Dans la première lecture les frères vont au martyr par obéissance
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Dans la première lecture les frères vont au martyr par obéissance
32ème Dim C – 2 Mac 7,1…14 ; Ps 16 ; 2 Th 2,16-3,5 ; Lc 20,27-38 Dans la première lecture les frères vont au martyr par obéissance aux lois de Dieu et pour la résurrection qui leur serait impossible s’ils désobéissaient à ces mêmes lois. Ainsi, pour eux, l’obéissance aux lois qui régissent l’Alliance entre Israël et Dieu balise le chemin qui conduit à la résurrection. Par contre, pour les sadducéens qui interrogent Jésus, ces lois ne sont pas compatibles avec la résurrection comme ils le mettent en scène dans le cas qu’il propose Jésus. Mais Jésus envisage différemment la résurrection. Pour eux, elle est une existence après la mort qui ressemble à celle qui la précède moins les ennuis. Pour lui elle est la naissance des fils de Dieu à partir des fils du monde que sont les humains. Le fils de Dieu advient quand un humain est saisi par la parole de Dieu, par le Christ, comme Moïse au buisson ardent. Il accède alors à la vie éternelle comme Abraham et tant d’autres dont nous devons dire qu’ils sont présentement vivants. Le fils de Dieu est semblable à un ange et c’est lui qui hérite de la résurrection. S’il advient à partir de l’humain, il ne lui est pas totalement identique. Sa naissance prend appui sur cette part qui en chaque humain est totalement vulnérable à la parole de Dieu et qui échappe aux contraintes sociales ou aux autres qui notamment conduisent les humains à se marier. D’ailleurs si l’Eglise a fait du mariage un sacrement c’est pour préserver la part angélique des époux et les libérer autant que possible des déterminismes de tous ordres qui président aux mariages. Ainsi le fils de Dieu c’est cette part angélique travaillée par la parole de Dieu moins le reste que la mort emporte quand il a fait son temps. Et nous héritons de la résurrection dès que la parole de Dieu, dès que le Christ, la travaille, donc bien avant notre mort. Notre résurrection dépend de notre vulnérabilité à la parole de Dieu. Il est donc capital de préserver cette vulnérabilité en supprimant tout ce qui l’amoindrit. Sans cela le Christ, ne nous réconfortera, ni ne nous affermira selon les mots de Paul ! Faute de quoi nous tarderons à hériter de la résurrection ! Il est très difficile de dire quoi faire car ces entraves varient selon les personnes. Mais une chose est sûre cette rencontre avec la parole de Dieu, avec le Christ, suppose des pauses ou des trous dans nos existences qui échappent à toute nécessité. En d’autres termes, cela suppose que nous ménagions du temps pour la prière, quelle qu’en soit la forme. Elle est le lieu privilégié pour notre rencontre avec Christ, parole de Dieu. Ce n’est donc pas pour rien que Paul nous invite à prier et à prier les uns pour les autres. Ainsi le mal qu’il redoute pour nous c’est tout ce qui s’oppose à cette rencontre, tout ce qui d’une manière ou d’une autre interdit l’expression d’une prière semblable au psaume 16 que nous avons entendu tout à l’heure et qui donne la parole au fils de Dieu qui attend de naître en chacun de nous : Seigneur, écoute la justice ! Entends ma plainte, accueille ma prière ! Amen.