Les nouvelles en 3 lignes de Felix Fénéon

Soap narration - Première bachelor
www.blogs.erg.be/dramaturgie
Références
Dominique Lohlé [[email protected]]
Stéphane Noël [[email protected]]
Les nouvelles en 3 lignes de Felix Fénéon
Nous reproduisons ici dans son intégralité, le volume 2 des nouvelles en 3 lignes de Felix Fénéon.
L’ironie contenue dans ces chroniques quotidiennes publiées à partir de 1906, la capacité qu’à eu Fénéon
de sublimer le fait divers par des rapprochements improbables et de produire des figures elliptiques qui
nous poussent directement à penser le non-dit ou, en le négligeant, à se laisser ravir du raccourci en font
des modèles de construction narrative minimale et synthétiques.
La minutie de Fénéon à préciser les noms, les lieux, les heures des méfaits rapporté, ajoute bien plus
qu’une rigueur journalistique, en définissant secrètement une scène de crime, un lieu du méfait, l’atmosphère d’une trahison.
Nouvelles en 3 lignes [Volume 2], Félix Fénéon. Editions du Mercure de France. Collection Le Petit Mercure, 1998
À deux pas du concours hippique, à Toulouse, un exsous-officier, G. Durbach, qui, à 31 ans, était sans
place, s’est tué. (Dép. part.)
Près d’Auxerre, le cheval du capitaine Morin a presque écrasé, en tombant, deux troupiers assis et
meurtri son cavalier. (Havas.)
Dans un bref incendie à Cambronne (sur le métro),
un pompier fut blessé d’éclats de verre et le chef de
gare brûlé à l’oeil.
Napoléon Gallieni, lapidaire, s’est cassé le cou dans
son escalier. Chute provoquée, peut-être. Aussi on
le porta à la Morgue.
Le curé de la Compôte (Savoie) allait par les monts,
et seul. Il se coucha, tout nu, sous un hêtre, et y
mourut, de son anévrisme. (Dép. part.)
Au dénombrement, le maire de Montirat (Tarn) majora les chiffres. Ce souci de régir un grand peuple
lui vaut sa révocation. (Havas.)
Pour des larcins professionnels, sept ouvriers d’une
maison de cycles de Rueil ont été arrêtés.
L’ex-négociant Fréd. Desechel (rue d’Alésia, Paris)
s’est tué dans le bois de Clamart. Motif il avait mal
à l’estomac.
Fuyant Poissy et des familles sévères à leurs
amours, Maurice L... et Gabrielle R..., 20 et 18 ans,
gagnèrent Mers et s’y tuèrent.
Nostalgique, le Belge Notermans, garçon de ferme,
s’est pendu dans l’écurie d’une auberge de SaintJust, près de Provins.
Douze ans de bagne à Portebotte : il avait tué au Havre cette folâtre Nini la Chèvre, sur qui il se croyait
des droits. (Par tél.)
Sueur, fondeur à Escarbotin (Somme), fera six mois
de prison : le 1er mai, il malmenait un sous-officier
de hussards. (Dép. part.)
Duel. Le sein d’un président de médaillés militaires,
M. Armieux, a été percé de trois balles par M. Pinguet, du Petit Fanal, d’Oran. (Havas.)
Pour avoir un peu lapidé les gendarmes, trois dames pieuses d’Hérissart sont mises à l’amende par
les juges de Doullens. (Dép. part.)
Un pendu, depuis deux mois là, a été trouvé dans
l’Estérel. De féroces oiseaux l’avaient, à coups de
bec, absolument défiguré. (Havas.)
J.-C. Leloup, secrétaire de la Bourse du Travail de
Dijon, a six jours de prison avec sursis pour avoir
appelé uhlans les gendarmes. (Par tél.)
Le domestique Launois a, par inattention, tué son
maître, M. Paul Lebrun, de Grauves (Marne), dont il
nettoyait le fusil. (Havas.)
À la faveur de l’ombre, car ils avaient éteint les becs
d’alentour, des gens, à Villefranche (Rhône), ont
pillé un entrepôt. (Dép. part.)
1/14
01/10/09
Au sujet du mystère de Luzarches, le juge d’instruction Dupuy a interrogé la détenue Averlant; mais
elle est folle.
À l’arrivée à Marseille de l’express de Paris, on a arrêté le chauffeur, homme funeste aux colis postaux.
(Dép. part.)
500 havanes et 250 fioles de vin : butin des cambrioleurs qui visitèrent, au Vésinet, la villa de la cantatrice Catherine Flachat.
Les grévistes de Ronchamp (Haute-Saône) ont jeté
à l’eau un ouvrier qui s’entêtait à travailler. (Havas.)
Il y avait 12 000 francs dans le coffre-fort du presbytère de Montmort (Marne). Des cambrioleurs les
ont pris. (Havas.)
Pour faire pièce au parquet stéphanois, Crozet, dit
Aramis, auteur présumé de force vols, oppose aux
questions le mutisme. (Dép. part.)
La doreuse Marie Boulanger est à Cochin, blessée
d’un coup de couteau par Juliette Duvaux. Ces jeunes femmes étaient jalouses.
À l’arrivée à Marseille de l’express de Paris, on a arrêté le chauffeur, homme funeste aux colis postaux.
(Dép. part.)
Sueur, fondeur à Escarbotin (Somme), fera six mois
de prison : le 1er mai, il malmenait un sous-officier
de hussards. (Dép. part.)
Pour avoir un peu lapidé les gendarmes, trois dames pieuses d’Hérissart sont mises à l’amende par
les juges de Doullens. (Dép. part.)
J.-C. Leloup, secrétaire de la Bourse du Travail de
Dijon, a six jours de prison avec sursis pour avoir
appelé uhlans les gendarmes. (Par tél.)
À la faveur de l’ombre, car ils avaient éteint les becs
d’alentour, des gens, à Villefranche (Rhône), ont
pillé un entrepôt. (Dép. part.)
Le serrurier Bonnaut, de Montreuil, causait devant
sa porte, quand l’apache « Gueule d’empeigne » le
frappa de deux coups de couteau.
En partie joyeuse dans un quartier mal famé de
Toulon, le brigadier Hory, du 3e colonial, fut tué à
coups de couteau. (Dép. part.)
Le canonnier Ruffet s’est enfui de la prison de Brest
avec la sentinelle. Lui seul a été rattrapé. (Dép.
part.)
Plainte a été portée par le médecin persan Djaï Khan
contre un sien compatriote qui lui vola une tiare.
Place du Panthéon, des électeurs échauffés jeté à
l’eau un ouvrier qui s’entêtait à travailler. (Havas.)
Le serrurier Bonnaut, de Montreuil, causait devant
sa porte, quand l’apache « Gueule d’empeigne » le
frappa de deux coups de couteau.
En partie joyeuse dans un quartier mal famé de
Toulon, le brigadier Hory, du 3e colonial, fut tué à
coups de couteau. (Dép. part.)
Le canonnier Ruffet s’est enfui de la prison de Brest
avec la sentinelle. Lui seul a été rattrapé. (Dép.
part.)
Plainte a été portée par le médecin persan Djaï Khan
contre un sien compatriote qui lui vola une tiare.
Au sujet du mystère de Luzarches, le juge d’instruction Dupuy a interrogé la détenue Averlant; mais
elle est folle.
Place du Panthéon, des électeurs échauffés tentèrent de rôtir un mannequin figurant M. Auffray, candidat battu. On les dispersa.
500 havanes et 250 fioles de vin : butin des cambrioleurs qui visitèrent, au Vésinet, la villa de la cantatrice Catherine Flachat.
Le photographe Jôachim Berthoud ne pouvait se
consoler de la mort de sa femme. Il s’est tué à Fontenay-sous-Bois.
Il y avait 12 000 francs dans le coffre-fort du presbytère de Montmort (Marne). Des cambrioleurs les
ont pris. (Havas.)
Dans les w.-c. d’un café de Puteaux, un inconnu a
laissé une boîte à deux mèches emplie d’une poudre blanche.
Pour faire pièce au parquet stéphanois, Crozet, dit
Aramis, auteur présumé de force vols, oppose aux
questions le mutisme. (Dép. part.)
Suicide, accident ou crime, le menuisier Dalmasso,
de Nice, s’est fracturé le crâne en tombant d’un
troisième étage. (Dép. Part.)
La doreuse Marie Boulanger est à Cochin, blessée
d’un coup de couteau par Juliette Duvaux. Ces jeunes femmes étaient jalouses.
Un cultivateur des environs de Meaux, Hipp. Deshayes, marié, père de quatre enfants, s’est pendu,
on ne sait pourquoi.
2/14
01/10/09
Une trentaine d’énergumènes tapageaient dans
Bondy et Pantin. Dix-huit furent arrêtés ; l’un venait
de poignarder un passant.
R. Pleynet, d’Annonay, 14 ans, a mordu son père et
un de ses camarades. Il y a deux mois, un chien enragé lui léchait la main. (Havas.)
L’abbé Andrieux, de Roannes, près Aurillac, qu’un
mari impitoyable perçait mercredi de deux coups de
fusil, est mort hier soir. (Havas.)
En vingt minutes, cinq lances matèrent, dans un
atelier de la raffinerie Say, un incendie qui ne put
endommager que deux blutoirs.
Les Yodtz, de Bezons, ont été quelque peu brûlés
dans un incendie, d’où ils se tirèrent aidés de deux
cuirassiers.
V. Petit, de Marizy-Sainte-Geneviève (Aisne), voulait
mourir, mais en joie; il but deux litres de vin, un litre
d’eau-de-vie, et mourut en effet. (Dép. part.)
Le sexagénaire Gallot, Saint-Ouen, a été arrêté
comme il s’appliquait à transmettre à des soldats
son antimilitarisme.
Il paiera 16 francs, M. Godin, pour avoir, curé de
Merfy (Marne), marié Mlle Lemaire avant qu’opérât
le maire, père de l’épousée. (Havas.)
Dans un assaut, le maître d’armes Pictori a été
blessé, mortellement peut-être, par un amateur, M.
Breugnot.
Trop jeunes et déjà mères, Mlles Meuzeret, de
Saint-Barthélemy (Seine-et-Marne), et Garnier, de
Chassagne (S.-et-L.), ont tué leurs fils. (Dép. part.)
Sans qu’aucune portât, six balles se sont échangées, montagne du Roule, entre le maire de Cherbourg et un journaliste. (Dép. part.)
Quelqu’un fit boire un narcotique à Ch. Boulard, prit
la sacoche de ce garçon de recette endormi et toucha les traites.
Le sombre rôdeur aperçu par le mécanicien Gicquel
près de la gare d’Herblay, est retrouvé Jules Ménard, ramasseur d’escargots.
Peu avant de mourir, Mme Ren, de Lyon, fit arrêter
Mme Lefays. Elle imputait son mal aux manoeuvres
de cette sage-femme. (Dép. part.)
Malgré vingt ans de bagne (c’était par contumace),
l’architecte bordelais M. Miot vivait tranquille à Toulon. On l’y a arrêté. (Dép. part.)
Dans le feu d’une discussion, l’Italien Palambo, du
Bausset (Var), a été blessé mortellement par son
camarade Genvolino. (Dép. part.)
Blessé à la tête, légèrement, croyait-il, Kremer, de
Pont-à-Mousson, travailla quelques heures encore,
puis tomba mort. (Dép. part.)
L’adultère M. Boinet, commissaire de police de Vierzon, payera 1000 francs pour avoir diffamé le mari
de la femme en jeu. (Dép. part.)
De par sa gaucherie d’artificier-amateur, le soldat
Hébré s’est tué, à Saint-Priest-la-Feuille (Creuse),
et a blessé son frère. (Dép. part.)
Une vengeance. Près de Monistrol-d’Allier, MM.
Blanc et Boudoussier ont été tués et défigurés par
MM. Plet, Pascal, Gazanion. (Dép. part.)
De par la munificence du collectionneur E. Ricard,
le musée de Longchamp (Marseille) s’accroît de
plusieurs oeuvres de Puget. (Dép. part.)
À peine humée sa prise, A. Chevrel éternua et, tombant du char de foin qu’il ramenait de Pervenchères
(Orne), expira. (Dép. part.)
Trop pauvre pour l’élever, dit-il, Triquet, de Théligny (Sarthe), a étouffé son fils, âgé d’un mois. (Dép.
part.)
Par un jeu savant de démissions, le maire et les
conseillers municipaux de Brive retardent la
construction des écoles. (Dép. part.)
Force horions se sont échangés, à Hennebont, entre rouges et jaunes, entre partisans de la grève et
ouvriers plus dociles. (Havas.)
M. D..., commis greffier près le tribunal civil de
Tours, a été arrêté. On veut qu’il ait lésé l’Enregistrement. (Havas.)
Le galant Léon Courtescu, d’Angers, a été précipité
dans la Maine, où il s’est noyé, par un mari, le sieur
Brouard. (Havas.)
Les trois Espit, de Saulzet-le-Froid (Pas-deCalais),
sautèrent de leur voiture dont le cheval s’emballait.
L’un se tua, deux se blessèrent. (Havas.)
Au cours d’une rixe dans une rue chaude de Tours,
les soldats Machet, Braquier, Brému et le menuisier Jablot ont été blessés. (Dép. part.)
Le conseil municipal de Brest a émis le voeu que
soit supprimée la revue du 14 juillet : elle harasse
les soldats. (Dép. part.)
3/14
01/10/09
On vole des enfants à Rouen ! Tandis que quelqu’un
maintenait Mme Thomas, sa mère et sa sueur lui
enlevaient sa fille. (Dép. part.)
Pour motifs inconnus, le fils d’un député hongrois,
M. Warmann, s’est asphyxié dans un family-house
de la rue Saint-Guillaume.
S’armant d’une baïonnette, Mme Boulanger,
condamnée à de la prison, s’est ruée sur le public
de l’audience, à Chambéry. (Havas.)
Croyant reconnaître, hier, ses agresseurs de lundi,
M. Liester, de Clichy, tira. Naturellement, un passant (M. Bardet) reçut la balle.
Quelque argent et le titre de rosière ont consacré
la vertu de Mlles Cours, Bernier, Alaine (Les Lilas,
Saint-Cloud, Maisons-Laffitte.)
Attaqué chez lui, rue de Meaux, par les frères Prunier, Terier riposta. Lui et l’un d’eux sont maintenant à l’hôpital; l’autre au Dépôt.
Mme Sucy, de Saint-Ouen, a foncé, ciseaux en
mains, sur Ratier, qui se colletait avec son mari.
Elle l’a très grièvement blessé.
Une auto, qui vite décampa, a renversé une voiture,
à Neuilly. Le cocher, Ch. Jacques, crâne fracturé; M.
Dumot, jambes rompues.
D’une balle de chassepot, P. Hautefeuille, 19 ans,
a tué son père, à Fresnes-les-Rungis, et s’est tué
d’une balle de revolver.
Sa femme l’avait quitté. M. Bassot, de La GarenneColombes, tenta de s’asphyxier au charbon de bois.
Il est mourant à Beaujon.
À 20 ans, M. Julien s’est brûlé la cervelle dans les
w.-c. d’un hôtel de Fontainebleau. Chagrins sentimentaux. (Dép. part.)
À Toulon, une jalouse, la chanteuse Rosine Ferrébeuf, a blessé d’une balle à la nuque son amant, le
chef d’orchestre Cunq. (Dép. part.)
Thomas a arrêté les chevaux emballés de la comtesse Pereire; mais déjà Martel, cocher d’un fiacre
accroché, avait été jeté bas.
Pour la gruger, le Marseillais Philippe se fit prendre
avec sa maîtresse en galant délit par un faux garde
champêtre. Arrêté. (Dép. part.)
M. O. Calestroupat fit, à la Chambre, la connaissance d’une dame sans morgue. Soirée galante; morne
réveil : entôlé de 11250 francs.
À vertu égale, différent salaire : la rosière des Granges-le-Roi, 250 francs; celle de Magny-enVexin,
300; 500, celle d’Argenteuil.
En costume de capitaine colonial, le vicomte de Perruchon, en six mois, capta 100 000 francs. Le Dépôt,
et ni vicomté, ni uniforme.
Le Lapin de Montmartre (Lucien Undreiner) est arrêté. On le soupçonne d’un cambriolage (Asnières)
et d’un meurtre (Courbevoie).
Un romanichel a tué sa femme (elle était volage)
près de Maisons-Laffitte. La tribu décampa avant
l’arrivée des gendarmes.
Le septuagénaire Louis Rouquette, de Salindres
(Gard), jaloux, a tué sa femme de huit coups de couteau. (Dép. part.)
Près de Saint-Chamond, un fabricant d’automobiles
de Lyon-Montplaisir a écrasé sous ses roues la petite Faure. (Havas.)
Le voiturier lyonnais Marius Pâris s’est tué ; mais
d’abord, mari vétilleux, il avait blessé de trois balles
sa femme. (Dép. part.)
Inculpée d’avoir laissé mourir d’inanition sa jeune
bâtarde, Mme Inizan, vachère à Guiclan (Finistère),
a été arrêtée. (Dép. part.)
Eug. Allery, ce cambrioleur aux entreprises si longtemps heureuses, a été condamné, à Versailles, à
douze ans de travaux forcés.
Dans une rixe entre enfants, à Gueugnon (Saôneet-Loire), Pissis a presque tué à coups de couteau
Fournier. (Dép. part.)
M. Husson, maire de Nogent-sur-Marne, s’est logé
trois balles de revolver dans la tête sans se tuer.
Sur la berge, à Saint-Cloud, on a trouvé le sabre et
l’uniforme du soldat Baudet, disparu le 11. Meurtre,
suicide ou mise en scène ?
Le marin Le Douz a tenté d’étrangler Mme Favennec, de Brest, 70 ans. Arrêté, il déclare ne se rappeler rien. (Dép. part.)
Avec du cyanure de potassium, l’ingénieur chimiste
Bel, qui avait des ennuis de famille, s’est empoisonné, 13, rue de Londres.
De la digitaline tua la rentière Couchy, de Saint-Germain, qui d’abord avait libellé lettre de faire-part et
instructions pour obsèques.
4/14
01/10/09
Comme il relevait une ligne de fond à Champigny,
M. Journet (rue Saint-Sabin, Paris) tomba dans la
Marne. On ne le revit plus.
À l’église des Chavannes (Savoie), la foudre a fondu
les cloches et paralysé une dévote. Une trombe a
dévasté la commune. (Havas.)
Les frères Crème, de Pantin, ont été l’un tué, l’autre
blessé, en intervenant, pour leur père, dans une bagarre.
Les mitrons Depalle, de Belmont, et Laville, de
Roanne, se sont noyés en Loire : perdu pied dans un
trou. (Havas.)
Gégot a poignardé Quérénec. Ces deux marins du
torpilleur « 250 » aimaient la même Brestoise.
(Dép. part.)
Joseph Vergers, de Belping (Pyrénées-Orientales),
et Alph. Jérôme, de Pouxeux (Vosges), se sont noyés
sans le faire exprès. (Dép. part.)
Au Mans, le soldat Hervé Aurèle, du 117e, a frénétiquement rossé passants et agents. On l’a capturé à
grand’peine. (Dép. part.)
De la grande rosace du portail de la cathédrale
d’Amiens, chère à Ruskin, une pierre est tombée
sur le perron. (Dép. part.)
Cinq inconnus ont roué de coups de bâton quatre
Manceaux en train de pêcher. L’un de ceux-ci, M. A.
Poiron, est gravement blessé. (Dép. part.)
Au jardin de son père, le fantassin colonial Alphan,
en congé à Villejuif et que le rhum et la fièvre exaltaient, s’est pendu.
M. Guigne, de Chalon, en voulant sauver des enfants, que l’on sauva d’autre part, s’est noyé en Saône. (Dép. part.)
Une Lorraine de 83 ans, Mme Lautin, qui venait de
s’installer à Noisy-le-Sec, chez sa fille, est perdue
depuis samedi matin.
Amant délaissé, Claude Cousin a grièvement blessé, à Créteil, Louise Bisset et M. Richereau qui intervenait.
F. Martineau est mourant à Laënnec : une auto, à
Boulogne, lui passa dessus. À Saint-Maur, le cocher
Gillot s’est fendu le crâne.
Mme Eugène Manuel refusait de payer une seconde
fois le monument funèbre de son mari. Le tribunal
lui donne gain de cause.
Une fruitière d’Issy, Léontine Brachot, dont le puits
est profond de 15 mètres, s’y est jetée. On l’a tirée
de là, mourante.
Dès que sa maîtresse, lasse de ses criailleries, fut
sortie, H. Lheureux (126, rue Saint-Martin) imbiba
tout de pétrole et alluma.
Les jeux de l’amour à Béziers : Corniod, qui avait
vécu sept ans avec Rosalie Petit, l’a percée de deux
balles et s’est poignardé. (Havas.)
Deux soldats, à Nancy, se gourmaient. L’intervention de M. Fr. Wesgerbin lui valut trois coups de couteau; il a le poumon crevé. (Dép. part.)
M. Chanudet sera huit ans reclus (assises du Cher).
Notaire aux Bourdelins, il s’était, des faux aidant,
approprié 137000 fr. (Dép. part.)
Du publiciste Marodon, M. Billion du Plan, autre Bônois, a reçu au flanc droit trois centimètres de fer,
en séton. (Dép. part.)
Congédié par les Ponts et Chaussées, Pajas, vieux
laveur de cale, a sauté en Garonne, à Bordeaux, un
sac de pavés au cou. (Dép. part.)
Deux noyés trouvés à Suresnes et au Mesnille-Roi.
Sur l’un, papiers au nom de J. Villaume; sur l’autre,
deux mouchoirs marqués L.
Le chanteur Luigi Ognibene a blessé de deux balles,
à Caen, Madelon Deveaux, qui ne voulait pas laisser
monopoliser sa beauté. (Dép. part.)
Un quinquagénaire inconnu, énorme et gonflé encore par un mois dans l’eau, a été repêché à La
Frette par M. Duquesne.
Après l’avoir tamponnée, M. H. B., négociant à
Montmort, mit dans son auto Mme B., et la déposa
mourante à l’hôpital de Reims. (Havas.)
Le sergent Pouget tirait à la cible, camp de Souges
(Gironde). Son fusil éclata, le blessant. Motif : de la
terre dans le canon. (Dép. part.)
Comme son camarade refusait de le tuer, un garçon
de 19 ans, de Liffol (Haute-Marne), s’est fait décapiter par un train. (Dép. part.)
Ivre, P. Mérinier, de Vigneux, frappa d’un échalas
Cocot, qui l’emmenait du cabaret. Cocot l’assomma
d’un coup de binette.
Accident ou, c’est plus probable, suicide, Mme Veit
et sa fille Antoinette, 9 ans, se sont noyées dans le
canal, à Nancy. (Dép. part.)
5/14
01/10/09
À Verlinghem (Nord), Mme Ridez, 30 ans, a été égorgée par un voleur, cependant que son mari était à la
messe. (Havas.)
À Carrières-sous-Bois, M. Chercuitte a repêché un
homme (flanelle marquée H. J.) qui était en Seine
depuis quelque quinze jours.
Dans le lac d’Annecy, trois jeunes gens nageaient.
L’un, Janinetti, disparut. Plongeons des autres. Ils
le ramenèrent, mais mort. (Dép. part.)
Pauline Rivera, 20 ans, a criblé de coups d’épingle
à chapeau le volage Luthier, plongeur à Chatou, qui
la croyait dépistée.
Mme Tripier a tiré deux fois (à blanc, dit-elle) sur
son père, Marquet, de Montberthault (Côte d’or), qui
lui disputait une barque. (Dép. part.)
Vengeant sa tribu qu’il chassait de CormeillesenParisis, la gitane Nita Rosch a mordu un coriace
gendarme d’Argenteuil.
Au cours d’un match de revolver entre apaches,
boulevard de Belleville, deux passants malchanceux, la nuit dernière, furent blessés.
L’ordonnance Alb. Guemon, du 117e, s’est noyée au
gué de Maulny (Sarthe), où un cheval qu’elle montait se baignait. (Dép. part.)
Les meurtriers de Mlle Colas, de Pont-À-Mousson,
iront aux travaux forcés, Renard pour dix ans, Vicaire pour toujours. (Dép. part.)
Saint-Jean et Saint-Symphorien espèrent avoir leur
crime : le parquet de Marennes fait autopsier, là
Mme B..., ici M. Vrignaud. (Dép. part.)
Le satyre Charpin, de Soubille (Loiret), s’est asphyxié avec père et mère. Déjà les gendarmes venaient pour l’arrêter. (Dép. part.)
En face du 29 du boulevard de Belleville, Sarah
Rousmaer, promeneuse de nuit, a été tuée au couteau, hier soir, par un homme qui a fui.
Un « poisson royal » de 150 kilos est exhibé à Trouville pour cinq sous. On l’a proposé au jardin des
Plantes : pas de réponse. (Dép. part.)
Toute brûlée (le feu avait pris à ses jupes), Léonie
Lefèvre, de Saint-Maur, 10 ans, est morte à Trousseau.
Un artificier de Caen, M. Lebourgeois, a été tué par
une bombe de sa façon. M. Matrat et cinq autres
personnes furent blessés. (Dép. part.)
Marie Jandeau, jolie fille que bien des Toulounais
connaissaient, s’est asphyxiée hier soir dans sa
chambre, exprès. (Dép. part.)
De Troyes : M. M. C..., négociant en peaux, a été
écrasé par un train; une de ses jambes roula dans
un fossé. (Havas.)
Le revêche tribunal de Constantine envoie en correction un faune de 14 ans, qui, de force, aima une
très antique Maltaise. (Dép. part.)
Une bonne de 17 ans, Camille Simon, a été arrêtée à
Saint-Mihiel pour sévices ayant causé la mort d’un
enfançon. (Dép. part.)
À coups de revolver, M. Paul Barraband, d’Aubusson, a tué, nuit de mardi à mercredi, Mlle Pérony, et
a tenté de se suicider. (Havas.)
Dans un accident d’auto, à Eloyes (Vosges), M. Colombain s’est rompu des côtes et deux fois une jambe; sa femme aussi blessée. (Dép. part.)
Une lame sourde enleva sous l’oeil maternel l’enfant Mace, qui pêchait dans les roches de PoulBriel, près de Penmarch. (Dép. part.)
Des trains ont tué Cosson, à l’Étang-la-Ville; Gaudon, près de Coulommiers, et l’employé des hypothèques Molle, à Compiègne.
À 80 ans, Mme Saout, de Lambézellec (Finistère),
commençait à craindre que la mort l’oubliât; sa fille
sortie, elle s’est pendue. (Dép. part.)
À Saint-Cloud, s’ouvre aujourd’hui l’exposition annuelle d’horticulture, et à Rueil un concours musical.
À Brest, le matelot Rolland, lourdement puni, s’est
empoisonné avec de l’arsenic, après avoir essayé de
la mort-aux-rats. (Dép. part.)
Mme Ernestine Gapol, 49 ans, demeurant à Vanves
(avenue Gambetta) s’est suicidée : deux balles dans
la tête.
Me Descottes, notaire, s’était enfui de Corbelin (Isère), y laissant un passif. Il s’est brûlé la cervelle à
Francheville (Rhône). (Havas.)
Un tramway a tamponné, à Nogent-sur-Marne, un
tombereau dont le timon, alors, frappa d’un coup
mortel le charretier Baujard.
Bras liés et le dos chargé de pierres énormes, le
cadavre d’un sexagénaire a été trouvé dans les sablières de Draveil.
6/14
01/10/09
Un enfant de 3 ans, Henri Calet, de Malakoff, est
tombé dans un bassin d’eau bouillante, et n’a pas
survécu à ses brûlures.
Appelé la nuit, M. Sirvent, cafetier à Caissargues
(Gard), ouvrit sa fenêtre; un coup de fusil le défigura. (Dép. part.)
Lucienne Debras, 4 ans, jouait devant sa maison, à
Saint-Denis, quand le tram de la Madeleine passa,
qui lui broya le crâne.
Dans une rue de Roubaix, le tisseur Legrand a percé
de dix coups de couteau, assez légers, son ex-femme Angèle Duquesnoy. (Téléph.)
Couteau, employé aux porcs de bois de LevalloisPerret, a puni de deux balles l’intervention de Dreux
dans une sienne querelle.
M. D..., négociant à Courbevoie, a fait coffrer l’examant de sa femme, Dumont, qui spéculait sur les
lettres de l’imprudente.
Le forcené qui abattit Sarah Rousmaer sur le trottoir où elle exerçait son ministère, est arrêté : il a
nom Kœnig.
Balloquin, de Neuilly, a été assommé (coup de bouteille) par Tarvin, et (coup de battoir) Mme Benoist,
de Saint-Denis, par Billou.
Mme Thévenet, de Maisons-Alfort, renversa sa
veilleuse. Le feu prit au lit et atteignit cette personne de 96 ans, qui en mourut.
À boire ! Criait Ducharle, qu’on appelle aussi Bamboule, et, sur refus, il fracassa de cinq balles les fioles d’un café de Corbeil.
Ses gerbes brûlaient souvent. Pinard, de Coligny
(Loiret), armé, guetta. Passa Pénou; incendiaire ou
non, il reçut la décharge. (Lettre part.)
Pajoux, qui habite à Aubervilliers, le lieudit « Le
Coin du Crime », a été arrêté en train de tirer des
balles sur les gens.
C’est un plaisant qui inséra dans la bouteille trouvée à Ostende l’annonce du naufrage de l’Espérance, trois-mâts dunkerquois. (Havas.)
Marcel Prévost est tombé, à Saint-Germain, sous
une auto qui faisait du 4 à l’heure. Ce jeune homme
a eu les côtes fracturées.
Auduche, qui depuis des ans pratiquait le vol à la
parenté, s’est fait arrêter à Vincennes dans le rôle
du cousin de Colmar.
Prématurément jaloux, J. Boulon, du Parc SaintMaur, a blessé d’un coup de revolver à la cuisse sa
fiancée, Germaine S...
Une explosion de gaz, qui fit une sombre purée des
richesses de l’étal, a brûlé aux cuisses le charcutier
Cartier, d’Argenteuil.
Un sanglier, crut-il, et M. Trémollière, qui chassait,
forêt de la Lare (B.-du-Rh.), tua dans un fourré le
chasseur Cazalie. (Dép. part.)
L’allumette d’un fumeur a mis le feu aux landes de
Kervallon (Finistère); une poudrière a failli sauter.
(Dép. part.)
Un plongeur de Nancy, Vital Frérotte, revenu de
Lourdes à jamais guéri de la tuberculose, est mort
dimanche par erreur. (Dép. part.)
Les cylindres broyeurs de la briqueterie de SaintLeu-d’Esserent (Oise) ont arraché la cuisse à
Auguste Jacquy, 33 ans. (Lettre part.)
Me Tivollier, avoué à Grenoble, chassait. Il trébucha,
le coup partit, Me Tivollier était mort. (Dép. part.)
Le papetier Irénée Plançon, d’Essonnes, jaloux furieux, blessa sa femme de trois balles, assez légèrement d’ailleurs. Il fut arrêté.
Baptistine Giraud, en galanterie grenobloise « Titine », ayant été étranglée dans son lit, on a arrêté
Gnafron, soldat. (Dép. part.)
Des mariniers ont repêché dans la Seine, à Clichy,
le corps d’un homme de 24 ans, porteur d’un certificat au nom de Boyer.
Le réserviste Montalbetti dit Gnafron, nie mordicus
avoir étranglé Titine Giraud, la belle de Grenoble.
(Dép. part.)
Un tramway de la ligne d’Arpajon a défoncé la poitrine à Jules Chevallier, 3 ans, de Bourgla-Reine.
Un faucheur de joncs a trouvé dans l’étang de Saclay le cadavre lesté d’une pierre et ligoté de Mlle
Marie Grison.
Fort bien portant dans ses langes d’hôpital, un
deux-mois a été trouvé, à la Plaine-Saint-Denis,
contre une pile du pont de Soissons.
Bousculé par la piété convulsive d’un pèlerin de
Lourdes, Mgr Turinaz s’est blessé face et cuisse
avec son ostensoir. (Dép. part.)
7/14
01/10/09
Près de Saint-Mihiel, le lieutenant Renault fut trouvé sous un if, évanoui. Il ne parle pas encore et le
major ne sait que dire. (Dép. part.)
En sentinelle, la nuit, au fort de Gondreville, près
Toul, le réserviste Alison, du 156°, tomba des remparts et ce lui fut mortel. (Dép. part.)
Les bambins Fassiot et Valot, de Nangis (S.et-M.),
avaient gaiement mis des troncs sur les rails : un
train marchand dérailla. (Lettre part.)
Une fabrique de bascules a été anéantie par le feu à
Reims. Deux pompiers furent blessés, deux enfants
et un dragon insolés. (Dép. part.)
Baïonnette, hache, serpe, deux tribus de bohémiens
se battaient, à Dombasle (M.-et-M.). Des six blessés, l’un va mourir. (Dép. part.)
La fourche en l’air, les Masson rentraient à Marainviller (Meurthe-et-Moselle). Le tonnerre tua l’homme et presque la femme. (Dép. part.)
Les voyageuses et M. Montgeon, Parisien de Dinard,
se firent peu de mal quand versa l’auto; le mécanicien est en mauvais état. (Dép. part.)
Paniosier a été mordu ; Ginet, de la police aussi, a
reçu un coup de tête dans le ventre : ils calmaient
une rixe, à Aubervilliers.
Un ouvrier du port de Toulon, Honoré Maffei, qui
avait tiré six balles sur sa nièce, a été lynché plus
qu’à moitié. (Dép. part.)
Un négociant de Courbevoie, M. Alexis Jamin, qui
en avait assez de sa maladie d’estomac, s’est fait
sauter la cervelle.
Une dame de Nogent-sur-Seine disparut (1905) en
pyrénéant. On la retrouve, dans un ravin, près Luchon, bague au doigt. (Dép. part.)
Un écart de leur cheval, qu’effraya, une auto, jeta
hors voiture M. Pioger, de Lonplande (Sarthe), et sa
bonne. Tué. Blessée. (Dép. part.)
Une minoterie énorme, construite en ciment armé
sur le terre-plein du port de Tunis, s’est inclinée de
5 mètres sans se lézarder. (Dép. part.)
Ribas marchait à reculons devant le rouleau qui cylindrait une route du Gard. Le rouleau pressa le pied
et écrasa l’homme. (Havas.)
On compte, sur les chasseurs (le pays est giboyeux)
pour découvrir l’abbé Delarue. Le gars de batterie
Maindron est innocent. (Dép. part.)
Un sexagénaire, M. Bone, d’Andigné (Sarthe), avait,
ivre, si fort battu sa bonne qu’on allait le poursuivre.
Ennuyé, il se pendit. (Dép. part.)
Des os ont été découverts dans une villa de l’Île
Verte près Grenoble : ceux, elle l’avoue, d’enfants
clandestins de Mme P. (Havas.)
En vain parla-t-il d’un satyre; on fit avouer à Porcher, de La Grange, près Cholet, que le meurtrier
de sa femme c’est lui. (Havas.)
Le cocher Friant avait chargé, rue de Rivoli, deux
cyclistes. Au Bois ! Là, il reçut un coup de revolver
et fut dévalisé.
Laville, de Fournier (Ardèche), se coucha, mit sous
son menton la bouche du fusil, déclencha le coup
avec une ficelle. Mort. (Havas.)
L’Institut antirabique de Lyon avait guéri Mlle Lobrichon; mais comme le chien était enragé, elle est
morte tout de même. (Dép. part.)
Un homme d’une trentaine d’années s’est suicidé
dans un hôtel de Mâcon. « Ne cherchez pas mon
nom », a-t-il écrit. (Dép. part.)
De la rue, Delrieux menaça son frère à la fenêtre : «
Rentre, ou je joue au massacre ! » Et il le tua d’une
balle. On l’a arrêté hier.
À peine hors de la prison de Nîmes, Féline a poignardé Julie Chalvidan qui lui résistait, et Paul Redoutet. (Dép. part.)
La Verbeau atteignit bien, au sein, Marie Champion,
mais se brûla l’oeil, car le bol de vitriol n’est pas
une arme précise.
Les sauniers des Pesquiers, à Hyères, voudraient
saler un peu la note de leur travail. À cet effet, ils
font grève. (Dép. part.)
Alb. Vallet frappait de la crosse de son fusil le propriétaire Ferrand, de Chapet. Le coup partit et le
chasseur tomba mort.
Le graveur Mignon et M. Dumesnil, du cabinet de
M. Briand, en ont décousu à Nemours. L’administration blessa l’art au coude. (Havas.)
L’amour ne veut décidément pas rester tranquille.
Émile Comtet, 25, rue Davy, a percé de son couteau
le sein de sa femme.
De cinq mangeurs de moules, ouvriers d’artillerie
de la 2e compagnie (Nice), deux sont morts, Armand
et Geais; les autres, malades. (Dép. part.)
8/14
01/10/09
On voyait de Grenoble, cette nuit, une ligne de feu de
plusieurs kilomètres : les forêts brûlent. (Havas.)
Un propriétaire des environs de Marcols (Ardèche)
refusait l’autre jour 12000 francs des pins de sa forêt. Elle vient de brûler. (Havas.)
Boulevard Carnot, au Vésinet, une automobile a attaqué à toute vitesse un troupeau de moutons. Trois
moururent.
Jaloux pour des riens, le petit patron serrurier Marius Guida, de La Seyne, a tué sa femme (25 ans) à
coups de serpe. (Dép. part.)
Le Provost et le sourd-muet Le Tal, dont nous dîmes
l’arrestation à Versailles, ont à eux deux 44 ans et 32
condamnations.
1900 concurrents de « la Gaule niortaise » pêchaient
hier dans la Sèvre, et 15 000 curieux excitaient le
poisson à mordre. (Dép. part.)
M. Jules Kerzerho présidait une société de gymnastique, et pourtant il s’est fait écraser en sautant
dans un tramway, à Rueil.
Boulevard de la Villette, Maurice Debeurre, 7 ans, a
été coupé en deux par un tramway. Le wattman n’y
est pour rien.
Un comptable de 65 ans, M. Leclerc, qui, étant sans
place, ne mangeait presque jamais, est mort d’inanition, dans les carrières Gauvin.
Comme l’étourdi sculpteur Bombarès, qui aurait dû
descendre à Champigny, sautait de son train déjà en
marche, un rapide l’écrasa.
Prenant au mot son état-civil, Mlle Bourreau a voulu exécuter Henri Bomborger. Il survivra aux trois
coups de couteau de son amie.
Samson a été écrasé par un bloc de phosphate, à
Aubervilliers, dans une usine de produits chimiques
où il avait un emploi.
C’est des malveillants, aurait démontré l’enquête,
qui incendièrent les Landes. Des forêts brûlent en
Savoie et en Charente. (Dép. part.)
Foucher, Moulet, Moerdillet et Klepsy ont été capturés, à Saint-Denis, sur les toits d’une maison où ils
faisaient du cambriolage.
Le garde-côtes Terrible essayait ses forces à Toulon. Il s’est avarié un peu le servo-moteur. (Havas.)
Maxime Leroy et Arsène Méret ont été arrêtés dans
un café de Saint-Mandé, où, en armes, ils tyrannisaient les buveurs.
Trente-cinq canonniers brestois, qui sous empire de
funestes charcuteries, fluaient de toutes parts, ont
été drogués hier. (Dép. part.)
Ayant bu force bouteilles, Léonard Vergnies, de Crépy-en-Valois, s’est tué en se jetant par la fenêtre.
(Lettre part.)
Des femmes assassinées : Mmes Gouriau, Josserand, Thiry, 24, 69, 72 ans, de Coatméal, Saint-Maurice, Sorbey (Finistère, Loire, Meuse). (Dép. part.)
Irritées par un dur régime, les femmes sans vertu
qu’on cloître et traite à la maison de secours de
Nancy l’ont saccagée. (Dép. part.)
Le tribunal de Toul a infligé un an de prison aux
André, de Thiaucourt, qui séquestraient et martyrisaient leurs enfants. (Dép. part.)
400 ecclésiastiques reçurent, à la gare de Moulins,
Mgr Lobbedey, leur nouvel évêque. On en arrêta
cinq en pleine fureur sacrée. (Dép. part.)
Ce n’est pas la charcuterie, c’est la chaleur qui a
donné la diarrhée aux canonniers brestois, a décidé
leur médecin-major (Tél.)
Deux Italiennes se houspillaient à Thil (M.-et M.).
Les maris s’émurent. L’un tua l’autre et le couple
passa la frontière. (Dép. part.)
Six cultivateurs d’Argenteuil et de Sannois, qui
avaient l’habitude de conquérir revolver au poing les
donzelles, sont arrêtés.
À Trianon, un visiteur s’est dévêtu et s’est couché
dans le lit impérial. On conteste qu’il soit, comme il
le dit, Napoléon IV.
M. Dickson, de Choisy-le-Roi, errait sur son toit. Un
voleur ! Trois policiers grimpèrent et le somnambule tomba à la renverse.
Le professeur de natation Renard, dont les élèves
tritonnaient en Marne, à Charenton, s’est mis à
l’eau lui-même : il s’est noyé.
Le braconnier Dusausoy, d’Ivry, « donné » à la police par le camelot Chérot, a planté une lime dans le
dos du dénonciateur.
Conaud, de la police de Courbevoie, a valeureusement arrêté le fougueux cheval d’une tapissière. Il
est tout meurtri.
9/14
01/10/09
Le petit Boeuf, des Arcs (Var), ayant jeté une cartouche Lebel dans le feu d’un bouilleur de cru, a été tué
par la douille. (Dép. part.)
On n’avait jamais tant tapagé chez les Picco, de Gentilly. Finalement, un coup de tranchet de l’épouse
mit à mort l’époux.
Au saut d’une haie douvée, polygone du Mans, le
cheval d’Herbinière se reçut mal et, culbutant, l’assomma d’un coup de sabot. (Dép. part.)
Pour un parquet belge, on arrête à Vagney (Vosges)
Félicie De Doncker, qui excella à mater la fécondité
des Brabançonnes. (Dép. part.)
À l’hôpital des Enfants-Malades, le maçon Armand
Montendron, 20 ans, s’est tué en tombant d’un
échafaudage.
La casserole chavirant sur le fourneau, la cire qui y
était en fusion brûla M. Adolphe Marquet, de Courbevoie, profondément.
Debout sur le seuil, la modiste Rudlot, de Malakoff,
jasait avec un voisin. À coups de barre de fer, son
sauvage mari la fit taire.
Tout le plomb destiné par M. Pregnart aux perdreaux
des Alluets-le-Roi, c’est son ami Claret qui le reçut,
et dans la croupe.
Lancé par une auto (quel N°?) sous son char de foin,
Bouvier, de Bolbec, évita les roues, mais se souviendra du tamponnage. (Lettre part.)
Être de la classe rend fou Bertin, du 22e d’artillerie,
à Versailles : il se déshabille devant saint Antoine et
se dit son cochon.
Une fois assommé, Bonnafoux, de Jonquières (Vaucluse), a été posé sur un rail, où un train l’écrasa.
(Dép. part.)
Par jeu, Justin Barbier tirait n’importe où des coups
de revolver, dans Stains. Le couvreur Jules Courbier
en reçut un.
Toutes autorités entourant son lit, à Rochefort, on
réconforta avec la médaille militaire un des brûlés
du Davoust, Sausseau. (Havas.)
Bien ivre, Langon, de Sceaux, rencontra sa femme
et, comme elle se faisait acariâtre, il lui martela le
crâne à coups de clefs.
« On te fera ton affaire ! » aurait-on dit à Guyot de
Toul, aux élections. Est-ce donc la politique qui l’a
noyé dans le canal? (Lettre part.)
Em. Girard a reçu une cheminée sur la tête, à SaintMaur. À Montreuil, R. Taillerot, qui y puisait, s’est
noyé dans sa citerne.
D’un coup, Mme Matignon, de Mérignac, près Bordeaux, a mis au monde trois filles. Toutes les quatre
vont bien. (Dép. part.)
Née le 21 janvier 1807, Claudine Bonjour meurt,
veuve Digonnet, à Villeurbanne. Trente petits-enfants égayaient sa vieillesse. (Dép. part.)
L’insolent soldat Aristide Catel, du 151e, singeait les
gestes du gradé Rochesani. Le conseil de Châlons
l’emprisonne deux ans ! (Lettre part.)
M. Jégou du Laz, de Cleden (Finistère), s’est fracassé pouce, index, cuisse. C’étaient les débuts de ce
chasseur et de son fusil. (Havas.)
D’avoir bu une fiole de vitriol, Marcel Portamène, de
Saint-Maur, meurt à trois ans ; ses parents se promenaient dans leur jardin.
Un notaire de Nancy remit 30000 francs (héritage) à
Reider. Des gens qu’il rencontra dans un lieu folâtre
l’en privèrent une heure après. (Dép. part.)
À Noiseau, près Corbeil, des gens qui ne se sont
pas laissé connaître ont fracturé trois troncs dans
l’église.
Au Boulou (Pyr.-Or) des gradés espagnols ont injurié un touriste français coupable de ce graffite : Vive
la Catalogne ! (Dép. part.)
Allumés par sa sacoche de receveur des tramways,
six timides rôdeurs de Courbevoie ont assailli M.
Valtat, qui en a capturé un.
Mordu par son cheval, à Joinville, le cocher Colignon
s’évanouit; alors sa voiture lui broya les jambes.
Trois ans, c’est l’âge d’Odette Hautoy, de Roissy.
Néanmoins, L. Marc, qui en a trente, n’a pas trouvé
qu’elle fût trop jeune.
Un boeuf furieux traînait par la longe vers Poissy
le cow-boy Bouyoux. Elle cassa. Alors ce boeuf démonta le cycliste Gervet.
Une belle d’Angers, Eugénie Grosbois, vingt cinq
ans, a été étranglée sur son lit hasardeux par un
inconnu. (Havas.)
3 phoques, 82 singes, 20 perroquets, 15 chats, 32
chiens, 63 montreurs, et leurs 10 voitures sont refoulés de Versailles sur Saint-Cyr.
10/14
01/10/09
Avides d’indulgence, des cambrioleurs ont fait place
nette dans une boutique d’objets de piété, pèlerinage de Clichy-sous-Bois.
Mme S..., de Jaulnay (Vienne), accuse son père de
lui avoir détérioré ses trois filles. Le vieillard s’indigne. (Havas.)
Des gens de Boulogne lynchèrent à demi le débardeur Berneux. Son crime ? « À bas l’armée ! » au
passage d’une corvée.
M. Mamelle symbolisera le Ministère de l’Agriculture, le 30 septembre, auprès des lauréats de l’exposition d’Angers. (Dép. part.)
Le zingueur Billiard, de Saint-Germain, père de cinq
enfants, se pendit au piton de sa lampe. Une de ses
filles rentra : il était froid.
Une fillette, brune, dodue, cheveux nattés, vêtue et
chaussée de toile bise, médailles saintes au cou, a
été repêchée à Suresnes.
Poignardé et assommé, Remailli, de Meskiana
(Constantine), a subi une mutilation précisant le caractère passionnel du meurtre. (Dép. part.)
M. Groin, cultivateur, à Montesson, incurablement
malade, s’est pendu dans sa grange à trente-neuf
ans.
Un inconnu peignait d’ocre les murs du cimetière de
Pantin; Dujardin errait nu par Saint-Ouen-l’Aumône. Des fous, paraît-il.
Pour avoir été heurté par le motocycliste Vasseur,
le laboureur Louis Havart, de Nesle, a perdu la mémoire.
18 mois de prison (sans sursis) punissent Colombier, le chauffeur du Lyonnais Robatel, d’avoir passé
en auto sur M. Pédenne. (Dép. part.)
Rue Myrrha, le fumiste Guinet tirait au petit bonheur des balles sur les passants. Un inconnu lui
planta un stylet dans le dos.
Un faux pas, à la brune, sur la passerelle du ru du
Moulin, à Dontilly (S.-et-M.), et Mme Louis Nourry
se noya. (Lettre part.)
Trop pressé de rejoindre son père, Pierre Colmar, 5
ans, d’Ivry, quitta sa maman et voulut traverser la
rue. Un tramway l’écrasa.
Le valet Silot installa, à Neuilly, chez son maître absent une femme amusante, puis disparut, emportant tout, sauf elle.
D’un fourré, à 1 heure du matin, partirent deux
coups de feu. L’ex-paveur J. Fouquier, 70 ans, du
Perreux, fut blessé au bras et au torse.
Jaloux comme un tigre, le comptable Varlot, d’Ivry, a
quasi tué Mme Varlot, parce qu’elle avait quelqu’un
dans son intimité.
Escortée d’enfants, une laitière voiturait dans Avignon une presse à glace. La machine bascula,
broyant Germaine Pouget, 5 ans. (Dép. part.)
Louis Picot, fils du secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales, etc., s’est tout écorché
en tombant de bicyclette.
Congédié mardi par son patron, le 13-ans Godillot,
de Bagnolet, n’aura pas osé reparaître au logis. Enfant, rentre : on t’y attend.
Pouliet et Carle roulaient en tandem vers Vanves.
Une automobile les tamponna, dont, trop mal en
point, ils ne purent lire le numéro.
Adrien Astier, onze ans, est tombé de plusieurs mètres dans l’âtre d’une cheminée qu’il ramonait, à
Choisy-le-Roi. Cochin.
Sur le pont de Charenton, Mme veuve Guillaume et
son concubin discutaient. Il l’abattit d’un coup de
tringle et la piétina.
En gare de Clamart, le tourneur sur métaux Maurice Planchon a été tamponné par un train. Il est en
fort méchant état.
Quelques monnayeurs en pièces de dix et vingt sous
ont été arrêtés à Nancy. Trois avaient chez eux lingots et moules. (Dép. part.)
Destin, vingt ans, avant de céder aux policiers
d’Aubervilliers, a lancé à l’un d’eux, Lagarof, un fer
à repasser, en pleine figure.
Le 392, Cherbourg-Caen, stoppa; le mécanicien dégagea du chasse-pierre le cadavre de Thiébault, 2
ans, et le remit à la mère. (Dép. part.)
Barcantier, du Kremlin, qui s’était jeté à l’eau, essaya vainement d’étrangler, aidé de son danois, un
importun qui l’en tirait.
Guichard, de Villers-sous-Preny (M.-et-M.), chassait et labourait. Ses chevaux marchèrent sur son
fusil. Le coup partit, mortel. (Dép. part.)
Ces forgerons de Malakoff étaient rivaux d’amour.
Dupuis lança son marteau sur Pierrot qui, alors, lui
laboura la face au fer rouge.
11/14
01/10/09
Perronnet, de Nancy, l’a échappé belle. Il rentrait.
Sautant par la fenêtre, son père, Arsène, vint s’abîmer à ses pieds. (Dép. part.)
Roger buvait à la régalade, sur un banc, à Stains. Un
passant happe le litre, boit et, comme l’autre grogne, le lui casse sur la tête.
En fouissant la terre au pied d’un arbre du bois de
Boulogne, un chien a mis à découvert le cadavre
d’un garçon nouveau-né.
Dans le giron maternel, A. Meyer, 4 ans, a été tué,
à Villiers-sur-Marne, par une balle du revolver que
nettoyait Henri Martin.
Des buveurs, à Houilles, se passaient de mains en
mains un pistolet cru vide. Lagrange pressa la détente. Il ne se releva pas.
De l’eau-de-vie, croyait-il. Bon : du phénol. Aussi
Philibert Faroux, de Noroy (Oise), ne survécut-il que
deux heures à sa ribote.
Accident d’auto à Houilles. MM. J. Dubois et G. Bernard sont blessés ; MM. Cappiello (pas Lionetto) et
Février aussi, mais peu.
L’horloger Paul S... a été assassiné dans le bois de
Vincennes, ont dit des gazettes. Point. Il avait pris
de l’azotate d’argent.
Cet an-ci, les vendangeurs sont bien belliqueux.
L’un d’eux, à Romanée, vient encore d’en tuer un
autre, Cordonnier. (Havas.)
Malmené par l’amour, le gendarme Léonce Paul Isnard s’est pendu dans sa cuisine de la caserne de
Draguignan. (Dép. part.)
Mlle Clara Peyron, 65 ans, a été égorgée à Hyères.
Le meurtrier n’a eu d’autre mobile que la cupidité.
(Dép. part.)
Sigismond Martin, des Clayes, s’endort dans un
champ. Ses camarades viennent le réveiller. Impossible; il était mort.
Le trimardeur Bors, tout en sang, était sur la route,
près d’Achères. Il avait eu affaire à la matraque de
son ami Bonin.
Poincet, de Montgeron, est tombé sous sa voiture de
vidange, sa tête calant une roue, ses jambes l’autre.
On le trépane.
Bloqué entre son chariot et un mur, le cocher livreur
Nézé, d’Argenteuil, a eu les chairs du bras droit arrachées jusqu’à l’os.
Un chasseur de Tessancourt a contraint sa femme
et le quidam à attendre sur la couche adultère (3
heures) le gendarme constatateur.
Réveillé par la sonnerie de son poulailler, le féroce
Dumont, de la Briche, tira. Les maraudeurs laissèrent une piste de sang.
Mme Fournier, M. Vouin, M. Septeuil, de Sucy, Tripleval, Septeuil, se sont pendus : neurasthénie,
cancer, chômage.
Le vacher Le Maître a été écrasé, au Tertre SaintDenis, par sa fourragère, et le charretier Fourney,
aux Lilas, par un tramway.
Relevé sans blessure apparente, Gédéon Aveline,
d’Arcueil, sur qui venait de passer le char de la laitière Pédallier, est mort.
Mlle Establet, de Joinville, près Blida, 18 ans, a, de
deux balles dans le ventre, puni M. Lestenaux de
ses bavardages. (Dép. part.)
Mlle Martin et M. Rougon n’auront pas de postérité.
Un rapide les a écrasés à Clamart. Ils devaient se
marier sous peu.
Comment fumer ? Après les pipiers de Saint Claude,
voici en grève les papier-à-cigarettiers de Saint-Girons. (Dép. part.)
Mignon, de Bagnolet, morigéné par le rigide Barot,
son concierge, l’a fait taire de deux coups de couteau.
Parce qu’ils battaient monnaie, les Patry, de Toulon,
sont sous les verrous. On a trouvé chez eux des lingots d’un savant alliage. (Dép. part.)
La folle Brugnet, d’Asnières, tire à l’eau Petit qui lui
tend sa gaffe : repêchés vifs; mais, à Alfortville, Kovopodski se noie.
Napoléon, paysan de Saint-Nabord (Vosges), a bu
un litre d’alcool : bien; mais il y avait mis du phosphore : d’où sa mort. (Dép. part.)
Comme leur instance en divorce traînassait et que
son mari n’avait que 70 ans, Mme Hennebert, de
Saint-Martin-Chennetron, le tua.
Une jeune femme s’est jetée dans la Seine, au pont
de Saint-Cloud. Elle a dit son regret d’être repêchée, et a tu son nom.
Des trains ont écrasé, aux Clayes et à la Briche, Buzard et Avel ; du moins était-ce l’amour qui avait mis
celui-ci sur les rails.
12/14
01/10/09
La sage-femme Savatier, de Charenton, qu’on eût
pu croire cuirassée, est morte de peur parce qu’un
camion a failli l’écraser.
Des rôdeurs se battaient, à Vanves. La police vint,
tous filèrent, y compris deux blessés, le troisième,
Bichenon, restant sur le carreau.
Deux trains se sont tamponnés à Bretteville Norrey
(Calvados). D’où un feu qui détruisit des wagons et
que la pluie éteignit. (Dép. part.)
Raison, 10 ans, jouait avec le fusil de l’abbé Gigleux,
de Tronville (M.-et-M.). Pan! et le coup lui fracassa
les jambes. (Dép. part.)
Quatre fois en huit jours la fille de ferme Marie Choland a mis le feu chez son fermier. Maintenant elle
incendiera la prison de Montluçon. (Havas.)
Une fête chez le cabaretier Sevin, de Garches, a été
troublée par une bagarre qui, à la sortie, se corsa de
coups de revolver.
M. Pierre de Condé a été arrêté à Craches, pour viol.
Alcide Lenoux, qui était de la séance, a fui. Ces faunes ont 16 et 18 ans.
Rue des Poissonniers, Petit et Plaçon, las de s’égosiller, firent parler la poudre. Plançon gît à Lariboisière; Petit fuit.
Mlles Wimerlin, de Saint-Denis, ont 12 et 14 ans. Le
commissaire Souliard a envoyé au Dépôt leur père
parce qu’il les a initiées.
C’est Teton, la victime du crime de Montfermeil.
Faute de sa perruque on ne le reconnaissait pas
d’abord.
Guesdon, de Caen, en tenait boutique. En butte à
l’huissier, elle se suicida. (Dép. part.)
En route pour les Halles, Ach. Miltet dormait sur
son siège. Dans Montrouge, on le bâillonna et on lui
vola argent et cheval.
Joseph Bey, de Saint-André-de-Roquepertuis
(Gard), a disparu : mais d’abord il avait à peu près
tué son frère Louis, 20 ans. (Dép. part.)
À Nogent, Rosalie David, une pauvre petite bonne de
gargote, a étranglé son clandestin nouveau-né et l’a
mis dans une malle.
Sous des noms toujours neufs, une jeune femme se
place comme bonne et vite file, lestée. Gains, 25 000
francs. On ne la pince pas.
À 103 ans, meurt Mme Arnac, d’Auzon (Gard). Quatre fois mariée, elle eut 16 enfants et en allaita 24.
Sa fille aînée a 80 ans. (Dép. part.)
Costel trinquait. Piquet, Bilon, Nibot filèrent avec
son sapin. Ils liquidèrent le cheval, burent, et, à Clichy, furent coffrés.
Essorillé, et front fendu, on a ramassé sur un trottoir du Mans Guichard, après rixe avec des sous-officiers du 26e d’artillerie. (Dép. part.)
Sur quatre balles que tira Mme Denis, d’Issy-lesMoulineaux, deux touchèrent. Cible : son cocher de
mari, qui, paraît-il, lui fait des traits.
Le Nancéien Michel Ransch a coupé la gorge à sa
femme et s’est coupé la gorge aussi. Un fou. (Dép.
part.)
L’ex-maire de Cherbourg, Gosse, était en proie à un
barbier, quand il cria et mourut, sans que le rasoir y
fût pour rien. (Dép. part.)
La Pantinoise Augustine Macker, 13 ans, fille de pénichards, a repêché vivante la petite Marçon dans le
canal de l’Ourcq.
À Saint-Saulve (Nord), M. Dutortoir, instituteur, sa
mère et sa sueur se sont noyés dans l’Escaut, de
propos délibéré. (Dép. part.)
Sans les tuer tout à fait, une auto a tamponné, avenue des Sablons, Neuilly, Edmond Hamon et Georges Despès.
Un chanteur de café-concert, Victor Lépine s’est
tué à Toulouse, parce que la chanteuse Arlette d’Ermont ne le voulait plus.
Près de Villebon, Fromond, qui disait à d’autres
pauvres sa détresse, s’engouffra soudain dans un
four à plâtre en combustion.
Rose, de Saint-Pierre-de-Varangeville (S.-I.) a tué
à coups de couteau sa maîtresse, Lucie Martin. Jaloux. (Havas.)
Comme les Lemoine, d’Asnières, devaient des termes, leur propriétaire coupa l’escalier : chute des
enfants, - plusieurs mètres.
Fanois vit Marguerite Blond sortir d’un bal de Puteaux au bras de Pourlet. Se tenant pour trahi, il la
blessa d’une balle.
Dans la Marrie, à Joinville, une voiture de laitier,
plaque arrachée et bidons vides; sur le siège, un
cadavre, celui d’un épagneul.
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01/10/09
Souffre-douleur, depuis longtemps, de son compagnon d’atelier Boissonnet, Canet, de Saint-Cloud,
l’a assommé avec un fer à souder.
La tige du piston de la République s’est échauffée
aux essais à Brest. Vitesse 16 nœuds; puissance, 10
650; nombre de tours : 100. (Dép. part.)
Un pâtre quadragénaire qui l’aimait a tué Mlle Theule, 18 ans, de Saint-Hilaire-de-Bethmas (Gard), et
s’est suicidé. (Dép. part.)
Une auto lui ayant écrasé son chien, un paysan de
Dardally (Rhône) avait tiré sur une autre auto. Un an
de prison, sursis. (Havas.)
Au gourdin et à la crosse de fusil - tout cela parce
qu’il était jaloux -, Jourdain, de Mézières (Sarthe),
assomma Letourneux. (Dép. part.)
Mal en prit à Renaud de se hasarder à portée de fusil du professeur Thalamas, qui chassait à Gambais.
À cette heure, il agonise.
Presque septuagénaire et tout à fait ruiné, M. Vincent, ex-négociant, s’est ouvert la gorge avec un
couteau de cuisine, à Clichy.
Le dérapage de leur auto envoya dans un étang, à
Sartoire, quatre négociants. Une autre auto écrasa,
à Boissy-le-Sec, M. Chanteloup.
Surprenant des cambrioleurs, M. Duvignier, géomètre à Sceaux, décrocha sa carabine. Il fut bâillonné
et son coffre défoncé.
Sa fille morte, son fils loin, Mme Boulet, du Buchet
(commune de Buhy), s’est pendue de désespoir.
Deux carriers de Vaucouleurs étaient pris dans un
éboulement de sable. Pépin fut retiré sauf et Paxel
mort. (Dép. part.)
Mme Bardin et M. Biais sont à l’hospice de SaintMaurice. Ils n’avaient pas entendu un Est Parisien
venir, et furent tamponnés.
Pourquoi ces deux personnes, le soir sur le talus
de la redoute Apollinaire (Dijon) ? Deux soldats tirèrent. Ils les manquèrent. (Havas.)
Pourchassé par un gendarme maritime, un matelot
s’est jeté dans des rognures de tôle dont l’une lui
trancha la carotide. (Dép. part.)
Le pont d’El-Kantara domine de 90 m. le ravin. La
Constantinoise Cross, 16 ans, fit le saut. Son père
contrariait son amour. (Dép. part.)
Le matin, Kerligant sortit de la prison de Versailles ;
le soir, il y rentra, ayant froissé la susceptibilité d’un
gendarme.
Frédéric Pénaut, de Marseille, a une femme et un
frère. Ceux-ci s’aimaient. Du moins il le crut et blessa (deux balles) son rival. (Dép. part.)
Étourdi d’un coup de poing américain et bâillonné,
le maraîcher Lody, de Vaucresson, a été dévalisé
sur la route, à la brune.
Un flacon flottait. Mauritz, de Sèvres, se pencha
pour le prendre, et tomba dans la Seine. Il est maintenant à la Morgue.
Causeur irascible, Convest, de Thiais, assena un
coup de barre de fer sur la tête de son interlocuteur,
Milot, de Choisy-le-Roi.
Harcelée par les sermons familiaux, Mlle Rosalie
Blénard, de Saint-Denis, 17 ans, s’est jetée par la
fenêtre. Jambes cassées.
Alexandre Daubat, 48 ans, carrier à Villejuif, ne pouvait se consoler du départ de sa femme. Il se pendit
dans son verger.
Impossible d’éventrer le coffre-fort de l’horticulteur
Poitevin, de Clamart. Dépités, les cambrioleurs incendièrent sa grange.
Quarante romanichels avec leurs dromadaires et
ours ont dû, poussés par les gendarmes, quitter
Fontenay-aux-Roses et même la Seine.
De nuit, à Bezons, Charrault réveilla du sommeil
conjugal ses trois beaux-frères en tirant des coups
de feu dans leurs fenêtres.
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