Montalivet 2011 - AEROCLUB DE GRAULHET

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Montalivet 2011 - AEROCLUB DE GRAULHET
MONTALIVET….LE RETOUR II
L’année dernière, plus tard dans la saison puisque nous étions parti fin août, nous avions testé la
première sortie « club » à destination de MONTALIVET. Devant la réussite de celle-ci, nous avons
décidé de réitérer l’aventure et donc le dimanche 7 août, ce sont trois équipages qui se sont retrouvés
fort tôt dans les locaux de l’aéroclub.
Le trajet choisi comporte quatre branches qui verront nous poser à MARMANDE à l’aller puis à
BERGERAC au retour, afin de concilier le refueling des avions et les changements d’équipage.
Premier point positif, un avion de plus, le Cessna 150 est de la partie, qui s’ajoute donc au PA28 tout
neuf et au DR400, tout auréolé de sa participation au Tour Aérien des Jeunes Pilotes, décoré des
autocollants des sponsors de la FFA.
Nous partons avec deux instructeurs pour pouvoir permettre à chacun soit d’être « relâché » sur l’un
ou l’autre des appareils, soit de s’initier au maniement de l’EFIS (Bendix KFD 840) nouvellement
installé sur le PA28, ou bien simplement de compléter son instruction pour les candidats potentiels au
Brevet de Base et au PPL (n’est ce pas Bernard et Jean-Claude !).
Cette fois encore, Jean-Fabien a composé avec brio des équipages pour chacune des branches, et doit
tenir compte des souhaits de chacun, tout en respectant les contraintes de devis de masse et de
centrage du DR400 et du Cessna 150…et des objectifs de perfectionnement ou de relâcher. Une fois
encore, ce fut un ballet de pilotes, d’instructeurs et d’avions, parfaitement orchestré, pour le plaisir de
tous.
Dès 7h30 donc, pour les plus matinaux, munis des croissants, nous lançons la cafetière pour le petit
déjeuner nécessaire pour le briefing départ. Un dossier par avion a été réalisé contenant les cartes
VAC sur la route (une bonne douzaine), les devis de masse et de centrage en fonction des équipages,
un log de navigation sur l’ensemble du trajet, les altitudes de sécurité. Nous avons même concocté un
petit tableur prévoyant la consommation d’essence par branche afin d’optimiser la quantité d’essence
à emporter puis celle qu’il nous faudra rajouter à MARMANDE puis à BERGERAC au retour. Il ne reste
plus qu’à consulter Aeroweb pour imprimer nos cartes TEMSI (seule celle de 6h00 UTC est disponible)
et WINTEM. Et ce n’est pas du luxe…car la météo de ce dimanche pluvieux sur la région toulousaine
pouvait en décourager plus d’un.
Initialement prévu à 8h30, le départ est retardé afin de prendre en compte les contraintes météo.
Nous savons qu’à partir de 12h00, c’est le grand beau temps vers notre destination. C’est plus
compliqué pour la première branche GRAULHET-MARMANDE car, si les TAF consultés nous indique du
« scattered » 2000 pieds sur la première branche, il suffit de mettre le nez dehors pour se rendre
compte que nous avons en face de nous du « broken ». Pas terrible pour passer le relief au départ de
GRAULHET. Nous restons circonspect sur la validité des prévisions météo.
Pour autant, le retour ne posait pas de problème mais encore fallait-il réussir à passer? Et nous ne
voulons prendre aucun risque.
Le départ est donc un peu compliqué car incertain à cause de la météo qui n’est décidément pas
fameuse : l’horizon est décidément bien bouché. Heureusement les viennoiseries, le café et le thé à la
menthe réchauffaient les cœurs et trompaient l’attente.
Vers 9h30, l’horizon se dégage en direction de GAILLAC. Vincent et Jean-Claude, à bord du Cessna
décide de partir en éclaireur car ils sont moins rapides. Sur la fréquence, Vincent nous rassure en
nous indiquant qu’une fois passé SAINT-SULPICE, ça s’éclaircit, le plafond devenant correct dans la
zone où nous devrons évoluer au départ.
Il est déjà 10h00 et si nous ne nous décidons pas maintenant, nous n’aurons plus assez de temps
pour réaliser notre petite ballade.
Fort des indications pertinentes de Vincent, nous mettons en route le PA28. Jean-Michel prend les
commandes, Jean-Fabien le supervise. Bernard Go (il y a aussi un Bernard Gi, celui de Madame) et
Maryse sont à l’arrière pour les photos… tandis que le DR400 piloté par Manu suivait, Jean-Christophe
co-pilote et Bernard Gi (le voilà enfin) derrière également, pour les photos lui aussi.
Jean Fabien s’inquiète des barbules (stratus) résiduels sur le trajet et nous fait slalomer pour les
éviter, afin de préserver une sécurité maximale. Après un détour vers GAILLAC, nous approchons
enfin de MONTAUBAN tandis que le DR400, après avoir contacté TOULOUSE INFO, a pris la décision
de faire du « on top » au-dessus de la couche à 4500 pieds. Une masse nuageuse à cette altitude se
profilant au-dessus de MONTAUBAN, le contrôleur l’autorise à monter vers le FL 55 (ce qui nous
surprend car ce devrait être le FL 65). Pendant ce temps, avec la PA 28, après être monté à 4500
pieds, Jean-Fabien négocie une redescente en dessous de 2500 pieds. Lorsqu’on lève la tête vers le
haut, la couche paraît bien soudée…ce qui n’est qu’une illusion car nos pilotes du DR400, preuve à
l’appui (avec les vidéos sublimes), ont toujours la vue du sol du haut de leur FL 55.
Navigation pas facile parce que ces nuages restaient particulièrement compacts et plus nous
approchions de MARMANDE, plus Jean-Fabien s’inquiétait pour « ses petits ». Allaient-ils pouvoir
percer, allaient-ils nous foncer dessus, auraient-ils « le trou » ? Même un SMS arrive sur le portable de
JC : « Vous êtes où ? » demande Jean-Fabien. Il est vrai que vu d’en dessous, les masses nuageuses
paraissent compactes. Jusqu’à présent, les contacts radio nous permettaient de nous suivre et
Toulouse-Info nous informait également via le « suivi transpondeur ». Mais tant qu’on ne les a pas eu
en « visu », le chef n’était pas tranquille. Quelle idée de s’inquiéter. Il oublie que dans le DR400, Manu
pilote le coucou avec maestria. Contact radio nickel, navigation sur le trait, gestion des altitudes « on
top ».
Passé AGEN, Manu commence à s’interroger sur le moment opportun pour redescendre de ses
nuages, car il est temps d’envisager de rejoindre MARMANDE tranquillement. Un coup d’œil à droite,
un coup d’œil à gauche puis devant. Il aperçoit un trou à droite. Vite fait bien fait, il pousse la
« réchauffe », réduit la puissance à 1500 tours et après avoir obtenu l’autorisation du contrôle,
entreprend une descente en spirale du plus bel effet avant de stabiliser l’avion à 2000 pieds sous la
couche, juste le temps d’entendre le contrôleur l’informer que le PA 28 est proche de lui. Jean-Fabien
le confirme puisqu’il le voit dans ses 10 heures. Il est enfin rassuré…
Pour le DR400, la navigation se poursuit vers MARMANDE. Pressé d’arriver, il confonde TONNEINS et
MARMANDE mais la confusion ne dure que quelques instants. Pendant tout ce temps, nous ne
pensons même pas à nos éclaireurs en Cessna.
Nous atterrissons sans problème à MARMANDE où l’équipage du Cessna nous attendait. Le DR 400
pointe ses ailes dans la foulée, après s’être intercalé dans le circuit derrière un pilote anglais, de quoi
l’obliger à faire un 360° en vent arrière pour laisser l’ « engliche » se poser tranquillement et remonter
la piste car il n’y a pas de taxiway dans notre sens d’atterrissage. Il est 11h45 et il ne faut pas traîner.
Refueling, modifications des équipages et décollage pour MONTALIVET.
Bernard Go pilote le PA28 accompagné de Vincent, Jean-Michel et Jean-Claude. Jean-Christophe
prend les commandes du Cessna, accompagné de son fidèle acolyte de formation, Manu. Enfin,
Bernard Gi s’agrippe au manche du DR400, sous l’œil bienveillant de Jean-Fabien qui lui peaufine sa
formation PPL et de Maryse.
Le Cessna, parti le dernier, se cale derrière le DR400, qui lui provoque quelques turbulences de
sillage. Ce n’est décidément pas très confortable. JC décide de se décaler de la trajectoire du DR400,
route au 306. L’équipage se concentre alors pour atteindre le VOR de Sauveterre, qu’il survole
rapidement. A la verticale, prise de cap au 328 pour atteindre Saint-André de Cubzac. Nous laissons
Bordeaux à notre gauche à 1800 pieds, et atteindre les dernières boucles de la Dordogne, avant
qu’elle ne rejoigne la Garonne. Nous disposons de beaucoup de repères avec le pont d’Aquitaine (qui
n’est plus suspendu) et celui de chemin de fer, juste derrière. Nous visons le point d’entrée de Blaye.
Tout en survolant les eaux limoneuses de l’estuaire d’ailleurs bien chargées par les pluies récentes,
nous longeons les fameux vignobles du Médoc et des Côtes de Blaye. Un bon Château Margaux ne
laisse personne indifférent. Pauillac se profile ensuite, puis Saint-Laurent de Médoc, Lesparre-Médoc.
Depuis quelques minutes, nous apercevons l’Océan Atlantique sous un soleil radieux. Nous avons
laissé le mauvais temps derrière nous. A gauche, on aperçoit Hourtin Plage, et face à nous,
Montalivet. Il est bientôt 13 heures et nous touchons au but. Le PA 28 est déjà posé. Bernard Gi a
déjà contacté le restaurant. Pendant ce temps, le Cessna se présente à la verticale, alors que le
DR400 se pose.
En connaissant les lieux, il est plus facile de repérer l’aérodrome au milieu des pins. Arrivée cool
malgré l’activité de parachutage. En effet l’été, il y a pas mal de baptêmes en duo.
Un petit circuit main droite à 1000 pieds pour la 27 et on se pose enfin. Vincent nous dirige sur le
taxiway. Moteur coupé. Il est 13 heures
Nous avons faim. Heureusement, la propriétaire du restaurant lors de la réservation a proposé de
venir nous chercher en voiture. 3 kms de chaussures économisées, chargement à 7 dont 3 dans le
coffre du 4x4. Il faudra deux voyages et c’est donc Jean-Michel et JC qui seront du deuxième voyage!!
Nous retrouvons avec plaisir et délice notre terrasse de l’année dernière, la carte prometteuse, qui
sera suivie de la bonne chère du lieu ainsi que du petit vin blanc ou rosé qui l’accompagne.
Mention spéciale à la qualité des huîtres, du poisson, des délicieuses courgettes et des cafés
gourmands.
Au moment de régler l’addition, Jean-Michel, peu tenté par le retour à pieds, suggère qu’on pourrait
peut être nous ramener puisqu’on était venu nous chercher…. Bingo, ça marche. Les propriétaires du
restaurant, des nordistes, sont vraiment très sympathiques et se propose donc de nous reconduire en
fin d’après-midi.
Après le repas, nous partons vers la plage. S’ensuit une baignade pour les plus courageux (et ils ne
sont pas nombreux…). Vincent, qui regrettait de ne pas avoir pris de maillot, se jette à l’eau dans un
superbe boxer. De grands et beaux cerfs-volants flottaient dans les airs, dont pas mal de requins
volants qui semblaient vouloir faire peur à leurs congénères. Il est vrai que, cette année, ils ont une
fâcheuse faim de baigneurs.
Le temps passe très vite au bord de l’eau, il faut pourtant envisager le retour, à deux voitures cette
fois, puisque mari et femme « restaurateur » ont lâché le service pour nous reconduire aux avions.
Devant autant de gentillesse, nous les avons quittés en prenant rendez-vous pour l’an prochain.
Départ pour Bergerac vers 17h45. JCB pilote le PA28, Bernard Go le DR400 et Jean-Claude le Cessna.
La météo est nettement plus agréable qu’au départ ce matin, avec un bon petit vent de face pour
faciliter l’envol du DR400 assez chargé (le devis de masse et de centrage a été vérifié) et, après
décollage chacun prolonge pour un passage obligé au dessus de la mer pour profiter de la superbe
vue sur l’estuaire.
Au cap 133, nous croisons Lesparre où il y a toujours autant de monde. Entre temps, nous avions vu
des affiches qui invitaient les touristes à la fête de vin ce week-end et dans cette région, on ne peut
être déçu. Après Lesparre, nous apercevons la centrale de Blaye et sa ZIT, posé face à Pauillac où
, à quai, nous remarquons une grande barge qui transporte des tronçons d’Airbus depuis SaintNazaire.
Ils remontent ensuite jusqu’à Bordeaux et arrivent par route jusqu’à Blagnac pour l’assemblage.
Les trois avions se suivent et atterrissent sans problèmes à Bergerac après avoir transité par Libourne
et Sainte Foy La Grande. Là aussi les habitudes sont prises. On refuele pour un retour tranquille, un
petit coup d’œil sur les avions sympas stationnés et départ pour le dernier tronçon.
Avant le départ de Bergerac, nous assistons à une séance de pliage de la carte OACI sur le tarmac de
Bergerac. Pas facile car il y a un peu de vent qui contrarie les plieurs. Manu s’en sort en la posant sur
l’aile du TK, aidé par Jean-Michel. C’est vrai qu’il n’avait pas prévu de faire cette nav et il prépare au
dernier moment son log de nav. JCB se replie vers le hangar. C’est plus simple pour le pliage.
La météo est bonne, la visibilité aussi, les moteurs ronflent, pas les pilotes. On se prépare pour un
décollage vers 19h30.
Manu découvre le PA28 avec Vincent, JCB se fait un petit coup de Cessna et Bernard Gi, le mien,
reprend les commandes du DR400. On va suivre une route vers Fumel puis Bouloc.
A l’approche de Montauban, vers Albias, on distingue une superbe montgolfière orange et rouge, c’est
amusant de la voir par en dessus !!
Croisière sans problème… et sans nuages pour le retour mais, pour le fun, lorsque nous sommes en
vue de Gaillac, Jean-Fabien demande à Bernard Gi de monter à 3000 pieds et aussitôt les copains de
dire « ça sent l’encadrement ! »
Bien vu.
C’est donc ainsi que se termine le vol du DR400. Gentiment, le PA28 a patienté pour permettre
l’exercice et le Cessna est arrivé « tranquillou » derrière.
Ensuite la routine : nettoyage des avions, paperasserie et pour finir la soirée parce qu’on a toujours
du mal à se quitter après une belle journée d’amitié et de passion partagées, le dernier petit coup
et…la photo ! On se redonne rendez-vous l’année prochaine.

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