Les Arcs s`en vont, place au Gouvernement du peuple

Transcription

Les Arcs s`en vont, place au Gouvernement du peuple
La ville
Grand-Place
Les Arcs s’en vont, place
au Gouvernement du peuple
[ « Le Gouvernement
du peuple » de Jacques
Lipchitz, sur la
« Municipal Plaza »
de Philadelphie :
c’est l’étude de cette
œuvre monumentale,
un bronze de trois
mètres de haut,
qui sera installée
sur la Grand-Place.
Fin janvier 2005, les Arcs de Bernar Venet quitteront la Grand-Place.
Au bout de 7 mois de présence marquée par quelques polémiques,
beaucoup de discussions et autant de « pour » que de « contre », ils seront
remplacés par une œuvre du sculpteur Jacques Lipchitz, Étude pour le
gouvernement du peuple. Explications.
« Les Arcs » quittent la Grand-Place fin janvier.
Souvenez-vous, c’était en mai dernier. BBI
vous annonçait l’installation des Arcs de Bernar
Venet sur la Grand-Place. À cette occasion, Guy
Sorman, maire-adjoint chargé de la Politique
culturelle, expliquait les raisons de ce choix :
« La Grand-Place a été conçue par Alexandre
Chemetov pour accueillir une sculpture monumentale (...). Nous voulons un artiste français
et un monument public contemporain qui ne
soit ni conservateur, ni provocateur. »
D’où ces Arcs de Venet, posés dès le mois suivant. Sous condition toutefois : « Venet met sa
sculpture à disposition de la ville pendant des
mois. À nous d’en assurer l’installation, nous
verrons si elle s’impose d’elle-même (...). Nous
n’avons pas décidé, aujourd’hui, de l’acquérir ;
nous tiendrons compte de la manière dont le
public boulonnais va la recevoir. »
Oui aux expositions
de longue durée
Sept mois après son installation, les élus ont
décidé de retirer la sculpture de la GrandPlace. Venet est un artiste mondialement
connu ; ses œuvres sont à Nice, Berlin, NewYork, Amsterdam ; elle ne seront pas à Boulogne-Billancourt, du moins pas sur la GrandPlace. Même si les enfants venaient jouer le
mercredi ou le samedi sur les Arcs ; même si
de nombreux Boulonnais ont fait part, d’entrée, de leur approbation, plus nombreux ont
été ceux qui s’opposaient à ce que cette installation devienne définitive. Conformément
à ce qui avait été promis, le maire a donc
annoncé en réunion de quartier que la sculpture de Venet serait retirée.
Pour autant, une idée était née. De fait, beaucoup d’adversaires à une installation définitive ont plaidé pour des installations temporaires. L’occasion était rêvée : alors que la ville
vient de recevoir le label « ville d’art et d’histoire » au titre notamment de son patrimoine
des années 30, la direction des affaires cul-
turelles de la ville proposait à Jean-Pierre
Fourcade d’exposer une œuvre de Jacques
Lipchitz, éminent sculpteur dont une grande
partie de l’œuvre a été conçue à BoulogneBillancourt avant guerre.
Fin janvier 2005, les Arcs de Bernar Venet
seront donc remplacés par une Étude pour
Le gouvernement du peuple de Jacques Lipchitz, prêtée par la galerie Marlborough de
New York.
De Boulogne à New York
Lipchitz, tous les Boulonnais qui se promènent dans le centre ville l’ont croisé à l’occasion. Il a d’ailleurs « une tête de Boulonnais »
pour reprendre l’expression délicieuse d’un
vieux couple, lors de l’installation en 1991
de sa statue en pied dans le petit square qui
jouxte l’hôtel de ville. Béret d’artiste vissé sur
la tête, mains dans les poches, silhouette
débonnaire et légèrement goguenarde, visage
attentif, Jacques Lipchitz se tient là, immortalisé par le sculpteur Blatas, dans la ville qui
l’accueillit en 1924.
Né en Lithuanie en 1891, Lipchitz s’installe
à Paris en 1909. École nationale des BeauxArts, puis académie Julian, il habite La Ruche
avec Modigliani et se lie avec Brancusi, Diego
Rivera, Max Jacob, les peintres cubistes et
Juan Gris dont il restera l’ami jusqu’à la fin.
Comme Gris, il participe à la revue L’Esprit
nouveau fondée par Dermée, Ozenfant et Le
Corbusier.
C’est d’ailleurs à ce dernier qu’il demande de
construire sa maison quand il s’installe à
Boulogne-Billancourt en 1925 au 9, allée des
Pins, à côté du sculpteur Miestchaninoff et
du graveur-médailliste Canale. C’est aussi à
Boulogne-Billancourt que son style se transforme : Lipchitz délaisse l’étude analytique
du volume chère aux cubistes pour une expression plus spontanée par le contour, l’arabesque et les vides.
Boulogne~Billancourt
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¦ décembre 2004
Information
En 1940, Lipchitz quitte la ville et fuit la
France pour s’installer aux États-Unis. Il meurt
en 1973. Ses œuvres font partie aujourd’hui
des musées et des collections privées les plus
prestigieuses.
« Le Gouvernement du peuple »
Y Jacques Lipchitz
par Blatas : depuis 1991,
l’homme « à la tête
de Boulonnais »
regarde les passants
et couples d’amoureux
du petit square
qui jouxte la mairie.
« L’Étude pour le gouvernement du peuple »,
qui sera exposée sur la Grand-Place, date de
1967 ; c’est la dernière commande américaine
de Lipchitz : une œuvre monumentale pour
la Municipal Plaza de Philadelphie. Laissonslui la parole : « Mon esquisse représentait une
sorte de totem. À la base se trouvait un couple,
puis un autre et ainsi de suite, une multitude de
groupes s’élevant jusqu’au drapeau municipal de
Philadelphie. Les intéressés l’intitulèrent : Le
gouvernement du peuple.»
Ce n’est évidemment pas le bronze de Philadelphie que les Boulonnais verront sur la
Grand-Place. Il fait plus de 10 mètres de haut
et pèse plusieurs tonnes ! C’est une étude,
prêtée par la galerie Malborough et brièvement exposée dans les jardins du Palais Royal
en 1998. Cette étude, un bronze également,
mesure quand même la bagatelle de trois
mètres de haut.
Ce n’est pas tout : quelques mois plus
tard, en octobre 2005, le musée des Années
30 accueillera, une centaine d’œuvres du
sculpteur pour une grande rétrospective
qu’il a pu obtenir grâce à l’appui efficace
de Pierre Levai, directeur de la Galerie
Marlborough et sur une idée de Françoise
Marquet, l’épouse du grand peintre chinois
Zao Wou-Ki.
C’est la première fois qu’une exposition de
cette envergure sera réalisée en France :
après le Musée national d’art moderne de
Paris, le Metropolitan Museum of New
York, le Guggenheim et tous les grands
musées du monde, Lipchitz revient dans
■
« sa » ville. Bienvenue.
Boulogne~Billancourt
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Information
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La ville
Mémoire
Billankoursk
Nina Berberova
revient chez elle
Trois questions à
Hubert Nyssen,
fondateur d’Actes Sud et
découvreur de Nina Berberova
Personne avant vous ne
s’était intéressé à Nina
Berberova. Comment
l’avez-vous rencontrée ?
Un jour de 1985, Lydia Chweitzer, une vieille dame qui l’avait connue
et s’était mis en tête de traduire ses écrits, m’appelle pour me soumettre
la traduction de L’Accompagnatrice. J’ai compris que j’avais entre les
mains un véritable joyau. Je la joins par téléphone - elle habitait à ce
moment-là Princeton et je lui dis : « Je viens vous voir. »
Elle me répond : « Non, c’est moi qui viens. » La Sorbonne organisait
un colloque sur le poète Vladimir Khodassevitch qui avait été son
compagnon pendant dix ans, et l’avait invitée. Nous nous sommes
rencontrés dans un café de la place Saint-Sulpice. Là je lui apprends
que j’allais publier L’Accompagnatrice. À presque 85 ans,
après une multitude de tentatives infructueuses, elle n’y croyait plus.
Une nouvelle rue du sud de la ville
portera bientôt le nom de Nina
Berberova. Boulogne-Billancourt
rend ainsi hommage à cet écrivain
russe exilé à Paris au milieu des
années 20 et aujourd’hui internationalement reconnu. Et souligne le
lien particulier qui l’unit à ce témoin
privilégié du temps où Billancourt,
terre d’asile des émigrés russes, était
encore surnommé, Billankoursk.
« L’idée que le nom de ma chère Nina Berberova
soit un jour présent sur les plaques d’une rue
de Billancourt me fait un plaisir à peine comparable à celui qu’elle aurait éprouvé si, franchissant le cap du centenaire, elle avait vécu »,
écrit Hubert Nyssen(1), fondateur d’Actes
Sud (2) quand il apprend la décision du conseil
municipal de donner le nom de Nina Berberova à une nouvelle rue de la ville. BoulogneBillancourt tient en effet une place particulière
dans l’œuvre de l’auteur : « Elle n’y a jamais
vécu. Mais quand elle arrive à Paris au milieu
des années vingt, elle découvre avec son compagnon d’alors, le grand poète russe Vladimir
Khodassevitch, et quelques autres artistes exilés
de leurs amis, ce foyer important de la première
vague d’immigration russe constitué en communauté. C’est à Billancourt qu’elle a rencontré les personnages qui allaient peupler sa
“comédie humaine”. C’est le foyer même de
son œuvre », enchérit Hubert Nyssen. Sur la
quarantaine d’ouvrages à ce jour édités qui
Autour de la place Nationale
« La fête nationale battait son plein place Nationale. C’était le 14
juillet. Un podium avait été installé à l’endroit où, d’habitude à la
tombée de la nuit, les nôtres venaient se tourner les pouces ou se promener en bavardant. Un orchestre avait été engagé pour jouer une
seule et même valse. Toute la soirée, le tambour battit avec force et
tristesse tandis que les couples tournoyaient au milieu des badauds qui
faisaient cercle en rangs serrés.(...). Il y avait de nombreux visages très
chers et même précieux dans cette foule. Ils s’étaient rasés de près
non en raison de la fête nationale, mais parce que c’était dimanche.
Tel un clair lacet, les raies couraient au milieu des chevelures pour
s’enrouler autour des oreilles, contournant librement l’occiput et disparaissaient dans le col empesé. »
Extrait de la nouvelle « Ici on pleure »
in Chroniques de Billancourt, p. 61 et 62.
Boulogne~Billancourt
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« Anastasia Guiorguievna Seïantseva vivait à Billancourt depuis la
nuit des temps, en tout cas au moins depuis neuf ans. Elle était arrivée alors qu’on venait de terminer la construction de l’hôtel Caprice.
Elle fût la première à s’y installer, c’est pourquoi la propriétaire du
Caprice lui offrit une prime : un vase en marbre incassable qu’elle
prit par une de ses anses et qu’elle posa sur sa cheminée.
Elle se souvenait comment étaient arrivés les premiers hôtes étrangers
place Nationale. Ils s’étaient assis par terre, les enfants à moitié nus
pleuraient, les femmes non débarbouillées, décoiffées, jambes nues et
couvertes de guenilles jetaient des regards apeurés autour d’elles. Les
hommes, barbus, sombres, vêtus de capotes de l’armée anglaise, étaient
assis près de leurs misérables bagages qu’ils ne quittaient pas des
yeux, bagages qui avaient transité par toute l’Europe et d’où émergeaient des théières, des icônes et des souliers. Les habitants de Billancourt les avaient d’abord pris pour des romanichels, puis après de
¦ décembre 2004
Information
constitue l’ensemble de ses écrits, le recueil
Chroniques de Billancourt occupe donc une
place à part. Il marque un tournant dans la vie
de l’auteur qui, de la forme poétique initialement choisie à Saint-Pétersbourg sa ville
natale, cherche à s’évader depuis les premières
heures de l’exil. « Dans les années vingt, alors
qu’elle s’essayait aux textes brefs en prose, elle
cherchait un arrière-plan unificateur. Et l’a
trouvé à Billancourt », note Murl Barker, exélève de Nina Berberova son professeur de
russe à l’Université de Princeton. L’écrivain,
qui fréquentait les cafés de la porte d’Auteuil
et de la porte de Saint-Cloud, y a puisé la
matière de son œuvre, poussant jusqu’au
quartier du Point-du-Jour où vivaient des
milliers de Russes – « Ces fières figures de
proue », comme elle les appelait – attirés par
les usines grandes consommatrices de main
d’œuvre : « Il y avait là une Russie de remplacement créée par les masses déracinées qui représentaient les multitudes affligées par le soulè-
vement et le chaos (...). La confusion, la peur,
l’incertitude régnaient. Survivre était la préoccupation immédiate. Mais peu à peu dans certaines régions, et Billancourt était l’une d’elles,
la vie commençait à s’organiser. Et l’impression
de déracinement à diminuer au fur et à mesure
de l’établissement d’institutions russes : églises
orthodoxes, écoles, librairies, restaurants, commerces. »
Les affres de la survie
Ses écrits au centre desquels se retrouvent,
colorés, pitoyables, comiques, tragiques, les
membres de la communauté si violemment
vivants, prennent dès lors la forme de subtiles miniatures en prose. Poussée dehors en
1922 par le régime communiste après avoir
vécu la chute du tsar et la révolution d’Octobre, elle ne trouvera pas en s’installant à
Paris pour plus de 25 ans, la reconnaissance
qu’elle était en droit d’attendre. Lasse d’ailleurs
de ces années où pour survivre elle fabrique
U Dans les années 20,
des milliers de Russes
vivaient à Billancourt,
attirés par les usines
Renault, grandes
consommatrices
de main d’œuvre.
« Ces fières figures
de proue », comme les
appelait Nina Berberova,
ont construit euxmêmes la petite église
orthodoxe de la
rue du Point-du-Jour.
•••
longs débats sur les peuples d’Orient, il fut décidé qu’il s’agissait de
Polonais, mais il s’avéra que les affamés ne pratiquaient pas la religion catholique. ».
Extrait de la nouvelle « La petite étrangère »
in Chroniques de Billancourt, p. 115 et 116.
«À vrai dire, ici à Billancourt nous n’avons ni petites ni grandes femmes.
C’est-à-dire qu’elles existent mais en très petite quantité. Ce fut tout
à fait évident lors de la messe de minuit de la Pâque l’année dernière,
lorsque, à l’église et tout autour, s’étaient rassemblés un millier
d’hommes et parmi ce millier, chrétien, soigneusement brillantiné,
lavé et poli, il n’y avait guère plus de trente femmes. Les femmes ne
s’éternisent pas à Billancourt, elles fuient vers Paris.»
Extrait de la nouvelle « Verses et traverses »
in Chroniques de Billancourt, p. 135.
Dans quelles circonstances vous a-t-elle fait son exécuteur
testamentaire et son héritier ?
Elle me l’a dit le jour même où nous nous sommes rencontrés
pour la première fois. Cette petite femme, à tout égard extraordinaire,
d’une intelligence inouïe, dotée d’une mémoire phénoménale, avait
attendu sa vie durant qu’une maison d’édition s’intéresse à ses écrits.
Outre l’ouvrage qui était presque miraculeusement tombé entre
mes mains, d’autres textes devaient exister. C’était le cas. Et bien
évidemment, je lui ai demandé de me les faire parvenir aussi.
De sa voix délicieusement roucoulante, cette polyglotte qui parlait
outre le russe et le français, l’allemand, le suédois, l’anglais, s’y est
engagée en déclarant : « Tu seras mon héritier ». J’ai publié
L’Accompagnatrice la même année. Depuis, au rythme d’un ouvrage
par an, les éditions Actes Sud ont publié ces récits composés dans les
années 30-40. À ce jour, toute son œuvre, au total 37 titres, est éditée.
J’en suis très fier.
Quels sont vos autres très beaux souvenirs avec elle ?
En 1989, le 8 avril très exactement, Bernard Pivot lui a consacré toute
une émission d’ Apostrophes. Nous venions de faire paraître son roman
autobiographique C’est moi qui souligne. La convaincre d’y participer
n’a pas été simple. « Moi, chez Monsieur Pivot ? », me disait-elle,
« Je vais faire des fautes de langage devant la France entière et ce
serait inadmissible. » Finalement, elle y sera. Et pour elle, cela a été
une vraie fête. Je me souviens de l’intervention de l’un de ses lecteurs,
invité lui aussi : « Madame, vous écrivez des histoires de vaincus dans
une langue de vainqueur. » Portée toute sa vie par la volonté de
survivre, elle avait finalement triomphé. Au mois de septembre de la
même année, invitée en Russie, elle m’a demandé de l’accompagner.
En 1993, quand elle s’est éteinte, selon sa volonté, j’ai dispersé ses
cendres à Yale et à Princeton où elle avait enseigné, ramenant dans
un petit container ce qui restait d’elle pour le mettre au pied de l’un
des platanes de la place Saint-Sulpice, où nous nous étions rencontrés.
Ce jour-là, il tombait une pluie battante. Les cendres se sont tout de
suite enfoncées dans le sol. Et aujourd’hui, on repère vite l’arbre.
C’est le platane le plus magnifique de la place...
■ Propos recueillis
par Marie Bertrand
Boulogne~Billancourt
¦ décembre 2004
Information
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La ville
••• des colliers, copie des cartes postales,
écrit de courtes nouvelles en forme de feuilleton ou des critiques littéraires pour de petits
journaux d’immigration, elle s’embarque au
lendemain de la deuxième guerre mondiale
pour les États-Unis. Le rêve américain aurait
bien pu, lui aussi, tourner court qui, à New
York, la voit successivement occuper sept
emplois plus indigents les uns que les autres
au point qu’elle envisage de devenir pêcheur...
En 1958 enfin, l’université de Yale lui propose un poste de professeur de littérature
russe. Elle entame alors une carrière qui la
conduit de Yale à Princeton, puis à Philadelphie où, un jour de 1985, elle apprend qu’un
éditeur français s’intéresse – enfin – à son
œuvre. Il lui aura fallu attendre d’avoir plus
de 80 ans pour entendre ce qu’elle avait toujours espéré, et accéder à cette reconnaissance qui, bien que tardive, sera mondiale.
■ Marie Bertrand
(1) Voir interview de Hubert Nyssen, fondateur
d’Actes Sud.
(2) Le magnifique travail de cette atypique maison
d’éditions créée en pays d’Arles en 1983 vient d’être
récompensé par le prix Goncourt 2004 attribué
à l’ouvrage de Laurent Gaudé Le soleil de Skorta.
(3) C’est moi qui souligne publié chez Actes Sud
en 1989.
U L’église orthodoxe russe accueille toujours une assemblée de fidèles.
Repères Biographiques
VA
ERO
ERB
A-B
NIN
RUE
La rue Nina-Berberova
Le conseil municipal a décidé le 18 novembre
dernier de baptiser la voie nouvelle prévue
dans l’îlot « Q11 » du nom de Nina Berberova,
sur proposition de Fatima Cardetas, maire adjoint
territorial du quartier Renault-Billancourt :
« Il paraît opportun de rendre hommage à
cette occasion à l’écrivain russe Nina Berberova.
Ses Chroniques de Billancourt constituent en
effet un témoignage unique sur le quartier
durant l’entre-deux-guerres, en même temps
que sur la vie des Russes expatriés, alors
employés par les usines Renault. Cette voie
est en outre située à proximité immédiate de
l’église orthodoxe Saint-Nicolas, où l’écrivain se
rendit elle-même et que fréquente toujours la
communauté russe de Boulogne-Billancourt »,
a expliqué la maire adjoint.
La rue Nina-Berberova se situe au cœur de
l’ensemble immobilier que construit
actuellement le groupe Meunier sur un ancien
terrain « confetti » de Renault, dit « îlot Q11 »,
ensemble qui comprendra quatre résidences
privées, des logements sociaux, un commerce
et une crèche. Elle sera mise à sens unique, de
la rue du Point-du-Jour à la rue Heinrich.
D’une largeur de 14 mètres, elle sera bordée
de larges trottoirs : celui situé à l’Est sera planté
d’arbres, tandis que celui côté Ouest sera
consacré au stationnement des voitures.
Sa mise en service est prévue au plus tard
pour la rentrée 2005. Longue de 80 mètres,
la rue Nina-Berberova est la première réalisation
publique importante de ce nouveau quartier :
elle devrait par la suite être poursuivie sur l’îlot
suivant, jusqu’à la rue Yves-Kermen.
Boulogne~Billancourt
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¦ décembre 2004
Information
• 1901. Nina Berberova naît à Saint-Pétersbourg
le 8 août, de parents arménien et russe.
• 1921. Elle devient membre de l’union des
poètes de Saint-Pétersbourg et fréquente
les écrivains et les poètes que le régime
communiste poussera dehors. Elle y
rencontre Vladimir Khodassevitch, qui sera
son compagnon pendant plus de dix ans,
et dont le romancier Nabokov dira qu’il fût
« le plus grand poète russe du 20e siècle. »
• 1925. Après l’Allemagne et l’Italie, le couple
arrive à Paris, foyer important de la première
vague d’immigration russe, comme BoulogneBillancourt. La Rotonde, La Coupole, le
Naples sont à Montparnasse, les centres
de ralliement des expatriés russes.
• 1945. Elle épouse le peintre Nikolaï Makeïev.
• 1950. Lasse de son existence misérable, elle
s’embarque avec 20 dollars en poche, sans visa
d’immigration, ne parlant pas un mot d’anglais,
pour les États-Unis. En sept ans, elle occupe
sept emplois et pense même à devenir pêcheur,
lorsqu’on lui propose un poste universitaire
à Yale.
• 1958. Elle enseigne la littérature russe
à Yale puis à Princeton.
• 1985. À la lecture de L’Accompagnatrice,
Hubert Nyssen, fondateur de la maison
d’édition Actes Sud, la découvre et la publie.
• 1989 (le 8 avril). Bernard Pivot lui consacre
une émission d’Apostrophes.
• 1993. Nina Berberova meurt à Philadelphie
le 27 septembre à 92 ans.
La ville
Mémoire
Ces Boulonnais,
« toqués » de Napoléon
Ce 2 décembre marque le bicentenaire du sacre de Napoléon 1er par le pape Pie VII. Les
festivités, à l’époque, durèrent quinze jours. Deux siècles plus tard, l’Empereur fascine toujours
et suscite, plus que jamais, écrits, études et publications. À Boulogne-Billancourt, les fervents
admirateurs de Napoléon ne manquent pas. Portraits de (quelques) passionnés.
Paul Marmottan
Collectionneur et mécène
Dans sa maison de campagne boulonnaise,
inspirée des villas italiennes par la blancheur
et la forme de ses bâtiments blancs, ses pins
et ses lions qui montent la garde, Paul Marmottan a rassemblé une exceptionnelle collection de livres, de documents, d’estampes
et de meubles de l’époque napoléonienne. Ce
fils de la grande bourgeoisie du Nord a consacré sa fortune à sa passion. Une passion qui
a dévoré sa vie : « Paul Marmottan est resté
célibataire, et sa vie privée est très secrète. Sa
famille, ses amours, ce sont ses collections qu’il
a voulu faire découvrir au plus grand nombre
en les léguant à sa mort, survenue en 1932, à
l’Académie des Beaux-Arts », explique Bruno
Foucart, directeur scientifique de la bibliothèque Paul-Marmottan, gérée depuis 1966
par la ville.
Promis à une brillante carrière dans l’industrie, comme son père directeur de la Compagnie houillère de Bruay et créateur de coopératives de consommation, Paul Marmottan
choisit de devenir historien d’art. Il s’intéresse très tôt au Premier Empire, vraisemblablement après la défaite de 1870 qui a
marqué toute sa génération. Il n’a alors de
cesse de parcourir l’Europe pour découvrir
les lieux où Napoléon avait séjourné – l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Russie,
l’Italie – et d’acquérir documents et œuvres
d’art. « Son époque, c’est l’Aiglon, c’est Edmond
Rostand, tout un retour à Napoléon le Grand.
Mais ce qui l’intéressait, c’était aussi la grande
histoire, celle de l’Europe, qui s’adaptait alors
à la modernité à travers ses nouvelles lois et
son art de vivre. »
recherches que Napoléon
inspire. Tous les témoignages, tous les livres
qui continuent à être
publiés en France et à
l’étranger : on a du mal
Bruno Foucart
à les suivre, les enregistrer, les accompagner. Napoléon est l’homme
d’État le plus célébré de toute l’histoire de France
et le plus connu du monde entier. La fascination que certains de nos lecteurs lui portent peut
être anecdotique, se focaliser sur la carrière de
tel général, sur une campagne militaire en particulier, sur l’uniforme d’un régiment. Mais elle
peut être aussi une admiration esthétique, ce
qui est mon cas. J’admire en lui l’homme qui a
voulu changer la face du monde, transposer les
acquis de la Révolution et les inscrire dans l’État.
Sa légende s’explique aussi par Sainte Hélène :
Napoléon ne sera jamais seulement le conquérant ou l’empereur, mais aussi celui qui a vécu
la chute et la défaite. Il y a quelque chose d’homérique dans cette destinée. »
Claudia Victrix
Le tombeau de Napoléon
Elle était bien jolie, Claudia Victrix, comme
en témoignent les rares photographies conservées au musée des Années 30. Cette jeune
femme, qui avait choisi une carrière artistique, a suscité en son temps ferveur et admiration. On la découvre chanteuse lyrique,
interprète de La Navarraise en 1924, puis de
Tosca en 1925 et de Thaïs en 1926. Mais c’est
au cinéma qu’elle se fait surtout remarquer
dans deux films d’importance : Princesse
Masha de René Leprince, tourné en 1927, et
surtout L’Occident de Henri Fescourt, en 1928.
L’Occident, « une grande production française »,
tourné en partie au Maroc et au studio de
Joinville. « Madame Claudia Victrix, qui fit
l’an dernier dans Princesse Masha une création remarquable, nous apparaît ici dans le rôle
d’Hassina ben Ouardénine, et prête à la jeune captive le charme de ses attitudes et la parfaite
intelligence de son rôle », écrit le journal L’Illustration le 6 octobre 1928. La suite de sa carrière n’est pas connue. Nous ne gardons
comme ultime témoignage, que son tombeau
situé au cimetière de l’Est, réplique exacte de
celui de Napoléon
Claudia Victrix
aux Invalides. Quelle
admiration secrète a
guidé son choix ?
Nous l’ignorons.
Janusz Marcinkiewicz
Copiste
Penché sur sa toile, il s’applique à reproduire
avec minutie l’armée de Napoléon en campagne. Le moindre détail, les matières
employées, la qualité et la nature de la toile,
les huiles et les pigments : tout concourt à
faire de cette œuvre la plus fidèle des copies.
Janusz Marcinkiewicz est peintre abstrait et
graphiste dans une vie, copiste de tableaux
de la période Empire dans une autre ! « Il y
a quelque chose de schizophrène là-dedans, ritil. Tout a débuté lors d’une visite au Louvre,
lorsque j’ai découvert un Officier chasseur de
Géricault. Cela a été un tel choc que je me suis
passionné pour l’esthétisme de cette époque : les
habits, les bijoux, les femmes décolletées, les
hommes en armes, la richesse des couleurs...»
Depuis 1995, ce polonais de Boulogne-Billancourt recopie les tableaux des plus grands
maîtres, David bien sûr, mais aussi Belluchi,
Ansiaux, Gros..., comme ceux des peintres
moins connus : « Certains étaient des peintres
moyens qui ont produit des œuvres médiocres
que je valorise et corrige ! » Et sous son pinceau agile voici que surgissent Bonaparte au
pont d’Arcole, Joséphine au moment du sacre,
un hussard d’Empire, le général Rapp ou
encore la bataille d’Austerlitz. Parfois la copie
est scrupuleuse, parfois certains détails sont
inventés comme Madame Récamier, langoureusement posée sur son divan mais... le torse
nu, ou comme le cheval du général Kléber,
qui montre sa croupe ou sa tête, et dont la
robe change de couleur au grè de l’imagination de Janusz. « Chaque tableau que j’étudie
est aussi une recherche historique : j’aime me
documenter sur l’épopée napoléonienne. Je
m’amuse aussi à y retrouver maréchaux et généraux qui y sont représenter.»
diquement : « J’ai lu
80 ouvrages sur sa jeunesse, sur ses amis. Je
me suis baladé partout,
j’ai visité tous les monuments, tous les lieux où
Bonaparte a vécu, j’ai
rencontré les meilleurs
historiens locaux, les
conservateurs... » Pendant cinq ans, Stéphane court les écoles
de dessinateurs, pour
Janusz Marcinkiewicz
finalement arrêté son
choix sur une équipe de Florence. « Moi, je
m’occupe d’écrire, de monter le scénario et de faire
toute la recherche historique. » Une recherche
admirable de véracité jusque dans le moindre
détail. Dans la scène qui se passe dans la cathédrale d’Ajaccio, il a fait retirer du dessin les
bancs qui n’existaient pas à l’époque, changer l’autel qui n’était pas le même ! Au bout
du compte, le premier album sur la jeunesse
de l’Empereur (le Patriote) est très abouti.
Reste le financement : « Je suis soutenu par la
Fondation Napoléon, par Bernard Chevallier,
le conservateur de la Malmaison et par le ministre
de la Culture. Mais toute offre de mécénat supplémentaire serait la bienvenue ! »
■ Dominique de Faucamberge
Stéphane Chauvin
Stéphane Chauvin
Napoléon en bandes dessinées
Bruno Foucart
Directeur scientifique de la bibliothèque
Marmottan.
Portrait de Paul Marmottan dans sa bibliothèque d’atmosphère, où il aimait travailler.
Boulogne~Billancourt
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¦ décembre 2004
Information
Depuis près de trente ans, Bruno Foucart
veille aux destinées de la Bibliothèque Marmottan. « Ce n’est pas du tout calme, une bibliothèque napoléonienne ! Ce qui nous intéresse,
c’est de saisir l’extraordinaire ensemble des
À quoi tiennent les passions ? Parfois simplement à une petite figurine de l’Empereur
offerte par un père à son jeune fils. Voilà comment Stéphane Chauvin a déjà consacré la
moitié de sa vie – et toute ses économies - à
son rêve : la réalisation d’une bande dessinée racontant la vie de Napoléon. Un projet
ambitieux, mené scrupuleusement et méthoBoulogne~Billancourt
¦ décembre 2004
Information
47
La mousse du samedi soir
Les soirées mousse
remportent
un franc succès
auprès des jeunes.
Enfants ou adultes, débutants ou
confirmés trouvent à s’amuser dans
une ambiance familiale et conviviale.
Soirées à thème et shows laser
Fermée pendant dix-huit mois pour rénovation, la patinoire revit depuis un
an et affiche déjà 60 000 entrées. « Relookée » tout en couleurs, elle connaît
un large succès auprès des adolescents, des familles et jusqu’à certains
sportifs de haut niveau. Avec pour mots d’ordre, l’animation et la convivialité.
Un lifting parfait. Plus lumineuse, son immense
verrière a été élargie sur toute une façade de
l’édifice ; plus moderne, avec ses sièges aux
couleurs vives et sa sono dernier cri ; plus
accueillante, avec son bar tout en longueur à
l’ambiance « fun » où officie désormais un D.J. :
la patinoire municipale, après 18 mois de fermeture pour travaux, a retrouvé une seconde
jeunesse depuis septembre 2003. À ses dimensions olympiques (60 m sur 30 m) s’ajoute
un nouveau sujet de fierté : la qualité de sa
glace qualifiée d’excellente par nombre d’anciens champions de hockey qui ont eu l’occasion
de la tester. « C’est notamment le cas d’Éric
Pinard, notre directeur général, ancien champion du monde québécois. Et la glace, croyezmoi, il connaît ! », confie Pierre Schmitt, directeur régional de Vert marine, société en charge
de la gestion de la patinoire, par délégation
municipale, depuis sa réouverture.
Qualité et diversité des prestations
En marge de cette rénovation profonde, on note
une meilleure rationalisation de l’espace avec
l’aménagement d’une salle de danse au-dessus
de la patinoire et la restructuration des vestiaires et des gradins. Plus encore que ses
atouts techniques, l’établissement revendique
une organisation interne particulièrement
efficace. Si des créneaux horaires ont été spécialement aménagés pour l’ACBB (hockeysur-glace et patinage artistique) et pour l’école
de glace, l’activité principale de la patinoire
reste tournée vers le grand public. « Comme
toutes les patinoires, nous sommes confrontés
à la concurrence... du roller ! Désormais les
jeunes peuvent patiner un peu partout, dans des
terrains spécialement aménagés ou dans la rue.
Pour les attirer, nous avons recherché la qualité et la diversité. Nous avons fait en sorte que
les séances ne se ressemblent pas », explique
Boulogne~Billancourt
48
¦ décembre 2004
Information
Pierre Schmitt. Les mercredis après-midi sont
dédiés aux 10-14 ans, et il n’est pas rare de voir
quelques parents courageux – surtout des
femmes – accompagner leurs enfants patins
aux pieds. Des créneaux horaires hebdomadaires, les mardi et vendredi, sont spécialement
aménagés à l’usage des débutants et des initiés désireux de patiner tranquilles. Ambiance
familiale, le samedi et le dimanche matin,
avec « le jardin des enfants » : les petits,
accompagnés de papa et maman, suivent des
activités d’éveil autour d’ateliers ludiques qui
guident leurs premiers pas sur la glace. Plus
convivial et surprenant encore, des anniversaires ou des soirées privées sont organisés,
sur réservations, à l’usage des particuliers,
des groupes ou des comités d’entreprise. Le
bar qui d’ordinaire propose boissons et petite
restauration rapide, se charge même pour
l’occasion du gâteau.
Mais la grande nouveauté, qui rallie les suffrages des « ados », c’est le concept d’animation nocturne, notamment le samedi soir,
autour de thèmes variés souvent parrainés
par des marques, avec lasers, jeux de lumières,
musique « live », D.J. et mixage de circonstance
dans une atmosphère très show à l’américaine. « C’est l’occasion pour les jeunes de concilier sport et plaisir, “fun” et détente, avec leurs
amis. Nous avons investi sur les lumières, la
sono et l’écran géant qui permet de faire défiler
des images synchronisées avec la musique du
D.J. L’idée, c’est de surprendre, et, parfois, nous
sommes nous-mêmes surpris. Ainsi, je n’aurais
jamais cru qu’en projetant 1,10 m de hauteur de
mousse sur la glace pour nos “soirées mousse”,
on obtiendrait un tel succès. En fait, les jeunes
tombent plus souvent, sont trempés... et c’est ça
qu’ils adorent. D’une certaine manière, je dirai
qu’ils se sont appropriés la patinoire, dans la
mesure où leurs parents leur accordent une vraie
liberté. C’est devenu la première discothèque.
Celle de leurs 15 ans», poursuit Pierre Schmitt.
La patinoire municipale se doit aussi d’assurer une sécurité maximale à l’égard de ses
visiteurs de tous âges. En tout, une vingtaine
de salariés travaillent à temps partiel sur le
site. Parmi eux, plusieurs costauds au gabarit impressionnant et un « physionomiste »
à l’entrée, chargé de reconnaître d’éventuels
visiteurs intempestifs. Pas question de rejeter, mais plutôt, selon les cas, de dissuader
et de rassurer. « Chacun comprend bien que
nous avons une importante responsabilité visà-vis des parents. Personnellement, je me mets
à leur place en me demandant, en permanence,
“Est-ce que je laisserais ma fille de 13 ans
venir seule ici ?” Il convient aussi, sur la glace,
d’éviter les accidents. Ponctuellement, des rappels à la sécurité sont effectués au micro, surtout à l’usage de ceux qui se prennent trop vite
pour des vedettes. Épater la galerie, c’est bien,
mais il y a aussi des petits et des débutants. Ici,
Paroles de patineurs
Aurélie et Alysson (15 ans, Nanterre).
« Nous venons pour le seconde fois à la patinoire. L’ambiance est super,
il y a de la bonne musique, les gens sont sympas, la glace d’excellente
qualité et on se sent en sécurité. Nous avons commencé à patiner à l’âge de 5 ans et l’on commence
à avoir un bon niveau, mais c’est un plaisir avant d’être un sport. »
Axel et Mehdi (15 ans et
16 ans, Boulogne-Billancourt).
« On a commencé à patiner à l’âge de 10 ans. On
a attendu longtemps la réouverture de la patinoire
et de la piscine. Il était temps ! Depuis l’année
dernière, on est venus une bonne quinzaine de
fois dont deux ou trois samedis où nous sommes
restés pour la «soirée surprise». La musique,
les lumières, le D.J. et l’ambiance étaient très
bien. Pas de problème, on continura à venir ! »
Amélie (38 ans, Nanterre).
« J’ai quatre enfants. La prochaine fois, j’emmènerai les deux petits (7 et 9 ans).
Ils vont se défouler. Ce n’est que la seconde fois que je viens patiner depuis... 30 ans.
Je suis encore un peu raide, surtout au milieu de tous ces jeunes (rires).
Je me console en me disant qu’on est toujours le plus âgé de quelqu’un ! »
tout le monde est le bienvenu dès lors qu’il respecte son prochain... et le règlement. »
Signe tangible de son succès, le champ d’attractivité de la patinoire municipale rayonne
largement au-delà des limites de BoulogneBillancourt. Chez les habitués, il n’est pas
rare de rencontrer des Parisiens ou des habitants de communes plus ou moins éloignées
(voir encadré). Parmi les visiteurs connus,
quelques champions issus de la FFSG (Fédération française des sports de glace) et une
boulonnaise de charme et de talent, la tenniswoman Tatiana Golovine. En un peu plus
de douze mois, 60 000 entrées payantes ont
été enregistrées, hors abonnements, aux guichets de la patinoire. « Des chiffres encourageants, concède Pierre Schmitt, mais il faut
faire encore mieux. » Pour atteindre cet objectif, le dirigeant de Vert marine ne manque ni
d’idées ni d’ambitions. « On pourrait, par
exemple, proposer des spectacles comme des
galas de patinage artistique et des matches de
haut niveau de hockey. Nous souhaitons aussi
organiser à terme des soirées privées, spécifiquement dédiées aux Boulonnais avec, pourquoi pas, des concerts ou des manifestations
culturelles. Le concept mérite cependant d’être
affiné», conclut-il.
■ Thierry Niemen
Patinoire : 1, rue Victor-Griffuelhes.
Tél : 01 46 08 09 09. Fax : 01 41 41 93 58.
www.boulognebillancourt.com
ou www.vert-marine.com
Les enfants de moins de 8 ans doivent être
accompagnés d’un adulte.
Tarif général : 5,10 €. Nombreuses réductions.
Locations de patins offerte.
Boulogne~Billancourt
¦ décembre 2004
Information
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L’agent animalier de la ville ramasse chaque semaine
près de 300 poissons-chats dans l’étang du parc Rothschild.
Hervé et Pimousse, son lapin géant.
Carpes, Youyou du Sénégal, et lapins géants
Bestiaire Boulonnais
Merveilleux monde que celui des animaux, surtout lorsqu’il est insolite.
Du lapin des Flandres de huit kilos aux moules d’eau géantes, en passant
par les hérons cendrés, on trouve de tout sur la commune. Découvertes.
Selon certaines estimations, la ville recenserait près de 13 000 chiens et des centaines
de chats. Outre ces traditionnels animaux de
compagnie, elle abrite également une faune
plus confidentielle parce que plus originale ou
moins exposée. Un univers peuplé d’espèces
généralement peu enclines à la vie citadine.
Espèces protégées ou nuisibles
C’est dans le parc de Boulogne-Edmond-deRothschild que se concentre la faune la plus
hétéroclite. Au quotidien, une multitude d’oiseaux nichent au sein de ces 20 hectares de
verdure où vivent également des escargots
de Bourgogne et des lapins de garenne (voir
l’entretien avec l’agent animalier). L’envie
vous prend de plonger dans l’univers des
insectes ? Le terrain des Canadiens abrite une
variété de mantes-religieuses d’une espèce
rarissime, que seuls des naturalistes chevronnés ont été capables d’identifier !
La vie animalière est toujours en mouvement : ces derniers mois, l’agent animalier de
la ville a constaté l’apparition de deux espèces
opportunistes, les ragondins et les poissonschats. « Tous les huit jours, je ramasse près de
200 à 300 poissons-chats de l’étang du parc. Ils
se reproduisent très vite et c’est difficile de capturer précisément les reproducteurs ! Néanmoins, je viens aussi de pêcher quatre écrevisses
françaises, signe de la qualité aquatique de
l’étang. Nous avons également capturé quatre
ragondins de 7 à 9 kilos qui avaient pris résidence ici. Ces rongeurs sont décrétés
nuisibles pour l’environnement. »
Un trois-étoiles pour les pigeons
On estime à près de 2 500, le nombre de pigeons présents sur la commune.
Pour limiter cette colonisation, Boulogne-Billancourt a été l’une des premières villes
françaises à bâtir un pigeonnier. Situé dans la cour intérieure de la maison Walewska, doté
de 100 places que se partagent 350 pigeons, le pigeonnier contient 100 nids. Avec cet habitacle,
il est plus aisé de contrôler les naissances et l’hygiène de ces oiseaux. Depuis son installation,
1 000 œufs ont ainsi pu être stérilisés. Et signe de son succès : en juillet prochain, un second
pigeonnier va ouvrir ses portes (300 places) au square des Dominicaines.
Boulogne~Billancourt
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¦ décembre 2004
Information
Philippe de Wailly, vétérinaire.
Du côté des berges prospèrent aussi divers
animaux d’eau. « Sur les quais Le-Gallo et du
Quatre-Septembre cohabitent trois couples de
martins-pêcheurs et plusieurs jeunes gravelots.
Au mois de mai, le faucon crécerelle réapparaît
sur les berges. L’hiver, une trentaine de chevaliersguignettes, des goélands argentés et des cormorans, habitués à nicher sur les falaises, utilisaient l’île Seguin désaffectée comme dortoir.
Avec la reconstruction de cet îlot, ces oiseaux
iront vraisemblablement migrer ailleurs. Quant
à la Seine, elle accueille des carpes et des tanches
qui se reproduisent dans des herbiers autour des
péniches ancrées quai du Quatre-Septembre »,
relate Sébastien, de l’association Espaces.
Animaux de compagnie, autre style
Si vous êtes un assidu du parc de BoulogneEdmond-de-Rothschild, vous avez peut-être
croisé Hervé. Chaque week-end, réglé comme
une horloge bisontine*, ce Boulonnais de 30
ans, aujourd’hui parti dans le Morvan, y a
promené Pimousse, son lapin de huit kilos.
« Les enfants l’adorent ! C’est la mascotte du
parc. Grâce à lui, je me suis fait des relations,
il plaît énormément. » Hervé élève trois géants
des Flandres et un lapin de garenne qu’il tient
en laisse, le temps des promenades.
« Le lapin ressemble plus au chat qu’au chien.
* Bisontine : de Besançon.
Il est affectueux et individualiste à la fois. Mes
lapins mangent des croquettes, de la luzerne,
des carottes... La nuit, chacun rejoint sa cage. »
À quelques rues du parc, rendez-vous chez
Philippe de Wailly, vétérinaire installé à Boulogne-Billancourt depuis 1954. Cet ornithologue de réputation internationale, auteur
entre autres de Le Sixième sens des animaux et
Les Preuves d’amour de nos animaux, reçoit
dans un cabinet médical résonnant des cris
d’oiseaux de ses deux volières. « Il y a plus de
dix ans, j’ai soigné ici des chimpanzés, des serpents, un boa, et même une otarie. Maintenant,
ce sont surtout des chiens et des chats, quelques
cochons d’Inde, des chinchillas. Avec la convention de Washington qui protège certaines espèces,
les personnes font davantage attention. » Chez
lui, le docteur de Wailly a pour compagnon
un perroquet gris du Gabon : « Il crie sans cesse
“Mon amour, mon amour” et à 22 heures précises, chaque soir, il demande à aller se coucher. »
Et les reptiles ? La rumeur parle d’un Boulonnais rentré de l’étranger avec un serpent
crotale, animal interdit de territoire car sa
morsure est mortelle. La réalité est plus douce,
comme l’explique un autre vétérinaire boulonnais : « Les propriétaires d’animaux exotiques, serpents ou autres, sont généralement
très sérieux et connaissent bien la manière d’appréhender ces espèces. Ils savent par exemple
que les boas et les pythons ne sont pas venimeux.
Aujourd’hui, les nouveaux animaux de compagnie sont le lapin nain, le cochon d’Inde, la souris
– blanche de préférence –, le rat, le chien de
prairie américain, la
gerbille – petit
rongeur du désert
apparenté aux
souris –, et toutes
les tortues terrestres. » Parents,
la mode est aux
rongeurs !
■ Sabine Dusch
Infos plus
Espèce protégée : la Convention de
Washington (ratifiée par 155 états en 2001)
a dressé une liste des espèces menacées
d’extinction dans le monde (félins, oiseaux,
reptiles...). Il est interdit de tuer tout animal
listé par cette convention internationale.
Service parcs et jardins, cellule animalière,
agent de maîtrise, Bruno Ricard,
tél. : 01 46 94 81 50. Pour tout ce qui
concerne les animaux (déjections canines,
chiens, chats, ou animaux perdus, etc.).
Le rézoo animalier, association de
protection des animaux. 172, rue Castéja.
Tél. : 01 46 09 09 20.
Courriel : [email protected]
www.sparte.com/lerezoo
Association Espaces, 37, route de Vaugirard.
92190 Meudon. Tél. : 01 55 64 13 40.
Courriel : [email protected]
Conseil : si vous désirez offrir un animal,
n’hésitez pas à visiter les refuges afin de
récupérer un animal abandonné. Un geste
qui peut rendre heureux un « meilleur ami
de l’homme. »
200 tortues de
Floride en trois ans
Bruno Ricard, agent animalier de
la ville, est chargé de surveiller l’ensemble
des installations animalières et la faune
présente sur le territoire boulonnais
(état sanitaire, abandon...). Petit florilège.
Parlez-nous des richesses du parc de
Boulogne-Edmond-de-Rothschild.
Ce parc compte près de 90 espèces d’oiseaux :
des rouges-gorges, des passereaux, des
troglodytes mignons, des mésanges à queue
noire, des mésanges charbonnières, etc.
Il abrite d’importantes colonies de colverts,
de hérons cendrés et compte actuellement
quatre nids de faucons crécerelles (espèce
protégée).
Toute une vie aquatique anime son étang :
j’y ai capturé plus de 200 tortues de Floride en
moins de trois ans, relâchées par des maîtres
indélicats. Dans ce plan d’eau où la pêche
est interdite, on trouve aussi des goujons,
des brochets, des gardons,
des sandres, des brèmes (les
poissons-chats et les perchessoleils, présents également,
sont des espèces considérées
comme nuisibles), quelques écrevisses. Nous
y avons remis des crapauds et des grenouilles.
En 1998, lorsque les services de la ville ont
vidé entièrement cet étang pour le récurer et le
réhabiliter, les agents ont même trouvé des
carpes allongées ! De forme plutôt ronde à
l’origine, ces poissons, qui avaient évolué des
années durant dans très peu d’eau et beaucoup
de vase, avaient pris la forme allongée de leur
habitacle ! Même au niveau des coquillages,
on y recense plusieurs centaines d’anodontes,
c’est-à-dire des moules géantes d’eau douce.
Quels animaux insolites avez-vous
trouvés sur la commune ?
Il y a quelques mois, on m’a signalé un
cadavre de sanglier, une femelle de 68 kilos
vraisemblablement abandonnée par un
chasseur de passage. Un soir, sur un trottoir,
déposée près d’une poubelle, j’ai récupéré une
cage dans laquelle se trouvait un Youyou du
Sénégal, une sous-espèce de perroquet.
Récemment, des Boulonnais m’ont alerté sur le
sort d’un chinchilla : cet animal vivait dans une
cage à la cave et n’avait pas vu la lumière du
jour depuis six mois ! Les exemples d’animaux
en détresse sont multiples : un lapin nain
trouvé square du Parchamp, souffrant de neuf
fractures, une tortue Hermann gravement
blessée – pourtant cette espèce est protégée
par la Convention de Berne –, deux bébés
chouettes tombés du nid, sans compter les
chiens et les chats perdus ou abandonnés. Plus
amusant, ces quelques escargots de Bourgogne
trouvés au collège Jean-Renoir que j’ai replacés
au parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild.
Boulogne~Billancourt
¦ décembre 2004
Information
51
La ville
Association en gros plan
Le journal des associations
L’association Philotechnique
Infos pratiques
Urgences
Associations, cette page est la vôtre !
Faites-nous parvenir vos annonces dactylographiées à la direction de la Communication
de la mairie par fax : 01 46 04 79 71 ou par courrier.
■
■
■
■
Apprendre l’anglais, l’espagnol...
■
■
converser, se retrouver, c’est
ACTION SOCIALE
LOISIRS / CULTURE
ce que propose l’association
■ Le Secours populaire français assure
■ L’association les 4 Chemins ouvre les
sa permanence d’accueil le mercredi de 13h30
à 15h. Inscriptions pour les libres services
alimentaires toutes les deux semaines.
La prochaine collecte alimentaire aura lieu
samedi 29 janvier 2005 devant le magasin
Champion. La braderie se tient tous les
premiers samedis de chaque mois, 11, rue de
Clamart. Enfin le Secours populaire recherche
des bénévoles pour lui venir en aide dans ses
diverses activités.
portes du centre des Quatre Cheminées à
O’Mazette, association de jeunes illustrateurs
qui expose Les histoires d’O Mazette :
Samedi et dimanche 5 décembre de 11h à
10h. Lundi 6, mardi 7 et mercredi 8 décembre
de 17h à 20h.
■
Philotechnique pour tous
ceux qui veulent enrichir
leurs connaissances
professionnelles ou tout
simplement culturelles.
• Contact : Secours populaire.
11, rue de Clamart. Tél. : 01 46 21 40 02.
www.asso-bb.net/secourspopulairefrancais
CONFÉRENCE
“
Dites-nous, madame la Présidente
Denise Dumail, 66 ans Retraitée. Membre titulaire
”
de la commission consultative des services publics locaux
(représente la philotechnique).
Comment est née l’association ?
L’association Philotechnique a été fondée
en 1864 avec pour objectif de compléter
l’instruction primaire par le biais de cours
et de conférences. Pendant de nombreuses
années, l’enseignement y a été très scolaire :
mathématiques, écriture, français, littérature... Les cours étaient enseignés le soir.
L’activité s’est peu à peu consacrée à la formation pour adultes. En 1987, l’association
est devenue « centre de formation. » Elle a
aujourd’hui pour mission de donner aux
adultes un enseignement utile à leurs activités professionnelles ou à leur enrichissement personnel.
J’ai pris la présidence de l’association en janvier 2003. Mon rôle consiste à proposer et
à diriger les travaux du conseil d’administration, à assurer le bon fonctionnement et
la gestion de l’association, et à recruter éventuellement des professeurs.
Quelles sont les disciplines proposées ?
Nos activités sont multiples : cours de langues
étrangères (allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, portugais, italien, japonais,
russe), FLE (français langue étrangère),
informatique, comptabilité, couture-modélisme et peinture décorative. Nos professeurs sont au nombre de 38, tous salariés
de l’association. Chaque année nous organisons un voyage à l’étranger et une sortie
d’une journée pour les membres qui le désirent.
Parlez-nous des objectifs pour l’année 2005 ?
Notre association connaît une constante
progression depuis plusieurs années. Nous
observons une demande croissante pour
les cours de japonais, arabe, russe et chinois ; l’espagnol et l’italien sont toujours
très demandés et chaque année nous augmentons le niveau de nos cours. L’anglais
reste bien sûr la langue la plus recherchée, nous avons créé des sessions d’anglais commercial et des cours de conversation supplémentaires. En informatique,
la demande évolue, les adhérents recherchent maintenant des modules sur des
logiciels spécifiques. Nous nous efforcerons en 2005 de répondre au mieux à
toutes ces évolutions.
Boulogne~Billancourt
52
■
¦ décembre 2004
Information
L’avis d’une adhérente
Renée Zelcer, retraitée
Quelles activités pratiquez-vous ?
Je suis deux cours d’anglais à raison de
3 heures tous les mardis. Les cours sont
organisés en deux parties, nous commençons
par une heure quinze de conversation, puis le
cours suivant comporte des exercices de grammaire et autres activités en groupes de 2 ou 4.
Je suis adhérente de l’association depuis 1987.
Au début je suivais également des cours d’espagnol mais j’ai réduit mes activités par manque
de temps.
Quelles nouveautés aimeriez-vous ?
Un voyage est organisé chaque année, nous
avons eu la chance d’aller en Croatie et ce fut
formidable. Si l’association développait cette
activité culturelle et qu’elle devenait une activité à part entière avec des voyages, sorties
avec conférencière une fois par mois par
exemple, je pense que nous serions très nombreux à y participer.
■ Anne-Claire Catineau
FICHE TECHNIQUE
La présidente : Denise Dumail. Association : loi 1901.
Nombre d’adhérents : plus de 1 950. Bénévoles : une
quarantaine. Adhésion: 30 € pour les Boulonnais - 45 €
pour les autres. Adresse : 30, rue de l’Ancienne-Mairie.
Tél. : 01 48 25 44 02.
www.asso-bb.net/philotechnique
Courriel : [email protected]
■ L’Association familiale Catholique
organise une conférence-débat animée par
Nadine Grandjean sur le thème : « La communication dans le couple » mardi 25 janvier
à 20h45 salle de conférence de l’espace Landowski. Entrée libre.
• Contact : Marguerite Lindemann.
Tél. : 01 48 25 23 59.
ENFANCE
■ Relais familles services met au service
des familles ses compétences de spécialiste
du service à la personne. Garde d’enfants à
domicile, auxiliaires de vie, aides-ménagères,
aides au jardinage.
• Contact : Relais familles services.
Tél. : 01 47 09 36 36.
Courriel : [email protected]
www.RelaisFamillesServices.fr.st
SANTÉ
■ L’Hôpital Paul-Guiraud recrute des
familles d’accueil pour héberger et prendre
en charge des personnes adultes souffrant
de troubles psychiques. Suivi assuré par des
équipes soignantes. Rémunération : 1 500 €
net par mois.
• Contact : Corinne Virideau.
Tél. : 01 42 11 70 11.
• Contact : CATTP.
19, rue des Quatre-Cheminées.
■ Les journées d’amitié de la Paroisse
Sainte-Thérèse se tiendront les 3, 4 et 5
décembre. Au programme : tournoi de bridge
le vendredi 3 décembre à 19h30 à l’espace
Ozanam. Veillée de louange du groupe rock
chrétien Glorious samedi 4 décembre à 20h30
dans l’église et nombreux stands dont :
brocante, livres d’occasion, tombola...
• Contact : Paroisse Sainte-Thérèse.
62, rue de l’ancienne Mairie.
Tél. : 01 41 10 05 91. Amélie de la Croix
Vaubois. Tél. : 06 16 18 39 89.
Isaure Perrachon. Tél. : 01 46 84 60 06.
Courriel : [email protected]
■ Venez entretenir votre mémoire en vous
amusant et rejoignez le club « Scrabble en
duplicate », le mardi à 20h30, 624, rue Yves
Kermen, et le lundi à 14h30 salle des Fougères, Grand-Place.
■
■
■
■
Mairie/Administration
■
■
■
■
■
Mairie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 55 18 53 00
Sous-préfecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 41 86 37 00
Centre des impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 836 67 10 10
• Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 55 38 14 20
• Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 09 55 50
Trésorerie principale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 03 99 86
Tribunal d’instance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 03 08 17
Santé/Social
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Accueil sans-abri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Caisse d’allocations familiales . . . . . . . . . . . .0 825 05 27 32
Centres de protection maternelle et infantile 01 46 21 56 16
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .01 46 21 03 35
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 04 78 47
Drogue info-service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 00 23 13 13
Sida info-service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 00 84 08 00
Point info écoute parent
du lundi au vendredi 9h30-19h . . . . . . . . . . . . . . . . .01 46 05 29 29
Écoute enfance, Hauts-de-Seine . . . . . . . . . . 0 800 00 92 92
9h – 22h30, 7j/7 + jours fériés
■
Jeunes violence écoute, Ile-de-France . . . . . 0 800 20 22 23
8h – 23h, 7j/7 + jours fériés
■
Mairie
• CCAS Centre communal d’action sociale . 01 55 18 40 79
• Consultation juridique, permanence fiscale . 01 55 18 53 00
• Écrivain public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 00
• Conciliateur, médiateur . . . . . . . . . . . . . . 01 55 18 41 10
• Association Boulogne-Billancourt
Aide aux victimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 47 12 03 80
• Retraite, information, orientation, conseil . 01 55 18 43 33
• Contact : Manuel Ouazan. 13, rue Le Comte
de Lisle, 75016 Paris. Tél. : 01 41 41 92 51.
Courriel : [email protected]. www.ffsc.fr
■ Les savoirs échangés, association
d’échanges réciproques de savoirs et savoirfaire d’apprentissages ludiques, théoriques
ou pratiques. Un mercredi par mois, choix
d’un thème ouvrant sur des débats entre
membres de l’association. Le dernier jeudi
de chaque mois, rencontre de tous les adhérents autour d’un pot de l’amitié. Toutes générations confondues.
Pompiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Police secours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
SAMU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Accueil sans-abri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Police municipale . . . . . . . . . . . . . . . 01 55 18 49 05 (49 01)
Commissariat de police . . . . . . . . . . . . . . . . 01 41 31 64 00
Gendarmerie nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 48 25 37 20
Hôpital Ambroise-Paré
• service des urgences adultes . . . . . . . . . 01 49 09 55 17
• service des urgences enfants . . . . . . . . . . 01 49 09 57 00
• centre de dépistage du sida (anonyme/gratuit) 01 49 09 59 59
Clinique CCBB service d’urgences 24h/24 . . 01 47 11 99 99
Association des médecins de
Boulogne-Billancourt garde 24h/24 . . . . . . . 01 49 10 92 92
SOS 92, gardes et urgences médicales
Société privée 24h/24 . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 46 03 77 44
Urgences dentaires (92) . . . . . . . . . . . . . . . . 01 47 78 78 34
tous les jeudis de 15h à 17h30, hors vacances scolaires
• Service seniors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 06
• Service de la première enfance . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 71
Propreté/environnement
■
Ordures ménagères Allô encombrants/
propreté/collecte sélective (n° vert) . . . . . . . 0 800 024 038
• Contact : Tél. : 01 46 21 23 90.
Courriel : [email protected]
Transport
■ Le chœur d’artichaut recherche des béné-
■
voles pour aller à la rencontre des personnes
en difficulté de la ville, en vue de leur proposer un temps de partage et de chant.
■
■
• Contact : Nathalie Zanon. Tél. : 01 49 09 17 43.
Courriel : [email protected]
Bus communal gratuit, circuits nord et sud
du lundi au vendredi 8h30-17h30 . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 40 06 74 27
Bus de nuit 7j/7 de minuit à 6h.
De Paris-Châtelet à La Verrière par Marcel-Sembat . . . . . 0 810 02 02 02
Métro, tramway, bus – RATP infos
• Itinéraires, services . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 892 68 77 14
• SNCF Ile-de-France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 01 53 90 20 20
• SNCF réseau national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 892 35 35 35
Dépannage 24h/24
Réctificatif
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Dans notre dernier numéro, une erreur s’est glissée dans l’adresse du site de l’association
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Osez Créer, Oser Créer Au Féminin. www.osercreer.fr
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• Contact : Anne Janin : 01 46 03 75 88. Courriel : [email protected]
EDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 810 33 30 92
GDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 810 43 30 92
EDF-GDF service clientèle . . . . . . . . . . . . . . . 0 810 30 23 45
Compagnie générale des eaux . . . . . . . . . . . 0 811 900 900
Boulogne~Billancourt
¦ décembre 2004
Information
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