biographie en français

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biographie en français
Rachida Brakni
Rachida Brakni
Sortie le 06 février 2012
“Je me demande si le désir
d’être sur scène avec des musiciens
n’était pas plus grand que le
désir de faire un disque.”
En disant cela, Rachida Brakni explique aussi pourquoi elle a autant
pris son temps avant d’enregistrer son premier album. Elle attendait
«l’opportunité justifiée et légitime».
Elle a mûri son projet, elle a attendu le moment juste. «Je n’ai pas fait
un disque pour savoir qu’il est dans les bacs et pour le plaisir de faire une date
parisienne». Rachida Brakni s’installe dans la chanson. Il y aura bien une
première date parisienne, le 4 avril au Café de la Danse. Mais il y aura
une tournée, une vraie tournée, beaucoup de concerts...
Choyée par le public et célébrée par la critique comme étant une des
plus grandes comédiennes de sa génération, elle va pourtant s’éloigner
des scènes de théâtre et des plateaux de cinéma pour se consacrer à la
chanson pendant au moins un an et demi.
Pour elle, c’est une sorte d’outing : elle inaugure sa première personne
du singulier. «Au théâtre ou au cinéma, on vient pour le metteur en scène, pour
le texte, pour l’histoire. En concert, c’est vous que l’on vient voir. Je ne me suis
jamais considérée comme une artiste, puisque une comédienne est toujours au
service des autres».
Alors, elle a travaillé dans son coin. Elle voulait des chansons qui lui
ressemblent et qui ne soient qu’à elle. Or elle n’écrit pas. Mais Éric
Cantona, son compagnon, écrit beaucoup. «Il me propose des histoires, je lui
apporte des thèmes, des personnages, des envies. Nous avons peu à peu emmagasiné
pas mal de textes. Puis nous avons rencontré Cali après un concert». Tout
naturellement, Rachida et Cali chantent ensemble. Il propose de tenter
une aventure. «Je lui suis vraiment reconnaissante : il est auteur-compositeurinterprète et il s’est mis à mon service, sans ego». Cali compose sur les textes
de Cantona et elle enregistre de premières maquettes piano-voix.
Sa voix, elle la connait déjà : «J’ai toujours chanté. On chantait au StudioThéâtre d’Asnières, on chantait au Conservatoire – des opérettes d’Offenbach, des
cabarets, de l’Aznavour, du Barbara…». Elle a découvert la chanson française
aux cours de théâtre. Jusque là, elle naviguait entre plusieurs cultures :
le chaâbi des mariages et les comédies musicales de Farid El Atrache en
famille, le funk et la soul des copains de la cité, Cure, Bérurier Noir
et Joy Division dans sa chambre – «c’était un peu improbable, en banlieue,
de s’habiller comme Robert Smith en écoutant du Earth, Wind & Fire». Elle
reprend des cours de chant quand le travail sur l’album s’accélère, mais
en s’interdisant de travailler ses chansons avec son coach. «Je ne voulais
pas que la technique s’impose. Ainsi, ce disque, c’est moi».
C’est bien elle, en effet. Une voix suprêmement élégante, avec des
graves à la sensualité presque hautaine et de subits sourires carnassiers.
On pense à Juliette Gréco, bien sûr, mais avec la gouaille de Marianne
Faithfull, ou à une Annabel mâtinée de Joni Mitchell. Une femme
sublimement femme, un caractère solidement trempé, un cœur aussi
intelligent que romanesque…
«J’ai la sensation d’une œuvre collective», dit-elle volontiers. Telles qu’elles
sont, les chansons ont éclos par le travail avec les musiciens. Cali lui
avait présenté le clavier Johann Dalgaard qui a composé la chanson
L’amour c’est pas du cinéma. Geoffrey Burton aux guitares, Philippe
Entressangle à la batterie, Patrick Felices à la basse : les musiciens ont
le plus souvent joué live et, au cours de longues séances de recherche
en équipe, Rachida a parfois enregistré sa voix en une seule prise,
cordes et cuivres venant ensuite. Un travail de groupe avec musiciens,
auteur et compositeurs, dont la collégialité n’a jamais bridé ses désirs
et ses envies d’interprète. Ils ont, tous ensemble (Cali, Johan Dalgaard,
Geoffrey Burton et Eric Cantona), corealisé cet album enregistré par
Julien Lebart au studio BCBA de Rivesaltes.
Ainsi, on ne peut que céder à la fureur jubilatoire de Tocard, demandé à
Éric Cantona après avoir vu Boulevard de la mort, «parce qu’on a toutes
envie de faire la peau à un tocard». Et elle célèbre avec une ferveur résolue
les figures de la passion amoureuse, de la pure jubilation (Ivre de toi,
Je suis amoureuse) jusqu’à des tensions franchement dramatiques (Je
danse et je ris, Je t’aime, Pleure pas Manu, Soufre de vie). Dans cette
exploration de la carte du Tendre contemporaine, elle évoque au passage
toutes les ambiguïtés de sa relation au pays natal de ses parents dans Terre
fatale, en français et en arabe. Autre détour : elle a invité un complice
naturel, Rodolphe Burger, qui a composé et chanté avec elle 1001 nuits.
Maintenant, il lui reste à «casser le quatrième mur. Quand on est sur scène au
théâtre, il reste toujours une barrière entre le public et soi. Avec la musique, il y
a un échange». Et comment ce sera, Rachida Brakni sur scène ? Elle ne
sait pas encore. Elle sait seulement que son respect et son admiration
pour Alain Bashung («une perfection dans l’équilibre et le rapport au public,
une élégance absolue sur scène») vont jusqu’à lui interdire de reprendre
ses chansons. Elle sait qu’elle sera accompagnée par les musiciens
de l’album renforcés par Daniel Jamet, guitariste de la Mano Negra,
de Mano Solo ou de Gaëtan Roussel. Elle sait aussi qu’elle aime les
concerts de Sophie Hunger, elle déteste l’impudeur, elle chante chez
elle du Mark Lanegan ou du Fairouz, elle chérit le plaisir collectif de la
musique… Ses concerts ressembleront à tout cela à la fois. Comme son
album. L’autoportrait d’une artiste qui brise le quatrième mur.
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