Être dermatologue... au Groenland – Be a dermatologist… in
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Être dermatologue... au Groenland – Be a dermatologist… in
Culture et peau Être dermatologue… au Groenland Be a dermatologist… in Greenland N. Kluger1, T. Karlsmark2, K.E. Andersen3 (1Service de dermatologie, hôpital Saint-Eloi, CHU de Montpellier ; 2Département de dermatologie, hôpital Bispebjerg, Copenhague ; 3 Département de dermatologie, hôpital universitaire d’Odense, Danemark Mots-clés : Dermatologie • Dermatose • Groenland • Inuit OCÉAN GLACIAL ARTIQUE Keywords: Dermatology • Skin disease • Greenland • Inuit CANADA Nord Mer du Groenland I l persiste encore dans le monde des zones géographiques éloignées, inhospitalières, dans lesquelles les populations présentent un fond ethnique/ génétique spécifique au sein d’un environnement unique. Le Groenland en fait partie. Territoire peuplé le plus septentrional du monde, sa localisation géographique, son climat inhospitalier, la répartition hétérogène de la population sur la plus grande île du monde font que l’accès aux soins est particulier. Cet article s’intéresse à l’activité dermatologique telle qu’elle est organisée dans ces conditions extrêmes. Danmark Havn Qaanaaq (Thulé) Baie de Baffin Détroit de Davis Sisimiut Le Groenland Le Groenland (littéralement “terre verte”, Grønland en danois et Kalaallit Nunaat en groenlandais) constitue le territoire peuplé le plus septentrional au monde et est aussi la plus grande île du monde avec 2 180 000 km², située dans l’océan Atlantique (figure 1). Les côtes s’étendent sur plusieurs milliers de kilomètres, alors que la population avoisine les 57 000 habitants. La densité est ainsi extrêmement faible, de 0,03 habitant/km². La population du Groenland est essentiellement composée de Groenlandais (80 %) et de Danois (14,5 %). Le Groenland est une province autonome en ce qui concerne certains des domaines de compétence comme la police et la justice, mais est rattachée au Royaume du Danemark pour d’autres comme la monnaie, la défense et la politique étrangère. Plus de 90 % de la migration est liée au Danemark. Quatre-vingts pour cent de la population vit en ville, 96 Ittoqqortoormiit (Scoresbysund) Gunnbjøm Fjeld Qeqertarsuag Kangerlussuaq (Søndre Strømfjord) Détroit du Danemark Tasiilaq NUUK (GODTHÅB) (Ammassalik) Kangerluarsoruseq Mer du Paamiut Mabrador (Frederikshåb) Narsarsuaq Nanortalik OCÉAN ATLANTIQUE Figure 1. Carte géographique du Groenland (1). dont la moitié dans les villes de Nuuk, capitale du Groenland (ou Godthåb en danois) qui compte 17 000 habitants, Sisimiut (figure 2) et Ilulissat. Le reste de la population est éparpillée à travers les quelque 17 petites villes dispersées le long de la côte, chacune abritant 1000 à 4 000 habitants. Quinze pour cent des Groenlandais vivent dans des endroits Images en Dermatologie • Vol. III • n° 3 • juillet-août-septembre 2010 Culture et peau plus isolés, parfois à des heures des petites villes. Habitations, faune et flore se trouvent de façon restreinte sur une bande de terre montagneuse périphérique, large de quelques kilomètres, dominant une côte percée de milliers de fjords. L’intérieur des terres est recouvert de glace ; la calotte glaciaire (ou inlandsis ) peut mesurer jusqu’à 3 km d’épaisseur dans le centre du pays (mont Gunn bjørn, 3 733 m ; mont Forel, 3 360 m) [figure 3]. Il n’existe aucun réseau routier entre les différents villages, et seuls des bateaux, parfois des avions, permettent de relier les villages en été. En hiver, au nord du cercle arctique, la mer est totalement gelée (figures 4 et 5). Seuls des hélicoptères permettent d’assurer le ravitaillement de ces villages isolés par la banquise (figure 6). Dans les villes, les habitants ont adopté un style de vie occidental, comme ailleurs, avec un accès aisé à Internet et à la télévision (1-3). Figure 4. Iceberg à Ilulissat. Figure 2. Le port de Sisimiut. Figure 5. En traîneau, sur une mer gelée. Figure 3. Coucher de soleil sur la côte (Upernavik). Figure 6. Atterrissage de l’hélicoptère “Air Greenland”. Images en Dermatologie • Vol. III • n° 3 • juillet-août-septembre 2010 97 Culture et peau Le système de santé groenlandais La dermatologie au Groenland Toutes les villes possèdent un petit hôpital de district composé de quelques médecins, d’infirmières, de sages-femmes, d’assistantes sociales, de techniciens et d’interprètes (figure 7). Il existe également des praticiens hospitaliers dans les plus grands hôpitaux. Néanmoins, le personnel médical manque ; beaucoup de jeunes préfèrent s’installer à l’étranger après leurs études, plutôt que de revenir pratiquer dans le pays maternel. L’hôpital général de Nuuk est en charge de l’organisation des services spécialisés des autres hôpitaux du pays. En effet, la qualité de la prise en charge spécialisée dépend, dans chaque hôpital de district, de la formation du personnel soignant. Ainsi, un patient nécessitant des soins spécifiques doit souvent être transféré à Nuuk, voire au centre hospitalier universitaire de Copenhague, le Rigshospitalet. Ainsi, le coût du transport d’un patient dans le Groenland et au Danemark représente plus de 100 millions de couronnes danoises (plus de 13 millions d’euros) par an. Il n’y a pas de dermatologue à temps plein exerçant au Groenland. Le gouvernement a conclu un contrat avec le service de dermatologie de l’hôpital Bispebjerg à Copenhague, qui fournit des consultations par télédermatologie, et participe également à 6 semaines de consultations annuelles, à raison de 2 consultations de 3 semaines par an pour l’ensemble des villes du pays, dont l’organisation est laissée à l’hôpital de Nuuk. Les visites sont planifiées à l’avance et le programme est naturellement “serré”. De plus, il faut tenir compte des difficultés météorologiques puisque les trajets se font par avion (figure 8) ou à chiens de traîneau (figure 9). Par conséquent, peu de place est laissée aux consultations dermatologiques d’urgence, au profit des patients présentant des dermatoses chroniques et/ ou récidivantes. Dans chaque ville, le dermatologiste consulte pendant 1 à 3 jours selon la charge de travail, les consultations se déroulant dans l’hôpital de district avec un interprète. En effet, si beaucoup de patients comprennent le danois, ils le parlent avec difficulté et préfèrent utiliser le groenlandais. L’intercompréhension danois–groenlandais n’est pas possible. Les consultations débutent à 8 heures et se terminent à 16 heures. Chacune dure entre 15 et 20 minutes. Les biopsies, les petites chirurgies et les tests allergologiques sont réalisés dans la foulée. La vénéréologie est également bien organisée, avec une prise en charge diagnostique et thérapeutique planifiée (3). Figure 7. Hôpital d’Uvmmannaq. Figure 8. Vue d’hélicoptère de l’aéroport d’Assiat. 98 Récemment, deux praticiens danois ont rapporté leur expérience (3). Durant les mois de mars et avril 2009, ils ont vu près de 450 patients, avec une moyenne de 15 à 30 patients par jour. Le dossier électronique de chaque patient était accessible dans chacun des hôpitaux. Un courrier était dicté pour chaque patient, retranscrit par une secrétaire locale, et une copie était archivée dans le service de dermatologie de l’hôpital Bispebjerg. Le spectre des dermatoses rencontrées sur place était assez similaire à celui qui se dessinait lors des consulta- Figure 9. Les chiens de traîneau doivent se reposer… Images en Dermatologie • Vol. III • n° 3 • juillet-août-septembre 2010 Culture et peau tions au Danemark : l’eczéma sévère atopique et l’eczéma de contact étaient les dermatoses les plus fréquentes. Prick tests et patch tests étaient réalisés sur place. Les dermatologues restant peu de temps sur place, les médecins locaux ainsi que les infirmières recevaient des instructions pour l’interprétation des tests et les poursuites des soins. La conclusion de la consultation était postée par e-mail. Peu de tumeurs cutanées et de naevi mélanocytaires ont été détectés. Un cas de carcinome baso-cellulaire du nez, un carcinome épidermoïde du pénis et une maladie de Kaposi ont été diagnostiqués. À noter que 3 cas de lucites polymorphes ont été également diagnostiqués, ainsi qu’un mosaïcisme pigmentaire (figure 10) et un lichen plan unilatéral (figure 11). Les biopsies cutanées étaient adressées au service de pathologie du Rigshospitalet de Copenhague. La difficulté réside dans la continuité des soins, de l’information et de l’éducation des patients, ainsi que dans celle du personnel soignant local pour une prise en charge optimale à long terme. Au Groenland, il n’y a pas de pharmacie. Les traitements sont délivrés gratuitement par les hopitaux locaux. Le nombre Figure 11. Lichen plan linéaire unilatéral. de médicaments disponibles est limité et, si la prescription d’autres traitements est en principe possible, elle doit être limitée également... ce qui était pourtant le cas pour la dermatologie. Les soins dermatologiques locaux sont disponibles dans certaines boutiques locales. En dehors de ces 6 semaines annuelles, les consultations s’effectuent par la télédermatologie, au sein de l’hôpital Bispebjerg. Dans certains cas, un transfert vers la métropole danoise est nécessaire. En 2008, 34 patients sont venus à l’hôpital, totalisant 70 jours d’hospitalisation. Un interprète est disponible 24 heures sur 24 pour les patients groenlandais. À leur sortie, ils sont adressés au Det grønlandske Patienthjem (littéralement, “maison des patients groenlandais”) à Brønshøj, où ils peuvent rester le temps de bénéficier des soins locaux et d’être mis en relation avec des patients groenlandais. Les dermatoses au Groenland Figure 10. Mosaïcisme pigmentaire. Peu de données sont publiées en langue anglaise sur les dermatoses chroniques chez les natifs et les résidents du Groenland. Des études récentes ont montré une augmentation de la prévalence des dermatites atopiques (figure 12, p. 100) dans la population groenlandaise (inuit et danoise) [4-6] et de l’atopie en général, attestée par des dosages sérologiques d’immunoglobulines E spécifiques contre 8 des allergènes les plus fréquents chez les adultes (7). Les modifications environnementales et de style de vie dans les pays occidentaux sont probablement responsables de l’augmentation de la prévalence de l’atopie (dermatite atopique, rhinite allergique, asthme allergique). Les cancers cutanés mélaniques et non mélaniques sont peu fréquents selon une étude du début des années 1980 (8), les formes graves étant dues au retard de consultation. Une explication serait le phototype foncé des Inuits ainsi qu’une Images en Dermatologie • Vol. III • n° 3 • juillet-août-septembre 2010 99 Culture et peau moindre exposition solaire. L’incidence du psoriasis serait rare, comparé à celle des pays occidentaux (figure 13) [9, 10]. En matière d’infections sexuellement transmissibles (IST), le Groenland est malheureusement en tête des pays arctiques (par comparaison à l’Alaska et aux régions du nord du Canada) avec les taux les plus élevés d’infections par Chlamydia (5 543 cas/100 000) et par N. gonorrhea (1 738 cas/100 000) [11, 12]. L’incidence des infections par gonocoques diminue mais reste la plus élevée de tous les pays nordiques (13). Les co-infections sont fréquentes. La syphilis est quasiment éradiquée, de même que le chancre mou (tableau) [13]. la confidentialité des diagnostics difficile, à quoi il faut ajouter les normes culturelles et les tabous (12). L’infection par le VIH est arrivée tardivement sur l’île, contrairement au reste de l’Europe. Il n’existe pas à proprement parler d’épidemie de VIH au Groenland, mais plutôt des foyers d’infection. En effet, l’épidémie reste actuellement limitée à un groupe d’individus hétérosexuels et alcooliques avec un faible niveau socio-économique, dans la partie ouest de l’île. L’une des raisons du caractère restreint de l’infection par le VIH au Groenland, contrairement aux autres IST, est que la toxicomanie avec partage de seringue et/ou l’homosexualité, facteurs de haut risque de transmission de virus, restent des modes de transmission limités dans l’île (11, 13). L’importance des connaissances sur les IST, leurs symptômes et la conduite à tenir en cas de suspicion d’infection de la population dans cette partie retirée du globe n’est pas bien connue. De plus, même s’il y a suspicion d’infection, l’accès à un centre de santé peut être difficile. En été, nombreux sont les résidents qui partent à la pêche ou à la chasse, à de grandes distances de toute ville. Enfin, la vie au sein d’une petite communauté rend © DR Nos remerciements au Pr Klaus E. Andersen (hôpital universitaire d’Odense, Danemark) pour avoir eu la gentillesse de partager son expérience au travers de ses clichés personnels réalisés entre mars et avril 2009, ainsi qu’au Pr Harald Moi (hôpital universitaire d’Ullevål, Oslo, Norvège) pour ses informations sur l’état des IST au Groenland. Figure 12. Dermatite atopique. Figure 13. Psoriasis. Tableau. Cas déclarés de syphilis, de gonococcies et de chlamydioses (source : http://dk.nanoq.gl). Syphilis Gonococcie Chlamydia Année Nombre Taux* Nombre Taux* Nombre Taux* 1976-80 2 392 15,7 47 103 308,7 - - 1981-85 961 5,5 53 366 302,9 - - 1986-90 1 678 8,9 21 094 112,2 - - 1991-95 139 0,8 4 144 22,6 - - 1996-2000 10 0,1 2 798 15,4 9 314 51,2 2001 1 0,0 707 19,4 1 942 53,2 * Taux annuel pour 1 000 individus âgés de 15 à 59 ans parmi la population totale. 100 Images en Dermatologie • Vol. III • n° 3 • juillet-août-septembre 2010 Culture et peau Références bibliographiques 1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Groenland. 2. Blanc-Noël N. Groenland. In: Dictionnaire de géopolitique. Yves Lacoste. Paris : Flammarion, 1re édition, 1993:704-5. 3. Andersen KE, Karlsmark T. Dermatology in Greenland. Forum for Nord Derm Ven 2009;14(4):105-7. 4. Tamsmark TH, Koch A, Melbye M, Mølbak K. Incidence and predictors of atopic dermatitis in an open birth cohort in Sisimiut, Greenland. Acta Paediatr 2001;90:982–8. 5. Schultz Larsen F, Svensson A, Diepgen TL, From E. The occurrence of atopic dermatitis in Greenland. Acta Derm Venereol 2005;85(2):140-3. 6. Becker-Christensen FG. Diseases and health problems among children in Greenland: an epidemiological study based on referrals to special pediatric care in eight different districts of Greenland 1992-1994. Ugeskr Laeger 1998;160(19):285662. 7. Krause T, Koch A, Friborg J, Poulsen LK, Kristensen B, Melbye M. Frequency of atopy in the Arctic in 1987 and 1998. Lancet 2002;360:691-2. 8. Kromann NP, Nielsen NH, Hansen JP. Skin cancer in Greenland 1955-1974. J Cancer Res Clin Oncol 1983;105(1):76-8. 9. Harvald B. Genetic epidemiology of Greenland. Clin Genet 1989;36(5):364-7. 10. Kromann N, Green A. Epidemiological studies in the Upernavik district, Greenland : incidence of some chronic diseases 1950-1974. Acta Med Scand 1980;208(5):401-6. 11. Gesink Law D, Rink E, Mulvad G, Koch A. Sexual health and sexually transmitted infections in the North American Arctic. Emerg Infect Dis 2008;14(1):4-9. 12. Bjerregaard P, Mulvad G, Olsen J. Studying health in Greenland: obligations and challenges. Int J Circumpolar Health 2003;62(1):5-16. 13. Moi H. Care of sexually transmitted infections in the Nordic countries. Int J STD AIDS 2001;12(12):819-23. N o u v e l l e s d e l ’i n d u s t r i e p h a r m a c e u t i q u e Communiqués des conférences de presse, symposiums, manifestations organisés par l’industrie pharmaceutique Curaspot® 5 %, gel contre l’acné à sévérité moyenne Environ 80 % des adolescents présentent de l’acné juvénile (1). Elle est provoquée par un dysfonctionnement des glandes sébacées. La forme d’acné la plus fréquente est appelée “acné vulgaire” ; elle débute par quelques lésions rétentionnelles comme l’épaississement de la peau et l’apparition de points noirs ou de points blancs. Mais la moitié des cas d’acné associe à la fois lésions rétentionnelles et lésions inflammatoires. Une bactérie normalement présente sur la peau, Propionibacterium acnes, se nourrissant de l’excès de sebum produit, va se multiplier et provoquer une inflammation. L’acné peut être à forte prédominance rétentionnelle ou inflamma- toire. Sa sévérité et sa durée sont variables. L’acné rétentionnelle juvénile évolue par “poussées”. Elle disparaît spontanément le plus souvent avant l’âge de 20 ans (2). Toutefois, compte tenu du mal-être qu’elle entraîne fréquemment et des cicatrices qu’elle peut provoquer si elle n’est pas prise en charge précocement, il est préférable de ne pas rester les bras croisés : l’acné se soigne grâce à des médicaments efficaces mais nécessite souvent un traitement prolongé, neutralisant l’hyperkératinisation (épaississement de la peau) et l’hypersécrétion séborrhéique associées à l’acné. Pour une prise en charge plus précoce de l’acné, garante de réussite thérapeutique, Galderma International, laboratoire pharmaceutique spécialisé en dermatologie, met à la disposition des patients acnéiques Curaspot® 5 % en gel. Curaspot® 5 % se présente sous forme d’un gel à rincer. Il est vendu en pharmacie sans ordonnance, sur le conseil du pharmacien. Il est utilisé dans le traitement de l’acné de sévérité moyenne, sur le visage, le dos ou le thorax, avec 2 applications par jour (matin et soir) sur les zones à traiter, préalablement bien nettoyées et bien séchées. Généralement, l’amélioration est visible après 4 à 6 semaines de traitement. Cependant, une utilisation prolongée peut être nécessaire. Les mesures générales d’hygiène cutanée pour les personnes acnéiques sont les suivantes : nettoyer la peau en douceur, éviter d’irriter la peau en la frottant lors du nettoyage, utiliser des savons non agressifs et éviter de toucher les lésions cutanées. Le maquillage est possible mais à condition d’employer des produits non comédogènes adaptés aux peaux acnéiques. Il n’est pas nécessaire de suivre un régime alimentaire particulier. CP Références : 1. Bayliss Mallory S, Bree A, Chern P. Acné et affec- tions acnéiformes. In: Dermatologie pédiatrique. Paris: Elsevier-Masson, 2007. 2. Recommandations de bonne pratique : traitement de l’acné par voie locale et générale, Afssaps 2007. Images en Dermatologie • Vol. III • n° 3 • juillet-août-septembre 2010 101