Cher Magazine n°5, le journal du Conseil général ( PDF
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N° 5 AVRIL 2006 CHER 2015 Demain le Cher : construire un futur en commun DOSSIER Les associations : pour un partage d’idées et de convictions EXPERTISE > Quelles attributions pour l’État et les collectivités locales ? S INGULIER , PLURIEL > Trente bougies pour un Printemps S OLIDARITÉS > La Maison www.cg18.fr départementale des personnes handicapées C ULTURE > Le festival international des scénaristes S o m m a i r e C h e r C h a n t i e r s 10 > 11 > Les chantiers en cours de réalisation 4 2 0 1 5 Demain le Cher : construire un futur en commun ▼ ▼ 5>9 ▼ Z a p p i n g L’Appel des 18 : votre mobilisation a compté Nouveau site internet / Mobile multimédia : le Conseil général surfe sur la vague des TIC La Grande Guerre s’expose aux Archives départementales E x p e r t i s e L'État Les Régions 22 régions françaises et 4 d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion Les Départements Liberté - Egalité - Fraternité 16 > 17 > Quelles attributions pour l’État et les collectivités locales ? 100 départements (métropole et outre-mer) MAIRIE Les Communes 36 000 Communes D o s s i e r 12 > 15 Les associations : pour un partage d’idées et de convictions S i n g u l i e r , p l u r i e l 18 > 19 13 > Combien d’associations dans le Cher ? 15 > Cap’Asso, le Département s’engage pour l’emploi > Trente bougies pour un Printemps Dans les coulisses du festival D é v e l o p p e m e n t 20 Céramique : le Cher en pôle position 14 > Leurs mots pour le dire Infos pratiques @ ■ Hôtel du Département Place Marcel Plaisant 18023 Bourges cedex Tél. 02 48 27 80 00 www.cg18.fr ■ Aménagement du territoire Tél. 02 48 27 80 28 ■ Logement Tél. 02 48 27 81 18 ■ Déplacements ■ Développement durable, environnement et agriculture Tél. 02 48 27 80 29 ■ Culture et vie associative Tél. 02 48 27 69 18 ■ Sports Tél. 02 48 27 69 91 ■ Ressources humaines Tél. 02 48 27 81 34 Le service public départemental ■ Tourisme Site de Baudens Adresse postale : Hôtel du Département Place Marcel Plaisant à Bourges Tél. 02 48 27 81 68 ■ Infrastructures (routes et bâtiments) Rue Fulton à Bourges Tél. 02 48 23 83 00 ■ Éducation Rue des Poulies à Bourges Tél. 02 48 02 17 00 Tél. 02 48 27 81 76 ■ Économie ■ Bibliothèque du Cher ■ Solidarités ■ Laboratoire et enseignement supérieur Rue Fulton à Bourges Tél. 02 48 23 83 86 et cohésion sociale Rue Heurtault de Lamerville à Bourges Tél. 02 48 55 82 00 ■ Archives départementales Rue Heurtault de Lamerville à Bourges Tél. 02 48 55 82 60 Retrouvez toute l’actualité du Conseil général du Cher sur www.cg18.fr 2 • Cher magazine • Avril 2006 • N° 5 Chemin du Grand Mazières à Bourges Tél. 02 48 55 82 80 départemental d'analyses Rue Louis Mallet à Bourges Tél. 02 48 21 15 31 Pour adresser un courriel, utilisez le formulaire de contact : www.cg18.fr/contact/ E d i t o S o l i d a r i t é s 21 Maison départementale des personnes handicapées : un lieu ressources C u l t u r e 22 9e festival international des scénaristes Cinq jours d’ouverture sur le monde P o l i t i q u e 23 Expression des groupes Conseil général du Cher Direction de la communication Hôtel du Département Place Marcel Plaisant 18000 Bourges Tél. : 02 48 27 80 65 www.cg18.fr Directeur de la publication : Alain Rafesthain Directrice de la rédaction : Armelle Tanvez Comité éditorial : Jean-Pierre Saulnier, Nicolas Sansu, Philippe Goldman, Sylvie Gabilloux Rédaction : Annie Blanchet, Anne Boris, Pierre-Alexandre Couf, Jean Dagen, Sabine Ejdelman, Claude Pernoud, Bernard-Marie Thomas Coordination et secrétaire de rédaction : Sylvie Gabilloux Maquette originale, mise en page, et réalisation : Agence Cortex Impression : Imprimerie Vincent Diffusion : La Poste Tirage : 160 000 exemplaires Courriel : [email protected] Crédits photos : Caféine, Conseil général du Cher, Archives départementales, OCCE Dépôt légal : ISSN 1774-6191 Construire ensemble les dix prochaines années Retrouver un dynamisme qui semble aujourd’hui faire défaut Les projections des chiffres de la démographie de notre département pour les prochaines décennies sont inquiétantes. Les perspectives économiques amènent à s’interroger sur l’avenir de l’industrie et de l’agriculture. Le Cher paraît gagné par une certaine morosité. Notre devoir est d’inverser les tendances qu’on nous promet, d’aller de l’avant, de retrouver une dynamique et un dynamisme qui semblent aujourd’hui faire défaut. Nous devons être conscients des difficultés présentes et futures, ne pas nous voiler la face. Nous devons les analyser, les comprendre, mais aussi élaborer des réponses, être en mesure de réagir avec volonté et efficacité. Dans cette optique, le Conseil général a conçu la démarche Cher 2015, à laquelle vous allez être associés, dont vous allez même être le moteur. Cette démarche vise à préparer concrètement notre département aux enjeux que constituent les nouvelles La démocratie politiques européennes, nationales et régionales, qui participative n’est pas se traduiront très bientôt par une nouvelle génération un gadget mais de contrats et de conventions. Elle a aussi pour but un gage de traduire dans nos décisions les choix des habitants du de démocratie réelle. département, vos choix. Il n’est pas concevable de laisser de côté la population : la démocratie participative n’est pas un gadget mais un gage de démocratie réelle. L’exercice auquel nous vous invitons sera d’ailleurs poursuivi dans les années à venir. Vous trouverez dans Cher Magazine les détails de cette démarche. Un questionnaire est joint à ce numéro : c’est, comme un bulletin de vote, un outil que vous pouvez utiliser pour dire, pour vous exprimer, pour proposer. Des réunions-débats suivront, auxquelles je vous convie. Puis les élus, tenant compte de toutes ces expressions, définiront les grandes orientations qui seront celles du Cher dans les dix prochaines années. Ce n’est pas un exercice gratuit : c’est l’opportunité pour vous de peser sur l’avenir de notre département, le vôtre, celui de vos enfants. Aussi je vous serais reconnaissant d’accepter de répondre au questionnaire, de le renvoyer, de vous impliquer dans la démarche Cher 2015. Ensemble, nous devons définir l’avenir de notre département, construire les dix prochaines années. Alain RAFESTHAIN Président du Conseil général du Cher N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 3 C h a n t i e r s ET AUSSI ASSIGNY, JARS, CHEZAL-BENOÎT, SAINT-AMBROIX, PRÉVERANGES, SAINT-SATURNIN, SAINT-MAUR, MAISONNAIS, REZAY Téléphonie mobile • Construction/aménagement et mise en exploitation de 9 pylônes 1 355 000 € > Collège Albert Camus à Vierzon : restructuration de la demi-pension > Collège Jean Moulin à Bourges : rénovation des sanitaires > Collèges Le Colombier à Dun, Antoine Meillet à Châteaumeillant, Roger Martin du Gard à Sancergues : rénovation des espaces communs (sols, peinture, plafonds) > Collèges Littré, Jean Renoir et Voltaire à Bourges, Albert Camus et Fernand Léger à Vierzon : rénovation des logements de fonction > Centre médico-social à Vierzon : fin de la construction inauguration en mai > Institut universitaire de formation des maîtres à Bourges : poursuite de la construction > Tribunes de l'Hippodrome à Lignières : poursuite de la construction > RD 97 à Drevant : poursuite de la réhabilitation des ouvrages sur le Cher et le canal de Berry PREUILLY BESSAIS-LE-FROMENTAL RD 27 • Renforcement et modernisation de la chaussée 400 000 € Base nautique de Goule NÉRONDES • Mise en conformité du bâtiment du snack aux normes actuelles, création d'un espace de vente à emporter, de terrasses extérieures et de sanitaires pour les personnes handicapées. Construction du poste de surveillance pour la baignade. 299 000 € Collège Julien Dumas • Réfection de la toiture 170 000 € 4 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Z a p p i n g Ça s’est passé ■ Cher magazine s'engage pour le développement durable Dans chaque numéro, trucs, astuces et infos pour devenir un éco-citoyen Bougez et marchez pour la santé et consommez moins de carburant Pour les petits trajets laissez votre voiture au garage ! Vous économiserez du carburant et du temps ! Votre voiture consomme 50 % de carburant supplémentaire au cours du premier kilomètre. Le Conseil général du Cher participera à la semaine du développement durable Pour la deuxième année consécutive, le Conseil général du Cher participera à la semaine du développement durable, qui se déroulera du 29 mai au 4 juin 2006. Elle aura pour thème “Vivons ensemble autrement”. À ce titre, plusieurs conférences seront organisées, une pièce de théâtre sera présentée aux scolaires. Les principaux thèmes abordés seront ceux de la préservation de la ressource en eau, les déchets, les énergies renouvelables, etc. Direction du développement durable, de l’environnement et de l’agriculture : 02 48 27 69 06 ■ Un budget rigoureux Le budget du Département a été voté le 31 janvier 2006. Il s'élève à 332 076 010 euros. Ce budget sur lequel pèsent les nouvelles compétences transférées aux Départements - revenus minimum d'insertion, allocation personnalisée d'autonomie, maison départementale des person- nes handicapées et recentralisation des dépenses de santé - est en hausse de 7,71 %. Le Département a décidé d'engager des procédures administratives contre l'État pour qu'il puisse avoir les moyens financiers de mener ses politiques publiques. Le budget 2006 a été adopté par l’Assemblée départementale par dix-huit voix pour, seize contre, une abstention. ■ Plus proche, plus solidaire un nouveau centre de PMI et de permanence sociale rue Barbès à Bourges : Le 3 février dernier, Alain Rafesthain, président du Conseil général du Cher, et Irène Félix, vice-présidente chargée des solidarités, ont inauguré les locaux qui accueillent désormais le nouveau centre de Protection maternelle et infantile mais aussi de prévention et d'insertion, rue Barbès, à Bourges. Cette permanence sociale est un service de proximité destiné aux futures mamans et aux enfants âgés de moins de six ans, comme aux personnes fragilisées ou confrontées à des difficultés. L'équipe composée de professionnels de l'action sociale et de la santé se relaie pour apporter aux usagers une écoute, un accompagnement à domicile, des conseils et des aides. Ce lieu d'accueil est une étape importante dans le développement de la solidarité de proximité. Renseignements : 02 48 70 94 00 ■ L’Appel des 18 : votre mobilisation a compté Merci aux centaines de citoyens du Cher qui ont renvoyé la pétition de soutien au Conseil général, diffusée dans le supplément spécial budget de janvier. La campagne menée dans le Cher et dans de nombreux autres départements a permis de faire bouger les lignes et d'obtenir du gouvernement quelques avancées sur le remboursement du RMI. Même si les transferts de l'État continuent à reposer largement et inégalement sur les contribuables des départements, vous avez démontré qu'il était possible d'avoir des résultats quand vous vous mobilisiez. N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 5 Z a p p i n g Ça s’est passé ■ Le Théâtre Avaricum œuvre pour le Sri Lanka Isengrin le loup, Chanteclerc le coq, Renard le goupil, autant de personnages familiers des histoires de notre enfance. Le roman de Renart, cette suite de longs poèmes écrits au Moyen Âge, a été remis à l’honneur par le Théâtre Avaricum qui, sans masques, sans artifices, a su revisiter cette œuvre intemporelle où l’âme des gens perce derrière le caractère des animaux. Invitée par le Conseil général, la troupe a choisi de reverser au Sri Lanka les bénéfices de la représentation donnée Salle du Duc Jean, le 28 janvier dernier. ■ Podiums ■ Expos, spectacles, conférences… en fête Plus de cent sportifs du Cher étaient réunis le 14 mars dernier à l'espace partenaires du Bourges Basket pour la soirée que leur dédie le Conseil général, des sportifs aux titres nationaux ou internationaux, des sportifs qui défendent les couleurs de leurs clubs et du Département aux quatre coins de la France et du Monde. Près de 25 disciplines étaient représentées avec cette année en vedette la gymnastique et le handisport, pendant plus de deux heures d'un programme conçu autour du sportif et de thèmes tels que l'éthique et le dopage. Cette soirée de partage et d'émotion, rythmée de témoignages et d'images projetées sur grand écran, fut aussi l'opportunité d'accueillir le 1 000e bénéficiaire de l'aide à la licence "Sport pour tous" lancée en 2005 par le Conseil général. Ce dispositif vise à faciliter la pratique sportive auprès de tous les jeunes jusqu'à 16 ans - près de 4 000 bénéficiaires à ce jour ! 6 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Hommage à Claude Seignolle ■ Paroles d’ados : Futures stars du basket ? “C’est pas facile, on a couru tout le temps ! Mais c’était bien, j’aimerais bien avoir ce genre de cours plus souvent…”. Pour cette classe de 3e du collège Jean Valette de Saint-Amand-Montrond, les professeurs d’éducation physique étaient, ce jour-là, pour le moins impressionnants : Céline Dumerc, Cathy Melain et Sena Pavetic, trois “stars” de l’équipe de Bourges Basket, ainsi que le coach-adjoint, Cédric Binauld, sont venus, dans le cadre de la convention entre le Conseil général et Bourges Basket, montrer ce qu’est un entraînement de “pros”. Pas de repos, mais les championnes savent encourager. “Je ne pensais pas pouvoir dribbler en faisant passer le ballon derrière moi, mais elles nous montrent en décomposant le mouvement, on s’y met et ça marche !”. En tout cas pour Meyline, Tristan et les autres : “ça donne envie de jouer plus souvent au basket !”. Passionné par les traditions populaires, Claude Seignolle, écrivain, conteur et maître du récit fantastique, s’est arrêté en Sologne pendant la dernière guerre. Cette escale berrichonne inspirera l’auteur. Animées par l’Union pour la Culture Populaire en Sologne (UCPS), plusieurs manifestations se déclineront toute l’année en hommage à ce passeur de mémoire. Renseignements : UCPS - 02 54 88 71 09 ■ Faciliter l'accès au permis de conduire pour lutter contre l'exclusion Dans le cadre du programme départemental d'insertion, le Département vient de donner le coup d’envoi à Sancergues, d’une opération qui va permettre aux personnes percevant le revenu minimum d’insertion (RMI) de bénéficier d'un soutien spécifique au passage du permis B en milieu rural. Une opportunité, dans un canton où il n'y a pas d'auto-écoles, de rapprocher le lieu d'apprentissage des habitants et de passer cet examen synonyme d’autonomie. Renseignements : commission locale d’insertion à Saint-Amand-Montrond - 02 48 96 40 65 Z a p p i n g À venir ■ Festival Cartech Inno à Vierzon : le défi technologique ■ Défense de la ligne Lyon-Nantes L’association pour la promotion et la vulgarisation des sciences et des technologies, Astech, organise la 5e édition du festival Cartech Inno, au parc des expositions du 1er au 3 juin prochain à Vierzon. Cartech Inno est une manifestation majeure, véritable carrefour de la technologie et de l’innovation à destination du jeune public, de l'école primaire à l'IUT. Si elle propose principalement des compétitions “technologiques” aux jeunes, elle est ouverte au grand public qui pourra assister à une coupe de France inédite rassemblant dix-neuf collèges du Cher le vendredi 2 juin. Pour cette compétition, le Conseil général, présent lors de la manifestation, permet aux organisateurs de doter chaque collège participant de deux coffrets robotiques. Des navettes maintenues ■ Charte sociale de territoire Le 24 janvier 2006 s’est déroulée la première réunion relative au projet social de territoire, réunissant ainsi une trentaine de participants : représentants de l’État, de la ville de Bourges, du Conseil général du Cher, de la Caisse d’allocations familiales (CAF), mais aussi des associations des quartiers nord. Ce projet de partenariat entre les différents acteurs a pour vocation, à terme, de mutualiser les moyens mis en œuvre dans le cadre de la résolution des problématiques de quartier. ■ Drôles d’animaux dans toute la ville “On a vu une ferme, une grange et tous les animaux qui vivent dedans, la “chieuvre”, le “Jo” (coq) et la “mère gobette” (la truie)”. Non, les enfants ne sont pas allés visiter une ferme au fond de la campagne berrichonne, mais… au musée du Berry où une belle maquette représente la vie d’autrefois. Dans le cadre d’un projet intitulé “Le bestiaire, du Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui” initié par les Archives départementales du Cher en partenariat avec la ville de Bourges, les enfants découvrent les animaux fantasmagoriques, le bestiaire vivant de la cathédrale, ceux de l’Arche de Noé, avec en prime, des animations, des jeux, des chasses au trésor. “Mais le mieux c’est de manger le “sanciau”, l’épaisse crêpe aux pommes préparée par l’animateur pour le goûter !” Programmées dès février 2006, ces animations, destinées aux 8-10 ans, se prolongent en avril et en juillet. Renseignements : Archives départementale du Cher - 02 48 55 82 60 Comité national de défense et de modernisation de la ligne SNCF “Lyon-Bourges-Nantes” - 02 48 59 23 42 160 LE CHIFFRE Renseignements : ASTECH - 06 12 61 62 33 La manifestation du 24 octobre 2005 en gare de Bourges pour la défense de la ligne Lyon-Nantes a permis de mettre en échec le projet de restructuration drastique des navettes annoncé trois mois auparavant. Cette action, soutenue par des élus du Cher, de la Nièvre, de l'Allier et du Maine-et-Loire était organisée à l'appel du comité national de défense et de modernisation de la ligne SNCF LyonBourges-Nantes présidé par Denis Durand, maire de Bengy-sur-Craon. Cette association créée en 1992 se mobilise pour le maintien et le développement électrification des tronçons manquants notamment - de cette ligne essentielle pour l'aménagement du territoire. C'est le nombre de kilomètres de routes nationales transférées au Département par l'État depuis le 1er janvier 2006. Ce réseau national d'intérêt local concerne les RN76, RN144 et RN20. Il vient rejoindre le réseau départemental (4 460 km) dont le Département a initialement la charge. Prévu dans la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, ce transfert de patrimoine devait être accompagné des moyens financiers et humains nécessaires à son application. Ce n'est pas le cas ; le nombre de personnel de la Direction départementale de l'équipement mis à la disposition par l'État, chargés à la fois des routes nationales transférées mais aussi des routes départementales initiales, fait l’objet de discussions entre l’État et le Département. Ce qui n'empêche pas le Conseil général de poursuivre ses missions d'entretien du patrimoine routier, de modernisation des chaussées et d'aménagement de sécurité routière. N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 7 Z a p p i n g Événements VITE VU, VITE DIT Département a sa flamme postale •LeLecercle philatélique de Bourges a organisé les 25 et 26 mars, salle du duc Jean, à Bourges, une exposition présentant une cinquantaine de panneaux consacrés aux métiers du Conseil général, dont certaines collections d’une grande valeur. À cette occasion, la Poste du Cher avait installé un bureau provisoire qui a permis d'affranchir le courrier du jour avec une flamme originale créée pour l’occasion. Le graphisme représente la façade de l’hôtel du Département. Prix Marguerite •Audoux : les collégiens de Sancoins couronnent Henri Raczimow Les jeunes du collège Marguerite Audoux, de Sancoins ont couronné, en novembre dernier, Henri Raczimow pour son ouvrage “Avant le déluge, Belleville années 1950”, publié aux éditions Philéas Fogg. Ce prix littéraire des collèges, créé en 2003 par l’Inspection académique, récompense un écrivain de langue française ayant des liens avec Marguerite Audoux, née à Sancoins et lauréate du prix Femina, en 1910. Le roman d’Henri Raczimow est un témoignage poignant d’un jeune garçon juif à Belleville dans le Paris d'après-guerre. ou à vélo, •1 500À pied km de balade dans le Cher Difficile de s’ennuyer dans le Cher quand on aime les balades à pied ou à vélo. 1 500 km de sentiers ont été en effet recensés dans le schéma départemental de randonnées touristiques, du Conseil général du Cher. C’est pour guider les passionnés que le Département vient de superviser et de financer l’édition du guide Chamina qui permet de choisir entre quarante-six circuits de petite randonnée balisés (de 1h30 à 7h30) et quatre circuits à VTT. En vente en librairie et disponible sur www.chamina.com : 15 euros. 8 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Nouveau site internet Mobile multimédia Le Conseil général surfe sur la vague des TIC Servir les habitants et offrir un contact plus facile vers la collectivité : le Conseil général ré-affirme sa mission de service public au service du public au travers des Technologies de l’Information et de la Communication. Plus d’informations, plus de services, plus proche des besoins des usagers : tel se présente le nouveau portail Internet, mobilisant dorénavant une soixantaine de rédacteurs web issus de tous les services du Conseil général. Ceci afin de permettre une mise à jour permanente des informations délivrées sur le site accessible désormais à tous. Cette toute récente version permet à l’internaute de naviguer et d’accéder simplement et rapidement à plus de cinq mille pages, cent cinquante rubriques et une quarantaine de services en lignes. La nouvelle arborescence propose ainsi une multitude de choix, qu’il s’agisse de prendre connaissance de l’activité des élus ou de leur Z a p p i n g Événements > du 12 mai au 19 novembre 2006 Créé en octobre 2002, le mobile multimédia connaît un succès grandissant. Ainsi, en 2005, ce sont 1 347 heures d'information qui ont été diffusées à 5 000 habitants de 33 communes. L’objectif : réduire la fracture numérique en permettant à tous l’accès gratuit à l’Internet et aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). Après la conclusion d’une convention entre la commune intéressée et le Conseil général, deux animateurs se rendent sur place durant une semaine avec leur équipement informatique et selon un calendrier pré-établi. Une salle est mise à leur disposition pour pouvoir accueillir le public intéressé. Véritable vitrine technologique, le mobile multimédia dispose de huit ordinateurs portables (équipés de tablettes braille), de matériel de vidéo projection, mais aussi d’un téléphone portable 3e génération qui offre également l’accès à l’ADSL. Nouveauté de ce service : l’utilisation du mobile multimédia par les collèges de notre territoire dans le cadre de la réalisation de projets pédagogiques. Le Département contribue par cette action à la réduction de la fracture numérique et à une meilleure information de tous les habitants du Cher sur le monde de l'informatique et les nouveaux médias. Organisée par la direction des Archives départementales, l’exposition “1914 - 1918 : le Cher dans la Grande Guerre” s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 90e anniversaire de la bataille de Verdun. C’est sous un jour nouveau que les quatre années de conflit y seront montrées : entre combat vécu sur le front et combat vécu “à l’arrière”. “Les multiples thèmes exposés permettent de dépasser les représentations traditionnellement associées à la Première guerre mondiale. Photographies, affiches, témoignages écrits, objets issus de collections publiques ou privées… Programme ■ Du vendredi 12 mai au dimanche 19 nov. Exposition “1914-1918, le Cher dans la Grande Guerre” > Hall des Archives départementales. ■ Vendredi 19 mai 2006 “Cœur tranchées” par la compagnie “Théâtre à suivre” > Petit théâtre de la Maison de la Culture de Bourges. • Après-midi : représentation réservée au public scolaire. • Soirée : représentation pour tous les publics. ■ Lundi 12 Juin 2006 à 19 heures Café-Histoire : “La Grande Guerre aujourd'hui” avec Nicolas Offensdadt, professeur à la Sorbonne Paris IV > Eurocafé de Bourges. (d’autres conférences seront organisées en septembre et octobre). La vie quotidienne photographiée dans les tranchées © AD du Cher Le mobile multimédia pour réduire la fracture numérique La Grande Guerre s’expose aux Archives départementales Les établissements militaires de Bourges pendant la Grande Guerre © AD du Cher adresser un courriel, de télécharger divers documents ou formulaires administratifs, ou encore de visiter notre territoire de façon interactive avec le S.I.G. (système d’information géographique) qui consiste en une étonnante cartographie du département. Alors, n’hésitez pas, soyez curieux et venez “surfer” sur www.cg18.fr ! Certaines pièces seront présentées pour la première fois”, explique Xavier Truffaut, responsable des actions culturelles et des expositions aux Archives départementales. La manifestation s’adresse à un large public, tant local, régional, que national. De plus, la période touristique sera propice pour accueillir aux Archives tous ceux qui s’intéressent à l’histoire. Le public scolaire fera également l’objet d’une attention particulière grâce aux activités proposées par le service éducatif. Enfin, un cycle de conférences et la présentation d’une pièce de théâtre “Cœur tranchées” par le Département, avec le soutien de l’Onac (Office national des anciens combattants) et de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles Centre), enrichiront cet événement. Hall des Archives départementales du Cher Rue Heurtault de Lamerville à Bourges Entrée gratuite. Renseignements : 02 48 55 82 60 N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 9 C h e r 2 0 1 5 Tout un territoire, entre forces et fragilités Loin d’être un cas isolé, le département du Cher confronté à de profondes mutations économiques et sociales se fragilise dans différents domaines : • La population décroît avec une perte de 7 131 habitants entre 1990 et 1999. Le déclin risque de s’accentuer d’ici 2030. La proportion des plus de soixante ans devrait encore augmenter d’ici 2015. Dans le même temps, le nombre d’actifs pourrait diminuer de 10 000. • Les restructurations des industries traditionnelles, dans les secteurs de l’armement ou du pneumatique, pèsent sur la vie économique et sociale du département. Un tiers des dirigeants des entreprises artisanales seront à la retraite d’ici 10 ans, et le passage de témoin pose un problème réel. Pour autant, les points d’appui sont là pour résister et rebondir : • Les activités industrielles actuelles avec leur riche savoir-faire accumulé emploient toujours près du tiers (31,2 %) des emplois totaux du département. Elles permettent d'envisager des diversifications. La présence de laboratoires de recherche universitaire, des pôles technologiques du bassin de Bourges, du CRITT à Vierzon et de laboratoires peut favoriser l’implantation de PME de haute technologie. • Le secteur tertiaire du Cher est le plus dynamique de tous les départements de la région Centre. • Le tissu commercial et artisanal reste très développé. Il irrigue tout le département, et constitue un facteur d’attractivité en zone rurale. • Riche de ses nombreux labels, l’agriculture reste un atout essentiel. Elle emploie 4,2 % des effectifs salariés du Cher. • Un service public scolaire de qualité subsiste en milieu rural grâce aux 42 regroupements pédagogiques intercommunaux, aux 14 réseaux ruraux d’éducation, et au maintien des petits collèges. • Fin 2006, 98 % de la population pourra bénéficier d’un accès internet haut débit. Et d’ici 2007, tout le Cher sera couvert par un réseau téléphonique mobile. (1) Source Assedic, INSEE, DRTEFP… 10 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Œuvrer, ensemble, pour bâtir un territoire attractif et solidaire, tel est l’objectif de la démarche Cher 2015, initiée par le Département. Fruit d’une volonté de démocratie participative, ce projet sera celui de tous ceux et celles qui croient en l’avenir du Cher et de ses habitants. Demain le Cher : construire un futur en commun Prévoir, c’est se donner les moyens d'agir ! Tel est le but que s'est fixé le Conseil général avec “Cher 2015” en lançant une grande réflexion publique et collective sur le devenir du département pour les dix prochaines années. Il s’agit tout à la fois de diagnostiquer les obstacles auxquels se heurte aujourd’hui le département et, dans le même temps, de rechercher tous les points d’appui - ils restent nombreux pour œuvrer ensemble à un regain du Cher et de son attractivité. S’il est vrai que le nombre des habitants et celui des actifs déclinent, que l’emploi industriel subit de plein fouet les restructurations, il n’en reste pas moins que le Cher possède en son jeu de bons atouts pour rebondir (lire ci-contre). L’élaboration collective du projet “Cher 2015”, s’inscrit également dans la préparation des contrats de plan avec la Région, avec l’État et avec l’Europe. Ils doivent être prêts avant la fin de l’année. Travailler au contenu de “Cher 2015” ne peut être l’affaire de quelques personnes, aussi compétentes soient-elles. C’est pourquoi, comme l’a souhaité le Conseil général, la population, les élus locaux, les jeunes, les acteurs socio-économiques, et tous ceux qui le désirent vont être associés pour une co-élaboration du projet. C h e r 2 0 1 5 À vous la parole ! “Cher 2015” : la démarche est novatrice, la méthode aussi. Tout au long de l’année, Cher magazine va ouvrir ses colonnes aux habitants. Six d’entre eux ont bien voulu se lancer dans l’exercice en avant-première : ils racontent leurs rêves et leurs espoirs, plus ou moins grands, pour eux comme pour les autres. Samuel Jourdan, 14 ans, élève de 4e, Collège Saint-Exupéry de Bourges “J’espère qu’en 2015 il y aura plus de pions dans les collèges pour accompagner les sorties, et plus d’enseignants pour des classes moins chargées. Les jeunes resteront s’il y a de l’emploi et des formations qui correspondent à leurs envies. Moi je serai arbitre de foot !” David Louveau de la Guigneraye, 34 ans, artisan potier La Borne “Avec un véritable centre de poterie on pourra valoriser et promouvoir nos métiers à travers le monde entier : ce sera un centre référent qui perpétuera l’histoire de La Borne, un foyer culturel bien identifié, toujours dans un environnement préservé, avec des arbres protégés. Et on ne gaspillera plus le papier !” Afin d’engager en grand la consultation publique, un questionnaire imprimé en 230 000 exemplaires est distribué dans tout le département : encarté dans ce Cher Magazine et à disposition dans des lieux publics. Vous pourrez également être sollicités par des ambassadeurs du projet qui vous inviteront à y répondre. Des réunions grand public se tiendront dans les quatre bassins d’emploi : Bourges, Vierzon, SaintAmand-Montrond, Aubigny-Sancerre. Pour une large coopération entre tous, elles s’accompagneront de discussions avec les autres institutions : les communes, la Région, les services de l’État, les chambres consulaires. Les services du Conseil général sont pleinement associés au projet. Bref, chacun est convié à se mobiliser pour, ensemble, développer le Cher. Pascal Clavier, 40 ans, arboriculteur Saint-Martin-d’Auxigny “Nos exploitations et le millier d’emplois qui en dépend sont menacés. Pour résister d’ici à 2015, faisons un rêve : que le consommateur retrouve le goût du vrai, soit fier du Cher et de ses richesses ! Nos atouts resteront paysagers, et liés aux fruits de nos métiers. Donnons à nos enfants la foi d’exister”. Lucio Felipe, 44 ans, ouvrier métallurgiste Timken France, Vierzon “L’avenir passe sans doute par les services, notamment en matière sociale. On pourrait développer les systèmes coopératifs d’intérêt collectif : des sociétés où chacun participe aux décisions et aux bénéfices. Un bon moyen pour Avril, mai : le questionnaire relancer l’emploi en à la population. responsabilisant les employés. Mai, juin : les réunions publiques Une idée à travailler pour 2015”. Sur le calendrier… Suzanne Laurent, 80 ans, retraitée Maison de retraite de Sancoins “Il faudra plus de distractions autour des maisons de retraite, surtout lorsqu’elles sont isolées comme à Sancoins : que l’on puisse aller au théâtre ou au music-hall. C’est un problème de transport aussi : pour aller à Saint-Amand-Montrond, je dois prendre un taxi. Je rêve d’un foyer-logement dans une grande ville”. dans les quatre bassins d’emploi : • mercredi 31 mai • jeudi 8 juin • jeudi 15 juin • jeudi 29 juin (de 18 h 30 à 20 h) 24 octobre : un événement d’ampleur départementale au Palais d’Auron à Bourges. Fin 2006 : l’adoption après discussion du projet “Cher 2015” par l’Assemblée départementale. En permanence à partir de mi-avril : forum de discussion sur internet : www.cher2015.fr N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 11 D o s s i e r Tourisme Les associations : pour un partage d’idées et de convictions Éducation Sport Jeunesse Logement Coopération décentralisée Actions Sociales Agriculture Aménagement et développement rural euros Malgré son âge centenaire, la vitalité de la loi de 1901 ne se dément pas : un citoyen français sur trois est aujourd’hui engagé dans une association. Ce monde privilégié où se côtoient solidarité, liberté et don de soi, véhicule des valeurs chères au Département et justifie son engagement. L’enseignement musical bénéficie d’un soutien tout particulier du Conseil général. 12 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Économie Environnement LES ASSOCIATIONS gagement de l’État. Désormais, la S’associer c’est d’abord se regrouper nouvelle majorité inscrit son action en toute liberté autour d’un projet dans une logique partenariale, avec commun. L’amicale bouliste, l’assodes conventions ou des contrats ciation d’aide aux devoirs comme les d’objectifs pluriannuels. Les noutraditionnels comités des fêtes sont veaux critères d’attribution d’aides autant de lieux où l’on échange, parrompent avec une logique de guichet tage, délibère. En bref, où se tisse un de subvention : ainsi lien social entre des depuis 2005, les associaindividus différents mus 95 % tions relevant de l’action par la même volonté. des associations sociale dépendent de la “Le milieu associatif est sont animées direction des solidarités d’une telle richesse qu’il par des bénévoles et de la cohésion sociale est difficile de l’inventoet non plus de celle de la rier” note d’emblée Yves vie associative. Pour Lauvergeat, président de mieux assurer la pérennité et le suivi la Fédération des Œuvres Laïques du du projet. Cher. Une chose est sûre, il traduit aussi la vitalité sociale d’un territoire : c’est donc un interlocuteur essentiel Reconnaître le bénévolat pour les pouvoirs publics. 95 % des associations sont animées par des bénévoles. Dans le Cher Rationaliser les subventions comme ailleurs, on ne compte pas ces acteurs dévoués qui se consacrent Le fonctionnement d’une association aux autres et ne comptent pas leur dépend souvent des subventions. temps pour tenir la buvette, ou rédiDepuis deux ans, l’effort budgétaire ger un compte rendu de conseil d’addu Département, en nette progresministration. “Il faut accompagner les sion, s’avère salutaire pour nombre associations en termes de moyens de structures fragilisées par le désen- D o s s i e r financiers, voire logistiques mais il faut aussi encourager l’engagement”. Pour Jean-Pierre Saulnier, vice-président en charge de la culture et de la vie associative et citoyenne, les bénévoles sont autant des acteurs de citoyenneté et des territoires, que des acteurs économiques. Reconnaître les compétences acquises, valoriser les parcours, envisager la rémunération : autant de réflexions qui animent aussi le dispositif régional Cap’Asso d ’aide à la professionnalisation, auquel le Conseil général s’est associé. Combien d’associations dans le Cher ? (2) (3) Valoriser les solidarités Culture, sport, jeunesse, action sociale… Dans tous les cas le Département appuie donc les structures qui organisent, divertissent, répondent aux attentes des citoyens du Cher au quotidien. Qu’il s’agisse des grosses structures (Maison de la Culture, Printemps de Bourges, Mikrokosmos, IMEB…), comme des petites, dédiées au théâtre, à la musique, à la lecture, à l’archéologie ou aux arts plastiques… Il soutient ceux qui, du Boischaut à la Sologne, portent la vie au cœur des territoires. Sur le terrain du sport, le Conseil général œuvre aussi avec les soixante comités sportifs départementaux et les quelque mille clubs pour une pratique sportive équitable d’un bout à l’autre du territoire. Là où on accueille et encadre les adhérents, entretient les équipements, et transmet des compétences avec passion, souvent gratuitement. Finalement, “en rationalisant sa politique d’aide aux associations, le Département reconnaît leur rôle primordial dans leur mission d’utilité publique” note Michel Bourumeau, directeur de la culture, des sports et de la jeunesse du Conseil général du Cher. Dans le domaine de l’action sociale (personnes âgées, lutte contre la précarité, personnes handicapées, préventionsanté), 231 123 euros ont été ainsi accordés en 2005 à des structures dont le principal objet est de porter aux cœurs des citoyens, même les plus démunis, les valeurs cardinales d’essence républicaine, de liberté, de partage, d’intérêt général et de solidarité. (1) Le monde associatif est très diversifié, à l’instar de ces quelques exemples : pratiques sportives (1), projets éducatifs (2) et actions solidaires (3). Le monde associatif français souffre d’une incertitude quant au nombre exact d’associations véritablement actives, car il n’existe aucune obligation de déclarer la “mort” d’une association. Aujourd’hui, 4 816 associations sont enregistrées dans l’arrondissement de Bourges, 2 197 dans celui de SaintAmand et 1 982 dans celui de Vierzon. Soit 8 995 associations dans le Cher. 1 000 associations sont agréées par le Ministère de la jeunesse et 1 238 par celui des sports. Enfin un rapport de septembre 2004 relatif à l’économie sociale et solidaire en région Centre, évalue à 1 977 le nombre d’associations de ce secteur pour le département du Cher. Sources : Délégation départementale du Ministère de la jeunesse et des sports, Confédération permanente des coordinations associatives en région Centre Fédération des œuvres laïques du Cher “L’économie sociale et solidaire en région Centre”, sept. 2004, préfecture du Cher, Insee. Trois élus pour une question Que représente pour vous le tissu associatif dans le Cher ? Jean-Pierre Saulnier (culture) : “Les associations sont une composante essentielle de la démocratie. Elles correspondent à un engagement citoyen indispensable à la création et au développement du lien social. Beaucoup d’entre elles ont en plus une activité économique de proximité. Mais sans le soutien financier des collectivités, le bénévolat s’étiole avec le temps. C’est pourquoi le Département soutient près de mille associations et a fait un effort significatif pour les écoles de musique”. Irène Félix (cohésion sociale et solidarités) : “Tout en portant une part de l’intérêt collectif, le secteur associatif contribue également à la vie économique du Cher, sans que sa finalité soit d’accumuler des richesses. Le rôle du Département est de soutenir les porteurs de projets, d’encourager l’engagement associatif, de favoriser cette parcelle de démocratie locale. Le Conseil général signera ainsi prochainement une charte avec toutes les associations qui concourent au programme départemental de l’insertion”. Jacqueline Jacquet-Trossevin (sports) : “Les associations sportives regroupent chaque week-end des milliers de jeunes qui apprennent l’égalité dans l’effort et le respect de l’autre. Le sport est en fait un vecteur éminent de socialisation et de paix sociale. Le soutien aux associations sportives passe aussi par le développement des équipements pour favoriser la variété des disciplines. Une vingtaine d’associations travaillent ainsi autour du Pôle du cheval et de l’âne à Lignières”. N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 13 D o s s i e r Leurs mots pour le dire Chaque association a son identité, porte son projet. Mais toutes montrent des qualités d’engagement. Zoom sur quatre associations parmi tant d’autres, qui donnent du sens à leurs actions au travers d’une idée, d’une passion ou d’une conviction. Mosaïque du Cher (Association pour l’intégration durable des personnes réfugiées et régularisées présentes dans le département du Cher) “Amalya, jeune maman d’Azerbaïdjan reflète tout le sens de notre action. Une fois le statut de réfugié obtenu, les familles sont livrées à elles-mêmes pour toutes leurs démarches sociales, administratives, professionnelles. Ici trente familles, souvent forcées à l’exil, apprennent ensemble à surmonter leurs difficultés, et bénéficient d’une aide à l’intégration”, raconte Myriam Lazar, responsable de la jeune association. Grâce à elle, Amalya a trouvé un appartement et cherche maintenant un emploi de biologiste comme dans son pays. Contacts : Myriam Lazar, Véronique Sierra - Maison des associations 28, rue Gambon - 18000 Bourges - 02 48 27 57 10 Courriel : [email protected] Compagnie Puzzle Centre (activités diversifiées, culture, insertion, formation, création, diffusion de spectacles). “Pour créer mes spectacles, je vais toujours à la découverte de l’autre, de ses sentiments. Avec mes élèves, professionnels comme amateurs, j’écris à partir de nos improvisations, le plus honnêtement possible. Ils découvrent souvent étonnés leur part artistique, leurs émotions, leur imaginaire !”. Célimène et le Cardinal, Jolis coquelicots Mesdames, Femmes en miroir, Histoires de bouches : de Vierzon à Sancerre, en passant par l’École de l’acteur de Bourges, Adrienne Bonnet transmet sa passion et porte le théâtre là où il n’est pas connu. Contact : Adrienne Bonnet - 02 48 26 98 06 - www.puzzlecentre.fr Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) “Le CDOS est l’organisme de représentation et d’information du sport départemental : un point d’accueil et d’assistance essentiel aux bénévoles des cinquante-cinq comités sportifs adhérents, pour les questions de réglementation, d’organisation, d’aide à la subvention, de formation des dirigeants. Mais il est aussi vecteur d’aménagement du territoire, pour favoriser le développement équilibré des équipements au plus proche des habitants” conclut François Subires, son président. Contact : Esplanade de l’Aéroport - 4 rue Didier Daurat - 18000 Bourges - 02 48 24 31 22 Courriel : [email protected] - www.cher.franceolympique.com Office Central de la Coopération à l’École du Cher (OCCE) “Depuis 1928 l’OCCE cultive une conviction : l’école républicaine a forcément une dimension citoyenne. Dans nos coopératives scolaires ou nos foyers coopératifs, les enfants sont placés au cœur de projets éducatifs culturels, humanitaires ou écologiques. C’est le projet solidaire Cher-Tarash qui finance notamment les repas d’une école au Bangladesh, ou l’échange de journaux scolaires” explique Philippe Paillard. L’OCCE invite les enfants à s’ouvrir sur leur environnement, à connaître les autres. Contact : 186, rue de Lazenay - 18000 Bourges - 02 48 67 04 43 - Courriel : [email protected] (L’assemblée générale fédérale de l’OCCE se déroulera à Bourges au Centre de Congrès des Rives d’Auron du 22 au 24 mai). 14 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Crèche itinérante Kangouroule. La Conseil général partenaire des projets associatifs Une association demande des subventions à divers titres : pour assurer son fonctionnement courant, pour investir dans de gros équipements ou des bâtiments, ou pour rémunérer des salariés. Pour la majorité d’entre elles, l’État et les collectivités locales sont les principaux “pourvoyeurs de fond”, à côté des organismes paritaires (caisse des allocations familiales, caisse primaire d’assurance maladie…). Face à des demandes de subventions très disparates, le Conseil général a mis en place depuis deux ans de nouveaux critères d’attribution. Chaque demande fait l’objet d’un regard particulier dans le service concerné par l’activité développée. Ainsi dans le domaine sportif, l’accent est en général mis sur les efforts de formation, le nombre de licenciés, l’adhésion à une fédération nationale, éléments garants du sérieux et de la bonne santé de l’association concernée. D’autres critères concernent l’identité de l’association, son lieu d’implantation. Valorisant les structures qui concourent au lien social dans le département, la Direction des solidarités et de la cohésion sociale privilégie ainsi celles qui interviennent sur le terrain en matière de lutte contre la précarité par exemple. Quoi qu’il en soit, les différents services chargés des demandes de subventions s’inscrivent dans une logique partenariale qui les conduira de plus en plus à participer aux assemblées générales des associations partenaires. D o s s i e r Cap’Asso, le Département s’engage pour l’emploi (2) (1) Ce dispositif Cap’Asso mis en place Les dossiers doivent répondre à des par la région Centre, a pour objectif critères d’éligibilité stricts (ancrage de venir en aide aux associations territorial, viabilité comptable, impact employeurs confrontées avec la dissur le public), et impliquent une cerparition des contrats emplois-jeunes, taine rigueur. D’où le rôle d’appui et à des difficultés de de conseil du service ressources pour le maind’économie solidaire Créer ou pérenniser tien de leurs salariés. créé à cet effet. “Cap’asso 200 emplois Conscient de l’imporn’est pas qu’une aide pour tance économique et la création d’un emploi, sur 3 ans sociale que représente le c’est aussi une subvention tissu associatif, le Conseil pour un projet d’activité”, général est le seul département de la explique Sophie Chollet, responsable région Centre à abonder ce dispositif. du service. On est loin du guichet de subvention : le suivi particulier de chaque dossier débouche sur une Un service d’économie réflexion partenariale qui doit solidaire conduire l’association à s’inscrire dans une démarche prévisionnelle. “C’est L’objectif est volontaire : créer ou souvent du terrain et du foisonnement pérenniser deux cents emplois dans d’idées que naît le projet”, ajoute le Cher sur une période de trois ans. Sophie Chollet. Un échange entre parToute association loi 1901 déclarée tenaires qui correspond aussi à la peut constituer un dossier pour solliredéfinition du statut de bénévole, et citer une aide qui fluctue de 6 000 à qui permet d’épauler les associations 60 000 euros à la Région, majorée de les plus en difficultés. 50 % par le Département. Cap’Asso permet notamment la consolidation d’emplois : le poste de directeur à la maison des jeunes à Boulleret (1), et quatre postes à plein temps (coordinateurs, médiateur culturel et animateur) à l’association le Nez dans les étoiles à Bourges (2). Plus d’info Le Conseil général du Cher retient plusieurs critères pour valider un dossier : • ancrage territorial, • comptabilité structurée, • intérêt du projet d’activité, • impact sur le public visé. Une fois le dossier validé, le versement se fait par tiers ou par moitié. Dans le courant du premier semestre 2006, les associations pourront télécharger le dossier sur le site internet du Conseil général. N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 15 E x p e r t i s e Quelles attributions pour l’État et les collectivités locales ? L'État Les Régions 22 régions françaises et 4 d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion Les Départements Depuis les lois de décentralisation, l’État transfère peu à peu une partie de ses compétences aux collectivités locales. Communes, Départements et Régions se voient ainsi attribuer des responsabilités nouvelles ou clarifiées. Dans cette redistribution des rôles, quelques repères civiques pour comprendre la répartition des rôles entre les différentes institutions. (1) À chacun ses compétences : des missions régaliennes telles que la Justice pour l’État (1), à la gestion des déchets pour les communes et leurs communautés (2), les collèges pour les Départements (3), les transports express régionaux pour les Régions (4) par exemple. Liberté - Egalité - Fraternité MAIRIE Les Communes 36 000 Communes L’État se concentre sur ses missions régaliennes Stratège et régulateur, l’État a en charge la préparation de l’avenir. Il exerce les missions essentielles : la sécurité, la justice, l’éducation, l’emploi, la santé publique, la fiscalité, les équipements structurants à l’échelle nationale (aéroports nationaux, TGV, autoroutes…), l’équilibre entre les territoires, les interventions en cas de crise. Il exerce également une mission de veille, d’évaluation et de prospective. La Région a un rôle de cohérence et de stratégie La Région coordonne et agit dans les domaines concernés par les politiques d’orientation des hommes et des territoires. Qu’il s’agisse de l’éducation (orientation des jeunes, information sur 16 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 100 départements (métropole et outre-mer) les métiers, lycées et personnel TOS), de la formation professionnelle (formation continue des jeunes et des adultes, formation initiale et apprentissage), des schémas d’aménagement du territoire, dont celui des transports (y compris les aérodromes civils), de la culture (inventaire du patrimoine), ou encore de l’action économique où elle intervient comme chef de file. Le Département intervient pour une politique locale adaptée Le Département est présent dans presque tous les domaines pour dispenser les services attendus par les citoyens. Sa vocation sociale est renforcée : enfance, personnes âgées, personnes handicapées, lutte contre l’exclusion ; RMI-RMA ; fonds d’aide aux jeunes ; fonds de solidarité pour E x p e r t i s e Composition de l’observatoire Questions à • 4 élus du Conseil général du Cher : Alain RAFESTHAIN, président Nicolas SANSU, vice-président Michel BIBANOW, conseiller général Rémy POINTEREAU, conseiller général Le territoire départemental est composé de 35 Cantons 290 Communes 20 EPCI* 5 Pays CHER N RÉGIO E CENTR Jean-Pierre Miscot, expert à l’Observatoire de la décentralisation du Cher • 4 experts : M. PERTUE, historien du droit, professeur de droit à l'Université d'Orléans Jean-Pierre MISCOT, inspecteur d'Académie, inspecteur pédagogique régional honoraire Joël DRAULT, ex-directeur de la prévention et du développement social au Conseil général du Cher Jacques PARES, ex-ingénieur divisionnaire de l'Equipement dans le Cher De gauche à droite : MM. Miscot, Drault, Pares. Observer la décentralisation en croisant des regards différents (3) * Communauté de communes (2) le logement. Dorénavant, le Département peut s’investir dans des formations professionnelles spécifiques en matière sociale ou artistique. Son action en faveur des collèges est élargie (personnel TOS, carte des secteurs de collèges, médecine scolaire, assistantes sociales en milieu scolaire). Outre les collèges, il prend la responsabilité des autres équipements de proximité : routes nationales (il assure déjà la voirie départementale), politique de l’eau, organisation de la gestion des déchets, organisation du logement social en subsidiarité avec les agglomérations. Enfin, en matière économique, il peut mettre en œuvre ses propres aides. Communes et intercommunalités jouent la proximité Les communes, qui se regroupent pour plus d’efficacité et d’économies d’échelle (4) (communauté de communes, communauté d’agglomération, communauté urbaine), exerceront leurs nouvelles compétences soit après transfert, soit testées au travers d’expérimentations, soit déléguées par l’État. On retrouve la commune et ses groupements dans les mêmes domaines d’intervention, mais à des niveaux différents : économie (office de tourisme), éducation (écoles primaires), santé (lutte contre l’habitat insalubre), social (Fonds d’aide aux jeunes), voirie communale, transports, logement, environnement et gestion des déchets, culture. Le Conseil général a mis en place en mai 2005 un Observatoire de la décentralisation. Pour quelle mission ? Jean-Pierre Miscot : Présidé par Alain Rafesthain, Président du Conseil général du Cher, et composé de trois élus du Département, l’Observatoire a donné mission à quatre experts d’analyser, conseiller, évaluer et alerter sur les difficultés éventuelles dans la mise en œuvre des compétences transférées au Conseil général. Ces experts, bénévoles, appartiennent à différents champs professionnels. Ils sont sollicités en raison de leur connaissance des terrains d’application des domaines transférés. À noter qu’ils travaillent en totale indépendance et qu’ils ont la capacité de s’auto-saisir. Quels domaines ont été étudiés ? Jean-Pierre Miscot : Pour l’enseignement, le transfert au département des personnels techniciens ouvriers et de service (TOS) de l’Éducation nationale ; pour les routes, le transfert de la voirie nationale et celui des personnels de l’Équipement (DDE) ; pour le secteur du handicap, la loi du 11 février 2005 et la création de la Maison départementale des personnes handicapées ; pour le logement, l’opportunité de solliciter la délégation de cette compétence. Début janvier 2006, un rapport d’étape a été transmis au Président du Conseil général. Il rend compte des activités des experts depuis mai 2005 et précise l’organisation de leurs travaux, le calendrier des réunions, consultations et entretiens, le compte-rendu de ces rencontres et les premières propositions. N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 17 S i n g u l i e r , p l u r i e l Trente bougies pour un Printemps Dans les coulisses du festival Loin de la scène et des projecteurs, une myriade de professionnels aguerris et de bénévoles enthousiastes s’affairent pour préparer la trentième édition du Printemps de Bourges. C’est à travers le portrait de quatre de ces personnalités aux engagements différents, à la passion identique, que Cher Magazine propose de donner une autre image du festival. Tina Poulizac, le monde du relationnel Un sourire sincère, une disponiTina, le milieu du spectacle c’est le bilité rare, un accueil chaleumonde du relationnel, c’est pourreux, la personnalité de Tina quoi je m’y sens bien. J’ai beauPoulizac fait l’unanimité. Il est coup de chance mais l’implication vrai que son mot personnelle est très favori est “relation”. importante. Ici, on Elle concrétise ce ne compte pas son J’aime goût dans sa mistemps !” cette mobilisation sion de chargée des Les 30 ans du Prind’énergie collective relations publiques temps, Tina les englobant la repréaborde avec tousentation du festival jours autant de auprès des instances culturelles plaisir mais aussi quelques petiet des collectivités publiques, la tes appréhensions : “On est plus gestion des 340 correspondants sollicité, l’attente est plus forte, du Printemps, la communication mais j’aime cette mobilisation avec la presse de la région Centre d’énergie collective qui oblige à (voire au-delà), l’accueil du se remettre en question et permet public, etc. Un travail énorme de ne pas tomber dans la rouqu’elle mène avec déterminatine. Et la récompense, ajoute Tina, tion, dynamisme et enthouc’est de voir une salle entière en siasme. “Je collabore au Printemps communion avec l’artiste, c’est de Bourges depuis 15 ans, explique magique !” 18 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 François Roumet, le dénicheur Calme, posé, discret, François Roumet fait partie de ces bénévoles fidèles et efficaces qui font aussi le Printemps. Un festival qu’il connaît et apprécie depuis toujours. Alors, c’est tout naturellement qu’il a accepté de mettre ses connaissances du département au service de l’organisation des “Escapades”. Du patrimoine classé et reconnu aux sites les plus insolites, il prend des contacts, visite, discute, décide… Ce n’est pas le plus facile. Mais partout où il passe, il est chaleureusement accueilli. “Le Printemps a une bonne image et cette mission est passionnante même si c’est long et compliqué. Il faut en effet tenir compte du circuit, des distances, des lieux, des artistes”. Les Escapades peuvent avoir de beaux jours devant elles “ce ne sont pas les lieux qui manquent” affirme François Roumet. S i n g u l i e r , p l u r i e l Les trente Printemps de Valérie Delagrange François Carré, la passion toujours en éveil “Depuis deux ans, je découvre le Printemps !” Étonnant dans la bouche d’un des fondateurs du festival… Moins, si l’on sait que François Carré a pris sa retraite de directeur technique du Printemps de Bourges et le vit désormais en festivalier (presque) lambda. “J’apprécie que la programmation s’ouvre à nouveau sur la chanson à texte avec des accompagnements acoustiques, explique François Carré, mais j’aime aussi me faire surprendre. Le Printemps a un rôle de découvreur, de rassembleur et d’ouverture”. Une belle mission. Mais ce passionné du Printemps regrette pourtant une chose : “le festival ne s’est pas ouvert sur l’Europe, c’est dommage, et certaines musiques, le jazz, la musique classique par exemple, restent absentes”. Cela ne l’empêchera pas d’espérer croiser, au détour d’une scène, un de ces grands noms de la chanson qui font désormais partie de notre patrimoine culturel. “Le Printemps de Bourges, c’est six jours géniaux dans l’année”. Valérie Delagrange ne se lasse pas de ce festival qu’elle connaît depuis toujours puisqu’elle aura trente ans en 2006. Il est vrai qu’avec des parents très impliqués dans la vie culturelle berruyère, quoi de plus naturel que de se retrouver spectatrice des “Maximômes” à quatre ans et du Stadium à dix. Premiers grands souvenirs : Higelin et Johnny Clegg. “En classe de 3 e, j’étais déjà correspondante, à 20 ans j’étais bénévole avec ma sœur sur les postes de secours, aujourd’hui je suis toujours attachée à mon rôle de correspondante, le lien le plus proche entre les spectateurs et la direction”. Ces derniers temps, elle s’enthousiasme en découvrant les noms des artistes de la nouvelle chanson française “et le public suit, les billets s’arrachent !”. Les “Escapades”, scènes insolites et champêtres Un bus anglais qui traverse la campagne berrichonne, étonnant ! Tout s’explique lorsque l’on sait que le Printemps de Bourges organise, sous le parrainage du Conseil général, des “Escapades” touristiques et musicales. En effet, pour la troisième année, trois spectacles se dérouleront dans des sites renommés ou cachés, mais toujours intéressants, du Cher. Auparavant, le public des Escapades aura découvert d’autres curiosités du patrimoine industriel, économique ou culturel, avec repas gourmand accompagné des meilleurs vins du département. Quelles seront les destinations de la cuvée 2006 ? Un concert d'Anaïs dans l’ancienne halle de séchage de chaux à Beffes avec un arrêt préalable au château de Menetou-Couture ; une soirée avec Lo'Jo sur le site “Case” de Vierzon, nouvellement restauré, après une visite du château de la Beuvrière ; une invitation au château de Meillant et un spectacle de Juliette à l’abbaye de Le Conseil général parraine un spectacle Noirlac. Une belle idée, à la fois pour permettre aux festivaliers de découvrir autrement le département et aux habitants éloignés de Bourges de profiter de concerts du festival. ■ Cali - Da Silva - Hubert Félix Thiéphaine et Mickey 3 D (vendredi 28 avril au Phénix) 30e Printemps de Bourges du 26 avril au 1er mai Dates et infos sur : www.printemps-bourges.com N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 19 D é v e l o p p e m e n t Céramique : le Cher en pôle position Porcelaine et céramique constituent une industrie importante et dynamique du département. Rebaptisé Pôle Céramique, ce secteur est, depuis juillet 2005, promu “Pôle de compétitivité”. Éclairage sur les enjeux d’un label. Le département prend pleinement ges et la Haute-Vienne, le Cher, les place dans le pôle de compétitivité Hautes-Pyrénées. Les raisons d’être Céramique, l’un des soixante-sept du pôle visent à valoriser les compélabellisés au plan national depuis tences et créer des synergies entre la juillet dernier. Couvrant filière industrielle, les l’ensemble des métiers laboratoires de recherche Valoriser les compétences de la céramique - de la et des centres de formaet créer des synergies entre production porcelaition. Face à la concurla filière industrielle, nière aux matériaux rence étrangère et aux les laboratoires de recherche céramiques utilisés dans menaces de délocalisaet des centres de formation l’industrie et le traitetion, l’objectif fixé consiste ment de surfaces - il à privilégier des projets regroupe toutes les structurants pour mettre compétences industrielles mais aussi sur pied des laboratoires communs de recherche et de formation dans ce de recherche, des dispositifs de veille domaine d’activité centré sur Limotechnologique commune, des programmes collectifs de recherchedéveloppement. Le Conseil général, déjà signataire Et deux de plus… d’une convention cadre qui va régir le fonctionnement du pôle, s’inscrit Le Département du Cher est aussi positivement dans cette dynamique partie prenante dans deux autres pôles en soutenant financièrement les prode compétitivité : jets mis en avant dans le départe• Le pôle “Sciences et systèmes ment. À l’exemple du projet, piloté de l’énergie électrique”, dans lequel par le CRITT Z3T (*), visant à modéliest impliqué le “pôle capteurs”. ser la déformation des céramiques lors de leur cuisson. • Le pôle mécanique “Viaméca”, qui peut favoriser l’activité et les coopérations des PME-PMI (*) Centre régional d’innovation et de transfert concernées dans le Cher. de technologies, spécialisé dans le génie des matériaux et installé à Vierzon. 20 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Questions à Christian Houel, PDG de Pillivuyt, et président de la “Route de la Porcelaine” Un savoir-faire à forte valeur ajoutée “Les entreprises se sont rapidement et fortement mobilisées pour que le Cher prenne toute sa place dans le pôle Céramique. Pour cet objectif, nous nous sommes appuyés sur “la Route de la Porcelaine”, structure déjà active, et surtout sur la diversité et le riche savoir-faire des entreprises concernées dans le département. Ce savoir-faire, encore trop méconnu à mon goût, mérite d’être d’autant plus valorisé qu’il s’élargit des arts de la table aux hautes technologies d’avenir. Le pôle Céramique nous apportera un avantage technologique important par rapport aux concurrents étrangers, et facilitera les synergies en recherche-développement. Pour l’activité céramique qui totalise de 700 à 800 emplois directs dans le Cher, l’insertion dans ce Pôle pourra nous permettre, d’une part, de sauvegarder l’emploi face aux risques de délocalisations, et, d’autre part, d’en créer de nouveaux grâce à des activités de haute technologie à forte valeur ajoutée”. S o l i d a r i t é s L’accueil téléphonique de la Maison départementale a reçu près de 300 appels depuis sa création. Maison départementale des personnes handicapées Un lieu ressources Moins d’un an après la loi sur l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées, la Maison départementale des personnes handicapées du Cher a vu le jour. Ses missions : accueillir, informer, accompagner, aider à l’élaboration du projet individuel de vie, mais aussi sensibiliser les citoyens à toutes les formes du handicap. Au quotidien. Mise en place par le Département en janvier 2006, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) permet, conformément à la loi du 11 février 2005, d’unifier le dispositif d’aides aux personnes en situation de handicap. Une équipe, à l’écoute des souhaits des personnes, accueille et informe chacun dans l’évaluation de ses besoins, le suivi de ses projets et l’accompagnement de ses démarches. Le nouveau droit instauré, la prestation de compensation, sera géré par cette nouvelle structure. Les aides apportées peuvent être liées à l’activité professionnelle ou bien se traduire par des aides humaines, l’adaptation du logement ou du véhicule. “La Maison départementale des personnes handicapées est actuellement dans une phase transitoire jusqu’à son installation, route de Guerry à Bourges en juin 2006”. Dans l’attente de la réunion des équipes*, la transition se fait en douceur pour garantir les droits des personnes handicapées. “La continuité du travail dans les structures existantes est assurée simultanément avec la mise en place progressive des instances et du projet de la Maison”, indique Isabelle Platon, directrice de la MDPH depuis janvier 2006. Le Conseil général permet également à la Maison départementale d’augmenter ses moyens humains pour renforcer l’écoute et l’accompagnement des personnes handicapées grâce à la création de 9,5 postes. Subsiste une inquiétude qu'exprime Jean-Pierre Piétu, vice-président du Conseil général chargé des personnes handicapées concernant “la vacance de certains postes alors que la loi prévoit que le personnel de l'État qui gère actuellement le travail d'aide auprès des handicapés, soit mis à disposition de la MDPH”. Ce qui n'empêche pas la nouvelle directrice de souhaiter que les personnes handicapées se sentent, chez elles, dans cette nouvelle Maison, de même que les partenaires. Prochain rendez-vous à prendre pour l’inauguration de la Maison, avant l’été. * COTOREP, CDES, Service pour la vie autonome, Direction des solidarités et de la cohésion sociale. Pour tous renseignements, un n° vert : 0 800 2006 18 Athantif 18 08 103 18000 * le numéro d’ATHANTIF est un service reconnu pour son efficacité par tous les acteurs locaux. Proposé par le Conseil général, ce service était à la disposition des professionnels, des adultes handicapés et des personnes âgées dans la détresse, victimes de maltraitance physique ou psychologique. En lien avec la création de la Maison départementale des personnes handicapées, ATHANTIF SENIOR se consacrera aux seules personnes âgées ; les personnes handicapées obtiendront le même service par le n° vert de la MDPH : 0 800 2006 18 . Deux numéros de téléphone désormais, mais une même volonté d’être à l’écoute des personnes vulnérables et d’apporter des réponses. ATHANTIF est un service d’accueil, d’information et d’orientation. Rechercher des adresses, faire valoir ses droits, prendre conseil auprès de professionnels, autant de renseignements apportés par cet organisme . *N° Azur : prix d’appel local - Accueil à la DSCS (direction des solidarités et de la cohésion sociale), Rue Heurtault de Lamerville à Bourges. La Maison départementale des personnes handicapées, c'est : • Une équipe d’une quarantaine de personnes, • 12 000 demandes de droits déposées par an par les personnes handicapées, adultes ou enfants, et relatives à leur insertion professionnelle, sociale ou scolaire. • 150 personnes environ ont manifesté leur souhait de déposer une demande de prestation de compensation. • 260 appels au numéro vert. Dans le Cher : • 4 200 personnes bénéficient de l’Allocation Adulte Handicapé qui permet d’assurer un revenu minimum d’existence. • 1 000 personnes perçoivent l'allocation compensatrice et ont besoin d'une assistance humaine pour réaliser les actes essentiels de la vie quotidienne. N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 21 C u l t u r e Festival international Cinq jours d’ouverture des scénaristes sur le monde Attendu comme une fête depuis deux ans, le festival berruyer convie auteurs, grand public et cinéphiles autour de l’écriture cinématographique. Lieu de rencontres, de recherche et d’apprentissage, il ouvre les regards à une connaissance du monde. Du 5 au 9 avril. L’invité d’honneur © JBA Production Raoul Peck Né en Haïti en 1953, Raoul Peck fuit la dictature avec ses parents pour s’installer au Congo. Journaliste et photographe, il devient réalisateur et obtient en 1994 le prix Nestor Almendros pour l’ensemble de son travail en faveur des Droits de l’homme. De 1996 à 1997, il est ministre de la culture de la République d’Haïti. Depuis, il continue de réaliser une œuvre engagée, nourrie de la conscience aiguë de la profonde injustice des rapports Nord-Sud, dont récemment “Lumumba”, “Le profit et rien d’autre” et enfin “Sometimes in April” sur le génocide du Rwanda, qui sera projeté au festival en avant-première. Festival international des scénaristes Maison de la culture de Bourges (pendant le festival) Tél. 02 48 67 74 74 www.cg18.fr www.scenarioaulongcourt.com 22 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006 Comme chaque année, les manifestations sont le reflet d’une belle diversité rêvée par l’équipe du festival. Inscrites au programme de cette 9e édition, des projections et des avant-premières, des rencontres avec des invités prestigieux du cinéma, de la fiction, du documentaire et de la télévision, mais aussi des débats en présence d’auteurs issus de la francophonie, avec des incursions sur les cinématographies du continent africain. Autant de regards croisés sur les réalités sociales, historiques et culturelles de l’Afrique - le génocide du Rwanda, les conflits ethniques, les lieux de transit - à travers des films qui mettent leur exigence esthétique au service d’un message. Les rendez-vous traditionnels ne sont pas oubliés, du marathon d’écriture du court-métrage au forum des auteurs de fiction en passant par “l’apéro des scénaristes”, qui permet au public de rencontrer les auteurs, réalisateurs et producteurs invités de la journée. Confronter l’image et l’écrit Ayant pris ses quartiers à Bourges grâce à la volonté du Conseil général, l’ex-festival de la Ciotat a pour vocation de sensibiliser le jeune public au travail exigeant de l’écriture cinématographique, prélude à toute création audiovisuelle. En faisant sortir de l’ombre la figure du scénariste, la démarche permet de valoriser la complémentarité de l’écriture et de l’image, portées par le talent des comédiens. Depuis plusieurs années déjà, des ateliers sur l’écriture et le langage cinématographique (Tout est langage, Jeunes critiques et La leçon de télévision) ont vu le jour au sein du festival. Soutenue par le Département, dans le but de former le goût et susciter la curiosité des jeunes spectateurs, l’édition 2005 a connu un beau succès. Plus de vingt collèges du Cher se sont associés à l’événement, à l’instar du Collège Louis Armand de Saint-Doulchard. “Grâce à un travail préalable autour de l’écriture d’un scénario, l’atelier Tout est langage, qui rassemblait une cinquantaine de nos élèves de 6e, a permis d’introduire une approche nouvelle de l’écrit”, souligne Mireille Casagrande, professeur de français. Au terme d’une représentation théâtrale offerte par les jeunes talents de l’Adami (*), les collégiens ont pu découvrir ce qu’est un scénario, avant d’appréhender la représentation visuelle de l’image. Ensuite, la projection du film Hop, écrit par Dominique Standaert, a été l’occasion de réfléchir ensemble sur la situation d’une famille de sans-papiers. (*) Société civile pour l’administration des droits des artistes et des musiciens interprètes. Collèges au cinéma “Collèges au cinéma” est l’autre dispositif mis en œuvre par le Conseil général. Plébiscitée par les collégiens du Cher (soit vingt-cinq établissements en 2005), cette initiative propose aux élèves - de la classe de sixième à celle de troisième - de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans des salles de cinéma (des films français et européens majoritairement classés art et essai) et de se constituer les bases d’une culture cinématographique, grâce au travail d’accompagnement conduit par les enseignants et les partenaires culturels. P o l i t i q u e Expression des groupes Groupe “Socialistes et divers gauche” Groupe “Communistes et républicains” Dans le Cher, le début de l’année 2006 est marqué par toute une série de décisions qui mettent à mal notre situation économique et sociale ; • la suppression de 17 classes dans l’enseignement primaire avec une baisse d’effectifs limitée de 55 élèves, • la remise en cause du BEP hôtellerie à SaintAmand, • l’annonce d’un plan social de 184 suppressions d’emplois chez Timken à Vierzon et 49 emplois à la cartonnerie SMURFIT à Bigny Vallenay. Des milliers de jeunes et de salariés se mobilisent contre le retour de la directive Bolkenstein et contre la généralisation de la précarité (CPE, CNE, etc.). Ils ont raison de mettre leur enthousiasme dans ce combat car les garanties sociales sont nécessaires à l’essor économique. Nous pouvons aussi signaler les menaces contre les bureaux de poste sur l’ensemble du département, les trésoreries fermées, la précarisation généralisée du travail avec le CPE… Ces bouleversements sont la résultante de la politique libérale du gouvernement Villepin-Sarkozy soutenue sans réserve par l’ensemble des élus de droite de ce département. Les élus du groupe “Socialistes et divers gauche” du Conseil général sont présents aux côtés des salariés, des parents d’élèves, des enseignants et des élus afin de créer les conditions du maintien des services publics et de l’emploi. Cette mobilisation doit être menée en parallèle avec l’action, pour le pouvoir d’achat, l’emploi, les personnes âgées et précarisées, les services publics, les communes et l’aménagement du territoire. Ce sont là les priorités de nos politiques départementales. Mais nous nous engageons dans une démarche inédite, consulter l’ensemble de nos concitoyens, élus, associations, responsables d’entreprises afin de définir quel avenir nous souhaitons pour le Cher à l’horizon 2015. Cette démarche nous la voulons active, partenariale et innovante. C’est à ces conditions qu’ensemble, nous construirons un bel avenir pour le Cher. Contact : 02 48 27 80 44 - [email protected] Battue à tous les scrutins mais n’écoutant rien ni personne, la droite s’acharne à détruire le modèle social français. Elle tente d’imposer une autre société, inégalitaire et invivable. Elle s’attaque aux acquis sociaux, au droit du travail, aux services publics, à tout ce qui fait la solidarité nationale. Elle va ainsi au-devant des désirs du MEDEF qui rêve de salariés dociles, sous-payés, licenciables dans l’instant et sans motif, pour asseoir les profits d’entreprises qui, comme TIMKEN à Vierzon, n’hésitent pourtant pas à délocaliser. 17 classes sont menacées dans les écoles du Cher ainsi que bon nombre de bureaux de poste et de permanences sociales comme celle des ASSEDIC fermée à Aubigny. L’heure est bien à la résistance et à la construction d’un autre avenir. C’est le sens de la démarche “Cher 2015” lancée par le Conseil général. Nous voulons vous y associer car elle prolonge “l’Appel des 18” que des milliers d’entre nous ont rejoint contre le désengagement de l’État. Ensemble, nous avons déjà obtenu l’équivalent de plus d’1,5 million d’euros pour les prestations sociales et les transferts d’agents publics, soit 2 à 3 % de moins pour une augmentation d’impôts locaux qui restera ainsi mesurée dans le Cher. Nous aurons à cœur de faire fructifier cet acquis lors de prochaines rencontres de proximité. Contact : 02 48 27 80 43 - [email protected] Groupe “Avenir pour le Cher” (UMP - UDF - non inscrits) Comme on pouvait le redouter, le budget 2006 enfonce un peu plus notre département dans l’immobilisme : explosion confirmée des dépenses de fonctionnement (+11,25 %), stagnation des investissements (+ 0,14 %), ce qui signifie détérioration des routes, annulation de nombreux projets communaux, sources de travail pour les entreprises départementales (crèches, abribus, salles socioculturelles, activités culturelles et sportives, etc.). L’aide au développement économique de nos territoires et de nos entreprises, qui est le meilleur garant de la création d’emplois et de redistribution sociale, surtout pour les jeunes et les exclus, est réduite au strict minimum. Depuis bientôt 2 ans, l’équipe en place masque en fait son inaction en alourdissant le personnel (+ de 100 postes à ce jour) : c’est dans vos prochaines feuilles d’impôts locaux que vous mesurerez la progression de cette boulimie bureaucratique. Empêtrée dans ses contradictions, la majorité assume à reculons les nouvelles compétences du département, avec un discours où le bon sens a définitivement cédé la place à la langue de bois : comment prendre au sérieux ceux qui, pour vous parler de rigueur, dépensent 49 600 € (325 000 FF) en publiant un supplément de propagande au Cher Magazine ? Avec de telles méthodes, on se moque des habitants du Cher. La décentralisation, c’est pourtant la juste confiance que notre pays place dans ses élus et fonctionnaires locaux pour une action plus proche et plus efficace, au service de tous nos concitoyens. Nous continuerons à défendre le Cher en proposant une méthode plus offensive sur le plan économique, qui ne se limite pas à un traitement social du chômage : cela, c’est un vrai projet d’avenir. Contact : 02 48 27 80 69, [email protected] N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 23