Les Arcs s`en vont, place au Gouvernement du peuple
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Les Arcs s`en vont, place au Gouvernement du peuple
La ville Grand-Place Les Arcs s’en vont, place au Gouvernement du peuple [ « Le Gouvernement du peuple » de Jacques Lipchitz, sur la « Municipal Plaza » de Philadelphie : c’est l’étude de cette œuvre monumentale, un bronze de trois mètres de haut, qui sera installée sur la Grand-Place. Fin janvier 2005, les Arcs de Bernar Venet quitteront la Grand-Place. Au bout de 7 mois de présence marquée par quelques polémiques, beaucoup de discussions et autant de « pour » que de « contre », ils seront remplacés par une œuvre du sculpteur Jacques Lipchitz, Étude pour le gouvernement du peuple. Explications. « Les Arcs » quittent la Grand-Place fin janvier. Souvenez-vous, c’était en mai dernier. BBI vous annonçait l’installation des Arcs de Bernar Venet sur la Grand-Place. À cette occasion, Guy Sorman, maire-adjoint chargé de la Politique culturelle, expliquait les raisons de ce choix : « La Grand-Place a été conçue par Alexandre Chemetov pour accueillir une sculpture monumentale (...). Nous voulons un artiste français et un monument public contemporain qui ne soit ni conservateur, ni provocateur. » D’où ces Arcs de Venet, posés dès le mois suivant. Sous condition toutefois : « Venet met sa sculpture à disposition de la ville pendant des mois. À nous d’en assurer l’installation, nous verrons si elle s’impose d’elle-même (...). Nous n’avons pas décidé, aujourd’hui, de l’acquérir ; nous tiendrons compte de la manière dont le public boulonnais va la recevoir. » Oui aux expositions de longue durée Sept mois après son installation, les élus ont décidé de retirer la sculpture de la GrandPlace. Venet est un artiste mondialement connu ; ses œuvres sont à Nice, Berlin, NewYork, Amsterdam ; elle ne seront pas à Boulogne-Billancourt, du moins pas sur la GrandPlace. Même si les enfants venaient jouer le mercredi ou le samedi sur les Arcs ; même si de nombreux Boulonnais ont fait part, d’entrée, de leur approbation, plus nombreux ont été ceux qui s’opposaient à ce que cette installation devienne définitive. Conformément à ce qui avait été promis, le maire a donc annoncé en réunion de quartier que la sculpture de Venet serait retirée. Pour autant, une idée était née. De fait, beaucoup d’adversaires à une installation définitive ont plaidé pour des installations temporaires. L’occasion était rêvée : alors que la ville vient de recevoir le label « ville d’art et d’histoire » au titre notamment de son patrimoine des années 30, la direction des affaires cul- turelles de la ville proposait à Jean-Pierre Fourcade d’exposer une œuvre de Jacques Lipchitz, éminent sculpteur dont une grande partie de l’œuvre a été conçue à BoulogneBillancourt avant guerre. Fin janvier 2005, les Arcs de Bernar Venet seront donc remplacés par une Étude pour Le gouvernement du peuple de Jacques Lipchitz, prêtée par la galerie Marlborough de New York. De Boulogne à New York Lipchitz, tous les Boulonnais qui se promènent dans le centre ville l’ont croisé à l’occasion. Il a d’ailleurs « une tête de Boulonnais » pour reprendre l’expression délicieuse d’un vieux couple, lors de l’installation en 1991 de sa statue en pied dans le petit square qui jouxte l’hôtel de ville. Béret d’artiste vissé sur la tête, mains dans les poches, silhouette débonnaire et légèrement goguenarde, visage attentif, Jacques Lipchitz se tient là, immortalisé par le sculpteur Blatas, dans la ville qui l’accueillit en 1924. Né en Lithuanie en 1891, Lipchitz s’installe à Paris en 1909. École nationale des BeauxArts, puis académie Julian, il habite La Ruche avec Modigliani et se lie avec Brancusi, Diego Rivera, Max Jacob, les peintres cubistes et Juan Gris dont il restera l’ami jusqu’à la fin. Comme Gris, il participe à la revue L’Esprit nouveau fondée par Dermée, Ozenfant et Le Corbusier. C’est d’ailleurs à ce dernier qu’il demande de construire sa maison quand il s’installe à Boulogne-Billancourt en 1925 au 9, allée des Pins, à côté du sculpteur Miestchaninoff et du graveur-médailliste Canale. C’est aussi à Boulogne-Billancourt que son style se transforme : Lipchitz délaisse l’étude analytique du volume chère aux cubistes pour une expression plus spontanée par le contour, l’arabesque et les vides. Boulogne~Billancourt 40 ¦ décembre 2004 Information En 1940, Lipchitz quitte la ville et fuit la France pour s’installer aux États-Unis. Il meurt en 1973. Ses œuvres font partie aujourd’hui des musées et des collections privées les plus prestigieuses. « Le Gouvernement du peuple » Y Jacques Lipchitz par Blatas : depuis 1991, l’homme « à la tête de Boulonnais » regarde les passants et couples d’amoureux du petit square qui jouxte la mairie. « L’Étude pour le gouvernement du peuple », qui sera exposée sur la Grand-Place, date de 1967 ; c’est la dernière commande américaine de Lipchitz : une œuvre monumentale pour la Municipal Plaza de Philadelphie. Laissonslui la parole : « Mon esquisse représentait une sorte de totem. À la base se trouvait un couple, puis un autre et ainsi de suite, une multitude de groupes s’élevant jusqu’au drapeau municipal de Philadelphie. Les intéressés l’intitulèrent : Le gouvernement du peuple.» Ce n’est évidemment pas le bronze de Philadelphie que les Boulonnais verront sur la Grand-Place. Il fait plus de 10 mètres de haut et pèse plusieurs tonnes ! C’est une étude, prêtée par la galerie Malborough et brièvement exposée dans les jardins du Palais Royal en 1998. Cette étude, un bronze également, mesure quand même la bagatelle de trois mètres de haut. Ce n’est pas tout : quelques mois plus tard, en octobre 2005, le musée des Années 30 accueillera, une centaine d’œuvres du sculpteur pour une grande rétrospective qu’il a pu obtenir grâce à l’appui efficace de Pierre Levai, directeur de la Galerie Marlborough et sur une idée de Françoise Marquet, l’épouse du grand peintre chinois Zao Wou-Ki. C’est la première fois qu’une exposition de cette envergure sera réalisée en France : après le Musée national d’art moderne de Paris, le Metropolitan Museum of New York, le Guggenheim et tous les grands musées du monde, Lipchitz revient dans ■ « sa » ville. Bienvenue. Boulogne~Billancourt ¦ décembre 2004 Information 41 La ville Mémoire Billankoursk Nina Berberova revient chez elle Trois questions à Hubert Nyssen, fondateur d’Actes Sud et découvreur de Nina Berberova Personne avant vous ne s’était intéressé à Nina Berberova. Comment l’avez-vous rencontrée ? Un jour de 1985, Lydia Chweitzer, une vieille dame qui l’avait connue et s’était mis en tête de traduire ses écrits, m’appelle pour me soumettre la traduction de L’Accompagnatrice. J’ai compris que j’avais entre les mains un véritable joyau. Je la joins par téléphone - elle habitait à ce moment-là Princeton et je lui dis : « Je viens vous voir. » Elle me répond : « Non, c’est moi qui viens. » La Sorbonne organisait un colloque sur le poète Vladimir Khodassevitch qui avait été son compagnon pendant dix ans, et l’avait invitée. Nous nous sommes rencontrés dans un café de la place Saint-Sulpice. Là je lui apprends que j’allais publier L’Accompagnatrice. À presque 85 ans, après une multitude de tentatives infructueuses, elle n’y croyait plus. Une nouvelle rue du sud de la ville portera bientôt le nom de Nina Berberova. Boulogne-Billancourt rend ainsi hommage à cet écrivain russe exilé à Paris au milieu des années 20 et aujourd’hui internationalement reconnu. Et souligne le lien particulier qui l’unit à ce témoin privilégié du temps où Billancourt, terre d’asile des émigrés russes, était encore surnommé, Billankoursk. « L’idée que le nom de ma chère Nina Berberova soit un jour présent sur les plaques d’une rue de Billancourt me fait un plaisir à peine comparable à celui qu’elle aurait éprouvé si, franchissant le cap du centenaire, elle avait vécu », écrit Hubert Nyssen(1), fondateur d’Actes Sud (2) quand il apprend la décision du conseil municipal de donner le nom de Nina Berberova à une nouvelle rue de la ville. BoulogneBillancourt tient en effet une place particulière dans l’œuvre de l’auteur : « Elle n’y a jamais vécu. Mais quand elle arrive à Paris au milieu des années vingt, elle découvre avec son compagnon d’alors, le grand poète russe Vladimir Khodassevitch, et quelques autres artistes exilés de leurs amis, ce foyer important de la première vague d’immigration russe constitué en communauté. C’est à Billancourt qu’elle a rencontré les personnages qui allaient peupler sa “comédie humaine”. C’est le foyer même de son œuvre », enchérit Hubert Nyssen. Sur la quarantaine d’ouvrages à ce jour édités qui Autour de la place Nationale « La fête nationale battait son plein place Nationale. C’était le 14 juillet. Un podium avait été installé à l’endroit où, d’habitude à la tombée de la nuit, les nôtres venaient se tourner les pouces ou se promener en bavardant. Un orchestre avait été engagé pour jouer une seule et même valse. Toute la soirée, le tambour battit avec force et tristesse tandis que les couples tournoyaient au milieu des badauds qui faisaient cercle en rangs serrés.(...). Il y avait de nombreux visages très chers et même précieux dans cette foule. Ils s’étaient rasés de près non en raison de la fête nationale, mais parce que c’était dimanche. Tel un clair lacet, les raies couraient au milieu des chevelures pour s’enrouler autour des oreilles, contournant librement l’occiput et disparaissaient dans le col empesé. » Extrait de la nouvelle « Ici on pleure » in Chroniques de Billancourt, p. 61 et 62. Boulogne~Billancourt 42 « Anastasia Guiorguievna Seïantseva vivait à Billancourt depuis la nuit des temps, en tout cas au moins depuis neuf ans. Elle était arrivée alors qu’on venait de terminer la construction de l’hôtel Caprice. Elle fût la première à s’y installer, c’est pourquoi la propriétaire du Caprice lui offrit une prime : un vase en marbre incassable qu’elle prit par une de ses anses et qu’elle posa sur sa cheminée. Elle se souvenait comment étaient arrivés les premiers hôtes étrangers place Nationale. Ils s’étaient assis par terre, les enfants à moitié nus pleuraient, les femmes non débarbouillées, décoiffées, jambes nues et couvertes de guenilles jetaient des regards apeurés autour d’elles. Les hommes, barbus, sombres, vêtus de capotes de l’armée anglaise, étaient assis près de leurs misérables bagages qu’ils ne quittaient pas des yeux, bagages qui avaient transité par toute l’Europe et d’où émergeaient des théières, des icônes et des souliers. Les habitants de Billancourt les avaient d’abord pris pour des romanichels, puis après de ¦ décembre 2004 Information constitue l’ensemble de ses écrits, le recueil Chroniques de Billancourt occupe donc une place à part. Il marque un tournant dans la vie de l’auteur qui, de la forme poétique initialement choisie à Saint-Pétersbourg sa ville natale, cherche à s’évader depuis les premières heures de l’exil. « Dans les années vingt, alors qu’elle s’essayait aux textes brefs en prose, elle cherchait un arrière-plan unificateur. Et l’a trouvé à Billancourt », note Murl Barker, exélève de Nina Berberova son professeur de russe à l’Université de Princeton. L’écrivain, qui fréquentait les cafés de la porte d’Auteuil et de la porte de Saint-Cloud, y a puisé la matière de son œuvre, poussant jusqu’au quartier du Point-du-Jour où vivaient des milliers de Russes – « Ces fières figures de proue », comme elle les appelait – attirés par les usines grandes consommatrices de main d’œuvre : « Il y avait là une Russie de remplacement créée par les masses déracinées qui représentaient les multitudes affligées par le soulè- vement et le chaos (...). La confusion, la peur, l’incertitude régnaient. Survivre était la préoccupation immédiate. Mais peu à peu dans certaines régions, et Billancourt était l’une d’elles, la vie commençait à s’organiser. Et l’impression de déracinement à diminuer au fur et à mesure de l’établissement d’institutions russes : églises orthodoxes, écoles, librairies, restaurants, commerces. » Les affres de la survie Ses écrits au centre desquels se retrouvent, colorés, pitoyables, comiques, tragiques, les membres de la communauté si violemment vivants, prennent dès lors la forme de subtiles miniatures en prose. Poussée dehors en 1922 par le régime communiste après avoir vécu la chute du tsar et la révolution d’Octobre, elle ne trouvera pas en s’installant à Paris pour plus de 25 ans, la reconnaissance qu’elle était en droit d’attendre. Lasse d’ailleurs de ces années où pour survivre elle fabrique U Dans les années 20, des milliers de Russes vivaient à Billancourt, attirés par les usines Renault, grandes consommatrices de main d’œuvre. « Ces fières figures de proue », comme les appelait Nina Berberova, ont construit euxmêmes la petite église orthodoxe de la rue du Point-du-Jour. ••• longs débats sur les peuples d’Orient, il fut décidé qu’il s’agissait de Polonais, mais il s’avéra que les affamés ne pratiquaient pas la religion catholique. ». Extrait de la nouvelle « La petite étrangère » in Chroniques de Billancourt, p. 115 et 116. «À vrai dire, ici à Billancourt nous n’avons ni petites ni grandes femmes. C’est-à-dire qu’elles existent mais en très petite quantité. Ce fut tout à fait évident lors de la messe de minuit de la Pâque l’année dernière, lorsque, à l’église et tout autour, s’étaient rassemblés un millier d’hommes et parmi ce millier, chrétien, soigneusement brillantiné, lavé et poli, il n’y avait guère plus de trente femmes. Les femmes ne s’éternisent pas à Billancourt, elles fuient vers Paris.» Extrait de la nouvelle « Verses et traverses » in Chroniques de Billancourt, p. 135. Dans quelles circonstances vous a-t-elle fait son exécuteur testamentaire et son héritier ? Elle me l’a dit le jour même où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Cette petite femme, à tout égard extraordinaire, d’une intelligence inouïe, dotée d’une mémoire phénoménale, avait attendu sa vie durant qu’une maison d’édition s’intéresse à ses écrits. Outre l’ouvrage qui était presque miraculeusement tombé entre mes mains, d’autres textes devaient exister. C’était le cas. Et bien évidemment, je lui ai demandé de me les faire parvenir aussi. De sa voix délicieusement roucoulante, cette polyglotte qui parlait outre le russe et le français, l’allemand, le suédois, l’anglais, s’y est engagée en déclarant : « Tu seras mon héritier ». J’ai publié L’Accompagnatrice la même année. Depuis, au rythme d’un ouvrage par an, les éditions Actes Sud ont publié ces récits composés dans les années 30-40. À ce jour, toute son œuvre, au total 37 titres, est éditée. J’en suis très fier. Quels sont vos autres très beaux souvenirs avec elle ? En 1989, le 8 avril très exactement, Bernard Pivot lui a consacré toute une émission d’ Apostrophes. Nous venions de faire paraître son roman autobiographique C’est moi qui souligne. La convaincre d’y participer n’a pas été simple. « Moi, chez Monsieur Pivot ? », me disait-elle, « Je vais faire des fautes de langage devant la France entière et ce serait inadmissible. » Finalement, elle y sera. Et pour elle, cela a été une vraie fête. Je me souviens de l’intervention de l’un de ses lecteurs, invité lui aussi : « Madame, vous écrivez des histoires de vaincus dans une langue de vainqueur. » Portée toute sa vie par la volonté de survivre, elle avait finalement triomphé. Au mois de septembre de la même année, invitée en Russie, elle m’a demandé de l’accompagner. En 1993, quand elle s’est éteinte, selon sa volonté, j’ai dispersé ses cendres à Yale et à Princeton où elle avait enseigné, ramenant dans un petit container ce qui restait d’elle pour le mettre au pied de l’un des platanes de la place Saint-Sulpice, où nous nous étions rencontrés. Ce jour-là, il tombait une pluie battante. Les cendres se sont tout de suite enfoncées dans le sol. Et aujourd’hui, on repère vite l’arbre. C’est le platane le plus magnifique de la place... ■ Propos recueillis par Marie Bertrand Boulogne~Billancourt ¦ décembre 2004 Information 43 La ville ••• des colliers, copie des cartes postales, écrit de courtes nouvelles en forme de feuilleton ou des critiques littéraires pour de petits journaux d’immigration, elle s’embarque au lendemain de la deuxième guerre mondiale pour les États-Unis. Le rêve américain aurait bien pu, lui aussi, tourner court qui, à New York, la voit successivement occuper sept emplois plus indigents les uns que les autres au point qu’elle envisage de devenir pêcheur... En 1958 enfin, l’université de Yale lui propose un poste de professeur de littérature russe. Elle entame alors une carrière qui la conduit de Yale à Princeton, puis à Philadelphie où, un jour de 1985, elle apprend qu’un éditeur français s’intéresse – enfin – à son œuvre. Il lui aura fallu attendre d’avoir plus de 80 ans pour entendre ce qu’elle avait toujours espéré, et accéder à cette reconnaissance qui, bien que tardive, sera mondiale. ■ Marie Bertrand (1) Voir interview de Hubert Nyssen, fondateur d’Actes Sud. (2) Le magnifique travail de cette atypique maison d’éditions créée en pays d’Arles en 1983 vient d’être récompensé par le prix Goncourt 2004 attribué à l’ouvrage de Laurent Gaudé Le soleil de Skorta. (3) C’est moi qui souligne publié chez Actes Sud en 1989. U L’église orthodoxe russe accueille toujours une assemblée de fidèles. Repères Biographiques VA ERO ERB A-B NIN RUE La rue Nina-Berberova Le conseil municipal a décidé le 18 novembre dernier de baptiser la voie nouvelle prévue dans l’îlot « Q11 » du nom de Nina Berberova, sur proposition de Fatima Cardetas, maire adjoint territorial du quartier Renault-Billancourt : « Il paraît opportun de rendre hommage à cette occasion à l’écrivain russe Nina Berberova. Ses Chroniques de Billancourt constituent en effet un témoignage unique sur le quartier durant l’entre-deux-guerres, en même temps que sur la vie des Russes expatriés, alors employés par les usines Renault. Cette voie est en outre située à proximité immédiate de l’église orthodoxe Saint-Nicolas, où l’écrivain se rendit elle-même et que fréquente toujours la communauté russe de Boulogne-Billancourt », a expliqué la maire adjoint. La rue Nina-Berberova se situe au cœur de l’ensemble immobilier que construit actuellement le groupe Meunier sur un ancien terrain « confetti » de Renault, dit « îlot Q11 », ensemble qui comprendra quatre résidences privées, des logements sociaux, un commerce et une crèche. Elle sera mise à sens unique, de la rue du Point-du-Jour à la rue Heinrich. D’une largeur de 14 mètres, elle sera bordée de larges trottoirs : celui situé à l’Est sera planté d’arbres, tandis que celui côté Ouest sera consacré au stationnement des voitures. Sa mise en service est prévue au plus tard pour la rentrée 2005. Longue de 80 mètres, la rue Nina-Berberova est la première réalisation publique importante de ce nouveau quartier : elle devrait par la suite être poursuivie sur l’îlot suivant, jusqu’à la rue Yves-Kermen. Boulogne~Billancourt 44 ¦ décembre 2004 Information • 1901. Nina Berberova naît à Saint-Pétersbourg le 8 août, de parents arménien et russe. • 1921. Elle devient membre de l’union des poètes de Saint-Pétersbourg et fréquente les écrivains et les poètes que le régime communiste poussera dehors. Elle y rencontre Vladimir Khodassevitch, qui sera son compagnon pendant plus de dix ans, et dont le romancier Nabokov dira qu’il fût « le plus grand poète russe du 20e siècle. » • 1925. Après l’Allemagne et l’Italie, le couple arrive à Paris, foyer important de la première vague d’immigration russe, comme BoulogneBillancourt. La Rotonde, La Coupole, le Naples sont à Montparnasse, les centres de ralliement des expatriés russes. • 1945. Elle épouse le peintre Nikolaï Makeïev. • 1950. Lasse de son existence misérable, elle s’embarque avec 20 dollars en poche, sans visa d’immigration, ne parlant pas un mot d’anglais, pour les États-Unis. En sept ans, elle occupe sept emplois et pense même à devenir pêcheur, lorsqu’on lui propose un poste universitaire à Yale. • 1958. Elle enseigne la littérature russe à Yale puis à Princeton. • 1985. À la lecture de L’Accompagnatrice, Hubert Nyssen, fondateur de la maison d’édition Actes Sud, la découvre et la publie. • 1989 (le 8 avril). Bernard Pivot lui consacre une émission d’Apostrophes. • 1993. Nina Berberova meurt à Philadelphie le 27 septembre à 92 ans. La ville Mémoire Ces Boulonnais, « toqués » de Napoléon Ce 2 décembre marque le bicentenaire du sacre de Napoléon 1er par le pape Pie VII. Les festivités, à l’époque, durèrent quinze jours. Deux siècles plus tard, l’Empereur fascine toujours et suscite, plus que jamais, écrits, études et publications. À Boulogne-Billancourt, les fervents admirateurs de Napoléon ne manquent pas. Portraits de (quelques) passionnés. Paul Marmottan Collectionneur et mécène Dans sa maison de campagne boulonnaise, inspirée des villas italiennes par la blancheur et la forme de ses bâtiments blancs, ses pins et ses lions qui montent la garde, Paul Marmottan a rassemblé une exceptionnelle collection de livres, de documents, d’estampes et de meubles de l’époque napoléonienne. Ce fils de la grande bourgeoisie du Nord a consacré sa fortune à sa passion. Une passion qui a dévoré sa vie : « Paul Marmottan est resté célibataire, et sa vie privée est très secrète. Sa famille, ses amours, ce sont ses collections qu’il a voulu faire découvrir au plus grand nombre en les léguant à sa mort, survenue en 1932, à l’Académie des Beaux-Arts », explique Bruno Foucart, directeur scientifique de la bibliothèque Paul-Marmottan, gérée depuis 1966 par la ville. Promis à une brillante carrière dans l’industrie, comme son père directeur de la Compagnie houillère de Bruay et créateur de coopératives de consommation, Paul Marmottan choisit de devenir historien d’art. Il s’intéresse très tôt au Premier Empire, vraisemblablement après la défaite de 1870 qui a marqué toute sa génération. Il n’a alors de cesse de parcourir l’Europe pour découvrir les lieux où Napoléon avait séjourné – l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Russie, l’Italie – et d’acquérir documents et œuvres d’art. « Son époque, c’est l’Aiglon, c’est Edmond Rostand, tout un retour à Napoléon le Grand. Mais ce qui l’intéressait, c’était aussi la grande histoire, celle de l’Europe, qui s’adaptait alors à la modernité à travers ses nouvelles lois et son art de vivre. » recherches que Napoléon inspire. Tous les témoignages, tous les livres qui continuent à être publiés en France et à l’étranger : on a du mal Bruno Foucart à les suivre, les enregistrer, les accompagner. Napoléon est l’homme d’État le plus célébré de toute l’histoire de France et le plus connu du monde entier. La fascination que certains de nos lecteurs lui portent peut être anecdotique, se focaliser sur la carrière de tel général, sur une campagne militaire en particulier, sur l’uniforme d’un régiment. Mais elle peut être aussi une admiration esthétique, ce qui est mon cas. J’admire en lui l’homme qui a voulu changer la face du monde, transposer les acquis de la Révolution et les inscrire dans l’État. Sa légende s’explique aussi par Sainte Hélène : Napoléon ne sera jamais seulement le conquérant ou l’empereur, mais aussi celui qui a vécu la chute et la défaite. Il y a quelque chose d’homérique dans cette destinée. » Claudia Victrix Le tombeau de Napoléon Elle était bien jolie, Claudia Victrix, comme en témoignent les rares photographies conservées au musée des Années 30. Cette jeune femme, qui avait choisi une carrière artistique, a suscité en son temps ferveur et admiration. On la découvre chanteuse lyrique, interprète de La Navarraise en 1924, puis de Tosca en 1925 et de Thaïs en 1926. Mais c’est au cinéma qu’elle se fait surtout remarquer dans deux films d’importance : Princesse Masha de René Leprince, tourné en 1927, et surtout L’Occident de Henri Fescourt, en 1928. L’Occident, « une grande production française », tourné en partie au Maroc et au studio de Joinville. « Madame Claudia Victrix, qui fit l’an dernier dans Princesse Masha une création remarquable, nous apparaît ici dans le rôle d’Hassina ben Ouardénine, et prête à la jeune captive le charme de ses attitudes et la parfaite intelligence de son rôle », écrit le journal L’Illustration le 6 octobre 1928. La suite de sa carrière n’est pas connue. Nous ne gardons comme ultime témoignage, que son tombeau situé au cimetière de l’Est, réplique exacte de celui de Napoléon Claudia Victrix aux Invalides. Quelle admiration secrète a guidé son choix ? Nous l’ignorons. Janusz Marcinkiewicz Copiste Penché sur sa toile, il s’applique à reproduire avec minutie l’armée de Napoléon en campagne. Le moindre détail, les matières employées, la qualité et la nature de la toile, les huiles et les pigments : tout concourt à faire de cette œuvre la plus fidèle des copies. Janusz Marcinkiewicz est peintre abstrait et graphiste dans une vie, copiste de tableaux de la période Empire dans une autre ! « Il y a quelque chose de schizophrène là-dedans, ritil. Tout a débuté lors d’une visite au Louvre, lorsque j’ai découvert un Officier chasseur de Géricault. Cela a été un tel choc que je me suis passionné pour l’esthétisme de cette époque : les habits, les bijoux, les femmes décolletées, les hommes en armes, la richesse des couleurs...» Depuis 1995, ce polonais de Boulogne-Billancourt recopie les tableaux des plus grands maîtres, David bien sûr, mais aussi Belluchi, Ansiaux, Gros..., comme ceux des peintres moins connus : « Certains étaient des peintres moyens qui ont produit des œuvres médiocres que je valorise et corrige ! » Et sous son pinceau agile voici que surgissent Bonaparte au pont d’Arcole, Joséphine au moment du sacre, un hussard d’Empire, le général Rapp ou encore la bataille d’Austerlitz. Parfois la copie est scrupuleuse, parfois certains détails sont inventés comme Madame Récamier, langoureusement posée sur son divan mais... le torse nu, ou comme le cheval du général Kléber, qui montre sa croupe ou sa tête, et dont la robe change de couleur au grè de l’imagination de Janusz. « Chaque tableau que j’étudie est aussi une recherche historique : j’aime me documenter sur l’épopée napoléonienne. Je m’amuse aussi à y retrouver maréchaux et généraux qui y sont représenter.» diquement : « J’ai lu 80 ouvrages sur sa jeunesse, sur ses amis. Je me suis baladé partout, j’ai visité tous les monuments, tous les lieux où Bonaparte a vécu, j’ai rencontré les meilleurs historiens locaux, les conservateurs... » Pendant cinq ans, Stéphane court les écoles de dessinateurs, pour Janusz Marcinkiewicz finalement arrêté son choix sur une équipe de Florence. « Moi, je m’occupe d’écrire, de monter le scénario et de faire toute la recherche historique. » Une recherche admirable de véracité jusque dans le moindre détail. Dans la scène qui se passe dans la cathédrale d’Ajaccio, il a fait retirer du dessin les bancs qui n’existaient pas à l’époque, changer l’autel qui n’était pas le même ! Au bout du compte, le premier album sur la jeunesse de l’Empereur (le Patriote) est très abouti. Reste le financement : « Je suis soutenu par la Fondation Napoléon, par Bernard Chevallier, le conservateur de la Malmaison et par le ministre de la Culture. Mais toute offre de mécénat supplémentaire serait la bienvenue ! » ■ Dominique de Faucamberge Stéphane Chauvin Stéphane Chauvin Napoléon en bandes dessinées Bruno Foucart Directeur scientifique de la bibliothèque Marmottan. Portrait de Paul Marmottan dans sa bibliothèque d’atmosphère, où il aimait travailler. Boulogne~Billancourt 46 ¦ décembre 2004 Information Depuis près de trente ans, Bruno Foucart veille aux destinées de la Bibliothèque Marmottan. « Ce n’est pas du tout calme, une bibliothèque napoléonienne ! Ce qui nous intéresse, c’est de saisir l’extraordinaire ensemble des À quoi tiennent les passions ? Parfois simplement à une petite figurine de l’Empereur offerte par un père à son jeune fils. Voilà comment Stéphane Chauvin a déjà consacré la moitié de sa vie – et toute ses économies - à son rêve : la réalisation d’une bande dessinée racontant la vie de Napoléon. Un projet ambitieux, mené scrupuleusement et méthoBoulogne~Billancourt ¦ décembre 2004 Information 47 La mousse du samedi soir Les soirées mousse remportent un franc succès auprès des jeunes. Enfants ou adultes, débutants ou confirmés trouvent à s’amuser dans une ambiance familiale et conviviale. Soirées à thème et shows laser Fermée pendant dix-huit mois pour rénovation, la patinoire revit depuis un an et affiche déjà 60 000 entrées. « Relookée » tout en couleurs, elle connaît un large succès auprès des adolescents, des familles et jusqu’à certains sportifs de haut niveau. Avec pour mots d’ordre, l’animation et la convivialité. Un lifting parfait. Plus lumineuse, son immense verrière a été élargie sur toute une façade de l’édifice ; plus moderne, avec ses sièges aux couleurs vives et sa sono dernier cri ; plus accueillante, avec son bar tout en longueur à l’ambiance « fun » où officie désormais un D.J. : la patinoire municipale, après 18 mois de fermeture pour travaux, a retrouvé une seconde jeunesse depuis septembre 2003. À ses dimensions olympiques (60 m sur 30 m) s’ajoute un nouveau sujet de fierté : la qualité de sa glace qualifiée d’excellente par nombre d’anciens champions de hockey qui ont eu l’occasion de la tester. « C’est notamment le cas d’Éric Pinard, notre directeur général, ancien champion du monde québécois. Et la glace, croyezmoi, il connaît ! », confie Pierre Schmitt, directeur régional de Vert marine, société en charge de la gestion de la patinoire, par délégation municipale, depuis sa réouverture. Qualité et diversité des prestations En marge de cette rénovation profonde, on note une meilleure rationalisation de l’espace avec l’aménagement d’une salle de danse au-dessus de la patinoire et la restructuration des vestiaires et des gradins. Plus encore que ses atouts techniques, l’établissement revendique une organisation interne particulièrement efficace. Si des créneaux horaires ont été spécialement aménagés pour l’ACBB (hockeysur-glace et patinage artistique) et pour l’école de glace, l’activité principale de la patinoire reste tournée vers le grand public. « Comme toutes les patinoires, nous sommes confrontés à la concurrence... du roller ! Désormais les jeunes peuvent patiner un peu partout, dans des terrains spécialement aménagés ou dans la rue. Pour les attirer, nous avons recherché la qualité et la diversité. Nous avons fait en sorte que les séances ne se ressemblent pas », explique Boulogne~Billancourt 48 ¦ décembre 2004 Information Pierre Schmitt. Les mercredis après-midi sont dédiés aux 10-14 ans, et il n’est pas rare de voir quelques parents courageux – surtout des femmes – accompagner leurs enfants patins aux pieds. Des créneaux horaires hebdomadaires, les mardi et vendredi, sont spécialement aménagés à l’usage des débutants et des initiés désireux de patiner tranquilles. Ambiance familiale, le samedi et le dimanche matin, avec « le jardin des enfants » : les petits, accompagnés de papa et maman, suivent des activités d’éveil autour d’ateliers ludiques qui guident leurs premiers pas sur la glace. Plus convivial et surprenant encore, des anniversaires ou des soirées privées sont organisés, sur réservations, à l’usage des particuliers, des groupes ou des comités d’entreprise. Le bar qui d’ordinaire propose boissons et petite restauration rapide, se charge même pour l’occasion du gâteau. Mais la grande nouveauté, qui rallie les suffrages des « ados », c’est le concept d’animation nocturne, notamment le samedi soir, autour de thèmes variés souvent parrainés par des marques, avec lasers, jeux de lumières, musique « live », D.J. et mixage de circonstance dans une atmosphère très show à l’américaine. « C’est l’occasion pour les jeunes de concilier sport et plaisir, “fun” et détente, avec leurs amis. Nous avons investi sur les lumières, la sono et l’écran géant qui permet de faire défiler des images synchronisées avec la musique du D.J. L’idée, c’est de surprendre, et, parfois, nous sommes nous-mêmes surpris. Ainsi, je n’aurais jamais cru qu’en projetant 1,10 m de hauteur de mousse sur la glace pour nos “soirées mousse”, on obtiendrait un tel succès. En fait, les jeunes tombent plus souvent, sont trempés... et c’est ça qu’ils adorent. D’une certaine manière, je dirai qu’ils se sont appropriés la patinoire, dans la mesure où leurs parents leur accordent une vraie liberté. C’est devenu la première discothèque. Celle de leurs 15 ans», poursuit Pierre Schmitt. La patinoire municipale se doit aussi d’assurer une sécurité maximale à l’égard de ses visiteurs de tous âges. En tout, une vingtaine de salariés travaillent à temps partiel sur le site. Parmi eux, plusieurs costauds au gabarit impressionnant et un « physionomiste » à l’entrée, chargé de reconnaître d’éventuels visiteurs intempestifs. Pas question de rejeter, mais plutôt, selon les cas, de dissuader et de rassurer. « Chacun comprend bien que nous avons une importante responsabilité visà-vis des parents. Personnellement, je me mets à leur place en me demandant, en permanence, “Est-ce que je laisserais ma fille de 13 ans venir seule ici ?” Il convient aussi, sur la glace, d’éviter les accidents. Ponctuellement, des rappels à la sécurité sont effectués au micro, surtout à l’usage de ceux qui se prennent trop vite pour des vedettes. Épater la galerie, c’est bien, mais il y a aussi des petits et des débutants. Ici, Paroles de patineurs Aurélie et Alysson (15 ans, Nanterre). « Nous venons pour le seconde fois à la patinoire. L’ambiance est super, il y a de la bonne musique, les gens sont sympas, la glace d’excellente qualité et on se sent en sécurité. Nous avons commencé à patiner à l’âge de 5 ans et l’on commence à avoir un bon niveau, mais c’est un plaisir avant d’être un sport. » Axel et Mehdi (15 ans et 16 ans, Boulogne-Billancourt). « On a commencé à patiner à l’âge de 10 ans. On a attendu longtemps la réouverture de la patinoire et de la piscine. Il était temps ! Depuis l’année dernière, on est venus une bonne quinzaine de fois dont deux ou trois samedis où nous sommes restés pour la «soirée surprise». La musique, les lumières, le D.J. et l’ambiance étaient très bien. Pas de problème, on continura à venir ! » Amélie (38 ans, Nanterre). « J’ai quatre enfants. La prochaine fois, j’emmènerai les deux petits (7 et 9 ans). Ils vont se défouler. Ce n’est que la seconde fois que je viens patiner depuis... 30 ans. Je suis encore un peu raide, surtout au milieu de tous ces jeunes (rires). Je me console en me disant qu’on est toujours le plus âgé de quelqu’un ! » tout le monde est le bienvenu dès lors qu’il respecte son prochain... et le règlement. » Signe tangible de son succès, le champ d’attractivité de la patinoire municipale rayonne largement au-delà des limites de BoulogneBillancourt. Chez les habitués, il n’est pas rare de rencontrer des Parisiens ou des habitants de communes plus ou moins éloignées (voir encadré). Parmi les visiteurs connus, quelques champions issus de la FFSG (Fédération française des sports de glace) et une boulonnaise de charme et de talent, la tenniswoman Tatiana Golovine. En un peu plus de douze mois, 60 000 entrées payantes ont été enregistrées, hors abonnements, aux guichets de la patinoire. « Des chiffres encourageants, concède Pierre Schmitt, mais il faut faire encore mieux. » Pour atteindre cet objectif, le dirigeant de Vert marine ne manque ni d’idées ni d’ambitions. « On pourrait, par exemple, proposer des spectacles comme des galas de patinage artistique et des matches de haut niveau de hockey. Nous souhaitons aussi organiser à terme des soirées privées, spécifiquement dédiées aux Boulonnais avec, pourquoi pas, des concerts ou des manifestations culturelles. Le concept mérite cependant d’être affiné», conclut-il. ■ Thierry Niemen Patinoire : 1, rue Victor-Griffuelhes. Tél : 01 46 08 09 09. Fax : 01 41 41 93 58. www.boulognebillancourt.com ou www.vert-marine.com Les enfants de moins de 8 ans doivent être accompagnés d’un adulte. Tarif général : 5,10 €. Nombreuses réductions. Locations de patins offerte. Boulogne~Billancourt ¦ décembre 2004 Information 49 L’agent animalier de la ville ramasse chaque semaine près de 300 poissons-chats dans l’étang du parc Rothschild. Hervé et Pimousse, son lapin géant. Carpes, Youyou du Sénégal, et lapins géants Bestiaire Boulonnais Merveilleux monde que celui des animaux, surtout lorsqu’il est insolite. Du lapin des Flandres de huit kilos aux moules d’eau géantes, en passant par les hérons cendrés, on trouve de tout sur la commune. Découvertes. Selon certaines estimations, la ville recenserait près de 13 000 chiens et des centaines de chats. Outre ces traditionnels animaux de compagnie, elle abrite également une faune plus confidentielle parce que plus originale ou moins exposée. Un univers peuplé d’espèces généralement peu enclines à la vie citadine. Espèces protégées ou nuisibles C’est dans le parc de Boulogne-Edmond-deRothschild que se concentre la faune la plus hétéroclite. Au quotidien, une multitude d’oiseaux nichent au sein de ces 20 hectares de verdure où vivent également des escargots de Bourgogne et des lapins de garenne (voir l’entretien avec l’agent animalier). L’envie vous prend de plonger dans l’univers des insectes ? Le terrain des Canadiens abrite une variété de mantes-religieuses d’une espèce rarissime, que seuls des naturalistes chevronnés ont été capables d’identifier ! La vie animalière est toujours en mouvement : ces derniers mois, l’agent animalier de la ville a constaté l’apparition de deux espèces opportunistes, les ragondins et les poissonschats. « Tous les huit jours, je ramasse près de 200 à 300 poissons-chats de l’étang du parc. Ils se reproduisent très vite et c’est difficile de capturer précisément les reproducteurs ! Néanmoins, je viens aussi de pêcher quatre écrevisses françaises, signe de la qualité aquatique de l’étang. Nous avons également capturé quatre ragondins de 7 à 9 kilos qui avaient pris résidence ici. Ces rongeurs sont décrétés nuisibles pour l’environnement. » Un trois-étoiles pour les pigeons On estime à près de 2 500, le nombre de pigeons présents sur la commune. Pour limiter cette colonisation, Boulogne-Billancourt a été l’une des premières villes françaises à bâtir un pigeonnier. Situé dans la cour intérieure de la maison Walewska, doté de 100 places que se partagent 350 pigeons, le pigeonnier contient 100 nids. Avec cet habitacle, il est plus aisé de contrôler les naissances et l’hygiène de ces oiseaux. Depuis son installation, 1 000 œufs ont ainsi pu être stérilisés. Et signe de son succès : en juillet prochain, un second pigeonnier va ouvrir ses portes (300 places) au square des Dominicaines. Boulogne~Billancourt 50 ¦ décembre 2004 Information Philippe de Wailly, vétérinaire. Du côté des berges prospèrent aussi divers animaux d’eau. « Sur les quais Le-Gallo et du Quatre-Septembre cohabitent trois couples de martins-pêcheurs et plusieurs jeunes gravelots. Au mois de mai, le faucon crécerelle réapparaît sur les berges. L’hiver, une trentaine de chevaliersguignettes, des goélands argentés et des cormorans, habitués à nicher sur les falaises, utilisaient l’île Seguin désaffectée comme dortoir. Avec la reconstruction de cet îlot, ces oiseaux iront vraisemblablement migrer ailleurs. Quant à la Seine, elle accueille des carpes et des tanches qui se reproduisent dans des herbiers autour des péniches ancrées quai du Quatre-Septembre », relate Sébastien, de l’association Espaces. Animaux de compagnie, autre style Si vous êtes un assidu du parc de BoulogneEdmond-de-Rothschild, vous avez peut-être croisé Hervé. Chaque week-end, réglé comme une horloge bisontine*, ce Boulonnais de 30 ans, aujourd’hui parti dans le Morvan, y a promené Pimousse, son lapin de huit kilos. « Les enfants l’adorent ! C’est la mascotte du parc. Grâce à lui, je me suis fait des relations, il plaît énormément. » Hervé élève trois géants des Flandres et un lapin de garenne qu’il tient en laisse, le temps des promenades. « Le lapin ressemble plus au chat qu’au chien. * Bisontine : de Besançon. Il est affectueux et individualiste à la fois. Mes lapins mangent des croquettes, de la luzerne, des carottes... La nuit, chacun rejoint sa cage. » À quelques rues du parc, rendez-vous chez Philippe de Wailly, vétérinaire installé à Boulogne-Billancourt depuis 1954. Cet ornithologue de réputation internationale, auteur entre autres de Le Sixième sens des animaux et Les Preuves d’amour de nos animaux, reçoit dans un cabinet médical résonnant des cris d’oiseaux de ses deux volières. « Il y a plus de dix ans, j’ai soigné ici des chimpanzés, des serpents, un boa, et même une otarie. Maintenant, ce sont surtout des chiens et des chats, quelques cochons d’Inde, des chinchillas. Avec la convention de Washington qui protège certaines espèces, les personnes font davantage attention. » Chez lui, le docteur de Wailly a pour compagnon un perroquet gris du Gabon : « Il crie sans cesse “Mon amour, mon amour” et à 22 heures précises, chaque soir, il demande à aller se coucher. » Et les reptiles ? La rumeur parle d’un Boulonnais rentré de l’étranger avec un serpent crotale, animal interdit de territoire car sa morsure est mortelle. La réalité est plus douce, comme l’explique un autre vétérinaire boulonnais : « Les propriétaires d’animaux exotiques, serpents ou autres, sont généralement très sérieux et connaissent bien la manière d’appréhender ces espèces. Ils savent par exemple que les boas et les pythons ne sont pas venimeux. Aujourd’hui, les nouveaux animaux de compagnie sont le lapin nain, le cochon d’Inde, la souris – blanche de préférence –, le rat, le chien de prairie américain, la gerbille – petit rongeur du désert apparenté aux souris –, et toutes les tortues terrestres. » Parents, la mode est aux rongeurs ! ■ Sabine Dusch Infos plus Espèce protégée : la Convention de Washington (ratifiée par 155 états en 2001) a dressé une liste des espèces menacées d’extinction dans le monde (félins, oiseaux, reptiles...). Il est interdit de tuer tout animal listé par cette convention internationale. Service parcs et jardins, cellule animalière, agent de maîtrise, Bruno Ricard, tél. : 01 46 94 81 50. Pour tout ce qui concerne les animaux (déjections canines, chiens, chats, ou animaux perdus, etc.). Le rézoo animalier, association de protection des animaux. 172, rue Castéja. Tél. : 01 46 09 09 20. Courriel : [email protected] www.sparte.com/lerezoo Association Espaces, 37, route de Vaugirard. 92190 Meudon. Tél. : 01 55 64 13 40. Courriel : [email protected] Conseil : si vous désirez offrir un animal, n’hésitez pas à visiter les refuges afin de récupérer un animal abandonné. Un geste qui peut rendre heureux un « meilleur ami de l’homme. » 200 tortues de Floride en trois ans Bruno Ricard, agent animalier de la ville, est chargé de surveiller l’ensemble des installations animalières et la faune présente sur le territoire boulonnais (état sanitaire, abandon...). Petit florilège. Parlez-nous des richesses du parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild. Ce parc compte près de 90 espèces d’oiseaux : des rouges-gorges, des passereaux, des troglodytes mignons, des mésanges à queue noire, des mésanges charbonnières, etc. Il abrite d’importantes colonies de colverts, de hérons cendrés et compte actuellement quatre nids de faucons crécerelles (espèce protégée). Toute une vie aquatique anime son étang : j’y ai capturé plus de 200 tortues de Floride en moins de trois ans, relâchées par des maîtres indélicats. Dans ce plan d’eau où la pêche est interdite, on trouve aussi des goujons, des brochets, des gardons, des sandres, des brèmes (les poissons-chats et les perchessoleils, présents également, sont des espèces considérées comme nuisibles), quelques écrevisses. Nous y avons remis des crapauds et des grenouilles. En 1998, lorsque les services de la ville ont vidé entièrement cet étang pour le récurer et le réhabiliter, les agents ont même trouvé des carpes allongées ! De forme plutôt ronde à l’origine, ces poissons, qui avaient évolué des années durant dans très peu d’eau et beaucoup de vase, avaient pris la forme allongée de leur habitacle ! Même au niveau des coquillages, on y recense plusieurs centaines d’anodontes, c’est-à-dire des moules géantes d’eau douce. Quels animaux insolites avez-vous trouvés sur la commune ? Il y a quelques mois, on m’a signalé un cadavre de sanglier, une femelle de 68 kilos vraisemblablement abandonnée par un chasseur de passage. Un soir, sur un trottoir, déposée près d’une poubelle, j’ai récupéré une cage dans laquelle se trouvait un Youyou du Sénégal, une sous-espèce de perroquet. Récemment, des Boulonnais m’ont alerté sur le sort d’un chinchilla : cet animal vivait dans une cage à la cave et n’avait pas vu la lumière du jour depuis six mois ! Les exemples d’animaux en détresse sont multiples : un lapin nain trouvé square du Parchamp, souffrant de neuf fractures, une tortue Hermann gravement blessée – pourtant cette espèce est protégée par la Convention de Berne –, deux bébés chouettes tombés du nid, sans compter les chiens et les chats perdus ou abandonnés. Plus amusant, ces quelques escargots de Bourgogne trouvés au collège Jean-Renoir que j’ai replacés au parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild. Boulogne~Billancourt ¦ décembre 2004 Information 51 La ville Association en gros plan Le journal des associations L’association Philotechnique Infos pratiques Urgences Associations, cette page est la vôtre ! Faites-nous parvenir vos annonces dactylographiées à la direction de la Communication de la mairie par fax : 01 46 04 79 71 ou par courrier. ■ ■ ■ ■ Apprendre l’anglais, l’espagnol... ■ ■ converser, se retrouver, c’est ACTION SOCIALE LOISIRS / CULTURE ce que propose l’association ■ Le Secours populaire français assure ■ L’association les 4 Chemins ouvre les sa permanence d’accueil le mercredi de 13h30 à 15h. Inscriptions pour les libres services alimentaires toutes les deux semaines. La prochaine collecte alimentaire aura lieu samedi 29 janvier 2005 devant le magasin Champion. La braderie se tient tous les premiers samedis de chaque mois, 11, rue de Clamart. Enfin le Secours populaire recherche des bénévoles pour lui venir en aide dans ses diverses activités. portes du centre des Quatre Cheminées à O’Mazette, association de jeunes illustrateurs qui expose Les histoires d’O Mazette : Samedi et dimanche 5 décembre de 11h à 10h. Lundi 6, mardi 7 et mercredi 8 décembre de 17h à 20h. ■ Philotechnique pour tous ceux qui veulent enrichir leurs connaissances professionnelles ou tout simplement culturelles. • Contact : Secours populaire. 11, rue de Clamart. Tél. : 01 46 21 40 02. www.asso-bb.net/secourspopulairefrancais CONFÉRENCE “ Dites-nous, madame la Présidente Denise Dumail, 66 ans Retraitée. Membre titulaire ” de la commission consultative des services publics locaux (représente la philotechnique). Comment est née l’association ? L’association Philotechnique a été fondée en 1864 avec pour objectif de compléter l’instruction primaire par le biais de cours et de conférences. Pendant de nombreuses années, l’enseignement y a été très scolaire : mathématiques, écriture, français, littérature... Les cours étaient enseignés le soir. L’activité s’est peu à peu consacrée à la formation pour adultes. En 1987, l’association est devenue « centre de formation. » Elle a aujourd’hui pour mission de donner aux adultes un enseignement utile à leurs activités professionnelles ou à leur enrichissement personnel. J’ai pris la présidence de l’association en janvier 2003. Mon rôle consiste à proposer et à diriger les travaux du conseil d’administration, à assurer le bon fonctionnement et la gestion de l’association, et à recruter éventuellement des professeurs. Quelles sont les disciplines proposées ? Nos activités sont multiples : cours de langues étrangères (allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, portugais, italien, japonais, russe), FLE (français langue étrangère), informatique, comptabilité, couture-modélisme et peinture décorative. Nos professeurs sont au nombre de 38, tous salariés de l’association. Chaque année nous organisons un voyage à l’étranger et une sortie d’une journée pour les membres qui le désirent. Parlez-nous des objectifs pour l’année 2005 ? Notre association connaît une constante progression depuis plusieurs années. Nous observons une demande croissante pour les cours de japonais, arabe, russe et chinois ; l’espagnol et l’italien sont toujours très demandés et chaque année nous augmentons le niveau de nos cours. L’anglais reste bien sûr la langue la plus recherchée, nous avons créé des sessions d’anglais commercial et des cours de conversation supplémentaires. En informatique, la demande évolue, les adhérents recherchent maintenant des modules sur des logiciels spécifiques. Nous nous efforcerons en 2005 de répondre au mieux à toutes ces évolutions. Boulogne~Billancourt 52 ■ ¦ décembre 2004 Information L’avis d’une adhérente Renée Zelcer, retraitée Quelles activités pratiquez-vous ? Je suis deux cours d’anglais à raison de 3 heures tous les mardis. Les cours sont organisés en deux parties, nous commençons par une heure quinze de conversation, puis le cours suivant comporte des exercices de grammaire et autres activités en groupes de 2 ou 4. Je suis adhérente de l’association depuis 1987. Au début je suivais également des cours d’espagnol mais j’ai réduit mes activités par manque de temps. Quelles nouveautés aimeriez-vous ? Un voyage est organisé chaque année, nous avons eu la chance d’aller en Croatie et ce fut formidable. Si l’association développait cette activité culturelle et qu’elle devenait une activité à part entière avec des voyages, sorties avec conférencière une fois par mois par exemple, je pense que nous serions très nombreux à y participer. ■ Anne-Claire Catineau FICHE TECHNIQUE La présidente : Denise Dumail. Association : loi 1901. Nombre d’adhérents : plus de 1 950. Bénévoles : une quarantaine. Adhésion: 30 € pour les Boulonnais - 45 € pour les autres. Adresse : 30, rue de l’Ancienne-Mairie. Tél. : 01 48 25 44 02. www.asso-bb.net/philotechnique Courriel : [email protected] ■ L’Association familiale Catholique organise une conférence-débat animée par Nadine Grandjean sur le thème : « La communication dans le couple » mardi 25 janvier à 20h45 salle de conférence de l’espace Landowski. Entrée libre. • Contact : Marguerite Lindemann. Tél. : 01 48 25 23 59. ENFANCE ■ Relais familles services met au service des familles ses compétences de spécialiste du service à la personne. Garde d’enfants à domicile, auxiliaires de vie, aides-ménagères, aides au jardinage. • Contact : Relais familles services. Tél. : 01 47 09 36 36. Courriel : [email protected] www.RelaisFamillesServices.fr.st SANTÉ ■ L’Hôpital Paul-Guiraud recrute des familles d’accueil pour héberger et prendre en charge des personnes adultes souffrant de troubles psychiques. Suivi assuré par des équipes soignantes. Rémunération : 1 500 € net par mois. • Contact : Corinne Virideau. Tél. : 01 42 11 70 11. • Contact : CATTP. 19, rue des Quatre-Cheminées. ■ Les journées d’amitié de la Paroisse Sainte-Thérèse se tiendront les 3, 4 et 5 décembre. Au programme : tournoi de bridge le vendredi 3 décembre à 19h30 à l’espace Ozanam. Veillée de louange du groupe rock chrétien Glorious samedi 4 décembre à 20h30 dans l’église et nombreux stands dont : brocante, livres d’occasion, tombola... • Contact : Paroisse Sainte-Thérèse. 62, rue de l’ancienne Mairie. Tél. : 01 41 10 05 91. Amélie de la Croix Vaubois. Tél. : 06 16 18 39 89. Isaure Perrachon. Tél. : 01 46 84 60 06. Courriel : [email protected] ■ Venez entretenir votre mémoire en vous amusant et rejoignez le club « Scrabble en duplicate », le mardi à 20h30, 624, rue Yves Kermen, et le lundi à 14h30 salle des Fougères, Grand-Place. ■ ■ ■ ■ Mairie/Administration ■ ■ ■ ■ ■ Mairie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 55 18 53 00 Sous-préfecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 41 86 37 00 Centre des impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 836 67 10 10 • Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 55 38 14 20 • Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 09 55 50 Trésorerie principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 03 99 86 Tribunal d’instance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 03 08 17 Santé/Social ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Accueil sans-abri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Caisse d’allocations familiales . . . . . . . . . . . .0 825 05 27 32 Centres de protection maternelle et infantile 01 46 21 56 16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .01 46 21 03 35 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 04 78 47 Drogue info-service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 00 23 13 13 Sida info-service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 00 84 08 00 Point info écoute parent du lundi au vendredi 9h30-19h . . . . . . . . . . . . . . . . .01 46 05 29 29 Écoute enfance, Hauts-de-Seine . . . . . . . . . . 0 800 00 92 92 9h – 22h30, 7j/7 + jours fériés ■ Jeunes violence écoute, Ile-de-France . . . . . 0 800 20 22 23 8h – 23h, 7j/7 + jours fériés ■ Mairie • CCAS Centre communal d’action sociale . 01 55 18 40 79 • Consultation juridique, permanence fiscale . 01 55 18 53 00 • Écrivain public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 00 • Conciliateur, médiateur . . . . . . . . . . . . . . 01 55 18 41 10 • Association Boulogne-Billancourt Aide aux victimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 47 12 03 80 • Retraite, information, orientation, conseil . 01 55 18 43 33 • Contact : Manuel Ouazan. 13, rue Le Comte de Lisle, 75016 Paris. Tél. : 01 41 41 92 51. Courriel : [email protected]. www.ffsc.fr ■ Les savoirs échangés, association d’échanges réciproques de savoirs et savoirfaire d’apprentissages ludiques, théoriques ou pratiques. Un mercredi par mois, choix d’un thème ouvrant sur des débats entre membres de l’association. Le dernier jeudi de chaque mois, rencontre de tous les adhérents autour d’un pot de l’amitié. Toutes générations confondues. Pompiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Police secours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 SAMU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Accueil sans-abri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Police municipale . . . . . . . . . . . . . . . 01 55 18 49 05 (49 01) Commissariat de police . . . . . . . . . . . . . . . . 01 41 31 64 00 Gendarmerie nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 48 25 37 20 Hôpital Ambroise-Paré • service des urgences adultes . . . . . . . . . 01 49 09 55 17 • service des urgences enfants . . . . . . . . . . 01 49 09 57 00 • centre de dépistage du sida (anonyme/gratuit) 01 49 09 59 59 Clinique CCBB service d’urgences 24h/24 . . 01 47 11 99 99 Association des médecins de Boulogne-Billancourt garde 24h/24 . . . . . . . 01 49 10 92 92 SOS 92, gardes et urgences médicales Société privée 24h/24 . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 03 77 44 Urgences dentaires (92) . . . . . . . . . . . . . . . . 01 47 78 78 34 tous les jeudis de 15h à 17h30, hors vacances scolaires • Service seniors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 06 • Service de la première enfance . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 71 Propreté/environnement ■ Ordures ménagères Allô encombrants/ propreté/collecte sélective (n° vert) . . . . . . . 0 800 024 038 • Contact : Tél. : 01 46 21 23 90. Courriel : [email protected] Transport ■ Le chœur d’artichaut recherche des béné- ■ voles pour aller à la rencontre des personnes en difficulté de la ville, en vue de leur proposer un temps de partage et de chant. ■ ■ • Contact : Nathalie Zanon. Tél. : 01 49 09 17 43. Courriel : [email protected] Bus communal gratuit, circuits nord et sud du lundi au vendredi 8h30-17h30 . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 40 06 74 27 Bus de nuit 7j/7 de minuit à 6h. De Paris-Châtelet à La Verrière par Marcel-Sembat . . . . . 0 810 02 02 02 Métro, tramway, bus – RATP infos • Itinéraires, services . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 892 68 77 14 • SNCF Ile-de-France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 53 90 20 20 • SNCF réseau national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 892 35 35 35 Dépannage 24h/24 Réctificatif ■ Dans notre dernier numéro, une erreur s’est glissée dans l’adresse du site de l’association ■ Osez Créer, Oser Créer Au Féminin. www.osercreer.fr ■ ■ • Contact : Anne Janin : 01 46 03 75 88. Courriel : [email protected] EDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 810 33 30 92 GDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 810 43 30 92 EDF-GDF service clientèle . . . . . . . . . . . . . . . 0 810 30 23 45 Compagnie générale des eaux . . . . . . . . . . . 0 811 900 900 Boulogne~Billancourt ¦ décembre 2004 Information 53