Conseils de vaccination: vaccinations de base et
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Conseils de vaccination: vaccinations de base et
Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Introduction Nouveautés sur le front des vaccinations Rôle de la pharmacie 136 136 136 Fondements Définitions Qu’est-ce qu’un vaccin? Types de vaccins 137 137 137 137 Informations pratiques pour les p harmacies Substitution des vaccins Intervalle de temps entre les vaccinations Effets indésirables des vaccins et prise en charge Contre-indications véritables et présumées Arguments pour et contre les vaccinations Chaîne du froid et durée de conservation 138 138 138 138 139 139 141 Carnet de vaccination Du carnet de vaccination au carnet électronique www.mesvaccins.ch Le programme viavac 141 141 142 143 Vaccinations de base Plan de vaccination 2011 Vaccinations de rattrapage Recommandations de vaccination pour groupes et situations à risque, ainsi que pour le personnel de santé Vaccination des seniors 144 144 145 145 145 Vaccinations spécifiques aux voyages Introduction Questions à poser Vaccins obligatoires et recommandés Planification des vaccinations 146 146 146 146 147 Tableaux des maladies vaccinables les plus importantes Tableau 4: Vaccinations de base et vaccinations recommandées Tableau 5: Vaccinations pour les voyageurs 148 148 153 Informations complémentaires 156 Sources 157 Auteur: Jeannette Dommer Schwaller, D r pharm., pharmaSuisse Manuscrit relu par: Claudine Leuthold, dipl. pharm., pharmaSuisse pharManuel12 Traduction: Sarah Charlier, Baden 135 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 136 Introduction Nouveautés sur le front des vaccinations1, 2, 3, 4 Depuis la dernière publication des conseils de vaccination dans les chapitres «Pédiatrie» et «Conseils pour les voyages» des éditions 2009 et 2010 du pharManuel, il y a eu quelques changements. Une nouveauté importante concerne le carnet de vaccination électronique qui a été lancé au printemps 2011 lors de la semaine européenne de la vaccination. Le carnet électronique est un sujet prioritaire de «eHealth Suisse». «eCarnet de vaccination» resp. «eDossier vaccinal» serait le premier projet national de «eHealth» (voir www.ehealth-suisse.ch). Quelques recommandations de vaccination ont été révisées dans l’intervalle, comme par exemple la vaccination contre la grippe saisonnière, qui est maintenant aussi recommandée pour toutes les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre ou ayant accouché au cours des 4 semaines précédentes, ainsi que pour les personnes souffrant d’obésité morbide (IMC ≥40). Le plan suisse de vaccination est révisé chaque année. Il est déterminant de consulter la version actuelle (voir www.bag.admin.ch/themen/medizin/00682/00685/index.html?lang=fr). De nouveaux vaccins avec une meilleure efficacité et tolérance ont été introduits ces dernières années. Les antigènes ont été purifiés plus minutieusement, la charge de l’antigène a été réduite, et la quantité d’adjuvants a été diminuée. Les nouveaux vaccins suivants sont admis en Suisse depuis 2010 (sélection): • Virus du papillome humain (HPV): Gardasil® offre une protection aussi efficace que Cervarix ® contre les néoplasies et les infections persistantes causées par HPV 16 et 18; il offre toutefois une protection supplémentaire contre les verrues génitales; attention: Cervarix ® et Gardasil® ne sont pas échangeables! • Méningocoques: Menveo ®, vaccin quadrivalent conjugué (A, C, W135, Y), plus efficace que le vaccin polysaccharidique (immunité améliorée et prolongée, effet rappel), empêche la colonisation du nez et du pharynx par des méningocoques, ce qui diminue la transmission. • Pneumocoques: Prevenar ® 13, vaccin 13-valent comme remplacement du vaccin 7-valent. • Encéphalite japonaise: Ixiaro ®, nouveau vaccin inactivé avec une meilleure efficacité et tolérance. • Influenza: depuis la saison de grippe 2010/11, les vaccins contre la grippe pandémique et saisonnière sont unis dans le même vaccin. Rôle de la pharmacie Comme l’a montré la campagne «Conseils de vaccination» organisée dans les pharmacies suisses en 2009, la protection vaccinale chez les adultes est insuffisante 6. Une des raisons importantes est que les adultes en bonne santé consultent plus rarement leur médecin que les enfants qui sont régulièrement contrôlés. Dans ce domaine, les pharmacies suisses peuvent combler une lacune avec leurs 300 000 clients par jour, leurs longues périodes d’ouverture et leur facilité d’accès. En tant que professionnels de la santé sur le terrain, les pharmaciens sont parfaitement qualifiés pour défendre les vaccinations et contribuer à améliorer sensiblement le statut vaccinal de la population. Le pharmacien peut simplement questionner son client sur son statut vaccinal, lui proposer des conseils approfondis sur la vaccination, lui refaire un carnet de vaccination officiel ou procéder lui-même aux vaccinations a – les défis actuels dans le domaine des vaccinations ne manquent pas7, 8, 9: • Soutien de campagnes de vaccination pour sensibiliser le grand public. Informations sur de nouvelles vaccinations (p. ex. contre le virus du papillome humain), remise de brochures, offre de cours • Réalisation de vaccinations dans la pharmacie par le pharmacien lui-même ou par des professionnels de la santé disposant d’une autorisation, en fonction des réglementations légales • Offre d’assistance lors de questions concernant le plan de vaccination, en particulier sur la nécessité de rappel ou de rattrapage de vaccinations chez les adolescents et les adultes • Vérification du statut vaccinal individuel et recommandations pour des vaccinations spécifiques de rappel et de rattrapage (instrument idéal: programme viavac) • Service de rappel (par téléphone ou e-mail) pour vaccinations de rattrapage • Informations sur les vaccinations recommandées pour les groupes à risque (p. ex. vaccination contre la grippe chez les personnes de > 65 ans, femmes enceintes à partir du deuxième trimestre, personnes obèses ou sujets diabétiques) • Conseils sur les vaccinations lors de voyage • Informations sur la possibilité d’une immunisation active ou passive dans certaines situations définies (p. ex. immunoprophylaxie contre le tétanos après des blessures) • Présentation d’arguments concrets pour les parents désorientés par les informations critiques à l’égard des vaccins (voir plus haut) • Fourniture de vaccins et assistance d’autres professionnels de la santé dans la gestion des vaccins (préservation de la chaîne du froid) De nouvelles cartes de fièvre jaune 5 ont été élaborées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il ne s’agit plus de cartes basées sur les zones à risque, mais de recommandations de vaccination par zones géographiques détaillées (voir «Vaccinations spécifiques aux voyages» plus loin). a pharManuel12 Selon les lois en vigueur → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Fondements Avantages Immunisation active: administration d’antigènes ou d’agents pathogènes complets. Immunisation passive: administration d’immunoglobulines. Immunisation de base (primo-vaccination): établissement de l’immunité, nombre de doses de vaccin nécessaires pour une protection immédiate et la formation d’une mémoire immunologique. Vaccination de rappel («booster»): doses administrées pour prolonger la protection vaccinale par réactivation de la mémoire immunologique. Rappel de vaccination («catch up»): pour compléter la séroconversion (p. ex.: deuxième vaccination ROR). Vaccination de rattrapage: complément ou poursuite d’une série interrompue de vaccins. Qu’est-ce qu’un vaccin?11 Les vaccins contiennent: • des antigènes: partie du vaccin qui stimule la réponse immunitaire (vivant atténué ou inactif). • des adjuvants: renforcent l’intensité ou la durée de la réponse immunitaire et permettent de réduire la quantité d’immunogène par dose ou le nombre de doses (p. ex.: sels d’aluminium, émulsion huile-dans-eau MF59, virosomes). • des agents conservateurs: nécessaires dans les flacons multidoses (p. ex.: thiomersal). • d’autres excipients: utilisés dans différents buts, p. ex. pour favoriser la croissance et la purification des immunogènes (p. ex.: antibiotiques, protéines d’œuf, formaldéhyde) ou pour améliorer la qualité ou la stabilité du vaccin (p. ex.: gélatine, lactose, albumine). Types de vaccins10, 11, 12, 13, 14, 15 Tableau 1: Vaccins vivants et vaccins inactivés en comparaison Vaccins vivants Vaccins inactivés Immu- Agents pathogènes vivants • Entiers: agents patho- nogène affaiblis (atténués) gènes morts dénaturés et • Inj.: rougeole, oreillons, purifiés (p. ex.: poliomyé- rubéole, varicelle, zona, • p. o.: fièvre typhoïde, rotavirus pharManuel12 Vaccins inactivés • 1 à 2 doses suffisent (sauf • Pas de maladie vaccinale p. o.) • Protection efficace et du- Définitions3, 10 fièvre jaune Vaccins vivants lite, hépatite A, rage) • Fragmentés (voir plus loin) Inconvénients • Autorisé chez les patients immunosupprimés et les rable (souvent à vie) femmes enceintes • Contre-indiqué chez les • Nécessitent générale- patients immunosuppri- ment des adjuvants pour més et les femmes en- renforcer la réponse im- ceintes • Maladie vaccinale • Sensible à la chaleur → attention au stockage munitaire • Nécessitent généralement des rappels • Vaccins avec adjuvants sensibles au gel → attention au stockage Les vaccins vivants confèrent une protection par le fait que les agents pathogènes du vaccin se répliquent chez la personne vaccinée et induisent ainsi une réponse immunitaire. Cela signifie que des maladies vaccinales légères imitant la maladie naturelle se manifestent et que des immunoglobulines circulantes (provenant p. ex. d’une immunisation passive ou d’IgG maternels) peuvent altérer l’action du vaccin. Les vaccins inactivés utilisent généralement des adjuvants pour provoquer une libération retardée des antigènes et en renforcer ainsi l’immunogénicité. N. B.: La durée de la protection vaccinale dépend entre autres de la durée d’incubation de l’agent pathogène. Si la durée d’incubation est courte (p. ex. diphtérie), l’organisme a peu de temps pour activer la mémoire immunologique. C’est pourquoi il faut effectuer régulièrement des vaccinations de rappel pour s’assurer que le taux d’anticorps est assez élevé. Pour les pathogènes avec de longues périodes d’incubation (p. ex. hépatite A et B), il reste assez de temps pour que la mémoire immunologique soit réactivée. Ceci explique pourquoi les vaccinations de rappel sont en principe inutiles. Dans le domaine des vaccins fragmentés, on distingue les: • anatoxines: la toxine du pathogène cause les symptômes de la maladie; le vaccin contient la toxine inactivée; p. ex. diphtérie, tétanos. • vaccins fractionnés (vaccins «split»): contiennent seulement des particules inactivées provenant d’agents pathogènes (fragments de virus, mélange de protéines); p. ex.: certains vaccins contre la grippe (Fluarix ®, Mutagrip ®). • vaccins sous-unités (vaccins «subunit»): contiennent seulement certains composants spécifiques de l’agent pathogène (antigènes de surface), qui sont détachés et purifiés (p. ex. protéines de la neuraminidase) ou recombinés; p. ex. certains vaccins contre la grippe (Influvac ®, Agrippal®), virus du papillome humain, hépatite B, coqueluche. • vaccins recombinés: contiennent des composants spécifiques du pathogène fabriqués par génie génétique; p. ex. hépatite B. • vaccins polysaccharidiques: les composants spécifiques du pathogène sont composés d’un polysaccharide; inefficace chez les nourrissons; p. ex.: pneumocoques 23-valent, méningocoques ACWY Mencevax ®. 137 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 138 • • • • vaccins conjugués: quand les composants spécifiques du pathogène sont composés d’un polysaccharide, l’immunogénicité peut être augmentée par une conjugaison à une protéine support; avantages par rapport aux vaccins polysaccharidiques: immunité meilleure et plus efficace, aussi chez les nourrissons, effet rappel; p. ex.: Haemophilus Influenzae b, pneumocoque 13-valent, méningocoque C, méningocoque ACWY Menveo ®. vaccins adjuvés: contiennent des adjuvants (p. ex. sels d’aluminium, MF59, virosomes) pour renforcer l’immunogénicité; p. ex. vaccin contre la grippe Fluad®, la diphtérie/le tétanos. vaccins adsorbés: contiennent des agents d’adsorption comme adjuvants (p. ex. sels d’aluminium) pour renforcer l’immunogénicité; p. ex. vaccins contre la grippe Fluad®, la diphtérie/le tétanos. vaccins virosomaux: sont composés de vésicules lipidiques dans lesquels les protéines de surface purifiées sont intégrées pour renforcer l’immunogénicité; p. ex. vaccin contre la grippe Inflexal® V. Les vaccins combinés contiennent des antigènes de deux agents pathogènes au moins. Ils réduisent le nombre d’injections. Ils ont une grande importance dans le plan de vaccination et sont les produits de choix pour les vaccinations de routine (cf. tableau 4). Leur efficacité et leur tolérance sont généralement comparables à celles des vaccins uniques. Informations pratiques pour les p harmacies Substitution des vaccins2 Tous les vaccins commercialisés en Suisse pour une indication comparable (maladie, âge) peuvent être échangés, à l’exception des vaccins contre le HPV, ainsi que des vaccins conjugués et polysaccharidiques contre les pneumocoques et les méningocoques. Intervalle de temps entre les vaccinations11, 16 L’administration simultanée de divers vaccins (vivants et inactivés) à des individus d’un âge défini est possible sans que les effets protecteurs des différents vaccins soient diminués ou leur taux d’effets indésirables augmenté. Les divers vaccins qui ne sont pas déjà disponibles sous forme de produits combinés seront appliqués à des emplacements différents et ils ne doivent en aucun cas être mélangés. Si un intervalle de temps entre diverses vaccinations est souhaité, il devra être d’au moins quatre semaines dans le cas de vaccins vivants (p. ex. ROR, varicelle, fièvre jaune, pharManuel12 rotavirus). En revanche, les vaccins inactivés peuvent être administrés soit simultanément à d’autres vaccins vivants ou inactivés, soit à un intervalle de temps quelconque (jours, semaines). Un intervalle de vaccination plus long que recommandé n’entraîne pas une réduction de l’effet vaccinal. Par contre, un intervalle raccourci peut perturber la réponse immunologique et la protection vaccinale. Effets indésirables des vaccins et prise en charge Effets indésirables des vaccins 3, 7, 10, 11, 16, 17, 18 Les vaccinations recommandées par le plan suisse de vaccination sont sûres et efficaces. Les bénéfices de la prévention des maladies et de leurs complications l’emportent toujours de loin sur les risques liés aux vaccinations. Les effets indésirables des vaccinations (EIV) sont définis comme des symptômes, signes cliniques, résultats anormaux de laboratoire ou autres manifestations survenus dans un rapport chronologique avec une vaccination, qu’il existe ou non un lien causal. On distingue: • Réactions vaccinales: réactions fréquentes connues et bénignes dans le cadre de la réponse immunitaire: • Réaction locale avec douleurs (spontanées ou sur pression), rougeur, enflure et/ou nodosité, fréquence: 5 à 95%, apparition souvent dans quelques heures, au plus tard dans les 48 heures, durée: 1 à 3 jours (nodosités sous-cutanées pendant quelques semaines). • Réaction générale avec sentiment général de maladie, fièvre, douleurs articulaires, etc., fréquence: 5 à 30%, apparition dans les 12 à 24 heures avec les vaccins inactivés, resp. entre le cinquième et le douzième jour avec les vaccins vivants, durée: 1 jour à env. 2 semaines. • Maladie vaccinale: forme légère de maladie infectieuse, fréquence de l’ordre du pour cent (p. ex. rougeole post vaccinale), apparition après une à trois semaines. • Complications vaccinales: maladies passagères qui nécessitent un traitement, fréquence de l’ordre du pour mille (p. ex. thrombocytopénie après vaccination contre la rubéole). • Lésions vaccinales: lésions permanentes qui nécessitent un traitement et, le cas échéant, une indemnisation (p. ex. paralysie du nerf sciatique après injection dans la fesse, anaphylaxie), fréquence de l’ordre de 1:1 million environ. Les EIV de vaccins individuels sont présentés sur le site d’InfoVac (www.infovac.ch). Les vaccins sont contrôlés très minutieusement au niveau national et international (voir notes 19 et 20). Des EIV graves, pour lesquels il existe une évidence convaincante de rapport causal avec les vaccins, sont rares (voir aperçu sous note 21). → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Conseils dans les pharmacies 22, 23 Contre-indications véritables et présumées Le grand problème des vaccinations est qu’une personne en bonne santé tolère mal les effets indésirables. Le pharmacien doit rappeler aux clients que des réactions locales et générales sont normales après une vaccination. Elles sont la preuve que la vaccination agit et que l’organisme produit des anticorps. Des réactions locales comme des rougeurs, des enflures et des douleurs au site d’injection sont globalement très fréquentes, mais surviennent plus souvent avec les vaccins inactivés qu’avec les vaccins vivants. Ces réactions devraient disparaître après deux à trois jours au plus tard. Pour soulager ces réactions, le pharmacien peut recommander des compresses froides. Des réactions générales comme fièvre, maux de tête, douleurs aux articulations, irritabilité et malaise surviennent souvent, mais se manifestent plus rapidement avec les vaccins inactivés qu’avec les vaccins vivants. Si nécessaire, la fièvre peut être abaissée par des mesures physiques (p. ex mouiller le corps, compresses froides) ou soulagée avec du paracétamol. Si les réactions ne s’atténuent pas en l’espace de un à deux jours, le patient devrait consulter un médecin. En règle générale, ces réactions sont plus prononcées à chaque dose vaccinale. Il est rare que des maladies vaccinales comme la rougeole vaccinale ou la varicelle vaccinale se manifestent après l’administration des vaccins vivants. Les symptômes ressemblent à ceux de la maladie naturelle, mais leur évolution est plus légère. Ces symptômes se manifestent uniquement après une semaine environ, puisque les pathogènes atténués doivent d’abord se multiplier dans le corps. En règle générale, ces maladies vaccinales ne nécessitent pas de traitement. Tous les EIV potentiellement graves ou inconnus à ce jour, les EIV menaçant le pronostic vital et les cas de décès, ainsi que les éventuels défauts de production doivent être annoncés à Swissmedic (formulaire d’annonce disponible sur www.swissmedic.ch). Les réactions légères (fièvre <39 °C, réactions locales limitées, exanthème après ROR, maux de tête légers et vertige) ne doivent pas être signalés, sauf s’ils surviennent en nombre inhabituel. Les vaccinations sont rarement contre-indiquées. Les gens renoncent donc souvent à tort à une vaccination (voir tableau 2). Tableau 2: Contre-indications véritables et présumées Contre-indications présumées11, 24 • Refroidissements avec rhume et fièvre (jusqu’à 38,5 °C) Contre-indications véritables 2, 11 Pour tous les vaccins: • Réactions anaphylactiques à • Diarrhée modérée sans fièvre une précédente vaccination ou • Antibiothérapie concomitante à un composant du vaccin (en • Récent contact avec des per- particulier aux protéines d’œuf) sonnes souffrant d’une maladie contagieuse • Réactions locales légères après Pour les vaccins vivants: • Grossesse une vaccination (pas de contre- • Immunosuppression indication à la poursuite de la • Traitement avec des immuno- vaccination) • Réaction allergique non compli- globulines ou des produits sanguins (carence de 5 mois) quée (urticaire) après une vaccination (mesures de précaution: antihistaminiques) • Antécédents de convulsions dues à la fièvre • Asthme, eczéma atopique • Allaitement En cas de grave maladie aiguë ou de fièvre élevée (> 38,5 °C), la vaccination devra être reportée. Le document «Les vaccinations: recommandations générales»11 téléchargeable depuis le site de l’OFSP donne une bonne vue d’ensemble sur les contre-indications et les mesures de précaution. Les contre-indications individuelles de chaque vaccin sont spécifiées dans le plan suisse de vaccination (ou le Compendium suisse des médicaments). Grossesse Pendant la grossesse, les vaccins inactivés ne représentent pas un risque particulier; cependant, la vaccination ne devrait être effectuée qu’en cas d’indication clairement établie. Depuis 2010, la vaccination contre la grippe est même expressément recommandée pour les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre. Les vaccins vivants sont en principe contre-indiqués (contraception jusqu’à un mois après chaque dose de vaccin). Une vaccination est néanmoins possible (après consultation du médecin) en cas d’indication spéciale. Une vaccination involontaire ne constitue pas de risque particulier. Arguments pour et contre les vaccinations En Suisse, il n’y a pas d’obligation de vaccination. Les parents décident eux-mêmes s’ils veulent protéger leurs enfants contre des maladies infectieuses et de quelle mapharManuel12 139 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 140 nière ils veulent le faire. Seuls quelques cantons exigent la vaccination contre la diphtérie ou le tétanos. Pour certaines professions exposées à un risque accru de contact avec du sang, la SUVA exige une vaccination contre l’hépatite B comme mesure de protection. Dans les médias, la confusion est grande au sujet de l’efficacité et les effets indésirables des vaccinations. Cela désoriente donc les parents qui doivent décider s’ils veulent faire vacciner leurs enfants et si oui, contre quelles maladies. La coïncidence et la causalité sont souvent confondues. Les symptômes (p. ex. refroidissement, dermatite atopique) qui se manifestent peu après la vaccination chez les nourrissons ne sont pas nécessairement liés à la vaccination. Les arguments listés ci-après devraient aider les pharmaciens à contrecarrer les fausses affirmations. Argument contre les Arguments en faveur2, 10, 32, 33, 34, 35, 36 vaccinations La vaccination est Les maladies comme le tétanos, la diphtérie, la inutile car la maladie poliomyélite et les infections à HiB ont disparu est rare ou a disparu. ou sont rares grâce à de bons taux de vaccinations. La réapparition d’une épidémie est cependant possible à tout moment, et des maladies comme la coqueluche, l’hépatite B et la varicelle sont toujours fréquentes. Les maladies de l’en- Tout ce qui est naturel n’est pas bénin. Les ma- fance sont naturelles ladies infantiles ne sont pas sans danger chez et bénignes. l’enfant et en particulier chez l’adulte: avec la rougeole, p. ex., on recense 1‰ de cas de décès; avec la coqueluche, on recense 0,5 à 1% de cas de décès chez le nourrisson. Le rapport bénéfice/risque de la vaccination est toujours su- Reproches d’autisme liés à la vaccination ROR L’étude publiée en 1998 dans Lancet, qui prouvait cette connexion, a été annulée début 2010 à cause de fautes et de méthodes ne respectant pas l’éthique 25. Aucune des 20 études conduites dans l’intervalle auprès de plusieurs dizaines de milliers de personnes n’a pu confirmer un quelconque lien de cause à effet entre l’autisme et la vaccination ROR 26. Reproche de syndrome de Guillain-Barré causé par le vaccin pandémique contre la grippe Ce reproche n’a pas non plus pu être confirmé dans une grande étude cas-témoins conduite auprès de 50 millions de personnes dans cinq pays européens27. D’après l’OFSP, l’occurrence est de un cas par million de vacciné, donc 1000 fois plus rare qu’après une grippe 28 . Inefficacité du vaccin 23-valent polysaccharidique contre les pneumocoques En effet, la protection contre les pneumonies est modeste. En revanche, le vaccin offre une immunité partielle contre les maladies invasives causées par pneumocoques pendant trois à cinq ans environ. Comme il n’a pas encore pu être prouvé que le nouveau vaccin conjugué 13-valent présente une meilleure efficacité chez les seniors, le vaccin 23-valent continuera à être administré dans les prochaines années. Pour les adultes (mais pas les seniors) avec un risque élevé, l’utilisation «off-label» du nouveau vaccin conjugué peut néanmoins être considérée 29, 30, 31. périeur à celui de la maladie. Les maladies de l’en- Il n’existe guère de médicaments efficaces fance peuvent être contre des maladies virales. traitées avec des médicaments. Activation du système Le système immunitaire est activé par les vacci- immunitaire par la nations, mais avec un risque bien plus faible de maladie. complications. L’expérience de la ma- Il y a suffisamment d’autres occasions de mala- ladie est importante die (p. ex. refroidissements). pour la constitution de la personnalité. Le traitement homéo- Hahnemann était un vrai promoteur des vacci- pathique interfère nations, et la Faculté homéopathique britan- avec la vaccination. nique recommande aussi les vaccinations régulières, puisqu’il n’existe pas de vaccins homéopathiques. Affaiblissement du Le système immunitaire est renforcé lors de système immunitaire chaque stimulation, qu’elle soit causée par une par les vaccinations. infection ou par une vaccination. Les infections respiratoires qui apparaissent avec les premières vaccinations à l’âge de quatre à six mois sont attribuées aux anticorps maternels dégressifs et non pas aux vaccinations. Sollicitation excessive Dans le cas d’une simple plaie (p. ex. écorchure du système immuni- au genou), il y a un nombre beaucoup plus taire par des vaccina- conséquent d’agents pathogènes sans que le tions multiples. système immunitaire soit vraiment sollicité. Par rapport aux agents pathogènes sauvages, les agents pathogènes vaccinaux présentent nettement moins d’antigènes. Grâce au développement de vaccins plus purs, même avec un nombre plus élevé de vaccinations de routine, le nombre d’antigènes est plus faible. pharManuel12 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Argument contre les Arguments en faveur2, 10, 32, 33, 34, 35, 36 vaccinations On vaccine trop tôt. dations CDC 39 et sur le site www.pharmavista.net > Archive > 5/2006. La protection des anticorps maternels n’agit que pendant les premières semaines, voire les premiers mois de la vie. Certaines pathologies sont déjà possibles chez le nourrisson, mais la formation des anticorps nécessaires demande Carnet de vaccination du temps à cet âge. Les vaccinations ren- En règle générale, les vaccins modernes sont dent malade. bien tolérés car seul un vaccin développé sur dix arrive sur le marché après des contrôles rigoureux. Il s’agit surtout de rougeurs locales, de tuméfactions et de douleurs au site d’injection. Le risque d’effets indésirables graves est extrêmement faible (<1/100 000). Le risque encouru par les automobilistes est donc bien plus élevé. Il n’y a pas eu d’établissement de lien de cause à effet entre un décès après vaccination contre le virus du papillome humain, une sclérose en plaques après vaccination contre l’hépatite B, une leucémie et l’autisme, avec l’administration de vaccins contenant du thiomersal. Autres arguments sur: • www.bag.admin.ch/shop/00047/00139/index. html?lang=fr (Vacciner les enfants? Oui! Pourquoi?) • www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1105.pdf (Institut national de prévention et d’éducation à la santé, France) • www.infovac.ch (rubrique vaccinations > rubrique FAQ; vaccins > évidence ou allégation) • www.ekif.ch > Prises de position > Guides sur les vaccinations (Guide sur les vaccinations: évidences et croyances …) • www.rki.de (rubrique «Schutzimpfungen – 20 Einwände und Antworten des Robert Koch-Instituts und des Paul-Ehrlich-Instituts») Du carnet de vaccination au carnet électronique 40 Chaque Suisse possède un carnet de vaccination de couleur ou d’aspect différent selon son âge (voir fig. 1). Au fil des années, le carnet devient cependant de plus en plus difficile à lire. Avec les vaccins combinés plus particulièrement, il devient difficile de reconnaître, quand, contre quoi et avec quel vaccin on s’est fait vacciner. Depuis 2005, un nouveau carnet de vaccination de l’OFSP est disponible en trois langues séparées (d/f/i). Les noms des maladies et le titre figurent aussi en anglais (voir fig. 2). Il sépare les vaccinations de base des vaccinations complémentaires. La présentation tabulaire permet d’avoir une vue d’ensemble rapide des vaccinations effectuées, qu’elles soient simples ou combinées. Une seule ligne est disponible pour chaque vaccin, et toutes les maladies concernées peuvent être cochées. Le carnet de vaccination sert en premier lieu à inscrire les vaccinations de routine des nourrissons, des enfants et des adolescents. Pour l’entrée dans certains pays, un carnet de vaccination international est exigé (voir fig. 3). Pour les adultes, un deuxième carnet peut être utilisé (notamment pour les vaccinations contre la grippe). Les anciens carnets de vaccination peuvent être complétés et ne doivent pas nécessairement être remplacés par le nouveau carnet. Le carnet de vaccination avec pochette en plastique peut être commandé auprès des médecins cantonaux. Une alternative au carnet de vaccination en format papier est le carnet de vaccination électronique introduit au printemps 2011 (voir prochain paragraphe). Date du vaccin Chaîne du froid et durée de conservation Les vaccins sont des produits immunobiologiques. Une conservation et une manipulation incorrecte en accélèrent la dégradation et entraînent des pertes d’activité. Parmi les facteurs environnementaux nuisibles figurent le gel, la chaleur et la lumière. Tous les produits doivent être transportés, entreposés et utilisés conformément aux indications du fabricant. En règle générale, les vaccins doivent être transportés et entreposés à une température de +2 °C à +8 °C et à l’abri de la lumière, de préférence dans l’emballage d’origine. Les nouveaux arrivages doivent être immédiatement entreposés au froid 37. Les vaccins sont sensibles aux variations de température selon leur type. Les vaccins vivants ne supportent pas de températures élevées, et les vaccins adsorbés ne peuvent plus être utilisés après avoir été congelés par inadvertance. Plus de détails dans le manuel OMS 38 , dans les recommanpharManuel12 Datum der Impfung Impfstoff Fig 1: Anciens carnets de vaccination Marque du vaccin 141 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Issued to / Délivré à Passport number or travel document number Numéro du passeport ou du document de voyage Certificat de vaccination/Vaccination certificate Le certificat doit être conservé et présenté au médecin lors de chaque vaccination Nom: Prénom: Date de naissance: M F Adresse: Schweiz Suisse Svizzera Switzerland 311.230 f BAG OeG 4.05 60’000d 30’000f 10’000i 20EXT05001 129 255 Fig. 2: Carnet de vaccination actuel de Fig. 3: Carnet de vaccination internatio- 2005 nal (OMS) Validation des données – Impression d’un carnet de vaccination officiel Pour créer un carnet de vaccination en format officiel, les vaccinations saisies par les utilisateurs privés doivent être confirmées par un professionnel de la santé. Pour ce faire, le pharmacien doit disposer d’une autorisation d’accès du client. Le numéro GLNc lui permet de s’identifier comme professionnel de la santé, de compléter, voire corriger au besoin les saisies du client sur la base de son carnet de vaccination, puis de les confirmer. Il peut ensuite imprimer un carnet de vaccination officiel – en un ou en plusieurs exemplaires (voir fig. 4). Ce carnet de vaccination a la même valeur légale que le carnet «bleu et blanc» actuellement distribué par l’OFSP. Par contre, le carnet international de vaccination (de couleur jaune) est uniquement valable sous forme papier. www.mesvaccins.ch41, 42 Identité Sur le site gratuit www.mesvaccins.ch b, les clients intéressés peuvent s’enregistrer et saisir leurs vaccinations sur un compte protégé par mot de passe à partir de leur ordinateur ou de leur téléphone portable (App Store myViavac). L’utilisateur peut accorder au médecin, au pharmacien ou au professionnel de santé de son choix un accès illimité ou un accès provisoire (pour un mois) à son compte. Principal avantage: le carnet de vaccination n’est plus jamais recherché et ne peut plus jamais être perdu, les données sont toujours disponibles, y compris à l’étranger. Le programme aide à identifier les vaccinations incomplètes, y compris les vaccinations recommandées ou contre-indiquées en raison de facteurs de risque ou de choix personnels. Un code couleur (feu de signalisation) signale si les vaccinations sont encore à jour («code vert») ou pas («code rouge»). Le site www.mesvaccins.ch peut aussi envoyer (facultatif!) un message gratuit (p. ex. par SMS ou par e-mail) quand une vaccination de rappel doit être effectuée. Ces messages sont envoyés une fois par mois, jusqu’à ce que l’immunité soit de nouveau complète et que le carnet électronique ait été mis à jour ou que le système de signalisation soit désactivé. Après avoir inséré toutes les données, l’utilisateur est prié de prendre contact avec un professionnel de la santé pour faire confirmer les saisies qu’il a effectuées. Pour éviter des erreurs de saisie et la création de carnets de vaccination contrefaits, les utilisateurs privés peuvent uniquement imprimer une liste alphabétique des vaccins administrés, mais pas un carnet de vaccination officiel. b www.meineimpfungen.ch, www.lemievaccinazioni.ch, www.myvaccines.ch pharManuel12 Dupont Date de naissance: 13.11.1961 (49 ans, 11 mois) Caroline Prénom: térie Pour clients intéressés (Date: 27.10.2011) Nom: Vaccin Date che omy élite H.In fluen zae Hép b (H atite ib) B Hép atite A Rou geo le Ore illon s Rub éole Vari celle Mén ingo coqu Pne es C umo coqu Enc es éph alite HPV à tiq ues Grip pe Fièv re ja une Fièv re ty pho ïde Règlement sanitaire international (2005) Poli Certificat international de vaccination ou de prophylaxie Les pharmaciens peuvent confirmer les données de leurs clients sur le site www.mesvaccins.ch et imprimer un carnet de vaccination officiel, procéder à un contrôle de vaccination ou créer eux-mêmes un carnet électronique pour leurs clients. nos uelu Timbre/Signature Pour pharmaciens Coq ... ... International Health Regulations (2005) ... Date ... Nom commercial Fabricant No du lot International Certificate of Vaccination or Prophylaxis ... Var icel le Pn eu mo co Mén qu es ing oco En qu cép es hal ite Tub à ti ercu qu lo es se ... (FS (BC ME G) ,T Vaccins * tick-borne encephalitis BE *) Vaccinations complémentaires Téta Une ligne par vaccin; indiquez tous ses composants au moyen d’une croix (X) Diph 142 Vaccinations reçues Autre vaccin Autre vaccin BCG Anatoxal DiTe Kinder 01.02.1967 19.02.1969 13.11.1969 04.07.1974 Autre vaccin Autre vaccin Poloral 06.03.1976 01.05.1980 01.05.1985 Anatoxal DiTe Kinder Polio Sabin Autre vaccin Autre vaccin Autre vaccin Autre vaccin Havrix 720 Anatoxal DiTe Erwachsene Poloral Havrix 720 Havrix 720 Revaxis 15.08.1974 29.01.1975 08.10.1986 07.04.1987 15.05.1987 22.10.1987 28.02.1992 X X Tuberculose X X X X X 28.02.1992 28.02.1992 02.04.1992 X X 14.05.2009 X X 24.09.1992 X X X X X X X X X X X X © viavac 2011 V5.12 Fig. 4: Carnet de vaccination électronique (www.mesvaccins.ch) c GLN = Global Location Number, numéro d’identification unique qui remplace l’ancien EAN. Le GLN sert de clé d’identification dans le registre des professions médicales MedReg. Les titulaires d’un diplôme fédéral ou délivré à l’étranger, et reconnu ont un GLN répertorié dans MedReg sur: www.medregom.admin.ch/FR. → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Elaboration d’un carnet de vaccination électronique par la pharmacie Le site www.mesvaccins.ch permet aux professionnels de la santé d’élaborer eux-mêmes des carnets de vaccination pour leurs clients et patients. Suivant le nombre de vaccinations à saisir, un pharmacien aura besoin d’un quart d’heure environ. Après la saisie des coordonnées, un assistant électronique indique, grâce à quelques questions, des facteurs personnels qui rendent certaines vaccinations inutiles (p. ex. si le client a déjà eu la varicelle) ou des facteurs de risque individuels (p. ex. grossesse, obésité, maladies chroniques, etc.). Il indique aussi des facteurs de risque d’exposition (voyage ou environnement familial) ou liés à la profession, qui peuvent impliquer une recommandation ou à la contreindication de certaines vaccinations. Il faut ensuite insérer la date des vaccinations affichées dans le carnet. Pour ce faire, il suffit d’identifier le vaccin dans un menu déroulant, qui contient tous les vaccins actuels et tous les anciens vaccins disponibles en Suisse (voir fig. 5). Pour les personnes qui ne possèdent pas de carnet de vaccination lisible, l’assistant électronique pose quelques questions simples (vaccinations pendant l’enfance? Vaccination contre le tétanos dans les cinq dernières années?) pour reconstituer l’historique de vaccination le plus précisément possible. Quand le carnet de vaccination est élaboré par un professionnel de la santé, il est automatiquement confirmé et peut tout de suite être imprimé, puis remis au client à la fin de la consultation. Si le client le souhaite, il peut également consulter plus tard son carnet électronique grâce à un code d’accès. www.mesvaccins.ch: le carnet de vaccination électronique suisse Les vaccins peuvent être enregistrés par leur nom ou par les maladies qu’ils permettent d‘éviter. Si vous connaissez le nom du vaccin, cherchez-le dans la liste! Sinon, 1) choisissez "autre vaccin" et 2) choisir manuellement la/les maladies qu’il permet d’éviter. Fig. 5: www.mesvaccins.ch: assistance électronique à la saisie des vaccins, par leur nom ou les maladies qu’ils permettent d’éviter. Identification de vaccinations incomplètes Chaque professionnel de la santé ayant accès au carnet de vaccination d’un patient peut contrôler les vaccinations sur le site www.mesvaccins.ch qui affiche immédiatement les vaccinations complètes (code vert) et incomplètes (code pharManuel12 rouge). Les vaccinations de rattrapage nécessaires peuvent être identifiées au moyen du Plan suisse de vaccination ou plus facilement en important le carnet dans le programme viavac. Le programme viavac43 viavac est bien plus qu’un carnet de vaccination électronique. Contrairement au site www.mesvaccins.ch, ce logiciel de vaccination permet une saisie rationnelle des données, propose un plan de vaccinations de rattrapage détaillé et individuel, et permet d’imprimer une liste des patients insuffisamment vaccinés afin de leur envoyer un rappel. A partir de quelques données de base (nom, sexe, date de naissance, désignation des vaccinations reçues, facteurs de risque médicaux, risques d’exposition), le programme indique tout de suite, par un code de couleur (rouge, vert, jaune, gris), si le client est à jour avec ses vaccinations. Pour les vaccinations manquantes, le programme propose un plan des vaccinations de rattrapage détaillé avec les vaccins à administrer, le nombre de doses, les intervalles à respecter et la date de la prochaine vaccination de rappel (voir fig. 6). Ces données sont adaptées à l’âge et prennent en considération les facteurs de risque médicaux (diabète, splénectomie, traitement immunosuppresseur, grossesse etc.), professionnels, d’environnement et d’exposition (p. ex. FSME sur la base du code postal). De plus, des explications au sujet des vaccinations individuelles sont disponibles. Si l’historique de vaccination est partiellement ou totalement inconnu, viavac fait une proposition de vaccination adaptée à l’âge. Ce plan de vaccination individualisé a également un caractère officiel. Il peut être imprimé, puis remis au client. viavac est entièrement compatible avec le site www.mesvaccins.ch. Les pharmaciens qui disposent d’une licence viavac peuvent importer dans leur base de données viavac les données saisies par les clients sur le site www.mesvaccins.ch (ou inversément exporter les données saisies dans viavac sur le site www.mesvaccins.ch dans leur zone réservée) et gagner ainsi du temps. Les données peuvent être complétées, validées et à nouveau exportées vers le site www. mesvaccins.ch. 143 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Vaccinations de base 144 Antigènes du vaccin Plan de vaccination 20113 Marque du vaccin Date du vaccin Rattrapage et prochains rappels • vaccins à faire • dates et intervalles recommandés Fig. 6: viavac: carnet de vaccination électronique avec plan des vaccinations de rattrapage détaillé (vaccins à administrer, nombre de doses, intervalles à respecter) et date de la prochaine vaccination Une nouvelle version du Plan suisse de vaccination paraît au début de chaque année, (voir www.bag.admin.ch/themen/medizin/00682/00685/index.html?lang=fr et fig. 7). Il est établi par la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) – composée de pédiatres, de médecins généralistes, de spécialistes en médecine interne, infectiologie, épidémiologie et médecine préventive – en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et Swissmedic. Les recommandations pour les vaccinations formulées dans ce plan visent à l’obtention d’une protection vaccinale maximale de la population (immunité collective) et de chaque individu en particulier (protection individuelle). Une vaccination n’est recommandée que si le bénéfice conféré par la prévention de maladies et de leurs complications l’emporte de loin, dans chaque cas, sur les risques liés à la vaccination. La CFV distingue quatre catégories de recommandations, les différentes vaccinations peuvent se retrouver dans plusieurs catégories selon les classes d’âge et de risques. 1. Vaccinations recommandées de base • Indispensables à la santé individuelle et publique, conférant un niveau de protection essentiel au bienêtre de la population. • 11 vaccinations de base (2011): diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, Haemophilus influenzae type b, dT DTPa HB (2–3 doses) dT (tous les 10 ans) VZV (2 doses)* ROR (2 doses, dès 1964) VZV (2 doses, < 40 ans)* DTPa DTPa DTPa Hib Hib Hib Hib IPV DTPa IPV IPV IPV ROR IPV HPV (f; 3 doses) 4–7 ans 11–14/15 ans Naissance 2 mois 4 mois 6 mois ROR 12 mois 15–24 mois dT (tous les 10 ans) Grippe (tous les ans) Pneumocoques Age Adultes > 65 ans Fig. 7: Vaccinations recommandées de base (plan de vaccination 2011) Remarques: Attention: Des modifications sont prévues dans le plan de vaccination 2012. Il est représenté une situation normale; les recommandations sont différentes pour les vaccinations de rattrapage ou les groupes à risque (consulter le site www.admin. ch/bag/infekt/impfung/f/index.htm). Toutes les vaccinations de base sont remboursées par l’assurance obligatoire des soins. pharManuel12 Abréviations: * DTPa: dT: Anamnèse négative ou anticorps IgG manquants Diphtérie/Tétanos/Coqueluche acellulaire D iphtérie/Tétanos avec une dose plus faible d’anatoxine diphtérique HB: Hépatite B Hib: Haemophilus influenzae sérotype b HPV: Virus du papillome humain IPV: Vaccin inactivé contre la poliomyélite ROR: Rougeole/Oreillons/Rubéole Pneumocoques: Vaccin pneumococcique 23-valent VZV: Varicelle → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes • • rougeole, oreillons, rubéole, varicelle, hépatite B et virus du papillome humain (HPV). Dès le 16 e anniversaire, vaccinations de rappel régulières contre la diphtérie et le tétanos. Dès le 65 e anniversaire, vaccinations contre la grippe et les pneumocoques. 2. Vaccinations recommandées complémentaires • Conférant une protection individuelle optimale, destinées aux personnes qui souhaitent se protéger contre des risques bien définis. • 3 vaccinations complémentaires (2011): pneumocoques, méningocoques du groupe C, HPV (femmes > 20 ans). 3.Vaccinations recommandées à des groupes à risque/ dans des situations à risque • Bénéfiques pour certains groupes à risque définis. • Personnes qui voyagent à l’étranger: directives internationales pour la vaccination et recommandations du Comité d’experts pour la médecine de voyage (voir plus loin) • 9 vaccinations pour les personnes présentant un risque accru de complications ou un risque accru d’exposition et/ou de transmission (2011): hépatite A et B, varicelle, influenza, pneumocoques, méningocoques, FSME, rage, tuberculose. 4. Vaccinations sans recommandation d’utilisation • Bénéfice non encore évalué formellement ou pas suffisant pour une recommandation. • 2 vaccinations (2011): rotavirus (rapport coût-efficacité inférieur, manque d’acceptation), zona (avantage limité, rapport coût-efficacité contradictoire, manque d’acceptation) Vaccinations de rattrapage3 Les vaccinations de rattrapage sont indiquées pour toutes les vaccinations de base recommandées (selon les conditions): diphtérie et tétanos (à tout âge), coqueluche (jusqu’au 16 e anniversaire), poliomyélite (jusqu’à 3 à 5 doses au total), Haemophilus influenzae type b (jusqu’au 5 e anniversaire), rougeole, oreillons et rubéole (pour les personnes nées après 1963), varicelle (pour personnes non immunes <40 ans), hépatite B (à tout âge, sauf s’il n’y a pas de risque d’exposition) et virus du papillome humain (femmes de 15 à 19 ans jusqu’à fin 2012). Les schémas pour les enfants et les adultes non vaccinés ou vaccinés de façon incomplète sont indiqués dans le Plan suisse de vaccination (consulter ce dernier). Grâce aux algorithmes intégrés, le programme viavac permet de contrôler cela plus facilement et plus rapidement. Il permet d’obtenir la liste de toutes les vaccinations recommandées de rattrapage («catch up») et de rappel («booster») pour une personne donnée, après avoir introduit toutes les vaccinations faites jusqu’ici. En cas de doute, les questions spécifiques peuvent elles être posées par courrier électronique à InfoVac (voir «Informations complémentaires»). pharManuel12 Recommandations de vaccination pour groupes et situations à risque, ainsi que pour le personnel de santé3 Certains groupes de personnes ont un risque de complication ou d’exposition et/ou de transmission élevé. Le Plan suisse de vaccination (consulter ce dernier) propose des tableaux très détaillés et clairs sur les vaccinations recommandées pour les groupes et les situations à risque (p. ex. femmes enceintes, enfants nés avant terme, recrues, personnes qui souffrent de syndrome métabolique, dermatite atopique, insuffisance rénale, etc.). Une annexe au Plan suisse de vaccination est consacrée aux recommandations de vaccination pour le personnel de santé. En plus des vaccinations de base (p. ex. diphtérie/tétanos, y compris vaccinations de rappel tous les 10 ans, poliomyélite), les vaccinations suivantes sont vivement recommandées pour les employés des pharmacies: • Grippe (tous les ans) • Rougeole, oreillons, rubéole (2 doses pour toutes les personnes insuffisamment vaccinées resp. séronégatives) • Varicelle (2 doses pour toutes les personnes insuffisamment vaccinées resp. séronégatives) Pour les pharmaciens qui travaillent en laboratoire, les vaccinations contre l’hépatite A et B (selon le risque d’exposition aussi contre les méningocoques) sont recommandées. L’utilité de la vaccination contre la coqueluche est actuellement débattue. Vaccination des seniors3, 44 L’activité du système immunitaire diminue avec l’âge. Par conséquent, la réponse aux nouvelles vaccinations diminue (p. ex. hépatite B), le nombre d’anticorps est plus bas (p. ex. après des vaccinations contre le tétanos ou le FSME), et l’effet protecteur se réduit (p. ex. après les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la grippe). En même temps, les réactions vaccinales surviennent de façon plus régulière et plus intensive, p. ex. après l’administration de vaccins vivants comme la fièvre jaune. Il est donc particulièrement important de se faire vacciner à l’âge recommandé. La pneumonie et la grippe représentent la quatrième cause de décès chez les seniors, après les maladies cardiaques, le cancer et les AVC. C’est pourquoi la vaccination annuelle contre la grippe et la vaccination unique contre les pneumocoques fait partie des vaccinations de base pour les personnes de plus de 65 ans. Il faut ajouter à cela, comme pour tous, les vaccinations de rappel contre la diphtérie et le tétanos tous les dix ans. Selon le risque individuel, des vaccinations contre le FSME ainsi que l’hépatite A et B peuvent également être indiquées. L’OFSP et la CFV n’ont pas émis de recommandation pour la vaccination contre le zona en raison de son avantage limité, d’un rapport coût-efficacité contradictoire, et d’un manque d’acceptation. Les seniors qui aiment aussi voyager devraient se protéger en effectuant les vaccinations recommandées pour les voyageurs. 145 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 146 Parmi celles-ci, la vaccination contre la fièvre jaune est seulement recommandée en cas de risque élevé. Le médecin peut établir une contre-indication médicale certifiée («Exemption Certificate»), mais le pays hôte n’est pas obligé de la reconnaître. Vaccinations spécifiques aux voyages centres ou cabinets médicaux qui possèdent une autorisation spéciale (pour les adresses voir www.bag.admin.ch/ impfinformation/index.html?lang=fr > Vaccinations pour les voyageurs ou www.safetravel.ch > Lieux de vaccination) et doit être inscrit dans un carnet de vaccination international (jaune)1, 48 . A noter: le vaccin contre la grippe est en principe différent pour les hémisphères Sud et Nord49. De plus, une vaccination contre la grippe faite en Suisse peut ne plus être valide pour le voyage si elle a été effectuée plus de 4 à 6 mois avant le voyage. Introduction Questions à poser Tous les ans, plus de 1,3 million de personnes, soit un habitant de Suisse sur six, voyage en Asie, en Amérique latine et en Afrique 45. Avant de partir, il est nécessaire de recommander une consultation médicale de voyage. Les pharmacies sont souvent le premier point de contact pour les futurs voyageurs, que ce soit pour renouveler leur pharmacie de voyage, pour rechercher des informations sur les vaccinations à effectuer ou pour obtenir des médicaments antipaludiques 46. Depuis 2011, l’OMS recommande de faire contrôler les vaccinations de base (p. ex. diphtérie, tétanos, ROR), puis de les compléter et/ou renouveler au besoin avant de partir47. Depuis la recrudescence de la rougeole en Europe, l’OMS conseille, notamment à tous les voyageurs quittant l’Europe, de se faire vacciner contre la rougeole pour éviter les cas de rougeole «exportée» régulièrement signalés. Pour les voyageurs, la vaccination ne présente pas seulement une protection personnelle, mais aussi un acte de solidarité pour combattre la transmission de maladies dans le monde entier et principalement dans les pays émergents, où la population est exposée à un risque de complication particulièrement élevé 48 . En fonction de la destination et du type de voyage, des vaccinations spécifiques sont nécessaires. Une partie de ces vaccinations peut être obligatoire pour l’entrée dans certains pays (p. ex. la fièvre jaune). D’autres sont recommandées pour certaines situations. La vaccination contre la fièvre jaune mérite des compléments d’informations en raison des récentes nouvelles recommandations de l’OMS avec des données géographiques détaillées (voir www.who. int/int, www.tropimed.ch ou www.safetravel.ch). Il est aussi nécessaire de connaître la situation des nombreux pays menacés par la fièvre jaune pour lesquels il existe une obligation de vaccination. Les personnes qui arrivent de régions endémiques sont obligées de présenter une confirmation de vaccination contre la fièvre jaune, même si leur arrêt était seulement temporaire (p. ex. transit à l’aéroport). Les voyageurs qui ne disposent pas d’un tel document peuvent être mis en quarantaine ou renvoyés. Il vaut donc la peine de s’informer soigneusement et à temps – les dispositions d’entrée peuvent changer à tout moment – avant de partir en voyage, pour ne pas être bloqué à la frontière à cause d’une vaccination contre la fièvre jaune manquante. Important: selon les conventions internationales, le vaccin contre la fièvre jaune peut uniquement être effectué par des Les questions suivantes permettent de déterminer si et quelles vaccinations sont nécessaires avant un voyage: pharManuel12 Tableau 3: Questions pour déterminer les vaccinations nécessaires Itinéraire Où? Pays visité(s), itinéraire Vaccins obligatoires et recommandés selon www.safetravel.ch ou bulletin de l’OFSP actuel50 Quand? Date, temps restant avant le départ, période Combien de temps? (saison) et durée Type de voyage? Tourisme, affaire, aventure, longue durée, moyens de transport, itinéraires peu fréquentés, petit budget Voyageur? Qui? Activités spéciales? Age, type de voyageur Travail avec des animaux, cyclisme, mauvais accès aux soins de santé Antécédents médicaux Statut vaccinal? Vaccinations de base complètes ou à compléter, vaccinations antérieures spécifiques pour un voyage Etat de santé du voyageur? Allergies, maladies préexistantes, grossesse, immunosuppression, anamnèse de rougeole, hépatite, etc. Les recommandations émises par l’OFSP49 se basent sur une comparaison entre la meilleure protection possible, les effets secondaires et les coûts. Vaccins obligatoires et recommandés 49 Avant chaque voyage, les vaccinations de base (DTP, ROR, hépatite B, poliomyélite, varicelle; voir plus haut) doivent être contrôlées et mises à jour conformément aux nécessités. → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Les vaccinations spécifiques aux voyages peuvent être classées en deux catégories: 1. Vaccinations obligatoires pour l’entrée dans un pays: • Fièvre jaune (voir «Introduction» plus haut) • Méningite causée par des méningocoques (vaccin quadrivalent pour pèlerinage à la Mecque) 2.Vaccinations recommandées (selon la destination, le type de voyage, le risque personnel): • Choléra (attention: dans le Soudan du Sud obligatoire pour voyageurs provenant de la zone endémique) • Encéphalite à tiques • Encéphalite japonaise • Fièvre typhoïde • Grippe • Hépatite A • Méningite à méningocoques • Rage Planification des vaccinations51, 52 Idéalement, les vaccinations sont planifiées environ quatre à six semaines avant le départ. Ce délai minimum a pour but d’une part de permettre aux éventuels effets secondaires de disparaître avant le départ et d’autre part de donner les doses nécessaires à certaines vaccinations pour offrir une protection suffisante. Cela ne signifie toutefois pas que la vaccination soit superflue ou impraticable en cas de départ dans un délai très court (voyage de dernière minute). Dans ce cas, il est recommandé de prendre contact avec un médecin spécialisé en médecine des voyages ou en médecine tropicale. Le pharmacien peut vérifier le carnet de vaccination en fonction des recommandations émises par l’OFSP et d’autres sources de référence à disposition (voir en fin de chapitre) selon l’itinéraire de voyage. pharManuel12 147 pharManuel12 Epidémiologie (CH) Agent infectieux, réservoir, transmission Période d’incubation Agent infectieux: Clostridium tetani (bacille anaérobie); réservoir: chevaux et autres animaux; transmission: contamination d’une plaie par des bacilles Agent infectieux: Bordetella pertussis; réservoir: être humain; transmission: infection par gouttelettes ou par contact direct Dernier cas en 1983 1–2 cas/an 48/105/an (2008) Diphtérie Tétanos Coqueluche 7 à 10 jours (max. 21 jours) 3 à 21 jours 2 à 5 jours Quintes de toux caractéristiques se prolongeant souvent sur des minutes (secousses expiratoires) et se terminant par une inspiration bruyante, souvent accompagnées d’expectorations muqueuses, parfois de vomissements; 5–50 quintes/24 h, plus fréquentes la nuit, sur six à dix semaines Spasmes musculaires provoqués par la toxine, qui attaque le système nerveux Diphtérie pharyngienne (inflammation bilatérale des amygdales avec présence de membranes blanchâtres adhérentes; maux de gorge, fièvre); diphtérie laryngée (inflammation nécrosante avec formation de membrane; toux, dans les cas graves, œdème du larynx); diphtérie nasale (surtout chez les nourrissons et les petits enfants); diphtérie cutanée (rare) Tableau clinique Arrêt respiratoire (surtout chez les nourrissons), pneumonies, otite moyenne, crises de convulsions cérébrales, encéphalopathies Décès (chez 0,4% des nourrissons) Généralisation Décès (10%) Complications toxiques (libération d’une endotoxine), endocardite ou neuropathie périphérique deux à six semaines après l’infection Décès (5–10%) Complications Inactivé, toxoïde acellulaire Inactivé, toxoïde (Tetanol®pur; + diphtérie: cf. enhaut) Inactivé, toxoïde (+ tétanos: < 8 ans: vaccin adsorbé DT pediatric, > 8 ans: Tdpur®) Vaccin 5–6 doses i.m.: 2, 4, 6, 15–24 mois, 4–7 ans, 11–14/15 ans (6e dose uniquement dT, dès 8 ans dose plus faible d’antitoxine diphtérique) Vaccination dT de rappel tous les 10 ans Posologie 2 mois 2 mois 2 mois Age minimum Abréviations: D: Diphtérie d: Diphtérie avec une dose plus faible d’anatoxine diphtérique (à partir de 8 ans) HB: Hépatite B Hib: Haemophilus influenzae sérotype b IPV: Vaccin inactivé contre la poliomyélite Coqueluche acellulaire avec une dose plus faible (à partir de 8 ans) p a : Pv: Coqueluche acellulaire ROR: Rougeole/Oreillons/Rubéole T: Tétanos VZV: Varicelle 2 mois dès la 4e semaine jusqu’à > 2 ans Dès la 4e semaine jusqu’à >10 ans Dès la 4e semaine jusqu’à 10 ans environ Protection de, jusqu’à 70–90% 99% 90% Efficacité Souvent réactions locales et réactions générales telles que symptômes grippaux ou gastro-intestinaux, très rarement pleurs inconsolables, convulsions fébriles, hypotension-hyporéactivité Effets indésirables 148 Agent infectieux: Corynebacterium diphtheriae; réservoir: être humain; transmission: par contact direct ou par le biais de matériel contaminé Vaccinations de base recommandées pour enfants et adultes Maladie Vaccinations de rattrapage et de rappel: d, T, IPV: Revaxis® d, T, p a: Boostrix® d, T, p a , IPV: BoostrixPolio® Vaccins combinés (≥ 3 agents infectieux) Vaccinations de base: D, T, Pa , IPV: Infranrix® DTPa-IPV, Tetravac® D, T, Pa , IPV, Hib: Infranrix® DTPa-IPV+Hib, Pentavac® D, T, Pa , IPV, Hib, HB: Infanrix® hexa ROR, VZV: Priorix-Tetra® Remarque importante: une vue d’ensemble actuelle des vaccins admis en ce moment peut être consultée sur Infovac (www.infovac.ch > vaccins) Tableau 4: Vaccinations de base et vaccinations recommandées Tableaux des maladies vaccinables les plus importantes → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes Epidémiologie (CH) Dernier cas en 1983 Quelques rares cas par an Env. 50 cas/an, en cas d’épidémies jusqu’à 2000 cas/an Maladie Poliomyélite Infections à Haemophilus influenzae de type b Rougeole Période d’incubation 7 à 14 (3 à 35) jours 2 à 4 jours env. 10 (7 à 18) jours Agent infectieux, réservoir, transmission Agent infectieux: Poliovirus (groupe des entérovirus); réservoir: être humain; transmission: contact direct (par voie fécoorale ou oro-pharyngée) Agent infectieux: Haemophilus influenzae de type b; réservoir: être humain; transmission: infection par gouttelettes pharManuel12 Agent infectieux: paramyxovirus; réservoir: être humain; transmission: infection par gouttelettes ou par contact direct Fièvre, énanthème, toux, rhume, conjonctivite, exanthème maculopapuleux confluent Méningite: début le plus souvent soudain avec fièvre, vomissements, léthargie et signes de méningite (fontanelle tendue chez les petits enfants, raideur de la nuque chez les patients plus âgés) et altérations de l’état de conscience; souvent, avant ou en même temps, otite moyenne, mastoïdite ou sinusite; épiglottite: le plus souvent début soudain chez un enfant fébrile avec enrouement, râle sourd à l’inspiration, voix serrée et maux de gorge prononcés (de la salive s’écoule de la bouche); plus rarement pneumonies, septicémie, arthrite, cellulite, ostéomyélite et péricardite Fièvre, céphalées, nausées et vomissements Tableau clinique Otite moyenne (5–9%), bronchopneumonie (1–5%), immunosuppression passagère, lésions cérébrales permanentes (1‰), décès (1 cas pour 3000) Méningite: non traitée, 60 à 90% de décès, handicap mental, troubles de l’audition et de la vision; épiglottite: dyspnée aiguë menaçant le pronostic vital; septicémie Troubles respiratoires, paralysie permanente (dans près de 50% des cas d’hospitalisation), décès (dans 5% des cas d’hospitalisation) Complications Vivant, atténué Inactivé, conjugué avec antigènes polysaccharidiques (Hiberix®) Inactivé, agent infectieux entier (Poliorix®) Vaccin 2 doses s.c./i.m.: 12, 15–24 mois (M-M-RVaxPro®, Priorix®) 4 doses i.m.: 2, 4, 6, 15–18 mois 5 doses i.m.: 2, 4, 6, 15–24 mois, 4–7 ans vaccination de rappel uniquement en cas de risque accru Posologie 1 an (6–9 mois) 2 mois (indiqué uniquement jusqu’à < 5 ans) 2 mois Age minimum Dès la 4e semaine, à vie? Dès la 4 e semaine, à vie? Dès la 4e semaine, à vie? Protection de, jusqu’à Légères réactions locales, réactions générales telles que fièvre, agitation, pleurs inhabituels, symptômes gastrointestinaux Légères réactions locales (5–30%), fièvre (5%) Occasionnellement réactions locales, fièvre (10%), arthropathie de la rougeole (5–10% des femmes vaccinées, pas chez les enfants), taches cutanées rouges ou tuméfaction des glandes salivaires (2–4%), convulsions fébriles (1 enfant/3000), thrombocytopénie réversible (1 enfant/30 000), encéphalite (1/1 mio) 95% >95% contre la rougeole et la rubéole, env. 75–90% contre les oreillons Effets indésirables 95–99% Efficacité → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 149 Epidémiologie (CH) Env. 1000 cas par an Rubéole congénitale: 1 cas tous les 2–3 ans Cas de rubéole: 6/105/ an Env. 100 pathologies aiguës par an env. 20 000 enfants et 3000 personnes > 16 ans par an Maladie Oreillons Rubéole Hépatite B pharManuel12 Varicelle 16 à 18 (12 à 23) jours Agent infectieux: virus de la rubéole (Togavirus); réservoir: être humain; transmission: infection par gouttelettes, par contact direct ou par voie placentaire Agent infectieux: virus Varicella zoster (groupe herpès); réservoir: être humain; transmission: infection par gouttelettes ou par contact direct 2à3 semaines, le plus souvent 13 à 17 jours 45 à 180 jours 2à3 semaines, le plus souvent environ 18 jours Agent infectieux: paramyxovirus; réservoir: être humain; transmission: infection par gouttelettes ou par contact direct avec la salive Fièvre légère soudaine et exanthème prurigineux avec efflorescences survenant typiquement par vagues successives, surtout sur le tronc (macules → papules → vésicules → croûtes); les muqueuses (bouche, conjonctives) peuvent aussi être atteintes. Apparition progressive de la maladie avec perte d’appétit, douleurs abdominales vagues, nausées, vomissements, parfois douleurs articulaires ou éruption cutanée, fréquemment jaunisse avec urine foncée et selles claires Exanthème à petites taches caractéristique, chez les enfants le plus souvent aucun symptôme général, chez les adultes symptômes de refroidissement, tuméfaction des nodules lymphatiques du cou, de la nuque et rétroauriculaires Fièvre et tuméfaction d’une ou de plusieurs glandes salivaires, le plus souvent de la parotide Tableau clinique Surinfections bactériennes, pneumonie, très rarement cérébellite, encéphalite, apoplexie, thrombocytopénie; rarement malformations congénitales; chez les sujets immunosupprimés, risque d’évolution fulminante, souvent mortelle; herpes zoster en cas de réactivation tardive Chronicisation (chez 5–10% des adultes et jusqu’à 90% des nourrissons), cirrhose hépatique ou cancer du foie, décès (<1%) Arthralgies fréquentes (surtout chez les femmes), encéphalite (rare), surdité (rare), embryopathie avec mort fœtale ou malformations Pancréatite, orchite (10–30% à la postpuberté), oophorite, méningite aseptique, troubles de l’audition ou surdité (très rare) Complications Vivant, atténué Inactivé, recombinant (Engerix® B10/20, HBVAXPRO® 5/10/40; + hépatite A: Twinrix®) Vivant, atténué Vivant, atténué Vaccin 2 doses s.c.: 11–15 ans (intervalle: ≥ 1 mois) 2–3 doses i.m.: 11–15 ans (intervalle: 1, 6 mois) 2 doses s.c./i.m.: 12, 15–24 mois (M-M-RVaxPro®, Priorix®) Posologie 9 mois naissance 1 an (6– 9 mois) Age minimum Dès la 4e semaine, probablement à vie Dès la 4e semaine, à vie? Dès la 4e semaine, à vie? Protection de, jusqu’à Légères réactions locales (10%), occasionnellement légères réactions générales avec fièvre, céphalées, nausées, très rarement réactions allergiques sévères (1–2 cas/mio de doses de vaccin) Réactions locales (20%), exanthème (4%), fièvre (5–10%) 80–90% cf. sous «Rougeole» Effets indésirables 95% (jeunes) >95% contre la rougeole et la rubéole, env. 75–90% contre les oreillons Efficacité 150 Agent infectieux: virus de l’hépatite B (virus à ADN); réservoir: être humain; transmission: par voie parentérale, sexuelle, verticale de la mère à l’enfant, horizontale au sein de la famille ou d’une communauté limitée Période d’incubation Agent infectieux, réservoir, transmission → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes pharManuel12 env. 100 000– 250 000 cas/an Au courant de la vie, 70–80 % des femmes et hommes sexuellement actifs Env. 1000 maladies invasives par année (méningite, septicémie) Grippe saisonnière Infections aux papillomavirus humains Infections à pneumocoques Agent infectieux: Streptococcus pneumoniae; réservoir: être humain transmission: par gouttelettes, endogène (colonisation du nez et du pharynx) a 2–10 jours Méningite Pneumonie, otite moyenne, sinusite, méningite Tableau clinique en fonction du type de virus: ≥ 30 types provoquent des lésions des muqueuses génitales (p.ex. condylomes acuminés, papillomes plats); env. 17 types sont oncogènes, types 6 et 11 responsables pour 90% des verrues génitales; types 16 et 18 responsables pour 70% des cancers du col de l’utérus; plus rarement de carcinomes du pénis et d’autres carcinomes Apparition soudaine avec fièvre, frissons, abattement, céphalées et douleurs articulaires, plus tard toux irritative et douleurs rétro sternales Tableau clinique cf. également «Méningite à méningocoques A, B, C, Y, W135» dans le tableau 5 Voir «Vaccinations de base recommandées» Infections à pneumocoques Agent infectieux: Neisseria meningitidis C; réservoir: être humain; (env. 10–15% de porteurs asymptomatiques); transmission: par gouttelettes Env. 65 maladies invasives par an Méningite à méningocoques Ca 2–5 jours ou plus longtemps Pour les verrues: 2 à 3 mois, au max. jusqu’à 20 mois 48 à 72 heures (1–7 jours) Agent infectieux: virus Influenza, types A, B et C; réservoir: être humain, animaux (oiseaux aquatiques, porc); transmission: infection par gouttelettes ou par contact direct Agent infectieux: virus du papillome humain (virus à ADN); réservoir: être humain; transmission: par contact direct (verrues génitales le plus souvent lors des rapports sexuels), pendant la naissance Période d’incubation Agent infectieux, réservoir, transmission Vaccinations recommandées complémentaires Epidémiologie (CH) Maladie Lésions cérébrales (surdité, paralysies, retardement mental), septicémie, mort (20%) Lésions cérébrales (surdité, retardement mental), septicémie, mort (env. 100 cas/ an) Dysplasie du col de l’utérus (Cervical Intraepithelial Neoplasia; 5000 nouveaux cas par année) et cancers du col de l’utérus (250 nouveaux cas par année) causés par des virus de grand risque Surinfections bactériennes des voies respiratoires, surtout chez les personnes > 65 ans, les malades chroniques et les nourrissons: sinusites, otite moyenne, bronchite, pneumonie; en moyenne 1000–5000 hospitalisations et 420 cas mortels (lors de virulence élevée jusqu’à 1500) par an Complications 2 doses i.m.: 12–15 mois et 11–15 ans 3 doses i.m.: 2, 4 et 12 mois (vaccination supplémentaire pour enfants < 5 ans) Conjugué inactivé, 13-valent (Prevenar® 13) 1 dose s.c/i.m. (vaccination de base pour adultes > 65 ans) 3 doses i.m.: filles 11–14 ans (intervalle: 1–2 mois, 6 mois) 1 dose s.c./i.m. par année (vaccination de base pour adultes > 65 ans) Posologie Inactivé, conjugué (Meningitec®, Menjugate®, NeisVac C®) Polysaccharidique inactivé, 23-valent (Pneumovax® 23) Inactivé, recombinant, bivalent (Cervarix®) resp. tétravalent (Gardasil®) Inactivé, (Split (Fluarix®, Mutagrip®), Subunit (Agrippal®, Influvac®), virosomal (Inflexal® V) ou adjuvé (Fluad®)); composition change chaque année selon les directives de l’OMS Vaccin 6 semaines 2 mois 2 ans 9 ans 6 mois Age minimum Dès la 4 e semaine jusqu’à > 5 ans (probablement plus longtemps) Dès 2 semaines; environ 6 mois, diminuant après 4 mois Protection de, jusqu’à > 90% 83–98% (1–4 ans); 93–96% (11– 18 ans) Réactions locales (20–50%), fièvre (25–40%), spasmes fébriles (0,1%) Réactions locales (4–88%), fièvre (3–41%), spasmes fébriles Réactions locales, fièvre légère (souvent) Réactions locales (25–50%); réactions générales avec fièvre, céphalées, fatigue (10%); très rarement réactions allergiques graves env. 95% ? Réactions locales (25%); fièvre, myalgies, sensation de maladie (5%); rarement réactions allergiques Effets indésirables env. 70–90% chez les sujets < 50 ans et env. 30–50% chez les sujets > 50 ans Efficacité → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 151 Epidémiologie (CH) Agent infectieux, réservoir, transmission Période d’incubation Tableau clinique pharManuel12 Agent infectieux: virus FSME (flavivirus); réservoir: tiques et vertébrés; transmission: piqûre par une tique infectée (le plus souvent Ixodes ricinus) 1à2 semaines (2 à 28 jours) Phase 1: symptômes grippaux (fièvre, céphalées et douleurs aux membres); Phase 2: méningite ou méningoencéphalite (céphalées, raideur de la nuque, fièvre jusqu’à 40 °C, nausées, vomissements, troubles de l’élocution, vertiges, convulsions, troubles de la conscience et paralysies) Fréquemment troubles résiduels (fatigue, céphalées, vertiges, etc.) et lésions résiduelles (p. ex. paralysies), dans 1% des cas, issue fatale (surtout chez les personnes âgées) Inactivé, agent infectieux entier Vaccin 3 doses i.m. (intervalle: 1, 5–12 mois, selon le vaccin) vaccination de rappel tous les 10 ans Posologie 6 ans (1 an) Age minimum Dès la 4e semaine jusqu’à 10 ans environ Protection de, jusqu’à ≥ 95% Efficacité Réactions locales (30%); occasionnellement réactions générales avec céphalées, fatigue, douleurs musculaires, nausées et douleurs articulaires; très rarement réactions allergiques graves et symptômes neurologiques Effets indésirables Références Office fédéral de la santé publique: www.ofsp.admin.ch (état: septembre 2011) Guide des vaccinations 2008: www.inpes.sante.fr pharmActuel: Conseils aux voyageurs, n° 6 (2006) pharmaDigest, pharmaSuisse (2011) Santé et Services sociaux Québec: www.msss.gouv.qc.ca/sujes/santepub/vaccination/index.php?id=151,171,0,0,1,0 (2011) Tropimed: www.tropimed.ch (état: septembre 2011) Contre-indications: Vaccins inactivés: maladies aiguës, allergie aux composants du vaccin, complications après vaccination précédente, immunocompétence insuffisante, troubles graves de la coagulation Vaccins vivants: affections aiguës, fébriles; immunosuppression (p. ex. chimiothérapie, corticoïdes, patients infectés par le VIH); administration de gamma-globulines et transfusion sanguine jusqu’à trois mois après la vaccination; autres vaccins vivants (1 à 28 jours avant ou après); grossesse Vaccination contre la coqueluche: encéphalopathie dans les sept jours après vaccination précédente DTP(a) 100–120 cas/ an Complications 152 FSME Vaccinations recommandées pour les patients/situations à risque (sélection) Maladie → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes pharManuel12 Propagation Agent infectieux, réservoir, transmission Période d’incubation Tableau clinique Complications Vaccin Posologie Dans le monde entier, Afrique (région sud du Sahara, ceinture des méningocoques) Méningite à méningocoques A, B, C, Y, W135 Agent infectieux: Neisseria menigitidis A, B, C, Y et W135; réservoir: être humain; transmission: gouttelettes (contact étroit) Agent infectieux: virus de la fièvre jaune (Amaril-Virus); vecteur: moustique diurne de type Aedes (Stegomia); réservoir: singes, vecteurs; transmission: piqûres de moustiques Choléra Grandes parties d’Asie et d’Afrique, Amérique centrale et du Sud Agent infectieux: Vibrio cholerae; réservoir: être humain; transmission: eau et aliments contaminés, plus rarement par contact direct Vaccinations recommandées (sélection) Afrique, Amérique centrale et du Sud Fièvre jaune (doit être inscrite dans le carnet de vaccination international) Vaccinations obligatoires pour voyageurs Quelques heures à 5 jours (normalement 2–3 jours) 2–10 jours (normalement 3–4 jours) 3–6 jours Diarrhées acqueuses, spasmes abdominaux, parfois vomissements, durée: 2–6 jours Méningite: fièvre élevée, maux de tête, raidissement de la nuque, nausée, vomissement, photophobie, exanthème 1. Phase grippale: fièvre soudaine et élevée avec maux de tête, douleurs articulaires, frissons et nausée 2. Phase chez 15% des patients (voir «Complications») Déshydratation, acidose, choc, décès (non traité 50%, avec thérapie < 2%) Lésions cérébrales (surdité, troubles d’apprentissage), septicémie Jaunisse, hémorragies, coma, choc, décès (20–50%) 2 doses p.o., intervalle: 1 sem. > 11 ans: 1 dose i.m. Conjugué sérogroupes A, C, W135, Y (Menveo®) Oral, inactivé (Dukoral®) > 2–5 ans: 2 doses s.c., intervalle: 1 an; > 5 ans: 1 dose s.c. 1 inj. s.c. Polysaccharidique sérogroupes A, C, W135, Y (Mencevax®) Vivant, atténué (Stamaril®) Vaccinations de base: avant chaque voyage, les vaccinations de base (tableau 4) devraient être contrôlées et si nécessaire complétées et renouvelées. Maladie Remarque importante: une vue d’ensemble actuelle des vaccins admis en ce moment peut être consultée sur Infovac (www.infovac.ch > vaccins) Tableau 5: Vaccinations pour les voyageurs Enfants de 2 à 6 ans: ½ granulé effervescent + suspension de vaccination complète Enfants > 6 ans > 11 ans (off-label > 1 an) (dès 56 ans données insuffisantes) > 2 ans Adultes > 60 ans: vaccination seulement en cas de risque élevé Enfants > 9 mois (> 6 mois en cas de risque élevé) Age minimum Dès 1 sem., après 2 e dose jusqu’à 4–6 mois 1–2 sem. jusqu’à ≥ 3 ans Durée: 3–5 ans 10 j. , vaccination de rappel tous les 10 ans Protection de, jusqu’à 61–86% 81–95% 41–84% > 99% Efficacité < 1%, réactions gastro-intestinales (maux de ventre, diarrhée, nausée, vomissement), autres très rares Réactions locales, fièvre, maux de tête, myalgies Réactions de moyenne intensité, principalement érythèmes locaux pendant 1–2 jours, douleurs et mobilité réduite au site d’injection, rarement fièvre modérée Réactions générales (fièvre, fatigue), neurotropes (4–6/mio doses) et viscérales (3–5/ mio), défaillance multiple des organes, réactions allergiques aux protéines d’œuf¸ plus souvent chez les personnes > 60 ans Effets indésirables → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 153 pharManuel12 Dans le monde entier, principalement dans pays avec conditions hygiéniques insuffisantes Voir Tableau 4 sous «Vaccinations de base recommandées» Hépatite A Hépatite B a Dans le monde entier (hémisphère Nord: novembre à mars; hémisphère Sud: avril à septembre; Tropiques: toute l’année) Grippe saisonnière Fièvre (élevée et de longue durée), malaise, maux de tête, troubles digestifs (constipation, diarrhée, maux de ventre), éruption cutanée, spléno- et hépatomégalie > 95% asymptomatique; évolution bénigne avec fièvre et maux de tête; évolution grave (0,5%) avec méningite et fièvre élevée, maux de ventre, maux de tête, troubles de la conscience 15–50 j. (en moyenne 30 j.) Non enregistré en Suisse, disponible dans les centres de vaccination Agent infectieux: virus de l’hépatite A; réservoir: être humain; transmission: féco-orale, directe, par aliments contaminés ou eau souillée Fièvre, abattement, inappétence, nausée, maux de ventre, jaunisse après quelques jours; durée de la maladie 1–12 sem. (convalescence jusqu’à 6 mois) Voir Tableau 4 sous «Vaccinations de base recommandées» 1–3 sem. Agent infectieux: Salmonella typhi, Salmonella paratyphi A, B, C; réservoir: être humain; transmission: féco-orale, aliments contaminés ou eau souillée Asie du Sud, Afrique de l’Ouest et Afrique centrale Fièvre typhoïde 5–15 j. (en moyenne 7 j.) Tableau clinique Hépatite fulminante (< 0,1%), décès (2% chez personnes ≥ 40 ans) Lésion du système nerveux ou cardiovasculaire, collapsus, troubles du rythme cardiaque Séquelles neuropsychiatriques: Morbus Parkinson, troubles convulsifs, paralysie, retardement mental, décès (0,3–30%) Complications inactivé (Epaxal®, Havrix®) Combination avec hépatite B: Twinrix® 2 doses i.m., intervalle: 6–12 mois 1 dose i.m. (s.c.) 2 sem. (probablement avant) à vie Enfants et adolescents < 18 ans: Havrix® 720 (Twinrix® > 1 an) Dès 2 sem.; env. 6 mois, après 4 mois diminuant 7 j. (rappel après 2–3 ans) 2 sem. après dernière dose env. 1 an, en cas d’exposition de longue durée 3–7 ans 1 sem. après 2e dose, env. 2 ans Protection de, jusqu’à Adultes > 18 ans: Epaxal®, Havrix® 1440 6 mois > 2 ans 1 dose s.c. ou i.m. Inactivé (TyphimVi®)a Vaccin spécifique pour hémisphère Sud (disponible dans des centres de vaccination spécialisés) Enfants > 5 ans (offlabel > 2 ans) adultes > 18 ans (off label > 3 ans) Age minimum 1 caps. p.o. à jeun les jours 1, 3, 5 (pas en même temps que des antibiotiques comme méfloquine et doxycycline) 2 doses i.m. (intervalle: 28 j.) Posologie Vivant, atténué (Vivotif®) Inactivé, adsorbé (Ixiaro®) Vaccin > 99% Env. 70–90% chez personnes < 50 ans et env. 30–50% chez personnes > 50 ans env. 50% 96% Efficacité Réactions locales, réactions générales non spécifiques (maux de tête, malaise, fièvre, nausée, vomissement, inappétence) de courte durée Réactions locales (25%); fièvre, myalgies, sentiment de maladie (5%); réactions allergiques rares Réactions locales, maux de tête légers, coup de fièvre modéré Rarement nausée légère, maux de ventre, diarrhée, exanthème, fièvre Réactions locales, maux de tête et douleurs articulaires (20 resp. 13%) Effets indésirables 154 Agent infectieux: Virus d’encéphalite japonaise; vecteur: moustique actif le soir et la nuit du groupe Culex et Aedes; réservoir: porcs, oiseaux sauvages, rarement êtres humains et bétail; transmission: piqûres de moustiques Asie, Océanie, Pacifique Période d’incubation Encéphalite japonaise Agent infectieux, réservoir, transmission Propagation Maladie → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes pharManuel12 Dans le monde entier (Asie, Afrique, Europe de l’Est, Amérique) Rage Agent infectieux: Lyssavirus; source d’infection et réservoir: chiens, chats, renards, loups, singes, chauve-souris, rarement bétail; transmission: contact direct de la peau blessée avec de la salive d’un animal infecté Agent infectieux, réservoir, transmission 20–60 j. (peu de jours à plusieurs années) Période d’incubation Phase prodromale avec paresthésies ou démangeaison lors de morsures; rage spastique avec agitation; rage silencieuse avec paralysie ascendante; toujours fatal Tableau clinique Complications Inactivé, cultivé sur des cellules embryonnaires de poule, (Rabipur®) ou sur des fibroblastes humains (vaccin de rage Mérieux®) Vaccin Vaccination post exp. pour personnes déjà vaccinées: pas d’IG, vaccination avec 2 doses les jours 0 et 3; contrôle des anticorps le jour 14 Vaccination post exp. pour personnes non ou insuffisamment vaccinées: IG et vaccination avec 5 doses: 1re dose dans les 24 h, ensuite les jours 3, 7, 14 et 28 Vaccination préexposition: 3 inj. s.c. les jours 0, 7, 21 (ou 28); 1 vaccination de rappel après 1 an Posologie Enfants: pas de restriction, vaccination comme chez les adultes Age minimum Protection 2 sem. après la 3e inj., pendant 2–5 ans Anticorps présents après 7–10 j., pendant 2–10 ans Protection de, jusqu’à > 99% Efficacité Parfois réactions locales, rarement réactions générales, parfois réactions d’hypersensibilité 3–13 j. après vaccination de rappel. Rapports très rares (< 1/1 mio) de cas de syndrome GuillainBarré postvaccinale Effets indésirables Abréviations IG: immunoglobulines j.: jours sem.: semaines Sources Office fédéral de la santé publique: www.bag.admin.ch (état: septembre 2011) Guide des vaccinations 2008: www.inpes.sante.fr pharmActuel: Conseils aux voyageurs, n o 6 (2006) pharmaDigest, pharmaSuisse (2011) Santé et Services sociaux Québec: www.msss.gouv.qc.ca/sujes/santepub/vaccination/index.php?id=151,171,0,0,1,0 (2011) Tropimed: www.tropimed.com (état: septembre 2011) Contre-indications: Vaccins inactivés: maladies aiguës, allergie aux composants du vaccin, complications après vaccination précédente, immunocompétence insuffisante, coagulopathie sévère Vaccins vivants: maladies fébriles aiguës; immunosuppression (p. ex. chimiothérapie, corticoïdes, patients VIH); administration de globulines gamma et transfusions de sang jusqu’à 3 mois après la vaccination; autres vaccins vivants (1–28 jours avant ou après); grossesse Propagation Maladie → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 155 → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes 156 Informations complémentaires • Internet Carnet de vaccination électronique • • • Carnet de vaccination électronique suisse: www.mesvaccins.ch viavac: voir sous «Programme informatique» plus loin • Sites avec recommandations officielles suisses • • • • OFSP, Office fédéral de la santé publique: • Vaccinations, santé – voyages: www.ofsp.admin.ch > Thèmes > Maladies et médecine > Maladies infectieuses > Vaccinations; www.sevacciner.ch • Bulletin de l’OFSP: www.ofsp.admin.ch > Documentation > Publications Swissmedic: www.swissmedic.ch > Secteurs de produits > Stupéfiants > Voyageurs malades Safetravel: www.safetravel.ch, recommandations du Comité d’experts en médecine des voyages (CEMV) par pays, pour le grand public Tropimed: www.tropimed.ch, recommandations suisses pour les professionnels, sur abonnement (payant) Informations suisses sur les vaccinations • • • • • OFSP, Office fédéral de la santé publique: www.ofsp. admin.ch > Thèmes > Maladies et médecine > Maladies infectieuses > Vaccinations InfoVac: www.infovac.ch, service d’information et de consultation sur les vaccinations créé par l’Université de Genève sous les auspices de la Société suisse de pédiatrie et de l’OFSP; pour le public, pour les professionnels (sur abonnement payant) avec accès aux b ulletins mensuels; réponses aux questions des abonnés par formulaire de contact dans les 24 à 48 heures Société suisse de pédiatrie: www.swiss-paediatrics.org Forum Praxispädiatrie: www.praxispaediatrie.ch/ impfen/infofuereltern/index (en allemand) Grippe: • OFSP, Office fédéral de la santé publique: informations sur les grippes saisonnière et pandémique: www.grippe.admin.ch, www.sevaccinercontrelagrippe.ch/fr-ch • Centre National Influenza: www.influenza.ch • WHO, World Health Organization: informations sur la grippe (en français et en anglais): www.who.int/topics/influenza/en/ • Sites internationaux pour la médecine de voyage • • • • WHO, World Health Organization: www.who.int/i mmunization pharManuel12 WHO, World Health Organization: • International Travel and Health: www.who.int/ith (anglais) • Liens sur les sites nationaux de santé en voyage: www.who.int/ith/links/national_links/en/ index.html# CDC, Centers for Disease Control and Prevention, USA: Health Information for International Travel: wwwn.cdc.gov/travel/contentYellowBook.aspx (anglais) The International Society of Travel Medicine: www.istm.org (liens intéressants) Programme informatique conforme aux recommandations suisses viavac: logiciel de gestion des vaccinations pour la détermination du statut vaccinal individuel, d’après les recommandations officielles de l’OFSP et de la CFV; recommandé par pharmaSuisse et l’Association des médecins cantonaux de Suisse: www.viavac.ch Livres Français • • • Sites internationaux sur les vaccinations Etats-Unis: • CDC, Centers for Disease Control and Prevention: Vaccines and Immunizations: www.cdc.gov/vaccines/default.htm • Infectious Diseases Society of America: www.idsociety.org France: • Institut national de prévention et d’éducation à la santé: www.inpes.sante.fr > Espaces thématiques: Vaccination • Bulletin épidémiologique hebdomadaire: www.invs.sante.fr/beh/ Allemagne: Robert Koch Institut, Deutsches Bundes institut im Geschäftsbereich des Bundesministeriums für Gesundheit: www.rki.de Autriche: http://bmg.gv.at/home/Schwerpunkte/ Praevention/Impfen/ Bouchot O.: Médecine des voyages – Médecine tropicale, 2e édition, Editions Masson (2009) Diesfeld H.-J. et al.: Médecine tropicale et des voyages: conseils aux patients et recommandations pour le diagnostic et le traitement des maladies tropicales, Maloine (2004) Genton B. et al.: Médecine géographique pour le praticien, Médecine & Hygiène (2004) (site internet: www.fevertravel.ch) → Conseils de vaccination: vaccinations de base et vaccinations de voyage pour adultes • Rashed S. et al.: Médecine tropicale, santé internationale et santé de l’enfant immigrant, Librairie de l’Université de Montréal (2009) • Allemagne: Epidemiologisches Bulletin: www.rki.de > Infektionsschutz > Epidemiologisches Bulletin Médecine de voyage Anglais • • • • • • DuPont H.L. and Steffen R.: Textbook of travel medicine and health, 2nd edition, BC Decker Inc. (2001) [+ CD-ROM] Goodyer L.I.: Travel medicine for health professionals, 1st edition, Pharmaceutical Press (2004) Keystone J.S. et al.: Travel Medicine: Expert Consult, 2nd edition, Mosby Elsevier (2008) Schwartz E.: Tropical Diseases in Travelers, WileyBlackwell (2009) Steffen R. et al.: Manual of Travel Health and Medicine, 3rd edition, BC Decker Inc. (2007) • Journal of Travel Medicine, publication officielle de l’International Society of Travel Medicine, paraît 6 fois par an: www.blackwellpublishing.com/journal. asp?ref=1195–1982 pharmActuel: Conseils aux voyageurs 6 (2006), éditeur pharmaSuisse Sources Allemand Tropimed: www.tropimed.ch (état: septembre 2011) 1 • • • • • • • • • • Dennhöfer L.: Impf-Lexikon, 3. Auflage, Govi-Verlag (2008) Goldstein R. und Jelinek T.: Reisemedizin. Kompendium für die reisemedizinische Beratung, 3. Auflage, ecomed Medizin (2007) Heininger U.: Impfratgeber, 5. Auflage, UNI-MED Science (2009) Illing S. und Ledig Th.: Impfungen, 3. Auflage, Urban & Fischer Verlag (2006) Jilg W.: Der Impfkurs: Eine Anleitung zum richtigen Impfen, 1. Auflage, ecomed Medizin (2009) Klingmann C. und Tetzlaff K.: Moderne Tauchmedizin, 1. Auflage, Gentner Verlag (2007) Küpper T. et al.: Moderne Berg- und Höhenmedizin, 1. Auflage, Gentner Verlag (2010) Löscher T. und Burchard G.-D.: Tropenmedizin in Klinik und Praxis, 4. Auflage, Thieme Verlag (2010) Rieke B. et al.: Moderne Reisemedizin: Handbuch für Ärzte, Apotheker, Reisende, 1. Auflage, Gentner Verlag (2010) Spiess H. und Heininger U.: Impfkompendium, 6. 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