CTP - Centre Technique du Papier
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CTP - Centre Technique du Papier
R A P P O R T 2A0N15N\ 2U0 16 EL en , e l b m se s n o n i s e s d l futur e ÉDITO À L A CROISÉE DES Au-delà des frontières scientifiques Les produits biosourcés ont leur place dans l’industrie d’aujourd’hui et de demain, une industrie à plus forte valeur ajoutée et dotée d’une image plus attractive. Cette industrie constitue un véritable terrain d’innovation fertilisé par les avancées de la recherche. Le cercle des acteurs impliqués dans la filière des matériaux biosourcés s’élargit et se restructure. Les sciences grenobloises fédèrent leurs entités universitaires, écoles et organismes au sein de la communauté Université Grenoble Alpes, qui ambitionne de devenir une université de premier rang mondial. Au cœur de ce vaste projet d’excellence : l’institut Carnot PolyNat… et son centre technique industriel, résolument tourné vers l’entreprise et ses attentes : le Centre Technique du Papier ! L’usine du futur… une tendance partagée ! L’usine du futur tend à s’imposer comme un nouveau modèle d’évolution pour tous les acteurs de notre économie, de l’industriel au consommateur. L’homme et son environnement y prennent plus de place, au service d’une production mieux ajustée à la demande, et d’une innovation qui préfigure les usages de demain. Pour nos industriels, ce nouvel élan vers l’avenir est déjà bien engagé ! De nombreuses opportunités technologiques restent à saisir pour offrir au papiercarton de nouvelles possibilités de différenciation et de diversification. Tirer le meilleur parti de la ressource lignocellulosique, valoriser les matières issues du recyclage, prendre mieux en considération les produits en fin de vie… sont autant de leviers pour tendre vers de nouveaux écosystèmes de production ancrés dans leur territoire. Le CTP, interlocuteur privilégié des industriels s’inscrit au cœur de cette dynamique économique, technologique et scientifique. CHEMINS L’année 2015 marque l’aboutissement de notre contrat de performances engagé il y a déjà quatre ans, mais aussi les bases d’une réflexion approfondie pour les prochains défis 2016-2019 ! Notons que le bilan est prometteur ! Le développement de matériaux souples à haute valeur ajoutée s’accélère ; le papier hydrophobe connaît ses premiers débouchés industriels ; le recyclage et l’écologie industrielle tendent à se démocratiser ; les microfibrilles de cellulose et l’électronique imprimée trouvent des terrains d’entente… Bref, les innovations du CTP évoluent avec leur monde, un monde qui change, avec de nouvelles perspectives qui se profilent pour l’industrie papetière, dans un cadre de plus en plus international. Agir collectivement Anticiper ce nouvel élan industriel, fait d’opportunités et de challenges qui s’offrent à nous… “Unfold the Future” est un message fort lancé par notre profession à l’échelle européenne. Ce défi est aussi, en France, celui de tous les professionnels de l’Intersecteur Papier Carton. Dans un contexte budgétaire actuellement très contraint, l’effort d’innovation réalisé au niveau individuel n’est plus suffisant pour avoir un impact significatif. Il faut donc innover collectivement en imaginant des nouvelles collaborations, des nouveaux modes d’organisation, des nouvelles approches. Du fait même de son activité plurisectorielle, le CTP est en capacité de créer une dynamique partagée sur des enjeux communs au cœur de la bio-économie et de l’économie circulaire dans une société connectée : cultivons ensemble nos idées, croisons nos ADN, réussissons la greffe de la science et de la technologie… Faisons germer de nouveaux champs d’innovations ! C’est aussi dans ce contexte que s’est inscrite la venue en 2015 de Raymond Redding, nouveau chargé de mission national de la filière cellulose, à la rencontre des acteurs du pôle grenoblois de formation et de recherche. Architecte des écosystèmes d’innovations Le CTP, en avance de phase, préfigure donc les évolutions d’un secteur bousculé par l’entrée du numérique dans la science des matériaux. Dans ce domaine, les marchés avals sont en attente de réponses concrètes, transférables, fiables, sur les potentialités 3D de la cellulose, l’intelligence des emballages connectés… Ces réponses ne peuvent être pertinentes que si elles émanent d’un effort collectif soutenu par l’écosystème français. Le CTP joue ce rôle, ce trait d’union entre recherche et industrie, capable d’assembler les multiples compétences nécessaires au développement de nouveaux produits à forte valeur ajoutée. De beaux défis en perspective ! 3 François Vessière Président Gilles Lenon Directeur général SOMMAIRE 6 › 7 10 › 33 10 › 11 12 › 13 14 › 15 18 › 19 20 › 21 22 › 23 24 › 25 28 › 29 30 › 31 32 › 33 26 › 27 38 4 SCIENCE EXPRESS Le CTP au fil des innovations Élargir le champ des possibles Un partenariat francophone innovant 36 › 37CTP \ ATIP \ PAGORA Focus 2015 35 FPINNOVATIONS / CTP QUELQUES PROJETS R&D 2015 Ozoflot \ Pilote Fibres Recyclées - Vers une technologie de rupture pour le désencrage EcoKraft \ Pilote blanchiment - Pâte chimique : plus blanc, plus vert BioSmart \ Starch’outer - Prévenir la fermentation dans les circuits de recyclage DisperStick \ Ecofolio - Les colles, amies ou ennemies du recyclage ? Waregraft \ Analyses chimiques - La chromatogénie, du laboratoire à l'industrialisation Impression \ Électronique - Des innovations qui font bonne impression BoostTissue \ 3D-Map - Vers une amélioration tout en douceur Fluco \ Varipress - Performants en toutes circonstances A3Ple \ Projets partenariaux - Inventer de nouveaux usages avec l'électronique imprimée Normalisation \ Group'hygiène - Le CTP, acteur de la normalisation 34 POLYNAT Organisation du CTP Public-Privé : la clé de voûte du budget 2015 16 › 17RENDEZ-VOUS Innover pour grandir 8 › 9BILAN CONTRAT DE PERFORMANCES 2012-2015 Une alliance qui a du sens RÉSEAU CTI Au carrefour de la recherche et de l'industrie 5 C O N T R AT D E P E R F O R M A N C E S 2 0 12-2 0 15 La stratégie, les missions et les activités du Centre Technique du Papier s’inscrivent dans le cadre de contrats de performances qui se succèdent sur des périodes de quatre ans. Quatre années pour définir et mettre en œuvre des projets, pour faire progresser les connaissances scientifiques et technologiques, innover, puis transférer vers l’industrie, les savoir-faire et procédés développés à partir de matières cellulosiques vierges ou recyclées. Le contrat de performances 2012-2015 s’achève sur des avancées majeures, qui nourrissent les fondements et ambitions du prochain contrat (2016-2019). RENFORCER/REPOSITIONNER L’EFFORT DE RECHERCHE DU CTP L’une des grandes orientations stratégiques définies par le contrat de performances 2012-2015 portait sur un engagement plus marqué du CTP au cœur des projets collaboratifs. L’objectif : établir des relations plus équilibrées avec les grands acteurs de la recherche de la filière bois-papier (chimie, électronique…). Le CTP a trouvé avec le CNRS un allié, pour faire de l’institut Carnot-PolyNat le creuset d’une recherche de pointe, alliant les meilleures compétences et équipes grenobloises autour d’une volonté commune de développer des matériaux souples à haute valeur ajoutée. Avec le laboratoire LGP2 de Grenoble-INP-Pagora et d’autres unités mixtes de recherche/enseignement (CNRS-INP), le CTP a renforcé sa place au sein de l’écosystème grenoblois, notamment à travers plusieurs initiatives d’excellence soutenues par les programmes d’investissements d’avenir (PIA 1 et 2). Fort de ses implications, le CTP dispose aujourd’hui d’opportunités inédites de ressourcements, qui permettent de monter des projets collaboratifs d’ampleur internationale. Parmi eux, le projet GreeNanoFilms, visant à concevoir des films nanostructurés à ultra-haute résolution. Dans le cadre du 7e PCRDT1 (2007-2013), le CTP s’est à de nombreuses reprises impliqué dans le montage de projets européens ayant trait au recyclage et à l’écologie industrielle, ou encore aux nanotechnologies et matériaux de nouvelles INNOVER POUR GR ANDIR applications faisant appel aux MFC et à l’électronique imprimée. Cette implication s’est poursuivie sur ces mêmes thématiques avec le nouveau PCRDT (Horizon 2020), et au sein d’un nouveau Partenariat Public Privé Bio-Based Industries (BBI-PPP). INNOVER AU-DELÀ DE LA TECHNOLOGIE L’innovation technologique trouve sa valeur ajoutée lorsqu’elle répond à une demande du marché. Le CTP a élargi ses compétences dans les domaines de la prospective, de l’intelligence économique, de l’analyse des usages, de la propriété intellectuelle, en vue de développer de nouvelles applications qui puissent trouver des débouchés au sein et au-delà des marchés actuels de la filière des papiers-cartons. Dans le cadre du Programme Général de Recherche, établi en lien avec la profession, le centre a joué un rôle accru d’intégrateur dans le processus d’innovation autour de 9 priorités d’actions scientifiques. Créatrices de valeurs économiques et porteuses d’avenir durable, ces priorités portaient sur la chimie des lignocelluloses, les matériaux biosourcés, les applications hygiène et santé, les emballages du futur, l’électronique imprimée / papier intelligent, la valorisation des papiers et cartons récupérés, les postes clés eau-énergie, la communication imprimée, les performances industrielles. Pour chacune d’entre elles, une feuille de route a été établie, identifiant des thématiques de R&D et les moyens humains et matériels associés. 6 Des partenariats d’intérêt ont également été listés. Ces feuilles de route ont régulièrement été révisées tout au long du contrat de performances 2012-2015. EXPLOITER LES SPÉCIFICITÉS DES MATÉRIAUX Produit biosourcé, renouvelable, recyclable et biodégradable, la fibre de cellulose peut être valorisée au sein de nouvelles applications, comme l’électronique imprimée, le bâtiment durable, les emballages du futur. Définie par le contrat de performances, l’une des missions du CTP a été de convaincre les acteurs d’autres filières de l’immense potentiel du matériau, à travers des démonstrateurs et prototypes transposables à l’échelle industrielle. Un premier projet phare, A3Ple, a ainsi été initié au niveau européen et coordonné par le centre. Ce projet visait entre autres à mettre au point des étiquettes intelligentes de sécurité. Il a été récompensé par l’Organic Electronic Association au titre de “meilleur démonstrateur issu d’un projet collaboratif”, lors de la conférence internationale de LOPEC 2 sur l’électronique imprimée (2015). Le CTP a ainsi fait la preuve de ses compétences pour fédérer des intérêts allant de la R&D vers une réalité marché à la portée des imprimeurs-transformateurs. Afin d’explorer à de nouvelles échelles les briques élémentaires de la matière lignocellulosique, le CTP a développé des compétences et des moyens opérationnels au service de sa R&D pour produire et utiliser des microfibrilles de cellulose (MFC). Cette nouvelle génération de fibres présente des potentialités fortes qui ouvrent de nouvelles perspectives pour les matériaux papiers-cartons. BREVETER LES RÉSULTATS DE RECHERCHE La protection intellectuelle des résultats de recherche permet de donner un avantage compétitif aux entreprises implantées en France, et de valoriser ces résultats à l’échelle internationale en générant des royalties d’exploitation. Durant ces quatre dernières années, le CTP a prouvé sa capacité à renforcer sa stratégie dans ce domaine, en amenant certains résultats et procédés au stade de l’industrialisation. Fruit de la collaboration “CNRS-CTP”, la chromatogénie en est la meilleure illustration. Au-delà de ce succès exemplaire, le CTP a déposé d’autres brevets qui appellent aujourd’hui à de nouveaux progrès. Entre autres, le fractionnement ou le tri des fibres selon leurs propriétés morphologiques sont des technologies qui permettent de développer les matériaux performants de demain. ET APRÈS ? Dans les orientations initiées par le contrat de performances 2012-2015, l’objectif du CTP était d’amener au plus vite en phase finale des développements attendus par le marché et les usages. Un des leviers pour y parvenir était de concentrer l’effort de recherche autour de la chaîne valeur, afin de tirer parti des opportunités scientifiques et technologiques et les mettre à portée des entreprises. Le CTP a aujourd’hui un rayonnement international dans ses domaines d’expertise, qui lui permettent de nouer divers partenariats avec des centres d’excellence sur les thématiques bois-papier. 7 Il ambitionne de devenir le pôle d’innovation de l’Intersecteur au cœur de l’institut Carnot PolyNat 2, porté par le CNRS, et en lien avec l’Université Grenoble-Alpes. Pour ce faire, il entend mettre au service de la compétitivité des entreprises françaises ses avancées de recherche et développement. Il entend élargir son effort de recherche aux besoins des secteurs aval et poursuivre son investigation des potentialités de la cellulose dans des applications numériques. Enfin, il entend préserver l’avenir durable des marchés en privilégiant l’écoconception et en levant les freins du recyclage. Ces pistes de développement sont inscrites dans le contrat de performances 2016-2019. 1) Programme-cadre de recherche et développement technologique. 2) Large-area, Organic & Printed Electronics Convention. C Orga nisdation BIL AN u DÉLÉGUÉ AUX ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES F. GUILLET DIRECTION PROSPECTIVE / INNOVATION DIRECTION GÉNÉRALE ANTICIPER LA VALEUR FUTURE DIRECTION RELATIONS CLIENTS V. MORIN G. LENON tp PROMOUVOIR LA VALEUR F. VERCELLI G. EYMIN-PETOT-TOURTOLLET INTECHFIBRES - CHIMIE DU VÉGÉTAL - M. Petit-Conil RESSOURCES DURABLES EAU - ÉNERGIE - ENVIRONNEMENT - E. Fourest ÉCO PROCÉDÉS MATÉRIAUX STRUCTURATION DES MATÉRIAUX - B. Carré DIRECTION DES OPÉRATIONS F. VessierePrésident du CA - Tops Consult Représentants des chefs d’entreprises H. LeydierVice-président du CA Les Papeteries Emin Leydier O. BongrandGascogne Paper O. Avazzeri Arjowiggins P. EscaffreMunksjo D. JamrozikInternational Paper D. Darmon Vicat - Papeteries de Vizille A. Klem Norske Skog Golbey R. PoirsonSmurfit Kappa Paper F. MoraAhlstrom Innovation Services C. MunerelleSCA Tissue D. Sens Tembec Tartas M.-J. VilletteFibreExcellence Représentants du personnel technique des branches d’activités intéressées P. Bauret A. Deplanque S. Marchand J.-J. Mazet RECYCLAGE - DÉSENCRAGE - B. Fabry GÉNÉRER LA VALEUR SURFACES & PRODUITS FONCTIONNELS - D. Guérin IMPRIMABILITÉ IMPRESSIONS GRAPHIQUES INTERACTIVES P. Piette P. RITZENTHALER CGT FO Papiers-Cartons CGC CFDT Au titre de l’enseignement technique supérieur et de personnalités particulièrement compétentes I. Boccon-GibodAltavia S. Kirstetter Imprimerie Malengé P. Montliaud Imprimerie Nationale S.-N. Nemo Groupe La Poste F. Rettmeyer Allimand Commissaires du gouvernement HYGIÈNE - CONTACT ALIMENTAIRE - M. Schelcher PERFORMANCES DES MATÉRIAUX - S. Moreau-Tabiche QUALIFICATION DES PRODUITS TECHNOLOGIES DU DIGITAL ÉLECTRONIQUE - INSTRUMENTATION A. Dray Public-Privé Conseil d’administration C. Lerouge P. Angot É. Boudouin La clé de voûte du budget 2015 Dans un environnement 2015 toujours perturbé, le CTP a accompli une vraie mission de service public, avec l’efficacité d’une entreprise privée ! Malgré une dotation budgétaire d’état toujours en baisse, les objectifs budgétaires du CTP ont été dépassés, en termes de chiffre d’affaires mais également de résultat net. Le carnet de commandes 2015 a confirmé une très bonne résistance. Le chiffre d’affaires de la filiale Techpap SAS a progressé de plus de 14 %, et son résultat net de plus de 20 %. L’ensemble de ces résultats (CTP et Techpap) a donc permis d’améliorer les comptes consolidés. Enfin, les investissements restent soutenus à hauteur de 891 K€, toujours financés dans leur intégralité par la capacité d’autofinancement. Un exercice à renouveler ! 126 Collaborateurs 62 48 47 hommes 64 femmes dont cadres et techniciens opérationnels Effectifs au 31/12/2015 Chifffre e d á fair PGR - Dotation P. DEMENGEON Comptabilité Informatique RESSOURCES HUMAINES C. BARDOU COMMUNICATION SERVICES TECHNIQUES QUALITÉ & SÉCURITÉ S. PAPPINI J.-L. GUILLOUTY M. BOUCLIER 21% de formation 35% Conseils, Expertises & Prestations Experts et Partenaires Filiale TECHPAP SAS 2015 = 2 056 k€ de CA CS 90251 - 38044 Grenoble cedex 9 Tél. +33 (0)4 76 51 74 75 Fax +33 (0)4 76 42 05 04 www.techpap.com e-mail : [email protected] 17% PGR - Subvention profession 8% PGR - AAP - Europe… En date du 31/12/2015 8 1heures 642 4% Commissaire aux comptes DIRECTION ADMINISTRATIVE & FINANCIÈRE de la masse salariale brute Pararecherche Dotation A. RoccaMinistère des Finances et des Comptes publics P. Mesnard 2,25% 11,5 M€ s Ministère de l’Économie de l’Industrie et du Numérique Contrôleur général économique et financier Investissement Formation Continue 9 15% PGR - Contrats Industriels Associés veurnes e i g o l o n h tec de pture r u our le OZOFLOT \ PILOTE FIBRES RECYCLÉES Comment, en une seule étape et à moindre coût, augmenter le taux d’utilisation des pâtes désencrées, renforcer les propriétés mécaniques des papiers graphiques issus du recyclage, et améliorer la qualité des effluents ? La réponse réside dans le travail du CTP en collaboration avec un consortium d’acteurs industriels et universitaires pour mettre au point un nouveau procédé de flottation réactive à l’ozone, à l’aide d’une toute nouvelle cellule, aujourd’hui intégrée au Pilote Fibres Recyclées du CTP. p d é s e n cr a g e Concilier qualité et rendement Pilote Fibres Recyclées : 40 ans d’évolution Aujourd’hui, le recyclage des papiers fait face à un contexte en permanente évolution, dans lequel il faut produire une pâte de haute qualité, avec un rendement élevé. Au cours du projet OzoFlot, le Centre Technique du Papier a validé l’idée d’utiliser les propriétés oxydantes de l’ozone pour améliorer la sélectivité lors de l’étape de séparation de l’encre et des fibres (flottation). Plusieurs essais de flottation réactive à l’ozone, en comparaison avec la flottation classique à l’air, ont été réalisés en laboratoire, sur des pâtes avec bois et sans bois. Une cellule dédiée, de type colonne, a été conçue dans le cadre du projet et ensuite installée au CTP afin de valider les résultats à l’échelle pilote. Les résultats montrent que le procédé de flottation réactive à l’ozone peut améliorer la qualité des pâtes, réduire la charge microbienne des effluents et augmenter le rendement du désencrage jusqu’à 10 points, selon son implémentation. Pour une production quotidienne de 1 000 tonnes, 1 point de rendement supplémentaire signifie une économie de 850 K€ par an : limitation des phénomènes de casse, réduction de la consommation de matières premières et d’énergie, etc. De plus, l’utilisation de l’ozone permet une séparation plus sélective des charges minérales, en réduisant leur pertes jusqu’à -50 %... Les premiers essais pilote ont validé le fonctionnement de la nouvelle cellule ainsi que certaines des tendances observées au laboratoire. Une étude pilote plus approfondie permettrait d’affiner le bilan économique et le périmètre d’utilisation. Depuis 40 ans, le Pilote Fibres Recyclées du CTP ne cesse de moderniser ses équipements et de s’adapter aux besoins de la filière. Tout récemment, il s’est enrichi de deux nouvelles cellules de flottation, une de type colonne et une cellule Mak-C, afin de pouvoir tester de nouvelles configurations en fonctionnement continu comme la flottation des eaux. La cellule de type colonne, construite avec des matériaux pouvant supporter l’ozone, a été utilisée dans le cadre du projet Ozoflot afin de valider, à l’échelle pilote, le concept de flottation réactive à l’ozone. L’utilisation d’un tel gaz a nécessité de concevoir et mettre en place les circuits pour la gestion des fluides, et de décliner un protocole de sécurité spécifique. Lors des essais, pour se rapprocher au mieux des conditions industrielles, il a fallu gérer l’approvisionnement en eau usine (jusqu’à 8 m3 par essai). Malgré ces contraintes, des essais d’une durée de 4 heures en continu se sont déroulés avec succès. Une telle réalisation n’a été possible que grâce à l’implication et l’engagement de l’ensemble de l’équipe projet du CTP (technique et support). Benjamin Fabry CTP / Équipe Recyclage - Désencrage Élisa Zeno CTP / Équipe Structuration des Matériaux 10 11 chimique pâte p l us blanc , t r e v s u l p ECOKRAFT \ PILOTE BL ANCHIMENT Le blanchiment des pâtes chimiques a des conséquences environnementales : charge organique des effluents, entartrage des équipements, dépenses énergétiques… À l’appui d’études pilotes, le CTP a formulé des solutions préventives et curatives pour réduire les impacts tout en garantissant la qualité des papiers. Ces solutions s’inscrivent aujourd’hui dans la stratégie des usines papetières, telles International Paper France qui vient d’investir dans l’amélioration de son process. International Paper investit dans le vert EcoKraft : réduire l’entartrage, augmenter la blancheur Aujourd’hui, certaines usines papetières investissent massivement pour améliorer leurs impacts environnementaux. Tel est le cas de l’usine française d’International Paper, située à Saillat, dans le Limousin, qui vient d’intégrer un stade de délignification à l’oxygène dans son procédé de fabrication de pâtes kraft blanchies de résineux mélangés et de feuillus mélangés. L’usine s’est appuyée sur les compétences et l’expertise du CTP pour étudier la faisabilité cuisson/délignification et déterminer l’impact de cette délignification complémentaire sur la qualité de la pâte finale. Les installations pilotes du CTP ont permis de produire des lots de pâtes chimiques blanchies de résineux et de feuillus, et de valider les conditions trouvées en laboratoire lors de la première phase d’étude. L’évaluation de la qualité de la pâte a également pris en compte les aspects environnementaux et le comportement au raffinage des fibres produites. Les données obtenues aussi bien en laboratoire qu’en pilote ont permis à l’usine de compléter le dossier d’engineering préalable à l’investissement et d’évaluer le bénéfice de cette modification sur le procédé de blanchiment, sur la quantité d’effluents générés et sur le comportement des fibres pendant le process. Lors du redémarrage de l’usine, la pâte produite était conforme à la qualité attendue ! L’industrie papetière a réduit son utilisation d’eau fraîche et ses émissions d’effluents. Ces “éco-comportements” ont diminué la charge polluante des usines papetières, mais ils engendrent des problèmes de dépôts dans les unités de blanchiment de pâte chimique. À partir d’un modèle de spéciation chimique, le CTP a identifié le calcite, le barite et l’oxalate comme étant les principales molécules responsables de l’entartrage. Ce modèle a été intégré dans la plateforme de simulation du CTP et une unité industrielle de blanchiment a été modélisée, dans le but de développer des solutions préventives et curatives. Les études du CTP ont révélé que la substitution partielle de l’hydroxyde de sodium par l’oxyde de magnésium pendant les stades d’extraction alcaline de différentes séquences de blanchiment (pâtes de feuillus, de résineux, d’eucalyptus et de coton) permettait de réduire la demande chimique en oxygène (DCO) des effluents correspondants et les problèmes de dépôts. Le procédé diminue également le coût du blanchiment et garantit une qualité équivalente avant et après raffinage. Ces résultats obtenus au laboratoire ont été validés avec le pilote de fonctionnalisation des fibres récemment modernisé. Une nouvelle séquence de blanchiment a été mise au point en partenariat avec le CNRS-LGP2, basée sur l’utilisation du dioxyde de chlore en milieu alcalin. Son optimisation fait l’objet du projet EcoKraft2. Lydia Prum International Paper Saillat O2 Project Start up Manager Auphélia Burnet CTP / Équipe InTechFibres - Chimie du Végétal 12 13 r i préve n fermentation la dans les circ uits BIOSMART \ STARCH’OUTER Lancé par le CTP en 2013, le projet BioSmart se conclut sur des solutions prometteuses qui permettent aux industriels d’anticiper et/ou de maîtriser l’activité bactérienne dans les circuits de recyclage. La récupération des matières potentiellement valorisables dans les eaux du procédé papetier représente une avancée technique indéniable. Restent à déterminer les meilleurs débouchés pour ces matières organiques, et les gains économiques engendrés… e ag cl de recy … et récupérer des matières valorisables Et si l’on pouvait extraire l’amidon et ses sous-produits apportés dans les circuits par les papiers de récupération ou les cassés ? Cette opération permettrait d’éviter leur fermentation, préjudiciable au bon fonctionnement des procédés, mais aussi de collecter des matières organiques potentiellement valorisables. Pour valider ce concept prometteur, il convient de connaître précisément la nature chimique des matières extractibles et leur variabilité en fonction de l’origine et des conditions de stockage des matières premières. Dès lors, les meilleures techniques de récupération pourront être définies, ainsi que leur intégration dans les procédés papetiers. Ces prérequis permettront en outre d’identifier les modes de valorisation chimique ou énergétique les plus intéressants, et d’évaluer l’intérêt technico-économique global pour les sites papetiers de ce nouveau concept de gestion des eaux de procédé. Ces questions font l’objet d’un nouveau projet de recherche 2016-2017 proposé aux partenaires industriels du CTP, et soumis à un appel à projet européen dans le cadre du programme SPIRE-01-2016. Son intitulé : “Systematic approaches for resource-efficient water management systems in process industries”. Maîtriser l’activité des micro-organismes… Le développement de micro-organismes dans les circuits papetiers altère l’efficacité des process de fabrication des papiers et augmente leur impact environnemental. Dans le même temps, les propriétés (mécaniques, optiques…) du papier peuvent être dégradées par cette activité microbienne. Les équipes du CTP ont mis en évidence que le développement des micro-organismes était favorisé par la présence de nutriments lors du procédé papetier, notamment l’amidon, l’azote et le phosphore introduits pendant la trituration des papiers. La prolongation des temps de séjour dans les cuviers représente également un facteur aggravant (émission d’hydrogène et de gaz carbonique). À partir de l’identification des zones critiques, il est désormais possible d’en déduire les meilleures préconisations pour les papetiers. Réduire les temps de séjour des eaux et des pâtes ; nettoyer et brasser les cuviers ; ventiler les espaces confinés, sont autant de solutions efficaces, sans impact environnemental et peu coûteuses, qui peuvent limiter l’activité bactérienne dans les circuits de fabrication et restreindre l’utilisation de biocides en améliorant leur efficacité. Ces solutions s’intègrent aujourd’hui à des outils de modélisation qui permettent de simuler très précisément les effets de ces solutions. Éric Fourest CTP / Équipe Eau - Énergie - Environnement Christophe Neyret CTP / Équipe Eau - Énergie - Environnement 14 15 R E N D E Z-V O U S focus 2015 Mars Avril Visite de M. Raymond Redding - 14 avril, Grenoble. nommé comme chargé de mission national de la filière cellulose au début de l'année, Raymond Redding est venu à la rencontre des acteurs du pôle grenoblois de formation et de recherche. Accompagné par François Vessière, il a visité le CTP, Grenoble INP-Pagora et le LGP2. L’objectif de cette visite : mieux connaître les acteurs de la recherche et de la formation des cadres afin de concevoir ensemble une stratégie de construction de la filière cellulose. Federec en visite au CTP - 11 mars, Grenoble. Mieux connaître les activités de recherche, conseil et expertise, tel était l’enjeu relevé par Alain Cochaux qui a présenté la philosophie du tri (mieux comprendre l’élaboration des sortes pour désencrage et recyclage). 19e Mondial des métiers - 12 au 15 mars, Eurexpo (Lyon). Événement incontournable de la région Rhône-Alpes. Près de 110 000 visiteurs se sont pressés pour découvrir les métiers présentés. Participation du CTP à ce salon, comme chaque année, avec tous les partenaires de la filière pâtes-papierscartons, pour présenter et représenter les métiers de notre industrie au côté de M. Raymond Redding. Janvi er Assemblée générale - 23 janvier. Le personnel du CTP a été convié à l’AG de début d’année avec les vœux de la Direction générale et remise des médailles du travail à une dizaine de personnes. Février Forums de recherche - 4/5 février, Grenoble. Ces forums constituent un véritable lieu d’échanges et d’interactions entre les scientifiques du CTP et ses clients industriels. L’implication de tous dans ces restitutions de projets ainsi que la qualité du travail ont encore une fois permis au CTP de consolider sa crédibilité auprès de ses clients. 12e session de formation, 2 au 4 juin, CTP (Grenoble). Le CTP l’a organisé sur le thème “désencrage des papiers-cartons”. Trois journées de conférences suivies d’un stage pratique dans les installations laboratoire du CTP. Ces formations affichent depuis 1993, près de 600 participants ! Lors de cette nouvelle session, le CTP a tenu à marquer l’anniversaire des 40 ans de recherche sur le désencrage au CTP ! Mai Forum International PolyNat Days 5/6 mai, Grenoble. L’institut Carnot PolyNat, souhaitant développer son activité de recherche partenariale à l’international, a réuni, à Grenoble, des chercheurs et des entrepreneurs internationaux, ainsi que Monsieur l’Ambassadeur Lu de Taïpei en France. Signature de la nouvelle convention de partenariat InTechFibres - 12 mai et 13 octobre. Suite à la signature de la nouvelle convention de partenariat InTechFibres du 10 octobre 2014, une revue de direction en présence des deux directeurs généraux du CTP et de FCBA et des membres du comité de pilotage s’est tenue à Grenoble, l’occasion de faire le point sur l’activité du partenariat et de définir les investissements à prévoir. 1er Colloque National Énergie Industrie - 18/19 mars, Marseille. Organisé par l’Ademe, où Arnaud Aubigny représentait le CTP. Ce colloque avait comme enjeu d’offrir un espace de rencontres et d’échanges sur l’innovation, les bonnes pratiques énergétiques, les démarches de management de l’énergie, l’obligation d’audit énergétique... 5e Rencontres Électronique Imprimée - 25 mars, Pavillon Gabriel (Paris). Organisée par l’Afelim. Laurent Lenglet a participé à cette journée de rencontres des professionnels, autour de l’électronique imprimée, avec comme thématique “Évolution des matériaux organiques : quelles applications ? Quelles stratégies ? Quelles attentes ? Quels résultats ?”. Oct obre Juin Le Club Step de juin - 23/24 juin, Les Papeteries de Mandeure. Le CTP organise cet événement dont la thématique “Gestion et valorisation des sous-produits d’épuration des effluents” a attiré de nombreux papetiers. Congrès EFPRO-CEPI (European Fibre & Paper Research Organisations) 17 novembre, Bruxelles (Belgique). Léa Falcoz-Vigne, doctorante au CTP - a présenté ses travaux d’étude “Interactions entre la cellulose et les hémicelluloses et leurs influences sur le procédé de microfibrillation de la cellulose”. Les trois meilleures présentations dont celle du CTP, ont eu l'honneur de la plénière CEPI. ABTCP - 6 au 8 octobre, Sao Paulo (Brésil). Fabienne Vercelli est allée à la rencontre des papetiers brésiliens. Septembre Les 10 ans des Instituts Carnot 23 septembre, Bibliothèque FrançoisMitterrand (Paris). Avec E. Macron, L. Schweitzer, P. Gattaz, T. Mandon. Différentes conférences et tables rondes donnaient la parole à des industriels ; Gilles Lenon y représentait le CTP. 12e Assises du Cartonnage - 18/19 Juin, Aix-en-Provence. Autour du thème de l’Audace ! Personnalités et experts d’horizons divers ont débattu et partagé leurs réflexions, leurs analyses et retours d’expériences sur des pratiques innovantes. Conférence et intervention de Gilles Lenon à une table ronde sur le thème : “Quel avenir pour les cartons d’emballages intelligents ?”. Novembre suite Conseil d’Administration du CTP 24 septembre, CTP (Grenoble). Avec visite des locaux et des pilotes. La rentrée - 29 septembre, Grenoble. Tous les CTP’iens, se sont retrouvés à la rentrée, pour partager un moment convivial autour d’un déjeuner champêtre. La “pasta party” a permis à chacun de composer son plat “à sa sauce” et de goûter aux saveurs de l’Italie. Les salariés se sont vus proposer une activité ludique avec la réalisation par chacun, d’un cube personnalisé en papier, le “rubik’s cube” qui a fait l’objet de la carte de vœux 2016 ! MIAC - 14 au 16 octobre, Lucca (Italie). Salon International du Papier a lieu chaque année à Lucques en Italie. Rendez-vous européen de l’industrie papetière, le CTP est allé à la rencontre de ses clients ! Novembre CEPI Paper Week - 17 au 19 novembre, Bruxelles (Belgique). Vif succès pour cet événement qui a marqué cette année, un record d’affluence avec plus de 400 participants. Le CTP a eu ainsi l’honneur de concourir pour la sélection des 20 produits les plus innovants d’Europe avec deux dossiers : A3Ple et la Chromatogénie. L’Etiquette Sécurité de A3Ple a été sélectionnée pour faire partie de ces 20 lauréats et a été exposée dans le hall de la Paper Week. Paperex - 1 au 4 novembre, New Delhi (Inde). La 12e “International Exhibition & Conference on Pulp, Paper and Allied Industry”, organisée par IPMA (Indian Paper Manufacturing Association), a accueilli plus de 40 000 visiteurs, un vrai succès ! En marge du salon, les activités de PolyNat ont été présentées par Bruno Carré à plusieurs grands papetiers indiens, ainsi qu’au président de l’IPMA. À l’occasion de la Paper Week, CEPI-CTS a fêté ses 40 ans d’activité et le CTP a apporté sa contribution en créant le logo d’anniversaire ! Colloque Culture Papier - 17 novembre, Théâtre des Maturins (Paris). Participation du CTP à ce 5e Colloque sous la présidence de Laurent De Gaulle. À quelques jours de la COP21, cette nouvelle édition était placée sous le signe de la responsabilité environnementale, sociale et sociétale du papier. Programme riche en personnalités politiques, culturelles et journalistiques. 68 Congrès de l’ATIP - 24-26 novembre, Alpexpo (Grenoble). Année de changements pour ces rencontres papetières, avec un nouveau concept d’organisation ATIP/SYMOP visant à rassembler les industriels. Table ronde sur l’industrie du futur, animée par Jérôme Bonaldi (chroniqueur radio-TV), participation de Raymond Redding (chargé mission pour l’industrie papetière), Fabrice Hugelé (vice-président en charge de l'économie à la Métro), et de nombreux industriels, ainsi qu’une délégation coréenne qui a fait l’honneur de sa présence lors de ces rencontres. e Tissue World - 20 au 22 mai, Sao Paulo (Brésil). Stand commun CTP, FCBA & Techpap avec présence de leur agent Regmed. Fabienne Vercelli a rencontré les acteurs de l’industrie papetière du Brésil et de l’Amérique du Sud. Le Centre Régional des Lettres & du Livre - 28 mai, Arras. Il organise les 3e rencontres de l’édition numérique sur le thème du “Papier Connecté”. Paul Piette participe à une table ronde pour présenter les innovations du CTP dans la thématique. Présence de Gilles Lenon lors de l’inauguration à l'IFTH - 24 février, Écully. Avec la nouvelle Plateforme Technologique “Mistral” dédiée au textile. 16 17 Décembre Conseil d’Administration du CTP 16 décembre, Paris. Nouveau contrat de performances, fin des réunions d’échanges avec nos clients (RTIM), un bilan de satisfaction générale très positif ! DISPERSTICK \ ECOFOLIO À l’heure où le recyclage des papiers-cartons donne naissance à des papiers graphiques de haute qualité, le débat sur l’éco-conception des colles a du sens. Et si l’on commençait par caractériser les différents produits en fonction de leur incidence lors du procédé de recyclage des papiers ? Ce travail fait l’objet du projet DisperStick. Dans l’attente d’une généralisation, un test de dispersabilité mis au point par le CTP a déjà trouvé ses premières applications industrielles. camoielsles, les ou ennemies du recyclage ? De nouvelles voies d’éco-conception Évaluer la compatibilité des colles au recyclage Ecofolio accompagne ses adhérents et leurs partenaires industriels dans l’éco-conception de leurs imprimés. “Éco-concevoir”, c’est faire des choix entre différentes technologies, différentes solutions. Il est donc primordial de disposer de référentiels et de méthodes d’analyses qui permettent d’évaluer le degré de perturbation du recyclage lié à tout composant entrant dans la fabrication d’imprimés. Jusqu’alors, il n’existait aucun protocole d’évaluation adapté aux colles dispersables, pourtant largement utilisées dans le secteur graphique. C’est pour cela que nous avons travaillé, en partenariat avec le CTP, à la mise au point au travers du projet DisperStick, d’un protocole de mesure et référentiel de l’impact des colles dispersables sur le recyclage des papiers. Ecofolio a maintenant intégré ce nouveau référentiel dans son barème éco-différencié. Ainsi, les imprimés mettant en œuvre des colles présentant un bon score suivant l’analyse DisperStick, sont exonérés de malus. Le projet DisperStick ouvre de nouvelles voies d’éco-conception synonymes de nouveaux progrès en matière de recyclabilité des papiers. Lors du recyclage, la colle utilisée sur les enveloppes, étiquettes et autres supports, peut engendrer la présence de stickies dans la pâte. Non gérées par le procédé de recyclage, ces particules perturbent le fonctionnement de la machine lors de la production du papier (trous, casses…). Aujourd’hui, seules les colles peu fragmentables sont compatibles avec le recyclage. Pour les identifier, on les soumet à la méthode Ingede#12, dédiée à caractériser leur sensibilité à la fragmentation. Pour celles qui n’entrent pas dans les critères de la fragmentation (étiquettes, gommage des enveloppes…), le CTP propose une alternative moins pénalisante : les rendre dispersables ou solubles. Afin de valider cette approche, le CTP a développé une méthode qui évalue l’aptitude d’une colle à se solubiliser lors du recyclage et les impacts potentiels liés à la dispersion de colle. Ce test s’inscrit donc en complément de la méthode Ingede#12. Aujourd’hui fonctionnel, il permet d’évaluer les produits développés par les fabricants et de les situer sur une échelle de notation, selon un seuil d’acceptabilité défini. La généralisation et la normalisation de cette approche pourront, à terme, réduire significativement les problèmes de stickies. Jean-François Robert Ecofolio / Directeur technique Thierry Delagoutte CTP / Équipe Recyclage - Désencrage 18 19 WA REGR A F T \ A N A LY S E S CHIMIQUES L’hydrophobisation représente un enjeu technologique majeur pour l’avenir des papiers-cartons. Un enjeu auquel la chromatogénie, procédé de rupture, répond parfaitement ! Grâce à l’expertise développée lors de nombreux essais pilotes, on peut aujourd’hui créer des papiers hydrophobes qui s’intègrent dans le cycle de vie des papiers conventionnels. Ce procédé s’accompagne de la mise au point, au laboratoire, de méthodes d’analyse qui valident et optimisent son efficacité. La chromatogénie : une réponse que les industriels attendaient m h c La , e i n é g o t a ro du laboratoire n io a is l a i t s r t u d à l in 20 La caractérisation chimique au service de l’innovation Le projet WareGraft a permis d’optimiser le procédé de greffage et d’améliorer les performances barrières des papiers traités, mais aussi de répondre favorablement aux questions qui se posaient sur l’aptitude de ces papiers à être imprimés (flexographie et offset), transformés (rainuré et collé), désencrés, recyclés et biodégradés. En tenant compte de la nature des fibres, du grammage, de la structure poreuse et de la composition du papier, on est aujourd’hui capable d’anticiper les performances des papiers obtenus par greffage. Des essais pilotes ont montré également que la chromatogénie n’avait pas d’incidence sur les caractéristiques mécaniques et optiques du papier. Par ailleurs, un papier pour ondulé soumis au greffage absorbe trois fois moins d’eau, tout en restant transformable et recyclable ! Une analyse technico-économique approfondie a permis de définir précisément l’investissement dans une machine industrielle, mais aussi les coûts, fixes et variables, afin de valider la pertinence de la technologie au regard des critères économiques de la filière. Enfin, vu les faibles quantités de réactif déposées, les taux minimes d’impuretés présentes permettent de rester sous le seuil critique de migration. Des analyses toxicologiques ont également montré que l’extrait aqueux d’un papier buvard traité est exempt d’activités. Un point positif pour une future validation de l’aptitude au contact alimentaire ! Le développement d’une technologie ou d’un produit passe systématiquement par la création au laboratoire, de nouvelles méthodes d’analyses permettant de caractériser chimiquement les résultats d’un procédé. Ces méthodes d’analyses, très spécifiques et peu décrites dans la littérature, permettent de répondre aux enjeux du projet. À cet effet, le laboratoire dispose d’un parc complet d’équipements. L’accompagnement de la chromatogénie est un exemple typique de l’activité du laboratoire. Tout a commencé par la validation de la méthode d’analyse chimique d’un buvard traité par chromatogénie. L’opération a été ensuite étendue à tout type de support papier-carton avec, pour chacun, une revalidation systématique de la méthode. Une procédure d’analyse a pu être mise au point, permettant de garantir sa fiabilité et de quantifier les substances recherchées. En parallèle, l’analyse du matériau s’est accompagnée d’une caractérisation des réactifs chimiques afin d’en optimiser l’utilisation et les conditions de stockage. Quel est l’apport de ces méthodes d’analyses sur la chromatogénie ? Mieux comprendre les phénomènes chimiques en jeu, améliorer les procédés, et pouvoir les décliner à de nombreux matériaux ! Matthieu Schelcher CTP / Équipe Hygiène Contact Alimentaire et Responsable du Laboratoire d’Analyses Chimiques Philippe Martinez CTP / Équipe Surfaces & Produits Fonctionnels 21 innovati o n s bonne im pression IMPRESSION \ ÉLECTRONIQUE des Développer de nouveaux procédés d’impression compatibles avec les équipements traditionnels, améliorer les procédés existants, hisser ces innovations à l’échelle d’une production industrielle. Tels sont les défis à relever pour offrir de solides perspectives commerciales aux papiers-cartons. Et le CTP, au plus près de ses partenaires industriels, s’y emploie ! qui font La faisabilité, une composante de l’innovation Le virage de l’électronique imprimée hybride sur support cellulosique pose deux enjeux majeurs pour le CTP : accroître ses connaissances et compétences dans le domaine de l’hybridation de composants électroniques sur substrats papier, et développer une méthodologie de design électronique adaptée notamment aux spécificités des procédés d’impression. Aujourd’hui, le CTP fait un pas de plus vers ses partenaires papetiers-transformateurs, en donnant naissance à un futur “Design Center”. Cette nouvelle offre consiste à proposer aux industriels une prestation complète allant de la description du concept initial (la fonction) jusqu’au produit final. Enfin, pour que ces innovations soient compatibles avec une production en volume et à haute vitesse (la cible étant à 30 m/min), un contrôle qualité efficace et adapté doit être mis en place. À la lumière de son expertise dans les métiers traditionnels, le CTP dédie plusieurs projets à cette question avec l’ambition de pouvoir inscrire cette thématique au sein du programme de recherche collaboratif Européen Horizon 2020. Nouveaux procédés, nouveaux marchés Le livre, l’emballage personnalisé, ou encore le “TransPromo” (document administratif à consonance marketing)… : l’amélioration des performances dans les procédés d’impression numérique ouvre des perspectives sur des marchés spécifiques. Les marchés recourant à l’impression conventionnelle appellent aux idées innovantes du CTP, en vue d’identifier de nouvelles applications, de nouvelles niches aux supports papiers-cartons. Dans le même temps, le CTP continue à lancer des initiatives dans le domaine de l’électronique imprimée adaptée aux papiers cartons. Parmi elles, l’impression électronisée et l’électronique imprimée hybride ouvrent le champ des possibles, tout en s’appuyant sur les matériels classiques des imprimeurs et des transformateurs, des fournisseurs spécifiques d’encres et évidemment des papetiers et des cartonniers. Ces opérations et initiatives convergent vers un double objectif économique : positionner les papiers-cartons par rapport aux autres matériaux d’impression et d’emballage ; trouver des débouchés à haute valeur ajoutée pour les papetierscartonniers ainsi que les imprimeurs-transformateurs. Alexandre Dray CTP / Équipe Électronique - Instrumentation Paul Piette CTP / Équipe Impressions Graphiques Interactives (Douai) 22 23 BOOSTTISSUE \ 3D-MAP Les papiers tissue offrant les meilleures performances mécaniques ne sont pas les plus doux, ni les plus absorbants. Afin de déterminer une combinaison fibreuse qui puisse satisfaire à ces trois exigences clients, le CTP a mené des essais de stratification et de fractionnement sur différents types de pâtes. Prochainement, sa filiale Techpap commercialisera, à l’attention des professionnels de la filière, un outil capable de caractériser les reliefs sur des papiers texturés en vue d’en améliorer les performances. Trouver le meilleur compromis vers une amétout lioration en d o u c e ur 24 Optimiser les performances mécaniques des produits tissue tout en maintenant leur capacité d’absorption et leur douceur, tel est l’objectif du projet BoostTissue lancé en 2014 par le CTP. Différentes pâtes à papier ont été testées. Chacune a fait l’objet de traitements spécifiques en vue d’obtenir des fractions fibreuses dédiées à chaque propriété du papier. Par la suite, ces fractions fibreuses ont été combinées par stratification dans un pli multicouche afin de concevoir un papier tissue répondant aux trois critères. Ces travaux ont révélé que les gains en termes d’absorption et de douceur (appelant une proportion significative de fibres rigides) sont obtenus au détriment de la tenue mécanique (pour laquelle les fibres flexibles et liantes sont nécessaires). Pour autant, l’étape de stratification apporte un meilleur compromis. À titre d’exemple, pour les pâtes kraft (résineux et feuillus/résineux), elle améliore la tenue du papier de 20 %, sans perte de capacité d’absorption. Parce qu’elle optimise les propriétés des fibres, la stratification a également une incidence sur les coûts de fabrication du papier. Elle permet de recourir à des pâtes moins onéreuses (de l’ordre de 5 %) et de réduire le grammage (10 %) à qualité équivalente. À terme, elle pourrait aboutir à la suppression du raffinage. 3D-MAP, un outil au service de la performance Le projet BoostTissue se consacre également à l’amélioration des caractéristiques d’absorption et de douceur par l’embossage (création de reliefs dans le papier). Afin de mesurer la hauteur des reliefs et la profondeur de creux, le CTP a développé un outil spécifique basé sur la triangulation laser. Cette technologie permet de scanner la surface d’un échantillon et de reconstruire son image en 3D. L’aire de la surface analysée peut varier de 1 à plus de 100 cm², la résolution verticale est de 4 µm et la résolution horizontale est de 20 µm. L’opération ne prend que quelques dizaines de secondes et rend possible l’analyse des caractéristiques géométriques de la surface. L’appareil, baptisé 3D-MAP, peut également être utilisé pour la caractérisation topographique d’échantillons crêpés ou texturés, ou de motifs gaufrés, embossés ou imprimés avec des vernis 3D. S’adressant à l’ensemble de l’industrie papetière et au secteur aval de la transformation, sa commercialisation par la filiale Techpap est prévue pour l’année 2016. Laurence Leroy CTP / Équipe Performances des Matériaux Jérémy Viguié CTP / Équipe Performances des Matériaux 25 SCIENCE EXPRESS LE CTP AU FIL LA RUDOLOGIE, UNE ACTIVITÉ EN PLEIN ESSOR ! En 2015, l’équipe rudologie a effectué près d’une dizaine de sorties en centre de tri sur le territoire national, dans le cadre de projets de recherche privés ou prestations. Un des objectifs principaux était de comparer les collectes sélectives multimatériaux, avec et sans extension de consignes de tri, et les collectes fibreuses, afin de vérifier si les papiers et cartons collectés présentaient des niveaux de contamination accrue liée à la présence des barquettes, pots et films plastiques. Un autre objectif essentiel était de caractériser les matières premières fibreuses produites issues de différents modes de collectes (collecte multimatériaux ou bi-flux, collecte emballages légers ou bi-flux, collecte fibreuse) d’un point de vue qualitatif en rapport à la norme EN6431… Un travail de fourmi pour un tri de qualité à long terme ! UN ACCORD DE LICENCE INNOVANT POUR LE FILTRAGE SÉLECTIF DES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ! Le CTP et la société SENFA, spécialiste des textiles industriels enduits, ont signé un accord pour les technologies imprimées de filtrage sélectif, ceci afin de permettre une industrialisation du procédé à court terme (courant 2016). Les experts du CTP apporteront leur support pour la réalisation d’un démonstrateur et le développement d’un capteur en ligne innovant permettant de caractériser l’atténuation de l’imprimé en temps réel. DE S INNOVATIONS en bref Les principales participations aux congrès internationaux LA LIGNINE, UN COMPOSÉ NATUREL PORTÉ PAR LE PROJET ILIQO Le CTP et l’institut technologique FCBA, dans le cadre du partenariat InTechFibres, ont lancé le 22 octobre un projet sur la valorisation des lignines issues des liqueurs noires des usines de pâtes chimiques. Le but est de déterminer les conditions techniques et économiques de l’intégration d’une extraction de lignine en vue de sa valorisation dans différentes applications. Une fiche d’identité de différentes lignines produites à partir de liqueurs noires industrielles ou disponibles dans le commerce permettra d’identifier les principales caractéristiques des lignines et leurs utilisations potentielles. UNE NOUVELLE EXPERTISE AU CTP : L’AUDIT DES MATIÈRES EXTRACTIBLES Suite au projet de recherche Terpin, le CTP peut réaliser un audit des matières extractibles du bois, y compris les composés terpéniques de l’ensemble d’une usine. Cet audit est basé sur l’échantillonnage des solides, liquides et gaz, permettant de localiser les matières extractibles dans le procédé, d’identifier les points d’émission les plus pertinents et d’évaluer le rendement de récupération. Il sera alors possible d’identifier les voies de valorisation complémentaires dans le procédé de production de pâtes chimiques ou mécaniques. UN NOUVEAU PROTOCOLE DE PRODUCTION DE CELLULOSE MICROFIBRILLÉE PLUS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT Dans le cadre du projet NaMiProd, le CTP et l’institut technologique FCBA ont développé un nouveau protocole de fabrication de cellulose microfibrillée (MFC) permettant une baisse substantielle de la consommation énergétique et une augmentation de la concentration en matières sèches. Ce protocole a été validé avec le pilote NaMiCell dont un brevet est en cours de dépôt. Des échantillons de MFC peuvent être fabriqués à la demande. 26 Journée scientifique sur les composites biosourcés - 5 février, Sophia-Antipolis. Organisée par l’AC2D (Institut Carnot). Mohammed Krouit a présenté un projet PolyNat intitulé “Compatibio : Composés thermoplastiques biosourcés compatibilisés par chimie chromatogénique”. MACEO POUR LE FUTUR DE L’ÉLECTRONIQUE IMPRIMÉE HAUTES FRÉQUENCES ! L’appel à projets générique de l’ANR est de plus en plus concurrentiel : près de 7 000 projets déposés en 2015 ! Seuls 9,6 % d’entre eux ont été sélectionnés, dont le projet Maceo porté par le CTP, en collaboration avec les laboratoires Cermav et Imep-Lahc, et le papetier Arjowiggins Creative Papers. L’objectif est de développer une nouvelle génération de substrats cellulosiques optimisés pour l’électronique imprimée hautes fréquences. Partant d’un domaine de recherche vierge, Maceo propose une avancée certaine aussi bien sur le plan scientifique qu’industriel, avec un très fort potentiel pour des applications associées à des marchés colossaux : papiers peints filtrant les ondes, RFID imprimée, lutte anti-contrefaçon. L’ADEME2 SOUTIENT LES PROJETS DU CTP ! Trois projets significatifs ont été retenus par l’Ademe en 2015. Le projet Sesame qui a deux objectifs ambitieux : innover sur le séchage du papier en utilisant la vapeur d’eau surchauffée et baisser les consommations énergétiques des sécheries des sites papetiers, enjeu majeur de la filière ! Deux projets inter-CTI ont également retenu l’attention : ValoCendres et ValorMap. Le premier est un projet sur la valorisation des cendres de chaudière biomasse dans le béton en collaboration avec des industriels et un partenaire du réseau CTI, le Cerib3. Le second rassemble des instituts techniques dont un CTI, l’Iterg4, mais aussi des CRITT5 et centres de recherche publique pour créer une base de données relative à la valorisation énergétique par méthanisation des résidus et coproduits organiques des agro-industries. 24th Ingede Symposium - 11 février, Munich (Allemagne). Avec la participation de Bruno Carré et Benjamin Fabry. European Coating Show / ECS - 21/22 avril, Nuremberg. Laurent Lenglet a assisté à la conférence spécifique dédiée aux encres d’imprimerie. Congrès ISGC 2015 - 3 au 7 mai, La Rochelle. 3rd International Symposium on Green Chemistry. Participation de Frédérique Bertaud. LE CTP, ACTEUR CLÉ DANS LES GROUPES DE TRAVAIL ISO ET CEN ! EMRS-International Conference - 11 au 15 mai, Le Grand Palais (Lille). Anastasia Delattre a présenté une conférence intitulée “How paper becomes smart - A3Ple project”. Deux nouvelles normes des papiers tissue et produits tissue ont été publiées en avril 2015 : EN ISO 12625-15 - Mesurage du degré de blancheur et de la couleur avec l’illuminant C/2° (lumière du jour à l’intérieur) et EN ISO 12625-16 - Opacité sur fond papier - Méthode par réflexion en lumière diffuse. Les données de précision reportées dans ces 2 normes sont issues d’essais interlaboratoires internationaux organisés par le CTP. Par ailleurs, afin de pouvoir répondre aux exigences de la norme européenne EN 6431, des méthodes d’échantillonnage des papiers recyclés et de mesure de la teneur en eau des balles de papiers doivent être développées. Ces sujets de travail sont suivis par le CTP au sein du groupe de travail européen CEN/TC172/ WG2. 7th ICEP “International Colloqium on Eucalyptus Pulp” - 26 au 29 mai à Vitoria (Brésil). Auphelia Burnet y a présenté une conférence sur “Ozone in sequence and at different places as an interesting bleaching chemical for eucalyptus kraft pulp”. “International workshop on alternative solvents for extraction, purification and formulation - WAS” - 4 juin, Avignon. Organisé par l’Université d’Avignon, le pôle Terralia et l’ANR. Frédérique Bertaud était présente. CIPST-KTAPPI Forum 2015 - 8/9 septembre, Chuncheon (Corée du Sud). David Guérin et Philippe Martinez présentaient une conférence sur “CFD simulation and experimental study of the flow in the cavities of a slide die curtain coater”. ISWFPC “International Symposium of Wood, Fibre & Pulping Chemistry” 9 au 11 septembre, Vienne (Autriche). Léa Falcoz-Vigne a présenté “Interaction of hemicelluloses and cellulose and their influence on the cellulose microfibrillation process”. PTS Coating Symposium - 16/17 septembre. Présentation de David Guérin “Photocatalytically active paper materials by coating core/shell SiO2/TiO2 microparticles dispersed in water”. Salon Label Expo - 29 septembre au 2 octobre, Bruxelles (Belgique). Laurent Lenglet était présent. SEMICON Europe 2015 - 6 au 8 octobre, Dresden (Allemagne). With “New Opportunities in a Mature Industry Environment”. Manifestation européenne d’envergure sur l’electronique imprimée avec la participation d’Alexandre Dray à la 11e conférence “Plastic Electronics”. Forum NanoRESP - 14 octobre, Paris. “Nanomatériaux dans l’alimentation. Quelles fonctions et applications ? Quels risques ?” Caroline Locre a fait une présentation sur “Performances des MFC pour les emballages alimentaires”. 4th EPNOE - 19 au 22 octobre, Varsovie (Pologne). “International Polysaccharide Conference and Polysaccharide based advanced materials: from science to industry”. Sébastien Raynaud (en thèse au CTP) présentait un poster intitulé “TEMPO modified cellulose nanocrystals as a biobased crosslinker for Poly vinyl alcohol films to enhance oxygen barrier properties at high humidity”. 6 th Nordic Wood Biorefinery Conference - 20 au 22 octobre, Helsinki (Finland). Véronique Morin représentait le CTP. “9 th International Paper & Coating Chemistry Symposium” et “International Paper Physics Conference” - 29 octobre au 1er novembre, Tokyo (Japon). Patrick Huber a présenté une conférence “The potential of fractionation for stratified”. 1) Liste européenne des sortes standard de papiers et cartons pour recyclage 2) Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie 3) Centre d’études et de recherches de l’industrie du béton 4) Institut des corps gras 5) Centres régionaux d'innovation et de transfert de technologie 27 a nts perform en tou circonsta nces FLUCO \ VARIPRESS Concevoir des papiers qui résistent à la compression, au froid, et surtout à l’humidité… Un levier d’avenir pour les industriels de la filière des papiers-cartons ! Le CTP s’est donné pour mission de leur fournir toute une gamme d’outils – procédés, résultats d’analyse, indicateurs économiques, appareils de mesure – pour les aider à relever ce défi. tes Un papier résistant à l’humidité et au froid ? Un appareil spécifique pour les essais de fluage En milieu froid et humide, les performances mécaniques des papiers ondulés (PPO) sont largement affectées. Parmi elles, la résistance à la compression et la rigidité sont diminuées de moitié. Dans le cadre du projet Fluco, le CTP a évalué des traitements limitatifs, intervenant aussi bien dans la structure du papier qu’en surface. Les impacts économiques ont également été mesurés. Mené entre 2012 et 2015, le projet a été suivi par onze partenaires industriels, qui ont soumis à cette étude des échantillons de papiers issus de leur propre production. Premier constat : l’hyperlavage, le raffinage, le procédé de cuisson et le degré de délignification ont une incidence sur les caractéristiques des PPO en atmosphère humide. Optimiser leur structure fibreuse par fractionnement et stratification offre un gain de rigidité. De même, l’introduction de microfibrilles ou de pâte hyper raffinée permet d’améliorer la résistance à la compression de plus de 20 %. Enfin, le traitement hydrophobe (chromatogénie) n’a pas prouvé son efficacité sur les performances mécaniques à l’état humide, mais il contribue à limiter l’impact de l’eau en cas de condensation, sans influence sur les autres propriétés, ni sur la recyclabilité. Les équipes du CTP s’attachent à ce que leurs travaux apportent une réelle valeur ajoutée aux industriels. Aussi, l’ensemble des données et résultats d’analyses issus de ces études leur sont accessibles, assortis de préconisations pour optimiser leurs procédés de fabrication. Un protocole pour des essais de fluage accéléré est également disponible au CTP. Une équipe de scientifiques a mis au point un appareil pour évaluer les performances des papiers en termes de résistance à la compression. Industrialisé par Techpap, l’outil permet aujourd’hui de procéder à des essais de fluage accéléré. Ce système fait partie de la famille des appareils de mesure de stabilité dimensionnelle (Varidim, Varipress, Varimass) et a été conçu pour tester jusqu’à dix échantillons simultanément. Pendant les essais, une force de compression constante est appliquée à chaque échantillon dans une chambre de mesure dont l’humidité relative est soumise à des cycles précis entre 20 et 85 %. Des capteurs de déplacement permettent de suivre dynamiquement le comportement de chaque échantillon au micron près. La durée des tests dépend de la qualité du papier, des conditions initiales de contraintes et des niveaux d'humidité auxquels sont soumis les échantillons. Elle varie de quelques minutes à plusieurs jours. L’instrument est piloté par ordinateur et les résultats peuvent être sauvegardés dans un format compatible avec un tableur standard… De belles perspectives combinées en prévision ! Dominique Moineau & Didier Rech Techpap, filiale du CTP Laurence Leroy CTP / Équipe Performances des Matériaux 28 29 e n v inélectnouroniveteqauxuer usages impr imée avec l de A3PLE \ PROJETS PARTENARIAUX Les papiers interactifs représentent un débouché majeur pour le secteur des produits graphiques et pourraient bientôt repousser les limites de l’imagination ! L’une des nouvelles applications possibles découle de l’intégration de composants fonctionnels dans les circuits imprimés, grâce à une méthodologie fiable basée sur les techniques d’impression conventionnelle. Le projet A3Ple, coordonné par le CTP, qui bénéficie d’un soutien européen, en fait la démonstration. Un exemple de projet partenarial réussi Quand l’électronique imprimée s’invite sur le papier Le projet A3Ple a bénéficié d’un financement européen dans le cadre du septième programme cadre (FP7). Déposer un projet européen est une procédure longue et complexe, l’effort néanmoins en vaut la peine. Animer un projet de 12 sociétés et centres de recherche, de cultures différentes, d’approches scientifiques ou technologiques complémentaires, et qui couvrent toute la chaîne de valeur, propulse l’équipe qui le coordonne et ses partenaires au-delà de l’état de l’art. Ce bond en avant génère des retombées directes pour les industriels du consortium, mais également pour toute la filière, à travers les nombreuses actions de dissémination et de communication. Avec le nouveau programme cadre Horizon 2020, la diversité des outils proposés par l’Europe permet de trouver un format, un rythme, une taille de projet adaptés aux entreprises. Parmi ces outils, le FTI1, l’Eurostars, le NMBP2 ou encore le BBI3, plus ciblé sur notre industrie, bénéficient de financements de l’Union européenne en matière de recherche et d’innovation et s’articulent autour de trois grandes priorités : l’excellence scientifique, la primauté industrielle et les défis sociétaux. L’industrie papetière n’a cessé d’évoluer pour s’adapter aux nouveaux besoins de la société et de l’ère internet. Plus largement, les nouveaux usages du numérique sont devenus des facteurs de changement importants pour nos marchés. Aux fonctions traditionnelles des substrats cellulosiques, il faut aujourd’hui ajouter des compléments que l’électronique imprimée peut apporter, tout en donnant plus de valeur ajoutée au papier classique. Pour autant, l’introduction de nouvelles fonctionnalités ne doit ni remettre en cause sa recyclabilité, ni engendrer des surcoûts prohibitifs pour les consommateurs. La réussite de ce défi passe notamment par la conception, puis l’intégration de composants fonctionnels (batteries, capteurs, écrans, mémoires) dans les circuits électroniques adaptés imprimés sur papier. Une fois développés individuellement au laboratoire ou à l’échelle industrielle, ces composants sont introduits l’un après l’autre en remplacement des composants traditionnels. Des prototypes d’étiquettes détectrices de gaz toxiques et de posters indiquant la qualité de l’air, sont mis au point à l’échelle industrielle dans la cadre du projet européen A3Ple, coordonné par le CTP. À court terme, bien d’autres papiers fonctionnalisés pourraient voir le jour ! Guy Eymin-Petot-Tourtollet CTP / Responsable des projets partenariaux Véronique Morin CTP / Directrice Prospective et Innovation, coordinatrice du projet A3Ple 30 1) Fast Track to Innovation. 2) Nanotechnologies, Advanced Materials, Biotechnology and Advanced Manufacturing and Processin. 3) Bio-based Industries. 31 NORMALISATION \ GROUP'HYGIÈNE Difficile, pour un industriel, d’instaurer ou de faire évoluer à lui seul les normes qui régissent les produits utilisés ou fabriqués au sein de sa propre filière. Dans le domaine des papiers-cartons, il peut compter sur le CTP pour comprendre ses attentes, défendre et accorder ses intérêts avec ceux des partenaires, et contribuer à la normalisation des pratiques jusqu’à l’échelle internationale. , p t c Le acteur normalisation de la 32 Au carrefour de toutes les attentes Une norme, c’est le fruit d’un consensus entre l’ensemble des parties concernées par un même sujet. Destinée à favoriser les échanges, c’est un outil de base pour la négociation et la prise de décisions, comme l’acceptation ou non d’une marchandise. Mais, souvent, les différents acteurs impliqués (imprimeurs et papetiers) ne font pas partie des mêmes groupes de normalisation. C’est en ce sens que le CTP entretient les synergies et la cohérence des actions tout au long de la filière amont/aval/ fin de vie. Ainsi, dans le cadre des travaux du groupe ISO/TC130/WG11, le CTP participe à la rédaction du projet de document normatif sur le potentiel de désencrabilité des papiers imprimés. Un projet de norme française sur une méthode d’essai de décoloration des pâtes est également mené par le Centre. En parallèle, elle sera portée à l’ISO par la France en réponse aux spécifications des imprimeurs. Un autre exemple est l’action du CTP pour défendre le fait que le papier toilette est apte à passer dans les systèmes d’évacuation des eaux usées sans les endommager. Le CTP participe, au sein du Groupe de travail ISO/TC224/ WG10, à la rédaction d’un projet de spécification technique sur les produits flushable. La coexistence de tous ces projets met en lumière le rôle (unique !) de coordinateur du CTP dans les actions de normalisation pour les industriels français de la filière. Porter la voix des industriels Notre syndicat professionnel est depuis longtemps actif dans les travaux techniques concernant les produits tissue et les produits d’hygiène absorbants. Les principaux industriels du secteur se retrouvent avec le CTP au sein de la Commission Technique de Group’hygiène, dont l’objet est la mise au point des normes françaises du secteur et le suivi des normes CEN et ISO. Plusieurs travaux ont été engagés, portant sur la rédaction des normes qui régissent le secteur des produits tissue aux niveaux français, européen et international. Quand ces normes n’existent pas et sont attendues par la profession, le groupe s’attache à les initier. Autre mission d’intérêt : le suivi attentif de l’évolution des projets pouvant impacter les papiers tissue, afin de pouvoir réagir de façon concertée, le plus rapidement et efficacement possible. Les travaux actuels sur la flushabilité des produits destinés à être jetés dans les toilettes, ou les essais d’aptitude au contact avec les aliments en sont des exemples. Le CTP est, de longue date, le relais expert entre les industriels et les instances de normalisation françaises, européennes et internationales. Au sein de ces instances, le CTP porte la voix des professionnels adhérents, et sait défendre leur position. Sylvie Moreau-Tabiche CTP - Équipe Performances des Matériaux Valérie Pouillat Déléguée générale du syndicat professionnel Group’hygiène 33 POLY N AT FPINNOVATIONS / CTP U N PA RT E N A RI AT FRANCOPHONE IN N O VA N T FPInnovations et le Centre Technique du Papier (CTP) ont signé en mai 2015 un accord de partenariat pour valoriser les matériaux biosourcés d’origine cellulosique sur de nouveaux marchés porteurs… ÉL ARGIR LE CH A MP D E S P O S S IB L E S Fort du succès de ses cinq premières années de labellisation, l’Institut Carnot PolyNat candidate cette année au troisième appel à projet Carnot pour pérenniser sa labellisation dans un PolyNat 2. Depuis sa création en 2011, l’Institut Carnot a tiré sa réussite d’une complémentarité scientifique, technologique mais aussi industrielle entre quatre laboratoires académiques grenoblois et le Centre Technique du Papier. Ce partenariat s’est appuyé sur la mise en commun d’équipements de pointe, de personnel et d’un appel à projet annuel pour le financement de projets de recherche multipartenaires autour de l’écoconception de matériaux fonctionnels biosourcés à haute valeur ajoutée. Quels matériaux ? Les sucres, bien entendu cellulose et hémicellulose, mais pas seulement : lignine issue des plantes, amidon, acide hyaluronique des algues, chitine des insectes… Autant de molécules conçues par PolyNat comme des briques élémentaires pour construire, par des procédés verts, de nouveaux matériaux tels que les produits papetiers mais également cosmétiques, pharmaceutiques, électroniques, agroalimentaires, textiles… ou pour apporter à des matériaux de nouvelles propriétés : légèreté, résistance, conductivité ou barrières. Les compétences et expertises de ces deux instituts sont particulièrement connues et reconnues internationalement. Tous deux leaders dans la recherche, la fabrication et la caractérisation des biomatériaux cellulosiques, leur ambition dans ce partenariat vise à conférer à ces matériaux de nouvelles propriétés et fonctionnalités (hydrophobicité, caractère filmogène, propriétés mécaniques, etc.) et à en valoriser les usages au-delà des marchés traditionnels pour les industries issues du bois : électronique imprimée pour les emballages et objets connectés, performances énergétiques de l’habitat, ou encore formulations des revêtements et peintures. L’officialisation de cet accord a été signée au CTP, creuset de la “Cellulose Vallée” grenobloise, en présence de représentants de l’ambassade du Canada, de représentants politiques de la région Rhône-Alpes, du département de l’Isère et de la communauté de communes, et avec le soutien de l’organisme Ressources Naturelles Canada. « Par cet accord de partenariat, le CTP et FPInnovations souhaitent promouvoir des relations de coopérations et d’échanges aux plans académique, scientifique, technique et d’affaires afin de soutenir l’innovation dans l’industrie de la filière forêt-bois-papiers-cartons. » Pierre Lapointe, président et chef de la direction de FPInnovations. « Ce partenariat se traduira par une sélection de projets prometteurs s’inscrivant progressivement dans nos programmes généraux de recherche, afin d’ancrer l’innovation dans nos entreprises. Un pied dans la recherche, un pied dans l’industrie, nos deux centres, à l’interface des connaissances, des expertises et des savoir-faire, dépassent le caractère aléatoire de la recherche pour répondre aux orientations industrielles, sociétales et aux attentes des marchés, nationaux et internationaux. » Gilles Lenon, Directeur Général du Centre Technique du Papier. Pour entretenir cette dynamique, PolyNat propose cette année un élargissement de son périmètre scientifique et partenarial à : • trois laboratoires académiques grenoblois (DPM, DCM et deux équipes supplémentaires du LGP2) ; • et au centre technique du bois et de l’ameublement (FCBA). Il intègrera désormais des thématiques biosourcées autour de l’énergie, de la construction, de l’ameublement, des capteurs, du médicament et de nouveaux procédés chimiques innovants. Pierre Lapointe Président et chef de la direction de FPInnovations Gilles Lenon Directeur général du CTP Et si l’aventure PolyNat ne faisait que commencer ? Félix Portello Chargé de Mission de l'Institut Carnot PolyNat 34 35 CTP \ ATIP \ PAGORA UNE ALLIANCE QUI A DU SENS Acteurs incontournables de la Cellulose Valley, l’ATIP, Grenoble INP-Pagora et le Centre Technique du Papier ont décidé, mi-2014, de conclure une alliance. Deux objectifs : dynamiser leurs activités pour la production, la diffusion des connaissances scientifiques et techniques à destination des entreprises de la filière papetière et connexes (fournisseurs, clients…) et développer un réseau social à vocation technique au sein de cette filière. Daniel GOMEZ Directeur général de l’ATIP L’ATIP a pour mission de fédérer les acteurs de la filière papetière autour des technologies et des problématiques industrielles afin de favoriser l’accès aux innovations et aux nouvelles technologies. Le CTP, acteur incontournable de l’innovation et du transfert technologique au plus près des préoccupations des industriels, a développé depuis près de 60 ans une expertise de pointe pour ses clients producteurs, transformateurs de pâtes-papiers-cartons et imprimeurs. Cette expertise, issue du Programme Général de Recherche, est un soutien de progrès pour les sites et groupes industriels. “Une fédération logique de compétences” François VESSIÈRE Président du Centre Technique du Papier Pourquoi une alliance ? Grenoble INP-Pagora est l’École internationale du papier, de la communication imprimée et des biomatériaux qui forme les ingénieurs et techniciens de notre industrie et est adossé à la recherche du LGP2. Le LGP21 est une unité mixte de recherche du CNRS-Grenoble INP-Agefpi. Ses recherches, plus fondamentales et à plus long terme, répondent notamment, aux besoins du développement durable, de la traçabilité et de la sécurité. Chaque organisme s’est engagé à promouvoir le partenariat auprès de ses membres et de ses relations externes, et à s’associer aux événements qu’il organise. Le souhait est de donner de la visibilité aux actions communes, de mettre en exergue les bénéfices de cette coopération et d’entretenir un canal privilégié d’échanges scientifiques et techniques. En 2015, cette alliance s’est principalement traduite par l’organisation de la table ronde des 1res Rencontres de l’union papetière ATIP, sur le thème “Industrie du futur dans la perspective de la 4e révolution industrielle”, et en coopération avec Gimelec2 (fondateur de l’alliance “Industrie du futur”), Symop3, Copacel4, et un panel représentatif d’élèves ingénieurs de l’école. 36 En 2016, la priorité sera donnée à la meilleure exploitation des réseaux sociaux et à l’organisation de la table ronde des 2es Rencontres de l’Union papetière à Grenoble de novembre 2016. Elle portera sur la “Transformation numérique pour une innovation collaborative : opportunités et défis à relever”. En projet également, un événement visant à faire du prochain congrès 2016, une vitrine de l’alliance, un tremplin de contacts entre les élèves ingénieurs, les chercheurs et les acteurs de la filière papetière pour des projets d’études, des contacts d’affaires et des stages en entreprise. Un programme passionnant et des rebondissements en perspective ! 1) Laboratoire de Génie des Procédés Papetiers. 2) Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle commande et des services associés. 3) Syndicat des machines et technologies de production. 4) Union française des industries des cartons, papiers et celluloses. “Une belle opportunité pour nos équipes” L’alliance du CTP, de Pagora et de l’ATIP est la déclinaison opérationnelle du fameux tryptique Industrie, Recherche et Formation. C’est une fédération logique de compétences, dédiée à développer la filière la plus large possible autour du bois, du papier et carton et de leur transformation. Les complémentarités sont évidentes. Pagora est le pôle d’enseignement et de recherche académique, le CTP est le pôle de recherche appliquée et de service à l’industrie, tandis que l’ATIP fédère les forces opérationnelles qui font fonctionner notre filière. Chacun contribue à la force commune par les spécificités qu’il y apporte, mais aussi en offrant à ses partenaires l’accès à ses propres réseaux. C’est ainsi que le CTP est fier de mettre en particulier à disposition des passerelles vers l’Institut Carnot, pôle d’excellence incontesté sur les matériaux souples à forte valeur ajoutée, mais aussi vers l’ensemble des instituts de recherche en Europe. Pagora apporte principalement l’accès à toutes les écoles et les laboratoires de recherche de l’institut Polytechnique de Grenoble. Enfin, l’ATIP établit les liens entre les différentes sociétés privées qui constituent notre filière. Cette alliance constitue un ensemble cohérent, au spectre large, tourné vers l’excellence. À utiliser sans modération !... “Une proximité historique entre trois unités” Hugues LEYDIER Président de l’ATIP en 2015 La complémentarité entre les trois membres de l’alliance se concrétise par un objectif commun d’innovation et de performances à toutes les étapes de la filière. Pagora forme les ingénieurs aux connaissances de base sur les produits et les process, à la conduite de projets. Le CTP est le pôle de référence de l’innovation, du développement et de la recherche. L’ATIP met en relation les acteurs de la filière, qu'ils soient producteurs, fournisseurs, clients pour l'amélioration des process et des technologies. La force de cette alliance réside dans cette complémentarité, dans la proximité historique entre trois entités. Chacun contribue par sa vocation première et par ses spécificités. Les trois directions maintiennent des contacts aussi fréquents que nécessaires. L'organisation d’un événement professionnel par l’un permet de proposer aux deux autres d’y être associés. 37 Arnaud MARQUIS Président de Grenoble INP-Pagora Dans un environnement privilégiant l’innovation, la mission de Grenoble INP-Pagora est de former de futurs ingénieurs opérationnels aussi bien dans un contexte de production qu’en R&D, et de les préparer au management d’équipes multiculturelles au sein de PME ou de groupes internationaux. Pour réaliser cette mission, l’école doit continuellement développer ses moyens tout en contrôlant ses ressources propres. Il est donc fondamental de s’associer avec des partenaires complémentaires. Notre école profite depuis de nombreuses années, à travers le réseau Grenoble-INP, des enseignants-chercheurs travaillant au sein de ses 37 laboratoires de recherche, dont le LGP2, unité mixte de recherche du CNRS. Le partenariat avec le CTP permet à Grenoble INP-Pagora d’accéder, entre autres, aux savoirfaire des équipes des centres techniques industriels, du Cermav et des instituts Carnot. C’est une formidable opportunité pour nos élèves de relier leurs apprentissages à des projets de recherches de pointe. Avec l’ATIP, les élèves-ingénieurs de notre école profitent de la diffusion d’informations techniques au sein d’un réseau d’entreprises internationales, désireuses d’innover pour améliorer leur compétitivité. À l’heure où nous recherchons des solutions pour faire plus avec moins, cette alliance représente une belle opportunité pour nos équipes. RÉSEAU CTI AU CARREFOUR DE L A RECHERCHE E T D E L'IN D U S T R IE Le Réseau CTI est l’association qui rassemble les centres techniques industriels du territoire français. Ses deux missions principales : créer des synergies entre les CTI et promouvoir les dispositifs CTI comme outils de la politique industrielle. En 2015, le Réseau CTI a accompagné la mise en œuvre des recommandations du rapport Valter sur les CTI, avec des conséquences fortes sur leurs financements. Trois secteurs professionnels se sont ainsi dotés d’une taxe affectée au déploiement d’activités collectives menées par leur CTI (corps gras pour l’ITERG ; fonderie pour le CTIF ; plastiques et composites pour l’IPC). Pour sa part, la fédération de la plasturgie a œuvré pour que le Pôle européen de plasturgie soit transformé en CTI. Ces évolutions attestent que ce modèle, imaginé au milieu du xxe siècle, a su s’adapter et répondre aux besoins des entreprises, en particulier des PME. De très nombreuses coopérations technologiques entre CTI montrent les synergies, les transferts d’innovations possibles entre secteurs industriels. L’exemple du CTP, avec le développement sur le papier peint d’un brevet barrière aux ondes wifi (MétaPapier), transféré industriellement dans l’industrie du textile (Estompe de la société SENFA), en est une très belle illustration ! Le CTP, dans le Réseau CTI, est également un relais efficace en Région RhôneAlpes. Il assume à travers Gilles Lenon, Directeur du CTP, la présidence de l’association ACTRA en vue de faire reconnaître les CTI dans l’écosystème de l’innovation locale. Enfin, avec une charte graphique totalement renouvelée début 2016, le Réseau CTI affiche une nouvelle image témoignant de la volonté des CTI de contribuer pleinement aux défis à relever par l’industrie française : compétitivité, innovation et enjeux sociétaux. Marie-Sabine Gavois Déléguée générale du Réseau CTI 38 Sandrine Pappini Mélanie Gervais Pour toute info... DE MAN DEZ le e s rvice com ! Édité par le Centre Technique du Papier. Domaine Universitaire - CS 90251 - 38044 GRENOBLE - Cedex 9 - FRANCE \ Tél. +33 (0)4 76 15 40 15 - Fax +33 (0)4 76 15 40 16 - E-mail : [email protected] - www.webCTP.com \ Directeur de la publication : Gilles Lenon \ Rédactrice en chef : Sandrine Pappini \ Rédaction : CTP, Adncom \ Ont collaboré : Corinne Bardou, Pascal Borel, Auphélia Burnet, Malou Caillat, Alain Cochaux, Thierry Delagoutte, Perrine Demengeon, Alexandre Dray, Guy Eymin-Petot-Tourtollet, Benjamin Fabry, Marie-Françoise Fauré, Éric Fourest, Marie-Sabine Gavois, Daniel Gomez, Frédéric Guillet, Pailan Joury, Pierre Lapointe, Laurence Leroy, Hugues Leydier, Arnaud Marquis, Philippe Martinez, Dominique Moineau, Sylvie Moreau-Tabiche, Véronique Morin, Christophe Neyret, Michel Petit-Conil, Paul Piette, Félix Portello, Valérie Pouillat, Lydia Prum, Didier Rech, Philippe Ritzenthaler, Jean-François Robert, Matthieu Schelcher, Fabienne Vercelli, François Vessière, Jérémie Viguié, Élisa Zeno \ Maquette, mise en page et illustrations : Adncom \ Imprimeur : Imprimerie du Pont-de-Claix \ Papier : papier offset Cocoon certifié FSC 100 % recyclé \ Photos : Ronan Kerloch, CTP, Senfa, Shutterstock. m o c . p t b e c w Conçu, imprimé et transformé en France Domaine Universitaire - CS 90251 38044 Grenoble Cedex 9 - France Tél. +33 (0)4 76 15 40 15 Fax +33 (0)4 76 15 40 16