Cher Magazine n°5, le journal du Conseil général ( PDF

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Cher Magazine n°5, le journal du Conseil général ( PDF
N° 5 AVRIL 2006
CHER 2015
Demain le Cher :
construire un futur
en commun
DOSSIER
Les associations :
pour un partage d’idées
et de convictions
EXPERTISE > Quelles attributions pour l’État et
les collectivités locales ? S INGULIER , PLURIEL > Trente
bougies pour un Printemps S OLIDARITÉS > La Maison
www.cg18.fr
départementale des personnes handicapées
C ULTURE > Le festival international des scénaristes
S o m m a i r e
C h e r
C h a n t i e r s
10 > 11
> Les chantiers en cours
de réalisation
4
2 0 1 5
Demain le Cher :
construire un futur
en commun
▼
▼
5>9
▼
Z a p p i n g
L’Appel des 18 :
votre mobilisation a compté
Nouveau site internet / Mobile
multimédia : le Conseil général
surfe sur la vague des TIC
La Grande Guerre s’expose
aux Archives départementales
E x p e r t i s e
L'État
Les Régions
22 régions françaises et
4 d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane,
Martinique, Réunion
Les Départements
Liberté - Egalité - Fraternité
16 > 17 > Quelles attributions
pour l’État et
les collectivités locales ?
100 départements
(métropole
et outre-mer)
MAIRIE
Les Communes
36 000 Communes
D o s s i e r
12 > 15
Les associations :
pour un partage d’idées et de convictions
S i n g u l i e r , p l u r i e l
18 > 19
13 >
Combien d’associations
dans le Cher ?
15 >
Cap’Asso, le Département
s’engage pour l’emploi
> Trente bougies
pour un Printemps
Dans les coulisses
du festival
D é v e l o p p e m e n t
20
Céramique :
le Cher en pôle position
14 >
Leurs mots pour le dire
Infos pratiques
@
■ Hôtel du Département
Place Marcel Plaisant
18023 Bourges cedex
Tél. 02 48 27 80 00
www.cg18.fr
■ Aménagement
du territoire
Tél. 02 48 27 80 28
■ Logement
Tél. 02 48 27 81 18
■ Déplacements
■ Développement
durable, environnement
et agriculture
Tél. 02 48 27 80 29
■ Culture
et vie associative
Tél. 02 48 27 69 18
■ Sports
Tél. 02 48 27 69 91
■ Ressources humaines
Tél. 02 48 27 81 34
Le service public départemental
■ Tourisme
Site de Baudens
Adresse postale :
Hôtel du Département
Place Marcel Plaisant
à Bourges
Tél. 02 48 27 81 68
■ Infrastructures
(routes et bâtiments)
Rue Fulton à Bourges
Tél. 02 48 23 83 00
■ Éducation
Rue des Poulies à Bourges
Tél. 02 48 02 17 00
Tél. 02 48 27 81 76
■ Économie
■ Bibliothèque du Cher
■ Solidarités
■ Laboratoire
et enseignement supérieur
Rue Fulton à Bourges
Tél. 02 48 23 83 86
et cohésion sociale
Rue Heurtault de Lamerville
à Bourges
Tél. 02 48 55 82 00
■ Archives départementales
Rue Heurtault de Lamerville
à Bourges
Tél. 02 48 55 82 60
Retrouvez toute l’actualité du Conseil général du Cher sur www.cg18.fr
2 • Cher magazine • Avril 2006 • N° 5
Chemin du Grand Mazières
à Bourges
Tél. 02 48 55 82 80
départemental d'analyses
Rue Louis Mallet
à Bourges
Tél. 02 48 21 15 31
Pour adresser un courriel,
utilisez le formulaire
de contact :
www.cg18.fr/contact/
E d i t o
S o l i d a r i t é s
21
Maison
départementale
des personnes
handicapées :
un lieu ressources
C u l t u r e
22
9e festival international
des scénaristes
Cinq jours
d’ouverture
sur le monde
P o l i t i q u e
23
Expression des groupes
Conseil général du Cher
Direction de la communication
Hôtel du Département
Place Marcel Plaisant
18000 Bourges
Tél. : 02 48 27 80 65
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Directeur de la publication : Alain Rafesthain
Directrice de la rédaction : Armelle Tanvez
Comité éditorial : Jean-Pierre Saulnier,
Nicolas Sansu, Philippe Goldman,
Sylvie Gabilloux
Rédaction : Annie Blanchet, Anne Boris,
Pierre-Alexandre Couf, Jean Dagen,
Sabine Ejdelman, Claude Pernoud,
Bernard-Marie Thomas
Coordination et secrétaire de rédaction :
Sylvie Gabilloux
Maquette originale, mise en page,
et réalisation : Agence Cortex
Impression : Imprimerie Vincent
Diffusion : La Poste
Tirage : 160 000 exemplaires
Courriel : [email protected]
Crédits photos : Caféine, Conseil général du Cher,
Archives départementales, OCCE
Dépôt légal : ISSN 1774-6191
Construire ensemble
les dix prochaines années
Retrouver un dynamisme
qui semble aujourd’hui
faire défaut
Les projections des chiffres de la démographie de notre département
pour les prochaines décennies sont inquiétantes. Les perspectives
économiques amènent à s’interroger sur l’avenir de l’industrie et de
l’agriculture. Le Cher paraît gagné par une certaine morosité. Notre
devoir est d’inverser les tendances qu’on nous promet, d’aller de
l’avant, de retrouver une dynamique et un dynamisme qui semblent
aujourd’hui faire défaut. Nous devons être conscients des difficultés
présentes et futures, ne pas nous voiler la face. Nous devons les analyser,
les comprendre, mais aussi élaborer des réponses, être en mesure de
réagir avec volonté et efficacité.
Dans cette optique, le Conseil général a conçu la démarche Cher 2015,
à laquelle vous allez être associés, dont vous allez même être le moteur.
Cette démarche vise à préparer concrètement notre
département aux enjeux que constituent les nouvelles
La démocratie
politiques européennes, nationales et régionales, qui
participative n’est pas
se traduiront très bientôt par une nouvelle génération
un gadget mais
de contrats et de conventions. Elle a aussi pour but
un gage
de traduire dans nos décisions les choix des habitants du
de démocratie réelle.
département, vos choix. Il n’est pas concevable de laisser
de côté la population : la démocratie participative n’est
pas un gadget mais un gage de démocratie réelle. L’exercice auquel nous
vous invitons sera d’ailleurs poursuivi dans les années à venir.
Vous trouverez dans Cher Magazine les détails de cette démarche.
Un questionnaire est joint à ce numéro : c’est, comme un bulletin de
vote, un outil que vous pouvez utiliser pour dire, pour vous exprimer,
pour proposer. Des réunions-débats suivront, auxquelles je vous
convie. Puis les élus, tenant compte de toutes ces expressions, définiront
les grandes orientations qui seront celles du Cher dans les dix prochaines
années. Ce n’est pas un exercice gratuit : c’est l’opportunité pour vous
de peser sur l’avenir de notre département, le vôtre, celui de vos enfants.
Aussi je vous serais reconnaissant d’accepter de répondre au questionnaire,
de le renvoyer, de vous impliquer dans la démarche Cher 2015. Ensemble,
nous devons définir l’avenir de notre département, construire les dix
prochaines années.
Alain RAFESTHAIN
Président du Conseil général du Cher
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 3
C h a n t i e r s
ET AUSSI
ASSIGNY, JARS, CHEZAL-BENOÎT,
SAINT-AMBROIX, PRÉVERANGES,
SAINT-SATURNIN, SAINT-MAUR,
MAISONNAIS, REZAY
Téléphonie mobile
• Construction/aménagement et
mise en exploitation de 9 pylônes
1 355 000 €
> Collège Albert Camus à Vierzon :
restructuration de la demi-pension
> Collège Jean Moulin à Bourges :
rénovation des sanitaires
> Collèges Le Colombier à Dun,
Antoine Meillet à Châteaumeillant,
Roger Martin du Gard à Sancergues :
rénovation des espaces communs
(sols, peinture, plafonds)
> Collèges Littré, Jean Renoir
et Voltaire à Bourges, Albert Camus
et Fernand Léger à Vierzon :
rénovation des logements de fonction
> Centre médico-social à Vierzon :
fin de la construction
inauguration en mai
> Institut universitaire de formation
des maîtres à Bourges :
poursuite de la construction
> Tribunes de l'Hippodrome
à Lignières :
poursuite de la construction
> RD 97 à Drevant :
poursuite de la réhabilitation
des ouvrages sur le Cher et
le canal de Berry
PREUILLY
BESSAIS-LE-FROMENTAL
RD 27
• Renforcement et modernisation
de la chaussée
400 000 €
Base nautique de Goule
NÉRONDES
• Mise en conformité du bâtiment du
snack aux normes actuelles, création
d'un espace de vente à emporter, de
terrasses extérieures et de sanitaires
pour les personnes handicapées.
Construction du poste de surveillance
pour la baignade.
299 000 €
Collège Julien Dumas
• Réfection de la toiture
170 000 €
4 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Z a p p i n g
Ça s’est passé
■ Cher
magazine s'engage
pour le développement durable
Dans chaque numéro, trucs, astuces
et infos pour devenir un éco-citoyen
Bougez et marchez pour la santé et consommez
moins de carburant
Pour les petits trajets laissez votre voiture au garage ! Vous
économiserez du carburant et du temps ! Votre voiture
consomme 50 % de carburant supplémentaire au cours du
premier kilomètre.
Le Conseil général du Cher participera
à la semaine du développement durable
Pour la deuxième année consécutive,
le Conseil général du Cher participera à
la semaine du développement durable, qui
se déroulera du 29 mai au 4 juin 2006. Elle
aura pour thème “Vivons ensemble autrement”. À ce titre,
plusieurs conférences seront organisées, une pièce de
théâtre sera présentée aux scolaires. Les principaux thèmes
abordés seront ceux de la préservation de la ressource en
eau, les déchets, les énergies renouvelables, etc.
Direction du développement durable,
de l’environnement et de l’agriculture : 02 48 27 69 06
■ Un
budget rigoureux
Le budget du Département a
été voté le 31 janvier 2006. Il
s'élève à 332 076 010 euros.
Ce budget sur lequel pèsent
les nouvelles compétences
transférées aux Départements
- revenus minimum d'insertion, allocation personnalisée d'autonomie, maison
départementale des person-
nes handicapées et recentralisation des dépenses de
santé - est en hausse de
7,71 %.
Le Département a décidé
d'engager des procédures
administratives contre l'État
pour qu'il puisse avoir les
moyens financiers de mener
ses politiques publiques.
Le budget 2006 a été adopté par l’Assemblée départementale
par dix-huit voix pour, seize contre, une abstention.
■ Plus proche, plus solidaire
un nouveau centre de PMI
et de permanence sociale
rue Barbès à Bourges
:
Le 3 février dernier, Alain Rafesthain, président du
Conseil général du Cher, et Irène Félix, vice-présidente chargée des solidarités, ont inauguré les
locaux qui accueillent désormais le nouveau centre
de Protection maternelle et infantile mais aussi de
prévention et d'insertion, rue Barbès, à Bourges.
Cette permanence sociale est un service de proximité
destiné aux futures mamans et aux enfants âgés de
moins de six ans, comme aux personnes fragilisées
ou confrontées à des difficultés. L'équipe composée
de professionnels de l'action sociale et de la santé se
relaie pour apporter aux usagers une écoute, un
accompagnement à domicile, des conseils et des
aides. Ce lieu d'accueil est une étape importante
dans le développement de la solidarité de proximité.
Renseignements : 02 48 70 94 00
■ L’Appel des 18 :
votre mobilisation
a compté
Merci aux centaines de citoyens du Cher qui ont renvoyé
la pétition de soutien au Conseil général, diffusée dans
le supplément spécial budget de janvier. La campagne
menée dans le Cher et dans de nombreux autres
départements a permis de faire bouger les lignes
et d'obtenir du gouvernement quelques avancées sur
le remboursement du RMI. Même si les transferts de
l'État continuent à reposer largement et inégalement
sur les contribuables des départements, vous avez
démontré qu'il était possible d'avoir des résultats
quand vous vous mobilisiez.
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 5
Z a p p i n g
Ça s’est passé
■ Le Théâtre Avaricum
œuvre pour le Sri Lanka
Isengrin le loup, Chanteclerc le coq,
Renard le goupil, autant de personnages familiers des histoires de
notre enfance. Le roman de Renart,
cette suite de longs poèmes écrits
au Moyen Âge, a été remis à l’honneur par le Théâtre Avaricum qui,
sans masques, sans artifices, a su revisiter cette œuvre intemporelle où
l’âme des gens perce derrière le caractère des animaux. Invitée par le
Conseil général, la troupe a choisi de reverser au Sri Lanka les bénéfices
de la représentation donnée Salle du Duc Jean, le 28 janvier dernier.
■ Podiums
■ Expos, spectacles,
conférences…
en fête
Plus de cent sportifs du Cher
étaient réunis le 14 mars dernier à l'espace partenaires du
Bourges Basket pour la soirée
que leur dédie le Conseil général,
des sportifs aux titres nationaux
ou internationaux, des sportifs
qui défendent les couleurs de
leurs clubs et du Département
aux quatre coins de la France et
du Monde. Près de 25 disciplines
étaient représentées avec cette
année en vedette la gymnastique
et le handisport, pendant plus
de deux heures d'un programme conçu autour du sportif
et de thèmes tels que l'éthique
et le dopage.
Cette soirée de partage et
d'émotion, rythmée de témoignages et d'images projetées
sur grand écran, fut aussi
l'opportunité d'accueillir le
1 000e bénéficiaire de l'aide à
la licence "Sport pour tous" lancée en 2005 par le Conseil
général. Ce dispositif vise à faciliter la pratique sportive auprès
de tous les jeunes jusqu'à
16 ans - près de 4 000 bénéficiaires à ce jour !
6 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Hommage à Claude Seignolle
■ Paroles d’ados :
Futures stars du basket ?
“C’est pas facile, on a couru tout le temps !
Mais c’était bien, j’aimerais bien avoir ce
genre de cours plus souvent…”. Pour
cette classe de 3e du collège Jean Valette
de Saint-Amand-Montrond, les professeurs d’éducation physique étaient, ce
jour-là, pour le moins impressionnants :
Céline Dumerc, Cathy Melain et Sena
Pavetic, trois “stars” de l’équipe de Bourges Basket, ainsi que le coach-adjoint,
Cédric Binauld, sont venus, dans le cadre
de la convention entre le Conseil général
et Bourges Basket, montrer ce qu’est un
entraînement de “pros”. Pas de repos,
mais les championnes savent encourager. “Je ne pensais pas pouvoir dribbler
en faisant passer le ballon derrière moi,
mais elles nous montrent en décomposant le mouvement, on s’y met et ça
marche !”. En tout cas pour Meyline,
Tristan et les autres : “ça donne envie de
jouer plus souvent au basket !”.
Passionné par les traditions populaires, Claude Seignolle, écrivain,
conteur et maître du récit fantastique, s’est arrêté en Sologne
pendant la dernière guerre.
Cette escale berrichonne inspirera
l’auteur. Animées par l’Union pour
la Culture Populaire en Sologne
(UCPS), plusieurs manifestations se
déclineront toute l’année en hommage à ce passeur de mémoire.
Renseignements : UCPS - 02 54 88 71 09
■ Faciliter
l'accès
au permis de conduire
pour lutter contre l'exclusion
Dans le cadre du programme départemental d'insertion, le Département
vient de donner le coup d’envoi à Sancergues, d’une opération qui va permettre aux personnes percevant le revenu
minimum d’insertion (RMI) de bénéficier d'un soutien spécifique au passage
du permis B en milieu rural. Une opportunité, dans un canton où il n'y a pas
d'auto-écoles, de rapprocher le lieu
d'apprentissage des habitants et de passer cet examen synonyme d’autonomie.
Renseignements : commission locale d’insertion
à Saint-Amand-Montrond - 02 48 96 40 65
Z a p p i n g
À venir
■ Festival Cartech Inno à Vierzon :
le défi technologique
■ Défense de la ligne
Lyon-Nantes
L’association pour la promotion et la vulgarisation
des sciences et des technologies, Astech, organise
la 5e édition du festival Cartech Inno, au parc des expositions du 1er au 3 juin prochain à Vierzon. Cartech Inno
est une manifestation majeure, véritable carrefour de
la technologie et de l’innovation à destination du jeune public, de
l'école primaire à l'IUT. Si elle propose principalement des compétitions “technologiques” aux jeunes, elle est ouverte au grand public qui
pourra assister à une coupe de France inédite rassemblant dix-neuf collèges du Cher le vendredi 2 juin. Pour cette compétition, le Conseil
général, présent lors de la manifestation, permet aux organisateurs de
doter chaque collège participant de deux coffrets robotiques.
Des navettes maintenues
■ Charte sociale de territoire
Le 24 janvier 2006 s’est
déroulée la première réunion relative au projet social
de territoire, réunissant ainsi
une trentaine de participants : représentants de
l’État, de la ville de Bourges,
du Conseil général du Cher,
de la Caisse d’allocations familiales (CAF), mais aussi des associations
des quartiers nord. Ce projet de partenariat entre les différents acteurs
a pour vocation, à terme, de mutualiser les moyens mis en œuvre dans
le cadre de la résolution des problématiques de quartier.
■ Drôles d’animaux
dans toute la ville
“On a vu une ferme, une grange
et tous les animaux qui vivent
dedans, la “chieuvre”, le “Jo” (coq)
et la “mère gobette” (la truie)”.
Non, les enfants ne sont pas
allés visiter une ferme au fond
de la campagne berrichonne,
mais… au musée du Berry où
une belle maquette représente
la vie d’autrefois. Dans le cadre
d’un projet intitulé “Le bestiaire,
du Moyen Âge jusqu’à
aujourd’hui” initié par les Archives
départementales du Cher en partenariat avec la ville de
Bourges, les enfants découvrent
les animaux fantasmagoriques,
le bestiaire vivant de la cathédrale, ceux de l’Arche de Noé,
avec en prime, des animations,
des jeux, des chasses au trésor.
“Mais le mieux c’est de manger
le “sanciau”, l’épaisse crêpe
aux pommes préparée par
l’animateur pour le goûter !”
Programmées dès février 2006, ces animations, destinées aux 8-10 ans, se prolongent en avril et en juillet.
Renseignements : Archives départementale du Cher - 02 48 55 82 60
Comité national de défense et de modernisation de
la ligne SNCF “Lyon-Bourges-Nantes” - 02 48 59 23 42
160
LE CHIFFRE
Renseignements : ASTECH - 06 12 61 62 33
La manifestation du 24 octobre 2005 en
gare de Bourges pour la défense de la
ligne Lyon-Nantes a permis de mettre en
échec le projet de restructuration drastique des navettes annoncé trois mois
auparavant. Cette action, soutenue par
des élus du Cher, de la Nièvre, de l'Allier
et du Maine-et-Loire était organisée à
l'appel du comité national de défense et
de modernisation de la ligne SNCF LyonBourges-Nantes présidé par Denis
Durand, maire de Bengy-sur-Craon. Cette
association créée en 1992 se mobilise
pour le maintien et le développement électrification des tronçons manquants
notamment - de cette ligne essentielle
pour l'aménagement du territoire.
C'est le nombre de kilomètres
de routes nationales transférées
au Département par l'État depuis
le 1er janvier 2006. Ce réseau national
d'intérêt local concerne les RN76,
RN144 et RN20. Il vient rejoindre le réseau
départemental (4 460 km) dont
le Département a initialement la charge.
Prévu dans la loi du 13 août 2004 relative
aux libertés et responsabilités locales,
ce transfert de patrimoine devait être
accompagné des moyens financiers et
humains nécessaires à son application.
Ce n'est pas le cas ; le nombre de personnel
de la Direction départementale de
l'équipement mis à la disposition
par l'État, chargés à la fois des routes
nationales transférées mais aussi
des routes départementales initiales,
fait l’objet de discussions entre l’État et
le Département. Ce qui n'empêche
pas le Conseil général de poursuivre
ses missions d'entretien du patrimoine
routier, de modernisation des chaussées et
d'aménagement de sécurité routière.
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 7
Z a p p i n g
Événements
VITE VU, VITE DIT
Département a sa flamme postale
•LeLecercle
philatélique de Bourges a organisé
les 25 et 26 mars, salle du duc Jean, à
Bourges, une exposition présentant une
cinquantaine de panneaux consacrés aux
métiers du Conseil général, dont certaines
collections d’une grande valeur. À cette occasion,
la Poste du Cher avait installé un bureau provisoire qui
a permis d'affranchir le courrier du jour avec une
flamme originale créée pour l’occasion.
Le graphisme représente
la façade de l’hôtel
du Département.
Prix Marguerite
•Audoux
: les collégiens
de Sancoins couronnent
Henri Raczimow
Les jeunes du collège
Marguerite Audoux, de
Sancoins ont couronné,
en novembre dernier,
Henri Raczimow
pour son ouvrage “Avant
le déluge, Belleville années
1950”, publié aux éditions
Philéas Fogg.
Ce prix littéraire des
collèges, créé en 2003 par
l’Inspection académique,
récompense un écrivain de
langue française ayant des
liens avec Marguerite
Audoux, née à Sancoins et
lauréate du prix Femina,
en 1910.
Le roman d’Henri
Raczimow est un témoignage poignant d’un jeune
garçon juif à Belleville dans
le Paris d'après-guerre.
ou à vélo,
•1 500À pied
km de balade
dans le Cher
Difficile de s’ennuyer dans
le Cher quand on aime
les balades à pied ou à vélo.
1 500 km de sentiers ont été
en effet recensés dans
le schéma départemental
de randonnées touristiques,
du Conseil général du Cher.
C’est pour guider
les passionnés que
le Département vient de
superviser et de financer l’édition du guide
Chamina qui permet de choisir entre quarante-six circuits
de petite randonnée balisés (de 1h30 à 7h30) et quatre
circuits à VTT. En vente en librairie et disponible sur
www.chamina.com : 15 euros.
8 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Nouveau site internet
Mobile multimédia
Le Conseil général
surfe sur la vague
des TIC
Servir les habitants et offrir un contact
plus facile vers la collectivité :
le Conseil général ré-affirme sa mission de
service public au service du public
au travers des Technologies de
l’Information et de la Communication.
Plus d’informations, plus de services, plus proche
des besoins des usagers : tel se présente le nouveau portail Internet, mobilisant dorénavant une
soixantaine de rédacteurs web issus de tous les
services du Conseil général. Ceci afin de permettre
une mise à jour permanente des informations
délivrées sur le site accessible désormais à tous.
Cette toute récente version permet à l’internaute
de naviguer et d’accéder simplement et rapidement à plus de cinq mille pages, cent cinquante
rubriques et une quarantaine de services en
lignes. La nouvelle arborescence propose ainsi
une multitude de choix, qu’il s’agisse de prendre
connaissance de l’activité des élus ou de leur
Z a p p i n g
Événements
> du 12 mai au 19 novembre 2006
Créé en octobre 2002, le
mobile multimédia connaît
un succès grandissant. Ainsi,
en 2005, ce sont 1 347 heures d'information qui ont
été diffusées à 5 000 habitants de 33 communes.
L’objectif : réduire la fracture numérique en permettant à tous l’accès gratuit à
l’Internet et aux Technologies de l’information et de la
communication (TIC). Après
la conclusion d’une convention entre la commune intéressée et le Conseil général,
deux animateurs se rendent
sur place durant une
semaine avec leur équipement informatique et selon un calendrier pré-établi. Une salle est mise à
leur disposition pour pouvoir accueillir
le public intéressé. Véritable vitrine
technologique, le mobile multimédia
dispose de huit ordinateurs portables
(équipés de tablettes braille), de matériel de vidéo projection, mais aussi d’un
téléphone portable 3e génération qui
offre également l’accès à l’ADSL.
Nouveauté de ce service : l’utilisation
du mobile multimédia par les collèges
de notre territoire dans le cadre de
la réalisation de projets pédagogiques.
Le Département contribue par cette
action à la réduction de la fracture
numérique et à une meilleure information de tous les habitants du Cher sur le
monde de l'informatique et les nouveaux médias.
Organisée par la direction
des Archives départementales,
l’exposition “1914 - 1918 :
le Cher dans
la Grande Guerre”
s’inscrit dans le cadre
de la commémoration
du 90e anniversaire de
la bataille de Verdun.
C’est sous un jour nouveau que
les quatre années de conflit y seront
montrées : entre combat vécu sur
le front et combat vécu “à l’arrière”.
“Les multiples thèmes exposés permettent de dépasser les représentations
traditionnellement associées à la Première guerre mondiale. Photographies,
affiches, témoignages écrits, objets
issus de collections publiques ou
privées…
Programme
■ Du vendredi 12 mai au dimanche 19 nov.
Exposition “1914-1918,
le Cher dans la Grande Guerre”
> Hall des Archives départementales.
■ Vendredi 19 mai 2006
“Cœur tranchées” par la compagnie
“Théâtre à suivre”
> Petit théâtre de la Maison
de la Culture de Bourges.
• Après-midi : représentation réservée
au public scolaire.
• Soirée : représentation pour tous les publics.
■ Lundi 12 Juin 2006 à 19 heures
Café-Histoire : “La Grande Guerre
aujourd'hui” avec Nicolas Offensdadt,
professeur à la Sorbonne Paris IV
> Eurocafé de Bourges.
(d’autres conférences seront organisées
en septembre et octobre).
La vie quotidienne photographiée
dans les tranchées
© AD du Cher
Le mobile
multimédia pour
réduire la fracture
numérique
La Grande Guerre s’expose
aux Archives départementales
Les établissements militaires
de Bourges pendant la Grande Guerre
© AD du Cher
adresser un courriel, de télécharger
divers documents ou formulaires
administratifs, ou encore de visiter
notre territoire de façon interactive
avec le S.I.G. (système d’information
géographique) qui consiste en
une étonnante cartographie du
département. Alors, n’hésitez pas,
soyez curieux et venez “surfer” sur
www.cg18.fr !
Certaines pièces seront présentées pour
la première fois”, explique Xavier Truffaut,
responsable des actions culturelles et des
expositions aux Archives départementales.
La manifestation s’adresse à un large
public, tant local, régional, que national.
De plus, la période touristique sera propice pour accueillir aux Archives tous ceux
qui s’intéressent à l’histoire. Le public
scolaire fera également l’objet d’une
attention particulière grâce aux activités
proposées par le service éducatif.
Enfin, un cycle de conférences et la présentation d’une pièce de théâtre “Cœur
tranchées” par le Département, avec
le soutien de l’Onac (Office national
des anciens combattants) et de la Drac
(Direction régionale des affaires culturelles
Centre), enrichiront cet événement.
Hall des Archives départementales du Cher
Rue Heurtault de Lamerville à Bourges
Entrée gratuite.
Renseignements : 02 48 55 82 60
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 9
C h e r
2 0 1 5
Tout un territoire,
entre forces et fragilités
Loin d’être un cas isolé, le département
du Cher confronté à de profondes mutations
économiques et sociales se fragilise dans
différents domaines :
• La population décroît avec une perte de
7 131 habitants entre 1990 et 1999. Le déclin
risque de s’accentuer d’ici 2030. La proportion
des plus de soixante ans devrait encore
augmenter d’ici 2015. Dans le même temps,
le nombre d’actifs pourrait diminuer de 10 000.
• Les restructurations des industries
traditionnelles, dans les secteurs de l’armement
ou du pneumatique, pèsent sur la vie
économique et sociale du département.
Un tiers des dirigeants des entreprises
artisanales seront à la retraite d’ici 10 ans,
et le passage de témoin pose un problème réel.
Pour autant, les points d’appui sont là pour
résister et rebondir :
• Les activités industrielles actuelles avec leur
riche savoir-faire accumulé emploient toujours
près du tiers (31,2 %) des emplois totaux du
département. Elles permettent d'envisager des
diversifications. La présence de laboratoires
de recherche universitaire, des pôles
technologiques du bassin de Bourges, du CRITT
à Vierzon et de laboratoires peut favoriser
l’implantation de PME de haute technologie.
• Le secteur tertiaire du Cher est le plus
dynamique de tous les départements de
la région Centre.
• Le tissu commercial et artisanal reste très
développé. Il irrigue tout le département, et
constitue un facteur d’attractivité en zone
rurale.
• Riche de ses nombreux labels, l’agriculture
reste un atout essentiel. Elle emploie 4,2 % des
effectifs salariés du Cher.
• Un service public scolaire de qualité
subsiste en milieu rural grâce aux
42 regroupements pédagogiques
intercommunaux, aux 14 réseaux ruraux
d’éducation, et au maintien des petits collèges.
• Fin 2006, 98 % de la population pourra
bénéficier d’un accès internet haut débit.
Et d’ici 2007, tout le Cher sera couvert par
un réseau téléphonique mobile.
(1) Source Assedic, INSEE, DRTEFP…
10 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Œuvrer, ensemble, pour bâtir un territoire attractif
et solidaire, tel est l’objectif de la démarche
Cher 2015, initiée par le Département.
Fruit d’une volonté de démocratie participative,
ce projet sera celui de tous ceux et celles qui
croient en l’avenir du Cher et de ses habitants.
Demain le Cher :
construire un futur
en commun
Prévoir, c’est se donner les moyens
d'agir ! Tel est le but que s'est fixé le
Conseil général avec “Cher 2015” en
lançant une grande réflexion publique
et collective sur le devenir du département pour les dix prochaines années.
Il s’agit tout à la fois de diagnostiquer
les obstacles auxquels se heurte
aujourd’hui le département et, dans le
même temps, de rechercher tous les
points d’appui - ils restent nombreux pour œuvrer ensemble à un regain du
Cher et de son attractivité. S’il est vrai
que le nombre des habitants et celui
des actifs déclinent, que l’emploi industriel subit de plein fouet les restructurations, il n’en reste pas moins que le
Cher possède en son jeu de bons atouts
pour rebondir (lire ci-contre).
L’élaboration collective du projet “Cher
2015”, s’inscrit également dans la préparation des contrats de plan avec la
Région, avec l’État et avec l’Europe. Ils
doivent être prêts avant la fin de l’année.
Travailler au contenu de “Cher 2015” ne
peut être l’affaire de quelques personnes, aussi compétentes soient-elles.
C’est pourquoi, comme l’a souhaité le
Conseil général, la population, les élus
locaux, les jeunes, les acteurs socio-économiques, et tous ceux qui le désirent
vont être associés pour une co-élaboration du projet.
C h e r
2 0 1 5
À vous la parole !
“Cher 2015” : la démarche est novatrice, la méthode
aussi. Tout au long de l’année, Cher magazine va
ouvrir ses colonnes aux habitants. Six d’entre eux ont
bien voulu se lancer dans l’exercice en avant-première :
ils racontent leurs rêves et leurs espoirs, plus ou
moins grands, pour eux comme pour les autres.
Samuel Jourdan, 14 ans, élève de 4e,
Collège Saint-Exupéry de Bourges
“J’espère qu’en 2015 il y aura plus de pions dans les collèges pour
accompagner les sorties, et plus d’enseignants pour des classes moins
chargées. Les jeunes resteront s’il y a de l’emploi et des formations
qui correspondent à leurs envies. Moi je serai arbitre de foot !”
David Louveau de la Guigneraye, 34 ans, artisan potier
La Borne
“Avec un véritable centre de poterie on pourra valoriser et promouvoir nos métiers à travers le monde entier : ce sera un centre référent
qui perpétuera l’histoire de La Borne, un foyer culturel bien identifié,
toujours dans un environnement préservé, avec des arbres protégés.
Et on ne gaspillera plus le papier !”
Afin d’engager en grand la consultation
publique, un questionnaire imprimé
en 230 000 exemplaires est distribué
dans tout le département : encarté
dans ce Cher Magazine et à disposition
dans des lieux publics. Vous pourrez
également être sollicités par des
ambassadeurs du projet qui vous inviteront à y répondre. Des réunions grand
public se tiendront dans les quatre bassins d’emploi : Bourges, Vierzon, SaintAmand-Montrond, Aubigny-Sancerre.
Pour une large coopération entre tous,
elles s’accompagneront de discussions
avec les autres institutions : les communes, la Région, les services de l’État, les
chambres consulaires. Les services du
Conseil général sont pleinement associés au projet.
Bref, chacun est convié à se mobiliser
pour, ensemble, développer le Cher.
Pascal Clavier, 40 ans, arboriculteur
Saint-Martin-d’Auxigny
“Nos exploitations et le millier d’emplois qui en dépend sont menacés.
Pour résister d’ici à 2015, faisons un rêve : que le consommateur
retrouve le goût du vrai, soit fier du Cher et de ses richesses !
Nos atouts resteront paysagers, et liés aux fruits de nos métiers.
Donnons à nos enfants la foi d’exister”.
Lucio Felipe, 44 ans, ouvrier métallurgiste
Timken France, Vierzon
“L’avenir passe sans doute par les services, notamment en matière
sociale. On pourrait développer
les systèmes coopératifs d’intérêt
collectif : des sociétés où chacun
participe aux décisions et
aux bénéfices. Un bon moyen pour
Avril, mai : le questionnaire
relancer l’emploi en
à la population.
responsabilisant les employés.
Mai, juin : les réunions publiques
Une idée à travailler pour 2015”.
Sur le
calendrier…
Suzanne Laurent, 80 ans,
retraitée
Maison de retraite de Sancoins
“Il faudra plus de distractions
autour des maisons de retraite,
surtout lorsqu’elles sont isolées
comme à Sancoins : que l’on
puisse aller au théâtre ou au
music-hall. C’est un problème
de transport aussi : pour aller
à Saint-Amand-Montrond,
je dois prendre un taxi.
Je rêve d’un foyer-logement
dans une grande ville”.
dans les quatre bassins d’emploi :
• mercredi 31 mai
• jeudi 8 juin
• jeudi 15 juin
• jeudi 29 juin
(de 18 h 30 à 20 h)
24 octobre : un événement
d’ampleur départementale au
Palais d’Auron à Bourges.
Fin 2006 : l’adoption après
discussion du projet “Cher 2015”
par l’Assemblée départementale.
En permanence
à partir de mi-avril :
forum de discussion sur internet :
www.cher2015.fr
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 11
D o s s i e r
Tourisme
Les associations :
pour un partage d’idées
et de convictions
Éducation
Sport
Jeunesse
Logement
Coopération
décentralisée
Actions
Sociales
Agriculture
Aménagement
et développement
rural
euros
Malgré son âge centenaire,
la vitalité de la loi de 1901 ne se
dément pas : un citoyen français
sur trois est aujourd’hui engagé
dans une association.
Ce monde privilégié où se côtoient
solidarité, liberté et don de soi,
véhicule des valeurs chères
au Département et justifie
son engagement.
L’enseignement musical bénéficie d’un soutien
tout particulier du Conseil général.
12 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Économie
Environnement
LES ASSOCIATIONS
gagement de l’État. Désormais, la
S’associer c’est d’abord se regrouper
nouvelle majorité inscrit son action
en toute liberté autour d’un projet
dans une logique partenariale, avec
commun. L’amicale bouliste, l’assodes conventions ou des contrats
ciation d’aide aux devoirs comme les
d’objectifs pluriannuels. Les noutraditionnels comités des fêtes sont
veaux critères d’attribution d’aides
autant de lieux où l’on échange, parrompent avec une logique de guichet
tage, délibère. En bref, où se tisse un
de subvention : ainsi
lien social entre des
depuis 2005, les associaindividus différents mus
95 %
tions relevant de l’action
par la même volonté.
des associations
sociale dépendent de la
“Le milieu associatif est
sont animées
direction des solidarités
d’une telle richesse qu’il
par des bénévoles
et de la cohésion sociale
est difficile de l’inventoet non plus de celle de la
rier” note d’emblée Yves
vie associative. Pour
Lauvergeat, président de
mieux assurer la pérennité et le suivi
la Fédération des Œuvres Laïques du
du projet.
Cher. Une chose est sûre, il traduit
aussi la vitalité sociale d’un territoire :
c’est donc un interlocuteur essentiel
Reconnaître le bénévolat
pour les pouvoirs publics.
95 % des associations sont animées
par des bénévoles. Dans le Cher
Rationaliser les subventions
comme ailleurs, on ne compte pas
ces acteurs dévoués qui se consacrent
Le fonctionnement d’une association
aux autres et ne comptent pas leur
dépend souvent des subventions.
temps pour tenir la buvette, ou rédiDepuis deux ans, l’effort budgétaire
ger un compte rendu de conseil d’addu Département, en nette progresministration. “Il faut accompagner les
sion, s’avère salutaire pour nombre
associations en termes de moyens
de structures fragilisées par le désen-
D o s s i e r
financiers, voire logistiques mais il faut
aussi encourager l’engagement”. Pour
Jean-Pierre Saulnier, vice-président en
charge de la culture et de la vie associative et citoyenne, les bénévoles
sont autant des acteurs de citoyenneté et des territoires, que des
acteurs économiques. Reconnaître les
compétences acquises, valoriser les
parcours, envisager la rémunération :
autant de réflexions qui animent
aussi le dispositif régional Cap’Asso
d ’aide à la professionnalisation,
auquel le Conseil général s’est associé.
Combien d’associations
dans le Cher ?
(2)
(3)
Valoriser les solidarités
Culture, sport, jeunesse, action
sociale… Dans tous les cas le Département appuie donc les structures qui
organisent, divertissent, répondent
aux attentes des citoyens du Cher au
quotidien. Qu’il s’agisse des grosses
structures (Maison de la Culture, Printemps de Bourges, Mikrokosmos,
IMEB…), comme des petites, dédiées
au théâtre, à la musique, à la lecture,
à l’archéologie ou aux arts plastiques…
Il soutient ceux qui, du Boischaut à la
Sologne, portent la vie au cœur des
territoires.
Sur le terrain du sport, le Conseil général
œuvre aussi avec les soixante comités
sportifs départementaux et les quelque
mille clubs pour une pratique sportive
équitable d’un bout à l’autre du territoire. Là où on accueille et encadre les
adhérents, entretient les équipements,
et transmet des compétences avec passion, souvent gratuitement.
Finalement, “en rationalisant sa politique d’aide aux associations, le Département reconnaît leur rôle primordial
dans leur mission d’utilité publique”
note Michel Bourumeau, directeur de
la culture, des sports et de la jeunesse
du Conseil général du Cher. Dans le
domaine de l’action sociale (personnes
âgées, lutte contre la précarité, personnes handicapées, préventionsanté), 231 123 euros ont été ainsi
accordés en 2005 à des structures dont
le principal objet est de porter aux
cœurs des citoyens, même les plus
démunis, les valeurs cardinales d’essence républicaine, de liberté, de partage, d’intérêt général et de solidarité.
(1)
Le monde associatif est très diversifié,
à l’instar de ces quelques exemples :
pratiques sportives (1), projets éducatifs (2)
et actions solidaires (3).
Le monde associatif français
souffre d’une incertitude
quant au nombre exact
d’associations véritablement
actives, car il n’existe
aucune obligation
de déclarer la “mort”
d’une association.
Aujourd’hui, 4 816 associations sont enregistrées dans
l’arrondissement de Bourges,
2 197 dans celui de SaintAmand et 1 982 dans celui
de Vierzon.
Soit 8 995 associations
dans le Cher.
1 000 associations sont
agréées par le Ministère
de la jeunesse et 1 238
par celui des sports.
Enfin un rapport de
septembre 2004 relatif à
l’économie sociale et
solidaire en région Centre,
évalue à 1 977 le nombre
d’associations de ce secteur
pour le département
du Cher.
Sources :
Délégation départementale
du Ministère de la jeunesse
et des sports,
Confédération permanente
des coordinations associatives
en région Centre
Fédération des œuvres laïques
du Cher
“L’économie sociale et
solidaire en région Centre”,
sept. 2004,
préfecture du Cher, Insee.
Trois élus pour une question
Que représente
pour vous
le tissu
associatif
dans le Cher ?
Jean-Pierre Saulnier (culture) :
“Les associations sont
une composante essentielle de
la démocratie. Elles correspondent à
un engagement citoyen
indispensable à la création et
au développement du lien social.
Beaucoup d’entre elles ont en plus
une activité économique de
proximité. Mais sans le soutien
financier des collectivités,
le bénévolat s’étiole avec le temps.
C’est pourquoi le Département
soutient près de mille associations et
a fait un effort significatif
pour les écoles de musique”.
Irène Félix
(cohésion sociale et solidarités) :
“Tout en portant une part de l’intérêt
collectif, le secteur associatif contribue
également à la vie économique du Cher,
sans que sa finalité soit d’accumuler
des richesses. Le rôle du Département
est de soutenir les porteurs de projets,
d’encourager l’engagement associatif,
de favoriser cette parcelle de démocratie
locale. Le Conseil général signera ainsi
prochainement une charte avec toutes
les associations qui concourent au
programme départemental de l’insertion”.
Jacqueline Jacquet-Trossevin (sports) :
“Les associations sportives regroupent
chaque week-end des milliers de jeunes qui
apprennent l’égalité dans l’effort et le respect
de l’autre. Le sport est en fait un vecteur
éminent de socialisation et de paix sociale.
Le soutien aux associations sportives passe
aussi par le développement
des équipements pour favoriser la variété
des disciplines. Une vingtaine d’associations
travaillent ainsi autour du Pôle du cheval
et de l’âne à Lignières”.
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 13
D o s s i e r
Leurs mots pour le dire
Chaque association a son identité, porte son projet.
Mais toutes montrent des qualités d’engagement.
Zoom sur quatre associations parmi tant d’autres,
qui donnent du sens à leurs actions au travers
d’une idée, d’une passion ou d’une conviction.
Mosaïque du Cher (Association pour l’intégration
durable des personnes réfugiées et régularisées
présentes dans le département du Cher)
“Amalya, jeune maman d’Azerbaïdjan reflète tout le
sens de notre action. Une fois le statut de réfugié
obtenu, les familles sont livrées à elles-mêmes pour
toutes leurs démarches sociales, administratives, professionnelles. Ici trente familles, souvent forcées à l’exil, apprennent ensemble à
surmonter leurs difficultés, et bénéficient d’une aide à l’intégration”, raconte
Myriam Lazar, responsable de la jeune association. Grâce à elle, Amalya a
trouvé un appartement et cherche maintenant un emploi de biologiste
comme dans son pays.
Contacts : Myriam Lazar, Véronique Sierra - Maison des associations
28, rue Gambon - 18000 Bourges - 02 48 27 57 10
Courriel : [email protected]
Compagnie Puzzle Centre (activités diversifiées,
culture, insertion, formation, création,
diffusion de spectacles).
“Pour créer mes spectacles, je vais toujours à la découverte de
l’autre, de ses sentiments. Avec mes élèves, professionnels
comme amateurs, j’écris à partir de nos improvisations,
le plus honnêtement possible. Ils découvrent souvent étonnés
leur part artistique, leurs émotions, leur imaginaire !”. Célimène
et le Cardinal, Jolis coquelicots Mesdames, Femmes en miroir,
Histoires de bouches : de Vierzon à Sancerre, en passant par l’École de l’acteur de Bourges,
Adrienne Bonnet transmet sa passion et porte le théâtre là où il n’est pas connu.
Contact : Adrienne Bonnet - 02 48 26 98 06 - www.puzzlecentre.fr
Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS)
“Le CDOS est l’organisme de représentation et d’information
du sport départemental : un point d’accueil et d’assistance
essentiel aux bénévoles des cinquante-cinq comités sportifs
adhérents, pour les questions de réglementation, d’organisation, d’aide à la subvention, de formation des dirigeants. Mais il est aussi vecteur d’aménagement du
territoire, pour favoriser le développement équilibré des
équipements au plus proche des habitants” conclut François Subires, son président.
Contact : Esplanade de l’Aéroport - 4 rue Didier Daurat - 18000 Bourges - 02 48 24 31 22
Courriel : [email protected] - www.cher.franceolympique.com
Office Central de la Coopération à l’École
du Cher (OCCE)
“Depuis 1928 l’OCCE cultive une conviction : l’école
républicaine a forcément une dimension citoyenne.
Dans nos coopératives scolaires ou nos foyers coopératifs, les enfants sont placés au cœur de projets éducatifs
culturels, humanitaires ou écologiques. C’est le projet
solidaire Cher-Tarash qui finance notamment les repas d’une école au Bangladesh, ou
l’échange de journaux scolaires” explique Philippe Paillard. L’OCCE invite les enfants à
s’ouvrir sur leur environnement, à connaître les autres.
Contact : 186, rue de Lazenay - 18000 Bourges - 02 48 67 04 43 - Courriel : [email protected]
(L’assemblée générale fédérale de l’OCCE se déroulera à Bourges au Centre de Congrès
des Rives d’Auron du 22 au 24 mai).
14 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Crèche itinérante Kangouroule.
La Conseil général
partenaire
des projets associatifs
Une association demande des subventions à
divers titres : pour assurer son fonctionnement
courant, pour investir dans de gros équipements ou des bâtiments, ou pour rémunérer
des salariés. Pour la majorité d’entre elles,
l’État et les collectivités locales sont les principaux “pourvoyeurs de fond”, à côté des
organismes paritaires (caisse des allocations
familiales, caisse primaire d’assurance
maladie…).
Face à des demandes de subventions très disparates, le Conseil général a mis en place
depuis deux ans de nouveaux critères d’attribution. Chaque demande fait l’objet d’un
regard particulier dans le service concerné par
l’activité développée.
Ainsi dans le domaine sportif, l’accent est en
général mis sur les efforts de formation, le
nombre de licenciés, l’adhésion à une fédération nationale, éléments garants du sérieux et
de la bonne santé de l’association concernée.
D’autres critères concernent l’identité de l’association, son lieu d’implantation. Valorisant les
structures qui concourent au lien social dans le
département, la Direction des solidarités et de
la cohésion sociale privilégie ainsi celles qui
interviennent sur le terrain en matière de lutte
contre la précarité par exemple.
Quoi qu’il en soit, les différents services chargés des demandes de subventions s’inscrivent
dans une logique partenariale qui les conduira
de plus en plus à participer aux assemblées
générales des associations partenaires.
D o s s i e r
Cap’Asso, le Département
s’engage pour l’emploi
(2)
(1)
Ce dispositif Cap’Asso mis en place
Les dossiers doivent répondre à des
par la région Centre, a pour objectif
critères d’éligibilité stricts (ancrage
de venir en aide aux associations
territorial, viabilité comptable, impact
employeurs confrontées avec la dissur le public), et impliquent une cerparition des contrats emplois-jeunes,
taine rigueur. D’où le rôle d’appui et
à des difficultés de
de conseil du service
ressources pour le maind’économie solidaire
Créer ou pérenniser
tien de leurs salariés.
créé à cet effet. “Cap’asso
200 emplois
Conscient de l’imporn’est pas qu’une aide pour
tance économique et
la création d’un emploi,
sur 3 ans
sociale que représente le
c’est aussi une subvention
tissu associatif, le Conseil
pour un projet d’activité”,
général est le seul département de la
explique Sophie Chollet, responsable
région Centre à abonder ce dispositif.
du service. On est loin du guichet de
subvention : le suivi particulier de
chaque dossier débouche sur une
Un service d’économie
réflexion partenariale qui doit
solidaire
conduire l’association à s’inscrire dans
une démarche prévisionnelle. “C’est
L’objectif est volontaire : créer ou
souvent du terrain et du foisonnement
pérenniser deux cents emplois dans
d’idées que naît le projet”, ajoute
le Cher sur une période de trois ans.
Sophie Chollet. Un échange entre parToute association loi 1901 déclarée
tenaires qui correspond aussi à la
peut constituer un dossier pour solliredéfinition du statut de bénévole, et
citer une aide qui fluctue de 6 000 à
qui permet d’épauler les associations
60 000 euros à la Région, majorée de
les plus en difficultés.
50 % par le Département.
Cap’Asso permet notamment la consolidation
d’emplois : le poste de directeur à la maison
des jeunes à Boulleret (1), et quatre postes
à plein temps (coordinateurs, médiateur culturel
et animateur) à l’association
le Nez dans les étoiles à Bourges (2).
Plus d’info
Le Conseil général du Cher retient
plusieurs critères pour valider
un dossier :
• ancrage territorial,
• comptabilité structurée,
• intérêt du projet d’activité,
• impact sur le public visé.
Une fois le dossier validé,
le versement se fait par tiers ou
par moitié.
Dans le courant du premier
semestre 2006, les associations
pourront télécharger le dossier sur
le site internet du Conseil général.
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 15
E x p e r t i s e
Quelles
attributions
pour l’État et
les collectivités
locales ?
L'État
Les Régions
22 régions françaises et
4 d'outre-mer : Guadeloupe, Guyane,
Martinique, Réunion
Les Départements
Depuis les lois de
décentralisation,
l’État transfère peu à peu une
partie de ses compétences aux
collectivités locales.
Communes, Départements et
Régions se voient ainsi
attribuer des responsabilités
nouvelles ou clarifiées.
Dans cette redistribution
des rôles, quelques repères
civiques pour comprendre
la répartition des rôles entre
les différentes institutions.
(1)
À chacun ses compétences :
des missions régaliennes
telles que la Justice pour
l’État (1), à la gestion des
déchets pour les communes et
leurs communautés (2),
les collèges pour
les Départements (3),
les transports express
régionaux pour les Régions (4)
par exemple.
Liberté - Egalité - Fraternité
MAIRIE
Les Communes
36 000 Communes
L’État se concentre
sur ses missions régaliennes
Stratège et régulateur, l’État a en
charge la préparation de l’avenir. Il
exerce les missions essentielles : la
sécurité, la justice, l’éducation, l’emploi, la santé publique, la fiscalité,
les équipements structurants à
l’échelle nationale (aéroports nationaux, TGV, autoroutes…), l’équilibre
entre les territoires, les interventions
en cas de crise.
Il exerce également une mission de
veille, d’évaluation et de prospective.
La Région a un rôle
de cohérence et de stratégie
La Région coordonne et agit dans les
domaines concernés par les politiques
d’orientation des hommes et des territoires. Qu’il s’agisse de l’éducation
(orientation des jeunes, information sur
16 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
100 départements
(métropole
et outre-mer)
les métiers, lycées et personnel TOS), de
la formation professionnelle (formation
continue des jeunes et des adultes, formation initiale et apprentissage), des
schémas d’aménagement du territoire,
dont celui des transports (y compris les
aérodromes civils), de la culture (inventaire du patrimoine), ou encore de l’action économique où elle intervient
comme chef de file.
Le Département intervient
pour une politique
locale adaptée
Le Département est présent dans
presque tous les domaines pour dispenser les services attendus par les
citoyens. Sa vocation sociale est renforcée : enfance, personnes âgées,
personnes handicapées, lutte contre
l’exclusion ; RMI-RMA ; fonds d’aide
aux jeunes ; fonds de solidarité pour
E x p e r t i s e
Composition
de l’observatoire
Questions à
• 4 élus du Conseil général
du Cher :
Alain RAFESTHAIN, président
Nicolas SANSU, vice-président
Michel BIBANOW, conseiller général
Rémy POINTEREAU, conseiller général
Le territoire
départemental
est composé de
35 Cantons
290 Communes
20 EPCI*
5 Pays
CHER
N
RÉGIO
E
CENTR
Jean-Pierre Miscot,
expert à l’Observatoire
de la décentralisation du Cher
• 4 experts :
M. PERTUE, historien du droit, professeur
de droit à l'Université d'Orléans
Jean-Pierre MISCOT, inspecteur
d'Académie, inspecteur pédagogique
régional honoraire
Joël DRAULT, ex-directeur
de la prévention et
du développement social
au Conseil général du Cher
Jacques PARES, ex-ingénieur
divisionnaire de l'Equipement
dans le Cher
De gauche
à droite :
MM. Miscot,
Drault, Pares.
Observer la décentralisation
en croisant des regards
différents
(3)
* Communauté de communes
(2)
le logement. Dorénavant, le Département peut s’investir dans des formations professionnelles spécifiques en
matière sociale ou artistique. Son
action en faveur des collèges est élargie
(personnel TOS, carte des secteurs de
collèges, médecine scolaire, assistantes
sociales en milieu scolaire). Outre
les collèges, il prend la responsabilité
des autres équipements de proximité :
routes nationales (il assure déjà la
voirie départementale), politique de
l’eau, organisation de la gestion des
déchets, organisation du logement
social en subsidiarité avec les agglomérations. Enfin, en matière économique, il peut mettre en œuvre ses
propres aides.
Communes
et intercommunalités
jouent la proximité
Les communes, qui se regroupent pour
plus d’efficacité et d’économies d’échelle
(4)
(communauté de communes, communauté d’agglomération, communauté
urbaine), exerceront leurs nouvelles
compétences soit après transfert, soit
testées au travers d’expérimentations,
soit déléguées par l’État.
On retrouve la commune et ses groupements dans les mêmes domaines d’intervention, mais à des niveaux
différents : économie (office de tourisme), éducation (écoles primaires),
santé (lutte contre l’habitat insalubre),
social (Fonds d’aide aux jeunes), voirie
communale, transports, logement,
environnement et gestion des déchets,
culture.
Le Conseil général a mis en place en mai 2005
un Observatoire de la décentralisation.
Pour quelle mission ?
Jean-Pierre Miscot : Présidé par
Alain Rafesthain, Président du Conseil général
du Cher, et composé de trois élus
du Département, l’Observatoire a donné
mission à quatre experts d’analyser, conseiller,
évaluer et alerter sur les difficultés éventuelles
dans la mise en œuvre des compétences
transférées au Conseil général.
Ces experts, bénévoles, appartiennent
à différents champs professionnels.
Ils sont sollicités en raison de leur connaissance
des terrains d’application des domaines
transférés. À noter qu’ils travaillent en totale
indépendance et qu’ils ont la capacité
de s’auto-saisir.
Quels domaines ont été étudiés ?
Jean-Pierre Miscot : Pour l’enseignement,
le transfert au département des personnels
techniciens ouvriers et de service (TOS)
de l’Éducation nationale ; pour les routes,
le transfert de la voirie nationale et celui
des personnels de l’Équipement (DDE) ;
pour le secteur du handicap, la loi du
11 février 2005 et la création de la Maison
départementale des personnes handicapées ;
pour le logement, l’opportunité de solliciter
la délégation de cette compétence.
Début janvier 2006, un rapport d’étape a été
transmis au Président du Conseil général.
Il rend compte des activités des experts depuis
mai 2005 et précise l’organisation de
leurs travaux, le calendrier des réunions,
consultations et entretiens, le compte-rendu de
ces rencontres et les premières propositions.
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 17
S i n g u l i e r , p l u r i e l
Trente bougies
pour un Printemps
Dans les coulisses du festival
Loin de la scène et des projecteurs,
une myriade de professionnels aguerris et
de bénévoles enthousiastes s’affairent
pour préparer la trentième édition
du Printemps de Bourges. C’est à travers
le portrait de quatre de ces personnalités
aux engagements différents, à la passion
identique, que Cher Magazine propose
de donner une autre image du festival.
Tina Poulizac,
le monde du relationnel
Un sourire sincère, une disponiTina, le milieu du spectacle c’est le
bilité rare, un accueil chaleumonde du relationnel, c’est pourreux, la personnalité de Tina
quoi je m’y sens bien. J’ai beauPoulizac fait l’unanimité. Il est
coup de chance mais l’implication
vrai que son mot
personnelle est très
favori est “relation”.
importante. Ici, on
Elle concrétise ce
ne compte pas son
J’aime
goût dans sa mistemps !”
cette mobilisation
sion de chargée des
Les 30 ans du Prind’énergie collective
relations publiques
temps, Tina les
englobant la repréaborde avec tousentation du festival
jours autant de
auprès des instances culturelles
plaisir mais aussi quelques petiet des collectivités publiques, la
tes appréhensions : “On est plus
gestion des 340 correspondants
sollicité, l’attente est plus forte,
du Printemps, la communication
mais j’aime cette mobilisation
avec la presse de la région Centre
d’énergie collective qui oblige à
(voire au-delà), l’accueil du
se remettre en question et permet
public, etc. Un travail énorme
de ne pas tomber dans la rouqu’elle mène avec déterminatine. Et la récompense, ajoute Tina,
tion, dynamisme et enthouc’est de voir une salle entière en
siasme. “Je collabore au Printemps
communion avec l’artiste, c’est
de Bourges depuis 15 ans, explique
magique !”
18 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
François Roumet,
le dénicheur
Calme, posé, discret, François Roumet fait
partie de ces bénévoles fidèles et efficaces qui font aussi le Printemps. Un festival qu’il connaît et apprécie depuis
toujours. Alors, c’est tout naturellement
qu’il a accepté de mettre ses connaissances du département au service de l’organisation des “Escapades”. Du patrimoine
classé et reconnu aux sites les plus insolites, il prend des contacts, visite, discute,
décide… Ce n’est pas le plus facile. Mais
partout où il passe, il est chaleureusement accueilli. “Le Printemps a une bonne
image et cette mission est passionnante
même si c’est long et compliqué. Il faut en
effet tenir compte du circuit, des distances,
des lieux, des artistes”. Les Escapades peuvent avoir de beaux jours devant elles “ce
ne sont pas les lieux qui manquent”
affirme François Roumet.
S i n g u l i e r , p l u r i e l
Les trente Printemps
de Valérie
Delagrange
François Carré,
la passion toujours en éveil
“Depuis deux ans, je découvre le Printemps !” Étonnant dans
la bouche d’un des fondateurs du festival… Moins, si l’on
sait que François Carré a pris sa retraite de directeur technique du Printemps de Bourges et le vit désormais en festivalier (presque) lambda. “J’apprécie que la programmation
s’ouvre à nouveau sur la chanson à texte avec des accompagnements acoustiques, explique François Carré, mais j’aime
aussi me faire surprendre. Le Printemps a un rôle de découvreur, de rassembleur et d’ouverture”. Une belle mission. Mais
ce passionné du Printemps regrette pourtant une chose :
“le festival ne s’est pas ouvert sur l’Europe, c’est dommage, et
certaines musiques, le jazz, la musique classique par exemple,
restent absentes”. Cela ne l’empêchera pas d’espérer croiser,
au détour d’une scène, un de ces grands noms de la chanson qui font désormais partie de notre patrimoine culturel.
“Le Printemps de Bourges,
c’est six jours géniaux dans
l’année”. Valérie Delagrange
ne se lasse pas de ce festival
qu’elle connaît depuis toujours puisqu’elle aura trente
ans en 2006. Il est vrai
qu’avec des parents très
impliqués dans la vie culturelle berruyère, quoi de plus
naturel que de se retrouver
spectatrice des “Maximômes” à quatre ans et du Stadium à dix. Premiers grands
souvenirs : Higelin et Johnny
Clegg. “En classe de 3 e,
j’étais déjà correspondante, à
20 ans j’étais bénévole avec
ma sœur sur les postes de
secours, aujourd’hui je suis
toujours attachée à mon
rôle de correspondante, le
lien le plus proche entre les
spectateurs et la direction”.
Ces derniers temps, elle
s’enthousiasme en découvrant les noms des artistes
de la nouvelle chanson
française “et le public suit,
les billets s’arrachent !”.
Les “Escapades”,
scènes insolites et champêtres
Un bus anglais qui traverse
la campagne berrichonne,
étonnant ! Tout s’explique
lorsque l’on sait que le
Printemps de Bourges
organise, sous le
parrainage du Conseil
général, des “Escapades”
touristiques et musicales.
En effet, pour la troisième
année, trois spectacles se
dérouleront dans des sites
renommés ou cachés, mais
toujours intéressants, du
Cher. Auparavant, le public
des Escapades aura
découvert d’autres
curiosités du patrimoine
industriel, économique ou
culturel, avec repas
gourmand accompagné
des meilleurs vins du
département. Quelles
seront les destinations de
la cuvée 2006 ? Un concert
d'Anaïs dans l’ancienne
halle de séchage de chaux
à Beffes avec un arrêt
préalable au château de
Menetou-Couture ;
une soirée avec Lo'Jo sur
le site “Case” de Vierzon,
nouvellement restauré,
après une visite du château
de la Beuvrière ;
une invitation au château
de Meillant et un spectacle
de Juliette à l’abbaye de
Le Conseil général
parraine un spectacle
Noirlac. Une belle idée,
à la fois pour permettre
aux festivaliers de
découvrir autrement
le département et
aux habitants éloignés
de Bourges de profiter
de concerts du festival.
■ Cali - Da Silva - Hubert Félix
Thiéphaine et Mickey 3 D
(vendredi 28 avril au Phénix)
30e Printemps de Bourges
du 26 avril au 1er mai
Dates et infos sur :
www.printemps-bourges.com
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 19
D é v e l o p p e m e n t
Céramique :
le Cher en
pôle position
Porcelaine et céramique
constituent une industrie
importante et dynamique du
département. Rebaptisé
Pôle Céramique, ce secteur est,
depuis juillet 2005, promu
“Pôle de compétitivité”. Éclairage
sur les enjeux d’un label.
Le département prend pleinement
ges et la Haute-Vienne, le Cher, les
place dans le pôle de compétitivité
Hautes-Pyrénées. Les raisons d’être
Céramique, l’un des soixante-sept
du pôle visent à valoriser les compélabellisés au plan national depuis
tences et créer des synergies entre la
juillet dernier. Couvrant
filière industrielle, les
l’ensemble des métiers
laboratoires de recherche
Valoriser les compétences
de la céramique - de la
et des centres de formaet créer des synergies entre
production porcelaition. Face à la concurla filière industrielle,
nière aux matériaux
rence étrangère et aux
les laboratoires de recherche
céramiques utilisés dans
menaces de délocalisaet des centres de formation
l’industrie et le traitetion, l’objectif fixé consiste
ment de surfaces - il
à privilégier des projets
regroupe toutes les
structurants pour mettre
compétences industrielles mais aussi
sur pied des laboratoires communs
de recherche et de formation dans ce
de recherche, des dispositifs de veille
domaine d’activité centré sur Limotechnologique commune, des programmes collectifs de recherchedéveloppement.
Le Conseil général, déjà signataire
Et deux de plus…
d’une convention cadre qui va régir
le fonctionnement du pôle, s’inscrit
Le Département du Cher est aussi
positivement dans cette dynamique
partie prenante dans deux autres pôles
en soutenant financièrement les prode compétitivité :
jets mis en avant dans le départe• Le pôle “Sciences et systèmes
ment. À l’exemple du projet, piloté
de l’énergie électrique”, dans lequel
par le CRITT Z3T (*), visant à modéliest impliqué le “pôle capteurs”.
ser la déformation des céramiques
lors de leur cuisson.
• Le pôle mécanique “Viaméca”,
qui peut favoriser l’activité et
les coopérations des PME-PMI
(*) Centre régional d’innovation et de transfert
concernées dans le Cher.
de technologies, spécialisé dans le génie des
matériaux et installé à Vierzon.
20 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Questions à
Christian Houel,
PDG de Pillivuyt, et président
de la “Route de la Porcelaine”
Un savoir-faire
à forte valeur
ajoutée
“Les entreprises se sont rapidement et fortement mobilisées
pour que le Cher prenne toute sa
place dans le pôle Céramique.
Pour cet objectif, nous nous sommes appuyés sur “la Route de la
Porcelaine”, structure déjà active,
et surtout sur la diversité et le
riche savoir-faire des entreprises
concernées dans le département.
Ce savoir-faire, encore trop
méconnu à mon goût, mérite
d’être d’autant plus valorisé qu’il
s’élargit des arts de la table aux
hautes technologies d’avenir.
Le pôle Céramique nous apportera un avantage technologique
important par rapport aux
concurrents étrangers, et facilitera
les synergies en recherche-développement.
Pour l’activité céramique qui
totalise de 700 à 800 emplois
directs dans le Cher, l’insertion
dans ce Pôle pourra nous permettre, d’une part, de sauvegarder
l’emploi face aux risques de délocalisations, et, d’autre part, d’en
créer de nouveaux grâce à des
activités de haute technologie à
forte valeur ajoutée”.
S o l i d a r i t é s
L’accueil téléphonique
de la Maison départementale
a reçu près de 300 appels
depuis sa création.
Maison départementale
des personnes handicapées
Un lieu ressources
Moins d’un an après la loi sur l’égalité des droits et des chances
des personnes handicapées, la Maison départementale des personnes
handicapées du Cher a vu le jour. Ses missions : accueillir, informer,
accompagner, aider à l’élaboration du projet individuel de vie, mais aussi
sensibiliser les citoyens à toutes les formes du handicap. Au quotidien.
Mise en place par le Département en
janvier 2006, la Maison départementale des personnes handicapées
(MDPH) permet, conformément à la
loi du 11 février 2005, d’unifier le
dispositif d’aides aux personnes en
situation de handicap. Une équipe, à
l’écoute des souhaits des personnes,
accueille et informe chacun dans
l’évaluation de ses besoins, le suivi
de ses projets et l’accompagnement
de ses démarches. Le nouveau droit
instauré, la prestation de compensation, sera géré par cette nouvelle
structure. Les aides apportées peuvent être liées à l’activité professionnelle ou bien se traduire par des
aides humaines, l’adaptation du
logement ou du véhicule.
“La Maison départementale des personnes handicapées est actuellement
dans une phase transitoire jusqu’à son
installation, route de Guerry à Bourges
en juin 2006”. Dans l’attente de la
réunion des équipes*, la transition se
fait en douceur pour garantir les
droits des personnes handicapées.
“La continuité du travail dans les
structures existantes est assurée simultanément avec la mise en place progressive des instances et du projet de
la Maison”, indique Isabelle Platon,
directrice de la MDPH depuis janvier
2006.
Le Conseil général permet également
à la Maison départementale d’augmenter ses moyens humains pour
renforcer l’écoute et l’accompagnement des personnes handicapées
grâce à la création de 9,5 postes.
Subsiste une inquiétude qu'exprime
Jean-Pierre Piétu, vice-président du
Conseil général chargé des personnes
handicapées concernant “la vacance
de certains postes alors que la loi prévoit que le personnel de l'État qui gère
actuellement le travail d'aide auprès
des handicapés, soit mis à disposition
de la MDPH”.
Ce qui n'empêche pas la nouvelle
directrice de souhaiter que les personnes handicapées se sentent, chez
elles, dans cette nouvelle Maison, de
même que les partenaires. Prochain
rendez-vous à prendre pour l’inauguration de la Maison, avant l’été.
* COTOREP, CDES, Service pour la vie autonome,
Direction des solidarités et de la cohésion sociale.
Pour tous renseignements,
un n° vert : 0 800 2006 18
Athantif 18
08 103 18000 * le numéro d’ATHANTIF est
un service reconnu pour son efficacité par tous
les acteurs locaux. Proposé par le Conseil général,
ce service était à la disposition des professionnels,
des adultes handicapés et des personnes âgées dans
la détresse, victimes de maltraitance physique ou
psychologique. En lien avec la création de la Maison
départementale des personnes handicapées,
ATHANTIF SENIOR se consacrera aux seules
personnes âgées ; les personnes handicapées
obtiendront le même service par le n° vert
de la MDPH : 0 800 2006 18 .
Deux numéros de téléphone désormais, mais une
même volonté d’être à l’écoute des personnes
vulnérables et d’apporter des réponses.
ATHANTIF est un service d’accueil, d’information et
d’orientation. Rechercher des adresses, faire valoir
ses droits, prendre conseil auprès de professionnels,
autant de renseignements apportés par cet
organisme .
*N° Azur : prix d’appel local - Accueil à la DSCS
(direction des solidarités et de la cohésion sociale),
Rue Heurtault de Lamerville à Bourges.
La Maison départementale
des personnes handicapées, c'est :
• Une équipe d’une quarantaine
de personnes,
• 12 000 demandes de droits déposées
par an par les personnes handicapées,
adultes ou enfants, et relatives à leur
insertion professionnelle, sociale ou
scolaire.
• 150 personnes environ ont manifesté
leur souhait de déposer une demande
de prestation de compensation.
• 260 appels au numéro vert.
Dans le Cher :
• 4 200 personnes bénéficient de
l’Allocation Adulte Handicapé qui
permet d’assurer un revenu minimum
d’existence.
• 1 000 personnes perçoivent l'allocation
compensatrice et ont besoin d'une
assistance humaine pour réaliser les
actes essentiels de la vie quotidienne.
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 21
C u l t u r e
Festival international
Cinq jours d’ouverture
des scénaristes
sur le monde
Attendu comme une fête depuis deux ans, le festival
berruyer convie auteurs, grand public et cinéphiles autour
de l’écriture cinématographique. Lieu de rencontres,
de recherche et d’apprentissage, il ouvre les regards
à une connaissance du monde. Du 5 au 9 avril.
L’invité d’honneur
© JBA Production
Raoul Peck
Né en Haïti en 1953,
Raoul Peck fuit
la dictature avec
ses parents pour s’installer
au Congo. Journaliste et
photographe,
il devient réalisateur et
obtient en 1994 le prix
Nestor Almendros pour
l’ensemble de son travail en
faveur des Droits de
l’homme. De 1996 à 1997, il est ministre de la culture
de la République d’Haïti. Depuis, il continue de
réaliser une œuvre engagée, nourrie de la conscience
aiguë de la profonde injustice des rapports Nord-Sud,
dont récemment “Lumumba”, “Le profit et rien
d’autre” et enfin “Sometimes in April” sur le génocide
du Rwanda, qui sera projeté au festival
en avant-première.
Festival international des scénaristes
Maison de la culture de Bourges
(pendant le festival)
Tél. 02 48 67 74 74
www.cg18.fr
www.scenarioaulongcourt.com
22 • Cher magazine • N° 5 • Avril 2006
Comme chaque année, les manifestations sont le reflet d’une belle diversité
rêvée par l’équipe du festival. Inscrites
au programme de cette 9e édition, des
projections et des avant-premières, des
rencontres avec des invités prestigieux
du cinéma, de la fiction, du documentaire et de la télévision, mais aussi des
débats en présence d’auteurs issus de
la francophonie, avec des incursions
sur les cinématographies du continent
africain. Autant de regards croisés sur
les réalités sociales, historiques et culturelles de l’Afrique - le génocide du
Rwanda, les conflits ethniques, les lieux
de transit - à travers des films qui mettent leur exigence esthétique au service
d’un message.
Les rendez-vous traditionnels ne sont
pas oubliés, du marathon d’écriture du
court-métrage au forum des auteurs de
fiction en passant par “l’apéro des scénaristes”, qui permet au public de rencontrer les auteurs, réalisateurs et
producteurs invités de la journée.
Confronter l’image et l’écrit
Ayant pris ses quartiers à Bourges grâce
à la volonté du Conseil général, l’ex-festival de la Ciotat a pour vocation de
sensibiliser le jeune public au travail
exigeant de l’écriture cinématographique, prélude à toute création audiovisuelle. En faisant sortir de l’ombre la
figure du scénariste, la démarche permet de valoriser la complémentarité de
l’écriture et de l’image, portées par le
talent des comédiens.
Depuis plusieurs années déjà, des ateliers sur l’écriture et le langage cinématographique (Tout est langage, Jeunes
critiques et La leçon de télévision) ont
vu le jour au sein du festival. Soutenue
par le Département, dans le but de
former le goût et susciter la curiosité
des jeunes spectateurs, l’édition 2005 a
connu un beau succès. Plus de vingt
collèges du Cher se sont associés à l’événement, à l’instar du Collège Louis
Armand de Saint-Doulchard. “Grâce à
un travail préalable autour de l’écriture
d’un scénario, l’atelier Tout est langage,
qui rassemblait une cinquantaine de nos
élèves de 6e, a permis d’introduire une
approche nouvelle de l’écrit”, souligne
Mireille Casagrande, professeur de français. Au terme d’une représentation
théâtrale offerte par les jeunes talents
de l’Adami (*), les collégiens ont pu
découvrir ce qu’est un scénario, avant
d’appréhender la représentation
visuelle de l’image. Ensuite, la projection du film Hop, écrit par Dominique
Standaert, a été l’occasion de réfléchir
ensemble sur la situation d’une famille
de sans-papiers.
(*) Société civile pour l’administration des droits des
artistes et des musiciens interprètes.
Collèges
au cinéma
“Collèges au cinéma”
est l’autre dispositif
mis en œuvre par le
Conseil général. Plébiscitée par les collégiens du Cher (soit
vingt-cinq établissements en 2005), cette
initiative propose aux
élèves - de la classe de sixième à celle
de troisième - de découvrir des œuvres
cinématographiques lors de projections
organisées spécialement à leur intention dans des salles de cinéma
(des films français et européens majoritairement classés art et essai) et de se
constituer les bases d’une culture cinématographique, grâce au travail d’accompagnement conduit par les
enseignants et les partenaires culturels.
P o l i t i q u e
Expression
des groupes
Groupe
“Socialistes et divers gauche”
Groupe
“Communistes et républicains”
Dans le Cher, le début de l’année 2006 est marqué
par toute une série de décisions qui mettent à
mal notre situation économique et sociale ;
• la suppression de 17 classes dans l’enseignement primaire avec une baisse d’effectifs limitée
de 55 élèves,
• la remise en cause du BEP hôtellerie à SaintAmand,
• l’annonce d’un plan social de 184 suppressions
d’emplois chez Timken à Vierzon et 49 emplois
à la cartonnerie SMURFIT à Bigny Vallenay.
Des milliers de jeunes et de salariés se mobilisent
contre le retour de la directive Bolkenstein et
contre la généralisation de la précarité (CPE, CNE,
etc.). Ils ont raison de mettre leur enthousiasme
dans ce combat car les garanties sociales sont
nécessaires à l’essor économique.
Nous pouvons aussi signaler les menaces contre
les bureaux de poste sur l’ensemble du département, les trésoreries fermées, la précarisation
généralisée du travail avec le CPE…
Ces bouleversements sont la résultante de la politique libérale du gouvernement Villepin-Sarkozy
soutenue sans réserve par l’ensemble des élus de
droite de ce département.
Les élus du groupe “Socialistes et divers gauche”
du Conseil général sont présents aux côtés des
salariés, des parents d’élèves, des enseignants et
des élus afin de créer les conditions du maintien
des services publics et de l’emploi.
Cette mobilisation doit être menée en parallèle
avec l’action, pour le pouvoir d’achat, l’emploi,
les personnes âgées et précarisées, les services
publics, les communes et l’aménagement du
territoire. Ce sont là les priorités de nos politiques
départementales.
Mais nous nous engageons dans une démarche
inédite, consulter l’ensemble de nos concitoyens,
élus, associations, responsables d’entreprises afin
de définir quel avenir nous souhaitons pour le
Cher à l’horizon 2015. Cette démarche nous la
voulons active, partenariale et innovante. C’est à
ces conditions qu’ensemble, nous construirons un
bel avenir pour le Cher.
Contact : 02 48 27 80 44 - [email protected]
Battue à tous les scrutins mais n’écoutant rien ni
personne, la droite s’acharne à détruire le modèle
social français. Elle tente d’imposer une autre
société, inégalitaire et invivable. Elle s’attaque aux
acquis sociaux, au droit du travail, aux services
publics, à tout ce qui fait la solidarité nationale.
Elle va ainsi au-devant des désirs du MEDEF qui
rêve de salariés dociles, sous-payés, licenciables
dans l’instant et sans motif, pour asseoir les profits d’entreprises qui, comme TIMKEN à Vierzon,
n’hésitent pourtant pas à délocaliser.
17 classes sont menacées dans les écoles du Cher
ainsi que bon nombre de bureaux de poste et de
permanences sociales comme celle des ASSEDIC
fermée à Aubigny. L’heure est bien à la résistance
et à la construction d’un autre avenir. C’est le sens
de la démarche “Cher 2015” lancée par le Conseil
général. Nous voulons vous y associer car elle prolonge “l’Appel des 18” que des milliers d’entre
nous ont rejoint contre le désengagement de
l’État.
Ensemble, nous avons déjà obtenu l’équivalent de
plus d’1,5 million d’euros pour les prestations
sociales et les transferts d’agents publics, soit 2 à
3 % de moins pour une augmentation d’impôts
locaux qui restera ainsi mesurée dans le Cher.
Nous aurons à cœur de faire fructifier cet acquis
lors de prochaines rencontres de proximité.
Contact : 02 48 27 80 43 - [email protected]
Groupe
“Avenir pour le Cher”
(UMP - UDF - non inscrits)
Comme on pouvait le redouter, le budget 2006
enfonce un peu plus notre département dans
l’immobilisme : explosion confirmée des dépenses
de fonctionnement (+11,25 %), stagnation des
investissements (+ 0,14 %), ce qui signifie détérioration des routes, annulation de nombreux projets
communaux, sources de travail pour les entreprises
départementales (crèches, abribus, salles socioculturelles, activités culturelles et sportives, etc.).
L’aide au développement économique de nos territoires et de nos entreprises, qui est le meilleur
garant de la création d’emplois et de redistribution sociale, surtout pour les jeunes et les exclus,
est réduite au strict minimum.
Depuis bientôt 2 ans, l’équipe en place masque
en fait son inaction en alourdissant le personnel
(+ de 100 postes à ce jour) : c’est dans vos prochaines feuilles d’impôts locaux que vous mesurerez la progression de cette boulimie
bureaucratique.
Empêtrée dans ses contradictions, la majorité
assume à reculons les nouvelles compétences du
département, avec un discours où le bon sens a
définitivement cédé la place à la langue de bois :
comment prendre au sérieux ceux qui, pour vous
parler de rigueur, dépensent 49 600 € (325 000 FF)
en publiant un supplément de propagande au
Cher Magazine ? Avec de telles méthodes, on se
moque des habitants du Cher.
La décentralisation, c’est pourtant la juste
confiance que notre pays place dans ses élus et
fonctionnaires locaux pour une action plus proche et plus efficace, au service de tous nos concitoyens. Nous continuerons à défendre le Cher en
proposant une méthode plus offensive sur le plan
économique, qui ne se limite pas à un traitement
social du chômage : cela, c’est un vrai projet
d’avenir.
Contact : 02 48 27 80 69, [email protected]
N° 5 • Avril 2006 • Cher magazine • 23

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