Histoire

Transcription

Histoire
Histoire
du site
Batignolles
13 rue des Batignolles
75017 Paris
Document à usage interne
Histoire du village des Batignolles
et de son secteur
des Dames de Montmartre
En 862, Charles le Chauve fait
don à l’abbaye de Saint Denis
d’une vigne à « Mousseaux ».
C’est la première fois qu’il est
fait mention de ce nom qui
deviendra Monceau.
De l’immense forêt de chênes
des temps préhistoriques, avec
une mer intérieure formée
par la Seine, il ne restera à
l’époque quaternaire qu’un
fleuve bien tranquille.
Telle était, il y a bien
longtemps, cette partie de
notre future rive droite. Ses
premiers habitants allaient
commencer à pouvoir tailler
leur silex à des fins matérielles
ou défensives.
Au XIIIe siècle, le château-fort
de Monceaux protégeait le
village du même nom. Jeanne
d’arc y résidera en 1429
(emplacement de son pont
levis au 22 rue Legendre).
Clichy, Mousseaux,
Monceaux
De Bastignolles
à Batignolles
C’est au VIe siècle, que les
premières mentions de Clichy
(Clipiacus) dont dépendent
Monceau et les Batignolles
apparaissent. Au VIIe siècle, les
rois mérovingiens qui y avaient
leur résidence d’été, venaient
chasser à l’emplacement
de la place des Ternes, du
boulevard Malesherbes et de
la rue Truffaut.
Une charte de 1366 fait
mention d’un fief appartenant
à l’abbaye de Saint Germain
des Prés en « Bastignolles ».
En 1414, un acte stipule ses
vignes sises au terroir de
« Bastilloles ».
En 1617, on voit l’Abbesse de
Montmartre donner à bail une
vigne et des terres labourables
à Bastignolles. Les plans du
Plan du quartier Monceau-Batignolles en 1731, coll. de l’auteur
Emplacement du site « Batignolles »
Histoire du village des Batignolles
et de son secteur
des Dames de Montmartre
XVIIIe siècle représentent près
du château de Monceaux,
une remise de chasse dite
des Batignolles, située sur
une lande quasi désertique.
Il faudra attendre1787, pour
voir apparaître quelques
guinguettes et c’est seulement
sous le premier empire que de
modestes habitations surgiront
dans les champs.
Etymologiquement, Batignolles
pourrait venir de « Batillus » qui
signifie moulin, de « Bastidiole »
qui est une petite maison de
campagne ou de « Bastide »
qui est un petit ouvrage
provisoire construit pour
l’attaque d’une place.
1814 : le Père Lathuille,
une grande figure du
quartier
Le Père Lathuille, agriculteur
de la porte de Clichy se
spécialisait dans l’élevage
de bovins et fournissait en
lait les habitants du quartier
des Batignolles. Mais sa
seconde spécialité concernait
la vinification de ses propres
clos ou ceux d’Argenteuil.
Vers 1765, il est le premier
à aménager une guinguette
où ce nectar sera susceptible
de couler à flots (au 7 de
l’actuelle avenue de Clichy).
Ayant également des dons de
cordon bleu, il accompagne
ses spécialités culinaires
(poulet ou lapin sauté) de ses
crus. Il obtient rapidement
une réelle célébrité et bientôt
de nombreux concurrents
viennent s’installer.
Le Père Lathuille s’illustrera
pendant la défense de la
barrière de Clichy en 1814 au
moment où la barrière fiscale
avait été mutée en barrière
Plan du quartier Batignolles-Monceau en1844, d’après A.Logerot, coll. de l’auteur
Emplacement du site « Batignolles »
Histoire du village des Batignolles
et de son secteur
des Dames de Montmartre
La défense de la Barrière de Clichy
par le général Moncey en 1814, coll.
de l’auteur
défensive. Le 20 mars 1814,
tandis que le général Moncey,
face à l’armée russe, organise
une défense héroïque, le Père
Lathuille, chez qui le Général
Moncey avait établi son Q.G.,
réconforte les combattants
en leur distribuant ses vivres
« mangez et buvez mes
enfants, il ne faut rien laisser à
l’ennemi ».
La place de Clichy a englobé,
en 1864, la place de la
barrière de Clichy, une partie
des boulevards des Batignolles
et de Clichy et de leur chemin
de ronde. En 1869, on éleva
au centre de la place, à
l’emplacement du propylée,
un monument, œuvre de
Doublemard, qui commémore
et illustre le fait d’armes du
Général Moncey.
Promenade autour
des rues des Dames,
des Batignolles et de
Puteaux
La plus ancienne rue est celle
des Dames, dont l’origine est
un vieux chemin indiqué en
1672, menant à l’Abbaye des
Dames de Montmartre (par
les rues Ganneron, Joseph de
Maistre et des Abbesses, d’où
son nom).
Prenez le temps de flâner et
allez découvrir ces rues. Dans
la rue des Dames, le numéro
6 fut habité par le célèbre
La Barrière de Clichy avant la création
de la place de Clichy, coll. de l’auteur
Histoire du village des Batignolles
et de son secteur
des Dames de Montmartre
historien de Paris, Gourdon
de Genouillac et au 53 fut
construite, en 1890-1891,
une usine électrique par les
architectes Jules Denfer et
Paul Friésé (emplacement
actuel de notre site
Batignolles).
Aux 97-99, des constructions
basses de l’époque du village
sont encore visibles. Au
numéro 98, se trouve une
allée bordée de bâtiments
anciens. Le numéro 117 est un
immeuble digne d’un roman
de Zola, la cour l’escalier, le
linge…
Pour la petite histoire, la rue
des Batignolles s’appelait,
en 1822, la rue de l’Eglise ;
prolongée en 1847 par la rue
de l’Hôtel de Ville au-delà
de la rue des Dames. Les
deux principales rues de la
commune furent réunies en
1868 sous le nom actuel de
rue des Batignolles.
Au numéro 18, c’est la mairie
du 17e arrondissement.
Le village des Batignolles se
développe considérablement
entre la période
révolutionnaire et 1814.
En 1827, les habitants
dépendants de la commune
de Clichy revendiquent leur
autonomie. Les négociations
entre le Comte de Rambuteau
et la Commune de Clichy
sont longues et difficiles mais
aboutissent le 10 février
1830 à la constitution de la
nouvelle commune dite « des
Batignolles-Monceau ». Son
territoire recouvrant les actuels
quartiers des Epinettes, des
Batignolles et de Monceau.
Cette période d’indépendance
sera de courte durée : trente
petites années seulement.
La coupure définitive avec
Clichy est consommée et en
1844 avec l’achèvement de
l’enceinte fortifiée dite de
Thiers, le rattachement à Paris
devient inéluctable.
Le 1er janvier 1860, le XVIIe
arrondissement est créé. On
lui rattache le quartier des
Ternes pris sur la commune
de Neuilly et celui de Villiers.
La première administration
municipale de la commune
des Batignolles installée
par le sous-préfet de Saint
Denis, le 8 avril 1830, dans
un pavillon du 50 rue Truffaut
migrera pendant une vingtaine
d’années dans des bâtiments
provisoires au 54 rue des
Batignolles puis au 50 rue des
Dames.
Histoire du village des Batignolles
et de son secteur
des Dames de Montmartre
La 1re mairie du 17e
arrondissement, coll. de l’auteur
La population des BatignollesMonceaux ayant atteint en
1847, 25.000 habitants, un
nouvel hôtel de ville est édifié.
L’architecte Eugène Lequeux
(qui a aussi conçu l’église
Sainte Marie des Batignolles)
réalisa une mairie qui fut
considérée avec son beffroi
comme l’une des plus belles
de la région parisienne.
Elle fut inaugurée le 21
octobre 1849 en présence du
maire Droux, du préfet Berger
et du prince Louis Napoléon.
Avec l’augmentation de la
population qui atteint, en
1967, 215.000 habitants, il
est décidé de raser l’édifice
et de construire à sa place un
grand bâtiment moderne plus
en conformité sinon avec l’art
architectural, avec la densité
des administrés. L’inauguration
a lieu le 10 janvier 1973.
La rue Puteaux relie le
boulevard des Batignolles
à la rue des Dames. Elle
fut ouverte vers 1840 sous
le nom d’un des grands
promoteurs du quartier
« Puteaux ». La plupart des
maisons de la rue ont été
réalisées avec des matériaux
provenant de la démolition,
en 1845, d’une partie de
l’abbaye de Notre Dame du
Val à Mériel (Val d’Oise) qui
datait de 1125. Au numéro 8,
juste à côté de notre site, il y
avait autrefois un couvent de
franciscains.
L’Eglise Sainte Marie des
Batignolles, coll. de l’auteur
infos
Le site Batignolles
Le site Batignolles accueille
aujourd’hui des équipes
Clients Fournisseurs
Paris - Agence technique
Plaine Monceau, Agence
acheminement - et des
équipes Réseau Electricité
Paris - la Direction, les
fonctions d’appui au
management (Ressources
Humaines, Communication,
Contrôle de gestion,
Prévention-sécurité), l’Agence
Conduite Régionale, le Groupe
Conseils clientèle, l’Etat-major
du Pôle Exploitation, l’agence
d’exploitation de Puteaux,
l’équipe Logistique du Pôle
Exploitation et la Cartographie.
Ce site est un lieu historique
de la distribution d’électricité
à Paris.
6 compagnies de distribution
d’électricité en 1889
C’est donc à travers l’évolution
technique et organisationnelle
de la distribution que nous
allons vous présenter l’histoire
du site Batignolles.
Le temps des secteurs
En 1889, la Ville de Paris
confie, pour 18 ans seulement,
la distribution d’électricité
dans Paris à 6 compagnies
qui se partagent le territoire
de la ville en 6 secteurs. Mais
la technologie concernant
ce domaine n’en est qu’à ses
débuts, les choix techniques
sont différents d’une
compagnie à l’autre.
Ainsi, les sociétés du nord et
de l’est parisien optent pour
une distribution à courant
continu en 110 volts avec
des variantes d’un secteur
Le site Batignolles
Le temps des secteurs
infos
à l’autre, tandis que les 2
sociétés du sud et de l’ouest
choisissent une distribution
en courant alternatif
à 3.000 volts avec un
transformateur 3.000/2x110
volts dans chaque immeuble.
Dans le nord-ouest de Paris,
c’est la Société d’Eclairage
Electrique du secteur de la
place Clichy, société créée
par Auguste Lalance qui a
en charge l’électrification.
La distribution est faite en
courant continu à basse
tension fourni par une seule
usine qui est construite
au 53 rue des Dames en
1890 par l’architecte de la
compagnie Paul Friesé à
l’emplacement exact du site
actuel « Batignolles » dont il
subsiste toujours la façade du
bâtiment administratif.
Considéré pour l’époque
comme la première
grande centrale parisienne
située en plein cœur d’un
îlot d’habitations, elle est
l’unique usine qui alimentera
ce secteur qui comprend
200.000 habitants pour une
superficie de 487 hectares.
Cependant les points
extrêmes du secteur se
trouvant à plus de 2 km de
l’usine, il est nécessaire de
construire un réseau continu
maillé à 5 fils (4 x 110 volts) ;
les abonnés étant raccordés
en 110 volts.
L’usine comprend une grande
halle métallique, hourdée
en brique qui s’étend
perpendiculairement à la rue
des dames sur 57 mètres. Un
éclairage zénithal est assuré
par un comble métallique à
lanterne vitrée. Une cheminée
de 48 mètres sectionne
l’espace intérieur en 2
volumes égaux :
la salle des machines : côté
rue des Dames,
la salle des chaudières :
fond de la parcelle.
Façade de l’usine au 53 rue des Dames
La Compagnie Parisienne
de Distribution d’Electricité
A la fin de ces premières
permissions, la Ville de Paris
met en place une nouvelle
convention provisoire pour
la période du 1er novembre
1907 au 31 décembre 1913.
Cette convention réunit les 6
compagnies de secteurs en
un Comité de l’Union des
Secteurs afin de rationaliser
la distribution dans Paris et
de mettre en place à partir
du 1er janvier 1914 le régime
définitif de concession avec
une seule société à créer : la
Compagnie Parisienne de
Distribution d’Electricité
(CPDE).
A partir de 1907, la
rationalisation de la
distribution consiste à :
alimenter Paris par 2 usines
situées à l’extérieur de la
4 zones de distribution à Paris
en 1907
capitale : une au nord à
Saint Ouen et une au sud à
Issy les Moulineaux,
distribuer l’électricité selon
4 zones distinctes (cf. carte),
transformer les usines intramuros en sous-stations,
construire de nouvelles
sous-stations.
Sous-station Puteaux
La Compagnie Parisienne
de Distribution d’Electricité
L’usine du 53 rue des
Dames devient la sousstation Puteaux
Cette toute nouvelle sousstation transforme le
courant alternatif diphasé
à 12.500 volts, venant
principalement de l’usine
Nord, en courant continu
4x110 volts à l’aide de
groupes convertisseurs et
de redresseurs à vapeur de
mercure. Sachant que dès
1900, les installations étant
insuffisantes, le secteur
achetait déjà du courant
triphasé à 5.500 volts à la
société « le Triphasé » dont
l’usine se trouvait à Asnières.
La puissance totale disponible
à cette époque était de
10 MW.
A la mise en place de la CPDE
en 1914 et afin de faciliter
la gestion de la clientèle et
l’exploitation des sous-stations
et réseaux, la compagnie
créée 10 sections territoriales
disséminées sur le territoire
parisien et souvent proches
des sous-stations. Ces sections
vont être le relais de la CPDE
dans les différents quartiers
de Paris.
C’est ainsi qu’au 49 rue des
Dames, dans l’immeuble
voisin à la sous-station
Puteaux s’installe la section
Dames.
Section Dames, immeuble au
49 rue des Dames
Le site Batignolles
La fin des réseaux continus
A partir de 1925, la
distribution en courant continu
montre ses limites :
manque de place dans
le centre de Paris pour
installer les convertisseurs
rotatifs qui exigent
beaucoup de place,
équilibrage délicat des
ponts 4x115 volts,
les courts-circuits
provoquent des incidents
étendus,
les remises en service après
incident sont très délicates.
Compte-tenu de ces
difficultés, on étudie, à partir
de 1927, la substitution du
réseau continu par un réseau
alternatif diphasé 4x115
volts alimenté à partir de
transformateurs 12.500/230
volts à construire sous les
trottoirs ou quelques fois dans
les immeubles.
1930 : 3 zones
de distribution
alimentées par 4
postes sources
Ces transformateurs sont
alimentés par des centres de
couplage ou de répartition
dont le rôle consiste à
répartir le courant diphasé
12 500 volts amené par des
câbles issus des 4 sources
d’alimentation de Paris
existantes en 1930 : Saint
Ouen et Issy les Moulineaux
mis en service en 1914, Nation
et Tolbiac mis en service en
1930 (cf. carte).
Ce réseau fut appelé Réseau
Alternatif Complémentaire, en
abrégé RAC.
Le premier centre de
répartition du réseau RAC fut
mis en service en 1931. Il s’agit
du Centre Puteaux, situé
12 rue de Puteaux dans le
17e arrondissement, accolé
à l’ancienne sous-station
Puteaux.
Le site Batignolles
La fin des réseaux continus
infos
Ces centres répartissent la
puissance qui arrive par les
câbles (4x100 mm2) provenant
des postes-sources 12 kV vers
plusieurs zones élémentaires
situées autour du centre et
définies par le cheminement de
4 câbles haute tension de 4x75
mm2 appelée artère ainsi que
vers les câbles qui alimentent
les abonnés haute tension.
Pour le réseau RAC, chaque
artère peut avoir une
puissance maximale de
12 MVA et alimenter 24
postes de transformation à 2
transformateurs monophasés
12.500/230 volts de
250 kVA. Ils sont raccordés
avec un disjoncteur haute
tension à 2 câbles haute
tension en double dérivation
(1 câble travail, 1 câble
secours). Le réseau basse
tension issu de l’ensemble des
postes de l’artère est constitué
de câbles 4x100+1x35 mm2.
En 1946, la nationalisation
des industries électriques et
gazières est décrétée par le
gouvernement. La Compagnie
Parisienne de Distribution
d’Electricité (CPDE) devient
le Centre de Distribution Paris
Electricité (CDPE) intégré à EDF.
Les réseaux de distribution se
développent selon le schéma
prévu en1930. Un nouveau postesource appelé Eylau alimenté
en 60.000 volts est construit
en 1949 rue de Longchamp
dans le 16e arrondissement.
Pour le site Dames-Puteaux,
en 1955 les abonnés de
l’ancien réseau continu 5 fils
sont complètement repris par
le réseau diphasé RAC issu du
centre de répartition Puteaux.
La section Dames continuant à
assurer la gestion des abonnés
ainsi que l’exploitation de
l’ensemble des installations
électriques de son territoire.
En 1959, avec la suppression du
réseau continu 5 fils, la salle des
machines de l’ancienne sousstation Puteaux est transformée
sur 3 niveaux en un nouveau
centre de répartition 12 kV
appelé Puteaux II. On y
installera 6 artères RAC à 4
câbles comportant au total
60 disjoncteurs HT.
En 1971, la mixité électricitégaz est mise en place sur
Paris, les sections disparaissent
et sont remplacées par 10
agences clientèles regroupées
dans un Centre Commercial
Mixte. La section Dames
devient l’Agence clientèle
Dames puis en 1990
l’Agence Plaine Monceau.
Le site Batignolles
Le réseau triphasé
infos
Dans les années 1960, la
forte croissance industrielle
et commerciale ainsi que
l’obsolescence du réseau
monophasé 3.000 volts, la
saturation de certains centres
diphasés et la demande par
les clients de courant triphasé
provoquent une réflexion
générale sur le type de
distribution pour Paris.
L’étude aboutit à l’abandon
des anciens réseaux et à la
construction d’un nouveau
réseau triphasé pour
l’ensemble de la Ville. Un
réseau triphasé 20.000 volts
sera développé, selon 3
couronnes concentriques,
alimenté par des postes-
sources raccordés au
réseau 225.000 volts.
Des transformateurs de
quartier 20.000/230 volts
seront raccordés au réseau
20.000 volts et fourniront
une tension triphasé 230/400
volts aux clients. Le 1er poste
mis en service est le poste
Eylau III en 1963. Environ
un poste par an sera ensuite
mis en service jusqu’au 36e
et dernier poste mis en
service en 2002. Il s’agit du
poste Muette en lieu et place
de l’ancienne sous-station
du même nom. Le réseau
monophasé 3.000 volts est
abandonné en 1993 et le
réseau diphasé en 1998.
Le site Batignolles
Le réseau triphasé
infos
C’est dans ce contexte de
recherche de sites pour
construire les nouveaux
postes-sources du réseau
triphasé, qu’a été mis en
service en octobre 1969, sur
le site Dames-Puteaux, le
poste Batignolles. Ce poste
a été construit sur une des
parcelles de l’ancienne usine
du Secteur Place Clichy de
1890.
Ce poste comprend un
gros transformateur
225.000/20.000 volts
de 100 MVA sur lequel
sont raccordés 48 câbles
20.000 volts qui aliment
les transformateurs de
quartiers dans les 17e et 18e
arrondissements.
En 2013, il est prévu de
renforcer cet ouvrage
par l’installation de 2
transformateurs de 70 MVA
à la place du 100 MVA.
Pour cela, un bâtiment
supplémentaire sera construit
au 14 rue de Puteaux.
Avec le développement de ce
nouveau réseau, les ouvrages
d’alimentation du réseau
diphasé RAC deviennent
inutiles.
Dans les années 1990, une
partie du centre de répartition
Puteaux construit en 1931 est
transformée en bureaux afin
d’accueillir l’exploitation du
Centre de Distribution Mixte
Paris Nord crée en 1978 lors
du découpage de Paris en 5
centres de distribution mixte.
En 1998, le réseau diphasé
disparaît complètement de
la distribution d’électricité
à Paris et les installations
encore existantes dans le
centre Puteaux sont mise hors
service.
Enfin en 2007, suite à
l’ouverture à la concurrence
des marchés de l’électricité
et du gaz (séparation
des distributeurs et des
commercialisateurs)
ainsi qu’aux différentes
réorganisations mises en place
à EDF et Gaz de France, il est
décidé d’optimiser l’occupation
des locaux tertiaires qui
selon le traité de concession
appartiennent à la Ville de
Paris.
Les services commerciaux
sont rattachés aux directions
commerciales des deux
groupes, le site Vienne est
restitué à la Ville de Paris
début 2010.
Le site Batignolles
Le réseau triphasé
Le nouveau dispatching Paris sur le site Batignolles
Le site Batignolles accueille ainsi de nouvelles équipes dont
l’Etat-major de l’Unité Réseau Electrique Paris et l’Agence
Conduite Régionale Paris.
Lexique technique pour les non techniciens
RAC : Réseau Alternatif Complémentaire (en substitution
du réseau continu)
Réseau continu = tension continue
Dans le réseau alternatif (tension variable), on peut avoir :
• Réseau monophasé (1 phase)
• RZD : Réseau Zone Diphasée (2 phases divisées en 2)
• Réseau triphasé (3 phases)
Actuellement, sur Paris, il n’y plus que du triphasé.
Conception : www.gayacom.fr - Décembre 2010 - Imprimé sur papier recyclé.
Auteurs : Michel DUSSAUX et Guy LE HALLE
D’après les archives et la documentation de l’Association MEGE
Et avec la collaboration de l’équipe Communication de l’UREP