Résumés des communications du congrès 2015
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Résumés des communications du congrès 2015
09/05/2015 Salle 242AB - Niveau 2 Président de séance : Dr H. PROUST Cornée (1) 08:40 001 Résultats anatomiques et fonctionnels de la photokératectomie thérapeutique. OUILHON C*, KOCABA V, BURILLON C (Lyon) Introduction : La photokeratectomie thérapeutique (PKT) peut être utilisée à visée antalgique dans les traitement des dystrophies cornéennes antérieures, responsables de kératalgies récidivantes ou à visée optique dans le traitement des taies cornéennes antérieures responsables de baisse de l'acuité visuelle. Ces opacités peuvent être secondaires à des dystrophies stromales antérieures, des taies post traumatiques ou encore post infectieuses. De nombreuses études rapportent les résultats de la PKT dans ces différentes indications, en revanche le traitement des taies cornéennes post infectieuses (notamment bactériennes) par PKT est peu décrit. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, à l'hopital Edouard Herriot (Lyon) entre 2009 et 2013, incluant tous les patients ayant bénéficié d'une PKT. Nous avons étudié en fonction des indications l'épaisseur traitée, la tolérance du traitement, le gain d'acuité visuelle ainsi que la réfraction avant et après traitement. Un gain d'acuité visuelle était défini comme une amélioration de l'acuité visuelle supérieur à une ligne. Les patients présentant une cicatrice astigmatogène ont bénéficié d'une PKT personnalisée dans le but de réduire l'astigmatisme. Résultats : 97 patients ont été inclus entre 2009 et 2013. 37 patients ont été traités pour kératalgies récidivantes dont 10 secondaires à une dystrophie de Cogan, 22 pour kératopathie en bandelette, 38 pour opacités cornéennes dont 11 secondaires à une dystrophie stromale (grillagée ou Groenouw), 8 taies traumatiques, 1 post adénovirus, 2 post HSV, 6 post kératites bactériennes, 3 post chirurgie (ptérygion ou Salzmann) et 7 d'origine indéterminée. La moyenne d'âge était de 60 ans. La photoablation moyenne était de 75 microns. Le suivi moyen de 8 mois. Concernant le traitement des opacités cornéennes, l'acuité visuelle était améliorée chez 70 % des patients. Chez les patients ayant bénéficié d'une PKT personnalisée, l'astigmatisme était corrigé en moyenne de 2.4 dioptries. Aucune complication n'est survenue. Discussion : 97 patients ont été inclus entre 2009 et 2013. 37 patients ont été traités pour kératalgies récidivantes dont 10 secondaires à une dystrophie de cogan, 22 pour kératopathie en bandelette, 38 pour opacités cornéennes dont 11 secondaires à une dystrophie stromale (grillagée ou groenouw), 8 post traumatiques, 1 post adénovirus, 2 post HSV, 6 post kératites bactériennes, 3 post chirurgie (ptérygion ou salzmann) et 7 d'origine indéterminée. La moyenne d'age était de 60 ans. La photoablation moyenne était de 75 microns. Le suivi moyen de 8 mois. Concernant le traitement des opacités cornéennes, l'acuité visuelle était améliorée chez 70 % des patients. Chez les patients ayant bénéficié d'une PKT personnalisée, l'astigmatisme était corrigé en moyenne de 2.4 dioptries. Aucune complication n'est survenue. Conclusion : La PKT est une technique peu invasive et bien tolérée notamment dans le traitement des taies post infectieuses bactériennes. Les indications du traitement des taies cornéennes post infectieuses bactériennes sont limitées par la profondeur de ces taies mais la PKT permettrait ainsi d'éviter des greffes dans un contexte post infectieux. Une PKT personnalisée semble nécessaire pour traiter les taies astigmatogènes. 08:50 002 Baisse de la densité endothéliale : une indication opératoire de kystes iriens. LUCE A* (Rouen), AFRIAT M (Reims), CHANAOUI B, SIAHMED K, GENEVOIS O, GUEUDRY J, MURAINE M (Rouen) Objectif : Evaluer le retentissement de 4 kystes iriens touchant la cornée sur la densité endothéliale et leurs techniques chirurgicales d'exérèse. Matériels et Méthodes : Nous rapportons de manière rétrospective observationnelle une série de quatre patients ayant présenté un kyste de l'iris âgés de 52 à 77 ans, pris en charge au CHU de Rouen entre 2010 et 2014. Les patients ont bénéficié d'un examen clinique, d'une photo à la lampe à fente, d'une imagerie de segment antérieur (OCT de segment antérieur, Echographie Haute Fréquence), et d'une microscopie spéculaire. Une prise en charge chirurgicale pour exérèse avec reconstruction du segment antérieur a été réalisée. Les examens ont été réalisés en pré et en post opératoire à 1 mois puis 4 mois. Résultats : En pré opératoire l'acuité visuelle était pour les 4 patients respectivement de 0.7 P2, 0.8 P2, 1.0 P2 et 0.9 P2. Nous n'avons pas retrouvé d'hypertonie intraoculaire. L'indication opératoire a été posée devant une baisse significative de la densité endothéliale. Celle-ci a été mesurée pour les 4 patients respectivement de 2159 à 1200 c/mm2, 1501 à 1150 c/mm2, 2100 à 1052 c/mm2 et 689 à 550 c/mm2. A 1 mois postopératoire, l'acuité visuelle était pour les 4 patients respectivement de 0.7 P2, 1.0 P2, 1.0 P2 et 0.9 P2. La densité endothéliale était mesurée pour les 4 patients respectivement à 750, 1150, 840 et 653 c/mm2. A 4 mois, la densité endothéliale était de 938 c/ mm2 pour le patient 2, 785 c/mm2 pour le patient 3 et 582 c/mm2 pour le patient 4, confirmant la stabilité. Pour 3 patients, il a été réalisé un broutage de la paroi antérieure du kyste par vitréotome 23G. Pour un patient, il a été réalisé une kystectomie et une reconstruction du segment antérieur avec plastie pupillaire. Aucun patient n'a présenté de décompensation œdémateuse cornéenne. Discussion : Les kystes de l'iris sont une pathologie peu fréquente et bénigne. Néanmoins, il existe un risque de complication fonctionnelle en cas de contact avec l'endothélium cornéen ou de contact avec l'angle irido-cornéen. Les imageries de segment antérieur permettent d'en suivre l'évolution et d'orienter la prise en charge. Conclusion : La présence d'un kyste de l'iris nécessite une surveillance régulière en microscopie spéculaire de la densité en cellules endothéliales. L'examen comparatif avec l'œil adelphe ainsi que la comparaison dans le temps est à prendre en compte pour poser l'indication chirurgicale. Une chute de la densité endothéliale est une indication à une prise en charge chirurgicale rapide. Le broutage de la paroi antérieure du kyste par vitréotome 23G semble être une technique intéressante, efficace et peu invasive. La surveillance par microscopie spéculaire doit se poursuivre même après chirurgie d'exérèse. 09:00 003 Traitement chirurgical du ptérygion par exérèse élective de la capsule de Tenon. TABOURET E*, SALOMON J, PETELLAT F, ROBERT P, BENAYOUN Y (Limoges) Introduction : Evaluer le taux de récidive des ptérygions après exérèse chirurgicale selon une nouvelle technique par résection élective de la capsule de tenon sans exérèse de conjonctive. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, réalisée à la clinique Chénieux de Limoges, portant sur 47 yeux de 44 patients ayant bénéficié d’une chirurgie d’exérèse de ptérygion par résection élective de la capsule de Tenon sans résection de conjonctive entre janvier 2011 et mai 2014. Aucun patient n’avait bénéficié auparavant d’une chirurgie de ptérygion. Nous avons réalisé un bilan comportant une acuité visuelle, une étude morphologique du ptérygion. La sévérité des ptérygions a été évaluée selon la classification de Cornant. Enfin la survenue d’une récidive et son délai d’apparition ont été notés. Résultats : Le délai de suivi moyen a été de 18 mois. L’âge moyen de nos patients était de 61 ans. Selon la classification de Cornant, 8 yeux présentaient un pterygion de stade 1, 36 de stade 2 et 3 de stade 3. L’envahissement cornéen moyen était de 2,69 mm. Le temps opératoire moyen était de 22 min. Nous avons constaté un taux de récidive de 11,2%. Le délai moyen de survenue de celle-ci était de 6,2 mois. Discussion : La physiopathologie des ptérygions est complexe et incomplètement élucidée tant les étiologies suspectées sont diverses (exposition au UV, stress oxydatif, hérédité). La dégénérescence fibroélastique de la capsule de Tenon est retrouvée de façon constante et serait responsable du franchissement du limbe par le ptérygion. Les taux de récidive locale de ptérygion obtenus après résection élective de la capsule de Tenon associée à une conservation de la conjonctive sus-jacente sont comparables à ceux obtenus dans la littérature lors des techniques de résection du ptérygion avec interposition secondaire d’autogreffe de conjonctive. Conclusion : D’après les résultats de notre étude rétrospective, il semble donc intéressant de considérer cette technique chirurgicale comme une alternative thérapeutique pertinente dans la prise en charge chirurgicale des ptérygions. En effet il s’agit d’une technique simple, efficace en terme de récidive et rapide à réaliser. 09:10 004 Les anti-angiogéniques dans la néovascularisation de la cornée. TZILI N*, ELORCH H, ALAMI F, KOUISBAHI A, REZZOUG B, BERRAHO A (Rabat, Maroc) Introduction : La néovascularisation cornéenne constitue le stade terminal de la plupart des pathologies inflammatoires du segment antérieur de l’œil et représente un véritable défi thérapeutique en entrainant une cicatrice fibreuse, un œdème ou une inflammation chronique réduisant ainsi la transparence cornéenne. Matériels et Méthodes : Les patients inclus présentaient des néovaisseaux cornéens superficiels ou profonds à plus de 2 mm du limbe et ils ont été divisés en deux groupes A et B en fonction de la méthode d’application du Bévacizumab. Chaque groupe comprenait dix yeux de dix patients avec un recul de 4 mois. Le groupe A a reçu 2 injections sous conjonctivales de Bévacizumab espacées de quatre à cinq semaines, et le groupe B une préparation topique de Bévacizumab à raison d’une goutte 4 fois par jour avec contrôle à une, deux et à quatre semaines. Résultats : 20 yeux de 20 patients (12 hommes et 8 femmes) avec un âge moyen de 43.9 ans (18 – 49ans). Les étiologies de la néovascularisation cornéenne ont été dominées par les kératites herpétiques à 40%. Le pourcentage de néovascularisation cornéenne par rapport à la surface cornéenne totale a diminué avec une moyenne de 53.2% à J45 pour le groupe A et de 54.2% à J25 pour le groupe B. Une efficacité semblable a été objectivée pour les 2 voies. L’acuité visuelle moyenne LogMAR n’a pas progressé de manière statistiquement significative durant le traitement et elle a passé de 1.25 +/- 0.56 avant traitement à 1.08 +/- 0.39 après traitement, comprise entre 2.30 et 0.40 avant et après traitement pour les 2 groupes. Des ulcérations cornéennes épithéliales ont survenues chez 2 patients, au bout de 10 jours après la première injection pour le premier patient et à j15 après début de traitement par topique pour le second. Aucun effet secondaire systémique incluant des accidents thromboemboliques, hémorragiques ou allergiques n’est survenu. Discussion : L’efficacité du Bévacizumab en sous conjonctivale à dose de 2.5 et de 5 mg a déjà été rapportée à des études similaires chez l’homme en dose unique ou avec des injections multiples à propos de cas cliniques ou de petites séries de patients. Concernant la voie topique, notre étude rejoint certaines séries récentes qui retrouvent une efficacité du Bévacizumab en collyre à des concentrations variables comprises entre 5mg/ml et 25mg/ml. Dans notre étude, l’efficacité est variable en fonction des patients, cette variabilité de réponse au Bévacizumab peut être expliqué par plusieurs hypothèses. Conclusion : Le Bévacizumab offre une alternative thérapeutique dans le traitement de la néovascularisation cornéenne. Cependant des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser la forme galénique et la posologie les mieux adaptées ainsi que la fréquence et les facteurs de risques de développer d’éventuels effets secondaires. 09:20 005 Résultats cliniques de 3 premiers cas d’implantation d’ostéo-odonto-kératoprothèse (OOKP). HOFFART L*, GUYOT L (Marseille) Introduction : Nous présentons nos résultats cliniques suite à nos 3 premiers cas d’ostéo-odonto-kératoprothèse (OOKP) dans le traitement des cécités cornéennes bilatérales Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, incluant 3 yeux de 3 patients qui ont bénéficié d’une ostéo-odonto-kératoprothèse. Tous les patients présentaient une cécité cornéenne bilatérale après conjonctivite fibrosante dans le cadre d’une pemphigoïde oculaire cicatricielle. Résultats : Nous avons suivi les patients entre 2 et 9 mois. La meilluere acuité visuelle corrigée (MAVC) préopératoire était limitée à la perception lumineuse dans tous les cas. La MAVC postopératoire variait de "compter les doigts" à 0.1. Les kératoprothèse étaient en place dans tous les cas. Le suivi postopératoire a permis d’observer 1 cas de nécrose muqueuse extensive avec extériorisation de la kératoprothèse Discussion : Les étapes scuccessives de la technique chirurgicale est commentée au travers une vidéo. Il s'agit d'une intervention chirurgicale complexe pouvant présenter des complications sévères dans les suites. Conclusion : L'OOKP est la seule kératoprothèse utilisable en cas de destruction de la surface oculaire. Des alternatives au tissu osteo-dentaire doivent être envisagées afin de simplifier la procédure et limiter les complications postopératoires. 09:30 006 L'orthokératologie : premières perspectives au CHU de Rouen. ROSSI P*, DUNCOMBE A, DELCAMPE A, MURAINE M (Rouen) Introduction : L’orthokératologie permet la réduction temporaire de la myopie par l’adaptation d’une lentille rigide se portant la nuit. L'objectif de notre étude était d'évaluer les modifications réfractives et cornéennes et les éventuelles complications induites par les lentilles d’orthokératologie ainsi que la qualité de vie des porteurs. Matériels et Méthodes : Cette étude prospective a été réalisée de février à décembre 2014 au CHU de Rouen. 40 yeux de 20 patients présentant une faible myopie ont été adaptés avec des lentilles d’orthokératologie. Ils ont été revus après la 1ère nuit de port, puis à 1 semaine et à 1 mois. La réfraction manifeste, la meilleure acuité visuelle sans correction et la topographie cornéenne étaient évaluées à chaque consultation. Des microscopies spéculaire et confocale étaient réalisées initialement et après 1 mois de port. Un questionnaire de qualité de vie était complété par les patients après 1 mois de port. Résultats : Quarante yeux de 20 patients ont été inclus. Leur meilleure acuité visuelle sans correction a été améliorée significativement de 0,8 logMar [0,2 à 2] initialement à 0,3 logMar [0 à 1] après 1 nuit de port, à 0 logMar [-0,1 à 0,7] à 1 semaine et à -0,1 logMar [-0,1à 0,2] à 1 mois (p<0,05). L’équivalent sphérique était de -2,87D [-0,63 à -5] initialement et était significativement réduit à -1,50 D [-0,5 à -3,5] dès la 1ère nuit de port des lentilles d’orthokératologie, à -0,43 D [0 à -2] à 1 semaine, et à -0,13 D [0 à -0.75] à 1 mois (p<0,05). La pachymétrie centrale mesurée à l’apex cornéen était de 557 µm [473 à 636] initialement, et était diminuée à 553 µm [455 à 611] après 1 nuit de port, à 546 µm [439 à 638] après 1 semaine de port et à 538 µm [438 à 618] après 1 mois de port. L’amincissement cornéen central n’était significatif qu’à 1 mois (p=0,001). Aucune modification endothéliale n'a été notée après 1 mois de port. La microscopie confocale retrouvait un aplatissement des cellules épithéliales superficielles. Discussion : Aucune complication infectieuse n’est survenue pendant l’étude et les patients étaient très satisfaits de leur adaptation. Conclusion : L’orthokératologie, grâce à un remodelage cornéen nocturne, permet une vision libre de correction optique pendant la journée. Cette technique est réversible et ne semble pas engendrer de complications cornéennes ou infectieuses. 09:50 007 Imagerie de la dystrophie de Cogan avec l'OCT en domaine spectral : une analyse structurelle de la cornée. EL SANHARAWI M*, SANDALI O, BASLI E, AMELINE B, BOUHERAOUA N, GOEMAERE I, GEORGEON C, HAMICHE T, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris) Objectif : Décrire les caractéristiques de la dystrophie épithéliale de Cogan grace à la tomographie en cohérence optique en domaine spectrale (OCT-SD) et évaluer la capacité de l'imagerie en OCT-SD à distinguer la dystrophie de Cogan d'une cornée normale. Matériels et Méthodes : Etude cas-témoins, incluant 45 patients avec une dystrophie de Cogan et 45 patients contrôles avec une cornée normale, appariés sur l'âge et le sexe. Les patients ont été examinés à la lampe à fente et des images en OCT-SD de la cornée ont été effectuées. La microscopie confocale in vivo a été réalisée en fin de consultation afin de confirmer ou infirmer le diagnostic de dystrophie de Cogan. Les anomalies structurelles survenant lors de la dystrophie de Cogan et observées en OCT-SD de segment antérieur ont été décrites. Les images en OCT-SD de la cornée ont été analysées en aveugle par 2 spécialistes. Résultats : Des anomalies épithéliales ont été observées sur les coupes en OCT-SD chez 86 des 87 yeux atteints d'une dystrophie de Cogan (45 patients). La caractéristique principale était la présence d'une membrane basale épithéliale épaisse et irrégulière qui se dédouble et/ou qui s'invagine dans la couche épithéliale cornéenne. La deuxième caractéristique importante était la présence de points hyper-réflectifs avec ou sans cône d'ombre postérieur dans la partie centrale ou superficielle de la couche épithéliale cornéenne. Lorsqu'une invagination anormale de la membrane basale épithéliale était présente, ces points hyper-réflectifs étaient généralement sous cette membrane basale épitheliale anormale. Dans certains cas, nous avons détecté la présence d'espaces hypo-réflectifs entre la couche épithéliale cornéenne et la couche de Bowman, similaires à des décollements de l'épithélium cornéen. Cette séparation entre l'épithélium cornéen et la couche de Bowman était parfois associée à un clivage au sein même de la couche épithéliale cornéenne donnant un aspect en marche d'escalier. En utilisant le groupe contrôle des 45 patients avec une cornée normale, nous avons observé une concordance parfaite entre l'imagerie en OCT-SD et la microscopie confocale pour le diagnostic de la dystrophie épithéliale de Cogan (coefficient kappa: 0.98). Discussion : Aucune. Conclusion : L'OCT-SD de segment antérieur fournit une évaluation précise des changements structurels survenant dans les yeux avec une dystrophie épithéliale de Cogan. Ces changements observés en OCT-SD sont facilement détectables et permettent un diagnostic précis en particulier chez les patients sans anomalie cornéenne visible à l'examen biomicroscopique. 10:00 008 Evidence en faveur de deux phénotypes dystrophiques distincts en cas d`érosion récidivante. LISCH W*, LISCH C (Hanau, Allemagne), LISCH W (Mainz (Mayence), Allemagne), MUNIER FL (Lausanne, Suisse) Introduction : Les variantes d'"Epithelial recurrent erosion dystrophy (ERED)" et les TGFBI dystrophies se manifestent par des phénotypes différents en cas d'érosion récidivante pendant les premières décennies de vie. Matériels et Méthodes : Nous avons examiné 4 sujets atteints d'ERED et 16 atteints de TGFBI dystrophies. Résultats : Les sujets atteints de dystrophie Franceschetti (variante de l'ERED) souffraient de douleurs récidivantes sans autres altérations de la cornée après guérison de l'érosion. Les 16 TGFBI patients, en raison d'érosions récidivantes, montraient des opacités grillagées ou granulaires bien visible après guérison de l'érosion. Discussion : Les TGFBI patients avec une érosion récidivante ne représentent pas une keratite naturelle, mais une keratite masquée. Les jeunes ERED patients avec une cornée normale ne sont pas des simulateurs après la guérison de l'érosion récidivante. Conclusion : Les variantes d'ERED ont été repertoriées avec l'érosion récidivante sans autre atteint cornéenne pendant les 4 décennies de vie. Au-dèla de cet âge, on peut mettre en évidence des opacités sous-épitheliales s'accompagnant d'une diminution d'érosion récidivante. 10:10 009 Distribution des gouttes et fonction endothéliale dans la dystrophie cornéenne endothéliale de Fuchs. BOURGES JL* (Paris), PISON A (Lausanne, Suisse) Introduction : La dystrophie cornéenne endothéliale de Fuchs (DCEF) se manifeste par l’accumulation de verrucosités descemétiques ou gouttes de cornea guttata. La densité et la coalescence des gouttes augmentent avec l'âge. Cependant, la densité ou la répartition des gouttes a-t-elle un impact sur la fonctionnalité endothéliale de déturgescence? Nous avons cherché à caractériser la relation entre aspect des gouttes et fonctionnalité endothéliale dans la DCEF. Matériels et Méthodes : Au travers d’un travail monocentrique rétrospectif, les dossiers consécutifs de patients consultant pour DCEF ont été étudiés. Seules les données des yeux phakes ont été analysées. L’âge et le sexe des patients ont été relevés. La morphologie des gouttes a été quantifiée selon leur caractère de confluence et l’aire de leur confluence par évaluation biomicroscopique en rétroillumination (non confluentes ou confluence de diamètre relevé en mm). Le dérouillage visuel matinal (DVM) a été semi-quantifié en quatre groupes (groupe G0=pas de DVM, groupe G1=DVM inconstant, groupe G2=DVM constant ≤ 60min, groupe G3=DVM constant>60 min). La densité cellulaire endothéliale spéculaire était relevé lorsque disponible. L’œdème cornéen était évalué sur une échelle semiquantitative (0=aucun ; 1= sectoriel périphérique ; 2=diffus, ≤1/3 stromal post ; 3=diffus>1/3 stromal post). Résultats : Les données de 66 yeux de 55 patients (19H/47F) ont été analysées. L’âge moyen était de 71 ans (min=45, Max=88 ans). Dans les groupe G0/G1/G2 et G3, les diamètres moyens (min-max) de confluence étaient respectivement de 5,5 mm (0-10)/8 mm (5-10)/10 mm (8-12)/6,6 mm (5-8), sans différence significative. L’œdème moyen était coté G0=0,5/G1=1,33/G2=1 et G3=2. Discussion : Nous avons choisi d’exploiter une échelle semi-quantitative pour qualifier L’œdème cornéen, car la pachymétrie central ne semblait pas discriminante. Un critère composite pachymétrique, s'il était disponible, pourrait être utilement exploité ici. Nous n’avons pas mis en évidence de relation entre le DVM et l’importance de confluence des gouttes sur l’aire cornéenne. La confluence parfois étendue des gouttes ne semblait pas se traduire spécifiquement par l’existence d’un DVM chez les patients que nous avons étudiés. L’importance de l’œdème cornéen observé semble en revanche être le reflet de l’intensité du DVM. Conclusion : L’aspect et la distribution des gouttes descemétiques au cours de la dystrophie cornéenne endothéliale de Fuchs ne semblent être un facteur prédictif fiable d’altération de la fonction endothéliale de déturgescence. 10:20 010 Evaluation de la qualité de vie chez les patients atteints de kératite herpétique. REYNAUD C*, KASWIN G, ROUSSEAU A, LABETOULLE M (Le Kremlin-Bicêtre) Introduction : L’évaluation de la qualité de vie en médecine est devenue un outil majeur dans l’amélioration de la prise en charge des patients. Les kératites herpétiques sont fréquentes en France (incidence annuelle : 31,5 /100 000). L'objectif de cette étude était de donner une évaluation de la qualité de vie chez les patients atteints de kératite herpétique unilatérale. Matériels et Méthodes : Cette étude cas – témoins, incluant 33 patients atteints de kératites herpétiques (groupe H) et 66 témoins (groupe T) appariés en sexe et en âge, évaluait la qualité de vie des patients atteints de kératites herpétiques à l'aide des trois questionnaires de qualité de vie suivants : NEI-VFQ 25 (National Eye Institute Visual Function Questionnaire - 25), OSD (Ocular Surface Disease), Glauc-QoL17. Résultats : L'âge moyen du groupe H était de 60,9 ans +/- 17,42 et celui du groupe T de 61,07 ans +/- 17,42. Le mode de récurrence le plus fréquent dans notre série de cas était la kératite stromale non nécrosante. L'acuité visuelle moyenne de l'œil atteint dans le groupe H était de 0,63 logMar. Le traitement préventif des récurrences le plus représenté (39 %) dans notre étude était 1000 mg de valaciclovir par jour en 2 prises. Une différence significative au test de Student (p < 0.0001) était retrouvée entre les scores totaux moyens à chacun des trois questionnaires : NEIVFQ 25 (groupe H (70,52 +/- 3,81) versus groupe T (91,13 +/- 0,85)), Glauc-QoL17 (groupe H (68,25 +/- 3,15) versus groupe T (87,96 +/- 1,05)), OSD (groupe H (65,40 +/- 2,91) versus groupe T (93,09 +/- 0,6)). Nous n'avons pas retrouvé de différence significative en fonction de l'acuité visuelle de l'œil atteint, de l'âge, du sexe, de la durée d'évolution de la maladie et du nombre de récurrences par an pour les scores totaux moyens et les scores aux dimensions des différents questionnaires en comparant les moyennes à l'aide du test de Student. En revanche, les analyses de corrélation par test de Spearman et test de Kendall ont retrouvé une corrélation significative entre les différents scores totaux et les différentes dimensions relatives à la santé mentale, à la conduite et à la vie quotidienne des différents questionnaires. Discussion : Les kératites herpétiques altèrent significativement la qualité de vie liée à la vision. Les scores obtenus montrent une altération très franche de la qualité de vie, comparable ou supérieure à celle observée dans des pathologies oculaires comme le glaucome, les uvéites et les autres kératites infectieuses. Conclusion : Ces données soulignent l’intérêt de poursuivre les efforts pour réduire l’impact des kératites herpétiques récidivantes non seulement sur la fonction visuelle des patients en souffrant mais aussi sur leur qualité de vie. 10:30 011 Evaluation in vivo de l’efficacité du polyhexaméthylène biguanide sur un modèle de kératite à Acanthamoeba polyphaga chez le rat dans le cadre du projet européen ODAK. GUEUDRY J*, RAZAKANDRAINIBE R, HUMBERT C, LEFEVRE S, FRANÇOIS A, LE GOFF L, FAVENNEC L, MURAINE M (Rouen) Introduction : La kératite amibienne est une infection cornéenne rare. Le traitement médical est mal codifié et difficile, même si l’association de biguanides et de diamines semble améliorer le pronostic. Le polyhexaméthylène biguanide (PHMB), molécule de première attention n’est pas actuellement commercialisée, mais disponible en préparation magistrale hospitalière. Le projet ODAK (Orphan Drug for Acanthamoeba Keratitis) a pour objectif d’apporter la preuve de l’efficacité et de la tolérance du PHMB chez l’animal et chez l’homme pour obtenir une autorisation de mise sur le marché. Le but de cette étude intermédiaire est de déterminer la concentration de PHMB la plus efficace chez l’animal afin de pouvoir réduire le nombre de collyres à tester dans de futurs essais cliniques. Matériels et Méthodes : Soixante deux rats Sprague-Dawley ont été infectés, au niveau de l’œil gauche par une injection intra-stromale de 104 Acanthamoeba polyphaga. Les collyres PHMB à 0,02%, 0,04%, 0,06% et 0,08% ainsi que l’association PHMB 0,02% et iséthionate de propamidine 0,1% ont été testés à la posologie d’une goutte 4 fois par jour. Les rats témoins ont reçus la solution seule du collyre PHMB. Un examen ophtalmologique hebdomadaire associé à une injection sous conjonctivale de bétaméthasone (0,28 mg) ont été réalisés. L’infection clinique était définie par la présence d’un œdème ou d’un infiltrat stromal associés ou non à des néovaisseaux cornéens. La gravité de l’infection clinique a été classée de 0 (pas de lésion) à 3 (opacité cornéenne masquant les détails iriens). A J28, les rats ont été sacrifiés. Un grattage cornéen pour analyse bactériologique, parasitologique et en PCR en temps réel a été réalisé pour chaque rat. Après coupe en paraffine, les cornées ont été analysées après coloration Hématoxyline- Eosine-Safran (HES) et acide périodique Schiff (PAS). Résultats : L’infection clinique s’est aggravée de manière significative entre le 14ème jour et le 28ème jour dans les groupes de rats traités par PHMB 0,02% (2/6 rats), 0,08% (4/11 rats) et l’association PHMB 0,02% et iséthionate de propamidine 0,1% (7/11 rats) par rapport au groupe témoin (9/12 rats) (p<0,05), alors que l’infection clinique ne s’est pas aggravée de manière significative par rapport au groupe témoin dans les groupes de rats traités par PHMB 0,04% (0/11 rats) et 0,06% (2/11 rats). Le taux d’infection identifiée en histologie, culture et/ou PCR à J28 était significativement plus faible dans les groupes PHMB 0,04%, 0,06% et 0,08% et l’association PHMB 0,02% et iséthionate de propamidine 0,1% que dans le groupe témoin. Discussion : Une monothérapie par PHMB à une concentration égale ou supérieure à 0,04% semble être efficace cliniquement et microbiologiquement sur un modèle animal de kératite amibienne. Conclusion : Le PHMB collyre à une concentration égale ou supérieure à 0.04% devrait être testé dans de futurs essais cliniques en fonction des résultats des études toxicologiques et d’efficacité in vitro. 10:40 012 Kératite herpétique récidivante malgré un traitement antiviral préventif : description d’une nouvelle mutation de résistance à l’aciclovir. LABIDI H*, DEBACK C, BURREL S, ROUSSEAU A, BONIN L, REYNAUD C, BARREAU E, BAUDOUIN C, BOUTOLLEAU D, LABETOULLE M (Paris) Introduction : Les kératites herpétiques sont caractérisées par leur capacité à récidiver, avec une fréquence d’environ 10% à 1 an et 40% à 5 ans. Le risque de ces récidives multiples est la perte de transparence cornéenne, et donc la baisse d’acuité visuelle. Pour y remédier, un traitement antiviral oral peut être donné à visée préventive (aciclovir ou valaciclovir), cependant certains patients continuent de présenter des récidives fréquentes malgré ce traitement, soulevant la question d’une résistance de la souche virale en question. Dans ces cas, un prélèvement oculaire et une analyse par des moyens modernes de virologie moléculaire peuvent donner des informations majeures pour adapter le traitement. Matériels et Méthodes : Un patient âgé de 59 ans était adressé pour un nouvel épisode de kératite épithéliale malgré un traitement antiviral préventif par valaciclovir (prodrogue de l’aciclovir) par voie orale aux doses habituellement préconisées (500 mg par jour). Le patient avait présenté de multiples récidives, au moins 3 par an, même sous traitement antiviral continu par voie orale. Il n’y avait pas de cause d’immunodépression locale ou générale, ni de doute sur l’observance au traitement. A son arrivée, l’examen à la lampe à fente objectivait une kératite unilatérale, épithéliale, de forme dendritique. Il n’y avait pas d’atteinte inflammatoire stromale, ni uvéale. Un débridement de la dendrite a été réalisé sous anesthésie locale, et l’embout de l’éponge a été adressé en virologie pour détection d’ADN viral, et le cas échéant, analyse génotypique de résistance. Un traitement antiviral par ganciclovir topique était débuté, en association à des collyres mouillants et des antalgiques. L’évolution à court terme était satisfaisante. Résultats : Le prélèvement oculaire, testé par amplification génique (PCR) était positif pour la présence d’ADN du virus herpès simplex de type 1. L’analyse génétique ne retrouvait pas de mutation particulière dans le gène de la thymidine kinase (habituellement en cause dans les résistances à l’aciclovir) mais révélait en revanche une mutation (T838S) dans le gène de l’ADN polymérase virale. Cette mutation, encore jamais rapportée, avait la particularité de conférer probablement une résistance à l’aciclovir et au foscarnet, sans pour autant altérer la sensibilité au ganciclovir et au penciclovir. Discussion : L’analyse génétique de la souche herpétique de ce patient a permis de mieux comprendre l’histoire de sa maladie virale, en particulier la faible réponse au traitement préventif par aciclovir bien suivi. Elle a permis en outre d’anticiper sur les traitements à proposer dans l’avenir pour traiter les poussées (ganciclovir topique) et prévenir les récidives (famciclovir oral, prodrogue du penciclovir) Conclusion : Ce cas clinique illustre l’importance des nouveaux outils disponibles pour le clinicien dans la prise en charge des patients atteints de kératites herpétiques récidivantes. La collaboration entre ophtalmologistes et virologues devient primordiale car elle permet d’optimiser l’adaptation des traitements dans les cas les plus rebelles. 11:00 013 Syndrome de Cogan : le chalenge du diagnostic multidisciplinaire. ENNASSIRI W*, BELGHMAIDI S, AHAMMOU H, HAJJI I, BAHA T, MOUTAOUAKIL A, BELHOUCHA B, ADRDOUR L, RAJI A (Marrakech, Maroc) Introduction : Le syndrome de Cogan constitue un désordre immunologique rare, caractérisé par une atteinte interstitielle bilatérale avec des symptomes audiovestibulaires d’installation progressive. L’objectif : Etudier les particularités cliniques et thérapeutiques du syndrome de Cogan. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective incluant 7 patients qui présentent un syndrome du Cogan, suivis au sein du service d’ophtalmologie en collaboration avec le servie d’ORL, CHU Mohammad VI, Marrakech. Résultats : Il s’agit de 7 patients, 3 présentaient un Cogan typique et 4 atypique. Le signe d’appel était oculaire chez 4 malades et audio vestibulaire chez 3. L’examen ophtalmologique a objectivé une MAVC qui variait entre CLD et 5/10, avec une kératite interstitielle bilatérale chez 6 malades, cette kératite a été isolée dans 3 cas, associée à une conjonctivite (1cas), hémorragie sous conjonctivale (1 cas), et une néovascularisation cornéenne (1cas). 5 patients présentaient une surdité à des degrés variables et 4 cas une atteinte systémique dont une insuffisance mitrale, 2 arthralgies, et une atteinte digestive. Tous les malades ont été mis sous corticothérapie locale et générale. 2 n’ont pas répondu au traitement par corticothérapie locale et étaient greffés de cornée. Et un cas a résisté au traitement général et mis sous immunosuppresseurs. Discussion : Le syndrome de Cogan est une vascularite auto immune regroupant une atteinte oculaire et vestibulaire ressemblant à celle de l’atteinte de Menière. La variabilité des symptomes oculaires et auditives rend parfois son diagnostic difficile. L’atteinte systémique peut toucher 70% des cas. Conclusion : Le syndrome de Cogan reste une entité rare avec un mécanisme physiopathologique mal élucidé. Les stratégies thérapeutiques ne sont pas encore codifiées. La corticothérapie reste le traitement du choix. 11:10 014 Mesure de la densité cornéenne et de la pachymétrie cornéenne après traitement par solution hyperosmolaire. HO WANG YIN G*, SAMPO M, SOARE S, HOFFART L (Marseille) Objectif : L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité d’un traitement par solution hyperosmolaire au hyaluronate de sodium 0,15% et chlorure de sodium 5% dans l’œdème cornéen. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de type cas – témoins. Les patients présentaient tous un œdème de cornée en post-opératoire (chirurgie de la cataracte (N=19) ou kératoplastie transfixiante (N=15) ou lamellaire postérieure associée ou non à une chirurgie de la cataracte (N=24)) ou une pathologie endothéliale (dystrophie de Fuchs (N=4). 2 groupes ont été constitués : le groupe 1 a bénéficié d’un traitement anti-oedémateux par une solution hyperosmolaire au hyaluronate de sodium 0,15% et chlorure de sodium 5% (ODM5®, Horus Pharma) en plus du traitement post-opératoire ; le groupe 2 ne recevait pas de traitement anti-oedémateux. La pachymétrie et la densité cornéenne au Pentacam®(technologie Scheimpflug, Oculus, Inc., Wetzlar, Allemagne) étaient évaluées au cours de la période postopératoire à J7, M1, M3, M6. Un test statistique de Wilcoxon - Mann Whitney avec un seuil de significativité p inférieur à 0,05% a été utilisé. Résultats : 57 patients ont été inclus : 29 patients dans le groupe ODM5® et 28 dans le groupe sans ODM5®. Les patients étaient âgés en moyenne de 67,04 +/- 14,1 ans et ont bénéficié d’un suivi moyen de 3,61 +/- 2,25 mois. La pachymétrie diminuait en moyenne de 21,60% en 1 mois (p= 0,043), de 21,90% en 3 mois (p=0,036) et de 21,73 % (p=0,052) en 6 mois dans le bras traité par ODM 5® alors que l’on retrouvait une augmentation de 9,52% (p= 0,005), 8,94% (p=0,038), 7,09 % (p=0,034) respectivement dans le groupe non traité par ODM 5. La densité cornéenne chez les patients traités diminuait de 3,06% (p= 0,58) à M1, de 7,34% (p=0,44) à M3 et de 3,17% (p=0,81) à M6 contre une augmentation de 29,30 % (p=0,015), 16,67% (p=0,087) et 8,33% (p=0,307) respectivement dans le groupe non traité par ODM 5®. La différence entre les 2 groupes n’était pas statistiquement significative pour les 2 critères de jugement. 4 patients ont arrêté le traitement à cause de picotements. Aucun autre effet indésirable n’a été constaté. Discussion : L’ ODM5®est une solution hyperosmolaire au chlorure de sodium à 5 % et au hyaluronate de sodium à 0,15%, qui permet par son effet osmotique d’augmenter le transfert d’eau du stroma vers les larmes et ainsi d’améliorer transitoirement l’état d’hydratation normale de la cornée. Dans notre étude, une diminution de la densité cornéenne et de la pachymétrie, corrélée à l’œdème cornéen a été retrouvée. Conclusion : La solution hyperosmolaire au hyaluronate de sodium 0,15% et chlorure de sodium 5% montre un effet statistiquement significatif dans le traitement de l’œdème cornéen post-chirurgical ou secondaire à une pathologie endothéliale, se traduisant par une diminution de la densité cornéenne et de la pachymétrie. 11:20 015 Les atteintes oculaires dans le syndrome de Gougerot Sjogren. LAZREG S*, BENALI ABDELLAH M (Blida, Algérie) Introduction : Le syndrome de Gougerot Sjögren est une maladie auto-immune systémique caractérisée par une insuffisance des glandes exocrines, en particulier les glandes salivaires et lacrymales dont la conséquence peut être une sécheresse oculaire sévère avec des lésions de la cornée, Matériels et Méthodes : 125 patients atteints du syndrome de Sjogren adressés par un service de rhumatologie pour bilan ophtalmologique, examinés entre Septembre 2010 et Novembre 2014 ils ont tous bénéficié d'un examen ophtalmologique complet, colorations (fluorescéine et vert lissamine), Schirmer, bilan immunologique sérique et une biopsie de glande salivaire. En plus du traitement prescrit par le rhumatologue , les patients présentant un syndrome sec ont été traités avec substituts lacrymaux et bouchons méatiques. Résultats : 98 patients présentaient un syndrome sec oculaire, dont 90 femmes, l'âge moyen était de 45,40 + / -13,6, une association avec la polyarthrite rhumatoïde dans 42% des cas. Le score d'Oxford a J0 était 6 + / - 1,8 pour les deux yeux, le score OSDI était 76,20 + / - 10,5, avec une moyenne de test de Schirmer de 4,5 + / - 1,5 . 68% des patients présentaient une atteinte cornéenne , les anticorps anti SSA et SSB étaient positifs dans 85 et 89% des cas, le facteur rhumatoïde était positif dans 75%. Les bouchons méatiques ont réduit la fréquence d'utilisation des mouillants dans la moitié des cas. Discussion : Le syndrome de Sjogren est une maladie grave avec un impact sur la qualité de vie, cette dernière a été améliorée par des bouchons lacrymaux dans 90% des cas, la participation de la cornée est souvent très grave et parfois irréversible,le traitement général prescrit (Plaquenil, corticoïde, pilocarpine ) ne semble pas avoir un impact significatif sur l'atteinte oculaire. Conclusion : Le syndrome de Sjogren est une maladie systémique grave et souvent l'atteinte oculaire est perçue par le patient comme la plus difficile à vivre, une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire. 11:30 016 Impact de l'endolaser lors de la chirurgie des décollements de la rétine sur la sensibilité, l'innervation et l'épithélium cornéen. BOUHERAOUA N*, HRARAT L, GOEMAERE I, BORDERIE VM, LAROCHE L (Paris) Introduction : To assess the effects of vitrectomy with 360° endolaser on the human corneal sub-basal nerve plexus (SBNP) and to investigate correlations between corneal sub-basal nerve (SBN) density, corneal sensitivity, and corneal epithelial condition. Matériels et Méthodes : Prospective, observational, non-randomized study. 15 eyes of 15 patients who underwent vitrectomy with 360° endolaser for retinal detachment (RD group) and 15 eyes of 15 patients who underwent vitrectomy for macular hole with no endolaser (MH group). Density of corneal sub-basal nerves, central corneal sensitivity, and corneal epithelium thickness were assessed. Résultats : Compared with baselines values, the mean sub-basal nerve density (p<0.001), the mean corneal sensitivity (p<0.001), and the mean corneal epithelial thickness (p=0.006) significantly decreased 6 months after surgery in the RD group. Conversely, there were no significant differences in the mean sub-basal nerve density (p=0.34), mean corneal epithelial thickness (p=0.19), and mean corneal sensitivity (p=0.42) between pre-operative and 6-month values in the MH group. Discussion : Sub-basal nerve density decreases after vitrectomy combined with 360° endolaser. The threshold pulse energy increase with pulse duration and decreasing exposure time could decrease long ciliary nerves damage. Conclusion : We concluded that confluent intraoperative endolaser may compromise long ciliary nerve function, with resultant corneal anesthesia and ulceration. Surgeons should take care of the long ciliary nerves intraoperatively and, when possible, avoid heavy confluent treatment at these sites, without compromising adequate retinopexy. 11:40 017 Prévalence de l'hyperosmolarité des larmes dans une clinique ophtalmologique. HARMAN F* (Uxbridge, Middlesex, United Kingdom) Introduction : Setting: Hillingdon Hospital, Middlesex, Great Western Hospital, Swindon, Wiltshire and St. Peter's Hospital, Chertsey, Surrey, United Kingdom. Purpose: To understand the rate of normal and abnormal tear osmolarity in a typical patient population at three ophthalmology clinics in the United Kingdom. Matériels et Méthodes : This was a prospective, multi-site clinical study to measure tear osmolarity using an in-vitro diagnostic device (TearLab Osmolarity System, TearLab Corp., San Diego, CA). Three UK ophthalmology clinics recruited up to 250 subjects each. Tear osmolarity was measured in both eyes with the TearLab System and the higher value was used in the diagnosis of hyperosmolarity (>308 mOsm/L). Investigators were masked to the tear osmolarity test results. Demographic data and conventional tests for Dry Eye disease (DED) including OSDI, ocular surface staining, tear film break up, and Schirmer’s tests were performed. Tear osmolarity results were compared to the investigators’ diagnosis of DED from conventional tests. Résultats : The interim results on 596 subjects showed that elevated tear osmolarity was prevalent in 72.3% of subjects (>308 mOsm/l). 79% of patients had dry eye acording to the DEWS composite score. An elevated osmolarity measurement (326.8 mOsm/L average) was the primary sign in 20.1% of patients (120 individuals) that had significant symptoms but no other sign of dry eye. Without an osmolarity test, 86 of these 120 symptomatic patients (71.7%) may not have been diagnosed with DED. Data analysis on the final cohort of patients will be presented. Discussion : Dry eye is an extremely common issue in a general ophthalmic population. Conventional tests do not correlate well with the presence of dry eye disease (DED), leading to significant underdiagnosis of symptomatic patients. Conclusion : The initial findings indicate a benefit in using an objective test to make this diagnosis. 09/05/2015 Salle 252AB - Niveau 2 Président de séance : Dr S. MILAZZO Neuro-ophtalmologie 08:30 018 Carte de la myélinisation corticale pour les patients atteints d’hémianopsie avec une radiation optique altérée. YOSHIDA M*, IDA M (Tokyo, Japan), HABAS C, ABANOU A (Paris), SHIKISHIMA K (Tokyo, Japan), CABANIS EA (Paris) But : Myelin is mainly distributed at white matter in the brain. Yet in gray matter, myelin content depends on axonal projection respecting functional distribution. Some sensory, motor and specific associate cortex demonstrate higher myelin content relative to their adjacent cortical areas. Several reports show cortical myelination by using modified T1weighted images1) and T1-wighted image divided by T2-wighted image2) as myelin mapping with MRI. We examined hemianopic patients with altered optic radiation by using cortical myelin mapping technique to estimate detailed axonal projection to primary visual area. Matériels et Méthodes : Three normal controls and two hemianopic patients (45 years old man with traffic trauma and 71 years old man with cerebral hemorrhage), which confirmed affected optic radiation with diffusion tensor imaging (DTI), were scanned with 3T clinical MR (SIEMENCE, MAGNETOM A Trio Tim) using 32-channel head coil. DTI was acquired by using 64 directions motion proving gradients of diffusion weighted images with 1.5mm isotropic special resolution. 3D T1 and T2 weighted images were acquired as MPRAGE and SPACE sequence respectively with 1mm isotropic special resolution. Myelin mapping was realized; I) Cortical ribbon was extracted from T1WI using FreeSurfer software, II) Signal intensity of T1WI was divided by T2WI spatially realigned to T1WI, III) Calculated signals were extracted on 3D cortical map using Caret software. Résultats : For two patients, DTI shows reduced fractional anisotropy (FA) with color encoded map respecting the optic radiation of affected side. Their myelin mapping shows reduced myelin content at especially posterior portion of the primary visual cortex, while it relatively conserved at anterior portion comparing with normal controls. Discussion : Cortical myelin mapping can show reduced myelin content at specific part of the primary visual cortex. Conclusion : It was suggested that myelin mapping is useful to estimate acquired axonal alteration reflecting detailed axonal projection to the cortex. 08:40 019 Mesure quantitative du débit de l'artère ophtalmique par IRM de flux. PROMELLE V*, MILAZZO S, PAGÉ G, DAOUK J, BOUZERAR R, BALÉDENT O (Amiens) Introduction : Le débit de l'artère ophtalmique est mesurable par échographie Doppler mais cette technique comporte des limites. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) de flux, outil non invasif validé pour la mesure des flux intracrâniens, peut être appliquée à l'exploration de l'orbite. L'objectif de cette étude est de mesurer par IRM de flux le débit de l'artère ophtalmique au cours du cycle cardiaque chez le sujet sain. Matériels et Méthodes : Le protocole IRM a été étudié in vitro puis appliqué sur 13 sujets témoins sur une IRM 3 Tesla. Une séquence morphologique permettait le repérage des structures et le positionnement d'un plan de coupe d'IRM de flux perpendiculairement à l'artère ophtalmique. La séquence d'IRM de flux, d'une durée de 2 minutes, était ensuite analysée par un logiciel dédié pour une segmentation semi automatique, reconstruisant l'évolution des flux dans l'artère ophtalmique sur 32 phases d'un cycle cardiaque. Les débits moyen, maximal et minimal dans les artères ophtalmiques sont finalement automatiquement calculés. Résultats : Le calcul du débit dans l'artère ophtalmique a été possible sur 92% des acquisitions. Son débit moyen était de 11 ± 6 mL/min avec un débit systolique et diastolique de 22 ± 10 mL/min et 4 ± 5 mL/min respectivement. Discussion : Il est possible de mesurer par IRM de flux le débit sanguin dans l'artère ophtalmique au cours du cycle cardiaque en imagerie clinique. Nos résultats sont cohérents avec ceux précédemment publiés. L'IRM de flux est une séquence non invasive (sans injection) et rapide (environ 2 minutes). Conclusion : L'IRM de flux est une imagerie fonctionnelle qui pourrait apporter un nouveau regard physiopathologique et diagnostique sur des pathologies comme le glaucome ou l'hypertension intracrânienne. 08:50 020 Dégénérescence transsynaptique rétrograde démontrée en tomographie par cohérence optique (OCT) lors d’atteinte rétrochiasmatique rétrogéniculée. MEIER PG*, FEDERER C, BORRUAT FX (Lausanne, Suisse) Introduction : Une possible dégénérescence rétrograde des cellules ganglionnaires rétiniennes faisant suite à une lésion rétrogéniculée est discutée depuis le siècle dernier. Quelques études expérimentales, cliniques et radiologiques ont permis de démontrer que des lésions rétrogéniculées peuvent résulter en un amincissement des bandelettes optiques ipsilatérales, un certain degré d’atrophie optique, une diminution de l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses et des cellules ganglionnaires de la rétine. De nos jours, l’OCT permet de segmenter la rétine et notamment de mesurer avec précision l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) et de la couche des cellules ganglionnaires rétiniennes (RGCL). Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de trois patients consécutifs référés pour bilan neuro-ophtalmologique après lésion isolée des voies visuelles rétrogéniculées unilatérales. Chaque patient a bénéficié d’un examen neuroophtalmologique extensif incluant une périmétrie statique computérisée et un examen OCT avec mesure du RNFL et RGCL. Les examens neuroradiologiques ont été revus par un neuroradiologue pour exclure la possibilité d’une participation géniculée ou antégéniculée. Résultats : Les étiologies des lésions rétrogéniculées incluaient un abcès occipital, un accident vasculaire cérébral (territoire de l’artère cérébrale postérieure) et un méningiome de la fosse postérieure. Un déficit campimétrique homonyme était présent dans les trois cas. Le RNFL était anormal dans les trois cas mais ne permettait pas de prédire le déficit campimétrique. Le RGCL montrait dans les trois cas un déficit homonyme des cellules ganglionnaires rétiniennes. Discussion : Les performances actuelles de l’OCT permettent de mettre en évidence « in vivo» un amincissement de la couche ganglionnaire rétinienne. Dans nos trois cas, un amincissement homonyme du RGCL était présent, correspondant au déficit campimétrique homonyme. Au vu de la nature purement rétrogéniculée des lésions, il est obligatoire qu’un phénomène transsynaptique au niveau du coprs genouillé latéral en soit responsable.Le mécanisme aboutissant à la diminution du RGCL pourrait être soit un amincissement de la couche cellulaire, soit une dégénérescence des corps cellulaires. Les évidences expérimentales chez le singe montrent une diminution nette du nombre de cellules ganglionnaires rétiniennes après lésion occipitale isolée. Conclusion : En présence d’une lésion rétrogéniculée unilatérale et isolée, la démonstration par OCT d’une diminution du RGCL homonyme signe donc un processus de dysfonction transsynaptique rétrograde et nous pensons donc que la diminution du RGCL observée in vivo chez nos patients représente probablement le résultat d’une dégénérescence transsynaptique rétrograde des cellules ganglionnaires rétiniennes. 09:00 021 Les aspects ophtalmologiques de la dystrophie myotonique de Steinert. ZAGNOLI C*, COCHARD C, COCHENER B, ZAGNOLI F (Brest) Introduction : La Cataracte « Christmas tree » avec des opacités de la capsule postérieure est l’atteinte ophtalmologique la plus connue associée à la maladie de Steinert. Certains auteurs rapportent d’autres anomalies. Nous avons cherché à vérifier sur une cohorte de patients suivis dans un centre de compétence des maladies neuromusculaires la présence ou non de différentes anomalies ophtalmologiques Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, sur une série de 34 patients consécutifs atteints de la maladie de Steinert. L’exploration ophtalmologique est réalisée dans le cadre du bilan annuel de surveillance qui comprend un examen clinique, un Holter-ECG, des explorations fonctionnelles respiratoires. Les patients ont bénéficié d’un examen orthoptique comprenant : acuité visuelle, étude de l’oculomotricité, la mesure de la tension intraoculaire, un examen orbito-papébral, un examen à la lampe à fente avec test à a fluorescéine, tomographie à cohérence optique, pachymétrie et rétinophotographie. Résultats : La série comprend 19 femmes et 15 hommes, d’un âge moyen de 48,9 ans. Sur les 34 patients, 32% ont été opérés de la cataracte, à l’âge moyen de 40,3 ans [27 ; 60 ]. Au niveau orbito-palpébral, 44% des patients sont enophtalmes, 18% ont un ptôsis bilatéral ( 2 ont été opérés), 47% sont atteints de blépharite chronique antérieure mixte (Séborrhéique et Staphylococcique), la tension intra-oculaire moyenne est de 11,4mmHg, la pachymétrie moyenne est de 632 micromètres, l’épaisseur maculaire moyenne au niveau de la fovéa est de 314 micromètres, 29% des patients ont une membrane épirétinienne, l’épaisseur moyenne des fibres du nerf optique est de 92,10 micromètres. Discussion : Les résultats concernant la cataracte paraissent similaires à ceux de la littérature : survenue précoce, opacités postérieures. La blépharite chronique est retrouvée chez 47% des patients ce qui parait supérieur à ce qui est rapporté dans la population générale. Il en est de même pour les anomalies orbito-palpébrales et la fréquence des membranes épirétiniennes ou épaississement précoce de la limitante interne. Conclusion : Les résultats de cette étude préliminaire confirment l’existence d’anomalies ophtalmologiques autres que la classique cataracte précoce. Des corrélations avec la sévérité de l’atteinte clinique et la taille de l’expansion du triplet CTG seront à rechercher. 09:10 022 Champ visuel controlatéral des yeux atteints de neuropathie optique ischémique antérieure aigue. ARYAL CHARLES N*, CHIQUET C, TAMISIER R, PEPIN JL, LESOIN A, ROMANET JP, APTEL F (Grenoble) Introduction : Evaluer si le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est responsable des anomalies du champ visuel des yeux adelphes des sujets atteints de neuropathie optique ischémique antérieure aigue (NOIAA) unilatérale Matériels et Méthodes : Etude transversale prospective comparant le champ visuel d’yeux adelphes de sujets atteints de NOIAA unilatérale et atteints d’un SAS au champ visuel de sujets contrôles atteints de SAS appariés pour la sévérité de SAS. Un examen ophtalmologique complet incluant un champ visuel Humphrey 24.2 Sita-standard ainsi qu’un examen général avec une polysomnographie nocturne ont été réalisés chez tous les patients. Les atteintes du champ visuel ont été classées selon la classification de l’Ischemic Optic Neuropathy Decompression Trial (IONDT). Résultats : A partir d’une cohorte de 78 patients avec NOIAA adressées à un centre tertiaire et ayant bénéficié d’un examen polysomnographique, 34 yeux adelphes de NOIAA ont été comparés à 34 yeux contrôles des sujets atteints de SAS appariés pour la sévérité du SAS (IAH moyen de 35,5 ± 11,6 événements par heure contre 35,4 ± 9,5 respectivement, p=0,63). Après ajustement pour l’âge et l’index de masse corporelle, tous les paramètres de champ visuel étaient significativement différents dans les deux groupes : déviation moyenne MD (-4,5 ± 3.7 dB contre -1,3 ± 1,8 dB respectivement, p<0,05), Visual Field Index VFI (91,6 ± 10 % contre 97,4 ± 3,5 % respectivement, p=0.002), Pattern Standard Deviation PSD (3,7 ± 2,3 dB contre 2,5 ± 2 dB respectivement, p=0.015), nombre de sujets avec au moins un déficit de la classification IONDT (20 vs 10, respectivement, p<0,05). Discussion : Les anomalies périmétriques des yeux adelphes de NOIAA sont fréquentes et ne sont pas seulement expliquées par la présence d’un syndrome d’apnées du sommeil. Conclusion : Ce résultat suggère que la plupart des épisodes de NOIAA symptomatiques sont précédés d’épisodes de NOIAA sub-cliniques se traduisant uniquement par des déficits du champ visuel, et que la NOIAA n’est pas un accident vasculaire aigu survenant sur un œil jusque-là sain. 09:20 023 Polymorphisme de la maladie de Horton. A propos de 5 cas. BANAYAN N*, TOURNAIRE E, TITAH C, AFFORTIT A, VIGNAL C (Paris) Introduction : La maladie de Horton est une panartérite giganto-cellulaire segmentaire et focale touchant les vaisseaux de moyen et gros calibres. Sa prévalence est d’environ 1/1000 après 50 ans, elle touche les femmes deux fois sur trois. La neuropathie ischémique antérieure aigue constitue l’atteinte ophtalmologique la plus fréquente. L’objectif est de décrire ici des cas moins typiques dans leur présentation ou leur évolution afin de souligner le polymorphisme et la fréquence des atteintes vasculaires non artéritiques associées. Matériels et Méthodes : Nous rapportons 5 cas d’atteinte ophtalmologique inaugurale de la maladie de Horton. Résultats : L’âge médian était de 80 ans, le sex-ratio de 4/5 femmes. Les motifs de consultation étaient : une baisse d’acuité visuelle unilatérale dans 2 cas, binoculaire transitoire pour 1 cas, un ptosis et une diplopie binoculaire transitoires dans 2 cas. Trois neuropathies optiques ischémiques antérieures aigues ont été diagnostiquées dont deux se sont compliquées sous corticothérapie. Une occlusion artérielle controlatérale puis un AVC sylvien profond sur sténose serrée de la carotide interne en rapport avec une artérite des troncs supra aortiques sont survenus chez l’un, une ischémie oculaire chez le second. Un patient sous trithérapie hypertensive présentait une ischémie rétinienne chronique aggravée par une hypotension orthostatique. Quatre patients ont rapporté des céphalées. Tous avaient un syndrome inflammatoire biologique (VS et CRP élevées). La biopsie de l’artère temporale a été réalisée pour les 5 patients, positive dans 100% des cas. Discussion : Le traitement par bolus de Méthylprednisolone constitue une urgence thérapeutique et la biopsie d'artère temporale ne doit en aucun cas retarder la prise en charge. La corticothérapie ne protège pas toujours d’une aggravation dans les premiers jours suivant son instauration. Conclusion : Les manifestations variées initiales peuvent égarer le clinicien et aboutir à un retard diagnostique chez des patients âgés avec des pathologies cardiovasculaires souvent associées. 09:40 024 Une anisocorie trompeuse. NADEL C*, MILAZZO S (Amiens) Introduction : L’anisocorie isolée (sans ptosis et/ou ophtalmoplégie) est une urgence neuro-ophtalmologique fréquente pouvant être révélatrice d’une pathologie grave. Sa prévalence est de 17% dans la population. Il n’est pas toujours évident de faire la part des choses. Nous rapportons le cas d’une patiente ayant présentée une anisocorie isolée imitant une pupille tonique d’Adie mais révélatrice d’un méningiome du sinus caverneux. Matériels et Méthodes : Observation : Une patiente de 56 ans, a consultée aux urgences ophtalmologiques pour apparition d’une anisocorie. L’acuité visuelle corrigée était de 8/10ème P8 à droite et 10/10ème P2 à gauche. L’examen avait mis en évidence une pupille droite en semi-mydriase faiblement réfléctive avec une impression de mouvements vermiculaires du bord pupillaire, on ne retrouvait pas de modification de la taille de la pupille en accomodation-convergence et les réflexes ostéo-tendineux étaient présents. A l’interrogatoire il existait la notion d’un ptosis intermittent de l’œil droit évoluant depuis quelques mois associé à une gêne en vision de près. Le test à la pilocarpine diluée à 0,125% avait entraîné un myosis de l’œil droit. Résultats : Nous avions donc conclu à une pupille tonique d’Adie droite. La patiente a été revue en consultation de neuro-ophtalmologie où elle présentait un syndrome orbitaire et l’apparition d’une paralysie complète du III droit. L’imagerie cérébrale réalisée en urgence avait révélé un méningiome du sinus caverneux droit. Discussion : Il s’agissait donc d’une paralysie débutante du III droit. Dans ce cas le test à la pilocarpine diluée à 0,125% entraînait une contraction de la pupille pathologique, évoquant une hypersensibilité de dénervation ce qui avait orienté notre diagnostic vers une pupille d’Adie. Ce test n’est donc pas spécifique. L’absence de réponse pupillaire en accomodation-convergence nous orientait vers une pupille d’Adie au stade aigu. La présence des réflexes ostéotendineux n’évoquait pas un syndrome d’Adie. Conclusion : Devant une anisocorie isolée il est important de revoir les patients qui présentent une histoire neurologique associée comme le ptôsis intermittent ici. De plus le test à la pilocarpine n’est pas un test spécifique pour le diagnostic de la pupille d’Adie et peut révéler une paralysie du III intrinsèque. 09:50 025 Rôle de la taille des canaux optiques dans la sévérité de l’œdème papillaire et du pronostic visuel au cours de l’hypertension intracrânienne idiopathique. BIDOT S*, CLOUGH L, SAINDANE AM, NEWMAN NJ, BIOUSSE V, BRUCE BB (Atlanta, Ga, États-Unis d'Amérique) Introduction : High-grade papilledema is a risk factor for visual loss in idiopathic intracranial hypertension (IIH), but factors contributing to the severity of papilledema remain unclear. An association between larger bony optic canal size and worse papilledema among IIH patients with highly asymmetric papilledema was recently suggested.1 Our goal was to confirm these results in a large sample of IIH patients. Matériels et Méthodes : Retrospective review of definite IIH patients with 1-mm isotropic volumetric pre- or postcontrast T1-weighted brain MRI allowing for optic canal measurement seen between 2009 and 2014. Clinical characteristics and Humphrey visual fields (HVF) results were reviewed; papilledema was graded according to the modified Frisén scale on fundus photographs. Cross-sectional area of the optic canals was measured independently 3 times by two readers and averaged for each canal. For each patient, we included the optic canal measurement from the eye with worst papilledema or from the right eye in case of symmetric papilledema. Logistic regression modeling was applied. Résultats : 69 IIH patients were included [mean age: 33; 91% women; 65% black; 94% with BMI≥25]. The inter-grader agreement for optic canal measurement was strong (intraclass correlation: 0.77 [95%CI: 0.69-0.83]). Mean±SD optic canal size was 22.9±5mm2. Controlling for age, gender, body mass index, race, and cerebrospinal fluid (CSF) opening pressure, each mm2 increase in canal size was associated with a 0.37 dB reduction in HVF mean deviation (p=0.04); this was likely mediated by the increased odds of grade 4-5 papilledema or optic atrophy in patients with larger canals (OR: 1.24 [95%CI: 1.06-1.46; p=0.007] for grade 4-5 papilledema or atrophy vs. Grade <4 papilledema per mm2 increase in canal size). Discussion : Our results agree with the previous study in IIH patients with highly asymmetric papilledema1 and showed that larger optic canals are associated with more severe papilledema and poorer visual outcomes. The previous1 and our current studies lend support to the concept of compartmentation of the perioptic subarachnoid space developed by Killer.2 This concept hypothesizes that the perioptic and the intracranial subarachnoid spaces are partially separated from each other at the level of the optic canals, interfering with the CSF flow exchanges between these two spaces. Conclusion : We suggest that larger optic canal size may be a factor facilitating transmission of CSF pressure to the optic disc, leading to more severe papilledema with resultant worse visual loss. 10:00 026 Œdème papillaire chez l'enfant : diagnostic et étiologies. ANDRÈBE C*, PAYA C, PECHMEJA J, COSTE V (Bordeaux), LÉONI-MESPLIÉ S (St Jean de Luz), KOROBELNIK JF, ROUGIER MB (Bordeaux) Introduction : L'objectif était de décrire l’ensemble des données cliniques et paracliniques des enfants présentant un œdème papillaire uni ou bilatéral. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle monocentrique et descriptive concernant des patients de moins de 18 ans avec un œdème papillaire consultant entre le 1er septembre 2012 et le 30 septembre 2013. L’inclusion fut prospective. Premièrement, nous avons considéré deux groupes en fonction du caractère uni ou bilatéral, puis trois groupes en fonction de l’étiologie de l’œdème papillaire. Résultats : Vingt neuf enfants (45 yeux) ont été inclus, 13 enfants avaient un œdème papillaire unilatéral et 16 un œdème bilatéral. L’âge moyen était de 11,1 ans. Parmi les 13 œdèmes papillaires unilatéraux, 53,8% étaient d’origine inflammatoire, 23,1% des pseudo oedèmes, 7,7% une cause tumorale, 7,7% une hypotonie, 7,7% une hypertension intracrânienne idiopathique (HTIC). Cinquante pourcent des œdèmes papillaires bilatéraux étaient des pseudo oedèmes, 31% une HTIC, 6,25% une tumeur sans HTIC, 6,25% une inflammation, 6,25% une leucémie aigue. Sans considérer la latéralité, 44% des œdèmes papillaires étaient des pseudo oedèmes, 32% une inflammation, 24% une HTIC. Discussion : Plus d’un tiers des œdèmes papillaires chez l’enfant sont en réalité des pseudo œdèmes papillaires. Conclusion : Cette étude souligne la difficulté diagnostique d’un œdème papillaire chez l’enfant. La normalité des examens ophtalmologiques, neurologiques et angiographiques semble être un pré requis pour évoquer un pseudo œdème papillaire. 10:00 027 Complications visuelles des craniopharyngiomes. DRUMARE BOUVET I*, BOUACHA I, MARKS DELESALLE C, WOILLEZ JP, DEFOORT DHELLEMMES S (Lille) Introduction : Le craniopharyngiome est une tumeur bénigne, sellaire ou supra sellaire, à croissance lente et à début insidieux, peu fréquente (prévalence 1/50000), de diagnostic souvent un peu tardif. Elle entraîne donc des complications endocriniennes, neuropsychologiques et surtout ophtalmologiques dont le fréquence est souvent sous estimée.Leurs complications visuelles concernent tant l’acuité visuelle que le champ visuel. Matériels et Méthodes : Nous rapportons une série rétrospective de 141 patients, 31 enfants et 110 adultes, examinés en période post opératoire dans le service, et suivis pour dépister les récidives. Tous, sauf avant lâge de 3 ans , ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec acuité visuelle, champ visuel monoculaire et binoculaire central et périphérique . Ils ont également bénéficié de photos de FO et chaque fois que possible d’un OCT RNFL . Résultats : Sur les 31 enfants, 14 (45%) ont gardé une acuité normale, 3 ont une acuité diminuée sur 1 ou les 2 yeux et 13 (41,9%) ont perdu la fonction visuelle d’un œil (AV <1/10), l’autre ayant gardé une acuité normale ou diminuée. Parmi les 14 enfants ayant conservé une acuité normale aux 2 yeux , 4 seuleument ont gardé un CV normal en binoculaire, 10 (71,4%) ayant une diminutuion du CV binoculaire allant jusqu’à la perte de plus de la moitié de celui ci. Chez les 110 adultes, 58 (52,7%) ont gardé une acuité normale parmi lesquels 30 ont gardé un CV normal en monoculaire et donc en binoculaire ; 28 ont des anomalies du CV monoculaire dont 16 (57,14%) ont une perte du CV binoculaire. 36 ont une baisse d’acuité visuelle unilatérale ou bilatérale et 15 (13.63%)ont fonctionnellement perdu la vision d’un œil. Discussion : On constate donc que les séquelles ophtalmologiques de ces tumeurs sont fréquentes et souvent invalidantes. Seuls 4 enfants sur 31 (12.4%) et 30 adultes sur 110 (27,27%) gardent une fonction visuelle intacte (AV et CV) . 41,9% des enfants et 13,6% des adultes ont perdu la fonction visuelle d’un œil. Parmi ceux ci, 6 enfants sur 13 et 12 adultes sur 15 ont des anomalies majeures du CV (hémianopsie ou constriction annulaire du CV ) sur l’œil dont l’acuité visuelle est préservée. Le préjudice en terme d’autonomie est donc important avec de nombreuses difficultés scolaires ou professionnelles.Les conséquences sévères de ces tumeurs semblent plus fréquentes chez les enfants que les adultes.Le CV est l'examen majeur pour la surveillance . Conclusion : L’intérêt de cette importante série est donc de mettre en évidence les séquelles ophtalmologiques considérables de ces tumeurs, bénignes au sens histologiques du terme, mais générant fréquemment un handicap visuel important. L’impact de cette perte fonctionnelle est majorée par les troubles neuropsychologiques (mnésiques et attentionnels) et endocriniens dus à l’atteinte de l’antéhypohyse.L’étude répétée du CV est essentielle pour la surveillance 10:10 029 Méthode de relecture des potentiels évoqués visuels dans l’étude MS-ON (Multiple Sclerosis-Optic Neuritis). GARCIA T*, SEDEL F, BRUGNIART C, LARRE I, BORDET J, TOURBAH A, BRION G, DUCASSE A, ARNDT C (Reims) Objectif : Dans le cadre de l’étude « Multiple Sclerosis – Optic Neuritis » (MS-ON) évaluant l’efficacité du MD 1003 (Biotine) à forte dose sur les atteintes visuelles chroniques par neuropathie optique dans la sclérose en plaques, une relecture des potentiels évoqués visuels (PEV) a été mise en place. L’objectif de ce travail est de rapporter les résultats de la mise en place d’un centre de relecture de PEV Matériels et Méthodes : Dans le cadre d’une étude pilote randomisée, en double insu, avec un groupe placebo contrôle en phase IIB-III, des PEV transitoires obtenus par stimulation par grand (60’) et petit damiers (15’) sont réalisés à l’inclusion, selon les standards de International Society for Clinical Electrophysiology of Vision (ISCEV). Pour retenir une onde P100, l’amplitude devait être supérieure à deux fois l’amplitude du bruit de fond (signal/bruit>2). Résultats : L’analyse qualitative des résultats (la présence d’une onde P100) a été facilitée par l’application de la règle signal/bruit >2, mais l’interprétation n’était pas toujours aisée pour valider la présence de l’onde P100. Une double lecture a été nécessaire car la discordance entre deux lectures dépassait 30%. 86 patients ont été inclus soit 344 tracés de PEV à analyser, les tracés ont été classés selon la présence ou non d’une onde P100 discernable du bruit de fond. Les tracés avec onde P100 analysable ont été classés en morphologie normale et aspect bifide. En cas d’onde bifide, la latence de l’onde la plus ample a été retenue. Discussion : Le suivi fonctionnel par PEV des patients atteints de sclérose en plaque repose sur l’évolution de la latence quand l’onde P100 est analysable. Dans le cas contraire, le suivi est qualitatif et il se base sur la disparition ou la réapparition d’une onde P100. Conclusion : Dans le cadre d’un essai thérapeutique, la reproductibilité d’une analyse prend toute son importance. Il apparait nécessaire de faire appel à une double lecture pour valider le caractère discernable ou non de l’onde P100 sur un tracé 10:40 030 Atrophie optique dominante : premières analyses phénotypiques à partir de la base de données spécifique du gène OPA1. CAIGNARD A*, LERUEZ S, FERRE M, AMATI-BONNEAU P, REYNIER P, PROCACCIO V, BONNEAU D, MILEA D (Angers) Introduction : L'atrophie optique dominante (AOD) est une neuropathie optique héréditaire due à une mutation du gène OPA1 dans 60 à 80% des cas, dont l'expression phénotypique est très variable. La base de donnée moléculaire spécifique du gène OPA1, qui a été crée en 2005, a récemment été actualisée par la création de champs cliniques ophtalmologiques et extra-ophtalmologiques, permettant d'associer une description phénotypique à une mutation (Ferré, et al., 2014). Matériels et Méthodes : Nous avons étudié et comparé les descriptions phénotypiques de 27 patients ayant une AOD confirmée génétiquement (15 femmes et 12 hommes), et dont les données cliniques et moléculaires ont été enregistrées dans la base de donnée mitodyn.org. Résultats : L'âge moyen au moment de l'examen de référence était de 38 ans. Dans 1/3 des cas, la prise de conscience de la baisse visuelle survenait entre l'âge de 11 et 20 ans. L'acuité visuelle était inférieure à 0.3 LogMAR chez près des 2/3 de la population. Au fond d'œil, le rapport cup/disc était supérieur à 0.4 chez seulement 31% des patients. L'atteinte prédominante au champ visuel était un scotome caecocentral (34%). L'analyse OCT-RNFL retrouvait chez 95% des patients une perte de fibres nerveuses rétiniennes ≥2 quadrants papillaires, et les cellules ganglionnaires étaient altérées chez 100% des patients ayant bénéficié de l'examen. Discussion : Une première analyse de ces 27 patients permet de souligner des caractéristiques bien identifiées dans l'AOD telles que la baisse visuelle précoce ou encore la fréquence d'un déficit caeco-central au champ visuel. Des données phénotypiques nouvelles suggèrent que l'excavation papillaire, classiquement décrite dans la littérature, est en réalité retrouvée chez seulement 1/3 de nos patients. De même, de nouveaux examens tels que l'étude des cellules ganglionnaires montre que ces dernières sont altérées de façon systématique, quelque soit l'importance du déficit visuel. Conclusion : La base de donnée publique mitodyn.org, mise en place récemment, permet notamment de recenser les manifestations ophtalmologiques associées aux mutations du gène OPA1. Ainsi, elle offrira à l’avenir la possibilité de mieux caractériser le phénotype de l'AOD. Par ailleurs, l'association aux données moléculaires nous permettra, avec un plus grand nombre de patients, d'étudier d'éventuelles corrélations génotypes-phénotypes. 10:50 031 Tumeurs de la région sellaire chez l’enfant révélées par une baisse d’acuité visuelle brutale. GILLARD P*, DERRIEN S, AUDREN F, CAPUTO G (Paris) Introduction : Les tumeurs de la région sellaire solides représentent la deuxième cause de tumeurs cérébrales chez l’enfant. La présentation clinique initiale peut être une baisse d’acuité visuelle brutale ou des signes indirects de malvoyance. Le but de cette étude est d’évaluer les signes d’appels ophtalmologiques ainsi que les examens pouvant conduire au diagnostic et à la prise en charge ultérieure de la déficience visuelle de ces jeunes patients. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective d’enfants de moins de 16 ans diagnostiqués entre 2012 et 2014 à la suite une baisse visuelle. Les données recueillies ont été les signes fonctionnels, l’acuité visuelle initiale et finale, les caractéristiques du bilan orthoptique et du fond d’œil au moment du diagnostic et lors de l’évolution. Le champ visuel était réalisé chez les enfants en âge verbal. Résultats : Nous avons inclus quinze patients (âge moyen 7,4 ans) présentant une tumeur cérébrale chiasmatique ou une tumeur des voies visuelles pré ou rétro-chiasmatique. 10 patients présentaient un gliome des voies optiques, 4 patients un craniopharyngiome et le dernier patient un adénome hypophysaire. Tous ont présenté une altération visuelle avec une baisse d’acuité visuelle brutale et profonde (< 2/10èmes) ou un nystagmus. Le diagnostic a été confirmé au moyen d’une imagerie médicale complétée par une biopsie dans 6 cas. 11 patients ont bénéficiés d’une exérèse associée à une chimiothérapie. L’évolution a été marquée par une absence de récidive à 1 an et une récupération visuelle limitée (<5/10èmes) chez tous les enfants. Une altération séquellaire des nerfs optiques et du champ visuel (variable selon la localisation de l’atteinte tumorale) est présente chez plus de 80% des enfants. Discussion : Les tumeurs cérébrales de l’enfant peuvent engager le pronostic vital et nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire (le retentissement ophtalmologique n’étant qu’une partie de l’atteinte générale). Il faut évoquer un diagnostic d’atteinte cérébrale devant une altération visuelle. Une imagerie cérébrale soit être réalisée dans les plus brefs délais. Comme dans la littérature, nos jeunes patients présentent des séquelles visuelles nécessitant une rééducation visuelle et une prise en charge adaptée. Conclusion : Bien que relativement rares, les tumeurs hypophysaires peuvent survenir chez le jeune enfant et doivent être recherchés devant une anomalie du comportement visuel ou une baisse d’acuité visuelle sans explication évidente à l’examen ophtalmologique. La rapidité du diagnostic et de la prise en charge permet de réduire des séquelles visuelles de ces patients. 11:00 032 Manifestations atypiques des syndromes chiasmatiques. CRETU I*, BETERMIEZ P, DRIMBEA A, MILAZZO S (Amiens) Introduction : Le chiasma optique constitue un carrefour pour les fibres nerveuses qui véhiculent les influx visuels de la rétine aux corps genouillés latéraux. Prenant naissance au niveau de les photorécepteurs rétiniens, les voies visuelles suivent quatre règles de systématisation jusqu’au corps genouillés latéraux: la symétrie par rapport au plan sagittal, la fasciculation et l’autonomie quadrantale, la ségrégation monoculaire jusqu’à l’aire V1, et la triple homologie (altitudinale, concentrique, radiaire). Pour cette raison, les atteintes chiasmatiques déterminent selon leur topographie des déficits caractéristiques du champ visuel. Matériels et Méthodes : Présentation de quelques cas cliniques et revue de la littérature. Résultats : Plusieurs cas cliniques de scotome jonctionnel de Traquair, de quadranopsie bitemporale inférieure ou supérieure, de scotomes hémianopsiques bitemporaux, de diplopie binoculaire par glissement des hémichamps visuels, voire de hémianopsie latérale homonyme sont décrits. Discussion : De nombreuses lésions peuvent être responsables de ces tableaux cliniques : adénomes hypophysaires et craniopharyngiomes, mais aussi méningiomes du tubercule de la selle et du sphénoide, anévrysmes et plus rarement gliomes, germinomes, lésions inflammatoires ou infiltratives. Si l’examen clinique et le champ visuel permettent le plus souvent d’évoquer le diagnostic de lésion chiasmatique, le diagnostic étiologique repose sur l’IRM parfois complétée par un bilan biologique. Conclusion : La situation suprahypohysaire du chiasma optique en fait la cible privilégiée des tumeurs de cette région, en particulier des macroadénomes. Les atteintes campimétriques des syndromes chiasmatiques ont une grande valeur localisatrice et peuvent être manquées sur le champ visuel si l’on n’y prête pas attention. Ces entités tumorales doivent rester à l’esprit de l’ophtalmologiste d’autant plus que le pronostic visuel est corrélé à la rapidité de la prise en charge. 11:10 033 L'hypertension intracrânienne idiopathique : à propos 60 cas. AILEM A*, BEKRALAS N, FRIK H, BENHAMADA Z, AILEM N, HADJI S, AMZAR Y, DJENNAS M (Alger, Algérie) Objectif : Rappeler la fréquence de l'hypertension intracrânienne idiopathique en milieu neuro-ophtalmologique ainsi que l'importance et l'urgence de la mise en oeuvre de l'arbre décisionnel pour le diagnostic et la prise en charge de cette affection potentiellement cécitante. Matériels et Méthodes : Les auteurs se proposent de rapporter une étude rétrospective portant sur 60 patients suivis en milieu ophtalmologique et neurochirurgical au CHU Alger - Mustapha entre Janvier 2008 et Mai 2011. Les principaux signes épidémiologiques, cliniques et évolutifs sont analysés. Résultats : L'âge moyen est de 31 ans (extrêmes 18 - 68 ans). L'obésité est quasi-constante, la prépondérance féminine est nette ((75%). Les céphalées sont spontanément rapportées par 70% des patients, l'amaurose transitoire par 16%. Le champ visuel est altéré dans tous les cas. L'oedème papillaire (stade 1 et 2) est noté dans 83% des cas, l'atrophie optique dans 6%. La manométrie moyenne est de 31 cm H2O. Le traitement médical et / ou chirurgical entraine la disparition des céphalées dans tous les cas. La stabilisation-amélioration du statut visuel est relevée dans 95% des cas. 10% des patients sont en état de cécité légale. Discussion : L'hypertension intracrânienne idiopathique affecte essentiellement l'adulte jeune. Son expression clinique peut être bruyante amenant le patient à consulter en urgence en milieu neuro-ophtalmologique ou paucisymptomatique à l'origine d'un retard diagnostic pouvant expliquer l'évolution vers la cécité. Conclusion : L'hypertension intracrânienne idiopathique est relativement fréquente et potentiellement grave pouvant mettre en jeu le pronostic fonctionnel. Seuls un diagnostic et un traitement précoces peuvent éviter une évolution vers la cécité. 11:20 034 Activation microgliale dans un modèle de NOIAN chez le rat. RÉMOND AL*, FEL A, SIMONUTTI M, IVKOVIC I, FROGER N, SAHEL JA, LE HOANG P, BODAGHI B, PICAUD S, TOUITOU V (Paris) Introduction : La neuropathie optique ischémique antérieure aiguë non artéritique (ou NOIAN) est la plus fréquente des neuropathies optiques aiguës chez les patients de plus de 50 ans. Il n’existe aucun traitement de cette affection. L’activation des cellules microgliales (CM) contribue à la survenue de la mort des cellules ganglionnaires suite à une lésion du nerf optique. Le but de cette étude était de caractériser l’état d’activation de la microglie dans un modèle de NOIAN chez le rat, et d’évaluer l’effet de la minocycline, dont les propriétés neuroprotectrices ont été mises en évidence dans des modèles de neuropathies optiques (glaucomateuse ou post-traumatique) sur l’activation Matériels et Méthodes : Nous avons utilisé un modèle de NOIAN chez le rat pour étudier in vivo la réponse inflammatoire. La NOIAN est induite par laser focalisé sur la papille suite à une injection intraveineuse de rose bengale. Les animaux ont été divisés en deux groupes : un groupe a été traité par minocycline 22 mg/kg par voie intrapéritonéale (IP), et un groupe a été traité par sérum physiologique IP, du 3ème jour précédent l’induction jusqu’au sacrifice. Les animaux ont été euthanasiés 1, 3, et 7 jours après l’induction, et une immuno-histochimie marqueurs des cellules microgliales (IBA-1) et ganglionnaires (BRN3A) a été réalisée, afin de permettre leur quantification. Le niveau d’expression des gènes caspase 3, VEGF-A et IBA-1 a été mesuré par qPCR dans chacun des groupes. Résultats : Le nombre de CM était plus élevé dans les yeux présentant une NOIAN (OD), et ce à J1, J3 et J7. L’expression d’Iba-A était statistiquement plus élevée dans les yeux avec une NOIAN, à J3 pour les deux groupes et à J7 pour le groupe traité par la minocycline. L’expression de la caspase était plus élevée (p<0,05) dans les yeux présentant une NOIAN à J3 pour le groupe traité par la minocycline. Discussion : La microglie est activée précocement au cours de la NIOAN. Son rôle, encore mal élucidé et controversé, semble à la fois délétère (favorisant les lésions axonales), et protecteur (limitant la gliose et la fibrose réactionelles). Dans notre modèle, l’activation microgliale semble être augmentée chez les animaux traités par minocycline. Il est possible que ce résultat surprenant soit le reflet de l’activation d’une sous-population particulière de cellules microgliales dont le rôle est de limiter l’inflammation. La minocycline pourrait ainsi moduler une de ces populations microgliale à l’origine de l’effet neuroprotecteur. Conclusion : Nos résultats confirment l’activation précoce de la microglie suite à une NOIAN. La minocycline modifie l’expression de certains gènes dans la NOIAN et semble avoir une action neuroprotectrice dont les mécanismes cellulaires sont sous-tendus par des sous-populations microgliales devant être caractérisées. 11:30 035 Drüsens papillaires chez l'afro-caribéens : une série de 18 cas. SUSTRONCK P* (Fort de France) Introduction : Les Drüses papillaires sont rares chez les afro-américains. L’objectif de notre étude est de décrire leurs caractéristiques cliniques, échographiques, OCT et campimétriques. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 18 yeux de patients Afro-Caribéens (10 patients) présentant des Drüsens papillaires diagnostiqués au fond d’œil et à l’échographie. Deux yeux aux antécédents de NOIA et de membrane épi-maculaire ont été exclus des analyses d’acuité visuelle et paracliniques. Résultats : Nous avons inclus 10 patients Afro-Antillais de Martinique dont 3 hommes et 7 femmes de 11 à 68 ans. 8 patients sur 10 avaient des Drüsens bilatéraux. Les motifs de consultation étaient la correction optique dans 34% des cas et une céphalée dans 39% des cas. 3 yeux sur 16 présentaient une baisse d’acuité visuelle ETDRS. 4 yeux sur 16 avaient une baisse de la vision des contrastes Pellirobson à 1 mètre. Le RNFL moyen était de 94 µm. Les champs visuels étaient altérés chez 11 cas avec 9 cas d’élargissement de la tache aveugle et 9 cas de scotomes arciformes. Tous les Drüsens étaient hyperéchogènes à l’échographie. Tous ont présenté une autofluorescence. Conclusion : Les Drüsens papillaires sont rares chez l’afro-américain. La grande majorité d’entre eux reste asymptomatique mais on retrouve souvent des déficits campimétriques ainsi que des baisses minimes d’acuité visuelle et de vision des contrastes. 11:40 036 Un progrès considérable en chirurgie crâniofaciale : la neuronavigation. DUCASSE A*, LARRE I, BRUGNIART C, ARNDT C, MEROL JC (Reims) Introduction : Le repérage chirurgical en chirurgie à la fois crânienne et faciale a été largement amélioré depuis l’utilisation de la neuronavigation. Matériels et Méthodes : Les auteurs rapportent l’intérêt de la neuronavigation tant pour la neurochirurgie que pour la chirurgie faciale, en particulier endoscopique endonasale mais également pour la chirurgie orbitaire. Il existe différents procédés de neuronavigation et différents moyens de repérage. Ceux ci nécessitent toujours la réalisation d’un scanner particulier et un calibrage préopératoire des différents instruments. Si ces techniques ont connu leur essor en neurochirurgie, en particulier dans le repérage des structures intracérébrales, leur application dans les cavités creuses de la face est extrêmement importante permettant de se repérer dans l’ethmoïde, dans les fosses nasales, dans l’orbite. Elle est particulièrement utile en cas de chirurgie de type ethmoïdectomie, décompression orbitaire, ablation de tumeur orbitaire. Résultats : Les auteurs rapportent au moyen de vidéos, plusieurs cas concrets de chirurgie orbitofaciale, en particulier de décompression orbitaire où la neuronavigation a été utilisée. Discussion : Au cours de la chirurgie crâniofaciale, la progression chirurgicale est souvent gênée par les difficultés de repérage : est-on encore dans la fosse nasale, dans l’ethmoïde, dans l’orbite ? Une bonne neuronavigation permet à chaque instant de savoir quelle structure on est en train d’aborder, et cela facilite grandement la chirurgie d’une part et diminue les risques de complication d’autre part. Conclusion : L’utilisation de la neuronavigation ne peut être qu’amenée à se développer dans les années qui viennent puisqu’elle permet un repérage des structures au cours de la chirurgie et une diminution des risques encourus au cours de ce type de chirurgie. 09/05/2015 Salle Maillot - Niveau 2 Président de séance : Dr J-C. ZECH DMLA (1) 08:00 037 Performance sensori-motrice sur écran tactile dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). TRAN THC*, LENOBLE Q, BARAKAT A, SZAFFARCZYK S, BOUCART M (Lille) Introduction : L’écran tactile est omniprésent dans la vie de tous les jours de notre société moderne. Les applications utilisées nécessitent l’association d’une icône à un contexte spécifique sur l’écran tactile des smartphones, des ordinateurs, ou dans les écrans tactiles dans un endroit public. Le but de ce travail est d’évaluer la capacité des patients atteints de la DMLA à utiliser l’écran tactile : reconnaître un objet (tâche visuelle), de l’associer à un contexte de scène consistent (tâche visuelle) et de déplacer l’objet à la scène (tâche motrice). Matériels et Méthodes : Les participants ont été divisés en trois groupes : groupe patients composé de 24 sujets atteints de DMLA néovasculaire, groupe contrôle âgé composé de 17 sujets à vision normale appareillés en âge, et groupe contrôle jeune composé de 15 sujets jeunes à vision normale. La tâche demandée est la suivante : un objet apparaît sur l’écran tactile, le participant doit toucher l’objet avec son index, puis le déplacer vers la scène dont le contexte est congruent avec l’objet (par exemple un poisson et la mer, une casserole et la cuisine…). Les paramètres de performance sont la précision de la tâche (association correcte), les paramètres temporels (durée d’exploration visuelle, durée de mouvement) et spatiaux du mouvement (vitesse maximale et déviation du mouvement) Résultats : Malgré la perte de la vision centrale, les patients DMLA sont aussi performants que les sujets contrôles (âgés et jeunes) au niveau de la précision d’association. Les patients DMLA sont plus lents (+1,2 seconde) que les sujets contrôles (âgés et jeunes) pour explorer la scène et initier le mouvement (phase d’exploration visuelle). La performance motrice n’est pas altérée par la perte de la vision centrale mais par le vieillissement : la durée et la vitesse maximale de mouvement sont diminuées chez les patients DMLA et les contrôles âgés par rapport aux contrôles jeunes. Aucune corrélation a été retrouvée entre la performance de la tâche et les paramètres cliniques (acuité visuelle, taille de la lésion en diamètre et en surface) Discussion : Cette étude montre que les patients DMLA sont capables de reconnaître un objet et l’associer à une scène à son contexte sur l’écran tactile. Cependant, ils ont besoin de plus de temps dans la phase d’ exploration visuelle afin de compenser la perte de la vision centrale. Conclusion : Les données de cette étude peuvent être prises en en compte dans l’élaboration des applications sur écran tactile pour les patients DMLA, par exemple, en augmentant le temps d’affichage afin de faciliter l’exploration visuelle pour réaliser une tâche. 08:10 038 Prévalence des pseudodrusens réticulés dans la dégénérescence maculaire liée à l'âge. MATHIS T*, DE BATS F (Lyon), MAUGET-FAYSSE M (Paris), JOUBERT F, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon) Objectif : Déterminer la prévalence des pseudodrusen réticulés (PDR) en utilisant un protocole d'imagerie multimodale, dans une population de patients présentant une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). De plus, nous comparerons les sensibilité et spécificités de chaque type d'examen sur la détection des PDR Matériels et Méthodes : Cette étude prospective a porté sur 243 yeux de 250 patients consécutifs, consultant notre service pour DMLA. Ces patients ont tous eu un examen ophtalmologique complet, une rétinographie couleur (RPC), des clichés bleus (CB), des clichés en infra-rouge (IR) et auto-fluorescence (AF) 55°, une imagerie Multicolor® (MC), et un examen par spectral domain optical coherence tomography (OCT-SD) avec un large cube (30*25°) encadrant les arcades vasculaires temporales. Pour faire le diagnostic de PDR sur un œil, les clichés en OCT-SD devaient retrouver au moins 5 lésions drusenoïdes en avant du plan de l'épithélium pigmentaire sur 1 seule coupe en B-scan. Si l'OCT-SD ne retrouvait pas de PRD, l'IR était étudié : si l'IR retrouvait des PDR, au moins 1 autre examen (RPC, CB, AF ou MC) devait confirmer leur présence. Sinon, l'œil était considéré comme n'ayant pas de PDR. Résultats : L'âge moyen de notre population était de 81.1 ans (+/- 8.1). 68.8% des patients sont porteurs de PDR. Les PDR ont statistiquement été associé avec des drusen séreux. Les examens OCT-SD, IR et le MC ont eu la meilleur sensibilité (99.3%, 84.6% et 87.1% respectivement) et spécificité (100%). Les examens RPC, CB et AF ont eu la sensibilité la plus basse pour détecter les PDR. Discussion : Le développement de l'imagerie multimodale a considérablement augmenté le diagnostic et la détection des PDR. De précédentes études ont retrouvé une prévalence variant de 16 à 56% de ces dépôts. Notre étude a le taux de prévalence le plus haut de la littérature grâce à l'utilisation d'un large cube en OCT-SD, combiné à une imagerie de large champ (55°). Cette méthode permet entre autre, de retrouver des PDR en dehors de l'aire maculaire centrale. Conclusion : Les PDR sont fréquemment associés avec les drusen séreux dans la DMLA. L'OCT-SD avec un large cube (30*25°) semble avoir la meilleure sensibilité et spécificité pour détecter les PDR et devrait être recommandé pour optimiser leur taux de détection. 08:20 039 Bascule du ranibizumab à l'aflibercept dans une population de patients DMLA avec néovaisseaux réfractaires ou récidivants : étude cas-contrôle. QUARANTA EL MAFTOUHI M*, EL MAFTOUHI A (Lyon) Introduction : De nombreuses études suggèrent que les patients atteint de dégénérescence maculaire lié à l’âge et résistant au traitement par ranibizumab pourrait bénéficier d’un Switch vers l’aflibercept avec une bonne réponse anatomique. Cependant, les populations dans ces études ont des caractéristiques avant le Switch inhomogènes. De plus, ces études ne sont pas randomisées et ne possèdent pas de groupe contrôle. Dans le but de clarifier ce sujet, nous avons mené une étude prospective avec une population homogène et nous l'avons soumise à une procédure identique avec aflibercept ou ranibizumab. Matériels et Méthodes : Les patients inclus dans l’étude ont été suivis entre 2008 et 2013 et avaient reçu au moins 7 injections l’année précédent le Switch. Tous les yeux droits ont été assignés au groupe alflibercept et tous les yeux gauches aux groupes ranibizumab. Après l’inclusion , tous les patients ont été traités par 3 injections consécutives par la molécule propre à chaque groupe . Un mois après la réinduction(M3) , les patients qui présentaient encore des signes exsudatifs étaient réinjectés et exclues de l’étude . Tous les autres patients ont été traités à 4 mois et 6 mois avec la même molécule du groupe auxquels ils appartenaient .Chaque patient a bénéficié d’une évaluation de l’acuité visuelle ETDRS et d’un examen par OCT Spectral domain (Spectralis, Heidelberg). Ainsi à partir de l’OCT nous avons évalués les critères d’épaisseur rétinienne central (CRT), la présence de fluide intra rétinien, d’œdème rétinien cystoïde ou diffus, de fluide sous épithéliale et mesurer l’élévation et le diamètre de l’épithélium pigmentaire. Ces données collectées ont été comparées entre l’inclusion puis à 3 mois et à 6 mois. Résultats : Nous avons inclus 140 yeux: 100 yeux dans le groupe aflibercept (Groupe A) et 40 dans le groupe ranibizumab (Groupe R) . Dans le Groupe A, chaque patient avait reçu une moyenne de 26 injections et dans le Groupe R une moyenne de 23 injections. L’AV moyenne étaient identique avec un score de 51,5 lettres et 54,5 lettres respectivement. Dans le Groupe A, l’épaisseur central rétinienne (CRT) était de 318, 45 microns, 54% des patients présentaient du fluide intra rétinien, 13% du fluide sous épithéliale et 50% un œdème cystoïde ou diffus. Le diamètre longitudinal et transversal moyen du decollement de l'EP (DEP) étaient respectivement de 1612 microns et 1546 microns. Dans le Groupe R, le CRT était de 296 microns, 12% des patients présentaient du fluide intra rétinien, 10% du fluide sous épithéliale et 35% un œdème cystoïde ou diffus. Les diamètres longitudinal et transversal moyen du DEP étaient de 1625 microns et 1734microns. Les deux groupes ne présentaient pas de différences significatives à l’inclusion. A M3, il subsistait toujours des signes exsudatifs chez 22 patients dans le groupe A (22%) et 10 patients dans le groupe R (25%). A M6, l'AV était de 52,2 lettres dans le groupe A et 60 dans le groupe R. Le CRT était de 289 microns avec une réduction de -29 microns dans le Groupe A et de 291 microns avec une réduction de -5 microns dans le groupe R. Le fluide sous rétinien est réapparu chez 6 (9.6%) patients du groupe A et 8 (37%) patients du groupe R. L’œdème cystoïde ou diffus, le fluide sous épithélial ont diminué mais sont restés toujours présent chez 9 patients (14.5%) du Groupe A et 8 patients (42,1%° du Groupe R. Le diamètre moyen longitudinal et transversal dU DEP était de 123 microns et 87 microns dans le Groupe A et de 272 microns et 312 microns dans le Groupe R. Discussion : Dans une cohorte homogène de patients déjà traités par ranibizumab, le Switch vers l’aflibercept avec une induction au début de l’étude, semble donner les mêmes résultats fonctionnelles et anatomiques que lorsque que l’on continue avec le ranibizumab mais que l’on intensifie le traitement. Conclusion : La densification du traitement semble bénéfique indépendamment de la molécule utilisée. 08:30 040 Résultats à court-terme d’un traitement « switchback » de l’aflibercept au ranibizumab dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire. DESPRÉAUX R*, COHEN SY, SEMOUN O, ZAMBROWSKI O, JUNG C, OUBRAHAM H, SOUIED EH (Créteil) Introduction : Déterminer l’efficacité à court-terme d’un traitement « switchback » de l’aflibercept au ranibizumab dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire chez des patients ayant précédemment bénéficiés d’un switch du ranibizumab à l’aflibercept. Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective dans 2 centres d’ophtalmologie spécialisés dans le diagnostic et le traitement de la DMLA. Quarante-sept yeux de 45 patients atteints de DMLA néovasculaire traités initialement par ranibizumab puis aflibercept et retraités par ranibizumab ont été inclus. Le principal résultat était le changement de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) mesurée en utilisant l’échelle ETDRS avant (T0) et après (T1) switch, et trois mois après switchback (T2). Les résultats secondaires étaient le changement de l’épaisseur centrale fovéolaire (CFT) mesurée par SD-OCT entre T0, T1 et T2, et le pourcentage de patients ayant obtenu un gain visuel ≥ 5 lettres. Résultats : La MAVC moyenne était de 67.4±13.4 à T0, 66.7±14.4 à T1, et 68.2±13.9 à T2. La MAVC moyenne a augmenté de façon significative entre T1 et T2 (p=0.02), mais pas entre T0 et T1 (p=0.51) ou entre T0 et T2 (p=0.42). La CFT moyenne a diminué de 317.8±89.6 μm à T0 à 306.9±68.0 μm à T1 et à 291.2±76.6 μm à T2. La CFT moyenne n’a pas diminué de façon significative entre T0 et T1 et entre T1 et T2, mais il a été retrouvé une diminution statistiquement significative entre T0 et T2 (p=0.002). Trente et un yeux ont obtenu un gain ≥ 5 lettres après le switchback. Discussion : Dans notre étude, l’amélioration anatomique et fonctionnelle observée après switchback indique qu’un phénomène de tachyphylaxie pourrait être responsable de la perte initiale d’efficacité du ranibizumab. Actuellement, les solutions pour surmonter la perte d'efficacité d'un agent anti-VEGF sont les stratégies de switch. En cas de mauvaise réponse au switch, il n'y a pas de protocole consensuel. Nos résultats suggèrent l'utilité du switchback vers la première molécule. Conclusion : Le traitement switchback de l’aflibercept au ranibizumab montre un bénéfice à court-terme chez des patients atteints de DMLA néovasculaire dont un switch du ranibizumab à l’aflibercept a été inefficace. 08:40 041 Analyse de la qualité de vie et de la vitesse de lecture dans la forme atrophique de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age. RAMEL JC*, DELAZZER A, GASCARD L, LEFEBVRE A, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Evaluer les différents facteurs influençant la Qualité De Vie et la vitesse de lecture (VDL) dans la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA) atrophique. Matériels et Méthodes : Etude prospective chez des patients pseudophaques présentant une DMLA atrophique bilatérale ayant une acuité visuelle (AV) binoculaire supérieure à 0.6 logMAR. Tous les patients ont bénéficié d’un National Eye Institute Visual Functioning Questionnaire, d’un Minnesota Low Vision Reading Test (MNRead) et d’un test de sensibilité aux contrastes (SC) (Pelli-Robson). L’AV était mesurée à l’aide d’une échelle ETDRS et MNRead. Une micropérimetrie a été pratiquée sur le meilleur oeil. Des images en auto-fluorescence et auto-fluorescence proche de l’infrarouge ont également été analysées. Résultats : Cinquante-deux yeux de 26 patients ont été inclus. Les médianes des AV de loin et de près étaient respectivement de 0.30 (0.20-0.52) et 0.50 (0.30-0.60) logMAR. Les médianes de VDL maximum et de taille critique de caractères (TCC) étaient respectivement de 126.5 (75.75-167.5) mots par minute et 0.80 (0.50-0.95) logMAR. La qualité de vie était diminuée et fortement corrélée à la VDL, à la TCC, à la SC, ainsi qu’à l’AV. La VDL était corrélée à l’AV, à la SC, à la sensibilité au point de fixation, à la fixation centrée et à la surface d’atrophie rétinienne. Discussion : La qualité de vie est nettement diminuée dans la DMLA atrophique. La santé mentale et la conduite sont les deux catégories les plus touchées. La lecture semble également être au centre de la gêne générée par cette pathologie. A noter le rôle de la fatiguabilité à la lecture ainsi que le rôle de la sensibilité aux contrastes. Conclusion : La qualité de vie peut être corrélée à la VDL dans la DMLA atrophique. La vitesse de lecture peut être corrélée à la sensibilité rétinienne, à la surface d’atrophie ainsi qu’à la SC dans la DMLA atrophique. 08:50 042 Vers une classification précise des vasculopathies polypoïdales choroïdiennes : Entité Idiopathique ou sous-type des néovaisseaux Type I de la dégénérescence maculaire liée à l'âge. LUPIDI M* (Paris et Perugia), COSCAS G, COSCAS F (Paris et Créteil), DIRANI A (Beirut, Lebanon), ZERBIB J, BENJELLOUL F, SEMOUN O, SOUIED EH (Créteil) Introduction : To suggest a clinical distinction between Idiopathic Polypoidal Choroidal Vasculopathy (PCV) and secondary polyps associated with neo-vascular age related macular degeneration (NV-AMD). Matériels et Méthodes : Retrospective case series of 52 eyes of 52 consecutive patients (31 females and 21 males) diagnosed with PCV. Initial diagnosis was based on SLO-Indocyanine green angiography (ICGA), associated to Fluorescein angiography (FA) and Optical coherence tomography (OCT). All the data and images were analyzed by four experienced examiners, masked to each other, in two different sessions: the first one to classify patients in the two hypothesized groups (Idiopathic polyps or NV-AMD related polyps); the second one, following a pre determined scheme, in order to describe objective features. The results obtained in each session underwent a cross multivariate analysis to identify statistically significant differences between the two groups (p < 0.05). Résultats : The two groups resulted clinically different, based on FA (leakage origin [p=0.001] and presence of drusen [p=0.001]), ICGA (evidence of choroidal neovascularization [CNV] [p=0.001] and/or branching vascular network [BVN] [p=0.001]), OCT imaging (type of pigmented epithelium detachment [PED] [p=0.001], presence of BVN [p=0.001] and Choroidal thickness [p=0.001]). Moreover significant differences were highlighted on location of lesion (uni or multifocal) [p=0.001], type of CNV [p=0.001] and best-corrected visual acuity (BCVA) [p=0.001]. Discussion : Our study demonstrates a statically significant difference between Idiopathic PCV and NV-AMD related polyps that seems to be considered as distinct entities. Conclusion : Although sharing some similarities and mainly the sub-RPE location (common origin also for myopic CNV, inflammatory CNV, Idiopathic CNV, iatrogenic CNV), the capability to identify a specific pattern could suggest a more specific therapeutic approach. 09:00 043 Pic pressionnel après injection intravitréenne d’Aflibercept. EL CHEHAB H*, AGARD E, RUSSO A, BOUJNEH Y, DOT C (Lyon) Objectif : Depuis l’avènement des anti-VEGF, les injections intra vitréennes (IVT) représentent un mode de délivrance thérapeutique en plein essor. L’hypertonie oculaire (HTO) induite dans les suites immédiates est connue après injection de Ranibizumab et de bevacizumab. Le but de cette étude est d’évaluer cette hypertonie après injection d’Aflibercept. Matériels et Méthodes : Dans cette étude prospective, nous avons inclus 30 patients ayant bénéficié d’IVT d’Aflibercept (40mg/ml, volume injecté 0.05mL) sur un œil pour une DMLA exsudative entre Octobre et Novembre 2014 dans notre centre. L’IVT a été réalisée avec une aiguille de calibre 30G, l’aiguille était enfoncée jusqu’à la garde et un système anti-reflux était utilisé. Si un reflux était constaté, le patient était exclu de l’étude. Nous avons mesuré la pression intraoculaire (PIO) à l’aide d’un tonomètre à aplanation portable de PERKINS MK2 (Haag-Streit, Koeniz, Switzerland) avant l’injection (T0), juste après l’injection (T1), 5 minutes (T5), 15 minutes (T15) et 45 minutes (T45) après l’IVT. Les mesures T0, T5, T15 et T45 était réalisées assis et T1 était réalisée allongée. Avant l’IVT et immédiatement après la mesure T1, nous avons réalisé une acquisition au PENTACAM (Oculus, Wetzlar, Germany), en mode 3D-scan avec 25 acquisitions par seconde, afin d’évaluer les modifications des paramètres du segment antérieur. Nous avons évalué : le volume de la chambre antérieur, la profondeur de la chambre antérieure et l’estimation de l’angle irido-cornéen. Les données pressionnelles et morphologiques étaient comparées par un test-t pour des variables appariées. Résultats : Avant l’IVT, la PIO était de 12.9mmHg+1.3. Tous les patients présentaient une augmentation significative de la pression intra-oculaire après IVT (42.7mmHg+3, p<0.001). Juste après l’IVT, à T1, 20% (6yeux) des yeux avait une PIO supérieure à 50mmHg. A la 5ème minutes, la PIO diminue mais reste statistiquement plus élevée à la PIO initiale (23.6mmHg+3.1, p<0.001). Tous les patients avaient des perceptions lumineuses présentes après l’injection. A T15, la PIO repasse dans des valeurs normales mais reste encore supérieure à la PIO initiale (16.2mmHG+2.1, p=0.009). Il persiste une HTO (PIO>21mmHg) dans 7 yeux (23%). A T45, la PIO était de 13mmHg+1.2, sans différence significative par rapport au données initiales (p=0.877). Il existe une diminution statistiquement significative du volume de la chambre antérieure après IVT (168.3mm3 vs. 160.6mm3, p=0.002). Une analyse en sous groupe permet de montrer que cette modification après IVT n’est retrouvée que chez les yeux phaques (17yeux). Concernant les autres variables morphologiques, il n’y a pas de modification significative après IVT. Discussion : L’augmentation pressionnelle aiguë post-IVT d’anti-VEGF a été rapportée par plusieurs auteurs. A notre connaissance, il s’agit de la 1ère étude évaluant l’Aflibercept. Le pic d’HTO paraît être comparable bien que légèrement inférieur à celui que nous avions observé avec le ranibizumab dans une précédente étude (46.6mmHg+4.8). Il est important de considérer l’usage d’un système anti-reflux pour interpréter ces résultats. Le mécanisme de l’HTO est lié essentiellement au volume injecté, toutefois il semble que les modifications morphologiques du SA soient différentes en fonction du statut cristallinien sans que l’on puisse observer de véritable mécanisme de fermeture de l’angle ou celui-ci serait alors très rapidement réversible (<5mn). Conclusion : L’IVT d’Aflibercept s’accompagne d’une augmentation aiguë de la PIO et sur une courte durée. Le mécanisme ne semble pas être une fermeture de l’angle irido-cornéen. La multiplication des IVT chez un même patient nous incite à considérer le risque potentiel notamment chez les patients glaucomateux. 09:10 044 Les doubles déchirures de l’épithélium pigmentaire dans la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age. MOUALLEM A* (Paris), CHEN X (Los Angeles, États-Unis d'Amérique), CAPUANO V (Créteil), SARRAF D (Los Angeles, États-Unis d'Amérique), SOUIED E, QUERQUES G (Créteil) Introduction : Décrire les caractéristiques des doubles déchirures de l’épithélium pigmentaire (EP) dans la dégénerescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et comprendre les méchanismes du développement de ces déchirures grâce à l’utilisation de l’imagerie multimodale. Matériels et Méthodes : Les clichés en auto-fluorescence, en spectral-domain optical coherence tomography (SD-OCT), en angiographie à la fluorescéine et en angiographie au vert d’indocyanine ont été étudiés avant et après l’apparition de la première, de la seconde déchirure et à la fin du suivi. L’échelle de gradation des déchirures sur la base de leur plus grand diamètre a été utilisée pour classer ces déchirures. Résultats : 8 yeux de 6 patients (3 femmes, 3 hommes, age moyen 80.8±9.2 ans) qui ont developpé une double déchirure de l’EP simultanément (3 yeux) ou suite à un intervalle variable après des injections répétées d’anti VEGF (3 yeux) ont été inclus. Le suivi moyen était de 75.7 ± 31.1 mois. Tous les yeux ont reçu au moins 1 injection d’anti VEGF avant le developpement de la déchirure de l’EP dans le cadre du traitement d’un détachement de l’épithélium pigmentaire (DEP) néovascularisé secondaire à une DMLA. La première déchirure s‘est developpée en moyenne après 4.8±3.2 injections d’anti VEGF, la seconde déchirure s‘est developpée apres 8.0± 5.2 injections d ‘anti VEGF. A son apparition, première déchirure à la était de grade 3 dans 6 cas ( 75%), de grade 2 dans 1 cas (12.5%) et de grade 4 dans 1 cas (12.5%); 1 de ces première déchirure a disparu au cours du suivi tandis que les autres ont maintenu le même grade au cours du suivi (45.8±19.1 mois; 19.6±11.7 injections d’anti VEGF) . La deuxième déchirure était de grade 4 dans 1 cas ( 12.5%), de grade 3 dans 6 cas (75%) et de grade 2 dans 1 cas ( 12.5%%) lors de son apparition ; toutes ces déchirures ont maintenu le meme grade au cours du suivi (36.9±24.8 mois ; 11.7±11.8 injections d’anti VEGF). Discussion : L’analyse de l’imagerie multimodale a révélé dans tous les cas une néovascularisation de type 1 adhérente à la face postérieure de l’EP traversant le DEP avec une orientation variable. Après la double déchirure, l’ EP apparait rétracté des deux cotés du réseau néovasculaire. Conclusion : Les doubles déchirures de l’EP semblent être causées par la contraction de chaque coté d’un réseau néovasculaire de type 1 adhérent à la surface postérieure de l’EP et traversant la totalité de la surface du DEP. L’évolution de ces doubles déchirures est stabilisée après des injections répétées d’ anti VEGF. 09:20 045 ELOUAN : les résultats de l'étude. QUEGUINER F*, BEZIRGANYAN K, GENSOLLEN S, FALEK E, CUREL L, RAFFRAY M, PENARANDA G, RIGHINI CHOSSEGROS M (Marseille) Introduction : ELOUAN est une étude observationnelle monocentrique rétrospective. Elle analyse sur deux ans les résultats de 144 patients traités pour une DMLA exsudative par ranibizumab. Objectif principal : décrire l’évolution de l’acuité visuelle (AV) tout au long du suivi. Objectifs secondaires : analyse du nombre de visites et d’injections intra vitréennes (IVT), du délai entre la visite de contrôle et l’IVT ; comparaison des résultats chez les patients ayant bénéficié ou non d'un traitement d'attaque. Matériels et Méthodes : Sont inclus dans l’étude tous les patients suivis dans le service et traités pour une DMLA exsudative par des IVTs de ranibizumab entre aout 2011 et aout 2013. Le mode de suivi varie en fonction des deux chirurgiens du service. Tous les types de néo vaisseaux sous rétiniens (NV) sont inclus. Après une visite initiale, les données de suivi sont analysées à 3, 6, 12, 18, et 24 mois. Les résultats de la population totale étudiée sont comparés aux résultats de la littérature. Plusieurs analyses sont réalisées sur différents sous groupes : patients ayant bénéficié ou non d’un traitement d’attaque, résultats obtenus en fonction du type de NV et en fonction du mode de suivi. Une analyse statistique poussée est réalisée sur l’évolution de l’AV (score ETDRS, équivalent Snellen (ES)) à tous les temps du suivi. Les tests non paramétriques de Wilcoxon et de Brown-Mood sont utilisés afin de comparer l’évolution de l’AV. Les tests paramétriques du Khi-deux et de Fisher sont utilisés selon le cas afin de comparer les groupes en fonction de l’évolution de l’AV. Le test de tendance de Cochran-Armitage permet pour sa part de mesurer la significativité de la tendance inter-classes lorsque les données le permettent. Résultats : Principales caractéristiques des patients : 165 yeux de 144 patients ; 67.36% de femmes pour 32.64% d’hommes ; âge moyen : 78.6±8.2 ans ; durée moyenne de suivi : 15±6,6 mois ; antécédents médicaux principaux : HTA (54%), dyslipidémie (33%), diabète (17%), insuffisance cardiaque (13%), hypothyroide (13%). La première année, le nombre de visites est de 9.9±4.8 pour un nombre d’IVTs de 6.7± 5.6. On note une augmentation progressive de l’AV jusqu’à 6 mois, qui diminue secondairement à 18 mois avant de se stabiliser. Le score ETDRS moyen est de 51,1±22,4 à la visite initiale et de 55,5±20,7 à 6 mois ; l’ES moyen est de 0.31±0,22 à la visite initiale et de 0,39±0,26 à 6 mois ; les scores ETDRS et ES moyens évoluent respectivement à 51±25,1 et 0,37±0,28 à 18 mois, et à 52,7±28 et 0,42±0,32 à 24 mois. Il n'y a pas de différence significative dans les résultats concernant le sous groupe avec traitement d'attaque. Discussion : La différence d’AV, échelle équivalent Snellen,au cours du suivi est statistiquement significative à 6 mois (p=0,0099) en comparaison à la visite initiale. En moyenne, à la fin du suivi (n=124), 44% des patients ont présenté une stabilité de l ‘AV,12% un gain de plus de trois lignes de l’AV et 82% ont perdu moins de trois ligne d’AV. Nos résultats sont comparables à ceux de la littérature et confirment l'intérêt de l'utilisation du ranibizumab pour le traitement de la DMLA exsudative. Conclusion : Les résultats de cette étude rétrospective observationnelle, conduite sur une cohorte importante (n=144), confirment donc la fiabilité et l’efficacité du ranibizumab dans le traitement de la DMLA exsudative. Le type de NV initial n’influe pas sur l’évolution de l’AV, mais les décollements de l'épithelium pigmentaires néo vascularisés bénéficient d’un nombre d’IVTs supérieur. Par ailleurs, les résultats montrent qu’un traitement d’attaque systématique les trois premiers mois n’est pas utile pour tous les patients. (ClinicalTrials.gov: NCT02089503) 09:30 046 Fréquence des pseudo-drusens réticulés dans une population de patients âgés de plus de 75 ans présentant une maculopathie liée à l’âge (Etude MONTRACHET : Maculopathy, Optic Nerve, nuTRition, neurovasCular and HEarT diseases). GABRIELLE PH*, DE LAZZER A, KOEHRER P, DEVILLIERS H, BINQUET C, DANIEL S (Dijon), TZOURIO C (Bordeaux), BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Déterminer la fréquence des pseudo-drusens réticulés dans une population française de patients âgés de plus de 75 ans présentant une maculopathie liée à l’âge au sein de l’étude MONTRACHET. Matériels et Méthodes : L’étude Trois Cités (3C) est une étude de population incluant 9294 sujets de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Dijon, Bordeaux et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique complète dans le cadre de l’étude MONTRACHET. Mille cent cinquante trois patients de plus de 75 ans ont été inclus. Chaque patient a bénéficié d’une rétinophotographie non mydriatique associée à un examen OCT spectral-domain (SD-OCT) maculaire. Les caractéristiques de la maculopathie liée à l’âge ont été établies selon la classification de la Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis MESA, utilisée également dans l’étude ALIENOR, et qui permet de définir la présence ou non de pseudo-drusens réticulés. Les clichés rétinophotographiques et OCT étaient interprétés par 2 ophtalmologistes entrainés. Les patients présentant une DMLA évoluée ou des clichés ininterprétables aux deux yeux ont été exclus de l’analyse statistique. Résultats : Les données étaient disponibles pour 1066 patients, dont 67,7% de femmes (n=723 sujets) et d’âge médian de 82 ± 3,8 ans. Deux mille quarante et un yeux étaient inclus comportant 1019 yeux droits et 1022 yeux gauches. La fréquence des pseudo-drusens réticulés étaient de 1,86% (n=38 yeux). Sur l’ensemble des sujets avec au moins un œil analysable, la fréquence des pseudo-drusens réticulés était de 2,35% (n=25 patients). La fréquence des pseudo-drusens réticulés n’était pas significativement différente entre les femmes et les hommes (respectivement 2,68% et 1,78% ; p=0.348). La fréquence des pseudo-drusens réticulés n’était pas significativement différente chez les patients de plus de 80 ans et de moins de 80 ans (respectivement 8.55% et 6,05% ; p=0.115). Discussion : Cette analyse préliminaire va être complétée d’une analyse par examen SD-OCT. Les résultats de cette étude ne sont pas équivalents aux séries publiées dans la littérature qui comprennent des effectifs moins importants et ne concernent pas la maculopathie lié à l’âge. Conclusion : Cette étude vient compléter la littérature sur le sujet. La recherche des facteurs de risque constituera l’étape suivante de cette analyse. 09:40 047 Effet du ranibizumab dans le traitement des décollements de l’épithélium pigmentaire vascularisé dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge : une analyse post-hoc de l’étude « vraie vie » TWIN de 12 mois. OUBRAHAM H* (Montargis), CAILLAUX V (Créteil), COHEN SY, MIMOUN G, FRANÇAIS C, FAJNKUCHEN F (Paris), DUCOS DE LAHITTE G (Toulouse), BAILLIF S (Nice), FINZI L (Reuil-Malmaison), SOUIED E (Créteil) Introduction : The evidence on response to anti-vascular endothelial growth factor treatment for vascularized pigment epithelium detachment (PED) in neovascular age-related macular degeneration (nAMD) is lacking in clinical as well as in real-world setting. This post-hoc analysis of a retrospective, observational study (TWIN) aims to describe the effectiveness of ranibizumab in nAMD patients with PED. Matériels et Méthodes : TWIN was a French multicenter, observational, retrospective chart-review study of data acquired after 12 months of ranibizumab treatment in nAMD patients. Patients were treated with ranibizumab as per the physician decision. Descriptive measures included change in best-corrected visual acuity (BCVA; early treatment diabetic retinopathy study [ETDRS] letters) and number of ranibizumab injections over 12 months, in all patients and in those who completed loading phase. Résultats : Medical records of 881 nAMD patients were reviewed retrospectively; 30% (N=265) patients were reported with vascularized PED (“PED”) and 70% (N=616) without PED (“No PED”) at baseline. At baseline, patients had a mean (±standard deviation [SD]) age of 79.3±7.8 years (“PED”: 78.8±7.8; “No PED”: 79.6±7.8 years; p=0.172); 67.6% patients were female, and 61.3% patients had occult choroidal neovascularization. The mean (±SD) BCVA at baseline was 57.0±17.7 (“PED”: 58.2±18.3; “No PED”: 56.5±17.4 ETDRS letters, p=0.228). At Month 12, the mean (±SD) change in BCVA in patients with PED and in those with “No PED” was 3.8±15.7 and 4.4±15.3 ETDRS letters (p=0.601), respectively. Patients with PED and “No PED” received a mean (±SD) of 6.0±2.3 and 5.4±2.2 injections (p< 0.001), respectively. Similarly, patients with PED and “No PED” who completed loading phase had a mean (±SD) change in BCVA of 5.1±16.0 and 4.7±15.2 ETDRS letters (p=0.782), and received a mean (±SD) of 6.7±2.4 and 5.7±2.2 injections (p<0.001), respectively over 12 months. Discussion : This retrospective analysis from the TWIN study in nAMD showed clinically meaningful vision gains with ranibizumab regardless of baseline PED status in a “real-word” setting. Conclusion : The results of this analysis that nAMD patients with PED are managed effectively with ranibizumab in routine clinical practice. 10:00 048 Fréquence de la délivrance du ranibizumab et de l’aflibercept chez les patients initiant un traitement pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge : Une évaluation en « vraie vie » en France (LYVE). BLANCO GARAVITO R*, COHEN SY (Créteil), FINZI L, MOISSET J, MAURIN C (Rueil Malmaison), BOUTMY E (Boulonge Billancourt), DERVELOY A (Rueil Malmaison), SOUIED E (Créteil) But : In France, assessing treatment patterns in routine clinical practice is limited as there is no dedicated national electronic medical record system (EMR). In the wet age-related macular degeneration (wAMD) setting, the prescription of anti-vascular endothelial growth factors (anti-VEGF) is fully covered by French guvernmental health system for all patients and not driven by private insurance. LYVE employed a unique design that used 2 databases in France for identifying treatment patterns of anti-VEGF, ranibizumab and aflibercept, for wAMD in routine medical practice. Here, we describe the methodology and baseline characteristics. Matériels et Méthodes : LYVE is a one-year analysis from databases that recorded delivered product and patients information: a nationally representative pharmacy records database (PRD) and a pharmacy-based questionnaire system (PQS). LYVE analyzed patients with wAMD who received their first prescription of ranibizumab/aflibercept from October 2013-July 2014. The primary objective is to evaluate the overall frequency of drug delivery. Key secondary objectives are: frequency of drug delivery with same treatment, duration for which patients remain on the same treatment and % patients who had a treatment-switch. Data will be analyzed at Months 6, 9 and 12. Résultats : Data were collected from a total 926 pharmacies from over 22 regions in France. The majority of prescriptions were dispensed by office based ophthalmologists (66.2%) than hospital based ones (33.8%). Of the 466 patients in the database, 313 (67.2%) were naïve to ranibizumab and 153 (32.8%) to aflibercept. Patients had a mean (±standard deviation [SD]) age of 78.4±9.24 years (“ranibizumab”: 78.0±7.8; “aflibercept”: 79.2 ±8.9 years; p=0.179) and 64.5% patients were female (“ranibizumab”: 63.6%; “aflibercept”: 66.0%; p=0.606). The presentation was bilateral in 14.2% patients (“ranibizumab”: 13.1%; “aflibercept”: 16.3%; p=0.346). Discussion : The ranibizumab and aflibercept treatment groups were well-balanced with respect to baseline characteristics. The results from the first analysis at Month 6 are expected in March 2015. Conclusion : LYVE represents a unique national sample on the real-life data for wAMD treatment patterns in France and constitutes a non-biased informative database of ophthalmologists preferred practice. 10:10 049 Altérations pigmentaires péri-papillaires chez les patients atteints de DMLA. COHEN S*, DUBOIS L, GRENET T, NGHIEM-BUFFET S, FAJNKUCHEN F, DELAHAYE-MAZZA C, QUENTEL G, TADAYONI R (Paris) Introduction : Les anomalies extra-maculaires ont peu été étudiées dans la DMLA. Nous avons observé l’existence d’altérations pigmentaires dans la région péripapillaires. Les buts de l’étude sont de les décrire et d’évaluer leur prévalence chez les patients atteints de DMLA et chez des témoins. Matériels et Méthodes : Etude monocentrique , propesctive. Le fond d’œil de 104 patients consécutifs atteints de DMLA et 34 témoins âgés de plus de 60 ans présentant d’autres affections rétiniennes a été imagé par rétinographies en couleurs et en autofluorescence centrées sur la papille (Topcon 50° TRC, filtres de Spaide). Les anomalies péripapillaires observées en autofluorescence ont été cotées de 0 à 4 par deux observateurs indépendants, avec relecture commune en cas de désaccord : 0 absentes ; 1 granité épithélial ; 2 taches hyper-autofluorescentes focales ; 3 lésions réticulées peu denses ; 4 réseau réticulé dense. La prévalence et les grades ont été comparés dans les 2 groupes avec recherche d’une différence significative. Résultats : Les altérations pigmentaires péri-papilaires ont été observées chez 76/104 patients DMLA (73.0%) et chez 14/34 (41.1%) patients atteints d’autres affections (occlusions veineuses, maculopathie diabétique, glaucome, membranes épi-rétiniennes...), avec une différence significative entre les 2 groupes (p = 0.002). Les altérations pigmentaires péri-papilaires de grade 2 et plus ont été rencontrées plus souvent chez les patients DMLA que chez les témoins (41.3% vs. 17.6%, p = 0.013). Chez les patients DMLA, aucune différence n’a pu être observée entre les patients présentant ces altérations et les autres concernant, l’âge, le sex-ratio, ou le type de DMLA, sèche ou humide. Discussion : Les anomalies observées n’ont, à notre connaissance jamais été rapportées. Elles semblent indépendantes de l’âge. Leur origine est inconnue. Elles pourraient témoigner d’un terrain favorable au développement de la DMLA. Conclusion : Les altérations pigmentaires péri-papillaires ont été observées chez 73% des patients DMLA, plus fréquemment et de grades plus élevés que dans le groupe témoin. Leur signification exacte reste à déterminer. 10:20 050 Injection intravitréenne de ranibizumab dans la DMLA exsudative du point de vue du patient : évolution du stress et de la satisfaction après 6 mois de suivi. BOSC C*, ROUSSEAU E, REBIKA S, BERNARD Y, CHIAMBARETTA F, SILLAIRE I (Clermont-Ferrand) Introduction : On a évalué la satisfaction et le resssenti des patients atteints de DMLA exsudative par une étude descriptive monocentrique dont nous rapportons les résultats. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive monocentrique réalisée au CHU de ClermontFerrand. 75 patients atteints d'une DMLA exsudative ayant bénéficié d'un protocole inject and extend par ranibizumab et d'un suivi de six mois ou plus ont été inclus. Tous les patients avaient eu plus de 6 injections intravitréennes entre février 2014 et février 2015. Avant l'injection, un questionnaire de 22 items établis par l'équipe de segment postérieur du service a été remis et rempli par les patients sous contrôle d'un membre de l'équipe médicale. Ce questionnaire portait sur le niveau d'information sur la maladie lors du diagnostic, le stress lié au diagnostic et aux injections, le ressenti concernant les modalités du suivi, la satisfaction de la prise en charge et la perception de l'évolution de la maladie. Résultats : Les patients étaient âgés de 79 ans en moyenne lors de l’inclusion avec un ratio de 1,4 femmes pour un homme. 43% des patients connaissaient la maladie au moment du diagnostic. La valeur médiane du stress lié au pronostic, évalué sur une échelle de 0 à 10, s’élève à 6,0 au début du suivi. Le stress médian lié au pronostic diminue à 2,9 après six mois. Le stress médian lié à la procédure d’injection est plus faible et décroit également au cours du temps (2,0 à la première injection vs 0,0 après 6 mois). Deux patients sur trois déclarent ressentir des douleurs après les injections, de façon occasionnelle (51% des patients) ou fréquente ou systématique (13%). La plupart des patients (96%) déclarent être rassurés par un suivi mensuel. Ce rythme est toutefois ressenti comme une contrainte pour 39% principalement en raison des transports. 61% des patients préfèrent avoir l’injection le même jour que le bilan. Environ la moitié (51%) sont prêts à espacer leur suivi ou à envisager cette possibilité. Le niveau médian de sastisfaction globale par rapport à la prise en charge atteint 9/10. Cette satisfaction concerne à la fois l'accueil en consultation, les explications et informations reçues et le médecin injecteur éataient de 10/10. Après six mois de suivi, 57 % des patients ressentent une amélioration de leur qualité de vie, tandis que 30% n’observent pas de changement et 13% une aggravation. Discussion : Cette étude montre l'évolution du ressenti des patients au cours de la prise en charge. On observe une diminution globale du stress lié à la maladie et aux injections, ce dernier apparaissant vraisemblablement lié à la peur de la douleur. Parallèlement, les patients déclarent une amélioration de leur qualité de vie. Le suivi mensuel rassure les patients mais génère des contraintes. Plusieurs profils de patients semblent se dégager, laissant imaginer différentes prises en charges personnalisées. Conclusion : L'étude des résultats de ce questionnaire est très informatif quand au ressenti des patients au long de leur prise en charge. Il serait intéressant d'effectuer cette enquête sur différentes populations de patients. 10:30 051 Prévalence des différentes anomalies maculaires rencontrées dans la maculopathie liée à l’âge au sein d’une population française de sujets âgés de plus de 65 ans (étude MONTRACHET : Maculopathy, Otpic Nerve, nuTRition, neurovAsCular and HEarT diseases). DE LAZZER A*, DOSSARPS D, GABRIELLE PH, PALLOT C, DANIEL S, BINQUET C (Dijon), TZOURIO C (Bordeaux), BRON AM, CREUZOTGARCHER C (Dijon) Introduction : Décrire la prévalence des différentes anomalies caractérisant la maculopathie liée à l’âge (MLA) dans une population française de sujets âgés de plus de 65 ans au sein de l’étude MONTRACHET. Matériels et Méthodes : L’étude Trois Cités (3C) est une étude de cohorte incluant 9294 patients de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Dijon, Bordeaux et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique dans le cadre de l’étude MONTRACHET. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet comportant la prise de photographies couleurs du fond d’œil par un rétinographe non mydriatique. Tous les clichés étaient analysés en double insu par 2 ophtalmologistes. Les photographies étaient classées selon le type d’anomalie présente (drusens séreux intermédiaires, larges drusens distincts ou confluents, drusens réticulés, plages de drusens de plus de 500 µm, hyperpigmentation ou hypopigmentation), leur localisation (centrale ou para centrale) en utilisant la classification de la Multi-ethnic Study of Atherosclerosis (MESA) et celle utilisée dans ALIENOR. Les patients étaient ensuite classés en 3 stades de MLA, ou en stade évolué (atrophie géographique ou DMLA néo vasculaire). Le plus mauvais stade était attribué lorsque les stades des 2 yeux différaient. Résultats : Les données étaient disponibles pour 1069 patients : 396 hommes (37,0%) et 673 femmes (62,9%). L’âge moyen était de 82,0 ± 5,1 ans. La prévalence des patients indemnes de toutes lésions était de 56,0% (599 patients). Les stades 1, 2 et 3 représentaient respectivement 32,6% (348 patients), 7,7% (82 patients) et 1,5% (16 patients). Le stade évolué représentait 2,2% (24 patients). Discussion : La prévalence des différents stades est proche des données de la littérature. Conclusion : La classification des patients selon les différentes anomalies maculaires, pourrait permettre de prédire les populations à risque de développer une forme évoluée et d’adapter la prise en charge thérapeutique (surveillance rapprochée, stratégies de prévention). La relation avec des facteurs de risque constituera l’étape suivante de cette analyse. 10:40 052 Traitement par ranibizumab des décollements de l’épithélium pigmentaire vascularisés : résultats anatomiques et fonctionnels à un an. CHEVREAUD O*, OUBRAHAM H, GHERDAOUI F, JUNG C, SOUIED E (Créteil) Introduction : Le ranibizumab est le premier anti-VEGF qui a prouvé son efficacité dans le traitement de la forme néovasculaire de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La forme clinique associée à des décollements de l’épithélium pigmentaire (DEP) a été peu évaluée en raison notamment de l’exclusion de ces formes cliniques dans les principales études de phase III. Nous avons cherché à évaluer l’efficacité anatomique et fonctionnelle à un an du traitement par ranibizumab dans les décollements vascularisés de l’EP (DEP-V) au cours de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective de 2097 dossiers de patients naïfs consécutifs ayant bénéficié d’une injection intravitréenne inaugurale dans le Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil entre le 1er janvier 2011 et le 30 juin 2013. Les critères d’inclusion étaient : patients naïfs de tout traitement, présentant une DMLA exsudative avec un DEP-V de plus de 250 µm de hauteur, suivis pendant au moins 1 an, et traités par ranibizumab en monothérapie avec un schéma de suivi et de retraitement pro-re-nata. L’analyse a porté sur l’âge, le sexe, la latéralité, le type de néovaisseaux choroïdiens (occultes, prédominant visibles, anastomose chorio-rétinienne (ACR), vasculopathie polypoïdale choroïdienne (VPC)) à l’inclusion. La hauteur maximale du DEP, l’épaisseur maculaire centrale (EMC), la présence ou non d’une activité exsudative du NVC, la meilleure acuité visuelle corrigée en LogMAR (MAVC) ont été analysés à l’inclusion, à 3 mois, 6 mois et à 12 mois. Le respect ou non de l’induction thérapeutique, le nombre d’IVT réalisées ont également été analysés. Résultats : Cent trois yeux de 103 patients ont été inclus (68 femmes, 35 hommes), dont l’âge moyen est 77,3 ans (+/8,13). Quatre-vingt trois patients avaient des NVC-occultes (80,6%), 5 visibles prédominants (4,8%), 6 ACR (5,8%) et 9 VPC (8,8%). L’EMC moyenne initiale mesurée à 573 µm (+/-209,84 a diminué de manière significative à 3 mois à 412 µm (+/-174,55) (p<0,0001), à 412,95 µm (+/-175,47) à 6 mois (p<0,0001) et à 397,85 µm (+/-170,11) à 12 mois (p<0,0001). La hauteur maximale du DEP est en moyenne de 457,61 µm (+/-186,33) à l’inclusion ; Elle a diminué significativement (p<0,0001) à 3 mois à 337,89 µm (+/-220,79), à 6 mois à 333,92 (+/- 192,11) et à 12 mois à 308,34 µm (+/- 180,02. Le DEP a ainsi diminué en moyenne de 26% à 3 mois, 28 % à 6 mois et de 33% à 12 mois. La MAVC moyenne s’est améliorée de manière significative à 3 mois et à 12 mois passant de de 0,45 LogMAR (+/-0,34) à l’inclusion à 0,39 (+/-0,28) à 3 mois (p=0,036), à 0,39 LogMAR (+/-0,28) à 6 mois (p=0,06) et à 0,38 LogMAR (+/-0,29) à 12 mois (p=0,013). La néovascularisation était considérée comme active dans 70,97% à 3 mois (p<0,0001) ; 80% à 6 mois (p<0,0001) et de 66% à 12 mois (p<0,0001). La moyenne du nombre d’IVT réalisées en 12 mois est de 6.83 (+/2.25) et la médiane de 7. La moyenne de délai de récidive après induction est de 1,74 mois (+/-1,49) et la médiane de 1 mois. Le respect du schéma d’induction par 3 IVT est de 93,1%. Discussion : Le DEP-V est une forme clinique réputée sévère de la DMLA-exsudative. Notre série révèle une diminution de la hauteur maximale du DEP de 33% avec un nombre moyen d’injections de 6,6 IVT en 1 an. L’amélioration de l’AV est significative à 3 mois (+3 lettres) et à 12 mois (+3,5 lettres) avec une récidive survenant en moyenne à moins de 2 mois après la période d’induction. L’analyse croisée de l’état anatomique et l’acuité visuelle finale sera réalisée ainsi que le taux d’affaissement du DEP-V selon la forme clinique. Conclusion : Le traitement par ranibizumab est efficace dans l’assèchement des fluides sous rétiniens avec une diminution significative mais incomplète de la hauteur du DEP et une amélioration significative de la MAVC moyenne. 10:50 053 Évolution de la densité du pigment maculaire après supplémentation en Lutéine et Zéaxanthine dans deux populations distinctes grâce au module pigment maculaire du Visucam 200. AZAR G* (Beyrouth, Liban), QUARANTA-EL MAFTOUHI M (Lyon), MASELLA JJ (Grenoble), MAUGET-FAŸSSE M (Lyon) Objectif : Etudier l’évolution de la densité optique du pigment maculaire (DOPM) après supplémentation par des formulations maculaires différentes grâce au module pigment maculaire du Visucam 200. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective randomisée multicentrique à double aveugle, ayant inclu 126 patients également divisés en 2 groupes : groupe A (patients opérés de cataracte depuis 1 mois, sans pathologie rétinienne) et groupe B (patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge exsudative sur un œil). Dans chaque groupe, la moitié des patients ont reçu un supplément alimentaire contenant 5 mg de Lutéine (L) et 1 mg de Zéaxanthine (Z) ; et l’autre moitié un autre supplément alimentaire ne contenant ni L ni Z. Les paramètres mesurés étaient la DOPM obtenue grâce au Visucam 200 (aire de mesure, DO maximale, DO moyenne, volume). Les mesures ont été faites à l’inclusion, puis à 2 mois, 4 mois, 6 mois, 8 mois, 10 mois et 12 mois de suivi. La supplémentation a été arrêtée à 8 mois. Résultats : 126 patients (52 hommes, 74 femmes) avec une moyenne d’âge ± déviation standard (DS) de 76,8 ± 7,61 ans ont été inclus. A l’inclusion, la valeur de la DOPM était significativement plus basse dans le groupe A [0,088 density unit (DU)] que dans le groupe B (0,163 DU, p < 0,05). Aucune amélioration significative de la DOPM n’a été notée après supplémentation dans les deux groupes, même après arrêt de la supplémentation. La DOPM moyenne était également inférieure dans le groupe A par rapport au groupe B durant tout le suivi. Par analyse de régression multiple, l’âge et le sexe féminin sont corrélés avec des valeurs plus élevées de DOPM durant le suivi. Discussion : Aucune amélioration significative de la DOPM ne paraît détectable par le Visucam 200 après supplémentation par L et Z. La mesure de la DOPM paraît quant à elle très affectée par l’extraction de la cataracte. Conclusion : Le Visucam 200 ne paraît pas encore totalement fiable dans la mesure de la DOPM. Des études plus poussées restent nécessaires pour valider cette méthode de mesure en recherche clinique. 11:00 054 Intérêt de la tomographie à cohérence optique réalisée immédiatement avant injection intra-vitréenne d’anti-VEGF sur récidive exsudative dans la DMLA. MOYAL L*, COHEN SY, PEDINIELLI A, SEMOUN O, LALLOUM F, JUNG C, SOUIED E (Créteil) Introduction : Devant une récidive exsudative de DMLA, deux ou trois injections intra-vitréennes (IVT) d’agent antiVEGF peuvent être prescrites. Nous avons évalué la pertinence d’un examen en SD-OCT réalisé immédiatement avant ces IVT afin de les confirmer ou pas sur un schéma de traitement « au besoin » (PRN). Une évaluation médicoéconomique des deux attitudes est proposée, approche rationalisée versus un schéma d’injection systématique des 2 ou 3 injections en cas de récidive. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique de 292 yeux avec DMLA exsudative récidivante pour laquelle 2 ou 3 IVT ont été programmées entre le 01/01/14 et le 30/04/14, avec examen de contrôle OCT préalable, la première IVT étant systématique. Les jours de la deuxième et de la troisième IVT programmée, chaque patient a eu une mesure d’acuité visuelle et un examen en SD-OCT de l’œil atteint, permettant de confirmer ou d’annuler l’IVT programmée. Résultats : 292 yeux consécutifs ont été inclus ; 172 dans le groupe A (2 IVT programmées) et 120 dans le groupe B (3 IVT programmées). Au 1er contrôle, 37,6 % des IVT (110/292) ont été annulées sur la base de l’examen en SD-OCT (44,1% et 28,3% dans les groupes A et B respectivement). Au 2ème contrôle, 33,3% des IVT (40/120) ont été annulées (groupe B). Au total, 150/412 (36,4%) des IVT programmées ont été évitées. La présence de décollement séreux rétinien, d’œdème rétinien et l’augmentation de l’épaisseur maculaire centrale étaient statistiquement corrélées à un maintien de l’IVT (p<0,001, p<0,001 et p=0,002 respectivement). L’économie a été de 429,8€/patient. Discussion : Au total, plus d’un tiers des IVT programmées ont pu être évitées dans cette approche rationalisée basée sur l’examen SD-OCT systématique, versus injections systématiques sans examen SD-OCT. Conclusion : Nous pensons contribuer à démontrer l’intérêt des examens en SD-OCT en amont de la réalisation de la 2ème ou 3ème IVT programmée chez un patient présentant une récidive exsudative. 11:10 055 Ranibizumab et dégénérescence maculaire liée à l’âge exsudative : analyse multicentrique à 5 ans des résultats fonctionnels et anatomiques en pratique clinique réelle. BOULANGER SCEMAMA E* (Créteil), SAYAG D (Paris), TRAN TH (Lille), QUARANTA – EL MAFTOUHI M (Lyon), RUMEN F (La Rochelle), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), JUNG C, BLANCO GARAVITO R, SOUIED E (Créteil) Introduction : Notre objectif était d’évaluer à 5 ans les résultats fonctionnels et anatomiques des patients traités par ranibizumab en régime pro re nata (PRN) pour une dégénérescence maculaire liée à l’âge exsudative (DMLA). Matériels et Méthodes : Etude rétrospective multicentrique incluant 201 yeux de 201 patients ayant reçu leur première injection intra-vitréenne (IVT) de ranibizumab entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2008. Le critère de jugement principal était la variation de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) évaluée selon l’échelle ETDRS à 1, 2, 3, 4 et 5 ans. Les critères de jugement secondaires étaient l’épaisseur maculaire centrale (CMT) en Spectral-Domain Optical Coherence Tomography (SD-OCT), le nombre d’IVT et de suivis chaque année pendant 5 ans. Le taux de bilatéralisation secondaire de la néovascularisation choroïdienne a aussi été évalué. Résultats : La MAVC moyenne initiale était de 52.3±16.5 lettres. La variation moyenne de MAVC était respectivement de +2.8, +2.5, +1.8, - 0.6 à 1, 2, 3 et 4 ans. La 5ème année, 43% des yeux avaient une acuité visuelle stable ou améliorée (gain MAVC ≥ 0 lettres), alors que 29% présentaient une baisse d’acuité visuelle ≥ 15 lettres, avec une perte moyenne significative de 2.8 lettres (p<0.05). Aucune corrélation n’a pu être établie entre le résultat visuel final et l’âge, l’acuité visuelle initiale, le type de néovaisseaux, le nombre d’IVT ou de suivis. En SD-OCT, la CMT moyenne initiale était mesurée à 293±96μm et restait significativement réduite de 1 à 5 ans (p<0,005). Le nombre moyen d’IVT à 5 ans était de 15±10 et 55% des yeux étaient toujours activement traités la 5ème année. Le nombre moyen de visites était de 37±4 sur la période de 5 ans, dont 6±4 la dernière année. Dans notre cohorte, 54% des patients avaient déjà reçu d’autres traitements avant leur première IVT de ranibizumab (photothérapie dynamique, photocoagulation laser, IVT de pegaptanib sodium). Aucune différence n’a été observée entre les yeux naïfs et non naïfs en terme de résultat visuel et de fréquence de traitement. Enfin, 52% (39/75) des patients avec atteinte unilatérale initiale étaient bilatéralisés à 5 ans. Discussion : Le traitement par ranibizumab en régime PRN en pratique clinique réelle a permis une stabilisation ou amélioration de l’acuité visuelle pendant 4 ans, suivi d’une dégradation visuelle progressive modérée à partir de la 5ème année. Près de la moitié des yeux conservaient une acuité visuelle stable à 5 ans, alors que dans près d’un tiers des cas, l’acuité visuelle avait décliné de 15 lettres ou plus. Conclusion : Le traitement par ranibizumab prolongé, en vie réelle, sur une durée de 5 ans permet une relative stabilisation de l’acuité visuelle dans la DMLA exsudative. 11:20 056 Comparaison de l’épaisseur choroïdienne en tomographie par cohérence optique chez des yeux atteints de DMLA par rapport à des yeux sains dans une population âgée (étude MONTRACHET). ARNOULD L*, KAUFFMANN Y, EL ALAMI Y, DELAZZER A, DANIELLE S, BINQUET C, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : La tomographie par cohérence optique Spectral-Domain (SD-OCT) permet une étude de plus en plus fine et reproductible non seulement de la rétine mais aussi de la choroïde. Cette étude avait pour objectif de déterminer s’il existait une différence entre l’épaisseur choroïdienne des yeux atteints de DMLA (atrophie géographique ou exsudative) et celle des yeux indemnes de maculopathie dans une population de plus 80 ans (étude Maculopathy, Optic Nerve, nuTRition, neurovAsCular and HEarT diseases). Matériels et Méthodes : L’étude Trois Cités (3C) est une étude de population incluant 9294 sujets de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Dijon, Bordeaux et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique complète dans le cadre de l’étude MONTRACHET. L’épaisseur choroïdienne rétrofovéolaire (ECRF) était obtenue à l’aide d’un SD-OCT de type Spectralis. Deux lecteurs entrainés ont mesuré la distance entre la partie postérieure de la membrane de Bruch et la sclère afin d’obtenir l’ECRF moyenne pour chaque œil. Le diagnostic de DMLA (exsudative ou atrophie géographique) était posé après confrontation des clichés en rétinophotographie couleur et en SD-OCT. Résultats : Parmi les 1153 patients inclus, 1039 avaient des clichés interprétables (652 femmes et 387 hommes) pour un âge moyen de 82 ± 5 ans. L’ECRF moyenne était de 198 ± 79 µm à droite et de 204 ± 84 µm à gauche (p=0,139). Il existait une bonne corrélation entre les yeux droits et gauches (r=0,772 ; p<0,001) ce qui permettait dans un premier temps de comparer uniquement les données de l’œil droit. Parmi les yeux droits, 19 présentaient des signes d’atrophie géographique et 7 présentaient des signes exsudatifs. L’ECRF moyenne des yeux atteints de DMLA était de 109 ± 53 µm contre 200 ± 78 µm pour les yeux indemnes de maculopathie. L’ECRF moyenne des yeux atteints de DMLA était significativement réduite (p< 0,001). Discussion : Ces résultats semblent confirmer l’amincissement de la choroïde chez les sujets de plus de 80 ans. Notre étude retrouvait en outre une diminution significative de l’ECRF chez les yeux atteints de DMLA par rapport aux yeux indemnes de maculopathie dans la même tranche d’âge. Conclusion : L’intérêt de l’ECRF mesurée en SD-OCT chez les patients atteints de DMLA reste encore à préciser afin de l’intégrer dans le suivi de cette pathologie. 11:30 057 Etude descriptive des caractéristiques des patients traités par ranibizumab pour une dégénérescence maculaire exsudative liée à l'âge et présentant une période sans injection, pendant au moins un an. BOULET JF* (Evreux) Introduction : Déterminer, au sein d’une population de patients traités pour une DMLA exsudative, les facteurs prédictifs fonctionnels et anatomiques conduisant à l’obtention d’une période sans injection (dite « phase de rémission »), d’une durée supérieure ou égale à 1 an. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique, non randomisée, d’une population de 136 patients atteints de DMLA exsudative, inclus entre 2009 et 2013, naïfs et traités par Ranibizumab, selon le schéma pro re nata. Deux groupes sont comparés : les patients ne présentant pas de phase de rémission (groupe 1, n=70), et les patients avec une phase de rémission d’au moins un an (groupe 2, n=65). Les données cliniques ont été recueillies aux mois 3, 6, 9, 12, 18 et 24. Résultats : Il existe une différence significative (ε=2,78 ; p<0,05) entre les acuités visuelles initiales, plus élevées dans le groupe 2 que dans le groupe 1(56 et 63 lettres respectivement). De plus, les épaisseurs rétiniennes centrales diffèrent significativement (ε=2,42; p<0,05), et sont plus faibles dans le groupe 2 que dans le groupe 1 (497µm et 435µm respectivement). Le délai d’apparition de la première récidive diffère significativement entre les groupes 1 et 2, avec respectivement des moyennes de 105 jours et 189 jours (ε=2,09 ; p<0,05). Les patients du groupe 2 nécessitent, de façon significative, moins d’injections que ceux du groupe 1 (ε=2,64 ; p<0,05).Enfin, la phase de rémission survient dans 75% des cas à l’issue de la première année. Discussion : Les résultats de cette étude ont permis de montrer qu’il existe des facteurs prédictifs fonctionnels et anatomiques de la survenue d’une phase de rémission : une acuité visuelle plus élevée, une épaisseur rétinienne plus faible, ainsi qu’un délai plus long d’apparition de la première récidive. Cette phase de rémission survenant majoritairement au cours de la première année. Un suivi individualisé est recommandé afin de ne pas surtraiter les patients. Conclusion : Les valeurs initiales des acuités visuelles, de l’épaisseur rétinienne centrale, ainsi que le délai d’apparition de la première récidive constituent des facteurs influençant la survenue d’une phase de rémission chez les patients atteints de DMLA exsudative et traités par Ranibizumab. 11:40 058 Enquête des pratiques dans la prise en charge de la DMLA exsudative en France : comparaison 2014 versus 2013. GUALINO V* (Montauban), BONNABEL A (Beaune), CORNUT PL (Ecully), DERVELOY A, LECALLIER E (Rueil Malmaison), MASSÉ H (Nantes), STREHO M (Rueil Malmaison), TICK S (Paris), WOLFF B (Strasbourg), ZERBIB J (Nice) Introduction : Purpose: Although intravitreal injection (IVT) with anti-vascular endothelial growth factor (VEGF) is the mainstay of treatment for wet age-related macular degeneration (wAMD), there is a lack of knowledge regarding medical practices pertaining to wAMD in France. Therefore we have conducted a survey in 2013 administered to ophthalmologist. The wAMD treatment protocols is still a debate and the aim of this survey that has been conducted with the same methods used in 2013 is to evaluate the change in medical practice in 2014 compared to that of 2013. Matériels et Méthodes : Methods: Kantar Health (subsidiary of TNS Sofres) is carrying a quantitative survey among 150 ophthalmologists (90 general ophthalmologists and 60 retina specialists) in December 2014. A 46 question quantitative internet survey has been developed by a committee of experts. These questions evaluate i) diagnosis, treatment, and follow-up parameters, ii) logistical organization and access to care for wAMD patients, iii) current treatment protocols. For questions specific to treatment protocols, physicians are filling out a 12 months calendar for efficacy check-ups and for injection schedules. Résultats : Results: The data of the 2013 survey, that was administered to 163 ophthalmologists (63% general ophthalmologists and 37% retina specialists), revealed that there were discrepancies between academic protocols definition and routine clinical practices. A third of patients were injected after the 5th and within the 10 days after diagnosis. This delay considered as too long is a consequence of patient transportation issues and IVT room availability. Although the practice of using 3 loading doses (1 IVT per month for 3 months) is well established, treatment practices and strategies after the loading phase are inconsistent. Compared with these data, the data of the 2014 survey will show if the management of wAMD (diagnosis, treatment, and follow-up), the logistical organization and treatment protocols have changed from 2013 through 2014. Discussion : The comparison between the results in 2013 and 2014 will help to better understand the evolution of the management of wAMD patients in France. Conclusion : Conclusions: The comparison of the results between the survey conducted in 2013 and 2014 will provide key information about the change in wAMD medical practice in France. 2014 results are expected in February 2015 09/05/2015 Salle 342AB - Niveau 3 Président de séance : Dr J-P HELIGON Cataractes 08:30 059 Evaluation de l'astigmatisme dans la chirurgie manuelle de la cataracte par petite incision sans suture. AYENA KD* (Lomé, Togo), BILLONG J (Gléi, Togo), VONOR K (Tsévié, Togo), SANTOS KA (Lomé, Togo), NAGBE YE (Gléi, Togo), AMEDOME KM (Kara, Togo), TETE Y, DZIDZINYO K, MANEH N, BALO K (Lomé, Togo) Introduction : La chirurgie de la cataracte connaît des progrès et adaptations ces dernières années dans l'optique d'obtenir de meilleurs résultats anatomique et fonctionnels. L'extraction de la cataracte par phacoémulsification est devenue une technique de référence avec ses multiples variantes. Dans les pays en voie de développement, la chirurgie de la cataracte par petite incision manuelle sans suture (PIMSS) est de plus en plus pratiquée et serait une technique préparant les chirurgiens à la phacoémulsification. Le but de cette étude est d'évaluer l'astigmatisme avant et après la chirurgie de la cataracte par petite incision manuelle sans suture Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective portant sur les patients opérés de cataracte par la petite incision manuelle sans suture avec implantation d’une lentille standard en chambre postérieure. Tous les patients ont été opérés dans un même centre par le même chirurgien qui a une expérience de plus de 2 000 chirurgies de cataracte par la technique de PIMSS. L'astigmatisme a été évalué en préopératoire et en postopératoire régulièrement pendant 3 mois à l'aide d'un autoréfractomètre Résultats : Au total 100 patients correspondant à 100 yeux ont répondu à nos critères d'inclusion. L’âge moyen était de 62,34 ± 11,21 ans. L'acuité visuelle était réduite à une cécité dans 64 % et à une basse vision dans 36% avant la chirurgie. L’astigmatisme moyen préopératoire était de 1,27 ± 0,64 D. A J90 postopératoire l’acuité visuelle était supérieure ou égale à 3/10 dans 73 % sans correction et dans 91 % au trou sténopéique. La valeur moyenne de l’astigmatisme postopératoire était de 0,90 ± 0,60 D à J90. Discussion : La chirurgie de la cataracte par petite incision manuelle sans suture offre dans ce petit échantillon une récupération visuelle dans 91 % avec une réduction de la puissance de l'astigmatisme préopératoire sans modifier son axe. Conclusion : La chirurgie de cataracte par PIMSS semble offrir de bons résultats fonctionnels avec une réduction de l'astigmatisme. La PIMSS serait la technique d'attente pour la phacoémulsification. La pose d'implant intraoculaire après biométrie oculaire pourra améliorer ces résultats préliminaires chez les patients opérés de cataracte selon la PIMSS dans les pays en développement 08:40 060 Implants toriques à fixation sclérale. Indications, technique et résultats. LE QUOY O* (Paris) Introduction : Un astigmatisme cornéen associé à des déficiences de l’appareil capsulozonulaire peut être corrigé par implantation à fixation sclérale d’un implant torique. L’astigmatisme peut être congénital ou la conséquence d’un traumatisme, d’une kératoplastie, d’une chirurgie compliquée de la cataracte ou encore associé à un syndrome de Marfan. Matériels et Méthodes : 15 patients ont été opérés entre juin 2013 et septembre 2014. La valeur de l’astigmatisme cornéen préopératoire était compris entre 2 et 6 dioptries. Nous avons 5 cas de luxation du sac capsulaire , 3 cas de traumatisme, 4 cas de chirurgie compliquée de la cataracte, 1 cas de Marfan et 2 cas de kératoplastie transfixiante. La longueur axiale est supérieure à 26mm pour 5 yeux et 3 yeux ont un syndrome pseudoexfolliatif. L’âge moyen est de 70ans (44-84 ans). La longueur axiale, la profondeur de la chambre antérieure de l’œil adelphe et la topographie cornéenne permettent de calculer la valeur de l’implant torique au moyen d’un logiciel de « ray tracing » . Une vitrectomie 3 voies 25 gauge est associée à l’implantation à travers une incision temporale supérieure sans suture et autoétanche de 3,2mm de large et tunnelisée sur 5mm. Les points d’accrochage des haptiques dans le sulcus repéré par transillumination sont détrminés en fonction de l’axe du cylindre. L’ inspection de la rétine périphérique au moyen d’un système de visualisation grand angle est le dernier temps de la vitrectomie. L’implant est un acrylique hydrophile, monobloc de 13mm de diamètre avec des anses en C angulées à 5°. Chaque haptique est fixée dans le sulcus par 2 brins de prolène 10/0 noués 2 à 2 sur la sclère adjacente. Résultats : La technique chirurgicale à 4 points d’ancrage permet une stabilité réfractive après un suivi moyen de 8 mois. L’astigmatisme moyen post-opératoire est de 0,36 dioptries et la correction sphérique espérée a été atteinte dans tous les cas. Nous avons eu 2 cas d’hypertonie post-opératoire ayant dans un cas conduit au retrait de l’implant du fait d’une dispersion pigmentaire. Nous n’avons pas eu d’OMC, de DR ni d’endophtalmie. Discussion : La réfraction postopératoire est parfaitement stable dans le temps et contraste avec celle des implants toriques implantés dans le sac capsulaire. Conclusion : Les implants toriques à fixation sclérale peuvent être utilisés dans les situations complexes de déficience de l’appareil capsulo-zonulaire associées à un fort astigmatisme. Cela permet une rapide récupération fonctionnelle avec restitution d’une vision binoculaire. Afin d’éviter un rapport trop étroit entre l’optique et la face postérieure de l’iris une angulation de 10° des anses serait souhaitable à l’avenir. 08:50 061 Opérations Femto-Cataracte avec le nouveau FEMTO LDV Z8 de hautes fréquences : les premiers résultats. PAJIC B*, VASTARDIS I, GATZIOUFAS Z, PAJIC-EGGSPUEHLER B (Reinach Ag, Switzerland) Introduction : To report our experience using the new Z8 laser system for laser assisted cataract surgery (FLACS) and to provide a sample or the tendency in terms of performance and safety using this new technology Matériels et Méthodes : Prospective case series. Fourteen patients were subjected to unilateral FLACS. Capsulotomy and lens fragmentation were performed with the aid of LDV Z8 femtosecond laser system. Ease of phacoemulsification (in 4-grade scale), completeness of capsulotomy (in 10-grade scale), time for preparation of femtosecond laser (minutes), effective phacoemulsification time (seconds), total time of surgery (minutes) and safety of the procedure were evaluated Résultats : Ease of fragmentation and completeness of capsulotomy were estimated at 3.9 and 9.9, respectively. The preparation time for the femtosecond was 3.6±0.7, effective phacoemulsification time was 2.5±3.1 and total time of femtosecond-assisted cataract surgery procedure was 16.3±4.5. No major complications were observed. Approximately 42% of all patients (6/14) presented Descemet folds directly postoperatively Discussion : FLACS with the LDV Z8 system was characterized by a complete capsulotomy and a highly effective and reproducible lens fragmentation. The safety level of the procedure was very good as it was perceived from the surgeon operating in this observational case series. Conclusion : The ratio of costs over benefit should be further debated by assessing the results of a major prospective study, that is required for a valid evaluation of the efficiency and safety of LDV Z8 laser system and of FLACS in general 09:00 062 Intérêt de la sédation profonde dans la phacoémulsification tunnelisée scléro cornéenne. KASSIR M*, HAMMOUD M, MAHMOUD W (Saida, Liban) Introduction : Líncision sclero corneenne tunnelisee dans la phaco emulsification impose le recours a une anesthesie additionnelle injectable localement. L'objectif de notre travail est de montrer ce qu'une sedation profonde sans injection peri oculaire peut apporter au chirurgien et au malade en termes de securite et de confort. Matériels et Méthodes : 1500 patients ont ete inclus dans notre etude. Tous ont ete operes de phaco emulsification de la cataracte par incision tunnelisee sclero corneenne avec implant souple. Le protocole d'anesthesie incluait la dexmedetomidine, utilisee pour induire une sedation profonde du patient. Aucune injection peri oculaire n'a ete pratiquee. Une evaluation des cas a ete faite chez le personnel d'anesthesie, le chirurgien et le malade. Résultats : Pres de 99 % des patients ont apprecie la methode qui s'est revelee etre moins aggressive qu'une anesthesie generale, moins douloureuse qu'une anesthesie loco-regionale.Le chirurgien a emis les conditions optimales de reussite de cette methode. L'equipe d'anesthesie a peaufine le protocole apres une courbe d'apprentissage. Quasiment tous les patients ont souhaite recourir a la meme methode en cas de chirurgie de l'oeil oppose. Discussion : La dexmedetomidine est utilisee en chirurgie ophtalmologique depuis des annees, presque toujours en appoint d'une injection peri oculaire. Celle ci presente des dangers que l'on peut eviter dans le cas de notre protocole. Notre methode s'applique plutot aux incisions tunnelisees impliquant la sclere, forcement plus douloureuses que la technique en pleine cornee. En evitant le stress per operatoire du patient et du chirurgien,la methode proposee preserve egalement les parametres vitaux des patients souvent ages et fragiles. De tres raraes cas ont du etre convertis en anesthesie generale en raison d un profil psychologique perturbe. Conclusion : 'La sedation profonde qui utilise la dexmedetomidine est une technique d'anesthesie sure et efficace dans la phaco emulsification de la cataracte avec incision tunnelisee sclero corneenne. Nous etendons notre etude a d'autres types d'interventions oculaires 09:10 063 Evaluation des injections de Triamcinolone Acetonide en premier intention dans le syndrome d'Irvine Gass cliniquement significatif. LAVAUD A*, NICOLAU R, BRÉZIN AP (Paris) Introduction : Le syndrome d'Irvine Gass est un oedème maculaire survenant en post opératoire de la chirurgie de la cataracte. Sa physiopathologie exacte est encore mal connue, il existe beaucoup de solutions thérapeutiques proposées mais sans réel consensus. Notre objectif était d'évaluer les injections sous ténoniennes de Triamcinolone Acetonide comme traitment de première intention du syndrome d'Irvine Gass cliniquement significatif. Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle monocentrique rétrospective. Nous avons inclus les patients se plaignant d'une baisse de l'acuité visuelle en post opératoire, baisse attribuée à un oédème maculaire mis en évidence à l'OCT. Les patients ayant un oedème maculaire post opératoire pouvant être attribué à une autre étiologie que le syndrôme d'Irvine Gass étaient exclus. Le traitement était des injections sous ténoniennes de Triamcinolone Acétonide (40mg/1ml) en première intention, dès que possible. Le critère de jugement prinicpal était l'évolution de l'épaisseur maculaire centrale, 1 mois après le traitement. La meilleure acuité visuelle et la pression intra oculaire à 1 mois étaient aussi observées. Résultats : 32 yeux de 25 patients ont été inclus. L'épaisseur maculaire centrale moyenne était de 495,6 μm ±74,0 (376,0-710,0 μm), à 1 mois elle était de 326,9 μm ± 56,2, (195,0-475,0 μm), soit une différence de -168,7 μm, IC 95% [132,5; 204,9], p= 0,00014. La différence de meilleure acuité visuelle corrigée 1 mois après le traitement était de -0,18 log MAR, IC 95% [-0.13; -0.23 log MAR], p=1,06 10-7. 29 yeux ont eu une seule injection, 3 en ont eu deux. A un mois, la PIO moyenne était de 15,3mmHg ± 4,5 mmHg, avec un cas d'hypertonie à 34 mmHg. Discussion : 1 mois après le traitement, il y a une diminution statistiquement significative de l'épaisseur maculaire centrale et une amélioration statistiquement significative de la meilleure acuité visuelle corrigée. Il n'y a pas eu d'effets secondaires notables hormis un cas d'hypertonie oculaire. Conclusion : Cette étude suggère que les injections sous ténoniennes de Triamcinolone Acétonide peuvent être considérées comme un traitement efficace et sûr du syndrôme d'Irvine Gass cliniquement significatif en première intention. 09:20 064 Implantation « bag in the lens » et cataracte secondaire : étude rétrospective sur une série de 139 cas avec un recul minimum de 4 ans. BARCATALI MG*, DENION E, GREE E, BILLOTTE C (Caen) Introduction : L’incidence et la prévention de la cataracte secondaire, complication la plus fréquente d’une chirurgie de la cataracte avec implantation d’un cristallin artificiel dans le sac capsulaire, a fait l’objet de nombreuses analyses. L’objectif principal de cette étude est d’étudier avec un long recul la survenue de cataracte secondaire avec la technique d’implantation du « sac dans l’implant » ou « bag in the lens ». Ont été étudiées aussi d’éventuelles complications qui pourraient être propres à cette technique, en particulier rétiniennes et stabilité à long terme. Matériels et Méthodes : 139 patients opérés entre décembre 2008 et juin 2010 dans notre centre ont été revus et inclus dans cette étude rétrospective. Le recul minimum est de 4 ans. Chaque patient a bénéficié d’une chirurgie de la cataracte par phacoémulsification avec un capsulorhexis antérieur et postérieur calibrés et centrés, pour une implantation de type « bag in the lens » utilisant un implant acrylique hydrophile avec une géométrie adaptée. Résultats : Aucun cas de cataracte secondaire n’a été observé sur cette série lorsque l’implant était bien en place (1 seul cas de cataracte secondaire a été noté chez un patient dont la fixation était incomplète). Les autres évaluations réalisées ont montré : 1 cas de capture de l’iris par l’implant, 1 cas de décollement de rétine, aucun cas d’œdème maculaire cystoïde ni d’endophtalmie, aucune luxation tardive. Discussion : L’efficacité de l’implant « bag in the lens » dans l’éradication de la cataracte secondaire repose sur son mode de fixation original, qui exclut toute la zone équatoriale du sac capsulaire. Aucune cellule épithéliale cristallinienne ne parvient à sortir de cet espace équatorial confiné, la zone optique reste constamment et entièrement libre de toute prolifération cellulaire. Il ne produit aucune fibrose en périphérie du sac, avec absence de tout décentrement-déplacement secondaire de l’implant. Les réactions inflammatoires sont minimisées par rapport à l’implantation classique. Conclusion : La technique d’implantation « bag in the lens » permet d’éviter l’apparition d’une cataracte secondaire dans 100% des cas lorsqu’elle est bien réalisée. Cette technique est particulièrement indiquée dans le cataracte pédiatrique, mais est aussi notre premier choix chez l‘adulte. Le traitement par laser Nd : YAG , son coût et ses complications, sont évités grâce à cette technique. Aucune complication propre à cette technique qu’on aurait pu craindre, tel qu’un défaut de stabilité à long terme, des complications rétiniennes, n’ont été retrouvés dans cette étude avec un recul important. 09:40 065 Chirurgie ophtalmologique ambulatoire : proposition d’un circuit direct en centre hospitalier universitaire. BONIN L*, ROUSSEAU A, M'GARRECH M, BARREAU E, REYNAUD C, MOLINA V, BENHAMOU D, LABETOULLE M (Paris) Introduction : La grande majorité des chirurgies du segment antérieur de l’œil sont actuellement réalisées sous surveillance anesthésique, après consultation d’anesthésie préalable. Le développement des techniques d’anesthésie topique et chirurgicales pourrait permettre dorénavant de se passer de cette surveillance pré et per-opératoire chez un grand nombre de patients. Nous rapportons notre expérience des 6 premiers mois de « circuit direct » pour la chirurgie du segment antérieur de l’oeil, c’est à dire de gestes réalisés en ambulatoire, sous anesthésie locale, sans mobilisation de l’équipe des anesthésistes avant et pendant l’intervention. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective menée sur tous les patients pris en charge en secteur ambulatoire pour une chirurgie du segment antérieur de l’œil, entre Mai et Octobre 2014 (depuis la mise en route du « circuit court ») dans notre service. Le nombre total de gesteS a été recueilli, avec le pourcentage de gestes en circuit direct, et parmi eux, le nombre de fois où une personne de l’équipe anesthésiste a été finalement requise pendant l’intervention. Un questionnaire rétrospectif de satisfaction a été proposé pour analyser le niveau de sécurité ressenti par les chirurgiens pour la conduite de leur geste. Résultats : 366 interventions ont été réalisées pendant la période d’inclusion, dont 9 (2%) ont été programmées de façon classique (avec consultation d’anesthésie pré-opératoire et surveillance per-opératoire) et 357 (98%) en circuit direct. Sur ces dernières, 5 actes (1,78%) ont finalement nécessité la présence d’un membre de l’équipe d’anesthésie. Les raisons étaient dans 3 cas une hypertension artérielle systolique supérieure à 200mmHg, dans 1 cas nécessité d’antalgiques intraveineux, et dans 1 cas une bradycardie dans un contexte de bloc auriculo-ventriculaire non connu. Tous les chirurgiens de l’équipe ont déclaré se sentir en sécurité lors des interventions, l’équipe anesthésiste s’est déplacée rapidement à chaque sollicitation (sauf dans un cas, finalement sans conséquences pour le patient). Discussion : La presque totalité des patients programmés en secteur ambulatoire ont été pris en charge en circuit direct dès les 6 premiers mois de sa mise en place. Le recours à un anesthésiste, non prévu initialement, n’a été nécessaire que dans un nombre très faible de cas (moins de 2%). Ces résultats suggèrent que les moyens mis en œuvre pour sélectionner les patients éligibles sont adaptés, et que l’engagement des anesthésistes de se déplacer immédiatement en cas de soucis peropératoire permet de maintenir un niveau de sécurité suffisant pour les patients, et rassurant pour les chirurgiens. Conclusion : Le « circuit court » semble être une alternative efficace et sure aux pratiques habituelles. Sa réussite repose cependant sur une entente et une confiance mutuelle entre chirurgiens et anesthésistes, ces derniers acceptant d’être éventuellement mobilisés en urgence, en échange de l’allègement de la charge de travail quotidienne pour des tâches répétitives et finalement rarement indispensables. 09:50 066 Etude longitudinale par tomographie en cohérence optique de l’état rétinien maculaire après endophtalmie aigue post chirurgie de cataracte. ZHOU T* (Grenoble), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), THURET G (Saint Etienne), BRON A (Dijon), APTEL F (Grenoble), CORNUT PL (Lyon), CHIQUET C (Grenoble) Introduction : L’objectif de cette étude était d’analyser la microstructure de la rétine maculaire par tomographie en cohérence optique chez des patients atteints d’endophtalmie aiguë post-opératoire. Matériels et Méthodes : Cette étude multicentrique incluait des patients atteints d’endophtalmie aiguë post-chirurgie de cataracte de janvier 2008 à décembre 2013. Les endophtalmies endogènes ou traumatiques, les antécédents de pathologies maculaires, ainsi que les patients avec un suivi OCT incomplet étaient exclus. Une tomographie en cohérence optique Time Domain ou Spectral Domain était réalisée à chaque visite. Résultats : 46 patients avec un suivi OCT à 3, 6 et 12 mois après prise en charge de l’endophtalmie ont été inclus. Une identification bactérienne a été retrouvée dans 67% des cas, incluant 13% de germes virulents. Une augmentation de la prévalence a été notée pour les membranes épiretiniennes et les œdèmes maculaires non tractionnels passant de 26% à 39% et de 6.5% à 13% respectivement de 3 à 12 mois. L’incidence des syndromes de traction vitréo-maculaire diminuait de 12% à 6% entre M3 et M12, la prévalence des atrophies maculaires restait stable à 10%. Une corrélation significative a été retrouvée entre la présence d’un œdème maculaire non tractionnel à 12 mois et la survenue d’une rupture capsulaire lors de la chirurgie de la cataracte (p=0,03). A 12 mois, les patients atteints de membranes épiretiniennes présentaient une moins bonne acuité visuelle (0,4 ± 0,4 logMAR versus 0,12 ± 0,2 chez les patients avec macula normale; p=0,02), et une augmentation de l’épaisseur maculaire centrale (p=0,001). L’analyse microstructurale montrait une corrélation positive entre la présence d’une membrane épiretinienne à M12 et l’altération de la couche ellipsoïde (p=0,02), ou celle de la membrane limitante externe (p=0,07). Discussion : Cette étude décrit pour la première fois l’état maculaire en OCT dans les suites d’une endophtalmie aiguë post-chirurgie de cataracte. Le suivi à moyen terme de ces patients est nécessaire pour le diagnostic et le traitement des oedèmes maculaires ou membranes éiprétiniennes. Conclusion : Un an après la prise en charge pour une endophtalmie aiguë post-opératoire, membrane épiretinienne et œdème maculaire sont les principales complications identifiées en OCT. L’acuité visuelle finale est supérieure ou égale à 5/10 dans 50 % des cas. L’OCT est un examen essentiel dans le suivi au long cours des patients atteints d’endophtalmies aiguës post-opératoires. La prise en charge thérapeutique de ces complications reste à préciser. 10:00 067 Intérêt de la corticothérapie en première intention, en injections intravitréennes dans les endophtalmies postopératoires. KOEHRER P*, BRON AM (Dijon), DELBOSC B (Besançon), CHIQUET C (Grenoble), THURET G (Saint-Etienne), BERROD JP (Nancy), BOURCIER T (Strasbourg), CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : L’objectif de l’étude était d’évaluer l’intérêt de l’adjonction d’une injection intravitréenne de bétaméthasone initiale dans les endophtalmies aigues après chirurgie de la cataracte. Matériels et Méthodes : Cette étude prospective, multicentrique, randomisée en simple insu incluait des patients présentant une endophtalmie aigue postopératoire entre juillet 2007 et août 2013. En fonction de la randomisation, les patients recevaient en plus des antibiotiques intravitréens initiaux, une injection de bétaméthasone (400 µg) (groupe IVB) ou non (groupe no-IVB). A 48 heures, tous les patients bénéficiaient d’une injection intravitréenne d’antibiotiques et de bétaméthasone (400 µg). Le critère de jugement principal était la proportion de patients atteignant une acuité visuelle (AV) au moins égale à 5/10 à 12 mois. Les objectifs secondaires étaient le taux de décollement de rétine et le taux de vitrectomie retardée après 3 jours. Résultats : Quatre-vingt-dix-sept yeux de 97 patients ont été inclus, 45 patients dans le groupe IVB et 52 patients dans le groupe no-IVB. La proportion de patients atteignant 5/10 dans les groupes IVB et no-IVB n’était pas significativement différente aussi bien dans les sous-groupes de patient ayant une AV initiale limitée à la perception lumineuse (41,1 % et 51,7%, P=0,55, respectivement) que dans le sous-groupe ayant une AV initiale au moins égale à « voit bouger la main » (85,7% et 65,2%, P=0,10, respectivement). A M1, le gain d’acuité visuelle (logMAR) ajusté sur l’acuité visuelle initiale était significativement plus important dans le groupe IVB (1,65±0,15) par rapport au groupe no-IVB (1,20±0,15) (P=0,03). Les taux de vitrectomie retardée dans les groupes IVB (20,0%) et no-IVB (13,5%) n’étaient pas significativement différents (P=0,47). Les taux de décollement de rétine dans les groupes IVB (2,2%) et no-IVB (7,7%) n’étaient pas significativement différents (P=0,36). Discussion : Nos résultats fonctionnels sont comparables à ceux des autres études prospectives utilisant des corticoïdes intravitréens dans les endophtalmies aigues postopératoires. Conclusion : La corticothérapie intravitréenne précoce ne semble pas aggraver le pronostic fonctionnel des endophtalmies aigues postopératoires. 10:10 068 Quels obstacles au développement de la chirurgie ambulatoire de la cataracte au CHU de Toulouse en 2013 ? SUAREZ C*, CASSAGNE M, MALECAZE F, SOLER V (Toulouse) Introduction : La chirurgie de la cataracte est une candidate idéale à une prise en charge ambulatoire. En 2013, au CHU de Toulouse, le taux de chirurgie ambulatoire concernant la phacoémulsification était de 75,8%. Cette étude a été menée afin d'identifier les obstacles qui limitent le développement de la pratique ambulatoire de la chirurgie de la cataracte dans notre établissement. Matériels et Méthodes : Notre étude est rétrospective observationnelle. Ont été inclus tous les patients ayant bénéficié d'un acte de phacoémulsification (code CCAM BFGA004) en hospitalisation traditionnelle en 2013. Dossiers médical, anesthésique, infirmier, ainsi que feuille de programmation opératoires ont été examinés. Les patients ont été classés selon le motif d'hospitalisation et selon le type de chirurgie, cataracte geste principal ou cataracte geste combiné. Résultats : Notre étude a porté sur 298 séjours avec un âge moyen de 66,8 ±16,8 ans, et un sex ratio de 0,76. L'indication d'hospitalisation traditionnelle relevait de motifs sociaux, chirurgicaux et anesthésiques dans les proportions respectives suivantes : 41%, 34% et 8% des cas. Les échecs de la prise en charge en ambulatoire représentaient 7% des cas. L'isolement social représentait 89% des motifs sociaux. Lors d'une chirurgie combinée, le motif était chirurgical dans 89% des cas. Discussion : Le développement de la chirurgie ambulatoire implique tous les acteurs de la filière ; la prise en compte du facteur social est un levier indéniable. L'isolement social est une situation fréquente nécessitant une réponse sociale. Conclusion : La modification des pratiques chirurgicales doit être axée sur la pratique ambulatoire des chirurgies combinées. 10:20 069 Influence du design pour une large série d’implants MICS sur le taux de laser Nd-Yag : résultats à 5 ans. LESIEUR G* (Albi) Introduction : L’opacification capsulaire postérieure (OCP) reste la complication la plus fréquente de la chirurgie du cristallin. Cette opacification est variable en fonction de la qualité de la chirurgie mais aussi du design des implants et du matériau utilisé. Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective analyse les résultats en terme d’opacification capsulaire postérieure (OCP) de 4636 implants de microincision de 5 types CT Asphina (Zeiss), Micro AY et MicroSlim (PhysIOL), Akreos MICS (Bausch and Lomb) et Incise (Bausch et Lomb). Les groupes sont homogénéisés par un appariement des scores de propension, sur l’âge du patient et la puissance des implants. Une analyse de survie de Kaplan Meier comparant deux à deux les implants est alors réalisée et un test de Mann Whitney permet la comparaison des survies à 5 ans des différents implants. Résultats : La durée avant la survenue de l’OCP après implantation du CT Asphina (Médiane 947 jours q25=683.5, q75=1132.5) est la plus longue. Ceci se confirme graphiquement et l’occurrence des survenues des OCP est retardée sur les courbes des analyses de survie. Néanmoins, ce même implant présente une moins bonne survie à l’opacification capsulaire postérieure après 5 ans. Le taux de survie (suivi de l’intervalle de confiance) à 5 ans de l’Akreos MICS est de 16.70% [9.77%; 28.40%] pour le CT Asphina il est de 24.50% [14.00%; 42.70%], contre 53.50% [48.80%; 58.60%] pour le Micro AY et 61.50% [55.40%; 68.30%] pour le MicroSlim. Discussion : L’Akreos MICS montre le plus fort taux d’OCP en raison d’un polissage excessif des bords de l’optique. Le CT Asphina, implant de design navette, contient la prolifération des cellules épithéliales du cristallin pendant les trois premières années puis n’exerce plus aucune barrière, dès que la migration des cellules parvient à la face postérieure de l’optique. Des modifications du design ont d’ailleurs été réalisées sur les nouvelles générations d’implant navette. Conclusion : Les implants hydrophiles présentent un comportement très différent à l’OCP en fonction de leur design. Un design résistant à la contraction capsulaire et assurant un contact constant entre l’optique et la capsule postérieure donne une meilleure survie à l’opacification de la capsule postérieure. 10:30 070 Efficacité comparée de la moxifloxacine et du céfuroxime sur l'inhibition de l'adhérence du Staphylococcus épidermidis aux lentilles intra-oculaires. DOST ESTRADE L*, BAUDONNET R, BARREAU G, BENAYOUN Y, ROBERT PY (Limoges) But : Investigation et comparaison de l'effet du céfuroxime et de la moxifloxacine sur l'adhésion du Staphylococcus épidermidis à des lentilles intraoculaires (LIO). Il s'agissait d'une étude in vitro sur un modèle d'adhésion bactérienne dans la prévention de l'endophtalmie aiguë post-cataracte. Matériels et Méthodes : Des lentilles intraoculaires (LIO) hydrophiles surfacées hydrophobes, monobloc, souples ont été contaminées par une solution de Staphylococcus epidermidis (souche clinique,responsable d'un cas d'endophtalmie aiguë post-cataracte) contenant 10 8 unités formant des colonies/ml. Les LIO séparées en 3 groupes ont ensuite été inoculées dans 1,5 ml de céfuroxime (1mg/0,1ml), moxifloxacine (0,16mg/0,1ml) ou laissées dans un bouillon de PBS (phosphate Buffered solution) pendant 15min. Une procédure de sonication et vortex a permis de retirer de la surface des LIO, toutes les bactéries ayant résisté au traitement spécifique. De chaque tube issu de la sonication, des gouttes de 30μl ont été déposées sur gélose BHI (Brain Heart infusion). Les colonies ont été comptées le lendemain. Les LIO ont été mises en culture dans 5ml de bouillon BHI. Résultats : Le nombre moyen de colonies restées adhérentes à la surface des LIO dans les solutions de contrôle, de céfuroxime et de moxifloxacine étaient de 48,17.10 3 ( ET 5,54.10 3 ), 144,22 (ET 144,09) et 15,65 (ET 21,764) respectivement. L'évaluation à l'aide du test de Kruskal Wallis montrait une différence significative entre les 3 groupes. Le test de Wilcoxon pour échantillon appariés a révélé des écarts statistiquement significatifs entre le groupe céfuroxime etmoxifloxacine. Les LIO inoculées dans un bouillon de BHI, sont restées stériles. Toutes les bactéries restées adhérentes après traitement ont été prises en compte dans les résultats. Discussion : .xxx Conclusion : L'adhésion bactérienne aux lentilles intraoculaires durant leur implantation est a la base de la pathogenèse de l'endophtalmie aigue post-cataracte. Inhiber cette adhésion en phase initiale avant son irréversibilité représente donc le meilleur moyen prophylactique. Notre étude comparant l'effet anti-adhésion du céfuroxime et de la moxifloxacine sur le Staphylococcus épidermidis montre une superiorité pour la moxifloxacine. Dans un contexte, ou l'efficacité clinique du céfuroxime est admise, et ou le céfuroxime est déja tres largement utilisé, on pourrait cependant inclure l'injection intracamérulaire de moxifloxacine dans nos pratiques en cas de contre-indication au céfuroxime, pour ne laisser aucun patient opéré de cataracte sans antibioprophylaxie intracamérulaire. 10:50 071 Etude des variations hémodynamiques per et post-opératoires de patients opérés de cataracte sans surveillance anesthésique sous anesthésie topique : une série de 65 cas. BOUAKKAZ H*, SONIGO B, MONTIN JF, HALIMI E, PIERRE KAHN V (Suresnes) Introduction : La chirurgie de la cataracte est pratiquée le plus souvent sous anesthésie topique avec surveillance anesthésique. Le but de cette étude était d’évaluer si la pratique de cette chirurgie ambulatoire et sans anesthésiste induisait des variations hémodynamiques significatives chez ces patients. Matériels et Méthodes : Cette étude a concerné 65 patients inclus de manière prospective. Les patients étaient opérés sous anesthésie topique, monitorés par scope cardio-tensionnel et sans anesthésiste en salle d’opération. Pour chaque patient le bon déroulement de la chirurgie était surveillé sur les principaux paramètres suivants : la tension artérielle systolique (TAS) et la fréquence cardiaque (FC), mesurées juste avant la chirurgie, cinq minutes après l’incision et cinq minutes après la fin de l’intervention ; la saturation transcutanée en oxygène et la douleur autoévaluée par le patient sur une échelle de 0 à 10. Etaient exclus les patients non éligibles à l’anesthésie topique (troubles psychomoteurs et/ou cognitifs, démences, impotence majeure). Résultats : Sur les 65 patients inclus, 43 (66,2%) étaient des femmes ; l’âge moyen des patients était de 73 ans. Pour 56,9% des patients il s’agissait du premier œil opéré. Dans cette étude, 36 patients soit 55,4% étaient traités pour hypertension artérielle. Les variations des paramètres hémodynamiques ont été faibles aussi bien en peropératoire qu’en post-opératoire. LA TAS moyenne était de 155,7 mm Hg en préopératoire, 156,7 mm Hg en peropératoire et 149,1 mm Hg en post-opératoire. La variation de TAS a été en valeur absolue de 9,55+/- 7,20 mm Hg en peropératoire et de 13,06+/- 11,30 mm Hg en post-opératoire. Pour 63,1% des patients la variation de TAS peropératoire a été inférieure ou égale à 10 mm Hg en valeur absolue, et pour 90,8% elle a été inférieure ou égale à 20 mm Hg. De même la variation de TAS post-opératoire a été inférieure ou égale à 10 mm Hg pour 52,3% des patients, et inférieure ou égale à 20 mm Hg pour 78,5% d’entre eux. 49,2% des patients ont augmenté leur TAS en peropératoire et 29,2 % des patients ont augmenté leur TAS en post-opératoire par rapport aux chiffres préopératoires. Quant à la FC, elle était en moyenne de 75 battements par minute en préopératoire, 73,9 et 72 battements par minute respectivement en per- et post-opératoire. La variation de FC a été inférieure ou égale à 10 battements par minute pour 87,7% des patients en peropératoire et pour 78,5% d’entre eux en post-opératoire. La douleur moyenne autoévaluée par les patients a été de 1,8 sur 10. Seules deux complications (3%) peropératoires ont été notées : une désinsertion zonulaire sur cataracte post-traumatique sans rupture capsulaire, et une rupture capsulaire. Aucune complication post-opératoire n’a été notée. Discussion : Cette étude montre des variations hémodynamiques faibles lors d'une chirurgie cristallinienne sans surveillance de médecin anesthésiste avec néanmoins une sélection initiale des patients éligibles à l'anesthésie topique. Conclusion : Cette étude apporte des éléments permettant d’envisager la pratique de la phako-exérèse sous anesthésie topique sans assistance anesthésique comme potentiellement sûre, peu algique. Ces résultats nécessitent d’être confirmés par des études de plus grande envergure. 11:00 072 Etude prospective comparée de deux groupes de patients opérés de cataracte avec ou sans utilisation d'un laser femtoseconde. BURILLON C*, KOCABA V, FLEURY J, JANIN-MANIFICAT H, BECCAT S, POLI M, COLICA C (Lyon) Introduction : le but de ce travail est de prouver la sécurité et l'efficacité de l'utilisation d'un laser femtoseconde dans la chirurgie de la cataracte Matériels et Méthodes : 42 patients ont été inclus de manière prospective dans le groupe de chirurgie sans laser femtoseconde (groupe 1) alors que 46 ont été inclus dans le groupe de chirurgie avec laser femtoseconde (groupe 2). La meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), la pachymétrie et la microscopie spéculaire étaient réalisées avant et 3 mois après la chirurgie. La mesure objective de la qualité de l'oeil a été utilisé pour évaluer l'importance de la cataracte dans chaque groupe par l'OQAS. Le laser femtoseconde utilisé était le LenSx, de la firme Alcon, permettant la réalisation des incisions, du capsulorhexis et de la nucléofracture. Le temps global d'intervention et celui d'utisation des ultrasons étaient notés. La taille du capsulorhexis était mesurée également. Résultats : L'âge, la MAVC et le comptage endothélial préopératoires étaient identiques dans chaque groupe, respectivement 69 ans, 5/10, et 2500 cellules/mm2. L'index de diffusion lumineuse (OSI) était légèrement supérieur dans le groupe 2. Le temps global de chirurgie était plus important dans le groupe 2, 25 minutes versus 13 minutes pour le groupe 1. Le temps d'ultrasons était similaire dans les deux groupes. Il n'y a eu aucune complication peropératoire dans les deux groupes. Le capsulorhexis était calibré à 4,6mm dans le groupe 2 et s'agrandissait à 4,8mm en postopératoire en restant arrondi. Dans le groupe 1, sa taille oscillait entre 4,5 et 6,4 mm et était irrégulier dans 56% des cas. Les résultats post-opératoires sont identiques dans les deux groupes avec une MAVC de 8,8/10, et un comptage endothélial à 2400. La pachymétrie n'est pas modifiée. Discussion : L'utilisation d'un laser femtoseconde dans la chirurgie de la cataracte n'améliore pas le résultat visuel postopératoire. Il sécurise cependant la chirurgie avec la réalisation d'incisions de forme, taille et localisation choisies, d'un capsulorhexis de diamètre établi, centré sur la pupille dilatée, sur le limbe ou sur l'axe visuel, et d'une nucléofracture variable selon l'état du noyau cristallinien. Cette dernière étape n'apporte pas d'avantages encore sur le temps d'ultrasons de la phacoémulsification. La longueur du temps opératoire est lié à l'organisation du bloc opératoire qui, pour être performante, doit nécessiter un turn over rapide avec le traitement par le laser femtoseconde localisé dans une salle, suivi de la fin de la chirurgie dans une autre salle, libérant ainsi le laser pour un autre opérateur. Conclusion : La reproductibilité et la sécurisation du laser femtoseconde dans la chirurgie de la cataracte, l'amélioration des patterns de découpe du noyau et l'espoir de pouvoir positionner parfaitement les implants en les centrant sur l'axe visuel, nous autorisent à penser que cette technique deviendra dans un avenir proche le nouveau traitement standart de la cataracte. 11:10 073 Analyse de la pression intraoculaire et de son retentissement sur les cellules ganglionnaires lors de la chirurgie de la cataracte assistée par Femtolaser. MARCIREAU I*, GRISE-DULAC A, GUILBERT E, SAAD A, GATINEL G (Paris) Introduction : Lors de la phase de succion du laser Femtoseconde, il existe une élévation de la pression intraoculaire. Cette élévation de pression a été étudiée chez des sujets jeunes en bonne santé opérés de Lasik. Aucune étude n’a été réalisée sur des patients âgés et présentant une neuropathie glaucomateuse. L’objectif de cette étude est de documenter les variations de pression intraoculaire au cours du laser femtosecond dans la chirurgie de la cataracte assistée, et d’évaluer le retentissement sur les fibres maculaires ganglionnaires chez des patients non glaucomateux et glaucomateux. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective unicentrique dans laquelle nous avons mesuré la pression intraoculaire (PIO) à l’applanation au tonomètre portable de Perkins, avant pendant et après la succion au cours du laser femtosecond Victus chez des patients bénéficiant d’une chirurgie de cataracte assistée. Les mesures ont été réalisées chez des patients non glaucomateux et glaucomateux. A chaque inclusion, le patient a bénéficié d’une chirurgie de cataracte assistée par laser femtosecond Victus pour un œil, et d’une chirurgie de cataracte par phakoémulsification traditionnelle pour l’autre œil. Un OCT mesurant la couche de cellules ganglionnaires a été réalisé avant et un mois après chirurgie. Résultats : Au total, 19 yeux de 19 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 64,4 ± 11,5 ans (écart type, ET) (population de 40 à 81 ans). Les moyennes de la PIO avant, pendant et après succion étaient respectivement de 16,1± 3,7 mmHg (10 à 24mmHg), 43, 1± 3,2mmHg (36 à 50mmHg), 15,3±2,3mmHg (13 à 20mmHg). On observe une augmentation significative de la PIO pendant la succion par rapport à celle relevée avant la succion (p<0.0001). On ne trouve pas de différence de PIO avant et après succion (p=0,587). Le temps total de succion était de 308 ± 89 secondes (209 à 555 secondes). Les résultats portant sur l’atteinte des cellules ganglionnaires sont en cours. Discussion : La PIO durant la phase de succion augmente significativement par rapport à la PIO initiale. Cette augmentation est ici inférieure à celle rapportée au cours du Lasik. Cependant le temps de succion lors de la chirurgie de la cataracte assistée par Femtolaser est très supérieur à celle du Lasik et est expliqué par les différents temps opératoires. Plusieurs études ont montré qu’il n’y avait pas d’atteinte des cellules ganglionnaires après Lasik chez des patients jeunes en bonne santé. Nous rapportons à notre connaissance les premiers résultats du retentissement sur les cellules ganglionnaires de la chirurgie de la cataracte assistée par Femtolaser chez des patients non glaucomateux et glaucomateux. Conclusion : La PIO durant la phase de succion lors de la chirurgie de la cataracte assistée par Femtolaser augmente significativement par rapport à la PIO initiale. Une précaution particulière doit être apportée chez les patients sensibles aux variations de PIO. Les résultats sur l’atteinte des cellules ganglionnaires sont en cours de recueil. 11:20 074 Souffrance cornéenne endothéliale comparée entre deux techniques de phacoémulsification : Divide-and-Conquer et Subluxation. GHETEMME C*, BOICHÉ M, AMELOOT F, GUECHI O, AGAPIE A, PREMY S, LHUILLIER L, TRECHOT F, JEANCOLAS AL, HOUMAD N, YAHIA R, PERONE JM (Metz) Introduction : Etude prospective ayant pour but d’évaluer la sécurité d’une technique simplifiée de phacoémulsification dite « de Subluxation » chez les patients souffrant de cataracte simple. Pour ce faire, un comptage spéculaire endothélial sera réalisé avant et après opération, pour juger de la souffrance cornéenne entrainée, selon deux techniques chirurgicales différentes : Subluxation versus technique de référence (Divide-andConquer). Matériels et Méthodes : Etude prospective, monocentrique portant sur 66 cataractes de densité moyenne (jusqu’à C5, N4, P5 sur la classification LOCSIII) opérées consécutivement. Deux groupes ont été constitués : groupe 1 (Subluxation) et groupe 2 (Divide-and-Conquer). Les interventions ont toutes été réalisées avec le phacoémulsificateur Stellaris (Bausch&lomb) par des chirurgiens expérimentés. Les mesures pachymétriques et de comptages spéculaires (spéculaire CEM530 Nidek) ont été réalisées en pré-opératoire, à J4 et à 1 mois post-opératoire. Les paramètres peropératoires (durée d'intervention et quantité d’ultrasons utilisés) ont également été relevés. Résultats : Notre étude a porté sur 66 yeux. 32 yeux dans le groupe 1 et 34 dans le groupe 2. La moyenne d’âge était de 73 ans dans le groupe 1 et 76 ans dans le groupe 2. Les temps efficaces d’ultrasons (TPE) étaient de 6.85±4.86 secondes dans le groupe 1 contre 7.73±3.71 secondes dans le groupe 2. La durée d’intervention était de 6.4±-2.1 min dans le groupe 1 contre 10±4.7 min dans le groupe 2. Enfin, la perte cellulaire endothéliale à 1 mois est évaluée à 8.87% ± 7.96 dans le groupe Subluxation contre 8.33% ± 9.94 dans le groupe D&C Discussion : Toute phacoémulsification induit une perte de cellules endothéliales variant selon plusieurs facteurs déjà bien décrits : âge, temps opératoire, quantité d’ultrason notamment. La technique de la Subluxation, encore peu décrite, consiste à luxer légèrement et volontairement le cristallin lors de l’hydrodissection pour pouvoir en phacoémulsifier une moitié supérieure directement et sans cracking avant d’opérer une rotation sur la moitié restante pour finir le geste. Par rapport au Divide-and-conquer, la Subluxation s’avère plus simple, plus rapide car le noyau n’est pas fragmenté et un peu moins consommatrice d’ultrasons. En revanche, les ultrasons sont délivrés pour partie au dessus du plan irien, c’est-à-dire à plus petite distance de l’endothélium. Controversée pour son hypothétique retentissement sur l’endothélium cornéen, la Subluxation ne semble pourtant pas, dans notre étude, présenter de différences significatives sur la perte cellulaire endothéliale. Une précédente étude de notre équipe, avait également démontré l’absence de majoration d’œdème cornéen en post-opératoire immédiat après technique de sub-luxation. Conclusion : Dans notre étude, la Technique de phacoémulsifcation dite « de Sub-luxation », plus simple et plus rapide que la technique du Divide-and-conquer, ne semble pas majorer la souffrance endothéliale cornéenne postopératoire à 1 mois. Dans cette étude prospective de non infériorité, encore en cours, l’inclusion d’un plus grand nombre de patients, un suivi sur 12 mois et des appariements (âge, quantité d’ultrasons) pour diminuer les biais de confusion permettront d’affirmer avec plus de puissance la sécurité de la phacoémulsification par Sub-luxation. 11:30 075 Existe-t-il une réelle corrélation entre œdème cornéen post-opératoire et souffrance endothéliale après phacoémulsification ? BOICHÉ M*, GHETEMME C, AMELOOT F, PREMY S, GUECHI O, TRECHOT F, LHUILLIER L, YAHIA R, HOUMAD N, PERONE JM (Metz) Introduction : Etudier la corrélation entre l’importance de l’œdème post opératoire cornéen et la diminution de la densité cellulaire endothéliale cornéenne après chirurgie de cataracte par phacoémulsification en mode micro coaxial. Matériels et Méthodes : Cette étude prospective monocentrique a porté sur 50 interventions consécutives de 36 patients, présentant une cataracte de densité moyenne (jusqu’à C5, N4, P5 sur la classification LOCS III) entre septembre et novembre 2014. Le microscope spéculaire endothélial non contact CEM 530 (Nidek CO Ltd, Gamagori, Aichi, Japan) a été utilisé pour réaliser les mesures pachymétriques et les comptages endothéliaux à J0 en pré et post opératoire (H1), à J4 et à J15. Toutes les interventions ont été réalisées en ambulatoire et sous anesthésie topique avec le phacoemulsificateur Stellaris (Bausch&Lomb) en mode micro-coaxial avec incision de 2,2mm, par des chirurgiens séniors expérimentés. Les autres données relevées étaient l’âge et le sexe des patients, la durée d’intervention, le temps efficace d’ultrasons délivrés (TPE) et le type d’IOL utilisé. Les critères d’exclusion étaient les pathologies cornéennes avancées (cornéa guttata) et les pathologies oculaires intercurrentes. Les corrélations éventuelles ont été recherchées à l’aide du coefficient de Spearman. Résultats : L’âge moyen des patients était de 74,5 ans (+/- 3,7), le sexe ratio de 51,5% de femmes pour 48,5% d’hommes. La durée d’intervention moyenne était de 8 min (+/- 1,5) et le TPE moyen de 7,33 sec (+/- 1,45). L’œdème cornéen moyen était de 38,3µm (+/- 13,3) en post opératoire immédiat (soit une augmentation moyenne de pachymétrie de 6,27% +/- 2,6), de 6,3µm (+/- 7,9) à J4, et disparu à partir de J15. La perte cellulaire endothéliale pour sa part était en moyenne de 8,5% (+/- 0,81) à J4 et 9,03% (+/- 4,79) à J15, avec une densité moyenne de 2490 c/mm2 (+/- 86) en pré-opératoire, 2327 c/mm2 (+/- 164) à J4 et 2112 c/mm2 (+/- 291) à J15. A J4, les pertes endothéliales importantes (>15%) étaient pour la plupart liées à un œdème cornéen important (>15%), tandis que les faibles œdèmes post-opératoires (<5%) n’entrainaient pas de perte endothéliale importante (perte <5%). La perte de cellules endothéliales à J15 présentait une corrélation marquée avec l’importance de l’œdème post-opératoire immédiat. Discussion : De nombreuses études ont recherché les facteurs influençant la perte de cellules endothéliales après phacoémulsification, mais aucune à notre connaissance n’a étudié la pertinence de l’œdème post-opératoire comme marqueur de souffrance endothéliale. Dans cette étude, la corrélation entre œdème cornéen post-opératoire immédiat et perte cellulaire endothéliale semble effectivement observée, mais mérite d’être affinée : l’inclusion d’un plus grand nombre de patients et l’utilisation d’analyses multivariées nous permettront de déterminer plus précisément la relation étroite entre ces deux variables. Conclusion : La mesure de l’œdème postopératoire immédiat pourrait donc à terme devenir un marqueur simple, fiable et reproductible de la souffrance endothéliale après phacoémulsification. 11:40 076 Optimisation des indications de la chirurgie de la cataracte assistée par laser femtoseconde. FEBBRARO JL*, SAAD A, GUILBERT E, GRISE-DULAC A, RASCHLES S, LEQUOY O, GATINEL D (Paris) Introduction : Etude rétrospective portant sur 38 yeux opérés de cataracte au laser femtoseconde. L'objectif est de mieux cibler les limitations et les contre-indications de cette nouvelle technologie appliquée à la chirurgie de la cataracte. Matériels et Méthodes : Les antécédents ophtalmologiques et généraux, la dilatation préoparatoire, les détails anatomiques oculaires et palpébraux, et le grade de cataracte ont été considérés pour les différentes étapes de la femto cataracte (Mise en place de l'anneau de succion, réalisation des incisions, capsulorheris, nucléofragmentation). Résultats : Une ouverture palpébrale suffisante est indispensable pour la mise en place de l'anneau de succion. La présence d'une bulle de filtration de trabeculectomie peut compromettre cette étape. Une dilatation imparfaite, inférieure à 7 mm, peut compliquer la réalisation du capsulorhexis et la nucléofragmentation, et peut s'accentuer pendant le traitement laser et la phacoémulsification. Les patients diabétiques, hypertendus, traités par alphabloquants, et avec des synéchies irido-cristalliniennes sont particulièrements concernés. Un gérontoxon dense peut compromettre la qualité de réalisation des incsions cornéennes. Enfin, une cataracte blanche ou extrèmement dense peut, notamment pendant la courbe d'apprentissage, être moins facile à traiter. Discussion : La chirurgie de la cataracte assistée au laser femtoseconde permet de robotiser avec une précision indéniable certaines étapes de l'intervention. Elle est pilotée et assistée par une imagerie à cohérence optique en évolution costante et de plus en plus précise. Cependant, cette nouvelle technologie nécessite non seulement une courbe d'apprentissage mais aussi une meilleure connaissance des indications et des contre-indications. Ainsi, une sélection plus ciblée des patients permettra sans doute d'optimiser la sécurité et l'efficacité de la phase laser et postlaser. Conclusion : Nous avons évalué les limitations d'ordre général ou local qui pouvaient lilmiter ou compromettre une chirurgie de la cataracte assistée par laser femtoseconde. Ces facteurs limitants nous semblent importants à considérer avant de poser l'indication opératoire. Les évolutions technologiques et des techniques chirurgicales devraient permettre d'optimiser les traitements futurs. 09/05/2015 Salle 352AB - Niveau 3 Président de séance : Dr L. KODJIKIAN et Dr F. DEVIN Rétine chirurgicale (1) 09:10 077 Hémorragies suprachoroïdiennes aiguës : circonstances, prise en charge et pronostic. SOUTEYRAND G* (Genève, Suisse), REBIKA S, SILLAIRE I, ROUSSEAU E (Clermont-Ferrand), CHRONOPOULOS A, THUMANN G (Genève, Suisse) Introduction : L’hémorragie suprachoroïdienne aiguë (ASCH), qu’elle soit expulsive ou limitée, est un évènement rare mais redoutable et redouté. Elle peut survenir spontanément, après un traumatisme oculaire ou secondaire à différents types de chirurgie intra oculaire. Les options thérapeutiques décrites sont diverses et le pronostic anatomofonctionnel incertain. Matériels et Méthodes : À partir de 9 cas pris en charge en Centres Hospitaliers Universitaires depuis 2008 (Genève, Suisse – Clermont-Ferrand, France), les trois principales circonstances d’hémorragie suprachoroïdienne aiguë sont abordées : 3 cas spontanés (DMLA, kératite nécrosante), 2 après traumatismes perforants, 4 post opératoires (phakoémulsification, sclérectomie, vitrectomie). Pour ces patients, nous détaillons la présentation clinique initiale, la prise en charge thérapeutique ainsi que l’évolution anatomique et fonctionnelle avec un suivi minimum d’un mois. Résultats : Les facteurs incriminables principaux sont l’hypotension intraoculaire brutale ainsi que les facteurs systémiques associés : hypertension artérielle, artériosclérose, âge avancé. L’échographie en mode B est utilisée en cas d’hémorragie intravitréenne masquant la visualisation des structures intraoculaires. Toute ouverture transpariétale oculaire existante (ouverture cornéenne, sclérotomie, plaie cornéo-sclérale) a été systématiquement suturée, en urgence, permettant de stabiliser au plus vite la progression hémorragique intraoculaire. Le drainage chirurgical de l’espace supra choroïdien a été effectué dans un délai variable par vitrectomie 23 Gauge, facilité par l’utilisation du perfluorocarbone liquide. Discussion : Décrite dès 1894 par Terson sous le nom d’hémorragie expulsive choroïdienne survenant en période opératoire, l’ASCH englobe désormais un spectre plus large de situations cliniques : de formes limitées à l’expulsion des tissus intra oculaires. Nous présentons une synthèse des connaissances physiopathologiques des ASCH telles que décrites dans la littérature à ce jour. Des mesures prophylactiques péri et per opératoires doivent être considérées pour limiter au maximum le risque de survenue de cette complication rare mais potentiellement dramatique : mesures systémiques et oculaires. Le délai de prise en charge endoculaire reste sujet de controverse. Le pronostic fonctionnel reste le plus souvent pauvre, conditionné par l’extension et le volume de l’hémorragie endoculaire ainsi que la pathologie sous jacente. Conclusion : L’hémorragie suprachoroïdienne aiguë est un événement rare mais dont la sévérité nécessite de considérer systématiquement les facteurs péri opératoires prédisposants. Une prise en charge chirurgicale adaptée peut permettre une amélioration fonctionnelle dans de rares cas. 09:10 078 RESET (REtinal Surgery systEm for Training) : présentation et résultats préliminaires d’un projet de simulateur de chirurgie rétinienne. GAUCHER D*, BESSARD-DUPARC R (Strasbourg), COTIN S (Nancy) Introduction : La chirurgie rétinienne est une chirurgie qui nécessite une expérience et une courbe d’apprentissage pour éviter les erreurs et complications liées à des procédures parfois complexes. D’autre part, la formation des chirurgiens pose aujourd’hui des problèmes éthiques et les possibilités d’apprendre « sur les patients » se réduisent. Les simulateurs chirurgicaux apportent donc une réponse à cette problématique et permettent déjà dans certaines spécialités, d'entrainer les étudiants mais aussi les chirurgiens plus confirmés. Dans le domaine de la chirurgie rétinienne, très peu de simulateurs existent et le réalisme de la gestuelle comme des situations chirurgicales rencontrées pourraient être améliorés. L’objectif du projet RESET est d’améliorer le réalisme des simulations chirurgicales rétiniennes. Matériels et Méthodes : Le projet vise à développer un modèle entièrement virtuel basé sur des propriétés physiques de déformation et de résistance des tissus de l’œil et un simulateur permettant une exécution des gestes en temps réel, avec des systèmes de retour de force capables de transmettre des informations à la fois visuelles et « tactiles » au chirurgien. Résultats : Un prototype de simulateur de chirurgie de cataracte, réaliste et permettant de réaliser tous les actes de cette chirurgie, a été développé par la même équipe de recherche. Ce simulateur utilisant un modèle physique réaliste du segment antérieur de l’œil a été réalisé en collaboration avec la fondation « HELPMESEE ». L’expérience ainsi acquise a permis de modéliser la phase d’incision d’une vitrectomie et la mobilisation du globe au cours d’une intervention rétinienne. Cette base technique a été réutilisée point de départ du simulateur de chirurgie rétinienne. Discussion : Le projet RESET devrait permettre d’accéder dans le futur à l'équivalent des" stades D des simulateurs d’avion", qui permettent de continuer la simulation malgré des erreurs ou des complications, ce qui valorise l’apprentissage chirurgical. Conclusion : Le projet RESET est un projet de simulation chirurgicale rétinienne novateur en proposant un simulateur totalement virtuel, visuellement et mécaniquement hyper-réaliste. 09:20 079 Le décollement de rétine rhegmatogène simple : une étude de 94 yeux. JOUFFROY T*, CHAHED S, BRUNEAU S, GAUDRIC A (Paris) Introduction : Le décollement de rétine est une pathologie rare dont le traitement chirurgical en est la seule possibilité thérapeutique connue à ce jour et deux techniques peuvent être pratiquées : la chirurgie ab externo et la vitrectomie par la pars plana, qui a bénéficié dans les cinquante dernières années d’avancées technologiques qui nous ont amené à ce jour à une chirurgie sans suture. La littérature nous apprend que malgré l’évolution des techniques, les taux de succès opératoire et les taux de prolifération vitréorétinienne sont restés relativement stables au cours des 20 dernières années. Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective descriptive porte sur une série de 94 cas de décollements de rétine rhegmatogènes consécutifs « simples » de première intention opérés dans le service d’ophtalmologie de l’hôpital Lariboisière au cours de l’année civile 2011. Nous avons pris en compte les décollements de rétine simples ne présentant pas de prolifération vitréorétinienne initiale. Les patients ont été opérés par voie externe dans 24.5% des cas et par vitrectomie trois voies dans 75.5% des cas. Résultats : Le taux de succès anatomique après une intervention est de 85.1% et il est de 92.6% après deux interventions, quelle que soit la technique. Le taux de survenue de prolifération vitréorétinienne après une intervention quant à lui est de 5.3%. Le taux de succès fonctionnel si on pose la limite à 0,3 logMAR (5/10) est quant à lui de 53.8%. Nous avons étudié les différents paramètres ayant été évoqués comme pouvant influencer le résultat opératoire et la survenue de prolifération vitréorétinienne. Dans notre étude, nous avons pu démontrer que le nombre de déchirures a une influence statistique sur la récidive. Discussion : Concernant la technique opératoire, nous assistons actuellement à un essor de la vitrectomie 3 voies qui présente des résultats anatomiques identiques à la chirurgie ab externo. Nous pensons toutefois que cette dernière garde une vraie place dans le traitement des décollements de rétine. En effet, si la différence de résultats n’est pas significative, nous ne retrouvons dans notre étude aucun patient opéré en première intention par voie externe dont la rétine ne soit pas remise à plat après deux interventions. Conclusion : Dans la période actuelle où la pratique médicale est soumise de plus en plus fortement à la logique de l’évaluation, il est indispensable pour un service spécialisé dans la chirurgie rétinienne d’avoir un point de vue global sur sa pratique concernant une pathologie telle que le décollement de rétine : certes rare, mais potentiellement cécitante et dont il est amené à prendre en charge un grand nombre chaque année et dont on attend pour les formes simples telles que celles que nous avons étudiées un traitement chirurgical peu traumatique, un suivi sans complications et une récupération satisfaisante. 09:30 080 Facteurs vitréens dans les résultats de la chirurgie du décollement de rétine par vitrectomie. ARNDT CF*, BOULAGNON C, HUBAULT B, BARBE C, HAYATE F, AFRIAT M, DUCASSE A (Reims) Introduction : Dans la chirurgie du décollement de rétine, l’origine de la récidive par prolifération vitréo-rétinienne est multifactorielle. L’objectif de ce travail est d’évaluer le rôle des facteurs cellulaires et biochimiques dans les résultats anatomiques et fonctionnels de la chirurgie du décollement de rétine par vitrectomie. Matériels et Méthodes : Au cours d’une étude prospective monocentrique de mai 2010 à mars 2014, les concentrations peropératoires de glucose intravitréen ont été analysées chez 126 patients opérés par vitrectomie pour décollement de rétine (DR). L’exploration cytologique a été réalisée par microscopie optique et coloration de Papanicolaou. Un examen par immunohistochimie a été réalisé à l’aide des anticorps anti-AE1/AE3, CD68, GFAP et Vimentine. Les différents composants cytologiques du vitré ont été décrits et évalués de manière semi- quantitative. L’acuité visuelle et l’épaisseur maculaire par OCT était évaluée à 3 mois. Résultats : 53 patients ont été inclus. La présence de cellules épithéliales et d’hématies était corrélée à la récidive du décollement de rétine par PVR post-opératoire (respectivement p= 0.03 et 0.046). La concentration du vitré en glucose était inversement corrélée à l’acuité visuelle post-opératoire et à l’épaisseur maculaire post-opératoire (respectivement r= -0.43 ; p=0.0094 et r= -0.30 ; p=0.04). La concentration de glucose dans les prélèvements de vitré sans macrophages décelables était significativement plus faible par rapport aux prélèvements de vitré comportant de nombreux macrophages (p=0,0095), mais aucune corrélation entre macrophages et résultats post-opératoires (récidive par PVR, acuité visuelle, épaisseur maculaire à l’OCT) n’a pu être établi. Discussion : Cette analyse prospective confirme l’implication des cellules d’origine épithéliale et des hématies dans la PVR post-opératoire responsable de récidive. Cependant cette étude ne permet pas d’identifier l’origine de ces cellules, notamment de confirmer leur origine sous-rétinienne au niveau de l’épithélium pigmentaire. A l’inverse, le rôle des autres cellules vitréennes dans la survenue de la PVR, particulièrement des macrophages, n’a pas pu établi par cette étude. Aucun lien entre les cellules vitréennes et l’augmentation du glucose intravitréen associée à une atteinte maculaire morphologique et fonctionnelle n’a pu être démontré. Conclusion : La présence de cellules épithéliales et d’hématies dans le vitré de patients présentant un décollement de rétine rhegmatogène augmente le risque de récidive par PVR. 09:40 081 Suivi anatomique et fonctionnel des microstructures rétiniennes maculaires en post opératoire d’un décollement de rétine macula-off. DESCHASSE C*, KAUFFMANN Y, FREROT M, GASCARD L (Dijon), GROUPE DOREFA A (Grenoble, Nancy, Fondation Rothschild Paris, Lariboisière Paris, Reims, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Besançon), BRON AM, CREUZOT GARCHER C (Dijon) Objectif : Décrire l'évolution des lésions fonctionnelles et anatomiques rétiniennes en post opératoire d’un décollement de rétine rhegmatogène (DRR) macula-off. Matériels et Méthodes : Etude multicentrique prospective incluant des patients présentant un DRR macula-off, opérés en première intention, par voie externe ou interne entre octobre 2011 et avril 2014 avec succès anatomique. Les patients qui présentaient une pathologie maculaire préexistante et ceux ayant nécessité une deuxième intervention ont été exclus de l'analyse statistique. Les patients inclus bénéficiaient d’un examen ophtalmologique complet, comprenant une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) avec l'échelle de l'Early Treatment Diabetic Retinopathy Study et un OCT Spectral-Domain (SD-OCT) maculaire à l’inclusion, en pré opératoire et à un, trois et six mois en post opératoire (M1, M3 et M6). Une micropérimétrie était effectuée à M6 dans deux des centres participants. Résultats : Quatre-vingt-dix-huit yeux de 98 patients d’âge médian 63 ans [IQR : 58-69], issus de 10 centres français ont été inclus. La MAVC médiane a progressé de manière significative entre M1 et M6 (64 lettres [IQR : 48-73] contre 73 lettres [IQR : 62-80] ; p<0,001). Les lésions des couches rétiniennes externes en SD-OCT ont significativement diminué entre M1 et M6 : hyporéflectivité irrégulière des segments externes des photorécepteurs (77,55% contre 60,20% ; p<0,001), rupture de la ligne IS-OS (52,04% contre 27,55% ; p<0,001), rupture de la membrane limitante externe (20,41% contre 8,16% ; p<0,001), liquide sous rétinien rétro fovéolaire (18,37% contre 8,16% ; p<0,001). Le nombre de membranes épirétiniennes en SD-OCT a significativement augmenté entre M1 et M6 (10,20% contre 22,45% ; p<0,001). Pour les 36 patients avec micropérimétrie, la sensibilité rétinienne médiane était de 13,5 dB [IQR : 12,8-14,7] pour l'aire maculaire et de 13,75 dB [IQR : 11,9-15,0] pour l'aire fovéolaire. La capacité médiane de fixation dans les 2 degrés centraux était de 88,5% [IQR : 80,5-96,5]. Discussion : Ces résultats préliminaires de l’étude DécOllement de REtine : Fonction et Anatomie (DOREFA) montrent une résorption du liquide sous rétinien et une restauration lente des couches rétiniennes externes. Ces observations sont à mettre en parallèle avec la récupération progressive de la fonction visuelle après l'intervention. Conclusion : Une meilleure connaissance de la cinétique des lésions fonctionnelles et anatomiques constitue une étape préalable à l'étude des facteurs influençant le pronostic visuel ainsi que des futures thérapeutiques visant à prévenir la dégénérescence rétinienne après un DRR. 10:00 082 Description à la phase aigue des clichés du pôle postérieur en autofluorescence et OCT maculaire après vitrectomie 23 gauges pour décollement de rétine rhegmatogène. PORTMANN A*, MURAINE M, GENEVOIS O (Rouen) Introduction : Les patients opérés pour décollement de rétine par vitrectomie peuvent présenter une mauvaise récupération visuelle malgré un succès anatomique. Nous avons réalisé des clichés autofluorescents et des oct maculaires en post-opératoire pour rechercher un lien entre la gêne visuelle et ces examens d'imagerie. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 30 patients opérés de décollement de rétine rhégmatogène dans le CHU de Rouen. Les tamponnements internes utilisés peuvent être les Gaz C3F8, C2F6 ou le silicone 1000. Une autofluorescence du pôle postérieur est réalisée avec le Spectralis HRA (Heidelberg Engineering, Heidelberg , Germany) et une OCT maculaire avec le Cirrus HD-OCT (Carl Zeiss Meditec, Dublin, CA) dans les semaines suivant la chirurgie. Les MAVC sont relevées ainsi que la pression intraoculaire, et la présence de micropsie ou de métamorphopsie. Résultats : L'autofluorescence retrouve un hypersignal parallèle aux vaisseaux rétiniens (vaisseaux fantômes) dans 45% des yeux opérés. Une hypofluorescence en bande mal limitée est retrouvée dans 30% des yeux opérés, parfois associée à une hyperfluorescence adjacente. L'OCT maculaire retrouve une interruption de la ligne ellipsoïde dans 30% des cas, des plis de la rétine externe et interne sont retrouvés dans 30 % des cas. Il n'existe pas de corrélation entre la MAVC et la présence des altérations vues en clichés autofluorescents. Discussion : Le mécanisme de rotation rétinien simple centré sur la papille n'explique pas les altérations vues en autofluorescence, des phénomènes faisant intervenir des plis intra rétiniens et l'élasticité intrarétinienne peuvent également intervenir. Les symptômes de distorsions maculaires semblent être corrélés à l'importance de la déformation rétinienne. Conclusion : Les plis rétiniens après vitrectomie sont plus facilement détectables en combinant les clichés autofluorescents et les clichés d'OCT maculaire. Les métamorphopsies semblent associés à la présence de plis ou de rotation maculaire. 10:10 083 Résultats et complications du tamponnement par huile de silicone des décollements de rétine rhegmatogènes complexes. ZHIOUA GMAR R*, AMMOUS I, LETAIEF I, GHRIBI H, BOUAYED E, MILI BOUSSEN I (Tunis, Tunisie) Introduction : Analyser les résultats anatomiques et fonctionnels, apprécier le taux de complications du tamponnement par huile de silicone des décollements de rétine rhegmatogènes complexes, et étudier les éventuels facteurs prédictifs de récidive du décollement de rétine. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective d’une série consécutive de 98 yeux opérés pour un décollement de rétine rhégmatogène par vitrectomie et tamponnement temporaire par l’huile de silicone. Le recul moyen après ablation de silicone était de 31 mois avec un minimum de 6 mois . Résultats : L’étude comptait 59 hommes et 39 femmes avec un âge moyen de 42,8ans. Les indications de tamponnement par huile de silicone étaient une PVR avancée dans 40 cas, une déchirure géante dans 33cas, des déchirures multiples dans 16 cas, un trou maculaire du myope fort dans 4 cas et un décollement du pseudophaque sans déhiscences visibles dans 5cas. L’ablation de silicone a été réalisée après un délai moyen de 28 semaines (1 à 38mois). Le succès anatomique primaire a été observé dans 76,5% des cas, ce taux remonte à 94% après reprise des récidives. La récidive après l’ablation de silicone a été observée dans 23,5% des cas. Elle était liée à une PVR postopératoire dans 47,8% des cas. Ces récidives étaient significativement plus fréquentes dans les décollements inférieurs (p=0,03), en cas de prise en charge tardive des décollements (p=0,02) et en cas d’ablation de cerclage (p=0,01). Une AV > 2/100 a été obtenue dans 81,6%. Le sexe masculin (p=0,04), les antécédents de chirurgies de décollement (p=0,02) et une durée de tamponnement dépassant 6mois (p=0,01) constituent des facteurs de mauvais pronostic fonctionnel. La survenue ou l’aggravation d’une cataracte a été la complication la plus fréquente liée à l’huile de silicone observée dans 71,4% des cas. Le risque de cataracte était lié à un âge>50ans (p=0,04), au sexe masculin (p=0,01) et à la durée de tamponnement (p=0,02). L’installation d’une hypertonie chronique survenait dans 27,5% des cas. La présence de silicone en chambre antérieure en constitue le seul facteur de risque (p=0,01). Une kératopathie était retrouvée dans 7,1% des cas. Les facteurs de risque étaient l’hypertonie chronique (p=0,007), l’aphaquie(p=0,05), la durée de tamponnement (p=0,01) et la présence de silicone en chambre antérieure (p=0,01). Discussion : L'utilisation de l’huile de silicone comme moyen de tamponnement interne permet un tamponnement prolongé et efficace, elle expose néanmoins à des complications redoutables comme l’hypertonie oculaire et la kératopathie. Conclusion : Le retrait de l'huile de silicone expose à un risque significatif de re-décollement. Ce qui présente pour le chirurgien un dilemme quant au moment opportun de son ablation. 10:20 084 Dosage des microparticules intravitréennes dans le décollement de rétine rhegmatogène (étude MICRODECOR). TUMAHAI P*, SAAS P, DELBOSC B, SALEH M (Besançon) Introduction : L'atteinte fonctionnelle après la survenue d’un décollement de rétine (DR) est en partie due à des cascades biologiques liées à l'inflammation et à l'activation cellulaire aboutissant à l’apoptose des photorécepteurs et à la prolifération vitréorétinienne. Les microparticules (MPs) sont des fragments de membrane plasmatique inframicrométriques issues de cellules activées ou pré-apoptotiques dont l’implication est rapportée dans un nombre croissant de pathologies en dehors de l’œil. Dans cette étude, nous avons étudié la concentration intravitréenne de MPs dans des yeux présentant un DR et nous avons comparé ces taux à ceux d’un groupe témoin ainsi qu’aux caractéristiques cliniques des patients étudiés. Matériels et Méthodes : Étude MICRODECOR prospective et comparative. Les MPs Annexine V+, PNA+ et PNA+AnnexineV+, ainsi que les cytokines pro-inflammatoires MCP-1, IL-6, ICAM-1, ont été dosées dans des prélèvements de vitré pur issus de la chirurgie de patients contrôle (n=41) et opérés de DR (n=49), par des techniques de cytométrie en flux et de « Cytometric Bead Array ». Les concentrations de MPs ont ensuite été corrélées aux cytokines pro-inflammatoires ainsi qu'aux données cliniques à l’admission ainsi qu’à M1, M3 et M6. Résultats : Les concentrations intravitréennes des MPs AnnexineV+, PNA+, PNA+AnnexineV+ dans le DR sont augmentées de 3 fois, 1,4 fois et 3,6 fois respectivement (Mann-Whitney test, p<0,01). Les cytokines proinflammatoires MCP-1 et IL-6 sont augmentées respectivement d’un facteur 3,9 et 10,8 (p<0,01). Il existe une corrélation entre les MPs AnnexineV+ et les cytokines MCP-1 et ICAM-1. Discussion : L’augmentation des microparticules intravitréennes dans le décollement de rétine pourrait être la conséquence de dommages cellulaires induits par le stress mécanique de la séparation de la rétine neurosensorielle et de l’épithélium pigmentaire, ainsi que des phénomènes d’activation cellulaire et d’apoptose des photorécepteurs. Conclusion : Les MPs semblent jouer un rôle important d’intermédiaire entre la survenue du stress mécanique représenté par le DR et le déclenchement de la cascade pro-inflammatoire et pro-apoptotique. En plus d’un rôle pronostique, l’étude de leur activité biologique propre pourrait contribuer au développement de stratégies de sauvetage des photorécepteurs. 10:30 085 Analyse par électrorétinogramme multifocal d’une série de patients opérés de décollement de rétine. RICOUARD F*, TUMAHAI P, FLORES M, CASTELBOU M, DELBOSC B, SALEH M (Besançon) Objectif : Etudier la récupération fonctionnelle après chirurgie de décollement de rétine (DR) par électrorétinogramme multifocal (ERGm) et rechercher les facteurs impliqués dans les résultats. Matériels et Méthodes : Les yeux opérés ont été séparés en fonction du statut maculaire à l’admission. Le groupe macula on représentait 49% des 37 yeux opérés alors que le groupe macula off et on/off réunissait les 51% restants. A 6 mois de la cure du DR, la meilleure acuité visuelle (ETDRS) a été mesurée. Un ERGm (Metrovision, Perenchies, France) a été réalisé selon le protocole ISCEV et une coupe horizontale d’OCT en domaine spectral passant par la fovéa a été obtenue par Spectralis (Heidelberg Engineering, Heidelberg, Allemagne). L’épaisseur centromaculaire (CMT en µ), l’intégrité de la membrane limitante externe et de la zone ellipsoïde en rétrofovéolaire ont également été étudiés. Résultats : Le groupe avec atteinte maculaire initiale présentait des amplitudes du signal RMS significativement diminuées comparé au groupe macula on (<2°, p<0.0001 ; 2°-5°, p=0.007). Une réduction de l’amplitude de l’onde P1 était également retrouvée (<2°, p=0.03). Il existait une relation statistiquement significative, dans les deux degrés centraux, entre les amplitudes du RMS, P1, N1 et N2 d’un côté et de l’acuité visuelle postopératoire de l’autre (p<0.001). Cette relation n’était pas retrouvée pour les temps implicites de ces mêmes ondes (p>0.05). Aucun des critères qualitatifs recherchés à l’OCT n’était lié à une diminution du signal ERGm central. Une analyse multivariée prenant en compte l’âge, la longueur axiale, la durée du DR et le statut maculaire a confirmé l’importance du statut maculaire au moment de la chirurgie et de la longueur axiale sur ces résultats. Discussion : Les altérations électrophysiologiques en ERGm observées après DR sont corrélées à la fonction visuelle. Cependant, la perte de photorécepteurs estimée par la perte de réflectivité de la bande ellipsoïde à l’OCT, ne semble pas expliquer ces modifications malgré un rapport P1/N1 conservé chez la majorité des patients. De récents travaux ont montré la contribution des cellules bipolaires on et off ainsi que de la rétine interne dans la genèse des ondes N1 et P1 de l’ERGm. L’étude de la réflectivité des couches plexiformes et de la couche ganglionnaire après décollement de rétine pourrait donc être très informative. Conclusion : L’amplitude de l’onde P1 et du RMS centraux sont les paramètres les plus diminués après chirurgie de décollement de rétine. Le soulèvement maculaire initial est le principal facteur retrouvé. L’absence de relation avec les signes OCT recherchés suggèrent une participation limitée de la rétine externe dans cette réduction fonctionelle. Une recherche d’un dysfonctionnement associé de la rétine interne est à l'étude. 10:40 086 Intérêt du SD-OCT préopératoire dans les décollements de rétine rhegmatogènes. MANÉ V*, LEHMANN M, ROTHSCHILD PR, BOUSQUET E, AZAN F, BOURGES JL, BRÉZIN A, TADAYONI R (Paris) Introduction : Objectif: Evaluer la concordance entre l’examen clinique et l’OCT-spectral domain (SD-OCT) préopératoire dans les décollements de rétine rhégmatogène (DRR) avec menace fovéolaire. Matériels et Méthodes : Cette étude prospective a inclus tous les patients présentant un DRR macula non soulée opérés entre Novembre 2013 et Novembre 2014 à l'Hôpital Hôtel-Dieu de Paris. Un examen clinique complet comprenant acuité visuelle corrigée (AV) et examen du fond d'œil (FO) était réalisé, la présence d'une menace maculaire (définie comme la progression du décollement de rétine en dedans des arcades temporales) était notée. Un SD-OCT maculaire était réalisée le jour de la consultation à la recherche d'un décollement fovéolaire. Résultats : Trente-six patients ont été inclus dans cette étude. Vingt et un patients présentaient une menace fovéolaire et 15 patients avaient un DRR à distance des arcades temporales. Parmi les patients avec menace fovéolaire, 9 (42,9%) avaient un décollement fovéolaire à l'OCT. 100% des patients qui présentaient du liquide sous rétinien (LSR) rétrofovéolaire avaient un statut maculaire douteux en préopératoire et une acuité visuelle pré-opératoire de 0,72 logMAR (20/100 équivalent Snellen). La topographie du DRR était inférieure dans 56% des cas. Parmi les 12 patients (57,1%) qui n'avaient pas de décollement fovéolaire à l'OCT-SD, 100% avait un DRR avec une macula considérée comme non soulevée à l’examen du FO. L'acuité visuelle préopératoire était de 0,24 logMAR (20/35 équivalent Snellen). La distance moyenne entre la fovéa et le LSR était de 921 microns. Parmi les 15 patients sans menace fovéolaire, 100% avait un OCT-SD et une AV normale en préopératoire. Il existait une association forte entre AV préopératoire et statut maculaire au FO (p=0,001) et entre le statut maculaire au FO et à l’OCT (p<0,0001). Discussion : Il existe une bonne concordance entre l'examen du fond d'œil, l'acuité visuelle et la présence d'une lame de LSR rétrofovéolaire à l'OCT-SD dans les DRR avec menace fovéolaire. Conclusion : Bien que dans notre étude, l’OCT préopératoire n’a pas apporté d’information supplémentaire sur le statut maculaire des patients présentant un DRR avec menace fovéolaire, la mesure de la distance entre le centre de la fovéa et le DRR pourrait être un marqueur de risque de décollement maculaire périopératoire. 11:00 087 Incidence, facteurs de risque et facteurs pronostiques des macular pucker après décollement de rétine rhegmatogène simple traité par vitrectomie ou cryoindentation. LEGRAND M*, AKESBI J, ADAM R, RODALLEC T, NORDMANN JP (Paris) Introduction : Le développement d’une membrane épi-maculaire après chirurgie de décollement de rétine est une complication connue, pouvant induire des métamorphopsies et significativement diminuer l’acuité visuelle. Cette étude rétrospective a cherché à évaluer le taux de macular pucker après chirurgie de décollement de rétine rhegmatogène simple, leur pronostic, et à en identifier les éventuels facteurs de risque. Matériels et Méthodes : 150 yeux de 148 patients opérés de décollement de rétine simple entre Janvier 2011 et Décembre 2012, soit par cryoindentation, soit par vitrectomie gaz, ont été inclus. Les patients présentant un décollement de rétine tractionnel ou d'emblée compliqué (nécessitant du silicone), et ceux ayant un antécédent de chirurgie rétinienne homolatérale ont été exclus. Les patients ayant présenté une récidive traitée par chirurgie itérative n'ont pas été étudiés. Résultats : Sur les 112 yeux retenus pour l'étude, 16 (14,3 %) ont développé un macular pucker. Le délai moyen d’apparition de celui-ci était de 9,6 mois. La présence d'une déhiscence de grande taille (p = 0,059) semble favoriser le développement d'une membrane, mais de manière non significative, tandis qu'un décollement de rétine total est ici un facteur de risque significatif (p = 0,04). Dans le groupe cryoindentation, la persistance de liquide sous rétinien avec reprise par vitrectomie gaz étaient des facteurs de risque significatifs de macular pucker (p < 0,05). Sur ces 16 yeux, 8 (50%) ont été opérés par vitrectomie et pelage de membrane. L’acuité visuelle s'améliorait en moyenne de 0,29 log MAR après la chirurgie. Discussion : Une étude récente s’intéressant uniquement aux décollements de rétine traités par vitrectomie avait retrouvé comme facteurs de risque significatifs la taille de la déchirure et la présence d’une hémorragie intravitréenne. D’autres travaux évoquaient la durée du soulèvement maculaire ou la localisation postérieure des déhiscences. Conclusion : Dans notre étude, 14,3 % des yeux ont développé un macular pucker, dont 17 % après vitrectomie et 9,5 % après cryoindentation. Un décollement de rétine total et une déhiscence de grande taille pourraient être des facteurs de risque. Les yeux opérés de leur membrane secondaire présentaient une amélioration notable de leur acuité visuelle après pelage. 11:10 088 Résultats après traitement chirurgical du décollement de rétine chez des patients atteints de syndrome de Stickler. MANASSERO A*, BARALE PO, MONIN C, LAPLACE O, AYELLO-SCHEER S, BURIN DES ROSIERS C, VALLEIX S, BREZIN A, ROTHSCHILD PR (Paris) Introduction : Le syndrome de Stickler est une vitréorétinopathie héréditaire à l'origine de décollements de rétine (DR) fréquents. Le risque estimé de décollement de rétine varie entre 60 et 80% selon les séries. Peu d'études ont évalué le pronostic chirurgical de ces patients avec des résultats contradictoires. L'objectif de cette étude était d'analyser les résultats anatomiques et fonctionnels du traitement chirurgical du DR de patients ayant un syndrome de Stickler génétiquement confirmé. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude de cohorte historique où tous les patients inclus ont été examinés par au moins un des auteurs récemment entre 2010 et 2014. Les patients porteurs d'une mutation responsable du syndrome de Stickler et ayant présenté au moins un DR ont été analysés dans cette étude. Le critère de jugement principal était le succès de l'intervention chirurgicale défini par une double condition anatomique et fonctionnelle: 1) Une réapplication rétinienne et 2) une acuité visuelle (AV) postopératoire chiffrable (supérieure ou égale à 1/20). Résultats : Au total, 36 yeux de 24 patients ont été étudiés, le sexe ratio était de 1. Les mutations identifiées concernaient le gène COL2A1 (n=21) ou COL11A1 (n=3). L'âge médian était de 35 ans pour la cohorte totale et de 11 ans [3-40] pour la survenue du DR. Le suivi médian post DR était de 21 ans. Le nombre médian d'interventions était de 3 [1-12] chirurgies. Le taux de succès était de 39% (14/36). L'acuité visuelle moyenne était alors de 0,4 (±0,14) unités LogMAR. Anatomiquement, 18 yeux (50%) présentaient une phtyse et 2 yeux ont été énucléés. Discussion : Cette étude confirme le mauvais pronostic anatomique et fonctionnel du décollement de rétine au cours syndrome de Stickler. Ces patients génétiquement prédisposés au décollement de rétine, ont également des particularités anatomiques, comme la forte adhérence de la hyaloïde postérieure, et évolutives, comme la fréquence élevée de prolifération vitréorétinienne pré- et postopératoire qui expliquent le pronostic sombre. L'apport de la chirurgie mini-invasive n'a pas été évalué à ce jour dans cette indication. Conclusion : Les limites du traitement chirurgical curatif du DR dans le syndrome de Stickler, nécessite d'être évalué sur d'autres séries de patients et avec des techniques mini-invasives. Néanmoins l'intérêt d'identifier et de caractériser précocement sur le plan clinique et moléculaire ces patients à haut risque de décollement de rétine pour leur proposer une thérapeutique préventive adaptée reste d'actualité. 11:20 089 Parcours des patients atteints d'un premier épisode de décollement de rétine en Midi-Pyrénées. SOLER V*, TOLOU C, HAMID S, GALLINI A (Toulouse), GUALINO V (Montauban), SUSINI A (Saint-Jean), PAGOT-MATHIS V, MAHIEU L (Toulouse) Introduction : Le décollement de rétine (DR) est une pathologie rare et potentiellement cécitante. La rapidité de sa prise en charge chirurgicale est l'un des principaux facteurs pronostiques, bien que les études aient démontré qu'un court délai était tolérable. Dans cette étude, nous avons étudié le délai de prise en charge chirurgicale dans la région Midi-Pyrénées, afin d'analyser en condition de « vie réelle » les facteurs pouvant l'influencer. Matériels et Méthodes : Étude observationnelle de type cohorte rétrospective, multicentrique, réalisée sur une période de 6 mois (février à août 2014), portant sur 159 patients. Le critère principal étudié était le délai entre le diagnostic et la chirurgie ; les critères secondaires étaient le délai entre les premiers signes cliniques et la chirurgie, et le délai entre la baisse d'acuité visuelle et la chirurgie pour les DR macula-off. Résultats : 48% des patients ont eu pour premier recours leur ophtalmologiste habituel, 17% un autre ophtalmologiste, 17% les urgences ophtalmologiques, et 12 % leur médecin généraliste. Le délai diagnostic/chirurgie était de 4,35 jours (2,68 jours en excluant les DR anciens), le délai premiers signes/chirurgie était de 14,7 jours (12,3 jours, en excluant les DR anciens). La présence d'un week-end (p =0,00), d'un "long" week-end (p=0,0023), le statut maculaire off (0,0084) et la dernière consultation datant de plus de 2 ans, sont associés de manière significative à une augmentation du délai diagnostic/chirurgie. Concernant le délai premiers signes/chirurgie, on retrouve une association avec l'allongement de celui-ci avec le statut maculaire off (p=0,0463) et avec l'absence d’antécédent familial ou personnel de décollement (p=0,023). Pour les DR macula-off, le délai baisse d'acuité/chirurgie est significativement plus court en cas d'existence d'un ophtalmologiste habituel (p= 0,0285). Aucune relation significative n'a en revanche été mise en évidence avec la distance entre le domicile et le lieu de la chirurgie. Discussion : Le décollement de rétine est très souvent associé à la recherche d'un délai court de prise en charge du fait son caractère urgent, notamment vis-à-vis du statut maculaire. Dans notre étude, nous avons retrouvé le statut maculaire off comme un facteur associé à un plus grand délai de prise en charge à partir du diagnostic. Cela s'explique par la consultation tardive des patients, avec une moyenne de 14 jours séparant la baisse d'acuité et le diagnostic. Or, les délais préconisés entre la baisse d'acuité et la chirurgie sont de moins de 8 jours, seuil au-delà duquel, les résultats fonctionnels post-opératoires sont nettement plus décevants rendant donc la chirurgie moins urgente. Conclusion : Le délai de prise en charge chirurgical du DR à partir de son diagnostic, est relativement court dans la région Midi-Pyrénées. Cependant, une meilleure organisation sur les week-ends paraît être indispensable pour une meilleure prise en charge. Un retard de diagnostic est souvent présent, en raison de la méconnaissance des symptômes par le patient, mais également par les difficultés d'accès aux consultations spécialisées. 11:30 090 Incidence de survenue de métamorphopsies après chirurgie du décollement de rétine. CASTELBOU M*, TUMAHAI P, RICOUARD F, BIGAN G, SALEH M (Besançon) Introduction : Objectif : Etudier l’incidence de la survenue de métamorphopsies après chirurgie de décollement de rétine et déterminer les facteurs qui favorisent leur survenue. Matériels et Méthodes : Matériel et méthodes : Vingt-neuf patients opérés de décollement de rétine au CHU de Besançon entre septembre 2013 et mars 2014 ont été étudiés. Un examen ophtalmologique complet a été réalisé à l’admission et à 6 mois. A chaque visite, une coupe transversale d’OCT passant par la fovéa a été réalisée et les paramètres suivants ont été relevés : présence de migrations pigmentaires, de plis rétiniens, d’œdème maculaire (avec mesure de l’épaisseur centromaculaire en µ), de membrane épimaculaire et de blebs (décollement séreux rétiniens localisés). A M6 un test de détection des métamorphopsies (Métrovision, France) a été réalisé. Il consiste à tester les dix degrés centraux en 21 points afin de détecter la présence de métamorphopsies. Le pourcentage d’altération de l’examen fourni par le logiciel a également été relevé. Les patients ont ainsi été classés en groupe sans métamorphopsie (M-), avec métamorphopsies infracliniques (M+C-), avec métamorphopsies cliniques confirmées à l’examen paraclinique (M+C+). Résultats : Résultats : 55% des patients présentaient une macula décollée lors de la chirurgie. L’incidence des métamorphopsies postopératoire rapporté par le patient était relativement faible 4/29 (dont 3 patients présentant une macula décollée à l’admission). Cependant 86% des patients opérés présentaient des métamorphopsies à l’examen paraclinique. Il existait donc au total 68% des patients présentant des métamorphopsies infracliniques. La meilleure acuité visuelle corrigée diminuait en fonction des groupes (M- > M+C-> M+C+, avec respectivement en échelle logMAR une MAVC à 0,15 ; 0.2 ; et 0.4 respectivement. ANOVA, p<0.05). Les paramètres OCT recherchés étaient rarement présents (<10%) et n’expliquaient pas la présence de métamorphopsies. Discussion : La survenue de métamorphopsies après un décollement de rétine est une complication souvent handicapante pour le patient. Cette incidence semble sous-estimée si on se rapporte aux pourcentages d’altération fournis par le logiciel Metrovision dans notre étude. Cependant, ce test paraclinique à l’image du champ visuel nécessite un apprentissage et une concentration du patient. Afin de garantir une meilleure fiabilité de ce dernier, les tests ont été reproduits et le meilleur des deux test a été analysé. La qualité de fixation du patient a également été prise en compte. Le principal facteur de métamorphopsies retrouvé est le soulèvement maculaire à l’admission, et cela même chez les patients présentant des profils OCTs normaux à 6 mois. Une hypothèse pourrait donc être l’existence de microplis dans la région fovéolaire mal vus par les appareils d’imagerie actuels. Conclusion : La survenue de métamorphopsies après chirurgie de décollement de rétine est fréquente et pas toujours rapportée par le patient. De nouveaux outils permettant de mieux quantifier les metamorphopsies pourraient contribuer significativement à leur étude. 11:40 091 Evaluation de la réflectivité de la bande ellipsoïde des photorécepteurs en OCT en face après chirurgie de décollement de rétine. BIGAN G*, TUMAHAI P, RICOUARD F, CASTELBOU M, FLORES M, DELBOSC B, SALEH M (Besançon) Objectif : Etudier la réflectivité de la bande ellipsoide (ISe) mesurée sur OCT en face après chirurgie de décollment de rétine (DR) et déterminer les facteurs influencant les résultats Matériels et Méthodes : Etude prospective portant sur une série consécutive de patients opérés avec succès de DR et examinée à l’inclusion et à 3 (M3) et 6 mois (M6) de la chirurgie. Un examem ophtalmologique complet a été réalisé ainsi qu’une imagerie rétinienne en tomographie à cohérence optique à domaine spectrale ( Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Allemagne) à chaque visite. L’OCT en face (C scan) a été reconstitué à partir de 131 coupes transversales (B scan) séparées de 11 mi avec une résolution de 384 A scan/Bscan. La segmentation a été réalisée à l’aide du module récemment développé par le constructeur (v 6.0.11.0). La reflectivité a été mesuré sur les OCT en face passant par PR1 correpondant à la bande ISe dans les deux degres centraux à l’aide d’image J(….) Une moyenne de niveaux de gris allant de 0 (noir) à 256 (blanc) a ainsi été obtenue et comparée aux paramètres suivants : âge, longueur axiale, délai entre premiers symptomes et la date de chirurgie, statut maculaire (décollé ou non) à l’admission, meilleure acuité visuelle (ETDRS) à l’admission, M3et M6. Résultats : Les 39 yeux des 38 patients opérés de DR présentaient une réflectivité moyenne de 153,5 +/-37,5 (min=70,2 ; max=207,5). L’acuité visuelle moyenne était de 45,7 +/- 31,8 à M3 et de 72,7 +/- 13 à M6. Le délai moyen entre symptomes et intervention chirurgicale chez les patients avec macula soulevée était de 11,5 jours . La reflectivité de l’ISe était plus faible dans le groupe présenant une macula soulevée (Mann-Whitney test, p<0.05). Il existait une relation statistiquement significative entre la réflectivité ISe et l’acuité visuelle mesurée à M3 et M6 (regression linéaire, p<0,001). La baisse de réflectivité était également liée à la durée d’evolution du soulèvement maculaire (p=0,01). La longueur axiale et l’âge des patients n’avaient pas d’inflence sur le niveau de reflectivité de l’ISe. Discussion : La reflectivité de la bande ellipsoide serait un bon reflet de la densité de photorecepteur comme nous l’avons montré dans une précedente étude. Après survenue d’un décollment de rétine, on constate une perte de reflectivité modérée qui est corrélée à la perte de fonction visuelle. Cette perte supposée de photorecepteurs semble etre dépendante de la durée du soulèvement maculaire. Conclusion : Une perte de reflectivité de la bande ISe a été constatée après survenue d’un décollment de rétine. Cette perte est corrélée au resultat visuel. Une telle approche quantitative offre de nouvelles perspectives dans l’étude de la physiopathologie du DR. 09/05/2015 Salle 242AB - Niveau 2 Président de séance : Dr S. DOAN Cristallin 14:30 092 Crise de glaucome aigu par fermeture de l’angle secondaire à un implant irien cosmétique BrightOcular© et subluxation séquentielle de l’implant irien cosmétique controlatéral. QU ML*, LE DU B, BOUKHRISSA M, NORDMANN JP (Paris) Introduction : Ce cas clinique rapporte la première complication oculaire de l’implant cosmétique irien BrightOcular© (Stellar Devices LLC, New York, USA) Matériels et Méthodes : Un homme de 51 ans a consulté en urgence pour un œil droit rouge, douloureux avec baisse d’acuité visuelle 15 jours après la mise en place d’implants cosmétiques iriens de chambre antérieure (BrightOcular©) aux deux yeux en Tunisie. Il s'agissait d'une crise de glaucome aigu par fermeture de l’angle par mécanisme appositionnel secondaire à l'implant. Résultats : Face à l’échec du traitement hypotonisant maximal, une prise en charge chirurgicale en urgence a été nécessaire afin de contrôler la pression intraoculaire, soulager les douleurs et rétablir une bonne acuité visuelle : ablation chirurgicale de l’implant BrightOcular© avec préservation du capital endothélial et du cristallin clair. Discussion : Le bilan cornéen et glaucomateux de cette crise d’hypertonie aigüe est présenté, ainsi que le bilan de l’œil adelphe présentant une subluxation de ce même implant cosmétique irien, avec risque élevé de décompensation endothélial, cristallinien, inflammatoire et tensionnel. Conclusion : La pose d'implant cosmétique irien de chambre antérieure à visée esthétique expose à des complications oculaires sévères et irréversibles à court, moyen et long terme. 14:40 093 Implant suturé à l’iris vs. implant suturé à la sclère : résultats fonctionnels et complications à long terme. BITAR NEHME J* (Naccache, Liban), SAAD M (Jouniye, Liban), SAHYOUN M (Naccache, Liban), SLIM E (Beirut, Liban), FARHAT R (Naccache, Liban), SCHAKAL A, AZAR G (Beirut, Liban), JALKH A, SAMAHA A (Naccache, Liban) Introduction : Evaluer et comparer les implants suturés à l’iris (ISI) versus les implants suturés à la sclère (ISS) de point de vue résultats fonctionnels et complications. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, dans laquelle 18 yeux opérés d’implantation en chambre postérieure, divisés entre 7 ISI et 11 ISS, ont été revus. Les caractéristiques démographiques ainsi que l’étiologie de la perte de support capsulaire ont été notées. Les paramètres suivants ont été enregistrés pour une période de 3 ans : réfraction et meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), pression intra oculaire (PIO) mesurée par tonométrie Goldmann, statut du cristallin, type et taille de l’implant intraoculaire implanté et complications. Résultats : 14 hommes (77,8%) et 4 femmes (22,2%) ont été inclus. L'âge moyen au moment de l’implantation était de 36,78 ± 23,47 ans. Aucune différence significative n’a été notée entre les 2 groupes concernant les valeurs de base et les caractéristiques démographiques des patients. La cause la plus fréquente de perte de support capsulaire était la présence d’un traumatisme dans 82,35% des cas. La PIO de base était de 18,75 ± 4,79 mm Hg dans le groupe ISI et de 15,30 ± 4,74 mm Hg dans le groupe ISS (p = 0,24). La MAVC à J1 post-opératoire était de 0,27 ± 0.20 logMAR pour le groupe ISI et de 0.58 ± 0.27 logMAR pour le groupe ISS (p = 0,07). La stabilité de la MAVC, atteinte à 1 mois postopératoire, était significativement meilleure que la visite à J1 (p < 0,05 dans les 2 groupes). Aucune différence significative n'a été observée non plus entre les deux groupes concernant les complications post-opératoires précoces et tardives, à noter le glaucome secondaire (p = 0,65), l’hémorragie du vitré (p = 0,65), la kératite (p = 0,40), l’œdème maculaire cystoïde (p = 0,65), le décollement de rétine (p = 0,65) et la subluxation de l’implant (p = 0,40). Discussion : Les ISI et les ISS semblent avoir des résultats fonctionnels similaires à long terme, et permettent une amélioration significative de la MAVC qui paraît être atteinte après un mois dans les 2 groupes. Comparés aux implants de chambre antérieure, ils semblent avoir beaucoup moins de complications post-opératoires. Conclusion : En l’absence de support capsulaire, les ISI et les ISS sont deux techniques sûres et efficaces à utiliser, avec un taux de complication minime comparé à celui des implants de chambre antérieure. 14:50 094 Comparaison réfractive d'un implant au 1/100ème de dioptrie avec un implant à 0,5 dioptrie dans la chirurgie de la cataracte. GASCON P*, MATONTI F, DONNADIEU B, COURJARET JC, DONNADIEU V, DORNADIN A, DENIS D, HOFFART L (Marseille) Introduction : Notre étude vise à l’évaluation de l’intérêt de l’utilisation d’un implant monofocal de chambre postérieure précis au 1/100ème de dioptrie, pour la chirurgie de la cataracte par phacoémulsification, en termes de précision réfractive en comparaison avec un implant ayant un pas de 0,5 dioptrie. Matériels et Méthodes : 14 patients devant bénéficier d’une phacoémulsification bilatérale ont été inclus prospectivement selon une randomisation en double aveugle des caractéristiques de l’implant utilisé : 1 œil recevait un implant (acrylique, Smart.IOL Plus®, Prodis, Micro Technologie Ophtalmique, Sion, Suisse) au 1/100ème de dioptrie emmétropisant et le 2ème oeil le même type d’implant mais avec un pas de 0,5 dioptrie visant l’émmétropie ; le patient était son propre témoin. La randomisation était effectuée par un investigateur non masqué indépendant. Les critères d’inclusions comportaient une acuité visuelle corrigée < -0,2 LogMar et/ou gêne fonctionnelle significative (photophobies, halo), une amétropie (sphérique entre -3 et +3 dioptrie et cylindrique entre -0,75 et +0,75 dioptrie) et enfin l’absence de toute anomalie ophtalmologique pouvant limiter une acuité visuelle optimale. L’évaluation préopératoire comportait la meilleure acuité visuelle sans et avec correction et une biomicroscopie bilatérale. Une phacoémulsification standardisée (incision : 2,2 mm, technique de divide and conquer) par un chirurgien entraîné était réalisée. Un questionnaire de satisfaction (échelle de qualité de vision) était soumis au patient en post-opératoire. Résultats : 11 femmes et 3 hommes avec un âge moyen de 75 ans (écart-type= 10,02) ont participés à l’étude. En préopératoire la meilleure acuité visuelle corrigée était de -0,33LogMar (écart-type : 0,14). Aucun perdu de vue, ni aucune complication chirurgicale n’est enregistré. L’implant au centième est 11 fois du côté droit. A 1 mois du 2ème œil opéré la meilleure acuité visuelle sans correction moyenne sur l’œil au centième était de -0,05 Log Mar alors que celle de l’implant avec un pas de 0,5 dioptrie était de -0,16 Log Mar. Une plus grande indépendance aux lunettes pour la vision de loin est notée pour l’œil implanté avec un implant au centième. Discussion : Il existait une plus grande proportion d’œil droit que d’œil gauche implantés au centième, malgré la randomisation. Hors cela correspond, dans notre étude, à une plus grande proportion d’œil dominant. Conclusion : Il semble exister un intérêt réfractif à implanter les patients opérés de cataracte avec un implant estimé en préopératoire au centième : cela lui assurerait une meilleure qualité de vision, ainsi qu’une plus grande indépendance aux lunettes en vision de loin. Les implants emmétropisants estimés au centième semblent être une avancée non négligeable pour la qualité de vision du patient, sans surcoût. 15:00 095 Evaluation de deux implants hydrophobes à 3 ans : comparaison des taux d’opacification capsulaire et du glistening. CHASSAIN C*, CHAMARD C (Montpellier) Introduction : Le but de cette étude est d’analyser le taux de YAG et de glistening après implantation de deux lentilles intraoculaires en matériau hydrophobe Matériels et Méthodes : Le groupe 1 est constitué de 65 yeux implantés consécutivement avec le PODEye (Physiol, Belgique) et le groupe 2 consiste en 30 yeux implantés avec une lentille intraoculaire en matériau Acrysof. La normalité des groupes est testé à l’aide d’un test de Kolmogorov Smirnov et les groupes sont comparés par un test de du Chi carré. La durée de survenue d’une capsulotomie YAG et du glistening après la chirurgie est relevée dans le dossier du patient et sont comparées à l’aide d’un test de Mann Witney. Seuls les glistenings de grade 2 ou plus sont relevés. Résultats : Après trois ans, il n’y a pas de difference significative dans le taux de capsulotomies au laser YAG entre les groupes (groupe 1 : 2,3% et groupe 2 : 3.3%). Les acuités visuelles étaient comparables (p>0.05). Une difference significative (p<0.05) entre l’occurrence de glistening a été comparé avec une occurrence de 0% dans le premier groupe et de 60% dans le groupe 2. Discussion : Un implant hydrophobe glistening free (groupe 1) est évalué après 3 ans de recul et les résultats en terme de PCO et Glistening sont comparés avec un implant hydrophobe en matériau Acrysof (groupe 2) Conclusion : Après 3 ans, les deux lentilles permettent de bonnes acuités visuelles et de faible taux d’opacification capsulaire. Néanmoins la survenue de glistening était absente dans le groupe 1 et fréquente dans le groupe 2. 15:20 096 Résultats d’implantation à fixation sclérale par technique chirurgicale modifiée sans suture : 15 patients. DONNADIEU B*, COURJARET JC, AMOUYAL F, COMET A, GASCON P, DENIS D, MATONTI F (Marseille) Introduction : Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective qui traite de patient ayant bénéficié d’une technique chirurgicale d’implantation à fixation sclérale modifiée sans suture. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective. Le critère d’inclusion principal était d’avoir bénéficié d’une chirurgie d’implantation à fixation sclérale par technique modifiée sans suture, réalisée par un même chirurgien. Les critères d’exclusions concernaient l’existence de pathologie préalable pouvant influencer l’acuité visuelle ou la pression intra oculaire postopératoire. Les critères de jugement étaient: la meilleure acuité visuelle corrigée mesurée en -logMAR, la réfraction objective mesurée par un réfractomètre automatique, la pression intra oculaire mesurée par aplanation au tonomètre de Goldmann ainsi que les complications post opératoires éventuelles. Ces critères ont été mesurés en pré opératoire, à un mois(M1) et six mois(M6) après la chirurgie. Résultats : 15 patients ont été inclus dans l’étude entre juin 2011 et novembre 2014 ; une femme pour quatorze hommes. L’âge moyen des patients était de 55 ans. La meilleure acuité visuelle corrigée pré opératoire était mesurée en échelle -logMAR à 0,84 ; 0,48 -logMAR à M1 et 0,53 -logMAR à M6 (p<0,05). Les différentes indications opératoires étaient les suivantes : huit luxations d’implants, trois luxations cristalliniennes, trois implantations secondaires après chirurgie de cataracte compliquée, un implant de chambre antérieur avec décompensation endothéliale. La mesure de la réfraction retrouvait une valeur absolue d’équivalent sphérique à 8,25 dioptries en pré opératoire et 1 dioptrie à M6 (p<0,05). Concernant les complications nous avons noté 2 cas d’hypertonie précoce post opératoire, un cas de subluxation d’implant, un décollement de rétine et un décollement choroïdien. Discussion : La mise en place d’implant clippé à la face postérieure de l’iris est une alternative possible en cas d’absence de support capsulaire. Néanmoins le caractère potentiellement traumatisant de la fixation sur l’iris et l’astigmatisme chirurgicalement induit par l’incision de 5 à 6 mm ont motivé l’émergence de technique alternative comme l’implantation à fixation sclérale. Plusieurs techniques opératoires d’implantation à fixation sclérale ont été rapportées dans la littérature, sans pour autant les comparer. Notre technique chirurgicale sans suture propose une alternative avec un gain de temps sur la durée et le cout opératoires, avec un résultat réfractif postopératoire intéressant. Conclusion : L’implantation à fixation sclérale est aujourd’hui une technique de choix lorsqu’il n’y a plus de support capsulaire pour une implantation standard, de part ces bénéfices sur l’astigmatisme et le délai de récupération visuelle rapide par rapport à un implant clippé à l’iris. 15:30 097 Correction de l'aphaquie sans support capsulaire par implant clippé à la face postérieure de l'iris : une expérience de rétinologues. BADAT I*, LE ROUIC JF, BECQUET F (Nantes), GICQUEL JJ (Saint Jean d'Angely), DUCOURNAU D (Nantes) Introduction : Différentes techniques d'implantation intraoculaire ont été proposées pour corriger l'aphaquie en l'absence de plan de support cristallinien. Nous avons analysé les indications, et les résultats de la correction de l'aphaquie par implantation rétro-pupillaire d'implant clippé à l'iris associé à une vitrectomie complète. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant 67 yeux de 67 patients traités entre septembre 2011 et septembre 2013 par trois opérateurs spécialisés en chirurgie vitréo-rétinienne. La période de suivi minimale était de 1 an.Nous avons analysés les caractéristiques démographiques des patients, les antécédents ophtalmologiques, l'acuité visuelle préopératoire et la cause de l'aphaquie, les gestes associés à la vitrectomie et l'implantation, l'acuité visuelle et la réfraction postopératoires, ainsi que les complications possibles. Résultats : Le groupe étudié comprenait 59,7% d'homme. L'âge moyen des patients au moment de l'intervention est de 70,1 ans. La mise en place d'un implant clippé à l'iris à été réalisé dans 46% des cas par voie sclérale et dans 54% des cas par voie cornéenne. Le temps moyen de l'intervention était de 32 minutes. Les indications chirurgicales comprenaient les luxations d'implant de chambre postérieure dans 42 cas (62%), les chirurgies compliquées de la cataracte dans 9 cas (13%), les subluxations cristalliniennes dans 5 cas (7%) ainsi que les traumatismes 4 cas (5%). Les facteurs de risques retrouvés étaient : les antécédents de chirurgies rétinienne dans 14 cas (17%), la pseudo-exfoliation dans 12 cas (18%), la myopie forte dans 9 cas (13%), les antécédents de traumatisme dans 8 cas (11%) ainsi que le Syndrome de Marfan dans 2 cas (3%). L'acuité visuelle moyenne préopératoire était de 1,27 logMAR et l'acuité post opératoire de 0,33 logMAR. Les résultats réfractifs retrouvent un équivalent sphérique de post-opératoire de -0,41D avec un cylindre moyen de -1,41Dioptries. Le type d'incision sclérale ou cornéenne n'avait pas d'influence significative sur le cylindre final. Des complications post-opératoires ont été notées: décollement de rétine dans 3 cas (4%), dispersion pigmentaire dans 2 cas,(3%,) œdème maculaire transitoire dans 2 cas (3%), et déclippage de l'implant dans un cas. Discussion : Durant la procédure un geste complémentaire sur le segment postérieur a été nécessaire dans certains cas : ainsi une rétinopexie par laser ou cryoapplication a été réalisée dans 5 cas (8%), une phako-fragmentation par pars plana dans 5 cas (8%), la dissection d’une membrane épirétinienne dans 4 cas (6%). Conclusion : La correction de l'aphaquie sans support capsulaire par vitrectomie complète et implantation postérieure d'un implant clippé à l'iris est efficace et reproductible quelle que soit la cause de l'aphaquie. La réalisation d'une vitrectomie complète avec création si nécessaire du décollement postérieur du vitré permet de traiter d'éventuelles pathologies associées du segment postérieur. Le taux de complication est faible. Les abords par voie cornéenne ou sclérale donnent des résultats visuels et réfractifs similaires. 15:40 098 Rotation spontanée d'implants réfractifs Add-on : description et technique de repositionnement. BOUTILLIER G*, AOUDIDI S, ATTAL P (Rouen), ZALUSKI S (Perpignan), MURAINE M (Rouen) Introduction : Les implants additifs de sulcus ont démontré leur efficacité dans la correction des astigmatismes forts chez les patients pseudophaques après une kératoplastie transfixiante ou après une erreur réfractive en post opératoire de cataracte. Quelques cas de rotation postopératoire de l’implant ont été rapportés dont certains ont même récidivé après repositionnement. Au travers de trois cas cliniques nous décrivons la survenue de cette complication ainsi que les techniques de repositionnement définitif de l'implant. Matériels et Méthodes : Le premier cas est un patient de 55 ans porteur d’un kératocône évolué qui a bénéficié d’une kératoplastie transfixiante du côté gauche en 1991 et en 2007 et d’une chirurgie de cataracte en 2000. Devant un astigmatisme résiduel de 12 dioptries, un implant de sulcus de type Add-on a été mis en place. Le second cas est un patient de 76 ans opéré de la cataracte mais présentant suite à une erreur réfractive, un astigmatisme résiduel prononcé pour lequel il a bénéficié d’un implant de type Add-on de +4 dioptries d'astigmatisme. Le troisième cas est un patient pseudophaque de 67 ans porteur d’un kératocône responsable d’un astigmatisme de 5,5 dioptries. Devant la mauvaise tolérance du port de lentilles, un implant de type Add-on a été mis en place. Dans les trois cas, deux mois après leur pose, ces implants ont tourné dans le même sens (de 50° dans les deux premiers cas et de 20° dans le dernier) sans aucun facteur déclenchant, notamment traumatique responsable d’une brutale baisse d’acuité visuelle. Résultats : Nous avons donc réalisé dans les trois cas une reprise chirurgicale avec un repositionnement de l’implant sur son bon axe associé dans les deux premiers cas à une fixation de celui-ci grâce à une suture des haptiques à l’iris selon la technique des points de Mac Cannel. Tous ont récupéré une bonne acuité visuelle avec un astigmatisme global inférieur ou égal à 1 dioptrie et aucun n’a à ce jour présenté de récidive. Discussion : Les implants de type Add-on sont très efficaces pour corriger les astigmatismes élevés comme ont pu le montrer d’autres études de la littérature. La rotation post opératoire est une complication connue mais peu rapportée et très peu détaillée. Le recul n’est pas suffisant pour garantir à tout prix que ces implants vont arrêter de tourner ou récidiver en cas de repositionnement d’où notre choix de fixation définitive dans 2 cas. Conclusion : Cette technique chirurgicale avec fixation irienne d’implants grâce à une suture avec des points de type Mac Cannel est connue, mais nous la conseillons dans ce type de situation. 15:50 099 Causes d’explantation de lentilles intraoculaires chez le pseudophaque : analyse de 94 cas. CHEKROUN J*, GOGNEAUX L (Lille), AMZALLAG T (Somain), ROULAND J (Lille) Introduction : L’objectif de cette étude est d’étudier les différentes causes d’explantations de lentilles intraoculaires (LIO) chez le patient pseudophaque, les facteurs de risque associés, et le pronostic visuel des cas réimplantés. Matériels et Méthodes : A travers une étude rétrospective, mono centrique et observationnelle, nous avons analysé des cas d’explantations de lentilles intraoculaires pseudophaques de 1994 à janvier 2014. Le recueil de données était réalisé sur une base informatisée à partir de dossiers patients : les antécédents des patients, les éventuels incidents lors de la chirurgie de la cataracte, les différentes causes d’explantation ainsi que le délai entre l’implantation et l’explantation, les types d’implants explantés et la meilleure acuité visuelle post-opératoire étaient analysés. Résultats : Le nombre de cas étudiés est de 94 chez 91 patients ; la moyenne d’âge lors de l’explantation était de 70.8 ans. Les causes retrouvées sont la luxation d’implant : 51% (n=48) suivi du décentrement d’implant 23.4% (n=22), l’erreur réfractive 9.6% (n=9), la décompensation endothéliale 8.5% (n=8) et l’opacification d’implant 5.3% (n=5). Le délai d’explantation médian est de 6 ans : de 15 ans pour les cas de décompensation endothéliale à 2 mois pour les erreurs réfractives. Les types d’implants explantés sont principalement des 3-pièces acrylique hydrophobes suivi des implants 1-pièce acrylique hydrophiles. Les principaux facteurs associés aux luxation et décentrement d’implant sont les complications chirurgicales (notamment l’implantation secondaire), les traumatismes, les antécédents de chirurgie rétinienne, la pseudo-exfoliation capsulaire et la myopie forte. 46% des patients ont présenté une meilleure acuité visuelle post-opératoire supérieure à 5/10ème. Discussion : La luxation et le décentrement d’implant restent la raison principale d’explantation à travers la littérature dont les facteurs de risques décrits sont notamment les complications durant l‘extraction de cataracte et la myopie forte (lié principalement à la fragilité du sac capsulaire). Le pronostic visuel post-chirurgical reste globalement bon dans la littérature. Conclusion : Les causes les plus fréquentes d’explantation sont la luxation et le décentrement d’implant, l’erreur réfractive et la décompensation endothéliale. La prévention de cette complication repose surtout sur le bilan préopératoire notamment le choix de l’implant adapté au terrain. 16:10 100 Etude comparée des propriétés optiques des implants multifocaux. GATINEL D*, GOBIN L (Paris), LOICQ J (Liège), SAAD A, GUILBERT E, GRISE A, FEBBRARO JL (Paris) Introduction : Les implants de cristallin artificiel multifocaux utilisent différents principes pour permettre aux patients opérés de cataracte de bénéficier d’une bonne acuité visuelle en vision de loin et de près, et/ou intermédiaire. Il est intéressant de comparer les résultats des principes mis en jeux et d’étudier leurs conséquences sur la modulation du contraste et des aberrations de chromaticité. Matériels et Méthodes : Nous comparons dans cette étude sur banc d’optique cinq implants multifocaux (un implant bifocal diffractif hydrophobe apodisé de faible addition, un implant trifocal hydrophobe apodisé, un implant trifocal/bifocal hydrophile, un implant diffractif profondeur de champ hydrophobe, un implant réfractif sectoriel). Les mesures des courbes de contraste théorique sont réalisées sur le banc d’optique pour trois couleurs (rouge, vert, bleu) deux valeurs d’aberrations cornéennes et 4 ouvertures pupillaires. La mesure de l’image de référence d’un point lumineux source a été utilisée pour déterminer l’importance des halos. Résultats : Dans le vert, les deux implants trifocaux présentent trois pics de contraste alors que les autres implants présentent tous deux pics. Les implants diffractifs compensent tout ou partie des aberrations chromatiques aux foyers de près et intermédiaire, ce qui n’est pas le cas de pour l’implant réfractif sectoriel. L’implant diffractif à profondeur de champ offre un comportement tout à fait similaire à celui d’un implant bifocal muni d’une addition pour la vision intermédiaire. Les halos produits par les implants diffractifs étaient non significativement différents au foyer de loin quelque soit le design utilisé. Discussion : Cette étude visait à d’étudier les effets des optiques multifocales sur la modulation du contraste et de la dispersion chromatique. Malgré des spécifications relativement différentes pour ces différents implants, les résultats obtenus étaient conformes aux prédictions des modèles utilisés pour la conception des optiques diffractives: il n'y a pas de compensation de l'aberration chromatique au foyer de loin, mais aux foyers secondaires (intermédiaire +/près) pour les optiques diffractives multifocales et a profondeur de champ. Ces résultats permettent de relativiser certains arguments « marketing » parfois utilisés pour la promotion et la différentiation des implants multifocaux. Conclusion : L’analyse proposée permet de mieux comprendre les avantages et potentiels effets indésirables relatifs des nouveaux implants multifocauix, et permettre au chirurgien un choix éclairé vis à vis des attentes de ses patients. 16:20 101 Traitement des luxations cristalliniennes par implant à fixation sclérale. BEN YAHIA S*, KAHLOUN KORBAA R, MBAREK S, OUEL SALEK M, JELLITI B, KHAIRALLAH M (Monastir, Tunisie) Introduction : Le but de notre étude est d'évaluer l'efficacité des implants à fixation sclérale au cours des luxations et subluxations cristalliniennes. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 15 patients (16 yeux) qui ont bénéficié d’une implantation de lentilles intraoculaires à fixation sclérale à l'hôpital Universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie.Tous les patients ont bénéficié d'un examen ophtalmologique complet et d'une échographie A + B. La puissance des implants a été calculée selon la formule SRK II. Toutes les interventions ont été réalisées par le même chirurgien. Les complications per et post-opératoires ont été rapportées. Les meilleures acuités visuelles corrigées initiale et finale et les résultats de réfraction ont été notés. Le suivi moyen était de 23 mois. Résultats : L'âge moyen était de 40 ans (extrêmes: 23-78 ans). Il s’agissait de 9 hommes et de 6 femmes. L’origine traumatique était observée dans 6 yeux, une complication de la chirurgie de la cataracte dans 3 yeux et une ectopie cristalliniennedans 7 yeux dont 3 présentaient une microsphérophakie. L’acuité visuelle en postopératoire avait été améliorée chez 95% des patients et elle était de 6 /10 en moyenne. Aucune complication peropératoire n’a été retrouvée. Les complications postopératoires retrouvées étaient un décollement de rétine (1 cas) et une endophtalmie postopératoire précoce (1 cas). Aucun cas de luxation secondaire de l’implant n’a été noté. Discussion : L’implantation à fixation sclérale constitue une très bonne alternative chirurgicale pour le traitement des yeux à lit capsulaire insuffisant. En raison de sa situation anatomique, il y a moins de décompensation endothéliale, d’inflammation chronique, et moins de synéchies antérieures périphériques et d’œdème maculaire cystoïde. Les principales complications des sutures transsclérales sont à type d’exposition de nœud, d'endophtalmie, d'hémorragie intraoculaire, tde orsion ou malposition de l'implant, et de fil cassé provoquant la dislocation répétition. Dans notre série, seulement un cas d’endophtalmie précoce et un cas de décollement de rétine ont été notés. Conclusion : Les implants à fixation sclérale sont un bon moyen de correction de l’aphaquie en cas d’absence de support cristallinien. D’autres études à plus grande échelle et plus grand recul sont nécessaires pour mieux évaluer son efficacité et innocuité notamment à long terme. 16:30 102 Luxation du cristallin dans le vitré : Conduite à tenir. MAHJOUB H*, KNANI L, KELLIL N, KRIFA F, CHEKRAOUI M, BEN HADJ SALAH W, BEN HADJ HAMIDA F (Sousse, Tunisie) Introduction : La luxation postérieure du cristallin fait suite à une rupture complète des fibres zonulaires, survenant spontanément ou par traumatisme, entraînant la migration du cristallin dans le vitré. Le traitement est médical, chirurgical et optique. Le but de notre travail est d’exposer les différentes méthodes chirurgicales possibles dans la prise en charge de la luxation postérieure du cristallin, à travers notre série et une revue de la littérature. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 14 patients opérés entre 2004 et 2014 pour une luxation postérieure du cristallin. L’âge des patients varie entre 8 et 80 ans, l’étiologie de la luxation est posttraumatique dans 9 cas spontanée dans 4cas et iatrogène dans 1 cas. Tous les patients ont bénéficié d’une vitrectomie, suivie d’une extraction du cristallin selon 4 méthodes : la phacofragmentation (2 cas), le broutage (1cas), l’extraction par voie cornéenne avec injection de Perfluorocarbone (3 cas) et l’extraction par voie cornéenne à la pince (8 cas). Résultats : L’acuité visuelle moyenne était de 4/10. Les complications étaient 1 cas d’endophtalmie, 2 cas de décollement rétinien, 2 cas d’hypertonie. Toutes ces complications ont été jugulées par un traitement médical et/ou chirurgical. Les meilleurs résultats fonctionnels et anatomiques ont été notés après extraction du cristallin à la pince Discussion : Les luxations postérieures du cristallin sont longtemps asymptomatiques. Elles sont par ailleurs presque toujours évolutives. Ce qui implique qu’elles devront être opérées à plus ou moins longue échéance. La technique opératoire dépend de l’étiologie, de la forme clinique et du stade évolutif. Une vitrectomie par la pars plana avec ablation du matériel luxé est presque toujours nécessaire pour prévenir les complications ultérieures dont les principales sont l’uvéite, l’hypertonie oculaire, l’œdème cornéen, l’œdème maculaire cystoïde et le décollement de la rétine. Conclusion : Au cours de la luxation postérieure différentes techniques chirurgicales peuvent êtres proposées : La phacofragmentation, le broutage, l’extraction par voie cornéenne avec injection de Perfluorocarbone et l’extraction par voie cornéenne à la pince. Cette dernière technique semble apporter les meilleurs résultats selon notre étude. 16:40 103 Causes d’explantation d’implants intraoculaires et prise en charge au CHNO des Quinze-Vingts : résultats d’une cohorte historique de 2005 à 2014. AKESBI J*, EL SANHARAWI M, DESPIAU MC, ADAM R, RODALLEC T, BAUDOUIN C, SAHEL JA, LAROCHE L, NORDMANN JP (Paris) Introduction : Etudier les causes d’explantations d’implants intraoculaires et leur démographie au centre hospitalier National des Quinze-Vingts à partir d’une cohorte historique Matériels et Méthodes : Dans cette étude observationnelle rétrospective monocentrique, nous avons étudié tous les cas d’explantations d’implants intraoculaires de patients adressés ou opérés initialement au CHNO des Quinze-Vingts de 2005 à 2014. Les caractéristiques démographiques des patients, les causes d’explantation et les détails concernant la chirurgie d’explantation ont été relevés. Résultats : Au total, 980 explantations d’implants intraoculaires ont eu lieu au CHNO des Quinze-Vingts de 2005 à 2014. L’âge moyen des patients était de 68.5 ans (Ecart-type : 12.6 ans) et le sexe ratio (homme : femme) était de 0.92. Les principales causes d’explantation étaient : une luxation d’implant chez 589 patients (60.1%), une décompensation endothéliale chez 196 patients (20%), un implant phaque mal toléré (cataracte, sizing) chez 59 patients (6%), une opacification ou un défaut de l’implant chez 40 patients (4.1%), une erreur de calcul d’implant chez 48 patients (4.9%), une endophtalmie chronique chez 23 patients (2.3%) et des implants multifocaux mal tolérés chez 25 patients (2.6%). Durant la durée de l’étude, ces proportions étaient approximativement les mêmes chaque année, en particulier pour les implants de chambre antérieur qui ont été explanté de manière constante (5 à 6%). Le traitement après explantation consistait dans 66% des cas (647 patients) à une implantation d’un implant intraoculaire en chambre postérieure, dans 27% des cas (264 patients) à la mise place d’un implant clippé à l’iris (antérieur ou postérieur), dans 5% des cas (49 patients) à laisser le patient aphaque, et dans 2% des cas (20 patients) à la suture d’un implant à la sclère. Discussion : Les luxations d’implants intraoculaires sont les causes les plus fréquentes d’explantations réalisées au CHNO des Quinze-Vingts ces 10 dernières années, suivi des décompensations endothéliales. L’intolérance aux implants multifocaux est la cause la moins fréquente. Cette tendance est la même depuis une dizaine d’années Conclusion : L’implantation en chambre postérieure est la méthode de choix, quand cela est possible, dans la prise en charge de ces patients après explantation. 09/05/2015 Salle 252AB - Niveau 2 Président de séance : Dr A. ZAYANI Rétine médicale (1) 14:00 104 Prix SFO de la Francophonie : Facteurs pronostiques OCT de l’œdème maculaire diabétique traité par Bévacizumab. NAYME K*, BOUAZZA M, MCHACHI A, BENHMIDOUNE L, BENHMIDOUNE L, RACHID R, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) Introduction : l’œdème maculaire diabétique est la cause majeure de baisse d’acuité visuelle. Le but de notre travail est de déterminer la relation entre les marqueurs d’intégrité des couches externes de la rétine en OCT spectral domaine de haute résolution notamment la ligne ellipsoïde IS-OS et la membrane limitante externe avec l’acuité visuelle, en pré et post-traitement par IVT d’anti VEGF, dans les œdèmes maculaires diabétiques. Matériels et Méthodes : étude cas témoin, incluant 30 yeux de 23 patients suivis pour œdème maculaire diabétique (> 300 µ ) traités par IVT de bévacizumab selon le protocole de 3 IVT d’induction avec contrôles mensuels puis Pro Renata. Les 30 yeux ont été répartis en 3 groupes selon le statut final de la ligne ellipsoïde IS-OS et de la membrane limitante externe (ELM). Résultats : La meilleure acuité visuelle corrigée, l’étendue de la rupture de la ligne ellipsoïde et de la limitante externe présentent une différence statistiquement significative entre les 3 groupes. Il existe une forte corrélation linéaire (R= 0.9 et p = 0.01) entre la meilleure acuité visuelle corrigée et l’étendue de la rupture de la ligne IS-OS et l’ELM avant traitement, et une corrélation moyenne en post thérapeutique (R = 0.6 et p <0.05). L’épaisseur fovéale centrale ne présente pas de différence significative entre les 3 groupes. Discussion : Quelques rares études ont évalué la relation entre l’intégrité soit de la ligne ellipsoïde soit de la limitante externe et l’acuité visuelle uniquement en post thérapeutique d’IVT de triamcinolone ou d’anti VEGF. En plus de ces données déjà relevées dans la littérature, notre étude démontre la relation entre ses deux lignes hyper réflectives et la meilleure acuité visuelle corrigée, en pré et post traitement par IVT de bévacizumab dans l’OMD. Conclusion : L’intégrité de la ligne ellipsoïde (IS-OS) et de la limitante externe (ELM) est fortement corrélée avec le bon potentiel de récupération visuelle finale après traitement par IVT de bévacizumab et permet de prédire un bon pronostic à court et moyen terme de l’œdème maculaire diabétique. 14:10 105 Etude multimodale des microangiopathies maculaires analysées en angiographie à la fluorescéine, OCT-en face et OCT-angio. FAVARD C*, MAUGET-FAYSSE M, FRANCAIS CA (Paris) Introduction : Les capillaires maculaires (CM) sont analysés en angiographie (AF) grâce à leur opacification par la fluorescéine. Récemment l’ OCT-en face et l’ OCT-angio, permettent désormais de mettre en évidence les CM. Dans cette étude prospective nous comparons les résultats de ces 3 examens dans nos 16 premiers cas analysés. Matériels et Méthodes : Quatorze cas d’OM : 6 diabétiques, 6 d’occlusion veineuse, 1 cas post radique, 1 cas d’Irvine Gass et 2 cas de télangiectasies Mac Tel2 ont été analysés en AF, en SD-OCT-en face ainsi qu’en OCT-angio. L’OCTangio utilise un algorythme de microangiographie optique basé sur la différence d’intensité pour extraire les informations fonctionnelles tridimensionnelles de la microvascularisation maculaire. La distribution et la densité des CM ont été comparées entre AF et OCT en face et angio. Résultats : La maille périfovéolaire superficielle, les microanévrismes, les occlusions capillaires et les territoires de non perfusion du réseau CM superficiel étaient bien visualisés par les 3 examens. Cependant l’OCT-en face et l’angio-OCT analysaient beaucoup mieux le réseau CM profond des couches externes, mais leur visualisation était difficile en cas d’OM ou d’hémorragies des couches superficielles ou externes. Dans les 2 cas de télangiectasies, ce réseau CM profond apparaissait nettement raréfie par rapport au réseau CM superficiel. Discussion : L’OCT-en face et l’angio-OCT semblent des examens prometteurs pour une analyse non invasive de la vascularisation maculaire et du réseau CM profond mal visualisé en AF. Conclusion : Des analyses qualitatives et quantitatives en OCT-en face et OCT-angio nous permettront sans doute de mieux évaluer la physiopathogénie et l’efficacité des traitement des OM. 14:20 106 Injection sous-ténonienne antérieure de triamcinolone dans le traitement de l’œdème maculaire cystoïde postvitrectomie. LEROY B*, CONART JB, BERROD JP (Nancy) Introduction : Evaluer l’efficacité anatomique et fonctionnelle d’une injection sous-ténonienne antérieure de triamcinolone dans l’œdème maculaire réfractaire aux collyres anti-inflammatoires, survenant après vitrectomie et en préciser les complications. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 15 patients consécutifs ayant reçu une injection sous-ténonienne antérieure de 10mg de triamcinolone pour traiter un œdème maculaire. On dénombre 7 oedèmes après vitrectomie pour membrane épirétinienne, 6 après décollement de rétine et 2 après luxation cristallinienne. La vitrectomie était combinée à la phacoémulsification du cristallin chez 8 patients. La meilleure acuité visuelle corrigée, l’épaisseur maculaire centrale en tomographie à cohérence optique et la pression intraoculaire étaient mesurées avant l’injection, puis au 1er et au 6ème mois. Résultats : Au terme du suivi, l’acuité visuelle moyenne est passée de 0,58 à 0,34 logMAR (p=0,003) et l’épaisseur maculaire centrale moyenne de 469 ±86 µm à 336 ±67 µm (p<0,0001). La pression intraoculaire moyenne a augmenté significativement de 15 mmHg avant l’injection à 19 mmHg après 1 mois (p=0,03). Trois patients ayant un tonus supérieur à 21 mmHg ont été contrôlés par un collyre hypotonisant. Aucune autre complication n’a été observée. Discussion : Les œdèmes maculaires cystoïdes post-vitrectomie résistant au traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien, corticoïde et acétazolamide sont fréquents. L’utilisation de triamcinolone en périoculaire est une alternative aux injections intravitréennes. Conclusion : L’injection sous-ténonienne de 10 mg de triamcinolone est efficace pour traiter l’œdème maculaire cystoïde post-vitrectomie. 14:30 107 Comparaison des résultats à l’ERG multifocal et de la tomographie par cohérence optique « en face » dans le suivi des patients traités par antipaludéens de synthèse. COSTANTINI M*, MAUGET FAYSSE M, MASSE NAVETTE S, AFRIAT M, DUCASSE A, ARNDT C (Reims) Introduction : La maculopathie induite par la toxicité rétinienne des antipaludéens de synthèse (APS) doit être dépistée au stade infra clinique. L’objectif de cette étude est d’évaluer, parmi les patients traités par APS, la proportion de lésions évocatrices d’atteinte rétinienne à l'OCT ″en face”. Matériels et Méthodes : Les patients traités ou anciennement traités par APS bénéficient de la réalisation d’un champ visuel, d’un ERG multifocal et d’un OCT « en face ». La concordance entre les différents examens est évaluée par un test kappa et par le calcul de la sensibilité et de la spécificité de l’OCT « en face » par rapport à l’ERG multifocal et le champ visuel. Résultats : Sur les 16 patents inclus, aucun ne présentaient des anomalies à l’ERG multifocal ni à l’OCT « en face″. La concordance entre les deux méthodes d’examen est ainsi parfaite pour une population sans atteinte décelable sur les examens fonctionnels. Discussion : Classiquement la maculopathie par APS est dépistée par l'ERG multifocal. Un autre examen pourrait être intéressant : l'OCT "en face" Conclusion : Les premiers résultats de cette étude sont encourageants car ils permettent d’entrevoir une concordance entre l’ERG multifocal et l’OCT ″en face″ chez les patients normaux. Cependant, seule l’analyse des résultats des patients présentant une atteinte liée au traitement permettra d’évaluer la place des différents examens morphologiques (l’OCT « en face ») et fonctionnels (champ visuel, ERG multifocal). 14:40 108 Etude de la variation d'épaisseur choroïdienne mesurée par OCT lors d'une corticothérapie générale. LE MER Y*, MATEO-MONTOYA A, VASSEUR V, PICARD H, MOULIGNIER A (Paris) Introduction : L' augmentation d'épaisseur choroidienne et le caractère déclenchant d'une corticothérapie sont souvent associées dans certaines pathologies comme la chorio-rétinopathie séreuse centrale (CRSC). La question est donc de savoir si la corticothérapie peut entraîner une augmentation d'épaisseur choroidienne ce qui pourraut relier les deux. Matériels et Méthodes : Etude prospective monocentrique non interventionnelle comparant chez des patients indemnes de toute pathologie chorio-rétinienne et d'antécédents ophtalmologiques les variations de l'épaisseur choroidienne mesurée en OCT (Spectralis en mode EDI, Heidelberg) avant (T1), immédiatement après (T2) et au moins un mois (T3) après un traitement par bolus de 500 mg de méthylprednisolone pour des pathologies non ophtalmologiques. Résultats : 30 yeux ont pu être inclus et les mesures n'ont pu être complètées que chez 27. S'il n'a pas été retrouvé de différence statistiquement significative dans les épaisseurs moyennes entre T1 et T2, il y a par contre une augmentation statistiquement significative d'épaisseur entre T1 et T3 avec une variation de 6,75 +/- 6,38 µm (p<0.05). Aucun patient de l'étude n'a développé de CRCS pendant la durée du suivi. Discussion : Les variations d'épaisseur de la choroîde sont devenues récemment un sujet d'étude grâce aux développements des technologies d'acquisition d'image, que ce soit sur les SD-OCT en mode EDI ou avec les OCT par swept source. L'effet du rythme circadien, des tests à l'eau, de la caféine ont été documentés mais nous n'avons pas retrouvé de publications sur l'effet de la corticothérapie sur la variation d'épaisseur choroîdienne. Contrairement à nos attentes, nous n'avons pas retrouvé d'effet à court terme de la perfusion intraveineuse de bolus de methylprednisolone mais avons pu mesurer un effet retardé, au moins 30 jours après l'arrêt des perfusions, bien sûr sans poursuite d'une corticothérapie à doses conventionnelles. Il n'est pas possible de conclure sur les mécanismes supposés de la relation entre bolus de cortisone et augmentation d'épaisseur de la choroïde mais il existe une relation statistique entre les deux Conclusion : Les bolus de cortisone à forte doses pour des pathologies non ophtalmologiques s'accompagnent d'une augmentation statistiquement significatives de l'épaisseur choroïdienne retardée de 30 jours. Ceci pourrait expliquer les poussées de CRSC par corticothérapie chez les patients prédisposés. Une étude de plus grande ampleur est nécessaire pour étudier cette variation. 14:50 109 Vasoréactivité des vaisseaux de la tête du nerf optique et de la choroïde à l'hypoxie chez le sujet sain. CHIQUET C*, GALLICE M, ZHOU T, APTEL F (Grenoble), TRUFFER F (Sion, Suisse), ROMANET JP (Grenoble), GEISER M (Sion, Suisse) Introduction : La vasoréactivité oculaire est influencée par des facteurs métaboliques et myogéniques au sein de la tête du nerf optique et par une association de ces facteurs à une composante neurogénique pour la choroïde. L’hypoxie est une situation physiologique (altitude) et pathologique (pathologie respiratoire chronique, rétinopathie diabétique, glaucome à angle ouvert). En réponse à l’hypoxie, les vaisseaux de résistance vasodilatent, conduisant à une augmentation du flux sanguin au niveau rétinien, pour maintenir une bonne disponibilité tissulaire de l’oxygène. L’objectif principal de cette étude était de caractériser la vasoréactivité oculaire, de la tête du nerf optique et de la choroïde, à l’hypoxie chez les sujets sains. Matériels et Méthodes : Le protocole d’hypoxie a consisté en une inhalation d’un mélange gazeux hypoxique (FiO2 10,5%) afin d’atteindre une SpO2 de 85% pendant 15 minutes. La technique de fluxmétrie laser Doppler (LDF) est basée sur le principe du décalage d’une onde lumineuse par des particules en mouvement (ici les globules rouges). Le LDF permet ainsi de déterminer, de façon relative, le volume (proportionnel au nombre de globules rouges) , la vitesse des globules rouges (vélocité) et ainsi de calculer le flux sanguin dans le tissu mesuré (nerf optique ou choroïde) . Résultats : Chez 16 sujets sains , l’hypoxie a induit une augmentation de 11% [−2.4; 34] (médiane, interquartiles, p=0.08) du flux sanguin de la tête du nerf optique, avec variation du volume −3% [−17; 18] (p=0.73) et augmentation de la vélocité +18% [6; 27] (p=0.004). L’hypoxie n’a pas eu d’effet significatif sur les paramètres de flux sanguin choroïdien. La fréquence respiratoire, la pression artérielle et la fréquence cardiaque n’ont pas significativement varié au cours de l’expérience. Discussion : L’effet de l’hypoxie sur le flux de la tête du nerf optique du sujet sain permettra d’appréhender l’effet de l’hypoxie dans des conditions pathologiques. Conclusion : Le rôle du «RRDF » (retinal derived relaxing factor) et du monoxyde d’azote devra être précisé pour la tête du nerf optique. L’absence de vasoréactivité de la choriocapillaire à l’hypoxie pourrait s’expliquer par le rôle du système nerveux autonome (effet antagoniste vasoconstricteur). 15:00 110 OCT-Angiographie : 1ère description dans les stries angioïdes compliquées de néovaisseaux traités par anti-VEGF et corrélation à l’imagerie multimodale. STREHO M* (Paris), HAOUCHINE B, SELLAM M (Rueil-Malmaison), EL MAFTOUHI A, PUECH M (Paris) But : Décrire la sémiologie en OCT-Angiographie d’un cas de stries angioïdes compliqué de néovaisseaux avant et après traitement par anti-VEGF et corréler les résultats à l’imagerie multimodale. Matériels et Méthodes : Un patient atteint de stries angioïdes dans un contexte de pseudo-xanthome élastique a été pris en charge dans le cadre d’une complication néovasculaire. Le bilan initial comportait une mesure de l’AV en ETDRS, des rétinophotos (Canon), une angiographie à la fluorescéine et en ICG (Spectralis, Heidelberg) et l’OCTAngiographie grâce au module SSADA de l’appareil XR ADVANTI (Optovue). Le patient a été traité par anti-VEGF ranibizumab selon un schéma classique [1] avec un suivi hebdomadaire en OCT-Angiographie. Résultats : L’analyse de ce cas montre une bonne visualisation des néovaisseaux dans le cadre de stries angioïdes en OCT-Angiographie et de manière bien corrélée à l’angiographie classique. L’analyse des différentes couches en OCTAngiographie montre les néovaisseaux dans la couche des vaisseaux rétiniens profonds et de la chorio-capillaire. Lors du suivi, l’OCT-Angiographie a montré une bonne régression du réseau néovasculaire. Discussion : L’OCT-Angiographie est une innovation dans le domaine de l’OCT. Elle est basée sur l’analyse des mouvements des cellules sanguines dans les vaisseaux. Cette technique offre une visualisation nouvelle et originale des vaisseaux rétiniens et choroïdiens. De plus, la présence de vaisseaux à l’OCT-Angiographie traduit une activité au sein des vaisseaux. Plusieurs exemples ont déjà été présentés, notamment dans la DMLA néovasculaire, télangiectasies maculaires, rétinopathie diabétique… Il s’agit ici du premier cas de stries angioïdes compliqué de néovaisseaux analysé en OCT-Angiographie et corrélé à l’imagerie multimodale. Conclusion : Les stries angioïdes sont une atteinte rétinienne rare, souvent associés au pseudo-xanthome élastique. Sa principale complication est l’apparition de néovaisseaux. L’OCT-Angiographie est un outil très utile dans le diagnostic et le suivi pour la visualisation directe des néovaisseaux, notamment pour suivre leur régression lors du traitement par anti-VEGF. Elle vient en complément du bilan d’imagerie multimodale. 15:10 111 Télangiectasies maculaires idiopathiques de type I, aspects cliniques et para-cliniques. GOUHIER J* (Tarbes), JEAN CHARLES A, THÉRÈSE K, VENTURA E (Fort de France), ROUGIER M, DELYFER M, KOROBELNIK J (Bordeaux), MERLE H (Fort de France) Introduction : Les télangiectasies maculaires idiopathiques (TMI) de type I représentent une entité mal connue jusqu'à présent. En effet, leur physiopathologie et leur fréquence demeurent discutées. Les objectifs de cette étude sont multiples : décrire les caractéristiques cliniques et para-cliniques de cette pathologie, en analysant plus particulièrement la vision des contrastes. Ensuite, nous avons plus précisément étudié ces TMI de type I au sein d'une population mélanoderme. Matériels et Méthodes : Les malades ont été retrouvés en consultant une base de données d'angiographe ou par les praticiens. Les patients sélectionnés ayant bénéficié d'un bilan clinique et para-clinique à savoir une angiographie à la fluorescéine, un SD-OCT (spectral-domain optical coherence tomography), un champ visuel maculaire et un bilan de la vision des contrastes; ont été suivis aux Centres Hospitaliers Universitaires de Fort de France et de Bordeaux de janvier 2011 à août 2014. Résultats : 11 TMI de type I ont été incluses. 72.72% de nos patients étaient mélanodermes et un seul était diabétique. Au fond d'oeil, 100% des TMI de type I étaient visibles et unilatérales. Nous retrouvions des lésions en périphérie chez 2 patients. Un cas de membrane épi-rétinienne a été mis en évidence. Au SD-OCT, 70% des patients présentaient des logettes cystoïdes de répartition sectorielle et 60% des ruptures de la jonction entre segments interne et externe des photorécepteurs. 91% présentaient une altération de la vision des contrastes avec un score de Pelli-Robson inférieur à 1.5 conforté par des scores de Sloan à 1.25% et 2.5% abaissés (respectivement 6.3 et 13.83 en moyenne). Cette dégradation de la vision des contrates était précoce, possiblement avant qu'il n'y ait des atteintes campimétriques. Tous les résultats ont ensuite été étudiés en individualisant la population mélanoderme de notre étude pour la comparer aux populations principalement caucasiennes des études concernant ce sujet. Discussion : Il s'agit donc d'une série conséquente de TMI de type I, de la première étude de sensibilité au contraste dans cette pathologie et se penchant plus particulièrement sur une population mélanoderme. Notre travail, retrouvant des lésions en périphérie, conforte ainsi l'hypothèse de "maladie de Coats à localisation maculaire" discutée dans la littérature. Les atteintes aux tests de la vision des contrastes connotaient, d'un point de vue histologique, une atteinte prédominant sur la voie parvocellulaire plutôt que sur la voie magnocellulaire. Nous ne notons pas de différence majeure entre nos patients mélanodermes et les patients caucasiens des travaux de la littérature. Conclusion : Cette étude vient donc appuyer les hypothèses sur la physiopathologie de la maladie et en préciser les atteintes histologiques. Des études statistiques à plus grande échelle seraient nécessaires pour consolider ces raisonnements et mieux connaître la pathologie. 15:20 112 Rétinopathies aux antipaludéens de synthèse : analyse des cas déclarés à la pharmacovigilance française. LAVILLE MA* (Caen), INGSTER-MOATI I (Paris), COQUEREL A (Caen), ARNDT C (Reims), MAJZOUB S (Tours), DENION E (Caen) Introduction : Les rétinopathies sous antipaludéens de synthèse sont un phénomène bien connu et leur incidence est faible. Néanmoins, de part leurs larges indications, un grand nombre de patients est concerné et des recommandations de dépistage sont régulièrement publiées. Matériels et Méthodes : Nous avons analysé l’ensemble des cas de rétinopathies sous antipaludéens de synthèse enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance française. Résultats : Cent cinq cas ont été notifiés. Quatre vingt deux cas concernaient l’hydroxychloroquine, trente et un cas concernaient la chloroquine. Pour huit cas, l’hydroxychloroquine et la chloroquine ont été incriminées. Nous analysons les caractéristiques des patients, les caractéristiques des traitements, les caractéristiques des rétinopathies et leurs prise en charge. Discussion : Notre étude est limitée par de nombreux biais, du fait du mode de recrutement de nos cas. On retiendra l’importance d’un suivi ophtalmologique dans la prévention de la rétinopathie aux antipaludéens de synthèse. Conclusion : La notification des cas de rétinopathie sous antipaludéens de synthèse garde encore toute son importance, si l’on veut mieux comprendre les raisons de leur survenue et ainsi tenter de diminuer leur incidence 15:30 113 Quand la choroïde plisse par surprise … MERCÉ E*, COCHENER B (Brest) Introduction : Les plis chorio-rétiniens du pôle postérieur peuvent être rencontrés dans des étiologies très différentes. Le but de ce travail est de sensibiliser chaque ophtalmologiste à l’importance de ne jamais négliger ni un examen maculaire attentif, ni la découverte d’un tel signe clinique. Différents mécanismes pouvant conduire à leur apparition, ainsi que les grands principes de leur prise en charge seront donc exposés. Matériels et Méthodes : Quatre patients (deux femmes : 39 ans et 51 ans et deux hommes : 54 ans et 70 ans) présentant des plis chorio-rétiniens, soit unilatéraux soit bilatéraux, dans des situations cliniques très différentes, seront présentés acuité visuelle et imageries rétiniennes à l’appui : rétinophotos, clichés en autofluorescence, clichés infra-rouge, coupes SD-OCT, mode EDI. Leur suivi prospectif et leur évolution seront présentés. Résultats : Leur point commun est le contexte inhabituel et surprenant de leur apparition et/ou leur association à un pronostic fonctionnel, voire plus général, péjoratif. Dans les cas difficiles, les clichés infra-rouges peuvent être d’une aide précieuse. L’acuité visuelle peut dans certains cas être étonnamment bonne (voire très bonne sans plainte fonctionnelle) comparée à l’aspect du fond d’œil, ou au contraire, inquiétante avec examen biomicroscopique peu parlant (AV allant de 2/10 P16 à 9/10 P2). Discussion : Le diagnostic de plis choroïdiens idiopathiques est basé sur l’exclusion d’autres pathologies. L’imagerie cérébrale et orbitaire reste capitale dans la démarche diagnostique et thérapeutique. Conclusion : Les plis chorio-rétiniens sont un signe clinique et non un diagnostic. Ils peuvent aussi être un signe d’alerte et sont donc à tort souvent sous diagnostiqués et leur importance sous-évaluée. Leur prise en charge reste difficile et leur pronostic de récupération difficilement prévisible. 15:40 114 Une urgence de santé publique : la maculopathie par pointeur laser vert. TOANEN V* (L'Hay les Roses), DERRIEN S, AFFORTIT A, VIGNAL C, CAPUTO G (Paris) Introduction : Les pointeurs lasers verts sont maintenant des dispositifs de petite taille et de puissance élevée. Leur vente est encadrée par la législation mais certains de ces « jouets », vendus dans la rue ou sur le net, sont facilement accessibles bien que de classe 3 (puissance <500mW). L’objectif de cette série est de décrire l’atteinte rétinienne initiale, l’évolution et les conséquences visuelles suite à l’exposition à un pointeur laser vert. Matériels et Méthodes : Nous rapportons une série de 5 patients dont 4 enfants, suivis à la Fondation Rothschild suite à une exposition à un pointeur laser vert. L’acuité visuelle, les lésions au fond d’œil, les rétinophotographies, les OCT maculaires et en face et l’angiographie ont été analysés. Un contrôle entre 4 et 8 semaines a permis de noter l’évolution visuelle et OCT. Résultats : Nous avons inclus 5 patients, âgés de 9 à 29 ans, sans antécédents ophtalmologiques, 4 ont eu une exposition accidentelle, l’enfant ayant joué avec un laser, et 1 une agression. Les symptômes rapportés étaient un scotome central et/ou une baisse visuelle dans tous les cas, associés dans 2 cas à des brûlures oculaires. L’acuité initiale variait entre 1.6 et 10/10ème et entre P5 et P2. L’examen retrouvait des lésions lenticulaires jaunâtres maculaires. L’OCT maculaire et en face situaient les lésions au niveau de l’ellipsoïde, de la zone d’interdigitation, de la nucléaire externe et parfois au niveau des couches plus internes. L’angiographie montrait des plages irrégulières par effet masque et fenêtre. Une consultation de contrôle a retrouvé une acuité entre 2.5 et 10/10ème. Au moins un des enfants ayant présenté des lésions irréversibles avait joué avec un pointeur laser de classe 3 acheté dans la rue. Discussion : Cette série permet une description des lésions maculaires notamment en OCT. Comme dans les précédentes études, nous retrouvons une baisse visuelle brutale et des remaniements rétiniens plus ou moins réversibles. Le contexte de jeu avec un pointeur laser est parfois nié par l’enfant et doit être recherché spécifiquement à l’interrogatoire. L’exposition prolongée ou l’utilisation de lasers puissants entraine des lésions rétiniennes diffuses et sévères. Une surveillance simple a été réalisée, certaines études suggérant le bénéfice d’une corticothérapie orale. Conclusion : Cette série montre les risques oculaires liés à l’utilisation de ces dispositifs. Les enfants en sont les premières victimes, les pointeurs étant souvent commercialisés comme des jouets et le diagnostic pouvant être porté avec retard. Les enfants et les parents doivent être mieux informés du danger de ces lasers dont la diffusion échappe aux normes existantes. 15:50 115 Choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) : protéome du liquide sous rétinien. BEHAR COHEN F*, POURNARAS JA, DARUICH A, MATET A, DIRANI A (Lausanne, Suisse), SALVISBERG C, TURCK N (Genève, Suisse) Introduction : La CRSC est caractérisée par une accumulation de liquide sous-rétinien (LSR) dont l’origine reste incertaine. A une rupture focale de la barrière de l’épithélium pigmentaire (EP) pourrait s’associer une inversion des pompes hydro-ioniques de l’EP qui habituellement génèrent un flux sortant. Contrairement au décollement rhegmatogène, le décollement séreux de la CRSC altère peu la vision. La composition protéique du LSR de la CRSC n’a jamais été étudiée. Matériels et Méthodes : Patient de 34 ans présentant une CRSC unilatérale de l’œil droit évoluant depuis plus de 4 mois. Le décollement sereux s’étendait dans tout le pôle postérieur avec de multiples plis rétiniens. Les examens angiographiques confirmaient la présence de multiples points de fuite actifs, une épaisseur choroidienne à 714 µm sur l’œil droit associée à une hyperpermeabilité en ICG. Après 2 mois d’observation et en absence de résolution, le patient a été traité par spironolactone (50mg/j) pendant 3 mois avec une résolution quasi complète de décollement et la formation d’un caillot de fibrine attaché à l’EP par un cordage. Une vitrectomie avec résection du caillot a été réalisée. Le LSR résiduel du patient a été collecté et les protéines analysées par spectrométrie de masse. L’échantillon a été comparé à 3 LSR de patients atteints de décollements de rétine aigüs rhegmatogène. Résultats : Les protéine majoritaires (albumine, transferrine) ont été déplétées afin de pouvoir analyser les protéines moins abondantes. Nous avons identifié 306 protéines dans les LSR des décollements de rétine rhegmatogène et en particulier toutes les fractions du complément jusqu’au C9b ainsi que le CD59 et le facteur H. Des protéines impliquées dans les voies de la cascade de la coagulation et de l’adhésion cellulaire était également présentes. Dans le LSR de la CRSC, 69 protéines étaient différentiellement régulées avec une augmentation significative du facteur H et une diminution des fractions du complément impliquées dans la formation du complexe d’attaque membranaire (CAM° était observée. La CBG et l’angiotensine étaient significativement diminuées. D’autres protéines spécifiquement régulées suggèrent l’activation de voies impliquées dans le remodelage vasculaire. Discussion : La diminution de la CBG pourrait augmenter les taux libres de cortisol. Une régulation négative de la voie du complément pourrait diminuer la formation physiologique de CAM, qui lorsqu’ils n’atteignent pas le seuil lytique critiques sont des canaux de passage trans-membrannaire. Les « points de fuite » observés au niveau de l’EP pourraient être des mécanismes compensateurs. Conclusion : L’étude du protéome du LSR d’un patient atteint de CRSC comparé au LSR de décollement de rétine rhegmatogène offre une opportunité d’explorer des processus intervenant dans l’espace sous rétinien dans différents conditions pathologiques. La nature très différentes des LSR pourrait expliquer les conséquences différentes sur les photorécepteurs. 16:00 116 Vitreorétinopathie exsudative familiale : aspect clinique et évolution. CLEMENT CORRAL A*, BENMOUMEN N, METGE-GALATOIRE F, AFFORTIT A, EDELSON C, DUREAU P, CAPUTO G (Paris) Introduction : La vitréo-rétinopathie exsudative familiale (VREF) est une maladie héréditaire du développement vasculaire rétinien. Souvent sous diagnostiquée en raison de son caractère asymptomatique et de la diversité de signes cliniques, la VREF peut évoluer vers un décollement de rétine dans 20% des cas. L´objectif de l ´étude était de décrire les aspects cliniques et l´évolution anatomique et fonctionnelle des patients atteints de VREF. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective des patients atteints de VREF suivis dans le service entre 2005 et 2014. Les données recueillies ont été le sexe, les antécédents familiaux, le diagnostic initial, l’âge du diagnostic, l´acuité visuelle initiale, le suivi moyen, les stades de vitréo-rétinopathie au diagnostic, les interventions subies et l´acuité visuelle finale. Résultats : Les patients étaient des garçons dans 54,1% des cas. L’âge moyen au diagnostic était de 5,5 ans (0,5- 29) et le suivi moyen de 4,79 ans (0,25-9). Dans 52% des cas il y avait des antécédents familiaux de pathologie ophtalmologique mais seulement 30% étaient diagnostiqués comme des VREF. Le diagnostic initial était un strabisme dans 15,7% des cas, une VREF dans 36,8%, un décollement de rétine dans 21%, une pathologie vasculaire dans 15,7% et une dysplasie rétinienne dans 10,5% des cas. La maladie était de stade 1 dans 28,9% des cas, stade 2 dans 10,5%, stade 3 dans 7,9%, stade 4 dans 39,5% et stade 5 dans 13,2% des cas. Parmi les interventions, 65,7% des patients ont eu du laser et 21% de la cryothérapie. Par ailleurs, 52,6% ont été opérés, dont 55% ont bénéficié d´un cerclage et 70% d´une vitrectomie et dissection des membranes, certains patients ayant bénéficié de plusieurs procédures combinées ou successives. Des acuités visuelles initiales supérieures á 20/40 ont été mesurées dans 31% des cas, entre 20/40 et 20/400 dans 17% et inférieur à 20/400 dans 52% des cas. Quant á l’acuité visuelle finale, elle était supérieure á 20/40 dans 30% des cas, entre 20/40 et 20/400 dans 36,7% et inférieure à 20/400 dans 33,3% des cas. Discussion : La prédominance des cas sévères pourrait s´expliquer par un retard au diagnostic. La prise en charge précoce et chirurgicale permettrait la conservation anatomique dans tous les cas et fonctionnelle dans la moitié des cas. Plusieurs pathologies vitréo-retiniennes peuvent simuler une VREF, dont le diagnostic est surtout clinique et doit être suspecté même en l´absence d´antécédents familiaux. Conclusion : La VREF est une maladie rare de fréquence sous estimée en raison de l’âge des patients et des aspects cliniques trompeurs. 16:10 117 Prévalence et description de la prolifération épi rétinienne associée aux trous lamellaires. PUCHE N*, HERA R (Montbonnot/Grenoble), QUERQUES G, SOUIED E (Créteil) Introduction : La prolifération épiretienne en association avec les trous lamellaires est une entité récemment décrite par Pang et al chez les patients présentant un trou lamellaire comme un tissu de réflectivité moyenne en OCT à la fois à la surface de la rétine mais aussi comblant partiellement le trou, sans propriété contractile et contiguë avec les couches de la rétine interne. L’objectif de notre travail est de décrire la prévalence et les caractéristiques en OCT de la prolifération épiretinienne associés avec les trous maculaires lamellaires dans un centre de rétine médicale. Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective de 35 yeux de 31 patients avec diagnostic de trou lamellaire de janvier 2014 à octobre 2014. Tous les patients ont bénéficié d’un examen en SD-OCT. La prolifération épirétinenne associée aux trous lamellaires était définie en SD-OCT comme un tissu de réflectivité moyenne en OCT à la surface de la rétine. Résultats : La prolifération épiretienne a été trouvé dans 5/35 (14,2%) yeux avec trou lamellaire. Dans ces 5 yeux, la prolifération épi rétinienne apparaissait comme un tissu de réflectivité moyenne homogène à la surface de la limitante interne. Dans ces 5 yeux, un comblement partiel du trou par la prolifération a été retrouvé. Dans 4/5 des yeux, un tissu de contiguïté a été détecté entre la prolifération épirétinienne et les couches de la rétine interne. Un patient sur les 5 présentait une irrégularité de la couche ellipsoïde avec interruption de cette couche. Aucune logette intrarétinienne ou pli rétinien n'a été visible dans les yeux avec prolifération épirétinienne. Discussion : La prolifération épirétinienne associée aux trous lamellaires semble être une entité bien distincte avec des caractéristiques particulières que nous retrouvons dans notre étude: la présence d’un tissu de réflectivité moyenne contigu aux couches de la rétine interne comblant partiellement le trou et à la surface de la limitante interne et l’absence d’effets contractiles au niveau de la rétine. Pang et al ont émis l’hypothèse que ce tissu était une prolifération des cellules de Müller sur la limitante interne provenant des couches moyennes de la rétine. Conclusion : Cette entité, assez fréquente dans notre étude, doit être connue car présentant des rapports anatomiques distincts et une physiopathologie probablement différente qui peuvent affecter les résultats chirurgicaux. Une étude longitudinale avec un plus grand effectif nous permettrait de mieux comprendre cette entité clinique. 16:20 118 Mise au point et validation d'un logiciel permettant d'estimer la densité de photorécepteurs perifovéolaires à partir de la réflectivité d'un OCT en face de la rétine passant par la bande ellipsoïde. SALEH M*, BULLY A (Besançon) Introduction : Mise au point et validation d'un logiciel permettant d'estimer la densité de photorécepteurs perifovéolaires à partir de la réflectivité de coupe OCT frontale de la rétine passant par la bande ellipsoïde. Matériels et Méthodes : Huit yeux présentant divers niveaux d'atteinte de la couche externe de la rétine (5 yeux ayant présenté une choriorétinite séreuse centrale résolutive, un oeil présentant un début de maculopathie aux antipaludéens de synthèse et deux yeux sains) ont été imagés à l'aide d'un OCT à domaine spectrale (Spectralis, Heidelberg, Heidelberg Engineering). Le protocole a consisté en une acquisition de coupes frontales séparées de 11µ avec une résolution de 384 A scan/Bscan. La segmentation de l'OCT en face a été réalisée avec le logiciel du constructeur. L'adéquation de la segmentation de la bande ellipsoïde (PR1) par le logiciel a été vérifiée par deux observateurs indépendants. En parallèle, un logiciel fonctionnant sous Matlab, (Matlab, Mathworks Inc.,Natick, USA) transformant les niveaux de gris en densité de cônes a été mis au point à l'aide d'un algorithme basé sur de précédents travaux corrélant les deux techniques d'imagerie (OCT et optique adaptative). Le logiciel permet ainsi d'obtenir automatiquement la densité estimée de cones sur un anneau allant de 1,5 à 2 degrés d'eccentricité autour de la fovéa. Pour valider les estimations du logiciel, la densité des cônes a été mesurée, en aveugle, à partir des images obtenues en optique adaptative des mêmes yeux (AOdetect v0.2, Imagine Eyes, Orsay, France). Résultats : Trente cinq points de comparaison ont ainsi été obtenus. Les estimations de cônes obtenues par le logiciel était fortement corrélées aux mesures obtenues par la technique de référence, l'optique adaptative (r2=0.81, p<0.05). Une analyse de Bland-Altman retrouvait un biais moyen modéré (204±2660 cellules/mm2). (IC95%: 5008-5418). L'estimation était jugée adaptée (± 10% de la valeur de référence) dans 80% des mesures. Discussion : Les appareils OCT actuels manquent de résolution latérale pour imager les photorécepteurs au niveau cellulaire. L'optique adaptative permet quant à elle de quantifier les cônes avec fiabilité dans la région périfovéolaire. Cependant, les caméras à optique adaptative ne sont pas encore utilisées en routine clinique. La comparaison des deux techniques s'est donc avérée très prometteuse. Des améliorations du protocole d'acquisition (résolution des coupes transversales, gestion des artéfacts...) sont en cours pour améliorer la précision de ces estimations. Conclusion : L'estimation de la densité de cônes à partir d'images en OCT en face est aujourd’hui possible dans une zone prédéfinie de la macula avec une fiabilité acceptable et cela avec les appareils OCT déjà disponibles en pratique clinique. 16:30 119 MEWDS typiques et atypiques : à propos d'une série rétrospective de 15 cas. CAHUZAC A*, WOLFF B, SCEMAMA C, VASSEUR V, ERRERA MH, SAHEL JA, MAUGET-FAŸSSE M (Paris) Introduction : Le Syndrome des taches blanches évanescentes ou MEWDS (multiple evanescent white dots syndrome) est une affection inflammatoire de la rétine externe et de la choroïde de physiopathologie indeterminée. L’objet de cette étude a été de décrire la présentation clinique et d’évaluer le pronostic d'une série de patients suivis à la Fondation Rothschild et à l'Hôpital des XV-XX entre 2012 et 2014. Matériels et Méthodes : Tous les patients suivis entre 2012 et 2014 ont été analysés rétrospectivement. Un examen ophtalmologique complet comprenant l’acuité visuelle (AV) ETDRS initiale et finale, le fond d’œil (FO), des rétinophotographies couleur et en autofluorescence, une angiographie à la fluorescéine (AF) et au vert d'indocyanine (ICG) ainsi qu'une tomographie en cohérence optique Spectral Domain (OCT-SD) avec b scan et c scan ont été réalisés pour chaque patient. Les MEWDS ont été classés selon leur présentation typique ou atypique. Résultats : 15 cas de MEWDS ont été suivis. Les critères diagnostiques retrouvés pour tous les patients étaient: le flou visuel, l'amputation du champ visuel, la présence de taches hyperautofluorescentes, hyperfluorescentes en motte en angiographie à la fluorescéine et enfin hypofluorescentes et plus nombreuses aux temps tardifs de l'ICG. L'OCT montrait dans tous les cas une altération de l'ellipsoïde au niveau des taches, visible en b-scan et mieux analysée en cscan (ou OCT ‘en face’). Dans les cas typiques (11 cas), les symptômes étaient spontanément résolutifs sous quelques semaines. Les cas atypiques présentaient des cicatrices choriorétiniennes pré existantes (2 cas), une régression plus lente des symptômes avec persistance d’un déficit campimétrique, ou une récidive de la maladie (2 cas). Discussion : Dans la formes typique de MEWDS, les signes fonctionnels et les critères diagnostiques en imagerie multimodale sont facilement caractérisés, avec un pronostic visuel favorable. Dans les formes atypiques, les caractéristiques cliniques sont plus variables avec une répartition spatiale différente des taches, et une évolution moins prévisible. Conclusion : Cette large série de MEWDS a permis d'identifier les caractéristiques cliniques de cette maladie. L’imagerie multimodale reste fondamentale pour éviter toute errance diagnostique et permettre d’évaluer le pronostic avec plus de précision. 16:40 120 Sensibilité et spécificité de l'angioOCT dans le diagnostic de néovascularisation choroïdienne. SOUEDAN V*, BLANCO-GARAVITO R, CAILLAUX V, MIERE A, SOUIED E (Créteil) Objectif : Evaluer la sensibilité et la spécificité dans le diagnostic de néovascularisation choroïdienne de l’angioOCT comme nouvelle technologie d’exploration de la vascularisation rétinienne. Matériels et Méthodes : Des images d’angioOCT (RTVue100X Avanti, Optovue) ont été présentées individuellement à des cliniciens classés selon trois groupes: rétinologues experts (PUPH, n=4), confirmés (PH, attachés, chefs de clinique, n=5) et en formation (internes, n=6). Tous les cliniciens avaient une expérience d’utilisation de l’appareil. Ces images étaient présentées de façon anonyme, en aveugle du diagnostic préalablement posé sur les résultats de l’imagerie multimodale (angiographie à la fluorescéine (AF), vert d’indocyanine (ICG) et SD-OCT (Spectralis HRA+OCT, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Allemagne). Pour chaque cas, 4 images d’angioOCT étaient présentées de façon standardisée: couche vasculaire plexiforme interne, couche vasculaire plexiforme externe, rétine externe et choriocapillaire. Les pathologies présentées (n=17) étaient : DMLA avec néovaisseaux choroïdiens (NVC) (n=10), occlusion d’artère centrale de rétine reperfusée (n=1), dystrophie pseudovitelliforme (n=1), CRSC (n=2), macroanévrysme (n=1), dystrophie réticulée (n=1), DEP drusénoïde (n=1). Le critère principal de jugement était la détection de NVC. Résultats : Pour tous les participants confondus (15), un total de 272 images ont été analysées ; la sensibilité était de 87,5% (IC95%=81,36 - 92,19), la spécificité de 82,14 % (IC95%=73,78 - 88,73), la valeur prédictive positive (VPP) de 87,50 % (IC95%=81,36 - 92,19) et la valeur prédictive négative (VPN) de 82,14 % (IC95%= 73,78 - 88,73). Dans le sousgroupe expert, la sensibilité était de 86% (IC95%=73,25 - 94,16), la spécificité de 82,86% (IC95%=66,34 - 93,39), la VPP de 87,76% (IC95%=75,22 - 95,34) et la VPN de 80,56% (IC95%=63,97 - 91,77). Dans le sous-groupe confirmé, la sensibilité était de 84% (IC95%=70,88 - 92,81), la spécificité de 82,86% (IC95%=66,3 - 93,39), la VPP de 87,50% (IC95%=74,74 - 95,24), la VPN de 73,38% (IC95%=61,78 - 90,14). Dans le sous-groupe internes, la sensibilité était de 91,67% (IC95%=81,60 - 97,21), la spécificité de 80,95% (IC95%=65,87 - 91,37), la VPP de 87,30% (IC95%=76,50 - 94,34), la VPN de 87,18% (IC95%=72,56 - 95,66). Discussion : Une corrélation importante de sensibilité et spécificité de l’angioOCT est décrite pour la première fois entre des groupes de niveau d’expertise variable. L’angioOCT est un outil novateur et non invasif dont l’utilisation est simple et l’interprétation accessible à tous. Conclusion : Nous sommes les témoins du début d’une révolution technologique dans le domaine de l’imagerie maculaire et nos premiers résultats confirment le potentiel de cet outil pour une utilisation clinique quotidienne. 16:50 121 Ischémie maculaire, chez deux patients porteurs d’une drépanocytose hétérozygote SC. CONARE I*, SIDIBÉ MK, GUINDO A, NAPO A, GUIROU N, BAKAYOKO S, SYLLA F, THERA J, TRAORÉ L, TRAORÉ J (Bamako, Mali) Introduction : L’ischémie maculaire est la manifestation la plus rare de la drépanocytose, elle est secondaire à une occlusion d’une ou plusieurs artérioles péri-maculaires. Nous décrivons 2 patients présentant une ischémie maculaire traitée par échange érythrocytaire. Matériels et Méthodes : L’examen ophtalmologique complet, angiographie à la fluorescencéine et la prise en charge de l’ischémie maculaire sont exposés. Résultats : Le premier cas est celui d’une patiente de 29 ans de phénotype SC qui consulte pour une myodésopsie et une baisse d’acuité visuelle brutale de l’œil gauche à 8/10 et P2. L’analyse du fond œil retrouve un rétrécissement de la zone avasculaire maculaire associé à une membrane épi-maculaire et des néovaisseaux à la périphérie ; confirmés par l’angiographie. Le diagnostic d’une ischémie maculaire associée à une membrane épi-maculaire et une rétinopathie drépanocytaire proliférante stade III de Goldberg a été retenu. Un traitement associant une photocoagulation au laser argon et un échange érythrocytaire est alors réalisé en collaboration avec l’hématologue. Deux mois après l’acuité visuelle est à nouveau à 10/10 et P2. L’examen du fond œil et l’angiographie à la fluorescéine montrent une régression de l’ischémie maculaire et des néovaisseaux de l’œil gauche. Le deuxième cas est celui d’un homme de 39 ans de phénotype SC qui consulte pour une baisse d’acuité visuelle brutale de l’œil gauche à 4/10 et P3. L’analyse du fond œil retrouve un rétrécissement de la zone avasculaire maculaire et des néovaisseaux à la périphérie ; confirmés par l’angiographie. Le traitement est identique au premier cas. Trois mois après l’acuité visuelle est à nouveau à 10/10 et P2. L’examen du fond œil et l’angiographie à la fluorescéine montrent une régression des lésions initiales gauches. Discussion : Les complications oculaires de la drépanocytose concernent essentiellement la rétine, l’occlusion des capillaires rétiniens est l’élément principal de la rétinopathie drépanocytaire qui spontanément évolue vers une rétinopathie proliférante. L’atteinte maculaire peu fréquente est responsable d’une baisse d’acuité visuelle. Conclusion : En plus du traitement physique de la rétinopathie drépanocytaire proliférante, la prise en charge d’une ischémie maculaire repose sur l’échange érythrocytaire et il permet une bonne récupération. 17:00 122 Occlusion carotidienne et bas débit rétinien : topographie de l'ischémie maculaire en Tomographie par cohérence optique. PIERRU A*, MANASSEH N, LIANG F, BAUDOUIN C, SAHEL JA, PAQUES M (Paris) Introduction : L'occlusion carotidienne peut se manifester cliniquement par des symptômes évocateurs d'ischémie maculaire. Nous rapportons ici la topographie de l'ischémie rétinienne chez 5 de ces patients à l'aide de la Tomographie par cohérence optique (OCT) Matériels et Méthodes : Chez 5 patients présentant une baisse d'acuité visuelle profonde récente liée à un syndrôme d'ischémie oculaire par occlusion carotidienne, nous avons pratiqué des coupes OCT Spectral Domain afin de cartographier l'opacification rétinienne, témoin de l'ischémie maculaire. Ceci nous a permis de mieux comprendre les conséquences rétiniennes d'un bas débit prolongé. Résultats : Les patients avaient une moyenne d'âge de 72 ans, une acuité visuelle moyenne de Voit bouger la main. Dans trois cas, un aspect de blanc périveinulaire était visible. Dans tous les cas, les photorécepteurs étaient préservés. L'atrophie secondaire a été observée dans 2 cas, et ne concernait que la rétine intermédiaire, et pour deux d'entre elles la rétine interne. Trois cas présentaient aussi une rupture de la barrière hématorétinienne à l'angiographie, mais sans épaississement fovéolaire. Les patients ont eu une imagerie des troncs supra-aortiques (écho-doppler, angioscanner ou angio-IRM) confirmant l'occlusion carotidienne. Discussion : Le syndrome de bas débit rétinien a été décrit initialement dans les Occlusions de la Veine Centrale de la Rétine de type A. Ici, nous montrons que des aspects OCT très similaires peuvent être mis en évidence lors d'un bas débit "'pur", c'est-à-dire sans interférence avec la pression veineuse. Malgré l'atteinte de l'ensemble de la circulation rétinienne et choroidienne, les couches rétiniennes intermédiaires sont parfois les seules atteintes par l'ischémie puis par l'atrophie secondaire. La topographie de l'atrophie secondaire peut être largement prédite par la topographie de l'ischémie à la phase aigue. Conclusion : Nos résultats montrent que le syndrome de bas débit rétinien identifié au cours des OVCR de type A se retrouve à l'identique dans d'autres causes de bas débit rétinien, ici l'occlusion carotidienne. Par ordre de sensibilité à l'ischémie par bas débit rétinien, les cellules les plus sensibles semblent être les cellules de la rétine intermédiaire, suivi de de la rétine interne puis des photorécepteurs et de l'épithélium pigmentaire. Ce résultat est surprenant, étant donné que les photorécepteurs sont parmi les cellules les plus actives métaboliquement de l'organisme et donc potentiellement les plus sensibles à une ischémie aigue. Cette topographie particulière permet de faire un diagnostic rétrospectif de bas débit rétinien au cours du bilan d'une baisse d'acuité visuelle. 17:10 123 Troubles du sommeil et travail en horaires décalés : facteurs de risques de CRSC. DHUNDASS M*, BOUSQUET E, LEHMANN M, ROTHSCHILD PR, BREZIN A, TADAYONI R (Paris), BEHAR COHEN F (Lausanne, Suisse) Introduction : La choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est une maladie rétinienne déclenchée ou aggravée par la prise de corticoïdes et le stress. Nous avons émis l’hypothèse que les troubles du sommeil et/ou le travail en horaires décalés pourraient être des facteurs de risque de CRSC. Matériels et Méthodes : Des patients atteints de CRSC en cours de poussée et des témoins sans pathologie rétinienne appariés sur le sexe et l’âge ont été inclus prospectivement dans cette étude épidémiologique. L’évaluation des critères de jugement s’est faite via un questionnaire reprenant les facteurs de risques connus de CRSC (stress, prise de corticoïdes), la profession exercée avec les horaires de travail ainsi qu’un questionnaire évaluant les troubles du sommeil : l’Insomnia Severity Index (ISI) avec des troubles significatifs si le score est supérieur à 10. L’analyse statistique a été réalisée avec le logiciel XLstat. Résultats : 38 patients atteints de CRSC et 30 témoins ont été inclus. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les 2 groupes au niveau de l’âge (CRSC : 44±8,5 ans ; témoins : 42±10,2 ans ; p=0,4) ou du sexe (% d’hommes : CRSC : 84% ; Témoins : 80% ; p=0,6). Un score ISI plus élevé était retrouvé dans le groupe CRSC : 9,5±6 par rapport au groupe témoin 4,5±4 (p= 0,01). L’ISI était supérieur à 10 chez 58% des CRSC versus 17% pour les témoins (OR : 6,9 [2,25 ; 21] ; p= 0,001). 45% des patients CRSC travaillaient en horaires décalés versus 10% pour les témoins (OR : 7,3 [2; 26,2] ; p=0,002). La prise de corticoïdes est retrouvée chez 60,5% des CRSC versus 26,7% des témoins (OR : 4,2 [1,5; 11,7] ; p=0,005) et le stress chez 65% des CRSC versus 13% chez les témoins (OR : 12,5 [3,8; 41,4] ; p<0.001). Discussion : Cette étude montre que les troubles du sommeil et le travail en horaires décalés sont des facteurs de risque de survenue de CRSC qui pourrait être considérée comme une nouvelle pathologie associée aux perturbations du rythme circadien. Conclusion : Des séries plus importantes devront confirmer ces résultats. 17:20 124 Efficacité des implants intravitréens de dexaméthasone dans l'œdème maculaire après décollement de rétine : étude rétrospective sur 24 patients. VIREVIALLE C* (Paris), DEGOUMOIS A (Caen), AKESBI J, ADAM R, RODALLEC T, LAPLACE O, LE DU B, BLUMEN-OHANA E, NORDMANN JP (Paris) Introduction : L'implant intravitréen de dexaméthasone a montré son efficacité dans le traitement de l'œdème maculaire (OM) survenant au décours des occlusions veineuses rétiniennes et dans le traitement des uvéites noninfectieuses. L'objectif de cette étude était d'étudier l'efficacité de cet implant dans le traitement des œdèmes maculaires faisant suite à un décollement de rétine. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 3 ans, de janvier 2012 à novembre 2014, incluant tous les patients ayant reçu au moins une injection d'implant intra-vitréen de dexaméthasone, dans le cadre du traitement d'un œdème maculaire apparu dans les suites d'une intervention de décollement de rétine (DR). L'indication du traitement était l'apparition d'un OM après chirurgie d'un DR, ne cédant pas sous traitement local. L’efficacité du traitement a été évaluée sur l'évolution de l'acuité visuelle et de l’épaisseur maculaire par tomographie par cohérence optique (OCT). Résultats : Nous avons inclus 24 patients. 5 patients ont nécessité plusieurs injections. 66,6% des patients (n=16) présentaient un décollement de rétine macula "off" initialement. 33% (n=8) des patients présentaient une prolifération vitréo-rétinienne initiale et 62% (n=15) avaient une membrane épi-rétinienne avant injection. L'acuité visuelle moyenne ETDRS pré-injection était de 49.8 lettres, et remontait à 61 lettres après injection. L'épaisseur maculaire à l'OCT était de 539 µm avant injection et de 342 µm un mois après injection. La pression intra-oculaire ne variait pas de manière significative. L'implant de dexamethasone est passé en chambre antérieure chez 3 patients, nécessitant une extraction chirurgicale. Conclusion : L'implant intra-vitréen de dexaméthasone semble être un traitement efficace et bien toléré chez les patients atteints d'OM après DR. D'autres études prospectives portant sur des effectifs plus importants seront nécessaires pour préciser la place de ce traitement dans cette indication. 17:30 125 Comparaison des facteurs de risque et des caractéristiques OCT entre des patients ayant une CRSC chronique unilatérale et bilatérale. DIRANI A*, MATET A, DARUICH A, PARVIN P, ELALOUF M, AMBRESIN A, MANTEL I, BEHAR COHEN F (Lausanne, Suisse) Introduction : Aim: To compare risk factors between patients with bilateral and unilateral chronic CSR; and to compare choroidal characteristics on OCT of eyes with CSR between unilateral and bilateral cases; and between CSR eyes and healthy fellow eyes. Settings: Jules Gonin Eye Hospital, Lausanne university, Lausanne, Switzerland. Matériels et Méthodes : We reviewed the charts of patients with chronic CSR (persistence of SRF> 3 months) who are followed in our department. All patients had a complete ophthalmic examination with OCT, FS and ICG. Data collection included: age,sex, duration of disease, Past medical history, family history of CSR or AMD, presumed risk factors for CSR (Hypertension,stress, corticosteroid use,sleep apnea, depression, smoking, allergy, alcohol use, use of antidepressant/antihistaminics/antihypertensive medications, hormonotherapy, family history of depression). We also analysed the OCT characteristics (Spectralis, Heidelberg, germany) of eyes with evidence of chronic CSR and compared these characteristics between patients with unilateral and bilateral disease: subfoveal choroidalthickness, nasal and temporalchoroidalthickness, the presence of hyperreflective dots in the neuroretina, in the subretinal space and within the choroid, the presence of choroidal vascular wall thickening, and choroidal area. Résultats : Our study included 76 patients with chronic CSR. The CSR was bilateral in 44 patients and unilateral in 32 patients. The mean age was 51 years old; and the male to female ratio was 3.8. The comparison between patients with unilateral and bilateral disease showed that there is no difference between the two groups in terms of age,sex distribution, duration of disease, family history of CSR, AMD and depression, hypertension,stress, corticosteroid use,sleep apnea, depression,smoking, allergy, alcohol use, use of antidepressant/antihistaminics/antihypertensive medications, hormonotherapy (p>0.05). The comparison of choroidal characteristics of eyes with chronic CSR between unilateral and bilateral cases showed that eyes of bilateral cases had significantly higher subfoveal (412±124 in bilateral cases vs 400±111 in unilateral cases,; p=0.001) , nasal temporal choroidal thickness, and higher choroidal area (p<0.01). There were no difference in the presence of retinal, subretinal and choroidal hyperreflective dots, and the presence of choroidal vascular wall thickening between bilateral and unilateral cases. Discussion : The comparison between eyes with CSR to fellow healthy eyes showed that eyes with CSR have higher subfoveal choroidal thickness (467.3±127.2 in eyes with CSR VS 378.5±105 in fellow healthy eyes, p=0.001), higher nasal and temporal choroidal thickness (p=0.001 and p=0.001, respectively), higher choroidal area (p=0.001). We also found that retinal,subretinal and choroidal hyperreflective dots and presence of choroidal vascular wall thickening were more frequent in eyes with CSR compared to eyes with no CSR. Conclusion : The demographic characteristics and risk factors profile did not show any difference between patients with unilateral and bilateral chronic CSR. The OCT analysis of choroid showed that eyes with CSR have higher choroidal thickness in patients with bilateral cases compared to patients with unilateral cases. Eyes with CSR showed higher choroidal thickness, higher prevalence of hyperreflective dots and vascular wall thickening than fellow eyes with no CSR. 17:40 126 Mactel 2 : analyse par imagerie multimodale des microkystes périfovéolaires. MATET A*, AMBRESIN A, DIRANI A, DARUICH A, MANTEL I, BEHAR-COHEN F (Lausanne, Suisse) Introduction : Les télangiectasies maculaires idiopathiques de type 2 (mactel 2) se caractérisent par des capillaires périfovéolaires anormaux et des altérations de l'architecture rétinienne dont notamment des kystes atrophiques intrarétiniens, des anomalies de distribution du pigment maculaire et des altérations de la zone ellipsoïde. La relation entre ces différentes anomalies est encore mal élucidée. Outre les cavités fovéolaires atrophiques classiquement décrites, il existe des microkystes intrarétiniens. Matériels et Méthodes : Des patients atteints de Mactel 2 ont été ont été inclus de façon rétrospective afin de d'étudier la présence de microkystes périfovéolaires et leurs corrélations anatomiques. Les patients présentant une autre cause associée d'oedème maculaire (diabète non équilibré, pathologies de l'interface vitréo-rétinienne, néovascularisation choroïdienne) ont été exclus. Les patients ont été explorés par imagerie mutlimodale comprenant OCT spectral-domain "en face", autofluorescence, angiographie fluorescéinique et analyse du pigment maculaire par analyse de la réflectance bleue après transformation logarithmique. L'OCT en face a permis de relever la distribution des microkystes intrarétiniens et des anomalies de l'ellipsoïde dans le plan frontal. Après alignement des images de chaque type en référence à la vascularisation rétinienne, cette distribution a été projetée sur chaque image afin d'analyser les corrélations entre différentes anomalies. Résultats : 21 yeux de 13 patients (âge moyen 64 ans) ont été inclus. Les microkystes intrarétiniens ont été observés dans 15 yeux sur 21. Ils étaient corrélés à des anomalies de pigment maculaire dans 62% des yeux étudiés. Des microkystes étaient observés en dehors d'une zone de diffusion angiographique dans 73% des yeux. Dans 84% des yeux, il existait une corrélation topographique entre les zones d'hyperautofluorescence et les zones d'altérations de l'ellipsoïde des segments internes, visualisées par OCT en face. Discussion : Les corrélations topographiques observées dans les Mactel 2 illustrent la nature complexe des altérations à l'origine de la pathologie. Les microkystes intrarétiniens ne sont pas la conséquence d'une exsudation à partir des anomalies vasculaires. Il semble exister une corrélation entre les altérations du pigment maculaire, et les altérations architecturales du tissu rétinien. En dehors de la fovéa celles-ci consistent en des microkystes intrarétiniens et des altérations de la zone ellipsoïde. Conclusion : Les Mactel 2 sont une pathologie complexe qui se caractérise par des altérations impliquant toutes les couches de la rétine. Des explorations sont nécessaires pour mieux comprendre leur distribution périfovéolaire. 09/05/2015 Salle 342AB - Niveau 3 Président de séance : Dr A. ZAYANI Rétinopathie diabétique 16:00 127 Corrélation entre l’épaississement rétinien et le niveau d’acuité visuelle chez des patients ayant un œdème maculaire diabétique traité par anti-VEGF. FAJNKUCHEN F* (Paris), PENAUD B, LEVY O, SARDA V, CHAINE G, GIOCANTI-AUREGAN A (Bobigny) Introduction : Les injections intravitréennes de ranibizumab conduisent souvent à une diminution de l'oedème maculaire diabétique (OMD). Cependant, l'épaisseur rétinienne centrale (ERC) n'est pas toujours corrélée avec le niveau d'acuité visuelle. Le but de cette étude est de determiner si une bonne récupération visuelle était conditionnée par la normalisation de l'ERC. Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude retrospective, incluant tous les patients ayant un OMD et une baisse d'acuité visuelle traitée par ranibizumab entre novembre 2011 et novembre 2013. Tous les patients ont bénéficié d'un traitement initial comportant trois injections mensuelles successives suivies d'un traitement réalisé selon un régime de type Pro-Re-Nata. Les patients étaient examinés toutes les 4-6 semaines. A chaque visite, les examens suivants ont été réalisés : acuité visuelle ETDRS, fond d'oeil, OCT. En fonction de la réponse anatomique et fonctionnelle, les patients étaient divisés en trois groupes: - groupe 1, résorption complète de l'OMD et acuité visuelle inférieure à 5/10 (70 lettres) tout au long du suivi; groupe 2, résorption de l'OMD avec acuité visuelle supérieure à 5/10; groupe 3, absence de résoprtion de l'oedème tout au long du suivi. Résultats : 40 yeux de 35 patients ayant un OMD ont été traités par injections intravitréeenes de ranibizumab. Une résorption complète des phénomènes exsudatifs est constatée dans 24 cas (60%): - 12 yeux avec acuité visuelle basse, AV moyenne : 2,7/10 ( groupe 1), 12 yeux (30%) avec bonne acuité visuelle, AV moyenne 7,1/10 ( groupe 2). Pour 16 yeux, une absence de disparition de l'OMD est constatée (groupe 3), AV moyenne 2,5/10. Dans le groupe 3, avec persistance de fluide tout au long du suivi, aucun patient n’a présenté une acuité visuelle supérieure 5/10. Discussion : Les conditions nécessaires à la récupération d’une bonne acuité visuelle ne sont pas à ce jour clairement identifiées. Plusieurs études ont montré qu’il n’existait pas une corrélation importante entre l’épaisseur rétinienne centrale et le niveau d’acuité visuelle chez les patients présentant un œdème maculaire diabétique. Conclusion : Notre étude suggère, cependant, que chez les patient traités par anti-VEGF, la normalisation de l’épaisseur rétinienne centrale est un préalable indispensable à l’obtention d’une acuité visuelle supérieure à 5/10. 16:10 128 Evaluation des remaniements architecturaux des couches internes de la rétine après assèchement d’un œdème maculaire diabétique. GIOCANTI A*, FAJNKUCHEN F, ADDOU-REGNARD M, BONNIN S, DUPAS B, MASSIN P, GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris) Introduction : Après assèchement d’un œdème maculaire diabétique (OMD), des anomalies architecturales des couches externes et notamment de la zone ellipsoïde sont souvent associées à des récupérations visuelles modestes. Un remaniement architectural des couches internes (RACI) dont nous ne connaissons pas à ce jour la valeur est également souvent obesrvé après assèchement d'un OMD. L’objectif de cette étude était de décrire ce RACI, et d’en évaluer la fréquence. Matériels et Méthodes : Nous avons conduit une étude rétrospective bi-centrique (Hôpital Lariboisière/ Avicenne), et inclus 30 yeux consécutifs de patients atteints d’OMD dont l’assèchement rétinien était obtenu après injections intravitréennes (IVT) de ranibizumab (RBZ). L’assèchement était défini en SD-OCT par une épaisseur fovéolaire < 300 microns et une restauration de l’entonnoir fovéolaire (Cirrus II, Carl Zeiss Meditec/ OPKO, OTI). Sur le premier OCT sec obtenu au cours du traitement, les paramètres suivants étaient analysés sur 2 coupes de haute définition (horizontale et verticale centrales) au niveau des couches internes de la rétine: l’aspect continu ou non des couches et le caractère fusionné de 2 couches adjacentes (considérés comme des RACI), la présence de kystes, et de points hyper-réflectifs (PHR). Les couches internes étaient définies comme allant de la plexiforme externe jusqu’à la limitante interne. Les paramètres cliniques recueillis étaient l’âge, le sexe, l’acuité visuelle (AV) initiale pré traitement (ETDRS), l’épaisseur maculaire centrale (EMC) initiale, la présence d’un décollement séreux rétinien (DSR) initial, le nombre minimum d’IVT ayant permis l’assèchement rétinien, l’AV, l’EMC au premier assèchement, et l’ancienneté de l’OMD. Résultats : Nous avons inclus les yeux de 6 femmes et 15 hommes, âgés de 61,4 ans. Une discontinuité des couches internes était présente dans 73,3% des cas et concernait au minimum la couche plexiforme externe dans 96,7% des cas. Une fusion avec la couche supérieure était présente dans 60% des cas. La présence de PHR était notée dans 93,4% des cas prédominant dans la couche nucléaire interne, ainsi que 53,3% de kystes résiduels. L’AV initiale était de 50,3 (15-73) lettres ETDRS et l’EMC initiale de 529μm (308-821). 13 patients sur 30 présentaient un DSR initial (43.3%). Une moyenne de 4.03 IVT (2-13) était nécessaire afin d’obtenir l’assèchement rétinien. Lors du premier assèchement, l’acuité visuelle était de 63,5 (25-84) lettres et l’EMC de 244 μm (162-298). Le diagnostic d’OMD avait été posé en moyenne 35,2 mois avant traitement par RBZ. Discussion : Dans notre étude la fréquence de RACI était de 76,7% des cas. Ces anomalies sont plus fréquentes dans les couches les moins superficielles au sein des couches internes de la rétine (plexiforme externe). 16:20 129 Œdème maculaire diabétique et implant intra vitréen de dexaméthasone (OZURDEX®) : étude rétrospective de 18 patients. SARDA V*, GIOCANTI-AURÉGAN A, NGHIEM BUFFET S, LEVY O, GRENET T, CHAINE G, FAJNKUCHEN F (Bobigny) Objectif : Evaluer l’efficacité et la tolérance d’un implant intra vitréen de 0.7 mg de dexaméthasone (OZURDEX®) chez des patients présentant une baisse d’acuité visuelle secondaire à un œdème maculaire diabétique. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective et mono centrique au sein du département de Seine-Saint-Denis. 16 patients (18 yeux) ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 67 ans et les patients étaient principalement des diabétiques de type 2, insulino-requérents ou pas. Les critères d’inclusion étaient un âge supérieur ou égal à 18 ans, une acuité visuelle corrigée maximale inférieure à 75 lettres ETDRS et un œdème maculaire diabétique d’au moins 300 microns (Cirrus, Zeiss) secondaire à un diabète. Les patients inclus pouvaient être naïfs de tout traitement ou pas (après échec d’une photocoagulation laser et/ou d’anti-VEGF). La durée du suivi était d’au moins 6 mois. Résultats : L’acuité visuelle maximale corrigée moyenne était de 42 lettres ETDRS à l’inclusion et 48 lettres à M2. L’épaisseur rétinienne centrale moyenne était de 627 microns à l’inclusion et 290 microns à M2.Une hypertonie supérieure à 30 mmHg a été retrouvée chez un seul patient, traitée et contrôlée médicalement. Aucune chirurgie filtrante de glaucome n’a été réalisée. Discussion : Le traitement par implant intra vitréen de dexaméthasone était principalement un traitement de seconde intention après échec des autres traitements (photocoagulation maculaire au laser et/ou injection intra vitréenne d’anti-VEGF). 3 patients étaient naïfs de tout traitement. Conclusion : L’implant intra vitréen de dexaméthasone (Ozurdex®) permet une amélioration anatomique et fonctionnelle chez les patients souffrant de baisse de vision en rapport avec un OMD. Dans cette série, cet implant est bien toléré. 16:30 130 Effet du traitement par injections intravitréennes de ranibizumab sur l’évolution des exsudats secs dans l’œdème maculaire diabétique. LECLEIRE COLLET A*, UZZAN J (Rouen) Introduction : L’évolution des exsudats secs maculaires chez des patients présentant un œdème maculaire diabétique traité par ranibizumab est peu documenté. Hors, ceux-ci peuvent entrainer une baisse d’acuité visuelle importante et définitive, en cas de localisation rétro-fovéolaire, Nous avons donc évalué les modifications de la surface et de la localisation des exsudats secs au cours du traitement par ranibizumab chez des patients présentant un œdème maculaire diabétique. Matériels et Méthodes : Vingt-cinq patients présentant un œdème maculaire diabétique associés à des exsudats secs maculaires importants, persistant après photocoagulation, ont été inclus dans cette étude prospective. Les patients ont été traités par 3 injections mensuelles de ranibizumab, puis à la demande (PRN). Les caractéristiques des exsudats ont été évaluées de manière semi-automatique sur les photographies couleurs grâce au logiciel ImageJ® à M0, M4, et M6 après la première injection de ranibizumab. L’acuité visuelle (lettres ETDRS) et l’épaisseur maculaire centrale ont été également évaluées. Résultats : L’acuité visuelle a augmenté de 55 (M0), à 65 (M4), et 65 lettres (M6) (p=0,028), et l’épaisseur maculaire a diminué de 585 (M0) à 384 (M4), et 338 microns (M6) (p=0,038). La surface totale moyenne des exsudats secs situés à moins de 1500 µm du centre de la fovéa a diminué de 16291 (M0) à 14395 (M4), et 12878 pixels (M6) (p=0,04). En revanche, la surface totale moyenne des exsudats secs situés à moins de 500 µm du centre de la fovéa a augmenté de 795 (M0) à 1139 (M4), et 1865 pixels (M6) (p=0,048), et la distance moyenne entre le centre de la fovéa et l’exsudat le plus près a diminué de 86 (M0) à 65 (M4), et 56 pixels (M6) (p=0,05). Toutefois, la distance moyenne entre le centre de la fovéa et l’exsudat le plus près de taille significative (> 600 pixels) est resté stable (p=0,78). Discussion : Après traitement par ranibizumab, on note une augmentation de la surface des exsudats proches du centre de la fovéa alors que la surface totale des exsudats maculaires diminue. Toutefois, les exsudats de grande taille (donc les plus « dangereux ») sont restés à une distance stable du centre de la fovéa. Conclusion : Au cours du traitement par ranibizumab chez des patients présentant un œdème maculaire diabétique avec des exsudats secs, il a été mis en évidence une augmentation modérée de la surface des exsudats proches du centre de la fovéa, mais pas d’évolution vers une localisation rétro-fovéolaire, 16:40 131 Traitement de l’œdème maculaire diabétique par injection intravitréenne de Ranibizumab en pratique clinique : suivi de 18 mois. ADDOU REGNARD M*, COUTURIER A, HAGE R, TADAYONI R, MASSIN P (Paris) Introduction : L’œdème maculaire diabétique est une pathologie chronique et invalidante pour laquelle la mise en place d’une stratégie thérapeutique au long cours est nécessaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats fonctionnels et anatomiques à long terme du traitement par injection intravitréenne de Ranibizumab en pratique clinique dans l’œdème maculaire diabétique chez des patients suivis pendant au moins 18 mois. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique de patients présentant un œdème maculaire diabétique atteignant le centre de la macula et traités par injection intravitréenne de Ranibizumab entre 2011 et 2014 et suivis au moins 18 mois. Les données recueillies étaient les données démographiques (ancienneté du diabète, taux d’hémoglobine glyquée…) et ophtalmologiques avant et après traitement (acuité visuelle corrigée, examen en biomicroscopie indirecte, rétinophotographies, tomographie par cohérence optique). Le critère de jugement principal était la variation moyenne de l’acuité visuelle et de l’épaisseur maculaire centrale à 18 et 24 mois de suivi. Les critères secondaires étaient le nombre d’injections au cours du suivi et le pourcentage de patients en rémission, définie par un gain d’acuité visuelle stable en l’absence d’injection au cours des 5 derniers mois. Résultats : Soixante-huit yeux de 49 patients ont été inclus. La durée moyenne de suivi était de 25,2 ± 6,1 mois [18 40,6 mois]. L’acuité visuelle et l’épaisseur maculaire centrale moyennes initiales étaient respectivement de 53,9 ± 15,7 lettres ETDRS (équivalent 0,25 en décimale) [1 – 83 lettres ETDRS], et 533,9 ± 147,1 μm [279 - 987 μm]. Le gain moyen d’acuité visuelle était de 8,5 ± 11,4 lettres [-26 ; 35 lettres ETDRS] à 18 mois et de 9,4 ±11,3 lettres [-14 ; 34 lettres ETDRS] à 24 mois après le début du traitement. La diminution moyenne de l’épaisseur maculaire centrale à 18 et 24 mois étaient respectivement de -141,7 ± 144 µm [-672 ; +239 µm] et -152,8 ± 153 [-671 ; +163 µm]. Le nombre d’injections intravitréennes moyen était de 7,1 ± 1,3 (médiane = 7 ) la 1ère année, 2,4 ± 1,6 (médiane = 3) entre 12 et 18 mois et 1,8 ± 1,6 (médiane = 2) entre 18 et 24 mois pour tous les patients. A 18 mois, 19,1% des yeux (13/68) étaient considérés en rémission. Pour les patients ayant eu un suivi > 18 mois, 21% des yeux (13/62 yeux) étaient considérés en rémission à 24 mois. Discussion : Ces résultats montrent une efficacité fonctionnelle et anatomique du Ranibizumab dans le traitement de l’œdème maculaire diabétique au delà de la 1ère année de suivi et une diminution du nombre d’injections au cours de la 2ème année de traitement. Ces résultats en pratique clinique sont concordants avec ceux des études randomisées. Conclusion : Cette étude confirme l’efficacité du Ranibizumab en pratique clinique dans le traitement de l’œdème maculaire diabétique. Le gain d’acuité visuelle se maintient la 2ème année de traitement, avec une réduction du nombre d’injections. 16:50 132 Anti VEGF versus PPR dans le traitement de la rétinopathie Diabétique (Etude prospective). SIDI CHEIKH S* (Mauritania) Introduction : Il s’agit d’une étude prospective qui se poursuit toujours à l’heure qu’il est pour comparer l’efficacité du Bevacizumab seul utilisé par IVT et la PPR seule dans des cas de rétinopathie diabétique non proliférante sévère. Matériels et Méthodes : La disponibilité récente des molécules anti VEGF en particulier le Bevacizumab ou Avastin dans notre pays nous a conduit à pratiquer des IVT en particulier pour des DMLA mais aussi dans les rétinopathies diabétiques avec ou sans œdème maculaire associé, candidates jadis à la PPR. Pour cette étude nous comparons les effets des 2 traitements utilisés séparément mais aussi dans les cas ou les 2 méthodes ont été utilisées simultanément. Cette étude a débuté en Février 2014. Résultats : 12 cas ont été suivis à l’heure actuelle tous adultes des 2 sexes dont 06 ont subi au moins 03 IVT de Bevacizumab et 6 ont subi au moins 04 séances de PPR (Argon, 2000 a 2500 tirs pour des diamètres de spot de 250 a 500 microns). La facilité de la méthode penche de loin vers les IVT faciles à réaliser par rapport aux PPR plus compliquées et pour les patients et pour le praticien. Les IVT ont un effet plus rapide par rapport aux PPR sur les différents éléments de la rétinopathie diabétique (micro anévrysmes et hémorragies, nodules cotonneux…). Les Anti VEGF ont un effet beaucoup moins persistent que la PPR qui se réalise dans 01 mois en moyenne alors que les IVT seront répétées mensuellement en moyenne. Discussion : Il n ya pas de contre indications aux PPR si la clarté des milieux les permettent ce qui n’est pas le cas des anti VEGF qui imposent toujours de choisir les malades a traiter et donc il y a certains patients qui ne peuvent bénéficier de cette méthode en attendant l’arrivée des nouveaux produits. Par ailleurs le cout des 02 méthodes par patient ne montre pas de différence significative dans notre étude car l’assurance Maladie nationale prend en charge la plus grande partie des frais des anti VEGF. Il est à noter que ces résultats cadrent tout a fait avec les nouvelles tendances thérapeutiques concernant la rétinopathie diabétique comme l’a bien montré Baker, Pieramici et coll. In EyeWorld Anti-VEGF agents changing diabetic retinopathy treatment paradigm, 2014-12-2 9:17:51 ainsi que Cheung et coll in Ocular anti-VEGF therapy for diabetic retinopathy: overview of clinical efficacy and evolving applications. Diabetes Care. 2014 Apr;37(4):900-5. Conclusion : A l’heure actuelle les anti VEGF peuvent être proposés selon nos résultats de manière satisfaisante lors des R.D préproliférantes comme traitement analogue ou meilleur que les classiques PPR mais jusqu'à quand… Notons que l’association des 2 méthodes est encore plus satisfaisante du point régression des signes de la R.D. 17:00 133 Etude de la stabilité de fixation en micropérimétrie comme facteur d’amélioration visuelle après traitement intravitréen de l’œdème maculaire diabétique chronique. DUBOIS ROUSSEL C*, DUPAS B, ERGINAY A, MASSIN P, TADAYONI R (Paris) Introduction : Décrire l’évolution anatomique et fonctionnelle, notamment micropérimétrique de patients présentant un œdème maculaire diabétique chronique traité par injection intravitéenne. Matériels et Méthodes : Etude prospective incluant des patients consécutifs présentant un œdème maculaire diabétique chronique, traités par injection intravitréenne d’un implant d’acétonide de fluocinolone (Illuvien, Alimera Sciences Inc.). Lors des visites de suivi à 1, 3 et 6 mois, les critères d’évaluation étaient la sensibilité rétinienne et la stabilité de la fixation mesurée en micropérimétrie, l’acuité visuelle, l’épaisseur maculaire et la pression intra-oculaire. Résultats : 15 yeux de 14 patients ont été étudiés. La durée moyenne d’évolution de l’œdème était de 6,3 ans, la médiane de l’HbA1c était de 7,7%. Initialement l’acuité visuelle moyenne était de 46,8 lettres, l’épaisseur maculaire de 648 μm. 7 patients sur 15 (46%) ont eu une amélioration de leur stabilité de fixation associée à une amélioration de la sensibilité rétinienne, avec une résolution complète (n =4) ou partielle (n =3) de l’œdème maculaire. Parmi ces 7 patients, 4 patients (57%) ont présenté un gain d’AV modeste et peu significatif (<10 lettres). Les 8 patients restants (54%) n’ont présenté aucune amélioration de leur stabilité de fixation, de leur sensibilité rétinienne ou de leur acuité visuelle, malgré une réduction significative de l’épaisseur maculaire chez 3 patients. Discussion : Au vue des limites de l'acuité visuelle (ETDRS) notamment en terme de reproductiblité, on recherche naturellement un moyen plus fiable pour évaluer la fonction visuelle. Conclusion : Ces données suggèrent que la micropérimétrie pourrait constituer un outil utilisable en pratique clinique, plus sensible que la mesure de l’acuité visuelle pour l’évaluation de la réponse fonctionnelle après traitement intravitréen de l’OMD. 17:10 134 Syndrome d’apnée de sommeil et rétinopathie diabétique. BABA A*, ZBIBA W, KORBI M (Nabeul, Tunisie) Introduction : Les facteurs prédictifs de la rétinopathie diabétique sont classiquement l’hypertension artérielle, le mauvais équilibre glycémique, la dyslipidémie et l’ancienneté de diabète. Le syndrome d’apnée de sommeil est particulièrement fréquent chez les diabétiques de type 2 et il est généralement associé à ces facteurs. Ce syndrome aggrave le risque cardiovasculaire, mais il est, également incriminé dans la progression et l’aggravation de la microangiopathie, en particulier la rétinopathie diabétique. Le but de Notre étude est d’évaluer la prévalence de la rétinopathie diabétique chez les patients diabétiques de type 2 ayant un syndrome d’apnée de sommeil. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude comparative incluant 60 diabétiques de type 2 répartis en deux groupes: un 1er groupe fait de 20 diabétique de type 2 ayant un syndrome d’apnée de sommeil et un 2ème groupe fait de 40 DT2 indemnes de ce syndrome. Les deux groupes étaient appariés pour l’âge et l’ancienneté du diabète. On a évalué pour chaque patient son dossier médical (antécédents, morbidités associées, examen physique, examens biologiques). Chaque patient a bénéficié d’un fond d’œil. Le syndrome d’apnée de sommeil était déjà connu chez quelques patients, ou diagnostiqué à notre consultation devant des signes évocateurs et confirmé par polysomnographie. Le SAS est défini par l’apparition de plus 10 événements (hypopnée, apnée) par heure de sommeil. Résultats : L’âge moyen des patients était de 59 ans dans les 2 groupes. L’hypertension artérielle et la dyslipidémie étaient retrouvées respectivement dans 65% et 80% dans le 1er groupe et dans 48% et 54% dans le 2ème groupe sans que la différence ne soit significative. Une rétinopathie diabétique était diagnostiquée chez 12 patients du 1er groupe (60%) (8 cas de rétinopathie diabétique non proliférante et 4 cas de rétinopathie diabétique proliférante) contre 7 dans le 2ème (17,5%) (5 cas de rétinopathie diabétique non proliférante et 2 cas de rétinopathie diabétique proliférante). La différence était significative (p=0,03). Discussion : La prévalence de la rétinopathie diabétique chez les diabétiques apnéiques versus non apnéiques est aux alentours de 54 % versus 31 %. Le syndrome d’apnée de sommeil serait un facteur de risque d’apparition et d’aggravation de la rétinopathie diabétique par l’intermédiaire du stress oxydant et du dysfonctionnement endothéliale qu’il entraine suite à l’hypoxémie initiale. Toutes ces modifications sont à l’origine d’une ischémie rétinienne et par conséquence une néovascularisation rétinienne. Conclusion : Le syndrome d’apnée de sommeil est un facteur indépendant d’apparition et d’aggravation de la rétinopathie diabétique. Ceci soulève l’intérêt de son dépistage systématique et de sa prise en charge rapide. Des études de plus grandes échelles seraient nécessaires pour évaluer l’intérêt de l’appareillage du patient apnéique pour la prise en charge de sa rétinopathie diabétique. 09/05/2015 Salle 352AB - Niveau 3 Président de séance : Dr J-M. PERONE et Dr N. WAKED Symposium Franco-Libanais : Kératocône 14:00 135 Prix SFO de la Francophonie : Taux de reprise du crosslinking en pratique privée : facteurs de risque, efficacité et innocuité. ANTOUN J*, SLIM E, EL HACHEM R, CHELALA E, JABBOUR E, CHERFAN G, JARADE E (Beyrouth, Liban) Introduction : La progression de l’ectasie cornéenne après CXL a été rapportée dans certaines études. Cependant, il n'existe pas de consensus sur la définition de la progression après CXL en raison du nombre limité d’études et de cas cliniques portant sur ce sujet. On prévoit une augmentation du nombre de cas progressant après un premier CXL, avec une absence de consensus clair sur la meilleure modalité de prise en charge de ces cas. À notre connaissance, aucune étude n’a évalué l'efficacité et l'innocuité d’un second CXL. Nous rapportons le taux de progression et les facteurs de risque d’échec d’un premier CXL dans notre pratique privée, et nous évaluons la technique, l'efficacité et l’innocuité d’une reprise du CXL. Matériels et Méthodes : Nous avons effectué une analyse rétrospective des patients traités par CXL entre 2010 et 2013 à l'hôpital Beirut Eye Specialist Hospital, Liban. La progression du kératocône après CXL était définie par la présence de deux ou plusieurs des critères suivants: une augmentation des kératométries (K1, K2 ou K max) de ≥1D, un changement entre deux topographies consécutives de ≥ 1D, une détérioration de l’acuité visuelle d'une ou de plusieurs lignes, ou toute modification de la réfraction de ≥0,5D. Les CXL primaires et secondaires ont été effectués en utilisant le même protocole. Résultats : Deux cent vingt et un yeux de 130 patients ont subi un CXL pour le traitement de l’ectasie cornéenne (kératocône progressif ou ectasie post –LASIK) dans notre département entre Mars 2010 et Mars 2013. Bien que la majorité des yeux était stable après le CXL primaire, 7 yeux (3,17%) de 5 patients répondaient aux critères de progression, nécessitant une reprise du CXL. Tous les patients qui ont progressé avaient une histoire de conjonctivite allergique et de frottement des yeux. La progression de l’ectasie cornéenne a été diagnostiquée 9 mois après le premier CXL chez un homme de 30 ans, et plus d'un an après le premier CXL (14 à 48 mois) chez 6 yeux de 4 patients. Aucune complication majeure après CXL primaire ou secondaire, à savoir une opacité stromale significative (haze), des infiltrats cornéens stériles, des érosions cornéennes récurrentes, un œdème de cornée, des plis descemétiques, un melting ou une perforation de la cornée, n’a été retrouvée chez les patients. Les paramètres topographiques et l’acuité visuelle (AVSC et MAVC) étaient stables un an après la reprise du CXL. Discussion : Malgré l'efficacité prouvée du CXL pour arrêter la progression du kératocône et de l’ectasie post-LASIK avec une stabilisation dans la majorité des cas, la progression de l’ectasie cornéenne peut toujours se produire après un premier CXL. L’efficacité, l’innocuité et la technique de la reprise du CXL n’ont pas été évaluées dans les études précédentes. A notre connaissance, il s’agit de la première étude évaluant l’efficacité et la sécurité de la reprise du CXL. Nous avons effectué le CXL primaire et secondaire en utilisant le même protocole classique, et les 7 yeux traités à 2 reprises par CXL étaient stables 1 an après le second CXL. Conclusion : L'effet du CXL peut être transitoire et la progression de l’ectasie cornéenne peut se produire des mois ou des années après un premier CXL. Un suivi étroit est donc obligatoire chez les patients traités par CXL, malgré une stabilité prolongée de l’ectasie cornéenne. La reprise du CXL semble être une technique sûre et efficace pour arrêter la progression du kératocône ou de l’ectasie post- LASIK après l’échec d’un premier CXL. 14:10 136 Un anneau intracornéen INTACS SK dans le kératocône, pour les cônes decentrés, selon un nouveau nomogramme basé sur la topographie. AWWAD S*, FAHED D, ANTONIOS R, NASSER M (Beyrouth, Liban) Purpose: To evaluate the efficacy and safety of single segment intracorneal ring segment (ICRS, INTACS SK) in moderate to severe keratoconus (KC) eyes with an inferiorly-located cone and a mildly to non-involved center. Setting: Laser Suite of the Ophthalmology Department in the American University of Beirut Medical Center, Lebanon Design: Case series Methods: Thirty KC eyes with similar preoperative anterior-surface topographies involving an inferiorly-decentered cone, were all implanted with a single 450mm ICRS SK segment. Uncorrected and Corrected Distance Visual Acuity (UDVA and CDVA, respectively), central topographic K value (Kcenter), inferior maximum topographic K value (Kmax), manifest cylinder, and spherical equivalent (SE) were recorded preoperatively and at 1 week, 1, 3, and 6 months. Results: Mean patient age was 29.6±8.0 years. Preoperative mean UDVA and CDVA were 20/86 and 20/37 respectively. Mean Kcenter was 49.14±4.39D and mean Kmax was 56.78±6.02D. Mean Kcenter - Kmax was 5.36±12.63D. Mean SE and cylinder were -2.24±2.32D and - 4.33±1.43D, respectively, with sphere ranging from +2.00 to -18.00D. At 6 months, UDVA improved to 20/32. SE was -1.02±2.04D (p=0.0330), mean cylinder was -1.67±1.00D (p<0.00), and mean Kcenter - Kmax was -4.92±4.36D (p<0.05). Mean CDVA improved by more than 2 lines with no eye losing any line. Topographical indices improved in all eyes. Conclusion: Insertion of a single ICRS (Intacs SK type) in eyes with moderate to severe keratoconus and inferiorlylocated cones is safe and effective. The development of a nomogram that relies more on topographic data is suggested. 14:20 137 Anneaux intrastromaux de type Ferrara pour des kératocônes modérés, résultats cliniques et moyens de correction optiques en post opératoire à 1 an. TEMSTET C*, LORIAUT P, BOUHERAOUA N, SANDALI O, JOUVE L, BASLI E, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris) Introduction : Les anneaux intrastromaux de type Ferrara sont utilisés pour améliorer une acuité visuelle réduite pour des kératocônes modérés, sans opacités cornéennes, intolérants aux lentilles. L’amélioration visuelle passe souvent par un moyen de correction en post opératoires soit lunettes soit lentilles souples, soit réadaptation en lentilles rigides. Objectif : Évaluer l’effet des anneaux intracornéens (Ferrara) chez des patients atteints de kératocônes modérés, et les moyens de correction pour atteindre la meilleure acuité visuelle corrigée en post opératoire. Matériels et Méthodes : 30 yeux de 27 patients atteints de kératocône modérés (Km inférieur à 58 dioptries), intolérants aux lentilles rigides, ont été suivis à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an après mise en place d’anneaux intrastromaux de type Ferrara. Les données préopératoires et postopératoires recueillis ont été : l’acuité visuelle sans correction (AVSC), la meilleure acuité visuelle corrigée en lunettes (MAVCL), l’équivalent sphérique (ES), le cylindre moyen (CYL), la kératométrie moyenne (Km). Un recueil à 1 an du type de correction optique utilisé et de la meilleure acuité visuelle corrigée moyenne globale et pour chaque type de correction (MAVC) a été réalisé. Résultats : 30 yeux de 16 hommes et 11 femmes de 28,2 ± 10,3 ans, atteints de kératocônes modérés ont été inclus. En préopératoire, l’AVSC était de 0,1 ± 0,1, la MAVSCL était de 0,4 ± 0,3, l’ES était de -7,2 ± 5,4, le CYL de -4,3 ± 3,9, la Km était de 55,1 D ± 2,6. A 1 an post opératoire, l’AVSC était de 0,3 ± 0,2, la MAVSCL était de 0,4 ± 0,2, l’ES était de 6,1 ± 1,8 , le CYL était de -2,5 ± 2,1, la Km était de 49,8 ± 3,1, la MAVC était de 0,6 ± 0,3. Les différentes corrections optiques utilisées, en dehors de 6 patients soit 22 ,2 % sans correction optiques (MAVC de 0,5 ± 0,2) , étaient : des lunettes (7, 26%, MAVC 0,7 ± 0,1), des lentilles rigides (2, 7,4%, MAVC 0,8 ± 0,2), des lentilles semi-sclérales (4, 18,5%, MAVC 0,7 ± 0,2), des lentilles sclérales (3, 14,8%, MAVC 0,6 ± 0,2), des lentilles hybrides (1, 3,7%, MAVC 0,9) des lentilles souples (7, 26%, MAVC 0,8 ± 0,2). Discussion : Les anneaux intracornéens de Ferrara permettent de diminuer la kératométrie moyenne des kératocônes modérés de maniére significative (p<0,005). Une amélioration de l'acuité visuelle est notée avec une amélioration plus prononcée aprés une adaptation en lentilles. Conclusion : L’amélioration principalement des abérrations optiques permet à certains patients de supporter une acuité visuelle résiduelle basse sans correction, et d’autres sont corrigés avec succès par une adaptation secondaire soit en lentilles rigides, semi-sclérales, sclérales, hybrides ou souples. 14:30 138 Implantation de lentilles toriques après anneaux intracornéens et crosslinking dans le kératocône : suivi jusqu’à deux ans. ABDELMASSIH Y*, SLIM E, CHERFAN C, JARADE E. (Beyrouth, Liban) Objectifs: Évaluer la sécurité, l’efficacité et le résultat clinique, au long cours, de l’implantation d’une lentille implantable torique en collamer (LITC) de Visian pour le traitement des erreurs de réfraction résiduelles dans le kératocône 6 mois après un traitement séquentiel par crosslinking du collagène cornéen (CXL) et implantation d’anneaux intracornéens (AIC). Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective évaluant les résultats d’un traitement en 3 étapes : AIC-CXLLITC dans 11 yeux de 7 patients ayant un kératocône modéré à sévère (Stades II et III de la classification d’AmslerKrumeich). Le traitement par CXL a été effectué 4 semaines après l’implantation des AIC. Les erreurs de réfraction résiduelles ont été traitées par LITC et ceci après 6 mois ou plus du CXL. La collecte des données s’est déroulée en préopératoire, 6 mois après l’AIC-CXL et 6, 12 et 24 mois après l’implantation de la LITC. Résultats: A 6 mois après AIC-CXL, on a observé une diminution statistiquement significative de l’erreur de réfraction résiduelle : sphère et équivalence sphérique (p=0.032 et p=0.028 respectivement) de la kératométrie : méridien le plus plat K1, méridien le plus cambré k2, et kmax (p=0.022, 0.032 et 0.041 respectivement), et de l’acuité visuelle non corrigée et corrigée. Une amélioration progressive de l’acuité visuelle sans correction et des erreurs de la réfraction a été notée jusqu'à 6 mois après l’implantation de la LITC avec une tendance vers l’amélioration de l’acuité visuelle corrigée. Les résultats sont maintenus à 12 et 24 mois. Conclusion: Notre étude a montré que l’implantation d’une LITC de Visian suivant un traitement séquentiel par introduction d’AIC et de CXL est une option efficace et sûre pour la correction des erreurs de réfraction résiduelles chez des patients ayant un kératocône modéré à sévère. Ce traitement comportant trois étapes améliore de façon significative les erreurs réfractives résiduelles ainsi que l’acuité visuelle non corrigée et ceci pour un suivi atteignant les 2 ans. 14:40 139 Ligne de démarcation stromale après Cross-Linking : parfois invisible ! LHUILLIER L*, BOICHÉ M, TRÉCHOT F, YAHIA R, HOUMAD N, PREMY S, GUECHI O, AGAPIE A, AMELOOT F, PERONE JM (Metz) Introduction : To evaluate and to compare the visibility and the depth of the stromal demarcation line after corneal collagen cross-linking (CXL) using anterior segment optical coherence tomography (AS-OCT). Matériels et Méthodes : All consecutive patients treated with CXL between March 2014 and November 2014 in CHR Metz-Thionville (Mercy Hospital) were included. They all underwent the same procedure: accelerated-CXL protocole (10 minutes UVA irradiation with 9 mW/cm intensity), irradiation device (IROC UV-X™ 2000, Medeuronet). Isoosmolar riboflavin solution was used for corneas with thinnest pachymetry above 450 µm (before de-epithelization), hypo-osmolar solution was used for thiner corneas (400-450 µm before de-epithelization). One month after the procedure, AS-OCT examination was performed in all patients (RS-3000, NIDEK). Two independent ophthalmologists scored the visibility of the stromal demarcation line (0: not visible line; 1: visible line, but measurement not clearly defined; 2: clearly visible line). The depth of corneal demarcation line was measured at anytime it was possible. Résultats : Twenty-one patients (30 eyes) with progressive keratoconus were included. Mean age was 26.1 ± 8.6 years. Mean duration between the diagnosis of keratoconus and CXL was 17.2 ± 9.5 months. 22 eyes (73%) were stage 1 (thinning of epithelial and stromal layers at the conus) and 8 eyes (27%) were stage 2 (hyperreflective anomalies at the Bowman’s layer level with epithelial thickening) according to Sandali’s AS-OCT keratoconus classification. Pre-operative mean anterior Kmax was 56.8 ± 4.8 D and mean thinnest pachymetry was 451.8 ± 27.3 µm. Nine (30%) demarcation lines were scored 2, 15 (50%) were scored 1 and 6 (20%)were scored 0 (not visible). Mean depth of the corneal stromal demarcation line was 322.5 ± 41.6 μm (range 230-362 μm) according to the first ophthalmologist, and 328.1 ± 39.7 μm (range 232-367 μm) according to the second one. Discussion : No keratoconus prgression was noted during follow-up (up to 8 months).One limitation of our study is the short-term follow-up period. Conclusion : Mean depth of the corneal stromal demarcation line after CXL was 322.5 µm (first ophthalmologist) and 328.1 (second ophthalmologist). Stromal demarcation line was visible for 80% of the crosslinked corneas. A long term follow-up will be interesting to assess whether or not it is associated with a decreased efficiency of the procedure. 14:50 140 Remodelage cornéen inhabituel, tardif et progressif après traitement d’un kératocône par crosslinking et PKR simultanés : suivi sur 6 ans. WAKED N*, ANTOUN J, SLIM E, ZAAROUR K. (Beyrouth, Liban) Objectif: Rapporter un remodelage cornéen massif 6 ans après traitement du kératocône par crosslinking (CXL) combiné avec une PKR personnalisée topo-guidée chez un homme de 34 ans. Méthodes: Présentation de cas. Nous rapportons le cas d'un patient âgé de 34 ans avec un kératocône progressif confirmé de l’œil gauche, traité simultanément en 2008 par CXL et PKR personnalisée topo-guidée pour normaliser la topographie cornéenne et corriger un cylindre de + 1,50D avec application de mitomycine C en per-opératoire. Le patient a été suivi par une série de topographies et un examen ophtalmologique complet sur une période de 6 ans. Résultats: La meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) est montée de 7/10 avec +0,75 (+1,50 x 40) en préopératoire à 9/10 avec -1,75 (+1,25 x 110) 9 mois après l’opération. La topographie cornéenne s’est nettement améliorée montrant un passage d'un cône inférieur (K1 = 41.3D, K2 = 44.6D, Kmax = 46.9D) à un léger astigmatisme direct régulier (K1 = 42.3D, K2 = 43.1D, Kmax = 44.7D). L’examen à la lampe à fente était normal avec absence de haze. Un an plus tard, le patient présente un recul de sa MAVC à 7/10 avec l’apparition d’une hypermétropie de +0,5 (+1,5 x 105). Sa topographie cornéenne montre un aplatissement au niveau de l’ancien cône inférieur avec un cambrement supérieur sur le même méridien. L'aplatissement inférieur inhabituel et le cambrement supérieur ont progressé de façon plus marquée sur 4 ans. La MAVC a diminué jusqu’à 3/10 avec +2,50 (+1,25 x 120), +3,50 (+1,00 x 9), et +4,50 (+0,75 x 14), 2, 5 et 6 ans respectivement après la procédure initiale avec une cornée toujours claire sans haze. Aucune progression n’a été mise en évidence au niveau de l’œil droit et aucun traitement n’a donc été mis en place. Conclusion: Nous rapportons, à notre connaissance, le premier cas d'aplatissement cornéen continu 6 ans après CXL combiné à une PKR personnalisée topo-guidée en l'absence de haze cornéen. Après normalisation de la topographie et amélioration de la MAVC, un aplatissement inhabituel inférieur progressif apparait en association avec un cambrement supérieur. Les explications possibles à ce remodelage excessif et tardif sont l'ablation personnalisée ou « customized », un CXL combiné à la PKR, l'utilisation de la mitomycine C, un CXL asymétrique involontaire ou la prédisposition individuelle de notre patient menant à un effet imprévisible du CXL sur la cornée. La compréhension du mécanisme sous-jacent permettrait l’induction d'un aplatissement cornéen de façon reproductible après CXL. 15:00 141 Intérêt de la photoablation couplée à la topographie cornéenne après anneaux intra-cornéens dans le kératocône. PRISANT O*, MALLEGOL C, GUEDJ T (Paris) Introduction : Le traitement conservateur du kératocône a 2 objectifs : améliorer la fonction visuelle et stabiliser l'évolution. Le but de cette étude est d'évaluer l'efficacité de l'association thérapeutique anneaux intra-cornéens (AIC) puis cross-linking avec photoablation couplée à la topographie cornéenne (Topolink). Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective sur des yeux kératocôniques de stades 2, 3 ou 4 tous opérés par le même chirurgien par anneaux intra-cornéens de type Ferrara 5 ou 6 mm de diamètre, puis 2 à 18 mois plus tard par photoablation couplée à la topographie cornéenne associée au cross-linking. L'évaluation pré et postopératoire comportait les mesures de la réfraction, de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), de l'acuité sans correction (AVSC), de la kératométrie maximale (Kmax), de l'astigmatisme kératométrique et de la pachymétrie optique minimale. Le suivi postopératoire allait de 1 à 65 mois. Résultats : 36 yeux kératocôniques ont été inclus dans cette étude. En moyenne, les anneaux intra-cornéens ont permis d'améliorer la MAVC de 4,9 +/- 1,9 à 6,3 +/- 1,8 lignes, de réduire l'astigmatisme kératométrique de 5,5 +/- 2,4 D à 3 +/- 1,5 D et le Kmax de 56,7 +/- 5,2 D à 53,9 +/- 4,5 D. Dans un 2ème temps, le laser topolink associé au crosslinking, réalisé au moins 2 mois après les anneaux, a permis de faire remonter la MAVC à 7,1 +/- 2 lignes et de réduire le Kmax à 52,1 +/- 4,4 D sans modifier l'astigmatisme kératométrique. Aucune complication n'a été enregistrée. Discussion : Les AIC et la photoablation couplée à la topographie cornéenne sont 2 traitements chirurgicaux permettant de régulariser la géométrie cornéenne et d'améliorer la fonction visuelle. L'efficacité de chacune des procédures séparées et largement documentée. En revanche, l'association des 2 traitements d'une manière séquentielle n'a encore pas été décrite. La discussion portera sur la synergie qui existe entre ces 2 traitements et sur les indications de cette association thérapeutique. Conclusion : L'effet régularisateur des AIC sur la géométrie cornéenne semble potentialisé par la photoablation au laser excimer couplée à la topographie cornéenne qui ne doit jamais excéder 50 microns et être systématiquement associée au cross-linking. 15:10 142 L’ectasie dans une cornée très épaisse : une nouvelle entité ? ZAAROUR K*, SLIM E, ANTOUN J, WAKED N. (Beyrouth, Liban) Objectif: Rapporter le cas d'une femme myope de 27 ans, ayant des cornées épaisses avec des kératométries très élevées, de fortes élévations postérieures topographiques et des anomalies cornéennes stromales profondes et endothéliales Méthodes: Présentation d’un cas. Nous rapportons l’histoire, l’examen clinique et les examens para cliniques d'une patiente myope de 27 ans, qui s’est présentée à notre clinique de l’Hôtel Dieu de France à Beyrouth, pour chirurgie réfractive. Résultats: La meilleure acuité visuelle corrigée et la réfraction après cycloplégie étaient de 7/10 et -8,50 (-2,75 x 40) à l'œil droit (OD), et 8/10 et -7,75 (-2.25x125) à l'œil gauche (OG) respectivement. L’examen à la lampe à fente a montré des opacités vésiculaires diffuses bilatérales stromales profondes et endothéliales, sans évidence d'œdème cornéen. La topographie cornéenne a montré une exagération sévère et généralisée de la courbure de la cornée semblable à celle qu’on retrouve dans un kératoglobe. Les valeurs de sa kératométrie en dioptries(D) étaient : K1=56,7, K2=58,3 et Kmax=58,8 à l’OD et K1=57,3, K2=59,0 et Kmax= 59,3 à l’OG. L'épaisseur cornéenne centrale était de 605 μm (OD) et 612 μm (OG). Par rapport à la sphère de référence (BFS), les élévations cornéennes centrales antérieures et postérieures étaient de 17 μm et 48 μm à l’OD et 11 μm et 32 μm à l’OG respectivement. La biomicroscopie spéculaire a montré une densité cellulaire faible à l’OG avec 1526 cellules/ mm² contre 2503 cellules/ mm² à l’OD, avec pléomorphisme et polymégathisme cellulaires importants aux 2 yeux. La profondeur de la chambre antérieure était de 3,67 mm à l’OD et 3,74 mm à l’OG. Le diamètre cornéen était de 11,4 mm aux deux yeux. La longueur axiale était de 21,73 mm à l’OD et 21,4 mm à l’OG. La pression intraoculaire par applanation était de 10 mm Hg aux 2 yeux. Selon la patiente, il n’existe pas une histoire de frottement des yeux ou de port de lentilles de contact, pas d’antécédent de maladies allergiques, sa myopie a été découverte à l’âge de 5 ans et a été stable durant les treize dernières années. Par ailleurs, l’examen ophtalmologique réalisé chez ses parents et ses frères et sœurs, était normal. Discussion: L’exagération sévère et généralisée de la courbure cornéenne semble congénitale et non progressive en raison de la longueur axiale et de la stabilité réfractive. Son association à des opacités vésiculaires bilatérales stromales profondes et endothéliales suggère le diagnostic de la dystrophie cornéenne postérieure polymorphe (PPCD). Néanmoins, tous les cas de PPCD décrits dans la littérature associés à une protrusion cornéenne, reportent soit des cornées amincies soit des cornées à courbure élevée mais non kératocôniques. Cependant, notre patiente présente une ectasie cornéenne antérieure et postérieure associée à une cornée très épaisse. L’unique publication brésilienne décrivant deux kératocônes modérés avec épaisseur cornéenne élevée, est également différente de notre cas, du fait de la présence d'anomalies endothéliales et d’une courbure importante et généralisée de la cornée. Par conséquent, bien que certains résultats puissent être compatibles avec une PPCD ou un kératocône, cette nouvelle entité reste unique et non classée pour le moment. Conclusion: A notre connaissance, c’est le premier cas rapporté sur des cornées épaisses à courbures très élevées, associées à une ectasie et à des vésicules cornéennes profondes. 15:20 143 Complications survenues après cross-linking cornéen : étude rétrospective monocentrique. SIDE W*, ROSSI P, DUNCOMBE A, ATTAL P, GROSS H, DELCAMPE A, SABATIER M, MURAINE M (Rouen) Introduction : Le cross-linking du collagène cornéen est indiqué chez les patients présentant un kératocône évolutif. Il repose sur un pontage biochimique photo-induit des fibres de collagène. La technique standard consiste, après abrasion de l'épithélium cornéen, en l'instillation de riboflavine suivie d'une irradiation par des ultraviolets A. L'objectif de l'étude est d'évaluer la survenue de complications post cross-linking. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée au CHU de Rouen de janvier 2012 à novembre 2014. Tous les patients atteint d'un kératocône évolutif et ayant présenté une complication post cross-linking ont été inclus. Un protocole standard était réalisé au bloc opératoire avec mise en place d'une lentille thérapeutique en fin d'intervention. Le traitement topique post-opératoire comprenait de la trobramycine, du flurbiprofène, et des agents mouillants. Les patients étaient revus à J4 pour l'ablation de la lentille puis bénéficiaient de consultations itératives en fonction des complications rencontrées. La meilleure acuité visuelle corrigée et la topographie cornéenne étaient évaluées initialement, à 1 et 6 mois post cross-linking chez tous les patients. Résultats : Nous avons inclus 5 yeux présentant une complication parmi 182 yeux de 134 patients ayant bénéficié d'un cross-linking. L'âge moyen de ces patients était de 24.8 ans. La pachymétrie minimale et le Kmax étaient respectivement de 439 µm et 60.9 dioptries. Nous avons noté 5 cas d'infiltrats cornéens dont 3 avec germes retrouvés (staphylocoque coagulase négative) et 2 stériles ; soit 2.75% de complications. Le délai de survenue des symptômes était de 4.4 jours. L'évolution fut favorable avec cependant persistance d'un infiltrat séquellaire dans 4 cas. Discussion : Nous retrouvons un taux de complications inférieur à celui décrit dans la littérature. Nous avons récemment modifié notre protocole post-opératoire en substituant les collyres AINS par des corticoïdes afin de réduire les complications inflammatoires. Conclusion : Le cross-linking standard présente actuellement un rapport bénéfice-risque justifiant son utilisation chez les patients présentant un kératocone évolutif. Cependant, de nouvelles alternatives se développent et pourraient permettre de réduire les risques infectieux ou inflammatoires. 15:30 144 Hydrops cornéen aigu simulant une kératite infectieuse comme première présentation d’un kératocône chez un enfant de 10 ans. SLIM E*, CHARANEK B, HEMADE A, ANTOUN J, ZAAROUR K, CHERFAN C, JARADE E. (Beyrouth, Liban) Objectifs: Rapporter un cas de kératocône avancé chez un enfant de 10 ans se présentant sous forme d' hydrops cornéen aigu, diagnostiqué à tort comme une kératite infectieuse Méthodes: présentation de cas. Résultats: Un garçon de 10 ans nous a été adressé pour prise en charge d’une opacité cornéenne traitée pour une kératite infectieuse ne répondant pas au traitement par antibiotiques et aux antiviraux depuis quatre semaines. Le traitement a été initié suite à un épisode aigu de blanchiment de la cornée, de douleur et de baisse de l'acuité visuelle. L’enfant présentait une histoire d’allergie oculaire avec frottement des yeux et une baisse d’acuité visuelle progressive depuis un an. L'examen à la lampe à fente montre une protrusion importante de la cornée de l’œil droit avec un œdème stromal entourant une rupture dans la membrane de descemet dans la partie inféro-médiane de la cornée ainsi qu’une conjonctivite papillaire aux deux yeux. Sa meilleure acuité visuelle corrigée était de compte les doigts à l’OD, et de 20/25 avec -6,75 + 4,75 x 55 à l'œil gauche (OS). Un hydrops cornéen aigu de l’OD dû à un kératocône avancé a été fortement suspecté. Un kératocône asymétrique a été confirmé par la topographie cornéenne de l’œil gauche. L’hydrops a été traité par une solution hypertonique topique (NaCl 5%), des corticoïdes topiques et des larmes artificielles. L’œdème de cornée s’est résorbé en 9 semaines avec persistance d’une cicatrice cornéenne. Discussion: Le kératocône pédiatrique est relativement rare. En outre, le kératocône de stade avancé avec hydrops cornéen aigu est encore plus rare chez les enfants. Seuls deux cas d’hydrops aigus ont été rapportés dans la population pédiatrique. Pourtant, l’hydrops cornéen aigu doit être considéré comme un diagnostic différentiel devant une opacité cornéenne stromale chez les enfants. Conclusion: Ce cas souligne le fait que le kératocône pédiatrique peut être rapidement progressif surtout en présence d’une conjonctivite allergique et de frottement des yeux. Ainsi, un diagnostic rapide et un traitement adéquat sont impératifs. 15:40 145 Etude transversale de l'impact du kératocône sur la qualité de vie, le handicap et la dépendance du patient. GABORIAU T*, MERCIER AE, PRAUD D, GEORGES N, MALET F, COLIN J, TOUBOUL D (Bordeaux) Objectif : L’objectif principal est de déterminer l’impact du kératocône sur la qualité de vie, la dépendance et le handicap du patient. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale prospective multicentrique (centre de référence national du kératocône : CHU Toulouse et Bordeaux ; 6 CHU centres de compétence du kératocône et 100 contactologues). Tous les patients atteints de kératocône sur au moins un des 2 yeux et âgés de plus de 18 ans consultant dans un des lieux de la recherche ont été invités à participer à l’étude. Après lecture de la lettre d’information lors d’une consultation courante, les données étaient recueillies : questionnaire standardisé et validé sur la qualité de vie des patients (questionnaire NEI-VFQ25, critère de jugement principal), questionnaire sur le handicap et la dépendance provoqué par le kératocône (questionnaire issu de l’étude HID de l’INSEE), examen médical et informations démographiques du patient. Résultats : 634 patients (425 hommes et 209 femmes) d’âge moyen 34,3 ans ont été inclus entre février et mai 2012. 49,5% avait une meilleure acuité visuelle corrigée supérieure à 5/10. Au NEI-VFQ25, le score global de qualité de vie était de 77,4/100 (+/- 17,1). Les patients évaluaient à 58,7/100 (+/-21,2) leur état de santé général, à 67,1/100 (+/16,9) leur vision générale, à 89,1/100 (+/- 19,4) leur vie sociale, à 61,0/100 (+/- 25,8) leur santé mentale, à 69,1/100 (+/- 27,5) leur handicap, à 81,4/100 (+/- 23,8) leur dépendance, à 66,6/100 (+/- 24,3) leurs douleurs oculaires. 6,9% ont du changer de profession depuis leur entrée dans la vie active à cause du kératocône, 34,4% se disent limités dans la quantité de travail. Parmi les étudiants, 37,5% ont eu une scolarité perturbée à cause du kératocône. 12,6% des patients ont besoin d’une aide régulière pour accomplir certaines tâches de la vie quotidienne. Discussion : L’étude IMPACT est la première étude en France étudiant le retentissement du kératocône sur la qualité de vie, la dépendance et le handicap sur une large population. Son analyse fine permet de mieux cerner notre efficacité sur la maladie et sur les attentes de nos patients. Conclusion : Le kératocône entraîne des répercussions sur la vie quotidienne des patients. Il semble important d’étudier, lors du suivi, l’impact sur la qualité de vie et la dépendance en plus de l'aspect clinique, après introduction d’une nouvelle thérapeutique par exemple. 16:00 146 Place de la contactologie dans la prise en charge du kératocône : notre approche. BOULKEDID A*, AZZOUZ S, STITI S, GAROUT R, KARAOUAT F, CHEBLI MF (Alger, Algérie) Introduction : Nous rapportons par cette étude l'évaluation de l'apport de l'adaptation en lentilles de contact dans la prise en charge du kératocône dans une population algérienne Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective, intéressant des patients présentant un kératocône et suivis en consultation de contactologie depuis 2005. Nous avons noté les caractéristiques démographiques tel que l'âge et le sexe. Un examen ophtalmologique complet a été réalisé chez tous les patients(acuité visuelle, examen à la lampe à fente, réfraction, kératometrie). Des analyses par sous groupe de sévérité selon la classification kératometrique ont été faites ( kératocône débutant, modéré, évolué, sévère). L'adaptation en lentilles de contact rigides a été faite selon la technique du triple appui au test à la fluorescéine. Résultats : 108 patients ont été inclus dans l'étude dont 66femmes (61%). L'âge moyen etait de 29,8ans (SD=8,9). Une allergie oculaire associée a été retrouvé chez 46,3% des patients. Une prédominance du kératocône bilateral a été noté dans 77% des cas. Le kératocône stade 2 (modéré) était le plus fréquemment retrouvé (42% oeil droit, 33% oeil gauche). L'acuité visuelle sans correction était inferieure à 1/10 dans 63% des cas pour l'oeil droit et 53% pour l'oeil gauche. Les patients ont été adaptés en lentilles de contact rigides dans 73% des cas avec un gain d'acuité visuelle allant de 8 à 10/10, 44% pour l'oeil droit et 46% pour l'oeil gauche. Il existe une différence significative entre l'acuité visuelle avant et après adaptation avec p <0,05. Le taux de kératocône sévère (stade4) était de 25% oeil droit, oeil gauche avec une acuité visuelle ,après adaptation par lentilles de contact, supérieure à 5/10 dans 65% des cas. L'indication d'une kératoplastie a été posée chez 15% des patients. Discussion : Nous notons une prédominance féminine dans notre étude, 61% versus 36% dans l'étude SFO ALC. L'équipement par lentilles de contact est le traitement de prédilection du kératocône dans toutes les études comparatives (SFO ALC, CLEK). Quand à la kératoplastie, elle reste un taitement de dernier recours, 10% dans l'étude CLEK, 20% dans l'étude SFO ALC et 15 % dans notre étude. Conclusion : La contactologie garde une place de choix dans la prise en charge du kératocône. Aucune décision de kératoplastie ne doit être posée sans un essai d'adaptation au préalable. Il n'en demeure qu'après kératoplastie, bon nombre de patients seront rééquipés en lentilles de contact. 16:10 147 Comparaison à 1 an de différentes techniques de crosslinking du collagène cornéen. FOURNIE P*, THEVENIN A, CASSAGNE M, MALECAZE F (Toulouse) Introduction : Comparer les résultats à 1 an de différentes techniques de crosslinking du collagène cornéen à la technique conventionnelle. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective comparative de séries de cas de crosslinking epi-off, conventionnel et accéléré 9 minutes, et epi-on, transépithélial et par iontophorèse dans le traitement du kératocône évolutif. Le suivi a été réalisé à 1, 3, 6 et 12 mois. La kératométrie maximale (Kmax) a été mesurée avec une stabilité du kératocône pour un Kmax compris à ± 1 D du Kmax préopératoire, une régression pour un Kmax inférieur à 1 D et une aggravation si le Kmax était supérieur à 1D. Résultats : Cent vingt crosslinking conventionnel ont été recueillis, 26 transépithéliaux, 42 accélérés et 10 iontophorèse. Une stabilité était retrouvée dans respectivement 63 %, 55 %, 68,8 % et 59 % des cas. Une régression était observée dans respectivement : 22 %, 12,5 %, 21,1 % et 22 %. Enfin, une aggravation était observée dans 15 %, 32,5 %, 10,1 % et 19 % des cas. Discussion : Le crosslinking du collagène cornéen conventionnel a fait la preuve de son efficacité pour stabiliser un kératocône évolutif. La désépithélialisation, nécessaire pour la diffusion de la riboflavine dans le stroma cornéen, est à risque de complications infectieuses et cicatricielles, d’où l’essai de techniques epi-on sans avoir à débrider l’épithélium. Les techniques accélérées ont pour objectif de raccourcir la durée opératoire. Conclusion : Les résultats préliminaires à 1 an, avec une hétérogénéité de cohorte selon les groupes, retrouvent un risque plus important d’aggravation après crosslinking transépithélial. Les techniques accélérée et par iontophorèse ne retrouvent pour l’instant pas de différence par rapport au crosslinking conventionnel. Une plus grande cohorte et un plus long recul sont cependant nécessaires pour évaluer l’efficacité de ces techniques de crosslinking. 16:20 148 Résultats préliminaires du crosslinking du collagène cornéen par iontophorèse dans le kératocône. THEVENIN A*, CASSAGNE M (Toulouse), DELAFOY I, COCHENER B (Brest), FOURNIE P, MALECAZE F (Toulouse) Introduction : Évaluer le crosslinking du collagène cornéen par iontophorèse dans le traitement du kératocône évolutif Matériels et Méthodes : Étude bicentrique comparative randomisée du crosslinking par iontophorèse par rapport au crosslinking conventionnel. Le crosslinking conventionnel a été réalisé après désépithélialisation par instillation de riboflavine pendant 30 minutes puis irradiation pendant 30 minutes par des ultraviolets-A (3 mW/cm2). Dans le crosslinking par iontophorèse, la diffusion de la riboflavine a été permise par l’application d’un fin courant électrique (1mA) pendant 5 minutes sans désépithélialisation, puis irradiation pendant 9 minutes par des ultraviolets-A (10 mW/cm2). Le suivi a été réalisé à 3 et 7 jours, 1, 3 et 6 mois. Ont été mesurés : la douleur par échelle visuelle analogique, les complications, l’acuité visuelle sans correction (AVSC), la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), la densité cellulaire endothéliale, l’OCT cornéen, la microscopie confocale cornéenne, la pachymétrie et les kératométries maximale (Kmax), minimale (Kmin) et moyenne (Km). Résultats : Quarante yeux dans chaque groupe ont été inclus. La ligne de démarcation était moins fréquente après iontophorèse (50 % contre 90 % des cas) et moins profonde (205,33 ± 10,33 µm contre 251,90 ± 36,90 µm). L’apoptose kératocytaire était moindre après iontophorèse par microscopie confocale. La kératométrie maximale était respectivement à 1, 3 et 6 mois à 1,04 ± 0,74 D, -0,78 ± 0,31 D et -0,44 ± 0,25 D après crosslinking conventionnel et de 0,24 ± 0,32, -0,26 ± 0,65 D et -0,05 ± 0,61 D après crosslinking par iontophorèse (p>0,05). Aucune complication n’a été rapportée après iontophorèse. Discussion : Le crosslinking du collagène cornéen conventionnel a fait la preuve de son efficacité pour stabiliser un kératocône évolutif. La désépithélialisation, nécessaire pour la diffusion de la riboflavine dans le stroma cornéen, est à risque de complications infectieuses et cicatricielles. La iontophorèse, technique sans désépithélialisation, permettrait de limiter les complications Conclusion : Les résultats préliminaires ne retrouvent pas de différence statistiquement significative de progression entre crosslinking conventionnel et par iontophorèse à 6 mois. Une plus grande cohorte et un plus long recul sont cependant nécessaires pour évaluer l’efficacité du crosslinking par iontophorèse 16:30 149 Efficacité et sécurité des anneaux intracornéens de 340° et de 355° dans le traitement du kératocône central. SOARE S* (Marseille), PIETRINI D, PRISANT O, GUEDJ T (Paris), HOFFART L (Marseille) Introduction : L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité des anneaux intracornéens (AIC) de 340 (SI5-340, Mediphacos, Belo Horizonte, Brésil) et 355° (SI5-355, Mediphacos, Mediphacos, Belo Horizonte, Brésil) dans le traitement du kératocône. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique. Les critères d’inclusions correspondaient à des patients présentant un kératocône central de stade I, II ou III et ne tolérant plus une correction par lentilles de contact. L’évaluation préopératoire comportait la mesure de la meilleure acuité visuelle sans (MAVSC) et avec correction (MAVC), un examen biomicroscopique et une topographie d‘élévation afin d’évaluer le type de kératocône, la kératométrie moyenne (Km) et maximale (Kmax) ainsi que la pachymétrie optique. Résultats : 15 patients ont été inclus. 7 et 8 patients ont bénéficiés respectivement d’un AIC de 355° et 340°. Les AIC de 355° ont été implanté dans une poche intrastromale cornéenne (diamètre entre 8,5 et 9 mm) et celui de 340° dans un tunnel intrastromal (diamètre extérieur entre 6,7 et 6,9 mm; diamètre intérieur entre 4,7 et 4,9 mm) après dissection au laser femtoseconde. Après implantation d’un AIC de 355°, on observait une amélioration statistiquement significative de la MAVSC (p= 0,0232), une diminution significative de l’ES et du Kmax (p<0,05). Après implantation d’un AIC de 340°, la MAVSC et la MAVC étaient signifcativement améliorées (p= 0,0178 et p= 0,0086), l’ES et la Km étaient significativement diminués (p<0,05). Aucun effet secondaire n’a pas été observé pendant la période de suivi. Discussion : L’efficacité des AIC segmentaires a été démontrée par de nombreuses études dans le traitement du kératocône. Cependant, dans le cas du kératocône central, ces résultats sont inférieurs. L’application d’anneaux circonférentiels (340° ou 355°) dans cette indication permet d’obtenir un effet statistiquement significatif sur la MAVSC, la MAVC, L’ES et la kératométrie. Conclusion : Les AIC circonférentiels de 340° et 355° permettent d’améliorer significativement l’acuité visuelle ainsi que la topographie cornéenne chez les patients présentant un kératocône central. 16:40 150 Crosslinking du collagène cornéen pulsé versus conventionnel : résultats préliminaires. DELAFOY I*, COCHENER B (Brest) Introduction : Le crosslinking du collagène cornéen (CXL) a prouvé son efficacité selon un protocole bien défini pour le traitement du kératocône évolutif mais présente différents inconvénients dont une durée de réalisation importante. De nombreuses études d’évaluation sont actuellement en cours pour des méthodes accélérées ou trans-épithéliales avec une efficacité qui paraît moindre. Nous proposons d’évaluer une nouvelle technique de CXL plus rapide avec une irradiation dite pulsée fondée sur l’utilisation de l’oxygénation tissulaire entre les périodes de délivrance qui optimiserait l’efficacité de la procédure. Matériels et Méthodes : Cette étude monocentrique de non-infériorité, prospective, randomisée en 2 groupes parallèles avec un ratio 1:1, compare le CXL utilisant une irradiation pulsée des UV-A (P-CXL), au traitement de référence, le CXL conventionnel (C-CXL). Trente patients, âgés de plus de 12 ans, présentant un kératocône évolutif ont été inclus. Le P-CXL consiste en une administration stromale de riboflavine après désépithélialisation mécanique de la cornée suivie d’une irradiation pulsée des UVA à une intensité de 30mW/cm2 pendant 8 minutes selon un cycle on/off d’1 seconde d’UVA-on pour 1 seconde d’ UVA-off, pour une dose d’exposition totale de 7.2 J/ cm2. Le C-CXL a été réalisé selon le protocole de Dresde avec une irradiation continue de 3mW/cm2 pendant 30 minutes pour une dose d’exposition totale de 5.4 J/ cm2. Ont été évalués: la douleur, l’acuité visuelle, la kératométrie, le comptage endothélial et microscopie confocale, la pénétration tissulaire par OCT de segment antérieur, la déformabilité cornéenne par Corvis© et les complications ont été recensées. Résultats : En postopératoire, les douleurs sont similaires entre les deux groupes. A 1 et 3 mois, les kératométries étaient stables dans les 2 groupes (p>0.05). L’OCT mettait en évidence une ligne de démarcation aussi marquée et de profondeur équivalente dans le groupe des patients traités par P-CXL. L’analyse subjective en microscopie confocale retrouvait des remaniements stromaux semblables. Le comptage endothélial demeurait toujours identique. Aucune complication n’a été observée dans les 2 groupes. Discussion : Le CXL pulsé est une technique invasive d’administration de la riboflavine couplée à une irradiation pulsée des UVA dont l’objectif est de raccourcir le temps de procédure sans faire de concession sur l’efficacité. Les résultats préliminaires concernant l’ensemble des critères de suivi dont la stabilisation de la kératométrie à 3 mois sont comparables à la technique de référence. Conclusion : Les résultats préliminaires du P-CXL sont prometteurs, mais un plus grand nombre de sujets et un recul plus important sont nécessaires. 16:50 151 Etude à 1 an de trois protocoles de crosslinking du collagène dans le traitement du kératocône : efficacité, tomographie en cohérence optique de segment antérieur et microscopie confocale. JOUVE L*, BOUHERAOUA N, EL SANHARAWI M, SANDALI O, TEMSTET C, LORIAUT P, BASLI E, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris) Introduction : Le crosslinking (CXL) du collagène est une procédure utilisée dans le kératocône afin d’en ralentir l’évolution. Son efficacité n’est actuellement démontrée que pour le protocole conventionnel. Après la chirurgie, la profondeur de la ligne de démarcation intra-stromale visualisée en tomographie en cohérence optique de segment antérieur (OCT SA) ainsi que la profondeur de la destruction kératocytaire stromale antérieure en microscopie confocale seraient corrélées à l’efficacité de la procédure. Nous avons voulu comparer l’efficience de 3 protocoles de CXL du collagène à 1 an en mesurant la kératométrie maximale (Kmax), la profondeur de cette ligne de démarcation en OCT SA et les modifications structurales en microscopie confocale. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et observationnelle réalisée au Centre National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts entre 2011 et 2013 sur 45 yeux présentant des kératocônes évolutifs. Les patients étaient répartis en 3 groupes comparables: le groupe 1 (C-CXL) était traité par le protocole conventionnel de CXL (désépithélialisation, imprégnation de riboflavine 20 minutes, irradiation par UVA 3mW/cm2 pendant 30 minutes) le groupe 2 (A-CXL) était traité par le protocole accéléré (désépithélialisation, riboflavine 10 minutes puis UVA 3 minutes à 30mW/cm2), le groupe 3 (I-CXL) était traité par iontophorèse (pas de désépithélialisation). Dans chaque groupe on a mesuré la profondeur de la ligne de démarcation en OCT SA à 1 mois, la densité des plexi nerveux sous-basaux et des kératocytes stromaux et le Kmax à 1, 3, 6 et 12 mois. Résultats : Nos résultats montrent que les densités moyennes des plexi nerveux sous-basaux et des kératocytes antérieurs diminuent significativement 6 mois après un C-CXL et un A-CXL (p<0.001) puis reviennent à la normale à 12 mois, alors qu’elles reviennent à la normale après un I-CXL dès 6 mois (p=0.083 et p=0.909, respectivement). La ligne de démarcation était significativement plus profonde dans le groupe C-CXL que dans les groupes A-CXL et I-CXL (p<0.0001 et p=0.01, respectivement). Le Kmax et la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) étaient stables à 1 an pour les 3 protocoles de CXL. Discussion : Le crosslinking du collagène est une procédure utilisant la riboflavine et les UVA, afin de créer des ponts entre les fibrilles de collagène pour rigidifier les cornées kératocôniques. La ligne de démarcation correspondrait à la limite entre la zone stromale traitée par les rayons et le reste de la cornée. Ainsi, plus elle est profonde, plus la procédure serait efficace. Elle est mesurée à une profondeur d’environ 300 µm après un C-CXL. De ce fait, selon nos résultats, le protocole accéléré serait efficace pour traiter les cornées fines. L’iontophorèse, procédure transépithéliale, ne permet la visualisation de la ligne de démarcation que dans 47.7% des cas, probablement du fait du peu de pénétration de riboflavine à travers l’épithélium cornéen. Malgré ces différences, les 3 protocoles semblent stabiliser le Kmax à 1 an. Conclusion : Au total, l’iontophorèse entraine moins de dommages des plexi nerveux sous-basauxet des kératocytes antérieurs que le protocole conventionnel et donne une ligne dedémarcation moins visible et plus superficielle. Néanmoins, le Kmax semble stable à 1 an après une telle procédure, ce qui semble indiquer que l’iontophorèse est efficace pour stabiliser le kératocône. 17:00 152 Efficacité comparée des procédures de cross-linking du collagène cornéen 3 et 10 mW/cm² sur l’évolutivité des kératocônes. AMAOUCHE N*, FADLALLAH A, MEHANNA C, DETHOREY G, HAY A, BOURGES JL (Paris) Introduction : Comparer l’évolutivité de la kératométrie maximale (Kmax) entre un groupe de patients traité par un cross-linking (CXL) utilisant 10 mW/cm² - 9 min (méthode rapide) et un groupe traité par un CXL utilisant 3 mW/cm² 30 min (méthode classique). Matériels et Méthodes : Les patients présentant un kératocône, dont l’évolutivité clinique et/ou topographique était démontrée, ont participé à cette étude monocentrique prospective, randomisée, interventionnelle, contrôlée. Avec leur consentement éclairé, les patients étaient assignés à un débridement épithélial, une imprégnation de riboflavine pendant 20 mn puis aléatoirement à l’une des deux méthodes de CXL. Les données de suivi des patients étaient relevées avant CXL et 6 mois post-traitement. Le critère de jugement principal était l’évolutivité du Kmax (aggravation : delta Kmax > 1.5 dioptrie (D), amélioration : delta Kmax < - 1.5 D, stable si variation comprise entre ± 1.5 D). Résultats : 58 yeux de 47 patients ont été inclus : 25 yeux traités par la méthode classique, 33 yeux par la méthode rapide. A 6 mois de suivi, dans le groupe CXL rapide: 12 kératocônes (66%) sont restés stables, 3 (17%) se sont améliorés et 3 (17%) se sont aggravés. Dans le groupe CXL classique: 9 kératocônes (39%) sont restés stables, 9 (39%) se sont améliorés et 5 (22%) se sont aggravés, sans différence significative entre les deux groupes (p=0.186). La comparaison de la Meilleure Acuité Visuelle Corrigée (MAVC) entre les deux groupes à 6 mois n’a pas montré de différence (p=0.924). L’analyse intragroupe a objectivé une amélioration de la MAVC dans le groupe CXL rapide de 0,41 ± 0,28 Log MAR préopératoire portée à 0,3 ± 0,25 Log MAR à 6 mois (p= 0,039) tandis qu’elle restait stable dans le groupe CXL classique (p=0.134). Conclusion : Dans cette étude, l’évolutivité de la kératométrie maximale des kératocônes traités par CXL méthode rapide ou classique ne s’est pas révélée différente. L’utilisation du protocole de traitement CXL 10 mW-9 min semble donc pouvoir se substituer au protocole classique plus long. 17:10 153 Remodelage épithélial et stromal après cross linking évalué par OCT spectral domain : évaluation de deux différents protocoles. BONNET C*, BOUHERAOUA N, SANDALI O, JOUVE L, TEMSTET C, LORIAUT P, BASLI E, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris) Introduction : Corneal collagen crosslinking (CXL) using riboflavin and ultraviolet-A (UV-A) is an efficient treatment of progressive keratoconus. The aim of this study was to evaluate the early changes in corneal epithelium and stromal thickness after accelerated cross-linking (A-CXL) and transepithelial by iontophoresis (I-CXL) in eyes with keratoconus, using Spectral Domain Optical Coherence Tomography (SD-OCT). Matériels et Méthodes : Fifty eyes of patients with evolutive keratoconus were included in this prospective study and divided in 2 groups : 25 underwent A-CXL and 25 underwent I-CXL. Examinations were made preoperatively and at 1, 3 and 6 months after CXL, comprising Best Corrected Visual Acuity (BCVA), corneal pachymetry, corneal stromal thickness, epithelial thickness and maximal keratometry (Kmax). Résultats : The mean BCVA in the A-CXL and in the I-CXL remained stable at 6 months postoperatively. In the A-CXL group, the mean corneal pachymetry was 529,8 µm pre-operatively and 513 µm at 1, 3 and 6 months whereas in the ICXL group, it was 514,7 µm pre-operatively and 514 µm, at 513 µm and 512 µm at 1, 3 and 6 months respectively. In the A-CXL group, the mean epithelial thickness was 55,3 µm pre-operatively and 52,1 µm, 52,2 µm and 52,3 µm respectively at 1,3 and 6 months. In the I-CXL group, the mean mean epithelial thickness was 54,2 µm pre-operatively and then 53,1 µm, 53,3 µm and 53,5 µm respectively and at 1, 3 and 6 months. In the A-CXL group, the mean Kmax values was 49,9D before CXL, and then 50D at 1 month, 50,7D at 3 months and 50,1D at 6 months. In the I-CXL group, the mean Kmax values was 50,8D pre-operatively and then 51,1 at 1 month, 51,7D at 3 months and 50,9D at 6 months. In the A-CXL, the mean demarcation line depth was 182µm (visible in all cases) whereas in the I-CXL the mean demarcation line depth was 221 µm (visible in 76% of cases). Discussion : In the A-CXL, thinning of epithelium and stroma occurs, whereas in the I-CXL, the epithelial and stromal thickness remain stable. Conclusion : Significant epithelial remodeling occurs after A-CXL in eyes with keratoconus creating a similar more regularized thickness profile. 17:20 154 Morphologie à risque du kératocône aigu (hydrops) à l’OCT de haute résolution. FUENTES E*, SANDALI O, EL SANHARAWI M, BASLI E, BOUHEROUA N, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris) Introduction : L’objectif a été de définir les aspects anatomiques au niveau de la cornée kératocônique prédisposant à la survenue du kératocône aigu. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 189 yeux atteints de kératocône avancé (stade 3 et 4 de la classification d’Amsler-Krumeich) ayant eu un suivi minimum de 24 mois. Les patients ont eu un suivi trimestriel comprenant des examens OCT « Fourier-domain » (FD-OCT) de 5 umde résolutionaxialeet une topographiecornéenne.Larécente classification OCT du kératocônea été utiliséecomme référence dans l’étude sémiologique des coupes tomographiques des cornées kératocôniques. Une analyse comparativedes aspects anatomiques à l’OCT entre les patients qui ont développé un hydrops et ceux qui ne l’ont pas développé durant la période de suivi a été réalisée. Résultats : L’hydrops est survenu chez 9 patients. Tous les patients qui ont développé un kératocône aigu étaient classés parmi le stade3ade la classification de kératocône à l’OCT lors de la dernièreconsultation précédant la survenue de l’hydrops. L’épaississement épithélial majeur au niveau ducône constitue un facteur de risque important au développement du kératocône aigu. Au contraire, la présence d’une cicatrice stromale a été retrouvée comme facteur protecteur. Discussion : Les auteurs discutent les différents facteurs de risques retrouvés significatifs dans la survenue du kératocône aigu. Conclusion : La présence d’un amincissement stromal majeur, d’un épaississement épithélial important au niveau du cône kératoconique ainsi que l’absence de cicatrice stromale ont été retrouvés à risque pour le développement d’un hydrops. Ces aspects anatomiques correspondent au stade 3a de la classification OCT du kératocône et doivent être pris en considération dans la prise en charge du kératocône. 10/05/2015 Salle Maillot - Niveau 2 Président de séance : Dr P-J. PISELLA Surface occulaire 08:20 155 Etude rétrospective multicentriques de 29 patients (43 yeux) adaptés en verres mini-scléraux. LABALLE R* (Villechauve), MERLE H (Fort-De-France), GUYADER V, COFFIN-PICHONNET S (Caen) Introduction : Les verres scléraux (VScl) ont bénéficié d'un d’intérêt croissant grâce au développement des matériaux perméables aux gazs. Leurs indications sont multiples : ectasies cornéennes, fortes amétropies et pathologies de la surface oculaire. Nous présentons une étude sur le gain d'acuité visuelle (AV) de patients adaptés en VScl. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique sur 29 patients (43 yeux), adaptés en verre mini-scléral préformé : l'ICD 16,5 du laboratoire LCS. Le critère principal était le gain en ligne d' AV de l’échelle de Monoyer. Les données épidémiologiques, les indications, la notion d'un port antérieur de lentilles cornéennes, les complications, les durées de port quotidien et de suivi ont également été recueillies. Résultats : La série se compose de 13 femmes et de 16 hommes avec un âge moyen de 43 ans (σ ± 19 ans). L'indication d'adaptation en VScl était réfractive pour 26 yeux, liée à une pathologie de la surface oculaire pour 10 yeux et mixte pour 7 yeux. Il y avait eu un échec antérieur d'adaptation en lentilles cornéennes pour 24 yeux (15 patients). La durée moyenne de port était de 11 heures par jour (σ ± 3 heures), le suivi moyen était de 16 mois (σ ± 8 mois). Des complications se limitant à un problème d'inconfort au port ou au retrait ont été relevées pour 7 yeux (6 patients). Le gain moyen d'AV était de 3 lignes, IC à 95 % : [2;4] , p < 0,001. Discussion : Les résultats montrent que le gain d'acuité visuelle est compris entre 2 et 4 lignes chez les porteurs de VScl toutes indications confondues. Aucune complication grave n'a été notée. Devant l'impossibilité chez ces patients ayant des ectasies très importantes d'adapter en lentilles cornéennes, les VScl sont une bonne alternative réfractive. Les pathologies de la surface oculaire sont aussi améliorées par le VScl grâce au fluide pré-cornéen qui sert de pansement physiologique et qui a un effet thérapeutique et réfractif. Conclusion : Les verres mini-scléraux sont une bonne solution pour obtenir un gain optique chez des patients souffrant de troubles réfractifs et/ou de pathologies de la surface oculaire limitant l'AV en lunettes et ne tolérant pas les lentilles cornéennes. 08:30 156 Aspects épidémiologiques et cliniques de la Limbo-Conjonctivite Endémique des Tropiques (LCET) en milieu scolaire à Yaoundé (Cameroun) BIANGOUP P*, EPEE E, KENNE C, KOKI G, DOHVOMA V, EBANA C (Yaoundé, Cameroun) Introduction : La LCET est une kératoconjonctivite généralement plus fréquente en milieu intertropical sec qu'humide. La migration des populations au Cameroun pourrait induire une augmentation de cette affection dans toutes les régions. Nous nous proposons de déterminer le profil épidémiologique et clinique de cette affection dans une ville à climat équatorial humide. Matériels et Méthodes : Au cours du premier trimestre de cette année, nous avons mené une étude transversale et descriptive en milieu scolaire. Etaient inclus des enfants âgés de 3-15ans ayant reçu le consentement parental et dont la sélection s’est faite en deux temps. Après un examen sommaire initial réalisé dans les écoles, le diagnostic était ensuite confirmé par un examen ophtalmologique complet réalisé en milieu hospitalier. Le volet éthique de l’étude a reçue toutes les autorisations nécessaires. L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel CSPro version 4.0 en français et le test de comparaison utilisé était celui de Chi2 avec une limite de confiance à 95%. Résultats : Sur 353 élèves examinés, 129 ont été référés à l’hôpital, parmi lesquels 82 (23.2%) présentaient la LCET. L’âge moyen des enfants atteints de LCET était de 8,24 +/- 0,6 ans. Les garçons (57.3%) étaient les plus touchés. La tranche d’âge de 6-10 ans (52,4%) était la plus représentée. Une recrudescence des crises était observée en saison sèche (93%) ; la poussière (49%) et l’exposition au soleil (43%) constituaient des facteurs aggravants. Discussion : La LCET s’avére prédominante autant en milieu intertropical sec qu’humide. Les garçons sont les plus touchés. Conclusion : Si la forme kératolimbique prédomine, la prévalence de la LCET observée en milieu scolaire dans cette étude est importante. 08:40 157 Les corrélations clinico-biologiques et le profil allergologique de la conjonctivite allergique. WAKED N*, AREJ N, ZAAROUR K, ABDELMASSIH Y, SLIM E, ANTOUN J (Beyrouth, Liban) Introduction : La conjonctivite allergique est une pathologie oculaire fréquente faisant l’objet de plusieurs études épidémiologiques mondiales, dont les plus récentes explorent la maladie à la lumière du dosage des IgE spécifiques d’allergènes. Les particularités de cette maladie demeurent toutefois mal définies dans la population libanaise, malgré son impact important sur la qualité de vie des patients. But de l'étude : Décrire le profil de la conjonctivite allergique chez les patients d’une clinique d’ophtalmologie à Beyrouth, selon différents paramètres : démographiques, séméiologiques, cliniques, biologiques et fonctionnels ; et déterminer les éventuels facteurs prédictifs du résultat des IgE sériques totales et spécifiques. Matériels et Méthodes : Étude transversale menée à la clinique ophtalmologique de l’Hôtel-Dieu de France durant une période de 16 mois. Les caractéristiques des patients ayant une conjonctivite allergique saisonnière ou perannuelle sont relevées à l’aide d’un formulaire d’inclusion préétabli. Un examen ophtalmologique est réalisé pour chaque patient, et un dosage des IgE totales et spécifiques lui est prescrit. Résultats : Au total, 38 patients sont inclus. Ils sont répartis équitablement entre les deux sexes et ont un âge médian de 27,5 ans. La majorité (71,1%) vivent dans un cadre urbain, fréquentent rarement des zones arborées ou fleuries et n’ont souvent pas de contact avec les animaux. Les formes saisonnières sont rencontrées dans une proportion équivalente à celle des formes perannuelles. Une forte prévalence (73,7%) est retrouvée pour les allergies associées (rhinite, asthme, urticaire, dermatite atopique). Comme facteurs prédictifs d’un résultat positif d’IgE spécifiques, nous avons trouvé : la présence de symptômes de sécheresse (p=0,009) et de sensation de corps étranger (p=0,030), la forme saisonnière (p=0,005), et l’association à d’autres allergies (p=0,008) ou à une histoire familiale (p=0,013). Les différents critères de sévérité (subjectifs, objectifs et biologiques) n’ont pas été retrouvés comme facteurs prédictifs. Toutefois, plus le taux d’IgE totales était élevé, plus le nombre d’allergènes détectés était important (r=0,326 ; p=0,046). Les acariens sont les allergènes les plus fréquents dans notre population, suivis par la pariétaire puis les pollens. 08:50 158 La compréhension de la dysfonction meibomienne (MGD) par les techniques modernes d’imagerie. RANDON M*, LIANG H, MICHÉE S, DENOYER A, LABBÉ A, BAUDOUIN C (Paris) Introduction : La dysfonction meibomienne est une pathologie fréquente pour les ophtalmologistes, responsable de syndrome sec oculaire. L’examen à la lampe à fente avec appui tarsal digital permet l’examen du contenu meibomien distal et du méat. Par contre, l’épithélium de la glande de meibomius, l’espace interglandulaire et le contenu en amont n’est pas examinable à l’échelle cellulaire. La microscopie confocale, examen indolore, rapide mais surtout plus précis au niveau cellulaire permet d’examiner plusieurs paramètres et pourrait classer la dysfonction en stade. La meibographie infrarouge et l'OCT apportent des renseignements macroscopiques complémentaires. Matériels et Méthodes : Quarante patients souffrant de sècheresse oculaire (OSDI supérieur à 13) associée à une dysfonction meibomienne furent recrutés. Dix personnes saines, sans sècheresse oculaire ni blépharite ont servi de cas témoins. Un questionnaire OSDI, une microscopie confocale et une meibographie infra-rouge de la paupière inférieure fut réalisée par le même opérateur. L'examen OCT fut réalisé chez deux sujets sains. Le stade en microscopie confocale fut établi à partir du score composite des grades M (meibum) côté de 0 à 3, I (inflammation) de 0 à 3 et F (fibrose) de 0 à 2. Résultats : Les patients furent classés en trois stades progressifs de microscopie confocale: le premier stade,obstructif sans atteinte du contenant comprenait 12 patients. Le deuxième, inflammatoire, associant une obstruction et une inflammation de l’espace inter-glandulaire comprenait 18 patients. Le troisième stade, la fibrose des glandes de meibomius, comprenait 10 patients. Les témoins avaient un stade 0 non pathologique. Ce score n'était ni corrélé avec le questionnaire OSDI ni avec le meiboscore de la meibographie infra-rouge.(p>0.05) Discussion : La classification en stades est novatrice et permettra un suivi des patients. La recherche de Demodex peut également être réalisée lors du même examen. Conclusion : L’examen par microscopie confocale est un atout, et est complémentaire de l’examen clinique et de la meibographie infra-rouge pour évaluer la dysfonction meibomienne. 09:00 159 Intérêt de l'osmolarité des larmes dans le diagnostic de sécheresse oculaire dans une population âgée. Etude Montrachet. MATHIEU B*, KOEHRER P, GASCARD L, AHO-GLÉLÉ S, BINQUET C, DANIEL S, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : L’objectif était d’évaluer l’intérêt de l’étude de l’osmolarité des larmes à l’aide du TearLabTM et de mettre en évidence des relations entre cette dernière et les autres tests utilisés dans le diagnostic de sécheresse oculaire au sein d’une population âgée. Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude de population, incluant 50 yeux de 50 témoins et 120 yeux de 120 patients présentant une sécheresse oculaire avec des niveaux de sévérité établis à l’aide de la classification du Dry Eye WorkShop (DEWS). Les patients étaient soumis à un questionnaire spécifique (OSDI), et d’une mesure du temps de rupture du film lacrymal (TBUT), d’un test de Schirmer, d’une gradation de l’atteinte cornéenne et conjonctivale à l’aide de colorants spécifiques, et d’une gradation de l’atteinte des glandes de Meibomius. La mesure de l’osmolarité des larmes était effectuée à l’aide du TearLabTM chez tous les participants. Résultats : L’osmolarité lacrymale était significativement plus élevée chez les patients présentant une sécheresse oculaire en comparaison avec les témoins, et cette dernière augmentait de manière significative à mesure que le stade de la sécheresse oculaire progressait. Une relation significative a pu être mise en évidence entre l’osmolarité lacrymale et les autres tests utilisés dans le diagnostic de sécheresse oculaire. En revanche en analyse multivariée cette relation ne restait significative qu’avec le test de Schirmer, en accord avec les données de la littérature. Enfin avec une valeur seuil > 305 mOsmol/L, l’osmolarité lacrymale permettait de bien différencier les témoins des patients présentant une sécheresse oculaire avec une sensibilité de 80,9% et une spécificité de 84,8% au sein de cette population âgée. Conclusion : Dans cette étude de population, l’osmolarité lacrymale semble constituer un bon test diagnostic de la sécheresse oculaire chez des patients âgés. 09:20 160 La conjonctivite d’allure allergique lors de tests de provocation oraux alimentaires. OMIDI A* (Cannes), LABALETTE P, WALLAERT B, SAUVAGE C, ROULAND JF (Lille) Introduction : La conjonctivite allergique est un motif fréquent de consultation en ophtalmologie car elle touche 15 à 20% de la population générale. Les principales étiologies évoquées sont les pneumallergènes. Rares sont les études décrivant le lien entre les allergènes alimentaires et la survenue d’une conjonctivite. C’est la l’objectif principal de cette étude. L’objectif secondaire est la recherche de facteurs associés. Matériels et Méthodes : Quatre vingt deux patients ayant une allergie alimentaire et réalisant 89 TPO ont été inclus dans une étude prospective monocentrique descriptive réalisée sur une période de 6 mois. Nous avons décrit la conjonctivite aiguë réactionnelle lors de tests de provocation oraux (TPO) à un allergène alimentaire (allergènes en cause, intensité de la conjonctivite lors du TPO cotée par le score d’Abelson Chambers et Smith) et nous avons recherché les éléments prédictifs à travers l’histoire clinique et le bilan allergologique (prick-test et dosage des IgE spécifiques). Résultats : La conjonctivite d’allure allergique avec un score d’Abelson significatif ≥5 est survenue chez 23 % de nos patients. L’arachide, l’œuf, la noix de cajou, la noisette, la noix et la pistache étaient responsables de 90% de ces conjonctivites. Les seuls éléments prédictifs retrouvés étaient la sensibilité cutanée avec un ratio du prick-test de l’allergène sur celui du témoin histamine plus élevé (2.49 vs 1.71; p-value= 0.01) et un taux d’IgE spécifiques plus bas (7,10 kUa/l vs 17,55 kUa/l ; p-value= 0,015) pour le groupe avec conjonctivite par rapport au groupe sans conjonctivite. L’existence d’un antécédent de conjonctivite liée à l’aliment ou une sensibilité associée aux pneumallergènes n’était prédictive de la survenue d’une conjonctivite lors du TPO. Discussion : Nous proposons une première description de la conjonctivite d’allure allergique liée aux trophallergènes. Le lien qui unit la conjonctive au tractus digestif est vraisemblablement le tissu lymphoïde associé aux muqueuses (MALT). La voie de sensibilisation conjonctivale pourrait avoir une responsabilité dans le mécanisme physiopathologique. Une étude des populations cellulaires conjonctivales pourraient également apporter des réponses. Conclusion : La conjonctivite liée aux allergènes alimentaires existe mais elle est peu fréquente. La preuve n’est apportée que par le caractère récurrent lors de la consommation du même aliment. Cette conjonctivite s’explique par une sensibilité cutanéo-muqueuse générale et la présence d’homologies histologiques (lymphoïde du MALT essentiellement) unissant la conjonctive et le tractus digestif. 09:30 161 Etude de l’osmolarité lacrymale moyenne chez des sujets normaux marocains par le système Tearlab ™ : à propos de 50 cas. ALAMI F*, AHBEDDOU S, TZILI N, BADDOU T, EL ORCH H, AHMITI I, BERRAHO A (Rabat, Maroc) Introduction : L’hyperosmolarité est actuellement reconnue comme étant le bio marqueur le plus fiable pour la détection de la sécheresse oculaire. C’est la mesure quantitative la plus précise pour les troubles de la surface oculaire. Le but de notre étude est de déterminer la valeur de l’osmolarité des larmes moyenne chez des sujets normaux vivant au Maroc et la comparer avec celles des autres études réalisées dans d’autres pays. Matériels et Méthodes : Etude analytique portant sur 50 jeunes adultes en bonne santé, d’âge entre 20 et 45 ans recrutés au hasard de Rabat, menée au Service d’Ophtalmologie B à l’hôpital des Spécialités. Les sujets ne présentant pas de symptômes de sécheresse oculaire ou une maladie oculaire et qui ne portaient pas de lentilles de contact ont été inclus. Ont été exclues de notre étude les femmes enceintes et qui allaitent. Pour respecter les critères d'inclusion, tous les sujets ont bénéficié d’un examen à la lampe à fente pour vérifier l'absence de troubles de la surface oculaire. En outre, le questionnaire de McMonnies, l’évaluation du Break-Up Time (BUT) et le test de schirmer ont été utilisés pour exclure les yeux secs. Une seule mesure de l'osmolarité lacrymale a été effectuée au niveau des deux yeux en utilisant le système TearLab. Résultats : L’âge de nos patients est compris entre 20 et 45 ans sans prédominance de sexe (25 hommes et 25 femmes) asymptomatiques.Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes de l’osmolarité chez l’homme et chez la femme.L'osmolarité moyenne globale était 304 +/- 1,4 mOsm / L.Le score moyen du questionnaire de McMonnies est de 5 +/- 2,34.Les valeurs moyennes obtenues à partir des tests BUT et du schirmer étaient de 12,04 +/- 1,67 secondes et 23,36 +/- 7,27 mm respectivement.l'analyse statistique par le test de régression linéaire simple n'a pas trouvé de corrélation statistique significative avec le score de Mc Monnie, le BUT, les tests de Schirmer. Discussion : L’hyperosmolarité est le marqueur principal de l’intégrité du film lacrymal ; parmi les systèmes permettant la mesure de l'osmolarité lacrymale, le système Tearlab™ permet de déterminer avec plus de précision que les tests« habituels » la présence ou non de la sécheresse oculaire et d’en déterminer la sévérité, notamment pour les cas précoces et asymptomatiques. Notre étude est la première réalisée au Maroc utilisant le système Tearlab pour évaluer l’osmolarité lacrymale moyenne chez des adultes normaux, la valeur d'osmolarité moyenne retrouvée est de 304 +/1,4 mOsm / L, ce qui rejoint les résultats des autres études publiées (298,0 – 306,9 +/-7.2 - 16,0 mOsm / L). Chez nos patients il n’y a pas de corrélation statistiquement significative entre l’osmolarité des larmes, le score de Mc Monnie et le test de Schirmer. Cependant il existe une faible corrélation négative statistiquement non significative entre l’osmolarité des larmes et le BUT. Ceci est également signalé dans la littérature, cette non corrélation avec les autres tests d'évaluation de la sécheresse oculaire en fait un paramètre distinctif. Conclusion : La mesure de l'osmolarité lacrymale est un test rapide, simple, non invasif et bien toléré pour l’étude du film lacrymal, notamment en comparaison du classique test de Schirmer, la définition d’une valeur seuil d’osmolarité lacrymale dans notre contexte va nous permettre le dépistage et la détection précoce des syndromes secs oculaires pour une meilleure prise en charge. 09:40 162 Les lésions ophtalmologiques au cours des toxidermies graves et la relation avec l'étendu de surface cutanée atteinte : a propos de 64 cas. SOLTANI L*, BELGHMIDI S, AHAMMOU H, BENHADOU R, HAJJI I, BAHA ALI T, MOUTAWAKIL A (Marrakech, Maroc) Introduction : Les toxidermies graves sont des accidents médicamenteux sévères. Elles constituent une urgence dermatologique et ophtalmologique mettant en jeu le pronostic vital et fonctionnel du malade. BUT : Etude de la relation entre l'intensité des complications oculaires au cours des toxidermies graves, l'importance de la surface cutanée atteinte et le score de SCORTEN. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant 64 cas sur 10 ans. La corrélation a été étudiée en s'aidant de la classification de Bastuji-Garin et celle de Foster. Le pronostic a était évalué grâce au SCORTEN. Résultats : L'âge moyen des patients était de 36 ans, les formes cliniques étaient le syndrome de Lyell dans 57.8%, Stevens Johnson dans 32.8% puis le syndrome de chevauchement dans 9.4% des cas. 36 patients ont gardé une photophobie, 17 cas une baisse de l'acuité visuelle, 13 cas des malpositions palpébrales. Une sécheresse oculaire a été notée chez 39 cas et une perforation cornéenne chez 3 patients. Dans le syndrome de Lyell, on retrouve le SCORTEN le plus élevé. La prise en charge initiale comportait des soins oculaires (débridement conjonctival) et d’asepsie, de nursing, et de réhydratation orale, des collyres associant un antibiotique et un corticoïde avec des larmes artificielles sans conservateurs étaient préconisés avec mise en place provisoire d’un anneau de symblépharon chez 23 patients. Après stabilisation des lésions, 4 patients ont eu une greffe de cornée, une greffe de membrane amniotique a été préconisée chez un malade, traitement de symblépharons chez 6 patients dont deux greffes de la muqueuse buccale, et cure d’entropion chez 4 patients. Les malades présentant une perforation cornéenne ont été traité par colle biologique (2 cas), et greffe bouchon (1 cas). Discussion : L’atteinte oculaire lors des toxidérmies se localise essentiellement au niveau du segment antérieur et des annexes. Le polymorphisme des signes oculaires observés est en apport avec la sévérité des lésions cutanées. 09:50 163 Expérience de l’anti IgE Omalizumab dans des cas réfractaires de kératoconjonctivite vernale. DOAN S*, AMAT F, GABISON E, COCHEREAU I, JUST J (Paris) Introduction : La kératoconjonctivite vernale (KCV) est une forme sévère d’allergie oculaire, caractérisée par une inflammation cornéoconjonctivale chronique et aiguë de l’enfant avec complications visuelles potentielles. Bien que la cyclosporine topique soit en général efficace, certaines formes sévères peuvent être réfractaires, nécessitant une corticothérapie prolongée. L’omalizumab est un anticorps monoclonal anti-IgE administré par voie systémique et ayant l’AMM pour l’asthme sévère. Nous rapportons notre expérience clinique avec l’omalizumab dans la KCV sévère. Matériels et Méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement les dossier de 4 garçons traités par omalizumab pour une KCV réfractaire, définie par une kératite persistant malgré un traitement par ciclosporine 2% et corticoïdes collyres. Résultats : Quatre garçons agés de 7 à 13 ans ont été traités. On notait un asthme dans tous les cas, et un eczéma palpébral et corporel sévère dans 1 cas. Lors de la saison inflammatoire (de février à novembre), un traitement par ciclosporine et corticoïdes collyres avait été donné en continu, avec une kératite persistante. Dans 2 cas, des injections supratarsales de corticoïdes avaient été réalisées avec succès. L’omalizumab a été administré toutes les 2 semaines par voie sous cutanée, à des doses variant entre 450 et 600 mg par injection. Trois des 4 patients ont répondu au traitement, avec une nette diminution en fréquence et en durée des crises inflammatoires, et une diminution de la consommation en corticoïdes. Cependant, la réponse était partielle, avec survenues de crises inflammatoires estivales malgré un traitement continu par ciclosporine collyre. Par contre, l’asthme et l’eczéma ont très bien été controlés chez ces 3 patients. Le 4ème patient n’a pas du tout répondu à l’omalizumab, et a nécessité des corticoïdes oraux en cures itératives, après arrêt des anti-IgE. A noter qu’aucune allergie n’a pu être retrouvée au bilan allergologique chez ce patient, contrairement aux répondeurs qui étaient tous polyallergiques. L’omalizumab a été continué chez les 3 répondeurs, et est encore en cours, depuis une durée médiane de 16 mois (allant de 6 à 26 mois). Discussion : L’efficacité de l’omalizumab dans la KCV a été rapportée dans quelques cas cliniques, avec une efficacité totale. Cependant, notre expérience montre que celle-ci est incomplète lorsqu’il s’agit de formes très sévères. Cela suggère un mécanisme polyfactoriel de la maladie. Les patients polysensibilisés semblent être les meilleurs candidats. Conclusion : L’omalizumab est un traitement intéressant des formes réfractaires de KCV, mais sont efficacité est incomplète dans ces cas très sévères. 10:00 164 Mesure moderne et quantifiée de la surface oculaire. D AIELLO A*, CASSAN A, COCHENER B (Brest) Introduction : A l'heure de la chirurgie réfractive, la surface oculaire est une pièce maîtresse de la qualité de vue et de vie du patient. Son atteinte la plus fréquente, la sécheresse oculaire souffre de l'absence d'outils objectifs, à la fois qualitatifs et quantitatifs, corrélés à la gêne des patients. L'objectif de notre travail a donc été d'explorer les nouveaux paramètres quantifiés et bénéfices apportés par le Lipiview© (Tear Science) et le keratograph© (Oculus) dans les pathologies de la surface oculaire en comparaison des méthodes classiques. Matériels et Méthodes : 120 patients consultants en ophtalmologie avec ou sans symptomatologie d'alerte ou candidats à une chirurgie réfractive ont été étudiés. L'évaluation a porté sur une approche conventionnelle ( questionnaire SPEED, test à la fluorescéine et mesure du temps de rupture lacrymal BUT), mais aussi moderne. Cette dernière a été réalisée grâce au Lipiview© qui permet par interférométrie une étude du clignement palpébral et une mesure précise de la couche lipidique, et grâce au keratograph© qui permet un calcul de la hauteur du ménisque lacrymal, une mesure automatisée du BUT et une meibographie. Résultats : Le Lipiview© met en évidence des anomalies du clignement palpébral chez 25% des patients, volontiers source d'une instabilité du film lacrymal voire d'une kératite en bande. Le BUT automatisé est plus reproductible que le BUT manuel et visualise plus précisément l'aire de rupture. Un ménisque lacrymal inférieur à 0,2mm est retrouvé chez 30% des patients ayant un score SPEED pathologique. Discussion : Les mesures réalisées avec le Lipiview© et le keratograph© sont plus finement corrélées à la gêne ressentie par les patients que les mesures classiques. Conclusion : Ces outils innovants offrent, par des mesures rapides et non invasives, une évaluation précise et quantifiée du film lacrymal et de sa stabilité. Ils apportent des mesures objectives et reproductibles permettant d'objectiver un syndrome sec tout en fournissant un support explicatif au patient. Ces nouveaux outils trouveront sans nul doute toute leur place dans la stratégie diagnostique, mais aussi thérapeutique, des atteintes de la surface oculaire. 10:10 463 Evaluation clinique de substituts lacrymaux contenant des lipides chez des patients souffrant de sècheresse oculaire par hyper-évaporation. PISELLA PJ* (Tours), LABETOULLE M (Kremlin-Bicêtre), GALARRETA DJ (Valladolid, Spain), MRUKWA-KOMINEK E (Katowice, Poland), BOEHRINGER D (Freiburg, Germany), MAURINO V (London, United Kingdom), MARIA ROSSI GC (Pavia, Italy), VAN DER MEULEN I (Amsterdam, N Introduction : L'objectif primaire de cette étude était de montrer l’efficacité supérieure de substituts lacrymaux présentées sous forme d’une microémulsion à base d’huile (SYSB, Alcon Laboratories, Fort Worth Texas) comparée à celle d’une solution saline à 0.9% sans conservateurs (PFS) chez des patients souffrant de sécheresse oculaire par dysfonctionnement meibomien. Matériels et Méthodes : L’étude était multicentrique, parallèle en simple aveugle, permettant de tirer des conclusions de supériorité. Les participants ont été randomisés pour recevoir SYSB ou PFS durant 35 jours (Phase 1) puis selon les besoins durant 55 jours (Phase 2). Les participants éligibles avaient un diagnostic de sécheresse oculaire avec dysfonctionnement des glandes de meibomius et montraient des signes et symptômes de sécheresse oculaire lors de la visite de sélection. L’analyse statistique a été faite à l’aide d’un modèle mixte à mesures répétées. Le paramètre primaire d’efficacité incluait le changement moyen au jour 35 par rapport à la ligne de base du temps de rupture du film lacrymal (TRFL). Seuls les données d’efficacité de l’analyse intermédiaire planifiée sont disponible à présent qui donnent l’occasion de rejet précoce de l’hypothèse nulle (p<0.0021). L’analyse intermédiaire est basée sur l’hypothèse principale de l’efficacité et a été effectué après ≥ 40% du nombre total des sujets prévus (294 patients) avaient terminé la visite au jour 35 dont ≥ 30% devaient être Français. Les résultats complets seront présentés lorsque l'étude sera terminée. Résultats : Cent trente-huit patients ont été inclus dans l’analyse intermédiaire avec 46% des patients enrôlés en France. Les caractéristiques de base et démographiques étaient similaires entre les groupes SYSB (n=76) et PFS (n=62). Le changement moyen (écart-type) par rapport à la ligne de base en TRFL au jour 35 était 1.8 secondes (0.3) dans le groupe SYSB et 0.5 secondes (0.3) dans le groupe PFS; la différence moyenne de traitement était 1.3 secondes (95% CI= 0.5 à 2.1, p=0.0012). Aucune donnée de la tolérance n’est disponible en analyse intermédiaire. Conclusion : SYSB a démontré une efficacité supérieure aux PFS chez des patients souffrant de sécheresse oculaire par hyper-évaporation, menant au rejet de l'hypothèse nulle au moment de l’analyse intermédiaire et à l’arrêt précoce de l’enrôlement des sujets dans l’étude. (Cette recherche a reçu le soutien d’Alcon Research, Ltd., Fort Worth, TX) 10:30 166 Apport du test de provocation conjonctival dans le diagnostic des pathologies de surface. BEST AL*, GABISON E, COCHEREAU I, DOAN S (Paris) Introduction : Dans une conjonctivite récidivante, le bilan allergologique est souvent demandé pour orienter l’étiologie. Cependant, le résultat n’est pas toujours corrélé à l’histoire clinique. Un test de provocation conjonctival (TPC) peut alors être pratiqué. Dans cette étude, nous avons évalué la corrélation entre le bilan allergologique et le TPC. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé chez 50 patients, âgés de 6 à 74 ans, ayant une conjonctivite récurrente, un TPC en ambulatoire. Tous avaient eu un bilan allergologique comprenant prick tests et éventuellement dosage des IgE spécifiques sériques. Les patients présentaient une conjonctivite d’évolution saisonnière estivale dans 12 cas, une conjonctivite d’évolution perannuelle dans 26 cas, une kératoconjonctivite vernale (KCV) dans 9 cas et une kératoconjonctivite atopique (KCA) dans 3 cas. Les TPC ont été préparés à partir d'extraits allergéniques avec 3 concentrations croissantes dans un diluant physiologique non phénolé : 1 IR, 10 IR et 100 IR. Les allergènes étaient choisis en fonction de l’histoire clinique et du bilan allergologique. Nous avons comparés les résultats du TPC à ceux du bilan allergologique réalisé par l’allergologue. Résultats : Le TPC a été en accord avec le bilan allergologique dans 35 cas (70%). Par contre, le TPC était négatif chez 11 (39%) patients parmi les 28 ayant un bilan allergologique positif. De même, 4 patients (18%) avaient un TPC positif sur les 22 ayant un bilan allergologique négatif. La meilleure concordance entre les tests a été observée chez les patients ayant une conjonctivite d’évolution perannuelle ou une KCV, par opposition aux 2 autres groupes (conjonctivite d’évolution saisonnière et KCA). Discussion : La pratique du TPC montre que la surface oculaire peut être immunologiquement indépendante du reste de l’organisme dans 30% des cas. Ce chiffre est identique aux études déjà publiées dans la littérature. Conclusion : Le TPC doit compléter le bilan allergologique classique au moindre doute, car il apporte des résultats différents dans 30% des cas. Il s’agit au final du seul examen permettant d’affirmer ou d’infirmer la responsabilité d’un allergène donné dans une conjonctivite. 10:40 167 Evaluation du Lipiview en pratique clinique pour diagnostiquer les patients présentant une sécheresse oculaire par dysfonctionnement meibomien. FAUQUIER S* (Marseille) Introduction : La prise en charge des patients souffrants de sécheresse oculaire est compliquée par la non spécificité et la variabilité des signes fonctionnels, associés à la faible reproductibilité des tests cliniques. Cette étude analyse les relations possibles entre les symptômes de sécheresse oculaire, l’épaisseur du film lipidique et le nombre de glandes de meibomius fonctionnelles. Matériels et Méthodes : 98 sujets (84 femmes, 14 hommes) vus en consultation de sécheresse oculaire de Septembre 2013 à Mars 2014 ont été inclus, ceux présentant un obstacle à l’évacuation des larmes étaient exclus. Ils complétaient un questionnaire d’auto évaluation, puis l’épaisseur du film lipidique était mesurée avec le Lipiview par interférométrie et enfin le nombre de glandes de meibomius physiologiquement fonctionnelles pour les deux paupières inférieures était dénombré par l’ophtalmologiste avec un évaluateur des glandes de meibomius. Résultats : L’âge moyen des patients étaient de 57,4±15,4 ans (16-87 ans). L’analyse par régression linéaire révèle que plus le nombre de glandes diminue, plus l’épaisseur du film lipidique est fine (r2=0.26,p<0.0001), et plus les symptômes de sécheresse oculaires augmentent (r2=0.02,p=0.04). Ils montrent également que plus le nombre de glandes diminue, plus les symptômes augmentent (r2=0.02, p=0.03). Discussion : Le dysfonctionnement meibomien est la cause seule (50%) ou associée (35%) de 85% des cas de sécheresse oculaire. On le considère comme une vrai maladie évolutive et des traitements efficaces de celui ci existent rendant donc nécessaire son diagnostic. Conclusion : C’est la première fois qu’une étude montre que l’épaisseur du film lipidique, mesurée par le Lipiview est corrélée à la fois avec les symptômes de sécheresse oculaire et avec le nombre de glandes fonctionnelles. Ces résultats sont importants car ils montrent la fiabilité diagnostique du Lipiview dans la sécheresse oculaire secondaire au dysfonctionnement meibomien. 10:50 168 Structure tridimensionnelle de la niche limbique des cellules souches des mammifères. BORDERIE V*, GRIEVE K, GHOUBAY D, GEORGEON C, BOUHERAOUA N, PÂQUES M (Paris) Introduction : Décrire la structure tridimensionnelle de la niche limbique de cellules souches de l’épithélium cornéen. Matériels et Méthodes : Une technique de microscopie par tomographie en cohérence optique plein champ (FFOCM) a été utilisée pour acquérir des piles d'image 3D haute résolution (43 tissus humains, 10 porcins et 14 murins). La FFOCM permet d'imager en 3D avec une résolution de 1µm des tissus non fixées et non coupés. Les films des piles image 3D ont été analysés pour décrire et quantifier le réseau des cryptes limbiques. Après l'imagerie, l'épithélium limbique a été dissocié enzymatiquement et les cellules ont été cultivées à faible densité avec des feeders murins traités par la mitomycine afin de mesurer leur capacité à former des clones (CFE). La CFE a été corrélée à la richesse en cryptes. Un marqueur fluorescent a été utilisé pour confirmer la présence de cellules souches dans les structures visualisées. Résultats : Dans les tissus humains, les cryptes ont été détectées dans 94 % des collerettes cornéo-sclérales. Un réseau de cryptes radiaires situées entre les palissades de Vogt était observé au niveau du limbe dans 72 % des collerettes. Ce réseau était relié dans 59 % des cas à des cryptes circonférentielles non continues s’étendant dans l’épaisseur de la sclère. Des cryptes rondes et cystoïdes étaient détectées dans 36 % des échantillons. Les cryptes radiaires prenaient leur origine au niveau de la surface cornéenne dans 82 % des cas. Les cryptes souterraines en forme d’ampoule étaient observées sur le versant scléral dans 46 % des cas et se terminaient par des récessus dans l’épaisseur de la sclère dans 30 % des cas. La profondeur des cryptes était en moyenne de 50 µm (15 à 100 µm). Les cryptes étaient localisées dans deux régions opposées dans 30 % des collerettes, dans deux régions contiguës dans 19 %, dans trois ou quatre régions dans 21 % et dans une seule région dans 25 %. Dans les tissus porcins, les cryptes étaient localisées préférentiellement dans la sclère et étaient distribuées de manière relativement uniforme sur 360°. Elles avaient une profondeur (30 µm) et une longueur (60 µm) homogènes avec une orientation radiaire dans la zone limbique de 1,5 mm. Elles étaient larges avec des palissades fines en comparaison des structures humaines dans lesquelles les palissades et les cryptes avaient la même largeur. Dans les tissus murins, seul un réseau circonférentiel de cryptes en anneau a été détecté. Les colonies obtenues à partir des cellules épithéliales limbiques dissociées étaient associées aux échantillons riches en cryptes. Le marquage a confirmé la présence de cellules souches à l’intérieur des cryptes. Discussion : Bien qu’un réseau de cryptes soit visible dans presque tous les échantillons, il se caractérise par une variabilité interindividuelle élevée du nombre et de la profondeur des cryptes. Conclusion : L’architecture des cryptes limbiques varie entre les espèces de mammifères. 11:00 169 Prévalence de la sécheresse oculaire : Etude préliminaire. AHNOUX ZABSONRE A*, SANOU J, DJIGUIMDÉ WP, MEDA N (Ouagadougou, Burkina Faso) Introduction : La sécheresse oculaire est fréquente en ophtalmologie s’imbriquant à d’autres pathologies et il conviendrait de la rechercher plus fréquemment lors de notre pratique courante surtout dans nos pays secs afin de la traiter. Il n’y a pas beaucoup d’études faites sur son épidémiologie dans notre région, aussi avons-nous voulu mener cette étude dans le but de rechercher sa prévalence en consultation hospitalière Matériels et Méthodes : Il s’est agit d’une étude transversale préliminaire se déroulant d’octobre 2014 à novembre 2014 au CHU. Ont été inclus les patients consultant durant cette période et ayant bénéficié d’un test de Schirmer. Ont été exclus les patients non coopérants, les conjonctivites purulentes, les ulcères cornéens. Ces patients ont bénéficiés en plus de leur examen ophtalmologique complet d’un test de Schirmer et de la recherche d’une rupture du film lacrymale ou break up time. Le test de Schirmer était dit positif quand 15 mm ou moins de la bandelette était humectée de larmes. Le break up time était dit positif quand la rupture du film lacrymale survenait en 10 secondes ou moins. Les variables que sont le ou les motifs de consultation, l’âge le sexe la profession ont aussi été relevés. Le traitement des données s'est fait par le logiciel Epi info 3.3.5. Les tests statistiques utilisés ont été le χ2 pour la comparaison des proportions, le test de Student ou l’analyse des variances pour la comparaison des moyennes. Le seuil d’erreur admis était de 5%. Résultats : Cinquante deux patients ont été inclus dont 29 hommes et 23 femmes soit un sex ratio de 1,26. La moyenne d’âge était de 36,53 ans avec des extrêmes à cinq ans et à 71 ans. Vingt cinq patients sur 52 (48,07%) présentaient une positivité au test de Schirmer dont 100% avait lebreak up time positif. Il s’agissait de 13 hommes soit 44,8% des hommes et 12 femmes soit 52,2% des femmes. La moyenne d’âge était de 39,84 ans avec des extrêmes à huit ans et 71 ans. La moyenne du BUT était de 6,21 s (extrême à 4s et à 9s). La mesure de la bandelette lors du tes t de Schirmer était en moyenne de 9,68 mm (extrême à 1mm et 15mm). Il n’y avait pas de liaison statistique entre l’âge et la positivité du test de Schirmer. Les motifs de consultation étaient surtout la baisse d’acuité visuelle dans 46% des cas, suivi du prurit dans 9,6% des cas et du larmoiement dans 7,7% des cas. Aucun patient ne portait de lentilles Discussion : Les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes comme retrouvé dans d’autres études. L’âge moyen des patients atteints de sécheresse oculaire était de 39,84 ans. Dans de nombreuses études cet âge est plus élevé, mais le fait que le climat dans la ville où s’est passée l’enquête est sec pourrait expliquer cela Conclusion : La sècheresse oculaire est fréquente en consultation avec un taux de prévalence de 48%. 11:10 170 Evaluation de la cyclosporine 0,1% dans les pathologies de la surface oculaire. BOUJNAH Y*, KOCABA VI, EL CHEHAB HU, DOT CO, BURILLON CA (Lyon) Introduction : La cyclosporine est un immunomodulateur dotée d’effets anti-inflammatoires, utilisée en ophtalmologie sous forme topique à la concentration de 0,05 % et 0,1%, lors des sécheresses oculaires sévères, primitives ou secondaires, en seconde intention. Le but de l'étude était d’évaluer l'efficacité de ce traitement. L'objectif secondaire était de répertorier les meilleures indications. Matériels et Méthodes : Étude prospective sur 18 patients suivis dans notre centre entre 2011 et 2014, traités par Ikervis® (cyclosporine 0,1%) (Santen, SAS) à la posologie d’une goutte par jour dans les suites d’un traitement par Restasis® (Allergan, Inc) (cyclosporine 0,05%), en association avec un traitement lubrifiant, dans le cadre de pathologies de la surface oculaire. Nous avons évalué la qualité de vie des patients avant et après mise en route d u traitement à l’aide d’un questionnaire standardisé (Ocular Surface Disease Index©), l’efficacité clinique a été quantifié à la LAF, avec la mesure du Break Up time Test (BUT) et par la classification d’Oxford. Résultats : Le suivi moyen était de 17 mois (9 à 36 mois). 34 yeux de 18 patients (15F / 3H) ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen des patients était 60,1+/-6,6 ans. Les principales indications étaient : syndromes de Gougerot-sjögren (26%), pathologies inflammatoires locales (17%), syndromes de Lyell (10%) et des pathologies néoplasiques (10%). L’OSDI était améliorée significativement après le traitement (OSDI moyen avant traitement : 72,46+/- 12,15 après traitement 53, 26+/-20,96 ; p =,0051). La mesure du BUT était améliorée significativement de 2 secondes en moyenne (p=0,0004), avec une augmentation de celui-ci dans 58% des cas (BUT avant traitement : 2,52+/-1,1 après traitement 4,48+/-2,66). L’état cornéen était variable suivant l’indication avec plus de 80% des patients ayant un score initial supérieur ou égal à 3 dans la classification d’Oxford. Après traitement une amélioration significative était retrouvée (p=0,0004), seulement 42 % des patients gardaient un examen local sévère (stade supérieur à 3). Nous retrouvions des stades précoces (stade 1 ou 0 ) chez 25% des patients. Le profil de tolérance était bon , 80% de la population étudiée avait une bonne compliance avec un traitement poursuivi au terme du suivi. Discussion : Les publications sur cette molécule mettent en évidence une amélioration des signes fonctionnels et des signes objectifs. Cela a conduit les indications à s’étendre progressivement Conclusion : Cette étude retrouve une amélioration clinique après mise en route du traitement par I kervis® (Cyclosporine 0,1%) et nous permet d’envisager un protocole d’étude prospective sur des patients naïfs de tout traitement afin d’évaluer l’efficacité clinique et anatomique du traitement par I kervis®. 10/05/2015 Salle 342AB - Niveau 3 Président de séance : DR L. KODJIKIAN et Dr S. DUMAS DMLA (2) 08:00 171 Résultats anatomiques et fonctionnels des patients traités par aflibercept dans la DMLA exsudative : analyse rétrospective portant sur 159 yeux. MACHKOUR BENTALEB Z*, DE BATS F, CHEBLI S, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon) Introduction : Evaluation des résultats anatomiques et fonctionnels des patients traités par aflibercept, naïfs ou switchés après traitement par ranibizumab dans la DMLA exsudative. Matériels et Méthodes : Etude observationnelle rétrospective monocentrique (service d’ophtalmologie de la CroixRousse, Lyon) ayant inclus tous les patients atteints de DMLA exsudative traités par aflibercept entre octobre 2013 et octobre 2014. Les critères d’exclusion étaient une acuité visuelle initiale inférieure à 10 lettres, la survenue d’un hématome sous rétinien chirurgical, une durée de suivi inférieur à 16 semaines (groupe switchs) et à 8 semaines (groupe naïfs). Le critère principal d’évaluation était l’évolution de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) au cours du suivi (ETDRS). Les critères secondaires d’évaluation étaient le pourcentage de patients avec gain et perte supérieur à 5 ou 15 lettres ETDRS, l’évolution de l’épaisseur centrale rétinienne moyenne (ECRm) au cours du suivi, le pourcentage de patients avec décollement de l’épithélium pigmentaire (DEP), décollement séreux rétinien DSR et/ou œdème intra-rétinien (OIR) au cours du suivi et l’évolution de la hauteur moyenne du DEP, DSR et OIR au cours du suivi. Résultats : Cent cinquante neufs yeux de 138 patients ont été analysés dont 60 ont été exclus en raison d’une AV insuffisante (12 yeux), de la survenue d’un HSR (1 oeil) et pour insuffisance de suivi (48 yeux). Quatre vingt dix neufs yeux ont été inclus dont 17 naïfs (N) et 82 switchs (S). La durée moyenne de suivi était 25,4 (±6,9) semaines (groupe S) et 15,5 (±8,4) semaines (groupe N) au cours de laquelle les patients avaient reçus en moyenne 3,45 (±0,97) IVT d’aflibercept (groupe S) et 3,05 (±1,08) IVT d’aflibercept (groupe N). A la semaine 16, dans le groupe switchs, l’évolution de la MAVC retrouvait une perte de 1,6 lettres (±10) (p=0,25), ainsi qu’une réduction de l’ECRm (-54μm (±132) p<0,001), de l’OIR (-89μm (±204) p<0,01), de la hauteur du DEP (-33μm (±44) p<0,0001) et de la hauteur du DSR (-53μm (±67) p<0,0001). A la visite finale, dans le groupe naïfs, un gain de 5,2 lettres (p=0,07) était observé, ainsi qu’une réduction de l’ECRm (-92μm (±61) p=0,001), de l’OIR (-154μm (±12) p<0,05), de la hauteur du DEP (-327μm (±291) p<0,05) et de la hauteur du DSR (-114μm (±75) p<0,01). Le pourcentage de patients avec gain supérieur à 5 et 15 lettres était de 29% et 3% dans le groupe switchs et de 53% et 23% dans le groupe naïfs, respectivement. Aucun patient n’a perdu plus de 15 lettres dans le groupe naïfs et 13% dans le groupe switchs. Discussion : Plusieurs études semblable à la notre sont retrouvées dans la littérature dont les résultats sont en accord avec les notres à savoir, une stabilité fonctionnelle et une efficacité anatomique après switchs par aflibercept chez des patients non répondeurs après des injections mensuelles de ranibizumab. Conclusion : Dans notre série le traitement par aflibercept a permis une amélioration anatomique significative dans les deux groupes et un maintien de l’acuité visuelle dans le groupe switchs. 08:10 172 Etude de vraie-vie sur l’efficacité d’un schéma d’injection personnalisé « observe and plan » dans la prise en charge de la dégénérescence maculaire néovacularisée par d’aflibercept. ROHART C*, GRANADOS L, NAVARRE S, ALLIEU S (Montpellier) Introduction : Objectifs : Etude de vraie-vie analysant l’efficacité du schéma d’injection personnalisé « observe and plan » sur l’acuité visuelle, le nombre d’injections et de visites dans le traitement de la forme néovasculaire de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) par Aflibercept. Matériels et Méthodes : Cette étude française rétrospective, monocentrique incluait 33 yeux (27 patients) atteints d’une forme néovasculaire de DMLA. Après une dose de charge de 3 injections intra-vitréennes d’Aflibercept, un suivi mensuel par SD OCT a permis de déterminer le premier intervalle de récidive pour chaque patient. L’intervalle de retraitement choisi pour les prochaines injections était ce 1er intervalle de récidive. Des examens réguliers attestaient de l’efficacité du traitement. Nous avons analysé la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), le nombre d’injections et de visites de contrôle pendant 12 mois. Résultats : 26 yeux (79%) étaient des « switchs » de Ranibizumab alors que 7 yeux (21%) étaient naïfs de tout traitement. La MAVC est restée stable pendant l’étude, avec une MAVC initiale de 68,2 lettres ETDRS et une MAVC finale à 12 mois de 66,8 lettres ETDRS sans différence significative (p > 0.05). L’intervalle moyen de retraitement était de 8,2 semaines, le nombre moyen d’injections d’Aflibercept était de 7,6 sur 12 mois et 6,9 visites de contrôle en moyenne ont été réalisées sur 12 mois. Le 1er intervalle de traitement était stable dans 50% des yeux. Une modification de cet intervalle a eu lieu dans 50% des yeux, avec une faible variabilité intra-individuelle, révélant une forte stabilité du rythme d’injection pour un patient donné. Discussion : Nous avons observé une stabilité de l’acuité visuelle sur 12 mois avec moins d’injections et de visites de contrôle que dans d’autres protocoles d’injection. Conclusion : Le schéma d’injection personnalisé « observe and plan » avec l’Aflibercept montre des résultats prometteurs et permettrait d’alléger la prise en charge de la DMLA néovascularisée, tout en maintenant de bons résultats fonctionnels. 08:20 173 Etude prospective sur 1 an de traitement par aflibercept selon un régime «observe and plan» pour la dégénérescence liée à l'âge. PARVIN P*, DIRANI A, GIANNIOU C, AMBRESIN A, MANTEL I (Lausanne, Suisse) But : The purpose of this study was to report the 1 year outcome of an individually planned treatment regimen for neovascular age-related macular degeneration (nAMD), termed “Observe and Plan”, using intravitreal aflibercept. This regimen was based on the predictability of an individual's need for retreatment and aimed to reduce the clinical burden by employing individually fixed injection intervals and investigate its clinical value while in terms of functional results Matériels et Méthodes : This was a prospective case series that included 104 patients (114 eyes) with treatment-naive nAMD. Following three loading doses of aflibercept, monthly observation visits allowed the disease recurrence interval to be determined. The recurrence interval was reduced by 2weeks to give the retreatment interval for the next three injections. Periodical control visits (at least every 6months) allowed the effectiveness of the treatment to be assessed and individual intervals adjusted Résultats : The mean patient age was 80.8 years (SD 24.3), with 71.2% females. Mean visual acuity was 62.3 letters ETDRS at baseline and improved significantly by 8.2 and 8.5 letters by Month 3 and 12, respectively ( p=0.001 and p=0.002 respectively). The mean number of injections during the first 12 months of the study was 8.7 (SD 3.0), and the mean number of ophthalmic examinations was 3.8 (SD 0.9) after baseline. Discussion : In this study, we present the 1 year outcome of the " oberve and plan" regimen that consists of an individually tailored traitement plan with afliberrcept for nAMD.The results demonstrated that good functional outcomes may be obtained for 1 year with administration of the appropriate number of injections of aflibercept, with a reduced number of ophthalmic examinations, by predicting of future needs of treatment for up to 6 months for each patient individually. Conclusion : Intravitreal aflibercept using the observe-and-plan regimen significantly improved visual acuity. This was obtained with fewer clinic visits compared with other regimens, which could ease the burden of neovascular agerelated macular degeneration treatment. 08:30 174 Efficacité de l’Aflibercept dans les formes réfractaires de DMLA. MATONTI F* (Marseille), REBOLLO O (Montferrier-Sur-Lez), MEYER F (Aix-En-Provence), GUIGOU S (Avignon), MÉRITÉ PY (Aix-EnProvence), ROUHETTE H (Mougins), DENION E (Caen), PARRAT E (Baie Mahault), POMMIER S (L'Isle Sur la Sorgue) Introduction : L’apparition sur le marché d’une nouvelle thérapeutique antiangiogénique permet d’envisager un recours thérapeutique dans les formes réfractaires de DMLA résistantes au ranibizumab. Nous avons évalué dans cette étude l’efficacité de l’aflibercept chez des patients présentant une absence de réponse ou une réponse incomplète au ranibizumab Matériels et Méthodes : Etude multicentrique prospective observationnelle non randomisée portant sur des sujets en cours de traitement par ranibizumab (≥3injections) et présentant une persistance d’exsudation en OCT (logettes et/ou DSR et/ou DEP). Ces patients ont bénéficié d’un examen complet à l’inclusion : acuité visuelle, PIO, OCT maculaire, angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine, puis ont été traités par 3 injections d’aflibercept mensuelles puis par protocole mensuel ou bimensuel par la suite. Les contrôles ont été réalisés au 1er, 2ème, 3 ème, 4 ème, 5 ème et 6 ème mois (M) par ETDRS, PIO et OCT. Résultats : 43 yeux de 43 patients ont été inclus. Les sujets étaient suivis depuis 24,7 mois et avaient reçu 11,3 injections de ranibizumab en moyenne avant le switch. Il a été observé une amélioration anatomique dans 83,7% des cas avec une réduction des signes exsudatifs aux différents contrôles. L’épaisseur fovéolaire centrale a été réduite en moyenne de 106,2µm à M3 avec une stabilité jusqu’à M6 (-134,2µm). L’acuité visuelle s’est améliorée dès la première injection (+5,4 lettres) puis a chuté à M4 pour remonter à M5 et M6. Cette chute est expliquée par l’absence de réinjection à M3 dans le groupe traité en bimensuel contrairement au groupe traité de façon mensuelle qui lui conserve une amélioration s’accentuant tout au long du suivi. Moins de 5% des patients se sont aggravés après le switch. La tolérance locale et systémique a été bonne avec aucun effet secondaire grave. Discussion : L’Aflibercept représente une nouvelle option thérapeutique dans l’arsenal des traitements de la DMLA exsudative. Il se distingue des autres traitements antiangiogéniques par son action inhibitrice sur le VEGFA mais également sur le PIGF. Il est possible que l’action anti-PlGF puisse agir sur une composante néovasculaire peu ou pas ciblée par le ranibizumab. Dans cette pathologie multifactorielle, l’emploi de molécules utilisant différents modes d’actions permet de cibler chez certain sujets, réfractaires à une molécule, d’autres voies anti-angiogéniques. L’aflibercept est donc à considérer comme une nouvelle arme thérapeutique en première intention mais aussi en alternative au ranibizumab en cas de réponse incomplète. Conclusion : Le passage à l’aflibercept comme traitement dans les formes de DMLA néovasculaire réfractaires au ranibizumab permet dans notre étude non seulement une amélioration anatomique mais surtout un bénéfice fonctionnel. Il est à noter que ce bénéfice est d’autant plus important que les injections sont réalisée de façon mensuelle au moins les 6 premiers mois. Cependant, ces résultats nécessitent la réalisation d’une étude en double insu, randomisée pour être confirmés. 08:40 175 Traitement des hématomes maculaires compliquant la DMLA par vitrectomie, injection sous rétinienne r-TPA, injection intra-vitréenne de Bevacizumab associé à un tamponnement par gaz : à propos de 4 cas. ABBOUD M*, BENZERROUG M, MILAZZO S (Amiens) Introduction : La survenue d’un hématome sous rétinien dans la DMLA est une complication grave qui peut mettre en jeu le pronostic visuel avec une récupération fonctionnelle péjorative. La prise en charge de cette complication reste controversée. Plusieurs méthodes thérapeutiques ont été décrites. Nous rapportons les résultats de quatre patients traités par un protocole associant: vitrectomie, injection sous rétinienne de r-TPA 0,025 mg/0,3 ml, injection intravitréenne de 0.05 ml de Bevacizumab et tamponnement rétinien par gaz SF6 20%. Matériels et Méthodes : Notre série comporte quatre patients ayant présentés un hématome sous maculaire compliquant une DMLA, traités par le même protocole thérapeutique et par le même chirurgien. Ces patients ont été inclus de manière successive entre octobre 2013 et octobre 2014. Tous les patients ont été opérés dans un délai inférieur à huit jours après la survenue de l’hématome maculaire. Les patients présentant un délai de consultation supérieur à huit jours ne bénéficiaient pas de ce traitement. Un positionnement des patients en post-opératoire avait été réalisé face vers le sol pendant 7 jours. Résultats : Nous avons observé un déplacement de l’hématome maculaire chez les quatre patients de notre série, ce qui a permis l’identification secondaires des néovaisseaux responsables de ces hémorragies. L’acuité visuelle s’est améliorée chez trois patients sur quatre en passant de VBLM en préopératoire à 0.2 à un mois en postopératoire. Un seul patient sur quatre a gardé une acuité visuelle à 1/20 à un mois postopératoire malgré la résorption quasicomplète de l’hématome sous rétinien. Ces acuités visuelles étaient stables à 6 mois de suivi post-opératoire. Discussion : L’hématome sous-rétinien maculaire peut provoquer une perte visuelle profonde par plusieurs mécanismes. Le sang s’accumule entre la rétine neurosensorielle et l’épithélium pigmentaire, ce qui engendre une action toxique sur les tissus environnants aboutissant ainsi à une perte des photorécepteurs et une destruction des cellules de l’épithélium pigmentaire et de la choriocapillaire évoluant vers une cicatrice fibrogliale. Conclusion : L’évaluation thérapeutique de ce protocole dans notre série de quatre patients donne un résultat favorable.Nous avons observé une amélioration de l’acuité visuelle dans 75% des cas. Cette technique chirurgicale semble être efficace dans le traitement de ce type de complication de la DMLA. Néanmoins, une étude à plus grande échelle est nécessaire pour confirmer ces résultats. 08:50 176 Analyse de la vasculopathie polypoidale en angio-OCT. SROUR M*, SEMOUN O, MARTIANO D, MIERE A, COSCAS F, SOUIED E (Créteil) Introduction : Nous avons analysé les caractéristiques morphologiques d’une série de patients atteints de vasculopathie polypoidale (VPC), isolée ou associée à la DMLA exsudative, de manière non invasive, sur la base d’une imagerie Angio-OCT (OCT-A). Matériels et Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients atteints de VPC diagnostiqués sur la base de l’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine (ICG). Tous les patients ont bénéficié d’un examen OCT spectral domain (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany) et angio-OCT (OCT-A ; Optovue, Californie, USA) avec des coupes sur une aire de 3 mm2 x 3 mm2 centrées sur les lésions polypodiales et le branching network retrouvés en ICG. Les caractéristiques morphologiques de la néovascularisation ont été analysées et corrélées. Résultats : Nous avons inclus 8 yeux de 8 patients consécutifs atteints de VCP (5 hommes, âge moyen 67 ans), dont 2 isolés et 1 naïfs de traitement. Dans 1/8 cas la lésion polypoïdale apparaît sombre et hyporeflective. Dans 2/8 cas l’analyse en OCT-A a retrouvé des images hypereflective reliées entre elles par un réseau hyperdense, à flux élevé au niveau de la chorio-capillaire. Ces images semblent correspondre, sur la base de la confrontation avec l’angiographie en ICG, à la structure polypoidale et au réseau choroïdien anormal. Dans 5/8 cas, la lésion polypoïdale reste plus difficile à identifier. Discussion : Sur la base de la confrontation avec l’imagerie multimodale, l’OCT-A est un outil qui peut permettre une visualisation des polypes, et du branching network lorsqu’il est associé. Conclusion : L’OCT-A est un examen non invasif pouvant permettre, dans cette petite série, une visualisation des polypes et du branching network pouvant, fidèlement correspondre à la VCP visible en angiographie en ICG. 09:00 177 Décollements de l’épithélium pigmentaire vascularisés et non vascularisés de la DMLA : intérêt de l’AngiographieOCT. HAOUCHINE B*, QUARANTA-EL MAFTOUHI M, EL MAFTOUHI A (Lyon), STREHO M (Rueil Malmaison) Introduction : Le diagnostic de néovaisseaux choroïdiens dans les décollements de l'épithélium pigmentaire (DEP) chez des patients atteints de DMLA n’est pas toujours aisé malgré l’utilisation d’une imagerie multimodale associant OCT, une angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine. L’angiographie-OCT ou OCT-Angiographie est une nouvelle méthode d’imagerie permettant de visualiser le flux intra vasculaire rétinien et choroïdien grâce à la technologie SplitSpectrum Amplitude-Decorrelation Angiography (SSADA) disponible dans un OCT Spectral Domain (XR Avanti, Optovue). Matériels et Méthodes : L’objectif est d’évaluer l’intérêt de l’OCT angiographie dans le diagnostic des néovaisseaux choroïdiens dans les DEP. Les patients présentant un DEP ont bénéficié d’une imagerie multimodale incluant OCT SD, angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine et ensuite d’une angiographie-OCT. Cet examen comporte des cartographies de 3mm/3mm et par 6mm/6mm. La visualisation "en-face" des néovaisseaux est permise par la segmentation automatique sur le plan de coupe profond (Choroid Cap) ainsi que le plan rétinien profond (Deep) qui permet de mieux éviter les artéfacts liés à la courbure du soulèvement de l'épithélium pigmentaire. Résultats : 9 yeux de 8 patients ont été inclus. L’angiographie-OCT a permis la visualisation d’un réseau vasculaire dans les coupes passant juste en dessous de la face externe de l’EP soulevé dans 4 yeux. Dans les 5 yeux restants, aucune structure néovasculaire était visible en angiographie-OCT et l’ensemble du décollement de l’EP apparaissait hyporéflectif si l’épithélium pigmentaire était intègre ou modérément hyper-réflectif en cas de dépigmentation/amincissement de l’épithelium pigmentaire. Discussion : Les décollements de l’épithélium pigmentaires de la DMLA vascularisés et non vascularisés peuvent présenter des caractéristiques communes sur les différents examens. L’imprégnation du colorant en angiographie à la fluorescéine, l’aspect de plaque hyper fluorescente tardive en ICG, les faux décollements séreux rétiniens des DEP non vascularisés rendent le diagnostic différentiel difficile à faire avec les décollements vascularisés. L’angiographie OCT grâce à sa capacité de visualisation directe des structures vasculaires, sans effets parasites venant de couches sus ou sous-jacentes, permet dans notre série un diagnostic de certitude dont la sensibilité et la spécificité semble meilleure que celle des autres méthodes d’imagerie, notamment lors de l’absence de signes directs d’exsudation intra rétinienne. Conclusion : L'angiographie-OCT s'avère utile dans le diagnostic différentiel des DEP vascularisés et non vascularisés de la DMLA. Une série plus large permettra sans doute de déterminer sa place dans la mise en évidence des néovaisseaux par rapport à l'angiographie au vert d'Indocyanine 09:10 178 Analyse rétrospective d’une cohorte de patients DMLA switchés de ranibizumab à aflibercept puis retraités par ranibizumab selon un schéma treat-and-extend. RUMEN F* (Lagord), UZZAN J (Rouen), OUBRAHAM H (Montargis) Introduction : To evaluate the visual acuity (VA), central macular thickness (CMT) and intervals between two intravitreal treatments (IVTs) changes in patients first being switched from ranibizumab (RBZ) to aflibercept (AFL) and secondly switched back to RBZ for some cases. Matériels et Méthodes : Retrospective review of 37 nAMD patients (37 eyes), from 3 french centers, treated with at least six previous IVTs of RBZ according to a treat-and-extend regimen. Outcome variables include VA, measured CMT on OCT and intervals between two IVTs before and after medication changes, 6 months after the switch and 6 months after the switch back. Résultats : 37 eyes from 37 patients with wAMD were switched from RBZ to AFL. The mean pre-switch to AFL duration was 40,7 months and the mean number of injections was 34,7. Treatment frequency was unchanged with a 47 mean days between IVTs prior to conversion to AFL compared with 46 days after the switch (p=0,778). There was no effect on VA improvement after the switch to AFL (p=0,959). Switch to AFL was associated with transient improvement in CMT from 326 to 294μm (p=0,940) but CMT increased over time (308μm after 6 IVT). In the subgroup of patients switched back to RBZ (n=11), interval treatment decreased with a 46 mean days before the return to RBZ and a 37 mean days after (p=0,07), CMT changed from 318 to 307μm (p=0,732) and no effect on VA improvement was seen (p=0,959). Discussion : Within the 6 months follow-up period after switch to aflibercept, most of patients showed an initial improvement on CMT, but this change decreased over time. Neither visual acuity nor the interval injection differed significantly before and after the switch. For patients who were switched back to ranibizumab the interval treatment was decreased by 9 days. Conclusion : In our population, visual acuity and injection frequency remained unchanged after the switch to aflibercept in a treat and extend therapy. Due to the small sample size, results must be interpreted with caution. 09:20 179 DMLA compliquée de néovascularisation sous rétinienne : Traitement par Aflibercept (Eylea) avec le protocole Proréactif. GONZALEZ C* (Toulouse) Introduction : Etudier le résultat fonctionnel, anatomique et sur l’activité néovasculaire, du traitement par IVT d’Aflibercept (Eylea) de la complication neovasculaire sous retinienne de la DMLA avec le protocole Pro-réactif, et la fréquence des récidives après un an de suivi. Matériels et Méthodes : 53 yeux de 41 patients, 15 hommes, 26 femmes, présentant une DMLA compliquée de neovascularisation sous rétinienne. 48 patients étaient des patients « switch », 5, des patients « naïfs ». Le protocole Pro-réactif comporte un traitement d’induction de 3 IVT mensuelles d’Aflibercept (Eylea) suivi de Séries de 3 IVT à 1 ½ mois d’intervalle, indiquées par le degré d’activité neovasculaire: soit la présence de Neovaisseaux actifs ,activité neovasculaire déterminée par le score des examens de surveillance. L’examen initial, l’examen de surveillance à 2 mois puis à 3 mois d’intervalle comprend acuité visuelle ETDRS (AVL), examen biomicroscopique du fond d’œil, clichés en Autofluorescence, en IR, tomographie confocale optique (spectral domain OCT), angiographie fluoresceinique (AF) et au vert d’infracyanine (ICG) (SLO Spectralis HRA-OCT). AVL et OCT précèdent chaque IVT. L’incidence de ce protocole sur les résultats fonctionnels et anatomiques, sur la fréquence des récidives et le nombre d’IVT nécessaires est évaluée. Résultats : L’AVL est augmentée dans 44%, de plus de 10 lettres dans 22% des cas. L’œdème diffus diminue de 30% dans 80% des cas, le décollement de l’épithélium pigmenté (DEP) s’affaisse, est moins dense dans tous les cas à l’OCT. La diffusion de la fluorescéine à l’angiographie diminue de 70% dans 65% des cas, 30% dans 96% des cas. A l’ICG, le débit vasculaire, le diamètre vasculaire, diminuent des 2/3 dans 68% des cas, de1/3 dans 97% des cas. Le traitement d’induction était suffisant dans 49% des cas, d’autres séries nécessaires dans 51% des cas. Discussion : Les résultats fonctionnels, anatomiques, dynamiques vasculaires sont généralement bons avec amélioration et maintien des résultats, avec moins d’IVT nécessaires et diminution de la fréquence des contrôles de surveillance. Les critères spécifiques et les indications de ce protocole doivent être optimisés. La définition du caractère « actif » des neovaisseaux est essentielle, doit être bien établie et précisée par le score des résultats des examens du bilan de surveillance. Conclusion : Les résultats: amélioration de la fonction visuelle, réduction de l’exsudation, de la diffusion, du débit vasculaire à l’OCT, AF et ICG, moins de récidives, mettent en évidence l’intérêt, l’efficacité du traitement par Aflibercept avec le protocole Pro-réactif, par ailleurs moins contraignant et efficient. 09:30 180 Analyse des Néovaisseaux choroïdiens visibles (type 2) liés à la DMLA exsudative en imagerie Angio-OCT. EL AMEEN A*, SEMOUN O, MIERE A, MINVIELLE W, MARTIANO D, GHERDAOUI F, BLANCO R, SOUIED EH (Créteil) Introduction : Nous avons évalué les caractéristiques morphologiques d’une série de patients atteints de néovaisseaux choroïdiens de type 2 (NVC Type 2) liés à la DMLA exsudative à l’aide d’une imagerie Angio-OCT. Matériels et Méthodes : Nous avons analysé de façon prospective des patients atteints de NVC de type 2, diagnostiqués sur la base de l’angiographie ICG et en fluorescéine. Tous les patients ont bénéficié d’un examen SD-OCT (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany) et Angio-OCT (OCT-A ; Avanti RTVue, Optovue, California, USA) avec des coupes sur une aire de 3 x 3 mm centrées sur la lésion néovasculaire retrouvée en angiographie. Les caractéristiques morphologiques de cette néovascularisation ont été analysées en OCT-A et corrélées aux autres examens d’imagerie. Résultats : Nous avons inclus 7 patients consécutifs atteints de NVC de type 2, (4 hommes, âge moyen : 77.5 ans). L’analyse en Angio-OCT a retrouvé dans tous les cas une zone hyperdense en bouquet, ramifiée et arborescente à flux élevé, au niveau de la rétine externe, et qui se poursuit vers la couche de la choriocapillaire. Cette image correspond au réseau néovasculaire sur la base de la confrontation avec l’angiographie à la fluorescéine de la structure néovasculaire sus-épithéliale. Discussion : A partir de la confrontation avec l’imagerie multimodale, l’Angio-OCT est un outil qui offre une visualisation des NVC de type 2 et pourrait permettre leur suivi au long cours. Conclusion : L’Angio OCT est un examen non invasif permettant dans cette petite série une bonne visualisation du réseau microvasculaire à l’origine des Néovaisseaux choroidiens de type 2. 09:40 181 Traitement de la dégénérescence maculaire liée à l'âge exsudative par aflibercept dans un centre privé : résultats à un an. LE ROUIC JF*, HERMOUET-LECLAIR E, ALPHANDARI A, PERONNET P, POUSSET-DECRÉ C, BADAT I, BECQUET F (Nantes) Introduction : évaluer les résultats fonctionnels et anatomiques des patients traités par aflibercept pour une dégénérescence maculaire liée à l'âge exudative à un an. Matériels et Méthodes : analyse retrospective en Novembre 2014 des dossiers de 313 yeux de 284 patients successifs traités par aflibercept dans un centre privé entre Novembre 2013 et Février 2014 Résultats : 90 % des yeux inclus avaient auparavant été traités par ranibizumab avec une durée préalable médiane de traitement par anti-VEGF de 20 mois (12 injections intra vitréennes). En Novembre 2014, on notait : 3 décès (1%), 34 perdus de vue (11%) et 8 problèmes de santé (2,6 %) ayant perturbé le suivi. 280 yeux (74%) étaient toujours exclusivement traités par aflibercept. Il existait un gain de vision ≥ 3 lignes dans 14 cas (4,4%) et une perte de vision ≥ 3 lignes dans 20 cas (6,4%). Il existait un « assèchement » sur l'OCT dans 143 cas (46%). Les 64 yeux (20%) (re)convertis au ranibizumab avaient auparavant reçu une médiane de 4 aflibercept. Dans 97 % des cas, il existait toujours une exudation sur l'OCT avant le changement d'anti-VEGF Discussion : La majorité des patients traités par aflibercept au moment de son introduction en France étaient auparavant traités par ranibizumab avec des résultats jugés insuffisants. Près d'un patient sur 7 a eu un suivi non optimal dans l'année. Le changement d'anti-vegf vers le ranibizumab a surtout été décidé sur des critères anatomiques Conclusion : L'aflbercept est désormais un traitement incontournable dans la prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Lors de son introduction, il a surtout utilisé chez des patients résistants au ranibizumab. 09:50 182 Fréquence des injections bilatérales chez les patients traités par injections intra vitréennes d’antiVEGF. GRENET T* (Paris), GIOCANTI-AUREGAN A (Bobigny), FAJNKUCHEN F, NGHIEM-BUFFET S, DELAHAYE C, QUENTEL G, TADAYONI R, COHEN SY (Paris) Introduction : Le nombre des injections intra vitréennes d’anti-VEGF est en forte croissance depuis 2007, en raison du vieillissement de la population et de l’extension des indications (DMLA, œdème maculaire compliquant le diabète ou l’occlusion veineuse, néovaisseaux choroïdiens de la myopie forte). Ces pathologies peuvent potentiellement concerner les deux yeux et nous avons évalué la fréquence de la nécessité de réaliser des injections bilatérales chez ces patients. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective analysant les dossiers de tous les patients traités par injections intra vitréennes d’anti-VEGF, toutes indications confondues, au cours du mois de juillet 2013 dans 3 centres: le Centre d’Imagerie et Laser à Paris, le service d’ophtalmologie de l’hôpital Lariboisière à Paris, le service d’ophtalmologie de l’hôpital Avicenne à Bobigny. Les éléments étudiés sont l’uni ou la bilatéralité du traitement en distinguant les injections bilatérales simultanées (acte réalisé le même jour), les injections bilatérales rapprochées (au cours du même incluant donc celles réalisées le même jour), les injections bilatérales à distance (patient présentant une atteinte bilatérale mais n’ayant pas nécessité d’injection dans les deux yeux au cours du même mois) et l’indication des injections. Résultats : Sur les trois centres, 1504 injections ont été réalisées en juillet 2013. Les injections bilatérales simultanées représentent 6,6% (n=99) du nombre total d’injections, les injections bilatérales rapprochées 13,6% (n=204) et les injections bilatérales à distance 35,2% (n=529). Parmi les patients traités pour œdème maculaire dans le diabète, le taux d’injections bilatérales représente 49 % des injections. Dans la DMLA exsudative, 37% des patients traités par injections en ont eu dans les 2 yeux. Discussion : La fréquence des injections bilatérales pour les patients traités par antiVEGF dans ses différentes indications est élevée compte tenu des pathologies concernées (essentiellement la DMLA et le diabète). Plus d’un tiers des patients de cette cohorte ont eu des injections bilatérales, simultanées ou non. Conclusion : Ces données, qui sont les premières en France disponibles sur ce sujet, sont à prendre en compte dans trois domaines différents : le risque de bilatéralisation des affections traitées, l’évaluation du risque systémique potentiel des anti-VEGF injectés en intra-vitréen lié à un passage systémique accru en cas d’IVT bilatérale, mais également l’évaluation du coût socio-économique de ces maladies et de leur traitement. 10:00 183 Profils des patients DMLA en fonction du nombre d’injections intravitréennes reçues : une analyse des études rétrospectives observationnelles LUMIERE &TWIN. DELHAY C* (Vannes), FAJNKUCHEN F (Bobigny), SOUIED E (Créteil), COHEN SY (Paris), MIMOUN G (Créteil), UZZAN J (Rouen), GIRMENS JF (Paris), MALBREL C (Reims), DERVELOY A (Rueil Malmaison), OUBRAHAM H (Montargis) Introduction : Although the mean number of intravitreal treatments (IVTs) was reported to be about 5–6 per year, the distribution pattern of the number of IVTs in patients with neovascular age-related macular degeneration (nAMD) in the real-world setting remains to be defined. In line with this, the baseline predictive factors remain unidentified to determine this number required for a patient. This pooled retrospective analysis from the LUMIERE1 and TWIN studies aims at describing the distribution pattern of number of IVTs and the characteristics of these patients. Matériels et Méthodes : LUMIERE (N=551) and TWIN (N=881) were similar designed multicenter 12-month retrospective observational studies to evaluate the functional and morphological outcomes in the clinical settings of patients with nAMD treated with ranibizumab (RBZ). Patients were pooled and divided into 3 groups as per the number of IVTs: <5, 5–6, and ≥7. The baseline characteristics and the response to RBZ with respect to change in bestcorrected visual acuity (BCVA; Early Treatment Diabetic Retinopathy [ETDRS] letters) from baseline to Month 12 were analyzed. Résultats : 39.6%, 31.8%, and 28.6% of patients received <5, 5–6, and ≥7 IVTs, respectively. Overall, the majority (65.9%) was females; mean age (78.9 years) was similar across all the 3 groups. The mean baseline BCVA was significantly lower in the <5 IVT group compared to the other 2 groups (<5IVTs: 53.4 ± 20.2, 5–6IVTs: 56.5 ± 17.8, and ≥7 IVTs: 57.4 ± 16.8 (p<0.001)). Over 32% of the patients in ≥7 IVT group had vascularized pigment epithelial detachment (versus <5IVTs: 20%, 5–6IVTs: 25%, p<0.001). At Month 12, the mean change in BCVA ± SD compared with baseline was comparable across the 3 groups (<5IVTs: 5.3 ± 15.2, 5–6IVTs: 3.5 ± 15.3, and ≥7 IVTs: 4.2 ± 14.7 (p=0.773)) Discussion : This pooled analysis from the LUMIERE and TWIN studies in nAMD showed that only about one-third of patients received 5–6 IVT. This indicates that the mean number of IVT per year correlates with a minority of patients (32%). Conclusion : Real life analysis revealed a broad distribution pattern of the number of injections, supporting individualized dosing. 10:10 184 Caractéristiques des patients français atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge à l’inclusion dans l’étude LUMINOUS. LALLOUM F* (Créteil), COHEN SY (Paris), OUBRAHAM H (Montargis), WOLFF B (Lyon), CREUSOT GARCHER C (Dijon), KOROBELNIK JF (Bordeaux), DELHAY C (Vannes), TADAYONI R (Paris), DERVELOY A (Rueil Malmaison), SOUIED E (Créteil) Objectif : To describe the baseline characteristics of the French enrolled wAMD patients in the LUMINOUS (NCT01318941) study. Matériels et Méthodes : LUMINOUS1 is an ongoing, global, 5-year multicenter, prospective, observational study to evaluate the long-term safety, effectiveness, treatment patterns and health-related quality-of-life associated with ranibizumab (RBZ) treatment in clinical practice for all licensed indications. Interim data are available for a total of 17,545 adult wAMD patients globally. We analyzed the baseline characteristics of the 469 wAMD patients enrolled in France prior to March 2014. Résultats : In the French wAMD cohort, 16 (3.4%) patients were treatment naïve (T1), 452 (96.4%) had received prior ranibizumab treatment (T2), and 1 (0.2%) had previously received other ocular treatments for wAMD. The baseline characteristics of the French/global wAMD cohorts were: mean age 79.0/77.4 years and 32.4/42.0% were male. For the French/global wAMD cohorts, mean baseline visual acuity (VA, Early Treatment Diabetic Retinopathy Study [ETDRS] letter score) was 49.4/48.8 for T1 and 58.9/56.4 for T2; 68.9/42.4% had Pigment Epithelium Detachment (PED). Non-ocular comorbidities for the French/global wAMD patients included myocardial infarction (5.5/7.3%), stroke (5.5/5.6%), other thromboembolic events (4.9/4.9%), family history of coronary artery disease (14.1/14.9%), diabetes (10.7/14.5%), hypertension (51.4/56.7%), and obesity (BMI >30kg/m2; 11.5/10.0%). For those having received prior ranibizumab treatment, the mean duration of treatment was 2.5 years and the mean number of injections/year was 5.6. Discussion : The French wAMD patients enrolled in the LUMINOUS study were slightly older, had similar baseline VA, a greater proportion had PED, and a similar proportion had non-ocular comorbidities at baseline, compared to the global cohort. In both cohorts, prior ranibizumab treated patients had higher VA at baseline than treatment naïve patients. Conclusion : Future follow-up data from this cohort of French patients will provide an invaluable source of information from a diverse group of patients currently underrepresented in randomized clinical trials. 10:20 185 Effet sur l'acuité visuel du suivi postopératoire des hématomes sous maculaires compliquant une DMLA pris en charge par chirurgie. GARCIA D* (Tarbes), MAHIEU L, PAGOT-MATHIS V, SOLER V (Toulouse) Introduction : Les hématomes sous maculaire sont une complication rare de la DMLA mais un ont un pronostic visuel catastrophique.Le but de l'étude était de comparer les résultats visuels à 1 an de patients opérés d’un hématome sous maculaire (HSM) compliquant une DMLA selon qu’ils aient eu un suivi mensuel ou au moins bimensuel. Matériels et Méthodes : C'était une étude rétrospective et interventionnelle d'une série de cas. Lieux : Pratique institutionnelle. Population étudiée : 22 yeux de 22 patients présentant un HSM compliquant une DMLA. Nous avons divisé les patients en 2 groupes selon le nombre de visites postopératoires réalisées dans l’année qui a suivi la chirurgie : les patients du groupe 1 avaient 11 visites ou plus (n=8) ; les patients du groupes 2 avaient entre 6 et 10 visites (n=14). Protocole opératoire : vitrectomie à la pars plana avec injection sous rétinienne d’activateur tissulaire recombinant du plasminogène (rtPA), échange fluide-gaz et injection intra vitréenne d’anti-VEGF. Critère principal : évolution de l’acuité visuelle (AV) à 1 an. Nous avons comparé l’évolution fonctionnelle entre les deux groupes de la chirurgie à l’examen à 1 mois postopératoire et de cet examen à ceux réalisés à 6 mois et 1 an. Résultats : L’AV moyenne en préopératoire n’était pas statistiquement différente entre le groupe 1 (logMAR 1.83 ± 0.67) et le groupe 2 (logMAR 1.59 ± 0.59) (P= .581). L’AV moyenne 1 mois après la chirurgie était respectivement de logMAR 1.8 ± 1.15 dans le groupe 1 et de logMAR 1.39 ± 0.56 dans le groupe 2 (P= .513). Si l’on regarde l’évolution de l’AV moyenne entre l’examen réalisé 1 mois après la chirurgie et celui réalisé 1 an après, elle était statistiquement meilleure dans le groupe 1 (logMAR -0.29 ± 0.44) que dans le groupe 2 (logMAR 0.39 ± 0.71; P= .016). Discussion : Les patients ayant un suivi postopératoire mensuel présentent une meilleure évolution de leur AV que ceux qui ont un suivi moins fréquent. Conclusion : Même si l’efficacité du traitement chirurgical des HSM compliquant une DMLA est toujours difficile à déterminer, nous avons montré l’importance d’un suivi post opératoire mensuel afin de préserver les résultats chirurgicaux. 10:30 186 L’étude LIMIA : un essai randomisé sur l’effet de la supplémentation en lutéine, zéaxanthine, acides gras omega-3 et anti-oxydants sur la densité du pigment maculaire chez des patients à haut risque de DMLA exsudative. DELYFER MN* (Bordeaux), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), ROUGIER MB, SAVEL H, CHÊNE G, DELCOURT C, KOROBELNIK JF (Bordeaux) Introduction : Nous avons réalisé un essai clinique randomisé sur deux centres hospitaliers (Bordeaux et Dijon) afin d'évaluer l'efficacité d'une supplémentation en lutéine, zéaxanthine, acides gras omega-3 et anti-oxydants sur la densité du pigment maculaire. Matériels et Méthodes : L'étude Limpia est un essai clinique prospectif, randomisé en double-insu contre placebo, qui a inclu 120 sujets ayant au moins un ascendant direct (père et/ou mère) atteint de DMLA néovasculaire. Les sujets ont reçu le placebo ou le traitement actif pendant 6 mois et ont été suivis tous les 3 mois pendant 1 an. Le critère de jugement principal retenu est la variation de la densité en pigment maculaire entre l'inclusion et le 6ème mois selon deux méthodes [HRA modifié (Heidelberg) et Visucam 200 MPD (Carl Zeiss Meditec)]. Résultats : 120 sujets ont été inclus dans 2 centres (Bordeaux et Dijon) entre décembre 2010 et janvier 2012. L'âge moyen était de 56,7 ans avec 71,7% de femmes. La mère de 97 des sujets (80,8%) présentait une DMLA néovasculaire, le père était atteint pour seulement 25 des sujets (20,8%). Les prélèvements sanguins réalisés ont confirmé l'augmentation des caroténoides plasmatiques après 3 et 6 mois de suivi dans le groupe recevant la supplémentation. Les mesures de densité du pigment maculaire réalisées en utilisant soit le HRA-modifié (Heidelberg) soit la Visucam 200 MPD (Carl Zeiss Meditec) n'ont pas permis de démontrer une augmentation significative de la densité en pigment maculaire dans le groupe traité par rapport au groupe contrôle. Discussion : Nos résultats peuvent être expliqués par deux hypothèses. La première est qu'il existe un défaut de concentration des caroténoides au niveau maculaire chez ces personnes à haut risque de DMLA. La deuxième hypothèse est que les moyens utilisés pour la mesure du pigment maculaire dans cette étude ne sont pas fiables. Conclusion : Dans l'essai prospectif randomisé LIMPIA chez des sujets ayant au moins un ascendant direct souffrant de DMLA exsudative, les concentrations sériques en L et Z sont corrélées à la prise pendant 6 mois d'une supplémentation orale en lutéine, zéaxanthine, acides gras omega-3 et anti-oxydants, mais la mesure de la densité du pigment maculaire donne des résultats discordants car nous n'avons pas démontré d'augmentation de la densité du pigment par rapport au placebo. 10:40 187 Analyse des néovaisseaux choroïdiens de type 1 de la dégénérescence maculaire liée à l’âge en angio-OCT. MINVIELLE W*, CAILLAUX V, SEMOUN O, MIERE A, EL AMEEN A, MARTIANO D, COHEN SY, SOUIED EH (Créteil) Introduction : Nous avons évalué les caractéristiques morphologiques d’une série de patients atteints de néovaisseaux choroïdiens (NVC) occultes, de type 1, associés à la DMLA exsudative, de manière non invasive, sur la base d’une imagerie angio-OCT. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients atteints de NVC de type 1, diagnostiqués sur la base de l’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine (ICG). Tous les patients ont bénéficié d’un examen OCT spectral domain (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany) et angio-OCT (OCT-A ; Optovue, Californie, USA) avec des coupes sur une aire de 3 mm x 3 mm centrées sur les NVC type 1 retrouvés en ICG. Les caractéristiques morphologiques de la néovascularisation ont été analysées et corrélées. Résultats : Nous avons inclus 11 yeux de 11 patients consécutifs atteints de NVC de type 1 (8 femmes, âge moyen 79). L’analyse en angio-OCT a retrouvé dans tous les cas une zone hyperdense, à flux élevé, en réseau au niveau de la couche choriocapillaire, qui correspond, sur la base de la confrontation avec l’angiographie en ICG, à la structure néovasculaire sous-épithéliale. Dans 4 cas, un réseau hyperdense était visible entre la choriocapillaire et la structure évoquant le néovaisseau. Ce réseau pourrait correspondre à une communication entre la choroïde et le néovaisseau choroïdien. Discussion : Sur la base de la confrontation avec l’imagerie multimodale, l’angio-OCT est un outil qui offre une visualisation des néovaisseaux choroïdiens de type 1 et pourrait permettre leur suivi au long cours. Conclusion : L’angio-OCT est un examen non invasif permettant, dans cette petite série, une bonne visualisation du réseau microvasculaire , fidèlement corrélée aux néovaisseaux de type 1 visibles en angiographie en ICG. 10:50 188 Répondeurs précoces et répondeurs tardifs au traitement par ranibizumab chez les patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge : une analyse poolée rétrospective des études de « vraie vie » LUMIERE et TWIN. MIMOUN G*, SOUIED EH (Créteil), FRANCAIS C (Paris), OUBRAHAM H (Créteil), RUMEN F, LELEZ ML, HERMOUET E, HERMOUET E, BELLAMY JP, LINZY L (Paris), COHEN SY (Créteil) Introduction : In clinical trials, the proportion of early ≥15 letter gainers at Month 3 ranged from 18% to 29% with ranibizumab treatment in patients with neovascular age-related macular degeneration (nAMD). A retrospective pooled analysis from the LUMIERE and TWIN studies aimed to identify the early and delayed visual acuity (VA) responders, and the possible predictors of response to ranibizumab treatment in real-world practice in nAMD. Matériels et Méthodes : LUMIERE and TWIN were 12 month, retrospective purely observational studies conducted in clinical settings to evaluate the functional and morphological outcomes with ranibizumab treatment in patients with nAMD. The analyzed population (N=401) consisted of patients who received a loading phase with 3 monthly ranibizumab injections and had at least one VA assessment one month after the third injection. Based on the treatment’s response, patients were categorized as 'early responders' (gain of ≥15 letters at Month 3 from baseline) or ‘delayed responders' (did not gain ≥15 letters at Month 3 but did at Month 12 from baseline). The evaluation included proportions of 'early responders' and ‘delayed responders', and comparisons of the two groups according to their baseline characteristics. Résultats : Overall, 18.9% (76/401) patients were early responder. Of the 325 who are not categorized as early responders, 10.5% (34/325) were delayed responders. At baseline, the mean VA for early responders was significantly lower compared to delayed responders (40.4 vs 51.6 letters, p<0.001). The two groups presented mostly occult choroidal neovascularization at baseline (59.7% and 50%) and 30.3% of early responders and 44.1% of delayed responders were reported with vascularized pigment epithelium detachment (Table 1). Discussion : This retrospective pooled analysis from LUMIERE and TWIN studies suggests that maintaining ranibizumab treatment can result in VA improvements in the subgroup of delayed responders. Conclusion : These “real-world” data are in agreement with those of clinical trials, indicating that ranibizumab in realword wAMD patients receiving the loading phase is as effective as in clinical trials. 11:00 189 Une étude de la cartographie choroïdienne dans la dégénérescence maculaire liée à l'âge non-exsudative en Swept source OCT. CAPUANO V*, SEMOUN O, MIERE A, QUERQUES G, SOUIED E (Créteil) Introduction : Nous avons analysé la cartographie de l'épaisseur choroïdienne (CMs) chez des patients avec DMLA précoce et avancée non exsudative en utilisant un OCT Swept-source (Swept-OCT). Matériels et Méthodes : Dans cette étude observationnelle et comparative, les CMs ont été mesurées en Swept-OCT (Topcon Medical Systems, Oakland, NJ). Le protocole d'acquisition comprenait une cartographie sur un diamètre de 9,0 mm centré sur la fovéa. Une grille « ETDRS» a été superposée sur la cartographie, permettant une sectorisation des régions maculaires. Nous avons inclus 4 groupes de patients: Groupe 1, DMLA précoce avec ≥1 drusen séreux (> 125 µm); Groupe 2, DMLA précoce avec pseudodrusen réticulés; Groupe 3 : atrophie géographique (AG); le groupe 4 : sujets témoins sans atteinte oculaire. Résultats : 72 yeux de 72 patients consécutifs ayant une DMLA non-exsudative (56 femmes, âge moyen 79.1 ± 8.1 ans) ont été inclus.Les CMs moyennes étaient de 157 ± 55 µm, 126 ± 52 µm, 114 ± 38 µm et 188± 74 µm (dans les groupe 1,2,3 et 4 respectivement). Les CMs étaient significativement inférieurs dans le groupe 2 et 3 par rapport aux groupe 1, et 4 (p <0.05), ainsi que dans le groupe 3 comparativement au groupe 2 (p 0.001). Discussion : La choroïde est moins épaisse chez les patients atteint d’atrophie géographique et pseudodrusen réticulés comparativement aux autres groupes. Conclusion : L’épaisseur choroidienne pourrait être considéré comme un outil diagnostique supplémentaire dans la DMLA non-exsudative. 11:10 190 Analyse en angio-OCT de la réponse thérapeutiques aux anti-VEGF des néovaisseaux choroïdiens de la dégénérescence liée à l’âge. SEMOUN O*, SROUR M, LALLOUM F, MIÈRE A, SIKORAV A, ZAMBROWSKI O, CAILLAUX V, SOUIED E (Créteil) Introduction : Nous avons évalué les caractéristiques morphologiques de néovaisseaux choroïdiens (NVC) associés à la DMLA exsudative avant et après traitement par anti-VEGF, de manière non invasive, sur la base d’une imagerie AngioOCT. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients atteints de NVC, diagnostiqués sur la base de l’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine (ICG). Tous les patients ont bénéficié d’un examen OCT spectral domain (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany) et angio-OCT (OCT-A ; Optovue, Californie, USA) avec des coupes sur une aire de 3 mm2 x 3 mm2 centrées sur les NVC retrouvés en ICG. Les caractéristiques morphologiques de la néovascularisation ont été analysées avant et après traitement anti-angiogénique et corrélées. Résultats : Nous avons inclus 10 yeux de 10 patients consécutifs atteints de NVC de la DMLA (6femmes, âge moyen 75). L’analyse en OCT-A a retrouvé dans tous les cas une zone hyperdense, à flux élevé, en réseau au niveau de la couche choriocapillaire, qui correspond, sur la base de la confrontation avec l’angiographie en ICG, à la structure néovasculaire. Après traitement, l’aspect de cette image se modifie dans tous les cas, avec un réseau toujours présent, mieux défini de taille diminuée. Une analyse sémiologique pour les différentes formes cliniques a été réalisée. Discussion : Sur la base de la confrontation avec l’imagerie multimodale, l’Angio-OCT est un outil qui offre une visualisation des néovaisseaux choroïdiens de la DMLA et peut permettre leur suivi au long cours en appréciant leur réponse aux traitements anti-angiogéniques. Conclusion : L’angio-OCT est un examen non invasif permettant, dans cette petite série, une bonne visualisation du réseau néovasculaire et de sa réponse thérapeutique, fidèlement corrélé aux néovaisseaux en angiographie . 10/05/2015 Salle 352AB - Niveau 3 Président de séance : Dr P. DUREAU Ophtalmologie pédiatrique 08:00 191 Signe de l'anesthésie générale dans le strabisme. ROMIEU V*, LEBRANCHU P, LE MEUR G, WEBER M, COURET C, PECHEREAU A (Nantes) Introduction : L’objectif de cette étude rétrospective monocentrique était d'étudier la relation entre l’angle de déviation strabique à l'état de veille et la déviation trouvée sous anesthésie générale (AG) curarisée. En voici les résultats initiaux. Matériels et Méthodes : Une série de 120 strabismes horizontaux jamais opérés auparavant et sans élément de verticalité ou torsionnel a été étudiée. Une comparaison de la déviation strabique par la méthode photographique du ratio (analyse du reflet cornéen) à l’état de veille et sous AG ont été réalisée. Par ailleurs ces valeurs ont été comparées à la mesure subjective de référence par la barre de prismes. Résultats : Pour les 75 ésotropies l’angle à état de veille était de 17,1±10,4 degrés et significativement inférieur sous AG 8,4±7,1 degrés (p<0,0001) (1degré≅2dioptries) mais il n’a pas été retrouvé de différence significative avec les mesures à la barre de prismes en vision de loin 17,6±6,4 degrés. Quant aux 45 éxotropies l’angle à état de veille et sous AG étaient significativement identiques. En revanche, les angles mesurés par la méthode photographique du ratio à l’état de veille -7,5±10,4 et sous AG -7,6±6,3 étaient significativement moins grands que ceux de la barre de prismes -16,7±6,4 degrés. Discussion : On constate sous anesthésie générale une diminution de la déviation par rapport à l’état de veille pour les ésotropies, en accord avec la littérature. Conclusion : La méthode photographique est une méthode innovante et objective d’évaluation de l’angle par rapport à la mesure aux prismes à l’état de vielle aidant à définir un plan opératoire dans la chirurgie du strabisme. Il s’agit probablement d’une nouvelle variable à prendre en compte dans l’analyse préthérapeutqiue de la déviation strabique. 08:10 192 Les items d'ophtalmologie du carnet de santé sont-ils réalistes ? SAGUET P*, LUX AL (Caen), DENION G (Epron), DENION E (Caen) Introduction : Dans la version actuelle du carnet de santé, entrée en vigueur en 2006, les médecins généralistes et pédiatres doivent renseigner 6 items d’ophtalmologie visant à dépister précocement des affections oculaires dont le pronostic est visuel et parfois vital (rétinoblastome). Le but de notre étude était d’évaluer les connaissances théoriques et pratiques des praticiens amenés à faire ce dépistage concernant deux de ces items d'ophtalmologie du carnet de santé. Matériels et Méthodes : De décembre 2013 à septembre 2014, nous avons interrogé 42 praticiens (16 généralistes, 14 pédiatres et 12 internes) dans 4 sites normands différents via un questionnaire portant sur 2 items d'ophtalmologie du carnet de santé : "Lueurs pupillaires présentes" et "Globes oculaires de taille normale". Ce questionnaire était distribué en début de séance de formation comportant un exposé sur le thème « ophtalmologie en pédiatrie » ou « ophtalmologie en médecine générale », de façon inopinée. Résultats : Seuls 4 médecins sur 42 connaissaient la couleur de la lueur pupillaire. Trente médecins sur 42 ont déclaré avoir des difficultés à rechercher la lueur pupillaire, la plupart du temps parce qu’ils connaissaient mal les critères de normalité et parce qu’ils ne savaient pas à quoi servait cette recherche. Aucun des praticiens ayant répondu que la recherche de la lueur pupillaire ne leur posait pas de problème n’a su fournir une réponse exacte quant à la couleur de la lueur pupillaire. Trente-trois praticiens sur 42 ont déclaré avoir du mal à évaluer la taille des globes oculaires, en majeure partie car ils ne connaissaient pas les critères de normalité. Aucun médecin n’a su préciser la valeur (à +/- 1 mm près) du diamètre cornéen horizontal moyen chez l’adulte et chez l’enfant. Discussion : Médecins généralistes et pédiatres ne paraissent pas pouvoir réaliser un bon dépistage en raison de connaissances théoriques et pratiques insuffisantes. Ce constat laisse à supposer que les jeunes enfants ne se voient pas offrir toutes les chances que le dépistage est supposé leur offrir. La mise en place de formations spécifiques pour les praticiens sur les items d’ophtalmologie ainsi qu’un enseignement en amont à la faculté de médecine pourrait améliorer ce problème. Conclusion : Notre étude suggère que la mission de dépistage confiée aux médecins généralistes et aux pédiatres par l’intermédiaire du carnet de santé paraît irréaliste. 08:20 193 Atteintes maculaires en OCT swept source chez l’enfant drépanocytaire et corrélations clinico-biologiques. TROUMANI Y*, CAILLAUX V, CHAPRON T, BLANCO-GARAVITO R, MASCALI R, MIERE A, DESPREAUX R, SOUIED EH (Paris) Introduction : Il existe des atteintes maculaires d'origine ischémique, souvent asymptomatiques chez l’adulte drépanocytaire, tel qu’un amincissement focal en temporal, visualisable en OCT. L'objectif de l'étude était de rechercher la présence d’atteintes maculaires précoces chez l’enfant drépanocytaire et de les corréler aux complications systémiques et aux profils hématologiques. Matériels et Méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement, en OCT swept source (SS-OCT), la macula d'enfants drépanocytaires et d’enfants sains, non drépanocytaires(groupe témoin) appariés sur l’âge et l’origine ethnique. Des mesures des épaisseurs rétiniennes et du complexe cellulaire ganglionnaire (CCG) à 1000, 2000 et 4000mm du centre de la fovéa en temporal et une mesure de l’épaisseur choroïdienne centrale ont été réalisées aux deux yeux de chaque patient et témoin. Les données systémiques et biologiques des patients ont été recueillies dans les dossiers médicaux. Résultats : 84 yeux de 42 enfants drépanocytaires (âge moyen 14,6 ± 2,4ans) et 20 yeux de 10 enfants sains ont été inclus. L’acuité visuelle était de 10/10 à chaque œil dans les 2 groupes. Chez les drépanocytaires, 18/84 yeux présentaient un amincissement maculaire temporal (groupe A) définit par une asymétrie sur la cartographie d’épaisseur de la rétine et du CCG dans les 6 mm centraux, alors que la cartographie apparaissait normale dans 66/84 yeux (groupe B).Il existait une différence de moyenne significative entre les deux groupes à 1000,2000 et à 4000mm du centre de la fovéa respectivement : 9.79mm p=0.00 ; 11.03mm p=0.015 et 24.76mm p=0.00. L’épaisseur choroïdienne centrale moyenne n’était pas significativement plus mince dans le groupe drépanocytaire que dans le groupe témoin (283.33 µm vs 296.21 µm) . L’amincissement du CCG était corrélé aux antécédents de douleurs abdominales, articulaires et thoraciques respectivement : 13.3OR(2.81-63.11), 1,33 OR(1.16-1.52), 13.82 OR(3.5553.75) . Il n’était pas corrélé significativement aux antécédents de greffe de moelle , de splénectomie, de cholécystectomie ni au type SS ou SC ; respectivement : 1.54OR(0.42-5.66), 0.69 OR(0.07-6.35) , 4.28OR(0.95-19.26) , 1.27OR(0.32-5.07) , 0.78OR(0.19-3.12) . Il existait une différence de moyenne significative des taux d’hémoglobine : 10.401g /dl versus 9.361g/dl. Discussion : La drépanocytose est la première maladie génétique mondiale. Aucune étude n’a encore été réalisée sur les atteintes maculaires en OCT chez l’enfant. L’amincissement maculaire temporal est une lésion caractéristique de la drépanocytose chez l’adulte. Cette atteinte semble survenir précocement car elle est présente de façon significative chez l’enfant. Conclusion : Dans cette série, nous avons retrouvé une atteinte maculaire chez l’enfant drépanocytaire, prédominant en temporal et au niveau des couches internes de la rétine, comparable à l’atteinte observée chez l’adulte. Ces atteintes sont plus importantes dans les cas de douleur abdominales, articulaires et thoraciques. Les taux d’hémoglobine sont plus bas lors d’amincissement. 08:30 194 Comparaison entre la réfraction non cycloplégique à distance avec le PlusOptix A09 et la réfraction sous cycloplégique. PAYEROLS A*, MALRIEU-ELIAOU C, VILLAIN M, DAIEN V (Montpellier) Introduction : Une mesure précise de la réfraction en ophtalmologie pédiatrique est nécessaire. La réfraction sous cycloplégie reste le gold-standard avant la première prescription d'une correction optique et dans la gestion du strabisme et de l'amblyopie. Dans cette étude, nous avons cherché à comparer les valeurs d'une réfraction à distance mesurée avec le PlusOptix A09, aux valeurs d'une réfraction classique sans et avec cycloplégie. Matériels et Méthodes : Un total de 32 enfants (64 yeux) âgés de 7 à 139 mois ont été inclus de façon prospective. Chaque enfant a eu une mesure de la réfraction avec le PlusOptix A09 et avec le Rétinomax ou le réfractomètre Nidek avant cycloplégie. Puis une instillation de chlorhydrate de cyclopentolate 1% a été réalisée. Les mêmes mesures ont été effectuées après cycloplégie. Un t-test a été utilisé pour comparer les équivalents sphériques pour chaque type de réfraction. Le coefficient de Pearson a été calculé pour corréler les valeurs de réfraction. La méthode de Bland et Altman a été utilisée pour évaluer la différence de mesure de réfraction entre le PlusOptix A09 et la réfraction sous cycloplégique. L'oeil droit a été utilisé pour toutes les comparaisons. Résultats : Nous avons observé des différences statistiquement significatives concernant la moyenne (interquartile 2575%) des équivalents sphériques entre la réfraction classique sans cycloplégie (-0.70 [-2.0;1.1] D) et le PlusOptix A09 (+0.54 [-0.8;1.9] D), p=0.008, et entre le PlusOptix A09 (+0.54 [-0.8;1.9] D) et la réfraction sous cycloplégique (+1.06 [0.4;2.0] D), p=0.02. La valeur de la réfraction avec le PlusOptix A09 était significativement et positivement corrélée à la réfraction sous cycloplégie (r =+0.81, p<0.001). La différence moyenne entre le PlusOptix A09 et la réfraction sous cycloplégique était de 0,52 (IC95: 0,10 à 0,93) et la limite d’agrément selon la méthode de Bland et Altman était de – 1,55 D à 3,15 D. Discussion : La mesure de la réfraction avec le PlusOptix A09 peut servir d'outil de dépistage ou de suivi intercurrent. Toutefois, il ne peut pas remplacer la réfraction sous cycloplégique pour la première prescription de correction optique ou dans l’évaluation d’un strabisme ou d'une amblyopie. Conclusion : Cette étude montre que la valeur de réfraction mesurée par le PlusOptix A09 est plus proche de la réfraction sous cycloplégique qu'une réfraction classique sans cycloplégique. 08:40 195 Confrontation des images Retcam© dans le syndrome du bébé secoué avec les données neurologiques cliniques et radiographiques. A propos d’une série 22 cas. MONFERME S*, PAYA C, PECHMEJA J, COSTE V, ANDREBE C, KOROBELNIK JF (Bordeaux) Objectif : Décrire les images obtenues par Retcam dans le syndrome du bébé secoué et établir une corrélation entre la sévérité de l’atteinte rétinienne et les lésions neurologiques observées afin d’établir des facteurs pronostics. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle monocentrique. Les images Retcam analysées concernaient des enfants hospitalisés en réanimation pédiatrique pour syndrome du bébé secoué et pour lesquels des lésions typiques avaient été retrouvées au fond d’œil entre mai 2009 et novembre 2014. Les données cliniques, scanographiques et la survie ont été relevées. Résultats : L’étude a inclus 44 yeux de 22 enfants (âge moyen = 15,3 ± 5,5 semaines, sex ratio h/f = 2,7). Des hémorragies intra-rétiniennes punctiformes ou en tache étaient retrouvées chez tous les enfants aux deux yeux. Une hémorragie rétrohyaloidienne en nappe était retrouvée à un œil chez 30% des enfants (n=7) et aux deux chez 50% des enfants (n=11). 80% des enfants présentaient un hématome sous dural (HSD), 50% (n=11) présentaient des lésions intra-parenchymateuses (LIP). Seul un enfant présentait une hémorragie sous arachnoidienne isolée sans HSD ni LIP. Les taux de mortalité observé était de 28% (n=6). L’observation d’hémorragies rétrohyaloidiennes bilatérales semblaient plus fréquemment associées à l’existence d’un tableau regroupant à la fois HSD et LIP (OR= 3.37, p=0.24) et au décès de l’enfant (OR= 1.95, p= 0.65). De même une atteinte asymétrique des fonds d’yeux ou l’absence d’hémorragie rétro-hyaloidienne étaient associés à une meilleure survie. Discussion : Un fond d'oeil doit systématiquement etre pratiqué précossément devant une suspicion de syndrome du bébé secoué à visé diagnostique mais aussi pronostique. Conclusion : La gravité des lésions observées au fond d’œil dans le syndrome du bébé secoué semble corrélée avec la sévérité des lésions neurologiques centrales et avec la survie. Leur documentation par photographie Retcam a à la fois un intérêt médico-légal et pronostic. 08:50 196 Evaluation du dépistage des enfants à risque de rétinopathie des prématurés par l'algorithme WINROP® dans une cohorte d'Ile de France. PINEL A*, BARJOL A, DUREAU P (Paris), GRANIER M (Corbeil-Essones), CAPUTO G (Paris) Introduction : La rétinopathie des prématurés (ROP) est une maladie vasculaire rétinienne potentiellement cécitante chez l’enfant. Tous les enfants prématurés avec un faible âge gestationnel (moins de 32 semaines d’aménorrhées) et un poids de naissance inférieur à 1500g sont considérés à risque de ROP. Ils nécessitent des examens du fond d’œil répétés jusqu’à la vascularisation complète de la rétine. Sa mise en œuvre est délicate et contraignante chez ces enfants fragiles alors que le nombre d’enfants à traiter à terme est inférieur à 10%. L’algorithme de dépistage WINROP® est un logiciel qui se base sur l’évolution du poids après la naissance pour déterminer le risque de rétinopathie des prématurés menaçant la vision. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les performances diagnostiques du logiciel WINROP® (https://winrop.com) pour dépister les enfants à risque de ROP. Matériels et Méthodes : Cette étude monocentrique a inclus les prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhées. Les données cliniques, les courbes de poids et l’examen ophtalmologique des enfants ont été recueillies. L’analyse des courbes de poids hebdomadaires a été réalisée à l’aide du logiciel WINROP® pour chacun des enfants. WINROP® signale par une alarme si l’enfant est à haut risque de ROP de type 1. L’évaluation des performances diagnostiques de ce test est réalisée par le calcul de la sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et valeur prédictive négative. Résultats : 82 enfants prématurés ont été inclus. 4 enfants (4,8%) ont reçu un traitement pour rétinopathie du prématuré. La sensibilité du logiciel WINROP® était mesurée à 75 % et la valeur prédictive négative était mesurée à 97,67%. Le temps médian entre l’alarme et le traitement était de 7,7 semaines. Discussion : Il s’agit de la première évaluation de l’algorithme WINROP® sur une cohorte d’enfant en France. Il permet d’identifier précocement les enfants à haut risque de ROP type 1. Conclusion : L'utilisation du logiciel WINROP® permet d'évaluer le risque de rétinopathie des prématurés de façon non invasive. Il pourrait constituer un critère d'évaluation supplémentaire qui permettrait de modifier les modalités du dépistage de la rétinopathie des prématurés. 09:00 197 Pathologies ophtalmologiques rencontrées chez les enfants autistes et intérêt d’une consultation dédiée. BASSON W*, JANY B, MILLE C, MILAZZO S (Amiens) Introduction : Les enfants présentant un autisme ou troubles envahissants du développement (TED) présentent fréquemment des troubles ophtalmologiques. Une consultation dédiée a ainsi été mis en place dans notre service. Nous rapportons ici les premiers résultats. Matériels et Méthodes : Depuis 2013, une consultation ophtalmologique dédiée aux enfants présentant des TED a été mis en place en collaboration avec le Centre Ressources Autisme (CRA). Les enfants nous étaient adressés directement par le CRA. Un aménagement de la consultation a été réalisé avec une adaptation de la salle de consultation, une plage horaire spécifique, un temps de consultation plus important dont un examen orthoptique puis une consultation ophtalmologique. Une préparation de l’enfant avant la consultation avait lieu grâce à des supports visuels. Plusieurs consultations pouvaient être nécessaires si besoin. Résultats : Durant cette période, 21 enfants ont été examinés. L’âge moyen au moment de la 1ère consultation était de 7 ans. Le nombre de consultation nécessaire initialement était en moyenne de 1.9. Pour 3 enfants (14%), l’examen réalisé n’a pu être exhaustif et doivent être ainsi revus pour une consultation supplémentaire. Parmi les amétropies significatives, 8/18 (44 %) présentaient une hypermétropie, 2/18 (11%) une myopie, 10/18 (56%) un astigmatisme dont 6 bilatéraux et 4 unilatéraux. 3 enfants (17%) présentaient un strabisme. Un cas de cataracte congénitale bilatérale a été retrouvé et pris en charge chirurgicalement. L’acuité visuelle n’était pas chiffrable dans la majorité des cas. Discussion : L’incidence de ces pathologies est supérieure à celles rencontrées dans la population générale et correspondent aux séries déjà publiées. La prise en charge précoce de celles-ci est nécessaire pour éviter l’apparition ou corriger une éventuelle amblyopie. Cette bonne vision est essentielle dans la prise en charge globale de ces enfants. La consultation dédiée a permis la mise en place d’un environnement favorable aux différents acteurs et la prise en charge de la majorité des enfants examinés. Le réfractomètre portable et le PlusoptiX nous sont également apparus comme d’utilité intéressante chez ces enfants pour lequel l’approche et l’attention sont difficile. Conclusion : Une consultation ophtalmologique chez les enfants atteints de TED est d’autant plus indispensable que les pathologies rencontrées sont fréquentes. La consultation dédiée a permis un environnement plus serein pour l’enfant, une relation de confiance plus forte avec les parents et une prise en charge diagnostique moins contraignante pour les médecins. Ce type de consultation est ainsi amené à se généraliser dans notre région. 09:10 198 Thérapeutique dans la maladie de Leber-Coats de l'enfant : cohorte de 10 cas. BOUCHER S*, RODIER-BONIFAS C, MATHIS T, FLEURY J, BURILLON C (Lyon) But : Evaluer les caractéristiques cliniques et les traitements institués chez les patients mineurs atteints de la maladie de Leber-Coats. Matériels et Méthodes : L’ensemble des patients atteints de maladie de Leber-Coats, suivis à l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon entre janvier 2004 et septembre 2013 ont été inclus. Les caractéristiques cliniques suivantes ont été recueillies: sexe, âge de diagnostic, signe d’appel, stadification de Shields, traitements utilisés et évolution de l’acuité visuelle. Résultats : Dix enfants ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen de diagnostic est de 5 ans ½. La maladie était unilatérale dans 90% des cas. Le signe d’appel était la baisse de vision dans 70% des cas, le strabisme dans 30%, une microphtalmie dans 10%. Le diagnostic a été fait fortuitement au cours d’un suivi de cataracte congénitale dans 20% des cas. Aucun cas de leucocorie n’a été le signe d’appel. Les stades de Shields ont été répartis de la manière suivante : Stade 1 : 10%, Stade 2A : 10%, Stade 2B : 10%, Stade 3A1 : 70%, Stade > 3A1 : 0%. La photocoagulation laser a été réalisée jusqu’au stade 2B inclus, associée à une cryoapplication pour le stade 3A. Les patients diagnostiqués aux stades 1 et 2A avaient un bon pronostic visuel. La présence d’une importante exsudation lipidique maculaire (stade >2A) était facteur de mauvais pronostic. Discussion : Les stades strictement supérieurs au stade 2A sont de mauvais pronostic visuel, on peut définir ce stade comme « frontière ». Concernant notre prise en charge, nous traitons les anomalies vasculaires périphériques ainsi que les zones de non perfusion capillaires visualisées à l’angiographie à la fluorescéine. Aucune injections intra vitréennes n'a été réalisé chez nos patients. Conclusion : Ces données épidémiologiques permettent de mieux caractériser le pronostic de ces patients. Le traitement doit être précoce de manière à améliorer le devenir visuel. 09:30 199 Amblyopie après implantation primaire chez l’enfant de plus de 3 ans. Facteurs pronostiques à partir d’une série de 69 yeux de 54 patients avec un suivi de 5 ans. CHAN H*, PAYA C, PECHMEJA J (Bordeaux), MORTEMOUSQUE B (Rennes), KOROBELNIK JF (Bordeaux) Introduction : Etudier les facteurs influençant la récupération visuelle après chirurgie de la cataracte avec implantation primaire chez des enfants de plus de 3 ans sans autre cause d’amblyopie. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur des enfants de 3 à 15 ans pris en charge au CHU de Bordeaux entre janvier 2000 et Janvier 2013 pour une cataracte. Les patients devaient avoir benéficié d’une implantation primaire et ne devaient pas présenter d’autre pathologie pouvant être à l’origine de l’amblyopie. Nous avons comparé les caractéristiques cliniques et paracliniques des enfants ayant une acuité visuelle finale inférieure à 20/40 avec celles des enfants ayant une acuité supérieure à 20/40. Résultats : Soixante neuf yeux de 54 patients (32 garçons et 22 filles) ont été inclus. Les acuités visuelles inférieures à 20/40 concernaient 20 % des yeux (14 yeux de 13 enfants) et les acuités supérieures 20/40 concernaient 80 % des yeux (55 yeux de 41 enfants). Les enfants ayant une mauvaise acuité visuelle finale étaient significativement plus jeunes (5,19 +/-3,11 années vs 7,04 + /-3,76 années, p=0,04). Les sex ratios, les étiologies des cataractes et la latéralité de l’atteinte n’étaient pas significatifs. Les longueurs axiales et les kératométries moyennes n’étaient pas significativement différentes. Le type d’implant utilisé (monofocal/multifocal) n’était pas associé à une modification du pronostic, mais des implants plus puissants étaient retrouvés chez les enfants avec une acuité visuelle basse (25,75 +/4,27 D vs 23,66 +/- 4,74 D, p<0,05). De même, le développement d’une cataracte secondaire ainsi que son délai d’apparition n’avaient pas de valeur pronostique. Enfin, la réfraction post-opératoire était équivalente dans les deux groupes mais les enfants avec une mauvaise acuité visuelle présentaient un shift myopique plus important (-1,65 +/2,19 D vs -0,45+/-1,49 D, p=0,01) et une myopisation annuelle plus importante (-0,71 +/-0,93 D vs -0,058 +/-0,57 D, p=0,04). Discussion : Ces résultats soulignent la difficulté de définir en pré-opératoire des facteurs pronostiques clairs quant à la récupération post-opératoire de l’amblyopie chez les enfants ayant bénéficié d’une implantation primaire. Un facteur supposé important est le délai de prise en charge mais celui-ci est difficile à évaluer. Conclusion : La myopisation supérieure retrouvée chez les enfants ayant une mauvaise acuité visuelle est à corréler à l’augmentation de longueur axiale de l’œil amblyope. Cette constatation justifie des mesures itératives rapprochées de la réfraction post-opératoire de ces enfants afin d’adapter au mieux l’amblyothérapie. 09:40 200 Dépistage de la rétinopathie des prématurés : évaluation du premier dépistage. PALLOT C*, DOSSARPS D, DE LAZZER A, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : La rétinopathie des prématurés est dépistée chez les enfants nés avant 32 semaines d’aménorrhée et/ou pesant moins de 1500 grammes. La date du premier dépistage varie selon les centres, de 4 à 6 semaines après la naissance, dans tous les cas à partir de 31 semaines d’aménorrhée. L’objectif de l’étude était d’évaluer le nombre d’examens réalisés avant l’apparition des premiers signes de rétinopathie des prématurés, afin d’estimer le délai optimum du premier dépistage. Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective a inclus des nouveau-nés prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhée et/ou moins de 1500 grammes, nés au CHU de Dijon entre le 15/11/2012 et le 31/12/2013. Tous les prématurés ont bénéficié d’un dépistage de la rétinopathie des prématurés par des photographies du fond d’œil par caméra grand champ. Le premier dépistage a été effectué à partir de 4 à 6 semaines de vie et après 31 semaines d’aménorrhée. L’ensemble des clichés a été relu. Les caractéristiques générales de la population, le nombre de fond d’œil avant les premiers signes de rétinopathie, le terme au premier fond d’œil, le terme aux premiers signes de rétinopathie, le terme au stade le plus sévère de la rétinopathie ont été relevés. Résultats : Sur les 108 prématurés, 33 étaient atteints d’une rétinopathie. Le terme médian était de 29,6 [27,0 ; 31,0] semaines d’aménorrhée, et le poids médian de 1118 [915 ; 1431] grammes. Le nombre médian de fond d’œil chez les prématurés atteints de rétinopathie était de 7 [4 ; 9]. Le terme médian au premier dépistage, aux premiers signes de rétinopathie et au stade le plus sévère de la rétinopathie était respectivement de 31,7 [30,9 ; 32,1], 33,7 [32,3 ; 35,0], 36,9 [35,6 ; 37,9] semaines d’aménorrhée. Le nombre médian d’examens avant l’apparition des premiers signes de rétinopathie était de 1 [1 ; 2]. Le terme médian des premiers signes de rétinopathie chez les 25 prématurés de moins de 1000 grammes était de 33,3 [32,3 ; 34,6], contre 34,8 [34,3 ; 35,2] chez les 8 prématurés de 1000 grammes et plus (p=0,03). Discussion : Dans cette population il existe un délai entre le terme du premier dépistage et les premiers signes de rétinopathie. Il semble qu’un examen de trop par enfant soit réalisé, entrainant un inconfort supplémentaire pour le prématuré ainsi qu’un surcoût. Conclusion : Le terme du premier dépistage de la rétinopathie des prématurés est mal défini, les résultats de cette étude sont en faveur d’un dépistage à partir de 33 semaines d’aménorrhée. 09:50 201 Analyse d’un dépistage des troubles visuels chez l’enfant d’âge préscolaire et construction d’un score de risque basé sur les paramètres les plus prédictifs. BLERIOT A*, LEBRANCHU P, WEBER M, PÉCHEREAU A, NGUYEN JM (Nantes) Introduction : L’amblyopie est un dysfonctionnement du traitement de l’information visuelle chez l’enfant qui entraîne une baisse d’acuité visuelle irréversible chez l’adulte. Plusieurs dépistages existent, visant à diagnostiquer l’amblyopie à un âge ou le traitement est encore possible. L’objectif de notre étude était la construction d’un score de dépistage combinant tests objectifs et subjectifs suite à l’analyse des résultats d’une année de fonctionnement d’un dépistage préverbal des troubles visuels. Matériels et Méthodes : Une analyse monovariée puis multivariée de tous les paramètres utilisés dans le dépistage a été réalisée afin d’évaluer leur capacité propre à prédire l’état final, entre les deux groupes « enfants sains » et « enfants présentant un trouble visuel ». L’analyse monovariée des données comparait les données entre le groupe « enfants sains » et le groupe « enfants malades », elle a été réalisée à l’aide d’un test t de Student (comparaison des moyennes) et d’un test du Chi-2 (comparaison des pourcentages). L’analyse multivariée a été réalisée selon deux méthodes statistiques, la régression logistique avec une procédure de sélection pas-à-pas et la méthode ROP (Régression Optimisée, modèle de régression non linéaire). Résultats : Le dépistage étudié a permis l’examen de 1308 enfants, parmi lesquels 659(50.4%) présentaient au moins une anomalie (dépistage positif), 649(49.6%) avaient un dépistage négatif. Quatre-vingt pourcents des dépistages positifs l’étaient suite à la réfractométrie non cycloplégiée, mais cette mesure a permis un diagnostic de trouble visuel chez 27 enfants chez qui le dépistage comportemental était normal. L’analyse monovariée montrait une différence significative entre les deux groupes pour la durée de grossesse (p<0.001), le poids de naissance (p<0.001), le cylindre (p<0.001), l’anisométropie sphérique (p<0.001) et cylindrique (p<0.001), et la sphère non cycloplégiée (p<0.001). L’analyse multivariée en régression logistique isolait les paramètres significatifs suivants : test à l’écran alterné(p=0.01), test au biprisme(p=0.02), sphère recodée(p=0.002), cylindre(p<0.001), et anisométropie sphérique(p=0.004). Il existe de nombreuses interactions entre les variables. L’analyse à l’aide de la méthode ROP a permis la constitution d’un score de risque en pondérant chaque variable d’un coefficient variable aux différentes étapes du calcul. Le score ainsi calculé sur notre échantillon obtenait une sensibilité de 95.23% avec une spécificité de 94.95% Discussion : La méthode ROP est une méthode statistique novatrice qui semble adaptée dans ce contexte, où de nombreuses variables explicatives de l'état final (sain ou pathologique) présentent des interactions entre elles. Conclusion : L’analyse présentée ici vise à améliorer le dépistage des troubles visuels chez les enfants d’âge préscolaire (avant 3 ans). Le score de risque nécessite d’être validé de façon prospective sur une plus grande population d’enfants 10:00 202 Fiabilité et reproductibilité de la mesure des angles de torsion par les rétinographies non mydriatiques. LE JEUNE C* (Nantes), CHEBLY F (Algers, Algérie), LEON L, WEBER M, PÉCHEREAU A, LEBRANCHU P (Nantes) Introduction : La torsion objective peut être évaluée sur une rétinophotographie non mydriatique. Notre étude porte sur la reproductibilité de cette mesure, à la recherche d’une variation en fonction de la pathologie, du temps et de l’observateur. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique incluant 51 patients : 24 enfants présentant un strabisme avec torsion objective au fond d’œil (syndrome torsionnel, groupe 1 :G1) et 27 enfants normaux (groupe 2 :G2 ). L’âge moyen était de 6 ans pour les syndromes V et 6,4 ans pour les syndromes A du groupe 1 et 6,7 ans pour le groupe 2. Une rétinophotographie non mydriatique a été réalisée pour chaque œil lors de deux consultations différentes (intervalle moyen = 251 jours pour G1, 479 jours pour G2). La mesure de la torsion objective a été réalisée par 5 observateurs différents à l’aide d’un logiciel graphique (Adobe Photoshop CS3 Extend ). L’analyse statistique a été réalisée par une ANOVA multivariée pour rechercher des différences significatives en fonction de chaque facteur (groupe, latéralité, temps, observateur), complétée par des tests post hoc au besoin (logiciel JMP). Résultats : Il existait une différence significative de la torsion objective mesurée en fonction de la pathologie: 18,73° +/- 6,42 en cas de syndrome extorsionnel, -3,25° +/- 5,51 en cas de syndrome intorsionnel et 6,89° +/- 4,41 chez les sujets normaux (F=903,7441 p<0,001). Aucune différence significative n’était observée selon l’observateur (F=0,2028 p=0,9369) ou en fonction du temps (F=0,6312 p=0,4271), quel que soit le groupe étudié. 1,6% des relectures de RNM présentaient une mesure erronée, détectée systématiquement par d’une double lecture. Discussion : La rétinographie non mydriatique est une méthode non invasive, reproductible et fiable pour mesurer la torsion des patients strabiques ou non dans la pratique de tous les jours. Conclusion : La mesure de la torsion sur les retinographies non mydriatiques ne dépend pas de l’observateur et ne présente pas de variation dans le temps. 10:10 203 Les ésotropies consécutives. VOIDE N*, ROBERT M (Paris) Introduction : On entend par exotropie consécutive le passage de l’ésotropie à l’exotropie, dans les suites d’une chirurgie de strabisme. Le terme « exotropie consécutive » fut cependant conçu par Hugonnier pour qualifier le passage spontané de l’ésotropie à l’exotropie. L’absence de correspondance rétinienne normale ou la perte des capacités fusionnelles s’accompagne sauf exception : chez l’enfant d’une ésotropie, et après l’âge de la presbytie d’une exotropie. La possibilité d’une ésotropie consécutive à une exotropie sans qu’il y ait eu une intervention chirurgicale semble contredire ces données. Nous présentons une série de cas d’enfants initialement adressés pour la prise en charge d’une exotropie et ayant évolué spontanément vers une ortho- ou une ésotropie. Matériels et Méthodes : Les dossiers d’enfants adressés à la consultation de neuro-ophtalmologie entre novembre 2009 et novembre 2014 pour prise en charge d’une exotropie et ayant évolué, sans intervention chirurgicale ni injection de toxine botulinique, vers une ortho- ou ésotropie, ont été prospectivement recensés. Outre les données épidémiologiques usuelles, nous avons analysé l’âge de survenue du strabisme divergent, la durée entre le diagnostic d’exotropie et la découverte d’une conversion en ortho- ou ésotropie, les pathologies générales associées et leurs traitements éventuels. Résultats : Sept patients, 3 filles et 4 garçons, ont été inclus. Entre l’âge périnatal et 20 mois (médiane : 5 mois) a été diagnostiquée une exotropie, toujours de grand angle. Dans un laps de temps variant entre 3 et 44 mois (médiane : 15,5 mois) s’est opérée une transition spontanée en ésotropie de grand angle chez six patients et en orthophorie chez un enfant. Tous les enfants présentaient un antécédent d’encéphalopathie périnatale de cause et de gravité variables. Deux enfants atteints de maladies métaboliques ont présenté une conversion de leur strabisme après l’introduction d’un traitement enzymatique. Discussion : La disparition de l’exotropie accompagnait dans chaque cas une évolution neurologique favorable. Nous posons l’hypothèse que celle-là résulte d’une amélioration du tonus vergentiel, concomitante d’une maturation neuronale retardée. L’unique transition d’une exotropie à une orthophorie s’est produite à 3 mois de vie, avec mise en place d’une correspondance rétinienne normale. Dans les autres cas, la transition a eu lieu au-delà de 6 mois et s’est faite vers une ésotropie consécutive avec correspondance rétinienne anormale. Cette césure dans la chronologie corrobore la théorie selon laquelle seule une rectitude effective des axes visuels au début de la période sensible du développement visuel permet l’établissement d’une sensorialité normale. Conclusion : A notre connaissance, il s’agit de la première série de patients pédiatriques rapportée présentant une ésotropie spontanément consécutive à une exotropie initiale. 10:20 204 Corrélation entre le test d’élongation musculaire et les données cliniques du strabisme. COEURU D*, PECHEREAU A, LE MEUR G, WEBER M, COURET C, LEBRANCHU P (Nantes) Introduction : La force d’un muscle correspond à la résultante entre la force active de contraction et la force passive d’élongation. Le test d’élongation musculaire (TEM) est une technique per opératoire permettant de mesurer de manière standardisée l’élongation du muscle, sous anesthésie générale. Nous proposons d’étudier les paramètres corrélés au TEM dans une population de patients strabiques. Matériels et Méthodes : Etude rétrospéctive monocentrique incluant 1010 patients opérés de strabisme primimtif (exo- ou ésotropie) entre 1999 et 2009. Tous les TEM ont été réalisés avec un myomètre de Rapp Roth, dont la force de traction est équivalente à 50 grammes. Les paramètres étudiés incluaient l’âge au moment de la chirurgie, la direction de la déviation (eso versus exo), la valeur de la déviation angulaire pré-opératoire. Une ANOVA multivariée a été realisée entre les différents paramètres (logiciel JMP). Une régression linéaire a été réalisée pour chaque muscle en fonction de la déviation. Résultats : L’élongation du muscle était significativement différente entre le droit médial et le droit latéral pour les esotropies (DM = -0,77 mm ± 3 ; DL = +3,51 mm ± 2,6 ; p<0,001) comme pour les exotropies (DM = +2,2 mm ± 2,5 ; DL = -1,21 mm ± 3,4; p<0,001). La valeur du TEM adopte en général une distribution gaussienne sauf pour le droit médial en cas d’ésotropie. Il existe une relation linéaire lâche entre l’importance de la déviation et le TEM, avec respectivement un coefficient de détermination R²=0.380 pour le droit latéral et R²=0.264 pour le droit médial. Discussion : La valeur du TEM est corrélée à la fois au sens et à l’importance de la déviation strabique. Cependant ce paramètre n’explique qu’imparfaitement la valeur globale de la déviation, deux patients avec un même angle pouvant présentaient des TEM très différents. Ce test pourrait nous permettre d’appréhender la part statique du strabisme, secondaire aux phénomènes de rétraction ou d’élongation musculaire. La prise en compte du caractère hypp ou hyper élongable du muscle dans le plan opératoire pourrait améliorer la prédictibilité du résultat post opératoire. Conclusion : Le TEM est une technique simple, réalisée en per opératoire, sous anesthésie générale, qui nous montre que le strabisme ne dépend pas uniquement d’une part innervationelle, dynamique, mais également d’une part statique. 10:40 205 Résultats visuels chez les enfants opérés de cataracte congénitale avec implantation avant l’âge de 1 an. DERRIEN S*, DUREAU P, EDELSON C, AFFORTIT A, CAPUTO G (Paris) Introduction : La cataracte congénitale est la première cause de cécité traitable chez l’enfant. L’implantation permet de corriger l’aphaquie, de réduire les problèmes de compliance liés au port de lentilles et d’augmenter les chances de réussite de la rééducation post-opératoire de l’amblyopie. Elle est encore controversée avant 1 an. Le but de cette étude était d’évaluer le pronostic visuel et l’évolution réfractive chez des enfants de moins de un an opérés de cataracte congénitale uni ou bilatérale avec implantation. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective des enfants de moins d’un an opérés entre 2003 et 2011 de cataracte avec implantation. Les données recueillies ont été l’âge au moment de l’intervention, l’anatomie de la cataracte, les pathologies associées, les complications, l’acuité visuelle et l’évolution réfractive. Résultats : Nous avons inclus 167 yeux de 103 patients (39 cataractes unilatérales et 64 bilatérales, âge moyen 5 mois). La cataracte nucléaire était prédominante. Les principales pathologies associées étaient une microphtalmie (4,8%), une persistance de la vascularisation foetale (10,2%) et une pathologie neurologique générale (14,4 %). Les complications précoces les plus fréquentes ont été les synéchies et proliférations en arrière de l’implant (25% des yeux) et les complications tardives les hypertonies et glaucomes (10% des yeux). L’acuité visuelle médiane finale était de 5/10èmes avec une amélioration statistiquement significative au cours du temps (p<0,05). Il y avait une différence significative d’acuité visuelle finale entre les cataractes uni et bilatérales. Les cas compliqués de glaucome ainsi que les fortes amétropies ont eu une acuité visuelle finale statistiquement plus faible. Discussion : L'implantation primaire dans la chirurgie de la cataracte dans la première année de vie reste controversée du fait de l’incidence élevée de prolifération secondaire et de l’imprévisibilité de la croissance oculaire donc de la réfraction à long terme. Nos résultats visuels sont similaires à ceux des séries d’enfants d’âge équivalent implantés ou non. L'incidence de la prolifération secondaire dans notre série est inférieure à celle retrouvée dans l’ « infant aphakia treatment study group » (63%). Conclusion : L'implantation primaire apparaît efficace dans la prise en charge de la cataracte congénitale des enfants de moins d’un an. L’opacification capsulaire est la principale complication. 10:50 206 Facteurs pronostics de la chirurgie du glaucome congénital : A propos d’une série de 59 yeux. COSTE V*, PAYA C, PECHMEJA J, ANDREBE C (Bordeaux), MORTEMOUSQUE B (Rennes), KOROBELNIK JF (Bordeaux) Introduction : Etudier le devenir visuel et tensionnel des patients opérés d’un glaucome congénital afin d’en identifier les facteurs pronostics. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique incluant tous les patients opérés d’un glaucome congénital entre janvier 1998 et janvier 2011. L’ensemble des données préopératoires cliniques, chirurgicales et l’évolution clinique sur 3 ans ont été recueillies, afin d’identifier des facteurs de risque d’évolution péjoratives (acuité visuelle <20/40, Pression intra-oculaire (PIO)>21mmHg). La mesure des variables : diamètre cornéen, PIO, excavation papillaire, statut cornéen et longueur axiale était réalisée lors du premier examen sous anesthésie générale. L’acuité visuelle à 3 ans était mesurée par une échelle de Pigassou ou des E de Snellen. Résultats : 59 yeux de 35 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 7 mois avec une prépondérance masculine (SR=1,9). La PIO préopératoire était mesurée à 29,3±9,6 mmHg. La première chirurgie réalisée était une trabéculotomie pour 44% des patients, une sclérectomie non perforante pour 38 %, une trabéculectomie pour 10% et une goniotomie pour 6% des patients. La PIO était inférieure à 21mmHg dans 94% des cas à 1 mois, 80% à 1an et dans 95% à 3ans. Le nombre total de chirurgie sur les 3 années de suivi des patients était de 1,7±1,1 (1 à 5). Une deuxième chirurgie dans la première année post-opératoire a été nécessaire chez 39% des patients. L’acuité visuelle à 3 ans était supérieure à 20/40 pour 51% des patients. Les facteurs associés à une acuité visuelle à trois ans inférieure à 20/40 étaient une PIO pré-opératoire supérieure à 25mmHg (OR 5,8, p=0,0459), un diamètre cornéen supérieur à 12,4mm(OR 4,7, p=0,034), et le recours à plus de deux chirurgies filtrantes (OR 14,4, p=0,0184). Le type de chirurgie n’était pas déterminant (p=0,43). Discussion : Différents degrés de sévérité du glaucome congénital sont retrouvés dans les études. Nous avons mis en évidence des facteurs associés à une évolution péjorative. Conclusion : Le glaucome congénital est une pathologie grave dont le traitement permet de conserver une bonne acuité visuelle dans plus de la moitié des cas. Une PIO préopératoire importante, un grand diamètre cornéen et la réalisation de plus de deux chirurgies filtrantes ont été retrouvés comme des facteurs de mauvais pronostic du glaucome congénital. 11:00 207 Evolution réfractive à long terme après implantation primaire dans la cataracte de l’enfant : Quelle sous correction choisir ? PAYA C*, GILLIER M, GUENNEC M, DUNANT M (Bordeaux), LEONI-MESPLIÉ S (Saint Jean de Luz), PECHMEJA J, COSTE V, ANDRÈBE C (Bordeaux), SMADJA D (Tel-Aviv, Israël), MORTEMOUSQUE B (Rennes), KOROBELNIK JF (Bordeaux) Introduction : Etudier le devenir réfractif après implantation primaire chez les enfants opérés de cataracte, et définir l’objectif réfractif post-opératoire. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur les enfants opérés de cataracte et ayant bénéficié d’une implantation primaire entre janvier 2000 et décembre 2013 au CHU de Bordeaux. Pour chaque enfant étaient relevés les paramètres biométriques, le type d’implant, sa puissance, l’équivalent sphérique post-opératoire, puis tous les ans. Les résultats ont été analysés par classe d’âge (Moins de 1 an, de 1 à 3 ans, de 3 à 5 ans et plus 5ans) et en fonction de la latéralité de l’atteinte Résultats : Nous avons inclus 203 yeux de 161 enfants, 42% (n=86) avaient une cataracte bilatérale et 58% une cataracte unilatérale (n=117). Les équivalents sphériques moyens post-opératoires étaient de 4,8D dans le groupe 1, 2,16D dans le groupe 2, 0,9D dans le groupe 3 et 0,4D dans le groupe 4. Au cours des trois premières années postopératoires les enfants du groupe 1 subissaient une myopisation annuelle supérieure (1,26D/an contre 0,4D/an, 0,21D/an et 0,01D/an, p=0,03). Par ailleurs, ces enfants présentaient pour 68% d’entre eux un shift myopique qui survenait au décours de la troisième année avec une myopisation qui se poursuivait jusqu’à 5 ans. En différentiant les résultats en fonction de la latéralité, les yeux pseudo phakes subissaient une myopisation significativement plus importante que les yeux adelphes pour les cataractes unilatérales lors des trois premières années post-opératoires (p=0,045). Dans les cataractes bilatérales, la myopisation est équivalente entre les deux yeux (p=0,3) et semble aussi rapide que dans les cataractes unilatérales. Discussion : L'emmetropie à l'age adulte est objectif difficile à mettre en oeuvre chez les enfants. Les algorithmes utilisés chez les enfants de plus de un an permettent d'obtenir des résultats satifaisants sur le long terme dans notre cohorte mais semblent insuffisants avant l'age de un an ou un sous correction de 3D supplèmentaire semble nécessaire. La latéralité de l'atteinte ne semble pas etre determinante dans le calcul. Conclusion : Cette étude met en lumière la grande difficulté du calcul d’implant chez les jeunes enfants opérés de cataracte, la croissance de l’œil étant multifcatorielle. Il apparaît qu’une sous correction de 6d permette de diminuer le risuqe de myopisation tardive. 11:10 208 Antibioprophylaxie par céfuroxime intracamérulaire pour les chirurgies de cataractes congénitales : évaluation de la tolérance clinique et paraclinique. RODIER BONIFAS C*, BOUCHER S, BURILLON C (Lyon) Introduction : L'antibioprophylaxie lors de la prise en charge chirurgicale des cataractes congénitales ne fait pas l'objet d'un consensus. D'une part, l'AFSSAPS ne recommande pas l'utilisation de céfuroxime en cas de rupture capsulaire postérieure. D'autre part, l'antibioprophylaxie générale a ses inconvénients et contre-indications chez l'enfant. Des cas de toxicité rétinienne ont aussi été décrits chez l'adulte. Cette étude vise à rechercher des signes de toxicité oculaire après utilisation de céfuroxime intracamérulaire lors de la prise en charge chirurgicale de cataracte congénitale. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective incluant les enfants nécessitant une chirurgie de cataracte congénitale avec capsulorhexis postérieur et vitrectomie antérieure, de mai à octobre 2014. Ces enfants bénéficiaient d'une antibioprophyalaxie par injection intracamérulaire de céfuroxime 1mg/0,1ml en fin d'intervention. Les patients inclus ont tous été soumis à une surveillance ophtalmologique rapprochée en post opératoire: examen à la lampe à fente, fond d'œil et imagerie par tomographie par cohérence optique (OCT) à J1, J7 et M1. L’acuité visuelle était mesurée à J7 et M1. Les enfants dont la coopération était jugée insuffisante pour réaliser facilement une OCT en postopératoire étaient systématiquement exclus. Résultats : Nous avons inclus 8 yeux de 7 enfants, âgés de 4 à 12 ans (médiane 6 ans). Ces enfants présentaient tous une cataracte congénitale partielle d'évolution progressive avec stagnation ou baisse d'acuité visuelle malgré un traitement médical bien conduit. 7 cas étaient unilatéraux. L'examen à la lampe à fente n'a pas retrouvé d'inflammation post-opératoire importante. L'examen du fond d'oeil n'a pas mis en évidence d'anomalie. Aucune baisse d'acuité visuelle n'a été notée. Les OCT maculaires ont toutes étaient normales, à chaque contrôle. Discussion : L'antibioprophylaxie chez l'enfant est complexe. Il s'agit de trouver un compromis entre les bénéfices et risques attendus pour chaque enfant, en discussion avec l'équipe d'anesthésie pédiatrique, et en accord avec les données de la littérature disponibles. Conclusion : La tolérance ophtalmologique de l’antibioprophylaxie par céfuroxime intracamérulaire lors de chirurgies de cataracte congénitale semble être bonne, ce qui reste à confirmer par des études de plus grande ampleur. 10/05/2015 Salle 352AB - Niveau 3 Président de séance : Dr J-P. CAUJOLLE et Dr M. SAFADY Symposium Franco-Brésilien 14:00 209 Quelle valeur accorder à la mesure conventionnelle de la pression intra-oculaire ? SELLEM E* (Lyon) 14:12 210 Impact du traitement sur le coût et la qualité de vie dans le glaucome. PALETTA GUEDES R* (Brésil) 14:24 211 La maculopathie glaucomateuse. RENARD JP* (Paris) 14:36 212 Comment gérer les hémorragies suprachoroïdinennes au cours de la chirurgie filtrante? HOLANDA DE FREITAS J A* (Brésil) 15:00 213 Les bonnes indications de la trabéculoplastie. DENIS P* (Lyon) 15:12 214 Campagne de dépistage de glaucome au Brésil. SAFADY M* (Brésil) 15:24 215 Les nouvelles méthodes de mesure en continu de la PIO : qu'en penser et quand les utiliser ? APTEL F* (Grenoble) 15:36 216 Utilisation des anti-VEGF dans le glaucome MOTTA M* (Brésil) 11/05/2015 Salle 242AB - Niveau 2 Président de séance : Dr B. MORTEMOUSQUE Thèmes divers 08:10 217 Profil de la vision des couleurs chez le diabétique camerounais. NGA NTOUNI ND*, EBANA MVOGO C, KOKI G, BILONG Y, AFETANE EVINA T, TSIMI MVILONGO C, EPEE E, BELLA ASSUMPTA LF (Yaoundé, Cameroun) Introduction : La vision des couleurs est atteinte précocément à des stades infra cliniques de pathologies de la rétine et des voies optiques.Parmi ces pathologies se trouve le diabète qui est fréquent dans notre milieu.L’état d’hyperglycémie chronique engendré par le diabète est responsable d’une perturbation chronique de l’oxygénation du tissu rétinien qui altère précocement la sensibilité des cônes S ainsi que des différentes connections nerveuses intervenant dans la voie colorée le tout concourant à l’altération de la discrimination bleu jaune.La littérature occidentale rapporte une prééminence de la dyschromatopsie bleu-jaune avec un axe tritan majoritaire chez le diabétique. Les Caractéristiques de la dyschromatopsie diabétique rapportées dans la littérature s’appliquent t-elles au diabétique camerounais? Matériels et Méthodes : Il s'agissait d’une étude prospective et analytique qui s’est déroulée dans le service d’ophtalmologie de l’hôpital central de Yaoundé du 1er mars 2014 au 30 juin 2014. Nous avons inclus les patients diabétiques de type1 ou type 2 confirmé, ayant un âge supérieur ou égale à 21ans. Les sujets avec une meilleure acuité visuelle corrigée supérieure ou égale à 5/10 en vision de loin et Parinaud 2 en vision de près ont été sélectionnés ainsi que ceux avec un résultat d’hémoglobine glycosylée datant de moins de trois mois.Ceux qui n’avaient pas compris le principe du test ont été exclus de l’étude.Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire puis saisies sur support informatique. L’analyse s’est faite avec le logiciel R 3.1.0 et Excel. Résultats : La dyschromatopsie a été retrouvée chez 94.06% d’yeux. Les dyschromatopsies bleu jaune étaient majoritaires 86.31%. Parmi les 53 yeux qui avaient un FO normal, 27(57.45%) ont eu un axe tritan, 16 (34.04%) ont eu un axe tetartan, 03 (06.38%) étaient sans axe, 01(02.12%) était protan et 06 (11.32%) yeux n’avaient pas de dyschromatopsie. Parmi les 56.25% d’yeux avec rétinopathie diabétique, tous possédaient une dyschromatopsie. La discrimination était faible pour 82.17% d’yeux. Discussion : La dyschromatopsie est fréquente chez le diabétique camerounais.Il n’y avait pas de différence significative sur le plan statistique entre les yeux droits et gauches. Les dyschromatopsies bleu jaune étaient prééminentes, l’axe tritan était majoritaire aussi bien pour les fond d’yeux normaux que pour les fond d’yeux pathologiques.La discrimination supérieure n’a été retrouvée pour aucun œil.Tous les yeux avec rétinopathie diabétique avaient un TES supérieur à 100. Plus le diabète évoluait dans le temps plus importante était la dyschromatopsie. Par ailleurs l’axe tritan demeurait majoritaire quelque soit la durée du diabète.Chez le diabétique même si à l’ophtalmoscopie le FO est normal, il y’a une perturbation chronique dans l’oxygénation du tissu rétinien ce qui interfère avec la vision colorée et qui est responsable de la dyschromatopsie Conclusion : La dyschromatopsie est fréquente chez le diabétique camerounais même en absence de lésion de rétinopathie diabétique. La dyschromatopsie du diabétique camerounais est de type bleu jaune en majorité. 08:20 218 Prévalence des atteintes ophtalmologiques chez les patients atteints de neurofibromatose type 2. CHETRIT M*, CHALLE G, KALAMARIDES M, MASSAMBA N, TOUITOU V, BODAGHI B, LEHOANG P (Paris) Introduction : La neurofibromatose de type 2 (NF2) est une maladie génétique rare et grave caractérisée par le développement de multiples tumeurs nerveuses. Les manifestations ophtalmologiques sont fréquentes pouvant parfois faire évoquer le diagnostic avant même les résultats des tests génétiques. Le but de cette série de cas prospective est d’évaluer le type et la prévalence des atteintes ophtalmologiques dans la NF2 qui restent mal connues du fait de la faible incidence de la maladie . Matériels et Méthodes : Les patients présentant une NF2 confirmée ont été évalués dans le service d’ophtalmologie de la Pitié Salpêtrière, en collaboration avec le centre de référence international NF2 de la Pitié Salpêtrière (neurochirurgie). Une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée (BCVA), un examen oculomoteur, un examen à lampe à fente, un fond d’œil et un SD-OCT maculaire ont été réalisés lors de l’évaluation de chaque patient. Résultats : 30F /17 H ont été inclus avec un âge moyen de 34,3 ans (14- 70ans). 45% des patients présentaient une baisse d’acuité visuelle (AV) significative (< 5/10) sur un œil au moins, avec une AV moyenne à 0.71. On retrouvait une cataracte significative dans 40% des cas, un trouble oculomoteur dans 43% des cas, une membrane épirétinienne (MER) diagnostiquée au SD-OCT dans 64% des cas, une kératite d’exposition dans 26% des cas et une atrophie optique dans 21% des cas. Discussion : Les atteintes ophtalmologiques dans la NF2 sont fréquentes et à l’origine d’altérations significatives de la vision dans près de la moitié des cas. Les baisses d’acuités visuelles significatives étaient essentiellement dues à des atrophies optiques et des kératites d'exposition. Les cataractes et les MER étaient souvent peu symptomatiques mais peuvent orienter le diagnostic dans un contexte évocateur. Conclusion : Nous rapportons la plus grande série prospective d’étude des manifestations oculaires de la NF2. L’atteinte de la fonction visuelle est multifactorielle. Ce handicap visuel est d’autant plus gênant qu’il survient chez des patients dont la perception sensorielle est déjà souvent altérée par l’atteinte quasi-systématique de la 8eme paire crânienne. 08:30 219 Evaluation rapide de la cécité évitable dans la région du littoral au Cameroun. BILONG Y*, NOA NOATINA B, KAGMENI G, MABOULI NF (Yaoundé, Cameroun) Introduction : Afin de disposer de données de base qui permettront d’élaborer un programme de soins oculaires complets dans la région du Littoral au Cameroun, une enquête évaluation rapide de la cécité évitable a été menée du 16 septembre au 12 octobre 2014. Matériels et Méthodes : 59 grappes de 50 personnes âgées de 50 ans et plus ont été sélectionnées selon la méthode d’échantillonnage proportionnelle à la taille. Les ménages et les individus ont été sélectionnés selon la méthode de tirage au sort d’unités homogènes de population. L’examen consistait à mesurer l’acuité visuelle à l’aide d’optotype genre « E » ; les participants étaient classés selon leur AV ; ceux qui avaient une acuité visuelle avec correction portée <6/18 était examinés avec le trou sténopéique. Pour ceux qui avaient une déficience visuelle (AV<6/18), il fallait en déterminer la cause. Des informations complémentaires étaient recherchées pour ceux qui avaient subi une opération de la cataracte. A ceux qui avaient une déficience visuelle due à la cataracte, on demandait les raisons pour lesquelles ils n’avaient pas été opérés. Résultats : Nous avons examiné au total 2929 personnes. La prévalence bilatérale de la cécité non ajustée (AV <3/60 au meilleur œil avec la correction disponible) était de 4,9% (IC 95% :3,9 – 5,9), celle de la déficience visuelle sévère et de la déficience visuelle modérée étaient respectivement de 2,3% (IC 95% : 1,7 – 3,0) et de 6% (IC 95% :4,7 – 7,2). La première cause de cécité bilatérale était la cataracte (60,4% des cas), suivie du glaucome et des maladies du segment postérieur, 12,2% des cas chacune. Les vices de réfraction représentaient 50% des cas de déficience visuelle modérée, 30,90 % de cas de déficience visuelle sévère et 4,30% de cas de cécité. Le taux de couverture de la chirurgie de la cataracte (TCC) était de 50% (AV<3/60). Des yeux qui ont été opérés, 21,9 % ont présenté un mauvais résultat post opératoire (AV corrigée<6/60). Le TCC était plus élevé chez les hommes (62%) que chez les femmes (36%). Que la cataracte soit uni ou bilatérale, l’absence de recours à la chirurgie était due surtout à un besoin non ressenti dans 29,8% des cas et la peur de se faire opérer dans 23,2% des cas. Notre étude a révélé que 85% des causes de cécité étaient évitables. Discussion : La prévalence de la cécité dans cette enquête est moins élevée que les estimations de l’OMS, 9%, ainsi que celle trouvée en Erythrée, 7,5%. Elle est comparable à celles trouvées au Malawi 3,3%, et en Lybie, 3,25%. Elle est supérieure aux prévalences rapportées au Rwanda 1,8%, au Kenya 2%, en Tanzanie 2,4% et en Zambie, 2,29%. Des prévalences basses ont été enregistrées dans d’autres études au Cameroun (Limbé et Muyuka) et au Nord du Burundi 1,1%. Conclusion : La cataracte et les vices de réfraction devront être les priorités du programme de soins oculaires complets de la région du Littoral au Cameroun. Une attention devra être portée sur l’accès des femmes aux soins oculaires. 08:40 220 Fréquence des anses vasculaires papillaires chez les patients Congolais. KAIMBO WA D* (Kinshasa, République démocratique du Congo) But : To determine the frequency of prepapillary vascular loops (PPLs) in Congolese patients. Matériels et Méthodes : We performed a retrospective cross-sectional and descriptive analysis of the data collected between January 2005 and August 2014 from patients diagnosed with PPLs, in a general ophthalmology practice. Résultats : Out of 16016 patients seen during the study period, 24 patients (27 eyes) were diagnosed with PPLs, giving a frequency of 0.15%. The mean age of the patients was 37.8 years±14 (SD). Fifteen (62.5%) of the patients with PPLs were male and 9 (37.5%) were female. Unilateral PPLs were found in 77.8% and bilateral in 22.2% of eyes. Emmetropia was found in 11 eyes (40.7%) and refractive errors in 16 eyes (59.3%). Refractive errors included simple myopia (4 eyes, 14.8%), myopic astigmatism (8 eyes, 29.6%), hyperopic astigmatism (one eye, 3.7%), hyperopia (3 eyes, 11.1%). Open angle glaucoma was found in 5 (18.5%) eyes; vascular tortuosity was seen in two (7.4%) eyes. No complication such as retinal occlusion, vitreous hemorrhage, was found. Discussion : We found the frequency of PPLs to be 0.15%, approximately one in about 700 patients; this frequency is relatively higher than that reported in previous studies in Caucasians, ranging from one in 2000 to one in 9000 patients. Conclusion : This study confirms that PPLs are rare congenital vascular malformations. Refractive errors seem to be associated with this condition. 08:50 221 oléculaires dans Rôle morphogénétique de la c rête neurale e t de s médiateurs m la s pécification du nerf optique embryonnaire. SGHARI S* (Antony), CREUZET S (Gif Sur Yvette) Introduction : Ce résumé entre dans le cadre des résultats de recherche pour la bourse obtene en 2014. La CN façonne la chambre antérieure de l’œil et participe à son homéostasie (endothélium cornéen, iris, corps et muscles ciliaires, canal de schlemm), ainsi qu’à l’environnement mésenchymateux, vasculaire, musculaire de la rétine (sclérotique, membrane choroïde,tendons et tissus conjonctifs de s muscles extraoculaires). En absence de CN céphalique, des défauts oculaires qui en résultent reproduisent les malformations congénitales humaines: Aniridie, chambre antérieure manquante, colobome congénital, désorganisation du cristallin, strabisme précoce. Description de cas : Les travaux de l’équipe ont mis en relief un rôle morphogénétique qu’exerce précocement la CN sur le développement des structures oculaires chez l’embryon. Ce rôle morphogénétique s’exerce de façon conjointe sur le développement de structures péri oculaires et cérébrale antérieure. Dans les cas extrêmes où l’activité trophique de la CN est inhibée précocement chez l’embryon,un colobome géant affecte le développement oculaire jusqu’à dégénérerence en cyclopie. Nos travaux montrent que cette malformation à pour origine un défaut de spécification du Nerf optique embryonnaire,l’optic stalk. Dans les conditions où la crête neurale est absente ou perturbée, nous montrons que un défaut d’invagination du neuroépithélium de l'optic stalk précède la formation du colobome géant, et débute par un manque de constriction apicale des cellules neuroépithéliales. Résultats : Nos études préliminaires montrent que les perturbations de l’organisation du neuroépithélium céphalique et de la constriction apicale du neuroépithelium de l’optic stalk coïncide avec une dérégulation des gènes Wnt dans les cellules de la CN. Discussion : Nous avons récemment engagé des expériences de sauvetage montrant que ces phénotypes dramatiques peuvent être partiellement récupérés en modulant l’activité de certains signaux diffusibles appartenant à la voie de signalisation Wnt. Conclusion : Ces travaux ouvrent une voie nouvelle Ppour comprendre l’action morphogénétique de la CN céphalique et son rôle moteur dans le développement et la physiologie des structures optiques. Ce projet présente d'importantes implications pour, d’une part, élucider les mécanismes moléculaires de spécification des champs sensoriels et neuraux au cours du développement et, d’autre part, éclairer l’étiologie des malformations oculaires congénitales. 09:10 222 Rétinopathie pigmentaire syndromique, ataxie et syndrome cordonal postérieur associés aux mutations dans le gène FLVCR1. LE ROUX B* (Angers), GERBER S, RIO M, MUNNICH A, ROBERT M (Paris), LAGRUE E (Tours), DESGUERRE I, KAPLAN J (Paris), MILEA D (Angers), ROZET J (Paris) Introduction : Les dystrophies rétiniennes syndromiques peuvent être associées à des pathologies du système nerveux central. Ainsi, l’association d’une rétinopathie pigmentaire et d’une atteinte cordonale postérieure de la moelle spinale est connue sous le nom de PCARP (posterior column ataxia and retinitis pigmentosa), due à des mutations récessives autosomiques dans le gène FLVCR1 (feline leukemia virus subgroup C cellular receptor 1), situé sur le chromosome 1. Nous rapportons ici une mutation nouvelle du gène FLVCR1 découverte chez une enfant atteinte de PCARP. Description de cas : La présentation initiale, à l’âge de 2 ans, associait une neuropathie périphérique et une dystrophie rétinienne de forme mixte, typique dans sa manifestation clinique. Le séquençage en haut débit de l’exome, effectué 6 ans plus tard, a permis d’identifier deux mutations hétérozygotes composites dans le gène FLVCR1 : c1316_1319delTGAC (p.Thr440Metfs*63) et c563C›T (p.Ala188Val). Cas Clinique : La PCARP est une atteinte neurodégénérative sévère débutant dans l’enfance et est associée à des mutations dans le gène FLCVR1. Discussion : Il s’agit d’une pathologie très rare avec seulement 16 cas décrits à ce jour dans la littérature. Conclusion : Le séquençage de l’exome permet d’identifier de nouvelles mutations dans les dystrophies rétiniennes syndromiques. Des recherches ultérieures seront nécessaires pour mieux comprendre le rôle de la protéine FLVCR1 dans la dégénérescence conjointe rétinienne et cordonale postérieure de la mœlle spinale. 09:20 223 Evaluation de l’efficacité du tri infirmier aux urgences ophtalmologiques de l’Hôpital Ophtalmique Jules Gonin (HOJG) à Lausanne, Suisse. PISON A*, BERGIN C, GAMA N, BEHAR COHEN F (Lausanne, Suisse) Introduction : Le degré d’urgence d’une affection oculaire conditionne le délai et les moyens entrepris pour sa prise en charge. Très peu de systèmes de tri infirmier ont été développés dans le domaine de l’ophtalmologie. C’est pourquoi nous avons voulu tester l’efficacité d’une méthode de tri infirmier à l’accueil des urgences ophtalmologiques de l’Hôpital Ophtalmique Jules Gonin (HOJG). Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective (avec recueil prospectif des données) a inclus 371 patients consécutifs s’étant présentés aux urgences de l’HOJG à Lausanne, Suisse du 20 novembre au 1er décembre 2014. Les patients étaient évalués par une infirmière d’accueil, qui classait les dossiers en quatre différents degrés d’urgence, à l’aide d’un questionnaire d’évaluation, en fonction de la symptomatologie (douleur oculaire, voile noir, baisse d’acuité visuelle, rougeur oculaire, etc…). Les patients étaient ensuite examinés par le médecin, qui, à la lueur de son examen et de son diagnostic, évaluait à postériori le degré d’urgence (à l’aide d’un tableau classant les différentes pathologies). Nous avons également recueilli les heures d’arrivée du patient, de prise en charge par l’infirmière d’accueil, par l’optométriste des urgences (quand celui-ci était présent), et par le médecin (interne ou chef de clinique). Résultats : Nous avons inclus 371 patients sur une période de 11 jours (du 20 novembre au 1er décembre 2014). Au niveau du tri infirmier, 43 patients (12%) avaient un degré d’urgence « rouge », 246 « violet » (66%), 79 « jaune » (21%) et 3 « blanc » (1%). Concernant le tri médecin, 17 patients (5%) avaient un degré d’urgence à postériori « rouge », 41 « violet » (11%), 150 « jaune » (40%), et 163 « blanc » (44%). 76 patients (20%) ont été bien évalués lors du tri infirmier (même degré d’urgence par l’infirmier et le médecin). 285 patients (77%) ont été surévalués lors du tri infirmier. 10 patients (3%) ont été sous-évalués. Le coefficient de corrélation kappa entre le tri infirmier et le tri du médecin était de 0.08. Le délai moyen d’attente avant la consultation par le médecin était de 91 minutes. Chez les patients triés en « rouge », le délai d’attente moyen était de 64 minutes ; chez ceux triés en « violet » de 94 minutes, chez ceux triés en « jaune » de 98 minutes, et de 117 minutes chez ceux triés en « blanc ». La répartition du temps d’attente au cours de la journée montre une augmentation des temps d’attente chez les patients arrivés sur l’heure du déjeuner (entre 12 et 14 heures). Discussion : Au total, notre méthode de tri infirmier a montré une surévaluation du degré d’urgence, avec une majorité de patients classés en violet. Cependant, il n’existait que peu de patients sous-évalués par le tri infirmier. Conclusion : Nous avons évalué une méthode de tri efficace avec très peu de patients dont le degré d’urgence était sous-évalué, mais beaucoup de patients sur-évalués, ce qui prolonge le temps d’attente de tous les patients. 09:30 224 L’amaurose congénitale de Leber associée à une atrophie maculaire et une pâleur papillaire précoces est pathognomonique de mutations dans le gène NMNAT1. XERRI O*, PERRAULT I, HANEIN S, SERRE V, DELPHIN N, FARES-TAIE L, GERBER S, MUNNICH A, ROCHE O, KAPLAN J, ROZET JM (Paris) Objectif : Le gène NMNAT1 code l’isoforme nucléaire de la mononucléotide nicotinamide adényltransférase, une enzyme homohexamérique catalysant la formation de NAD à partir de nicotinamide mononucléotide (NMN) et d’ATP. En plus de cette fonction enzymatique, NMNAT1 joue un rôle de chaperon qui protège de la neuro-dégénérescence induite par l’exposition de la rétine à la lumière. Les mutations récessives du gène NMNAT1 sont responsables d’un phénotype très particulier d’amaurose congénitale de Leber, caractérisé par une neuro-dégénérescence maculaire précoce associée à une pâleur papillaire. Le but de l’étude que nous présentons était de rechercher l’existence d’un deuxième allèle mutant non décelable par les techniques conventionnelles de criblage, chez des patients hétérozygotes simples au phénotype évocateur d’une implication du gène NMNAT1 Matériels et Méthodes : Dix-sept cas sporadiques et deux frères porteurs d’une seule mutation hétérozygote ont été étudiés à la recherche i) de variation du nombre de copie (CNV) par quantitative multiplex PCR of short fluorescent fragments (QMPSF) et PCR quantitative en temps réel (qPCR) i) de mutations touchant les régions régulatrices en 5’ du gène ou les introns par séquençage Sanger de l’ADN génomique ou de l’ADN complémentaire (ADNc). Des haplotypes de la région de NMNAT1 ont été reconstruits à l’aide de la ségrégation de SNP (single nucleotide polyphormisms) et de microsatellites, à la recherche d’allèles ancestraux communs. Résultats : Des CNVs ont été identifiés dans 6 des 18 cas considérés incluant une duplication de l’exon 2 chez deux frères(confirmée par CGH et QMPSF), une délétion de l’exon 2 chez un patient , de l’exon 4 chez deux autres patients et des exons 2 et 3 chez un cinquième individu. D’autre part, un même variant intronique a été identifié dans 5/17 cas, tous nés d’au moins un parent originaire de La Réunion, suggérant l’existence d’un effet fondateur. L’analyse des haplotypes était conforme à cette hypothèse. Le séquençage de cDNA a montré l’absence d’amplification de l’allèle portant le variant intronique, suggérant une instabilité ou un défaut d’expression de l’allèle portant ce variant. Discussion : Nous rapportons qu’au moins 13 des 17 patients considérés dans cette étude étaient porteurs d’une deuxième mutation du gène NMNAT1 passée inaperçue par les approches conventionnelles de criblage. Ces résultats suggèrent que le phénotype de pseudo-colobome maculaire associé à une atrophie optique précoce est pathognomonique de mutations dans NMNAT1. Conclusion : Une analyse des séquences codantes et non-codantes du gène NMNAT1 et une recherche de CNV (copy number variation) devrait donc être menée chez tout patient atteint d’amaurose congénitale de Leber et présentant ce phénotype très particulier. 09:40 225 Endophtalmies après injections intravitréennes : incidence, caractéristiques, traitement et résultat visuel. DOSSARPS D*, BRON AM, KOEHRER P, AHO-GLÉLÉ S, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Bien que rare, l’endophtalmie reste la complication la plus redoutée après les injections intravitréennes. L’objectif de l’étude était premièrement, d’évaluer l’incidence et les facteurs de risques des endophtalmies après injections intravitréennes et deuxièmement, de décrire les caractéristiques cliniques et bactériologiques, la prise en charge et le pronostic visuel de ces endophtalmies. Matériels et Méthodes : Du 2 janvier 2008 au 30 juin 2013, cette étude rétrospective multicentrique d’échelle nationale a inclu 316576 injections intravitréennes réalisées au sein de 25 centres. Pour chaque centre, le nombre d’injections intravitréennes était retrouvé grâce au code de cotation de l’injection et le protocole d’injection était rapporté. Les cas de patients traités pour endophtalmie après injection intra vitréenne pendant la période d’étude étaient retrouvés grâce à l’utilisation d’un registre ou de mots clé au sein de dossiers informatisés. Résultats : Soixante cinq cas d’endophtalmies ont été rapportées soit un taux de 0,021% (2,1 pour 10000 injections) (intervalle de confiance 95%, 0,016-0,026%). Le nombre médian de jours entre l’injection et la présentation en urgence était de 4 [1-26]. Le taux d’identification bactérienne était de 43,4%. Les bactéries étaient le plus souvent Gram positive (91,3%), le Staphylocoque coagulase négative était le plus souvent rencontré (78,3%). Ni le délai d’apparition de l’endophtalmie ni les signes cliniques ne permettaient de différencier les endophtalmies culture positive des endopthalmies culture négative. Après analyse multivariée, l’utilisation d’un dispositif d’aide à l’injection et la prophylaxie par antibiotique ou antiseptique étaient significativement associés à une augmentation du taux d’incidence des endophtalmies (P = 0,001 et P = 0,001, respectivement). Après 3 mois de suivi, la majorité des patients avait une acuité visuelle inférieure à celle avant endophtamie. Nous n’avons pas mis en évidence de facteurs pouvant influencer la récupération visuelle. Discussion : En accord avec d’autres études portant sur le sujet, l’antibiothérapie entourant l’injection ne semblait pas diminuer le risque d’endophtalmie. Conclusion : L’incidence des endophtalmies après injections intravitréennes était faible, et le pronostic était mauvais. La prévention et la prise en charge reste à clarifier. 09:50 226 Intérêt du milieu Eswab® et de la PCR ARNr 16S dans le diagnostic microbiologique des kératites infectieuses. BAUDONNET R*, DOST L, BARREAU G, GARNIER F, ROBERT PY (Limoges) Introduction : Le grattage cornéen est essentiel dans le diagnostic microbiologique des kératites infectieuses permettant d’adapter le traitement anti-infectieux et ainsi améliorer le pronostic visuel des patients. Le but de notre étude était de déterminer si l’utilisation du milieu de transport Eswab® et de la PCR ARNr 16S améliorait la sensibilité du diagnostic microbiologique. Matériels et Méthodes : Etude de type cohorte rétrospective incluant l’ensemble des patients ayant bénéficié d’un grattage cornéen pour une suspicion de kératite infectieuse du 1er Juin 2007 au 1er juin 2011 au CHU de Limoges. Les patients ont été divisés en 2 groupes en fonction de la méthode de diagnostic microbiologique. Dans le groupe Non Eswab®, 4 prélèvements par grattage étaient réalisés et envoyés aux 4 laboratoires de microbiologie : en bactériologie (examen direct et culture), virologie (PCR et culture), mycologie (culture) et parasitologie (examen direct et PCR amibes). Dans le groupe Eswab®, 3 prélèvements par grattage cornéen étaient réalisés : le premier prélèvement était réalisé sur le milieu Eswab® afin de réaliser des PCR ARNr 16S, virales et amibes ainsi qu’une culture bacterienne. Les deux autres prélèvements étaient analysés en mycologie (culture) et parasitologie (examen direct). Les facteurs de gravités des kératites infectieuses (réaction de chambre antérieure, taille >2mm, distance <3mm de l’axe optique, sclérite, immunodepression, perforation cornéenne) et l’utilisation d’antibiotiques avant le grattage cornéen ont été recueillis. Le critère de jugement principal était le nombre de patient pour lesquels un diagnostic microbiologique était réalisé. Résultats : 190 patients ont été inclus, 84 dans le groupe Non Eswab® et 106 dans le groupe Eswab. La présence de facteurs de gravité était comparable dans les deux groupe (47,6% vs 56,6% p=0,36), tout comme l’utilisation d’antibiotiques avant le grattage cornéen (23,8% vs 29,2% p=0,5). Le nombre de diagnostic microbiologique positif était significativement plus important dans le group Eswab® (60,4%) que dans le groups Non Eswab (36,9%) (p=0,002). Discussion : La stratégie Eswab® a permis d’augmenter la sensibilité du diagnostic microbiologique des kératites infectieuses. Cette stratégie diminue le nombre de prélèvements et permet ainsi d’en améliorer la qualité, compte tenu de la quantité souvent limitée de tissu cornéen disponible. Le milieu de transport adapté permet une meilleure conservation et autorise un traitement différé des échantillons. La PCR ARNr 16S participe également à l’amélioration de la sensibilité du diagnostic bactériologique. Conclusion : L’utilisation d’un milieu de transport comme le milieu Eswab® et l’utilisation de la PCR ARNr 16S pour l’analyse des grattages cornéens améliorent la sensibilité du diagnostic microbiologique des kératites infectieuses. 10:00 227 Maladie des griffes du chat : atteinte du segment postérieur, série de 10 cas. TOLOU C*, MAHIEU L (Toulouse), BENOUAICH X (Saint-Jean), MARTIN BLONDEL G, HAMID S, SOLER V (Toulouse) Introduction : La maladie des griffes du chat est une pathologie infectieuse dont l'atteinte ophtalmologique et l'agent causal n'ont réellement été décrits que dans les années 90. Le tableau ophtalmologique est classiquement une neurorétinite avec étoile maculaire mais il est en réalité plus varié, et nous présentons dans cette étude une série de cas démontrant cette hétérogénéité clinique. Matériels et Méthodes : Recueil rétrospectif de 10 cas, sur une période de 4 ans (2011 à 2014), sur deux centres. Résultats : 90% des patients ont présenté une baisse d'acuité visuelle rapide, voir brutale (60%). L'atteinte était bilatérale pour 30% des patients. Les autres symptômes retrouvés étaient: une amputation du champ visuel (20%), et un scotome central (40%). A l'examen, un œdème papillaire a été retrouvé chez tous les patients, et était accompagné dans 60% des cas de foyers choriorétiniens. L'étoile maculaire typiquement décrite n'a finalement été retrouvée que dans 20% des cas à l'examen initial, mais est apparue secondairement dans 80% des cas. Nous avons constaté d'autres atteintes associées : un cas de neuropathie optique ischémique antérieure aiguë, un cas d'occlusion de branche de l'artère centrale de la rétine, un cas d'occlusion de branche de la veine centrale de la rétine, tous trois secondaires à une vascularite occlusive focale située à côté d'un foyer choriorétinien. Sur le plan général, aucun patient n'a présenté d'adénopathie, et 40% présentaient des signes généraux, parmi lesquels une fièvre vespérale. Un cas d'hépatosplénomégalie a été décrit, ainsi qu'un cas d'altération de l'état général. En moyenne, il a fallu 13 jours pour confirmer le diagnostic par sérologie Bartonella Henselae une fois la suspicion établie, et 18 jours entre la première consultation et le diagnostic précis. 80% des patients ont été adressés au service d'infectiologie afin de faire le point sur le retentissement général de la maladie. Le traitement antibiotique n'a été mis en place qu'une fois le diagnostic sérologique établi. Discussion : La maladie des griffes du chat est une maladie relativement bénigne, dont l'expression clinique ophtalmologique est très hétérogène. L’effectif de cette série ne permet pas de préciser la fréquence des différents signes ophtalmologiques, mais permet de dégager les divers points d’appel cliniques devant nous inciter à rechercher cette maladie. Conclusion : La neurorétinite classiquement décrite, n'est en fait pas le seul tableau d'entrée dans la maladie des griffes du chat ophtalmologique , et il convient de penser à la rechercher devant toute papillite ou foyer choriorétinien. 10:20 228 Lésions hyper-réflectives pré-épithéliales en SD-OCT (le gris) dans les néovaisseaux choroïdiens compliquant la myopie forte BRUYERE E*, CAILLAUX V, ORES R, MARTIANO D, PUCHE N, SOUIED EH (Créteil) Objectif : Etudier la réponse d’un traitement anti-VEGF sur les lésions hyper-réflectives pré-épithéliales en tomographie en cohérence optique Spectral Domain (SD-OCT), appelées « gris », chez des patients myopes forts présentant des néovaisseaux choroïdiens. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant une série de 31 patients consécutifs, myopes forts, avec complication néovasculaire et présentant, à l’inclusion, une lésion grise hyper-réflective pré-épithéliale en SDOCT. Plusieurs paramètres ont été mesurés (acuité visuelle, épaisseur du gris, épaisseur rétinienne en regard de la lésion et épaisseur maculaire centrale, présence ou non d’autres signes exsudatifs en SD-OCT) avant et après traitement par anti-VEGF (ranibizumab ou bévacizumab). Résultats : Trente et un yeux (31 patients) ont été inclus. A l’inclusion, le gris était associé à d’autres signes exsudatifs en SD-OCT (décollement séreux rétinien, logettes intra-rétiniennes) dans18/31 yeux (58%). Parmi les 13/31 yeux présentant du gris isolé en SD-OCT, 4 étaient totalement asymptomatiques. Après traitement par injection intravitréenne (IVT) d'anti-VEGF (1,8 ± 0,6 IVT), tous les yeux (31/31) ont présenté une régression de la lésion hypereflective pré-épithéliale, une régression dans 29/31 cas (93,6%), une régression partielle dans 2/31 cas. L’épaisseur moyenne des lésions hyper-réflectives et l’épaisseur moyenne rétinienne en regard de la lésion néovasculaire ont diminué respectivement de 102 ± 50 μm et 419 ± 99 μm avant traitement à 4 ± 12 μm et 312 ± 64 μm après traitement (P < 0,0001). L’épaisseur maculaire centrale a diminué après traitement proche du seuil de significativité (361 ± 69 μm à 326 ± 72 μm, P = 0,0587). L’acuité visuelle est restée inchangée après traitement (0,45 ± 0,27 logMar à 0,41 ± 0,29 logMar, P = 0,76). Discussion : Cette étude confirme que la présence de ces lésions grises en SD-OCT précédemment décrites chez les patients atteints de DMLA exsudative témoigne d’une activité néovasculaire applicable chez les patients myopes forts chez qui le SD-OCT peut-être d’interprétation difficile. Conclusion : La présence de lésions hyper-réflectives pré-épithéliales grises en SD-OCT chez les patients myopes forts est à considérer comme une activité néovasculaire débutante et doit conduire à un traitement anti-VEGF. 10:30 229 Existe t il encore une place pour la chirurgie ab externo du décollement de rétine chez le fort myope ? Nos résultats à propos de 150 cas. MAHFOUDI BENMERZOUGA N*, AIT MANSOUR N, BEDDIAR BOULANEB F (Annaba, Algérie) Introduction : Le décollement de rétine du fort myope est une pathologie grave potentiellement cécitante. La réhabilitation fonctionnelle du patient nécessite la réapplication de la rétine (une ou plusieurs chirurgies) et la récupération d’une acuité visuelle utile. L’objectif de notre travail est d’évaluer les résultats fonctionnels et anatomiques des patients opérés par chirurgie ab-externo Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 150 patients forts myopes (sup à -6D) opérés par cryo-indentation entre le 1er janvier 2011 et le 30 juin 2012. Tous les patients ont bénéficié d’une mesure de l’acuité visuelle sur l’échelle décimale de Snellen, les acuités visuelles inférieures à 1/20e ont été traduites en équivalences de Risse, pour l’analyse statistique les fractions décimales des acuités visuelles ont été traduites en valeur log MAR. L’analyse du décollement de rétine s’est faite au verre à 3 miroirs de Goldmann, le succès anatomique a été défini comme une réapplication rétinienne de plus de six mois, une OCT maculaire a été réalisée en pré-opératoire chez les patients avec des décollements à macula on et en post opératoire chez tous les autres patients Résultats : Le sexe ratio est de 1 avec une moyenne d’âge de 38ans, l’erreur réfractive moyenne est de -12,17 dioptries. Le délai moyen de prise en charge est de 9 jours, la macula est soulevée dans 70,1% des cas, les trous atrophiques et les déchirures sont présents chez 85,6% des patients, la PVR est présente chez 31,5% des patients, le suivi moyen est de 12,4+/-6,4 mois. Le taux global de succès anatomique est de 92% après une seule intervention. La moyenne de l’acuité visuelle post opératoire est de 0.53 en cas de décollement à macula on et de 0.26 en cas de décollement à macula off avec un gain d’acuité visuelle (en lignes et échelles log) de+0.06 pour les décollements à macula on et +9.1 pour ceux à macula off. L’étude met en évidence un nombre de facteurs influençant de manière statistiquement significative l’acuité visuelle finale des patients dont : le statut maculaire, le stade de la PVR et le délai de prise en charge. Indépendamment du statut maculaire, l’AV pré-opératoire est un facteur déterminant de l’AV post opératoire, les résultats confirment que la récupération fonctionnelle après un délai de prise en charge supérieur à 14 jours est limitée Discussion : La cryo-indentation en première intention a permis une réapplication anatomique dans 92% des cas, avec une récupération visuelle variable, résultats retrouvés par Mabon et Weber, Schwartz et La Heij. La présence de liquide sous rétinien en post opératoire a été retrouvé chez 18,88% des patients, résultats retrouvés par Theodossiadis jusqu’à 7 mois en post opératoire. Ross a démontré qu’il n y a pas de différence significative concernant la récupération visuelle dans un délai entre 1 et 7 jours. Girard a prouvé que la présence d’une amblyopie fonctionnelle pré-opératoire ou d’une membrane prérétinienne aggrave la perte fonctionnelle Conclusion : L’analyse de l’AV des patients de notre série a permis de préciser un nombre de facteurs influençant la récupération fonctionnelle de patients jeunes qui espèrent-voir réclament- une réhabilitation rapide et maximale. La technique ab-externo garde toute sa place dans la prise en charge des décollements de rétine du fort myope en première intention (en respectant les indications de la chirurgie endo-oculaire d’emblée) 10:40 230 Evolution du couplage accommodation-vergence après chirurgie emmétropisante par Lasik. PANTHIER C* (Paris), RIGAL SASTOURNÉ JC (Saint Mandé), FROUSSART MAILLE F, RAMBAUD C, BERGUIGA M, ABRIEU M, SANDON D (Clamart), CHASTRES V, SALASC CA, ROUMES C, NEVEU P (Bretigny Sur Orge) Introduction : La chirurgie réfractive de la myopie est l’un des actes chirurgicaux les plus pratiqués dans le monde. Les conséquences de cette chirurgie sur l’équilibre du système oculomoteur sont peu connues. L’objectif de cette étude était d’explorer l’impact de la chirurgie réfractive de la myopie sur le couplage accommodation-vergence. Matériels et Méthodes : Cette étude prospective, monocentrique, réalisée de novembre 2013 à novembre 2014 à l'Hôpital d’Instructions des Armées (HIA) de Percy à Clamart, a inclus, des patients aptes à la chirurgie réfractive, âgés de 18 et 36 ans, myopes de -3 à -8 dioptries (D) d’équivalent sphérique. Un strabisme, une pathologie oculaire ou la prise de drogues pouvant interférer avec le système oculomoteur, étaient des critères d’exclusion. Les patients ont été répartis en deux groupes : témoin ou traité. Le type de compensation (lunettes ou lentilles) était noté. La technique chirurgicale choisie pour cette étude était le LASIK bilatéral (Laser Assisted In Situ Keratomileusis) avec une découpe du capot stromal au laser femtoseconde. L’état du système oculomoteur à travers la vergence tonique (VT), l’accommodation tonique (AT), la vergence accommodative (ratio AC/A réponse) et l’accommodation de vergence (ratio CA/C) ont été évaluées en pré-opératoire (J0) puis à un (M1) et trois mois (M3) post-opératoire. Les mesures étaient réalisées à l’aide d’un haploscope-optomètre. Une corrélation entre la variation des paramètres et les symptômes de fatigue visuelle a été recherchée à l’aide d’un questionnaire. Résultats : 40 patients ont été inclus dans l’étude (15 dans le groupe témoin et 25 dans le groupe traité). L’âge moyen des participants était de 27,25 ± 4 ans. L’amétropie moyenne initiale était de -4,63 ± 1,11 D. Il y a eu un perdu de vu dans le groupe traité. Les groupes étaient comparables à l’inclusion pour l’ensemble des caractéristiques cliniques et des paramètres étudiés. Le ratio AC/A a été plus élevé chez les porteurs de lunettes que chez les porteurs de lentilles à J0 (test t, ddl=35, p=0,04). Il n’y a pas eu de modification de l’état du système oculomoteur dans le groupe témoin entre J0, M1 et M3. À M1, l’AT a augmenté (F (1, 18) = 8,763; p<0,001) . Le ratio AC/A a diminué (F (1, 21) =26,150 ; p<0,001) à un mois post-opératoire. La variation du ratio AC/A a été corrélée avec les symptômes d’asthénopie postopératoire à un mois (R 2 =0,79, p<0,001). Conclusion : La chirurgie réfractive de la myopie a impacté l’équilibre du système oculomoteur par la suppression de l’amétropie et sa correction. Ces modifications ont été l’augmentation de l’AT et une diminution du ratio AC/A dont l’intensité a été correlée avec l’apparition de symptômes subjectifs de fatigue visuelle. L’emmétropisation chirurgicale a entrainé une « emmétropisation » transitoire du système oculomoteur, traduisant l’élasticite de ce système. 10:50 231 Effets de l'accommodation et de la vision binoculaire sur l'inconfort visuel au cinéma 3D. HUGNY LARROQUE C*, LAMARD M, FERRAGUT S, COCHENER B (Brest) Introduction : Il est maintenant communément admis que le cinéma 3D est source d’inconfort visuel. De nombreuses études portant sur cet inconfort 3D ont été réalisées chez des sujets sains, mais très peu sur des sujets pathologiques. Nous avons comparé des patients présentant un profil visuel anormal et des sujets sains, et étudié les signes d’asthénopie 3D qu’ils avaient présenté lors du visionnage d’un film en 3D. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus une population variée de 102 patients, de 9 ans ou plus, présentant un profil à risque de vision binoculaire anormale et des patients sains. Chacun devait remplir un questionnaire sur les signes d’inconfort visuel perçus (fatigue visuelle, céphalées, etc.) lors de leurs expériences au cinéma 3D et avait un examen ophtalmologique et orthoptique : acuité visuelle corrigée, réfraction, examen sous écran, acuité stéréoscopique, amplitudes de convergence et divergence, fusion (verres striés de Bagolini), amplitude d’accommodation (mesure du Punctum Proximum d’Accommodation), endurance accommodative (Flipper test), poursuites et saccades oculaires, synoptophore. Résultats : La population, d’âge moyen 33 ans, était composée de 17 patients sains, 11 amblyopes, 17 tropies, 5 exophorie-tropies, 4 phories, 13 anisométropies et 5 insuffisances de convergences. Il n’y a pas de différence statistiquement significative pour le score de signes fonctionnels entre les différents groupes (p>0,05), ni entre les patients avec une vision stéréoscopique (VS) normale (7,2 ± 3,9) versus ceux avec VS anormale (7,0 ± 2,1, p>0,05). Les patients ayant un flipper test perturbé, soit une diminution de l’endurance accommodative, ont un score d’inconfort 3D supérieur à ceux sans problème d’endurance accommodative (13 ± 5,82 versus 5,18 ± 1,55, p=0,021). Les patients avec une puissance accommodative normale ont plus de signes d’inconfort 3D que ceux ayant une puissance accommodative faible ou importante, (respectivement 10±3,3, 4±2,4, 7±3,08, p=0,0151). Discussion : Notre étude n’a pas montré de différence statistiquement significative sur le score de signes fonctionnels entre les différents groupes, comme les résultats d’autres études : une vision binoculaire anormale ne semble pas jouer un rôle important dans l’inconfort 3D. En revanche, les gens présentant une faible endurance accommodative (cf flipper test) présentaient moins de signes d’asthénopie 3D. De même, la puissance accommodative de base semble jouer un rôle sur l’inconfort 3D. Conclusion : Notre étude montre un rôle important de l’accommodation de base des patients dans l’asthénopie 3D. D’autres études seraient à prévoir pour confirmer ces résultats, en comparant notamment ces paramètres d’accommodation avant et après visionnage 3D. 11:00 232 Myosites orbitaires idiopathiques : revue de 22 cas. LARRE I*, HENTZIEN M, GARCIA T, AFRIAT M, ARNDT C, BRABANT A, PENNAFORTE JL, DUCASSE A (Reims) Introduction : Parmi les sous types cliniques des syndromes inflammatoires orbitaires idiopathiques (SIOI), les myosites orbitaires représentent l’entité clinique la plus fréquente mais dont l’évolution est souvent incertaine. Matériels et Méthodes : Le but est de préciser les caractéristiques cliniques et l’évolution au long cours des myosites orbitaires idiopathiques (MOI). Evaluer l’efficacité des traitements et les alternatives thérapeutiques. Méthode : Etude multicentrique rétrospective de cas entre 1990 et 2008 Résultats : 22 cas de MOI issus de 7 centres hospitaliers du Nord-Est de la France ont été répertoriés sur 18 ans. La moyenne d’âge était de 50,5 ans ; le sex-ratio 1. Onze patients (50%) présentèrent des épisodes inflammatoires récurrents, 6 patients (27%) un seul épisode inflammatoire inaugural et 5 patients (23%), une évolution atypique. Les récidives survenaient en moyenne 5,5 mois (2-6 mois) après le début du traitement pour une dose moyenne de corticoïdes de 30 mg/jour (15-40mg). Plus le traitement était instauré précocement, plus on observait une rémission complète (p= 0,051) des symptômes. Un contexte d’infection des voies aériennes supérieures était retrouvé chez 66% des patients (p = 0 ,13) ayant présenté un seul épisode inflammatoire et une infection de voisinage était retrouvée chez 4 autres patients. Le suivi des patients révélait une maladie de système dans 6 cas (27%). Conclusion : Les myosites orbitaires idiopathiques semblent survenir à l’occasion d’une infection de voisinage. Dans certains cas une maladie systémique peut être retrouvée, parfois plusieurs années après l’épisode inflammatoire inaugural. Une prise en charge bidisciplinaire, en collaboration avec nos collègues de Médecine Interne, et un suivi au long cours sont nécessaires à la bonne connaissance de la maladie. 11:10 233 Correction des enophtalmies de l'adulte par injection d'hydrogel. MARINGE E*, RETOUT A, MURAINE M (Rouen) Introduction : Le syndrome de l’énucléé survenant après une énucléation ou une éviscération, peut se rencontrer même en présence d’implant ténonien de volume correct. Les implants en hydrogel sont connus depuis les années 1990 et utilisés pour la correction des microphtalmies sévères avec d’assez bons résultats dans la littérature. Cette technique peut s’inscrire en complément des autres techniques déjà connues.L’objectif de cette étude est d’étudier l’injection d’hydrogel en pellet dans la prise en charge des déficits de volume orbitaire existants dans les cavités implantées de l’adulte ou de l’enfant présentant un syndrome de l’énucléé. Matériels et Méthodes : Cette étude est rétrospective, mono centrique, réalisée au CHU de ROUEN de décembre 2011 à décembre 2014. Tous les patients présentant un syndrome de l’énucléé dans une cavité implantée et ayant bénéficié d’injection d’hydrogel durant cette période ont été inclus. Tous les patients ont bénéficié d’un scanner pré et post opératoire afin d’analyser les volumes orbitaires. Les patients étaient revus à 1 et 6 mois de l’intervention. Les critères de jugement prenaient en compte pour chaque patient, la différence du volume orbitaire pré et post opératoire par mesure scannographique, la différence du volume prothétique pré et post opératoire, l’existence ou non de complication et l’aspect esthétique ressentie par le patient. Résultats : Au total, 18 patients ont été inclus. Il s’agissait d’enfants dans 4 cas et d’adultes dans 14 cas. Quatre patients présentaient une microphtalmie. Il y a eu 1 perdu de vue. Le gain de volume orbitaire était significatif en post opératoire (p<0,05) pour 13 des 17 patients restants analysables. Pour les 4 patients sans résultat significatif, étaient retrouvées 1 cavité microphtalme et 4 cavités d’adulte. Le gain de volume prothétique était significatif en post opératoire (p<0,05) pour 3 patients les résultats n’étaient pas significatifs. Pour 2 cas il s’agissaient d’enfants dont un microphtalme. La seule complication retrouvée est la douleur post opératoire. Tous les patients étaient satisfaits du rendu esthétique de cette chirurgie. Discussion : Il n’y avait pas de corrélation entre le gain de volume orbitaire et le nombre de grains injectés. Il n’y a donc pas forcement de parallèle entre le gain prothétique et scannographique Conclusion : En conclusion, il s’agit d’une technique simple, rapide, reproductible, peu couteuse, peu douloureuse et permettant une réhabilitation par prothèse rapide après la chirurgie. Les résultats esthétiques obtenus sont très satisfaisants et placent cette technique comme une alternative intéressante. 11/05/2015 Salle 252AB - Niveau 2 Président de séance : Dr A. ZAYANI Rétine chirurgicale (2) 08:40 234 SD-OCT peropératoire et injection transrétinienne de rt-PA dans la DMLA. ROTHSCHILD PR*, CHAHED S (Paris), PEROL J (Saint Herblain), STREHO M, DUPAS B, COHEN SY, MASSIN P, GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris) Introduction : To describe a minimally invasive technique for subretinal injection of Recombinant Tissue Plasminogen Activator (rt-PA). Matériels et Méthodes : Patients operated on for thick AMD-related submacular hemorrhage by transconjunctival 25Gauge vitrectomy, transretinal injection of rt-PA through the 25G cannula with a 41G soft tip needle and fluid-gas exchange. Real-time monitoring of the infusion site to ascertain the absence of any retinal break was obtained by a microscope integrated SD-OCT system Postoperative prone positioning was advised for five days. Main outcome measures included hematoma displacement rate; pre- and postoperative best corrected visual acuity (BCVA) and postoperative complications. Résultats : Nineteen patients were included. Mean age was 81,3 (±8.1) years and mean follow-up of 2.7 months. At postoperative month one, total displacement of the submacular hemorrhage was obtained for 11 patients (58%) and none had no displacement. Mean BCVA significantly improved from 2,1 (±0,9) to 1,6 (±0,8) LogMAR units (p=0.005). In all, 12 patients (70%) gained at least two lines of VA and only one patient lost two or more lines. Six patients (31%) had postoperative complications including intraocular bleeding (n=4); severe low IOP and rhegmatogenous retinal detachment. Discussion : In the present study, transretinal administration of rt-PA for AMD-related submacular clot lysis using a modified mini invasive approach seemed to be effective with acceptable risks. At final follow-up two third of the treated patients had gained at least two lines of visual acuity and only one lost more than two lines in keeping with a postoperative retinal detachment Conclusion : Transretinal injection to treat AMD-related submacular hemorrhage seemed to be effective with acceptable risks as compared to more invasive procedures. 08:50 235 Facteurs préopératoires influençant la récupération visuelle après vitrectomie des foveoschisis du myope fort. LEHMANN M*, ROTHSCHILD PR (Paris), DEVIN F (Marseille), GAUCHER D (Strasbourg), GUALINO V, GAUDRIC A (Paris), MORIN B (Marseille), MASSIN P, TADAYONI R (Paris) Introduction : La décision chirurgicale des foveoschisis du myope fort (FMF) nécessite une meilleure connaissance des chances de récupération en terme d'acuité visuelle (AV). Matériels et Méthodes : Cette étude multicentrique et rétrospective a inclut les patients forts myopes opérés par vitrectomie pour foveoschisis de janvier 2007 à juin 2013. Les OCT (Optical Coherence Tomography) et AV de 68 yeux consécutifs ont été étudiés en préopératoire, à 1, 3, 12 mois postopératoires, et au dernier suivi. Les patients étaient classés en 3 groupes : foveoschisis simple (FS), associé à un trou maculaire (TM), ou associé à un détachement fovéolaire (DF). Résultats : L’AV préopératoire était de 0,69±0,38 unité LogMAR (Snellen équivalent de 20/93). Au 1er, 3ème, 12ème mois postopératoire et en fin de suivi, les AV étaient respectivement de 0.67±0.47, 0.56±0.40, 0.43±0.34, 0.45±0.34 unité logMAR (Snellen équivalent de 20/56). L’AV moyenne postopératoire au dernier suivi était significativement plus élevé que l’AV moyenne préopératoire (p=0.004). L’épaisseur fovéolaire centrale (EFC) postopératoire à 1, 3 et 12 mois et au dernier suivi était significativement inférieure à la valeur préopératoire (p <0,0001), et il n'y avait pas de différence significative en terme de EFC entre 1 et 3 mois ou 12 mois. Au dernier suivi postopératoire, l’AV moyenne était significativement plus élevée dans les yeux avec une AV≤0,5 LogMAR (Snellen≥20/63) en préopératoire: 0.28±0,24 versus 0.58±0,35 LogMAR, P=0.0002. L’AV préopératoire était significativement corrélée à l’AV lors du dernier suivi (p=0,001, R²=0.32) et au gain d’AV (p=0,001, R²=0,31). Quelque soit le status anatomique initial, l’AV finale moyenne était significativement meilleure qu’en préopératoire. Discussion : Le gain d'acuité visuelle était significativement différent en fonction des status anatomiques initiaux (Kruskal-Wallis test, p=0.047), et seuls les TM avaient un plus grand gain d'acuité visuelle comparés aux FS (respectivement 0.43 LogMAR versus 0.17 LogMAR, p=0.014). En revanche, l'acuité visuelle lors du dernier suivi n'était pas significativement différente entre ces trois groupes (Kruskal-Wallis test, p=0.063) Conclusion : Les yeux opérés de foveoschisis du myope fort, tardivement au cours de leur suivi, avec une AV ≤ 20/63 n’ont pas atteint des résultats fonctionnels aussi favorables que les autres. 09:00 236 Vitrectomie 27 gauge et chirurgie maculaire. ZECH C*, LEYNAUD JL, ROUBEROL F (Lyon) Introduction : Depuis presque 10 ans, l’utilisation en routine des micro-incisions trans-conjonctivales a transformé la gestion de la chirurgie vitréo-rétinienne. L’arrivée sur le marché d’une instrumentation encore plus fine, 27-gauge, interpelle et nous avons souhaité évaluer son utilisation durant la chirurgie maculaire. Matériels et Méthodes : Les indications opératoires ont été limitées aux membranes épirétiniennes. 50 yeux de 50 patients ont été inclus dans cette étude. La moyenne d’âge est de 65 ans. Le suivi est de 2 mois minimum. L’acuité visuelle avant la chirurgie était de 0,34 log MAR. L’épaisseur moyenne pré-opératoire de la macula en OCT était de 451,7 µ (347-648). Nous avons utilisé la machine SynergeticsTM (VersavitTM). Les caractéristiques de la vitrectomie sont une vitesse de coupe de 2500 CPM. Le vide est de 500 mmHg. L'instrumentation 27-gauge utilisée était des pinces à usage unique Pinnacle. La vitrectomie 27-gauge a été faite à 2 voies transclérales, sous anesthésie péribulbaire. Il n’y a pas eu d’association avec la chirurgie de la cataracte. Résultats : La machine de vitrectomie surprend par son faible encombrement, sa légereté et ses fonctions simplifiées. Ces points sont parfaitement adaptés pour la chirurgie du pôle postérieur. Au début de la chirurgie, l’insertion des trocards peut être directe et non tunnelisée. L’insertion est très facile du fait du petit diamètre, il n’y a pas de résistance de la sclère. La vitrectomie est confortable et n’a pas posé pas de problème particulier. Cependant, avec la machine utilisée, la vitesse de coupe et le vide limitent le débit. La durée de la vitrectomie est donc sensiblement plus élevée qu’avec les autres systèmes de micro-incisions 25 et 23-gauge. La durée moyenne de la chirurgie est donc significativement augmentée, de 11,9 mn en 27 gauge contre 7,8 mn en 23-gauge. Ceci représente quand même une augmentation du temps chirurgical de 65%. La machine suivante que nous n’avons pas encore essayé présente une évolution avec une vitesse de coupe augmentée de 5000 CPM. Ce point important devrait améliorer le temps de la vitrectomie. L’augmentation de la souplesse des instruments est sensible mais n’a pas été une contrainte pour la vitrectomie. Par contre, pour l’ablation de la membrane, il convient d’être particulièrement attentif car cette souplesse nouvelle modifie nos habitudes. La coloration systématique de la membrane avant le pelage nous paraît ici être utile. La petitesse des pinces n’a pas été un problème pour la préhension et l’ablation des membranes. L’étanchéité des incisions n’a posé aucun souci. Il n’est donc pas nécessaire de tunneliser les incisions. Les suites post-opératoires ont été simples sans complication de décollement de la rétine. L’acuité visuelle est améliorée de 2 lignes en moyenne et l’épaisseur fovéolaire moyenne a été de 365µ. Ceci est conforme a ce que l’on observe habituellement avec les autres systèmes. Discussion : La progression de la chirurgie maculaire a bénéficié d'évolutions technologiques indiscutables, que ce soit sur le plan du diagnostic, de l'imagerie et du traitement chirurgical. Le système 27-gauge participe à cette évolution. Conclusion : La vitrectomie 27-gauge a montré une utilité pour la chirurgie du pôle postérieur. L’augmentation de la durée de la chirurgie par rapport aux techniques actuelles va probablement être corrigée avec la modifications des paramètres de la machine (vitesse de coupe). La souplesse inhabituelle des instruments n’est pas limitant pour l’extension de cette chirurgie aux autres pathologies vitréo-rétiniennse 09:10 237 Hypotonie chronique après vitrectomie : présence échographique d'un trou ciliaire. PÉGOURIÉ P* (Rives), FELDMAN A, ALBINET P, SATGER D (Grenoble) Introduction : Lors de l’examen de trois patients souffrants d’une hypotonie chronique après vitrectomie 20G par la pars plana, nous avons découvert en Echographie de Très Haute Fréquence (ETHF) une image de trou ciliaire de pleine épaisseur, en lien avec le décollement ciliaire. Matériels et Méthodes : Nous avons utilisé un appareil Aviso de Quantel avec des sondes de 10 Mhz focale longue et 50 Mhz linéaire focale courte. Patients : une chirurgie combinée du cristallin et vitrectomie 20G par la pars plana, a été pratiquée sur 3 yeux de 3 patients pour une membrane épi rétinienne pré-maculaire par le même chirurgien entre 2010 et 2013. Ces 3 patients ont présenté une hypotonie chronique, qui s’est prolongée plusieurs mois. Résultats : L’examen échographique en 10 Mhz, montre une surépaisseur pariétale du pôle postérieur péri-papillaire (qui correspond à l’aspect de plis choroïdiens observé au fond d’œil), et décèle en extrême périphérie la présence d’un décollement ciliaire annulaire. L’examen avec la sonde de 50 Mhz confirme le décollement ciliaire, et découvre pour chacun des patients, à 12 heures, la présence d’un trou de pleine épaisseur dans la région ciliaire entre 3 et 4 mm en arrière du limbe d’un diamètre d’environ 1 mm, en relation avec l’espace supraciliaire. Discussion : Les hypotonies précoces après vitrectomie par filtration sclérale sont connues mais rapidement régressives et visibles sous la conjonctive. A notre connaissance cet aspect échographique n’a pas été décrit précédemment. L’ETHF visualise le trou de pleine épaisseur dans la paroi ciliaire et la continuité avec l’espace supraciliaire. Ces trous ciliaires sont localisés en regard de la sclérotomie supérieure, probablement en rapport avec une blessure du tissu ciliaire. Conclusion : L’échographie de très haute fréquence est certainement intéressante pour tous les patients atteints d’hypotonie chronique, quel qu’en soit l’étiologie, pour préciser l’état anatomique de la région ciliaire et comprendre le mécanisme de l’hypotonie pour mieux la traiter. 09:30 238 Décollements fovéolaires après traitement des trous maculaires. COUTURIER A*, BOULANGER-SCEMAMA E, HAGE R, MASSIN P, GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris) Introduction : L’apparition de décollements fovéolaires peut survenir après traitement par ocriplasmine, de même qu’après fermeture chirurgicale des trous maculaires. Nous avons spécifiquement étudié les décollements fovéolaires survenant après un traitement chirurgical et non-chirurgical de trou maculaire idiopathique. L’objectif de cette étude était d’analyser les caractéristiques anatomiques de la microstructure maculaire après traitement chirurgical ou par injection d’ocriplasmine de trou maculaire idiopathique et identifier les éventuels facteurs associés à la survenue de décollements fovéolaires. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 105 yeux de 105 patients consécutifs traités pour un trou maculaire idiopathique, dont 100 yeux traités chirurgicalement et 5 yeux traités par injection intra-vitréenne d’ocriplasmine. La structure des décollements fovéolaires survenant après traitement a été analysée en tomographie à cohérence optique spectral-domain à 1 mois et 3 mois et corrélée aux facteurs cliniques et anatomiques. Une mesure du diamètre de la base du décollement fovéolaire a été réalisée et comparée à celui de la base du trou maculaire initial. Résultats : Dans le groupe de patients traités chirurgicalement, l’incidence des décollements fovéolaires à 1 mois et 3 mois post-opératoires était respectivement de 18% (12/65 yeux) et 4% (3/70 yeux). La taille de la base du décollement fovéolaire à 1 mois (371±92 μm) et 3 mois (341±104 μm) était toujours inférieure à celle de la base du trou maculaire initial (766±203 μm). A l’inverse, dans le groupe de patients traités par injection intra-vitréenne d’ocriplasmine, tous les patients ont présenté un décollement fovéolaire, dont la taille à 1 mois (1375± 842 μm) et 3 mois (903±833 μm) était toujours supérieure à celle de la base du trou maculaire initial (544±61 μm). La présence de ces décollements fovéolaires n’affecte pas la récupération visuelle après la chirurgie. Il n’y avait pas de baisse significative de l’acuité visuelle après injection d’ocriplasmine (de 0,70 à 0,68 Logmar avant et 1 mois après injection respectivement). Discussion : Les décollements fovéolaires survenant après une chirurgie de trou maculaire idiopathique sont fréquents à 3 mois post-opératoire mais ils se réappliquent spontanément le plus souvent avant 6 mois. La taille de la base des décollements fovéolaires mesurée en tomographie à cohérence optique est toujours inférieure à celle de la base du trou maculaire initial, suggérant que ces décollements post-opératoires seraient résiduels du trou maculaire. A l’inverse, après injection intra-vitréenne d’ocriplasmine, la taille de la base du décollement fovéolaire augmente chez tous les patients, suggérant un effet spécifique de ce traitement enzymatique. 09:40 239 Incidence d’une baisse inexpliquée de l’acuité visuelle après ablation de silicone dans l’opération de décollement de rétine. BAUMGARTNER JM* (Versoix, Suisse), PSINAKIS P (Genève, Suisse) Introduction : déterminer la fréquence de baisse inexpliquée de l’acuité visuelle après ablation de silicone après opération de décollement de rétine Matériels et Méthodes : étude rétrospective de patients opérés de décollement de rétine avec tamponnade de silicone s’étendant sur les 4 dernières années consécutives. Sur 463 vitrectomies avec tamponnade, 96 ont été retenus remplissant les critères d’inclusions. Résultats : 1 patient a présenté une baisse inexpliquée de l’acuité visuelle après ablation de silicone. En plus de l’effondrement de l’acuité visuelle, le champ visuel maculaire montre un déficit de 27 db central et un ERG pathologique. L’OCT et les PEV sont normaux. En outre 45% des patients avec macula « off » ont récupéré une acuité visuelle supérieure à 0,6 dont la moitié est supérieure à 0,8. 25% nécessitent une traitement hypotonisant à long terme indépendamment de la durée de la tamponnade ou de l’émulsification de la silicone. Nous avons rencontré 3 récidives de décollement. Discussion : Une baisse de l’acuité visuelle inexpliquée après ablation de la silicone reste inhabituelle. Plusieurs explications sont évoquées dont la théorie du déséquilibre ionique, de la toxicité du silicone et de la phototoxicité. Une prise en charge rapide permet d’expliquer une bonne récupération fonctionnelle en cas de macula détachée avant opération. Les récidives de décollements ont été observées essentiellement au début de l’étude alors que nous ne pratiquions pas de photocoagulation périphérique préventive. Enfin nous avons rencontré une fréquence élevée de glaucome secondaire. Conclusion : Seul un patient sur 96 a présenté une baisse inexpliquée de l'acuité visuelle après ablation de silicone. Notre étude rétrospective nous a permis d'observer une excellente récupération fonctionnelle dans les cas de macula détachée, un faible taux de récidive mais une fréquence élevée d'hypertonie nécessitant un traitemement hypotonisant à long terme. 09:50 240 Flare de l'humeur aqueuse et prolifération vitréo-rétinienne. KURUN S*, CONART JB, BERROD JP (Vandoeuvre les Nancy) Introduction : Vérifier la corrélation entre l’augmentation du flare préopératoire de l’humeur aqueuse chez les patients porteurs d’un décollement de rétine (DR) et le risque de récidive du DR par prolifération vitréorétinienne (PVR), et préciser la sensibilité de cette mesure par rapport à l’examen biomicroscopique. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur l’analyse de 100 patients consécutivement opérés de DR rhégmatogène entre février 2013 et février 2014. Les patients ont bénéficié d’un examen préopératoire à la lentille de Volk ou au verre à 3 miroirs afin d’établir un schéma d’Amsler , de préciser le type de déhiscences, l’étendue du DR et les signes cliniques de PVR. La mesure quantitative du Flare de l’humeur aqueuse était réalisée chez tous les patients à l’aide d’un Laser Flare-Cell Meter Kowa FM-500 en préopératoire. Résultats : La valeur moyenne du Flare des patients qui avaient récidivé par PVR était de 48,12 pc/ms versus 17,74 pc/ms pour ceux qui n’avaient pas récidivé (p=0,002). Quatre-vingt-cinq pour cent des récidives liées à la PVR (17/20) avaient un Flare initial élevé supérieur à 15 pc/ms alors que 31,6% des patients avec un Flare initial élevé n’ont pas récidivé (p=0,0355). Sur une population sans signe clinique de prolifération vitréorétinienne ni facteur de risque de PVR, la sensibilité du flare pour une valeur de 15 pc/ms est de 100% avec une spécificité de 77,5% et une valeur prédictive positive de 31,25%. Conclusion : Cette étude confirme l’intérêt de la mesure préopératoire du flare dans la détection des patients à risque de récidive par PVR. Cet examen est particulièrement intéressant chez les patients sans signes cliniques préopératoires évidents de PVR. 10:00 241 Evaluation par Laser Flare Meter de l’inflammation post-opératoire après vitrectomie 25 gauge et 23 gauge dans la chirurgie des membranes épimaculaires et des trous maculaires. A propos de 59 cas. YAHIA CHERIF H*, PORTMANN A, LUCE A, MURAINE M, GENEVOIS O (Rouen) Introduction : Le but de cette étude prospective est d'évaluer (chez des patients opérés d’une membrane épimaculaire ou d’un trou maculaire) de façon objective, avec le Laser Flare Meter, l'inflammation post-opératoire retrouvée après vitrectomie transconjonctivale 25 g et 23 g. Matériels et Méthodes : Etude prospective menée sur 12 mois au CHU de Rouen, consécutive, comparant 3 groupes de cas. L’inflammation post opératoire a été évaluée avec le Laser Flare Meter (Model KOWA FM-600, Japan) chez tous nos patients opérés d’une membrane épimaculaire (MEM) ou d’un trou maculaire (TM) à J 1, J3, 1 mois et 3 mois. Nous n’avons inclus que des patients ayant une membrane ou un trou maculaire idiopathiques. Tous les patients ont bénéficiés du même traitement en post-opératoire (traitement anti inflammatoire en topique). Les patients ayant une pathologie générale (diabète, maladie inflammatoire…) ou ophtalmologique (uvéite, syndrome d’irvine Gass) pouvant être source de biais dans l’analyse ont été exclus de l’étude. Résultats : Nous avons inclus 59 yeux, 39 présentant une MEM et 20 présentant un trou maculaire idiopathiques qui ont été répartis en 3 groupes : 20 TM opérés en 23g, 17 MEM opérées en V23g et 22 MEM opérées en 25g. Les groupes étaient comparables: Age et le sexe. Il n’a pas été retrouvé de différence statistiquement significative entre les 3 groupes sur l'inflammation à J3, 1 mois et à 3 mois post-opératoire (p=0,58, p=0 ,94 et p= 0.46 respectivement, test de Student). Par contre l'inflammation postopératoire était significativement plus importante à J1 dans le groupe TM 23g comparée à la chirurgie des MEM 25g ou 23g (p=0.03, test de Student). Le temps de vitrectomie semblait être plus court dans le groupe 25g (1.02 vs 0.84 exprimé en log temps de vitrectomie en minutes) comparé au groupe TM 23g, mais la différence n’étant pas significative (p=0,10, test de Student), elle ne peut expliquer l’inflammation plus élevée retrouvée à J1 dans le groupe TM 23G . Discussion : A ce jour, aucune publication n’a montré de façon objective la supériorité sur l’inflammation postopératoire de la vitrectomie transconjonctivale 25g sur la vitrectomie 23g même si de nombreux laboratoires communiquent sur ce sujet. Notre étude prouve qu’à J3, 1 mois et 3 mois, il n’existe aucune différence significative en terme inflammatoire entre des patients opérés en 25g et ceux opérés en 23g. Conclusion : La vitrectomie 25g ne semble a priori à aucun moment, améliorer le profil inflammatoire post-opératoire dans la chirurgie des membranes épimaculaires et des trous maculaires par rapport à la vitrectomie 23g. 10:10 242 Chirurgie vitréo-rétinienne en ambulatoire sans examen du lendemain. CORNUT PL* (Ecully), FELDMAN A, LABEILLE E (Vienne), COUPRIE J, TRINH L, DE BATS F (Ecully) Objectif : évaluer l’intérêt et les risques éventuels de la prise en charge ambulatoire des patients opérés de chirurgie vitréo-rétinienne sans examen post-opératoire du lendemain. Matériels et Méthodes : les données épidémiologiques et cliniques des patients ayant successivement bénéficié d’une chirurgie vitréo-rétinienne en hospitalisation ambulatoire sans visite post opératoire le lendemain de l’intervention ont été rétrospectivement colligées et analysées. Les interventions avaient eu lieu à la Clinique du Val d'Ouest d'Ecully ou au Centre Hospitalier de Vienne entre mai 2013 et novembre 2014. Tous les patients avaient bénéficié d’un examen biomicroscopique post opératoire effectué 2 à 4h après la fin de l’intervention. Les patients avaient ensuite été revus 3 à 7 jours après l’intervention. La présence de signes fonctionnels (douleurs, baisse de vision anormale) et d’anomalies intra oculaires (hyper ou hypotonie, défaut d’étanchéïté des incisions, saignement, inflammation, luxation d’implant, déchirure ou décollement de rétine, soulèvement choroïdien, anomalie circulatoire) avait été recherchée lors de chaque examen. Résultats : Les données de 41 patients d’âge moyen 62 ans (39-84) ont été revues. La prise en charge concernait une membrane épirétinienne dans 20 cas, un décollement de rétine dans 11 cas, un trou maculaire dans 5 cas, une pathologie autre dans 5 cas. Les signes fonctionnels anormaux étaient absents ou limités à une simple gène, la pression intra oculaire était systématiquement inférieure à 30 mmHg et aucune complication anatomique surajoutée n’a été notée lors des différentes visites. Aucune prise en charge initialement prévue en ambulatoire n’a été transformée en hospitalisation conventionnelle sur la période d’étude. Discussion : l’évolution des techniques et l’apparition en France d’une tarification spécifique permettent la prise en charge des patients porteurs de troubles vitréo-rétiniens chirurgicaux en ambulatoire. La réalisation d’un examen post opératoire dans les heures puis dans la semaine suivant l’intervention, sans examen du lendemain facilitait ce mode de prise en charge en limitant les déplacements du patient (dont le domicile était parfois éloigné) sans augmenter les risques de complications dans cette étude. Conclusion : l’examen du lendemain des patients opérés de chirurgie vitréo rétinienne en ambulatoire pouvait être utilement remplacé par un examen post opératoire le jour de l’intervention sans risque surajouté dans cette étude. 10:30 243 Résultats anatomiques et fonctionnels de la chirurgie du trou maculaire après suivi de 10 ans. FOVEAU P* (Vandoeuvre-Les-Nancy), CONART JB, HUBERT I, SELTON J, BERROD JP (Nancy) Introduction : Évaluer les résultats anatomiques et fonctionnels de la chirurgie du trou maculaire au terme d’un suivi de 10 ans. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 10 yeux opérés d’un trou maculaire de juin 2003 à mars 2005. Tous les patients ont bénéficié d’une vitrectomie avec pelage systématique de la limitante interne sans coloration. Le contrôle à 10 ans portait sur l’acuité visuelle avec évaluation de la qualité de vie par questionnaire vfq-25 simplifié ainsi que sur l’évaluation anatomique bilatérale de la rétine maculaire et du nerf optique par tomographie à cohérence optique spectral domain (SD OCT) avec mesure de l'épaisseur des fibres optiques (RNFL) et de l’épaisseur de la couche des cellules ganglionnaires. Résultats : Quatre hommes et 6 femmes d’âge moyen 74 ± 8 ans dont les globes oculaires mesuraient 24,4 ±1,4 mm ont été inclus. Le diamètre moyen des trous était de 395 ± 133 µm. L’acuité visuelle initiale de 0,76 ± 0,26 logMar était de 0,14 ± 0,14 logMar au terme du suivi de 10 ans, un niveau reconnu satisfaisant et en progrès par 80% des patients. L’étude anatomique en SD OCT retrouvait une continuité de la ligne ellipsoïde (IS/OS) rétrofovéolaire chez tous les patients. Un défect localisé et limité des couches internes de la rétine dans le quadrant temporal supérieur au niveau de la zone d’ablation de la limitante interne est retrouvé chez 6 patients. Le RNFL était significativement diminué de 5,6 ± 7,75 µm par rapport à l’œil controlatéral (p=0,00018), alors que cette différence n’était pas retrouvée au niveau de l’épaisseur de la couche des cellules ganglionnaires. Discussion : Le pelage de la limitante interne induit des modifications anatomiques visibles en SD OCT susceptibles d’entrainer un retentissement fonctionnel à long terme. Dans cette série le gain d’acuité de 6 lignes ETDRS et l’amélioration de la qualité de vie persistent au terme d’un suivi de 10 ans (p<0,05). Conclusion : La chirurgie du trou maculaire avec pelage de la limitante interne donne des résultats anatomiques et fonctionnels satisfaisants et stables au terme d’un suivi de 10 ans. 10:40 244 Taille et adhésion vitréomaculaire dans les trous maculaires idiopathiques. AMOUYAL F*, PHILIPPAKIS E, COUTURIER A, BOULANGER E, MASSIN P, GAUDRIC A, TADAYONI R (Paris) Introduction : La traction antéropostérieure du vitré sur la macula joue un rôle majeur dans la pathogénèse des trous maculaires idiopathiques. L’objectif de cette étude était d’étudier le lien entre la taille des trous maculaires idiopathiques et la présence d’une traction vitréomaculaire. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective observationnelle de 100 patients consécutifs opérés de trou maculaire idiopathique dans le service d’Ophtalmologie de l’hôpital Lariboisière entre janvier 2012 et mars 2013. Les données collectées incluaient la meilleure acuité visuelle corrigée, l’examen du fond d’œil et des coupes SD-OCT préopératoires avec mesure du diamètre du trou. Les patients étaient répartis selon la classification de l’International Vitreomacular Traction Study Group, selon le diamètre du trou maculaire (petit < 250µm, moyen 250-400µm, grand > 400µm) et de la présence d’une traction vitréomaculaire. Résultats : Notre population de 100 patients atteints de trous maculaires idiopathiques avait un âge moyen de 71±7 ans (52-89) et un ratio homme/femme de 29/71. Une traction vitréomaculaire était présente dans 22% des cas. La taille moyenne des trous n’était pas significativement différente selon la présence d’une traction vitréomaculaire: 339 ± 134µm avec traction et 423 ± 191µm sans traction vitréomaculaire (p=0,057). La distribution totale des trous en fonction de la présence d’une traction vitréomaculaire n’était pas significativement différente (p=0,69) : respectivement 19%, 32% et 49% de petits, moyens et grands trous dans le groupe avec traction, et de 27%, 32% et 41% dans le groupe sans traction. Dans notre série, 6% des yeux présentaient un petit trou maculaire avec une traction vitréomaculaire et 13% des yeux avaient un trou maculaire inférieur à 400µm avec une traction vitréomaculaire. Discussion : Dans notre série de 100 patients atteints de trous maculaires idiopathiques, nous n’avons pas retrouvé de lien significatif entre la taille des trous maculaires et la présence d’une traction vitréomaculaire, malgré le rôle établi de la traction vitréenne dans la formation des trous maculaires. Conclusion : Dans les trous maculaires idiopathiques, la taille du trou n’est pas liée à la présence d’une traction vitréomaculaire. Seuls 13% de nos patients avait un trou maculaire inférieur à 400µm avec une traction vitréomaculaire, patients auquels la vitréolyse enzymatique pourrait être proposée comme thérapeutique. 10:50 245 Effets délétères du pelage volontaire de la membrane limitante interne lors de la chirurgie des membranes épirétiniennes : étude micropérimétrique. DELTOUR JB*, MASSE H, LEBRETON O, WEBER M (Nantes) Introduction : évaluation des conséquences micropérimétriques du pelage volontaire de la membrane limitante interne (MLI) lors de la chirurgie des membranes épimaculaires idiopathiques (MEM). Matériels et Méthodes : étude rétrospective monocentrique, incluant des patients successifs opérés de membrane épimaculaire idiopathique par un même chirurgien. L’intégrité de la membrane limitante interne était évaluée par coloration ILM Blue® après l’ablation de la membrane épimaculaire : soit le pelage était spontané (groupe S), soit un pelage actif complémentaire était réalisé (groupe A). L’évaluation en pré et post opératoire (à 1 et 6 mois) portait sur l’acuité visuelle, l’OCT (Spectralis HRA OCT, Heidelberg, Germany) et l’analyse de la micropérimétrie (OPKO/OTI, Miami, USA). Résultats : 32 yeux de 31 patients ont été inclus : 22 « pelages actif » et 10 « pelages spontanés ». Les 2 groupes ont présenté une amélioration comparable et significative de l’acuité visuelle à 6 mois post opératoire (+ 1,81 ligne (groupe A) et +1,51 ligne (groupe S), p<0.01) associée à une réduction significative de l’épaisseur OCT (-99,9µm (A) p<0.01et -62,2µm (S) p =0.05). La comparaison des examens micropérimétriques pré opératoires et à 6 mois montrait l’apparition dans le groupe pelage actif de microscotomes plus profonds (variation du score de sévérité du déficit : +13,18 dB (A) vs – 2 dB (S), p<0,01) et plus nombreux (+2,09 (A) vs -0,10 (S) p = 0,06)). Le nombre de microscotomes ainsi que leur sévérité ont augmenté chez 63,6% des patients du groupe pelage actif contre 20% chez les patients du groupe pelage spontané. La localisation des microscotomes induits correspondait le plus souvent aux zones de préhension de la MEM et/ou de la MLI. Discussion : le pelage de la MLI s’est progressivement généralisé dans la chirurgie des MEM afin de diminuer les récidives. Ce geste complémentaire ne modifie pas l’acuité visuelle post opératoire mais il s’associe à la survenue de microscotomes plus nombreux et plus sévères dont le retentissement exact sur la qualité de vision reste à préciser. Conclusion : le pelage actif de la MLI dans la chirurgie des MEM pourrait être responsable d’une gêne visuelle en lien avec des déficits micropérimétriques consécutifs aux microtraumatismes du pelage de la MLI. 11:00 246 Résultats du pelage de membrane épimaculaire sur les yeux atteints de hyalopathie astéroïde : étude cas-témoins. MOUNA A*, BERROD JP (Nancy) Introduction : Évaluer les résultats anatomiques et fonctionnels du pelage de MER chez les patients atteints de hyalopathie astéroide (HA) et les comparer à ceux d’une population de témoins sans HA associée. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective, cas-témoins, portant sur une cohorte de 1104 patients opérés d’une membrane épimaculaire entre janvier 2002 et février 2014. Quarante quatre yeux consécutifs ont été inclus dans le groupe MER associée à une HA et ont été comparés à 44 témoins sans HA appariés en âge, sexe, date d’intervention, et longueur axiale. L’ AV et l’épaisseur maculaire centrale sur l’OCT (EMC) ont été mesurées en pré- et post-opératoire à 6 mois. La survenue de complications chirurgicales per et post opératoire a été analysée. Résultats : Le groupe HA est composé de 34 hommes et 10 femmes. L’AV initiale moyenne est respectivement de 0,57 logMAR +/- 0,23 Vs -0,47 logMAR +/-0,17 (p=0,105), et l’EMC initiale moyen respectivement de 404+/-80 Vs 411+/-67(p=0,750). En post opératoire, aucune différence significative n’est trouvée quant au gain d’AV (moyenne de 0,29 logMAR +/-0,17 Vs -0,311 logMAR +/-0,2 chez le groupe témoins, p=0,974) ainsi que sur l’EMC (moyenne de 359,5+/-73 Vs 344+/-55 ,p=0,574). Aucune complication chirurgicale n'est survenue, hormis un seul cas de trou maculaire dans le groupe HA, decouvert a 6 semaines, et completement regressif apres injection de SF6. Discussion : Les 2 groupes ne diffèrent pas sur le plan de la récupération fonctionnelle et anatomique ni des complications chirurgicales au terme du suivi. Conclusion : Le pelage de MER chez les patients atteints de HA entraine des résultats anatomiques et fonctionnels comparables à ceux obtenus chez des patients sans HA. 11:10 247 Score prédictif d'une bonne récupération visuelle après chirurgie combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique. KAUFFMANN Y* (Dijon), RAMEL JC (Nice), LEFEBVRE A, ISAICO R, BONNABEL A, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Bien que l'amélioration fonctionnelle et anatomique après une chirurgie combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique soit généralement significative, certains patients ne récupèrent pas pour autant une fonction visuelle normale. L'objectif de cette étude était d'isoler les facteurs pronostiques cliniques et morphologiques préopératoires et de les inclure au sein d'un score prédictif de bonne récupération visuelle un an après l'intervention. Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude monocentrique rétrospective de type cas-témoin portant sur une série de 142 patients pris en charge pour une chirurgie combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique entre avril 2009 et septembre 2012. Les données de l'examen clinique et de l'OCT Spectral Domain préopératoires ont été comparées entre les patients qui avaient récupéré une meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) ≥ à 10/10 et ceux qui n'avaient pas récupéré 10/10 à 12 mois. L'analyse statistique multivariée a permis la création d'un score prédictif. Résultats : A 12 mois, 60 yeux (42%) avaient récupéré une MAVC ≥ à 10/10 et 82 (58%) avaient des résultats inférieurs. La régression logistique montrait que la MAVC finale était associée à l'âge (p=0,040), la durée d'évolution des symptômes (p=0,025), la MAVC initiale (p=0,002) et l'altération de la jonction des segments internes et externes des photorécepteurs en OCT (p=0,010). Le score prédictif préopératoire noté sur 10 points incluait ces 4 paramètres et atteignait une sensibilité de 82% et une spécificité de 66%. Les patients avec un score > 5 avaient ≥ 56% de chances de récupérer une MAVC ≥ à 10/10 contre ≤ 27% si le score était ≤ 5. Discussion : L'âge, la durée d'évolution des symptômes et l'acuité visuelle initiale semblent être des facteurs pronostiques fiables pour les patients opérés de chirurgie combinée de cataracte et membrane épirétinienne idiopathique. En associant ces facteurs à l'analyse de la jonction des segments internes et externes des photorécepteurs en OCT, il est possible de calculer un score prédictif préopératoire pour estimer les chances individuelles d'obtenir une bonne récupération visuelle. Conclusion : Les facteurs pronostiques isolés semblent confirmer l'intérêt d'une chirurgie précoce pour les patients gênés par leurs symptômes. Le score élaboré, bien que ne servant pas à poser l'indication chirurgicale, semble permettre d'informer les patients sur leurs chances individuelles de bonne récupération visuelle après l'intervention. 11/05/2015 Salle Maillot - Niveau 2 Président de séance : Dr F. FROUSSART Glaucome (1) 08:00 248 Biomécanique de la cornée et monitoring continu des fluctuations de la pression intraoculaire (PIO) sur 24 heures par lentille de contact avec jauge de contrainte dans le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO) évolutif : l’étude BIOLENS. SCHWEITZER C*, GEORGES N, TELLOUCK L, TOUBOUL D, KOROBELNIK JF, MALET F (Bordeaux) But : Déterminer si le profil des courbes de monitorage de PIO mesuré par lentille de contact est associé aux paramètres biomécaniques de la cornée dans le GPAO évolutif. Matériels et Méthodes : L’étude BIOLENS (BIOmecanique de la cornée et monitorage continu de la pression intraoculaire avec des LENtilles Souples chez les patients glaucomateux) est une étude prospective avec inclusion consécutive de patients présentant un GPAO évolutif documentés. Ils ont été équipés d’une lentille de contact avec jauge de contrainte Triggerfish® (Sensimed, Lausanne, Switzerland) pour enregistrement sur 24 heures. Avant la pose et après 24 heures de pose chaque patient a bénéficié d’un examen clinique complet incluant une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée et de PIO au tonomètre à applanation de Goldman. L’épaisseur centrale de la cornée (ECC) a été réalisée par tomographie à cohérence optique (OCT Visante®, Zeiss, Germany) et les propriétés biomécaniques de la cornée ont été évalués par Ocular Response Analyzerâ (ORA®, Reichert, USA) avant et après la pose. La corrélation de l’amplitude de fluctuations maximale avec les paramètres biomécaniques ont été réalisé à l’aide des coefficients de Pearson. Résultats : 30 yeux de 30 patients ont été inclus, 29 avaient des données complètes. L’age moyen était de 66.1+/-8.3 ans. L’amplitude de fluctuation maximale moyenne était de 380.5+/-118.3 ua (unités arbitraires). Le pic d’acrophase du cosinor était à 2heures 49 minutes +/-1 :13 du matin et l’amplitude moyenne du cosinor était de 129.1+/-70.3 ua. Le coefficient d’hystérésie (CH) et le corneal resistance factor (CRF) moyens n’était pas significativement différents avant et après la pose ( CH : 9.4+/-1.8 mmHg et 8.9+/-2.3 mmHg (p=0.104) ; CRF : 9.8+/-1.8 mmHg et 10.0+/-1.9 mmHg (p=0.566) respectivement). Après ajustement à l’ECC, le CH et le CRF n’étaient pas significativement corrélés à l’amplitude de fluctuation mesurés par la lentille Triggerfishâ. Discussion : La lentille Triggerfish® évalue de façon indirecte les fluctuations de PIO par des changements de volume à la jonction cornéo-sclérale et semble agir comme un nouveau biomarqueur. Ces données pourraient expliquer l’indépendance des mesures par rapport aux paramètres biomécaniques de la cornée qui eux sont mieux évalués à l’apex cornéen. Conclusion : L’épaisseur centrale de la cornée et la biomécanique cornéenne n’ont pas d’influence sur le monitorage des fluctuations de PIO mesuré par la lentille Triggerfish® chez les patients glaucomateux. 08:10 249 Intérêt de l’IRM cérébrale et de l’échodoppler couleur orbitaire dans le glaucome à pression normale. MICHEL S*, BERGES O, DUONG MH, LALOUM J, GRISE-DULAC A, LAMIREL C, COCHEREAU I (Paris) Introduction : Le Glaucome à pression normale (GPN) est un glaucome de diagnostic difficile et de physiopathologie mal connue. L’objectif de l’étude est d’évaluer l’intérêt diagnostique de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et de l’échodoppler couleur (EDC) orbitaire dans le GPN. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique réalisée de juin 2011 à décembre 2014. Les patients inclus ont été sélectionnés en utilisant le mot-clé : « glaucome à pression normale » à partir de leur dossier électronique. Les paramètres étudiés étaient : les index de résistance des artères centrales de la rétine, des artères ciliaires postérieures courtes et des artères ophtalmiques en EDC ; la présence d’une maladie des petites artères cérébrales (MPAC) et l’existence d’un amincissement du chiasma optique en IRM. Résultats : Sur 320 dossiers sélectionnés, 149 ont pour l’instant été revus. Parmi eux, 88 dossiers ont été exclus car sélectionnés par excès par le moteur de recherche ou en raison du caractère incomplet des dossiers. 61 patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique exhaustif ayant permis de distinguer 3 groupes : GPN vrais (22 patients), faux GPN (diagnostic de GPN rejeté par le bilan ; 12 patients) et GPN douteux (27 patients). L’EDC orbitaire retrouvait une élévation d’un des index de résistance dans : 2 cas sur 10 dans le groupe GPN vrai, 1 cas sur 2 dans le groupe faux GPN et 3 cas sur 5 dans le groupe GPN douteux. Une MPAC était retrouvée à l’IRM dans : 4 cas sur 10 dans le groupe GPN vrai, 1 cas sur 7 dans le groupe faux GPN et 4 cas sur 11 dans le groupe GPN douteux. Un amincissement du chiasma optique était rapporté dans 3 cas sur 10 dans le groupe vrai GPN contre aucun cas sur 7 dans le groupe faux GPN. L’IRM a redressé le diagnostic chez 2 patients (neuropathie optique compressive, lésions cérébrales traumatiques). Discussion : Contrairement à ce qui est décrit dans la littérature, dans nos mains l’EDC ne semble pas utile dans le bilan du GPN. La MPAC semble plus fréquente dans le groupe des vrais GPN ou des GPN douteux que dans le groupe des faux GPN, ce qui est compatible avec l’hypothèse d’un mécanisme vasculaire dans le GPN. L’analyse de la suite des dossiers est en cours. Conclusion : L’EDC orbitaire ne semble pas être un examen discriminant dans le glaucome à pression normale. L’IRM cérébrale permet de rechercher des diagnostics différentiels, un amincissement du chiasma, et une MPAC associée. Toutefois son utilité en clinique reste à démontrer. 08:20 250 Le syndrome pseudo-exfoliatif - Une maladie systémique. BEN HADJ SALAH W*, GHORBEL M, CHEKRAOUI M, MAHJOUB A, BOUZAYENE M, MAHJOUB H, BEN HADJ HAMIDA F (Sousse, Tunisie) Introduction : Le syndrome pseudo-exfoliatif est une fibrillopathie dégénérative oculaire et extraoculaire liée à l’âge. Il est caractérisé par la présence de dépôts floconneux grisâtres au niveau du segment antérieur. La mise en évidence de matériel exfoliatif dans plusieurs tissus extraoculaires suggère que le syndrome pseudoexfoliatif est une maladie systémique. Le but de notre travail est de rechercher la corrélation entre le syndrome pseudo-exfoliatif et des pathologies générales à travers notre série et une revue de la littérature. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 183 patients classés en 2 groupes. Le groupe 1 composé de 83 patients qui présentent un syndrome pseudo-exfoliatif et le groupe 2 composé de 100 patients sans syndrome pseudo-exfoliatif. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet et un examen général détaillé. Résultats : L’âge moyen était de 75,8 ans et 72,4 ans respectivement pour le groupe 1 et groupe 2. Le genre ratio était de 0,83. Une corrélation statistiquement significative, a été retrouvée entre le syndrome pseudo-exfoliatif et l'hypertension artérielle (P=0, 031), la sténose coronarienne (0,041), les accidents vasculaires cérébraux (P=0, 047), la maladie d’Alzheimer (P=0, 049). Il n’y avait pas de corrélation significative avec le diabète (P=0, 061) et la surdité de perception (P=0, 071). Discussion : Le matériel fibrillaire pseudo-exfoliatif a été retrouvé dans plusieurs tissus extraoculaires : peau, coeur, poumons, foie, vaisseaux, reins, méninges. Plusieurs données cliniques, génétiques, histologiques et chimiques montrent que le syndrome pseudo-exfoliatif est une partie d’un désordre systémique essentiellement cardiovasculaire. Ainsi, plusieurs études ont montré, en présence d’un syndrome pseudo-exfoliatif, une incidence plus élevée de pathologies essentiellement cardiovasculaires. D’autres pathologies ont été associées au syndrome pseudoexfoliatif telles que des atteintes cérébrovasculaires, aortiques, métaboliques. Malgré une incidence plus importante de ces pathologies, la corrélation est statistiquement controversée dans la plupart des études. Conclusion : Notre étude a montré une corrélation significative entre le syndrome pseudo-exfoliatif et l'hypertension artérielle, la sténose coronarienne, les accidents vasculaires cérébraux et la maladie d’Alzheimer, mais pas de corrélation avec le diabète et la surdité. Ces associations sont souvent controversées dans la littérature. D’autres études sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces associations. 08:30 251 Etude de la variation de la pression intraoculaire après une injection intra-vitréenne. SALINAS L*, AZIZ A, COMET A, COURJARET J, PR DENIS D, MATONTI F (Marseille) Introduction : L’élévation de la pression intraoculaire (PIO) dans les suites immédiates d’une injection intra-vitréenne (IVT) est un effet indésirable peu décrit dans la littérature. Cette étude a pour but de comparer les variations de PIO à court terme lors d’une IVT de ranibizumab, aflibercept ou d’un implant intravitréen de dexaméthasone. Matériels et Méthodes : Cette étude monocentrique et prospective a été menée dans le service d’Ophtalmologie du CHU Nord à Marseille de mai à novembre 2014. Les IVT ont été réalisées par un opérateur entrainé selon la procédure de l’Afssaps/ANSM de 2011. Un consentement éclairé et signé a été recueilli pour chaque patient, avant d’être répartis en 3 groupes en fonction du produit injecté: le groupe 1 recevait du ranibizumab, le groupe 2 de l’aflibercept et le groupe 3 un implant intravitréen de dexaméthasone. Les mesures de la PIO étaient faites à une, 5 et 15 minutes puis une heure après l’IVT, réalisées au tonomètre à air étalonné, ou à l’aplanation en cas d’échec. Le critère d’évaluation principal était la PIO avant et après l’IVT dans les trois groupes. Résultats : 50 patients ont été inclus: 20 dans le groupe 1, 20 dans le groupe 2 et 10 dans le groupe 3. Les trois groupes étaient comparables en terme d’âge et de pathologie oculaire associée notamment glaucomateuse. Une augmentation moyenne de la PIO de 19 mmHg dans le groupe 1, 26 mmHg dans le groupe 2, -0,5 mmHg dans le groupe 3 était significativement présente dans l’heure suivant l’injection. Les valeurs ayant dépassé le seuil de 30 mmHg après injection représentaient 57% des patients du groupe 1, 100% des patients du groupe 2, 0% des patients du groupe 3. Le pic de PIO suivant l’injection survient à 1 minute en moyenne dans les groupes 1 et 2, il n'y a pas de pic dans le groupe 3. Le retour à la valeur initiale était relevé 1 heure après injection chez 71% des patients du groupe 1, 50% du groupe 2, et à 15 minutes chez 28% des patients du groupe 1, 50% du groupe 2. Discussion : L’effet cumulatif de ces pics de PIO lors d’injections récurrentes sont à prendre en compte, particulièrement chez les patients glaucomateux. L’ utilisation d’un implant intravitréen de dexaméthasone semble moins délétère à court terme. Il serait alors intéressant d’étudier prospectivement l’effet à long terme des injections répétées de ranibizumab et d’aflibercept chez ces patients pour les comparer à celui des implants intravitréens de dexaméthasone dont l’effet hypertonisant est bien connu de la littérature. Conclusion : Cette étude met en évidence une élévation de la PIO dans les suites d’une injection intravitréenne de ranibizumab ou d’aflibercept, alors qu’il n’y en a pas avec un implant intravitréen de dexaméthasone. 08:40 252 Mesure précise de la PIO humaine par analyse des paramètres de vibrations cornéennes. BITOUN P* (Paris), CHAPELLE P (Gif S.Y), CHAMBARD JP, JOUROT P (Saint-Louis), PÉAN V (Etavigny), BENZACKEN L (Aulnay S/B) Introduction : La mesure rapide, répétitive, non-invasive et précise de la PIO reste un défi technologique. Le tonomètre de Goldmann GAT est la référence. Ses limites sont connues: invasif avec contact, précision faible sur cornées fines ou cornées opérées, mesures répétées plus basses, l’aplanation crée un enfoncement de 100 µm qui persiste 10 minutes. Les tonomètres à jet d’air n’atteignent pas une précision ou une répétabilité suffisante. Matériels et Méthodes : Un modèle numérique par éléments finis de l’œil a été créé pour analyser ses vibrations. Un œil artificiel avec PIO et CCT variables a permis de comprendre les modes de vibrations. L’analyse de vibrations sur l’œil de cochon ex vivo puis in vivo sur 12 cochons sous AG a permis d’identifier la corrélation entre paramètres vibratoires cornéens et PIO. Le prototype de Tonomètre à Vibration pour essai cinique a été validé sur 300 sujets avec caméras de mise au point Basler, interface informatique sur PC, excitation piezoélectrique, mesure de vibrations au 1/10ème µm en interférométrie laser, calcul de l’algorithme sous matlab et XLStat. L'analyse en composante principale permet de cibler les paramètres cornéens qui influent sur l'algorithme. Résultats : Plus de 95¨% des mesures de PIO sont dans un intervalle de +/-5 mmHg de la PIO GAT. La répétabilité de la mesure sur 236 sujets donne un intervalle de confiance à 95% des mesures dans l’intervalle de 4.1mm Hg de PIO GAT chez les femmes et de 4.87mm Hg chez les hommes. L’excitation vibratoire imperceptible de l'ordre du micron est répétée en quelques secondes; le traitement du signal dure quelques secondes pour identifier un algorithme différent chez l’homme et la femme, indépendant de la longueur axiale ou de la pachymétrie, corrélant les vibrations oculaires et la PIO. Discussion : La mesure de PIO répétée, non invasive et sans contact par analyse des vibrations oculaires est une technologie nouvelle et précise qui permet de mesurer la PIO avec une précision comparable a celle du Goldmann avec une rapidité supérieure; une mesure possible sur les cornées fines et opérées et une répétabilité satisfaisante Conclusion : Cette technologie promet de révolutionner la mesure clinique rapide et non opérateur dépendante de la PIO. 08:50 253 Analyse de l’épaisseur de la couche des fibres optiques dans une population française âgée de plus de 75 ans (étude MONTRACHET : Maculopathy, Optic Nerve, nuTRition, neurovAsCular and HEarT diseases). FERRERO A*, BOUCHE-PILLON J, KAUFFMANN Y, DANIEL S, BINQUET C (Dijon), TZOURIO C (Bordeaux), MUSELIER A, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Evaluer l’épaisseur de la couche des fibres optiques dans une population française de sujets âgés de plus de 75 ans au sein de l’étude MONTRACHET. Matériels et Méthodes : L’étude Trois Cités (3C) est une étude de population incluant 9294 sujets agés de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Dijon, Bordeaux et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique dans le cadre de l’étude MONTRACHET. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet comportant la réalisation d’une tomographie par cohérence optique Spectral-Domain (OCT-SD) de la couche des fibres optiques. Les paramètres analysés étaient l’épaisseur moyenne totale et l’épaisseur moyenne dans les quadrants suivants : nasal, nasal supérieur et inférieur, temporal, temporal supérieur et inférieur chez les patients sains, glaucomateux et atteints de maculopathie liée à l’âge. Résultats : Mille cent cinquante trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 82,2 ± 3,8 ans et 37,3% des sujets étaient des hommes. Les valeurs des épaisseurs moyennes sont présentées dans le tableau. L’épaisseur de la couche des fibres optiques diminuait avec l’âge linéairement. L’épaisseur moyenne totale et sectorielle était significativement diminuée chez les patients glaucomateux par rapport aux sujets sains (p<0,05). Epaisseur moyenne (μm) : Nasal inférieur= 101 ± 27; Nasal= 68 ± 19; Nasal supérieur= 93 ± 25; Temporal supérieur= 120 ± 24; Temporal= 69 ± 16; Temporal inférieur= 127 ± 27. Discussion : Les résultats de l’étude MONTRACHET sur l’épaisseur moyenne totale de la couche des fibres optiques confirment ceux retrouvés dans la littérature. L’épaisseur de la couche des fibres optiques diminue indépendamment avec l’âge ou la neuropathie glaucomateuse. Conclusion : La connaissance des épaisseurs moyennes totales et sectorielles de la couche des fibres optiques dans un large échantillon de population est intéressante pour l’interprétation des examens réalisés en pratique quotidienne. 09:10 254 Efficacité de la mini-trabéculectomie avec incision conjonctivale perpendiculaire. MOLVA S*, JANY B, MILAZZO S (Amiens) Introduction : Un facteur d’échec important de la mini-trabéculectomie est une cicatrisation avec fibrose de la bulle de filtration créée. L’objectif de notre étude est d’évaluer si l’absence de section des vaisseaux radiaires conjonctivaux permet de bons résultats postopératoires par une cicatrisation moins fibrosante. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle monocentrique au CHU d’Amiens avec suivi sur 6 mois. Les critères d’inclusions étaient : patient nécessitant une chirurgie filtrante sur glaucome primitif à angle ouvert, âge supérieur à 40ans, avec pression intraoculaire (PIO) >19mmHg. Les critères d’exclusion étaient : antécédent de chirurgie oculaire avec manipulation de la conjonctive, glaucome secondaire, glaucome congénital ou juvénile, glaucome par fermeture de l’angle. L’intervention étudiée était une mini-trabéculectomie combinée ou non à une phacoémulsification, avec une disposition radiaire de l’incision conjonctivale, du limbe vers le fornix, respectant les plus gros vaisseaux conjonctivaux. Le critère de jugement de réussite était un abaissement de la PIO de plus de 20%. Résultats : 34 patients ont été inclus, 15 femmes et 19 hommes. La PIO initiale moyenne était de 20mmHg (sous traitement). 66% des patients présentaient une baisse de la PIO ≥ 20% à 6 mois, sans traitement hypotonisant. 86% des patients présentaient une PIO <19mmHg sans traitement hypotonisant. Aucune complication per-opératoire n’a été rapportée. La complication postopératoire la plus fréquente a été l’apparition transitoire d’un hématome choroïdien (20%). On a relevé 12% d’encapsulation de la bulle de filtration. Discussion : Comparativement aux autres résultats dans la littérature, la technique chirurgicale proposée permet un bon abaissement pressionnel, sans nécessité de traitement hypotonisant médical associé. Le taux de complications postopératoires est semblable à celui d’autres études de la littérature, avec un taux d’hématome choroïdien assez important. De plus ce type d'incision presente plusieurs intérêts dans le cadre des chirurgies combinées : moindre proximité entre l'incision cornéenne et l'incision conjonctivale que dans le cas d'une incision conjonctivale limbique, donc moins de risque infectieux et, comparativement a une incision conjonctivale au fornix, absence de contact de la conjonctive avec la cornée lorsqu'on rabat la conjonctive. Enfin, cette technique permet une préservation d'une plus grande surface de conjonctive que les des incisions conjonctivales au fornix. Conclusion : Cette modification de la mini-trabéculectomie de Cairns permet de bons résultats postopératoires sans augmentation du taux de complications. 09:20 255 Association entre la concentration sérique en vitamine D et le glaucome primitif à angle ouvert. GONÇALVES A*, ANNWEILER C, EBRAN JM, GOHIER P, GRAFFE A, JALLET G, LERUEZ S, MILEA D (Angers) Introduction : Le rôle de la vitamine D dans le système visuel a fait l’objet de nombreuses études récentes. Il a notamment été montré qu’il existe une corrélation entre le taux de 25OHD et l’épaisseur du chiasma, ainsi qu’avec l’épaisseur des fibres rétiniennes, mesurées en OCT. Des études récentes ont suggéré l’association entre la concentration sérique de la vitamine D et le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO). Notre objectif était de déterminer si le glaucome était associé à un déficit en vitamine D dans une population Française, ainsi que de déterminer si l’importance du déficit pouvait être corrélé au la gravité de la maladie. Matériels et Méthodes : Etude transversale, comparative entre deux groupes : un groupe de 150 patients ayant un GPAO (75,1±8,5ans; 42,0% femmes, MD -17.2±7.9 dB) et un groupe contrôle de 164 témoins (73,0±7,9ans, 59,8% femmes), indemnes de toute pathologie oculaire hormis une cataracte modérée. Il a été réalisé une mesure du taux sérique de 25-hydroxyvitamine D (25OHD), ainsi qu’un examen ophtalmologique complet, incluant acuité visuelle corrigée, campimétrie, examen biomicroscopique, fond d’œil, mesure de la pression intraoculaire et mesure de l’épaisseur RNFL et maculaire en HD-OCT (Cirrus, Zeiss). Résultats : Le déficit en vitamine D était fréquent dans les deux groupes, mais plus encore dans le groupe GPAO que dans le groupe témoin (90,7% vs 82,3%, p=0,032). Ainsi, la concentration moyenne en 25OHD était plus faible dans le groupe GPAO que dans le groupe contrôle (42,9±25,7nmol/L versus 49,4±29,5nmol/L, p=0,039). L’augmentation de la concentration en 25OHD était associée avec une moindre fréquence du glaucome, même après ajustement avec les facteurs de confusion potentiels (OR=0,89 par 10nmol/L de 25OHD, P=0,045). De même, l’insuffisance en vitamine D était associée au diagnostic de GPAO (OR=2,09 [95% IC: 1,06-4,12], P=0,034). Nous n’avons pas retrouvé de différence de concentration de 25OHD entre les patients ayant un GPAO modéré (MD>-12dB, 45,1±26,7 nmol/L) et ceux ayant un GPAO glaucome sévère (MD <-12dB, of 39,2±23,3 nmol/L (P=0,188)). Discussion : Les concentrations sériques en 25OHD sont plus faibles chez les patients glaucomateux que dans un groupe contrôle, mais ne semblent pas corrélés à la gravité du glaucome. Conclusion : Des études ultérieures sont nécessaires pour comprendre s’il s’agit d’un lien de causalité, ou une simple association. 09:30 256 Glaucome pigmentaire : sémiologie en OCT de segment antérieur et analyse de la biométrie de segment antérieur et de l'inversion de la courbure irienne avant et après iridotomie périphérique. KASWIN G*, SEVIN C (Paris), SELLAM M (Rueil-Malmaison), PEREIRA D (Antony), PUECH M, STREHO M (Paris) But : Décrire et analyser les modifications de la biométrie de segment antérieur ainsi que l'inversion de la courbure irienne en tomographie en cohérence optique de segment antérieur chez des patients à risque de dispersion pigmentaire ayant bénéficié d'une iridotomie périphérique. Matériels et Méthodes : L’étude a porté de manière rétrospective sur 11 yeux de 7 patients, phaques présentant un risque de dispersion pigmentaire. L’OCT-SA (OCT-Visante, Carl Zeiss) a été réalisé en condition photopique et scotopique, à la recherche d’une modification de l'inversion de la courbure irienne, de la profondeur de chambre antérieure ainsi que du facteur cristallinien avant et après réalisation d’iridotomie périphérique par laser Nd-Yag. Résultats : L’âge moyen de la population était de 51,3 ans. L’inversion de l’iris était retrouvée dans 91% des cas avant laser et 9% des cas après, essentiellement en condition photopique. La profondeur de chambre antérieure moyenne était de 3,42 mm avant laser et de 3.37 mm après et le facteur cristallinien moyen était de – 32,73 µm avant laser et – 2,73 après. Discussion : Le glaucome pigmentaire ou le syndrome de dispersion pigmentaire présente des signes bien distincts en OCT-SA : chambre antérieure profonde, angle irido-cornéen largement ouvert, facteur cristallinien négatif, petits procès ciliaires et inversion de la courbure irienne (ou recurvatum irien ou concavité postérieure de l’iris). Les résultats préliminaires de cette étude montrent que l'inversion de la courbure de l'iris est corrigée par le laser et semblent montrer une tendance à la diminution de la profondeur de la chambre antérieure et l'augmentation du facteur cristallinien après la réalisation du laser. Conclusion : L’OCT-SA est un outil diagnostique important dans les suspicions de dispersion pigmentaire avec une sémiologie bien distincte. L’imagerie permet d’orienter vers une prédisposition à la dispersion pigmentaire devant une inversion irienne, elle-même corrélée à l’importance de la profondeur de chambre antérieure et du facteur cristallinien. Après la réalisation d'une iridotomie périphérique le contrôle montre dans la majorité des cas un aplatissement de l'iris, une diminution de la profondeur de la chambre antérieure et une augmentation du facteur cristallinien. 09:40 257 Les hypertonies oculaires siliconiques : incidence et facteurs de risque. AMMOUS NOURI I*, ZHIOUA R, LETAIF I, KHARRAT O, MARZOUKI M, ERRAIS K (Tunis, Tunisie) Introduction : L’utilisation de l’huile de silicone comme moyen de tamponnement expose a plusieurs complications dont l’hypertonie oculaire. Le but de notre étude est de rapporter l’incidence des hypertonies siliconiques, d’analyser les facteurs de risque de l’hypertonie chronique. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective portant sur 170 yeux opérés par vitrectomie et tamponnement temporaire par huile de silicone. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan ophtalmologique pré et post-opératoire. Nous avons défini l’hypertonie persistante ou glaucome chronique toute pression intraoculaire supérieure à 21mmhg ayant persisté plus de 6 semaines et l’hypertonie transitoire toute hypertonie résolutive en moins de 6 semaines. Résultats : L’étude comptait 103 hommes et 67 femmes avec un âge moyen de 43,44 ans. Le tamponnement par silicone a été indiqué pour le traitement des décollements de rétine compliqués ( 69,1% DRR complexes et 30, 6% DR tractionnels diabétiques). Il avait été retiré de tous les yeux après une durée moyenne de 20, 5 mois. Une hypertonie oculaire a été retrouvée dans 53 cas (31,17%) dont 23 cas était transitoires (13,53%) et 30 cas ont évolué vers un glaucome chronique (17,64%). Les facteurs de risque du glaucome chronique sont le diabète (p=0,04) et l’émulsification de silicone en chambre antérieure (p<10-6) Discussion : Le glaucome chronique siliconique est une complication fréquente du tamponnement par huile de silicone et qui reste redoutable et de prise en charge difficile Conclusion : La prévention va se baser surtout sur la limitation de son utilisation dans les décollements de rétine et son ablation à temps qui se révèle à la fois comme une mesure a la fois préventive et curative de l’hypertonie siliconique 09:50 258 Analyse des artéfacts lors de la mesure de l’épaisseur de la couche des fibres optiques dans une population française âgée de plus de 75 ans (étude MONTRACHET : Maculopathy, Optic Nerve, nuTRition, neurovAsCular and HEarT diseases). BOUCHE-PILLON J*, FERRERO A, KAUFFMANN Y, DANIEL S, BINQUET C (Dijon), TZOURIO C (Bordeaux), AHO-GLELE S, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Evaluer l’importance des artefacts dans la mesure de l’épaisseur de la couche des fibres optiques dans une population française de sujets âgés de plus de 75 ans au sein de l’étude MONTRACHET. Matériels et Méthodes : L’étude Trois Cités (3C) est une étude de population incluant 9294 sujets agés de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Dijon, Bordeaux et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique dans le cadre de l’étude MONTRACHET. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet comportant la réalisation d’une tomographie par cohérence optique Spectral-Domain (OCT-SD) de la couche des fibres optiques et de la macula. Les artefacts ont été classés selon différentes catégories, ceux liés aux maladies oculaires (embrane épirétinienne, traction vitréo rétinienne, myopie forte, œdème maculaire), au logiciel, à l’opérateur et à la force du signal. Résultats : Mille cent cinquante trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 82,2±3,8 ans et 37,3% des sujets étaient des hommes ; 145 (6,3%) artefacts ont été retrouvés dont 74 pour l’OD et 71 pour l’OG. La force du signal était de 28 [9-40]. Les artefacts liés à des maladies oculaires étaient : 7 MER (3,4%), 37 tractions vitréo rétiniennes (25,51%), 6 oedèmes maculaires (4,1%) , 2 vasculopathies polypoidales (1,4%), 1 fibre à myéline (0,07%) et 24 myopies fortes (16,6%) ; 6 erreurs de centrage (4,1%) étaient considérées comme des artefacts liés à l’opérateur. Quarante deux artefacts sur erreur de tracé (29,0%) du logiciel ont été retrouvés. Discussion : Les résultats de l’étude MONTRACHET sur les artefacts de l’OCT-SD dans la mesure de l’épaisseur des couches des fibres optiques sont des données à prendre en compte en raison de l’importance de l’OCT pour le dépistage, le diagnostic, le suivi et le traitement des patients glaucomateux. Une meilleure connaissance de ces artefacts permettrait donc d’améliorer la prise en charge des patients. Conclusion : La connaissance des artefacts et leurs implications dans la mesure de l’épaisseur des couches des fibres optiques dans un large échantillon de population est intéressante pour l’interprétation des examens réalisés en pratique quotidienne. 10:00 259 Etats des lieux de l’étude CONGLAU, PHRC national sur le glaucome congénital. GOGNEAUX L*, ROULAND JF (Lille), DENIS D (Marseille), DUREAU P (Paris), JALLET G (Angers), DENIS P (Lyon), SPEEG SCHATZ C (Strasbourg), MORTEMOUSQUE B, LE REUN S, VIANA M (Rennes), PALOMBI K (Grenoble), LE MEUR G (Nantes) Introduction : Etats des lieux du PHRC national CONGLAU, un an après ouverture des inclusions. Les objectifs étaient d’évaluer : l’état d’ouverture des centres, le recueil des données, le nombre d’inclusion par rapport aux estimations nationales faites, et analyser la population étudiée. Matériels et Méthodes : Ce PHRC concerne l’analyse exhaustive des glaucomes congénitaux à travers les données épidémiologiques, l’ensemble des comptes rendus de consultation, les modalités médicales et chirurgicales recueillies dans un E-CRF. Pour chaque enfant ces données sont recueillies à l’inclusion et ensuite pour une période de quatre ans. Sont prévues des inclusions parmi 27 centres d’ophtalmologie prenant en charge des glaucomes congénitaux. Une base de données pour la recherche des gènes liés au glaucome congénital est en constitution afin de proposer un dépistage, un conseil génétique et une prise en charge personnalisée. Résultats : Dix sept centres sont ouverts, 8 restent à ouvrir, 2 n’ouvriront pas. En un an, 45 patients ont été inclus sur 9 centres. L’âge moyen d’inclusion est de 261.6 jours, 33% ont un antécédent familial de glaucome Bilatéral dans 64% des cas, on note une prépondérance féminine à 57%. Les premiers signes sont principalement l’œdème (43%), le larmoiement (28%) la buphtalmie (30%) et la photophobie (30%). Ils sont découverts dans 45% par la famille, 17% par les pédiatres, 10% par les ophtalmologues. Le médecin consulté en premier est le pédiatre dans 40% des cas suivi de l’ophtalmologiste dans 38% des cas. La pression intra oculaire lors de l’examen initial sous anesthésie générale est en moyenne de 16 mmHg. La prise en charge chirurgicale est différente selon les centres. Discussion : L’incidence du glaucome congénital ainsi que l’absence de prédominance masculine ne sont pas concordantes avec les données de la littérature, cela lié au fait que tous les centres n’ont pu être ouverts sur la première année. Les résultats épidémiologiques devraient être plus fiables l’année prochaine. Nous soulignons déjà une grande disparité selon les centres dans le taux d’inclusion, en rapport avec des facteurs démographiques, ethniques, économiques locaux, qui entrainera un effet centre sur les critères de prise en charge. Conclusion : Il apparaît que l’étape la plus difficile concerne le remplissage des données dans la base Online. Sont en cours : l’ouverture des centres restants, la réévaluation des coûts pour l’optimisation de la retranscription des données afin de ne pas limiter les inclusions et de permettre une analyse exhaustive. Il permettra une description de la population incidente des glaucomes congénitaux, évaluer les facteurs pronostiques, améliorer la prise en charge de cette pathologie en établissant des recommandations cliniques. 10:20 260 Evolution des marqueurs locaux de l’inflammation autour d’un premier geste de chirurgie filtrante de glaucome chronique, de la préparation au sixième mois post-opératoire. Résultats intermédiaires. REBIKA S*, BONNIN N (Clermont-Ferrand), BAUDOUIN F, BAUDOUIN C (Paris), SAPIN V, DUBRAY C, CHIAMBARETTA F (ClermontFerrand) Introduction : Évaluer l’évolution des marqueurs locaux de l’inflammation autour d’une chirurgie filtrante de glaucome chronique, par le dosage de cytokines lacrymales et par quantification de HLA-DR sur empreintes conjonctivales, avant et après traitement préparatoire de la surface oculaire et jusqu’au 6ème mois post-opératoire Matériels et Méthodes : Étude prospective, monocentrique, observationnelle, incluant des patients atteints de glaucome chronique, sous traitement hypotonisant au long cours, et pour lesquels un premier geste de chirurgie filtrante est indiqué. Des prélèvements de larmes pour dosage de cytokines et des empreintes conjonctivales pour quantification de HLA-DR ont été effectués, ainsi qu’un relevé du tonus et examen de la surface oculaire avant la chirurgie, après traitement préparatoire et aux visites de contrôle jusqu’à 6 mois post-opératoire. Le traitement préparatoire consistait 1 mois avant la chirurgie à introduire exclusivement des traitements hypotonisants non conservés et une semaine avant la chirurgie un traitement anti-inflammatoire local. Résultats : Treize patients ont été inclus entre juin 2013 et juin 2014. Le taux de succès chirurgical avec filtration fonctionnelle à 6 mois est de 70%. 4 patients ont nécessité la reprise d’un traitement médical, dont 2 une reprise chirurgicale. Les cytokines retrouvées étaient en corrélation avec les précédentes études cliniques sans variation significative au cours du temps. Le taux de HLA-DR diminue significativement après traitement préparatoire (p=0.02), et cette diminution se poursuit chez les patients n’ayant pas repris de traitement à 6 mois post-opératoire (p=0.003). Discussion : Le taux de succès chirurgical est corrélé aux résultats de la littérature. Un traitement préparatoire a permis une amélioration de la surface oculaire et une diminution de HLA-DR et ces résultats se poursuivent à 6 mois postopératoire, même chez les patients ayant repris un traitement non conservé. Il n’a pas été mis de variation de la concentration de cytokines avant et après chirurgie, probablement du fait de notre faible effectif. Conclusion : L’administration de collyres conservés est génératrice d’une inflammation plus importante dont les risques majeurs sont l’intolérance au traitement, l’inobservance et la moindre efficacité des chirurgies filtrantes. L’administration préférentielle de collyres non conservée participerait donc à une meilleure prise en charge de la maladie. 10:30 261 Résultats à long terme de l’implantation de la valve d’Ahmed dans différentes étiologies de glaucome réfractaire. SAHYOUN M*, FARHAT R, NEHME J, ABDEL MASSIH Y, JALKH A, AZAR G (Naccache, Liban) Objectif : Évaluer les résultats à long terme, ainsi que les complications de l’implantation de la Valve d’Ahmed (VA) dans différentes étiologies de glaucome réfractaire dans un centre au Liban. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective, dans laquelle nous avons revu 108 yeux de 99 patients atteints de glaucome réfractaire et opérés de VA dans un centre au Liban entre Janvier 2002 et Août 2014. Les caractéristiques démographiques et étiologies de glaucome ont été notées pour tous les patients. Les résultats tel que la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC), la pression intraoculaire (PIO), le nombre de médicaments anti-glaucomateux, le taux de réussite opératoire et les complications ont également été revus tout au long du suivi. Résultats : 72 hommes et 36 femmes (66,7% et 33,3%, respectivement) ont été inclus. La durée moyenne de suivi était de 37,86 ± 36,36 mois [3-148 mois]. 28 patients (25,9%) étaient hypertendus et 62 (57,4%) étaient diabétiques. En préopératoire, 65 yeux (60,2%) étaient pseudophaques et 28 yeux (25,9%) avaient eu préalablement recours à une trabéculectomie. Discussion : Par ordre de fréquence, les principales étiologies de glaucome étaient: glaucome néovasculaire (GNV) dans 63 yeux (58,3%), glaucome du pseudophaque dans 14 yeux (13,0%), glaucome traumatique dans 10 yeux (9,3%), glaucome primitif à angle ouvert dans 8 yeux (7,4%) et autres dans 13 yeux (12,0%). Lors du dernier suivi, la PIO moyenne a été significativement réduite de 38,81 ± 11,55 mmHg à 17,88 ± 7,48 mmHg (p < 0,05). La complication la plus fréquemment observée était l’hyphéma dans 19 yeux (17,6%), suivie par l’exposition du tube (14 yeux, 13,0%) et la réaction fibrineuse (11 yeux, 10,2%). Le taux de réussite opératoire était de 61,1%. Les deux causes principales d’échec étaient le recours à une nouvelle valve dans 15 yeux (13,9%) et la révision de la valve déjà implantée dans 10 yeux (9,3%). Conclusion : La VA permet une réduction de la PIO chez les patients atteints de glaucome réfractaire, de façon sûre et efficace. Le GNV reste l’étiologie la plus fréquente de l’implantation de la VA, l’hyphéma étant la complication la plus commune. 10:40 262 Comparaison de l’épaisseur choroïdienne en tomographie par cohérence optique chez des sujets glaucomateux par rapport à des sujets sains dans une population âgée (étude MONTRACHET). EL ALAMI Y*, KAUFFMANN Y, ARNOULD L, FERRERRO A, DANIEL S, BINQUET C, BRON AM, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : L’étude de la choroïde a bénéficié récemment des progrès de la tomographie par cohérence optique Spectral-Domain (SD-OCT). Cette étude avait pour objectif de déterminer s’il existait une différence entre l’épaisseur choroïdienne des yeux glaucomateux et celle des yeux indemnes de neuropathie optique dans une population de plus 80 ans (étude Maculopathy, Optic Nerve, nuTRition, neurovAsCular and HEarT diseases). Matériels et Méthodes : L’étude trois cités (3C) est une étude de population incluant 9294 sujets de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Dijon, Bordeaux et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique complète dans le cadre de l’étude MONTRACHET. L’épaisseur choroïdienne rétrofovéolaire (ECRF) était obtenue à l’aide d’un SD-OCT. Deux lecteurs entrainés ont mesuré la distance entre la partie postérieure de la membrane de Bruch et la sclère afin d’obtenir l’ECRF moyenne pour chaque œil. Le diagnostic de glaucome était posé, après étude des clichés de rétinophotographie couleur centrés sur le nerf optique et du champ visuel, selon la classification de l’International Society for Geographical and Epidemiological Ophthalmology. Résultats : Parmi les 1153 patients, 1039 avaient des clichés interprétables (652 femmes et 387 hommes) pour un âge moyen de 82 ± 5 ans. L’ECRF moyenne était de 198 ± 79 µm à droite et de 204 ± 84 µm à gauche (p=0,139). Il existait une corrélation significative entre l’ECRF des yeux droits et gauches (r=0,772 ; p<0,001). L’étude actuelle concerne 1039 yeux droits parmi lesquels 90 (8,7%) présentaient des signes de glaucome. L’ECRF moyenne était de 185 ± 85 µm pour les yeux glaucomateux et de 200 ± 78 µm pour les yeux indemnes de neuropathie optique glaucomateuse. Cette différence n’était pas statistiquement significative (p=0,082). Discussion : Ces résultats ne montrent pas de différence significative entre l’ECRF des yeux glaucomateux et celle des yeux non glaucomateux. Ce résultat est en accord avec les données de la littérature, les glaucomateux de l’étude Montrachet étant en grande majorité des glaucomes primitifs à angle ouvert. Conclusion : La place de la mesure de l’ECRF dans la compréhension de la pathogénie et le diagnostic des glaucomes demeure encore à préciser. 10:50 263 Efficacité de l’association fixe brinzolamide 1%/brimonidine 0.2% instillée deux fois par jour comparée à celle de la combinaison non fixe brinzolamide/brimonidine chez des patients glaucomateux ou hypertones. DENIS P* (Lyon) Introduction : Le but de cette étude a été de comparer l’efficacité de l’association fixe brinzolamide/brimonidine (AFBB) par rapport à l’association non fixe brinzolamide/brimonidine instillée chez les patients hypertones ou présentant un glaucome chronique à angle ouvert. L’AFBB est approuvée à la posologie de 3 fois par jour aux USA et 2 fois par jour en Europe. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude de non-infériorité, prospective randomisée en double insu de phase III d’une durée de 6 mois. La non-infériorité est démontrée si la borne supérieure de l’intervalle de confiance à 95% associé à la différence inter-groupe de variation de pression intraoculaire (PIO) reste inférieure à 1.5 mmHg. Le principal critère d’évaluation était la modification de PIO moyenne diurne mesurée au 3ème mois par rapport à la valeur de base. Résultats : Au 3ème mois, la variation moyenne de la PIO diurne avec l’AFBB (n=420; -8.5±0.16 mmHg) était noninférieure à la variation obtenue avec l’association non fixe (n=411; -8.3±0.16 mmHg). La différence entre les 2 groupes était de -0.1 mmHg avec un intervalle de confiance compris entre -0.5 et 0.2 mmHg (limite supérieure <1.5 mmHg). Lors de toutes les visites, la PIO moyenne était comparable entre l’AFBB (9h00, 19.2-19.7 mmHg; 11h00, 16.0-16.4 mmHg) et l’association non fixe (9h00, 19.1-19.5 mmHg; 11h00, 16.2-16.5 mmHg). Les effets indésirables les plus fréquemment induits par les associations fixe et non fixe comprenaient l’hyperhémie oculaire (3.5%, 3.9%), la conjonctivite allergique (3.1%, 2.1%) et l’irritation oculaire (2.7%, 1.6%). Discussion : L’efficacité sur la PIO de l’AFBB instillée 2 fois par jour est non-inférieure à celle de l’association non fixe chez des patients glaucomateux ou hypertones. Le profil de sécurité de l’AFBB est conforme à ceux de la brimonidine et du brinzolamide. Conclusion : L’efficacité de l’AFBB instillée 2 fois par jour sur la PIO est comparable à celle des agents combinés de façon non fixe, sans risque accru d’effets indésirables. L’association fixe peut être une solution utile aux patients traités par les deux composants en association non fixe. 11:00 264 La stratégie du regard chez les patients atteints d’un glaucome primitif à angle ouvert (GPAO). DIVE S* (Roubaix), ROULAND JF (Lille) Introduction : Les modifications oculomotrices des patients atteints d’un déficit campimétrique périphérique sont mal connues à ce jour. La compréhension d’éventuelles stratégies compensatrices permettrait de développer de nouvelles options thérapeutiques comme une rééducation orthoptique adaptée au déficit du champ visuel. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, cas-témoin, sur douze patients atteints d’un GPAO. Le but est d’analyser les altérations oculomotrices lors de la réalisation de deux actions naturelles (familières ou non), en différenciant la phase d’exploration de la scène (appelée pré-tâche) de la phase de réalisation de la tâche (phase d’exécution). Des objets pertinents (utiles à la tâche) et non pertinents sont mis à la disposition des sujets. Les paramètres étudiés sont la durée moyenne de fixation oculaire ainsi que le nombre, la durée et l’amplitude des saccades oculaires. Nous évaluons également le retentissement d’un scotome périphérique à l’aide d’un questionnaire de qualité de vie VFQ25. Résultats : Au cours de la tâche familière (préparer un petit déjeuner), les patients fixent plus longuement par rapport aux sujets sains (1152 vs 894 msec) lors de la phase d’exécution (F(1,24)=5.6, p<.027), notamment les objets pertinents : 952 msec vs 639 msec respectivement (F(1,24)=4.56, p<.043). Lors de la scène non familière (reproduire un modèle), les durées de fixation sont plus longues sur les objets non pertinents chez les patients glaucomateux (254 msec) par rapport témoins (142 msec) uniquement lors de la pré-tâche (F(1,24)=6.83, p<.015). Le nombre moyen de saccade par seconde est plus important chez les sujets glaucomateux par rapport aux sujets sains (4,79 vs 2.95 F(1,23)=26.6, p<.001). Cependant leur durée et amplitude ne diffèrent pas de manière significative entre les deux groupes (patients glaucomateux : 32 ms / 9.6°, sujets sains : 33 ms / 10.3° ; F(1,23)=2.8, p=0.10 pour la durée, F(1,23)=0.5, p=0.49 pour l’amplitude). Les patients se disent peu gênés dans les activités quotidiennes par rapport à l’importance de leur scotome objectivable sur la périmétrie. Discussion : Il existe des modifications oculomotrices chez les patients atteints d’un GPAO. Il existe peu de données bibliographiques sur ce sujet. Nous retrouvons une augmentation des durées moyennes de fixation oculaire chez des sujets sains avec un scotome périphérique artificiel. Martin et al. (2007) évoquait des fixations plus longues sur les objets non pertinents chez des patients atteints d'hémianopsie latérale homonyme. Crabb et al. (2010) ne retrouvait pas de modification des fixations oculaires lors de la visualisation de scènes virtuelles de conduite automobile (GPAO/témoins). Le GCAO entre dans le cadre d'une maladie neurodégénérative plus générale avec atteintes de toutes les structures de la voie visuelle. La gêne occasionnée par le déficit campimétrique est difficilement quantifiable: le champ visuel de type Humphrey est un mauvais reflet du scotome subjectif. La gêne du patient n’est pas superposable à l’IVF (integrated Visual Field). Il existe peu de retentissement sur la qualité de vie chez les patients glaucomateux Conclusion : Le GPAO induit une modification du comportement visuel, se traduisant par une augmentation du nombre de saccades et des mouvements de la tête, vraisemblablement pour compenser la diminution de visibilité lorsque les objets se trouvent dans les régions où la sensibilité est réduite. Le scotome subjectif décrit par le patient semble peu corrélé avec les mesures obtenues par la périmétrie. Tant que la vision centrale est conservée, il existe peu de dépendance liée au déficit campimétrique périphérique 11:10 265 Glaucomes primitifs à angle ouvert traités par Ultrasons Focalisés de Haute Intensité. Résultats d’une série prospective traitée par sonde de 2ème génération. ROULAND JF* (Lille), APTEL F (Grenoble) Introduction : Objectifs : Série clinique prospective ayant pour objectifs d’évaluer la tolérance et l’efficacité de la cyclocoagulation par ultrasons focalisés de haute intensité avec une sonde de seconde génération (surface étendue et temps de traitement accru) chez des patients atteints de glaucome primitif à angle ouvert. Matériels et Méthodes : Série clinique prospective conduite dans deux centres sur 18 yeux de 18 patients atteints de glaucomes primitifs à angle ouvert et traités à l’aide du dispositif EYEOP-1 composé de 6 transducteurs piézoélectriques cylindriques miniaturisés de seconde génération à volume lésionnel augmenté : 4mm de surface. Tous les yeux ont été traités avec une durée d’activation de chaque transducteur pendant 8 secondes. Les critères de jugement principaux sont la tolérance et l’efficacité évaluée par la réduction pressionnelle. Un examen ophtalmologique et ultrabiomicroscopique sont réalisés avant traitement, et au cours du suivi clinique à J1, J7, M1, M3, M6 et M12. Résultats : Aucun effet indésirable majeur n’est survenu lors du traitement ou au cours de la période de suivi. L’examen clinique n’a pas mis en évidence de lésions des structures oculaires autres que le corps ciliaire et retrouvait pas ou peu de signes d’inflammation intraoculaire après traitement. La pression intraoculaire a été significativement réduite d’une moyenne de 28,3 ± 5,7 mm Hg avant traitement à une moyenne de 17,2 ± 3,1 mm Hg au dernier suivi. Un seul patient a nécessité une seconde procédure de traitement par ultrasons. Le taux de succès définit par une réduction de la PIO > 20% est de 88%. Discussion : la baisse pressionnelle obtenue est en moyenne de 39%. L’inflammation oculaire après procédure objectivée par le flare est très limitée et non significative. L’augmentation du volume de lésion du corps ciliaire semble permettre d’augmenter le taux de succès. Conclusion : La coagulation du corps ciliaire à l’aide d’ultrasons focalisés de haute intensité délivrés par des transducteurs miniaturisés de seconde génération est une procédure simple à réaliser, bien tolérée, et permettant de réduire significativement la pression intraoculaire de patients atteints de GPAO. Conclusion : La coagulation du corps ciliaire à l’aide d’ultrasons focalisés de haute intensité délivrés par des transducteurs miniaturisés de seconde génération est une procédure simple à réaliser, bien tolérée, et permettant de réduire significativement la pression intraoculaire de patients atteints de GPAO. 12/05/2015 Salle 342AB - Niveau 3 Président de séance : Dr J-P HELIGON Uvéites 09:00 266 Atteinte aiguë de la rétine externe dans la choroïdite multifocale. FAURE C* (Caen), TITAH C, AFFORTIT A (Paris) Introduction : Le but de ce travail est de démontrer que la baisse d'acuité visuelle rencontrée dans la choroïdite multifocale peut être en relation avec une dysfonction aiguë de la rétine externe indépendante ou dépassant la topographie des foyers de choroïdite. Matériels et Méthodes : Les dossiers de cinq patients atteints de choroïdite multifocale ont été analysés. Résultats : Les cas de quatre femmes et d'un homme ont été étudiés (moyenne d'âge: 32 ans). Les acuités visuelles lors de la prise en charge étaient comprises entre "la perception des mouvements de la main" et 20/32. L'atteinte aigue de la rétine externe n'était pas visible au fond d'oeil mais était mise en évidence en OCT, sous forme d'altérations de la membrane limitante externe, de la zone ellipsoïde et de la zone d'interdigitation, visibles en B scan et en OCT "en face". L'imagerie multimodale de cette atteinte aigue de la rétine externe était par ailleurs hétérogène, parfois visible sous la forme de lésions hyporéflectives en infrarouge ou hypofluorescentes au temps tardif de l'ICG. Dans un cas, cette atteinte aigue de la rétine externe ne s'associait pas à la présence de taches de choroïdites actives; dans les quatre autres l'atteinte était satellite de taches de choroïdites actives mais dépassait largement leur surface. Tous les patients ont été traités par bolus de solumédrol (500 mg/j pendant 3 jours) associés à une injection d'anti-VEGF chez un patient présentant un néovaisseau choroïdien surajouté. Cette atteinte a été régressive chez tous les patients sauf un. Discussion : L'atteinte aigue de la rétine externe dans la choroïdite multifocale est de description très récente et, comme dans notre série, évolue de façon variable malgré un traitement anti-inflammatoire adapté. Sa reconnaissance grâce à l'imagerie multimodale explique la possible discordance entre les lésions visibles au fond d'oeil et l'importance de la baisse d'acuité visuelle ou des troubles du champ visuel constatés. Conclusion : La choroïdite multifocale peut s'accompagner d'une dysfonction transitoire ou permanente des photorécepteurs responsable de baisse d'acuité visuelle ou de troubles du champ visuel qui dépassent la topographie des taches de choroïdites actives ou cicatricielles et ne sont pas visibles au fond d'oeil. L'OCT "en face" et l'infrarouge sont des outils d'imagerie intéressants pour mettre en évidence cette atteinte qui répond inconstamment à la corticothérapie. 09:10 267 Autofluorescence dans la choriorétinopathie de Birdshot. SEMECAS R* (Grenoble), MAUGET-FAYSSE M (Paris), BOUILLET L, ALTAYRAC J, MAILHAC A, APTEL F, ROMANET JP, CHIQUET C (Grenoble) Introduction : La choriorétinopathie de Birdshot est une maladie oculaire autoimmune dont le suivi est basé sur l’évolution des atteintes fonctionnelles et anatomiques. Le but de cette étude est de déterminer la place de l’imagerie en autofluorescence dans la choriorétinopathie de Birdshot. Matériels et Méthodes : 16 patients ont été inclus dans cette étude prospective (2013). Chaque patient a bénéficié d’une mesure de l’acuité visuelle (ETDRS), d’un champ visuel SITA-standard 30.2, d’une rétinophotographie du pôle postérieur en autofluorescence (Heidelberg™), d’une angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine (Heidelberg™),d’une SD-OCT B scan et en EDI (Heidelberg™). Résultats : La moyenne d’âge était de 60.3 ±9,2 ans. L’ancienneté de la maladie était évaluée à 5.7 ±3.7 ans. Trois patients étaient traités par corticothérapie générale, trois patients par corticothérapie générale et immunosuppresseurs et un patient par immunosuppresseur. Sept patients n’avaient aucun traitement lors des investigations. Pour la série de 29 yeux (16 patients), l’acuité visuelle moyenne était de 0.1 ±0.2 logMAR, le déficit moyen du champ visuel était de -6.1 ±6.4 décibels. Sept patients (24%) présentaient une hyalite cellulaire. Les anomalies d’autofluorescence étaient caractérisées en hypoautofluorescence péripapillaire(n=25, 86.2%), hyperautofluorescence punctiforme rétinienne diffuse (n= 23, 79.3%), hypoautofluorescence lichénoïde(n=17, 58.6%), hypoautofluorescence en tâche (n=13, 44.8%), hypoautofluorescence maculaire (n=10, 34.5%)et/ou hyperautofluorescence périvasculaire (n=6, 20.7%). Discussion : L’autofluorescence est un outil complémentaire pour l’évaluation de l’activité de la choriorétinopathie de Birdshot. Dans cette étude, la présence des points hyperautofluorescents ponctiformes était corrélée à des signes d’activité de la maladie (vascularite, capillaropathie, ICG) alors que la présence de plages hypoautofluorescentes était fréquente lors des phases quiescentes de la maladie. L’hypoautofluorescence maculaire n’était pas associée à une atteinte de l’acuité visuelle ou du champ visuel ni à des altérations de zone ellipsoïde en OCT. La réalisation et l’interprétation de cette imagerie peuvent être limitées par les troubles des milieux et/ou une photophobie exacerbée au cours de cette pathologie. Conclusion : L’imagerie en autofluorescence est utile pour évaluer l’activité de la maladie de Birdshot. Des études longitudinales sont nécessaires pour déterminer l’apport de cette technique pour évaluer les traitements et le pronostic des patients. 09:20 268 Etude de l'efficacité d'un implant intra-vitréen de dexamethasone (Ozurdex®) dans le traitement de l'œdème maculaire uvéitique : étude rétrospective sur 27 yeux. BEELE A*, PAYA C, DELYFER M, KOROBELNIK J, ROUGIER M (Bordeaux) Introduction : Etudier l’efficacité de l’Ozurdex® sur l’épaisseur maculaire moyenne des 1mm centraux (EMM) et sur l’acuité visuelle dans des yeux atteints d’œdème maculaire uvéitique Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective mono-centrique. Les principaux paramètres recueillis sont : la mesure automatisée par tomographie en cohérence optique (SD-OCT) de l’EMM, les différentes caractéristiques de l’œdème maculaire en OCT et la meilleure acuité visuelle corrigée. Les variables quantitatives ont été décrites sous formes de moyenne, écart-type et extrêmes (minimum et maximum). Les variables qualitatives ont été décrites en termes d’effectif et de fréquences. Résultats : 27 yeux de 23 patients ont été inclus. Après une première injection, nous retrouvons une diminution de 45% de l’EMM jusqu’à 3 mois, puis une limitation de l’efficacité avec une réduction de l’EMM de seulement 21% entre 3 et 6 mois. Une moindre activité sur l’EMM est notée après 3 mois pour une deuxième injection, avec seulement 4% d’amélioration de celle-ci. Le profil d’action sur l’acuité visuelle est calqué sur celui de l’EMM après une première injection, avec 34% d’amélioration avant 3 mois puis 24% après 3 mois et 17% à 6 mois. L’activité sur l’acuité visuelle paraît légèrement plus prolongée par rapport à l’EMM pour une deuxième implantation. Les taux de réinjections sont identiques après une ou deux injections, avec nécessité de réimplantation dans plus de 50% des yeux à environ 6 mois. Discussion : Notre étude vient confirmer les données de la littérature en terme d’efficacité sur l’œdème maculaire uvéitique (pour une première injection) et en terme de durée d’action comprise entre 3 et 4 mois. Conclusion : L’Ozurdex® semble être un des premiers traitements locaux à combiner une efficacité notable sur l’œdème maculaire avec une sécurité d’emploi reconnue. 09:30 269 Traitement des œdèmes maculaires uvéitiques : efficacité et tolérance comparatives des injections sousconjonctivales de triamcinolone, sous-ténoniennes de triamcinolone et intravitréennes de l’implant de dexaméthasone. CARBONNIERE C*, COURET C (Nantes), FARDEAU C (Paris), WEBER M (Nantes) Introduction : Le domaine des uvéites est en relation avec de nombreuses entités pathologiques. L’une des principales causes de baisse d’acuité visuelle est l’œdème maculaire. Un volet de son traitement est représenté par les corticoïdes d’utilisation péri et intra-oculaire. Matériels et Méthodes : Le but de notre travail était d’évaluer les critères d’efficacité et de sécurité de ces traitements. Nous avons comparé 3 groupes: 31 patients traités par Ozurdex®, 40 patients traités par sous-conjonctivale de Triamcinolone et 17 patients traités par sous-ténonienne de Triamcinolone. Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée dans 2 centres (CHU de Nantes et hôpital de la Pitié Salpétrière) de novembre 2011 à novembre 2013. Le suivi était réalisé sur un maximum d'un an. Résultats : L’âge moyen global était de 59,6 ans. Les pathologies les plus fréquemment retrouvées étaient les uvéites intermédiaires idiopathiques, la maladie de birdshot et le syndrome d’Irvin Gass. Il n’y avait pas de différence significative en terme de gain d’acuité visuelle entre les 3 groupes. Au temps initial, 25% des patients présentaient une acuité visuelle supérieure à 5/10. Au cours du suivi, cette proportion a augmenté à 45% à 1 mois, 50% à 3 mois, 49% à 6 mois et 48% en fin de suivi. Les réductions d’épaisseur maculaire centrale moyennes par rapport au temps initial étaient toutes statistiquement significatives. On a retrouvé une différence significative à 1 mois entre Ozurdex® et Sous-conjonctivale (p=0,03*) en terme d'amélioration importante. Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre les 3 groupes à chaque temps concernant la baisse d’épaisseur maculaire centrale modérée. 9,10% des patients présentaient une épaisseur maculaire centrale inférieure à 320 microns initialement s’améliorant au cours du temps, puisque cette proportion a augmenté à 43% à 1 mois, 43,8% à 3 mois, 32,7% à 6 mois et 29,9% en fin de suivi (p< 0,0001). Il n’y avait pas de différence statistique entre les 3 groupes en termes de délai de récidive et de délai de retraitement: 6,7 mois pour Ozurdex, 5,17 mois pour Sous-conjonctival, 6,3 mois pour sous-ténonienne (p= 0,67). Il a été retrouvé plus de récidive modérée que sévère et ce pour chaque groupe. Un comparatif des récidives anatomiques et visuelles a été réalisé sans différence statistique entre les 3 groupes, la récidive anatomique précédant toujours la récidive visuelle. Il n’a pas été démontré de différence concernant la variation d’aspect du cristallin. La plus forte augmentation de tonus intra-oculaire a été observée à 1 mois statistiquement différente par rapport aux autres temps, sans différence entre les 3 groupes. Le comparatif des 3 groupes ne retrouve pas de différence statistique concernant le tonus supérieur à 25 ou 30 mmHg, ni l’augmentation de tonus de plus de 5 ou 10 mmHg. Discussion : Les injections intra et péri-oculaires sont à considérer comme un traitement adjuvant associé à un traitement général. Elles permettent d’avoir des concentrations de corticoïdes intra-vitréennes plus efficaces avec moins d’effets systémiques. A terme, nous n’avons pas démontré de réelle supériorité d’un des 3 traitements même si des tendances semblent se détacher. Conclusion : Ce travail nécessite d’être précisé par une étude prospective ayant pour objectif d’analyser l’influence de la quantité injectée. 09:40 270 Caractéristiques épidémiologiques, angiographiques, et étiologiques des vascularites rétiniennes : étude rétrospective de 77 patients. BEAUJEUX P*, TRÉCHOT F, BATTA B, CLOCHÉ V, CONART JB, ANGIOI-DUPREZ K (Nancy) Introduction : Les vascularites rétiniennes (VR) font partie intégrante des inflammations intraoculaires chroniques sévères. Cette étude vise à préciser les caractéristiques cliniques, angiographiques et étiologiques d’une cohorte de VR. Matériels et Méthodes : A partir d’une base de données angiographiques, nous avons inclus rétrospectivement 77 patients atteints de VR, examinés entre mai 2012 et mai 2014, avec un suivi minimal de 6 mois et ayant tous bénéficié d’un bilan en médecine interne. Résultats : En moyenne, l'âge lors du diagnostic de VR était de 35,1 ans et le suivi clinique était de 29,1 mois. Le délai moyen entre l’apparition des symptômes et la première consultation était de 4,3 mois, et 68.9% des patients consultaient pour une baisse d’acuité visuelle. Le diagnostic posé à l’issue de la première consultation était une panuvéite dans 44% des cas et l’atteinte était bilatérale dans 75% des cas. Pour 64.7% des patients, la VR était diagnostiquée uniquement par l’angiographie et n’était par conséquent pas rapportée lors de l’analyse du fond d’œil. A l’angiographie, les atteintes uniquement veineuses et les formes ischémiques représentaient respectivement 90.7% et 34.8% des cas. La complication la plus fréquente au cours de l’évolution était l’œdème maculaire (65.3%). Après bilan étiologique, 44% des VR restaient idiopathiques, 32% étaient liés à des pathologies ophtalmologiques locales, 9.3% étaient imputables à des vascularites systémiques, 9.3% à des pathologies inflammatoires systémiques. L’étiologie la plus fréquente était la choriorétinopathie de Birdshot (9.3%). 85.9% des patients ont bénéficié d’une corticothérapie systémique avec adjonction d’immunosupresseurs pour 53.7% d’entre eux. Une malvoyance uni ou bilatérale définie par une AV inférieure ou égale à 3/10ème était retrouvée chez 23.9% des patients lors de la dernière consultation. Discussion : Peu de séries décrivent l’épidémiologie des VR. L’inclusion des patients dans notre étude selon un critère angiographique est originale, et le fait qu’aucune VR n’était cliniquement visible chez 2/3 des patients confirme sa pertinence. Notre étude est comparable aux autres données de la littérature concernant les caractéristiques cliniques et angiographiques des VR et en diffère par la forte proportion de VR idiopathiques et la rareté des VR infectieuses. Conclusion : Dans notre série, les VR atteignent des sujets jeunes et sont potentiellement graves sur le plan fonctionnel. Elles restent idiopathiques dans près de la moitié des cas. Le diagnostic précoce des VR nécessite la réalisation d’une angiographie devant toute uvéite intermédiaire ou postérieure. 09:50 271 Implant de dexamethasone dans l'uvéite : évaluation de la récupération visuelle, de l'épaisseur rétinienne centrale et de la fréquence de réinjection. A propos de 15 cas. MARC C*, BOULICOT C, BEYLERIAN M, GUIGOU S (Avignon) Introduction : L'implant de dexamethasone (Ozurdex, Allergan) est indiqué dans le traitement des uvéites depuis février 2013. Nous nous sommes rétrospectivement intéressés aux patients traités dans le service afin de déterminer l'efficacité de l'implant en terme de récupération visuelle (mAVC), d'épaisseur rétinienne centrale (CRT); De tolérance; Ou encore à la fréquence de réinjection. Matériels et Méthodes : 15 yeux (10 patients) ont été inclus dans les 30 derniers mois. En plus de l'étiologie de l'uvéite, nous avons noté, lors de chaque consultation: la mAVC (ETDRS), la pression intra-oculaire (PIO), la CRT par OCT (Spectralis, Heidelberg), le statut cristallinien, le nombre d'injection ou le délai depuis le dernier traitement. Résultats : Le suivi moyen est de 17,1 mois. 40% des yeux ont été traités en raison du haze vitréen; 60% pour oedème maculaire (OM). 7 yeux (46,7%) ont nécessité une injection unique (3 pour haze / 4 pour OM). Les 8 autres ont bénéficié de 23 IVT au total, avec un intervalle moyen de 9,9 mois entre deux traitements. Le rythme de réinjection est constant pour chaque patient. On note une récupération visuelle après 15 jours et stable à 2 mois de plus de 5 lettres pour 100% des patients; Et de plus de 10 lettres dans 60% des cas (dont 100% des yeux traités pour haze). Les 9 yeux avec OM présentent une diminution moyenne de la CRT de 186 micromètres dès 15 jours après traitement. La diminution de l'OM est d'autant plus importante que l'OM initial est grand. On note 0% d'OM résiduel. Au niveau de la tolérance: pas d'apparition de cataracte; Mais 50% des yeux traités ont présenté une hypertonie avec mise en place d'un traitement médical par monothérapie. Discussion : Ces résultats sont à pondérer en fonction de l'étiologie de l'uvéite et du traitement systémique instauré. En effet, les patients sous corticothérapie par voie orale ou traitement immunosuppresseur n'ont pas nécessité de retraitement. Conclusion : Le traitement par implant de dexamethasone dans les uvéites permet une récupération anatomique et fonctionnelle rapide. Cependant, on observe un taux important de réinjection et des problèmes de tolérance, ici, au niveau de la PIO. Ainsi, il peut être utilisé en traitement d'appoint mais ne se substitue pas au traitement immunosuppresseur. 10:00 272 Prise en charge de l'œdème maculaire secondaire aux uvéites non infectieuses par implant intravitréen de dexaméthasone : résultats à 12 mois. MIRI A*, GUEUDRY J, PORTMANN A, MURAINE M (Rouen) Introduction : L’œdème maculaire représente la première cause de malvoyance au cours des uvéites. Le but de notre étude a été d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’un implant intravitréen contenant 0,7 mg de dexaméthasone dans le traitement de l’œdème maculaire compliquant l’uvéite intermédiaire et/ou postérieure non infectieuse. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective et monocentrique. Les patients traités par injections intravitréennes d’un implant de 0,7 mg de dexaméthasone pour un œdème maculaire secondaire à une uvéite intermédiaire et/ou postérieure entre octobre 2012 et novembre 2014, avec un recul de 12 mois par rapport à la première injection ont été inclus. L’acuité visuelle, la pression intraoculaire et l’épaisseur maculaire centrale (EMC) mesurée à l’OCT-SD ont été évaluées. Le nombre moyen d’injections intravitréennes à 1 an a été analysé. Résultats : Quinze yeux de 11 patients ont été étudiés. L’âge moyen des patients était de 69 ans (56 - 87 ans). Vingt cinq injections d’implants de dexaméthasone ont été pratiquées. L’EMC a diminué de 498 μm (415 - 581 μm) à J0 à 317 μm (286 - 348 μm) (p = 0,009) au septième jour, à 353 μm (290 - 416 μm) (p = 0,022) au quatrième mois et à 313 μm (266 - 360 μm) à 1 an (p= 0,003). La meilleure acuité visuelle corrigée (LogMAR) s’est améliorée de 0,77 (0,40-1,14) à J0, à 0,71 (0,26 - 1,16) (p = 0,071) au septième jour et à 0,68 (0,29 – 1,01) (p = 0,051) au quatrième mois et à 0,63 (0,19-1,06) (p = 0,033) à 12 mois. Trois patients ont nécessité une majoration du traitement médical antiglaucomateux. A 12 mois, 10 yeux sur 15 (66%) ont été réinjectés, 8 yeux (53 %) ont été réinjectés 1 fois et 2 yeux (13%) ont été réinjectés 2 fois. Le nombre moyen d’injections intra-vitréennes à un an était de 1,8 (1,4 – 2,2). L’intervalle moyen entre la première et deuxième injection intravitréenne était de 6,6 mois (4,7 - 8,5 mois). Un patient a présenté une hémorragie intra vitréenne spontanément résolutive. Discussion : L’injection intra-vitréenne d’un implant de dexaméthasone diminue de façon significative l‘œdème maculaire des uvéites intermédiaires et/ou postérieures non infectieuses à 1 an. La réinjection est le plus souvent nécessaire après un intervalle moyen estimé à 6,6 mois. L’hypertonie oculaire induite a toujours pu être contrôlée par un traitement médical seul. Conclusion : L'implant intravitréen de 0,7 mg de dexaméthasone semble être un traitement efficace et avec relativement peu d'effets secondaires pour la prise en charge des œdèmes maculaires uvéitiques à moyen terme, cependant des d'injections multiples semblent nécessaires. 10:20 273 Implant de dexaméthasone Ozurdex® versus injection sous ténonienne de triamcinolone dans le traitement des pathologies inflammatoires intraoculaires. FALAH S*, ERRERA MH, BENESTY J, BENSEMLALI A (Paris), WESCOTT M (Londres, Grande-Bretagne), SMADJA J, HERON E, SAHEL JA (Paris) Introduction : L’œdème maculaire et la hyalite sont des causes de perte visuelle sévère dans les uvéites intermédiaires et postérieures (Rothova et al. 1996, Durani et al. 2004). Le but de cette étude est d'évaluer l’efficacité et les effets secondaires des injections sous ténoniennes de triamcinolone par rapport à l’implant de dexaméthasone Ozurdex® chez des patients présentant une uvéite intermédiaire, postérieure ou panuvéite non infectieuse ou un OMC inflammatoire post chirurgical. Matériels et Méthodes : Étude comparative et rétrospective : 43 yeux inclus de 35 patients: -32 yeux: œdème maculaire ± hyalite ; -11 yeux: hyalite seule. 3 groupes: 19 yeux ont reçu l’Ozurdex® ;12 yeux ont reçu 40 mg de triamcinolone en injection sous ténonienne; 12 yeux ont reçu les 2 traitements (sous ténonienne puis Ozurdex®). Durée moyenne du suivi: 16 mois (6-72 mois). Critère de jugement principal: taux de récidive de l’OMC ou de la hyalite après implantation d’Ozurdex® vs injection sous ténonienne. Critères secondaires: contrôle de l'inflammation et/ou OMC et acuité visuelle Résultats : 36,8% (7/19 yeux ) de récidive lorsque la première injection est l’Ozurdex® . 66,6% (16/24 yeux) de récidive lorsque la première injection est une sous ténonienne, qu’elle soit ou non suivie d’un implant Ozurdex® par la suite. Les yeux traités avec une première injection de sous ténonienne de triamcinolone ont 1,8 fois plus de risque de récidiver que ceux implantés en premier avec Ozurdex®. Pas de différence statistiquement significative observée dans les 3 groupes dans la diminution de l’épaisseur maculaire centrale à l’inclusion, après la première et dernière injection. Aucune différence statistiquement significative n'a été observée dans l'amélioration de l’acuité visuelle parmi les groupes de l'étude au cours de la période de suivi (P = 0,2053). Discussion : L'implant intra-vitréen d’Ozurdex® permet un meilleur contrôle de la maladie dans l'uvéite intermédiaire et postérieure, avec une augmentation de la durée de l'effet par rapport aux injections sous ténonienne de triamcinolone mais également pour les patients ayant eu une réponse insuffisante au sous ténonienne précédemment. Aucune réimplantation d’Ozurdex® n’a été nécessaire chez des patients ayant débuté un traitement immunosuppresseur associé Conclusion : Ces résultats suggèrent que l’Ozurdex® est une option de choix pour le contrôle à long terme des maladies inflammatoires: uvéites intermédiaires et postérieures non infectieuses et œdème inflammatoire post chirurgical. Des études cliniques randomisées avec des effectifs plus importants et une durée de suivi plus longue devraient être entreprises dans l’avenir afin de confirmer ces résultats 10:30 274 Particularités thérapeutiques de l'œdème maculaire des pars planites de l'enfant. MILI BOUSSEN I*, LAHMAR A, AMOUS I, LETAIEF I, SOUKEH M, ERRAIS K, ZHIOUA R (Tunis, Tunisie) Introduction : But : étudier les aspects cliniques et thérapeutiques de l'OM des pars planites (PP) de l'enfant. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective portant sur 22 yeux avec OM parmi 30 yeux de 15 enfants ayant une PP suivis ( 09/2002-11/2014) au service d’ophtalmologie de l’hôpital C.Nicolle-Tunis. Le diagnostic de l’OM était basé sur le fond de l’œil (FO), la fluoroangiographie rétinienne (FAR) et la tomographie par cohérence optique (OCT) pour les cas les plus récents. Le traitement consistait d'abord au contrôle de l’inflammation oculaire par corticoïde systémique, et/ou immunosuppresseurs, suivis par des injections sous-ténoniennes de corticoïdes, puis vitrectomie par la pars plana au besoin. L’efficacité thérapeutique était évaluée par l’évolution clinique, AV-FO-FAR-OCT et t la recherche d’effets iatrogènes. Résultats : L’OM était présent dans 75% des cas, avec une AV initale à 4,8/10. Il était angiographique dans 100% des cas, infraclinique angiographique dans 28% des cas et infraclinique tomographique dans 15% des cas. L’épaisseur centrale rétinienne était en moyenne à 387μm. La résolution de l’OM était concomitante du contrôle inflammatoire, notée dans 90% des cas (20/22 yeux). Un seul cas a nécessité 3 injections sous-ténonienne de triamcinolone, suivies de chirurgie filtrante. Aucun cas n’a nécessité de vitrectomie. L’AV finale moyenne était à 8/10. Discussion : Le contrôle inflammatoire est la première étape du traitement de l’OM, que ce soit lors de l’épisode inaugural ou de récidive de la PP, permettant sa résolution dans la plupart des cas. En cas de persistance, la seconde étape se discute au cas par cas selon: latéralité, réponse aux traitements, hypertonie oculaire, effets iatrogènes. La vitrectomie reste réservée aux cas sévères. Conclusion : Le contrôle inflammatoire est l’étape initiale essentielle du traitement de l’OM des PP de l’enfant. Pour les formes plus sévères, chaque décision thérapeutique se discute au cas par cas. 10:40 275 Manifestations ophtalmologiques révélatrices de la granulomatose avec polyangéite (de Wegener). TOUTÉE A*, TOUITOU V, SAADOUN D, RIGOLET A, HIÉ M, CACOUB P, BODAGHI B, LEHOANG P (Paris) Introduction : La maladie de Wegener (MW), est une inflammation granulomateuse focale grave dont les manifestations ophtalmologiques sont variées et parfois trompeuses, pouvant amener à un retard diagnostic parfois considérable. Matériels et Méthodes : Les dossiers des patients présentant une MW confirmée biologiquement ou histologiquement et ayant consulté dans un centre tertiaire entre 2008 et 2014, ont été retrospectivement analysés. Les caractéristiques démographiques et cliniques ont été étudiées. Résultats : Six patients (2F/4H) ont été inclus. L’âge moyen était de 49.8 ans (26 à 59). Pour tous les patients, l’atteinte ophtalmologique était révélatrice de la maladie. Deux patients avaient une pseudotumeur orbitaire inflammatoire, un présentait un pseudo-Mooren bilatéral, une épisclérite bilatérale compliquée d’uvéo-sclérite, une sclérite avec dacryoadénite homolatérale, et une uvéo-sclérite. Le délai moyen entre le début des symptômes et la confirmation du diagnostic était de 14 mois (de 1 mois à 48 mois). Les ANCA étaient positifs dans 84% des cas. Une biopsie a été réalisée chez 2 patients présentant des atteintes pulmonaires (nodules excavés) montrant une vascularite avec granulomes inflammatoires nécrosants. Les patients ont été traités par corticothérapie à fortes doses qui a pu être arrêtée chez 2 patients et diminuée chez 2 patients jusqu'à 8mg/j. 84% des patients ont été mis sous traitement immunosuppresseur, en moyenne 9 mois après le début des signes (1 à 24 mois). 67% avaient une atteinte ORL, 50% des atteintes pulmonaires, 33% une pachyméningite, 33% des polyarthralgies, 16% une parotidomegalie. Discussion : Les manifestations ophtalmologiques de la MW sont variées mais la sclérite reste la plus fréquente. Le délai diagnostic important observé dans notre étude confirme les difficultés de diagnostic de cette affection polymorphe et il ne faut pas hésiter à répéter les dosages biologiques et à procéder à une biopsie en cas de doute diagnostic. Le bilan de l’atteinte systémique doit être réalisée de façon multidisciplinaire car elle conditionne le pronostic vital de ces patients. Conclusion : La MW peut toucher toutes les structures oculaires. Toutefois, elle doit être particulièrement recherchée devant toute pseudotumeur inflammatoire de l’orbite et toute sclérite. Des manifestations plus atypiques existent (pseudo-Mooren, uvéites…) et le diagnostic doit être évoqué en cas d’évolution défavorable ou trainante. L’atteinte ophtalmologique peut être révélatrice de la maladie et un diagnostic plus précoce permet de limiter la sévérité de l’atteinte systémique. 10:50 276 Caractéristiques cliniques et évaluation diagnostique de 83 cas d’uvéites sarcoïdosiques histologiquement prouvées. FEBVAY C*, KODJIKIAN L, MAUCORT-BOULCH D, PERARD L, IWAZ J, JAMILLOUX Y, BURILLON C, SEVE P (Lyon) Introduction : Objectifs: déterminer les caractéristiques cliniques de patients présentant une uvéite sarcoïdosique histologiquement prouvée, établir les différences cliniques selon l’ethnie, l’âge et le sexe, et étudier les valeurs diagnostiques des tests biochimiques et de l’imagerie. Matériels et Méthodes : étude rétrospective d’une série de patients présentant des uvéites sarcoïdosiques histologiquement prouvées, vus dans deux services de médecine interne et deux services d’ophtalmologie de l’hôpital universitaire de Lyon. Quatre-vingt-trois patients consécutifs, 21 hommes et 62 femmes, âgés de 25 à 84 ans ont été étudiés entre 2004 et 2014. Le suivi moyen était de 4,76 ans (1-300 mois). Les caractéristiques cliniques de l’uvéite ainsi que les résultats biologiques et d’imagerie étaient recueillis. Résultats : les Caucasiens présentaient une uvéite plus tardivement que les non Caucasiens (58 ans vs 41 ans, p=0,001) et plus souvent sous un mode évolutif chronique (78,3 vs 43,8%, p=0,01). Les femmes avaient un taux plus important d’œdème maculaire cystoïde que les hommes (48,3% vs. 14,3%; p=0,01). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les patients âgés de moins de 50 ans et ceux de plus de 50 ans. Le taux d’enzyme de conversion de l’angiotensine était élevé (>62 U/L) chez 61,7% des patients et celui de lysozyme (>16,7 mg/L) chez 83,9% d’entre eux. Une radiographie de thorax anormale était moins fréquente chez les patients âgés de plus de 50 ans que chez les patients de moins de 50 ans (46,5% vs. 82,9%, p=0,002). La radiographie de thorax et le scanner thoracique étaient évocateurs de sarcoïdose, respectivement, chez 62,8% et 91,2% des cas. Sur 21 patients avec un scanner positif mais une radiographie négative, 13 était des femmes caucasiennes de plus de 50 ans. La cytoponction échoguidée d’adénopathies médiastinales a permis le diagnostic de sept patients ayant eu des biopsies des glandes salivaires accessoires et pulmonaires négatives. Les tests biologiques associés à l’imagerie thoracique ont permis d’identifier 100% des patients. Discussion : Nos données sont en accord avec les données de la littérature même si nous avons observé davantage d'atteintes postérieures, étant donné le recrutement des patients en centre hospitalo-universitaire. Les caractéritstiques cliniques, biologiques et radiologiques varient selon le sexe, l'origine etnhique et l'âge. Conclusion : L’association d’un test enzymatique unique et d’une imagerie unique permet d’identifier tous les patients atteints d’uvéite liée à leur sarcoïdose dans cette plus grande série européenne de sarcoïdoses histologiquement prouvées. 11:00 277 Prise en charge thérapeutique de la rétinochoroïdopathie de Birdshot. HAFIDI M*, FORTOUL V, SEVE P, DENIS P, KODJIKIAN L (Lyon) Introduction : La rétinochoroïdopathie de Birdshot(RCB) est une cause rare d’uvéite postérieure d’origine autoimmune. Le traitement repose sur la corticothérapie et les immunosuppresseurs systémiques. Il n’existe actuellement aucun consensus permettant d’établir une stratégie thérapeutique claire de cette maladie. L’objectif de notre travail est de rapporter les modalités de traitement mises en œuvre dans un service spécialisé en inflammation oculaire concernant cette pathologie chronique. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective réalisée au CHU de la Croix-Rousse à Lyon et concernant tous les patients atteints de RCB suivis entre 2003 et 2014. Les données de l’examen biomicroscopique ont été répertoriées au diagnostic et lors du suivi de la maladie. Les traitements utilisés (corticothérapie, immunosuppresseurs, biothérapies), leur efficacité et les effets indésirables ont été analysés. Des critères cliniques et angiographie (absence de hyalite, vascularite, œdème maculaire ou papillaire) et ont permis de déterminer la qualité du contrôle inflammatoire. Résultats : Vingt-trois sujets (12 femmes et 11 hommes), d’âge moyen au diagnostic de 49,1 ans (27-68 ans) ont été identifiés au cours de cette période. Tous les sujets étaient caucasiens et présentaient l’antigène HLA A29. Le suivi moyen était de 59 mois (1-154) avec 19 patients traités qui ont été suivis au moins 1 an. Vingt et un sujets ont reçu un traitement par voie générale. Le traitement de première intention était une corticothérapie systémique seule pour 18 sujets, sous la forme, d’une part, de bolus de méthylprednisolone relayés par de la prednisone à la dose de 1 mg/kg (n=14), et d’autre part, d’une corticothérapie orale à la dose de 1mg/kg (n=2) ou à la dose de 30mg (n=2). Une efficacité de la corticothérapie seule (bon contrôle inflammatoire) a été rapportée pour 12 sujets (67%). Parmi ces 18 sujets traités par corticoïdes seuls, 6 (33%) ont bénéficié d’une association à un traitement immunosuppresseur par ciclosporine en raison d’une corticodépendance à dose élevée (>20 mg/j). Deux patients ont été traités par ciclosporine seule en première intention; le traitement était efficace mais avec une rechute précoce à l’arrêt du traitement. Discussion : Cette série décrit un schéma de traitement homogène chez un nombre peu élévé de patients. Les indications de traitement ainsi que les critères d'évaluation et de suivi restent mal définis et devront être précisés dans d'autres études. Un suivi à plus long terme permettra de juger de l'évolutivité de la RCB avec ces méthodes de traitement. Conclusion : Près de deux tiers des RCB ont été traitées par corticoïdes seuls avec un résultat satisfaisant. Le traitement initial par bolus de méthylprednisolone permet de faire disparaître l’inflammation dans la majorité des cas. Un tiers de nos patients a nécessité une association avec un traitement immunosuppresseur. Un traitement d’entretien au long cours par corticothérapie systémique à faible dose permet un bon contrôle de l’inflammation oculaire avec une bonne tolérance. Des études multicentriques sont nécessaires pour mieux définir les indications et les modalités d’utilisation des traitements généraux de la RCB. Ces travaux devront prendre en compte le résultat d’études récentes qui suggèrent l’intérêt de traiter précocement les RCB pour supprimer l’inflammation et de guider la thérapeutique en fonction de l’angiographie. 11/05/2015 Salle 352AB - Niveau 3 Président de séance : Dr I. COCHEREAU Rétine médicale (2) 08:00 279 Analyse de la progression de l’atrophie rétinienne dans la maladie de Stargardt à l'aide du Region Finder Analyzer. SIKORAV A*, ZERBIB J, BLANCO GARAVITO R, JUNG C, SEMOUN O, SOUIED E (Créteil) Introduction : Nous avons quantifié la progression de l'atrophie rétinienne associée à la maladie de Stargardt à l'aide du Region Finder, un logiciel semi automatisé utilisant le cliché en autofluorescence du fond d’œil (FAF), et corrélé les résultats avec les caractéristiques démographiques et cliniques. Matériels et Méthodes : Analyse monocentrique rétrospective des données de patients atteints de maladie de Stargardt. Un bilan complet comprenant : meilleure acuité visuelle corrigée, rétinophotographie, cliché infrarouge, autofluorescence en lumière bleue, SD-OCT (Spectralis HRA + OCT, Heidelberg, Allemagne ), ainsi qu'une angiographie à la fluorescéine ont été réalisés à chaque consultation au cours du suivi. L’atrophie a été diagnostiquée avec une approche multimodale. La quantification des aires d'atrophie a été faite sur les clichés FAF en utilisant le Région Finder, intégré au Spectralis. Les patients ont été classés selon leur type de FAF périphérique initial: (1) aspect « homogène et uniforme »; (2) aspect « hétérogène » en cas de plages focales hyper ou hypoautofluorescentes multiples. Résultats : 32 yeux de 16 patients (6 hommes, âge médian 37) ont été suivis sur une durée moyenne de 46 mois (21-81 mois). Les AV initiales et finales moyennes était respectivement de 0.46 +/- 0.64 logMAR et de 0.53 +/-0.43 logMAR. Les surfaces d’atrophie initiales et finales moyennes était respectivement de 2.30 +/- 3.10 mm2 de 3.61 mm2+/- 4.80 mm2. 8 yeux (25%) présentaient une autofluorescence homogène (ou de type 1). 31 yeux (96.88 %) avaient une plage d’atrophie préexistante qui s’est étendue, et 22 yeux (68.75 %) ont développé une atrophie de novo. La vitesse de progression moyenne était de 0.28 mm2/an (SD 0.46 mm2/an, 0.002 - 2.36 mm2/an), et n’était pas significativement différente entre les types 1 et 2. La progression de l’atrophie en cas d’atrophie de novo versus en cas d’atrophie préexistante n’était également pas significativement différente. Les surfaces d’atrophie initiales et finales étaient bien corrélées (coefficient de corrélation R2 =0.94). Discussion : La vitesse de progression de l’atrophie observée dans la maladie de Stargardt est variable. L’homogénéité ou l’hétérogénéité initiale du cliché en autofluorescence ainsi que la présence d’atrophie de novo ne semblent pas influencer la vitesse de progression. Conclusion : La vitesse de progression moyenne de l’atrophie dans la maladie de Stargardt est de 0.28 mm2/an (SD 0.46 mm2/an, 0.002-2.356 mm2/an). L’imagerie multimodale, comprenant le logiciel Region Finder est un outil efficace pour identifier et suivre les zones rétiniennes atrophiques au cours du suivi. 08:10 280 Effets des injections intravitréennes d’anti Vascular Endothelial Growth Factor sur l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes. SAMPO M*, HO WANG YIN G, HOFFART L, DENIS D, MATONTI F (Marseille) Introduction : Objectif: Evaluer les effets des injections intravitréennes (IVT) d’anti Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF) utilisées dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative, de l’œdème maculaire diabétique et de l’œdème maculaire post-occlusion veineuse, sur l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) et sur la pression intraoculaire (PIO). Matériels et Méthodes : 59 yeux de 59 patients traités par IVT d’anti-VEGF (ranibizumab ou aflibercept) pour des pathologies maculaires telles que la DMLA exsudative, l’œdème maculaire diabétique et post occlusion veineuse, ont été inclus. Le groupe contrôle était composé des 54 yeux controlatéraux (54 patients) ne nécessitant pas de traitement. L’épaisseur RNFL était mesurée par SD-OCT. La PIO était mesurée avant et après injection. Résultats : Une différence statistiquement significative de l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes était observée entre le groupe injection et contrôle à l’inclusion (99,7 µm et 93,6 µm respectivement, p=0,028). Une différence significative était également observée chez les patients traités par anti-VEGF à 3 mois (p=0,006). Cependant cette différence n’était plus significative au cours du suivi. Il n’a pas été retrouvé de variation d’épaisseur du RNFL au cours du suivi dans les groupes OMD et DMLA. Chez les patients suivis pour une OVR, dans le groupe injection, une diminution significative de l’épaisseur était observée à 3mois (diminution de 13,55µm, p=0.01), 6 mois (diminution de 14,64µm, p=0.02), 9 mois (perte de 11,3µm, p=0.01) et 12 mois (perte de 6,3µm, p=0.05) tandis que le groupe contrôle était stable. 14 patients glaucomateux (glaucome stable lors de l'inclusion) ont été inclus. Parmi ces patients glaucomateux, une perte en fibres significative était observée tout au long du suivi dans le groupe injection tandis que le groupe contrôle était stable. Il n’a pas été observé de corrélation entre le nombre d’IVT, la PIO et la perte en fibres nerveuses. La différence d’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes était corrélée au glaucome uniquement dans le groupe traité par anti-VEGF. Discussion : La survenue d’une perte en fibres nerveuses rétiniennes à long terme après IVT répétées d’anti-VEGF pourrait être en rapport avec l’inhibition des effets neuroprotecteurs du VEGF ou en rapport avec une hypertonie transitoire ou chronique. Les résultats de la littérature sont contradictoires, puisqu’une étude retrouvait une perte en fibres significative chez les patients traités par anti-VEGF tandis que les autres études ne retrouvaient pas de variation significative. Notre étude retrouvait une absence de différence significative entre le groupe Injection et le groupe contrôle concernant la valeur globale du RNFL, hormis à l’inclusion. Au cours du suivi dans le groupe injection, une différence significative était retrouvée uniquement entre l’inclusion et 3 mois, cette différence pourrait s’expliquer par la présence d’un œdème papillaire dans le groupe OVR lors de l’inclusion. Une perte en fibres significativement plus importante était retrouvée tout au long de l’étude chez les patients glaucomateux traités par anti-VEGF, contrairement au groupe contrôle où il n’était pas observé de variation significative en un an. Conclusion : Ces résultats, notamment chez les patients glaucomateux, devront être confirmés par des études prospectives de plus grande taille et avec un suivi sur plusieurs années. 08:20 281 Etude PIGMALION 10.000 : étude épidémiologique multicentrique sur la pratique et L'organisation des injections intravitréennes. MEYER F* (Aix en Provence), POMMIER S (Isles Sur Sorgues), MERITE PY (Aix en Provence), ROUHETTE H (Mougins), DENION E (Caen), HAJJAR C, PARRAT E (Basse Terre), REBOLLO O (Montpellier), GUIGOU S (Avignon), MATONTI F, PIGNOLY C (Marseille) Introduction : Il s’agit d’une étude multicentrique observationnelle prospective des pratiques ophtalmologiques de rétinologues pratiquant les injections intra-vitréennes (IVT). Matériels et Méthodes : Neuf centres d’ophtalmologie français ont participé à cette étude, incluant 10.028 injections réalisées sur une période de 1 an. Les données concernant l’organisation des centres, le nombre d’injections réalisées, de vacations par semaine, le lieu, le personnel dédié et enfin la facturation ont été recueillies. De plus, les auteurs ont étudié de manière prospective la cohorte des patients, l’âge, le type de pathologie traitée (DMLA, oedème maculaire diabétique, occlusion veineuse rétinienne, autres), les produits utilisés (ranibizumab, aflibercept, implant de dexaméthasone), le nombre de patients naïfs, la durée du suivi et le pourcentage de patient ayant bénéficié d’un switch. Résultats : Sur les 9 centres inclus dans cette étude, 3 sont hospitaliers et 6 sont libéraux. Le nombre d’IVT varie de 6 à 60 par semaine en 1 à 3 séances. En moyenne 7 IVT par heure sont réalisées. Le nombre d’assistant varie de 2 (60% des cas) à 4 personnes en plus de l’injecteur. Les IVT bilatérales sont parfois pratiquées dans 4 des 9 centres ,les 5 autres ne les pratiquent jamais. Les IVT sont réalisées toujours le même jour que le diagnostic dans 1 centre, jamais dans 3 et parfois dans 5. Pour la facturation, 100% des services hospitaliers facturent le SE2 alors que 70% des cabinets libéraux ayant une salle dédiée ne le facturent pas. Les 10.208 IVT réalisées en 1 an concernent 3.823 patients. L’âge médian des patients est de 80 ans avec des patients plus âgés dans le groupe DMLA. La médiane de suivi est de 12 mois mais dans 25 % des cas les patients ont plus de 29 mois de suivi. La répartition selon la pathologie traitée est de 80% pour la DMLA, 6% pour le diabète et 10% pour les oblitérations veineuses (OVR) 4% autres. Cette répartition est différente en secteur hospitalier avec un taux de diabète et d’oblitération veineuse supérieur (38 % versus 16% en libéral) . Sur l’ensemble des 10.028 injections, le ranibizumab est utilisé dans 46% des cas, l’aflibercept dans 49 % et l’implant de dexamethazone dans 5 %. Mais ces proportions varient selon les pathologies. Le pourcentage de patient naïf est de 21 %. 39% des patients ont eu entre 1 et 4 IVT, 25 % entre 5 et 8, 24 % entre 9 et 15 et 12 % plus de 15 IVT. Pour la DMLA le nombre d’IVT est de 6.7 à 12 mois de suivi (+/- 1); de 10.8 à 24 mois (+/-2). 10% des patients bénéficient d’un traitement bilatéral. Le pourcentage de patient ayant bénéficié d'un Switch est de 31 %. Pour l’oblitération veineuse rétinienne, l’utilisation respective ranibizumab/ implant de dexamethazone est de 51%/49%. Discussion : Quelque soit la taille du centre, les prises en charge sont équivalentes. En revanche cette étude montre qu'entre secteur hospitalier et libéral il existe une différence en terme de facturation et de pathologies traitées.Il sera intéressant de poursuivre cette étude pour connaitre l'évolution de nos pratiques.On peut également imaginer la création d'un logiciel de suivi des patients qui bénéficient d'IVT à l'echelle national. Conclusion : L’étude de cette cohorte multicentrique de plus de 10.000 IVT sur 1 an permet de mieux appréhender l’organisation des centres d’injection, de mieux connaitre le profil des patients, leurs pathologies et le poids croissant de la DMLA dans la prise en charge de patients âgés. 08:30 282 Traitement par photocoagulation laser des hémangiomes capillaires rétiniens de la maladie de von Hippel Lindau. KRIVOSIC V*, JACOB J (Paris), RICHARD S (Villejuif), GAUDRIC A (Paris) Objectif : Rapporter les résultats du traitement par photocoagulation au laser des hémangiomes capillaires rétiniens (HCR) de la maladie de von Hippel Lindau (VHL). Matériels et Méthodes : Les dossiers de 170 patients atteints de la maladie de VHL, suivis entre 2007 et 2014 dans notre centre de référence des maladies vasculaires rares du cerveau et l’œil (cervco), en collaboration avec le centre PREDIR (centre de référence des cancers rares), ont été analysés rétrospectivement. Dans cette cohorte, 110 patients présentaient initialement, ou ont développé au cour du suivi, un ou plusieurs HCR, dont 36 ont été traités par photocoagulation laser. Le traitement a consisté en la réalisation d’impact de laser vert de longue durée (0,5 à 1 sec) directement sur les HCR. Les séances ont été réalisées sous anesthésie péribulbaire ou générale quand cela était nécessaire. Quand la taille des HCR était de plus de 1,5 diamètre papillaire (DP), au moins 2 séances de laser ont été réalisées au cour des 24 premières heures. Le contrôle de l’occlusion des HCR a été réalisé par des angiographies à la fluorescéine qui ont été répétées au cour du suivi en fonction de l’évolution. La survenue d'une exsudation rétinienne ou son aggravation ont également été surveillées. Les autres données recueillies ont été la taille des HCR, le nombre de séances de laser nécessaires pour obtenir une destruction de ceux-ci, les complications survenues au cour du traitement et l’acuité visuelle (AV) avant et après traitement. Résultats : 78 HCR de 44 yeux de 36 patients ont été inclus. La durée moyenne de suivi a été de 27 mois (1 à 84). La taille des HCR allait de 0,25 à 5 DP (moy : 0,84). En moyenne 1,6 séances de laser ont été nécessaires pour obtenir une destruction des HCR (1 à 7). Dans 17 cas, la taille des HCR était ≥ 1,5 DP. Deux à 3 séances de laser ont été réalisées au cours des 24 premières heures. Il existait une exsudation intra et/ou sous rétinienne dans 8 cas avant traitement qui s’est majorée dans 2 cas au décours de la première séance de laser. Les autres complications ont été la survenue d'un décollement séreux rétinien localisé dans 4 cas et une hémorragie rétinienne dans 7 cas. Ces complications ont pu être contrôlées par des séances de laser supplémentaires dans tous les cas. L’AV a pu être maintenue au cours du suivi (en moy 7/10 avant traitement vs 7/10 à la fin du suivi). Dans 61 cas, la taille des HCR était ≤ 1 DP. Une seule séance de laser a été réalisée au cours des 24 premières heures. Dans 55 cas, aucune séance supplémentaire n’a été nécessaire. Dans 6 cas, il a été nécessaire de retraiter un cours du suivi du fait d’une occlusion incomplète de la lésion. Aucune complication n’a été observée et l’acuité visuelle est restée stable (en moy 8/10 avant traitement vs 8/10 à la fin du suivi). Discussion : Les options de traitements des HCR sont outre la photocoagulation laser, la cryothérapie, la radiothérapie et la thérapie photodynamique. Parmi toutes ces options, le laser semble être celle qui permet de détruire les HCR avec le moins de complication et de récidive. Les petit HCR peuvent être détruits en une seule séance. Dans notre série, nous avons traité des HCR de taille moyenne et de grande taille (≥ 1,5 DP) en plusieurs séances de laser intense, encadrées d’une surveillance rapprochée de la perfusion de l’HCR et de l’exsudation rétinienne au cours des premières heures. Conclusion : Cette technique nous a permis de traiter des HCR de grande taille (≥ 3 DP), même quand il existait une exsudation rétinienne. 08:40 283 Variation d’épaisseur choroïdienne maculaire mesurée en EDI-OCT à court terme après injection intra vitréenne d’anti VEGF. Etude pilote prospective. BENYELLES K*, COSTANTINI M, VARDI K, BRUGNIART C, MASSE NAVETTE S, LARRE I, DUCASSE A, ARNDT C (Reims) Objectif : Mesurer l’influence à court terme d’une injection intra vitréenne d’un anti-VEGF sur l’épaisseur choroïdienne maculaire en utilisant l’enhanced depth imaging optical coherence tomography (EDI OCT) chez des patients traités pour dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative. Matériels et Méthodes : Les patients devant bénéficier d’une injection intra-vitréenne de ranibizumab ou aflibercept pour DMLA exsudative au terme d’une consultation de rétine médicale ont été recrutés de façon prospective. L’épaisseur choroïdienne maculaire a été mesurée avant injection et huit jours plus tard. Nous avons comparé, en utilisant un test de Wilcoxon, l’épaisseur choroïdienne en 9 points : rétro-fovéolaire, à 750 µm en nasal, temporal, supérieur et inférieur de la fovéa et à 1500 µm en nasal, temporal, supérieur et inférieur de la fovéa. Résultats : Neuf yeux consécutifs ont été recrutés. Quatre yeux droits et cinq yeux gauches. Il y avait trois hommes et six femmes. L’âge moyen était de 76.1 ans [+/- 9 Ans]. Cinq ont été traités par ranibizumab et quatre par aflibercept. Après analyse à J8 de l’injection, une augmentation significative de l’épaisseur choroïdienne en rétro-fovéolaire (médiane de 16µm, p= 0,0020) et à 1500 µm en supérieur de la macula (médiane de 17µm, p=0,0039) a été constatée. Aucune variation significative n’a été trouvée pour les autres mesures d’épaisseur Discussion : Après injection intravitréenne l'épaisseur rétinienne semble augmentée Conclusion : Cette étude prospective préliminaire permet de supposer qu’il existe une augmentation transitoire de l’épaisseur 08:50 284 Effet de l'éplérenone dans la choriorétinite séreuse centrale. MARCHAND MA*, ARNDT CF, BOUIN A, RENOIS F, ANDREOLETTI L, GARCIA T, DUCASSE A (Reims) Introduction : L’éplérénone, un antagoniste de l’aldostérone, est l’un des traitements médicaux actuellement proposé pour résorber le liquide sous-rétinien dans la choriorétinite séreuse centrale mais son mécanisme d’action exact reste à élucider. Matériels et Méthodes : Chez tous les patients se présentant au CHU de Reims entre le 1er janvier 2013 et 31 décembre 2013 avec une chorioretinite séreuse centrale chronique (évoluant depuis plus de 3 mois), un traitement par éplérénone a été proposé. Un interrogatoire minutieux a recherché un traitement par corticoïdes actuel ou passé. Une tomographie par cohérence optique a été réalisée avant et après 3 mois de traitement. Résultats : Le traitement par éplérénone a été proposé à 10 patients, 2 patients l’ont refusé et le médecin traitant l’a contre-indiqué chez un autre patient. Seulement chez 3 patients présentant un antécédent de traitement par corticoïdes, une diminution de la hauteur du soulèvement du neuro-épithélum a été constatée sous traitement, dans 2 cas sur 3, l'acuité visuelle s'est améliorée. Dans un cas, l'acuité visuelle s'est améliorée d'une ligne sans modification du décollement du neuro-épithélium. Discussion : Dans cette série, l'effet du traitement par éplérénone semble être lié à un antécédent de traitement par corticoïdes. Un effet de l'éplérénone sur le transport ionique au niveau de l'épithélium pigmentaire rétinien limitant l’action des corticoïdes pourrait être impliqué en plus de son effet présumé sur la vascularisation choroïdienne. Conclusion : L'efficacité clinique de l'éplérénone pourrait être meilleure chez les patients présentant un antécédent de traitement par corticoïdes. 09:00 285 Evaluation des effets anatomiques et fonctionnels de l’ocriplasmine dans la traction vitréo-maculaire : l’étude OVIID 1. KODJIKIAN L* (Lyon), TADAYONI R (Paris), GAMBONI S (Genève, Suisse), GUTHUX F (Paris) Introduction : L’analyse des résultats obtenus lors de deux études randomisées en double insu a montré que les patients les plus susceptibles de présenter une résolution de l’adhésion vitréo-maculaire (AVM) consécutive à l’injection d’ocriplasmine sont ceux dépourvus de membrane épirétinienne, et présentant une adhésion focale. L’étude OVIID I a été conçue pour analyser les résultats anatomiques et fonctionnels du traitement à l’ocriplasmine obtenus chez des patients avec traction vitréo-maculaire (TVM)/AVM symptomatique (AVMs) sans membrane épirétinienne. Matériels et Méthodes : Lors de cette étude de Phase IV multi-centrique, des patients avec TVM/AVMs confirmée mais sans membrane épirétinienne reçoivent une injection intra-vitréenne unique d’ocriplasmine (125 mcg) et sont suivis pendant six mois (6 visites). Les patients présentant des trous maculaires de diamètre supérieur à 400 microgrammes ne sont pas enrôlés. Le principal critère d’évaluation est la proportion des patients démontrant une résolution non chirurgicale de la TVM/AVMs au 28ème jour visible en tomographie à cohérence optique. Les critères d’évaluation secondaires incluent la variation d’acuité visuelle corrigée par rapport à la valeur de base, la proportion des patients avec une fermeture du trou maculaire, la proportion des patients ayant subi une vitrectomie en l’espace de 180 jours et la variation d’épaisseur fovéale par rapport à la valeur de base. L’évolution des métamorphopsies et de la fonction visuelle décrite par les patients sera évaluée en tant qu’objectif exploratoire Résultats : Environ 200 patients sur les 400 prévus dans le protocole, enrôlés dans 90 centres en Europe et au Canada (11 pays) font l’objet d’une analyse intermédiaire). La population est majoritairement féminine (60%), l’âge moyen est de 70,2 ans, tous les patients sont phaques. Dans 25% des patients la TVM était associée à un TM. Le profil de sécurité est établi sur la base des effets indésirables reportés et des examens. Discussion : La collecte et l’évaluation systématique des données portant sur l’utilisation de l’ocriplasmine dans le cadre de l’étude OVIID I contribueront à une meilleure définition des patients susceptibles de bénéficier au mieux du traitement et de caractériser plus précisément le profil de sécurité du produit. Conclusion : OVIID I est une étude de Phase IV dont le but est d’évaluer les effets d’une injection intra-vitréenne d’ocriplasmine sur la TVM/AVMs d’un point de vue anatomique et fonctionnel chez des patients dépourvus de membrane épirétinienne. 09:10 286 Tolérance des implants intravitréens de dexamethasone chez les patients HTO et GAO : à propos de 30 cas. VIÉ AL*, KODJIKIAN L, MALCLES A, AGARD E, EL CHEHAB H, DOT C (Lyon) Objectif : Analyser la tolérance des injections intra-vitréennes de dexamethasone (DEX, Ozurdex®) chez les patients aux antécédents de glaucome à angle ouvert (GAO) ou d’hypertonie oculaire (HTO). Matériels et Méthodes : Etude rétrospective bicentrique incluant 60 patients recevant un traitement par injection intravitréenne de dexamethasone (DXE), répartis en 2 groupes. Le groupe 1 compte 30 patients aux antécédents de GAO ou d’HTO, le groupe 2 (contrôle) 30 patients non GAO, non HTO. Les données recueillies étaient la PIO (tonomètre à air) et le traitement hypotonisant, à J0, J8, M1, M2, M3, M4, M6 de chaque IVT. Les indices de structure du glaucome étaient analysés par SD-OCT (Cirrus 5000, Zeiss): RNFL, analyse des cellules ganglionnaires, et C/D vertical ; avant injection puis à 6 mois, un an, deux ans et trois ans après. Un traitement hypotonisant était introduit ou majoré lorsque la PIO était supérieure à 20. Résultats : L’âge moyen était de 74 ans (+/-11) ans, et 73 ans (+ /-10) respectivement dans le groupe 1 et 2. La répartition des indications du traitement étaient une oblitération veineuse rétinienne dans 64% (OVCR : 36%, OBVR : 28%), un syndrome Irvine-Gass dans 30% et un œdème maculaire diabétique dans 6%. Le nombre moyenne d’injection était de 2,9 (1- 12). La durée de suivi moyenne était de 21 mois (4-42). Dans le groupe 1, 74% présentaient un GAO et 26% une HTO. Le traitement initial était une monothérapie dans 35%, une bithérapie dans 26%, une trithérapie dans 13%, un traitement par acetazolamide dans 4%. Vingt-deux % avaient un antécédent chirurgie filtrante. Cinquante-six% de ces patients ont présenté une élévation pressionnelle > 5mmHg au cours du suivi, avec une moyenne de +11,8 mmHg (+/-6,86). Parmi les répondeurs précoces (1èreIVT), il y avait respectivement dans le groupe 1 et 2 : 39 % et 46% de répondeurs faibles (ΔPIO<6mmHg) ; 39% et 30% de répondeurs moyens (+6 à +15 mmHg) ; et 18% et 4% de hauts répondeurs (ΔPIO>15mmHg). La majorité (80%) des faibles répondeurs a aggravé sa réponse pressionnelle lors des IVT suivantes. Une majoration du traitement hypotonisant a été instaurée dans 65% des patients. L’escalade thérapeutique a été proportionnelle au traitement initial : 37,5% des patients sous monothérapie initiale, 50% en cas de bithérapie et 75% des patients sous trithérapie. Le recours à la chirurgie filtrante est observé pour les patients ayant au moins 2 traitements (30% si bithérapie, 25% si trithérapie). Il n’y a pas eu de modification significative des indices d’évolution en structure du glaucome au cours du suivi dans groupe 1. Dans le groupe 2, une PIO > 25mmHg a été observée dans 20% des patients et 23% des patients ont reçu un traitement hypotonisant, maintenu lors des nouvelles injections. Aucun traitement per os ni chirurgie filtrante n’a été nécessaire (p<0,05). Discussion : Il s’agit à notre connaissance de la 1ère étude sur la tolérance pressionnelle de l’Ozurdex® chez les patients GAO ou HTO. Dans le groupe témoin, le recours à un traitement hyponisant est comparable à celui de l’étude Geneva mais en deçà de celui de l’étude MEAD. Conclusion : La quasi totalité des patients GAO et HTO augmentent leur PIO après IVT de DEX. Deux/tiers d’entres eux ont bénéficié d’une escalade thérapeutique. Cette étude montre l’augmentation significative du recours à la chirurgie filtrante chez les patients sous bithérapie initiale et confirme la nécessaire prudence des indications au delà de 2 traitements hypotonisants. 09:20 287 Influence du micro-environnement artériolaire rétinien sur les croisements artérioveineux. BROLLY A*, BENESTY JA, LERME N (Paris), KOCH E (Versailles), SAHEL JA, ROSSANT F, BLOCH I, GIRMENS JF, PAQUES M (Paris) Introduction : Les croisements artérioveineux pathologiques sont le lieu des occlusions veineuses rétiniennes mais également le reflet du vieillissement cérébrovasculaire. Le mécanisme de ces modifications au niveau des croisements est classiquement décrit comme l’artère écrasant la veine, sans qu’il n’y ait de preuves autre que les photos du fond d’œil. Ici nous rapportons que le microenvironnement des artérioles peut entrainer des modifications au niveau des veines sans contact physique entre les vaisseaux. Matériels et Méthodes : L’imagerie multimodale de l’interface artère/veine a été réalisée chez 7 patients présentant des modifications au niveau des veines à proximité des artères en l’absence de croisements artérioveineux. Résultats : L’association variable de rétrécissement, sténose, déviation et opacification d’un segment veineux a été noté. Le segment veineux est dévié vers l’artère dans 6 cas sur 7. Un espace entre artère et veine jusqu’à 40microns à été mesuré au niveau du site de rétrécissement ; la réduction de la lumière veineuse était de 43 à 77%. Des données comparables ont été identifiées dans une série de croisements artérioveineux. Discussion : Nos résultats suggèrent que le microenvironnement artériel peut entrainer des modifications veineuses, sans contact entre l’artère et la veine. La topologie de ces modifications suggère un processus rétractile et/ou constrictif. Ces modifications de l’environnement artérioveineux a été retrouvées dans certaines études histologiques. Conclusion : Nos résultats suggèrent que la compression mecanique par l’artère n’est pas forcément impliquée dans les croisements artérioveineux pathologique. Identifier des facteurs impliqués dans l’interaction entre artère et veine peut nous permettre de mieux comprendre les occlusions veineuses rétiniennes et plus généralement le vieillissement cérébrovasculaire. 09:40 288 Analyse en OCT swept source chez des patients drépanocytaires visuellement asymptomatiques. CAILLAUX V*, GHERDAOUI F, TROUMANI Y, BLANCO R, SOUIED E (Créteil) Introduction : L’atteinte oculaire de la drépanocytose se présente typiquement par des lésions rétiniennes périphériques à type d’occlusions vasculaires, d’anastomoses artério-veineuses et de néovaisseaux pré-rétiniens, alors que la région maculaire apparaît cliniquement normale. L’objectif de l’étude était d’analyser en OCT Swept Source (SSOCT) la rétine et la choroïde de la région maculaire chez des patients drépanocytaires, visuellement asymptomatiques. Matériels et Méthodes : 39 yeux de 20 patients drépanocytaires consécutifs et 40 yeux de 20 patients sains (groupe témoin) appariés sur l’origine ethnique, l’âge, le sexe et la réfraction ont été inclus. Une analyse en SS-OCT de la région maculaire a été réalisée chez tous les patients et les témoins. Des cartographies d’épaisseur de la rétine, du complexe cellulaire ganglionnaire (CCG) et de la choroïde ont été réalisées à l’aide d’une segmentation automatisée permettant de mesurer les épaisseurs moyennes dans les 9 secteurs de la grille ETDRS centrée sur la fovéa. Résultats : L’analyse morphologique des cartographies d’épaisseur de la rétine et du CCG a mis en évidence, dans le groupe drépanocytose, des zones focales d’amincissements rétiniens (prenant un aspect « bleu ») dans les 6 mm centraux (correspondant à la grille ETDRS) dans 26/39 yeux. Ces amincissements prédominaient dans le secteur temporal de la macula et au niveau des couches internes de la rétine. Ils atteignaient la région para-fovéolaire temporale (500 à 1500 µm du centre) dans 18/26 cas. Il n’existait pas d’amincissement focal sur les cartographies du CCG et de la rétine dans 13/39 yeux. Dans les 9 secteurs de la grille ETDRS, les mesures des épaisseurs moyennes de la rétine et du CCG confirmaient la présence d’un amincissement dans les secteurs temporaux para- et péri-fovéolaires et retrouvaient également un amincissement significatif dans les secteurs supérieurs, nasals et inférieurs par rapport au groupe témoin. Il existait une corrélation négative significative entre le stade de la rétinopathie drépanocytaire périphérique et l’importance de l’amincissement rétinien temporal (péri-fovéolaire : r = - 0,36, P = 0,026 ; parafovéolaire : r = -0,42, P = 0,008). Dans les 9 secteurs de la grille ETDRS, l’épaisseur choroïdienne moyenne était significativement plus mince que dans le groupe témoin. Discussion : Cette étude met en évidence la présence fréquente d’une atteinte d’origine vaso-occlusive capillaire et artériolaire dans la région maculaire des patients drépanocytaires. Conclusion : Ces lésions, asymptomatiques, ne sont pas détectables au fond d’œil ni en angiographie à la fluorescéine, mais révélées par l’OCT sous la forme d’un amincissement séquellaire diffus, prédominant dans le secteur temporal de la macula. L’amincissement choroïdien diffus pourrait témoigner d’une atteinte vasculaire choroïdienne associée. 09:50 289 Imagerie de la choroïde dans la maladie de Bietti. ORES R* (Paris), ZERBIB J (Nice), QUERQUES G, BOUZITOU-MFOUMOU R, SOUIED E (Créteil) Objectif : Etudier l'imagerie rétinienne et choroïdienne dans la maladie de Bietti grâce au spectral domain optical coherence tomography (SD-OCT) et l'OCT en face. Matériels et Méthodes : Etude d'un cas. Nous avons analysé l'imagerie rétinienne et choroïdienne d'une patiente de 43 suivie pour une maladie de Bietti, en utilisant le mode Enhanced Depth Imaging (EDI) et en face du SD-OCT. Résultats : L'acuité visuelle de la patiente était de 20/63 aux deux yeux. L'examen du fond d'oeil a mis en évidence dans la région maculaire des mottes de pigments avec une dépigmentation diffuse bilatérale, et de nombreux points réfringents jaunes disséminés au pôle postérieur et sur la moyenne périphérie, associés à une atrophie diffuse de la choroïde et de l'épithélium pigmentaire. Le SD-OCT a montré les cristaux rétiniens comme de petites lésions hyperréflectives localisées dans toutes les couches rétiniennes, des tubulations de la rétine externe et des microkystes intrarétiniens. En particulier, le mode EDI a révélé un amincissement important de la choroïde (123 et 110 microns pour les yeux droits et gauche respectivement), et la présence de petites lésions hyper-reflectives au sein de la choroïde. Ces lésions hyper-reflectives étaient dans la plupart des cas observées dans des zones d'atrophie de l'épithélium pigmentaire (EP) et de la membrane de Bruch. Le mode en face OCT a également montré les cristaux intrarétiniens comme des points hyper-réflectifs dans les différents couches rétiniennes et dans la choroïde. Discussion : La maladie de Bietti est une dystrophie rétinienne autosomique récessive caractérisée par la présence de nombreux points réfringents intrarétiniens qui a été décrite pour la première fois par Bietti en 1937. Les études de SDOCT ont montré que les dépôts cristallins sont observés dans toutes les couches rétiniennes. 1 Un aminicissement important choroïdien a déja été rapporté 2 mais la présence de dépôts cristallins intrachoroïdiens n'a jamais été décrite jusqu'ici. Conclusion : Chez notre patiente, l'utilisation de l'OCT en mode EDI nous a permis d'observer un amincissement important de la choroïde ainsi que la présence de minuscules lésions hyper-réflectives choroïdiennes, dans la plupart des cas en regard des zones d'atrophie de l'EP et de la membrane de Bruch. Ces lésions hyper-reflectives ont également été visualisées sur l'OCT en face. 10:00 290 Traitement par ranibizumab des néovascularisations choroïdiennes secondaires à un Pseudoxanthome élastique : Résultats de l’étude observationnelle française PiXEL. EBRAN JM* (Angers), MIMOUN G, COHEN SY, GRENET T (Paris), DONATI A (Melun), JEAN-PASTOR MJ (Marseille), PONTHIEUX A, BOUCHET C (Rueil-Malmaison) Introduction : Le Pseudoxanthome élastique (PXE), maladie rare et héréditaire du tissu conjonctif, associée sur le plan ophtalmologique à des stries angioïdes peut se compliquer d’une néovascularisation choroïdienne (NVC) rétro ou juxtafovéolaire qui conduit, en l’absence de traitement, à une baisse irréversible de l'acuité visuelle (AV) et qui touche 50 à 100 patients en France. Cette étude décrit l’efficacité et la tolérance de ranibizumab chez des patients présentant une NVC secondaire au PXE sur une durée moyenne de traitement de deux ans. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle multicentrique (n=14), nationale de cohorte historicoprospective réalisée en France métropolitaine chez des patients ayant reçu au moins une injection de ranibizumab pour le traitement de leur NVC secondaire au PXE à partir d’octobre 2011. Le nombre moyen annuel d’injections de ranibizumab depuis son initiation et les raisons de son administration, l’évolution ophtalmologique (Meilleure Acuité Visuelle Corrigée [MAVC] en lettres ETDRS), et les données de sécurité ont été décrits. Résultats : Parmi les 43 patients (et 59 yeux) analysés, la majorité étaient des hommes (58,1%) âgés en moyenne de 59,1 ±6,9 ans. Les principales raisons d’initiation d’un traitement par ranibizumab étaient la perte d’AV, la progression des NVC et la diffusion angiographique. Les NVC étaient majoritairement des NVC rétrofovéolaires (51,6%) et l'AV initiale moyenne était de 67,2 ±17,3 lettres ETDRS. L’AV moyenne des yeux analysés est relativement stable au cours du suivi à 2 ans : 66 lettres et 63 lettres respectivement à 1 et 2 ans vs 67,2 lettres à la 1ère injection de ranibizumab, 65% des yeux avaient une variation de l’AV comprise entre -15 lettres et +15 lettres ETDRS à 1 et 2 ans. La durée moyenne du traitement par ranibizumab était de 2,5 ±2,2 ans, avec un nombre annuel moyen de traitements plutôt limité: 3,8 ±2,1 la 1ère année et 2,6 ±2,0 la 2ème année de traitement. Aucun décès et aucun nouveau signal de tolérance n’a été observé. Discussion : Cette étude, menée sur des patients atteints d’une maladie rare, avait pour objectif d’être exhaustive et de décrire l’ensemble des patients PXE traités par ranibizumab en France; le nombre de patients analysés peut paraitre limité mais représenterait cependant la quasi-majorité des patients atteints de NVC due à un PXE en France. Ainsi, cette étude constituerait l’une des séries de patients NVC PXE les plus importantes au niveau international. Conclusion : Chez les patients présentant des NVC secondaires au PXE, le traitement par ranibizumab permet de maintenir une AV stable à 2 ans et de réduire considérablement la fréquence des récidives néovasculaires et ce avec un nombre limité d’injections. 10:10 291 Effets indésirables cardiovasculaires et risque hémorragique des anticorps anti VEGF en injection intra vitréenne : revue systématique et méta-analyse. THULLIEZ M*, ANGOULVANT D, LE LEZ ML, JONVILLE-BERA AP, PISELLA PJ (Tours), GUEYFFIER F (Lyon), BEJAN-ANGOULVANT T (Tours) Introduction : Les données de tolérance systémique des anticorps monoclonaux anti-VEGF utilisés par voie intravitréenne ont été peu analysées, même si le passage systémique de ces médicaments pourrait exposer les patients à des effets indésirables potentiellement sévères. Notre objectif était de réaliser une méta-analyse afin d’évaluer le risque d’événements cardiovasculaires majeurs ainsi que le risque d’hémorragies non oculaires lors de l’utilisation de ces médicaments par voie intra-vitréenne. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus les essais cliniques randomisés comparant le ranibizumab ou le bevacizumab avec un traitement non anti-VEGF, ou comparant ces deux traitements entre eux, chez les patients présentant une dégénérescence maculaire liée à l’âge, un œdème maculaire diabétique ou un œdème lié à l’occlusion de la veine centrale de la rétine. Notre recherche a été réalisée dans la base de données Medline et la base d’essais cliniques de la librairie Cochrane. Nos critères principaux étaient la survenue d’évènements cardiovasculaires majeurs et la survenue d’hémorragies non oculaires. Les critères secondaires étaient : la mortalité totale, les événements cardiovasculaires majeurs pris séparément, les événements thromboemboliques veineux, et l’hypertension artérielle. Nous avons utilisé un modèle à effet fixe et présenté les résultats sous forme d’odds ratios (ORs) IC95%. Résultats : Nous avons inclus 21 essais incluant 9557 patients. Les anticorps anti-VEGF n’augmentaient pas le risque d'événements cardiovasculaires majeurs (OR, 1,18; IC 95%, 0,81 à 1,71) ni les hémorragies non oculaires (OR, 1,42; IC 95%, 0,95 à 2,13) chez les patients traités, comparativement aux patients non traités. Le bevacizumab n’entrainait pas d’augmentation du risque d’événements cardiovasculaires majeurs (OR, 0,94; IC 95%, 0,59 à 1,52) ni d'hémorragies non oculaires (OR, 2,56; IC 95%, 0,78 à 8,38) par rapport au ranibizumab, hormis un sur-risque significatif d’événements thromboemboliques veineux(OR, 3,45; IC 95%, 1,25 à 9,54).L’analyse en sous-groupes montrait une augmentation significative d'hémorragies non oculaires chez les patients ayant une dégénérescence maculaire liée à l’âge traités par ranibizumab comparativement au groupe contrôle (OR, 1,57; IC 95%, 1,01 à 2,44). Les anti-VEGF n’augmentaient pas significativement la mortalité globale, la mortalité cardiovasculaire, ou les autres événements cardiovasculaires considérés séparément. Discussion : Quelques signaux semblent apparaitre, dont l’interprétation devra être prudente en raison du manque de puissance des études. Conclusion : Nous n’avons pas retrouvé d’augmentation significative des événements cardiovasculaires majeurs ni des hémorragies non oculaires chez les patients traités par injections intra-vitréennes d’anti-VEGF. 10:20 292 Résultats à deux ans du suivi de patients porteurs de membrane épirétinienne idiopathique sans indication opératoire. MEILLON C*, FERRERO A, BONNABEL A, KAUFFMAN Y, BRON A, CREUZOT-GARCHER C (Dijon) Introduction : Le but de cette étude était de déterminer les modifications anatomiques et fonctionnelles rétiniennes initiales chez des patients porteurs de membrane épirétinienne idiopathique (MER) sans indication opératoire. Matériels et Méthodes : Etude monocentrique, prospective, portant sur 33 yeux de 33 patients présentant une MER avec acuité visuelle supérieure ou égale à 8/10 à l’inclusion. Un examen clinique comprenant une acuité visuelle avec l’échelle Early Treatment Diabetic Retinopathy Study (ETDRS), un OCT Spectral-Domain (SD-OCT) ainsi qu’une micropérimétrie ont été effectués à 0, 6, 12 et 24 mois. Résultats : A l’inclusion, l’acuité visuelle moyenne était de 84,4±4,8 lettres, la sensibilité maculaire moyenne de 14,3±1,6 décibels et l’épaisseur maculaire moyenne de 352,3±34,4 microns. Le nombre moyen de lésions rétiniennes en SD-OCT était de 2,7±1. A deux ans, l’acuité visuelle moyenne était de 81,9 ±4,1 lettres, elle était significativement plus basse (p=0,0011). La sensibilité maculaire moyenne à deux ans était de 14,2 ±1,8 décibels, elle n'étais significativement pas différente de celle de départ (p=0,053) . Parmi les autres paramètres, le nombre de lésions rétiniennes retrouvées en SD-OCT était significativement augmenté (p=0,0017). Discussion : Cette étude a permis de mettre en évidence une diminution significative de l’acuité visuelle et une augmentation des lésions rétiniennes en SD-OCT chez des patients porteurs de MER sans indication opératoire avec un suivi de deux ans. Par contre les capacités fonctionnelles mesurées en micropérimétrie restaient constantes. Conclusion : La combinaison de la micropérimétrie et du SD-OCT permet d’apprécier l’évolution naturelle, anatomique et fonctionnelle, de la souffrance rétinienne en rapport avec une MER. 10:30 293 Maculopathie au nitrite d’alkyle : suivi à long terme et analyse originale en micropérimétrie. GONZALVEZ M*, AZIZ A, COURJARET JC, DENIS D, MATONTI F (Marseille) Introduction : Le nitrite d’alkyle (Poppers) est une drogue vasoactive largement répandue dont la toxicité rétinienne est décrite dans la littérature comme fovéolaire pure par désorganisation de la partie externe de la couche de photorécepteurs. Notre étude de cas présente une technique d’évaluation originale de l’atteinte maculaire dans cette pathologie par analyse du champ visuel en micropérimétrie (MP1) avec un suivi sur le long terme. Description de cas : Nous rapportons deux cas de rétinopathie au nitrite d’alkyle suivis au Centre Hospitalier Universitaire de Marseille entre 2009 et 2014. Le premier patient était un homme de 25 ans sans antécédents ayant consulté pour scotomes centraux bilatéraux évoluant depuis 1 mois dans un contexte de prise récente de nitrite d’alkyle. L’examen du fond d’œil mettait en évidence une tâche jaunâtre fovéolaire bilatérale, en tomographie en cohérence optique (OCT) on retrouvait une atteinte de la jonction article interne/articles externes des photorécepteurs (ligne ISOS) et lors de l’analyse du champ visuel en MP1 des microscotomes en région maculaire, également retrouvés au dernier contrôle réalisé après 4 ans d’évolution. Le second patient était un homme de 45 ans se présentant pour baisse d’acuité visuelle bilatérale depuis quelques semaines dans un contexte d’intoxication chronique au nitrite d’alkyle. Là encore le fond d’œil retrouvait une tâche jaunâtre bilatérale et une atteinte OCT avec interruption de la ligne ISOS. Le champ visuel MP1 retrouvait des microscotomes centraux. Après un suivi de 1 an et une récupération complète de l’acuité visuelle, il persistait en MP1 des microscotomes en région maculaire témoignant d’une atteinte rétinienne plus étendue qu’à la fovéa. Résultats : Les champs visuels MP1 retrouvaient des microscotomes centraux chez nos 2 cas. Discussion : Les mécanismes de toxicité du nitrite d’alkyle sont multiples : le monoxyde d’azote (NO) libéré présente une toxicité directe sur les photorécepteurs et il semble également exister un impact délétère de la vasodilatation locale rétinienne sous l’effet du NO entraînant une baisse de pression de perfusion brutale et importante. D’autres auteurs ont mis en évidence une toxicité direct des radicaux libres libérés à la suite du stress oxydatif. La physiopathologie de l’atteinte rétinienne permet de suspecter une atteinte plus diffuse, non seulement fovéolaire (la fovéola étant la zone la plus vascularisée de la rétine) mais aussi maculaire plus large. Conclusion : Ces deux cas soulignent l’intérêt de réaliser des champs visuels micropérimétriques afin de dépister des atteintes extra-fovéolaires dans cette pathologie secondaire à une intoxication dont la fréquence est actuellement en augmentation. 10:40 294 Comparaison des densités optiques en pigment maculaire selon le statut cristallinien dans une population française de sujets âgés de plus de 75 ans (étude MONTRACHET : Maculopathy, Optic Nerve, nuTRition, neurovAsCular and HEarT diseases). FLECK O*, KOEHRER P, MAIGA A, BINQUET C, BRETILLON L, ACAR N (Dijon), TZOURIO C (Bordeaux), BRON AM, CREUZOTGARCHER C (Dijon) Introduction : L’objectif de notre étude était de comparer les valeurs de densité optique de pigment maculaire entre une population phake et pseudophake dans un grand échantillon issu de la population française âgée de plus de 75 ans. Matériels et Méthodes : L’étude Trois Cités (3C) est une étude de population incluant 9294 sujets de plus de 65 ans dans 3 villes françaises (Bordeaux, Dijon et Montpellier) lors de l’inclusion en 1999. Après 10 ans de suivi, la cohorte de Dijon a bénéficié d’une étude ophtalmologique dans le cadre de l’étude MONTRACHET. Mille cent cinquante trois patients de plus de 75 ans ont été inclus. Chaque patient a bénéficié d’une photographie de fond d’œil et d’une mesure de la densité optique du pigment maculaire par autofluorescence en double longueur d’onde. La meilleure image des 2 yeux était sélectionnée pour l’étude et en cas d’acquisition de qualité similaire, l’œil droit était retenu par défaut. Les valeurs de pigment maculaire ont été relevées et leur distribution classée en l’un des trois groupes un seul pic, intermédiaire, deux pics. Les antécédents de chirurgie du cristallin ont été relevés. Les patients présentant une dégénérescence maculaire liée à l’âge au fond d’œil étaient exclus. Résultats : Cinq cent trente-quatre patients avaient eu l’ensemble des examens avec des qualités suffisantes pour être interprétées. L’âge moyen de notre population était de 82,3 ± 3,7 ans. Il y avait 247 (46,25%) patients phakes et 287 (53,75%) pseudophakes. La densité optique du pigment maculaire était significativement plus élevée chez les patients pseudophakes à 0,50° (0,66 ± 0,25 unités contre 0,44 ± 0,23 unités), à 1° (0,56 ± 0,21 unités contre 0,39 ± 0,19 unités), à 2° (0,35 ± 0,14 unités contre 0,25 ± 0,13 unités) et à 6° (0,08 ± 0,04 unités contre 0,06 ± 0,04 unités), p<0,0001. Il n’y avait pas de différence significative dans la répartition des différentes distributions de pigment maculaire entre les deux groupes, (p = 0,64). Discussion : La méthode de mesure par autofluorescence est influencée par le statut cristallinien même si le degré d’opacité du cristallin n’a pas été renseigné dans notre étude. Conclusion : Notre étude confirme que le statut cristallinien influence la mesure optique du pigment maculaire par technique d’autofluorescence. C’est une constante à prendre en compte pour toute analyse quantitative. En revanche il semble qu’elle ne modifie pas l’analyse du type de distribution. 10:50 295 Les complications néovasculaires après occlusions artérielles rétiniennes ne sont pas rares. DEGOUMOIS A*, MIOCQUE S, DENION E (Caen) Introduction : Les complications néovasculaires, notamment le glaucome néovasculaire (GNV), sont des complications décrites comme rares au décours des occlusions artérielles rétiniennes (OAR), affections qui sont elles-mêmes rares. Malgré la centaine de cas décrits, les avis divergent encore dans la littérature quant à l’existence réelle de ces complications. Ce débat est alimenté par le fait que les différentes études incluent des patients porteurs d’affections parfois différentes et non comparables, notamment l’OAR isolée et le syndrome d’ischémie oculaire chronique (SIOC). Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective incluant tous les cas d’OAR suivis au centre hospitalier universitaire de Caen entre janvier 2010 et décembre 2013, afin de juger a posteriori de la survenue ou non de complications néovasculaires. Nous avons voulu identifier la fréquence de cette complication, ses conditions de survenue, et ses facteurs de risque. Résultats : Quarante-huit patients ont été inclus. Neuf patients (19%) ont présenté une néovascularisation oculaire (NVO), dont sept (14,5%) étaient des GNV. Aucun ne s’intégrait dans un SIOC : aucune sténose significative des troncs supra-aortiques ni d’aval n’a été objectivée à l’échographie-doppler des TSA, au doppler transcrânien, à l’angiotomodensitométrie, ni à l’angio-IRM chez ces patients. Aucun ne présentait d’hypertonie oculaire ni de néovascularisation à l’examen initial. Discussion : Seules deux études ont été menées sur ce sujet, avec de plus petites cohortes : celle, prospective, de Duker et al en 1991, et celle de Rudkin et al, rétrospective, en 2010. Ils obtiennent des résultats comparables aux nôtres. Conclusion : La NVO et le GNV sont des complications possibles et non rares de l’OAR. Les résultats de cette étude tendent à montrer que l’OAR isolée pourrait être la cause directe de la NVO, même lorsqu’elle ne s’intègre pas dans un SIOC. 11:00 296 Choriorétinopathie séreuse centrale aiguë : profil de résorption spontané du liquide sous-rétinien. DARUICH A*, MATET A, MARCHIONNO L, DIRANI A, MANTEL I, AMBRESIN A, BEHAR-COHEN F (Lausanne, Suisse) Introduction : La choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est caractérisée par un décollement de rétine séreux, confiné en général à la région maculaire, et consécutif à un passage de liquide à travers l’épithélium pigmentaire dans l’espace sous-rétinien. De nombreux traitements ont été proposés, mais le moment opportun de l’intervention reste incertain. Le but de ce travail est de comprendre la cinetique de résorption spontanée du liquide sous-rétinien (LSR) afin de mieux définir la fenêtre idéale de traitement. Matériels et Méthodes : 15 patients consécutifs présentant un premier épisode de CRSC aiguë unilatérale ont été inclus de façon rétrospective. Les critères d’inclusion étaient une visite initiale moins de 30 jours après le début des symptômes et un suivi régulier à intervalle de moins de 30 jours pendant au moins 4 mois. Les données de l’examen clinique, angiographique et par tomographie à cohérence optique (OCT) ont été enregistrées à chaque visite. Les données de l’OCT ont été analysées en terme de volume du LSR total et de hauteur du décollement sous-fovéolaire. Résultats : 80% des patients (n=12) ont présenté une résolution spontanée du LSR fovéolaire avant le 4ème mois, tandis qu’il persistait chez 20% des patients (n=3). Le temps de résolution moyen était de 92 jours ±40. L’analyse du volume du LSR a permis d’établir deux profils de résorption. Dans le premier profil (53% des patients), il existait une augmentation initiale du volume du LSR pouvant s’étendre jusqu’au 60ème jour, suivie d’une diminution progressive. Dans le deuxième profil (47% des patients), le volume du LSR diminuait dès le début du suivi.Chacun de deux profils était associé à un comportement agiographique différent (P=0.005). L’épaisseur choroïdien était similaire dans les deux profils (P= 0.86). L’évolution du volume du LSR n’était pas toujours corrélée à l’évolution de sa hauteur sousfovéolaire. Les deux profils de volume n’étaient pas indicatifs de l’évolution finale. Les 3 patients non résolutifs présentaient l’un des deux profils, suivis d’une nouvelle augmentation après le 120èmejour. Discussion : Le but de ce travail d’observation était de définir si la cinétique précoce de variation du LSR était prédictive d’un passage à la chronicité, afin de proposer des traitements précoces aux patients à risque. Nos résultats montrent que les variations précoces ne sont pas des facteurs prédictifs de l’évolution au long terme. Ils montrent par contre que la résolution spontanée intervient dans les 3 mois et qu’un traitement ne paraît donc pas indiqué avant le 4ème mois de suivi. Conclusion : Deux profils initiaux de résorption du LSR ont été observés dans la CRSC aiguë, qui ne sont pas prédictifs de l’évolution finale, car ils peuvent être suivi d’une augmentation tardive du LSR. L’indication d’un traitement ne doit pas être posé avant le 4ème mois d’évolution. 11:10 297 L’OCT spectral domaine comme un test de dépistage efficace pour la rétinopathie aux antipaludéens de synthèse (APS) : étude prospective à propos de 20 cas. HARCHALI S*, ELORCH H, BENGARAI W, CHOKRANI H, TABET AOUAL S, AZENOUD S, SLASSI N, BERRAHO A (Rabat, Maroc) Introduction : Les antipaludéens de synthèse (APS) sont largement prescrits dans le traitement de nombreuses maladies rhumatologiques et dermatologiques. Leurs effets secondaires oculaires peuvent être graves, notamment la toxicité rétinienne entrainant une maculopathie bilatérale irréversible, d'où l'intérêt d'une surveillance ophtalmologique afin de dépister l'intoxication rétinienne au stade préclinique. Matériels et Méthodes : Notre étude inclut 20 patients avec une exposition chronique aux APS et 20 sujets témoins apparié selon l’âge. Tous les sujets ont bénéficié d’un test de champs visuel central 10-2 automatisé, ainsi que d’une imagerie par l’OCT SD de la macula et de la papille. Tous nos patients inclus ont un fond d’œil normal. Tous les témoins ont un fond d’œil et un CV 10-2 normaux. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 41,22 ans avec prédominance féminine. Les sujets témoins ont un âge moyen de 40.45 ans avec une prédominance féminine eux aussi. La durée moyenne du traitement est de 8,6 ans. Le lupus représente la pathologie la plus fréquente (50%). Parmi les patients, 60% ont des anomalies du CV 10-2 par rapport aux sujets témoins avec une augmentation de la moyenne des indices MD et PSD. 40 % ont un CV 10-2 normal. L’étude des profils des épaisseurs de l’OCT SD montre une diminution significative de l’épaisseur de la rétine totale au niveau des zones parafovéales (p=0.02) et périfovéales (p=0.04) chez les patients présentant des anomalies du CV 10-2 par rapport au groupe témoin. L’épaisseur de leur rétine interne est aussi diminuée par rapport aux témoins (p=0.03). Les patients sans anomalies du CV 10-2 présentent aussi une diminution de l’épaisseur rétinienne dans les zones para et périfovéales non significative. Discussion : La maculopathie aux APS, bien que rare, peut être très sévère et conduit à la cécité légale irréversible. Les APS sont des médicaments mélanotropes provocant une altération des lysosomes de l'épithélium pigmentaire et des photorécepteurs. L'atteinte évolue en 2 stades : un stade préclinique réversible, puis un stade clinique de « Maculopathie en œil de bœuf » irréversible. Nos résultats suggèrent que l’exposition chronique aux APS est associée à un amincissement des couches rétiniennes internes et totales dans les zones para et périfovéales au stade préclinique. Conclusion : L’OCT SD représente à coté du CV 10-2 et de l’examen clinique un outil de dépistage efficace et fiable de la toxicité préclinique aux APS. Il permet de détecter précocement les changements structurels de la rétine au cours d’un traitement par APS, avant toute déficience fonctionnelle cliniquement évidente. 11/05/2015 Salle 252AB - Niveau 2 Président de séance : Dr A. ZAYANI Symposium Franco-Maghrébin : Thème tumeurs conjonctivales et ptérygion Thème tumeurs conjonctivales et ptérygion 14:00 298 Le carcinome épidermoïde conjonctival Bouguila H* (Tunisie) 14:12 299 Prise en charge des lésions pigmentées de la conjonctive Cassoux N* (France) 14:24 300 Les états précancéreux de la conjonctive Chebbi A* (Tunisie) 14:31 301 Film :Chirurgie du ptérygion par auto greffe de limbe et de conjonctive fixé par du tissu colle Elmaleh C* (France) 14:38 302 Prise en charge chirurgicale du ptérygion. Notre expérience à propos d’une série de 379 yeux. MCHACHI A*, BOUAZZA M, EL BELHADJI M, BENHMIDOUNE L, AMRAOUI A, ZAGHLOUL K (Casablanca, Maroc) 14:45 303 Place des traitements adjuvants dans les lésions cancéreuse de la conjonctive Caujole JP* (France) 15:30 304 Place des anti-VEGF dans la prise en charge de l'œdème maculaire diabétique Ouhadj O* (Algérie) 15:42 305 Reste-t-il une place pour le laser dans la prise en charge de la rétinopathie diabétique ? C CREUZOT-GARCHER*(France) 16:01 306 Notre expérience dans le traitement de la Rétinopathie Diabétique par laser multispot. Mouaki-Bennani S*, D. Hartani, R. Kherroubi, O. Ouhadj (Algérie) 16:08 307 Facteurs prédictifs de réponse au traitement par ranibizumab chez les patients atteints d’œdème maculaire diabétique et ayant atteint des gains d’acuité visuelle élevés avec un faible nombre d’injections : une analyse posthoc de l’étude RESTORE. MASSIN P* (Paris), CREUZOT C (Dijon), WEBER M (Nantes) Introduction : Les données du sous-groupe de patients avec un œdème maculaire diabétique (OMD) traités par ranibizumab et ayant atteint un gain élevé d’acuité visuelle (AV) avec moins d’injections que dans la population totale de l’étude RESTORE ont été analysées Matériels et Méthodes : L’analyse incluait des patients OMD traités avec Ranibizumab 0,5 en PRN ( pro re nata) avec ou sans laser pendant la totalité des 12 mois de l’étude (n=206). La meilleure acuité visuelle corrigée et le nombre d’injections administrées dans le sous-groupe avec un gain d’acuité visuelle élevé en comparaison avec la population totale ont été analysés. Le gain en acuité visuelle élevé a été défini comme un gain ≥ 10 lettres (ETDRS) au 12ème mois. Les facteurs prédictifs de réponse au traitement ont été étudiés. Résultats : 81 (39%) des 206 patients ont gagné 10 lettres ou plus. Le nombre moyen d’injections (± ET) dans le sousgroupe avec un gain en AV élevé et dans la population totale était 6,9 (±2,8) et 7,2 (±2,8) respectivement, et le gain moyen d’AV (± ET) était de 15,1 (±4,9) et 7.5 (±8,4) lettres ETDRS respectivement. Parmi les 81 patients avec un gain d’AV élevé, 49 (24% des patients ayant atteint le 12ème mois) ont eu besoin de ≤ 8 injections (moyenne 5,1 ±1,8) pour un gain d’AV de 15,3 ± 5,2 lettres au 12ème mois. De plus, 32 patients parmi ces 49 (16% des patients ayant atteint le 12ème mois) ont nécessité ≤ 6 injections (moyenne 4,0 ±1,1) pour un gain d’AV similaire (15,8 ± 5,4 lettres). Les caractéristiques à l’inclusion, incluant l’AV, l’épaisseur centrale de la rétine, l’âge, l’indice de masse corporelle et l’Hb1Ac, était similaire entre les sous-groupes avec un gain en AV élevé et la population totale. Discussion : Au sein de l’étude RESTORE, presque un quart des patients ont atteint un gain en AV élevé sur ranibizumab tout en ne nécessitant que 4-5 injections au cours de la 1ère année de traitement. Conclusion : Cette observation soutient l’approche thérapeutique individualisée pour les patients OMD, qui présentent souvent des co-morbidités, un risque élevé de complications et chez qui un traitement anti-VEGF suffisant mais non excessif est requis. Les caractéristiques cliniques à l’inclusion ne prédisent pas le nombre d’injections requis pour un gain élevé en AV. Des analyses complémentaires sont en cours. 16:15 308 Notre approche dans la prise en charge de la rétinopathie diabétique compliquée. RACHID R*, BENHMIDOUNE L, BOUAZZA M, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) 16:22 309 Premiers patients français traités par l’implant d’Acétonide de Fluocinolone 0.2µg/j dans l’œdème maculaire diabétique chronique. ERGINAY A*, DUPAS B (Paris), GARREC J (Levallois-Perret), TADAYONI R, MASSIN P (Paris) Introduction : L’implant d’Acétonide de Fluocinolone est une alternative thérapeutique dans la prise en charge de l’œdème maculaire diabétique chronique décrite dans les essais FAME. Il est approuvé en France depuis 2012 et est en cours de négociation de prix. Est rapporté ci-dessous le premier essai évaluant en France l’efficacité de cet implant ainsi que les évènements indésirables cortico-induits Matériels et Méthodes : Etude monocentrique ouverte double bras de phase 4. Bras 1 : patients avec antécédent de traitement par laser focal. Bras 2: patients initialement traités par laser focal et par au moins 3 injections d’anti-VEGF. Tous les patients pouvaient précédemment être traités par corticoïdes intra vitréens. L’épaisseur maculaire centrale (EMC) devait être > 350µm avec une acuité visuelle (MAVC) entre 20/60 et 20/400. La réponse insuffisante aux traitements précédents était définie par un gain visuel < 5 lettres. Cinq visites de suivi étaient programmées sur 12 mois. Résultats : Plus de 80% des patients étaient pseudophaques et plus de 80% de patients précédemment traités par corticoïdes dans les deux groupes. La durée médiane d’évolution de l’œdème était de 7.6 ans dans le bras 1, n=7 et de 3.6 ans dans le bras 2, n=10. Cinq patients du bras 1 avaient des évaluations à 6 mois (6M) vs 5 du bras 2. La réduction de l’épaisseur maculaire était constatée à la dernière visite pour tous les patients du bras1 avec une variation moyenne de -334µm à 6M contre une réduction de -42µm dans le bras 2 avec en dernière visite une réduction maculaire chez 8/10 patients. A noter qu’un patient dans chaque groupe a nécessité un traitement adjuvant par ranibizumab pour l’un et triamcinolone pour l’autre du fait d’une efficacité insuffisante de l’Iluvien. La réduction de l’œdème était observée dès la première semaine pour 7/7 patients du Bras1 et 9/10 patients du Bras 2. Le gain MAVC à 6M du bras1 était de =+2.7 lettres vs +3.2 pour le bras 2 sans lien avec la durée de l’OMD. Trois patients sur 7 du bras1 ont eu au moins une fois un gain >5 lettres vs 4/10 dans le bras 2. Un patient de chaque bras a reçu un collyre hypotonisant respectivement à 1 mois et 3 mois permettant dans les deux cas un contrôle de la pression oculaire. Une chirurgie de la cataracte a été effectuée dans le bras 2. Discussion : La notion d’œdème chronique est à contrebalancer avec le risque accru d’atrophie des couches externes de la rétine synonyme d’échec de tout traitement médical. Conclusion : Ces premiers résultats français d’utilisation de l’implant d’Acétonide de Fluocinolone montrent une bonne tolérance associée à une réponse anatomique rapide et maintenue dans les deux groupes. Les données à 12 mois permettront d’apporter une conclusion sur le gain d’acuité visuelle. 16:40 310 Intérêt du plan chirurgical dans les formes graves de rétinopathie diabétique. Bennani M* (Maroc) 16:52 311 Comment prendre en charge une hémorragie du vitré chez le diabétique. Creuzot-Garcher C* (France) 17:04 312 Les anti-VEGF dans la chirurgie de la rétinopathie diabétique Djabour * (Algérie) 17:11 313 Corrélation entre le glucose intravitréen et la cellularité intravitréenne au cours des chirurgies intravitréennes. AFRIAT M*, BOULAGNON C, LARRE I, BRUGNIART C, BORDET J, DURBANT E, RAMONT L, DUCASSE A, ARNDT C (Reims) Objectif : Evaluer s’il existe une corrélation entre la concentration de glucose intravitréen, le profil cytologique et le type de pathologie des patients opérés par vitrectomie. Matériels et Méthodes : Au cours d’une étude prospective monocentrique de mai 2010 à mars 2014, les concentrations peropératoires de glucose intravitréen ont été analysées chez des patients opérés par vitrectomie pour décollement de rétine (DR) ou membrane épirétinienne (MER). L’exploration cytologique a été réalisée par microscopie optique et coloration de Papanicolaou. Un examen par immunohistochimie a été réalisé à l’aide des anticorps anti-AE1/AE3, CD68, GFAP et Vimentine. Les différents composants cytologiques du vitré ont été décrits et évalués de manière semi-quantitative Résultats : 53 patients ont été inclus dans notre étude. Il y avait une différence statistiquement significative (p <0,0001) de concentration moyenne de glucose intravitréen entre les groupes DR (2,37 mmol/l +/- 0,72) et MER (1,6 mmol/l +/- 1.1). La cellularité globale était augmentée lors d’un décollement de rétine par rapport aux membranes épirétiniennes idiopathiques (p=0,009). L’analyse des différents types cellulaires dans ces deux populations de patients a montré une différence significative concernant la densité de macrophages et de neutrophiles (respectivement p= 0.00002 et 0.04). Il existe un lien direct entre macrophages et glucose (p<0,0243). La concentration de glucose dans les prélèvements de vitré sans macrophages décelables est significativement plus faible par rapport aux prélèvements de vitré comportant de nombreux macrophages (p=0,0095). Discussion : L’augmentation du glucose intravitréen pourrait engendrer des produits de la glycation avancée (AGE) avec activation, via les récepteurs AGE, des macrophages plus nombreux en cas de décollement de rétine. Cette réaction inflammatoire pourrait être impliquée dans la physiopathologie des décollements de rétine rhegmatogène. D’autre part, la glycation est responsable de cross linking du collagène vitréen. Ce cross linking, à l’origine d’une rigidité du collagène, pourrait être impliqué dans les tractions de la base du vitré responsable des lésions rhegmatogènes à l’origine du décollement de rétine. Conclusion : Le glucose intravitréen pourrait intervenir dans la survenue du décollement de rétine rhegmatogène. 17:18 314 Pelage-Rasage: Technique de choix dans le traitement des complications de la rétinopathie diabétique : Raouf Reguig (Tunisie) Raouf Reguig * (Tunisie) 17:25 315 Prévalence et facteurs de risque de l’œdème maculaire diabétique précoce chez les patients opérés de cataracte. DÉNIER C* (Paris), FAJNKUCHEN F, SARDA V, CHAINE G, BUFFET S, GRENET T, GIOCANTI-AURÉGAN A (Bobigny) Introduction : La chirurgie de la cataracte chez un patient diabétique comporte un risque de progression de la rétinopathie diabétique (RD) ainsi qu’un risque d’aggravation ou d’apparition d’un œdème maculaire diabétique (OMD). Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de l’OMD post-opératoire précoce, et de rechercher des facteurs favorisants cet oedème. Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude prospective incluant consécutivement tous les patients diabétiques opérés de cataracte par phacoémulsification, sans œdème maculaire pré-opératoire ni antécédent d'OMD, entre Novembre 2013 et Mai 2014. Les patients étaient examinés dans les 3 mois précédant la chirurgie, puis à 7 et 30 jours après chirurgie. Dans le mois précédant la chirurgie, l’hémoglobine glyquée (HbA1C) était dosée. A chaque visite les examens suivants étaient réalisés : acuité visuelle (ETDRS), fond d’œil déterminant le stade de rétinopathie diabétique, et mesure de l’épaisseur rétinienne centrale (ERC) en OCT-SD (OPKO, OTI, USA). Lorsque l’OCT n’était pas réalisable en pré-opératoire du fait de la cataracte, l’absence d’OMD était vérifiée 7 jours après chirurgie. L’OMD postopératoire précoce était défini comme une ERC supérieure à 300 microns dans le mois suivant la chirurgie ou une augmentation de plus de 30% de l’ERC par rapport à l’examen initial. Résultats : Soixante yeux de 45 patients ont été inclus. L'âge moyen était de 72,6 ± 8 ans, la durée moyenne du diabète de 17,7 ± 11,6 ans, 49% des patients étaient sous insuline. L'hémoglobine glyquée était en moyenne de 7,53 ± 1,3%, l'acuité visuelle de 55 lettres en pré-opératoire et de 80 lettres à 7 jours post-opératoires. 3 des 60 yeux inclus ont développé un OMD précoce (5%). Ces 3 patients souffraient tous de RD non proliférante pré-opératoire. Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes avec et sans OMD post-opératoire en terme d’HbA1C, d’âge, de durée du diabète ou d’insulinothérapie. Par ailleurs, ni l'HbA1C, ni l'âge, ni la durée du diabète n'étaient corrélés à l'ERC postopératoire. Discussion : Dans notre étude, la prévalence de l’OMD après chirurgie de la cataracte en l’absence d’OMD préopératoire est de 5%. L’existence d’une rétinopathie diabétique pré-opératoire semble être le seul facteur associé au développement d’un OMD précoce. L’équilibre glycémique ne semble pas être associé dans cette série à un risque accru d’OMD précoce post-opératoire. Conclusion : Les patients diabétiques sans RD ou avec une RD contrôlée et sans antécédent d'OMD, ont un risque faible de développer un OMD post-opératoire précoce. 11/05/2015 Salle Havane - Niveau 3 Président de séance : Dr J-F. KOROBELNIK Symposium France-Afrique de l'Ouest : Les traumatismes oculaires 14:00 316 Plaies perforantes sur cornées saines : observatoire d’un an aux urgences de l’APHP. FAMERY N*, NICOLAU R, BOURGES JL, BRÉZIN A (Paris) Introduction : Les urgences ophtalmologiques sont faites de pathologies hétérogènes. Certaines impliquent le pronostic visuel immédiatement et nécessitent une chirurgie d’urgence. Les plaies du globe constituent une famille d’urgences chirurgicales dont les plaies perforantes de cornée initialement saine sont une entité à part entière. En revanche, leur prise en charge et leur devenir visuel propre n’est pas clairement décrit comme tel. Nous avons observé cet item d’urgence sur une période d’un an aux urgences de l’APHP. Matériels et Méthodes : Dans une étude observationnelle rétrospective, nous avons analysé les dossiers des patients pris en charge aux urgences ophtalmologiques de l’assistance publique hôpitaux de Paris pour une plaie perforante sur cornée saine entre le 1er Avril 2013 et le 31 Mars 2014. Nous avons relevé leurs caractéristiques épidémiologiques (âge, sexe) et cliniques (antécédents, mécanisme, latéralité, acuité visuelle initiale et finale, lésions constatées, prise en charge primaire et secondaire, évènements secondaires). Résultats : Sur la période observée et sur 27562 passages recensés, 40 yeux ont été pris en charge pour une plaie perforante de cornée, dont 29 concernaient des cornées saines. Un dossier n’était pas analysable. L’âge médian était de 33 ans (de 15 à 96 ans). Le sexe ration était de 3/1 (21 hommes/7 femmes). Il n’y avait pas de latéralité privilégiée (14 OD/14 OG). Huit patients avaient un antécédent ophtalmologique. La taille médiane de la plaie était 4,5mm (± 3,8 mm). La plaie impliquait les 3 mm centraux sur 8 cornées (29%), linéaire pour 14 cornées (50%), avec une atteinte extracornéenne associée pour 27 patients (96%). L’acuité visuelle initiale était en moyenne à 4,8/10, non chiffrable chez 16 patients (57%) dont 3 (19%) ne percevaient plus la lumière. Le suivi moyen était de 138 jours (± 104,8 jours). L’acuité visuelle finale était en moyenne de 5,8/10, non chiffrable pour 6 patients (21,4%), dont la moitié ne percevait pas la lumière. Les plaies analysées ont été suturées avec 5,4 points en moyenne (min=1 ; max=12), nécessitant 1,6 chirurgie par patient, et une moyenne de 5 consultations postopératoires dans le centre de prise en charge. Les lésions associées étaient irienne (n=17; 17%), une cataracte traumatique (n=6; 21%), une issue de vitré (n=5; 18%), un décollement de rétine (n=2; 7%), une hémorragie intravitréenne (n=2; 7%), un hématome choroïdien ou rétinien (n=2; 7%), une plaie sclérale (n=8; 29%), un corps étranger intra-oculaire (n=7; 25%), une lésion annexielle (n= 7; 25%). Aucune endophtalmie n’a été observée. Une éviscération a été réalisée à froid. Discussion : La plaie de cornée perforante sur cornée initialement saine est un item d’urgence rare à l’échelle des urgences globales mais significatif à l’échelle des urgences chirurgicales. Ses complications extracornéennes sont sévères et fréquentes. Un patient sur 5 perd l’usage de son œil à l’issu d’un tel traumatisme. La prise en charge médicochirurgicale en urgence permet de conserver la fonction visuelle dans 3 cas sur 4. Conclusion : Lorsque la cornée est normale avant le traumatisme, une plaie perforante de cornée fait espérer une acuité visuelle finale moyenne supérieure à 5/10 mais peut aussi engendrer la perte de fonction visuelle dans un cas sur 5. Cet accident représente un passage d’urgence sur 950. 14:07 317 Les traumatismes oculaires en milieu opérationnel : à propos de 40 cas. CHERABLI A*, BOUAMER I, BOUHMILA K, GAROUT R, KARAOUAT F (Alger, Algérie) Introduction : Les traumatismes oculaires en milieu opérationnel associent les contusions du globe (effet blast), les plaies perforantes avec ou sans corps étranger, les brulures et les poly criblages rentrant le plus souvent dans le cadre d’un poly traumatisme. Ils Concernent des sujets jeunes en activité, et sont caractérisés par la fréquence des surinfections oculaires notamment l’endophtalmie (souillures, débris telluriques).L'Absence de protection en milieu opérationnel est souvent retrouvée et constitue un facteur de mauvais pronostic Matériels et Méthodes : Etude analytique, rétrospective portant sur 40 patients repertoriés sur 05 années (20092014) ayant transité par notre centre.Un certain nombre de paramètres a été analysé : l'Age,le sexe,les circonstances et l'agent du traumatisme,le délai de prise en charge,le bilan lesionnel initial et le type de lésions associées, le type de traitement et le pronostic final. Résultats : Dans notre étude, la totalité des victimes répertoriées sont de sexe masculin.L’atteinte oculaire représente environ 10% de l’ensemble des traumatismes.La tranche d’âge se situe entre 23 ans et 45 ans.L’atteinte est bilatérale dans 21% des cas environ(Œil droit : 50% des cas/Œil gauche : 24% des cas).Les lésions constatées sont : les traumatismes oculaires perforants(45%), les contusions (40%), le poly criblage(10%) et lesbrulures(05%).La majorite des plaies perforantes étaient des éclatements du globe (40%), ensuite viennent les plaies cornéo-sclérales et enfin cornéennes ou sclérales strictes.Les contusions sont en majorité celles du segment postérieur.Un corps étranger intraoculaire a été retrouvé dans 17% des cas.Le délai de prise en charge se situe entre 24 et 48h .Le traitement médical concerne les contusions.Le traitement Chirurgical : Conservateur(35%) ; mutilant(15%): ( éviscération, énucléation). Discussion : En milieu opérationnel, les traumatismes oculaires concernent exclusivement les hommes.Les traumatismes perforants dominent les lésions constatées. Le pronostic a été amélioré comparativement à des études antérieures par les avancées en matière d’exploration et de chirurgie et par le raccourcissement du délai de prise en charge, Cependant ; il reste réservé. Conclusion : Les traumatismes oculaires balistiques en milieu opérationnel demeurent graves affectant des sujets jeunes.Leur pronostic reste réservé mais nettement amélioré par la réduction du délai de prise en charge, l'amélioration des moyens d’exploration et les progrès en matière de chirurgie ophtalmologique. Intérêt de la formation des ophtalmologistes militaires pour la chirurgie de guerre et d’une protection oculaire en milieu opérationnel 14:14 318 La chirurgie endoscopique rétinienne au secours des traumatismes oculaires par corps étrangers. BAZIN L*, COCHARD MARIANOWSKI C, L'HELGOUALC'H G, COCHENER B (Brest) Introduction : Les traumatismes oculaires par corps étrangers intra oculaires (CEIO), sont des urgences chirurgicales. Le trajet de ces derniers, explique l’atteinte concomitante du segment antérieur et postérieur, qu’il convient d’intégrer dans une stratégie chirurgicale optimale. L’accès visuel du segment postérieur est souvent limité lors d’une chirurgie réparatrice, par les complications du segment antérieur : lésion cornéenne, hyphéma, cataracte. L’endoscopie oculaire a un intérêt majeur dans ces indications. Matériels et Méthodes : Nous rapportons quatre cas de traumatismes oculaires avec corps étrangers, pris en charge au CHRU de Brest, par vitrectomie 20G et endoscopies 17000 pixels (systeme endo optiks®). Les patients étaient de sexe masculin, âgés de 25 à 44 ans. L’origine du corps étranger était variée : métal, PVC et plomb de chasse. La prise en charge chirurgicale fut réalisée en deux temps : en urgence, une suture des plaies fut pratiquée suivie d’une reprise chirurgicale dans les 24-48h était réalisée pour vitrectomie endoscopiqe 20G, retrait du corps étranger et réparation du segment antérieur. Résultats : La microendoscopie a permis une approche précoce de la chirurgie endoculaire. Aucune complication per ou post opératoire n’est à rapporter. A l’appui de vidéos, nous illustrerons la précision anatomique qu’offre cette stratégie et sa capacité d’intervenir en situation d’absence complète de visibilité biomicroscopique. Discussion : Peu de séries ont été publiées à ce sujet. L’endoscopie donne au chirurgien une vision vitréorétinienne bien supérieure aux systèmes optiques actuels. L’accès à la pars-plana permet une vitrectomie complète. L’abord endoscopique trouve actuellement un regain d’intérêt avec l’amélioration des résolutions optiques et l’avènement de systèmes jetables. Conclusion : Le confort apporté par la vision endoscopique permet de réduire le préjudice visuel final aux seules lésions traumatiques. Le traitement complet et optimisé réduit les complications iatrogènes par mauvaise visualisation per opératoire. 14:21 319 Cataracte traumatique de l’enfant : 34 patients. OLANDZOBO FRC*, ABDELLAOUI M, YOUNES S, BENATIYA AI, TAHRI H (Fès, Maroc) Introduction : La cataracte est l’une des principales causes de malvoyance de l’enfant. L’origine traumatique est fréquemment rencontrée. Notre étude a eu pour but d’évaluer les résultats à court et moyen terme de la chirurgie de la cataracte avec implant de cristallin artificiel chez l’enfant de moins de 15 ans. Matériels et Méthodes : Il s’est agi d’une étude prospective conduite pendant deux ans (2013-2014) au service d’Ophtalmologie de Fès au Maroc. Nous avons inclus les enfants de 1 à 15 ans, admis pour traumatisme oculaire, perforant ou contusif, présentant une cataracte. Nous n’avons pas inclus les enfants aux antécédents de cataracte congénitale, de cause indéterminée. 34 enfants ont été colligés. Un examen ophtalmologique complet avec ou sans anesthésie générale, et une échographie oculaire ont été pratiqués. Une chirurgie a été faite en urgence : une phacoaspiration manuelle ou extraction extra capsulaire ou encore phaco-émulsification puis un implant PMMA ou pliable a été ensuite mis en place dans le sulcus ou le sac capsulaire. Une évaluation de l’acuité visuelle, puis examen des segments antérieur et postérieur ont été faits en post-opératoire de J1 à J8, à J15, à un mois, à trois mois, puis chaque trois mois. Le recul moyen a été de un an. Résultats : Le sex ratio a été de 1,6 en faveur des garçons (21 garçons contre 13 filles). Le mécanisme pénétrant a été noté dans 20 cas. 21 cataractes étaient rompues faisant l’objet d’une phaco-aspiration. Deux cataractes étaient subluxées. Un décollement de rétine avec hémorragie intra-vitréenne ont été notés dans deux cas. L’acuité visuelle moyenne était limitée aux mouvements des doigts en pré-opératoire et de 4 m en post-opératoire immédiat (J1) (p=0,0001). Les implants ont été bien tolérés chez tous les enfants. Les complications post-opératoires étaient représentées par le syndrome inflammatoire dans 8 cas et l’amblyopie dans 10 cas. Discussion : Les cataractes traumatiques de l’enfant sont fréquentes. La chirurgie chez l’enfant est particulière vu le syndrome inflammatoire important. L’implantation autrefois controversée chez l’enfant est devenue pratique courante de nos jours, avec des résultats satisfaisants. Conclusion : La cataracte traumatique chez l’enfant est grave vu le retentissement psycho-social et l’amblyopie provoquées. L’implantation de cristallin artificiel en première intention chez l’enfant a été bien tolérée, malgré la fréquence du syndrome inflammatoire. Elle semble être comme chez l’adulte le meilleur moyen de correction de l’aphaquie. 14:28 320 Glaucome traumatique : aspects épidémiologique, clinique et thérapeutique. BANLA M* (Lomé, Togo), NONON SAA KB (Sokodé, Togo), MANEH N (Lomé, Togo), AGBA A (Lomé), GANTIN RG (Sokodé, Togo), AMÉDOMÉ K (Kara, Togo), BALO KP (Lomé, Togo), SOBOSLAY PT (Tübingen, Allemagne) Introduction : L'étude a pour but de répertorier les glaucomes secondaires au traumatisme puis de déterminer les principaux types de traumatismes responsables, les signes caractéristiques et le traitement reçu. Matériels et Méthodes : L’étude a été rétrospective sur dossiers des patients reçus de janvier 2007 à décembre 2013. Ont été inclus, tous les types de traumatisme intéressant le globe oculaire. Ont été exclus: tous les cas de glaucomes pré traumatiques, les traumatismes n’intéressant pas le globe oculaire et les traumatismes chirurgicaux.Les paramètres étudiés ont été: âge, sexe, circonstances et type de traumatisme, acuité visuelle, lésions glaucomatogènes, délai écoulé avant la consultation spécialisée et traitement reçu. La saisie et l’analyse des données ont été effectuées au logiciel SPSS et la comparaison des pourcentages à l’aide du test de Khi2. Résultats : Cent quatre-vingt et trois traumatisés (183) ont fait l’objet de l’étude; leur âge moyen était de 34,6 ans avec les extrêmes de 2 ans et 71 ans. Ils étaient 120 de sexe masculin et 63 de sexe féminin (sex-ratio = 1,9). Le glaucome secondaire au traumatisme a été noté dans 10 cas (5.5%) soit 07 hommes pour 03 femmes. Accidents de la voie publique (23%) et travaux champêtres (19,4%) étaient les principaux pourvoyeurs de traumatisme oculaire. Le délai de consultation spécialisée avait une influence dans la survenue et l’évolution du glaucome traumatique. Il était plus fréquent dans les contusions avec hyphéma (4/10) et les lésions limbo-cristalliniennes (3/10). Baisse d’acuité visuelle, douleur oculaire avec hémi crânie homolatérale étaient les principaux signes fonctionnels; goniosynéchies et anomalies trabéculaires étaient les principaux signes physiques. Le traitement chirurgical a été nécessaire pour la normo tonie dans 8/10 cas. Discussion : Il est plus aisé de prendre en charge le glaucome traumatique et son impact sur la vision si la consultation spécialisée est précoce. Le traitement chirurgical est souvent sollicité lorsque le diagnostic est tardif. Conclusion : Une sensibilisation à visée préventive est indispensable dans la prise en charge du glaucome traumatique. 14:35 321 Cécité post traumatique à l’Hôpital d’Instruction et d’Application des Armées de Yaoundé. KOKI G*, HELLES G, EPEE E, BIANGOUP P, BILONG Y, EBANA S, DOHVOMA V, OMGBWA EBALLE A, BELLA A L, EBANA MVOGO C (Edea, Cameroun) Introduction : Le traumatisme oculaire est une cause majeure mais évitable de cécité monoculaire avec un fort impact psycho-socio-économique. Ainsi, déterminer son profil épidémiologique était le but assigné à cette étude. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive menée à l’Hôpital d’Instruction et d’Application des Armées de Yaoundé de janvier 2008 à décembre 2014. Elle porte sur l’analyse de 100 dossiers de patients aveugles classés selon l’OMS et répertoriés parmi 591 victimes de traumatisme oculaire. Résultats : Pour une cécité monoculaire post traumatique fréquente à 16,9%, la majorité de notre série était composée d’hommes avec un sex ratio H/F de 3/1. Ils étaient âgés de 6 à 82 ans avec une moyenne de 35,5 ± 19,8 ans. La tranche d’âge la plus représentative était celle de 25 à 44 ans (38%). Les élèves et étudiants (24%) étaient les plus atteints suivis des personnes sans emploi (20%). La cécité était essentiellement monoculaire avec une majorité pour la catégorie V (54%). Le décollement de la rétine (13%) était la complication la plus fréquemment en cause. Les hommes en tenue (19% de l’échantillon) ont dû passer devant une commission de reforme pour reconversion professionnelle. Conclusion : il ressort de cette étude que le traumatisme oculaire dans notre milieu est responsable de cécité absolue. Il est par conséquent essentiel de renforcer les stratégies de lutte contre cette cécité évitable. 14:42 322 Morbidité oculaire chez les conducteurs de véhicules de transport en commun de la ville de Parakou (Bénin). ASSAVEDO CRA* (Parakou, Bénin), SOUNOUVOU I (Cotonou, Bénin), CHALLA A, MONTÉIRO S (Parakou, Bénin), ALAMOU S, TCHABI HOUNNOU S, DOUTETIEN GBAGUIDI C (Cotonou, Bénin) Introduction : la conduite automobile est une fonction qui exige une bonne santé visuelle des personnes qui s’y consacrent. Les auteurs ont étudié la morbidité oculaire chez les conducteurs de taxi auto. Matériels et Méthodes : il s’agissait d’une étude prospective, transversale de type descriptif et analytique. Elle concernait tous les conducteurs de taxi auto des gares de stationnement des véhicules automobiles et dépistés durant la période d’étude allant du 1er Mai au 31 Juillet 2014. Résultats : ont été examinés, au total 133 conducteurs tous de sexe masculin. La tranche d’âge la plus représentée était celle de 21-30 ans (37,6%). Parmi les 133 cas examinés ; 21 cas (15,79%) présentaient de troubles incompatibles avec la conduite automobile. Les affections prédominantes étaient les pathologies conjonctivales (35,1%) dominées par les ptérygions ; les amétropies (24,7%) ; et les pathologies neurorétiniennes (11,7%). Discussion : cette étude nous a permis de noter une relation significative entre les troubles de la vision et la survenue d’accident (Chi-2=4,82 p=0,02809). Il ressort que les affections oculaires chez les conducteurs de taxi auto sont variées et potentiellement cécitantes. Conclusion : Il urge donc de rendre obligatoire, la consultation ophtalmologique complète, réalisée par un professionnel de la santé oculaire au test de passage du permis de conduire afin d’assurer la sécurité aussi bien du conducteur que des passagers. 14:49 323 Aspects épidémiologiques et cliniques des traumatismes oculo palpébraux au Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo Dioulasso (Burkina Faso). DIALLO J* (Bobo Dioulasso, Burkina Faso), MÉDA N (Ouagadougou, Burkina Faso), BARRO D (Bobo Dioulasso, Burkina Faso), AHNOUX-ZABSONRÉ A (Ouagadougou, Burkina Faso), DOLO-TRAORÉ M (Bobo Dioulasso, Burkina Faso), SANOU J (Ouagadougou, Burkina Faso), DABOUÉ But : Déterminer les aspects épidémiologiques, les facteurs associés, et analyser les aspects anatomo-cliniques des traumatismes oculo-palpébraux. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2010 menée à partir des dossiers des patients reçus pour traumatisme oculo-palpébral, en utilisant la Birmingham Eye Trauma Terminology system. Résultats : Ont été inclus 325 dossiers. La fréquence des traumatismes était de 9,6%. L’âge moyen des patients était de 20,48±15,11 ans avec des extrêmes de 1 à 84 ans et le sex-ratio de 2,4. Les moins de 20 ans représentaient 54,77% et la classe d’âge 0-9 ans était la plus nombreuse. Les élèves et étudiants étaient prédominants 39,5%, et le jeu la circonstance la plus fréquente 30,8%. Dans 98,1% des cas l’atteinte était unilatérale, le délai moyen de consultation était de 15 heures. Les traumatismes étaient à globe fermé dans 92% de cas. Ils concernaient la zone I dans 67,37%, la zone II dans 30,80%. Les contusions 43,71% étaient le type le plus fréquent, les grades 4 et 5 à l’arrivée étaient respectivement de 47,93 et 13,20%. Le traitement a été médical et chirurgical dans 28% des cas. Les résultats fonctionnels ont été mauvais dans la plus part des cas. Discussion : La fréquence des traumatismes oculo-palpébraux en milieu urbain africain varie de 3,5% à Lomé 9,8% à Ouagadougou, 12,5% à Dakar du fait des differences de méthodologie dans les études, du mode de transport et de vie dans les villes. Toutes les études montrent que les hommes sont plus souvent atteints que les femmes. La moyenne d’âge de 20,48 ± 15,11 ans dans nos résultats est proche de celle rapportée par la plus part des travaux. Les délais de consultation sont longs et variables dans la littérature. Selon la classification de la Birmingham Eye Trauma Terminology system, nous avons observé que les traumatismes oculaires à globe fermé étaient plus fréquents que dans d’autres villes africaines, avec de mauvais pronostic comme cela a été souvent rapporté. Conclusion : Les traumatismes oculo-palpébraux sont fréquents et de mauvais pronostic dans notre contexte de travail. Des actions préventives réduiraient leur morbidité. 16:10 325 Traumatisme oculaire sur greffe de cornée : à propos de 2 cas. SOW AS*, NDIAYE JM, NDOYE ROTH PA, BA EA, KANE H, NGUER M, WANE KHOUMA AM, KA AM, DIAGNE JP, QUENUM MD, NDIAYE PA (Dakar, Sénégal) Introduction : La greffe de cornée ou kératoplastie est une transplantation chirurgicale d’une partie de cornée. Elle peut être lamellaire avec conservation des couches profondes de la cornée, ou transfixiante intéressant toute l’épaisseur cornéenne. La rupture traumatique du globe oculaire est une pathologie rare et de pronostic sombre chez les patients greffés. Nous rapportons deux cas de déhiscence traumatique sur greffe de cornée. Description de cas : Description de deux cas de traumatisme sur greffe de cornée Observation : Cas n°1 : Il s’agissait d’un patient de 22 ans, aux antécédents de kératoplastie bilatérale sur kératocône, reçu pour un traumatisme à l’œil gauche au décours d’un match de football. L’examen avait trouvé un œil rouge douloureux avec baisse de l’acuité visuelle, une désinsertion subtotale du greffon cornéen et une hypotonie majeure. La suture du greffon était réalisée en urgence après anesthésie locorégionale avec six points séparés associés à un surjet au nylon 10.0. A un mois, le greffon était devenu totalement opaque et l’acuité visuelle nulle. Cas n°2 : Il s’agissait d’un patient de 50 ans, reçu pour un traumatisme oculaire à l’œil droit par coup de poing chez qui l’examen avait trouvé un œil rouge douloureux avec baisse de l’acuité visuelle, une désinsertion du greffon cornéen allant de 2h à 7h. La réparation chirurgicale était faite à J3 d’hospitalisation sous anesthésie locorégionale avec 12 points séparés au nylon 10.0. A J30 postopératoire l’acuité visuelle était à 1/10. Discussion : Ces deux observations cliniques nous permettent de constater le mauvais pronostic d’un traumatisme oculaire sur une greffe de cornée. Conclusion : La greffe de cornée constitue un facteur de fragilisation du globe. Tout traumatisme, quelque soit le mécanisme, risque de compromettre le pronostic visuel. 16:17 326 Corps étranger balistique orbitaire : à propos d'un cas. NDOYE ROTH PA*, SOW AS, KANE H, NDIAYE JM, BA EA, NGUER M, NDIAYE MR, WANE AM (Dakar, Sénégal) Introduction : Les traumatismes oculaires balistiques sont souvent graves du fait des dommages oculo-orbitaires sévères et des séquelles pouvant compromettre le pronostic visuel, voire anatomique du globe. Nous rapportons un cas exceptionnel de corps étranger par arme à feu automatique. Matériels et Méthodes : Une patiente de 70 ans a consulté dans notre service en avril 2014, pour une sensation de corps étranger intra-orbitaire, évoluant depuis 2 ans et demi, suite aux émeutes de Conakry (Guinée) en septembre 2009. Elle décrivait la pénétration dans son orbite droite, d’un corps étranger de nature inconnue, pendant qu’elle était dans sa chambre, assise sur son lit. L’examen a montré une limitation de l’abduction de l’œil droit, associée à une diplopie. L’acuité visuelle était de 7/10e à cet œil, le cadre orbitaire était intact, de même que le globe oculaire. La palpation relevait la présence d’une masse dure, bien limitée, enchâssée entre le rebord orbitaire externe droit et le globe oculaire, sans cicatrice cutanée en regard. La radiographie standard du crâne mettait en évidence un corps étranger radio-opaque, ayant la forme d’une balle, logé dans l’orbite, sans lésions osseuses. Résultats : L’extraction chirurgicale a été faite sans difficultés, sous anesthésie locale, par voie externe latéro-orbitaire et a permis d’identifier une balle de pistolet automatique. Les suites opératoires étaient simples. Discussion : Notre cas clinique tire son intérêt de la durée d’évolution sans conséquences, de la nature du corps étranger (balle de pistolet non dispersible) et de l’absence de lésions orbito-oculaires. Dans la littérature, les accidents par arme à grenaille sont les plus décrits avec leur cortège de lésions cornéo-conjonctivo-palpébrales et orbitaires. Conclusion : Les traumatismes balistiques restent des traumatismes graves et imprévisibles. Les accidents par arme à feu non dispersible demeurent moins dangereux. 16:24 327 Traumatisme palpébro-orbitaire à ABIDJAN : évaluation et prise en charge de 36 patients. BERETE COULIBALY R*, KOUASSI S, BALDE S, FANNY A (Abidjan, Côte d'Ivoire) But : évaluer les aspects cliniques et thérapeutiques des traumatismes palpébro-orbitaires Matériels et Méthodes : Etude rétrospective et prospective de 2007 à 2014, de 36 dossiers de patients atteints de traumatisme palpébro-oritaire. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel épi-info version 6.0. Résultats : La prédominance du sexe masculin est notée avec un âge moyen de 38 ans. Les lésions siègent à la paupière avec ou sans atteinte des voies lacrymales, à l’orbite. Plusieurs mécanismes sont impliqués : accident de la voie publique, brulure, traumatisme balistique, la morsure. La chirurgie réparatrice présente un polymorphisme empêchant un schéma thérapeutique rigoureusement délimité. La prise en charge tient compte du type de lésion, du mécanisme du traumatisme ainsi que de son ancienneté. Discussion : Les différents résultats sont présentés et discutés Conclusion : Les auteurs insistent sur la nécessité d’une prise en charge précoce ainsi qu’une bonne connaissance de l’anatomie des régions concernées. 16:31 328 Traumatisme oculaire par pétard. SOW AS*, NDOYE ROTH PA, NDIAYE JM, KANE H, NGUER M, BA EA, WANE KHOUMA AM, KA AM, DIAGNE JP, QUENUM MD, NDIAYE PA (Dakar, Sénégal) Introduction : Les traumatismes oculaires par pétard chez l’enfant constituent un motif rare de consultationaux urgencesde la clinique ophtalmologique de Le Dantec. Ils sont graves par le risque de perte de la vision de l’œil blessé. Le but de cette étude est de rapporter leurs particularités épidémiologiques, cliniques et pronostiques chez 5 patients. Description de cas : nous avons effectué une étude de cas Observation : Trois patients présentaient à des degrés différents une plaie cornéenne avec hernie de l’iris, un hyphéma, une cataracte traumatique et une acuité visuelle nulle. Une patiente avait présenté une brulure palpébrale et cornéenne totale avec ischémie limbique. Le dernier patient présentait une brûlure cutanée superficielle de l’hémiface droite avec un globe oculaire intact. Discussion : Les traumatismes oculaires par pétards sont rares chez nous et ils surviennent aux fêtes de fin d’année. Les blessures par pièces d'artifices ont été pour la plupart décrites chez des jeunes de moins de 14 ans avec une prédominance du sexe masculin. Dans la littérature, il est décrit que l'explosion de pétards est responsable de brûlures oculaires et de plaies cornéo-sclérales. L’issue des jeux de pétards est souvent dramatique, d'où l'intérêt de sensibiliser le grand public. Conclusion : Les jeux de pétards présentent un vrai danger oculaire surtout pour les enfants. Des réglementations doivent être mises en place pour les protéger. 16:38 329 Traumatismes oculo-palpébraux de l'enfant en milieu rural. A propos de deux cas. NDOYE ROTH PA*, WANE AM, DIENG M, DIOP AD, BA ELHADJI A, KA AM, DEMEDEIROS ME, SOW AS, DIAGNE JP, NDIAYE PA (Dakar, Sénégal) Introduction : Les traumatismes oculaires et palpébraux de l’enfant sont fréquents et les étiologies variées. Nous rapportons deux cas de traumatismes lié s à l’exposition chez des enfants. Matériels et Méthodes : Observation : Cas 1 : Le fils d’un aviculteur de 4ans est reçu en consultation 4 jours après avoir été griffé par un coq. A l’examen, il présentait un œdème périorbitaire, une ulcération crouteuse de 4cm de diamétre à 5mm du canthus externe droit. L’œil droit ne présentait aucune lésion. Un traitement local quotidien de la plaie fut instauré et la cicatrisation obtenue au bout d’une semaine. Cas 2 : Une fillette de 3 ans é d’un champ demeurant aux abords d’un champ de mil est amené à consulter par ses parents pour une tuméfaction de la paupière inférieure gauche depuis une semaine. A l’examen, on notait outre la tuméfaction inflammatoire, au niveau de la conjonctive palpébrale, des sécrétions purulentes, un corps étranger incrusté au 1/3 externe. Son ablation effectuée sous anesthésie, permis d’extraire un grain entier de mil et le tissu fibreux autour et de nettoyer la zone de suppuration. Une antibiothérapie locale et générale fut instaurée. Les suites étaient simples. Discussion : Les traumatismes par les animaux domestiques et les branches des végétaux chez ces enfants en âge d’explorer leur environnement et vivant au contact de la nature, sont particulièrement fréquentes. Les lésions palpébrales isolées sont assez rares et souvent négligées expliquant les retards de consultations. Elles seraient responsables de surinfection et de cicatrices disgracieuses. Conclusion : Le pronostic des lésions oculaires et palpébrales de l’enfant est souvent réservé et lié à la prise en charge. Pour l’améliorer, une éducation des parents et des enfants est nécessaire 16:45 330 Les traumatismes oculaires au centre hospitalier et universitaire de Yaoundé. NOMO NGAH DC* (Douala, Cameroun), EPEE E, NOA G, KAGMENI G, MOUKOURI E (Yaoundé, Cameroun) Introduction : Les traumatismes oculaires représentent un sujet de préoccupation important dans les pays en voie de développement. Notre étude a pour but de déterminer les aspects épidémiologiques, étiologiques et cliniques des traumatismes oculaires au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée à partir de 854 dossiers de patients chez qui le diagnostic de traumatisme oculaire a été posé dans le service d’ophtalmologie du Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé entre 2000 et 2008. Résultats : La prévalence hospitalière des traumatismes oculaires est de 2,2 % avec une moyenne d’âge de 29 ans et un sex-ratio de 1,6 avec une prédominance masculine. La tranche d'âge la plus exposée est celle comprise entre 20 et 29 ans avec 29,2 %. Les patients sont examinés tardivement car seulement 5,9 % des sujets de notre série ont consulté moins de 24 heures après le traumatisme. Les accidents de travail représentent la première circonstance de survenue du traumatisme (29,5 %), suivis des accidents de jeux (24,1 %). 88,9 % des traumatismes étaient à globe fermé. Le traitement a été chirurgical dans 8,4% des cas et une cécité séquellaire après 3 mois a été retrouvée chez 9 % des patients. Discussion : L’éloignement des hôpitaux de référence associée à l’ignorance des patients constituent un frein important à la prise en charge rapide des traumatismes oculaires. Conclusion : Les traumatismes oculaires comptent parmi les causes de cécité évitables dans les pays en voie de développement. Leur prévention est primordiale et doit être centrée sur l’ éducation du personnel médical, des populations et des pouvoirs publics. 16:52 331 Implantation en chambre postérieure fixée à la sclère : l’expérience sénégalaise. KA A*, DIENG M, BA EA, DIOP LA, DE MEDEIROS ME, NDIAYE PA, SOW AS, DIALLO HM, DIAGNE JP, WANE AM, NDOYE ROTH PA, NDIAYE MR (Dakar, Sénégal) Introduction : Apparue dans les années 80, l’implantation en chambre postérieure fixée à la sclère apparait comme un moyen efficace et sûr pour corriger un support capsulaire postérieur inadéquat et restaurer une vision acceptable. Dans cette étude, nous nous proposons d’apporter l’expérience sénégalaise sur cette technique. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique portant sur tous les dossiers de patients ayant bénéficié d’une implantation fixée à la sclère avec suture entre Septembre 2007 à Juillet 2013. Ont été inclus les dossiers étaient plus ou moins complets. Les dossiers inexploitables ont été exclus. Pour chaque patient, nous avons relevé plusieurs données dont l’état civil, les antécédents, l’examen préopératoire, l’intervention et ses complications et le suivi postopératoire. Résultats : Seize (16) cas ont été retenus. L’âge moyen des patients était de 48,93 ans et le sexe ratio de 2,2. Les antécédents étaient dominés par la rupture capsulaire postérieure avec issue de vitré en per opératoire dans 75% des cas. L'acuité visuelle moyenne de loin corrigée post-opératoire était de 5/10. En post opératoire, il y avait 7,14 % d’exposition des chefs des sutures, 4,76 % de déplacement d’implant, 9,52 % d’œdème cornéen, 9,52 % d’inflammation uvéale ; 4,76 % d’hypertonie et 1 cas de décollement de rétine. Discussion : Malgré les complications liées ou non à la technique, le résultat fonctionnel était amélioré dans 68,75 % des cas par rapport à l’acuité pré opératoire initiale. Dans la majorité des cas, l’implant fixé était stable et bien centré dans l’axe pupillaire. Conclusion : L’implantation fixée à la sclère est un moyen efficace et sûr pour réhabiliter la vision en l’absence de support capsulaire postérieur adéquat. 12/05/2015 Salle 242AB - Niveau 2 Président de séance : Dr C. ALBOU-GANEM Chirurgie réfractive 14:00 333 Correction de la presbytie et de l’hypermétropie par presbylasik central associé à une micro-monovision en utilisant la plateforme Technolas 217 P et le logiciel Supracor. SAIB N* (Paris), ABRIEU-LACAILLE M, BERGUIGA M, RAMBAUD C, BONNEL S, FENOLLAND JR, FROUSSART-MAILLE F, RIGALSASTOURNE JC (Clamart) Introduction : Evaluer les résultats réfractifs et la satisfaction des patients hypermétropes presbytes traités par presbylasik central Supracor bilatéral associé à une micro-monovision. Matériels et Méthodes : Dans une étude rétrospective, 74 yeux de 37 patients ont été traités par presbylasik Supracor Regular bilatéral associé à une micro-monovision en utilisant la plateforme Technolas 217P (Technolas Perfect Vision, GmbH). Les critères de jugement principaux étaient l’acuité visuelle sans correction de loin et de près à 6 mois et à 1 an post-opératoire. Les critères secondaires étaient l’aberrométrie, le bump (bombement cornéen sur les 3 mm centraux), la satisfaction des patients et une analyse en sous-groupe des patients opérés âgés de plus de 55 ans. Résultats : L’âge moyen des patients était de 54.3+/-4 ans (46 à 63 ans). L’acuité visuelle de loin sans correction en vision binoculaire était de 0.01+/-0.10 logMAR à 6 mois et de -0.01+/-0.05 logMAR à 1 an post-opératoire. L’acuité visuelle de près sans correction en vision binoculaire était de 0.18+/-0.14 logMAR à 6 mois et de 0.18+/-0.12 logMAR à 1 an post-opératoire. A 6 mois, 72.41% des patients obtenaient au moins 8/10 Parinaud 2. A 1 an, 78.94% des patients obtenaient au moins 8/10 Parinaud 2. Le bump était de 2.35+/-1 D. Il existait plus d’aberration sphérique négative et de coma vertical négative en post-opératoire (p<0.05). Le taux de reprise chirurgicale était de 6.75%. Quatre-vingttrois pour cent des patients avaient une indépendance totale en verres correcteurs en vision de loin et de près. Dans le sous groupe des patients âgés de plus de 55 ans comportant 18 patients, les résultats réfractifs obtenus étaient similaires à l’ensemble de la cohorte, mais le taux de reprise était de 8,33%. Discussion : La correction de la presbytie est un véritable challenge pour les chirurgiens réfractifs. L’association d’une micro-monovision au traitement par Presbylasik Supracor permet d’obtenir un meilleur compromis entre la vision de loin et la vision de près. Conclusion : Le presbylasik Supracor est une technique efficace pour traiter les patients presbytes avec une hypermétropie légère ou modérée. 14:10 334 LASIK vs Trans-PKR : évaluation de la qualité optique par HD Analyzer après chirurgie réfractive. BELLOCQ D*, KOCABA V, BURILLON C (Lyon) Introduction : Comparer l’impact sur la qualité optique de l’œil entre deux techniques de chirurgie réfractive, le LASIK vs Trans-Phtokératectomie (PKR) grâce à l’HD Analyzer. Matériels et Méthodes : Etude pilote observationnelle, prospective, monocentrique, incluant des patients majeurs présentant une indication de chirurgie réfractive. Chacun des patients a bénéficié en préopératoire d’une mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée, d’une topographie cornéenne, d’un examen bio microscopique ainsi que d’un examen par HD Analyzer avec mesure de l’Objective Scatter Index (OSI), l’Optical Quality (OQ) et du Tear Film Analyze (TFA). Cette mesure a ensuite été renouvelée à une semaine post opératoire puis de manière mensuelle sur un suivi de 6 mois. Les données ont ensuite été comparées entre le groupe LASIK et le groupe Trans-PKR. Résultats : Vingt trois patients dont quarante quatre yeux ont été inclus entre Mars 2014 et Novembre 2014 avec un suivi moyen de 4 mois. 32 yeux ont bénéficié d’une chirurgie par Trans-PKR et 12 yeux une chirurgie par LASIK. A une semaine post opératoire, il existe une différence significative pour les 3 indices , avec un OSI de 2,44 et de 0,93, une OQ de 0,64 et de 0,91 ainsi qu’un TFA de 3,38 et de 1,9 respectivement pour le groupe Trans-PKR et le groupe LASIK. A partir du 1er mois, il n’existe plus de différence significative tout au long du suivi entre les deux groupes. Discussion : Il n' existe pas de différence significative au cours du suivi pour la qualité visuelle et pour l’atteinte du film lacrymale entre les deux techniques. Plusieurs limites peuvent cependant être soulignées. Il s'agit d'un faible effectif, et bien qu’il n’y ai pas de différence significative entre les deux groupes en pré-opératoire, la différence d’effectif peut être à l’origine d’un biais dans l’analyse finale. Conclusion : La qualité optique ne semble pas être altérée au long cours après chirurgie réfractive et ce quelque soit la technique chirurgicale utilisée. Intérêt de l'HD Analyzer est de mettre en place un arbre décisionnel pour une prise en charge optimale des patients 14:20 335 Correction de la presbytie par modulation du facteur Q avec le programme F-CAT chez l’hypermétrope : Résultats réfractifs et qualité de vision. OUANEZAR S*, LORIAUT P, BAYLE AC, AMELINE B, JOUVE L, TEMSTET C, SANDALI O, BOUHERAOUA N, BORDERIE V, LAROCHE L (Paris) Introduction : L'objectif de l'étude est d'analyser les résultats réfractifs et la qualité de vision chez des patients presbytes hypermétropes après chirurgie réfractive par modulation du facteur Q (programme F-CAT). Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective analysant une série consécutive de patients hypermétropes presbytes opérés de chirurgie réfractive par modulation du facteur Q selon le programme F-CAT. La technique chirurgicale utilisée était le Lasik hypermétropique, emmétropiant sur l'oeil dominant, et avec une modification du facteur Q fixé à -0,8 sur l'oeil dominé. Outre le suivi classique, le bilan post opératoire comprenait mesure de l'acuité visuelle corrigée et non corrigée de loin binoculaire, l'acuité de près à 33 cm (échelle de Parinaud), réfraction subjective, vitesse de lecture binoculaire en vision de près sans correction, test de sensibilité aux contrastes, questionnaire de satisfaction, topographie cornéenne, aberrométrie. Résultats : 13 patients on été inclus dans cette étude. L'âge moyen au moment de la chirurgie était de 52,3 ans. L'acuité visuelle binoculaire corrigée était en moyenne de 14,1/10 P2 en pré opératoire. En post opératoire, l'acuité visuelle non corrigée binoculaire était de 12,1/10 de loin P2,9 de près. L'équivalent sphérique était en moyenne de +0,25D sur l'oeil corrigé en vision de loin. 12 patients se déclaraient satisfaits du résultat visuel et 1 jugeait nécessaire une correction complémentaire en vision de près au dernier suivi. Le suivi post opératoire était en moyenne de 14,8 mois. Aucune complication grave n'était enregistrée au cours du suivi. Discussion : Cette technique vise une compensation de la presbytie par modification du facteur Q et induction d'une plus grande profondeur de champ. Les résultats en termes d'acuité visuelle sont satisfaisants ainsi que les tests de qualité visuelle. Cependant certains patients peuvent porter une correction complémentaire en vision de près. Conclusion : La correction de la presbytie chez l'hypermétrope par Lasik avec modification du facteur Q donne des résultats réfractifs satisfaisants en vision de loin et de près. La qualité de vision est peu modifiée. Cette technique apparaît efficace et sûre pour le traîtement des jeunes presbytes hypermétropes. 14:30 336 Densitométrie cornéenne par caméra Scheimpflug après photokératectomie réfractive chez le myope. BOULZE M*, DARIEL R, HOFFART L (Marseille) Introduction : Le haze sous épithélial, complication fréquente après photokératectomie réfractive (PKR), est couramment évalué de façon subjective par le chirurgien ce qui limite les comparaisons entre observateurs. Le but de cette étude est d’évaluer les modifications de densitométrie cornéenne après une PKR au laser Excimer en utilisant un topographe Scheimpflug (Pentacam HR, Oculus GmbH, Wetzlar, Allemagne). Matériels et Méthodes : Les valeurs de densitométrie cornéenne (échelle de gris 0-100), pachymétrie et kératométrie ont été évaluées avec une caméra rotative Scheimpflug en pré opératoire, à 1 et 3 mois après PRK chez des patients myopes. La réfraction subjective, la meilleure acuité visuelle de loin (sans et avec correction) et le score de haze cornéen (échelle clinique 0-4) ont également été recueillis en pré opératoire et à 1 et 3 mois. Résultats : Cinquante trois yeux (27 droit, 26 gauche) ont été inclus entre Avril 2013 et Février 2014. L’équivalent sphérique (SE) et le cylindre préopératoire étaient respectivement de -2,26 ± 1,36 D et 0,86 ± 0,51 D. L’épaisseur cornéenne moyenne préopératoire était de 545 ± 35 μm et la kératométrie moyenne de 43,31 ± 1,46 D. La densitométrie maximale cornéenne (4 mm centraux) était de 27,66 ± 2,02 en pré opératoire. A un mois, on a observé un haze cornéen avec un score clinique moyen de 0,54 (p <0,0001) associé à une augmentation de la densitométrie cornéenne à 29,03 ± 4,35 (p> 0,05). Les densitométries cornéenne moyenne et maximale était significativement différentes selon que les patients présentaient ou non un haze clinique (p=0,006). À trois mois, le haze clinique moyen a régressé à 0,12 (p <0,0001) et a été associé à une diminution significative (p <0,0001) de la densitométrie maximale (25,44 ± 3,88). Discussion : L’évaluation du haze en clinique est soumise à certaines inexactitudes et la densitométrie cornéenne par Scheimpflug semble apporter une évaluation objective et une comparaison efficace entre deux examens. Nous avons montré dans cette étude que les valeurs de densitométrie cornéenne centrale, en particulier la densitométrie maximum dans les 4 mm centraux, pourraient être utilisées pour séparer les cornées normales de celles présentant un haze post-opératoire à 1 mois après PRK. Conclusion : La densitométrie cornéenne par procédé Scheimpflug pourrait permettre une gradation du haze postopératoire et ainsi aider le chirurgien dans les suites d’une chirurgie réfractive en permettant des comparaisons objectives. 14:40 337 Kératotomie arciforme intrastromale sous capot de LASIK : description d’une nouvelle technique chirurgicale pour la correction des forts astigmatismes. LORIAUT P*, SANDALI O, GOEMAERE I, JOUVE L, TEMSTET C, BOUHERAOUA N, BASLI E, BORDERIE VM, LAROCHE L (Paris) Introduction : L'objectif de l'étude est de décrire une nouvelle technique chirurgicale associant des kératotomies arciformes intrastromales avec une kératotomie lamellaire superficielle, puis une photoablation secondaire par laser Excimer. Cette technique est indiquée pour la correction des fortes valeurs d'astigmatisme congénitaux ou après kératoplastie. Matériels et Méthodes : La première étape est entièrement réalisée au laser femtoseconde. Elle consiste à réaliser des kératotomies arciformes intrastromales profondes, puis une kératotomie lamellaire superficielle, à 100 µm de profondeur. Le capot est soulevé et les incisions sont ouvertes manuellement. A 1 mois post-opératoire, après réévaluation de la nouvelle réfraction, le capot est à nouveau soulevé et un traitement par laser excimer est réalisé pour corriger une éventuelle amétropie sphéro-cylindrique résiduelle. Résultats : Il s'agissait d'une étude rétrospective sur une série de 9 yeux. Le cylindre pré-operatoire était en moyenne de 6,11 D ± 2,54. L'astigmatisme post opératoire moyen était de 2,22 D ± 0,91. L'index de correction moyen était de 1,07 D ± 0,28. La meilleure acuité visuelle corrigée était en moyenne de 4,4/10 en préopératoire contre 9,1/10 en moyenne en post-opératoire. Le suivi post-opératoire était en moyenne de 5,2 mois ± 3,2 mois. Aucune complication n'a été décrite avec cette technique. Discussion : Cette technique vise à combiner les points forts des kératotomies arciformes pour la réduction de l’astigmatisme cornéen et la précision du LASIK pour l’amétropie résiduelle. La technique apparaît sûre et les premiers résultats sont satisfaisants sur le plan réfractif. Conclusion : En plus d’une large amplitude de traitement et d'une meilleure précision, cette technique innovatrice permet d'éviter de nombreuses complications des incisions arciformes femto guidées classiques. Elle permet par ailleurs une épargne tissulaire importante par rapport à un LASIK classique, ce qui permet d’élargir les indications de chirurgie réfractive aux forts degrés d'astigmatisme, congénitaux ou post-opératoires. 15:00 338 Rôle du pourcentage de tissu altéré (PTA) dans les ectasies post-LASIK avec topographies préopératoires suspectes. SMADJA D* (Tel Aviv, Israël), SANTHIAGO M (Rio, Brésil), TELLOUCK J (Bordeaux), RANDLEMAN B (Atlanta, États-Unis d'Amérique) Introduction : Etudier l'association d'un nouveau paramètre du bilan préopératoire de chirurgie réfractive, le pourcentage de tissu altéré (PTA), avec l'apparition d'ectasie secondaire dans des yeux avec topographies préopératoires suspectes. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective comparant 57 yeux avec topographies préopératoires suspectes ayant développé une ectasie post-LASIK (groupe 1), 32 yeux avec topographies préopératoires suspectes et toujours stables 3 ans après LASIK (groupe 2), et 30 yeux ayant développé une ectasie post-LASIK avec topographies préopératoires normales (groupe 3). Les groupes ont été subdivisés basés sur l'asymétrie topographique en groupes fortement ou faiblement suspect. Les valeurs moyennes du pourcentage de tissu altéré (PTA) ont été comparés entre les cas et les témoins. Les variables suivantes: PTA, lit stromal résiduel (LSR), épaisseur cornéenne centrale (ECC) et âge ont ensuite été soumis à une analyse de régression logistique. Résultats : Les valeurs moyennes du PTA (%) dans les groupes: Ectasie avec topographies préopératoire normales (45%), ectasie sur topo faiblement suspectes (39%), ectasie sur topo fortement suspectes (36%), contrôle avec topo faiblement suspectes (32%), et contrôle avec topo fortement suspectes (29%) étaient toutes significativement differentes les unes des autres entre chaque groupes (p <0,003). L'analyse de régression logistique a révélé le PTA comme la variable indépendante la plus significative (P <0,0001) suivi du lit stromal résiduel (LSR). Discussion : Moins d'altération de tissus, ou une valeur plus faible de PTA, serait nécessaire pour induire une ectasie dans des yeux avec des signes plus remarquables d'anomalies topographiques. Conclusion : Les résultats de cette étude mettent en évidence le rôle du PTA dans le risque de survenue d'ectasie après LASIK dans des yeux avec topographies cornéennes suspectes 15:10 339 Sécurité du microkératome automatisé pour le kératomileusis sous-Bowman sur cornée plate. FALCON C* (Valencia, Espagne) Introduction : L’utilisation du microkératome automatisé One Use-Plus SBK (Kératomileusis sous-Bowman) a démontré être sûre, prévisible et confortable avec un résultat de volet mince et un lit stromal lisse et régulier. Par rapport à la technique du LASIK femtoseconde qui n’est pas libre de complications, est considérablement plus coûteuse et fait un possible deuxième soulèvement du volet cornéen plus difficile. Matériels et Méthodes : Nous avons fait une étudie rétrospective des résultats des cas bénéficiés de la technique SBK qui avaient une kératometrie à 180º de moins de 40 Dioptries (D). On a séparé les cas entre 39 et 40 D et les cas de moins de 39 D. Nous avons analysés les données préopératoires, l’intervention et les résultats postopératoires. Nous avons utilisé le microkératome Moria One Use-plus SBK avec la tête 90. Résultats : Parmi 2.883 yeux bénéficiés du SBK dans les derniers 6 ans dans notre clinique, 80 yeux (2,8%) ont eu une kératometrie préopératoire à 180º de moins de 40 D : 63 yeux entre 39 D et 40 D et 17 yeux (0,6%) entre 38 D et 39 D (38,13 D – 38,97 D). Âge : entre 20 et 55 ans. L’équivalent sphérique était entre -3,50 D (-2,25 sph -2,50 cyl à 175º) et +6,00 D (+5,5 sph +1,00 cyl à 85º): 58 yeux (72,5%) avec hypermétropie et/ou astigmatisme hypermétropique ; 18 yeux (22,5%) avec astigmatisme mixte et 4 yeux (5%) avec myopie et/ou astigmatisme myopique. 26 yeux (32%) avaient l’antécédent de strabisme. 13 yeux (16%) avaient l’antécédent d’amblyopie. 64 (80%) yeux ont bénéficié du LASIK et 16 yeux (20%) ont bénéficié du LASIK pour la presbytie. La pachymétrie était entre 505 et 615 micromètres. L’anneau -1 a été utilisé pour tous les cas, avec un arrêt de 7,5 (14%) ou 8 (86%). L’intervention est passée sans complications dans tous les cas avec un vide stable entre 117 et 123 mmHg. La charnière nasale et le lit cornéen résultaient de taille normale dans tous les cas et permettaient réaliser un laser avec une zone optique entre 6,00 et 7,00 millimètres sans problème. Il n’y avait aucune complication intra-opératoire ou postopératoire immédiate : capot libre : 0%, capot incomplet : 0% , Button hole : 0%, érosion épithéliale : 0%, saignement : 0%, irrégularité du lit stromal : 0%. Complications postopératoires : déplacement du capot : 0% ; kératite punctata : 8% ; retraitement LASIK : 12 % ; Sécurité : 100% (aucune perte de lignes d’acuité visuelle). Discussion : Les cornées de moins de 40 D de kératometrie à 180º sont un pourcentage très faible des cornées opérées du LASIK (ou SBK ).Les cornées de moins de 39 D sont encore plus rares. En raison des caractéristiques de la cornée plate, le pourcentage d’hypermétropie est beaucoup plus élevé que dans le groupe général de LASIK. Également, le pourcentage d’antécédents de strabisme et d’amblyopie est plus élevé aussi. Le pourcentage relativement plus élevé de retraitement (12%) peut être lié au LASIK pour la presbytie qui a un pourcentage plus élevé de retouche en général. L’utilisation de ce microkératome a démontré être sûre et efficace pour obtenir une charnière et un lit stromal suffisants afin de réaliser une procédure LASIK même avec 7 mm de zone optique. Conclusion : Le microkératome One Use-plus SBK est un excellent appareil qui permet obtenir des volets cornéens minces de façon facile, sûre et prévisible dans un large éventail de mesures cornéennes même dans les cas de cornées extrêmement plates sans complications. L'efficacité, la sécurité et la prédictibilité pour les cas de cornées plates sont tout à fait comparables au groupe général de LASIK (ou SBK). Aucune incidence plus élevée de complications. 15:20 340 Chirurgie de la myopie par ablation d’un lenticule intrastromal réfractif ( Smile ®) : Résultats à 3 ans. ALBOU GANEM C*, LAVAUD THOMAS A, AMAR R (Paris) Introduction : Il est actuellement possible de réaliser une correction réfractive sans utiliser de laser excimer, grâce au laser femtoseconde. Cette correction est réalisée au laser femtoseconde VisuMax® et a pour dénomination le ReLEx® (Refractive Lenticule extraction). Elle consiste à découper au laser femtoseconde un lenticule réfractif d’épaisseur et de design variable selon l’amétropie à corriger. Ce lenticule est ensuite clivé et détaché du plan stromal antérieur et postérieur puis retiré par une incision de 4mm. Cette technique prend alors la dénomination de SMILE ( Small Incision Lenticule Extraction) Matériels et Méthodes : Nous rapportons les résultats d'une étude prospective réalisée au sein de la Clinique de la Vision à Paris sur 140 yeux de 72 patients opérés d’une myopie faible, moyenne ou forte avec ou sans astigmatisme associé. Les critères d’indication sont similaires à ceux du Lasik, en particulier sur le plan topographique et pachymétrique. Résultats : Nous rapportons les résultats postopératoires à 3 ans. L'âge moyen des patients était 30±9 ans (20 – 54 ans). La sphère moyenne préopératoire était à -5,78 D ± 1.72 (-2,00 à -10 D) avec un cylindre moyen à – 0,68 D ± 0.56 (0,00 à - 2,75) et un équivalent sphérique moyen à -6,11 ± 1.8 (-2,25 à -10,25 D). En postopératoire100 % des patients ont une AVSC en vision de loin supérieure ou égale à 6/10. Aucune perte de la MAVC n'a été notée. L'équivalent sphérique moyen. Postopératoire (corrigé en fonction du résultat réfractif souhaité) est -0,16 ± 0.35 D (-1,25 à +0.55) avec une sphère moyenne (corrigée en fonction du résultat réfractif souhaité) de 0.01± 0.33 D (-1 à +1) avec un cylindre moyen à – 0,38 ± 0.32 D (0 à – 1,25). Les résultats sont stables à 3 ans Discussion : Nos résultats semblent confirmer ceux jusqu’alors publiés et sont comparables à ceux d’un Lasik conventionnel. La chirurgie quasiment intra-cornéenne permet d’éliminer les risques liés à la présence du volet cornéen. La sécheresse oculaire parfois induite en LASIK est diminuée et l’architecture de la cornée maintenue du fait de la réduction de 80 % de la taille de l’incision. Conclusion : Le Smile® est une technique efficace, prédictible et sûre pour la correction chirurgicale des myopies faibles, moyennes et fortes. 15:30 341 Qualité de vision après correction monovision induite par LASIK chez des patients presbytes. ABDEL MASSIH Y*, HANNA N, AZAR G, SAHYOUN M, NEHME J, SAMAHA A (Naccache, Liban) Introduction : Évaluer la qualité de vision chez des patients pré- et presbytes après avoir subi une correction monovision par Laser-Assisted In-Situ Keratomileusis (LASIK) Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective qui a examiné le résultat visuel et mesuré la satisfaction de 55 patients pré- et presbytes ayant subi une correction monovison par LASIK. Les patients inclus avaient une meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) supérieure à 20/25, une vision stable pour deux ans au moins et un cristallin clair. L’œil dominant a été corrigé pour le loin alors que l’œil non dominant pour le près, sans toutefois avoir une différence supérieure à 2 dioptries entre les deux yeux. L’acuité visuelle, la stéréoacuité et la sensibilité au contraste ont été mesurées avant et après l’opération. Un questionnaire a été administré aux patients pour mesurer leur satisfaction après l’intervention. Résultats : La MACV a été statistiquement similaire pour la vision de loin et de près chez les patients myopes, et juste pour la vision de loin chez les patients hypermétropes avant et après l’opération (p<0.05). 68% des patients ont eu une réduction légère à modérée de leur stéréoacuité. Une diminution statistiquement significative de la sensibilité au contraste a été notée uniquement dans l’œil non dominant. Les myopes ont rapporté une meilleure satisfaction par rapport aux hypermétropes en général, et dans les activités de la vie quotidienne en particulier. Les halos et la vision floue surtout le soir ont été les deux complaintes principales rapportées. Conclusion : La MACV a été statistiquement similaire pour la vision de loin et de près chez les patients myopes, et juste pour la vision de loin chez les patients hypermétropes avant et après l’opération (p<0.05). 68% des patients ont eu une réduction légère à modérée de leur stéréoacuité. Une diminution statistiquement significative de la sensibilité au contraste a été notée uniquement dans l’œil non dominant. Les myopes ont rapporté une meilleure satisfaction par rapport aux hypermétropes en général, et dans les activités de la vie quotidienne en particulier. Les halos et la vision floue surtout le soir ont été les deux complaintes principales rapportées. 15:40 342 Analyse de la surface oculaire après chirurgie réfractive par extraction lenticulaire par micro incision. LANDMAN E* (Paris), TRINH L (Lyon), FAURE JF, BAUDOUIN C, DENOYER A (Paris) Introduction : L'objectif de notre travail est d'étudier l’impact de la chirurgie réfractive sur la surface oculaire après extraction lenticulaire par micro-incision (SMILE) comparativement à la technique de référence (LASIK) Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude clinique mono-centrique prospective comparative non randomisée. Soixante patients (n=30 dans chaque groupe) appariés en âge, genre et réfraction ont été inclus dans les groupes SMILE et LASIK. Une analyse de la surface oculaire (clinique, osmolarité, score global de sévérité) ainsi qu’une analyse de l’innervation cornéenne (esthésiomètrie, microscopie confocale in vivo) ont été réalisées 1 mois et 6 mois après la chirurgie. Résultats : La sécheresse était importante dans chaque groupe à 1 mois et plus sévère à 6 mois après LASIK (1.2±1.1 vs 0.2±0.4, respectivement, P<0.01), entrainant un recours plus important aux substituts lacrymaux. La sensibilité cornéenne était meilleure 1 mois après SMILE (3.5±1.79 vs 2.45±2.48, respectivement, P<0.01) et normale à 6 mois dans chaque groupe. La densité des nerfs cornéens, le nombre de fibres et de ramifications étaient significativement plus élevés dans le groupe SMILE que dans le groupe LASIK à chaque examen. La sensibilité cornéenne était inversement corrélée à l’atteinte cornéenne (R² =0.48, P<0.01) et le nombre de nerfs était indépendamment corrélé au score de qualité de vie et à l’atteinte cornéenne clinique. Discussion : Notre étude retrouve une diminution des signes et des symptômes de sècheresse oculaire après SMILE avec des résultats concordants avec ceux des précédentes études. Elle est la première à mettre en évidence la moindre utilisation de substituts lacrymaux au long cours ainsi qu’une corrélation entre les altérations morphofonctionnelles de l’innervation cornéenne et la sévérité de la maladie. Conclusion : En préservant la surface oculaire, la procédure SMILE pourrait améliorer la qualité de vie des patients après chirurgie réfractive. 12/05/2015 Salle 251 - Niveau 2 Président de séance : Dr J-P HELIGON Imagerie 14:00 343 Apport de l'angio-OCT dans l'analyse maculaire après phacoémulsification non compliquée. SELLAM M*, STREHO M (Rueil Malmaison), EL MAFTOUHI A (Paris), AIMADALY M, HAOUCHINE B, PUECH M (Rueil Malmaison) Objectif : analyser les modifications de la région maculaire après chirurgie de la cataracte non compliquée à l’aide de l’angio-OCT. Matériels et Méthodes : étude prospective cas témoin réalisée sur des yeux opérés de cataracte sur une période de 6 mois. L’œil adelphe non opéré constitue le témoin. Critères d’exclusion : complication peropératoire, antécédent de chirurgie oculaire ou de maladie oculaire chronique, diabète. Les mesures effectuées en préopératoire, à J8 puis à J30, sont réalisées à l’aide de l’OCT Avanti RTvue XR (Optovue©) utilisant la technologie SSADA et comprennent : mapping maculaire, analyse subjective et mesure de flux de la vascularisation rétinienne superficielle, profonde et de la choriocapillaire. La durée et l’intensité des ultrasons pendant l’intervention sont également mesurées. Observation : les yeux opérés de cataracte montrent un épaississement maculaire statistiquement significatif comparés aux yeux adelphes sains, non opérés. Discussion : La rupture de la barrière hémato-rétinienne d’origine inflammatoire est la cause reconnue du syndrome d’Irvine Gass. Lorsque l’épaississement maculaire est minimal, sans œdème cystoïde et que l’acuité visuelle n’est pas abaissée après chirurgie de la cataracte non compliquée, d’autres mécanismes sont discutés dans cette étude comme des micro fuites de la barrière hémato-rétinienne, des variations pressionnelles, des facteurs mécaniques. Conclusion : l’angio OCT permet une analyse fonctionnelle et anatomique de la région maculaire. L’intérêt de cette étude est d’apporter une réflexion sur le rôle de la vascularisation rétinienne et choroïdienne dans l’épaississement maculaire après chirurgie de la cataracte. Une étude ultérieure réalisée sur un plus grand nombre de patients et davantage de recul post-opératoire permettra de préciser au mieux nos résultats. 14:10 344 Concordance entre médecins et professionnels paramédicaux dans le diagnostic des anomalies du fond d'œil à l'imagerie grand champ. VARDI K*, BORDET J, AFRIAT M, BARBE C, GARCIA T (Reims), ANGIOI K (Vandoeuvre les Nancy), BENYELLES K, DUCASSE A, ARNDT C (Reims) Objectif : L'évolution de la démographie de mdecins ophtalmologistes actuelle nous amène à envisager de nouvelles procédures de travail aidés dans les zones de faible densité en médecins. La rétinographie grand champ (RGC) est une technique récente permettant d'obtenir de manière simple et reproductible, des images rétiniennes centrales et périphériques avec ou sans mydriase. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer la concordance diagnostique entre la lecture des images de RGC par un professionnel paramédical comparé à un médecin. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude diagnostique prospective bicentrique (Services d'Ophtalmologie des Centres Hospitalo-Universitaires de Reims et Nancy) incluant des patients en consultation tout venant. Chaque patient a bénéficié d'une RGC par Optomap (Optos) interprétée par des professionnels paramédicaux d'une part et des médecins d'autre part. La concordance entre ces 2 lectures a été étudiée à l'aide de c oefficients Kappa de Cohen. Résultats : 901 patients ont été inclus de Juillet 2011 à Novembre 2014. Une bonne concordance a été retrouvée entre les professionnnels paramédicaux et les médecins dans le diagnostic global de l'image (K = 0,62 (0,59-9,66)). Cette bonne concordance était retrouvée dans l'examen de la rétine (incluant la macula) avec K=0,70 (0,66-0,73). A contrario, la concordance était médiocre pour l'examen de la papille et des vaisseaux rétiniens (respectivement K=0,38 (0,32-0,44) et K=0,36(0,29-0,43) Conclusion : La lecture par un professionnel paramédical d'une image permet d'identifier des anomalies rétiniennes dans un nombre significatif de cas. Néanmoins cette lecture d'image par un professionnel paramédical a montré ses limites dans l'analyse des anomalies de la papille et des vaisseaux rétiniens. 14:20 345 Concordance entre l'examen biomicroscopique du fond d'œil et la lecture d'image grand champ. BORDET J*, GARCIA T, AFRIAT M, BARBE C, BRUGNIART C, VARDI K, DURBANT E (Reims), ANGIOI K (Vandoeuvre les Nancy), DUCASSE A, ARNDT C (Reims) Introduction : Les nouvelles techniques d'imagerie rétinienne grand champ non mydriatiques sont en plein essor. L'objectif de cette étude était d'évaluer la concordance entre l'examen biomicroscopique du fond d'œil et la lecture d'image grand champ, les deux réalisées par un ophtalmologiste. Matériels et Méthodes : L'étude a été effectuée aux CHU de Reims et de Nancy, de Janvier 2011 à Novembre 2014 de façon prospective. Les patients consultant pour différentes pathologies ophtalmologiques ont été inclus, avec réalisation systématique d'une imagerie grand champ non mydriatique par l'appareil optomap ® (optos) puis un fond d'œil indirect fait par un ophtalmologiste, selon l'indication clinique, avec ou sans mydriase. Une analyse du fond d'œil par biomicroscopie a précédé la consultation de l'image grand champ. Dans les deux cas, les caractéristiques de la papille, des vaisseaux et de la rétine ont été notées. L'analyse de la concordance entre les deux examens a été basée sur le calcul du coefficient kappa (la concordance était considérée comme excellente si le coefficient kappa était > 0.8). Résultats : 901 patients ont été inclus dans l'étude. L'analyse globale révèle une concordance excellente entre l'examen du fond d'œil et l'analyse de l'imagerie grand champ avec un coefficient kappa de 0.88 [0.85-0.90]. Cette excellente concordance est également retrouvée quand chaque élément du fond d'œil, la rétine (coefficient kappa 0.83 [0.80-0.86], la papille (coefficient kappa 0.89 [0.86-0.92]) et les vaisseaux (coefficient kappa 0.84 [0.79-0.89]) est pris en compte séparément. Dans 42 yeux, une anomalie a été détectée à la lecture d'image grand champ non vue au fond d'œil préalable. A l'inverse, dans 12 yeux, une anomalie a été mise en évidence par le fond d'œil qui n'apparaissait pas à la lecture de l'image grand champ. Discussion : Il existe une excellente concordance entre la lecture de l'image grand champ et examen clinique. Le nombre de faux négatifs (anomalies existantes non détectées) semble moindre lors que le diagnostic repose sur la lecture d'image associée à l'examen du fond d'oeil Conclusion : L'image grand champ semble donc apporter des éléments intéressants dans l'examen de la rétine 14:30 346 Etude en imagerie haute résolution de la géométrie du réseau vasculaire rétinien. BENESTY J*, KOCH E, ROSENBAUM D, GIRERD X, SAHEL J, ROSSANT F, BLOCH I, PAQUES M (Paris) Introduction : Un réseau vasculaire optimal en terme de coût énergétique doit en théorie respecter certains principes physiques dont la relation mathématique entre les diamètres artériels au niveau des bifurcations et l'angle de cette bifurcation (Lois de Murray). Les modifications de la géométrie microvasculaire sont impliquées dans de nombreuses pathologies vasculaires. Dans le prolongement de notre étude princeps sur la microcirculation rétinienne et l’HTA (Koch et coll. 2014), nous avons étudié si les artérioles rétiniennes respectent ces lois. Matériels et Méthodes : Une imagerie par optique adaptative (OA) des artères rétiniennes a été réalisée chez des patients au CHNO des Quinze-Vingts et dans l’unité de prévention cardiovasculaire de la Pitié Salpêtrière à l’aide de la caméra rtx1 (ImagineEyes, Orsay, France). Les mesures des diamètres de la lumière et épaisseur de la paroi artériolaire ont été réalisés à l’aide d’un logiciel semi-automatisé, et la mesure des angles à l’aide du logiciel Image J. Résultats : Nous avons étudié 20 bifurcations artérielles . La valeur moyenne de l’exposant jonctionnel (théoriquement égal à 3) était de 2.83 (IC95%=2.63-3.03). La droite de régression linéaire pour les relations entre diamètre interne prédit et mesuré au niveau des bifurcations artèrielles était de y=0.982 x avec un coefficient de détermination R2=0.967. L’angle moyen mesuré était de 87.5° (IC95%= 83°-92°), l’angle optimal prédit de 67.5°(IC95%=62.2°-72.8°). Certains groupes de patients, notamment les patients dyslipidémiques, semblent avoir des valeurs d’exposant jonctionnel différentes de la moyenne. Discussion : L’OA permet l’étude des paramètres de géométrie vasculaire de façon précise et reproductible. Cette évaluation peut permettre de retrouver des différences témoignant peut être d’une dysfonction endothéliale, en particulier d'une perte de l'autorégulation du flux sanguin. Conclusion : La grande précision de l'OA permet de vérifier avec une précision inégalée les prédictions de la loi de Murray . Ceci pourrait permettre à terme de détecter des modifications au stade précoce des pathologies cardiovasculaires. Sa rapidité et l'absence de dilatation pupillaire en font une méthode potentiellement applicable à de larges populations. Les patients dyslipidémiques semblent présenter des anomalies de ce coefficient. Des études sur de plus grandes cohortes de patients sont en cours. 14:40 347 Etude de la diffusion oculaire objective par aberrométrie à double passage dans les cas de cataracte et de cristallin clair. ROZOT P* (Marseille) Introduction : Cette étude pour but d’apprécier les différences de diffusion oculaires induites par le cristallin dans les cas de cataracte et de cristallin clair Matériels et Méthodes : Etude prospective avec mesure de l’indice de diffusion oculaire (OSI : objective scattering index) par un aberromètre à double passage (HD Analyzer), les principales données cliniques comprenant le questionnaire VF-14, les mesures d’acuité visuelle, la codification LOCS III dans les cataractes avant chirurgie classées en nucléaires, corticales, cortico-nucléaires et sous capsulaires postérieures Résultats : Il apparaît des différences significatives d’une part entre les cristallins clairs et tout type de cataracte ; pour les cristallins opacifiés, l’OSI est augmenté de façon croissante pour les types de cataracte suivants : nucléaire, corticonucléaire et corticale, sous capsulaire. Discussion : L'analyse de l'OSI permet d'affirmer le caractère non diffusant d'un cristallin clair, en l'absence de trouble des milieux d'autre origine (cornée, vitré); en cas de cataracte il est très souvent corrélé à l'importance de la gêne fonctionnelle ressentie par le patient (éblouissement en particulier) et peut donc aider à l'indication opératoire de phacoémulsification dans certains cas à acuité visuelle modérément abaissée. Il peut cependant exister des faux positifs ou négatifs qui sont discutés. Conclusion : Il est probable que les instruments de mesure de diffusion oculaire, associés à d'autres éléments (mesures de densité du cristallin, questionnaires fonctionnels) deviendront incontournables pour affiner les indications de la phacoémulsification, au-delà de la simple acuité visuelle règlementaire actuelle. 14:50 348 Evaluation de l'atteinte des petites fibres par microscopie confocale in vivo de la cornée chez des patients atteints de neuropathie amyloïde héréditaire liée à la transthyrétine. ROUSSEAU A*, CAUQUIL C (Le Kremlin-Bicêtre), DUPAS B, LABBÉ A (Paris), BARREAU E, THÉAUDIN M, LACROIX C (Le KremlinBicêtre), BAUDOUIN C (Paris), ADAMS D, LABETOULLE M (Le Kremlin-Bicêtre) Introduction : La neuropathie amyloïde héréditaire liée à la transthyrétine (NAH-TTR) est une maladie génétique autosomique dominante liée aux dépôts ubiquitaires d'une TTR mutante. Les principales atteintes systémiques de la NAH-TTR sont une neuropathie sensitivo-motrice avec atteinte des petites fibres, évoluant progressivement vers la perte de la marche, une neuropathie végétative et une atteinte cardiaque. La microscopie confocale in vivo (MCIV) permet de mesurer la densité des nerfs cornéens et pourrait constituer un outil non invasif de suivi des NAH-TTR. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective contrôlée réalisée au centre de référence national des NAHTTR, dans le service d’ophtalmologie de l’hôpital Bicêtre et dans le centre d’investigation clinique des pathologies de la surface oculaire du CHNO des Quinze-Vingts. Tous les patients bénéficiaient d'un examen neurologique complet avec cotation du retentissement de la neuropathie périphérique et de la neuropathie végétative et de 3 biopsies cutanées avec études de la densité des fibres nerveuses (cheville, cuisse, poignet). Les patients et les sujets contrôles appariés pour le sexe et l’âge (± 5ans) avaient un examen ophtalmologique complet avec esthésiométrie cornéenne et une MCIV avec mesure de la densité des nerfs du plexus sous-épithélial (DNPSE), dans un délai de ± 3 mois par rapport aux biopsies cutanées. Résultats : Quinze patients (6 femmes, 9 hommes) âgés de 54,4±13,7 ans et 15 sujets contrôles (âgés de 54,5±12,9 ans, p=0,97) étaient inclus. Le groupe patients comprenait des malades de tous les stades de gravité de neuropathie (Score FAP 0, n=1 ; 1, n=9 ; 2, n=5). La sensibilité cornéenne était supérieure dans le groupe contrôle (58,0±3,2 vs 48,0±14,9 mm, p=0,02. La DNPSE était supérieure dans le groupe contrôle (17,57±3,70 vs 13,08±5,82 mm/mm2 ; p=0,02). Chez les patients atteints de NAH-TTR, la DNPSE était corrélée à la densité nerveuse cutanée (DNC) au niveau de la cuisse (p=0,03, rs=0,56). La DNPSE et les DNC au niveau de la cuisse et du membre inférieur (moyenne des DNC cuisse et cheville) étaient corrélées au score de neuropathie végétative (respectivement p=0,008, rs=0,65 ; p=0,0004, rs=0,79 et p=0,0002, rs=0,81). Discussion : La MCIV permet donc une mesure objective d’un paramètre corrélé à la sévérité clinique et anatomopathologique la NAH-TTR. Conclusion : Cette étude de preuve de concept démontre que la mesure de la DNC par MCIV pourrait être une alternative non-invasive à la biopsie cutanée, facilitant ainsi l’évaluation et le suivi des patients atteints de NAH-TTR. 15:10 349 Comparaison du calibre vasculaire rétinien mesuré par optique adaptative et logiciel d'analyse de rétinophotographie IVAN. GRANADOS L* (Montpellier), KOCH E, BENESTY J, ROSSANT F, LERMÉ N (Paris), VILLAIN M, DAIEN V (Montpellier), PAQUES M (Paris) Introduction : Retinal vascular caliber analysis has been linked with increased cardiovascular risk and is predictive of cardiovascular pathology. The main purpose of this study was to compare 2 methods to evaluate retinal vascular caliber: IVAN® software from fundus photography and retinal vascular diameters from adaptive optics (AO) imaging. Secondary objective was to assess the relationships of each retinal vascular variables with systolic blood pressure (BP). Matériels et Méthodes : 25 treatment-naive individuals underwent both AO imaging and fundus photography. Central Retinal artery equivalent (CRAE) was measured from fundus photographs using semi-automated standardized IVAN® software. Adaptive optics imaging of the superotemporal retinal artery was performed and semi-automated segmentation allowed extracting parietal thickness and lumen diameter. Pearson's correlation coefficient and BlandAltman method were used to assess relationship between both technics of retinal vascular caliber assessment. Résultats : Mean (+/- standard deviation [SD]) CRAE from IVAN® software was 135.37 +/- 14.0 µm and mean arterial diameter from adaptive optics was 76.41+/- 11.7 µm. Mean systolic BP was 130.2 +/- 20 mmHg. Correlation coefficient between arterial diameter using AO and CRAE was 0.66 (p=0.0003). The biais between both technic (95% confidence interval) according to the Bland–Altman definition was 58.8 (54.7-63.2) µm. Inverse correlation was found between CRAE and wall to lumen ratio (r=-0.52, p=0.008). Systolic BP was significantly correlated with arterial parameters (r=0.41, p=0.04; r=-0.50, p=0.01 and r=0.71, p<0.001; for CRAE, arterial diameter from AO and wall to lumen ratio from AO respectively). Discussion : Larger studies are necessary to confirm these results and to compare variables derived from retinal arterial caliber with cardiovascular outcome. Conclusion : Our study shows correlation between adaptive optics measures (both diameters and wall to lumen ratio) and central retinal artery equivalent from fundus photography. All parameters were correlated with systolic BP. 15:20 350 Etude morphométrique des artérioles rétiniennes chez l'homme par optique adaptative. KOCH E* (Versailles), BENESTY J, ROSENBAUM D, GIRERD X, BLOCH I, ROSSANT F, SAHEL J, LAGARRIGUE M, LERME N, BROLLY A, PAQUES M (Paris) Introduction : L’hypertension artérielle et l’âge affectent la structure des petits vaisseaux. Les pathologies d’organes compliquant l’HTA (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, déclin cognitif…) sont fortement corrélées à la présence d’un remodelage structural et fonctionnel des artères. L’optique adaptative permet de visualiser directement la paroi des petits vaisseaux rétiniens, permettant ainsi de mesurer in vivo les paramètres morphologiques des artérioles dans l’hypertension. Matériels et Méthodes : Une imagerie par optique adaptative a été réalisée sur l’artère rétinienne temporale supérieure de 49 patients naïfs de traitement hypotenseur, dont 19 patients hypertendus et 30 normotendus. Une cohorte de patients a été suivie avec l’instauration du traitement hypotenseur et comparée à une cohorte de patients hypertendus traités. Une cohorte distincte a également bénéficiée d’une imagerie par optique adaptative des croisements artérioveineux (AVN, n=12) et des rétrécissements focaux (FAN, n=10). Une segmentation semiautomatique a permis d’extraire les données de wall-to-lumen ratio (WLR), de diamètre endoluminal des artères (ID). Ces données ont été analysées quantitativement et qualitativement. Résultats : Dans la cohorte de patients naïfs de traitement, le WLR était corrélé positivement avec la pression artérielle moyenne. L’âge représentait quant à lui 43% de la variabilité du WLR. La cohorte de patients hypertendus suivis montrait des modifications morphométriques dont une vasodilatation des artères à l’initiation du traitement hypotenseur. Dans la cohorte de patients avec des lésions focales artérielles, ni les FAN ni les AVN n’ont montré d’épaississement pariétal. Cependant, lors de rétrécissements focaux artériels, la diminution du diamètre artériel suggérait une vasoconstriction et lors de croisement artérioveineux, un rétrécissement de la veine pouvait être visible en l’absence de contact artérioveineux. Discussion : L’imagerie par optique adaptative permet une étude quantitative et qualitative de la morphométrie vasculaire des petits vaisseaux afin d’explorer les modifications structurales liées à l’hypertension artérielle. Ces modifications sont difficiles à mettre en évidence en histologie. Nous présentons ici une méthode non invasive d’analyse in vivo de ces paramètres. Cependant nous n'avons pas comparé ces données avec des données ex-vivo, mais les résultats sont concordants avec les données publiées. Conclusion : L’imagerie haute résolution des vaisseaux rétiniens par optique adaptative permet un phénotypage de la microcirculation et ainsi permet d’évaluer les effets de l’hypertension artérielle et de son traitement. 15:30 351 Restauration de l’ellipsoïde et de la limitante externe, après un an de traitement par Aflibercept au cours de la DMLA exsudative : valeur pronostique. COSCAS F*, COSCAS G (Paris), DIRANI A (Beyrout, Liban), LUPIDI M (Padova, Italie), SEMOUN O, SROUR M (Créteil), FRANCAIS C (Paris), SOUIED E (Créteil) Introduction : Evaluer les altérations de Ellipsoïde (EZ) et de la Limitante Externe (ELM) dans l’aire retro-fovéale, après injections intra vitréennes d’Aflibercept chez des patients naïfs, au cours de la DMLA néo vasculaire et corréler ces anomalies avec la récupération d’acuité visuelle et la résorption des fluides. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 51 yeux avec une DMLA néovasculaire naïve, ayant reçu un traitement par Aflibercept. Les mesures de l’acuité visuelle (AV EDTRS), un OCT, des angiographies à la fluorescéine et au vert d’Infracyanine, sont effectuées à l’inclusion, et ensuite à 16, 24 et 52 semaines. L’altération de l’EZ et de l’ELM (incluant perte de continuité, gonflement de l’EZ, et accumulation de matériel hyper réflectif exsudatif) sont évalués à l’inclusion et à un an et corrélés à l’AV, à l’épaisseur fovéale et aux fluides. Résultats : Après un nombre moyen d’injections de 7,4 en 12 mois, on observe un gain d’AV:+ 6.6 lettres (p=0.009) et une amélioration statistiquement significative de EZ et de ELM (respectivement p: 0.001, r=0.5; p: 0.00 1, r=0.6;p: 0.001, r=0.6.L’analyse multi variable a montré que la restauration de l’EZ à 12 mois est associée à celle de l’ELM et à la meilleure AV initiale ainsi qu’à l’absence de logettes cystoïdes à l’inclusion.La restauration de l’ELM est corrélée à son état initial (p: 0.001, r=0.6) et à l’absence de logettes à l’inclusion. La restauration de l’ELM est plus accentuée dans le groupe (31/51) ayant gagné plus de 5 lettres, à 12 mois (p=0,03) Discussion : L’aspect altéré des couches externes peut se restaurer sous traitement anti-VEGF dans la DMLA exsudative. L’état initial de la Limitante Externe (ELM) conditionne l’AV finale. Conclusion : L’atteinte de la Zone Ellipsoïde (EZ), même si elle régresse partiellement, peut s’associer à une perte d’AV irréversible, d’où la valeur pronostique de l’état initial de l’EZ et de l’ELM. 15:40 352 OCT-Angiographie et glaucome. PUECH M* (Paris) Introduction : L’OCT Angiographie est une technique récente d’acquisition du flux vasculaire par OCT sans nécessité d’injection de produit de contraste. Cette technique appliquée à la région péri-papillaire a permis de préciser la vascularisation rétinienne superficielle en regard de la couche des fibres péripapillaires. Matériels et Méthodes : Les images en OCT angiographie ont été obtenues avec l’appareil Avanti (Optovue , Fremont, USA) muni de son module OCT Angio et du logiciel SSADA. La reconstruction des images se fait en OCT « en face » couplée à des cartes de flux vasculaire qui permettent de séparer la cartographie du réseau vasculaire superficiel par rapport au réseau rétinien profond. L’analyse de 50 patients consécutifs adressés pour bilan de glaucome incluant : champ visuel (HFA, Zeiss), analyse des fibres optiques péripaillaires (RNFL) et des fibres ganglionnaires maculaires (GCC) par OCT Avanti a été complétée par une acquisition en OCT angiographie. Deux groupes ont été constitués : Groupe 1: sans atteinte de type glaucomateux avec des tracés normaux de champ visuel, RNFL et GCC. Le groupe 2 a été constitué des yeux pour lesquels au moins un des paramètres HFA, RNFL ou GCC ont été notés comme anormaux. Dans ces deux groupes l’aspect de la vascularisation superficielle péri papillaire a été analysée par OCT-Angiographie. Résultats : Sur 100 yeux de 50 patients consécutifs l’acquisition en OCT angiographie a été possible pour 88 yeux ; 12 yeux sans réponse pour perte de transparence des milieux ou mauvaise fixation. Pour le groupe 1 (33 yeux, 37,5%) la vascularisation péripapillaire est apparue dense et régulière pour 28 yeux (84,84%). Pour le groupe 2 (55 yeux, 62,5%) 42 yeux (76,36%) présentaient une disparition localisée, sectorielle ou étendue de la trame vasculaire superficielle péripapillaire Discussion : Les atteintes anatomiques et fonctionnelles de type glaucomateux semblent corrélées à la réduction ou disparition du maillage vasculaire superficiel autour de la papille. La visualisation de ce maillage vasculaire par OCTAngiographie semble mettre l’accent sur une composante vasculaire de l’atteinte des fibres RNFL en cas de glaucome. Ces flux très faibles sont difficilement détectés par l’angiographie à la fluorescéine. Conclusion : L’analyse par OCT-angiographie de la rétine péripapillaire met en évidence un réseau vasculaire dense situé sous la couche RNFL. Cette étude montre une bonne corrélation entre les critères habituels d’atteinte glaucomateuse (HFA, RNFL et GCC) et la réduction de la vascularisation rétinienne superficielle des fibres RNFL au niveau péri-papillaire. 15:50 353 Imagerie des drusen papillaires : comparaison de la tomographie en cohérence optique en mode enhanced depth imaging (EDI OCT) et de l’échographie mode B. FELDMAN DELAVEAU A* (Vienne), PÉGOURIÉ P (Grenoble), LABEILLE E (Vienne), HUBANOVA R, POLLET-VILLARD F, SATGER D, CHIQUET C (Grenoble), POLI M, MATHIS T, JANIN-MANIFICAT H (Lyon), DE BATS F, CORNUT PL (Ecully) Objectif : comparer l’échographie en mode B à l’imagerie multimodale couplant l’autofluorescence à l’EDI OCT (tomographie en cohérence optique en mode) pour le diagnostic des drusen de la papille Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude multicentrique rhone-alpine (CH Vienne, CHU Lyon, CHU Grenoble, Pôle Vision Val d’Ouest) incluant de façon prospective des patients présentant des drusen papillaires, de janvier à novembre 2014. Le bilan réalisé comprenait la mesure de l’acuité visuelle, de la pression intra-oculaire et de la pachymétrie ; un champ visuel automatisé, des rétinophotographies couleur, un examen en autofluorescence, un OCT papillaire (RNFL : analyse de la couche des fibres optiques), un EDI OCT couplé à l’autofluorescence (réalisation d’un cube de 97 coupes espacées de 30 microns, centré sur la papille), et une échographie en mode B avec une sonde de 20 MHz. Le Spectralis (Heidelberg) était utilisé pour l’imagerie multimodale et l’Aviso (Quantel Medical) pour l’échographie. Résultats : 10 patients ont été inclus, d’âge moyen 66 ans (de 26 à 73 ans). Les drusen papillaires étaient unilatéraux dans 1 cas (10%). L’acuité visuelle était à 10/10 Parinaud 2 aux 2 yeux excepté pour le cas unilatéral où il existait une amblyopie. La pression intra-oculaire moyenne était de 16 mmHg (de 13 à 21 mmHg). La pachymétrie moyenne était de 540 microns (de 518 à 577 microns). 80% des patients présentaient des déficits campimétriques. L’EDI OCT couplé à l’autofluorescence a permis de visualiser la limite antérieure des drusen systématiquement. La limite postérieure des drusen était analysable dans la plupart des cas, excepté en cas de drusen très profond. Les structures adjacentes (RNFL) étaient altérées dans 80% des cas. L’échographie en mode B était positive dans 100% des cas, cependant, la localisation précise des drusen était difficilement évaluable. Discussion : L’EDI OCT couplé à l’autofluorescence permet de topographier les drusen papillaires et ainsi de suivre leur évolution. Cet examen semble ainsi supplanter l'examen de référence, l’échographie, qui permet un diagnostic positif mais qui reste moins précise pour localiser les drusen au sein de la papille. Conclusion : L’EDI OCT couplé à l’autofluorescence semble être un examen essentiel dans le bilan initial et le suivi des patients présentant des drusen de la papille. Il serait intéressant de répéter cet examen régulièrement sur une période longue de façon à suivre le comportement de ces drusen papillaires, et en particulier d'évaluer leur caractère évolutif ou non. 16:00 354 Description et validation d’un nouvel outil mesurant les volumes des décollements de l’épithélium pigmentaire : ReVA (Retina Volume Analyzer). SOUIED E*, SEMOUN O, CAILLAUX V, QUERQUES G, JUNG C (Créteil), LAY B (Paris), BLANCO GARAVITO R (Créteil) Introduction : Nous présentons les données préliminaires d’un nouveau logiciel spécifique permettant de quantifier les volumes des décollement de l’épithélium pigmentaire (DEP) et d’autres zones rétino-choroidienne, et leur suivi dans le temps. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients présentant des DEP vascularisés dans le cadre de la DMLA exsudative, diagnostiqués sur la base d’une imagerie multimodale. Tous les patients ont bénéficié d’un examen clinique ophtalmologique ainsi que d’une angiographie à la fluorescéine et ICG. Un examen en SD OCT en mode Enhanced Depth Imaging (EDI) (Spectralis HRA+OCT, Heidelberg Engineering GmbH, Heidelberg, Germany) a été pratiqué avec une acquisition du volume rétinien centré sur la fovéa et composé de 61 lignes. Les données des coupes ont été exportées vers le logiciel ReVA. Une analyse semi-automatisée du volume du DEP vascularisé a été réalisée par 3 lecteurs indépendants, à 2 reprises. Le logiciel développé permet de visualiser chaque section 2D afin de contourer le DEP, de calculer de manière très précise son volume exprimé en mm3 et de le visualiser dans l’espace 3D dans toutes les directions. Les coefficients de concordance inter et intra observateur ont été calculés par la méthode statistique de Bland Altman. Résultats : Nous avons inclus 20 yeux de 20 patients avec un DEP vascularisé. Les coefficients de concordance interobservateur et intra-observateur ont été estimés tous les deux à 0.99. La taille et la localisation du DEP n’ont pas influencé ce coefficient. Discussion : Le ReVA Analyser est un outil reproductible dans le temps et entre différents observateurs pour analyser des volumes des DEP vascularisés. Conclusion : ReVA Analyser est un outil qui pourrait permettre une meilleure appréciation des volumes des DEP ainsi que leur suivi dans le temps et leur réponse aux thérapeutiques. 16:10 355 Imagerie conventionnelle multimodale versus SPECTRALIS OCT 2 Angiography : une nouvelle sémiologie. COSCAS G*, COSCAS F (Créteil), LUPIDI M (Perugia, Italie), FRANCAIS C, FAVARD C, KRIVOSIC V (Paris), SOUIED E (Créteil) Introduction : Comparer les resultats obtenus en imagerie conventionelle versus "En Face" OCT 2 Angiography Spectralis (OCT2-A) dans la DMLA exsudative. Matériels et Méthodes : Serie prospective de 10 normaux et 50 AMD avec les 4 types de néovaisseaux choroidiens (NVC). Diagnostic basé sur l'imagerie multimodale et comparé avec OCT2-A "En Face" et en B Scan. Résultats : L'OCT2-A met en évidence les NVC actifs comme un réseau hyper dense trés ramifié, dû au flux sanguin avec une section B scan, elle aussi en OCT2-A. Les 2 méthodes permettent le diagnostic de NVC rétrofovéaux. Le diagnostic d'activité est plus facile en angiographie à la fluoresceine AF(diffusion: 25/52) qu'en OCT2-A (14/52). La localisation des NVC préépithéliale est facilitée par l'utilisation des B scan en OCT2-A. Discussion : Le diagnostic de NVC actifs a pu etre obtenu par cette méthode non invasive dans tous les cas, même aprés comparaison avec AF. Conclusion : Notrte étude souligne que l'OCT2-A est capable de déterminer la présence et l'activité des NVC, leur classification et leur localisation par rapport à l'épithélium pigmentaire. L'OCT En Face peut montrer la présence de fluides et ses variations mais l'AF reste le standard pour le diagnostic des diffusions. 12/05/2015 Salle Maillot - Niveau 2 Président de séance : Dr F. MAY Glaucome (2) 14:00 356 Prix SFO de la Francophonie : Observance du traitement médical dans le glaucome primitif à angle ouvert à Lomé (Togo). SANTOS MAK*, AYENA DK, KUAOVI KR, VONOR K, DJAGNIKPO A, BALO KP (Lomé, Togo) Introduction : Déterminer le taux d’observance du traitement médical par les patients glaucomateux, d’étudier les facteurs influençant leur attitude puis recueillir leurs attentes vis-à-vis du médecin. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et descriptive qui s’est déroulée dans les cliniques ophtalmologiques de quatre centres hospitaliers de Lomé, de janvier 2013 à juillet 2013. Elle concernait tous les patients glaucomateux de plus de 40 ans sous traitement médical depuis au moins 06 mois, sans antécédent de traitement chirurgical de glaucome. L’évaluation a été faite sur la base d’un questionnaire. L’observance était jugée bonne, moyenne ou mauvaise en fonction de la régularité du traitement, le respect de la posologie prescrite et des horaires d’instillations, la bonne technique d’instillation et le respect des visites de contrôles. Les patients ont donné leur consentement pour participer à l’enquête. Résultats : Au total, 107 patients ont répondu à notre questionnaire. Il s’agissait de 43 hommes et de 64 femmes avec un sex-ratio (H/F) de 0,67. L’âge moyen était de 52,40± 11,03 ans. 7,5% des patients n’étaient pas scolarisés. L’observance était estimée bonne dans 10,3% des cas, moyenne dans 65,4% des cas et mauvaise dans 24,3% des cas. Seuls la régularité du traitement, le respect des horaires et de la bonne technique d’instillation, et l’assiduité aux consultations ont été retrouvés comme facteurs influents (p<0,05). Concernant les attentes des patients vis-à-vis du médecin, 49,5% ont déclaré ne rien attendre du médecin, 12,1% attendaient des conseils et un soutien moral et 11,2% attendaient la prescription de collyres moins chers et efficaces. Discussion : La faible observance thérapeutique dans notre étude par rapport aux données de la littérature s’explique par le nombre de critères d’observance retenus. La bonne technique d’instillation, critère peu retenu dans la littérature réduit considérablement ce taux d’observance Conclusion : Le taux de bonne observance était très faible. L’amélioration de cette observance passe par une meilleure information, éducation et communication pour le changement de comportement mais également une plus grande qualité de prise en charge et d’accessibilité des médicaments anti-glaucomateux. 14:10 357 Résultats à un an de l'efficacité et de la fiabilité du MicroShunt™ InnFocus suivant l'emplacement et la concentration de la mitomycine C. RISS I* (Pessac), BATTLE J (Santo Domingo, République dominicaine), PINCHUK L, KATO Y, WEBER B, PAREL JM (Miami, États-Unis d'Amérique) Introduction : The InnFocus Microshunt consists of a flexible tube (the lenght is 13 mm and the inner diameter 70 microns) with planar fins that prevent the device from migrating into the anterior chamber. A highly biocompabible biomaterial poly(styrene-block-isobutylene-block-styrene) or SIBS. Implantation of the InnFocus Microshunt is ralatively simple and requires only the dissection of a sub-conjontival/Tenon's capsule flap and a small scleral pocket to permit the passage of a needle tract into wich the tube is inserted and the fins are wedged. Matériels et Méthodes : The study is retrospective. 79 patients have been oparated at two differents sites and surgeons : Pessac France (I.Riss) and Santo Domingo, Dominican Repiblic (J. Batlle). Major inclusion criteria was failure of maximun tolerated glaucoma medication with or without concomitant cataract surgery. The purpose was to evaluate the safety and the efficacy at one year with different placement and concentration of MMC: either 0.4 mg/ml for 3 mn deep in the pocket or 0.2 (for 2mn) or 0.4 (for 3mn) nera the limbus. Résultats : At one year t in the group 0.4 deep in the pocket the IOP is 15.7+/-4,6 (33 patients), the IOP drop is 29% and 77% of patients have an IOP below 18 mmHg. 64% of patients are totally off medications compared to 3.1+/-1.3 medecines in average before surgery. At one year in the group 0.2 close to the limbus the IOP is 13.0 +/- 3.3, (11 pattients) the IOP drop is 43% and 100% of patients have an IOP below 18 mmHg. 73% are off medication compared to 3.2+/-1.3 medecines in average before surgery. At one year in the group 0.4 close to the limbus the IOP is 11.2+/4.1, (23 patients) the IOP drop is 53% and 100% of the patients have an IOP below 18 mmHg. 87% are off medication compared to 2.3+/-1.1medecines in average before surgery. The IOP was below 5 mmHg after day one in 8.8% and all resolved spontaneously. We Had no long-term sight-threatening adverse events. Discussion : The IOP of eyes treated with 0.4 mg/ml of MMC placed close to the limbus is significantly lower than 0.4 mg/ml placed deep in the pocket (P<0,01). The IOP of eyes treated with 0.2 mg/ml for 2 mm or 0.4 mg/ml for 3 mn of MMC placed close to the limbus is not significantly different due to the low number of cases in this time period (P=0,301) Conclusion : Placement of MMC close to the limbus provides lower IOP (11-13 mmHg) as compared to placement deep in the pocket (15.7 mm Hg).'0.2-0.4 mg/ml of MMC close to the limbus provides : IOP drop from baseline of 43% to 53%, 73% to 87% of payients are totally off glaucoma medication and no long term sight threatening adverse events. Regardless of where MMC is placed, InnFocus MicroShunt is a safe and effective treatment for moderate to advanced POAG patients who have failed maximun tolerated glaucoma medication. 14:20 358 Cyclocoagulation par ultrasons chez des patients glaucomateux naïfs de toute chirurgie filtrante : résultats d’un essai clinique prospectif multicentrique. APTEL F* (Grenoble), DENIS PH (Lyon), ROULAND JF (Lille), RENARD JP (Paris), BRON A (Dijon) Introduction : Essai clinique multicentrique ayant pour objectifs d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la cyclocoagulation par ultrasons focalisés de haute intensité chez des patients atteints de glaucomes et naïfs de toute chirurgie filtrante. Matériels et Méthodes : Etude prospective réalisée dans 5 centres Français. Trente yeux de 30 patients atteints de glaucomes à angle ouvert et jamais opérés de chirurgie filtrante ont été insonifiés à l’aide du dispositif EYEOP-1 composé de 6 transducteurs piézoélectriques cylindriques miniaturisés et disposés dans une sonde annulaire. Tous les yeux ont été traités avec une durée de tir de 6 secondes par transducteur. Un examen ophtalmologique et ultrabiomicroscopique ont été réalisés avant traitement, et un jour, une semaine, 1, 2, 3, 6 et 12 mois après traitement. Résultats : La pression intraoculaire (PIO) a été réduite de façon significative (p <0,05), d'une valeur moyenne préopératoire de 28,2 ± 7,2 mmHg (n=3,6 traitements hypotonisants) à une valeur moyenne de 19,6 ± 7,9 mmHg au dernier suivi (n=3,1 traitements hypotonisants) (réduction moyenne de 30%). Un succès (réduction de la PIO> 20%) a été obtenu chez 66% (19/30) des yeux au dernier suivi. Aucun effet indésirable majeur n’est survenu lors du traitement ou au cours de la période de suivi. Discussion : La cyclo-coagulation par ultrasons focalisés de haute intensité peut être proposée chez des patients atteints de glaucomes et naïfs de toute chirurgie filtrante. Conclusion : La coagulation du corps ciliaire à l’aide d’ultrasons focalisés de haute intensité délivrés par des transducteurs miniaturisés est une procédure simple à réaliser, bien tolérée, et permettant de réduire significativement la PIO de patients atteints de glaucomes à angle ouvert et jamais opérés de chirurgie filtrante. 14:30 359 Relation avec les atteintes du champ visuel et aptitude diagnostique des mesures de la couche des fibres optiques et de la tête du nerf optique en OCT spectral-domain. POLLET VILLARD F*, CHIQUET C, ROMANET JP, NOEL C, APTEL F (Grenoble) Introduction : Objectifs : Evaluer les relations entre l’épaisseur de la couche des fibres optiques péripapillaires (RNFL) et de l’anneau neuro-rétinien (NRR) mesurées par tomographie par cohérence optique spectral domain (Cirrus SDOCT), et la sensibilité rétinienne estimée en périmétrie automatisée. Comparer l’aptitude diagnostique des mesures de la couche des fibres optiques (RNFL), de la tête du nerf optique (ONH) et du complexe ganglionnaire maculaire (MGCC) en OCT Cirrus. Matériels et Méthodes : 142 sujets (55 glaucomateux, 47 suspects et 40 cas témoins) ont bénéficiés de façon prospective d’une mesure de l’épaisseur RNFL, de la topographie de la tête du nerf optique (ONH et NRR) et de l’épaisseur MGCC par Cirrus OCT, et d’un relevé du champ visuel par périmétrie automatisée Humphrey 24.2 SITA Standard. L’épaisseur de la couche des fibres optiques (RNFL) de 12 secteurs péripapillaires de 30°, l’épaisseur de l’anneau neuro-rétinien (NRR) fournie par l’OCT Cirrus et la distance minimale entre la terminaison de la membrane de Bruch et la limitante interne (BMO-MRW), mesurées à partir de 36 scans espacés de 10° de l’anneau neuro-rétinien, ont été collectées. Les relations entre les paramètres structuraux et la sensibilité rétinienne ont été évaluées globalement et pour 6 secteurs circum-papillaires (classification de Garway-Heath: inféro-nasal, inféro-temporal, temporal, supéro-temporal, supéro-nasal et nasal) par régression logarithmique. Pour l’ensemble des paramètres d’analyse (RNFL, ONH, MGCC), les courbes ROC (Receiver Operating Characteristics) ont permis de comparer l’aptitude à différencier les yeux glaucomateux ou suspects des yeux sains. Résultats : L’association (r²) entre la sensibilité rétinienne et les épaisseurs RNFL, de l’anneau neurorétinien mesurés par l’OCT Cirrus (NRR) et la distance minimale entre la membrane de Bruch et la limitante interne (BMO-MRW) variait respectivement de 0,07 à 0,60, de 0,15 à 0,49 et de 0,24 à 0,66. La relation structure-fonction était plus forte pour la distance BMO-MRW que pour l’épaisseur NRR mesurée par l’OCT Cirrus. L’aire sous la courbe ROC la plus large correspondait à l’aire de l’anneau neurorétinien (NRR) (0,926 -IC95% 0,875, 0,977) pour les yeux glaucomateux, et à l’épaisseur RNFL moyenne (0,863 - IC95% 0,769, 0,957) pour les yeux suspects. Discussion : La relation topographique etait plus forte avec la distance BMO-MRW qu’avec les mesures RNFL ou de l’anneau neurorétinien mesurées par l’OCT Cirrus. La sensibilité rétinienne etait mieux corrélée avec la mesure RNFL dans les glaucomes débutants alors que la corrélation semblait plus forte avec la mesure de l’anneau neurorétinien dans les glaucomes avancés. Conclusion : La relation structure-fonction était significativement plus forte avec le nouveau paramètre BMO-MRW qu’avec l’épaisseur de la couche des fibres optiques (RNFL) ou l’épaisseur de l’anneau neuro-rétinien (NRR) fournies par l’OCT Cirrus. Les meilleurs paramètres pour distinguer les patients glaucomateux et suspects des yeux sains étaient l’aire de l’anneau neurorétinien (NRR) et l’épaisseur RNFL moyenne. 14:40 360 Mesure de la pression oculaire par analyse de paramètres de vibrations oculaires. HAMMOUD S*, KHOUEIR Z, BOUAFIA K, HAOUCHINE B, CHAPELLE P, CHAMBARD JP, JOUROT P, PEAN V, BITOUN S, LACHKAR Y, BENZACKEN L, BITOUN P (Paris) Introduction : A novel non-contact, non-invasive Vibration Tonometry technology with excitation of corneal vibration and their correlation to Goldmann applanation tonometry (GAT) IOP was tested in a large clinical trial reported herein. Matériels et Méthodes : This prospective study included a total of 470 eyes of 236 volunteers from various ethnic origins at a suburban Paris hospital eye clinic and in the St Joseph Paris Glaucoma Institute. 3 repeated Vibration Tonometry (VT) measurements were compared to GAT and non-contact air tonometry (NCT). Other measurements included Central corneal thickness (CCT),axial length (AL), refractometry and keratometry measurement . Algorithm discovery was performed by random draw splitting runs into a discovery sample and a separate validation sample performed 10 times separately on males and females. Résultats : Among women, 98,6% had a mean VT IOP within 5 mm Hg of range of the GAT IOP, and 86% within 3 mm Hg. Among men, 96.4% had a mean VT IOP within 5 mm Hg of range of the GAT IOP, and 84.2% within 3 mm Hg. 1311 of 1772 (76%) VT measurement runs were in correct position. Of a total of 236 patients, 34.6% of eyes had glaucoma, 51% of which were females. In this population study, aged from 20 to 92 years, 48.7% were women with a mean age of 62.1 (+/-13.5) and 62.5 yo (+/-12.7) among men. Mean CCT was 531.2 µm (+/- 37.3) in women and 534.8 µm (+/- 38.5) in men. In first 207 patients, mean AL was 23.29 mm (+/-1.68) for women and 23.73 mm (+/-1.68) for men. GAT IOP ranged from 5.3 to 34 mm Hg, with an average of 15.2 mm Hg (+/-3.1) among women and 15.2 mm Hg (+/- 3.52) among men. None of these differences were significant (p > 0,05). No adverse events were reported during or post trial. Discussion : Algorithm measurements used the average of the 2 closest measures and could further be improved. The principal component analysis shows no sensitivity of the algorithm to the CCT or the AL. Conclusion : Vibration tonometry is a valuable method for non-contact measurement of IOP with reasonable precision and comparable accuracy to the GAT, independently of the CCT. It may thus prove to be a valuable tool for IOP measurement in thin and operated corneas. 14:50 361 Endoscopie : pourquoi pas pour le corps ciliaire ? COCHARD C*, MAGASSOUBA S, BAZIN L, L HELGOUAC'H G, COCHENER B (Brest) Introduction : Le glaucome impose plusieurs approches thérapeutiques médicales et chirurgicales. La cyclodestruction le plus souvent réservée aux glaucomes agoniques pourrait être proposée plutôt par voie endoscopique seule ou combinée à la chirurgie de la cataracte Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’expérience Brestoise sur une trentaine de patients traités depuis 2 ans. Une cyclodestruction a été effectuée par voie endoscopique par 3 opérateurs à l’aide d’un laser infra-rouge 810 nm relié à une sonde endoscopique Endo Optics positionnée en regard des corps ciliaires après dilatation, incision cornéenne de 2,2mm et viscoélastique en chambre antérieure. Le tir laser est maintenu jusqu'à blanchissement et rétraction du corps ciliaire sur 180°. Quelques patients ont bénéficié d’une deuxième séance de laser Résultats : Pas d’inflammation, ni douleurs post-opératoire constatées mais souvent pic hypertensif à J1 post opératoire et remontée tensionnelle à 5-6 mois. Les patients non répondeurs présentaient un glaucome secondaire pseudoexfoliatif ou après chirurgie rétinienne. Discussion : La technique est de réalisation simple chez le pseudo-phaque. Le principal risque est la luxation d’implant et issue de vitré dans les fragilités zonulaires. Conclusion : Le contrôle visuel direct du corps ciliaire traité permet d’espérer des résultats fiables. Une maîtrise renforcée de la technique devrait permettre un affinement des interventions ciblées et l’élargissement des séries une sélection optimisée des indications 15:00 362 Apport de l’injection supra-choroïdienne adjuvante de hyaluronate de sodium réticulé dans la sclérectomie profonde non perforante. POLI M* (Pierre Bénite), REZKALLAH A, BEZZA W, PINTO M, BURILLON C (Lyon) Introduction : Le hyaluronate de sodium réticulé (HSR) est un implant viscoélastique à résorption lente, injectable, employé dans la chirurgie du glaucome comme agent de comblement et anti-inflammatoire dans le but de réduire le risque de fibrose précoce de la bulle de filtration. Il a été employé avec succès dans l’espace supra-choroïdien pour le traitement des décollements de rétine. Nous étudions ici l’innocuité et l’efficacité de l’injection supra-choroïdienne de HSR au cours de la sclérectomie profonde non perforante. Matériels et Méthodes : Etude de cas prospective. 16 yeux de 12 patients ont bénéficié d’une SPNP avec application de mitomycine C à 0,2 mg/L. Pour 8 d’entre eux (groupe 2), une injection supra-choroïdienne de 0,5 mL de HSR (Healaflow®) était réalisée en fin d’intervention. Les critères majeurs d’évaluation étaient la pression intra-oculaire moyenne (PIO), le nombre de traitements anti-glaucomateux, l’existence complications per ou post-opératoires précoces et tardives, l’aspect de la bulle de filtration (classification clinique de Moorfields et échographie haute fréquence UBM). Le succès chirurgical était total lorsque la PIO cible était atteinte sans traitement local, partiel en cas de reprise chirurgicale et/ou de traitement hypotonisant post-opératoire. Résultats : Pour les 16 yeux, le suivi moyen était de 4,5 mois (3-6). La PIO préopératoire était de 18,8 et 19,8 mmHg pour les groupes 1 et 2, avec en moyenne 3 et 3,2 collyres hypotonisants. En post-opératoire précoce, 2 seidels spontanément résolutifs ont été constatés dans le groupe 2. A l’issue du suivi postopératoire, la PIO était de 12,2 mmHg et de 9,8 mmHg pour les groupes 1 et 2, sans traitement hypotonisant, avec des taux de succès total et partiel de 75 et 25% pour le groupe 1, et de 37,5 et 62,5% dans le groupe 2. Le taux d’encapsulation de bulle de filtration était supérieur dans le groupe 2. Aucun effet secondaire grave ni baisse de vision n’ont été observés. Discussion : Un suivi prolongé de cette cohorte de patients est nécessaire. Conclusion : L’injection supra-choroïdienne adjuvante de HSR dans la sclérectomie profonde non perforante semble ne pas modifier le taux de succès de la chirurgie filtrante mais est associée à un nombre significativement plus élevé de geste complémentaires. Aucun effet secondaire n’a été constaté à l’issue de cette procédure. 15:10 363 Résultats à 1 an d’une cohorte de patients ayant bénéficié d’une chirurgie combinée de la cataracte associée à une implantation de microstents dans le trabéculum. DE BOSREDON Q*, TELLOUCK L, GEORGES N, TOUBOUL D, SCHWEITZER C (Bordeaux) Objectif : Evaluer les résultats pressionnels et le nombre de traitements médicamenteux utilisés à un an dans une série consécutive de patients glaucomateux traités par une chirurgie combinée phacoémulsification et micro-stents trabéculaires. Matériels et Méthodes : Série consécutive prospective monocentrique de 30 yeux porteurs d’une cataracte et d’un glaucome primitif contrôlé par traitement médical. Chaque patient a bénéficié d’une chirurgie combinée avec phacoémulsification et mise en place d’un implant dans le sac capsulaire et une chirurgie du glaucome avec implantation de micro-stents trabéculaires par voie ab-interno (iStent®, Glaukos, Laguna Hills, CA, USA). Tous les patients ont été opérés par le même chirurgien (CS) entre Juillet 2012 et Novembre 2014 au CHU de Bordeaux. Les patients présentant un glaucome secondaire ou des synéchies trabéculaires ont été exclus. Résultats : : L’âge moyen des patients était de 72 ± 9,01 ans avec une pression intra-oculaire (PIO) moyenne préopératoire de 16,79 ± 4.44 mmHg et un nombre moyen de traitements anti-glaucomateux de 2,44 ± 0.87. L’acuité visuelle avec correction (AVAC) moyenne était de 0,13 ± 0.16 logMAR en pré-opératoire. A 1 mois post-opératoire, la PIO moyenne était de 13,64 ± 3.04 mmHg (n=25), soit une réduction de -3,4 ± 4,72 mmHg (p = 0,001). A 6 mois postopératoires, la PIO moyenne était de 14,88 ± 3,22 mmHg (n=16), soit une réduction de - 2,6 ± 6,73 mmHg (p = 0,15) avec 50% des patients (n=6) ayant besoin d’une monothérapie anti-glaucomateuse. A 12 mois post-opératoires, la PIO moyenne était de 14,50 ± 2,38 mmHg (n=14) soit une réduction de - 2,50 ± 5,36 mmHg (p = 0,10). Le nombre moyen de traitement anti-glaucomateux nécessaire était de 0,93 ± 0,92 (n=8), soit une réduction de -1,34 ± 1,08 (p<0,0001). L’acuité visuelle avec correction (AVAC) moyenne post-opératoire à 1 an était de 0,05 ± 0,19 logMAR (p=0,32). Aucune complication sévère n’a été observée (un hyphéma post-opératoire modéré et spontanément résolutif en 8 jours n’était pas considéré comme une complication sévère). Discussion : La mise en place ab-interno de micro-stents pendant la chirurgie de la cataracte permet de réaliser un shunt au travers du trabéculum juxta-canaliculaire et d’augmenter le flux d’humeur aqueuse vers le canal de Schlemm puis vers les vaisseaux collecteurs situés en nasal. Les chirurgies micro-invasives du glaucome constituent une alternative chirurgicale intéressante dans le cadre des glaucomes contrôlés en permettant de diminuer le nombre de traitement médicamenteux et en maintenant la stabilité du glaucome au cours du suivi. Conclusion : La chirurgie combinée de la cataracte avec mise en place de micro-stents dans le trabéculum est une méthode efficace et sûre de contrôle et de réduction de la PIO chez les patients glaucomateux porteurs d’une cataracte. Elle permet en outre de réduire significativement le nombre de traitements anti-glaucomateux chez ces patients. Un suivi à long terme permettra de déterminer la place de ces chirurgies mini-invasives dans la stratégie thérapeutique du glaucome. 15:30 364 Traitement chirurgical du glaucome congénital : résultats à long terme. KRIFA F*, BEN HADJ SALAH W, ZINA S, KNANI L, TRIFI Y, GHORBEL M, BEN HADJ HAMIDA F (Sousse, Tunisie) Introduction : Le glaucome congénital est une pathologie rare, mais grave et potentiellement cécitante. Le but de notre étude est d’étudier le pronostic visuel et le devenir tonométrique chez ces patients. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective d’une cohorte de 28 enfants (45 yeux) pris en charge entre Janvier 2000 et Janvier 2010 (recul minimum de 5 ans). 33 yeux étaient atteints de trabéculodysgénésie isolée (groupe 1) et 12 yeux étaient atteints de glaucome congénital associé à d’autres malformations (groupe 2). Tous nos patients ont eu une ou plusieurs chirurgies filtrantes. Le nombre et le type d’interventions chirurgicales, la pression intraoculaire (PIO) ont été étudiés. On a considéré une PIO<16mmHg comme un succès thérapeutique. Une étude de l’acuité visuelle, de la réfraction objective sous cycloplégique et l’acuité visuelle obtenue après correction ont été étudiés. Résultats : Une chirurgie filtrante a été réalisée chez tous les patients : une trabéculectomie a été réalisée chez80% des patients (36 yeux) et une sclérectomie profonde non perforante chez 20%des patients (9 yeux). Plusieurs chirurgies ont été nécessaires pour 40 % des patients (18 yeux) dont 8 yeux du groupe 2 (66%). La pression intraoculaire était inférieure à 16 mmHg chez 71 % des patients (32 yeux) sans aucun traitement hypotonisant. Le succès tonométrique était retrouvé chez 79% (26 yeux) du groupe 1 et 50% (6 yeux) du groupe 2. L’acuité visuelle corrigée était supérieure ou égale à 1/10e chez 55,5 % des yeux (25 yeux) tous du groupe 1. Les perceptions lumineuses étaient absentes pour 6 yeux (13%) dont 3 yeux du groupe 2. Discussion : Les résultats pressionnels de la chirurgie du glaucome congénital sont meilleurs chez les patients du goupe1 et un nombre plus important de chirurgie fistulisante était nécessaire pour le groupe 2. Le pronostic fonctionnel était nettement altéré pour le groupe 2 avec 25% de perceptions lumineuses absentes et une acuité visuelle inférieure à 1/10ème dans tous les cas. Conclusion : La chirurgie filtrante semble donner de meilleurs résultats pressionnels au cours des trabéculodysgénésies. Les résultats fonctionnels semblent étroitement liés aux résultats tonométriques. 15:40 365 Les formes compliquées de la nanophtalmie : A propos de 5 cas. MOUINE S*, GHANEM A, ANDALOUSSI Z, SEIYED H, KOUISBAHI A, HAJJI Z, BOULANOIR A, BERRAHO A (Rabat, Maroc) Introduction : La nanophtalmie est une pathologie rare, caractérisée par une réduction globale du volume oculaire et souvent associée à des glaucomes sévères, l’épaississement scléral peut être à l’origine de l’effusion uvéale. Matériels et Méthodes : Nous rapportons cinq cas de nanophtalmie compliquée, dont quatre cas dans un tableau de crise de glaucome par fermeture de l’angle et un cas d’effusion uvéale. Résultats : Il s’agit de deux hommes et trois femmes. L’âge moyen est de 37 ans. Le glaucome par fermeture de l’angle était unilatéral dans quatre cas. Une patiente a présenté une effusion uvéale unilatérale. La réfraction a objectivé une forte hypermétropie chez tous les patients. L’examen à la lampe à fente de l’œil atteint a trouvé une chambre antérieure étroite, une hypertonie oculaire, un angle irido-cornéen (AIC) fermé sur 360° dans les quatre cas de glaucome par fermeture de l’angle. Le fond d’œil a objectivé une excavation papillaire pathologique dans trois cas. L’examen de l’œil adelphe était normal hormis un AIC étroit dans quatre cas. La biométrie oculaire a trouvé des longueurs axiales < 20 mm. Les quatre patients avec glaucomes par fermeture de l’angle ont bénéficié d’une chirurgie filtrante de l’œil atteint et une iridotomie au laser de l’œil adelphe. L’intervention s’est déroulée sans complications avec normalisation du tonus oculaire. Un décollement choroïdien a été retrouvé en post opératoire dans un cas et a bien évolué sous corticothérapie. Une crise de glaucome par fermeture de l’angle est survenue sur l’œil adelphe de la patiente après une iridotomie au Yag ce qui a imposé une chirurgie filtrante avec l’usage de mitomycine. Le fond d’œil de la patiente présentant l’effusion uvéale a objectivé un décollement de rétine total exsudatif bulleux, visible en rétrocristallinein. Elle a bénéficiée d’une sclérectomie lamellaire équatoriale dans les 2 quadrants inférieurs. L’évolution a été marquée par une réapplication quasi-totale de la rétine décollée à 8 mois. Discussion : La nanophtalmie est une affection congénitale, toujours bilatérale, caractérisée par de petits yeux avec une longueur axiale < 20 mm, une hypermétropie, un épaississement choroïdo-scléral et un cristallin de taille normale. Cette anatomie favorise la survenue de complications spontanées telles que le glaucome par fermeture de l’angle ou secondaires à une chirurgie intraoculaire. L’épaississement scléral peut etre à l’origine de l’effusion uvéale. Différentes prises en charges thérapeutiques de l’effusion uvéale sur nanophtalmie ont été proposées mais la sclérectomie reste la technique chirurgicale la plus communément utilisée. Conclusion : Les patients nanophtalmes ont un mauvais pronostic visuel en raison de nombreuses complications liées à l’anatomie de leurs yeux. Le diagnostic doit être fait précocement grace aux données biométriques pour éviter l’installation du glaucome par fermeture de l’angle. Le syndrome d’effusion uvéale survenant spontanément ne doit pas être méconnu. 15:50 366 Apport de l’UBM dans le glaucome : expérience du service d’ophtalmologie de Casablanca, Maroc. EL MAALOUM L*, ALAMI S, LOUWAYA S, ALLALI B, ELKETTANI A, AMRAOUI A, ZAGHLOUL K (Casablanca, Maroc) Introduction : L’usage de l’UBM (ultrabiomicroscopie) en pratique clinique en ophtalmologie a connu un essor considérable ces 15 dernières années . Son apport dans l’étude morphologique, biométrique et dynamique de l’angle irido-cornéen est fondamental pour le diagnostic et la compréhension des mécanismes des différentes formes de glaucome. Le but de notre travail est de relater notre expérience dans l’étude de l’angle irido-cornéen par UBM et son apport dans la prise en charge thérapeutique. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 36 patients (68 yeux) , suivis au service d’ophtalmologie de l’hôpital 20 Aout 1953 de Casablanca entre décembre 2012- Novembre 2014. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec mesure de l’acuité visuelle, étude du signe de Van herick, prise du tonus oculaire par un tonomètre à aplanation avec étude dynamique de l’angle irido-cornéen au verre de Posnner et étude de la papille optique. L’examen est complété par un examen dynamique à la lumière et à l’obscurité de l'angle irido-cornéen à l'UBM à la sonde 35Mhz en utilisant la technique d'immersion. Les paramètres étudiés sont: la mesure de la profondeur de la chambre antérieure (PCA), le degré d'ouverture de l'angle irido-cornéen à 500µ de l'éperon scléral ( AOD500), la mesure de la flèche cristallinienne, le degré d'inclinaison des procés ciliaires par rapport à l'éperon scléral et le degré d'ouverture du sulcus ciliaire. Le AOD500, le degré d'inclinaison des procès ciliaires et le degré d'ouverture du sulcus ciliaire ont été analysé et comparé au niveau du quadrant temporal inférieur. Résultats : La moyenne d’âge des patients a été de 58,25 ans avec un sex ratio de 1,25. Selon la classification de shaffer, l’angle irido-cornéen a été de grade 0 dans 9 yeux, de grade 1 dans 23 yeux, de grade 2 dans 10 yeux, de grade 3 dans 13 yeux et de grade 4 dans 13 yeux. L’étude de l’AOD500 à l’UBM a été de 55,5µ pour les angles de grade 0, de 211,73µ pour les angles de grade 1, de 346µ pour les angles de grade 2, de 346,92µ pour les angles de grade 3 et de 437,69µ pour les angles de grade 4. La profondeur de la chambre antérieure a été de 2,27 mm, de 2,41mm, de 2,52 mm, de 2,69 mm et de 3,25 mm respectivement pour les angles de grade 0, 1, 2,3 et 4. Pour les angles de grade 0 la flèche cristallinienne a été positive ( ≥600µ) dans 55,5% d’yeux , dans 52,17% d’yeux avec AIC de grade 1, dans 40% d’yeux avec AIC de grade 2, dans 46,15% d’yeux avec AIC de grade 3 et dans 0% d’yeux avec AIC de grade 4. Concernant les mécanismes de fermeture de l’AIC, un bloc pupillaire a été retrouvé dans 11,76% d’yeux, une configuration iris plateau dans 8,82% d’yeux , un mécanisme iris plateau complet dans 38,23%, un mécanisme iris plateau incomplet dans 16,17% et un aspect de bloc pupillaire inverse dans 2,94% d’yeux. Sur les données de l’UBM, une iridectomie périphérique a été indiquée pour les yeux ayants un bloc pupillaire et un mécanisme plateau incomplet ( sulcus ouvert ), une iridoplastie pour les yeux avec un mécanisme plateau complet et une chirurgie de cataracte pour les yeux ayants une flèches cristallinienne élevée responsable de la fermeture de l’AIC. Discussion : Concernant le degré d’ouverture de l’angle irido-cornéen , on retrouve une corrélation significative entre le degré d’ouverture de l’angle irido-cornéen à la gonioscopie et à l’UBM par mesure de l’AOD 500, mais le mécanisme d’étroitesse ou de fermeture de l’AIC n’était pas toujours certain à la gonioscopie. Vue sa forte résolution, l’UBM permet une analyse fine de toutes les structures du segment antérieur jusqu’à la pars palna contrairement aux autres analyseurs du segment antérieur, ceci a un grand intérêt dans l’étude dynamique de l’AIC en condition photopique et scotopique permettant de déterminer des facteurs de risque de fermeture et d’individualiser des facteurs pronostiques. Dans notre étude, la configuration iris plateau associée au bloc pupillaire est le mécanisme prépondérant de fermeture de l’AIC. Conclusion : L’UBM est un atout important et incontournable dans l’étude dynamique de l’angle irido-cornéen en matière de glaucome permettant de poser un diagnostic différentiel, de comprendre le mécanisme physio pathogénique et poser la bonne indication thérapeutique. 16:00 367 Incarcération irienne spontanée post sclérectomie profonde non perforante : A propos de 2 cas. COLAS E*, BLUMEN-OHANA E, AKESBI J, RODALLEC T, ADAM R, VIREVIALLE C, LE DU B, LAPLACE O, NORDMANN JP (Paris) Introduction : La sclérectomie profonde non perforante (SPNP) est une technique chirurgicale de plus en plus utilisée en cas de glaucome évoluant, médicalement non contrôlé, et vise à abaisser la pression intraoculaire (PIO) de façon importante et pérenne. Elle présente l’avantage d’avoir des suites opératoires plus simples qu’une trabéculectomie perforante (hyphéma, inflammation, hypotonie..). Nous présentons le cas de 2 patientes ayant eu une incarcération irienne spontanée à distance d’une SPNP. Matériels et Méthodes : 2 patientes, âgées de 58 et 55 ans, ont été opérées de SPNP en 2013, au centre hospitalier national des Quinze Vingts, a Paris, France, par un chirurgien entraîné. La chirurgie s’est déroulée sans complications, sans microperforation, avec pelage précautionneux de la membrane trabéculaire interne, et les suites opératoires ont été simples. A 1 mois la PIO respective était de 14 et 18mmHg. A 2 et 3 mois, s’est produit une incarcération irienne spontanée dans le site de sclérectomie. Les patientes ont consulté aux urgences devant l’apparition d’une douleur à l'oeil opéré. Résultats : A l’arrivée aux urgences, la PIO était de 40mmHg, avec correctopie irienne liée à l’incarcération. Dans un cas, un effort important de toux semble avoir été le facteur déclenchant. Une tentative de désincarcération irienne au laser Argon a été un échec. Une reprise chirurgicale a alors été décidée, et a été réalisée dans les jours suivants . Elle a consistée en une trabéculectomie perforante et iridectomie en regard. Les suites opératoires ont été bonnes. A 1 mois, la PIO était de 8 et 13mmHg respectivement, et a 1 an de 9 et 14 mmHg. Discussion : L’incarcération irienne est une complication exceptionnelle de la SPNP. Son traitement doit être effectuée rapidement afin de ne pas compromettre le devenir de la bulle de filtration. Conclusion : Le traitement de ce type de complication consiste en une reprise du site de chirurgie, et une conversion en trabéculectomie. Quand cela est réalisée dans des délais corrects, le devenir est bon. 16:10 368 Apport du hyaluronate de sodium réticulé dans les réfections de bulle de filtration. PINTO M*, POLI M, BEZZA W, REZKALLAH A, BURILLON C (Pierre-Bénite) Introduction : le hyaluronate de sodium réticulé (HSR) est un implant viscoélastique à résorption lente, injectable, employé dans la chirurgie du glaucome comme agent de comblement et anti-inflammatoire dans le but de réduire le risque de fibrose précoce de la bulle de filtration. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’apport de son utilisation dans les révisions de bulles de filtration après chirurgie filtrante. Matériels et Méthodes : étude de cas prospective comparative. 20 yeux de 16 patients ont été inclus dans cette étude. Tous présentaient une réascension pressionnelle après chirurgie filtrante en dépit d’une goniopuncture après sclérectomie ou de la lyse des fils après trabéculectomie. Une révision de bulle de filtration à l’aiguille associée à une injection sous-conjonctivale de 0,02mg de mitomycine C (MMC) était réalisée pour l’ensemble de la cohorte. 10 yeux de 10 patients ont bénéficié d’une injection sous-conjonctivale adjuvante de HSR (groupe 2). Les critères d’évaluation étaient basés sur la mesure de la pression intra-oculaire, l’évaluation de la bulle de filtration (clinique selon la classification Moorfields Bleb Grading, paraclinique par échographie haute fréquence UBM), l’évolution du champ visuel et la recherche de complications post-opératoires (baisse d’acuité visuelle, soulèvement choroïdien, maculopathie d’hypotonie). L’intervention était jugée comme efficace lorsque la pression intra-oculaire cible était atteinte en présence d’une bulle de filtration fonctionnelle et en l’absence de complications post-opératoires prolongées. Résultats : les taux de succès de la procédure ont été de 3/10 dans le groupe 1 avec un recul moyen de 7 mois (4-12), et de 7/10 dans le deuxième groupe 2 avec un recul moyen de 2 mois (0,5-4). Aucune complication post-opératoire n’a été constatée dans le premier groupe ; 4 cas de soulèvements choroïdiens par hypotonie sont survenus dans le deuxième groupe, tous spontanément résolutifs en 7 à 15 jours et sans retentissement sur l’acuité visuelle et le champ visuel. Discussion : un suivi prolongé est nécessaire à l’évaluation de cette technique. Conclusion : l’utilisation de hyaluronate de sodium réticulé comme adjuvant des révisions de bulle de filtration dans les cas d’échecs précoces de chirurgie filtrante semble augmenter le taux de succès de cette procédure. On constate néanmoins une majoration du taux de complications mineures à court terme, sans retentissement sur le pronostic final. 16:20 369 Comparaison entre pertes cellulaires endothéliales après Phaco MICS Safe-Trabèculectomie, Phaco MICS - ExPress Implant et Phaco MICS-Hydrus implant. ALTAFINI R* (Vicenza, Italie), FEA A (Turin, Italie) Introduction : To evaluate corneal endothelial cell loss after phaco with ExPress implant compared to phaco trabeculectomy and phaco with trabecular stent (Hydrus) implant Matériels et Méthodes : Forty eyes of forty patients affected by cataract and open angle glaucoma were randomized to Micro incision cataract surgery (MICS) phaco with Express P50 implant under scleral flap (group 1) or MICS safephacotrabeculectomy (group 2) after informed consent and compared to 20 patients underwent phacoemulsification with the new trabecular stent (Hydrus) implant (group 3). All patients were operated by two-site surgery. There were no statistically significant differences in age, sex, anterior chamber depth and axial length in the 3 groups. Non contact corneal specular microscopy (Tomey 3000 tm) was performed before surgery and at the 3rd and 6th months after surgery . Endothelial cell density (CCD), coefficient of variation in cell size (CV) and percentage of hexagram cells (HEX) between the three groups were considered before and after surgery. One-way analysis of variance (ANOVA) was used to analyze endothelial cell loss differences between groups. Résultats : The mean preoperative endothelial cell density in group 1 (ECD) was 2144 cells/mm2 ± 267 (SD), 2203 ± 269 cells/mm2 in group 2 (P=.431) and 2461± 315 cells/mm2 in group 3. The mean postoperatively endothelial cell loss at 6th month was 12 ,6 ± 9,4 % in group 1 and 12,3 ± 8,9 % in group 2. In group 3 the mean endothelial cell loss was 11.6±10.6 % .The differences were not statistically significant between the three groups (P >0.05). Discussion : The mean endothelial cell loss , percentage of hexagonal cells and coefficient of variation in cell size were not different between the three groups preoperatively or postoperatively. Conclusion : Endothelial cell loss was not statistically different in the 3 groups. Therefore the implant devices for glaucoma surgery combined with phacoemulsification seem safe up to 6 months. 16:30 370 Incidence, efficacité et sécurité de la goniopuncture laser après sclérectomie profonde non perforante. PENAUD B*, BLUMEN-OHANA E, RODALLEC FT, ADAM R, AKESBI J, LAPLACE O, NORDMANN JP (Paris) Introduction : Une sclérectomie profonde non perforante (SPNP) réussie permet une évacuation de l’humeur aqueuse de la chambre antérieure vers la bulle de filtration à travers la membrane trabéculaire. Parfois, avec le temps, la résistance à travers cette membrane augmente, aboutissant à une élévation de la pression intraoculaire (PIO). La goniopuncture laser (GPL), réalisée au laser Nd: YAG, permet justement une augmentation du flux d'humeur aqueuse à travers la membrane trabéculaire grâce à la réalisation d'un ou plusieurs trous. Le but de cette étude est d'étudier l'incidence, l'efficacité et les complications de la GPL après SPNP. Matériels et Méthodes : Dans cette étude rétrospective, nous avons inclu 200 patients consécutifs, opérés de SPNP entre janvier 2010 et novembre 2014, par le même chirurgien. La procédure chirurgicale était standardisée avec la réalisation d'une SPNP, associée ou non à une chirurgie de cataracte, et l'utilisation systématique de Mitomycine C et la mise en place d'un implant de collagène (Aquaflow, Staar°). La GPL était réalisée lorsque la PIO augmentait au delà de la PIO cible. Les patients étaient recontrolés une semaine et un mois plus tard pour évaluer la PIO et les éventuelles complications. Résultats : Le suivi moyen était de 32 +/- 11 mois après SPNP et 14 +/-8 après GPL. La GPL était réalisée dans 42 yeux (21%). L'interval moyen entre la SPNP et la GPL était de 10 +/- 8 mois. Six mois après la GPL, la PIO était maintenu en desous de 15 mmHg, avec une diminution de 20% par rapport à la PIO pré-GPL, chez 48% (95% CI 41,9-58,1). L'incarcération irienne était la principale cause d'échec (13%). Les complications observés étaient : synéchies antérieures (11%), hypotonie (5%), augmentation de la pio (3%). Conclusion : La GPL est un traitement efficace pour gérer les remontées pressionelles après chirurgie filtrante non perforante mais qui peut présenter des complications graves. 12/05/2015 Salle Havane - Niveau 3 Président de séance : Dr N. CASSOUX Tumeurs 14:00 371 Tumeurs palpébrales malignes non épithéliomateuses. ZRYOUIL M*, EL BELHADJI M, FELLAHI O, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) Introduction : Les tumeurs palpébrales malignes sont une pathologie fréquente et leurs types histologiques sont très nombreux du fait de la diversité anatomique de cette région Matériels et Méthodes : Notre étude est rétrospective regroupant 24 cas de tumeurs palpébrales malignes non épithéliomateuses colligées dans notre service d’ophtalmologie entre janvier 2006 et juillet 2014. les épithéliomas palpébraux ayant été exclus de notre étude Résultats : L’âge de nos malades varie entre 30 et 75 ans avec une moyenne de 47 ans. Le sexe masculin est prédominant (58 %). Le délai moyen de consultation est de 2 ans. La paupière supérieure est atteinte dans 16 cas(66 ,6.%), la paupière inférieure est atteinte dans 4 cas (16 ,6.%). Les types histologiques sont répartis comme suit : 16 cas de mélanomes (66.5%), 4 cas de carcinomes sébacés (16.6%), 2 cas de lymphomes (8.3%), 2 cas de tumeurs à cellules de Merckel (8.3%). Dans 50 % des mélanomes on retrouve une lésion précancéreuse à type de nævus ayant subi des modifications cliniques. Tous nos malades ont bénéficié d’un bilan d’extension locorégional et à distance ayant objectivé dans 2 cas de mélanomes(8,3%) des métastases hépatiques. Une résection chirurgicale avec examen extemporané des berges a été réalisée dans 75 % des cas et une reconstruction par lambeau frontal fut réalisée dans 50 % des cas. Un traitement adjuvant à base de radiothérapie et de chimiothérapie a été préconisé dans 25 % des cas. Après un recul moyen de 26 mois, l’évolution est comme suit : guérison complète dans 16 cas (66.5%), métastases à distance et décès dans 2 cas (8.3%), récidives dans 6 cas (25%). Discussion : Les tumeurs palpébrales malignes non épithéliomateuses restent rares, et sont dominées dans notre étude par les mélanomes malins et les carcinomes sébacés. Notre étude rejoint les résultats des études internationales concernant le nombre de malades, ainsi que la répartition des types histologiques par rapport à l’ensemble des tumeurs palpébrales : 1% pour les mélanomes et 1 à 6 % pour les carcinomes sébacés. On note cependant deux particularités dans notre étude, la fréquence des facteurs de risque notamment l’exposition solaire de nos malades (métiers à risque ) et le délai de consultation qui reste long ; cela étant du à l’ignorance de ce type de pathologie, l’éloignement et la difficulté de l’accès aux soins. Conclusion : L’incidence des tumeurs palpébrales malignes est en constante augmentation. Sans une réelle politique de prévention et de sensibilisation de la population cible, les résultats thérapeutiques et le pronostic ne peuvent être améliorés. 14:10 372 Carcinomes épidermoïdes pigmentés de la conjonctive simulant un mélanome conjonctival. GUIROU N*, NAPO A, BAKAYOKO S, THÉRA PJ, CONARE I, TRAORE L, TRAORE J (Bamako, Mali) Introduction : Les carcinomes épidermoïdes pigmentés de la conjonctive sont rares. Moins d’une vingtaine de cas sont décrites dans la littérature. Nous présentons les caractéristiques cliniques et thérapeutiques de deux cas de carcinomes épidermoïdes pigmentés de la conjonctive. Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’étude de deux patients traités et suivis pour carcinomes épidermoïdes pigmentés de la conjonctive. Chaque patient a bénéficié d’un examen ophtalmologique; une exérèse chirurgicale avec examen anatomopathologique. Puis une chimiothérapie a été faite. Une surveillance clinique de 3 ans a été obtenue. Résultats : La tumeur siège au niveau du limbe cornéoscléral et à la conjonctive bulbaire. L’aspect macroscopique était différent mais cliniquement pigmenté simulant un mélanome. Une exérèse chirurgicale complète a été faite. L’examen histologique objectivait une prolifération carcinomateuse pigmentée. Après chimiothérapie, il n’y avait aucune récidive durant 3 ans de suivi et les résultats visuels étaient bons. Discussion : Les carcinomes épidermoides pigmentés conjonctivaux sont rares. Leur aspect macroscopique peut simuler un mélanome conjonctival. Le traitement fait appel à l'excision de la lésion avec des marges saines et parfois à la cryoapplication et à la chimiothérapie. L'énucléation est indiquée en cas d'extension intraoculaire avec perforation cornéosclérale. L'extension orbitaire justifie une exentération. Conclusion : Le carcinome épidermoïde de la conjonctive se présente comme une masse amélanique, souvent papillomateuse. Une pigmentation cliniquement évidente dans un carcinome épidermoïde de la conjonctive est rare pouvant simuler un mélanome. 14:20 373 Les tumeurs malignes de la conjonctive EL ABIDI I*, SALAM N, ELBELHADJI M, EL KHARROUBI Y, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) 14:30 374 Traitement des néoplasies intraépithéliales conjonctivo-cornéennes par Interféron alpha 2 b : L’apparition d’infiltrat de cellules dendritiformes sur la microscopie confocale est - elle un indicateur de réponse tumorale après traitement ? JABBOUR E*, ROUGER H, DOAN S, COCHEREAU I, GABISON E (Paris) Introduction : Les néoplasies intraépithéliales conjonctivo-cornéennes (NIC) constituent la première cause de tumeur primitive de la surface oculaire dans le monde. La réponse clinique au traitement par l’Interferon alpha 2 b (INF α 2b) est variable dépendant de la classification tumorale selon l’ AJCC (American Joint committee Cancer) et de la modalité du traitement. L’objectif de cette étude est d’évaluer les caractéristiques particulières à la microscopie confocale de la réponse des NIC au traitement par INF α 2b. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une Série de cas cliniques. Cinq patients (4 hommes et 1 femme) ayant un NIC unilatéral, histologiquement prouvé, de stade 3 selon la classification AJCC, ont été inclus dans l’étude. Tous les patients ont été suivi cliniquement et par microscopie confocale de type HRT II (Heidelberg Retina Tomograph, Module cornéen Rostock), avant, durant et après traitement par Interferon alpha-2b topique ( INF α 2b), 1 million UI / ml , 4 fois par jour. Le traitement par INF α 2b a été poursuivi jusqu’à résolution complète de la tumeur. Les caractéristiques de réponse et de régression tumorale ont été décrites en étudiant les particularités retrouvées à la microscopie confocale le long du suivi. Résultats : La présence d’infiltrats intercellulaires hyperdenses dendritiformes était la caractéristique commune apparaissant à 3 semaines après le début de traitement par INF α 2b . Une régression tumorale complète était notée chez tous les patients à la fin du suivi. Discussion : L’efficacité et la bonne tolérance de l’INF α 2b dans le traitement des NIC primaires et récidivants ont été décrites dans différents cas publiés. Pourtant l’évaluation de la réponse clinique présente toujours un défi durant les premières semaines de traitement. Cette étude permet de mettre en évidence des caractéristiques communes retrouvés à la microscopie confocale durant la réponse tumorale au traitement et suivis d’une régression complète. Conclusion : L’apparition de cellules dendritiformes à la microscopie confocale pourrait être un marqueur de réponse tumorale favorable des NIC au traitement par INF α 2b et un facteur prédictif de régression complète. Cette hypothèse est à confirmer par une comparaison aux résultats retrouvés dans des cas résistants au traitement et par une étude anatomopathologique de la nature de ces infiltrats pouvant correspondre à des cellules dendritiques immunitaires induites par l’ INF α 2b. 14:40 375 Plaidoyer pour l’IRM dans l’étude des processus orbitaires : étude rétrospective de 2005 à 2014. GILLES M*, MOLINIER S, KOROBELNIK JF, ALBERTI N, LONGUEVILLE E (Bordeaux) Introduction : L’imagerie a une place prépondérante dans la prise en charge des tumeurs orbitaires. Notre objectif était de réaliser une analyse descriptive rétrospective d’une série de processus orbitaires tous explorés par Imagerie à Résonance Magnétique (IRM) de 2005 à 2014. Matériels et Méthodes : Les IRM (1.5 ou 3Tesla) ont été analysés par 2 radiologues du service de neuro-imagerie, et une variabilité inter-observateur a pu être calculée pour chacun des critères étudiés (localisation, signal tumoral, étude du rehaussement, lésions associées encéphaliques, diagnostic évoqué). Les recueils des données cliniques, des comptes rendus chirurgicaux et anatomopathologiques (80%) ont été effectués à partir des dossiers médicaux. Résultats : 36 lésions chez 35 patients ont été analysées. Les lésions étaient distribués ainsi: 8 % de méningiomes, 25 % de tumeurs malignes primitives et secondaires, 11 % d’hémopathies, 23 % de syndromes orbitaires inflammatoires et 33 % de lésions vasculaires. L’analyse IRM a permis le diagnostic de 9 lésions (soit 25% des tumeurs de notre série), toute vasculaires. En particulier, 4 signes se sont révélés spécifiques : la manœuvre de Valsalva (varice orbitaire, n=2), infiltration kystique (lymphangiome kystique, n=3), la cinétique de rehaussement (prise de contraste artérielle puis homogénéisation) (hémangiome, n=3) et enfin la présence d’une afférence vasculaire (malformation artério-veineuse, n=1). Les autres lésions (n=27) présentaient un aspect tissulaire non spécifique, à l’exception d’une restriction de la diffusion pour toutes les hémopathies (n=4). La concordance inter-observateur était excellente (> à 80% pour tous les critères). Discussion : L’lRM apporte plusieurs informations indispensables dans la prise en charge des tumeurs orbitaires. Elle permet une étude exhaustive des rapports anatomiques de la lésion. Des atteintes méningo-encéphaliques ont pu être décelées dans 11 cas de notre série. Enfin, elle permet une étude indispensable de la matrice tumorale, ce qui nous a permis de faire le diagnostic de certitude dans 9 cas (25 %) en association avec les données cliniques, uniquement pour des lésions vasculaires. Les autres lésions ne présentaient aucun caractère spécifique, à l’exception de la restriction de diffusion présente uniquement dans toutes les hémopathies. Conclusion : Ce travail constitue une série moderne et originale sur l’intérêt de l’IRM dans le diagnostic et la prise en charge des tumeurs orbitaires. Les manœuvres de procubitus et les phases tardives jouent un rôle prépondérant dans le diagnostic de certaines lésions vasculaires. 14:50 376 Tumeurs de l’orbite : place de l’imagerie et de la ponction biopsie dans le diagnostic. SAIFAOUI N*, ELBELHADJI M, ZRYOUIL M, BOULHEN Y, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) Introduction : Les tumeurs de l’orbite sont des affections relativement rares, qui présentent des variétés histologiques très diverses. Leurs manifestations cliniques, généralement tardives, sont peu spécifiques, et souvent trompeuses. Les progrès considérables de l’imagerie médicale, avec l’apparition de la tomodensitométrie (TDM) puis de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), ont considérablement facilité l’approche diagnostique de ces tumeurs, permettant d’individualiser le processus tumoral , sa nature, sa localisation ainsi que son extension. Le diagnostic repose, classiquement, sur la biopsie chirurgicale ou l’étude histologique de la pièce d’exérèse mais la technique de ponction biopsie à l’aiguille Core 14G représente une alternative intéressante permettant de réaliser une chirurgie réglée, moins mutilante. But du travail : Mettre en évidence l’apport des nouvelles techniques d’imagerie et de la technique de ponction biopsie à l’aiguille dans la prise en charge des tumeurs de l’orbite ainsi que leurs limites en pratique. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective incluant tous les patients présentant une tumeur orbitaire, au service d’ophtalmologie, sur une période de 8 ans (janvier 2006 – novembre 2014). Résultats : Nous rapportons 55 cas de tumeurs orbitaires. Le mode de révélation le plus fréquent était une exophtalmie (70 %). Tous les patients ont bénéficié d’une TDM, d’autres ont bénéficié d’une IRM (46%) et d’une échographie (33%), permettant ainsi de définir 3 catégories : tumeurs primitives (75%), tumeurs propagées (25%), et métastases (10%).22 patients ont bénéficié d’une ponction biopsie à l’aiguilleCore 14G qui était concluante dans 17 cas(77,3%). 26 patients ont bénéficié d’une biopsie chirurgicale avec examen extemporané et 12 patients d’une exérèse chirurgicale complète avec étude histologique. Chez l’adulte, les tumeurs étaient dominées par le lymphome (20%) et les tumeurs naso-sinusiennes (10%) ; chez l’enfant par le kyste dermoïde (20%) et le rhabdomyosarcome(4%). Discussion : L’imagerie a un rôle majeur dans la démarche diagnostique : elle permet de préciser le siège du processus lésionnel, sa structure et son retentissement sur les composants orbitaires. Elle permet de faire le bilan de son extension et parfois un diagnostic de probabilité, voire de certitude. Elle est basée principalement sur l’IRM, mais également sur la TDM en cas d’atteinte du cadre orbitaire. L’échographie peut s’avérer nécessaire en cas de masse antérieure ou vasculaire. Le diagnostic de certitude ne peut être affirmé que par une étude histologique. Cependant les indications et contre-indications des biopsies chirurgicales restent très nuancées. La technique de ponction biopsie à l’aiguille Core 14G reste une alternative intéressante mais n’est pas toujours réalisable. 15:00 377 Ponction intraoculaire à l'aiguille fine dans le mélanome choroïdien : techniques et complications.. SELLAM A*, DESJARDINS L, LÉVY C, LUMBROSO-LE ROUIC L, PLANCHER C, ASSELAIN B, PIERRON G, CASSOUX N (Paris) Introduction : En cancérologie générale, le diagnostic de cancer se base sur l’examen histologique. Pour les tumeurs intraoculaires comme le mélanome choroïdien (MC), la décision thérapeutique repose avant tout sur l’examen clinique (fond d’œil et échographie). Compte tenu des progrès récents dans la connaissance de la génomique tumorale et de sa valeur pronostique, la ponction à l’aiguille fine est maintenant utilisée chaque fois que cela est possible. Nous rapportons ici l’aspect technique, les complications et le suivi de patients qui ont eu une ponction intraoculaire pour un MC. Matériels et Méthodes : La ponction intraoculaire à l’aiguille fine était réalisée par voie transsclérale ou par voie transvitréenne en fonction de la localisation de la tumeur (antérieure ou postérieure à l’équateur) pour les tumeurs de plus de 5 mm d’épaisseur. Les patients étaient traités soit par protonthérapie soit par disque d’iode 125 radioactif. Les complications recherchées étaient les suivantes : endophtalmie, dissémination orbitaire, échec du traitement local, décollement de rétine rhegmatogène, hémorragie intravitréenne, recours à un geste de chirurgie vitréo-rétinienne. Le profil cytogénétique obtenu par CGH Array était aussi analysé ainsi que le développement de métastases hépatiques au cours du suivi. Les données concernant le bilan initial et le suivi ont été enregistrées de manière prospective. Résultats : 217 patients consécutifs ont eu une ponction intraoculaire pour un MC. L’âge médian au diagnostic était de 56,7 ans (16-84). La durée moyenne de suivi était de 31 mois (3,6-61,3). L’épaisseur moyenne tumorale était de 8,4 mm (4,5-11,8). Du matériel tumoral pour analyse cytogénétique a été obtenu chez 169 patients (77,9%). Durant le suivi, aucun cas d’endophtalmie, de décollement de rétine rhegmatogène, de dissémination orbitaire, d’échec du traitement local n’est à rapporter. 31 (14,3%) patients ont eu une hémorragie intravitréenne et 9 (4,1%) patients ont eu recours à une vitrectomie de nettoyage. 32 (14,7%) patients ont développé des métastases au cours du suivi et 20 (9,2%) patients sont décédés. Parmi les 169 échantillons obtenus pour une analyse cytogénétique 53 (31%) patients étaient classes en bas risque, 44 (26%) patients en risque intermédiaire et 54 (32%) patients en haut risque. 3 (2%) patients avaient un profil plat. 10 (6%) patients n’avaient pas d’anomalie chromosomique. 5 (3%) patients ne pouvaient être classifiés. Discussion : Ces résultats sont comparables à ceux obtenus dans la littérature et confirment la faisabilité et l’innocuité de la ponction à l’aiguille fine dans le mélanome uvéal sous réserve de conditions techniques adéquates et d’une irradiation dans les semaines qui suivent. Conclusion : La ponction intraoculaire avec analyse cytogénétique est devenue un outil indispensable pour préciser le pronostic, adapter le suivi et proposer éventuellement un traitement adjuvant. 15:10 378 Evaluation préclinique sur des modèles de xénogreffes murines des traitements utilisés dans les mélanomes oculaires métastatiques. LEMAITRE S*, NEMATI F, THULEAU A, RODRIGUES M, DE PLATER L, PIPERNO S, SASTRE X, MARIANI P, ROMAN ROMAN S, GENTIEN D, DECAUDIN D, CASSOUX N (Paris) Introduction : Le pronostic des patients avec un mélanome oculaire métastatique est mauvais. Les chimiothérapies anticancéreuses habituelles sont pourvoyeuses de toxicités importantes pour une réponse tumorale médiocre voire nulle. Nous avons réalisé une étude de faisabilité afin de déterminer si les tests thérapeutiques réalisés sur des modèles murins de xénogreffes peuvent aider dans le choix des traitements pour les patients métastatiques. Matériels et Méthodes : Des modèles de xénogreffes dérivées de patients ont été établis sur des souris SCID à partir de mélanomes choroïdiens ou de la conjonctive. Les souris porteuses de tumeurs ont été randomisées dans un groupe traitement (traitement de référence ou thérapie ciblée) ou dans le groupe contrôle. Dans le modèle de mélanome choroïdien les souris ont été traitées avec de la dacarbazine ou de l’everolimus. La dacarbazine et le dabrafenib ont été les deux traitements utilisés dans le modèle de mélanome conjonctival. Résultats : L’everolimus a permis d’obtenir une stabilisation de la croissance tumorale sur deux modèles de mélanome choroïdien alors que la dacarbazine (qui est le traitement de référence du mélanome choroïdien métastatique) n’a eu aucun effet anti-tumoral. Ce résultat a été obtenu sur un modèle dérivé d’une tumeur primaire et sur un modèle dérivé d’une métastase hépatique de mélanome choroïdien. Dans le modèle de mélanome conjonctival les volumes tumoraux relatifs ont été similaires dans les 3 groupes (dacarbazine, dabrafenib et contrôle). Il n’y a pas eu de réponse tumorale au dabrafenib malgré la présence d’une mutation BRAF V600E dans la tumeur. Discussion : Nous rapportons le premier modèle murin de mélanome conjonctival. Etant donné qu’il s’agit d’une étude de faisabilité, nous n’avons utilisé qu’un nombre limité de traitements. D’autres molécules devront être évaluées sur nos modèles murins. Les tumeurs obtenues chez la souris reproduisent les caractéristiques génétiques de la tumeur humaine d’origine et l’on pourrait donc donner la priorité aux molécules efficaces sur le modèle murin lors du choix des traitements pour les patients métastatiques. Conclusion : Nos résultats suggèrent que l’utilisation de modèles obtenus à partir de xénogreffes dérivées de patients pourrait être utile pour déterminer les molécules actives sur une tumeur donnée. Ces informations pourraient aider les oncologues médicaux dans le choix des traitements pour les patients présentant un mélanome de la choroïde ou de la conjonctive métastatique. 15:20 379 Intérêt du dosage des interleukines 10 et 6 pour le suivi des patients atteints d'un lymphome vitréorétinien. LEVEQUE PM*, DARUGAR A, CASSOUX N, LEGARF-TAVERNIER M, MERLE-BERALE H, COSTOPOULOS M, CHOQUET S, HOANGXUAN K, BODAGHI B, CHAMPION E, LEHOANG P, TOUITOU V (Paris) Introduction : L’apport des techniques moléculaires, en particulier le dosage des interleukines 10 (IL-10) et 6 (IL-6) dans le diagnostic des lymphomes vitreorétiniens (LVR) primitif a permis de diminuer le retard diagnostic souvent important. Si le gold-standard reste la cytologie, le dosage cytokinique permet de dépister les patients suspects devant bénéficier d’une vitrectomie. Très peu de données sont disponibles concernant l’apport de ces dosages cytokiniques pour le suivi de ces patients et de leur réponse thérapeutique. Matériels et Méthodes : Nous avons étudiés rétrospectivement les dossiers des patients avec un LVR diagnostiqués entre juin 2009 et avril 2014 dans un centre tertiaire. Les caractéristiques démographiques et cliniques de la population au moment du diagnostic ont été étudiées. Les valeurs d’IL-10 et IL-6 (humeur aqueuse et vitré) au diagnostic et au cours du suivi ont été analysées et corrélées avec le pronostic de ces patients. Résultats : Nous avons étudiés 71 yeux de 39 patients. 82, 7% avaient un niveau d’IL-10>50pg /mL dans l’humeur aqueuse (HA), 87.5% avaient un ratio IL-10 /IL-6>1 (HA) et 62.5% avaient un niveau d’IL-10>400pg/mL dans le vitré. Une décroissance des taux d’IL-10 et d’IL-6 a été observée parallèlement à la rémission clinique. La cinétique de décroissance des taux d’IL-10 était plus rapide pour les patients répondeurs que pour les patients chez qui une rechute était ultérieurement constatée. Quelque soit la modalité thérapeutique choisie (traitement systémique ou traitement local), les taux de cytokines chutaient dans les mêmes proportions. Discussion : Nos résultats confirment l’hypothèse que l’IL10 est le reflet de la masse tumorale. Ainsi, le suivi des patients avec un LVR par dosages itératifs de l’IL-10 et de l’IL-6 semble indispensable pour monitorer la réponse thérapeutique. Conclusion : Une élévation de l’IL-10 est associée à une récidive tumorale et des récidives infra-cliniques peuvent être observées. Les patients mauvais répondeurs pourraient également être identifiés. Une étude prospective est en cours afin de définir le rythme de dosage de ces interleukines au cours du traitement. 15:40 380 Mélanome de l'uvée et néoplasies associées. VILLARET J*, CASSOUX N, LEVY-GABRIEL C, LUMBROSO-LE ROUIC L, PLANCHET C, STOPPA-LYONNET D, DESJARDINS L (Paris) Introduction : Le mélanome uvéal est un cancer ophtalmologique rare qui atteint le plus souvent la choroide . Les progrès en génétique ont permis d’identifier une mutation constitutionelle, la mutation BAP 1 qui peut prédisposer à la survenue d’un mélanome oculaire et à d’autres cancers. Nous avons réalisé une étude évaluant la fréquence d’apparition d’autres néoplasies chez les patients atteints de melanomes de l’Uvée. Matériels et Méthodes : Un enregistrement prospectif des patients atteints de mélanome de l’uvée a été réalisé dans notre centre, incluant les données principales de la tumeur et à partir de l’année 2000 , les antécédents carcinologiques du patient . Par ailleurs tout patient est suivi sur le long terme et les évènements oncologiques , en particulier la survenue d’un deuxième cancer, sont également enregistrés . Résultats : Il y a 6262 patients atteints de mélanome de l’uvée dans la base de données et 3934 sont renseignés pour les antécédents carcinologiques. Cette démarche a permis d’isoler 548 cas de patients atteints un mélanome de l’uvée ayant un antécédent de néoplasie ou en ayant développé une secondairement, soit environ 14%.Au sein de ces cas ,423 cas de mélanomes uvéaux ont un antécédent de cancer au diagnostic , 95 cas ont développé un cancer par la suite .Les différents types de néoplasie sont détaillés. Discussion : Les progrès récents de la génétique pour l’identification de mutations germinales ont montrés que ces dernieres peuvent être responsables de differents cancers . Notamment pour BRCA1 avec le Cancer du Sein , la mutation du gène RB pour le retinoblastome ou encore plus récemment , BAP1. La mutation BAP 1 prédispose a des mélanomes de l’uvée , des mélanomes cutanés , des cancers rénaux a cellules claires ou encore des mésothéliomes . Pour les cancers du jeune , les cancers familiaux ou les cancers multiples , il est aujourd’hui indispensable d’adresser le patient au géneticien pour exploration sur le plan de la génétique constitutionelle Conclusion : L’interrogatoire sur les antécédents de cancer du patient doit devenir systématique en oncologie pour les faire profiter d’un bilan génétique . 15:50 381 Tumeurs de la conjonctive ELBELHADJI M*, SALAM N, ELABIDI I, BOUAZZA M, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) 16:00 382 Résultat du traitement du mélanome de la conjonctive par chirurgie et protonthérapie. HELLAL N*, LEVY-GABRIEL C, CHALTIEL L, DENDALE R, SASTRE X, PLANCHER C, LUMBROSO-LE ROUIC L, ASSELAIN B, CASSOUX N, DESJARDINS L (Paris) Introduction : Etude des résultats du traitement du mélanome de la conjonctive par exérèse chirurgicale et irradiation complémentaire par faisceaux de protons. Matériels et Méthodes : Etude retrospective de notre database mélanomes conjonctivaux invasifs (données enregistrées propectivement) reprenant tous les cas traités pour une première localisation par chirurgie et protonthérapie entre janvier 2000 et juin 2013. La chirurgie a été réalisée sous anesthésie générale avec une « no touch technique ». L’irradiation complémentaire par protons a délivré une dose de 60 grays en 8 fractions au niveau du lit d’exérèse. Les patients présentant une prolifération mélanocytaire intra-épithéliale atypique (PAM) associée ont aussi bénéficié d’un traitement par Mitomycine 0,04% collyre (2 cycles de 15 jours). L’étude a repris les caractéristiques tumorales initiales (classification TNM), les données de la protonthérapie et du suivi. Résultats : La série comprend 62 patients. Le diamètre tumoral initial médian était de 7 mm, l’épaisseur tumorale initiale médiane était de 1,8 mm. L’exérèse chirurgicale a été réalisée dans notre centre dans 36 cas, ailleurs dans 26 cas. En histologie, le mélanome était invasif dans tous les cas, l’exérèse était complète dans 21 cas. La dose délivrée lors de la protonthérapie a été de 45 grays pour 3 patients et 60 grays pour les 59 autres. 25 patients avec PAM associée ont eu un traitement par Mitomycine collyre. Le suivi médian est de 24 mois. 10 patients (16%) ont présenté une récidive locale et 4 (6%) une dissémination métastatique. L’acuité visuelle finale moyenne (8/10) est inchangée par rapport à l’acuité visuelle initiale moyenne. Discussion : Du fait de la proximité du globe, l’exérèse chirurgicale du mélanome conjonctival invasif ne peut être réalisée avec des marges de sécurité satisfaisantes. La réalisation d’une irradiation complémentaire par faisceaux de protons permet de réduire le risque de récidive locale du mélanome en limitant les effets secondaires de la radiothérapie au minimum. Conclusion : La protonthérapie réalisée immédiatement après l’exérèse permet de conserver le globe avec un taux de récidive locale du mélanome acceptable et des résultats fonctionnels oculaires très satisfaisants. 16:10 383 Facteurs de risque histologiques et cliniques du mélanome conjonctival invasif. BENNAI D* (Amiens), LEVY-GABRIEL C, CHALTIEL L, CHALTIEL L, DENDALE R, PLANCHER C, SASTRE X, ASSELAIN B, CASSOUX N, DESJARDINS L (Paris) Introduction : Le mélanome invasif de la conjonctive est une tumeur mélanocytaire maligne particulièrement rare, ne représentant que 5% des mélanomes oculaires primitifs. Dans la littérature, on retrouve peu de publications, rapportant des taux variables de récidive locale (entre 26 et 49% à 5 ans) et de dissémination métastatique (entre 19 et 35% à 5 ans). Matériels et Méthodes : Etude rétrospective, monocentrique, incluant tous les patients pris en charge à l’institut Curie pour le traitement d’une première localisation de mélanome invasif de la conjonctive entre janvier 2000 et juin 2013. Résultats : La série regroupe 164 patients, 66 hommes (40%) et 98 femmes (60%). Le suivi médian est de 57,8 mois (5,85- 156,8). Le mélanome est survenu sur une mélanose acquise primitive (MAP) dans 92 cas (60%), sur un naevus pré-existant dans 32 cas (21%), de novo dans 30 cas (19%). Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical initial; 140 patients (85%) ont bénéficié d’une irradiation oculaire adjuvante, par irradiation externe conventionelle, disque d’iode ou par protonthérapie. 48 patients (30%) qui présentaient une MAP associée au mélanome de la conjonctive ont aussi reçu de la Mitomycine en collyre. Le taux de survie sans récidive locale est de 70% à 3 ans, 67,4% à 5 ans et 54,5% à 10 ans. En analyse multivariée, les facteurs qui influencent significativement le risque de récidive locale sont la localisation défavorable (tarsale, caronculaire, et/ou cul-de-sac, p=0,004, RR= 2.44 [1.32-4.49]) et l’étiologie (MAP, p=0.02, RR=2.06 [1.10-3.85]). Le taux de survie sans métastase est de 91,3% à 3 ans, 86,6% à 5 ans et 79,1% à 10 ans. La première localisation métastatique était ganglionnaire dans 10 cas (52,6%). En analyse multivariée, les facteurs qui augmentent de façon significative le risque de récidive métastatique sont l’épaisseur tumorale ≥ 2mm (p= 0,006, RR=9.83 [1.21-80.13]) et un index mitotique élevé > 10 (p=0,002, RR= 4.3 [1.064-11.31]). Enfin, les patients ayant présenté au moins 1 récidive au cours du suivi ont un risque de récidive métastatique 6 fois plus élevé que les patients n’ayant pas présenté de récidive (p= 0,0005, RR=6.1 [2.12-17.54]). Conclusion : Les mélanomes de la conjonctive les plus à risque de récidive locale sont ceux se développant à partir d’une mélanose acquise primitive, ce d’autant plus qu’ils présentent une localisation défavorable. Les mélanomes les plus à risque de dissémination métastatique sont ceux dont l’épaisseur initiale est à 2mm, avec un index mitotique élevé. La survenue d’une récidive locale multiplie par 6 le risque de dissémination métastatique. 16:20 384 Les tumeurs malignes du limbe : quelle stratégie diagnostique et thérapeutique ? SALAM N*, EL ABIDI I, ELBELHADJI M, GALLALA A, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) 16:30 385 Epaisseur choroïdienne sous-fovéolaire après traitement intra-artériel de Melphalan chez des patients atteints de rétinoblastome. STATHOPOULOS C*, GAILLARD MC, FALFOUL Y, BINAGHI S, BECK-POPOVIC M, MUNIER FL (Lausanne, Suisse) Introduction : Le but était d'étudier l'épaisseur choroïdienne chez des patients atteints de rétinoblastome traités en première intention par injection intraartérielle (IA) de Melphalan Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de cas-témoins. Une tomographie rétinienne à cohérence optique de domaine spectral (SD-OCT) a été effectuée chez des patients atteints de rétinoblastome unilatéral traités en première intention par injection IA de Melphalan. Les yeux ayant une lésion maculaire ou un décollement de rétine ont été exclus. L'épaisseur choroïdienne sous-fovéolaire a été mesurée à chaque fois chez l'oeil traité et l'oeil controlatéral (non-traité). Résultats : 20 yeux ( 10 patients, 6 filles et 4 garçons) ont été inclus. L'âge moyen au temps de la première injection IA de Melphalan était de 2.7ans +/- 1.8ans. 5 patients ont reçu uniquement des injections IA et 5 ont eu un traitement combiné avec des injections intravitréennes (IVT) de Melphalan. Le nombre moyen d'injections était de 2.5 (écart:1-3). L'intervalle moyen de temps entre la dernière injection IA et la mesure OCT était de 2ans+/-1.3ans. L'épaisseur choroïdienne sous-fovéolaire moyenne était de 204µm+/- 103µm pour les yeux traités et de 304µm+/- 73µm pour les yeux non traités (p=0.02). Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les yeux traités par injections IA seules et ceux ayant reçu un traitement combiné d'injections IA et IVT. Discussion : Les résultats de l'étude montrent une réduction significative de l'épaisseur choroïdienne sous-fovéolaire chez les patients traités par des injections IA de Melphalan. Ces résultats confirment ceux de Maidana et al (Retina,2014, 34:2103-2109). Le mécanisme pathophysiologique responsable de cette vasculopathie choroïdienne reste encore à élucider. L'impact fonctionnel de cet amincissement est en cours d'investigation. Conclusion : Les injections IA de Melphalan chez les patients atteints de rétinoblastome peuvent causer un amincissement significatif de l'épaisseur choroïdienne sous-fovéolaire. 16:40 386 Intérêt d’un microscope confocal dermatologique à pièce à main pour l’étude des tumeurs conjonctivales. GRIVET D*, PERROT JL, CINOTTI E, CAMBAZARD F, THURET G, GAIN P (Saint Etienne) Introduction : Nous évaluons l’intérêt de l’utilisation d’un microscope confocal avec pièce à main dédié à la dermatologie, pour l’étude des tumeurs conjonctivale. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et observationnelle visant à évaluer les caractéristiques en microscopie confocale de 53 lésions conjonctivales de 46 patients recrutés au sein de la consultation mixte dermatologie-ophtalmologie du CHU de Saint-Etienne au moyen d’une pièce à main spécifique aux lésions cutanée. 23 lésions ont été excisées et ont fait l’objet d’un examen anatomo-pathologique comparé aux caractéristiques en microscopie confocales. 30 lésions ne présentant pas de caractères suspects ont fait l’objet d’un suivi clinique et microscopique d’un an minimum. Résultats : Le diagnostic posé en microscopie confocale était en accord avec le diagnostic histologique dans tous les 23 cas. Les 30 lésions non excisées n’ont pas montré d’évolution lors du suivi. Conclusion : L’utilisation du microscopie confocal « dermatologique » à pièce à main pourrait être envisagée dans le diagnostic non invasif et le suivi des lésions conjonctivales. 16:50 387 Ranibuzimab dans la néovascularisation secondaire du rétinoblastome. GAILLARD MC*, MOULIN A, STATHOPOULOS C, FALFOUL Y, HOUGHTON S, MUNIER FL (Lausanne, Suisse) Introduction : La neovascularisation irienne à la présentation est un des critères de groupe E posant l’indication à une énucléation primaire. Par contre, son apparition en cours de traitement a été très rarement documentée. La rétinopathie proliférative est l’une des complications les plus fréquentes dans la brachythérapie et survient dans 2% à 19% des foyers de RB traités par plaque radioactive. Elle se caractérise par une ischémie rétinienne et la formation d’une membrane neo-vasculaire rétinienne ou papillaire. Elle s’accompagne souvent d’hémorragie et de décollement de rétine exsudatif. Matériels et Méthodes : Un rubéosis secondaire et/ou une rétinopathie proliférative a été détecté et documenté par fluoangiographie dans 22 yeux de 21 enfants traités pour un Rb. Tous les enfants ont subi une chimiothérapie soit systémique soit intra-artérielle. 11 yeux ont été irradiés sous forme de brachythérapie et/ou radiothérapie externe. Le ranibuzimab en injection intra-vitréenne de 0.05 ml a été administré suivant la technique sécurisée afin de minimiser le risque d’extériorisation tumorale. Résultats : Le rubéosis est la complication néo-vasculaire la plus fréquente (N=16) et peut s’accompagner d’une membrane néo-vasculaire rétinienne (N=8). La disparition clinique du rubésosis est constatée lors du premier contrôle dans tous les cas. Une seconde injection est administrée pour persistance angiographique de néo-vaisseaux iriens (N=2) ou réapparition d’un rubéosis (N=2). Les membranes néo-vasculaires rétiniennes (N=13) se présentent sous forme de petite membrane péri-tumorale (N=4) ou bouquet de néo-vaisseaux rétiniens (N=1) qui répondent bien au traitement ou sous forme de large membrane couvrant la rétine périphérique inférieure (N=8). Parmi ces dernières, 5 ont été énucléés dont 2 pour progression tumorale incontrôlable à cause d’un hémato-vitré et 3 à cause d’une évolution vers un phtisis. Dans 1 cas, un hémato-vitré était la seule présentation clinique. Discussion : Si la micro-angiopathie post-radique est bien connue, les complications néo-vasculaires après chimiothérapies, en particulier les chimiothérapies intra-artérielles restent méconnues. L’effet du ranibuzimab sur le rubéosis et les membranes néo-vasculaires est favorable. Cependant les larges membranes néo-vasculaires inférieures et les hémorragies vitréennes ont un pronostic plus défavorable avec un risque accru d’énucléation secondaire, malgré ce traitement. Conclusion : Notre étude a permis de caractériser les complications néovasculaires dans le traitement du Rb et de démontrer l’efficacité du ranibuzimab. A notre connaissance, il s’agit de la première description relatant la survenue et le traitement des néovascularisations secondaires dans le Rb. 17:00 388 Rétinoblastome au chu de TREICHVILLE (Abidjan) de 1995 à 2014 : état des lieux de 130 cas analysés. BERETE COULIBALY R*, OUFFOUE G, COULIBALY F, KOUAKOU KS, ATTEBY Y, COUITCHERE L, KOUI S, FANNY A (Abidjan, Côte d'Ivoire) Introduction : Rappeler la gravite du pronostic du rétinoblastome chez l’enfant noir africain à travers une série de 130 cas de rétinoblastome. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective et prospective de 1995 à 2014 sur une série de 115 patients. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel épi-info version 6.0 Résultats : Nous avons répertorié 86% formes unilatérales contre 14 % formes bilatérales. On note une prédominance du sexe masculin 64,35 % et l’âge moyen de nos patients était 56,4 mois. Le diagnostic est plus précoce en France, 25 mois. L’exophtalmie était la circonstance de découverte la plus fréquente, 54,3% suivi de la leucocorie, 34,78%, strabisme, autres 6%. La leucocorie est plus fréquente dans les pays développés du fait de la précocité du diagnostic. Dans la prise en charge, nous avons réalisé 53,91% d’énucléation, 43,48% de biopsie tumorale, 2,61% d’exérèse tumorale. Nous avons pu réaliser la chimiothérapie dans 21,74% des cas. Nous avons obtenu 57 %de décès, 30% de perdus de vue, 7% de survivants sans recidives à 5 ans .Le pronostic du retinoblastome reste sombre dans notre serie Discussion : Le prosnostic du retinolastome reste sombre en Afrique, comparé aux pays dévéloppés ou le taux de survie est proche de 100% en 2014. Conclusion : Le mauvais pronostic du retinoblastome impose un dépistage précoce par une sensibilisation accrue. 17:10 389 Prise en charge du décollement de rétine après chimiothérapie intra-artérielle utilisée en première intention pour le traitement du rétinoblastome chez l’enfant. POURNARAS JA*, POTIC J, GAILLARD M, WOLFENSBERGER TJ, BECK POPOVIC M, MUNIER FL (Lausanne, Suisse) Introduction : La chimiothérapie intra-artérielle de première intention a récemment été introduite pour le traitement conservateur du rétinoblastome. Le but de l’étude est d’analyser l’incidence du décollement de rétine rhegmatogène dans ce contexte et sa prise en charge chirurgicale. Matériels et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective des patients atteints de rétinoblastome avancé et traités en première intention par chimiothérapie intra-artérielle dans notre service entre novembre 2008 et octobre 2014. La survenue et l’évolution du décollement de rétine sont détaillées. Une fois l’indication opératoire posée, une chirurgie ab externo a été pratiquée associant cerclage et cryothérapie sans drainage du liquide sous-rétinien. Une ponction de chambre antérieure a toujours été réalisée. Résultats : 30 yeux de 30 patients ont été inclus, dont 3 cas (10%) bilatéraux : 1 oeil group C, 23 yeux group D, 2 groupe D/E et 4 group E. L’âge moyen au moment de la première injection était de 28.7 mois. La dose moyenne cumulée de Melphalan était de 11.44 mg pour un nombre moyen de 2.7 injections. A la présentation, 19 patients avaient une rétine appliquée, alors que 11 patients présentaient un décollement de rétine. Après le début de la chimiothérapie, 16 des 19 patients (84.2%) sans décollement ont développé un décollement de rétine (1 localisé, 6 subtotaux, 9 totaux) alors que les 11 autres cas (100%) ont tous régressé spontanément. La latence moyenne entre la chimiothérapie intraartérielle et la survenue ou la progression du décollement de rétine était de 41 jours. Au terme d’une observation moyenne de 4.1 mois sans amélioration du décollement, une indication opératoire a été posée chez 10 patients, finalement pratiquée chez 9 d’entre eux. Un patient présentait un décollement plan que nous avons finalement suivi cliniquement. Une réduction du soulèvement rétinien a été obtenue dans 8/9 cas (89%), avec une réapplication complète dans 6/9 cas (67%). Un cas est resté inchangé (11%). Discussion : Alors que la présence initiale du décollement de rétine d’origine exsudative semble évoluer favorablement après chimiothérapie intra-artérielle, la survenue d’un décollement rhegmatogène constitue une complication fréquente pouvant bénéficier d’une chirurgie ab externo. Conclusion : La chimiothérapie intra-artérielle du rétinoblastome avancé permet un excellent contrôle tumoral. Toutefois elle entraine un décollement de rétine rhégmatogène dans environ 50% des cas (16/30). Son traitement chirurgical ab externo permet une réapplication dans plus de 2/3 des cas. La prise en charge précoce de cette complication est déterminante pour la conservation du globe et le pronostic visuel. 17:20 390 Incidence du décollement de rétine chez les patients atteints de rétinoblastome unilatéral traités par chimiothérapie intraveineuse et intra-artérielle en première intention. POTIC J*, POURNARAS JA, GAILLARD MC, WOLFENSBERGER TJ, BECK POPOVIC M, MUNIER FL (Lausanne, Suisse) Introduction : Intravenous chemotherapy followed by focal treatment represents the standard of care in advanced retinoblastoma. Recently intra-arterial chemotherapy was proposed as an alternative first line treatment with lower systemic toxicity. However, the comparative rate of sight-threatening complications of these two routes of administration has never been assessed. This prompted us to study the incidence of rhegmatogenous retinal detachment in advanced retinoblastoma patients treated by first line intravenous and intra-arterial chemotherapy. Matériels et Méthodes : Retrospective review of retinoblastoma patients treated by first line intravenous chemotherapy, (group 1, n=25) between May 1995 and June 2014 at Jules-Gonin Eye Hospital, and patients treated with first line intra-arterial chemotherapy, (group 2, n=26) between November 2008 and October 2014. Only patients with unilateral retinoblastoma group D, D/E and E were included in the study. Résultats : In group 1, 22 (88%) eyes belonged to group D, 1 (4%) to group D/E and 2 (8%) to group E. In group 2, 20 (77%) eyes had group D, 2 (8%) group D/E, and 4 (15%) group E. In group 1, there was no retinal detachment at presentation in 8 of 25 patients (32%) but 4 of them (50%) developed retinal detachment after the treatment. The other 17 eyes (68%) presented with retinal detachment which spontaneously regressed following intravenous chemotherapy in 13 cases (77%). In group 2, 17 of 26 of eyes (65%) were devoid of retinal detachment at presentation. In 14 of them (82%), retinal detachment developed after treatment initiation. Among these patients, 7/14 required a buckling surgery leading to successful retinal reattachment in 5/7 (71%) cases. The other 9 patients with initial retinal detachment all regressed after intra-arterial chemotherapy. The incidence of retinal detachment after treatment was significantly higher in the second group (p=0.03). In group 1, enucleation was performed in 9/25 cases (36%), whereas all globes were saved in the second group. Discussion : Intra-arterial chemotherapy for advanced retinoblastoma is associated with a higher incidence of retinal detachment than systemic chemotherapy. The underlying mechanism may be the dramatic tumoral necrosis characterizing ophthalmic artery injections. Conclusion : The incidence of retinal detachment in patients with unilateral advanced retinoblastoma treated by first line intra-arterial chemotherapy appears to be higher than after intravenous treatment. 12/05/2015 Salle 342AB - Niveau 3 Président de séance : Dr J-M. PERONE Greffes de cornée 14:00 397 Comparaison des résultats à 3 ans de la kératoplastie transfixiante versus DSAEK et DMEK dans la dystrophie endothéliale de Fuchs. REINHARD T*, BÖHRINGER D (Freiburg, Germany) Introduction : In the past years indication for penetrating keratoplasty (PK), DSAEK and DMEK in Fuchs' endothelial coneal dystrophy (FECD) changed considerably. We compare in a monocenter design outcomes for the 3 groups. Matériels et Méthodes : 215 PK, 93 DSAEK and 327 DMEK in FECD were identified in a consecutive screen of the Eye Center of the Albert Ludwigs University Freiburg. The ratios without regrafting after 3 years and the ratios without immune reactions after 3 years were analysed according to Kaplan and Meier. Furthermore, visual acuity, refraction and endothelial cell densities were analysed. Résultats : The ratios without regrafting for PK, DSAEK and DMEK were 98%, 76% and 94%, respectively, the ratios without immune reactions 78%, 78% and 93%, respectively. The rise in visual acuity was statistically significantly faster in DMEK, followed by DSAEK, followed by PK. The ratio of patients reading at least 16/20 was statistically significantly higher in DMEK compared with DSAEK and PK. The lowest values regarding refractive cylinder were obtained in DMEK. Endothelial cell loss in the first 3 years was statistically significantly higher in DMEK and DSAEK compared with PK. Discussion : Ratio for graft survival is (slightly) higher in PK, whereas ratio for immune reactions is lowest in DMEK. Visual acuity and refraction are best in DMEK. Conclusion : We prefer, therefore, in eyes with FECD DMEK most of the time. 14:10 392 Efficacité de la Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty (DSAEK) et étude des facteurs pronostiques influençant la récupération visuelle : résultats chez 39 patients consécutifs. NGUYEN DT*, STEPHAN S, ELLUARD M, DOAN S, COCHEREAU I, GABISON E (Paris) Introduction : L’objectif était d’évaluer l’efficacité de la Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty (DSAEK) dans la dystrophie de Fuchs et la décompensation endothéliale du pseudophake, et d’analyser les facteurs pronostiques influençant la mauvaise récupération visuelle. Matériels et Méthodes : 39 patients consécutifs traités par DSAEK ont été prospectivement inclus de janvier 2013 à mai 2014, avec un suivi minimum de six mois, selon la même technique chirurgicale par un même chirurgien expérimenté. Le critère principal d’évaluation était la récupération visuelle et le nombre de cellules endothéliales. Les facteurs pronostiques évalués étaient la qualité du greffon en préopératoire, l’épaisseur du greffon, le comptage endothélial par microscopie spéculaire, la présence d’aberrations sphériques à la topographie cornéenne, la mesure de l’optical quality analyzing system (OQAS), les anomalies maculaires et papillaires à la tomographie à cohérence optique et la mesure du seuil fovéolaire. Les complications chirurgicales étaient notées. Résultats : La DSAEK a été réalisée pour une dystrophie épithéliale de Fuchs dans 36 cas (92%) et une décompensation chez le pseudophake chez 3 patients (8%). Tous les patients phakes ont bénéficié d’une chirurgie combinée DSAEKphakoémulsification (21 cas, 54%). L’acuité visuelle moyenne préopératoire était de 0,22 (voit-bouger-la-main – 0,5). A six mois, la DSAEK a permis une récupération visuelle ≥ 0,5 chez 32 patients (82%), et ≥ 0,8 dans 11 cas (28%). Sur un suivi médian de dix mois, la récupération visuelle moyenne était de 0,63 (sd 0,25, min 0,12 – max 1). Le comptage endothélial central post-opératoire moyen était de 1860 cellules/mm². Aucun rejet du greffon n’a été observé. Deux complications post opératoires ont été constatées : un hyphéma total à J1 chez un patient sous anti-agrégant plaquettaire, et une double chambre antérieure nécessitant une réinjection d’une bulle d’air à J4. Discussion : L’acuité visuelle s’améliore progressivement sur l’année qui suit la DSAEK. Dès six mois post-opératoires, elle est satisfaisante avec un grand nombre de cellules endothéliales. Les anomalies maculaires et papillaires préexistantes à la DSAEK sont associées à une moins bonne récupération visuelle. Conclusion : La DSAEK est une technique sûre, efficace et permet une excellente récupération visuelle dès les six mois post-opératoires. 14:20 393 Résultats anatomiques et fonctionnels de la DMEK (Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty) par « no-touch dissection ». KOCABA V*, MARTY AS, AUXENFANS C, DAMOUR O, BURILLON C (Lyon) Introduction : La DMEK (Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty) fait désormais partie des techniques chirurgicales de référence pour le traitement des pathologies endothéliales. Elle présente comme principaux avantages une récupération visuelle bien plus rapide qu’une kératoplastie transfixiante et un taux de rejet bien inférieur. Cependant cette technique nécessite une courbe d’apprentissage relativement longue que ce soit au niveau du positionnement du greffon mais également au niveau de la technique de dissection de l’endothélio-descemet. Nous avons choisi de réaliser la dissection par technique « No-Touch », technique présentant deux avantages majeurs : une conservation de la densité cellulaire endothéliale et la préservation du stroma sous-jacent (pouvant être utilisé à terme pour une kératoplastie lamellaire antérieure profonde). Nous présentons ici les résultats anatomiques et fonctionnels de la DMEK par « no-touch dissection ». Matériels et Méthodes : Cette étude prospective monocentrique a comporté deux phases : une première phase d’entrainement à la « no-touch dissection » effectuée sur 15 cornées humaines non éligibles pour la greffe. Le temps de dissection, la densité cellulaire endothéliale pré et post dissection ainsi que le pourcentage de perte cellulaire endothéliale ont été analysés. La seconde phase a inclus 50 patients opérés de DMEK dont le greffon était obtenu par « no-touch dissection ». Les critères étudiés comprenaient l’acuité visuelle, la pachymétrie et la densité cellulaire endothéliale pré et post-opératoires. Résultats : Lors de la phase d'entrainement, le temps moyen de dissection du greffon a été de 16 minutes (8-45 min), le pourcentage moyen de perte cellulaire endothéliale après dissection était de 6,28 % (2-15 %). Le taux d'échec de dissection lors de cette phase a été de 20 %. Lors de la phase chirurgicale, le taux d'échec de dissection a été de 6,66%. La moyenne de suivi était de 12 mois (6-18 mois). L'acuité visuelle moyenne était de 4/10 en pré-opératoiree et de 8/10 en post opératoire. La pachymétrie moyenne pré-opératoire était de 755 μm et de 555 μm en postopératoire. La densité cellulaire endothéliale moyenne à 12 mois de la chirurgie était de 1950 cellules/mm2. Discussion : Ces résultats sont proches de ceux obtenus dans l'étude du Dr Melles décrivant les résultats de 500 DMEK par "no-touch dissection" à la fois sur le plan de la dissection (taux d'échec de 5% v.s 6,66 % dans notre série) mais également au niveau des résultats post-opératoires. En effet, dans cette série 80 % des patients récupèrent une acuité visuelle de plus de 8/10 à 6 mois, la pachymétrie post-opératoire moyenne étant de 540 μm v.s 550 μm dans notre série. Conclusion : Les résultats anatomiques et fonctionnels de la DMEK par "no-touch dissection" se révèlent excellents. Cependant cette technique chirurgicale nécessite une courbe d'apprentissage longue et un suivi clinique rapproché. 14:30 394 Evaluation de l’inflammation de chambre antérieure en post opératoire de Descemet Stripping automated Endothelial Keratoplasty (DSAEK) par laser flare meter. MENEY J*, STEPHAN S, ELLUARD M, DOAN S, COCHEREAU I, GABISON E (Paris) Introduction : Les nouvelles techniques de greffe lamellaires, notamment les DSAEK, comportent un risque de rejet moins élevé. Néanmoins, pour prévenir le risque de rejet de greffe elles nécessitent un traitement anti-inflammatoire post opératoire. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’inflammation de chambre antérieure en post opératoire de DSEAK par la mesure du flare. Matériels et Méthodes : Des patients traités par DSAEK entre janvier 2012 et juillet 2014 ont été inclus prospectivement dans cette étude. Le critère de jugement principal était la mesure post-opératoire de l’inflammation de chambre antérieure au laser flare meter (en photons par ms). Les caractéristiques des patients recueillies lors de l’inclusion étaient: date et indication de la greffe, acuité visuelle (AV) pré- et post opératoire à la date de la consultation, type de traitement anti-rejet et mesure post-opératoire du nombre de cellules endothéliales en microscopie spéculaire. Résultats : Trente-trois yeux de 31 patients opérés de DSAEK ont étés inclus (24 femmes et 7 hommes), avec un âge moyen de 67 ± 11,4 ans (31–92). Les indications de greffe étaient: la dystrophie de Fuchs pour 18 yeux (18/33 ;54%), suivi par la décompensation endothéliale du pseudophake pour 15 yeux (15/33 ; 45%) et une décompensation endothéliale post rejet de kératoplastie transfixiante pour 2 yeux (2/33 ;0,06%). L’âge des greffes était de 260 ±200 jours (min 15 jours – max 30 mois).L’AV préopératoire moyenne était de 0,89 ±0,53 logmar (2,3 – 0,3 logmar). L’AV post opératoire moyenne était de 0,39 ±0,38 logmar (2,00 – 0,00). Le traitement anti-rejet comportait de la ciclosporine 2% pour 8 yeux (8/33 ; 24%), des corticoïdes topiques pour 29 yeux (29/33 ; 87%), avec une moyenne de 2,9 ± 1,4 gouttes par jour (0 – 6), seuls 2 patients ne prenaient plus aucun traitement.La moyenne du flare était de 11,86 ± 6,2 photons par ms (min 4,9 – max 37). La moyenne du nombre de cellules endothéliales au centre était de 1639 cellules/mm². Discussion : L’inflammation de la chambre antérieure en post opératoire de DSEAK mesurée par laser flare meter est faible voir absente. Conclusion : Des valeurs progressivement plus basses sont observées dans les semaines et mois qui suivent la greffe. 14:40 395 Facteurs prédictifs de survenue d’une ‘Big-Bubble de Type 1’ durant la kératoplastie lamellaire antérieure profonde : Une étude basée sur la Tomographie par Cohérence Optique. TOUHAMI S*, SANDALI O, LAROCHE L, BORDERIE V (Paris) Introduction : La kératoplastie lamellaire antérieure profonde (KLAP) est une technique chirurgicale prometteuse offrant de nombreux avantages par rapport à la kératoplastie transfixiante. Malgré ses apports majeurs, elle demeure une technique difficile dont la courbe d’apprentissage est lente et laborieuse. La technique de la Big Bubble (BB) en a globalement facilité l’acquisition, cependant son obtention n’est pas constante et ce, même pour les chirurgiens les plus expérimentés, impliquant une dissection manuelle dans un certain nombre de cas, avec un risque non négligeable de perforation peropératoire. L’objectif de cette étude était de décrire les facteurs prédictifs de survenue d’une BB de type 1 (BBT1), telle que décrite par Anwar puis Dua, en se basant sur des critères de tomographie par cohérence optique (OCT) afin d’aider la décision chirurgicale en facilitant la prédiction du résultat opératoire. Matériels et Méthodes : Etude observationnelle prospective monocentrique de tous les patients ayant bénéficié d’une KLAP par le même chirurgien expérimenté (VB) entre Janvier 2013 et Juin 2014. Pour chaque patient, des paramètres cliniques et d’OCT ont été recueillis en préopératoire: maladie cornéenne, acuité visuelle (AV), épaisseur cornéenne (EC) centrale et minimale, différence entre EC maximale et minimale (∂1) et médiane et minimale (∂2), stade dans la classification OCT de Sandali (COS) lorsque la pathologie était un kératocône (KC), présence d’opacités stromales en OCT; et en peropératoire: diamètre et profondeur de trépanation.Tous les paramètres ont été corrélés à la survenue d’une BBT1 en utilisant les tests de T-Student et Fisher-exact. Résultats : 236 Patients bénéficiaient d’une DALK pendant la durée de l’étude : 72,5% pour KC (n=171), 8,5% pour dystrophie cornéenne (n=20), 9,7% pour kératite herpétique (n=23) et 9,3% pour pathologies diverses (n=22). L’âge médian était de 33ans (range:13-83). Une BBT1 était réalisée chez 107 patients (45%).Parmi les 55% patients pour lesquels la dissection était complétée manuellement, une perforation survenait dans 19% des cas (n=25).Les paramètres OCT étaient analysés chez les 56 patients ayant bénéficié de l’examen sur la même machine Optovue RTvue® afin de minimiser les biais de réalisation. La survenue d’une BBT1 n’était pas corrélée à l’âge, la maladie cornéenne, l’AV, L’EC centrale et minimale ou au diamètre de trépanation. Elle semblait corrélée à ∂1EC>220um (p=0.017), ∂2EC>110um (p=0.075), un KC de stade 3 ou 4 dans la COS (p= 0.03), la présence d’opacités stromales postérieures en OCT (p=0.0005) et à la profondeur de trépanation (p=0.014). Discussion : Il s’agit de la première étude démontrant l’apport de paramètres OCT facilement disponibles en préopératoire dans la prédiction de la réussite d’une BBT1. Conclusion : Ces éléments peuvent donner une indication fiable sur le résultat attendu d'une KLAP et constituer une aide précieuse pour la décision chirurgicale, en particulier durant la phase d'apprentissage de cette technique chirurgicale. 14:50 396 Élaboration d’un nomogramme de découpe pour la DSAEK avec le microkératome Moria à usage unique. SAUNIER V*, ROBINET PERRIN A, TOUBOUL D (Bordeaux) Introduction : L’épaisseur du greffon endothélial après découpe par un technicien de banque ou par le chirurgien au bloc opératoire joue un rôle primordial pour le résultat fonctionnel et anatomique de la DSAEK. La tête de microkeratome utilisée, la vitesse de découpe, la hauteur du flacon, la pachymétrie et le nombre de découpes sont autant de facteurs qui influencent l’épaisseur finale du greffon endothélial. Nous avons élaboré un nomogramme visant à aider les chirurgiens et techniciens de banque à choisir la bonne taille de tête de microkératome selon la pachymétrie initiale pour obtenir un greffon final fin et éviter les perforations. Matériels et Méthodes : 60 DSAEK ont été réalisées de juin 2014 à novembre 2014 au CHU de Bordeaux. La découpe du greffon était faite au bloc opératoire par le même chirurgien de façon mécanique avec le nouveau microkératome Moria translationnel à usage unique monté sur une chambre antérieure artificielle (CAA). La pachymétrie pré et postopératoire, la hauteur du flacon, la densité endothéliale, la vitesse de découpe, le nombre de découpes ainsi que les têtes utilisées ont été rapportés. Résultats : La hauteur de flacon était réglée à 110 cm (90 mmHg) et la vitesse de découpe était de 5 secondes par passage. Pour les greffons de plus de 640 microns (µ), deux découpes furent nécessaires. Un unique cas de perforation a été déploré. La première avec une tête de 150µ puis la seconde, ajustée selon l’épaisseur résiduelle. . Par ailleurs, nous conseillons pour les greffons de moins de 639µ : tête de 450 entre 550µ et 639µ, tête de 400 entre 520µ et 549µ, tête de 350 entre 480µ et 519µ et tête de 300 pour les greffons < à 480µ. Discussion : La découpe d’un lenticule de DSEAK le plus fin et régulier possible impose une grande rigueur de standardisation des conditions de coupe (cible entre 80 et 120µ). La biomécanique et la pression d’infusion de la CAA sont maintenues constantes. La courbure reste un facteur non prédictible qui n’est pas mesurée, d’autant plus qu’il s’agit d’une deuxième découpe. La déturgescence est cependant adaptée grâce à la pachymétrie pré coupe. Un seul passage semble plus prédictible que deux, rendant cruciale la qualité de déturgescence au moment de la coupe. La vitesse de coupe gagnerait à être motorisable mais non disponible avec la version à usage unique. Conclusion : Ce nomogramme sert de base afin de standardiser la découpe des greffons endothéliaux pour DSEAK fine. 15:00 391 Inverted Ultrathin DSEK : une nouvelle technique de greffe endothéliale. DUNCOMBE A*, ROSSI P, LETESSON E, GUEUDRY J, TOUBEAU D, MURAINE M (Rouen) Introduction : Ces dernières années, les greffes endothéliales ont connu un réel essor. La DSAEK (Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty) est la technique la plus réalisée dans le monde, cependant la récupération visuelle après DSAEK est parfois limitée. La DMEK (Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty) permet de meilleurs résultats visuels mais son exécution est plus délicate, réservée aux chirurgiens expérimentés. L'objectif de cette étude est de présenter une technique manuelle de préparation du greffon endothélial mise au point au CHU de Rouen : l'Inverted Ultrathin DSEK (Descemet Stripping Endothelial Keratoplasty). Cette technique permet de conserver les avantages réfractifs de la DMEK et les avantages chirurgicaux de la DSAEK. Matériels et Méthodes : Une étude prospective, incluant des patients présentant une dystrophie de Fuchs nécessitant une greffe de cornée, est en cours au CHU de Rouen. Pour préparer le greffon endothélial, la cornée du donneur est placée endothélium vers le haut sur une chambre artificielle. Le greffon est partiellement trépané au diamètre souhaité à l'aide du trépan Muraine de Moria®. La chambre antérieure est ensuite recrée par une injection d'air. Le greffon endothéial est alors disséqué à l'aide de spatules à dissection dans le stroma cornéen postérieur, au plus proche de la membrane de Descemet. Il est ensuite placé dans une cartouche à implant de cataracte et injecté en chambre antérieure par une incision de 2.8mm. Les patients sont suivis régulièrement pendant l'année suivant la chirurgie, le critère principal de jugement est la récupération visuelle. La densité endothéliale, la pachymétrie et l'épaisseur du greffon sont également étudiés. Résultats : Quinze patients sont inclus à ce jour dans notre étude. L'âge moyen est de 73 ans. L'épaisseur moyenne du greffon endothélial est de 46 microns (30-70 microns). L'acuité visuelle moyenne a significativement augmenté de 0.61 logMar en préopératoire à 0.24 logMar à deux mois et 0.14 logMar (0 à 0.4 logMar) à un an. Un an après la greffe, la densité endothéliale moyenne est de 1638 cellules (832 à 2068 cellules) et la pachymétrie s'est significativement affinée de 663 microns en pré opératoire à 531 microns (485-580 microns). En per opératoire, il n'y a pas eu de difficulté de préparation ou de positionnement du greffon mais il y a eu un cas d'injection difficile du greffon en raison de l'utilisation d'une cartouche trop petite. En post opératoire, une réinjection d'air en chambre antérieure suite à un décollement précoce du greffon a été nécessaire chez un patient (soit 6.7% des patients). Discussion : L'Inverted Ultrathin DSEK est une technique de préparation du greffon endothélial permettant une bonne récupération visuelle, proche de celle de la DMEK, sans les difficultés per et post opératoires des greffes endothéliales pures. Conclusion : Un Protocole Hospitalier de Recherche clinique (PHRC) est en cours pour comparer l'Inverted Ultrathin DSEK à la DSAEK. 15:20 398 Greffons endothéliaux prédécoupés manuellement en banque de cornées : une solution économique et sûre ! MARTY AS*, KOCABA V, AUXENFANS C, DAMOUR O, BURILLON C (Lyon) Introduction : Une nouvelle technique de greffe endothéliale, la Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty (DMEK), remplace spécifiquement l’endothélio-Descemet pathologique des patients atteints de dystrophies endothéliales, tout en préservant les autres couches de la cornée. En France, le microkératome ou le laser femtoseconde sont souvent employés pour découper ces greffons avec pour inconvénients l’obtention de greffons endothéliaux épais et irréguliers limitant la récupération visuelle. La dissection manuelle des greffons endothéliaux donne de meilleurs résultats réfractifs et moins de risque de rejet mais peut s‘avérer délicate, chronophage et sans contrôle qualité lorsqu’elle est réalisée au bloc opératoire par le chirurgien. L’objectif de notre travail est d’étudier, de mettre en place et de valider la découpe manuelle des greffons à la banque de cornée avant de les délivrer aux chirurgiens. Matériels et Méthodes : Une étude prospective a été réalisée à la banque de cornées de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon entre février et juillet 2014. Deux techniciens ont été formés à la technique de découpe manuelle des greffons endothéliaux. Un contrôle qualité de chaque greffon a été réalisé immédiatement et sept jours après la découpe et après transport des greffons au bloc opératoire. Les greffons étaient conservés en organo-culture dans un milieu sans composant animal. Le critère de jugement principal était la densité cellulaire endothéliale après découpe. Les critères de jugement secondaires étaient l’aspect macroscopique du greffon (enroulement et déchirure), le pourcentage de cellules mortes, l’épaisseur et la caractérisation tissulaire observées en microscopie optique (x200 et x400 après coloration hématoxyline/phloxine/éosine) et la contamination microbiologique du milieu. Résultats : Dix cornées ont été découpées et trépanées à 8mm de diamètre sans déchirure et avec un bon enroulement du greffon. L’âge moyen des donneurs était de 66,8 ans (61-78 ans). Les cornées provenaient de 6 donneurs femmes et 4 hommes. Les cornées découpées ont présenté une perte cellulaire endothéliale de 4,8% (p=0,37) après découpe, 11,1% (p=0,12) sept jours après et 12,3% (p=0.08) après transport. Le pourcentage de cellules mortes était de 2,4% après découpe et de 2,1% après transport. Les coupes histologiques ont retrouvé une couche monocellulaire de 12 +/- 2µm d’épaisseur en moyenne, reposant sur la membrane de Descemet, sans fibre stromale associée. Aucun cas de contamination microbiologique n’a été constaté. Discussion : Ces résultats sont en corrélation avec les pourcentages de perte cellulaire après découpe publiés par les autres banques allant de 1,8 à 15% (Pays-Bas, Italie, Etats-Unis). Le pourcentage de cellules mortes varie de 1,8 à 5,6% dans ces séries. Le pourcentage d'échec de préparation passe de 0 à 24% lorsque la dissection est réalisée à l'aide d'injection d'air. Conclusion : La prédécoupe manuelle des greffons endothéliaux et leur contrôle qualité en banque de cornées présente de nombreux avantages pratiques. La greffe de cornée par DMEK sera ainsi de meilleure qualité et simplifiée pour les chirurgiens. A l’heure actuelle, aucune autre banque de cornées en France ne propose de greffons prédécoupés manuellement. 15:30 399 Evaluation de la qualité visuelle après greffe de cornée DSAEK (Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty). GUECHI O*, PREMY S, LHUILLIER L, BOICHÉ M, GHETEMME C, AGAPIE A, AMELOOT F, PERONE JM (Metz) Introduction : Evaluer la qualité de vision de patients greffés de cornée par DSAEK (descemet stripping automatedendothelialkeratoplasty), pour dysfonction endothéliale avancée, par le biais : de paramètres cliniques, de l’analyse des aberrations cornéennes de haut degré et par un questionnaire de qualité de vie Matériels et Méthodes : Etude prospective portant sur 40 DSAEK de 36 patients, souffrant de décompensation cornéenne d’origine endothéliale, réalisées au Centre Hospitalier Régional de Metz. En plus de l’analyse des paramètres cliniques généraux, les aberrations de haut degré (HOA)ont été mesurées par caméra Scheimpflug un an après la chirurgie. La qualité de vie liée à la vision a été évaluée avant et après la chirurgie à l’aide du questionnaire du National Eye Institute Visual Function Questionnaire-25 (NEIVFQ25). Résultats : Le gain de ligne moyen était de 7,11±4,8 Logmar. Pour les HOA, les écarts quadratiques à la moyenne ou RootMean Square (RMS) à 4 mm étaient de 1,59±1,17mm, 1±0,9mm et 1,22±1,12mm respectivement pour la cornée totale et les faces antérieures et postérieures cornéennes. A 6 mm, les RMS étaient de 1,84±1,02mm, 1,54±1,32mm et 1,36±1,45mm respectivement pour la cornée totale, les faces antérieures et postérieures. Il existait une faible corrélation entre le gain de ligne et les aberrations suivantes : RMS total à 4mm (r=0,38) et RMS postérieur à 4 mm (r=0,40). Le score global au questionnaire NEIVFQ25 de qualité de vie est de 64,5±5,2 avant la chirurgie et de 75, 8±7,1 en post opératoire. Les dimensions suivantes du questionnaire NEIVFQ25 sont améliorées de manières significative par la chirurgie (p<0,05): vision globale, vision de près, vision de loin, douleurs oculaires, difficulté dans les taches de la vie courante, dépendance, vie sociale et santé psychique. Discussion : Bien que la transparence cornéene soit restaurée, l'oeil gréffé présente un taux d'HOA cornéenes plus important qu' un oeil sain. Cependant ces HOA cornéenes ne sont pas en corrélation avec l'acuité visuelle. Conclusion : La greffe par DSAEK génère des aberrations de haut degré faiblement corrélées au gain de ligne d’acuité visuelle. Elle améliore de manière significative l’acuité visuelle ainsi que la qualité de vie liée à la vision. 15:40 400 Greffe lamellaire endothéliale assistée au Laser Excimer (ExALEK) : technique et résultats. BONISSENT A*, VABRES B, ORIGNAC I, MARTIN E, BLERIOT A, WEBER M (Nantes) Introduction : Le facteur limitant à la réalisation de la chirurgie limitée au remplacement de l’endothélium pathologique reste la préparation simple, reproductible, rapide d’un greffon avec une fonctionnalité endothéliale suffisante. Le but de cette étude était de décrire une technique de préparation de greffons lamellaires endothéliaux fins et d’en exposer les résultats pour greffe endothéliale réalisée au CHU de Nantes. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective et monocentrique réalisée à la clinique ophtalmologique du CHU de Nantes, concernant les patients opérés de septembre 2010 à mai 2014, avec évaluations post-opératoire hebdomadaires le premier mois puis à 1, 3, 6 et 12 mois. La technique de préparation du greffon endothélial fait intervenir une photo ablation au laser Excimer du lit stromal résiduel après kératectomie lamellaire par voie antérieure profonde manuelle. Résultats : Soixante dix interventions ont été analysées. L’âge moyen de la population était de 68,1 ± 15,0 ans. Les principales indications ont été : Dystrophie endothéliale primitive dans 23 cas, Dystrophie endothéliale secondaire dans 23 cas, défaillance endothéliale de greffe transfixiante dans 17 cas, défaillance endothéliale post herpétique dans 3 cas, ICE syndrome dans 2 cas, défaillance endothéliale post CMV dans 1 cas et défaillance endothéliale après chirurgie filtrante dans 1 cas. L’acuité visuelle (AV) initiale était de 1,16 ± 0,64 LogMAR soit environ 0,06 équivalent décimale. La photoablation Excimer complémentaire était de 126 ± 47,3 μm. L’adhésion du greffon endothélial a été obtenue dans 64 interventions sur 70 (soit 9% d’échec primaire) avec réinjection de bulle d’air nécessaire chez 30 patients (soit 47% des interventions avec succès). L’AV moyenne à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois était respectivement de 0,94 ± 0,45 LogMAR (0,125 équivalent décimale), 0,77 ± 0,46 LogMAR (0,16 équivalent décimale), 0,57 ± 0,27 LogMAR (0,25 équivalent décimale) et de 0,53 ± 0,32 LogMAR (0,32 équivalent décimale). La pachymétrie passait de 740 ± 125,1 μm en préopératoire à 613,4 ± 73,4 μm à 12 mois. L’épaisseur centrale moyenne du greffon était de 84,1 ± 28,9 μm à 1 mois et de 80,2 ± 29,4 μm à 12 mois. Discussion : Il n’existait pas de corrélation entre l’AV finale et l’épaisseur centrale du greffon (p=0,28) dans notre étude. La photoablation au laser Excimer semble donner une interface plus lisse que le laser femtoseconde. Conclusion : La technique de préparation de greffons endothéliaux assisté au Laser Excimer présente l’avantage d’être une méthode rapide et reproductible permettant de produire des greffons fins avec une fonctionnalité satisfaisante. Elle ne nécessite pas d’équipement supplémentaire spécifique. Sa réalisation en amont et indépendamment de la chirurgie programmée permet une organisation simplifiée au bloc opératoire. 15:50 401 Préparation des greffons endothéliaux purs, technique simplifiée à l’aide du Punch Muraine. Résultats à 6 mois d’une étude prospective. LETESSON E*, TOUBEAU D, CHAVENTRE F, LEFEBVRE S, GUEUDRY J, MURAINE M (Rouen) Introduction : La greffe endothélio-descemétique pure (DMEK) favorise une récupération visuelle optimale grâce à une restitution anatomique de la cornée sans interface. Néanmoins les techniques de préparation manuelle du greffon sont délicates. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats d’une technique simplifiée de préparation des greffons de DMEK à l’aide du Punch Muraine. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, monocentrique (CHU de Rouen) incluant des patients opérés d’une greffe endothéliale (DMEK) entre Avril et Septembre 2014. Les indications chirurgicales étaient les suivantes : dystrophie de Fuchs, dystrophie du pseudophake, endothélite herpétique et glaucome congénital. Les greffons étaient placés endothélium vers le haut et prédécoupés à l’aide du Punch Muraine. Ce dernier présentait une lame ouverte à deux endroits et une garde à 300 microns. La suite de la préparation se déroulait sur chambre antérieure artificielle. Après avoir trouvé le plan de clivage de la membrane de Descemet, une hydrodissection à l’aide d’une canule 27 gauges permettait d’isoler le greffon. Les critères de jugement étaient la meilleure acuité visuelle corrigée (logMAR) et la densité endothéliale post opératoire à 2 et 6 mois. Résultats : Trente cinq patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 68.5 ± 11.4 ans. La meilleure acuité visuelle corrigée s’élevait à 0.21 ± 0.21 logMAR à 2 mois et 0.18 ± 0.16 logMAR à 6 mois. La densité endothéliale atteignait 1542 ± 512 cellules à 2 mois et 1476 ± 495 cellules à 6 mois. Discussion : Le taux d’échec des préparations manuelles de greffons de DMEK utilisant d’autres dispositifs avoisine les 10%. Ce résultat est principalement lié au risque de déchirure du greffon. Le punch Muraine pourrait contourner cette complication en modifiant la technique de découpe. Par ailleurs les résultats fonctionnels de notre série sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature. Conclusion : Le Punch Muraine permet la préparation de greffons de DMEK autorisant une récupération visuelle et endothéliale satisfaisante. Cette technique pourrait faciliter la courbe d’apprentissage de cette chirurgie délicate. 16:00 402 Description d’une large cohorte rétrospective dans un centre français de greffe de cornée. BIDAUT GARNIER M*, MONNET E, PRONGUE A, SAHLER J, SALEH M, DELBOSC B (Besançon) Introduction : Le devenir à long terme des greffons cornéens (> 10 ans) est mal connu en raison du nombre souvent restreint de sujets suivis à ce recul. Notre objectif était de constituer une cohorte rétrospective des patients greffés dans notre centre afin de décrire les pratiques, les caractéristiques des receveurs, les résultats obtenus. Matériels et Méthodes : Les sujets ayant bénéficié d’au moins une kératoplastie entre 1983 et 2013 dans notre centre ont été inclus. Les données initiales liées au receveur, au greffon et à l’acte opératoire ont été recueillies à partir d’un fichier unique dédié au soin des sujets greffés, rempli prospectivement depuis 1983. Le devenir des patients, évalué dans notre service habituellement à 1, 3, 6, 9 et 12 mois puis annuellement, a également été recherché. Résultats : Les 1133 patients inclus ont reçu 1563 greffes. Une greffe unilatérale unique a été pratiquée pour 813 sujets (72%), 123 (11%) ont eu de 2 à 4 greffes sur un œil, 148 (13%) une greffe bilatérale unique, 4% plus d’une greffe par œil. Les principales indications de greffe étaient la décompensation endothéliale secondaire (35.5%), le kératocône (26.5%), la dystrophie de Fuchs (8%), les infections cornéennes non herpétiques (5.5%) et l’échec de greffe (5%). La technique chirurgicale était une kératoplastie transfixiante dans 96.6% des cas. Au 23/11/2013 le recul moyen depuis la première greffe était de 190 mois (minimum 2- maximum 363). Le nombre de patients encore suivis avec un greffon clair à plus de 10 ans était de 246, 128 à plus de 15 ans, 21 à plus de 20 ans, 3 à plus de 25 ans. Parmi les premières greffes, 406 patients (36%) ont subi au moins un échec. Discussion : La répartition des indications de greffe rejoint les données françaises de l’Agence de Biomédecine. En revanche, cette répartition était assez variable dans d'autres cohortes de la littérature internationale. Conclusion : La reconstitution de cette cohorte va permettre d’analyser les facteurs liés à la survie à long terme des greffons cornéens. 16:10 403 Greffe endothéliale pure : utilité de l’OCT per-opératoire. SAAD A*, GUILBERT E, GRISE-DULAC A, FEBBRARO JL, GATINEL D (Paris) Introduction : Les techniques de greffes de cornée ont énormément évolué ces dernières années avec l’apparition des greffes lamellaires antérieures ou postérieures indiquées selon la localisation de l’atteinte cornéenne. Pour les pathologies stromales associées à un endothélium normal, la greffe lamellaire antérieure profonde (KLAP) est aujourd’hui la procédure de choix afin de préserver l’endothélium du receveur et limiter le risque de rejet. Pour les pathologies endothéliales, la greffe endothéliale pure (DMEK) a prouvé sa supériorité en termes de récupération visuelle par rapport aux autres techniques de greffes. Cependant, les courbes d’apprentissage laborieuses limitent la généralisation de ces techniques. Dans les DMEK, après pelage du greffon endothélio-Descemétique (ED) de la cornée du donneur, il s’enroule sur lui-même avec l’endothélium toujours à l’extérieur. Le déroulement de ce « roll » ED dans la bonne orientation en chambre antérieure représente une des étapes les plus délicates de la DMEK. Récemment des OCT ont été couplés aux microscopes chirurgicaux afin de fournir une meilleur visualisation en per-opératoire. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’utilité de l’OCT per-opératoire pour l’évaluation de l’orientation et de la position du greffon endothélial pur lors d’une DMEK. Matériels et Méthodes : Étude prospective incluant 14 patients consécutifs ayant bénéficié d’une greffe endothéliale pure. Après insertion du greffon ED en chambre antérieure, l’orientation du greffon a été évaluée sans aucune manipulation par un chirurgien expérimenté et un interne en dernier semestre d’ophtalmologie. Les images OCT ont ensuite été obtenues et l’orientation du greffon a été de nouveau évaluée. Les orientations suggérées par le chirurgien expérimenté et par l’interne ont été comparées à l’orientation réelle vue par OCT. Toutes les interventions ont été enregistrées. Résultats : Six patients présentaient une dystrophie de Fuchs, 2 patients avaient une décompensation endothéliale faisant suite à une ancienne kératoplastie transfixiante pour kératocône et 6 patients avaient une kératopathie bulleuse faisant suite à plusieurs interventions chirurgicales. La moyenne d’âge était de 61 +/- 13 ans [42 à 83 ans]. La moyenne d’âge des donneurs était de 67 +/- 7 ans. Dans 11 et 8 cas respectivement, l’orientation du greffon a été correctement évaluée par le chirurgien et l’interne. La durée du déroulement du greffon en chambre antérieure était de 5.5 +/- 2.3 mn. A un mois, l’acuité visuelle moyenne corrigée était mesurée à 0,3 LogMar. La pachymétrie centrale était mesurée à 514 +/- 59 microns avec une baisse de 213 +/- 177 microns par rapport à la pachymétrie centrale préopératoire. Le comptage endothélial moyen à un mois était de 1994 +/- 301 cellules par mm2. Un patient a bénéficié d’une injection de bulle d’air à 1 semaine pour un décollement partiel du greffon. Discussion : Nous avons trouvé l’OCT per-opératoire utile afin de visualiser et d’évaluer l’orientation du greffon endothélial pendant les DMEK. Dans tous les cas, la qualité d’acquisition de l’OCT a permis l’évaluation de l’orientation du greffon ED. Dans 78 % des cas, un chirurgien expérimenté était capable de deviner l’orientation du greffon sans l’aide de l’OCT ni manipulation supplémentaire. Ce chiffre était de 57% pour un interne de dernier semestre et devrait se rapprocher de celui d’un chirurgien qui démarre en DMEK. Dans les cas complexes avec œdème cornéen majeur, l’OCT représente un atout important afin de simplifier la greffe endothéliale pure. Conclusion : Cette étude objective le bénéfice apporté par les images OCT en per-opératoire pour les greffes endothéliales pures. Cela permet une évaluation de l’orientation du greffon plus fiable sans manipulation même en présence d’un œdème cornéen important. Nous pouvons supposer que cela permettra de diminuer la perte endothéliale post-opératoire mais de plus larges études sont nécessaires afin de le prouver. 16:20 404 Résultats à long terme d’une chirurgie combinée de kératoplastie transfixiante et greffe de membrane amniotique dans un contexte d’insuffisance limbique. LEVY O*, BOUHERAOUA N, LAROCHE L, BORDERIE VM (Paris) Introduction : L’insuffisance limbique demeure un challenge thérapeutique et constitue un contexte difficile pour une greffe de cornée. L’objectif de cette étude est de décrire le pronostic à court et long terme d’une chirurgie combinée de kératoplastie transfixiante (KT) et greffe de membrane amniotique (GMA) réalisée sur des yeux ayant une histoire d’insuffisance limbique (IL). Matériels et Méthodes : Cohorte prospective observationnelle incluant 48 chirurgies consécutives de KT et GMA combinées pratiquées entre 2000 et 2013 à visée optique sur 48 yeux de patients présentant une histoire d’IL partielle ou totale. Tous présentaient une néo-vascularisation cornéenne superficielle (NVCS) dans au moins un quadrant périphérique ainsi qu’un antécédent de défect épithélial persistant (DEP). Les patients avec une IL totale avaient bénéficié au préalable d’une greffe de cellules souches limbiques. Les critères principaux de jugement étaient : la survie du greffon, le délai de ré-épithélialisation, l’incidence de DEP post-opératoires et la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC). Résultats : Le temps de suivi moyen était de 79.3+52.0 mois (écart-type ; 9-173 mois). Le diagnostic pré-opératoire était l’échec d’une précédente greffe pour 28 yeux (58.3%) et 43 patients étaient à haut risque de rejet. La NVCS s’étendait dans les 4 quadrants périphériques pour 27 yeux (56.3%) (groupe 1) et dans 1 à 3 quadrant(s) pour les 21 autres (43.7%) (groupe 2). Le délai moyen de ré-épithélialisation du greffon était de 35.4 + 34.4 jours. Le taux d’incidence des DEP après chirurgie était de 54.1% dans l’échantillon total, 63% dans le groupe 1 et 42.9% dans le groupe 2 (p = 0.17), 72.7% dans le groupe des patients avec une histoire d’IL totale et 48.6% dans le groupe IL partielle (p = 0.16). Le taux de survie du greffon à 60 mois était de 50.1% avec une durée médiane de survie de 65 mois. La MAVC moyenne LogMAR a progressé de 2.00 en pré-opératoire à 1.07 un an après la greffe (p < 0.00001). Aucun effet indésirable lié à la GMA a été observé. Discussion : Dans cette série de patients présentant une histoire d’IL partielle ou totale et un risque de rejet élevé, la chirurgie combinée de KT et GMA semble être associée une meilleure survie du greffon que celle attendue compte tenu du contexte difficile, et sans morbidité induite par la GMA. Conclusion : La chirurgie combinée de KT et GMA peut être considérée comme une option thérapeutique intéressante lorsqu’il existe une indication de KT chez des patients à haut risque de troubles épithéliaux post-opératoire. 16:30 405 Validation d'une nouvelle technique de préparation du greffon DMEK à l'aide d'un punch spécifique. TOUBEAU D* (Rouen), HE Z (St Etienne), CHAVENTRE F, GUEUDRY J (Rouen), THURET G, GAIN P (St Etienne), MURAINE M (Rouen) Introduction : La DMEK (ou Descemet Membrane Endothélial Keratoplasty) est la seule technique de greffe endothéliale ne créant pas d'interface entre la cornée du receveur et la greffe. Elle est cependant de réalisation plus difficile, en particulier au moment de la préparation du greffon. Nous présentons une nouvelle technique particulièrement rapide permettant de détacher le greffon endothélial sur le diamètre désiré. L'objectif de cette présentation est de décrire la technique puis d'évaluer le traumatisme endothélial généré par cette préparation. Matériels et Méthodes : La cornée du donneur est positionnée sur un punch dédié à la DMEK ("Muraine Punch, Moria°). Celui-ci permet une pré trépanation de la face endothéliale sur un diamètre de 8 mm et une profondeur de 300 µM. Le punch permet une section incomplète de la membrane de Descemet (MD) et laisse ainsi deux zones indemnes à partir desquelles la MD est détachée d'abord par hydrodissection sur les côtés puis par détachement à la pince (peeling). Douze paires de cornées de banques non greffables en raison d'une sérologie impossible sont utilisées pour l'évaluation. Toutes les cornées sélectionnées doivent avoir une densité supérieure à 2000 cellules/mm². Pour chaque donneur une des deux cornées tirée au hasard bénéficie de la technique de trépanation pour une DMEK. La cornée adelphe est trépanée comme pour une greffe perforante et sert de témoin. Chaque cornée bénéficie d'une double coloration par rouge alizarine et Dioc-6 afin de déterminer la surface exacte de cellules viables et de la rapporter à la surface entière du greffon. Résultats : Le greffon DMEK a pu être obtenu en intégralité dans les douze cas, sans déchirure. La préparation est inférieure à 5 minutes dans tous les cas. L'âge des donneur est de 74 +/- 12 ans. La surface de cellules viables après découpe DMEK est de 93 +/- 3 % contre 98 +/- 1 % après découpe perforante (p < 0,01). La densité endothéliale après découpe est de 2242 +/- 505 dans le groupe DMEK contre 2445 +/- 501 dans le groupe trépanation perforante (p < 0,05). Discussion : Nos résultats confirment que cette technique de préparation du greffon pour DMEK facilite la découpe tout en assurant un traumatisme minime compatible avec une greffe de qualité. Conclusion : Nous pensons que la diffusion de cette technique peut permettre un développement plus important de la DMEK chez les patients porteurs de pathologies endothéliales invalidantes de la cornée. 16:40 406 Valeur pronostic de l’écho-Doppler préopératoire de l’artère centrale de la rétine dans les résultats visuels des greffes de cornée. GUINDOLET D*, AMAOUCHE N, KOSKAS P, FADLALLAH A, COCHEREAU I, BERGES O, GABISON E (Paris) Introduction : Etudier la valeur pronostic des paramètres hémodynamiques préopératoires de l’artère centrale de la rétine (ACR) mesurés par écho-Doppler dans les résultats visuels des greffes de cornée. Matériels et Méthodes : 47 yeux de 47 patients candidats à la greffe de cornée ont été inclus dans cette étude de cohorte rétrospective. En préopératoire, tous les yeux ont eu une évaluation morphologique par échographie-Doppler (vitré, rétine, macula et nerf optique) et les paramètres hémodynamiques de l’artère centrale de la rétine ont été mesurés : l’Index de résistance (IR) et la vitesse systolique maximale (VSM). Les critères d’inclusion étaient : patients nécessitants une greffe de cornée toutes étiologies confondues, une meilleure acuité visuelle corrigée supérieure à 0.8 LogMAR, examen du fond d’œil non accessible. Résultats : 43 Kératoplasties Transfixiantes (KT), deux Kératoplasties Lamellaires Antérieures Profondes (KLAP), deux Descemet Stripping Automated Endothelial Keratoplasty (DSAEK) ont été réalisées. Après 12 mois de suivi, 42,5% des yeux (groupe A) ont eu une amélioration visuelle (MAVC améliorée d’au moins 2 lignes logMAR) et 57,5% des yeux (Groupe B) n’ont pas eu d’amélioration visuelle. La moyenne des VSM était 15,00 ± 8,72 cm/s dans le groupe A et 11,04 ± 5,39 cm/s dans le groupe B avec une différence significative entre les deux groupes (p=0,032). L’IR était 0,671 ± 0,11 dans le groupe A et 0,676 ± 0,06 dans le groupe B, sans différence significative (p=0,884). L’IR était corrélé négativement à la MAVC postopératoire (p=0,046). Conclusion : L’IR et la VSM de l’ACR sont des paramètres pronostics pouvant aider le chirurgien dans sa décision thérapeutique face à des cornées opaques. 12/05/2015 Salle 352AB - Niveau 3 Président de séance : Dr J-C. ZECH Rétine médicale (3) 14:00 407 Syndrome de Sturge-Webber chez un garçon de 18 ans à Kinshasa. KAYEMBE LUBEJI D*, KELEKELE T, TSHIBASSU P, LUKUSA P, KAKIESE V (Kinshasa, République démocratique du Congo) Introduction : Un enfant de 18 ans a été suivi depuis l’âge de 16 mois avec diagnostic de Sturge-Weber-Krabbe. Il s’agit d’un cas rare de race bantoue qui a consulté pour des crises convulsives répétitives sans fièvre. Matériels et Méthodes : L’enfant référé de pédiatrie a bénéficié des examens ophtalmologiques de routine complétés par un scanner cérébral et une électroencéphalographie. Résultats : Observation : Il a présenté un angiome plan facial dans le territoire du trijumeau à l’hémiface droite avec une proéminence homolatérale, une mégalocornée, un glaucome congénital homolatéral et un naevus cutané à la face dorsale de la cuisse gauche. Mais également une hypertrophie de deux membres droits et un coefficient intellectuel bas. L’électroencéphalogramme a été pathologique. Les calcifications cérébrales et une atrophie cortico-sous corticale droite ont été objectivées au scanner cérébral. Une radiographie des membres et la biologie étaient normales. L’évolution du glaucome congénital a conduit à la cécité de l’œil droit malgré une chirurgie complétée par des hypotenseurs oculaires. Discussion : Le syndrome de Sturge-Weber-Krabbe est une des rares phacomatoses dont la fréquence n’est pas connue en Afrique, elle est de un cas pour 100 000 en France. L’angiome plan facial intéressait le territoire du trijumeau du coté droit dans notre observation. Dans 30% des cas, ce dernier constitue un facteur de mauvais pronostic du fait de l’atteinte cérébrale homolatérale comme décrit dans la littérature. Chez notre patient, le glaucome s’est manifesté plus tôt alors qu’il survient souvent à l’âge de 2-3 ans et a conduit inévitablement à la cécité. Conclusion : Malgré un diagnostic et une prise en charge précoces, le pronostic fonctionnel est resté mauvais. 14:10 408 Premiers résultats de l’étude INJECT : Etude de l’ocriplasmine (Jetrea) chez des patients présentant une traction vitréo-maculaire confirmée. RODALLEC FT*, AKESBI J, ADAM R (Paris), GAMBONI S (Geneve, Suisse), GUTHUX F, BARALE PO, NORDMANN JP (Paris) Introduction : L’efficacité et la sécurité de l’ocriplasmine ont été démontrées lors de deux études contrôlées de Phase 3. Cependant, les effets à long terme du produit n’ont pas encore été largement répertoriés. Le but de cette étude observationnelle est d’évaluer la bonne tolérance et l’efficacité de l’ocriplasmine. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude non-interventionnelle, multicentrique conduite dans plusieurs pays (Norvège, Grande-Bretagne, Allemagne, Pays-Bas, Canada...) chez des patients présentant une traction vitréomaculaire associée ou non à un trou maculaire et ayant bénéficiés d’une injection intra vitréenne d’ocriplasmine. La durée de l’étude est de trois ans avec une période de suivi de 12 mois pour chaque patient. L’étude évalue l’efficacité du produit (résolution de la traction vitréo-maculaire à l’OCT) ainsi que la bonne tolérance du produit (survenue de symptômes oculaires ou extra oculaires indésirables). Résultats : Les premiers résultats portent sur un échantillon de 105 patients. Il s’agit en majorité de femme (62%), de type caucasien (97%) âgés en moyenne de 72 ans (46-98 ans). 61% des patients présentent une traction vitréomaculaire sans trou maculaire associé contre 39% présentant une traction vitréo-maculaire avec un trou maculaire. L’ocriplasmine a permis la résolution de la traction vitréo-maculaire dans 29,8% des cas. Les effets indésirables rapportés sont la présence de corps flottants (n=7), les photopsies (n=7) et la réduction d’acuité visuelle (n=5). Discussion : Les résultats permettent de mieux comprendre les profils d’efficacité maximum de l’ocriplasmine (importance et taille de la traction vitréo-maculaire, présence ou non d’une MER ainsi que le statut phaque ou pseudophaque des patients). Conclusion : Les premiers résultats de l’étude INJECT indiquent une résolution de la traction vitréo-maculaire chez 29.8% des patients avec un profil de sécurité conforme aux données actuellement connues. 14:20 409 Analyse des anastomoses choriorétiniennes en Angio-OCT. MIERE A*, SEMOUN O, EL AMEEN A, MINVIELLE W, GHERDAOUI F, QUERQUES G, SOUIED EH (Créteil) Objectif : Nous avons évalué les caractéristiques morphologiques d’une série de patients présentant des néovaisseaux type 3 (NVC type 3 ou anastomoses choriorétiniennes) liés à la DMLA, de manière non invasive à l’aide de l’imagerie Angio-OCT. Matériels et Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients atteints de NVC de type 3, diagnostiqués sur la base de l’angiographie ICG et en fluorescéine. Tous les patients ont bénéficié d’un examen SD-OCT (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany) et Angio-OCT (AvantiRTVue , Optovue, Californie, USA) avec des coupes sur une aire de 3 mm x 3 mm² centrés sur les NVC type 3 retrouvés en ICG. Les caractéristiques morphologiques de la néovascularisation ont été analysées et corrélées aux différents examens d’imagerie. Résultats : Nous avons inclus 6 patients consécutifs atteints de NVC de type 3, dont un patient naïf de traitement (4 femmes, âge moyen 84 ans). L’analyse en Angio-OCT a retrouvé, dans tous les cas, dans la zone du NVC de type 3, une image hyperdense, arrondie, punctiforme, au niveau du lit capillaire profond. Cette lésion se prolonge en profondeur, vers la rétine externe, par une image en réseau, hyperdense, à flux élevé, jusqu’à la couche des choriocapillaires. Sur la base de la confrontation avec l’angiographie en ICG, cette image pourrait correspondre à l’anastomose choriorétinienne. Discussion : Sur la base de la confrontation avec l’imagerie multimodale, l’Angio-OCT est un outil qui offre une visualisation des néovaisseaux choroïdiens de type 3 et qui pourrait permettre leur suivi au long cours. Conclusion : L’Angio OCT est un examen non invasif permettant dans cette petite série une bonne visualisation des anomalies du réseau microvasculaire choriorétinien, pouvant correspondre à l’anastomose choriorétinienne. 14:30 410 Etude in vitro des effets inhibiteurs du Resvératrol sur l'angiogenèse. MATAMOROS E*, ROCHELLE T, GAILLARD A, JABER M, LEVEZIEL N (Poitiers) Introduction : La DMLA est la première cause de malvoyance dans les pays développés. La forme exsudative est caractérisée par une néovascularisation choroïdienne. Le Resvératrol (3,5,4'-trihydroxystilbène), phytoalexine naturelle présente dans le raisin et le vin, a démontré des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires, des processus pouvant être impliqués dans la physiopathologie de la DMLA. Notre étude évalue l'impact du traitement par Resvératrol sur les processus associés à l'angiogenèse en utilisant des cellules endothéliales de veine ombilicale humaine (HUVEC). Matériels et Méthodes : Pour toutes les expériences, les HUVEC ont été traitées avec du Resvératrol pendant 24 heures. Les concentrations optimales de Resvératrol ont été déterminées par des tests d'apoptose et de cytotoxicité en mesurant l'activité caspase-3 et la libération de LDH respectivement. La viabilité des cellules a été évaluée par un test MTT et par exclusion de colorant bleu trypan dans un hémocytomètre. L'iodure de propidium et la coloration BrdU ont été utilisés pour l'étude des phases du cycle cellulaire. Un test de migration a été réalisé sur un milieu de confluence lésé avec une pointe de pipette de 200 µl. Résultats : Le Resvératrol induit de manière dose-dépendante une diminution du nombre de cellules (% du contrôle avec 15 µM: 60,9 ± 4,4% et 25 µM: 48,8 ± 4,4%) et l'incorporation de BrdU (% du contrôle avec 15 µM: 75,8 ± 8% et 25 µM: 48,0 ± 3,9%). L'analyse du cycle cellulaire a montré que cette inhibition de la prolifération correspond à une réduction de la phase G2/M (contrôle: 6,9%, 25 µM: 3,2%). De plus, nous avons montré que la migration cellulaire induite par le VEGF était significativement inhibée par le Resvératrol. Discussion : Cette étude met en évidence les effets inhibiteurs du Resvératrol sur l'angiogenèse, en utilisant un modèle in vitro. Conclusion : Cela suggère que par ses propriétés, le Resvératrol pourrait avoir une place intéressante dans le traitement de la DMLA. D'autres études sont encore nécessaires pour confirmer cette hypothèse. 14:40 411 Analyse en angio OCT des dystrophies pseudo vitelliformes de l’adulte, avec et sans complication néovasculaire. ZAMBROWSKI O*, SEMOUN O, MIERE A, TILLEUL J, SOUIED E (Créteil) Introduction : Nous avons évalué les caractéristiques morphologiques d’une série de patients atteints de dystrophies pseudo-vitelliformes de l’adulte, avec ou sans complication néovasculaire de manière non invasive, sur la base d’une imagerie Angio-OCT (OCT-A). Matériels et Méthodes : Nous avons inclus de façon prospective des patients atteints de dystrophie pseudovitelliforme, diagnostiquée sur la base d’un examen ophtalmologique complet incluant un fond d’œil, un cliché en autofluorescence du fond d’oeil, ainsi que d’une angiographie à la fluorescéine et en ICG. Tous les patients ont bénéficié d’un examen OCT spectral domain (Spectralis, Heidelberg Engineering, Heidelberg, Germany) et d’un angioOCT (OCT-A ; Optovue, Californie, USA) avec des coupes sur une aire de 3 mm2 x 3 mm2 centrées sur le dépôt pseudovitelliforme. Les caractéristiquesmorphologiques des lésions pseudovitelliformes, et des néovaisseaux associés le cas échéant ont été analysées. Résultats : Nous avons inclus 6 yeux de 5 patients atteints de dystrophie pseudo-vitelliforme, dont un cas était néovascularisé. L’analyse en OCT-A a retrouvé dans 4 cas une moins bonne résolution sur une zone arrondie au niveau de la rétine externe et de la choriocapillaire en regard d’une zone compatible avec le matériel pseudovitelliforme observé sur les autres examens de l’imagerie multimodale. Dans 2 cas, nous n’avons pas détecté de modification au niveau de l’OCT-A. Dans la forme compliquée de néovascularisation, l’OCT- A a retrouvé une zone hyperdense, à flux élevé et en réseau, au niveau de la couche choriocapillaire, qui correspond, sur la base de la confrontation avec les angiographies, à la structure néovasculaire. Discussion : Sur la base de la confrontation avec l’imagerie multimodale, l’Angio-OCT est un outil qui offre une bonne visualisation, dans la majorité des cas, des limites de la région maculaire contenant le matériel retrouvé dans les dystrophies pseudo-vitelliformes. L’Angio-OCT pourrait également s’avérer un outil précieux pour détecter les complications néovasculaires et permettre leur suivi. Conclusion : L’angio-OCT est un examen non invasif qui pourrait s’avérer utile dans le diagnostic et le suivi des dystrophies pseudo vitelliforme de l’adulte. Il permet de détecter et de localiser des néovaisseaux associés, fidèlement corrélés à l’angiographie 14:50 412 Analyse en OCT-Enhanced Depth Imaging de l’épaisseur choroïdienne dans les drusen cuticulaires associés à du matériel pseudo-vitellin. MREJEN S*, COHEN SY, AYRAULT S, NGHIEM-BUFFET S, DELAHAYE-MAZZA C, GRENET T, FAJNKUCHEN F, QUENTEL G (Paris) Introduction : Gass a décrit en 1985 l’association des drusen cuticulaires avec des dépôts de matériel pseudo-vitellin. L’affection est responsable de formes précoces et parfois sévères de dégénérescence maculaire. La physiopathologie de ces décollements pseudo-vitellins reste à élucider. Dans d’autres entités, comme la choriorétinopathie séreuse centrale ou la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada, les décollements séreux rétiniens sont associés à un épaississement choroïdien significatif. Cette étude a pour but d’analyser l’épaisseur choroïdienne chez les patients atteints de drusen cuticulaires avec dépôt de matériel et d’évaluer la corrélation entre la hauteur du décollement séreux et l’épaisseur choroïdienne retro-fovéolaire. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique de patients consécutifs présentant des drusen cuticulaires examinés entre 2009 et 2014 avec un OCT en mode Enhanced Depth Imaging (OCT-EDI, Cirrus, Zeiss). La hauteur du décollement rétinien et l’épaisseur choroïdienne ont été mesurées manuellement au niveau rétro-fovéolaire au moment du premier examen par OCT-EDI puis une fois par an. Résultats : Treize patients (26 yeux), 3 hommes et 10 femmes âgés de 35 à 73 ans (moyenne 53.6 ans) ont été inclus. Vingt-quatre yeux ne présentaient pas d’atrophie centrale initiale et leur épaisseur choroïdienne rétro-fovéolaire variait de 195 à 559 microns (moyenne±SD = 317.5±93 µm). L’épaisseur choroïdienne moyenne était augmentée de façon significative dans les 12 yeux avec dépôt de matériel (moyenne±SD = 369±96 µm) comparés aux 12 yeux sans matériel (moyenne±SD = 266± 58µm) (p = 0.006), sans qu’il y ait de différence significative d’âge entre ces deux groupes (p = 0.354). Dans les 12 yeux avec dépôt de matériel, il y avait une corrélation significative entre la hauteur du décollement sous-rétinien et l’épaisseur choroïdienne (p = 0.009). Dix yeux avec dépôt de matériel ont été suivis pendant 24 à 72 mois, leur épaisseur choroïdienne a diminué au fil du suivi de 375±95 à 302±137 µm. Discussion : La corrélation entre la hauteur du décollement sous-rétinien et l’épaisseur choroïdienne suggère que la vascularisation choroïdienne pourrait être impliquée dans la survenue des dépôts de matériel associés aux drusen cuticulaires. Conclusion : La présente étude est la première à montrer un épaississement choroïdien en cas de drusen cuticulaires avec dépôt de matériel pseudo-vitellin, épaississement parallèle à l’importance du décollement maculaire. Elle suggère que le décollement séreux maculaire qui précède l’apparition des dépôts de matériel pourrait être lié à une hyperperméabilité vasculaire choroïdienne. 15:00 413 Suivi en « Treat and Extend » des occlusions veineuses rétiniennes : expérience dans la vraie vie. MASCALI R*, GLACET BERNARD A, SROUR M, CAPUANO V, CHEVREAUD O, CAILLAUX V, SEMOUN O, COSCAS G, SOUIED EH (Créteil) Introduction : Les nouveaux traitements symptomatiques de l’œdème maculaire secondaire aux occlusions veineuses rétiniennes (OVR) permettent maintenant une amélioration des signes anatomiques et fonctionnels qui a révolutionné le pronostic de cette affection. Néanmoins, l’œdème maculaire (OM) est le plus souvent récidivant et demande un suivi prolongé et des injections itératives pendant plusieurs années. Le suivi classique avec des consultations mensuelles et des injections en mode « si besoin» (« PRN ») est parfois mis en défaut lorsque l’OM récidive quelques jours après la visite de contrôle, provoquant une baisse visuelle qui récupère plus ou moins rapidement après les injections suivantes. Pour éviter cette évolution en dents de scie, un protocole de suivi des OVR en mode « Treat and Extend » (T&E) personnalisé a été mis en place. Matériels et Méthodes : Chez les patients suivi et traités par injection intra-vitréenne (IVT) d’anti-VEGF pour OM secondaire à une OVR, un suivi en T&E a été proposé uniquement en cas d’œdème récidivant au cours du suivi ou après la phase d’induction. Chaque patient a bénéficié d’un contrôle de l’acuité visuelle et d’une mesure de l’épaisseur maculaire centrale ainsi que d’une analyse du profil fovéolaire, avant réalisation de l’IVT. La date de l’IVT suivante était fixée selon le résultat anatomique et fonctionnel, en augmentant le délai de ½ à 2 semaines selon le contexte lorsque les examens montraient l’absence d’œdème maculaire. Au delà de 4,5 semaines de délai entre 2 injections, l’arrêt des IVT était proposé, avec un examen de contrôle un mois plus tard pour vérifier l’absence de récidive de l’OM. Lorsque les examens montraient la récidive de l’OM avec une épaisseur supérieure à 350 microns, la date de l’injection suivante était raccourcie de 1 semaine en moyenne. Résultats : 14 patients (8 hommes et 6 femmes) présentant un OM récidivant après une OVR (8 occlusions veineuses centrales et 6 occlusions de branche veineuse) ont été inclus dans ce protocole de suivi en T&E. L’âge moyen était de 68,1 ans. L’intervalle moyen entre les dernières IVT dont ont bénéficié les patients est de 7,6 semaines, allant d’un minimum de 4 semaines à 14 semaines. Dans la grande majorité des cas, les patients gardaient un niveau optimal d’acuité visuelle qui restait en plateau, avec absence de récidive de l’OM. Dans quelques rares cas, les injections ont du être différées pour des raisons de conjonctivite, suspicion d’AVC, annulation du rendez-vous, ce qui a perturbé la régularité des résultats anatomiques et fonctionnels. Discussion : Le suivi en T&E a permis d’obtenir dans la majorité des cas une acuité visuelle stable et une macula sans OM, tout en permettant d’espacer les injections jusqu’à 14 semaines. La diminution du nombre de rendez-vous dans l’année apporte un confort pour le patient qui semble mieux fidélisé par ce suivi, et pour le médecin. Conclusion : Le protocole « Treat&Extend » semble particulièrement adapté au suivi des OVR. Il permet de prévenir la récidive de l’OM et de déterminer l’intervalle de récidive qui est propre à chaque patient. 15:10 414 Efficacité et tolérance du ranibizumab dans le traitement de l’œdème maculaire des occlusions de branches veineuses rétiniennes ou de la veine centrale de la rétine : résultats des études BRIGHTER et CRYSTAL. NGHIEM BUFFET MH* (Paris), QUARANTA-EL MAFTOUHI M (Lyon), BAILLIF S (Nice), WOLFF B (Paris), CREUZOT-GARCHER C (Dijon), TADAYONI R (Paris) Introduction : Le but des études BRIGHTER et CRYSTAL est d'évaluer l’efficacité et la tolérance du ranibizumab (RBZ) dans un schéma thérapeutique pro re nata (PRN) basé sur la stabilité de l’acuité visuelle, dans le traitement des patients présentant une baisse d’acuité visuelle liée à un œdème maculaire (OM) secondaire à une occlusion veineuse rétinienne de branche (BRIGHTER) ou de la veine centrale (CRYSTAL). Matériels et Méthodes : Les études BRIGHTER et CRYSTAL sont deux études ouvertes multicentriques de phase IIIb avec un suivi de 24 mois. Un seul bras pour l’étude CRYSTAL et 3 bras pour l’étude BRIGHTER randomisée contrôlée comparant RBZ +/- laser versus laser seul. Les patients inclus pouvaient avoir une longue durée d’évolution de l’OM ou des territoires de non perfusion rétinienne. Les patients ont reçu des injections mensuelles de RBZ 0.5mg jusqu’à obtenir une acuité visuelle (AV) stable lors de 3 visites consécutives. Les patients ont ensuite été revus tous les mois pour évaluer l’AV et l’activité de la maladie et ont été retraités en cas de détérioration. Le laser a été réalisé selon le schéma PRN dans les 2 groupes laser seul et laser + RBZ. Résultats : Pour l’étude CRISTAL, 356 patients (64% d’hommes, d’âge moyen 65,5 ans), ont été inclus dans 78 sites différents d’Europe, Australie et Canada. Le gain moyen d’AV a été de 12,3 lettres à 12 mois avec un nombre moyen d’injections de RBZ de 8,1. Pour l’étude BRIGHTER, 455 patients ont été randomisés dans les 3 bras (81 sites différents d’Europe, Australie et Canada). A 6 mois, les gains d’AV étaient significativement plus élevés dans les bras RBZ et RBZ + laser, que dans le bras laser seul (14,8, 14,4 et 6 lettres) avec un nombre moyen d’injections de 4,8 (RBZ) et 4,5 (RBZ + laser). Dans les 2 études, il n’y avait pas de différence significative d’évolution de l’AV entre les formes perfusées et non perfusées. Les résultats visuels étaient meilleurs chez les patients dans la durée d’évolution de l’OM était courte. Les effets secondaires n’ont pas été différents par rapport aux autres études de phase III. Discussion : Le régime flexible PRN RBZ 0,5mg basé sur la stabilisation de l’AV est efficace pour améliorer l’AV des patients présentant une occlusion de branche veineuse ou de la veine centrale de la rétine. Les gains d’AV sont identiques dans les formes perfusées et non perfusées mais supérieurs si le traitement est débuté dans les 3 premiers mois. Le régime flexible RBZ seul ou combiné au laser est supérieur au laser seul dans les occlusions de branche veineuse à 6 mois. Conclusion : Le RBZ dans un schéma PRN basé sur la stabilité de l’acuité visuelle est efficace et bien toléré pour le traitement de l’OM des occlusions veineuses rétiniennes. Un traitement précoce permet d’améliorer les gains d’AV. 15:30 415 Apport de l’Angio-OCT dans l’analyse du lit capillaire rétinien superficiel et profond dans les occlusions veineuses rétiniennes. GLACET BERNARD A*, COSCAS F, MIERE A, CAILLAUX V, MASCALI R, SROUR M, CAPUANO V, CHEVREAUD O, SEMOUN O, COSCAS G, SOUIED EH (Créteil) Introduction : Le but de ce travail est d'analyser en angio-OCT l’aspect du lit capillaire rétinien superficiel et profond dans les occlusions veineuses rétiniennes compliquée d’œdème maculaire, avec comparaison à l’angiographie à la fluorescéine et à l’OCT en spectral-domain. Matériels et Méthodes : Série consécutive de 45 patients présentant un œdème maculaire lié à une occlusion de branche veineuse (25 OBV) ou à une occlusion de la veine centrale (20 OVCR). Tous ont bénéficié d’une angiographie à la fluorescéine (AF) couplées à un OCT (HRA, Heidelberg), et d’un angio-OCT sur les 10 degrés centraux (SSADAOptovue) mesurant la densité du flux sanguin. Résultats : Parmi les 45 patients étudiés (sexe ratio: 2 hommes/1 femme), l’âge moyen était de 68 ± 5,6 ans. L’œdème maculaire était diagnostiqué dans tous les cas avec les 3 imageries. En angio-OCT, les ruptures de l’arcade anastomotique et la raréfaction des capillaires périmaculaires étaient toujours présentes dans le lit capillaire superficiel des OVR. La dilatation de leur maillage et leur désorganisation était statistiquement plus importante pour les OVCR que pour les OBV (p<0.05). Dans le lit capillaire profond des OVCR, les logettes cystoïdes centrales (44%), les ectasies (78%) et les vaisseaux de shunt (68%) sont plus fréquemment retrouvées que dans les OBV (p<0.05). Les zones grisées d’hypo-perfusion du lit profond étaient plus fréquentes dans les OBV. Par contre, les territoires hypo-denses, noirs, ischémiques atteignant les 2 plexus étaient plus fréquents dans les OVCR. Par ailleurs, les logettes d’œdème maculaire étaient toujours parfaitement visibles sur les clichés d’angio-OCT. Discussion : L’angio-OCT permet d’analyser avec une très grande précision à la fois l’œdème maculaire et l’architecture du lit capillaire maculaire superficiel et profond. Cette analyse est parfois moins aisée avec l’angiographie à la fluorescéine du fait de la mise au point très modifiée en cas d’œdème, des diffusions, de troubles des milieux (cataracte) ou d’absence de temps très précoces. De plus, l’angiographie n’apporte que l’examen du lit capillaire superficiel, alors que l'examen en angio-OCT permet l’analyse distincte des lits capillaires maculaires superficiel et profond, ce dernier semblant atteint plus précocement que dans le lit superficiel dans les OVR. Néanmoins, l’angiographie est la seule technique qui étudie actuellement la perfusion du lit vasculaire périphérique beaucoup plus vaste, qui est le facteur déterminant de la sécrétion de VEGF et du risque de complication néovasculaire dans les OVCR. Conclusion : L’angio-OCT, examen rapide et non-invasif, pourrait devenir un examen de choix pour le diagnostic et l'évaluation de l’œdème et de l’ischémie maculaire des OVR. 15:40 416 Implant de dexaméthasone versus ranibizumab dans le traitement de l'œdème maculaire des occlusions veineuses rétiniennes : une étude comparative. KACZMAREK TIBERGHIEN E*, PIERRE KAHN V (Suresnes) Introduction : Comparer l'efficacité des injections intravitréennes de ranibizumab et de l'implant de dexaméthasone dans la prise en charge de l'oedème maculaire des occlusions veineuses rétiniennes sur une période de 24 mois Matériels et Méthodes : Etude comparative, rétrospective sur 25 yeux de 25 patients présentant un oedème maculaire secondaire à l'occlusion de la veine centrale de la rétine (n=14) ou l'occlusion d'une branche veineuse rétinienne (n=11). Les patients ont recu un traitement par des injections intravitréennes de ranibizumab (n=13) ou l'implant de dexaméthasone (n=12). Les paramètres suivants ont été recueillis: la MAVC, l’épaisseur maculaire centrale mesurée en OCT , la pression intraoculaire. Ces données ont été enregistrées et analysées à 1 mois, 3 mois, 6 mois et à 24 mois du suivi. Résultats : Il n'y a pas de différence significative entre le gain d'acuité visuelle et la diminution de l'épaisseur macuaire centrale à 6 et à 24 mois du début de traitement dans le groupe des patients recevants respectivement les injections de ranibizumab et l'implant de dexaméthasone. La pression intraoculaire dans le groupe recevant un traitement par l'implant de dexaméthasone est plus élévée à 3 et à 6 mois (p<0,05). Le nombre total d'injections est plus élévé dans le groupe traité par l'anti-VEGF. Discussion : Les deux traitements offrent une alternative thérapeutique d'efficacité comparable mais dans le groupe traité par l'implant de dexaméthasone des cas de l'hyperonie cortico induite et l'apparition de cataracte sous capsulaire postérieure ont été notés. Conclusion : Il n'y a pas de différence statistiquement significative entre la MAVC et l'épaisseur maculaire centrale dans le goupe de patients traités par l'implant de dexaméthasone et le ranibizumab lors d'un suivi de 24 mois. 15:50 417 Vasospasme de l’artère ciliaire secondaire à une hypertonie oculaire minime chez un fort myope, 24h après une chirurgie de la cataracte non compliquée. LEROUX LES JARDINS G*, MIMOUN G, LEROUX LES JARDINS S (Paris) Introduction : Les patients fort myope ont une hémodynamique artérielle précaire. Ce cas illustre les conséquences hémodynamiques d'une hypertonie oculaire limitée mais aigue sur la circulation artérielle rétinienne du fort myope dans un contexte post chirugie de la cataracte. Description de cas : Il s'agit d'une patiente, fort myope, monophtalme, qui a présenté 24h après une chirurgie de la cataracte non compliquée, un vasospasme de l'artère ciliaire postérieure secondaire à une hypertonie oculaire peu importante (27 mm Hg) avec une baisse brutale et majeure de l'acuité visuelle. Cas Clinique : L'examen du fond d'oeil et l'OCT a permis d'évoquer le diagnostic d'atteinte aigue de l'artère ciliaire postérieure secondaire à l'hypertonie oculaire. Une hypertonie de cet ordre est pourtant fréquente et banale en postopératoire immédiat en cas de chirurgie de la cataracte non compliquée. La prise en charge immédiate a consisté en une évacuation de l'humeur aqueuse directement via les incisions cornéennes (réalisée dans des conditions chirurgicales), afin d'hypotoniser instantanément le globe. L'angiographie à la fluoresceine realisé secondairement était normale, seule l'ICG retrouvait une hypofluorescence focale interpapillomaculaire correspondant à la zone atteinte. La récupération visuelle a été par la suite quasi complète. Discussion : Ce cas montre l'intérêt du diagnostic précoce du vasospasme aigu de l'artère ciliaire postérieur lié à l'hypertonie et de faire baisser immédiatement la TIO en évacuant directement l'humeur aqueuse. Il démontre aussi la sensibilité du réseau vasculaire des patients forts myope aux modifications hémodynamiques. Conclusion : Cette prise en charge rapide a permis un régression des symptomes visuels et une récupération fonctionnelle quasi complète. Un vasospasme prolongé de l'artère ciliaire postérieure aurait pu entraîner, en cas de retard thérapeutique, une atteinte rétinienne centrale définitive. 16:00 418 Etude quantitative de la choroïde et de la rétine externe chez des patients myopes sains. MEILLAT M*, TUMAHAI P, FLORES M, DEBELLEMANIERE G, BIDAUT-GARNIER M, DELBOSC B, SALEH M (Besançon) Introduction : La myopie forte est responsable d’une baisse de la meilleure acuité visuelle corrigée, d’une baisse de la sensibilité aux contrastes et d’autres dysfonctions visuelles .L’objectif de l’étude est d’évaluer les modifications induites par la myopie sur la rétine externe et la choroïde en utilisant une caméra à optique adaptative et la tomographie par cohérence optique. Matériels et Méthodes : Les yeux d’adultes sains de moins de 60 ans, avec une acuité visuelle à 10/10ème ont été répartis en 2 groupes selon leur longueur axiale (LA). Le groupe 1 rassemblait les myopes (LA≥24mm), le groupe 2 les témoins emmétropes (AL<24mm). La densité et l’espacement des cônes, ainsi que la mosaïque des cônes, ont été mesurés en utilisant une caméra à optique adaptative (RTX-1®, Imagine Eyes, Orsay, France). La réflectivité de la bande ellipsoïde (ISe), la réflectivité globale (G) de la rétine ainsi que l’épaisseur choroïdienne ont été mesurées sur une coupe transversale de tomographie par cohérence optique dans la zone correspondante. Résultats : 74 yeux de 46 patients avec une LA allant de 21.86 à 28.11 mm ont été imagés. La densité de cônes était inferieure dans le groupe myope (p<0.0001) et corrélée à la LA (p<0.0001). Inversement l’espacement des cônes était supérieur dans le groupe myope (p<0.0001) et corrélée à la LA (p<0.0001).Aucun changement dans la mosaïque des cônes n’a été retrouvé (p>0.05). La réflectivité de l’ISe était plus faibles dans le groupe myope (p=0.002) et corrélée à la LA (p=0.04). L’épaisseur choroïdienne était corrélée à la densité de cônes en analyse univariée mais pas après prise en compte de l’âge et de la LA en analyse multivariée. Discussion : Au final, une diminution de la réflectivité de l’ISe concomitante d’une réduction de la densité de cônes a été retrouvée chez les myopes comparés aux emmétropes. Aucune corrélation n’a été retrouvée entre les modifications choroïdiennes et la densité de cônes chez des patients myopes sans modifications pathologiques. Conclusion : Ces résultats serviront de base comparative pour les études quantitatives en OCT à venir. 16:10 419 Caractéristiques morphologiques des néovaisseaux du myope fort en OCT-Angiographie. MARTIANO D*, SIKORAV A, MIERE A, SROUR M, MINVIELLE W, ELAMEEN A, SOUIED EH (Créteil) Introduction : L’OCT-Angiographie (OCT-A) est un examen récent, non invasif et aisément reproductible. A ce jour les différences morphologiques des néovaisseaux hors DMLA, en OCT-A, sont peu rapportées dans la littérature. Nous avions l'objectif d'évaluer les caractéristiques morphologiques d’une série de patients myopes forts (Equivalent Sphérique : ES>6D ou Longueur Axile : LA>26mm) présentant des néovaisseaux étudiés avec l’angiographe-OCT. Matériels et Méthodes : Analyse prospective monocentrique des données de patients myopes forts compliqués de néovaisseaux, diagnostiqués en imagerie multimodale HRA+OCT (Spectralis®, Heidelberg, Germany) avec angiographie à la fluorescéine et à l’indocyanine. Les cas ont bénéficié d’un examen ophtalmologique clinique complet et d’un examen en OCT-A (AvantiRTVue®, Optovue, Californie, USA) avec des coupes centrées sur la région maculaire et la zone néovasculaire repérée en angiographie fluo-ICG. Les caractéristiques morphologiques des néovaisseaux en OCT-A ont été comparées aux autres examens d’imagerie. Résultats : Nous avons inclus 6 patients myopes forts (âge moyen 62 ± 4 ans, ES = 8,12 ± 2 D et LA = 27.5 ± 0.8 mm). Trois cas atteints de NVC visibles, naïfs de tout traitement, et trois cas présentant un NVC visible inactif (N moyen = 3 ± 1 IVT ranibizumab). L’analyse précise de la profondeur en OCT-A a permis de confirmer la présence de néovaisseaux pré-épithéliaux et de renseigner leur degré d’activité. Les néovaisseaux actifs présentaient des caractéristiques similaires : un flux important avec hyperdensité diffuse et réseau collatéral bien développé. Les néovaisseaux inactifs apparaissaient bien limités, de moindre densité et ne disposaient pas de réseau collatéral. Discussion : L’OCT-A contribue à l’analyse des néovaisseaux du myope fort en s’affranchissant des effets de diffusions en angiographie standard, liés aux zones d’atrophies qui sont l’apanage de ces patients. Conclusion : Chez les forts myopes, l’OCT-A permet à elle seule de prouver l’existence d’une complication néovasculaire et d’en préciser le degré d’activité. 16:20 420 Associations entre la densité optique en pigment maculaire et la présence de rupture de la membrane de Bruch chez des patients myopes forts. BENOUDIS L*, LICHTWITZ O, JEAU J, INGRAND P, BOISSONNOT M, LEVEZIEL N (Poitiers) Introduction : Cette étude s’intéresse à l’association entre la densité optique en pigment maculaire (DOPM) et la présence de rupture de la membrane de Bruch chez des patients myopes forts. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, monocentrique, (ClinicalTrials.gov Identifier: NCT02205632) incluant des patients myopes forts sans ou avec rupture de la membrane de Bruch. Tous les patients ont bénéficié d’une mesure de l’AV en logMAR, d’un examen du fond d’oeil, d’un SD-OCT maculaire, de clichés en autofluorescence et clichés couleur (Spectralis Heidelberg ou Topcon TRC) et d’une mesure de la longueur axiale oculaire. Les patients atteints d’autres pathologies rétiniennes (rétinopathie diabétique, dégénérescence maculaire liée à l’âge, trou maculaire, membrane épirétinienne, hémorragie maculaire, atrophie chorio-rétinienne centrale) ont été exclus. La DOPM a été calculée avec l’appareil MPSII (Macular Pigment Screener II, Horus pharma) en utilisant la technologie de photométrie hétérochrome avec effet “Flicker”. Le groupe 1 comprenait les yeux sans rupture de la membrane de Bruch et le groupe 2 était défini par la présence de rupture de membrane de Bruch maculaire. La DOPM s’étalonnait de 1 (densité la plus élevée) à 0 (densité la plus faible). Résultats : 44 patients (F/H=30/14) avec un âge moyen de 50.3 ans (de 23 à 69 ans) ont été inclus dans le groupe 1 et 16 patients (F/H=14/2) âgés de 50.6 ans ans en moyenne (de 34 à 74 ans) dans le groupe 2 (p=0.9). L'équivalent sphérique moyen était de -10.71 dioptries (entre -6 et -21) dans le groupe 1 et -15.5 (entre -7.5 et -24.75) dans le groupe 2 (p=0.0004). La meilleure acuité visuelle corrigée moyenne dans le groupe 1 était de 0 logMAR (entre +0.9 et 0.8) et +0.1 logMAR dans le groupe 2 (entre +0.7 et -0.1) (p=0.5). L’épaisseur maculaire centrale en SD-OCT ne différait pas entre le groupe 1 (294µ) et le groupe 2 (305µ) (p=0.1). L’épaisseur choroïdienne moyenne était plus faible dans le groupe 2 (92µ) que dans le groupe 1 (154µ) (p=0.004). La longueur axiale moyenne était de 27.7mm dans le groupe 1 et 29.1 dans le groupe 2 (p=0.01). La DOPM moyenne dans le groupe 2 était de 0.52 et de 0.63 dans le groupe 1 (p=0.03). Discussion : Si ces résultats étaient confirmés par d'autres études, une supplémentation diététique en caroténoïdes ou des recommandations nutritionnelles pourraient permettre de réduire le risque de survenue de rupture de la membrane de Bruch chez les patients myopes forts. Conclusion : Un taux bas de densité en pigment maculaire était observé en cas de présence de rupture de la membrane de Bruch chez des patients myopes forts. 16:30 421 Différents aspects retrouvés dans les vascularites rétiniennes imagées en Optique Adaptative. ERRERA MH*, BENESTY J, KOCH K, CHAUMETTE C, SAHEL JA, BODAGHI B, PAQUES M (Paris) Introduction : To describe the features of eyes with retinal vasculitis by adaptive optics (AO) imaging. Matériels et Méthodes : We analyzed the AO images (rtx1 camera, ImagineEye, Orsay, France) of a series of 12 eyes from 12 patients with various etiologies of retinal vasculitis (toxoplasmosis (n=3), multiple sclerosis (n=3), birdshot chorioretinopathy (n=2), and syphilis, dengue, sarcoidosis, and tuberculosis (n=1 each). We paid particular attention to perivascular opacification and changes in lumen diameter. Résultats : Besides areas of paravascular opacification which was observed in all eyes, we identified by AO several novel features: glistening whitish dots (similar to Gunn’s dots appearance) on the surface of retinal vessels (3 eyes); focal irregularities in the lumen diameter of arteries with (6 eyes) or without perivascular opacification (5 eyes); focal reduction of vein lumen with perivenous opacification (3 eyes). Discussion : An interesting finding was the frequent presence of focal narrowing of arterioles. Conclusion : AO imaging reveals novel patterns of fundus changes related to vasculitis. Additional studies are needed to understand the significance of these features. Président de séance : Chirurgie réfractive 422 Biomécanique cornéenne et bombement cornéen créé par un traitement presbylasik Supracor. DELBARRE M*, SENDON D, CHICHE A, BERGUIGA M, RAMBAUD C, FROUSSART-MAILLE F (Clamart) But : Le but de cette étude est d’évaluer l’influence de la biomécanique cornéenne sur le bump (bombement des 3 mm centraux de la cornée) induit chez des patients hypermétropes presbytes opérés par presbylasik centré (multifocalité centrée sur la vision de près) de type Supracor (Technolas Perfect Vision). Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective a inclus 46 yeux de 23 patients opérés par presbylasik Supracor. Un capot de 120mm d’épaisseur et de 9mm de diamètre a été réalisé à l’aide du laser femtoseconde IntraLase FS60 (AMP, Etats-Unis). Le laser excimer Technolas 217P (Technolas Perfect Vision) a permis de réaliser la photoablation. Tous les patients ont bénéficié d’une topographie cornéenne en pré-opératoire et 1 mois après la chirurgie permettant d’évaluer l’importance du bump par comparaison des cartes axiales du Pentacam (Oculus Optikgerate GmbH, Wetzlar, Germany) sur 5 points disposés dans les 3 mm centraux. La biomécanique cornéenne a été évaluée grâce à l’Ocular Response Analyser (ORA, Reichert, Buffalo, NY). Les indices CH (Corneal Hysteresis) et CRF (Corneal Resistance Factor) ont été évalués. Le coefficient de corrélation de Spearman a permis d’analyser la relation entre les paramètres de l’ORA et la valeur du bump. Résultats : L’âge moyen des patients est de 55 ± 3,94 ans. La réfraction sphérique moyenne est de 1,57 dioptries (dpt) et la pachymétrie moyenne est de 548 ± 44 mm. Les valeurs de l’ORA retrouvent un indice CH et un indice CRF moyen respectivement de 10,53 ±1,63 mmHg et de 10,90 ±2,12 mmHg. Le bump moyen est de 2,25 ±0,98 dpt, les valeurs extrêmes allant de +0,50 à +4,64 dpt. Une corrélation est retrouvée entre l’indice CH et entre la valeur moyenne du bump (r=0,34; p=0,022) ainsi qu’entre la pachymétrie moyenne et la valeur moyenne du bump (r=0,45; p=0,004). Une forte corrélation est retrouvée entre la pachymétrie et l’indice CH (r=0,62; p=0,001). Discussion : Dans cette etude, il existe un lien de corrélation entre le bump moyen et 2 paramètres cornéens, la pachymétrie et l’indice CH. La biomécanique cornéenne est dépendante de l’épaisseur centrale de la cornée, cette dernière semble donc suffisante pour prédire le bombement cornéen central post-opératoire (bump). Les résulats retrouvent par ailleurs une meilleure corrélation pour la pachymétrie que pour l’indice CH. Plus la cornée est épaisse et plus le bump induit par le traitement Supracor sera important. Conclusion : La pachymétrie et la biomécanique cornéenne pourraient permettre de prédire quelle sera l’importance du bump cornéen chez les patients hypermétropes opérés de presbylasik de type Supracor. Ces résultats doivent cependant être confirmés sur un plus grand échantillon de patients. 423 Apport du traitement photoablatif customisé. PLOUHINEC A*, COCHENER B (Brest) Introduction : Evaluation de l’efficacité et de la prédictibilité lors des traitements photoablatifs (Lasik et Excimer) guidés par aberrométrie avancée. Matériels et Méthodes : 446 yeux de 241 patients traités par ablation de surface, lasik (capot de 100 µm réalisé par iFS® femtosecond laser et ablation réalisée par la plateforme STAR S4 IR® (Abbott Medical Optics, Santa Ana, Californie) ou Excimer de surface, pour amétropie sphérique (≤ 8D) et/ou astigmatisme (≤ 5D) ont été inclus dans l’étude réalisée entre Décembre 2012 et Août 2014. Le profil d’ablation personnalisé était guidé par le nouvel aberromètre iDesign® ( Abbott Medical Optics, Santa Ana, Californie). Résultats : 286 yeux ont bénéficié d’un lasik et 159 yeux ont été corrigés par PRK. Le traitement guidé a été retenu de par la corrélation entre réfraction manifeste et mesure aberrométrique. 47% des cas ont été programmés sur l’application du nomogramme proposé par le fabricant lorsque 53% ont été ajusté par -1.58 à +1.29D additionné par le praticien. Pour les patients traités pour myopie, 100% des patients traités par PRK et 97.9% traités par Lasik se trouvaient à 3 mois à +/- 0.5D de l’emmétropie avec une qualité de vision optimisée (en terme de questionnaire de vie, signes fonctionnels et aberrations optiques). Une stabilité était notée à 6 mois et 1 an avec seulement 4 cas de retraitement à 2 ans. De plus, 95 à 97% des patients présentent une meilleure acuité visuelle identique ou meilleure après laser. Pour les patients traités pour hypermétropie, la stabilité est plus longue à atteindre puisque 60% des patients traités par Lasik se trouvaient à 3 mois à +/- 0.5D de l’emmétropie, 72.2% à 6 mois, et l’amélioration tend à se poursuivre. 91% des myopes et 82% des hypermétropes sont satisfaits du traitement et le referaient ou le conseilleraient à leurs proches. Discussion : L’aberrométrie avancée telle que l’iDesign® permet un traitement photoablatif personnalisé, sécurisé, avec des résultats prédictifs permettant de limiter la survenue d’aberrations de hauts degrés induites. L’intérêt de cette plateforme de dernière génération est de proposer un nomogramme affiné offrant une précision d’ajustage des traitements et capable d’accéder à des cornées porteuses d’astigmatismes irréguliers ou de taux élevé d’HOA. L’analyse statistique de larges séries devrait permettre une optimisation des nomogrammes d’ajustage. Conclusion : Les traitements photoablatifs personnalisés guidés par aberrométrie avancée sont en optimisation continue et permettent désormais d’obtenir des résultats réfractifs et une qualité de vision améliorés, garants de la satisfaction du patient. Leur précision et surtout leur stabilité dans le temps ont considérablement diminué le taux de retraitement. 424 Traitement de la presbytie chez l'hypermétrope par emmétropisation de l'œil dominant et presbylasik unilatéral sur l’œil dominé avec la plateforme Technolas 217P et l'algorithme Supracor. RAMBAUD C*, BERGUIGA M, ABRIEU-LACAILLE M, SENDON D, RIGAL SASTOURNE JC, FROUSSART-MAILLE F (Clamart) Introduction : Notre travail s’intéresse aux cas des patients hypermétropes presbytes pour qui nous avons réalisé une procédure de chirurgie réfractive avec Supracor unilatéral sur l’œil dominé et émétropisation de l’œil dominant. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un travail rétrospectif monocentrique portant sur les patients opérés de chirurgie réfractive entre le 1er janvier 2014 et le 1er novembre 2014. Résultats : Au total 5 patients hypermétropes presbytes ont bénéficié d’une procédure Supracor unilatéral sur l’œil dominé. Sur ces 5 patients, 4 ont bénéficié d’une procédure hypermétropie saturée par lasik avec traitement excimer aberroguidé sur l’œil dominant, en se basant sur les valeurs retrouvées sous cycloplégie, et 1 patient était déjà emmétrope de cet œil en préopératoire. L’âge moyen était de 52 ans (48-62). L’hypermétropie moyenne préopératoire sous cycloplégie en équivalent sphérique sur l’œil dominé était de 3,65 dioptries et sur l’œil dominant de 2,3 dioptries. Pour le patient âgé de 62 ans, la réfraction de l’oeil dominant était de +4(-2 ;85°) sous cycloplégie, soit au delà des possibilités de prise en charge par le logiciel Supracor. Sur les yeux dominés nous avons utilisé la procédure Supracor Mild chez 4 patients sur 5 et chez le patient de 62 ans a été utilisé la procédure Supracor Regular. Pour les 5 patients la réfraction cible était de -0,3 dioptries pour l’œil traité par Supracor. L’acuité visuelle moyenne sans correction à J1 post opératoire en binoculaire était mesurée à 0,06 logmar en vision de loin (VL) et 0,22 logmar en vision de près (VP), et à 1 mois post opératoire à 0,02 logmar en VL et 0,29 logmar en VP. Discussion : Ce principe de traitement est assimilable à la « monovision aménagée » utilisée en contactologie. L’hypermétropie saturée sur l’œil dominant peut traiter la presbytie à minima chez les patients présentant une réserve accommodative suffisante et permet de restaurer une bonne vision de loin, tandis que le Supracor unilatéral sur l’œil dominé permet une bonne vision intermédiaire et de près. Conclusion : Le traitement décrit dans ce travail nous paraît être une solution de correction efficace chez l’hypermétrope presbyte souhaitant garder une bonne vision de loin. Il peut aussi être proposé chez le presbyte hypermétrope unilatéral sur l’œil dominé et emmétrope sur l’œil dominant et enfin chez le presbyte hypermétrope pour qui il n’est pas possible de réaliser une procédure Supracor pour l’œil dominant. 425 La boucle infernale de l’ectasie sur photokératectomie réfractive. GALLIOT F*, COCHENER B (Brest) Introduction : L’ectasie secondaire est une complication rare des photokératectomies réfractives (PKR) et leur prise en charge n’est pas codifiée. Nous rapportons 2 cas d’ectasies secondaires post PKR, traitées par anneaux intra cornéens (AIC). Matériels et Méthodes : 2 patients âgés de 24 et 21 ans présentaient une petite myopie (patient 1 : 2.50(-0.50 à 10°)=1 / -3.25 (-0.50 à 20°)=1 ; patient 2 : -4(-1 à 5°)=1/-3.50(-1 à 175°)=1). Leur épaisseur cornéenne minimale était supérieure à 500 microns (patient 1 : 531/520 ; patient 2 : 555/543). Les