Rapport sur le Développement Economique : Région du Nord 2013
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Rapport sur le Développement Economique : Région du Nord 2013
République du Cameroun Paix-Travail-Patrie Republic of Cameroon Peace-Work-Fatherland Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire Nord SOMMAIRE SOMMAIRE ..................................................................................................................... 2 LISTE DES ABBREVIATIONS ET ACRONYMES ............................................................ 3 INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................... 6 CHAPITRE I-SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION ......................................................................................................................................... 7 1. I- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA REGION ......................................................8 2. II-DONNEES DEMOGRAPHIQUES ...............................................................................8 1Structure et évolution de la population ...........................................................................8 2- Structure par âge ...............................................................................................................8 5- Principaux groupes ethniques .............................................................................................9 3. III: PRINCIPALES RELIGIONS PRATIQUEES ...........................................................10 4. IV: ORGANISATIONS ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES ................................10 CHAPITRE 2 : LES POTENTIALITES ECONOMIQUES................................................ 12 1. 2. 3. 4. 5. 6. Relief ................................................................................................................................12 Climat ...............................................................................................................................13 Superficie .........................................................................................................................13 Hydrographie ....................................................................................................................14 Végétation ........................................................................................................................14 Pédologie ..........................................................................................................................14 CHAPITRE 3 : SITUATION SOCO-ECONOMIQUE DE LA REGION............................. 14 1. 2. 3. 45. 6- Secteur Santé ....................................................................................................................14 SECTEUR SOCIAL :.......................................................................................................22 SECTEUR PRODUCTION ET COMMERCE : .............................................................32 SECTEUR EDUCATION, FORMATION ET RECHERCHE : ....................................102 SECTEUR ADMINISTRATION GENERALE ET FINANCE : ..................................152 SECTEUR COMMUNICATION, CULTURE, JEUNESSE ET SPORTS : ..................159 CONCLUSION GENERALE ......................................................................................... 183 2 LISTE DES ABBREVIATIONS ET ACRONYMES ASFEDEM Association des Femmes de Demsa 3 ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar ACEFA Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales AJef Association des jeunes élites du Faro BIP Budget d’Investissement Public BICEC Banque Internationale du Cameroun Pour l’Epargne et le Crédit BEPC Brevet d’Etudes du Premier Cycle BT Basse Tension BTC Briques de Terre Comprimées BF Bornes Fontaines BC Bornes Communales CRADEF Comité de Réflexion et d’Action pour le Développement du Faro CDD Comité Diocésain de Développement CAPP Centre d’approvisionnement pharmaceutique provincial CMA Centre Médicalisé d’Arondissement CEP Certificat d’Etudes Primaires COADEM Coopérative Agro-pastorale de Dembo COGE Comité de Gestion des Centres de Santé CEMAC Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale CDE Camerounaise Des Eaux DPGT Développement Paysannat de Gestion de Terroirs DPGT Développement Paysannal de Gestion des Terroirs DGSN Délégation Générale à la Sûreté Nationale ENIEG Ecoles Normales des Instituteurs de l’Enseignement Général FCFA Franc de la Coopération Financière Africaine FIMAC Fonds d'Investissements de Microréalisations Agricoles FEICOM Fond spécial d’équipement et d’intervention communal FH faisceaux hertziens GCO Gros Consommateurs à Garoua HT Haute Tension LANAVET Laboratoire National Vétérinaire MINSANTE Ministère de la Santé MINAS Ministère des Affaires Sociales MINPROFF Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille 4 MINEFOP Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle MINTSS Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale MINJEUN Ministère de la Jeunesse MINADER Ministère de l'Agriculture du Développement Rural MINEPIA Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune MINEPDED Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature et du Développement Durable MINIMIDT Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique MINTOUL Ministère du Tourisme et des Loisirs MINCOMMERCE Ministère du Commerce MINPMEESA MINEDUB Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat Ministère de l’Education de base MINESEC Ministère des Enseignements Secondaires MINESUP Ministère de l'Enseignement Supérieur MINRESI Ministère de la Recherche Scientifique et Technique MINTP Ministère des Travaux Publics MINTRANS Ministère des Transports MINEE Ministère de l’Energie et de l’Eau MINDCAF Ministère des Domaines, des cadastres et des Affaires Foncières MINDUH Ministère du Développement Urbain et de l’Habitat MINPOSTEL Ministère des Postes et Télécommunications MINFI Ministère des Finances MINEPAT Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire MINATD Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation MINFOPRA Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative MINSEP Ministère des Sports et de l'Education Physique MINCOM Ministère de la Communication MINCULT Ministère de la Culture MINJUSTICE Ministère de la Justice MINDEF Ministère de la Défense MT Moyenne Tension ONG Organisations Non Gouvernementales 5 OMS Organisation Mondiale de la Santé PNVRA Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricole PNBE Parc National de la Bénoué PNBJ Parc National de Bouba Ndjidda P.A Prolongement d’Arrêt PNDP Programme National de Développement Participatif PNF Parc National du Faro PDBB Projet de Développement du Bassin de la Bénoué PDREEC Projets de Développement Rural de l’Eglise Evangélique du Cameroun RCA République Centrafricaine RN Routes Nationales RP Routes Provinciales RD Routes Départementales RR Routes Rurales RADEC Rapports de Développement Economique du Cameroun SODECOTON Société de Développement du Coton CDE Société Nationale des Eaux du Cameroun SNAR Système National d’Alerte Rapide et d’Information sur les Marchés SOCATOUR Société Camerounaise de Tourisme ZIC Zones d’Intérêt Cynégétique INTRODUCTION GENERALE 6 Le présent rapport a pour objectif : (i) de donner une vue panoramique du niveau de développement de la région en général, (ii) de présenter les principales réalisations enregistrées en 2012/2013, les problèmes identifiés et les éléments de solutions proposées. A ce titre, ce rapport porte sur les données physiques, démographiques, administratives et économiques de la région. Il présente aussi la situation et les perspectives dans les différents secteurs de développement. Il met aussi en évidence l’état des lieux de l’existant dans ces secteurs, les différentes interventions des acteurs économiques que sont : l’Etat, les CTD (collectivités territoriales décentralisées), la société civile (ONG, les Associations de Développement…). Ce document est subdivisé en quatre grandes parties : I- La situation géographique et socio-économique de la région, intégrant notamment les spécificités démographiques, administratives et politiques de la région ; II- Les potentialités économiques de la région qui intègrent les atouts et les potentialités sous exploitées de la région III- Les réalisations à caractère socio-économiques enregistrées, les difficultés rencontrées dans la réalisation des activités et la proposition des solutions aux difficultés rencontrées ; IV- L’effort de développement local Il apparait clairement que ce rapport est l’harmonisation de la contribution des différents secteurs économiques dans l’optique non seulement de rendre compte et d’évaluer ultérieurement le niveau de développement de la région, mais aussi pour faciliter leur exploitation en vue de l’élaboration d’une synthèse globale à intégrer dans le Rapport sur le Développement Economique du Cameroun (RADEC) pour une année donnée. Il convient de signaler que ce rapport est élaboré à partir des données collectées auprès des différentes délégations régionales des départements ministériels, auprès de certains secteurs parapublics et d’autres partenaires au développement présents dans la Région du Nord. CHAPITRE I-SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SOCIOECONOMIQUE DE LA REGION 7 1. I- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA REGION La Région du Nord est située géographiquement entre le 7è et le 10è méridien, le 12è et 16è parallèle. Sa superficie qui est d’environ 66 263 km2 représente 14,2% de la superficie du territoire camerounais. Elle a une population d’environ 2.152.740 habitants. Elle compte 4 départements, à savoir : la Bénoué, le Mayo Louti, le Mayo Rey et le Faro. Elle partage les frontières communes avec (i) la Région de l’ExtrêmeNord au nord, (ii) la Région de l’Adamaoua au sud, (iii) la République du Tchad et la République Centrafricaine à l’Est et (IV) le Nigeria à l’Ouest. 2. II-DONNEES DEMOGRAPHIQUES 1- Structure et évolution de la population Selon le BUCREP, la région est peuplée de 2.152.740 habitants en 2012 dont 1.085.356 de sexe féminin. La densité moyenne de la population se situe autour de 32,57 hbt/km 2. Cette densité cache d’énormes disparités entre les départements de la région. A ce titre, la répartition de cette population en 2011 par département est la suivante : Tableau 1 : Répartition de cette population en 2011 par département Unité administrative Part de la population de la région Superficie (km2) Population en 2011 0,04 1 2028 Département du MAYO LOUTI 0,2 4119 Département du MAYO REY 0,2 3 6429 1086542 88607 499.078 478.513 TOTAL REGION DU NORD 1,0 6 6 263 2.152.740 Département de la BENOUE Département du FARO 0,5 1 3514 Densité (hbt/km2) 80,40 7,37 121,16 13,14 32 ,57 Source : BUCREP Les projections démographiques effectuées par le Bureau Central des Recensements et des Etudes de Population indiquent que le poids démographique de cette région pourrait se situer à 10,9% en 2012 et à 11,0% en 2015. 2- Structure par âge Parmi les grands groupes qui constituent la population de cette région, les enfants âgées de moins de 15 ans sont les plus nombreux. Leur poids démographique est de 49,1 % de la population totale de la région. Celui des jeunes aussi reste également assez important. En effet, l’âge moyen et l’âge médian de la population sont respectivement de 20 ans et 15,3 ans. Par contre, le poids démographique des personnes âgées est encore relativement modeste et ne représente que 4 %. Cette jeunesse de la population de la région du Nord constitue ainsi, à court et moyen termes, une importante charge pour la société dans le domaine du développement des services sociaux de base et de leur accessibilité, notamment l’éducation, la formation professionnelle et la protection sociale (santé, alimentation, logement, sécurité, emploi, etc.). 3- Répartition de la population Selon le milieu de résidence Selon le milieu de résidence, la population urbaine de la région du nord est de 586.909 habitants contre une population rurale de 1 566.846 habitant. Le tableau ci-dessous présente la répartition des populations urbaine et rurale par sexe selon le milieu de résidence. Tableau 2 : Répartition de la population urbaine et rurale par sexe et selon le milieu de résidence 8 Tableau : Estimation de la population de la région du Nord selon le milieu de résidence et le sexe en 2011 Population urbaine en 2011 Masculin Féminin Total Population rurale en 2011 Masculin Féminin Total 298.459 288.450 586.909 769.940 796.906 1566.846 Source : 3ième recensement général de la population, population du Cameroun estimée en 2011 Le taux d’urbanisation de la région est estimé à 27,2%. Ainsi, la région du Nord n’a pas encore atteint un niveau d’urbanisation au moins égal à la moyenne nationale qui se situe à 52,00%. 4- Mouvements démographiques Dans la région du Nord, on note une proportion assez importante d’immigrés venant principalement de la région de l’extrême-nord à la recherche de terres cultivables et des pays voisins. Les peuples venant de la région de l’extrême-nord sont principalement les Toupouri, Mafa, Mada, Guiziga, Moundang et ceux venant des pays voisins sont les Pana, les Laka, les Gambaye, les Arabes choas, les Bororos, etc… Le peuplement de la région du Nord se caractérise par une grande hétérogénéité. On distingue les groupes ethniques autochtones des groupes minoritaires et des conquérants Peuls. 5- Principaux groupes ethniques Plusieurs groupes ethniques peuplent la Région du Nord dont les principaux sont : les Peuls, les Doayo ou les Namchi, les Fali , les Kangou, les Koma, les Tchamba, les Bata, les Baïnawa ou Guidar, les Moundang, les Mambaye, les Daba, les Dourou, les Mboum, les Lamé, les Mono, les Toupouri, les Massa, les Mafa, les Guiziga, les Moussey, les Lakka, les Sara, les Pana, les Haoussa, les Bornouans, les Centrafricains et les Nigériens…. 5-1- Groupes ethniques autochtones Parmi ces groupes ethniques, il existe des autochtones qui ont habité la région avant les conquêtes des Foulbé du 19è siècle : Les Doayo ou Namchi sont apparentés aux Fali et sont descendants des Dourou. Ils sont arrivés dans la région au 15è siècle et se sont installés dans le département du Faro; Les Fali sont regroupés depuis plusieurs siècles dans le département de la Benoué et plus précisément dans les lamidats de Garoua, de Demsa et de Pitoa ; Les Koma et les Tchamba sont localisés dans le département du Faro et précisément dans l’arrondissement de Béka et dans le “ Trans Faro ” ; Les Bata sont clairsemés dans les lamidats de Touroua, Tchéboa, Garoua, Dembo et Baschéo. Ils sont cultivateurs et pêcheurs ; Les Baïnawa ou Guidar et Daba sont localisés dans les montagnes du Mayo-Louti où ils pratiquent l’agriculture ; Les Dourou localisés dans le Mayo-Rey ont longtemps résisté à la conquête Peul. Ils sont cultivateurs et chasseurs. Les Moundang, en dehors de l’Extrême-Nord sont également localisés dans le département de la Bénoué, arrondissement de Bibémi. 5-2- Groupes ethniques minoritaires On observe aussi les groupes ethniques minoritaires à savoir : Les Njegn qui peuplent le Nord de la Benoué sont apparentés aux Fali ; Les Panon-Pape et les Guewe sont localisés dans l’arrondissement de Lagdo ; 9 Les Voko occupent le sud-Ouest du Faro ; Les Kolbila apparentés aux Tchamba vivent dans la vallée du Mayo Bantadje ; Les Mboum cousins des Doayo sont concentrés dans le Faro et le Mayo-Rey. Les conquérants Peuls sont arrivés dans la région du Nord au 19ème siècle. Ils ont conquis les espaces les plus vitaux et se sont installés dans les plaines et vallées, faciles d’accès et zones de riches pâturages pour les troupeaux. Ils dominent de vastes territoires dans tous les départements de la région. Les populations autochtones sont sous l’autorité de leur administration. Le Foulfoulbé qui est leur langue, a été imposé aux autochtones et reste la langue dominante de la région. 3. III: PRINCIPALES RELIGIONS PRATIQUEES Dans la région du Nord, les principales religions que l’on rencontre sont : la religion musulmane, catholique, protestante, orthodoxe et animiste. 4. IV: ORGANISATIONS ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES 1- Organisations administratives La Région du Nord dont le chef lieu est Garoua, comprend quatre départements qui sont : la Bénoué, le Mayo Louti, le Mayo Rey et le Faro. Tableau 3 : Carte administrative de la Région du Nord Bénoué Arrondissement Mayo Rey Chef Lieu Arrondisseme Chef Lieu Mayo Louti Faro Arrondissement Chef Lieu Arrondissement Chef Lieu nt Garoua I Garoua I Tcholliré Guider Guider Poli Poli Garoua II Garoua II Rey bouba Figuil Figuil Béka Béka Garoua III Garoua III Touboro Touboro Mayo Oulo Mayo Oulo Pitoa Pitoa Madingring Madingring n Bibémi Bibémi Tchéboa Ngong Lagdo Lagdo Dembo DEMBO Mayo hourna barndaké Demsa GASHIGA Touroua Touroua Baschéo Baschéo Total 12 04 03 02 Source: Région du Nord 2- Organisation traditionnelle Pour l’organisation traditionnelle, le territoire des Unités Administratives de la région du nord est subdivisé en « Lamidat » ayant à leurs têtes, des « Lamido », chefs traditionnels de 1er ou 2ème degré ;ces derniers sont représentés au niveau des villages par des « LAWAN » ou « djaouro » qui en fait , sont des chefs traditionnels de 3ème degré. 10 L’ensemble des responsable ci-dessus sont des auxiliaires de l’administration dans les contrées, et servent d’intermédiaire entre les populations d’où qu’elles viennent et l’Etat. Dans le Département du Mayo Rey, le Lamido de Rey Bouba, très puissant et célébre reste le chef spirituel et religieux. Il a sous son pouvoir plusieurs chefs traditionnels de 3e degré appelés chefs de village ou Djaoros.. Les territoires vassaux de la chefferie de 1er degré de Rey-Bouba sont encadrés par des notables appelés « Daogaris ». Le Chef de village ou Djaouro, investi par le Lamido, se charge de régler les affaires courantes sous l’œil vigilant du Daogari du secteur. 3- Organisations politiques Plusieurs partis politiques existent dans la Région du Nord et vivent aussi en parfaite harmonie. Il s’agit du : RDPC : Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais; UNDP : Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès ; FSNC : Front du Salut National du Cameroun MDR : Mouvement pour la Défense de la République ; SDF: Social Democratic Front; UPC: Union du Peuple Camerounais; UDC : Union Démocratique Camerounaise ; ANDP : Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès ; ADD : Alliance pour la Démocratie et le Développement ; Parmi ces partis, seuls le RDPC et l’UNDP ont des députés à l’Assemblée Nationale Tableau 4: Les Députés à l’Assemblée Nationale, répartis selon les partis. Numéro 01 02 03 04 05 06 07 08 09 Total Désignation des élus par parti RDPC Alioum Fadil Maï Rachel Ali Mamouda Maoundé Léonard Harouna Nyako Todou Bello Limane Mme Fadimatou Sambo Yaouba Abdel Azziz 09 UNDP Oumoul Koultchoumi Amadou Mohaman Mme Douvaïssa Aïssa Hamadi 03 total 02 02 02 01 01 01 01 01 01 12 Source: Région du Nord Désignation des Sénateurs par parti 03 Sénateurs RDPC nommés par décret présidentiel : Aboubakar Abdoulaye, Hayatou Aïcha Pierrette, Hamadou Abbo 07 Sénateurs RDPC élus : Youssoufa Daoua, Namio pierre, Amadou Alim, Mme Asta Yvonne, Bebnone Pahoumi, Amadou Maurice, Mme adamou née doudou 03 Suppléants : Bouba Samari Bernard, Mamoudou Bayero Fadil, Amadou Haman. Trois femmes sont sénatrices. Cinq femmes sont élues députés à l’Assemblée Nationale Trois femmes occupent le poste de délégué régional dans les administrations sectorielles. 11 CHAPITRE 2 : LES POTENTIALITES ECONOMIQUES La région du Nord regorge d’énormes atouts et potentialités 1. Relief Le relief est composé de deux grands ensembles : les plaines et les hautes terres. Les plaines sont des zones de culture par excellence, on peut citer la grande pénéplaine de 200 m à 300 m d’altitude qui s’étend du Département du Faro à celui de Mayo-Rey, en couvrant une partie de la Bénoué et la plaine du Mayo-Louti. Les hautes terres se dressent de part et d’autres des plaines et constituent les lieux de refuge des bêtes sauvages qui dévastent les champs lors des récoltes. On peut citer : 12 les hauts plateaux de Doumo et de Guiriza avec une altitude de 500 à 1000 mètres dans le Mayo- Louti ; les montagnes de Mousgoye-Douroum, Peske-Borni dans le Mayo-Louti ; les monts Tingueling dans la Bénoué et ; les monts Hossère Vokre (2049 m) et Atlantika (2070 m) dans le Faro. 2. Climat Le climat, de manière générale, est un climat tropical de type soudanien avec une tendance guinéenne au sud de la Région. La pluviométrie moyenne annuelle varie en moyenne de 750 mm à 1250 mm d’eau s’étalant sur une période de cinq mois (de Mai à Septembre). Au mois de Janvier, le climat est froid et sec. Par contre, il est froid et humide pendant le mois de Décembre. Aux mois de Mars et Avril, le climat est chaud et sec, avec des températures les plus élevés au cours de l’année. 3. Superficie La Région du Nord couvre une superficie totale de 66.263 km2 soit 13, 90 % du territoire national. Le tableau ci-après donne la répartition de cette superficie par unité administrative Tableau5 : Répartition de la superficie de la Région du Nord par unité administrative Nombre de la Département arrondisements population Garoua I, II et III 338 711 Baschéo 34 107 Bibémi 169 865 Dembo 20 171 Demsa 48 930 Lagdo 181 265 Mayo Hourna 21 445 Pitoa 97 839 Bénoué Tchéboa 143 781 Touroua 51 873 Bénoué 1 086 542 Poli 48 313 Béka 40 295 Faro Faro 88 607 Guider 285 045 Figuil 86 721 Mayo-Oulo 127 314 Mayo-Louti Mayo-Louti 499 078 Tcholliré 60 319 Madingring 73 138 Rey-Bouba 148 185 Touboro 196 871 Mayo-Rey Mayo-Rey 478 513 Région du Nord 2.152.740 superficie 975 795 2 535 750 1 177 2 110 750 812 2 320 1 070 12 544 8 028 4 000 12 028 2 264 627 1 271 4 162 9 810 3 490 8 000 15 229 36 529 66 263 Source : MINATD/SRCOM/NORD 13 4. Hydrographie Le réseau hydrographique est composé de trois grands types d’écoulement, à savoir: les mayos, les rivières et les barrages. Les Mayos, première composante de l’hydrographie, sont des cours d’eau à écoulement saisonnier et irrégulier. Leurs lits sont secs en saison sèche, mais peut déborder en saison pluvieuse, provoquant parfois des dégâts et des inondations. Les berges de ces Mayo, réputées pour leur fertilité sont très sollicitées pour la culture du Mouskwari (sorgho de décrue) et des légumes diverses cultivées en contre-saison. Les rivières, par opposition aux Mayo, sont des cours d’eau à écoulement permanent tout au long de l’année, ils ne sont jamais à sec. Dans la Région, on peut citer la Bénoué et ses affluents et le Faro. Ces rivières ont également une influence sur l’activité agricole. Le barrage de Lagdo et celui de Chidifi constituent la troisième composante du réseau hydrographique du Nord. Le premier offre un vaste périmètre irrigué où plusieurs cultures sont pratiquées à contresaison, le riz y est cultivé en priorité. Celui de Chifidi, moins connu est à cheval entre la Région du Nord et celle de l’Extrême-Nord dans l’Arrondissement de Mayo-Oulo. 5. Végétation A chaque type de sol et de micro climat correspond une végétation particulière. Toutefois, cette végétation peut se regrouper en deux grands ensembles selon que l’on se trouve au sud ou au nord de la capitale de la région du Nord. Au Sud de la ville de Garoua, on note la présence de la savane arborée et parsemée des forêts de galeries, tandis qu’au Nord de cette ville, on note l’existence de la steppe dominée par des épineux. Cependant, Il convient de signaler que cette végétation subit une exploitation abusive et désordonnée des populations riveraines, par la pratique régulière des feux de brousse, la recherche du bois de chauffage, malgré les contrôles opérés par les agents du Ministère de l’Environnement et des Forêts. 6. Pédologie Les sols de la région du Nord sont classés en six (06) catégories 1 . Il s’agit des sols en voie d’évolution, les sols peu évolués à minéraux bruts, les sols hydromorphes et les planes sols avec superposition d’une texture argileuse. CHAPITRE 3 : SITUATION SOCO-ECONOMIQUE DE LA REGION 1. Secteur Santé A- Etat des lieux de l’existant La physionomie de la carte sanitaire de la Région du Nord se présente comme suit : Les infrastructures sanitaires sont nombreuses et variées tant qu’en villes que dans les zones rurales. Ils existent dans la région du nord, un hôpital régional, quelques hôpitaux de santé de district, un centre d’hémodialyse et beaucoup plus de centres de santé intégrés (même si leur répartition spéciale tient beaucoup plus compte de la concentration de la population que de l’aire géographique). Aussi, l’on a noté au cours de ces dernières années, le développement des 14 centres de santés privés reconnus dans la Région du Nord. On note aussi, la présence de nombreux ONG, des Programmes et Projets intervenant dans le domaine de la santé. La carte sanitaire de la région du Nord comprend 242 formations sanitaires et 18 officines de pharmacie réparties ainsi qu’il suit : Secteur public et parapublic : 01 Centre d’approvisionnement pharmaceutique régional (CAPR) en médicaments et consommables médicaux ; 01 Hôpital régional disposant d’un Centre d’hémodialyse fonctionnel et d’un Centre d’imagerie médicale dont les travaux sont en cours de finition 16 Districts de santé comprenant : 19 Hôpitaux dont 12 hôpitaux de District et 7 hôpitaux assimilés 145 Aires de Santé avec : 06 Centres Médicaux d’Arrondissement (CMA) 181 Centres de Santé Intégrés publics 08 infirmeries publiques 01 Centre Pasteur Annexe à Garoua. Secteur privé : 04 Hôpitaux dont 02 privés confessionnels et 02 privés à but lucratif 15 Centres de santé privés confessionnels 04 cabinets de soins à but lucratif dont 1 cabinet dentaire 11 Infirmeries d’entreprises 18 Officines de pharmacie, réparties dans 4 villes de la région : 13 Officines dans la ville de Garoua 02 Officines dans la ville de Guider 01 Officine à Touboro 01 Officine à Ngong 01 Officine à Figuil Ecoles de formations des personnels médicaux-sanitaires : Ils existent trois écoles de formation des personnels médicaux-sanitaires, toutes implantées dans la ville de Garoua. Il s’agit de : Ecole des infirmiers diplômés d’Etat de Garoua Ecole d’aides-soignants de Garoua Ecole Privée d’Infirmiers de Garoua (EPIG) qui forme à la fois les Infirmiers diplômés d’Etat, les aides-soignants et, depuis de la rentrée 2011-2012, les sages-femmes et les techniciens adjoints de laboratoire. Personnel de santé S’agissant de personnel médical sanitaire, l’effectif par catégorie se présente comme suit : Tableau 6 : l’effectif par catégorie Catégorie du personnel Médecins généralistes Médecins spécialistes Pharmaciens Ingénieurs médiosanitaires Techniciens médicaux- Année 2009 Année 2010 Année 2011 20 12 1 20 12 1 2 2 33 33 Année 2012 29 13 1 2 29 13 1 2 33 33 15 sanitaires Infirmiers diplômés d’ETAT Aides- soignants Techniciens en pharmacie Autres Effectif total 136 485 1 134 479 1 690 682 134 479 1 54 746 134 479 1 52 744 Source : DR/MINSANTE/NO L’on note qu’en 2012, l’effectif du personnel médical sanitaire est de 744 contre 746 en 2011. Les ratios sanitaires de la Région du Nord en 2011 se présentent comme suit : 1 Hôpital pour 113.302 habitants en 2011 contre 2 222 161 habitants en 2012 1 Formation sanitaire pour 10.978 habitants en 2011 contre 140 371 habitants en 2012 1 Médecin pour 51.256 habitants en 2011 contre 49 516 habitants en 2012 1 Officine pharmaceutique pour 119.597 habitants 1 chirurgien dentiste pour 711 791 habitants 1 Infirmier pour 6 393 habitants en 2011 contre 2207 habitants en 2012 1 Technicien d’hygiène pour 194 125 habitants en 2012 1 lit d’hôpital pour 2 2.305 habitants en 2011 contre 2286 habitants en 2012 2 222 161 habitants sont couverts par les services de la santé D’autres indicateurs de suivis sont consignés dans les différents tableaux ci-après. Tableau7 : indicateurs sur les équipements sanitaires et la couverture vaccinale de la Région du Nord. Année 2009 Année 2010 Nombre de pharmacies disponibles 233 Nombre de lits disponibles dans l’ensemble des 926 233 934 Année Année 2011 2012 233 233 934 934 87% 75,67% 141 141 structures hospitalières Taux de couverture vaccinale Nombre de laboratoires médicaux Nombre de blocs opératoires 87,1% 141 86,2% 141 13 14 14 14 Nombre d’écoles de santé du secteur public 2 2 2 2 Nombre d’écoles de santé du secteur privé 1 1 1 1 84% Taux de couverture vaccinale BCG nd 95% 67% Taux de couverture vaccinale DTC3 nd 92% 88% Taux de couverture vaccinale Polio3 nd 92% 71% Taux de couverture vaccinale VAR nd 84% 66% Taux de couverture vaccinale VAT 2+ nd Taux de couverture vaccinale VAA nd 101% 82% 63% 65% 82% 79% 77% 57% 75% 16 Cas de prévalence du VIH/SIDA nd % de la population couverte par les services de 2 008 865 santé Nombre d’enfants de 0 à 11 mois vaccinés nd 2 067 122 nd 61 069 19% nd 2 135 376 59 222 2 222 161 71 897 Source : DR/MINSANTE/NO Nd : non disponible B- Réalisations spécifiques enregistrées en 2012 Pour atteindre ces objectifs, des actions suivantes ont été menée au cours de l’année 2011 et 2012, à savoir : La dotation de crédit d’investissement public d’un montant de 30.000.000 FCFA en vue d’équiper le service de la cardiologie de l’hôpital de district de Garoua. La construction d’un hôpital de référence de Garoua pour un montant de 225.000.000 FCFA, dont l’étude architecturale et technique a été menée en 2011, n’a toujours pas commencé en 2012. 1- Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent: 1-1- Programme élargi de vaccination Le Programme élargi de vaccination vise à protéger tous les enfants contre huit maladies, avant qu’ils n’aient atteint leur premier anniversaire Tableau 8: Evolution de la couverture vaccinale par les autres antigènes, de 2008 à 2012 2008 2009 2010 2011 BCG 108% 101,10% 84% 80% DTC/Hep3 97% 87,4% 87% 82% POLIO3 94% 86,5% 86,5% 83% VAR 86% 77,1% 76% 83% VAA 86% 74,1% 76% 71% VAT2+ 91% 83,7% 96% 82% VIT.A 165% 105,5% 58% 61% Taux d’abandon 19% 13% 16% 15% 2012 84% 82% 79% 77% 75% 57% Source : DR/MINSANTE/NO 17 En dehors du taux de couverture vaccinale du BCG qui a augmenté de 4 points, les taux de couverture vaccinale a baissé en 2012 pour tous les antigènes par rapport aux années antérieures. 1-2- Campagne de vaccination contre la méningite : Dans le cadre de la prévention des épidémies de méningite à Méningococcoque, bactérie responsable de la majorité des épidémies dans la zone sahélienne, le Ministère de la Santé Publique n’a pas encore a organisé une campagne de vaccination. 1-3Journées Locales de Vaccination contre la poliomyélite : En raison de la prévention des cas importés de poliomyélite à virus sauvage, des Journées locales (J.L.V) de vaccination contre la poliomyélite, ont été organisées. Ces J.L.V concernaient les enfants dont l’âge varie entre 0 et 59 mois. 2- Santé de la reproduction: Afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, une stratégie d’incitation des femmes enceintes à accoucher dans les formations sanitaires, dans le but de détecter de façon précoce les complications pour leur prise en charge, a été mise en place dans certaines formations sanitaires pilotes des Régions du grand Nord depuis le 1er juin 2011. Le but de la stratégie est de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans les Régions du grand Nord. D’une façon globale, elle vise à obtenir d’ici fin 2012, un pourcentage de 70 à 75% d’accouchements assistés dans le Septentrion et 5% de césariennes, parmi les accouchements attendus. Pour ce faire, les kits d’accouchements sont proposés aux femmes pendant les consultations prénatales ( CPN) ou à l’arrivée en salle d’accouchement, pour celles qui ne les avaient pas acquis lors des CPN. La disponibilité de ces kits devrait inciter les femmes à venir accoucher dans les formations sanitaires. Le coût du kit, fixé à 6000 FCFA, comprend le coût des médicaments et des consommables strictement nécessaires, l’acte d’accouchement, la réparation d’une éventuelle épisiotomie et les frais d’hospitalisation. Il exclut la transfusion sanguine. Pour le partage des coûts de la césarienne, la famille remboursera durant son hospitalisation et dans un délai maximum d’un mois, le prix du kit utilisé fixé à 40 000 FCFA. Ce coût englobe le coût des médicaments et consommables strictement nécessaires et de l’hospitalisation. Pour la pérennité du système mis en place, le coût du kit prend en compte également, les cas des non remboursements (décès, cas d’indigence extrême) estimés aux environs de 5%. 3- Lutte contre la maladie : Dans, la Région du Nord, les principales causes de mortalité sont : Le Paludisme Les Maladies diarrhéiques Les Infections sexuellement transmises /VIH-SIDA Les Infections respiratoires Les Anémies Les Maladies cardiovasculaires 4- Surveillance épidémiologique : En ce qui concerne la surveillance épidémiologique, la région n’a pas connu l’ampleur des années passées. Aucun de choléra n’a été déclaré cette année. 5- Les Programmes et projets Programme de lutte contre la lèpre : 18 Eliminer la lèpre en tant problème de Santé Publique a été l’objectif général du Programme de lutte contre la lèpre jusqu’en 2008. L’objectif assigné à ce programme est d’éradiquer la lèpre à partir 2009. A l’heure actuelle, la Région du Nord a atteint le seuil d’élimination de la lèpre qui est de moins d’un malade pour 10.000 habitants, cette maladie reste un fléau dans le département du Faro avec une prévalence de 13,5 pour 10.000 habitants lors du récent résultat du dépistage actif. Programme de lutte contre la tuberculose: L’objectif du Programme est de guérir au mois 85% des malades TPM+ dépistés de dépister au moins 70% des malades tuberculeux pulmonaires à microscopie positive (TPM+), qui est la forme contagieuse de la maladie. Actuellement, Seulement trois Districts de Santé ont atteint l’objectif de dépistage de 70% de nouveaux malades TPM+ attendus. Il s’agit des Districts de santé de Garoua I avec 787 cas dépistés sur une population de 215762 habitants, de Mayo- Oulo avec 73 cas dépistés sur une population de 215762 habitants et de Poli avec 48 cas dépistés sur 77024 habitants. Programme de lutte contre l’onchocercose et les filarioses lymphatiques L’objectif du Programme est d’éliminer la maladie onchocercose et les filarioses lymphatiques en tant que problème de santé publique, en assurant l’interruption de la transmission en particulier et d’autre part en : Assurant une couverture thérapeutique minimale annuelle de 80% de la population totale dans chaque Aire de Santé de la zone de traitement, par le Mectizan, pendant au moins quinze an Assurant une couverture thérapeutique minimale annuelle de 80% de la population totale dans chaque Aire de Santé de la zone de traitement, par l’albendazole, pendant au moins quinze ans ; Traitant chaque année 100% des communautés ciblées par le programme. Les activités réalisées concernent le traitement de la population éligible par l’ivermectine (Mectizan) et l’albendazole. Il s’agit, de faire avaler par chaque personne éligible une dose de Mectizan, pour le traitement contre l’onchocercose, et une dose d’albendazole pour les filarisoses lymphatiques. Au total 1 486 125 personnes ont été traitées sur une population de 2 135 371 habitants soit une couverture vaccinale de 97,0% en valeur relative. Programme de lutte contre le paludisme L’objectifs du Programme de lutte contre le paludisme consiste à : Assurer le traitement préventif intermittent à la Sulfadoxine-Pyriméthamine des femmes enceintes ; Exécuter les activités préparatoires de la campagne de distribution gratuite des Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée d’Action (MILDA) aux communautés ; Assurer la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes ; Approvisionner les Formations sanitaires en affiches et dépliants sur le paludisme Réaliser des supervisions trimestrielles des Districts de Santé ; Tenir des réunions trimestrielles de coordination des activités avec les Districts de Santé ; Collecter, compiler et analyser les rapports mensuels des Districts de Santé Les activités suivantes ont été réalisées : 19 591 relais communautaires sont formés à la prise en charge correcte du paludisme simple à domicile par l’utilisation des tests diagnostics rapides et les ACT. 610 documents des directives d’utilisation des ACT ont été distribués aux prestataires 260 registres de dispensation de la gratuité aux enfants de moins de cinq ans ont été distribués aux FS 110 000 Comprimés de Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP), soit 36 666 doses de SP ont été reçues et distribuées aux districts de santé en Mai 2011/2012 938 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action ont été distribuées 238 affiches ont été distribuées aux Formations sanitaires soumises à l’activité du traitement gratuit du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans, 7 800 dépliants sur le paludisme et les ACT ont été acheminés et distribués dans les Districts et Aires de santé 799 660 MILDA ont été reçues et 757108 distribuées. Malgré les efforts déployés en distribuant gratuitement les Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée d’Action, par le gouvernement pour lutter contre le paludisme, beaucoup de personnes n’utilisent pas ce produit. C’est qui a eu pour conséquence en 2012/2013, une épidémie de paludisme qui a causé des dégâts considérables au sein des enfants de o à 12 ans. 6- la promotion de la santé Prise en charge de la malnutrition et Supplémentassions en vitamine A Les objectifs consistent à : Former au moins cinq (05) districts de santé à la prise en charge de la malnutrition ; Equiper et approvisionner en intrants nutritionnels tous les districts de santé formés ; Donner un supplément en Vitamine A aux enfants âgés de 6 à 59 mois; Assurer le déparasitage de tous les enfants âgés de moins de 15 ans ; Améliorer la prise en charge des enfants malnutris de 0 à 5 ans, les femmes enceintes et femmes allaitantes ; Améliorer les taux de guérison, d’abandon, de décès, de référés, et de transfert des enfants malnutris; Améliorer la gestion des intrants ; Les activités réalisées sont les suivantes : Un approvisionnement en intrants nutritionnels de la part du partenaire PAM a permis aux CNA de mieux fonctionner au cours de l’exercice 2011/12. C’est ainsi que les intrants suivants ont été déposés dans les formations sanitaires : CSB : 8 904 sacs de 25 kg Sucre en poudre : 493 sacs de 50kg Huile de table : 1294 cartons de 4 bidons de 5 litres Tous les quinze Districts de Santé ont mis en œuvre le programme. Les résultats suivants ont été enregistrés : Enfants pris en charge pour une malnutrition modérée : 29 869 Enfants pris en charge pour une malnutrition sévère : 7837 Femmes enceintes malnutries prises en charge : 2471 Femmes allaitantes malnutries prises en charge : 2893 Nombre de cas guéris : 6240 Nombre de décès : 77 20 Nombre des cas référés : 138 Nombre des transférés : 536 Nombre des sortis : 15196 Nombre des cas encore pris en charge par le programme : 22510 1- Les Intervenants en matière de santé dans la Région. Organisation Mondiale de la Santé (OMS) UNICEF, dans le cadre du programme de coopération avec le Cameroun pour le projet de santé de la mère et de l’enfant Emmaüs-Suisse, pour l’appui aux activités de lutte contre la lèpre et l’ulcère de Buruli Programme Africain de lutte contre l’onchocercose (APOC), pour l’appui aux activités de lutte contre l’onchocercose Carter center, pour l’appui aux activités de lutte contre l’onchocercose Helen Keller International (HKI), pour l’appui aux activités de lutte contre les maladies tropicales négligées CARE, pour la mise en œuvre du "Projet santé de Garoua urbain" PLAN Cameroun CAMNAFAW, dans le domaine de la santé de reproduction PNDP qui construit et équipe des centres de santé ACMS C- Difficultés rencontrées dans la réalisation des activités Les infrastructures sont en général mal adaptées aux normes, sous équipées tant en personnel qu’en matériel et autres inputs médicaux. L’approvisionnement en médicaments et leur distribution aux malades ne sont pas rigoureux. Les malades sont abandonnés à eux-mêmes faute de disponibilité de produits. Souvent, même si ces médicaments sont disponibles dans les pharmacies, ils coûtent excessivement chers, ce qui n’est pas à la portées des populations compte tenu de leur faible pouvoir d’achat. Cette situation les amène à faire recours aux médicaments de la rue, et dont les prix sont accessibles malgré l’état de ces produits (pourtant mal conservés). 1- Contraintes structurelles L’enclavement de la région : Certaines localités de la région sont enclavées du fait du mauvais état des voies de communication. Ce qui perturbe le ravitaillement des centres de santé en médicaments et les activités en stratégie avancée. Dans le district de santé de Touboro situé à 80 km de Garoua, les cas d’urgences sont évacués en République Centrafricaine parce que l’état de la route qui lie Garoua à Touboro est tellement défectueux qu’il aggraverait le mal des patients. La vétusté et le mauvais état des infrastructures et des équipements dans certaines zones rurales, les centres de santé sont des cases en matériaux provisoires et où il manque d’équipements minimum de laboratoire. Même dans certaines formations sanitaires urbaines, certains appareils sont hors d’usage par manque d’entretien. Il manque des chaînes de froid pour la conservation des vaccins dans certains centres de santé. L’insuffisance des moyens de transports : Cette situation handicape la couverture adéquate des activités dans les aires de santé les plus éloignées de la capitale provinciale, ainsi que les tournées de supervision dans les districts de santé. Une insuffisance des ressources financières. Les capacités des formations sanitaires à générer les ressources financières sont limitées ainsi que les dotations budgétaires qui leur sont allouées. Ce qui n’assure pas le bon fonctionnement des centres de santé (arriérés de salaires du personnel d’appui, équipements défectueux non dépannés etc.). 21 Le non respect d’utilisation des Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée d’Action (MILDA) par certaines personnes, a entraîné de nombreux des décès causés par le paludisme. 2-Problèmes rencontrés en 2012 Insuffisance quantitative et qualitative du personnel Insuffisance d’équipements (technique et d’exploitation) ; Insuffisance de ressources financières D- Propositions des solutions aux difficultés relevées Construire des centres de santé pour remplacer les vieilles bâtisses dans certaines localités rurales ; Doter tous les centres de santé d’un crédit de fonctionnement; Réhabiliter les équipements techniques endommagés dans les centres de santé ; Equiper tous les districts de santé et des centres médicaux d’arrondissements des lits d’hospitalisation, du matériel technique d’exploitation, des services de laboratoires, et du Paquet Minimum d’Activité (PMA) ; Mener des campagnes de sensibilisation pour l’utilisation effective de MILDA ; Revoir à la hausse les budgets alloués aux formations sanitaires pour assurer leur fonctionnement. 2. SECTEUR SOCIAL : MINAS A- Etat des lieux de l’existant dans les différents domaines couverts La stratégie du Gouvernement en matière de développement social vise l’amélioration du système de sécurité sociale à travers l’élargissement progressif de la couverture des risques sociaux et son extension également progressive à toutes les couches de la population, en veillant toutefois constamment à préserver l’équilibre financier du système et à pérenniser ses acquis, le renforcement du rôle social de la femme et de son autonomie financière ainsi que ceux des autres groupes marginaux ou marginalisés. La Délégation Régionale des Affaires Sociales comprend 27 structures publiques et elle bénéficie du partenariat de quelques OSP (Œuvres Sociales Privées) et Associations œuvrant dans l’encadrement des cibles, soit 05 services Régionaux, 01 brigade de Contrôle des Institutions Publiques et Privées, 04 Délégations Départementales, 02 Institutions spécialisées, 09 Centres Sociaux et 06 Services d’Action Sociale selon la répartition suivante : Délégation Régionale du Nord Brigade Régionale de Contrôle des Institutions Publiques et Privées ; Service Régional de la Protection de l’Enfance ; Service Régional de la Protection des Droits des Personnes Handicapées et Agées ; Service Régional des Affaires Générales ; Service Régional des Statistiques, de la Documentation et des Archives ; Service Régional de la Solidarité Nationale. Délégations Départementales des Affaires Sociales DD/AS de la Bénoué ; DD/AS du Faro ; DD/AS de Mayo Louti ; DD/AS du Mayo Rey. 22 Centre Sociaux 02 Centre Sociaux : Garoua et Langui dans la Bénoué 02 Centre Sociaux dans le faro: Poli et Boumba 03 Centre Sociaux dans le Mayo-Louti : Guider, Mayo-Oulo et Figuil 02 Centre Sociaux dans le Mayo-Rey : Tcholliré et Touboro Services d’Action Sociale Hôpital Régional de Garoua, Prison Centrale de Garoua, Tribunaux de Garoua, Populations Mbororos, Commissariat Central (non budgétisé), Lycée Classique et Moderne de Garoua (non budgétisé) Institutions spécialisées Centre d’Accueil pour Enfants en Détresse de Garoua (CAED) sans textes organiques Centre de Fabrication des Prothèses de Garoua (CFP) vacant, non budgétisé, non équipé. 06 Œuvres Sociales Privées (OSP) et de nombreux mouvements associatifs assurent l’encadrement des populations cibles du Ministère des Affaires Sociales dans la Région du Nord, selon le tableau ci-après : Tableau 9 : activités des Institutions spécialisées N° Dénomination Statut Catégorie 01 SILH (Service Intégral de Lutte Contre le Handicap) OSP Non catégorie 02 CRJR (Centre de Réhabilita-tion JOSEPHINE RODOLFI de Djalingo) CRDV (Centre de Réhabilita-tion pour Déficients Visuels) CRESAS (Centre de Rééducation d’Enfants Sourds et d’Assistance Sociale) ISDA (Institut Spécialisé pour Déficients Auditifs) PED (Programme Enfants en Difficulté) ANSPACAM (Association Nationale de Soutien aux Personnes Agées du Cameroun (Antenne Nord) OSP A OSP A OSP A OSP A OSP 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 Domaine d’intervention Réhabilitation à base communautaire des personnes handicapées Réhabilitation et Rééducation des personnes handicapées Formation et encadrement des aveugles Formation et Rééducation des Déficients Auditifs Localisation Observations Garoua Œuvre Sociale Diocésaine Djalingo Garoua Autorisation définitive Demande d’accord de principe Accord de principe Garoua Accord de principe B Formation et Rééducation des Déficients Auditifs Encadrement des enfants de la rue Garoua Associati on Non catégorisée Encadrement des personnes du 3e âge Garoua Œuvre Sociale Diocésaine Antenne du Nord APANPO (Association des Personnes Agées de Ngalbidjé et Poukloukou) APPNG(Association des Pensionnaires de la CNPS du Nord) FENACAM(Fédération Nationale des Handicapés du Cameroun) AHMAC(Association des Handicapés Moteurs et Amputés du Cameroun A.P.HA.D.N(Association des personnes Handicapées Dynamiques du Nord) Associati on Non catégorisée Encadrement des personnes du 3e âge Garoua En cours de structuration Associati on Associati on Associati on Associati on Non catégorisée Non catégorisée Non catégorisée Non catégorisée Encadrement des pensionnés de la CNPS Encadrement des personnes handicapées Encadrement des personnes handicapées Encadrement des personnes handicapées Garoua Récépissé de déclaration Antenne du Nord GIC de Service pour le Soutien aux Orphelin (KEZETA) Associati on B Soutien aux enfants en difficulté Garoua Garoua Garo ua Garo ua Garo ua Antenne du Nord Récépiss é de déclarati on Récépiss é de déclarati 23 14 UNOADD (Union des Organismes d’Appuis au Développement Durable) Associati on Non catégorisée Encadrement de la petite enfance Garo ua 15 Centre d’Hébergement pour Orphelins et Enfants Vulnérables OSP C Encadrement de la petite enfance Guid er 16 Hope Future Génération Associati on Non catégorisée Encadrement de la petite enfance Pitoa 17 VOISC (Voice of Street Children Associati on Non catégorisée Encadrement des enfants de la rue Garo ua 18 M.J.C.G (Maison des Jeunes et de la Culture de Garoua) OSP B Encadrement de la petite enfance Garo ua on Récépiss é de déclarati on Récépiss é de déclarati on Récépiss é de déclarati on Récépiss é de déclarati on Œuvre Sociale Diocésai ne Source : DR/MINAS Nord B- Réalisations spécifiques enregistrées en 2012 Tableau 10 : Les activités spécifiques réalisées sont consignées dans le tableau suivant Domaine d’intervention Lutte contre les discriminations et l’exclusion sociale Protection sociale de l’individu et lutte contre les fléaux sociaux Activités programmées Niveau de réalisation Promotion des droits des populations marginales Organisation des femmes Mbororos aux travaux des groupes (GIC et associations) Célébration de la 5e Journées internationales des populations autochtones Sélection des jeunes Mbororos, âgés de 15 à 35 ans, de Bamé et les jeunes de la frontière Dazal, pour une formation à Langui sur les métiers porteurs Appui à certains élèves indigents de la ville de Garoua 05 descentes pour mobiliser les lidears Mbororos à la scolarisation de leurs enfants Soutien aux personnes et famille indigentes au niveau de l’hôpital 06 groupes formés Source de financement Budget du Minas difficultés Propositions des solutions Insuffisance des moyens financiers Doter les populations autochtones des moyens de déplacement Augmenter le budget des fêtes et cérémonies Célébration protocolaire à Ngong Augmenter le budget des fêtes et cérémonies 30 jeunes formés Mbororos sélectionnés à Bamé dans l’arrondissement de Tchéboa et 30 jeunes frontaliers sélectionnés à Dazal dans l’arrondissement de Mayo Oulo Activités non budgétisées Sites enclavés et éloignés Réviser à la hausse le budget de fonctionnement des SAS 59 élèves admis en stage de vacance dans les communes de Garoua 1 et 2 et à la CUG Très grand nombre d’élèves indigents -en médicament : 131 personnes ; -examens : 218 personnes ; -actes chirurgicaux : 37 ; -transfusion sanguine : 31 Absence d’aide ponctuelle en situation d’urgence Admettre davantage des élèves en stage de vacance pour leur permettre de préparer leur rentrée scolaire Rétablir la ligne <<Aide et Secours de l’Etat » au niveau du SAS 24 régional Prise en charge psychosociale des sinistrés issus des inondations de 2012 Protection sociale des personnes handicapées Promotion des droits des personnes âgées Sécurisation et sauvegarde de la petite enfance Prévention et traitement de l’inadaptation sociale chez les jeunes Identification des enfants malnutris victimes des inondations dans le district de santé de Garoua1, 2 et Pitoa Résolution des conflits conjugaux et familiaux Collecte des subsides alimentaires Placement scolaire des élèves handicapés et /ou nés des parents handicapés indigents Promotion socioéconomiqu e des personnes âgées Accueil et prise en charge nutritionnelle, psycho affective, sanitaire et éducationnelle des pensionnaires du Centres d’Accueil pour Enfant en Détresse (CAED) de Garoua Sécurisation des autres enfants en difficultés Protection des mineurs en conflit avec la loi et suivi des mineurs incarcérés Suivi des élèves toxicomanes Prise en charge psychosociale des élèves ayant les sinistrés issus des inondations de 2012 de Takasko, de Badoudi 1 et 2 dans la Bénoué et de Ouro Salama dans le Mayo Rey ont reçu de l’assistance psychosociale des travailleurs sociaux basés à Garoua et Rey Bouba 278 enfants malnutris victimes des inondations recenés Disposer des moyens de déplacement Activités circonscrites aux zones de Garoua et Pitoa Etendre l’identification aux autres zones inondés 156 conflits enregistrés 131 conflits traités dans la Bénoué et dans le Faro Difficultés à sécuriser les fonds collectés 1 570 950 FCFA collectés dans la Bénoué et dans le Faro Difficultés à sécuriser les fonds collectés Certains dossiers parviennent en retard les DDAS Acquérir des mini coffres-forts pour sécuriser les fonds collectés en attenant les bénéficiaires 166 élèves handicapés placés dans les établissements scolaires qui ont bénéficiés des exonérations des frais exigibles Encadrement des associations des personnes âgées Transmission de 03 demandes d’aides économiques 14 enfants encadrés actuellement Sensibiliser les des personnes âgées à se constituer en association -Insuffisance des moyens financiers ; -Vétusté des locaux ; -manque d’accessoires pour la prise des paramètres lors des visites médicales 46 enfants maltraités suivis 515 OEV idenfiés Très grand nombre des oev dans la Région 110 mineurs suivis dans les prisons ; Manque de support de communication pour organiser des causeries éducatives Modicité des moyens matériels et financiers Suivi effectif de 05 cas des élèves toxicomanes ; -prise en charge de 05 filles mères et de 35 autres élèves Déposer les dossiers de placement scolaire dans les délais -Disposer des caisses d’avance ; -réviser à la hausse les moyens alloué au CAED ; -agrandir et réhabiliter et ouvir officiellement le CAED et y affecter un gardien du jour ; -y affecter au moins 05 agents décisionnaires pour assurer un bon service de quart Prendre en charge au moins 60% des OEV identifiés dans la Région Doter le service des supports de communication Renforcer les effectifs des personnels Budgétiser les SAS auprès des établissements scolaires secondaires 25 Promotion des droits de l’enfant Autres activités un comportement déviant Sélection et accompagneme nt des députés juniors à Yaoundé pour le parlement des enfants Appui technique aux OSP, ONG et Associations 13 députés juniors ont été sélectionnés et ont siéger à la 15e session du Parlement des enfants à Yaoundé Activité non budgétisée et la date de départ n’est pas fixée à temps Confirmer le départ sur Yaoundé au moins 72 heures avant 15 structures ont bénéficié d’un accompagnement technique Non respect des textes en vigueur et non maîtrise de la procédure par certains responsables Renforcer la collaboration et la sensibilisation Source: DR/MINAS C- Difficultés rencontrées Le cadre de travail non décent par manque des moyens matériels, financiers et des ressources humaines, Le mariage précoce, l’exode rural, les problèmes d’intégration des Mbororos, les enfants de la rue ou dans la rue, l’abandon des enfants, la consommation des drogues, la délinquance juvénile, l’instabilité des unions libres, les conflits conjugaux et familiaux et les conflits agropastoraux constituent la majeure partie des problèmes rencontrés dans le domaine social de la région du nord. D- proposition des solutions Il est souhaitable que : de nouvelles structures soient créées dans les arrondissements qui n’en disposent pas encore ; des cadres décents du travail soient aménagés( construction de la Délégation régionale du Nord) ; le budget de fonctionnement de toutes les structures soit revu à la hausse dès 2014. MINPROFF A- État des lieux de l’existant dans les différents domaines couverts La Délégation Régionale du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille du Nord comprend Cinq services Régionaux et onze bureaux, à savoir : Le Service du Bien-être de la famille, Le Service de la Promotion économique de la femme et de la famille, Le Service de la Promotion Sociale de la femme, Le Service des Statistiques, Le Service des Affaires Générales Trois Délégations Départementales comprenant chacune cinq bureaux : La Délégation Régionale assure les missions assignées à la Délégation Départementale de la Bénoué. Des quatorze Services d’arrondissement, trois sont budgétisés, deux seulement pourvus de responsable (ceux de Tchéboa et Figuil), tandis que Béka reste sans responsable ; Cinq Centres de Promotion de la Femme et de la Famille(CPFF) sont fonctionnels (Garoua, Guider, Tcholliré, Bibémi et Poli. Un (01) CPFF est en construction (Rey-Bouba) financé par le Budget de l’Etat et ne fonctionne pas encore; 02 CPFF ont été équipés (Rey Bouba et Bibémi) ; Une Halte Garderie à Garoua ; 26 Une Unité Polyvalente de Transformation des Produits Alimentaires à Garoua. 22% de femmes enceintes dorment sous la moustiquaire imprégnée ; 100% de femmes enceintes séropositives reçoivent des un traitement profilactique complet d’ARV ; 452 de femmes enceintes ont reçu de traitement préventif intermittent SUR LE PLAN ECONOMIQUE : L’agriculture, l’artisanat, la pêche, l’élevage et le commerce constituent les activités économiques de la Région. Ces activités que partagent à la fois les hommes et les femmes sont les principales sources de revenus. L’activité touristique occupe aussi une place non négligeable malgré l’insécurité persistante (phénomène d’enlèvement et de coupeurs de route). De grandes entreprises telles que: la SODECOTON, la CAMAIR CO, le LANAVET, les BRASSERIES du Cameroun, la CICAM., l’AES-SONEL, la CDE, NESTLE, SAHEL SPRINGS, HYSACAM, CAMI-TOYOTA, MTN, ORANGE, PMUC offrent des opportunités d’emplois et de développement d’activités à l’instar de la pêche, la riziculture, le maraichage, etc. qui sont pratiqués dans la zone du barrage hydroélectrique de Lagdo. SUR LE PLAN SOCIAL : Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds et des Organismes internationaux à l’instar de l’UNFPA, les taux d’alphabétisation et de scolarisation restent encore faibles. Toutefois nous notons une légère augmentation en effectif des élèves d’année en année. Ainsi, les zones rurales sont les plus touchées par l’analphabétisme. Le taux de déperdition scolaire reste encore élevé en particulier chez les filles à cause des mariages précoces ou forcés, et du manque des actes de naissance chez beaucoup des filles. Les jeunes et les femmes dont la moyenne d’âge varie entre 15 et 45 ans sont les plus touchés. Le taux de prévalence du VIH/SIDA demeure 1,7%. L’on peut en outre relever que le taux des personnes éligibles (sous ARV) a augmenté à cause de la gratuité du traitement et la baisse du prix du Bilan. Par ailleurs, avec toutes les mutations socio-économiques qu’a connu le Cameroun ces dernières années, on observe de nombreux problèmes au sein des familles notamment l’instabilité des foyers, de nombreux conflits familiaux, conflits de mariages coutumiers, conflits des unions libres et conjugaux avec pour corollaires l’abandon du foyer, de la famille, la violence, la paupérisation de la femme, la promiscuité, l’ignorance, le vagabondage, la prostitution, la délinquance, etc. Les pratiques traditionnelles néfastes influencent considérablement la situation de la femme dans le Nord. L’on peut citer : les mariages forcés, les mariages précoces, le rapt des femmes le lévirat, les mutilations génitales etc Malgré tous ces obstacles, la femme du Département de la Région du Nord est omniprésente dans la quasi-totalité des secteurs formels et informels dans la seule perspective d’améliorer ses conditions de vie et celles de son environnement humain. La loi sur la liberté d’association a suscité beaucoup d’engouement, et de plus en plus les femmes s’organisent. C’est ainsi que dans la Région du Nord, on dénombre aujourd’hui plusieurs Organisations Féminines (OF) regroupées au sein des réseaux. Fort du souci d’améliorer leur existence ou celle de leurs familles, les femmes de la Région du Nord se sont engagées résolument dans la voie réelle du développement, mettant en exergue cet autre mode de production qu’est l’entreprenariat. 27 B- Réalisations spécifiques enregistrées Les structures d’encadrement de la famille et de la promotion de la femme sont en général des centres de Promotion de la femme et de la famille (CPFF) dans le secteur public ; il s’agit du CPFF/TCHOLLIRE, du CPFF/GAROUA et du CPF/BIBEMI. Les activités, en général au cours de l’année 2012, ont porté essentiellement sur : Prise en charge effectif de 22 enfants d’âge préscolaire ; 45 femmes en difficulté ont bénéficié d’appui financier ; Intervention pour 258 cas de conflis conjugaux ; 01 plaidoyer pour la scolarisation d’une jeune fille ; 03 plidoyers engagés sur le VBG, le PTME et la CPN ; Enseignement dans toutes les sections de la couture, de bureautique et de l’alphabétisation ; Causerie éducative pour le travail décent ; Sensibiliser les filles mères à venir s’inscrire au centre pour leur formation pendant les vacances ; Causerie éducative : Exposé sur l’importance du dépistage et la vie avec un partenaire séropositif ; Réunion préparatoire à la fête et participation à toutes les activités : investissement humain, soirée culturelle ; Sensibilisation sur la famille et les valeurs morales ; Sensibilisation des jeunes filles et des femmes des associations sur l’existence des fonds de crédits aux apprenantes du CPF ; Sensibilisation des apprenantes et femmes d’Association sur le partenariat CPF et établissement du Micro-Finances ; Causeries éducatives sur les techniques de prévention : hygiène alimentaire et corporelle Sensibilisation sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées ; Causeries éducatives sur les traitements aux fins de faire des réparations ; Causeries éducatives sur les traitements aux fins de faire des réparations ; Communication sur les ondes de la Radio Communautaires de Bibémi et la CRTV ; C- les difficultés rencontrées Insuffisance de pesonnel qualifié ; Insuffisance et rupture de stocks de Moustiquaires imprégnées Insuffisance et vétusté de matériel sanitaire ; Manque de financement pour achever le branchement au réseau électrique des CPFF de Poli, Bibémi, Tcholliré et l’UPT de Garoua ; Manque de clôture des CPFF de Poli, Bibémi, Tcholliré, Rey bouba, l’UPT de Garoua et à la Halte Garderie Manque de financement pour achever et équiper la DR/PROFF/NO ; Manque d’adduction d’eau ; Refus de répondre aux convocations ; Manque de caisses spontanées pour les victimes de violences physiques ; Manque des moyens de locomotion D- Proposition des solutions Dotation d’une caisse spontanée ; Financement des clôtures et des branchements électriques ; Augmenter les lignes aides et secours ; Achever l’équipement de la salle des conférences de la DR/PROFF/NO ; Octroyer des matériels sanitaires modernes ; 28 Approvisionner régulièrement en quantité suffisante en moustiquaires imprégnées et en médicaments. 29 MINJEC A- Etat des lieux de l’existant dans les différents domaines couverts En dehors de la Délégation Régionale de la Jeunesse et de l’Education Civique et de ses représentations dans les quatre départements, le Nord dispose : D’un Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes à Garoua comprenant 05 ateliers de pédagogie personnalisée à savoir : L’industrie d’habillement et l’art culinaire; La technique de secrétariat; L’électricité; La menuiserie; La maçonnerie D’un Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes à Guider comprenant un seul atelier de pédagogie personnalisée qui offre à la fois la formation de dactylographie et d’art culinaire. B- Les activités spécifiques réalisées Les activités spécifiques réalisées portent sur La formation de : 233 apprenants dans le domaine de l’industrie de l’habillement dont 140 femmes et 93 hommes ; 06 dans le domaine de froid et climatisation ; 04 dans le domaine de l’informatique. Dans le domaine de la jeunesse, les activités portent entre autres sur : Vie associative L’Appui technique à la formalisation de trois associations ; La formation de 30 leaders d’association en gestion de groupe, en éducation à la citoyenneté, en insertion socio professionnelle et en Santé de la Reproduction des Adolescents. Le suivi de coordination des activités des Pairs Educateurs concernant la sensibilisation en Santé Reproductive des adolescents ; L’organisation d’une campagne de dépistage volontaire et gratuit du VIH ; L’organisation de deux rencontres de sensibilisation des jeunes et des conseillers municipaux sur la Santé de la Reproduction des Adolescents/jeunes ; L’organisation d’un atelier de formation des formateurs de Pairs Éducateurs en Santé de la Reproduction des Adolescents/jeunes. Loisirs et œuvres de vacances L’organisation des activités culturelles, sportives (sketches, danses, quiz, rencontres de football) lors de la journée Internationale de la Jeunesse et pendant les campagnes de dépistage volontaire et lors des fêtes nationales ; Le Recensement des structures susceptibles d’abriter les œuvres de vacances ; L’appui aux organisations désireuses d’organiser les activités de vacances ; La sélection et la mise en route de 30 vacanciers pour le compte de la région du Nord pour 15 jours de colonie à Kribi. Education citoyenne et insertion sociale La célébration des journées internationale de l’Enfant Africain, de la Jeunesse, de la lutte contre le VIH/SIDA ; La visite des Centres d’Alphabétisation Fonctionnelle de Bibémiré, Roumdé Adjia, et Marouaré ; L’évaluation pédagogique et matérielle des centres d’Alphabétisation Fonctionnelle de la région du Nord ; La préparation et l’organisation des journées commémoratives des 08 mars; L’organisation du séminaire de renforcement des capacités de 30 Superviseurs des Pairs Educateurs (SPE) de 06 Equipes Cadres Educatives (ECE) et 04 Autorités locales ; 30 Participation des jeunes aux différentes activités Incitation de la jeunesse à participer aux activités socio culturelles, aux débats, échanges et autres cérémonies prévues pour la circonstance ; La mobilisation et l’implication des jeunes et encadreurs de jeunesse à la lutte contre les fléaux sociaux (VIH/SIDA et autres). Promotion de l’entrepreneuriat jeunesse L’organisation à Pitoa, Lagdo et à Garoua, d’une rencontre d’orientation des jeunes vers les secteurs d’activités porteurs ; L’organisation à Garoua d’une réunion d’information et de sensibilisation des jeunes par rapports aux initiatives du Gouvernement en leur faveur ; Le suivi évaluation des activités des jeunes. Promotion et emploi des jeunes Assistance technique aux jeunes en montage de projet et formalités d’entreprise ; Encadrement de 10 jeunes scolaires et universitaires placés en stage de vacances pendant un mois dans les délégations régionale et départementales. PAJER-U/ PIFMAS Financement de 29 projets au profit des jeunes Programme National d’Alphabétisation Supervision des Centres d’Alphabétisation Fonctionnelle (CAF) ; Rencontre avec la Maires et les Directeurs d’écoles ; Célébration de la Journée Internationale de l’Alphabétisation ; Sensibilisation et mobilisation des populations. C Les problèmes rencontrés : La remise des fonds à contre temps ; La variation des coûts des matières premières ; La pluviométrie capricieuse ; La mauvaise volonté de certains jeunes pour rembourser les fonds qui leur avait été accordés ; La vacance de certains postes de chefs de bureau ; Le manque de personnels décisionnaires ; Le manque de moyens pour la maintenance des équipements ; le manque de moyens pour l’organisation des œuvres de vacances ; Le désintéressement de certains responsables aux préparatifs et organisation des fêtes ; l’absence des moyens de déplacement ; Le manque de locaux propres au Programme National d’Alphabétisation ; Le manque de mise à disposition de manuels de formation pour les jeunes ; Le manque de supports audio visuels (vidéo projecteurs, flip, sharp…) ; Le refus de certains jeunes à se faire dépister ; Le manque de centres conviviaux de prise en charge des jeunes ; Le manque de motivation des jeunes ; D- Proposition des solutions Remettre à temps les fonds aux jeunes pour ceux pratiquent les activités agricoles ; Augmenter le budget de l’investissement public pour le suivi des activités de terrain. 31 3. SECTEUR PRODUCTION ET COMMERCE : Agriculture Les conditions naturelles défavorables, les ressources humaines abondantes mais non qualifiées, les poids de la tradition jugés rétrogrades et discriminatoires à l’endroit des femmes, le manque de maîtrise de l’eau et le problème d’enclavement constituent des entraves au développement de l’agriculture de la Région. La population est laborieuse : l’autosuffisance alimentaire en céréales (base de l’alimentation) est relativement assurée du fait des aléas climatiques et des pratiques culturales archaïques. Les campagnes agricoles se déroulent dans les conditions défavorables marquées par une faible pluviométrie, la prévalence des pratiques culturales archaïques fragilisent les sols (feux de brousse, coupe abusive d’arbres, mauvaise utilisation des intrants agricoles). Ces facteurs ont une incidence sur la production qui évolue en dents de scie. La faiblesse de l’offre alimentaire a une répercussion directe sur les prix agricoles qui deviennent usuraires en période de soudure. Les intermédiaires s’approprient des produits à vil prix pendant la récolte et les revendent à des prix exorbitants en contre saison. Les cultures maraîchères équipées des motopompes se répandent dans la Région aux abords des mayo et du fleuve. A- Etat des lieux de l’existant Agriculture et développement rural Institutions agricoles de la région du Nord Les institutions d’encadrement de l’activité agricole dans la Région du Nord sont de deux types : les institutions publiques et les projets à vocation agricole ou institutions para-publiques. Institutions publiques A l’instar des autres Régions du Cameroun, il existe dans la Région du Nord : Une Délégation Régionale de l’agriculture basée à Garoua ; 04 Délégations Départementales respectivement à Garoua, Tcholliré, Guider et Poli. 14 Délégations d’Arrondissement dont 06 dans le Département de la Bénoué, 3 dans le Département du Mayo Louti, 03 dans le Département de Mayo-Rey et 02 dans le Département du Faro. ; 21 Délégations d’arrondissements ; 03 Postes de police phytosanitaire ; 06 Centres d’Education et d’Action Communautaire ; 02 Ecoles de formation (E.T.A /GAROUA ; E.FSDC/GUIDER.) ; 126 Postes Agricoles ; 21 Bureaux du Développement de l’Agriculture. ; 21 Bureaux du Développement Rural. Dans le domaine de la recherche agricole, la station IRAD de Garoua Bokolé contribue au développement de la vulgarisation de plusieurs variétés et technologies. Il existe également dans la ville de Guider, un Institut de Formations, l’Ecole Technique d’Agriculture : c’est un centre de formation de spécialistes en développement communautaire. 32 PROJETS ET PROGRAMMES SOUS TUTELLE DU MINADER Les projets et programmes opérant dans la sphère de compétence de la Délégation Régionale de l’Agriculture et du Développement rural du Nord sont : L’Office céréalier ; L’Unité de Traitement Agricole par Voie Aérienne (UTAVA) ; Le FAO/ PAM ; Le Financement des Investissements des Micro- Projets Agricoles et Communautaires (FIMAC) ; Le Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles (PNVRA) ; Le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) ; Le Programme de Valorisation des Bas Fond (PVBF) ; Le Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Agropastorales (ACEFA) ; Le Programme National d’appui à la filière maïs (PNAFM) ; Le Développement de la culture du Palmier dattier ; Le Programme d’appui à la multiplication des semences de riz, maïs et sorgho ; Le Programme AFOP ; Le Programme AMO. B- Réalisations spécifiques enregistrées en 2013 La campagne agricole 2012 a connu d’intenses activités soutenues par des appuis multiformes des pouvoirs publics destinés à améliorer la production agricole. A titre d’illustration, on peut citer l’appui à travers le fonds spécial du plan de relance de la production agricole et les appuis des programmes et projets. Activités agricoles Calendrier agricole Dans la région du Nord, les opérations agricoles sont essentiellement concentrées entre les mois d'avril et de décembre de chaque année. Les pluies commencent pendant le mois de mai et prennent fin au cours du mois d'octobre. Les mois d'avril, mai, juin et parfois juillet sont réservés à la préparation des terres. Cette préparation est faite de désherbage, de défrichements et de labour. Les opérations culturales commencent au mois de mai pour certains produits (arachide, coton, cultures maraîchères), se poursuivent aux mois de juin-juillet pour le riz, le maïs et peuvent même aller jusqu'aux mois de septembre (mil) ou octobre (oignon). Quant aux travaux d'épandage d'engrais, de sarclage et d'entretien, ils se déroulent entre le mois de mai (arachide) et celui de septembre (riz, fonio, coton) et parfois même au cours des mois de novembre et décembre (oignon). Les récoltes commencent dès le mois de septembre (arachide, sorgho) et s'étalent pendant les mi-octobre (maïs, coton, oignon), novembre (riz, fonio), décembre (patate douce) et parfois même en janvier (patate et coton). 33 Produits et production Cultures vivrières Tableau 11: Evolution de la Production, de la superficie et du rendement au cours des 5 dernières années Total produits Bénoué Total produits Mayo Rey Total produits Mayo Louti Total produits Faro Total Région S 246 492 2008 P 395 240 R 1603 S 250434 2009 P 412579 R 58503 S 278453 2010 P 458995 R 63083 S 285214 2011 P 468489 R 1643 S 292517 2012 P 558191 R 1908 104 835 196 180 1871 89520 182890 47400 113310 269515 52200 138700 304900 2198 137720 307480 2233 137 726 141 436 1027 139705 146585 21273 141557 151493 25953 145505 157199 1080 162569 165502 1018 45 770 55 703 1217 40440 56140 40404 43880 75862 50725 48310 96066 1989 50395 93652 1858 534 823 788 559 1 474 520099 798194 1 535 577 200 955865 1 656 617 729 1 026 654 1 662 859 151 1 124 825 1 309 Source : DR/MINADER/NO S= Superficie P= Production R= Rendement 34 Tableau12 : Evolution de la production, de la superficie et du rendement des cultures vivrières au cours des 5 dernières années. 2008 superficie 534 823 production 788 559 rendement 1 474 Source : DR/MINADER/NO 2009 520 099 798 194 1 535 2010 577 200 955 865 1 656 2011 617 729 1 026 654 1 662 2012 859 151 1 124 825 1 309 Graphique 1: Evolution de la Production, de la superficie et du rendement au cours des 5 dernières années 1 200 000 1124825 1026654 955 865 1 000 000 800 000 600 000 534 823 859 151 798 194 788 559 577 200 520 099 617 729 superficie production rendement 400 000 200 000 1 474 1 656 1 535 1 662 1 309 0 2008 2009 2010 2011 2012 Source : DR/MINADER/NO Graphique2 : Evolution de la production des cultures vivrières au cours des 5 dernières années. 1124825 1026654 955865 788559 2008 1 798194 2009 2 20103 2011 4 52012 Source : DR/MINADER/NO 35 Graphique 3: Evolution de la superficie des cultures vivrières au cours des 5 dernières années. 1 000 000 859 151 900 000 800 000 700 000 600 000 534 823 577 200 617 729 520099 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 0 2008 2009 2010 2011 2012 Source : DR/MINADER/NO La superficie totale emblavée au cours de la campagne agricole 2012 est de 859 151 hectares contre 617 729 hectares en 2011, toutes cultures confondues, pour une production totale de 1 124 825 tonnes contre 1 026 654 tonnes en 2011. Le rendement global est de 7 017 Kg/ha contre 6 910Kg/ha en 2011. Par rapport à la campagne précédente, l’on a enregistré une amélioration tant en superficie emblavée, en production qu’en rendement. L’augmentation pour la superficie est de 241 422 ha ; 98 141 tonnes contre 123 714 tonnes, soit une baisse de 25 573 tonnes pour la production. Les détails des informations sur la situation alimentaire de la Région au cours des 5 dernières années sont consignés dans les tableaux ci-dessous. 36 Tableau13 : Evolution des principales cultures vivrières au cours des 5 dernières années Spéculation par département Céréales Maïs pénicilaire Riz pluvial Riz irrigué Sorgho pcc Sorgho pcl Sorgho ss Total céréales Féculents ignames Macabo/taro manioc Patate douce Total féculents arachides niébé Légumineuses sésame Bénoué soja voandzou total Légumineuses aubergine Banane douce Autres fruitiers produits gombo oignon tomate Total autres produits Total produits Bénoué Maïs pénicilaire Riz pluvial Céréales Riz irrigué Sorgho pcc Sorgho pcl Sorgho ss Total céréales ignames Macabo/taro Féculents manioc Patate douce Total féculents Mayo Rey Légumineuses arachides niébé sésame 2008 S 48 299 10 196 7260 P 103 981 12 044 15 737 R 2153 1181 2168 1292 800 1051 1554 2009 S 50120 4366 7638 0 65756 8059 19640 155579 P 110676 3493 17034 0 89258 5641 19640 245742 R 2208 800 2230 0 1357 700 1000 8296 2010 S 65560 4370 7405 615 67680 9268 20000 174798 P 144414 4016 13920 3223 93720 6485 22000 287778 R 2203 919 1880 5241 1387 700 1100 13429 2011 S 65770 2850 8700 620 70500 9300 18710 176450 P 144694 2565 17400 2224 94250 6510 20581 288224 R 2200 900 2000 3587 1337 700 1100 1633 2012 S 67351 2912 9762 580 65940 9940 22965 179450 P 140655 3203 14364 2320 87098 9940 37737 295317 R 2088 1100 1471 4000 1321 1000 1643 1646 64921 3507 19720 153 903 83 886 2806 20 720 239 174 387 1699 2559 1893 11 889 18 203 4891 6998 7113 397 2134 2205 2223 17110 15434 5599 8018 7000 400 2150 2315 2334 17965 16977 5835 8356 7333 880 2270 2946 5280 18614 21506 6000 8200 7300 913 2516 2360 6391 21386 31248 7000 8500 13241 4645 63051 20270 564 195 3423 87 503 31 985 91 462 20 546 439 121 993 113 561 6886 1451 1014 778 621 290 1298 4736 64568 22945 462 264 1263 89502 34767 97692 17813 440 267 440 116652 20617 1513 776 952 1011 348 4601 4865 71025 24780 527 296 1452 98080 37276 96470 19238 152 307 506 116573 21524 1358 776 288 1037 348 3809 6096 72500 27000 560 388 1500 101948 0 45400 94250 21600 168 427 420 116865 7448 1300 800 300 1101 280 1146 5789 71836 26421 1157 1760 1556 102740 276 59025 108330 25578 694 2640 1499 138741 552 10196 1508 968 600 1500 957 1350 2000 617 15418 24989 710 17268 24321 18000 0 38000 468489 70000 25000 0 25000 1643 2500 2208 1550 504 4538 292517 30500 8832 52700 3024 65108 558191 61000 4000 34000 6000 14347 1908 2000 441 246 492 17 000 0 2500 10520 395 240 34 000 0 1320 23855 1603 2000 0 528 617 250434 17000 15418 412579 42500 24989 58503 2500 710 278453 26000 17268 458995 65000 24321 63083 2500 0 720 0 720 285214 28000 3000 4800 1600 4500 11250 2500 6000 12000 2000 5000 7500 1500 4000 12000 9000 44 500 6000 1000 6000 4800 18000 10000 68 120 18 000 6280 11400 1200 1500 1111 1531 3000 6280 1900 4000 9000 4000 37000 6000 1000 3000 6000 13500 6000 72800 21000 2800 9000 1500 1500 1500 8600 3500 2800 3000 6000 10000 5000 51500 7000 2000 3500 12000 20000 10000 118250 28000 6000 12250 2000 2000 2000 11000 4000 3000 3500 7500 12000 6000 59500 8000 3000 5000 13500 19200 9000 123700 28000 10500 15000 1800 1600 1500 2079 3500 3500 3000 8000 10000 6500 60000 8500 3000 5000 14400 16000 9750 108650 29750 9000 15000 1800 1600 1500 1811 3500 3000 3000 2000 15 000 38 500 3520 1600 8400 44 080 77 000 1280 2816 4200 2 939 2000 364 1760 1000 11000 38000 1000 1000 3000 35800 68400 800 1000 3000 12800 1800 800 1000 2000 14500 37000 2000 1000 7000 53250 74000 3600 1500 3500 14000 2000 1800 1500 3000 19000 45000 3000 1000 9000 62500 90000 3600 800 3000 3289 2000 1200 800 3000 19500 46000 2000 8000 9000 62750 92000 2400 16000 3000 3218 2000 1200 2000 37 soja voandzou total Légumineuses Autres produits aubergine Banane douce fruitiers gombo oignon tomate Total autres produits Total produits Mayo Rey Céréales Maïs pénicilaire Riz pluvial Riz irrigué Sorgho pcc Sorgho pcl Sorgho ss Total céréales Féculents Mayo Louti ignames Macabo/taro manioc Patate douce Pomme de terre Total féculents Légumineuses arachides niébé sésame soja voandzou total Légumineuses Autres produits Céréales 6 600 81 702 30 16 12 60 000 1851 20 200 400 10 40410 10 40 600 200 70808 42 128 1500 800 5900 4200 3200 6000 8 46200 0 200 15000 240 94340 0 840 2500 1200 9000 0 4200 8000 300 57300 16000 450 110850 2000 1500 1935 1000 100 57100 800 150 132950 800 1500 2328 1000 2500 2500 300 750 2500 900 80 80 50 1205 104 835 29 520 1800 12 320 100 2278 196 180 41 960 2000 150 4000 2000 1890 1871 1421 800 80 100 80 1110 89520 29815 2400 160 480 272 3482 182890 44028 3000 2000 4800 3400 20600 47400 1477 400 400 50 60 1110 113310 30262 1400 1000 225 210 3675 269515 46906 3500 2500 4500 3500 18200 52200 1550 600 1000 200 100 2900 138700 32754 1800 2600 600 350 7850 304900 56829 3000 2600 3000 3500 2707 2198 1735 200 200 200 220 1120 137720 31550 600 520 600 660 3130 307480 56443 3000 2600 3000 3000 2795 2233 1789 476 891 1872 501 841 1679 523 858 1641 533 1438 2698 670 1328 1982 51 096 56 038 1097 52123 62055 1191 52644 62675 1191 52907 56321 1065 53150 51414 1043 113 81 205 62 98 951 549 1219 64 82503 32 106956 500 4846 60 83489 45 110484 750 5131 60 86254 55 114643 917 1329 56 85426 69 113254 1232 1326 138 221 956 2060 6928 9321 129 229 810 1781 6279 7777 140 227 873 2715 6236 11960 145 250 1819 3781 12545 15124 143 277 16 1741 3870 3471 359 38034 18 088 24 3016 30868 8581 10 8401 812 474 417 358 38675 18139 14 2591 27459 9562 8 14056 710 527 571 367 39255 18410 17 3588 27596 9800 12 18195 703 532 706 145505 40040 18778 18 157199 26184 10738 9 1080 654 572 500 162569 39204 37455 20 165502 30340 12785 9 12175 13971 21693 8 1018 774 341 450 16 56 162 9 39 468 563 703 16 56844 9 37038 563 2371 19 57701 13 37421 684 2625 20 58856 25 36956 1250 628 28 76707 32 43166 1143 563 0 137 726 7100 145 4550 0 141 436 8680 145 7205 0 1027 1223 1000 1584 0 139705 7600 165 4300 0 146585 10960 165 4980 0 21273 1442 1000 1158 0 141557 8200 160 5100 0 151493 14100 160 14800 0 25953 1720 1000 2741 0 145505 11000 215 6100 0 157199 25200 252 23920 0 1080 2291 1172 3921 0 162569 11600 210 6400 0 165502 24590 230 21910 0 1018 2120 1095 3423 5400 13200 0 6880 17760 0 1274 1345 0 5500 13500 7100 19500 1291 1444 5000 13850 7110 23410 1422 1690 4550 14100 9510 19690 2090 1396 4800 14600 8730 18920 1819 1296 aubergine Banane douce fruitiers gombo oignon tomate Total autres produits Total produits Mayo Louti Faro 500 10 44 130 15 80 Maïs pénicilaire Riz pluvial Riz irrigué Sorgho pcc Sorgho pcl Sorgho ss 38 Total céréales ignames Macabo/taro manioc Patate douce Féculents Total féculents arachides niébé sésame soja voandzou Légumineuses total Légumineuses aubergine Banane douce fruitiers gombo oignon tomate Autres produits Total autres produits Total produits Faro 30395 235 140 175 165 40670 2300 380 1240 395 1338 9787 2714 7086 2394 31065 270 100 200 200 42705 2620 300 500 160 6336 9704 3000 2500 800 32610 295 100 200 210 59580 2870 290 520 1520 8573 9729 2900 2600 7238 35965 330 110 210 260 78572 2550 308 530 1820 2185 7727 2800 2524 7000 37610 400 130 235 300 74380 3850 338 1605 2250 1978 9625 2600 6830 7500 715 3250 3200 50 110 7260 13 870 4315 2600 2560 48 79 1011 6298 6035 800 800 950 718 139 454 700 3500 3500 100 70 700 7870 3580 3150 2800 95 60 1090 7195 16004 900 800 950 857 1557 5064 805 4550 3400 115 80 700 8845 5200 3485 2530 126 99 1090 7330 22467 766 744 1096 1238 1557 5400 910 5200 3600 115 110 750 9775 5208 4280 2680 126 160 1200 8446 5723 823 744 1096 1455 1600 864 1065 5450 3900 120 125 5420 10015 8043 4360 2730 144 165 560 7959 7552 800 700 1200 1320 1333 795 640 2920 4563 670 2010 3000 680 2176 3200 650 1920 2954 650 1920 2954 150 1500 10 000 65 650 10000 70 706 10086 920 90 1012 908 1100 10089 1000 55 990 360 990 6545 790 45 770 4420 55 703 5595 1217 735 40440 2660 56140 13000 40404 1620 43880 3752 75862 14286 50725 1660 48310 3840 96066 2313 1989 1705 50395 3270 93652 1918 1858 Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord Tableau14 : Evolution des cultures céréalières par département Département 2008 P R S Bénoué 239 174 1554 155579 Mayo Rey 68 120 1531 37000 Mayo Louti 98 951 1219 82503 Faro 40670 1338 31065 Total Céréales Région 446 915 Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord S 153 903 44 500 81 205 30395 2009 P 245742 72800 106956 42705 468 203 R 8296 8600 4846 6336 S 174798 51500 83489 32610 2010 P 287778 118250 110484 59580 576 092 R 13429 11000 5131 8573 S 176450 59500 86254 35965 2011 P 288224 123700 114643 78572 605 139 R 1633 2079 1329 2185 S 179450 60000 85426 37610 2012 P 295317 108650 113254 74380 589 601 R 1646 1811 1326 1978 Les tableaux et les graphiques ci-après quant à eux donnent l’évolution du taux de couverture en céréale durant les cinq dernières années. 39 Tableau15 : Taux de couverture des besoins en céréales par département Bénoué Faro Mayo Rey Mayo Louti Ensemble de laRégion 2008 135,0 328,0 115,0 128,0 176,5 2009 160,3 184,4 106,3 112,4 140,8 2010 157,0 184,0 108,0 116,0 141,2 2011 157,0 184,0 18,0 116,0 118,7 2012 152,6 387,4 142,4 127,4 202,4 Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord Tableau16: Taux de couverture des besoins en céréales par département en 2012 départements Bénoué Faro Mayo Rey Mayo Louti Ensemble de la Région 2012 152,6 387,4 142,4 127,4 202,4 Graphique 4 : Taux de couverture des besoins en céréales par département en 2012 450 387,4 400 350 300 250 200 202,4 152,6 142,4 150 127,4 100 50 0 Bénoué Faro Mayo Rey Mayo Louti Ensemble de la Région Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord Tableau 17 : Taux de couverture des besoins en céréales pour l’Ensemble de la Région et au cours des 5 dernières années. Années Taux de couverture des besoins 2008 176,5 2009 140,8 2010 141,2 2011 118,7 2012 202,4 Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord 40 Graphique 5 : Taux de couverture des besoins en céréales pour l’Ensemble de la Région au cours des 5 dernières années. 250 202,4 200 176,5 140,8 150 141,2 118,7 Taux de couverture des besoins 100 50 0 2008 2009 2010 2011 2012 Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord PLUVIOMETRIE Collecte des données pluviométriques : La pluviométrie est enregistrée au quotidien dans tous les arrondissements de la Région. Son évolution au cours des 5 dernières années se présentent comme suit : Tableau 18 : Evolution de la pluviométrie de 2008 à 2012 Département Bénoué Faro Mayo Rey Mayo Louti Total Région 2008 H 968 1395 1400 918 1170 2009 NJ 54 98 82 53 73 H 1095,2 1401 1513,9 983,3 1248,4 2010 NJ 59 73 84 56 68 H 873,7 1390,5 1690,6 684,5 1159,8 2011 NJ 50 86 80 43 65 H 692,7 1504,2 1303,7 929,9 1106,9 NJ 39 80 74 52 61 2012 H 1225,9 2064,5 2911,2 1049,9 1812,8 NJ 50 93 77 59 70 Source : Service des Enquêtes Statistiques Agricoles, Région du Nord La pluviométrie a été globalement satisfaisante dans l’ensemble, notamment dans les grands bassins de production (Départements du Mayo Rey et de la Bénoué). La hauteur totale des pluies enregistrées en 2012 est de 1812,8 mm en 70 jours contre 1106,9 mm en 61 jours en 2011 soit une hausse considérable de 705,9 mm en valeur absolue. Malheureusement, cette pluviométrie, continue et bien répartie sur l’ensemble de la région, est tombée seulement en deux mois. Au moment de la maturation des récoltes, elle était répartie. Ce qui n’a pas permis d’avoir une récolte attendue. De 2008 à 2011, la production céréalière a été croissante de 446 915 tonnes en 2008, 468 203 tonnes en 2009, 576 092 tonnes en 2010 et de 605 139 tonnes en 2011. Elle est de 589 601tonnes en 2012, soit une baisse de l’ordre de 15 538 tonnes. Cette diminution est due au fait que, il a plu en continu seulement en deux mois. Au moment de la maturation des produits, les pluies sont réparties. Ce qui n’a pas permis d’avoir une récolte que l’on devrait s’attendre. 41 Les autres produits vivriers cultivés dans la région sont : les oignons, le sésame, et dans une moindre mesure, la tomate. Au niveau sous-régional, la production des départements : du Mayo Rey, de la Bénoué et du Faro est plus diversifiée puisqu'on y retrouve à la fois le sésame, les oignons, la tomate (Bénoué), le gombo, la banane douce, alors que le département du Mayo Louti ne produit que le sésame. L’unique culture de rente, comme toujours, reste le coton dans la Région du Nord. La SODECOTON y a implanté six (06) usines d’égrenage, à Garoua, Guider, Ngong, Mayo Galké, Touboro et Home. La principale culture de rente est le coton. La production de cette culture est en nette régression malgré la présence de la SODECOTON (Société de Développement du Coton) toujours permanente dans les zones de production de coton. Le taux d’utilisation d’engrais et de pesticides est très faible à cause des prix élevés de ces intrants et souvent très rares à trouver. D’autres cultures comme le mais, le riz, l’arachide, le niébé, l’oignon, l’ail, le gombo, le piment ou la tomate apportent aux producteurs des revenus énormes et sont en phase de devenir des cultures de rente. Elles bénéficient de l’appui de certains projets et programmes tels que le PNAFM (Programme National d’Appui à la Filière Mais), le PSSA, la FAO, le PNVRA, le PVBF, le PVRRL qui interviennent dans la Province du Nord pour accroître la production, soit pour le financement, soit pour renforcer les capacités des producteurs. Situation des prix des denrées alimentaires Les prix moyens des principaux produits vivriers pratiqués sur les grands marchés vivriers de la Région du Nord au cours de la campagne agricole 2011/2012 figurent dans le tableau ci-après Tableau 18 : Prix moyens des principaux produits vivriers pratiqués sur les grands marchés vivriers de la Région du Nord (Unité : un sac d’environ 100 Kg) Département BENOUE MAYO LOUTI FARO MAYO REY Produits Oignon 24 500 20 000 28 500 23 600 Maïs 15 650 15 500 13 500 10 500 Riz Paddy 10 625 - 12 491 Sorgho pcc 14 000 11 550 12 500 Sorgho pcl 16 000 16 500 13300 Sorgho ss 15 700 14 600 15000 Igname 13 600 27 000 Macabo /Taro 18 000 - Manioc Tubercule 7 900 17 000 10500 Patate douce 6 500 15 500 9 000 Arachide 36 500 32 000 30 500 24 500 Niébé 32 600 24 000 26 208 17 083 Sésame 40 000 42 0000 17 900 Soja Voandzou 41 111 21 000 35000 Source : DR/MINADER/Nord 42 SECURITE ALIMENTAIRE Le contexte socioéconomique de la campagne 2012 a été marqué dès la période de récolte, par une constance des prix des denrées agricoles sur les principaux marchés de la Région. Les prix des céréales sont restés de l’ordre de14 000 FCFA/sac de 100 kg. Les stocks ont été partout constitués sans compter la récolte du mouskwari . En somme, pour la situation de la sécurité alimentaire, la disponibilité des denrées agricoles sur les principaux marchés de la Région se renforce depuis les premières récoltes. Cette situation consolide la sérénité de la sécurité alimentaire dans la région du Nord. Aussi, l’on n’a dénombré aucun groupe ou de zone à risque d’insécurité alimentaire tout au long de l’année 2013. Dans l’objectif de pérenniser ces acquis, la couverture de la Région et le rapprochement des producteurs par rapport aux agents d’encadrement MINADER et MINEPIA, contribue à une sensibilisation plus soutenue pour garantir le respect scrupuleux des mesures de bonne gestion des stocks alimentaires. Cette action est complétée par les appuis multiformes des Projets et Programmes sous tutelle du MINADER et du MINEPIA. Contrôle de la Qualité des Intrants et des Produits Agricoles Le Service Régional a effectué sur le terrain, au cours de la campagne agricole 2011, 1016 missions entrant dans le cadre d’exécution de ses activités. Il ressort de ces missions que les activités au poste de police phytosanitaire sont en baisses. Des usagers empreintent des voies nouvelles et non contrôlées (route Ngaoundéré-Moundou) ou des voies contournant les barrières de police phytosanitaires (cas de Dourbeye). Développement de l’Agriculture La campagne 2011/2012 a été marquée par les activités d’accompagnement des organisations de producteurs dans la mise en œuvre de leurs projets de production ainsi qu’à la participation à la réalisation des activités des autres projets et programmes à travers des appuis multiformes. Réalisation des activités essentielles Sensibilisation, animation, structuration des producteurs : 1866 paysans ont été touchés lors des campagnes de sensibilisation, et d’animation sur la structuration des producteurs en OP ; 136 OP accompagnés à l’élaboration des textes de base et à leur légalisation dans le cadre PNAFM. Accompagnement des producteurs au montage et à la mise en œuvre des projets productifs des groupements à la base : 1633 OP ont été accompagnées pendant la préparation de la campagne dans le montage des projets productifs Suivi-accompagnement des groupements à la base dans la gestion de leurs projets productifs : Plus de 915 groupements de base accompagnés dans la gestion de leurs projets productifs. Suivi des grands producteurs Les grands producteurs agricoles, notamment ceux ayant bénéficié des engrais du plan d’urgence sont suivis régulièrement par le personnel. Le service a également procédé au traitement de divers dossiers soumis à l’instar du dossier de relance et de soutien à la relance agricole ; il a aussi participé à l’organisation du mini comice en Décembre 2013 ont été formés. 43 Développement Local et Communautaire Dans le souci de poursuivre les missions assignées à ce service, les actions menées au cours de cette année ont porté sur les points suivants : La poursuite de la vulgarisation de la nouvelle vision des CEAC ; La sensibilisation et l’information des communautés sur les thèmes relatifs à leurs besoins de développement et l’organisation des communautés en groupes reconnus. La mise en place des comités de gestion dans les CEAC s’est poursuivie conformément à la décision du 09 Janvier 2007 portant organisation des CEAC. Les communautés ont été informées sur la nouvelle vision du CEAC, son rôle et ses visions. Elles ont été sensibilisées sur les notions élémentaires de groupe. Il existe aujourd’hui des GIC dans chaque village et dans chaque CEAC, un répertoire des groupes de producteurs agropastoraux. L’appui à l’auto promotion des communautés a consisté en l’édification des GIC bénéficiaires sur les notions de comptabilité et de gestion interne de groupe. Dans les CEAC les réalisations ont porté sur : le renforcement des capacités des membres de certains GIC, l’appui au montage des dossiers de demande de subvention et l’élaboration des textes organiques des groupes. Génie Rural: Amélioration du Cadre de Vie en Milieu Rural L’année 2011/2012 qui s’achève aura été essentiellement basée sur le programme de suivi des réalisations des bas-fonds, surtout dans le cadre du suivi. C’est ainsi que le Génie Rural a assuré : Le suivi des groupes dans la mise en place des cultures des bas-fonds (oignon, légumes, tabac etc.… Le suivi dans l’irrigation des plants et des conseils dans l’entretien des motopompes et des puits. Les difficultés rencontrées sont : Le manque d’eau d’irrigation pour les cultures mises en place Les pannes répétées des motopompes Les dégâts de certains animaux en divagation Et les attaques foliaires observés dans certains champs. C- DIFFICULTES RENCONTREES Contraintes et faiblesses relevées - Contraintes Appartenance de personnel à plusieurs autres programmes et projets Insuffisance de personnel de collecte des informations de base Insuffisance de financement pour soutenir les activités de collecte et de traitement des données statistiques. Insuffisance des séances de renforcement des capacités du personnel nouveau Les investissements sont très insuffisants et restent centralisés. Manque de motivation du personnel impliqué Départ à la retraite des personnels formés Opportunités et forces Importance des informations statistiques dans les choix des politiques et de prise des décisions Un personnel qualifié disponible bien que vieillissant Disponibilité des traitements informatiques des informations statistiques 44 D- Proposition des solutions Il faut tenir compte de l’aspect pratique et de la motivation à sa juste valeur du personnel qui se déploie sur le terrain. Activités spécifiques des projets/programmes Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles (PNVRA) Au cours de la campagne agricole 2011/2012, les visites de terrain ont été régulières ; tous les maillons de la chaîne de vulgarisation se sont mobilisés dans l’accompagnement de producteurs dans la mise en œuvre de leurs projets de production. De nombreuses actions en faveurs des autres projets et programmes ont été menées, il s’agit surtout des actions de facilitation de contact et d’appui à la mise en œuvre des activités de ces projets et programmes sur le terrain. S’agissant du projet PICS, toutes les étapes du projet se sont déjà déroulées, tous les AVZ ont bien fait le travail et un engouement pour la vente de sacs PICS s’est fait ressentir. La psychose de cherté des engrais chimiques sur les marchés locaux a persisté tout au long de la campagne, malgré les appuis multiformes octroyés par le MINADER et une certaine organisation du réseau des distributeurs d’engrais (DIAN-GIE). Programme National de Sécurité Alimentaire S’agissant des réalisations des activités du PNSA, la coordination a axé ses actions sur la confection d’une liste des GICs pouvant bénéficier des appuis du PNSA. Cette liste a été établie en collaboration avec les Délégations Régionales MINADER/MINEPIA-NORD. Au total, 18 GICs ont été retenus pour ces différents appuis. Et pour éviter le saupoudrage et assurer un suivi efficace avec la modicité des moyens mis à sa disposition, la Coordination Régionale a uniquement consacré l’essentiel de ses interventions dans le département de la Bénoué. Par rapport aux appuis à apporter aux GICs, la Coordination Régionale a fait recours à 04 prestataires pour la fourniture des matériels, intrants et appuis techniques. Le tableau ci-après précise le matériel et intrants fournis, ainsi que les coûts de la subvention par type de micro-projet : Tableau 19 : matériel et intrants fournis, ainsi que les coûts de la subvention par type de micro-projet : Type de micro projet Nombre de GIC bénéficiaire Superficie réalisée Embouche bovine 06 - Production de maïs 03 03 Ha Production de culture maraîchère (oignon) 02 0,5 Ha Matériel et intrants reçus 36 animaux, 42 sacs de tourteaux, 30 sacs de coques, 30 sacs de son de maïs, 06 brouettes, des produits vétérinaires 18 sacs d’engrais spécial maïs, 06 sacs d’urée 46 %, 75 Kg de semences certifiées, 24 litres d’herbicide, 03 litres d’insecticide, 03 double décamètre de 50 m, 03 brouettes, 03 pulvérisateurs à dos, 105 sacs pour récolte. 06 boîtes de 500 grammes de semences importées, 08 sacs d’engrais NPK, 04 sacs d’urée, 08 sachets de fongicide, 4 litres d’insecticide, 02 pulvérisateurs à dos, 02 brouettes, 02 doubles décamètres, 02 rouleaux de corde, 04 machettes Coût de la subvention par type de micro projet 1.972.000 FCFA 1.556.125 FCFA 1.050.000 FCFA 45 Production du mouskwari 07 07 Ha 175 kg de semences, 07 litres d’insecticide, 28 litres d’herbicides, 07 sacs d’urée, 07 pulvérisateurs à dos, 07 brouettes, 14 machettes, 175 sacs de récolte, 14 houes, 14 plantoirs 1.854.800 FCFA Source : DR/MINADER/Nord Programme National d’Appui a la Filière Mais École de Formation des Spécialistes du Développement Communautaire de Guider Ecole Technique d’Agriculture de Garoua(ETAG) 4. FIMAC Situation des crédits de première génération Aucune commission de recouvrement des crédits de première génération n’a véritablement fonctionné au cours de la période sous revue pour des raisons qui sont demeurées les mêmes au fil des ans à savoir : Le peu d’engouement manifesté par certains membres des commissions de recouvrement, notamment les autorités administratives ; Les difficultés rencontrées dans l’identification de certains groupes, leurs membres et souvent la mauvaise foi de ces derniers ; La dislocation de certains groupes dont les traces ne sont plus repérables sur le terrain ; Le décès de plusieurs membres de groupes ; Le manque de moyens logistiques devant permettre aux coordonnateurs d’effectuer régulièrement des descentes sur le terrain. Situation des crédits de seconde génération Tous les EMF détentrices des parties du Fonds de Développement Rural pour la gestion des crédits de deuxième génération dans le Nord ont enregistré un fonctionnement à demi teinte. Tous sont victimes de tentions de trésoreries qui vont jusqu’à menacer leur existence. Programme d’Appui a la Rénovation et au Développement de la Formation Professionnelle dans les Secteurs de l’Agriculture, de l’Elevage et des Pêches (AFOP) Pour la mise en œuvre effective des activités du programme AFOP, le Correspondant de zone avait un ensemble d’activités préparatoires et de suivi à mener pour une bonne exécution du programme dans la zone d’intervention. Les réalisations au cours de cette année 2011 sont les suivantes : - Transmission au Coordonnateur National, du projet pré validé de l’Ecole Technique de Garoua; - Tenue de la réunion avec les parents des apprenants du centre zootechnique de Louggueré - Formation 25 référents; - Accompagnement des centres à l’amélioration de leur gouvernance ; - Le suivi et appui à l’amélioration du plan « B » des centres. 46 Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales (ACEFA) Les activités du programme sont résumées dans le tableau ci après Tableau 20 : Les activités de ACEFA Missions/objectifs Domaines d’intervention Accroissement des revenus des exploitants familiaux par l’amélioration de la compétitivité de leur exploitation Agriculture Elevage Pêche pisciculture Activités principales Zones d’intervention Date de finance démarr ment age du progra mme 1-appui conseil aux organisations Tous les 4 des producteurs départements de la 2008 C2D région et les qui 2-financement des projets des groupements demandent l’appui organisations producteurs 3-professionnalisation agropastorale par le financement du fonctionnement de la plate forme régionale, le CRPA de Garoua et le renforcement des capacités des responsables d’OPA pour améliorer l’organisation et la gestion, et développer leur vision stratégique Coût total du Réalisation de l’année 2013 programme (en x 1000 FCFA 14 155 340 NB : Coût total du programme : niveau national 1-appui conseil aux organisations des producteurs dont +592 groupements accompagnés avec : vie associative 408 ; gestion : 374 et services rendus : 109 +09 OPA accompagnés dont : vie associative 5 ; gestion : 5 et services rendus 5 2- financement des projets des organisations producteurs : 42 projets financés dont 17 dans la Bénoué pour un montant de 66 021 497 FCFA et 25 projets dans le Mayo Louti pour un montant de 89 920 350 FCFA Source : ACEFA/NO Principales réalisations en 2013 1- appui conseil aux organisations des producteurs dont +592 groupements accompagnés avec: 408 groupements en vie associative ; 374 groupements en gestion et 109 en services rendus. +09 OPA accompagnés dont : 5 en vie associative ; 5 en gestion et 5 en services rendus. 2- Financement des projets des organisations producteurs : 42 projets financés dont 17 dans la Bénoué pour un montant de 66 021 497 FCFA et 25 projets dans le Mayo Louti pour un montant de 89 920 350 FCFA 47 OFFICE CEREALIER Tableau21 : Réalisation de l’OFFICE CEREALIER Missions/objectifs Domaines d’intervention Activités principales Collecte des céréales auprès des producteurs en période des récoltes pour soutenir les cours et l’approvisionnement des populations en périodes de soudure, à des prix stables et abordables, pour lutter contre la spéculation et les flambées des prix -Collecte des céréales -transport des céréales des zones de production vers les centres de consommation ; -stocker les récoltes dans les magasins appropriés et les traiter à l’aide des produits phytosanitaires homologués ; -approvisionner les consommateurs (ménages et industries Achat des semences aux producteurs Mise sur pied d’un dispositif de transport et de stockage des céréales Constitution des stocks de sécurité alimentaire Approvisionnement réguliers des consommateurs en céréales mise au point d’un programme de stockage en milieu rural Vulgarisation des méthodes de lutte contre les pertes après récolte Transformation des céréales et produits divers Recherche des débouchés susceptibles de promouvoir le développement de la politique céréalière nationale Zones d’interven tion Date de financement démarrage du programm e Coût total Réalisation de l’année 2013 du program me -BIP en 2013 : 800 000 000 FCFA Tout le territoire national et en particulier la zone du Nord Collecte des céréales auprès des producteur s de novembre à décembre et janvier à avril -Subvention du Minfi/CTR chap 93 : 700 000 000 FCFA 2 100 00 -Recettes sur 0 000 rotation technique FCFA (oc) : 600 000 000 FCFA +8825,3 tonnes de céréales vendues dont 5267 tonnes pour la région du nord +2050 tonnes de céréales stockées dont 960 tonnes pour la région du nord +acquisition deux matériels roulants lourds ; 03 matériels roulants légers ; +acquisition des bascules, palettes ; +acquisition des 10 matériels de protection des stocks ; -réfection de 02 entrepôts Source : OFFICE CEREALIER/NO 48 Difficultés rencontrées Elles portent d’une part sur la mobilisation des 800 millions octroyés et qui n’ont été virés qu’à moitié à la fin du mois de novembre et l’autre moitié dans la semaine du mois de décembre dans le compte de l’office. La Subvention du Minfi/CTR chap 93 de 700 000 000 FCFA reste conditionnée par le contrat plan et bloqué au Ministère de l’Economie. D’autre part, les zones de production sont enclavées, ce qui ne permet pas d’écouler facilement les excédents de la production ; les exploitations agricoles sont de faibles tailles et peu mécanisées ; l’utilisation des semences améliorées est à ses débuts et les coûts des autres facteurs de production (engrais, main d’ouvre, pesticides…) ne sont pas à la portée de beaucoup des producteurs, ce qui conduit à de faibles rendements malgré de grandes superficies cultivées. Contraintes et faiblesses Les Contraintes et les faiblesses portent sur : L’inorganisation des marchés céréaliers, le nombre importants d’intermédiaires, l’absence des instruments de mesures, l’absence de normes de qualité, les difficultés d’accès dans certains marchés à cause de la mauvaise qualité des infrastructures routières, l’absence d’informations sur les marchés (prix et quantité), l’insuffisance des véhicules adaptés au transport en zone rurale. Opportunités et forces Les Opportunités et forces sont nombreuses : La modernisation de l’agriculture pour une bonne production des céréales (maïs, sorgho, riz) afin d’amorcer leur transformation industrielle en biscuiterie, farine, glucoserie… ; La limitation de la chaîne des intermédiaires; La diffusion de l’information sur les marchés ; La possibilité de créer des emplois, de développer de nouveaux produits à base des céréales et de lutter contre les disettes et la famine. Appréciations sur les investissements programmés par le bip ou par les privés en faveur de votre secteur Les investissements programmés dans le cadre du Bip ou par les privés sont très bien appréciés, car, ils traduisent.les efforts du Gouvernement pour faire de l agriculture, un instrument de développement de l’économie camerounaise. Mais, ces investissements sont en deçà de ce qu’ils devraient être. Propositions de solutions : - Solliciter du Gouvernement l’exonération de la TVA en faveur de l’Office Céréalier pour toutes les activités qui concernent les stocks régulateur et de sécurité afin de permettre à l’OC de lutter efficacement contre la vie chère ; - Solliciter le concours du MINADER et de ses structures déconcentrées pour qu’ils amènent les organisations des producteurs à vendre leurs récoltes céréalières à l’Office Céréalier. LES ONG, LES GIC OU ASSOCIATIONS OEUVRANT DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE Programme National de Sécurité Alimentaire 5. Programme National d’Appui a la Filière Maïs 6. École de Formation des Spécialistes du Développement Communautaire de Guider Ecole Technique d’Agriculture de Garoua(ETAG) FIMAC 49 Programme d’Appui à la Rénovation et au Développement de la Formation Professionnelle dans les Secteurs de l’Agriculture, de l’Elevage et des Pêches (AFOP) Programme de Valorisation des Bas Fond (PVBF) Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales (ACEFA Siège : BP 4081 Yaoundé, téléphone : 22 20 36 48 Antenne : Coordination Régionale du Nord 50 ELEVAGE, PECHE EN 2013 La région du nord dispose d’un potentiel animal non négligeable qu’il convient de mieux valoriser. A cet effet, un travail de sensibilisation mérite d’être mené auprès des producteurs afin de les amener à changer de mentalité, à accepter les innovations pour se tourner vers les techniques modernes de production. En matière de pêche, l’existence de la retenue d’eau de Lagdo constitue un atout majeur. Il suffit d’amener les acteurs impliqués, à la pratique d’une pêche responsable et permettre ainsi une gestion durable des ressources halieutiques contenues dans ce point d’eau. A- Etat de l’existant dans le domaine de l’élevage La Délégation Régionale de l'Elevage, de Pêches et des Industries Animales du Nord couvre l'ensemble de la Région du Nord. Elle comprend : 05 services régionaux ; 04 secteurs d'élevage ; 01 station zootechnique ; 01 division d'éradication des glossines ; 01 centre de Pêches. Le Laboratoire National Vétérinaire (LANAVET) est installé à Bokolé-Garoua, dans la région du Nord. Les Services Régionaux sont au nombre de 04 : Le Service Régional des Productions Animales : Ce service est chargé de l'exécution des Programmes de Production animale au niveau de la Région ; Le Service Régional de la Protection Sanitaire et de la Santé Publique Vétérinaire : Ce service est chargé de l'exécution des Programmes de protection sanitaire et de la Santé Publique Vétérinaire dans l'ensemble de la Région ; Le Service Régional des Pêches : Ce service est chargé du développement de toutes les activités des Pêches au niveau de la Région ; Le Service Régional des Affaires Administratives et Financières : Ce service est chargé du suivi des affaires administratives et financières. Le chef de service est assisté d'un adjoint qui cumule avec la régie de recettes de Garoua. La typologie des éleveurs de la région est la suivante : Les éleveurs purs qui sont des Peuhls Mbororo. Ils pratiquent l'élevage en première activité et une forme d'agriculture de subsistance. Dans la Région du Nord, la majorité du cheptel appartient à cette catégorie d'éleveurs ; Les éleveurs-agriculteurs qui sont généralement des paysans qui pratiquent une activité mixte et développent conjointement ces deux activités mais davantage la préservation du cheptel ; Les agro-éleveurs qui sont des paysans qui pratiquent l'élevage comme activité secondaire. Divers groupes ethniques composent cette deuxième catégorie et particulièrement les foulbés, les massa et les toupouri ; Les propriétaires d'élevage ayant d'autres activités qui sont pour la plupart des commerçants et des salariés du secteur public et privé. Tableau 22 : Importance relative des catégories d’éleveurs bovins Eleveurs EleveursEleveurspurs agriculteurs agriculteurs (Mborolo) de subsistance mixte (Foulbé) (Foulbé Agriculteurséleveurs (divers Propriétaires autres activités (urbains) 51 Mayo Louti < 15 5 60 et + < 15 Bénoué 30 à 60 30 à 60 5 <15 < 15 Mayo Rey 30 à 60 15 à 30 5 <15 < 15 Faro 60 et + 30 à 60 <15 Source : Etude du secteur élevage au Cameroun, 1995 Le système de l'élevage bovin reste généralement traditionnel dans un contexte de marché peu incitatif à l'investissement et à l'intensification. Bien que l'essentiel de l'élevage soit traditionnel, il existe cependant certaines formes d'intensification qui apparaissent autour de la conduite des bœufs de traction, des élevages laitiers près de Garoua, des embouches bovines vers Pitoa et le Mayo-Kébi, etc. Ces formes d'intensification sont centrées sur des compléments alimentaires et sur des actions prophylactiques. Il n'existe pas encore de cultures fourragères dans la Région. En ce qui concerne les pâturages, les superficies évoluent sans cesse. Les délimitations des superficies entre l'élevage et l'agriculture ne sont pas nettes. Il faut rappeler que plus du tiers de la région est occupé par des aires protégées. L'organisation des éleveurs est encore peu développée. La Coopérative Agro-Pastorale de Dembo (COADEM) qui existe depuis 1983 offre des services divers à ses 15 membres tels que l'approvisionnement en produits vétérinaires et en aliments du bétail. Elle a réalisé une retenue d'eau et une aire d'abattage. Elle regroupe pour la plupart des agro-pasteurs foulbé. L’élevage est pratiqué partout dans la Région. Le cheptel, très abondant est composé des bovins, des ovins, des caprins, des ovins, des équins, des porcins, des asins et de la volaille. La situation du cheptel de la Région en 2013 est résumée dans le tableau ci-dessous. Tableau 23 : Situation du cheptel par arrondissement dans la région du Nord en 2013 52 Départ Arondisse ment Garoua I Garoua II Garoua III Pitoa Bibémi Tchéboa Lagdo dembo Mayo Hourna Demsa Touroua Baschéo Bénoué S/total Bénoué Mayo Louti S/total Mayo Louti Mayo Rey S/total Mayo Rey Faro Guider Figuil Mayo Oulo Rey Bouba Touboro Madingring Poli Béka S/total Faro Total Région bovins ovins caprins porcins félins equins cainins asins volaille ras ras 7200 4815 38455 35229 15317 8368 4329 1074 7879 12701 8119 8695 7329 4070 2742 946 23033 16939 14340 9200 5013 472 322 2007 4652 1512 550 698 105 24 212 605 580 81 44 127 56 290 216 248 19 70 1400 228 791 1860 4749 126 372 91 214 918 1183 721 410 356 8052 10273 24235 19642 24614 12000 5180 3800 9966 764 288 65 445 822 10180 53 667 26647 15657 9391 51 695 28919 2491 82 179 33272 16256 23828 73 356 21243 11993 10 977 5221 3410 836 9465 1199 4585 1939 1142 268 76 1486 265 0 1091 58 154 146 358 78 216 9971 2968 1508 224 4700 652 0 4715 6436 2484 520 9440 804 1082 114 126 36745 37262 19635 93 642 27340 25390 45 510 4628 1728 6 356 157 228 38 051 7122 2989 10 111 203 697 11 353 2700 301 3001 34 798 603 139 94 233 4261 384 104 24 128 1961 1772 737 92 829 17 272 2433 366 48 414 17002 81 375 8862 3457 12 319 301 462 12252 ras ras 126 165 34101 9498 17746 61 345 32937 43192 ras 112 743 23406 9363 32 769 333 022 Source : DR/MINEPIA/NO De l’analyse du tableau ci-dessus, il ressort que le Département de la Bénoué est le plus grand producteur de la Région en ovins, caprins, asins et volaille. Zones de pâturage Depuis l’année 2010, le Préfet du Département de la Bénoué et celui du Faro avaient signé respectivement des arrêtés pour sécuriser deux zones de pâturages. Beaucoup reste cependant à faire car il faudrait organiser dans ces différentes unités administratives, des commissions de sécurisation desdits pâturages dont le fonctionnement devra être supporté par la CDEN. De manière pratique, ces zones sont différemment appréciées par les intervenants aussi bien en superficie qu’en capacité de charge. Aussi devra-t-on procéder à une délimitation officielle faite de manière consensuelle pour éviter les récurrents conflits agropastoraux. Ainsi la vulgarisation des cultures fourragères pourra se faire sans heurt sur les parcelles sécurisées et le long des pistes à bétail jusque là jonchées par des « champs pièges ». Dans les Départements du Mayo-Rey et du Faro, le problème de compétitivité se pose encore avec acuité car les éleveurs disputent les espaces avec les propriétaires des ZIC. En général, les problèmes des pâturages ne se posent nulle part dans la Région pendant la saison des pluies. Mais en saison sèche un grand nombre d’animaux se trouvent obligés de partir en transhumance pour passer toute cette période difficile qui va de novembre à mai. Les zones de transhumance sont nombreuses et d’importance inégale : Dans la Bénoué Sud de Garoua : zone Ngong – Touroua ; Est de Garoua : zone Douloumi – Padarmé en passant par Bibémi et Adoumri ; 53 Ouest de Garoua : tout autour de Barndaké ; Nord de Garoua : espace Demsa – Baschéo. Dans le Faro La zone de transhumance est très importante aux abords du fleuve Faro. Dans le Mayo-Louti Des petites poches de pâturages sont disponibles un peu partout dans le Département : Nord de Guider : cantons de Mousgoye et Douroum ; Sud de Guider : zone Badadji – Figuil et zone de Kakala ; Ouest de Guider : canton de Mayo-Oulo. Dans le Mayo-Rey Deux importantes zones de pâturage existent à Touboro et à Mbang-Rey. Les deux Parcs Nationaux (Bénoué et Bouba Ndjidda) occupent le reste du territoire du Département. Alimentation du bétail Il existe trois groupes d’aliments : Les fourrages naturels frais ou secs selon la saison dont les espèces dominantes sont les andropogon nées et l’hyparehenia ; Les sous-produits agricoles dont la quantité est difficile à estimer : les tiges de mil/ sorgho, les sons de riz, feuilles d’arachide ou de niébé … ; Les sous-produits agro-industriels : coques de graines de coton, tourteaux, drèches des brasseries, … La SODECOTON a initié la culture fourragère avec les groupements des producteurs de coton dans la zone cotonnière. Il en est de même de l’ONG APESS avec le GIC DOUROU de LARA à Poli. Hydraulique pastorale Le tableau ci-après donne la situation des points d’eau aménagés pour bétail : Tableau 24 : Répartition des points d’eau pour bétail par Département Département Nature du point d’eau Total Puits Forages Mares Barrages Biefs digues Bénoué 09 01 06 03 - - 29 Faro 07 - - 01 01 - 09 Mayo-Louti 29 01 16 10 01 01 58 Mayo-Rey 03 - 07 - - - 10 Total 48 02 29 14 02 01 106 Source : DR/MINEPIA/NORD L’état des lieux de ces points d’abreuvement n’a été fait de façon exhaustive que dans le Département du Mayo-Louti et aussi un peu dans le Faro. D’une manière générale, les points d’eau pour abreuvement du bétail restent encore très insuffisants en saison sèche dans la Région. Ceci justifie le mouvement de transhumance constaté en cette période avec toutes les conséquences qui en découlent. 54 Commerce de bétail La Région du Nord, par l’intermédiaire de ses marchés de bétail, constitue un centre de transit pour le gros bétail notamment : Transit inter-régional pour les animaux en provenance des marchés de bétail de la Région de l’Extrême – Nord (Doumourou, Dziguilao, Doukoula, Mouvoudaye, Gobo …) à destination du Sud du pays via Région de l’Adamaoua ; Transit international pour les animaux en provenance du Tchad à destination des zones de grande consommation au Nigeria. tableau 25 : Animaux vendus sur nos marchés Départements Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey total Espèces Bovins 28 998 794 18 443 19 935 68 170 Ovins 6 936 379 8 927 1 861 18 103 Caprins 9 462 312 13 206 3 441 28 481 Porcins - 03 - 554 557 67 - 101 - 168 Volaille 25 996 422 38 936 4 320 69 674 Equins 29 - - - 29 Asins Source : DR/MINEPIA/NORD Les principaux marchés de bétail de la Région sont : Département de la Bénoué : Adoumri, Ngong, Pitoa, Nakong ; Département du Faro : Poli ; Département du Mayo-Louti : Guider, Baïla, Batao et Douroum (petits ruminants uniquement) ; Département du Mayo-Rey : Rey-Bouba, Baïkwa, Béré, Mbang-Rey, Madingring, Krouc. B- Etat des réalisations Collecte des données Tableau 26 : Animaux exportés Départements Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey destination Espèces Bovins 8 240 264 762 - Nigeria 55 ovins 189 244 - - Nigeria caprins 243 222 - - Nigeria Volaille - 305 - - Nigeria Source : DR/MINEPIA/NORD Tableau 27 : Animaux en transit Départements Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey Provenance Destination Espèces Bovins 14 877 1 007 1 584 12 625 Ovins 8 752 77 - 1 425 Caprins 8 752 110 - - Tchad, RCA Nigeria Source : DR/MINEPIA/NORD Tableau 28 : Animaux importés Départements Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey Espèces Bovins 8 240 - 702 - Ovins 136 - - - Caprins 223 - - - Asins 08 - - - Source : DR/MINEPIA/NORD Protection sanitaire vétérinaire Les opérations de vaccination de masse ont porté sur les bovins, les petits ruminants, la volaille, et les animaux de compagnie. Pour ce qui est des bovins, la vaccination concernait la péripneumonie contagieuse bovine, les charbons, la pasteurellose et la maladie nodulaire. Tableau 29 : situation de la Protection sanitaire vétérinaire Maladies Départements Charbon Charbon Maladies bactéridien Symptôm. modulaire Pasteure PPCB PPR Maladies Rage aviaires s 56 Bénoué 103 500 61 100 102 600 - 163 200 2 500 17 500 1 306 Faro 21 000 18 000 - - 29 000 500 2 000 20 Mayo-Louti 80 700 12 550 36 400 44 850 27 200 - 8 764 950 Mayo-Rey 93 000 89 800 93 000 1 000 117 300 - 3 000 - TOTAL(2010) 298 200 181 450 232 000 45 850 336 700 3 000 31 264 2 276 TOTAL(2009) 173 000 243 655 184 400 44 850 187 655 69 099 107 000 1 198 Source : DR/MINEPIA/NORD Production des viandes Il convient de signaler que le chiffre concernant l’abattage des petits ruminants est loin de la réalité car 80% de cet abatage se font à domiciles échappant ainsi au contrôle des agents vétérinaires. Tableau 30 : Animaux abattus TOTAL Départements Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey 2011 Espèces 2012 Bovins 25 320 588 7 188 3 888 27 137 36 984 Ovins 5 088 720 2 808 1 764 7 117 10 380 Caprins 14 904 1440 7 212 2 676 17 838 26 232 Porcins 1 332 108 852 396 2 722 2688 Volaille 16 872 348 8136 2244 12 600 27 600 Source : DR/MINEPIA/NORD Stations d'élevage L'unique station est celle de Lougguéré dans le Secteur du Mayo Louti, à 20 km de Guider. Cette station s'occupe de l'expérimentation de la race bovine Arabe-Choa de la région de l'ExtrêmeNord réputée pour sa production laitière et viandeuse aussi bien que pour les travaux de labour. Quelques essais effectués dans le département du Mayo Louti ont donné des résultats satisfaisants. 57 La Station fournit également sur la demande des éleveurs, des géniteurs performants achetés dans les élevages de l'Adamaoua (Ngoudali de Ngaoundéré). Elevages homologués et non homologués : Seuls les départements de la Bénoué et du Mayo Rey comptent des élevages homologués : - Bovins : 1 ferme d'embouche à Pitoa ; 1 ferme de production laitière à Kismatari. - Porcins : 3 fermes d'élevage et embouche à Garoua. - Volaille : 3 fermes de pondeuses et de chairs ont fermé pour faire le vide sanitaire. Les activités vont reprendre incessamment. Élevages non homologués : C'est un type d'élevage pratiqué par la majorité des éleveurs. Partenaires du domaine de l’élevage Les principaux partenaires qui contribuent au développement du Secteur dans la région du Nord sont les Organismes d’intervention, les ONG et les Organisations des éleveurs: a) Organismes d’intervention Le Laboratoire National Vétérinaire (LANAVET) Situé à 12 km environ de Garoua, le LANAVET produit divers médicaments et vaccins pour animaux et volailles. Sa production satisfait largement les besoins de la Région, de la sous-région d’Afrique Centrale et même d’Afrique de l’Ouest et de l’Est. L’Institut de Recherche Agronomique pour le Développement (IRAD) Tout en poursuivant ses objectifs de développement de la recherche agricole, l’IRAD effectue également des recherches dans le Secteur de l’Elevage. Ainsi les opérations de recherche ci-après sont entreprises : Amélioration de la production fourragère et valorisation des sous-produits agro-industriels ; Amélioration de la productivité des élevages monogastriques en milieu paysan ; Mise au point d’outils de gestion de l’alimentation des animaux de trait ; Intensification de l’élevage des bovins à lait, de viande et de trait. La Caisse de Développement de l’Elevage du Nord (CDEN) Cet organisme a pour mission la recherche et la mise en œuvre des moyens propres à compléter l’action des services de l’Etat en matière de protection animale, de production animale et d’animation pastorale dans les Régions septentrionales. Cinq (05) objectifs sont assignés à cette mission : Maintenir en bon état sanitaire le cheptel pour permettre sa bonne production ; Renforcer le personnel d’encadrement des services auxiliaires ; Fournir des pâturages assainis et abondants au bétail ; Mettre en place un cadre d’animation pastorale pouvant permettre de rassembler les responsables techniques et les leaders des éleveurs pour l’animation pastorale dans les domaines de protection sanitaire et de production animale ; Assurer l’entretien des infrastructures sanitaires existantes et aménager d’autres pour faciliter les soins du bétail. La Station Zootechnique de Lougguéré Située à une vingtaine de km de Guider, cette station œuvre pour l’amélioration de la qualité de la production. 58 b) Les ONG Quelques ONG interviennent dans le Secteur de l’Elevage : o OPCC-GIE (Organisation des Producteurs de Coton du Cameroun) Le suivi/encadrement des animaux de trait est une des missions essentielles de l’OPCC-GIE. Cette activité est menée à travers la vente des produits vétérinaires par les Zootechniciens Secteur, les conseils, les soins des animaux et les vaccinations contre la peste de petits ruminants et des volailles ; o APESS (Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane) ; o CADPEN (Conseil Agro-pastoral du Nord) ; c) Les regroupements d’éleveurs Les regroupements d’éleveurs de la Région du Nord demeurent encore embryonnaires. On dénombre actuellement une centaine de GIC d’éleveurs qui ont pour objectifs principaux : L’embouche bovine ; La boucherie ; La revente des animaux ; L’élevage ; La vente de lait et de produits laitiers. Pêche A- Etat des lieux de l’existant La Région du Nord est sillonnée par trois grands fleuves : la Bénoué, le Faro et le MayoKebbi. Dans les deux premiers, la pratique de la pêche est importante. Cette activité prend de l’ampleur en saison sèche lorsque les crues sont terminées et que les eaux se retirent pour laisser place à de nombreux petits lacs très poissonneux sur le lit majeur des fleuves. La retenue du barrage de Lagdo, située à 70 km de Garoua et couvrant une superficie de 600 km², est la plaque tournante de l’activité piscicole dans le Nord. Le dernier recensement des pêcheurs vivant autour de la retenue officielle de Lagdo remonte en Août 1994. On y dénombrait alors 1 563 patrons-pêcheurs et 1 254 aide-pêcheurs, soit 2 817 artisans-pêcheurs. Les engins de pêches utilisés sont essentiellement constitués de filets-maillants, des hameçons, 178 filets-éperviers et 15 sennes de plage interdits par la réglementation. Quant aux embarcations, on dénombre 150 pirogues motorisées, 1 244 pirogues à pagaie et 274 pirogues motocycles. Quant aux embarcations, le tableau suivant donne la distribution des différents types d’embarcations à cette époque. Tableau 31: Distribution des différents types d’embarcations Nationalités Nombre en % Pirogues motorisées 150 8,9 Pirogues à pagaies 1.244 74,58 Pirogues monocytes Total 274 1.668 16,42 100 Source : Délégation régionale MINEPIA/Nord 59 A Lagdo, il existe un débarcadère par où transitent 80 % de la production halieutique. Cette retenue produit en moyenne 6.000 tonnes par an. En outre, dans le département de Mayo-Rey à Alfa, il existe aussi un autre débarcadère par où transitent 20 % de la production. La région n’est pas encore pourvue d’infrastructures de conservation ou de congélation. B- Etat des réalisations des activités de pêche On estime à près de 9 720 pêcheurs issus de plusieurs nationalités, à savoir : 4 054 Camerounais; 1 045 Tchadiens; 1 607 Nigérians et 3 012 malien enregistrés en 2012/2013 dans la région du Nord. Tableau32 : Nombre des pêcheurs classés par nationalité Camerounais Nigérians Bénoué 1290 390 Faro 5 17 Mayo Louti 9 Mayo rey Total Ghanéens Béninois Tchadiens Maliens Autres 2 292 11 6 0 3 1 2750 1200 750 3000 4 054 1 607 1 045 3 012 0 2 6 Source : Délégation régionale MINEPIA/Nord La production halieutique A la Bénoué, la production halieutique est difficilement contrôlable du fait de la diversité des lieux de pêche (lac Kakou, lac Douloumi, Bénoué, Mayo-Kébi) et du manque de personnel dans les services techniques de la Région pour le suivi. La quantité de poisson contrôlée dans les sous-secteurs de Garoua, Pitoa et Bébémi est de 4 522 tonnes, répartie comme suit : -Poissons frais : 302 tonnes ; -Poissons séchés : -Poissons fumés : 3 913 tonnes ; 307 tonnes. Les associations œuvrant dans le secteur de l’élevage et des pêches : La liste des organisations professionnelles de l’élevage et des pêches est répertoriée auprès de COOP/GIC du MINADER. 1355 GIC dont 858 dans la Bénoué, 118 dans le Faro, 242 dans le Mayo Louti et 137 dans le Mayo Rey ; 51 Unions (39 dans la Bénoué, 03 dans le Faro ,08 dans le Mayo Louti, 01 dans le Mayo Rey) ; 08 Fédérations (06 dans la Bénoué et 02 dans le Mayo Louti ) ; 01 confédération. C- Difficultés/contraintes rencontrées L’absence de l’organisation depuis plus de dix ans du recensement général des cheptels rend difficile la maîtrise des effectifs. Les chiffres fournis çà et là sont seulement estimés et peuvent ne pas refléter la réalité. Ce qui ne facilite pas de bonnes projections et de la programmation dans le temps. Il convient 60 de déplorer la lenteur observée dans l’exécution des marchés programmés à cause de la lourdeur enregistrée dans les processus de passation des marchés en 2013. Au niveau des bénéficiaires : la non compréhension des objectifs visés par le Programme à savoir la réduction de la pauvreté en milieu rural par le développement des productions, d’où la non exécution des clauses de financement conformément au document du projet ; le non respect des délais d’exécution des projets subventionnés ; le retard énorme sur la production des éléments justificatifs de l’utilisation de la subvention conformément au document de demande d’appui. D- Proposition des solutions Les investissements du BIP programmés en 2013 dans le secteur du Minepia portent sur : Amélioration du cadre de travail du personnel (construction des bureaux); Hydraulique pastorale (construction des forages avec abreuvoir) ; Amélioration des acteurs de la pêche (construction des halls de vente de poissons et de fumoir); Alimentation animale (Champ fourrager, hangar de stockage des foins). Tous ces investissements ont été pertinents et correspondant aux besoins du secteur de l’élevage. FORETS ET FAUNE A- Etat des lieux de l’existant Faune La faune de la Région du Nord est incontestablement une des plus riches et des plus variées au Cameroun. La riche diversité biologique de cette Région permet de noter la présence d’environ une soixantaine de grands mammifères, près de 306 espèces d’oiseaux, des innombrables reptiles ; des perpétuels insectes et une variété importante de poissons d’eau continentale tropicale. Ces grands mammifères diurnes et nocturnes se retrouvent dans un ensemble d’Aires Protégées constituées de 3 (trois) parcs nationaux et 29 Zones d’Intérêt Cynégétique couvrant près de 44 % du territoire de la Région sur lequel se base le potentiel touristique en dépit de la faiblesse des infrastructures, de logistique et de peu d’organisation du secteur rural. Bien que de potentialités existent, le tourisme est surtout orienté vers la chasse, la pêche sportive et la vision de la faune. Trois Parcs Nationaux et vingt-huit zones de chasse sous-tendent cette activité. Dans sa politique de conservation des ressources naturelles, le Gouvernement a créé dès les années soixante dix, des aires protégées de plusieurs catégories dans la région du nord. De nos jours, la Région du Nord compte un réseau d’aires protégées occupant plus de 30 692 km2, soit près de 44% de la superficie totale de la Région. La plupart de ces aires protégées sont situées dans les départements du Mayo-Rey et du Faro. Deux Zones d’Intérêt Cynégétiques à gestion communautaire sont en cours de création (ZIC GC Mana dans le Faro et Mbali-Mbori dans le Mayo Rey) pour améliorer la contribution de la faune au développement des populations desdites localités. 61 Ce réseau reste le creuset de la chasse sportive et du tourisme de vision au Cameroun. En effet plus de 40 espèces de mammifères, de reptiles, de poissons et 200 à 300 espèces d’oiseaux sont présentes dans ces aires protégées. Les espèces comme l’éléphant, le lion, la girafe, le léopard, le buffle, le lycaon, le serval, le caracal et les antilopes comme l’Eland de Derby, l’Hippotrague, le Cob Défassa constituent l’emblème de la faune de la Région du Nord. Aires Protégées Il existe trois grandes aires protégées dans la Région : Le Parc National de la Bénoué : Créé Réserve Forestière et de Chasse par Arrêté N° 351 du 19 Novembre 1932 et érigé en Parc National par arrêté N° 120/SEDR du 05 Décembre 1968, Ce Parc National couvre une superficie de 180 000 ha. Il dispose d’un Plan d’Aménagement depuis près de 08 ans ; Le Parc National du Faro : Réserve Forestière par Arrêté N° 25 du 13 Février 1947 puis Réserve de Chasse par Arrêté N° 270 du 29 juillet 1947 et érigé en Parc National par décret N° 80/243 du 08 juillet 1980 ; Il couvre une superficie de 330 000 ha et est régi par un Plan d’Aménagement depuis deux ans ; Le Parc National de Bouba Ndjida : Réserve Forestière et de Chasse par Arrêté N° 270 du 29 juillet 1947, Bouba Ndjidda est érigé en Parc National par Arrêté N° 120/SEDR du 05 Décembre 1968, le PNB couvre une superficie de 220 000 ha. Son Plan d’Aménagement est élaboré et approuvé depuis un an. Zones de chasse L’ensemble de la Région compte 32 Zones d’Intérêt Cynégétique dont 22 sont concédées en affermage ; 02 à cogestion ; 02 autres qualifiées de Zones de Chasse Communautaires ; 02 autre zones devant faire l’objet de l’élevage de gibiers (game-farming et game ranching) mais elles font l’objet de contentieux et 02 dernières zones de chasse communautaire sont en voie de création (ZIC GC de Mana et de Mbali Mbori) et 01 ZIC allouée à l’Ecole de Faune de Garoua pour les études et 01 ZIC concédée au Lamido de Rey. Intérêt social Les populations riveraines des aires protégées sont au centre des préoccupations relatives à la conservation durable de la faune. Elles bénéficient des quotes-parts des recettes relatives aux droits de location et/ou d’affermage des zones de chasse. Elles sont davantage impliquées dans toutes les activités de conservation : garde chasses ou guides touristiques villageois, employés dans les campements de chasse ; etc. Les cahiers des charges des Guides prévoient des réalisations sociales en faveur des communautés riveraines desdites ZIC. L’exploitation ne baigne pas dans l’huile. La conservation de la faune bute à plusieurs facteurs qui minent sa préservation pour une gestion durable. Contraintes Plusieurs épreuves minent la conservation et la gestion de cette faune ; ce sont : L’agriculture itinérante sur brûlis ; L’élevage extensif des bovins (transhumance) ; Pêche à l’aide des pesticides et autres intrants agricoles ou végétaux toxiques ; Orpaillage sauvage ; Déboisement ; 62 Migration des populations ; Braconnage perpétuel. Problématique de la gestion Au delà des difficultés qui empoisonnent la conservation de la faune, il y a lieu de noter le problème de l’application des textes qui régissent l’exploitation des ressources naturelles en général. Réglementation en matière de la chasse En matière de chasse, selon l’article 24, l’exploitation de la faune est subordonnée à l’obtention selon les cas : D’un permis de chasse ; D’un permis de capture ; D’une licence de guide de chasse ; D’un permis de recherche à but scientifique ; D’une licence et d’un permis de game-ranching ou de game-farming ; D’un permis et d’une licence de chasse cinématographique ; D’un permis de collecte des dépouilles ou de détention d’animaux vivants ; D’un permis de pêche sportive. Exploitation des aires Protégées Au cours de la période sous revue, l’exploitation des Aires protégées a donné les résultats ciaprès : Permis sportif de chasse Nationaux : 14 Résidents : 25 Touristes : 204, soit un total de 244 permis délivrés ; Licences de guide de chasse et Titres de pêche: Nationaux : 04 ; Résidents : 36, soit un total de 40 licences délivrées. Tableau 33 : LISTE DES ZONES DE CHASSE N Désignation zones de chasse N° Ord Superficies ZICs en Ha Statut de la zone Cogestion Affermée Affermée Cogestion Affermée Affermée 1 2 3 4 5 6 7 N° 1 dite Sakjé N° 2 dite Bandjoukri N° 3 dite Mayo Oldiri N° 4 dite Bel Eland N° 5 dite Mayo Alim / Kobas N° 7 dite Campement des Eléphants N°8 dite Boulel 39 552 75 648 55 328 40 640 94 378 97 920 35040 8 N°8 bis dite Louga 8 320 9 10 11 12 13 N° 9 dite Grand Capitaine N° 10 dite Landou N°11 dite Mayo Bidjou N° 12 dite Rhinocéros N° 13 dite Campement des Hippopotames 50 072 46 464 64 192 113772 61 216 Proposées Game- Farming & Ranging Affermée Majesté Lamido Rey Affermée Affermée Affermée 63 14 15 16 17 18 N°14 dite Boumédjé N° 16 dite Faro Ouest N° 17 dite Ndock N° 18 dite Demsa N°18 bis dite Mayo Bigoé 142 656 164 000 96 256 56 624 118 976 19 N° 19 dite Tchéboa 160 000 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 N° 20 dite Mayo Duélé N° 21 dite Sorombéo N° 22 dite Vogzoum N° 22 bis dite Djivorké N° 23 dite Djibao N° 24 dite Kourouk N° 25 dite Mayo Oldiri Nord N° 26 dite Mayo Oldiri Sud N° 27 dite Rigara ZICGC de Voko/ Bantadjé ZICGC de Mana ZICGC de Doupa ZICGC de Mbali-Mbori Superficie totale 53 316 65 448 114 752 93 824 64 600 146 972 97 888 86 368 135 000 60 000 40 669 16 000 58 359 Affermée Affermée Affermée Affermée Affermée Attribuée à l’Ecole Faune Affermée Affermée Affermée Affermée Affermée Affermée Affermée Affermée Affermée Amodiée En cours de création Libre En cours de création 2 554 250 Source : DR/MINFOF/NO Forêts La préoccupation majeure reste non seulement la protection de la couverture végétale du domaine forestier permanent et non permanent, mais aussi sa reconstitution à travers des actions de reboisement qui passent par site de protéger la nature. En effet, la coupe de bois constitue sous sa forme actuelle, l’un des facteurs les plus perturbateurs pour le milieu et une réelle menace pour les écosystèmes de la Région du nord. Cette exploitation étant stimulée par une forte demande à partir des villes ; Le gouvernement camerounais soucieux de cette situation, a entrepris à travers le ministère des forêts et de la faune, la décentralisation des activités de reboisement aux tiers ; La décentralisation se traduit par des appuis techniques et financiers pour la réalisation des projets de reboisement par les communes, les autorités traditionnelles, les ONGs et associations. Boisement d’anacardiers de Sanguéré (Mayo Dadi) : Ce boisement de 538 ha environ est relativement en bon état et en cours d’extension. En effet, dans le souci de réhabiliter ce projet d’Etat et compte tenu de la volonté affirmée de la politique forestière Camerounaise d’impliquer autant que possible les populations et les opérateurs économiques privés dans la gestion des ressources naturelles, une convention de gestion de ce patrimoine a été signée en 2003 entre le Ministère (MINEF) en charge des Forêts et le GIC-AGROPASTORAL de Garoua représenté par Madame HAYATOU née FADIMATOU ADDAFINI, Administrateur de société, pour une durée de 30 ans renouvelables ( cf. Convention de partenariat n° 185/C/ SG/DPT/GICAPG du 02 Oct.2003). 64 Si le gestionnaire s’évertue tant bien que mal à assurer l’extension pour couvrir la moitié restante du périmètre pour le porter à 10.000 ha, il est regrettable de voir les termes du cahier des charges qui ne sont pas respectés dans leur ensemble. Forêts Communales : Il n’en existe aucune de telles forêts constituées dans la Région. Néanmoins, cette année, une dizaine de Brochures d’information sur les forêts communales au Cameroun ont été envoyées à certaines Mairies disposant encore de ressources naturelles forestières pour renforcement de capacité à défendre leurs projets éventuels devant les élus de leur ressort. Cette sensibilisation est relancée par les structures départementales du MINFOF. Pour le moment aucune amorce de création légale d’une forêt communale n’a été engagée. Toutefois nous apprenons quelques informations de début d’un montage de dossiers en cours grâce à l’appui du PNDP (Programme National de Développement Participatif) avec les communes de Lagdo (Bénoué), Ngong (Bénoué) et de Béka (Faro). Forets du domaine non- permanent : Forêts Communautaires : Des campagnes de sensibilisation ont été et le sont encore menées et ou organisées par les services d’Etat et/ou des projets de développement (ESA II, PNDP) et certaines ONGS nationales auprès des communautés et certains administrateurs municipaux sur l’intérêt de créer des forêts de ces types mais force est de constater que jusqu’à ce jour aucune forêt n’a obtenu un statut légal en la matière. La grande difficulté résulterait de la gestion des ressources naturelles relevées du pouvoir exclusif du chef traditionnel qui en détient le pouvoir d’accorder et de retirer la jouissance à tout moment. Sans un document d’accord écrit de sa part, rend caduque toute attribution d’une portion de la terre à un groupe donné ! L’autre difficulté, non le moindre, serait le fait d’investir avant de voir apparaître les rentabilités dévolues à la forêt : reboisement par plantation ou protection intégrale pendant au moins quelques années pour permettre la reconstitution du Capital Bois. En effet, il serait utopique de parler de la gestion économiquement durable des terroirs villageois si l’on n’arrive pas à contenir le phénomène migratoire ou si l’on ne se penche pas assez honnêtement sur le problème Foncier dans la Région soudano- sahélienne. Aucun acteur (ou groupe d’acteurs) n’accepterait exploiter la terre sur une base durable s’il n’a pas de sécurité de sa tenue. Périmètres de reboisement et massifs forestiers mis en défens. Dans la Région du Nord il est important de signaler l’existence d’un certain nombre de périmètres de reboisement mis en place par les structures d’Etat de l’époque (ONADEF) et autres projets de développements ruraux (NEB) et qui sont aujourd’hui plus ou moins abandonnés à la prédation inadéquate des vandales riverains. Il en est de même de quelques massifs forestiers naturels mis en défens pour la gestion durable du bois énergie par l’ex-projet Nord-Est Bénoué (NEB). Nos services du ressort ont des droits de regard et de suivi mais ne peuvent enrayer la dégradation. Il s’agit du périmètre de Gouloum Mayo- Oulo dans le Mayo Louti (300 ha), de plusieurs sites reboisés dans et autour de Bibemi dans la Bénoué (250ha) en cinq sites. Quant aux massifs naturels mis en défens, citons pour mémoire, Le Kermbo – Djéré dans l’Arrondissement de Mayo Oulo, le massif de NDONGA de 4.000 ha (Bibémi) et Ouro Doukoudjé ou encore Ouro Ardo Dakouna de 4000 ha (Lagdo). 65 Ces massifs suscitent la convoitise des municipalités du ressort sans pour autant manifester la volonté concrète de se l’approprier. Boisements urbains : Le taux de couverture dans les grandes agglomérations demeure encore en deçà du taux réglementaire de 800 m2 d’espaces boisés d’un ou de plusieurs tenants pour 1000 habitants (Art. 33 de la loi 94-001 du 20 janvier 1994). Les quelques plants d’alignements existants font l’objet d’abattage du fait d’aménagement ou de vieillissement et deviennent dangereux lors des tornades. Sur ce, il faut noter pour le déplorer, la gestion peu responsable de certaines mairies qui ne respectent pas les dispositions réglementaires en la matière prévues à l’art. 12 du Décret n° 95/561/PM du 23 aout 1995 fixant les modalités d’application du régime des forêts suscité. Ce qui fait qu’on coupe plus qu’on ne plante. Toutefois nous saluons les efforts du Lamidat de Garoua à travers sa structure « GAVIE » (Garoua Arbre de Vie) qui participe réellement dans le PNR dans la métropole régionale et ses environs. Etat des lieux de l’existant Activités de reboisement issues des conventions de collaboration Activités issues des conventions de collaboration entre le MINFOF et les Communes au cours de cette année 2013 Certaines communes ont bénéficié des appuis financiers du MINFOF pour les activités de reboisement à savoir : 2400 arbres pour une superficie de 6 hectares sont plantées dans 6 communes dans le cadre de la lutte contre la désertification ; 3 communes ont bénéficié chacune de 1000 000 fcfa pour l’entretien des anciennes plantes. Conventions de collaboration entre le MINFOF et certaines chefferies Certaines chefferies traditionnelles ont également eu des appuis financiers de 2 000 000 FCFA chacune au cours de cette année 2011 pour les activités de reboisement, il s’agit de : - Dans le Département de la Bénoué : Le lamidat de Garoua dans l’arrondissement de Garoua 1er - Dans le Département du Mayo- Louti : Le lamidat de Mayo-Oulo dans l’arrondissement de Mayo-Oulo - Dans le Département du Mayo-Rey : Le lamidat de Rey-Bouba dans l’arrondissement de Rey Bouba -Dans le Département du Faro : Le lamidat de Poli dans l’arrondissement de Poli b- état des réalisations Suivi des activités relatives à l’exploitation des bois Il s’agit ici : Des bois morts (bois de chauffage) ; des bois de services (poteaux) ; des perches. Etc.… Au niveau de toute la Région, il y a eu environ 40 000 stères de bois ramassés pour la cuisson. Le bois est transporté par camion, véhicule DYNA, Pick up, porte-tout, charrette, bicyclette ou moto. Le nombre 66 d’autorisation d’élagage/ d’abattage délivré dans la Région est important pour des besoins d’urbanisation et de protection des personnes et des biens. Ces produits sont pour la plupart issus des défrichements culturaux. Des autorisations pour la récupération de ces divers produits forestiers ont toujours été délivrées à ceux qui les sollicitent. Les bénéficiaires desdites autorisations s’acquittent, séance tenante, du prix de vente du produit sollicité qui tient compte de la loi N° 2002\003 du 19 Avril 2002 portant code général des impôts. Notons ici que l’activité concernant la transformation du bois en charbon dans la Région du Nord s’effectue en marge de la réglementation en vigueur et que les recettes ci-dessus mentionnées proviennent à 90% des récupérations de bois-morts (bois de chauffage) et le charbon de bois pour le ravitaillement des villes comme Garoua et Guider. Statistiques de reboisement Les statistiques de reboisement se présentent comme suit : Nombre Pépiniéristes : 119 ; Production des plants : 1 130 489; 869 696 plants dans les écoles, les centres de santé et les marches ; Renforcement des capacités : 100 éco-gardes ont subi la formation militaire; 150 éco-gardes ont été affectés dans les services déconcentrés du Minfof du Nord. Promotion et transformation des produits forestiers Organisation des petits artisans de la filière bois Quarante artisans de la filière bois ont été identifiés dans la Bénoué et dans le Mayo Louti. Les espèces localement exploitées et prisées sont : Prosopis africana (kohi) ; Terminalia laxiflora (koulahi) ; Boswellia sp (andakehi) ; Daniella oliveri(kayerlahi), Balanites aegyptiaca( tanni) ;Detarium microcarpum( konkehi) ;afzelia africana(pétohi) ; commiphora kerstingii(kabihi) ; bombax costatum(djohi) ; Les produits finis issus de la transformation artisanale sont : mortiers, pilons, tabourets, jougs, tambours, pirogues, pagaies, arcs, carquois, dresse-bonnets ; Le recensement des unités de transformation a révélé l’existence d’une trentaine d’unités comprenant les raboteuses, les scies et les toupies et dont le recensement est encore en cours. Participation à la mise en œuvre du programme de promotion et d’information sur les PFNL Il s’agit en fait d’identifier les points de vente, de ravitaillement et de commercialisation pour enfin informer les populations sur les stocks et les prix pratiqués en fonction des marchés et saison. Les points de vente (Pitoa, Ngong, Adoumri, Boula Ibbi, Baschéo, Touroua) et de dépôts : Pitoa, Ngong, Touroua sont connus. Les acheteurs sont constitués de Tchadiens, Nigérians, Camerounais. 67 Inventaire des techniques de production, transformation et de conservation éprouvées des PFNL Il revient à identifier les techniques de récolte, de transformation et de conservations pratiquées localement, de limiter celles qui sont non durables et de projeter la modernisation d’une promotrice. Les techniques de récolte, de transformation et de conservation relatives au baobab (fruit et feuille), au beurre de karité, huile de Neem et de cailcédrats, de rôniers connues. Pour ce qui est de la transformation semi moderne, seul le karité en bénéficie à Tongo. Pour ce qui est du rônier, les noix sont ramassés, couverts de terre et dés germination des rejets sont récoltés et les tubercules commercialisés. Identification d’autres sites de production, de commercialisation des PFNL Les grands sites de production sont identifiés : Baobab : Pitoa et environs, Touroua et environs, Bibémi et environs, Ngong et environs, Gashiga et environs, un peu dans le Mayo louti ; Karité connus : Département de la Bénoué, un peu de Mayo louti et de Mayo Rey ; Rôniers : vallée de rônier à Poli, Rey Bouba ; Le Neem et cailcédrats dans les centres urbains, un peu partout dans la région. Suivi des activités des unités de transformation et d’exploitation de PFNL. Les unités de transformation relevées sont plus d’une trentaine et constituées uniquement de voire même 4ème catégorie dans la Région. On trouve 04 dans le Mayo –Louti, plus de 20 dans la Bénoué. Ces unités comprennent les raboteuses, les scies, les toupies. Ces unités font l’objet d’un recensement précis avec prises des coordonnées géographiques, de la raison sociale et des références du registre de commerce afin de créer un répertoire national. 3ème Suivi du marché intérieur du bois Les statistiques concernant le marché intérieur de bois se limitent aux données suivantes : Bois entrant dans la ville de Garoua : 4767, 75 m3 soit 20,60 % ; Bois en transit : 18373,153 m3, soit 79,40% ; Espèces de bois sollicitées: Ayous, Beté, Sapelli, Iroko. Les GIC fournissant le bois et transitant par la région du Nord : GIC DOH : 1461 m3 ; GIC ESSAYONS VOIR : 243,5 m3 ; GIC JAGRA: 63 m3; GIC MPEWANG: 63 m3; GIC ZENKADJEL: 550,999 m3. Tableau 34: Récapitulatif des PFNL majeurs de la Région nom Essence / nom nature des site de foulflouldé scientifique produits production prélevés lieux de vente statist iques exista observations 68 Adansonia digitata Fruits Feuilles Vitellaria paradoxa Anacardium occidentale Azadirachta indica Khaya senegalensis Noix (beurre) Palmier rônier/doubbi ntes parcell aire Pitoa, Gaschiga, Garoua… Fruits Grands sites Touroua, Pitoa, ,Gaschiga, sinon existence dans toute la région Bénoué, Mayo Louti, Mayo Rey Région Points stratégiques Partout Existence des GIc formésA promouvoir Surtout dans les vergers Graines (huile) Urbain Organiser et Promouvoir Fruits (huile) Région Borassus aethiopium Fruits - Points stratégiques Marchés hebdomadaire s Marchés hebdo/ Nigeria Gomme arabique Acacia senegal Exsudat Bénoué, Louti Balanites / tanni Balanites aegyptiaca Ziziphus mauritiana Tamarindus indica Parkia biglobosa Bambusa vulgaris Fruits/feuilles Région Région -Sciage illicite à Touroua, Faro -exploitation non durable des rejets -exportation frauduleuse vers Nigeria - Production liée aux aléas climatiques - -Problème de débouchés Petite échelle Fruits/galettes Région Région Petite échelle Fruits Région Région Petite échelle Fruits Région Région Petite échelle tiges Faro Région Petite échelle Baobab / bocki Karité/ karéhi Anacardes Neem / gagné Caïlcédrat / daléhi Jujubes /djaabi Tamarins / djabbé Néré Bambou / kéwé Touroua Faro Mayo -Absence de Norme de taxation - exportation massive et frauduleuse vers le Nigeria Destruction anarchique de l’arbre par écorçage abusif Source: DR/MINFOF Suivi des activités de la production du bois d’énergie dans les zones de savane sèche Recrutement de 03 consultants (CELDIE, CVS ET ANDES) pour la mise en oeuvre du projet pilote de gestion du bois énergie et de reboisement Suivi des activités des zones d’intérets cynégétique à gestion communataire (ZICGC) 03 ZICGC (mana, voko et doupa) sont fonctionnels ; 01 ZICGC à mbali mboli est en cours de création Suivi des activités d’amélioration de la gestion des ZIC Près de 400 emplois stables dans les ZIC et plus de 600 emplois temporaires pendant les saisons de chasse dans les aires protégées; Plus de 10 000 plants de neems, de l’anacarde et de karité sont mis en terre ; Près de 288 touristes chasseurs ont visité les aires protégées du Nord. Appui au développement communautaire et participatif 69 Près de 63 519 684 FCFA ont été distribués aux bénéficiaires, soit 12 703 937 FCFA aux communautés et 50 815 747 FCFA aux communes Appui à la sécurisation des recettes forestières, fauniques, d’élevage et des pêches 233 PV de constatation d’infractions dresses; 74 affaires sont en attente de jugement ; 159 affaires sont transigées par le MINFOF ; Plus de 426 684 289 FCFA ont été recouvrés Brigade de contrôle Les activités de la brigade de contrôle portent essentiellement sur : Le contrôle de l'application de la réglementation forestière ; Le contrôle de la réalisation des clauses des cahiers de charge par les exploitants de la Faune; L'instruction et le suivi du contentieux en matière de Forêt et de la faune, en liaison avec la Cellule Juridique ; La lutte contre la déforestation ; Le contrôle des activités de chasse dans les Zones d`intérêt cynégétique, le long des cours d`eaux et dans les centres de consommation de la viande de brousse. C- DIFFICULTES RENCONTREES L’état de dégradation des ressources dans les réserves forestières que compte la Région du Nord est alarmant : Le déboisement/défrichement anarchique des massifs forestiers pour des besoins de bois d’énergie, charbon et de pratiques agricoles et pastorales ; La pression des riverains est telle que ce n’est plus la ressource bois mais le sol qui est convoité soit pour l’agriculture soit pour les constructions d’habitations. C’est le cas de la réserve forestière de Gaschiga dans la Bénoué. Quant à celle de LAM dans le Mayo Louti, les agents dégradants occasionnent fréquemment, des feux de brousse incontrôlés, l’empiétement de la réserve par les transhumants et dans une moindre mesure les coupes de bois sélectif par les riverains. La surveillance sporadique reste inefficace pour enrayer le mal. La dégradation et l’envahissement des périmètres de reboisement et des réserves forestières ; L’installation anarchique des populations dans et autours des aires protégées ; La transhumance sous régionale croissante dans les Aires Protégées ; L’ampleur inquiétante du phénomène d’orpaillage ; Le braconnage à but commercial et transfrontalier ; Les conflits homme/faune sauvage ; Le suivi des cahiers de charges des ZICs affermées ; Le suivi du contentieux en justice ; Le non recouvrement des dommages et intérêts par le MINFOF Nord. ENVIRONNEMENT, PROTECTION DE LA NATURE ET DEVELOPPEMENT DURABLE (MINEPDED) La politique du Gouvernement en matière d’environnement vise entre autres : La coordination et le suivi des interventions des organismes de coopération régionale ou internationale en matière d’environnement; La définition des mesures de gestion rationnelle des ressources naturelles en liaison avec les ministères et organismes spécialisés concernés; 70 L’information du public en vue de susciter sa participation à la gestion, à la protection et à la restauration de l’environnement; L’élaboration des plans directeurs sectoriels de protection de l’environnement en liaison avec les départements ministériels intéressés; La négociation des accords et conventions internationaux relatifs à la protection de l’environnement et de leur mise en œuvre. Etat des réalisations des activités Les principales réalisations effectuéess par la Délégatio Régionale de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable du Nord sont consignées dans le tableau suivant Tableau 35 : principales réalisations effectuéess par la Délégatio Régionale de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable Activités Niveau de réalisation observations programmées Appui et conseil aux Encadrement de 11 comités locaux de concertaion dans le organisations suivi de la mise en œuvre des micros projets de gestion paysannes du nord durable des terres ; Formation de 83 volontaires du service civique national de participation aux problématiques environnementales ans le Mayo Louti Suivi des activités de la plantation de 3750 arbres, initées par la Communauté Urbaine de Garoua Appui à la production de 10 000 plants à la Communauté Urbaine de Garoua Don de 350 plants aux établissements scolaires, associations des jeunes et communes Développement de Absence des Appui aux clubs des amis de la nature au CES de Djola, de l’agroforestrie et moyens pour Bjouma et de Sanguéré Paul reboisement en zone Appui à la mise en œuvre du projet ville verte dans la commune de assurer le suivi de savane post-plantation Poli Plantation de 1400 arbres dans le cadre de la célébration de la Inadéquation entre journée mondiale de l’environnement eet de lutte contre la la période de désertification déblocage des Suivi des activités de production de 71 750 plants en pépinière fonds et le calendier Suivi de la mise en œuvre du projet aménagement du bassin sylvicole versant de la Bénoué Sensibilisation des populations riveraines et débroussaillage de 21 km le long du fleuve Bénoué pour le prolongement du reboisement de 2010 Gestion des terres Insuffisance des Organisation de 3 campagnes de sensibilisations des agricoles moyens matériels et populations sur les feux de brousse et les acteurss de la financiers pour filière bois de chauffe sur les imapcts de leurs effets sur assurer la diffusion l’environnement dans le Mayo Rey et de 4 ateliers continue des organisés à Garoua, Guider, Tcolliré et Poli ; programmes de 210 personnes sensibilisées ; sensibilisation et de Diffusion continue des arretés préfectoraux réglementant communication l’allumage des feux de brousse environnementale Promotion de Suivi des activités de création de 55 unités de compostage dans 71 l’hygiène de salubrité publique Mission de contrôle Gestion des pâturages Gestion durable des ressources halieutiques Gestion de l’air Gestion des ressources biogénétiques les localités de Douké, Labal et Djabal dans le Mayo Rey Suivi des opérations d’enlèvements des ordures ménagèers de la communede Tcholliré Participation à l’élaboration de la polique de gestion des emballages plastiquesnon biodégradables au Cameroun 4 missions d’identification et d’évaluation des impacts environnementaux organisées pour le projet de construction de la base vie et de l’ouverture du site d’emprunt latéritique de la société DTP6Terrassement dans l’arrondissement de Figuil Participation à une mission conjointe Minfof et autres sectorielles à Voko dans le Faro pour le règlement des conflits éleveurs/guides de chasse de la ZIC 13 Organisation de 05 missions de sensibilisation des populations sur les impacts environnementaux de l’utilisation des pesticides et produits toxiques dans les pêches Organisation 01 mission de contrôle et de lutte contre l’exploitation anarchique des ressources naturelles Organisation d’une mission d’aménagement des sites de conservations des crocodiles dans l’arrondissement de Mayo Oulo 13 installations industrielles et commerciales contrôlées dans le cadre de la missin des inspections organisée par le projet de renforcement des capacités environnementales et sociales du Secteur Energie (PRECESSE) Renforcer les capacités des exécutifs municipaux Renforcer l’application de la réglèmentation environnementale Redynamiser les instances des règlements des conflits Difficultés d’assurer le suivi de l’applcation des textes Accélérer le processus de la mise en place du dispositif de la surveillance administrative et du contôle technique 14 missions d’inspections environnementales organisées dans les petites et moyennes installations de la ville de Garoua 04 missions de contrôle des nuisances sonores et olfactives ont été organisées dans les communes de Poli et de Béka Participation à un atelier de formation et la conduiteexpérimentale du coton génétiquement modifié Organisation de deux missions de sensibilisation des populations riveraines (Touboro et Djalingo) sur le risque de manipulation du coton génétiquement modifié Organisation de deux missions de suivi des essais du coton génétiquement modifié à Touboro et Djalingo Source : DR/MINEPDED En ce qui concerne la chasse sportive, en plus de l’exploitation de la faune dans les parcs nationaux dans le cadre du tourisme de vision, le tourisme cynégétique est de haut niveau dans la Région du Nord. En effet la Région compte 28 Zones d’Intérêt Cynégétique (ZIC) dont : 22 affermées aux guides de chasse professionnels ; 02 gérées en régies ; 02 affermées à la Société GAROUBE et destinées au Game ranching ; 01 attribuée à l’Ecole de Faune pour les travaux pratiques ; 72 01 attribuée au Lamido de Rey Bouba. Ces ZIC font l’objet de délivrance de permis de chasse et procurent des recettes à l’Etat. LES PARTENAIRES DU DOMAINE DE L’ENVIRONNEMENT ET LA PROTECTION DE LA NATURE EAU-SOL-ARBRE (ESA2): C2D/AFD Sous la tutelle du MINADER, le Projet de Conservation des Sols au Nord Cameroun PCS-ESA2, fait suite au Projet « Environnement » Eau Sol et Arbre, ESA qui s’est déroulé en quatre phases de Février 2003 à Mars 2007. Il était au départ pour 04 ans, mais il a été décidé de le prolonger d’une année compte tenu du niveau de consommation budgétaire au 31/12/2009 et des perspectives pour un éventuel 2e Contrat de Désendettement et Développement (C2D) entre le Cameroun et l’Agence Française de Développement. Le PCS – ESA II a pour objectif de capitaliser les acquis du projet ESA, notamment en matière de système de culture sous couvert végétal. Le démarrage officiel du projet a été arrêté pour le 1er avril 2007 par toutes les parties. La campagne 2010 en cours constitue la 4e année d’activités à l’issue de laquelle il reste encore une dernière année pour boucler la phase actuelle. TERDEL (Terroirs et Développement Local) CELDIE (Cellule pour le Développement Intégré et l’Environnement) Cette Cellule a pour mission entre autres d’accompagner les organisations communautaires de bases et les collectivités locales décentralisées des zones riveraines des aires protégées du Nord Cameroun dans leur stratégie de lutte contre la pauvreté à travers la gestion participative et durable des ressources naturelles. De manière spécifique, elle doit : Contribuer à la protection de l’environnement en impliquant directement les populations à la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles ; Accompagner et appuyer les organisations rurales (Associations, comités de développement, GIC etc.) ainsi que les collectivités locales décentralisées ; Promouvoir les activités d’écodéveloppement (activités de substitution qui cadrent avec la conservation) ; Promouvoir le développement socio-économique des femmes (genre) ; Stimuler les initiatives d’épargne et de crédit ; Œuvrer au développement des communautés riveraines des aires protégées pour le montage de dossiers des territoires de chasse communautaires / foresterie communautaire. Conseil Agropastoral et Environnemental (CAPEN) Cette ONG œuvre pour l’éducation environnementale d’un public jeune. Elle travaille également dans l’encadrement des populations riveraines des ZIC et réalise des études d’impact environnemental de certaines pistes agricoles dans les aires protégées. GIC Gomme Arabique de la Bénoué (GIC-GOMMAB) Son activité est basée essentiellement sur la plantation de la gomme arabique à Nassarao près de Garoua. Clubs des Amis de la Nature Ils donnent l’éducation environnementale dans certains établissements secondaires de la ville de Garoua. 73 GIC agropastoral de Garoua S’occupe de la production des noix d’anacardiers, des reboisements des plantations de Djalingo et Gashiga. C- DIFFICULTÉS RENCONTRÉES DANS LA RÉALISATION DES ACTIVITÉS Contraintes au développement de l’activité agricole Les conflits agro-pastoraux qui traduisent la pression qui s’exerce progressivement sur les terres agricoles et les parcours utilisés par les éleveurs ; Les terres attribuées pour les cultures annuelles ne sont pas considérées comme une mise en valeur, elles sont attribuées temporairement. Une telle pratique se traduit par un sentiment d’insécurité préjudiciable à la mise en valeur rationnelle des terres et à l’investissement nécessaire au maintien de leur fertilité ; Le problème de la maîtrise de l’eau est tout aussi important. Avec 5 mois de pluie et une répartition régionale des plus aléatoires, la pluviométrie s’avère insuffisante pour un véritable développement de la production agricole ; La perte de fertilité des sols due à la dégradation rapide des terres, qui est elle-même imputable aux mauvaises conditions culturales ; Les faibles techniques de production, la présence d’oiseaux granivores, des criquets migrateurs, des pachydermes (surtout dans le département du Mayo Louti), la spéculation sur la production agricole et en particulier les céréales, etc ; Contraintes liées au développement de l’élevage Une faible couverture de la Région en produits vétérinaires ; La mauvaise qualité des produits vétérinaires et la mauvaise utilisation de ces produits par les éleveurs ; La réticence des éleveurs à présenter l’ensemble du bétail à la vaccination ; Les multiples conflits sylvo-agro-pastoraux ; Les difficultés d’alimentation du bétail (réduction des espaces pastoraux, dégradation de la productivité des pâturages, insuffisance des sous-produits agro-industriels tels que les tourteaux …) ; L’insuffisance des points d’eau d’abreuvage du bétail ; La présence des mouches tsé-tsé (dans le Mayo-Rey et le Sud du Faro) L’insuffisance d’organisation des producteurs ; L’insécurité des éleveurs (due au phénomène des coupeurs de route) ; La migration non organisée avec comme corollaire la réduction des zones de pâturage ; La mauvaise qualité des produits vétérinaires et la mauvaise utilisation de ces produits par les éleveurs ; L’absence de mécanisme de financement du secteur. Contraintes liées au développement de la pêche Le manque de personnel et de logistique pour la surveillance et le contrôle de la pêche ; Le manque de chambres froides pour la conservation du poisson ; Les mauvaises techniques de conservation de poissons ; La surexploitation de certaines zones de pêche ; Le coût élevé de certains engins de pêche ; Les conflits de compétence entre pêcheurs et guides de chasse ; La non-maîtrise du circuit de commercialisation ; 74 Le non-respect de la réglementation en matière de pêche ; L’enclavement des zones de pêche ; Le manque de financement adéquat ; L’ensablement des cours d’eau. Contraintes liées à la protection de l’environnement et au développement des forêts et faune Le braconnage et le déboisement permanents ; La mobilisation des moyens financiers incompatibles avec l’urgence de certaines activités à réaliser ; La mauvaise réalisation de certains BIP due au faible moyen financier des prestataires retenus ; Le manque d’équipement adéquat (fusils et munitions) ; Le ratio du personnel par rapport à la superficie très faible au niveau des Parcs ; Le faible effectif du personnel de surveillance. Environnement et protection de la nature Insalubrité urbaine La prolifération des quartiers non planifiés ne facilitant pas des travaux et pratiques adéquats d’assainissement ; L’accumulation et le déversement des déchets ménagers et industriels un peu partout sur les voies publiques, surtout des déchets plastiques ; Les égouts bouchés ou inexistants ; L’insuffisance des infrastructures sanitaires (toilettes publiques, WC, bacs à ordures etc.) dans les milieux publics (écoles, marchés, hôpitaux etc.). Industries Localisées principalement à Garoua et à Figuil, ces industries (Les Brasseries, SODECOTON, CICAM, CIMENCAM, ROCA ) produisent des déchets qui constituent une menace pour l’environnement. D’où un regard régulier doit être fixé sur elles pour la limitation de la production de ces déchets. En outre, on peut noter : L’absence d’une éducation environnementale ; L’absence de stratégie de lutte contre la désertification ; D- PROPOSITIONS DE SOLUTIONS AUX DIFFICULTÉS RELEVÉES Proposition d’amélioration de l’activité agricole dans la région du Nord Promouvoir de l’irrigation ; Exploiter rationnellement les possibilités offertes par le barrage de Lagdo ; Intensifier la lutte contre les grands fléaux ; Renforcer l’encadrement de l’agriculture du fait que les agriculteurs manquent de professionnalisme ; Institutier un système de financement adéquat ; Renforcer le crédit local décentralisé ; Mettre en place une politique de filière ; Accroitre la production agricole; Renforcer les capacités des organisations paysannes ; Lutter contre les oiseaux granivores et les criquets migrateurs. 75 Propositions d’amélioration de l’activité d’élevage Pour un accroissement convenable (de l’ordre de 5 % par an) de la production animale dans le Nord, il faudrait: Une couverture vaccinale du cheptel d’au moins 80 % ; Une sécurisation des espaces pastoraux ; Un supplément en aliments de soudure pour animaux suffisant ; Une installation importante des points d’eau d’abreuvage pour bétail ; Une promotion de l’embouche bovine. L’accomplissement des objectifs ci-dessus suppose: La construction et l’équipement de dix centres zootechniques vétérinaires par an ; La construction de dix parcs vaccinogènes par an ; La construction de dix bains dé tiqueurs par an ; Le recrutement d’agents tous grades confondus par an ; L’aménagement de trente cinq points d’eau de bétail par an ; L’assainissement de deux mille ha de pâturage infecté de tsé-tsé ; La construction d’une usine de production d’aliments pour bétail. Propositions d’amélioration de la pêche La redynamisation de l’activité piscicole dans la région du Nord passe par : La conception d’un plan de gestion de l’activité ; L’appui à l’auto-promotion pour la formation des pêcheurs ; La mise au point des unités de transformation et de conservation ; Le repos biologique. Propositions d’améliorations de l’environnement et des forêts Forêt et faune Relancer le projet «Game ranching» qui vise à utiliser le potentiel pour un élevage extensif du gibier; de petites unités de production pourront être mises sur pied pour traiter cette viande et la mettre à la disposition des populations ; Mettre en place un plan de gestion de l’utilisation de l’espace entre l’agriculture, la SODECOTON, l’élevage et l’environnement ; Encadrer et à canaliser les migrations actuelles dans le sens du schéma d’aménagement à élaborer ; Proposer un cadre juridique plus adapté au bois de feu dans les zones soudanosahéliennes ; Matérialiser sur le terrain les limites de nombreuses aires protégées ; Faire quadriller la région par un véritable système de cantonnage forestier en insistant sur la mobilité des gardes ; Créer des parcs à bois de feu qui puissent être gérés par les communautés locales ; Définir une clé de répartition des recettes générées entre le trésor public, les communes et les communautés locales ; Intégrer les populations riveraines à la gestion des ressources naturelles. Environnement et protection de la nature Promouvoir les forêts communautaires dans les villages, ce qui avantagerait toutes les parties prenantes (les villageois, les exploitants, l’Etat) ; La vulgarisation sylvicole par la production et la distribution des plants à des particuliers et aux villageois ; 76 Promouvoir la maîtrise de l’eau par les aménagements hydro-agricoles ; Reboiser les berges du lac de Lagdo ; Renforcer les mesures de lutte contre la dégradation des ressources naturelles (sol, faune, flore..) ; Déclasser certaines zones de chasse ; Elaborer un plan d’occupation de l’espace rural ; Redynamiser le Comité Régional de Lutte contre la Sécheresse pour assurer pleinement ses activités dans le Nord. COMMERCE A- Etat des lieux de l’existant dans les différents domaines couverts Le domaine commercial dans la région du Nord peut être subdivisé en commerce contrôlé, commerce non contrôlé et en commerce des produits vivriers. Le commerce contrôlé concerne la distribution des produits manufacturés de première nécessité tels que le sucre, le riz, les huiles, la farine, le thé, les savons....Ce domaine est dominé par une dizaine de grands commerçants importateurs-distributeurs que sont Nasuru Malam (commerce général), Haddabi Bakindo (commerce général), Abassi Daouda (commerce général), Djibrila Bouba (SCEMGRIPOR), Moussa Fodone (commerce général, repreneur de la Capme-Garoua), Pantami et Idrissou Abamo (boulangerie, glacerie). Le deuxième domaine est celui qui est non contrôlé. Il concerne la vente des boissons gazeuses, celle des matériaux de construction et des pièces de rechange des véhicules et autres motos. Cette dernière branche d’activité est entièrement dominée par les commerçants Nigérians. La vente ici se fait essentiellement au détail ; en outre, le nombre d’intervenants est important, ce qui accentue la concurrence et la contrebande également. A la différence du premier sous-secteur essentiellement spéculatif, les prix de ce sous-groupe sont plus stables dans le temps. Le troisième domaine concerne la commercialisation des produits de crue et d’élevage. Pour le coton, elle est assurée par la SODECOTON, et pour les autres produits, par des commerçants non spécialisés. Les femmes dominent cette branche d’activité. Généralement, les commerçants ici font du nomadisme commercial en ce sens qu’ils parcourent de grandes distances pour vendre leurs produits. Ces trois domaines constituent le commerce intérieur de la région du Nord. Les commerçants qui y exercent déploient leurs activités dans les 41 marchés périodiques de la région qui sont en fait de véritables foires d’exposition attirant dans certains cas, les opérateurs économiques des pays voisins limitrophes. S’agissant du commerce extérieur, la perméabilité des frontières et la localisation des sièges des importateurs dans les villes autres que Garoua ne facilitent pas l’appréciation réelle des potentialités en la matière. En outre, les frontières sont relativement poreuses, favorisant de ce fait la contrebande. Toutefois, les produits faisant l’objet d’exportation dans la région sont principalement ceux fabriqués par les unités industrielles locales, à savoir LANAVET (pour les vaccins), la SODECOTON (pour le 77 coton en masse), les brasseries (pour les boissons hygiéniques), la CIMENCAM (pour le ciment). Par ailleurs, certains produits achetés à Douala sont exportés par les opérateurs économiques de la région. Il s’agit de la peinture des plaques publicitaires, des planches, de l’huile de Karité, des peaux et cuirs. Le trait caractéristique de ce type de commerce est l’importance des flux transversaux entre le Nigeria et le Tchad. La plupart des échanges sont clandestins, du fait de la perméabilité des frontières, de la multiplicité des points de passage et du contrôle frontalier déficient. Les principaux pays destinataires des exportations de la région sont : l’Italie, l’Espagne pour l’Europe ; la Thaïlande, la Chine et la Malaisie pour l’Asie ; le Tchad, le Nigeria, le Congo Démocratique, la RCA, le Ghana, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée pour l’Afrique. La Région du Nord a, de tout temps, constitué un grand centre des échanges et la plaque tournante est la ville de GAROUA. Le long réseau routier et l’ouverture de la Région aux grands centres de consommation, que sont les marchés des pays voisins, rendent le secteur commercial florissant au Nord. D’importants flux d’échanges avec l’ensemble des localités de la région, de la sous région et du reste du monde connaissent un développement arithmétique non négligeable. A cet important réseau routier, s’ajoutent les voies aériennes (Aéroport International de Garoua), fluviale (fleuve Bénoué) et la voie ferroviaire relayée par le transport routier. Commerce Intérieur Le commerce intérieur s’exerce suivant les axes ci-après : Le commerce général de prestation des biens et services ; Le commerce de bétail ; Le commerce des produits vivriers et de petit élevage. L’activité se déroule à travers deux types de marchés : Tableau 36 : Marchés périodiques et marchés permanents par Département. Arrondissements garoua Localités Jour du Marché Périodicité ouro labbo Mardi hebdomadaire nakong Samedi takasko Samedi graoua pitoa bibemi : journalier badjouma radier, mercredi badjouma centre lundi adoumri jeudi Bénoué mayo-lope 78 padarme boula-ibbi Samedi tchéboa ngong Lundi lagdo lagdo dembo dembo bascheo : bascheo touroua touroua demsa : gaschiga Lundi Guider vendredi Tchontchi dimanche Figuil Lundi Guider Lam Bidzar Mayo Louti Figuil Badadji Mardi Konkong mercredi Biou Mercredi Mayo-oulo Mayo-oulo Dourbeye Lundi Rey-Bouba Rey-Bouba Momboré Tcholiré Mayo Rey Tcholliré : Sadjé Gamba Madingring Madjigring Sorombéo 79 Poli Faro Poli journalier Boumba Fignolé Gouna Béka Jeudi journalier Béka Source : DR/MINCOMMERCE Les marchés périodiques sont riches en produits vivriers. Ces produits ont des prix très bas. Ce sont des marchés de collecte des produits. Les principaux marchés périodiques se présentent comme suit par Département : Département de la Bénoué Arrondissement de garoua : ouro labbo, nassararo, nakong, djadje, bardake, bangli, pakete, miami et takasko. arrondissement de pitoa : badjouma radier, badjouma centre et be arrondissement de bibemi : adoumri, mayo - lope, padarme et boula – ibib. arrondissement de tcheboa : ngong, tcheboa, bockle, kismatari, djalingo, djefatou, lainde – massa, sanguere ngal, babla et langui arrondissement de lagdo : lagdo, rabinga, tongo. arrondissement de dembo : dembo, et doundey. arrondissement de bascheo : bascheo, hamakoussou et daram arrondissement de touroua : touroua et koza ii arrondissement de demsa : gaschiga, demsa, kollere, pomla manga et kossoumo. Département du Faro Arrondissement de Poli : Poli – Boumba – Fignolé – Waté – Godé – Taparé – Bantadjé - Dingtiré – Kassalavoma – Komboro – Kompo – Boulko – Garé ; Arrondissement de Béka : Béka – Pombla – Koubi – Tchamba – Wangaï – Mayo-Djarandi – Balkossa - Malkoga – Mali – Gormaya – Tété – Kariné – Aoudi – Natirdé – Koudi – Djélépo. Département du Mayo-Louti Arrondissement de Guider : Guider – Sorawel – Tchontchi – Guatouguel – Bossoum ; Arrondissement de Figuil : Figuil – Lam – Konkong – Bidzar – Biou – Badadji – Kanifinarou – Batango ; Arrondissement de Mayo-Oulo : Mayo-oulo – Dourbeye – Douroum – Mandama-Mousgoye. Département du Mayo-Rey Arrondissement de Rey-Bouba : Rey-Bouba – Dobinga - Béré – Alfa – Baïkwa – Salassa – Sinassi – Momboré - Maradi, Mayo-Salah ; Arrondissement de Tcholliré : Tcholiré – Sadjé – Gamba – Youkout – Ndjoudja – Hormbali – GopDabia, Kroub – Bogdibo – Laoudjongué - Banda ; Arrondissement de Touboro : Touboro – Mbang Rey – Mbaïmboum - Vogzom, Emigrant N° 7 Ndock – SoraMboum – Balsangi – Djackomé- Yarmban, Touldoro, Arrondissement de Madingring : Madjigring – Sorombéo – Gor – Lara – Pandjama – Mbaka – Kobo. Points particuliers de vente de la Région On peut classer dans cette catégorie le marché permanent de Garoua et les marchés frontaliers de Mbaïmboum, d’Adoumri et de Figuil. 80 Garoua, capitale régionale, ville-carrefour et de transit, dotée d’une forte densité de Trafic routier, avec son port fluvial et son aéroport international connaît des échanges commerciaux tous les jours. Mbaïmboum est un village de l’Arrondissement de Touboro faisant frontière avec le Tchad et la RCA. Il abrite un marché périodique régional qui se tient sur trois jours de suite par semaine. C’est une grande place où Camerounais, Tchadiens, Centrafricains, Nigérians Congolais, Gabonais, Soudanais se retrouvent une fois par semaine et brassent de multiples affaires. Ce marché «village international » rentre d’importantes devises. Adoumri est un grand marché de bétail dans la Région du Nord où transitent les bœufs tchadiens à destination du Nigéria. Les transactions sur ce marché à bétail sont internationales et sont conclues entre Camerounais, Tchadiens et Nigérians. Figuil constitue un grand entrepôt à partir duquel se font d’importants échanges entre le Cameroun et le Tchad (produits vivriers, ciment, boissons etc...). Les prestataires de biens et services se repartissent dans des domaines tels que la Télécommunication, le sécrétait informatique, les réparations automobiles, le transport urbain et interurbain, la restauration, l’hébergement, la distribution d’image par câbles. Ce secteur se déroule principalement dans la ville de GAROUA. Ainsi le commerce intérieur de la Région est constitué par : les commerçants importateurs distributeurs qui assurent la distribution des produits manufacturés de première nécessité tels que le sucre, les huiles, le thé, les savons, le riz, la farine ; quelques spéculateurs qui commercialisent les produits de crue et d’élevage ; un nombre très important d’opérateurs évoluant dans l’informel. Ceux-ci assurent la distribution des produits manufacturés divers allant de la friperie aux pièces de rechange en passant par les produits alimentaires. Le commerce intérieur dont les principales actions portent sur le suivi du niveau d’activités des marchés, l’approvisionnement des marchés en produits de première nécessité et l’information des consommateurs, n’a pas connu des difficultés particulières durant l’année en dehors de la crise du ciment observée au premier semestre mais dont l’ampleur a été très vite maîtrisée grâce à la vigilance de notre personnel appuyé par les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre. Les périodes de rentrée scolaire, de fêtes religieuses et de fin d’année, d’élection présidentielle qui enregistrent toujours un accroissement des demandes des consommateurs en produits de première nécessité, ont toutes été marquées par des concertations des prix avec les opérateurs économiques, la surveillance des marchés afin d’éviter la spéculation et la flambée des prix, la saisie des produits périmés et de contrebande pour protéger les consommateurs, les ventes promotionnelles, entre autres. S’agissant des ventes promotionnelles, la SODECOTON, la SOACAM, OLAM-CAM, la Poissonnerie Rumsiki, les bouchers Wakili Sali Ali Koura, Oumarou Halilou, Mohamadou Sani, Ibrahim Al Hadj Yaya, les librairies REPRO-SERVICE, COSMOS, LIPABIC, Librairie du Marché, l’Association des Revendeurs de Ciment se sont particulièrement distingués dans la ville de Garoua et le reste du Département de la Bénoué. Les autres circonscriptions, quant à elles, ont bénéficié du déploiement des partenaires habituels locaux. B- Réalisations des activités Les prix des produits de première nécessité sont restés presque stables en dehors de ceux du sucre et du ciment. S’agissant du ciment, la concertation avec les opérateurs de la filière a permis de fixer le prix 81 du sac qui est de 5480 au dépôt CIMENCAM, à 6000 FCFA dans la ville de Garoua, 5750 FCFA à Guider, 7000 à Poli et 10000 à Tcholliré. Cette variation des prix est fonction des charges liées au transport et à la manutention. Les ventes promotionnelles ont été organisées à travers les différentes villes de la Région à l’occasion des fêtes ou des grands évènements de la Nation. Au niveau de Garoua, lesdites ventes sont assurées tous les mardis à l’esplanade de la Délégation Régionale en proposant aux ménages divers produits de première nécessité. En plus, quatre points de vente de viande bovine sont fonctionnels tous les jours dans la ville de Garoua. Par ailleurs, passant de 7 à 13, les magasins témoins de vente d’huile Diamaor et Soyor ont régulièrement approvisionné la Région au prix promotionnel de 1150 FCFA le litre Soyor et de 1065 FCFA le litre Diamaor suite à une concertation avec les partenaires que sont la SODECOTON et les responsables desdits magasins témoins. Tableau 37 : Les prix des produits durant le premier semestre Nature des produits Observatio n Désignation Qté Jan Fev mars avril mai Juin Diamaor Mayor Azur Oleanor Soyor Sotrasel Sel diamant En poudre Carreaux 1l 1l 1l 1l 1l 18kg 18kg 1 kg 1kg 1150 1150 1150 1250 1150 3200 3300 650 750 1150 1100 1150 1250 1150 3200 3000 650 750 1150 1100 1150 1300 1150 3200 3300 650 800 1150 1150 1150 1300 1150 3200 3300 700 850 1150 1100 1150 1300 1150 3200 3200 700 850 1150 1100 1150 1300 1150 3200 3200 700 800 constant Avec os Sans os Ccc Ccc Azur Azur Nosa Noza Etoile Etoile Fowe Fowe 1kg 1kg 400 g 200 g 400g 200g 400g 200g 400g 200g 400g 200g 1600 1900 325 175 300 150 300 150 300 150 300 150 1500 2000 350 175 300 150 300 150 300 150 300 150 1600 2000 325 175 300 150 300 150 300 150 300 150 1600 2000 325 175 300 150 300 150 300 150 300 150 1500 2000 350 175 300 150 300 150 300 150 300 150 1500 2000 325 175 300 150 300 150 300 150 300 150 constant Riz Vietnam 5% Thailandais 5% Benz 100% Mixty rice Novel pakistanais Savannah Riz25% De blé 100% Grand moulin La pasta Couronne d’Afr. 450 425 500 400 425 400 400 375 400 400 400 400 450 425 500 400 425 400 400 375 400 400 400 400 450 425 500 400 425 400 400 375 400 450 400 400 400 425 500 400 425 400 400 375 450 450 400 450 400 425 500 400 425 400 400 375 450 450 400 450 400 425 500 400 425 400 400 375 450 450 450 450 constant Farines 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1kg 1kg 1 kg 1kg 1 kg 1kg Huile table de Sel de cuisine Sucre Viande Savons constant En hausse constant En hausse 82 Poissons Frais Congelés Bar Maquereau Sardine Thon 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1500 1600 850 1000 1600 1500 850 1000 1600 1300 850 1000 1600 1400 850 1000 1600 1400 850 1000 1600 1400 850 1000 constant Fer Béton De 6 De 8 De 10 De 12 1 barre 1 barre 1 barre 1 barre 2100 3850 3750 6300 1800 2900 4700 6200 1800 2800 4500 6200 1700 2750 4700 6200 1800 2900 4500 6200 1800 2900 4500 6200 constant Cimencam Importé Del Monaco Mer du sud 50 kg 50 kg 1 boîte 1 boîte 6700 8000 350 350 6800 8000 350 350 7000 8000 450 450 5700 8300 450 450 5800 8000 450 450 6000 8000 450 450 constant Total 12.5kg 6 kg 6000 2880 6000 2880 6000 2880 6000 2880 6000 2880 6000 2880 constant à Ciment Sardine gaz En hausse Sources : DR/MINCOMMERCE/N Tableau 38 : Les prix des produits céréaliers durant le premier semestre N° d’ordre 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 Produits Maïs Sorgho sp. Sorgho ss Arachide Oignon Niébé Riz plural Voandzou Sésame Patate manioc Prix sac de 80 à 100kg en FCFA) JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN 12 500 12 50 13500 14500 15000 16 000 10 000 13000 13500 16000 16000 16 500 12 000 13000 10000 14 000 14000 16500 32 500 32 000 33 500 36 000 36 000 42000 35500 32 000 28 500 15 000 18 000 25 000 22500 29000 30000 28 000 30000 30000 10000 10000 11000 11 000 11 000 11000 23000 20000 20000 20000 20000 22000 35 000 35 000 37000 40000 40000 40000 4000 4000 4000 6000 6000 6000 5000 5000 5000 6000 6000 6000 Sources : DR/MINCOMMERCE/N Tableau39 : Les prix des produits durant le second semestre Nature des produits Huile de table Sel de cuisine Sucre Viande Désignation Qté Juill Août Sept Oct Nov Dec Diamaor Mayor Azur Oleanor Soyor Sotrasel Sel diamant En poudre Carreaux Avec os Sans os 1l 1l 1l 1l 1l 18kg 18kg 1 kg 1kg 1kg 1kg 1150 1150 1150 1250 1150 3200 3300 700 750 1700 1900 1150 1100 1150 1250 1150 3200 3300 700 750 1800 2000 1150 1100 1150 1300 1150 3200 3300 700 750 1850 2000 1150 1150 1150 1300 1150 3200 3300 700 750 1850 2000 1150 1100 1150 1300 1150 3200 3300 700 750 1850 2000 1150 1100 1150 1300 1150 3200 3200 700 800 1900 2200 Observatio n constant constant En hausse 83 Savons Ccc Ccc Azur Azur Nosa Noza Etoile Etoile Fowe Fowe 400 g 200 g 400g 200g 400g 200g 400g 200g 400g 200g 325 175 325 150 300 150 300 150 300 150 350 175 325 150 300 150 300 150 300 150 325 175 325 150 300 150 300 150 300 150 325 175 325 150 300 150 300 150 300 150 350 175 325 150 300 150 300 150 300 150 325 175 325 150 300 150 300 150 300 150 constant Riz Vietnam 5% Thailandais 5% Benz 100% Mixty rice Novel pakistanais Savannah Riz25% De blé 100% Grand moulin La pasta Couronne d’Afrique Bar Maquereau Sardine Thon 450 425 500 400 425 400 400 375 400 400 400 400 450 425 500 400 425 400 400 375 400 400 400 400 450 425 500 400 425 400 400 375 400 450 400 400 400 425 500 400 425 400 400 375 450 450 450 450 400 425 500 400 425 400 400 375 450 500 450 450 400 425 500 400 425 400 400 375 450 500 450 450 constant Farines 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1kg 1kg 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1 kg 1kg 1500 1600 850 1000 1600 1600 850 1000 1600 1600 850 1000 1600 1600 850 1000 1600 1600 850 1000 1600 1600 850 1000 Poissons Frais Congelés Fer à Béton De 6 De 8 De 10 De 12 1 barre 1 barre 1 barre 1 barre 2100 3850 3750 6300 1800 2900 4700 6200 1800 2800 4500 6200 1700 2750 4700 6200 1800 2900 4500 6200 1800 2900 4500 6200 Ciment Cimencam Importé Del Monaco Mer du sud 50 kg 50 kg 1 boîte 1 boîte 6700 8000 350 350 6800 8000 350 350 8000 8000 450 450 6700 8300 450 450 6800 8000 450 450 6800 8000 450 450 Total 12.5 6 6000 2880 6000 2880 6000 2880 6000 2880 6000 2880 6000 2880 Sardine gaz En hausse constant En hausse constant Sources : DR/MINCOMMERCE/N Tableau 40 : Les prix concertés de viande bovine tout le long de l’année DESIGNATION PRIX Viande avec os (kg) 1 500 Viande sans os (kg) 1 900 Boyau (kg) 1 400 01 patte 1 500 Foie (kg) 2000 Sources : DR/MINCOMMERCE/N Dans l’ensemble, il y a eu une constance des prix durant toute l’année 2012 en ce qui concerne les produits suivants : patate, sésame, manioc voandzou et riz. 84 Les prix des sorghos, maïs, arachide et niébé quant à eux ont évolué de façon croissante au mois d’août mais l’action de l’office céréalier a permis de limiter leur flambée en mettant son stock de sécurité à la disposition des populations. Commerce extérieur Les échanges entre la Région et les pays limitrophes sont les plus intenses en matière de commerce extérieur. Malheureusement la perméabilité des frontières ne permet pas la maîtrise et le contrôle du volume exact des transactions. Les exportations Les exportations sont enregistrées par produits, par Pays, et parfois au niveau de certains postes de contrôle C- DIFFICULTES RENCONTREES Elles se traduisent principalement par le manque de moyen de locomotion qui rend la couverture de la vaste Région du Nord très difficile. De telle sorte que pour effectuer des opérations sur le terrain, il faut, dans la mesure du possible, louer un véhicule, sinon, le personnel est obligé d’emprunter des motocyclettes avec tous les risques que cela comporte. Par ailleurs, les instruments de jaugeage sont défectueux et demandent à être remplacés. Il en est de même du poste de jaugeage qui a besoin d’être rénové pour son bon fonctionnement. Enfin, l’application des prix concertés s’avère souvent difficile pour les opérateurs de certaines filières à cause de la fluctuation des prix sur le marché international et même national. Les intéressés vendent parfois à perte et seul leur engagement citoyen les motive à poursuivre la lutte contre la vie chère aux côtés des pouvoirs publics. C’est le lieu ici d’en appeler à la hiérarchie pour qu’elle vienne en appui à ces opérateurs économiques courageux et volontaristes, surtout durant les périodes de fête ou des grands évènements concernant la vie de la Nation. On peut citer comme autres difficultés limitant le développement du commerce dans la région Une forte dépendance de la distribution des produits vis-à-vis de la situation économique du Nigeria; La prédominance de petits commerçants détaillants ; L’insuffisance des commerçants «grossistes», ce qui limite la concurrence des produits commercialisés; La compétitivité fictive des produits des pays voisins et en particulier du Nigeria, ce qui annihile le développement du commerce des produits locaux concurrents ; L’insuffisance du financement bancaire ; L’attrait du commerce général au détriment du commerce spécialisé. l’inexistence des abris et d’entrepôts ; l’insuffisance ou l’inexistence de chambres froides ; l’inexistence des étals de marchés ; l’absence des toilettes ; l’insécurité contre vols et incendies ; l’inexistence d’unités médicales pour parer aux cas urgents ; La contrebande toujours florissante ; La perméabilité des frontières ; L’incivisme des opérateurs économiques (commerçants) qui ne permet pas de mesurer le volume des transactions ; 85 Le mauvais état des routes (enclavement) ; L’absence des marchés permanents ; L’insuffisance des structures (marchés frontaliers, hangars, magasins de stockage). D- Propositions d’amélioration du Commerce appuyer les grands centres de collecte de matériel de conservation des denrées alimentaires et surtout des poissons frais pour une plus longue durée de consommation ; construire ou réhabiliter plusieurs pistes de collecte des produits, afin d’éviter leur pourrissement, la contrebande et les fraudes diverses observées au niveau des frontières ; accroître l’approvisionnement de tous les marchés de la région par la création de nombreux circuits de distribution des produits manufacturés et vivriers importés ; appuyer les marchés périodiques par un service de santé, de sécurité plus fiable et de banques, de même les services administratifs pour mener à bien leur rôle de contrôle et de régulateur sur le terrain ; réhabiliter, renforcer ou engager un processus de construction, d’aménagement et d’équipement des différents marchés du Nord ; Mettre en place une banque de données du commerce extérieur ; Améliorer l’état des routes (désenclavement) ; Promouvoir une collaboration étroite entre la Douane et les Services du Commerce en matière d’importation des marchandises en provenance des pays voisins ; Créer des postes de contrôle de commerce au niveau des frontières ; Mettre à la disposition de la Commission régionale de lutte contre la contrebande, la contre façon et la fraude des moyens adéquats ; Elaborer les textes relatifs au commerce transfrontalier et le commerce du secteur informel ; Mettre en place des textes spécifiques sur le commerce de service ; Diminuer les taxes sur les produits pétroliers dans le secteur production. MINTOUL A- Etat des lieux de l’existant La région du Nord est à vocation touristique, eu égard à l’importance de sa faune et de sa flore, l’attrait de son paysage soudano-sahélien et à son organisation sociale qui repose sur les lamidats, etc. Bien que le potentiel touristique de la région soit insuffisamment exploité, certaines localités offrent des opportunités réelles de développement de l’activité touristique. Ainsi, au Nord de Garoua, il y a le massif du Tinguelin ; au Nord-Est, se trouvent les gorges de kola, les gravures rupestres de bidzar. Dans la localité de Demsa, des projets visant à développer le tourisme équestre et la redynamisation des fantasias sont en cours. Au Sud-Ouest de la zone, outre le parc de Faro et les possibilités de vision de la faune qu’elle offre, il y a la vallée des rôniers près de l’axe Poli-Voko. Les monts alantika constituent aussi une attraction intéressante, de même que les traditions et l’habitat des populations Komas et Tchambas des montagnes. La pêche sportive est un autre atout de cette localité. Les produits touristiques de la Région du Nord 86 Les principales formes de tourisme pratiquées dans la Région sont les suivantes : (i) le tourisme de vision ; (ii) le tourisme cynégétique ; (iii) le tourisme culturel ; (iv) le trekking ; (v) le tourisme d’affaires, etc. En ce qui concerne le tourisme de vision, les chasseurs d’images ont la possibilité de filmer les animaux dans les Parcs Nationaux de la Bénoué et de Bouba-Ndjidda aménagés à cet effet. S’agissant du tourisme cynégétique, avec ses trois Parcs Nationaux autour desquels existent 28 zones de chasse dont 24 affermés aux guides de chasse professionnels, la Région du Nord est un haut lieu de tourisme cynégétique au Cameroun, avec en moyenne 300 chasseurs étrangers enregistrés annuellement. On y rencontre des animaux intégralement protégés (le lion, la panthère, la girafe, le rhinocéros, …), ceux partiellement protégés comme le buffle, l’éland de Derby, l’éléphant, l’hippopotame, le Cob de Buffon, le phacochère, et de nombreuses espèces non protégées mais dont l’abattage est réglementé. Toute cette faune, essentielle à un tourisme d’agrément, intéresse bien évidemment les amateurs de chasse, mais aussi de tourisme de vision. Pour le tourisme culturel, il caractérise la Région du Nord car elle englobe en son sein une diversité culturelle de plusieurs regroupements ethniques. L’écotourisme y bénéficierait d’un support fort, constitué d’un artisanat riche mais encore inorganisé, des coutumes et des traditions qui sont des valeurs sûres, l’habitat qui varie d’un groupement à un autre, la pharmacopée traditionnelle qui est riche et variée, la manière de s’habiller et de se coiffer, la broderie, la poterie, les architectures et les décors muraux, les musiques et instruments … Le trekking est une possibilité touristique offerte par la présence des monts TENGUELIN non loin de Garoua et les monts ATLANTIKA chez les KOMA dans le Département du Faro. B- Etat des réalisations des activités Le Mintoul a mis l’accent sur la collecte des données statistiques du tourisme. la carte touristique de la région se présente ainsi qu’il suit : Tableau 41 : carte touristique de la région 1)Etablissements de tourisme autorisés département arrondissement Nombre Ets autorisés Garoua I 13 Garoua 2 16 Bénoué Pitoa 01 Tchéboa 01 Lagdo 03 Total 34 Faro Poli 01 Guider 03 Mayo Louti Figuil 03 Total 06 Tcholliré 03 Mayo Rey Touboro 02 Total 05 Total Ets autorisés de la Région 46 2) Etablissements de tourisme non autorisés Capacité d’accueil Nombre Nombre lits chambres 218 218 392 441 10 10 10 10 30 30 660 709 15 17 32 32 29 29 61 61 57 121 20 20 77 141 813 928 effectif catégorie 61 150 02 02 07 222 01 09 10 19 13 03 16 258 1*x10 1*x9 ; 3*x3 1* 1* 1* 87 Bénoué Faro Mayo Louti Garoua I Garoua 2 Garoua 3 12 5 1 91 65 6 91 65 6 26 13 2 Ngong Lagdo Touroua Total 4 3 2 27 37 18 14 231 35 27 14 238 5 10 1 57 Poli Béka Total Guider 02 01 03 04 20 05 25 39 20 05 25 39 03 04 07 05 01 07 02 10 44 90 13 67 14 94 389 1202 13 67 14 94 396 1324 01 16 03 20 89 347 Mayo Rey Tcholliré Touboro Rey Bouba Total Total Ets non autorisés Total Ets de la Région Source : DR/MINTOUL La région du Nord compte 90 établissements d’hébergement totalisant 1 202 chambres pour 1324 lits qui sont pour la plupart concentrés dans la seule ville de Garoua. Le nombre des employés dans ces établissements s’élève à 347 personnes. Rien que pour les mois d’Août 2013, il ya eu l’arrivée de 2 931 touristes pour 4 456 nuitées dans la région contre 2 640 au mois de Juillet. Cette légère hausse en arrivée des touristes est due à l’organisation de différents matchs de Champion’s league à Garoua. Les promoteurs des 90 établissements d’hébergement ont pu verser dans les caisses du trésor public, une somme de 14 320 501 FCFA au mois de Juillet et 13 178 670 FCFA au mois d’Août 2013 au titre des impôts et taxes. On note également dans le département de la Bénoué, l’existence de 06 restaurants autorisés et 21 restaurants clandestins, 03 établissements de loisirs autorisés et 14 établissements clandestins de loisirs ; 03 agences de tourisme autorisés et 04 agences de tourisme clandestins ; la région régorge plus de 60 sites touristiques. Par ailleurs, il existe dans la région, deux guides régionaux de tourisme agrées et un guide local agrée en exercice dans le département du Faro. Tableau 42 : Principaux établissements d’hébergement de la Région Arrondis Dénomination Localisation Capacité d’accueil sement Nbre Catégorie Nbre Lits GAROUA I Chambres Hôtel le Figaro Djamboutou 10 10 1* Hôtel de l’Amitié Plateau 10 10 1* 88 Hôtel du Plateau Plateau 10 10 1* Dream Land hôtel Quartier Bamiléké 57 57 1* Hôtel de la Cité Ier Carrefour Yelwa 16 16 1* Hôtel Terminus Ouro Labo 12 12 1* Hôtel ElDORADO Kolbivess 10 10 1* Hôtel Campement ELITE Kolbivess 11 11 1* Hôtel le Nomade Face Ribadou 32 32 1* Auberge le SARE Carrefour Kolbivess 10 10 Non classée Central Hôtel Face ECOBANC 05 05 1* Bénoué Hôtel Reyré 100 130 3* Hôtel Relais St Hubert Reyré 50 50 3* Tourist-Motel Roundé-Adjia 45 dont 04 64 3* GAROUA II suites Daoula Hôtel Roundé-Adjia 32 32 2* Welcome Hôtel LaÏndé 14 14 1* Palace Hôtel Quilombo LaÏndé 29 29 1* Hôtel le Refuge Olympic Tchaka Mi Dari 10 10 1* Christella Hôtel Nigériaré 10 10 1* Hôtel Concorde Poumpoumré 16 16 1* Hôtel Ahlan Wassalan Foulbéré 07 07 1* Auberge Gare Routière LaÏndé 10 10 Non classée Auberge Hialla Village Barmari 19 19 Non classée Auberge le Matignon Roundé-Adjia 07 01 Non classée 89 PITOA TCHEB Hôtel la Différence Kilomètre V 10 10 Non classée Auberge CHIC Kilomètre V 16 16 Non classée Auberge le Salam Beéré 15 15 Non classée Résidentiel à Pitoa 10 10 Non classée Auberge Club Hirdé A Côté SODECOTON 10 10 Non classée Auberge Beau Rivage Lagdo 12 12 Non classée Hôtel Campement du Lac Lagdo 08 08 1* Campement ILE AUX DAMANS Lagdo 10 10 Non classée Hôtel MOCTO Entre marché poli et 15 17 1* 15 15 Non classée 08 08 Non classée 06 06 Non classée 10 10 1* Auberge le Rônier OA LAGDO POLI P.TT Poli FIGUIL Auberge le Sarrasin Auberge NA’A Rompo Figuil Auberge Après Ceci Hôtel le Guider Vers le marché GUIDER central Hôtel Kelgui Sanguéré kola 11 11 1* Auberge jean III : 16 Sanguéré entrée 11 11 1* 34 72 Classe exceptionnelle ENIEG Campement Buffle Noir Route Ngaoundéré TCHOLLIRE (Banda Parc Bénoué) Campement Grand Capitaine Parc National Bénoué 09 21 Classe exceptionnelle Campement Bouba-Ndjidda Parc National Bouba- 14 28 Classe exceptionnelle - - Retrocédé au MINTOUR : Ndjidda Campement de Gob Rey Gob Rey à 170 km de 90 Tcholliré TOUBO RO Campement de Ngaïtoukoulou à réhabiliter A 35 km de Touboro - - Sources : DR/MINTOUR/NO Tableau 43 : Principales agences de Tourisme fonctionnelles ARRONDIS DENOMINATION LOCALISATION CATEG OBSERVATIONS ORIE Bénoué SEMENT contacts CAMEROUN SAFARI Immeuble office AGENCY Céréalier AUTO-LOCATION DE LA Avenue des BENOUE banques NORGA VOYAGES Route PJ CAMAIR 2e 22 27 23 26 22 27 21 22 2e 22 27 20 38 Billetterie, réservation et vente de circuits touristiques Location véhicules 99 98 33 58 2e 99 99 09 62 22 27 26 17 Vente des circuits touristiques, excursions et location véhicules Sources : DR/MINTOUR/N Chiffres d’affaires réalisés Chiffres d’affaires réalisés par les structures d’hébergement touristiques au cours des mois de juillet et Août 2013 Tableau 44 : Chiffres d’affaires réalisés mois Chiffres d’affaires en FCFA Arrivées nuitées Impôts et taxes Ventes nettes juillet 14 320 501 64 858 871 2640 3952 août 13 178 670 61 576 967 2931 4456 Total 27 499 171 126 435 838 5571 8408 Source : DR/MINTOUR/NORD Au vu du tableau précédent, les promoteurs d’établissements d’hébergement de notre Région ont versé, en deux mois, une somme de 27 499 171 FCFA au titre des impôts et taxes. C- Difficultés rencontrées Le délabrement très avancé de la quasi-totalité des campements touristiques d’Etat ; Le manque de personnel d’appui ; 91 Le manque de matériel roulant ; Le manque de professionnalisme des promoteurs et /ou directeur des établissements de tourisme et agences de tourisme ; La gestion chaotique et/ou approximative des campements d’Etat ; L’absence de moyens pour les actions promotionnelles et fonctionnement au ralenti des clubs de tourisme crées ; La non viabilisation des sites touristiques, accès difficiles à certains sites et enclavement de plusieurs sites ; La non implication des Communes dans les activités touristiques ; La persistance de plus de la moitié des structures d’exercer dans la clandestinité ; Le manque d’intérêt des opérateurs à investir dans le secteur ; La non transmission des données statistiques par certains opérateurs, leur transmission tardive par d’autres et la transmission des données peu fiables par les promoteurs ignorants et/ou rusés ; Le manque de données mensuelles des statistiques aux frontières ; Le manque de culture touristique. D- Proposition des solutions pour améliorer les activités du tourisme Recruter des chauffeurs, des gardiens et des secrétaires ; Doter les Délégations départementales des matérielles roulants ; Confier la gérance des campements aux professionnels ; Sensibiliser les jeunes au métier des guides de tourisme ; Inciter à la création des offices de tourisme dans les communes des départements, Alléger les procédures d’octroi des autorisations et les décentraliser ; Décentraliser les procédures de normalisation des établissements de tourisme de moindre capacité (auberges et hôtels de 1 à 2 étoiles, restaurants) Réduire les pénalités en ce qui concerne les établissements clandestins (un taux objectif) ; Alléger la procédure de mise sous scellés des établissements clandestins ; Développer l’éco-tourisme ; Promouvoir l’initiative privée dans le secteur ; Viabiliser les sites touristiques ; Trouver des ressources humaines, matérielles et financières en qualité et en quantité pour assurer la formation, la sensibilisation et l’éducation des populations sur la culture touristique. MINPMEESA Le recensement et l’élaboration du fichier régional des PME, des organisations de l’Economie Sociale et des activités artisanales et des acteurs du secteur informel se présentent comme suit : 754 PME ; 886 Organisations de l’Economie Sociale ; 1100 activités du secteur de l’Artisanat dont 628 dans la Bénoué, 270 dans le Mayo-Louti, 143 dans le Mayo-rey et 67 dans le Faro Les principaux acteurs les plus fréquents du secteur informel constatés sur le terrain sont : les exploitants des restaurants ; les bayâmes-sélam ; les groupes des soudeurs ; les réparateurs des appareils ; les calls boxeurs ; 92 les vendeurs à la sauvette ; les vendeurs de soya ; les vendeuses des bières traditionnelles ; les vendeurs des carburants ; les fabricants des pains traditionnels ; les exploitants des vidéos clubs etc. Ces acteurs du secteur informel se limitent aux AGR (activités génératrices de revenus) parfois à courte durée ; c’est pourquoi il est très difficile de concevoir un répertoire définitif de ces derniers. Le recensement des PME des organisations de l’Economie sociale et des Artisans effectué au cours de l’année a permis de concevoir un fichier régional de ces Acteurs. Secteur des PME: Tableau 45 : Répartition des PME par catégorie et selon le régime par département N° Départements 01 Mayo-Louti 02 Bénoué 02 Faro 04 Mayo-Rey Catégories des PME TPE PE ME TPE PE ME TPE PE ME TPE PE ME Nbre % 95 28 08 34 29 10 03 02 / 32 11 03 255 37,25 10,98 3,13 13,33 89,8 3,92 1,77 0,78 TOTAL PME non déclaré 436 / 03 / 12,55 4,31 1,17 100 60 Régime % Base Simplifié Réel Base Simplifié Réel Base Simplifié Réel Base Simplifié Réel 76,33 07,64 16,03 5,71 2,8 91,42 12,5 25 62,5 4,67 10,28 85 100 499 Source: DR/MINPMEESA Tableau 46 : Répartition des PME par secteur d’activités : Départements Mayo-Louti Bénoué Faro Mayo-Rey Total Primaire 03 02 / 13 18 Secondaire Tertiaire 05 17 06 01 29 130 423 02 93 648 Non déclaré Total / 56 03 / 59 138 254 08 108 754 Source: DR/MINPMEESA L’analyse des résultats obtenus confirme la forte représentation du secteur tertiaire avec 648 unités sur 754. Les principales conséquences sont le foisonnement des activités commerciales et la faible revalorisation des ressources locales 93 LE PACD/PME : Le Programme d’Appui à la Création des Petites et Moyennes Entreprises de Transformation et de Consommation des Produits Locaux de Consommation de Masse (PACD/PME) a reçu et transmis des dossiers des projets pour financement. Le tableau ci-dessous contient la liste des promoteurs dont les dossiers ont été transmis à la coordination nationale. Tableau 47 : liste des promoteurs N° Nom & Prénoms du Promoteur Nom du Projet Montant du Projet 01 ABDOULAYE YAYA SAHEL CONSTRUCTION Tél : 99 99 54 56 ; Fax : 22 27 11 77 (GAROUA II) GIC PSDM DE GUIDER (Stockage et Transformation de Céréales) Tél : 99 68 35 29/22 16 58 93 (GUIDER) ASFESS (Association des Femmes Solidaires du Sahel) Tél : 99 55 56 44 (Bénoué/GAROUA) Projet de production et de conservation des produits vivriers ~ 35 000 000 F. 02 ALHADJI MAMOUDOU HASSANA 03 AMINATOU ELHADJ SALI 04 GRAMVOU MATHIEU BOUBA 05 DJOMDI MIRA VAYA 06 MOHAMADOU SANI ABDOU GIC CLICHI 75 000 000 F. 07 YAYA MAIDADI « GIC DEMOOBE WAINAABE » 32 000 000 F 75 000 000 F. Pièces déposées - Fiche Promoteur - Fiche CCPA - Etude de Faisabilité - Fiche Promoteur - Fiche CCPA Date de dépôt du Projet à la CRA 28/12/2010 Date de Transmission A la CCC 13/01/2011 05/01/2011 13/01/2011 60 000 000 F. - Fiche Promoteur - Fiche CCPA 05/01/2011 13/01/2011 19 000 000 F - Etude de Faisabilité (02 exemplaires) - Demande d’octroi de crédit - Etude de Faisabilité (02 exemplaires) - Fiche Promoteur - Fiche CCPA - Fiche Promoteur (02 exemplaires) - Fiche CCPA 19/03/2011 19/03/2011 19/03/2011 19/03/2011 19/03/2011 19/03/2011 27/04/2011 28/04/2011 Source: DR/MINPMEESA En retour, le Coordonnateur National a réagi en communiquant la liste des promoteurs dont les dossiers ont été jugés irrecevables par le programme tableau ci-après. Tableau 48 : Liste des promoteurs dont les dossiers ont été jugés irrecevables Nom & Prénoms du Promoteur Nom du Projet Montant du projet Date de transmission à Date de réception de 94 AMINATOU ELHADJ SALI MOUSTAPHA ABDOULAYE YAYA ASFESS (Association des Femmes Solidaires du Sahel) Tél : 99 55 56 44 (Bénoué/GAROUA) Fabrication Emballage Plastique. Sahel Construction 60 000 000 F. la CCC 13/01/2011 la CCC 26/04/2011 Non estimé. 13/01/2011 26/04/2011 45 000 000 F 13/01/2011 26/04/2011 Source: DR/MINPMEESA LE CFCE Le Centre des Formalités de Création d’Entreprises (CFCE) a vue le jour à Garoua dans la Région du Nord le 23 juin 2011. Il est ainsi le troisième centre opérationnel au Cameroun après celui de Douala et de Yaoundé. Il est rattaché au ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat et permet de faciliter la création des entreprises. Economie sociale (Gics et associations) : Tableau 49 : Répartition des Gics et Associations N° 1 2 3 4 Total Départements Nombre Bénoué Mayo-Louti Mayo-Rey Faro Pourcentage 637 83 117 49 886 71.89 9.36 13.20 5.57 100 Source: DR/MINPMEESA Les organisations de l’économie sociale sont à caractère économique. On note une forte concentration dans la Bénoué avec un taux de 71,89%, le Mayo-Rey 13,20%, le Mayo-Louti 9,36 et le Faro 5,57%. Secteur artisanal La Région du Nord comporte les trois secteurs de l’artisanat à savoir : l’artisanat d’art, l’artisanat de production et l’artisanat de service tels que définis dans la loi N°2007/004 du 03 juillet 2007 régissant l’artisanat au Cameroun. Les activités d’extraction, de production, de transformation, d’entretien ou de prestation de service qu’exerce manuellement et à titre principal la population de la Région du Nord constituent l’essentiel de l’artisanat de la Région. Tableau 50 : Secteur artisanal N° 1 2 3 Départements Mayo-Louti Bénoué Faro Secteur d’activités Artisanat d’art Artisanat de production Artisanat de service Artisanat d’art Artisanat de production Artisanat de service Artisanat d’art Artisanat de production Artisanat de service % 87,5 Métier/qualification Tisserand/bonnetier % 16 9,6 Forgeron 17 2,9 47,8 Menuisier Couture /broderie 14 15 35,4 Forgeron 16 16,7 52,5 Tisserand Sculpture 14 35,5 10 Tissage/poterie 27,5 37,5 Vannerie 10 95 4 Mayo-Rey Total Artisanat d’art Artisanat de production Artisanat service 74,1 Poterie/décoration 19 12 Filature 12,5 13,7 100 Fabrication mécanique 10,5 100 Source: DR/MINPMEESA Sur les 1100 activités artisanales que compte la Région,, l’artisanat d’art occupe la première place avec un taux de 65,4 %.suivi de celui de service avec 17,7% qui vient juste avant l’artisanat de production dont le taux est de16,75 %. Le secteur informel Le secteur informel regroupe les activités commerciales, artisanales et même industrielles qui se passent en marge de la législation. Ce secteur est assez développé dans la Région du Nord et beaucoup plus exercé par les étrangers. En raison de sa fragilité, de sa précarité et de l’instabilité de ces acteurs, le secteur informel présente une grande difficulté dans son suivi. Même si le secteur informel n’est ni organisé, ni règlementé, l’utilisation des petits moyens permet à toutes les couches sociales d’exercer ses activités. Il intéresse par conséquent une bonne partie de la population. Il faut donc reconnaître que ce secteur est une véritable arme de lutte contre la pauvreté. Il nous revient d’accorder une attention particulière aux activités du domaine afin de réduire le chômage, et la délinquance juvénile. C’est ainsi que dans le cadre de la mise sur pied d’un Réseau Mondial des Fibres Naturelles demandé par le Secrétariat du Commonwealth, un recensement des acteurs des fibres naturelles de la Région, soit 32 fiches. Encadrement et appuis des activités artisanales : Dans le cadre de l’encadrement et d’appuis des activités artisanales, il a été mis sur pied un fichier régional qui se présente comme suit : 696 artisans dans la Bénoué ; 230 dans le Mayo – Louti ; 143 dans le Mayo – Rey ; 67 dans le Faro. Au total 1136 artisans recensés exerçant divers métiers : couturiers, tisserands forgerons, décorateurs, potiers et agro alimentaires. C- Problèmes rencontrés Coût élevé de l’énergie électrique ; Insuffisance de l’encadrement des PMI/PME ; Insuffisance du financement du secteur ; Faible initiative privée ; Non maîtrise des textes réglementaire Contraintes limitant le développement de l’artisanat Aux difficultés d’approvisionnement en matières premières et aux coûts d’acquisition très élevés; A la non-qualification de la main d’œuvre employée Au manque de performance des outils utilisés ; 96 Au resserrement du crédit bancaire ; A l’absence des structures d’appui à ce sous-secteur. Contraintes liées au développement industriel et des PME/PMI PME/PMI le manque de financement l’analphabétisme de la plupart des opérateurs l’absence de culture d’entreprise moderne le manque de données statistiques pouvant permettre de monter des projets viables l’inadéquation des structures de financement. Industrielles Insuffisance de protection de l’industrie locale menacée par l’importation ; Coût élevé de l’énergie électrique ; Insuffisance du financement du secteur ; Faible initiative privée ; Non maîtrise des textes réglementaires D- Propositions de solutions aux difficultés relevées Faciliter le regroupement des artisans en coopératives ; Créer un fonds national d’assistance aux artisans ; Faciliter leur accès aux crédits bancaires ; Créer des centres de formation professionnelle et de perfectionnement MINMIDT (Mines, Industries et développement Technologique) Les substances minérales rencontrées dans la Région du Nord sont classées en deux catégories : Les substances non concessibles : les matériaux de construction ou de carrière, Les substances concessibles : les mines. Mines A- Etat des lieux de l’existant Le tableau 51 ci-dessous donne les principales ressources minérales de la Région Identification Echantillon Localisation Importance pratique A- Substances non concessibles (matériaux de construction) Les limons de la vallée de la Bénoué constituent des Poteries, construction des cases Sable gisements considérables traditionnelles et tuiles par filage ou par moulage. Dans les grès du Nord de Garoua et ceux de la Bénoué Donne du gravier à béton par tamisage Galets (Tongo, Hosséré Gali...) et lavage pour la construction. Grès ferrugineux Grès de Garoua entre les parallèles 9°00 et 9°30, surtout à Comme moellons pour fondation et les l’Ouest de Garoua. murs en pierres apparentes. Une importante cuirasse latéritique se situe au Sud du 9° Revêtement des routes et pistes. latérites parallèle de façon éparpillée (Bocki, Taparé, Rey-Bouba) Granites et micro- Eparpillés dans toute la région (Hosséré Ladé, Tchontchi, Empierrement, revêtement des routes granites Lagdo, Goutchoumi, Pitoa,..) et pistes 97 Bidzar, Biou (Arrondissement de Figuil) pour le marbre Fabrication de chaux de badigeon, de et cipolin. calcaire agricole, de carreaux de Figuil pour le calcaire. marbre, de ciment. Calcaires marbre B – Substances pouvant faire l’objet d’une concession Uranium Se trouve à l’état de trace dans les nombreuses rivières Valeur monétaire et d’échange, coulant dans les actinites (Mayo Faro, Mayo Hottéré...) décoration, objets de luxe et joaillerie. De part et d’autre de la route Ngaoundéré-Garoua, dans les régions de Poli et de Touboro. Environs de Poli, Hosséré Godé Production de l’énergie nucléaire. Cassérite Rivière des environs de Hosséré Nyoré ; Massif de Balda Or Cuivre Magnétite Schistes bitumineux Ilmnetite Principal minerai d’étain Préparation des alliages : avec le cuivre, il donne le bronze ; avec le cuivre, le plomb, le zinc, on prépare le laiton utilisé en céramique. Des traces dans les filons de quartz du batholite de Bouba En électrotechnique, dans la ndjidda. construction des machines, ... Courant dans les fonds de bâtées Production du fer Massif du Peske Bori Tous les bassins synclinaux Production des hydrocarbures En quantité variable dans tous les fonds des bâtées. Formations gabboïques du complexe de Poli. Sources : DR/ MINMIDT/N Le secteur Mines, jadis non sollicité, connaît actuellement un timide éveil. L’or Localisé dans le Département du Faro à Mayo Bantadjé, Mayo DJarendi et dans le Département du Mayo-Rey à Touboro et dans le parc de la Bénoué. L’exploitation se fait de façon artisanale et frauduleuse. Des contacts avec le CAPAM sont pris pour entre autres : La réalisation des cartes des sites ; L’organisation de la profession et la formation des artisans miniers ; L’organisation du réseau de commercialisation ; L’amélioration de la sécurité des artisans et la protection de l’environnement ; La lutte contre la fraude en matière de commerce des produits de l’artisanat minier. Le diamant Des indices de diamant ont été trouvés dans le Mayo Sangha, affluent du Faro. L’Uranium Présent dans les Départements du faro (Poli) et du Mayo- Louti (Guider). Le gisement découvert en 1958 à (Domboulkou) situé à 8 Km au Sud-Est de Poli paraîtrait important. Le 20 Mars 2006, la société N.U ENERGY CORPORATION CAMEROUN a obtenu un permis (n° 95) de recherches par n°008/MINIMIDT/SG/DMG/SDAM. 98 Cette société a commencé des travaux depuis Avril 2007 ; Les travaux réalisés jusqu’à cette date se résument ainsi qu’il suit : Constructions des logements et laboratoire ; Le survol du site par des hélicoptères pour une cartographie ; Recrutement des géologues : Réparation de l’atelier de forage de la Délégation Régionale de l’Eau et de l’Energie du Nord pour des sondages et création des points d’eau; Achat de véhicules utilitaires. N.B : La Société N.U ENERGY CORPORATION CAMEROUN a pris une nouvelle dénomination : MEGA-URANIUM CAMEROUN ; TEUBANG dans le Mayo - Louti à Figuil Les carrières Sept (07) carrières ouvertes font l’objet d’exploitation des substances minérales par les sociétés CIMENCAM, ROCA GLIA, DTP TERRASSEMENT et MAG. Industries Le tissu industriel de la Région du Nord se présente comme suit : Le complexe industriel SODECOTON qui comprend 06 usines d’égrenage du coton (Garoua et Ngong dans la Bénoué , Guider dans le Mayo-Louti, Mayo-Galké, Touboro et Vogzom dans le Mayo-Rey ) et une raffinerie d’huile de table DIAMAOR à GAROUA ; Une usine de filature et de tissage de la CICAM à GAROUA ; Une usine brassicole de la société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) ; Une usine de production de ciment (CIMENCAM) à Figuil ; Une usine de production de des carreaux en marbre ainsi de la chaux (ROCAGLIA) à Figuil ; Une usine de production des vaccins pour santé animale (LANAVET) à Garoua ; La Société Industriel de Fabrication d’Aliments de bétail (SIFAB) qui fabrique les aliments pour le bétail ; La Société Agro – Industriel de la BENOUE (SAIB) qui produit les cultures céréalières (riz, maïs), maraîchères et fruitières. Atouts pour le développement industriel dans le Nord Existence de vastes terres pour l’agriculture et l’élevage ; Abondante quantité d’eau pour l’irrigation (lac de Lagdo, fleuve Bénoué et ses affluents) ; Existence du barrage hydro-électrique de Lagdo ; Existence de l’aéroport international de Garoua ; Navigation sur les petits tirants d’eau par les caboteurs de l’aval du barrage de Lagdo jusqu’au Nigeria ; Existence d’une main-d’œuvre qualifiée, abondante et bon marché ; Existence d’un réseau performant de télécommunication ; Situation géographique de la Région donnant accès au Nigéria, au Tchad et à la RCA ; La charte des investissements en République du Cameroun. Les grandes unités industrielles que sont la SODECOTON, la CICAM, le LANAVET, les Brasseries et la SOCAPROD 2 ont leur siège social à Garoua. A contrario, la CIMENCAM et la ROCCAGILIA ont leur siège social à Figuil. En ce qui concerne les PME/PMI, les unités qui existent sont soit celles qui sont agréées au code des investissements, soit alors celles qui exercent dans le régime du droit commun. Dans cet ordre 99 d’idées, une distinction sera faite entre les industries métallurgiques de base, les industries alimentaires et les industries hôtelières. Tableau 52 : Les PME/PMI dans la région du Nord Raison sociale Siège social Industries métallurgiques de base SCEMGRIPOR Garoua Raison sociale Industries hôtelières Hôtel Bénoué MAN Garoua Tourist Motel MANU-CYCLE Garoua Relais Saint Hubert Industries alimentaires Hôtel de la Concorde Boulangerie SALI BAKA Garoua Boulangerie ABAMO et Cie Garoua Boulangerie Universelle Garoua Boulangerie BYA Ibrahim Garoua Boulangerie du Nord Garoua Boulangerie BESSUNKANG Garoua Boulangerie du Marché Garoua Boulangerie du Progrès Garoua Boulangerie de Lainde Garoua Boulangerie de la Gare Routière Guider Boulangerie SOURGA Poli Boulangerie du Mayo-Louti Garoua Boulangerie du Faro Boulangerie du Faro SOMAFA N.B. A cette liste des hôtels, il faut y ajouter 9 auberges, tous basés à Garoua Siège social Garoua Garoua Garoua Les PME à caractère industriel : 06 garages (FLORA, SETUBA, KENGNE,JEUTSOP, SOGATRANS, SODECOTON) ; 03 menuiseries : Ouro Kanadi, Continental, Man ; 01 Tannerie(Abattoir) ; 11 stations services(04 Total, 01 Camoco, 01 PPSM, 01 MRS, 01 FIRST, 02 OIL Lybia, 01 TRADEX) Industries extractives : Sept carrières industrielles ; Deux gites thermo minérales (SIDEMI (sahel springs) et SABC (aqua belle) En définitive, le domaine industriel de la région du Nord est encore peu développé et peu structuré. En dehors des vieilles unités industrielles existantes (industries textiles, de raffinage d’huile de table et de boissons), aucune nouvelle unité n’a vu le jour. Le secteur des PME/PMI a connu un développement timide malgré la panoplie de mesures incitatives prises à son endroit par le gouvernement pour sa promotion. C- Difficultés rencontrées dans la réalisation des activités. Accès difficiles aux zones reculées Difficulté d’exploitation minière émanant des texts Insuffisance des moyens logistiques 100 Incivisme des opérateurs (clandestinité, insolvabilité, contrefaçon) Insuffisance de suivi D- Proposition d’amélioration du développement industriel de la région A la lumière de tout ce qui précède et compte tenu des potentialités de la région et des conditions naturelles existantes, voici une liste non exhaustive de quelques projets destinés à promouvoir le développement industriel de la région du Nord : Création d’un complexe sucrier à Lagdo et transformation des sous-produits du complexe sucrier (levures, alcool etc). Création d’une usine de transformation des peaux Création d’une usine de transfomation des tiges de mil en pâte de papier Usine textile et filature (fabrication de produits textiles de luxe comme Super et Wax, draps etc). Usine de confection et habillement (tenues spécialisées, blouses, uniformes, vêtements de travail, etc). Usine de transformation des déchets de coton (fabrication couvertures, coton hydrophile, serviettes hygiéniques, etc). Complexe de formation d’une main d’œuvre spécialisée dans le textile et l’habillement. Usine d’accessoires de produits pharmaceutiques (pansements, gazes, coton hydrophile…). Transformation argile, calcaire, sable, silice, granite (production briques, céramiques, panneaux pour vêtement de façades, dalles, carrelages, verrerie, pierres de taille, bordure de trottoir, etc). Production charbon de bois. Traitement des sous-produits d’animaux (transformation des cornes et du sang). Transformation des déchets végétaux. Application de l’énergie solaire (fabrication des panneaux solaires). Charpente métallique et chaudronnerie (fabrication des poubelles métalliques, cuves métalliques, réservoirs, etc). Traitement des fils métalliques (production des clous, ressorts, grillage, etc). Menuiserie métallique. Mécanique (atelier d’entretien pour montage et matériel ferroviaire, fabrication matériel agricole fixe et petit outillage, fabrication broyeurs, égraineuses, trieuses, etc). Montage de tracteurs et matériels complémentaires. Usine de montage des compteurs d’eau, etc. Menuiserie ; Renforcer la lutte contre la contre bande la fraude et la contrefaçon ; Baisser le prix de l’énergie électrique ; Promouvoir l’électrification rurale ; créer des centres de gestion ; Créer une chambre de métier ; Améliorer le cadre de travail par la construction de la Délégation Régionale du MINMIDT ; Promouvoir l’entreprenariat féminin ; 101 4- SECTEUR EDUCATION, FORMATION ET RECHERCHE : MINEDUB A- ETAT DES LIEUX DE L’EXISTANT DANS LES DIFFERENTS DOMAINES COUVERTS Elever le taux de scolarisation de 50 à plus de 75% en assurant l’éducation primaire pour tous est l’objectif du Gouvernement pour le développement de cet ordre d’enseignement. la situation actuelle de l’enseignement primaire dans la Région du Nord se présente comme suit : Dans le secteur de l’éducation de base, on dénombre au total 6 357 enseignants, tout sexe confondu, dont 4 949 enseignants qui sont pris en charge par l’état, et 1073 enseignants pris en charge par les parents. Nombre des établissements scolaires du primaire: 1425 Nombre des salles de classe : 5137 ; Nombre Enseignants : 6 357 Nombre d’élèves filles dans les primaires : 180 285 Nombre d’élèves garçons dans les primaires : 256 790 Nombre total d’élèves dans les primaires : 437 075 Ratio Elèves / Enseignant : 69/1 Ratio Elèves / Salle : 85/1 Pourcentage filles/garçons dans le primaire: 70% Taux d’abandon : 16% Taux de redoublement : 14% Taux de réussite : 86% Taux d’alphabétisation des adultes : 95,99% Taux brut de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans : 51,17% Taux d’achèvement au primaire : 84% Taux brut de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans par sexe : Garçons : 66,16% Filles : 46,31% Tableau 53: Etat de l’Enseignement Primaire dans la Région du Nord, année scolaire 2012/2013. Nombre d’élèves Départ. Publ Priv Nombre Nombre Enseignts ETS Nombre Salles de Elèves classe TOTAL Ratio Ratio / Elèves / Salle Enseignt Bénoué 223 871 15 129 239 020 2193 673 2716 109/1 88/1 Faro 24 129 831 24 960 578 110 462 43/1 54/1 M.Louti 89 525 1015 90 540 1 094 340 1158 83/1 78/1 102 M. Rey 89763 2722 92 485 1 336 312 795 69/1 Region Nord 417 378 19 697 437 075 6 357 1425 5137 69/1 116/1 85/1 Source : DR/MINEDUB/N Tableau 54 : Carte scolaire de la région en 2013 103 Département Secteur Nombre ETS Nombre sale classe Bénoué Faro Nombre tables bancs Femmes Hommes total Filles Garçons Total 645 1198 1843 96 637 127 234 223 871 176 6991 8158 15 129 537 2193 Ecoles primaries privées 52 400 Ecoles maternelles publiques 70 85 135 135 Ecoles maternelles privées 14 38 39 39 673 2716 819 1198 2193 103 628 135 392 239 020 Ecoles primaries publiques 281 722 319 886 1205 38037 51 726 89763 Ecoles primaries privées 08 50 62 1212 1510 2722 Ecoles maternelles publiques 19 14 59 Ecoles maternelles privées 04 09 09 01 10 312 795 328 889 1 336 39 249 53 236 92 485 Ecoles primaries publiques 295 1103 374 648 1022 36 120 53 405 89 525 Ecoles primaries privées 03 19 15 493 522 1015 Ecoles maternelles publiques 30 32 51 Ecoles maternelles privées 02 04 06 340 1158 374 648 1 094 36 613 53 927 90 540 98 424 285 250 535 10 459 13670 24 129 total Mayo Louti Nombre élèves Ecoles primaries publiques total Mayo rey Nombre enseignants Ecoles primaries publiques 104 Ecoles primaries privées 5 30 25 356 475 831 Ecoles maternelles publiques 6 7 16 Ecoles maternelles privées 01 01 02 110 462 578 10 815 14 145 24 960 Ecoles primaries publiques 1211 4 442 4 949 171 253 246 125 417 378 Ecoles primaries privées 68 499 278 9032 10 665 19 697 Ecoles maternelles publiques 125 138 261 Ecoles maternelles privées 21 52 56 01 57 1425 5137 1 806 2 985 6 357 180 285 256 790 437 075 total région Total 285 250 Source: DR EB /NO Tableau55 : Evolution des différentes données caractéristiques de l’enseignement primaire au cours des quatre dernières années. 2009 2010 2011 2012 Désignation Public Privé Elèves 308238 26978 335216 354124 23906 378.030 381256 23589 Enseignants 3628 460 4088 4545 371 4916 5280 503 5783 Salles de classe 2812 301 3113 2945 3258 3743 430 4173 Tables-bancs 56826 5424 62250 59635 5805 65440 - - - Nombres d’établissements 916 146 970 1104 67 1171 1045 129 Ratio élèves/enseignants 85/1 57/1 82/1 78/1 64/1 76/1 72/1 Ratio élèves/classe 110/1 90/1 108/1 120/1 76/1 116/1 102/1 Total Public Privé total 313 Public Privé total Public 404845 417 378 Privé total 19 697 437 075 4 949 278 6 357 4 442 499 5137 1174 1211 68 1425 47/1 70//1 84/1 71/1 69/1 55/1 97/1 94/1 40/1 85/1 Source: DR/MINEDUB/N 105 L’enseignement primaire dans la Région du Nord en 2012 offre une carte scolaire plus dense que le préscolaire ; il compte 1174 écoles implantées inégalement dans les différents Départements de la Région parmi lesquelless il y a 129 écoles privées. En 2010 on en comptait 1171, soit une augmentation de 4 établissements en valeur absolue avec un effectif de 404845 élèves contre 378030 en 2010, soit une hausse de 26.815 élèves. Ces élèves sont encadrés par 5783 enseignants en 2011 contre 4916 en 2010,soit une augmentation de 867 enseignant en valeur absolue. Ces enseignants du primaire public sont soit fonctionnaire, soit enseignant contractuel, soit enseignant contractualisé, soit maîtres des parents tandis que ceux du primaire privé sont soient CAPIEG, CAPIEMP, CAPI, CAPIET, soient CAPIAEG, CAPIA, CAPLAET, ou ont une autre Qualification professionnelle attestée. B- Les activités spécifiques réalisées La part des dépenses de l’éducation dans le budget de l’état pour l’exercice 2012/2013 : est de : Budget de fonctionnement : 361 246 300 FCFA ; Budget de l’investissement public : 1 177 366 000 FCFA a) Construction des établissements scolaires b) Dotation de crédit pour équipements en tables- bancs : 106 C- Les problèmes rencontrés dans l’enseignement de base sont entre autres la reprise tardive des personnels enseignants ; les absences intempestives, les multiples abandons de poste ; l’insuffisance des moyens de travail (matrériels, financiers, infrastructures, mobiliers) ; la mauvaise interprétation de la gratuité à l’école primaire par les parents ; la non prise en compte de certains droits des enseignants par l’état ; les multiples frustrations liées aux nominations et à l’octroi des postes de responsabilité techniques (les plus jeunes instituteurs commandent les plus anciens sur le terrain ; Difficultés dans les confections des Dossiers d’Appel d’Offre ; Retard dans la publication des avis d’appel d’offre ; Non collaboration de certains maires avec les représentants des maîtres d’ouvrage ; Non implication des services techniques du MINEDUB dans le suivi des projets transférés aux communes Insuffisance et mauvaise répartitions des enseignants dans les écoles ; Démotivations du personnel enseignant due aux règles contraignantes de la contractualisation ; Insuffisance des infrastructures et des équipements, traduisant le ratio élèves/salles de classe encore très élevé ; Inadéquation des mesures d’accompagnement de la gratuité à l’école primaire ; Démobilisation des ménages et des écoles due aux contraintes de la contractualisation. L’inadaptation de certains enseignants au milieu ; L’inégalité d’attribution des crédits aux principaux acteurs du terrain que son les IAEB ; Les investissements programmés par le bip ou le privé sont très inssuffisants et inadéquats. c) proposition des solutions Il est également souhaitable que le Ministre de l’Education de Base saisisse officiellement les autorités administratives pour que les maires prennent au sérieux la descente sur le terrain de la mission de contrôle : Il est souhaitable d’impliquer les services du Ministère de l’Education de Base dans le suivi de tous les projets relevant de ce Ministère : Organiser avec les collectivités décentralisées sur le cahier des charges des projets transférés ; Résoudre les problèmes de paquets minimum: MINESEC A- ETAT DES LIEUX DE L’EXISTANT DANS LES DIFFERENTS DOMAINES COUVERTS La carte scolaire de la Région du Nord a connu une forte expansion au cours de l’exercice 2012/2013. La région compte 152 établissements d’enseignement secondaire et normal. Ces établissements ont accueilli en 2012-2013 : 90 159 élèves dont 26 301 filles et 63 858 garçons, dans les établissements d’enseignement secondaire général, normal et technique ; L’encadrement dans l’enseignement secondaire est assuré par 3 095 enseignants dont 1 664 fonctionnaires, 234 permanents dans les établissements privés et 1 197 vacataires. 107 108 Tableau 56 : de la SYNTHESE DES DONNEES REGIONALES ETABLISSEMENTS PUBLIC DDES ESG EST EN L ESG L BIL CES BENOUE 22 3 19 3 47 6 5 11 FARO 4 5 2 11 1 1 MAYO-LOUTI 9 2 9 1 21 2 MAYO-REY 7 1 11 19 TOTAL 42 6 44 98 CES BIL 6 TOTAL LT TOTAL PRIVE CETIC TOTAL ENIET EST TOTAL ESG ESG Bill TOTAL 2 3 12 3 15 2 1 1 7 9 1 1 2 3 5 1 11 16 27 5 1 1 ENIEG ESG ETP POLY 1 EN TOTAL 1 ENIET 0 ENIEG TOTAL 1 1 78 0 0 0 14 3 3 0 0 34 1 1 1 0 0 26 6 16 1 152 3 19 0 1 1 0 1 ETABLISSEMENTS PUBLIC CREES NON OUVERTS DDES ESG L ESG L BIL CES CES BIL 4 BENOUE EST 1 TOTAL 5 LT CETIC 1 EN TOTAL ENIET ENIEG TOTAL 1 0 FARO 0 2 2 0 MAYO-LOUTI 0 1 1 0 0 0 1 MAYO-REY TOTAL 0 0 1 5 1 6 1 3 4 0 0 0 SALLES DE CLASSES DDES PUBLIC PRIVE TOTAL BENOUE 677 174 851 FARO 73 0 73 MAYO-LOUTI 251 15 266 MAYO-REY 189 9 198 109 TOTAL 1190 198 1388 ELEVES PUBLIC DDES ESG F BENOUE EST G TOTAL F G PRIVE ENIEG TOTAL F G ENIET TOTAL F G TOTAL ESG TOTAL F 11252 25687 36939 2863 5600 8463 582 746 1328 128 204 332 47062 G EST TOTAL 2773 3284 F G ENIEG TOTAL F G TOTAL TOTAL F G 6057 22 48 70 73 87 160 17693 35656 FARO MAYOLOUTI MAYOREY 854 2652 3506 122 341 463 49 249 298 0 0 0 4267 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1025 3242 3335 10095 13430 962 2410 3372 236 407 643 0 0 0 17445 58 209 267 0 0 0 0 0 0 4591 13121 2302 9380 11682 374 1496 1870 115 432 547 0 0 0 14099 201 531 732 0 0 0 0 0 0 2992 11839 TOTAL 17743 47814 65557 4321 9847 14168 982 1834 2816 128 204 332 82873 3032 4024 7056 22 48 70 73 87 160 26301 63858 PERSONNELS PUBLIC DDES ADM F H PRIVE ENSEIG TOTAL F H APPUI TOTAL F H TOTAL TOTAL F H ADM TOTAL F H ENSEIG T APPUI F H T F TOTAL H T F H T BENOUE 30 235 265 269 683 952 12 50 62 311 968 1279 12 56 68 105 325 430 16 42 58 133 423 556 FARO MAYOLOUTI MAYOREY 0 48 48 7 142 149 0 5 5 7 195 202 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11 110 121 58 299 357 3 9 12 72 418 490 0 15 15 2 51 53 0 13 13 2 79 81 3 82 85 10 196 206 2 2 4 15 280 295 0 7 7 1 23 24 0 1 1 1 31 32 TOTAL 44 475 519 344 1320 1664 17 66 83 405 1861 2266 12 78 90 108 399 507 16 56 72 136 533 669 PERSONNELS ENSEIGNANTS PUBLIC DDES Fonctionnaires F BENOUE FARO H PRIVE Vacataires TOTAL F H TOTAL TOTAL F H Permanents TOTAL F H Vacataires TOTAL F H TOTAL TOTAL F H TOTAL 269 683 952 36 463 499 305 1146 1451 28 178 206 77 147 224 105 325 430 7 142 149 0 40 40 7 182 189 0 0 0 0 0 0 0 0 0 110 MAYOLOUTI MAYOREY TOTAL 58 299 357 30 217 247 88 516 604 0 10 10 2 41 43 2 51 53 10 196 206 9 129 138 19 325 344 1 17 18 0 6 6 1 23 24 344 1320 1664 75 849 924 419 2169 2588 29 205 234 79 194 273 108 399 507 Tableau 57 : effectif général ENSEIGNEMENT NORMAL, GENERAL ET TECHNIQUE ENSEIGNEMENT TECHNIQUE : PUBLIC ET PRIVE DEPARTEMENTS FILLES GARCONS TOTAL FILLES GARCONS TOTAL BENOUE 17 693 35 656 53 349 2 885 5 648 8 533 FARO 1 025 3 242 4 267 122 341 463 MAYO-LOUTI 4 591 13 121 17 712 962 2 410 3 372 MAYO-REY 2 992 11 839 14 831 374 1 496 1 870 TOTAL 26 301 63 858 90 159 4 343 9 895 14 238 111 Il ressort de la synhtèse de ce tableau que : La région compte 98 établissements d’enseignement secondaire publics et 20 pour le privé ; 06 Ecoles normales publiques contre 01 pour le privé ; 06 ESG et 04 EST publics créés en 2012 1190 salles de classe public et 198 pour le privé soit 1388 salles de classe au total 65557 élèves dont 17743 filles et47814 garçons dans ESG public 14168 élèves dont 4321 filles et 9847 garçons dans EST public 332 élèves dont 128 filles et 204 garçons dans Eniet public 2816 élèves dont 982 filles et 1834 garçons dans ENIEG public contre 160 élèves pour le privé 7056 élèves dont 3032 filles et4024 garçons dans ESG privé 70 élèves dont 22 filles et 48 garçons dans EST privé Personnel enseignant Public : 2588 Fonctionnaires : 1320 hommes et 344 femmes Vacataires : 924 dont 849 hommes et 75 femmes Privé : 507 Permanents : 234 Vacataires : 273 15 établissements secondaires nouvellement créés 09 ont été transformés en lycée 10 établissements secondaires créés sont en attente de leur ouverture officielle Tableau 58 : effectif général des élèves maitres des enieg du nord DEPARTEMENTS FILLES BENOUE GARCONS TOTAL 783 1 037 1 820 49 249 298 MAYO-LOUTI 236 407 MAYO-REY 115 432 547 1 183 2 125 3 308 FARO TOTAL 643 Tableau 59 : Résultats aux examens officiels en 2011/2012 ENSEIGNEMENT GENERAL BACCALAUREAT ESG DEPARTEMENTS INSCRITS ADMIS BENOUE 850 FARO MAYO-LOUTI 28 G T F G T F G T 1 2 1 2 1 840 423 898 890 740 862 702 321 121 149 28 120 148 9 61 70 166 569 735 165 566 731 MAYO-REY 55 356 411 53 350 403 25 148 173 2 4 1 2 3 1 1 522 936 035 086 898 984 408 930 TOTAL F PRESENTS 1 099 65 301 366 112 PROBATOIRE ESG DEPARTEMENTS BENOUE INSCRITS F 56 MAYO-LOUTI 285 MAYO-REY 114 TOTAL T 3 4 304 711 199 255 1 974 259 696 810 5 7 173 035 1 407 FARO G 1 862 PRESENTS F G T ADMIS F G T 1 3 4 1 1 385 361 191 552 015 400 55 198 253 16 84 100 1 271 956 93 393 486 227 110 680 790 38 226 264 1 5 6 1 2 532 797 025 822 718 250 BEPC DEPARTEMENTS BENOUE INSCRITS F 2 877 FARO 185 MAYO-LOUTI 551 MAYO-REY 403 TOTAL 4 016 G T 5 564 579 1 786 1 585 9 514 8 441 764 2 337 1 988 13 530 PRESENTS F G T ADMIS F G T 2 5 8 2 3 984 834 419 253 625 609 182 556 738 54 173 227 1 2 543 175 762 937 759 302 1 1 385 99 567 666 543 928 3 9 13 1 4 5 944 277 221 312 127 439 GCE -AL DEPARTEMENTS BENOUE FARO MAYO-LOUTI MAYO-REY TOTAL INSCRITS PRESENTS F G T F 73 0 0 0 73 62 135 72 0 0 0 0 0 0 0 0 0 62 135 72 G T ADMIS F G T 61 133 54 0 0 0 0 0 0 0 0 0 61 133 54 38 0 0 0 38 92 0 0 0 92 GCE-OL DEPARTEMENTS BENOUE FARO MAYO-LOUTI MAYO-REY TOTAL INSCRITS F 129 0 1 0 130 PRESENTS G T F G T ADMIS F G T 95 224 126 90 216 62 52 114 0 0 0 0 0 0 0 0 5 6 1 5 6 0 3 3 0 0 0 0 0 0 0 0 100 230 127 95 222 62 55 117 113 CLASSEMENT DES ETABLISSEMENTS AUX EXAMENS DE L’OBC SESSION 2013 DANS LA REGION DU NORD inscrits absents admis (%) de reussite 2013 (%) de reussite 2012 variation relative 3972 62 1804 46,14 48,44 -2,30 PROBATOIRE ESG (50 ETABLISSEMENTS) 8125 139 3134 39,24 32,98 6,26 CLASSEMENT DES ETABLISSEMENTS AUX EXAMENS DE LA DECC SESSION 2013 DANS LA REGION DU NORD 14671 308 5074 35,33 41,14 -5,81 CAPIEMP (6 ETABLISSEMENTS) 1073 5 1034 96,82 CLASSEMENT DES ETABLISSEMENTS AUX EXAMENS GCE BOARD SESSION 2013 DANS LA REGION DU NORD 355 8 156 44,96 52,70 -7,74 79 54,48 69,17 -14,69 BACCALAUREAT ESG (43 ETABLISSEMENTS) BEPC (77 ETABLISSEMENTS) ORDINARY LEVEL (6 ETABLISSEMENTS) ADVANCED LEVEL (3 ETABLISSEMENTS) 145 B- Les activités spécifiques réalisées. Au cours de l’exercice 2010/2011, des actions suivantes ont été menées dans l’enseignement secondaire général et technique notamment dans le cadre d’une dotation du budget d’investissement public d’un montant de 301 310.000 FCFA en 2013 La construction de16 salles de classe ; La construction de 05 blocs-latrines ; La réhabilitation de salles de classe dans 04 lycées; La construction de 3 forages Achat des équipements dans 3 CETIC C- DIFFICULTES L’insuffisance des fonds alloués pour la formation des enseignants ; L’insuffisance voire l’absence du matériel d’expérimentation dans la plupart des établissements ; L’insuffisance des équipements et manuels scolaires ; Les conditions de travail difficiles matérialisées dans la plupart des établissements ; La non maitrise des technologies de l’information et de la communication par certains Inspecteurs La mise à disposition de la Région, des enseignants d’obédience anglophone pour enseigner des disciplines francophones ; Le suivi des problèmes de santé rendu difficile par l’absence d’un inspecteur médico- scolaire : Le manque de moyens pour la transmission des courriers à destination de Yaoundé et des autres localités de la Région ; Le manque de moyen financier pour la confection de l’annuaire statistique régional ; L’absence de bibliothèque dans la plupart des établissements scolaires ; L’insuffisance voire l’absence des salles et des outils informatiques ; 114 D L’absence de l’énergie électrique dans certains établissements et parfois dans les localités les abritant ; Le non financement de la célébration de certaines Journées Nationales (orientation scolaire, philosophie portes ouvertes). Propsition des solutions Doter progressivement les établissements en matériels et équipements ; Doter de moyens pour la confection des annuaires statistiques ; Caler une période spécifique pour les nominations des responsables et les affectations ; Envisager une prise en charge immédiate des enseignants en cours d’intégration en leur octroyant des avances de solde mensuelles ; Veiller à l’application des textes prévoyant une ancienneté minimale à un poste de travail avant toute mutation ; Arrimer les périodes d’inscription aux concours d’entrée en 6è et 1 ère année de l’enseignement technique avec celles du CEP pour permettre un meilleure traitement de ces dossiers par nos homologues de l’éducation de base ; Prévoir une dotation budgétaire pour le convoyage des dossiers retardataires et postdélibération (PV examens DECC) vers les services centraux ; Allouer une prime de chefs de salle de corrections aux sous-centres de concours ayant moins de 750 candidats ; Revoir à la hausse les moyens à la disposition des inspecteurs ; Prévoir le financement de la célébration de certaines Journées Nationales (orientation scolaire, philosophie portes ouvertes) MINESUP A- ETAT DES LIEUX DE L’EXISTANT DANS LES DIFFERENTS DOMAINES COUVERTS Cet ordre d’enseignement dans la Région du Nord est constitué de deux universités ; il s’agit de: Institut Supérieur YERIMA DEWA ; Institut Supérieur industriel et Commercial de Garoua. a-Institut Supérieur YERIMA DEWA a ouvert sa porte en Octobre 2012 avec 75 étudiants repartis comme suit dans 06 filières ci-après: 27 en Comptabilité et Finances. 14 en Marketing; 14 en Communication en enterprise; 07 en Commerce International; 07 en Informatique et Gestion; 03 en Sécrétariat de Direction; Et 03 en autres Les infrastructures mises en place sont entre autres : 12 salles spécialisées; 01 infirmerie; 01 bloc pédagogique; 02 salles de tronc commun; 01 bâtiment R+2; 115 01 bibliothèque; 01 centre multimedia; 01 salle de travaux pratiques avec 50 ordinateurs; 01 salle informatique pour les travaux pratiques équipées de 50 ordinateurs avec internet haut débit ; 01 bus de 70 places pour le transport des étudiants. Les étudiants sont encadrés par 20 enseignants dont 09 locaux et 11 enseignants venant de l’Université de Ngaoundéré. Difficultés Manque d’enseignants Manque d’infrastructures Insuffisance des moyens pour la sécurisation de la cité Proposition des solutions Aider l’établissement en enseignants ou en infrastructures; Aider l’établissemen à La création d’un poste de police ou de la gendarmerie pour la sécurité des étudiants; Instituer un accord de partenariat entre les entreprises et les établissements pour les étudiants. b-Institut Supérieur industriel et Commercial de Garoua. Cet institut fonctionne avec 200 étudiants pour l’année académique 2012/2013 pour 30 enseignants pour la plupart des enseignants du lycée technique de Garoua. Les cours sont dispensés dans 06 salles de classes. On y retrouve également 01 bibliothèque et 01 salle informatique équipée de 10 ordinateurs. Les filières portent sur : Action commercial ; commerce international ; informatique de gestion ; secrétariat de direction ; secrétariat bureautique bilingue ; construction mécanique ; fabrication mécanique ; électronique ; électro technique ; maintenance système informatique et génie civil. Les problèmes dans ce sous secteur sont entre autres : Difficultés de paiement de la pension par les étudiants ; Effectif des étudiants très réduit provoqué par manque de sensibilisation ; Manque d’accord de partenariat avec l’université d’état de Maroua et de Ngaoundéré. MINRESI A- Etat des lieux de l’existant Les activités de recherche scientifique et d’innovation dans le secteur public, sont encadrées dans la Région du Nord par la Délégation Régionale du MINRESI accompagnée de ses délégations départementales et des différents services de l’IRAD. B- Réalisation des activités essentielles Pour atteindre ces objectifs, des moyens ont été mis à la disposition de la DR/MINEDUB/NORD au cours de l’année 2013 à savoir : La dotation de crédit d’investissement public d’un montant de 24 000.000 FCFA pour : l’acquisition du matériel de bureau et de terrain pour 3 000 000FCFA; l’acquisitiond’intrants et de petits matériels de champ pour 5 000 000FCFA; 116 l’acquisition des matériels scientifiques pour 5 000 000 FCFA ; les études agricoles en vue d’améliorer le niébé pour 5 000 000FCFA ; la finition de la clôture de la dr pour 6 000 000 FCFA. Les réalisations dans ce secteur sont résumées dans le tableau ci-dessous : Tableau 60 : Les réalisations dans le secteur de la recherche Activités Développement et vulgarisation des techniques durables de production Modernisation des exploitations familiales Gestion des ressources biogéniques Etat de mise en oeuvre En cours difficultés Solutions alternatives Divagation des Respecter les zones de paturage et animaux des pistes pour bétail Faciliter l’achat des charettes, portetout ou brouettes par l’octroi de crédits aux producteurs En fin de la 1ere phase du -Financement Programmer le financement du projet insuffisant, maintien des ressources biogéniques -chambre froide dans le BIP de l’IRAD non -octroyer le budget de fonctionnement fonctionnel pour le fonctionnement de la chambre froide de l’IRAD Expérimentation du coton génétiquement modifié dans le cadre de la convention SODECOTON-IRAD -formation sur le terrain des Manque des Financer la recheche dans les étudiants de l’Université de matériels et différents instituts Yaoundé I, Ngaoundéré, laboratoires Dschang et Douala ; appropriés - formation des artisans à la dans les fabrication des BTC ; différentes -convention Sodecoton, structures APESS avec l’IRAD Assistance aux chercheurs islés et étudiants doctorants, Partenariat avec les organismes au développement pour renforcer la lutte contre la pauvreté en milieu rural Amélioration de 3ha sur 2,5 de semence de riz la production et et 2,5 ha de maïs l’utilisation des céréales Analyse Fairel’ analyse géochimique dans les géochimique laboratoires spécialisés rélisée au laboratoire de MIPROMALO n’a pas été satisfaisante Identification, Cartes disponibles cartographie, quantification et 117 évaluation agronomique des calcaires phosphatés de bouba ndjidda Cartographie du Cameroun au 1/200 000 Elaboration des paquets technologiques sur la production des Blocs de Terre Comprimés (BTC) et mise en œuvre Amélioration de la qualité des journaux scientifiques nationaux Carte d’Edéa esquissée et prête à finalieer -acquisition des machines ; Manque -formation des étudiants et personnel artisans de tout le Grand Nord ; -prospection, identification et caractérisation de gisements d’argile, latérite et pierre de taille Activité non financée de Affecter des personnels Absence des revues de Manque de Inciter les instituts et le MINRESI à publication dans les institions financement et créer des revues scientifiques de recherche de volonté Source : DR/MINRESI Les difficultés : Les activités de recherche et développement vont être poursuivies et intensifiées au Laboratoire de Technologie Agro-alimentaire ; malgré l’absence de technicien (depuis 2004), l’absence de financement depuis la fin des projets BAD en 2005 et le fait que depuis 2010 seul un chercheur (Chargé de Recherche) se retrouve dans ce programme à la Station Polyvalente de Garoua. EMPLOI Et FORMATION PROFESSIONNELLE L’objectif du gouvernement en matière d’emploi est la Formation Professionnelle visant à réduire la pauvreté de la population. Pour ce faire, des projets structurants ont été mis en route. Les emplois qui vont en découler seront nombreux. Mais pour en tirer le plus grand profit, il faut la spécialisation des jeunes. C’est l’une des préoccupations majeures du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Les activités spécifiques réalisées. Les réalisations dans ce domaine au cours de l’année 2012 sont les suivants : Dotation du budget d’investissement public d’un montant de 5 500 000 FCFA en 2013 pour l’amélioration du cadre de travail des services. Régulation de la main d’œuvre 118 Porter le taux de croissance annuelle à 5,5% en moyenne par an et de ramener le taux de sous-emploi de 75% à 50% de la population active d’ici quelques années sont des objectifs poursuivis. Au cours de l’année 2012, le nombre des chercheurs d’emploi pour la première fois est monté à 1373 parmi lesquelles 391 femmes contre 982 hommes. La situation totale des inscrits au chômage est de 978 répartis ainsi par inspection de travail : le département de la Bénoué a eu à enregistré un effectif de 390 suivi du Faro avec 246, le mayo Louti vient avec 207 et le Mayo Rey avec 135. Les secteurs porteurs : La situation de l’emploi diffère selon le milieu urbain ou rural. 58,6 % de la population en âge de travailler vit en zone rurale. En terme absolu, cette proportion correspond à 440.228 habitants. Les activités principales sont l’agriculture et l’élevage. Les activités secondaires se limitent à la pêche, la chasse, l’artisanat, le petit commerce, etc. En outre, le secteur public emploie un nombre assez important de personnes. L’agriculture est pratiquée par les populations autochtones et par la quasitotalité des migrants venus de l’Extrême-Nord. On peut distinguer l’agriculture vivrière qui se pratique le long des fleuves, de l’agriculture de rente qui concerne surtout le coton et qui est encouragée et encadrée par la SODECOTON. En ce qui concerne l’élevage, il est pratiqué par les conquérants Peul et par les Bororos. On estime à plus de 45 % la proportion des populations actives des zones rurales qui pratique l’élevage. L’élevage bovin est dominant. Le domaine industriel est composé de quatre unités industrielles de grande importance. L’agro-industrie avec la SODECOTON, CIMENCAM, Brasseries du Cameroun et ROCAGLIA de Figuil et de quelques petites industries de transformation. Les BTP ‘Bâtiment et travaux publics) malgré la précarité de leurs emplois, avec des contrats à durée déterminé ou temporaire ; Les assurances qui ont exprimé des offres de l’ordre de 15 personnes. Parallèlement à ces industries, se développe un secteur informel qui regroupe des jeunes gens exerçant des activités de diverses natures : les TIC avec les cybercafés ou les structures de productions multimédias , les mototaxis, la couture, la broderie, la menuiserie, le cafétérias, la réparation d’appareils électriques et électroménagers, les forgerons, la poterie, etc. Ces activités sont parfois génératrices d’importants revenus qui profitent essentiellement aux promoteurs au détriment des employés qui ne perçoivent que des salaires de subsistance. Il est difficile de donner une estimation exacte du nombre des personnes qui travaillent dans le secteur informel. On y retrouve les analphabètes, les diplômés de l’enseignement supérieur, les chômeurs etc. C’est pourquoi, il demeure très difficile de donner une estimation du taux de chômage. En perspective L’emploi dans la Région du NORD pourrait s’améliorer avec les projets structurants annoncés, notamment la réhabilitation des routes FIGUIL-MAROUA et GAROUA-GASHIGA frontière Nigéria, l’extraction de l’uranium de POLI, le démarrage des activités de l’usine SITRON ou encore l’installation du FNE dans la Région. Niveau de vie Les différents indicateurs de confort permettent de relever des disparités de niveau de vie d’un département à l’autre et entre les zones rurale et urbaine. Le réseau de distribution de la Camerounaise des Eaux (CDE) se limite aux centres urbains. Dans la région du Nord, seuls Garoua dans le département de la Benoué, Guider et Figuil dans le Mayo-Louti sont connectés au réseau CDE. On estime, sur la base des statistiques de la CDE que 48,5 % des populations urbaines sont alimentées par son réseau. Dans les zones rurales et les autres centres urbains, les populations 119 s’approvisionnent auprès des points d’eau de diverses natures (puits, forages équipés de pompes, rivières, fleuve, etc.). La répartition des puits et forages à travers la région est mal adaptée aux concentrations de besoins. En matière d’électrification, certaines localités de forte concentration humaine en sont dépourvues. Il s’agit des arrondissements de Dembo dans la Benoué, Beka dans le Faro ; des districts de Touroua, de Bachéo dans la Benoué, de Madingrin dans le Mayo-Rey. Tous les départements sont connectés au réseau téléphonique en dehors du Faro. La région compte deux centraux téléphoniques dont 1 à Garoua qui couvre la Benoué et le Mayo-Rey et 1 à Guider qui couvre le département du Mayo-Louti. Les équipements, qui ont de près de 15 ans, nécessitent un renouvellement pour la meilleure qualité des communications FORMATION PROFESSIONNELLE La Région du Nord est dotée de huit (07) SAR/SM dont (06) fonctionnelles ; La plus récente, celle d’Adoumri a ouvert ses portes cette rentrée 2011-2012, de deux centres publics de formation professionnelle rapide à Garoua et à Pitoa et de 08 centres de formation socio professionnelles privées. Mais ces établissements de formation ne dépendent pas tous du MINEFOP, mais de certains sectoriels telles que (MINADER, MINSANTE, MINEDUB, MINESEC, MINESUP, MINFI …) La situation des SAR/SM et des centres publics de formations professionnelle dans la Région du Nord se présente comme suit : 07 SAR/SM totalisant 548 élèves dont 182 filles et 366 garçons. Ces élèves sont encadrés par 27 enseignants ; 01 centre de formation rapide de métier industriel (CFPR/MI) de Pitoa avec 119 élèves dont 05 filles ; 01 centre de formation professionnelle rapide d’employés de bureau (CFPR-EB) de Garoua avec 48 élèves dont 23 filles. Pour ce qui est des bourses de formation professionnelle pour le compte de l’année 2011-2012, soixante cinq (65) dossiers ont été enregistrés dans notre Région dont 16 candidats féminins, contre 55 pour 2010-2011. Et sur un total de 882 bénéficiaires au niveau national, le Nord s’est vu attribué 108, soit les 12,24%. Les difficultés Les ressources financières, bien qu’appréciable sont loin de couvrir les besoins surtout dans les SAR/SM ; L’absence des lignes pour l’entretien et l’achat des consommables des outils informatiques ; La méconnaissance des textes par les employeurs et certains partenaires. Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale A- Etat des lieux de l’existant. En matière de Travail et de Sécurité Sociale, l’accent a été mis au cours de l’année 2011 par les conseils relatifs aux explications données aux employeurs et aux travailleurs en mettant en exergue les vertus du dialogue social, le travail décent et l’utilité de la délégation du personnel dans le maintien des saines relations professionnelles. B- Réalisation des activités essentielles. Les activités au cours de la période de référence ont porté sur : Visites d’inspection de 16 entreprises parmi lesquels certains chefs d’entreprises ont reçu des mises en demeures à cause des violations de la législation et de la règlemention du travail. 120 236 dossiers des conflits individuels des travailleurs et relatifs à la violation des dispositions légales et réglementaires ont été enregistrés. Les 236 dossiers ont connu les aboutissements suivants: 37 affaires ont été classées pour désistement; 20 affaires en instance ; 179 affaires ont été tranchées. Le conflit collectif des travailleurs est lié pour la plupart soit à la revendication des arriérés de salaire soit au paiement de leurs droits légaux liés au licenciement Le conflit collectif n’a concerné que le Département de la Bénoué. Ila émaillé le climat social dans le Mayo Louti, le Faro et le Mayo Rey. 26 entreprises ont été assistées dans l’organisation des élections des délégués du personnel ; 442 sur 524 travailleurs ont été mis en chômage technique parmi lesquels 438 sur 520 travailleurs de l’usine CICAM de Garoua ; 20 cas d’accidents de travail ont été enregistrés dans le département de la Bénoué ; 02 Etablissements ont été ouverts dans le Départements de la Bénoué : (ETS MADI & FILS exerçant dans les bâtiments et travaux publics avec un effectif de deux travailleurs ; Société Povalyst Entreprise SARL BP 1058 GAROUA exerçant dans le génie civil et le bâtiment avec un effectif de huit (08) travailleurs. 729 demandes d’attribution de médailles d’honneur du travail ont été reçues, traitées et transmises à la haute hiérarchie. La fête Internationale du travail S’agissant de la fête Internationale du travail de l’année 2012, l’on relève que cette fête a été ponctuée par une semaine d’activités culturelles suivie de décoration de plusieurs récipiendaires de la médaille d’honneur du travail. C- Difficultés Les difficultés du secteur du Travail et de la Sécurité Sociale du Nord sont entre autres : Le bâtiment abritant la Délégation Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale du Nord est très vétuste et demande à être réhabilité ; La dotation de crédit pour l’entretien du véhicule est très insuffisante au regard de l’étendue de la Région. D- Proposition des solutions Réhabiliter le bâtiment abritant la Délégation Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale du Nord ; Augmenter lecrédit pour l’entretien du véhicule 5- SECTEUR INFRASTRUCTURES: Travaux publics A- Etat des lieux de l’existant Domaine des infrastructures routières Dans la Région du Nord, le réseau routier comprend 657 km de routes revêtues et 2677 km de routes en terre, soit au total 3334 km de routes repartis comme suit : 835 km de routes Nationales ; 434 km de routes Régionales ; 1184 km de routes Départementales ; 121 881 km de routes rurales. Cet important réseau facilite d’importants trafics de marchandises, de personnes et de véhicules à l’intérieur du pays et avec les pays limitrophes. Tableau61 : Répartition du réseau routier de la Région du Nord Département Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey Région du Nord 165 - 182 310 657 212 149 85 415 861 65 65 384 547 1 061 Routes rurales classées 442 132 348 Total Réseau 884 346 999 1 272 3 501 Type de réseau Réseau revêtu Réseau en terre classé prioritaire Réseau en terre classé non prioritaire Source : DR/MINTP/Nord Les grands axes routiers de la Région du Nord et leur état L’axe Garoua- Pitoa – Figuil – Bidzar-Maroua, long de 210 km sur la Nationale N° 1 , relie la Région du Nord à celle de l’Extrême Nord. Le trafic y est très dense et important. L’axe Garoua – Guidjiba – Banda – Ngaoundéré, long de 275 km sur la N°1 , rattache le Nord à l’Adamaoua ; c’est un axe économiquement et socialement très rentable. La D17, passant par Garoua-Demsa – Barndaké ,est une route de trafic intense ; elle relie la Région au Nigéria. La D87 relie la N°1 au barrage de Lagdo et à Dobinga, zone riche en activités pastorales, agricoles et commerciales dans le Mayo Rey. LA N13 relie la N1 à Guidjiba – Tcholiré – Ntam – Touboro – Bagdibo. C’est un axe de trafic commercial qui relie le Cameroun au Sud du Tchad. L’axe Garoua – Gashiga – Dembo – Dourbeye – Goloza formant la Régionale P1 mène au barrage de Chifidi, il connaît un trafic dense de marchandises en provenance du Nigéria. La route Régionale P34 relie Pana- Poli – Fignolé – Tchamba – Laro. Elle est la seule route qui relie le Département du Faro à la capitale régionale. La D89 Rey_Boua – Kali – Tcholliré – Ntam – Ndock – Touboro désenclave une vaste zone touristique, pastorale, agricole et commerciale. La D1 , passant par Touboro – Mbang – Mbaïmboum, dessert le plus important marché du Département du Mayo- Rey : Mbaïmboum ; L’axe Dan (Ngoundéré) -Touboro-Frontière Tchad, long de 235 km et bitumé constitue un axe intégrateur de la sous-région Il convient enfin de souligner qu’à côté de ce réseau classé, existe un grand nombre des pistes cotonnières et rurales non prises en charge par le Ministère des Travaux Publics et que dans son ensemble le réseau routier régional connaît des interruptions de trafic pendant les saisons de pluies sur certains axes plus particulièrement dans le Département du Mayo Rey et celui du Faro, il s’agit entre autres : 122 La Nationale N°13, le trançon Kali – Tham (T1*) a un radier brisé et emporté par les eaux de pluies ; Le tronçon Mayo – Djarendi - Touboro (T2) est argileux et marécageux par endroits ; Le tronçon Ndock-Touboro (T4) sur la D89 a des bourbiers assez importants et l’axe KaliRey-Bouba a un radier emporté ; Le tronçon Taparé-Rey-Bouba (T16) est coupé au niveau de Rey-Bouba. Le tronçon rural Madingring-Gor-Djiba-Sorombéo (T13) connaît une interruption de trafic pendant la saison des pluies : tous les dalots sont emportés par les eaux de pluie à chaque saison ; La D18 qui relie Bandjoukri à Banda (T17) est sans ouvrage sur la traversée de la Bénoué. Sur la P34, l’axe Fignolé-Tchamba (T*18,T18) comporte d’importants bourbiers et ravinements ; La route rurale Voko-Fignolé-Bantadjé (T15) est fréquemment inondée et l’axe TchambaBéka est infranchissable pendant toute la saison des pluies. La traversée de la Benoué est sans ouvrage d’art sur le tronçon Touroua-Bardnaké (T12) de la D7. Entre Guider et Mayo-Oulo (T15), il existe une zone de bourbiers, la couche de base étant attaquée. Le réseau des routes rurales On dénombre 417 km de routes rurales dans la région dont 125 km dans la subdivision de Guider, 193 à Poli et 99 km dans la subdivision de Touboro dans le Mayo-Rey. Routes revêtues : Pour l’entretien mécanisé des routes revêtues de la Région du Nord, les travaux programmés en 2008 et 2009 ont été achevés et réceptionnés en octobre 2011.Pour les travaux programmés en 2010, ils sont en cours de réalisation. Travaux de canton nage du programme triennal 2008-2010 A ce jour, les travaux sont exécutés a 100%, les réceptions ont été prononcées sur treize (13) lots, seul le lot n°4 Sarl est en attente de réception. Travaux mécanisés sur les routes en terre du réseau classé prioritaire et non prioritaire Réseau classé prioritaire Programme triennal 2008-2010 Quatre (04) lots de travaux sont en cours dans la Région du Nord. Programme triennal 2010-2012 Deux (02) lots de travaux sont en cours de démarrage. Réseau classé non prioritaire Trois contrats sont en cours dans la Région du Nord. Travaux mécanisés sur crédits délégués Un crédit de 90 000 000 Francs CFA a été alloué et l’Appel d’Offres a été lancé et le Marché attribué pour la réhabilitation de la route LOUMOUDOU- DJOUMASSI- WANTOUNI- NASSARAO –Inter RN1. Les travaux sont en cours de réalisation. Le taux de réalisation est estimé à 53%. Travaux de réfection des ouvrages d’art sur le réseau prioritaire 123 Pour l’année 2011, la Région du Nord a bénéficié de cinq contrats, deux ont été exécuté, les trois autres sont en cours d’exécution. Travaux mécanisés sur des routes rurales Onze (11) contrats des travaux ont été suivis à la Délégation Régionale des Travaux Publics du Nord tout financement confondu (Fonds Routier, MDRI/PPTE). Certaines prestations ont été réceptionnées et d’autres en cours d’exécution. Situation des prestations des bureaux d’Etudes Techniques a- Routes revêtues et en terre du réseau prioritaire Deux contrats de contrôle et de suivi des travaux sont en cours d’exécution. b- Routes rurales Les missions de contrôle sont en cours de mobilisation Protection du patrimoine routier a- gestion des barrières des pluies Barrières des pluies du Réseau prioritaire Les barrières de pluie du Réseau prioritaire des routes sous contrat ont été gérées par les titulaires de ces contrats dans le cadre de la phase II. Barrières des pluies du Réseau non prioritaire La Délégation Régionale des Travaux Publics du Nord a reçu une dotation de 34 000 000 francs CFA pour la gestion en régie des barrières de pluie du Réseau non prioritaire. Les barrières de pluies ont été équipées de pluviomètres ; certaines ont été construites ou réhabilitées. Au cours de l’année 2011, des atteintes au patrimoine routier ont été observées et réprimées conformément à la réglementation en vigueur. Suivi de la gestion de la Station de pesage de Bounguel La phase répressive de la protection du patrimoine routier par le contrôle des charges à la Station de pesage de Bounguel se déroule normalement. Pour l’année 2011, 28 282 véhicules ont été pesés. 58 501 500 de francs CFA ont été recouvrés au terme des amendes infligées aux véhicules en surcharges. Le taux de surcharges avoisine les 11% relativement encore haut. Des efforts restent à faire pour qu’il atteint l’acceptable. La première réunion du Comité Ad Hoc de surveillance de la Station de Pesage s’est tenue le 16 décembre 2011 dans la salle de réunion des Services du gouverneur de la Région du Nord, sous la présidence du gouverneur. Un plan d’action relatif aux missions du Comité a été adopté. B- Réalisation spécifiques dans le cadre du BIP Pour l’année 2013, la région a eu une dotation de 1 581 159 000 Fcfa, soit: 900 000 000 de Fcfa pour la construction des ouvrages d’arts ; 549 559 000 pour la maintenance du réseau routier ; 131 500 000 pour l’entretien du réseau non prioritaire C- Les difficultés rencontrées dans le domaine des infrastructures a- Dans le domaine de fonctionnement général : 124 b Le mauvais état et l’insuffisance des véhicules de liaison des services de la Délégation ; L’absence de crédits de fonctionnement qui a pratiquement paralysé les activités des services ; La modicité des crédits alloués à l’entretien des véhicules de la Délégation ; L’insuffisance des équipements de bureau de la Délégation ; La suppression du recrutement de personnel saisonnier handicape sérieusement le gardiennage des services; Le problème d’eau et d’électricité à la DDTP du Faro ; Le non respect des barrières de pluies ; La non prise en charge de certains tronçons, comme routes prioritaires pour leur entretien; Pas d’engins pour effectuer les interventions d’urgences ; Dans le domaine routier : La pénurie des matériels de génie civil et le manque d’engin de bonne qualité au MATGENIE ; La maitrise approximative du réseau dit rural non prioritaire à cause de son étendue ; La mauvaise organisation des entreprises adjudicataires des marchés routiers dans la Région. Faiblesse du coût kilométrique accordé au réseau routier de la Région du Nord au moment du cadrage budgétaire ; Rareté des points d’eau et des matériaux pour couche de roulement. c- Dans le domaine de la construction : L’insuffisance des études de certains projets ; La rareté des points d’eau pour la réalisation de certains projets ; La rareté de certains matériaux parfois sur le marché (ciment, tôle, carreaux, …) ; La passation tardive des marches au niveau de la commission de passation des marchés publics ; Le retard accusé dans la confection des dossiers techniques ; La pénurie de ciment observée sur le marché est l’une des causes principales du non respect des plannings d’exécution des travaux par les entrepreneurs ; D- propositions des solutions 1°) Dans le domaine de fonctionnement général Pourvoir les services de la Délégation Régionale en ingénieurs et cadres moyens tels que techniciens et agents technique de génie civil. Revoir le niveau d’allocation budgétaire pour le recrutement des agents saisonniers pour permettre à la Délégation d’avoir des secrétaires formés; Renouveler les équipements très vétustes de certains services de la Délégation. Renouveler la dotation en véhicule tout terrain aux unités qui n’en n’ont pas ; Permettre le recrutement des gardiens saisonniers pour assurer la sécurité au sein des services. 2°) Dans le domaine routier Organiser des séminaires de recyclage dans le domaine de la maîtrise d’œuvre des travaux routiers. Revoir à la hausse les coûts unitaires prévisionnels d’entretien routier dans la Région du Nord pour y attirer des entreprises performantes. Doter les services déconcentrés du MINTP en équipements minimums nécessaires aux interventions d’urgence en régie. 125 3°) Dans le domaine de la construction Organiser régulièrement des réunions sectorielles des responsables en charge de la construction en vue d’harmoniser les méthodes de travail; Que l’opération de passation des marchés se passe dès la mise en place des autorisations des dépenses ; TRANSPORT A- Etat des lieux de l’existant Transport routier. En matière de transports routiers, les matériels mis à la disposition de la Délégation Régionale des Transports du Nord pour la prévention routière et la sensibilisation ne peuvent pas être opérationnel, car la Délégation Régionale a reçu depuis 2010, des radars sans les écrans, éléments essentiels ; au fonctionnement de ces appareils. Par ailleurs, les Gendarmes et les Policiers mis à sa disposition tant pour les campagnes de prévention et de sécurités routières permanentes et spéciales constituent une charge réelle D’autre part, les médias privés qui jusqu’à lors sensibilisent à titre gratuit les usagers de la route à travers les diffusions des messages dans les radios sollicitent une motivation. Les véhicules des transports publics en mauvais état pratiquent le ramassage des passagers et font la surcharge au cours des voyages. Ceux-là refusent d’obtempérer. Leurs numéros d’immatriculation sont régulièrement remis à la police ou à la gendarmerie sans effet palpable. D’autre part, l’on relève que les moyens de locomotion font défaut. Il est souhaitable de mettre à la disposition des agents chargés de la prévention et sécurité routière en service à la DR/MINTRAN et DD :MINTRAN, des motos pour faciliter la mission qui leur est dévolue. En matière de sécurité routière, l’on dénombre 150 accidents au cours de l’année 2011 parmi lesquels on compte 65 accidents corporels, 12 mortels, 13 décès, 18 blessés graves, 73 blessés légers et 73 dégâts matériels. S’agissant des titres de transport, la situation se présente comme suit dans la Région du Nord. Tableau 62 des immatriculations des cartes grises de l’année 2011. Rubrique Moto Voitures particulières Camionnet tes Autocars Camio n Total Recettes par rubrique(FCF A) Immatriculation 5343 890 214 155 114 6716 54759000 Duplicata 129 48 22 9 15 223 2516500 Renouvelleme nt 26 34 11 5 86 162 2810000 Total 5498 972 247 169 215 7101 24741000 26867000 2634500 1798500 404450 0 Recette type par de 60085500 126 véhicule(FCFA ) Source : DR/Mintrans Pour la distribution et la fixation des plaques CEMAC, la société CFORMA a été agréée dans la Région. Toutefois, les véhicules immatriculés n’obtiennent pas dans un délai raisonnable ou pas du tout leurs plaques d’immaticulaion CEMAC. Cette situation perdure malgré les multiples sensibisations. Par ailleirs une nouvelle société de fabrication et de fixation des plaques CEMAC dénommée BK PARTENERS SERVICE s’est installée dans la Région du Nord en rapprochant la prestation des services des usagers. Pour un début, elle éviterait d’être en rupture de stocks comme c’est le cas en 2010 où 1050 véhicules ont obtenu les plaques CEMAC contre 3780 cartes grises délivrées. Le pourcentage des plaques CEMAC distribuées par rapport à la délivrance des cartes grises est respectivement de 42,67% en 2009 et 27,93% en 2010. Les Auto-écoles La Région du NORD compte 5 autos écoles agréées. Les moniteurs et les Directeurs de toutes ces autos écoles n’ont pas les diplômes requis pour assurer la formation des apprenants. Malgré les multiples mises en demeure. Les promoteurs semblent faire la sourde oreille. Les autos-écoles sont classées de la manière suivante : Idéal auto-école ; Auto-école du Nord ; Auto-école MOJES. Auto-école de la Bénoué ; Auto-école CFORMA. Auto-école Française ; Auto-école Kawtal D&G Parmi ces auto-écoles deux (auto-école Française et auto-école Kawtal D&G) sont dans l’attente de l’aboutissement de leurs dossiers. Les Agences de voyage Les modes de transport utilisés dans la Région du Nord sont : Le transport terrestre par des liaisons interurbaines est animé par les Agences de Voyage que sont (WOILA, TOURISTIQUE EPRESS, STAR Voyage, LUX Voyage, NARRAL, DANAY EXPRESS Voyage, DANAY ADAPTOUSSIA Voyage, AFRIQUE EXPRESS Voyage, ALLIANCE Voyage, Global Express Voyage, National Express Voyage…) ; le transport urbain pratiquement réservé aux mototaxis, selon les sources de la communauté urbaine de Garoua. Pour les agences de voyage, les nouveaux terminaux de certaines agences de voyage de Garoua déguerpies de leurs sites initiaux par le Délégué du gouvernement sont opérationnels. Certains ont des aires d’embarquement et de débarquement exigües ou bien tiennent lieu de magasin. Les toilettes de certaines agences de voyages sont mal entretenues. Trois agences de voyages (Touristique Express, Woila voyage et Danai Express) contrôle régulièrement leurs autobus dans le centre de contrôle de visite technique. Le reste des agences de voyage demeurent réfractaires. S’agissant de trafic passagers et des frets, seuls Woila et Danai Epress fournissent à la DR/MINTRAN les statistiques y relatives. Les autres Agences de voyage refusent délibérément de communiquer. Le trafic fret des marchandises par véhicules. 127 En 2011, les marchandises sont destinées uniquement vers le Nigéria, le Tchad et la République Centrafricaine. Au total 1602 véhicules ont transporté 106.364,061 tonnes des marchandises vers les trois destinations. Transport aérien La stratégie de développement des infrastructures de transport aérien sera articulée autour de : La mise en place d’un cadre institutionnel et stratégique approprié ; La promotion et l’adaptation de l’offre de transport (moyens, services et systèmes de transport) en intégrant notamment les préoccupations environnementales ; Le développement de l’approche de partenariat public/privé ; L’intensification partenariat avec les inventions privées nationaux et étrangers. Actuellement, le taux de trafic sur la plateforme de Garoua est en nette augmentation. Depuis le lancement des activités de CAMERCO, Garoua est normalement desservi. La capacité des appareils utilisés par cette compagnie permet d’assurer un grand trafic passager et le cargo n est plus nul comme il ya de cela un an. Le programme validé est respecté sauf cas de force majeure. Le trafic passagers et cargo connaissent une évolution significative, surtout qu’en période de pèlerinage d’où les statistiques suivantes : 6 542 mouvements de vol dont 6 352 vols au niveau national, 125 vols au niveau régional et 65 vols au niveau international ; 41.583 trafics passagers dont 36 700 vols réguliers et 4 883 vols irréguliers. Transport saisonnier ou fluvial La circonscription maritime fluviale et lacustre couvre la Région du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. La pêche artisanale et le transport par pirogue à moteur sont les principales activités qui y sont exercées. Les activités ont été essentiellement axées sur : La sensibilisation aux règles de sécurité en navigation maritime des pirogues à pagaies et à moteur du lac artificiel de Lagdo ; Le contrôle des immatriculations et titres de sécurité. Dans la Région du nord, 46 pirogues à moteurs ont effectué le renouvellement de la navigabilité et 44 ont été immatriculées. 1292 pirogues à pagaies ont été immatriculées. Les usagers évoluant pratiquement dans l’informel, s’acquittent difficilement de leur obligation fiscale. L’Administration va vers l’usager et est dépourvu de moyen de locomotion. La Mairie de Lagdo à mis à la disposition de la circonscription, un local dans le prochain marché du Beach à rénover car la recette totale de cette circonscription est de 21.480.00 FCFA. La Région du Nord dispose d’un port fluvial sur la Bénoué. Ce port relie en saison de pluies le Cameroun au Nigeria. Il est tributaire des eaux de la Bénoué en saison des pluies et est régulièrement en état d’arrêt de fonctionnement. La météorologie Les statistiques climatologiques de la Région du Nord montrent que la pluviométrie a été satisfaisante dans les départements du Mayo-Louti, Mayo-Rey et Faro. Les tendances y sont excédentaires respectivement de 06%, 10% et 8%.Dans le département de la Bénoué la pluviométrie a été très déficitaire avec une tendance de 31%. Le mois d’Avril a été le mois le plus chaud dans toute la Région, et Novembre et Décembre très frais avec la plus basse température (10°) à Poli. 128 Tableau63 de statistique climatologique dans le Nord Localité T°C Minimale observé Bénoué 15.5 T°C Maximale mois Nov- observé Pluviomètrie mois 44.1 Avril 43.8 Avril 40 Avril 38.6 Avril Quantité Nombre des Quantité Nombre des 2011 jours des 2012 jours des pluies en pluies en 2012 692,7 2011 39 1225,9 50 929,9 52 1049,9 59 1303,7 74 2911,2 77 1504,2 80 2064,5 93 Déc Mayo Louti 11.15 NovDéc Mayo Rey 10.5 NovDéc Faro 10 NovDéc Source : Service Météo/DR/Mintran/NO C- Difficultés : a- Internes au système Le manque de moyens financiers pour une prise en charge des personnes externes de la Délégation pour la campagne de la prévention et sécurité routière ainsi que le manque de matériels de travail tels que les balises, les radars et les gilets ; Le refus d’obtempérer par les transporteurs ; Le manque de matériel de signalisation ; La consommation des stupéfiants par certains conducteurs ; Les Agences de voyages implantées à Garoua à l’exception de Touristiques Express et Stars Express fonctionnent sans l’autorisation de gestion de terminal ; Les refus des Directions générales des Agences de voyages de mettre à disposition de la Délégatio, leurs documents techniques pour authentification ; Les cars de la SETRACAUCAM continuent à opposer une résistance au texte relatif à la visite technique en vigueur ; Le non respect de délai de livraison par l’Entreprise CFORMA, la Société agréée pour la fabrication des plaques CEMAC ; Le refus d’afficher les matricules de leurs pirogues par les piroguiers ; l’identification des piroguiers étrangers est d’autant plus difficile que la plupart n’ont pas de cartes d’identités ; Les menaces permanentes des piroguiers de Mbodéri dans le Mayo Rey par les hippopotames qui ont tués 8 personnes en 2008, blessés deux personnes et cassés 10 pirogues en 2010 ; b- Externes au système La plupart des agences de voyage tardent à se mettre en règles vis-à-vis de l’Administration des Transports D- Proposition des solutions Mettre à la disposition des agents chargés de la prévention et sécurité routière en service à la DR/MINTRAN et DD/MINTRAN, des motos pour faciliter la mission qui leur est dévolue. 129 Eviter les ruptures de stocks des plaques d’immaticulaion CEMACpour que les propriétaires des véhicules immatriculés, obtiennent dans un délai raisonnable, leurs plaques d’immaticulaion CEMAC EAU ET ENERGIE D’une manière générale, l’approvisionnement en eau dans la région du Nord a des sources divergentes. L’eau potable est servie par la Camerounaise Des Eaux (CDE) en exclusivité. Les villes bénéficiaires de cette prestation sont Garoua-Guider-Figuil et Mayo-Oulo. L’objectif du Gouvernement en matière d’eau est de poursuivre la construction des adductions d’eau (puits, forage, etc.…), en tenant compte des difficultés spécifiques régionales notamment dans la partie septentrionale. A- Etat des lieux de l’existant Deux départements de la Région du Nord sont desservis par l’adduction d’eau réalisée par la Camerounaise des Eaux. Les travaux d’assainissement sont réalisés par CAMWATER (EX SNEC) et certains partenaires au développement. Les autres localités, en l’occurrence Poli chef-lieu du département de Faro et Tcholliré dans le département de Mayo-Rey, n’ont pas accès à l’eau conventionnelle. Elles s’alimentent par système des puits et des forages. Compte tenu de l’accroissement grandissant de la population, le nombre des abonnés au réseau de la Camerounaise des Eaux et aux forages et puits reste toujours fort. En général, l’on relève que le taux de desserte des populations en eau potable reste encore très faible dans la région du Nord tant en milieu urbain qu’en milieu rural. Les autres réalisations en hydraulique rurale sont : du PNDP; de CDEN. Au cours des six dernières années, les actions suivantes ont été menées dans ce domaine sur financement BIP. Tableau 64 : les actions réalisées au cours des six dernières années BENOUE FARO MAYO LOUTI MAREY REY TOTAL REGION 2008 2009 2010 2011 2012 2013 136 000 000 72 000 000 16 000 000 32.000.000. 86 000 000 120 000 000 8 000 000 32 000 000 16 000 000 24.000.000 32 500 000 8 000 000 16 000 000 16 000 000 8 000 000 24.000.000 9 000 000 16 000 000 16 000 000 56 000 000 16 000 000 64.000.000 28 500 000 80 000 000 176 000 000 176 000 000 56 000 000 144.000.000 155 500 000 224 000 000 Source : DR/MINEE/Nord Dans le cadre du transfert des compétences aux Commune, tous les projets d’hydraulique rurale ont été réalisés pour la plupart dans les délais impartis malgré quelques problèmes observés dans leur démarrage Assainissement Total Pilote par les Communautés (ATPC) dans le nord 130 Seuls deux Départements sur les quatre que compte notre Région sont touchés par le projet. Il s’agit des Département de la Bénoué et du Faro. Les activités de l’ATPC sont menées dans trente trois (33) localités dans la Région du Nord en 2011. Situations des relevées de l’inspection des établissements prélevant des eaux à des fins industrielles et /ou commerciales Deux (02) inspections ont été menées dans les différents établissements de la Région au cours de l’exercice 2011. Certaines structures se sont totalement ou partiellement acquittées de leurs redevances de prélèvement des eaux et /ou des taxes d’assainissement. Au 31 décembre 2011, la situation se présente comme suit : Tableau 65 : les structures qui se sont totalement ou partiellement acquittées de leurs redevances de prélèvement des eaux et /ou des taxes d’assainissement. Etablissement ou structure Observations S.A.B.C.Agence de Garoua Les redevances et taxes d’assainissement sont payées par la Direction Général à DLA N’a pas d’autorisations de prélèvement des eaux et /ou de déversement des Eaux usées. N’a pas d’autorisation de prélèvements des Eaux et /ou de déversement des eaux usées. Ne paye jamais les redevances de prélèvement de taxe d’assainissement, usine en arrêt depuis Octobre 2011 pour cause d’entretien. N’a ni compteur volumétrique sur le forage, ni autorisations de prélèvement des eaux et /ou de déversement des eaux usées. Paie des redevances forfaitairement. N’a pas d’autorisations de prélèvement des eaux et /ou de déversement des eaux usées. Paie normalement les redevances de prélèvement des eaux N’a pas d’autorisations de prélèvement des eaux et /ou de déversement des eaux usées. En arrêt depuis environ six (06) mois. N’a ni compteur volumétrique sur le forage, ni autorisations de prélèvement des eaux et /ou de déversement des eaux usées. redevance partiellement payées. Les arriérées seront ultérieurement liquidées N’a pas d’autorisations de prélèvement des eaux et /ou de déversement des eaux usées. redevance partiellement payées. Les arriérées seront ultérieurement liquidées Les arriérées des redevances de prélèvement des eaux de deux dernières exercices (2010 et 2011) ont été payé en Décembre2011 R.A.S N’a pas d’autorisation de prélèvement des eaux et /ou de déversement des eaux usées. Paie régulièrement les redevances de prélèvement des eaux .N.B c’est une société nouvellement créée. Donc production moins importante SODECOTON CICAM Agence de Garoua HOTEL RELAIS ST HUBERT DAOULA HOTEL JUNAT HOTEL BENOUE TOURIST MOTEL CIMENCAM FIGUIL ROGALIA FIGUIL SITRON GAROUA Source : DR/MINEE/Nord 3-Energie Pour l’énergie domestique, le bois de chauffe est la principale source de chauffage. En matière d’éclairage, l’énergie électrique vient en tête, suivi du pétrole lampant. L’utilisation des autres sources d’énergie alternatives est encore en phase d’expérimentation (énergie solaire, énergie éolienne). Alimentation en énergie électrique L’un des objectifs du Gouvernement en matière d’énergie est notamment de poursuivre l’électrification urbaine et rurale des différentes localités de la Région du Nord. Au cours des sept dernières années, les actions suivantes ont été menées dans ce domaine sur financement BIP, Il s’agit : 131 Projet d’électrification de la Localité de HOULA pour un montant de 78 000 000 FCFA ; Projet d’électrification de la Localité de REYNA –KROUK pour un montant de 85 000 000 CFA ; Electrification de la localité de DJOUMTE pour un montant de 67 000 000 FCFA ; Tableau 66 : les actions menées dans le domaine d’électrification sur financement BIP, 2007 BIP PPTE BIP PPTE BENOUE FARO BIP PPTE BIP PPTE MAYO LOUTI MAREY REY TOTAL REGION 2008 2009 2010 2011 2012 2013 24 000 000 30 000 000 79 104 756 51 163 497 78 000 000 48 000 000 90 000 000 49 999 972 45 000 000 188 964 128 37 000 000 39 612 525 154 976 316 119 516 384 49 973 577 67 000 000 80 000 000 40 000 000 35 000 000 80 000 000 82 000 000 61 460 890 69 991 104 25 000 000 39 998 239 100 000 000 30 000 000 39 309 435 283 972 641 358 576 653 393 500 891 - 33 000 000 85 000 000 48 000 000 80 000 000 195 597 964 230 000 000 211 000 000 290 000 000 BIP Source : DR/MINEE/Nord La région du Nord est alimentée en énergie électrique grâce à la centrale hydro-électrique de Lagdo, et à deux centrales thermiques isolées de Poli et de Touboro. On distingue trois étages de tensions qui sont la haute tension (HT), la moyenne tension (MT) et la basse tension (BT). La ligne haute tension (HT = 90 Kv) part de Lagdo et alimente les villes de Guider, de Garoua, de Pitoa et la région de l’Adamaoua (Ngaoundéré et Meiganga). Quant à la ligne Moyenne Tension (MT = 30 Kv ou 17,32 Kv), elle dessert les villes de Chidifi, va vers Bourha et Guili, passe par Mayo-Oulo, Guider et sort vers la région de l’Extrême-Nord. La même ligne MT part du barrage de Lagdo et dessert Diambadi, Bibemi et Langui vers le Nord, Dobinga, Rey-Bouba, Tapare, Tcholliré et Laboun vers le Sud. Les villes de Touboro et de Poli sont alimentées par les centrales thermiques isolées, grosses consommatrices de gas-oil et autres lubrifiants pour faire fonctionner leurs groupes-électrogènes régulièrement en panne. Etudes des réseaux électriques des projets. Les descentes sur le terrain ont été faites pour les études et devis des projets d’électrification rurale dans certaines localités de la Région du Nord. Il s’agit des localités suivantes : Tableau 67: Etudes des réseaux électriques des projets N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Localités BABLA BOCKI NASSARAO BOLKI DADJAM DJIRLADJE GUEBAKE (extension) KOLLERE GOUNDJOUGUI KOSSOUMOU MAYO DOUMSI BATAO BIDZAR CATOUGEL BATAO arrondissement GAROUA III GAROUA II DEMSA DEMSA GAROUA I PITOA DEMSA GAROUA I DEMSA FIGUIL FIGUIL GUIDER REY BOUBA Département BENOUE BENOUE BENOUE BENOUE BENOUE BENOUE BENOUE BENOUE BENOUE MAYO LOUTI MAYO LOUTI MAYO LOUTI MAYO REY 132 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 HOMA KALI OURO MAYO REY MANGA BASCHEO HAMAKOUSSOU MARCHE MUNICIPAL GODE FIGNOLE WATE WAFFANGO REY BOUBA TCHOLLIRE REY BOUBA REY BOUBA BASCHEO BASCHEO MAYO OULO POLI POLI POLI GAROUA IIème MAYO REY MAYO REY MAYO REY MAYO REY BENOUE BENOUE MAYO-LOUTI FARO FARO FARO BENOUE Source : DR/MINEE/Nord Problèmes liés au secteur de l’énergie : Instabilité naturelle des sols provoquée par des vents violents, par des torrents violents entraînant des chutes de plusieurs supports du réseau électrique ; La récurrence du délestage ; La mauvaise gestion des comités de gestion des carburants pouvant alimenter les groupes électrogènes. SERVICE REGIONAL DES PRODUITS PETROLIERS ET DU GAZ Les activités du Service Régional des Produits Pétroliers et du Gaz du Nord (SR/PPG/N) sont essentiellement axées sur le suivi des mouvements, le contrôle de qualité et de quantité des produits pétroliers et du gaz domestique mis en consommation dans notre Région du Nord. Et la Région du Nord dispose d’un dépôt S.C.D.P qui ravitaille cinq (5) marketers à travers leurs douze stations service déjà fonctionnelles en attendant à Pitoa, la station service de la société PPSM en cours de réhabilitation des anciennes installations de la société Oilibya. ACTIVITES SECTORIELLES DES PRODUITS PETROLIERS ET DU GAZ Les activités menées au niveau du Service se résument à la production des correspondances en direction des marketers du nord pour identification de tous leurs stations services, leurs appareillages et de tous leurs produits stockés et commercialisés Cinq marketers exercent pleinement leurs activités dans la Région du Nord .Il s’agit de: TOTAL CAMEROUN, OILIBYA, CAMOCO, FIRST OIL et CORLEY-CAM. La société des Produits Pétroliers et Soute Maritime (PPSM) installée à Pitoa, utilisant le site des implantations de l’ancienne station service du Marketer OILIBYA qui a longtemps quitté les lieux, vient renforcer l’effectif des marketers déjà opérationnels. Les différentes stations services ou points de consommation installés et fonctionnels dans la Région du Nord sont : (cf. tableau ci - dessous). Tableau 68 : Les différentes stations services ou points de consommation installés et fonctionnels Adresses BP/Tel : N° Nom ou raison sociale Localité Quartier 1 TOTAL CAM Figuil 2 TOTAL CAM Guider 22275686 3 TOTAL CAM Garoua 235 Grand marché 4 TOTAL CAM Garoua 620 Tongo 5 TOTAL CAM Garoua 235 Gare routière 6 TOTAL CAM Garoua 1217 Gare routière Centre commercial Centre commercial Produits stockés et commercialisés Super, Gazoil, Pétrole,GPL Super, Gazoil, Pétrole, huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, Observation s 133 7 OILIBYA Garoua 8 OILIBYA Garoua 9 10 11 CAMOCO CAMOCO FIRST OIL Garoua Garoua Garoua 12 CORLEY-CAM Garoua Gare routière 13 SECTEUR MILITAIRE LEGION GENDARMERIE BATAILLON GAROUA TRADEX PPSM BATAILLON POLI SODECOTON SODECOTON SODECOTON SODECOTON SODECOTON Garoua Base aérienne Légion Gendarmerie 14 15 16 17 18 17 19 20 21 22 1584 235 / 99 51 16 10 5 441 301 Garoua Gare routière Yelwa barmari Gare routière Gare routière huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, huile,GPL Super, Gazoil, Pétrole, Super, Gazoil, Pétrole, Super, Gazoil, Pétrole, Super, Gazoil, Pétrole, huile Super, Gazoil, Pétrole Super Garoua 313 Super, Gazoil, Garoua Pitoa Poli Touboro Tcholliré Guider Ngong Garoua Garoua II Carrefour Bataillon Homé Mayo galké Guider Ngong Djamboutou Super, Gazoil, Pétrole Super, Gazoil, Pétrole Super, Gazoil, Gazoil, Super, Gazoil, Pétrole Super, Gazoil, Pétrole Gazoil Super, Gazoil, Source : DR/MINEE/Nord Remarque : La station-service BOCOM PETROLUM S.A à Touboro est en cours d’implantation. Afin d’amener les consommateurs des produits pétroliers à s’approvisionner à partir des points de vente, il serait souhaitable d’équiper le service en moyens logistiques autonome pour faciliter la sensibilisation, et la mise en exécution des actions visant à décourager ou à réprimer des importateurs frauduleux des produits pétroliers en provenance des pays voisins. Activités de suivi des Produits Pétroliers liquides Les activités dans ce domaine ont porté sur les points suivants : Suivi et contrôle techniques des travaux du Programme de construction de matériels de stockage et de distribution en stations service TOTAL GAROUA ROCADE sis au lieu dit TONGO Suivi et contrôle technique des travaux pour Programme de remplacement de matériels de stockage et de distribution en stations service OILIBYA « Gare routière et Yelwa ». Suivi et contrôle techniques des travaux du Programme de réhabilitation aux couleurs P.P.S.M des matériels de stockage et de distribution de l’ancienne stations service OILIBYA sis au lieu dit Pitoa. Suivi et contrôle technique des travaux d’augmentation de la capacité de stockage de la stationservice de distribution des produits pétroliers par la construction d’une cuve de 20m3 de gasoil au lieudit « Gare routière de Garoua ». Suivi des travaux d’implantation de la station-service BOCOM PETROLUM S.A à Touboro. Activités Produits Pétroliers gazeux Système du biogaz Activités d’appui au Programme d’Amélioration des Conditions de Détention Et Respect des Droits de l’Homme – Phase 2 (PACDET II) 134 Suivi des activités de réalisation et de la réception du système de BIOGAZ dans la prison centrale de Garoua ; le même système a déjà été construit à Tcholliré, à Guider, à Poli et à la Base aérienne de Garoua. Activités d’appui à la SNV dans le programme de construction du système de biogaz domestique. Suivi d’un atelier de formation sur le lancement de l’activité sur “construction du système de biogaz domestique “organisé conjointement par la SNV et qui s’est déroulé en octobre 2010 dans les locaux de la CELDIE Garoua. C’est le système NEPALAIS qui est en vulgarisation sur le terrain dont le modèle a déjà été construit à Figuil et à Lam (dans le Mayo Louti). Trois ménages ont été choisis et le projet de construction du model est en cours. NB : Contrairement au gaz domestique vendu sur le marché (butane qui est sous pression et très inflammable), le biogaz (méthane) n’explose pas ; il n’est pas sous forte pression. Il éclaire et réchauffe la maison ; il est praticable tant en milieu urbain que rural ; il demande la disponibilité en déjections animales et/ou humaines ; il lutte contre la déforestation. Principe de fonctionnement Le système consiste à recueillir seulement les déjections sans matières solides ou savonneuses susceptibles de compromettre le bon fonctionnement du système. Il comprend essentiellement : le regard d’arrivée des déjections, le bio digesteur surmonté du gazomètre de stockage et le regard de sortie des effluents qui sont des fertilisants des cultures. MINDCAF (Domaines, Cadastres et Affaires Foncières) A- Etat des lieux de l’existant dans les différents domaines couverts Les ressources matérielles Elles sont constituées essentiellement de matériel vétuste hérité de l’ex-MINUH. Le matériel technique des services du Cadastre est inexistant ou en mauvais état. Les équipements de bureau continuent d’être utilisés bien que hors d’usage. Aujourd’hui les besoins en équipements sont énormes dans tous les services, surtout ceux nouvellement créés. Evaluation de la feuille de route A-Mise en œuvre des fonctions supports et du contrôle interne Gestion des ressources humaines, financières et matérielles Des instructions ont été données aux responsables au cours des réunions de coordination allant dans le sens d’éviter des gaspillages dans la consommation d’eau, d’électricité et de téléphone ; signaler toute fuite d’eau, éteindre les lumières à la sortie des bureaux, etc. Production normative: Les actions prescrites relèvent de la compétence des Services Centraux. Amélioration des méthodes du travail administratif La Délégation Régionale entreprend d’informer et de sensibiliser les populations sur les dispositions pertinentes du décret N°2005/481 du 16 décembre 2005, modifiant et complétant le décret N°76/165 du 27 avril 1976 fixant les conditions d’obtention du titre foncier, qui allège la procédure et raccourcit considérablement les délais d’obtention du titre foncier. Les services des Affaires Foncières, des Domaines, du Cadastre et les Conservations Foncières ont entrepris de rendre public les coûts de certaines de leurs prestations par des affiches. 135 1- Sécurisation des édifices abritant les services du MINDAF Les bâtiments abritant les services du MINDAF sont sécurisés par des gardiens de nuit. Dans le même ordre d’idée, à la demande du MINDAF, une liste de bâtiments abritant les services publics et pouvant accueillir un dispositif de surveillance électronique a été établie et soumise à l’approbation du Ministre. B- Production des services au profit des usagers Affaires domaniales Domanialisassion de 12086 ha 30 à 52 ca de terrain dans le périmètre hydro-agricole de Lagdo en vue de la création des exploitations agro-industrielles. L’objectif poursuivi ici est l’augmentation de la production agricole au Cameroun. Il a été proposé à l’approbation du MINDAF, de réserver 2ha 44a 03ca pour la construction de l’habitat social par la Communauté urbaine de GAROUA, et 5ha 02a 89ca à la SIC pour la construction des logements sociaux. Il importe de poursuivre l’opération de constitutions de réserves foncières dans les chefs-lieux de départements de la Région du Nord. Affaires Foncières Les actions prévues relèvent de la compétence des services centraux du MINDAF. Affaires cadastrales idem Gestion du patrimoine de l’Etat C-En matière de production des services au profit des usagers 1- Affaires domaniales Les Délégations Départementales doivent poursuivre les opérations de constitution des réserves foncières engagées l’année dernière. 2- Affaires foncières L’information et la sensibilisation des populations sur la nécessité d’immatriculer les terrains de première catégorie porte des fruits. 3- Affaires cadastrales Dans le cadre de la mise en place du réseau géodésique de référence unique matérialisé au sol, les services du Cadastre du Nord ont participé au choix des sites devant accueillir les bornes de base et de référence. Ces services ont effectué différents travaux sur une superficie globale de 604ha 91a 23ca. 4- Gestion du patrimoine de l’Etat Un recensement a eu lieu dans l’ensemble de la Région du Nord. Il concerne l’ensemble des propriétés administratives et des locations administratives (bureaux et logements). L’objectif poursuivi est de connaître les caractéristiques et l’état des affectations de ces biens. Le bâtiment abritant la Délégation Régionale a été réhabilité : l’étanchéité, l’électricité, la plomberie, le plafond, la peinture, etc. ont été revus. 5- Recouvrement des recettes La Délégation régionale a eu des crédits d’invsestissement public d’un montant de dix millions(10 000 000) FCFA, pour équiper et aménager les bureaux du guichet unique. 136 Tableau 69 : Traitement des dossiers des Affaires domaniales Domaines Privés de l’Etat Domaine National Concessions provisoires Localité Nombr e de TF Superfici e totale en ha BENOUE - - FARO 01 0,086 MAYO LOUTI - 01ha 18a Nombre de baux Montant de la redevance mensuelle Nombre de concessions Superficie totale en ha - - - - 07 - - 15 - 1.548.850 - - - Nombre de ventes Baux emphytéotiques Redevance mensuelle Nombre de baux emphytéotiq ues - Superficie totale en ha Redevance (période) - - 0,236 472.000 - - - 01 00ha 06a 85ca 187.500 - - - 03 1ha 39a - - - 99ca MAYO REY 01 2,8420 Source DR/MINDAF/Nord Tableau 70: Traitement des dossiers des Affaires foncières Le fichier des immatriculations directes Nombre de requérants Localisation Superficies visée en m² Nombre de TF établis Superficies immatriculées en m² 00 - 221 - 00 00 248 479 m² 58 - - - 00 - - - 11 03 00 6279 m² 01 Hommes Femmes Collectivités BENOUE 160 15 MAYO-LOUTI 45 MAYO -REY FARO 860 m² Source DR/MINDAF/Nord 137 Tableau71 : Traitement des dossiers des Affaire cadastrale ETAT DES MAPPES FONCIERES ET CADASTRALES Mappe cadastrale Localités Superficie des propriétaires originaires immatriculés Superficie totale en ha Garoua 1er Mappe foncière 1040ha61a43ca 606ha72a00ca Nombre de titres fonciers établis Bénoué 221 557ha35a65ca Mayo Louti 2ha02a80ca Mayo Louti 58 Mayo Rey 3ha31aé56ca Mayo Rey 0 Faro Poli 6300 Beka - Taux de couverture de la mappe foncière 995ha04a63ca Bénoué Garoua 2er Localités Nombre de titres fonciers enregistrés dans la mappe 364ha05a27ca 19ha72a98ca Poli 106 80 76% Beka - - - Faro Source DR/MINDAF/Nord 138 PATRIMOINE DE L’ETAT Tableau 72 : Le fichier des propriétés administratives (bâtiments administratifs) Nature de l’occupation Nombre des Localité propriétés Logement Bureau GAROUA 322 179 143 PITOA 79 27 52 GASHIGA 34 1 33 BIBEMI 140 54 86 GUIDER 166 29 137 FIGUIL 62 6 56 MAYO OULO 64 6 58 TCHOLLIRE 114 52 89 REY BOUBA 132 59 73 TOUBORO 207 100 107 POLI 197 11 86 BEKA 54 4 50 1571 528 962 TOTAL Source DR/MINDAF/Nord Tableau 73 : Le fichier des locations administratives Montant du loyer annuel Localité Nature de l’occupation Total Logement Bureau Total Logement Bureau Bénoué 55 986 000 49 811 376 105 797 376 33 19 52 Mayo Louti 10 116 000 17 025 000 27 141 000 09 18 27 Mayo Rey 4 074 000 10 180 800 14 254 800 04 08 12 Faro 7 350 000 6 384 000 13 734 000 06 06 12 77 526 000 83 401 376 160 927 176 52 51 103 TOTAL 139 Nature des travaux de Localité (mentionner le réfection, équipement, nom de la localité) GAROUA POLI Bénéficiaire Nombre Montant Observations réhabilitation Equipement logement GOUV.R.N 1 10.000.000 Equipement bureau DR MINEPAT 1 20.000.000 Equipement bureau DR P.T 1 15.000.000 Equipement bureau MINRESI 1 20.000.000 Réfection logement PROC. GENERAL 1 27.000.000 Réfection bureau MINADER 1 50.000.000 Réfection ferme semencière MINADER 1 30.000.000 Réfection Centre des Métiers DIRECTEUR CENTRE 1 20.000.000 des T.P M.T.P Réhabilitation de 11 salles de classe à l’EP de Kolléré I Réfection Délégation Départementale du MINEE Réhabilitation du service de la Météorologie MINEDUB 1 15.000.000 MINEE 1 3.000.000 MINTRANS 1 9 272 839 Source DR/MINDAF/Nord C- Difficultés rencontrées Les difficultés rencontrées dans l’exécution des missions du Ministère dans la Région du Nord sont de plusieurs ordres. Elles sont structurelles, humaines, matérielles et financières. Sur le plan structure: La gestion du domaine privé de l’État ; Le recouvrement des recettes domaniales ; L’incapacité des Services du Cadastre de répondre aux nombreuses sollicitations des usagers. Sur le Plan des ressources a) Humaines : le personnel du Ministère des Domaines et des Affaires Foncières dans la Région du Nord est dans l’ensemble vieillissant et quantitativement très insuffisant. Le départ régulier du personnel technique en retraite réduit la qualité des performances des services. Cette situation favorise l’accumulation des instances notamment dans les services du Cadastre et des Affaires Foncières. b) Financières : les ressources sont généralement limitées et ne couvrent pas les besoins des services. Le budget de fonctionnement de l’exercice a été réduit de plus de 40% par rapport à l’année écoulée. 140 Sur le Plan Matérielles : Les ressources matérielles se caractérisent par : L’exiguïté et la vétusté des locaux ; L’insuffisance et l’obsolescence du matériel technique ; La vétusté du mobilier ; L’absence du matériel informatique ; L’absence de moyen de locomotion ; Le mauvais confort du personnel dans un environnement où les températures atteignent les 40°. D- proposition des solutions Pour apporter des solutions à tous ces problèmes, il importe de : Faire intervenir le Délégué Régional des Domaines et des Affaires Foncières dans la gestion du DPE. Donner le pouvoir au Receveur des Domaines de poser les scellés pour défaut de paiement d’un redevable. Pourvoir tous les services en personnel, en particulier les services du Cadastre. Mettre fin au système de dotation unique et annuelle des crédits de fonctionnement en vue de permettre une activité continue des services. La grande préoccupation reste sur le matériel. Il fait cruellement défaut partout, d’où la nécessité de doter les services de matériel, aussi bien technique que de bureau. MINHDU A- Etat des lieux de l’existant Développement urbain et habitat Le défit posé par le développement urbain et l’aménagement du territoire, exprimé par la vision à long terme sont celui de créer un espace économique national intégré. Il s’agit non seulement de maîtriser le développement des villes et d’en faire des centres de production et de consommation nécessaire à l’essor du secteur industriel mais également de promouvoir l’émergence des agglomérations périphériques, le développement des villes moyennes ou secondaires capables de structurer les activités économiques dans l’espace urbain et concourir au développement des zones rurales environnantes. Dans la Région du Nord, la situation de développement urbain et de l’habitat se présente comme suit en 2011. S’agissant du peuplement des villes de la région du Nord, les résultats du 3ème RGPH révèlent que les estimations pour 2011 de la population du Nord se résument ainsi qu’il suit : Population urbaine : 586.909 habitants dont de sexe 298.459 masculin et 288.450 de sexe féminin : Tableau 74 : estimation de la poulation urbaine Estimation 2011 Sexe Circonscription administrative RÉGION DU NORD Population totale 2050229 Masculin 1016548 Féminin 1033681 Rapport de masculinité en % 0,983 141 Département de la BENOUE 1034802 520659 514143 1,013 BIBEMI 161776 79439 82338 0,965 DEMBO 19210 9574 9637 0,993 LAGDO 172633 87088 85544 1,018 GAROUA 322582 164965 157618 1,047 BASCHEO 32483 15782 16701 0,945 DEMSA 46600 23725 22875 1,037 TOUROUA 49403 24940 24464 1,019 93180 136934 84388 45634 69513 41759 47545 67421 42630 0,960 1,031 0,980 38376 18759 19617 0,956 46012 23000 23012 0,999 PITOA TCHEBOA Département du FARO BEKA POLI Département du MAYO LOUTI 475312 227061 248251 0,915 FIGUIL 82591 39791 42800 0,930 GUIDER 271471 130394 141077 0,924 MAYO OULO 121251 56876 64375 0,884 455727 227070 228657 0,993 Département du MAYO REY REY - BOUBA 141129 69690 71439 0,976 TCHOLLIRE 57447 29191 28256 1,033 MADINGRING 69655 34556 35099 0,985 187496 93633 93863 0,998 TOUBORO Source : BUCREP Les grandes villes de la Région du Nord sont : La ville de Garoua, chef-lieu de la Région du Nord et du Département de la Bénoué, est de loin le plus grand centre urbain de la Région avec une population de 322.582 habitants en 2011. La ville de Guider, chef-lieu du Département du Mayo-Louti, occupe le deuxième rang avec une population de 271.471 habitants. La 3e ville en population est Touboro avec 187.496 habitants. Cette ville frontalière entre le Tchad et la RCA, se révèle être le poumon économique du Département du Mayo-Rey. Viennent dans l’ordre décroissant Lagdo (172.633 habts), Bibémi (161.766 habts), Rey Bouba (141.129 habts) Équipements des principales villes du Nord Equipements socio-collectifs des principales villes du Nord Les villes du Nord sont différemment équipées : la mieux nantie est évidemment Garoua, la capitale Régionale, suivie des autres villes chefs-lieux des Départements (Guider, Tcholliré et Poli). B- Etat des réalisations des activités Les principales activités menées dans ce secteur concernent : Réalisation des études techniques du relevé de dégradation des voiries urbaines ; Collecte et recyclage des ordures ménagères et industrielles assurés de manière permanente par HYSACAM; GAROUA : 4.000 ML : 142 GUIDER : 1.600 ML ; POLI : 30 ML TCHOLLIRE : 500 ML BIBEMI : 500 ML ; Réhabilitation des routes bitumées de : GAROUA : 3.700 ML ; GUIDER : 2.000 ML ; Réhabilitation des routes en terre de : GUIDER : 500 ML ; TCHOLLIRE : 1.700 ML ; BIBEMI : 380 ML ; POLI : 2.200 ML; Etude pour la réhabilitation des routes bitumées de : GAROUA, axe Yelwa-Sodecoton Aménagement de la place cinquantenaire ; Embellissement de le place « AN 2000». C- Difficultés rencontrées dans la réalisation des activités Contraintes liées au développement urbain L’insuffisance de son réseau routier qui est un facteur néfaste à son réel développement; Les installations électriques et téléphoniques sont vétustes puisque non renouvelées et non entretenues depuis la décennie 1980 ; L’alimentation en eau courante où deux départements seulement sur quatre sont connectés au réseau CDE. Les départements du Mayo-Rey et du Faro n’en sont pas alimentés. La qualité de l’habitat est précaire du fait de la poussée de l’exode rural, du déplacement excessif des immigrants vers Bénoué-Est venant de l’Extrême-Nord, des quartiers spontanés et périphériques et des banlieues environnantes dont les caractéristiques hybrides entre secteur urbain et secteur rural devront poser un problème d’assainissement urbain ; La démographie croissante ; La croissance rapide de la population jeune avec comme conséquence l’aggravation du chômage qui a pour corollaire l’augmentation de la charge des inactifs sur les actifs ; L’absence des latrines surtout dans les villages à faible concentration humaine ; Les sources d’énergie utilisées en majorité (bois de chauffe ou charbon) ; Les toilettes avec chasse-eau ne sont pas assez répandues ; Les latrines non aménagées restent l’apanage de la majorité des ménages pauvres ; Absence de plan directeur de certaines villes ; L’insuffisance des équipements socio –collectifs ; Le mauvais entretien des voiries urbaines ; L’occupation anarchique des espaces urbains ; La gestion domaniale confuse ; Le conflit de compétence au regard de la municipalité des intervenants ; La complaisance dans l’application de textes réglementaires. 143 Postes et télécommunications. A- Etat des lieux de l’existant POSTES Le réseau postal couvrant presque la totalité de la Région est constitué de onze établissements localisés dans certaines unités administratives : 04 dans la Bénoué, 01 dans le Faro, 03 dans le Mayo-Louti et 03 dans le Mayo-Rey. Toujours à cause de son insolvabilité et du manque d’équipement adéquat, le service postal public n’a toujours pas trouvé son regain de vitalité d’antan, il est en déclin au profit des opérateurs nationaux exerçant plus ou moins dans la légalité ; plusieurs Agences d’acheminement du courrier, de transfert d’argent et même des colis ont relié les services postaux sur l’ensemble du territoire national ; il s’agit : EMS COURRIER ; MTA ; ESICO ; SOLEX ; EXPRESS UNION ; EXPRESS EXCHANGE. EMI Money, etc. Dans ses prérogatives du suivi de l’application de la législation et de la réglementation dans le réseau postal, la DR/MINPOSTEL/N a élaboré des termes de référence du questionnaire de l’enquête régionale sur la propension à la clandestinité des opérateurs des services postaux. L’administration des questionnaires a été réalisée, le rapport final confectionné et la hiérarchie informée. Dans le cadre du suivi de mission de service public en matière postale, le suivi du remboursement des épargnes sinistrées aux clients de la Caisse d’Épargne Postale a été effective par la collecte et la mise à jour des données ; Une enquête en vue du renforcement de la coopération DEREPOSTEL/Nord –secteur privé a été menée. Dans la mission de la centralisation des données sur les réseaux postaux, la collecte des données chiffrées sur la performance commerciale des établissements postaux de CAMPOST/Nord a été effective ; l’actualisation du fichier des opérateurs postaux dans la région a été effectuée dans la perspective de la mise à jour de la carte de couverture postale de la Région du Nord. Télécommunications Le secteur des télécommunications de la région du Nord est constitué de 16 stations FH (faisceaux hertziens) et de 5 sites de téléphonie rurale. Les 16 stations sont réparties dans le tableau ci-dessous : Tableau 75 : Les 16 stations de faisceaux hertziens du Nord N° Distance par N° d’ordre d’ordre rapport à GarouaDésignation central 1 Garoua-central/ 4 km 9 Garoua-Radio 2 Garoua Tv 7 km 10 3 Garoua RPT 38 km 11 4 Gouna 100 km 12 5 Banda 164 km 13 6 Yet 223 km 14 7 Tcholliré P&T 206 km 15 8 Tcholliré Tv 224 km 16 Désignation Bardout Figuil Bidzar Guider P&T Waguri Mayo-Oulou Tv Mayo-oulo p&T Guider Tv Distance par rapport à Garoua-central 42 km 94 km 118 km 126 km 164 km 164 km 164 km 126 km Source : Délégation Provinciale des P&T du Nord (février 1999) Les 5 sites de la téléphonie rurale se présentent comme l’indique le tableau ci-dessous. 144 Tableau 76 : Les sites de la téléphonie rurale Désignation Distance par rapport à Garoua Garoua-Tcholliré 206 km Figuil 94 km Guider 126 km Waguri 164 km Mayo-Oulo P&T 164 km Source : Délégation Provinciale des P&T du Nord (Février 1999) Il faut noter que les 16 stations faisceaux hertziens susmentionnés ne sont que des stations relais. Le Nord compte deux (2) centraux téléphoniques. Il s’agit du Central de Garoua qui dessert ou couvre tout le Mayo-Rey et du Central téléphonique de Guider qui couvre Figuil et Mayo-Oulo par connexion directe par câble d’une capacité de 20 000 et 5 000 lignes respectivement. cinq sites de téléphonie rurale (Tcholliré, Lagdo, Mayo-Oulo et Figuil et seize stations de relais FM Poli); trois sociétés de téléphone mobile (MTN, ORANGE et CAMTEL) assurant la couverture du réseau téléphonique mobile de la Région du Nord Quelques cybers café. Du fait des vandales, le vieux réseau câblé de Camtel est quasiment en voie d’extinction; heureusement que cette société parapublique a trouvé la parade appelé (City Phone) qui permet une connexion<<Wireless (sans fil) avec ses abonnés pour tous types de services allant de la téléphonie à Internet. Toutefois, la mise en œuvre déjà effective des fibres optiques sur la dorsale Nord-Sud va permettre de pallier désormais aux nombreux disfonctionnements qui perturbent quotidiennement les communications. B- Etat des réalisations des activités 1- Services postaux a- suivi de mission de service public en matière postale : Suivi de remboursements des épargnes sinistrées aux clients de la Caisse d’Epargne Postale : Deux missions trimestrielles de collecte des données statistiques de remboursements des épargnes sinistrées dans les bureaux de poste de la Région, effectuées Assainissement du secteur pour une saine concurrence : Missions de sensibilisation dans toute la Région sur le respect de la morale, de l’éthique et de la déontologie professionnelles. b- collecte et centralisation des données sur les réseaux postaux : Mise à jour de la carte de couverture postale de la Région du Nord : Actualisation du fichier des opérateurs dans la Région du Nord et élaboration d’un fichier d’opérateurs ou exploitants par Arrondissement. 145 2- Brigade régionale de contrôle Tableau 76 : En matière de la brigade régionale de contrôle, les activités menées sont consignées dans le tableau suivant : DOMAINE D’INTERVENTION ACTIVITE OU PROJET ACTIONS MENEES INDICATEURS DE REALISATION Mise à jour du fichier des opérateurs privés du secteur postal Descentes sur le terrain pour avoir les données actualisées et chiffrés des opérateurs Fiches des opérateurs disponibles. Suivi de l’application de la législation et de la réglementation postale et des missions de services publics en matière Mise à niveau du personnel de la Exposés sur textes législatifs BRC et réglementaires du secteur postale postal Suivi e la régulation des activités des opérateurs et exploitant du secteur postal. Recherche constatations et poursuite en répression des infractions commises en matière postale Vérification de la mise en pratique de textes régissant l’activité postale (autorisation, récépissé de déclaration) et respect des conditions de sécurités édictées par l’UPURecherche des infractions commises en matière postale Descente sur le terrain Suivi du sondage national sur la qualité de Service à la Campost dans la Région du Nord TAUX OBSERVATIONS 90% Exposés disponibles 70% Fiches de prélèvement et fiches de réception des lettres disponibles 30% Fiche du sondage disponible 100% Nécessité d’une pickup 4X4 vu l’état des routes et les contrôles continus qu’il faudra effectuer 146 3- Infrastructures et équipements des Télécommunications et des TIC Dans le cadre de la promotion des infrastructures et équipements des domaines des Télécommunications et des TIC, les activités suivantes ont été réalisées sont pésentées dans le tableau suivant : Tableau77 : réalisation des activités DOMAINE D’INTERVENTION ACTIVITE OU PROJET ACTIONS MENEES INDICATEURS DE REALISATON Survey technique pour reconstruction TCP de Mbaîboum Evaluation des travaux arrêtés du TCP de Pitoa en vue de la relance du chantier. Rapport mission -Réception TCP Douroum, Dembo et Douroum. PV de réception - Réception définitive des équipements et installations des TCP de Bashéo et Bibémi - Réception des Groupes Electrogènes aux TCP de Doumou et Télécentres Touroua Communautaires - Réception Panneau Solaire TCP Mandama. Polyvalents (TCP) et Points d’Accès Numérique -Installation des équipements mobiliers et techniques (PAN) Assistance tedhnique aux TCP fonctionnels de Poli et Bibémi -Elaboration des projets Recensement des équipements et matériels du PAN de Guider d’investissement en matière des Télécoms et Participation aux Comités de gestion 1°) des TIC. Promotion des Journée Mondiale des infrastructures et Télécommunications et de Formation et stage aux Centres Multimédia de la Délégation équipements dans le domaine la Société de l’Information des Télécommunications et (JMTSI) des TIC Proposition des zones à désenclaver aux Opérateurs des Télécommunications et TIC Equipement des Bureaux en matériels informatiques TAUX 100% PV de réception 100% OBSERVATION Nécessité de décentraliser le suivi des travaux des TCP Nécessité de décentraliser le suivi des travaux des TCP Rapport de mission 50% Rapport de mission Attestations de Fin de Formation 50% 40% Rapports disponibles Liste des administrations Publiques 30% Bureau chef service des Postes équipé en matériels informatiques 147 Etude et suivi du projet des centres de Ressources Multimédia dans les Lycées et Collèges Rapport de mission / Aucune sollicitation Proposition du plan d’organisation Absence de moyen pour l’organisationde la JMTSI Organisation des manifestations Elaboration d’un rapport sur la JMTSI au Nord Mise à jour de la liste des structures publiques ayant besoin d’assistance technique 2°) Appui technique aux administrations et institutions publiques en matière -Maîtrise des d’études, d’établissement et consommations des de maintenance des moyens de infrastructures et des réseaux télécommunications dans de Télécommunications et les services publics des technologies de l’information et de la communication. -Descente sur le terrain ; -Sensibilisation des Administrations sur les TIC ; -Révision de répertoire téléphonique -Collecte des requêtes et doléances ; -Distinction des structures parapubliques des administrations publiques. -Sensibilisation du personnel de Services Publics -Réponse aux demandes de quotas et catégories sur les lignes téléphoniques suivant les dispositions de l’application du Décret 2005/441 du 1er Novembre 2005 fixant les conditions d’installation et de prise en charge des moyens des télécommunications dans les services publics. Transmission des dossiers remplissant les conditions du décret 2005/441 au MINPOSTEL Recensement des lignes téléphoniques à domicile des responsables publics ; Tenue de la liste des sociétés parapubliques bénéficiant des dispositions du Décret 2005/441. Intervention et Recensement des -Descente sur le terrain dans les services publics départementaux. équipements des -Suspension des lignes téléphoniques non réglementaires ; Télécoms et des TIC -Rétablissement des lignes téléphoniques utilisés dans les différentes administrations Liste des Administrations Publiques 70% Lettre Trimestrielle du Délégué Lettre de transmission des dossions de demande téléphone et de quota au MINPOSTEL Lettre Trimestrielle du Délégué 148 publiques. Installations et câblages de réseaux de Télécommunications et TIC -Recensement des différents utilisateurs privés de radiocommunications de la Région. -Connaissance des caractéristiques d’émission-réception 3°) Suivi des utilisateurs et de la production des statistiques sur les radiocommunications. Identification des types d’Emetteurs- Récepteur (spécification technique) -Identification des appareils utilisés ; -Recensement des RAC ; -Vérification des agréments d’exploitation et détection des utilisateurs frauduleux des radiocommunications -Vérification des bandes de fréquence -Contrôle du type de modulation -Vérification ; -Licence d’homologation de l’appareil ; -Maison de fabrication des appareils ; -Caractéristiques des Antennes et Pylônes ; -Types de réseaux utilisés ; -Nombre des Emetteurs-Récepteurs d’une même maison de fabrication ; -Puissance d’émission ; -Antennes ; -Allume-cigares ; -Paraboliques, Yagi, VSAT, demi-onde de Hertz,… ; -Exploitation, Flotte, Multi-flotte ou point à point Rapports disponibles En collaboration avec les Techniciens de l’ART Rapports disponibles 50% Lettre Trimestrielle du Délégué disponible Nécessité de former le personnel de la Délégation 149 -Tenue d’un registre de statistiques sur les utilisateurs de Radiocommunications -Tenue d’un registre d’exploitants de réseaux de Télécommunications -Collecte des données à l’ART(Nombre d’exploitants) -Tenue d’un registre de fournisseurs de services et d’Accès aux TIC Collecte de : -Nombre de Cybercafé -Nombre d’abonnés filaires -Nombre d’abonnés Internet/CTPhone -Nombre d’abonnés Internet/ADSL -Nombre d’abonnés Internet/RTC -Nombre d’abonnés Internet/VSAT -Nombre d’abonnés aux liaisons Spécialisées -Nombre d’abonnés par liaison X25 -Couverture de la Région en liaison FH, F.O. et centraux téléphoniques. 4°) Tenue des statistiques Relatives aux offres des Télécommunications et des technologies de l’information et de la communication. Relevé de : -Différentes fréquences -Différents types d’équipements -Différentes administration qui utilisent la RAC Radio du TBF (Temps de bon fonctionnement) des différents équipements -Largeur de la bande d’utilisation -Fréquences des pannes -Actualisation de la Carte -Descente sur le terrain ; de Couverture de réseau -Collecte des données chez les Opérateurs des Télécoms des Télécoms du Nord -Tenue d’un registre des personnes physiques oumorales exerçant des -Identification du nombre de câblodistributeurs Lettre Trimestrielle du Délégué Lettre Trimestrielle du Délégué disponible En collaboration avec CAMTEL, MTN et ORANGE 50% Lettre Trimestrielle du Délégué disponible Lettre Trimestrielle du Délégué disponible 150 activités connexes Identification des abonnés des réseaux des télécommunications ouverts publics. Identification des abonnés des réseaux des télécommunications ouverts publics. -Nombre de vendeurs de matériel de Télécommunications -pérennisation de l’opération ; -Suivi des Opérateurs dans ce recensement ; -Descente sur les lieux d’identification ; -Evaluation et rapport à transmettre à la hiérarchie. Lettre Trimestrielle du Délégué disponible Source : DR/Minpostel 151 C Difficultés rencontrées : difficultés de mise à jour des données par la campost; Difficultés de collecte de données du fait de la suspicion des opérateurs La non mise en œuvre intégrale de la régulation postale Difficultés de mise à jour des données par la Campost Nécessité de décentraliser le suivi du projet de création des Télé centres Communautaires Polyvalents (TCP) et Points d’Accès Numérique (PAN) Manque de personnel qualifié’ Difficile accès aux données des Opérateurs Activité ralentie par la non disponibilité des modalités d’application de la loi régissant l’activité postale Insuffisance des moyens pour couvrir toutes les localités la Région du Nord Désormais, aux nombreux disfonctionnements qui perturbent quotidiennement les communications, les Postes Garoua comptent 2500 abonnés du fixe contre 400 seulement desservis par Guider et par câble. Ce système aérien par câble est moins sensible. La connexion souterraine est vieille de plus de 14 ans et occasionne de nombreuses interférences de communications. Dans le domaine des télécommunications, la Région du Nord est dotée de : Deux centraux téléphoniques à Garoua et Guider d’une capacité de 20 000 et 5 000 lignes respectivement; cinq sites de téléphonie rurale (Tcholliré, Lagdo, Mayo-Oulo et Figuil et seize stations de relais FM Poli); trois sociétés de téléphone mobile (MTN, ORANGE et CAMTEL) assurant la couverture du réseau téléphonique mobile de la Région du Nord Quelques cybers café. Du fait des vandales, le vieux réseau câblé de Camtel est quasiment en voie d’extinction; heureusement que cette société parapublique a trouvé la parade appelé (City Phone) qui permet une connexion<<Wireless (sans fil) avec ses abonnés pour tous types de services allant de la téléphonie à Internet. Toutefois, la mise en œuvre déjà effective des fibres optiques sur la dorsale Nord-Sud va permettre de pallier Aux difficultés relevées. 5. SECTEUR ADMINISTRATION GENERALE ET FINANCE : ECONOMIE, PLANIFICATION ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE. A- Etat des lieux de l’existant La Délégation Régionale du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire est située en plein cœur de la ville de Garoua Ier, au quartier dit plateau, en face de la Station CRTV Nord à Garoua. Elle est logée dans une clôture nouvellement construite. Elle comprend quatre services régionaux et quatre délégations départementales. Pour réaliser ses activités, elle bénéficie de l’appui des Programmes et projets sous tutelle à l’instar du PNDP, de la MEADEN, l’INS, du CRLS et des autres partenaires extétieurs. 152 La mission assignée aux services se décline en quatre programmes, à savoir : Le programme de la relance économique à travers la mise en œuvre du DSCE dans la région ; Le programme de la Promotion et du suivi des investissements ; Le programme de l’Aménagement du territoire et du développement régional et local ; Le programme de la Gouvernance B- Etat des réalisations des activités 1- Le programme de la relance économique à travers la mise en œuvre du DSCE dans la région Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) qui incombe à notre Département ministériel, un extrait de la matrice conçue au niveau national, tenant compte de la spécificité de la Région, a été ventilé aux administrations sectorielles en Février 2013. Un séminaire régional de présentation, d’appropriation et de vulgarisation du DSCE a été organisé à Garoua en mars à l’effet : d’informer les populations de la Région sur les nouvelles orientations du développement du pays pour la période 2010-2020 ; de les assurer sur la prise en compte de leurs préoccupations dans le DSCE ; de les sensibiliser sur les enjeux du développement de leur Région ; de susciter leur adhésion aux actions menées par le Gouvernement dans le cadre de la stratégie de croissance e de l’emploi ; de mieux préciser le rôle de chaque acteur dans la mise en œuvre de la stratégie ; d’échanger sur le mécanisme de suivi-évaluation pour une mise en œuvre satisfaisante de la Stratégie Nationale de Développement, la seconde étape du processus a consisté à tenir les revues d’évaluation participative au plan régional. De manière spécifique, ce séminaire régional a été une occasion de fournir les informations sur le niveau des réalisations du programme d’investissement public ainsi que l’adéquation de ces projets avec les aspirations des populations assorties de leurs appréciations sans oublier la contribution du secteur privé. 2- Le programme de la promotion et du suivi des investissements Le suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public de la Région du Nord pour l’année 2013, s’est tenu en quatre assises trimestrielles. a- Etat de présentation du BIP Au terme de la dernière assise, la synthèse du rapport est la suivante : La région du Nord a bénéficié dans l’ensemble de 468 projets pour un montant de 11 379 607 000 FCFA répartis ainsi qu’il suit : la gestion centrale : 26 projets pour un montant de 6 269 860 000 FCFA le département de la Bénoué : 168 projets pour un montant de 1 785 115 750 FCFA le département du Mayo Louti : 75 projets pour un montant de 1 056 060 500 FCFA le département du Mayo Rey : 90 projets pour un montant de 679 550 000 FCFA le département du Faro : 44 projets pour un montant de 436 774 000 FCFA les projets à gestion régionale : 65 projets pour un montant de 1 152 247 000 FCFA b- Niveau de l’exécution physico-financière du BIP (Ressource Propre de l’Etat) 153 Au 31 Décembre 2013, la situation de l’exécution des projets à gestion départementale et régionale se présente comme suit : Tableau 78 :indicateur de l’exécution physico-financière des 04 départements et celle de la région LIBELLE Nombre de projets Exécution financière Dotation FCFA du crédit Montant engagé % d’engagement Montant de paiement liquidé % de liquidation Bénoué 168 1 785 115 750 1 587 761 349 87,96 125 501 000 07,90 56,92 Mayo Louti 75 1 056 060 500 496 513 000 47,02 321 893 000 31,52 52,48 Faro 44 436 774 000 243 274 000 55,70 243 274 000 57,70 76,17 Mayo Rey Total des 4 Départements 90 679 550 000 279 310 000 41,10 279 310 000 41,10 41,10 377 3 957 500 250 2 606 858 349 65,87 969 978 000 24,51 55,14 Gestion régionale Gestion régionale et départementale 65 1 152 247 000 380 778 000 33,05 380 778 000 33,05 33,05 442 5 109 747 250 2 987 636 349 58,47 1 350 756 000 26,43 50,16 % Exécution physique Source : DR/MINPAT/NO C- Comparaison du niveau de réalisation des projets par rapport à 2012 Tableau 79 : Comparaison du niveau de réalisation des projets par rapport à 2012 Libellé Dotation Engagement Liquidation Exécution physique BIP au 31 Décembre 2012 Montant en FCFA % 3.661.864.433 3 661 864 433 100.00 3 182 422 433 86.84 BIP au 31 Décembre 2013 Montant en FCFA % 5 109 747 250 - 2 987 636 349 58,47 1 350 756 000 97,53 26,43 50,16 Source : DR/MINPAT/NO Il ressort du tableau ci-dessus que le taux de réalisation physique des projets inscrits dans le BIP au 31 Décembre 2012 est de 97.53% contre 50,16% à la même période en 2013, soit une baisse drastique de 47,37% en valeur relative. En 2013, ce faible taux s’explique par plusieurs raisons : le changement du régime financier de l’Etat caractérisé par le passage du budget des moyens au budget programme qui a retardé la mise en circulation de l’autorisation des dépenses, la réforme intervenue dans le système de passation des marchés publics qui a réparti les compétences des différentes commissions et l’absence des plans types dans certaines administrations sectorielles a retardé la confection des DAO: c- OBSERVATION GENERALE L’analyse globale de la situation de l’exécution du BIP appelle les observations suivantes : 1- Sur les taux d’exécution Au terme des travaux de la quatrième session du Comité Régional de Suivi Participatif de l’ExécutionPhysico-financière de l’Investissement public dans la Région du Nord, le taux physique de 50,16% et le taux financier de 26,43% ont été enregistrés. Le taux physique est passé de 19,87% au troisième trimestre à 50,16% au quatrième trimestre 2013, soit une variation de 30,29%. Il convient de relever que ces faibles taux sont dûs à une lenteur dans le processus de passation des marchés et comme corollaires : Aucun marché n’a démarré au 30 Juin 2013; 09 projets seulement ont été notifiés au 31 décembre 2013 ; 70 DAO ont été examinés au 30 septembre 2013 ; 62 marchés sont en cours d’attribution au 31 décembre 2013; 154 Le retard de dépôt des Dossiers d’Appel d’Offres, qui se répercute sur l’exécution de l’ensemble des procédures de passation des Marchés Publics ; Les autorisations de dépenses n’ont pas été disponibles pour certains projets programmés ; L’absence du plan type pour certains projets qui n’a pas permis aux Maîtres d’ouvrage Délégués de finaliser leurs Dossiers d’Appel d’Offres ; Certains Maîtres d’Ouvrage Délégués ont éprouvé des difficultés pour monter les Dossiers d’Appel d’Offres ; Revoir les dispositions sur la moins-disance pour parler plutôt de mieux-disance. 2- Suggestions en vue de l’amélioration du taux d’exécution Au vu de ce qui précède, il a été proposé à la hiérarchie, de voir les doléances formulées lors de ces assises, à savoir : 1-Que Les Maîtres d’Ouvrages Délégués soient associés à tous les processus de passation des marchés publics ; 2-Que l’autorité administrative, tant départementale que régionale organise des assises avec les différentes parties prenantes en vue d’harmoniser les compréhensions des textes des marchés publics ; 3-Pour les projets à gestion centrale, que les acteurs locaux soient associés au suivi des travaux ; 4-Que Les ordres de service de démarrage des travaux soient notifiés par les ingénieurs de suivi qui maîtrisent mieux le terrain. 5- Que les DAO soient confectionnés par les MOD dès l’inscription budgétaire pour éviter le retard dans les passations des Marchés Publics ; 6- Que chaque DAO parvenu au MINMAP soit rapidement examiné et que l’Avis d’Appel d’Offres soit publié à temps ; 7- Que les notifications des Ordres de Services soient faites en conformité aux dispositions de l’article 8, alinéa 2 du CCAG des Marchés Publics des travaux et des fournitures qui stipule que « les Ordres de service sont écrits, datés et numérotés. Ils sont notifiés par le Maître d’œuvre, sauf stipulation contraire du CCAP, dans un délai maximum de sept jours(07) jours à compter de sa date de signature »; 8-Que les études et le plan type des projets parviennent aux bénéficiaires au même moment dans la Région; 9- Que les procédures d’arbitrage se fassent au niveau régional. 3- Le programme de l’aménagement du territoire et developpement regional et local. Les activités ont portét entre autres sur : La réalisation du rapport de mise en œuvre de la Stratégie de Développement du Secteur Rural de la région du nord (SDSR). Ce rapport qui a été rédigé à partir de l’exploitation des rapports et des matrices y relatifs des délégations sectorielles du MINADER, du MINEPIA, du MINFOF et du MINEP, a été envoyé à la hiérarchie ; Identification d’autres agropoles à travers la région et plus principalement dans les communes de Poli, de Pitoa, de Garoua I, de Barndaké, et Garoua III. Les sites de ces agropoles identifiés ont fait l’objet d’une géolocalisation et d’un montage des projets; les projets ainsi montés ont été mis à la disposition du consultant pour exploitation. Ainsi donc l’on a pu identifier : L’agropole de production intensive de riz à Djamboutou-Garoua ; L’agropole de production intensive d’oignon de Pitoa ; L’agropole de production intensive de sorgho à Bapla-Boklé ; L’agropole de production intensive de petits ruminants à Dolla ; L’agropole de transformation fruitière à Garoua ; L’agropole mil/sorgho de Nakong-Barndaké ; L’agropole de production fruitière de Pakété-Garoua ; 155 L’agropole de production intensive de maïs de Waté-Fignolé ; Suivi du projet de structuration et d’aménagement du marché du quartier Takasko dans la commune de Garoua II. Pour cette première phase, il s’agit de construire 04 boutiques et 04 hangars témoins. Le projet est exécuté à 80% à ce jour. Ce projet, évalué à 86.232.706 FCFA est cofinancé par la Commune et le MINEPAT respectivement à hauteur de 27.966.047 FCFA et 58.266.659 FCFA. L’étude dudit projet a été entièrement réalisée. Actualisation du Schéma Directeur Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SDRADDT) a été élaboré et envoyé à la hiérarchie pour financement ; Participation à la formation sur le Plan communal de Développement, initiée par le PNDP ; Participation à l’atelier du Sous programme de Réduction de la Pauvreté à la Base ; Participation à l’atelier sur la Multisectorielle d’Initiale Rapide (MIRA) qui est un outil permettant d’identifier les priorités stratégiques humaines lors des premières semaines de crise ou de catastrophe. 4-Le programme de la Gouvernance Le fichier du personnel est établi ; Le recensement du personnel en ligne ; Etablissement des actes de congé, de permission, des certificats de présence au service et de reprise de service. Autres Interventions. L’Etat est le plus grand acteur de développement ; avec 468 projets programmés, le niveau de réalisation n’est guère satisfaisant dans chaque département en déhors du Faro qui affche un taux de 76,17%, comme indique le tableau ci-dessous : Tableau 80: Réalisation des Projets BIP, par mode de gestion LIBELLE Nombre de projets Exécution financière Dotation FCFA du crédit Montant engagé % d’engagement Montant de paiement liquidé % de liquidation Bénoué 168 1 785 115 750 1 587 761 349 87,96 125 501 000 07,90 56,92 Mayo Louti 75 1 056 060 500 496 513 000 47,02 321 893 000 31,52 52,48 Faro 44 436 774 000 243 274 000 55,70 243 274 000 57,70 76,17 Mayo Rey Total des 4 Départements 90 679 550 000 279 310 000 41,10 279 310 000 41,10 41,10 377 3 957 500 250 2 606 858 349 65,87 969 978 000 24,51 55,14 Gestion régionale 65 1 152 247 000 380 778 000 33,05 380 778 000 33,05 33,05 % Exécution physique Source : DR/MINEPAT/NO Les collectivités locales : Les communes jouent aussi un rôle prépondérant pour le développement des régions, mais ce rôle est très mal perçu à cause de la faiblesse de communication. Quelques communes ont commencé franchement à travailler en collaboration avec le PNDP qui a mis sur pied dans certaines communes des Plans communaux de Développement (PCD). Chaque commune aura à définir son PCD avec ses projets qui seront financés par le PNDP. Intervention de la société civile 156 La Région du Nord regroupe de nombreux ONG, Associations et Comités de développement villageois. Ils existent des: Réseaux des ONG et Associations à caractère national ; Réseaux à caractère régional et national ; Réseaux à caractère régional ; ONG à caractère national ; ONG à caractère régional; Etablissements de micro finances ; Des milliers de groupements d’initiative commune et des comités de développement villageois dans chaque village. Ces réseaux sont récents et ne sont pas durables. Ils mènent les mêmes types d’activités, leur vision est presque similaire. Ils ont un chevauchement au niveau de certains objectifs, il règne entre eux un égoïsme de partage de point de vue. Les intérêts personnels ont contribué à l’inefficacité de ces réseaux. Les réseaux ont un problème de financement, de cotisation des membres et de fonctionnement. Les ONG ont pour la plupart leur siège à Yaoundé ou à Graoua. Ils exercent dans divers domaines : La construction des salles de classe, la promotion des jeunes, la protection de l’environnement et la lutte contre la désertification, la santé, l’éducation, l’économie. d e Difficultés rencontrées (à la DR/MINEPAT/NO) Manque de moyens de locomotion pour le suivi des activités programmées ; Manque de financement pour le suivi des activités programmées ; Manque de motivation aux personnels des services déconcentrés du Minepat (certains avantages tels que les Indemnités des travaux Spéciaux (ITS) sont uniquement réservés à ceux du service central) ; Insuffisance des matériels informatiques (imprimantes). Proposition des solutions Doter la Délégation Régionale de 04 Motos tout terrain à defaut des véhicules 4x4 ; Octroyer des moyens financiers pour le suivi des activités programmées ; Motiver également tous les personnels des services déconcentrés du Minepat en leur accordant certains avantages ; Equiper les 04 services régioaux de la DR/Minepat/NO par des imprimantes. Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) Organisation administrative Sur le plan administratif, la Région du Nord a pour chef-lieu la ville de Garoua. Sa population en 2011 d’après le BUCREP est de 2.152.740 habitants dont 1.085.356 de sexe féminin. Cette région compte 04 départements, 21 arrondissements ainsi qu’il suit : Tableau 81 : Organisation administrative de la région du Nord Départements BENOUE FARO MAYO LOUTI MAYO REY Chefs-lieux garoua Poli Guder Tcholliré Total Nombre Arrondissements 12 02 03 04 21 Source : services du Gouverneur Nord La carte administrative de la Région du Nord est constituée de 4 départements (Bénoué, Faro, MayoLouti et Mayo-Rey) et 21 arrondissements. 157 Tableau 82: Répartition de la superficie du de la Région du Nord par unité administrative Département arrondisements Garoua I, II et III Baschéo Bibémi Dembo Demsa Lagdo Mayo Hourna Pitoa Tchéboa Touroua Bénoué Poli Béka Faro Guider Figuil Mayo-Oulo Mayo-Louti Tcholliré Madingring Rey-Bouba Touboro Mayo-Rey Bénoué Faro Mayo-Louti Mayo-Rey Région du Nord Nombre de la population 338 711 34 107 169 865 20 171 48 930 181 265 Superficie (en Km²) 97 839 143 781 51 873 1 086 542 48 313 40 295 88 607 285 045 86 721 127 314 499 078 60 319 73 138 148 185 196 871 478 513 975 795 2 535 750 1 177 2 110 750 812 2 320 1 070 12 544 8 028 4 000 12 028 2 264 627 1 271 4 162 9 810 3 490 8 000 15 229 36 529 2.152.740 65 263 Source : MINATD/SRCOM/NORD La Région du Nord couvre une superficie totale de 65.263 km2 soit 13, 90 % du territoire national. Le tableau ci-dessus donne la répartition de cette superficie par unité administrative En outre, pour l’organisation traditionnelle, le territoire des Unités Administratives de la région du nord est subdivisé en << Lamidat >> ayant à leurs tètes, des << Lamido >>,chefs traditionnels de 1èr ou 2è degré ;ces derniers sont représentés au niveau des villages par des << LAWAN >> ou << djaouro >> qui en fait sont des chefs traditionnels de 3ème degré. L’ensemble des responsable ci-dessus sont des auxiliaires de l’administration dans les contrées, et servent d’intermédiaire entre les populations d’où qu’elles viennent, et l’Etat. Dans le Département du Mayo Rey, le Lamido de Rey Bouba, très puissant et célébre reste le chef spirituel et religieux. Il a sous son pouvoir plusieurs chefs traditionnels de 3e degré appelés chefs de village ou Djaoros. Les territoires vassaux de la chefferie de 1er degré de Rey-Bouba sont encadrés par des notables appelés « Dogaris ». Le Chef de village ou Djaouro investi par le Lamido se charge de régler les affaires courantes sous l’œil vigilant du Dogari du secteur. Organisation des collectivites territoriales decentralisees. Au plan de l’organisation communale, la région du Nord compte 22 communes dont 1 communauté urbaine (Garoua) réparties ainsi qu’il suit par Département: 158 Tableau 83: Répartition des Communes par Département Types Départements Communauté Urbaine Communes d’Arrondissement Total Bénoué 1 12 13 Mayo-Louti 0 3 3 Mayo-Rey 0 4 4 Faro 0 2 2 Région du Nord 01 21 22 Source : MINATD/SRCOM/NORD La plupart des Communes ne rendent pas disponible les informations relatives à l’appréciation du niveau d’effort en investissement. Seules les données disponibles sont celles relatives aux ressources transférées dans le cadre de la décentralisation. 6- SECTEUR COMMUNICATION, CULTURE, JEUNESSE ET SPORTS : RAPPEL DES ORIENTATIONS GOUVERNEMENTALES Communication. Il s’agira d’élaborer et mettre en œuvre un plan de communication intégré de mobilisation et d’information des masses critiques sur les différentes thématiques de développement du pays. Art et Culture : La Vision de développement à long terme promeut (i) une culture camerounaise affirmée dans son unité plurielle, attrayante et exportable au plan international ;(ii) une formation et une valorisation de l’expertise de la jeunesse camerounaise. Sports et éducation physique. Les priorités des pouvoirs publics sont les suivantes : (i) améliorer l’état de santé des populations par la pratique du sport, (ii) promouvoir le développement des sports ; (iii) développer l’éducation physique ; (iv) doter le pays d’infrastructures sportives modernes ; (v) réduire le déficit des encadreurs en sports ; (vi) donner au sport camerounais les moyens de demeurer toujours compétitif. MINISTERE DE LA COMMUNICATION A- ETAT DES LIEUX DE L’EXISTANT DANS LES DIFFERENTS DOMAINES COUVERTS Communication L’audiovisuel est représenté par six (07) stations de radiodiffusion hertzienne sur la bande de modulation de fréquence (FM). Cameroun Radio Télévision; FM Bénoué (Garoua) ; Radio Sala aman (Garoua) ; Radio France Internationale (RFI) depuis le 08 octobre 2007 ; British Broad casting Corporation (BBC) depuis le 18 mai 2008 ; 159 Radio rural à Gaschiga nouvellement créée par le Groupement d’Initiative Economique (GIE) Saaré Demsa. Radio Vie et Développement (Tcholliré). Au niveau de la Télévision, hormis la CRTV, évoluent les représentants de quelques chaînes privées de télévision hertzienne à savoir : Cam News 24; Canal 2 International ; Ariane TV (ATV) par STV1 et STV2. Les zones des frontières sont très arrosées par les radios et les chaînes de TV étrangères. Dans le domaine de la presse écrite, la Société de Presse du Cameroun (SOPECAM) éditrice du quotidien national Cameroun Tribune, dispose d’une agence qui couvre également la Région de l’Adamaoua. Parallèlement, quelques publications d’entreprises paraissent sporadiquement à l’exemple des publications du monde agricole de la SODECOTON et l’Artisan de paix, journal à vocation religieuse relevant de Radio Sala aman. Il faut cependant noter la présence à GAROUA des correspondants permanant des journaux suivants : Le messager ; La Nouvelle Expression ; Le Dikalo ; L’œil du Sahel Dans le secteur de l’imprimerie, quatre imprimeries privées fonctionnent dans la Région du Nord aux côtés de l’Imprimerie Nationale annexe de Garoua. Dans le secteur de la photographie, une centaine de photographes évoluent dans la capitale régionale et quelques uns dans les départements. Ils exercent en toute liberté mais collaborent avec les autorités administratives locales. Dans le secteur des associations de communicateurs, on note la présence de cinq regroupements à savoir : Le Club de la Presse ; Le Réseau des Journalistes du Septentrion ; United Press Club ; L’Association des Photographes Professionnels du Nord ; L’Association des Producteurs Audiovisuels. B- Difficultés rencontrées dans la réalisation des activités En matière de communication : le secteur de la câblodistribution échappe de plus en plus au contrôle du MINCOM, l’évolution technologique aidant. C’est ainsi qu’il n’est pas possible de les dénombrer tous, ni de maîtriser leur contrôle; L’obsolescence du matériel de la station régionale CRTV/Nord ; Le refus des acteurs du secteur de l’imprimerie de se faire recenser dans le Fichier National de la Communication. C- Proposition des solutions Communication Favoriser la création des radios communautaire dans le Mayo Louti, le Mayo Rey et le Faro et quelques villages de la Bénoué situés en zone de frontière à savoir : Barndaké Bibémi et Lagdo. Affecter les personnels dans les services déconcentrés ; Equiper les Délégations Départementales en matériel de communication et en logistique. 160 Arts et Culture A- Etat des lieux de l’existant dans les differents domaines couverts Engouement des jeunes pour les activités culturelles et artistiques ; Foisonnement des talents dans les milieux jeunes I- Patrimoines culturels et artistiques a-Patrimoines matériels Les Patrimoines matériels comprennent les sites culturels que sont : Le site archéologique de Bidzar, Les gorges de cola, Le lamidat de Demsa, le palais du lamidat de Rey bouba, le lamidat de Garoua, la grande mosquée de Poumpoumré, le village Toro, le mont Tinguelin, les berges de la Bénoué, le Marché de Pitoa , le centre artisanal de Garoua, le barrage hydroélectrique de Lagdo, la Pierre d’abri, la résidence de l’Ancien président Ahmadou Ahidjo, l’école de garçon de Garoua, l’hôtel de ville de Garoua, le Lac Kala Kafinarou, le mont Alantica dans le Faro, l’Aigu sacré, les traces des dinosaures. Les arts visuels: les arts plastiques et la photographie d’art; Les musées : la musée du lamidat de Demsa, de Garoua, la musée du lamidat de Tchéboa, la musée du lamidat de Bibémi et la musée du lamidat de Guider. Les édifices historiques b-Les Patrimoines immatériels Les danses traditionnelles telles que : le Gouma des Guidars, la danse Fali; Les langues patimoniales ; Les arts de scène II- Langues nationales couramment parlées Le fulfuldé est la langue couramment parlée dans la région du Nord III-conservation des monuments et des objets d’arts : musée B- Etat des réalisations des activités Dans la Région du Nord, les activités culturelles se résument en l’organisation annuelle des manifestations liées à des évènements religieux, traditionnels, scolaires ou nationaux, voire des veillées théâtrales. La Fantasia Elle est une cérémonie dont le but est de faire allégeance au Lamido ou encore, sur autorisation expresse de ce dernier et généralement en sa présence, de rendre des honneurs à un hôte de marque. L’élément de base est le cavalier et son cheval ; des cavaliers armés de sabres ou de lances s’élancent dans une course effrénée qui finit promptement à quelques mètres seulement devant le Lamido, brandissant leurs armes, faisant cabrer leurs montures. Cette occasion donne lieu à une fête qui se termine le soir au coucher du soleil. La fantasia est souvent organisée lors des fêtes de fin de Ramadan, du mouton, à l’accueil d’une autorité administrative de haut rang. La course des chevaux Activité d’ordre récréative, la course des chevaux est également organisée lors des moments fastes comme pour la fantasia sauf ici, les prompteurs sont variés selon la circonstance. C’est ainsi que nous pouvons avoir une course de chevaux pour les occasions ci-après : fête de fin de ramadan ; fête du mouton ; fête nationale du 20 Mai ; fête nationale de la jeunesse ; Compétition sportives organisées par le MINJEUN. 161 Les danses traditionnelles Comme pour les deux premières activités, à l’occasion spéciale, manifestation spéciale, Les danses représentent à l’heure actuelle les manifestations de la joie aux mêmes occasions que pour la fantasia, mais aussi pour des fêtes foraines, chrétiennes, et que l’on tient à partager avec le grand public qui d’ailleurs sait le rendre aux acteurs par des cadeaux faits généralement de billets de banque. Ce sont des danses exécutés par des groupes d’origines différentes. D’où les danses ci-après, parmi les plus prisées et appartenant aux groupes ethniques : Guidar; Toupouri; Bororos ; Peulh ;Dama; Massa ; dourou ; Moudang ; Lélé, etc. Les rites Selon l’ethnie, des rites ou initiations sont organisés à des périodes très précises de l’année. Dans l’ensemble, il est question de donner au jeune garçon ou à la jeune fille les atouts nécessaires à son évolution future et, permettre aussi par là la transmission de génération en génération des fondements de ces différentes cultures. Cinématographie Une seule salle de cinéma à ciel ouvert, le CINEMA BENOUE, avec une capacité de 500 places ouvre par intermittence ses portes au public. A celle-ci, s’ajoute l’atelier cinéma de l’Alliance FrancoCamerounaise qui, avec une capacité de 200 places, projette des films le Vendredi et le Samedi. L’affluence moyenne est respectivement de 50 spectateurs pour le CINEMA la BENOUE et de 25 spectateurs pour l’Alliance Franco-Camerounaise. A côté de ces deux salles de cinéma, il existe des vidéogrammes, des vidéoclubs et des structures d’enregistrements sonores installés principalement dans les grandes villes telles que : Garoua, Guider, Tcholliré et Touboro (Mbaiboum) et sont exploités de façon informelles. Et si quelques structures d’enregistrement sonore sont implantées dans la Région du NORD, aucune société de distribution de films, encore moins celle de production cinématographique existe dans la Région. Structures d’animation S’agissant des structures de Culture et d’Animation Culturelle, la Maison des Jeunes et de la Culture et l’Alliance Franco-Camerounaise de GAROUA et le Foyer des Jeunes de Touboro sont les principales structures d’animation de la Région du NORD. Quelques Communes disposent de maisons d’animation. Patrimoine culturel En matière de musée, il n’existe aucun musée dans la Région du Nord. Toutefois, des collections d’objets représentatifs et significatifs susceptibles de constituer de véritables musées dorment dans la majorité des chefferies traditionnelles (Lamidat de Garoua, Lamidat de Rey Bouba etc et, le patrimoine culturel authentique se trouve dans les coins les plus reculés. Deux sites archéologiques, non protégés et non valorisés restent inexploités dans la Région. Il s’agit du Site Archéologique de BIDZAR riche en dessins rupestres sur les marbres et du Site Archéologique de MANAYA où se trouvent les traces de dinosaures. Artisanat Le secteur artisanal très peu développé, semble décoller avec la construction en cours d’un village artisanal de Garoua d’un montant de 300.000.000 FCFA en deux tranches de réalisation : soit cent cinquante millions de francs CFA par tranche en 2009 et 2010. Le bâtiment en question servira à la vente des produits artisanaux et l’autre sera construit sur la route de l’aéroport de Garoua pour la fabrication des objets d’art. Le secteur artisanal peut être ainsi regroupé en 3 branches : Les activités artisanales soumises au régime de patente : menuiserie, ateliers réparation de voitures, des fabriques de glace… ; 162 Les activités artisanales soumises au paiement des droits de place : tailleurs, tisserands, bijoutiers, coiffeurs… ; Les activités artisanales non soumises au régime d’impôt. Bibliothèques En dehors des bibliothèques scolaires, la Région compte un bon nombre de bibliothèques classiques et spécialisées. Les plus importantes sont la Bibliothèque Pilote Région, la bibliothèque de l’Alliance Franco-Camerounaise et la bibliothèque de l’Ecole de Faune de Garoua. Imprimeurs – Editeurs La Région du NORD compte quelques Imprimeurs – Editeurs. Les plus importants sont : Imprimerie Nationale Annexe de Garoua, l’imprimerie de l’Eglise Protestante, l’imprimerie OBED, l’imprimerie de l’Espoir et l’Imprimerie de la Vallée. Tous ces Imprimeurs – Editeurs sont implantés dans la ville de Garoua Les actions spécifiques réalisées : au niveau de la communication, on note : La couverture médiatique de certains évènements à caractère social, politique, administratif ou sportif (matches internationaux, célébration de la fête nationale de l’unité et de la fête de la jeunesse, journée mondiale de lutte contre le SIDA, journée international de la femme…) au niveau des arts et de la culture, on note : Fin des travaux de la deuxième phase de sécurisation du site. La célébration de la fête nationale du 20 mai, des journées du théâtre et du livre et l’organisation de plusieurs activités culturelles telles la fantasia, les matches des incollables, les concours de lecture et les concerts. L’aide au montage des projets de demande d’aide au compte d’affectation spéciale. La mise en œuvre du projet du musée de Sa Majesté le Lamido de Demsa qui est suffisamment avancé, le local est disponible et les objets sont en cours de collecte ; Le recensement d’un site à Guider : les Gorges de Kola ; Le suivi des projections cinématographiques dans les quartiers ; L’organisation des équipes de lutte contre la piraterie. L’organisation des équipes de lutte contre la piraterie. C- Difficultés rencontrées En matière des arts et de la culture : La vétusté du fond documentaire et la gestion archaïque et traditionnelle des bibliothèques ; L’absence d’un spécialiste des archives et d’un muséologue ; L’inexistence des salles de cinéma et de circuit de distribution de films dans la Région ; Le foisonnement des vendeurs ambulants des supports piratés ; Insuffisance de personnel ; Insuffisance des moyens logistiques, matériels et financiers ; Manque des structures d’encadrement, de formation et de suivi des artistes ; L’environnement socio culturel peu favorable à l’éclosion des artistes ; La piraterie et la contrefaçon des œuvres ; L’absence de professionnalisme chez certains artistes ; L’absence de producteurs ; Manque d’intérets du secteur privé pour les entreprises culturelles. D-Proposition des solutions Elaboration des textes d’application de la loi sur le mécénat ; 163 Dotation des bibliothèques du réseau de lecture publique en fond documentaire et matériel informatique ; Refonte des textes cinématographiques au regard de l’évolution des technologies ; Mise à disposition d’un spécialiste de musée ; Sports et éducation physique A- Etat des lieux de l’existant dans les differents domaines couverts Les installations sportives toutes disciplines son réparties comme suit dans le tableau ci dessous Tableau 84 : installations sportives toutes disciplines confondues Départemen t Terrain omnispor t Bénoué Mayo Louti Mayo Rey faro Total départ 01 00 00 00 01 Terrains Foot Aménagé s 45 08 10 01 64 Terrai n hand Terrain s volley Terrain s basket 28 12 02 02 44 23 07 02 01 33 12 02 03 00 17 Cour s de tenni s 06 02 01 00 09 Salle comba t natatio n Terrains athlétism e 00 00 00 00 00 05 01 00 00 06 06 02 01 00 09 Source : DR/MINSEP/NO La région du Nord dispose de : 01 stade omnisport à Garoua II ; 64 terrains de football dont 45 se trouvent dans le département de la Bénoué ; 44 terrains de hand ball 33 Terrain de volley ; 17 Terrain de basket 09 cours de tennis ; 06 piscines ; 09 pistes d’athlétisme. Le département du faro ne dispose que du stade de foot ball. B- réalisations spécifiques enregistrées C- Difficultés En matière de sports et éducation physique Toutes ces installations sont dégradées à plus de 50% ; L’insuffisance et l’incompétence du personnel ; L’insuffisance d’infrastructures et d’équipements; L’insuffisance des ressources financières pour le fonctionnement des services. 8- SECTEUR SOUVERAINETE JUSTICE Rappel des orientations gouvernementales Réforme du système judiciaire. Le Gouvernement entend principalement crédibiliser la justice à travers notamment (i) le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire et (ii) la facilitation de l’accès et l’amélioration de la qualité du service de la justice. 164 A- Etat des lieux de l’existant dans les différents domaines couverts Tableau 85 : structures de juridiction de la région du Nord en 2011 REGIONS NORD Cour d’appel 1 Tribunal de Tribunal de grande première instance instance 4 4 Tribunal militaire 1 Tribunal de premier degré 4 Tribunal coutumier Total 24 38 Source : MINJUSTICE La Région du Nord dispose dans chaque département d’un tribunal de Grande Instance, suivi du tribunal de Première Instance, d’un tribunal de Premier Degré dans les arrondissements. On y trouve aussi des tribunaux coutumiers qui fonctionnent dans les chefferies de premier degré présidés par les Lamibés. Administration Pénitentiaire Des prisons existent dans chaque chef lieu du département de la Région. Le Département du Mayo Rey en dispose deux. Tableau 86 : Etat des lieux des prisons de la Région du Nord libellé Effectif personnel Effectif détenus Ratio Capacité personnel/dét d’accueil observation enus Prison centrale de Garoua 94 1500 1/16 dét 500 Prison principale de guider 34 400 1/12 dét 150 Prison principale de Tcholliré I 21 500 1/24dét 200 Prison principale de Tcholliré II 13 200 1/15 dét 400 Prison principale de Poli 16 90 1/6 dét 50 surpopulation Total 178 2 690 1/15 dét 1 300 carcérale Source : DRAP/NO B- Réalisations spécifiques enregistrées en 2012 Les actions spécifiques enregistrées concernent aussi bien celles réalisées par les structures publiques et par les structures privées. Ainsi, en ce qui concerne les actions réalisées dans la région par les services publics, on note : - La réalisation d’un forage à la prison de Tcholliré 2 d’un montant de 9.690.000 FCFA ; - La sécurisation de patrimoine foncier de la prison de Garoua d’un montant de 900.000 FCFA ; - La réfection du logement du Procureur général d’un montant de 27.000.000 de FCFA ; - La sécurisation de patrimoine foncier de la prison de Guider d’un montant de 300.000 FCFA Administration pénitentiaire L’achèvement des travaux de réfection de la prison principale de Tcholliré I ; La construction du système de biogaz dans les prisons de Tcholliré I, Poli et Gruider par le MINRESI ; La réalisation d’un puits maçonné à motricité humaine à la prison principale de Poli. Coût : 12.000.000 Francs CFA. La suite des travaux d’extension de la prison de Tcholliré I. coût : 36.632.000.Francs CFA. Le branchement au réseau CAMWATER à la prison de Tcholliré I .coût :1.400.000 Francs CFA. L’appui à la réinsertion sociale des détenus ; 165 L’application de différentes décisions prises par la justice ; L’amélioration du cadre de vie de détention. Pour ce qui est des réalisations physiques issues des actions privées, locales ou participatives on note : La construction d’un système de biogaz à la prison centrale de Garoua, la réalisation d’un forage à pompe manuelle et la transformation du magasin et de l’ancienne cuisine en cellules, travaux financés par le PACDET II ; La construction de la boutique du détenu à la prison centrale de Garoua par la Commission Diocésaine Justice et Paix de la Communauté catholique de l’archidiocèse de Garoua. Les corvées réalisés par les détenus condamnés sur la demande des particuliers ; Les produits des corvées déposés au trésor public d’un montant de 117.400 FCFA par la prison de Poli ; Les produits des corvées déposés au trésor public d’un montant de 335.570 FCFA par la prison de TCHOLLIRE 1 C- Difficultés rencontrées dans la réalisation des activités Contraintes structurelles Le manque de moyens logistiques afin de mener à bien les actions sur le terrain depuis 2003, aucune autre juridiction n’a été mise en place alors que la population elle n’a pas cessée de croitre. Administration pénitentiaire Les structures de détentions sont devenues vétustes et ne répondent plus aux normes internationales ; Les conditions de travail ne sont pas satisfaisantes ; Le manque des équipements de travail ; Le sous effectif des personnels par au nombre des détenus ; Insuffisance des crédits alloués ; La nécessité de la construction d’une prison à Touboro afin de décongestionner la prison de Tcholliré ; l’adduction en eau à la prison principale de Tcholliré II, située à 35 km de la ville de Tcholliré I ainsi que son électrification ; Le manque d’infrastructure dans la prison de Poli L’absence des ateliers de formation dans la prison de Poli ; L’absence de terrains de jeux et même des offices religieux dans la prison de Poli. Absence de camion de transport Nécessité de la réhabilitation de la prison de Poli. D- Propositions de solutions aux difficultés relevées Construire une structure propre devant abriter la Délégation régionale de l’Administration pénitentiaire du Nord; Construire une nouvelle prison à Garoua ; Accroître des crédits de fonctionnement ; Doter les services en matériels roulants ; Construire des hôpitaux pénitentiaires ; Mettre à la disposition des prisons des surfaces cultivables et des semences Mettre en place des infrastructures dans la prison de Poli ; Organiser des ateliers de formation ; Créer des terrains de jeux et même des offices religieux dans la prison de Poli Doter la prison de Poli d’un terrain de jeux ; 166 Réhabiliter la prison de Poli. Construire une prison à Touboro pour décongestionner la prison de Tcholliré I CHAPITRE IV-EFFORT DE DÉVELOPPEMENT LOCAL 9- SECTEUR DEVELOPPEMENT LOCAL ET PARTENARIAT (Communes et autres organismes d’appui) COMMUNE DE BEKA Etat de lieux de l’existant Située dans le département du FARO, précisément dans l’arrondissement de BEKA, elle s’étale sur environ 9000 km2 avec une population de 36 948 habitants. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, Artisanat et commerce. En 2012, la commune de Beka a reçu des crédits transférés d’un montant de 65.446.000 FCFA dans le cadre de la décentralisation en vue de la construction des salles des classes, du bloc de latrine, d’équipement des salles de classe en table bancs et des bureaux de maitre, la réalisation des forages, la réhabilitation des points d’eau dans certaines localités, et l’acquisition des petits équipements pour des travaux HIMO. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat sahélien, végétation sahélienne, relief montagneux, l’hydrographie matérialisée par quelques cours d’eaux. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence des potentialités suivantes : Agriculture, la pêche, l’élevage, tourisme, commerce transfrontalier, population très jeune. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction Le marché frontalier de BEKA ; Construire les routes rurales de désenclavement, notamment la route BEKA OURO-BOUNOU et l’ouverture de la route LOWOL-KOUBI ; construction d’un centre culturel ; Adduction d’eau à BEKA et les forages dans les villages ; Construction et équipement des salles de classes et centres de santé ; Urbanisation de la ville de BEKA. La commune de béka a reçu une dotation en 2013, de 59 920 000 FCFA pour la réalisation de 08 forages équipés dont la réception a été effective COMMUNE DE POLI Etat de lieux de l’existant Située dans le département du FARO, précisément dans l’arrondissement de POLI, elle s’étale sur environ 2085 km2 avec une population de 33 465 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et la PDOB. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage et commerce. En 2012, la commune de a reçu des crédits transférés d’un montant de 105.930.000 FCFA dans le cadre de la décentralisation en vue de la construction des salles des classes, du bloc de latrine, 167 d’équipement des salles de classe en table bancs et des bureaux de maitre, la réalisation des forages, la réhabilitation des points d’eau dans certaines localités, et l’acquisition des petits équipements pour des travaux HIMO. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat Tropical, végétation constituée de savanes, relief accidenté, l’hydrographie matérialisée par quelques cours d’eaux. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du Campement des hippopotames à VOKO ; la Vallée des RHONIERS ; la Zone de chasse communautaire NARAL, VOKO – BANTADJE ; Parc national du FARO. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction hôtel de ville ; Adduction d’eau potable ; Assainissement de la Voirie urbaine ; Electrification où branchement à partir de l’énergie LAGDO; Construction de la Route POLI – MANGO ; Construction d’une auberge municipale ; Recettes Communale en 2011 Recette CAC: 80.000.000 FCFA Autres recettes collectées : 53.489.650 F CFA La commune de poli a eu une dotation de 162 000 000 fcfa pour la construction d’un HDV et 40 000 000 fcfa pour la construction de 02 blocs de 02 salles de classes. Les travaux sont achevés et réceptionnés respectivement en janvier et mai 2013. Contraintes limitant le développement des communes du département Les difficultés d’accès dans les zones L’insuffisance des ressources financières propres aux communes (Poli, Béka) : elles ne disposent pas encore d’activités génératrices de revenus. Manque de personnels qualifiés La mauvaise gestion des ressources : elle se traduit par le manque de rationalité dans la répartition des dépenses budgétaires des communes. Propositions d’amélioration du développement des communes du département Le désenclavement du département, qui entrainera à coût sûr, la création des projets d’investissement, générateurs des revenus ; l’exigence d’un niveau minimum d’instruction aux fonctions de maires et conseillers municipaux ; la formation du personnel communal. Ces différentes mesures permettraient aux communes d’accroître leurs ressources et de mieux accomplir leurs obligations socio-économiques. COMMUNE DE BASCHEO Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de GAROUA, elle s’étale sur environ 1212 km2 avec une population de 18 580 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PDOB. 168 Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, artisanat et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat tropical, végétation constituée de savanes, relief de plaine, l’hydrographie accidentelle. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence l’Artisanat (KOBOSSI) ; la Danse FALI NGOUTCHOUMI. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction de l’hôtel de ville ; Réhabilitation axes BASCHI – HAMAKOUSSOU; Construction des puits à ciel ouvert ; Construction de 2 retenues d’eau ; Construction et équipement de salles de classes ; Lutte contre la désertification. La commune de Baschéo a bénéficié d’un HDV et 71 689 022 fcfa de la construction de 08 forages équipés. Les travaux sont achevés et ont été réceptionnés respectivement en novembre 2012 et juillet 2013. COMMUNE DE BIBEMI Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de BIBEMI, elle s’étale sur environ 2225 km2 avec une population de 109 103 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et l’ARMP. En 2006, la commune a collectée 218 648 401 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat soudano-sahélien, végétation constituée de savane boisée et herbeuse, relief constitué de plaine, l’hydrographie matérialisée par l’alternance de saison pluvieuse de juin à septembre et de saison sèche d’octobre à mai fleuves et lacs. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence des marchés hebdomadaire. Les besoins prioritaires de la commune sont : Urbanisation de BIBEMI ; Adduction d’eau et construction de forages à BIBEMI ; Electrification à BIBEMI des axes, carrefours et lieux publics ; Profilage des pistes rurales ; Construction et équipement des salles de classes ; Lotissements; COMMUNE DE DEMBO Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de DEMBO, elle s’étale sur environ 987 km2 avec une population de 14 429 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PDOB. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage et commerce. 169 En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat soudano-sahélien, végétation constituée de savane boisée, relief constitué de collines et montagnes, l’hydrographie matérialisée par une marre (BALDE DARREDJI). En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence des grottes et montagnes comme lieux touristiques.. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction des forages ; Construction de l’hôtel de ville ; Construction et équipement des écoles et centres de santé COMMUNE DE FIGUIL Etat de lieux de l’existant Située dans le département du MAYO LOUTI, précisément dans l’arrondissement de FIGUIL, elle s’étale sur environ 720 km2 avec une population de 49 257 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et la SNV. En 2006, la commune a collectée 111 998 860 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, industrie et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat sahélien, végétation constituée de Savane herbeuse et parfois arbustive, relief constitué de collines isolées et des plaines, l’hydrographie matérialisée par quelques cours d’eaux de moindre importance. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de Carrière de calcaire de BERGUI BIDZAR ; Carrière de calcaire de ROCAGLIA à BION ; Sites préhistoriques sur le calcaire de BIIDZAR et les Danses traditionnelles. Les besoins prioritaires de la commune sont : Ouverture et entretien des routes rurales ; Electrification rurale ; Hydraulique villageoise ; Urbanisation de la ville ; Construction et équipement des écoles et centres de santé COMMUNE DE GAROUA 1er Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de GAROUA, elle s’étale sur environ 223 km2 avec une population de 277 459 habitants. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, artisanat, industrie et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat saisonnier, végétation constituée de Savane, relief montagneux, l’hydrographie matérialisée par Fleuve BENOUE et cours d’eau saisonniers. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de La bibliothèque municipale, l’artisanat, le port, l’aéroport ; La BENOUE avec les hippopotames ; Le monument de la réunification face maison du parti ; Place lions indomptables 170 Les besoins prioritaires de la commune sont : Hygiène et assainissement ; Infrastructures routières ; Eclairage public ; Ouverture et entretien des routes rurales ; Electrification rurale ; COMMUNE DE GAROUA 2ème Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de GAROUA, elle s’étale sur environ 223 km2 avec une population de 38 309 habitants. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, artisanat et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat chaud et sec, végétation de savane herbeuse, relief aride, l’hydrographie matérialisée par Fleuve BENOUE. Les besoins prioritaires de la commune sont : Hygiène et assainissement ; Infrastructures routières ; Eclairage public ; Ouverture et entretien des routes rurales ; Electrification rurale ; COMMUNE DE GAROUA 3ème Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de BOCKLE, elle s’étale sur environ 230 km2 avec une population de 25 000 habitants. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, artisanat et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat tropical, végétation de type sahélienne, relief peu accidenté, l’hydrographie matérialisée par Fleuve BENOUE. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de Lanavet, verger expérimental IRAD. Les besoins prioritaires de la commune sont : Plan d’urbanisation / plan directeur du 3ème arrondissement ; Construction immeuble hôtel de ville ; Construction centre de santé ; Ouverture et entretien des routes rurales ; Electrification rurale ; Adduction d’eau ; COMMUNE DE GASCHIGA 171 Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de GAROUA, elle s’étale sur environ 1533 km2 avec une population de 31 425 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et la PDOB. En 2006, la commune a collectée 48 593 856 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat tropical, végétation constituée de Savane, relief de cuvette, l’hydrographie matérialisée par quelques cours d’eaux de moindre importance. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de Site funéraire dans FALIS sur le mont TORO ; Cours d’eau royale du Lamidat de DEMSA (fantasia) ; MAYO DOUMSI. Les besoins prioritaires de la commune sont : Ouverture et entretien des routes rurales ; Electrification rurale et urbaine de la ville de GASCHIGA; Construction de puits à ciel ouvert et adduction d’eau; Construction d’une tribune municipale à GASCHIGA Construction et équipement des écoles et centres de santé COMMUNE DE GUIDER Etat de lieux de l’existant Située dans le département du MAYO LOUTI, précisément dans l’arrondissement de GUIDER, elle s’étale sur environ 2022 km2 avec une population de 165 129 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP. En 2006, la commune a collectée 336 694 059 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat tropical, végétation constituée de plaines et montagnes arborées, relief montagneux, l’hydrographie matérialisée par le Cours d’eau MAYO LOUTI. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du Site touristique Gorge de KOLA. Les besoins prioritaires de la commune sont : Ouverture et entretien des routes rurales de désenclavement ; Electrification rurale Construction de puits à ciel ouvert et adduction d’eau; Construction et équipement des écoles et centres de santé COMMUNE DE LAGDO Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de GAROUA, elle s’étale sur environ 1950 km2 avec une population de 31 420 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et la PDOB, SNV, CELDIE et WWF. En 2006, la commune a collectée 120 991 274 FCFA comme recettes communales. 172 Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, industrie et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat Tropical sec- soudanien, végétation constituée de steppes herbacées, relief de plaine et montagne, l’hydrographie matérialisée par que la commune est drainée par la BENOUE avec la présence du lac de LAGDO. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du barrage hydroélectrique de LAGDO, les sites touristiques (Visite du campement du lac à OURO TCHAIDO ; Visite de la réserve des éléphants). Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction gare routière ; Achèvement et équipement de l’hôtel de ville ; Construction de forages dans les zones rurales ; Entretien de la voirie municipale ; Reboisement des berges du lac (50 000 plants) ; COMMUNE DE MADINGRING Etat de lieux de l’existant Située dans le département du MAYO REY, précisément dans l’arrondissement de Madingring, elle couvre une superficie d’environ 3 490 km2 avec une population de 73.138 habitants.et une densité de 20,96 hab/km2. Elle est limitée par : - Au Nord par la commune de Rey Bouba ; - Au Sud par la commune de Touboro ; - A l’Est et au nord-est par la République du tchad ; - A l’Ouest par la commune de Tcholliré ;. , elle s’étale sur environ 3649 km2 avec une population de 73.138 habitants. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, artisanat et commerce. En 2012, la commune de Madingring a reçu des crédits transférés d’un montant de 57.224.000 FCFA à titre de dépenses en capital et de dépenses courantes dans le cadre de la décentralisation en vue de la construction des salles des classes, du bloc de latrine, d’équipement des salles de classe en table bancs et des bureaux de maitre, la réalisation des forages, la réhabilitation des points d’eau dans certaines localités, et l’acquisition des petits équipements pour des travaux HIMO. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat sahélien, végétation constituée de savanes, relief de plaine, l’hydrographie matérialisée par les Mayo MANDI et Mayo LYOLDI SENA- BONGO. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du Grotte de GOIMBALGUI et GOIBONGO. En matière de l’état de l’environnement, la commune de Madingring partage avec celles de Rey Bouba et de Tcholliré des aires protégées (une partie du Parc National de Bouba djidda) : au total 03 zones de chasse existent dans la commune. Ces zones d’activités cynégétiques sont très riches en ressources fauniques qui attirent de nombreux touristes. Les espèces recherchées sont les buffles, lions, panthères éléphants, élans de derby, le cob de Buffon, la girafe, le serpent boa: , l’autruche. Les besoins prioritaires de la commune sont : Multiplication des points d’eau potable ; Construction et équipement des salles de classes et centres de santé ; 173 Réhabilitation des pistes rurales ; Construction des magasins et des hangars aux marchés de Madingring et celui de Gor COMMUNE DE MAYO HOURNA Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement du MAYO HOURNA, elle s’étale sur environ 200 km2 avec une population de 18 900 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et la PDOB. En 2006, la commune a collectée 24 473 933 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat Tropical sec- soudanien, végétation constituée de steppes herbacées, relief de plaine et montagne, l’hydrographie matérialisée par quelques mayos (rivières). En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de plusieurs cours d’eau assez poissonneux, beaucoup de terre fertile pour l’agriculture et l’élevage. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction et équipement de la commune ; Construction du logement du maire ; Construction des écoles et des centres de santé ; Création d’une forêt communautaire ; Réfection de certaines routes et construction des radiers ; COMMUNE DE NGONG Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de TCHEBOA, elle s’étale sur environ 3060 km2 avec une population de 47 421 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP, le PARFAR et la PDOB. En 2006, la commune a collectée 154 623 717 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, industrie, artisanat et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat Tropical, végétation constituée de savanes herbacées, relief de plaine et montagne, l’hydrographie matérialisée par 01 fleuve :la BENOUE ; 01lac : KAREWA ; 02 rivières : MAYO DOUKA et MAYO BINOSSI. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de Zone d’intérêt cynégétique ; le Lamidat de TCHEBOA avec son patrimoine culturel ; 04 sites touristiques dans la chefferie de 3ème degré de NDJOLA. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction salles de classes et équipements ; Réalisation d’un plan d’urbanisation de la ville de NGONG ; Achat d’une niveleuse et d’un camion benne ; Construction des forages et des puits d’eau ; 174 Electrification rurale ; Création d’un foyer culturel (femmes et jeunes) ; Construction d’une gare routière à NGONG ; COMMUNE DE PITOA Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de PITOA, elle s’étale sur environ 1275 km2 avec une population de 93 478 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP, le FEICOM et la WWF. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, artisanat et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principales potentialités remarquables sont :le climat soudano-sahélien, une végétation constituée de savanes arborées, un relief composé de Plaine vallonnée entourée d’une chaîne montagneuse, l’hydrographie matérialisée par deux lacs et fleuve BENOUE en bordure. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du Marché dominical de PITOA ; le Mont TINGLIN ; le lac des hippopotames de DOULOUMI ; les Variétés culturelles (danse traditionnelles, poterie, tisserand, forgeron et artisanat). Les besoins prioritaires de la commune sont : Hydraulique villageoise ; Construction des puits et des abreuvoirs à BETA 2 ; Assainissement des voiries ; Profilage des routes et construction des radiers ; Multiplication des centres de santé et des écoles ; Construction d’une bibliothèque municipale ; Création d’un centre de jeunesse et d’animation ; COMMUNE DE REY BOUBA Etat de lieux de l’existant Située dans le département du MAYO REY, précisément dans l’arrondissement de REY BOUBA, , elle couvre une superficie d’environ 8930 km2 avec une population de 148.185 habitants soitt une densité de 6,15 hab/km2. Elle est limitée par : Au Nord et au nord ouest par le Départementde la Bénoué ; Au Sud par la commune de Tcholliré ; A l’Est par la commune de Madingring ; Au nord est par la République Du Tchad. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche, artisanat et commerce. En 2012, la commune de REY Bouba a reçu des crédits transférés d’un montant de 85.473.000FCFA FCFA à titre de dépenses en capital et de dépenses courantes dans le cadre de la décentralisation en vue de la construction des salles des classes, du bloc de latrine, d’équipement des salles de classe en table bancs et des bureaux de maitre, la réalisation des forages, la réhabilitation des points d’eau dans certaines localités, et l’acquisition des petits équipements pour des travaux HIMO. 175 En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat soudano-sahélien, végétation constituée de savanes boisées, relief plat, l’hydrographie matérialisée par Plusieurs cours d’eau : MAYO REY, MAYO GODI, MAYO NDORO, lac ALFA. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du Palais du Lamido de REY BOUBA ; la Danse guerrière ; le lac artificiel de LAGDO. En matière de l’état de l’environnement, la commune de Rey Bouba dispose en superficie le 1/3 des aires protégées du Département. Ces aires protégées sont constituées par : Une partie du Parc National de Bouba Ndjidda ; Une autre partie Parc National de la Bénoué ; Trois zones d’intérets cynégétiques ; Une réserve de reboisement forestier du projet NEB (Nord-Est Bénoué) ; Une galerie forestière (Mayo Lougouguel) ; Une retenue de Lagdo (2/3) dans la commune ; Ces zones d’activités cynégétiques sont très riches en ressources fauniques qui attirent de nombreux touristes. Les espèces recherchées sont les buffles, les lions, les panthères, les éléphants, les élans de derby, le cob de Buffon, la girafe, le serpent boa, l’autruche. . Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction du Marché frontalier de BAIKWA ; Construction de l’Hôtel de ville de REY BOUBA ; Aménagement de la Voirie municipale de REY BOUBA ; Construction des ouvrages de franchissement ; Construction des forages. COMMUNE DE TCHOLLIRE Etat de lieux de l’existant Située dans le département du MAYO REY, précisément dans l’arrondissement de TCHOLLIRE, elle couvre une superficie d’environ 9 810 km2 avec une population de 60.319 habitants.et une densité de 6,15 hab/km2. Elle est limitée par : Au Nord par la commune de Rey Bouba ; Au Sud par la commune de Touboro ; Au Sud-ouest par la Région de l’Adamaoua ; A l’Est par la commune de Madingring ; A l’Ouest par les communes de Lagdo et de Poli. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage et commerce. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP. En 2012, la commune de Tcholliré a reçu des crédits transférés d’un montant de 79.916.000 FCFA à titre de dépenses en capital et de dépenses courantes dans le cadre de la décentralisation en vue de la construction de la délégation départementale du MINEPIA , des salles des classes, du bloc de latrine, d’équipement des salles de classe en table bancs et des bureaux de maitre, la réalisation des forages, la réhabilitation des points d’eau dans certaines localités, et l’acquisition des petits équipements pour des travaux HIMO. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principales potentialités remarquables sont : climat soudano-sahélien, végétation constituée de savanes, relief plat, l’hydrographie matérialisée par Plusieurs cours d’eau. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence de Deux parcs nationaux ; des zones de chasse. Cette commune partage avec les communes de Rey Bouba et Madingring des aires protégées, une partie du Parc National de Bouba Ndjidda et du Parc National de la Bénoué. Il existe 10 zones d’intérêts cynégétiques très riches et diversifiées en ressources fauniques 176 telles que : rhinocéros noir, le lycaon,. En plus de ces espèces menacées de disparition on rencontre : les élans de derby, les buffles, lions, panthères, éléphants, guépard, hippotraques, l’hyène tachetée, le phacochère, l’oryctérope, l’aula code , le guib-harnaché, le cob de Buffon, la girafe, le bubale, le cob de fassa l’ourébi, le céphalophe de grume, le céphalophe à flanc roux, le babouin, le patas, le singe vert , le magistrat, l’écureuil, la civette, le daman de rochers, le porc-épic, le serpent boa, le chacal commun et plusieurs espèces de petits gibiers. On y rencontre plusieurs espèces d’oiseaux dont le héron, canard à bosse, l’aigle pécheur, l’épervier, le francolin, pigeon, les tourterelles le pigeons vert, le perroquet vert, l’autruche. Plusieurs espèces halieutiques sont rencontrées : le capitaine, le pinga. En matière d’industries, il existe : l’usine d’égrenage de coton à Mayo-Galké. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP. On y retrouve aussi plusieurs espèces de reptiles telles que le grand python, le crocodile du Nil, le varan de la savane et le naja. En matière de potentialités minières quelques traces de minerais existent çà et là dans la commune notamment : l’or, le cuivre et le diamant. Mais leur exploitation reste artisanale et se pratique de manière illégale et de façon incontrôlée. Les besoins prioritaires de la commune sont : Aménagement des Campements touristiques ; Acquisition d’un camion benne ; Construction de l’Hôtel de ville de TCHOLLIRE ; Voiries urbaines de TCHOLLIRE ; Finition de l’adduction d’eau de TCHOLLIRE COMMUNE DE TOUBORO Etat de lieux de l’existant Située dans le département du MAYO REY, précisément dans l’arrondissement de TOUBORO, elle a été crée en 1983 et couvre une superficie de d’environ 15 229 km2 avec une population de 196.871 habitants soit une densité de 12,93 hab/km2. C’est la plus vaste du Département, prés de 43,87% du territoire départemental. Cette commune est limitée : A l’Ouest par la commune de Madingring ; Au Sud-ouest par la commune de Tcholliré ; Au Sud par le Département de la Vina (Région de l’Adamaoua) A l’Est et au Nord-est par la République du Tchad ; Et au Sud-est par la R.C.A. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, artisanat et commerce. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP. En 2012, la commune de Touboro a reçu des crédits transférés d’un montant de 64.295.000 FCFA à titre de dépenses en capital et de dépenses courantes dans le cadre de la décentralisation en vue de la construction des salles des classes, du bloc de latrine, d’équipement des salles de classe en table bancs et des bureaux de maitre, la réalisation des forages, la réhabilitation des points d’eau dans certaines localités, et l’acquisition des petits équipements pour des travaux HIMO. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat chaud, végétation constituée de savanes arbustives, relief accidenté, l’hydrographie matérialisée par Plusieurs cours d’eau : la VINA et le MBITOYE. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence du Parc de stationnement, le marché de TOUBORO et de MBAI MBOUM ; le site de 177 MBABIDAM (zone cinétique de chasse), des aires protégées dans le secteur de Vogzom et de Kombo qui sont constituées de deux zones cynégétiques ou zone de chasse dans le parc national de la Bénoué. Les espèces recherchées sont les buffles, lions, panthères éléphants, élans de derby, le cob de Buffon, la girafe, le serpent boa: , l’autruche. Il existe aussi les Carrière à LAGGOYE et à TOULDORO. En matière de l’environnement, la commune de Touboro a bénéficié de passage de projet Pipe line Camenoun-Tchad et du bitumage de la route Ngaoundéré- Touboro-Frontière Tchad. Ces deux projets ont sérieusement dégradé l’environnement par la déforestation. En matière d’industries, il existe : l’usine d’égrenage de coton à Touboro ,Vogzom (Home) et l’usine de pompage II (PS.II) à Dompla-Bembéo. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction du marché et du parc de stationnement de TOUBORO ; Adduction d’eau de la ville de TOUBORO et construction de forages dans certains villages de la commune ; Construction des salles de classes, de la voirie municipale et des centres de santé ; Construction d’une cité municipale et de la bibliothèque municipale ; Electrification rurale et extension du réseau électrique; Construction de la gare routière de TOUBORO ; projet de la création de la zone de chasse communale COMMUNE DE TOUROUA a. Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la BENOUE, précisément dans l’arrondissement de GAROUA, elle s’étale sur environ 1152 km2 avec une population de 15 345 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et le PDOB. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche et commerce. En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat soudano-sahélien, végétation constituée de savanes boisées, relief peu accidenté, l’hydrographie matérialisée par quelques cours d’eaux. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence des Berge du FARO à BOGUE. Les besoins prioritaires de la commune sont : Construction de l’hôtel de ville ; Electrification de TOUROUA ; Création de points d’eau ; Construction et équipement des salles de classes et centres de santé ; Aménagement de la voirie urbaine de TOUROUA ; COMMUNE DU MAYO OULO Etat de lieux de l’existant Située dans le département de la MAYO LOUTI, précisément dans l’arrondissement de MAYO OULO, elle s’étale sur environ 1420 km2 avec une population de 65 960 habitants. En plus, cette commune travaille en partenariat avec le PNDP et le PDOB. En 2006, la commune a collectée 134 823 144 FCFA comme recettes communales. Les principales activités économiques exercées dans la commune sont les suivantes : agriculture, élevage, pêche et commerce. 178 En matière de potentialités touristiques et économiques, les principaux sites remarquables sont : climat tropical, végétation herbeuse et arbustive, relief peu accidenté, l’hydrographie matérialisée par quelques cours d’eaux : MAYO TIEL et MAYO OULO. En outre, comme spécificité, on peut noter l’existence des Foret KEMBO DJERE avec une seule espèce d’arbre ; le Barrage de retenue d’eau entre les montagnes de GOLOZA ; les Massifs de GOLA et POLOGOZOM avec un lac au sommet ; La zone à risque de tremblement de terre avec éclatement et soulèvement des blocs de rochers ; la Danse Voulma ; Les crocodiles casés dans une rivière ; le Palais de l’ancien président de la république. Les besoins prioritaires de la commune sont : Création et réhabilitation points d’eau et extension du réseau CDE dans certains villages ; Construction d’un foyer des jeunes et maison de la femme ; Réhabilitation et création des routes communales ; Construction d’un bâtiment de haut standing à l’hôpital de district de MAYO OULO ; Construction du complexe sportif à MAYO OULO ; Réhabilitation et construction des salles de classe B-Principales réalisation des communes de la Région en 2012/ 2013 Tableau 87 : Etat des Réalisations des communes de la Région en 2013 N° commune 01 02 Garoua I 03 04 05 Garoua II 06 Désignation projets entreprises observations Extension réseau électrique Montant octroyés 44 825 002 Ets Weri and Bros Extension réseau électrique 68 784 181 Ets Rayco Construction de l’hôtel de ville Extension réseau d’eau Extension réseau électrique 180 000 000 Ets Ryco BTP Recp prov, mais endommagé et en voie de restauration Recp prov le 27/04/2012 Reprise des travaux 40 315 000 62 253 250 Moba Sarl EtsMecanord Extension réseau électrique 23 515 709 Moba Sarl 07 Garoua III Construction de 10 forages équipés 85 600 000 08 09 10 11 12 Lagdo 13 14 Pitoa Gaschiga 15 Baschéo électrification 89 440 966 Construction de 08 salles de classe avec latrines 72 900 000 Construction de 12 salles de classe avec latrines 148 148 831 Construction municipale Construction HDV 43 200 000 tribune 71 689 022 Moba Sarl pour 02 lots d’un montant du marché de53 000 000 EtsOhaba Sarlu pour un 3e lot de 23 999 999 Ets Moba Sarl EtsOhaba Sarlu GCEG (contrôle) Ets Kafaalay lot 2 : 59 999 999 Ets Wartaksa lot 1 : 63 696 694 Ets Trima Cameroun Etragec’s Recp prov Fev 2013 Recp definitive 12/2013 Recp prov Avril 2013 Recp definitive depuis 05/2013 Recp prov depuis Mars 2012 Recp prov depuis Août 2013 Recp prov 05/2013 Recp definitive depuis 09/2013 Recp prov depuis Juil 2012 Recp prov depuis le 27/06/2013 Recp prov depuis 27/11/2012 179 16 17 Touroua Construction de 08 forages équipés Construction de 05 forages équipés 53 329 700 Geofor 54 000 000 Ets Moba Sarl 18 Mayo hourna Construction de 14 forages équipés 119 840 000 Recp prov depuis 07/2013 Ets bf compagni : 39 805 113 ; Ets Moba Sarl : 31 254 472 ; Ets ohaba : 40 000 000 Recp prov depuis04/2013 Recp prov depuis06/2013 21 Construction de 06 forages équipés 51 360 000 hydraufor 22 Construction de 02 blocs de 02 salles de classe Construction HDV 40 000 000 Etss kessoum 212 674 179 Ets TTSASA bp 549 Garoua Construction de 02 blocs de 02 salles de classe avec latrines Construction des salles de fêtes Construction d’un réseau d’AEP Finition de la maison des jeunes Construction de 08 forages équipés Construction de 06 salles de classe avec latrines Construction de 08 blocs de 02 salles de classe 51 607 584 Ets Bufalo Recp prov depuis31/07/2013 Recp prov depuis03/2013 Recp prov depuis 05/2013 Recp prov suspendu pour non réalisation intégrale du dernier forage Recp prov depuis01/2013 Travaux en cours par la mise en œuvre de la couverture Travaux en cours 392 000 000 Cacoco Travaux arrêtés 208 720 544 Ets Foka Reprise des travaux 53 142 185 Ets Foka 59 920 000 68 250 000 Ets amadou bouba tchandi Ets FIDES 145 800 000 kafalay Extension électrique Construction des10 forages équipés Construction complexe de 120 boutiques Construction de 120 boutiques (avenant) Construction d’un réseau d’éclairage public à énergie solaire Construction de 04 forages 96 300 000 80 000 000 Sotel garoua Ets gangang 181 194 208 CBC Sarl 27 689 774 CBC Sarl 208 650 000 Ets brother’s compagny Travaux en voie d’achèvement Recp prov depuis 05/2011 Recp prov depuis 18/12/2009 Travaux en cours, certains en voie de finition Recp provisoire Recp prov depuis 25/4/13 Recp prov depuis 04/12 Recp prov depuis 03/2013 Travaux en arrêt 36 000 000 Ets 19 Dembo 20 Poli 23 24 Béka 25 Communauté urbaine de Garoua Bibémi 26 27 28 Beka 29 Mayo Oulo 30 31 32 33 Guider 34 35 36 Madingring Construction des équipés Construction HDV forages 55 000 000 162 000 000 Ets Moba Sarl Gabdo Recp prov depuis 180 37 Tcholliré équipés Extension réseau électrique 11 907 287 38 Rey Bouba Construction HDV 102 542 733 Garoua Ets Tchamadak bp 29 Tcholliré Ets EGTGR Mbouda 27/03/2013 Recp prov depuis 12/2010 Recp prov depuis 08/2012 Source : FEICOM D- Contraintes limitant le développement des communes de la région La défaillance de certaines entreprises qui entraine la prolongation des d’exécution des projets ; La réticence des maires à résilier les contrats des prestataires défaillants ; Le retard dans le processus d’attribution des marchés ; La sélection par les maires des entreprises non qualifiées ; L’insuffisance des ressources financières : la plupart des communes de la région du Nord sont nouvellement créées. D’un côté, elles ne disposent pas encore d’activités génératrices de revenus; de l’autre, il leur faut des ressources pour s’installer (bâtiments et matériel de bureau) et pour réaliser des projets productifs ; Le personnel est incompétent et pléthorique : les conseillers municipaux et les maires sont élus au suffrage universel. La scolarisation n’est pas une condition indispensable pour accéder à ces responsabilités. Le faible niveau éducatif est la première cause de l’incompétence du personnel ; La mauvaise gestion des ressources : elle se traduit par le manque de rationalité dans la répartition des dépenses budgétaires des communes. E- Propositions d’amélioration du développement des communes de la région la création des projets d’investissement générateurs de revenus ; l’exigence d’un niveau minimum d’instruction aux fonctions de maires et conseillers municipaux ; la restructuration du FEICOM pour assouplir les conditions d’accès des communes à ses concours financiers. Ces différentes mesures permettraient aux communes d’accroître leurs ressources et de mieux accomplir leurs obligations socio-économiques. PERSPECTIVES Après une longue période de récession économique marquée notamment par la mise en œuvre des différents programmes d’ajustement structurels, le Cameroun à la faveur d’un redressement progressif de la situation avec un retour à la croissance, s’est donné les moyens d’entrevoir son développement économique à l’horizon 2035. Ce développement devrait aboutir à l’émergence du pays. A ce titre, le Gouvernement a élaboré deux documents de référence pour son développement. Il s’agit de (i) la Vision de développement qui ambitionne de faire du Cameroun à l’horizon 2035, « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité » ; (ii) et le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) qui représente la première phase de mise en œuvre de ladite Vision. La Stratégie pour la Croissance et l’Emploi a entre autres objectifs de : 181 Porter la croissance économique à 5,5% en moyenne annuelle entre 2011 et 2020 ; Ramener le sous-emploi de 75% à moins de 50% en 2020 ; Ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9% (2007) à 28,7% en 2020. L’année 2010 étant celle du début de la mise en œuvre du DSCE, il est apparu nécessaire de disposer à cet effet d’un support de collecte analytique d’informations permettant non seulement d’avoir une vue synoptique des progrès enregistrés au cours d’une année donnée, mais aussi et surtout retraçant les potentialités et apports de toutes les régions et départements du Cameroun si possible à l’effort de développement national. Il convient de rappeler que les rapports économiques généralement élaborés jusqu’ici par les services déconcentrés du MINEPAT (Délégations régionales et départementales), bien que possédant les différentes informations recherchées n’étaient pas harmonisés. En outre, ces documents dont les formats différaient fortement d’une localité à une autre présentaient entre autres les insuffisances suivantes : (i) certaines données permettant d’avoir une couverture de l’activité économique de la localité ne figuraient pas dans lesdits rapports ; (ii) toutes les sources de richesses n’étaient pas souvent prises en compte (production agricole, forestière, minière…) ; (iii) la structuration des secteurs économiques dans lesdits rapports différaient d’une région à une autre; (iv) les aspects relatifs à l’identification des investissements et aux réalisation du secteur privé n’apparaissaient pas et (v) les réalisations des Collectivités Territoriales Décentralisées n’apparaissaient pas aussi. Au regard de ce qui précède, il était nécessaire que les prochains rapports économiques régionaux et départementaux du Cameroun notamment à partir de 2011 et 2012, soient astreints à un même format permettant non seulement des comparaisons, mais aussi une synthèse aisée pour aboutir à un rapport national. C’est précisément dans cette perspective que s’inscrit les rapports économiques régionaux 2011 des 10 régions du Cameroun intégrant le même canevas de rédaction dont le présent document en est une copie, bien que la compréhension des informations à fournir par chaque délégation régionale des différents ministères ne soient pas encore entièrement appropriée. D’où les insuffisances d’informations observées dans certaines partie du Rapport économique régional pour l’année 2011, qui seront sans doute corrigées et complétées dans les prochaines éditions. Par ailleurs, il convient aussi de rappeler qu’en termes de perspectives, avec les développements récents de la progression de la mise en œuvre du processus de décentralisation en cours, à la lumière notamment du transfert non seulement de certaines compétences aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), mais aussi de plus en plus des ressources, l’un des défis et enjeux majeur réside dans la maitrise du niveau d’implémentation annuel des politiques économiques dans ces unités élémentaires de développement économique de la Nation. En définitive, les rapports économiques régionaux 2012 devront non seulement corriger les différents manquements observés dans ceux de 2011, mais aussi compléter les informations notamment en terme d’état de lieu de l’existant dans tous les secteurs intégrant le secteur public, le secteur privé, les Organisations de la Société Civile (OSC) et les partenaires au développement. A ce titre, les points suivants devraient être intégrés : pour chacun des secteurs d’activités, faire aussi ressortir spécifiquement la part des investissements privés, des organisations de la société civile et des partenaires au développement enregistrés au cours de l’année ; 182 pour chaque commune de la région, faire ressortir, non seulement l’état de lieu de l’existant ainsi que les besoins et problèmes prioritaires à résoudre, mais aussi et surtout les réalisations observées des communes au cours d’une année donnée en tant qu’effort de développement local de la période. CONCLUSION GENERALE Au terme de cet exercice, des informations ont été données sur la population (population totale, répartition entre urbains et ruraux et densité), une analyse succincte de la situation sociale (enseignement, santé, emploi) a été faite malgré la faible collaboration des délégations sectorielles. Aussi, un point succinct sur la production agricole a été faite mais par insuffisance d’informations, les données sur les productions animale et halieutique n’ont pas été à la hauteur de nos attentes. Il en est de même de la situation de l’intervention des acteurs de développement dans la Région du Nord. Dans l’ensemble, les performances enregistrées par les différents secteurs de la vie économique et sociale de la Région du Nord au cours de l’année 2012/2013 ont certainement permis de contribuer à la relance de la croissance et par ricochet à la réduction de la pauvreté dans cette partie du pays. A la lumière des informations disponibles, on peut observer une production vivrière en hausse pour assurer une bonne couverture alimentaire des populations de la région, malgré les différents gaps relevés qui restent à combler, notamment en matière d’augmentation et de diversification de la production agropastorale. A ce propos, le partage d’une partie de la frontière avec le NIGERIA à travers notamment cette région, au lieu d’en être une opportunité, est plus une situation d’asphisie de l’économie de la localité au cause entre autres de sa faible production agropastorale, pourtant assez prisée dans ce pays voisin de plus 150 millions d’habitants. En général, cette augmentation de la production agropastorale demeure insuffisante par rapport à la demande nationale et aux opportunités qu’offrent les marchés internationaux. Un bon nombre d’infrastructures socioéconomiques ont été construites : des salles de classes, des Centres de Santé, des logements d’astreinte, des forages construits ou réhabilités ; des routes et pistes rurales ouvertes et/ou entretenues ; des localités couvertes en réseaux téléphoniques. En outre, des appuis ont été apportés aux activités économiques des femmes ainsi qu’aux personnes indigentes et nécessiteuses ; Cependant, ces performances enregistrées demeurent insuffisantes pour relancer efficacement la croissance économique non seulement de la région, mais aussi du pays tout entier, afin de relever de façon significative notamment le niveau de vie des populations à la base. Dans les secteurs de la santé, du développement social et de l’éducation en général, on note principalement une insuffisance d’infrastructures et d’équipements (salles de classe, CSI…) ; une insuffisance de personnels enseignants et de santé; un taux de déperdition scolaire encore élevé surtout chez la jeune fille ; un taux d’analphabétisme élevé, surtout chez les femmes ; un taux de couverture vaccinale qui reste à améliorer ; une insuffisance des structures (publiques et privées) d’encadrement de la petite enfance et des mineurs inadaptés sociaux ; un chômage endémique des jeunes dans la Région ; 183 une absence de visibilité de la politique de la formation professionnelle dans la région en terme notamment de réalisations concrètes ; Dans le secteur des Infrastructures, on observe : une insuffisance des équipements socio-collectifs (insuffisance des habitats, notamment sociaux) ; un désenclavement timide de la Région ; des voiries urbaines et rurales souvent inexistantes et insuffisamment entretenues ; une absence de Plans Directeurs d’Urbanisme pour les villes de la Région ; une occupation anarchique des espaces urbains. En matière de communication, culture, sports et loisirs, une bonne partie de la Région reste encore enclavée notamment les départements du Faro et du Mayo-Rey. Les infrastructures de communication (radios communautaires, télé centres, routes) demeurent insuffisantes. Il en est de même de celles relatives à la culture tels que les musées, les structures de promotion de la culture, ainsi que les infrastructures sportives encore moins les encadreurs qui sont quasiment absents dans les différents départements de la Région. Dans le sous-Secteur industries et services, on note la hausse des prix des denrées de premières nécessités sur les marchés locaux du fait de la pénurie de ces produits pendant les cérémonies de fêtes, de mariage, etc…, une insuffisance dans la protection de l’industrie locale menacée par l’importation des produits de la contrebande et dans l’encadrement des PMI/PME et ainsi que dans le financement du secteur. Cette situation est atténuée avec la mise en place en 2011 d’un Centre de Formalités de Création des Entreprises (CFCE) à Garoua qui est fonctionnel. En outre, on note le manque de professionnaliste en matière de tourisme. Le sous-secteur du développement rural souffre principalement de ses maux habituels, à savoir, une insuffisance de personnel d’encadrement tant en quantité qu’en qualité, l’appartenance du personnel à plusieurs programmes, une croissance encore assez faible de la production agropastorale et la faible diversification de ladite production. En outre, on note une quasi absence de la mécanisation agricole, ce qui a pour conséquence, la stagnation de la production, malgré les différentes politiques envisagées. En matière d’administration générale et financière, on relève principalement une absence de synergie des interventions entre les différentes administrations du secteur au niveau de la région, pourtant dépositaire des missions transversales dans l’ensemble. En outre, on relève une insuffisance criarde en quantité et en qualité du personnel dans les délégations départementales des différents ministères. Pour ce qui est de la souveraineté (justice), il convient de relever que depuis 2003, aucune structure supplémentaire en terme non seulement de palais de justice ou de prison n’a été construite, alors que la population n’a pas cessé de croitre. S’agissant des communes de la région, l’absence des informations non seulement sur leurs fonctionnements, mais aussi sur leurs différentes réalisations, du fait notamment d’un manque de communication apparemment volontaire des responsables, ne permet pas d’avoir une lisibilité/visibilité de l’effort de développement local, pourtant un des résultats escomptés du processus de décentralisation dont l’année 2010 est la première de sa mise en œuvre effective. Au vu de ces difficultés, nous demandons l’intervention de la hiérarchie auprès des autres ministères sectoriels pour que leurs services déconcentrés puissent collaborer et mettre à notre disposition et à temps les informations sollicitées. 184