CONCERTS, EXPOSITIONS, RENCONTRES (IN
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CONCERTS, EXPOSITIONS, RENCONTRES (IN
CONCERTS, EXPOSITIONS, rencontres (in)formatives et ateliers artistiques du 21 janvier au 31 mars 2010 Presse le confort moderne association l’oreille est hardie 185, rue du faubourg du pont-neuf BP 502 – 86012 Poitiers Cedex Tel : +33 (0)5 49 46 08 08 www.confort-moderne.fr Du 21 janvier au 31 mars 2010 Dub-U / Dj Troubl’ / Dj Food & DK Pitchoutchoulex / Klone We Want Sound / nuit Zébrée / Eagle Twin Sunn O))) / Théodore Fivel / le grand bizarre Kid Bombardos / Pony Pony Run Run Neimadj / Mr Vincent / Breakfast Shama / Dd/mm/yyyy / Clues Frànçois and the Atlas Mountains Le loup / Pedro de la Hoya / Un Poquito Señor Billy B. Beat / Tender Forever / Boogers Bob Log IiI / thomas vdb / Anoraak Gesaffelstein / Popof / Débruit Antipop Consortium / La MJC Clandestine Céréales Killers / Bud Mc Muffin Gong Idem Gong / Old Blind Mole Orkestra Momus / Georgina Starr / Peggy Sastre Noah and the Whale / Revolver / 7 weeks / Izia aganma say / The Gladiators JEUDI 21 janvier SOIRÉE DUB’N’BREAKS / dj food & dk dj troubl' dub-u mix éclectique / royaume-uni Breakbeats / France dubstep vs dub / france Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Entrée libre à la carte pour les adhérents ! Plein Tarif 12€, Tarifs réduits 9€, Bourse spectacles 3,50€, Adhérents 7€ Website : www.djfood.org/djfood Website : www.myspace.com/djtroubl Website : www.myspace.com/dubuhifi Deux anglais de l’écurie Ninja Tune, soit quatre mains expertes entre lesquelles balancent toutes les facettes du bon son : hip hop, reggae, électro, soul, techno, rock, trip hop. Des mixes gourmands qui ont secoué les ondes et les clubs londoniens aux côtés de Coldcut et sous le nom de Solid Steel avant de partir sur les routes d’Europe mitonner les dancefloors à leur sauce. So spicy ! Inviter Troubl’ pour cette soirée est une évidence quand on sait qu’en sorti deux disques de breakbeats qu’il a baptisés Dub A Breaks, Volume volonté de se recentrer sur le scratch, après quelques incartades vers et de donner un coup de projecteur au mouvement dubstep. Dès lors, qui multi récompensé Troubl’ pour mixer dub et breaks à Poitiers ? 2009 il a I et II. Une l’électro, mieux que le Le résident des soirées Dub’n’breaks sévira une fois encore à l’ouverture des portes pour réchauffer les corps en ce début d’hiver. Vous croyez connaître par coeur sa sélection vinyles ? Dub-U saura encore vous surprendre de quelques joyaux reggae, dub et dubstep. interview / dj troubl' 90bpm Vieille gloire du circuit des compétitions (champion du monde ITF beat juggling 2002 avec sa routine Prefuse 73 devenue classique, champion du monde All Star Beatdown 2002, la compétition organisée par les Allies - Craze, A-trak, Klever.. -, vicechampion du monde DMC Battle for world supremacy 2006) et dj de scène pour Rocé, Antihéros et Grems, DJ Troubl’ semble vouloir privilégier la musique et l’édition, que ce soit sur son EP «Who’s the fool», son album solo, ses compositions pour Grems et Antihéros, ou encore ses breakbeats Dubabreaks et Brikabreaks. 90bpm: Qu’est-ce que tu as voulu apporter avec Dubabreaks par rapport aux précédents breakbeats? Troubl’: J’ai surtout voulu essayer de changer un peu de son parce qu’avec les Brikabreaks, j’étais vraiment plus parti dans l’électro. C’était plus dans ces sonorités-là. Avec les Dubabreaks, vu que le dubstep arrivait doucement en France, j’ai sauté sur l’occasion, et j’ai fait directement des breakbeats un peu inspirés de ce son pour pouvoir permettre aux djs de s’en servir et de pouvoir aussi changer un peu de son dans les compéts et tout ça. Et en même temps le dubstep se rapprochait pas mal aussi des sonorités de scratch qu’on avait à l’époque, donc c’était une bonne occasion. 90bpm: Mixmaster Mike disait s’intéresser au dubstep, qu’est-ce qui t’interpelle dans ce son en particulier? Troubl’: Je trouvais ça assez frais, ça changeait et puis j’aime aussi beaucoup le son anglais, donc tout ce qui vient de là-bas me plaît. Je trouvais que les sonorités se rapprochaient du délire dj/scratch/turntablism, je trouvais que ça collait assez bien, donc du coup ça m’a attiré forcément. 90bpm: En parlant de son anglais, tu peux parler de ce que tu faisais avec les Mixologists? Troubl’: Quand j’avais commencé au tout début, j’étais parti habiter en Angleterre pendant un an et demi. Du coup je travaillais dans un magasin là-bas où il y avait des platines en bas. Il y a un des Mixologists qui est venu un jour et du coup on s’est rencontrés. J’ai commencé à bouger chez eux, à travailler avec eux. Quand je suis revenu en France, on s’est un peu moins vus, mais les connexions sont toujours là. (...) /Concert samedi 23 janvier les expressifs face b / We want sound klone / pitchoutchoulex vidéotrack pop punk - rock punk / france metal psychédélique - rock / france rock expérimental / france vidéo / france Bar et salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Concert organisé par l'association Poitiers Jeunes Entrée libre Websites : www.myspace.com/wewantsound www.myspace.com/klone www.myspace.com/pitchoutchoulextrio En octobre, durant quatre jours, le festival battait son plein ! Quatre journées de fête entachées par les événements du samedi 10 qui conduisirent à l’annulation de la soirée. Afin que les artistes locaux se produisent quand même, Poitiers Jeunes organise le samedi 23 janvier, en partenariat avec le Confort Moderne une soirée bonus. Venez nombreux les découvrir ! C’est sur la scène que les quatre membres de We Want Sound affirment leur goût pour les mélodies et les guitares saturées, et c’est avec sincérité qu’ils délivrent une pop punk atypique et une énergie communicative. Klone joue sur des arrangements habilement orchestrés et peu communs dans le metal. Les morceaux sont plus sombres, les mélanges inhabituels, les riffs lourds et oppressants se fondent à de grandes envolées mélodiques et progressives. Pitchoutchoulex délivre une musique sans compromis, puisant à la fois dans le rock, l’impro et l’expérimental et naviguant entre les milieux punk, hardcore et trad’. On stage : émission TV mensuelle itinérante qui va à la rencontre des groupes, labels et acteurs de la scène musicale indépendante. Vidéotrack diffusera ses vidéos à plusieurs reprises dans le bar. Klone www.w-fenec.org A chaque étape, Klone nous surprend, se surpassant à chaque fois et ouvrant avec facilité de nouveaux horizons à son métal orienté death. All seeing eye voit surtout une forme de libération de Matthieu et de ses samples qui sont bien plus nombreux et prennent plus d’importance que par le passé. Et si la partie émergée de son travail sont deux intermèdes («Hidden ways» et «Not the end»), on trouve partout des samples plus ou moins discrets que ce soit un étrange sample de sonnerie sur «Empire of shame» ou ce superbe passage à la fin de «All seeing eye» où des sons de cloches viennent renforcer les riffs et les enchaînements qui sonnent très Gojira... Comparaison d’autant plus aisée et logique que Joe (Gojira, The Cavalera Conspiracy) participe au titre marqué par des guitares très en forme et une batterie destructrice. Matthieu joue aussi du saxo et c’est «Commonplace» qui en bénéficie, conférant à la plage un charme envoûtant qu’adoreront les amateurs de Ministry. Bien entendu, il faut ajouter à tout cela ce qui a fait Klone jusque là. A à savoir de très gros riffs, un son énorme, une rythmique massive (qui peut l’être encore plus sur «Choked» et sa basse explosive) et une capacité à passer du death metal à des mélodies très harmonieuses («Candlelight», «Promises»), voire carrément à faire évoluer un titre depuis une douce base rock/métal vers une déflagration sonique continue («Last breath»). Même avec quelques moments de répits, All seeing eye reste d’une grosse densité et la multiplicité des talents des cinq membres de Klone permet de travailler autant la finesse que la puissance et laisse tous nos sens en éveil. Distribué à travers le monde (par Season of Mist), Klone suit les traces de Gojira sans forcément avoir connu le même succés en France, si demain tu te plains d’avoir à le partager avec le reste de la planète, tu ne pourras pas nous accuser de ne pas t’avoir prévenu... /Concert vendredi 29 janvier nuit zébrée le grand mix Salle de concerts à 19h30 Entrée libre sur invitations Dates et points de retrait des invitations à découvrir sur le 90.9. Website : www.novaplanet.com Chaque année depuis six saisons, le Zèbre de Nova réunit sur 14 soirées plus de 25000 zébreurs festifs et souriants. 25000 zébreurs qui voient passer 80 groupes, live & direct chaque année ! Une vraie jungle musicale, dans laquelle vous pouvez faire confiance au zèbre, il est toujours aussi curieux. En région, les Nuits Zébrées partent cette saison de Pau pour se terminer à Boulogne-sur-Mer, un parcours jalonné par des étapes à Nantes, Angers, Poitiers, Avignon, Brest, Clermont-Ferrand, Marseille… Un an après leur première date en terre poitevine, les Nuits Zébrées s’installent à nouveau au Confort Moderne. Le principe, vous le connaissez déjà : de la musique vivante avec des live éclectiques, des Dj’s qui mélangent des disques pour de vrai, ambiance méli-mélo Poitiers-Paris, le tout retransmis en direct sur le 90.9 !! Welcome to The Jungle ! La programmation de cette Nuit Zébrée est en cours, patientez donc un peu… Plus d’infos rapidement sur : www.lesnuitszebrees.com et www.confort-moderne.fr /Concert samedi 30 janvier sunn o))) eagle twin Drone doom / états -Unis Heavy blues stoner / états -Unis Salle de concerts à 19h00 En coproduction avec Jazz à Poitiers Plein Tarif 17€, Tarifs réduits 14€, Bourse spectacles 3,50€, Adhérents OH et Jazz à Poitiers 12€ Website : www.ideologic.org Website : www.myspace.com/eagletwin Après la venue de Earth ou Boris, le Confort continue de mettre en lumière le drone doom, l’un des mouvements musicaux les plus obscurs de ce début de siècle. Avec des concerts à classer entre la performance et la messe noire, Sunn O))) a la réputation de pousser très très loin les limites du son et de rendre ainsi leur prestations particulièrement éprouvantes. Leurs accords bourdonnants et continus, leurs nappes de claviers et les chants apocalyptiques sont joués à des niveaux tels que les murs s’en souviennent autant que les auditeurs. Pas d’inconscience ni de masochisme chez eux, mais la volonté de créer une matière sonore dont les reliefs, échos, nappes et autres détails infinis ne s’entendent qu’à fort volume. Eagle Twin est l’une des plus récentes signatures du label Southern Lord et pourtant le duo n’en est pas à ses premiers faits d’armes. Gentry Densley, guitariste chanteur, a en effet navigué pendant une bonne décennie entre jazz, rock, metal et hardcore aux côtés du groupe Iceburn. Avec ce nouveau projet, il délaisse le tout instrumental au profit d’un blues lourd et poisseux, où riffs pachydermiques rivalisent avec rythmiques sentencieuses. Si l’on vous recommande de protéger votre audition en prenant quelques pauses pendant le concert et/ou en portant des bouchons d’oreille, on ne saurait vous recommander plus chaudement de prendre part avec nous à cette expérience physique, sonore et avant tout musicale. sunn o))), Chronique de Monoliths & Dimensions Etienne Greib, Magic RPM À l’instar des monolithes que Richard Serra, dont une illustration tient ici lieu de pochette, exposait il n’y a pas si longtemps sous les verrières du Grand Palais, la musique de Sunn O))) se présentait souvent sous la forme d’une injonction brutale, lente, monumentale et répétitive. Si la formule pouvait commencer à lasser, elle n’en demeurait pas moins l’un des faits artistiques marquant du début du siècle. S’apercevant que leur formule pourrait tourner en rond, Stephen O’Malley, Greg Anderson et Oren Ambarchi se lancent aujourd’hui dans une œuvre ouverte et libre, tout en restant aussi orageuse et abrasive qu’à l’accoutumée. Porté par la diction gutturale et malsaine d’Atilla Csihar (Mayhem), Aghartha ne porte pas immédiatement les promesses de son clin d’œil à l’œuvre de Miles Davis. Après une chape de charbon et les nuées ardentes usuelles, le morceau s’échappe pourtant vers un récif dont les roches, à mesure que des instruments tels que la clarinette, la conque marine ou la contrebasse font une inédite apparition, se polissent sous nos yeux ébahis, pour arriver vers ce dont on croyait ce groupe incapable : l’apesanteur, la contemplation, le repos, voire le silence. C’est ensuite un chœur féminin (fausse bonne idée) qui ruine Big Church, malgré la présence louable de Dylan Carlson (Earth). Mais Sunn O))) se dépasse ensuite avec une fin d’album qui transcende tout ce qu’il avait jusqu’à présent couché sur bande. Hunting & Gathering disperse sa violence rentrée jusqu’à un larsen final cathartique, mais c’est surtout Alice, hommage avoué à la veuve Coltrane, qui déploie véritablement des trésors de lenteur et d’étirement en mariant les riffs immobiles d’Earth ou de Codeine aux paradis ascensionnels jazzistiques de la précitée pour atteindre un sommet infranchissable, dont beaucoup ne se remettront pas. Au-delà des contrastes et du spectre musical d’une finesse que Sunn O))) réservait jusqu’alors à la mesure du bruit et de la lourdeur, c’est aussi, toutes catégories confondues, l’une des plus belles échappées musicales entendues de mémoire récente. /Concert vendredi 05 février vernissage de l'exposition mais ! où est ma scène ? le grand bizarre dj king sabbah music hall / france free style chic / france Bar et mezzanine à 18h30 Entrée libre Website : legrandbizarre.blogspot. com A l’occasion du vernissage de son exposition, Théodore Fivel nous présente Le Grand Bizarre, cabaret post-burlesque et expressionniste. Musique, performances, lectures, strip-tease, poésie et bien d’autres surprises. LE GRAND BIZARRE In the name off : LA VERITE / TRANSPIRATION / GUY STRANGER / GLOVE / REEDUCATION / DA PROPHET / HEAUTONTIMOROUMENOS / POST NOSE Tous nés d’une même mère. Bâtards. Enfances perturbées par des imaginations édifiantes. Sortis d’un même ventre, parlant chacun une langue inventée, c’est autour d’une figure paternelle de remplacement que ces énergies consuméristes se sont fédérées pour offrir un hurlement continu, effroyable. Ainsi se sont noués les liens qui devaient unir une communauté qui fuit à travers les déserts arides de la misère décente. Oubliant les voyages de leurs prédécesseurs hors d’Egypte, c’est hors du monde mais toujours à dos de dromadaires que la fuite s’organise. Ses prophètes se sont mis en avant et suivant le pas de son meneur, des haleines immenses se sont déchaînées pour exprimer ce que tout un chacun ne ressent qu’en sortant de lui-même. Poursuivis par les différents services sociaux et institutions à la fois censés les protéger et les soutenir, ils avancent sans se retourner et n’ont de cesse de rassembler autour d’eux poètes exclus et esthètes paralytiques, prêchant une parole inaudible aux oreilles de beaucoup. Les compagnons de cette équipée ne se ressemblent que dans leur extrême diversité. Au départ incognito dans la multitude, ces personnalités ne se distinguaient que dans l’intimité de rassemblements où se préparait déjà l’aventure à venir. Fils de tous et père de plusieurs plus tard, le Grand Bizarre ainsi nommé par l’Enfant fit un jour un choix. Par amour pour un ou suivant une intuition universelle, il lança un appel. Il ne promettait pas une conquête de l’ici et maintenant mais bien de l’ailleurs et demain, il ne vous offrait pas de lui vendre votre âme mais bien d’en faire don à l’autre. L’assurance qu’ils ont lors de ces quêtes pour dénicher la beauté où elle se cache n’est pas sans rappeler l’assurance qu’ont les meneurs de révolutions impossibles. Les membres du Grand Bizarre ne craignent ni la pluie, ni le vent, ils ne s’inquiètent ni de l’espace, ni du temps, mais se font des alliés de ces éléments pour combattre l’image figée, désolante, de l’instant présent où se signale partout et dans toutes les couleurs la mort. Le Grand Bizarre ne lutte pas contre la mort, ni ne l’appréhende, serein qu’il est que sa rencontre avec ses créateurs sera le plus beau des feux d’artifices. /Vernissage jeudi 11 février pony pony run run kid bombardos électro pop / france pop rock / france Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Plein Tarif 18€ Tarifs réduits 15€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 13€ Website : www.myspace.com/ponyponyrunrun Website : www.myspace.com/kidbombardos Si vous vous demandiez quelle serait la bande-son de votre été idéal sur une plage californienne, vous trouverez sûrement votre bonheur auprès de Pony Pony Run Run. Une histoire de famille nantaise bercée par les années 80 et 90 qui en aurait digéré toutes les influences, de la dance fm à la power pop, de l’électro rock à la new wave, pour livrer une sorte d’ultra condensé de ces décennies, aussi punchy que romantique. Synthés kitchissimes, chant haut perché, vocoder, guitares accrocheuses, accent so frenchie : un cocktail qui se sert bien frais dans les chaînes hi-fi et les clubs de l’Europe entière. Une musique hédoniste, taillée pour cette génération de young and beautiful people que nous sommes tous. On pourra placer la soirée sous le signe de la famille puisque trois de ces quatre bordelais sont aussi des frangins. Trois frères Martinelli qui ont emprunté à leur arrière grand-père boxeur le surnom qu’il portait sur les rings. Une origine ancestrale qui déteint sur la musique du quatuor. On entend un petit côté rétro dans ce chant éraillé et ces mélodies aussi bien senties qu’éternelles. Un je-ne-sais-quoi un peu daté, qui rappelle autant le Velvet Underground que les Strokes. Le groupe affiche pourtant une moyenne d’âge de jeunes loups, particulièrement doués pour nous faire hurler de plaisir. pony pony run run Magic, Gérôme Guibert En enchaînant tube après tube, le premier album de Pony Pony Run Run va faire des vagues et cela ne sera que justice – si l’on peut dire. En un seul album, le groupe remet les pendules à l’heure à coup de formules early 80’s, donc pleinement contemporaines. Il faut dire que ces jeunes loups n’ont pas lésiné sur la production, signée Frédéric Lo (Daniel Darc, Stephan Eicher). Le son est énorme. Les guitares électriques et les synthés vintages évoquent les clips tournés sur les plages californiennes et diffusés à l’époque sur MTV. Les refrains, véritables rouleaux compresseurs, rappellent The Cars. Sur des tempos enlevés, les chœurs sont beaux à pleurer (Out Of Control), les riffs de claviers inoubliables (Walking On A Line, 1997 (She Said It’s Alright), les chorus de guitare kitschissimes (Future Of A Nation), le tout étant servi avec le quota nécessaire d’introductions cosmiques (Love Veritable), de voix soul vocoderisées (First Date Mullet) et de basses à contretemps (Cherry Love Brazil). Encore une fois, on peut se demander d’où proviennent ces types qui dépassent à peine la vingtaine d’années. Ils ne sont, en réalité, pas tombés de la dernière pluie, en travaillant d’arrache-pied depuis quatre ans, à force de répétitions studieuses et de dates dans les clubs européens. À l’âge des significations polysémiques, nul doute que leur nom doublement double, leur pochette typographique et leurs lunettes noires qui feraient peur à Lou Reed affirmeront leur posture faussement futile et pas si éphémère qu’elle n’y paraît de prime abord. /Concert vendredi 12 février local tekno players / neimadj mr vincent breakfast / shama électrotek / france techno / france techno / france Bar et salle de concerts à 21h00 Entrée payante dès le bar Soirée organisée par l’association Effervescence hardtek / france Plein Tarif 6€ Bourse Spectacles et Adhérents 4€ Effervescence et les collectifs de la région (Kosmik, D-viason, les Rabouins, la voix de l’Ohm, Zo Prod) vous présentent une rétrospective du mouvement techno. L’occasion pour les artistes locaux d’inviter leurs publics sur deux scènes au sein du Confort. Imaginé comme un espace de diffusion sonore et visuel associant projections, photos et vidéos d’archives, le bar permettra une proximité avec les différents artistes et acteurs de ces manifestations underground et retentira aux sons des djs Bustax & Last Ecko, Dr Synapse, Rabit et Tieums, Koubiak et Flolive7. Quant à la salle de concert, elle se transformera en dancefloor musclé et rythmé par un line-up électro break minimale qui finira hardtek pour les plus avides de bpm. Activiste engagé de la scène techno régionale au sein du sound system D-via-son, il entamera la soirée par un mix électrotek. Revenu de Londres, ce dj membre du collectif Playtechs vous mettra en effervescence avec un set techno minimale vitaminée. Riche de ses 15 ans d’expérience, dj et compositeur, il saura vous faire frissonner avec son mix breaks, électro et techno aux influences rock et rap. Membre fondateur du collectif les Rabouins, ce jeune artiste autodidacte terminera le line-up tout shuss en envoyant un live set hardtek aux influences acid-trance. /Concert dimanche 14 février clues dd/mm/yyyy Radwan Moumneh folk rock / canada pop bruitiste / Canada performance / Canada Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Plein Tarif 12€ Tarifs réduits 9€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 7€ Website : www.myspace.com/cclluueess Website : www.ddmmyyyy.net Ces canadiens ne comptent pour l’instant qu’un disque à leur actif, mais pas des moindres. Hébergé par Constellation, Clues (album éponyme donc), confirme la clairvoyance dont fait preuve ce label, également maisonmère de références aussi sûres et aussi appréciées dans nos murs que Silver Mount Zion ou Do Make Say Think. Le groupe se forme autour de deux échappés de la scène montréalaise (The Unicorns pour l’un, The Arcade Fire pour l’autre) : des musiciens avertis qui trouvent leur son dans une instrumentation suave et abondante, sans se perdre pour autant dans les labyrinthes de l’orchestration. Leur folk rock sait aussi prendre des couleurs lo-fi pour se faire nerveux et immédiat. Si vous voulez parler de ce concert à votre entourage, il vous faudra prononcer « Day Month Year » et puiser dans les champs lexicaux les plus surréalistes. Défiant tout étiquetage, ce groupe canadien nous laisse d’abord croire qu’il officie dans le champ de la pop festive, mais nous emmène aussitôt dans des délires technicistes aussi mathématiques qu’un tableur Excel. Comparable à Melt Banana ou aux dadaïstes pour le recours à la déconstruction, DD/MM/YYYY est aussi à rapprocher de leurs coreligionnaires d’Aids Wolf pour leur irrévérence post punk et leur univers graphique et vidéo ultra psyché. Ajoutez à ça une réputation de performers hors normes soucieux de réinventer chaque soir chaque titre et chaque concert et vous obtiendrez l’une des plus belles curiosités du trimestre. Activiste musical de Montréal, Radwan Moumneh propose une performance chamanique sonore d’une dizaine de minutes. clues Thomas Bartel, Magic RPM Signé chez Constellation, Clues n’est pourtant pas un énième groupe à l’instrumentation torturée et bipolaire dont nous a abreuvé la structure canadien au cours de la décennie passée et présente. Initié par Alden Penner et Brendan Reed, respectivement leader des défunts The Unicorns et ancien membre d’Arcade Fire juste, Clues pratique un rock indie bien de son temps, décomplexé, inventif voire léger, avec cette touche lo-fi indispensable pour retrouver une certaine humilité. Joyeusement déchaîné (Approach The Throne) ou plongé dans une méditation bilingue (In The Dream), le chant d’Alden Penner a beau être approximatif et instable, il n’en demeure pas moins immédiatement touchant. Partageant tous les instruments, les trois autres membres font varier les ambiances (guitares sèchement saturées, cuivres ou scie musicale en option), en envoyant valser les transitions. Clues travaille les textures de ses morceaux comme autant de séquences d’un film à la narration brisée où l’on joue une multitude de rôles, de l’amant éploré (Elope) au guerrier déterminé (Ledmonton), au gré de retournements de situation improbables. À l’opposé de la contrition qui finira par engloutir son voisin de Thee Silver Mount Zion, ce nouveau projet ranime la flamme, un peu faiblarde ces derniers temps, du label montréalais, tout en grossissant les rangs d’une scène musicale bien vivace dont on n’a pas encore fini de relever tous les indices de bonne santé. 10/Concert dimanche 21 février le loup frÁnçois and the atlas mountains folk psyché / états-unis Salle de concerts à 19h00 Dj dans le bar dès 18h00 Entrée libre à la carte pour les adhérents ! pop mélancolique / france Plein Tarif 12€ Tarifs réduits 9€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 7€ Website : www.leloupmusic.net Website : www.kidfrancois.com Pour tous les désespérés des fins de semaine, le Confort propose de passer un dimanche soir avec Talitres, label bordelais très apprécié du lieu qui héberge nos héros du jour. Deux ans après un premier album remarqué, Le Loup revient avec un deuxième opus, Family, et c’est une belle confirmation. Si The Throne était clairement orienté vers un folk plutôt expérimental, l’album s’ouvrant et s’achevant par un canto de Dante, Family nous emmène vers un folk teinté de pop joyeuse et fleurie, façon Panda Bear. Certaines chansons particulièrement enlevées nous donnent envie de faire une grande farandole autour d’un feu sous une belle nuit d’été pour chanter un monde passé. Il y a sans aucun doute quelque chose qui relève de l’incantation, du mystère, et de la mélancolie chez Le Loup, dans une atmosphère soutenue par des percussions, des choeurs et des nappes synthétiques envoûtantes. Un album à mille lieues du précédent qui nous promet certainement un très beau moment de communion sur scène ! Frànçois Marry est l’incarnation de la fragilité. Il crayonne ses films d’animation à l’aquarelle avec la même délicatesse que ses mélodies romantiques et doucement nostalgiques. Originaire de Saintes puis citoyen éphémère de Bristol, il est récemment tombé sous le charme du Pays Basque et de ses polyphonies, auxquelles il accorde une place de choix dans son dernier album. Dans la cité britannique, il a réuni quelques amis musiciens sous le nom de The Atlas Mountains. C’est à présent sous cette égide nomade qu’il interprète ses balades pop épurées, morceaux choisis de poésie onirique. le loup Les Inrocks.com Les Fleet Foxes peuvent rentrer au terrier, ils ont trouvé à Baltimore plus bouleversant encore : auteur d’un premier album de folk à puce post-apocalyptique et absolument splendide, à la noirceur infinie et encore régulièrement dans les platines, Sam Simkoff, désormais loup moins solitaire car entouré d’un véritable groupe, trouve une lumière relative et éblouissante sur Family, l’un des chocs esthétiques de la rentrée. 11/Concert vendredi 26 février one man band all stars / bob log iii un poquito seÑor tender forever blues déviant / états-unis variété massacrée / pérou r'n'b lofi / france Bar et salle de concerts à 20h30 One Man Bands Dj Set dès 18h00 Entrée payante dès le bar Plein Tarif 10€ Tarifs réduits 7€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 5€ Websites : www.boblog111.com myspace.com/unpoquitosenor myspace.com/tenderforever Une soirée consacrée à la fine fleur des projets solos, où performances et musiques seront à l’honneur. Une sorte de Confort Comedy Club sous l’égide d’Un Poquito Señor en co-directeur artistique. Ces concerts, en plus desquels on vous réserve quelques surprises, devraient dérouiller vos genoux autant que vos zygomatiques. Dans sa combinaison de lumière, la tête bien enfoncée dans un casque intégral, Bob Log III est sans conteste la star des One Man Bands, version blues déglingué. Avec sa guitare qui brille, sa batterie qui souffre, son micro téléphone et même avec une fille sur chaque genou, papa Bob Log mettra son sens furieux du rythme et de l’humour à l’épreuve de la concurrence de ses héritiers. Etoile montante de la variété franco-péruvienne, vaillamment à la réhabilitation du patrimoine de Ses interprétations vibrantes, rehaussées de air démentes ou de marionnettes font des prestations jambon un spectacle total. Poquito œuvre la chanson française. guitar, de chorégraphies de cet artiste mi-ange mi- Heureusement, les garçons ne sont pas les seuls à être suffisamment courageux pour monter seul sur scène chanter, jouer et accessoirement faire le guignol. Sauf qu’à la différence de ses copains, Tender Forever ne se contente pas de chanter à tue-tête en déployant une énergie folle, elle dévoile aussi une tonne de sensibilité, pour rendre le tout franchement irrésistible. Bob Log III, «Bump Pow ! Bump Bump Bump Pow ! Bump Pow !» En vieux routier américain fréquentant assidûment le circuit indé, Bob Log III n’a aucun mal à rendre hystérique l’assistance avec son punk ‘n blues explosion ultra répétitif, méchamment basique et sacrément épicé… Entre deux facéties et fanfaronnades, le guitariste batteur chanteur - un One Man Band, quoi - n’oublie pas de balancer à la face du public ravi ses titres de blues électrique admirablement primitifs. Son jeu de guitare (parfois ultra rapide, l’homme ne manque pas de le faire remarquer pour faire le cake), ses interventions sur la caisse claire ou les cymbales avec ses pieds et ses beuglements dans son micro/téléphone/casque (un engin si impressionnant que Daft Punk s’en est inspiré selon certaines sources invérifiables…), crée une sorte de blues démoniaque donnant envie de boire beaucoup d’alcool et de brancher les gonzesses. Comme le fait d’ailleurs lui-même Bob Log, quémandant moult bières et whiskys au bar, jouant «des chansons si sexy qu’à la fin les femmes sont enceintes !» et invitant deux jeunes filles à sauter sur ses genoux au rythme de ses coups de boutoir sur la batterie… Ce gars-là est un showman né, un performer très salé, un entertainer à l’américaine et un infernal One Man Band. 12/Concert vendredi 26 février one man band all stars (suite) / boogers pedro de la hoya thomas vdb pop punk / france punk à coulisse / france maître de cérémonie / france Bar et salle de concerts à 20h30 One Man Bands Dj Set dès 18h00 Entrée payante dès le bar Plein Tarif 10€ Tarifs réduits 7€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 5€ Website : myspace.com/musicboogers Website : www.myspace.com/mellamopedrodelahoya Website : www.thomasvdb.com Vous êtiez 2x12 à le voir à la Rotative, espérons pour lui que vous serez au moins deux fois plus au Confort. Car ce marathonien de la performance est aussi un musicien drôle et inspiré. Batteur de Rubin Steiner, il se fait guitariste, chanteur et bidouilleur pour ce projet solo. Ses approches lofi et ses compositions joyeusement bancales font de lui le plus beau des croisements entre Weezer et Buck 65. De Beyoncé à Renaud en passant par Rocky, Pedro ne recule devant aucune reprise (appelons-les plutôt des re-créations récréatives). Il s’échappe du trio Kabuki Buddah avec trombone, batterie, guitare et platine CD pour livrer en toute autonomie et sous des allures de boxeur le live le plus punk de la soirée. Poitiers le connaît comme ex-animateur des championnats de Air Guitar et comme comédien dans son one man show En Rock et en Roll. Il vous reste à le découvrir en maître de cérémonie. boogers Alexandre Cognard, Magic RPM Le premier album de Dj Shadow, Endtroducing..., vient d’être réédité en édition de luxe, gage de sa posture de classique incontesté acquis au fil des neuf années écoulées depuis sa sortie. Mais les secousses de cette révolution de home-studio se font toujours ressentir. Le dernier admirateur en date ne provient pourtant pas d’Oakland, dans la banlieue de Los Angeles, mais plutôt des faubourgs d’Indre-etLoire. Grandi sous l’aile protectrice de Rubin Steiner qui l’édite et pour lequel il joue de la batterie sur scène, Boogers développe un certain je-m’en-foutisme. Comme son collègue et Pygmalion tourangeau, Stéphane Charasse a du mal à ordonner sa discothèque et privilégie les associations les plus disparates. Du coup, l’on saute d’un morceau à l’autre : du hip hop enfumé de Beck à l’énergie sauvage des Beastie Boys, en passant par les collages dadaïstes de feu Soul Coughing. À moins que ce ne soit l’inverse, tant ces influences semblent mélangées dans l’esprit de Boogers. Des samples peu entendus depuis La Bostella ou Sacré Français rappellent que l’on est bien dans la patrie de Michel Audiard, plutôt qu’en ballade dans le Far West, comme sur le slow western intitulé Polygamia, quelque part entre Air et Ween. Des échos des Pixies ou de The Jesus And Mary Chain résonnent également dans ce capharnaüm singulier aux rythmes très spatiaux et aux vocaux très spéciaux. Même si la petite cuisine de Boogers est parfois étouffe-chrétien, un détour par cette auberge espagnole établie sur les bords de Loire est recommandée. 13/Concert samedi 06 mars soirée culture club / popof gesaffelstein anoraak form record / france zone / goodlife / france valérie / france Salle de concerts à 22h00 Entrée payante dès le bar Toute sortie définitive Plein Tarif 13€ Tarifs réduits 10€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 8€ Website : www.myspace.com/ popofheretik Website : www.gesaffelstein.com Website : anoraak.free.fr Le langage techno, pourtant bien pourvu en termes improbables, a vu son champ lexical augmenté d’une unité avec l’apparition de Popof. Turbine est le mot qui revient le plus régulièrement pour qualifier les tracks de l’ex-Heretik (collectif hardtek). Oscillant entre minimal et tech-house, les compositions de Popof ont séduit Tiga, Vitalic ou encore John Starlight qui l’ont tous invité à remixer leurs titres. Patron du label Form et résident au Rex club, Popof multiplie les tournées à travers le monde. Culture Club sera sur le chemin. 2008, alors que la blogosphere ne sait plus quel chiffre mettre derrière le mot french touch, un jeune parisien reste tapi dans l’ombre pour mieux distiller un son atypique : lunaire, sensible mais néanmoins percutant. Explorant la face sombre de la musique électronique, laissant le disco fusionner avec l’ebm, Gesaffelstein produit une mixture stylée quelque part entre les b.o. de Carpenter, les expérimentations de Bernard Fevre au sein de son Black Devil Disco Club et la techno qu’on servait à Grenoble au milieu des années 90. Protégé de The Hacker (il vient d’ailleurs de sortir un maxi sur le nouveau label du grenoblois, Zone), Gesaffelstein conforte autant qu’il étonne : sa relecture new disco de Serge Gainsbourg en témoigne. Amateurs de dancefloor glacial et romantique, le live de Gesaffelstein est fait pour vous. On aura eu la chance de voir une partie du crew Valérie dans les murs du Confort en 2009 avec College et ses projections vidéos. Un an plus tard, Anoraak viendra nous démontrer que le revival 80’s était plus qu’une passade. Ses dj sets électro-pop fm prouvent que les jeunes des années 2000 n’ont rien a envier à leurs parents. GESAFFELSTEIN EN INTERVIEW Fluo Glacial Présente-toi. D’où vient ‘Gesaffelstein’ ? Je vis à Paris. «Gesaffelstein» est un nom que j’ai inventé... Il n’a aucune signification littéraire ou autre, c’est un nom propre. Comment es-tu arrivé à la musique électronique, et pourquoi t’adonnes-tu à ce vice ? Je vois plutôt ca comme une vertu, contraire du vice. J’ai commencé la musique vers 16 ans, c’était très vague. Au départ, j’utilisais les machines d’un ami pour me faire la main car je n’en avais pas. L’informatique musical est arrivé et tout est allé plus vite. Aujourd’hui avec un ordinateur, tu peux séquencer, sampler, modifier un son très rapidement, sans avoir les inconvénients de certaines vieilles machines, notamment la sauvegarde de données... À côté de ça, je commençais aussi à mixer, j’achetais des disques tout le temps... Un jour, je suis parti vivre en Belgique pour 6 mois. Je vivais seul et je me suis mis à faire mes premières expérimentations sonores... Quand je suis rentré à Paris, j’ai rencontré Michel «The Hacker» dans un nightclub, je lui ai donné un cd et il a tout de suite aimé. Plus tard, mon premier maxi est sorti sur OD records puis Michel m’a proposé de sortir «Modern Walk» sur son label. Je demande pourquoi, car il semblerait qu’aujourd’hui, même si ça peut paraître paradoxal, que les disques électroniques n’ont aucune âme. Tu penses quoi de l’electro au sens large ? Aujourd’hui la musique se consomme très vite. Beaucoup trop de gens, et je dis «gens» car je ne les considère pas comme artistes, produisent leur musique en tenant compte de cette consommation. Quand j’écoute les nouveautés electro, j’entends des ersatz de tubes electro, techno, etc... Il y a quand même de très bonnes choses qui sortent du lot, c’est l’essentiel. 14/Festival MERCREDI 10 MARS ANTIPOP CONSORTIUM débruit abstract hip hop / états-unis nu hip hop / france Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Plein Tarif 13€ Tarifs réduits 10€ Bourse spectacles 3,50€ Adhérents 8€ Website : www.myspace.com/ antipopny Website : www.debruit.com Les sillons tracés par Antipop, chez Big Dada comme chez Warp, étaient devenus des classiques de l’abstract hip hop, laissant entrevoir ce que pouvait être le hip hop du futur. Des disques d’autant plus adulés que le Consortium n’avait pas donné signe de vie depuis 2002. Avec leur retour cet automne et l’album Fluorescent Black, les New Yorkais touchent la perfection du doigt. On retrouve avec bonheur l’équilibre parfait entre un état d’esprit old-school et fidèle aux valeurs fondatrices du hip hop et la posture avant-gardiste des instrus miraculeusement novateurs et éclectiques. Les MCs continuent quant à eux de s’imposer en grands de ce monde et de bousculer les lignes du genre. Ils ne ménagent pas non plus les planches, qu’ils foulent avec un plaisir évident. A ne rater donc sous aucun prétexte. Des bruits, ce Français installé à Londres sait en faire, mais il sait surtout les assembler en replaçant le beat au centre de ses préoccupations. Ses matières premières (samples bricolés et synthés vintage) se retrouvent déstructurées à grands coups de breaks impitoyables. Aussi aventureux que percutant, le son de Débruit (également membre du crew Music Large) a tous les atours d’un bon vieux sound system sans pitié pour vos cervicales. ANTIPOP CONSORTIUM, CHRONIQUE D'ALBUM Anna Lester, Magicrpm.com Avant son sabordage en 2002, Anti-Pop Consortium fut pendant une poignée d’années et trois albums indomptables le plus impitoyable violeur de hip hop qui soit. Un conspirateur du non-rap qui kidnappait le genre pour le torturer en terre hostile, armé d’un minimalisme anxiogène qui effrayait les rimes, d’une électronique laborantine qui multipliait les chausse-trappes instrumentales, de synthétiseurs en geyser et d’expérimentations martiales qui grillaient les nerfs de l’auditeur le plus affûté. La dispersion opérée, chaque membre s’est livré à des exactions solitaires plus (Beans) ou moins (les autres) retentissantes. Voici donc le squad réactivé. Et si la faction reste la même, le plan de bataille a changé. Au lieu de poursuivre la guérilla en contournant les idiomes pour mieux les égorger par derrière, Beans, High Priest, M. Sayyid et le producteur Earl Blaize ont décidé de se mesurer frontalement à l’ennemi. Nourris par une production aux hormones, moins avantgardistes sur le plan des intentions, mais prodigieux celui de l’exécution, des titres comme Lay Me Down, Reflections, C Thru U, Volcano, Get Lite, Born Electric ou Apparently s’attaquent ainsi sans ménagement au rap machinal de basse facture qui infeste les ondes contemporaines pour le ridiculiser en moins de deux. Comme si Anti-Pop Consortium s’était endormi pour mieux laisser agir le venin qu’il avait insidieusement inoculé dans les rouages du hip hop américain, avant de revenir aujourd’hui pour lui faire avaler la trompette. (...) 15/Concert jeudi 11 mars céréales killers la mjc clandestine rock Soul and Funky Festif / France rock théatrash - rien à branler / France Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Concert organisé par l'association Organic Sounds et la Cie 1er degré Plein Tarif 8€ Tarifs réduits et Adhérents 6€ Bourse spectacles 3,50€ Website : blog.cerealeskillers.com Website : www.mjcclandestine.com On ne les présente plus en Poitou-Charentes ! Les Céréales Killers reviennent avec un nouvel album aux rythmes effrénés et diaboliques, Amazing World. Le titre de ce nouveau disque parle de lui-même : ces artistes vous feront entrer dans leur univers afro beat déjanté agrémenté d’influences rhythm’n’blues. Céréales Killers c’est dix musiciens aux influences artistiques et musicales éclectiques et ce, pour le plaisir de nos cinq sens : leur présence scénique en est presque palpable, vos yeux pétilleront devant ce spectacle inoubliable. Leurs goûts musicaux reflètent une qualité artistique indéniable et vous pourrez sentir une réelle énergie festive au sein de ce groupe atypique. Quant à l’ouïe, elle ne sera pas en reste, ils vous feront découvrir des sons uniques créant une alchimie à vous en couper le souffle ! En live, ce sont de véritables bonbons Mento dans une bouteille de Coca-light, tout le long du concert ils explosent d’énergie, au moment du rappel, il n’y a carrément plus d’étiquette pour nommer la bouteille. L’Amazing Tour est en marche ! Etant donné que deux des trois compères de la MJC clandestine sont Pictaviens, à l’approche de leurs dix ans et de leur fin de carrière, il est naturel que la MJC trouve le chemin du Confort Moderne. Toujours parodique, corrosive et irrévérencieuse mais en osmose avec son public, La MJC clandestine vous revient avec leurs chansons à base de guitare(s), de bassine et autres surprises. Wizzzzzzzzzzzzzz ! 16/Concert jeudi 18 mars gong idem gong bud mc muffin old blind mole orkestra électro noisy dub / france country blues one man band / france Bar et salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 big band / france Entrée libre sur invitation Invitations à retirer au Confort Moderne, à la Maison des étudiants et à Gibert Disques Website : www.idem-kzfp.com/gongidemgong Website : myspace.com/budmcmuffin Website : www.oldblindmole.com Concerts dans le cadre de Campus en Festival en co-production avec l’association l’AMIE Zik et en partenariat avec l’Université de Poitiers. Quand deux entités déjà friandes d’hybridation se mêlent pour imaginer une seule et même création, le résultat est forcément unique. L’inédit est au rendez-vous avec Gong Gong et Idem, deux groupes qui se retrouvaient jusqu’alors autour des seules valeurs communes que sont la ville de Nantes, un attachement fort aux visuels et un goût prononcé pour l’ouverture musicale. C’est à présent les distorsions électroniques de l’un et les rondeurs oniriques de l’autre qui les unissent, autour d’une scénographie foisonnante de projections et d’autres jeux d’ombre et de lumière. Bud Mc Muffin, c’est un bout de Mississippi dans la scène musicale niortaise. Bud suit depuis son plus jeune âge son maître à jouer Jerry Jeff Pall Mall sur les routes arides de l’Amérique des cow-boys. Il définit sa musique comme du rythm’n’country punk soul blues lo-fi, aux accents garage. Bud et sa guitare, c’est une grande histoire d’amour qui dure jusqu’au jour où il s’aperçut qu’il tapait en permanence du pied. Il se dit alors qu’autant jouer de la batterie en même temps que de la guitare. C’est ainsi qu’est né le Bud McMuffin one man band. Ukulélé, piano, contrebasse, saxo, violon, scie musicale, batterie, chant : cet orchestre ne recule devant aucun moyen pour faire swinguer les foules. On les croirait venus d’Europe de l’Est, avec leurs chansons qui fleurent bon la bohême, ou encore du grand Ouest américain, avec leurs ambiances aux relents de saloon. Ce sont pourtant six Charentais qui vous attendent sur scène, avec leur swing burlesque aussi savoureux qu’inclassable. GONG IDEM GONG Seb, musik-industry.com Gong Idem Gong, projet ambitieux d’une réunion de deux groupes nantais sur scène : Gong Gong et Idem, revenant tout juste de leur tournée dans les Balkans. Le résultat est à situer vers une sorte de fusion électro dub noise, donc grosses basses et triturations électroniques allaient être de mise. J’ai pu apprécier l’impressionnant plateau scénique regroupant entre autres deux batteries l’une en face de l’autre, une contrebasse électrique, une basse, une guitare, des samplers et machines en veux tu en voilà et un micro bien sûr, car ce super groupe agrémente la plupart de leurs compositions de la voix chaude et suave de Isabelle « Pitch » Ortoli. On trouve aussi sur cette scène des rideaux rectangulaires déroulants et une grosse sphère centrale qui accueilleront des projections. Comme les précédentes fois où j’ai vu Idem live, la première chose qui frappe c’est la précision et la qualité du son. Là on touche la perfection, ce qui n’est pas si évident sur le papier au vu du nombre d’intervenants. La basse est puissante, les deux batteries, qu’elles frappent à l’unisson ou qu’elle s’entremêlent sont ultra carrées, on croirait même quelquefois qu’un des deux batteurs joue devant un miroir. La guitare qui décidément ne cessera plus depuis les deux dernier disques d’Idem de me rappeler les ambiances inquiétantes de Lab° prend une terrible ampleur lors des explosions de son, les samples électroniques prennent la place d’un instrument à part entière (pas d’énorme nappes qui couvrent tout le reste) et la voix de Pitch, pose définitivement le coté « cabaret futuriste » de la prestation. 17/Concert VENDREDI 19 MARS VERNISSAGE DE L'exposition i am a record and i am the medium georgina starr / top 40 on fire momus performance / royaume-uni indie pop obscure / royaume-uni Entrepôt, bar et salle de concerts à partir de 18h30 Entrée libre Website : imomus.com Website : www.georginastarr.com L’un des disques de la série I am a Record de Georgina Starr contient l’enregistrement de sa collection de disques vinyles disparus joués simultanément. De passage à Leeds après avoir quitté sa famille pour étudier à Londres, Starr découvre que sa chambre de jeune fille a été entièrement réaménagée par ses parents et qu’outre ses posters, meubles et reliques en tout genre, sa collection de disques n’est plus à sa place. Elle apprendra plus tard que ses parents l’ont brûlée avec le débarras… Elle imagine alors le bruit de ses disques en feu, les craquements et sons que cela pourrait produire. Après avoir retrouvé ces disques assez communs pour sa génération, elle choisit de les enregistrer tous ensemble à l’unisson en mémoire de ce feu de joie. Pour le vernissage, quarante vinyles seront joués simultanément sur quarante platines, pour une performance unique de quelques minutes. Obscur projet de la scène indie anglaise des 90’s, Momus a nourri toutes les rumeurs : combien de personnes se cachent derrière le projet, d’où vient ce son pop déviant et sophistiqué ? Momus reste un ovni pour aficionados. Nous découvrirons que Momus est un homme au micro avec son Ipod touch qui produit une musique pop noire et complexe. On ne peut s’empêcher de voir dans cette invitation de Georgina Starr comme un effet miroir. Comme elle, après le succès et une certaine célébrité dans les années 90, il choisit de se retirer, comme elle on croyait le connaître et on pensait l’avoir oublié… Comme elle, un retour sur le devant de la scène ? momus en interview Popnews Pouvez-vous raconter vos débuts musicaux ? J’ai écrit ma première chanson à 7 ans. Mon père étudiait l’acquisition du langage chez l’enfant, il voulait faire des enregistrements de terrain et me disait «fais des sons, chante, raconte une histoire, fais ce que tu veux avec l’enregistreur». Une de mes premières chansons, plus ou moins improvisée, a pour titre I Can See Japan, morceau caché sur l’album Little Red Songbook. «I can see Japan, I can see the mountain-tops and I can see your images, but maybe best of all I can see your love» sur l’air de I Can See For Miles, des Who. J’étais déjà un singer songwriter des années soixante… Quel a été votre premier instrument ? En fait, mon premier instrument a été cet enregistreur. J’avais aussi un piano. Je ne savais pas comment jouer, alors je mettais du papier toilettes sur les cordes, je tapais dessus avec des bouts de bois, pour faire des percussions. J’écoutais aussi les cassettes d’apprentissage de l’anglais de mon père, avec des dialogues comme «Il y a un éléphant dans le jardin qui veut rentrer dans la maison – Ne le laisse pas rentrer dans la maison» et j’en faisais des chansons. Pouvez-vous raconter vos débuts en tant que musicien? Mon premier album, avec le groupe The Happy Family, date de 1982 : The Man on Your Street, avec d’anciens musiciens de Josef K. L’album raconte l’histoire d’un dictateur suisse et des brigades rouges italiennes. Il y a un côté oedipien à cet album, comme quand Fassbinder tournait un film sur un gang d’enfants devenant terroristes et assassinant leur beau-père dictateur. Pourquoi «Momus» ? Je suis devenu Momus en 1985 alors que je vivais à Londres, à la sortie de mon premier album solo, Circus Maximus. Le nom vient de la mythologie grecque, c’est le dieu de la moquerie. C’est un dieu irrévérencieux qui se moque des gens, qui s’élève contre l’autoritarisme. Ce nom sonnait un peu comme Bowie, mais si je l’ai choisi, c’est surtout parce qu’il s’agissait d’un des dieux grecs, et non d’un Dieu unique à vénérer. Ces dieux ont des traits humains et vivent de grandes aventures. 18/Vernissage mardi 23 mars revolver noah and the whale pop de chambre / france Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 pop folk / royaume-Uni Plein Tarif 14€ Tarifs Réduits 11€ Bourse Spectacles 3,50€ Adhérents 9€ Website : natwofficialblog.blogspot.com Website : www.revolvermusic.tv Les décennies passent et les harmonies vocales des Beatles ou des Beach Boys ne prennent pas une ride. Une atemporalité assumée si l’on en croit le titre du premier album de Revolver, Music for a While, ainsi que les références évoquées : Elliott Smith, The Kinks ou la musique de la Renaissance. Trois musiciens de solide formation classique donc, qui naviguent élégamment entre baroque et pop music. Des mouvements qu’on aurait pu croire éculés mais qui gardent toute leur fraîcheur entre les mains de ces guitaristes et violoncellistes audacieux. Le talent n’attend pas le nombre des années. Ces quatre jeunes artistes anglais nous le confirment sans détour. Autour de Charlie Fink, chanteur et songwriter hypersensible, le quatuor fait preuve d’une maturité déconcertante dans la composition de ses perles pop folk mélancoliques et électrisées qui ne sont pas sans rappeler The National ou Smog. Orchestration soignée (piano, violon), mélodies tremblantes et rythmiques ébouriffées façonnent leur romance tantôt grave, tantôt insouciante. Une poésie aussi naturelle qu’essentielle pour ces musiciens chez qui les émotions se portent à fleur de peau. noah and the whale Par Eric Vernay, musique.fluctuat.net Les Noah and the whale sont quatre : Charlie Fink au chant et son frère Doug aux fûts, Tom Hobden au violon et Matt Urby à la basse. Leur nom vient de leur film préféré : The Squid and the Whale (Les Berkman se séparent en VF) et du prénom de son réalisateur Noah Baumbach. Mais ils sont surtout fans de Wes Anderson (producteur des Berkman...), comme en témoignent les clips de «5 Years Time», «2 Bodies 1 Heart», «Shape of My Heart»qui évoquent fortement l’univers de l’auteur Rushmore, La Famille Tenenbaum et A bord du Darjeeling Limited. La page d’accueil de leur site, figurant un sous-marin cadrillé en cases de BD, se réfère directement à l’épopée loufoque de Steve Zissou dans La Vie aquatique. Au delà de cette prégnante influence cinématographique, les quatre Anglais (autrefois six, avec Laura Marling et Emmy The great, échappées belles en solo), délivrent une délicate pop teintée d’(anti)folk. Mélancolique mais jubilatoire, leur musique se fait une place au chaud entre Jonathan Richman, Belle and Sebastian et Neutral Milk Hotel. Autant dire que les perles enfilées à la louche sur Peaceful, the World Lays me Down (sorti en août 2008 en Angleterre) ne feraient pas tâche sur une BO de...Wes Anderson justement. En 2009, le groupe se consacre à un nouveau projet qui tourne autour d’un album et d’un film. The First Days Of Spring sort en août 2009 et désigne à la fois le film et la B.O. constituée de 11 titres. Noah and The Whale revient avec une nouvelle direction, un peu plus électrique, sans voix féminine et avec un album, qui traite toujours des relations et de ses désillusions. 19/Concert vendredi 26 mars izia 7 weeks rock / france rock stoner / france , Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Plein Tarif 18€, Tarifs Réduits 15€, Bourse Spectacles 3,50€, Adhérents et étudiants 13€ Website : www.myspace.com/iziamusic Website : www.7weeks.fr Jeune fille pressée et instinctive, Izia fonce tête baissée et grille toutes les étapes avec un talent insolent : premier disque et premières scènes (notamment en ouverture d’Iggy Pop) à peine âgée de 18 ans… On oublie pourtant vite son âge à l’écouter chanter. Grain de voix magnifique, coffre impressionnant, fougue et impatience : la comparaison avec Janis Joplin est évidente et immédiate. Si Iziafeu-follet brûle les planches, elle sait aussi très bien s’attaquer aux registres clairs obscurs, sur des chansons aux accents soul. Un bel équilibre entre jeunesse rageuse et intensité touchante qu’elle a bien pu hériter de la lignée Higelin dont la demoiselle est issue. On ne trouve plus beaucoup de groupes qui défendent avec autant d’ardeur un quelque part entre hardcore et stoner, entre Queens of the Stone Age et Foo Fighters. 7 Weeks, formation originaire de Limoges, maintient la flamme ardente en rappelant à notre bon souvenir les sensations rock des années 90. Du rock sanguin, qui fait la part belle aux guitares crasseuses, aux rythmiques sauvages et à un chant vibrant. Un bel hommage à la tradition US qui transpire l’engagement et la sincérité et qui fait définitivement du bien par où ça passe. izia RFI Musique Si Izia n’était pas la fille de Jacques Higelin, il serait tout de même amplement justifié de lui consacrer un article. Du haut de ses 18 ans, la demoiselle envoie comme Janis Joplin dans les années soixante. Elle est dotée d’un coffre hallucinant, une puissance vocale exceptionnelle pour un si petit gabarit mais surtout la chanteuse possède un grain de voix à vous retourner les entrailles. Plus qu’une ascendance prestigieuse, Izia dispose dans ce premier album d’une arme redoutable : Let me alone, tube imparable d’émotion et d’énergie. Le genre de mélodie taillée pour vous hanter toute la journée. D’autres titres comme Blind et son introduction très Red Hot Chili Peppers, ou encore Back in town et Life is going down se révèlent particulièrement convaincants. En revanche, si Izia n’avait pas été la fille de Jacques Higelin, il est moins évident que la belle eut pu sortir un tel album sur une major. En France, le rock à guitare se vend peu et une tripotée d’artistes dans la même mouvance (The Elderberries, par exemple) rêverait de la même exposition. Si le disque distille des compositions idéales pour ambiancer un pub et capter l’attention d’une audience avinée, on aurait aimé un peu plus de nuances en studio. Avec systématisme, la voix d’Izia s’abîme dans des cris viscéraux sous fond de guitares crasses. D’autant que loin des déflagrations ravageuses quelque peu lassantes, la chanteuse excelle dans le registre en demiteinte. A la croisée du rock et de la soul, The Light ou Sugar cane apportent quelques bienheureuses modulations. Le piston n’est énervant que lorsqu’il privilégie les incompétents. Avec ce premier album d’Izia, c’est loin d’être le cas. En revanche, le système médiatique reste lui toujours aussi injuste... 20/Concert mercredi 31 mars gladiators aganma-say reggae roots /jamaïque afro blues reggae / france Salle de concerts à 21h00 Dj dans le bar dès 18h00 Plein Tarif 20€ Tarifs Réduits 17€ Bourse Spectacles 3,50€ Adhérents 15€ Website : www.myspace.com/ yaovikfran Pendant près de quarante ans, Albert Griffiths, leader légendaire du groupe, a mené sans relâche et sans concession son combat musical contre Babylone. Les fans de la première heure pouvaient légitimement s’inquiéter de voir le héros de l’arène déposer les armes. Ils peuvent désormais être rassurés, son fils Al reprend le flambeau avec panache et reste fidèle au reggae engagé défendu par son indomptable père. Aux côtés d’un backing band mythique, où le savoir-faire des cuivres rivalise avec l’ingéniosité de la section rythmique, Al et sa voix rageuse promet d’ensoleiller ce début de printemps de son reggae roots originel. Yaovi, figure de la scène reggae pictave, ex-membre du groupe Diambar, sévit désormais sous la forme d’un trio. Remarqué lors de la dernière édition des Expressifs, AganmaSay séduit autant par ses compositions que sa conscience politique. Des séquelles de la France-Afrique aux catastrophes écologiques dont souffre le continent en passant par les aberrations de la politique migratoire appliquée en France ou la fuite des cerveaux africains, les sujets de colère ne manquent pas pour donner corps à ses chansons reggae aux accents afro blues. Gladiators Continuation Reggae France Y a-t-il une vie après la mort du père ? Cette question basique de toute bonne psychanalyse, tous les amateurs des Gladiators se la posent depuis le retrait d’Albert Griffiths et son remplacement au chant par son fils, Al. Le témoin passé dans l’album « Father and Sons », Al Griffiths et son frère Anthony, étaient partis sur la route défendre leur relève. « Continuation » est donc le premier album des Gladiators sans Albert mais pas sans légende du reggae. On y retrouve en effet Dean Frazer, le nouveau mentor de Tarrus Riley, au saxophone et Flabba Holt, le bassiste des Roots Radics, qui viennent épauler une grande partie des musiciens originaux du groupe ainsi que Gallimore Sutherland qui interprète trois titres dont « Hey Girl » et « Happy Children ». Au rayon des autres bonnes surprises les titres « Something » et « Repatriation » sortent du lot. Pour le reste, ne vous attendez pas à écouter les Gladiators des années 70, la page est belle et bien tournée et l’avenir appartient désormais à Al et Anthony. Ceux qui ont assisté à leur tournée en février dernier le savent et le public a répondu présent. A écouter. 21/Concert EXPOsITION Mais où est ma scène ? / Théodore Fivel Du 5 février au 3 avril 2010 Mezzanine Du lundi au samedi de 14h à 18h et les soirs de concerts Entrée libre Vernissage le 05 février à partir de 18h30 avec Le Grand Bizarre Entrée libre En collaboration avec le Commissariat, Paris Théodore Fivel est un artiste fantasque et polyfacétique. Autodidacte, il a grandi dans le Paris alternatif de la fin des années 80 et des années 90. Acteur privilégié de toutes les tendances nouvelles et des pratiques artistiques urbaines, de la musique électronique à la performance, il s’implique également dans l’univers de la mode avec le projet Disciple Films et de récurrentes collaborations avec les As Four, créateurs et activistes de la mode new yorkaise. En parallèle, il multiplie les performances, seul ou au gré de rencontres entre New York et Paris. Théodore Fivel a toujours créé des objets, pratiqué la peinture, l’installation, l’assemblage, la musique, la vidéo, l’image sous toutes ses formes d’apparition. Son travail souvent éphémère ou performé apparaît dans divers contextes, sans souci d’inscription dans le champ de l’art balisé et des lieux autorisés. En 2009, il crée Le Grand Bizarre, cabaret baroque et décadent qu’il conçoit comme un environnement ouvert à toutes les expériences. Cette scène est le support idéal d’un art total : création des décors, d’objets et d’instruments de musique. Sélecteur des numéros et des ambiances sonores, il agit comme directeur artistique, scénographe, metteur en scène, meneur de revue, artiste, commissaire. Des formes courtes de numéros se succèdent. Les chants improvisés, strip-tease, tableaux vivants, performances, lectures composent une installation captivante et semi improvisée. L’invitation qui lui est faite par le Confort Moderne repose sur le déplacement de ces éléments au coeur d’une installation plus vaste incluant ses sculptures, ses tableaux de sable et ses objets dérivés. Cette première mise en perspective de ce foisonnement créatif met en lumière la cohérence et la singularité du travail de Théodore Fivel. Une interprétation de l’exposition sera présentée du 13 mars au 3 avril au Commissariat, espace d’exposition indépendant à Paris, géré par un collectif d’artistes et de curateurs. Une publication accompagnera l’exposition et sera publiée à l’occasion du vernissage au Commissariat. 22/Exposition EXPOsITION I AM A RECORD AND I AM the MEDIUM / Georgina Starr du 19 mars au 09 mai 2010 Entrepôt-galerie du Confort Moderne Du mercredi au dimanche de 14h00 à 19h00 et les soirs de concert entrée libre Vernissage Vendredi 19 mars à partir de 18h30 avec Momus ENTRée libre Publication d’un catalogue raisonné de la collection I am a record Edition d’un vinyle, à 100 exemplaires, I am a medium, contenant 250 boucles Dans son travail, Georgina Starr procède à la construction d’un imaginaire composite, un portrait intime et distancié. L’énoncé d’indices hétéroclites, la production d’archives façonnent une œuvre mentale et fragile. Les formes d’édition qui traversent son œuvre, le vinyle, les livres en série limitée et fabriqués maison composent des installations paradoxalement domestiques et froides, brutes et précieuses, scientifiques et pop. L’utilisation du noir et blanc, l’évocation et la superposition d’images de sa mère, d’une actrice disparue du cinéma muet et de ses propres interprétations dégagent un sentiment d’intimité partagée, mêlé de nostalgie. Cette première monographie en France se construit autour de l’installation I am a Record : un ensemble d’enregistrements, pressages uniques vinyles accompagnés d’une pochette peinte ou dessinée par l’artiste. Des documents d’archives épars, recueillis sur plus de vingt ans, révèlent une autobiographie lacunaire et dessinent l’environnement de cette Young British Artist atypique. Le travail présenté recouvre tout ce que Georgina Starr a enregistré depuis l’âge de cinq ans, depuis le grondement d’un radiateur cassé qu’elle imagine lui délivrer un message, le réenregistrement d’une conversation avec un étranger, de voix chantées, d’une conversation télépathique par téléphone, d’un dîner de famille, d’une collection de sifflements, de messages de l’au-delà d’amis disparus, de lettres d’amour via des enregistrements de musique métal jusqu’à sa propre collection de disques en feu. Ces investigations récentes l’ont mené à s’intéresser à une actrice oubliée du cinéma muet : Theda Bara. En 1918, l’actrice était une star, au même titre que Charlie Chaplin et Mary Pickford. 23/Exposition EXPOsITION I AM A RECORD AND I AM the MEDIUM / Georgina Starr du 19 mars au 09 mai 2010 Entre 1915 et 1920, Theda Bara a tourné plus de quarante films et interprété une quantité astronomique de rôles. Elle collectionne les caractères excentriques, tour à tour reines, princesses, vampires ou vagabondes et occupe chaque plan de ses films de toutes les gammes d’expression du sentiment humain. Elle a également joué un rôle important dans l’industrie naissante du cinéma, en faisant les frais des prémisses du star system. William Fox Film Studio façonne la jeune actrice pétillante et excentrique et lui construit une biographie enchanteresse. Tout le monde se l’arrache, mais bien vite, la répétition systématique des rôles et l’ennui la feront sombrer inexorablement. Sur les quarante films de cette époque, il n’en reste que deux, les autres ont disparu par négligence ou dans les nombreux incendies qui ont décimé ce patrimoine cinématographique. A partir de synopsis des films, de notes, de critiques, de photographies, l’artiste reconstitue les décors et réinterprète certaines scènes des films disparus, pour les présenter ensuite sous forme de ciné-concert ou de cinéma d’exposition. Les vêtements, décors, vidéos et mobilier sont réunis dans une installation exclusive pour l’exposition. Georgina Starr affectionne la communication avec les esprits. Elle consulte régulièrement des médiums et enregistre chaque rendez-vous. Pour l’œuvre I am a medium, elle choisit de produire un disque regroupant des échantillons de ces enregistrements sous forme de sillons fermés. Le sillon fermé ou locked groove est un processus de gravure des disques vinyles qui permet de faire tourner en boucle un peu moins de deux secondes de son. L’édition regroupe deux cent cinquante boucles issues de ces séances de spiritisme. L’exposition souhaite mettre en lumière les préoccupations récentes de l’artiste par la présentation d’une performance et d’une installation produite spécifiquement autour d’une mise en perspective de ses enregistrements et de ses recherches ésotériques. La redécouverte d’une artiste que l’on croyait connaître et que l’on pensait avoir oubliée. 24/Exposition RENCONTRES (IN)FORMATIVES jeudi 21 septembre préambule Bar à 21h00 Entrée libre Dès 21h00, Radio Accords s’installe au Confort pour y produire l’émission Préambule. Deux heures de radio enregistrées et diffusées dans le bar pendant lesquelles on parlera de la programmation du trimestre en compagnie de la pétillante Hélène Bannier, des protagonistes du lieu, des partenaires, des artistes et autres invités prestigieux. 25/Rencontre informative RENCONTRES (IN)FORMATIVES lundi 22 mars pour en finir avec le féminisme Bar à 21h30 Entrée libre Invitée : Peggy Sastre, modératrice : Kathy Alliou Le Confort Moderne a choisi de placer la soirée du 22 mars sous l’égide du dernier livre de Peggy Sastre « Ex utero - Pour en finir avec le féminisme », et de retenir cette assertion comme générique de sa table-ronde, non par provocation mais pour jouer pleinement son rôle de producteur et de catalyseur de débats. Dans ce livre, Peggy Sastre désigne l’utérus comme premier responsable de l’histoire des femmes. Elle défend l’idée émancipatrice d’une totale dissociation entre la sexualité et la procréation que permettrait le recours, à ce jour idéel, à la gestation hors du corps humain : l’ectogenèse. Par l’invention de femmes dont le corps ne serait plus un vecteur de procréation, elle contribue au renouvellement des courants féministes contemporains et invite à de nouveaux équilibres entre genres, à une nouvelle organisation sociale. La maîtrise de leur corps par les individus constitue le socle de la pensée de Peggy Sastre, animée par le refus de toute assignation morale (voire ses positions pour les travailleuses et travailleurs du sexe) et fondée sur le matérialisme (les phénomènes sociaux et comportements individuels sont le résultat de mécanismes matériels et de déterminismes biologiques notamment). Les problématiques qui traversent son livre seront discutées avec les invité(e)s sous le prisme des débats féministes et des questions qui agitent le champ de la création. Peggy Sastre est née en 1981. Un doctorat en philosophie des sciences en cours sur les généalogies de la morale, elle a publié aux éditions de La Musardine, collection l’attrape-corps, Ex utero – Pour en finir avec le féminisme en 2009 et prépare chez le même éditeur un livre sur l’asexualité, à paraître en 2010. 26/Rencontre informative ATELIERS ARTISTIQUES Février 2010 le SenS De la marche CHRU la Milétrie et l’espace adolescents de l’association Un Hôpital pour les Enfants Fayçal Baghriche, plasticien Après avoir scruté l’infiniment petit aux côtés de David Ancelin, les enfants du CHRU la Milétrie de Poitiers s’arment cette année de caméras pour explorer le temps grâce à Fayçal Baghriche. Comment penser l’écoulement du temps, son sens, sa durée et sa relativité ? Une série de questions philosophiques et scientifiques que les enfants se posent et auxquelles l’atelier tâche de répondre par la création d’une vidéo. Auprès de Fayçal Baghriche, dont vous avez pu voir le travail lors de l’exposition l’Égosystème au Confort Moderne en 2006, les enfants se mettent en scène et modèlent le temps à partir d’effets et de trucages low-tech. du 25 novembre 2009 au 03 mars 2010 jeuneS & moDerneS Projet mené avec cinq lycées du Poitou-Charentes du 25 novembre 2009 au 03 mars 2010 Soirée – événement au Confort Moderne le mercredi 03 mars, réservée à un public lycéen picto-charentais A l’heure de la télé-réalité et de l’avènement du star-system, à l’heure où les carrières artistique se montent et se démontent en des temps record, le projet « Jeunes & Modernes » propose à cinq lycées du Poitou-Charentes de tomber le voile et de découvrir l’envers du décor. De la programmation aux techniques de sonorisation, accompagnés par les différents professionnels du Confort Moderne, les lycéens imaginent et conçoivent leur propre événement. Six groupes de travail se répartissent les différents rôles nécessaires à l’accomplissement de cette manifestation culturelle originale mêlant musique et arts visuels. 27/Ateliers artistiques le confort moderne association l’oreille est hardie Relations presse : Emma Reverseau ([email protected]) 185, rue du faubourg du pont-neuf BP 502 – 86012 Poitiers Tel : +33 (0)5 49 46 08 08 www.confort-moderne.fr