Dossier de prod - Espace des Arts
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Dossier de prod - Espace des Arts
DOSSIER SPECTACLE INSTANCE S / DA N S E La Figure du gisant [ÉTAPE DE CRÉATION] [EN CORÉALISATION AVEC CHALON DANS LA RUE / L’ABATTOIR] Chorégraphie Nathalie Pernette Novembre 2014 mercredi 19 à 22h15 jeudi 20 à 20h Renseignements et réservations Tél: 03 85 42 52 12 [email protected] - www.espace-des-arts.com ESPACE DES ARTS, SCÈNE NATIONALE - DIRECTION PHILIPPE BUQUET 5 bis, avenue Nicéphore Niépce – BP 60022 - 71102 Chalon-sur-Saône Cedex - Tél : 03 85 42 52 00 – www.espace-des-arts.com © CLAUDE JOURNU > durée : 15 min environ > lieu : Espace des Arts | Rotonde > tarifs : Entrée libre La Figure du gisant Chorégraphie Nathalie Pernette Assistée par Régina Meier Musique Franck Gervais Direction technique Guillaume Moutarde Scénographie Daniel Pernette Distribution (en cours) Lucien Brabec, Lisa Guerrero, Vincent Simon, Laure Wernly, Nathalie Pernette Costumes et maquillages Fabienne Desflèches Mise en lumière, accessoires, artifices Caroline Nguyen avec la complicité d’Hervé Gudin à la guitare pour le festival Instances Production Association NA/Compagnie Pernette / Centre des Monuments Nationaux / l’Abattoir CNAR de Chalon-surSaône / coopérative 2R2C / Atelier 231 CNAR de Sotteville-lès-Rouen / L’Avant-Scène / Les Usines Boinot CNAR en Poitou-Charentes / Le Gallia Théâtre Septembre 2014 2 La Figure du gisant Nathalie Pernette PREMIER VOLET DU TRIPTYQUE UNE PIERRE PRESQUE IMMOBILE Note d’intention Pour l'amoureuse du mouvement que je suis, l'immobilité m'a toujours fascinée ; celle des statues et sculptures en particulier, lesquelles je ne peux m'empêcher de toucher au musée, à l'église, au cimetière ou en ville... Densité extrême, froideur parfois, surface extraordinairement lisse ou tourmentée... La sensation d'une presque immobilité cependant. Il me semble que la pierre, le bronze et le bois pourraient respirer et que derrière la surface affleure le mouvement. Comment passer d'une statique, d'une immobilité presque parfaite au premier geste ; s'agira-t-il d'un « accident de la matière », d'une volonté ou d'une bribe, d'un « éclat » de mémoire ? Comment exciter la fascination du spectateur pour l'absence de mouvement puis sa naissance ? L'envie chorégraphique est de se coucher, véritablement, recouvert d'une étoffe, d'un suaire et d'attendre suffisamment longtemps pour que l'habitude de l'immobilité s'installe, comme l'envie du premier mouvement. Il s'agira alors de créer une danse entre respiration et apnée, crispation et relâchement, apparition et disparition de brins de corps, jeux complices avec le suaire qui couvre, découvre, s'entortille ou claque au vent au gré des danses. Cette étoffe pourra, le réveil achevé, servir tour à tour de tête, ventre, arme, traîne et ranimer quantité de moments de vies et d'images, de spectres... Il sera alors question de créer un monde entre deux mondes ; irréel, parfois lisse, grave et même drôle. Je chercherai par le mouvement à créer des corps impalpables, apparitions brumeuses ou furtives, à modeler des êtres à la présence tantôt bienveillante, tantôt menaçante... Des états de corps extraordinaires. Je tenterai des expériences sensorielles qui nous glacent joyeusement le sang ou nous caressent les narines. J'essayerai de révéler les présences par un doux chuchotement ou des coups sourds frappés derrière les murs et les portes... Un espace inquiétant. Je travaillerai un espace plongé dans une chaude pénombre, qui se découvre régulièrement, mettant en valeur dans une succession de séquences dansées un détail, un objet en mouvement, une danse du suaire, un ballet d'ombres portées ou une incandescence... Une lumière palpable. Tenter de faire partager l'insaisissable : gisants en mouvement, apparitions poignantes, la légèreté d'un parfum, un « éclat de mémoire », un danger, une presque immobilité... L'envie, toujours renouvelée, de poser un corps fantastique et décalé dans le mouvement ordinaire de la ville. Nathalie Pernette Septembre 2014 3 La Figure du gisant Nathalie Pernette Un projet de forme pour un espace à hanter... Dans sa forme finale, La Figure du Gisant cherchera à hanter un lieu, devenu lieu de représentation, au lever du jour ou à la tombée de la nuit. Place cernée d'immeubles, cour intérieure, friche ou autre espace desaffecté, voire abandonné, lieux patrimoniaux tels musées, abbaye ou cimetière ; les différents matériaux gestuels, visuels et sonores rassemblés au cours de la création « préparatoire » seront traversés autrement, remués et adaptés pour les spécificités du lieu d'accueil. L'occasion également d'inventer à nouveau et en équipe dans les domaines du mouvement, de la lumière, du son ou de l'artifice. Spectacle en fixe ou en déambulation, pouvant prendre des accents de train fantôme, il s'agira toujours de créer un « monde entre deux mondes » ; flottant, instable et inquiétant, aux nuances parfois burlesques, où les lois des corps et des objets peuvent être bousculées. Un projet à partager La Figure du gisant, conçue pour quatre danseurs en son commencement, pourra être partagée par un plus grand nombre, y compris des danseurs amateurs. Intégrés à la représentation, ceux-ci seront initiés aux matériaux gestuels au cours de stages en week-end ou semaine. Ce spectacle peut être également approché, en amont de sa création ou lors de sa diffusion, au cours de stages et d'ateliers de danse retraçant les chemins de recherche empruntés par la compagnie : inspiration en mouvement née de la statuaire et du monde des spectres, danse en lien aux tissus et aux vêtements par exemple. D'autres rencontres, plus théoriques ou historiques, peuvent être organisées autour du monde des gisants, de l'art funéraire ou d'une petite histoire des fantômes ! Septembre 2014 4 La figure du gisant Nathalie Pernette Nathalie Pernette Défi, coups reçus, donnés, corps à corps avec l'invisible, une rude énergie ciselée par une gestuelle minutieuse... Outre la manipulation du corps de l'autre pour en saisir la mobilité articulaire, Nathalie Pernette ancre le mouvement dans la spontanéité, la décharge émotive nourrie de la sensation intérieure. Chez cette danseuse-chorégraphe formée au classique dès l'enfance, la danse prend corps, preste, tout en angles vifs. Instinct et rigueur sur fond d'interrogation permanente. Ce pêché mignon, son passage par l'école de Françoise et Dominique Dupuy, ne fait que l'affirmer. À la ville comme à la scène, toujours sur le qui-vive, Nathalie Pernette n'a de cesse de tester ses hypothèses, traquer ses obsessions. Longuement, passionnément, avec ce dosage de lucidité qui sied à une vraie tête chercheuse jamais contente. En dix-huit ans, Nathalie Pernette a fait du travail sa vertu et d’une touche ludique sa singularité. La Compagnie Pernette En 2001, Nathalie Pernette, danseuse et chorégraphe, a créé sa propre compagnie et présente depuis ses spectacles dans toute la France et à l'étranger. L'activité de création, marquée par un goût pour l'expérimentation et la rencontre, emprunte depuis toujours différents chemins menant de la salle à l'espace public, en passant par des lieux insolites. Elle cultive également le frottement avec d'autres disciplines artistiques comme les arts plastiques ou la musique vivante... La compagnie Pernette travaille depuis sa création en tissant des liens privilégiés avec certains partenaires, liens qui aboutissent à l'invention, en étroite collaboration, de résidences longues d'une durée de 3 à 5 ans. Cette implication s’inscrit sur une diversité de territoires, qu’il soit urbain ou rural, portés par des lieux ou des départements. Ce temps consacré à creuser des sillons chorégraphiques, à toucher au fil des ans, différents corps de métiers et différents âges, permet de poser la danse au cœur de la ville, de la campagne, au cœur de la vie. Autour d'une vaste activité de production et de diffusion de créations chorégraphiques se développent enfin de nombreuses actions de sensibilisation à la danse contemporaine. La compagnie Pernette défend des lignes artistiques multiples et la concrétisation de son travail d'implantation sur le territoire franc-comtois abouti en 2011 avec la création du festival Jours de Danse (événement dansé en espace public à Besançon), puis en 2012 avec l’installation dans le studio de danse de la Friche Artistique. Nombre des actions de sensibilisation et de création qui y prennent place sont soutenues par le projet Hors-Limite(s), porté par la compagnie Pernette, qui privilégie la recherche d’autres espaces de représentation, le croisement des disciplines et de nouvelles formes de rencontres humaines. Nathalie Pernette désire que la danse puisse être vue et défendue dans des lieux de natures multiples. Ses spectacles sont présentés à la fois sur des grands plateaux nationaux (Théâtre de la Ville, Opéra Bastille, Théâtre de Chaillot, Scènes nationales et conventionnées...), dans des festivals (ZAT Montpellier, Chalon dans la rue, Coup de chauffe à Cognac...) et dans des lieux urbains ou ruraux, en extérieur comme en intérieur. Cette large diffusion vise à faire connaître et aimer la danse, en abolissant autant que possible les préjugés et les réticences. Dix-sept pièces ont vu le jour depuis la création de la compagnie... Délicieuses - 2002 / Le Nid - 2003 / Je ne sais pas, un jour, peut-être... - 2002 2004 / La Flûte enchantée et Flûte ! 2005 / Le Cabaret martien - 2006 / le triptyque Les Naufragées : Animale, Pedigree, Le Passage - 2006 / Le Repas 2007 / La Maison - 2009 / Les Miniatures - 2009 / De Profundis - 2011 / La Peur du loup - 2011 / La Collection 2013 / La Cérémonie - 2013 Septembre 2014 5