Smart city, rendre la ville intelligente

POINT
DE VUE
Delivering Transformation. Together.
Smart city,
rendre la ville intelligente ?
Sébastien
Duchemin
La smart city est un sujet qui inspire, qui enchante et qui peut faire peur. Il n’existe
Directeur du conseil pour les collectivités
chez Sopra Steria Consulting, Sébastien
intervient principalement pour le compte
pas de média qui n’ait abordé à l’occasion d’un cahier spécial, d’une émission ou d’un
reportage ce phénomène.
Pourquoi cet engouement et cette effervescence ? Sans doute parce que la smart
de grands décideurs publics et cadres
city traite de problématiques globales : environnement, investissements urbains,
territoriaux. Il les accompagne dans la
sujets du quotidien qui touchent chacun d’entre nous.
définition de politique numérique et de
stratégie smart city.
L’approche développée consiste à repenser
un territoire, une ville, un quartier en
complétant la vision sociale, urbanistique,
politique par une vision digitale.
Comme cela est souvent le cas la smart city est tout d’abord apparue dans une
description caricaturale où le fantastique vient au secours du quotidien : prédictions
des comportements urbains, consommations énergétiques optimisées, agriculture
urbaine, le tout parsemé de voitures électriques survolant des citées flottantes
dédiées aux activités de loisirs.
Est-ce là la vision de la smart city ? Sans doute pas, en tous cas pas tout de suite !
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Ces représentations montrent tous les espoirs, toutes les envies et l’état d’esprit
nécessaire pour embrasser les promesses de la smart city en considérant la
ville autrement, en repensant notre quotidien pour répondre aux enjeux de la
métropolisation.
Nous sommes convaincus que la révolution numérique, qui est sous-jacente au
concept de smart city, porte en elle un potentiel considérable de transformation des
services urbains et des modes de gouvernance de la ville. Franchissons le pas ensemble, utilisons la palette numérique pour dessiner la ville
de demain.
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Smart city
Smart city
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Des modèles de smart cities
Le concept de smart city a commencé à se
concrétiser en Corée du Sud au début des années
2000 avec le projet U-Korea. La ville de Sondgo
propose un maillage wifi total et de grande qualité,
une présence accrue de vidéosurveillance mais
également des systèmes innovants de gestion
de l’énergie. La smart city s’apparente à son
commencement à une ville connectée à outrance
et à la pointe des technologies modernes : une ville
ubiquitaire.
Autre moment fondateur dans la propagation du
concept de smart city : son utilisation en 2005
par Bill Clinton qui au travers de sa Fondation
commande un plan de décongestion des villes
de San Francisco, Séoul et Amsterdam afin de
Deux formes d’intelligence à développer
« diminuer les émissions de CO2 et économiser à la
La fonction première d’une ville est d’offrir un large
Quoi de plus naturel que de se tourner vers
fois pour les citoyens et les communautés locales
panel de services. Il s’agit de fournir des services
les technologies numériques et la capacité de
du temps et de l’argent ».
de transports publics, d’éducation, de logement, de
transformation et d’accélération de l’industrie
santé, de sécurité, de loisirs …
digitale ?
poupe. Il est utilisé, « mis en place » ou revendiqué
Ces fonctions, la ville doit les assurer en
Deux formes d’intelligence sont à développer :
par de nombreuses villes de l’Hexagone, d’Europe
maintenant une dynamique continue d’évolution
et du monde et recouvre un éventail très large de
et en restant attractive pour fidéliser et attirer
visions.
de nouveaux usagers (habitants, commerçants,
Aujourd’hui, le concept de smart city a le vent en
Que conclure du panorama présenté ci-dessous ?
Il n’existe pas plus de modèles de smart cities qu’il
n’existe de modèles de villes ou de métropoles.
entrepreneurs, écoliers, …). Elle doit pour cela se
doter de capacités de résilience lui permettant de
se repenser de façon permanente.
Helsinki a fait le choix de l’Open Data et
plus largement de l’open gouvernement.
“Our dream is that every public agenda,
every euro and any public issue could be
easily analyzed, visualized, understood
and contributed to by the citizens in
advance.”
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Smart city
traitement des données afin de permettre
aux systèmes urbains de s’autoréguler et
d’anticiper les dysfonctionnements. Cette
intelligence « logico-mathématique », c’est le
Maintenir ces capacités dans un contexte de
monde du smart grid, du smart water, du smart
solutions mais par les objectifs qu’elle
pression accrue sur les infrastructures urbaines
building, de l’objet connecté, du big data. Une
cherche à atteindre.
et sur la qualité de vie en ville, dû à la progression
vision qui peut paraître froide et effrayante
exponentielle des métropoles, nécessite d’explorer
mais qui est indispensable pour augmenter la
de nouvelles solutions technologiques mais aussi
capacité des infrastructures urbaines.
Stockholm : la ville green
et connectée
Stockholm a mis en œuvre un projet
d’aménagement numérique avec
notamment le déploiement
d’infrastructures hauts débits, la
concentration d’entreprises du
numérique dans un même quartier et
l’interopérabilité des infrastructures. Elle
met en avant le côté Green IT de ses
développements qui visent à réduire les
consommations énergétiques et la
pollution.
Rio de Janeiro : la ville pilotée,
supervisée, prédictive
Dans l’objectif de préparer la Coupe du
Monde de 2014 et les Jeux Olympiques
de 2016, la ville de Rio de Janeiro s’est
dotée d’un centre de services qui
supervise le réseau urbain via
l’utilisation de caméras. 900 caméras
aident à élaborer des modèles de
prédictions et à prévenir les habitants
en cas d’accidents naturels ou de
difficultés de la circulation (via les
sirènes et les réseaux sociaux).
d’une capacité avancée de collecte et de
La smart city ne se définit pas par ses
de nouveaux modes de fonctionnement et de
Helsinki : la ville ouverte
1. Doter les infrastructures urbaines
Lyon : la ville agréable à vivre
La métropole de Lyon s’est
progressivement positionnée comme
chef de file en matière de projets smart
cities. Elle allie développement
économique et qualité de vie, ce qui lui
garantit une attractivité significative et
favorise le développement de projets
intelligents à grande échelle.
gouvernance.
2. Tirer parti des capacités accélératrices,
et de l’agilité du numérique pour doter la
ville d’une intelligence cognitive permettant à
l’usager d’interagir avec son environnement.
De la carte papier au guidage
personnalisé : comment le
numérique favorise-t-il la
création de services intelligents ?
Fin des années 1990, l’usager dispose pour
se déplacer dans la ville d’un plan de
l’agglomération, d’une représentation
cartographique précise mais figée de la ville.
Début 2000, Internet commence à se
diffuser largement auprès du grand public et
l’augmentation des débits permet la
consultation de plans en ligne et la possibilité
de calculer un itinéraire et de l’imprimer pour
l’emporter avec soi.
Il s’agit d’une première avancée majeure qui
permet à chacun de se constituer ses propres
cartes, ses propres plans en y intégrant le
temps de parcours moyen, le tarif des
péages, les monuments se situant à
proximité de l’itinéraire, les restaurants, etc.
Les années 2000 sont ensuite marquées par
la diffusion auprès du grand public des
technologies GPS, jusque là réservées à
l’automobile, pour très vite trouver leurs
places dans la poche d’un grand nombre
d’entre nous grâce aux smartphones et nous
permettre d’accéder à des services de
guidage personnalisé.
Tous les éléments sont maintenant en place
pour franchir une étape révolutionnaire dans
la relation entre le citadin et son
environnement quotidien : la ville.
Les composants de l’espace public devenant
des objets et des lieux communicants mis en
réseaux, il devient possible de créer de
l’interaction avec le citoyen, mais aussi
d’élaborer des modèles prédictifs permettant
aux opérateurs urbains de réguler l’offre de
transport en fonction de la demande. Cette
même réflexion peut être menée sur chacun
des services de la ville.
Smart city
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Quelle stratégie adopter et comment la mettre en œuvre ?
Les villes n’étaient pas sans intelligence auparavant !
Rendre une ville « intelligente » nécessite de se
de type smart ou en veillant à suivre à minima les
réinterroger sur la finalité des services proposés
standards qui, petit à petit, se mettent en place.
aux usagers, de concevoir la ville autrement dans
Par standard, nous parlons de services qui sont
une approche intégrée et participative.
arrivés à un niveau tel de déploiement que leur
Il s’agit d’imaginer et mettre en place une offre de
manque est noté par les usagers : le (très) haut
services adaptée à la culture du territoire, une ligne
débit, les compagnons de visite interactifs des
éditoriale.
grands équipements culturels, …
Cette ligne éditoriale est la pierre angulaire du
Enfin, il faudra également considérer les industriels
projet, le prisme au travers duquel le projet va
et les startups qui sont une source d’inspiration
être perçu par l’ensemble des parties prenantes,
essentielle et qui peuvent jouer un rôle moteur
le guide qui va permettre la rédaction de la feuille
dans un projet de smart city.
de route. C’est un point d’équilibre entre plusieurs
Il s’agit d’imaginer
et mettre en place une offre
de services adaptée à la
culture du territoire, une
ligne éditoriale
construction d’une stratégie « smart ».
Une ville se définit par son territoire, sa
géographie, son histoire, sa population, son
devenir.
En complément à cette vision politique, il faut
Une fois la ligne éditoriale adaptée à son
usagers. Derrière le terme usager, se cache une
territoire posée, il est nécessaire de travailler à la
grande diversité d’utilisateurs de la ville et de
rédaction d’une feuille de route, à la mise en place
situations de vie en ville.
création du système moderne d’égouts et d’adduction d’eau porté par les
travaux du Baron Hausmann et imaginé par l’ingénieur Belgrand en réponse aux
besoins sanitaires. Ces innovations étaient déjà à l’époque « intelligentes » et
montraient déjà la volonté de mieux gérer une urbanisation croissante.
La révolution numérique commence tout juste à se traduire dans les faits et
dans nos habitudes de vie. Big Data, réseaux sociaux, objets connectés n’ont
pas fini de bouleverser notre quotidien et les premiers balbutiements de la
smart city sont plus qu’encourageants.
Certes, l’innovation technologique peut avoir tendance à proposer des solutions
facteurs qui sont à prendre en compte dans la
considérer les besoins, les envies, les maux des
On peut trouver comme précédent, l’arrivée de l’électricité au XIX siècle ou la
à des problèmes qui n’existent pas. Certes, nous ne vivons pas tous dans
des bâtiments à énergie positive.
Agissons avec discernement, ne reconduisons pas avec le numérique les erreurs
qui nous ont amenés dans un passé encore récent à imaginer des villes
construites pour l’automobile et finalement par l’automobile.
Imaginons de nouveaux usages, mettons en place les conditions d’une coconstruction de la smart city, laissons libre court à la créativité. C’est ainsi que
nous tirerons le meilleur du numérique.
d’une gouvernance pérenne, à la conception et
éventuellement l’expérimentation des services.
Il faut également se positionner vis-à-vis des
autres territoires en choisissant d’agir en pionnier
ou en « suiveur » dans le déploiement de services
Un seul mot d’ordre co-construire avec les
différentes parties prenantes !
Le rôle de Sopra Steria Consulting est d’accompagner les collectivités
locales dans leurs projets de transformation depuis les réflexions
stratégiques jusqu’à leurs mises en œuvre concrètes :
• Apporter une vision d’ensemble de la smart city, en faire comprendre les
grands principes de fonctionnement pour motiver et mobiliser les
acteurs de la collectivité,
Usagers
• Trouver la ligne éditoriale adaptée au projet et au positionnement de la
ville de l’agglomération ou du territoire,
• Appuyer la gouvernance du projet, définir et organiser la feuille de route,
mettre en place une démarche d’innovation,
Industriels
Innovation
Stratégie
Politiques
Int & ext.
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Smart city
Standards
• Concevoir, expérimenter les services et accompagner les
transformations.
Concurrents
Imaginons de nouveaux usages, mettons en place
les conditions d’une co-construction de la smart
city, laissons libre court à la créativité. C’est ainsi
que nous tirerons le meilleur du numérique
Smart city
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À propos de Sopra Steria Consulting
Sopra Steria Consulting est l’activité Conseil du
Groupe Sopra Steria. Présent dans plus de 20
pays, le Groupe compte 37 000 collaborateurs
et affiche un chiffre d’affaires pro forma 2014 de
3,4 milliards d’euros.
Notre vocation est d’accélérer le développement
et la compétitivité des grandes entreprises et
organismes publics en les accompagnant dans
leur transformation numérique. En France, nos
800 consultants capitalisent sur plus de 40 ans
d’expérience.
Sopra Steria - Direction de la Communication
Tél. : +33 (0)1 40 67 29 29
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