agora 79 - TBS Alumni
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Agora 79 DÉCEMBRE 2011 ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS n° www.adesct.fr ENQUÊTE CODE ADESCT ET AGORA Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse Code de reconnaissance > L'Adesct fait le buzz avec sa web-série décalée ! Le business des réseaux sociaux 12 diplômés témoignent Donnez nous votre avis avec votre smartphone (si besoin téléchargez une application QRcode gratuite) 3 questions à Marc Dupaquier (ESC 83) 1 parole d'expert : Stéphane Contrepois (Bachelor 94) C o u p d e projo’ Portraits chinois de diplômés Vous connaissez – mais si ! – ce jeu du portrait chinois… Il peut vous aider à découvrir, quelques années après, une face insoupçonnée d’un camarade qui était sur les mêmes bancs que vous… Voire juste à côté ! Envie de vous prêter au jeu ? Envoyez votre portrait à [email protected]. Si j’étais… Si j’étais… un sport, je serais le tennis une saison, je serais l’été une technologie, le Blackberry un pays, le Brésil une discipline enseignée à l’ESCT une invention, le téléphone la communication de crise & d’influence un film, Titanic un homme d’affaire, un politicien un métier, comédien une marque, Apple un homme d’affaire, Steve Jobs une émission de tv/radio, une chaine d’infos une époque, le début du 20e siècle. une devise, « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » Nietzsche. Joelle Vandame (ESC 81), Sales Manager chez Sogeti, à Issy les Moulineaux Bertrand Serp (MS MIT 96), président d’agence de communication publique Public Partner [email protected] Si j’étais… Si j’étais… une saison, je serais l’été un livre, La Physique Des Catastrophe, de Marisha Pessl une discipline enseignée à l’ESCT, l’entrepreneuriat une époque, chaque instant une marque, Monsieur Chat L’Heureux une émission de tv/radio, WimoovJee sur Widoobizz une saison, je serais l’été un pays, le Brésil une invention, l’iPad un métier, public relation une émission TV, Le petit journal un film, Minuit dans le jardin du Bien et du Mal une marque, la mienne Mosquito ! une devise, Toujours prêt ! Bénédicte Sanson (ESC 90), déléguée générale du MoovJee, Paris [email protected] Benjamin Cano (ESC 07), propriétaire & directeur de Casa MOSQUITO, associé dans RIOException, Rio de Janiero [email protected] Association des diplômés de l’École supérieure de commerce de Toulouse (Adesct) 20, bd Lascrosses / 31000 Toulouse • 9h – 12h30/ 14h- 18h du lundi au vendredi Site web : www.adesct.fr • Email : [email protected] • Directeur de la publication : Pierre Souloumiac (ESC 88) • Rédactrice en chef déléguée : Marielle Garrigues, Autre Voie – Communication d’entreprise - 05 61 47 39 12 • Comité de rédaction : Claude Souloumiac (ESC 61), Corine Wuhrmann (ESC 93), Marina Estrampes (Bachelor 94), Robin Calot (ESC 00), Aurélia Cardis (ESC 05), Sophie Clamens (MBA MC 09), Gilbert Mariéma (MBA MC 09), Karine Warin, Catherine Halupniczak (Métier Manager 06) • Création, maquette Une : Légendes (Anne Lafont ESC 88) - 05 62 27 85 85 • Mise en page, impression : Imprimerie Abribat (Rémi Abribat, ESC 80) - 05 61 40 32 13 N° ISSN : 0-991-3424 L’édito Philippe Jougla (ESC 75) Président de l’Association des diplômés du Groupe ESCT D’où viens-tu Ramelet ? Le grand poète occitan Pèire Godolin, acteur éminent de la vie culturelle de la France du Sud au XVIe siècle, qui s’invite sur le web et fait le buzz dans les réseaux sociaux à travers la web série lancée par notre association ! Vous avez dit paradoxe ? À moins que la boucle ne soit bouclée... Au fait, à quoi servent-ils ces réseaux sociaux, qui font désormais partie, parfois de façon un peu envahissante pour ne pas dire tyrannique, de notre quotidien ? Et puis, comment les utiliser efficacement dans notre vie professionnelle ou personnelle tout en évitant les pièges qui nous sont tendus ? C’est le thème du dossier de cet Agora qui donne la parole aux spécialistes des réseaux mais aussi aux utilisateurs avisés que vous êtes. Bien sûr, nous ne pouvons qu’être émerveillés par la théorie magique des « sept contacts » qui permet d’espérer entrer en relation avec Bill Gates en quelques clics. Mais il convient aussi de resituer l’individu dans un périmètre plus à sa portée et de lui redonner le goût d’une relation moins déshumanisée. C’est tout le sens que nous donnons aux actions que nous menons dans le cadre de notre association. Les rencontres étudiants/diplômés (speed networking ; petits déjeuners thématiques ; visites de Toulouse) et les animations d’antennes, dont la dernière née, celle de …Toulouse, n’est pas la moins active, sont autant de manifestations de cette volonté. C’est également la raison pour laquelle il nous est apparu opportun de remettre au goût du jour ce signe de reconnaissance des diplômés qui « faisaient du réseau » avant l’heure. Soyons nombreux à nous rappeler ainsi, comme nos anciens pleins de malice, que « ce n’est pas parce qu’on est diplômé, que l’école est finie !». En attendant, on peut rêver, de se retrouver « à la cave, Moundi » ! Agora - Web série L’Adesct fait le buzz avec sa web-série drôle et décalée Au générique : des diplômés et des étudiants, toutes générations confondues ! L’esprit de corps et l’espièglerie du temps de l’école de la rue de la Dalbade et de sa célèbre Cave aux fêtes mémorables sont revisités dans cette saga visible sur internet. Ces petits films remettent au goût du jour un mot de passe et un geste de reconnaissance autrefois en vogue parmi les étudiants. Sommaire Vie des diplômés Réseaux sociaux Parole d’expert Vie de l’école Vie de l’association Services de l’Adesct D’où viens-tu Ramelet ?, de la cave Moundi. Tranches de vie Ce code identitaire, humoristique et fédérateur se diffuse aujourd’hui dans les réseaux sociaux, interpellant bien mieux que ne le feraient de grands discours sur le pouvoir créatif de la cohésion entre anciens de l’école. Le lien unissant les membres de l’association s’en trouve démontré par un art consommé du second degré ! Au travail, en ville, en voyage... montrez-nous Avec en moins de deux semaines via Facebook, la diaspora des diplômés ESCT partout dans le YouTube, Twitter ou Viadeo plus de 12000 vues, monde en publiant votre film ou photo en train où s’arrêtera l’engouement ? de faire le code sur la page facebook de l’Adesct Découvrez la web-série sur Youtube.fr ou en l’envoyant à [email protected] 4 8 14 18 15 19 23 (tapez Theadesct dans « search videos »). Agora - n o 79 - Décembre 2011 3 V i e d e s diplômés Carnet de famille Ils sont arrivés Toutes nos félicitations aux heureux parents de : a Paul Constantin, né en janvier 2011 chez Céline Hareng (ESC 04) et Alban Constantin (ESC 05). a Louis Guillevic, né le 22 juin 2011 chez Amandine Caron (ESC 08) et Arnaud Guillevic. a Arthur, né le 30 juin 2011 chez Aurélie Chandes-Armanet et Pierre Jean Chandes (ESC 04). Ils ont convolé Tous nos vœux de bonheur ! Isabelle Denis (ESC 03) et François Gilbert (ESC 03), le 14 mai 2011, dans la région d’Angers. Cécile Miard (ESC 05) et Jean Brin (ESC 03), le 28 mai, à Bormes-les-Mimosas. Marie Caussarieu (ESC 04) et Matthieu de Blic, le 4 juin 2011, à Bordeaux. Ombeline de Legge de Kerléan et Eudes- Philippe le Guelinel (ADMS 05), 1er juillet 2011 à Saint-Martin-du-Pertre Claire Lamalle (ESC 6) et Julien Thomas (ESC 06), le 2 juillet. Sophie Jeanpierre (ESC 03) et Emmanuel Mathieu (ESC 03), le 30 juillet 2011, à Aix-enProvence. Joséphine Dauban et François Brin (ESC 99), le 10 août 2011. Carmen Clavijo et Xavier Montaud (ESC 98), le 27 août 2011, à Guayaquil, en Équateur. Départs… Jacques Bonnet (ESC 82) nous manque terriblement Jacques nous a quittés brutalement le 15 juillet dernier lors d’une balade en VTT dans l’arrière pays provençal qu’il aimait tant. Cette simple phrase, presque banale, qui met un terme à tant d’années de complicité, de fêtes, de rires est d’une telle violence que nous n’arrivons pas à en accepter la réalité, à en affronter les conséquences voire à en comprendre tout à fait le sens. C’est absurde, c’est injuste, c’est tout simplement impossible : on avait des projets ensemble et encore plein de bons moments avec toute la bande de copains du Grand Zinc... On se souvient en vrac et dans le désordre, des terrains de football et de volley de ta jeunesse étudiante, des voyages à Nottingham ou à Rouen, des rocks endiablés où tu brillais, des chansons paillardes que tu aimais tant, des tribunes d’Ernest Wallon à tes côtés ou des déjeuners toulousains improvisés sur un simple coup de fil. Et pourtant il faut se rendre à l’évidence : nos soirée ne résonneront plus au son des rires et de la gouaille du génial créateur de Supdecovale*, Jacques ne passera plus de table en table avec son look inimitable pour distiller sa bienveillante amitié. Jean-Pierre Mardon, est décédé le 12 septembre 2011. Entré comme interprète dans la société américaine de mégisserie Flynn France, à Graulhet, il en devient le PDG. S’en suit une carrière à l’international dans laquelle Jean-Pierre, polyglotte, se réalise pleinement. Par la suite ce passionné s’illustrera dans la vie économique locale en animant notamment la scop Régate, pépinière Catherine Vivien et Rémi Cordonnier (ESC 03), le 22 octobre 2011. Ils nous ont quittés L’Adesct renouvelle ses condoléances aux familles de ces camarades : ✝ Marthe Lagarde, née Saint Laurent (ESC 50), Officier des Palmes académiques et cotisante depuis toujours, le 30 mai 2011. ✝ Jacques Bonnet (ESC 82), le 15 juillet 2011. ✝ Jean-Pierre Mardon (ESC 62), le 12 septembre 2011. ✝ Anne-Marie Crapez (ESC 58), en novembre 2011. de création d’entreprises à l’usage des jeunes chômeurs. Son rôle a d’ailleurs été salué par les plus hautes autorités du département. Ainsi était Jean-Pierre un homme attachant, ouvert aux autres, curieux de tout, musicien dans l’âme (guitare) et épicurien. Nos pensées vont vers son épouse Jeanine et ses trois enfants. Claude Souloumiac (ESC 61) Ils sont décorés ou récompensés 27 août 2011, à Toulouse. le 10 septembre 2011, près de Grenoble. Norbert Coudon (ESC 87), Eric Daubriac (ESC 84) et Pierre Souloumiac (ESC 88) Jean-Pierre Mardon (ESC 62) nous a quitté Sophie Polisset (ESC 04) et Julien Salanson, le Sylvia Marques (ESC 04) et Guillaume Michiels, Mais il laisse à tous ceux qu’il a su réunir au nom de cette fraternité une leçon de vie, de fidélité, d’authenticité. Jacques avait cette humanité et ce sens de l’essentiel qui n’appartient qu’à ceux pour qui la vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. On n’oublie pas non plus le volet professionnel avec ses débuts chez Technal, l’aluminier d’envergure internationale où il a fait ses premières armes puis l’entreprise de pose à Montauban et enfin la maîtrise d’œuvre en profession libérale. Des reconversions réussies qui ont pour point commun l’estime de ceux qui ont travaillé avec lui et qui le pleurent aujourd’hui. Il nous manque terriblement et nous pensons avec toute notre affection à Evelyne et leurs trois enfants. *L’association naissante mais déjà vigoureuse des anciens ESC qui aiment le rugby et les tapas comme l’avait surnommée Bernard Galy (Mastère 86). Richard Delepierre (ESC 90), chevalier de l’Ordre National du Mérite Le 29 mars 2011, Richard Delepierre (ESC 90) a reçu les insignes de chevalier de l’Ordre National du Mérite des mains du sénateur Vantomme. Cette distinction pour « dixneuf ans de services civils et militaires », vient sanctionner un parcours bien rempli à la SNCF. Richard y a tenu notamment les postes de chef de cabinet de Guillaume Pepy et de directeur de l’établissement traction de Paris Sud-Est, avant de prendre en charge les relations institution- 4 Agora - n o79 - Décembre 2011 nelles de Transilien SNCF. En parallèle, Richard a également conduit une carrière d’officier de réserve dans l’armée de l’air où il est aujourd’hui commandant, tout en exerçant les fonctions de conseiller municipal en sa bonne ville du Chesnay. Philippe Sentous (Mastère AIGG 86), lauréat du Trophée de la gestion financière Midi-Pyrénées Philippe Sentous, directeur administratif et financier de CLS est le lauréat de la 1ère édition du Trophée de la gestion financière Midi-Pyrénées. Ce Trophée récompense le directeur financier ou le directeur du contrôle de gestion d’une entreprise régionale pour ses méthodes de gestion et les résultats qu’elles lui ont permis d’atteindre. Ils se lancent François Blanc (ESC 08) crée Purple Cap Ils courent, ils courent… « Avec Philippe Blanc, j’ai créé cette agence en webmarketing et communication digitale en constatant l’absence de prestataires proposant une approche marketing s’éloignant de l’achat publicitaire ou des stratégies SEM classiques. Ainsi, Purple Cap propose des prestations basées sur du community et du content management, avec la possibilité de déléguer la gestion de projets web et leur coût. » Philippe Gélis (ESC 03) crée Kantox « Après six ans de conseil en stratégie à Barcelone et Londres, en partie dans le secteur bancaire, j’ai créé kantox.com : un service Web de couverture de change sans intermédiation bancaire. Notre service s’adresse aux entreprises qui opèrent en devises et qui considèrent les produits de couverture offerts par les banques peu adaptés à leurs besoins car trop chers et trop complexes. » Road Trip Buggy Brasil 2011 Le concept : des retrouvailles quelque part sur la terre pour laisser de côté son quotidien, à renouveler tous les deux à trois ans si possible, et à consommer sans modération ! La première édition réunit une bande de vieux potes de Sup de Co Toulouse et leurs amis pour un raid en buggy sur les plages du Nordeste brésilien. Les participants : Jean-Marc Peyrard (l’organisateur, ESC 90), Henri Peyrard (le frère), Thierry Branche (le coach), Jean-Philippe Lambert (Windows man, presque ESC 90), Anne-So Lambert (Windows woman), Marc Priou (le prof de gym suédoise, ESC 90), Alain Behar (la calculatrice, ESC 88), Isa Behar (la traductrice), François Vitte (le satanas du buggy, ESC 90), Xavier Martelli (Zaza), Olivier Carrot (l’arrosé, ESC 88), Pierre Martinez (le Colombiano, ESC 91), Alexandra Martinez (la Colombiana), Isabelle Ventre (LE rire de la bande) et bien sur Carlos (le guide brasileiro au torse doré qui plaît beaucoup aux filles). Le parcours : de Fortaleza à Jericoacoara, aller-retour, soit environ 1000 km de plages, dunes, mangrove et lagunes. Ils publient Jean-Pierre Estival (ESC 64) publie sur le duel économique franco-allemand « Ancien élève de la promo - fort ancienne 1964 de ce qui était alors l’ESCT, je suis membre depuis toujours de votre association. Après une vie bien remplie en tant qu’expert économique intergouvernemental dans une trentaine de pays dans le cadre de nombreuses missions internationales au nom des grandes organisations économiques mondiales ou européennes, j’ai consigné mes réflexions sur la géostratégie dans plusieurs ouvrages dont le dernier vient de paraître : Le duel économique franco-allemand: l’heure de vérité, juillet 2011 Éditions L’Harmattan. Les activités : s’éclabousser et s’enliser en buggy, attendre et tirer des bacs de fortune en buvant de la bière Skol ‘bem geladinha’, jouer et gagner à la belote, rire, beaucoup, rêver dans un hamac, manger du poisson, du riz et du feijão dans des baraques de pêcheurs au bord de l’eau... et surtout boire des caïpirinhas, en veux-tu en voilà, partout ! Liberté, amitié et légèreté... Tudo bom! Triathlon de Nice Philippe Colombié (ESC 75) publie sur l’entreprise sociale et solidaire et sur l’auto-entreprise Philippe, « accompagnateur » en créat i o n - re p r i s e d’entreprises et conférencier, a publié cette année deux nouveaux ouvrages : • Entreprise sociale et solidaire – Créer, gérer et développer une structure, coécrit avec Erik Pillet, ancien DRH et consultant, aujourd’hui président de l’Arche en France - Éditions Eyrolles. • L’après auto-entreprise – Juridique, fiscal, social, patrimonial - Éditions Francis Lefebvre. Serge Claverie (ESC 80) a franchi la ligne d’arrivée ! « Après 11 marathons, le triathlon de Nice était pour moi l’ultime épreuve d’endurance. Il enchaîne 3800 mètres de natation en baie de Nice, 180 kilomètres de vélo dans l’arrière-pays et un marathon sur la Promenade des Anglais. Le rêve est devenu réalité après huit mois de préparation intensive à l’excellent Club de Champigny et quinze heures de course sans incident : une immense satisfaction personnelle. Dans mon cas, la réussite passait par une gestion mesurée de l’effort. Pour le talent, voyez plutôt Julie Croissant, élève de l’ESCT, capable de finir en moins de douze heures : chapeau l’artiste ! » Agora - n o 79 - Décembre 2011 5 C e q u ’ i ls deviennent… Jean-Charles Casella (Bachelor 05) IEDN Bachelor Fougue entrepreneuse dans les affaires familiales C’est dans un univers de passionnés que JeanCharles Casella, diplômé IEDN 2005, a grandi. Il y puise cette fougue et ce talent de négociateur qu’on lui connait, mêlés à un bagou hors du commun. Ses parents, Chantal et Philippe Casella, passionnés des terres ibériques, créent il y a vingt-cinq ans Les jardins d’Espagne, devenus plus tard La cantine du quartier, puis quelques années plus tard un second restaurant, Le Borriquito Loco, où l’on déguste les premiers « boquerones » (anchois marinés) de la ville rose. Malgré une concurrence toujours plus agressive, le restaurant bodega connaît une belle ascension, respectant un concept bien rodé : « ici, les clients font la fête pendant qu’ils mangent ! ». Sans réelle surprise, Jean-Charles effectue sa deuxième année IEDN à Barcelone mais quel étonnement d’apprendre qu’il se dirige finalement vers la finance après un Mastère spécialisé à l’EM Lyon. Il confirme, intégrant la société HSBC où il exerce deux ans en tant que chargé d’affaires LBO (Leverage Buy-Out). La passion d’entreprendre mène ensuite JeanCharles vers la grande distribution, à SaintMaur-des-Fossés (94), directeur deux années du Super U. En 2010, la vente du Borriquito Loco est évoquée. Jean-Charles n’hésite pas longtemps : il reprend l’affaire familiale en mars 2011, des projets plein la tête ! Avec acharnement, il réorganise la structure autour d’un concept plus moderne pour capter une clientèle plus jeune et rénove, rue des Paradoux, le siège historique pour laisser place au Borriquito Café, un bar tapas à l’ambiance cosy mais festive, largement inspiré par son année d’étude à Barcelone. Comme son ainée il y a vingt-cinq ans, la formule connait des débuts prometteurs. JeanCharles envisage déjà le développement du concept, d’abord à Toulouse et Paris, et réfléchit, à plus long terme, à la franchise. De ses expériences chez HSBC et dans la grande distribution, Jean-Charles tire un réel esprit pragmatique ; il ne laisse rien au hasard et s’entoure des bonnes personnes. A l’IEDN, il a acquis des bases solides et validé son goût pour l’entreprenariat. Aujourd’hui, il confirme son sens d’entrepreneur avec ce projet empli de valeurs fortes. Justine Fraysse (Bachelor 05) Stéphane Peltier (ESC 01), Stéphane Cremades (ESC 01), Antoine De Robert (ESC 01) et Julien Rabier (ESC 02) Grande école Quatre ECST dans la même boite, qui dit mieux ? Stéphane Peltier et Stéphane Cremades (ESC 01) se sont rencontrés à l’école. Quatre ans après leur sortie, ils fondent l’Institut du Patrimoine (www.institut-patrimoine.com) et proposent par la suite à Antoine de Robert (ESC 01) et Julien Rabier (ESC 02) de les rejoindre. Aujourd’hui, ils allient entreprenariat et amitié au quotidien. L’Institut du Patrimoine est un groupe indépendant spécialisé dans la gestion de patrimoine. En 2005, nous sommes partis du constat qu’internet pouvait donner un coup de jeune à ce vieux métier. Six ans après, 30 personnes font avancer le groupe au quotidien, toujours en accord avec nos valeurs d’engagement, de confiance et d’innovation. Il est vrai qu’internet nous a offert une visibilité que nous aurions mis des années à obtenir autrement. Des prospects ont très vite manifesté leur intérêt sur notre site qui était à l’époque le seul sur ce créneau. Et c’est là que la vitesse de compréhension acquise de notre amitié a été décisive. Nous nous sommes répartis les rôles, nous partagions la même vision, ce qui nous a permis de structurer et de développer la société rapidement, dans la limite que nous imposait notre trésorerie. C’est donc naturellement que lorsque nos chemins professionnels se sont croisés avec Antoine de Robert et Julien Rabier, nous leur avons proposé de nous rejoindre. L’Institut du Patrimoine s’est alors enrichi de deux filiales à Montpellier et à Paris. Et dire que tout a commencé à Toulouse ! Sur les bancs de l’école mais aussi au bar de la Cave, au Mexique, lors des soirées châteaux du BDE… car c’est là que notre complicité est 6 Agora - n o79 - Décembre 2011 née. A ceux qui nous avaient prévenus que le business et l’amitié ne font pas bon ménage, nous leur répondons que les six dernières années ont déjà amorti le risque et que l’envie doit rester plus forte que la peur. Aujourd’hui, travailler ensemble est une vraie force et un vrai plaisir partagé ! Stéphane Crémades (ESC 01) Asma Hammani (MS RRH 11) Mastères spécialisés Lauréate du 1er prix Masters RH de l’Institut de l’audit social Une fois encore, une diplômée du mastère spécialisé « Responsable ressources humaine » de l’ESCT reçoit le prix Santé Sécurité Qualité de vie au Travail (SSQT-Master RH) ! Ce prix récompense un mémoire de mastère RH mettant en lumière les dimensions santé, sécurité et qualité de vie au travail. Asma Hammani, diplômée 2011, a choisi de traiter des « pratiques innovantes de gestion des ressources humaines visant à renforcer l’engagement des salariés en période d’incertitude », avec l’appui de son directeur de thèse Alain Klarsfeld, responsable du programme, sur le cas concret de l’entreprise Ciba Vision où elle est actuellement en poste. Comment une personne peut-elle encore s’engager pour une entreprise qui ne peut rien lui promettre en retour sur son avenir professionnel ? Asma travaille sur la mise en place de programmes de « mieux vivre » en entreprise comme outils d’accompagnement au changement, dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux. Selon elle, le bien-être ne doit pas être traité comme une donnée RH mais intégré au pilotage stratégique de l’entreprise, soutenu par le comité de direction. Grâce au Mastère spécialisé RRH, Asma appréhende mieux le rôle stratégique de la fonction RH et a élargi son champ de compétences, donnant à sa carrière une dimension plus généraliste. Nous la félicitions et nous lui souhaitons une bonne continuation professionnelle. Aurélia Cardis-Coneim (ESC 05) Pascal Goursaud (MBA Management Consulting 10) Management Consulting MBA L’Alliance Management, un nouveau business model et un nouveau métier L’Alliance Stratégique est un business model en soi et recouvre un métier bien spécifique. Une stratégie d’alliance découle avant toute chose d’une stratégie tout court qui déterminera le profil du partenaire idéal pour l’entreprise. Quelque soit la taille de l’entreprise et sa position dans la chaîne de valeur, une stratégie d’alliance se doit de partir à la recherche d’une relation de dépendance mutuelle entre les parties. Cette dépendance ne saurait se résumer aux clauses juridiques d’un contrat mais doit valoriser les avantages compétitifs que l’alliance apporte à toutes les parties via la proposition de valeur unique qu’elle propose au marché. Il s’agit là de la meilleure garantie du dynamisme de l’alliance et de l’équilibre (jamais tout à fait réalisé) de la relation entre les partenaires. La raison d’être de l’alliance doit trouver sa démonstration dans le business plan de l’Alliance, élaboré en commun par les parties. Marc Bergougnoux (MBA MC 06) et Marc Confesson (MBA MC 07) Cet outil sera alors, dans la durée la base de la mise en œuvre et de la gouvernance de la relation. La fonction Alliance Management s’est fortement professionnalisée, tout particulièrement dans les industries de l’informatique et de la pharmacie. Des entreprises ont compris que si le client final souhaite une solution complète, il n’est pas forcément rentable de tout faire soi-même, de même que l’innovation éclot rarement chez ceux qui travaillent en solitaire. C’est pour formaliser les bonnes pratiques, le savoir-faire, mais aussi la fonction d’Alliance Manager que des entreprises se sont regroupées au sein de l’Association of Strategic Alliance Professionnals (ASAP) dont il existe depuis juin 2010 une branche française. Elle a pour vocation de fédérer l’expérience terrain des professionnels des alliances et de faire connaître aux directions générales ce business model, alternative à (ou étape vers) une fusion/acquisition. Management Consulting MBA Métier : manager de transition Conduire des changements profonds dans une entreprise, pallier l’absence d’un cadre, mettre en place une filiale sont quelquesuns des défis que relèvent chaque jour les managers de transition. C’est le choix qu’ont fait Marc Bergougnoux (ESC 78, HEC Executive MBA et CPA 03, MBA MC 06) et Marc Confesson (Polytech Paris-Sud, Management Consulting MBA MC 07 et MS Audit Interne et Contrôle de Gestion 10) en lançant leurs activités respectives de Compétences on Demand et Management de Transition. Leur vocation est de mettre à disposition des entreprises un profil expérimenté et de haut niveau, rompu à la conduite du changement dans des environnements complexes et stressants, immédiatement opérationnel, flexible pour adapter son intervention à l’évolution des besoins de l’entreprise et focalisé sur l’atteinte des résultats Les managers de transition sont ainsi, pour chaque entreprise cliente, les pilotes du changement. Mais les spécificités de leurs missions ne s’arrêtent pas là, puisqu’ils arrivent en entreprise avec l’objectif d’en repartir à une date donnée, en ayant atteint les résultats attendus, et en ayant fait en sorte de garantir la pérennité des solutions mises en œuvre. Ni conseil, ni intérim, le management de transition est un métier à part, avec une posture, un mode de pensée et un mode d’action qui lui sont propres. Être manager de transition, c’est être un entrepreneur de tous les jours, c’est savoir donner le maximum dans des contextes instables, sans jamais s’écarter du cap fixé avec le client. Agora - n o 79 - Décembre 2011 7 Dossier Le business des ré Le business des réseaux sociaux Vous êtes de plus en plus nombreux sur les médias sociaux. Mode ou révolution ? Parce qu’ils en ont fait le cœur de leur activité, parce qu’ils y trouvent une plus-value professionnelle substantielle, parce que c’est un canal incontournable dans leur métier, l’équipe des journalistes d’Agora a sollicité les témoignages des diplômés « connected » aux réseaux sociaux. N’oubliez pas ! L’Adesct est aussi présente sur plusieurs de ces réseaux (Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn) : les discussions commencées dans ces pages peuvent se poursuivre sur les réseaux ! Les réseaux sociaux pour les nuls ! Si les jeunes générations franchissent le pas avec aisance, il est plus difficile de se lancer quand on a 40 ans ou plus et aucune compréhension des tenants et aboutissants des réseaux sociaux. Ma ligne de vie sur le web > Facebook et Google+ Vous partagez des tranches de vie avec vos amis, vos enfants partis à l’étranger ; vous retrouvez des copains d’école en tapant simplement leur nom et en devenant “amis“. Vous illustrez vos commentaires de photos, vidéos…Vous pouvez limiter l’accès à qui vous souhaitez (amis seulement, groupes précis) : il suffit de paramétrer votre compte selon ces critères. Vous pouvez aussi créer une page entreprise ou de groupe tout en générant une communication influente et du buzz. Claude (73 ans), Pierre (48 ans) et Marina (38 ans) ont défriché pour nous le B.-A.-BA des médias sociaux et nous livrent l’essentiel de ce qu’il faut savoir. Tout d’abord, vous trouverez ci-contre les principaux acteurs de ce domaine d’activité dont les noms ne vous sont sûrement pas inconnus, quel que soit votre degré d’implication dans les nouvelles technologies. De Facebook à Twitter, ces sites sur lesquels des centaines de millions de personnes communiquent et échangent des informations chaque jour, peuvent recouvrir différents types d’utilisations et de fonctionnalités. Les utilisateurs, plutôt professionnels pour Viadeo ou LinkedIn, plutôt grand public pour Facebook ou YouTube, sont inscrits sur plusieurs d’entre eux pour répondre à l’ensemble de leurs besoins : partager (des vidéos des photos, des idées…), être informés instantanément, trouver des contacts… Voici un décryptage sommaire des utilisations potentielles par grande famille de sites. M Je dis tout de suite ce que je vis, là où je suis > Twitter et Foursquare Twitter est caractérisé par une limite de caractères (microblogging de 140 caractères), d’où parfois un langage raccourci peu compréhensible, mais son efficacité est redoutable dans l’instantané. Nos amis et notre communauté suivent nos tweets (s’abonnent à nos messages) et deviennent ainsi nos «followers». Quand à Foursquare, il s’agit de signaler à sa communauté sa localisation pour espérer y retrouver des « amis ». Je partage mes photos et mes vidéos > Flickr, YouTube et Dailymotion La vidéo est le format le plus regardé sur internet : des photos ou vidéos de vacances partagées en famille aux films de promotion, les sites de publication Flickr, YouTube et Dailymotion concentrent une part prépondérante du trafic social. Je développe pour réseau professionnel > Viadeo et LinkedIn Ce sont certainement les réseaux que vous connaissez le plus : carte de visite professionnelle et CV en ligne, vous opérez les rapprochements, affinités professionnelles selon des objectifs de recherche d’emploi ou de rencontres professionnelles. …Maintenant, à vous de jouer en gardant toujours l’esprit que ce que vous publiez est susceptible d’être consulté par des millions de personnes. Attention à votre e-réputation ! 8 Agora - n o79 - Décembre 2011 seaux sociaux D’internet aux réseaux sociaux La plus rapide des révolution de notre ère ! François Blanc (ESC 08), qui vient de créer Purple Cap – lire en p. 5 - et qui intervient cette année auprès des étudiants de l’école, ouvre ce dossier par une mise en perspective historique des réseaux sociaux sur internet. Fondateur et délégué général de la Mêlée Numérique, Edouard Forzy (Bachelor 94) observe depuis plus de dix ans la révolution numérique en Midi-Pyrénées. Aurélia Cardis Coneim (ESC 05) a recueilli sa vision de l’impact des médias sociaux. En 1967, Stanley Milgram montre qu’il existe, en moyenne, six intermédiaires entre deux personnes prises au hasard dans le monde : c’est le « small world phenomenon ». Découlant de cette séduisante théorie, les réseaux sociaux sur Internet sont apparus en 2003 avec le lancement de Friendster puis se sont développés plus tard, avec MySpace et Facebook. Aujourd’hui plusieurs millions d’utilisateurs dans le monde ont inclus ces sites dans leurs pratiques quotidiennes. La révolution numérique est au cœur de l’association La Mêlée, que Stéphane Contrepois (président délégué de l’association, fondateur de start-ups) et moi-même (délégué général et porte parole de l’association) avons créée. Cette révolution est une des plus impactantes et assurément la plus rapide des révolutions de notre ère. En moins de quinze ans, les technologies de l’information et de la communication, puis le web 2.0 et les réseaux sociaux, ont profondément fait évoluer l’ensemble des sociétés et économies à travers le monde. Très tôt la notion de communauté Né aux USA de la rencontre improbable entre méga-science (grands projets publics), recherche militaire et culture libertaire, Internet a été marqué par ces communautés autant dans son développement technique que dans son utilisation. Les valeurs culturelles et les règles sociales issues de ces communautés virtuelles ont influencé la structure du réseau. Ainsi, les premières communautés présentes sur Internet intégraient une notion de réseau social, au travers du partage et de la mise en commun pour la communauté. Une extension de la vie telle qu’elle est Si l’émergence de ce moyen de communication inédit a donné lieu à des prises de positions contradictoires sur l’avènement de nouveaux modes de sociabilité, Internet reste une extension de la vie telle qu’elle est, dans toutes ses dimensions et modalités. Logiquement, les réseaux sociaux ont connu un essor important depuis 2005, déplaçant alors la génération dans une société en réseaux où tout et tous sont interconnectés et peuvent interagir. Avec l’avènement de Facebook, Twitter et Google+, le Web 2.0 est à son apogée. Toutefois, le maillage des différents supports et la fusion des sphères publiques et privées risquent plus que jamais de faire du non accès à ces réseaux un des facteurs les plus ostracisants de ces prochaines années. La démocratie (révolutions arabes...), les modes de travail (télétravail, coworking, nomadisme...), les modes d’organisation déportés et décentralisés (fin des organisations pyramidales, passage du mode d’organisation en silo au mode «open»), l’innovation, l’entreprenariat, le financement (crowdfounding...), l’économie du partage (car sharing, time sharing, home sharing...), la dématérialisation des services, des biens, les digital natives (générations Y et Z), les entreprises, les organisations… : tout et tout le monde est impacté et cela s’accélère par l’arrivée de nouvelles technologies et plus encore des réseaux sociaux (information instantanée pour tous et partout). Dans ce cadre, notre association (www.lamelee.com) et ses 500 adhérents, à travers ses activités (lettres d’informations, réunions thématiques, groupe de travail réseaux sociaux, organisation de manifestations, lieu d’animation numérique «La Cantine»...) est le think tank, le réseau, l’organisation de référence sur ces thématiques innovantes en Midi-Pyrénées et au-delà. Depuis 2007, La Mêlée a ouvert ses portes aux utilisateurs de nouvelles technologies, afin d’accroitre les synergies et les partenariats avec les fournisseurs. Conformément au tissu économique régional, ce sont majoritairement des TPE/PME mais nous avons également de grandes entreprises adhérentes. Agora - n o 79 - Décembre 2011 9 Une idée vieille comme le monde Jean-Christophe Thibaud (ESC 94), fondateur et dirigeant de Lectia, est un utilisateur précurseur et passionné des réseaux sociaux, notamment de la plateforme Viadeo qu’il a promu au sein de l’Adesct. Corine Wuhrmann (ESC 93) a sollicité ses conseils. Il existe parfois une appréhension à aller sur ces réseaux sur internet. Avons-nous raison ? C’est une erreur d’assimiler les réseaux sociaux à internet. Internet n’est qu’un outil et les réseaux existaient bien avant ; leur origine remonte même à la préhistoire. Le terme de réseaux sociaux date des années 50, et s’est accompagné dans les années 90 de l’outil internet, avec le meilleur comme le pire. Quels avantages et inconvénients d’être sur un réseau ? Dans une démarche de recherche d’emploi, l’avantage est de découvrir et se faire connaître. Membre de réseaux, vous préparerez vos rencontres le soir, grâce aux informations fournies par les personnes. C’est un gain de temps. L’inconvénient relève de l’e-réputation que l’on peut se faire sur le net. Avant, une mauvaise réputation ne sortait pas Les réseaux sociaux ont radicalement changé ma vie Julien Condamines (ESC 06) est Online Media Consultant & EMEA Social Media Specialist chez Google. Convaincu, bien sûr, il nous livre ses usages personnels ainsi que l’ambition sociale du géant du web. Peu de gens réalisent réellement les implications de l’avènement des réseaux sociaux. C’est une innovation qui a remodelé la façon dont ils échangent, consomment et s’informent. C’est un changement de paradigme d’importance similaire à l’invention d’Internet, tant elle a changé le comportement de chacun. Personnellement, les réseaux sociaux ont radicalement changé ma vie. Facebook me permet de garder le contact avec des amis installés dans plus de 15 pays différents ; je suis au courant, en temps réel et sans effort, des dernières actualités du monde entier via Twitter ; c’est grâce à Viadeo et LinkedIn que mon employeur a appris mon existence et, en un clic, je raconte ma dernière soirée à mes amis basés à Dubaï, Amsterdam et Montréal grâce au chat vidéo de Google+. Il est loin le temps où je peinais à envoyer une lettre à mon correspondant qui la recevait trois semaines plus tard… Passionné par cette révolution sociale, j’ai la chance de travailler sur le projet social Google+. Le projet, vise à donner à l’ensemble de l’offre Google une dimension sociale, c’est-à-dire à donner à l’internaute la possibilité de créer, consommer et partager n’importe quel contenu (texte, musique, image, vidéo…) depuis n’importe quelle plateforme (ordinateur, tablet, mobile) de manière simple, puissante et… ludique. Une idée simple sur le papier mais en réalité d’une complexité étourdissante dans sa réalisation, puisqu’elle intègre aussi bien des problématiques techniques que psychosociologiques. Peu ont obtenu du succès dans ce domaine, Google compris. En dépassant les 25 millions d’utilisateurs en quelques semaines à peine, Google+ est devenu le réseau avec le taux de croissance le plus élevé de tous les temps. La route est longue et la compétition n’est pas prête à baisser les bras. En attendant la suite de cette histoire, n’hésitez pas à me contacter pour une formation personnalisée, ou tout simplement une invitation à la plateforme sociale de Google. Pour créer votre profil sur Google+ et m’ajouter à vos cercles, rendez-vous sur www.plus.google.com 10 Agora - n o79 - Décembre 2011 du quartier, aujourd’hui elle s’élargit très vite et crée des déceptions. Un livre intéressant à ce sujet : « The brand called you » de Peter Montoya. Tu connais particulièrement Viadeo… Viadeo -certains ont traduit « La voie de Dieu » (sourire) !- s’appelait Viaduc à l’origine et a été fondé par deux anciens HEC et X pour mettre en commun des moyens. Ils l’ont élargi, il y a une dizaine d’années, à des amis et aux diplômés d’autres écoles. Je faisais partie des betatesteurs. Avec l’Adesct, nous y avons créé une communauté et un espace réservés aux diplômés : cela apporte un label, l’accès à davantage d’informations et une aide à la recherche d’emploi. Tu te sers toi-même beaucoup de Viadeo professionnellement ? Dans mon travail, cela me permet de chercher des candidats, de qualifier des clients, de prospecter. Mais internet n’est pas mon seul outil : je suis revenu aux cartes de vœux papier et j’envoie des cartes postales l’été à mes principaux clients. Sur quels réseaux conseilles-tu une recherche de travail ? Pour une carrière nationale, Viadeo. Pour une carrière internationale, plutôt LinkedIn bien que Viadeo, ayant racheté des plateformes dans de nombreux pays, a une conception multiculturelle et s’affiche dans plusieurs langues. la fin du mythe «pour vivre heureux, vivons cachés» Co-fondateur de X-PRIME, agence interactive dédiée à la communication et au marketing des marques sur les médias digitaux, François Garcia (ESC 00) nous donne quelques clés des usages professionnels des médias sociaux. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui les carrefours d’audience les plus utilisés par les utilisateurs d’internet, premier média consommé par le public. Toutes les entreprises peuvent et doivent être présentes sur ces espaces pour en tirer parti. Les réseaux sociaux ne nécessitent pas un budget conséquent pour qui souhaite y être actif. Réservez-vous un hôtel sans aller voir les avis du public sur www.tripadvisor.com ? Moi non, et nous sommes de plus en plus. Les médias sociaux améliorent la communication autour de son activité, de ses services et de ses produits. Cela implique d’être transparent et direct : c’est la fin du mythe «pour vivre heureux, vivons cachés». A l’ère du social media, il devient même suspect de ne pas être présent sur ces espaces. Et pour y être présent, il vaut mieux mener une réflexion pour savoir comment investir son énergie, son temps et son argent. Contrairement à la publicité, on ne peut pas «tricher» sur les réseaux sociaux. Le pré-requis est d’avoir de bons produits et services. Puis, il faut définir les meilleurs outils pour entrer en conversation avec ses publics, ainsi que le fond et la forme des futures discussions. Enfin et surtout, il faut se lancer ! Commencer à partager, écrire, donner son avis, parler de son métier, son expertise pour la faire partager aux autres et créer autour de soi sa communauté. Dell a lancé en 2009 le site www.ideastorm.com, où le public poste ses idées sur l’amélioration des produits et services. Via le système de vote, Dell connaît les attentes les plus cruciales de ses clients. Deux ans auparavant, Dell comptabilisait 50% de commentaires négatifs ; ce taux est à moins de 20% aujourd’hui. Le site internet est un bon palier vers les réseaux sociaux : il intègre des contenus plus riches, avec une meilleure expérience utilisateur même s’il ne sera bientôt plus le principal canal de contact entre une marque et son public. Dossier e-réputation : écouter pour mieux communiquer Anne Lafont (ESC 88) crée Légende Digital avec Jean-Philippe Loche, intervenant professionnel au GESCT sur le référencement web. Ils ont choisi d’évoquer pour Agora la question de l’e-reputation sur les réseaux sociaux. En moins de 20 ans, l’internaute a développé une nouvelle relation avec l’information. Sur Internet, il a le sentiment d’avoir le pouvoir, de décider, et l’information y serait plus pure, prise à la source de ses propres choix. Les blogs, les sites d’avis consommateurs et surtout les réseaux sociaux, qui échappent a priori aux pressions et aux pouvoirs traditionnels, sont devenus les premiers lieux de fabrication de l’opinion publique. Une des forces de ces réseaux sociaux est de reposer sur des fondamentaux sympathiques : on y retrouve « ses copains d’avant », on y crée des groupes « d’amis », on partage avec la communauté choisie et surtout on y savoure les joies de la liberté d’expression… C’est d’abord dans la sphère privée que le revers de la médaille est apparu. Les anecdotes circulent sur les déboires de candidats victimes de traces, laissées par eux ou leurs « amis », incompatibles avec leurs aspirations professionnelles ou sur la surprise de vacanciers réalisant qu’ils ont été les indics de leurs cambrioleurs. Dans le monde professionnel, les mêmes causes produisent des effets similaires. Chaque entreprise a une identité numérique : il s’agit de l’image que s’en font les internautes, à partir des traces laissées par et autour d’elle. Cette perception façonne l’e-réputation en même temps qu’elle en résulte, elle est à la fois construite et subie dans des proportions variables. La poule pourrait ne plus reconnaitre son œuf. Sur Internet, on est ce qu’on dit de soi mais on est surtout ceux que les autres en disent, le plus souvent via les réseaux sociaux. Trop souvent les entreprises que nous rencontrons prennent conscience de l’existence de leur e-réputation à l’occasion d’une crise. Pour autant, l’e-réputation n’est pas par essence destructrice ou négative. Certaines entreprises ont vu le niveau des candidatures spontanées s’améliorer grâce à une image positive relayée par leurs salariés sur Internet. Si elle est souvent constructive, l’e-réputation est aussi prospective : Internet donne écho, souvent très en amont, aux bruits qui résonneront demain. Nous pensons donc nécessaire une démarche stratégique basée sur l’audit de cette image, sur la veille au regard des enjeux et sur des actions correctives ou proactives. Ecouter pour mieux communiquer : cet accompagnement est complémentaire à celui d’agence conseil en communication. L’Adesct est là où vous êtes : sur les réseaux ! Un des objectifs de l’association des diplômés de l’ESCT est de renforcer les liens entre anciens afin de faire perdurer l’esprit de camaraderie, d’entraide et de réseau acquis sur les bancs de l’école. L’essor récent des réseaux sociaux nous donne désormais des outils supplémentaires pour mener à bien cette mission. Il est donc grand temps de passer à la vitesse supérieure. J’ai accepté d’être le community manager de l’association et une équipe d’animateurs est en train d’être constituée afin de faire vivre au quotidien la communauté sur le web. L’idée est de vous proposer une ligne éditoriale sur l’emploi et le développement de carrière, mais aussi sur l’actualité de l’association et de ses diplômés. Lorsque l’on sait que 90% des recruteurs chassent des profils de cadres sur les réseaux sociaux, travailler et enrichir son identité numérique apparaît alors comme une évidence. L’association des diplômés, à travers sa présence sur les différents réseaux, vous offre cette opportunité. Au-delà de ces préoccupations d’ordre professionnel, notre but est également de préserver et de cultiver les sentiments d’appartenance et de camaraderie, si chers à notre école et son esprit.L’association est d’ores et déjà présente sur les réseaux les plus importants tels que Facebook, Twitter, Viadeo et LinkedIn. De nombreux anciens nous ont rejoints et la communauté officielle de l’association sur Viadeo rassemble déjà près de 4000 membres ! Ce réseau s’agrandit chaque jour, alors ne tardez pas à vous inscrire si ce n’est pas encore le cas ! Vous y trouverez toute l’actualité de l’école, les nombreux événements de l’association et de ses différentes antennes locales, mais aussi de nombreuses opportunités professionnelles et un relais supplémentaire pour échanger et partager des bons plans. Vous êtes les principaux acteurs de ces communautés, alors n’hésitez pas à prendre part aux débats, à alimenter le forum, à poster des offres d’emploi ou à partager vos expériences… Cultivons ensemble notre réseau ! @ très bientôt ! Jérémy Cavailles (ESC 11) Agora - n o 79 - Décembre 2011 11 3 questions à Marc Dupaquier (ESC 83) Vice Président Global Marketing, Communication et Stratégie du Groupe IBM Systems & Technology C’est à l’occasion de sa venue à l’ESC Toulouse, le 3 octobre dernier, pour les 100 ans d’IBM, que Marina Estrampes (Bachelor 94) et Cathy Halupniczak (Métier Manager 06) ont rencontré Marc Dupaquier. Marc, pourquoi les réseaux sociaux sont ils devenus indispensables aux entreprises ? Les réseaux sociaux sont de formidables accélérateurs d’interactivité ! Les nouvelles générations communiquent plus facilement via le « wall » d’un réseau social que par mail. Ils sont nés avec les réseaux sociaux, sans en avoir appris la dangerosité. Or, la frontière entre le monde du travail et celui de la maison devient de plus en plus mince : un manager se plaint d’un collaborateur ou un commercial partage sa joie d’avoir rencontré tel prospect… Les conséquences humaines et stratégiques sont multiples. Le groupe IBM a écrit des règles strictes d’utilisation de « IBM Connections » (notre réseau interne) mais aussi des autres réseaux sociaux, règles portées à la connaissance de chaque employé. Et si les entreprises ne vont pas vers ses médias, que leur prédisez-vous ? Une entreprise sans réseau social n’a pas d’avenir. Les PME, TPE, grands groupes ont intérêt à se positionner eux-même sur ces réseaux, au risque de voir les autres parler pour elles : un client qui critique une PME peut lui faire un tort considérable, surtout si les dirigeants ne prennent pas soin de se créer une net-réputation à leur image. De plus, si elle n’a pas de politique réseaux sociaux, elle risque fort de ne pas recruter de collaborateurs à son image. Personnellement, quel réseau utilises-tu ? Pourquoi ? J’utilise un compte LinkedIn, car professionnel et international ; je consulte Twitter régulièrement, sans toutefois y avoir un compte. Personnellement, je ne prends pas le risque de laisser des communications personnelles sur des réseaux sociaux qui pourraient altérer l’image du groupe IBM. Ce qu’il faut savoir des digital natives A l’occasion de la remise des diplômes de l’ESC à Casablanca et de la création de l’Association marocaine des diplômés du Groupes ESC Toulouse, en mars dernier, une table ronde a eu pour sujet le management de la Génération Y, les digital natives. Voici en synthèse ce qu’il faut retenir de cette génération. Les sociologues ont défini trois générations qui cohabitent professionnellement le plus souvent autour de quelques traits typiques, notamment par leurs rapports à l’emploi et au travail. Les baby-boomers, nés entre 1945 et 1965, ont une vision positive de l’avenir, recherchent la réussite professionnelle, respectent les institutions et l’autorité, sont loyaux envers l’entreprise et la hiérarchie, sont référencés par un marqueur symbolique (mai 68) et sont victimes du double choc : crise et vieillissement. La Génération X, née entre 1965 et 1980, est la génération sacrifiée, née sous X. Elle a connu la Guerre Froide, est référencée par des marqueurs puissants (SIDA, crise et chômage, Tchernobyl, divorces, etc.), est technologiquement érudite , en quête d’identité, en panne de l’ascenseur social et sceptique vis-à-vis de l’avenir, en proie à la montée de l’agressivité, du cynisme et Pourquoi je ne suis pas sur les réseaux sociaux 2 contre-points à l’engouement pour les réseaux : Claude Souloumiac (ESC 61) e Flatter l’ego d’un senior «in» ? J’ai été directement invité à rejoindre la communauté Sup de Co Toulouse constituée sur Viadeo. J’ai reçu par ailleurs plusieurs invitations pour retrouver des amis sur Facebook. A ce jour je ne me suis pas décidé. Pourquoi ? 1ère raison : je n’ai pas saisi dans l’immédiat ce que cela pouvait m’apporter sinon un facteur anxiogène supplémentaire. 2e raison : j’ai un peu de défiance vis-à-vis de cette démarche exhibitionniste ou considérée par moi comme telle et qui peut conduire à des désillusions ou même à des ennuis. Cette immense caisse de résonance peut engendrer en effet à tout moment un « buzz » aussi bien positif que négatif et destructeur. 3e raison : j’ai un bon fichier relationnel et celui-ci me permet d’échanger avec nombre de mes amis, en utilisant les res- 12 Agora - n o79 - Décembre 2011 sources de ma messagerie. Je vais aussi à l’occasion sur le net pour m’informer. Tout cela représente du temps, trop de temps parfois. Alors pourquoi m’astreindre davantage au détriment de mes diverses activités ? A moins de considérer, pour flatter mon ego, qu’à tout le moins l’inscription sur un réseau me permettrait de donner l’image d’un senior « in » même si je suis Claude Souloumiac (ESC 61) un usager très occasionnel. Corine Wuhrmann (ESC 93) a interpelé son camarade de promotion, Axel de Tarlé, journaliste économique (Europe 1, Paris Match, Le Journal des Entreprises, C à dire), sur sa perception économique des réseaux sociaux. Tout d’abord, les utilise-t-il ? Je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Honte à moi ! D’une part, ça me gène un peu d’étaler ainsi mes amis, ma famille sur le web. Je n’y vois pas l’intérêt. Et puis, peut-être suis-je un peu fainéant, et « plus tout à fait dans le coup », génération Dossier Illustrations © Mimi Potter - Fotolia.com La communauté IRL (in real life) : le Startup Weekend Toulouse Le Startup Weekend s’inspire de l’esprit communautaire et de l’instanéité de l’échange propres aux médias sociaux pour réunir les créateurs d’entreprise. Sabine Safi (ESC 11), organisatrice et participante de l’édition toulousaine, nous en dévoile les ressorts. Startup Weekend, c’est une affaire de création d’entreprise, un week-end intense dédié aux entrepreneurs dans l’âme (ou dans les faits !), organisé tout autour du monde. Le mouvement est né aux Etats-Unis avec un concept simple : rassembler des motivés de tous bords, des profils complémentaires, des porteurs de projet ou de simples curieux, qui se réunissent en équipes et travaillent comme des fous pendant 54h. L’objectif : présenter le dimanche soir le projet le plus crédible au jury, le de l’individualisme, méfiante à l’égard des institutions et des organisations. La Génération Y, née dans les années 1980-1996, est celle des digital natives, la génération internet hypermoderne des millenials. Les principaux acteurs du web 2.0 sont des « quasi Y » : Mark Zuckerberg (co-fondateur de Facebook né en 1984) et Chad Hurley (co-fondateur de Youtube né en 1977). Ils représentent 13 millions de personnes environ en France, soit la génération la plus importante depuis celle du baby-boom (15% de la population européenne et 40% des actifs en France d’ici 2015). Ils parlent et pensent internet comme ils respirent et se caractérisent schématiquement par les 4 « I » : interconnectés, inventifs, individualistes et impatients. Jamais une génération n’a été si diplômée. Se caractérisent par une nature plutôt confiante et optimiste.Une génération précaire : difficultés à entrer sur le marché de l’emploi, stages à rallonge… En première ligne des bouleversements économiques et sociaux Génération Peter Pan… : en raison de sa propension à retarder certains rites de passage à l’âge adulte (quittent le domicile familial plus tardivement). D’après la synthèse de la table ronde de Casablanca préparée par Stéphane Adnet (ESC 97) business plan d’enfer qui cartonnera à coup sûr ! Mais au-delà du titre convoité de vainqueur, la création effective de l’entreprise reste l’objectif du Startup Weekend, avec en moyenne un tiers des projets développés qui se poursuivent ensuite ! Il s’agit en majorité de projets web, plus adaptés au timing imposé, mais il y a toujours quelques exceptions. Avec 300 Startup Weekend ayant eu lieu dans le monde entier depuis 2007, l’événement est arrivé à Toulouse en novembre 2010, à l’initiative de Willy Braun (ESC 11). Etant copains de promo, c’est par son biais que je suis arrivée dans l’organisation de l’évènement. Résultat : en plus d’avoir adoré l’expérience événementielle, j’y ai rencontré mon associé actuel, avec qui je crée une startup révolutionnaire dans la parapharmacie en ligne ! D’autres beaux projets sont sortis, pas loin d’une dizaine en deux éditions seulement ! C’est que Startup Weekend apporte énormément de choses, à commencer par des opportunités de networking incroyables pour qui veut entreprendre ! Les participants sont toujours ravis de tout ce qu’ils y ont appris, de la manière la plus concrète, efficace et motivante qu’il soit ! La deuxième édition toulousaine a eu lieu en mai 2011, une troisième se prépare ! Il y en existe partout en France et dans le monde, alors si vous vous intéressez aux startups, inscrivez-vous d’urgence à un Startup Weekend ! et Axel de Tarlé (ESC 93) « magnétophone », « téléphone fixe ». Je dois reconnaître que beaucoup de choses se passent aujourd’hui sur Twitter et Facebook. Cet été, la rumeur de faillite de la Société Générale s’est propagée depuis le tweet d’une journaliste de l’agence Reuters. Ses « followers » étaient les premiers informés. Comment se traduit l’engouement pour les réseaux sociaux dans le paysage économique français ? J’ai réalisé pour la première fois l’importance de ces réseaux sociaux en janvier 2008, quand a éclaté l’affaire Jérôme Kerviel. A Europe 1, c’est grâce au compte Facebook du trader qu’on a pu trouver et interviewer ses amis. Les grandes entreprises n’ont que récemment mesuré l’impact de ces réseaux. Jusqu’à présent, ce n’était qu’un simple outil de propagande pour diffuser des messages « à la noix » sur le « développement durable » ou l’« entreprise citoyenne ». Mais, la rumeur dont a été victime la Société Générale cet été montre l’importance de maitriser ces réseaux sociaux. Les grands groupes doivent surveiller ce qui s’y dit, être en veille permanente, et pouvoir très rapidement réagir à une rumeur, à toute information, vraie ou fausse. En référence à ton premier livre, perd-on 739 €/seconde si on investit dans les réseaux sociaux ? Oui ! Certes, on peut devenir milliardaire comme Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Mais, tout peut se dégonfler très vite. Pour preuve, le magnat de la presse Rupert Murdoch (propriétaire du Sun, Wall Street Journal) a acheté en 2005 MySpace 580 millions de dollars. Il vient de le revendre… 35 millions ! Joli plantage ! C’est le PDG de France Telecom, Stéphane Richard, qui aime dire : « Qui peut dire si Facebook sera toujours là dans dix ans ? Alors qu’assurément France Telecom existera toujours ». Agora - n o 79 - Décembre 2011 13 P a r o l e d’exper t Internet, réseaux sociaux, mobilité Les accélérateurs de la croissance française Stéphane Contrepois (IEDN-BACHELOR 94) Président de PCKADO SA / vente-du-diable.com, président délégué de La Mêlée, membre associé de Agregator, intervenant ESC Toulouse Le marketing conversationnel prend de plus en plus d’envergure sur les médias sociaux. L’équipement des Français et l’essor commercial considérable des smartphones poussent les entreprises à mettre en place une stratégie digitale reposant sur les nouveaux concepts de SoLoMo (social, local et mobile). La France est particulièrement dynamique dans ce domaine : l’exemple de MyFeelBack. La Fédération E-commerce et Vente à Distance (FEVAD) annonce que 72 % des internautes français achèteront en ligne en 2011 pour un montant total de 40 milliards d’euros (une hausse de plus de 25 %). Si le e-commerce est largement adopté par les Français, le m-commerce -ou commerce sur téléphone mobile- commence à compter ses adeptes : 3 millions ont déjà franchi le pas, selon Gilles Blanc, directeur des études chez CCM Benchmark. Le rapport Médiamétrie sur l’audience de l’Internet mobile en France au premier trimestre 2011 dénombre que plus 16 millions de personnes se sont connectées à Internet depuis leur téléphone portable, un chiffre en progression de 27 % en un an ! Selon le cabinet Forrester, le taux de pénétration de l’Internet mobile augmente plus rapidement en France que partout ailleurs en Europe ; il devrait atteindre 41 % en 2014. Derrière cette effervescence en faveur du e-commerce, se cachent des processus longs et ingénieux pour accompagner l’internaute jusqu’au bout de l’acte d’achat. Ces processus sont sans cesse remis en question avec l’arrivée de nouvelles tendances liées à l’évolution des usages des consommateurs. Les réseaux sociaux et le mobile sont aujourd’hui au centre des problématiques de la relation clients chez les e-commerçants et, demain, chez l’ensemble des annonceurs. « Sur internet, si vous ne payez pas un service, c’est que vous êtes le produit vendu, pas le consommateur » Andrew Lewis, consultant. Techniquement, il est relativement facile de collecter sur internet une multitude de données permettant de vous « profiler ». Les régies publicitaires savent sans difficulté ce qui vous intéresse, traquent vos préoccupations, vos habitudes… en bref, établissent votre « profil » pour mieux influencer vos futurs actes d’achat. Des sociétés d’analyse comportementale proposent des services qui permettent d’afficher sur les pages internet des contenus différents en fonction du profil de l’internaute qui les visitent. Ce n’est plus vous qui recherchez un produit mais c’est le produit qui vient à vous quand on sait qu’il peut vous séduire. Ce qui importe, c’est de vous connaître. Comment ? Les réseaux sociaux marquent une révolution dans la qualification des profils web. Il a fallu 38 ans à la radio pour toucher 50 millions d’utilisateurs, 13 ans à la télévision, 4 ans à Internet… tandis que Facebook a conquis 100 millions de membres en moins de 9 mois, plus de 700 millions en moins de 8 ans ! Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes sont connectées sur les réseaux sociaux dans le monde. D’abord destinés aux individus désireux de nouer ou de prolonger des relations sociales, ces outils du Web 2.0 constituent un 14 Agora - n o79 - Décembre 2011 puissant vecteur de création de valeur. On rentre ainsi dans un marketing conversationnel où internet s’affirme comme un média clé dans les stratégies multimédias des marques. Le consommateur est passé d’un mode de communication privé «one to one», à un mode de communication publique «one to many». Le consommacteur dispose désormais des trois piliers fondamentaux du média : le contenu, le canal de diffusion et l’audience. Pour faire face à ces usages émergeants, les entreprises doivent intégrer de nouvelles compétences mais la question du retour sur investissement (ROI) brûle alors toutes les lèvres. Le ROI est-il un bon paramètre pour la mise en œuvre d’une stratégie social media ? Accroître la fréquence d’achats, obtenir de nouveaux clients et augmenter la taille du panier moyen ? La complexité du Social Media ROI fait qu’il est difficile d’avoir des métriques communes à toutes les entreprises. Gartner et les plus grands cabinets de conseils font désormais la part belle au Social Media ROI. Or, sur ces nouveaux média, il faut davantage s’intéresser au ROO (Return On Objectifs). Se fixer des objectifs en amont est la clé de la mesure de son efficacité : ne mesurez que ce qui compte. « Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément », Albert Einstein. Recréer les points de connexion entre marques et consommateurs par les réseaux sociaux L’utilisation des réseaux sociaux connaît déjà une mutation importante : plus de 50 % des usagers consultent leur compte sur un smartphone. Aux ÉtatsUnis, 40 % des mères de famille utilisent leur smartphone en faisant les courses au supermarché. Les tendances européennes suivent la même voie. La croissance effrénée de ces « mobiles intelligents » amène les annonceurs à intégrer le mobile dans leur stratégie marketing et commerciale. Le smartphone est le merveilleux outil qui permet d’accompagner les consommateurs dans leur processus d’achat, faisant le lien parfait entre le monde virtuel et le commerce physique. Le web 2.0 est devenu la pierre angulaire des relations entre marques et consommateurs. Le consommateur devient luimême un média et diffuse un volume plus conséquent d’information à un public plus large. On rentre ainsi dans un marketing conversationnel où internet s’affirme comme un média clé dans les stratégies multimédias des marques. Un marché à évangéliser pour nos PME 30 % des français sont équipés de smartphones connectés à internet et le taux de renouvellement des mobiles classiques vers les smartphones est de 80 %. Internet, les réseaux sociaux et la mobilité s’avèrent des leviers de croissance très forts pour les petites et moyennes entreprises. Pourtant, trop peu investissent sur ces supports. Si les années 90 ont été marquées par les applications Web basées sur le Cloud (concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste client de l’utilisateur), les années 2000, par les applications mobiles -également basées sur le Cloud-, les années 2010 sont elles placées sous le signe des outils sociaux, renforçant encore les recours au Cloud et à la mobilité. SoLoMo (Social Local Mobile), c’est le maître mot 2012 en matière de stratégie digitale Notre société s’adapte aux usages en perpétuelles mouvances des internautes qui sont de plus en plus technophiles et mobile. Les services mobiles, communautaires et locaux ont connu leur premier succès avec Foursquare et les services de couponing géolocalisés. Le CRM (Customer Relationship management) devient social et mobile. La mutation continue d’opérer avec de nouveaux acteurs et une relation en constante évolution entre annonceurs et clients. Salesforce (2 milliards de dollars de chiffre d’affaires, 6 000 salariés, 2 millions d’utilisateurs dans le monde) est très bien placée pour capter sa part du gâteau dans ces applications sociales, accessibles via un navigateur web. Son modèle Cloud de gestion de la relation client (CRM) fait référence à ce jour. mobiles et communautaires de gestion de la relation clients : un Social CRM Mobile rendant tout support physique communiquant. Comment ça marche ? Via un QR code (ou code 2D), imprimé sur n’importe quel produit ou support. La solution MyFeelBack attire déjà des grands comptes nationaux. Sûr, vous flasherez bientôt un de ses QR codes pour vous inscrire en ligne ou répondre à une enquête de satisfaction depuis votre smartphone ! Des solutions locales grâce au dynamisme des startups Suite logique de ces (r)évolutions des usages du web, on assiste aujourd’hui à la création de startups très prometteuses outre-Atlantique mais également en France. Vainqueur du dernier Startup Week-end Toulouse (lire p.13), soutenue par l’incubateur Midi-Pyrénées et l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse, MyFeelBack propose des solutions Agora - n o 79 - Décembre 2011 15 L a v i e de l’école Reynald Seznec, parrain d’honneur de la promotion 2011 Le 18 octobre, les 445 étudiants de la nouvelle promotion du programme ESC Toulouse ont été attentifs au discours de leur parrain, Reynald Seznec, président directeur général de Thalès Alenia Space. Il les invite à poursuivre cet échange par mail sur une boîte réservée à l’ESC Toulouse. Un privilège auquel les étudiants sont sensibles ! Mastère en sciences Community Manager Ce nouveau programme forme des cadres capables de concevoir et de faire vivre une politique efficace de community management, proposer et manager un système performant de pilotage de la communication des marques et de la e-relation marque/clients. La formation est dispensée au choix à Toulouse, Paris, Casablanca ou Barcelone. Satisfaction et fatigue pour les Bachelors en management Le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres a accueilli en octobre les étudiants de 3e année du Bachelor en management pour un stage « cohésion du groupe et gestion du stress ». Objectif : mettre en pratique les apprentissages dans un environnement hostile. L’expérience, exceptionnelle, restera gravée dans leurs mémoires ! ESCadrille Toulouse Junior Conseil : Grand Chelem de l’entreprenauriat ! Le Prix d’Excellence de la Confédération nationale des junior-entreprise (CNJE), lauréate dans la catégorie Label Entrepreneur, primée au JADE Excellence Award « Most Entrepreneurial JuniorEnterprise in Europe » (JuniorEntreprise la plus entreprenante d’Europe), ESCadrille Toulouse Junior Conseil accumule les récompense et s’affirme championne de l’entrepreneuriat ! Toulouse Business School Programme Grande Ecole à Casablanca Hervé Passeron, directeur du Groupe ESC Toulouse, a reçu le 14 octobre 2011 des mains du secrétaire général du ministère de l’éducation nationale du Royaume du Maroc l’autorisation officielle d’ouvrir le programme Grande école du Groupe ESC Toulouse à Casablanca. « Toulouse Business School va délivrer officiellement au Maroc un diplôme Grande école qui sera visé aussi bien par les autorités françaises que par les autorités marocaines, ce qui est je crois est une première » indique Hervé Passeron. « L’ouverture de ce programme vient parachever l’offre sur le campus d’Aïn Sebaa de la Chambre Française de Commerce et d’In- dustrie du Maroc, notre partenaire » ajoute Jacques Digout, directeur du campus du Groupe ESC Toulouse à Casablanca qui propose déjà 7 programmes (environ 300 stagiaires). Ce déploiement au Maroc obéit à plusieurs considérations stratégiques. Pour former les futurs managers d’entreprises mondialisées, une Business School se doit d’être elle-même mondialisée, avec des campus à l’étranger. Par ailleurs, plus d’un millier de cadres d’entreprises marocains sont diplômés du Groupe ESC Toulouse. Réforme en profondeur du programme La rentrée est marquée par la mise en œuvre d’une importante réforme pédagogique du programme Grande école. « Au cœur des modifications, le renforcement de l’internationalisation, de la professionnalisation et de l’entrepreneuriat », explique Hervé Gasiglia, directeur du programme Grande école. « La réforme rend notre programme plus modulable avec quatre durées de cursus. Notre formation est à la fois plus lisible et visible au niveau international. Une donnée capitale dans un contexte où la mondialisation tient une place de plus en plus grande. » Le semestre académique à l’étranger (à Barcelone ou 16 Agora - n o79 - Décembre 2011 dans une université partenaire) est intégré officiellement au cursus et le parcours en anglais, renforcé. Le stage en entreprise de première année passe de 3 à 6 mois ; en cumul, les étudiants feront 12 à 26 mois de stage en entreprise (contre 3 à 21 mois)durant leur scolarité. Le nombre d’heures de cours passe à 460, organisés en six majeures et une vingtaine d’options professionnelles. Tous les étudiants bénéficient du tronc commun dispensé par Toulouse Business School ; la pédagogie en petits groupes d’une trentaine d’étudiants est renforcée (au moins 50% des cours). La préformation pour le recrutement en M1 dure désormais trois mois, avec 240 heures d’enseignement. Cinq parcours à la carte sont proposés, adaptés au profil des étudiants (plus de maths pour les littéraires, davantage de culture générale pour les scientifiques) afin de donner à tous les élèves un solide socle de connaissances communes. Toulouse Business School renforce enfin, dès le début de la formation, la dimension entrepreneuriale du cursus. « Les étudiants désireux de créer ou de reprendre une entreprise développent et mûrissent leur projet tout au long de leur cursus. Nous sommes la seule école à offrir une telle possibilité », conclut Hervé Gasiglia. L a v i e de l’Adesct À Paris Des Afterworks toulousains au Bouclier de Bacchus les 2es jeudis du mois Le Bouclier de Bacchus, créé par Philippe Jeannerat (ADMS 02), devient le rendez-vous parisien des diplômés de l’ESC tous les deuxièmes jeudis du mois, les Afterworks toulousains sont l’occasion de s’abreuver après une journée de labeur, de rencontrer les diplômés/ étudiants passés par la case « Sup de Co Toulouse », de discuter, networker et tout simplement, de profiter des rencontres. Le lieu est une cave agréable pour prendre un apéro, des plats «terroirs», des planches de charcuterie et fromage et de bons vins ! Actualisez votre profil dans l’annuaire et rejoignez la page Facebook de l’Adesct pour recevoir les informations de notre communauté parisienne. Le Bouclier de Bacchus 18, rue St Lazare, 75009 Paris À Nantes Rendez-vous le 16 décembre au Webb ElLis Passerelles Un café, un croissant partagés L’Adesct propose aux étudiants de rencontrer des diplômés lors de petits-déjeuners, l’occasion d’échanges informels entre un ou deux diplômés et huit à dix étudiants sur un métier, un secteur d’activité, un parcours… Ces rencontres ont lieu au moins une fois par mois, le jeudi matin, de 8h30 à 10h, au local de l’association. Le 13 octobre, le petit-déjeuner était consacré aux métiers de la banque, le 17 novembre, aux métiers de la culture, le 8 décembre, ce sera l’ingénierie d’affaires… Vous êtes étudiant et vous avez envie de participer ? Passez nous voir à l’association ou inscrivez-vous par mail à adesct@ esc-toulouse.fr. Vous êtes diplômés et prêt à partager votre expérience ? Faites-vous connaître : [email protected] ou 05.61.21.12.50. À très bientôt ! e Florence Barrié-Vidal (ESC 81), directrice de centre d’affaires entreprises 31 Caisse d’Épargne, et Maxime Storti (BEM et Mastère Banque et Finance ESC 09), chargé d’affaires Caisse d’Épargne, ont inauguré les petits-déjeuners étudiants/ diplômés le 13 octobre dernier. Tissages de toile À Toulouse… C’est parti pour les apéros mensuels ! Encore une très bonne soirée passée lors de la réunion des anciens de l’ouest qui s’est déroulée à Nantes, au Webb Ellis, ce 14 octobre. Malgré la faible affluence, nous garderons un très bon souvenir de ce nouveau concept de réunion : l’apéro dinatoire ! Autour des tapas et autres substances liquides, les discussions inter générations sont allées bon train. Nous vous invitons, à la prochaine édition, vendredi 16 décembre, au Webb Ellis à 19h30. Merci de prévenir de votre présence, selon le nombre, nous réserverons une salle indépendante. Guillaume Devianne (ESC 03) À Barcelone Lancement officiel de l’antenne : inscrivez-vous ! Nous avons officiellement lancé l’antenne de Barcelona mardi 29 novembre à l’ESEC Barcelone. L’antenne se structure autour d’Olivier Gruson (ESC 99), Carlos Alcover (ESC 05) et Dario Crusafon (IEDN 02), super aidés par Valérie Picard de l’ESEC Barcelone ! Une page Facebook (Toulouse Business School Alumni-Barcelona) réunit déjà quelques diplômés et sert de groupe identifié et accessible pour communiquer toutes les manifestations à venir. Olivier Gruson (ESC 99) À Toulouse, il y a le Groupe ESC Toulouse, le rugby, le cassoulet, Zebda, les violettes... À Toulouse, il y a la super équipe de permanentes de l’asso, son bureau non moins impliqué. Mais à Toulouse, on ne faisait plus assez la fête ! L’antenne toulousaine a renoué les liens des diplômés et des étudiants le 28 septembre. C’était pendant la coupe du monde de rugby, alors Arnaud Costes, 17 sélections en équipe de France de rugby, consultant Canal +, direc- teur commercial Team one, s’est joint à nous au Bistrot d’Austerlitz, pour notre premier apéro afterwork de l’antenne toulousaine. Une cinquantaine d’anciens, tous programmes confondus, se sont retrouvés dans une ambiance très amicale. C’est décidé, l’antenne remet ça désormais tous les mois ! Venez nombreux et parlez-en autour de vous ! Nous vous attendons nombreux ! Le Bistrot d’Austerlitz (chez Thomas Chérubin ESC 03), 4 rue d’Austerlitz à Toulouse Les anciens font découvrir la ville aux étudiants Chaque rentrée universitaire amène dans les murs de notre école des élèves venus d’horizons géographiques différents. Notre établissement attire de nombreux candidats ne connaissant pas tous les attraits de notre cité. Quelques anciens proposent la découverte d’une partie de notre patrimoine local, selon l’affluence, tous les trimestres. La promenade débute par une présentation de la ville au plan géographique, historique et traditions locales. Les étudiants sont ensuite conviés à un parcours commenté dans le Toulouse de la Renaissance, période de grande richesse économique dans notre région grâce à la culture du pastel. Ce véritable siècle d’or est à l’origine de réalisations architecturales uniques et de renom par des familles de mécènes du XVIe siècle. Nous visitons quelques hôtels particuliers construits en ce temps là : l’hôtel de Bernuy 18 Agora - n o79 - Décembre 2011 (Collège P. de Fermat), l’hôtel d’Assézat, le quartier de la Dalbade, son église et les hôtels avoisinants dont celui des Chevaliers de Malte (siège de l’ESC pendant 80 ans), de Bagis dit de Pierre, Bérenger-Maynier dit du Vieux-Raisin... À la fin de cet itinéraire, quelques pistes de visites personnelles sont conseillées pour continuer la découverte. Anne-Marie Laharrague (ESC 63) et Raymond Larroque (ESC 68) Tissages de toile (suite) À Montpellier Rendez-vous le 20 décembre : financer la création d’entreprise, Nous nous sommes réunis une première fois le 14 juin dernier, dans les locaux du Florian Mantione Institut, à Montpellier. Et nous avons remis cela le 28 septembre, pour de nouveaux échanges constructifs. Christelle Soriano : Florian, dès que je t’ai parlé du projet de réunir les diplômés de la région, j’ai été encouragée par ton enthousiasme ! Florian Mantione : Normal. L’ESCT m’a beaucoup donné et c’est volontiers que je rends ce que j’ai reçu… Il y a quelques années, j’avais déjà organisé plusieurs rencontres conviviales. CS : J’ai envie de retrouver l’esprit de convivialité et d’entraide qui m’a fait lier amitié avec de nombreux diplômés de la région toulousaine. Cela m’apporte énormément et pas seulement sur le plan professionnel. Je suis certaine de retrouver cette même dynamique ici, en Languedoc Roussillon. Tu nous as offert l’hospitalité et ouvert ton carnet d’adresse. FM : C’est Françoise Nicoulet (ESC 76), présidente de Sud Angels, qui anime notre prochain débat, mardi 20 décembre. Sa société de business angels participe au premier tour de financement de nouvelles entreprises. Nous préparons aussi des visites d’entreprise, des échanges sur le management et l’emploi. On fait jouer nos réseaux pour ceux qui en ont besoin… Bref, on fait vivre un groupe de diplômés où chacun apporte sa contribution. Christelle Soriano (ESC 94) et Florian Mantione (ESC 72) Une communauté très soudée À Bordeaux En visite dans une base de l’armée de l’air Le 16 juin dernier, une délégation de diplômés du groupe ESC Toulouse, s’est rendue pour la première fois sur la base aérienne 120 «Commandant Marzac» de Cazaux. Après une présentation de la base et de ses missions par le commandant en second de la base, le lieutenant-colonel Legendre, le groupe d’une vingtaine de membres a visité les différentes unités de la base aérienne. Le programme était complet : école de transition opérationnelle (ETO) de l’AJetS (advanced jet training school) avec une présentation statique des alphajets français et belge, et une visite des nouvelles installations de l’escadron d’hélicoptères EH 01.067, escadron interarmées, ainsi que le centre de formation des pompiers de l’armée de l’air. Grâce à une organisation magistrale de Valérie Legendre (ESC 87) et de Samuel Ferrière (ESC 95), les participants ont assisté à plusieurs conférences animées par des intervenants de haut-niveau. Plusieurs opérationnels de retour de mission en Afghanistan ont expliqué des éléments de géopolitique ainsi que des aspects techniques de l’armement des forces françaises. Le lieutenant Colonel Legendre nous a également guidés dans la visite du musée de l’armée de Cazaux, pendant laquelle certains ont posé des questions pertinentes et parfois politiquement… délicates. Lors de la réception d’excellente qualité au mess des officiers, nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec les militaires de retour d’Afghanistan et le lieutenant colonel Legendre, ex-pilote d’hélicoptère des présidents de la république Jacques Chirac et François Mitterrand. À Berlin Notre périple en bus affrété par l’armée de l’air s’est continué vers les décollages des vols de nuit, où nous avons pu nous positionner aux commandes d’un alphajet… en stationnement dans le hangar principal, puis admirer un mirage 2000. Le clou du spectacle fût, dans cette base grande comme deux fois Paris, l’embrasement réel d’un avion de chasse. Les pompiers de l’armée de l’air exécutaient sous nos yeux une brillante démonstration de leurs compétences en fixant cet incendie en une dizaine de minutes. Spectacle et réchauffement garantis en cette fin de soirée océane. L’association remercie vivement le lieutenant -colonel Legendre et son épouse Valérie pour avoir ouvert les portes de cette base destinée à devenir une base de défense européenne. Depuis que Samuel Ferrière a repris l’antenne de Bordeaux, on peut dire que ça décoiffe. Repos ! Philippe Lecomte, professeur à Toulouse Business School, a profité de son passage à Berlin pour rencontrer le 29 octobre dernier la cellule berlinoise des doubles diplômes franco-allemands. La réunion a eu lieu dans le cadre sympathique du restaurant Aznavourian, dans le quartier rénové du Prenzlauer Berg à l’Est, qui sert une magnifique assiette de fromages français ! Outre, Julie Cauret (ESC 04), la petite Française qui a tracé sa route dans la capitale allemande dans le domaine du marketing online, étaient présents le très sympathique animateur de la cellule berlinoise Björn Tittler (ESC 94), Sabine Sieber (ESC 93), Jens Hampl (ESC 91) tout juste de retour du Vietnam, Hagen Hastenteufel (ESC 93), le « Professor Doktor » Sven Pohland (ESC 94) (eh oui, les manager aussi peuvent mal tourner !) et sa compagne française. Également présente à cette réunion, Andréa Cerajewski, diplômée de la TU Berlin et de l’EM Lyon. Je peux vous assurer que, s’il fait bon vivre à Berlin aujourd’hui, tous gardent la nostalgie de Toulouse et demandent des nouvelles de l’évolution de l’école avec un intérêt non affecté. Cette communauté très soudée se réunit environ une fois par mois et c’est Sabine Sieber qui a la lourde tâche d’explorer les restos français de Berlin. Il y a le choix. Le réseau franco-allemand se porte bien ! Dr Philippe Lecomte Didier Machard (ESC 94) Agora - n 79 - Décembre 2011 19 o S e r v i c es de l’Adesct Organisation Des changements pour plus d’efficacité L’association s’organise pour vous rendre encore plus de services ! Cathy Halupniczak, coordinatrice de l’association depuis novembre 2006, devient déléguée générale de l’Adesct. À ce titre, outre la reconduction de ses fonctions de coordination des actions des bénévoles, de mise en place et suivi de la communication (en lien avec la Agenda Pôle Carrières & Emploi Mercredi 25 janvier, 19h Paris merlane Atelier de gestion de carrière animé par Laurence Masseron - 35€ / 25€ Mercredi 25 et jeudi 26 janvier, toute la journée Paris merlane Entretiens individuels de gestion de carrière (gratuits) Bilans d’orientation et bilans de carrière (prestations payantes) Les 1er 2 et 3 février, de 9h à 19h ESC Toulouse Career Starter RV individuels gestion de carrière gratuit pour les cotisants Jeudi 9 février, 18h30 Toulouse association ADESCT Atelier de gestion de carrière animé par Laurence Masseron - 35€ / 25€ Jeudi 1er mars, 18h30 Toulouse association ADESCT Atelier de gestion de carrière animé par Laurence Masseron - 35€ / 25€ Les thèmes des ateliers seront définis début janvier 2012. Pour toute demande d’informations complémentaires ou obtenir un RV individuel, contactez directement Laurence : [email protected]. communication du GESCT), d’organisation des événements majeurs de l’Adesct, elle devient le manager de l’équipe en place et assure, aux côtés du président de l’association, la liaison avec les institutions (Groupe ESCT, CCIT). Laurence Masseron, dans le cadre du rapprochement réussi avec le Groupe ESC Toulouse, rejoint les locaux du Career Starter nouvellement créé place Alphonse Jourdain. Toujours membre de l’équipe de l’Adesct, Laurence bénéficie de l’effet de synergie d’une équipe entièrement dédiée à l’emploi des étudiants et à la gestion de carrière des diplômés. À son poste de consultant coach, Laurence prend toujours en charge les bilans de carrière des diplômés (à partir de N+3) et des bilans d’orientation des plus jeunes. Elle fait aussi le lien entre les recruteurs et les diplômés (offres d’emploi sélectionnées, partenariats avec les cabinets de recrutement). Claire Touaux, psychologue du travail, a accompagné une centaine de diplômés ces dix-huit derniers mois. Elle quitte l’Adesct… pour une très bonne cause puisque son premier enfant doit naitre tout début décembre. Souhaitonslui plein de bonheur dans son nouveau rôle ! Nous espérons vivement que Claire pourra nous rejoindre en 2012, en tant que psychologue consultante. Karine Warin a rejoint l’équipe à mitemps en août 2010. Elle est confirmée à son poste qu’elle occupe désormais à plein temps. Karine est l’assistante de l’Adesct, et grâce à sa formation d’analyse et de gestion d’informations statistiques, devient naturellement la coordinatrice des mises à jour de l’annuaire du GESCT. Dans cette fonction, Karine continue et renforce l’action menée depuis cinq ans pour produire un annuaire à jour des informations personnelles et professionnelles des diplômés. Forte de cette nouvelle organisation, l’ADESCT veut être le reflet de sa nouvelle devise : Ce n’est pas parce qu’on est diplômé que l’école est finie ! (Voir les coordonnées page 22). 20 Agora - n o79 - Décembre 2011 Retours d’expériences Prendre de meilleures décisions « J’ai choisi de bénéficier du programme de bilan de carrière proposé par l’association car j’avais besoin de conseils pour réorienter mon parcours professionnel. J’ai apprécié la qualité de l’écoute et la pertinence des outils qui sont déployés au cours de cet accompagnement. Le recul, l’expérience et le réseau dont disposent les conseillers carrière m’ont permis d’y voir plus clair sur les diverses options qui s’offraient à moi et de rencontrer ensuite les bonnes personnes au moment opportun. En jouant le jeu et en travaillant, j’ai pu apprendre sur moi-même et prendre de meilleures décisions. » Quentin Prévot (ECS 10) Je viens de signer mon contrat de travail pour la Chine ! « Grâce aux renseignements que vous m’avez fait suivre concernant un poste à Shanghai, j’ai pu contacter l’entreprise qui était toujours à la recherche de son directeur commercial. Après plusieurs entretiens, ma candidature est retenue. Je prends mes fonctions le mois prochain, deux mois après mes premiers contacts avec vous. Je tiens à vous remercier vivement pour votre réactivité et pour vos précieux conseils. J’ajoute que l’atelier collectif «CV et Lettre de motivation» que vous avez organisé et auquel j’ai participé à Paris m’a beaucoup aidé dans ma recherche et augmenté considérablement le nombre de retours à mes candidatures. Marc Labastie (ESC 09) L’embauche d’un collaborateur handicapé coûte moins cher que celle d’un valide Amandine Pillot (MS M2C 07), forte de sa propre expérience, propose aux lecteurs d’Agora de parcourir les avantages financiers et managériaux du recrutement d’un collaborateur handicapé, sans oublier l’influence positive sur l’efficience et l’image. Plus de 20 salariés = obligation d’emploi de personnes handicapées Si mon entreprise, association ou autre structure de droit privé compte au moins vingt salariés, je suis soumis à l’obligation d’emploi de personnes handicapées (loi du 11 février 2005). Pour la respecter, je peux recruter un travailleur handicapé (cela se prépare, par exemple avec Cap Emploi), sous-traiter avec une entreprise du secteur protégé, accueillir un stagiaire handicapé ou conclure un accord de branche ou d’entreprise. Si mon entreprise ne mène aucune action en faveur de l’insertion de travailleurs handicapés (TH), je verse une contribution à l’Agefiph (Association pour la gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) qu’elle utilise pour encourager et sensibiliser les professionnels au travail des personnes handicapées. Aides et primes en faveur de l’emploi du travailleur handicapé Mes besoins sont identifiés et le candidat idéal TH, sélectionné. Son embauche diminue ou réduit à zéro la contribution due à l’Agefiph. Comprise entre 400 et 600 fois le Smic horaire par unité manquante, celle-ci peut se monter à 1500 fois le Smic horaire si l’entreprise n’a rien entrepris en faveur des personnes handicapées pendant les trois dernières années. Lorsqu’une adaptation du poste de travail est nécessaire, l’Agefiph participe à son financement grâce à l’Aide à l’adaptation de la situation de travail. Si j’embauche un collaborateur handicapé en CDI ou en CDD (d’au moins 12 mois), l’entreprise bénéficie de la prime à l’insertion (PI)* ou de la prime initiative emploi (PIE)*. Des aides existent aussi pour les contrats de professionnalisation* et les contrats d’apprentissage*. Cas pratique J’embauche un TH bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé (AAH) en CDI à temps plein. Mon entreprise ayant au moins 20 salariés, « j’économise » de 3 600 € à 5 400 €. Voire 13 500 € si je n’ai eu aucune action durant les trois dernières années ! Comme mon nouveau collaborateur bénéficiait d’un minima social, je peux aussi demander la prime Initiative emploi (PIE) : l’entreprise touche une aide de 3 000 € de l’Agefiph. Dans ce cas, cette embauche permet une économie comprise entre 6 600 € et 16 500 €. Le coût de l’embauche d’un salarié handicapé est donc très inférieur à celle d’un salarié valide. Nous verrons dans un prochain Agora les avantages managériaux, puis la valorisation en termes de communication du recrutement de travailleurs handicapés. Amandine Pillot (MS M2C 07) www.atouthandicap.net *Plus d’informations : www.agefiph.fr Agora - n o 79 - Décembre 2011 21 Ce n’est pas parce qu ’ o n e s t d i p l ô m é que l’école est f inie ! Avec Karine et Cathy, travaillez votre esprit de corps ! Actualisez l’annuaire des diplômés du GESCT Sur www.adesct.fr : accédez aux coordonnées de plus de 22 000 diplômés, quotidiennement mis à jour avec la complicité des permanentes de l’association. Adhérent ou non de l’Adesct, mettez à jour votre profil dans l’annuaire sur www.adesct.fr. C’est rapide, facile et ça rapporte énormément ! Reconnaissez-vous dans les communautés ESCT des réseaux sociaux L’Adesct investit progressivement les hubs sur Viadeo, Facebook, LinkedIn… Abonnez-vous aux tweets que diffuse l’équipe de l’Adesct. Retrouvez-vous « in real lifee » grâce aux antennes de l’Adesct Paris, Toulouse, Barcelone, Madrid, Londres, Bruxelles, Casablanca, Frankfort, Berlin… Une vingtaine d’ambassadeurs et des appuis logistiques pour des rencontres IRL partout dans le monde. Accédez à l’ensemble des services du site internet Il faut montrer patte blanche pour consulter l’annuaire, la réserver en ligne pour participer à un événement de l’association, déposer son CV… Le site internet est mis à jour quotidiennement, et vous informe des actualités de vos pairs. Recevez chez vous Agora, le journal officiel des diplômés, et la newsletter Prenez des nouvelles de vos camarades de promo, suivez la diaspora des Sup de co, actualisez vos connaissances et même, témoignez dans Agora ! Les permanentes de l’Adesct relayent avec enthousiasme vos informations sur la newsletter. Profitez-en ! Cathy Halupniczak – [email protected] Karine Warin – [email protected] +33(0)5 61 21 12 50 / +33(0)6 29 62 27 28 20 bis Bd Lascrosses 31000 Toulouse www.adesct.fr Avec Aïssata, Juliette, Alice, Géraldine…, trouvez des étudiants pour vos travaux et jobs ponctuels Le jobservice de l’ESCT Pensez aux étudiants du GESCT pour un job ponctuel ou un travail permanent compatible avec les études : baby-sitting, inventaires, ou hôtes de caisse… L’Adesct accueille tous les jours le job service de l’ESC Toulouse dans ses locaux. Plus le réseau s’utilise tôt, plus il se fortife ! [email protected] +33(0)5 61 29 47 30 20 bis Bd Lascrosses 31000 Toulouse www.easyjob-jobservice.org Avec Laurence, bénéficiez de conseils personnalisés pour votre évolution de carrière Les diagnostics de carrière Personnalisés et confidentiels, les entretiens individuels abordent les outils CV et lettre de motivation, les techniques de recherche d’emploi, l’orientation au sein du réseau des diplômés de l’ESC Toulouse. Les bilans de carrière Déjà plus de quatre ans d’expérience professionnelle et l’envie d’évoluer, de changer ? Profitez d’un accompagnement personnalisé pour analyser votre parcours et vos besoins pour être plus performant et saisir de nouvelles opportunités professionnelles. Les bilans d’orientation Conçus spécialement pour les jeunes diplômés, construisez votre projet professionnel et passez à l’action ! labSoft Des ateliers collectifs Partagez vos expériences et optimisez votre recherche d’emploi. Des offres présélectionnées Gagnez du temps : l’Adesct fait le tri des offres reçues directement des entreprises. 1 coach pour un accompagnement réussi ! 1 Sur le site www.adesct.fr : renseignez le formulaire et réglez en ligne. 2 Par courrier : sur papier libre, envoyez vos coordonnées, promo et adresse mail, joignez le chèque correspondant à votre cotisation. 3 Par téléphone (05 61 21 12 50) laissez-vous guider par l’une des permanentes de l’association pour faire vos premiers pas d’adhérent et/ou finalisez votre adhésion. 4 Dans nos locaux, à Toulouse : juste à côté de l’école. Ce sera un plaisir de faire connaissance et d’actualiser ensemble votre profil. Combien ça coûte ? Cotisation annuelle renouvelable à date anniversaire de l’inscription. Laurence Masseron – [email protected] +33 (0)5.61.29.48.57 / +33 (0) 6.28.03.15.12 Career Starter - GESCT, Bureau 25 - Place Alphonse Jourdain, 31000 Toulouse SSII Ingénierie & services informatiques Tél. 05 61 80 02 71 - Fax 05 61 54 66 19 - www.labsoft.fr ACTYS 1, voie l’Occitane - BP 87305 31673 Labège cedex 22 Agora - n o79 - Décembre 2011 Comment adhérer à l’Adesct ? Diplômés en activité : 80 € | en recherche d’emploi : 50 € | à la retraite : 50 € | promo 2008 et 2009 : 60 € | promo 2010 et 2011 : 40 € | Membre bienfaiteur : 130 € En couple, c’est moins cher ! Couple de diplômés en activité : 120 € | en recherche d’emploi : 75 € | à la retraite : 75 € | promo 2008 et 2009 : 90 € | promo 2010 et 2011 : 60 € | Membre bienfaiteur : 200 € ? T r a n c h es de vie ? Qui est-ce ? Il n’y a rien à gagner si ce n’est de voir son nom publié dans le prochain Agora si l’on est le premier à dévoiler l’identité de ce portrait masqué. Prêts ? Partez ! Les réponses sont à adresser à [email protected], en mettant en objet « Portrait masqué ». Suite au prochain numéro ! À l’école tudiant(e), avais-tu les cheveux longs ? É ● Oui Ton professeur préféré à l’ESCT était ● Geneviève Cazes Valette, qui m’épate toujours autant. Quelle(s) association(s) étudiante(s) fréquentais-tu ? ● La Cave, pas mal, et le Job Service pour me la payer. Ton premier stage, c’était où ? ● Le stage ouvrier avant la première année, dans la métallurgie, avec plein de souvenirs de solidarités ouvrières. L’ESCT a-t-elle été aussi l’école de l’amour pour toi ? ● Oui… Aujourd’hui u continues le sport ? T ● J’aimerais ! Tu roules en / au… ● Collectif. Aux pieds, tu es plutôt souliers/escarpins, boots/bottines ou baskets ? ● boots, ballerines, sandales et les trucs qu’on porte sur l’épaule ou au bras, j’adore ! Si tu pouvais, tu… ● donnerais un coup de ciseaux dans certains ego. Ton moment de bonheur, c’est... ● les échanges avec les gens que j’admire pour leurs valeurs, et j’ai la chance d’en rencontrer souvent. Ce qu’il ne faut surtout pas dire à ta mère, c’est … ● qu’en fait, c’était pas si dur, l’école… Hors l’ESCT, Toulouse est pour toi... ● la ville que j’ai choisie mais la mer m’y a manquée. Tes camarades de promo n’en reviennent toujours pas de… ● ma vie de famille. Ton travail u es devenu(e) ce que... / tu es là où tu pensais arriver... quand tu étais T étudiant ? ● Non, je ne connaissais pas les SCOP. Tu changerais bien, dans ton métier, ... ● le rythme, trop rapide, frustrant. Pour rien au monde, tu ne voudrais changer... ● les contacts variés et denses. Sans l’école, tu n’aurais pas pu… ● être aussi indépendante. Ta plus grande satisfaction professionnelle à ce jour ? ● Avoir pu contribuer à la construction d’une belle entreprise coopérative. Ta/tes passion(s) Ah… ce n’est pas ton travail, ta passion ? ● J’ai un travail passionnant que j’ai la chance d’avoir pu choisir mais il ne remplit pas toute mon existence. Tes amis te disent assez doué(e) en… ● mises en relation Le dimanche matin, tu fais quoi ? ● Je déjeune à rallonge en bouquinant, idéalement à la plage. Si tu étais riche, tu… ● aurais un Kandinsky dans mon salon. Un indice ? Pas trop facile, hein l’indice ! ● J e me suis éclatée dans ma vie de journaliste avec l’équipe Agora. Dans le précédent Agora (n°78 – juin 2011), il fallait reconnaître entre les lignes : En vert, Cordula Barzantny (ESC 90) « Je suis issue du double-diplôme avec la TU Berlin. Après des expériences professionnelles en finance et contrôle de gestion, j’ai présenté mon doctorat ès Sciences de gestion, et été intervenante, puis professeur permanent à l’école depuis septembre 1997. Je suis également la « maman académique » du Aerospace MBA et principalement investie dans nos programme Aerospace, MBA, OP et le partenariat avec l’ENAC pour le Mastère du Transport Aérien, alors ca vole….. » En rouge, Geneviève Cazes-Valette (ESC 77) ? « Oui, bon, c’était facile… je suis donc Geneviève Cazes (ESC 77), devenue en 83 Cazes-Valette, prof à l’école depuis janvier 80, je suis à présent une des plus anciennes (mais pas la plus vieille) parmi les profs et j’aime toujours autant mon métier et avoir des nouvelles de « mes » anciens (ceux de l’option GPGC devenue B2C mais aussi du mastère MATA et ceux que j’ai pu côtoyer à d’autres occasions et dans d’autres programmes). » ? Bravo à Thomas Parouty (ESC 95) qui a quasi-instantanément reconnu sa prof de marketing ! Retrouvez leurs portraits masqués en téléchargeant Agora n°78 sur adesct.fr Agora - n o 79 - Décembre 2011 23 T ra n c h es de vie Dominique Billet (ESC 84) Piano, politique et Unesco Il connaît la musique Dominique, alias « le professeur Clavix », n’avait pas cinq ans et déjà il faisait résonner les touches du piano de son père (ingénieur). Cette attirance précoce pour la musique conduit ses parents à lui faire donner, tout jeune, des leçons. A 14 ans il est diplômé du Conservatoire de musique de Toulouse. Ensuite viennent les récitals dans les piano bars seul ou avec des groupes musicaux. Cette passion lui sert de base de lancement pour sa carrière. Le lycée Lapérouse, à Albi (celui de G. Pompidou), puis l’ESC de Toulouse et l’université (maitrise de biologie moléculaire) lui donnent les moyens de capitaliser autour de la musique. Comme il le dit si bien, « les arts pour adoucir la vie et l’ESC pour gagner sa croûte. » C’est un Albigeois qui se définit comme un rebelle bien élevé : à l’origine de ce tempérament, on peut penser au mélange d’ascendances andalouse (maman) et francomtoise (papa). En tout cas, ce qui ressort de notre discussion et de son parcours, c’est qu’il n’y a rien qu’il aime mieux que créer autant sur le plan artistique qu’économique. Dominique est divorcé. Il a trois enfants dont il a assumé l’éducation. Il a la chance de travailler à la maison (télétravail) et d’être son propre patron. Cela donne à cet amateur de cigares la possibilité d’organiser sa vie à sa guise entre son métier, sa famille, ses loisirs (le ski dans les Pyrénées) et sa deuxième passion, la politique (locale). Il crée la société Clavix dès sa sortie de l’ESCT. Il met au point une méthode informatique qui permet de rendre l’apprentissage du solfège plus ludique. Il diffuse cet enseignement au travers d’une chaîne d’écoles privées de piano (sept dont cinq dans la région). Ses partenaires bénéficient d’une concession-licence et lui versent une redevance. En l’an 2000, il rend leur liberté à ses franchisés et il réoriente son activité. Que vend-il sur internet ? Vous allez sur son site et vous choisissez l’un des 150 morceaux de musique répertoriés dans un catalogue « éclectique » dans lequel vous trouverez du classique mais aussi bien les derniers tubes de Renan Luce (ESC 02). Pour apprendre le morceau choisi vous bénéficiez de partitions animées, d’enregistrements vidéo, de conseils et même d’un cours personnalisé par téléphone suivant votre option. Le paiement se fait par carte de crédit sur le site sécurisé d’un établissement bancaire. Le produit peut-être téléchargé ou adressé par courrier. Le chiffre d’affaires est réalisé à 70% à l’étranger : Suisse, Luxembourg, Belgique, Québec… Une importante évolution est en cours et la sortie en fin d’année de profdepiano.com permettra une approche plus facile sur un site à l’ergonomie encore améliorée. Le réseau Facebook lui est utile pour le marketing direct. C’est ainsi qu’il a dénombré 38 000 francophones mettant en avant leur goût pour le piano. Cependant on ne peut pas le classer comme un utilisateur quotidien de ce média. Sa deuxième passion, la politique, lui vaut une médaille. Il est élu en 1995 à la mairie d’Albi et réélu à deux reprises. Durant ses deux premiers mandats, il est adjoint à la Culture puis, depuis 2008, adjoint au Tourisme et à la Communication. Depuis cette même date, il est conseiller général (d’opposition, normal pour un rebelle !) et depuis peu délégué départemental du Nouveau Centre. Il est intarissable dès que l’on parle de sa ville natale qui bénéficie de l’effet Unesco depuis son inscription au patrimoine mondial en juillet 2010 et qui est reconnue comme le premier pôle culturel de Midi Pyrénées, après Toulouse. Il change de concept et crée Clavix.fr sur internet. Son Dominique Intervient quelquefois à Sup de Co, pour la filière management industries culturelles, et à Quint-Fonsegrives, credo est nouveau : « Mettez le piano à votre portée et réveillez pour le programme Bachelor le pianiste qui est en vous ». C’est à son action détermioption management des Ainsi peut-on résumer son nante au sein de la municiaffaires culturelles. nouveau challenge. La palité d’Albi qu’il doit d’être mise en œuvre est facilitée fait Chevalier des Arts et des Il est un fidèle lecteur d’Agora par l’obtention d’un prix de Lettres fin 2010 (cf Agora dont il a particulièrement apl’innovation dans les sern° 78). Il a été décoré par Fréprécié la nouvelle présentation vices auprès de l’Anvar et déric Mitterrand ès qualité de ainsi que le contenu très pro. l’accompagnement finanministre de la Culture. Claude Souloumiac (ESC 61) cier privilégié d’Oséo. Agora - n o 79 - Décembre 2011