les bassins industriels en france

Transcription

les bassins industriels en france
LES BASSINS INDUSTRIELS EN FRANCE
DEFINITIONS
Plusieurs définitions d’un bassin industriel sont possibles relativement aux aspects géographique, historique, économique ou encore
social.
Le bassin industriel est un système dynamique d’agencement territorial visant à assurer le rendement optimum de l’industrie
lourde par l’exploitation intensive des ressources régionales en matières premières, sources d’énergie et main d’œuvre.
Historiquement construit par et pour l’industrie lourde et minière, cette concentration d’entreprises reste soumise à d’incessantes
transformations. Alors que de nombreux vieux bassins européens organisés autour des axes routiers et des grands ports
subissent une récession, les bassins industriels des pays émergents connaissent un fort développement.
LES NOUVEAUX ESPACES INDUSTRIELS EN FRANCE
¾Les zones industrialo-portuaires sont situées sur les littoraux pour bénéficier des importations
de matières premières et de sources d’énergie (Fos sur mer, Le Havre, Dunkerque)
¾Les parcs technologiques sont des technopôles proches des universités, recherchant la qualité de
vie (Sophia Antipolis près de Nice)
¾Les nouveaux espaces urbains industriels tournés vers la haute technologie sont des
technopôles comme Montpellier, Toulouse, Lyon ou Grenoble.
La pétrochimie, la chimie, la métallurgie et le textile constituent les principales activités énergivores des bassins industriels.
DUNKERQUE
Activité industrielle basée autour de deux pôles : le pôle sidérurgique,
métallurgique et le pôle portuaire.
Le bassin de Dunkerque est également le 3ème port français, le 1er port
français de la mer du Nord (Trafic annuel : 45 millions de tonnes) et
également le 1er pôle énergétique d’Europe. De grandes entreprises de
l’industrie lourde (Sollac) ou de la pétrochimie s’y sont installées.
Sa situation géographique est d’un grand atout pour la région avec un grand
axe auto-routier et une ligne TGV.
1ère réserve foncière d’Europe avec 3500 ha de zones d’activités
industrielles disponibles et 3500 ha déjà occupés (5000 entreprises), le tout
est alors géré par le PAD (Port Autonome de Dunkerque).
Du côté énergétique, le parc compte : un terminal gazier (Dunkerque
Terminal D.A) (15 milliards de m3/an), la plus importante unité de
production de gaz industriels en France, deux raffineries (TotalFinaElf et SRD
ex-BP), la réception au port de plus de 6 millions de tonnes de charbon, la
centrale de Gravelines (la plus grande d’Europe, 35.46 TWh en 2000) un
complexe pétrochimique et une centrale de fabrication d’aluminium.
LACQ
AUTRES EXEMPLES DE BASSINS INDUSTRIELS
Il existe de nombreux bassins industriels dans le monde, plus ou moins conçus
dans le souci d’économiser les énergies et de préserver l’environnement.
On pourra citer :
- le bassin de la Ruhr en Allemagne : Les entreprises s’organisent alors
sous forme de cartel. La région attire des entreprises fortement
consommatrices de charbon. Mais des initiatives sont lancées. BASF, créateur
du concept de Verbund, signifiant intégration globale, lance l’écologie
industrielle avec notamment une structure intégrée de ses sites.
- le bassin de Styria en Autriche : Ecosystème industriel spontané où les
sous-produits des uns deviennent les entrants des autres. La notion d’écologie
industrielle apparaît petit à petit.
- le bassin de Kalundborg au Danemark : référence en la matière
d’écologie industrielle
- le bassin de Jurong Island : exemple de mutualisation des utilités
- le bassin d’Alberta au Canada: où il existe de nombreux exemples de
synergies industrielles.
- le bassin de Tampico au Mexique, etc…….
Développé à partir des années 70 autour des matières premières que sont le
gaz et le souffre, le bassin de Lacq a dû subir d’importantes transformations.
L’épuisement du gisement gazier a poussé le bassin à se reconvertir.
Grâce à un immense gisement de gaz naturel, le Béarn a connu depuis 1975
un formidable essor économique. Jusqu’à 6000 salariés ont ainsi travaillé pour
le groupe TotalFinaElf sur les sites de Lacq et de Pau. Le gisement ne sera
plus exploité à partir de 2010. Pour maintenir plus de 4000 emplois, les
autorités régionales privilégient une reconversion dans l’industrie chimique et
les nouvelles technologies.
L’activité chimique sur le bassin de Lacq remonte à 1975 avec la création par
Elf de la Sobegi (société béarnaise de gestion industrielle). Cette plate-forme
de chimie fine installée à Mourenx, à 5 km de Lacq, mutualise des services
(sécurité, énergie, recyclage) entre les industriels du site.
Une convention, Chemparc, regroupant industriels locaux, communauté de
communes et organismes gouvernementaux cherche à donner un nouvel élan
à la région. Petit à petit le bassin attire du monde comme plusieurs filiales de
TotalFinaElf et l’emploi reprend avec plus de 3000 salariés.
BILAN ENERGETIQUE ET ENVIRONNEMENTAL
Industrie : 1er émetteur en terme d’émissions en 1990 (26%) avec 38 MTeC
2ème émetteur prévu pour 2010 avec 30.5 MTeC (19%)
En 2001, l’industrie correspond à 24.2 % de la consommation d’énergie finale, soit le 3ème consommateur derrière le résidentiel tertiaire (42.1%) et les
transports (31.8%).
Industrie Chimique Française : 1er consommateur industriel d’énergie (25% de l’électricité et 40% du gaz à usage industriel)
1er émetteur industriel de gaz à effet de serre
source : Observatoire de l’énergie, bilan énergétique 2001, www.uic.fr
FOS-SUR-MER
Immense complexe portuaire et pôle industriel d’envergure, le bassin de Fos est
devenu le premier site industrialo-portuaire de l’Europe du Sud. Avec ces 10000
hectares, le bassin accueille les plus grands noms de la sidérurgie, de la chimie,
de la pétrochimie (Total, Shell, Gaz de France, Sollac…)
1er port méditerranéen en eaux profondes, 3ème port européen, principal centre
industriel de la chimie pour le Sud de l’Europe, la notoriété et les performance de
la ZIP de Fos, cependant peu connues en France, sont aujourd’hui incontestées à
l’étranger.
Il est actuellement géré par le PAM (Port Autonome de Marseille) qui vise à
agrandir ces espaces industriels. Les implantations actuelles (AIR LIQUIDE,
ATOFINA, BASELL, BAYER, EXXON MOBIL, GAZ DE FRANCE, LYONDELL, MEREX)
assurent la présence des utilités, matières premières ou prestataires spécialisés
et favorisent les synergies
Grâce aux cinq postes pétroliers du PAM et aux différentes entreprises de
réception, de stockage et de transformation des hydrocarbures, Fos-sur-Mer est
le point central vers lequel converge tout le pétrole arrivant de Méditerranée.
Cependant du point de vue environnemental, la situation n’est pas si idyllique.
Pour l’année 2001 par exemple, l’usine de Sollac à Fos-sur-Mer est le premier
émetteur français de CO2 dans l’atmosphère, avec 8,6 millions de tonnes. Les 2
plus gros émetteurs de COV en PACA, SHELL CHIMIE à Berre et le PORT
AUTONOME DE MARSEILLE ont augmenté respectivement de 30 et de 14%
leurs rejets en COV entre 1997 et 2001.
Et le bassin de Fos ne cesse de s’agrandir. Il prévoit le développement d’un
nouveau terminal gazier, d’un écosite industriel ou encore de fermes éoliennes