30 août 2010
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30 août 2010
21/05/2011 Il n’est pas encore parti mais le WOSB le regrette déjà Ce week-end, le WOSB va tenter de décrocher à Schiltigheim une 5 e coupe du Crédit Mutuel. Un match où Dominique Gentil, le meilleur marqueur du club cette saison, aura envie de briller. « J’ai joué dans plein de clubs, à tous les niveaux, mais la coupe du Crédit Mutuel, je ne l’ai jamais gagnée, je vais tout faire pour aider le WOSB à battre l’AU Schiltigheim dimanche ». Le ton est donné. A la mesure du talent de celui qui prononce ces mots, Dominique Gentil, arrivé au WOSB (Wasselonne/Otterswiller/Saverne/Basket-club) l’été dernier. « Je connaissais l’Alsace, c’est une belle région, où les gens sont accueillants et sympathiques, alors quand le WOSB s’est manifesté je n’ai pas trop réfléchi. Je savais où j’allais mettre les pieds », raconte ce grand garçon aimable et gentil, comme son nom l’indique d’ailleurs, et tout sourire. Il suit d’abord son frère Pascal, médaillé de bronze aux JO en taekwondo Il fait ses valises à Autun, « où ça ne se passe pas trop bien » et prend la direction du col de Saverne, où Thierry Boess, le nouveau coach du WOSB, l’accueille. A Otterswiller, une nouvelle aventure commence, le club vient d’accéder en Nationale 2 et se renforce pour jouer un rôle intéressant. « Chaque année, je grimpe une marche. Au WOSB, le challenge m’intéressait, je sortais d’une saison difficile à Autun et j’avais envie de m’impliquer au sein de ce club », raconte cet ailier né à Tremblay-en-France il y a 23 ans et 3 jours exactement, de parents martiniquais. Au sein d’une famille nombreuse (ils sont sept, cinq garçons et deux filles, tous sportifs), Dominique a un peu de mal à se faire un prénom. Et pour cause. Petit, il choisit de suivre son frère Pascal, de 15 ans son aîné, taekwondoïste de renom (deux fois médaillé de bronze aux Jeux olympiques, trois victoires en coupe du monde…) à Fontenay-le-Comte. Mais très vite, dans l’ombre de son illustre frère, il préfère choisir une autre voie et se met au foot. Quand, au hasard d’une retransmission télé, il tombe sur un match de basket entre les USA et Porto-Rico. « C’est Tracy McGrady qui m’a marqué, surtout son dunk qui m’a impressionné et donné l’envie de faire du basket. » Le lendemain, sans tarder, il prend le chemin du gymnase de Tremblay-en-France. Très vite, ses mains vont valoir de l’or. Le cadet est d’entrée, ou presque, surclassé pour renforcer l’équipe fanion en N3. Du talent, Dominique Gentil en a. Pas comme tour de contrôle, car en n’affichant « que » 1,97m sous la toise, il sera plus précieux sur l’aile, où sa technique en mouvement fait merveille. Ses prouesses arrivent jusqu’aux salles des clubs de Pro A. La SIG lui propose un essai. Olivier Weissler lui offre une chance, mais l’entraîneur change, et le rêve passe. Dominique Gentil, après une année sur le banc des pros, quitte la SIG pour Autun, avant d’atterrir au WOSB. Telle une anguille, il se faufile au sein des défenses adverses et enfile les points, 423 au total cette saison pour le WOSB, sur un total de 2 124, soit un point sur cinq, énorme. Tout en douceur, Dominique Gentil se fait violence sur le terrain, et alors personne ne résiste au WOSB. Demandez à Gries, à Rueil, à Tremblay, à Cergy, des grosses pointures qui ont tous mordu la poussière cette saison à Otterswiller. Pour le plus grand bonheur du public. « Sur le plan sportif, c’est ma meilleure saison. Avec les copains, on a fait de belles choses. » Arrivé sur la pointe des pieds, il va marquer l’histoire du WOSB Arrivé sur la pointe des pieds, il va marquer l’histoire du club, car ce boute-en-train sait cultiver un véritable esprit d’équipe. Sa guitare n’est d’ailleurs jamais loin, « à tel point qu’on s’est tellement éclaté sur le chemin vers Mâcon qu’on a failli oublier qu’il y avait un match à jouer ». Ça aussi, c’est Dominique Gentil. La saison 2010/2011, il ne l’a pas vue passer. « Franchement, c’était une super-saison, je n’ai pris que du plaisir, je remercie aussi le public, fantastique, qui m’a mis en confiance. » Mais cela ne sonne-t-il pas déjà comme un au revoir ? « Non, rien n’est fait pour l’instant. C’est vrai, je suis en contact avec la moitié des équipes de notre poule de N2 et j’ai quelques touches avec des clubs de N1, mais je me plais bien au WOSB. Ce qui fera pencher mon choix ? Le projet sportif. Je veux toujours progresser. » En attendant, son prochain objectif, c’est bien sous les couleurs du WOSB qu’il le poursuit : gagner la coupe du Crédit Mutuel demain après-midi à Schiltigheim.