AGORA 5

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AGORA 5
AGORA
n°5 - Novembre 2005
Le forum d’Agir pour la Citoyenneté
Val de Scarpe
Edito
L’équipe
d’Agir
Pour la Citoyenneté Val de Scarpe a
le plaisir de vous
adresser le Numéro 5 d’Agora.
De
nouvelles
contributions, des
sujets riches et
variés, Agora poursuit son chemin
et vous ouvre cette fois encore ses
colonnes .
L’actualité d’ Agir Pour la Citoyenneté Val de Scarpe , c’est aussi la
mise en place d’un laboratoire d’idées , avec un premier forum qui
se tiendra fin novembre et qui portera sur le thème suivant : La WEB
TV, Outil de développement pour
l’agglomération ?
Autre rendez-vous, le centenaire de
la loi de 1905, que nous célébrerons à notre façon avec la publication le 9 décembre prochain d’un
numéro d’Agora spécial Laïcité.
Alors à très bientôt , et bonne lecture !
Nicolas DESFACHELLE
Président d’APC Val de Scarpe
Sommaire
• Retour sur : les 4e Championnat d’Afrique
de Canoë - Kayak... par Denis Lancial
• Les valeurs du sport sont-elles en danger ? Par Alain, bénévole sportif
• Point de vue : L’école à deux ans… par
Astride Savary, enseignante
• Être parent d’élève... par Sylvie Falkiewicz
Retour sur : Les 4e Championnats d’Afrique de Canoë - Kayak
Sollic ité par l a FFCK
(Fédération Française de Canoë Kayak) pour du soutien
technique auprès de le FIC
(Fédération Internationale de
Canoë) pour l’organisation des
4èmes championnats d’Afrique de Canoe Kayak, j’ai participé avec un autre immercurien (Grégory Demory) à cette
manifestation continentale à
St Louis du Sénégal du 16 au
24 juillet 2005.
mains, politiques, diplomati- ques ou raciales … pour s’intéques … rien ne nous aura été resser à des valeurs netteépargné…
ment plus fraternelles et humaines.
Cette organisation était un vrai
challenge qu’on a su relever, Je ne pourrais conclure cet
en relevant le défi de la dé- article sans parler du plus rébrouillardise, de la motivation gional des Sénégalais : El Hadj
et du courage en s’appuyant MBODJ (dit « l’immercurien »).
sur des sénégalais toujours Bien connu en Artois, il joue
prêts à remonter leurs man- un rôle clef dans le partenariat
ches … une fois les problè- entre St Louis et la région.
mes d’intendance réglés …
Il nous a remarquablement
accueilli dans son pays et
Beaucoup de difficultés ren- dans sa famille, nous facilitant
contrées … mais qui se sont souvent la tache en nous ouvite
effacées
devant les formidables souvenirs
humains rapportés de cette
aventure qui restera
marquée
dans ma mémoire.
Cette aventure était placée
s o u s
l e
s i g n e
d’un partenariat multiple :
- Région Nord Pas de Calais et
Région de St Louis
- Ville de St Laurent Blangy et
Ville de Rosso (Sénégal)
- ASL Canoe Kayak et Ligue de
St Louis de Canoë Kayak
Expérience humainement très
enrichissante mais aussi très
éprouvante physiquement et
Une nouvelle fois
mentalement.
le sport a relevé
13 nations d’Afrique présen- le défi de la
tes (Afrique du Sud, Côte d’I- c o n f r a t e r n i t é
voire, Sénégal, Tunisie, Maroc, entre des peuples, quelques
Angola, Sao Tome et Principe, fois en conflit au sein de leur
Kenya, Seychelles, Guinée continent, mais qui, bien
Bissau, Libéria, Uganda, Algé- qu’adversaires sportifs sur
rie = 1 record par rapport à l’eau, partagent les mêmes
l’édition précédente) , ce sont valeurs humaines et sportives.
autant de diversités de cultures et de langages qui rendent Les nombreux échanges et
vite compliqué ce qui semble contacts pris durant ce séjour
facile en Europe …
avec les athlètes et dirigeants
de toutes ces nations, rassuPrésents à 3 français au Séné- rent complètement sur l’intégal, on nous a rapidement rêt du sport et les vertus de
surnommés « les experts » l’olympisme comme catalyseur
pour notre capacité à « faire de paix entre les peuples :
face » à toutes les situations Même s’il ne règle pas tous
et à tous les manques. Problè- les problèmes, le sport permet
mes d’organisation, problè- au moins, de faire oublier, le
mes matériels, problèmes temps d’une compétition, les
techniques, problèmes hu- différences politiques, ethni-
vrant les portes nécessaires à
l’accomplissement de notre
mission.
Un personnage à connaître et
à rencontrer dont la culture et
l’esprit n’ont d’égal que l’étendue de son carnet de voyage
….
Une telle ouverture d’esprit et
une aussi grande connaissance de l’Autre sont, selon
moi, les meilleurs remèdes à
la bêtise et l’intolérance.
Denis Lancial
ASL Canoë Kayak St-LaurentBlangy
Point de vue : L’école à deux ans...
Parents, enseignants, éducateurs,
nombreux sont ceux qui s’interrogent
sur l’opportunité d’une scolarité précoce, à un moment où les pouvoirs
publics suppriment de plus en plus
l’entrée en maternelle à 2 ans.
La question est plutôt de savoir quelles conditions faut-il réunir pour leur
permettre de s’épanouir ? Souplesse
d’organisation, présence des parents… répondent les professionnels.
Actuellement, un tiers des enfants
sont scolarisés à 2 ans : cette pratique, née des années quatre-vingt-dix,
faisait le pari de pallier les inégalités
sociales et de favoriser la réussite
scolaire pour tous. Quinze ans plus
tard, le constat est mitigé et la réalité
est moins idyllique !
Contrairement à ce que pensent parfois les parents, l’école maternelle
n’est pas le prolongement de la crèche, encore moins de l’assistante
maternelle… que dire de ceux qui sont
restés au sein du cocon familial.
En effet, l’enfant « bascule » d’un
univers protégé à une classe de vingt
à trente enfants gérée par une ou
deux personnes. Il découvre l’obligation de faire telle ou telle activité ; si
en plus, sa journée se combine avec
les structures annexes : garderie,
cantine, alors elle devient particulièrement harassante pour des petits de 3
ans et à fortiori pour des tout-petits de
2 ans qui ont rarement la maturité et
le développement psychomoteur suffisants pour affronter les aspects direc-
tifs et contraignants de la classe.
Aussi, n’est-il pas rare de rencontrer
des enfants agités, remuants, parfois
violents mais aussi qui s’ennuient,
parce qu’ils ne comprennent pas le
système qui leur est imposé. Comme
le dit si justement Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, nous ne sommes pas
tous égaux face aux difficultés :
« parce que nous n’évoluons pas dans
le même contexte, on réagit différemment en fonction de son tempérament, du milieu affectif dans lequel on
baigne au cours des premières années, de l’environnement soutenant
ou non, qui nous entoure ensuite. »
Faut-il pour autant en déduire hâtivement que l’école n’est pas destinée
aux tout-petits de 2 ans et cautionner
ainsi les fermetures drastiques de
classe ? Les mères qui travaillent,
doivent-elles culpabiliser ? La réponse
aux deux questions est : certainement
pas !
Cependant, l’intérêt de l’enfant nécessite que l’on s’interroge sur la multiplicité de structures adaptées et coordonnées entre elles : crèche, haltegarderie, ludothèque, école maternelle devraient vivre en liaison permanente. Personnel de petite enfance,
éducateurs de jeunes enfants, psychologues, professeurs doivent travailler
de concert pour accompagner l’enfant
et ses parents dans cette phase si
décisive. Pour le moment, soit ces
structures sont rares, soit elles existent mais ne font que cohabiter plutôt
que de mutualiser leurs savoirs. On
pourrait aisément concevoir une orga-
Être parent d’élève...
nisation toute en souplesse où, par
exemple, l’enfant alternerait haltegarderie et école maternelle, selon
ses besoins ; ceci en accord avec les
professionnels de la petite enfance et
les parents.
Pourtant, l’école ne peut réussir à elle
seule sa mission d’éducation : elle a
besoin de l’implication des différents
acteurs, au premier rang desquels les
parents. La durée quotidienne des
cours n’étant que de six heures, l’essentiel de la journée se situe donc
hors du temps scolaire ; principalement avec la famille, dans une moindre mesure avec les structures parascolaires. Il est donc fondamental d’ouvrir davantage les portes de l’école
afin que les parents lui reconnaissent
toute son importance et qu’ils s’impliquent dans la vie scolaire ! Force est
de constater que : « l’école intéresse
beaucoup… les rares personnes qui la
connaissent. » (F. Dolto). Pour les
autres qui, parfois pour s’être éloignés
trop tôt d’un système éducatif discriminant, sont restés en conflit avec lui
à l’âge adulte, l’école apparaît telle
une forteresse inaccessible avec un
jargon déconcertant, voire incompréhensible !
Il leur faut donc se l’approprier et se la
réapproprier ; il y va de l’intérêt de
tous, en particulier des jeunes enfants… élèves en devenir… si on leur
transmet la valeur de l’école.
Astrid Savary
Enseignante
L’impact du sport affecte notre développement comme individu et comme
peuple. Le sport n’a jamais été neutre.
Le sport nous enseigne le respect et
la justice. La bonne pratique de sport
nous montre la valeur de l’engagement, du travail acharné et de l’effort
honnête. Il nous procure la joie, nous
soulève et nous unit.
La mauvaise pratique du sport peut
causer de la déception. Elle peut être
négative et manquer de bon sens. La
mauvaise pratique du sport peut nous
diviser.
Les valeurs démontrées dans certains
sports professionnels ne sont pas les
exemples à suivre, l’actualité en témoigne chaque jour.
La France compte aujourd’hui
171913 clubs et associations sportives. Face à l’accroissement de leurs
dépenses de fonctionnement et du
nombre de jeunes pratiquant le sport
(treize millions de licenciés, toutes
disciplines confondues ces dernières
années), les structures sportives font
de plus en plus appel aux bénévoles
(denrées qui se raréfient), pour des
tâches d’encadrement, de logistique
et d’administration, avec un maître
mot pour tous, la passion…
Le bénévolat dans un club ou dans
une association sportive est souvent
la suite logique d’une carrière. Lorsque l’on a été joueur, on devient facilement éducateur, dirigeant ou bénévole. S’engager dans un club en tant
que tel s’inscrit dans une continuité.
Les bénévoles apportent surtout leurs
compétences dans des domaines
aussi variés que les finances, la communication, l’administration ou la
logistique.
Le sport et ses valeurs sont une réponse à la violence, ce sont aussi des
outils de meilleure compréhension
entre les être humains.
Les valeurs du sport sont-elles en
danger, on peut raisonnablement le
penser, le dopage en est la preuve
évidente. Le terme désigne non seulement l’action de doper ou de se doper
mais aussi son résultat. Au sens figuré, se doper consiste à augmenter
artificiellement la puissance, la qualité, le rendement de quelqu’un ou de
Apparaît
choix :
alors
le
- rester observateur et extérieur à la vie
scolaire
- s’inscrire et être parents d’élève élu pour
participer un peu plus aux actions scolaires
Être élu signifie surtout assister aux trois
conseils d’école de l’année.
En dehors de l’élection par elle même qui
implique un dépouillement et une signature
à apposer, il faut donc trois fois écouter le
directeur ou la directrice d’école parler du
règlement intérieur, des projets éducatifs,
des problèmes de discipline éventuels,
donner un avis qui sera écouté certes mais
pas vraiment suivi.
Le poids de l’éducation nationale et des
collectivités étant difficile à contrebalancer.
Tous les parents ont le devoir de participer
à l’éducation scolaire de leurs enfants, par
le suivi du travail en classe, la surveillance
des devoirs a la maison, la présence aux
réunions enseignants parents.
Pour veiller à ce que les enfants respectent
le règlement intérieur de l’école, il est préférable d’avoir été consulté en ce domaine
et de pouvoir l’expliquer.
Être élu c’est être aussi médiateur, diffuser
les informations relatives aux activités,
organiser des occasions de rencontre des
enseignants avec les parents.
Je suis maman d’une petite fille de 6 ans et
demi. La première année de maternelle je
ne faisais pas partie des parents élus. Je
me suis rendue compte que je n’étais que
très peu au courant des projets éducatifs,
des actions, du travail collectif.
Les valeurs du sport sont
sont--elles en danger ?
Le sport nous affecte tous, où que
nous soyons et que nous y participions en tant qu’athlète, entraîneur,
officiel, spectateur ou bénévole.
On est parent d’élève
dès le moment où
notre enfant entre à
l’école.
quelque chose.
Deux connotations apparaissent :
l’une négative, celle de se droguer,
l’autre positive, celle de se stimuler,
ne pas confondre, la frontière entre
les deux est très ténue.
Les valeurs du sport ne resteront
saines que si l’éducation le reste
aussi…
Alain
Bénévole sportif
AGIR POUR LA CITOYENNETE
VAL DE SCARPE
Rue Diderot
62223 ST-Laurent-Blangy
Je me suis donc impliquée dans la vie de
l’école maternelle dès la deuxième année.
J’ai alors découvert les enseignants sous
un autre jour, moins sur la défensive d’ailleurs.
En école maternelle il est plus facile qu’en
primaire de rentrer dans les locaux aussi,
les échanges entre parents sont plus nombreux.
L’épanouissement de nos enfants est un
sujet de préoccupation générale.
Mon enfant est il heureux d’aller à l’école ?
Cette école lui convient elle ?
Remerciements aux élus des communes de St-Laurent-Blangy et de StNicolas-Lez-Arras et aux maires M.
Jean-Pierre Deleury et Mme Annie
Cardon pour leur soutien.
Ces question reviennent chez tous les parents de jeunes enfants.
Mise en page et impression
Donner de son temps pour la vie de l’école
c’est donner de son temps pour son enfant,
pour tous les enfants.
APC Val de Scarpe
Pour recevoir AGORA par e-mail :
[email protected]
Plus le partenariat avec l’école sera important et plus il sera facile de répondre à ces
questions.
Sylvie Falkiewicz
Parent d’élèves

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