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Lettre ouverte du général-major à la retraite Kamel
Abderrahmane au président de la République et chef
suprême des forces armées, Abdelaziz Bouteflika
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Un grand show pour
une adoption annoncée
l LE PARLEMENT ADOPTE LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
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Mathématiques
Le Bonjour du «Soir»
- Ils sont malins quand même. Ils
nous ont mis l'article 51 devant les
yeux et on a oublié le reste ! Les
fondamentaux de la Révolution
algérienne : le bien public, l'égalité, la
justice sociale...
- Tu parles ! Avec leurs milliards, ils
ont plutôt inventé de nouvelles
mathématiques !
- Comment ?
- C’est un pays où la richesse
provient des soustractions. Tu laisses
ton addition sur la table et, à peine tu
tournes la tête, elle se transforme en
soustraction ! Dans les banques, on a
dû revoir tous les systèmes
informatiques pour doper les additions ;
mais, dans la nuit, une main
mystérieuse injecte des logiciels qui
soustraient tout !
— Mais où se trouve le fruit de toutes
ces soustractions ?
— Une petite partie s’est
transformée en châteaux et sociétés
diverses, en grosses cylindrées que,
quand tu les vois, t’as envie de balancer
ta bagnole dans le ravin de la Femme
sauvage !
— Et l’autre ?
— La grande partie sert à assurer
l’avenir de leurs générations futures.
Quand une soustraction s’opère ici, elle
se transforme en multiplication en
Suisse, France, Angleterre, etc.
— Et nous, alors ?
— Ah ! J’ai oublié de te préciser qu'ils
n’ont pas encore découvert la division…
[email protected]
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
DOCUMENT
Priorité aux
concessionnaires
habituels
l LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES
Un fonds
d’amorçage
prévu
l FINANCEMENT DES START-UP ET DES PME
l Le financement des start-up et des PME
sera consolidé par un fonds d’amorçage et
par le fonds de garantie de sûreté réelle.
Deux mesures prévues par l’avant-projet
de loi d’orientation sur le développement
de la PME, inscrit à l’ordre du jour à la
prochaine réunion du gouvernement.
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Faut-il
avoir peur
du virus
Zika ?
l SANTÉ
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PAGES 6 et 7
l Le collège des experts
se réunit aujourd’hui
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LUNDI 8 FÉVRIER 2016 - 28 RABIE EL THANI 1437 - N° 7711 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Les postes budgétaires
de la DGSN
Lundi 8 février 2016 - Page 2
Au titre de l’année 2015, la Sûreté nationale continue
de recruter des AOP (agents de l’ordre public).
Par voie de presse, cette institution vient de
lancer un avis de recrutement. Il reste à savoir
si pour l’exercice 2016, la Fonction publique va
ouvrir ou non des postes budgétaires pour la
DGSN.
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
L’Onem et les autres
[email protected]
J’ai eu la surprise de ma vie. L’Onem
(Organisation nationale des enfants de
moudjahidine) se prononce pour le
maintien de l’article 51, qui crée deux
catégories de citoyens algériens.
Comment, ya adjaba, une organisation
aussi révolutionnaire, ouverte sur
l’avenir, et tout et tout, pouvait-elle
être pour un article qui exclut des
cadres qui peuvent être importants
pour le pays ? Je n’ai trouvé qu’une
explication. Parce que ça vient du poupouvoir. Si demain ce même pouvoir pro posait un amendement diamétralement
opposé à l’article 51, l’Onem et les
autres seraient pour avec la même
ardeur. On ne se refait pas !
A. T.
[email protected]
Albert 1er,
le retard
La modernisation
du mythique hôtel
«Albert 1er» d’Alger va
connaître un retard.
En
effet,
l’EGT
(Entreprise de gestion touristique) du
Centre vient de
décider de proroger
l’appel
d’offres jusqu’au
13 mars prochain.
Un jour, un sondage
Des cartes de groupage
pour les écoliers et collégiens,
pour quoi faire ?
Depuis la semaine dernière, de nombreux établissements scolaires dans la wilaya de Tipasa ont
exigé de leurs écoliers et collégiens d’effectuer, en
urgence, des cartes de groupage sanguin. Ils
étaient des centaines, voire des milliers d’élèves à
se diriger vers les structures sanitaires de la
wilaya pour des prélèvements sanguins au point
où les réactifs disponibles dans les structures
sanitaires n’étaient pas suffisants pour répondre à
la forte demande. Questionnés sur cette «ruée»
vers les cartes de groupage, les directeurs d’établissements scolaires ont affirmé que c’est une
instruction venue d’en haut.
Pensez-vous que le vote pour la révision
constitutionnelle s’est déroulé dans de
bonnes conditions ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que la 4G va susciter le même engouement chez
les Algériens que celui né après le lancement de la 3G ?
Oui :
39,4%
Résultat sondage
Non :
50,9%
Sans opinion :
9,7%
Le système est complice, et alors ?
L
S O I T D I T E N PA S S A N T
a corruption se ferait-elle une nouvelle jeunesse à l’ombre de pouvoirs publics peu scrupuleux d’en
découdre avec ? Inutile d’évoquer une
lapalissade pour confirmer l’évidence.
Ironiser sur le sujet n’est d’ailleurs pas
recommandé pour la préservation de
l’équilibre. Je parle, bien sûr, d’équilibre
personnel, pas de stabilité d’un régime
qui y arrive très bien tout seul ! Si le
constat est sans appel, il n’en est pas
moins retenu quelque part en otage, interdit d’expression par la conscience même
que nous en avons. Inutile d’en appeler à
l’intervention d’une prétendue autorité
morale. Celle-là même certifiée conforme
par des dirigeants peu soucieux, du reste,
de vraiment convaincre les naïfs qui les
ont fait rois ! Combattre celle-ci et faire la
chasse aux déviations en tous genres ne
fait pas partie des priorités du système,
plus intéressé par le maintien d’un statu
quo qui hurle son nom.
Là-haut, au sommet de barrières
infranchissables, y compris par les alliés
d’hier qui aujourd’hui font de l’opposition
du bout des lèvres, des hommes et des
femmes, elles sont moins nombreuses
mais elles sont là quand même, réfléchissent plus efficacement à comment river le
plus longtemps possible cette maudite
pensée collective aux normes que l’on a
décidées pour elle.
C’est quoi une pensée normalisée
sinon une espèce de comportement dressé à l’obéissance ? Un formatage du raisonnement individuel destiné à s’étendre
peu à peu au groupe afin de le soumettre.
Loin de moi l’idée d’en appeler à la désobéissance civile même si la situation qui
prévaut m’a très souvent chuchoté que je
le devrais, que nous le devrions. Qualifier
Par Malika Boussouf
[email protected]
une association de mouvement fasciste
juste parce qu’elle pense différemment et
tente de s’en expliquer, il fallait le faire !
C’est fait ! Personne d’autre qu’un
Ouyahia n’illustrera mieux ce billet. C’est
à lui que j’ai pensé en le rédigeant.
M. B.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Lundi 8 février 2016 - PAGE
Un grand show pour une adoption annoncée
La nouvelle Constitution de
Abdelaziz Bouteflika est officiellement adoptée après son approbation, hier dimanche 7 février, par le
congrès des parlementaires, à
savoir les deux Chambres réunies
et à une écrasante majorité.
Comme prévu donc, la session
extraordinaire du Parlement, tenue
hier au Palais des Nations à Clubdes-Pins à Alger, n’aura été qu’une
simple formalité n’ayant valu que
par ses considérations d’ordre protocolaire et symbolique.
Kamel Amarni Alger (Le Soir ) - Les
symboles, surtout ! En réalité, tout était minutieusement préparé à l’avance, par la commission mixte élargie qu’a présidée Djamel
Ould Abbès. Le résultat final du vote des parlementaires ne faisant l’objet du moindre
doute, il s’agissait alors de faire de la séance
plénière de ce dimanche, un grand show
politique, transmis d’ailleurs dans son intégralité et en direct par les quatre chaînes de
la télévision nationale ainsi que toutes les
chaînes de la radio nationale.
Outre, en effet, les étapes «traditionnelles», comme l’allocution d’ouverture du
président du Parlement, Abdelkader
Bensalah, et la présentation du projet de loi
de la révision constitutionnelle par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, en plus du rapport de la commission mixte, les chefs des
groupes parlementaires au Sénat et à
l’Assemblée ont défilé au pupitre pour une
intervention de dix minutes chacun. Si le FFS
et les islamistes de l’Alliance verte ont boycotté tout le processus, tous les regards
étaient, en revanche, braqués sur le Parti
des travailleurs de Louisa Hanoune.
Cible «privilégiée» du pouvoir depuis
quelques semaines, la patronne du PT était
présente hier au Palais des Nations avec
quinze de ses députés. Elle opte pour «l’abstention», une position qu’expliquera le chef
du groupe parlementaire, Djelloul Djoudi,
lors de son intervention en plénière. Cela
constitue, en tout, la seule voix discordante
dans cette marée de soutiens constituée des
partis de la majorité que sont le FLN et le
RND, en plus des députés du MPA, de TAJ
et une multitude de petits partis. De même
que le groupe
«indépendants»
à
l’Assemblée et le tiers présidentiel au Sénat.
En terme «arithmétique», cela donnera le
résultat suivant, en terme de vote : sur 517
parlementaires présents (dont 5 par procuration), 499 ont approuvé la nouvelle
Constitution, contre 2 votes nuls que sont
ceux de l’ex-premier secrétaire du FFS, le
député de Tizi Ouzou Karim Tabbou, et un
député qui l’a rejoint dans son nouveau parti,
non encore agréé, l’UDS. Quant aux abstentionnistes, 16 au total, ils constituent les voix
du groupe du PT. Au chapitre des symboles,
l’on peut également ajouter deux faits :
d’abord l’absence du vice-ministre de la
Défense nationale et chef d’état-major de
l’ANP, le général-major Ahmed Gaïd Salah,
qui perpétue, ainsi, une «tradition» en la
matière, lui qui ne s’est jamais présenté au
Parlement depuis sa nomination au gouvernement et, bien sûr, la lettre de Abdelaziz
Bouteflika.
C’est le président du Sénat et du congrès
du Parlement, Abdelkader Bensalah, qui
sera chargé de sa lecture. Mais l’homme,
visiblement très fatigué, se montrera
brouillant dans sa lecture, mais pas seulement. Contre toute attente, Bensalah fera
une entorse aux usages protocolaires qui a
surpris tout le monde : après lecture du message présidentiel, qui devait, de par les
usages donc et de par le monde, constituer
la dernière intervention, Bensalah «sortira»
un autre discours, le…sien, par lequel il clôturera les travaux !
Bouteflika annonce une cellule
de suivi pour la Constitution
Dans son message aux parlementaires,
mais surtout à la nation, Abdelaziz Bouteflika
a choisi de rappeler le cheminement de sa
révision : «La décision d’engager les
réformes politiques, comme vous le savez,
est intervenue après celle que j’avais entreprise quelques années auparavant sur la
concorde civile et la réconciliation nationale
(...).
Après de longues années de terrorisme,
un terrorisme barbare dont l’objectif principal
était de saper les fondements de l’Etat et de
dénier aux Algériens le droit à la différence,
voire même le droit à la vie. L’image de
l’Algérie, pendant longtemps ternie par les
affres de ce phénomène relevant d’un autre
âge révolu, a profondément changé
aujourd’hui pour donner place à une Algérie
apaisée et réconciliée avec elle-même, une
Algérie résolument tournée vers l’avenir,
dans la modernité.» Le message de
Bouteflika se distingue par ce rappel com-
Photo : Samir Sid.
LE PARLEMENT ADOPTE LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
3
La nouvelle Constitution adoptée à l’unanimité.
bien important, de cette période infernale
que l’islamisme et le terrorisme et leurs alliés
triomphants, aujourd’hui, et de manière obscène, ont fait endurer au pays qu’ils ont failli
effacer de la carte et de l’Histoire. Dans une
Algérie complètement dominée, aujourd’hui,
par le salafisme et le « qui-tue-qui ?», l’on ne
peut ne pas s’attarder sur de tels passages
du message de celui qui a la totale réalité du
pouvoir.
Bouteflika poursuit, en effet, qu’«à cet
égard, il n’est que justice de réiterer solennellement l’hommage vibrant à notre peuple
pour tous les sacrifices consentis, de saluer,
une nouvelle fois, le courage et l’héroisme de
l’Armée nationale populaire, ( …) ainsi que
l’abnégation et l’admirable détermination de
tous les autres services de sécurité sans
oublier, bien entendu, le lourd tribut payé par
celles et ceux qui, par la plume, l’image ou la
parole, ont porté haut et fort la voix de
l’Algérie au moment même où elle s’est trouvée, seule, à affronter l’épreuve et de surcroît, soumise à l’arbitraire d’un embargo
international quasi intégral durant de longues
années». Un embargo qui était … réclamé,
faut-il le rappeler, par des alliés nationaux du
FIS et de ses groupes terroristes, comme un
certain Abdelhamid Brahimi pour ne citer que
cet exemple ! Quoi qu’il en soit, et pour revenir à la Constitution votée ce dimanche,
Bouteflika affirmera qu’elle ne constitue pas
une fin en soi. L’homme, dont ce projet de la
révision de la Constitution demeure le dossier le plus important et le plus prioritaire,
annoncera dans sa lettre ce que sera la suite
de ce processus : «L’édifice constitutionnel
que nous nous sommes engagés à rénover
ensemble, sous la dictée des exigences de
notre société et des valeurs universelles, et
auquel j’avais appelé à maintes reprises et à
différentes occasions, doit être à la hauteur
des ambitions de notre nation, une nation
digne et sereine, fidèle à ses racines et
ouverte à la modernité.» Dès lors, «c’est
pourquoi, eu égard à l’importance des nouvelles dispositions contenues dans la présente révision, notamment celle dont la réalisation est projetée dans des étapes à venir,
j’ai décidé, en ma qualité de garant de la
Constitution, de mettre en place, auprès du
président de la République, une cellule de
suivi dont la mission essentielle sera de
veiller attentivement, dans les temps impartis
et jusqu’à son terme, à la concrétisation
minutieuse et intégrale de ces dispositions et
de m’en tenir régulièrement informé».
En d’autres termes, c’est un nouveau et
vaste chantier politique que Bouteflika
annonce en même temps. «Un chantier qui
sera lancé effectivement après le 3 mars prochain et la reprise de la session parlementaire», nous explique-t-on.
K. A.
RÉACTIONS... RÉACTIONS... RÉACTIONS... RÉACTIONS... RÉACTIONS...
ATHMANE MAZOUZ,
CHARGÉ DE COMMUNICATION
DU RCD :
«Cette Constitution n’est ni
pérenne ni crédible»
«L’adoption de la nouvelle
Constitution par un Parlement illégitime est une nouvelle violence
contre la nation. Un texte sorti de
l’ombre, établi pour consacrer la
pérennité du régime au détriment
de celle de l’Etat, ne peut être
celui du consensus. Cette loi fondamentale est conçue de manière
unilatérale et sans compromis et
n’engage que ses rédacteurs et
leurs parrains.
Cette Constitution est inadaptée à la dangereuse conjoncture que traverse le pays et ce
qu’elle véhicule comme amendements constitue la négation
des sacrifices des Algériens à travers l’Histoire, le déni de leur
identité, la stigmatisation de l’appartenance au pays et la volonté d’entretenir le statu quo. Comme les précédentes
Constitutions où chaque suzerain désigné a eu la sienne ou les
siennes, celle qui vient de nous être imposée est un véritable
fourre-tout attentatoire à la dignité, au combat et à l’intelligence
des Algériens.
Cette Constitution n’est ni pérenne ni crédible. Ce texte
n’est pas le nôtre et ne nous engage en rien.»
SOUFIANE DJILLALI,
PRÉSIDENT DE JIL JADID :
«Une Constitution par le Président
et pour le Président»
«On ne peut pas construire une nouvelle
ère sur une décision personnelle d’un
Président qui n’existe plus. Cette Constitution
est présentée comme le signal d’une nouvelle république mais celle-ci s’arrête au président de la République puisqu’il n’y a ni discussion, ni débat, ni référendum. La conclusion est que c’est une Constitution par le
Président et pour le Président.»
NAÂMANE LAOUER,
VICE-PRÉSIDENT DU MSP :
«Une perte de temps»
«On présente cette nouvelle Constitution
comme étant un événement à même de
balancer le pays dans une nouvelle ère ou
une seconde république. C’est de la pure
démagogie juste pour endormir le peuple et le
détourner des véritables enjeux. Pour nous,
c’est une perte de temps car cette Constitution
a été conçue pour régler les problèmes du
pouvoir et pas ceux du peuple, pour consolider sa pérennité. De quelles libertés, de quelle commission des
élections parle-t-on ? C’est de la pure diversion.»
RAMDHANE-YOUCEF TAÂZIBT,
MEMBRE DE LA DIRECTION
NATIONALE DU PT :
«Ce vote n’est pas une surprise»
«Le vote de ce projet de nouvelle
Constitution n’est pas une surprise.
Nous concernant, nous nous sommes
abstenus pour des raisons que nous
avons avancées lors de la session
extraordinaire de notre comité central,
vendredi dernier. D’abord sur le plan de
la forme qui, de notre avis, prime sur le
contenu, car nous estimons que ce projet se devait de bénéficier d’un débat
véritable à même de permettre au
peuple de s’exprimer, étant le seul habilité à arrêter les formes et
le contenu des institutions de l’Etat censées matérialiser ses
aspirations. Tous les partis réunis ne peuvent prétendre représenter le peuple. Maintenant, concernant le contenu du projet, le
PT n’est pas partisan du tout en noir ou du tout en blanc. L’une
des raisons nous ayant poussés à être présents à cette séance
de vote est l’environnement international, régional et national
dans lequel le projet intervient. Il y a des avancées, des améliorations en termes de libertés et de droits, l’officialisation de tamazight en dépit des réticences et des contradictions qui l’accompagnent, il y a aussi l’élargissement de l’article 17 aux terres agricoles (...) Mais a contrario, il y a l’introduction de concepts libéraux comme l’amélioration du climat des affaires qui n’a pas sa
place dans une constitution et qui ouvre la voie à la remise en
cause d’acquis socioéconomiques.»
Propos recueillis par M. Kebci
Priorité aux concessionnaires habituels
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Pour définir le nouveau système de quota, seul le courant d’échanges traditionnels du concessionnaire sera
pris en compte pour établir sa part de marché pour 2016.
Autant savoir que les nouveaux opérateurs du secteur
n’en seront pas bénéficiaires.
Naouel Boukir – Alger (Le
Soir)- C’est selon leur historique
d’importation des véhicules
durant ces trois dernières
années que sera régi le mode de
répartition des quotas au profit
des concessionnaires pour 2016.
Autrement dit, les importateurs
activant dans ce secteur depuis
moins de trois ans sont écartés
de cette répartition du marché de
l’automobile.
Sachant que les quatre nouveaux systèmes de répartition
des contingents définis sont
appliqués selon la nature des
produits importés, l'ordre chronologique
d'introduction
des
demandes de licence, la répartition en quotas des quantités
demandées, la prise en considération des courants d'échanges
traditionnels et l'appel à manifestation d'intérêt.
Pour mieux expliquer le principe sur lequel sont calculés les
quotas, l'un des membres du
Comité permanent chargé des
délivrances de ces licences,
entrées en vigueur début 2016, a
indiqué que «si un concessionnaire avait l'habitude d'importer
20% des importations globales
des véhicules, il aura 20% du
contingent global». Si cette formule a l’avantage d’être «som-
maire et simplificatrice», elle n’en
demeure pas moins dénuée de
complications en aval.
Concrètement, cette base de
calcul éliminera sur le marché de
l’automobile «les nouveaux
entrants» et réduira la marge des
«petits concurrents». D’autant
plus que le volume d’importation
de véhicules a été réduit à 152
000 unités pour cette année, à
en croire les évaluations faites le
3 février dernier, date d’expiration du délai des dépôts des
demandes de licences d’importation. Notant que ce chiffre était
de 265 523 unités pour l’année
2015 et de 417 913 concernant
l’année 2014.
Conséquemment, si le nombre
de véhicules importés a dégringolé de 64% depuis 2014, l’enveloppe financière qui lui est réservée
Les nouveaux opérateurs du secteur n’en seront pas bénéficiaires.
n’enregistre pas le même effet.
Surtout que l’écart entre le dinar
et l’euro ne cesse de se creuser.
Un détail de taille si l’on considère
Un fonds d’amorçage prévu
FINANCEMENT DES START-UP ET DES PME
Le financement des start-up et
des PME sera consolidé par un
fonds d’amorçage et par le fonds
de garantie de sûreté réelle. Deux
mesures prévues par l’avant-projet de loi d’orientation sur le développement de la PME, inscrit à
l’ordre du jour à la prochaine
réunion du gouvernement.
régions du pays afin, précise-t-il, «de
favoriser la clusterisation et le développement régional».
Une technopole pour la promotion
de l’industrie des TIC
Pour le ministre de l’Industrie et des
Mines, le numérique est un facteur «décisif de croissance et de richesse étant
devenu un véritable bien d’investissement». Il qualifie ainsi l’industrie numérique de 4e révolution industrielle qui ne
fait que commencer.
Conscient du retard pris par les entreprises algériennes dans l’appropriation et
l’usage du numérique, Abdesslam
Bouchouareb s’interroge : «L’Algérie
peut-elle encore rester à l’écart de cette
révolution ?». «Non», répond-il. Selon lui,
l’Algérie se doit, aujourd’hui, de relancer
et de régénérer en profondeur une industrie «totalement obsolète».
«Notre défi est de réussir à accompagner cette grande transformation industrielle en permettant d’abord aux start-up
de naître et de devenir de plus en plus
nombreuses, de grandir vite et d’enclencher un véritable processus de clusterisation à l’échelle industrielle», a-t-il souligné ce samedi, lors d’une visite d’inspection dans la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj
avec la ministre de la Poste et des
Technologies de l’information et de la
communication, et le ministre de
l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique.
Il est également question, poursuit-il,
«de permettre à notre industrie de se
transformer pour accéder à ces nouvelles opportunités et de former les ressources humaines». Trois conditions
«indispensables» pour que «l’industrie
puisse jouer pleinement son rôle d’outil
de croissance».
Insistant sur l’importance des PME
œuvrant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), le ministre de l’Industrie et des
Photo : Samir Sid
De notre envoyée spéciale à
Bordj-Bou-Arréridj, Rym Nasri
Abdesslam Bouchouareb.
Mines reconnaît que ces entreprises rencontrent des difficultés, notamment financières, lors de leur création.
«Aujourd’hui, il est impossible de trouver un financement bancaire en phase de
réflexion sur le projet et les banques ne
financent que des projets qui existent
déjà», dit-il.
A cet effet, il annonce la création d’un
fonds d’amorçage qui offre un financement aux projets innovants durant la
période précédant la création de l’entreprise. «C’est justement ce fonds qui faisait défaut et bloquait ainsi l’émergence
des start-up», affirme-t-il. Un dispositif
qui sera suivi par la mise en place d’un
fonds de garantie «allégeant le poids des
sûretés réelles imposées par les
banques».
Deux nouvelles mesures parmi
d’autres sur lesquelles s’attelle son
département dans l’avant-projet de loi
d’orientation sur le développement de la
PME qui sera présenté lors de la prochaine réunion du gouvernement, assure-t-il.
Bouchouareb indique également que
les mesures de soutien à la sous-traitance seront développées par l’ANDPME
ainsi que l’encouragement du recours
des entreprises nationales aux sous-traitants nationaux.
Autres solutions prônées pour booster
l’usage du numérique, il cite la création
progressive de pôles industriels et technologiques à travers les différentes
4
Photo : DR
LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES
Lundi 8 février 2016 - PAGE
Dans le but de renforcer la relation
entre les secteurs de l’industrie, de la
recherche scientifique et du développement des TIC, une technopole sera prochainement mise en place dans la wilaya
de Bordj-Bou-Arréridj. A l’initiative de la
ministre de la Poste et des Technologies
de l’information et de la communication,
cette structure vise la promotion du secteur économique et cible particulièrement
les PME innovantes dans les TIC. Selon
Mme Houda-Imane Feraoun, il est question entre autres d’intégrer la recherche
et le développement, de consolider le
tissu des industries technologiques et de
promouvoir les jeunes entreprises innovantes dans le domaine. D’ailleurs, poursuit-elle, «des unités de recherches
seront créées par la suite à travers le territoire national». Du même avis, le
ministre de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique, Tahar
Hadjar, a insisté sur la création de structures de recherches dans les entreprises
publiques et privées. «Nous visons à
inculquer la recherche scientifique dans
les entreprise économiques et traduire les
travaux de la recherche en projets
concrets sur le terrain», dit-il.
Prévu initialement à Alger, le Certic
(Centre d’étude et de recherche des technologies de l’information et de la communication) a été finalement transféré à
Bordj-Bou-Arréridj début 2016. Un choix
du site justifié par la densité du tissu
industriel activant notamment dans les
TIC, dans la région. Le Certic sera doté
d’une annexe, mise à sa disposition par
l’université de Bordj-Bou-Arréridj et située
sur le campus universitaire. Le centre
comptera également un incubateur dans
le but d’encourager la création d’entreprises innovantes. Il sera réservé aux porteurs de projets de création d’entreprises.
Dédié à l’industrie des TIC, le Certic
va ainsi permettre aux secteurs des TIC,
de l’industrie et de la recherche scientifique de travailler en synergie pour créer
la richesse et l’emploi.
Ry. N.
que le marché européen est le
marché d’origine de la majorité
des véhicules importés.
N. B.
ORAN
491 réfugiés
nigériens conduits
à Tamanrasset en
prévision de leur
rapatriement
Quelque 491 ressortissants nigériens
ont été conduits, hier matin, d'Oran vers
le centre de transit de Tamanrasset en
prévision de leur retour au pays d'origine,
a-t-on appris du chef du bureau de
wilaya du Croissant-Rouge algérien
(CRA), Larbi Benmoussa.
Quatorze bus confortables ont été
réservés pour le transport des ressortissants nigériens au centre d'accueil de
Tamanrasset, en compagnie d’une délégation de 24 personnes entre médecins,
psychologues et des bénévoles du CRA,
a-t-il indiqué.
Quelque 1.850 kits alimentaires de
voyage ont été réservés pour cette opération, a précisé M. Benmoussa.
Avant le départ, des consultations
médicales ont été prodiguées aux ressortissants nigériens rapatriés (138
hommes, 112 femmes et 241 enfants)
qui résidaient clandestinement à Oran.
Cette opération, la plus grande depuis
le début des opérations de rapatriement
de réfugiés à Oran, concerne cette fois
des Nigériens qui résidaient à Oran,
Tlemcen et Chlef.
A noter que le centre spécialisé de
rééducation de Bir-El-Djir, relevant de la
Direction de l'action sociale de la wilaya
d'Oran, a mobilisé des équipes médicales, des cuisiniers et des bénévoles
pour assurer une bonne prise en charge
des ressortissants nigériens avant leur
rapatriement dans leur pays.
Le gouvernement du Niger avait présenté une demande de rapatriement de
ses ressortissants se trouvant en Algérie
qui avait été acceptée par le gouvernement algérien, rappelle-t-on.
«Toutes les dispositions ont été prises
pour le retour des ressortissants nigériens à leur pays d'origine dans un cadre
fraternel et un respect total de leur dignité», a assuré le même responsable.
APS
5
Lettre ouverte du général-major à la retraite
Kamel Abderrahmane au président de la République
et chef suprême des forces armées, Abdelaziz Bouteflika
Actualité
T
N
E
M
U
C
DO
Monsieur le Président,
Je vous adresse cette lettre ouverte aujourd’hui, parce que ma dignité
et ma fierté viennent, encore une fois,
d’être bafouées et mon honneur d’officier ne me permet de porter le fardeau de l’affront et de l’humiliation.
J’ai l’honneur de rappeler, très
respectueusement, à votre haute
intention les actes de diffamation à
l’encontre de ma personne pour la
période où j’exerçais les responsabilités de commandant de la IIe Région
militaire.
En 2001, le nommé Kada Hazil,
directeur des affaires sociales de la
wilaya d’Oran, sur instigation de parties tapies dans l’ombre, avait
déclenché à mon encontre une campagne de diffamation m’accusant
pas moins que d’être partie prenante
d’un grand réseau international de
trafic de cocaïne. Outre ma personne, Kada Hazil cite également de
nombreux hauts cadres de l’Etat.
Le ministère de la Défense avait
alors engagé une procédure judiciaire à l’encontre de l’intéressé qui fut
jugé et condamné à trois ans de prison ferme qu’il a purgés.
Durant son emprisonnement, l’intéressé avait reconnu qu’il avait été
manipulé et m’avait adressé une
lettre manuscrite où il affirmait avoir
agi sans preuves, tout en s’excusant
du préjudice qu’il m’a causé.
S’ensuivit alors en 2006 une campagne médiatique se basant sur cet
acte de dénonciation qu’avait adressé Kada Hazil en 2001 aux autorités
et pour lequel il avait été condamné.
Il y a quelques jours, l’ancien wali
d’Oran, Frikh, a cru utile de revenir
sur cet épisode lors de son passage
dans une émission diffusée par la
chaîne privée KBC.
Il suggère
l’ouverture d’une
enquête sur l’affaire de la mafia de la
cocaïne impliquant de hauts cadres
de l’Etat.
Lundi 8 février 2016 - PAGE
Proposition qui va droit dans le
sens de ma lettre ouverte que je vous
adresse, Monsieur le Président.
En tant que premier magistrat du
pays, je vous demande de trouver la
formule la mieux indiquée pour faire
la lumière, toute la lumière, sur cette
affaire, afin que l’opinion publique
puisse se faire une idée précise sur
cette scabreuse cabale dirigée
contre ma personne, et surtout pour
démasquer ses véritables instigateurs.
Après avoir servi mon pays du
mieux que je le pouvais, y compris
au prix de mon intégrité physique, je
ne peux rester de marbre devant une
telle campagne de diffamation qui
affecte la stabilité et la quiétude de
ma famille.
Aujourd’hui
que
plusieurs
«acteurs» ne sont plus en fonction,
les langues peuvent se délier. Et
aucune épée de Damoclès ne pèse
sur eux. C’est dire à quel point le
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
moment est propice pour faire éclater la vérité.
Je vous prie de croire, Monsieur le
Président de la République, en l’expression de ma haute et déférente
considération.
Le général-major à la retraite,
Kamal Abderrahmane
Les ex-détenus d’amgala montent au créneau
ILS RÉCLAMENT LE STATUT DE «COMBATTANTS MILITAIRES»
Les ex-militaires détenus dans la première bataille
d’Amgala (Sahara occidental), qui eut lieu entre le 27 et le
29 janvier 1976, et qui ont été faits prisonniers dans les
camps marocains du 28 janvier 1976 au 25 mai 1987, montent au créneau et viennent d’adresser une requête au
premier magistrat du pays, M. Abdelaziz Bouteflika, lui
demandant, en effet, le statut de combattant militaire, soldat prisonnier de guerre avec la reconnaissance de
membre relevant des moudjahidine.
Ces ex-condamnés demandent également des dommages
et intérêts et indemnisations pour
le préjudice physique et moral
suite à la détérioration de leur
état de santé, des prestations de
service en faveur de leurs ayants
droit, des faveurs de soins gra-
tuits pour les malades chroniques, gratuité des cures thermales, carte d’invalidité, facilitation l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam (hadj),
ainsi que l’exemption pour le service national de leurs enfants,
relève-t-on dans la requête.
«Nous étions un peu plus d’une
centaine de victimes, dont certaines sont décédées et d’autres
sont malades physiquement et
psychologiquement, qui ont
croupi douze longues et rudes
années dans les geôles dégradées marocaines militaires»,
nous dira le porte-parole des
capturés de la bataille d’Amgala,
en l’occurrence M. Diaf Mohamed. Ce dernier, qui est en possession d’une attestation du
Comité international de la Croixrouge (Genève) sous la référence
SO/ACR/MO/FC/213.173
datant du 02/05/1990, nous dira
qu’il n’a bénéficié que d’une pen-
sion militaire calculée en fonction de ses services au sein de
l’ANP, incluant les années de prison en tant que service militaire,
et ce, à l’instar de ses compatriotes qui se trouvent un peu
partout en Algérie et qui l’ont
chargé d’agir en leur nom», a-t-il
déclaré.
M. Diaf, qui est né le
25/11/1950 à Aïn-Séfra est en
effet, le porte-parole de ces
oubliés qui, à maintes reprises,
et ce, depuis trois décennies,
n’ont cessé d’interpeller le président de la République à les aider
pour que justice soit faite, mais
en vain ; serait-il tabou d’évo-
quer un tel sujet et se contenter
d’une maigre pension militaire ?,
s’interroge-t-on.
Notons
enfin
que
les
séquelles sont visibles chez ce
captif qui est marqué par de très
mauvais souvenirs, notamment,
la torture, le visage ridé, la
dépression, la vieillesse avant
terme et, partant, dur, dur d’imaginer ce qu’ont subi ces hommes
tombés dans les mains des
Marocains durant 12 ans de captivité, 12 années de braise. «…
Vaut mieux mourir que de pourrir
dans les cellules», conclut notre
interlocuteur.
B. Henine
Le collège des experts se réunit aujourd’hui
Le collège des experts chargé du
suivi du dossier du virus Zika se
réunit aujourd’hui. Objectif : faire le
point sur l’évolution du virus et, si
nécessaire, proposer de nouvelles
mesures de prévention
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Il n’y pas lieu de s’inquiéter aujourd’hui du
virus Zika, rassure le ministère de la Santé
de la Population et de la Réforme hospitalière. Mais comme le risque zéro n’existe
pas, le département de Abdelmalek Boudiaf dit avoir pris les mesures de prévention nécessaires. D’ailleurs, le collège des
experts se réunit aujourd’hui pour faire un
point de situation. Chargé de suivre l’évolution du virus, le collège des experts,
explique Slim Belkessam, directeur de la
communication au ministère de la Santé,
va faire le point sur toutes les mesures
prises et étudier le développement du virus
du point de vue épidémiologique et prépa-
MENACE DU VIRUS ZIKA EN ALGÉRIE
rer toutes les nouvelles mesures, dans le
cas échéant, pour l’amélioration des dispositions de prévention. Le ministère de la
Santé, qui a rendu public un communiqué
jeudi dernier, a indiqué que l’évaluation du
risque pour notre pays est considérée
comme «très faible».
On explique que la menace est quasi
inexistante puisque «le principal vecteur
du virus Zika qui est le moustique Aedes
aegypti n’a pas été rencontré dans notre
pays, selon le laboratoire national de référence des arboviroses et le réseau de surveillance entomologique de l’Institut Pasteur d’Algérie.
Il n’y pas lieu aussi de s’alarmer, poursuit-on, puisque le virus Zika ne se transmet pas, en règle générale, d’homme à
homme et l’épidémie actuelle est circonscrite au niveau des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes avec lesquels il n’y pas
de liaisons aériennes directes avec notre
pays. Cependant, le ministère de la Santé
souligne qu’il n’a pas attendu les alertes
pour réagir et qu’il existe, depuis deux ans,
un plan national de préparation d’alertes et
de riposte aux menaces sanitaires à
potentiel épidémique et aux urgences
sanitaires de portée internationale.
Cependant, rassure-t-on, il a été procédé à
la réactivation du comité d’urgence chargé
des arboviroses composé d’experts nationaux dans le domaine et d’experts de l’Institut national de santé publique et de l’Institut Pasteur d’Algérie à l’effet d’assurer un
suivi de l’évolution de la situation épidémiologique et d’évaluer régulièrement, en
fonction de son évolution, le risque pour
notre pays et la mobilisation de tous les
moyens de protection disponibles au
niveau du stock de sécurité mis en place, à
cet effet, au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux. Tout en recommandant
aux femmes enceintes de reporter leurs
voyages dans les pays où le virus sévit, le
ministère de la Santé rappelle la nécessité,
pour tout voyage quelle qu’en soit la destination, de respecter scrupuleusement les
règles habituelles d'hygiène et les mesures
de protection contre les moustiques.
Le ministère de la Santé explique que
«la maladie à virus Zika est une maladie
virale qui se présente, dans une très grande majorité de cas, par un syndrome d’allure grippale dont l’évolution le plus souvent favorable avec une guérison spontanée en 2 à 7 jours avec, cependant, un
risque de survenue de microcéphalie chez
le nouveau-né en cas d’atteinte de la
femme enceinte».
Le comité d’urgence, rappelle le ministère de la Santé, continuera de suivre de
près l’évolution de la situation épidémiologique dans le monde et prendra au fur et à
mesure, si besoin, d’autres dispositions.
S. A.
Faut-il avoir peur
du virus Zika ?
Le Soir
d’Algérie
«Le temps met tout en lumière.»
[Thalès, vers 625 av. J.-C. – 546 av.
J.-C., philosophe, mathématicien]
On a remarqué, récemment, que la
très forte hausse du nombre de cas de
microcéphalie chez des nourrissons au
Brésil coïncide avec une sévère épidémie du virus Zika. Ce dernier est transmis par le «moustique-tigre» qui est
apparu il y a moins de deux ans en Amérique du Sud. Le virus Zika inquiète les
Brésiliens. En effet, cette année, plus de
2700 bébés sont nés atteints de microcéphalie (une malformation de la tête
cette année) alors que seuls 150 cas de
Contribution
et des arthralgies (douleurs articulaires).
D'autres vertébrés tels que les chèvres,
les éléphants, les lions, les zèbres et les
hippopotames peuvent aussi être infectés. Le virus est surtout présent dans les
zones tropicales d'Afrique et d'Asie.
L'infection à virus Zika est une maladie due à un arbovirus appartenant à la
famille des Flaviviridae comme ceux de
la dengue, de la fièvre du Nil occidental
(virus West Nile) et de la fièvre jaune. Le
virus est transmis par les moustiques du
genre Aedes.
La première épidémie documentée
est survenue en Micronésie en 2007, la
deuxième en Polynésie française de
novembre 2013 à février 2014. Le virus a
En ce qui concerne les preuves, les chercheurs ont établi le
lien entre la maladie et le moustique après avoir découvert la
présence du virus chez un nourrisson décédé, qui était né
avec une microcéphalie et d'autres maladies génétiques.
L'alarme a redoublé lorsque la présence du Zika a été
détectée dans le liquide amniotique de femmes enceintes qui
avaient les symptômes du virus et dont les fœtus ont été
diagnostiqués avec la microcéphalie.
ce syndrome avaient été signalés l'an
dernier.
Incurable, cette malformation pourrait
être liée au virus Zika, transmis par les
moustiques-tigres. L'augmentation du
nombre de cas en quelques mois préoccupe sérieusement les autorités sanitaires brésiliennes. Elles viennent de lancer un avertissement recommandant aux
femmes enceintes de prendre toutes les
précautions pour éviter les piqûres de
moustique. Comme pour le VIH/sida ou
la grippe H1N1, au début d’une épidémie
on peut surestimer ou sous-estimer la
situation. Le problème, actuellement,
réside dans la difficulté de détection du
virus Zika et dans les modes de transmission qui ne sont pas complètement
démontrés. De plus, c’est ce même
moustique- tigre qui est à l’origine de la
transmission des virus de la dengue et
du chikungunya.
En ce qui concerne les preuves, les
chercheurs ont établi le lien entre la
maladie et le moustique après avoir
découvert la présence du virus chez un
nourrisson décédé, qui était né avec une
microcéphalie et d'autres maladies
génétiques. L'alarme a redoublé lorsque
la présence du Zika a été détectée dans
le liquide amniotique de femmes
enceintes qui avaient les symptômes du
virus et dont les fœtus ont été diagnostiqués avec la microcéphalie. On est en
droit de s’inquiéter à cause des malformations fœtales (certes dans une faible
proportion des femmes touchées) qui
semblent être liées à ce virus.
Le virus Zika, un cousin des virus
de la dengue et du chikungunya
Il s’agit d’un virus qui a été découvert
et isolé pour la première fois en Ouganda en 1947 dans une région appelée
Zika. Il est responsable de la fièvre du
même nom et se transmet par la piqûre
d'un moustique infecté. Il provoque des
boutons, de la fièvre, des maux de tête
ensuite circulé en Nouvelle-Calédonie et
dans d’autres îles du Pacifique.
En mai 2015, une épidémie a débuté
au Brésil pour s’étendre à plusieurs pays
des Amériques dont la Colombie, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le
Panama, le Paraguay, le Salvador, le
Suriname et le Venezuela. Depuis février
2015, les Samoa dans le Pacifique puis
le Cap-Vert en Afrique de l’Ouest rapportent aussi une circulation du virus Zika.
A la fin de décembre 2015, des premiers cas ont été rapportés dans les
départements français des Antilles
(Guyane et Martinique).
Comment se transmet le virus Zika ?
La transmission se fait par l’intermédiaire d’un moustique du genre «Aedes»
dont «Aedes aegypti» et «Aedes albopictus» (moustique-tigre). C’est ce que
l’on appelle une transmission vectorielle.
La phase virémique (présence du
virus dans le sang), peu documentée,
est plus courte qu'au cours de la dengue.
Elle débuterait avant l'apparition des
signes cliniques et durerait deux à cinq
jours.
Pendant cette période, la personne
infectée par le virus Zika est «contaminante» pour les moustiques qui la piqueraient. Le virus se réplique ensuite dans
le moustique qui devient contaminant
quelques jours plus tard. Il pourra, à l’occasion d’une autre piqûre, transmettre le
virus à de nouvelles personnes.
Il faut éviter qu’une personne infectée
ne soit piquée en phase virémique par
un autre moustique, afin de ne pas développer ou entretenir le cycle de transmission du virus.
A côté de ce mode de transmission
vectorielle, d’autres modes de contamination existent en particulier sexuel, sanguin et materno-fœtal.
Un cas de transmission sexuelle a été
rapporté aux Etats-Unis chez un patient
malade de retour du Sénégal qui a
contaminé sa femme qui n’avait pas
voyagé alors que le virus Zika n’est pas
présent aux Etats-Unis. Cette observation est cohérente avec la mise en évidence du génome viral et de particules
infectieuses dans le sperme lors de l’épidémie du virus Zika en Polynésie française.
Ce mode de transmission semble être
nouveau, dans le cas du virus Zika, car il
n’a jamais été décrit auparavant.
Quant à la transmission par transfusion sanguine, elle n’a jamais été mise
en évidence pour le virus Zika mais le
risque ne peut être écarté.
La transmission périnatale a été rapportée lors de l’épidémie en Polynésie
française où deux cas de transmission
materno-fœtale ont été décrits.
Les mamans et les enfants ont présenté des signes cliniques classiques
d’infection par le virus Zika et la maladie
a évolué favorablement. Le génome viral
a été détecté dans le sang, les urines de
la mère et du nouveau-né et aussi dans
le lait maternel. Toutefois, les investigations réalisées n’ont pas permis de
mettre en évidence du virus infectieux
dans le lait (le virus n’a pas pu être isolé).
L’infection des nouveau-nés est supposée s’être produite par voie transplacentaire ou lors de la délivrance. La transmission par le lait n’a pas été démontrée
mais la question reste posée par analogie avec ce qui a été rapporté avec deux
autres virus de la même famille : le virus
de la dengue et le virus West-Nile.
Les manifestations cliniques
et le diagnostic
Lundi 8 février 2016 - PAGE
6
Par Pr Kamel Sanhadji*
décrites au Brésil et en Polynésie française. Il n'y a pas eu de décès imputable au
virus Zika en Polynésie.
Quant au diagnostic, le virus peut être
détecté directement dans le sang par RTPCR (technique d’amplification), le plus
souvent dans les deux à trois jours après
le début des signes. Il peut être également détecté dans les urines. La virurie
(présence du virus dans les urines)
semble plus prolongée que la virémie
(jusqu’à dix jours).
Un résultat positif de RT-PCR dans le
sang ou les urines confirme le diagnostic,
mais un résultat négatif n'infirme pas le
diagnostic.
Le problème du virus Zika semble se
situer au niveau de la grossesse :
conduite à tenir
L’incubation est de 3 à 12 jours après
la piqûre infectante. La maladie est
asymptomatique dans 70 à 80% des
cas. Les symptômes sont proches de
ceux retrouvés pour les autres arboviroses (dengue ou chikungunya), ce qui
complique le diagnostic en cas d’épidémie concomitante. Ils se caractérisent
par une éruption cutanée à type d'exanthème
maculo-papuleux
(boutons
rouges arrondis plus ou moins nombreux
et confluant parfois en plaques) possiblement prurigineuse (démangeaison).
En ce qui concerne la transmission
materno-fœtale, la transmission au
fœtus a été confirmée dans 2 cas en
Polynésie en per-partum(période autour
de l’accouchement) avec une évolution
favorable chez les nouveau-nés, mais il
a été rapporté 12 cas de malformations
du système nerveux central ainsi que 5
cas avec dysfonctionnement du tronc
La fièvre est inconstante et modérée,
souvent accompagnée d’une hyperhémie
conjonctivale (dilatation excessive des
petits vaisseaux de la conjonctive oculaire) ainsi que d’arthralgies (douleurs articulaires) et de myalgies (douleurs musculaires). La maladie est le plus souvent
de courte durée et la fièvre disparaît en
moyenne en moins de trois jours. Le pronostic est bon dans la majorité des cas,
mais des complications neurologiques à
type de syndrome de Guillain-Barré
(atteinte des nerfs périphériques) ont été
cérébral, dont des microcéphalies, et
absence de déglutition. Le virus a également été retrouvé dans le lait maternel.
Cette augmentation importante d’anomalies neurologiques néonatales, surtout à type de microcéphalie, a été
confirmée dans les zones où sévit l’épidémie de Zika au Brésil. Ceci suggère
une transmission materno-foetale tout
au long de la grossesse.
Il n’a pas été noté d’augmentation des
taux d’avortement spontané et de décès
in utero dans les régions à risque.
La transmission se fait par l’intermédiaire d’un moustique
du genre «Aedes» dont «Aedes aegypti» et «Aedes
albopictus» (moustique-tigre). C’est ce que l’on appelle une
transmission vectorielle. La phase virémique (présence du
virus dans le sang), peu documentée, est plus courte qu'au
cours de la dengue. Elle débuterait avant l'apparition des
signes cliniques et durerait deux à cinq jours.
Le Soir
d’Algérie
Il a été rapporté un nombre anormalement élevé d’anomalies du développement cérébral intra-utérin et de microcéphalies chez des fœtus et nouveau-nés
de femmes qui étaient enceintes au
moment d’une épidémie du virus Zika.
Toutefois, le lien causal entre l’infection
Zika et ces malformations congénitales
n’a pas été clairement démontré pour le
moment. Des travaux de recherche sont
actuellement en cours pour préciser la
Contribution
logiques, signes hémorragiques, altération de l’état général, contractions utérines douloureuses, anomalies du RCF
après 28 semaines d’aménorrhées (SA),
c'est-à-dire absence de règles ;
- hospitaliser s’il y a des signes de
gravité ou des métrorragies (saignement
utérin), menace de fausse couche spontanée (FCS), signes de mise en travail.
En cas de suspicion chez une patiente sans fièvre mais présentant des
Le traitement
Il n’existe pas de traitement spécifique de l’infection à virus Zika.
Le traitement sera symptomatique et est le suivant :
- hydratation ;
- paracétamol jusqu’à 4g/j si fièvre ou douleurs ;
- antihistaminique si éruption prurigineuse ;
- pas de tocolyse (traitement diminuant les contractions utérines)
systématique.
nature de ce lien. La prévention est
d'une importance capitale chez la femme
enceinte. En effet, il est conseillé aux
femmes enceintes de se protéger par
tous les moyens disponibles contre les
piqûres de moustiques, particulièrement
au cours des deux premiers trimestres.
En plus du port de vêtements longs
couvrant les bras et les jambes jusqu’aux chevilles, si possible imprégnés
de répulsif, il est recommandé de dormir
sous une moustiquaire. Par ailleurs, les
répulsifs corporels utilisés doivent être
adaptés aux femmes enceintes (éviter la
toxicité de certains produits).
En ce qui concerne l’organisation du
suivi de la grossesse pour les femmes
enceintes se rendant dans les zones où
circule le virus Zika, une consultation
préalable avec un médecin ou une sagefemme est recommandée pour évaluer
l’opportunité du voyage en fonction de
l’état de santé, des risques encourus et
des moyens de protection individuelle.
En ce qui concerne la conduite à tenir
en cas de suspicion d’infection à Zika chez
toute patiente enceinte fébrile (hormis en
cas d’infection bénigne de diagnostic évident) doit être adressée en consultation
d’urgence obstétricale dans les services
de maternité pour un bilan étiologique
complet selon le protocole de chaque service, ou dans le centre de santé le plus
proche. Pour ce bilan, il faudrait :
- pratiquer un examen clinique général et obstétrical : une HU (hauteur utérine), un RCF (rythme cardiaque fœtal),
une échographie (vitalité + col) ;
- éliminer les principaux diagnostics
différentiels : pyélonéphrite ; …
- rechercher les signes de gravité
pouvant être en rapport avec une
dengue dans les zones d’endémie :
fièvre supérieure à 39°C, troubles neuroPublicité
signes cliniques évocateurs tels qu’une
éruption, des myalgies, une hyperhémie
conjonctivale, des céphalées, une
recherche d’infection au virus Zika doit
être effectuée.
L’investigation est menée selon le
bilan biologique suivant :
- bilan infectieux : NFS (numération
formule sanguine), PQ (plaquettes), CRP
(protéine C réactive), transaminases,
créatinine, ionogramme, protides, bilirubine, TP (taux de prothrombine), TCK
(temps céphaline kaolin), CPK (créatine
phosphokinase), ECBU (examen cytobactériologique des urines), PV (prélèvements vaginaux), hémocultures si fièvre
supérieure à 38°5C (dans ce cas mettre
en place une antibiothérapie après prélèvements par Amoxicilline 3g/j) ;
- bilan sérologique selon le protocole
du service ;
- recherche de virus par RT-PCR
dans le sang (dans les 5 jours à partir
des premiers signes) et dans les urines
(dans les 10 jours) ;
- association systématique d’une
recherche (en zone d’endémie) de
dengue (antigène non structural ou NS1
et sérologie) et de chikungunya par PCR
et sérologie.
Le traitement
Il n’existe pas de traitement spécifique de l’infection à virus Zika.
Le traitement sera symptomatique et
est le suivant :
- hydratation ;
- paracétamol jusqu’à 4g/j si fièvre ou
douleurs ;
- antihistaminique si éruption prurigineuse ;
- pas de tocolyse (traitement diminuant les contractions utérines) systématique. En cas de découverte d’ano-
malies à l’échographie, un examen
échographique par trimestre est normalement proposé à toute femme enceinte.
En cas de découverte de microcéphalie,
d’anomalies cérébrales ou de signes de
dysfonctionnement du tronc cérébral
(hydramnios, troubles de la déglutition),
informer la patiente et faire un bilan étiologique adapté selon l’anomalie, en particulier une recherche de causes infectieuses (CMV, toxoplasmose, rubéole,
herpès…), ou de toxiques (alcool), ou
génétiques.
Une PCR Zika et une sérologie
dengue chez la mère.
Ensuite, proposer selon les cas,
après avis éventuel d’un Conseil de Diagnostic Prénatal, une amniocentèse pour
une recherche de virus Zika par RT-PCR
dans le liquide amniotique et pour une
recherche d’autres infections virales
groupées. Ensuite une surveillance
échographique mensuelle est proposée
selon les recommandations de l’échographiste référent. Une IRM cérébrale
vers 30-34 semaines est proposée.
A la naissance si la PCR Zika est
négative dans le liquide amniotique ou
non effectuée, faire une PCR Zika sur le
sang du cordon, sur les urines et sur le
placenta ainsi qu’une sérologie dengue
sur le cordon. Par la suite faire un examen clinique et une surveillance rapprochée ainsi que des examens paracliniques adaptés à chaque cas : écho,
TDM (tomodensitométrie), IRM.
Protection contre les moustiques :
la clefde la maîtrise de l'épidémie
Les mesures de protection habituelles
individuelles et collectives entrent dans
le cadre de la lutte anti-vectorielle.
Lundi 8 février 2016 - Page
7
biocides insecticides pour tissu et les
moustiquaires préimprégnées. Quant à
la protection collective, elle vise la suppression des gîtes larvaires, c’est-à-dire
suppression de toute eau stagnante au
domicile et autour.
Elle vise également à vider les vases,
les soucoupes des pots de fleurs ou les
remplir de sable humide, à supprimer ou
vider régulièrement les petits récipients
pouvant contenir de l’eau dans les jardins, à rendre les bidons de récupération
d’eau de pluie inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou
d’un tissu fin), à retourner les arrosoirs, à
prévoir une pente suffisante pour que
l’eau ne stagne pas dans les gouttières,
à veiller à la bonne évacuation des eaux
de pluie et à ranger à l’abri de la pluie
tous les objets pouvant contenir de l’eau
comme les pneus, les bâches plastiques
et les jeux d'enfants.
En conclusion et pour l’essentiel, il
faudrait retenir que le lien entre la maladie et le virus n'est pas démontré de
façon certaine, et pourrait être une coïncidence, avertissent certains scientifiques. La microcéphalie peut aussi être
causée par des maladies génétiques,
des infections et l'exposition à des substances toxiques pendant la grossesse.
Il faudrait savoir que 90% des personnes infectées par le virus Zika sont
immunisées et donc protégées.
Il s’agit d’un virus anecdotique si ce
n’est cette épidémie qui sévit au Brésil
qui semble être liée à l’arrivée récente
du moustique-tigre en Amérique latine.
Les contrées africaines semblent avoir
déjà eu un contact avec le moustiquetigre (donc avec le virus Zika) et montrent une immunisation stérilisante, donc
Il faudrait savoir que 90% des personnes infectées
par le virus Zika sont immunisées et donc protégées.
Il s’agit d’un virus anecdotique si ce n’est cette épidémie qui
sévit au Brésil qui semble être liée à l’arrivée récente du
moustique-tigre en Amérique latine. Les contrées africaines
semblent avoir déjà eu un contact avec le moustique-tigre
(donc avec le virus Zika) et montrent une immunisation
stérilisante, donc une certaine protection.
En ce qui concerne la protection individuelle, celle-ci s’adresse aux personnes se rendant, résidant ou revenant
d’une zone de circulation du virus.
Il s’agit de privilégier le port de vêtements longs et clairs, d’utiliser des répulsifs cutanés, des moustiquaires (de lit et
de berceau), de préférence imprégnées,
et penser à vérifier leur intégrité et d’imprégner par un insecticide tissus et vêtements. Les répulsifs anti-moustiques
comprennent les répulsifs cutanés, les
une certaine protection.
Actuellement, le problème se situe
dans la célérité de trouver les outils de
diagnostic sûr. Quant au vaccin, il sera
mis au point lors de la prochaine épidémie
au virus Zika en espérant que l’actuelle
épidémie s’arrêtera le plus vite possible.
K. S.
*Professeur des universités,
directeur de recherches,
service d’immunologie des transplantations CHU de Lyon, France
Régions
8
Seuls les recensés auront droit au logement
Le Soir
d’Algérie
Lundi 8 février 2016 - PAGE
SIT-IN DES DEMANDEURS DE LOGEMENT À LA DAÏRA DE CONSTANTINE
La nouvelle n’a pas tardé à susciter bien des inquiétudes chez les demandeurs de logement, notamment les
résidents de la cité Aouinet El Foul, puisque la daïra
avait annoncé que les titulaires des bons peuvent procéder au paiement de leurs redevances, ce qui signifie de
facto qu’ils vont acquérir un logement dans les plus
brefs délais.
Cette nouvelle n’a pas fait teurs qui ont fini par déléguer
que des heureux, puisque, tôt des représentants pour s’endans la matinée d’hier, plu- quérir de la situation réelle.
sieurs personnes se sont C’est ainsi que le chef de daïra
réunies au niveau de la daïra les a reçus pour leur signifier
de Constantine pour exiger des les modalités de distribution,
explications au chef de la telles que prévues par la loi
daïra, Mohamed Taleb, quant à consistant selon lui : «à autoril’éviction de plusieurs d’entre ser d’abord, les bénéficiaires
eux.
de bons d’affectation de procéUn important cordon de der aux versements de leurs
sécurité a été déployé aux redevances pour l’octroi de
alentours de la daïra pour faire leurs logements, puis ce sera
face à d’éventuels déborde- au tour des gens qui sont
ments, tant la tension était per- recensés, mais n’ayant pas eu
ceptible chez les revendica- leur bon.
Ensuite, ce sera au tour de
ceux qui entrent dans la catégorie dite «taille 1», c’est-àdire, la catégorie de personnes
au statut civil précaire, comme
les divorcées, les veuves ou
personnes âgées qui vivent
seules, à l’instar de ceux qui se
sont mariés entre 2011 et 2012
et c’est à partir de là que nous
allons nous saisir des autres
catégories».
Cette explication qui met à
nu certaines pratiques des
représentants de quartiers qui
ont élaboré des listes, selon
leurs affinités, d’où la sempiternelle question sur le sort des
vrais recensés et / ou nécessiteux. Une situation qui remet
tout en cause quant à une distribution sereine de logements
sociaux qui profitent à des
demandeurs, souvent dépositaires de dossiers dans plusieurs dispositifs.
Pire encore et selon le chef
de daïra qui a informé les
représentants de ces quartiers
que d’autres personnes, pour
la plupart habitant dans des
conditions encore plus précaires, au centre de la ville de
Constantine, mais qui se
caractérisent par des attitudes
citoyennes, attendant patiemment leur tour, alors que
d’autres utilisent la menace et
envahissent, presque au quotidien, les institutions de la
wilaya pour presser les responsables de leur octroyer des
logements. Un sentiment d’injustice, longtemps décrié par
une majorité de citoyens du
centre-ville qui voient la plus
grande partie des logements
sociaux attribués aux éternels
quartiers populeux qui n’en
finissent pas et qu’à chaque
fois, de nouvelles listes apparaissent au grand jour avec
cette menace de barrer la
route, comme cela a été amèrement ressenti par tout
Constantine, quand les habitants de la cité Boudraâ-Salah
ont obstrué la ville en bloquant
quasi totalement ses accès.
Notons que les chiffres
avancés par le chef de daïra
de Constantine pour le relogement s’élèvent à plus de 1550
logements, suivis de plus de
4000 autres pour le second
semestre de l’année 2016, ceci
à l’instar des autres dispositifs
d’octroi de logement.
N. Benouar
hydrique. Cette situation est
confortée par d’autres éléments tout aussi importants : il
s’agit de la vocation agricole
de la région, en majorité de la
céréaliculture, donc, des
besoins minimes en eau, mais
aussi des conditions climatiques préférentielles de la
région». En effet, selon notre
interlocuteur, la région Est se
caractérise par un élément
géologique et morphologique
de la région qui bénéficie de
l’existence de l’Atlas marocain
qui dévie les précipitations
vers l’est, tout en constituant
un vrai barrage pour la région,
c’est ce qui explique la situation précaire dans cette région.
Il dira dans ce sens : «Si dans
la région Est, nous accusons,
à titre d’exemple 500 ml de
précipitation, la région Ouest
ne peut prétendre qu’à la moitié». Plus optimiste, le secrétaire général de la Chambre
d’agriculture, nous confie que
même l’arboriculture est épargnée par cette insuffisance
pluviométrique, puisque l’ensemble des arboriculteurs utilisent le procédé du goutte à
goutte, dans une large proportion, dépassant les 80%, d’où
une économie en eau très
conséquente. Ce n’est pas
tout, puisque les retenues collinaires, au nombre de 20,
cumulent une capacité en ressources hydriques de plus de
9 000 000 m3, à l’instar de l’hu-
midité générée par le barrage
de Béni Haroun. Sur un autre
registre, la Chambre d’agriculture de la wilaya de
Constantine compte plus de
7000 adhérents, une adhésion
qui leur permet de profiter de
toutes les facilitations en
matière d’équipements agricoles, notamment pour l’irrigation, mais aussi une incitation
aux agriculteurs d’adhérer à la
Casnos pour être en conformité sur le plan de leur sécurité
sociale, d’ailleurs, notre interlocuteur reste optimiste quant
à l’afflux de plusieurs de ces
agriculteurs qui ont manifesté
leur désir de s’affilier à cette
caisse.
N. B.
ce que la wilaya devienne à
vocation «sylvo-agropastorale», comme l'a affirmé le premier responsable du secteur
en direct sur les ondes de la
radio régionale d'Oum-ElBouaghi jeudi dernier, cela
mérite une réflexion !
Le DSA avait répliqué à un
journaliste lors de l'émission
hebdomadaire du forum de la
radio «Ouyoun El Aâm» (vision
des médias).
Car la superficie forestière
qui atteint à peine 13% de la
superficie globale, et qui fait
face à des actions de dégradations par les charbonniers du
côté de l’extrême-est de la
wilaya (Aïn Chadjra, Djazia),et
dont le repeuplement n'est pas
de mise au niveau des forêts
urbaines, pour rappel, les différents correspondants d'organes de presse n'ont cessé
de dénoncer le spectre de
l’abattage clandestin des
arbres, notamment à la veille
des fêtes religieuses où le
charbon se vendait au su et au
vu de tout le monde tout au
long des principaux boulevards de la ville de Aïn Beïda .
De l'autre côté, le béton
avance à grands pas et ne
peut en aucun cas permettre la
qualification de sylvo, une activité de culture, reboisement et
entretien des forêts, demeurant l'apanage de certaines
wilayas du littoral.
Enfin, il importe de rappeler
que l’émission Forum qui a
cessé d’émettre sans raison
apparente, vient de reprendre
du service juste après l'installation du nouveau directeur, et
elle est à sa cinquième édition.
A priori, et de l'avis de tous
les journalistes, cet espace
d'information et de culture qui
répond aux aspirations des
fidèles auditeurs de la radio
(une station à grande audience) ne doit pas perdre de son
ardeur, au contraire les animateurs doivent tout faire pour
une persévérance qualitative.
Ceci doit graviter autour du
thème choisi et de son animateur, car les habitués de cette
émission attendent beaucoup
de ce programme et cela ne
doit aucunement se limiter à
une localité donnée.
Du côté des journalistes qui
ont tout fait pour recouvrer cet
espace, ces derniers, fidèles à
leur engagement, restent disponibles à relever le défi.
Pour cela, ils en ont les
moyens et les capacités journalistiques, ils mettront toute
leur expérience au service de
cette émission à bon entendeur, salut !
Moussa Chtatha
Les agriculteurs de l’Est gardent espoir
MALGRÉ LA SÉCHERESSE
Malgré une pluviométrie des plus faibles et qui s’apparente plus à une sécheresse, l’optimisme des agriculteurs
de l’est du pays reste de mise, contrairement à ceux de
l’ouest du pays qui entrent dans une phase critique.
Les raisons, selon un responsable de la coopérative de
la CCLS de Aïn Smara ;
«Effectivement, nous accusons une pluviométrie très
faible, mais les agriculteurs de
l’est restent sereins grâce à la
nature de leurs sols, moins
exigeants en eau, mais surtout
à cause du taux d’humidité qui
permet au sol de se maintenir
et par conséquent, dans l’état
actuel des choses, il n’y a pas
lieu de s’alarmer outre mesure». C’est ce que nous avons
confirmé
auprès
de
la
Chambre d’agriculture de la
wilaya de Constantine, par la
voix de son secrétaire général,
ChemsEddine
Kadri
qui
explique : «Les sols de la
wilaya de Constantine et de
l’est du pays en général, se
caractérisent par une certaine
lourdeur contrairement à ceux
de l’ouest, cette situation permet à ces sols, avec un apport
très conséquent d’un fort taux
d’humidité, évalué à plus de
70%, générant une évapotranspiration, de supporter
convenablement un stress
La région a-t-elle changé de vocation ?
Les auditeurs et les habitués de la radio locale de la
région d'Oum-El-Bouaghi ont été surpris lors d'une
émission diffusée récemment lorsque le directeur des
services agricoles de la wilaya, l'invité du jour, annonçait en direct sur les ondes de la radio que la vocation
d'Oum-El-Bouaghi est à caractère sylvo-agropastorale.
Sachant que tout un chacun
qualifiait depuis des lustres
cette région d'agropastorale
par excellence, une activité
ancestrale avec la prédominance de la culture céréalière
et l'élevage comme principales
activités.
La
wilaya
d'Oum-ElBouaghi s'étale sur une superficie de plus 70 000 hectares
dont plus de 80% uniquement
pour l'agriculture et plus de
360.000 ha de superficies
agricole utiles (SAU).
Deux éléments essentiels,
en l’occurrence la céréaliculture pratiquée sur un objectif
annuel
dépassant
les
200.000 ha, et l'élevage pour
lequel la wilaya dispose d'un
cheptel ovin dépassant un
demi million de têtes de la race
Ouled Djellal ont toujours permis à la région de figurer dans
la classification agro-pastorale
!
Certes, les divers programmes engagés par les
pouvoirs publics dans le cadre
du renouveau rural, de la
diversification et l'amélioration
des rendements des productions agricoles, notamment le
maraîchage, et l'encouragement de la filière agro-alimentaire,sont de mise depuis
quelques années, mais de là à
OUM-EL-BOUAGHI
Régions
Il était une fois… un projet d’AEP
à Ath Laâziz
Le Soir
d’Algérie
Lundi 8 février 2016 - PAGE
BOUIRA
Cependant, et de toutes les commodités
de la vie, ce dont souffre la population le
plus, est le manque d’eau potable. Cette
commune de haute montagne est victime
des sécheresses successives avec le tarissement de plusieurs sources de montagne
d’où étaient alimentées les populations.
Résultat, depuis les années 2000, les populations de cette commune qui compte plus
de 18 000 âmes attendent avec impatience
le raccordement avec les eaux du barrage
Tilesdit dont la conduite principale est arrivée
jusqu’au village d’Ighil Oumenchar à l’est de
la commune, avec un réservoir de plus de 3
000 m3. Un réservoir construit depuis 2012 et
censé mettre fin au calvaire de ces populations qui souffrent cruellement du manque
de cette denrée précieuse.
En 2013, un projet d’AEP qui devait toucher toute la partie nord de la commune, qui
longe le CW5 sur une dizaine de kilomètres,
a été confié à une entreprise pour une enveloppe dépassant les 9 milliards de centimes
et pour un délai de 6 mois à compter du mois
d’avril. Fin 2013, ledit projet que cette entre-
prise avait entamé comme prévu, s’est soudainement arrêté à hauteur du chef-lieu,
c’est-à-dire avec la réalisation de la conduite
principale depuis le réservoir d’Ighil
Oumenchar sur une distance de seulement 3
kilomètres mais, même avec cette partie de
travaux, cette entreprise n’a pas daigné faire
des branchements pour les foyers du cheflieu. Les choses en sont restées là et l’entreprise en question fait traîner les choses tantôt avec l’arrêt complet des travaux, tantôt en
reprenant les travaux mais avec quelques
ouvriers lorsque des voix s’élèvent de la part
des représentants de la population regroupés dans une coordination qui regroupe 34
villages et hameaux de la commune.
Plusieurs réunions ont eu lieu au niveau
du siège de la commune pour trouver une
solution à ce problème ; d’autres ont été
organisées au niveau de la Direction des
ressources en eau, maître d’ouvrage de ce
projet octroyé à l’APC dans le cadre des
Photo : DR
C’est l’histoire d’une commune
située à moins de 10 kilomètres du
chef-lieu de wilaya de Bouira,
lequel chef-lieu appartient historiquement en grande partie à cette
tribu des Ath Laâziz, mais qui
manque de tout en matière de
développement.
9
PSD ( projet sectoriel ) et géré directement
par la Direction de wilaya. Pendant bientôt
trois ans, les membres de cette coordination
se sont sacrifiés pour faire avancer le projet
mais sans résultat.
D’après l’un des représentants de cette
coordination, plusieurs demandes d’audience ont été adressées au wali pour le rencontrer et lui faire part du calvaire qu’endure la
population au sujet de ce manque criant de
l’eau potable, mais sans suite. Pourtant,
selon notre interlocuteur, l’Etat n’avait pas
lésiné sur les moyens en construisant un
grand réservoir qui peut suffire pour toute la
commune, et en dégageant une enveloppe
conséquente de plus de 9 milliards pour la
réalisation de la conduite.
En tout cas, les membres de cette coordination qui rappellent les souffrances de la
population qui continue à recourir, été
comme hiver, à l’achat de citernes à hauteur
de 1200 dinars puisque les approvisionnements de l’APC par voie de citernes ne suffisent plus pour les besoins des familles, lancent un énième appel au wali pour les recevoir et pourquoi pas, prendre en charge définitivement ce problème et le cas échéant,
ouvrir une enquête pour déterminer les
causes de ces retards. Pour notre interlocuteur, une chose est sûre : les milliers de
citoyens de cette commune ne peuvent imaginer un seul instant un autre été sans eau et
avec le même calvaire.
Y. Y.
Le sombre tableau de l’APW
PRATIQUES COMMERCIALES À AÏN DEFLA
La commission économique de l’APW dresse un
tableau sans complaisance de la situation peu reluisante qui caractérise les pratiques commerciales dans
la wilaya.
Un des deux grands dossiers
débattus lors de la session d’hiver
de l’APW, ouverte le 2 février, a été
celui ayant trait à la situation qui
prévaut dans l’organisation du
commerce et ses pratiques à travers les 36 communes de la wilaya.
Le rapport de la commission qui
a sillonné les 14 daïras hormis celle
de Hammam Righa parce que,
affirme-t-on, «le chef de daïra n’a
pas daigné recevoir ladite commission, tout comme il l’avait fait les
années précédentes», a fait le
constat que les marchés hebdomadaires que recèlent les communes
ne connaissent pas une intense
activité du fait de la prolifération du
commerce informel qui envahit de
plus en plus villes et villages et
enlaidit par ses pratiques beaucoup plus l’environnement qu’il ne
serve les citoyens.
La commission préconise que
pour valoriser ces marchés hebdomadaires et les rendre plus utiles
aux consommateurs, il est indispensable que les organismes
concernés mettent en branle un
certain nombre de mesures à
savoir une augmentation des capacités d’accueil du grand nombre de
commerçants en même temps
qu’une amélioration des conditions
d’achalandage des produits, mettre
en pratique un dispositif drastique
de nettoyage avant et après la
tenue des marchés pour préserver
l’environnement des déchets qui lui
sont préjudiciables. L’introduction
de ces mesures conjuguée à la
construction de marchés couverts,
préconise le rapport, ne pourra
qu’avoir des effets positifs, et pour
les habitants, et pour les communes qui créeront, ainsi `, des
sources de revenus appréciables
par la location aux enchères
publiques. A ce sujet, la commission rapporte que les présidents
des exécutifs expriment le vœu que
les baux adjudicataires porteront
sur 3 années consécutives et non
pas une année seulement, comme
l’exige la réglementation actuelle
en vue de limiter la lenteur des procédures d’adjudication d’une part
et d’éliminer les adjudicataires casseurs de prix.
S’agissant du marché hebdomadaire de la ville d’El-Attaf qui a
été cédé à l’Agence foncière qui
l’exploite par l’arrêté n° 627 du
12/07/2008, qui le gère, alors que
ce marché était propriété de la
commune qui constitue pour elle
une source de revenus considérable par son importance régionale,
la commission des finances et du
commerce de l’APW émet le vœu
que cet arrêté soit abrogé et que
ledit marché soit restitué à la commune ou bien que la commune soit
compensée par l’attribution d’un
autre marché qui sera inscrit dans
le patrimoine communal.
A propos des marchés couverts
de proximité, la commission qui a
élaboré le rapport exposé ne nie
pas l’effort qui a été consenti et a
permis la réalisation de 14 de ce
type de marchés. Cependant on
relève, sur la base des visites
effectuées, que nombre de ces
structures connaissent un état de
dégradation avancée, inexploitables à l’exemple de ceux de Arib
et Khemis Miliana, pour ne citer
que ceux-là, inexploités parce que
non fonctionnels et boudés par les
commerçants à cause du mauvais
choix des lieux de leur implantation, isolés et éloignés des agglomérations décourageant la clientèle, d’une part mais aussi de par
l’exiguïté des locaux (2 sur 3 m),
d’autre part. De plus, le rapport rappelle que ces locaux à l’origine
étaient conçus pour la vente des
fruits et légumes et que de ce fait,
ils ne peuvent servir à d’autres activités commerciales qui pourraient
se diversifier.
Plus grave encore, la commission rapporte que les élus locaux
n’avaient été nullement consultés
pour l’implantation de ces marchés.
S’agissant du programme de
construction des 100 locaux commerciaux par commune, programme initié par le président de la
République, la commission rappelle que c’est un programme qui a
fait couler beaucoup d’encre, des
locaux qui, note-t-on, dans leur
grande majorité ne sont pas exploités jusqu'à l’heure actuelle par
leurs destinataires, et ce, pour
moult raisons.
Parmi ces raisons, on note que
la aussi, il y a eu dans de nombreux cas de mauvais choix de
leurs implantations, un choix jugé
non réaliste et non judicieux qui a
généré directement un retard dans
la réalisation de ces locaux,et qui a
été la cause dans leur distribution
aux intéressés, et par là, un retard
dans leur mise en exploitation.
Aujourd’hui, note la commission,
en de nombreux endroits, il ne
reste que des vestiges sous forme
de piliers ou bien, ils sont devenus
des nids de délinquance, source de
nombreux maux sociaux, ou bien
encore habités par des personnes
inconnues. Ainsi, au fil du temps,
ces locaux sont devenus une lourde charge pour les communes et,
de ce fait, on suggère une révision
de leur affectation comme magasins de dépôts ou de garages.
Le
recensement
effectué
montre que sur les 3 600 locaux
construits, (100 x 36 communes), 1
357 sont exploités (les mieux
situés), 1 077 fermés, 298 totalement dégradés et 210 non distribués, le tout ayant nécessité une A
P (autorisation de programme) estimée à plus de 23 milliards de centimes, un constat amer pour le
moins.
Ladite commission a eu aussi à
se pencher sur les locaux commerciaux relevant du patrimoine des
communes. Ces locaux restent,
note-t-on, loués à des prix symboliques, non réévalués depuis des
décennies mais aussi parce que
les communes, faute de moyens
financiers, ne peuvent les réhabiliter. Ces locaux sont pour ainsi dire
bradés par rapport aux coûts locatifs actuels.
Prenant la parole, suite aux
questions des élus, le wali a commencé par s’élever farouchement
contre le fait que la commission,
dans son rapport, ait dénoncé
publiquement la fin de non-recevoir
des membres des commissions
des finances et celle des postes et
communications par le chef de
daïra de Hammam Righa, une attitude fait-on savoir qui n’est pas
nouvelle puisque d’autres commissions, les années passées, avaient
essuyé le même refus par le même
responsable. Le wali a alors dénié
à la commission le droit de juger
publiquement un cadre de l’administration dont il est responsable en
déclarant : «Vous n’avez pas à le
juger et à en faire la publicité de ce
différend….». De plus, il a rappelé
que «la procédure légale aurait été
que la commission saisisse le P/
APW qui, à son tour, m’aurait saisi
et qu’il appartient à moi et à moi
seul de juger du comportement
d’un cadre relevant de mon autorité». Pour clore le débat sur la question, le chef de l’exécutif de la
wilaya a déclaré «ce cadre était
absent et était autorisé à s’absenter par mes soins». Contacté par
nos soins, le chef de daïra en question nous a déclaré «effectivement,
j’étais en congé de maladie régulier
et ma tutelle en avait été informée».
Le dossier des pratiques commerciales dans la wilaya de Aïn
Defla est un dossier des plus lourds
car il nécessite une meilleure organisation et des mesures courageuses, car la vie des communes
est liée étroitement au développement harmonieux de l’activité commerciale, agricole et industrielle, et
comme pour toute politique, il faut
disposer de moyens humains et
matériels.
Karim O.
RELIZANE
5 kg de résine
de cannabis
saisis à Ammi
Moussa
Après la dernière saisie
des 49 kilogrammes de kif
par les éléments de la
Gendarmerie nationale
dans un barrage fixe dressé au niveau de la pénétrante de la bretelle de
l’autoroute Est-Ouest, en
fin de semaine, voilà
qu’une autre saisie a été
opérée par les éléments
de la Sûreté de daïra
d’Ammi Moussa, située à
une centaine de kilomètres au sud du cheflieu de Relizane.
Les policiers ont pu
découvrir lors d’un contrôle de routine plus de cinq
kilogrammes de résine de
cannabis et une somme
d’argent
estimée
à
130.000.00 DA, bien dissimulés dans une voiture
touristique appartenant à
un jeune homme.
Après son interrogatoire, ce dernier n’a pas
tardé à dévoiler ses acolytes. Une fois tous arrêtés par les enquêteurs
chargés du dossier, ils ont
été incarcérés pour détention et commercialisation
de stupéfiants, a-t-on
appris auprès de la Sûreté
de wilaya de Relizane.
A. Rahmane
MÉCHERIA
Arrestation
de quatre
dealers
Les éléments de la
police judiciaire relevant
de la Sûreté de daïra de
Mécheria ont, après une
fouille effectuée dans un
local commercial, sis dans
le quartier populeux Haï
Wiaâm Mécheria, procédé
à la saisie d’une importante quantité de kif traité
bien dissimulée dans un
sachet en plastique, ainsi
qu’un montant d’un peu
plus de 7.700 DA provenant de la vente de ces
produits.
Quatre dealers répondant aux initiales de N.S.,
âgé de 35 ans, S.K. 33
ans, K.A. 28 ans, K.R.
45 ans, ont été arrêtés
lors de cette descente, at-on appris.
Les quatre mis en
cause ont été présentés
devant le procureur près
le tribunal de Mécheria,
qui les a écroués pour
détention et commercialisation de drogue dans les
milieux juvéniles.
B. Henine
Faits divers
10
Deux accidents mortels sur l'axe
Aïn-El-Beïda/Hammam-Bou-Hadjar
Lundi 8 février 2016 - PAGE
AÏN-TÉMOUCHENT
Deux accidents sont survenus en l'espace d'une heure
sur l'axe Aïn-El-Beïda/Hammam-Bou-Hadjar, samedi dernier, et qui ont coûté la vie à deux personnes.
Le premier accident a eu
lieu au virage de la localité de
Aïn-El Beïda, vers 18h30,
quand le conducteur d'une voiture de marque Cherry QQ a
dérapé au niveau dudit virage
et a heurté un arbre de plein
fouet.
Le choc était tellement violent que le malheureux (B.R.,)
qui a été transporté aux
urgences médicales de la ville
des Thermes par les éléments
de la Protection civile, a succombé à ses blessures.
Le deuxième accident a eu
lieu une heure plus tard, sur le
même chemin vicinal, un motocycliste qui se rendait de chez
lui de Aïn-El-Beïda en direction
d'une ferme avoisinante a été
heurté par un automobiliste. Le
malheureux a rendu l’âme sur
le coup. Une enquête d'usage
a
été
ouverte
par
la
Gendarmerie nationale pour
déterminer les causes et circonstances de ces accidents
qui sont survenus sur le même
tronçon routier.
S. B.
620 affaires traitées en janvier à Mostaganem
LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ SOUS TOUTES SES FORMES
620 affaires criminelles et délictuelles attentatoires aux
personnes et aux biens ont été enregistrées durant le mois
de janvier dernier, à travers les Sûretés urbaines et de daïra
de la wilaya de Mostaganem, a-t-on relevé, hier, dans le dernier bilan mensuel dressé par la cellule de communication
de la Sûreté de wilaya.
Des affaires solutionnées à
hauteur de 90%, dans lesquelles 746 individus étaient
impliqués. Parmi ces derniers,
204 présumés coupables ont
été écroués à l’issue de leur
présentation devant les procureurs de la République près
des trois tribunaux de la
wilaya.
Au registre de la lutte contre
la toxicomanie, en sus des
arrestations de plusieurs suspects et incarcérés, les services de Sûreté ont procédé à
la saisie de 965,65 g de kif trai-
té et 453 comprimés psychotropes, détournés de leur destination
médicamenteuse.
Concernant le commerce illicite des boissons alcoolisées,
les services de police ont saisi
quelque 1 155 bouteilles de
canettes de bière et de vin
dans 26 affaires.
A. B.
Un fonctionnaire de la daïra de Ouled Yaïch sous les verrous
BLIDA /IL VENDAIT DES TIMBRES DE PASSEPORT FALSIFIÉS
Un fonctionnaire à la daïra de Ouled
Yaïch, à 5 kilomètres au nord de Blida, a
été écroué hier par le juge d’instruction du
tribunal de Blida pour falsification de
timbres de passeport biométrique qu’il
imposait de force aux citoyens au prix de
6 000 dinars, sous peine de ne pas voir
leur passeport délivré.
Ce sont les éléments de la BRI de Blida
qui ont mené cette enquête et arrêté le mis
en cause après une souricière qui lui a été
tendue.
Les perquisitions dans le domicile de ce
dernier se sont soldées par la découverte
de 674 timbres fiscaux falsifiés, d’une
vingtaine de passeports faits dont
quelques-uns complètement déchirés
ainsi que des dossiers de base pour la
délivrance de ce document.
Selon l’enquête, le fonctionnaire a
convaincu les citoyens de lui remettre la
valeur du timbre aux fins de leur faciliter la
tâche.
M. B.
Les éléments de la gendarmerie de
Blida viennent de libérer une fille de 14 ans
alors qu’elle se trouvait avec son ravisseur
dans un bus à destination d’Alger.
Enlevée depuis une semaine, la jeune
adolescente a été kidnappée par un jeune
homme de 24 ans, qui s’est avéré un repris
de justice. Lors de son arrestation, il était
muni d’une arme blanche et cachait une
quantité de résine de cannabis.
C’est sa sœur qui a donné l’alerte au
niveau de la brigade de gendarmerie de
Beni Mered, à 6 kilomètres au nord de
Blida, faisant savoir qu’elle n’est pas rentrée à la maison après sa sortie du collège
à midi, d’où l’ouverture d’une enquête.
Le ravisseur a été présenté à la justice.
M. B.
La gendarmerie libère une fille de 14 ans
Un laboratoire régional de police judiciaire à Constantine
GENDARMERIE NATIONALE
Les services de la Gendarmerie nationale seront «prochainement» dotés dans l’Est du pays d’un laboratoire
régional de police judiciaire, a indiqué hier le chef du 5e
Commandement régional de ce corps constitué, le général
Karim Baiben.
Cet important équipement destiné à contribuer au renforcement
des moyens de lutte contre les différentes formes de criminalité sera
«implanté à Constantine», a précisé le général Baiben au cours
d’une conférence de presse organisée au siège du commandement, à
Ali-Mendjeli.
Relevant de l’Institut national de
criminalistique et de criminologie
(INCC), le laboratoire, appelé à
«accompagner et à aider les
enquêtes menées par les unités
territoriales», constituera, une fois
opérationnel, un support «efficace»
dans le domaine de la lutte contre
la criminalité, a encore ajouté le
même officier supérieur.
Durant l’année 2015, les unités
territoriales dépendant du 5e commandement régional «ont constaté
154 affaires de meurtre dont la
majorité a été résolue dans un délai
ne dépassant pas les 3 jours», a
révélé le général Baiben, qualifiant
ce résultat de "performance à méditer». Evoquant l’importance des
moyens logistiques mis en place
par le commandement de la
Gendarmerie nationale pour lutter
efficacement contre la criminalité, il
a fait part de «l’impact des deux
escadrilles d’hélicoptères mises en
place à Tébessa dans la lutte
contre la contrebande le long des
486 km de la bande frontalière».
Le 5e commandement régional
de la Gendarmerie nationale dispose, entre autres, de 11 unités spécialisées, 91 unités de gardes-frontières, 450 brigades territoriales, 10
sections de recherches, 45 sections de sécurité et d’intervention
(SSI), 18 brigades de sécurité routière et de 5 sections pour l’autoroute Est-Ouest.
(APS)
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
Culture
Le Soir
d’Algérie
Se rappeler
Rabelais
Par Kader Bakou
Des lecteurs nous ont rappelé que l’auteur de la citation
«science sans conscience
n’est que ruine de l’âme» n’est
pas l’écrivain américain de
science-fiction Frank Herbert,
mais l’écrivain français Rabelais. En effet, cette phrase figure dans Pantagruel, publié en
1532. Elle est tirée d’une lettre
adressée à Pantagruel par son
père
Gargantua
qui
lui
conseille d’absorber toutes les
connaissances de l’époque :
«Premièrement le grec, comme
le veut Quintilien ; deuxièmement le latin ; puis l’hébreu
pour l’Écriture sainte, le chaldéen et l’arabe pour la même
raison et qu’il n’y ait pas d’étude scientifique que tu ne
gardes présente en ta mémoire
(…) En somme, que je voie en
toi un abîme de science...
Mais, parce que, selon le sage
Salomon, Sagesse n’entre pas
en âme malveillante et que
Science sans Conscience
n’est que ruine de l’âme, tu
dois servir, aimer et craindre
Dieu, et mettre en lui toutes tes
pensées et tout ton espoir.»
Montaigne (1533-1592) dira
à peu près la même chose tout
en ajoutant «l’entendement» à
la dimension morale : «A un
enfant
de
maison
qui
recherche les lettres… ayant
plutôt envie d'en réussir, habile homme qu'homme savant, je
voudrais aussi qu'on fût soigneux de lui choisir un
conducteur, qui eût plutôt la
tête bien faite que bien pleine :
et qu'on y requit tous les deux,
mais plus les mœurs et l'entendement que la science.»
Frank Herbert, l’auteur de
Dune, a, lui aussi, fait sienne
cette sagesse que François
Rabelais avait fait dire à Gargantua qui, à son tour, reprend
un certain sage Salomon.
K. B.
[email protected]
Le destin tragique du cinéma algérien
6es JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES D’ALGER
La deuxième journée de
cette manifestation a vu
défiler sur le grand écran,
outre de nombreux couacs
techniques, une dizaine de
courts-métrages algériens
sélectionnés dans la compétition nationale.
Entre documentaires et fictions,
la plupart de ces films sont les premiers de leurs auteurs à l’instar de
«Douce révolte» signé par la journaliste Fella Bouredji qui a témoigné en
image de la tonitruante grève à
l’Ecole nationale des beaux-arts
d’Alger en mars 2015 et le mouvement « Infidj’art» qui en a découlé.
Menée par de jeunes étudiants
exprimant par un langage artistique
corrosif leur ras-le-bol de la déliquescence pédagogique et humaine de
leur école, cette révolte méritait
effectivement d’entrer dans la
mémoire visuelle et cinématographique algérienne pour ce qu’elle a
d’inédit et de poétique, se distinguant ainsi des précédentes grèves
qui ont secoué cette institution. Dans
un autre registre, notre consœur de
l’APS Badra Hafiane a également
présenté son premier court-métrage,
«Hier, je reviendrai» qui tente en 15
minutes d’interroger les séquelles
encore brûlantes des années de terrorisme. Ponctué par une voix-off
subjective racontant la difficulté de
surmonter le souvenir, le film va à la
rencontre d’anciens habitants d’un
village abandonné à Bordj Menaïel
où un jeune Kabyle est revenu
récemment pour enterrer son père.
Prenant une distance à la fois respectueuse et prudente avec ce qu’elle filme, Badra essaie de souligner
cette pudeur quasi aphasique dans
l’évocation de la décennie noire et
que d’autres témoins essaient de
surmonter, à l’instar de ce père de
famille qui ne rechigne pas à décrire
les horreurs vécues. Entre les deux,
la réalisatrice raconte la perte d’un
oncle, touché à la jugulaire par un
éclat de bombe, et décrit dans un
texte aux accents romanesques l’impossibilité de transcender cette
mémoire sur laquelle l’Algérie n’a
jamais fait un travail d’apaisement.
Du côté des fictions, le talentueux
comédien Mourad Khan passe derrière la caméra ; le moins que l’on
puisse dire c’est que cela ne lui réussit nullement ! Son court-métrage
«Bounif» mise sur un humour bon
marché pour faire passer une histoire tout à fait réactionnaire si ce n’est
infantilisante où il est question d’un
mécanicien disgracieux (campé par
le réalisateur) amoureux d’une belle
jeune femme qui ne cesse de refuser
les prétendants dont elle fait évidemment la connaissance le jour même
où ils se présentent ! Lorsqu’il trouve
enfin le courage d’aller demander sa
main, il se heurte à la moquerie
générale et se fait gentiment
rabrouer. Mais la morale de l’histoire
ne tardera pas à arriver quelque
temps plus tard quand Bounif
s’illustre dans un acte héroïque
devant celle qui l’a rejeté et clôture la
fable avec une tirade digne des
morales de La Fontaine !
Le film de la soirée est un docu-
AÏN-TÉMOUCHENT
mentaire sur le cinéma algérien
signé par le Libanais Rani Bitar pour
le compte de la chaîne El Jazeera.
«Un film algérien» qui tente de dresser un constat sur la situation actuelle du 7e art à travers le témoignage
tantôt analytique, tantôt émotif et
subjectif de réalisateurs, acteurs et
techniciens issus de l’ancienne et de
la nouvelle génération. Entièrement
filmé en noir et blanc entre Paris et
Alger, le documentaire part de la
volonté d’un jeune Algérien établi en
France de découvrir ce qu’est le
cinéma algérien, son âme, sa substance, sa matérialité… Plein de
questionnements et désireux de réaliser enfin un film en Algérie et sur
l’Algérie, Amine transhumera entre
des constats amers, désabusés,
nostalgiques, ironiques ou plutôt
pondérés de différents acteurs du
domaine tandis qu’à l’écran défilent
des séquences de nombreux films
d’hier et d’aujourd’hui. Parmi les
Installation d'un bureau de poètes
n marge de la visite du président de la Ligue
nationale de la poésie populaire, M. Omar
Bouaziz, dans la wilaya de Aïn Témouchent,
ce dernier a saisi cette opportunité pour procéder
au centre culturel du chef-lieu de wilaya, à l'installation d'un bureau de poésie de la wilaya dont les
poètes membres n’ont pas tardé à désigner leur
présidente en la personne de Mlle Mechri Halima.
Durant cette cérémonie, le président national
a rappelé que la ligue œuvre pour la préservation
de cet art de la parole qui est un patrimoine natio-
E
GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE
D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES
DEUX BASSINS, BEN AKNOUN,
ALGER)
Du 13 février au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes Hssicen
Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed Laraba,
Djanet Dahel, Mimi El-Mokhfi et Sofiane
Dey. Vernissage le samedi 13 février à
partir de 15h.
CENTRE CULTUREL HISTORIAL
(RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGERCENTRE)
11
[email protected]
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Lundi 8 février 2016 - PAGE
nal, et à encourager les jeunes talents. Le poète
n’est pas le meddah d’autrefois, il a un rôle très
constructif au niveau de la société. En outre, il doit
avoir des qualités morales et civiques qui font de
lui une personnalité distinguée de culture et respectée dans la société. Le président a cité
quelques poètes nombreux, connus à l’échelle
nationale tels que les cheikhs Djilali Aïn Tedles,
Ali Khenchelaoui, El Djermouni et autres. Le public
algérien revient à la poésie populaire car elle traite des thèmes d’actualité du monde qui l’entoure.
Samedi 13 février à 10h : L’APC
d’Alger-Centre rend hommage à
Lakhdar Rebbah, décédé le 6 février
1989. Conférence de Mohamed
Rebbah, auteur, chercheur en histoire,
intitulée «La vie militante de Lakhdar
Rebbah».
LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE
(PLACE EMIR-ABDELKADER,
ALGER-CENTRE)
Mardi 9 février à 14h30 : Belaïd Abane
signera son livre Nuages sur révolution.
Abane au cœur de la tempête, paru aux
éditions Koukou.
GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA
Dans les villes du Sud algérien telles que Oued
Souf et Ouargla, les soirées festives sont animées par la poésie populaire, a ajouté notre interlocuteur. Au sujet de son programme d’action, la
ligue envisage l’organisation d’un festival national. En 2015, il a été organisé dans la wilaya d’El
Tarf. Pour 2016, le conseil national n’a pas encore
décidé. Il publiera au moins dix des meilleurs
recueils de ses artistes adhérents
et en plus,
supervisera d’autres activités à l’échelle locale.
S. B.
CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
(KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 27 février : Exposition
collective d’arts plastiques «Diaf Baya»,
avec les artistes Jaoudet Gassouma,
Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et
Hammouche Noureddine.
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE
LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la
perticipation de Clémentine Carsberg
(France), Patrick Altes (France), Patrick
Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz
Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis
(Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou
(Congo), Gastineau Massamba Mbongo
(Congo), les artistes algériens Fatiha
Bouziane, Slimane Ould Mohand,
Mohamed Skander, etc.
GALERIE D’ARTS ASSELAH-HOCINE
(ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition de
peinture par l’artiste Abderrahmane
Bekhti.
GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT
BOUCHAOUI 2, N° 325, CHÉRAGA,
ALGER)
intervenants, Merzak Allouache
retrace les étapes du mode de production des films algériens depuis
l’indépendance à nos jours en soulignant que l’Algérie vit actuellement
une époque de «cinéma de célébrations» où le monopole de l’Etat cantonne cet art dans les grandes occasions officielles à l’instar des années
culturelles (Alger, Tlemcen, Constantine, etc.) et parle en outre de sa filmographie qui a su s’adapter aux différentes périodes notamment cette
dernière où malgré «une censure
financière», il est parvenu à tourner
quatre longs-métrages en moins de
quatre ans. Le producteur indépendant Yacine Bouaziz présente pour
sa part la démarche de sa boîte
«Thala Films» qui tente de se
démarquer de la mouvance dominante des grands thèmes «sérieux»
en privilégiant la vision et le travail
formel des réalisateurs. Quant à
Lyès Salem, il estime que l’Algérie
est un pays de cinéma en ce qu’il a
d’exubérant et de surréaliste tandis
que l’actrice Adila Bendimerad fustige le concept de «l’avenir du cinéma» en insistant sur le fait que ce
dernier est déjà là et qu’il «ne faut
pas attendre demain pour vivre et
faire des films». Enfin, Ahmed Bedjaoui se souvient du temps où l’Algérie comptait 450 salles et enrichissait
son PIB par le biais des millions
d’entrées alors que l’écrivaine féministe Wassyla Tamzali évoque le travail de Assia Djebar (qui a réalisé
deux films) et de Djamila Sahraoui
en mettant l’accent sur la rareté de la
présence féminine dans le paysage
cinématographique…
Si l’ensemble des intervenants se
rejoignent sur l’état des lieux assez
alarmant et sur l’impossibilité de définir ce qu’est un cinéma national, le
témoignage le plus implacable est
sans doute celui de Farouk Belloufa,
l’homme d’un seul film «Nahla» sorti
en 1979 qui a marqué les esprits par
sa volonté d’évasion et sa démarche
révolutionnaire de sortir totalement
du cadre algérien tout en gardant
une âme algérienne. Pour lui, tout ce
qui a été dit sur la question depuis
1962 c’est «de pures bêtises» car le
discours et la conceptualisation ont
primé sur le travail artistique et la
liberté des cinéastes, d’où son choix
du silence et de l’exil…
Si le documentaire de Rani Bitar
réussit à capter l’attention du spectateur grâce à sa densité prosaïque et
le charisme de ses personnages, il
ne tardera pas à tourner en rond tant
sa volonté de cerner le sujet aura
empiété sur le rythme de son écriture. Ainsi, les fausses fins et le dosage parfois maladroit de ses choix
narratifs créent une atmosphère verbeuse, si ce n’est bavarde, qui altère
la fluidité du récit. Heureusement,
une certaine esthétique vaporeuse
et mélancolique parvient à donner à
ce film un charme certain et à
appuyer la teneur dramaturgique de
son contenu.
Sarah H.
Jusqu’au 20 février : Exposition des
artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki,
Ahmad Mebarki, Adlane Samet et Djamel
Talbi, à l’occasion du 20e anniversaire de
la galerie. La galerie est ouverte du
dimanche au jeudi de 8h30 à 17h30 et les
vendredi et samedi de 11h à 17h30.
MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE
L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE
ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS
MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER)
Jusqu’au 26 mars : Exposition
«Le maître et ses disciples» en
hommage à Mostefa Ben Debbagh.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Vainqueur du CR Belouizdad (1-0) lors
de la 19e journée de la Ligue 1 Mobilis, la
JS Kabylie se remet à rêver, à nouveau,
d’une place sur le podium. Occupants la 9e
place au classement général avec 25
points, soit à 5 longueurs du 3 e , les
Canaris espèrent réussir la suite de leur
parcours. Et pour atteindre son objectif, la
troupe à Hannachi aura besoin, en plus de
l’ambition et de la motivation, de l’efficacité. Les camarades de Ziti n’ont plus droit à
l’erreur notamment à domicile où ils disputeront cinq rencontres sur les 11 restantes.
Les Canaris devraient par ailleurs glaner
des points à l’extérieur. «Notre objectif
désormais est de terminer la saison sur le
podium afin de participer à une compétition
continentale la saison prochaine, a déclaré
le portier international de la JSK, Doukha.
La victoire acquise face au CRB a mis du
baume aux cœurs des joueurs et on fera
tout pour atteindre notre objectif». Après
avoir battu le Chabab vendredi, les joueurs
de la JSK, qui ont bénéficié de deux jours
de repos, reprendront les entraînements
cet après-midi au stade du 1er-Novembre
de Tizi-Ouzou pour préparer leur prochaine rencontre face au RC Relizane. Une
rencontre que l’entraîneur Dominique
Bijotat veut remporter. Les Kabyles, qui se
sont fait éliminer des 32es de finale de la
Coupe d’Algérie par le même adversaire,
comptent se racheter sur ce même terrain
pour espérer atteindre leur objectif.
Diawara veut terminer
meilleur buteur
Banou Diawara, le buteur-maison, a
encore frappé face au Chabab en inscrivant son 9e but personnel lors de la 19e
journée du championnat face au CRB. Un
but qui maintient le Burkinabé à un but du
meilleur buteur du championnat à savoir le
Libyen Zaâbia du MC Oran qui en compte
10. L’attaquant des Canaris espère détrôner le buteur oranais et terminer meilleur
buteur cette saison. Diawara compte récidiver ce samedi sur la pelouse du stade
Zougari de Relizane.
Ah. A.
Les joueurs
préparent la JSK
RC RELIZANE
La préparation des Lions de la Mina, en
prévision du match retour face aux gars du
Djurdjura, la JS Kabylie en l’occurrence, se
poursuit dans les meilleures conditions.
Les protégés du technicien mascaréen
Henkouche Mohamed sont entrés, ce
lundi, dans le vif du sujet. Après avoir
passé deux jours de repos octroyés par
leur coach en chef, en allant s’imposer
brillamment en terre sétifienne et ramener
un précieux point de leur périlleux déplacement, les coéquipiers de Bouda Ishak doivent à présent confirmer leur réveil lors du
rendez-vous de ce week-end qui s'annonce décisif face aux Canaris. D’ailleurs ces
derniers n’ont bénéficié que de deux jours
de repos, avant d’attaquer immédiatement
la préparation de cette importante rencontre de la phase retour du championnat
de Ligue 1 Mobilis. Les gars de Relizane
ont, évidemment, fait un bon match en
déplacement face à l’Entente de Sétif,
mais ils devront tout faire ce week-end
pour passer l’écueil des Canaris. Les six
matchs que doit livrer le RCR à domicile
(JSK, NAHD, USMA, CSC, JSS et
l’ASMO) représentent en effet les clés d'un
éventuel maintien parmi l'élite. Des dix-huit
points possibles à Zouggari Tahar, le
Rapid ne doit en perdre aucun. En tous les
cas, tout n'est pas encore perdu et il suffit
au RCR d'enchaîner avec deux ou trois
bons résultats pour relever la tête. Le staff
technique relizanais compte récupérer
Zidane Mohamed pour combler le vide
laissé par Farès Ben Abderrahmane. Un
Yalaoui qui peut donner un plus à cette
ligne d’attaque qui a besoin d’être efficace
au match prochain afin d’assurer la
confrontation au match retour de la JS
Kabylie.
A. Rahmane
12
«Je laisse le médecin de
l’équipe à sa conscience»
FOOTBALL
GRAVES RÉVÉLATIONS DE KHEÏREDINE MERZOUGUI :
l La commission de discipline de la LFP tiendra sa réunion
hebdomadaire ce matin. A
l’ordre du jour, outre le traitement des affaires disciplinaires
induites par la journée de
championnat (Ligues 1 et 2) du
week-end dernier, l’affaire de
dopage de l’avant-centre du MC
Alger sera à nouveau sur la
table de la commission présidée
par Abdelhamid Hadadj.
Celle-ci, qui avait infligé une
sanction de 4 ans de suspension
au pensionnaire des Vert et
Rouge, a reçu lundi dernier le
médecin de l’équipe, D r Fouad
Abdelouahab, et le président
Achour Betrouni. Ces deux personnes ont été conviées à s’expliquer sur les déclarations fracassantes faites par Merzougui,
lequel affirmait dans son audition
qu’il a consommé lesdites vitamines après avoir consulté le
médecin du Mouloudia. Dans le
communiqué ayant suivi l’audi-
tion du médecin du club et de
son président, la CD/LFP soulignait qu’«après les explications
données par les responsables du
club, il leur a été demandé de
confirmer leurs dires par écrit à
transmettre à la Commission de
discipline».
Une procédure (lettre écrite)
qui devrait épargner toute éventuelle responsabilité au club algérois dans cette affaire de dopage.
Or, dans une nouvelle déclaration, faite cette fois-ci à la télévision publique, l’enfant de Aïn
Defla apporte de nouveaux éclairages sur le sujet.
Merzougui dit, en effet, que la
version donnée aux membres de
la commission médicale de la
FAF et à ceux de la commission
de discipline de la LFP lui a été
«proposée» par le médecin du
MCA. «C’est lui qui m’a incité à
tenir de tels propos, à savoir dire
que j’ai pris ces vitamines dans
la salle d’un ami à Aïn Defla. Il
m’a expliqué que c’est le seul
moyen d’échapper aux sanc-
tions», témoigne l’ex-buteur du
championnat de Ligue 2. Pour
Merzougui, «Le Dr Abdelouahab
savait que je prenais ces vitamines. Il m’a expliqué que cellesci ont été fabriquées aux USA et
donc elles sont autorisées pour
les sportifs, contrairement à
celles qui viennent de Chine qui
contiennent des substances
dopantes», affirme-t-il en s’appuyant sur le témoignage de certains de ses camarades. «Des
coéquipiers sont au courant de
cette affaire. Certains l’ont entendu quand il me conseillait de tenir
ces propos devant la commission
médicale et la commission de
discipline et d’autres savent que
je prenais ces vitamines avec le
consentement du médecin»,
avance Merzougui qui invite le Dr
Abdelouahab à dire la vérité. «Je
lui demande de faire appel à sa
conscience et de dire la vérité
sur mon cas», conclut Merzougui
qui entend se défendre «par tous
les moyens légaux».
La commission de discipline
dont on ne sait pas si elle a reçu
les «explications écrites» de
Abdelouahab et Betrouni prendra-t-elle en considération les
nouvelles déclarations du joueur
mouloudéen ?
M. B.
de journée. Djamel Menad, Alain
Michel (actuel driver du CRB),
Noureddine Zekri (au chômage)
et nombre d’autres techniciens
de seconde zone. Il s’avère, toutefois, que la direction d’Achour
Betrouni, le commis de l’entreprise pétrolière, a fini par jeter son
dévolu sur l’entraîneur Abdelkrim
Bira qui aura 53 ans le 16 février
courant.
Un entraîneur qui avait dirigé
cette saison la JSM Skikda qu’il a
quittée au lendemain du match
gagné à Médéa (16 e journée).
Abdelkrim Bira, qui avait succédé
à Ali Mechiche, s’était montré
solidaire de ses joueurs qui
réclamaient les salaires impayés
en plein stage hivernal d’El-Baz
(Sétif). Un comportement qui
avait aussi valu à Bira la nonconclusion de son transfert au
NAHD, lors de l’intersaison. En
juin dernier, en effet, Bira, qui
venait de terminer la saison
2014-2015 à la barre technique
du CABBA, avait tout conclu
avec le NAHD des frères OuldZmirli. Cependant, un malentendu a surgi, obligeant la direction
des Sang et Or à confier la barre
technique à Abdelkader Iaïche.
Bira, formé à l’ISTS, avait commencé sa carrière d’entraîneur
chez les catégories du MCA, club
où il a assumé le rôle d’entraîneur de l’équipe première entre
mai et juin 2012. A l’heure où
nous mettons sous presse, aucune confirmation n’était disponible
du choix porté sur Bira par le CA
du club algérois. Une chose est
sûre : la reprise des entraînements prévue aujourd’hui devrait
être assurée par Lotfi Amrouche,
l’actuel DTS «jeunes» du MCA.
M. B.
certain moment, la différence des
records entre femmes et
hommes a été comblée. On pouvait penser à une meilleure préparation des femmes, mais cette
thèse a été écartée suite aux
mesures draconiennes de
contrôle anti-dopage. Le fossé
s'est creusé à nouveau, ce qui
donne une idée sur l'ampleur de
l'utilisation des stéroïdes anabolisants par les femmes sportives»,
a expliqué l'expert français au
début de son exposé. Selon les
statistiques de l'Agence mondiale
anti-dopage (AMA) pour l'année
2014, pas moins de 330
contrôles positifs ont été enregistrés chez les femmes, contre
plus de 1 300 cas d'athlètes
masculins dopés.
«Les produits utilisés en
milieu féminin sont en majorité
des anabolisants et des stimulants qui visent l'amélioration de
la masse musculaire et la fonte
de la graisse», a-t-il précisé.
«Pour la femme, les effets sont
désastreux sur son équilibre hormonal et psychologique à travers
une modification même de la perception de la féminité. Une nervosité et une agressivité considérables sont aussi signalées»,
selon l'intervenant.
Des études récentes ont révélé aussi «une baisse de la fertilité, des risques sérieux de stérilité
ainsi que des complications
durant la grossesse», a énuméré, entre autres, le conférencier.
Selon le Pr Bigard, le dopage
n'affecte pas seulement le
monde du sport, mais également
une «bonne partie» du reste de
la société, inconsciente de ses
répercussions négatives.
«Un peu plus de 3% de la
population générale utilise des
produits dopants qui ont des
effets secondaires cardio-vasculaires dangereux et affectent
aussi les fonctions rénales. Ils
augmentent de 30% le volume
cardiaque, ce qui peut multiplier
les risques d'un arrêt cardiaque»,
a mis en garde le Français.
Photos : DR
Relizane en ligne
de mire !
JS KABYLIE
Lundi 8 février 2016 - PAGE
Bira, la solution la moins coûteuse…
BETROUNI ET LE CA DU CLUB À LA RECHERCHE DU SUCCESSEUR D’IGHIL
l Le limogeage de Meziane
Ighil et la démission, par souci
de solidarité, de son adjoint
Mustapha Biskri ont mis les
dirigeants du MC Alger dans de
beaux draps.
Et pour cause ! Alors qu’ils
entendaient confier la barre technique de l’équipe à l’ex-coach du
RC Kouba, Biskri, qui a préféré
se «sacrifier» (et abandonner le
salaire estimé à 55 millions de
centimes) avec celui qui l’a ramené au club, début novembre, les
dirigeants mouloudéens repartaient, hier, à la recherche d’un
nouvel entraîneur qui a le profil
pour diriger la constellation de
vedettes mais aussi un coach qui
ne pèsera pas négativement sur
la trésorerie du club. Des noms,
la rue en a cité un tas à longueur
«Les produits utilisés en milieu féminin
sont en majorité des anabolisants»
Pr XAVIER BIGARD (MEMBRE DE L'AGENCE FRANÇAISE DE LUTTE CONTRE LE DOPAGE) :
l L'utilisation de produits
dopants par les femmes sportives peut engendrer des effets
secondaires « extrêmement
graves » sur leur santé et leur
équilibre, a averti hier à Alger
le professeur français Xavier
Bigard, lors de la deuxième et
dernière journée des 5es Cours
sur la médecine du sport.
Le P r Bigard, membre de
l'Agence française de lutte contre
le dopage (AFLD) de Paris, a
souligné que ces effets néfastes
sont «nettement plus importants»
sur l'équilibre de la femme par
rapport à l'homme. «Pendant un
Sports
Le Soir
d’Algérie
DIVISION EXCELLENCE SENIORS-MESSIEURS (9e JOURNÉE)
Résultats
24-14
19-22
15-15
26-26
Classement
1. GS Pétrolier
- HBC El-Biar
3. HBCF Arzew
4. FS Constantine
5. NRF Constantine
6. HHB Saïda
7. ESFOR Touggourt
8. HC Mila
- HBC Gdyel
Pts
10
10
9
6
5
4
2
1
1
J
5
5
5
5
6
5
6
6
5
l En l’absence du leader le GSP dont le match contre le MC
Saïda se jouera mardi prochain, les Pétroliers ayant fini par obtenir le report de la rencontre en raison de l’engagement de leurs
cinq internationaux avec la sélection nationale à la CAN-2016, les
six premiers matchs de la 9 e journée de la division excellence
seniors-messieurs, disputés vendredi et samedi, ont confirmé la
tendance.
COUPE D'ALGÉRIE SENIORSMESSIEURS (32es DE FINALE)
Résultats
Vendredi 5 février
(+) TR Sétif-SCA Bel-Abbès
26-24
O Msila-(+) O Maghnia
27-31
(+) IRB Madania-NADIT Alger
26-21
ES Béni Slimane-(+) HBC Tlemcen 26-31
ASI Awzelaguen-(+) JS Kabylie
21-42
(+) EHB Aïn Taya-E Msila
17-16
CS Biskra-(+) CRBEE Alger Centre 24-27
(+) CR El Arrouch-HC Béjaïa
26-23
ES Arzew-(+) NB Bou-Ismaïl
25-26
(+) HBC El-Biar-MO Habtal
35-21
Samedi 6 février
GC Aïn Tedlès-(+) JS Arzew
25-32
(+) MC Oued Tlilet-WO Rouiba
32-22
Ndlr : les équipes précédées du signe (+)
sont qualifiées pour les 16es de finale, en
compagnie des pensionnaires de
l'Excellence, exempts du premier tour, et
du TRB Bab El-Oued et du NRB
Touggourt, qualifiés après le forfait de
leurs adversaires.
A savoir la forme ascendante
des outsiders à l’exemple du CRB
Baraki auteur d’un large succès,
samedi, à Boufarik devant la GSB
(18-28). Un succès qui ouvre droit
au sommet du podium pour les
joueurs de Bechkour désormais à
égalité de points avec le GSP. De
bon augure pour les banlieusards
Classement
1. GS Pétrolier
- CRB Baraki
3. CR Bordj Bou-Arréridj
4. JSE Skikda
5. C Chelghoum Laïd
6. IC Ouargla
7. ES Aïn Touta
8. CRB Mila
- O. El-Oued
10. MB Tadjenanet
11. MC Oran
12. MC Saïda
- WAB Ouargla
14. GS Boufarik
Pts
14
14
13
12
11
10
9
8
8
7
5
4
4
2
J
8
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
8
9
9
avant de recevoir, le week-end
prochain, le CCL battu, vendredi
passé à domicile, par le CRBBA.
Un Sept bordjien qui supplante
Chelghoum Laïd à la troisième
place, poursuivi par des Skikdis,
également autoritaires dans l’autre
choc de l’Est, joué à Mila, face au
CRBM. L’autre grand perdant du
9 e round n’est autre que l’ensemble de Aïn Touta qui a craqué
chez lui face aux gars de l’IC
Ouargla. Auteur d’un sans-faute
lors des quatre premières journées, prenant les commandes du
championnat, le club des Aurès
poursuit sa dégringolade depuis.
La défaite face à la JSES (5e journée) et le départ de son entraîneur
Nourredine Henni (qui vient d’opter pour l’équipe féminine de
Didouche-Mourad) semblent avoir
complètement déstabilisé l’ESAT,
désormais éloigné des places
d’honneur.
M. B.
Résultats
Joués vendredi
ES Aïn Touta-IC Ouargla
C Chelghoum Laïd-CR Bordj Bou-Arréridj
O. El Oued-MC Oran
MB Tadjenanet-WAB Ouargla
O. El Oued-MC Oran
Joués samedi
CRB Mila-JSE Skikda
GS Boufarik-CRB Baraki
MC Saïda-GS Pétrolier
Le GS Pétrolier rafle la mise
NATATION : CHALLENGE INTERCLUBS DE LA LIGUE ALGÉROISE (BENJAMINS-MINIMES)
es benjamins et minimes
(garçons et filles) du
Groupement sportif pétrolier
(GSP) ont raflé la mise et terminent premiers du challenge tournoi interclubs de natation organisé par la Ligue algéroise de
natation, sous l’égide la
Fédération algérienne de natation, qui s’est déroulé durant le
week-end dernier (5 et 6 février) à
la piscine de Kouba. Au classement général, les nageurs et
nageuses du GSP, avec 24 993
points dans 62 épreuves, ont
devancé ceux de l’ASPTT Alger
(24 392 points en 61 épreuves) et
du Sahel (SNEB) (22 134 points
en 61 épreuves) qui complètent le
podium. La compétition, qui a
L
ANCIEN ET PREMIER
CHAMPION
D’AFRIQUE
Mohamed
Ladjali tire
sa révérence
Mohamed Ladjali, ancien et
premier champion d’Afrique de
natation, tire sa révérence à
l’âge de 68 ans. Feu Mohamed
Ladjali, qui était un nageur des
Groupes laïques et de l'EN,
souffrait d’une maladie. Il a été
enterré hier au cimetière de
Sidi M'hamed à Alger. La
rédaction du Soir d’Algérie présente ses condoléances à la
famille du défunt.
Ah. A.
Photos : DR
GS Pétrolier-HC Mila
HHB Saïda-HBC El-Biar
HBCF Arzew-ESFOR Touggourt
HBC Gdyel-NRF Constantine
Exempt : FS Constantine
13
Le CRBB recolle
provisoirement au GSP
HANDBALL
CHAMPIONNAT
D'ALGÉRIE EXCELLENCE
DAMES (6e JOURNÉE)
Lundi 8 février 2016 - PAGE
regroupé toutes les épreuves de
la discipline, avait regroupé plus
de 400 participants issus de 20
clubs. Un tournoi durant lequel de
très bonnes performances ont été
enregistrées, selon l’organisateur.
Ah. A.
21-22
22-28
32-21
23-22
32-21
23-28
18-28
(reportée au 9 février)
BOXE : FINALES
DU CHAMPIONNAT
D’ALGÉRIE MESSIEURS
La Ligue d’Alger
sans partage
Classement général
1 – GS Pétrolier 24 993 points
2 – ASPTT Alger 24 392
3 – SN El-Biar 22 134
4 – USM Alger 21 802
5 – FC Oued Smar 19 339
6 – OC Alger 17 901
7 – NRBB El-Kiffan 17 093
8 – INRF Baïnem 15 965
9 – NR Dély-Ibrahim 15 109
10 – O Sidi M’hamed 13 816
Coup double pour l'Algérien Rihane
TENNIS : TOURNOI INTERNATIONAL DE SOLAIMANEYAH
l Le joueur de tennis algérien, Youcef Rihane, a signé une
double victoire dans le tournoi
international «juniors» de
Solaimaneyah, organisé du 29
janvier au 7 février au Caire, en
s'imposant aussi bien dans le
tableau double qu'en simple.
Le jeune Algérien et son équipier jordanien Moussa Alkotop
ont commencé par remporter la
finale du double, samedi, en deux
sets (6-4, 6-2) contre la paire
égyptienne, composée d'Adham
Gaber et Youssef Khamis. Hier,
Rihane a enchaîné par la finale
du simple, où il s'est imposé
contre l'Egyptien Abdel-Rahmane
Allam, qui a abandonné au début
du 2 e set. Le jeune Algérien a
remporté le premier set (6-1) et
menait 2-0 au 2e set, avant que
l'Egyptien ne décide d'arrêter.
L'Algérienne Lynda Benkaddour a
également atteint la finale du
tableau double, à Solaimaneyah,
mais elle et son équipière
grecque, Varvara Griva, se sont
inclinées (6-4, 7-5) contre la paire
belge, composée de Victoria
Kalaitzis et Chloé Ruette.
Youcef Rihane et Lynda
Benkaddour font partie des cinq
internationaux engagés par la
Fédération algérienne de tennis
(FAT) dans le championnat
d'Afrique U18, prévu du 8 au 13
février à Tunis (Tunisie).
Les trois autres athlètes engagés dans cette compétition sont
Toufik Sahtali chez les garçons,
ainsi que Hanine Boudjadi et
Inès-Feriel Ibbou chez les filles.
La 53 e édition du championnat
d’Algérie de boxe messieurs s’est
achevée samedi soir à la salle omnisports Chahid Mohamed-Naceri de
Chlef. Au bout de quatre journées de
combats dont le niveau a été jugé
acceptable par les organisateurs,
c’est la ligue d’Alger qui a été sacrée
avec 4 médailles en or et 2 en
argent, suivie de près par l’équipe
nationale militaire avec 4 médailles
en or, une en argent et une en bronze. La troisième place est revenue à
ligue de Sétif, qui a obtenu une
médaille en or, une en argent et 3 en
bronze. Marqué par l’absence de l’élite nationale, en stage à l’étranger
pour préparer le tournoi de qualification pour les JO-2016, ce championnat a réuni 130 boxeurs représentant
26 ligues de wilaya. En marge de ce
championnat, qui s’est déroulé du 02
au 06 février, la Fédération algérienne de boxe a organisé un stage de
recyclage au profit de 12 arbitres
nationaux, sous la direction de deux
experts de l’Association internationale de boxe amateur (AIBA).
Le Soir
d’Algérie
Sports
Le football est-il un
mal nécessaire ?
FOOTBALL
Lundi 8 février 2016 - PAGE
14
CONTRIBUTION
l Une question importante
de nos jours et qui mérite d’être
posée. Le football est-il devenu
un fléau ? Ne s’est-il pas transformé, pour devenir ce sport par qui
arrive le mal tant il constitue
dans pas mal de contrées où il est
roi un véritable dilemme ?
Censé être un simple spectacle, le voilà «manipulé» pour
s’ériger en véritable cauchemar,
non seulement pour le président,
l’entraîneur et le joueur qui doivent
subir sans comprendre, mais aussi
pour ce spectateur souvent décrié
et dont on a tendance à l’affubler
de tous les noms. Décidément,
quand il y a football, il y a forcément danger. Tant sur les routes,
en déplacement, que sur les gradins. Le jeune Usmiste et avant lui
le jeune Belouizdadi tous deux
morts sur la route, sans oublier les
autres aussi qui trouvèrent la mort
sur les gradins des Annassers et
du 5-Juillet il y a quelques années.
La fédération, dont la mission
essentielle porte exclusivement sur
le football et ses dérivés, ne peutelle pas être accusée de ne pas
vouloir faire assez pour venir à
bout de toutes ces situations, elle
qui n’envisage vraisemblablement
qu’à étendre ses prérogatives pour
mieux s’affirmer et brasser large ?
Peut-on encore s’attendre à un
éveil si nécessaire de sa part pour
dire haut et fort basta à tous ceux
qui se complaisent dans leur silence en simulant un comportement
trompeur ? Le terrain de jeu est
une parfaite illustration en ce qu’il
nous renseigne sur les faits
saillants qui caractérisent la scène
sportive. Les gars de Sidi-BelAbbès, pour avoir fait de la résistance face à Aïn Fekroun dans une
rencontre de championnat L2,
vécurent les pires moments. Le
Mouloudia d’Alger qui ne put faire
mieux face à Blida (match nul)
connaîtra le même sort, l’entraîneur, cet éternel bouc émissaire
pris à partie par les fans du club, fit
l’objet d’insultes et de mauvais traitement. Quelle recette a-t-on appliquée pour assister à une telle déliquescence sans même broncher ?
Pourquoi une telle effervescence
accompagnée souvent de violence
et d’agressions sans pouvoir faire
quoi que ce soit pour l’empêcher
de s’étendre ? En effet, que restet-il du rêve sportif quand les vertus
qui doivent le caractériser tendent
à se perdre dans l’intérêt ? Les
nouvelles dispositions à l’étude à
la fédération, annoncées avec tambour battant, risquent, elles aussi,
de générer un fatras que d’aucuns
craignent de n’y voir qu’une autre
tentative de rendre encore plus
complexe «une sortie à l’air libre».
Plafonnement des salaires, dopage, joueurs issus de l’émigration
qui voudraient finir leur carrière en
Algérie, autant de dossiers, plus
importants les uns que les autres,
sur la table de la fédération venus
se greffer à d’autres sujets, euxmêmes déjà en délicatesse avec
l’environnement général sportif. La
fédération semble traverser aujourd’hui depuis l’instauration du professionnalisme les moments les
plus difficiles, les plus ardus de
son existence. Les problèmes, il y
en a en quantité contrairement aux
solutions qui semblent, elles, relever d’un autre monde. Peu nombreuses, elles illustrent parfaitement la complexité du sujet
proposé à l’étude. Le plafonnement est-il réalisable ? Peut-on
être sûr en fixant les salaires
d’aboutir à quelque chose qui viendrait mettre de l’ordre ?
L’éventuelle réduction des salaires
doit-elle nécessairement impliquer
des réformes ? Si oui, faut-il envisager des solutions qui viseraient à
compenser ce qui est perdu pour
être récupéré sous d’autres formes ?
Le bénéficiaire y adhérera-t-il ? Et
les autres, ceux qui assurent le
renflouage ? La fédération ne fait
pas pour l’instant dans l’essentiel.
Le monde sportif, acculé et sans
réelles alternatives, semble procéder avec incertitude. La fédération
un peu tatillonne doit se débarrasser des petits détails pour se lancer dans le vrai débat, celui qui
saura définir avec exactitude la
mission qui incombe aux uns et
aux autres dans le respect de la
réglementation. Des décisions qui
émanent d’une stratégie globale et
qui reflète la réalité algerienne, des
lois autour desquelles le football
s’organise, des mesures dont l’effet doit déboucher sur une situation
qualitativement différente des précédentes. Doit-on s’inspirer des
lois sur le dopage qui sont un parfait exemple en matière de fermeté
et de rigueur parce qu’elles émanent de la Fifa ? Oui, le football
doit produire des choses valables,
pour ce faire, il lui faut de la rigueur
et de la fermeté à l’instar des lois
de la Fifa. On décide sans forcément passer préalablement à la
négociation quand il s’agit de
défendre les vrais principes du
sport. Soumise aux infidélités, aux
inconstances, une organisation,
quelle qu’elle soit, se transforme
peu à peu pour laisser place à une
nonchalance qui mettrait tout en
péril. Il est vrai que notre football
— c’est le constat de tous les jours
— semble emprunter un chemin
Par Abderrahmane Zerouati
sinueux dû essentiellement aux
influences et autres expériences
qu’il ne cesse de subir sans pouvoir s’en dégager pour garder son
authenticité, une réalité dont ne
peut définir le sens dans lequel on
se dirige. Depuis qu’on a choisi de
remettre le pouvoir à ceux-là
mêmes qui en usent sans faire la
part des choses, la situation du
football allait à vau-l’eau, s’envenimant au fil des ans. L’apparition de
l’argent en grande quantité porta le
coup qui manquait à ce football, le
nôtre, fait particulièrement d’instinct. Un comportement immuable
qui nous est propre. Comment
faire pour triompher d’une atmosphère que nous avons nousmêmes encouragée, aidée à s’installer et à prendre forme ? Oui pour
un assainissement de notre environnement sportif, oui pour un plafonnement des salaires lorsque
l’Etat assure le renflouage, oui
pour un footballeur de qualité issu
de l’émigration lorsqu’il a moins de
27 ans. Au fait, peut-on s’imaginer
dans une Algérie sans football ? Le
football, tout compte fait, n’est ni
un mal nécessaire ni un bien inutile. Est-ce un mal de vouloir s’offrir
un peu d’illusions le temps d’une
rencontre ?
A. Z.
Chakib Khelil 1 – justice 0
Le Soir
d’Algérie
Soir Corruption
Lundi 8 février 2016 - Page
Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected]
15
SONATRACH 1
L’affaire Sonatrach a démarré
en 2009 au niveau de la justice. Il
faut d’abord souligner que la très
longue détention provisoire pour
un certain nombre d’inculpés est
une très mauvaise chose en
matière de fonctionnement de la
justice. Il faut espérer que le nouveau code de procédures pénales
évitera à l’avenir que pareils dysfonctionnements ne se répètent.
Quant
aux
condamnations,
notamment celle de l’ex-PDG de
Sonatrach, Mohamed Meziane, il
faut noter que le verdict de cinq
ans de réclusion criminelle avec
sursis est une première dans les
annales judiciaires. Ensuite, il
s’agit d’une décision assez clémente au vu des faits inscrits
dans l’enquête judiciaire.
Selon le jugement rendu la
semaine dernière, l’ensemble des
accusés auraient bénéficié de circonstances atténuantes. Comment comprendre que l’on puisse
parler de circonstances atténuantes dans un procès de corruption? C’est étonnant. Est-ce
que cela traduit une volonté du
pouvoir exécutif d’effacer cette
affaire ? Cela signifierait à nos
yeux, en tous cas, une ingérence
du pouvoir exécutif. Par ailleurs,
nombre d’observateurs ne cessent d’interpeller les pouvoirs
publics quant à l’abus du recours
au gré à gré dans les marchés
publics de manière générale.
Cette affaire en est une illustration assez significative. Donc, s’il
y a une leçon à tirer, c’est celle de
revoir la réglementation concernant les marchés publics afin de
faire en sorte que le gré à gré soit
l’exception. Est-ce que l’absence
de Chakib Khelil au procès pose
problème ? Un certain nombre
d’inculpés ont eu à faire référence
à plusieurs reprises à la mainmise
de Chakib Khelil sur un certain
nombre de décisions.
Banalisation des grosses
affaires de corruption
Mais il semblerait — au vu du
suivi des débats pendant tout un
mois —, que ces mêmes inculpés
Photo : DR
Après l’affaire Khalifa, puis l’affaire de l’autoroute
Est-Ouest dont les parodies de procès ont eu lieu en
2015, c’est au tour de l’affaire dite «Sonatrach 1» de
connaître son épilogue judiciaire. Le pouvoir a «réussi»
à se débarrasser — du moins au niveau de la justice —
de certaines affaires de corruption internationale où
l'Algérie est impliquée... L’ancien ministre de l’Énergie
Chakib Khelil est le seul gagnant dans cette histoire, la
justice algérienne ne cessant d’accumuler les défaites…
n’aient pas voulu volontairement
aller trop loin dans les accusations à l’encontre de Chakib Khelil pour éviter d’être sévèrement
punis. Ceux qui suivent ces
affaires et l’opinion publique de
manière générale ne se font plus
d’illusions sur le fonctionnement
serein de la justice. Il y a un profond fossé entre l’opinion
publique qui est attentive à l’ampleur du phénomène de la corruption et l’appareil de la justice.
La justice n’a jamais été crédible
aux yeux de l’opinion publique et
cela a contribué à alimenter la
banalisation de ces affaires. Il ne
peut y avoir de justice sereine
C'EST UN DES PRINCIPAUX FOURNISSEURS ET
CLIENTS DE L'ALGÉRIE
La France doit mieux
légiférer contre la corruption
internationale
Très mauvais élève en matière de lutte contre la
corruption internationale : la France épinglée ! C'est
un des principaux fournisseurs et clients de l'Algérie... «Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai si tu es
corrompu ou pas !» Le Conseil de l'Europe a publié
un rapport mercredi dernier dans lequel il souligne en
France les manques de la lutte contre la corruption
internationale. La France a encore des progrès à
faire en matière de lutte contre la corruption internationale et de transparence du financement des partis
et des campagnes politiques, a déploré le Groupe
d'Etats contre la corruption (Greco), organe du
Conseil de l'Europe, dans un rapport publié mercredi.
Pas de sanction pour la corruption de fonctionnaires
à l'étranger. La France n'engage pas de poursuites
contre les fonctionnaires ou parlementaires étrangers
qui se laisseraient corrompre par des Français,
notamment parce qu’«un certain nombre de pays
n'incriminent pas le trafic d'influence». Si dans le pays
d'origine de ces agents étrangers de tels actes ne
sont pas constitutifs d'infraction, la France juge «difficile d'envisager» de telles poursuites à leur encontre,
déplore le Greco. De la même manière, un Français
qui tenterait de corrompre un responsable étranger
ne peut être poursuivi en France que si la justice du
pays concerné a dûment constaté les faits. «Les
résultats des efforts répressifs sont restés minimes à
ce jour concernant la corruption transnationale»,
déplorent les experts du Conseil de l'Europe.
Mis en œuvre de seulement 7
des 17 recommandations européennes
Des lacunes dans le financement de la vie politique. Dans un autre registre, le Greco regrette que la
législation française n'ait pas évolué non plus en
matière de financement des partis politiques et des
campagnes électorales. La commission des comptes
de campagne (CNCCFP) a certes désormais le pouvoir d'exiger des partis politiques la communication
de justificatifs et autres pièces comptables. Mais ses
pouvoirs sont «encore limités», soulignent le rapport.
De plus, si elle a accès aux noms des principaux
donateurs qui financent les partis, elle ne peut pas les
rendre publics. Pourtant, «la grande majorité des
autres pays membres du Greco ont réussi à introduire
le principe de la publicité des donateurs», soulignent
les experts.
Des progrès «modestes» seulement. Le Greco
relève toutefois quelques «progrès modestes» en
matière de transparence du financement politique.
Les efforts de la France pour lutter contre la corruption ne peuvent plus, comme l'an dernier, être qualifiés de «globalement insatisfaisants», estime-t-il.
Cependant le bilan est maigre : la France a désormais mis en œuvre 7 des 17 recommandations formulées par le Greco en 2009, soit... deux de mieux
que l'an dernier.
LSR
dans le cadre des grandes
affaires de corruption quand elle
s’exerce avec une arrière-pensée
de règlements de comptes.
Tout porte à croire que les officiers de police judiciaire du service anti-corruption de l’ex-DRS
ont été instrumentalisés par leur
hiérarchie. Le pouvoir de ces officiers avait pris le dessus sur le
fonctionnement de la justice.
Il était anormal que le DRS se
soit autosaisi de ces scandales
notamment avec des objectifs de
règlements de compte avec le
pouvoir politique. En fin de course, l’ancien ministre de l’Énergie
Chakib Khelil est le seul gagnant
dans cette histoire, la justice
algérienne ne cessant d’accumuler les défaites…
Djilali Hadjadj
INDICE DE LIBERTÉ ÉCONOMIQUE 2016,
DONT LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
L'Algérie est à la 154 place sur
178 pays et à la 41e en Afrique
e
L’île Maurice, le Botswana et le Cap Vert sont les économies les plus
libres en Afrique, selon l’indice de liberté économique 2016 publié le 1er
février 2016 par le think-tank américain «Heritage Foundation» et le Wall
Street Journal paraissant à New-York (USA).
Cet indice mesure depuis 1995 la liberté économique selon des critères tels que la protection des droits de propriété, la taille de l’Etat, la
politique budgétaire et monétaire et la lutte contre la corruption. Il classe
les 178 pays étudiés cette année en cinq grandes catégories sur une
échelle allant de 40 points (les moins libres) à 100 points (les plus libres)
: «libres» (80-100 points), «plutôt libres» (70-79,9 points), «modérément
libres» (score 60-69,9 points), «plutôt pas libres» (50-59,9 points) et
«réprimant la liberté» (40-49,9 points). L'Algérie est à la 154e place sur
178 pays et à la 41e place en Afrique, dans la catégorie «plutôt pas
libres» (50-59,9 points). Aucun pays africain ne se trouve dans la catégorie «libres». Deux pays du continent se positionnent cependant dans la
catégorie «plutôt libres». Il s’agit de l’île Maurice qui occupe la première
position à l’échelle africaine et le 15e rang à l’échelle mondiale. Avec un
score de 74,7 points, ce pays de l’océan Indien devance même des pays
industrialisés comme l’Allemagne et le Japon.
Répression de la liberté économique
Le Botswana (30e rang au plan mondial avec un score de 71,1 points)
arrive en deuxième position à l’échelle africaine. Viennent ensuite le Cap
Vert (57e au plan mondial), le Rwanda (71e), le Ghana (72e), les Seychelles (76e), l’Afrique du Sud (80e), la Namibie (81e), le Maroc (85e) et la
Côte d’Ivoire (92e). Ces huit pays africains se trouvent dans la catégorie
«modérément libres». Enfin, huit pays du continent se situent dans la
catégorie des pays réprimant la liberté économique, dont l’Angola, le
Tchad et le Zimbabwe.
Au plan mondial, l’étude constate que la liberté économique s’est
accrue «en dépit d’un contexte de difficultés non seulement économiques, mais aussi politiques et de défis tels que celui de la sécurité».
Des progrès sont enregistrés dans 97 pays alors que 74 subissent un
déclin. Hongkong occupe la première place du podium au plan mondial,
devant Singapour et la Nouvelle-Zélande. Viennent ensuite la Suisse,
l’Australie, le Canada, le Chili, l’Irlande, l’Estonie et le Royaume-Uni.
LSC
La Tunisie barricade ses frontières
Lundi 8 février 2016 - PAGE
FACE À LA MENACE TERRORISTE VENANT DE LIBYE
Il n’y avait pas mieux que cette rencontre avec les diplomates en poste à
Tunis pour que le Président tunisien affiche son refus de toute intervention
étrangère en Libye. Le message transmis en clair a, déjà, fait le tour du
monde et donne à réfléchir aux pays intéressés par cette intervention qualifiée par le chef de l’Etat tunisien de «dangereuse» pour les pays voisins de
la Libye, la Tunisie en particulier. Béji Caïd Essebsi a insisté sur le fait que les
pays envisageant une attaque en territoire libyen sont appelés à se concerter
avec les pays limitrophes de la Libye avant toute opération militaire.
De Tunis, Kattou Mohamed
En fait, que risque la Tunisie en cas d’attaque étrangère en Libye ? Bien que les officiels n’entrent pas dans les détails, les
observateurs estiment que les risques sont
grands. La Tunisie avait vécu une expérience amère en 2011 avec l’arrivée de centaines de milliers de Libyens ou de personnes portant d’autres nationalités et vivant
en Libye.
Le risque est grand de voir le même scénario se reproduire et voir les postes frontaliers pris d’assaut vers la Tunisie par des
Libyens fuyant les zones de combat. Des
dizaines, voire des centaines de milliers de
personnes pourraient envahir la Tunisie,
alourdissant, du coup, le fardeau économique. Pis encore, la crainte vient, aussi et
SOUDAN
Début aujourd’hui
d'un nouveau cycle
de négociations sur
le barrage du Nil
Un nouveau cycle de négociations
concernant le Barrage de la Grande renaissance éthiopienne (GERD) entre le Soudan,
l'Egypte et l'Ethiopie va démarrer dimanche
à Khartoum, capitale soudanaise.
Ces réunions visent à parvenir à la signature de contrats avec deux compagnies françaises chargées d'études sur l'impact probable du GERD sur les pays en aval du fleuve Nil, le Soudan et l'Egypte.
La compagnie française BRL mènera
70% des études alors qu'Artelia en assurera
30%, a déclaré Saïf-Eddin Hamad, chef de la
partie soudanaise lors des réunions des
experts. En septembre 2014, les comités
d'experts locaux venant du Soudan,
d'Egypte et d'Ethiopie ont recommandé de
mener deux études sur le GERD.
Le premier test proposé porte sur l'impact
qu'aura le barrage sur la part des eaux du Nil
de l'Egypte et du Soudan, et le second sur
l'impact environnemental, économique et
social prévu dans ces deux pays.
Le GERD perturbe l'Egypte car elle craint
que le barrage puisse affecter sa part des
eaux du Nil, qui s'élève à 55,5 milliards de
mètres cubes. De même, l'Ethiopie a déclaré
que le barrage affecterait très probablement
ses ressources, notamment dans le secteur
de l'électricité.
Le GERD, qui couvre une région de 1800
kilomètres carrés, devrait être finalisé dans
trois ans pour un coût de 4,7 milliards de dollars.
surtout, du fait que des terroristes de Daesh
pourraient tirer profit du chaos pour s’infiltrer
en Tunisie et se rallier aux cellules dormantes essaimées dans plusieurs régions
du pays. Cependant, la vigilance est de
mise. Dans ce contexte, le ministre de la
Défense nationale, Farhat Horchani, s’est
rendu, samedi, dans la zone militaire fermée
sur la frontière pour inspecter les travaux
d’édification des barrages renforçant les
capacités de l’armée. Ces travaux seront
poursuivis par l’installation, dans les mois à
venir, d’équipements électroniques avec le
soutien des Etats-Unis d’Amérique et de
l’Allemagne.
Confirmant ces appréhensions, l’exministre des Affaires étrangères, Mongi
Hamdi, a souligné que «toute intervention
étrangère en Libye aura des conséquences
néfastes sur la Tunisie surtout qu’elle fait
face à une situation économique et sociale
précaire».
K. M.
16
Des soldats tunisiens posent devant le mur
construit à la frontière avec la Libye. L’armée progresse vers la frontière turque
L'armée syrienne, appuyée par
l'aviation russe, a avancé hier en direction d'une ville contrôlée par la rebellion à une vingtaine de kilomètres de la
frontière turque, dans le cadre de son
offensive éclair dans la province
d'Alep, selon l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH).
«Les troupes du régime se trouvent désormais à 7 km de la ville de Tall Rifaât, un des
trois derniers bastions des rebelles dans la partie nord de la province d'Alep» avec Azaz et
Marea, affirme à l'AFP Rami Abdel Rahmane,
directeur de l'OSDH, une ONG proche de l’opposition et basée à Londres. Tall Rifaât est aux
mains des insurgés depuis 2012.
«Le régime progresse vers le nord de la province pour prendre Tall Rifaât puis Azaz avec
SYRIE
comme objectif ultime de parvenir à la frontière
turque pour empêcher tout passage de rebelles
et d'armes à partir de la Turquie», selon M.
Abdel Rahmane.
Le quotidien proche du régime, Al-Watan, a
rapporté également hier que «l'armée a progressé vers Tall Rifaât (...) Si cette ville tombe,
l'armée pourra avancer en vue de prendre le
contrôle de l'ensemble du nord de la province
d'Alep».
Ces nouveaux progrès interviennent après
une série d'avancées de l'armée de Bachar AlAssad depuis lundi avec l'appui crucial des
frappes aériennes russes, du Hezbollah libanais
et de miliciens dans la province septentrionale
d'Alep.
Celle-ci est extrêmement morcelée : les
insurgés sont présents dans l'ouest et une partie du nord, le régime au nord, est et sud de la
BURKINA FASO
ville d'Alep, l'organisation Etat islamique dans
l'est et une partie du nord de la province, et les
Kurdes au nord-ouest et au nord-est.
Lors de son offensive, le régime est parvenu
à couper la principale route d'approvisionnement entre les rebelles dans l'est de la ville
d'Alep et la Turquie qui se trouvent aujourd'hui
quasiment assiégés aux côtés de 350.000
civils.
La bataille d'Alep pourrait représenter un
tournant dans la guerre syrienne car une perte
totale de la deuxième ville du pays, divisée en
deux depuis 2012, affaiblirait fortement les terroristes, en difficulté sur d'autres fronts.
Par ailleurs, dans la province de Damas, l'armée encercle depuis samedi soir la ville de
Daraya, dernier bastion rebelle au sud de la
capitale et aux mains des groupes islamistes
depuis 2012.
Libération d’une otage australienne
enlevée par un groupe terroriste
L'Australienne Jocelyn Elliott, kidnappée avec son mari
médecin mi-janvier au Burkina Faso par des terroristes liés à
Al-Qaïda, a été relâchée grâce à l'aide du Niger où elle était en
sécurité dimanche alors que les efforts se poursuivaient pour
la libération de son époux.
Arthur Kenneth Elliott, 82 ans, et
sa femme âgée de 84 ans avaient été
enlevés à Djibo, dans le nord du pays,
à la frontière avec le Mali et le Niger,
dans la nuit du 15 au 16 janvier lors
d'une action apparemment coordonnée. Cette nuit-là, à Ouagadougou, la
capitale burkinabè, des attaques terroristes contre le café-restaurant
Cappuccino, les hôtels Splendid et
Yibi et un bar avaient fait 30 morts et
71 blessés. Dans la journée du 15
janvier, une attaque contre des gendarmes avait également fait deux
morts à Tin-Akoff, dans le nord.
L'enlèvement du couple australien
avait été revendiqué par Ansar Dine,
groupe terroriste de l'ex-chef rebelle
touareg malien Iyad Ag Ghaly, au nom
de «l'Emirat du Sahara". D'après des
spécialistes des milieux islamistes,
Moscou exige que l'Égypte se
conforme aux normes de sécurité
avant la reprise des vols
LIAISONS AÉRIENNES
La Russie a annoncé samedi que la reprise des liaisons aériennes avec l'Egypte
suppose que les autorités égyptiennes se conforment scrupuleusement aux nouvelles normes sécuritaires dans le domaine de l’aviation civile.
Dans une déclaration à l'agence de presse russe Novosti, le ministre russe des
Transports, Maxime Sokolov, a affirmé que les vols reprendront entre la Russie et
l’Egypte dès que les mesures de sécurité appropriées seront appliquées, indiquant
que les contacts sont en cours entre les deux parties, avant de faire le bilan des
acquis sur ce registre.
Le Président russe, Vladimir Poutine, avait ordonné le 6 novembre dernier la suspension des vols des compagnies aériennes russes vers l'Egypte, après le crash le
31 octobre dernier d'un avion russe dans le désert égyptien, faisant 224 morts.
cette appellation désigne une
branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Mme Elliott «a été libérée aujourd'hui (samedi), elle est arrivée sans problème au Niger. Elle a
été reçue par le président nigérien
Mahamoudou Issoufou», a déclaré à
l'AFP le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry à Ouagadougou.
Le ministre a affirmé qu'«aucune
rançon n'a été payée ni de conditions
posées» par les ravisseurs avant sa
libération. Mme Elliott devait être
transférée dimanche ou lundi à
Ouagadougou, a ajouté M. Barry.
L'ex-otage, vêtue d'une robe multicolore, regard perdu et visage émacié,
est apparue très fatiguée sur les
images diffusées dimanche à la télévision nationale nigérienne.
«Je veux les remercier tous, les
autorités burkinabè et nigériennes,
pour leurs efforts», a-t-elle déclaré à
Dosso (sud-est), assise aux côtés du
président Issoufou qui y faisait campagne pour la présidentielle du 21
février. «Depuis la date de leur enlèvement, les autorités du Burkina Faso
ont demandé notre coopération en
vue d'obtenir la libération du couple,
depuis cette date nous avons beaucoup travaillé ensemble et ces efforts
ont abouti à un premier résultat, ceux
qui ont enlevé le couple ont bien
voulu accepter de libérer Jocelyn
Elliott», a-t-il expliqué sur la radio
nationale. Le président nigérien n'a
pas détaillé les conditions de cette
libération ni le lieu exact où elle s'est
déroulée. Le Niger a déjà participé à
des négociations pour la libération
d'otages occidentaux détenus par des
groupes islamistes, notamment celle
du Franco-Serbe Serge Lazarevic.
Enlevé en novembre 2011 dans le
nord du Mali, il avait été libéré après
plus de trois ans de détention aux
mains d'Aqmi. «J'espère aussi que la
libération de son mari sera obtenue»,
a poursuivi le président Issoufou,
ajoutant que le couple «a rendu beaucoup de services à nos populations».
Originaire de Perth, les époux
Elliott vivaient au Burkina depuis 1972
et étaient engagés dans des opérations humanitaires en faveur des
populations de la province du Soum
et celles des pays voisins du Mali et
du Niger. Chirurgien de formation, le
Dr Elliot dirigeait une clinique. Le
couple était apprécié par les habitants
de Djibo qui se sont mobilisés pour
demander la libération de «leurs»
compatriotes. «Pour l'instant, on sait
que son époux est en vie et se porte
bien», a précisé M. Barry, ajoutant
que d'autres négociations allaient être
menées en vue de sa libération.
«Nous ferons tout pour le sortir» de
sa détention, a-t-il promis. A Sydney,
le Premier ministre australien
Malcolm Turnbull a indiqué que la
ministre des Affaires étrangères Julie
Bishop avait parlé à Mme Elliott «il y a
peu de temps».
Il a remercié «le gouvernement du
Niger et le gouvernement du Burkina
Faso, où les Elliott vivaient lorsqu'ils
ont été enlevés».
Le président burkinabè Roch Marc
Christian Kaboré avait promis le 25
janvier "que tout était mis en œuvre
de concert avec nos pays voisins et
amis du Mali et du Niger et nos partenaires étrangers pour les retrouver».
Avant le couple australien, un
Roumain, officier de sécurité dans
une mine de manganèse du nord du
Burkina, avait été enlevé en avril
2015. Le pays avait jusqu'alors été
épargné par les rapts d'Occidentaux.
Le groupe terroriste Al-Mourabitoune
a affirmé en mai dernier retenir l'otage.
ESPAGNE
Au moins sept
arrestations
en lien avec le
terrorisme
La police espagnole a
annoncé hier l'arrestation
d'au moins sept personnes
à Valence et Alicante (est)
et dans l'enclave espagnole de Ceuta pour leurs
liens présumés avec les
organisations terroristes
«Al-Qaïda» et «Etat islamique» (Daesh).
«Quatre
des
personnes interpellées sont
de nationalité espagnole,
d'origine syrienne, jordanienne et marocaine», a
déclaré la police dans un
communiqué en ajoutant
que les deux autres
étaient de nationalité
syrienne et marocaine.
Une septième personne, dont la nationalité n'a
pas été précisée, a été
arrêtée un peu plus tard,
selon un porte-parole de la
police.
Ces
interpellations
interviennent dans le
cadre d'une enquête
menée depuis 2014 sur la
«structure à l'étranger des
organisations terroristes»,
comme le Front al-Nosra,
branche d'Al-Qaïda en
Syrie et Daesh, a expliqué
la police.
Ces structures étaient
chargées d'approvisionner
ces organisations en
«matériel logistique indispensable à leurs activités
terroristes», a affirmé la
même source sans donner
davantage de détails.
Photo : DR
Monde
Le Soir
d’Algérie
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Le saviez-vous ?
Les pets,
l’odeur signe
de bonne
santé
Une étude récente a
prouvé que l’odeur des
flatulences peut
révéler votre état de
santé. Selon les
scientifiques, une
mauvaise odeur des
flatulences indique que
la personne est en
bonne santé, car
expulser le sulfure
d’hydrogène
(responsable de la
mauvaise odeur) réduit
les risques de souffrir
de cancer, de crises
cardiaques, d’accident
vasculaire cérébral,
d’arthrite et de
démence (dégradation
de la mémoire).
Trucs et
astuces
Enlever une tache de feutre
sur les tissus de coton
colorés
Tamponnez la tache de
feutre avec un linge
imbibé d'eau
savonneuse. Une fois
diluée, tamponnez avec
un linge imbibé
d'alcool à 90°. Rincez
et lavez. Vous pouvez
aussi frotter la tache
de feutre avec un linge
imbibé de lait tiède ou
de jus de citron.
Rincez, lavez.
Enlever une tache de feutre
sur la laine
Tamponnez la tache de
feutre avec un linge
imbibé de jus d'un
citron. Recommencez
l'opération, jusqu'à
disparition totale de la
tache.
Tache de feutre sur du
synthétique
Tamponnez la tache de
feutre avec un linge
imbibé d'eau vinaigrée
(sauf sur l'acétate).
Lavez. Rincez.
magazine de la femme
Quand les régimes
nous fatiguent
Lundi 8 février 2016 - PAGE 17
Le
outes les modifications dans vos
habitudes
alimentaires
peuvent
déstabiliser, du moins temporairement,
votre organisme. C'est pourquoi il est courant de
se sentir fatigué lorsque l'on débute un régime.
Pas de panique ni de fatalité, quelques petits
ajustements peuvent vous aider à retrouver le
moral et la forme.
T
Êtes-vous stressé ?
Le stress fatigue et finit par épuiser
moralement. Prenez le temps d'identifier les
causes afin d'apprendre à mieux gérer votre
stress. N'est-ce pas tout simplement un objectif
de poids trop élevé que vous vous êtes imposé ?
Si c'est le cas, prenez le temps d'y réfléchir et
rapprochez-vous d'un objectif plus raisonnable.
Pour une perte de poids durable, il faut toujours
prendre son temps.
Ne seriez-vous pas carencé en vitamines ?
Il n'est pas rare qu'un régime révèle une ou
Timbales au chocolat
et leur coulis
Pour les timbales : 3 œufs, 125 g de sucre
en poudre, 125 g de chocolat, 4 cl de lait
chaud, 250 g de fromage blanc, 2 c. à s. de
beurre ramolli, 3 tranches de pain blanc, 1
c. à s. de cacao en poudre, 1 c. à c.
d’essence de vanille.
Pour la décoration : 60 g de chocolat à
cuire, 125 g de confiture de fraises, fruits
de saison, copeaux de chocolat
Pour les timbales :
préchauffez
le
four th.6 (180°C).
Faites chauffer le
lait et fondre le
chocolat. Détaillez
les tranches de
pain
en
morceaux. Battez
les œufs et le
sucre au robot.
Incorporez le lait
chaud, le fromage
blanc, le chocolat
fondu, le beurre,
les morceaux de pain, le cacao et l’essence
de vanille. Mélangez bien. Versez dans des
ramequins légèrement beurrés et faites cuire
au four au bain-marie 35 à 40 min. Laissez
refroidir et démoulez.
Pour la décoration : Faites fondre le chocolat.
A l’aide d’une poche à douille, faites des
zigzags dans le fond des assiettes avec le
chocolat fondu. Déposez les timbales au
centre des assiettes, garnissez d’un peu de
confiture de fraises, de fruits frais et de
copeaux de chocolat.
des carences en vitamines. Veillez à varier votre
alimentation et à multiplier les portions de fruits,
de légumes et de céréales complètes. Si
nécessaire, faites une cure de multivitamines.
Avez-vous des apports suffisants en fer ?
La carence en fer est très fréquente chez les
jeunes femmes, particulièrement en raison des
pertes menstruelles et d'une alimentation peu
portée sur les viandes et les abats, aliments
riches en fer. Pensez à agrémenter vos légumes
et féculents d'un petit morceau de viande, de
poisson ou de fruits de mer.
Mangez-vous suffisamment de sucres lents ?
Les sucres lents que l'on trouve en
abondance dans les pâtes, riz, semoule,
féculents, pain… représentent une catégorie
alimentaire consistante et rassasiante qui
permet de tenir jusqu'au prochain repas sans
être fatigué et affamé. Ils doivent être présents à
chaque repas pour éviter les coups de fatigue.
Êtes-vous suffisamment actif ?
Si trop de sport peut fatiguer, pas assez est
tout aussi fatigant. Il est impératif d'être
suffisamment actif et de pratiquer une activité
physique régulièrement. Faites du sport deux à
trois fois par semaine minimum et marchez
aussi souvent que possible. Aérez-vous, nous
ne passons pas suffisamment de temps en
extérieur. Or un bon bol d'air stimule. Sortez
aussi souvent que possible et pensez à ouvrir
plusieurs fois par jour les fenêtres, chez vous et
au bureau. Et si votre fatigue résiste, parlez-en
à votre médecin, nutritionniste ou diététicien. Il
est possible qu'un bilan de santé s'impose, à la
recherche d'une cause plus profonde.
Bon à savoir
L'insuline fait grossir
C'est faux. L'insuline n'apporte
pas de calories et ne peut donc
pas être responsable en ellemême d'une prise de poids. En
revanche, les conditions de
prescription peuvent expliquer
une éventuelle prise de poids.
En effet, lorsque de l'insuline est
prescrite, c'est que le diabète est
mal équilibré. L'augmentation de
la glycémie (au-delà de 1,8g/l)
s'accompagne d'une élimination
de sucre dans les urines et de la
perte d'autant de calories.
Lorsque la glycémie est mieux
équilibrée grâce à l'insuline, le
sucre n'est plus évacué dans les
urines, ce qui peut expliquer une
prise de poids.
La cicatrisation est plus difficile
chez les diabétiques
C'est vrai. Lorsque la glycémie
est élevée, la cicatrisation est
difficile. Les infections et les
mycoses sont également plus
fréquentes. En effet, les
Page animée par Hayet Ben
Flan de poivrons
et tomates
4 gros poivrons, 4 à 5 belles tomates, 1 petit
oignon, 4 œufs, 4 gousses d’ail, 15 cl de crème
liquide (on peut la remplacer par 6 c. à s. de
lait entier), 1 c. à s. de farine ou de maïzena, 2
c. à s. d’huile, 1 cube de bouillon goût poulet,
1/2 c. à c. de levure chimique, sel, poivre,
paprika, curcuma, persil, basilic (facultatif)
Peler les tomates
après les avoir
plongées 2 à 3
minutes dans l’eau
bouillante,
les
épépiner et les
couper en petits
morceaux. Peler
les poivrons après
les avoir grillés au
four, les épépiner
et les couper en
petits morceaux. Emincer l’oignon finement et
hacher finement les gousses d’ail. Dans une
poêle, verser 2 c. à s. d’huile et faire revenir les
tomates, les poivrons l’oignon et l’ail, ajouter le
cube de bouillon, sel, poivre, curcuma et paprika.
Laisser cuire une demi-heure à feu doux en
surveillant jusqu'à ce que la sauce soit très réduite.
Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). A froid
dans un grand saladier verser le contenu de la
poêle, y ajouter les 4 œufs battus en omelette, la
crème liquide et la cuillère à soupe de farine (ou de
maïzena), persil et basilic. Mélanger délicatement
le tout. Rectifier l'assaisonnement (sel-poivre).
Verser cette préparation dans un moule à cake
beurré ou dans un moule à manqué, sinon dans
de mini-moules en silicone ou dans des ramequins
individuels. Faire cuire dans le four pendant 30 à
40 minutes, soyez sûr que le fond ne reste pas
liquide, piquer comme pour un gâteau le centre, si
ça ressort sec, c'est cuit.
Asseyez-vous
correctement !
Pourquoi faut-il bien s’asseoir ?
Quand on est assis pendant de longues heures de
cours, on a vite fait de s’avachir sur la table. Et c’est
justement quand on est voûté que tout le poids du
corps compresse le bas du dos. Sans oublier que la
position arrondie vers l’avant maintient les muscles
en élongation par rapport à la position normale, ce
qui les affaiblit.
C’est pour cette raison qu’il faut se tenir bien droit sur
sa chaise. Ça soulage la colonne vertébrale et ça
gaine votre corps !
Quelle est la bonne position assise ?
- Les fesses contre le fond de la chaise
- Les omoplates collés au dossier
- Les coudes et les avant-bras reposant sur le bureau
- Les deux pieds à plat sur le sol
Et si vous pouvez ajuster la hauteur de votre siège,
vous devez avoir les hanches à peine plus hautes
que les genoux.
microbes à l'origine d'infections
ou
les
champignons
responsables de mycoses sont
mieux nourris et les défenses
naturelles sont affaiblies.
Le diabète de type 2 est héréditaire
C'est vrai. Le risque d'être
diabétique est d'environ 30% si
un parent du premier degré est
diabétique (père, mère, frère,
sœur), notamment en cas de
surpoids et de sédentarité. En
cas de facteur familial associé à
des
risques
personnels
(surpoids,
hypertension
artérielle, maladie vasculaire,
hypertriglycéridémie, antécédent
de
diabète
gestationnel,
naissance d'un bébé de plus de
4,5 kilos), un dépistage du
diabète doit être réalisé tous les
ans (mesure de la glycémie à
jeun). En cas d'hérédité de
premier degré, sans facteur de
risque personnel, le dépistage
du diabète est à réaliser tous les
trois à cinq ans. En l'absence de
facteur héréditaire, après l'âge
de 40 ans, l'existence de
facteurs de risque personnels
doit entraîner un dosage annuel
de la glycémie.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Forêt
---------------Plis
Tente
---------------Dans la
vessie
---------------Loupée
Dans le
wagon
---------------Possède
---------------Raidir
Voie
---------------Feinte
Note
---------------Contrat
Dopa
---------------Contournée
---------------Plier
Saison
---------------Offrit
Siffler
---------------Néon
ENUMÉRATION
Son
dernier
album
Saint
espagnol
---------------Noces
---------------Gallium
Gendarmerie
---------------Hauteurs
---------------Rejoignit
Bonbon
---------------Enlever
Bulletin
---------------Foot à
Constantine
Fleuve
---------------Egards
Cycle
---------------Svelte
---------------Césium
Cérium
---------------Note
---------------Rigola
Mesure
---------------Lança
Parente
---------------Gâter
Revenu
---------------Bassins
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O S H I M A M
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U G A L R U O
R U M I S S U
I E E S T U N
1- HIROSHIMA,
3- LA VIE EST UN
MON AMOUR
ROMAN
2- LA GUERRE
4- MON ONCLE
EST FINIE
D’AMÉRIQUE
Progresse
---------------Polonium
Mal de dent
---------------Villes
Artère
---------------Tellure
---------------Mis
Idéale
---------------Souverain
---------------Jeux
Sièges
---------------Scandium
---------------Huilés
Tête blonde
---------------Confuse
Appris
---------------Durée
Naguère
---------------Etain
---------------Rocher
R
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5- LES STATUES
MEURENT AUSSI
6- MURIEL
6
7
8
9
10
11
Chiffra
---------------Ver
Détruisent
---------------Stations
L ET T R E S D E : Réalisme
5
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F
I
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Sa
maladie
Mille-pattes
---------------QG
---------------Article
Lézard
---------------Aperçu
Sa
musique
Ces colonnes abritent les noms
de six films de Alain Resnais.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Chaîne TV»
18
Par Tayeb Bouamar
Sa
nationalité
Mesures
---------------Esprits
Un de
ses films
Lundi 8 février 2016 - PAGE
Misa
---------------Bazar
1ÉCRIVAIN
RUSSE
2- PAYSAGISTE
FRANÇAIS
3- LE FIT ÉVOLUER VERS LE
NATURALISME
4PEINTRE
FRANÇAIS
5- POÈTE ALLEMAND
6- PHILOSOPHE
FRANÇAIS
7PEINTRE
FRANÇAIS
8- PHILOSOPHE
FRANÇAIS
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
TANTINET-DEBOUTE
EVIER-NOTRES-SON
TICS-EPURAS-LE-L
ILE-BN-SIG-MO-NA
NI-COTISA-COULES
E-ARRETA-POUPEES
-AMENEE-MAURES-E
EV-MAS-PERDUS-ME
LIRES-LA-ART-RAS
MOUS-FORAGE-BELONT-PAROLE-PAR-C
RS-ER-GIS-SAC-FA
D-AVIONS-VOULOIR
VOVIALE-PENSES-R
ABETIE-GARDEE-ME
NE-ET-PORTES-CA-SUE-VOULUS-SERA
LES-MORTES-JO-IL
AS-SI-TES-MOU-NB
R-AILEES-PEUPLEE
OUVRAGE-SENTES-R
USE-NO-CT-TER-PT
SIRES-PHOTOS-TOSTES-FOIRER-RAIS
EES-COULES-PERLA
-E-MOI-IS-NAGE-L
C-SOURCE-PERI-ET
RESTREINDRE-SILO
MOTS FLÉCHÉS
-BOUSSEBT-HARCHA
MITE-AVOUA-CAR-L
OSE-SUINTER-RING
UE-POTES-ROSES-E
R-RALER-CEDES-MR
ABORDE----EL-DUDATTE-----E-PEND
-LIS-T-----BENIN
OLE-TAONS-SARI-C
ME-GARDE-CASE-MA
A-OL-SE-PH-E-MAL
NATALE-SUAI-BERG
-VENT-MURI-AUTRE
GARDIENDEBUTS-ER
LETTRES DE
RIJA
---URSS-----------BALTIQUE----CURZON--------LETTONIE--SAREMA-------DVINA-------
MOT RESTANT = CNN
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Lundi 8 février 2016 - PAGE
Souche
percée
---------------Cyclone
Fut apte
(inv)
---------------Possessif
Inventer
---------------Rivière
suisse
Par Tayeb Bouamar
Rayon
---------------Possessif
---------------Machine
Précieux
---------------Cria
---------------Jeunes
Pouffé
---------------Déridés
---------------On y fume
Latine
---------------Réfuté
(dés)
---------------Données
Note
---------------Pronom
---------------Obligea
Lettres
sinistres
---------------Duos
Fleuve
---------------Tellure
---------------Fuites
Adverbe
---------------Entourés
---------------Parentes
Os
---------------Gaz
Préposition
---------------Pronom
Triste
---------------Apprit
---------------Note (inv)
Chiffres
---------------Crier
Assainis
---------------Pour rire
---------------Pousses
Textes
---------------Répétée
Appris
---------------Accord
---------------Métro
Gère les JO
---------------Peuple
Mâchée
---------------Pénurie
---------------Mises
Rigolé
---------------Rétablir
---------------Monsieur
Vas en
justice
---------------Déficits
Perforer
---------------Assurances
---------------Tueur
Ferments
---------------Parentes
Avouer
---------------Voies
Empilera
---------------Vain
Mots
---------------Note
---------------Limiter
Fleurs
---------------Estomac
Foot à
Madrid
---------------Dame
19
Diversifier
---------------Métal
Connu
---------------Iridium
---------------Ultime
Entourée
---------------Tintes
Pourris
---------------Ouvertures
Fréquemment
---------------Rêves
Espèce
animale
---------------Pansée
Emerger
---------------Piquas
Dans la
peine
---------------Agréables
Eteintes
---------------Bijoux
Note
---------------Dans la
rose
---------------Possédé
Défaillances
---------------Sinistre
Couche
---------------Pronom
Mer
---------------Pronom
Caché
---------------Renonceras
Classer
---------------Doté
Traînes
---------------Parle trop
Tellure
---------------Fruit
Cube
---------------Assagi
Lutécium
---------------Chrome
Bourdes
---------------Pays
Finesse
---------------Possessif
Mesure
---------------Possèdes
Cérium
---------------Assurances
Gaz
---------------Incitée
Coutumes
---------------Préposition
Répercutera
---------------Muselé
Bestial
---------------Polonium
Miser
---------------Figure
Mauvaise
graine
---------------Ingurgité
Confiant
---------------Commérages
---------------Calcium
Piété
---------------Portefeuille
---------------Pierre
Nuits
---------------Irisé
Caché
Fin de
soirées
---------------Mélo
Ile
---------------Dans le blé
Imprimerie
---------------Adore
Tableau
Sucette
---------------Espèce
Arme
---------------Piège (ph)
Ferment
---------------Société
Crasseux
---------------Consonne
double
Hurle
---------------Pour deux
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---------------Gratuitement
Rincer
---------------Vieux do
Lanthane
Austérité
---------------Clarté
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NECROLOGIE
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La famille Hamadi de Laâzib-OuHaddad (Ouaguenoun) a l’immense douleur
de faire part du décès, à l’âge de 83 ans,
suite à une longue maladie, de
Mme Vve Sadia Hamadi née Benani
L’enterrement aura lieu aujourd’hui
8 février 2016 à partir de 12 h, à Laâzib-OuHaddad, commune d’Ouaguenoun. A Dieu
nous appartenons, à Lui nous retournons.
––––––––––––––––––––
PENSÉES
––––––––––––––––––––
Le 8 février 1988, disparaissait pour un meilleur
monde ma maman
Me Taïeb
née Laleg Houria
Ses enfants de Rouiba
demandent des prières et
des pensées pour cette grande dame au
grand cœur. Repose en paix, Mama.
Ta fille Fatiha qui t’aime et qui ne
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t’oubliera jamais.
Vous voulez réussir la tessdira de votre
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L'inquisition à l'ombre d'Al-Azhar
KIOSQUE ARABE
PANORAMA
'est pitié de voir «l'opposition»
syrienne, aux pourparlers de
Genève, quémander des couloirs humanitaires et des vivres alors
qu'elle n'a plus qu'une présence symbolique sur le terrain. Tout le monde
sait désormais que la fringante ASL
(Armée syrienne libre) a été phagocytée par Daesh, et son sous-traitant
d'obédience saoudienne commune, le
front Nosra. Loin de Genève et des
passes d'armes diplomatiques, deux
camps s'affrontent : ceux qui veulent
détruire Daesh, à savoir Damas,
Moscou et Téhéran, et ceux qui veulent faire tomber Bachar, c’est-à-dire
Riyad, Moscou, et Ankara. Les premiers ne font aucune différence entre
les milices armées qui se battent
contre les forces gouvernementales
syriennes, et savent d'où elles viennent. Les seconds ménagent leur
monture, Daesh, veillant à ne pas
trop l'affaiblir, et surtout à maintenir
sa présence en Syrie, pour ne pas
enterrer le vieux rêve de se débarrasser de Bachar. Depuis quelques
jours, la volonté affichée de la Russie
de poursuivre son intervention et les
succès militaires de Bachar éloignent
le danger qui planait sur la dynastie
alaouite. Alors, il faut empêcher la
déroute de la coalition islamiste, y
compris par des renforts de troupes
terrestres, et l'Arabie Saoudite
semble vouloir engager ses alliés au
Yémen dans une nouvelle aventure
syrienne. Obama, qui sait que son
temps est fini, et qui agit en conséquence, a soutenu le projet d'intervention terrestre saoudien avant
même qu'il ait été entièrement formulé, après lui le déluge ! Le choix est
plus délicat pour l'Égypte de Sissi,
engagée, sans en faire trop, dans la
campagne saoudienne au Yémen,
mais apparemment sous pression
pour accepter d'aller guerroyer en
Syrie. Ce serait le prix, très lourd, à
payer en échange du soutien au régi-
C
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : [email protected]
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
me de Sissi contre la guérilla des
Frères musulmans et d'aides financières conséquentes du royaume et
des monarchies du Golfe. Ce qui met
l'Égypte en porte-à-faux, et place ses
dirigeants dans la délicate et intenable posture de dire une chose, de
promettre d'autres, et de faire le
contraire. Sur le plan idéologique, tel
que le reflète son discours, Sissi n'a
rien à voir, en apparence, avec le fondamentalisme religieux, puisque c'est
pour empêcher l'instauration d'une
théocratie qu'il a écarté l'intégriste
Mohamed Morsi. Le Président égyptien et son entourage ne cessent de
faire la promotion de «l'État civil»,
pour ne pas dire laïque, qu'ils projettent d'édifier. Pour se prémunir
contre le retour des Frères musulmans et le triomphe de leurs idées
obscurantistes, le Président égyptien
prône, pour ne pas dire prêche, une
réforme des enseignements religieux.
Seulement, il n'oublie pas ce qu'il
doit à l'Arabie Saoudite, et il confie ce
vaste chantier à une institution religieuse Al-Azhar, qui n'a pas vocation
à réformer et encore moins à moderniser. En matière d'orthodoxie et de
fondamentalisme, les enseignements
de l'institution millénaire n'ont rien à
envier au wahhabisme, s'ils n'ont pas
été sa source d'inspiration. C'est
d'ailleurs à l'ombre d'Al-Azhar et avec
son approbation tacite ou déclarée,
que des intellectuels ont été déférés
devant les tribunaux, jetés en prison,
et parfois assassinés.
Depuis l'attentat contre Naguib
Mahfoudh, les islamistes égyptiens
ne tuent plus qu'à petit feu si nécessaire, et ils utilisent de préférence les
tribunaux pour interdire toute critique, même fondée, du fait religieux.
Islam Buhaïri, le célèbre animateur
d'une émission de télévision consacrée aux faux hadiths et autres sornettes pour naïfs superstitieux, est en
prison pour atteinte à la religion. Il a
été condamné en vertu d'un code
pénal destiné théoriquement à sanctionner les propos «méprisants et
attentatoires aux religions», («Izdira'
Al-Adiane»). Dans les faits, il n'a été
appliqué, jusqu'ici, que contre des
intellectuels (1) qui ont émis des critiques contre la perception et la lecture obscurantistes de l'Islam.
Le même article a été invoqué
dans le cas de la poétesse et animatrice de télévision, Fatima Naout,
condamnée elle aussi pour avoir critiqué le spectacle affligeant du sacrifice des moutons de l'Aïd. Elle a également choqué les tenants de
«l'islamiquement correct» et soulevé
la fureur intégriste en affirmant qu'elle ne serait pas hostile à un éventuel
mariage de sa fille avec un chrétien.
L'un des dirigeants du courant salafiste que les nouveaux orientalistes
qualifient de «piétiste», parce qu'ils
préfèrent inciter que commettre, a
lancé une fatwa contre elle. Dans une
plainte adressée hier au procureur
général, Fatima Naout écrit : «Ce daéshiste incite à nous tuer. Ses déclarations infantiles et immatures sont le
geste qui précède juste l'appui sur la
détente, comme dans le cas de notre
maître, Farag Fawda. Je demande à
l'État qui se tait devant ma condamnation et celle d'Islam Buhaïri, à la
prison, alors que nous n'avons pas
incité au meurtre, de juger ce terroriste qui appelle publiquement à nous
assassiner». Précisons, pour compléter le tableau, que cet inquisiteur qui
a pignon sur rue et jouit de l'impunité
comme tous ses semblables, s'appelle Sameh Abdelhamid Hammouda,
mais il pourrait tout aussi bien postuler la délivrance d'un 12S. (2)
L'historien Sayed Qimni, marginalisé et calomnié à cause de ses prises
de position, est sorti de son long
silence à l'occasion de ces atteintes à
la liberté d'expression, commises par
des «gardiens de cimetières». Il n'a
pas été tendre avec le ministre de la
Culture, Hilmi Nemnem, qui devrait,
selon lui, démissionner s'il veut se
réhabiliter aux yeux des intellectuels.
Qimni n'a pas épargné non plus le
temple cairote de l'orthodoxie sunnite, érigée abusivement en université.
Il a ainsi affirmé que Daesh n'était
Par Ahmed Halli
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autre qu'un «projet d'action réussi
qui doit son succès aux enseignements d'Al-Azhar». C'est pourquoi il
est vain, me semble-t-il, de confier le
soin de réformer la religion à des
théologiens, autant demander à un
paralytique de danser la gigue, sans
recourir aux envoûtements.
A. H.
1) J'apprends par email et avec
plaisir, que l'Institut du monde arabe
(IMA) organise le mercredi 17 février
2016 un hommage à l'écrivain égyptien Gamal Ghitani. C'est avec beaucoup moins de plaisir que je
découvre le nom de l'animatrice choisie pour cet hommage, Catherine
Simon. Si ma mémoire est bonne,
cette consœur du quotidien Le
Monde avait justifié jadis l'assassinat
de Tahar Djaout, dans un article nauséabond et sans appel. Nous ne
sommes pas spécialement rancuniers dans ce pays, mais il y a parfois
des rappels nécessaires, même pour
les vaccinés contre l'oubli.
2) L'allusion à notre fameux S12
est juste là pour dire que tout ce qui
est ici vient de là-bas, et que tout ce
qui est d'ici pourrait aller là-bas,
comme diraient mes amis épidémiologistes.
En Finlande, oui, mais pas ici !
Abdelhamid Brahimi, dit «Hamid la Science». Tu lui
confierais une…
…baraque à frites, il la mettrait en faillite !
Si vous ne l’avez pas encore fait, vous croiserez
ce genre de titres dans vos journaux lorsque vous
les feuilletterez ce matin : «La Constitution de
Bouteflika est passée comme une lettre à la poste.»
Peut-être pas sous cette forme-là, à la virgule près,
mais en gros, vous aurez droit à cette formule
bateau que nous, gens de presse, utilisons depuis
la nuit des temps. Voire même un peu avant, pour
les plus anciens d’entre nous. Pourtant, cette
image d’une lettre à la poste doit être corrigée chez
nous. Non ! La Constitution de Abdekka n’est pas
passée comme une lettre à la poste. Parce que
chez nous, c’est l’Algérie. Et l’Algérie n’est pas le
Danemark ou la Finlande ou la Suède ou le
Sénégal. Dans ces pays-là, effectivement, les
lettres passent normalement par la poste. Ici, en
D.Z-Land, dire d’une chose, par exemple un texte
fondamental comme la Constitution qu’il est passé
comme une lettre à la poste, c’est, au contraire, lui
assigner un parcours difficile, sinueux, ardu, tor-
tueux, semé d’embûches et à l’issue toujours incertaine. Question : quand avez-vous croisé une boîte
aux lettres publique pour la dernière fois ? Eh oui !
Un bail. Certains d’entre vous, les plus jeunes n’ont
jamais vu de boîte aux lettres devant eux, sauf à
travers l’écran de leur télé. Autre question.
Combien de fois rencontrez-vous votre facteur par
semaine ? Pas des masses de fois, bien évidemment. Il est donc urgent de supprimer l’expression
«comme une lettre à la poste» de notre bréviaire.
Ou alors de l’utiliser de façon adaptée à notre environnement et à notre réalité. Nous dirons ainsi que
telle personne a galéré sa race avant de trouver
une place de stationnement, elle a dû endurer le
sort d’une lettre qui passe par la poste. Là, ça va !
C’est conforme ! Et donc, à propos de la
Constitution, la formule correcte consisterait à dire
«le texte concocté par Bouteflika est passé comme
passerait une soumission de marché opérée par
Haddad». Vous voyez ! C’est simple ! C’est compréhensible par tous. Et nous n’avons même pas
besoin de déranger le facteur pour ça. Y a juste à
fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.