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Lettre ouverte du général-major à la retraite Kamel Abderrahmane au président de la République et chef suprême des forces armées, Abdelaziz Bouteflika PAGE 5 Un grand show pour une adoption annoncée l LE PARLEMENT ADOPTE LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE PAGE 3 Mathématiques Le Bonjour du «Soir» - Ils sont malins quand même. Ils nous ont mis l'article 51 devant les yeux et on a oublié le reste ! Les fondamentaux de la Révolution algérienne : le bien public, l'égalité, la justice sociale... - Tu parles ! Avec leurs milliards, ils ont plutôt inventé de nouvelles mathématiques ! - Comment ? - C’est un pays où la richesse provient des soustractions. Tu laisses ton addition sur la table et, à peine tu tournes la tête, elle se transforme en soustraction ! Dans les banques, on a dû revoir tous les systèmes informatiques pour doper les additions ; mais, dans la nuit, une main mystérieuse injecte des logiciels qui soustraient tout ! — Mais où se trouve le fruit de toutes ces soustractions ? — Une petite partie s’est transformée en châteaux et sociétés diverses, en grosses cylindrées que, quand tu les vois, t’as envie de balancer ta bagnole dans le ravin de la Femme sauvage ! — Et l’autre ? — La grande partie sert à assurer l’avenir de leurs générations futures. Quand une soustraction s’opère ici, elle se transforme en multiplication en Suisse, France, Angleterre, etc. — Et nous, alors ? — Ah ! J’ai oublié de te préciser qu'ils n’ont pas encore découvert la division… [email protected] Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 DOCUMENT Priorité aux concessionnaires habituels l LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES Un fonds d’amorçage prévu l FINANCEMENT DES START-UP ET DES PME l Le financement des start-up et des PME sera consolidé par un fonds d’amorçage et par le fonds de garantie de sûreté réelle. Deux mesures prévues par l’avant-projet de loi d’orientation sur le développement de la PME, inscrit à l’ordre du jour à la prochaine réunion du gouvernement. PAGE 4 Faut-il avoir peur du virus Zika ? l SANTÉ PAGE 4 PAGES 6 et 7 l Le collège des experts se réunit aujourd’hui PAGE 5 LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - 28 RABIE EL THANI 1437 - N° 7711 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Les postes budgétaires de la DGSN Lundi 8 février 2016 - Page 2 Au titre de l’année 2015, la Sûreté nationale continue de recruter des AOP (agents de l’ordre public). Par voie de presse, cette institution vient de lancer un avis de recrutement. Il reste à savoir si pour l’exercice 2016, la Fonction publique va ouvrir ou non des postes budgétaires pour la DGSN. DIGOUTAGE Par Arris Touffan L’Onem et les autres [email protected] J’ai eu la surprise de ma vie. L’Onem (Organisation nationale des enfants de moudjahidine) se prononce pour le maintien de l’article 51, qui crée deux catégories de citoyens algériens. Comment, ya adjaba, une organisation aussi révolutionnaire, ouverte sur l’avenir, et tout et tout, pouvait-elle être pour un article qui exclut des cadres qui peuvent être importants pour le pays ? Je n’ai trouvé qu’une explication. Parce que ça vient du poupouvoir. Si demain ce même pouvoir pro posait un amendement diamétralement opposé à l’article 51, l’Onem et les autres seraient pour avec la même ardeur. On ne se refait pas ! A. T. [email protected] Albert 1er, le retard La modernisation du mythique hôtel «Albert 1er» d’Alger va connaître un retard. En effet, l’EGT (Entreprise de gestion touristique) du Centre vient de décider de proroger l’appel d’offres jusqu’au 13 mars prochain. Un jour, un sondage Des cartes de groupage pour les écoliers et collégiens, pour quoi faire ? Depuis la semaine dernière, de nombreux établissements scolaires dans la wilaya de Tipasa ont exigé de leurs écoliers et collégiens d’effectuer, en urgence, des cartes de groupage sanguin. Ils étaient des centaines, voire des milliers d’élèves à se diriger vers les structures sanitaires de la wilaya pour des prélèvements sanguins au point où les réactifs disponibles dans les structures sanitaires n’étaient pas suffisants pour répondre à la forte demande. Questionnés sur cette «ruée» vers les cartes de groupage, les directeurs d’établissements scolaires ont affirmé que c’est une instruction venue d’en haut. Pensez-vous que le vote pour la révision constitutionnelle s’est déroulé dans de bonnes conditions ? OUI NON Sans opinion Pensez-vous que la 4G va susciter le même engouement chez les Algériens que celui né après le lancement de la 3G ? Oui : 39,4% Résultat sondage Non : 50,9% Sans opinion : 9,7% Le système est complice, et alors ? L S O I T D I T E N PA S S A N T a corruption se ferait-elle une nouvelle jeunesse à l’ombre de pouvoirs publics peu scrupuleux d’en découdre avec ? Inutile d’évoquer une lapalissade pour confirmer l’évidence. Ironiser sur le sujet n’est d’ailleurs pas recommandé pour la préservation de l’équilibre. Je parle, bien sûr, d’équilibre personnel, pas de stabilité d’un régime qui y arrive très bien tout seul ! Si le constat est sans appel, il n’en est pas moins retenu quelque part en otage, interdit d’expression par la conscience même que nous en avons. Inutile d’en appeler à l’intervention d’une prétendue autorité morale. Celle-là même certifiée conforme par des dirigeants peu soucieux, du reste, de vraiment convaincre les naïfs qui les ont fait rois ! Combattre celle-ci et faire la chasse aux déviations en tous genres ne fait pas partie des priorités du système, plus intéressé par le maintien d’un statu quo qui hurle son nom. Là-haut, au sommet de barrières infranchissables, y compris par les alliés d’hier qui aujourd’hui font de l’opposition du bout des lèvres, des hommes et des femmes, elles sont moins nombreuses mais elles sont là quand même, réfléchissent plus efficacement à comment river le plus longtemps possible cette maudite pensée collective aux normes que l’on a décidées pour elle. C’est quoi une pensée normalisée sinon une espèce de comportement dressé à l’obéissance ? Un formatage du raisonnement individuel destiné à s’étendre peu à peu au groupe afin de le soumettre. Loin de moi l’idée d’en appeler à la désobéissance civile même si la situation qui prévaut m’a très souvent chuchoté que je le devrais, que nous le devrions. Qualifier Par Malika Boussouf [email protected] une association de mouvement fasciste juste parce qu’elle pense différemment et tente de s’en expliquer, il fallait le faire ! C’est fait ! Personne d’autre qu’un Ouyahia n’illustrera mieux ce billet. C’est à lui que j’ai pensé en le rédigeant. M. B. Actualité Le Soir d’Algérie Lundi 8 février 2016 - PAGE Un grand show pour une adoption annoncée La nouvelle Constitution de Abdelaziz Bouteflika est officiellement adoptée après son approbation, hier dimanche 7 février, par le congrès des parlementaires, à savoir les deux Chambres réunies et à une écrasante majorité. Comme prévu donc, la session extraordinaire du Parlement, tenue hier au Palais des Nations à Clubdes-Pins à Alger, n’aura été qu’une simple formalité n’ayant valu que par ses considérations d’ordre protocolaire et symbolique. Kamel Amarni Alger (Le Soir ) - Les symboles, surtout ! En réalité, tout était minutieusement préparé à l’avance, par la commission mixte élargie qu’a présidée Djamel Ould Abbès. Le résultat final du vote des parlementaires ne faisant l’objet du moindre doute, il s’agissait alors de faire de la séance plénière de ce dimanche, un grand show politique, transmis d’ailleurs dans son intégralité et en direct par les quatre chaînes de la télévision nationale ainsi que toutes les chaînes de la radio nationale. Outre, en effet, les étapes «traditionnelles», comme l’allocution d’ouverture du président du Parlement, Abdelkader Bensalah, et la présentation du projet de loi de la révision constitutionnelle par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en plus du rapport de la commission mixte, les chefs des groupes parlementaires au Sénat et à l’Assemblée ont défilé au pupitre pour une intervention de dix minutes chacun. Si le FFS et les islamistes de l’Alliance verte ont boycotté tout le processus, tous les regards étaient, en revanche, braqués sur le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune. Cible «privilégiée» du pouvoir depuis quelques semaines, la patronne du PT était présente hier au Palais des Nations avec quinze de ses députés. Elle opte pour «l’abstention», une position qu’expliquera le chef du groupe parlementaire, Djelloul Djoudi, lors de son intervention en plénière. Cela constitue, en tout, la seule voix discordante dans cette marée de soutiens constituée des partis de la majorité que sont le FLN et le RND, en plus des députés du MPA, de TAJ et une multitude de petits partis. De même que le groupe «indépendants» à l’Assemblée et le tiers présidentiel au Sénat. En terme «arithmétique», cela donnera le résultat suivant, en terme de vote : sur 517 parlementaires présents (dont 5 par procuration), 499 ont approuvé la nouvelle Constitution, contre 2 votes nuls que sont ceux de l’ex-premier secrétaire du FFS, le député de Tizi Ouzou Karim Tabbou, et un député qui l’a rejoint dans son nouveau parti, non encore agréé, l’UDS. Quant aux abstentionnistes, 16 au total, ils constituent les voix du groupe du PT. Au chapitre des symboles, l’on peut également ajouter deux faits : d’abord l’absence du vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP, le général-major Ahmed Gaïd Salah, qui perpétue, ainsi, une «tradition» en la matière, lui qui ne s’est jamais présenté au Parlement depuis sa nomination au gouvernement et, bien sûr, la lettre de Abdelaziz Bouteflika. C’est le président du Sénat et du congrès du Parlement, Abdelkader Bensalah, qui sera chargé de sa lecture. Mais l’homme, visiblement très fatigué, se montrera brouillant dans sa lecture, mais pas seulement. Contre toute attente, Bensalah fera une entorse aux usages protocolaires qui a surpris tout le monde : après lecture du message présidentiel, qui devait, de par les usages donc et de par le monde, constituer la dernière intervention, Bensalah «sortira» un autre discours, le…sien, par lequel il clôturera les travaux ! Bouteflika annonce une cellule de suivi pour la Constitution Dans son message aux parlementaires, mais surtout à la nation, Abdelaziz Bouteflika a choisi de rappeler le cheminement de sa révision : «La décision d’engager les réformes politiques, comme vous le savez, est intervenue après celle que j’avais entreprise quelques années auparavant sur la concorde civile et la réconciliation nationale (...). Après de longues années de terrorisme, un terrorisme barbare dont l’objectif principal était de saper les fondements de l’Etat et de dénier aux Algériens le droit à la différence, voire même le droit à la vie. L’image de l’Algérie, pendant longtemps ternie par les affres de ce phénomène relevant d’un autre âge révolu, a profondément changé aujourd’hui pour donner place à une Algérie apaisée et réconciliée avec elle-même, une Algérie résolument tournée vers l’avenir, dans la modernité.» Le message de Bouteflika se distingue par ce rappel com- Photo : Samir Sid. LE PARLEMENT ADOPTE LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE 3 La nouvelle Constitution adoptée à l’unanimité. bien important, de cette période infernale que l’islamisme et le terrorisme et leurs alliés triomphants, aujourd’hui, et de manière obscène, ont fait endurer au pays qu’ils ont failli effacer de la carte et de l’Histoire. Dans une Algérie complètement dominée, aujourd’hui, par le salafisme et le « qui-tue-qui ?», l’on ne peut ne pas s’attarder sur de tels passages du message de celui qui a la totale réalité du pouvoir. Bouteflika poursuit, en effet, qu’«à cet égard, il n’est que justice de réiterer solennellement l’hommage vibrant à notre peuple pour tous les sacrifices consentis, de saluer, une nouvelle fois, le courage et l’héroisme de l’Armée nationale populaire, ( …) ainsi que l’abnégation et l’admirable détermination de tous les autres services de sécurité sans oublier, bien entendu, le lourd tribut payé par celles et ceux qui, par la plume, l’image ou la parole, ont porté haut et fort la voix de l’Algérie au moment même où elle s’est trouvée, seule, à affronter l’épreuve et de surcroît, soumise à l’arbitraire d’un embargo international quasi intégral durant de longues années». Un embargo qui était … réclamé, faut-il le rappeler, par des alliés nationaux du FIS et de ses groupes terroristes, comme un certain Abdelhamid Brahimi pour ne citer que cet exemple ! Quoi qu’il en soit, et pour revenir à la Constitution votée ce dimanche, Bouteflika affirmera qu’elle ne constitue pas une fin en soi. L’homme, dont ce projet de la révision de la Constitution demeure le dossier le plus important et le plus prioritaire, annoncera dans sa lettre ce que sera la suite de ce processus : «L’édifice constitutionnel que nous nous sommes engagés à rénover ensemble, sous la dictée des exigences de notre société et des valeurs universelles, et auquel j’avais appelé à maintes reprises et à différentes occasions, doit être à la hauteur des ambitions de notre nation, une nation digne et sereine, fidèle à ses racines et ouverte à la modernité.» Dès lors, «c’est pourquoi, eu égard à l’importance des nouvelles dispositions contenues dans la présente révision, notamment celle dont la réalisation est projetée dans des étapes à venir, j’ai décidé, en ma qualité de garant de la Constitution, de mettre en place, auprès du président de la République, une cellule de suivi dont la mission essentielle sera de veiller attentivement, dans les temps impartis et jusqu’à son terme, à la concrétisation minutieuse et intégrale de ces dispositions et de m’en tenir régulièrement informé». En d’autres termes, c’est un nouveau et vaste chantier politique que Bouteflika annonce en même temps. «Un chantier qui sera lancé effectivement après le 3 mars prochain et la reprise de la session parlementaire», nous explique-t-on. K. A. RÉACTIONS... RÉACTIONS... RÉACTIONS... RÉACTIONS... RÉACTIONS... ATHMANE MAZOUZ, CHARGÉ DE COMMUNICATION DU RCD : «Cette Constitution n’est ni pérenne ni crédible» «L’adoption de la nouvelle Constitution par un Parlement illégitime est une nouvelle violence contre la nation. Un texte sorti de l’ombre, établi pour consacrer la pérennité du régime au détriment de celle de l’Etat, ne peut être celui du consensus. Cette loi fondamentale est conçue de manière unilatérale et sans compromis et n’engage que ses rédacteurs et leurs parrains. Cette Constitution est inadaptée à la dangereuse conjoncture que traverse le pays et ce qu’elle véhicule comme amendements constitue la négation des sacrifices des Algériens à travers l’Histoire, le déni de leur identité, la stigmatisation de l’appartenance au pays et la volonté d’entretenir le statu quo. Comme les précédentes Constitutions où chaque suzerain désigné a eu la sienne ou les siennes, celle qui vient de nous être imposée est un véritable fourre-tout attentatoire à la dignité, au combat et à l’intelligence des Algériens. Cette Constitution n’est ni pérenne ni crédible. Ce texte n’est pas le nôtre et ne nous engage en rien.» SOUFIANE DJILLALI, PRÉSIDENT DE JIL JADID : «Une Constitution par le Président et pour le Président» «On ne peut pas construire une nouvelle ère sur une décision personnelle d’un Président qui n’existe plus. Cette Constitution est présentée comme le signal d’une nouvelle république mais celle-ci s’arrête au président de la République puisqu’il n’y a ni discussion, ni débat, ni référendum. La conclusion est que c’est une Constitution par le Président et pour le Président.» NAÂMANE LAOUER, VICE-PRÉSIDENT DU MSP : «Une perte de temps» «On présente cette nouvelle Constitution comme étant un événement à même de balancer le pays dans une nouvelle ère ou une seconde république. C’est de la pure démagogie juste pour endormir le peuple et le détourner des véritables enjeux. Pour nous, c’est une perte de temps car cette Constitution a été conçue pour régler les problèmes du pouvoir et pas ceux du peuple, pour consolider sa pérennité. De quelles libertés, de quelle commission des élections parle-t-on ? C’est de la pure diversion.» RAMDHANE-YOUCEF TAÂZIBT, MEMBRE DE LA DIRECTION NATIONALE DU PT : «Ce vote n’est pas une surprise» «Le vote de ce projet de nouvelle Constitution n’est pas une surprise. Nous concernant, nous nous sommes abstenus pour des raisons que nous avons avancées lors de la session extraordinaire de notre comité central, vendredi dernier. D’abord sur le plan de la forme qui, de notre avis, prime sur le contenu, car nous estimons que ce projet se devait de bénéficier d’un débat véritable à même de permettre au peuple de s’exprimer, étant le seul habilité à arrêter les formes et le contenu des institutions de l’Etat censées matérialiser ses aspirations. Tous les partis réunis ne peuvent prétendre représenter le peuple. Maintenant, concernant le contenu du projet, le PT n’est pas partisan du tout en noir ou du tout en blanc. L’une des raisons nous ayant poussés à être présents à cette séance de vote est l’environnement international, régional et national dans lequel le projet intervient. Il y a des avancées, des améliorations en termes de libertés et de droits, l’officialisation de tamazight en dépit des réticences et des contradictions qui l’accompagnent, il y a aussi l’élargissement de l’article 17 aux terres agricoles (...) Mais a contrario, il y a l’introduction de concepts libéraux comme l’amélioration du climat des affaires qui n’a pas sa place dans une constitution et qui ouvre la voie à la remise en cause d’acquis socioéconomiques.» Propos recueillis par M. Kebci Priorité aux concessionnaires habituels Actualité Le Soir d’Algérie Pour définir le nouveau système de quota, seul le courant d’échanges traditionnels du concessionnaire sera pris en compte pour établir sa part de marché pour 2016. Autant savoir que les nouveaux opérateurs du secteur n’en seront pas bénéficiaires. Naouel Boukir – Alger (Le Soir)- C’est selon leur historique d’importation des véhicules durant ces trois dernières années que sera régi le mode de répartition des quotas au profit des concessionnaires pour 2016. Autrement dit, les importateurs activant dans ce secteur depuis moins de trois ans sont écartés de cette répartition du marché de l’automobile. Sachant que les quatre nouveaux systèmes de répartition des contingents définis sont appliqués selon la nature des produits importés, l'ordre chronologique d'introduction des demandes de licence, la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d'échanges traditionnels et l'appel à manifestation d'intérêt. Pour mieux expliquer le principe sur lequel sont calculés les quotas, l'un des membres du Comité permanent chargé des délivrances de ces licences, entrées en vigueur début 2016, a indiqué que «si un concessionnaire avait l'habitude d'importer 20% des importations globales des véhicules, il aura 20% du contingent global». Si cette formule a l’avantage d’être «som- maire et simplificatrice», elle n’en demeure pas moins dénuée de complications en aval. Concrètement, cette base de calcul éliminera sur le marché de l’automobile «les nouveaux entrants» et réduira la marge des «petits concurrents». D’autant plus que le volume d’importation de véhicules a été réduit à 152 000 unités pour cette année, à en croire les évaluations faites le 3 février dernier, date d’expiration du délai des dépôts des demandes de licences d’importation. Notant que ce chiffre était de 265 523 unités pour l’année 2015 et de 417 913 concernant l’année 2014. Conséquemment, si le nombre de véhicules importés a dégringolé de 64% depuis 2014, l’enveloppe financière qui lui est réservée Les nouveaux opérateurs du secteur n’en seront pas bénéficiaires. n’enregistre pas le même effet. Surtout que l’écart entre le dinar et l’euro ne cesse de se creuser. Un détail de taille si l’on considère Un fonds d’amorçage prévu FINANCEMENT DES START-UP ET DES PME Le financement des start-up et des PME sera consolidé par un fonds d’amorçage et par le fonds de garantie de sûreté réelle. Deux mesures prévues par l’avant-projet de loi d’orientation sur le développement de la PME, inscrit à l’ordre du jour à la prochaine réunion du gouvernement. régions du pays afin, précise-t-il, «de favoriser la clusterisation et le développement régional». Une technopole pour la promotion de l’industrie des TIC Pour le ministre de l’Industrie et des Mines, le numérique est un facteur «décisif de croissance et de richesse étant devenu un véritable bien d’investissement». Il qualifie ainsi l’industrie numérique de 4e révolution industrielle qui ne fait que commencer. Conscient du retard pris par les entreprises algériennes dans l’appropriation et l’usage du numérique, Abdesslam Bouchouareb s’interroge : «L’Algérie peut-elle encore rester à l’écart de cette révolution ?». «Non», répond-il. Selon lui, l’Algérie se doit, aujourd’hui, de relancer et de régénérer en profondeur une industrie «totalement obsolète». «Notre défi est de réussir à accompagner cette grande transformation industrielle en permettant d’abord aux start-up de naître et de devenir de plus en plus nombreuses, de grandir vite et d’enclencher un véritable processus de clusterisation à l’échelle industrielle», a-t-il souligné ce samedi, lors d’une visite d’inspection dans la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj avec la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il est également question, poursuit-il, «de permettre à notre industrie de se transformer pour accéder à ces nouvelles opportunités et de former les ressources humaines». Trois conditions «indispensables» pour que «l’industrie puisse jouer pleinement son rôle d’outil de croissance». Insistant sur l’importance des PME œuvrant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), le ministre de l’Industrie et des Photo : Samir Sid De notre envoyée spéciale à Bordj-Bou-Arréridj, Rym Nasri Abdesslam Bouchouareb. Mines reconnaît que ces entreprises rencontrent des difficultés, notamment financières, lors de leur création. «Aujourd’hui, il est impossible de trouver un financement bancaire en phase de réflexion sur le projet et les banques ne financent que des projets qui existent déjà», dit-il. A cet effet, il annonce la création d’un fonds d’amorçage qui offre un financement aux projets innovants durant la période précédant la création de l’entreprise. «C’est justement ce fonds qui faisait défaut et bloquait ainsi l’émergence des start-up», affirme-t-il. Un dispositif qui sera suivi par la mise en place d’un fonds de garantie «allégeant le poids des sûretés réelles imposées par les banques». Deux nouvelles mesures parmi d’autres sur lesquelles s’attelle son département dans l’avant-projet de loi d’orientation sur le développement de la PME qui sera présenté lors de la prochaine réunion du gouvernement, assure-t-il. Bouchouareb indique également que les mesures de soutien à la sous-traitance seront développées par l’ANDPME ainsi que l’encouragement du recours des entreprises nationales aux sous-traitants nationaux. Autres solutions prônées pour booster l’usage du numérique, il cite la création progressive de pôles industriels et technologiques à travers les différentes 4 Photo : DR LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES Lundi 8 février 2016 - PAGE Dans le but de renforcer la relation entre les secteurs de l’industrie, de la recherche scientifique et du développement des TIC, une technopole sera prochainement mise en place dans la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj. A l’initiative de la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, cette structure vise la promotion du secteur économique et cible particulièrement les PME innovantes dans les TIC. Selon Mme Houda-Imane Feraoun, il est question entre autres d’intégrer la recherche et le développement, de consolider le tissu des industries technologiques et de promouvoir les jeunes entreprises innovantes dans le domaine. D’ailleurs, poursuit-elle, «des unités de recherches seront créées par la suite à travers le territoire national». Du même avis, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a insisté sur la création de structures de recherches dans les entreprises publiques et privées. «Nous visons à inculquer la recherche scientifique dans les entreprise économiques et traduire les travaux de la recherche en projets concrets sur le terrain», dit-il. Prévu initialement à Alger, le Certic (Centre d’étude et de recherche des technologies de l’information et de la communication) a été finalement transféré à Bordj-Bou-Arréridj début 2016. Un choix du site justifié par la densité du tissu industriel activant notamment dans les TIC, dans la région. Le Certic sera doté d’une annexe, mise à sa disposition par l’université de Bordj-Bou-Arréridj et située sur le campus universitaire. Le centre comptera également un incubateur dans le but d’encourager la création d’entreprises innovantes. Il sera réservé aux porteurs de projets de création d’entreprises. Dédié à l’industrie des TIC, le Certic va ainsi permettre aux secteurs des TIC, de l’industrie et de la recherche scientifique de travailler en synergie pour créer la richesse et l’emploi. Ry. N. que le marché européen est le marché d’origine de la majorité des véhicules importés. N. B. ORAN 491 réfugiés nigériens conduits à Tamanrasset en prévision de leur rapatriement Quelque 491 ressortissants nigériens ont été conduits, hier matin, d'Oran vers le centre de transit de Tamanrasset en prévision de leur retour au pays d'origine, a-t-on appris du chef du bureau de wilaya du Croissant-Rouge algérien (CRA), Larbi Benmoussa. Quatorze bus confortables ont été réservés pour le transport des ressortissants nigériens au centre d'accueil de Tamanrasset, en compagnie d’une délégation de 24 personnes entre médecins, psychologues et des bénévoles du CRA, a-t-il indiqué. Quelque 1.850 kits alimentaires de voyage ont été réservés pour cette opération, a précisé M. Benmoussa. Avant le départ, des consultations médicales ont été prodiguées aux ressortissants nigériens rapatriés (138 hommes, 112 femmes et 241 enfants) qui résidaient clandestinement à Oran. Cette opération, la plus grande depuis le début des opérations de rapatriement de réfugiés à Oran, concerne cette fois des Nigériens qui résidaient à Oran, Tlemcen et Chlef. A noter que le centre spécialisé de rééducation de Bir-El-Djir, relevant de la Direction de l'action sociale de la wilaya d'Oran, a mobilisé des équipes médicales, des cuisiniers et des bénévoles pour assurer une bonne prise en charge des ressortissants nigériens avant leur rapatriement dans leur pays. Le gouvernement du Niger avait présenté une demande de rapatriement de ses ressortissants se trouvant en Algérie qui avait été acceptée par le gouvernement algérien, rappelle-t-on. «Toutes les dispositions ont été prises pour le retour des ressortissants nigériens à leur pays d'origine dans un cadre fraternel et un respect total de leur dignité», a assuré le même responsable. APS 5 Lettre ouverte du général-major à la retraite Kamel Abderrahmane au président de la République et chef suprême des forces armées, Abdelaziz Bouteflika Actualité T N E M U C DO Monsieur le Président, Je vous adresse cette lettre ouverte aujourd’hui, parce que ma dignité et ma fierté viennent, encore une fois, d’être bafouées et mon honneur d’officier ne me permet de porter le fardeau de l’affront et de l’humiliation. J’ai l’honneur de rappeler, très respectueusement, à votre haute intention les actes de diffamation à l’encontre de ma personne pour la période où j’exerçais les responsabilités de commandant de la IIe Région militaire. En 2001, le nommé Kada Hazil, directeur des affaires sociales de la wilaya d’Oran, sur instigation de parties tapies dans l’ombre, avait déclenché à mon encontre une campagne de diffamation m’accusant pas moins que d’être partie prenante d’un grand réseau international de trafic de cocaïne. Outre ma personne, Kada Hazil cite également de nombreux hauts cadres de l’Etat. Le ministère de la Défense avait alors engagé une procédure judiciaire à l’encontre de l’intéressé qui fut jugé et condamné à trois ans de prison ferme qu’il a purgés. Durant son emprisonnement, l’intéressé avait reconnu qu’il avait été manipulé et m’avait adressé une lettre manuscrite où il affirmait avoir agi sans preuves, tout en s’excusant du préjudice qu’il m’a causé. S’ensuivit alors en 2006 une campagne médiatique se basant sur cet acte de dénonciation qu’avait adressé Kada Hazil en 2001 aux autorités et pour lequel il avait été condamné. Il y a quelques jours, l’ancien wali d’Oran, Frikh, a cru utile de revenir sur cet épisode lors de son passage dans une émission diffusée par la chaîne privée KBC. Il suggère l’ouverture d’une enquête sur l’affaire de la mafia de la cocaïne impliquant de hauts cadres de l’Etat. Lundi 8 février 2016 - PAGE Proposition qui va droit dans le sens de ma lettre ouverte que je vous adresse, Monsieur le Président. En tant que premier magistrat du pays, je vous demande de trouver la formule la mieux indiquée pour faire la lumière, toute la lumière, sur cette affaire, afin que l’opinion publique puisse se faire une idée précise sur cette scabreuse cabale dirigée contre ma personne, et surtout pour démasquer ses véritables instigateurs. Après avoir servi mon pays du mieux que je le pouvais, y compris au prix de mon intégrité physique, je ne peux rester de marbre devant une telle campagne de diffamation qui affecte la stabilité et la quiétude de ma famille. Aujourd’hui que plusieurs «acteurs» ne sont plus en fonction, les langues peuvent se délier. Et aucune épée de Damoclès ne pèse sur eux. C’est dire à quel point le Photo : DR Le Soir d’Algérie moment est propice pour faire éclater la vérité. Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de ma haute et déférente considération. Le général-major à la retraite, Kamal Abderrahmane Les ex-détenus d’amgala montent au créneau ILS RÉCLAMENT LE STATUT DE «COMBATTANTS MILITAIRES» Les ex-militaires détenus dans la première bataille d’Amgala (Sahara occidental), qui eut lieu entre le 27 et le 29 janvier 1976, et qui ont été faits prisonniers dans les camps marocains du 28 janvier 1976 au 25 mai 1987, montent au créneau et viennent d’adresser une requête au premier magistrat du pays, M. Abdelaziz Bouteflika, lui demandant, en effet, le statut de combattant militaire, soldat prisonnier de guerre avec la reconnaissance de membre relevant des moudjahidine. Ces ex-condamnés demandent également des dommages et intérêts et indemnisations pour le préjudice physique et moral suite à la détérioration de leur état de santé, des prestations de service en faveur de leurs ayants droit, des faveurs de soins gra- tuits pour les malades chroniques, gratuité des cures thermales, carte d’invalidité, facilitation l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam (hadj), ainsi que l’exemption pour le service national de leurs enfants, relève-t-on dans la requête. «Nous étions un peu plus d’une centaine de victimes, dont certaines sont décédées et d’autres sont malades physiquement et psychologiquement, qui ont croupi douze longues et rudes années dans les geôles dégradées marocaines militaires», nous dira le porte-parole des capturés de la bataille d’Amgala, en l’occurrence M. Diaf Mohamed. Ce dernier, qui est en possession d’une attestation du Comité international de la Croixrouge (Genève) sous la référence SO/ACR/MO/FC/213.173 datant du 02/05/1990, nous dira qu’il n’a bénéficié que d’une pen- sion militaire calculée en fonction de ses services au sein de l’ANP, incluant les années de prison en tant que service militaire, et ce, à l’instar de ses compatriotes qui se trouvent un peu partout en Algérie et qui l’ont chargé d’agir en leur nom», a-t-il déclaré. M. Diaf, qui est né le 25/11/1950 à Aïn-Séfra est en effet, le porte-parole de ces oubliés qui, à maintes reprises, et ce, depuis trois décennies, n’ont cessé d’interpeller le président de la République à les aider pour que justice soit faite, mais en vain ; serait-il tabou d’évo- quer un tel sujet et se contenter d’une maigre pension militaire ?, s’interroge-t-on. Notons enfin que les séquelles sont visibles chez ce captif qui est marqué par de très mauvais souvenirs, notamment, la torture, le visage ridé, la dépression, la vieillesse avant terme et, partant, dur, dur d’imaginer ce qu’ont subi ces hommes tombés dans les mains des Marocains durant 12 ans de captivité, 12 années de braise. «… Vaut mieux mourir que de pourrir dans les cellules», conclut notre interlocuteur. B. Henine Le collège des experts se réunit aujourd’hui Le collège des experts chargé du suivi du dossier du virus Zika se réunit aujourd’hui. Objectif : faire le point sur l’évolution du virus et, si nécessaire, proposer de nouvelles mesures de prévention Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Il n’y pas lieu de s’inquiéter aujourd’hui du virus Zika, rassure le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière. Mais comme le risque zéro n’existe pas, le département de Abdelmalek Boudiaf dit avoir pris les mesures de prévention nécessaires. D’ailleurs, le collège des experts se réunit aujourd’hui pour faire un point de situation. Chargé de suivre l’évolution du virus, le collège des experts, explique Slim Belkessam, directeur de la communication au ministère de la Santé, va faire le point sur toutes les mesures prises et étudier le développement du virus du point de vue épidémiologique et prépa- MENACE DU VIRUS ZIKA EN ALGÉRIE rer toutes les nouvelles mesures, dans le cas échéant, pour l’amélioration des dispositions de prévention. Le ministère de la Santé, qui a rendu public un communiqué jeudi dernier, a indiqué que l’évaluation du risque pour notre pays est considérée comme «très faible». On explique que la menace est quasi inexistante puisque «le principal vecteur du virus Zika qui est le moustique Aedes aegypti n’a pas été rencontré dans notre pays, selon le laboratoire national de référence des arboviroses et le réseau de surveillance entomologique de l’Institut Pasteur d’Algérie. Il n’y pas lieu aussi de s’alarmer, poursuit-on, puisque le virus Zika ne se transmet pas, en règle générale, d’homme à homme et l’épidémie actuelle est circonscrite au niveau des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes avec lesquels il n’y pas de liaisons aériennes directes avec notre pays. Cependant, le ministère de la Santé souligne qu’il n’a pas attendu les alertes pour réagir et qu’il existe, depuis deux ans, un plan national de préparation d’alertes et de riposte aux menaces sanitaires à potentiel épidémique et aux urgences sanitaires de portée internationale. Cependant, rassure-t-on, il a été procédé à la réactivation du comité d’urgence chargé des arboviroses composé d’experts nationaux dans le domaine et d’experts de l’Institut national de santé publique et de l’Institut Pasteur d’Algérie à l’effet d’assurer un suivi de l’évolution de la situation épidémiologique et d’évaluer régulièrement, en fonction de son évolution, le risque pour notre pays et la mobilisation de tous les moyens de protection disponibles au niveau du stock de sécurité mis en place, à cet effet, au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux. Tout en recommandant aux femmes enceintes de reporter leurs voyages dans les pays où le virus sévit, le ministère de la Santé rappelle la nécessité, pour tout voyage quelle qu’en soit la destination, de respecter scrupuleusement les règles habituelles d'hygiène et les mesures de protection contre les moustiques. Le ministère de la Santé explique que «la maladie à virus Zika est une maladie virale qui se présente, dans une très grande majorité de cas, par un syndrome d’allure grippale dont l’évolution le plus souvent favorable avec une guérison spontanée en 2 à 7 jours avec, cependant, un risque de survenue de microcéphalie chez le nouveau-né en cas d’atteinte de la femme enceinte». Le comité d’urgence, rappelle le ministère de la Santé, continuera de suivre de près l’évolution de la situation épidémiologique dans le monde et prendra au fur et à mesure, si besoin, d’autres dispositions. S. A. Faut-il avoir peur du virus Zika ? Le Soir d’Algérie «Le temps met tout en lumière.» [Thalès, vers 625 av. J.-C. – 546 av. J.-C., philosophe, mathématicien] On a remarqué, récemment, que la très forte hausse du nombre de cas de microcéphalie chez des nourrissons au Brésil coïncide avec une sévère épidémie du virus Zika. Ce dernier est transmis par le «moustique-tigre» qui est apparu il y a moins de deux ans en Amérique du Sud. Le virus Zika inquiète les Brésiliens. En effet, cette année, plus de 2700 bébés sont nés atteints de microcéphalie (une malformation de la tête cette année) alors que seuls 150 cas de Contribution et des arthralgies (douleurs articulaires). D'autres vertébrés tels que les chèvres, les éléphants, les lions, les zèbres et les hippopotames peuvent aussi être infectés. Le virus est surtout présent dans les zones tropicales d'Afrique et d'Asie. L'infection à virus Zika est une maladie due à un arbovirus appartenant à la famille des Flaviviridae comme ceux de la dengue, de la fièvre du Nil occidental (virus West Nile) et de la fièvre jaune. Le virus est transmis par les moustiques du genre Aedes. La première épidémie documentée est survenue en Micronésie en 2007, la deuxième en Polynésie française de novembre 2013 à février 2014. Le virus a En ce qui concerne les preuves, les chercheurs ont établi le lien entre la maladie et le moustique après avoir découvert la présence du virus chez un nourrisson décédé, qui était né avec une microcéphalie et d'autres maladies génétiques. L'alarme a redoublé lorsque la présence du Zika a été détectée dans le liquide amniotique de femmes enceintes qui avaient les symptômes du virus et dont les fœtus ont été diagnostiqués avec la microcéphalie. ce syndrome avaient été signalés l'an dernier. Incurable, cette malformation pourrait être liée au virus Zika, transmis par les moustiques-tigres. L'augmentation du nombre de cas en quelques mois préoccupe sérieusement les autorités sanitaires brésiliennes. Elles viennent de lancer un avertissement recommandant aux femmes enceintes de prendre toutes les précautions pour éviter les piqûres de moustique. Comme pour le VIH/sida ou la grippe H1N1, au début d’une épidémie on peut surestimer ou sous-estimer la situation. Le problème, actuellement, réside dans la difficulté de détection du virus Zika et dans les modes de transmission qui ne sont pas complètement démontrés. De plus, c’est ce même moustique- tigre qui est à l’origine de la transmission des virus de la dengue et du chikungunya. En ce qui concerne les preuves, les chercheurs ont établi le lien entre la maladie et le moustique après avoir découvert la présence du virus chez un nourrisson décédé, qui était né avec une microcéphalie et d'autres maladies génétiques. L'alarme a redoublé lorsque la présence du Zika a été détectée dans le liquide amniotique de femmes enceintes qui avaient les symptômes du virus et dont les fœtus ont été diagnostiqués avec la microcéphalie. On est en droit de s’inquiéter à cause des malformations fœtales (certes dans une faible proportion des femmes touchées) qui semblent être liées à ce virus. Le virus Zika, un cousin des virus de la dengue et du chikungunya Il s’agit d’un virus qui a été découvert et isolé pour la première fois en Ouganda en 1947 dans une région appelée Zika. Il est responsable de la fièvre du même nom et se transmet par la piqûre d'un moustique infecté. Il provoque des boutons, de la fièvre, des maux de tête ensuite circulé en Nouvelle-Calédonie et dans d’autres îles du Pacifique. En mai 2015, une épidémie a débuté au Brésil pour s’étendre à plusieurs pays des Amériques dont la Colombie, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Salvador, le Suriname et le Venezuela. Depuis février 2015, les Samoa dans le Pacifique puis le Cap-Vert en Afrique de l’Ouest rapportent aussi une circulation du virus Zika. A la fin de décembre 2015, des premiers cas ont été rapportés dans les départements français des Antilles (Guyane et Martinique). Comment se transmet le virus Zika ? La transmission se fait par l’intermédiaire d’un moustique du genre «Aedes» dont «Aedes aegypti» et «Aedes albopictus» (moustique-tigre). C’est ce que l’on appelle une transmission vectorielle. La phase virémique (présence du virus dans le sang), peu documentée, est plus courte qu'au cours de la dengue. Elle débuterait avant l'apparition des signes cliniques et durerait deux à cinq jours. Pendant cette période, la personne infectée par le virus Zika est «contaminante» pour les moustiques qui la piqueraient. Le virus se réplique ensuite dans le moustique qui devient contaminant quelques jours plus tard. Il pourra, à l’occasion d’une autre piqûre, transmettre le virus à de nouvelles personnes. Il faut éviter qu’une personne infectée ne soit piquée en phase virémique par un autre moustique, afin de ne pas développer ou entretenir le cycle de transmission du virus. A côté de ce mode de transmission vectorielle, d’autres modes de contamination existent en particulier sexuel, sanguin et materno-fœtal. Un cas de transmission sexuelle a été rapporté aux Etats-Unis chez un patient malade de retour du Sénégal qui a contaminé sa femme qui n’avait pas voyagé alors que le virus Zika n’est pas présent aux Etats-Unis. Cette observation est cohérente avec la mise en évidence du génome viral et de particules infectieuses dans le sperme lors de l’épidémie du virus Zika en Polynésie française. Ce mode de transmission semble être nouveau, dans le cas du virus Zika, car il n’a jamais été décrit auparavant. Quant à la transmission par transfusion sanguine, elle n’a jamais été mise en évidence pour le virus Zika mais le risque ne peut être écarté. La transmission périnatale a été rapportée lors de l’épidémie en Polynésie française où deux cas de transmission materno-fœtale ont été décrits. Les mamans et les enfants ont présenté des signes cliniques classiques d’infection par le virus Zika et la maladie a évolué favorablement. Le génome viral a été détecté dans le sang, les urines de la mère et du nouveau-né et aussi dans le lait maternel. Toutefois, les investigations réalisées n’ont pas permis de mettre en évidence du virus infectieux dans le lait (le virus n’a pas pu être isolé). L’infection des nouveau-nés est supposée s’être produite par voie transplacentaire ou lors de la délivrance. La transmission par le lait n’a pas été démontrée mais la question reste posée par analogie avec ce qui a été rapporté avec deux autres virus de la même famille : le virus de la dengue et le virus West-Nile. Les manifestations cliniques et le diagnostic Lundi 8 février 2016 - PAGE 6 Par Pr Kamel Sanhadji* décrites au Brésil et en Polynésie française. Il n'y a pas eu de décès imputable au virus Zika en Polynésie. Quant au diagnostic, le virus peut être détecté directement dans le sang par RTPCR (technique d’amplification), le plus souvent dans les deux à trois jours après le début des signes. Il peut être également détecté dans les urines. La virurie (présence du virus dans les urines) semble plus prolongée que la virémie (jusqu’à dix jours). Un résultat positif de RT-PCR dans le sang ou les urines confirme le diagnostic, mais un résultat négatif n'infirme pas le diagnostic. Le problème du virus Zika semble se situer au niveau de la grossesse : conduite à tenir L’incubation est de 3 à 12 jours après la piqûre infectante. La maladie est asymptomatique dans 70 à 80% des cas. Les symptômes sont proches de ceux retrouvés pour les autres arboviroses (dengue ou chikungunya), ce qui complique le diagnostic en cas d’épidémie concomitante. Ils se caractérisent par une éruption cutanée à type d'exanthème maculo-papuleux (boutons rouges arrondis plus ou moins nombreux et confluant parfois en plaques) possiblement prurigineuse (démangeaison). En ce qui concerne la transmission materno-fœtale, la transmission au fœtus a été confirmée dans 2 cas en Polynésie en per-partum(période autour de l’accouchement) avec une évolution favorable chez les nouveau-nés, mais il a été rapporté 12 cas de malformations du système nerveux central ainsi que 5 cas avec dysfonctionnement du tronc La fièvre est inconstante et modérée, souvent accompagnée d’une hyperhémie conjonctivale (dilatation excessive des petits vaisseaux de la conjonctive oculaire) ainsi que d’arthralgies (douleurs articulaires) et de myalgies (douleurs musculaires). La maladie est le plus souvent de courte durée et la fièvre disparaît en moyenne en moins de trois jours. Le pronostic est bon dans la majorité des cas, mais des complications neurologiques à type de syndrome de Guillain-Barré (atteinte des nerfs périphériques) ont été cérébral, dont des microcéphalies, et absence de déglutition. Le virus a également été retrouvé dans le lait maternel. Cette augmentation importante d’anomalies neurologiques néonatales, surtout à type de microcéphalie, a été confirmée dans les zones où sévit l’épidémie de Zika au Brésil. Ceci suggère une transmission materno-foetale tout au long de la grossesse. Il n’a pas été noté d’augmentation des taux d’avortement spontané et de décès in utero dans les régions à risque. La transmission se fait par l’intermédiaire d’un moustique du genre «Aedes» dont «Aedes aegypti» et «Aedes albopictus» (moustique-tigre). C’est ce que l’on appelle une transmission vectorielle. La phase virémique (présence du virus dans le sang), peu documentée, est plus courte qu'au cours de la dengue. Elle débuterait avant l'apparition des signes cliniques et durerait deux à cinq jours. Le Soir d’Algérie Il a été rapporté un nombre anormalement élevé d’anomalies du développement cérébral intra-utérin et de microcéphalies chez des fœtus et nouveau-nés de femmes qui étaient enceintes au moment d’une épidémie du virus Zika. Toutefois, le lien causal entre l’infection Zika et ces malformations congénitales n’a pas été clairement démontré pour le moment. Des travaux de recherche sont actuellement en cours pour préciser la Contribution logiques, signes hémorragiques, altération de l’état général, contractions utérines douloureuses, anomalies du RCF après 28 semaines d’aménorrhées (SA), c'est-à-dire absence de règles ; - hospitaliser s’il y a des signes de gravité ou des métrorragies (saignement utérin), menace de fausse couche spontanée (FCS), signes de mise en travail. En cas de suspicion chez une patiente sans fièvre mais présentant des Le traitement Il n’existe pas de traitement spécifique de l’infection à virus Zika. Le traitement sera symptomatique et est le suivant : - hydratation ; - paracétamol jusqu’à 4g/j si fièvre ou douleurs ; - antihistaminique si éruption prurigineuse ; - pas de tocolyse (traitement diminuant les contractions utérines) systématique. nature de ce lien. La prévention est d'une importance capitale chez la femme enceinte. En effet, il est conseillé aux femmes enceintes de se protéger par tous les moyens disponibles contre les piqûres de moustiques, particulièrement au cours des deux premiers trimestres. En plus du port de vêtements longs couvrant les bras et les jambes jusqu’aux chevilles, si possible imprégnés de répulsif, il est recommandé de dormir sous une moustiquaire. Par ailleurs, les répulsifs corporels utilisés doivent être adaptés aux femmes enceintes (éviter la toxicité de certains produits). En ce qui concerne l’organisation du suivi de la grossesse pour les femmes enceintes se rendant dans les zones où circule le virus Zika, une consultation préalable avec un médecin ou une sagefemme est recommandée pour évaluer l’opportunité du voyage en fonction de l’état de santé, des risques encourus et des moyens de protection individuelle. En ce qui concerne la conduite à tenir en cas de suspicion d’infection à Zika chez toute patiente enceinte fébrile (hormis en cas d’infection bénigne de diagnostic évident) doit être adressée en consultation d’urgence obstétricale dans les services de maternité pour un bilan étiologique complet selon le protocole de chaque service, ou dans le centre de santé le plus proche. Pour ce bilan, il faudrait : - pratiquer un examen clinique général et obstétrical : une HU (hauteur utérine), un RCF (rythme cardiaque fœtal), une échographie (vitalité + col) ; - éliminer les principaux diagnostics différentiels : pyélonéphrite ; … - rechercher les signes de gravité pouvant être en rapport avec une dengue dans les zones d’endémie : fièvre supérieure à 39°C, troubles neuroPublicité signes cliniques évocateurs tels qu’une éruption, des myalgies, une hyperhémie conjonctivale, des céphalées, une recherche d’infection au virus Zika doit être effectuée. L’investigation est menée selon le bilan biologique suivant : - bilan infectieux : NFS (numération formule sanguine), PQ (plaquettes), CRP (protéine C réactive), transaminases, créatinine, ionogramme, protides, bilirubine, TP (taux de prothrombine), TCK (temps céphaline kaolin), CPK (créatine phosphokinase), ECBU (examen cytobactériologique des urines), PV (prélèvements vaginaux), hémocultures si fièvre supérieure à 38°5C (dans ce cas mettre en place une antibiothérapie après prélèvements par Amoxicilline 3g/j) ; - bilan sérologique selon le protocole du service ; - recherche de virus par RT-PCR dans le sang (dans les 5 jours à partir des premiers signes) et dans les urines (dans les 10 jours) ; - association systématique d’une recherche (en zone d’endémie) de dengue (antigène non structural ou NS1 et sérologie) et de chikungunya par PCR et sérologie. Le traitement Il n’existe pas de traitement spécifique de l’infection à virus Zika. Le traitement sera symptomatique et est le suivant : - hydratation ; - paracétamol jusqu’à 4g/j si fièvre ou douleurs ; - antihistaminique si éruption prurigineuse ; - pas de tocolyse (traitement diminuant les contractions utérines) systématique. En cas de découverte d’ano- malies à l’échographie, un examen échographique par trimestre est normalement proposé à toute femme enceinte. En cas de découverte de microcéphalie, d’anomalies cérébrales ou de signes de dysfonctionnement du tronc cérébral (hydramnios, troubles de la déglutition), informer la patiente et faire un bilan étiologique adapté selon l’anomalie, en particulier une recherche de causes infectieuses (CMV, toxoplasmose, rubéole, herpès…), ou de toxiques (alcool), ou génétiques. Une PCR Zika et une sérologie dengue chez la mère. Ensuite, proposer selon les cas, après avis éventuel d’un Conseil de Diagnostic Prénatal, une amniocentèse pour une recherche de virus Zika par RT-PCR dans le liquide amniotique et pour une recherche d’autres infections virales groupées. Ensuite une surveillance échographique mensuelle est proposée selon les recommandations de l’échographiste référent. Une IRM cérébrale vers 30-34 semaines est proposée. A la naissance si la PCR Zika est négative dans le liquide amniotique ou non effectuée, faire une PCR Zika sur le sang du cordon, sur les urines et sur le placenta ainsi qu’une sérologie dengue sur le cordon. Par la suite faire un examen clinique et une surveillance rapprochée ainsi que des examens paracliniques adaptés à chaque cas : écho, TDM (tomodensitométrie), IRM. Protection contre les moustiques : la clefde la maîtrise de l'épidémie Les mesures de protection habituelles individuelles et collectives entrent dans le cadre de la lutte anti-vectorielle. Lundi 8 février 2016 - Page 7 biocides insecticides pour tissu et les moustiquaires préimprégnées. Quant à la protection collective, elle vise la suppression des gîtes larvaires, c’est-à-dire suppression de toute eau stagnante au domicile et autour. Elle vise également à vider les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide, à supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins, à rendre les bidons de récupération d’eau de pluie inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou d’un tissu fin), à retourner les arrosoirs, à prévoir une pente suffisante pour que l’eau ne stagne pas dans les gouttières, à veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie et à ranger à l’abri de la pluie tous les objets pouvant contenir de l’eau comme les pneus, les bâches plastiques et les jeux d'enfants. En conclusion et pour l’essentiel, il faudrait retenir que le lien entre la maladie et le virus n'est pas démontré de façon certaine, et pourrait être une coïncidence, avertissent certains scientifiques. La microcéphalie peut aussi être causée par des maladies génétiques, des infections et l'exposition à des substances toxiques pendant la grossesse. Il faudrait savoir que 90% des personnes infectées par le virus Zika sont immunisées et donc protégées. Il s’agit d’un virus anecdotique si ce n’est cette épidémie qui sévit au Brésil qui semble être liée à l’arrivée récente du moustique-tigre en Amérique latine. Les contrées africaines semblent avoir déjà eu un contact avec le moustiquetigre (donc avec le virus Zika) et montrent une immunisation stérilisante, donc Il faudrait savoir que 90% des personnes infectées par le virus Zika sont immunisées et donc protégées. Il s’agit d’un virus anecdotique si ce n’est cette épidémie qui sévit au Brésil qui semble être liée à l’arrivée récente du moustique-tigre en Amérique latine. Les contrées africaines semblent avoir déjà eu un contact avec le moustique-tigre (donc avec le virus Zika) et montrent une immunisation stérilisante, donc une certaine protection. En ce qui concerne la protection individuelle, celle-ci s’adresse aux personnes se rendant, résidant ou revenant d’une zone de circulation du virus. Il s’agit de privilégier le port de vêtements longs et clairs, d’utiliser des répulsifs cutanés, des moustiquaires (de lit et de berceau), de préférence imprégnées, et penser à vérifier leur intégrité et d’imprégner par un insecticide tissus et vêtements. Les répulsifs anti-moustiques comprennent les répulsifs cutanés, les une certaine protection. Actuellement, le problème se situe dans la célérité de trouver les outils de diagnostic sûr. Quant au vaccin, il sera mis au point lors de la prochaine épidémie au virus Zika en espérant que l’actuelle épidémie s’arrêtera le plus vite possible. K. S. *Professeur des universités, directeur de recherches, service d’immunologie des transplantations CHU de Lyon, France Régions 8 Seuls les recensés auront droit au logement Le Soir d’Algérie Lundi 8 février 2016 - PAGE SIT-IN DES DEMANDEURS DE LOGEMENT À LA DAÏRA DE CONSTANTINE La nouvelle n’a pas tardé à susciter bien des inquiétudes chez les demandeurs de logement, notamment les résidents de la cité Aouinet El Foul, puisque la daïra avait annoncé que les titulaires des bons peuvent procéder au paiement de leurs redevances, ce qui signifie de facto qu’ils vont acquérir un logement dans les plus brefs délais. Cette nouvelle n’a pas fait teurs qui ont fini par déléguer que des heureux, puisque, tôt des représentants pour s’endans la matinée d’hier, plu- quérir de la situation réelle. sieurs personnes se sont C’est ainsi que le chef de daïra réunies au niveau de la daïra les a reçus pour leur signifier de Constantine pour exiger des les modalités de distribution, explications au chef de la telles que prévues par la loi daïra, Mohamed Taleb, quant à consistant selon lui : «à autoril’éviction de plusieurs d’entre ser d’abord, les bénéficiaires eux. de bons d’affectation de procéUn important cordon de der aux versements de leurs sécurité a été déployé aux redevances pour l’octroi de alentours de la daïra pour faire leurs logements, puis ce sera face à d’éventuels déborde- au tour des gens qui sont ments, tant la tension était per- recensés, mais n’ayant pas eu ceptible chez les revendica- leur bon. Ensuite, ce sera au tour de ceux qui entrent dans la catégorie dite «taille 1», c’est-àdire, la catégorie de personnes au statut civil précaire, comme les divorcées, les veuves ou personnes âgées qui vivent seules, à l’instar de ceux qui se sont mariés entre 2011 et 2012 et c’est à partir de là que nous allons nous saisir des autres catégories». Cette explication qui met à nu certaines pratiques des représentants de quartiers qui ont élaboré des listes, selon leurs affinités, d’où la sempiternelle question sur le sort des vrais recensés et / ou nécessiteux. Une situation qui remet tout en cause quant à une distribution sereine de logements sociaux qui profitent à des demandeurs, souvent dépositaires de dossiers dans plusieurs dispositifs. Pire encore et selon le chef de daïra qui a informé les représentants de ces quartiers que d’autres personnes, pour la plupart habitant dans des conditions encore plus précaires, au centre de la ville de Constantine, mais qui se caractérisent par des attitudes citoyennes, attendant patiemment leur tour, alors que d’autres utilisent la menace et envahissent, presque au quotidien, les institutions de la wilaya pour presser les responsables de leur octroyer des logements. Un sentiment d’injustice, longtemps décrié par une majorité de citoyens du centre-ville qui voient la plus grande partie des logements sociaux attribués aux éternels quartiers populeux qui n’en finissent pas et qu’à chaque fois, de nouvelles listes apparaissent au grand jour avec cette menace de barrer la route, comme cela a été amèrement ressenti par tout Constantine, quand les habitants de la cité Boudraâ-Salah ont obstrué la ville en bloquant quasi totalement ses accès. Notons que les chiffres avancés par le chef de daïra de Constantine pour le relogement s’élèvent à plus de 1550 logements, suivis de plus de 4000 autres pour le second semestre de l’année 2016, ceci à l’instar des autres dispositifs d’octroi de logement. N. Benouar hydrique. Cette situation est confortée par d’autres éléments tout aussi importants : il s’agit de la vocation agricole de la région, en majorité de la céréaliculture, donc, des besoins minimes en eau, mais aussi des conditions climatiques préférentielles de la région». En effet, selon notre interlocuteur, la région Est se caractérise par un élément géologique et morphologique de la région qui bénéficie de l’existence de l’Atlas marocain qui dévie les précipitations vers l’est, tout en constituant un vrai barrage pour la région, c’est ce qui explique la situation précaire dans cette région. Il dira dans ce sens : «Si dans la région Est, nous accusons, à titre d’exemple 500 ml de précipitation, la région Ouest ne peut prétendre qu’à la moitié». Plus optimiste, le secrétaire général de la Chambre d’agriculture, nous confie que même l’arboriculture est épargnée par cette insuffisance pluviométrique, puisque l’ensemble des arboriculteurs utilisent le procédé du goutte à goutte, dans une large proportion, dépassant les 80%, d’où une économie en eau très conséquente. Ce n’est pas tout, puisque les retenues collinaires, au nombre de 20, cumulent une capacité en ressources hydriques de plus de 9 000 000 m3, à l’instar de l’hu- midité générée par le barrage de Béni Haroun. Sur un autre registre, la Chambre d’agriculture de la wilaya de Constantine compte plus de 7000 adhérents, une adhésion qui leur permet de profiter de toutes les facilitations en matière d’équipements agricoles, notamment pour l’irrigation, mais aussi une incitation aux agriculteurs d’adhérer à la Casnos pour être en conformité sur le plan de leur sécurité sociale, d’ailleurs, notre interlocuteur reste optimiste quant à l’afflux de plusieurs de ces agriculteurs qui ont manifesté leur désir de s’affilier à cette caisse. N. B. ce que la wilaya devienne à vocation «sylvo-agropastorale», comme l'a affirmé le premier responsable du secteur en direct sur les ondes de la radio régionale d'Oum-ElBouaghi jeudi dernier, cela mérite une réflexion ! Le DSA avait répliqué à un journaliste lors de l'émission hebdomadaire du forum de la radio «Ouyoun El Aâm» (vision des médias). Car la superficie forestière qui atteint à peine 13% de la superficie globale, et qui fait face à des actions de dégradations par les charbonniers du côté de l’extrême-est de la wilaya (Aïn Chadjra, Djazia),et dont le repeuplement n'est pas de mise au niveau des forêts urbaines, pour rappel, les différents correspondants d'organes de presse n'ont cessé de dénoncer le spectre de l’abattage clandestin des arbres, notamment à la veille des fêtes religieuses où le charbon se vendait au su et au vu de tout le monde tout au long des principaux boulevards de la ville de Aïn Beïda . De l'autre côté, le béton avance à grands pas et ne peut en aucun cas permettre la qualification de sylvo, une activité de culture, reboisement et entretien des forêts, demeurant l'apanage de certaines wilayas du littoral. Enfin, il importe de rappeler que l’émission Forum qui a cessé d’émettre sans raison apparente, vient de reprendre du service juste après l'installation du nouveau directeur, et elle est à sa cinquième édition. A priori, et de l'avis de tous les journalistes, cet espace d'information et de culture qui répond aux aspirations des fidèles auditeurs de la radio (une station à grande audience) ne doit pas perdre de son ardeur, au contraire les animateurs doivent tout faire pour une persévérance qualitative. Ceci doit graviter autour du thème choisi et de son animateur, car les habitués de cette émission attendent beaucoup de ce programme et cela ne doit aucunement se limiter à une localité donnée. Du côté des journalistes qui ont tout fait pour recouvrer cet espace, ces derniers, fidèles à leur engagement, restent disponibles à relever le défi. Pour cela, ils en ont les moyens et les capacités journalistiques, ils mettront toute leur expérience au service de cette émission à bon entendeur, salut ! Moussa Chtatha Les agriculteurs de l’Est gardent espoir MALGRÉ LA SÉCHERESSE Malgré une pluviométrie des plus faibles et qui s’apparente plus à une sécheresse, l’optimisme des agriculteurs de l’est du pays reste de mise, contrairement à ceux de l’ouest du pays qui entrent dans une phase critique. Les raisons, selon un responsable de la coopérative de la CCLS de Aïn Smara ; «Effectivement, nous accusons une pluviométrie très faible, mais les agriculteurs de l’est restent sereins grâce à la nature de leurs sols, moins exigeants en eau, mais surtout à cause du taux d’humidité qui permet au sol de se maintenir et par conséquent, dans l’état actuel des choses, il n’y a pas lieu de s’alarmer outre mesure». C’est ce que nous avons confirmé auprès de la Chambre d’agriculture de la wilaya de Constantine, par la voix de son secrétaire général, ChemsEddine Kadri qui explique : «Les sols de la wilaya de Constantine et de l’est du pays en général, se caractérisent par une certaine lourdeur contrairement à ceux de l’ouest, cette situation permet à ces sols, avec un apport très conséquent d’un fort taux d’humidité, évalué à plus de 70%, générant une évapotranspiration, de supporter convenablement un stress La région a-t-elle changé de vocation ? Les auditeurs et les habitués de la radio locale de la région d'Oum-El-Bouaghi ont été surpris lors d'une émission diffusée récemment lorsque le directeur des services agricoles de la wilaya, l'invité du jour, annonçait en direct sur les ondes de la radio que la vocation d'Oum-El-Bouaghi est à caractère sylvo-agropastorale. Sachant que tout un chacun qualifiait depuis des lustres cette région d'agropastorale par excellence, une activité ancestrale avec la prédominance de la culture céréalière et l'élevage comme principales activités. La wilaya d'Oum-ElBouaghi s'étale sur une superficie de plus 70 000 hectares dont plus de 80% uniquement pour l'agriculture et plus de 360.000 ha de superficies agricole utiles (SAU). Deux éléments essentiels, en l’occurrence la céréaliculture pratiquée sur un objectif annuel dépassant les 200.000 ha, et l'élevage pour lequel la wilaya dispose d'un cheptel ovin dépassant un demi million de têtes de la race Ouled Djellal ont toujours permis à la région de figurer dans la classification agro-pastorale ! Certes, les divers programmes engagés par les pouvoirs publics dans le cadre du renouveau rural, de la diversification et l'amélioration des rendements des productions agricoles, notamment le maraîchage, et l'encouragement de la filière agro-alimentaire,sont de mise depuis quelques années, mais de là à OUM-EL-BOUAGHI Régions Il était une fois… un projet d’AEP à Ath Laâziz Le Soir d’Algérie Lundi 8 février 2016 - PAGE BOUIRA Cependant, et de toutes les commodités de la vie, ce dont souffre la population le plus, est le manque d’eau potable. Cette commune de haute montagne est victime des sécheresses successives avec le tarissement de plusieurs sources de montagne d’où étaient alimentées les populations. Résultat, depuis les années 2000, les populations de cette commune qui compte plus de 18 000 âmes attendent avec impatience le raccordement avec les eaux du barrage Tilesdit dont la conduite principale est arrivée jusqu’au village d’Ighil Oumenchar à l’est de la commune, avec un réservoir de plus de 3 000 m3. Un réservoir construit depuis 2012 et censé mettre fin au calvaire de ces populations qui souffrent cruellement du manque de cette denrée précieuse. En 2013, un projet d’AEP qui devait toucher toute la partie nord de la commune, qui longe le CW5 sur une dizaine de kilomètres, a été confié à une entreprise pour une enveloppe dépassant les 9 milliards de centimes et pour un délai de 6 mois à compter du mois d’avril. Fin 2013, ledit projet que cette entre- prise avait entamé comme prévu, s’est soudainement arrêté à hauteur du chef-lieu, c’est-à-dire avec la réalisation de la conduite principale depuis le réservoir d’Ighil Oumenchar sur une distance de seulement 3 kilomètres mais, même avec cette partie de travaux, cette entreprise n’a pas daigné faire des branchements pour les foyers du cheflieu. Les choses en sont restées là et l’entreprise en question fait traîner les choses tantôt avec l’arrêt complet des travaux, tantôt en reprenant les travaux mais avec quelques ouvriers lorsque des voix s’élèvent de la part des représentants de la population regroupés dans une coordination qui regroupe 34 villages et hameaux de la commune. Plusieurs réunions ont eu lieu au niveau du siège de la commune pour trouver une solution à ce problème ; d’autres ont été organisées au niveau de la Direction des ressources en eau, maître d’ouvrage de ce projet octroyé à l’APC dans le cadre des Photo : DR C’est l’histoire d’une commune située à moins de 10 kilomètres du chef-lieu de wilaya de Bouira, lequel chef-lieu appartient historiquement en grande partie à cette tribu des Ath Laâziz, mais qui manque de tout en matière de développement. 9 PSD ( projet sectoriel ) et géré directement par la Direction de wilaya. Pendant bientôt trois ans, les membres de cette coordination se sont sacrifiés pour faire avancer le projet mais sans résultat. D’après l’un des représentants de cette coordination, plusieurs demandes d’audience ont été adressées au wali pour le rencontrer et lui faire part du calvaire qu’endure la population au sujet de ce manque criant de l’eau potable, mais sans suite. Pourtant, selon notre interlocuteur, l’Etat n’avait pas lésiné sur les moyens en construisant un grand réservoir qui peut suffire pour toute la commune, et en dégageant une enveloppe conséquente de plus de 9 milliards pour la réalisation de la conduite. En tout cas, les membres de cette coordination qui rappellent les souffrances de la population qui continue à recourir, été comme hiver, à l’achat de citernes à hauteur de 1200 dinars puisque les approvisionnements de l’APC par voie de citernes ne suffisent plus pour les besoins des familles, lancent un énième appel au wali pour les recevoir et pourquoi pas, prendre en charge définitivement ce problème et le cas échéant, ouvrir une enquête pour déterminer les causes de ces retards. Pour notre interlocuteur, une chose est sûre : les milliers de citoyens de cette commune ne peuvent imaginer un seul instant un autre été sans eau et avec le même calvaire. Y. Y. Le sombre tableau de l’APW PRATIQUES COMMERCIALES À AÏN DEFLA La commission économique de l’APW dresse un tableau sans complaisance de la situation peu reluisante qui caractérise les pratiques commerciales dans la wilaya. Un des deux grands dossiers débattus lors de la session d’hiver de l’APW, ouverte le 2 février, a été celui ayant trait à la situation qui prévaut dans l’organisation du commerce et ses pratiques à travers les 36 communes de la wilaya. Le rapport de la commission qui a sillonné les 14 daïras hormis celle de Hammam Righa parce que, affirme-t-on, «le chef de daïra n’a pas daigné recevoir ladite commission, tout comme il l’avait fait les années précédentes», a fait le constat que les marchés hebdomadaires que recèlent les communes ne connaissent pas une intense activité du fait de la prolifération du commerce informel qui envahit de plus en plus villes et villages et enlaidit par ses pratiques beaucoup plus l’environnement qu’il ne serve les citoyens. La commission préconise que pour valoriser ces marchés hebdomadaires et les rendre plus utiles aux consommateurs, il est indispensable que les organismes concernés mettent en branle un certain nombre de mesures à savoir une augmentation des capacités d’accueil du grand nombre de commerçants en même temps qu’une amélioration des conditions d’achalandage des produits, mettre en pratique un dispositif drastique de nettoyage avant et après la tenue des marchés pour préserver l’environnement des déchets qui lui sont préjudiciables. L’introduction de ces mesures conjuguée à la construction de marchés couverts, préconise le rapport, ne pourra qu’avoir des effets positifs, et pour les habitants, et pour les communes qui créeront, ainsi `, des sources de revenus appréciables par la location aux enchères publiques. A ce sujet, la commission rapporte que les présidents des exécutifs expriment le vœu que les baux adjudicataires porteront sur 3 années consécutives et non pas une année seulement, comme l’exige la réglementation actuelle en vue de limiter la lenteur des procédures d’adjudication d’une part et d’éliminer les adjudicataires casseurs de prix. S’agissant du marché hebdomadaire de la ville d’El-Attaf qui a été cédé à l’Agence foncière qui l’exploite par l’arrêté n° 627 du 12/07/2008, qui le gère, alors que ce marché était propriété de la commune qui constitue pour elle une source de revenus considérable par son importance régionale, la commission des finances et du commerce de l’APW émet le vœu que cet arrêté soit abrogé et que ledit marché soit restitué à la commune ou bien que la commune soit compensée par l’attribution d’un autre marché qui sera inscrit dans le patrimoine communal. A propos des marchés couverts de proximité, la commission qui a élaboré le rapport exposé ne nie pas l’effort qui a été consenti et a permis la réalisation de 14 de ce type de marchés. Cependant on relève, sur la base des visites effectuées, que nombre de ces structures connaissent un état de dégradation avancée, inexploitables à l’exemple de ceux de Arib et Khemis Miliana, pour ne citer que ceux-là, inexploités parce que non fonctionnels et boudés par les commerçants à cause du mauvais choix des lieux de leur implantation, isolés et éloignés des agglomérations décourageant la clientèle, d’une part mais aussi de par l’exiguïté des locaux (2 sur 3 m), d’autre part. De plus, le rapport rappelle que ces locaux à l’origine étaient conçus pour la vente des fruits et légumes et que de ce fait, ils ne peuvent servir à d’autres activités commerciales qui pourraient se diversifier. Plus grave encore, la commission rapporte que les élus locaux n’avaient été nullement consultés pour l’implantation de ces marchés. S’agissant du programme de construction des 100 locaux commerciaux par commune, programme initié par le président de la République, la commission rappelle que c’est un programme qui a fait couler beaucoup d’encre, des locaux qui, note-t-on, dans leur grande majorité ne sont pas exploités jusqu'à l’heure actuelle par leurs destinataires, et ce, pour moult raisons. Parmi ces raisons, on note que la aussi, il y a eu dans de nombreux cas de mauvais choix de leurs implantations, un choix jugé non réaliste et non judicieux qui a généré directement un retard dans la réalisation de ces locaux,et qui a été la cause dans leur distribution aux intéressés, et par là, un retard dans leur mise en exploitation. Aujourd’hui, note la commission, en de nombreux endroits, il ne reste que des vestiges sous forme de piliers ou bien, ils sont devenus des nids de délinquance, source de nombreux maux sociaux, ou bien encore habités par des personnes inconnues. Ainsi, au fil du temps, ces locaux sont devenus une lourde charge pour les communes et, de ce fait, on suggère une révision de leur affectation comme magasins de dépôts ou de garages. Le recensement effectué montre que sur les 3 600 locaux construits, (100 x 36 communes), 1 357 sont exploités (les mieux situés), 1 077 fermés, 298 totalement dégradés et 210 non distribués, le tout ayant nécessité une A P (autorisation de programme) estimée à plus de 23 milliards de centimes, un constat amer pour le moins. Ladite commission a eu aussi à se pencher sur les locaux commerciaux relevant du patrimoine des communes. Ces locaux restent, note-t-on, loués à des prix symboliques, non réévalués depuis des décennies mais aussi parce que les communes, faute de moyens financiers, ne peuvent les réhabiliter. Ces locaux sont pour ainsi dire bradés par rapport aux coûts locatifs actuels. Prenant la parole, suite aux questions des élus, le wali a commencé par s’élever farouchement contre le fait que la commission, dans son rapport, ait dénoncé publiquement la fin de non-recevoir des membres des commissions des finances et celle des postes et communications par le chef de daïra de Hammam Righa, une attitude fait-on savoir qui n’est pas nouvelle puisque d’autres commissions, les années passées, avaient essuyé le même refus par le même responsable. Le wali a alors dénié à la commission le droit de juger publiquement un cadre de l’administration dont il est responsable en déclarant : «Vous n’avez pas à le juger et à en faire la publicité de ce différend….». De plus, il a rappelé que «la procédure légale aurait été que la commission saisisse le P/ APW qui, à son tour, m’aurait saisi et qu’il appartient à moi et à moi seul de juger du comportement d’un cadre relevant de mon autorité». Pour clore le débat sur la question, le chef de l’exécutif de la wilaya a déclaré «ce cadre était absent et était autorisé à s’absenter par mes soins». Contacté par nos soins, le chef de daïra en question nous a déclaré «effectivement, j’étais en congé de maladie régulier et ma tutelle en avait été informée». Le dossier des pratiques commerciales dans la wilaya de Aïn Defla est un dossier des plus lourds car il nécessite une meilleure organisation et des mesures courageuses, car la vie des communes est liée étroitement au développement harmonieux de l’activité commerciale, agricole et industrielle, et comme pour toute politique, il faut disposer de moyens humains et matériels. Karim O. RELIZANE 5 kg de résine de cannabis saisis à Ammi Moussa Après la dernière saisie des 49 kilogrammes de kif par les éléments de la Gendarmerie nationale dans un barrage fixe dressé au niveau de la pénétrante de la bretelle de l’autoroute Est-Ouest, en fin de semaine, voilà qu’une autre saisie a été opérée par les éléments de la Sûreté de daïra d’Ammi Moussa, située à une centaine de kilomètres au sud du cheflieu de Relizane. Les policiers ont pu découvrir lors d’un contrôle de routine plus de cinq kilogrammes de résine de cannabis et une somme d’argent estimée à 130.000.00 DA, bien dissimulés dans une voiture touristique appartenant à un jeune homme. Après son interrogatoire, ce dernier n’a pas tardé à dévoiler ses acolytes. Une fois tous arrêtés par les enquêteurs chargés du dossier, ils ont été incarcérés pour détention et commercialisation de stupéfiants, a-t-on appris auprès de la Sûreté de wilaya de Relizane. A. Rahmane MÉCHERIA Arrestation de quatre dealers Les éléments de la police judiciaire relevant de la Sûreté de daïra de Mécheria ont, après une fouille effectuée dans un local commercial, sis dans le quartier populeux Haï Wiaâm Mécheria, procédé à la saisie d’une importante quantité de kif traité bien dissimulée dans un sachet en plastique, ainsi qu’un montant d’un peu plus de 7.700 DA provenant de la vente de ces produits. Quatre dealers répondant aux initiales de N.S., âgé de 35 ans, S.K. 33 ans, K.A. 28 ans, K.R. 45 ans, ont été arrêtés lors de cette descente, at-on appris. Les quatre mis en cause ont été présentés devant le procureur près le tribunal de Mécheria, qui les a écroués pour détention et commercialisation de drogue dans les milieux juvéniles. B. Henine Faits divers 10 Deux accidents mortels sur l'axe Aïn-El-Beïda/Hammam-Bou-Hadjar Lundi 8 février 2016 - PAGE AÏN-TÉMOUCHENT Deux accidents sont survenus en l'espace d'une heure sur l'axe Aïn-El-Beïda/Hammam-Bou-Hadjar, samedi dernier, et qui ont coûté la vie à deux personnes. Le premier accident a eu lieu au virage de la localité de Aïn-El Beïda, vers 18h30, quand le conducteur d'une voiture de marque Cherry QQ a dérapé au niveau dudit virage et a heurté un arbre de plein fouet. Le choc était tellement violent que le malheureux (B.R.,) qui a été transporté aux urgences médicales de la ville des Thermes par les éléments de la Protection civile, a succombé à ses blessures. Le deuxième accident a eu lieu une heure plus tard, sur le même chemin vicinal, un motocycliste qui se rendait de chez lui de Aïn-El-Beïda en direction d'une ferme avoisinante a été heurté par un automobiliste. Le malheureux a rendu l’âme sur le coup. Une enquête d'usage a été ouverte par la Gendarmerie nationale pour déterminer les causes et circonstances de ces accidents qui sont survenus sur le même tronçon routier. S. B. 620 affaires traitées en janvier à Mostaganem LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ SOUS TOUTES SES FORMES 620 affaires criminelles et délictuelles attentatoires aux personnes et aux biens ont été enregistrées durant le mois de janvier dernier, à travers les Sûretés urbaines et de daïra de la wilaya de Mostaganem, a-t-on relevé, hier, dans le dernier bilan mensuel dressé par la cellule de communication de la Sûreté de wilaya. Des affaires solutionnées à hauteur de 90%, dans lesquelles 746 individus étaient impliqués. Parmi ces derniers, 204 présumés coupables ont été écroués à l’issue de leur présentation devant les procureurs de la République près des trois tribunaux de la wilaya. Au registre de la lutte contre la toxicomanie, en sus des arrestations de plusieurs suspects et incarcérés, les services de Sûreté ont procédé à la saisie de 965,65 g de kif trai- té et 453 comprimés psychotropes, détournés de leur destination médicamenteuse. Concernant le commerce illicite des boissons alcoolisées, les services de police ont saisi quelque 1 155 bouteilles de canettes de bière et de vin dans 26 affaires. A. B. Un fonctionnaire de la daïra de Ouled Yaïch sous les verrous BLIDA /IL VENDAIT DES TIMBRES DE PASSEPORT FALSIFIÉS Un fonctionnaire à la daïra de Ouled Yaïch, à 5 kilomètres au nord de Blida, a été écroué hier par le juge d’instruction du tribunal de Blida pour falsification de timbres de passeport biométrique qu’il imposait de force aux citoyens au prix de 6 000 dinars, sous peine de ne pas voir leur passeport délivré. Ce sont les éléments de la BRI de Blida qui ont mené cette enquête et arrêté le mis en cause après une souricière qui lui a été tendue. Les perquisitions dans le domicile de ce dernier se sont soldées par la découverte de 674 timbres fiscaux falsifiés, d’une vingtaine de passeports faits dont quelques-uns complètement déchirés ainsi que des dossiers de base pour la délivrance de ce document. Selon l’enquête, le fonctionnaire a convaincu les citoyens de lui remettre la valeur du timbre aux fins de leur faciliter la tâche. M. B. Les éléments de la gendarmerie de Blida viennent de libérer une fille de 14 ans alors qu’elle se trouvait avec son ravisseur dans un bus à destination d’Alger. Enlevée depuis une semaine, la jeune adolescente a été kidnappée par un jeune homme de 24 ans, qui s’est avéré un repris de justice. Lors de son arrestation, il était muni d’une arme blanche et cachait une quantité de résine de cannabis. C’est sa sœur qui a donné l’alerte au niveau de la brigade de gendarmerie de Beni Mered, à 6 kilomètres au nord de Blida, faisant savoir qu’elle n’est pas rentrée à la maison après sa sortie du collège à midi, d’où l’ouverture d’une enquête. Le ravisseur a été présenté à la justice. M. B. La gendarmerie libère une fille de 14 ans Un laboratoire régional de police judiciaire à Constantine GENDARMERIE NATIONALE Les services de la Gendarmerie nationale seront «prochainement» dotés dans l’Est du pays d’un laboratoire régional de police judiciaire, a indiqué hier le chef du 5e Commandement régional de ce corps constitué, le général Karim Baiben. Cet important équipement destiné à contribuer au renforcement des moyens de lutte contre les différentes formes de criminalité sera «implanté à Constantine», a précisé le général Baiben au cours d’une conférence de presse organisée au siège du commandement, à Ali-Mendjeli. Relevant de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), le laboratoire, appelé à «accompagner et à aider les enquêtes menées par les unités territoriales», constituera, une fois opérationnel, un support «efficace» dans le domaine de la lutte contre la criminalité, a encore ajouté le même officier supérieur. Durant l’année 2015, les unités territoriales dépendant du 5e commandement régional «ont constaté 154 affaires de meurtre dont la majorité a été résolue dans un délai ne dépassant pas les 3 jours», a révélé le général Baiben, qualifiant ce résultat de "performance à méditer». Evoquant l’importance des moyens logistiques mis en place par le commandement de la Gendarmerie nationale pour lutter efficacement contre la criminalité, il a fait part de «l’impact des deux escadrilles d’hélicoptères mises en place à Tébessa dans la lutte contre la contrebande le long des 486 km de la bande frontalière». Le 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale dispose, entre autres, de 11 unités spécialisées, 91 unités de gardes-frontières, 450 brigades territoriales, 10 sections de recherches, 45 sections de sécurité et d’intervention (SSI), 18 brigades de sécurité routière et de 5 sections pour l’autoroute Est-Ouest. (APS) Photo : DR Le Soir d’Algérie Culture Le Soir d’Algérie Se rappeler Rabelais Par Kader Bakou Des lecteurs nous ont rappelé que l’auteur de la citation «science sans conscience n’est que ruine de l’âme» n’est pas l’écrivain américain de science-fiction Frank Herbert, mais l’écrivain français Rabelais. En effet, cette phrase figure dans Pantagruel, publié en 1532. Elle est tirée d’une lettre adressée à Pantagruel par son père Gargantua qui lui conseille d’absorber toutes les connaissances de l’époque : «Premièrement le grec, comme le veut Quintilien ; deuxièmement le latin ; puis l’hébreu pour l’Écriture sainte, le chaldéen et l’arabe pour la même raison et qu’il n’y ait pas d’étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire (…) En somme, que je voie en toi un abîme de science... Mais, parce que, selon le sage Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme, tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en lui toutes tes pensées et tout ton espoir.» Montaigne (1533-1592) dira à peu près la même chose tout en ajoutant «l’entendement» à la dimension morale : «A un enfant de maison qui recherche les lettres… ayant plutôt envie d'en réussir, habile homme qu'homme savant, je voudrais aussi qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur, qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine : et qu'on y requit tous les deux, mais plus les mœurs et l'entendement que la science.» Frank Herbert, l’auteur de Dune, a, lui aussi, fait sienne cette sagesse que François Rabelais avait fait dire à Gargantua qui, à son tour, reprend un certain sage Salomon. K. B. [email protected] Le destin tragique du cinéma algérien 6es JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES D’ALGER La deuxième journée de cette manifestation a vu défiler sur le grand écran, outre de nombreux couacs techniques, une dizaine de courts-métrages algériens sélectionnés dans la compétition nationale. Entre documentaires et fictions, la plupart de ces films sont les premiers de leurs auteurs à l’instar de «Douce révolte» signé par la journaliste Fella Bouredji qui a témoigné en image de la tonitruante grève à l’Ecole nationale des beaux-arts d’Alger en mars 2015 et le mouvement « Infidj’art» qui en a découlé. Menée par de jeunes étudiants exprimant par un langage artistique corrosif leur ras-le-bol de la déliquescence pédagogique et humaine de leur école, cette révolte méritait effectivement d’entrer dans la mémoire visuelle et cinématographique algérienne pour ce qu’elle a d’inédit et de poétique, se distinguant ainsi des précédentes grèves qui ont secoué cette institution. Dans un autre registre, notre consœur de l’APS Badra Hafiane a également présenté son premier court-métrage, «Hier, je reviendrai» qui tente en 15 minutes d’interroger les séquelles encore brûlantes des années de terrorisme. Ponctué par une voix-off subjective racontant la difficulté de surmonter le souvenir, le film va à la rencontre d’anciens habitants d’un village abandonné à Bordj Menaïel où un jeune Kabyle est revenu récemment pour enterrer son père. Prenant une distance à la fois respectueuse et prudente avec ce qu’elle filme, Badra essaie de souligner cette pudeur quasi aphasique dans l’évocation de la décennie noire et que d’autres témoins essaient de surmonter, à l’instar de ce père de famille qui ne rechigne pas à décrire les horreurs vécues. Entre les deux, la réalisatrice raconte la perte d’un oncle, touché à la jugulaire par un éclat de bombe, et décrit dans un texte aux accents romanesques l’impossibilité de transcender cette mémoire sur laquelle l’Algérie n’a jamais fait un travail d’apaisement. Du côté des fictions, le talentueux comédien Mourad Khan passe derrière la caméra ; le moins que l’on puisse dire c’est que cela ne lui réussit nullement ! Son court-métrage «Bounif» mise sur un humour bon marché pour faire passer une histoire tout à fait réactionnaire si ce n’est infantilisante où il est question d’un mécanicien disgracieux (campé par le réalisateur) amoureux d’une belle jeune femme qui ne cesse de refuser les prétendants dont elle fait évidemment la connaissance le jour même où ils se présentent ! Lorsqu’il trouve enfin le courage d’aller demander sa main, il se heurte à la moquerie générale et se fait gentiment rabrouer. Mais la morale de l’histoire ne tardera pas à arriver quelque temps plus tard quand Bounif s’illustre dans un acte héroïque devant celle qui l’a rejeté et clôture la fable avec une tirade digne des morales de La Fontaine ! Le film de la soirée est un docu- AÏN-TÉMOUCHENT mentaire sur le cinéma algérien signé par le Libanais Rani Bitar pour le compte de la chaîne El Jazeera. «Un film algérien» qui tente de dresser un constat sur la situation actuelle du 7e art à travers le témoignage tantôt analytique, tantôt émotif et subjectif de réalisateurs, acteurs et techniciens issus de l’ancienne et de la nouvelle génération. Entièrement filmé en noir et blanc entre Paris et Alger, le documentaire part de la volonté d’un jeune Algérien établi en France de découvrir ce qu’est le cinéma algérien, son âme, sa substance, sa matérialité… Plein de questionnements et désireux de réaliser enfin un film en Algérie et sur l’Algérie, Amine transhumera entre des constats amers, désabusés, nostalgiques, ironiques ou plutôt pondérés de différents acteurs du domaine tandis qu’à l’écran défilent des séquences de nombreux films d’hier et d’aujourd’hui. Parmi les Installation d'un bureau de poètes n marge de la visite du président de la Ligue nationale de la poésie populaire, M. Omar Bouaziz, dans la wilaya de Aïn Témouchent, ce dernier a saisi cette opportunité pour procéder au centre culturel du chef-lieu de wilaya, à l'installation d'un bureau de poésie de la wilaya dont les poètes membres n’ont pas tardé à désigner leur présidente en la personne de Mlle Mechri Halima. Durant cette cérémonie, le président national a rappelé que la ligue œuvre pour la préservation de cet art de la parole qui est un patrimoine natio- E GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS, BEN AKNOUN, ALGER) Du 13 février au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes Hssicen Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed Laraba, Djanet Dahel, Mimi El-Mokhfi et Sofiane Dey. Vernissage le samedi 13 février à partir de 15h. CENTRE CULTUREL HISTORIAL (RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGERCENTRE) 11 [email protected] Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Lundi 8 février 2016 - PAGE nal, et à encourager les jeunes talents. Le poète n’est pas le meddah d’autrefois, il a un rôle très constructif au niveau de la société. En outre, il doit avoir des qualités morales et civiques qui font de lui une personnalité distinguée de culture et respectée dans la société. Le président a cité quelques poètes nombreux, connus à l’échelle nationale tels que les cheikhs Djilali Aïn Tedles, Ali Khenchelaoui, El Djermouni et autres. Le public algérien revient à la poésie populaire car elle traite des thèmes d’actualité du monde qui l’entoure. Samedi 13 février à 10h : L’APC d’Alger-Centre rend hommage à Lakhdar Rebbah, décédé le 6 février 1989. Conférence de Mohamed Rebbah, auteur, chercheur en histoire, intitulée «La vie militante de Lakhdar Rebbah». LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE (PLACE EMIR-ABDELKADER, ALGER-CENTRE) Mardi 9 février à 14h30 : Belaïd Abane signera son livre Nuages sur révolution. Abane au cœur de la tempête, paru aux éditions Koukou. GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA Dans les villes du Sud algérien telles que Oued Souf et Ouargla, les soirées festives sont animées par la poésie populaire, a ajouté notre interlocuteur. Au sujet de son programme d’action, la ligue envisage l’organisation d’un festival national. En 2015, il a été organisé dans la wilaya d’El Tarf. Pour 2016, le conseil national n’a pas encore décidé. Il publiera au moins dix des meilleurs recueils de ses artistes adhérents et en plus, supervisera d’autres activités à l’échelle locale. S. B. CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jusqu’au 27 février : Exposition collective d’arts plastiques «Diaf Baya», avec les artistes Jaoudet Gassouma, Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et Hammouche Noureddine. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo), Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. GALERIE D’ARTS ASSELAH-HOCINE (ALGER-CENTRE) Jusqu’au 18 février : Exposition de peinture par l’artiste Abderrahmane Bekhti. GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT BOUCHAOUI 2, N° 325, CHÉRAGA, ALGER) intervenants, Merzak Allouache retrace les étapes du mode de production des films algériens depuis l’indépendance à nos jours en soulignant que l’Algérie vit actuellement une époque de «cinéma de célébrations» où le monopole de l’Etat cantonne cet art dans les grandes occasions officielles à l’instar des années culturelles (Alger, Tlemcen, Constantine, etc.) et parle en outre de sa filmographie qui a su s’adapter aux différentes périodes notamment cette dernière où malgré «une censure financière», il est parvenu à tourner quatre longs-métrages en moins de quatre ans. Le producteur indépendant Yacine Bouaziz présente pour sa part la démarche de sa boîte «Thala Films» qui tente de se démarquer de la mouvance dominante des grands thèmes «sérieux» en privilégiant la vision et le travail formel des réalisateurs. Quant à Lyès Salem, il estime que l’Algérie est un pays de cinéma en ce qu’il a d’exubérant et de surréaliste tandis que l’actrice Adila Bendimerad fustige le concept de «l’avenir du cinéma» en insistant sur le fait que ce dernier est déjà là et qu’il «ne faut pas attendre demain pour vivre et faire des films». Enfin, Ahmed Bedjaoui se souvient du temps où l’Algérie comptait 450 salles et enrichissait son PIB par le biais des millions d’entrées alors que l’écrivaine féministe Wassyla Tamzali évoque le travail de Assia Djebar (qui a réalisé deux films) et de Djamila Sahraoui en mettant l’accent sur la rareté de la présence féminine dans le paysage cinématographique… Si l’ensemble des intervenants se rejoignent sur l’état des lieux assez alarmant et sur l’impossibilité de définir ce qu’est un cinéma national, le témoignage le plus implacable est sans doute celui de Farouk Belloufa, l’homme d’un seul film «Nahla» sorti en 1979 qui a marqué les esprits par sa volonté d’évasion et sa démarche révolutionnaire de sortir totalement du cadre algérien tout en gardant une âme algérienne. Pour lui, tout ce qui a été dit sur la question depuis 1962 c’est «de pures bêtises» car le discours et la conceptualisation ont primé sur le travail artistique et la liberté des cinéastes, d’où son choix du silence et de l’exil… Si le documentaire de Rani Bitar réussit à capter l’attention du spectateur grâce à sa densité prosaïque et le charisme de ses personnages, il ne tardera pas à tourner en rond tant sa volonté de cerner le sujet aura empiété sur le rythme de son écriture. Ainsi, les fausses fins et le dosage parfois maladroit de ses choix narratifs créent une atmosphère verbeuse, si ce n’est bavarde, qui altère la fluidité du récit. Heureusement, une certaine esthétique vaporeuse et mélancolique parvient à donner à ce film un charme certain et à appuyer la teneur dramaturgique de son contenu. Sarah H. Jusqu’au 20 février : Exposition des artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane Samet et Djamel Talbi, à l’occasion du 20e anniversaire de la galerie. La galerie est ouverte du dimanche au jeudi de 8h30 à 17h30 et les vendredi et samedi de 11h à 17h30. MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER) Jusqu’au 26 mars : Exposition «Le maître et ses disciples» en hommage à Mostefa Ben Debbagh. Sports Le Soir d’Algérie Vainqueur du CR Belouizdad (1-0) lors de la 19e journée de la Ligue 1 Mobilis, la JS Kabylie se remet à rêver, à nouveau, d’une place sur le podium. Occupants la 9e place au classement général avec 25 points, soit à 5 longueurs du 3 e , les Canaris espèrent réussir la suite de leur parcours. Et pour atteindre son objectif, la troupe à Hannachi aura besoin, en plus de l’ambition et de la motivation, de l’efficacité. Les camarades de Ziti n’ont plus droit à l’erreur notamment à domicile où ils disputeront cinq rencontres sur les 11 restantes. Les Canaris devraient par ailleurs glaner des points à l’extérieur. «Notre objectif désormais est de terminer la saison sur le podium afin de participer à une compétition continentale la saison prochaine, a déclaré le portier international de la JSK, Doukha. La victoire acquise face au CRB a mis du baume aux cœurs des joueurs et on fera tout pour atteindre notre objectif». Après avoir battu le Chabab vendredi, les joueurs de la JSK, qui ont bénéficié de deux jours de repos, reprendront les entraînements cet après-midi au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou pour préparer leur prochaine rencontre face au RC Relizane. Une rencontre que l’entraîneur Dominique Bijotat veut remporter. Les Kabyles, qui se sont fait éliminer des 32es de finale de la Coupe d’Algérie par le même adversaire, comptent se racheter sur ce même terrain pour espérer atteindre leur objectif. Diawara veut terminer meilleur buteur Banou Diawara, le buteur-maison, a encore frappé face au Chabab en inscrivant son 9e but personnel lors de la 19e journée du championnat face au CRB. Un but qui maintient le Burkinabé à un but du meilleur buteur du championnat à savoir le Libyen Zaâbia du MC Oran qui en compte 10. L’attaquant des Canaris espère détrôner le buteur oranais et terminer meilleur buteur cette saison. Diawara compte récidiver ce samedi sur la pelouse du stade Zougari de Relizane. Ah. A. Les joueurs préparent la JSK RC RELIZANE La préparation des Lions de la Mina, en prévision du match retour face aux gars du Djurdjura, la JS Kabylie en l’occurrence, se poursuit dans les meilleures conditions. Les protégés du technicien mascaréen Henkouche Mohamed sont entrés, ce lundi, dans le vif du sujet. Après avoir passé deux jours de repos octroyés par leur coach en chef, en allant s’imposer brillamment en terre sétifienne et ramener un précieux point de leur périlleux déplacement, les coéquipiers de Bouda Ishak doivent à présent confirmer leur réveil lors du rendez-vous de ce week-end qui s'annonce décisif face aux Canaris. D’ailleurs ces derniers n’ont bénéficié que de deux jours de repos, avant d’attaquer immédiatement la préparation de cette importante rencontre de la phase retour du championnat de Ligue 1 Mobilis. Les gars de Relizane ont, évidemment, fait un bon match en déplacement face à l’Entente de Sétif, mais ils devront tout faire ce week-end pour passer l’écueil des Canaris. Les six matchs que doit livrer le RCR à domicile (JSK, NAHD, USMA, CSC, JSS et l’ASMO) représentent en effet les clés d'un éventuel maintien parmi l'élite. Des dix-huit points possibles à Zouggari Tahar, le Rapid ne doit en perdre aucun. En tous les cas, tout n'est pas encore perdu et il suffit au RCR d'enchaîner avec deux ou trois bons résultats pour relever la tête. Le staff technique relizanais compte récupérer Zidane Mohamed pour combler le vide laissé par Farès Ben Abderrahmane. Un Yalaoui qui peut donner un plus à cette ligne d’attaque qui a besoin d’être efficace au match prochain afin d’assurer la confrontation au match retour de la JS Kabylie. A. Rahmane 12 «Je laisse le médecin de l’équipe à sa conscience» FOOTBALL GRAVES RÉVÉLATIONS DE KHEÏREDINE MERZOUGUI : l La commission de discipline de la LFP tiendra sa réunion hebdomadaire ce matin. A l’ordre du jour, outre le traitement des affaires disciplinaires induites par la journée de championnat (Ligues 1 et 2) du week-end dernier, l’affaire de dopage de l’avant-centre du MC Alger sera à nouveau sur la table de la commission présidée par Abdelhamid Hadadj. Celle-ci, qui avait infligé une sanction de 4 ans de suspension au pensionnaire des Vert et Rouge, a reçu lundi dernier le médecin de l’équipe, D r Fouad Abdelouahab, et le président Achour Betrouni. Ces deux personnes ont été conviées à s’expliquer sur les déclarations fracassantes faites par Merzougui, lequel affirmait dans son audition qu’il a consommé lesdites vitamines après avoir consulté le médecin du Mouloudia. Dans le communiqué ayant suivi l’audi- tion du médecin du club et de son président, la CD/LFP soulignait qu’«après les explications données par les responsables du club, il leur a été demandé de confirmer leurs dires par écrit à transmettre à la Commission de discipline». Une procédure (lettre écrite) qui devrait épargner toute éventuelle responsabilité au club algérois dans cette affaire de dopage. Or, dans une nouvelle déclaration, faite cette fois-ci à la télévision publique, l’enfant de Aïn Defla apporte de nouveaux éclairages sur le sujet. Merzougui dit, en effet, que la version donnée aux membres de la commission médicale de la FAF et à ceux de la commission de discipline de la LFP lui a été «proposée» par le médecin du MCA. «C’est lui qui m’a incité à tenir de tels propos, à savoir dire que j’ai pris ces vitamines dans la salle d’un ami à Aïn Defla. Il m’a expliqué que c’est le seul moyen d’échapper aux sanc- tions», témoigne l’ex-buteur du championnat de Ligue 2. Pour Merzougui, «Le Dr Abdelouahab savait que je prenais ces vitamines. Il m’a expliqué que cellesci ont été fabriquées aux USA et donc elles sont autorisées pour les sportifs, contrairement à celles qui viennent de Chine qui contiennent des substances dopantes», affirme-t-il en s’appuyant sur le témoignage de certains de ses camarades. «Des coéquipiers sont au courant de cette affaire. Certains l’ont entendu quand il me conseillait de tenir ces propos devant la commission médicale et la commission de discipline et d’autres savent que je prenais ces vitamines avec le consentement du médecin», avance Merzougui qui invite le Dr Abdelouahab à dire la vérité. «Je lui demande de faire appel à sa conscience et de dire la vérité sur mon cas», conclut Merzougui qui entend se défendre «par tous les moyens légaux». La commission de discipline dont on ne sait pas si elle a reçu les «explications écrites» de Abdelouahab et Betrouni prendra-t-elle en considération les nouvelles déclarations du joueur mouloudéen ? M. B. de journée. Djamel Menad, Alain Michel (actuel driver du CRB), Noureddine Zekri (au chômage) et nombre d’autres techniciens de seconde zone. Il s’avère, toutefois, que la direction d’Achour Betrouni, le commis de l’entreprise pétrolière, a fini par jeter son dévolu sur l’entraîneur Abdelkrim Bira qui aura 53 ans le 16 février courant. Un entraîneur qui avait dirigé cette saison la JSM Skikda qu’il a quittée au lendemain du match gagné à Médéa (16 e journée). Abdelkrim Bira, qui avait succédé à Ali Mechiche, s’était montré solidaire de ses joueurs qui réclamaient les salaires impayés en plein stage hivernal d’El-Baz (Sétif). Un comportement qui avait aussi valu à Bira la nonconclusion de son transfert au NAHD, lors de l’intersaison. En juin dernier, en effet, Bira, qui venait de terminer la saison 2014-2015 à la barre technique du CABBA, avait tout conclu avec le NAHD des frères OuldZmirli. Cependant, un malentendu a surgi, obligeant la direction des Sang et Or à confier la barre technique à Abdelkader Iaïche. Bira, formé à l’ISTS, avait commencé sa carrière d’entraîneur chez les catégories du MCA, club où il a assumé le rôle d’entraîneur de l’équipe première entre mai et juin 2012. A l’heure où nous mettons sous presse, aucune confirmation n’était disponible du choix porté sur Bira par le CA du club algérois. Une chose est sûre : la reprise des entraînements prévue aujourd’hui devrait être assurée par Lotfi Amrouche, l’actuel DTS «jeunes» du MCA. M. B. certain moment, la différence des records entre femmes et hommes a été comblée. On pouvait penser à une meilleure préparation des femmes, mais cette thèse a été écartée suite aux mesures draconiennes de contrôle anti-dopage. Le fossé s'est creusé à nouveau, ce qui donne une idée sur l'ampleur de l'utilisation des stéroïdes anabolisants par les femmes sportives», a expliqué l'expert français au début de son exposé. Selon les statistiques de l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) pour l'année 2014, pas moins de 330 contrôles positifs ont été enregistrés chez les femmes, contre plus de 1 300 cas d'athlètes masculins dopés. «Les produits utilisés en milieu féminin sont en majorité des anabolisants et des stimulants qui visent l'amélioration de la masse musculaire et la fonte de la graisse», a-t-il précisé. «Pour la femme, les effets sont désastreux sur son équilibre hormonal et psychologique à travers une modification même de la perception de la féminité. Une nervosité et une agressivité considérables sont aussi signalées», selon l'intervenant. Des études récentes ont révélé aussi «une baisse de la fertilité, des risques sérieux de stérilité ainsi que des complications durant la grossesse», a énuméré, entre autres, le conférencier. Selon le Pr Bigard, le dopage n'affecte pas seulement le monde du sport, mais également une «bonne partie» du reste de la société, inconsciente de ses répercussions négatives. «Un peu plus de 3% de la population générale utilise des produits dopants qui ont des effets secondaires cardio-vasculaires dangereux et affectent aussi les fonctions rénales. Ils augmentent de 30% le volume cardiaque, ce qui peut multiplier les risques d'un arrêt cardiaque», a mis en garde le Français. Photos : DR Relizane en ligne de mire ! JS KABYLIE Lundi 8 février 2016 - PAGE Bira, la solution la moins coûteuse… BETROUNI ET LE CA DU CLUB À LA RECHERCHE DU SUCCESSEUR D’IGHIL l Le limogeage de Meziane Ighil et la démission, par souci de solidarité, de son adjoint Mustapha Biskri ont mis les dirigeants du MC Alger dans de beaux draps. Et pour cause ! Alors qu’ils entendaient confier la barre technique de l’équipe à l’ex-coach du RC Kouba, Biskri, qui a préféré se «sacrifier» (et abandonner le salaire estimé à 55 millions de centimes) avec celui qui l’a ramené au club, début novembre, les dirigeants mouloudéens repartaient, hier, à la recherche d’un nouvel entraîneur qui a le profil pour diriger la constellation de vedettes mais aussi un coach qui ne pèsera pas négativement sur la trésorerie du club. Des noms, la rue en a cité un tas à longueur «Les produits utilisés en milieu féminin sont en majorité des anabolisants» Pr XAVIER BIGARD (MEMBRE DE L'AGENCE FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE) : l L'utilisation de produits dopants par les femmes sportives peut engendrer des effets secondaires « extrêmement graves » sur leur santé et leur équilibre, a averti hier à Alger le professeur français Xavier Bigard, lors de la deuxième et dernière journée des 5es Cours sur la médecine du sport. Le P r Bigard, membre de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de Paris, a souligné que ces effets néfastes sont «nettement plus importants» sur l'équilibre de la femme par rapport à l'homme. «Pendant un Sports Le Soir d’Algérie DIVISION EXCELLENCE SENIORS-MESSIEURS (9e JOURNÉE) Résultats 24-14 19-22 15-15 26-26 Classement 1. GS Pétrolier - HBC El-Biar 3. HBCF Arzew 4. FS Constantine 5. NRF Constantine 6. HHB Saïda 7. ESFOR Touggourt 8. HC Mila - HBC Gdyel Pts 10 10 9 6 5 4 2 1 1 J 5 5 5 5 6 5 6 6 5 l En l’absence du leader le GSP dont le match contre le MC Saïda se jouera mardi prochain, les Pétroliers ayant fini par obtenir le report de la rencontre en raison de l’engagement de leurs cinq internationaux avec la sélection nationale à la CAN-2016, les six premiers matchs de la 9 e journée de la division excellence seniors-messieurs, disputés vendredi et samedi, ont confirmé la tendance. COUPE D'ALGÉRIE SENIORSMESSIEURS (32es DE FINALE) Résultats Vendredi 5 février (+) TR Sétif-SCA Bel-Abbès 26-24 O Msila-(+) O Maghnia 27-31 (+) IRB Madania-NADIT Alger 26-21 ES Béni Slimane-(+) HBC Tlemcen 26-31 ASI Awzelaguen-(+) JS Kabylie 21-42 (+) EHB Aïn Taya-E Msila 17-16 CS Biskra-(+) CRBEE Alger Centre 24-27 (+) CR El Arrouch-HC Béjaïa 26-23 ES Arzew-(+) NB Bou-Ismaïl 25-26 (+) HBC El-Biar-MO Habtal 35-21 Samedi 6 février GC Aïn Tedlès-(+) JS Arzew 25-32 (+) MC Oued Tlilet-WO Rouiba 32-22 Ndlr : les équipes précédées du signe (+) sont qualifiées pour les 16es de finale, en compagnie des pensionnaires de l'Excellence, exempts du premier tour, et du TRB Bab El-Oued et du NRB Touggourt, qualifiés après le forfait de leurs adversaires. A savoir la forme ascendante des outsiders à l’exemple du CRB Baraki auteur d’un large succès, samedi, à Boufarik devant la GSB (18-28). Un succès qui ouvre droit au sommet du podium pour les joueurs de Bechkour désormais à égalité de points avec le GSP. De bon augure pour les banlieusards Classement 1. GS Pétrolier - CRB Baraki 3. CR Bordj Bou-Arréridj 4. JSE Skikda 5. C Chelghoum Laïd 6. IC Ouargla 7. ES Aïn Touta 8. CRB Mila - O. El-Oued 10. MB Tadjenanet 11. MC Oran 12. MC Saïda - WAB Ouargla 14. GS Boufarik Pts 14 14 13 12 11 10 9 8 8 7 5 4 4 2 J 8 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 8 9 9 avant de recevoir, le week-end prochain, le CCL battu, vendredi passé à domicile, par le CRBBA. Un Sept bordjien qui supplante Chelghoum Laïd à la troisième place, poursuivi par des Skikdis, également autoritaires dans l’autre choc de l’Est, joué à Mila, face au CRBM. L’autre grand perdant du 9 e round n’est autre que l’ensemble de Aïn Touta qui a craqué chez lui face aux gars de l’IC Ouargla. Auteur d’un sans-faute lors des quatre premières journées, prenant les commandes du championnat, le club des Aurès poursuit sa dégringolade depuis. La défaite face à la JSES (5e journée) et le départ de son entraîneur Nourredine Henni (qui vient d’opter pour l’équipe féminine de Didouche-Mourad) semblent avoir complètement déstabilisé l’ESAT, désormais éloigné des places d’honneur. M. B. Résultats Joués vendredi ES Aïn Touta-IC Ouargla C Chelghoum Laïd-CR Bordj Bou-Arréridj O. El Oued-MC Oran MB Tadjenanet-WAB Ouargla O. El Oued-MC Oran Joués samedi CRB Mila-JSE Skikda GS Boufarik-CRB Baraki MC Saïda-GS Pétrolier Le GS Pétrolier rafle la mise NATATION : CHALLENGE INTERCLUBS DE LA LIGUE ALGÉROISE (BENJAMINS-MINIMES) es benjamins et minimes (garçons et filles) du Groupement sportif pétrolier (GSP) ont raflé la mise et terminent premiers du challenge tournoi interclubs de natation organisé par la Ligue algéroise de natation, sous l’égide la Fédération algérienne de natation, qui s’est déroulé durant le week-end dernier (5 et 6 février) à la piscine de Kouba. Au classement général, les nageurs et nageuses du GSP, avec 24 993 points dans 62 épreuves, ont devancé ceux de l’ASPTT Alger (24 392 points en 61 épreuves) et du Sahel (SNEB) (22 134 points en 61 épreuves) qui complètent le podium. La compétition, qui a L ANCIEN ET PREMIER CHAMPION D’AFRIQUE Mohamed Ladjali tire sa révérence Mohamed Ladjali, ancien et premier champion d’Afrique de natation, tire sa révérence à l’âge de 68 ans. Feu Mohamed Ladjali, qui était un nageur des Groupes laïques et de l'EN, souffrait d’une maladie. Il a été enterré hier au cimetière de Sidi M'hamed à Alger. La rédaction du Soir d’Algérie présente ses condoléances à la famille du défunt. Ah. A. Photos : DR GS Pétrolier-HC Mila HHB Saïda-HBC El-Biar HBCF Arzew-ESFOR Touggourt HBC Gdyel-NRF Constantine Exempt : FS Constantine 13 Le CRBB recolle provisoirement au GSP HANDBALL CHAMPIONNAT D'ALGÉRIE EXCELLENCE DAMES (6e JOURNÉE) Lundi 8 février 2016 - PAGE regroupé toutes les épreuves de la discipline, avait regroupé plus de 400 participants issus de 20 clubs. Un tournoi durant lequel de très bonnes performances ont été enregistrées, selon l’organisateur. Ah. A. 21-22 22-28 32-21 23-22 32-21 23-28 18-28 (reportée au 9 février) BOXE : FINALES DU CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE MESSIEURS La Ligue d’Alger sans partage Classement général 1 – GS Pétrolier 24 993 points 2 – ASPTT Alger 24 392 3 – SN El-Biar 22 134 4 – USM Alger 21 802 5 – FC Oued Smar 19 339 6 – OC Alger 17 901 7 – NRBB El-Kiffan 17 093 8 – INRF Baïnem 15 965 9 – NR Dély-Ibrahim 15 109 10 – O Sidi M’hamed 13 816 Coup double pour l'Algérien Rihane TENNIS : TOURNOI INTERNATIONAL DE SOLAIMANEYAH l Le joueur de tennis algérien, Youcef Rihane, a signé une double victoire dans le tournoi international «juniors» de Solaimaneyah, organisé du 29 janvier au 7 février au Caire, en s'imposant aussi bien dans le tableau double qu'en simple. Le jeune Algérien et son équipier jordanien Moussa Alkotop ont commencé par remporter la finale du double, samedi, en deux sets (6-4, 6-2) contre la paire égyptienne, composée d'Adham Gaber et Youssef Khamis. Hier, Rihane a enchaîné par la finale du simple, où il s'est imposé contre l'Egyptien Abdel-Rahmane Allam, qui a abandonné au début du 2 e set. Le jeune Algérien a remporté le premier set (6-1) et menait 2-0 au 2e set, avant que l'Egyptien ne décide d'arrêter. L'Algérienne Lynda Benkaddour a également atteint la finale du tableau double, à Solaimaneyah, mais elle et son équipière grecque, Varvara Griva, se sont inclinées (6-4, 7-5) contre la paire belge, composée de Victoria Kalaitzis et Chloé Ruette. Youcef Rihane et Lynda Benkaddour font partie des cinq internationaux engagés par la Fédération algérienne de tennis (FAT) dans le championnat d'Afrique U18, prévu du 8 au 13 février à Tunis (Tunisie). Les trois autres athlètes engagés dans cette compétition sont Toufik Sahtali chez les garçons, ainsi que Hanine Boudjadi et Inès-Feriel Ibbou chez les filles. La 53 e édition du championnat d’Algérie de boxe messieurs s’est achevée samedi soir à la salle omnisports Chahid Mohamed-Naceri de Chlef. Au bout de quatre journées de combats dont le niveau a été jugé acceptable par les organisateurs, c’est la ligue d’Alger qui a été sacrée avec 4 médailles en or et 2 en argent, suivie de près par l’équipe nationale militaire avec 4 médailles en or, une en argent et une en bronze. La troisième place est revenue à ligue de Sétif, qui a obtenu une médaille en or, une en argent et 3 en bronze. Marqué par l’absence de l’élite nationale, en stage à l’étranger pour préparer le tournoi de qualification pour les JO-2016, ce championnat a réuni 130 boxeurs représentant 26 ligues de wilaya. En marge de ce championnat, qui s’est déroulé du 02 au 06 février, la Fédération algérienne de boxe a organisé un stage de recyclage au profit de 12 arbitres nationaux, sous la direction de deux experts de l’Association internationale de boxe amateur (AIBA). Le Soir d’Algérie Sports Le football est-il un mal nécessaire ? FOOTBALL Lundi 8 février 2016 - PAGE 14 CONTRIBUTION l Une question importante de nos jours et qui mérite d’être posée. Le football est-il devenu un fléau ? Ne s’est-il pas transformé, pour devenir ce sport par qui arrive le mal tant il constitue dans pas mal de contrées où il est roi un véritable dilemme ? Censé être un simple spectacle, le voilà «manipulé» pour s’ériger en véritable cauchemar, non seulement pour le président, l’entraîneur et le joueur qui doivent subir sans comprendre, mais aussi pour ce spectateur souvent décrié et dont on a tendance à l’affubler de tous les noms. Décidément, quand il y a football, il y a forcément danger. Tant sur les routes, en déplacement, que sur les gradins. Le jeune Usmiste et avant lui le jeune Belouizdadi tous deux morts sur la route, sans oublier les autres aussi qui trouvèrent la mort sur les gradins des Annassers et du 5-Juillet il y a quelques années. La fédération, dont la mission essentielle porte exclusivement sur le football et ses dérivés, ne peutelle pas être accusée de ne pas vouloir faire assez pour venir à bout de toutes ces situations, elle qui n’envisage vraisemblablement qu’à étendre ses prérogatives pour mieux s’affirmer et brasser large ? Peut-on encore s’attendre à un éveil si nécessaire de sa part pour dire haut et fort basta à tous ceux qui se complaisent dans leur silence en simulant un comportement trompeur ? Le terrain de jeu est une parfaite illustration en ce qu’il nous renseigne sur les faits saillants qui caractérisent la scène sportive. Les gars de Sidi-BelAbbès, pour avoir fait de la résistance face à Aïn Fekroun dans une rencontre de championnat L2, vécurent les pires moments. Le Mouloudia d’Alger qui ne put faire mieux face à Blida (match nul) connaîtra le même sort, l’entraîneur, cet éternel bouc émissaire pris à partie par les fans du club, fit l’objet d’insultes et de mauvais traitement. Quelle recette a-t-on appliquée pour assister à une telle déliquescence sans même broncher ? Pourquoi une telle effervescence accompagnée souvent de violence et d’agressions sans pouvoir faire quoi que ce soit pour l’empêcher de s’étendre ? En effet, que restet-il du rêve sportif quand les vertus qui doivent le caractériser tendent à se perdre dans l’intérêt ? Les nouvelles dispositions à l’étude à la fédération, annoncées avec tambour battant, risquent, elles aussi, de générer un fatras que d’aucuns craignent de n’y voir qu’une autre tentative de rendre encore plus complexe «une sortie à l’air libre». Plafonnement des salaires, dopage, joueurs issus de l’émigration qui voudraient finir leur carrière en Algérie, autant de dossiers, plus importants les uns que les autres, sur la table de la fédération venus se greffer à d’autres sujets, euxmêmes déjà en délicatesse avec l’environnement général sportif. La fédération semble traverser aujourd’hui depuis l’instauration du professionnalisme les moments les plus difficiles, les plus ardus de son existence. Les problèmes, il y en a en quantité contrairement aux solutions qui semblent, elles, relever d’un autre monde. Peu nombreuses, elles illustrent parfaitement la complexité du sujet proposé à l’étude. Le plafonnement est-il réalisable ? Peut-on être sûr en fixant les salaires d’aboutir à quelque chose qui viendrait mettre de l’ordre ? L’éventuelle réduction des salaires doit-elle nécessairement impliquer des réformes ? Si oui, faut-il envisager des solutions qui viseraient à compenser ce qui est perdu pour être récupéré sous d’autres formes ? Le bénéficiaire y adhérera-t-il ? Et les autres, ceux qui assurent le renflouage ? La fédération ne fait pas pour l’instant dans l’essentiel. Le monde sportif, acculé et sans réelles alternatives, semble procéder avec incertitude. La fédération un peu tatillonne doit se débarrasser des petits détails pour se lancer dans le vrai débat, celui qui saura définir avec exactitude la mission qui incombe aux uns et aux autres dans le respect de la réglementation. Des décisions qui émanent d’une stratégie globale et qui reflète la réalité algerienne, des lois autour desquelles le football s’organise, des mesures dont l’effet doit déboucher sur une situation qualitativement différente des précédentes. Doit-on s’inspirer des lois sur le dopage qui sont un parfait exemple en matière de fermeté et de rigueur parce qu’elles émanent de la Fifa ? Oui, le football doit produire des choses valables, pour ce faire, il lui faut de la rigueur et de la fermeté à l’instar des lois de la Fifa. On décide sans forcément passer préalablement à la négociation quand il s’agit de défendre les vrais principes du sport. Soumise aux infidélités, aux inconstances, une organisation, quelle qu’elle soit, se transforme peu à peu pour laisser place à une nonchalance qui mettrait tout en péril. Il est vrai que notre football — c’est le constat de tous les jours — semble emprunter un chemin Par Abderrahmane Zerouati sinueux dû essentiellement aux influences et autres expériences qu’il ne cesse de subir sans pouvoir s’en dégager pour garder son authenticité, une réalité dont ne peut définir le sens dans lequel on se dirige. Depuis qu’on a choisi de remettre le pouvoir à ceux-là mêmes qui en usent sans faire la part des choses, la situation du football allait à vau-l’eau, s’envenimant au fil des ans. L’apparition de l’argent en grande quantité porta le coup qui manquait à ce football, le nôtre, fait particulièrement d’instinct. Un comportement immuable qui nous est propre. Comment faire pour triompher d’une atmosphère que nous avons nousmêmes encouragée, aidée à s’installer et à prendre forme ? Oui pour un assainissement de notre environnement sportif, oui pour un plafonnement des salaires lorsque l’Etat assure le renflouage, oui pour un footballeur de qualité issu de l’émigration lorsqu’il a moins de 27 ans. Au fait, peut-on s’imaginer dans une Algérie sans football ? Le football, tout compte fait, n’est ni un mal nécessaire ni un bien inutile. Est-ce un mal de vouloir s’offrir un peu d’illusions le temps d’une rencontre ? A. Z. Chakib Khelil 1 – justice 0 Le Soir d’Algérie Soir Corruption Lundi 8 février 2016 - Page Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected] 15 SONATRACH 1 L’affaire Sonatrach a démarré en 2009 au niveau de la justice. Il faut d’abord souligner que la très longue détention provisoire pour un certain nombre d’inculpés est une très mauvaise chose en matière de fonctionnement de la justice. Il faut espérer que le nouveau code de procédures pénales évitera à l’avenir que pareils dysfonctionnements ne se répètent. Quant aux condamnations, notamment celle de l’ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, il faut noter que le verdict de cinq ans de réclusion criminelle avec sursis est une première dans les annales judiciaires. Ensuite, il s’agit d’une décision assez clémente au vu des faits inscrits dans l’enquête judiciaire. Selon le jugement rendu la semaine dernière, l’ensemble des accusés auraient bénéficié de circonstances atténuantes. Comment comprendre que l’on puisse parler de circonstances atténuantes dans un procès de corruption? C’est étonnant. Est-ce que cela traduit une volonté du pouvoir exécutif d’effacer cette affaire ? Cela signifierait à nos yeux, en tous cas, une ingérence du pouvoir exécutif. Par ailleurs, nombre d’observateurs ne cessent d’interpeller les pouvoirs publics quant à l’abus du recours au gré à gré dans les marchés publics de manière générale. Cette affaire en est une illustration assez significative. Donc, s’il y a une leçon à tirer, c’est celle de revoir la réglementation concernant les marchés publics afin de faire en sorte que le gré à gré soit l’exception. Est-ce que l’absence de Chakib Khelil au procès pose problème ? Un certain nombre d’inculpés ont eu à faire référence à plusieurs reprises à la mainmise de Chakib Khelil sur un certain nombre de décisions. Banalisation des grosses affaires de corruption Mais il semblerait — au vu du suivi des débats pendant tout un mois —, que ces mêmes inculpés Photo : DR Après l’affaire Khalifa, puis l’affaire de l’autoroute Est-Ouest dont les parodies de procès ont eu lieu en 2015, c’est au tour de l’affaire dite «Sonatrach 1» de connaître son épilogue judiciaire. Le pouvoir a «réussi» à se débarrasser — du moins au niveau de la justice — de certaines affaires de corruption internationale où l'Algérie est impliquée... L’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil est le seul gagnant dans cette histoire, la justice algérienne ne cessant d’accumuler les défaites… n’aient pas voulu volontairement aller trop loin dans les accusations à l’encontre de Chakib Khelil pour éviter d’être sévèrement punis. Ceux qui suivent ces affaires et l’opinion publique de manière générale ne se font plus d’illusions sur le fonctionnement serein de la justice. Il y a un profond fossé entre l’opinion publique qui est attentive à l’ampleur du phénomène de la corruption et l’appareil de la justice. La justice n’a jamais été crédible aux yeux de l’opinion publique et cela a contribué à alimenter la banalisation de ces affaires. Il ne peut y avoir de justice sereine C'EST UN DES PRINCIPAUX FOURNISSEURS ET CLIENTS DE L'ALGÉRIE La France doit mieux légiférer contre la corruption internationale Très mauvais élève en matière de lutte contre la corruption internationale : la France épinglée ! C'est un des principaux fournisseurs et clients de l'Algérie... «Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai si tu es corrompu ou pas !» Le Conseil de l'Europe a publié un rapport mercredi dernier dans lequel il souligne en France les manques de la lutte contre la corruption internationale. La France a encore des progrès à faire en matière de lutte contre la corruption internationale et de transparence du financement des partis et des campagnes politiques, a déploré le Groupe d'Etats contre la corruption (Greco), organe du Conseil de l'Europe, dans un rapport publié mercredi. Pas de sanction pour la corruption de fonctionnaires à l'étranger. La France n'engage pas de poursuites contre les fonctionnaires ou parlementaires étrangers qui se laisseraient corrompre par des Français, notamment parce qu’«un certain nombre de pays n'incriminent pas le trafic d'influence». Si dans le pays d'origine de ces agents étrangers de tels actes ne sont pas constitutifs d'infraction, la France juge «difficile d'envisager» de telles poursuites à leur encontre, déplore le Greco. De la même manière, un Français qui tenterait de corrompre un responsable étranger ne peut être poursuivi en France que si la justice du pays concerné a dûment constaté les faits. «Les résultats des efforts répressifs sont restés minimes à ce jour concernant la corruption transnationale», déplorent les experts du Conseil de l'Europe. Mis en œuvre de seulement 7 des 17 recommandations européennes Des lacunes dans le financement de la vie politique. Dans un autre registre, le Greco regrette que la législation française n'ait pas évolué non plus en matière de financement des partis politiques et des campagnes électorales. La commission des comptes de campagne (CNCCFP) a certes désormais le pouvoir d'exiger des partis politiques la communication de justificatifs et autres pièces comptables. Mais ses pouvoirs sont «encore limités», soulignent le rapport. De plus, si elle a accès aux noms des principaux donateurs qui financent les partis, elle ne peut pas les rendre publics. Pourtant, «la grande majorité des autres pays membres du Greco ont réussi à introduire le principe de la publicité des donateurs», soulignent les experts. Des progrès «modestes» seulement. Le Greco relève toutefois quelques «progrès modestes» en matière de transparence du financement politique. Les efforts de la France pour lutter contre la corruption ne peuvent plus, comme l'an dernier, être qualifiés de «globalement insatisfaisants», estime-t-il. Cependant le bilan est maigre : la France a désormais mis en œuvre 7 des 17 recommandations formulées par le Greco en 2009, soit... deux de mieux que l'an dernier. LSR dans le cadre des grandes affaires de corruption quand elle s’exerce avec une arrière-pensée de règlements de comptes. Tout porte à croire que les officiers de police judiciaire du service anti-corruption de l’ex-DRS ont été instrumentalisés par leur hiérarchie. Le pouvoir de ces officiers avait pris le dessus sur le fonctionnement de la justice. Il était anormal que le DRS se soit autosaisi de ces scandales notamment avec des objectifs de règlements de compte avec le pouvoir politique. En fin de course, l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil est le seul gagnant dans cette histoire, la justice algérienne ne cessant d’accumuler les défaites… Djilali Hadjadj INDICE DE LIBERTÉ ÉCONOMIQUE 2016, DONT LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION L'Algérie est à la 154 place sur 178 pays et à la 41e en Afrique e L’île Maurice, le Botswana et le Cap Vert sont les économies les plus libres en Afrique, selon l’indice de liberté économique 2016 publié le 1er février 2016 par le think-tank américain «Heritage Foundation» et le Wall Street Journal paraissant à New-York (USA). Cet indice mesure depuis 1995 la liberté économique selon des critères tels que la protection des droits de propriété, la taille de l’Etat, la politique budgétaire et monétaire et la lutte contre la corruption. Il classe les 178 pays étudiés cette année en cinq grandes catégories sur une échelle allant de 40 points (les moins libres) à 100 points (les plus libres) : «libres» (80-100 points), «plutôt libres» (70-79,9 points), «modérément libres» (score 60-69,9 points), «plutôt pas libres» (50-59,9 points) et «réprimant la liberté» (40-49,9 points). L'Algérie est à la 154e place sur 178 pays et à la 41e place en Afrique, dans la catégorie «plutôt pas libres» (50-59,9 points). Aucun pays africain ne se trouve dans la catégorie «libres». Deux pays du continent se positionnent cependant dans la catégorie «plutôt libres». Il s’agit de l’île Maurice qui occupe la première position à l’échelle africaine et le 15e rang à l’échelle mondiale. Avec un score de 74,7 points, ce pays de l’océan Indien devance même des pays industrialisés comme l’Allemagne et le Japon. Répression de la liberté économique Le Botswana (30e rang au plan mondial avec un score de 71,1 points) arrive en deuxième position à l’échelle africaine. Viennent ensuite le Cap Vert (57e au plan mondial), le Rwanda (71e), le Ghana (72e), les Seychelles (76e), l’Afrique du Sud (80e), la Namibie (81e), le Maroc (85e) et la Côte d’Ivoire (92e). Ces huit pays africains se trouvent dans la catégorie «modérément libres». Enfin, huit pays du continent se situent dans la catégorie des pays réprimant la liberté économique, dont l’Angola, le Tchad et le Zimbabwe. Au plan mondial, l’étude constate que la liberté économique s’est accrue «en dépit d’un contexte de difficultés non seulement économiques, mais aussi politiques et de défis tels que celui de la sécurité». Des progrès sont enregistrés dans 97 pays alors que 74 subissent un déclin. Hongkong occupe la première place du podium au plan mondial, devant Singapour et la Nouvelle-Zélande. Viennent ensuite la Suisse, l’Australie, le Canada, le Chili, l’Irlande, l’Estonie et le Royaume-Uni. LSC La Tunisie barricade ses frontières Lundi 8 février 2016 - PAGE FACE À LA MENACE TERRORISTE VENANT DE LIBYE Il n’y avait pas mieux que cette rencontre avec les diplomates en poste à Tunis pour que le Président tunisien affiche son refus de toute intervention étrangère en Libye. Le message transmis en clair a, déjà, fait le tour du monde et donne à réfléchir aux pays intéressés par cette intervention qualifiée par le chef de l’Etat tunisien de «dangereuse» pour les pays voisins de la Libye, la Tunisie en particulier. Béji Caïd Essebsi a insisté sur le fait que les pays envisageant une attaque en territoire libyen sont appelés à se concerter avec les pays limitrophes de la Libye avant toute opération militaire. De Tunis, Kattou Mohamed En fait, que risque la Tunisie en cas d’attaque étrangère en Libye ? Bien que les officiels n’entrent pas dans les détails, les observateurs estiment que les risques sont grands. La Tunisie avait vécu une expérience amère en 2011 avec l’arrivée de centaines de milliers de Libyens ou de personnes portant d’autres nationalités et vivant en Libye. Le risque est grand de voir le même scénario se reproduire et voir les postes frontaliers pris d’assaut vers la Tunisie par des Libyens fuyant les zones de combat. Des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes pourraient envahir la Tunisie, alourdissant, du coup, le fardeau économique. Pis encore, la crainte vient, aussi et SOUDAN Début aujourd’hui d'un nouveau cycle de négociations sur le barrage du Nil Un nouveau cycle de négociations concernant le Barrage de la Grande renaissance éthiopienne (GERD) entre le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie va démarrer dimanche à Khartoum, capitale soudanaise. Ces réunions visent à parvenir à la signature de contrats avec deux compagnies françaises chargées d'études sur l'impact probable du GERD sur les pays en aval du fleuve Nil, le Soudan et l'Egypte. La compagnie française BRL mènera 70% des études alors qu'Artelia en assurera 30%, a déclaré Saïf-Eddin Hamad, chef de la partie soudanaise lors des réunions des experts. En septembre 2014, les comités d'experts locaux venant du Soudan, d'Egypte et d'Ethiopie ont recommandé de mener deux études sur le GERD. Le premier test proposé porte sur l'impact qu'aura le barrage sur la part des eaux du Nil de l'Egypte et du Soudan, et le second sur l'impact environnemental, économique et social prévu dans ces deux pays. Le GERD perturbe l'Egypte car elle craint que le barrage puisse affecter sa part des eaux du Nil, qui s'élève à 55,5 milliards de mètres cubes. De même, l'Ethiopie a déclaré que le barrage affecterait très probablement ses ressources, notamment dans le secteur de l'électricité. Le GERD, qui couvre une région de 1800 kilomètres carrés, devrait être finalisé dans trois ans pour un coût de 4,7 milliards de dollars. surtout, du fait que des terroristes de Daesh pourraient tirer profit du chaos pour s’infiltrer en Tunisie et se rallier aux cellules dormantes essaimées dans plusieurs régions du pays. Cependant, la vigilance est de mise. Dans ce contexte, le ministre de la Défense nationale, Farhat Horchani, s’est rendu, samedi, dans la zone militaire fermée sur la frontière pour inspecter les travaux d’édification des barrages renforçant les capacités de l’armée. Ces travaux seront poursuivis par l’installation, dans les mois à venir, d’équipements électroniques avec le soutien des Etats-Unis d’Amérique et de l’Allemagne. Confirmant ces appréhensions, l’exministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a souligné que «toute intervention étrangère en Libye aura des conséquences néfastes sur la Tunisie surtout qu’elle fait face à une situation économique et sociale précaire». K. M. 16 Des soldats tunisiens posent devant le mur construit à la frontière avec la Libye. L’armée progresse vers la frontière turque L'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe, a avancé hier en direction d'une ville contrôlée par la rebellion à une vingtaine de kilomètres de la frontière turque, dans le cadre de son offensive éclair dans la province d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Les troupes du régime se trouvent désormais à 7 km de la ville de Tall Rifaât, un des trois derniers bastions des rebelles dans la partie nord de la province d'Alep» avec Azaz et Marea, affirme à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, une ONG proche de l’opposition et basée à Londres. Tall Rifaât est aux mains des insurgés depuis 2012. «Le régime progresse vers le nord de la province pour prendre Tall Rifaât puis Azaz avec SYRIE comme objectif ultime de parvenir à la frontière turque pour empêcher tout passage de rebelles et d'armes à partir de la Turquie», selon M. Abdel Rahmane. Le quotidien proche du régime, Al-Watan, a rapporté également hier que «l'armée a progressé vers Tall Rifaât (...) Si cette ville tombe, l'armée pourra avancer en vue de prendre le contrôle de l'ensemble du nord de la province d'Alep». Ces nouveaux progrès interviennent après une série d'avancées de l'armée de Bachar AlAssad depuis lundi avec l'appui crucial des frappes aériennes russes, du Hezbollah libanais et de miliciens dans la province septentrionale d'Alep. Celle-ci est extrêmement morcelée : les insurgés sont présents dans l'ouest et une partie du nord, le régime au nord, est et sud de la BURKINA FASO ville d'Alep, l'organisation Etat islamique dans l'est et une partie du nord de la province, et les Kurdes au nord-ouest et au nord-est. Lors de son offensive, le régime est parvenu à couper la principale route d'approvisionnement entre les rebelles dans l'est de la ville d'Alep et la Turquie qui se trouvent aujourd'hui quasiment assiégés aux côtés de 350.000 civils. La bataille d'Alep pourrait représenter un tournant dans la guerre syrienne car une perte totale de la deuxième ville du pays, divisée en deux depuis 2012, affaiblirait fortement les terroristes, en difficulté sur d'autres fronts. Par ailleurs, dans la province de Damas, l'armée encercle depuis samedi soir la ville de Daraya, dernier bastion rebelle au sud de la capitale et aux mains des groupes islamistes depuis 2012. Libération d’une otage australienne enlevée par un groupe terroriste L'Australienne Jocelyn Elliott, kidnappée avec son mari médecin mi-janvier au Burkina Faso par des terroristes liés à Al-Qaïda, a été relâchée grâce à l'aide du Niger où elle était en sécurité dimanche alors que les efforts se poursuivaient pour la libération de son époux. Arthur Kenneth Elliott, 82 ans, et sa femme âgée de 84 ans avaient été enlevés à Djibo, dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali et le Niger, dans la nuit du 15 au 16 janvier lors d'une action apparemment coordonnée. Cette nuit-là, à Ouagadougou, la capitale burkinabè, des attaques terroristes contre le café-restaurant Cappuccino, les hôtels Splendid et Yibi et un bar avaient fait 30 morts et 71 blessés. Dans la journée du 15 janvier, une attaque contre des gendarmes avait également fait deux morts à Tin-Akoff, dans le nord. L'enlèvement du couple australien avait été revendiqué par Ansar Dine, groupe terroriste de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, au nom de «l'Emirat du Sahara". D'après des spécialistes des milieux islamistes, Moscou exige que l'Égypte se conforme aux normes de sécurité avant la reprise des vols LIAISONS AÉRIENNES La Russie a annoncé samedi que la reprise des liaisons aériennes avec l'Egypte suppose que les autorités égyptiennes se conforment scrupuleusement aux nouvelles normes sécuritaires dans le domaine de l’aviation civile. Dans une déclaration à l'agence de presse russe Novosti, le ministre russe des Transports, Maxime Sokolov, a affirmé que les vols reprendront entre la Russie et l’Egypte dès que les mesures de sécurité appropriées seront appliquées, indiquant que les contacts sont en cours entre les deux parties, avant de faire le bilan des acquis sur ce registre. Le Président russe, Vladimir Poutine, avait ordonné le 6 novembre dernier la suspension des vols des compagnies aériennes russes vers l'Egypte, après le crash le 31 octobre dernier d'un avion russe dans le désert égyptien, faisant 224 morts. cette appellation désigne une branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Mme Elliott «a été libérée aujourd'hui (samedi), elle est arrivée sans problème au Niger. Elle a été reçue par le président nigérien Mahamoudou Issoufou», a déclaré à l'AFP le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry à Ouagadougou. Le ministre a affirmé qu'«aucune rançon n'a été payée ni de conditions posées» par les ravisseurs avant sa libération. Mme Elliott devait être transférée dimanche ou lundi à Ouagadougou, a ajouté M. Barry. L'ex-otage, vêtue d'une robe multicolore, regard perdu et visage émacié, est apparue très fatiguée sur les images diffusées dimanche à la télévision nationale nigérienne. «Je veux les remercier tous, les autorités burkinabè et nigériennes, pour leurs efforts», a-t-elle déclaré à Dosso (sud-est), assise aux côtés du président Issoufou qui y faisait campagne pour la présidentielle du 21 février. «Depuis la date de leur enlèvement, les autorités du Burkina Faso ont demandé notre coopération en vue d'obtenir la libération du couple, depuis cette date nous avons beaucoup travaillé ensemble et ces efforts ont abouti à un premier résultat, ceux qui ont enlevé le couple ont bien voulu accepter de libérer Jocelyn Elliott», a-t-il expliqué sur la radio nationale. Le président nigérien n'a pas détaillé les conditions de cette libération ni le lieu exact où elle s'est déroulée. Le Niger a déjà participé à des négociations pour la libération d'otages occidentaux détenus par des groupes islamistes, notamment celle du Franco-Serbe Serge Lazarevic. Enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali, il avait été libéré après plus de trois ans de détention aux mains d'Aqmi. «J'espère aussi que la libération de son mari sera obtenue», a poursuivi le président Issoufou, ajoutant que le couple «a rendu beaucoup de services à nos populations». Originaire de Perth, les époux Elliott vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaires en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger. Chirurgien de formation, le Dr Elliot dirigeait une clinique. Le couple était apprécié par les habitants de Djibo qui se sont mobilisés pour demander la libération de «leurs» compatriotes. «Pour l'instant, on sait que son époux est en vie et se porte bien», a précisé M. Barry, ajoutant que d'autres négociations allaient être menées en vue de sa libération. «Nous ferons tout pour le sortir» de sa détention, a-t-il promis. A Sydney, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a indiqué que la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop avait parlé à Mme Elliott «il y a peu de temps». Il a remercié «le gouvernement du Niger et le gouvernement du Burkina Faso, où les Elliott vivaient lorsqu'ils ont été enlevés». Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré avait promis le 25 janvier "que tout était mis en œuvre de concert avec nos pays voisins et amis du Mali et du Niger et nos partenaires étrangers pour les retrouver». Avant le couple australien, un Roumain, officier de sécurité dans une mine de manganèse du nord du Burkina, avait été enlevé en avril 2015. Le pays avait jusqu'alors été épargné par les rapts d'Occidentaux. Le groupe terroriste Al-Mourabitoune a affirmé en mai dernier retenir l'otage. ESPAGNE Au moins sept arrestations en lien avec le terrorisme La police espagnole a annoncé hier l'arrestation d'au moins sept personnes à Valence et Alicante (est) et dans l'enclave espagnole de Ceuta pour leurs liens présumés avec les organisations terroristes «Al-Qaïda» et «Etat islamique» (Daesh). «Quatre des personnes interpellées sont de nationalité espagnole, d'origine syrienne, jordanienne et marocaine», a déclaré la police dans un communiqué en ajoutant que les deux autres étaient de nationalité syrienne et marocaine. Une septième personne, dont la nationalité n'a pas été précisée, a été arrêtée un peu plus tard, selon un porte-parole de la police. Ces interpellations interviennent dans le cadre d'une enquête menée depuis 2014 sur la «structure à l'étranger des organisations terroristes», comme le Front al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie et Daesh, a expliqué la police. Ces structures étaient chargées d'approvisionner ces organisations en «matériel logistique indispensable à leurs activités terroristes», a affirmé la même source sans donner davantage de détails. Photo : DR Monde Le Soir d’Algérie Le Soir [email protected] d’Algérie Le saviez-vous ? Les pets, l’odeur signe de bonne santé Une étude récente a prouvé que l’odeur des flatulences peut révéler votre état de santé. Selon les scientifiques, une mauvaise odeur des flatulences indique que la personne est en bonne santé, car expulser le sulfure d’hydrogène (responsable de la mauvaise odeur) réduit les risques de souffrir de cancer, de crises cardiaques, d’accident vasculaire cérébral, d’arthrite et de démence (dégradation de la mémoire). Trucs et astuces Enlever une tache de feutre sur les tissus de coton colorés Tamponnez la tache de feutre avec un linge imbibé d'eau savonneuse. Une fois diluée, tamponnez avec un linge imbibé d'alcool à 90°. Rincez et lavez. Vous pouvez aussi frotter la tache de feutre avec un linge imbibé de lait tiède ou de jus de citron. Rincez, lavez. Enlever une tache de feutre sur la laine Tamponnez la tache de feutre avec un linge imbibé de jus d'un citron. Recommencez l'opération, jusqu'à disparition totale de la tache. Tache de feutre sur du synthétique Tamponnez la tache de feutre avec un linge imbibé d'eau vinaigrée (sauf sur l'acétate). Lavez. Rincez. magazine de la femme Quand les régimes nous fatiguent Lundi 8 février 2016 - PAGE 17 Le outes les modifications dans vos habitudes alimentaires peuvent déstabiliser, du moins temporairement, votre organisme. C'est pourquoi il est courant de se sentir fatigué lorsque l'on débute un régime. Pas de panique ni de fatalité, quelques petits ajustements peuvent vous aider à retrouver le moral et la forme. T Êtes-vous stressé ? Le stress fatigue et finit par épuiser moralement. Prenez le temps d'identifier les causes afin d'apprendre à mieux gérer votre stress. N'est-ce pas tout simplement un objectif de poids trop élevé que vous vous êtes imposé ? Si c'est le cas, prenez le temps d'y réfléchir et rapprochez-vous d'un objectif plus raisonnable. Pour une perte de poids durable, il faut toujours prendre son temps. Ne seriez-vous pas carencé en vitamines ? Il n'est pas rare qu'un régime révèle une ou Timbales au chocolat et leur coulis Pour les timbales : 3 œufs, 125 g de sucre en poudre, 125 g de chocolat, 4 cl de lait chaud, 250 g de fromage blanc, 2 c. à s. de beurre ramolli, 3 tranches de pain blanc, 1 c. à s. de cacao en poudre, 1 c. à c. d’essence de vanille. Pour la décoration : 60 g de chocolat à cuire, 125 g de confiture de fraises, fruits de saison, copeaux de chocolat Pour les timbales : préchauffez le four th.6 (180°C). Faites chauffer le lait et fondre le chocolat. Détaillez les tranches de pain en morceaux. Battez les œufs et le sucre au robot. Incorporez le lait chaud, le fromage blanc, le chocolat fondu, le beurre, les morceaux de pain, le cacao et l’essence de vanille. Mélangez bien. Versez dans des ramequins légèrement beurrés et faites cuire au four au bain-marie 35 à 40 min. Laissez refroidir et démoulez. Pour la décoration : Faites fondre le chocolat. A l’aide d’une poche à douille, faites des zigzags dans le fond des assiettes avec le chocolat fondu. Déposez les timbales au centre des assiettes, garnissez d’un peu de confiture de fraises, de fruits frais et de copeaux de chocolat. des carences en vitamines. Veillez à varier votre alimentation et à multiplier les portions de fruits, de légumes et de céréales complètes. Si nécessaire, faites une cure de multivitamines. Avez-vous des apports suffisants en fer ? La carence en fer est très fréquente chez les jeunes femmes, particulièrement en raison des pertes menstruelles et d'une alimentation peu portée sur les viandes et les abats, aliments riches en fer. Pensez à agrémenter vos légumes et féculents d'un petit morceau de viande, de poisson ou de fruits de mer. Mangez-vous suffisamment de sucres lents ? Les sucres lents que l'on trouve en abondance dans les pâtes, riz, semoule, féculents, pain… représentent une catégorie alimentaire consistante et rassasiante qui permet de tenir jusqu'au prochain repas sans être fatigué et affamé. Ils doivent être présents à chaque repas pour éviter les coups de fatigue. Êtes-vous suffisamment actif ? Si trop de sport peut fatiguer, pas assez est tout aussi fatigant. Il est impératif d'être suffisamment actif et de pratiquer une activité physique régulièrement. Faites du sport deux à trois fois par semaine minimum et marchez aussi souvent que possible. Aérez-vous, nous ne passons pas suffisamment de temps en extérieur. Or un bon bol d'air stimule. Sortez aussi souvent que possible et pensez à ouvrir plusieurs fois par jour les fenêtres, chez vous et au bureau. Et si votre fatigue résiste, parlez-en à votre médecin, nutritionniste ou diététicien. Il est possible qu'un bilan de santé s'impose, à la recherche d'une cause plus profonde. Bon à savoir L'insuline fait grossir C'est faux. L'insuline n'apporte pas de calories et ne peut donc pas être responsable en ellemême d'une prise de poids. En revanche, les conditions de prescription peuvent expliquer une éventuelle prise de poids. En effet, lorsque de l'insuline est prescrite, c'est que le diabète est mal équilibré. L'augmentation de la glycémie (au-delà de 1,8g/l) s'accompagne d'une élimination de sucre dans les urines et de la perte d'autant de calories. Lorsque la glycémie est mieux équilibrée grâce à l'insuline, le sucre n'est plus évacué dans les urines, ce qui peut expliquer une prise de poids. La cicatrisation est plus difficile chez les diabétiques C'est vrai. Lorsque la glycémie est élevée, la cicatrisation est difficile. Les infections et les mycoses sont également plus fréquentes. En effet, les Page animée par Hayet Ben Flan de poivrons et tomates 4 gros poivrons, 4 à 5 belles tomates, 1 petit oignon, 4 œufs, 4 gousses d’ail, 15 cl de crème liquide (on peut la remplacer par 6 c. à s. de lait entier), 1 c. à s. de farine ou de maïzena, 2 c. à s. d’huile, 1 cube de bouillon goût poulet, 1/2 c. à c. de levure chimique, sel, poivre, paprika, curcuma, persil, basilic (facultatif) Peler les tomates après les avoir plongées 2 à 3 minutes dans l’eau bouillante, les épépiner et les couper en petits morceaux. Peler les poivrons après les avoir grillés au four, les épépiner et les couper en petits morceaux. Emincer l’oignon finement et hacher finement les gousses d’ail. Dans une poêle, verser 2 c. à s. d’huile et faire revenir les tomates, les poivrons l’oignon et l’ail, ajouter le cube de bouillon, sel, poivre, curcuma et paprika. Laisser cuire une demi-heure à feu doux en surveillant jusqu'à ce que la sauce soit très réduite. Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). A froid dans un grand saladier verser le contenu de la poêle, y ajouter les 4 œufs battus en omelette, la crème liquide et la cuillère à soupe de farine (ou de maïzena), persil et basilic. Mélanger délicatement le tout. Rectifier l'assaisonnement (sel-poivre). Verser cette préparation dans un moule à cake beurré ou dans un moule à manqué, sinon dans de mini-moules en silicone ou dans des ramequins individuels. Faire cuire dans le four pendant 30 à 40 minutes, soyez sûr que le fond ne reste pas liquide, piquer comme pour un gâteau le centre, si ça ressort sec, c'est cuit. Asseyez-vous correctement ! Pourquoi faut-il bien s’asseoir ? Quand on est assis pendant de longues heures de cours, on a vite fait de s’avachir sur la table. Et c’est justement quand on est voûté que tout le poids du corps compresse le bas du dos. Sans oublier que la position arrondie vers l’avant maintient les muscles en élongation par rapport à la position normale, ce qui les affaiblit. C’est pour cette raison qu’il faut se tenir bien droit sur sa chaise. Ça soulage la colonne vertébrale et ça gaine votre corps ! Quelle est la bonne position assise ? - Les fesses contre le fond de la chaise - Les omoplates collés au dossier - Les coudes et les avant-bras reposant sur le bureau - Les deux pieds à plat sur le sol Et si vous pouvez ajuster la hauteur de votre siège, vous devez avoir les hanches à peine plus hautes que les genoux. microbes à l'origine d'infections ou les champignons responsables de mycoses sont mieux nourris et les défenses naturelles sont affaiblies. Le diabète de type 2 est héréditaire C'est vrai. Le risque d'être diabétique est d'environ 30% si un parent du premier degré est diabétique (père, mère, frère, sœur), notamment en cas de surpoids et de sédentarité. En cas de facteur familial associé à des risques personnels (surpoids, hypertension artérielle, maladie vasculaire, hypertriglycéridémie, antécédent de diabète gestationnel, naissance d'un bébé de plus de 4,5 kilos), un dépistage du diabète doit être réalisé tous les ans (mesure de la glycémie à jeun). En cas d'hérédité de premier degré, sans facteur de risque personnel, le dépistage du diabète est à réaliser tous les trois à cinq ans. En l'absence de facteur héréditaire, après l'âge de 40 ans, l'existence de facteurs de risque personnels doit entraîner un dosage annuel de la glycémie. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Forêt ---------------Plis Tente ---------------Dans la vessie ---------------Loupée Dans le wagon ---------------Possède ---------------Raidir Voie ---------------Feinte Note ---------------Contrat Dopa ---------------Contournée ---------------Plier Saison ---------------Offrit Siffler ---------------Néon ENUMÉRATION Son dernier album Saint espagnol ---------------Noces ---------------Gallium Gendarmerie ---------------Hauteurs ---------------Rejoignit Bonbon ---------------Enlever Bulletin ---------------Foot à Constantine Fleuve ---------------Egards Cycle ---------------Svelte ---------------Césium Cérium ---------------Note ---------------Rigola Mesure ---------------Lança Parente ---------------Gâter Revenu ---------------Bassins U E I S C N N L E A Q S R E E R R E I V I R E M A D E S T A T U E S O S H I M A M O N A M U G A L R U O R U M I S S U I E E S T U N 1- HIROSHIMA, 3- LA VIE EST UN MON AMOUR ROMAN 2- LA GUERRE 4- MON ONCLE EST FINIE D’AMÉRIQUE Progresse ---------------Polonium Mal de dent ---------------Villes Artère ---------------Tellure ---------------Mis Idéale ---------------Souverain ---------------Jeux Sièges ---------------Scandium ---------------Huilés Tête blonde ---------------Confuse Appris ---------------Durée Naguère ---------------Etain ---------------Rocher R E A L I S M E 1 2 3 4 L M E U R E N T A R C N O N O M N A M O 5- LES STATUES MEURENT AUSSI 6- MURIEL 6 7 8 9 10 11 Chiffra ---------------Ver Détruisent ---------------Stations L ET T R E S D E : Réalisme 5 E L H T F I N I E L Sa maladie Mille-pattes ---------------QG ---------------Article Lézard ---------------Aperçu Sa musique Ces colonnes abritent les noms de six films de Alain Resnais. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Chaîne TV» 18 Par Tayeb Bouamar Sa nationalité Mesures ---------------Esprits Un de ses films Lundi 8 février 2016 - PAGE Misa ---------------Bazar 1ÉCRIVAIN RUSSE 2- PAYSAGISTE FRANÇAIS 3- LE FIT ÉVOLUER VERS LE NATURALISME 4PEINTRE FRANÇAIS 5- POÈTE ALLEMAND 6- PHILOSOPHE FRANÇAIS 7PEINTRE FRANÇAIS 8- PHILOSOPHE FRANÇAIS 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS TANTINET-DEBOUTE EVIER-NOTRES-SON TICS-EPURAS-LE-L ILE-BN-SIG-MO-NA NI-COTISA-COULES E-ARRETA-POUPEES -AMENEE-MAURES-E EV-MAS-PERDUS-ME LIRES-LA-ART-RAS MOUS-FORAGE-BELONT-PAROLE-PAR-C RS-ER-GIS-SAC-FA D-AVIONS-VOULOIR VOVIALE-PENSES-R ABETIE-GARDEE-ME NE-ET-PORTES-CA-SUE-VOULUS-SERA LES-MORTES-JO-IL AS-SI-TES-MOU-NB R-AILEES-PEUPLEE OUVRAGE-SENTES-R USE-NO-CT-TER-PT SIRES-PHOTOS-TOSTES-FOIRER-RAIS EES-COULES-PERLA -E-MOI-IS-NAGE-L C-SOURCE-PERI-ET RESTREINDRE-SILO MOTS FLÉCHÉS -BOUSSEBT-HARCHA MITE-AVOUA-CAR-L OSE-SUINTER-RING UE-POTES-ROSES-E R-RALER-CEDES-MR ABORDE----EL-DUDATTE-----E-PEND -LIS-T-----BENIN OLE-TAONS-SARI-C ME-GARDE-CASE-MA A-OL-SE-PH-E-MAL NATALE-SUAI-BERG -VENT-MURI-AUTRE GARDIENDEBUTS-ER LETTRES DE RIJA ---URSS-----------BALTIQUE----CURZON--------LETTONIE--SAREMA-------DVINA------- MOT RESTANT = CNN MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Lundi 8 février 2016 - PAGE Souche percée ---------------Cyclone Fut apte (inv) ---------------Possessif Inventer ---------------Rivière suisse Par Tayeb Bouamar Rayon ---------------Possessif ---------------Machine Précieux ---------------Cria ---------------Jeunes Pouffé ---------------Déridés ---------------On y fume Latine ---------------Réfuté (dés) ---------------Données Note ---------------Pronom ---------------Obligea Lettres sinistres ---------------Duos Fleuve ---------------Tellure ---------------Fuites Adverbe ---------------Entourés ---------------Parentes Os ---------------Gaz Préposition ---------------Pronom Triste ---------------Apprit ---------------Note (inv) Chiffres ---------------Crier Assainis ---------------Pour rire ---------------Pousses Textes ---------------Répétée Appris ---------------Accord ---------------Métro Gère les JO ---------------Peuple Mâchée ---------------Pénurie ---------------Mises Rigolé ---------------Rétablir ---------------Monsieur Vas en justice ---------------Déficits Perforer ---------------Assurances ---------------Tueur Ferments ---------------Parentes Avouer ---------------Voies Empilera ---------------Vain Mots ---------------Note ---------------Limiter Fleurs ---------------Estomac Foot à Madrid ---------------Dame 19 Diversifier ---------------Métal Connu ---------------Iridium ---------------Ultime Entourée ---------------Tintes Pourris ---------------Ouvertures Fréquemment ---------------Rêves Espèce animale ---------------Pansée Emerger ---------------Piquas Dans la peine ---------------Agréables Eteintes ---------------Bijoux Note ---------------Dans la rose ---------------Possédé Défaillances ---------------Sinistre Couche ---------------Pronom Mer ---------------Pronom Caché ---------------Renonceras Classer ---------------Doté Traînes ---------------Parle trop Tellure ---------------Fruit Cube ---------------Assagi Lutécium ---------------Chrome Bourdes ---------------Pays Finesse ---------------Possessif Mesure ---------------Possèdes Cérium ---------------Assurances Gaz ---------------Incitée Coutumes ---------------Préposition Répercutera ---------------Muselé Bestial ---------------Polonium Miser ---------------Figure Mauvaise graine ---------------Ingurgité Confiant ---------------Commérages ---------------Calcium Piété ---------------Portefeuille ---------------Pierre Nuits ---------------Irisé Caché Fin de soirées ---------------Mélo Ile ---------------Dans le blé Imprimerie ---------------Adore Tableau Sucette ---------------Espèce Arme ---------------Piège (ph) Ferment ---------------Société Crasseux ---------------Consonne double Hurle ---------------Pour deux Reconnue ---------------Gratuitement Rincer ---------------Vieux do Lanthane Austérité ---------------Clarté Légume ---------------Coutumes Publicité APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournons. –––––––––––––––––––– PENSÉES –––––––––––––––––––– Le 8 février 1988, disparaissait pour un meilleur monde ma maman Me Taïeb née Laleg Houria Ses enfants de Rouiba demandent des prières et des pensées pour cette grande dame au grand cœur. Repose en paix, Mama. Ta fille Fatiha qui t’aime et qui ne F141508 t’oubliera jamais. Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus beau jour de sa vie ? Faites appel à une professionnelle au : 0554 92 23 08 NS –––––––––––––––– Prenons travaux de peinture, maçonnerie et étanchéité. Tél.: 0550 32 55 42 F141496 Réparation TV à domicile, toutes marques. Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56 NS PERDU-TROUVÉ F141511 –––––––––––––––––––– AVIS F141505 –––––––––––––––– Meubles, électroménager, informatique ! 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Pour cela, ton époux, tes enfants Sabrina, Redouane et Hilal, tes petitsenfants Zahra et Farida prient tous ceux qui t’ont connue d’avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Repose en paix. Que Dieu t’accueille en Son Vaste Paradis. Promotion immobilière met en vente sur plan des appartements haut standing, qui seront livrés 100 % finis, de types : F2 de 54,58 m2 à 61,63 m2, F3 de 102,31 m2 à 123,10 m2, F4 de 123,83 m2 et F5 de 146,64 m2 à 170,86 m2, au lotissement Touat, NouvelleVille, Tizi-Ouzou. Pour plus d’informations, contactez : 0662 95 44 72 F106100/B13 –––––––––––––––––––– 21 CYLKA - Soins à domicile • Ambulance 24h/24 • A votre disposition et assurés par une équipe médicale et paramédicale qualifiée • Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers, post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats • Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux d’Alger • Garde-malades. Appelez-nous au : 0550 40 14 14 Traitement par Laser - Epilation définitive & Détatouage - Varice & Acné & Ride & Cicatrice - Tache rouge & Brune & Rajeunissement. Tél.: 021 962 048 0550 886 409 F142020 –––––––––––––––– Urgent : vieux malade cherche des couches pour adultes. 0798 92 92 84 Cherchons en urgence donneurs de plaquettes de sang habitant Tizi-Ouzou ou dans les environs, pour sauver la vie d’une jeune fille leucémique hospitalisée au CHU de Tizi-Ouzou. — Appeler le 0550 21 33 55 (URGENCE SIGNALÉE) GR/B13 SOS DÉCÈS LE SOIR DE L’IMMOBILIER Lundi 8 février 2016 - PAGE SOS Le Soir d’Algérie Agence de voyages à Alger cherche un directeur technique. Diplôme requis : licence dans le tourisme. Contacter : agence de tourisme et voyages. 0556 83 15 08 NS –––––––––––––––– Cherche conducteur d’offset 2 couleurs, Rolland Favorite. Salaire intéressant. Benchoubène. 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Tél.: 0549 661 043 F141493 SOIR DE LA FORMATION NS Tizi-Ouzou - IST lance des FORMATIONS à DISTANCE : Licence professionnelle : Management ; Finances/Fiscalité et Comptabilité ; GRH - Master profesionnel : Management et Stratégie d’Entreprises ; Management en QHSE ; GRH - HSE : Manager ; Inspecteur ; Agence de sécurité ; HACCP. — Adresse : IST - Imm. Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-Ouzou. - Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F10687/B13 Tizi-Ouzou - IST - www.ist-dz.com - Lance, le 14/02/2016, formation en SCANNER AUTOMOBILE (Théorie+Pratique) : Systèmes injec. E/D ; Anti-démar. ABS et Clim. Durée : 6 jours avec possibilité d’hébergement. — Adresse : IST - Imm. 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Chergui, rue Kerrad-Rachid, Tizi-Ouzou. - Tél./Fax : 026 12 89 08 - Mob.: 0550 59 46 18 F10687/B13 PROF DONNE COURS DE SOUTIEN maths pour élèves 4e année moyenne et BEM. - Appeler au : 0664 23 99 81 NS A l’occasion de son 19e anniversaire, IMA vous offre des remises (jusqu’à 30 %) sur les tarifs des formations : cameraman (camerawoman), montage vidéo pro, webmaster, infographie pro, 3 DA Max, Autocad, Delphi, C#, Java, SQL Server, réseaux et systèmes, configurations des routeurs et Switch Maint (GSM, smartphones, tablettes), maint. (matériels électroniques, micros, photocopieurs), vidéosurveillance et électricité bâtiment. — Tél.: 023 51 07 20 - Mob.: 0551 959 000 (El-Madania). 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Tout le monde sait désormais que la fringante ASL (Armée syrienne libre) a été phagocytée par Daesh, et son sous-traitant d'obédience saoudienne commune, le front Nosra. Loin de Genève et des passes d'armes diplomatiques, deux camps s'affrontent : ceux qui veulent détruire Daesh, à savoir Damas, Moscou et Téhéran, et ceux qui veulent faire tomber Bachar, c’est-à-dire Riyad, Moscou, et Ankara. Les premiers ne font aucune différence entre les milices armées qui se battent contre les forces gouvernementales syriennes, et savent d'où elles viennent. Les seconds ménagent leur monture, Daesh, veillant à ne pas trop l'affaiblir, et surtout à maintenir sa présence en Syrie, pour ne pas enterrer le vieux rêve de se débarrasser de Bachar. Depuis quelques jours, la volonté affichée de la Russie de poursuivre son intervention et les succès militaires de Bachar éloignent le danger qui planait sur la dynastie alaouite. Alors, il faut empêcher la déroute de la coalition islamiste, y compris par des renforts de troupes terrestres, et l'Arabie Saoudite semble vouloir engager ses alliés au Yémen dans une nouvelle aventure syrienne. Obama, qui sait que son temps est fini, et qui agit en conséquence, a soutenu le projet d'intervention terrestre saoudien avant même qu'il ait été entièrement formulé, après lui le déluge ! Le choix est plus délicat pour l'Égypte de Sissi, engagée, sans en faire trop, dans la campagne saoudienne au Yémen, mais apparemment sous pression pour accepter d'aller guerroyer en Syrie. Ce serait le prix, très lourd, à payer en échange du soutien au régi- C Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam me de Sissi contre la guérilla des Frères musulmans et d'aides financières conséquentes du royaume et des monarchies du Golfe. Ce qui met l'Égypte en porte-à-faux, et place ses dirigeants dans la délicate et intenable posture de dire une chose, de promettre d'autres, et de faire le contraire. Sur le plan idéologique, tel que le reflète son discours, Sissi n'a rien à voir, en apparence, avec le fondamentalisme religieux, puisque c'est pour empêcher l'instauration d'une théocratie qu'il a écarté l'intégriste Mohamed Morsi. Le Président égyptien et son entourage ne cessent de faire la promotion de «l'État civil», pour ne pas dire laïque, qu'ils projettent d'édifier. Pour se prémunir contre le retour des Frères musulmans et le triomphe de leurs idées obscurantistes, le Président égyptien prône, pour ne pas dire prêche, une réforme des enseignements religieux. Seulement, il n'oublie pas ce qu'il doit à l'Arabie Saoudite, et il confie ce vaste chantier à une institution religieuse Al-Azhar, qui n'a pas vocation à réformer et encore moins à moderniser. En matière d'orthodoxie et de fondamentalisme, les enseignements de l'institution millénaire n'ont rien à envier au wahhabisme, s'ils n'ont pas été sa source d'inspiration. C'est d'ailleurs à l'ombre d'Al-Azhar et avec son approbation tacite ou déclarée, que des intellectuels ont été déférés devant les tribunaux, jetés en prison, et parfois assassinés. Depuis l'attentat contre Naguib Mahfoudh, les islamistes égyptiens ne tuent plus qu'à petit feu si nécessaire, et ils utilisent de préférence les tribunaux pour interdire toute critique, même fondée, du fait religieux. Islam Buhaïri, le célèbre animateur d'une émission de télévision consacrée aux faux hadiths et autres sornettes pour naïfs superstitieux, est en prison pour atteinte à la religion. Il a été condamné en vertu d'un code pénal destiné théoriquement à sanctionner les propos «méprisants et attentatoires aux religions», («Izdira' Al-Adiane»). Dans les faits, il n'a été appliqué, jusqu'ici, que contre des intellectuels (1) qui ont émis des critiques contre la perception et la lecture obscurantistes de l'Islam. Le même article a été invoqué dans le cas de la poétesse et animatrice de télévision, Fatima Naout, condamnée elle aussi pour avoir critiqué le spectacle affligeant du sacrifice des moutons de l'Aïd. Elle a également choqué les tenants de «l'islamiquement correct» et soulevé la fureur intégriste en affirmant qu'elle ne serait pas hostile à un éventuel mariage de sa fille avec un chrétien. L'un des dirigeants du courant salafiste que les nouveaux orientalistes qualifient de «piétiste», parce qu'ils préfèrent inciter que commettre, a lancé une fatwa contre elle. Dans une plainte adressée hier au procureur général, Fatima Naout écrit : «Ce daéshiste incite à nous tuer. Ses déclarations infantiles et immatures sont le geste qui précède juste l'appui sur la détente, comme dans le cas de notre maître, Farag Fawda. Je demande à l'État qui se tait devant ma condamnation et celle d'Islam Buhaïri, à la prison, alors que nous n'avons pas incité au meurtre, de juger ce terroriste qui appelle publiquement à nous assassiner». Précisons, pour compléter le tableau, que cet inquisiteur qui a pignon sur rue et jouit de l'impunité comme tous ses semblables, s'appelle Sameh Abdelhamid Hammouda, mais il pourrait tout aussi bien postuler la délivrance d'un 12S. (2) L'historien Sayed Qimni, marginalisé et calomnié à cause de ses prises de position, est sorti de son long silence à l'occasion de ces atteintes à la liberté d'expression, commises par des «gardiens de cimetières». Il n'a pas été tendre avec le ministre de la Culture, Hilmi Nemnem, qui devrait, selon lui, démissionner s'il veut se réhabiliter aux yeux des intellectuels. Qimni n'a pas épargné non plus le temple cairote de l'orthodoxie sunnite, érigée abusivement en université. Il a ainsi affirmé que Daesh n'était Par Ahmed Halli [email protected] autre qu'un «projet d'action réussi qui doit son succès aux enseignements d'Al-Azhar». C'est pourquoi il est vain, me semble-t-il, de confier le soin de réformer la religion à des théologiens, autant demander à un paralytique de danser la gigue, sans recourir aux envoûtements. A. H. 1) J'apprends par email et avec plaisir, que l'Institut du monde arabe (IMA) organise le mercredi 17 février 2016 un hommage à l'écrivain égyptien Gamal Ghitani. C'est avec beaucoup moins de plaisir que je découvre le nom de l'animatrice choisie pour cet hommage, Catherine Simon. Si ma mémoire est bonne, cette consœur du quotidien Le Monde avait justifié jadis l'assassinat de Tahar Djaout, dans un article nauséabond et sans appel. Nous ne sommes pas spécialement rancuniers dans ce pays, mais il y a parfois des rappels nécessaires, même pour les vaccinés contre l'oubli. 2) L'allusion à notre fameux S12 est juste là pour dire que tout ce qui est ici vient de là-bas, et que tout ce qui est d'ici pourrait aller là-bas, comme diraient mes amis épidémiologistes. En Finlande, oui, mais pas ici ! Abdelhamid Brahimi, dit «Hamid la Science». Tu lui confierais une… …baraque à frites, il la mettrait en faillite ! Si vous ne l’avez pas encore fait, vous croiserez ce genre de titres dans vos journaux lorsque vous les feuilletterez ce matin : «La Constitution de Bouteflika est passée comme une lettre à la poste.» Peut-être pas sous cette forme-là, à la virgule près, mais en gros, vous aurez droit à cette formule bateau que nous, gens de presse, utilisons depuis la nuit des temps. Voire même un peu avant, pour les plus anciens d’entre nous. Pourtant, cette image d’une lettre à la poste doit être corrigée chez nous. Non ! La Constitution de Abdekka n’est pas passée comme une lettre à la poste. Parce que chez nous, c’est l’Algérie. Et l’Algérie n’est pas le Danemark ou la Finlande ou la Suède ou le Sénégal. Dans ces pays-là, effectivement, les lettres passent normalement par la poste. Ici, en D.Z-Land, dire d’une chose, par exemple un texte fondamental comme la Constitution qu’il est passé comme une lettre à la poste, c’est, au contraire, lui assigner un parcours difficile, sinueux, ardu, tor- tueux, semé d’embûches et à l’issue toujours incertaine. Question : quand avez-vous croisé une boîte aux lettres publique pour la dernière fois ? Eh oui ! Un bail. Certains d’entre vous, les plus jeunes n’ont jamais vu de boîte aux lettres devant eux, sauf à travers l’écran de leur télé. Autre question. Combien de fois rencontrez-vous votre facteur par semaine ? Pas des masses de fois, bien évidemment. Il est donc urgent de supprimer l’expression «comme une lettre à la poste» de notre bréviaire. Ou alors de l’utiliser de façon adaptée à notre environnement et à notre réalité. Nous dirons ainsi que telle personne a galéré sa race avant de trouver une place de stationnement, elle a dû endurer le sort d’une lettre qui passe par la poste. Là, ça va ! C’est conforme ! Et donc, à propos de la Constitution, la formule correcte consisterait à dire «le texte concocté par Bouteflika est passé comme passerait une soumission de marché opérée par Haddad». Vous voyez ! C’est simple ! C’est compréhensible par tous. Et nous n’avons même pas besoin de déranger le facteur pour ça. Y a juste à fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue. H. L.