N°16 - Juin 2013

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N°16 - Juin 2013
Fonds des Nations Unies Pour l’Enfance
Avenue CEN-SAD, 01 BP 2289,
Tél : 21300266 Facsimile : 229 21 30 06
97 e-mail : [email protected]
Z
Le Bulletin de l’UNICEF Bénin
Edition n°16 / juin 2013
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Bulletin préparé par la Section Plaidoyer et Partenariats
Pour avoir plus d’informations, envoyez un mail à Hippolyte
Djiwan : [email protected]
ou Gisèle Langue Menyé : [email protected]
Collaboration : Sylvie Faboumy et Reine David Gnahoui
JEA : des chefs traditionnels s’engagent à éliminer
des pratiques néfastes au bien-être des enfants
©UNICEF Bénin /2013 / Reine David Gnahoui
Sa majesté Kponan Agbomassoatin, roi d’Ahouannonzoun (commune d’Allada)
Le 18 juin à Cotonou, lors des activités de la célébration de la Journée de l’Enfant africain (JEA), Sa majesté Kponan
Agbomassoatin, roi d’Ahouannonzoun (commune d’Allada), a pris, au nom des dignitaires des cultes traditionnels,
l’engagement de «contribuer à la réduction progressive des pratiques socio-culturelles traditionnelles préjudiciables à
la santé et au développement des filles et garçons du Bénin».
De manière concrète, la durée d’initiation dans les couvents Vodoun sera réduite et la programmation des rites
d’initiation sera adaptée au calendrier scolaire. La scolarisation des enfants adeptes du Vodoun sera encouragée et
l’accès aux soins de santé primaire des enfants en cours d’initiation sera facilité. Les tatouages et scarifications
pratiqués sur les enfants initiés, source de stigmatisation, seront réduits.
En saluant ces avancées, le Dr Anne Vincent, Représentante de l’UNICEF, a invité les gardiens de la tradition «à ne
pas rester sourds et à trouver les mots et le message juste, pour que cessent les croyances, les rituels ainsi que les
pratiques néfastes».
Quant à Fatouma Amadou Djibril, Ministre en charge de la Famille, elle a lancé «un appel aux dignitaires des cultes
traditionnels, afin que les pratiques valorisant les enfants soient promues».
La célébration de la JEA a été le fruit d’un partenariat avec Plan Bénin, Right to Play, Village d’Enfants SOS et Terre
des Hommes. Elle a mobilisé 1 000 enfants dont des malvoyants et des sourds-muets, ainsi que les ministres de la
Santé, du Travail, de la Culture, la Représentante de UNFPA, l’ambassadrice nationale de l’UNICEF, des députés,
des chefs traditionnels, des PTF et des ONG impliquées dans la protection de l’enfant.
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JEA : discussion de haut niveau sur les
pratiques traditionnelles néfastes.
Bénin, elle a pris également part au lancement du rapport sur la situation des enfants dans le monde,
consacré aux 20 ans de l’adoption de la Convention relative aux Droits de l’enfant CDE.
En prélude à la célébration de la
Journée de l’Enfant africain, l’UNICEF a
organisé le 11 juin, un échange sur le
thème : «Pratiques socio-culturelles
préjudiciables à la santé et au
développement des filles et des garçons
au Bénin».
Infanticide rituel, enfants dits sorciers,
mariage forcé et précoce, mutilations
génitales féminines, rites d’initiation,
sont les pratiques sur lesquelles les
participants ont été informés.
«L’univers de l’infanticide des enfants
dits
sorciers»,
film
réalisé
par
Franciscains
Bénin,
a
servi
d’introduction aux travaux du panel
constitué par le Pr Albert Tévoédjrè,
Médiateur de la République, Diène
Keita, Représentante de l’UNFPA,
Marie Gisèle Zinkpè, magistrate et
Emmanuel Sambiéni, chercheur au
"Laboratoire d'études et recherches sur
les dynamiques sociales et le
développement local". Le panel a
débattu des enfants dits sorciers dont
les droits à la vie et au développement
sont indiscutablement bafoués.
Pour lutter contre lesdites pratiques, les
participants ont préconisé l’éducation,
le
©UNICEF Bénin /2013 / Reine David Gnahoui
Albert Tévoédjrè, Médiateur de la République, Diène Keita, Représentante de
l’UNFPA, Dr Anne Vincent, Représentante de l’UNICEF
le changement de mentalités, la fin des
silences coupables, la répression des auteurs
des
pratiques
décriées,
le
dialogue
interreligieux, la collaboration avec les
médias, la société
civile, les ONG et les chefs religieux et
traditionnels, ainsi que l’éducation des
familles et des acteurs de la chaîne de
protection de l’enfant.
Des députés renforcent leurs capacités sur la proposition de loi
portant Code de l’enfant au Bénin
Développement a organisé un atelier d’étude de la
proposition de loi portant Code de l’enfant au Bénin.
Des présentations ont été faites sur «l’analyse de la
situation de l’enfant au Bénin», « Le Cadre juridique des
droits de l’enfant dans le monde, en Afrique et au
Bénin», «L’analyse dynamique de la proposition de loi
portant code de l’enfant au Bénin». En outre, des
échanges sur l’adoption de l’enfant, la traite, le travail et
l’exploitation
de
l’enfant,
l’enregistrement
des
naissances et le rôle des parlementaires dans le
monitorage de l’application des lois, ont permis de
renforcer les capacités des parlementaires en matière
de droits de l’enfant et de les préparer à l’examen de la
proposition de loi portant Code de l’enfant au Bénin.
©UNICEF Bénin /2013 / Hippolyte Djiwan
Vue partielle des députés ayant pris part à l’atelier
Ont pris part à ces travaux la Représentante de
l’UNICEF, ainsi que 1er vice-président du parlement,
l’honorable Justin Sagui, qui a invité ses collègues à
faire preuve d’assiduité pour que les travaux de GrandPopo préparent les débats au moment de l’examen et
de l’adoption du Code de l’enfant.
Au Bénin, il existe une multitude de textes en matière
de protection des droits de l’enfant qu’il faudra
regrouper en un document unique. C’est pourquoi, les
9 et 10 avril, à Grand-Popo, le Réseau des
Parlementaires béninois sur la Population et le
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SOWC : Les enfants handicapés expriment leur
volonté d’être et d’agir
de la. Solidarité Nationale, Mme Meba Bio Djossou, en présence du Secrétaire Exécutif de l’Agence Nationale pour la de la.
Solidarité Nationale, Mme Meba Bio Djossou, en présence du Secrétaire Exécutif de l’Agence Nationale pour la
Le lancement du rapport sur « La
Situation des enfants dans le monde",
dédié aux enfants handicapés a eu
lieu le 30 mai 2013, au Centre de
Promotion Sociale des Aveugles de
Sègbèya (CPSA) à Cotonou.
La cérémonie a été présidée par Mme
Fatouma Amadou Djibril, Ministre en
charge de la Famille et le Dr Anne
Vincent, Représentante de l'UNICEF.
Le rapport est un vibrant plaidoyer
pour que les enfants handicapés aient
les mêmes droits que les autres
enfants, en vue de réaliser leur
potentiel. Il souligne l'inclusion nécessaire qui permettra aux enfants
handicapés d'apporter leur contribution au développement des nations.
A travers des récits de vie, des
sketches et des chants, les enfants
ont exprimé leur volonté de ne plus
être considérés comme des assistés,
mais comme des acteurs qui
contribuent à la vie de la nation.
Les témoignages de personnes
handicapées ayant réussi dans la vie
ont fait valoir leurs nombreuses
capacités.
.
©UNICEF Bénin /2013 / Reine David Gnahoui
La ministre en charge de la Famille, Mme Fatouma Amadou Djibril procédant au
lancement du «Rapport sur la Situation des enfants dans le monde»
Malheureusement, ces personnes
dont on ignore le nombre exact au
Bénin, «sont souvent exposées aux
violences, à la discrimination, à la
négligence
et
aux
mauvais
traitements», a souligné la ministre
en charge de la Famille. La
Représentante de l’UNICEF, après
avoir présenté les sept chapitres du
rapport, a salué l’engagement du
Gouvernement pour la cause des
enfants handicapés et réaffirmé le
soutien de l’institution.
Des cadres des mairies formés sur la gestion axée sur les
résultats, les droits humains, le genre et le suivi-évaluation.
Le ministère du Développement, de l’Analyse économique et de la Prospective a organisé du 3 au 6 juin, à l’hôtel Terra
Nostra de Ouidah, un atelier de renforcement des capacités des Secrétaires généraux et Chefs de services en charge
de la Planification et du Développement local des mairies de Sô-Ava, des Aguégués, de Ouidah, de Cotonou et de
toutes les communes du département du Zou. Cette rencontre a porté sur les principales approches programmatiques
de la gestion axée sur les résultats (GAR), les droits humains, le genre et le suivi-évaluation.
L’atelier a été l’occasion de riches échanges et a permis aux cadres municipaux d’approfondir leurs connaissances sur
les approches stratégiques et opérationnelles d’une planification efficace, renforçant l’atteinte des résultats et prenant
en compte les couches les plus vulnérables.
Les travaux pratiques basés sur les Programmes de développement communaux, ont révélé entre autres, la faible prise
en compte du genre, des droits humains et de l’équité dans la programmation. Aussi, plusieurs recommandations ont
été formulées au terme de l’atelier, à l’endroit des mairies, de l’Association nationale des communes du Bénin, du
Gouvernement et des Partenaires techniques et financiers. Ce sont notamment, la poursuite du renforcement des
capacités des cadres des mairies sur l’approche de la gestion axée sur les résultats, les droits humains, le genre et le
suivi- évaluation.
Les principaux résultats obtenus au cours de cet atelier ont été partagés avec les maires des communes ayant pris part
à l’atelier. A cette occasion, Isabelle Bardem, Représentante adjointe de l’UNICEF a plaidé pour «l’engagement des
maires, afin que les résolutions et recommandations issues des quatre jours de travaux soient suivies d’effet».
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Les mairies s’impliquent dans
l’approche de financement basé
sur les résultats des relais
communautaires
Dans le souci de rapprocher les
populations les plus déshéritées des
services de santé, le ministère de la Santé
collabore avec les relais communautaires,
pour offrir des services aux populations et
permettre ainsi une accélération vers
l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour
le Développement.
A cet effet, un accord de partenariat a été
signé à Bohicon le 6 mai 2013, entre les
responsables du ministère de la Santé,
ceux des communes de Zogbodomey,
Bohicon et Zakpota et l’UNICEF. Il vise la
mise en œuvre de l’approche de
motivation de 496 relais communautaires,
en vue de la prise en charge intégrée des
maladies
de
l’enfant
au
niveau
communautaire. Ces relais seront évalués
trimestriellement, sur la base d’un cahier
de charges bien définies et seront payés
au pro rata de leurs performances.
Une expérience pilote de motivation de
ces relais communautaires a été mise en
œuvre depuis mai 2011 dans neuf
communes, avec l’appui technique et
financier de l’UNICEF. Les 1 087 relais
communautaires de ces 9 communes ont
produit des résultats tangibles et sont
actuellement pris en charge sur les
budgets respectifs des communes.
L’accord a été signé en présence de Luc
Atrokpo, Maire de Bohicon, du Dr François
Kossouho, Directeur départemental de la
Santé, de Maurice Nouatin, Préfet des
départements du Zou/Collines, du
Dr
Anne Vincent, Représentante de l’UNICEF
et de Bata Kora, Conseiller Technique du
suivi des projets/programmes du ministère
de la Santé.
Le Comité vert appelle à lutter
contre le gaspillage
alimentaire
©UNICEF Bénin /2013 / H. Djiwan
Panneau d’information réalisé par le "Comité vert"
à l’attention du staff et des visiteurs
Le 5 juin, le Bureau-Pays a observé la Journée Mondiale de
l’Environnement, qui avait pour thème : "Pensez, mangez, préservez :
dites non au gaspillage alimentaire". A cette occasion, le Comité vert a
réalisé à l’attention du staff et des visiteurs, un panneau d’information
qui a mis en évidence les enjeux actuels et proposé quelques solutions
pour renverser la tendance.
Le Comité a également invité la Représentante et les membres du
personnel à visionner une version de 14 minutes du film "Global
Gâchis". Ce documentaire démontre que des millions de tonnes de
nourriture sont perdus chaque année au niveau des producteurs, de la
chaîne d’approvisionnement, mais aussi du consommateur, alors que la
sous-alimentation sévit toujours à travers le monde.
La projection a été suivie d’un échange sur les solutions à apporter à la
lutte "anti-gaspi". Dr Anne Vincent et le personnel ont partagé plusieurs
astuces et bonnes pratiques qu’ils observent chez eux et qui contribuent
à changer les choses. Organiser ses courses, rester vigilant par rapport
à la surconsommation, apprendre à accommoder les restes une fois
dans la semaine, «ça marche» ! Les discussions ont porté sur des écogestes quotidiens qui permettent de vivre en harmonie avec
l’environnement et qui peuvent être facilement transmis aux enfants.
Revue pédagogique des Programmes de Cours Accélérés
Faisant le point de la mise en œuvre du PCA dans leurs
circonscriptions respectives, les Chefs de Circonscription
Scolaire ont soulevé plusieurs problèmes liés entre autres,
à la fréquentation et au fonctionnement des centres PCA.
Les 25 et 26 juin, le ministère des Enseignements
Maternel et Primaire a organisé à Bohicon, la revue du
Programme de Cours Accélérés (PCA). Ce Programme
dont la mise en œuvre a démarré en septembre 2012,
vise à faire acquérir aux adolescentes et adolescents de
10 à 17 ans, des compétences de base à savoir : lire,
écrire et compter, mais également des compétences de
vie courante.
A l’issue des travaux, un plan d’action a été élaboré et
adopté en vue de remédier aux insuffisances relevées.
Le PCA est expérimenté dans 20 centres au niveau des
neuf communes que sont Banikoara, Bohicon, Dangbo,
Djougou, Kétou, Klouékanmè, Malanville, Pobè et Sô-Ava.
Cette préparation a pour but de les aider à obtenir le
Certificat d’Etude Primaire (CEP) en trois ans.
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