camac harp days

Transcription

camac harp days
Automne-Autumn 2006
Président
Jakez François
Lettre d'information trimestrielle des Harpes Camac
Quarterly Newsletter from Camac Harps
Directeur Commercial
Eric Piron
[email protected]
Rédactrice en chef
Florence Marque
[email protected]
Ont participé à ca numéro :
Rhian Evans, Jakez François, Joke Kooi,
Constance Luzzati, Peter Reiss,
Alain Taquet, David Watkins.
Cette saison :
2
Premières Journées Camac
3
First Camac Harp Days
4
5
de la Harpe au Trinity College
at Trinity College
Interview Constance Luzzati
1er Festival International de Harpe
de Katowice
Constance Luzzati Interview
Alors que les feux de l’été tardent à s’éteindre,
l’automne doucement s’annonce avec ses ors et ses ocres. Saison d’abondance
où se mêlent saveurs d’été et saveurs d’hiver, l’automne est généreux et
délicieux. C’est la saison des vendanges ! Gorgés de soleil et de vie, nous
arborons avec ardeur les couleurs d’une nouvelle récolte riche de promesses.
Joie des retrouvailles avec les amis, les collègues, les élèves, les professeurs,
appréhension de la découverte d’une nouvelle école, de nouvelles têtes, d’un
nouveau travail, impatience de faire ses preuves et de relever de nouveaux
défis, l’automne regorge d’émotions.
C’est donc à une récolte d’émotions que nous vous invitions dans ce nouveau
numéro : rencontre entre jeunes harpistes américaines et françaises pour un
concert transatlantique, naissance de nouveaux festivals, les Camac Harp Days
Trinity College
à Londres et le Festival International de Harpe de Katowice en Pologne, un tête
à tête avec Felice Pomeranz, un rendez-vous avec Constance Luzzati, et la découverte de l’actualité, Premières
mondiales, derniers CD, prochains festivals. Un album souvenir de l’été écoulé que nous vous invitons à feuilleter et à
savourer.
1st International Harp Festival of
Katowice
As the warmth of summer fade,
6
Concert Transatlantique
7
The Transatlantic Concert
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Concours et Festivals
Rencontre avec Felice Pomeranz
Meeting with Felice Pomeranz
Competitons and Festivals
the gold and ochre tones gently herald the arrival of autumn. This is a season of
plenty during which the flavours of summer blend with those of winter. Autumn is
a generous and delicious time. It is the season of the grape harvest! Gorged with
sunshine and life, we ardently sport the colours of a new crop full of promise. We
are joyfully reunited with friends, colleagues, pupils and teachers. There is the
apprehension of discovering new schools with new faces and new work, and we
are impatient to prove ourselves and take up new challenges. Autumn is abundant
L’Odyssée de la harpe à Bourg-la-Reine
with emotions.
It is to a collection of emotions that we invite you in this latest edition: an encounter between young French
and American harpists for a transatlantic concert, the creation of new festivals, the Camac Harp Days in
London and the International Harp Festival in Katowice, Poland, a meeting with Felice Pomeranz, and a
rendezvous with Constance Luzzati. Discover the latest news, world premieres, new CD releases and the next
festivals. This is a souvenir album of the past summer that we invite you to peruse and enjoy.
Florence Marque
Mademoiselle Constance LUZZATI (France)
LES HARPES CAMAC LES HARPES CAMAC
La Richerais - B.P.15 92, rue Petit
44850 MOUZEIL - FRANCE 75019 PARIS
Tel. +33 (0) 240 97 24 97 Tel. +33 (0) 140 40 08 40
Fax +33 (0) 240 97 79 31 Fax +33 (0) 140 40 08 42
www.camac-harps.com
1er Prix du Concours International de Harpe du Pays de Galles - Caernarfon Avril 2006
3ème Prix du Concours International de Harpe de La Cité Internationale des Arts de Paris - Novembre 2005
Prix Spécial Savarez pour la meilleure interprétation contemporaine
du Concours International de Harpe de la Cité Internationale des Arts de Paris - Novembre 2005
1st Prize at Wales International Harp Competition - April 2006
3rd Prize at International Harp Competition of the Cité Internationale des Arts de Paris - November 2005
Special Savarez Prize for the best contemporary performance at the International Harp Competition
of the Cité Internationale des Arts de Paris - November 2005
INTERVIEW PAGES 4 & 5
CAMAC HARP DAYS
présentées sur scène pour nous interpréter des pièces de John
Trinity College of Music, King Charles Court, Old Royal Naval
Parry, Jesus Guridi, Louis Spohr, J.C. Bach, W. Mathias, Gualberto
College, Greenwich, London : un lieu magique ! Traversé par le
Garcia et Gabriel Fauré, faisant brillamment montre de leurs
méridien référence, celui de Greenwich, cerné de larges pelouses
talents respectifs et du haut niveau d’enseignement prodigué au
vertes, bordé par la Tamise, avec le Cutty Sark ancré à ses pieds, il
sein de ce département de harpe du Trinity College of Music.
est chargé d’histoire, empreint de solennité, et véritablement
L’après-midi de ce jeudi a laissé place aux grands maîtres avec un
magnifique. Alliant élégance et prestance des bâtiments, prestige
très beau récital de John Marson, harpiste et compositeur,
du College et animation colorée du village de Greenwich, l’endroit
regroupant nombre de ses compositions : « Excursions for Flute
est idéal pour échapper à la morosité quotidienne et se plonger au
and Harp » interprété par Gareth Hanson (flûte) et Helen Radice
cœur de la musique, pour s’adonner à la passion de la harpe. C’est
(harpe), « Rhapsody in Several Colours » avec John Marson en
là que les Harpes Camac ont choisi d’inaugurer en juin dernier
personne à la harpe, « The Enzyme Song » brillamment enlevé par
leurs « Premières Journées de la Harpe » à Londres. Ces Premières
Gabriella Dall’Olio (harpe) et la soprano Maya Sapone, « Three
Journées Camac au Trinity College, ouvertes sous les très bons
Romances for violin and harp » interprétées par Giles Thirkettle
auspices d’un superbe soleil estival, augurent d’une collaboration
(violon) et Esperanza Martin (harpe), et « El Picaflor » une pièce
future très fructueuse et profondément amicale entre les Harpes
pour harpe jouée par Maria Chiossi.
Camac et le Trinity College of Music. L’accueil fut particulièrement
La touche finale de ces Premières Journées Camac de la Harpe
chaleureux. C’est avec simplicité, sourire, et grand enthousiasme
nous a été offerte par Sioned Williams, Senior Fellow in Harp
que toute l’équipe administrative et éducative du département des
Studies au Trinity College. Son récital a magnifiquement clôturé
cordes du Trinity College of Music s’est dévouée pour préparer et
cette manifestation . C’est avec beaucoup de brio et d’émotion
animer ces Journées de la Harpe. Nous les en remercions tous, car
qu’elle nous a interprété « Tre Pezzetti » de Ferenc Farkas, « Sonata
le travail, de longue haleine, fut parfaitement réussi : merci à
Anneleen Lenaerts
in G » de Henry Smart, l’« Impromptu » de Lex van Delden,
Gabriella Dall’Olio et Sioned Williams à la tête du département de
« Malaguena » d’Isaac Albénitz, « Persian Fantasy for Harp » d’Amir Mahyar
harpe, à leurs élèves qui se sont produits sur scène, à Stuart Smith, indispensable
Tafreshipour, « Three Bagatelles » de Norman Dello Joio, et « The Tear » de John
coordonnateur, à Derek Aviss, directeur du Trinity College of Music, ainsi qu’à
Thomas, soulevant un tonnerre d’applaudissement d’un public touché et conquis.
tout le staff du College, qui nous a ouvert des lieux superbes, la Peacok Room, la
C’est ce même public, certes encore trop peu nombreux mais de toute évidence
salle d’exposition, et la superbe Chapelle du College. Chapeau bas pour Gabriella
de très grande qualité, qui a assuré le plus grand succès de ces Premières
Dall’Olio qui déborde d’énergie et d’idées et fait preuve d’un grand dévouement
Journées Camac de la Harpe à Londres. Il a fait preuve de réelle curiosité en
pour développer le département de harpe du Trinity College of Music. Sa
persévérance et son opiniâtreté à obtenir le meilleur, salles, budgets, instruments,
sont assurément un gage d’avenir pour ce département de harpe. Et il y a fort à
parier qu’elle réussisse ainsi qu’elle le souhaite, à hisser la harpe au rang
d’instrument incontournable afin qu’elle soit présente dans le plus de concerts
possibles. Nous saluons aussi son application à offrir à ses élèves de très bons
instruments, les meilleurs et les plus diversifiés possibles, provenant de différents
facteurs afin que chacun puisse choisir et trouver l’instrument qui convienne le
mieux à sa personnalité et à son jeu.
C’est Gabriella Dall’Olio qui a brillamment ouvert ce Festival Camac le mercredi
28 juin avec un très beau programme, enlevé et varié, mêlant Alberto Ginastera,
Gabriel Fauré, Chiara Benati, Paul Hindemith, Jésus Guridi pour se terminer par
une note de jazz. Son talent, très applaudi par le public, a donné le ton de ce
festival et des brillants concerts à suivre. Puis ce fut au tour de Frances Kelly
professeur de harpe ancienne au Trinity College, de nous présenter une riche
série de courtes pièces du 17ème siècle, époque où la harpe était tout
particulièrement recherchée pour accompagner instruments à cordes et voix. Un
venant assister à une manifestation
florilège de compositeurs ayant écrit spécifiquement pour la harpe - Giovanni
naissante, ainsi que d’une très grande
Maria Trabaci, Ascanio Mayone, Sigismond d’India, Girolamo Frescobaldi, Giulio
qualité d’écoute et de concentration. Le
Caccini, Robert Ballard, Robert Johnson, Henry Purcell, Gottfried Finger –
plaisir qu’il a montré à se retrouver au cœur
interprété avec beaucoup de poésie par la Arpa Doppia de Frances accompagnée
de cette institution prestigieuse et à
de harpes, violon, violoncelle et de la voix d’une soprano. Le soir même, le récital
s’immerger deux jours durant dans un
d’Anneleen Lenaerts au cœur de la Chapelle du Old Royal Naval College, fut un
univers entièrement dédié à la harpe et à la
pur moment de plaisir et de profonde émotion pour tous ceux qui ont eu la
chance de pouvoir l’écouter et goûter à cette alchimie qui lui est si particulière
musique est pour nous la meilleure
promesse que ces Journées deviendront
alliant virtuosité, simplicité et charme. Le temps avait suspendu son vol au son de
très vite, ainsi que nous l’espérons, un
Bach, Parish-Alvars, Fauré, Krenek, Salzedo. Le lendemain, jeudi 29 juin, les
élèves de la classe de harpe du Trinity College ont ouvert la journée. Helen
rendez-vous incontournable pour démarrer
Gabriella Dall'Olio, Jakez François
en Angleterre la saison des festivals.
Radice, Maria Chiossi, Bethan Gillard et Esperanza Martin se sont tour à tour
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CAMAC HARP DAYS - TRINITY COLLEGE OF MUSIC
Frances Kelly and the students of Trinity College of Music
Trinity College of Music, King Charles Court, Old Naval College, Greenwich,
London: a magical place! It is crossed by the reference meridian of Greenwich,
surrounded by vast green lawns, bordered by the Thames, with the Cutty Sark
anchored at its feet; it is charged with history, stamped with solemnity and truly
magnificent. The combination of the elegance and impressiveness of the buildings,
the prestige of the college and the colourful animation of the village of Greenwich
makes it an ideal place to escape from everyday gloom and plunge into the heart of
music, to give in to a passion for the harp. In June, this is where Camac Harps
chose to inaugurate the “First Harp Days” in London. The First Camac Harp Days
at Trinity College opened under the auspices of a superbly summery sun, and they
Camac Festival on Wednesday 28 th
June with a beautiful programme that
was lively and varied, presenting
works by Alberto Ginastera, Gabriel
Faure,
Chiara
Benati,
Paul
Hindemith, and Jesus Guridi, and
culminating on a jazzy note. Her
Trinity College of Music
talent was greatly appreciated by the
audience, and this set the tone of the
festival and the brilliant concerts that were to follow. Then it was
the turn of Frances Kelly, professor of early harp at Trinity College,
to present a rich series of short pieces from the 17 th century, a
period during which the harp was particularly in demand to
accompany string instruments and voice. A great many composers
from this era wrote specifically for the harp – Giovanni Maria
Trabaci, Ascanio Mayone, Sigismond of India, Girolamo Frescobaldi, Giulio
Caccini, Robert Ballard, Robert Johnson, Henry Purcell, and Gottfried Finger –
and were very poetically interpreted by Frances and her “Arpa Doppia” with the
accompaniment of harps, violin, cello and soprano. That evening, Anneleen
Lenaerts gave a recital in the Chapel of the Old Royal Naval College, and it was a
pure moment of pleasure and deep emotion for all those who were lucky enough to
hear her and experience the alchemy that is so distinctive to her and which
combines virtuosity, simplicity and charm. Time seemed to stand still to the sound
of Bach, Parish-Alvars, Faure, Krenek and Salzedo. The following day, the pupils
of the harp class of Trinity College took to the stage. Helen Radice, Maria Chiossi,
Bethan Gillard and Esperanza Martin each in turn interpreted pieces by John
Maya Sapone, Gabriella Dall'Olio, Helen Radice, Gabriella Dall'Olio, Sioned Williams
anticipate a very fruitful and deeply amicable future collaboration between
Camac Harps and Trinity College of Music. The welcome was particularly warm.
With simplicity, good humour and great enthusiasm, the entire administrative and
educational teams of the department of strings of Trinity College of Music were
devoted to the preparation and the presentation of these Harp Days. We would like
to thank them all, since the lengthy preparatory work was very successful: thanks to
Gabriella Dall’Olio and Sioned Williams at the head of the harp department, to
their pupils who performed in public, to Stuart Smith, the invaluable coordinator,
to Derek Aviss, the director of Trinity College of Music, as well as all the members of
staff at the College who put the superb Peacock Room, the exhibition room, and the
wonderful College Chapel at our disposal. Hats off to Gabriella Dall’Olio with her
abundance of energy and ideas, and who showed great devotion to the
development of the harp department of Trinity College of Music. Her perseverance
and tenacity in obtaining the best halls, budgets, and instruments are assuredly a
guarantee for the future of this harp department. The odds are that she will
succeed to raise the
status of the harp so
that it may be present
at as many concerts
as possible. We also
praise her care in
giving her pupils the
best instruments with
a great variety of
harps from different
harp makers, so that
each individual can
choose the instrument that best suits
her personality and
her playing.
Gabriella Dall’Olio
John Marson
brilliantly opened the
3
Parry, Jesus Guridi, Louis Spohr, J.C.Bach, William Mathias, Gualberto Garcia and
Gabriel Faure, brilliantly demonstrating their respective talents and the high
standard of teaching lavished on students at the heart of this harp department.
The great masters took over in the afternoon with a beautiful recital by the harpist
and composer John Marson which regrouped a number of his compositions:
“Excursions for Flute and Harp” interpreted by Gareth Hanson (flute) and Helen
Radice (harp), “Rhapsody in Several Colours” with John Marson himself at the
harp, “The Enzyme Song”, brilliantly performed by Gabriella Dall’Olio (harp) and
Maya Sapone (soprano), “Three Romances for Violin and Harp” interpreted by
Giles Thirkettle (violin) and Esperanza Martin (harp), and “El Picaflor” for harp
played by Maria Chiossi.
The final flourish of the First Camac Harp Days was given by Sioned Williams,
Senior Fellow in Harp Studies at Trinity College. Her recital magnificently
concluded this event. She interpreted “Tre Pezzetti” by Ferenc Farkas, “Sonata in
G” by Henry Smart, “Impromptu” by Lex van Delden, “Malaguena” by Isaac
Albeniz, “Persian Fantasy for Harp” by Amir Mahyar
Tafreshipour, “Three Bagatelles” by Norman Dello
Cutty Sark
Joio, and “The Tear” by John Thomas with great brio
and emotion, arousing thunderous applause from the
captivated audience.
The members of the audience certainly weren’t
numerous, but they were very appreciative and they
ensured the great success of the First Camac Harp
Days in London. They showed true curiosity by
coming to support a new event. The pleasure they
showed at finding themselves at the heart of this
prestigious institution and at being immersed in a
universe that was entirely dedicated to the harp and
to music for two days is, for us, the proof that these
Days will hopefully become an essential “rendezvous”
at the beginning of the English festival season.
3
INTERVIEW
« ALAN STIVELL EXPLORE »
22ème album du grand Alan Stivell, est sorti en mars
dernier chez Harmonia Mundi. Dans ce nouveau
CD, le célèbre harpiste explore de nouvelles
pistes, recherche de nouveaux sons, de nouvelles
techniques et donne libre cours à sa curiosité pour
transformer les influences musicales actuelles en
une musique bien à lui, une musique moderne
sur fond de musique populaire. Une musique sans
frontière où l’on découvre sans appréhension les
apports personnels d’Alan, le son de ses harpes
prototypes dessinées et fabriquées en
collaboration avec les ateliers des Harpes Camac,
son interprétation vocale et instrumentale, son jeu
avec et contre le tempo, ses passages entre
gammes tempérées et micro-intervalles. Alan
Stivell, précurseur des cross-over musicaux et
culturels, reste un artiste inventif, et ce dernier
album, véritable concentré d’énergie, donne la
part belle à sa voix, à de très beaux textes où se
mêlent Français, Anglais et Breton, tout en offrant
des déclinaisons très électriques du blues, du rock,
du jazz, des ballades, où se retrouvent influences
jamaïcaines, gaéliques et celtiques. Un album qui
sort des sentiers battus qui ouvre tout
naturellement à la harpe le monde de l’électroacoustique.
www.alan-stivell.com
www.harmoniamundi.com
« ALAN STIVELL EXPLORE »
the 22 nd album by the great Alan Stivell, was
released in March with Harmonia Mundi. In this
new CD, the famous harpist explores new trails,
researching new sounds and new techniques, and
gives free rein to his curiosity for transforming
current musical influences into music which truly
belongs to him. This is modern music on a
background of popular music, music without
frontiers where we discover Alan’s personal
contribution without apprehension - the sound of
his prototype harps designed and manufactured
in collaboration with the workshops of Camac
Harps, his vocal and instrumental interpretations,
the play with and against the tempo and the
passages between tempered scales and microintervals. Alan Stivell, pioneer of musical and
cultural crossover, remains an inventive artist and
this latest album makes the most of his voice and
the very beautiful lyrics that mix French, English
and Breton, whilst offering very electric declensions
of the blues, rock, jazz and ballads, in which
Jamaican, Gaelic and Celtic influences come
together. This album departs from the beaten track
and naturally opens the world of electro-acoustics
to the harp.
www.alan-stivell.com
www.harmoniamundi.com
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harpistes en nous envoyant les informations suivantes :
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E-mail
HARPSEASONS - Florence MARQUE
12 rue Victor Hugo -77250 VENEUX LES SABLONS
FRANCE - [email protected]
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CONSTANCE LUZZATI
- Harpseasons : Qu’est-ce
qui vous amené à étudier la
musique et à jouer d’un
instrument ? Et pourquoi la
harpe ? Quand avez-vous
compris qu’elle tiendrait une
place primordiale dans votre
vie ?
- Constance Luzzati :
Depuis aussi longtemps que
je m’en souvienne, j’ai toujours voulu être musicienne.
Toute petite, j’allais souvent
au concert, et la musique était mon univers de prédilection. Le choix
de la harpe a été direct et exempt de questionnement : le jour où j’ai
vu et entendu cet instrument, j’ai su que ce serait le mien. Il n’y a pas
eu de déclic particulier, je ne peux pas dire que ce soit tel concert ou
telle cassette qui m’ait décidée : c’était juste une évidence. Mes parents
ne m’ont ni freinée ni poussée, ils ont simplement attendu que je sois
assez grande pour commencer. Un peu avant mes six ans, j’ai enfin pu
poser mes doigts sur ce magnifique instrument (j’ai juste été un peu
déçue que ma petite taille ne me permette pas d’accéder immédiatement à la grande harpe…) ! La harpe a tout de suite pris une place primordiale dans ma vie, bien qu’elle n’ait pas été au début le seul objet
de mes passions : j’aimais la musique dans son ensemble, et d’autres
arts aussi ; je voulais être harpiste - chef d’orchestre - cantatrice - dessinatrice - pâtissière … Cet enthousiasme boulimique m’a conduite à
m’éparpiller quelque peu : j’ai commencé le piano et le clavecin à 10
ans, pour pouvoir déchiffrer davantage de musique, puis à 13 ans j’ai
commencé l’analyse, l’histoire de la musique, l’harmonie et le chant
choral. Tout cela m’a peut être fait prendre du retard en ce qui
concerne la technique harpistique, mais c’était tellement enrichissant !
- H : La décision de vivre de la musique et de la harpe est-elle difficile
à prendre ? Quels sacrifices, quels renoncements a-t-elle impliqués
pour vous ? Comment avez-vous pris votre décision et comment le
vivez-vous depuis ?
- CL : Le choix de vivre de la musique a été très facile à faire, il était
même indispensable pour moi. La première décision concrète que j’ai
prise dans ce sens a été de suivre ma scolarité par correspondance
afin de pouvoir passer ma journée à faire de la musique : ce n’était pas
un renoncement, c’était plutôt une liberté formidable ! J’ai de plus eu
la chance que mes choix soient compris et acceptés par mes parents.
- H : Vous avez de longues années d’études derrière vous. Comment
les avez-vous vécues ? Quels ont été vos espoirs, vos rêves, vos déceptions ? Qu’est-ce qui a été le plus dur et à l’inverse le plus enthousiasmant ?
- CL : Mes années d’études ont été très denses, j’ai énormément travaillé, mais je me sentais bien comme cela. J’ai eu la chance d’avoir
des professeurs qui m’ont aidé, avec une patience infinie et un courage sans faille, à modeler mes mains, pourtant très peu dociles. Je
dois énormément à tous mes professeurs : Françoise Netter au Mans,
Brigitte Sylvestre et Odile Abrell ensuite, et plus récemment à Isabelle
Moretti et Geneviève Letang au CNSM, ainsi que Germaine Lorenzini,
avec qui je vais continuer de travailler à Lyon. Je ne pense pas avoir
été une élève très « facile », et pourtant, elles m’ont transmis ce qu’elles
savaient avec une grande générosité. J’ai également fait des études de
musicologie au CNSM, puis j’ai obtenu mon CA de culture musicale :
j’enseigne aujourd’hui ces disciplines (à l’ENM de Bourg-la-Reine et au
CNR de Paris) à de jeunes instrumentistes, pour leur donner les outils
pour pouvoir construire leurs interprétations de manière autonome.
Les cours que j’ai moi-même reçus en histoire de la musique, en ana-
lyse, m’ont énormément aidé dans mon approche de la harpe : je
pense que, surtout pour un instrument dont le répertoire est restreint,
c’est très important d’ouvrir son regard et ses oreilles à d’autres horizons. Cependant, concilier le travail énorme nécessaire à la harpe
comme à la musicologie a été très difficile : l’alternance de nuits sur
l’ordinateur et de journées sur la harpe, avec la fatigue que cela générait, reste le souvenir le plus pénible de mes études ; je n’arrivais
jamais à être satisfaite des deux côtés. Mais je n’ai aucun regret, parce
que c’était passionnant, et que tous les enseignements que j’ai reçus
étaient extraordinairement enthousiasmants !
- H : Le choix d’une carrière musicale classique fait-il de vous une
jeune fille « à part » ou vous sentez-vous tout à fait comme les autres ?
- CL : Je suis une jeune fille parfaitement normale, mais il est vrai
qu’aujourd’hui, le simple fait d’être musicien nous fait entrer en résistance contre la société. Il faut se battre non seulement pour pouvoir
exercer son métier, mais également pour prouver que cet l’art musical
est nécessaire, vital, et que l’exigence qu’il requiert est belle et n’en fait
pas un objet élitiste inaccessible. Dans une société et où l’on nivelle
sans cesse les gens par le bas, il est en réalité bien plus « rebelle »
d’être harpiste que d’être rappeur ou chanteuse de hip hop…
- H : L’année 2006 a été une année particulièrement faste pour vous.
Vous attendiez-vous à un tel palmarès (Cité des Arts, Caernarfon..) ?
Quel souvenir gardez-vous de chacun de ces concours ? Et comment
vous sentez-vous aujourd’hui ?
- CL : Oh non, je ne m’attendais pas à ce palmarès ! Mais, la plus
grande surprise pour moi, c’était le concours précédent : j’ai passé je
concours Arpista Ludovico en juin 2005 : c’était ma toute première
expérience de ce type, et je ne pensais pas passer le premier tour,
parce que je ne me sentais pas solide et que j’avais de gros problèmes
de trac. Finalement, j’ai eu un 5ème prix : ça n’a peut être rien d’extraordinaire en soi, mais, pour moi, c’était déjà merveilleux ! Les préparations respectivement de la Cité des arts et de Caernarfon m’ont fait
beaucoup progresser, et j’ai rencontré des harpistes avec qui j’ai noué
des liens que j’espère voir perdurer. Ces concours ont été des expériences très denses et fortes, j’y ai appris à donner le meilleur de moimême, avec mes limites du moment, et à essayer, malgré la pression et
le trac, de ne me préoccuper que de vivre pleinement la musique que
je jouais. Et puis, à Caernarfon, j’ai gagné une Atlantide prestige : mon
rêve depuis que j’avais côtoyé ces instruments en Espagne ! Je suis sur
le point de la choisir, et je vais bientôt passer mes journées avec elle…
: je ne risque pas d’oublier le Pays de Galles !
- H : Comment envisagez-vous votre avenir au lendemain de ces deux
prix ? Quels sont vos projets ? Vos prochains objectifs ? Vos rêves ?
- CL : Au lendemain de ces deux prix, ce que j’envisage tout d’abord,
c’est de ne surtout pas m’arrêter là. C’est certes une bonne chose, mais
il me reste tant de progrès à faire, tant de musique à découvrir ! Pour
reprendre une expression de Germaine Lorenzini, je dirais que «
lorsque l’on ouvre une porte, il y en a toujours une autre derrière,
mais avec le temps, elles s’espacent un peu ». Ca fait partie de la multitude de choses merveilleuses de ce métier : on peut (on doit !) toujours aller plus loin, progresser, chercher à être davantage en adéquation avec les œuvres, et en travailler de nouvelles. Ce que je souhaite
dans un avenir proche et lointain, c’est donc de parvenir à interpréter
de plus en plus les œuvres que je joue de façon « juste ». Je vais par
ailleurs continuer à faire des transcriptions d’œuvres de musique
ancienne, et je voudrais monter de nouvelles pièces de musique
contemporaine. J’ai créé Tocar de Bruno Mantovani en mars dernier,
et l’un de mes vœux le plus cher serait d’avoir la chance de pouvoir
créer d’autres pièces aussi belles ! Mon rêve pour le futur : pouvoir
transmettre mon amour pour ces répertoires dans de nombreux
concerts… sur ma nouvelle harpe !
1er FESTIVAL INTERNATIONAL DE HARPE DE KATOWICE
POLOGNE - 10 / 14 MAI 2006
Lorsque que je fus sollicité pour jouer et enseigner à l’occasion du Premier
Festival International de Harpe de Pologne, je fus rempli d’enthousiasme
et de curiosité. Enthousiasme car la Pologne est riche d’une extraordinaire
tradition musicale ; curiosité car ce pays magnifique a si longtemps manqué
de moyens financiers et de subventions que je voulais voir comment la
vie culturelle et sociale s’y développait.Ce Festival est la création de
l’imaginative et infatigable Helga Storck. Elle a réussi à monter sur cinq
jours un programme des plus fascinants qui valait vraiment le détour et
justifiait, bien plus que nombreux autres festivals, un tel voyage. Ewa
Jaslar, présidente de la Société Polonaise de Harpe, l’a aidé dans cette
tâche qui a demandé tant d’énergie pour organiser concerts symphoniques,
récitals, conférences, dans de nombreux lieux différents.
Le concert d’ouverture fut donné par Anneleen Leanaerts (Belgique) et
Jie Zhou (Chine), les talentueuses étoiles montantes au firmament de la
harpe. La grande Isabelle Moretti a clôturé la soirée, mêlant à son habitude
d’une exquise façon la finesse de ses talents musicaux à une
impressionnante technicité, et nous a ouvert une porte sur un autre monde.
Le jour suivant se déroulèrent le workshop d’Isabelle Moretti autour du
Trio de Debussy et le « Concert des Hommes » une idée particulièrement
attrayante d’Helga Storck, ne serait-ce que pour souligner que même dans
un monde dominé par le beau sexe, il y a encore des hommes qui jouent
de la harpe ! Le « King David Harp Quartet », réunissant des hommes de
Pologne, Allemagne, Suisse et France, donna une représentation d’une
formidable vitalité. Quant à moi, j’interprétai de la musique ancienne et
contemporaine des Iles Britanniques dont ma dernière composition « In
Memoriam ». Le lendemain j’animai un atelier sur mes compositions tandis
qu’Antoni Gralak en proposait un sur l’entretien des harpes Lyon and
Healy. Le soir, le Silesian Philarmonic Orchestra nous offrit une véritable
fête en présentant de nombreux et très contrastés concertos de harpe
dont une exquise interprétation d’un des concertantes de Spohr pour
violon, harpe et orchestre accompagné de Raphaël et Sarah Christ. La
partie de harpe, redoutablement difficile, est, peut-être de ce fait même,
reléguée au rôle d’accompagnement dans le mouvement lent !
« Impression » et « Jou Jou » pour deux harpes de Franz-Joseph Reinl fut
un délice joyeusement interprété par Helga Storck et Anna Sikorzak-Olek.
Je n’avais pas réalisé que le Concours de Harpe et de Composition organisé
en son nom par Dr Ernst Grossmann célébrait la vie d’un harpiste et d’un
musicien si talentueux. Ce fut une merveilleuse idée de faire jouer la valse
de la Symphonie Fantastique de Berlioz par six élèves de l’Académie de
Musique de Katowice qui l’interprétèrent remarquablement, bien que
l’orchestre joua trop fort. Je n’ai pas assisté à l’atelier sur la littérature de
jeunesse sur la harpe contemporaine, mais j’ai entendu dire qu’il a suscité
un grand intérêt et remporté un vif succès. Jakez François anima à son
tour un atelier sur l’entretien des harpes Camac, atelier
fascinant et ingénieux, commémorant les dernières idées
novatrices de Joël Garnier. «Time for questions »,
rencontre entre parents, élèves et professeurs fut
l’occasion d’échanger quelques idées fort intéressantes.
Le soir, concert de musique sacrée à l’église Opatrznosa
Bozej avec entre autres, « Notre Père » de Janacek,
interprété par le Chœur de l’Académie de Katowice. Le
chœur était superbe et l’acoustique de l’église lui fut
plus favorable qu’aux nombreux harpistes qui jouèrent
magnifiquement mais furent entravés par la trop grande
résonance. Le concert final donné par l’Orchestre
Symphonique de la Radio Nationale de Pologne,
couronna le Festival de Harpe. « Engelsburg » de Markus
Schmit pour trois trompettes, huit harpes et percussions,
intéressante composition magnifiquement ouvragée et
orchestrée, termina dignement et en fanfare le Festival.
J’aurais pour ma part souhaité que les basses de la harpe
soient encore plus utilisées afin de donner de meilleures fondations au
« Château des Anges » ! Krztsztof Waloszczyk interpréta à la harpe un
magnifique Nocturne de Schönberg pour harpe et cordes. Anna
Verkholatseva intervint brièvement pour jouer, accompagnée de Diethelm
Jonas au hautbois, un concerto de Schnittkle pour hautbois, harpe et
cordes. Une œuvre étrange, tout d’abord obsédante, qui devient de plus
en plus perlée au fur et à mesure qu’elle progresse. La pièce fut jouée
avec une grande autorité par Anna Verkholantseva et Piethelm Jonas. Le
Concerto de Ginastera est certainement la plus grande œuvre
« contemporaine » pour harpe et orchestre. Orchestration fascinante,
rythmes enjôleurs, et mouvement rougeoyant évoquant Bartok et
Beethoven. L’interprétation d’Isabelle Moretti fut exceptionnelle en tous
points. Une expérience inoubliable ! Quelle chance pour nous que cette
déesse de la harpe marche à nos côtés !
Cinq jours c’est peu pour un festival, mais durant ce laps de temps, Helga
Storck a donné grâce à son approche personnelle, un festin offrant à nos
oreilles tous les aspects importants de la création musicale avec une harpe.
Les Harpes Camac et les Harpes Lyon and Heally ont monté de
spectaculaires expositions de harpes neuves. La Pologne d’Ewa Jaslar
nous a tous accueillis avec une généreuse hospitalité et j’ai le sentiment
que, même si la vie est encore difficile dans certaines régions, la musique
est toujours un élément primordial dans la construction de la société
polonaise, et que ce festival y a énormément contribué.
David Watkins
CONSTANCE LUZZATI
the computer and days at the harp, along with the fatigue that this
produces, remains the most tiresome memory from my studies; I was
never satisfied with both subjects at once. But I have no regrets, since
it was fascinating, and all the lessons I received were extraordinarily
exciting!
- H: Does your choice of a career in music make you different from
other young women, or do you feel you are the same as the others?
- CL: I’m a perfectly normal young woman, but it is true that nowadays,
simply being a musician brings us into resistance against society. One
must fight not only to practice one’s career, but also to prove that the
art of music is necessary, vital, and that the exigency it demands is
beautiful and does not make it an inaccessible elitist object. In a
society where we incessantly try to level people down, in reality it is
far more “rebellious” to be a harpist than a rapper or hip-hop singer…
- H: 2006 was a particularly auspicious year for you. Did you expect
such honours (Cite des Arts, Caernarfon)? What are your memories
of these competitions? How do you feel now?
- CL: Oh no, I didn’t expect these awards! But, the greatest surprise
for me was the previous contest: I competed in
the Arpista Ludovico competition in June 2005:
it was my first experience of its kind, and I
didn’t expect to get through the first round,
since I didn’t feel solid and I was having
problems with nerves. Finally, I won 5th prize:
it may not be extraordinary in itself, but for
me it was fantastic! The respective preparation
for the “Cite des Arts” and Caernarfon helped
me improve, and I struck up friendships with
harpists which I hope will endure. These
competitions were full and strong experiences,
I learnt to give my best within my limits at the
time and, in spite of pressure and nerves, to
try only to think about fully experiencing the
music that I was playing. Then in Caernarfon,
I won an Atlantide Prestige: my dream ever
since I came across these harps in Spain! I am
about to choose the harp, and soon I will be
able to spend my days with it…: it is unlikely
that I will forget Wales!
- H: How do you foresee your future having
won these two prizes? What are your plans,
your goals and your dreams?
- CL: After winning both these prizes, above
all I don’t want to stop there. It is surely a good thing, but I must still
progress, and there is still so much music to discover! To quote one
of Germaine Lorenzini’s expressions, I would say that “when one door
opens, there is always another door, but with time, we encounter these
doors less frequently”. This is one of the many wonderful things about
this career: we can (we must!) always go further, make progress, try
to be even more appropriated with the works, and keep learning new
pieces. In the near and distant future, I would like to be able to interpret
the works that I play in a “true” manner. I will continue to transcribe
early works, and I would like to prepare new contemporary pieces. I
gave the first performance of “Tocar” by Bruno Mantovani in March,
and one of my greatest wishes would be having the opportunity to give
first performances of such beautiful music! My dream for the future:
being able to transmit my love for this repertoire through numerous
concerts…with my new harp!
Alain Taquet
INTERVIEW
- Harpseasons: What led you to study music and to play an
instrument, and why did you choose the harp? When did you
understand that it would occupy such an essential place in your life?
- Constance Luzzati: For as long as I can remember, I always wanted
to be a musician. When I was very small, I often went to concerts,
and music was my chosen universe. The choice of the harp was direct
and without question: the day I saw and heard this instrument, I knew
that it would be mine. There wasn’t a particular trigger; I cannot say
that it was a certain concert or cassette that helped me make up my
mind: it just seemed obvious. My parents neither impeded me or
pushed me, they simply waited until I was big enough to begin. A little
before my sixth birthday, I was finally able to place my fingers on this
magnificent instrument (I was just a little disappointed that my small
size didn’t allow me to play the pedal harp immediately)! The harp
instantly took a vital place in my life, even though it wasn’t the only
thing about which I was passionate: I liked everything about music,
as well as other arts; I wanted to be a harpist – a conductor – a singer
– an artist - a baker… I became a little distracted due to this bulimic
enthusiasm: I begun to play the piano and the
harpsichord at the age of 10, so that I could sightread more music, and at 13 years of age I started
studying musical analysis, history, harmony and
choral singing. All this may have led me to fall behind
in harp technique, but it was so enriching!
- H: Was the decision to make a living through music
and the harp a difficult one? What sacrifices have
you had to make? How did you make your decision
and how have you managed since then?
- CL: The choice of making a living through music
was very easy to make, I would even say that it was
essential for me. The first concrete decision that I
made in this direction was to study by correspondence
so that I could spend my time making music: it wasn’t
something that I gave up but, rather, a wonderful
freedom! I was very lucky that my parents understood
and respected my choices.
- H: You have many years of study behind you. How
were they? What were your hopes, your dreams, and
were there any disappointing moments? What has
been hardest and, contrarily, the most exciting?
- CL: My years of study were very full, I worked very
hard, but I felt good about this. I was very lucky to
have teachers who helped me, who were infinitely
patient and faultlessly courageous in modelling my hands, which
wasn’t an easy task. I am indebted to all my teachers: Francoise Netter
in Le Mans, followed by Brigitte Sylvestre and Odile Abrell, and more
recently Isabelle Moretti and Genevieve Letang at the Paris
Conservatoire as well as Germaine Lorenzini, with whom I will
continue to work in Lyon. I don’t think I was an “easy” pupil;
nevertheless they transmitted their knowledge to me with great
generosity. I also studied musicology at the Paris Conservatoire, and
then I obtained my CA (Vocational Training Qualification) in musical
culture: I presently teach these subjects (at the National School of Music
in Bourg-la-Reine and at the Paris Regional Conservatory) to young
instrumentalists, to give them the tools they need in order to construct
their interpretations autonomously. The lessons I myself received in
music history and analysis were enormously helpful in my approach
to the harp: I think that, especially for an instrument with a limited
repertoire, it is important to open one’s eyes and ears to other horizons.
In the meantime, reconciling the enormous work necessary at the harp
as with musicology was very difficult: alternating nights in front of
FIRST INTERNATIONAL HARP FESTIVAL OF KATOWICE
POLAND - 10th / 14th MAY 2006
When I was asked to perform and
teach at the First International Harp
Festival in Poland, I was filled with
great excitement and curiosity.
Excitement, as Poland has had such
an extraordinary tradition in music ;
Curiosity, as this beautiful country has
so long been underfunded, and I
wanted to see how its social and
cultural life was progressing.
The Festival was the creation of the
imaginative and indefatigable Helga
Storck. In five days, she managed to
put together the most fascinating
programmes which went far beyond
the usual fare to be found in many
other festivals.
She was helped in this by Ewa Jaslar,
president of the Polish Harp Society, and much energy must have been
needed to organise orchestral concerts, solo recitals and lectures in many
different locations.
The opening concert was given by Anneleen Leanaerts (Belgium) and
Jie Zhou (China) rising and talented stars in the harpistic firmament.
The great Isabelle Moretti completed the evening with her usual exquisite
combination of refined musicianship, a great technique (always in
service to the music) and, opened a door into another world.
Next day, there was a workshop on the Debussy Trio (Isabelle Moretti)
and a “Man’s Concert’, a really engaging idea from Helga Storck,
particularly to emphasise that, even in a world dominated by the fair
sex, there are still men who play the harp ! The “King David Harp Quartet”
- men from Poland, Germany, Switzerland and France - gave a
performance of tremendous vitality and I played old and contemporary
music from the British Isles including my latest composition “In
Memoriam”.
The next day, I gave a workshop on my compositions and Antoni Gralak
on looking after a Lyon and Healy harp. In the evening, and with the
Silesian Philarmonic Orchestra, there was a real feast of contrasted Harp
Concerti. An exquisite performance of one of Spohr’s concertantes for
violin, harp and orchestra was given by Raphael and Sarah Christ. The
harp part is devastatingly difficult and it is relegated to an accompanying
role in the slow movement - perhaps for that reason ! Franz-Joseph Reinl’s
Impression anf Jou Jou for two harps was a delight and joyously played
5
“Freude” de Karlheinz Stockausen
Première Mondiale au Duomo de Milan
A l’automne 2005, Karlheinz Stockhausen a demandé
à deux jeunes harpistes hollandaises, Eshter Kooi (21
ans) et à Marianne Smit (22 ans) si elles seraient intéressées pour jouer en Première Mondiale sa première
œuvre pour harpe au Duomo de Milan. C’est avec
grand honneur et enthousiasme qu’elles ont bien évidemment accepté cette offre. Le compositeur a commencé à écrire envoyant sa pièce page après page à
Esther et Marianne afin qu’elles lui fassent part de
leurs commentaires. Karlheinz Stockausen qui n’avait
encore jamais écrit pour la harpe a ainsi beaucoup
appris sur cet instrument pendant toute cette période.
En décembre 2005 la pièce était terminée et les
jeunes filles ont pu commencer à la travailler. Ce fut
pour elle une intense expérience. L’œuvre dure
environ 40 minutes, la musique diffère totalement des
autres pièces pour harpes et demande aux harpistes
de chanter tout en jouant. En mars, puis en mai,
Esther et Marianne ont rejoint Karlheinz Stockhausen
en Allemagne afin d’étudier avec le compositeur en
personne pendant dix jours d’affilée et ont travaillé au
cours de ces semaines jusqu’à huit heures par jour.
Un long travail qui les a amenées à la Première le 7
juin 2006. Esther et Marianne sont arrivées à Milan
trois jours. Leur visite du Duomo fut une formidable
expérience. La cathédrale est très imposante ! Après
quelques jours de répétitions le concert fut vite là. Les
harpistes étaient prêtes pour cela et attendaient impatiemment et anxieusement que le grand jour arrive. La
plupart des 2.500 places du Duomo étaient prises. Les
harpes, la Camac noire d’Esther et la Homgacher
blonde de Marianne, trônaient sur l’autel en pleine
lumière. Lorsque les jeunes femmes entrèrent dans la
cathédrale il y régnait le plus grand calme. Elles commencèrent à jouer et le son emplit tout l’espace. Elles
ressemblaient à deux anges et interprétèrent la pièce
à la perfection. Ce n’aurait pu se passer mieux. Le
public fut véritablement touché et applaudit un long
moment les jeunes femmes tandis que le compositeur, très satisfait, les complimentait. A la suite de
cette Première Mondiale de « Freude » le 7 juin, Esther
et Marianne ont joué la pièce à Lugo en Italie et à
Kürten en Allemagne. Cette œuvre a également été
enregistrée en CD et sera disponible dès cet automne.
Le 21 avril 2007 elles l’interpréteront au Concertgebouw à Amsterdam et de nombreux autres concerts
sont à suivre. Et pendant ce temps les deux jeunes
filles continueront à préparer leur diplôme du Conservatoire d’Amsterdam pour mai 2007.
Joke Kooi
by Helga Storck and Anna Sikorzak-Olek. I had not realised that the
Harp and Composition Competition organised in his name by Dr Ernst
Grossmann, celebrated the life of such a talented harpist musician. It
was a lovely idea to perform the waltz from Berlioz’s Symphonie
Fantastique with six students from Katowice’s Music Academy -well
played- but the orchestra was a little too loud.
I did not attend the workshop on contemporary harp literature for children
but I heard that it had been very successful and rewarding. Jakez François
gave a workshop on looking after a Camac Harp, fascinating and
ingenious and remembering the late Joel Garnier’s innovative ideas. A
“Time for questions” threw up some interesting ideas for parents, teachers
and their students. In the evening, a church performance of Janacek’s
“Our Father” with the Katowice Academy Choir. The choir is very fine
and the church accoustic suited them better than the several harpists
who gave fine performances, but were hampered by the over resonance.
The final concert crowned the Harp Festival, and was given with the
Symphonic Orchestra of the Polish National Radio. Markus Schmit’s
“Engelsburg” for three trumpets, eight harps and percussion was a fitting
fanfare for this Festival. An interesting composition beautifully crafted
and orchestrated, but I wished that more use had been made of the bass
of the harps to give the “Angels ‘ Castle” stronger foundations ! Krzysztof
Waloszczyk played the harp in Schönberg’s beautiful Nocturne for strings
and harp. Anna Verkolatseva stepped in at short notice to play with the
oboist Diethelm Jonas in a performance of Schnittke’s Concerto for oboe,
harp and strings. A strange and, initially haunting work which becomes
more and more pearliar as it progresses. The work was performed with
great authority by Verkolatseva and Jonas. The Concerto by Ginastera
is certainly the greatest “contemporary” work for harp and orchestra.
Fascinating orchestration, beguiling rhythms and forward direction and
a glow movement redolent of Bartok and Beethoven. Moretti’s
performance was exceptionel by any standard and on all levels, and
unforgettable experience. How fortunate we are that this goddess of the
harp walks amongst us !
Five days is short for a festival, but within that time, Helga Storck’s
imaginative approach gave us a feast fort the ear, embracing the important
aspects of music-making with a harp. Camac and Lyon and Heally put
on spectacular exhibition of new harps. Ewa Jaslar’s Poland welcomed
us all with generous hospitality and I have a feeling that, even through
life is still difficult in certain areas, music is still important within the
fabric of society and this festival contributed hugely to that.
David Watkins
Esther Kooi, Marianne Smit
World premiere “Freude” (Karlheinz Stockhausen)
in the Duomo di Milano by Dutch harpists
In the autumn of 2005 Karlheinz Stockhausen asked
Esther Kooi (21) and Marianne Smit (22) if they were
interested in playing the world premiere of his first
piece for harp in the Duomo di Milano. The girls were
honoured and excited. Ofcourse they accepted this
offer. The composer started writing and Esther and
Marianne received page by page and gave their comments. The composer had never written for harp before
and learned a lot about this instrument during this
period. In december 2005 the piece was finished and
the girls started studying, which was an intense experience. The piece lasts for about 40 minutes. The music
is totally different then other pieces for harp. While
playing the harp they also had to sing. In March and
May Esther and Marianne went to Stockhausen in
Germany tot study with the composer himself for ten
days in a row. In those weeks they studied about 8
hours a day.
All this hard work led to the premiere on June 7th.
Three days before Esther and Marianne arrived in
Milano and visited the Duomo, which was an
immense experience. This cathedral is very imposing.
After a few days of rehersals the concert came near.
The harpists were ready for it; they were anxiously looking forward to the big day. Almost all the chairs
(2.500) in the Duomo were taken. The harps (Esther’s
black Camac and Marianne’s blond Horngacher)
stood on the altar in the spotlights. When the girls
entered the cathedral it was very quiet. They started
playing and the sound filled the cathedral. It was
beautiful. They looked like two angels and played the
piece perfectly. It couldn’t have gone better. The public
was really touched and applauded for a long long
time. The composer was very satisfied and complimented them. After June 7th Esther and Marianne have
given concerts with Freude in Lugo (Italy) and Kürten
(Germany). The piece has also been recorded on CD,
which will be released in the autumn. On April 21st
2007 they will play Freude in the Concertgebouw in
Amsterdam and many other concerts will follow. In
the meantime the girls will graduate at the Conservatorium of Amsterdam in May 2007.
Joke Kooi
5
Le Concert Transatlantique :
une rencontre par delà les mers.
Kim Rowe
Myriam serfass
Dimanche 25 juin 2006 l’Espace
avec courage les jeunes amériCamac a été le témoin d’une
caines ont ignoré la fatigue et le
inoubliable rencontre, celle de
décalage horaire, pour se mettre
jeunes harpistes américaines et
au travail. Choix d’une harpe au
françaises, qui, le temps d’une
milieu de toutes celles mises à
journée, se sont découvertes et
leur disposition par les Harpes
appréciées et ont œuvré
Camac, fastidieuse séance d’acensemble pour offrir à un public
cordage, répétition. Les six amétrès nombreux, un concert
ricaines d’un côté, les dix franexceptionnellement touchant et
çaises du leur. La pose fut donc
chaleureux. Cette journée fut
la bienvenue. Elle fut surtout
l’aboutissement d’une formidable
l’occasion rare pour chacune
aventure humaine, menée de
d’entre elles, de se rencontrer
longs mois durant de chaque côté
enfin, de se découvrir en chair
de l’Atlantique par deux
et en os, de se présenter, de
professeurs de harpe des plus
sympathiser, d’échanger son
entreprenantes, Kim Rowe à
expérience, qui en français, qui
Philadelphia Harp Ensemble : Andrea Chieffo, Monica Chieffo, Alexandra Gensemer, Alexa
Philadelphie (USA), et Myriam
en anglais, qui avec les mains,
Lichtenstein, Susan Shafer, Nicole Wong
Serfass à Paris (France). De
autour de petits gâteaux, thé,
nombreux échanges de courriers électroniques et d’appels
café et boissons fraîches. Inoubliable ! Le concert, en début de
téléphoniques, un coup de pouce logistique des Harpes Camac
soirée, a attiré un très grand nombre de spectateurs, français
et l’aventure a pris forme. Aventure particulièrement ardue pour
et américains, dans une ambiance particulièrement chaleules jeunes artistes américaines qui ont eu à relever le défi financier
reuse et amicale. Le Philadelphia Harp Ensemble (USA), dirigé
de leur voyage : c’est loin la France ! Qu’à cela ne tienne…
par Kim Rowe et le Harpo Harp Ensemble (France), dirigé par
L’enregistrement d’un CD et sa vente à plus d’un millier
Myriam Serfass, ont réuni sur scène harpes celtiques et harpes
d’exemplaires ont permis de récolter les subsides nécessaires
à pédales pour présenter, séparément et ensemble, un propour s’envoler jusqu’à Paris et y résider toute une semaine.
gramme varié mêlant jazz, musiques traditionnelles bretonnes
Bravo ! Grâce à leur esprit d’initiative typiquement américain,
et irlandaises et répertoire classique avec des pièces de B.
ces jeunes artistes ont pris leur rêve au sérieux et l’ont réalisé :
Andrès, M. Grandjany, I. Albeniz, C. Debussy, C. Salzedo…
elles sont allées fouler les terres natales des compositeurs dont
Ce spectacle placé sous le signe de la mixité – deux professe sont nourries des générations de harpistes américaines et
seurs, deux programmes, deux modèles de harpes – fut une
elles y ont affronté le public parisien. Kim Rowe peut être fière
superbe leçon d’ouverture d’esprit, d’écoute et de respect
de ses élèves ! Les élèves de Myriam quant à elles, ont travaillé
d’autrui. Merci donc à ces jeunes générations porteuses
de leur mieux pour être fin prêtes à accueillir leurs consoeurs
d’espoir ! Cette journée exemplaire, s’est joyeusement terd’outre-atlantique afin que leur concert commun se déroule dans
minée dans un restaurant japonais, pour de derniers instants
la meilleure ambiance possible. Jakez François, directeur des
d’échange, de découverte et de rires autour de sushi. Il ne
Harpes Camac, a ouvert avec joie les portes de l’Espace Camac
reste plus qu’à espérer que cette première expérience oh comet de sa salle de concert, mettant toutes les harpes nécessaires
bien réussie, donnera naissance à de nombreux autres
à disposition pour que cette belle initiative voit le jour. Enfin
échanges inter nations et inter écoles, échanges que l’Espace
une occasion pour lui de réaliser ce projet longtemps caressé
Camac se fera la joie d’accueillir en France !
d’échanges entre conservatoires et classes de harpes, classes
venues de toute la France, de toute l’Europe, du monde entier !
Quelle belle première que ce Concert Transatlantique !
Une longue après-midi de répétition a précédé cette soirée :
Rencontre avec Felice Pomeranz
Florence Marque, Felice Pomeranz
Jeudi 5 octobre à 20 h, PARIS (75002)
Sentier des Halles, 50 rue d'Aboukir
Entrées : 20 l/15 l - Réservations : 01 42 61 89 96
Samedi 7 octobre 2006 à 20h30
à BUSSY ST MARTIN (77600)
Eglise de Bussy Saint Martin
Réservations : 01 60 35 94 07 – 01 64 66 11 20
Entrées : 6 et 12 l
Dimanche 8 octobre 2006 à 17h à SAINT AUBIN (91190)
Salle polyvalente de St Aubin
Entrées : 10 l/6 l Réservations : 01 69 41 33 28
Dimanche 15 octobre 2006 à 17h, PARIS (75002)
Sentier des Halles, 50 rue d'Aboukir
Entrées : 20 l/15 l - Réservations : 01 42 61 89 96
Mardi 7 novembre 2006 à 20 h 30 à PARIS (75020)
Vingtième théâtre, 7 rue des Plâtrières
Entrées : 20 l/15 l - Réservations : 01 43 66 01 13
Vendredi 24 novembre 2006 à 20 h 30 à PARIS (75009)
Salle Rossini, Hôtel de Ville, 9 rue Drouot
Participation aux frais - Réservations : 01 75 03 74 45
Ces concerts seront précédés par des animations pédagogiques
autour de la harpe, de la contrebasse et des percussions. Proposées
gratuitement en avant concert aux enfants des écoles primaires de
Paris, ces présentations seront le point d’orgue d’un travail fait en
amont avec les professeurs : historique de la harpe, découverte du
potentiel sonore de la harpe de concert, démonstration par le jeu
de nombreuses percussions (udu, berimbau, caxixi, congas,
cuica…), présentation de la contrebasse, et pièces musicales jouées
par Naccara. Ce projet a reçu le soutien de la Direction des Affaires
Scolaires de la Ville de Paris, des Harpes Camac et de la Spedidam.
6
Felice Pomeranz est bien plus qu’une simple harpiste de talent,
c’est une femme aux multiples facettes, une professionnelle du
monde de la musique et du spectacle. Formée au Conservatoire de
la Nouvelle-Angleterre, à la fois en filière classique et en filière jazz,
elle se produit dans de nombreux festivals dans toute l’Amérique,
les Caraïbes et l’Europe, dirige trois festivals d’été en NouvelleAngleterre (Etats-Unis), coordonne « The Gilded Harp » et enseigne
comme Professeur Associé au Berklee College. J’ai eu le grand
plaisir de la rencontrer à Paris la fin du printemps lors de son dernier voyage à Paris. J’ai été particulièrement séduite par son
dynamisme, son ouverture d’esprit, son absence totale de sectarisme. Elle parle de la harpe et de musique avec passion et
générosité sans jamais faire de distinction hiérarchique entre
musique classique, jazz, variétés, offrant avec enthousiasme un
vaste panorama des possibilités offertes par ce fabuleux instrument. Son credo ? La diversité ! Pour cette gourmande de la vie, se
cantonner à un répertoire, toujours le même, forcément restreint,
est la meilleure façon de se priver d’une inestimable richesse et de
s’enfoncer dans l’ennui. Etre un artiste c’est aussi garder une âme
d’artisan et d’amoureux, être capable d’attraper son instrument par
tous les bouts, d’en utiliser les moindres facettes, de le faire chanter
sous tous les tons. Pourquoi donc se contenter de peu quand tout
est à portée de mains ? Pourquoi ne danser que la valse et jamais
le tango ni le rock ? Pourquoi une harpiste classique ne s’essayerait-elle pas au jazz, à la variété ? Vaut-il mieux ne parler qu’une
seule langue, même admirablement, ou plusieurs très bien et être
capable de communiquer avec toutes sortes de gens ? Explorer
diverses techniques, tenter de maîtriser plusieurs musiques, permet
bien évidemment d’éviter l’ennui, mais surtout d’accéder à une
maturité, une confiance en soi et en ses capacités, une sécurité de
jeu et une sécurité d’avenir. Lorsque vous êtes capables de tout
jouer avec votre harpe, avec plaisir et sans aucune appréhension,
toutes les portes vous sont alors ouvertes ! Il ne reste plus qu’à
varier les plaisirs en fonction des opportunités qui s’offrent. La
harpe est un instrument fabuleux qui permet à toutes sortes de
sensibilités et de personnalités de s’exprimer. C’est aussi un instrument très exigeant qui demande de longues années d’études, de
travail et d’investissement. Un instrument ingrat qui n’offre que peu
de places. Quel drame et quel terrible gâchis, de devoir tout abandonner du jour au lendemain au soir d’un concours raté ! La porte
se ferme brutalement. Faut-il renoncer à la harpe, à l’amour de la
musique alors que d’autres portes sont encore ouvertes ? La
concurrence est rude entre harpistes alors que leur instrument permettrait aisément à chacun d’exprimer sa propre personnalité. Mais
il faut pour cela être parti à la recherche de cette personnalité,
avoir exploré et trituré sa harpe, et pouvoir se faire confiance
malgré l’échec. Il apparaît donc vital à chaque artiste de maîtriser
aux mieux les techniques, toutes les techniques pour créer sa
propre voix. C’est forte de ces convictions que Felice Pomeranz a
créé en 1980, avec l’appui de plusieurs harpistes basés à Boston,
« The Gilded Harp », dans le but d’offrir de la bonne musique de
harpe tout en fournissant un travail à de nombreux artistes. Aujourd’hui « The Gilded Harp » est devenu un consortium de harpistes
professionnels et entraînés qui se produisent dans tout l’Etat du
New-England (USA) pour l’animation d’évènements publics et
privés. Le répertoire proposé est particulièrement varié, harpe
seule, harpe, flûte et violoncelle, harpe et soprano, harpe et violon,
harpe et trompette…du classique au jazz. Les programmes s’adaptent aux types d’événement et aux préférences musicales des
clients. Il faut donc pouvoir jouer deux heures durant ce que les
gens veulent entendre : de la musique religieuse, celle des Beattles
ou d’Elton John, les airs des grandes comédies musicales comme
Cats, Les Misérables ou West Side Story ainsi que les grands classiques du répertoire de la harpe. Ainsi « The Gilded Harp » produit
des centaines d’évènements (500 en 2005) dans des clubs privés,
des hôtels, des restaurants, des musées pour animer mariages,
congrès, manifestations touristiques… The Gilded Harp est
devenue une image de marque, un nom derrière lequel travaillent
25 harpistes du New-England. Tout est organisé pour leur faciliter
la vie : rien à chercher, rien à organiser, pas de perte de temps
dans la course au cachet ni les démarches administratives. C’est
toute une équipe qui unit ses forces pour le bien de tous, dans la
bonne entente et sans concurrence inutile afin de proposer un produit dont la qualité est reconnue et dont la diversité assure la
pérennité tout en œuvrant efficacement à promouvoir la harpe
encore fort méconnue. Cette initiative, mêlant avec réussite projets
artistiques et commerciaux, est typiquement américaine et ne
connaît à ce jour aucun équivalent dans notre vieille Europe. Elle
reflète à merveille l’ouverture d’esprit qui règne outre-atlantique
dans la façon d’appréhender la musique classique et son enseignement. Combien de grandes écoles de musique, de conservatoires
européens inscrivent-ils au cursus des futurs grands musiciens des
formations au jazz, à la production et à l’ingénierie de la musique,
au management et au business de la musique, à la production et
aux arrangements de disques et de films.. Au Berklee College of
Music où enseigne Felice Pomeranz, toutes ces options sont à
portée de main. Les élèves y sont familiarisés tout au long de leur
scolarité et sont ainsi tout à fait préparés à faire face aux côtés
administratifs et commerciaux de leur futur métier d’artistes. Car un
harpiste ne saurait vivre que de musique et d’eau fraîche !
JAZZY BEGINNING
An Introduction To Jazz Harp
The Transatlantic Concert:
an encounter beyond the seas.
On Sunday 25th June 2006, the
available all the harps necessary
“Espace Camac” witnessed an
for this wonderful initiative to
unforgettable meeting between
take place. At last, this was the
young French and American
opportunity for him to realize the
harpists who, for one day,
long awaited project of exchanges
discovered and appreciated one
between conservatoires and harp
another and worked together to
classes from all over France,
present an exceptionally warm
Europe and the whole world! This
and touching concert to a very
Transatlantic Concert was a
large audience. This day was the
wonderful first performance!
culmination of a wonder ful
A long after noon rehearsal
human adventure that took place
preceded
the
evening
over several months on each side
per for mance: the young
of the Atlantic by two of the most
Americans courageously ignored
enterprising harp teachers, Kim
their fatigue and jetlag and got
Rowe in Philadelphia (USA) and
straight to work. They each chose
Myriam Serfass in Paris (France).
harps from among the selection
Emilie Estorgues, Karine Tanin, Chloé Méléard, Fiona Le Dévéhat, Laura Dayan, Cyrielle Monpoix
After numerous exchanges of
put at their disposal by Camac
Delphine Rooy, Mathilde Schoenauer-Sebag, Claire Nahoun, Jodie Ganem
emails and telephone calls, and
Harps, and there was a fastidious
a logistical helping hand from Camac Harps, the adventure took
tuning session before the rehearsal. Six American girls came
shape. It was a particularly arduous adventure for the young
face to face with ten French girls. The break proved a welcome
American artists who had to rise to the financial challenge of
respite, and was the opportunity for them to meet at last, to
their journey: France is far away! The recording of a CD and
discover one another in the flesh, to introduce each other, to
the sale of over one million copies enabled them to collect the
sympathise, and to exchange their experiences in French, English,
necessary subsidies for them to fly to Paris and stay there for one
and with the use of body language, over cakes, tea, coffee and
whole week. Bravo! Thanks to their typically American spirit of
cold drinks. Unforgettable! As the evening began, the concert
initiative, these young artists took their dream seriously and made
attracted a great number of French and American spectators,
it come true: they went to the native land of composers that
and the atmosphere was particularly warm and friendly. The
nurtured generations of American harpists and they faced the
Philadelphia Harp Ensemble (USA), directed by Kim Rowe, and
Parisian public. Kim Rowe can be proud of her pupils! Myriam’s
the Harpo Harp Ensemble (France), directed by Myriam Serfass,
pupils worked as hard as they could to be ready to welcome their
united Celtic harps and pedal harps on stage presenting,
colleagues from the other side of the Atlantic so that their collective
separately and as an ensemble, a varied programme combining
concert could
jazz, traditional Breton and Irish music as well as the classical
take place in the
repertoire with works by B. Andres, M. Grandjany, I. Albeniz, C.
best
possible
Debussy and C. Salzedo. The keynote of this event was coatmosphere.
education - two teachers, two programmes and two types of harp
Jakez Francois,
- and it was a superb lesson about open-mindedness, listening
director
of
and respect for others. Thanks then to these inspirational young
Camac Harps,
people. This exemplary day was brought to its joyous conclusion
joyfully opened
at a Japanese restaurant for last-minute exchanges, discovery
the doors of the
and laughter over sushi. All that remains is to hope that this first
“Espace Camac”
extremely successful experience will give rise to numerous other
and its concert
exchanges between nations and between schools, exchanges that
hall, ma-king
the “Espace Camac” would be pleased to host in France!
Meeting with Felice Pomeranz
Felice Pomeranz is much more than just a talented harpist: she is a
woman of many facets and a professional of the world of music
and shows. Trained at the Conservatory of New-England in both
classical music and jazz, she performs at numerous festivals
throughout America, the Caribbean and Europe. She directs three
summer festivals in New-England (USA), she coordinates “The
Gilded Harp”, and she teaches as Associate Professor at Berklee
College. It was my great pleasure to meet her in Paris at the end of
spring during her recent journey there. I was particularly
charmed by her dynamism, her open-mindedness and her complete lack of sectarianism. She speaks of the harp and of music
with passion and generosity, without ever making hierarchic distinctions between classical, jazz and popular music,
enthusiastically offering a vast panorama of the possibilities offered
by this fabulous instrument. What is her creed? Diversity! For this
passionate woman, the restriction to one same repertoire, which is
inevitably limited, is the best way of depriving oneself of an inestimable richness and of becoming bored. Being an artist also means
keeping the soul of an artisan and lover, being capable of approaching one’s instrument from all directions, using all its facets and
making it sing in many different ways. Why settle for less when
everything is within reach? Why only dance the waltz and never
the tango or rock? Why shouldn’t a classical harpist try jazz or
popular music? Is it better to speak only one language, albeit
admirably, or be fluent in several tongues and be able to communicate with all kinds of people? Exploring diverse techniques and
trying to master several types of music can clearly help avoid
boredom, but above all it gives access to maturity, self-confidence
and confidence in one’s capabilities, security in playing and security in the future. When you are capable of playing a wider range
of music with your harp with pleasure and without apprehension,
then all the doors are open to you! All that remains is to vary the
pleasure depending on the opportunities that arise. The harp is a
fabulous instrument which enables individuals of all kinds of sensibilities and personalities to express themselves. It is also a very
exigent instrument demanding long years of study, work and
investment. It is a thankless instrument which offers very few professional positions. How dramatic and what a terrible waste it
would be, to have to give it all up overnight after a failed competition! The door closes brutally. Must one give up the harp and the
love of music when there are other opportunities? Competition is
stiff between harpists whilst their instrument could easily allow
them all to express their personalities. But for this, one must go in
search of this personality, explore and experiment with their harp
and trust in themselves in spite of failure. It therefore seems vital
for each artist to master all techniques in order to create their own
voice. Bolstered by these convictions, Felice Pomeranz created “The
Gilded Harp” in 1980 with the support of several Boston-based harpists, with the aim of offering good harp music whilst providing
work for numerous artists. Today, “The Gilded Harp” has become
a consortium of experienced professional harpists who perform
throughout the state of New-England providing entertainment at
public and private events. The proposed repertoire is particularly
varied: solo harp, harp flute and cello, harp and soprano, harp
and violin, harp and trumpet etc., from classical to jazz. The programmes can be adapted to the type of event and to the musical
preference of the clients. One must therefore be able to play the
music people want to hear for two hours: religious music, The
Beatles or Elton John, songs from shows such as “Cats”, “Les Miserables” or “West Side Story”, as well as the great classics from the harp
repertoire. Thus “The Gilded Harp” produces hundreds of events
(500 in 2005) in private clubs, hotels, restaurants and museums,
animating weddings, congresses, tourist events and so forth. “The
Gilded Harp” has become a brand image, a name behind which
twenty-five New-England harpists work. Everything is organised to
make their lives easier: no searching, no organising, no time lost
chasing after fees and no administrative procedures. An entire
team has joined forces for their mutual well-being, in an amicable
spirit and without futile competitiveness. The result is a product of
renowned quality, the diversity of which ensures its permanence
whilst working efficiently in promoting the harp which is still sadly
neglected. This initiative, which successfully combines artistic and
commercial projects, is typically American and to this day knows
no equivalent in our ancient Europe. It marvellously reflects the
open spirit which reigns on the other side of the Atlantic in the
approach to classical music and its pedagogy. How many great
European music schools and conservatoires can claim to offer the great
musicians of tomorrow courses in jazz,
music production and engineering,
music management and business, and
production and arrangements of recordings and films? At Berklee College of
Music where Felice Pomeranz teaches, all
these options are available. The pupils are
familiarised with them throughout their
schooling and are completely prepared to
face the administrative and commercial
aspects of their future artistic careers harpists cannot live on music alone!
La harpe jazz vous tente mais il vous manque
quelques clés pour débuter : n’hésitez plus ! Ce DVD
de Felice Pomeranz vous aidera à sauter le pas. La
réalisation est parfaite, le son très beau, les prises de
vues multiples, l’image très nette. Un véritable travail
de professionnels qui vous apportera motivation et
confiance pour vous jeter à l’eau. La progression
pédagogique est particulièrement bien étudiée. Les
chapitres, divisés en quatre leçons, sont très bien
expliqués et illustrés d’exemples précis. Le jeu de la
harpiste, les mouvements des pédales, sont filmés
sous tous les angles, de face, de côté. Les explications, en anglais, sont très claires et faciles à
comprendre. Un support papier – partitions, grilles
d’accord, exemples… est également téléchargeable
sur un site Internet. Tout est fait pour que tout harpiste, même le plus néophyte, se jette à l’eau. Il faut
regarder ce DVD avec sa
harpe car il est tout simplement impossible de résister à
l’envie de jouer et d’accompagner ce trio de jazz au fur à
mesure des leçons et des
exemples. Le jazz à portée de
main , le jazz à portée de vos
mains !
Jakez François
DVD FELICE POMERANZ
JAZZY BEGINNING
An Introduction to Jazz Harp
Are you tempted to try jazz harp, but don’t have the
means to begin? Look no further! This DVD by Felice
Pomeranz will help you take the next step. The production is excellent, the sound is beautiful, there are
multiple shots and the image is very clear. It is truly
the work of professionals which will bring you the
motivation and confidence to take the plunge. The
pedagogic progression is particularly well prepared.
The chapters, divided into four lessons, are very well
explained and illustrated with precise examples. The
playing of the harpist and the movements of the pedals
are filmed from all angles. The explanations, which
are in English, are very clear and easy to understand.
Written supporting material with sheet music, chord
grids and examples can be downloaded from an
Internet website. Everything is done so that all harpists, even novices, can take the plunge. You should
watch this DVD with your harp as it is simply impossible to resist the urge to play and accompany this
jazz trio as you follow the lessons and examples. Jazz
is now at hand, and within your reach!
Jakez François
EMMENEZ VOTRE HARPE CAMAC
JUSQU’AU BOUT DU MONDE !
Pour preuve cette photo prise par Peter Reis - dirigeant de Harps International – au nord du Territoire
du Yukon au Canada, au cours d’un voyage en mobil
home jusqu’au Festival de Musique Amérindienne du
Nord-Ouest, à environ 400 km au nord du Cercle
Arctique où Rebecca Flannery donnait un récital solo
devant un public qui pour la plupart n’avait encore
jamais vu ni entendu de harpe ! La Clio a magnifiquement joué malgré
un voyage de 2.000
km sur une route
caillouteuse, la
fameuse « Demster
Highway » !
Rebecca Flannery
YOU CAN TAKE A CAMAC HARP
JUST ABOUT ANYWHERE !
"This photo was taken by Peter Reis, owner of Harps
International, in the northern Yukon Territory of
Canada while driving a motorhome to a Northwestern Territory Native American Music Festival about
400 KM north of the Arctic Circle, where Rebecca
Flannery participated with a solo recital - the first time
that most of the audience ever saw or heard a harp.
The Clio performed wonderfully despite a trip of 2000
Kilometers on a gravel road, the famous Demster
Highway."
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Camac Harps, partner of Harp Festivals
and Academies
LES FESTIVALS ET CONCOURS
FESTIVALS AND COMPETITONS
3ème CONCOURS INTERNATIONAL DE HARPE DE LILLE
24 - 28 OCTOBRE 2006
Conservatoire National de Région de Lille
Informations :[email protected]
3rd INTERNATIONAL HARP CONTEST
OCTOBER 24th - 28th, 2006
Conservatoire National de Région de Lille
Information : [email protected]
CONCERT DE GALA
Vendredi 27 octobre 2006 à 20h30 - Salle du Nouveau Siècle
Orchestre National de Lille Région Nord-Pas-de-Calais sous la direction de Paul Polivnick
Les Biches - Poulenc
Création Mondiale du Concerto pour Harpe de Michèle Reverdy - Soliste Isabelle Moretti
Concerto de Reinecke - Soliste Xavier de Maistre
Images - Debussy
Réservations au 03.20.12.82.40
GALA CONCERT
Friday October 27th 2006 at 8:30 p.m. - Nouveau Siècle Hall
National Orchester of Lille Nord-Pas-de-Calais conducted by Paul Polivnick
Les Biches - Poulenc
World Premiere Concerto for Harp by Michèle Reverdy, Soloist Isabelle Moretti
Concerto by Reinecke, Soloist Xavier de Maistre
Images - Debussy
Reservatio : +33(0)3.20.12.82.40
12èmes JOURNÉES DE LA HARPE
27 - 31 octobre 2006 - ARLES 2006 - France
AVANT-PROGRAMME
12th JOURNEES DE LA HARPE
OCTOBER 27th - 31st, 2006 - ARLES - France
PROGRAM
Vendredi 27 octobre
10h00 & 14h00 Eliminatoire Concours International de Musique de Chambre avec Harpe
19h00 Inauguration des 12èmes Journées de la Harpe
Friday October 27th
10:00 a.m.& 2:00 p.m. International Chamber Music with Harp Competition Eliminatory Test
7:00 p.m. 12th Journées de la Harpe Openning
Samedi 28 octobre
10h00 & 14h00 Eliminatoire du Concours d’Arles
12h00 Concert Surprise
18h00 Trio harpe
harpe (Sandrine Chatron),violon (Maud Lovett),violoncelle (François Salque)
18h00 Harpiswing Quartet,jazz manouche
Christine Lutz (harpe) - Michel Altier (contrebasse) - Vittorio Silvestri et Julien Vandyck (guitare)
21h00 Récital Varvara Ivanova,harpe
Saturday October 28th
10:00 a.m. & 2:00 p.m.Arles Competition Eliminatory Test
12:00 a.m. Surprise Concert
6:00 p.m. Harp Trio
Sandrine Chatron (Harp) - Maud Lovett (Violin) - François Salque (Cello)
6:00 p.m. Harpiswing Quartet, Gypsy Jazz
Christine Lutz (Harp) - Michel Altier (Bass) - Vittorio Silvestri & Julien Vandyck (Guitar)
9:00 p.m.Varvara Ivanova Recital, Harp
Dimanche 29 octobre
10h00 & 14h00 Finale du Concours d’Arles
12h00 Scène découverte jeunes talents
15h00 & 18h00 Violon d’Ingres-Violon Jazz,Didier Lockwood
18h00 Trio L’Ancre d’Argent,chants intenses de Bretagne
Dominig Bouchaud (harpe celtique),Anne Auffret (chant traditionnel),Yann Honoré (basse électrique,fretless)
21h00 Les Bons Becs « Tempête sur les anches »
Eric Baret et Florent Héau (clarinette) - Yves Jeanne (clarinette basse)
Bruno Quétard (cor de basset) - Ive Lambert (percussions)
Sunday October 29th
10:00 a.m. & 2:00 p.m.Arles Competition Final Test
12:00 a.m.Young Talents Discovery Stage
3:00 p.m. & 6:00 p.m.Violon d’Ingres-Violon Jazz, Didier Lockwood
6:00 p.m.Ancre d’Argent Trio, Britanny Songs
Dominig Bouchaud (Level Harp) - Anne Auffret (Traditional Song) - Yann Honoré (electric bass, fretless)
9:00 p.m.“Tempête sur les anches” Les Bons Becs
Eric Baret & Florent Fléau (Clarinet) - Yves Jeanne (Bass Clarinet)
Bruno Quétard (Horn) - Ive Lambert (Percussion)
Lundi 30 octobre
10h00 & 14h00 Finale du Concours International de Musique de Chambre avec Harpe
12h00 Scène découverte jeunes talents
18h00 Anneleen Lenaerts (harpe) 1er Prix Concours Laskine 2005
21h00 Edmar Castaneda Trio
Edmar Castaneda (harpe) - Marshall Gilkes (trombone) - Dave Silliman (percussions)
Monday October 30th
10:00 a.m. & 2:00 p.m. International Chamber Music with Harp Competition Final Test
12:00 Young Talents Discovery Stage
6:00 p.m.Anneleen Lenaerts (Harp), Laskine Competition 2005 1st Prize
9:00 p.m. Edmar Castaneda Trio
Edmar Castaneda (Harp) - Marshall Gilles (Trombone) - Dave Silliman (Percussion)
Mardi 31 octobre
12h00 Ensemble Vivace dirigé par Armelle Gourlaouen
17h30 Remise des Prix aux lauréats des Concours
21h00 Orchestre de chambre de Toulouse dirigé par Gilles Colliard,Philippe Bernold (flûte)
et Christine Icart (harpe)
Tuesday October 31st
12:00 a.m.Vivace Ensemble conducted by Armelle Gourlaouën
5:30 p.m. Prizegiving to the Competions Winners
9:00 p.m. Toulouse Chamber Orchestra conducted by Gilles Colliard, Philippe Bernold (Flute) &
Christine Icart (Harp)
Informations : Association OPERA - 35 rue du Docteur Fanon - 13200 Arles - France
Tél. +33(0)4.90.93.37.07 - Fax +33(0)4.90.93.41.62
E.mail : [email protected] - Web www.festival-harpe.com
Information : Association OPERA - 35 rue du Docteur Fanton - 13200 Arles - France
Tel. +33(0)4.90.93.37.07 - Fax +33(0)4.90.93.41.62
Email : [email protected] Web : www.festival-harpe.com
4ème CONCOURS INTERNATIONAL DE HARPE FÉLIX GODEFROID
11 & 12 novembre 2006
NAMUR - Belgique
4th INTERNATIONAL HARP COMPETITON FELIX GODEFROID
NOVEMBER 11th - 12th, 2006
NAMUR - BELGIUM
Samedi 11 novembre 2006
20h00 Conférence Manuel COUVREUR
21H00 Concert Isabelle MORETTI
Saturday November 11th
8:00 p.m. Lecture by Manuel COUVREUR
9:00 p.m. Concert by Isabelle MORETTI
Informations : « Les Amis de la Harpe Mosane »
Topaaslaan 29 - 3090 OVERIJSE- Belgique
Tel . +32’0)2.230.58.43 - Fax +32(0)2.230.58.43
[email protected] - www.harpemosane.be
Information : “Les Amis de La Harpe Mosane”
Topaaslaan 29 - 3090 OVERIJSE - Belgique
Tel. +32(0)2.230.58.43 - Fax +32(0)2.230.58.43
[email protected] - www.harpemosane.be
ARPA VIVA CYMRU
ARPA VIVA CYMRU
7ème SYMPOSIUM EUROPEEN DE HARPE
CARDIFF 22/27 JUILLET 2007
7th EUROPEAN HARP SYMPOSIUM
CARDIFF, July 22nd - 27th, 2007
1er CONCOURS EUROPEEN DE HARPE DE CARDIFF
18/23 JUILLET 2007
Concours Professionnel moins de 30 ans
Concours Senior plus de 21 ans
Concours Junior moins de 16 ans
www.arpavivacymru.org
1st CARDIFF EUROPEAN HARP COMPETITION
July 18th - 23rd, 2007
Professional Competition - under 30
Senior Competition - under 21
Junior Competition - under 16
www.arpavivacymru.org
www.aba-com.com
Les Harpes Camac, partenaire privilégié
des Festivals et Académies de Harpe

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