L`aide de la Fondation mine-ex au Cambodge

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L`aide de la Fondation mine-ex au Cambodge
Andrea Blumer-Schwyter, Physiothérapeute FH, Membre Rotary-Club Biel/Bienne
L’aide de la Fondation mine-ex au Cambodge
Un rapport personnel de mon voyage au Cambodge du 11.8.12 au 4.9.12.
Ce rapport décrit mes expériences personnelles au Cambodge. Je précise qu’une partie de mes
informations n’ont pas pu être vérifiées. D’autre part, j’ai ajouté des impressions subjectives.
Arrivée au Cambodge
Début août, j’ai atterri au Cambodge. Je suis curieuse de savoir ce qui m’attend les 3 prochaines semaines.
Je suis consciente des épreuves que ce pays a vécu et les nombreux défis que les organisations d’entraide
doivent relever. Je me réjouis de faire des nouvelles rencontres. J’espère, comme délégué mine-ex du
Rotary-Club Biel/Bienne apprendre le fonctionnement de la fondation en peu de temps. J’aimerais savoir qui
sont ces personnes que nous soutenons et quels sont les moyens les plus efficaces. La question de la
durabilité me trotte dans la tête.
Sur le chemin de l’hôtel, je reçois les premières impressions des conditions de circulation de Phnom Penh.
Le trafic très cahotique, consiste en mobilettes surchargées, voitures et camions comparables à d’autres
villes d’Asie. Les obstacles les plus divers comme des pavés, des trous, des déchets de toute sorte, des
voitures garées, des conducteurs de Tuck Tuck, des étals de marchandises ralentissent la circulation
piétonne : ceci pour des êtres humains en bonne santé… alors pour des handicapés…
Rôle du comité international de la Croix rouge (CICR)
A l’aéroport, je suis accueillie par Didier Cooreman, collaborateur du comité international de la croix rouge
(CICR) et du « Head of Physical Rehabilitation Project » sur place. Il travaille en étroite collaboration avec
les responsables des différents centres, ainsi qu’avec le gouvernement. Le CIRC est un maillon important
entre mine-ex et les projets sur place. Cette organisation s’appuie dans ses projets sur des lignes directrices
strictes et s’occupe du contrôle de qualité. La fondation mine-ex soutient la « Component factory » à Phnom
Penh, deux centres de réhabilitation (Kampong Speo et Battambang), l’école de prothésistes CSPO de
Phnom Penh et également le « Field trip », la visite des patients dans les villages. Les directives du CICR
sont suivies partout où l’argent de mine-ex est investi.
« Component Factory » à Phnom Penh
Le matin suivant, je visite la « Component Factory » à Phnom Penh. Cette fabrique appartient au
gouvernement du Cambodge et est soutenue par le CICR. Ici sont fabriquées les prothèses, les cannes, les
éclisses et les attelles qui sont ensuite envoyées gratuitement aux centres de réhabilitation et à l’école des
prothésistes. Le CICR participe à hauteur de 70% aux salaires des employés, qui gagnent, avec cet apport,
210 US$ par mois. Ce salaire est suffisant pour nourrir une famille au Cambogde. Le salaire le plus bas
serait de 38 US$ sans ce soutien.
Je remarque le bon climat de travail et l’habileté des femmes et des hommes qui travaillent ici. Je regarde
comment on apporte une bande de caoutchouc sur une structure métallique pour en faire un pied artificiel.
Ensuite cette pièce est pressée dans une forme métallique. Cette presse donne la forme définitive au pied.
On applique ensuite du polypropylène sur la pièce. Les restes et le vieux matériel sont transformés en
granules et utilisés à nouveau. Dans un autre endroit, on procède à la fabrication d’une prothèse de genou,
et je m’étonne du raffinement mécanique de cette articulation.
La dernière acquisition est une presse à étamper pour métaux, offerte par mine-ex en juillet 2012. Cette
machine permet de faire des pièces (vis, plaquettes , fils ) plus performantes et plus rapidement. Chaque
morceau restant est soigneusement répertorié et rangé. La production annuelle est actuellement de 12'000
composants et 5'000 prothèses.
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« Regional Physical Rehabilitation Center Battambang »
Pendant mon séjour au Cambodge, je visite deux centres de réhabilitation, celui de Kampong Speo au sud
de Phnom Penh et celui de Battambang au nord du pays.
Le « Regional Physical Rehabilitation Center Battambang » géré par le « Ministry of Social Affairs Veterans
and Youth Rehabilitation » couvre cinq provinces au nord-ouest du Cambodge où logent env. 160
personnes. Il y a un dortoir pour les hommes et un dortoir pour les femmes et les enfants. L’ordre est
primordial. Quelques femmes font la cuisine pour les patients et le personnel avec des légumes frais, du riz
et un peu de viande. Le petit-déjeuner consiste en deux petits pains.
Les 61 cambodgiens présents sont le directeur, les orthopédistes, les techniciens, les mécaniciens, les
physiothérapeutes, le personnel administratif, les techniciens de surface et la sécurité. Il n’y a ni médecin, ni
personnel soignant.
Ici aussi, le CICR complète les salaires à hauteur de 12'000 US$ par mois. Il est aussi garant pour que
l’argent des dons soit utilisé de manière efficace. Il y a des conversations animées, auxquelles j’ai pu
assister. Les protagonistes sont respectueux, à l’écoute. On discute organisation, collaboration avec les
hôpitaux régionaux ou l’hôpital de Handa Emergency tout proche, problèmes de personnel.
Les prothèses préfabriquées sont adaptées aux patients. D’abord on prend une empreinte du membre
amputé. De cette forme on obtient un cône en acétate de vinyl et d’éthylène. Cette partie servira de lien avec
la prothèse. Les orthopédistes réalisent un travail manuel de grande précision. Ils travaillent de manière
consciencieuse et compétente. Ils ajustent la prothèse jusqu’à ce qu’elle soit confortablement adaptée au
patient. Pendant le séjour de réhabilitation, les patients apprennent et exercent la coordination des
mouvements pour optimiser l’usage de la prothèse. Les prothèses doivent être très résistantes pour le
quotidien et les patients doivent être en forme. Les infirmes, souvent des agriculteurs, doivent pouvoir
travailler leurs champs de riz et assurer la base de leur subsistance. Ils doivent être capables de se déplacer
sur un terrain escarpé ; leurs maisons sont souvent sur pilotis. Ils doivent pouvoir monter des escaliers.
J’ai mis l’accent, dans mon travail comme physiothérapeute dans le centre de réhabilitation de Battambang.
Heureusement, quelques physiothérapeutes parlaient quelques mots d’anglais. Ils ont la possibilité
d’apprendre cette langue dans le centre. Un échange intéressant a pu avoir lieu. J’ai souvent éveillé la
curiosité parmi les patients et le personnel. La gestuelle a beaucoup aidé, car les mouvements peuvent être
montrés avec les mains. Lever ou baisser le pouce est de compréhension internationale. 60 % des patients
ont subi une amputation. Les autres ont des traumatismes orthopédiques ou neurologiques. Tous ont un
accès gratuit. La confiance réciproque des patients m’a beaucoup impressionné. Malgré la souffrance, il y a
des moments de joie. Quelques patients me parlent en khmer, leur langue maternelle, et sont tout étonnés
que je ne les comprenne pas du tout. Pendant mon travail, j’apprends aussi énormément sur les problèmes
personnels et les soucis de tous les jours : l’argent, les pluies qui ne viennent pas, un morceau de terre
vendu par obligation au gouvernement, des handicapés et des malades dans la famille, l’écolage, même si
l’école est gratuite officiellement. Il est difficile d’obtenir des chiffres sur l’analphabétisme. Sur internet, je
trouve le chiffre de 30%. Je me sens privilégiée de pouvoir habiter en Suisse.
L’infrastructure du centre, avec ses bancs de travail toujours rangés est d’un bon niveau. Dans la salle de
gymnastique de physiothérapie, je juge les engins comme les vélos, les crosswalker, les barres et les tapis
suffisants. L’entrainement en extérieur avec ses rampes, ses échelles, ses escaliers me plaisent beaucoup.
Les physiothérapeutes aimeraient naturellement plus d’engins ou des appareils d'électrothérapie. Mais je
suis sceptique vis-à-vis de ces exigences, car je connais, de ma propre expérience, les exigences
d’entretien de ces machines, et je doute que le personnel ait le niveau de connaissance des contreindications.
Personnellement, j’investirais dans la formation des physiothérapeutes. Dans le domaine thérapie de
recherche, thérapie de soins et coaching des patients il y a encore des progrès à faire, en particulier chez les
pour les maladies complexes. Le gouvernement devrait s’investir plus dans la formation. Ensuite, j’ai visité la
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Technical School for Medical Care à Phnom Penh, un institut d’état. J’ai eu l’occasion d’en apprendre plus
sur la formation des physiothérapeutes. Cette visite a assouvi ma curiosité et n’a rien a voir avec le CICR ou
Mine-ex. Le métier de physiothérapeute est relativement récent, et il n’existe pas de littérature spécialisée en
Khmer. Les leçons ont lieu dans la langue du pays. Très peu de gens parlent anglais.
Au centre de réhabilitation, je fais la connaissance du Battambang Women’s Wheelchair Basketball Team.
Je fais aussi connaissance du manager Christopher Minko, un australien vivant depuis 20 ans au
Cambodge. J’apprends beaucoup sur l’esprit d’engagement de ces jeunes femmes, la signification du sport
pour handicapés dans un pays pauvre, le peu de chance de mariage, les difficultés de financement des
équipes, etc. En un jour, j’ausculte toutes les sportives et leur donne des directives d’amélioration de leur
entrainement. Cette fois, c’est une jeune aveugle qui fait la traduction. Au début, je dois décrire exactement
ce que je fais et ce que qu’il n’est pas permis de demander. Au Cambodge on ne questionne pas sur un
passé triste. « No ask ». A l’entrainement des faiblesses suit un « Can not ». Mais la journée finit avec des
rires sur les situations comiques.
« Field trip » dans la région de Pailin
J’ai eu de fortes impressions dans le Field trip dans la région de Pailin, proche de la frontière avec la
Thailande. Avec deux véhicules tout-terrain du CICR, nous visitons surtout des patients amputés dans les
villages. Le team comprend trois techniciens, un orthopédiste, un physiothérapeute, un secrétaire et deux
chauffeurs. Le service sur place consiste au remplacement des prothèses, à leur réparation ainsi qu’aux
éclisses et chaises roulantes.
La population est informée une semaine avant le déplacement par haut-parleur, monté sur une voiture qui
sillonne le village. La population est aussi rendue attentive par la commune. Le maire vient à notre rencontre
et dit avec fierté que l’information a été diffusée pour la première fois par la radio. On nous fait comprendre
que ce nouveau service devrait être couvert. Didier Cooreman n’entre pas en matière.
Le lieu de rencontre est situé dans une pagode. Nous sommes accueillis à notre arrivée par un grand
nombre de patients, souvent amputés d’une jambe. Notre groupe se met tout de suite à la tâche avec
application. Une bâche est posée parterre et les patients s’assoient rapidement sur le sol, sur un rang, et
attendent patiemment. L’établi est fixé directement au véhicule. Savon et premiers soins pour le mognon
sont distribués gratuitement. Un bureau mobile est installé. Chaque patient et chaque prothèse sont
répertoriés.
260 patients sont enregistrés dans cette région. Ce jour, 102 se sont présentés. Cela signifie que 40% des
patients dans un cercle de cinq à huit kilomètres ont besoin de cette aide. Il s’agit surtout d’hommes entre 40
et 55 ans, souvent des paysans, victimes de la guerre du temps des Khmers rouges, amputés d’une jambe.
Il est heureux de voir comme ces prothèses et ces pieds artificiels sont utilisés et usés. Grâce au bon
fonctionnement de ces prothèses, les handicapés sont entièrement intégrés dans le travail quotidien.
Certains ont fait un trou dans leur jambe artificielle. De cette manière, l’eau infiltrée dans les rizières peut
s’écouler. Un forestier a planté sa hache dans sa prothèse. La fissure est colmatée professionnellement pour
lui rendre sa stabilité. Pour le remplacement complet de la prothèse les patients et leur famille peuvent se
rendre au centre de réhabilitation de Battambang. Leurs frais seront remboursés, attestés par une empreinte
digitale. Un jeune de quatre ans a des pieds bots. Ses rails doivent être ajustés. Grâce à ces orthèses, il
saute tous les obstacles avec joie. Une vieille femme est conduite en moto avec sa chaise roulante qui
tombe en mille morceaux, et subit une révision complète. Une jeune femme de 20 ans, souffrant de
poliomyélite a besoin de nouvelles attèles. Son nourrisson est avec elle. Ses éclisses peuvent être réparées
provisoirement sur place. On lui donne des renseignements sur le centre de réhabilitation à Battambang.
L’équipe travaille toute la journée entrecoupée d’une petite pose à midi. Il fait nuit. Nous couchons dans un
hôtel modeste sur place. Une autre région est visitée le lendemain. Les frais journaliers du team s’élèvent à
US$ 125.
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Didier Cooreman participe pour la première fois à une visite de ce type. Le soir, nous discutons longtemps
au sujet de l’accroissement de l’efficience et du report de responsabilités sur la région. Il faut utiliser de
l’argent des dons avec parcimonie. L’équipe pourrait par exemple rentrer le soir, les routes ayant été
améliorées depuis. Quelquefois, deux régions par jour pourraient être visitées. Le trajet d’information pourrait
être optimisé en engageant le chauffeur au repos pendant notre travail. On peut se poser la question de la
distribution gratuite de savon, de chaussettes et de flip-flops., Pourrait-on les faire participer les patients plus
à l’aise financièrement ? Comment faire un tri juste ? Est-ce qu’il serait plus économique que les patients
de régions isolées se rendent directement à Battambang ?
Ces réflexions sont discutées à notre retour avec le directeur du centre de Battambang. Entre temps, j’ai
appris que de nouvelles mesures ont été prises. L’important, c’est que le noyau du service reste en place.
Une prothèse défectueuse signifie : incapacité de travail. Le personnel aussi aime se rendre dans les « Field
trips » et doit rester motivé, car il fait un excellent travail.
Je quitte Battambang avec une grande satisfaction intérieure. Il s’agit d’un centre bien organisé. Le but
principal est l’aide au patient. Le personnel est fiable et donne le meilleur de soi. On sent un esprit positif.
Cambodian School of Prosthetics and Orthotics (CSPO)
De retour à Phnom Penh, je visite la Cambodian School of Prosthetics and Orthotics (CSPO). Dans cet
institut international sont formés env. 14 jeunes chaque année, pendant 3 ans. Il s’agit d’études théoriques
et pratiques. La fondation mine-ex paye les frais de scolarité pour cinq étudiants cambodgiens à 12'000.—
US$ chacun. Ce montant inclue un petit salaire de 70 – 100 US$ par mois pour le coûp de la vie. Après leurs
études, ils travailleront dans leur pays, dans les différents centres de réhabilitation.
Avec Didier, je rencontre le team responsable pour l'éducation, qui s’occupent de manière très personnelle
de ses élèves du Cambodge, de Malaisie, des Philippines, d’Irak, de Nouvelle Guinée, de Myanmar et du
Népal. Les futurs prothésistes orthésistes sont testés en mathématiques, en anglais, en biologie et en
physique. Une motivation et un sens social sont exigés. Les personnes handicapées sont également prises
en considération. En règle générale un nombre égal de femmes et d’hommes sont formés. Le Cambodge a
un besoin pressant de spécialistes, surtout à Battambang où le personnel manque.
Un problème persiste. C’est celui des prothésistes qui ne restent pas dans leur métier, parce qu’ils
obtiennent une meilleure rémunération dans un autre domaine. Il est question d’obliger les étudiants de
travailler au minimum deux ans dans le métier qu’ils ont appris. Le gouvernement paye des salaires très bas
pour le personnel de santé. Le risque est qu’ils quittent leur métier et même demandent aux patients de
l’argent pour améliorer leurs revenus. Je suppose qu’une situation semblable se trouve dans les hôpitaux
publics et dans les écoles. Pour contrer ceci, les organisations d’entraide offrent un complément de salaire
au personnel prothésiste. La situation devient problématique lorsque les organisations d'entre-aide se font
concurrence lors de la recherche de personnel et offrent des salaires disproportionnés. Didier Cooreman
planifie, pour ce faire, une séance de coordination avec les autres organisations.
Les enseignants nous informent en détail sur les progrès et les difficultés des études de quelques étudiants.
La langue d’enseignement est l’anglais. Les étudiants ont accès à internet où ils peuvent obtenir des
informations sur leur métier. On encourage l’échange culturel. Des enseignants étrangers sont engagés. Un
prof de Tanzanie complète le groupe depuis septembre.
A la fin de chaque année, 4 experts corrigent les examens. En outre, on engage deux observateurs. Didier
est l’un d’eux. Les étudiants doivent se donner de la peine, car leur bourse pourrait revenir à un nouvel
étudiant. Nous entrons dans la classe des étudiants subventionnés par mine-ex. Ils remercient pour le
soutien venant de la Suisse.
Avec la visite du CSPO le cercle est bouclé.
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Conclusion
Grâce aux donations des milliers de personnes amputés reçoivent des prothèses. Ceci est indispensables à
la reprise de leur activité professionnelle et leur permet de subvenir à leurs besoins.
Les difficultés du Cambodge vont se poursuivre dans les prochaines années. La guerre est finie, mais les
tensions politiques internes et externes sont encore perceptibles. Une certaine classe conduit des véhicules
de grand prix, mais un minimum vital pour le gros de la population n’est pas encore une réalité. Même avec
une diminution de nouveaux accidents, il faut de nouvelles prothèses tant que ces gens vivront. A moyen
terme, le gouvernement ne va pas assumer tous les frais des handicapés. Grâce à la collaboration avec le
CICR sur place, nous sommes sûrs que nos dons seront utilisés de manière optimale. La durabilité signifie
pour moi que nous ne devrons pas lâcher prise et continuer notre soutien avec nos dons jusqu’à ce que la
situation sur place ait changé.
Mon voyage au Cambodge a été un enrichissement pour moi. Chaque jour a été passionnant. Les
rencontres personnelles ont touché mon cœur et m’ont rempli de joie.
Je remercie tout spécialement Peter Eichenberger, le président de la fondation Mine-ex, qui m’a donné la
possibilité d’entreprendre ce voyage. Grâce à lui, j’ai reçu l’autorisation du CICR et du ministère cambodgien
pour visiter ces projets. Il m’a aussi permis de contacter Didier Cooreman, ce qui m’a permis de visiter un
maximum de lieux en un temps très limité. Je remercie aussi Antoine Weber, délégué du CICR pour l’Asie
qui m’a aidé dans la préparation de ce voyage. Avec ses livres et surtout ses informations personnelles, il
m’a sensibilisé sur les questions essentielles. Un grand, grand merci à tous !
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