CONCERTS, EXPOSITIONS, RENCONTRES (IN

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CONCERTS, EXPOSITIONS, RENCONTRES (IN
CONCERTS, EXPOSITIONS, rencontres
(in)formatives et ateliers artistiques
du 21
janvier
au 31 mars
2010
Presse
le confort moderne association l’oreille est hardie
185, rue du faubourg du pont-neuf
BP 502 – 86012 Poitiers Cedex
Tel : +33 (0)5 49 46 08 08
www.confort-moderne.fr
Du 21 janvier au 31 mars 2010
Dub-U / Dj Troubl’ / Dj Food & DK
Pitchoutchoulex / Klone
We Want Sound / nuit Zébrée / Eagle Twin
Sunn O))) / Théodore Fivel / le grand bizarre
Kid Bombardos / Pony Pony Run Run
Neimadj / Mr Vincent / Breakfast
Shama / Dd/mm/yyyy / Clues
Frànçois and the Atlas Mountains
Le loup / Pedro de la Hoya / Un Poquito Señor
Billy B. Beat / Tender Forever / Boogers
Bob Log IiI / thomas vdb / Anoraak
Gesaffelstein / Popof / Débruit
Antipop Consortium / La MJC Clandestine
Céréales Killers / Bud Mc Muffin
Gong Idem Gong / Old Blind Mole Orkestra
Momus / Georgina Starr / Peggy Sastre
Noah and the Whale / Revolver / 7 weeks / Izia
aganma say / The Gladiators
JEUDI 21
janvier
SOIRÉE DUB’N’BREAKS / dj food & dk
dj troubl'
dub-u
mix éclectique / royaume-uni Breakbeats / France
dubstep vs dub / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Entrée libre à la carte pour les
adhérents !
Plein Tarif 12€,
Tarifs réduits 9€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents 7€
Website : www.djfood.org/djfood
Website : www.myspace.com/djtroubl
Website : www.myspace.com/dubuhifi
Deux anglais de l’écurie Ninja Tune, soit quatre mains expertes entre lesquelles
balancent toutes les facettes du bon son : hip hop, reggae, électro, soul,
techno, rock, trip hop. Des mixes gourmands qui ont secoué les ondes et les clubs
londoniens aux côtés de Coldcut et sous le nom de Solid Steel avant de partir sur
les routes d’Europe mitonner les dancefloors à leur sauce. So spicy !
Inviter Troubl’ pour cette soirée est une évidence quand on sait qu’en
sorti deux disques de breakbeats qu’il a baptisés Dub A Breaks, Volume
volonté de se recentrer sur le scratch, après quelques incartades vers
et de donner un coup de projecteur au mouvement dubstep. Dès lors, qui
multi récompensé Troubl’ pour mixer dub et breaks à Poitiers ?
2009 il a
I et II. Une
l’électro,
mieux que le
Le résident des soirées Dub’n’breaks sévira une fois encore à l’ouverture des
portes pour réchauffer les corps en ce début d’hiver. Vous croyez connaître par
coeur sa sélection vinyles ? Dub-U saura encore vous surprendre de quelques joyaux
reggae, dub et dubstep.
interview / dj troubl'
90bpm
Vieille gloire du circuit des compétitions (champion du monde ITF beat juggling 2002
avec sa routine Prefuse 73 devenue classique, champion du monde All Star Beatdown
2002, la compétition organisée par les Allies - Craze, A-trak, Klever.. -, vicechampion du monde DMC Battle for world supremacy 2006) et dj de scène pour Rocé,
Antihéros et Grems, DJ Troubl’ semble vouloir privilégier la musique et l’édition,
que ce soit sur son EP «Who’s the fool», son album solo, ses compositions pour Grems
et Antihéros, ou encore ses breakbeats Dubabreaks et Brikabreaks.
90bpm: Qu’est-ce que tu as voulu apporter avec Dubabreaks par rapport aux précédents
breakbeats?
Troubl’: J’ai surtout voulu essayer de changer un peu de son parce qu’avec les
Brikabreaks, j’étais vraiment plus parti dans l’électro. C’était plus dans ces
sonorités-là. Avec les Dubabreaks, vu que le dubstep arrivait doucement en France,
j’ai sauté sur l’occasion, et j’ai fait directement des breakbeats un peu inspirés de
ce son pour pouvoir permettre aux djs de s’en servir et de pouvoir aussi changer un
peu de son dans les compéts et tout ça. Et en même temps le dubstep se rapprochait
pas mal aussi des sonorités de scratch qu’on avait à l’époque, donc c’était une bonne
occasion.
90bpm: Mixmaster Mike disait s’intéresser au dubstep, qu’est-ce qui t’interpelle dans
ce son en particulier?
Troubl’: Je trouvais ça assez frais, ça changeait et puis j’aime aussi beaucoup le
son anglais, donc tout ce qui vient de là-bas me plaît. Je trouvais que les sonorités
se rapprochaient du délire dj/scratch/turntablism, je trouvais que ça collait assez
bien, donc du coup ça m’a attiré forcément.
90bpm: En parlant de son anglais, tu peux parler de ce que tu faisais avec les
Mixologists?
Troubl’: Quand j’avais commencé au tout début, j’étais parti habiter en Angleterre
pendant un an et demi. Du coup je travaillais dans un magasin là-bas où il y avait
des platines en bas. Il y a un des Mixologists qui est venu un jour et du coup on
s’est rencontrés. J’ai commencé à bouger chez eux, à travailler avec eux. Quand je
suis revenu en France, on s’est un peu moins vus, mais les connexions sont toujours
là.
(...)
/Concert
samedi 23
janvier
les expressifs face b / We want sound
klone
/ pitchoutchoulex
vidéotrack
pop punk - rock punk / france
metal psychédélique - rock / france
rock expérimental / france
vidéo / france
Bar et salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Concert organisé par l'association
Poitiers Jeunes
Entrée libre
Websites : www.myspace.com/wewantsound
www.myspace.com/klone
www.myspace.com/pitchoutchoulextrio
En octobre, durant quatre jours, le festival battait son plein ! Quatre journées de
fête entachées par les événements du samedi 10 qui conduisirent à l’annulation de
la soirée. Afin que les artistes locaux se produisent quand même, Poitiers Jeunes
organise le samedi 23 janvier, en partenariat avec le Confort Moderne une soirée
bonus. Venez nombreux les découvrir !
C’est sur la scène que les quatre membres de We Want Sound affirment leur goût pour
les mélodies et les guitares saturées, et c’est avec sincérité qu’ils délivrent une
pop punk atypique et une énergie communicative.
Klone joue sur des arrangements habilement orchestrés et peu communs dans le metal.
Les morceaux sont plus sombres, les mélanges inhabituels, les riffs lourds et
oppressants se fondent à de grandes envolées mélodiques et progressives.
Pitchoutchoulex délivre une musique sans compromis, puisant à la fois dans le rock,
l’impro et l’expérimental et naviguant entre les milieux punk, hardcore et trad’.
On stage : émission TV mensuelle itinérante qui va à la rencontre des groupes,
labels et acteurs de la scène musicale indépendante. Vidéotrack diffusera ses
vidéos à plusieurs reprises dans le bar.
Klone
www.w-fenec.org
A chaque étape, Klone nous surprend, se surpassant à chaque fois et ouvrant
avec facilité de nouveaux horizons à son métal orienté death. All seeing eye
voit surtout une forme de libération de Matthieu et de ses samples qui sont
bien plus nombreux et prennent plus d’importance que par le passé. Et si la
partie émergée de son travail sont deux intermèdes («Hidden ways» et «Not the
end»), on trouve partout des samples plus ou moins discrets que ce soit un
étrange sample de sonnerie sur «Empire of shame» ou ce superbe passage à la fin
de «All seeing eye» où des sons de cloches viennent renforcer les riffs et les
enchaînements qui sonnent très Gojira... Comparaison d’autant plus aisée et
logique que Joe (Gojira, The Cavalera Conspiracy) participe au titre marqué par
des guitares très en forme et une batterie destructrice. Matthieu joue aussi
du saxo et c’est «Commonplace» qui en bénéficie, conférant à la plage un charme
envoûtant qu’adoreront les amateurs de Ministry. Bien entendu, il faut ajouter
à tout cela ce qui a fait Klone jusque là. A à savoir de très gros riffs, un
son énorme, une rythmique massive (qui peut l’être encore plus sur «Choked» et
sa basse explosive) et une capacité à passer du death metal à des mélodies très
harmonieuses («Candlelight», «Promises»), voire carrément à faire évoluer un
titre depuis une douce base rock/métal vers une déflagration sonique continue
(«Last breath»). Même avec quelques moments de répits, All seeing eye reste
d’une grosse densité et la multiplicité des talents des cinq membres de Klone
permet de travailler autant la finesse que la puissance et laisse tous nos sens
en éveil.
Distribué à travers le monde (par Season of Mist), Klone suit les traces de
Gojira sans forcément avoir connu le même succés en France, si demain tu te
plains d’avoir à le partager avec le reste de la planète, tu ne pourras pas nous
accuser de ne pas t’avoir prévenu...
/Concert
vendredi 29
janvier
nuit zébrée
le grand mix
Salle de concerts à 19h30
Entrée libre sur invitations
Dates et points de retrait des invitations à découvrir sur le 90.9.
Website : www.novaplanet.com
Chaque année depuis six saisons, le Zèbre de Nova réunit sur 14 soirées plus de
25000 zébreurs festifs et souriants. 25000 zébreurs qui voient passer 80 groupes,
live & direct chaque année !
Une vraie jungle musicale, dans laquelle vous pouvez faire confiance au zèbre, il
est toujours aussi curieux.
En région, les Nuits Zébrées partent cette saison de Pau pour se terminer à
Boulogne-sur-Mer, un parcours jalonné par des étapes à Nantes, Angers, Poitiers,
Avignon, Brest, Clermont-Ferrand, Marseille…
Un an après leur première date en terre poitevine, les Nuits Zébrées s’installent à
nouveau au Confort Moderne.
Le principe, vous le connaissez déjà : de la musique vivante avec des live
éclectiques, des Dj’s qui mélangent des disques pour de vrai, ambiance méli-mélo
Poitiers-Paris, le tout retransmis en direct sur le 90.9 !! Welcome to The Jungle !
La programmation de cette Nuit Zébrée est en cours, patientez donc un peu…
Plus d’infos rapidement sur :
www.lesnuitszebrees.com et
www.confort-moderne.fr
/Concert
samedi 30
janvier
sunn o)))
eagle twin
Drone doom / états -Unis
Heavy blues stoner / états -Unis
Salle de concerts à 19h00
En coproduction avec Jazz à
Poitiers
Plein Tarif 17€,
Tarifs réduits 14€,
Bourse spectacles 3,50€,
Adhérents OH et Jazz à Poitiers 12€
Website : www.ideologic.org
Website : www.myspace.com/eagletwin
Après la venue de Earth ou Boris, le Confort continue de mettre en lumière le
drone doom, l’un des mouvements musicaux les plus obscurs de ce début de siècle.
Avec des concerts à classer entre la performance et la messe noire, Sunn O))) a la
réputation de pousser très très loin les limites du son et de rendre ainsi leur
prestations particulièrement éprouvantes. Leurs accords bourdonnants et continus,
leurs nappes de claviers et les chants apocalyptiques sont joués à des niveaux tels
que les murs s’en souviennent autant que les auditeurs. Pas d’inconscience ni de
masochisme chez eux, mais la volonté de créer une matière sonore dont les reliefs,
échos, nappes et autres détails infinis ne s’entendent qu’à fort volume.
Eagle Twin est l’une des plus récentes signatures du label Southern Lord et
pourtant le duo n’en est pas à ses premiers faits d’armes. Gentry Densley,
guitariste chanteur, a en effet navigué pendant une bonne décennie entre jazz,
rock, metal et hardcore aux côtés du groupe Iceburn. Avec ce nouveau projet, il
délaisse le tout instrumental au profit d’un blues lourd et poisseux, où riffs
pachydermiques rivalisent avec rythmiques sentencieuses.
Si l’on vous recommande de protéger votre audition en prenant quelques pauses
pendant le concert et/ou en portant des bouchons d’oreille, on ne saurait vous
recommander plus chaudement de prendre part avec nous à cette expérience physique,
sonore et avant tout musicale.
sunn o))), Chronique de Monoliths & Dimensions
Etienne Greib, Magic RPM
À l’instar des monolithes que Richard Serra, dont une illustration tient ici
lieu de pochette, exposait il n’y a pas si longtemps sous les verrières du
Grand Palais, la musique de Sunn O))) se présentait souvent sous la forme
d’une injonction brutale, lente, monumentale et répétitive. Si la formule
pouvait commencer à lasser, elle n’en demeurait pas moins l’un des faits
artistiques marquant du début du siècle. S’apercevant que leur formule
pourrait tourner en rond, Stephen O’Malley, Greg Anderson et Oren Ambarchi
se lancent aujourd’hui dans une œuvre ouverte et libre, tout en restant aussi
orageuse et abrasive qu’à l’accoutumée. Porté par la diction gutturale et
malsaine d’Atilla Csihar (Mayhem), Aghartha ne porte pas immédiatement les
promesses de son clin d’œil à l’œuvre de Miles Davis. Après une chape de
charbon et les nuées ardentes usuelles, le morceau s’échappe pourtant vers un
récif dont les roches, à mesure que des instruments tels que la clarinette,
la conque marine ou la contrebasse font une inédite apparition, se polissent
sous nos yeux ébahis, pour arriver vers ce dont on croyait ce groupe
incapable : l’apesanteur, la contemplation, le repos, voire le silence. C’est
ensuite un chœur féminin (fausse bonne idée) qui ruine Big Church, malgré la
présence louable de Dylan Carlson (Earth). Mais Sunn O))) se dépasse ensuite
avec une fin d’album qui transcende tout ce qu’il avait jusqu’à présent couché
sur bande. Hunting & Gathering disperse sa violence rentrée jusqu’à un
larsen final cathartique, mais c’est surtout Alice, hommage avoué à la veuve
Coltrane, qui déploie véritablement des trésors de lenteur et d’étirement en
mariant les riffs immobiles d’Earth ou de Codeine aux paradis ascensionnels
jazzistiques de la précitée pour atteindre un sommet infranchissable, dont
beaucoup ne se remettront pas. Au-delà des contrastes et du spectre musical
d’une finesse que Sunn O))) réservait jusqu’alors à la mesure du bruit et de
la lourdeur, c’est aussi, toutes catégories confondues, l’une des plus belles
échappées musicales entendues de mémoire récente.
/Concert
vendredi 05
février
vernissage de l'exposition mais ! où est ma scène ?
le grand bizarre
dj king sabbah
music hall / france
free style chic / france
Bar et mezzanine à 18h30
Entrée libre
Website : legrandbizarre.blogspot.
com
A l’occasion du vernissage de son exposition, Théodore Fivel nous présente Le
Grand Bizarre, cabaret post-burlesque et expressionniste. Musique, performances,
lectures, strip-tease, poésie et bien d’autres surprises.
LE GRAND BIZARRE
In the name off : LA VERITE / TRANSPIRATION / GUY STRANGER / GLOVE /
REEDUCATION / DA PROPHET / HEAUTONTIMOROUMENOS / POST NOSE
Tous nés d’une même mère.
Bâtards.
Enfances perturbées par des imaginations édifiantes. Sortis d’un même ventre,
parlant chacun une langue inventée, c’est autour d’une figure paternelle de
remplacement que ces énergies consuméristes se sont fédérées pour offrir un
hurlement continu, effroyable. Ainsi se sont noués les liens qui devaient unir une
communauté qui fuit à travers les déserts arides de la misère décente.
Oubliant les voyages de leurs prédécesseurs hors d’Egypte, c’est hors du monde mais
toujours à dos de dromadaires que la fuite s’organise. Ses prophètes se sont mis
en avant et suivant le pas de son meneur, des haleines immenses se sont déchaînées
pour exprimer ce que tout un chacun ne ressent qu’en sortant de lui-même.
Poursuivis par les différents services sociaux et institutions à la fois censés
les protéger et les soutenir, ils avancent sans se retourner et n’ont de cesse de
rassembler autour d’eux poètes exclus et esthètes paralytiques, prêchant une parole
inaudible aux oreilles de beaucoup.
Les compagnons de cette équipée ne se ressemblent que dans leur extrême diversité.
Au départ incognito dans la multitude, ces personnalités ne se distinguaient que
dans l’intimité de rassemblements où se préparait déjà l’aventure à venir. Fils de
tous et père de plusieurs plus tard, le Grand Bizarre ainsi nommé par l’Enfant fit
un jour un choix. Par amour pour un ou suivant une intuition universelle, il lança
un appel. Il ne promettait pas une conquête de l’ici et maintenant mais bien de
l’ailleurs et demain, il ne vous offrait pas de lui vendre votre âme mais bien d’en
faire don à l’autre.
L’assurance qu’ils ont lors de ces quêtes pour dénicher la beauté où elle se cache
n’est pas sans rappeler l’assurance qu’ont les meneurs de révolutions impossibles.
Les membres du Grand Bizarre ne craignent ni la pluie, ni le vent, ils ne
s’inquiètent ni de l’espace, ni du temps, mais se font des alliés de ces éléments
pour combattre l’image figée, désolante, de l’instant présent où se signale partout
et dans toutes les couleurs la mort.
Le Grand Bizarre ne lutte pas contre la mort, ni ne l’appréhende, serein qu’il est
que sa rencontre avec ses créateurs sera le plus beau des feux d’artifices.
/Vernissage
jeudi 11
février
pony pony run run
kid bombardos
électro pop / france
pop rock / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 18€
Tarifs réduits 15€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 13€
Website : www.myspace.com/ponyponyrunrun
Website : www.myspace.com/kidbombardos
Si vous vous demandiez quelle serait la bande-son de votre été idéal sur une plage
californienne, vous trouverez sûrement votre bonheur auprès de Pony Pony Run Run.
Une histoire de famille nantaise bercée par les années 80 et 90 qui en aurait digéré
toutes les influences, de la dance fm à la power pop, de l’électro rock à la new wave,
pour livrer une sorte d’ultra condensé de ces décennies, aussi punchy que romantique.
Synthés kitchissimes, chant haut perché, vocoder, guitares accrocheuses, accent so
frenchie : un cocktail qui se sert bien frais dans les chaînes hi-fi et les clubs de
l’Europe entière. Une musique hédoniste, taillée pour cette génération de young and
beautiful people que nous sommes tous.
On pourra placer la soirée sous le signe de la famille puisque trois de ces quatre
bordelais sont aussi des frangins. Trois frères Martinelli qui ont emprunté à
leur arrière grand-père boxeur le surnom qu’il portait sur les rings. Une origine
ancestrale qui déteint sur la musique du quatuor. On entend un petit côté rétro dans
ce chant éraillé et ces mélodies aussi bien senties qu’éternelles. Un je-ne-sais-quoi
un peu daté, qui rappelle autant le Velvet Underground que les Strokes. Le groupe
affiche pourtant une moyenne d’âge de jeunes loups, particulièrement doués pour nous
faire hurler de plaisir.
pony pony run run
Magic, Gérôme Guibert
En enchaînant tube après tube, le premier album de Pony Pony Run Run va
faire des vagues et cela ne sera que justice – si l’on peut dire. En un seul
album, le groupe remet les pendules à l’heure à coup de formules early 80’s,
donc pleinement contemporaines. Il faut dire que ces jeunes loups n’ont pas
lésiné sur la production, signée Frédéric Lo (Daniel Darc, Stephan Eicher).
Le son est énorme. Les guitares électriques et les synthés vintages évoquent
les clips tournés sur les plages californiennes et diffusés à l’époque sur
MTV.
Les refrains, véritables rouleaux compresseurs, rappellent The Cars. Sur des
tempos enlevés, les chœurs sont beaux à pleurer (Out Of Control), les riffs
de claviers inoubliables (Walking On A Line, 1997 (She Said It’s Alright),
les chorus de guitare kitschissimes (Future Of A Nation), le tout étant
servi avec le quota nécessaire d’introductions cosmiques (Love Veritable),
de voix soul vocoderisées (First Date Mullet) et de basses à contretemps
(Cherry Love Brazil). Encore une fois, on peut se demander d’où proviennent
ces types qui dépassent à peine la vingtaine d’années.
Ils ne sont, en réalité, pas tombés de la dernière pluie, en travaillant
d’arrache-pied depuis quatre ans, à force de répétitions studieuses et de
dates dans les clubs européens. À l’âge des significations polysémiques,
nul doute que leur nom doublement double, leur pochette typographique et
leurs lunettes noires qui feraient peur à Lou Reed affirmeront leur posture
faussement futile et pas si éphémère qu’elle n’y paraît de prime abord.
/Concert
vendredi 12
février
local tekno players / neimadj
mr vincent
breakfast
/ shama
électrotek / france
techno / france
techno / france
Bar et salle de concerts à 21h00
Entrée payante dès le bar
Soirée organisée par l’association
Effervescence
hardtek / france
Plein Tarif 6€
Bourse Spectacles et Adhérents 4€
Effervescence et les collectifs de la région (Kosmik, D-viason, les Rabouins, la
voix de l’Ohm, Zo Prod) vous présentent une rétrospective du mouvement techno.
L’occasion pour les artistes locaux d’inviter leurs publics sur deux scènes au
sein du Confort. Imaginé comme un espace de diffusion sonore et visuel associant
projections, photos et vidéos d’archives, le bar permettra une proximité avec les
différents artistes et acteurs de ces manifestations underground et retentira aux
sons des djs Bustax & Last Ecko, Dr Synapse, Rabit et Tieums, Koubiak et Flolive7.
Quant à la salle de concert, elle se transformera en dancefloor musclé et rythmé par
un line-up électro break minimale qui finira hardtek pour les plus avides de bpm.
Activiste engagé de la scène techno régionale au sein du sound system D-via-son, il
entamera la soirée par un mix électrotek.
Revenu de Londres, ce dj membre du collectif Playtechs vous mettra en effervescence
avec un set techno minimale vitaminée.
Riche de ses 15 ans d’expérience, dj et compositeur, il saura vous faire frissonner
avec son mix breaks, électro et techno aux influences rock et rap.
Membre fondateur du collectif les Rabouins, ce jeune artiste autodidacte terminera
le line-up tout shuss en envoyant un live set hardtek aux influences acid-trance.
/Concert
dimanche 14
février
clues
dd/mm/yyyy
Radwan Moumneh
folk rock / canada
pop bruitiste / Canada
performance / Canada
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 12€
Tarifs réduits 9€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 7€
Website : www.myspace.com/cclluueess
Website : www.ddmmyyyy.net
Ces canadiens ne comptent pour l’instant qu’un disque à leur actif, mais
pas des moindres. Hébergé par Constellation, Clues (album éponyme donc),
confirme la clairvoyance dont fait preuve ce label, également maisonmère de références aussi sûres et aussi appréciées dans nos murs que
Silver Mount Zion ou Do Make Say Think. Le groupe se forme autour de deux
échappés de la scène montréalaise (The Unicorns pour l’un, The Arcade
Fire pour l’autre) : des musiciens avertis qui trouvent leur son dans une
instrumentation suave et abondante, sans se perdre pour autant dans les
labyrinthes de l’orchestration. Leur folk rock sait aussi prendre des
couleurs lo-fi pour se faire nerveux et immédiat.
Si vous voulez parler de ce concert à votre entourage, il vous faudra
prononcer « Day Month Year » et puiser dans les champs lexicaux les plus
surréalistes. Défiant tout étiquetage, ce groupe canadien nous laisse
d’abord croire qu’il officie dans le champ de la pop festive, mais nous
emmène aussitôt dans des délires technicistes aussi mathématiques qu’un
tableur Excel. Comparable à Melt Banana ou aux dadaïstes pour le recours
à la déconstruction, DD/MM/YYYY est aussi à rapprocher de leurs coreligionnaires d’Aids Wolf pour leur irrévérence post punk et leur univers
graphique et vidéo ultra psyché. Ajoutez à ça une réputation de performers
hors normes soucieux de réinventer chaque soir chaque titre et chaque
concert et vous obtiendrez l’une des plus belles curiosités du trimestre.
Activiste musical de Montréal, Radwan Moumneh propose une performance
chamanique sonore d’une dizaine de minutes.
clues
Thomas Bartel, Magic RPM
Signé chez Constellation, Clues n’est pourtant pas un énième groupe à
l’instrumentation torturée et bipolaire dont nous a abreuvé la structure canadien au
cours de la décennie passée et présente. Initié par Alden Penner et Brendan Reed,
respectivement leader des défunts The Unicorns et ancien membre d’Arcade Fire juste,
Clues pratique un rock indie bien de son temps, décomplexé, inventif voire léger,
avec cette touche lo-fi indispensable pour retrouver une certaine humilité.
Joyeusement déchaîné (Approach The Throne) ou plongé dans une méditation bilingue (In
The Dream), le chant d’Alden Penner a beau être approximatif et instable, il n’en
demeure pas moins immédiatement touchant. Partageant tous les instruments, les trois
autres membres font varier les ambiances (guitares sèchement saturées, cuivres ou
scie musicale en option), en envoyant valser les transitions.
Clues travaille les textures de ses morceaux comme autant de séquences d’un film à la
narration brisée où l’on joue une multitude de rôles, de l’amant éploré (Elope) au
guerrier déterminé (Ledmonton), au gré de retournements de situation improbables.
À l’opposé de la contrition qui finira par engloutir son voisin de Thee Silver Mount
Zion, ce nouveau projet ranime la flamme, un peu faiblarde ces derniers temps, du
label montréalais, tout en grossissant les rangs d’une scène musicale bien vivace
dont on n’a pas encore fini de relever tous les indices de bonne santé.
10/Concert
dimanche 21
février
le loup
frÁnçois and the atlas mountains
folk psyché / états-unis
Salle de concerts à 19h00
Dj dans le bar dès 18h00
Entrée libre à la carte pour les
adhérents !
pop mélancolique / france
Plein Tarif 12€
Tarifs réduits 9€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 7€
Website : www.leloupmusic.net
Website : www.kidfrancois.com
Pour tous les désespérés des fins de semaine, le Confort propose de passer
un dimanche soir avec Talitres, label bordelais très apprécié du lieu qui
héberge nos héros du jour.
Deux ans après un premier album remarqué, Le Loup revient avec un deuxième
opus, Family, et c’est une belle confirmation. Si The Throne était
clairement orienté vers un folk plutôt expérimental, l’album s’ouvrant
et s’achevant par un canto de Dante, Family nous emmène vers un folk
teinté de pop joyeuse et fleurie, façon Panda Bear. Certaines chansons
particulièrement enlevées nous donnent envie de faire une grande farandole
autour d’un feu sous une belle nuit d’été pour chanter un monde passé. Il y
a sans aucun doute quelque chose qui relève de l’incantation, du mystère,
et de la mélancolie chez Le Loup, dans une atmosphère soutenue par des
percussions, des choeurs et des nappes synthétiques envoûtantes. Un album à
mille lieues du précédent qui nous promet certainement un très beau moment
de communion sur scène !
Frànçois Marry est l’incarnation de la fragilité. Il crayonne ses films
d’animation à l’aquarelle avec la même délicatesse que ses mélodies
romantiques et doucement nostalgiques. Originaire de Saintes puis citoyen
éphémère de Bristol, il est récemment tombé sous le charme du Pays Basque
et de ses polyphonies, auxquelles il accorde une place de choix dans son
dernier album. Dans la cité britannique, il a réuni quelques amis musiciens
sous le nom de The Atlas Mountains. C’est à présent sous cette égide nomade
qu’il interprète ses balades pop épurées, morceaux choisis de poésie
onirique.
le loup
Les Inrocks.com
Les Fleet Foxes peuvent rentrer au terrier, ils ont trouvé à Baltimore plus
bouleversant encore : auteur d’un premier album de folk à puce post-apocalyptique et
absolument splendide, à la noirceur infinie et encore régulièrement dans les platines,
Sam Simkoff, désormais loup moins solitaire car entouré d’un véritable groupe, trouve
une lumière relative et éblouissante sur Family, l’un des chocs esthétiques de la
rentrée.
11/Concert
vendredi 26
février
one man band all stars / bob log iii
un poquito seÑor
tender forever
blues déviant / états-unis
variété massacrée / pérou
r'n'b lofi / france
Bar et salle de concerts à 20h30
One Man Bands Dj Set dès 18h00
Entrée payante dès le bar
Plein Tarif 10€
Tarifs réduits 7€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 5€
Websites : www.boblog111.com
myspace.com/unpoquitosenor
myspace.com/tenderforever
Une soirée consacrée à la fine fleur des projets solos, où performances
et musiques seront à l’honneur. Une sorte de Confort Comedy Club sous
l’égide d’Un Poquito Señor en co-directeur artistique. Ces concerts, en
plus desquels on vous réserve quelques surprises, devraient dérouiller vos
genoux autant que vos zygomatiques.
Dans sa combinaison de lumière, la tête bien enfoncée dans un casque
intégral, Bob Log III est sans conteste la star des One Man Bands, version
blues déglingué. Avec sa guitare qui brille, sa batterie qui souffre, son
micro téléphone et même avec une fille sur chaque genou, papa Bob Log mettra
son sens furieux du rythme et de l’humour à l’épreuve de la concurrence de
ses héritiers.
Etoile montante de la variété franco-péruvienne,
vaillamment à la réhabilitation du patrimoine de
Ses interprétations vibrantes, rehaussées de air
démentes ou de marionnettes font des prestations
jambon un spectacle total.
Poquito œuvre
la chanson française.
guitar, de chorégraphies
de cet artiste mi-ange mi-
Heureusement, les garçons ne sont pas les seuls à être suffisamment
courageux pour monter seul sur scène chanter, jouer et accessoirement faire
le guignol. Sauf qu’à la différence de ses copains, Tender Forever ne se
contente pas de chanter à tue-tête en déployant une énergie folle, elle
dévoile aussi une tonne de sensibilité, pour rendre le tout franchement
irrésistible.
Bob Log III, «Bump Pow ! Bump Bump Bump Pow ! Bump Pow !»
En vieux routier américain fréquentant assidûment le circuit indé, Bob Log III
n’a aucun mal à rendre hystérique l’assistance avec son punk ‘n blues explosion
ultra répétitif, méchamment basique et sacrément épicé… Entre deux facéties et
fanfaronnades, le guitariste batteur chanteur - un One Man Band, quoi - n’oublie pas
de balancer à la face du public ravi ses titres de blues électrique admirablement
primitifs. Son jeu de guitare (parfois ultra rapide, l’homme ne manque pas de le
faire remarquer pour faire le cake), ses interventions sur la caisse claire ou les
cymbales avec ses pieds et ses beuglements dans son micro/téléphone/casque (un
engin si impressionnant que Daft Punk s’en est inspiré selon certaines sources
invérifiables…), crée une sorte de blues démoniaque donnant envie de boire beaucoup
d’alcool et de brancher les gonzesses. Comme le fait d’ailleurs lui-même Bob Log,
quémandant moult bières et whiskys au bar, jouant «des chansons si sexy qu’à la fin
les femmes sont enceintes !» et invitant deux jeunes filles à sauter sur ses genoux
au rythme de ses coups de boutoir sur la batterie… Ce gars-là est un showman né, un
performer très salé, un entertainer à l’américaine et un infernal One Man Band.
12/Concert
vendredi 26
février
one man band all stars (suite) / boogers
pedro de la hoya
thomas vdb
pop punk / france
punk à coulisse / france
maître de cérémonie / france
Bar et salle de concerts à 20h30
One Man Bands Dj Set dès 18h00
Entrée payante dès le bar
Plein Tarif 10€
Tarifs réduits 7€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 5€
Website : myspace.com/musicboogers
Website : www.myspace.com/mellamopedrodelahoya
Website : www.thomasvdb.com
Vous êtiez 2x12 à le voir à la Rotative, espérons pour lui que vous serez
au moins deux fois plus au Confort. Car ce marathonien de la performance
est aussi un musicien drôle et inspiré. Batteur de Rubin Steiner, il se
fait guitariste, chanteur et bidouilleur pour ce projet solo. Ses approches
lofi et ses compositions joyeusement bancales font de lui le plus beau des
croisements entre Weezer et Buck 65.
De Beyoncé à Renaud en passant par Rocky, Pedro ne recule devant aucune
reprise (appelons-les plutôt des re-créations récréatives). Il s’échappe
du trio Kabuki Buddah avec trombone, batterie, guitare et platine CD pour
livrer en toute autonomie et sous des allures de boxeur le live le plus
punk de la soirée.
Poitiers le connaît comme ex-animateur des championnats de Air Guitar et
comme comédien dans son one man show En Rock et en Roll. Il vous reste à le
découvrir en maître de cérémonie.
boogers
Alexandre Cognard, Magic RPM
Le premier album de Dj Shadow, Endtroducing..., vient d’être réédité en édition
de luxe, gage de sa posture de classique incontesté acquis au fil des neuf années
écoulées depuis sa sortie. Mais les secousses de cette révolution de home-studio
se font toujours ressentir. Le dernier admirateur en date ne provient pourtant pas
d’Oakland, dans la banlieue de Los Angeles, mais plutôt des faubourgs d’Indre-etLoire. Grandi sous l’aile protectrice de Rubin Steiner qui l’édite et pour lequel
il joue de la batterie sur scène, Boogers développe un certain je-m’en-foutisme.
Comme son collègue et Pygmalion tourangeau, Stéphane Charasse a du mal à ordonner sa
discothèque et privilégie les associations les plus disparates. Du coup, l’on saute
d’un morceau à l’autre : du hip hop enfumé de Beck à l’énergie sauvage des Beastie
Boys, en passant par les collages dadaïstes de feu Soul Coughing. À moins que ce ne
soit l’inverse, tant ces influences semblent mélangées dans l’esprit de Boogers. Des
samples peu entendus depuis La Bostella ou Sacré Français rappellent que l’on est
bien dans la patrie de Michel Audiard, plutôt qu’en ballade dans le Far West, comme
sur le slow western intitulé Polygamia, quelque part entre Air et Ween. Des échos
des Pixies ou de The Jesus And Mary Chain résonnent également dans ce capharnaüm
singulier aux rythmes très spatiaux et aux vocaux très spéciaux. Même si la petite
cuisine de Boogers est parfois étouffe-chrétien, un détour par cette auberge
espagnole établie sur les bords de Loire est recommandée.
13/Concert
samedi 06
mars
soirée culture club / popof
gesaffelstein
anoraak
form record / france
zone / goodlife / france
valérie / france
Salle de concerts à 22h00
Entrée payante dès le bar
Toute sortie définitive
Plein Tarif 13€
Tarifs réduits 10€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 8€
Website : www.myspace.com/
popofheretik
Website : www.gesaffelstein.com
Website : anoraak.free.fr
Le langage techno, pourtant bien pourvu en termes improbables, a vu son champ lexical
augmenté d’une unité avec l’apparition de Popof. Turbine est le mot qui revient le
plus régulièrement pour qualifier les tracks de l’ex-Heretik (collectif hardtek).
Oscillant entre minimal et tech-house, les compositions de Popof ont séduit Tiga,
Vitalic ou encore John Starlight qui l’ont tous invité à remixer leurs titres. Patron
du label Form et résident au Rex club, Popof multiplie les tournées à travers le
monde. Culture Club sera sur le chemin.
2008, alors que la blogosphere ne sait plus quel chiffre mettre derrière le mot
french touch, un jeune parisien reste tapi dans l’ombre pour mieux distiller un son
atypique : lunaire, sensible mais néanmoins percutant. Explorant la face sombre de la
musique électronique, laissant le disco fusionner avec l’ebm, Gesaffelstein produit
une mixture stylée quelque part entre les b.o. de Carpenter, les expérimentations
de Bernard Fevre au sein de son Black Devil Disco Club et la techno qu’on servait
à Grenoble au milieu des années 90. Protégé de The Hacker (il vient d’ailleurs de
sortir un maxi sur le nouveau label du grenoblois, Zone), Gesaffelstein conforte
autant qu’il étonne : sa relecture new disco de Serge Gainsbourg en témoigne.
Amateurs de dancefloor glacial et romantique, le live de Gesaffelstein est fait pour
vous.
On aura eu la chance de voir une partie du crew Valérie dans les murs du Confort en
2009 avec College et ses projections vidéos. Un an plus tard, Anoraak viendra nous
démontrer que le revival 80’s était plus qu’une passade. Ses dj sets électro-pop fm
prouvent que les jeunes des années 2000 n’ont rien a envier à leurs parents.
GESAFFELSTEIN EN INTERVIEW
Fluo Glacial
Présente-toi. D’où vient ‘Gesaffelstein’ ?
Je vis à Paris. «Gesaffelstein» est un nom que j’ai inventé... Il n’a aucune
signification littéraire ou autre, c’est un nom propre.
Comment es-tu arrivé à la musique électronique, et pourquoi t’adonnes-tu à ce vice ?
Je vois plutôt ca comme une vertu, contraire du vice. J’ai commencé la musique vers
16 ans, c’était très vague. Au départ, j’utilisais les machines d’un ami pour me
faire la main car je n’en avais pas. L’informatique musical est arrivé et tout est
allé plus vite. Aujourd’hui avec un ordinateur, tu peux séquencer, sampler, modifier
un son très rapidement, sans avoir les inconvénients de certaines vieilles machines,
notamment la sauvegarde de données... À côté de ça, je commençais aussi à mixer,
j’achetais des disques tout le temps... Un jour, je suis parti vivre en Belgique
pour 6 mois. Je vivais seul et je me suis mis à faire mes premières expérimentations
sonores... Quand je suis rentré à Paris, j’ai rencontré Michel «The Hacker» dans un
nightclub, je lui ai donné un cd et il a tout de suite aimé. Plus tard, mon premier
maxi est sorti sur OD records puis Michel m’a proposé de sortir «Modern Walk» sur son
label.
Je demande pourquoi, car il semblerait qu’aujourd’hui, même si ça peut paraître
paradoxal, que les disques électroniques n’ont aucune âme. Tu penses quoi de
l’electro au sens large ?
Aujourd’hui la musique se consomme très vite. Beaucoup trop de gens, et je dis «gens»
car je ne les considère pas comme artistes, produisent leur musique en tenant compte
de cette consommation. Quand j’écoute les nouveautés electro, j’entends des ersatz de
tubes electro, techno, etc... Il y a quand même de très bonnes choses qui sortent du
lot, c’est l’essentiel.
14/Festival
MERCREDI 10
MARS
ANTIPOP CONSORTIUM
débruit
abstract hip hop / états-unis
nu hip hop / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 13€
Tarifs réduits 10€
Bourse spectacles 3,50€
Adhérents 8€
Website : www.myspace.com/
antipopny
Website : www.debruit.com
Les sillons tracés par Antipop, chez Big Dada comme chez Warp, étaient devenus
des classiques de l’abstract hip hop, laissant entrevoir ce que pouvait être le
hip hop du futur. Des disques d’autant plus adulés que le Consortium n’avait pas
donné signe de vie depuis 2002. Avec leur retour cet automne et l’album Fluorescent
Black, les New Yorkais touchent la perfection du doigt. On retrouve avec bonheur
l’équilibre parfait entre un état d’esprit old-school et fidèle aux valeurs
fondatrices du hip hop et la posture avant-gardiste des instrus miraculeusement
novateurs et éclectiques. Les MCs continuent quant à eux de s’imposer en grands
de ce monde et de bousculer les lignes du genre. Ils ne ménagent pas non plus
les planches, qu’ils foulent avec un plaisir évident. A ne rater donc sous aucun
prétexte.
Des bruits, ce Français installé à Londres sait en faire, mais il sait surtout
les assembler en replaçant le beat au centre de ses préoccupations. Ses matières
premières (samples bricolés et synthés vintage) se retrouvent déstructurées à
grands coups de breaks impitoyables. Aussi aventureux que percutant, le son de
Débruit (également membre du crew Music Large) a tous les atours d’un bon vieux
sound system sans pitié pour vos cervicales.
ANTIPOP CONSORTIUM, CHRONIQUE D'ALBUM
Anna Lester, Magicrpm.com
Avant son sabordage en 2002, Anti-Pop Consortium fut pendant une poignée d’années
et trois albums indomptables le plus impitoyable violeur de hip hop qui soit. Un
conspirateur du non-rap qui kidnappait le genre pour le torturer en terre hostile,
armé d’un minimalisme anxiogène qui effrayait les rimes, d’une électronique
laborantine qui multipliait les chausse-trappes instrumentales, de synthétiseurs en
geyser et d’expérimentations martiales qui grillaient les nerfs de l’auditeur le plus
affûté. La dispersion opérée, chaque membre s’est livré à des exactions solitaires
plus (Beans) ou moins (les autres) retentissantes. Voici donc le squad réactivé.
Et si la faction reste la même, le plan de bataille a changé. Au lieu de poursuivre
la guérilla en contournant les idiomes pour mieux les égorger par derrière, Beans,
High Priest, M. Sayyid et le producteur Earl Blaize ont décidé de se mesurer
frontalement à l’ennemi. Nourris par une production aux hormones, moins avantgardistes sur le plan des intentions, mais prodigieux celui de l’exécution, des
titres comme Lay Me Down, Reflections, C Thru U, Volcano, Get Lite, Born Electric
ou Apparently s’attaquent ainsi sans ménagement au rap machinal de basse facture
qui infeste les ondes contemporaines pour le ridiculiser en moins de deux. Comme si
Anti-Pop Consortium s’était endormi pour mieux laisser agir le venin qu’il avait
insidieusement inoculé dans les rouages du hip hop américain, avant de revenir
aujourd’hui pour lui faire avaler la trompette.
(...)
15/Concert
jeudi 11
mars
céréales killers
la mjc clandestine
rock Soul and Funky Festif / France
rock théatrash - rien à branler / France
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Concert organisé par l'association
Organic Sounds et la Cie 1er degré
Plein Tarif 8€
Tarifs réduits et Adhérents 6€
Bourse spectacles 3,50€
Website : blog.cerealeskillers.com
Website : www.mjcclandestine.com
On ne les présente plus en Poitou-Charentes ! Les Céréales Killers reviennent avec
un nouvel album aux rythmes effrénés et diaboliques, Amazing World. Le titre de
ce nouveau disque parle de lui-même : ces artistes vous feront entrer dans leur
univers afro beat déjanté agrémenté d’influences rhythm’n’blues. Céréales Killers
c’est dix musiciens aux influences artistiques et musicales éclectiques et ce, pour
le plaisir de nos cinq sens : leur présence scénique en est presque palpable, vos
yeux pétilleront devant ce spectacle inoubliable. Leurs goûts musicaux reflètent une
qualité artistique indéniable et vous pourrez sentir une réelle énergie festive au
sein de ce groupe atypique. Quant à l’ouïe, elle ne sera pas en reste, ils vous
feront découvrir des sons uniques créant une alchimie à vous en couper le souffle !
En live, ce sont de véritables bonbons Mento dans une bouteille de Coca-light, tout
le long du concert ils explosent d’énergie, au moment du rappel, il n’y a carrément
plus d’étiquette pour nommer la bouteille. L’Amazing Tour est en marche !
Etant donné que deux des trois compères de la MJC clandestine sont Pictaviens,
à l’approche de leurs dix ans et de leur fin de carrière, il est naturel que
la MJC trouve le chemin du Confort Moderne. Toujours parodique, corrosive et
irrévérencieuse mais en osmose avec son public, La MJC clandestine vous revient
avec leurs chansons à base de guitare(s), de bassine et autres surprises.
Wizzzzzzzzzzzzzz !
16/Concert
jeudi 18
mars
gong idem gong
bud mc muffin
old blind mole orkestra
électro noisy dub / france
country blues one man band / france
Bar et salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
big band / france
Entrée libre sur invitation
Invitations à retirer au Confort
Moderne, à la Maison des étudiants
et à Gibert Disques
Website : www.idem-kzfp.com/gongidemgong
Website : myspace.com/budmcmuffin
Website : www.oldblindmole.com
Concerts dans le cadre de Campus en Festival en co-production avec l’association
l’AMIE Zik et en partenariat avec l’Université de Poitiers.
Quand deux entités déjà friandes d’hybridation se mêlent pour imaginer une seule et
même création, le résultat est forcément unique. L’inédit est au rendez-vous avec
Gong Gong et Idem, deux groupes qui se retrouvaient jusqu’alors autour des seules
valeurs communes que sont la ville de Nantes, un attachement fort aux visuels
et un goût prononcé pour l’ouverture musicale. C’est à présent les distorsions
électroniques de l’un et les rondeurs oniriques de l’autre qui les unissent,
autour d’une scénographie foisonnante de projections et d’autres jeux d’ombre et de
lumière.
Bud Mc Muffin, c’est un bout de Mississippi dans la scène musicale niortaise.
Bud suit depuis son plus jeune âge son maître à jouer Jerry Jeff Pall Mall sur
les routes arides de l’Amérique des cow-boys. Il définit sa musique comme du
rythm’n’country punk soul blues lo-fi, aux accents garage. Bud et sa guitare, c’est
une grande histoire d’amour qui dure jusqu’au jour où il s’aperçut qu’il tapait en
permanence du pied. Il se dit alors qu’autant jouer de la batterie en même temps
que de la guitare. C’est ainsi qu’est né le Bud McMuffin one man band.
Ukulélé, piano, contrebasse, saxo, violon, scie musicale, batterie, chant : cet
orchestre ne recule devant aucun moyen pour faire swinguer les foules. On les
croirait venus d’Europe de l’Est, avec leurs chansons qui fleurent bon la bohême,
ou encore du grand Ouest américain, avec leurs ambiances aux relents de saloon.
Ce sont pourtant six Charentais qui vous attendent sur scène, avec leur swing
burlesque aussi savoureux qu’inclassable.
GONG IDEM GONG
Seb, musik-industry.com
Gong Idem Gong, projet ambitieux d’une réunion de deux groupes nantais sur scène :
Gong Gong et Idem, revenant tout juste de leur tournée dans les Balkans. Le résultat
est à situer vers une sorte de fusion électro dub noise, donc grosses basses et
triturations électroniques allaient être de mise. J’ai pu apprécier l’impressionnant
plateau scénique regroupant entre autres deux batteries l’une en face de l’autre,
une contrebasse électrique, une basse, une guitare, des samplers et machines en veux
tu en voilà et un micro bien sûr, car ce super groupe agrémente la plupart de leurs
compositions de la voix chaude et suave de Isabelle « Pitch » Ortoli. On trouve aussi
sur cette scène des rideaux rectangulaires déroulants et une grosse sphère centrale
qui accueilleront des projections. Comme les précédentes fois où j’ai vu Idem live,
la première chose qui frappe c’est la précision et la qualité du son. Là on touche la
perfection, ce qui n’est pas si évident sur le papier au vu du nombre d’intervenants.
La basse est puissante, les deux batteries, qu’elles frappent à l’unisson ou qu’elle
s’entremêlent sont ultra carrées, on croirait même quelquefois qu’un des deux
batteurs joue devant un miroir. La guitare qui décidément ne cessera plus depuis les
deux dernier disques d’Idem de me rappeler les ambiances inquiétantes de Lab° prend
une terrible ampleur lors des explosions de son, les samples électroniques prennent
la place d’un instrument à part entière (pas d’énorme nappes qui couvrent tout le
reste) et la voix de Pitch, pose définitivement le coté « cabaret futuriste » de la
prestation.
17/Concert
VENDREDI 19
MARS
VERNISSAGE DE L'exposition i am a record and i am the medium
georgina starr / top 40 on fire
momus
performance / royaume-uni
indie pop obscure / royaume-uni
Entrepôt, bar et salle de concerts
à partir de 18h30
Entrée libre
Website : imomus.com
Website : www.georginastarr.com
L’un des disques de la série I am a Record de Georgina Starr contient
l’enregistrement de sa collection de disques vinyles disparus joués simultanément.
De passage à Leeds après avoir quitté sa famille pour étudier à Londres, Starr
découvre que sa chambre de jeune fille a été entièrement réaménagée par ses parents
et qu’outre ses posters, meubles et reliques en tout genre, sa collection de
disques n’est plus à sa place. Elle apprendra plus tard que ses parents l’ont
brûlée avec le débarras… Elle imagine alors le bruit de ses disques en feu, les
craquements et sons que cela pourrait produire. Après avoir retrouvé ces disques
assez communs pour sa génération, elle choisit de les enregistrer tous ensemble à
l’unisson en mémoire de ce feu de joie. Pour le vernissage, quarante vinyles seront
joués simultanément sur quarante platines, pour une performance unique de quelques
minutes.
Obscur projet de la scène indie anglaise des 90’s, Momus a nourri toutes les
rumeurs : combien de personnes se cachent derrière le projet, d’où vient ce son pop
déviant et sophistiqué ? Momus reste un ovni pour aficionados. Nous découvrirons que
Momus est un homme au micro avec son Ipod touch qui produit une musique pop noire
et complexe. On ne peut s’empêcher de voir dans cette invitation de Georgina Starr
comme un effet miroir. Comme elle, après le succès et une certaine célébrité dans
les années 90, il choisit de se retirer, comme elle on croyait le connaître et on
pensait l’avoir oublié… Comme elle, un retour sur le devant de la scène ?
momus en interview
Popnews
Pouvez-vous raconter vos débuts musicaux ?
J’ai écrit ma première chanson à 7 ans. Mon père étudiait l’acquisition du langage
chez l’enfant, il voulait faire des enregistrements de terrain et me disait «fais
des sons, chante, raconte une histoire, fais ce que tu veux avec l’enregistreur».
Une de mes premières chansons, plus ou moins improvisée, a pour titre I Can See
Japan, morceau caché sur l’album Little Red Songbook. «I can see Japan, I can see the
mountain-tops and I can see your images, but maybe best of all I can see your love»
sur l’air de I Can See For Miles, des Who. J’étais déjà un singer songwriter des
années soixante…
Quel a été votre premier instrument ?
En fait, mon premier instrument a été cet enregistreur. J’avais aussi un piano. Je
ne savais pas comment jouer, alors je mettais du papier toilettes sur les cordes, je
tapais dessus avec des bouts de bois, pour faire des percussions. J’écoutais aussi
les cassettes d’apprentissage de l’anglais de mon père, avec des dialogues comme «Il
y a un éléphant dans le jardin qui veut rentrer dans la maison – Ne le laisse pas
rentrer dans la maison» et j’en faisais des chansons.
Pouvez-vous raconter vos débuts en tant que musicien?
Mon premier album, avec le groupe The Happy Family, date de 1982 : The Man on
Your Street, avec d’anciens musiciens de Josef K. L’album raconte l’histoire d’un
dictateur suisse et des brigades rouges italiennes. Il y a un côté oedipien à
cet album, comme quand Fassbinder tournait un film sur un gang d’enfants devenant
terroristes et assassinant leur beau-père dictateur.
Pourquoi «Momus» ?
Je suis devenu Momus en 1985 alors que je vivais à Londres, à la sortie de mon
premier album solo, Circus Maximus. Le nom vient de la mythologie grecque, c’est le
dieu de la moquerie. C’est un dieu irrévérencieux qui se moque des gens, qui s’élève
contre l’autoritarisme. Ce nom sonnait un peu comme Bowie, mais si je l’ai choisi,
c’est surtout parce qu’il s’agissait d’un des dieux grecs, et non d’un Dieu unique à
vénérer. Ces dieux ont des traits humains et vivent de grandes aventures.
18/Vernissage
mardi 23
mars
revolver
noah and the whale
pop de chambre / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
pop folk / royaume-Uni
Plein Tarif 14€
Tarifs Réduits 11€
Bourse Spectacles 3,50€
Adhérents 9€
Website : natwofficialblog.blogspot.com
Website : www.revolvermusic.tv
Les décennies passent et les harmonies vocales des Beatles ou des Beach Boys ne
prennent pas une ride. Une atemporalité assumée si l’on en croit le titre du premier
album de Revolver, Music for a While, ainsi que les références évoquées : Elliott
Smith, The Kinks ou la musique de la Renaissance. Trois musiciens de solide formation
classique donc, qui naviguent élégamment entre baroque et pop music. Des mouvements
qu’on aurait pu croire éculés mais qui gardent toute leur fraîcheur entre les mains
de ces guitaristes et violoncellistes audacieux.
Le talent n’attend pas le nombre des années. Ces quatre jeunes artistes anglais
nous le confirment sans détour. Autour de Charlie Fink, chanteur et songwriter
hypersensible, le quatuor fait preuve d’une maturité déconcertante dans la
composition de ses perles pop folk mélancoliques et électrisées qui ne sont pas
sans rappeler The National ou Smog. Orchestration soignée (piano, violon), mélodies
tremblantes et rythmiques ébouriffées façonnent leur romance tantôt grave, tantôt
insouciante. Une poésie aussi naturelle qu’essentielle pour ces musiciens chez qui
les émotions se portent à fleur de peau.
noah and the whale
Par Eric Vernay, musique.fluctuat.net
Les Noah and the whale sont quatre : Charlie Fink au chant et son frère Doug aux
fûts, Tom Hobden au violon et Matt Urby à la basse. Leur nom vient de leur film
préféré : The Squid and the Whale (Les Berkman se séparent en VF) et du prénom de son
réalisateur Noah Baumbach.
Mais ils sont surtout fans de Wes Anderson (producteur des Berkman...), comme en
témoignent les clips de «5 Years Time», «2 Bodies 1 Heart», «Shape of My Heart»qui
évoquent fortement l’univers de l’auteur Rushmore, La Famille Tenenbaum et A bord du
Darjeeling Limited. La page d’accueil de leur site, figurant un sous-marin cadrillé en
cases de BD, se réfère directement à l’épopée loufoque de Steve Zissou dans La Vie
aquatique.
Au delà de cette prégnante influence cinématographique, les quatre Anglais (autrefois
six, avec Laura Marling et Emmy The great, échappées belles en solo), délivrent une
délicate pop teintée d’(anti)folk. Mélancolique mais jubilatoire, leur musique se
fait une place au chaud entre Jonathan Richman, Belle and Sebastian et Neutral Milk
Hotel. Autant dire que les perles enfilées à la louche sur Peaceful, the World Lays
me Down (sorti en août 2008 en Angleterre) ne feraient pas tâche sur une BO de...Wes
Anderson justement.
En 2009, le groupe se consacre à un nouveau projet qui tourne autour d’un album et
d’un film. The First Days Of Spring sort en août 2009 et désigne à la fois le film
et la B.O. constituée de 11 titres. Noah and The Whale revient avec une nouvelle
direction, un peu plus électrique, sans voix féminine et avec un album, qui traite
toujours des relations et de ses désillusions.
19/Concert
vendredi 26
mars
izia
7 weeks
rock / france
rock stoner / france ,
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 18€,
Tarifs Réduits 15€,
Bourse Spectacles 3,50€,
Adhérents et étudiants 13€
Website : www.myspace.com/iziamusic
Website : www.7weeks.fr
Jeune fille pressée et instinctive, Izia fonce tête baissée et grille toutes les
étapes avec un talent insolent : premier disque et premières scènes (notamment
en ouverture d’Iggy Pop) à peine âgée de 18 ans… On oublie pourtant vite son âge
à l’écouter chanter. Grain de voix magnifique, coffre impressionnant, fougue et
impatience : la comparaison avec Janis Joplin est évidente et immédiate. Si Iziafeu-follet brûle les planches, elle sait aussi très bien s’attaquer aux registres
clairs obscurs, sur des chansons aux accents soul. Un bel équilibre entre jeunesse
rageuse et intensité touchante qu’elle a bien pu hériter de la lignée Higelin dont la
demoiselle est issue.
On ne trouve plus beaucoup de groupes qui défendent avec autant d’ardeur un quelque
part entre hardcore et stoner, entre Queens of the Stone Age et Foo Fighters. 7
Weeks, formation originaire de Limoges, maintient la flamme ardente en rappelant à
notre bon souvenir les sensations rock des années 90. Du rock sanguin, qui fait la
part belle aux guitares crasseuses, aux rythmiques sauvages et à un chant vibrant. Un
bel hommage à la tradition US qui transpire l’engagement et la sincérité et qui fait
définitivement du bien par où ça passe.
izia
RFI Musique
Si Izia n’était pas la fille de Jacques Higelin, il serait tout de même amplement
justifié de lui consacrer un article. Du haut de ses 18 ans, la demoiselle envoie
comme Janis Joplin dans les années soixante. Elle est dotée d’un coffre hallucinant,
une puissance vocale exceptionnelle pour un si petit gabarit mais surtout la
chanteuse possède un grain de voix à vous retourner les entrailles.
Plus qu’une ascendance prestigieuse, Izia dispose dans ce premier album d’une arme
redoutable : Let me alone, tube imparable d’émotion et d’énergie. Le genre de mélodie
taillée pour vous hanter toute la journée. D’autres titres comme Blind et son
introduction très Red Hot Chili Peppers, ou encore Back in town et Life is going down
se révèlent particulièrement convaincants.
En revanche, si Izia n’avait pas été la fille de Jacques Higelin, il est moins évident
que la belle eut pu sortir un tel album sur une major. En France, le rock à guitare
se vend peu et une tripotée d’artistes dans la même mouvance (The Elderberries, par
exemple) rêverait de la même exposition. Si le disque distille des compositions
idéales pour ambiancer un pub et capter l’attention d’une audience avinée, on aurait
aimé un peu plus de nuances en studio. Avec systématisme, la voix d’Izia s’abîme dans
des cris viscéraux sous fond de guitares crasses. D’autant que loin des déflagrations
ravageuses quelque peu lassantes, la chanteuse excelle dans le registre en demiteinte. A la croisée du rock et de la soul, The Light ou Sugar cane apportent
quelques bienheureuses modulations.
Le piston n’est énervant que lorsqu’il privilégie les incompétents. Avec ce premier
album d’Izia, c’est loin d’être le cas. En revanche, le système médiatique reste lui
toujours aussi injuste...
20/Concert
mercredi 31
mars
gladiators
aganma-say
reggae roots /jamaïque
afro blues reggae / france
Salle de concerts à 21h00
Dj dans le bar dès 18h00
Plein Tarif 20€
Tarifs Réduits 17€
Bourse Spectacles 3,50€
Adhérents 15€
Website : www.myspace.com/
yaovikfran
Pendant près de quarante ans, Albert Griffiths, leader légendaire du groupe, a mené
sans relâche et sans concession son combat musical contre Babylone. Les fans de
la première heure pouvaient légitimement s’inquiéter de voir le héros de l’arène
déposer les armes. Ils peuvent désormais être rassurés, son fils Al reprend le flambeau
avec panache et reste fidèle au reggae engagé défendu par son indomptable père. Aux
côtés d’un backing band mythique, où le savoir-faire des cuivres rivalise avec
l’ingéniosité de la section rythmique, Al et sa voix rageuse promet d’ensoleiller ce
début de printemps de son reggae roots originel.
Yaovi, figure de la scène reggae pictave, ex-membre du groupe Diambar, sévit désormais
sous la forme d’un trio. Remarqué lors de la dernière édition des Expressifs, AganmaSay séduit autant par ses compositions que sa conscience politique. Des séquelles de
la France-Afrique aux catastrophes écologiques dont souffre le continent en passant
par les aberrations de la politique migratoire appliquée en France ou la fuite des
cerveaux africains, les sujets de colère ne manquent pas pour donner corps à ses
chansons reggae aux accents afro blues.
Gladiators Continuation
Reggae France
Y a-t-il une vie après la mort du père ? Cette question basique de toute bonne
psychanalyse, tous les amateurs des Gladiators se la posent depuis le retrait
d’Albert Griffiths et son remplacement au chant par son fils, Al. Le témoin passé dans
l’album « Father and Sons », Al Griffiths et son frère Anthony, étaient partis sur la
route défendre leur relève. « Continuation » est donc le premier album des Gladiators
sans Albert mais pas sans légende du reggae. On y retrouve en effet Dean Frazer, le
nouveau mentor de Tarrus Riley, au saxophone et Flabba Holt, le bassiste des Roots
Radics, qui viennent épauler une grande partie des musiciens originaux du groupe
ainsi que Gallimore Sutherland qui interprète trois titres dont « Hey Girl » et «
Happy Children ». Au rayon des autres bonnes surprises les titres « Something » et
« Repatriation » sortent du lot. Pour le reste, ne vous attendez pas à écouter les
Gladiators des années 70, la page est belle et bien tournée et l’avenir appartient
désormais à Al et Anthony. Ceux qui ont assisté à leur tournée en février dernier le
savent et le public a répondu présent. A écouter.
21/Concert
EXPOsITION
Mais où est ma scène ? / Théodore Fivel
Du 5 février au 3 avril 2010
Mezzanine
Du lundi au samedi de 14h à 18h
et les soirs de concerts
Entrée libre
Vernissage le 05 février à partir
de 18h30 avec Le Grand Bizarre
Entrée libre
En collaboration avec
le Commissariat, Paris
Théodore Fivel est un artiste fantasque et polyfacétique. Autodidacte, il
a grandi dans le Paris alternatif de la fin des années 80 et des années
90. Acteur privilégié de toutes les tendances nouvelles et des pratiques
artistiques urbaines, de la musique électronique à la performance, il
s’implique également dans l’univers de la mode avec le projet Disciple
Films et de récurrentes collaborations avec les As Four, créateurs et
activistes de la mode new yorkaise.
En parallèle, il multiplie les performances, seul ou au gré de rencontres
entre New York et Paris. Théodore Fivel a toujours créé des objets,
pratiqué la peinture, l’installation, l’assemblage, la musique, la vidéo,
l’image sous toutes ses formes d’apparition. Son travail souvent éphémère
ou performé apparaît dans divers contextes, sans souci d’inscription dans
le champ de l’art balisé et des lieux autorisés.
En 2009, il crée Le Grand Bizarre, cabaret baroque et décadent qu’il
conçoit comme un environnement ouvert à toutes les expériences. Cette scène
est le support idéal d’un art total : création des décors, d’objets et
d’instruments de musique. Sélecteur des numéros et des ambiances sonores,
il agit comme directeur artistique, scénographe, metteur en scène, meneur
de revue, artiste, commissaire. Des formes courtes de numéros se succèdent.
Les chants improvisés, strip-tease, tableaux vivants, performances,
lectures composent une installation captivante et semi improvisée.
L’invitation qui lui est faite par le Confort Moderne repose sur le
déplacement de ces éléments au coeur d’une installation plus vaste incluant
ses sculptures, ses tableaux de sable et ses objets dérivés. Cette première
mise en perspective de ce foisonnement créatif met en lumière la cohérence
et la singularité du travail de Théodore Fivel.
Une interprétation de l’exposition sera présentée du 13 mars au 3 avril
au Commissariat, espace d’exposition indépendant à Paris, géré par un
collectif d’artistes et de curateurs.
Une publication accompagnera l’exposition et sera publiée à l’occasion du
vernissage au Commissariat.
22/Exposition
EXPOsITION
I AM A RECORD AND I AM the MEDIUM / Georgina Starr
du 19 mars au 09 mai 2010
Entrepôt-galerie du Confort Moderne
Du mercredi au dimanche
de 14h00 à 19h00
et les soirs de concert
entrée libre
Vernissage
Vendredi 19 mars à partir de 18h30
avec Momus
ENTRée libre
Publication d’un catalogue raisonné
de la collection I am a record
Edition d’un vinyle, à 100 exemplaires, I am a medium, contenant
250 boucles
Dans son travail, Georgina Starr procède à la construction d’un
imaginaire composite, un portrait intime et distancié. L’énoncé d’indices
hétéroclites, la production d’archives façonnent une œuvre mentale et
fragile. Les formes d’édition qui traversent son œuvre, le vinyle, les
livres en série limitée et fabriqués maison composent des installations
paradoxalement domestiques et froides, brutes et précieuses, scientifiques
et pop. L’utilisation du noir et blanc, l’évocation et la superposition
d’images de sa mère, d’une actrice disparue du cinéma muet et de ses
propres interprétations dégagent un sentiment d’intimité partagée, mêlé de
nostalgie.
Cette première monographie en France se construit autour de l’installation
I am a Record : un ensemble d’enregistrements, pressages uniques vinyles
accompagnés d’une pochette peinte ou dessinée par l’artiste. Des
documents d’archives épars, recueillis sur plus de vingt ans, révèlent
une autobiographie lacunaire et dessinent l’environnement de cette Young
British Artist atypique.
Le travail présenté recouvre tout ce que Georgina Starr a enregistré depuis
l’âge de cinq ans, depuis le grondement d’un radiateur cassé qu’elle
imagine lui délivrer un message, le réenregistrement d’une conversation
avec un étranger, de voix chantées, d’une conversation télépathique
par téléphone, d’un dîner de famille, d’une collection de sifflements,
de messages de l’au-delà d’amis disparus, de lettres d’amour via des
enregistrements de musique métal jusqu’à sa propre collection de disques en
feu.
Ces investigations récentes l’ont mené à s’intéresser à une actrice oubliée
du cinéma muet : Theda Bara. En 1918, l’actrice était une star, au même
titre que Charlie Chaplin et Mary Pickford.
23/Exposition
EXPOsITION
I AM A RECORD AND I AM the MEDIUM / Georgina Starr
du 19 mars au 09 mai 2010
Entre 1915 et 1920, Theda Bara a tourné plus de quarante films et interprété
une quantité astronomique de rôles. Elle collectionne les caractères
excentriques, tour à tour reines, princesses, vampires ou vagabondes
et occupe chaque plan de ses films de toutes les gammes d’expression du
sentiment humain. Elle a également joué un rôle important dans l’industrie
naissante du cinéma, en faisant les frais des prémisses du star system.
William Fox Film Studio façonne la jeune actrice pétillante et excentrique
et lui construit une biographie enchanteresse. Tout le monde se l’arrache,
mais bien vite, la répétition systématique des rôles et l’ennui la feront
sombrer inexorablement. Sur les quarante films de cette époque, il n’en
reste que deux, les autres ont disparu par négligence ou dans les nombreux
incendies qui ont décimé ce patrimoine cinématographique.
A partir de synopsis des films, de notes, de critiques, de photographies,
l’artiste reconstitue les décors et réinterprète certaines scènes des films
disparus, pour les présenter ensuite sous forme de ciné-concert ou de
cinéma d’exposition.
Les vêtements, décors, vidéos et mobilier sont réunis dans une installation
exclusive pour l’exposition.
Georgina Starr affectionne la communication avec les esprits. Elle consulte
régulièrement des médiums et enregistre chaque rendez-vous. Pour l’œuvre
I am a medium, elle choisit de produire un disque regroupant des
échantillons de ces enregistrements sous forme de sillons fermés. Le sillon
fermé ou locked groove est un processus de gravure des disques vinyles qui
permet de faire tourner en boucle un peu moins de deux secondes de son.
L’édition regroupe deux cent cinquante boucles issues de ces séances de
spiritisme.
L’exposition souhaite mettre en lumière les préoccupations récentes de
l’artiste par la présentation d’une performance et d’une installation
produite spécifiquement autour d’une mise en perspective de ses
enregistrements et de ses recherches ésotériques.
La redécouverte d’une artiste que l’on croyait connaître et que l’on
pensait avoir oubliée.
24/Exposition
RENCONTRES
(IN)FORMATIVES
jeudi 21
septembre
préambule
Bar à 21h00
Entrée libre
Dès 21h00, Radio Accords s’installe au Confort pour y produire l’émission
Préambule. Deux heures de radio enregistrées et diffusées dans le bar pendant
lesquelles on parlera de la programmation du trimestre en compagnie de la
pétillante Hélène Bannier, des protagonistes du lieu, des partenaires, des artistes
et autres invités prestigieux.
25/Rencontre
informative
RENCONTRES
(IN)FORMATIVES
lundi 22
mars
pour en finir avec le féminisme
Bar à 21h30
Entrée libre
Invitée : Peggy Sastre, modératrice : Kathy Alliou
Le Confort Moderne a choisi de placer la soirée du 22 mars sous l’égide du dernier
livre de Peggy Sastre « Ex utero - Pour en finir avec le féminisme », et de retenir
cette assertion comme générique de sa table-ronde, non par provocation mais pour
jouer pleinement son rôle de producteur et de catalyseur de débats.
Dans ce livre, Peggy Sastre désigne l’utérus comme premier responsable de
l’histoire des femmes. Elle défend l’idée émancipatrice d’une totale dissociation
entre la sexualité et la procréation que permettrait le recours, à ce jour idéel,
à la gestation hors du corps humain : l’ectogenèse. Par l’invention de femmes dont
le corps ne serait plus un vecteur de procréation, elle contribue au renouvellement
des courants féministes contemporains et invite à de nouveaux équilibres entre
genres, à une nouvelle organisation sociale.
La maîtrise de leur corps par les individus constitue le socle de la pensée de
Peggy Sastre, animée par le refus de toute assignation morale (voire ses positions
pour les travailleuses et travailleurs du sexe) et fondée sur le matérialisme (les
phénomènes sociaux et comportements individuels sont le résultat de mécanismes
matériels et de déterminismes biologiques notamment).
Les problématiques qui traversent son livre seront discutées avec les invité(e)s
sous le prisme des débats féministes et des questions qui agitent le champ de la
création.
Peggy Sastre est née en 1981. Un doctorat en philosophie des sciences en cours
sur les généalogies de la morale, elle a publié aux éditions de La Musardine,
collection l’attrape-corps, Ex utero – Pour en finir avec le féminisme en 2009 et
prépare chez le même éditeur un livre sur l’asexualité, à paraître en 2010.
26/Rencontre
informative
ATELIERS
ARTISTIQUES
Février
2010
le SenS De la marche
CHRU la Milétrie
et l’espace adolescents
de l’association
Un Hôpital pour les Enfants
Fayçal Baghriche, plasticien
Après avoir scruté l’infiniment petit aux côtés de David Ancelin, les enfants du
CHRU la Milétrie de Poitiers s’arment cette année de caméras pour explorer le
temps grâce à Fayçal Baghriche. Comment penser l’écoulement du temps, son sens, sa
durée et sa relativité ? Une série de questions philosophiques et scientifiques que
les enfants se posent et auxquelles l’atelier tâche de répondre par la création
d’une vidéo. Auprès de Fayçal Baghriche, dont vous avez pu voir le travail lors de
l’exposition l’Égosystème au Confort Moderne en 2006, les enfants se mettent en
scène et modèlent le temps à partir d’effets et de trucages low-tech.
du 25 novembre 2009
au 03 mars 2010
jeuneS & moDerneS
Projet mené avec cinq lycées
du Poitou-Charentes
du 25 novembre 2009 au 03 mars
2010
Soirée – événement au
Confort Moderne
le mercredi 03 mars, réservée à un
public lycéen picto-charentais
A l’heure de la télé-réalité et de l’avènement du star-system, à l’heure où les
carrières artistique se montent et se démontent en des temps record, le projet
« Jeunes & Modernes » propose à cinq lycées du Poitou-Charentes de tomber le
voile et de découvrir l’envers du décor. De la programmation aux techniques de
sonorisation, accompagnés par les différents professionnels du Confort Moderne,
les lycéens imaginent et conçoivent leur propre événement. Six groupes de travail
se répartissent les différents rôles nécessaires à l’accomplissement de cette
manifestation culturelle originale mêlant musique et arts visuels.
27/Ateliers
artistiques
le confort moderne association l’oreille est hardie
Relations presse : Emma Reverseau ([email protected])
185, rue du faubourg du pont-neuf
BP 502 – 86012 Poitiers
Tel : +33 (0)5 49 46 08 08
www.confort-moderne.fr

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