Chaudières individuelles de petite puissance

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Chaudières individuelles de petite puissance
Chaudières individuelles
de petite puissance
VÉZINS : Chauffer une maison d’habitation
au bois déchiqueté avec une grande autonomie de fonctionnement
Chauffage et production d’eau chaude sanitaire d’une maison bien isolée de 250 m2 de trois étages avec une consommation de
120 litres d’eau chaude par jour.
La chaudière à bois déchiqueté de 30 KW
Avant l’installation d’une chaudière au bois déchiqueté, le
chauffage et la production d’eau chaude sanitaire étaient
assurés par une chaudière fuel consommant 4.000 litres
par an, ainsi que par un appoint au bois bûches dans un
insert.
L’installation de la chaudière automatique au bois a été faite
en 2003 par un installateur local. La chaudière a une
puissance de 30 kW. Elle fonctionne à l’aide d’un racleur de
4 mètres, installé dans le silo d’alimentation de la chaudière
et alimentant la vis qui approvisionne automatiquement le
foyer. Le silo peut accueillir jusqu’à 40 m3 de bois
déchiqueté, ce qui permet aux propriétaires de ne le remplir
qu’une fois par an.
Le bois déchiqueté est produit pendant l’hiver à partir des
haies de l’exploitation. Il est ensuite stocké sous abri 4 à
6 mois. Son humidité descend ainsi à 25 % sans avoir à
retourner le tas. Le bois sec est transféré dans le silo
d’alimentation pour être consommé par la chaudière.
Le silo de stockage de 40 m3
Le chantier de déchiquetage se déroule sur 2 jours avec
4 personnes utilisant le matériel de déchiquetage de la CUMA
départementale ECOVALORIS. Le coût de production se
monte à environ 20 €HT/m3.
Le coût total de l’investissement s’est monté à 17.337 € TTC
pour la chaudière, le racleur, la cheminée et la prestation de
l’installateur. En 2003, le crédit d’impôts de 50% n’existait
pas. Le propriétaire a bénéficié d’une aide de 50 % du montant
de l’investissement hors taxes grâce à des fonds de l’ADEME,
du Conseil Régional et de l’Europe (FEDER), ainsi que d’un
crédit d’impôts de 15% et d’une TVA à 5,5%.
Si nous comparons cette installation bois à l’ancien système
au fuel, la famille réalise une économie de 1.740 € par an
sur l’ensemble “investissement après subventions
+ combustible annuel” (en considérant que la chaudière a
une durée de vie de 15 ans).
FICHE C-1
Chaudière de moyenne
puissance
>
hésie
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M
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Commune
ux
La mairie de Marchésieux chauffée
au bois déchiqueté
> Présentation :
> Caractéristiques générales
de l’installation :
La volonté de la Municipalité de Marchésieux et de
l’Association Foncière de maintenir un maillage bocager
suffisant, tout en redonnant une valeur économique à la haie,
conduit Marchésieux à être la première commune du Parc
naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin à réaliser
un remembrement. L’installation d’une chaudière bois à
alimentation automatique fut réalisée en 1984 pour chauffer
des bâtiments communaux. La mise au point de cette
installation pionnière a nécessité deux changements de
chaudière et du système d’alimentation pour arriver à un
fonctionnement optimal.
En 2003, l’installation étant devenu obsolète, l’opportunité
des pré-diagnostics énergétiques de bâtiments communaux
de 17 communes du Parc naturel régional des marais du
Cotentin et du Bessin, a permis la réhabilitation de la chaufferie
bois de Marchésieux, en optant pour un modèle récent et
performant. En cas de panne, un brûleur fioul adapté à la
nouvelle chaudière permet le basculement.
L’école primaire
de Marchésieux
■ Stockage : 80 m3
Le silo
de stockage
de 80m3
Un silo de stockage d’une capacité de 80 m3 correspond à
une autonomie d’environ 5-6 semaines en période hivernale.
Le bois déchiqueté livré par tracteur ou camion-benne est
versé et poussé dans le silo ou directement par soufflerie. Un
système d’alimentation automatique avec dessilage en fond
de silo (pales rotatives) et un convoyage par vis sans fin
permettent le transfert des plaquettes vers le foyer de la
chaudière.
FICHE C-2
■ Puissance installée : 150 KW
■ Coût de l’installation :
80.500 € HT
La répartition est la suivante :
• Maîtrise d’œuvre (architecture) . . . . . . . . . 3.200 € HT
• Gros œuvre (Terrassements, maçonnerie,
Charpente-couverture, …) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22.100 € HT
• Chaufferie et réseau de chaleur . . . . . . . . 55.200 € HT
■ Aides publiques :
61.520 €
La répartition est la suivante :
• PNR des Marais du Cotentin et du Bessin .
• ADEME de Basse-Normandie ....................
• Préfecture de la Manche (DGE) .................
• Conseil régional de Basse-Normandie .......
16.000 €
19.680 €
16.000 €
9.840 €
(76,4 %)
Ce projet exemplaire, qui est la première opération de
chaufferie collective sur le territoire du Parc Naturel Régional
des Marais du Cotentin et du Bessin, a donc reçu un soutien
financier des différents partenaires publics : le PNR des
Marais du Cotentin et du Bessin dans le cadre du
«Programme d’objectifs 2005 avec le Conseil général de la
Manche» (subvention exceptionnelle pour la mise en œuvre
d’une chaufferie bois à vocation de vitrine), l’ADEME et la
Région Basse-Normandie dans le cadre du Programme
Régional Environnement, Maîtrise de l’Energie et
Développement Durable et l’Etat au titre de la Dotation
Globale aux Equipements (DGE).
La chaudière à bois déchiqueté de 150 KW
Une chaudière de 150 KW avec chambre de combustion en
matériaux réfractaires, fonctionnement à 95°C et isolation
de 60 mm.
Une évacuation des fumées avec extracteur et conduit de
fumées.
Un système de décendrage automatique par extracteur, 15
à 25 litres/semaine.
Une armoire électrique pour la gestion des automatismes,
régulations et des sécurités.
■ Nombre de logements :
La Mairie, le Club de Jeunes, l’Ecole (4 classes, 100 élèves),
la salle de repos des maternelles, la bibliothèque, la cantine
et 4 logements (1.300 m2 pour 3.600 m3).
■ Caractéristiques du combustible bois livré :
Plaquettes bocagères sèches et calibrées issues de l’entretien
des haies bocagères locales, fournies par l’association STEVE
et des agriculteurs locaux à privilégier et recours possible à
des plaquettes industrielles via Biocombustibles SA.
■ Taux d’humidité :
25 % d’humidité
> Fonctionnement de l’installation :
■ Consommation de bois :
50-60 tonnes/an (environ 200-240 m3/an)
■ Consommation d’énergie pour le chauffage :
Consommation annuelle de la chaudière : 180 KWh
■ Rendement global de l’installation
(production et distribution) : 85-90 %
STE-MARIE-DU-MONT : Chauffer une maison d’habitation avec une petite autonomie
Chauffage et production d’eau chaude d’une maison mal isolée comprenant la maison d’habitation et deux chambres d’hôtes,
d’une surface de 270 m2 sur 3 étages avec une consommation de 300 L d’eau chaude par jour.
La chaudière à bois déchiqueté de 40 KW
La chaudière a été installée en 2002 d’une puissance de
40 kW. Installée dans un bâtiment qui fait face à la maison, la
chaudière est reliée à la maison par un réseau de chaleur
souple, de 30 mètres, isolé et enterré. Ce tube est en réalité
composé de deux tuyaux (aller eau chaude, retour eau froide)
entourés de mousse isolante. La perte de chaleur est réduite :
environ 1°C tous les 100 mètres.
Le silo de stockage de 600 litres
Une aide de 40% de l’ADEME et de la Région sur le montant
de l’investissement hors cheminée et une aide exceptionnelle
de 20% du Parc de Marais à titre de site pilote et
pédagogique, ont permis de diminuer le montant initial de
l’investissement.
L’automatisation de cette chaudière est réduite. Le propriétaire
remplit le silo de 600 litres, attenant au corps de chauffe, tous
les jours. Le décendrage se fait également manuellement. Le
bois déchiqueté doit être sec et de même calibre que dans le
cas des chaudières automatiques à vis sans fin.
La consommation de bois déchiqueté annuelle se monte à
60 m3. L’agriculteur valorise ainsi les 5-6 kilomètres de haies
de son exploitation.
L’investissement dans la chaudière à bois déchiqueté s’est
décomposé de manière suivante :
■ Chaudière = 11.500 € HT
■ Réseau de chaleur = 2.500 € HT
■ Cheminée = 600 € HT
Soit un total de 14.600 € HT, main d’œuvre comprise.
Schéma de fonctionnement
de la chaudière
(source : HS Tarm)
MARTIGNY : Chauffer des bâtiments professionnels
Chauffage et production d’eau chaude de la maison, production d’eau chaude d’un atelier de veaux de boucherie, production
en eau chaude sanitaire de la salle de traite et de la nurserie de veaux.
Les ateliers de veaux
Les besoins en chauffage ne concernent que la maison
d’habitation de 160 m2 sur 2 étages pendant la saison hivernale.
Par contre, les besoins en eau chaude sont très importants :
environ 300 L par jour dans la maison, 1.600 L par jour pour
l’atelier de veaux de boucherie et 250 à 300 L par jour pour la
salle de traite et la nurserie.
Avant l’installation en 2005 d’une chaudière bois déchiqueté
automatique, les propriétaires utilisaient un insert pour leur
chauffage personnel, deux chauffe-eaux électriques pour l’eau
de la maison et de la salle de traite et enfin, un brûleur gaz pour
l’atelier de veaux à raison de 6 livraisons par an (4.500 €/an).
L’économie d’échelle est très intéressante dans ce cas. La
chaudière de 35 kW assure l’ensemble des besoins en
fonctionnant toute l’année. Le silo de 20 m3 permet une autonomie
de 1 mois en hiver et de 2-3 mois en été, pour une consommation
totale de 160 m3 par an (450 m de haies entrenues
annuellement sur un total de 3,5 km disponibles).
La maison d’habitation de 160 m2
La chaudière est située dans un bâtiment indépendant créé pour cet usage et le stockage du bois. Il est situé à 27 mètres de la
maison d’habitation et à 40 mètres de l’exploitation. Un micro réseau de chaleur relie donc la chaudière aux centres de
consommation, avec une perte de chaleur très limitée (1°C au 100 m).
L’investissement se décompose de la manière suivante :
■ Chaudière + racleur = 14.850 € HT
■ Raccordements maison et exploitation = 12.710 € HT dont réseau de chaleur = 3.120 €
■ Cheminée = 1.460 € HT
■ Construction bâtiment neuf de stockage de bois = 13.200 € HT
Les subventions octroyées :
■ Conseil Régional de Basse-Normandie = 3.690 €
■ ADEME de Basse-Normandie = 3.220 €
Le retour sur investissements et consommation de combustibles : environ 7 années
Sur la base d’une comparaison avec une solution fuel et les éléments suivants :
■ Montant des investissements retenus (chaudière, réseau et cheminée) = 22.110 €
■ Durée de vie des chaudières : 15 ans
■ Coût du combustible bois : 20 €/m3
■ Coût du combustible fuel : 0,62 €/L
■ Gain total/an : 3.100 €/an
La chaudière à bois déchiqueté de 35 KW
Chaudière
de forte puissance
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> Présentation
Le Centre Hospitalier de Saint-Hilaire-du-Harcouët est un
établissement de soins de proximité d’une capacité de
200 lits environ. Il est composé de 10 bâtiments abritant des
services de médecine, une maison de retraite et des activités
techniques (cuisine, blanchisserie).
A l’occasion de la rénovation du système de production
d’énergie thermique de l’établissement, le Centre Hospitalier
a choisi de mettre en place une chaufferie centrale bois-gaz
et a proposé au lycée technique et professionnel «Claude
Lehec» de se raccorder à la chaufferie bois, pour la fourniture
d’une partie de leurs besoins énergétiques. Les six chaufferies
au fuel existantes, dont certaines nécessitaient une remise
aux normes, ont ainsi été remplacées par une chaufferie
centrale comprenant deux chaudières au bois (en base) et au
gaz (appoint/secours).
ouët
> Caractéristiques générales
de l’installation
■ Puissance installée :
Bois : 1,5 MW
Gaz : 1,6 MW
■ Longueur totale du réseau :
800 m de réseau de canalisations isolées,
enterrées ou cheminant en galeries techniques
■ Nombre de sous-stations : 6 sous-stations réparties
comme suit :
Lycée Claude Lehec (600 kW),
Long Séjour (350 KW), Hôpital (350 kW),
Maison de Retraite (600 kW),
Bâtiment SSIAD (27 kW)
et Consultations et Médecine du travail (65 kW).
FICHE C-3
■ Caractéristiques du combustible bois livré :
Broyats de palettes en mélange avec des écorces,
à taille maxi 150 x 100 x 50 mm
■ Taux d’humidité (en % sur poids brut) :
Entre 35 % et 50 %
> Fonctionnement de l’installation sans le
lycée (hiver 2004)
■ Consommation de bois : 1.160 tonnes
(environ + 800 t avec le lycée)
■ Coût de l’installation (chaufferie réseau
et frais d’étude) : 1.139.947 € HT
■ Production d’énergie pour le chauffage :
Bois : 2.900 MWh
Gaz : 444 MWh
■ Aides publiques : 536.690 €, dont :
ADEME : 121.960 €
Conseil Régional de Basse-Normandie : 151.750 €
Europe : 262.980 €
■ Coût de revient :
Bois : 48.933 €, soit 16,87 € / MWh
Gaz : 16.208 €, soit 36,50 € / MWh
> Une exploitation assistée à distance
Le personnel de l’établissement assure le suivi quotidien de
l’exploitation et du dépannage, il est assisté par une entreprise qui assure les interventions pour le gros entretien et les
réparations lourdes avec laquelle l’établissement a signé un
contrat d’exploitation.
L'ensemble des données relatives au fonctionnement de la
chaufferie (état du système d'alimentation et des sécurités,
température de l'eau du réseau, paramètres de combustion
tels que: température et dépression du foyer, température
des fumées, taux d'oxygène des fumées,...) est mesuré en
permanence et enregistré.
Un modem de communication et une ligne téléphonique
relient l'installation au siège du constructeur. Ce service
permet de maintenir une relation directe avec des techniciens
spécialisés, ceux-ci ayant la possibilité d'analyser à distance
les éventuels dysfonctionnements de la chaufferie bois, de
faire des réglages et d'apporter des conseils au personnel de
l'hôpital.
■ Consommation d’électricité pour la chaufferie :
120.853 kWh, soit 42 kWhe/MWh bois
(coût de 8.996 €)
■ Production de cendres : 7,72 tonnes
> Comparaison par rapport à l’énergie fuel
Dans le cas de l’utilisation de fuel pour produire la même
quantité d’énergie Bois/Gaz (soit 3.489,92 MWh avec l’Eau
Chaude Sanitaire) au prix moyen du fioul constaté en 2005
(60,6 € / MWh) et avec un prix du bois négocié à 26,50 €
HT / tonne en 2005, la facture du Centre Hospitalier serait de
211.489 € contre 92.483 €, soit 119.006 € de plus que la
facture Bois/Gaz (prix décembre 2005).
Petit réseau de chaleur
en lotissement
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Commune d
nfossé
Le local comprenant la chaudière et le silo enterré, en cours d’approvisionnement
> Présentation
Dans le cadre d’un programme de construction de 10 logements
individuels par l’Office Public Départemental d’Habitation à
Loyer Modéré (OPDHLM) de la Manche à Saint-Samson-deBonfossé, la mairie a souhaité qu’un système de chauffage
bois collectif soit mis en place et qu’un partenariat s’établisse
avec l’OPDHLM de la Manche pour la réalisation de ce projet.
C’est dans cette optique que la commune de Saint-Samsonde-Bonfossé a décidé de prendre à sa charge la construction
d’une chaufferie au bois déchiqueté ainsi que le réseau de
chaleur collectif alimentant les logements jusqu’en limite de
propriété, l’installation de chauffage propre aux logements
restant à la charge de l’OPDHLM de la Manche entre la limite
de propriété et les pièces des logements.
Les logements HLM
FICHE C-4
> Caractéristiques générales
de l’installation
■ Stockage : 32 m3
Un silo de stockage enterré
d’une capacité de 32 m3
correspondant à une autonomie
d’environ 15 jours en
période hivernale. Le bois
déchiqueté livré par tracteur
est directement benné dans
le silo équipé d’un système
de toiture amovible. Un
système d’alimentation
automatique avec dessilage
en fond de silo (pales
rotatives) et un convoyage
Le silo de stockage
par vis sans fin, permettent
le transfert des plaquettes vers le foyer de la chaudière.
■ Puissance installée :
Bois : 85 KW
Un générateur de chaleur avec
foyer et chaudière de 85 KW.
Une évacuation des fumées avec
extracteur et conduit de fumées.
Un système de décendrage
automatique par voie sèche dans
un petit container.
Une armoire électrique pour la
gestion des automatismes, des
régulations et des sécurités.
La chaudière à bois déchiqueté de 85 KW
■ Longueur totale
du réseau :
Le réseau de chaleur permet
de distribuer la chaleur sous
forme d’eau chaude par un
réseau de canalisations isolées
et enterrées d’une longueur
de 160 m. Un ballon à hydroaccumulation de 500 L permet
de limiter la fréquence en
fonctionnement de la chaudière.
Chaque logement est raccordé
au réseau par l’intermédiaire
d’un module de Chauffage
Individuel Centralisé (CIC) Construction du réseau de chaleur de 160 m
comprenant une bouteille de
mélange, une vanne d’équilibrage et un circulateur pour la
distribution du chauffage à l’intérieur du logement. Chaque
CIC est équipé d’un compteur d’énergie permettant
d’individualiser les charges de chauffage de chaque logement.
■ Nombre de logements :
4 bâtiments indépendants, soit 10 logements HLM :
soit 660 m2 pour 1.650 m3.
■ Caractéristiques du combustible bois livré :
Plaquettes bocagères sèches et calibrées issues de l’entretien
des haies bocagères locales. Aujourd’hui organisés au sein de
l’association départementale HAIECOBOIS, les agriculteurs
du secteur approvisionnent la chaudière de Saint-Samson-deBonfossé.
■ Taux d’humidité :
25 % d’humidité.
■ Coût de l’installation :
115.768 € HT
La répartition est la suivante :
• Frais d’études . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.400 € HT
• Gros œuvre
(Terrassements, maçonnerie, réseaux, …) . . . . . . .
42.752 € HT
• Charpente-Couverture . . . . . . . . . . . . . .
7.960 € HT
• Chaufferie et réseau de chaleur . . . . . . . 58.956 € HT
• Communication. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.700 € HT
■ Aides publiques :
72.790 € HT
(62,9%)
La répartition est la suivante :
• Conseil général de la Manche . . . . . . . . .
• ADEME de Basse-Normandie . . . . . . . . .
• Préfecture de la Manche (DGE) . . . . . . .
• Conseil régional de Basse-Normandie . .
17.360 €
14.710 €
23.270 €
17.450 €
Ce projet exemplaire, qui est la première réalisation de
chaufferie collective avec un OPDHLM en Basse-Normandie,
a donc reçu un soutien financier des différents partenaires
publics : le Conseil général dans le cadre du “contrat d’objectifs
Bois-Energie 2006-2011” (mise en œuvre d’un programme
d’aides financières aux maitres d’ouvrages publics pour
l’investissement dans des chaudières bois), l’ADEME et la
Région Basse-Normandie dans le cadre du Programme
Régional Environnement, Maîtrise de l’Energie et
Développement Durable et l’Etat au titre de la Dotation
Globale aux Equipements (DGE).
> Fonctionnement de l’installation
■ Consommation de bois :
40 tonnes/an (environ 160 m3/an)
■ Consommation d’énergie pour le chauffage :
Déperdition des logements : 46 KW
Consommation annuelle des 10 logements : 116.325 KWh
Consommation annuelle de la chaudière : 149.134 KWh
■ Rendement global de l’installation
(production et distribution) : 78 %
■ Coût d’achat du bois : 3.800 € HT / an (TVA = 5,5%)
■ Prix de vente du KWh bois :
L’OPDHLM et la commune de Saint-Samson-de-Bonfossé
ont fait une convention pour un prix de vente du KWh à
0,14 € TTC (Taxe et abonnement compris).
Autre utilisation et
valorisation : le paillage
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> Un contexte encourageant
■ Demande forte en paillage parce qu’il diminue les
charges, le temps et l’impact de l’entretien
■ L’organisation de la filière «bois déchiqueté» garantit
un approvisionnement fiable
■ Le prix est compétitif par rapport à d’autres produits
du même type (écorces de pin)
■ Ne provoque pas l’imperméabilisation du sol et ne
génère pas de résidu polluant
■ Respecte et améliore les propriétés du sol
■ La législation encourage les produits biodégradables.
> Le copeau bois, un élément paysager
■ Esthétique : Les tons naturels du produit s’intègrent bien
dans le paysage et valorisent bien les plantes ornementales.
Les copeaux sont calibrés (3-4 cm) pour plus de régularité.
■ Ecologique : Protège les sols et limite les pertes d’eau sans
provoquer l’imperméabilisation des sols, apporte des
nutriments aux plantes et favorise l’activité biologique.
■ Efficace : Diminue le coût de l’entretien en limitant la
colonisation des adventices dans les parterres.
Peut améliorer la reprise des végétaux.
■ Economique : 2 fois moins cher que les écorces issues de
l’industrie et la pose est plus rapide.
> Quelques chiffres
■ Epaisseur conseillée : 12 à 15 cm
■ Volume nécessaire : 1 m3 pour couvrir 7 à 8 m2
■ Prix moyen du copeau (livré) : 25 € TTC/m3
■ Ethique : Produit issu de l’entretien durable de haies
bocagères et créateur d’emplois locaux. Les producteurs
souscrivent à un cahier des charges qui garantit la
provenance et la qualité du produit.
FICHE C-5
Fiche descriptive
Matière : Bois de haies feuillues
Calibré : 3 – 4 cm
Séchage : 4 à 6 mois
Humidité : 20 à 30 %
■
■
■
■
■
Surface totale : 400 m2
Surface paillée : 75 m2
Volume utilisé : 9 m3
Tarif : 26 € TTC/m3 livré *
Temps de pose : 5-10 m2/h (selon accessibilité)
*Le produit est fourni par l’association HAIECOBOIS
(Association départementale des producteurs de bois en plaquettes
calibrées)
■ Témoignage de M. AGACHE
(Chef du service administratif et financier, responsable de
l’entretien des espaces verts).
“Ce choix découle de trois volontés : obtenir des massifs plus
propres sans augmenter les charges d’entretien, valoriser un
produit agricole à la Maison de l’Agriculture et utiliser un
produit écologique.
Dans un premier temps, l’entrée principale a été réalisée avec
les copeaux pour profiter de l’effet esthétique et pour
démontrer l’efficacité.
Le résultat est satisfaisant et nous comptons étendre cette
technique à l’ensemble des massifs de la Maison de
l’Agriculture dans les années à venir.”
■ Les conseils d’un professionnel : M. DENIS
(Entrepreneur de travaux paysagers).
“Ce produit est très intéressant car il permet de s’adapter
facilement à la configuration du terrain et des massifs,
cependant il faut éviter de pailler les surfaces trop pentues.
La réalisation des paillages de la Maison de l’Agriculture
permet actuellement de proposer ce produit plutôt que
l’écorce de pin qui est plus agressive pour le sol et qui est
deux fois plus chère.
Pour une efficacité maximum, je conseillerais tout d’abord de
déposer les copeaux secs sur un sol propre et de creuser les
bordures des massifs pour éviter que les copeaux s’étalent. Je
préconise aussi un rechargement tous les 3 ans avec 5 cm de
copeaux.”
Code de l’Environnement
Art. L541-2 - «Toute personne qui produit ou détient des déchets,
dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le
sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à
polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et,
d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’ homme et à
l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer
l’élimination […], dans des conditions propres à éviter lesdits
effets.»
Sont donc considérés comme générateurs et détenteurs de
déchets plastiques usagés toutes les personnes qui détiennent ces
produits, et en particulier : les sylviculteurs, les pépiniéristes, les
exploitants agricoles, horticoles et arboricoles, les communes et
autres collectivités locales ainsi que les entreprises privées qui
utilisent des fournitures plastiques (sociétés d’autoroute et
ferroviaire…).
Expérimentation des Taillis
à Très Courte Rotation (TTCR)
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La Commune
Les Taillis à Très Courte Rotation (TTCR)
de saules : principe et intérêts
> Principe
Il s’agit d’une culture pérenne, d’une durée de vie d’une
vingtaine d’années. Les saules sont des arbres très
gourmands en eau et en azote. C’est pourquoi, ils sont utilisés
pour valoriser des boues de stations d’épuration, des eaux
usées pré-traitées ou pour protéger les captages d’eau potable.
Implantée au printemps, sur un terrain propre et meuble, la
culture est recépée pendant le premier hiver, puis récoltée
tous les deux à trois ans à l’aide d’un matériel de récolte
spécifique pour obtenir des plaquettes de bois déchiqueté.
> Intérêts et enjeux
Les intérêts des taillis à très courte rotation de saules sont
avant tout environnementaux.
onfossé
En premier lieu, ils permettent de valoriser des déchets,
eaux usées pré-traitées ou boues de stations d’épuration, sur
une culture non-alimentaire. La valorisation de ce type de
déchets sur culture alimentaire est, en effet, très
contraignante.
Son implantation est également bénéfique pour le sol,
puisque les parcelles sont occupées par un couvert végétal
pérenne, limitant les risques d’érosion.
Elle permet de protéger la ressource en eau, en limitant les
ruissellements et peut servir à protéger les périmètres de
captage d’eau potable.
Enfin, cette culture non-alimentaire produit du bois, en tant
qu’énergie renouvelable valorisable en chauffage.
L’intérêt économique et environnemental de cette filière
épuratoire est actuellement étudié dans le cadre d’un
programme expérimental Life Environnement Wilwater mené
par l’Association AILE (Association d’Initiatives Locales pour
l’Energie et l’Environnement) basée à Rennes.
FICHE C-6
Les taillis de saules
de Saint-Ebremond-de-Bonfossé
Commune de 750 habitants sur le canton de Canisy (Centre
Manche), Saint-Ebremond-de-Bonfossé ne disposait pas,
jusqu’en 2006, de système d’assainissement collectif.
En recherchant un système d’épuration, les élus se sont
intéressés aux taillis à très courte rotation dès 2004. Une
première visite d’une installation dans le nord les a conduit à
réaliser une étude de faisabilité. Le projet est intégré au
programme expérimental Life Environnement Wilwater et fait
l’objet d’un suivi expérimental permettant de mesurer l’effet des
quantités d’effluents irriguées sur la production de biomasse et
sur l’environnement.
Entre le rendu de l’étude de faisabilité et le raccordement au
réseau d’assainissement de l’ensemble des foyers concernés
prévu pour janvier 2007, près de deux ans se seront écoulés
pour mener à bien le projet, tant techniquement qu’administrativement. La commune est, en effet, la première collectivité
de France à installer une station d’épuration basée sur la
technique des taillis à très courte rotation.
L’épuration des eaux usées se décompose en trois étapes :
- un premier traitement dans un décanteur-digesteur
- un stockage intermédiaire des effluents dans une fosse
- une irrigation de ces effluents pré-traités sur une parcelle de
taillis de saules, par un système de goutte à goutte enterré.
L’implantation des taillis de saules a été réalisée sur 7 ha.
Une telle surface a été déterminée de manière à pouvoir
traiter 75 m3 d’eaux usées par jour.
2001-2002
Etude de zonage ; réflexion sur un assainissement collectif ou individuel
2004
Début de la réflexion sur les taillis à très courte rotation
Mars 2005
Rendu de l’étude de faisabilité
Juin 2005
Validation du projet par la Commission Départementale d’Hygiène
Février 2006
Installation du local technique et réalisation du bassin de stockage
Mars 2006
Préparation de la parcelle : labour et travail superficiel
Mi-avril 2006
Plantation des boutures de saules (variétés suédoises) à l’aide d’une planteuse spécifique
Suivi de l’application d’antigerminatif
Fin avril 2006
Installation du réseau d’irrigation sur la parcelle
Septembre 2006
Premiers raccordements au réseau
Janvier 2007
Raccordement de l’ensemble des foyers (550 équivalents habitants)
Février 2009
Première récolte des taillis de saules pour une valorisation en bois énergie
Le coût d’investissement est de 227.000 € sans les réseaux
qu’il faut évaluer à environ 350.000 € pour une station
d’épuration classique comparable.
Les frais d’exploitation seront a priori plus faibles que dans les
cas d’un système classique mais ce point reste à préciser en
fonction des coûts réels. L’exploitation du bois représentera
ici un gain économique grâce à une valorisation en chauffage.
Une réflexion est menée sur la création d’une plate-forme
locale de bois énergie qui regroupera les plaquettes de taillis de
saules et les plaquettes bocagères produites sur le secteur. La
plate-forme alimentera les chaufferies collectives et individuelles
à proximité et répondra également aux besoins en paillage.
NB : Une attention particulière doit être portée à cette expérimentation qui ne pourra pas systèmatiquement être
transposable sur d’autres milieux, notamment en zones humides à fort intérêt.
Fiche réalisée avec le concours technique de la mairie de St Ebremond-de-Bonfossé et de l’association AILE.
Projet financé par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’ADEME de Basse-Normandie, le Conseil général de la Manche,
et l’Union Européenne (Life Environnement).

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