Journal des Notaires "Notaires 35" - PaZaPa
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sommaire édito Avant de mettre votre bien en vente, consultez votre notaire Parfaitement informé d’une législation en perpétuelle évolution, il vous donnera des conseils éclairés sur les incidences patrimoniales et fiscales qui découleront de la mutation envisagée. Il est le seul à pouvoir vous proposer : -Une estimation corroborée par une base de plusieurs millions de références. Après une visite approfondie, cet instrument unique, reconnu par l’INSEE et le législateur qui a prévu une alimentation obligatoire de ce fichier par tous les notaires France dans les mois à venir, permet à votre notaire de vous donner la “vraie valeur” de votre bien. Dans un marché immobilier moins dynamique, seuls les biens proposés à leur juste valeur trouvent un acquéreur. -Un audit juridique et fiscal de l’opération projetée. Ici le maître-mot est : anticiper. La vente d’un bien immobilier n’est pas toujours aussi simple que vous pourriez l’imaginer. Certains points doivent être examinés en amont de la mise en vente. Ceux-ci sont nombreux, notamment : l’origine de propriété, les servitudes éventuelles, l’assainissement, les travaux ayant moins de dix ans, etc. L’avantage de l’audit juridique préalable est que l’information transmise à l’acquéreur pourra avoir lieu a priori et non a posteriori. L’audit fiscal a également toute son importance. Les réformes en la matière ont été nombreuses ces dernières années. À titre d’exemple, vous ne pouvez prendre votre décision de vendre qu’après avoir été informé des conséquences en matière d’imposition sur les plus-values immobilières. À défaut, la mauvaise surprise pourrait être cuisante. Vous l’avez compris : mieux vaut prévenir que guérir. Nous sommes à votre disposition. Me LECUYER Président de la Chambre des notaires d’Ille-et-Vilaine Sortie du prochain numéro : 1er juillet 2013 Le notaire et vous ACTUALITÉS 4 DOSSIER 6 3 questions à mon notaire 9 FISCALITÉ PAROLE DE NOTAIRE 11 finances 12 Donations : démêler le vrai du faux Déclaration de revenus : ce qui change en 2013 Et si vous placiez vos économies sur un PEL ? conseils d’expert 15 test 16 histoire & patrimoine 18 IMMOBILIER neuf 19 INVESTISSEMENT 24 LOGEMENT 29 Voisinage : quizz sur les servitudes travaux et déco où trouver votre notaire en ille-et-vilaine 32 34 Les annonces immobilières • Pays de Rennes • Pays de St-Malo • Pays de Fougères • Pays de Vitré • Pays de Redon • Pays de Montfort Société éditrice : NOTARIAT SERVICES - Tél. 0 555 738 000 - Fax 0 555 733 064 ∙ [email protected] Siège social : 13 rue Bois Vert - 19230 POMPADOUR ∙ SA au capital de 143 448 €. Directeur de la publication : François-Xavier DUNY ∙ Rédacteur en chef : Christophe raffaillac ∙ Rédaction : Christophe Raffaillac Valérie Ayala ∙ Nathalie Duny ∙ Pascale Janvier ∙ M-C Ménoire ∙ Graphisme : Sophie Adenis ∙ Sylvaine Coudert ∙ Sophie Peuch Maquette : Angélique Bouchaud ∙ Carine Brauge ∙ Publicité : Laurence PAULIC - Tél. 0 677 304 873 ∙ Petites annonces : Christelle DUTEIL - Tél. 0 555 738 022 Iconographie : Fotolia - Phovoir (sauf mention autre) ∙ Impression : IPS - 27120 PACY ∙ Distribution : EXAPAQ - CIBLÉO En aucun cas, les prix indiqués dans les annonces et les surfaces ne valent pollicitation. Ils ne sont donnés qu’à titre indicatif. ÉcoFolio : Notariat Services encourage le recyclage des papiers. En triant vos déchets, vous participez à la préservation de l’environnement - www.ecofolio.fr. Ne pas jeter sur la voie publique. Ce journal et le site immonot.com sont certifiés qualité ISO 9001 par l’AFAQ pour vous donner satisfaction. 10 Scannez ce code pour consulter les annonces sur votre Smartphone x x x x x x ACTUALITÉS 10 000 € Montant de l’amende qui devrait être acquittée en cas de recours abusif contre un permis de construire devant un tribunal administratif (au lieu de 3 000 € actuellement). Par ailleurs, des moyens seraient mis en œuvre pour réduire les délais de jugement sur les recours légitimes. Ces mesures devraient être prises par ordonnances du président de la République, pour une entrée en vigueur rapide en 2013. espace infos ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Pour vos démarches et consultations Pour vous loger Chambre des notaires Consulter les offres sur : Chiffres clés Selon Empruntis, au 16 avril, c’est dans la région Sud-Ouest que le taux moyen des crédits immobiliers est le plus bas pour un prêt sur 20 ans : 3,05 %. La région Ouest se situe à 3 % pour les prêts d’une durée de 15 ans. À l’inverse, dans les régions Est, Nord et Rhône-Alpes, les taux se situent à 3,40 % pour un prêt sur 20 ans. INDICE COÛT DE LA CONSTRUCTION www.notaires35.com Cité du notariat 2 mail Anne Catherine CS 54337 - 35043 Rennes Cedex I notaire (près du bd de la Tour d’Auvergne et cité judiciaire) Tél. 02 99 65 23 24 - Fax 02 99 65 23 20 www.notaires35.com [email protected] La chambre des notaires vous conseille : - Lundi et mercredi de 16 h à 18 h Téléphonez pour prendre rdv - Consultations téléphoniques tous les mercredis de 14 h à 17 h Pas de consultation pendant l’été. Le votre intermédiaire pour acheter à moindres frais ! Sauf indication contraire, les honoraires de négociation, fixés en vertu de l'article 11 du décret no 78-262 du 8 mars 1978, sont compris dans les prix indiqués Les honoraires de négociation à régler au notaire, en tant qu’intermédiaire, s’élèveront à seulement : - 5 % ht du prix du bien jusqu’à 45 735 € - et 2,5 % ht au-dessus de ce montant Consultations CAF 4 lundi après-midi de 13 h 30 à 15 h 30 sur RDV uniquement Tél. 02 99 29 82 02 e Espace entreprendre Chaque mardi après-midi Pour obtenir un RDV contactez le 02 99 33 66 66 Consultations chambre des métiers (Cours des alliés) 3e lundi de chaque mois (après-midi) sur RDV uniquement Tél. 02 99 65 32 32 - de 0 à 45 735 € : 2 735 € TTC - de 45 735 à 150 000 € : 3 117 € TTC Soit, pour cet exemple : 5 852 € TTC adresses utiles CIDFF 35 Consultations gratuites assurées par les notaires le 1er vendredi de chaque mois sur RDV Tél. 02 99 30 80 89 au CIDFF 35 21 rue de la quintaine à RENNES Consultations maison du développement (communauté de communes de la Roche-aux-Fées 19 communes) Un vendredi après-midi par mois de 14 h à 16 h 30 sur RDV uniquement Tél. 02 99 43 64 87 Encombrants : pas d’accumulation Bois, matériel usager, ferraille… s’entassent au fond de votre jardin. Que vous soyez propriétaire ou locataire, vous êtes en droit de stocker ce que vous voulez chez vous tant que cela ne dégénère pas et n’a pas de conséquence sur l’environnement et votre entourage ! Le maire de votre commune peut, en effet, ordonner l’évacuation de ces encombrants dès lors qu’ils risquent de porter atteinte à la sécurité ou à la salubrité publique (mauvaises odeurs, risque d’incendie, de pollution ou d’accident…). Réponse ministérielle JO Sénat 7 février 2013 4e trimestre 2012 : INDICE DE RÉFÉRENCE DES LOYERS (IRL) 1er trimestre 2013 : INDICE DES LOYERS COMMERCIAUX 1 639 124,25 108,17 + 0,06 % par rapport au 4e trim 2011 POUR UN BIEN DE 150 000 € NET VENDEUR TVA 19,6 % en sus ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... CCI de Rennes Palmarès Achats & Locations + 1,54 % par rapport au 1er trim 2012 3e trimestre 2012 : + 2,72 % par rapport au 3e trim 2011 INDICE MENSUEL DES PRIX À LA CONSOMMATION hors tabac : fév.2013 124,47 + 0,3 % par rapport au mois précédent .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. évènement Les notaires planchent sur la propriété publique D u 16 au 19 juin, les notaires, lors de leur congrès national, vont se pencher sur le patrimoine public. Les élus nationaux et locaux gèrent des biens et des propriétés représentant un patrimoine avoisinant la centaine de milliards d’euros. Comme dans le cadre des relations entre personnes privées, les élus sont amenés à signer des contrats ou des baux, financer des projets, gérer et protéger ce patrimoine… La composition de celui-ci peut également être amenée à changer (suite à différentes opérations telles que la construction de bâtiments publics ou de logements sociaux, la vente, l’échange, le droit de préemption, l’expropriation, les dons ou legs…). Ce patrimoine peut même produire des revenus qu’il faut placer, faire fructifier… Et cela, de la façon la plus rationnelle et économique possible. Pour accomplir toutes ces missions, les élus, quel que soit leur échelon (local, régional ou national), disposent d’outils juridiques et de contrats adaptés. Les acteurs privés peuvent même parfois être associés à ces opérations. Lors de ce congrès, les notaires feront le point sur les outils existants et tenteront d’apporter des solutions pour simplifier le dédale juridique existant afin de redynamiser et moderniser la gestion du patrimoine public. indice immonot PRIX MÉDIANS DES BIENS À VENDRE Rennes M������ 309 382 € A����������� 2 297 €/m2 Ille-et-Vilaine M������ 190 000 € A����������� 2 327 €/m2 Bretagne M������ 165 000 € A����������� ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ première pierre “L’oriental” votre prochaine adresse à Rennes C’est le 26 avril dernier que la 1re pierre de ce nouveau quartier a été posée. Né de l’association de trois promoteurs locaux (SO.RE.IM, Coop Habitat Bretagne et Coop Construction), “L’oriental” se veut un quartier unique. Ces trois experts locaux ont mis en commun leur savoir-faire et leur vision du logement pour faire de “L’oriental” un ensemble immobilier où il fait bon vivre. Idéalement situé entre la Vilaine, le Thabor et à deux pas du centre-ville historique, ce nouveau quartier se compose de 79 logements, répartis dans quatre immeubles à l’architecture remarquable. Leur seul nom (Safran, Cannelle, Badiane et Cardamone) sont déjà une invitation au voyage. Leurs couleurs, sobres et harmonieuses (rouge, gris clair, blanc et gris foncé) confortent cette sensation de dépaysement. Chaque immeuble répond aux normes BBC-Effinergie. “L’Oriental” préserve l’envi- 2 142 €/m2 T������� 87 €/m2 France M������ 160 000 € A����������� 2 000 €/m2 T������� 85 €/m2 ronnement et assure un confort optimisé à ses occupants. Ce programme offre un vaste choix d’appartements aux beaux volumes, de 28 à 150 m2 (du T1 bis au T5), aux conceptions intérieures idéalement pensées, avec une grande luminosité et les appartements sont dotés de balcons, loggias ou terrasses privatives. Si vous êtes intéressé, découvrez votre futur logement en 3D sur www.loriental.fr L’INDICE IMMONOT donne le prix médian des biens les plus répandus proposés à la vente sur le site immonot.com : - maisons de 5 pièces (110 m2 env.) - appartements 3 pièces (65 m2 env.) - terrains de 700 m2 Les données proviennent des annonces confiées aux notaires lors des 3 mois précédents. Source : Indice Immonot - avril 2013 DOSSIER Donations : démêler le vrai du faux Transmettre une partie de vos biens par anticipation, pour profiter d’une fiscalité avantageuse et pour préserver la bonne entente familiale, paraît une solution judicieuse et généreuse. Les réponses aux questions que vous vous posez… La donation ? Un acte capital qui a une incidence sur la vie de ceux que vous aimez. Consultez votre notaire ! Il vous aidera à mener à bien votre projet, en toute sécurité. 6 “Je peux donner à qui je veux” VRAI. Vous pouvez donner aux membres de votre famille (conjoint, enfants, petits-enfants…) ou à des tiers (amis, associations…). Cependant, vous devez obtenir l’accord du “donataire” (la personne qui reçoit) et ne pas léser vos héritiers protégés par la loi. En effet, vos enfants sont prioritaires dans l’ordre de succession. Votre patrimoine successoral est composé de : - la réserve héréditaire (part de vos biens attribuée obligatoirement à vos enfants ou à votre conjoint en l’absence de descendant) ; www.immonot.com - la quotité disponible (part dont vous pouvez disposer librement). “Il existe différentes formules de donations” VRAI. Il existe, en effet, plusieurs types de donations. Toutes ont leur utilité. : - la donation simple : elle s’adresse en général à un seul bénéficiaire : un enfant, un ami ; - la donation partage : c’est un acte double qui comporte une donation et un partage. La valeur des biens est figée au moment de la donation. Il est possible de faire une donation-partage intergénérationnelle (pour gratifier ses petits-enfants) ; - la donation entre époux : effective au décès du donateur, elle est proche d’une décision testamentaire. À savoir : Il est également possible de remettre manuellement un objet, des bijoux, un tableau, une somme d’argent ou une action. On parle alors de “don manuel”. Mais attention à le déclarer aux impôts et d’indiquer le nom du bénéficiaire si vous ne voulez pas que le fisc vous rattrape ! Ce type de don nécessite également beaucoup de prudence, notamment en présence de plusieurs héritiers, car il peut être source de discorde familiale. “Je dois faire appel à un notaire” VRAI. Sauf pour les dons manuels (même si c’est fortement conseillé). Que vous optiez pour une donation simple, une donation-partage ou une donation entre époux, vous devez vous adresser à un notaire. Il établira un acte de donation, le fera enregistrer par les services des impôts et le présentera au service de la publicité foncière. À savoir : Le notaire est un spécialiste du droit de la famille. “Les dons familiaux de sommes d’argent sont exonérés” VRAI… à hauteur de 31 865 € si le donateur a moins de 80 ans et si le bénéficiaire est majeur. L’exonération est renouvelable tous les 15 ans. Par exemple, deux grands-parents peuvent donner 63 730 € à chaque petit-enfant. Qui paie les droits de donation ? En principe, celui qui reçoit la donation. Mais le donateur est autorisé à les payer sans que le montant de cet avantage ne se greffe à la valeur du bien donné. Car lesdits droits sont eux-mêmes exonérés de droits. “Le notaire est un spécialiste du droit de la famille, consultez-le !” “Je peux donner 300 000 € à mon enfant tous les 15 ans, sans payer d’impôts” FAUX. Il est possible de donner jusqu’à 100 000 € par parent et par enfant sans payer de droits. Vous pourrez renouveler votre donation tous les 15 ans et profiter à nouveau de l’abattement. Ainsi, une famille de deux enfants peut transmettre, en une seule fois, jusqu’à 400 000 € de patrimoine sans payer de taxe. Cette exonération peut atteindre 527 460 € si chacun des parents consent, en plus, un don en argent à chacun de ses enfants (31 865 € × 2 enfants × 2 parents = 127 460 €). Conseil de notaire : à partir de quel âge conseillez-vous de recourir à une donation ? “À vrai dire, il n’y a pas d’âge idéal. Cela dépend du contexte familial et patrimonial, à la fois du donateur et du donataire. Chaque cas est unique. D’une manière générale, il n’est pas conseillé de donner trop tôt (car le donateur s’appauvrit et, comme nul ne connaît l’avenir, il peut regretter ensuite son geste), ni trop tard. Il ne faut pas se précipiter et ne voir dans la donation que l’aspect fiscal. En pratique, l’âge www.immonot.com moyen où les personnes commencent à penser à faire une donation se situe autour des 50 ans (personnes ayant un certain patrimoine et souhaitant aider des enfants majeurs à s’installer et/ou qui approchent de la retraite et se projettent dans l’avenir avec l’envie de transmettre leur patrimoine avant leur décès…). Au-delà de 80 ans, cette démarche est moins fréquente.” 7 DOSSIER La donation déguisée : c’est donner quelque chose à quelqu’un (un héritier) en ayant la volonté de cacher ce qui est donné. Par exemple, en vendant une maison à un prix très inférieur à celui du marché. Attention, ce n’est pas sans risque... “Pour limiter les droits de donation, j’ai intérêt à faire une donation en pleine propriété” FAUX. Généralement, il vaut mieux donner “la nue-propriété” d’un bien et conserver “l’usufruit”. Non seulement vous anticiperez la transmission de votre patrimoine, mais vous garderez le droit d’habiter le bien transmis et pourrez récupérer les dividendes et loyers éventuellement. Par ailleurs, la base taxable est réduite. Les droits de donation sont calculés sur la valeur de la nue-propriété, qui dépend de l’âge de l’usufruitier. Si le donateur a entre 51 et 60 ans au moment de l’acte, le bénéficiaire de la donation ne sera imposé que sur 50 % de la valeur du bien. “Je dois déclarer les présents d’usage au fisc” FAUX. Le présent d’usage peut être comparé à un cadeau offert lors d’un événement particulier (anniversaire, examen, etc.). Il échappe à l’impôt, sauf si le fisc estime que sa valeur est excessive à votre train de vie et qu’il s’agit de “donation” déguisée. Nathalie Duny ■ “Un enfant ne peut pas contester une donation” FAUX. “En effet, un enfant en tant qu’héritier réservataire (c’est-à-dire qui a automatiquement droit à une partie du patrimoine du donateur), peut contester une donation dans la mesure où le donateur a donné tout son patrimoine au profit d’un autre enfant ou d’un tiers (ami…). L’enfant qui est lésé peut réclamer sa part par le biais d’une action en réduction” explique un notaire. Les mots à retenir Donation : acte par lequel une personne (le donateur) transmet, de son vivant, un bien ou une somme d’argent qui lui appartient à une autre personne (le donataire) qui l’accepte. Et ce, de manière irrévocable et sans contrepartie. 8 La personne possédant l’usufruit s’appelle l’usufruitier. Droits de donation : impôt dû sur les biens reçus par donation. Quotité disponible : part du patrimoine pouvant être transmise librement (pouvant être attribuée aux personnes de son choix dans les proportions qu’on souhaite). La quotité disponible est opposée à la réserve héréditaire. Usufruit : droit de se servir d’un bien, de l’utiliser (de l’habiter, de le louer et d’en percevoir les loyers). Démembrement de la propriété : c’est la séparation de l’usufruit et de la nue-propriété. Nue-propriété : droit de disposer d’un bien. Pleine propriété : propriété d’un bien dont le titulaire n’a pas la jouissance. Réserve héréditaire : part de la succession revenant obligatoirement aux héritiers réservataires. www.immonot.com 3 questions à mon notaire Doit-on officialiser la rupture d’un Pacs suite à une séparation ? Oui, c’est obligatoire. Vous devez en informer, soit le greffe du tribunal d’instance du lieu d’enregistrement du Pacs, soit le notaire qui a procédé à l’enregistrement de la convention de Pacs. Cette information, faite par lettre recommandée avec avis de réception, pourra être effectuée soit par les deux ex-Pacsés, soit par un seul. Dans cette dernière hypothèse, il doit informer l’autre partenaire, par acte d’huissier. Une copie sera envoyée ou remise au greffe ou au notaire qui a procédé à l’enregistrement du pacte. L’accord de mon voisin est-il nécessaire pour borner mon terrain ? Tout propriétaire est en droit d’exiger le bornage de sa parcelle afin de délimiter sa propriété par rapport aux propriétés voisines attenantes (art. 646 du Code civil). Cette délimitation se fait généralement à l’amiable. Il suffit de s’adresser à un géomètre qui dressera un procès-verbal de bornage signé par toutes les parties concernées. Celui-ci sera ensuite déposé chez le notaire en vue d’une publication au bureau des hypothèques. Si un ou plusieurs de vos voisins refusent de signer, vous n’aurez d’autre solution que de saisir la justice. Puis-je obliger un commerçant à éteindre son enseigne lumineuse la nuit ? Oui, sauf s’il s’agit d’une pharmacie ou d’un service d’urgence ! À défaut, vous êtes en droit de demander au commerçant d’éteindre son enseigne lumineuse (article R. 581-59 du code de l’environnement, modifié par le décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012). Si le commerçant refuse d’obtempérer, vous pourrez saisir le maire ou le préfet afin qu’il prenne un arrêté en vue de la suppression de www.immonot.com l’enseigne. Le commerçant aura alors 15 jours pour s’exécuter sous peine d’amende. Par ailleurs, à compter du 1er juillet 2013, l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels, des commerces et vitrines va être interdit entre 1 h et 6 h du matin (sauf en périodes de fêtes ou dans les lieux très touristiques). Le commerçant sera donc contraint d’éteindre sa vitrine. Famille, succession, gestion de patrimoine, immobilier… les domaines de compétence du notaire sont multiples. N’hésitez pas à le consulter pour obtenir un conseil avisé qui préservera vos intérêts. Retrouvez également des “fiches pratiques” sur le rôle du notaire, consultables sur le site www.immonot.com, rubrique “Infos et conseils”, “Vous et votre notaire”. 9 FISCALITÉ Déclaration de revenus : ce qui change en 2013 Comme tous les ans à la même époque, la déclaration de revenus est arrivée dans vos boîtes aux lettres. En 2013, certains changements sont à noter sur le fond et la forme. Quelques mesures phares. Des formalités simplifiées Date limite de dépôt de la déclaration papier : lundi 27 mai 2013 (minuit). Pour les déclarations en ligne : - pour les départements numérotés de 1 à 19 : le lundi 3 juin 2013 à minuit ; - pour les départements numérotés de 20 à 49 : le vendredi 7 juin 2013 à minuit ; - pour les départements numérotés de 50 à 97 : le mardi 11 juin 2013 à minuit. 10 Le mot d’ordre est à la simplification et aux économies de papier. - Si vous êtes fidèle à la déclaration papier, plus besoin de joindre à celle-ci les documents justifiant de certaines réductions d’impôts. Mais ne les jetez pas, car ils pourraient servir en cas de contrôle du fisc. En revanche, vous devrez toujours joindre les documents établis par vos soins tels que la liste détaillée de vos frais réels ou les engagements de louer dans le cadre de dispositifs d’investissements locatifs. - Si vous êtes adepte de la déclaration sur internet, là aussi, la simplification est de mise. Il vous suffira d’entrer un mot de passe pour accéder à la télédéclaration. - Les prélèvements sociaux ne feront pas l’objet d’un avis d’imposition distinct de celui relatif à l’impôt sur le revenu. Les deux impôts figureront sur le même avis d’imposition. - Cette année, vous ne recevrez pas la traditionnelle lettre des ministres, jointe à la déclaration de revenus et expliquant la politique fiscale du gouvernement. Barème, tranches et plafonds - Le barème de l’impôt sur le revenu comporte désormais une tranche supplémentaire à 45 % pour la fraction des revenus supérieure à 150 000 € par part du quotient familial. - Le plafond du quotient familial est abaissé de 2 336 € à 2 000 €. Cette mesure n’aura d’impact qu’à partir d’un certain seuil de revenus, variable selon la composition du foyer. Les plafonds spécifiques accordés à certaines catégories de contribuables (parents isolés, personnes invalides…) ne sont pas touchés par cette mesure. - Le barème de l’impôt sur le revenu (mais aussi, du même coup, des abattements et autres seuils) est gelé pour la seconde année consécutive. Ce qui implique une augmentation des impôts à payer même si vos revenus n’ont que faiblement progressé en 2012 (sauf pour les deux premières tranches qui bénéficient d’une décote). - Le plafond de la déduction forfaitaire de 10 % des frais professionnels passe de 14 157 € à 12 000 €. Vos revenus et placements - L’exonération d’impôt des heures supplémentaires est supprimée. - L’avantage fiscal procuré par certaines réductions ou crédit d’impôt est réduit de 15 % (par exemple, la réduction d’impôt au titre d’investissement immobilier, réalisé dans le secteur de la location meublée non professionnelle, passe de 14 % à 11 %). - Pour les travaux réalisés en 2012, les taux de réduction accordés dans le cadre du crédit d’impôt développement durable sont revus à la baisse. Sauf pour la réalisation d’un bouquet de travaux où ils sont majorés pour favoriser les rénovations lourdes. - Les revenus du capital sont taxés comme les revenus du travail (et non plus sur option soumis au prélèvement libératoire ou au barème progressif de l’impôt). - Les plus-values de cession de valeurs mobilières ou de droits sociaux, réalisées en 2012, seront taxées au taux de 24 % (plus 15,5 % de prélèvements sociaux). - Le régime d’imposition des plus-values immobilières est, lui aussi, aménagé notamment au niveau de l’abattement pour durée de détention du bien. L’exonération totale n’intervenant qu’au bout de 30 ans de détention (contre 15 antérieurement). M-C Ménoire ■ www.immonot.com PAROLE DE NOTAIRE Pensez aux donations pour bien transmettre votre patrimoine Les donations permettent à une personne (le donateur), de disposer de ses biens, à titre gratuit et sans contrepartie, en faveur, le plus souvent, de ses enfants ou d’un membre de sa famille (le donataire). Me Mallevre, notaire à Rennes (35), nous explique l’intérêt de cet acte qui se veut, à la base, purement altruiste. Dans quels cas a-t-on intérêt à faire une donation ? Me Mallevre : Il peut y avoir 3 motivations différentes : La 1re est symbolique ou psychologique. Le donateur a la volonté de transmettre un patrimoine ! La 2e motivation est fiscale : l’objectif par une transmission anticipée est de réduire le montant des droits de succession. Comment ? En utilisant d’une part la réduction de l’assiette taxable sur la nue-propriété, car l’usufruit réservé n’est pas taxé. Ou encore en faisant bénéficier les enfants d’abattements successoraux qui s’élèvent aujourd’hui à 100 000 € par enfant et par parent tous les 15 ans. Enfin, la 3e motivation est de prévenir les conflits. En effet, une donation partage est l’occasion de régler, par anticipation, des problèmes éventuels qui pourraient se poser au décès des parents. Sous l’autorité du donateur, le patrimoine est transmis et chacun accepte son lot. À partir de quel âge conseillez-vous de recourir à la donation ? Me Mallevre : Tout dépend du patrimoine. Mais il faut éviter, d’une manière générale, de donner trop tôt pour éviter de se mettre en danger et pour pouvoir faire face aux aléas de la vie. Évidemment, si vous disposez d’un patrimoine important, il n’y a pas d’obstacle à transmettre, au contraire. Je conseille toujours à mes clients de garder le plus longtemps possible la maîtrise de leur résidence principale. Par ailleurs, il faut savoir qu’après 81 ans, l’avantage fiscal concernant l’assiette taxable sur la nue-propriété est moindre. En effet, www.immonot.com l’usufruit ne vaut plus que 20 % donc les droits sont calculés sur 80 %. Alors qu’une personne qui donne entre 61 et 71 ans a un usufruit qui vaut 40 % et les droits ne sont calculés que sur 60 %. La moyenne de transmission se situe généralement entre 60 et 75 ans. Quelles solutions préconisez-vous pour réduire les frais de succession ? Me Mallevre : 1- Vous pouvez recourir à la donation. Car quand elle est faite en nue-propriété, elle permet de réduire la base taxable. 2- Vous pouvez utiliser tous les abattements. Avant 80 ans, vous pouvez transmettre à vos enfants ce que l’on nomme communément “l’abattement Sarkosy”. Chaque parent peut donner à chacun de ses enfants majeurs 31 865 € hors abattements successoraux en liquidités. Cela doit faire l’objet d’une déclaration “dons manuels” aux impôts. Les petits-enfants majeurs peuvent aussi bénéficier de ces dons manuels. 3- L’assurance-vie : avant 70 ans, vous pouvez placer sur des contrats d’assurance une somme, qui, au décès du souscripteur, reviendra aux bénéficiaires désignés. Elle sera complètement exonérée de droits de succession (jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire). Par exemple : une personne de moins de 70 ans et ayant 3 enfants place 400 000 € sur un contrat d’assurance-vie pour en faire bénéficier les 3 enfants. Alors, ils recevront chacun 133 333 € sans droits à payer. Attention, après 70 ans, vous ne pouvez plus placer que 30 500 € en exonération sur les contrats d’assurance-vie, tous contrats et bénéficiaires confondus. Propos recueillis le 13/05/2013 ■ Me Mallevre Un enfant peut-il contester une donation ? S’il s’agit d’une donation partage : il n’y a pas de contestation possible. C’est différent dans le cas d’une donation simple (quand les parents ont fait une donation isolée à un ou plusieurs enfants). Au moment du décès des parents, le bénéficiaire de la donation doit la rapporter à la masse de calcul. Ainsi, le montant des sommes à partager est réévalué en tenant compte de la valeur des biens donnés. Cela peut créer des problèmes, notamment quand la somme ou les biens donnés ont pris beaucoup de valeur ! 11 FINANCES Et si vous placiez vos économies sur un PEL ? Face à la baisse du taux de rendement du Livret A, le Plan d’épargne logement (PEL) peut être une solution de placement pour vos économies. A lors qu’il y a encore quelques années, le PEL était plutôt considéré comme un moyen de financer son accession à la propriété, il semble aujourd’hui devenir de plus en plus un produit d’épargne à part entière. Entre 4 et 10 ans Lors de l’ouverture du PEL, vous pouvez en choisir librement la durée, mais en aucune façon elle ne devra être inférieure à 4 ans, ni supérieure à 10. Cette durée se calcule à partir de votre 1er versement. Si vous clôturez votre PEL moins de 3 ans après la date du 1er versement, vous perdez le droit au prêt et à la prime. La durée initialement choisie peut cependant être modifiée par le biais d’un avenant au 12 contrat souscrit avec votre établissement financier. À l’échéance du PEL (telle que prévue dans le contrat ou ses avenants), trois options s’offrent à vous : - faire valoir votre droit à prêt dans les 5 ans suivant l’échéance (pour les PEL ouverts depuis le 1er mars 2011) ; - retirer votre argent et fermer le PEL. Vous aurez alors 1 an pour utiliser vos droits à prêt ou pour les céder à un membre de votre famille ; - y laisser les sommes déposées sans le prolonger. Vous ne pourrez plus y effectuer de nouveaux versements, mais les sommes existantes continueront à produire des intérêts. Vous ne perdez pas non plus vos droits à prêt. www.immonot.com Un rendement à 2,5 % brut assuré… Un des attraits du PEL réside dans son taux de rendement nettement supérieur à celui du Livret A (1,75 %). Ce taux restera identique tout au long de la durée de votre placement (à la différence du Livret A dont le taux peut varier deux fois par an, en fonction de l’inflation). … presque net d’impôt Durant les douze premières années de détention du PEL, les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu. Vous devrez cependant vous acquitter, tous les ans, des prélèvements sociaux (15,5 % actuellement), ce qui portera la rémunération nette du PEL à 2,11 %. La prime d’État est également exonérée d’impôt sur le revenu, mais est soumise à ces prélèvements. www.immonot.com Une faible mise de départ 225 € suffisent pour ouvrir un PEL. Ensuite, vous vous engagez à verser au minimum 540 € par an, ce qui représente 45 € par mois (ou 135 € par trimestre ou encore 270 € par semestre). Vous pouvez également effectuer des versements exceptionnels à tout moment. Le montant total des versements étant plafonné à 61 200 € (hors intérêts capitalisés), soit trois fois plus que le plafond du Livret A (22 950 € depuis le 1er janvier 2013). Une prime à la clé Outre le fait d’être un bon point dans votre apport personnel, vous pourrez, dès les 3 ans du PEL, demander un prêt pouvant atteindre 92 000 € maximum, au taux fixe et connu à l’avance de 4,20 % (taux brut en vigueur au 1er janvier 2013, hors assurance, pour un PEL 13 Comment céder ses droits à prêt ? Plafonds de versements Taux actuel Prélèvements sociaux Taux net * Livret A 22 950 € 1,75 % 0% 1,75 % PEL 61 200 € 2,50 % 15,50 % 2,11 % * Taux net d’imposition sur le revenu et net des prélèvements sociaux en vigueur au 01/02/2013. ouvert depuis le 1er janvier 2013). Ce prêt est réservé au financement d’une opération concernant une résidence principale (achat d’un logement neuf ou ancien, construction, extension, rénovation…). En cas de demande de prêt, vous pouvez bénéficier d’une prime d’État, égale aux 2/5 des intérêts. Son montant pourra atteindre 1 525 € si l’opération concerne un bien répondant à certaines conditions de performance énergétique. Si ce n’est pas le cas, la prime est plafonnée à 1 000 €. 14 Plusieurs conditions doivent être réunies : - seules certaines personnes sont habilitées à bénéficier de ce geste (conjoint, enfants ou petits-enfants, parents ou grandsparents, frères et sœurs, neveux et nièces, oncles et tantes et les membres de la famille de votre conjoint. Il peut s’agir également des conjoints de vos frères et sœurs). Cette opération est, en revanche, impossible entre concubins ou personnes pacsées ; - seuls les titulaires d’un produit d’épargne logement peuvent bénéficier de la cession de droits à prêt. Ainsi, le titulaire d’un PEL peut bénéficier de droits issus d’un autre PEL (dans ce cas les deux PEL doivent être détenus depuis au moins trois ans) ou d’un CEL. Par contre, le titulaire d’un CEL ne peut bénéficier que de droits issus d’un ou d’autres CEL. Il ne peut bénéficier de droits issus d’un PEL. - la cession doit porter sur la totalité de l’épargne (capital, intérêts, droit à prêt et prime). M-C Ménoire ■ www.immonot.com CONSEILS D’EXPERT Vos droits en pratique avec les ÉDITIONS FRANCIS LEFEBVRE Regard sur l’actualité juridique, zoom sur les cas de jurisprudence à connaître… Profitez de conseils utiles qui vous rendront la vie plus facile ! Le meublé loué par un étudiant est sa résidence principale Le locataire d’un logement meublé bénéficie d’un contrat écrit d’1 an dès lors qu’il s’agit de sa résidence principale. Le locataire peut résilier le bail à tout moment, à condition de respecter un préavis d’un mois. La Cour de cassation (Arrêt du 5 février 2013) vient de rappeler que, sauf clause contraire du bail, le logement meublé loué par un étudiant constitue sa résidence principale. Dont acte. Prévention des incendies Le compte à rebours a commencé ! À compter du 8 mars 2015, chaque logement devra être équipé d’au moins un détecteur de fumée normalisé. Un arrêté du 5 février 2013 a précisé les caractéristiques de ce détecteur ainsi que les conditions de son installation, de son entretien et de son fonctionnement. Le détecteur, muni d’un marquage CE, devra être installé, de préférence, dans les dégagements et espaces desservant les chambres. Il devra également être solidement fixé en partie supérieure, à proximité du point le plus haut et à distance des autres parois ainsi que des sources de vapeur. www.immonot.com Histoire de taux… Le taux de l’intérêt légal est fixé à 0,04 % pour 2013 (Décret 2013-178 du 27 février 2013). Il s’applique notamment lorsqu’un contrat de prêt ne mentionne pas le taux effectif global (TEG). En cas de paiement à crédit des droits de succession (paiement différé ou fractionné), le taux applicable est celui de l’intérêt légal, arrondi à la première décimale. Compte tenu de la règle d’arrondissement, aucun intérêt ne sera exigible pour les demandes de paiement fractionné (sur une période maximale de 5 ans) ou différé (lorsque la succession comporte des biens en nue-propriété, notamment) formulées en 2013. Copropriété : ouverture d’un compte séparé… Lors de sa désignation ou de son renouvellement, un syndic de copropriétaires n’a pas à soumettre au vote de l’assemblée générale la question de l’ouverture d’un compte séparé au nom du syndicat. Si aucune assemblée générale ne l’a dispensé de cette obligation et que le compte a bien été ouvert, aucun vote (ou renouvellement de vote) n’est requis (Arrêt de la Cour de cassation du 23 janvier 2013). Pas d’exception pour les permis étrangers ! Avis aux petits malins ! L’annulation d’un permis de conduire français entraîne l’interdiction de conduire en France… même si l’automobiliste est titulaire d’un permis de conduire délivré par un autre état (Arrêt de la Cour de cassation du 8 janvier 2013). Servitude de surplomb Votre toiture, édifiée avec l’immeuble il y a plus de 30 ans, dépasse de toutes parts sur la propriété voisine ? Vous pouvez obtenir, par voie de prescription trentenaire, une “servitude de surplomb” (dixit un Arrêt de la Cour de cassation du 5 mars 2013). Et toc ! 15 TEST Voisinage : quizz sur les servitudes De nombreux conflits de voisinage surgissent suite au non-respect d’une servitude ou d’un droit de passage. De quoi s’agit-il exactement ? Comment ça fonctionne ? Maîtrisez-vous bien le sujet ? Pour le savoir, faites notre test ! 1Qu’est-ce qu’une servitude ? a) Le droit de pouvoir se servir de quelque chose. b) Une charge imposée à une propriété. 2Est-ce qu’une servitude peut avoir d’autres origines que la loi ? a) Non, elle ne peut être créée que par la loi. b) Oui, elle peut avoir de multiples origines. 3La servitude disparaît-elle avec la vente de la propriété ? a) Oui, l’acte de vente met fin à la servitude. b) Non, la servitude sera “transmise” au nouveau propriétaire. 4L’accès à mon terrain est incommode. Peut-on parler de “terrain enclavé” ? a) Oui, c’est suffisant pour le déclarer enclavé et bénéficier d’un droit de passage chez le voisin. b) Non, les conditions pour reconnaître un terrain “enclavé” sont plus restrictives. 5En vertu de mon droit de passage, puis-je passer n’importe où chez mon voisin pour accéder à mon terrain ? a) Oui, l’essentiel est de pouvoir accéder au terrain ! b) Non, il faut respecter certaines règles. 6Qui doit assurer l’entretien du passage ? a) Le propriétaire du terrain. b) La personne qui bénéficie du droit de passage. c) Les deux, à tour de rôle. 7Mon terrain en contrebas recueille toutes les eaux de pluie qui s’écoulent de chez mon voisin. Puis-je construire un muret pour contenir cette eau chez lui ? a) Oui, je peux faire ce que je veux chez moi ! b) Non, je dois “supporter” cet inconvénient. 8Suis-je obligé d’installer des gouttières pour canaliser l’eau de pluie ? a) Non, rien ne m’y oblige. b) Cela dépend de la situation de la maison. 9Est-ce que je peux planter un arbre sur le trottoir devant chez moi ? a) Oui, cela agrémentera la façade de la maison. b) Non, car le trottoir ne m’appartient pas. 16 www.immonot.com RÉPONSES 1. Réponse : b Une servitude est une contrainte qui pèse sur une propriété au profit d’une autre propriété ayant un autre propriétaire. 2. Réponse : b Une servitude peut avoir plusieurs origines. Elle peut : - être imposée par la configuration des lieux. Ce sera le cas des eaux pluviales qui s’écoulent en suivant la pente naturelle du terrain ; - être établie par la loi ; - résulter d’un accord entre voisins (on parle de “servitude conventionnelle”). Ce type de servitude peut concerner les distances de plantation, un droit de passage… - s’acquérir par le biais de la prescription trentenaire. Si vous prouvez que, pendant au moins 30 ans, vous avez bénéficié de cette servitude (droit de passage…) sans que votre voisin s’y oppose, elle devient définitive. 3. Réponse : b La servitude est attachée au terrain (en droit, on dit au “fonds”). Elle se transmet donc avec la propriété. 4. Réponse : b Pour être qualifié d’enclavé, votre terrain doit être entouré de tous côtés par des propriétés privées. Il ne doit pas disposer d’issue suffisante pour accéder à la voie publique. En revanche, le seul fait que l’accès soit difficile ne suffit pas à le qualifier d’enclavé. 5. Réponse : b Le passage doit permettre de rejoindre la voie publique de la façon la plus courte possible, tout en entraînant le moins de dommages possible à la propriété qui le subit (il faudra, par exemple, éviter d’abattre des arbres). L’emplacement “idéal” pour le passage sera, de préférence, le long d’une clôture et non en plein milieu de la propriété. 6. Réponse : b L’entretien du passage revient à celui qui profite de la servitude. En principe, les frais qui en découlent lui incombent également www.immonot.com (sauf si le propriétaire du terrain en a décidé autrement par le biais d’une convention avec l’utilisateur du passage). 7. Réponse : b Le propriétaire du terrain qui se situe plus haut (fonds supérieur) fait que le votre bénéficie d’une servitude d’écoulement naturel des eaux issues de la pluie, de la fonte des neiges… Elles suivent la pente naturelle du terrain et s’évacuent vers votre propriété située en contrebas. Cette servitude résulte de la disposition des lieux, même si cela ne vous plaît pas, vous êtes obligé de supporter cet écoulement naturel. Vous ne pouvez pas faire des travaux qui provoqueraient un reflux ou une stagnation de l’eau sur le fonds situé plus haut. De son côté, le propriétaire du terrain en surplomb ne doit pas aggraver la situation. Il ne peut pas, par exemple, remplacer sa pelouse par une allée goudronnée. Si tel était le cas, il devrait vous indemniser. 8. Réponse : b Le propriétaire d’une construction, quelle qu’elle soit (garage, maison…) doit veiller à ce que l’eau de pluie qui s’écoule sur son toit se répande en priorité sur son propre terrain ou sur la voie publique. Si la construction est au milieu de votre terrain, cela ne posera pas de problème puisque l’eau s’écoulera sur votre terrain. En revanche, si votre maison est construite à proximité de la limite de propriété, la loi impose une servitude d’égout des toits (ou servitude de surplomb). Cela implique que vous devez installer des gouttières pour canaliser l’eau sur votre propriété. Elles ne devront pas dépasser sur la propriété de votre voisin. À défaut, il pourrait demander leur déplacement, voire une modification de votre toiture. 9. Réponse : b Nous sommes ici dans le cadre des servitudes du domaine public. Le trottoir en face de chez vous ne vous appartient pas. Il fait partie du domaine public. Réservé à la circulation des piétons, vous devez le laisser libre et ne pouvez donc pas y planter un arbre. Tout comme vous ne pouvez pas y déposer des matériaux ou des ordures. Une servitude est éternelle, du moins tant que la propriété existe. Toutefois, les propriétaires peuvent décider, d’un commun accord, d’y mettre fin. La servitude disparaît également d’elle-même, notamment faute d’être utilisée durant 30 ans ou suite à l’impossibilité matérielle de l’exercer (par exemple, la fin de l’enclavement d’un terrain). 17 HISTOIRE & PATRIMOINE Le négoce maritime de St-Malo au temps de Louis XIV Saint-Malo était connue, à l’époque, pour l’importance de son négoce maritime. Son poids sur l’économie du pays n’était pas des moindres. E n cette fin du e siècle, l’Atlantique est le lieu d’affrontements de trois pays : l’Espagne, l’Angleterre et la France. L’objet de ce duel, l’or que les galions espagnols chargent dans l’actuelle Amérique du Sud et qu’ils déversent dans leurs pays. Avec cet afflux insensé de richesse, l’Espagne aurait pu devenir la nation la plus puissante du monde. Il n’en fut rien. L’Église, les différents souverains se contentèrent d’entasser le butin. Les Anglais, pour leur part, ne disposaient sur leur île d’aucune matière première, sauf de charbon. Il leur fallait impérativement conquérir des terres nouvelles ou arraisonner les fameuses galions. Enfin, en France, seul était glorieux le combat terrestre jusqu’à ce que Vauban y mette bon ordre. Le commandement des navires était confié à l‘époque à ceux qui étaient incapables de combattre efficacement à terre. On comprend pourquoi la police des mers fut rapidement confiée à ceux qui les parcouraient à longueur d’année, les Basques et les Bretons. Pêcheurs et commerçants, ils avaient découvert l’Amérique bien avant Christophe Colomb et surtout, ils avaient investi leurs richesses dans leur pays d’origine. La Bretagne, c’est le bout du monde ! À Versailles, sur le Grand Canal que Louis XIV avait fait creuser devant le château, on promenait les dames sur des navires miniatures 18 laqués et couverts de draperies précieuses dont le prix aurait permis de « construire une frégate » (dixit Colbert). Sur les rives, des officiers commentaient les manœuvres. Au même moment, les navires anglais venaient régulièrement bombarder la Bretagne. En face d’eux, les populations étaient dépendantes d’officiers qui se sentaient exilés loin du pouvoir central. Seuls quelque 2 000 marins pouvaient être considérés comme dissuasifs. Une puissance maritime Tout va changer quand les Anglais seront chassés de Bordeaux. Le commerce au long cours va, dès lors, s’implanter à Saint-Malo. Cette petite ville côtière va changer complètement de visage. Les paysans ont quitté leurs champs, chacun voulait devenir « regrattier », un terme qui sous-entendait une activité multiple de commerçants, d’armateurs et, pour les plus amarinés, de capitaines. Théoriquement, les autorisations étaient données à Rennes où trônait un nobliau qui avait acheté sa charge à Versailles en espérant se faire grassement remboursé par les Malouins. On peut imaginer l’ambiance. Cette génération amassa des richesses considérables grâce à son courage et à sa science de la mer. Une génération plus tard, deux tout au plus, il ne restait plus rien. Les descendants de ces rudes marins étaient devenus des petits marquis et vivaient à Versailles. René Margeridon ■ www.immonot.com IMMOBILIER NEUF Acheter dans le neuf Profitez de toutes les opportunités Une construction répondant à toutes les normes Votre logement sera forcément en conformité avec les nouvelles normes de construction (notamment la RT 2012 applicable depuis le 1er janvier 2013 ou le label BBC). Toujours en matière de normes, les nouvelles constructions tiennent également compte des recommandations en matière d’accessibilité des logements pour les personnes à mobilité réduite. Les constructeurs sont également à l’écoute des personnes âgées qui souhaitent conserver un minimum d’indépendance, et se penchent sur les dispositifs pour garantir leur autonomie. Il vous donnera toutes les garanties en termes de confort et de normes de sécurité : accès sécurisés, portiers électroniques, digicodes, visiophones, portes munies de serrures à points d’ancrage multiples, avec systèmes antidégondages, vitrages anti effraction et équipées de volets roulants à serrures… Financez votre acquisition à moindre coût grâce au PTZ + Primo-accédants, profitez-en ! Le PTZ + peut être un sérieux coup de pouce pour acheter votre première résidence principale dans le neuf. Celui-ci devra répondre aux critères énoncés par la RT 2012, entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Accordé sous conditions de www.immonot.com ressources, en 2013, celles-ci ont été revues à la baisse pour permettre aux ménages les plus modestes d’en bénéficier. Le montant du prêt auquel vous pouvez prétendre variera selon le coût de l’opération, dans la limite d’un plafond tenant compte de la composition de votre famille et de la zone géographique où se situe le bien. Dans les zones où les prix sont élevés, en raison d’une offre de logements inférieurs à la demande, le plafond du prêt accordé sera plus élevé. Montant plafond de l’opération Zone A Zone B1 Zone B2 Zone C 1 personne 156 000 € 117 000 € 86 000 € 79 000 € 2 personnes 218 000 € 164 000 € 120 000 € 111 000 € 3 personnes 265 000 € 199 000 € 146 000 € 134 000 € 4 personnes 312 000 € 234 000 € 172 000 € 158 000 € 5 personnes et + 359 000 € 269 000 € 198 000 € 182 000 € 19 IMMOBILIER NEUF Pourcentage du PTZ + Zone A Zone B1 Zone B2 Zone C 33 % 26 % 21 % 18 % Les modalités de remboursement et la durée seront également établies en fonction des revenus de l’emprunteur, de la zone où se situe le bien et de la composition de la famille. Globalement, elle va de 12 à 25 ans. Plus les revenus de l’emprunteur seront élevés, plus la durée de remboursement sera courte. Les ménages les plus modestes peuvent bénéficier d’un différé de remboursement pouvant aller jusqu’à 14 ans. Locataires : rachetez votre logement grâce au PSLA Vous êtes locataire et pensez que vous ne pourrez jamais devenir propriétaire, compte tenu de vos revenus modestes. Détrompezvous. Grâce au Prêt social de locationaccession (PSLA), vous pouvez racheter le logement que vous louez et ainsi accéder à la propriété. Les logements vendus sous cette formule bénéficient de deux avantages fiscaux : - une TVA au taux réduit de 7 % ; - une exonération de taxe foncière pendant 15 ans, à compter de l’année suivant l’achèvement de l’immeuble. Pour bénéficier d’un logement en locationaccession, le locataire doit respecter les deux conditions suivantes : - le logement devra être votre résidence principale ; - vos revenus ne doivent pas dépasser un certain plafond calqué sur celui du PTZ +. Plafond de ressources 2013 Nbre de personnes occupant le logement Zone A Zone B et C 1 personne 31 250 € 23 688 € 2 personnes 43 750 € 31 588 € 3 personnes 50 000 € 36 538 € 4 personnes 56 875 € 40 488 € 5 personnes et + 64 875 € 44 425 € Ce mécanisme d’acquisition se déroule en deux étapes : - une phase locative durant laquelle le locataire-accédant verse une redevance constituée d’une indemnité d’occupation, des charges et d’une part assimilable à une épargne (imputable sur le prix du logement). L’indemnité d’occupation est plafonnée ; - la levée de l’option par lettre recommandée avec avis de réception. Un nouvel acte notarié constatant le transfert de propriété devra être signé. Le solde du prix de vente (plafonné selon la zone où se situe le bien) alors versé sera égal à la différence entre le prix prévu dans le contrat à la date de levée de l’option et le montant cumulé de la redevance déjà versée. M-C Ménoire ■ 20 www.immonot.com PUB CAP ACCESSION www.immonot.com 21 INVESTISSEMENT Les points forts du Duflot Après 6 mois d’application, le régime Duflot commence à prendre ses marques auprès des investisseurs. Rappel des points forts de ce nouveau dispositif de défiscalisation. A pplicable depuis le 1er janvier 2013, le dispositif Duflot permet d’acquérir un logement neuf, en vue d’investir, tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt relativement conséquente. Une belle opportunité pour tous ceux qui veulent mettre un peu d’immobilier dans leur patrimoine. Vous pouvez investir seul ou à plusieurs (conjoint, personnes pacsées, concubins, frères et soeurs…). L’investissement peut également se faire par le biais d’une Société civile immobilière (SCI) à condition que la SCI ne soit pas soumise à l’impôt sur les sociétés et que chaque associé s’engage à conserver ses parts au moins 9 ans. Le Duflot permet d’acheter 2 logements neufs la même année Des loyers en adéquation avec le marché Le cas particulier de la zone B2 Il est possible d’y investir en Duflot jusqu’au 30 juin 2013. Ensuite, chaque commune sera traitée au cas par cas sur décision du préfet de région. 24 Le Duflot suppose aussi que les loyers pratiqués soient inférieurs de 20 % à ceux du marché. Ces loyers sont plafonnés selon la situation géographique de l’immeuble. Ils sont également fixés selon le type de logement. Plus le logement est grand, plus le plafond de loyer est minoré. Pour ce calcul, la surface prise en compte est la surface habitable augmentée de la moitié de la surface des annexes, dans la limite de 8 m2 par logement. Plafonds de loyers mensuels/m2 (hors charges) Surfaces Zone A bis Zone A Zone B1 Zone B2 T3 16,52 € 12,27 € 9,88 € 8,59 € T2 18,17 € 13,50 € 10,87 € 9,45 € T1 19,82 € 14,72 € 11,86 € 10,31 € - Zone A bis : Paris et sa Petite Couronne. - Zone A : Petite Couronne et Grande Couronne de la région parisienne, Côte d’Azur, Frontière de la Suisse. - Zone B1 : Les agglomérations de plus de 250 000 habitants, Grande Couronne autour de Paris, Annecy, Chambéry, Bayonne, Cluses, Saint-Malo, La Rochelle, pourtour de la Côte d’Azur, Corse, départements d’outre-mer. - Zone B2 : Les agglomérations de plus de 50 000 habitants hors zone B1, sur décision préfectorale s’il est constaté une nécessité de logement. Un rendement attractif Après avoir déduit les charges et frais liés à l’immeuble, puis ajouter l’avantage fiscal et la déduction des intérêts d’emprunt à laquelle vous pouvez prétendre, vous pouvez escompter jusqu’à 4 % de rendement. L’assurance de trouver des locataires Un des critères du Duflot concerne les ressources de votre futur locataire. www.immonot.com Celles-ci ne doivent pas dépasser un certain plafond fixé par décret selon la zone où se situe le bien et la composition de la famille. Globalement, les plafonds à respecter correspondent aux ressources de 80 % des Français. Donc trouver un locataire ne devrait pas être trop difficile. Précision : votre locataire ne devra pas faire partie de votre foyer fiscal ni être un de vos enfants ou petits-enfants. Une fiscalité intéressante En contrepartie d’un engagement de location à titre de résidence principale durant 9 ans minimum, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % du prix du logement dans la limite de 300 000 €. Ce qui représente une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 6 000 € par an pendant 9 ans. L’avantage fiscal du Duflot est soumis au plafonnement des niches fiscales soit 10 000 €. Des logements neufs et aux normes Pour bénéficier de la réduction Duflot, le logement devra être neuf. Peu importe s’il s’agit d’un appartement ou d’une maison individuelle. Sont concernés par la réduction d’impôts : - les logements acquis neufs ou en l’état futur d’achèvement entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016 ; - les logements que le contribuable fait construire et dont la demande de permis a lieu entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016 ; - les logements acquis entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016 et qui font (ont fait) l’objet, entre ces dates, de travaux concourant à la production ou à la livraison d’un immeuble neuf ; - les logements acquis entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016, ne satisfaisant pas aux conditions de décence et faisant l’objet de travaux de réhabilitation entre ces dates (réalisés soit par l’acquéreur, soit par le vendeur) permettant aux logements d’acquérir des performances techniques voisines de celles des logements neufs ; www.immonot.com 25 INVESTISSEMENT - les locaux acquis entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016, affectés à un usage autre que l’habitation et qui font l’objet, entre ces mêmes dates, de travaux de transformation en logement (réalisés soit par l’acquéreur, soit par le vendeur). Second critère : la conformité avec les normes environnementales. Le bénéfice du dispositif Duflot est réservé aux logements bénéficiant du label BBC et respectant la RT 2012 (pour les permis déposés depuis le 1er janvier 2013). Concrètement, cela signifie que la consommation énergétique du logement ne devra pas dépasser 50 kWh/m2/an. Ce seuil étant modulable selon notamment la région, le climat et l’altitude. Deux Duflot plutôt qu’un Autre grande nouveauté : la possibilité d’acheter deux logements par an et prétendre aux avantages du Duflot. 26 Vous pourrez ainsi investir dans deux petites surfaces (plus accessibles financièrement à l’achat et souvent plus faciles à louer) plutôt que dans un seul grand logement. Dans la limite d’un prix d’acquisition total de 300 000 €. Une version Outre-Mer encore plus intéressante L’investissement en loi Duflot Outre-Mer s’applique, bien évidemment, à tous les contribuables français, y compris ceux domiciliés fiscalement dans les DOM ou les TOM. Cette version du Duflot permet d’atteindre un taux de défiscalisation défiant toute concurrence, puisqu’il peut atteindre jusqu’à 29 % du montant de l’investissement. Au total, la réduction d’impôt peut être de 87 000 € étalés sur 9 ans. Les conditions et les plafonds de loyers et de ressources sont les mêmes qu’en métropole. www.immonot.com La réforme “urbanisme et logement” en chantier… Cette réforme doit permettre de trouver une solution aux problèmes de logement et de construire plus vite et mieux. Elle préconise plusieurs mesures. Par exemple : - densifier l’habitat en zone urbaine et faciliter la transformation de bureaux vacants en logements, en dérogeant aux règles imposées par les Plans locaux d’urbanisme (PLU) ; - favoriser la surélévation d’immeubles et permettre la construction sur les “dents creuses”, ce qui aboutirait à un alignement de la hauteur entre les bâtiments mitoyens ; - permettre la densification des quartiers pavillonnaires ; - supprimer le Coefficient d’occupation des sols (COS). Rappelons que ce coefficient est le rapport entre la surface plancher construite et la superficie du terrain. Dans certains cas, il rend quasi inconstructibles des terrains qui pourraient accueillir des bâtiments de www.immonot.com volume plus important, situation en contradiction avec l’objectif de la réforme ; - lutter contre les recours malveillants envers des permis de construire qui empêchent la construction d’environ 25 000 logements par an. Des immeubles en pleine ascension ! Les futurs programmes des promoteurs immobiliers devraient donc arborer de nouveaux contours et de nouvelles formes ! En effet, la tendance des années à venir devrait être à la surélévation des immeubles et à la réhabilitation. Pour répondre aux enjeux du projet de loi “urbanisme et logement”, qui sera présenté en juillet 2013, la créativité et la réactivité des professionnels du bâtiment seront largement mises à contribution par la ministre du Logement, Cécile Duflot. Avec des constructions qui prennent de la hauteur dans les villes, 27 INVESTISSEMENT Plafonds de ressources en euros des locataires en 2013 Zone A bis Zone A Zone B1 Zone B2 Personne seule 36 502 36 502 29 751 26 776 Couple 54 554 54 554 39 731 35 757 Pers. seule ou couple avec 1 pers. à charge 71 515 65 579 47 780 43 002 Pers. seule ou couple avec 2 pers. à charge 85 384 78 550 57 681 51 913 Pers. seule ou couple avec 3 pers. à charge 101 589 92 989 67 854 61 069 Pers. seule ou couple avec 4 pers. à charge 114 315 104 642 76 472 68 824 Majoration par pers. supplémentaire + 12 736 +11 659 + 8 531 + 7 677 l’apparition du “prêt à habiter” dans les bâtiments rénovés ou les anciens bureaux, des places de parking seulement réservées aux immeubles éloignés des transports en commun… le paysage urbain pourrait changer de look dans les prochaines années ! Pour instiller ces nouveaux codes architecturaux, le délai et la lourdeur des procédures d’obtention des permis de construire ne devront plus être des freins à la construction. 28 Mais ce redéploiement de l’offre de logements, synonyme de densification urbaine, ne risquet-il pas de conduire à une certaine “lourdeur” du paysage immobilier ? Dans tous les cas, les professionnels de la construction sauront mettre à profit leur savoir-faire pour édifier un parc immobilier harmonieux et esthétique ! M-C Ménoire ■ www.immonot.com LOGEMENT Mon projet immobilier en 7 étapes Vous envisagez de faire construire ou d’acheter un logement ? Du choix du terrain à la livraison de votre future maison, le parcours peut être long ! Pas de panique, voici les étapes à suivre pour que votre projet se concrétise sans mauvaises surprises ! 1. Je liste les critères de mon futur bien Vous devez définir quelles sont vos attentes. De quoi avez-vous besoin aujourd’hui et demain ? Préférez-vous la ville ou la campagne ? Quelle est la taille de votre famille ? À vous de déterminer le type de bien que vous souhaitez (maison individuelle, maison avec étages ou de plain-pied…). Réfléchissez à la surface habitable, au nombre de pièces désirées, au garage, à l’aménagement intérieur et extérieur… 3. J’obtiens le permis de construire Il va permettre à l’administration de vérifier que votre projet de construction est bien conforme aux règles d’urbanisme en vigueur. Vous devrez constituer un dossier complet, composé de pièces bien précises (plan de situation du terrain, plan de masse des constructions à édifier…) et du formulaire Cerfa de demande de permis de construire. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter votre agence départementale pour l’information sur le logement (ADIL). 2. Je trouve le bon terrain Avant de faire construire la maison de vos rêves, vous devez trouver le terrain. Vous devez fixer le budget, la superficie dont vous avez besoin et le secteur où vous souhaitez investir. Pensez aussi à effectuer les vérifications administratives. Vous devez, en effet, consulter le plan d’urbanisme disponible en mairie. Ce document vous indiquera les terrains constructibles. Vous pouvez aussi consulter le certificat d’urbanisme. Attention aux contraintes du terrain : se trouve-t-il sur une zone sismique ? Existe-t-il des servitudes ? Y a-t-il des règles de construction à respecter (matériaux…) ? À faire : Consultez un notaire. Il procède à de nombreuses vérifications. Il s’assure notamment que le terrain n’est pas grevé par une servitude au profit d’un voisin, que le titre de propriété est bien conforme… De plus, il peut vous assister dans votre recherche et vous aider à négocier le prix. www.immonot.com 29 LOGEMENT un Livret A, un Plan d’épargne logement (PEL) ? Renseignez-vous auprès de votre banque. Idéalement, votre apport doit constituer 30 % du coût total de l’opération (hors frais de notaire, de garantie…). Plus votre apport est important, plus vous pouvez diminuer la durée et le coût du prêt. Vous devez aussi évaluer les coûts liés à la construction. Intégrez le prix du terrain, de la construction, le coût lié à l’emprunt, les frais annexes, les frais liés à votre future maison (taxe habitation…). Conseil : laissez-vous une marge de manœuvre ! 5. Je choisis le bon constructeur Vous devrez déposer votre demande à la mairie de la commune concernée. À savoir : si vous construisez une Surface de plancher hors œuvre nette (SHON) de plus de 170 m2, l’intervention d’un architecte est obligatoire. 4. Je budgète mon projet Vous devez tenir compte : - de votre apport personnel (somme dont vous disposez avant d’emprunter) ; - de vos ressources (revenus, rentes…) ; - de votre capacité d’emprunt… Et de vos charges actuelles (crédits en cours, pensions versées…). Leur montant va déterminer vos possibilités d’emprunt. Avez-vous droit au prêt à 0 % ? Possédez-vous 30 Le constructeur peut jouer le rôle d’interlocuteur unique. Il peut s’occuper de toutes les étapes de votre projet : des démarches administratives au choix des entreprises et des artisans, du suivi du chantier, des garanties jusqu’aux précieux conseils pour l’aménagement. Il va vous proposer des modèles de maisons adaptés à votre budget et à vos besoins. Optez, de préférence, pour un constructeur local. Il maîtrisera les habitudes régionales en matière de construction. Le meilleur indicateur pour trouver reste le bouche à oreille. Faites jouer la concurrence et demandez des devis (au moins 3) pour les comparer. Pensez à vérifier sa solvabilité auprès du tribunal de commerce. À savoir : si vous voulez une maison unique, faites appel à un architecte. Il dessinera les www.immonot.com plans selon vos souhaits et vous aidera à sélectionner un entrepreneur et à contrôler les travaux ! 6 Je passe le contrat de construction à la loupe Le Contrat de construction de maison individuelle (CCMI), régi par la loi du 19 décembre 1990, est le plus fréquemment adopté. Attention : il faut être propriétaire du terrain sur lequel sera construite votre maison. Le contrat détermine les prix et délais. Il vous offre aussi une garantie de livraison. Vérifiez qu’il contient, entre autres, la description du terrain et la superficie, le prix de la construction, la demande de prêts éventuels, l’échelonnement des paiements, la possibilité d’être assisté par un architecte, la justification de la garantie de remboursement, la souscription de l’assurance dommages-ouvrage… www.immonot.com 7. Je vérifie assurances et garanties Je m’assure que le constructeur possède : - une garantie de livraison délivrée par une société d’assurance ou un établissement financier agréé pour cette activité. Elle permet l’achèvement des travaux en cas de défaillance du constructeur. Elle est obligatoire ; - une assurance décennale qui vous protège pendant 10 ans en cas de désordres affectant la solidité de la construction et ceux qui la rendent impropre à sa destination ; - l’assurance dommage-ouvrage. Elle est obligatoirement souscrite par tous les professionnels intervenant sur votre chantier. À savoir : le Contrat de construction d’une maison individuelle (CCMI) prévoit ces garanties ! Nathalie Duny ■ Vous recherchez un crédit ? Pensez au courtier. Il négociera pour vous les meilleurs taux. Il examinera votre projet. Il vous accompgnera dans toutes vos démarches. 31 TRAVAUX ET DÉCO Terrasses et jardins : un petit coin de paradis à portée de main Avec le retour des beaux jours, l’envie de vivre à l’extérieur devient plus forte. En ville ou à la campagne, faites de votre terrasse et de votre jardin des lieux accueillants et conviviaux. Protégez-vous du soleil En plus des “indétronables” tonnelles et pergolas, de nombreuses solutions existent pour vous protéger des ardeurs du soleil. Inspirée des voiles de navires, la voile d’ombrage joue avec le vent grâce à sa conception tout en souplesse. Elle peut se fixer contre une façade, s’accrocher aux arbres ou à un mât en bambou, acier ou inox… De forme carrée ou triangulaire, elle met en valeur votre maison ou votre jardin et s’adapte à tous les styles architecturaux et à toutes les surfaces (même les plus étroites et exigües). Le store banne, plus classique, est la solution la plus couramment utilisée pour s’offrir ombre et fraîcheur sur la terrasse. Grâce à son large choix de dimensions, il s’adapte à tous les types de façades. Son armature et ses bras (pliables ou télescopiques) permettent de monter et descendre la toile, de manière manuelle ou motorisée. Vous pouvez également opter pour le vélum. Excellent compromis entre le store et la pergola, il est souvent utilisé par les restaurateurs pour ses grandes dimensions et sa faculté à protéger de la pluie et du soleil. Autre avantage, il peut se replier. Mettez en scène la lumière Pour prolonger vos soirées d’été à l’exterieur, soignez l’éclairage pour créer, selon votre humeur et vos goûts, une ambiance colorée, chaleureuse ou poétique. Les idées ne manquent pas et les créateurs s’en donnent à cœur joie : guirlandes et lampions multicolores pour donner un air de fête, branches lumineuses ou papillons multicolores à planter au milieu de vos plantes, appliques, suspensions, grands pots de fleurs colorés qui sont aussi des lampes… le tout solaire ou basse consommation, bien entendu ! Salons de jardin : hissez les couleurs Le rotin revient en force sur nos terrasses. Naturel, teinté ou tressé, on le retrouve partout : 32 www.immonot.com fauteuils, chaises, transats, tables. Côté entretien, il n’apprécie ni le soleil ni la pluie. Particulièrement robuste, il résiste bien au temps et est facile d’entretien (un coup de chiffon humide suffit). La résine a toujours ses adeptes. Esthétique, robuste, facile à entretenir, offrant une large gamme de formes et de couleurs, un salon en résine est abordable côté prix. La mode des carrés potagers Cette nouvelle façon de cultiver son jardin ne se veut pas que “ludique”. Elle permet de varier les récoltes durant toute l’année, de jardiner dans un petit espace (y compris sur une terrasse !) et de manger ses propres légumes ! www.immonot.com La couleur est aussi à l’honneur. Bleu, rouge vif, vert acidulé, fuschia, orange… sont les grandes tendances de l’été. Gaité et bonne humeur assurées. Côté forme, le cubique a la cote pour sa sobriété, son design mais aussi sa facilité de rangement. Idéal pour les petites surfaces ! M-C Ménoire ■ À petit espace, rien d’impossible De plus en plus souvent, les balcons se transforment en mini jardins potagers. Des pieds de tomates aux plantes aromatiques en passant par quelques salades, radis ou fraises… vous pourrez laisser libre cours à votre esprit bucolique. Côté déco, un choix infini de meubles pliants vous permettra, en un minimum de temps et de place, de profiter des premiers rayons du soleil. Ajoutez-y des jardinières fleuries, des lampions colorés… et le tour est joué ! 33