SIZIAF 25 Décembre - CREATIQUE
Transcription
SIZIAF 25 Décembre - CREATIQUE
Dossier L’export Transports Les enseignements du diagnostic PDE Chantier Mise à 2X2 voies de la RN47 : la dernière section en route ! En bref Diagnostic “Economie d’énergie” La gestion différenciée bien en vue N°32 OCTOBRE 2006 www.siziaf.com édito T exte Daniel Delcroix Président du SIZIAF (Syndicat Mixte de la Zone Industrielle Artois-Flandres) De nombreuses entreprises du Parc partagent ce crédo : “Aller chercher du travail à l’étranger, le faire en France” Pour une société industrielle, raisonner à l’échelle nationale n’a souvent plus aucun sens et constitue au contraire un risque. Dans le Parc Artois - Flandres, à l’image Créatique Technologie; nombre de PME comme de grandes entreprises, développent leurs propres stratégies pour exporter. Dans la région Nord-Pas-de-Calais, les échanges internationaux font heureusement partie de nos réflexes depuis toujours. Une position géographique privilégiée, un système d’infrastructures performant offrent aux entreprises des atouts importants. Mais cette condition nécessaire n’est en aucun cas suffisante ! L’export implique de la part des entreprises des efforts permanents, de la persévérance, de l’audace, des capacités d’innovation, des formations spécifiques, etc. Les succès remportés par les entreprises du Parc sur la scène internationale témoignent à la fois d’une capacité technique à affronter une concurrence de très haut niveau et d’une conviction inébranlable selon laquelle le débouché naturel pour des produits ou prestations à haute valeur ajoutée est forcément le marché mondial. (suite page 2) (suite de la page 1) Un “Trophée LeadExport” pour Créatique Technologie Cette machine que montre F. Salamone est le seul exemplaire de ce type dans le Pas-de-Calais. Une autre, à côté, n’existe qu’à trois exemplaires en France. Le 8 juin dernier, François Salamone, président de Créatique Technologie s’est vu remettre à Lens l’un des “Trophées LeadExport” décernés aux champions de l’international des territoires de Lens, Béthune et Arras. 52 entreprises avaient participé à cette 3e édition du concours organisé par les trois CCI, la DRCE, la Coface et Norcomex. Créatique Technologie, a été récompensée dans la catégorie “Union Européenne” pour avoir multiplié par trois en trois ans son chiffre d’affaires à l’export, ainsi que ses effectifs. Comme les quatre autres lauréats, François Salamone s’est vu offrir une mission d’affaires export, incluant un accompagnement personnalisé par le Réseau CCI. Le dirigeant en a profité pour présenter, outre ses activités à l’international, l’outil de travail collaboratif pour lequel Créatique Technologie a été désignée entreprise pilote. Nous y reviendrons. Ce n’est pas François Salamone, président de Créatique Technologie, qui dira le contraire. Ce chef d’entreprise de 53 ans, patron de différentes sociétés avant de reprendre celleci en 1992, a compris depuis longtemps qu’il est aussi illusoire d’essayer d’écouler des produits de masse “made in France” que des réfrigérateurs à des esquimaux. “Avec des coûts de production quatre fois plus élevés que dans les PECO et dix fois plus qu’en Chine, inutile d’insister”... En revanche, vendre de la connectique industrielle et de la mécanique de précision à des majors de l’industrie automobile européenne lui paraît tout à fait logique et réalisable. D’ailleurs, lui et ses 40 salariés (dont 32 à Douvrin - Billy Berclau) en vivent ! Et le rêve de François Salomone se réalise ainsi un peu plus chaque jour : “Aller chercher du travail à l’étranger, le faire en France”. Voilà au moins qui change du discours “déclinologue” ambiant ! “Condition sine qua non de notre développement” Mais, faut-il le préciser, une petite entreprise du Pas-de-Calais ne se retrouve pas référencée chez VW, Mercedes et BMW par l’opération du saint-esprit ! C’est au contraire le résultat d’une stratégie où rien n’est laissé au hasard. La localisation, d’abord : Créatique Technologie est à l’origine une société lyonnaise. Son siège s’y trouve d’ailleurs toujours. Mais lorsqu’il s’est agi de choisir sur une carte le site de production, et finalement le lieu de décision de l’entreprise, François Salamone a eu vite fait de s’apercevoir que Douvrin - Billy Berclau se trouvait à 2h30 maxi de 70% du potentiel automobile français, son débouché premier, sans l’éloigner pour autant des constructeurs allemands, sa deuxième cible. Le “camp de base” établi restait à se préparer à l’assaut final. L’apprentissage de quatre langues étrangères, l’acquisition d’une culture internationale, la certification ISO 9 001, l’implantation d’une structure commerciale en Allemagne ont constitué le passage obligé de la conquête des marchés étrangers, d’abord de façon indirecte via les clients français (à l’instar d’ailleurs de la Française de Mécanique) puis en direct, depuis trois ans. Une démarche que François Salamone, malgré les difficultés, ne regrette pas. “L’export direct était et reste encore la condition sine qua non du développement de l’entreprise”, insiste-t-il. Même son de cloche chez Minot Recyclage Textile. Et pour cause: cette société de 83 personnes réalise 90% de son chiffre d’affaires à l’exportation, principalement en direction du Maghreb et de l’Europe orientale. Une part qui grossit d’année en année et fait donc de l’étranger un débouché vital pour l’entreprise. Il en va encore de même pour Agrotronix. Là aussi, on s’organise activement pour faire des clients étrangers des facteurs du développement de la société installée dans l’hôtel d’entreprises : on y prévoit pas moins de 100% de croissance du chiffre d’affaires à l’export pour 2007, et 200% pour 2008 ! Un vrai challenge, que Pascal Gradt, le directeur général, compte relever grâce à des produits dont il a su repérer la quasi - inexistence sur les marchés visés, via un agent commercial. Cette approche est décidemment partagée par nombre d’exportateurs, qui mettent aussi en avant, parmi les gages de réussite, la nécessité d’apporter un service en plus du “simple” produit faisant l’objet de la transaction, et d’intégrer le plus finement possible la culture, au sens large, du pays visé. On le voit, réussir à l’export est tout à fait réalisable pour des entreprises innovantes et motivées, et ce n’est pas non plus réservé à des géants. Certes, de par sa nature même de filiale d’une société belge, Filartois est le 1er exportateur du Parc, mais les belles réussites sont aussi à mettre à l’actif de PME, voire de TPE. Pour en savoir plus : L’étude publiée par l’Observatoire régional des échanges internationaux est disponible sur www.international-nordpasdecalais.fr. Une action collective pour réduire votre facture d’énergie Pour réduire leur facture énergétique, le SIZIAF a proposé aux entreprises une action collective pour laquelle il a sollicité un financement du FRAMEE (Fonds Régional pour l’Amélioration de la Maîtrise de l’Energie et de l’Environnement) alimenté par l’ADEME et le Conseil Régional. Il vient d’être accepté. Concrètement dans les prochaines semaines, un cabinet d’études sera mandaté pour dresser le diagnostic Energie des entreprises participantes. Charge à lui d’évaluer les économies d’énergie réalisables sur les sites industriels (amélioration des machines, identi- fication des sources de gaspillage d’énergie…) et d’en chiffrer les conditions économiques de réalisation. En plus d’un suivi individuel pour répondre à la situation de chacune, des formations collectives permettront aux entreprises d’améliorer leur gestion de l’énergie en interne (suivi de la consommation, sensibilisation des salariés, etc.) tout en s’enrichissant des expériences des autres. Pour participer à cette action collective, contactez Péroline Millet au SIZIAF (03 21 08 60 86 ou [email protected])