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La fuste
Les fustes...
Maisons en rondins de bois brut
La sarl « l’Esprit des bois » se consacre aux constructions en bois bruts empilés, de la maison écologique à
l’aménagement extérieur, en utilisant des essences de
bois de pays. Les maisons sont construites avec le tronc
de l’arbre, utilisé sous sa forme naturelle ni raboté, ni
équarri, avec ses irrégularités, ses noeuds et ses veines.
Les bois sont ajustés pour qu’ils s’empilent précisément,
suivant les règles rigoureuses d’un des arts traditionnels
de la construction en bois : celui de la fuste.
Les atouts des fustes
• Les fustes sont solides (antisismiques)
La technique de construction employée rend la construction cohérente et solide, tous les fûts étant ajustés et emboîtés les uns dans les autres.
• Les fustes sont d’un grand confort thermique.
Elles répondent aux nouvelles normes RT2000.
L’usage de rondins de fort diamètre (de 25 à 35 cm et parfois plus) d’un fort pouvoir isolant et d’une masse thermique exceptionnelle permet de ne pas doubler les murs. Les
fustes sont faciles à chauffer (poêle à bois, chauffage par le
sol...) et permettent de réaliser de substantielles économies.
Elles apportent un grand confort thermique été comme
hiver, car à la différence de maisons isolantes légères, elles
possèdent une masse thermique très élevée. Aucun autre
matériau ne peut égaler le bois massif en isolation “dynamique”, c’est à dire tenant compte de fortes variations de
température entre le jour et la nuit.
• Elles sont faciles à entretenir
Les bois reçoivent un traitement insecticide (et fongicide sur
les bois exposés à l’humidité) incolore et inodore. Le traitement tient compte du compromis entre écologie et pérennité de la maison : les produits utilisés sont les moins nocifs
et les plus efficaces possible (cypermethrine à l’extérieur, sel
de bore à l’intérieur). Les murs seront correctement protégés des intempéries. A la différence des bois sciés, les rondins, qui conservent leur couche de protection (le cambium)
ne demandent aucun entretien, ni intérieur ni extérieur, et le
temps apporte au bois la plus belle des patines naturelles :
la maison pourra se fondre dans la nature. A l’extérieur, ni lasure, ni vernis, à l’intérieur, ni peintures, ni papiers à refaire...
• Elles sont saines et confortables.
• Les fustes sont écologiques et contribuent à la
réduction des quantités de gaz carbonique dans l’atmosphère. Le bois est traité à vie avec des produits inoffensifs
pour l’homme.
• Et le feu ? Le bois sous une forme masse, et c’est le
cas des fustes, est difficilement combustible. Un mur en bois
massif est considéré par les organismes de sécurité comme
un mur pare-feu. Il n’est pas nécessaire d’ignifuger les bois
d’une fuste.
• Des maisons “sur mesure”.
Les fustes sont toujours réalisées sur mesure. Ce sont des
maisons uniques et très personnalisées. La technique utilisée permet une grande variété architecturale, adaptée à
l’environnement et aux contraintes de votre site et de votre
environnement.
• Une équipe compétente
La sarl “l’Esprit des Bois” est l’association de deux passionés
du bois Sébastien Chapelle et Régis Déles qui ont su acquérir une expérience et un savoir faire sur cette formidable
technique de construction.
Sarl l’esprit des bois au capital de 7500 €
Moulin de Bernadou - 12240 Pradinas
Tél./Fax 05 65 47 05 54 - Portable 06 72 62 16 75
Site internet : espritdesbois.com - Email : [email protected]
RCS Rodez 480 381 805 - APE 452A - N° TVA Intracommunautaire FR 34 480 381 805
•2•
I - Historique
Les maisons en rondins de bois brut, que l’on nomme
fustes, sont issues d’une technique traditionnelle de
construction artisanale de maisons saines, naturelles,
chaleureuses...
L’origine des maisons en rondins de bois brut remonte à fort longtemps. Les plus anciens vestiges ont été
trouvés en Pologne, à Biskupin. Ils datent de 800 avant
J.C. Diverses recherches archéologiques effectuées
sur notre continent montrent que la fuste est de tous
les pays. Partout où il y avait des conifères, on a tout
naturellement fait des maisons en bois bruts empilés
assemblés aux angles.
Les fustes ne sont pas des chalets, car elles ne sont pas
de Suisse Romande. “Comme le souligne Pierre Pétrequin, archéologue, la maison à empilage de bois croisés
n’est d’aucun temps et d’aucun pays, mais elle est
liée aux climats froids ou frais, à la montagne
ou à l’exploitation de la forêt ; alors on
comprend qu’elle a eu,
qu’elle a toujours sa place
dans nos pays. ”*
La fuste est typique des régions au climat rigoureux,
aux hivers difficiles, régions de forêts ou de montagnes. La déforestation progressive a peu à peu plongé
la fuste dans l’oubli en France.
En France, on trouve des fustes très anciennes dans
diverses régions : Alpes, Allier, Dordogne, Lot, Lot-etGaronne, Morvan, Franche-Comté, Vosges.
Les pays du Nord de l’Europe ont développé la technique d’assemblage des fûts (Scandinavie, Russie), alors
qu’ailleurs ils sont empilés et calfatés (joints divers entre les rondins). Cette technique d’ajustage permet de
construire des maisons robustes et faciles à chauffer.
* Thierry Houdart citant Pierre Pétrequin in «L’art de la Fuste»
cahier N°1, Maïade éditions. Voir bibliographie.
Sarl L’esprit des bois
•3•
Les émigrants d’Europe ont exporté la technique des
fustes en Amérique du Nord, où l’abondance des bois a
tout naturellement permis l’installation de cet habitat.
Aujourd’hui, la modernisation des techniques anciennes permet la réinstallation de la Fuste dans nos paysages pour le plus grand bonheur des amoureux du bois
et des maisons naturelles.
Photos d’assemblages d’angles en entailles dites « Têtes de bélier ».
a) Les fondations
Les fustes peuvent reposer sur tout type de fondations :
sous-sol, vide sanitaire maçonné, dalle isolée, plots... Les
bois du premier tour sont protégés des remontées
d’humidité par une bande d’étanchéité.
b) Les bois utilisés
Nous utilisons des conifères. Ils additionnent les avantages : ils sont droits, les fûts sont rectilignes et peu
décroissants, leur retrait au séchage est plus faible que
pour les feuillus, leur densité est relativement basse
(450 à 500 kg/m3) - ils sont donc plus isolants. Ils sont
mécaniquement solides, et conviennent pour toute la
construction (murs, pannes, solives...).
Nous utilisons du bois de pays (Aveyron et sa région) :
principalement le pin d’Oregon (Douglas), mais aussi le
pin Laricio, le pin sylvestre, le mélèze... dans des diamètres allant de 20 à 35 cm selon la maison et son usage.
II - La technique de
construction
Les maisons que nous réalisons sont préfabriquées sur
notre chantier de Pradinas. Les bois sont numérotés. La
maison est ensuite entièrement démontée pour être
transportée et remontée sur le lieu d’installation définitif.
c) Le tassement
Les bois qui constituent la structure sont empilés est
ajustés les uns sur les autres. Lors du séchage des rondins, leur diamètre va diminuer légèrement, ce qui va
entraîner un tassement des murs.
C’est un processus tout à fait normal. Lors de la construction, nous prévoyons une zone de tassement audessus des portes et des fenêtres. Un montage spécial
est également prévu pour les escaliers et les cloisons
rapportées. Ce tassement cesse définitivement après
deux à trois ans.
Sarl L’esprit des bois
•4•
d) Les assemblages
Nous utilisons des techniques d’assemblage efficaces
et qui ont fait leurs preuves. Les rondins sont entaillés
aux angles (gueule) et sur toute leur longueur (gorge).
Le rondin du dessus prend la forme exacte de celui
du dessous, et leur zone de contact assure l’étanchéité.
Les entailles d’angle sont auto-bloquantes et restent
également étanches lors du tassement des bois. Pour
une résidence principale, ce sont des entailles dites
“têtes de bélier”.
Les bois se croisant et étant guidés sur toute leur longueur, l’assemblage ainsi réalisé rend les fustes antisismiques.
e) L’électricité
Les câbles électriques passent dans des gaines standards
noyées dans les murs en rondins. Les interrupteurs et
les prises sont également encastrés dans les murs. Le
perçage des réserves est effectué lors du démontage,
et les gaines sont placées lors du remontage de la fuste.
De cette façon, aucun fil électrique n’est visible.
f) L’isolation
Le bois massif (en conifères) est un excellent isolant.
Il possède en plus un effet de masse thermique (voir
annexe2) exceptionnel. De la laine de mouton est
insérée entre les rondins pour combler la lame d’air
présente dans la gorge et dans les gueules. L’isolation
en sous-toiture devra être particulièrement soignée.
Nous n’utilisons que des isolants écologiques et efficaces : ouate de cellulose, chanvre, liège...
Ouate de cellulose en vrac
Illustration issue du livre de Marie-France et Thierry Houdart
“L’art de la fuste N°1” Maïade éditions.
Cela confère aux fustes un confort thermique unique
été comme hiver. Les variations de la température extérieure sont amorties sur 24 heures. L’hygrométrie
garde un niveau constant dans le bois brut, et il n’y
a pas d’effet de “mur froid” comme dans une maison
maçonnée.
Dans une fuste bien construite, une économie de
chauffage de l’ordre de 35 à 40% peut être réalisée.
Sarl L’esprit des bois
•5•
g) La toiture
La fuste peu accueillir tout type de couverture, pour
suivre les spécificités de la région d’implantation. La
seule couverture que nous installons et que nous préconisons, pour ses
extraordinaires qualités, est la toiture
prairie : de l’herbe
sur le toit. Un couvreur nous assiste
pour les autres couvertures.
c) Les insectes
Comme indiqué plus haut, les bois sont traités par nos
soins de façon à ce qu’aucun insecte volant n’attaque
le bois (traitement aux normes NF). Contre le termite,
une barrière chimique est incluse dans les fondations
dans les zones à risque. Ces mesures sont sans danger
pour les habitants de la maison.
d) Le chauffage
Comme indiqué plus haut, la fuste est facile à chauffer.
Le chauffage par plancher chauffant basse température
est une très bonne solution, avec une cheminée ou un
poele à bois en appoint. Une cheminée bien placée
avec un insert peut suffire à chauffer une maison de
100 m2...
III - Durabilité, sécurité,
confort de la fuste.
a) L’entretien
Faut-il entretenir le bois des maisons en rondin ? Non !
Nous réalisons un traitement insecticide et fongicide
inodore et incolore sur l’ensemble de la maison en
rondins. Les bois étant bruts et écorcés à la main,
ils gardent leur cambium qui constitue une protection
naturelle contre les intempéries. De plus, les débords
de toit ainsi qu’une bonne intégration climatique garderont le plus possible les bois à l’abris. Au cours du
temps, le bois se patinera naturellement à l’extérieur, et
prendra une belle teinte naturelle.
b) Le feu
Une maison en rondins brut brûle très mal. Le bois
massif est classé “coupe-feu” (Classe M3 : moyennement inflammable en Ø > à 18 cm). En cas d’incendie
dans une résidence principale (rondins de 30 cm de
diamètre), la progression du feu est lente (1 cm par
1/4 d’heure), la structure ne se déforme pas et garde
longtemps ses propriétés mécaniques, ce qui permet
une évacuation des habitants en toute sécurité.
Votre assureur ne vous demandera donc aucune majoration de cotisation.
Sarl L’esprit des bois
•6•
IV - Nos fustes :
des maisons écologiques
Bibliographie :
Quel est le matériau de
construction naturel :
?
?
➤ qui est beau
➤ qui est durable
➤ qui est coupe-feu
➤ qui filtre les odeurs
➤ qui est un matériau renouvelable
➤ qui offre une bonne acoustique
➤ qui est naturellement très isolant
➤ qui est produit avec l’énergie solaire
➤ qui équilibre l’hygrométrie de l’air
➤ qui stocke le gaz carbonique
pour des siècles
➤ qui nécessite très peu d’énergie pour être
transformé
➤ qui régule naturellement les variations
de la température extérieure...
C’est...
?
le bois brut !
• L’art de la fuste - Cahier numéro 1
Techniques de construction en bois brut.
« Découvrir la construction en bois brut »
Marie-France et Thierry Houdart
Maïade éditions.
• L’art de la fuste - Cahier numéro 2
Techniques de construction en bois brut.
« Apprentissage - premières entailles »
Marie-France et Thierry Houdart
Maïade éditions.
• L’art de la fuste - Cahier numéro 3
Techniques de construction en bois brut.
« Conception et plans »
Marie-France et Thierry Houdart
Maïade éditions.
• L’art de la fuste - Cahier numéro 4
Techniques de construction en bois brut.
« Maitriser la technique »
Marie-France et Thierry Houdart
Maïade éditions.
• Log Building Standards
International Log Builders’ Association
« Founded in 1974, the International Log Builders’ Association
is a worldwide organization dedicated to furthering the craft of
handcrafted log building, to the advancement of log builders, and
to the promotion of the highest standards of their trade. »
www.logassociation.org
• La prairie sur le toit
Techniques de végétalisation des toitures en pente.
Marie-France et Thierry Houdart
Maïade éditions.
• Le journal du bois
Divers articles parus dans le jounal du bois sur Bois sacré
(BSTCB) et Les compagnons de la fuste.
La fuste s’inscrit dans une démarche écologique (du grec oïkos, la maison) de respect du vivant et de la planète. Ces maisons sont faites en arbres,
et non pas seulement en bois... Ce matériau de construction est renouvelable, issu de forêts gérées durablement. L’ambiance d’une fuste est unique,
la sensation de confort y est inégalée : la
douceur du toucher, l’odeur saine et agréable, la qualité
de l’acoustique, l’hygrométrie naturellement régulée...
Sarl L’esprit des bois
•7•
La technique de construction que nous employons ne
met en œuvre aucune méthode polluante hormis les
tronçonneuses (bien que nous utilisions de l’huile filante végétale non polluante...) et la grue électrique.
Nous n’utilisons que du bois local (Pin d’Orégon appelé aussi Sapin Douglas). Ce qui est parfois
conçu comme un défaut pour le scieur, est souvent un
atout pour le bois de fuste. Nous nous inscrivons ainsi
dans la filière bois locale, et nous évitons de nombreux
transports inutiles.
Le bois est naturellement sain et nous n’y
ajoutons aucun produit nocif pour l’habitant.
Diverses études, notamment celle
de l’Institut Finlandais de recherche en matérieux de construction (www.inf.vtt.fi), ont mis en
évidence que les habitants des
maisons en bois ont une vie
plus saine que les autres :
meilleure santé, moins d’allergies, moins de stress, moins
de déprime...
V - Quel est le prix
d’une fuste ?
Chaque projet a un coût. Tous dépend de la complexité de la construction. A titre indicatif, nous pouvons
dire qu’une fuste est au même prix qu’une maison
d’artisans traditionnels.
Il faut compter de 460 à 560 € le m2 de surface bâtie
pour l’armature en rondins et la charpente, traitées,
livrées et montées.
Vous pouvez partir sur une base de 1 000 € le m2 habitable pour une fuste finie, hors terrain et fondations.
Nous travaillons avec des architectes qui connaissent bien les spécificités
de la fuste, et les conditions d’obtention d’un permis de construire.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande
d’information ou de conseil.
Les fustes emprisonnent une grande
quantité de CO2 et participent à la
réduction de l’effet de serre.
Saines et durables, elles défient le
temps et se fondent dans le paysage.
Sarl l’esprit des bois au capital de 7500 €
Moulin de Bernadou - 12240 Pradinas — Tél./Fax 05 65 47 05 54 - Portable 06 72 62 16 75
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Annexe : les propriétés thermiques
d’une fuste
1 - Un matériau qui nous protège du
froid ou du chaud... n’est pas seulement un bon isolant.
Quand on utilise la notion d’isolation, on exprime par là que tel matériau a une conductivité thermique (le coefficient de conductivité
thermique λ) très faible. Cette mesure indique
la quantité de chaleur ou flux, exprimé en watts,
qui peut traverser une paroi d’un mètre d’épaisseur lorsque la différence de chaleur est de 1°C.
A titre d’exemple, les laines de verre, de roche,
polystyrènes... qui passent pour les meilleurs
«isolants» on un λ proche de 0,04 W/m°C, le
bois résineux léger de 0,1, le béton environ 2,
l’acier 52, l’aluminium 200 et le cuivre 380.
En théorie, pour obtenir la même isolation que
10 cm d’épaisseur de laine de verre, il faudrait :
- 25 cm d’épaisseur de bois massif léger ;
- près de 4 mètres d’épaisseur de béton.
En pratique, si l’on compare le «confort
thermique» d’un mur de laine de verre, de bois
ou de béton, d’isolation équivalente (on dit de
même résistance thermique), le mur de bois est
en fait celui qui demandera le moins de dépense
à ses habitants pour se protéger du froid comme
du chaud. Comment expliquer ce phénomène ?
2 - Un matériau qui nous apporte le
bien-être thermique doit aussi être
faiblement diffusif, faiblement effusif
et avoir de l’inertie.
Les spécialistes de la physique des échanges
nous expliquent que le bien-être thermique
n’est pas seulement dû au fort pouvoir isolant
des murs (qui rend compte de la conductivité
thermique λ du matériau), qui est un phénomène thermique statique, mais qu’il fait appel a
d’autres caractéristiques physiques dynamiques
des matériaux : la chaleur massique et la masse
volumique. Ils nous parlent de diffusivité, d’effusivité et aussi d’inertie thermique. Essayons d’y
voir plus clair, bien que ce soit un peu abstrait.
a) la diffusivité ou effet de masse thermique.
Que se passe-t-il si la température se modifie sur
un des côtés de la paroi (c’est la variation journuit de la température extérieure) ? Un matériau
peu «diffusif» comme le liège ou le bois transmet
très lentement cette variation de température. Il
en découle un déphasage des pertes de chaleur
qui permet, selon le climat et l’intensité des variations de température, d’économiser 10 à 25% de
chauffage. C’est un bonus thermique qui, dans les
pays où l’on construit beaucoup en bois massif,
est pris en compte dans les calculs d’isolation.
Mais c’est différent de l’inertie thermique.
b) L’éffusivité
C’est un phénomène physique que nous éprouvons tous les jours sans le savoir par le contact de
nos mains avec les matériaux qui nous entourent.
Par temps de gel, notre main nue (sa température est à 37°) supporte pendant un temps très
court, le contact d’un objet en bois, mais pas celui
d’un objet en fer ou en aluminium. Portant tous
les deux sont à la même température. Mais le fer,
fortement effusif, absorbe beaucoup d’énergie
pendant un court instant au contact d’un matériau moins effusif que lui (le corps humain dont
l’effusivité est celle de l’eau qui le constitue pour
l’essentiel). Avec le bois, c’est le phénomène inverse qui se produit, car il est moins effusif que
l’eau, et donc que le corps humain : pendant un
temps très court, c’est le matériau le plus effusif qui impose sa température. Le fer, le béton
imposent leur température au corps humain. Le
corps humain impose sa température à seulement deux matériaux : le bois et le liège !
Dans une maison, notre corps réagit de la même
façon vis-à-vis du matériau. Certains parlent de sensation subjective. En fait c’est une réalité des lois de
la physique thermique. Une paroi en bois et une paroi en béton de même conductivité thermique et à
la même température, donneront une sensation de
chaud pour la première, de froid pour la seconde.
c) l’inertie thermique
C’est la capacité d’un matériau à accumuler
beaucoup de chaleur pour pouvoir la restituer
ensuite. Les matériaux à forte inertie thermique ont une forte chaleur volumique (ils ont la
capacité d’absorber beaucoup de chaleur), mais
en contrepartie ils sont, pour la plupart, peu
isolants et très effusifs. Ces matériaux peu. vent
participer au confort thermique s’ils sont judicieusement placés dans la paroi ou à l’intérieur
de la maison. Mais c’est rarement le cas.
Le bois résineux massif quant à lui, n’est pas, à
proprement parler, un matériau à forte inertie.
Par comparaison avec le béton qui est de 10 à
15 fois moins isolant, sa chaleur volumique n’est
qu’environ la moitié de celle du béton. Quant à
la laine minérale elle est, certes, 2,5 fois plus isolante que le bois mais sa chaleur volumique est
à peine le 1/10’ de celle du bois. On peut donc
dire que, à qualité isolante égale, c’est le bois qui
a la plus grande inertie ou chaleur volumique,
D’après «L’art de la fuste», cahier n°1, de Marie-France et Thierry Houdart,
Maïade éditions (Voir bibliographie).
•9
8•
Annexe
c’est-à-dire la plus grande capacité d’absorption
de la chaleur. C’est certainement cela qui fait du
bois massif un matériau exceptionnel pour le
confort thermique. Il est à la fois isolant et lourd,
deux caractéristiques qui vont rarement de pair
parmi tous les matériaux existants, qu’ils soient
naturels ou artificiels. Les matériaux isolants
sont en général légers et n’ont pas d’inertie, et
inversement. Le bois cumule ces deux qualités,
ce qui explique sa faible diffusivité, sa faible effusivité, sa bonne inertie.
Mais ses qualités physiques objectives ne s’arrêtent pas là.
3 - La température et l’hygrométrie
de la paroi : leur rôle dans le confort
thermique.
Dans la construction conventionnelle, l’isolation
nécessaire est obtenue en créant une paroi composite par un doublage des murs qui peut se faire
par l’intérieur ou l’extérieur. Ce faisant, la différence de valeur isolante des différentes couches
de cette paroi sandwich peut produire des effets
très néfastes si la paroi n’a pas été bien conçue.
La température va diminuer de l’intérieur vers
l’extérieur de façon discontinue, avec des effets
possibles de paroi froide à l’intérieur, et également des phénomènes de condensation de
l’air humide refroidi à l’intérieur du mur. Pour
y remédier, on devra obligatoirement créer un
écran à la vapeur d’eau et donc « bloquer » la
respiration du mur.
Le mur en bois massif, quant à lui, ignore totalement ces deux problèmes. Il s’agit d’un mur
composé d’un seul matériau : la température à
travers la paroi est linéaire ; quant à l’humidité,
le bois est capable d’en absorber énormément
sans aucune contrainte. C’est le matériau poreux et filtrant le plus élaboré qui puisse s’inventer. Le mur en bois respire et régule par
lui-même l’hygrométrie. Lorsque l’air intérieur
est trop humide, le bois absorbe l’eau en excès.
Inversement, si l’air intérieur est trop sec, le bois
restitue de l’eau. Nul besoin de pare-vapeur, ni
de freine-vapeur ni de ventilation mécanique.