Bulletin d`information N°02
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Bulletin d`information N°02
BULLETIN RECOFEM BULLETIN N° 02 D’INFORMATION, D’ÉCHANGES POUR LE RENFORCEMENT DES COMPÉTENCES TECHNIQUES DES RESSOURCES HUMAINES DU MINISTÈRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE, ET DES ORGANISATIONS FEMININES EDITORIAL SOMMAIRE 1er Semestre 2007 • EDITORIAL • ACTIVITES - recofem : Discrimination Positive et 1 2 - 7,13 Constitution du Mali, Formation vie Publique et citoyenneté Genre et Analyse de politiques Assitan GOLOGO - Journée de Concertation LES PRESIDENTIELLES D’AVRIL 2007 : QUELS ENJEUX POUR LES FEMMES? des Associations et Organisations Féminines sous l’égide de la CAFO - CFEMA devient REFOE - Yiriba Suma : Expérience 2002 - 2006 • ETUDE : «Etre femme au Mali : 8 - 12 Enjeux ou problématique de la participation de la femme à la vie publique» • PORTRAIT : Parcours d’une femme sur l’échiquier politique • PARTENAIRES : Quatrième Réunion Annuelle 13 14 des Groupes et Réseaux Techniques Consultatifs (TAP- la Net) de l’ACBF, 28-30 mars 2007, Bamako • ACTUALITES : Le 8 mars : Journée Internationale de la Femme 15 L es Maliennes et les Maliens se rendront aux urnes le 29 Avril 2007 pour accomplir leur devoir de citoyennes et de citoyens afin de faire avancer le processus démocratique entamé dans notre pays depuis 1991. Mais au-delà de ces raisons, quels en sont les enjeux particuliers pour les femmes au Mali ? Certainement pas pour les « 3 pagnes et 1000 FCFA en guise de frais de couture », ni pour le folklore avec tam-tam et danses, concerts et quoi d’autres ? En termes d’enjeux il y a certes la sortie massive le jour du vote. Cette participation des femmes est capitale pour faire élire la candidate ou le candidat de leur choix. Cela suppose que les pièces d’identité soient disponibles et les cartes d’électeurs retirées Cependant l’enjeu majeur demeure les critères du choix du (de) la candidat(e) .Pour ce faire, les femmes doivent être guidées à notre sens entre autres par : • Le degré de la conscience des questions de genre du (de) la candidat(e). Comment comprend-il (elle) les disparités de genre? • Son niveau d’engagement à rompre avec le statut –quo en vue de réaliser l’égalité de genre? • Sa perception du paradoxe entre le niveau de contribution des femmes autant à l’économie familiale qu’à l’économie du marché et leur faible accès aux instances de décision et aux ressources nationales. • Son programme dont les objectifs et le contenu doivent comporter clairement des actions concrètes visant à améliorer le statut de la femme sur les plans culturel, social, juridique, économique et politique. Dans l'attente des programmes définitifs des huit candidats pour les présidentielles de 2007, une femme : Madame Sidibé Aminata DIALLO Professeur d’Enseignement Supérieur de son Etat est enfin parvenue à s'inscrire pour la première fois dans l’histoire du Mali, dans la plus belle des compétitions électorales !!! Confirmation que les choses changent et vont changer si les femmes se battent pour la place que la société leur doit. Madame Coulibaly Assitan GOLOGO Coordinatrice du Projet RECOFEM ACTIVITES DISCRIMINATION POSITIVE ET LA CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI, 21 DÉCEMBRE 2006 CENTRE AOUA KEÏTA L e projet RECOFEM a organisé un atelier sur «la Discrimination positive et la constitution de la République du Mali» Il avait pour objectif de:(i) Discuter de la pertinence de la discrimination positive comme moyen d’action pour la promotion femme et l’équité de genre (ii) Echanger sur le principe de la discrimination positive à l’égard de la Constitution malienne (iii) Proposer des solutions et stratégies permettant la prise en compte des dispositions discriminatoires dans les textes réglementaires du Mali. Dr. Makan Moussa SISSOKO, ancien Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi, actuellement président de l’association des constitutionalistes du Mali, a défini la discrimination positive comme étant «l’institution des inégalités pour promouvoir l’égalité en accordant à certains un traitement préférentiel». Cette définition est soutenue par la recherche de la correction des inégalités des désavantages accumulés au fil des générations pour certains groupes sociaux du fait du mécanisme de reproduction sociale. Au départ, il ne s’agit pas d’un instrument de lutte contre les pratiques sexistes seulement. Ainsi, la mise en œuvre des politiques de discrimination positive obéit à deux logiques à savoir: • Réduire et résorber les pratiques racistes et sexistes pour la définition d’une population cible, • Réduire les inégalités socio-économiques par la définition des bénéficiaires. Selon le constitutionaliste Dr SISSOKO, la constitution du Mali n’est pas indifférente à la question de l’inégalité des sexes. La discrimination positive est un instrument de lutte contre les pratiques sexistes dans la vie, il a été retenu que la discri- RECOFEM mination positive en politique est «un mal temporaire mais nécessaire». En terme de caractéristiques, la discrimination positive remet en cause les principes fondateurs de la République«le Républicanisme» qui stipule que «tous les individus doivent être traités de manière égale, uniforme sans tenir compte de leur appartenance ethnoculturelle ou de leur sexe» ce qui suppose qu’il faut transgresser l’égalité des hommes en droit pour corriger l’inégalité ce qui nécessite des mesures compensatrices, correctives conduisant à une égalité effective. Conçue comme telle, la discrimination positive passe par la mise en place de «quotas» destinés à améliorer la représentation politique des femmes, une représentation Miroir» de la société qui peut être réelle et qui doit être étendue à tous (jeunes, handicapés, minorités ethniques etc.…) donc élargir le débat à la participation de toutes les couches minoritaires, tous les défavorisés et laissés pour comptes de la société. En terme de Fondement, la discrimination positive repose sur des pensées philosophiques très anciennes; comme le disait un philosophe de l’antiquité grecque Aristote dans «Ethique à Nicomaque Livre IV» : «Il y a autant d’injustice dans le traitement inégal de cas égaux que dans le traitement égal des cas inégaux». De façon substantielle, les tenants de cette philosophie estiment que «la distribution des richesses selon les talents et les mérites est arbitraire d’un point de vue moral» car selon D. Workin «les talents et handicaps font parties des circonstances sur lesquelles on ne peut rien». Cela suppose que les inégalités se justifient dans les choix et la liberté individuelle si elles résultaient de ceux-ci sur les projets de vie. Outre ces assertions, le philosophe Alain Touraine propose «la démocratie culturelle» qui repose sur une distribution équitable des ressources entre les différents groupes culturels représentés au sein du corps BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 social ce qui lui fait dire que ce sont des droits conçus comme des «ressources rares». Elle doit se tenir en n’empêchant pas les autres groupes d’exercer leurs droits comme le stipule l’article 1 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen en référence au principe de la discrimination positive dans la révolution française de 1789. Cette disposition repose sur: • le principe d’égalité de traitement (égalité de tous devant la loi) • la possibilité d’aménager des discriminations positives plutôt en faveur des citoyens si cela profite à l’ensemble. Ces différents points ont suscité des controverses entre les juristes et conduit à des interrogations par rapport à: • sa conformité avec la constitution du 25 Février 1992 du Mali? • si la discrimination n’a pas d’effets pervers? • où quelle autre politique pouvant favoriser ou améliorer les quotas de présence des femmes sur l’arène politique? Ces différentes interrogations ont conduit à l’analyse suivante: le problème demeure sur le plan politique. L’expérience française à travers la décision N°82-146 du 18 Novembre 1982 du conseil constitutionnel a annulé le dispositif insérant le principe de quota dans le code électoral pour motif d’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. La récente réaction des députés maliens augure d’une réaction analogue de la cour constitutionnelle. Ces différents faits dénotent du champ d’application de la discrimination positive. Il a été conclu pour palier au problème qu’il ne saurait y avoir que la révision de Remise de fournitures d’une valeur de 4 500 000 francs CFA aux organisations féminines. Les organisations bénéficiaires : CAFO, GP/DCF, Yiriba Suma entre autres ont appréciés à leur juste valeur ces fournitures qui permettront de renforcer de manière significative leur capacité d’intervention. 2 la Constitution du 25 Février 1992. Cependant, l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions ne dépend pas des seules dispositions légales même si celles-ci sont indispensables. Il naîtra aussi d’une évolution, voire d’une révolution des mentalités au sein des forces politiques et parmi les électeurs. La mise en œuvre concrète de cette disposition, même si elle est adoptée, soulèvera des difficultés pratiques qui imposent une autre reforme constitutionnelle en ce qui concerne le mode de scrutin. Seul le scrutin proportionnel, le scrutin de liste, permet un système de quotas réaliste. Il faudra une réflexion menée par toutes les forces politiques pour adopter des mécanismes électoraux à même de favoriser l’égalité de représentation femmes / hommes. • Modulation de l’aide publique aux partis en fonction des efforts consentis pour présenter des candidatures féminines. • Dispositif inverse qui consisterait à favoriser financièrement le respect de l’objectif de parité. • Scrutin binominal proposé par Michel ROCARD etc…. il s’impose la necessité d’une intervention du législateur pour contrebalancer les mécanismes structurels d’exclusion des femmes en politique que sont : • Le Poids de la tradition et de la société; • Le Poids de la haute fonction publique; • Le Poids des notabilités et des élus; • La Frilosité des partis politiques en matière d’investiture etc…. Pour une véritable politique de promotion de la femme malienne, il appartient aux Associations féminines de travailler en profondeur la société. Il leur incombe un travail de veille, d’expertise et d’évaluation pour assurer l’émancipation sociale et économique de la femme malienne. La femme doit être autonome culturellement, économiquement et civilement pour avoir droit de cité. Pour ce faire, il ne faut pas se voiler la face, une longue lutte sera nécessaire pour obtenir l’amélioration des indicateurs sociaux fondamentaux que sont : • la scolarisation des filles ; • l’accès des femmes à l’Université ; • l’accès des femmes aux hautes fonctions administratives ; • La révision du code de la famille etc… Mme Diarra Afoussatou THIERO, magistrat, ancienne Ministre, de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, actuellement Conseillère à la Cour Suprême et membre du Comité des Femmes de l’Union Africaine (CFAUA) a mis l’accent sur différents fora et conventions internationales qui ont conduit à des réflexions générales sur les discriminations positives. Les discriminations positives sont instituées pour palier l’égalité des chances par le truchement des inégalités socio économiques d’une part, la généralisation ou la persistance des pratiques racistes d’autre part conduisant à des interrogations. • quelle est l’efficacité de la différence de traitement? • Un ciblage accru des prestations sociales et des dépenses publiques permettra – t – il de renforcer la cohésion sociale ? • faut-il craindre l’émergence d’effets pervers qui aboutiront à l’inverse du résultat recherché? • Les discriminations positives envers les femmes ne les marginalisent –elles pas ? • Les discriminations positives ne sontelles pas anticonstitutionnelles? • Les femmes ne doivent- elles pas se battre au même titre que les hommes pour accéder au pouvoir ? A ces questions s’ajoute la compatibilité entre les principes Républicains et ces politiques qui contreviennent aux principes d’universalité des prestations d’égalité. A ces différentes interrogations, le philosophe Eric Keslassy estime que «la discrimination positive peut renforcer la cohésion sociale» et la définit comme un «système de rattrapage» à travers«les mesures de discriminations positives en instaurant un traitement différencié et préférentiel s’avèrent en effet dans certains cas, plus efficaces que l’égalité de traitement». Ces différentes réflexions et interrogations ont conduit à la définition suivante:«la discrimination positive correspond à l’ensemble des mesures destinées à permettre le rattrapage de certaines inégalités en favorisant un groupe par rapport aux autres, quitte à transgresser de façon temporaire l’égalité des hommes en droit. Il s’agit de BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 donner plus à ceux qui ont moins. Elle donne la priorité à certains groupes grâce à un système de quotas ou de places réservées». De cette définition, on note que la discrimination positive vise à rétablir l’égalité de droit théorique à l’égalité de droits réels et pratiques pour les uns tandis que d’autres les trouvent stigmatisant et inefficaces comme mesures en terme d’impact sur le processus d’accès des femmes aux instances de décision au Mali. Au Mali les différentes constitutions ont mis en exergue le rôle et la place (en terme de droit) dévolue à la femme à travers certaines dispositions. Les différents indicateurs enregistrés ont prouvé à suffisance le faible taux de participation de la femme à la vie publique à travers différentes instances de décision quelles soient nominatives ou électives. En outre la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de femmes fût largement étayée. C’est un instrument qui préconise des mesures temporaires de luttes contre la discrimination dans son article 4,5 et 6. Ce sont : * Pour accélerer l’instauration d’une égalité de fait entre les hommes et les femmes dans la société et sur le lieu de travail, les Etats sont autorisés à appliquer des mesures correctives spéciales tant que les inégalités n’ont pas disparus. La CEDEF va au delà d’un concept étroit d’égalité formelle, elle fixe comme objectif l’égalité de chances et l’égalité de traitement. Une nécessité de prendre des mesures positives pour atteindre ces objectifs. Ces mesures doivent être temporaires spéciales (actions positives, traitement préférentiel etc..) et doivent uniquement servir à accélérer l’instauration de l’égalité de fait entre les hommes et les femmes. Elles doivent cesser d’être appliquées dès lors que sont atteints les objectifs d’égalités. La question des quotas ne cessera d’alimenter les débats au niveau des constitutionnalistes qui pensent que le quota est une mesure anti – constitutionnelle qui transgresse le principe de l’égalité des sexes. Cependant dans la transformation sociale la situation des femmes présente un paradoxe remarquable alors que l’émancipation des femmes se développe à la fois dans la sphère privée et la sphère publique ; 3 elles restent absentes aux postes de direction et dans les institutions républicaines tels que les parlements, en particulier en Afrique. Mais, parce qu’elles ne veulent plus être confinées à un simple rôle d’électrices les femmes mettent en œuvre diverses actions en vue d’améliorer leur représentativité dans les sphères de décision notamment politique. La problématique du système des quotas et parfois de la parité, en tant que moyen direct et rapide de résoudre la sous représentation des femmes est désormais posée de manière récurrente. Exemples : Six pays de la sous région ont un pourcentage de femmes parlementaires compris entre 20 et 30% (les Seychelles, l’Ouganda, la Namibie, le Rwanda, l’Afrique du Sud et le Mozambique). Quatre d’entre eux se situent parmi les 20 premiers au monde en terme de représentation de femmes. Pourtant la plupart d’entre eux avaient un très faible taux de représentation féminine par le passé. Le quota à travers la législation nationale a poussé certains pays francophones à proposer des campagnes de sensibilisation en sa faveur par le biais de consultation politique afin d’inclure des femmes sur les listes électorales. Cependant l’Afrique francophone semble plus favorable à l’approche des quotas par le biais des partis politiques qu’à celle des quotas imposés par la législation nationale. La question suscite à ce niveau un grand débat en fonction de l’orientation des partis politiques. Certains partis ont eu des velléités d’adoption de système de quotas sans toutefois jamais passer le pas. Dans certains autres cas les femmes ont récusé le principe de quotas. Elles ont simplement fait pression sur leur direction afin d’être en bonne position sur les listes électorales. Pour que les quotas contribuent réellement à l’amélioration de la représentation de la femme dans les parlements, ils doivent être accompagnés de mesures qui assurent aux femmes une légitimité politique et des moyens de concourir au même titre que les hommes aux postes de décisions au sein des partis politiques. Dans bons nombres de pays Africains, le système de quota est par ailleurs considéré comme une stratégie comme la parité et il doit s’appliquer à tous les partis politiques. En ce qui concerne le quota de fait ou la parité, la revendication peut réveiller ici ou là la proposition d’instaurer des quotas pour accélerer l’entrée des femmes dans vie politique. Selon la recommandation du Conseil Economique et Social des Nations Unies « les gouvernement doivent garantir la représentation féminine dans les secteurs public, politique et privé et tant que l’écart entre hommes et femmes n’est pas résorbé de façon équitable, le concept de système de quota doit être adopté et maintenu ». La déclaration solennelle des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine et le protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits de femmes sont des instruments privilégiés de l’expression de la volonté politique de l’engagement de nos chefs d’Etat et de Gouvernements vers l’égalité de fait et la parité. Stratégies de participation à la vie publique et à la prise de décision. Pour favoriser la représentativité qualitative et quantitative des femmes aux organes de décisions ( parti politique, parlements, gouvernement et autres) créer des conditions socio – politiques favorables à la participation des femmes aux instances de décision dans l’indentification et la mobilisation des candidatures des femmes aux différentes élections et renforcer le domaine d’action des ONG il faudrait mettre en œuvre les stratégies suivantes : • éducation civique et citoyenne de la femme en vue de l’amener à une participation plus efficiente dans la vie publique nationale ; • élaborer des programmes de formation à l’intention des femmes leaders pour renforcer leur capacité ; • susciter la formation des réseaux et de coalition ; • élaborer et adopter des codes de la famille qui garantissent un partage équitable des responsabilités familiales et les droits de la femme ; • former les femmes candidates sur les textes électoraux ; • Inciter les femmes à soutenir les candidatures des femmes ; • Rechercher des financements pour soute- BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 nir des femmes candidates à des élections ; • Renforcer les actions des ONG pour la constitution des groupes de pression ; • Respecter/appliquer les lois et traités ratifiés en ce qui concerne l’égalité de chance entre homme et femme dans tous les domaines ; • Adhérer à des partis politiques qui prennent en compte les revendications des femmes ; • Susciter des candidatures indépendantes des femmes aux élections ; • Encourager des femmes à faire partie des différentes commissions électorales nationales et des différentes missions d’observations des élections ; • Prendre des dispositions pour un meilleur accès des femmes au moyen de production surtout le foncier ; • Dégager des stratégies spécifiques pour l’entreprenariat féminin en s’inspirant d’exemples d’autres pays ; • Fabriquer des leaders ; • Susciter et encourager des lois sur la parité et le quota ; • Se fixer des objectifs par localité ; • Imposer aux partis politiques le bon positionnement des femmes sur les listes électorales • Développer le concept de partenariat ; • Reformer et abroger les lois discriminatoires ; • Examiner l’ensemble des lois ayant trait à la violence et proposer de nouvelles lois pour lutter contre les nouvelles formes de violence ; • Prévoir dans la constitution des dispositions relatives à l’équité et à la parité ; En fin un outil incontournable pour la mise en œuvre de toutes ces stratégies est les masses médias. Leur contribution à l’effort de sensibilisation est cruciale. Leur rôle devrait être d’inculquer dans les esprits que la participation de la femme à la vie publique constitue un élément essentiel de la démocratie et d’éviter de véhiculer des images stéréotypées sur les femmes. Le débat sur la participation de la femme à la vie publique et à la prise de décision ainsi que les stratégies préconisées seront vains si la volonté politique de nos dirigeants et leur engagement pour la femme ne se traduisent pas en acte concrets de tous les jours. Les combats pour l’égalité de fait et l’égalité de droit sont indissociables et interdépendants. Mamadou Malick SOW 4 FORMATION DES FORMATEURS EN GENRE ET ANALYSE DES POLITIQUES 23-31 JANVIER 2007,SELINGUÉ, L e projet RECOFEM a organisé une formation de formateurs dans la perspective de contribuer à l’amélioration de la prise en compte du genre dans les programmes et politiques de développement. Elle avait pour objectif de permettre aux participants de : • Maîtriser le concept genre. • Maîtriser l’utilisation des outils d’analyse genre de programmes et politiques sectorielles et du CSLP. • Dégager des pistes et stratégies de dia- logues politiques pour la prise en compte des préoccupations des femmes. Le contenu de cette formation est consigné dans le cahier des participants de la formation disponible au bureau et sur le site web RECOFEM. Cependant, nous vous soumettons un outil d’analyse appelé « toile d’institutionnalisation du genre». Cet outil est organisé autour de quatre sphères et de treize sites schématisé ci-dessous. Cette toile d’institutionnalisation n’est pas un outil spécifiquement genre mais son application recommande le port de lunettes genres quelque soit le contexte. C’est un outil de planification, l’enjeux de son utilisation est qu’elle permet de voir comment la sphère sociale (hommes et femmes dans un contexte avec des relations de pouvoir, des besoins des rôles, des ressources et niveau d’accès et de contrôle de ces ressources est reflétée dans le développement planifié à travers les politiques, les programmes et les projets de développement. Elle combine les autres outils en ce sens. Après cette formation, la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO), plus consciente de son rôle de mécanisme de veille a rendu visite au Premier Ministre assisté de nombreux Ministres pour attirer son attention sur les aspects de sa déclaration de politique générale relatifs à la situation de la femme au Mali. La Rédaction Source: Levy, C. “The Institutionalisation of Gender Policy and Planning: The web of'Institutionalisation”, DPU Working Paper No 74 (1996) ASSOCIATION POUR LE PROGRES ET LA DEFENSE DES DROITS DES FEMMES / APDF Hamdallaye ACI-2000 - Immeuble DJIRE - Avenue Cheick Zayed Bamako/Mali BP. : 1740 - Tél./Fax : (+223) 229 10 28 E-mail : [email protected] - Site web : http://www.apdf.org.ml Afin de lutter contre les violences faites aux femmes, l’ APDF a institué un centre d’écoute dont les prestations fournies sont gratuites. Elle prend en charge tous les frais de dossiers juridiques. L’assistance judiciaire de l’ APDF est facilitée grâce au concours de Me Abdramane Sanogo. Femmes du Mali! votre participation citoyenne à la vie publique commence par le vote qui necessite l’acquisition de votre carte d’électeur. BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 5 D FORMATION EN VIE PUBLIQUE ET CITOYENNETÉ DU 19 AU 23 FÉVRIER 2007, MÉMORIAL MODIBO KÉITA, BAMAKO ans le cadre de la mise en œuvre APDF, le Collectif des Femmes des Partis de son programme d’activités Politiques, GP/DCF, le RFOE/Mali) 2007, le Projet RECOFEM a initié • Direction Nationale de la Promotion une série d’activités à l’endroit des fem- de la Femme. mes leaders des Organisations féminines Il avait pour objectif de : dans les régions de Mopti,Koulikoro, • Définir les concepts clés relatifs à la Sikasso et Bamako ; en vue de renforcer leurs compétences pour leur plus grande participation à la vie publique à l’orée des échéances électorales 2007. Le thème a porté sur « la citoyenneté et la participation de la femme à la vie publique ». L’atelier de Bamako qui a été animé par l’Expert en formation assisté de Maître DJOURTE Fatimata DEMBELE Avocate à la Cour, de Mme KANE Nana SANOU Présidente de GP/DCF et de l’Expert NTIC, a regroupé une trentaine de participant (es) composées de : • Femmes leaders des associations et partis politiques (CAFO, Photo d’ouverture de l’atélier : Vie publique et citoyenneté REFOE/Mali CONFÉRENCE SOUS-RÉGIONALE DES FEMMES : LE RÉSEAU DES OPÉRATRICES ECONOMIQUES DE L’UEMOA (RESOPE-UEMOA) D u 03 au 05 juillet 2006, s’est tenue à Ouagadougou la première conférence sous-régionale pour la mise en place du Réseau des Organisations des Opératrices Economiques des Etats membres de l’UEMOA à laquelle une délégation de la CFEMA a pris part. Le réseau est composée de huit pays : Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Madame Mariam Marie Gisèle GUIGMA, Ministre de la promotion de la Femme du Burkina Faso ; en présence de Monsieur Rui Duarte BARROS, Commissaire chargé du département du Développement Social; Monsieur Ibrahim TAMPONE, Commissaire chargé du Département de l’Energie, des Mines, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme ainsi que de nombreux invités. La CFEMA était représentée par quatre (4) membres venant de quatre secteurs d’activités : • Entreprenariat représenté par sa pré- sidente TOURE Aissata. • Artisanat représenté par sa vice présidente Kébé Tantou Sambaké. • Commerce représenté par Soumaré Mariam SANGARE, administratrice. • Production rurale représentée par Maiga Mariam SANGARE., secrétaire au renforcement des capacités. A cette occasion, Madame Mariam Marie Gisèle GUIGMA, a rappelé les difficultés rencontrées par les organisations des opératrices économiques, notamment le manque de formation, d’équipements et de locaux ainsi que les difficultés d’accès au crédit. Elle a salué l’initiative prise par l’UEMOA, de mettre en réseau les organisations des Opératrices Economiques de l’Union. A cette conférence tous les pays étaient présents sauf la Guinée Bissau et le Sénégal. Au cours des travaux, les participantes ont fait le point de la mise en place effective des Antennes Nationales et des actions engagées par les Etats membres. Elles ont adopté les projets de Statuts et Règlement Intérieur du Réseau des Opératrices Economiques de l’UEMOA (RESOPE/UEMOA) et mis en place le Comité de Coordination. Ce comité est composé de huit postes et présidée par Madame Jeanne BADO (présidente du REFOE Burkina Faso). Le Mali occupe le poste de:Secrétaire chargée des Relations Extérieures en la per- BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 citoyenneté et à la vie publique, • Identifier, analyser la problématique de l’exercice de la citoyenneté et de la participation de la femme à la vie publique, • Etablir les corrélations: Institutions/Citoyens, Droits/Devoirs. Les résultats atteints ont été : • La familiarisation des participants avec les concepts clés relatifs à la vie publique, à la citoyenneté et aux actions civiques; • La compréhension par les participants des enjeux de la citoyenneté et de la participation de la femme à la vie publique; • Les participants ont été largement informés des corrélations: Institutions/Citoyens, Droits/Devoirs ; • La conception, la réalisation et la production d’un sketch relatif à la participation de la femme à la vie publique par l’interpellation du Maire et du conseil communal par rapport à la construction d’un pont. Souleymane SOUMARE sonne de Madame Aissata TOURE ; La conférence a ensuite procédé à la désignation de deux (02) Commissaires aux Comptes : • Madame Marie DOSSA KPOGNON (Bénin) ; • Madame KEBE Tantou SAMBAKE (Mali). Le mandat du Comité de Coordination prendra fin le 31 décembre 2008. Souleymane SOUMARE LA CFEMA CHANGE DE DÉNOMINATION ET DEVIENT REFOE : Le jeudi 25 janvier 2007 à 16h, s’est de tenue au Centre Aoua Keita Bamako une assemblée générale en vue d’un changement de dénomination de la CFEMA .Le but était d’harmoniser le nom avec celui des autres pays membres du RESOPE-UEMOA. Etaient présents, toutes les représentes régionales et les associations membres de la coordination, la Direction Nationale de la Promotion de la Femme (DNPF) et le Projet de renforcement des Capacités des Organisations Féminines du Mali (RECOFEM). Ainsi l’assemblée a décidé de dénommer la Coordination des Femmes Entrepreneurs du Mali (CFEMA) Réseau des Femmes Opératrices Economiques du Mali : REFOE- Mali. Siège : REFOE-Mali, ACI 2000, Centre du Secteur Privée Bureau 011 Bamako. Souleymane SOUMARE 6 COORDINATION DES ASSOCIATIONS ET ORGANISATIONS FEMININES / CAFO JOURNÉE DE CONCERTATION ENTRE LES ORGANISATIONS FÉMININES. L e samedi 23 décembre 2006 à 10h, s'est tenue dans la salle de Wa kamissoko du Centre Internationale de Conférence de Bamako une journée de concertation organisée par la coordination des Associations et ONG féminine du Mali (CAFO) avec l’appui technique et financier du projet de Renforcement des capacités des Organisations féminines (RECOFEM). Elle avait pour objectif de: (i) Amener les organisations féminines à instituer un cadre de concertation entre elles, et (ii) Contribuer au maintien du climat apaisé pendant les élections en cours dans notre pays. L’ensemble des leaders des principales organisations féminines du Mali ont pris tour à tour la parole pour faire l'état des lieux de la situation du mouvement Associatif féminin du Mali. Les principaux constats dégagés à l’unanimité ont été les suivants : • Manque de synergie d'actions • Faiblesse de la concertation inter Associations • Insuffisance de moyens pour mener les activités • Disparité des interventions • Manque d'agenda et de but stratégique communs • Méconnaissance des avantages du réseautage par la plupart des organisations féminines • Méconnaissance des vrais enjeux en matière de promotion féminine • Insuffisance constatée en matière de collaboration entre la structure en charge de la promotion féminine et les organisations des femmes • Querelles de leaderships • Faiblesse organisationnelle de la plupart des associations féminines Face à ces constats partagés les organisations féminines ont préconisé des solutions dont les principales sont les suivantes : I. Instaurer un mécanisme fonctionnel de concertation avec un système fiable de circulation de l'information entre les organisations féminines. II. S'organiser stratégiquement pour améliorer le positionnement des femmes dans les partis politiques, ou bien sur les listes de candidature et aux postes nominatifs. III Développer des actions complémentaires avec le département en charge de la promotion féminine. IV. Développer des relations de partenariat avec les Associations de journalistes et autres communicateurs. v. Trouver des mécanismes de capitalisation des acquis et des canaux fiables de partage de l'information. VI. Harmoniser les interventions en élaborant des programmes communs où chaque organisation est responsabilisée suivant ses compétences Propositions concrètes issues des travaux de groupes Pour amener les responsables à proposer des actions concrètes à cour terme pour palier aux problèmes constatés, il a été demandé de réfléchir en groupes. Les synthèses des différents groupes ont donné les résultats suivants: La création d'un cadre de concertation: dénommé Bloc d'Appui pour la Participation des Femmes à la Vie Publique. Sont membres les coordinations, réseaux, cadres, coalitions; fédérations travaillant dans le domaine de la promotion féminine. Fonctionnement: Mise en place d'un secrétariat tour- nant assuré par la structure qui abritera le bloc Durée : indéterminée Périodicité du mandat du secrétaire ou porte parole un an Périodicité des rencontres des membres statutairement définies (une fois par mois). Extraordinaire; chaque fois que cela est nécessaire Vision : Espace de concertation, d'échange d'orientation et de positionnement stratégique favorisant la participation effective des femmes aux élections 2007 -2009 et la participation des femmes aux prises de décisions Mission : concertation, responsabilisation, renforcement des capacités, accompagnement dotation, appui institutionnel. Objectifs : favoriser le dialogue inter association, harmoniser les interventions,être un interlocuteur direct des PTF en matière d’appui à la promotion des femmes. Activités : Sensibilisation- Information -Formation Regroupement Renforcement de capacités des femmes en droits et connaissances des textes et lois ratifiés en faveur des femmes Recherche de partenaires techniques et financiers pour la promotion économique des femmes pauvres surtout celles vivant en milieu rural. Renforcement de la capacité d'analyse, d'influence et de dialogue politique des leaders féminins. Les participants ont fortement recommandé la validation et la vulgarisation du cadre de concertation. CAFO: Quartier Bolibana- Rue: 376- Porte: 63- BP.E194 / Tel: 223 74 74 Email:[email protected] Souleymane SOUMARE Nous vous encourageons à soutenir Le Bulletin est distribué gratuitement. Nous vous encourageons à nous les candidatures féminines pour les futures écrire pour nous faire part de vos critiéchéances électorales de 2007 et de 2009 ques et suggestions afin d’améliorer la qualité du Bulletin BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 7 Tableau I. Les femmes élues sous la 1ère République (sources : Répertoire des Femmes élues du Mali) ETUDE « La participation des femmes à la vie publique au Mali : contraintes et stratégies pour le changement souhaité », suite de l’extrait.. L Etre femme au Mali : Enjeux ou problématique de la participation de la femme à la vie publique a problématique de la participation de la femme à la vie publique et en particulier à la prise de décision n’inclut pas seulement la vie politique. Elle ne doit donc pas se limiter à la seule perspective féministe de quête de pouvoir politique par les femmes mais s’inscrire dans le cadre plus vaste du rôle que les femmes peuvent et doivent jouer dans les structures de prise de décision, dans toutes les sphères de la société au niveau de la famille, au sein des organisations professionnelles ou syndicales, sociales, au niveau des instances locales, régionales et nationales comme au sein des partis politiques. La participation de la femme à la prise de décision a un rôle positif dans la gestion de la société. C’est une exigence démocratique, une question de justice et d’équité, une garantie de prise en compte des besoins, intérêts et aspirations de l’ensemble des populations ainsi que des besoins spécifiques des femmes. La participation de la femme à la prise de décision à tous les niveaux est une exigence démocratique. Si nous admettons que les sociétés démocratiques sont fondées sur le principe de l’égalité, de la participation et de la représentation à part entière de tous les citoyens dans la vie de la nation, la faible participation ou la non représentation des femmes à la prise de décision concernant la vie de la nation est un déficit démocratique et une violation des principes démocratiques et des droits humains des femmes. Si les femmes au Mali représentent plus de 51% de la population, il est contraire à la justice et à l’équité de les tenir à l’écart de la définition des priorités et des choix qui affectent la vie de toute la nation. La participation des femmes à la prise de décision garantit une meilleure prise en compte des problèmes de l’ensemble de la population pour les raisons suivantes : • les priorités sont mieux définies parce qu’elles prennent en compte les préoccupations, les besoins et intérêts des femmes et des hommes ; • les solutions sont plus adaptées parce qu’elles apportent des réponses aux problèmes de l’ensemble de la population ; • les questions spécifiques des besoins concernant les femmes sont mieux identifiées et prises en compte. C’est pourquoi, la prise en compte des aspirations de l’ensemble de la population crée plus d’harmonie et contribue à la paix sociale tant au niveau de la Nation que des organisations et de la collectivité au niveau local aussi bien qu’au niveau régional. Bref rappel historique de l’implication de la femme dans la vie publique Tableaux de I à Vde la page 9 à 12. Les femmes élues sous la 1ère République (sources : Répertoire des Femmes élues du Mali) L Bref rappel historique a société civile féminine vers la fin de la période coloniale. Dans la dernière décennie de la période coloniale, Il y eut d'abord le mouvement des femmes illettrées et ensuite celui des femmes lettrées. Certaines femmes créèrent un syndicat apolitique, l'intersyndicale des femmes travailleuses, en 1956. Présidé par Awa Kéita, il avait comme secrétaire générale Astan Coulibaly et comptait dans le bureau Sira Diop et Rokiatou Sow. Awa Kéita représenta le syndicat au congrès constitutif de l'Union Générale des Travailleurs d'Afrique Noire (UGTAN) en 1957. JEMANGELEN, une association de femmes fut créée en 1956 sous l'égide de madame Audibert, secondée par madame Thiam Fanta Diallo. Toutes ces associations ont d’abord été BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 plutôt orientées vers le social que vers le politique. Elles ont, cependant, su améliorer les conditions de vie des femmes sur le plan économique et social par la création d’ateliers de couture, de centres de santé... Par la suite, « pour les besoins de la lutte anticoloniale, les organisations féminines fusionnent en 1957 pour former l’Union des Femmes du Soudan Français (UFSF) ». Ces associations de femmes ont combattu les inégalités du système colonial. Elles se sont résolument engagées dans les partis existants et ont contribué à la sensibilisation et à la mobilisation des masses autour de leurs leaders respectifs. La société civile féminine sous la Première République Ainsi, lors de l’accession du Mali à l'indépendance, les femmes constituaient déjà une force non négligeable, même si sur le plan politique elles étaient maintenues dans une situation de subordination. Car, elles faisaient beaucoup plus figure d'animatrices, grossissant les rangs des électeurs, que de responsables. L’engagement des femmes ne s’est donc pas traduit par une forte présence féminine dans les instances de décision à tous les niveaux. Ainsi, il n’y avait qu’une seule femme députée sur quatre-vingt (80). Il a par contre permis l’adoption de textes législatifs en leur faveur. A ce niveau, pour la première fois, la constitution de 1960 interdisait toute discrimination fondée sur le sexe et accordait à tous les citoyens les droits civiques. Le code du mariage, lui, exigeait le consentement de la femme au mariage, accordait à la femme le droit de demander le divorce, le droit à la garde des enfants et à une pension alimentaire. Tableau II. Les femmes élues sous la 2ème République (sources : Répertoire des Femmes élues du Mali) Tableau III. Répartition du personnel de la fonction publique selon les catégories et le sexe en 2002 (source: DNFP) Tableau IV. Répartition du personnel de la fonction publique selon les catégories et le sexe en 2004 (source: DNFP) (Suite en page12) 8 BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 9 Tableau V. Les femmes dans les instances civiles de décision (sources : Répertoire des Femmes élues du Mali et 2ème, 3ème et 4ème rapports périodiques du Mali sur la mise en œuvre de la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes pour la période 1990 - 2002) BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 10 BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 11 PORTRAIT Parcours d’une femme sur l’échiquier politique (Suite de la page 8) La société civile féminine sous la Deuxième République. La société civile féminine comme la société civile dans son ensemble, a été bâillonnée sous la Deuxième République. C’est ainsi que pour la défense des intérêts des femmes travailleuses, une commission, dirigée par Fatou Tall Souko, avait été créée ; mais, elle sera dissoute en 1974 avec la création de l'UNFM (l'union Nationale des Femmes du Mali). D’autres femmes tenteront de contourner la situation en créant des associations mixtes : organisations non gouvernementales (ONG), associations d'ordre humanitaire. Seules ont pu survivre comme associations ou ONG féminines l’APAC (Association des Professionnels Africains de la Communication), une association de femmes professionnelles de la communication), l’AJM (l’Association des Femmes Juristes) et le CADEF (Comité d’Action pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme). L’implication de la femme dans la vie publique à travers la société civile sous la Troisième République La femme dans le secteur associatif: ONG et Associations. Depuis les événements de mars 1991, la disparition de l’UNFM a été le fait catalyseur de la détermination des femmes à s’investir dans les actions de promotion pour elles-mêmes. Elles se sont engagées dans la création et l’animation de nombreuses associations et ONG. Elles trouvèrent dans l’association le cadre juridique le plus approprié pour gérer leurs activités. Ainsi, a-t-on vu à la veille de la conférence nationale (1991) surgir une multiBULLETIN RECOFEM N° 02. tude d’associations féminines. Ces associations ont fait l’objet de plusieurs études intéressantes qui ont fait apparaître les difficultés d’en dresser une typologie significative. Mais l’examen quotidien de ces associations permet de distinguer, selon leur composition sociale ou selon leur objet social les types suivants d’association : • les associations féminines à caractère politique : ce sont des appendices des partis politiques, mais, elles poursuivent de façon autonome un but politique et sont composées et dirigées par des femmes. Ce sont les branches féminines des partis politiques. • Les associations et ONG : Elles sont des acteurs de promotion féminine. Ayant pour la majorité une vocation de prestataire de services, de conseil et d’assistance, elles s’occupent essentiellement : • des droits de la femme : diffusion et défense des droits de la femme et formation, etc. C’est le cas de l’AJM, de l’APDF, du CADEF, de l’ODEF, etc. • de la santé : sensibilisation et éducation des femmes, lutte contre les IST/SIDA, utilisation des méthodes de planning familial, hygiène, eau, assainissement, lutte contre l’excision, etc. C’est le cas du CADEF, de l’AMSOPT, etc. • d’activités économiques : maraîchage, artisanat, couture, etc. • de l’épargne - crédit : création et gestion de petites caisses d’épargne – crédit, etc. • de la religion : éducation religieuse comme l’UNAFEM • du domaine humanitaire : soutien et assistance aux femmes en situation critiques comme les veuves ou les handicapés. C’est par exemple, le cas de 1er Semestre 2007 l’AVOM, de l’association des femmes handicapées. Les ONG, qu’elles soient féminines ou mixtes, évoluent pour la plupart en milieu rural et péri-urbain. Leurs domaines d’intervention sont généralement définis par leur statut et leur objet social. Pour une meilleure synergie entre les actions, elles ont été amenées à s’organiser en collectifs (CCA-ONG, SECO-ONG, COFEM, CAFO, Groupes PIVOT sectoriels, Confédérations et Syndicat, etc. La société civile féminine a mené des actions relatives à : • le retour de la paix au nord et au maintien de la paix sociale et de la sécurité sur toute l’étendue du territoire; • l’information et la sensibilisation ; • la formation des leaders religieux, des praticiens du droit, des décideurs politiques, des forces de l’ordre, des agents de santé sur la CEDEF et les droits de la femme ; • la création des centres d’écoute et d’assistance judiciaire en faveur des femmes démunies ; • la tenue de séminaires ateliers et organisation de conférences sur les droits de la femme, la participation à la vie publique et le renforcement du rôle économique de la femme ; • la publication d’un livre sur la situation de la femme au Mali, intitulé « Livre Blanc » sur les femmes en 2000 par l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF), du Guide Juridique sur les droits de la femme par l’Association des Juristes Maliennes (AJM) en 2000 et le Guide sur les aides familiales en 2002 par l’association APAF-Muso Dambé, etc. ( à suivre dans le prochain numéro ) 12 Mariée et mère de six M’Baye Kadiatou KEITA enfants Madame M’Baye Kadiatou KEITA est une femme engagée pour la promotion féminine depuis plusieurs années. Ce professeur d’Enseignement Secondaire général, grâce au leadership qui l’a toujours caractérisée, a eu à occuper des postes de responsable de classe à l'école; de tontine, et d'associations, entre autres. Convaincue que la femme est et reste une actrice incontournable du développement social, économique, culturel, et politique; Madame Kadiatou Keita s’est retrouvée sur l’échiquier politique depuis les premières heures de l’avènement de la démocratie dans les années 90. En effet, elle fut conseillère municipale de la commune urbaine de Kati de 1992 à L 1997 et nommée deux fois membre de la délégation spéciale de la même commune en 1997 et en 2004. Cette ascension sociopolitique était due à plusieurs facteurs dont, la confiance des notables de Kati, les actes d'intérêts publics posés et surtout l'appui inestimable d'un conjoint qui a été tout pour elle. Pour illustrer à suffisance cette affirmation voici les propos de Madame M'Baye« je dois mon parcours à mon mari à qui je rends un vibrant hommage et à travers lui tous les époux. Lors d'une causerie en famille, Madame M’Baye Kadiatou pose la question «Je voudrai m’intéresser à la politique qu’est ce que tu en penses?». Son mari répond «ma chère cela est une très bonne chose mais réfléchit bien car si tu t’engages tu n’as plus droit de reculer et cela demande du courage, de l’engagement de la persévérance et de la perspicacité et tu auras mon soutien total» Avec le soutien de son mari, lors des premières élections communales elle s’est imposée malgré les difficultés comme tête de liste du CNID (Faso Yiriwaton). Actuellement Secrétaire Administrative de l’Association pour le Progrès et la Défense des droits de la Femme (APDF) et Présidente par intérim de l'APDF, l’exemple de Madame M’Baye Kadiatou illustre à suffisancel’importance de l’appui de l’entourage ; notament celui du mari, pour faciliter la participation citoyenne de la femme aux instances de décision. Elle conclut sur un appel à l’adresse des femmes : « Je voulais profiter de cet entretien pour inviter mes sœurs à solliciter l’appui de leur entourage notamment celui du mari pour faciliter la participation de la femme aux instances de décision». La Rédaction YIRIBA SUMA: EXPERIENCE PROFESSIONNELLE DU RESEAUYIRIBA SUMA DE 2002 À 2006 e Réseau d'Appui à l'Epanouissement de la Femme dénommé Réseau YIRIBA SUMA a été créé en octobre 1992. Depuis sa création le réseau a contribué l'épanouissement de la femme malienne à travers le renforcement des capacités de ses ONG membres En terme de vision le Réseau vise une société juste et équitable défendant les intérêts socio-économique, culturel et politique des Femmes. Sa mission est de contribuer au renforcement de la société civile à travers la promotion de la Femme. Dans le présent numéro, nous vous présentons quelques activités phares menées par le réseau de 2002 à 2006 0rganisation d'un atelier de formation sur femme et leadership politique dans le cadre de la décentralisation. La formation des membres du réseau BULLETIN RECOFEM N° 02. sur femmes et leadership politique dans le contexte de la décentralisation s'est tenue au Centre Islamique et avait comme objectif: Contribuer au renforcement des capacités des membres du Réseau pour un meilleur exercice de leurs rôles et responsabilités en tant qu’acteurs de la société civile chargés d'appuyer et de promouvoir la décentralisation. Comme résultats atteints pendant trois jours, les représentants des 27 ONG du réseau ont eu des connaissances utiles et opérationnelles sur la démocratie et la décentralisation mais aussi sur la participation de la femme à la vie publique et leadership politique de la femme Elle a permis aux participants (tes) de connaître leurs rôles et responsabilités dans l'appui et le soutien des femmes en position de leader dans le processus des élections communales. Aussi les participants ont compris que l'efficacité d'une telle formation réside 1er Semestre 2007 non seulement dans la participation des membres du Réseau mais aussi leur capacité de restituer à l'interne c'est à dire à l'intention de leurs membres à la base les connaissances acquises, accroître l'effet multiplicateur de la formation et cela au plus grand bénéfice des femmes. 0rganisation d'un espace d'échange sur le NEPAD Cet espace avait pour objectif de renforcer les capacités des membres du Réseau sur les enjeux du NEPAD. Le résultat atteint fût : 24 ONG membres ont eu des connaissances sur l'historique du NEPAD ; ses objectifs à longs termes; ses buts et ses axes prioritaires. Commémoration des journées internationales de la Femme Le 31 Juillet 2003 le Réseau YIRIBA SUMA a organisé la Journée Panafricaine des Femmes avec les (Suite en page 16) 13 THE AFRICAN CAPACITY BULDING FOUNDATION ACTUALITES PA R T E N A I R E S Le 8 mars: JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME QUATRIEME REUNION ANNUELLE DES GROUPES ET RESEAUX TECHNIQUES CONSULTATIFS (TAP- La NET) DE L'ACBF, 28-30 MARS 2007, BAMAKO, Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a organisé, du 28 au 30 mars 2007, la quatrième réunion annuelle de ses Groupes et réseaux techniques consultatifs (TAP-NET) en matière de renforcement des capacités pour la gestion du développement et la réduction de la pauvreté. L • Un pool d'experts auprès desquels l'on peut s'inspirer des expériences en matière de gestion du développement; • Un mécanisme permettant de mettre à contribution les qualifications des Africains de la diaspora, de manière à faire le meilleur Journée du 8 mars II.THEMES DE LA QUATRIEME REUNION ANNUELLE DES TAP-NET La rencontre de Bamako a débattu des conclusions préliminaires des études en cours par les TAP-NET sur les principaux thèmes suivants : . Questions de capacités dans la formulation I. LES GROUPES ET RESEAUX TECHNIQUES CONSULTATIFS es TAP-NET' sont des réseaux continentaux et mondiaux du' savoir comprenant des professionnels, intellectuels, praticiens du développement, chercheurs, décideurs en matière de politiques, leaders de la société civile, capitaines d'industrie et de commerce, entre autres, compétents et expérimentés, intervenant dans les six domaines de compétences essentielles de la Fondation savoir: analyse et gestion de la politique économique, gestion et responsabilité financières,administration et gestion des affaires publiques, Statistiques nationales et systèmes statistiques, parlements nationaux et institutions parlementaire professionnalisation de l'expression de la société civile et du secteur privé : Le plus amples informations sur ces réseaux sont disponibles sur le site Internet de la Fondation au www.acbf-pact.org/tapnets . En tant que communautés de professionnels et de praticiens, les TAP-NET représentent un pool d'Experts pour le renforcement de l'efficacité des opérations de l'ACBF. Par ailleurs, audelà des besoins immédiats des opérations de la Fondation, les TAP-NET offrent aux pays africains les possibilités suivantes, entre autres: • Une plate-forme sur laquelle les décideurs Africains en matière de politiques, les gestionnaires du développement, la société civile et le secteur privé peuvent obtenir des informations et des connaissances de sources africaines et non africaines sur des questions spécifiques en matière de développement ; • Un outil pour élargir les frontières de la recherche et de l'analyse en -matière de politiques sur des questions spécifiques de développement; Photo participants 4ème réunion groupe réseau consultatif TAP la NET autour du Ministre du Plan et de l’aménagement du Térritoire : S. E Marimantchia DIARRA (4ème de G à D) et S. E Mandé SIDIBE Ancien 1er Ministre et Administrateur de l’ACBF (4ème de D à G) usage possible de la fuite des cerveaux; et • Une plate-forme pour la confluence au plan mondial des expériences et meilleures prati ques en matière de politiques et programmes de développement national et régional. Les TAP-NET se réunissent une fois par an pour débattre de questions essentielles en matière de renforcement de capacités pour la réduction de la pauvreté et le développement durable en Afrique, et formuler des recommandations visant à enrichir les interventions de la Fondation. Les thèmes qui seront abordés à la réunion de Bamako sont également présentés ci-après en Annexe à la présente. La précédente réunion annuelle des TAP-NET a eu lieu du 6 au 7 avril 2006 à Dar-es-Salaam (République de Tanzanie). BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 et la mise en œuvre de la prochaine génération des documents et programmes de stratégies de réduction de la pauvreté en Afrique Propositions pour la préparation de stratégie appropriée de croissance et de réduction de la pauvreté; • Leçons de renforcement des capacités et pratiques réplicables dans la gestion de la décentralisation de la fourniture de service public - Une étude de l'efficience, de la transparence et de la responsabilité financière en matière de gestion des ressources; • Leadership et gouvernance - Proposition de stratégie pour l'engagement productif des leaders, principaux responsables et professionnels en voie de désengagement, en matière de politiques et gestion du développement. Mme COULIBALY Assitan GOLOGO 14 A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la JIF au Palais de la culture de Bamako. La salle Banzoumana Sissoko et ses alentours à l’occasion ont abrité plus de quatre mille personnes à majorité femmes. .Uniformément vêtues de pagnes imprimés pour la circonstance, les femmes sont venues de toutes les communes du district de Bamako et environnant pour signifier l'importance qu'elles accordent à cette journée. On noté aussi la présence des femmes du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Tchad, du Niger et du Togo en séjour au Mali dans le cadre d'une rencontre du Réseau des femmes rurales d'Afrique. La cérémonie de célébration était présidée par le Président de la République Amadou Toumani TOURE (ATT), en présence de la première Dame de la République Madame Touré Lobbo TRAORE épouse du chef de l’état, des membres du gouvernement, des responsables des organisations et associations de femmes, des diplomates et les partenaires techniques et financiers. Le programme de la cérémonie a été marqué par les discours du Chef de l’Etat ; de la Secrétaire Administrative de la CAFO ; du Ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille et la lecture de la motion de la porte-parole du Cadre de concertation des femmes des partis politiques, l’animation musicale, les poèmes et le sketch et la décoration de certains leaders féminins. Discours du Chef de l’Etat Le Président de la République a axé son discours sur les actions entreprises par le gouvernement en faveur des femmes notamment : • la gratuité des ARV et la création des Centres de Dépistage et de Conseil ; • la gratuite de la césarienne ; • la gratuité les Médicaments contre le Paludisme pour les femmes en état de grossesse et les enfants, et la distribution Massive et Gratuite de Moustiquaires Imprégnés d’Insecticide; Le chef de l'État a par ailleurs promis de prendre des mesures vigoureuses, en vue de préserver la Femme des Abus et des violences de toutes formes. Pour ce faire, le Code de la Famille après relecture, sera bientôt soumis à l’Assemblée Nationale. Par ailleurs, il a promis de mettre un accent particulier sur la lutte contre les mutilations inappropriées et dangereuses pour la santé de la femme. Parmi les mesures envisagées pour renforcer le pouvoir économique et l’appui à l’emploi des femmes,le Président a cité entre autres : le Projet National d’Appui aux Femmes Opératrices Economiques, la Banque des Femmes, la Promotion continue de la MicroFinance,les Banques de Céréales dans toutes les communes. Le Chef de l'État adhère entièrement à la Promotion du Genre et à la Réparation de certaines injustices. Il a suggéré à cet effet l’imposition par exemple à tous les Cabinets Ministériels, d’un quota de Femmes : Secrétaire Général, Conseillers Techniques, Chefs de Cabinets, Chargés de Mission et autres. Parlant du rejet par l'Assemblée nationale de la proposition du gouvernement de réserver des quotas pour les femmes sur les listes de candidatures lors de la relecture du code électoral, le Président estime que : "Ce n'est qu'une question de temps, nous y arriverons". Enfin, le Chef de l’Etat a clôturé son discours en faisant mention sur les prochaines échéances électorales. « Nous souhaitons ardemment qu’elles soient transparentes et apaisées, avec un taux de participation record. Et nul besoin, pour Moi, de souligner le Rôle qui est vôtre dans la réussite des différents scrutins. » Discours de la CAFO La Secrétaire Administrative de la CAFO dans son discours elle a d’abord rappelé l’historique de la célébration du 8 Mars. Elle a ensuite mis l’accent sur la sous- représentativité des femmes dans les instances de prise de décision, malgré la volonté politique du gouvernement ; les efforts des partenaires techniques et financiers et de la société civile ; et l’importance numérique de la femme (plus de 51/%). Elle a énuméré à titre illustratif que 5 ministres femmes sur un total de 27 ; 14 députés femmes sur un total de 147 ; 7 maires femmes sur un total de 703 ; 418 conseillères communales sur un total de 10505 ; 1 préfet femme sur un total de 49 et aucun gouverneur sur un total de 9. Elle a interpellé les autorités à s'investir davantage afin que l'émergence politique des femmes soit enfin une réalité dans un environnement paisible. Discours MPFEF La Ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, Madame Diallo M'Bodji Sène, a justifié le choix du thème national par la volonté de poursuivre et de renforcer la promotion des femmes sur le plan politique par un plaidoyer auprès des déci- BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 deurs, partenaires techniques et financiers. Elle a souhaité que la participation des femmes aux prises de décisions soit une réalité au niveau de la famille, au sein des partis politiques, dans les organisations syndicales et sociales. Motion des femmes du cadre de concertation des femmes des partis politiques Madame Mariko Korotoumou Théra, porteparole du Cadre de concertation des femmes des partis politiques, a lu une motion qui fait référence à la Charte de Kurukan-Fuga où il est dit à l’article 16 « En plus de leurs occupations quotidiennes, les femmes doivent être associées à tous nos gouvernements ». De là elle a invité les partis politiques et le gouvernement à une plus grande représentation des femmes dans les instances de prise de décision. Pour elle, dans de nombreux pays et dans beaucoup de partis, les femmes sont encore largement exclues des sphères de prise de décision. Les femmes n’ont toujours pas le droit de vote et d’éligibilité dans trois pays. Alors que les femmes représentent 52% de la population mondiale, elles n’occupent que 15,2% des postes de responsabilité dans les gouvernements nationaux au niveau mondial. La condition de la femme malienne n’est guère meilleure ni en terme économique ni en terme de participation politique, alors que déjà au 13ème siècle, la recommandation avait été faite. Décoration le Président de la République pour la circonstance a décoré plusieurs femmes parmi lesquelles : • La CAFO à travers sa Secrétaire Exécutive en la personne d’Oumou TOURE. • La REFOE/Mali à travers sa vice présidente Kebe Tantou SAMBAKE, entre autres. Il est à noter que le RECOFEM a contribué aux activités commémoratives du 8 mars par : • l’appui technique et financier à la conception et publication d’un livret de plaidoyer produit par le CNDIFE et distribué dans la salle Bazoumana Sissoko ; • l’appui technique et financier aux conférences débats organisées par la DNPF dans certaines communes du District de Bamako et de la région de Koulikoro. Le RECOFEM a saisi l’occasion pour distribuer son bulletin N°01 aux femmes. Souleymane SOUMARE 15 Projet de plaidoyer sur l'implication des femmes dans la gestion des ressources naturelles. Dans le cadre du Programmes de Renforcement des Organisations de la Société Civile PRSC le Réseau a bénéficié de l'appui financier de OMAES pour mener une campagne de plaidoyer par rapport à l'implication des femmes dans la gestion des ressources naturelles au niveau de 4 communes rurales: Kolokani, Baguineda; Koumantou; Kalabancoro exécuté par l'ONG CAR.D, ASSAFE, AMPROF et APELDF. L’objectif de cette campagne était de : (i) Accroître l'implication des femmes dans les instances de décisions dans les communes de Koumantou, Baguineda, Kalabancoro, Kolokani. (ii) Amener les femmes à défendre leurs intérêts dans la gestion des ressources naturelles au niveau des communes. Les résultats atteints sont: • Les autorités administratives locales, les services techniques sont informés et adhérent au projet de plaidoyer; • Dix (10) sous-groupes de femmes ont été mis en place à Kalabancoro, pour faire l'IEC autour du projet; • 25 sous-groupes à Baguineda et 20 sous-groupes à Koumantou ; • 120 séances d'animation ont été réalisées avec la participation de 1030 femmes mobilisées; • 20 femmes ont participé à l'atelier communal de Kalabancoro 100 femmes à Baguineda et 120 femmes à Koumantou ; • Trois (3) femmes sont présentes dans les comités de gestion des ressources naturelles et occupent des postes de responsabilité: Vice Présidente Chargé de surveillance; Trésorière 4 (quatre) conventions relatives à l'implication des femmes dans la GRN ont été élaborées et signées par le représentant du maire, la présidente des femmes et le représentant du service de conservation de la nature. Projet derenforcement des capacités d'expertise de réseau Le Réseau a bénéficié de 2(deux) appuis en termes de demande d'expertise par la Fondation de France à travers son fonds d'expertise participative, FEP /MALI. stratégique du a.Diagnostic Réseau Objectifs : Faire une analyse participative de la situation générale du Réseau Proposer des options stratégiques réalistes pour le Réseau Résultats atteints: • Mise en place de nouvelles orientations pour le réseau en terme de vision, mission, d'objectifs et plan opérationnels; • Elaboration d'un programme triennal 2004-2006 pour le réseau b. Atelier de réflexion sur la mobilisation des ressources internes et externes Objectifs: BULLETIN RECOFEM N° 02. 1er Semestre 2007 • permettre aux participants de mieux comprendre les causes structurelles et fonctionnelles de faible mobilisation des ressources pour la vie du Réseau; • amener les participants à identifier des pistes d'actions pour le renforcement des capacités de mobilisation des ressources nécessaires au développement du Réseau Résultats atteints. Les actions de mobilisation proposées sont entre autres: • la constitution de noyau d'expertise; • la production et la publication de bulletin d'information; • l'organisation de soirées culturelles; • l'exploitation des équipements (travaux de secrétariat) ; • l'organisation de symposium. c. Elaboration et mise en application d'un manuel de procédure administrative et financière Objectif : Réorganiser la gestion administrative et financière des ressources du Réseau Résultats atteints: Le Réseau a présentement son manuel de procédure élaboré et appliqué. Yiriba Suma Réseau d’Appui à l’Epanouissement de la Femme (RAEF/YS) BP : E 2219 Tél. (+223) 229 32 45 / 229 92 23 E-mail : [email protected] EQUIPE DE REDACTION : COULIBALY Assitan GOLOGO Souleymane SOUMARE Mamadou Malick SOW Lassina BALLO Mariam SANGARE KEITA Korotoumou DIAWARA COLLABORATION : Mariam SACKO (AFPPM) Fanta COULIBALY (AFPPM) DISTRIBUTION : Aliou Badra SANGARE SOUS LA SUPERVISION DE : CISSE Oumou Ahmar TRAORE APPUI CONSEIL : Youssouf SANGARE KANTE Dandara TOURE CONTACTS : RECOFEM - Cité des Coopérants Français Faladiè - BP E 22 Bamako / Mali Tél. (+223) 220 80 42 - Fax : (+223) 220 80 44 E-mail : [email protected] web : www.recofem.org 16 M’Baré Impression Tél. 672 63 52 (Suite de la page 13) femmes de Kolokani à 127 km de Bamako. Les thèmes de la journée ont été: luttons contre l'analphabétisme des femmes et la non scolarisation des filles. Etaient présents à la fête les représentantes des groupements de femmes des 10 communes de Kolokani à raison de 10 femmes par commune, tous les groupements de femmes de la ville de Kolokani. Nous avions noté une forte mobilisation des femmes qui venaient pour la première fois de célébrer la journée panafricaine des femmes au total plus de 200 femmes; les autorités locales les députés; le préfet de Kolokani ont pris part à ladite cérémonie. Une forte délégation composée des ONG membres du réseau, des partenaires financiers et techniques (CADP, SCS, Ministère de Solidarité et des Personnes Agées) étaient présents la cérémonie a commencé avec deux poèmes récités par deux élèves de la 2ème année sur la scolarisation des filles, suivi d'un autre poème d'une néo-alphabète femme sur les avantages de l'alphabétisation sur les activités des femmes en milieu rural. Ces trois personnes ont reçu chacune un cadeau composé de livres, cahiers, stylos, crayons. Ensuite un espace contact sur l'impact de l'alphabétisation sur les activités des femmes et la scolarisation des filles a été animée par les formatrices du CAP de Kolokani. La fin de l'espace fut marquée par la remise de matériels (cahiers, livres de lecture et de calcul, stylos, craies, livres de formateur etc..) au groupement des femmes par le Réseau. La matinée a été clôturée avec la plantation d'arbres dans la cour du lycée par le député, le préfet; le coordinateur des activités du CADP ; le Directeur de Solidarité Canada Sahel; la présidente du groupement des femmes. La journée fut clôturée par la danse folklorique du Béledougou.