Jacqueline Caux, « Les Couleurs du prisme, la mécanique du temps

Transcription

Jacqueline Caux, « Les Couleurs du prisme, la mécanique du temps
Les 40 ans d’art press
Programmation musicale
Jeudi 13 décembre 2012 - 18h30
Concert de Kamilya Jubran accompagnée par Werner Hasler
Rebelle, Kamilya Jubran, chanteuse et joueuse de oud, l’est assurément par rapport aux diktats
érigés par des sociétés encore peu enclines à reconnaître le désir d’affirmation des femmes. Cette
musicienne arabe, née en Galilée en 1963, est Israélienne, mais de cœur et de culture palestinienne.
Aussi a-t-elle finalement choisi le déchirement de l’exil. Depuis son arrivée en Europe elle s’est
engagée dans une musique qui propose une dimension expérimentale, tout en gardant une identité
arabe forte.
« Toute ma petite enfance, j’ai vécu avec mes parents à Rame, près de Haïfa, où mon père construisait
des ouds. J’y ai écouté Abdel Wahab, Al-Sonbati, le Cheikh Imam, des cantillations du Coran, mais
aussi des cantiques byzantins et bien entendu Oum Kalthoum. Dans les années 1980, je ne pouvais
aller nulle part pour étudier la musique arabe, alors ma musique est devenue, comme la cause
palestinienne, une partie inhérente de ma vie. Après avoir fondé, en 1982, le groupe de rock Sabreen,
j’ai réalisé que je ne pouvais plus vivre en Palestine non plus. En 2002, je suis allée à Berne où j’ai
rencontré Werner Hasler ». Kamilya Jubran
Werner Hasler joue de la trompette et des instruments électroniques.
Projection du film de Jacqueline Caux, « Les Couleurs du prisme, la mécanique du temps
- De John Cage à la techno »
« À travers ce film, il s’est agi, en hommage à l’activiste musical que fût Daniel Caux, d’embrasser une
part importante de la création musicale anglo-saxonne des 20e et 21e siècles. Ce film est donc une
promenade dans une époque musicale foisonnante. Il s’ouvre sur des propositions de John Cage et
se poursuit jusqu’aux développements récents de la musique techno de Richie Hawtin dit Plastikman,
en passant par le minimalisme de La Monte Young, la musique répétitive de Terry Riley, Steve Reich,
Philip Glass et la musique post moderne de Gavin Bryars, sans oublier Meredith Monk et Pauline
Oliveros. » Jacqueline Caux
La spécificité de ce film porte sur la mise en évidence des croisements, des rencontres et des
entremêlements des musiques dites savantes du monde occidental et des musiques dites populaires,
notamment de la techno. Les musiciens ont joué en direct une de leurs œuvres, récentes ou
historiques, spécialement pour ce film.
Vendredi 14 décembre 2012 - 18h30
Concert de Robert Ashley, « Answers and Other Songs »
Venu du minimalisme, Robert Ashley a très tôt fait entrer l’environnement populaire américain dans
sa musique, intégrant celle-ci dans des performances multimédias dont il est à la fois le maître
d’œuvre et le commentateur, usant de sa voix pour se faire, en de longues litanies, le chroniqueur
de la vie quotidienne aux États-Unis. Plutôt que de concert, il serait préférable de parler de Situation
ou de Live Performance. Même s’il utilise les moyens offerts par la technologie électronique, Bob
Ashley les associe à des éléments théâtraux qui mettent en jeu des conditions sociales extérieures
à la situation musicale et pourtant liées à celle-ci, comme ce fut le cas pour l’une de ses œuvres
emblématiques Purposeful Lady Slow Afternoon. Cette pièce théâtrale pour voix amplifiées et bande
magnétique, dont l’argument reprenait les thèmes de l’amour, du sexe et de la violence des chansons
entendues dans un night club. Le 14 décembre, Robert Ashley présentera une de ses dernières compositions dans laquelle cet aspect théâtral se mêle à l’utilisation fascinante de sa voix…
Robert Ashley est né le 28 Mars 1930 à Ann Arbor, Michigan. Il étudie la composition musicale et le
piano à l’université du Michigan puis à la Manhattan School of Music. De 1957 à 1960, il poursuit des
travaux sur l’acoustique et la composition musicale, de nouveau à l’université du Michigan. De 1958
à 1966, pionnier de la musique électronique, il crée avec Gordon Mumma le Coopérative Studio for
Electronic Music. De 1961 à 1968 il est co-organisateur d’un des plus importants festivals d’avantgarde des années 1960 : l’annuel Once Festival. De 1966 à 1974, Robert Ashley est l’un des « quatre
mousquetaires », avec Gordon Mumma, Alvin Lucier et David Berhman, du groupe de musique électroacoustique Live, Sonic Arts Union. Il a été, de 1969 à 1981, directeur du studio de musique du Mills
College à Oakland.
Les 40 ans d’art press
Jeudi 13 décembre 2012 à 18h30
Vendredi 14 décembre 2012 à 18h30
Samedi 15 décembre 2012 à 14h30
Grand auditorium, Hall Est, entrée libre sur inscription au 01 53 79 49 49
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BnF I François-Mitterrand, Quai François Mauriac, Paris XIII