TES - Épreuve composée Devoir commun

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TES - Épreuve composée Devoir commun
TES - Épreuve composée Devoir commun septembre 2013
PARTIE 1
1. Comment l'accumulation de certains capitaux peut-elle contribuer à entretenir la croissance économique ?
La croissance économique repose pour une grande part sur la réalisation de gains de productivité. Or, l'accumulation
de certains capitaux est justement source d'amélioration de la productivité globale des facteurs de production. Trois
capitaux y contribuent notamment en assurant la production d'externalités positives avantageant ainsi les agents
économiques.
Le premier, le capital public qui correspond à l'ensemble des infrastructures publiques telles que les réseaux de
transport ou de communication permet de réduire les coûts de production des agents économiques et d'élargir les
possibilités de production et de consommation. Aussi, le capital humain et technologique qui correspondent aux
savoirs, savoir-faire et à la santé d'une population permet de diffuser les connaissances, de favoriser l'émergence de
nouvelles techniques de production, c'est à dire de contribuer au progrès technique qui est source de gains de
productivité.
Cette accumulation étant génératrice d'externalités positives, elle nécessite alors l'intervention de l'État à l'instar de
la recherche scientifique (accumulation de capital technologique) ou de la construction de routes ou de lignes de
TGV (accumulation de capital public).
2. Rappelez les limites du PIB comme indicateur de mesure de l'activité économique.
*Le PIB ne mesure que la partie formelle et déclarée de l'activité économique. En effet, le bénévolat ou la
production domestique ne sont pas comptabilisés dans le PIB. Pourtant, la marchandisation de ce genre d'activité
fait augmenter le PIB. En prenant l''exemple d'une personne âgée dont il faut s'occuper, si cette production est
réalisée de façon domestique, elle ne sera pas prise en compte dans le PIB. En revanche, si elle est réalisée par un
travailleur, la production sera comptabilisée dans le PIB.
* Par ailleurs, l’économie illégale et informelle n’est pas mesurée par le PIB, sous-estimant ainsi la mesure de la
richesse de nombreux pays.
*Enfin, le PIB comptabilise comme une création de richesse la réparation des atteintes à l'environnement ou à la vie
humaine. Par exemple la dépollution suite à une marée noire contribue à augmenter le PIB ! Idem pour l'accident de
voiture ou les embouteillages qui contribuent à l'augmentation du PIB.
PARTIE 2
Présentation du document :
Document statistique daté de 2010 et issu de l'Organisation de Coopération des pays Développés à Économie de
marché. Ce document indique la contribution moyenne sur la période 1985-2009 des facteurs de production que sont
le facteur travail, le facteur capital et la PGF à la croissance moyenne du PIB en % sur la même période de plusieurs
pays.
Différencier croissance extensive et croissance intensive :
La croissance est qualifiée d'extensive lorsqu'elle repose sur l'augmentation quantitative des facteurs travail et
capital.
La croissance est qualifiée d'intensive lorsqu'elle repose sur l'amélioration de la productivité globale des facteurs de
production, c'est à dire la productivité que l'on ne peut attribuer au facteur capital ou au facteur travail.
Lecture de données :
*Attention taux de croissance annuels moyens
*Utilisation des points de % pour les contributions.
*Le taux de croissance du PIB.
En Corée du sud, le taux de croissance annuel moyen du PIB entre 1985 et 2009 est de 6,1%. Autrement dit, le PIB
augmentait en moyenne chaque année de 6,1% au cours de cette période. Sur ces 6,1%, la PGF a contribué à
hauteur de 3,8 points de % en moyenne chaque année sur cette même période La Corée du sud a donc connu une
croissance intensive car sa croissance repose pour une grande part sur l'amélioration de la PGF.
À l'inverse, l'Espagne a vu son taux de croissance du PIB augmenter en moyenne chaque année de 2,9% entre 1985
et 2009. Mais la PGF n'explique qu'une faible partie de cette croissance économique. En effet, les facteurs travail et
capital ont contribué à hauteur respectivement de 1,2 et 1,3 point de % de ces 2,6% de croissance du PIB. La
croissance du PIB en Espagne résulte donc principalement de l'augmentation des quantités de facteurs travail et
capital.
*Si négatif = baisse de la population active. Japon, Allemagne et Finlande.
PARTIE 3
Introduction :
Ouverture : L’investissement est au cœur de la croissance économique.
Pbtique :
*Investissement : ajout du capital au capital existant ; croissance : hausse durable et soutenue de la croissance
*Comment l’investissement agit sur la croissance ?
Plan :
I - L’investissement est au cœur de la croissance, II - il agit directement… III - et indirectement sur la croissance.
I – L’investissement est au cœur de la croissance
A – Présentation de l’investissement
L'investissement est une dépense qui vise à accroitre la quantité mais aussi la qualité du facteur capital. C'est
donc un détour de production puisqu'une partie des richesses nationales sont utilisées pour augmenter, remplacer
ou améliorer le stock de capital. L'insee utilise la FBCF pour évaluer ces dépenses matérielles et privées
d'investissement.
Il existe aussi un investissement immatériel à l'instar des dépenses de R&D et l'achat de logiciels. L'investissement
peut aussi être public.
B - Une corrélation positive entre investissement et croissance
Une relation positive entre la part annuelle de l'investissement et le taux de croissance annuel du PIB.
Intégrer une lecture du document 1. Ex : Entre 1961 et 2005, en moyenne chaque année, l'économie de la Corée du
sud investissait près de 30% des richesses produites sous forme d'investissement. Son PIB a augmenté sur la même
période de 6% en moyenne chaque année. À comparer avec le Nigéria par ex.
II – L’investissement agit directement sur la croissance
A – L’investissement agit sur la demande
L'investissement est une dépense qui implique de nombreuses ventes de biens d'équipement. Ces ventes de
biens vont entrainer d'autres dépenses et donc d'autres ventes de telle façon qu'une hausse des revenus et de la
consommation en cascade va se réaliser, c'est l'effet multiplicateur. La croissance économique est alors stimulée par
ces multiples ventes. Cet investissement peut être privé mais aussi public. L'État peut donc agir par ces dépenses sur
la demande globale de l'économie (effet demande). La rénovation ou la construction de bâtiments publics est source
de croissance économique.
B - L'investissement agit sur l’offre
Il contribue à augmenter ou améliorer les capacités de production d'une économie. Cette amélioration du
facteur capital est nécessaire car elle permet la réalisation de gains de productivité grâce aux investissements de
productivité. La production de l'entreprise est donc plus efficace puisqu'une même production est réalisée en moins
de temps. Le coût unitaire de production se réduit et permet d'améliorer le pouvoir d'achat (baisse du prix de vente
et/ou augmentation du salaire). Tout ceci stimule alors la croissance économique.
L'effet sur la productivité est le même pour l'investissement de capacité puisque ce dernier permet
d'augmenter les quantités produites et de réaliser des économies d'échelle qui vont elles aussi réduire le coût
unitaire de production et stimuler la croissance économique.
III – L’investissement agit indirectement sur la croissance
A – Le rôle de l’investissement immatériel
L'investissement peut aussi être immatériel et contribuer à améliorer la productivité. En effet, de nouvelles
techniques de production (capital technologique) émergent, nouvelles techniques qui vont se matérialiser sous la
forme de gains de productivité. Idem pour le capital humain grâce aux formations. Faire le lien avec l'innovation,
source de croissance économique;
B – L’investissement permet la croissance endogène
L'investissement public dans certains capitaux (capital public, technologique ou humain) permet
l’accumulation du capital à l’origine d’externalités positives qui stimulent la PGF. Par exemple le financement par
l'État de la recherche scientifique génère du progrès technique qui va stimuler la PGF et aussi stimuler l'apparition
d'innovations pour les entreprises privées. Ces différentes conséquences seront source d’une croissance endogène.