Mardi 09 Juillet 2013

Transcription

Mardi 09 Juillet 2013
SECTEUR DE LA SANTÉ EN ALGÉRIE
ZIARI ET
LES AUTRES…
Un pays, il y a deux façons de l’aimer.
Et de le défendre. Il y a d’abord ceux qui
le veulent tel qu’il est, avec ce qu’il a de
bien et de moins bien, avec ses
problèmes et ses tourments, sans rien
ajouter et sans rien retrancher.
Lire en page 4 l’article
de Aïssa Hirèche
Le Quotidien
Mardi 9 Juillet 2013 n°3865 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
APRÈS LA MORT DE PLUS DE 50 PERSONNES AU CAIRE
COUPE DU MONDE MILITAIRE 2013 : ALGÉRIE 4 - FRANCE 1
Les Frères musulmans
appellent au «soulèvement»
LES VERTS
«CORRIGENT» LES BLEUS
51 personnes ont été tuées hier au Caire lors d’une manifestation
pro-Morsi, les Frères musulmans appelant au « soulèvement » à la suite
de ce « massacre », dans un contexte de tensions croissantes.
La date du 8 juillet 2013 fera désormais partie des hauts faits de notre sport-roi.
Lire en page 12 l’article de Bachir Boutebina
Lire en page 17
DO
R
E
I
SS
INCROYABLE SITUATION
À LA VEILLE DU RAMADHAN
RAZZIA SUR
LES MARCHÉS
Lire nos articles en pages 6, 7 et 9
LES LAURÉATS DU BAC HONORÉS
HIER AU PALAIS DU PEUPLE
Il était
une fois
les bourses
à l’étranger
Le Premier ministre a
également remis des cadeaux
symboliques aux lauréats de la
catégorie des handicapés.
Lire en page 3
L’ANP FRAPPE FORT À BOUIRA
ET TAMANRASSET
14 TERRORISTES
ABATTUS
EN 48 HEURES
Des milliers de soldats sont
mobilisés de jour comme
de nuit, que ce soit au niveau
des maquis ou au niveau
des frontières.
Lire en page 24 l’article
de Ikram Ghioua
Ph: R. Boudina
ILS JUGENT «ACCEPTABLE»
LE STATUT D’AVOCAT
A croire que le pays s’apprête
à mener une guerre, lutter contre
une épidémie ou tout simplement
une grave pénurie en produits
alimentaires.
La volte-face
des robes
noires
Affichant une satisfaction
béate, M. Lanouar dira que
« le ministre a tenu ses
promesses, car toutes les
préoccupations des avocats
ont été prises en compte ».
Lire en page 3 l’article
de Mohamed Boufatah
L’Actualité
MARDI 9 JUILLET 2013
SITUATION DES IMMIGRÉS ÂGÉS EN FRANCE
Un rapport se penche sur la situation de 240 000 Algériens
LA MISSION D’INFORMATION sur la situation des immigrés âgés, créée le 20 novembre 2012 par la Conférence des présidents
de l’Assemblée nationale française, vient de rendre public son rapport.
I KARIM AIMEUR
e
document
contient
82 propositions visant à
améliorer la situation sociale
de ces immigrés qui « est révélatrice
de la difficulté pour la France de se
comprendre comme société d’immigration ».
Les membres de cette mission
ont travaillé sur les immigrés des
pays tiers âgés de plus de 55 ans, en
France, qui représentent plus de
800 000 personnes, dont plus de
240 000 Algériens. Parmi ce groupe,
près de 350 000 personnes
(127 000 Algériens, 65 000
Marocains et 37 000 Tunisiens), ont
plus de 65 ans. 140 000 de ces immigrés de plus de 65 ans ont acquis la
nationalité française, selon le rapport.
« Longtemps, la condition des
immigrés vieillissants a été reléguée au rang de préoccupation
secondaire par les pouvoirs
publics», lit-on dans le rapport qui
propose de «repenser l’action
publique à destination des immigrés vieillissants» et « la refondation de la politique d’intégration ».
Pour les membres de la mission,
la refondation de la politique d’intégration ne peut aller sans la reconnaissance du rôle des immigrés
dans l’histoire nationale de laquelle
leur histoire n’est qu’artificiellement séparée.
« Hautement symbolique, ce travail de mémoire est aussi un préalable à l’amélioration de la condition
sociale des immigrés âgés », souli-
L
Ils ont assuré la prospérité de la France
gne le rapport, évoquant le devoir
de garantir les conditions d’une
vieillesse digne.
« La réussite de cette ambition
passe par la transformation de
leurs conditions de logement, et
notamment par la disparition des
foyers de travailleurs migrants au
profit de structures mieux adaptées
aux besoins des résidents. Elle
implique aussi le rapprochement de
ce public des dispositifs sociaux de
droit commun, de façon à le faire
bénéficier des politiques sociales et
sanitaires mises en place pour les
personnes âgées en général. Elle
impose enfin de laisser à ces personnes le choix de vivre leur
vieillesse plus librement entre la
France et le pays d’origine afin
qu’elles se sentent réellement chez
elles ‘’ici’’ et ‘’là-bas’’ », explique-ton dans le même document.
Pour assurer les conditions
2
d’une meilleure intégration au niveau
national, la mission
propose, entres autres, d’étendre aux
ressortissants
de
nationalité
algérienne
souhaitant
faire bénéficier leur
famille du regroupement familial l’application du régime
dérogatoire relatif à
la condition de ressources applicable
aux personnes handicapées souffrant d’un
taux d’incapacité au
moins égal à 80 %.
Elle propose aussi
d’envisager la modification du cadre juridique du regroupement familial pour
les personnes handicapées atteintes d’un
taux
d’incapacité
inférieur à 80 %,
mais supérieur à un
taux à définir.
Pour ancrer la
politique de l’intégration au niveau
territorial, les parlementaires français proposent de favoriser la participation des immigrés âgés aux
conseils consultatifs locaux représentant les personnes âgées ou aux
conseils communaux consultatifs
des résidents étrangers.
Concernant le logement, la mission propose de mener à son terme
le plan de traitement des foyers de
travailleurs migrants (Ptftm) en
cours et engager la transformation
de l’ensemble des foyers de travailleurs migrants en résidences
sociales. Elle veut aussi encourager
la création de résidences sociales
disposant, à la fois de studios et
d’unités de vie, afin de favoriser le
maintien du lien social entre les
résidents ainsi que la mise en place
d’un comité de résidents dans l’ensemble des foyers et des résidences
sociales.
Redéfinir les missions des principaux acteurs (État, collectivités
territoriales, Caisse des dépôts et
consignations, Agence nationale
pour la rénovation urbaine, Agence
nationale pour la cohésion sociale et
l’égalité des chances, bailleurs)
intervenant dans le cadre du plan
de traitement des anciens foyers et
procéder à une répartition équitable de leur participation financière,
est l’une des autres propositions
formulées par la mission.
Pour plus de détails, le rapport
est disponible dans son intégralité
sur le site de l’Assemblée nationale
française dont voici le lien :
( h t t p : / / w w w. a s s e m b l e e nationale.fr/14/rap-info/i1214.asp).
A souligner enfin que dans le
cadre de leur mission, les députés
fraçaise ont effectué une visite de
travail les 12 et 13 mai à Alger où
ils se sont entretenus avec, entre
autres, le secrétaire d’État algérien
chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli, et
des parlementaires de la commission des affaires sociales.
K. A.
L’Actualité
MARDI 9 JUILLET 2013
ILS JUGENT « ACCEPTABLE » LE STATUT D’AVOCAT
LA VOLTE-FACE DES ROBES NOIRES
AFFICHANT une satisfaction béate, M. Lanouar dira que « le ministre a tenu ses promesses, car toutes les préoccupations
des avocats ont été prises en compte ».
I MOHAMED BOUFATAH
es robes noires ont donné
l’impression de changer le
fusil d’épaule, hier, lors de la
rencontre ayant regroupé le ministre de la Justice avec le Bâtonnat
national à l’hôtel El Djazaïr.
L’ensemble des bâtonniers issus
d’une quinzaine de barreaux
d’Algérie ont participé à cette
réunion. Un revirement spectaculaire dans la position des avocats
vis-à-vis de la nouvelle loi portant
organisation de leur profession a
été relevé. Lors de l’ouverture des
travaux inhérents à cette rencontre,
le
bâtonnier
national,
Mustapha Lanouar, du barreau de
Constantine, n’a pas tari d’éloges à
l’égard du ministre.
Le rôle du ministre de la Justice
dans l’élaboration de la loi régissant le métier d’avocat est qualifié
de très «important» par M.
Lanouar. Avant de noter, « la bonne
volonté, la disponibilité et l’aide
conséquente consenties par le
ministre de la Justice à l’égard des
avocats ». Affichant une satisfaction béate, M. Lanouar dira que « le
ministre a tenu ses promesses car
toutes les préoccupations des avocats ont été prises en compte ».
« Nous attendions ce statut depuis
16 ans. Et c’est grâce à la bonne
volonté et l’aide appréciable du
ministre que nous avons pu franchir le stade de sa programmation
et sa présentation devant l’ APN »,
soutient-il encore. Bon nombre de
différends apparus récemment au
sujet de cette loi sont mis par le
bâtonnier national sur le compte
« de l’ignorance du contenu et des
dispositions de ce texte de loi par
les avocats ». Présent à cette rencontre, le bâtonnier d’Alger, locomotive des barreaux d’Algérie, a
indiqué que « certaines dispositions
de ladite loi portent atteinte à l’indépendance de la justice, en citant
les procédures disciplinaires contre
l’avocat contenues dans la loi adop-
L
Une vue de la rencontre ayant regroupé le ministre de la Justice avec le Bâtonnat national
tée la semaine dernière à l’APN et
les décisions et les délibérations des
Conseils de l’ordre régionaux qui
seront soumises à la tutelle ». Ce
statut qui consacre « la régression
par rapport à la loi de 1991, compte
un certain nombre de lacunes»,
commente-t-il.
Toutefois, selon le même bâtonnier, le ministre a fait remarquer,
lors de la réunion à huis clos, globalement, que la majeure partie de la
mouture actuelle est « acceptable ».
Ceux qui la critiquent veulent
« l’excellence », de l’avis du ministre. Cela prouve s’il en est que les
barreaux n’ont pas accordé leurs
violons. Les présidents des différents bâtonnats régionaux ont
montré à l’occasion de la rencontre
CHARFI À PROPOS DE SONATRACH 2
«Le juge d’instruction accomplit
pleinement sa mission»
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi,
a indiqué, hier à Alger que le juge d’instruction chargé de l’affaire
Sonatrach 2 « accomplit pleinement sa mission » et exerce toutes ses
prérogatives en prenant plusieurs mesures. Le juge d’instruction
chargé de l’affaire Sonatrach 2 a pris plusieurs mesures en plus des
commissions rogatoires internationales, à savoir la collecte d’informations, la convocation de personnes pour enquête, l’émission de mandats de dépôt contre des personnes et le placement sous contrôle judiciaire d’autres personnes, a précisé le ministre dans une déclaration à
la presse en marge de sa réunion avec les membres de l’Union nationale des barreaux d’Algérie. « L’obligation de confidentialité ne permet
pas de divulguer de nouveaux éléments dans cette affaire toutes les 24
heures », a ajouté M. Charfi.
LES LAURÉATS DU BAC HONORÉS HIER AU PALAIS DU PEUPLE
Il était une fois les bourses à l’étranger
LE PREMIER MINISTRE a également remis des cadeaux symboliques
aux lauréats de la catégorie des handicapés.
es lauréats de l’examen du baccalauréat, session
2013, ont été distingués, hier, par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, lors d’une cérémo nie organisée au Palais du peuple (Alger). La cérémonie
s’est déroulée en présence de hauts responsables de
l’Etat, de membres du gouvernement et des parents
des lauréats. A cette occasion, le Premier ministre a
remis des médailles aux trois premières lauréates, à
savoir Afaf Fatima-Zohra Boukassri (wilaya de
Mascara) qui a obtenu une moyenne de 18,45 filière
sciences expérimentales, suivie d’El Hadja Chaâlal
(Tissemsilt), avec une moyenne de 18,28 filière mathématiques et de Tasaâdit Bendaouad (Sétif), avec une
moyenne de 18,15 filière sciences expérimentales.
M. Sellal a également remis des cadeaux symboliques
aux autres lauréats, dont certains de la catégorie des
handicapés. En plus des cadeaux remis à cette occasion,
L
ces lauréats vont également bénéficier de voyages touristiques à l’étranger. Dans une allocution, le ministre
de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed a
imputé le recul de cette année au faible taux de réussite enregistré dans les filières littéraires, contrairement aux résultats « positifs » enregistrés dans les filières mathématiques et techniques mathématiques.
« Les taux diffèrents aussi d’une wilaya à une autre et
cette situation feront également l’objet d’une étude
approfondie », a-t-il ajouté. Le taux national de réussite
a atteint, cette année, 44,78%, soit 171 397 candidats
scolarisés admis. Le nombre des lauréats admis avec
mention « excellent » s’élève à cinq (filles), alors que
celui des admis avec mention « très bien » à 1 214 et
avec mention « bien » à 9 921. Au niveau national, la
wilaya de Tizi Ouzou arrive en tête avec un taux de
réussite de 60,95%.
LE NON-VOYANT BILEL MAÂTOUB LAURÉAT AU BAC
«J’ai voulu rencontrer le Président Bouteflika»
Timide et réservé, Bilel
Maâtoub, un non-voyant, ne
cache pas son bonheur d’avoir
décroché le baccalauréat session
2013 avec mention et se projette
déjà vers l’avenir. Son objectif :
devenir un cadre de l’administration.
Bilel qui a décroché le baccalauréat avec une moyenne de
13,83 (filière langues étrangères),
fait partie des lauréats du baccalauréat session 2013, honorés
hier par le Premier ministre.
Originaire de la wilaya de
Tébessa, Bilel qui bouclera ses 20
ans en décembre prochain, ne
cache pas son émotion lorsqu’il
est approché par la presse pour
prendre ses impressions. « Je
suis flatté de me retrouver ici
avec les lauréats du baccalauréat
de cette année. C’est un honneur
de rencontrer les hauts responsables de l’Etat, même si j’ai tellement voulu rencontrer le prési-
dent de la République, Abdelaziz
Bouteflika, à qui je souhaite santé
et longue vie », lâche-t-il. A la
question de savoir la spécialité
pour laquelle il va opter pour ses
études universitaires, Bilel n’a
pas hésité et son choix semble
être fait. « Je veux intégrer l’Ecole
nationale d’administration (ENA)
pour devenir un cadre de
l’administration.
C’est mon souhait le plus cher
et j’espère pouvoir le réaliser. »
3
d’hier qu’ils n’étaient
pas sur la même longueur d’onde.
Interrogé,
le
bâtonnier de Tizi
Ouzou
a
affirmé
qu’ « il n’a jamais été
question de revendiquer le retrait, la révision et encore moins
le gel de ce projet de
loi ».
De son côté, le
ministre a estimé, en
marge de cette rencontre que l’APN a
connu pour la première fois un consensus transcendant les
appartenances partisanes ».
Le ministre a indiqué que les déclarations du président du
Conseil de la nation, Abdelkader
Bensalah, à ce sujet auguraient
d’un débat « aussi intense » que
celui ayant prévalu devant
l’Assemblée populaire nationale.
M. Bensalah a expliqué, lors de la
séance de clôture de la session de
printemps du Parlement, qu’en
raison de l’importance du texte et
de ses implications, les membres
du Sénat voulaient lui consacrer
tout le temps nécessaire.
Pour rappel, les avocats du barreau d’Alger avaient organisé, la
veille de la présentation du projet à
l’APN, un sit-in au siège de la cour
d’Alger pour dénoncer ce projet de
loi. Les robes noires d’Alger, à leur
tête le bâtonnier de la capitale,
Abdelmadjid
Sillini,
avaient
menacé de paralyser l’ensemble
des tribunaux et cours de justice si
ce projet de loi ne serait pas retiré
M. B.
ou gelé.
E
L’ DITORIAL
Quand l’APN s’en lave
les mains des «affaires»
I N. KRIM
’exprimant sur les affaires de corruption qui secouent le champ
économique national (cf : les scandales Sonatrach), le président
de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, fit cette déclaration insolite pour ne point dire extravagante, selon laquelle, « seule » la justice
était habilitée à rendre des jugements et à porter des accusations dans
les affaires de spoliation des biens publics (APS du 6 juillet 2013). Cela
suite à la démarche d’une soixantaine de députés (représentants de plusieurs partis) demandant un débat général sur la corruption en Algérie.
Il s’agissait de débattre de la situation induite par la succession des
affaires de corruption, non de juger qui que ce soit. Ce qui est en fait
l’un des rôles essentiels de l’Assemblée populaire nationale tenue d’ouvrir des enquêtes sur toute affaire suspecte ou qui transgresse les lois
du pays. Ce qui semble être le cas, dès lors que la corruption ait atteint
les hautes sphères de l’Etat. En fait, à « bon droit », M. Ould Khelifa ne
fait que reproduire une vision attentiste – devenue le leitmotiv – d’une
institution qui, de par sa marginalisation, est devenue plus protocolaire
que représentative. L’APN n’est-elle pas concernée par les affaires de
fraude électorale ou de corruption ? Il semble que si, au regard d’une
lecture correcte de la Constitution qui stipule dans son article 161 :
« Chacune des deux chambres du Parlement peut, dans le cadre de ses
prérogatives, instituer à tout moment des commissions d’enquête sur
des affaires d’intérêt général. » Les scandales répétitifs de corruption
ne sont-ils pas des « affaires d’intérêt général » ? Quel serait donc le
rôle de l’APN ? A quoi sert-elle si elle évite tout ce qui constitue sa raison d’être ? Tout un chapitre de la Constitution est réservé aux droits,
devoirs et prérogatives de l’APN et du Sénat. Ce qui veut dire que la loi
fondamentale a mis à la disposition du législateur une batterie de textes
de lois qui lui permettent de jouer le rôle et les missions pour lesquels
il a été élu. En effet, plusieurs dossiers sont passés devant cette
instance, ces dernières années – notons que le tout premier scandale
financier étudié par l’APN a été – dans les années 1980 – l’affaire des
« 26 milliards de dollars » partis en fumée sans que l’on en retrouve
trace. Comment dès lors attendre des députés qu’ils épluchent les programmes du gouvernement, qu’ils mettent sur le gril les ministres sur
l’utilisation qu’ils font des deniers du peuple, en un mot, faire leur « boulot » de députés, qui n’est pas seulement de lever une main « approbative ». Or, lorsque l’on s’investit dans la politique il faut savoir assumer
les responsabilités qui sont inhérentes à cette fonction. Mais il y a maldonne dès lors que le député s’investit dans un rôle qui, à l’évidence,
n’est pas le sien : faire barrage aux investigations dans la perspective
de faire la lumière sur les « affaires ». Dans un passé récent, des députés ont enquêté sur les fraudes électorales, enquête demeurée sans
suite, parce que celle-ci a été laissée sous le coude, soit parce qu’ils ont
été empêchés de faire état des résultats de leurs expertises. Ce n’est là
que l’une des curiosités, pour ne pas dire anomalie, du parlementarisme
à l’algérienne et du rapport du député algérien à son environnement
social et politique. Pis, la seule fois où les députés se sont manifestés
et se sont exprimés, c’était pour rejeter la loi faisant obligation aux cadres de l’Etat de faire leurs déclarations de fortune et de patrimoine au
moment de leur prise de fonction et à celui de leur départ de ces fonctions, dans le souci évident de transparence et de lutte contre la corruption, les passe-droits et la fraude. N’est-ce pas l’APN qui rejeta, en
2007, une loi sur la lutte contre la corruption ? Il faut croire que l’actuel
président de l’APN reste ainsi dans l’ordre des choses établies et l’APN
ne bougera pas le petit doigt ou interpellera le gouvernement pour en
savoir plus sur ces affaires de corruption. Dans tous les cas de figure,
le Parlement algérien administre la preuve qu’il n’est toujours pas près
de prendre en charge des affaires qui touchent au politique et aux finances de l’Etat, lesquelles, dans maints cas, déterminent le devenir de la
nation. En fait, le système parlementaire algérien qui ne répond pas
dans sa composante actuelle aux exigences d’un Etat de droit, ne s’estil pas disqualifié à traiter les questions inhérentes aux problèmes de la
société et globalement ceux de l’Etat ?
N. K.
S
L’Actualité
ACTIVITÉS
DE SONALGAZ
À EL HARRACH
ET BOLOGHINE
Plusieurs pertes
d’électricité
causées
par la fraude
MARDI 9 JUILLET 2013
SECTEUR DE LA SANTÉ EN ALGÉRIE
ZIARI ET LES AUTRES…
UN PAYS, il y a deux façons de l’aimer. Et de le défendre. Il y a d’abord ceux qui le veulent tel qu’il est, avec ce
qu’il a de bien et de moins bien, avec ses problèmes et ses tourments, sans rien ajouter et sans rien retrancher.
I ABDELKRIM AMARNI
I AISSA HIRÈCHE
es
bilans
d’activités
présentés hier par les
directions de distribution
d’électricité et de gaz (SDA) d’ElHarrach (Alger-Est) et de
Bologhine
(Alger-Ouest),
aboutissent au même constat : la
fraude dans les bidonvilles.
Le DG de la filiale d’El
Harrach de Sonelgaz, Abdelhak
Latrèche, qui a présenté ce bilan
«positif», établi sur la période de
juin 2012 à juin 2013 a indiqué
que les 108 équipements en
électricité et en gaz réalisés ont
coûté quelque 1,7 milliard/DA.
Ces améliorations de service ont
permis de réduire les pannes de
basse tension (BT) à moins
12,51% par rapport à l’année
2012. Cette réduction de pannes
(1.598 en juin 2012) est tombée à
1 388 en juin 2013. Sur le
chapitre de coupures de courant,
il a fait savoir que le taux du
temps équivalent de coupures
par heure (Tec/h), est passé à
moins 17,59 % par rapport à
2012. M. Latrèche ne manquera
pas de noter qu’un climatiseur
de 12 000 BTU consomme autant
d’électricité que neuf lampes de
100 Watt chacune, allumées
simultanément. 16 actions de
sensibilisation ont été menées
auprès
des
établissements
scolaires.
Pas
moins
de
4 800 personnes ont été
mobilisées par ces actions
menées par des équipes qui se
déplacent dans les écoles
primaires, CEM, lycées et auprès
d’autres associations et comités
de quartier. Selon le conférencier,
la direction est confrontée «au
phénomène de la fraude et de la
rétrocession surtout en période
d’été» avec un taux de 22% de
perte d’électricité causée par la
fraude à travers des connexions
anarchiques
dans
des
bidonvilles.
A Bologhine (Alger-Ouest),
même topo pour les fraudes. Le
taux de perte d’électricité en
2012 est supérieur avec un taux
de 30,62%, avec toutefois un
léger recul de 0,2% par rapport à
2011. Plus de 200 plaintes ont
été déposées depuis 2012 auprès
des tribunaux de Chéraga et de
Bab El Oued qui ont tranché en
faveur de Sonelgaz, dans la
plupart des cas. La direction
attend la concrétisation du projet
«compteur intelligent » afin de
limiter la fraude et de mieux
maîtriser la distribution de
l’électricité. La totalité du
programme, soit 94 postes
d’électricité, a été réalisée dans
le cadre du plan d’urgence pour
l’été 2013 par la direction
de
Bologhine
qui
couvre
19 communes, a indiqué son
directeur,
Ahmed
Rahem.
«Quatre autres postes ont été
retardés par l’opposition de
citoyens», a-t-il précisé.
Le montant global des
investissements de la direction
de Bologhine a dépassé les
352 millions/DA en 2012 pour
l’électricité et 14 millions/DA
pour le gaz, selon lui. Le chiffre
d’affaires de cette direction
s’élève à 4 133 milliards/DA,
alors que ses créances cumulées
sont de 3 346 milliards de DA.
Ces créances sont détenues par
les administrations (37%), le
secteur économique (30%) et les
A. A.
abonnés (17%).
L
es gens-là, du genre « touche
pas à mon pays » refusent
tout débat et rejettent toute
critique. Pour eux, leur pays ne
peut pas ne pas être bien- portant.
Il faut y croire, y tenir et il ne faut
jamais en désespérer. Ce sont de «
grands optimistes » pour lesquels
tout est « pour le mieux dans le
meilleur des mondes possibles »
(dixit Aldous Huxley). Lorsque tout
va dans leur pays, ils ne ratent pas
l’occasion de le souligner et lorsque,
parfois, cela ne va pas, comme ça
arrive pour tous les pays du monde,
alors ils se débrouillent et trouvent
bien un moyen de vous faire croire
que tout va bien.
Quitte pour cela à ce qu’ils
inventent un nouveau discours et à
ce qu’ils décrivent une réalité qui
n’en est pas une. Ce n’est un secret
pour personne que ces gens sont
généralement bien, voire très bien
placés. Ils sont aussi bien, souvent
même trop bien payés. Et il ne fait
pas de doute que lorsque tel est le
cas, on aime bien la vie et l’on sourit au quotidien qui ne cesse de
nous sourire surtout lorsque,
comme c’est le cas pour certains, on
s’est hissé non pas par le mérite et
la force des bras, mais par la coop tation et par la grâce de moyens pas
toujours amènes. Pour cette catégorie de citoyens, il devient dès lors
normal que toutes les belles choses
de cette terre se conjuguent avec le
pays qui les nourrit si gracieuse ment sans qu’ils se sentent obligés
de lui fournir une contrepartie. Pas
même la décence de se taire !
C
Décrire n’est pas haïr
Ensuite, il y a ceux qui, en par lant de leur pays, le trouvent toujours mal parti, mal arrivé, mal
servi par les siens, insuffisamment
poussé vers l’avant. Ceux que d’aucuns appellent les pessimistes et qui
ne cessent de dire leur peine de voir
leur pays à la traîne des nations ou,
du moins, pas suffisamment
avancé. Ces gens-là, du genre plutôt
« rien ne va » ne trouvent rien de
bon en ce qui se fait et perdent jus qu’à l’espoir que les choses s’améliorent un jour. Cela est peut-être
dû à une trop grande déception,
mais, d’un autre côté, cela dénote
une grande exigence de leur part.
C’est leur manière d’aimer leur
pays en tenant à le voir bien installé
sur la scène mondiale et pas sur un
strapontin de l’humanité. C’est leur
manière aussi d’aimer leur pays en
s’accrochant, pour lui, aux plus
hautes exigences surtout lorsqu’il
n’y a aucune raison pour qu’il ne
soit pas ainsi.
L’enthousiasme qu’ils mettent
dans leur discours est si grand
Ziari a montré la voie en établissant un diagnostic honnête de son secteur
qu’ils ne font généralement plus
attention aux susceptibilités des
uns et aux sensibilités des autres.
Peu importe si untel est secoué ou
si tel autre est irrité, l’essentiel est
que les uns et les autres réagissent
et se mettent à l’œuvre pour que le
pays s’en sorte grandi. Ces gens-là
ne sont généralement pas affiliés
aux partis, car surtout chez nous,
les partis ont pour rôle de tuer l’a mour du pays et la hargne de le
développer. Ils ne sont pas très bien
appréciés car leur discours dérange
un grand nombre, surtout parmi
ceux qui, enlisés dans le confort de
la médiocrité et l’ivresse des privilè ges, refusent de voir le monde
autrement qu’à la mesure de leur
petite personne. Ils reçoivent par fois quelques-unes des pierres que
leur lancent les âmes arrogantes et
les esprits indécents des indus pri vilégiés
mais
profondément
convaincus de la justesse de leur
démarche totalement rassurés
quant à leur attachement à leur
pays, ils ignorent les gesticulations
des médiocres et des incapables et
persistent à remuer le doigt dans la
plaie afin de faire mal et de réveiller
les consciences endormies et les
âmes engourdies pour qu’y ait enfin
ce sursaut d’honneur qui doit hisser
le pays là où doit être sa place et son
niveau.
Dieu a créé les hommes différents et il est tout à fait naturel que
l’on n’aime pas notre pays de la
même manière. Dès lors, est-il possible que d’aucuns reprochent aux
autres le fait qu’ils défendent autrement leur pays ? C’est, en tout cas,
ce qu’il est donné de comprendre
ces derniers temps avec certains
discours qui ne comprennent pas
que s’élèvent d’autres voix que les
leurs et qu’existent d’autres maniè res de parler du pays que la leur.
En effet, ces derniers jours, certains se sont mis soudain à pointer
du doigt le «pessimisme», et donc
les pessimistes, quant à la situation
du pays comme étant un mal en
Algérie oubliant que le pessimisme
n’est ni un parti politique, ni une
religion, ni une idéologie. Il s’agit
simplement d’une attitude qui
rejette l’incohérence que d’aucuns
font vivre au pays qui, de leur fait,
se trouve dans la misère au moment
où il est des plus riches de ce
monde. Le pessimisme qui prévaut
ces jours en Algérie découle directe ment des résultats de la médiocrité,
de l’incompétence et de l’insolence.
Et lorsque le sage montre la lune, le
meilleur réflexe n’est certainement
pas de regarder son doigt. Or, c’est
malheureusement ce qui se passe. Il
est temps de se poser les questions
qu’il faut et que ceux qui n’en trouvent pas s’en aillent simplement
faire autre chose !
Ziari montre la voie
Nous n’avons cessé dans ces
mêmes colonnes de décrire la situa tion catastrophique que connais sent tous les secteurs d’activité
chez nous et particulièrement ceux
de la santé et de l’école. Nous n’a vons jamais cessé de signaler que
les réformes dans ces secteurs n’ont
rien donné et que, plus les jours
passent, plus la dégradation donne
sur un état irréversible. Or, voilà
que l’actuel ministre de la Santé
vient de nous donner raison en éta blissant un diagnostic honnête de
son secteur.
En effet, plus rien ne va, semble
dire M. Ziari aux concernés de son
secteur. Nos hôpitaux sont sales,
nos investissements sont mal gérés,
nos malades sont repoussés et
abandonnés, nos services désorga nisés, notre gestion en déroute, on
recrute à tort et à travers, sans
égard pour la mission de l’hôpital et
on agit n’importe comment sans
égard pour les normes et les stan dards et nous sommes sûrs que M.
Ziari a évité de tout dire. Etait-ce
donc une mauvaise chose que de
faire ce constat ? Reprochera-t-on à
ce ministre d’avoir dit exactement
ce qu’il faut ? Lui en voudra-t-on
d’avoir parlé de la confiance perdue
en l’hôpital par les citoyens et lui
érigera-t-on un bûcher pour le fait
d’avoir pris pour référence les
années 1970 ? Il nous semble, au
contraire que M. Ziari a bien su
mette le doigt sur le mal du secteur
et il a donc bien dressé le bilan qu’il
faut. Il mérite, à cet égard d’être
félicité et non d’être traité de pessimiste, de comploteur contre la
nation ou d’on ne sait quoi encore.
Au contraire, et sans détour,
nous dirons que, en procédant ainsi,
l’actuel ministre de la Santé montre
la voie à ses collègues qui veulent
prendre leurs responsabilités vis-àvis du pays et vis-à-vis du peuple. Il
est temps messieurs, semble-t-il
dire, que l’on bouge. Certes cela
vient avec du retard, avec beaucoup
de retard même, mais comme on
dit, « mieux vaut tard que jamais ».
Le pays est dans une mauvaise
passe et ce ne sont pas les discours
creux, de ceux qui en ont l’habi tude, qui prouveront le contraire.
Non, il ne suffit pas de dire que tout
va bien pour que tout se mette à
bien aller. Et Dieu sait et le peuple
sait qu’il s’agit là d’un pur mensonge comme certains ont le culot
d’en faire chaque matin et chaque
soir. Non, chez nous, tout ne va pas
bien. Et cela vient d’être confirmé
par Ziari dans son secteur.
Ceci dit, et les médecins le
savent mieux que quiconque, il y a
lieu, au moment de la prescription
du remède, de ne pas confondre
entre les véritables causes du mal et
ses symptômes, car si tel est le cas,
le rem èd e p o u rra it s ’ a v érer p lu s
dangereux que le mal lui-même. Il
est donc nécessaire de s’informer
sur les causes de tous les maux
constatés et de prendre les mesures
à même d’éradiquer les causes et
non pas ses symptômes.
Jusqu’à quand devra-t-on atten dre que des ministres dont le sec teur est à terre, comme l’université
par exemple, se décident à suivre la
voie montrée par Ziari ? Quand
auront-ils donc le courage de lancer
un diagnostic sérieux et sans complaisance de leur propre gestion à la
tête du secteur ?
Quand M.
Harraoubia fera-t-il le bilan de ces
si nombreuses années à la tête de
l’enseignement supérieur ? Quand
reconnaîtra-t-il
que
notre
Université déforme au lieu de former ? Quand reviendra-t-il sur l’ef froyable décision d’instaurer le
LMD ? Quand trouvera-t-il que l’étudiant et l’enseignant sont mal
servis par le système mis en place ?
Quand reconnaîtra-t-il que la
bibliothèque ne fait pas son boulot
comme il le faut ? Que les stages de
courte durée ne sont pas convena blement gérés ? Que la formation
des enseignants est déficitaire ?
Que celle des étudiants est
archaïque ? Que notre Université
est à la traîne de toutes les autres ?
Que … ?
Et que …. ? Et que …?
Attendons pour voir !
A. H.
Mobilis se Mobilise Opération Don du Sang
Mobilis, entreprise citoyenne
perpétue la noble tradition, désormais ancrée dans ses mœurs,
et faisant appel, de nouveau, aux
cœurs, à l’humanisme et à la
générosité de ses employés, à la
veille du mois sacré de
Ramadhan, pour se mobiliser le
08 juillet 2013, pour une action
« Don du Sang » organisée au
niveau de la Direction Générale
en collaboration avec l’Hospitalouniversitaire D’Hussein Dey
(Alger).
En
présence
du
Président-Directeur Général de
Mobilis Monsieur Saad DAMMA et
de tous les employés, qui ont
répondu massivement à cet
appel, Mobilis a fait montre d’une
grande mobilisation et un engagement indéfectible en organisant cette action caritative.
Pour rappel, en 2010, les
employés de Mobilis ont été nom-
4
breux à faire preuve de solidarité
en faisant don de leur sang au
profit des enfants atteints du cancer.
En juin 2012, en collaboration
avec l’hôpital de Kouba, ils ont
été d’une grande mobilisation à
honorer leur devoir de citoyen en
offrant leur sang aux malades de
l’hôpital.
C’est parce que nous sommes
plus que de simples employés :
NOUS SOMMES DES SAUVEURS
DE VIES!
MOBILISONS-NOUS pour ce
geste humanitaire !
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de Mobilis
www.mobilis.dz ou sur notre
page Facebook.
De Quoi j’me Mêle
MARDI 9 JUILLET 2013
La contre-logique du métro d’Alger
LES DIRIGEANTS du métro
d’Alger sont-ils à ce point
incompétents pour programmer
le dernier départ du train à 23h et
fermer les portes des stations à
22h55mn ? Un usager a été
confronté, avant-hier à 22h55mn,
au niveau de la station de
Tafourah. Le malheureux usager a
fait le tour des six portes de cette
station, mais à sa grande
surprise, elles étaient toutes
fermées. D’autres cas similaires
nous ont été signalés pour les
départs de 5h du matin. Les
clients qui arrivent dans les
stations à quelques minutes du
départ trouvent parfois les portes
fermées. Ce qui provoque leur
colère contre les responsables du
métro. Et avec ces
comportements, on veut
encourager les commerçants
d’Alger-Centre à fermer leurs
magasins aussi tard dans la nuit.
L’olivier millénaire
de Tizi Ouzou
a été sauvegardé
IL NE S’AGIT NULLEMENT d’un miracle et
encore moins d’une fantaisie. Le wali de Tizi
Ouzou a eu l’idée géniale de rendre hommage
à cet arbre qui a, depuis des siècles,
accompagné les montagnards dans leur
résistance active et nutritive face aux
conditions très rudes de la vie sur les
hauteurs du Djurdjura. La plantation de
l’olivier en question a été faite selon une
technique supervisée par un ingénieur en
arboriculture. La science agricole en général
permet aujourd’hui ce que naturellement Dda
Mahmoud (cité dans l’article)
ignorait hier. On notera
cadres supérieurs maritimes. Un statut qui leur permettra de
cependant que les vertus de
toucher un salaire de base avoisinant les 70 000 DA par mois, selon
l’olivier ont provoqué une
le document adressé également à l’Inspection du travail d’Alger. Le
LES CAPITAINES et chefs mécaniciens de remorqueurs du port salaire de base actuel de cette corporation est à hauteur de
transplantation à une plus
d’Alger ont déposé un préavis de grève au niveau de la direction de 34 000 DA. Lors de leur grève de trois jours, déclenchée le 26 mai
grande échelle depuis,
l’Entreprises portuaire d’Alger (Epal). Parmi les revendications des dernier, les travailleurs avaient paralysé le port d’Alger dans ses
l’Afrique du Nord, pays
protestataires, figure leur reclassement dans la catégorie des deux parties, gérées par l’Epal et Dubaï Port World.
d’origine de l’olivier, vers
Rome et la Grèce antiques
pour devenir enfin le symbole
de la puissance mais surtout
de la liberté. Les effigies
royales de l’époque montrent
bien le rameau d’olivier
LES CENTRES commerciaux, les
entourant la tête des
magasins, les marchés de fruits et
rois…Massinissa, Jugurtha,
légumes, sont littéralement pris
APRÈS les frontières Ouest
Juba et Koceila. Ainsi étaient
d’assaut, une semaine, voire même
(Tlemcen),
c’est au tour des
frappées toutes les monnaies
un mois avant le mois de
frontières Est (Souk Ahras),
des Etats du Bassin
Ramadhan. Alors que d’aucuns se
d’être touchées par la pénurie de
méditerranéen de l’époque.
demandent pourquoi les prix ont
carburant. Selon un citoyen
Cela étant, de par le monde
plutôt tendance à flamber à
habitant
à Souk Ahras, il n’y a
on rend hommage aux
l’occasion de ce mois sacré, ils
point de carburant (essence et
éléments de la nature en les
feignent d’ignorer que ce sont les
mazout) dans les stationsinvitant dans les villes. Pour
consommateurs qui sont à l’origine
service de la ville depuis plus de
exemple, au Quai aux fleurs à
de la pénurie et de la flambée des
5 jours. Cette situation contraint
Paris il ne pousse aucune
prix. Hier, au centre commercial de
les habitants de ladite wilaya à
fleur à longueur d’année.
Bab Ezzouar, les étals étaient vides
Elles ne sont qu’exposées
s’approvisionner dans la wilaya
et les magasins n’arrivaient pas à
dans des bacs durant une
voisine, Guelma. Des chaînes
répondre à l’importante demande
courte saison le long de la
interminables de voitures sont
des citoyens venus en masse
rive, d’où le nom du quai… et
s’approvisionner. A voire les
signalées dans ces stationspourquoi pas chez nous ? Il
chariots pleins à craquer on à
service qui, elles aussi, risquent
n’a pas été énoncé dans
l’impression que l’on se préparait à
d’être touchées par la pénurie.
votre article qu’au bas de
la fin du monde. Ainsi, et au vu de
Cette situation est due au
l’olivier de Tizi Ouzou une
la loi de l’offre et de la demande, les
récurrent problème de la
très belle dédicace signée de
stocks de produits alimentaires, une
contrebande de carburant aux
Mouloud Mammeri prolonge
fois épuisés, cela se répercutera
frontières algériennes. L’Algérie
l’hommage à l’arbre que
inévitablement sur les prix. Sacré
ne nourrit pas seulement ses
« la littérature a chanté sur
mois…
voisins, mais fait également
tous les tons» disait-il.
fonctionner leurs véhicules…
GROGNE AU PORT D’ALGER
Pénurie de
carburant à
Souk Ahras
C’est nous qui créons la pénurie
ON
remet
ÇA
I SELIM M’SILI
e malheur a voulu que
l’Histoire des peuples du sud
de la Méditerranée a toujours
été écrite par les gens du Nord.
Les peuples de pasteurs n’ont
jamais été de grands bâtisseurs et
furent peu portés sur les choses
écrites. Ce furent les historiens
grecs et romains qui, les premiers, relatèrent dans leurs chroniques, le mode d’existence des
Berbères.
Les guerres coloniales furent
relatées par les envahisseurs
mêmes, turcs ou français. Ibn
Khaldoun s’attaque le premier à
l’histoire des dynasties berbères
L
L’HISTOIRE À L’OMBRE
qui régnèrent sur l’Afrique du
Nord.
Cependant,
ce
sont
ses
Prolégomènes, introduction à
l’étude historique où il explique
sa méthode et sa théorie, qui sont
plus connus que les livres suivants
et les régimes indépendants qui
se sont succédé n’ont rien fait
pour vulgariser cette histoire-là.
Du reste, tous les écrits émanant de nationaux ne sont que les
produits de savantes compilations.
Jouissant
d’un
monopole
exclusif et d’un pouvoir de censure exorbitant, le régime du parti
unique a tenté par tous les
moyens de réduire au silence les
acteurs essentiels ou les témoins
de cette grande lame de fond que
fut le Mouvement national.
Un hommage répété est à
rendre au grand théoricien de la
guerre de Libération qui ne se
contentera pas de fonder le journal El Moudjahid, mais de jeter les
bases d’une production d’archives
filmées: il s’agit bien entendu de
Abane Ramdane.
L’indépendance acquise, tous
les témoins et acteurs de la
guerre de Libération furent exilés,
emprisonnés ou... frappés de
mutisme. Seuls certains ouvrages
timides parurent comme Mon
combat de Amar Ouzegane ou
L’aube des mechtas de Ahmed
Benchérif. Le premier grand
recueil de témoignages, de
témoins encore vivants, fut sans
conteste la grande fresque restituée par Yves Courrière. C’est
grâce à cet ouvrage, d’abord édité
seulement à l’étranger, que les
Algériens connurent les dissen-
5
sions dans un groupe qui paraissait monolithique. L’ouvrage historique le plus scientifique qui ait
été réalisé fut sans conteste,
L’Algérie en guerre du regretté
Mohamed Teguia, qui dissèque les
diverses étapes de la guerre de
Libération à travers seulement les
documents écrits, les procès-verbaux, les déclarations émanant
des différentes parties et les
publications
officielles
de
l’époque.
L’autre ouvrage d’envergure où
il y avait une grande rigueur d’analyse fut, bien sûr, La Guerre
d’Algérie, réalisé sous la direction
de Henri Alleg.
Le reste de la littérature
concernant cette question n’est
qu’un recueil de souvenirs personnels ou d’interprétation partisane de la question.
S.M.
L’Actualité
MARDI 9 JUILLET 2013
INCROYABLE SITUATION À LA VEILLE DU RAMADHAN
RAZZIA SUR LES MARCHÉS
A CROIRE QUE LE PAYS s’apprête à mener une guerre, lutter contre une épidémie ou tout simplement une grave pénurie
en produits alimentaires.
I NADIA BENAKLI
a grouille de partout. A 24
heures du mois sacré du
Ramadhan, les Algériens ont
pris d’assaut les marchés. La folie
des achats a atteint un pic inimaginable. De jour comme de nuit, les
gens affluaient sur les marchés et
les grandes surfaces pour s’approvisionner en ingrédients indispensables pour la préparation de la
chorba du f’tour.
A croire que le pays s’apprête à
mener une guerre, lutter contre
une épidémie ou tout simplement
une grave pénurie en produits alimentaires. Hier, des files interminables de véhicules ont été signalées au niveau du centre commercial de Bab Ezzouar.
Les familles faisaient leurs
achats jusqu’à une heure tardive de
la nuit. «On avait du mal à fermer
hier le centre à minuit», affirme un
employé au niveau du centre commercial de Bab Ezzouar. Cet habitué des lieux témoigne qu’il n’a
jamais vu un engouement d’une
telle envergure. «Pour permettre
aux gens de faire leurs achats, nous
avons prolongé la fermeture du centre jusqu’à minuit au lieu de 22h,
mais cela n’a pas suffi», explique
notre interlocuteur, stupéfait par le
flux des familles de passage. «On
dirait que tous les magasins vont
fermer durant ce mois», commentet-il avec ironie. Même scénario au
centre commercial d’Ardis.
Le vaste parking, disposé à
accueillir des centaines de voitures,
était bondé. Des foules interminables de personnes constatées sur
place. Objet: faire les emplettes
pour le mois sacré du Ramadhan. A
l’intérieur, les clients se bouscu-
Ph. : R. Boudina
Ç
Peu importe le prix, les Algériens mettent le paquet pour le plaisir de la meïda
laient dans les rayons des produits
alimentaires pour garnir la table du
f’tour. Peu importe le prix, les
Algériens mettent le paquet pour le
plaisir de la meïda. Ils ne se privent
de rien durant ce mois sacré. Des
viandes rouge, blanche, des fruits
de mer et des friandises, les familles
se gâtent à fond.
D’ailleurs, des cadis pleins à craquer ont provoqué une queue au
niveau des caisses. Les clients ont
dû attendre plus d’une demi-heure
pour s’acquitter de leurs achats aux
caisses. Des produits alimentaires
en passant par la vaisselle aux produits électroménagers, les clients
ont fait le plein.
Les agents de sécurité étaient
complètement dépassés. «Pas facile
de contrôler tout ce monde», murmure un agent de sécurité à son collègue qui lui rétorque : «Les
Algériens
ont
de
l’argent.»
Effectivement, les gens dépensent
sans compter. Des achats estimés
par famille, à plus de 10 000 DA
pour ne pas dire l’équivalent d’un
salaire. Certains recourent même à
des emprunts pour garnir leur table
durant ce mois sacré. Malgré la
cherté de la vie et la flambée des
prix à la veille de ce mois sacré, la
consommation n’a pas freiné.
Bien au contraire, le taux de
consommation double durant ce
mois de jeûne. Les chiffres avancés
par l’Union nationale des commerçants et artisans algériens, (Ugcaa)
donnent le tournis. L’Ugcaa a tiré
la sonnette d’alarme sur les mauvaises habitudes des Algériens qui
ont une propension à dépenser l’argent durant ce mois sacré.
Lors d’une conférence de presse
animée dimanche dernier, l’organisation a appelé à la raison pour en
finir avec le gaspillage alimentaire
qui se chiffre en milliards de centimes. Selon l’Ugcaa, le gaspillage
devrait dépasser 500 milliards de
centimes cette année et ce, en raison du degré de consommation qui
s’est élevé à 50% dans tous les produits alimentaires.
Le président de la filière des
fruits et légumes a affirmé que les
Algériens consomment pendant le
Ramadhan 10 millions de quintaux
de légumes, 500 000 quintaux sont
gaspillés et jetés à la poubelle, alors
que le président de la commission
nationale des boulangers a fait
savoir que les citoyens consomment
4,1 milliards de pain, dont 120
millions sont jetés dans les poubelles.
Le porte-parole de l’Union, Hadj
Taher Boulanouar, a ajouté que le
taux de consommation du lait pendant le mois de Ramadhan s’élèvera
à 150 millions de litres, dont 12
millions de litres sont aussi
gaspillés, et d’ajouter en déclarant
que la consommation de viande
rouge s’élève, elle aussi, pendant le
mois sacré à 40 000 tonnes, quant à
la viande blanche, à 30 tonnes,
alors que la consommation des dattes est estimée à 40 000 quintaux.
Ce qui explique que la flambée
des prix n’est pas provoquée par la
pénurie des produits, mais plutôt
par la forte consommation.
Sachant que les jeûneurs ne
reculent devant rien, les commerçants en profitent pour s’enrichir
N. B.
en augmentant les prix.
RUSH SUR LES BOUCHERIES À LA VEILLE DU 1er JOUR DE RAMADHAN
La foi et… le foie
EN VOYANT CES CITOYENS prenant d’assaut les boucheries la veille du premier jour, on a l’impression que beaucoup
d’Algériens ignorent ce que signifie le mois de Ramadhan.
I KACI AGGAD
omme s’ils avaient eu vent d’une
information faisant état d’une pénurie, des centaines de citoyens des
quartiers de Ben Omar ont pris d’assaut les
boucheries de la cité El Bahia pour faire leur
plein de viande. Celles qui font face à la mosquée du coin sont débordées et ont du mal à
contenir cette marée humaine qui grossit au
fil des minutes. Au point où certains clients,
découragés à la vue de tous ces gens faisant le
pied de grue devant les étals, ont été
contraints de se retirer, en attendant que la
situation se décante. Pourtant, on ne peut pas
affirmer que les prix affichés sont donnés.
La viande d’agneau, notamment, est proposée à 1 070 DA le kg. Même la viande de
mouton qui est de qualité moindre, est chère
et n’est pas à la portée des petites bourses.
Chaque année, le ministre du Commerce et
celui de l’Agriculture et du Développement
rural promettent aux Algériens un
Ramadhan meilleur, en précisant que la
viande sera disponible à gogo et que les prix
seront plus attractifs. Selon Kamel Chadi,
C
président du directoire de la Société de gestion des participations de l’Etat, Proda, celleci a importé 200 taurillons en attendant l’arrivée des 1 299 autres, prévue à l’occasion.
Pour les commercialiser, la Société a prévu
l’ouverture de 430 points de vente à travers le
territoire national, dont 30, rien que pour la
région Sud. D’importantes quantités de viandes congelées importées sont également prévues pour répondre à la très nombreuse
demande, particulièrement les petites bourses qui n’ont pas les moyens de se payer de la
viande fraîche à plus de 1 000 DA le kg. A en
croire le premier responsable de Proda, « les
stocks de viandes rouges et blanches congelées sont plus importants par rapport à l’année dernière». Il a souligné, en outre, que le
prix du kg de viande conditionnée ou congelée
ne dépassera pas les 650 DA sur le marché.
Concernant le poulet congelé, M. Kamel
Chadi a indiqué que « depuis le 25 juin dernier, d’importantes quantités de ce produit
ont été mises sur le marché à raison de
230 DA le kg. » Le tout est de savoir, maintenant, si les vendeurs de volailles vont respecter les prix et ne seront pas tentés, comme ils
l’ont fait l’année dernière, de les majorer
pour essayer de gagner un peu plus.
D’ailleurs, que deviennent les mesures prises
par le gouvernement qui avait décidé d’exonérer les aviculteurs de certaines taxes pour
une durée de deux ans afin de maintenir le
prix du poulet autour de 250 dinars le kg ?
Après une légère baisse durant le mois de
mai, où il s’était vendu à 210 DA le kg, le prix
du poulet a subitement augmenté, atteignant
à partir de la seconde moitié de juin plus de
300 DA sur le marché. En certains endroits, il
a atteint 390 DA le kg ! Pour essayer de se justifier, les bouchers affirment que c’est du poulet vidé.
Or, tout le monde sait qu’il s’agit là d’un
subterfuge, voire d’une arnaque pour tromper les clients en leur faisant croire que le
poulet vidé est plus cher et qu’ils doivent
payer ce service s’ils veulent l’acheter. Lors
d’une rencontre avec les producteurs, programmée il y a trois semaines par l’Union
générale des commerçants et artisans algériens, un éleveur a déclaré que la vente de
poulet plein est interdite par la loi et que les
commerçants qui l’enfreignent s’exposent à
des poursuites. Un autre les a carrément
accusés de tricheurs et de suceurs de sang qui
utilisent tous les moyens pour dépouiller le
client. Pourtant, on ne peut pas dire que les
poulaillers manquent. Poussant comme des
champignons, ces commerces ont changé la
vie de milliers d’agriculteurs et d’éleveurs à
travers le pays. Beaucoup reconnaissent
qu’ils se sont fait une place au soleil grâce à
l’élevage de poulets. Outre la suppression de
certaines taxes, l’Etat accorde de nombreuses
aides aux aviculteurs pour les stimuler et les
pousser à augmenter leur production. Reste à
organiser la filière et sévir contre les fraudeurs qui gravitent autour et la freinent dans
son élan. De même qu’il accorde une attention particulière à l’élevage bovin. Grâce aux
contrats de coopération qu’elle a lancés avec
certains pays réputés dans l’élevage et la production de lait et les travaux de réalisation de
trois complexes d’abattage dans les HautsPlateaux, l’Algérie est bien partie pour
réduire sa dépendance et satisfaire la
demande en matière de viandes rouges.
Selon les spécialistes, le cheptel ovin avoisinerait les 17 millions de têtes et que pour
mettre fin à la spéculation, particulièrement
durant le mois sacré de Ramadhan, il devrait
K. A.
dépasser les 30 millions de têtes.
Nedjma souhaite «Ramadhan Karim» à tous les Algériens
es Algériens accueillent, à
l’instar de tous les musulmans du monde, le mois
sacré du Ramadhan. En cette
heureuse occasion, Nedjma présente ses vœux les plus sincères
L
et les plus chaleureux au peuple
algérien.
Dans son message de félicitations aux Algériens, le Directeur
Général de Nedjma, M. Joseph
Ged a déclaré : « Je tiens en mon
nom et au nom de Nedjma à pré-
senter nos vœux les plus sincères de santé et de bonheur pour
ce Ramadhan que nous vous
souhaitons empli de joie, de solidarité et de piété. Comme à son
habitude, Nedjma honorera son
engagement citoyen en vous
accompagnant tout au long de ce
mois sacré et en partageant avec
vous l’ambiance particulière de
Ramadhan, à travers nos actions
caritatives au profit des nécessiteux et nos offres promotionnelles inédites pour nos clients. »
Nedjma Dima Maakoum
Saha Ramdhankoum !
6
Pour la dixième année consécutive, Nedjma marque sa présence
en ce mois de Ramadhan, sous le
signe du partage et de l’interactivité et honore ainsi son statut
d’entreprise citoyenne, toujours
proche de la société algérienne.
L’Actualité
MARDI 9 JUILLET 2013
BOUCHONS, BAGARRES, RESTAURANTS FERMÉS, MAUVAISE HUMEUR…
SACRÉ MOIS !
L’ODEUR DU MOIS sacré n’est plus celle de la chorba, mais des petites habitudes qui se répètent chaque année.
I WALID AÏT SAÏD
as besoin de voir le croissant lunaire,
les Algériens ont une façon bien à eux
d’annoncer l’arrivée du mois sacré. Ce
sont, en effet, des signes qui ne trompent pas.
Ils sont perceptibles depuis le début de la
semaine.
Depuis dimanche, une ambiance apocalyptique règne dans la capitale. La chaleur de
l’été est revenue et les embouteillages avec.
Dès les premières heures de la matinée, jusqu’aux heures tardives de la nuit, les routes
et artères de la capitale et sa banlieue sont
bouchées. Au fil des heures, l’ambiance
devient de plus en plus électrique. Les prises
de bec commencent à faire leur apparition.
La panique gagne les citoyens. Les gens se
bousculent, ils courent dans tous les sens...
Ce sont les derniers achats et derniers préparatifs pour le mois de jeûne. La culture de la
consommation en Algérie est bien souvent
celle de la pénurie.
Il faut jouer des coudes pour se frayer un
chemin au marché. Les gens s’agitent dans
tous les sens ! Faire le marché, c’est aller au
front. On y fait la «guerre». «Je n’ai jamais
vu pareille foule!», lance, à voix haute, une
dame qui suffoquait en se retrouvant prise au
piège par une foule compacte.
«D’habitude, je prends mes précautions en
faisant mon marché une semaine avant, mais
cette fois-ci, le temps m’a manqué et j’étais
prise au dépourvu. Je ne sais pas, je n’ai pas
vu venir Ramadhan…», ajoute avec dépit
cette femme. Il est vrai que la prise d’assaut
des marchés qui se fait d’habitude des semaines avant le Ramadhan, ne s’est faite qu’en
ce début de semaine. La fièvre acheteuse a
pris du retard, mais elle est bien là. Les boulevards sont noirs de monde. C’est la ruée
vers la... «bouffe». Mais passons, ce n’est pas
Ph. : R. Boudina
P
Depuis dimanche, une ambiance apocalyptique règne dans la capitale
le seul signe « avant-coureur ». Les bagarres
ont déjà commencé. Comme c’était le cas
avant-hier sur la route Moutonnière au
niveau de l’aéroport ou deux automobilistes
avaient transformé cette route à grande
vitesse en ring. Ils se sont roulés par terre
après s’être lancés des insultes en plein
milieu des embouteillages. Des rixes qui malheureusement nous rappellent celles qui sont
devenues coutumes pendant le Ramadhan.
Le jeûne, sa mauvaise humeur et sa nervosité, mélangés à une touche de grossièreté et
d’incivilité provoquent des altercations pendant ce mois censé être sacré. Certains donc
se préparent psychologiquement pour
accueillir le mois de Ramadhan. « Je profite
du mois de Chaâbane pour manger, m’amuser, aller à la plage,…enfin tout ce que je ne
peux pas faire pendant le mois sacré. Cela me
permet de me préparer psychologiquement et
d’éviter que je rentre en conflit avec mes semblables », affirme un citoyen. En cette nuit
du doute (hier, Ndlr), Mohamed a fait le plein
de provisions, pour dit-il, manger jusqu’au
matin…
Autre signe indicateur de l’arrivée du
Ramadhan, c’est la fermeture des restaurants et fast-foods. Avant même le début du
mois de jeûne, les Algériens sont obligés de…
jeûner. C’est une habitude, avant même que
le Ramadhan débute, certains restaurateurs
ferment laissant derrière eux, leurs clients
désemparés. Ils ferment pour laisser leurs
employés, venus de l’intérieur du pays, aller
passer le Ramadhan chez eux, en famille, ou
bien pour laisser place aux activités ramadhanèsques. Ils se préparent pour vendre de la
« zlabia », du « kalbelouze », de la « cherbet »,
« diouls », « hchiche mektfa »… En parlant de
métier, l’approche du Ramadhan se fait aussi
ressentir par la ruée vers les vendeurs de
télévisions, démodulateurs et autres installateurs de paraboles. L’époque où les Algériens
renouvelaient leur vaisselle pour le mois de
Ramadhan est révolue. Désormais, ce sont les
paraboles et les télés que l’on renouvelle
chaque année. On veut être branché ! Et avec
les nouvelles chaînes privées et leurs programmes spécial Ramadhan, on ne veut rien
rater. C’est ce que nous confirme Nabil, vendeur de démodulateurs et installateur de
paraboles. « La période la plus propice pour
mes affaires, c’est la semaine qui précède le
mois de Ramadhan et sa première semaine.
Je ne m’arrête pas, j’ai des rendez-vous pour
toute la période », assure-t-il, avec le sourire,
ce qui démontre la prospérité des affaires.
Nabil explique que c’est devenu une tradition. « Les Algériens aiment bien accueillir le
Ramadhan avec du neuf, quoi de mieux que
leur meilleure amie en ce mois sacré, la
télé ? », souligne notre ami avant de s’excuser– ses clients l’attendent avec impatience.
C’est cela le charme du Ramadhan en
Algérie. Il n’a pas encore commencé, mais ses
effets se font déjà ressentir. Voilà, en attendant d’entendre les « saha ftourkoum » à partir de 8 heures du matin…
Saha Ramdhankoum à tous.
W. A. S.
SÉCURITÉ DURANT LE MOIS DU RAMADHAN
La Gendarmerie et la police font cause commune
COMME chaque année, le dispositif sécuritaire est renforcé pour assurer la sécurité et l’ordre.
I ILHEM TERKI
omment assurer la sécurité
pendant
le
mois
de
Ramadhan ? Telle est la
question qui taraude les services de
sécurité. A la veille du mois sacré
et comme chaque année, le dispositif sécuritaire est renforcé pour
assurer la sécurité et l’ordre. Des
plans de sécurité spéciaux sont prévus pour la sécurisation des zones
urbaines et suburbaines ainsi que
le réseau routier en territoire de
compétence de la Gendarmerie
nationale, selon un communiqué du
commandement de la Gendarmerie
nationale.
Les gendarmes ont procédé au
renforcement des mesures à caractère préventif, dissuasives, adop-
C
tées précédemment en mettant en
place des dispositifs sécuritaires
supplémentaires, afin de concrétiser la présence permanente et
continue sur le terrain et garantir
la surveillance efficiente du territoire et du réseau routier. « Les
services de la Gendarmerie nationale ont renforcé et intensifié les
dispositifs et mesures de sécurité
mis en service et renforcé les mesures préventives et répressives de jour
comme de nuit, il a été ainsi procédé
à la mise en place de dispositifs et
de mesures de sécurité supplémentaires pour garantir le contrôle
général du territoire et du réseau
routier », ajoute le même document
qui précise que ces mesures de
sécurité sont pour assurer la fluidité du trafic routier à travers la
présence permanente sur le terrain
et la surveillance rigoureuse des
véhicules et des personnes suspectes dans différentes régions et
intensifier l’action de proximité en
direction du citoyen avec le contrôle
des axes et routes empruntés par
les citoyens au cours de leurs déplacements nocturnes et garantir une
intervention rapide et efficace en
cas de besoin.
En ce qui concerne les dispositifs de sécurité mis en place au
niveau des frontières terrestres, le
communiqué souligne qu’« il a été
procédé à l’intensification de la surveillance et des patrouilles sur les
frontières afin d’empêcher et limiter
la contrebande de produits alimentaires, notamment pour préserver la
stabilité du marché national et éviter les pénuries causées par la
contrebande de produits subven-
tionnés vers l’étranger et avorter
toute tentative de contrebande de
marchandises et de produits alimentaires vers le territoire national
afin de préserver la santé publique
et l’économie nationale ».
Les services de sécurité seront
mobilisés jour et nuit pour garantir
une présence permanente sur les
routes et les stations de transport
des voyageurs, les lignes ferroviaires et toutes les stations de
transports urbains et ferroviaires
qui assurent des services de nuit à
l’occasion du mois du Ramadhan.
Par ailleurs, les services de Sûreté
nationale ont arrêté une batterie de
mesures préventives pour assurer
la sécurité et la fluidité routière, de
jour comme de nuit, durant le mois
de Ramadhan. La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a
indiqué, dans un communiqué,
qu’au titre du trafic routier et de la
prévention des accidents de la
route, des unités de l’ordre public
seront déployées au niveau des routes principales et secondaires,
notamment celles connaissant un
flux routier important pour une
éventuelle intervention rapide en
cas
d’encombrement
routier
signalé par l’opération de télésurveillance.
Pour assurer un Ramadhan
sans accidents, le directeur de la
communication et des relations
publiques à la Dgsn, le commissaire
divisionnaire Djilali Boudalia
appelle les usagers de la route au
respect du Code de la route, de faire
preuve de prudence et de respecter
la vitesse autorisée.
I. T.
Diar Errahma : une solidarité discrète
LA DIRECTION de la concurrence et des prix (DCP) poursuit son programme d’action portant sur l’hygiène, le contrôle des prix
et de la qualité, 7j/7 et 24h/24 durant tout le mois sacré.
I AMAR CHEKAR
e ministère de la Solidarité nationale
a consacré une enveloppe financière de
570 millions de DA au profit des personnes nécessiteuses à travers le pays. Le
montant sera réparti sur deux tranches au
profit de 1,6 million de personnes nécessiteuses, a précisé Aït Saâdi, responsable au ministère de la Solidarité, en marge d’une conférence de presse portant sur l’installation de la
Commission nationale de solidarité, qui devra
se pencher sur l’ensemble des questions liées
aux aides au profit des nécessiteux. Le ministère prévoit également l’ouverture de 795 restaurants au niveau national. « Le ministère a
procédé cette année à une décentralisation de
toutes les opérations de solidarité, notamment
L
celles relatives au mois sacré », a précisé M.
Aït Saâdi, tout en ajoutant que le ministère a
laissé aux wilayas le soin de gérer ces aides
sous forme de couffins contenant des denrées
alimentaires ou de chèques postaux.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que
bon nombre d’autres secteurs qui devront
participer à ces opérations à l’image du ministère de l’Intérieur, les commissions locales
de la solidarité, les sociétés nationales et des
bienfaiteurs ainsi que le Croissant-Rouge
algérien (CRA) qui continue de mettre en
place l’organisation des restaurants Diar
Errahma.
Contacté par téléphone, M.
Bouhamou, secrétaire général du CRA, semblait très occupé pour répondre dans le détail
sur les préparatifs du Ramadhan 2013.
Comme les autres communes de la capitale,
l’APC d’Alger-Centre a prévu une moyenne
de 350 à 500 repas/jour, afin de répondre aux
besoins des nécessiteux. Le restaurant des
cheminots situé à la rue Hassiba Ben Bouali
sera, comme d’habitude, au rendez-vous afin
d’assurer une moyenne de 300 repas/jour a-ton indiqué tout en soulignant qu’il n’y a plus
de repas à emporter. De leur côté, tout en
activant dans l’anonymat, un nombre important de bienfaiteurs du secteur privé ont
réservé des restaurants à leurs frais durant
tout le mois sacré afin de répondre au devoir
de la solidarité et de l’action humanitaire.
« Un industriel vient chaque année payer 80
repas par jour au profit des nécessiteux et autres passagers », a révélé Ali Mohamed, restaurateur à la rue Hassiba Ben Bouali à
Alger.
Prévenant les dangers des intoxications et
les dépassements de toutes sortes, ce sont les
7
éléments de la direction de la concurrence et
des prix (DCP) que nous avons croisés au restaurant des cheminots dans l’exercice de leur
fonction. « L’opération de contrôle se poursuivra 7j/7 et 24h/24, afin de lutter contre toutes
négligences et tentatives de fraude quelle que
soit sa nature », a souligné le chef d’équipe qui
a ajouté que les éléments de la DCP mènent
le programme de contrôle avec la coordination
des bureaux communaux d’hygiène (BCH) et
la direction de la santé publique (DSP), au
point de fixer des brigades de contrôle dans
les marchés à forte fréquentation de manière
quotidienne. « Un homme averti en vaut
deux », dit le dicton, mais la DCP le répète
surtout aux commerçants malhonnêtes qui
s’enrichissent par tous les moyens aux dépens
des consommateurs.
A. C.
L’Actualité
TIZI OUZOU
Une «boulimie»
d’achat
s’empare
des ménages
MARDI 9 JUILLET 2013
HAÏZER (BOUIRA)
Lawziâa pour perpétuer la tradition
«NOUS VOULONS que le Ramadhan soit accueilli dans la joie et l’aisance pour tout le monde.»
I ABDENOUR MERZOUK
I KAMEL BOUDJADI
quelques heures du
début du mois de
Ramadhan, les citoyens
s’inquiètent déjà de l’augmentation des prix des produits alimentaires de base. Hier dans les
marchés de la wilaya de TiziOuzou plusieurs produits montraient déjà leurs dents. Il y a
menace sur la bourse du citoyen
lambda.
En effet, le premier à pâtir
de cette tendance à la hausse est
incontestablement le prix des
viandes blanches. Il était
d’ailleurs prévisible. Les éleveurs ont été laminés par la
baisse des prix des derniers
mois. Ces derniers se plaignaient en effet des prix que
leur proposaient les spéculateurs intermédiaires entre eux
et les citoyens. Après avoir
acheté le poussin à 120 dinars,
les éleveurs ont dû céder la mort
dans l’âme, leur produit à 120
dinars le kilo. Une véritable
faillite pour certains qui ne pouvaient pas supporter le déficit.
Par ailleurs, les prix des
autres produits malgré une
légère hausse, n’ont pas empêché les queues devant les étals.
Hier et avant-hier, il régnait une
ambiance « tout-acheter » selon
un citoyen. La pression se faisait
en effet sentir devant les étals
des pâtes alimentaires comme
la chorba, très convoitée en
ce mois de « piété conventionnelle ».
Au niveau des marchés des
fruits et légumes, la hausse ne
se fait non plus guère sentir. Vu
l’inquiétude des dernières
semaines, les prix proposés hier
et avant-hier ne représentaient
point une augmentation pour
les ménages. Tout le monde
achète en quantité non négligeable. Selon des citoyens interrogés, les quantités serviront à
pallier les éventuelles hausses
des prix qui risquent de survenir dans les prochains jours. Le
marché est le dernier à qui faire
confiance par ces temps. En fait,
si les prix n’ont pas subi une
envolée cette année, il n’en
demeure pas moins que les
ménages n’ont aucune confiance
en l’avenir. Il a été constaté hier
à travers les marchés une ruée
qui ne reflète pas l’aisance
financière. C’est juste un réflexe
acquis pour profiter de cette
accalmie des prix avant une
hausse attendue et inévitable
pour beaucoup.
Le réflexe en question
démontre si besoin est que le
consommateur n’a aucune
confiance en les associations
censées le protéger. Quelques
citoyens approchés rappelaient
à juste titre d’ailleurs la récente
hausse des prix du pain. Ni les
associations ni même le gouvernement n’ont pu empêcher les
boulangers de passer à l’acte.
Alors que dire des fruits et légumes sauvagement dominés par
les spéculateurs. Un marché qui
change de jour en jour. Les
citoyens sont habitués à présent
à ses caprices. Enfin, il est également noté que beaucoup de
citoyens avertis, en majorité,
considèrent que la hausse des
prix n’est pas uniquement
engendrée par la spéculation et
la boulimie d’achat des ménages. L’inflation est en grande
partie derrière ce phénomène. Il
était prévisible que les dernières
augmentations des salaires
allaient provoquer des hausses.
K. B.
A
h i m a c h r a t h »
«Laouziaâ» c’est selon
les régions que l’on
désigne cette action où la solidarité
et l’entraide sont concrétisées par le
sacrifice de plusieurs bovins puis
répartis entre les citoyens du arch.
Chaque part est désignée par « thakhamth » qui équivaut à un foyer
c’est-à-dire un couple marié. Pour
ne pas faillir à la tradition, la région
de Haïzer, plus précisément
« Thadarth Inadjarène », a organisé une grande fête.
« Cette action s’inscrit dans la
volonté de perpétuer les traditions,
inculquer aux nouvelles générations l’esprit d’entraide et de solidarité » nous dira Meziane Chaâbane,
le jeune maire de la commune, rencontré sur place en compagnie du
président de l’association du
village. Plusieurs bœufs ont été
sacrifiés pour la circonstance. Les
plus âgés de la djemaâ sont chargés
de la répartition et de la distribution au CEM de Guentour sur les
hauteurs de Tikjda. 250 chefs de
foyer ont cotisé. « Nous voulons
que le Ramadhan soit accueilli dans
la joie et l’aisance pour tout le
monde » nous affirmera le président de l’association. La fête se veut
aussi un signe envers les plus
démunis.
La viande par les temps qui courent a fini par devenir un luxe. La
solidarité reste un moyen pour
contrecarrer l’esprit individualiste
qui a augmenté l’écart entre les
pauvres et les nantis. Lors de l’opération cotisation, aucune condition
n’a été imposée. Chacun peut donner ce qu’il veut. Les apports vont
de 200 DA jusqu’à des milliers de
«T
Chaque maison aura sa part de viande
dinars. « La collecte s’est faite dans
l’anonymat absolu pour ne pas mettre les gens dans la gêne », nous
précisera le maire de la localité. La
répartition s’est faite publiquement. En plus de cette action initiée
par Thajmaâth, d’autres actions
d’aide et de solidarité en prévision
du mois sacré du ramadhan sont
prévues dans les prochains jours.
La commune a prévu de distribuer
des aides alimentaires aux familles
les plus démunies. « La distribution
des couffins du Ramadhan a débuté
mais nous avons voulu qu’elle se
fasse dans la discrétion la plus
totale pour ne pas toucher à la
dignité des gens » nous confiera le
maire
Chabbane
Meziane.
S’agissant des autres actions héri-
tées des ancêtres, le collectif du
village envisage aussi de recourir à
l’aide des plus nantis qui viendront
en aide aux plus démunis à la rentrée scolaire en matière d’articles
scolaires et d’habillement des
enfants. « Laouziaâ » a été aussi
l’occasion de célébrer la Fête de l’indépendance et la commune a
réservé plus d’un milliard de centimes pour la réalisation de la « maison du village « axam n’tadarth ».
Une stèle commémorant les chouhada sera réalisée en plus de la
récompense des candidats aux
meilleures notes au Bac, 3 au BEM
et 3 à l’examen de la 5e année primaire. « Nous avons choisi les plus
méritants pour dire que les études
demeurent l’unique objectif que
doit avoir l’enfant » commentera le
président de l’association. Le mois
du Ramadhan est certes celui de la
rahma, mais chez ces villageois
cette vertu est permanente et ne se
limite pas au seul mois de l’abstinence. « Leriche doit être aux côtés
du pauvre à tout moment » commente cheikh Amar Amedour, du
arch qui englobe les Nedjaâi. Cette
vision de la vie se retrouve dans
l’ensemble des villages accrochés au
flanc Sud du Djurdjura.
D’Ath Aïssi à Ath Medour,
Ath
Halouane,
Imchadallen,
Icharfaouine, Ath Karbousth, Ath
Hamdoune… la fête a été à son
comble à quelques jours du mois
sacré du Ramadhan.
A. M.
MARCHÉS DE PROXIMITÉ À ANNABA
Benbada, insatisfait du rythme de réalisation
I WAHIDA BAHRI
e ministre du Commerce, Mustapha
Benbada, n’a pas pu dissimuler sa colère,
concernant le rythme très lent dans la
réalisation des marchés de proximité.
Lors de sa visite, hier, dans la wilaya de
Annaba, le ministre qui s’attendait à remettre
les arrêtés d’attribution à un plus grand nombre
de marchands informels, notamment à la veille
du mois de Ramadhan, était bien déçu au vu du
nombre réduit d’espaces commerciaux réalisés.
Seuls 149 commerçants ont bénéficié d’arrêtés
d’attribution d’espaces commerciaux dans l’exgalerie d’Oued Forcha.
Une enveloppe de 4 milliards de centimes a
été débloquée à l’effet d’aménager les anciennes
L
Galeries algériennes en marchés de proximité de
fruits et légumes et de vêtements. Bien que les
aménagements effectués n’aient pas été appréciés par le ministre, l’opération d’attribution des
arrêtés s’est effectuée en présence des autorités
locales et d’un nombre important de commerçants de fruits et légumes. Dans le même
contexte et conformément aux directives du gouvernement afin de les achever avant le début du
Ramadhan 2013, quelque 749 commerçants
ambulants ont bénéficié de stands implantés à
Aïn El Berda, Boucedra, Kharaza et Berrahal,
entre autres, localités. Dépourvus de toutes les
commodités, ces espaces commerciaux de proximité ont été réalisés à raison de 72 milliards de
centimes.
D’autres quotas sont attendus dans les prochaines semaines ou mois au vu de la cadence de
l’évolution des travaux. Pour le moment, «ces
acquis permettront de créer des centaines de postes de travail pour lutter contre le chômage», a
fait savoir M. Benbada. Et d’ajouter : «Cela va
mettre fin au monopole imposé par des commerçants peu scrupuleux, sécuriser et assainir les
marchés de proximité. »
En effet, l’objectif assigné est de créer des
espaces conviviaux où les commerçants qui y
exerceront seront des partenaires privilégiés des
familles résidentes et la concurrence sera loyale !
mais surtout faut-il améliorer le cadre de vie des
populations. Par ailleurs, profitant de sa visite, le
ministre du Commerce s’est rendu à la cité
Seybouse où il a constaté l’état d’avancement des
travaux de réhabilitation de l’abattoir qui sont à
hauteur de 90%. Un taux jugé appréciable par
W. B.
Benbada.
ANNABA
Le couffin pour 2 500 familles
PLUS DE 900 millions de centimes ont été mobilisés pour le financement de cette opération.
’opération de distribution du
couffin de Ramadhan a
débuté, samedi dernier, dans
la commune d’El Hadjar au profit
de 2 500 familles démunies. Tous
les moyens ont été requis par les
services
de
la
commune
d’El Hadjar, à l’effet d’assurer cet
élan de solidarité, au profit des
2 500 familles socialement démunies.
En effet, à moins d’une semaine
du mois sacré, plusieurs collectivités locales ont, dans le cadre de la
solidarité, engagé la distribution
du couffin de Ramadhan, à l’image
d’El Hadjar, Aïn Berda et Chorfa,
entre autres communes de la
wilaya de Annaba. L’opération qui a
L
nécessité des préparatifs entamés
depuis le début de l’année en cours
concernera pas moins de 2 500
familles nécessiteuses ayant fait
l’objet d’un recensement sur la base
d’enquêtes auxquelles ont participé
les services de la direction sociale et
de la solidarité (DAS) et la commission des affaires
sociales de
l’Assemblée populaire communale
(APC). Plus de 900 millions de centimes dont 750 millions de centimes
du budget communal d’El Hadjar
ont été mobilisés pour le financement de cette opération qui représente une aide considérable pour les
familles démunies, sans revenus et
sans couverture sociale ainsi que
celles émargeant au filet social.
9
A cet effet, sept points de distribution ont été retenus pour permettre aux familles concernées de
récupérer
leur
couffin
de
Ramadhan sans difficulté.
Toujours dans le cadre de la solidarité, il est prévu, comme chaque
Ramadhan, l’ouverture de deux restaurants de la rahma, au village exDuzerville, réputé pour l’hospitalité de ses habitants. Il est à noter
qu’une enveloppe financière de 5,9
millions de dinars, représentant
une première tranche pour le couffin de Ramadhan a été débloquée
par le ministère la Solidarité et de
la Famille au profit de la wilaya de
Annaba, en attendant l’octroi d’une
deuxième tranche prévue avant la
fin du mois sacré d’un montant de
10,8 millions de dinars du même
département, soit le double de la
première. On espère que les
familles démunies, aussi nombreuses soient- elles, vivant toutes dans
la précarité, jouiront de ce droit
d’aide et que le couffin de
Ramadhan prendra sa vraie destination au lieu d’être détourné au
profit de personnes qui ne sont pas
dans le besoin. Des cas de détournement du couffin de Ramadhan
avaient été, rappelons-le, constatés
par l’institution de cette opération
de solidarité et plusieurs responsables des collectivités locales avaient
fait l’objet de poursuites judiciaires
W. B.
et incarcérés.
S ports
MARDI 9 JUILLET 2013
COUPE DU MONDE MILITAIRE 2013 : ALGÉRIE 4- FRANCE 1
IL A SIGNÉ HIER AU FC
PORTO POUR 4 ANS
Ghilas sur les
traces de Madjer
L’attaquant international algérien
de Moreirense, relégué en
division 2 portugaise, Nabil
Ghilas, a signé hier un contrat de
quatre saisons avec le FC Porto,
rapporte le site officiel du club
lusitanien. Selon la même
source, le contrat signé est
assorti d’une clause libératoire de
30 millions d’euros. Le joueur
devait se rendre hier aux PaysBas pour rejoindre ses nouveaux
coéquipiers, en stage d’avantsaison sous la houlette de
l’entraîneur Paulo Fonseca.
Ghilas (23 ans) est le troisième
international algérien à changer
de club durant cette intersaison
après Hilal Soudani (Dynamo
Zagreb) et Essaid Belkalem
(Udinese), alors que Ishak
Belfodil, qui n’a toujours pas
honoré sa première convocation
avec les Verts a rejoint l’Inter
Milan. Ghilas s’était illustré lors
de la saison dernière avec
Moreirense en inscrivant 13
réalisations. Ses belles
performances lui ont valu de
rejoindre les rangs de la sélection
algérienne où il comptabilise déjà
un but pour deux apparitions. Le
joueur qui a débuté au SO
Cassis-Carnoux (CFA, France)
en 2009, est le deuxième
international algérien à évoluer
au FC Porto, après Rabah
Madjer qui avait contribué
grandement dans le sacre de la
célèbre formation lusitanienne en
coupe d’Europe des clubs
champions (actuelle Ligue des
champions) en 1987.
CR BELOUIZDAD
Gamondi, nouvel
entraîneur
L e technicien argentin, Miguel
Angel Gamondi, est devenu le
nouvel entraîneur du CR
Belouizdad en remplacement de
Fouad Bouali dont le contrat est
arrivé à échéance, a-t-on appris
hier auprès de la direction du
club algérois. « Gamondi est le
nouvel entraîneur de l’équipe. Je
me suis entretenu avec lui
dimanche dernier, et nous avons
trouvé un accord final sur tous
les points relatifs à son contrat et
aux conditions de travail. Il
devrait entamer ses fonctions
incessamment, selon la date de
la reprise des entraînements qu’il
fixera lui même », a affirmé le
directeur général de la SSPA,
Malek Réda. Sollicité par le
CRB, Gamondi est arrivé dimanche à Alger pour entamer le dernier round des négociations et
finaliser son contrat. Il ne s’agit
que d’un retour au bercail pour
Gamondi qui a effectué un premier passage lors de la saison
2011-2012. « Gamondi a fait
preuve d’une grande compréhension lors des négociations, c’est
quelqu’un qui a montré sa bonne
foi pour diriger le CRB, et nous le
remercions pour cela. Pour notre
part, nous allons le mettre dans
les meilleures conditions pour
mener à bien sa mission », a
ajouté le responsable belouizdadi. Le technicien argentin avait
entamé la précédente saison
avec l’USM Alger, avant d’être
limogé par la direction. Par
ailleurs, le CRB devrait enregistrer hier l’arrivée du milieu de terrain offensif du MC Alger, Billel
Attafen, après celle du défenseur
de la JS Kabylie, Sofiane Khelili,
signataire pour deux saisons.
Après une période d’incertitude
due à une crise financière sans
précédent, le CRB commence à
voir le bout du tunnel après avoir
entamé dimanche la régularisation de la situation financière de
ses joueurs.
Les Verts «corrigent» les Bleus
La date du 8 juillet 2013 fera désormais partie des hauts faits de notre sport-roi.
BACHIR BOUTEBINA
ier, en début d’après-midi,
pour le compte de la
3e journée du premier tour
du Mondial 2013 qui se déroule
actuellement en Azerbaïdjan, notre
sélection nationale militaire a
infligé à son homologue française
un cinglant revers historique. Un
scorede 4 à 1 sans appel, synonyme
d’humiliation sans précédent pour
les Bleus militaires français et qui
permet à l’EN d’accéder aux quarts
de finale au cours d’un second tour
que les Verts devront passer coûte
que coûte pour espérer défendre
chèrement leur titre de champions
du Monde 2013 et qu’ils comptent
conserver à Bakou. Ainsi, grâce à
deux buts inscrits en première mitemps,
respectivement
par
Amroune (22’) et le jeune Madi
(32’), les protégés du sélectionneur
national Abderrahmane Mehdaoui,
allaient enfoncer le clou après la
pause, en ajoutant un doublé signé
par El Ogbi, auteur d’un troisième
but à la 77e minute de jeu, en guise
de réponse au but français inscrit à
H
la 60ème minute. Le jeune
excellent attaquant de l’ES Sétif
allait
malheureusement
être
expulsé par l’arbitre de la
rencontre juste après avoir inscrit
son quatrième but. Dans la minute
qui a suivi l’expulsion du joueur
El Ogbi, il s’en est suivi une
bagarre générale entre les joueurs
des deux camps, car les Français
avaient vraiment très mal accepté
cette sévère correction au score
qu’ils venaient de subir face aux
Verts
militaires
algériens.
D’ailleurs,
certains
joueurs
français s’en sont pris au défenseur
international de l’EN A, en
l’occurrence Essaïd Belkalem. Il
faut rappeler que juste à la veille de
ce match qualificatif aux quarts de
finale, le joueur français d’origine
algérienne, et dont la famille réside
en Kabylie, plus exactement à Draâ
El Mizan, le jeune Franco-Algérien
Ahcène Harbit, avait annoncé sa
ferme intention de ne pas évoluer
contre l’Algérie et qu’il était prêt à
assumer jusqu’au bout cette
décision qui a réellement fait l’effet
d’une bombe au sein de la
délégation militaire française de
football. Côté vestiaire algérien, ce
dernier a eu une véritable
explosion de joie mêlée de fierté
profonde après ce retentissant
succès de nos capés militaires qui
seront certainement privés des
précieux services d’un élément
comme El Ogbi.
Notre
sélection
nationale
militaire est surtout devenue plus
que jamais l’équipe à abattre, et
devra affronter, soit le très coriace
Irak, soit le pays organisateur de ce
Mondial 2013, en l’occurrence
l’Azerbaïdjan qui semble bénéficier
de certaines « faveurs », en tant
que pays hôte. Mais hier, la date du
8 juillet 2013 fait désormais partie
des hauts faits de notre sport-roi
après la gifle sans précédent que
vient d’infliger notre EN militaire
à son homologue française, tombée
haut à Bakou.
B. B.
JS KABYLIE
Mokdad sur le départ
Toujours sous contrat avec le club kabyle, Abdelmalek Mokdad a visiblement décidé
de se mettre en quête d’un club preneur, susceptible de lui offrir un meilleur salaire.
ctualité oblige, le club phare de la ville des
Genêts et du Djurdjura, a entamé la préparation de la prochaine saison sous la
direction du coach Aït Djoudi. Une reprise effective des entraînements a eu lieu au cours de la
semaine écoulée au stade du 1er Novembre de
Tizi Ouzou, en présence du président Moh
Chérif Hannachi. La plupart des éléments qui
avaient fait l’impasse sur les premières séances
du travail physique retenu à cet effet par
Azzedine Aït Djoudi, ont fini par reprendre le
chemin des entraînements.
Hormis le jeune Madi, la nouvelle recrue arrivée de la JSM Chéraga, qui se trouve actuellement en sélection nationale militaire, Coupe du
Monde en cours oblige, Aït Djoudi a commencé la
première phase de son travail avec l’ensemble
des joueurs cadres de la JS Kabylie. Du côté des
dernières recrues officiellement retenues au sein
du prochain effectif sur lequel comptera désormais l’ex-sélectionneur de l’EN des U23, figure
aujourd’hui en bonne place le nouveau duo constitué depuis peu par le jeune excellent ex-attaquant du MC Oran, Aouedj, ainsi que le
Camerounais Ebossé. Moh Chérif Hannachi est
d’ailleurs convaincu avoir enfin mis la main sur
deux éléments capables de donner une nouvelle
dimension à l’attaque des Canaris kabyles.
L’autre nouvelle recrue qui semble avoir
donné pleine satisfaction au coach Aït Djoudi, est
le jeune émigré Yesli dont le jeu à vocation purement offensive, lui permettra peut-être de jouer
en soutien aux attaquants Ahmed Aouedj et
Albert Ebossé. Il est d’ailleurs déjà acquis d’a-
A
vance que l’ex-joueur des Hamraoua du MCO,
évoluera le plus souvent à droite de la ligne d’attaque, tandis que l’attaquant camerounais,
jouera vraisemblablement en pointe.
Ainsi, après avoir longtemps tergiversé, le
président Hannachi a fini par trancher une dernière fois, le cas des joueurs qui semblent, selon
lui, répondre aux attentes de la JS Kabylie. Il
n’en demeure pas moins qu’un élément de la
trempe de Mokdad qui a évolué la saison dernière dans le rôle déterminant de meneur de jeu,
risque de quitter les Canaris du Djurdjura pour
des considérations purement financières.
Toujours sous contrat avec le prestigieux club
kabyle, Abdelmalek Mokdad a visiblement
décidé de se mettre en quête d’un club preneur,
susceptible de lui offrir un meilleur salaire. Pour
cause, Hannachi ne souhaite pas entendre parler
de la moindre augmentation de salaire de l’ancien joueur du MC Alger et lui reproche ouvertement son manque de professionnalisme, notamment après avoir carrément fait l’impasse sur la
dernière reprise des entraînements. Mokdad est
donc bel et bien en rupture de ban avec les
Canaris, d’autant plus que Hannachi serait désormais en quête d’un futur meneur de jeu.
Après avoir perdu le jeune excellent Chalali,
et sur le point d’en faire de même avec
Abdelmalek Mokdad, la JS Kabylie, n’a pas
encore réussi à étoffer son effectif, avec de nouveaux éléments à vocation offensive. Dans ce
registre, on évoque les noms des joueurs Attafen
et celui d’Ogbi, comme prochain renfort. Mais
dans l’immédiat, Moh Chérif Hannachi continue
Le meneur de jeu de la JSK risque
de quitter le club
de suivre de près la dernière reprise en date de
ses joueurs, alors que le prochain stage de préparation, prévu cette fois en Slovaquie, se profile
sérieusement à l’horizon.
Un prochain séjour à l’étranger, initialement
prévu à partir du 15 de ce mois, mais qui pourrait être reporté, concernant la date de départ de
B. B.
la délégation retenue à cet effet.
ASO CHLEF
La préparation bat son plein
L’opération recrutement va probablement passer à la vitesse supérieure avec l’arrivée d’un
Franco-Algérien, Karim Meliani, qui a signé avant-hier son contrat le liant à l’ASO pour deux saisons.
EL BOUALI-DJILALI
yant repris les entraîne ments depuis la semaine
dernière, les Chélifiens
continuent de se préparer dans la
sérénité avec l’application du programme tracé par le staff technique
en vue de bien préparer la nouvelle
saison.
D’ailleurs, le staff technique,
sous la houlette du duo Lamine
Kebir-Sid Rouhou, tente d’avoir
une idée précise sur les joueurs afin
A
d’être au rendez-vous et assurer un
bon départ.
En l’absence de l’entraîneur en
chef, Meziane Ighil (revenu hier),
ces deux techniciens ont assuré l’intérim. Le premier responsable de la
barre technique de l’ASO compte
profiter de ces dix jours qui restent
avant le déplacement au Maroc
pour permettre aux joueurs de
reprendre leurs forces physiques
après un repos de plusieurs semaines et ce, avec un programme au
biquotidien appliqué depuis jeudi
dernier avant que la charge soit
12
revue un peu à la baisse durant les
premières journées du mois sacré.
Alors que la préparation s’apprête à
boucler sa première semaine
demain, voila que l’effectif est
presque au complet. En effet, après
les défections enregistrées lors des
premiers jours de la reprise, l’effectif s’est complété de jour en jour.
Cela semble avoir soulagé le staff
technique dans la mesure où cela
lui permet d’assurer une bonne préparation avec un effectif au complet
et permettre ainsi aux joueurs d’avoir le même niveau de prépara-
tion. L’opération recrutement va
probablement passer à la vitesse
supérieure avec l’arrivée d’un
franco-algérien, Karim Meliani, qui
a signé avant-hier son contrat le
liant à l’ASO pour deux saisons. La
direction est en contact très avancé
avec l’attaquant de l’USMA,
Noureddine Deham qui serait peutêtre chélifien la saison prochaine. Il
semblerait que les positions des
deux parties se soient rapprochées
et qu’on se dirige vers un accord
dans les prochains jours.
E. B. D.
ACCÈS AU LYCÉE
SPORTIF DE DRARIA
ET SES ANNEXES
Le concours
les 3 et 4
septembre
Le concours d’accès
au Lycée national sportif
de Draria et ses annexes à
Aïn Sefra (Naâma) et Oum
El-Bouaghi aura lieu les 3
et 4 septembre prochains,
a indiqué hier le ministère
de la Jeunesse et des
Sports (MJS).
Le concours pour les
annexes est destiné aux
jeunes talents sportifs des
classes sports-études, des
ligues et clubs sportifs nés
entre 1997 et 1999 et titulaires d’une licence sportive en cours de validité
avec une expérience de
deux (2) années dans l’une
des disciplines retenues, a
précisé le MJS.
Quant au Lycée sportif
de Draria et son annexe de
Blida, les fédérations sportives ont jusqu’au 15 juillet
pour remettre les listes de
leurs athlètes retenus
« sur la base de critères
clairement définis par la
Direction générale du
développement sportif du
MJS tels que le palmarès
réalisé par les sportifs »,
ajoute-t-on
de
même
source. A cet effet, le MJS
a instruit les directions de
la Jeunesse et des Sports
pour assurer, en coordination avec les directeurs de
wilayas de l’Education
nationale et le mouvement
sportif, la réussite de ce
concours. Pour l’annexe
d’Aïn Sefra qui offre une
capacité d’accueil de 200
places, les lycéens des
wilayas de Naâma, Saïda,
Mascara, Tlemcen, Sidi
Bel-Abbès, Tindouf et
Adrar concourront dans
les disciplines de handball, d’athlétisme, de judo
et de natation. L’annexe
d’Oum El-Bouaghi est
ouverte
aux
lycéens
locaux et ceux des wilayas
de Batna, Khenchela,
Tébessa, Sétif, Laghouat,
Guelma, Souk Ahras,
Annaba, Taref et El-Oued
dans les disciplines de
handball, d’athlétisme, de
judo, de basket-ball et de
football féminin.
Afin de réussir ce rendez-vous, des rencontres
avec les parents d’élèves
concernés seront organisées par les directions de
wilayas en vue de les
informer des opportunités
offertes par cette formule
d’enseignement, conclut
la même source.
S ports
MARDI 9 JUILLET 2013
RETOUR SUR LES FINALES DE LA COUPE D’ALGÉRIE DE HANDBALL
Le HBC El Biar et le GSP au-dessus du lot
Chez les cadettes filles, le HHB Saïda s’imposait aux dépens de l’école de l’EHB Aïn Taya alors
que les juniors garçons du JSE de Skikda ont arraché le trophée devant le GSP.
BACHIR BOUTEBINA
es finales de la coupe
d’ Algérie de H andball, ont
pris fin avant-hier soir à la
salle Harcha, avec la consécration
sans surprise du GSP Alger seniors
messieurs, qui a pris le dessus sur le
C Chelghoum Laïd (31-27). Les
Pétroliers de la capitale ont donc
perpétué la tradition dans une catégorie que l’ex-MC Alger domine de
la tête et des épaules depuis plusieurs années, avec au final, un troisième doublé d’affilée. Le sept algérois drivé par l’entraîneur Réda
Zeguili, s’est donc offert un énième
trophée, aux dépens d’un adversaire
qui n’a fait illusion que pendant les
dix premières minutes de jeu,
notamment quand les poulains du
coach Noureddine Badis ont mené à
la marque sur le score de 6 à 1. Mais
les coéquipiers de l’excellent international Berkous, ont finalement
remis les pendules à l’heure avant la
pause.
Dès l’entame de la seconde
période de jeu, les gars du
C Chelghoum Laïd, ont pourtant
réussi à reprendre l’avantage au
tableau d’affichage (15-12). Mais
une fois de plus, c’était sans compter sur la force du jeu en contreattaque des camarades du portier
international Slahdji, et qui allaient
faire la différence au score final. Le
C Chelghoum Laïd perd ainsi sa
deuxième finale, après celle perdue
en 2007. Toutefois, au cours de la
première journée, c’est finalement
l’autre club de la capitale, en l’occurrence le HBC El Biar, qui s’est
payé la part du lion, lors de la finale
seniors-dames, livrée samedi dernier contre les filles du GSP Alger.
Une finale qui a tenu toutes ses promesses, et qui a tenu en haleine par
moments le nombreux public présent à la salle Harcha.
Une rencontre- finale derby qui
L
L’équipe masculine nationale du GSP décroche son 17e titre
s’annonçait très équilibrée, mais
que les protégées de l’entraîneur
Achour ont pris à leur compte dès le
début, devant des Pétrolières qui
ont souvent usé trop d’agressivité
en défense, et surtout commis trop
de fautes dans les six mètres.
Sous la houlette d’Aït Ahmed, et
autres Iberaken, qui vont finalement s’avérer comme les meilleures
buteurs de leur équipe, les filles du
HBC El Biar, vont finir par creuser
l’écart au score, au cours de la
seconde mi-temps, après avoir
atteint la pause en leur faveur, grâce
à un petit but d’avance (13-12). Le
coach des Pétrolières Kamel Ouchia,
avait beau sermonner ses joueuses.
Mais en vain, les Hemici, Izem et
consorts semblaient avoir accusé le
coup, et surtout manqué de jus,
pour s’opposer à un adversaire,
décidé à s’octroyer cette fois son se-
cond trophée populaire, six saisons
après celui remporté en 2007.
Le handball féminin d’El Biar se
rachetait ainsi, après sa finale minimes-filles, perdue en ouverture face
à la jeune excellente équipe de l’ES
Akbou (20-19). Chez les cadettesfilles, le HHB Saïda, seul rescapé de
l’Ouest, s’imposait par la suite aux
dépens de l’excellente école de
l’EHB Aîn Taya (25-18). Saïda qui
reste d’ailleurs à ce jour un véritable
pôle du handball national, méritait
cette juste récompense, au même
titre que la ville de Skikda dont les
juniors garçons du JSE, ont finalement arraché le trophée devant le
GSP Alger. Le Groupement sportif
des Pétroliers qui aura finalement
été le grand perdant, samedi passé,
et absent le jour suivant, dans les
finales suivantes : minimesGarçons ES Aïn Touta – CRB Mila
(16-28).
Juniors
filles
CRB
Badjarah- Constantine (31-20).
Cadets- Garçons JSE Skikda-RB
Djemila de Batna (29-2-6). Comme
quoi, c’est plutôt en amont que l’on
retrouve régulièrement plusieurs
jeunes équipes, autre que le GSP
Alger, et dont le travail donne régulièrement ses fruits.
Mais en catégorie seniors
Garçons, le fossé n’a fait que se
creuser encore plus entre le GSP
Alger et la plupart des autres formations, à l’image de la finale GSP- C
Chelghoum Laïd. Mohamed Tahmi,
l’actuel ministre de la Jeunesse et
des Sports, et ancien président de la
Fédération algérienne de handball,
a rehaussé de sa présence les finales
de la coupe d’Algérie. Mais désormais, il faudra absolument redonner
au plus vite du crédit à la compétiB. B.
tion nationale.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE JUDO
Un avenir prometteur pour les cadets
Toutefois, selon les techniciens présents à la salle Harcha, un travail de grande envergure
attend les juniors filles préalablement à leur participation à de grandes compétitions
telles que les Championnats du monde.
es athlètes juniors de la sélection algérienne féminine de judo sont « appelées à
intensifier le travail », alors que les cadets
sont promus à « un bel avenir », ont estimé des
techniciens nationaux, à l’issue du championnat
d’Afrique de judo cadets et juniors « filles et garçons », clôturé vendredi à la salle Harcha Hacène
d’Alger. Cette compétition africaine a permis aux
différents techniciens étrangers et nationaux de
jauger les potentialités de leurs judokas et judokates, en prévision des prochaines importantes
échéances, notamment les championnats du
monde des deux catégories.
La sélection algérienne masculine (cadets) de
judo a redonné aux responsables de cette discipline l’espoir de voir le judo algérien monter,
dans un proche avenir, sur le podium mondial.
Les cadets algériens, dirigés par l’entraîneur
Mohamed Charef Afghoul, se sont illustrés de
L
fort belle manière en remportant la médaille d’or
par équipes en battant en finale le Maroc (4-1),
grâce à des jeunes comme Salim Rebahi (-55 Kg)
et Mehdi Youcef (-90 Kg). « La domination algérienne reflète le bon niveau et la qualité de nos
cadets qui ont pu garder leur trophée. Nous avons
une jeune génération qui promet beaucoup », a
déclaré Mohamed Charef Afghoul. Même chose
pour les cadettes qui ont pu dépasser l’écueil des
Marocaines lors de la finale par équipes, grâce à
Sajia omrani (-48 Kg) qui a gardé son titre africain acquis en 2012 à Gaborone en Botswana.
De son côté, la sélection algérienne des
juniors filles, n’a pu faire mieux que leurs
coéquipières cadettes, en concédant une défaite
(4-1) en finale face à la Tunisie, plus expérimentée à ce niveau de la compétition. Selon les techniciens présents à la salle Harcha Hacène
d’Alger, un travail de grande envergure attend
les juniors filles avant de penser à participer à de
grandes compétitions telles que les championnats du monde. Contrairement aux juniors filles,
les garçons ont dominé cette catégorie en remportant le trophée africain par équipe face à la
Tunisie (3-2). En individuel, le judoka Rebahi
Naamane s’est illustré en finale de la catégorie
(-60 Kg) en battant le Tunisien Hamza Hamidi
par Ippon. Même chose pour son coéquipier
Abderahmane Amrouche (+100 Kg) qui a pris le
dessus sur le Libyen Ali Omar.
Pour l’entraîneur national des juniors garçons, cette consécration est le fruit d’un processus de préparation entamé depuis des mois, ainsi
qu’aux efforts des judokas et staff technique.
L’Algérie a remporté les championnats
d’Afrique (cadets et juniors/garçons et filles),
avec un total de 32 médailles (14 or, 12 argent et
6 bronze).
15e COUPE DE TIR AU PISTOLET
La DGSN honore 11 athlètes
e directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani
Hamel a honoré, avant-hier à BenAknoun, les athlètes de la police détenteurs
de titres nationaux et internationaux ainsi
que les médaillés de la 15e coupe de tir au pistolet organisée les 6 et 7 juillet à Alger.
Il s’agit des athlètes de la AS Sûreté nationale (ASSN) ayant remporté des médailles de
bronze lors des Jeux méditerranéens de
L
Mersin en Turquie (20-30 juin) et les championnats d’Afrique de judo (cadets et juniors)
organisés à Alger.
A l’occasion de cette cérémonie, deux
cyclistes de la catégorie juniors filles ont été
également récompensées par la DGSN, après
avoir réussi à remporter la médaille d’or de la
course poursuite des championnats arabes
organisés du 26 février au 2 mars à Dubaï
(Emirats arabes unis).
13
Six athlètes (3 garçons et 3 filles) du tir au
pistolet ainsi que le directeur technique
national au sein de la DGSN ont été également honorés.
« Ces performances dénotent d’une avancée considérable vers des sports au sein de la
Sûreté nationale et de l’intérêt qu’accorde la
police algérienne à la bonne performance », at- on souligné lors d’une intervention prononcée au début de la cérémonie.
Le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel a
pris acte des préoccupations des athlètes de la
Sûreté nationale, notamment le manque de
matériel pour la pratique du tir au pistolet.
« Tous ces résultats méritent d’être récompensés par la DGSN », a souligné M.Hamel, qui
a « exhorté les dirigeants du tir au pistolet à
combler le vide existant dans cette pratique en
faisant appel à des jeunes athlètes »,a-t- il dit.
S ports
MARDI 9 JUILLET 2013
WIMBLEDON ATP
TOTTENHAM
Accord
avec D.Villa ?
Selon le Daily Mirror,
Tottenham aurait trouvé un
accord avec David Villa, l’attaquant espagnol du FC
Barcelone.
Les deux clubs doivent désormais s’entendre sur l’indemnité de transfert. Convoité
notamment par l’Atlético
Madrid, David Villa se dirige
vers la Premier League si l’on
en croit la presse anglaise. En
effet, selon le Daily Mirror,
l’attaquant international espagnol de 31 ans aurait donné
son feu vert aux dirigeants de
Tottenham.
Les dirigeants du club londonien devraient désormais
s’entendre avec leurs homologues catalans.
Une première offre aurait été
effectuée mais elle aurait été
jugée insuffisante par le
Barça qui demanderait près
de 10 millions d’euros pour
leur buteur, qui a encore un
an de contrat.
LIVERPOOL
Une offre pour
Jorginho ?
Selon Sportitalia, Liverpool
pourrait prochainement transmettre une offre pour
Jorginho (21 ans), le milieu de
terrain de l’Hellas Vérone.
Courtisé par le Milan AC
(notamment), Jorginho, le
milieu de terrain de l’Hellas
Vérone, pourrait prochainement faire l’objet d’une offre
de la part de Liverpool.
Les Reds envisagerait de proposer aux alentours de neuf
millions d’euros pour l’international Espoirs italien, également observé par Chelsea ou
encore Paris ces derniers
mois.
LILLE
Galatasaray cible
Digne
Selon L’Equipe, Galatasaray
est entré dans la course pour
recruter Lucas Digne.
Le club stambouliote serait
prêt à verser 15 millions d’euros. Paris et Monaco ont de la
concurrence concernant le
dossier Lucas Digne.
L’Equipe rapporte ce lundi
que Galatasaray aurait coché
le nom du latéral gauche
lillois pour cet été.
Actuellement en Turquie pour
disputer la coupe du Monde
U20 avec les Bleuets, Lucas
Digne fait déjà l’objet d’une
petite guerre entre le PSG et
l’ASM.
Selon le quotidien, le club
stambouliote serait prêt à
débourser 15 Millions d’euros
pour s’attacher les services
du Dogue, avec un salaire
annuel estimé à 3 Millions
d’euros. Son ancien coéquipier à Lille, Aurélien Chedjou,
n’est en tout cas pas au courant de cet intérêt. «
Franchement, vous êtes le
premier à m’informer de cet
intérêt, nous explique le nouveau joueur de Galatasaray.
C’est un super joueur.
Maintenant, c’est lui qui décidera de sa future destination.
Dans l’effectif actuel de
Galatasaray, je suis le joueur
qui connaît le mieux Lucas.
Donc si on me demande des
informations, oui pourquoi
pas... » Galatasaray pourrait
donc bien profiter de la présence de Digne en Turquie
pour griller ses concurrents…
Murray, joyau de la couronne
Finaliste malheureux l’an dernier face à Roger Federer, l’Ecossais est ainsi parvenu à faire ce
qu’aucun Britannique n’avait réalisé depuis 1936. Wimbledon tient son nouveau Fred Perry.
ndy Murray est entré dans
l’histoire en devenant le premier Britannique à s’impo ser à Wimbledon depuis Fred Perry
en 1936. Avant-hier, il s’est imposé
aux dépens du numéro un mondial
Novak Djokovic (6-4, 7-5, 6-4).
L’Ecossais décroche son deuxième
trophée majeur après l’US Open
2012. Wimbledon tient son nouveau
Fred Perry. Andy Murray a enfin
concrétisé tous les espoirs que le
Royaume plaçait en lui en remportant la finale 2013 face au numéro
un mondial Novak Djokovic (6-4, 75, 6-4). Finaliste malheureux l’an
passé face à Roger Federer,
l’Ecossais est ainsi parvenu à faire
ce qu’aucun Britannique n’avait
réalisé depuis 1936.
Et a apporté un nouveau vainqueur au tournoi, à l’image de
Marion Bartoli chez les dames.
Comme à l’US Open 2012, cette victoire historique a été forgée face à
Djokovic, superbe combattant jusqu’au bout. Fort de son 28e titre en
carrière, l’Ecossais succède à Roger
Federer et décroche surtout son
deuxième titre majeur.
Lors de cette quinzaine, Murray
n’avait encore jamais croisé de
joueur du Top 10 jusqu’en finale.
Cela ne l’a pas empêché de s’imposer en trois sets face au leader du
classement ATP, sur une surface où
il n’a plus perdu depuis près d’un
an, série commencée lors de sa campagne olympique victorieuse à
Londres. Dès le début du match, le
numéro deux mondial a donné le
ton du match en se procurant les
premières balles de break d’entrée
A
Le tennisman britannique
entre dans l’histoire
de jeu. Mais ce n’est que sur sa septième occasion qu’il a réussi à prendre la mise en jeu du Serbe. Et se
libérer pour de bon. Au bout d’une
heure de jeu, l’Ecossais prenait les
rênes pour ne plus les lâcher. La
riposte de Djokovic ne s’est pas fait
attendre.
Loin de son meilleur niveau
dans le premier acte, le numéro un
mondial a vite mené 4-1 dans la
deuxième manche en commettant
beaucoup moins de fautes directes :
4 à ce moment du match contre 17
dans le premier set. Peu inspiré sur
ses secondes balles mais excellent
sur ses premières, l’Ecossais a pourtant tenu bon et remonté son handicap avant de renverser la situation pour enlever la deuxième manche (7-5). Comme à l’US Open, le
protégé d’Ivan Lendl a compté deux
sets d’avance sur Djokovic, mettant
le Serbe devant une équation qu’il
n’a jamais su résoudre en finale de
Grand Chelem. Le troisième set a
accouché d’un scénario similaire au
deuxième, avec un nouveau break
du Serbe (4-2) et un nouveau retour
en trombe de l’Ecossais.
En dépit de trois balles de match
sauvées sur service adverse et de
trois balles de break manquées
dans la foulée, Djokovic a laissé
Murray s’imposer au terme d’un
dernier jeu splendide, ponctuant
une quinzaine de Wimbledon définitivement historique.
TOUR DE FRANCE
Froome rassemble ses troupes
A la sortie des Pyrénées, le 100e Tour de France aborde la deuxième semaine de course avec
son favori, le Britannique Chris Froome, déjà habillé du maillot …
es dés semblaient jetés jusqu’à... l’incroya ble journée de l’équipe Sky, aussi noire
que la couleur de son maillot, dimanche,
dans les Pyrénées centrales. L’horizon, jusque-là
limpide pour « Froomey » et les siens, s’est brutalement obscurci. Plus encore dans la perspective de la troisième semaine dans les Alpes que
pour les prochaines journées, consacrées à la traversée de la France de la plaine, depuis la
Bretagne jusqu’à la vallée du Rhône.
L’Australien Richie Porte, son deuxième
homme fort, est redevenu équipier, appelé à
jouer un rôle fondamental en montagne. Dans le
camp britannique, tout repose désormais sur le
leader, désigné bien avant que la 100e édition s’élance de Corse, pour le plus beau départ de l’histoire récente de mémoire de suiveur. Mais, jusqu’à présent, le « Kenyan blanc » n’a donné
aucun signe de faiblesse, bien au contraire. Il va
maintenant rassembler ses troupes. Supérieur
individuellement à tous ses adversaires, dans le
droit fil de ses résultats de la première partie de
L
la saison, le maillot jaune n’a pas d’opposant
direct à son niveau. A moins d’un rétablissement
rapide d’Alberto Contador. En revanche, Froome
est confronté à des blocs, des équipes qui se sont
retrouvées en supériorité numérique dimanche
dans l’étape-reine des Pyrénées, sans pour
autant conclure. Saxo (Contador 6e, Kreuziger
5e), Belkin (Mollema 3e, Ten Dam 4e) et surtout
Movistar (Valverde 2e, Quintana 7e, Costa 10e)
possèdent des coureurs classés en haut du
tableau, à moins de trois minutes. Le prochain
rendez-vous montagneux est fixé au Ventoux,
une montée sèche à tous les sens du terme en
conclusion dimanche d’une très longue journée
(242,5 km).
Auparavant, le Tour entame à partir de la
Bretagne une longue randonnée, favorable aux
sprinteurs, qui devront ensuite attendre le dernier jour, le 21 juillet, pour retrouver un parcours adéquat. Car la troisième semaine, dans les
Alpes, est « très rude », suivant l’expression de
Christian Prudhomme. « Les quatre meilleurs
sprinteurs du peloton (Kittel, Cavendish,
Greipel, Sagan, par ordre chronologique) ont
gagné chacun une étape », rappelle le directeur
du Tour. Ils vont essayer maintenant de doubler,
ou tripler la mise au cours de cette deuxième
semaine qui s’annonce compliquée pour les
baroudeurs. A moins que la chaleur, facteur
déterminant de ce 100e Tour, ait laminé les organismes dans les équipes chargées de museler les
échappées.
Le point d’orgue ? Il est fixé dans le cadre
somptueux du Mont-Saint-Michel, la « merveille
de l’Occident », qui accueille mercredi le premier
des deux contre-la-montre individuels de la
course (33 km). Froome, de loin le meilleur des
grimpeurs dans cet exercice, doit prendre ses distances au classement. Dans quelles proportions ?
Les pièges, cependant, sont présents tous les
jours dans le Tour. A commencer par la traversée
de la Bretagne, la fille aînée du cyclisme français,
qui s’apprête mardi à faire fête à ce Tour centenaire... mais toujours gaillard.
DIAMOND LEAGUE
Usain Bolt reprend son dû
près une semaine surchar gée, le Jamaïquain a remporté le 200 m du meeting de
Paris et assuré l’essentiel. «C’était
bien. Je suis content de ce que j’ai
fait.» Usain Bolt a tout simplement
remis les pendules à l’heure, ce
samedi lors du meeting de Paris. Il
a gagné. Mais il a surtout pris la
tête des bilans mondiaux 2013 sur
200 m, sa distance fétiche. Certes, il
n’a chipé la MPM à Tyson Gay que
pour un tout petit centième (19.73
contre 19.74) mais cela lui importe
peu. Le Jamaïquain est de nouveau
devant. Et vu le programme qui fut
le sien toute la semaine dernière,
c’est du travail bien fait. C’est que
A
depuis mardi et son arrivée dans la
Ville Lumière, l’homme le plus
rapide du monde aura passé beaucoup plus de temps à répondre aux
sollicitations en dehors du stade de
France qu’à s’entraîner. «Usain a
rarement eu une semaine aussi
chargée, concède Ricky Sims, son
agent. Il a eu beaucoup d’obligations, peut-être trop. Il vit en
Jamaïque, loin de tout. Donc,
quand il doit faire une opération
pour un sponsor, il doit effectuer de
très longs voyages, jusqu’en Europe
ou en Asie et perdre une semaine
d’entraînement.
C’est pourquoi il préfère souvent grouper ces sollicitations lors-
15
qu’il participe à un meeting.
Parfois, ça lui pèse mais, jeudi, je lui
ai rappelé que quand il fait des
achats chez Gucci ou Yves SaintLaurent, ce n’est quand même pas
du boulot.»
De toute façon, c’est le prix à
payer quand on est la superstar de
son sport. Avec 18 millions d’euros
gagnés par an, il est bien loin
devant son compatriote Weir ou le
Français Lemaitre, deuxième et
troisième du 200 m samedi (en
19.92 et 20.07). Mais il n’est pourtant que le 40e sportif le plus riche
de la planète, à plusieurs longueurs
du golfeur Tiger Woods et ses
quelque 60 millions d’euros de
gains annuels. Élu 48e célébrité de
l’année par le magazine Forbes,
Bolt a gagné pas moins de 24
millions de dollars ces douze derniers mois. Tout cela mérite bien un
effort sur la piste, non? Samedi, il
n’a peut-être pas laissé une très
grande impression sur le tartan
parisien. Mais comme le dit Tyson
Gay, qui sera sans doute son plus
grand rival aux Mondiaux, «quand
ça compte, Usain répond toujours
présent. C’est une bête de compétition». C’est pour ça que la Foudre
est si demandée.
Prochaine tournée: fin du mois à
Londres, son port d’attache en
Europe.
Internationale
MARDI 9 JUILLET 2013
VIOLENCES EN IRAK
LA DIRECTION DU PARTI BAAS SYRIEN RENOUVELÉE
Au moins
25 tués,
dont six enfants
Farouk al-Chareh écarté
u moins 25 personnes
ont été tuées, dont six
enfants, au cours des
dernières 24 heures dans des
attaques en Irak, a-t-on
appris hier de sources policière et médicale.
Six personnes, dont trois
enfants, ont été tuées et huit
autres blessées hier dans
l’explosion d’une voiture piégée au sud de Mossoul, dans
le nord du pays. Une seconde
voiture piégée a fait un mort
et quatre blessés à Mossoul
même, selon la police et un
médecin.
Cinq jeunes hommes qui
jouaient au football dans une
salle de sports à Madahine,
à 25 km au sud de Baghdad,
ont également été tués lundi
matin par l’explosion d’un
engin piégé.
Par ailleurs, un policier et
cinq membres de sa famille,
dont trois enfants, ont été
abattus dimanche soir dans
une embuscade sur une
route du centre du pays, au
retour
d’un
mariage.
Haitham Khalil, policier à
Hilla, son père, sa femme, et
leurs trois enfants, âgés de
un, six et huit ans, ont été
retrouvés dans leur voiture
criblée de balles, sur une
route à 60 kilomètres au sud
de Baghdad, selon la police
et une source médicale.
Dans la nuit, trois membres des Sahwa, recrutés au
sein des tribus sunnites pour
lutter contre Al Qaîda, et
deux insurgés ont été tués
lors d’une fusillade sur la
route entre Tikrit et Touz
Khourmatou, à environ
160 km au nord de Baghdad.
Dimanche, deux policiers
avaient également été abattus à Tikrit, selon la police et
une source médicale.
Ces attaques portent à
plus de 185 le nombre de
morts dans des violences
depuis début juillet en Irak,
selon un bilan de l’AFP sur
la base de chiffres obtenus
auprès de sources sécuritaires et médicales. Dans le
même temps, plus de
400 personnes ont été
blessées. L’Irak connaît
depuis le début de l’année un
regain de violences, sur fond
de manifestations de la
minorité sunnite contre le
gouvernement dominé par
les chiites, accusé notamment de recourir à des arrestations arbitraires.
A
LA TOTALITÉ de l’ancienne direction du parti Baas syrien, dont le vice-président Farouk al-Chareh, a
été écartée à l’exception du président Bachar al-Assad, a indiqué hier le parti au pouvoir sur son site.
es
membres
du
commandement
national
ont
été
renouvelés», affirme le site qui
donne les noms des 16 membres de
la nouvelle direction, dont Bachar
al-Assad. En revanche, le vice-président Farouk al Chareh, qui s’était
montré critique à l’égard de la politique du chef de l’Etat, est écarté.
Le Premier ministre syrien
Waël al-Halaqi ainsi que le président du Parlement Jihad Lahham
ont fait leur entrée dans ce commandement du parti. Figurent également dans la nouvelle direction
du Baas l’ambassadeur de Syrie en
Egypte, Youssef al-Ahmad, les
ministres de l’Electricité Imad
Khamis et des Travaux publics
Hussein Arnous, ainsi que le président de l’Union des travailleurs,
Mohammed Chaabane Azouz, et le
président de l’Union des étudiants
syriens Ammar Saati. Farouk alChareh, qui s’était prononcé fin
2012 pour une solution négociée de
la crise en Syrie, reste vice-président.
M. Chareh détient ce poste
depuis 2006, et avait été pendant 22
ans le chef de la diplomatie
syrienne. Il avait été évoqué tour à
tour par la Ligue arabe, les Nations
unies et la Turquie pour remplacer
Bachar al-Assad en cas de transition négociée. « Ce coup de balai
s’explique par les nombreuses critiques venues de la base du parti
Baas sur les mauvais résultats de la
direction avant et durant » le
conflit, a affirmé Bassam Abou
Abdallah, directeur du Centre de
Damas pour les études stratégiques. « Elle avait de mauvais
résultats et un discours trop rigide.
«L
Le vice-président
syrien, Farouk
al-Chareh,
inamovible du
commandemant
du Baas a été
écarté, laissant
place à une
nouvelle équipe
Ce changement complet montre le
niveau de mécontentement », a-t-il
ajouté.
Contrairement à la nouvelle
direction, l’ancien commandement
national était en partie composé de
membres des services de sécurité,
comme Hicham Bakhtiar, directeur
des renseignements généraux, ou le
ministre de la Défense Hassan
Tourkmani, tués dans un attentat
le 18 juillet 2012. Officiellement, le
Baas, au pouvoir en Syrie depuis le
8 mars 1963, n’est plus le parti qui
« dirige la société », mais il reste de
fait la formation la plus influente
dans le pays.
Le régime d’Assad avait soumis
à référendum en février 2012 une
nouvelle Constitution où la clause
sur la primauté du Baas était supprimée.
Cette suppression était l’une
des revendications des opposants
syriens qui réclament maintenant
le départ d’Assad.
Il s’agit du premier renouvellement de la direction du parti depuis
le 10è congrès en juin 2005. A cette
époque, la plupart des vétérans
avait quitté la direction. Le commandement à l’époque comprenait
14 membres.
APRÈS PLUSIEURS JOURS DE BOMBARDEMENT DE HOMS
L’armée avance dans le quartier rebelle de Khaldiyé
LE SECTEUR tenu par les rebelles se limite à 2 km2 alors que la ville s’étend sur 40 km2.
armée arabe syrienne a avancé hier à
Khaldiyé, au centre de Homs, sous une
pluie d’obus au dixième jour de leur
offensive pour prendre le contrôle du dernier
carré de la ville encore aux mains des insurgés,
selon une ONG et des militants. Akrama, un
quartier de Homs tenu par l’armée, a lui été touché par un attentat à la voiture piégée faisant
cinq morts et 30 blessés, selon l’Observatoire
syrien des droits de l’Homme (Osdh, basé en
Grande Bretagne). « La campagne impitoyable
contre Homs est entrée lundi dans son
dixième jour.
Les forces du régime ont pénétré dans plusieurs secteurs de Khaldiyé après de violents
bombardements et en utilisant la tactique de la
terre brûlée », a expliqué un militant antirégime résidant dans la Vieille ville aux mains
des rebelles, cité par l’AFP. « La situation est la
même qu’à Qousseir », a-t-il expliqué faisant
référence à une autre ville de la province de
Homs reconquise par l’armée arabe syrienne le
5 juin, à l’issue d’une violente offensive. Pour
L’
éviter de perdre trop d’hommes dans les dédales
de ruelles où peuvent se poster des tireurs rebelles embusqués, l’armée détruit systématiquement les immeubles avec son artillerie, obligeant
les rebelles à reculer.
Il s’agit pour l’armée de morceler le territoire
rebelle pour isoler les insurgés. Pour ce militant
anti-régime, l’armée utilise « toutes les armes à
sa disposition, depuis les avions jusqu’à l’artillerie, les mortiers et les chars ».
Selon lui, c’est la plus violente offensive dans
la ville depuis le soulèvement contre Bachar
al-Assad en mars 2011.
Il estime que l’armée contrôle 30% du quartier alors que le quotidien al-Watan, proche du
pouvoir, citant des sources militaires, assure
qu’elle est désormais présente dans « la plus
grande partie du quartier ». Le secteur tenu par
les rebelles se limite à 2 km2 alors que la ville
s’entend sur 40 km2. « L’armée arabe syrienne
est présente dans la majorité de Khaldiyé »,
assure le journal. Les militants comme l’armée
assurent que les forces armées syriennes ont pris
le contrôle de bâtiments à proximité de la célèbre
mosquée Khalid ben Walid, dans le sud de
Khaldiyé. Des vidéos filmées par des activistes et
postées sur le site Youtube montrent des destructions considérables dans le secteur de la
mosquée, alors que le bruit d’explosions se fait
entendre sans interruption. Une seconde vidéo
montre des obus tombant sur les dômes en
argent.
Selon un autre militant « il règne une odeur
de mort car beaucoup de corps sont ensevelis
sous les décombres des immeubles et la chaleur
accélère la putréfaction ». En outre, selon lui,
« l’armée a utilisé des bombes dégageant une
odeur pestilentielle ». Pour sa part l’Osdh, fait
aussi état de violents combats et de victimes,
sans donner de bilan.
Selon le militant anti-Assad, environ
800 familles sont bloquées dans les quartiers
rebelles et l’ONU a dénombré 2500 personnes.
L’Osdh a dénombré 95 morts -24 civils,
43 rebelles et 28 soldats- dans les violences à
travers le pays dimanche.
NON TENUE DU RÉFÉRENDUM AU SAHARA OCCIDENTAL
Le Washington Post accuse le lobbying marocain
e quotidien américain Washington
Post a affirmé que des experts
dans les questions internationales
considéraient que le lobbying marocain est le
facteur principal qui empêche la tenue d’un
référendum d’autodétermination au Sahara
occidental occupé, prévu pourtant depuis
1991 par une résolution du Conseil de sécurité.
Le journal américain a évoqué hier, la
question du Sahara occidental dans un article consacré à la contribution de la femme
sahraouie dans la lutte contre l’occupation
marocaine, avec comme toile de fond les difficultés qui entourent le dossier sahraoui du
fait de l’attitude du Maroc « Le Sahara occi-
L
dental demeure la dernière colonie de
l’Afrique à qui il n’a pas été donné le droit de
choisir son sort depuis près de 40 ans », souligne-t-il.
Le quotidien de la capitale fédérale américaine rappelle, toutefois, que « les EtatsUnis, à l’instar de la majorité des pays à travers le monde, ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ».
Observant que les appels lancés par le peuple
sahraoui pour la tenue d’un référendum
« ont fait peu de progrès », Washington Post
explique que des experts dans les questions
internationales attribuaient cette situation
notamment au « lobbying marocain » pour
entraver la mise en oeuvre de cette proposi-
tion ainsi qu’à « un manque de volonté » de
certains pays.
Par ailleurs, cet influent journal américain a relevé le rôle de la femme sahraouie
dans sa lutte pour l’indépendance en allant à
la rencontre de plusieurs d’entre elles dans
un reportage réalisé sur place durant lequel
il a également couvert plusieurs manifestations pro-indépendance.
Dans cet article-reportage accompagné
d’un enregistrement vidéo, Washington Post
note que « dans une région où les femmes
sont souvent marginalisées de la vie politique, les femmes sahraouies jouent un rôle
particulièrement important dans le mouvement pour l’indépendance du Sahara occi-
16
dental ». A ce propos, l’auteur de l’article,
Loveday Morris, décrit les souffrances physiques et morales (torture, détentions arbitraires, menaces...) endurées par les femmes
sahraouies dans leur lutte pour l’indépendance, en citant, entre autres, l’activiste pour
les droits de l’homme des Sahraouis,
Aminatou Haïdar.
Dans ce contexte, il rappelle le rapport de
Human Rights Watch (HRW) de juin dernier
qui avait fustigé le Maroc pour les procès
inéquitables à l’encontre des activistes sahraouis, ainsi que pour les prétendues preuves
basées sur les déclarations faites aux policiers sous la torture ou les mauvais traitements.
Internationale
MARDI 9 JUILLET 2013
APRÈS LA MORT DE PLUS DE 50 PERSONNES AU CAIRE
Le président
par intérim ordonne
une enquête
Le président égyptien par
intérim Adly Mansour a
ordonné l’ouverture d’une
enquête sur les violences qui
ont fait au moins 42 morts hier
matin lors d’une manifestation
de partisans de Mohamed
Morsi au Caire, a rapporté la
télévision d’Etat. « Le
président de la République a
chargé une commission
juridique d’enquêter sur les
événements survenus devant
(le siège) de la Garde
républicaine », a annoncé la
télévision. Auparavant, l’un
des principaux opposants au
président déchu, Mohamed El
Baradei, ainsi que le Front de
salut national (FSN), une
coalition laïque, avaient
réclamé l’ouverture d’une
enquête.
CHOIX DU PREMIER
MINISTRE
Le parti al-Nour
se retire
des discussions
Le parti salafiste égyptien alNour a annoncé hier son
retrait des discussions sur le
choix d’un Premier ministre
et d’un gouvernement de
transition en dénonçant le
« massacre » de manifestants
islamistes devant un bâtiment
militaire. « Nous avons
décidé de nous retirer
immédiatement des
négociations en réponse au
massacre qui a eu lieu devant
la Garde républicaine », a
déclaré le porte-parole de ce
parti, Nader Baqqar, sur
Twitter. Selon les Frères
musulmans, le bilan des tirs
qui ont éclaté à l’aube contre
une foule de manifestants
réclamant le retour du
président Mohamed Morsi,
déposé par l’armée, est de 16
morts et une centaine de
blessés. Le parti al-Nour, la
plus importante formation
politique salafiste d’Egypte,
est un partenaire islamiste de
la coalition majoritairement
laïque qui soutient le
renversement de M. Morsi,
issu des Frères musulmans.
al-Nour s’est déjà opposé à la
nomination du prix Nobel de
la Paix Mohamed El Baradei
comme Premier ministre, et
émet désormais des réserves
sur le choix d’un économiste
de centre-gauche, Ziad Bahaa
Eldin. Les salafistes estiment
que ces deux hommes ne
sont pas assez consensuels
et réclament une personnalité
compatible avec l’ensemble
de la mouvance islamiste.
L’imam d’Al Azhar
se place «en retraite»
provisoire
Le grand imam Ahmed AlTayeb d’Al Azhar, la principale
autorité sunnite d’Egypte, a
annoncé hier qu’il se « plaçait
en retraite » jusqu’à la fin des
violences en Egypte qui ont fait
au moins 42 morts dans la
matinée d’hier. Dans un
communiqué qu’il a lu sur la
télévision d’Etat, il a annoncé
sa décision de se mettre en
réserve. Il avait apporté jeudi sa
caution à la mise en place d’une
« feuille de route » négociée
avec l’armée et l’opposition
pour mener la transition après
le coup militaire qui a renversé
le président Mohamed Morsi.
Les Frères musulmans appellent au «soulèvement»
51 PERSONNES ont été tuées hier au Caire lors d’une manifestation pro-Morsi, les Frères musulmans
appelant au « soulèvement » à la suite de ce « massacre », dans un contexte de tensions croissantes.
es autorités égyptiennes ont
ordonné l’ouverture d’une
enquête sur ces violences qui
ont fait au moins 51 morts, d’après
les services d’urgence, lesquels
n’ont pas précisé s’il s’agissait
exclusivement de manifestants islamistes.
A l’aube, la foule des partisans
du président déchu Mohamed
Morsi priait devant les locaux de la
Garde républicaine quand « des soldats » et « des Policiers » ont ouvert
le feu, ont rapporté les Frères
musulmans dans un communiqué.
Des manifestants ont fait état de
tirs à balles réelles et de grenades
lacrymogènes, dans des circonstances qui restent confuses. D’autres
témoins ont raconté que les forces
de l’ordre avaient tiré en l’air et
que les tirs directs venaient
« d’hommes de main » en civil.
L’armée a expliqué de son côté que
des « terroristes armés » avaient
attaqué le siège de la Garde républicaine, tuant un officier et laissant six conscrits dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram.
Selon l’AFP, l’un de ses photographes a vu une vingtaine de corps
alignés au sol dans un hôpital de
fortune. Le quartier, survolé par
des hélicoptères, était bouclé par
des barrages des forces de l’ordre.
Depuis la destitution et l’arrestation de Mohamed Morsi mercredi
dernier par l’armée, la tension ne
cesse de monter en Egypte entre
ses partisans et ses opposants et
des heurts sanglants ont fait plu-
L
Vague de violences en Egypte après la destitution du président
sieurs dizaines de morts. A la suite
de ces dernières violences sanglantes, le parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères
musulmans dont est issu M.Morsi,
a appelé au « soulèvement du grand
peuple d’Egypte contre ceux qui
sont en train d’essayer de lui voler
sa révolution avec des chars », et
mis en garde contre « l’apparition
d’une nouvelle Syrie ».
Quelques heures après cette
déclaration, les autorités ont décidé
de fermer le siège du PLJ au Caire
en raison de la découverte « de
liquides inflammables, de couteaux
et d’armes », a annoncé un haut
responsable de sécurité. Dans la
matinée, des islamistes ont par
ailleurs brièvement capturé deux
soldats et les ont obligés, en frappant violemment l’un d’eux, à prononcer une déclaration hostile à
l’armée, a rapporté un haut responsable militaire.
L’ONG Human Rights Watch a
réclamé la fin des « actions arbitraires » contre les Frères musulmans et les médias. Le prochain
Premier ministre aura la lourde
tâche de redresser
une économie au
bord de la banqueroute et de mener la
réconciliation nationale dans un pays
fortement polarisé.
Dimanche soir, des
centaines de milliers
de personnes ont
manifesté à travers
l’Egypte dans le but
de montrer que le
renversement de M.
Morsi était le fruit
d’une volonté populaire, une semaine
après des manifestations monstres sur
lesquelles l’armée
s’était appuyée pour
déposer mercredi le
président islamiste.
Au Caire, la place
Tahrir était bondée
pour une mobilisaMorsi
tion anti-Morsi qui
se voulait pacifique,
après des heurts d’une rare violence vendredi entre pro et antiMorsi.
Les partisans de M. Morsi s’étaient quant à eux rassemblés par
milliers dans différents endroits de
la capitale pour réclamer le retour
du premier président démocratiquement élu du pays et dénoncer
un « coup d’Etat militaire ».
Vendredi, les violences avaient déjà
fait 37 morts en marge de rassemblements de sympathisants des
Frères musulmans, ainsi que dans
la région du Sinaï (nord-est).
TRACTATIONS POUR LE POSTE DE PREMIER MINISTRE
L’économiste Ziad Bahaa Eldin bien placé
LE PRÉSIDENT PAR INTÉRIM Adly Mansour « penche en faveur des nominations de Bahaa Eldin
et Baradei », (….) en indiquant qu’une décision finale était attendue « demain » (hier).
iad Bahaa Eldin, un technocrate de
centre-gauche qui a dirigé plusieurs
institutions économiques égyptiennes,
sera « très probablement » nommé Premier
ministre en Egypte, tandis que Mohamed El
Baradei prendra la vice-présidence, a déclaré
dimanche soir le porte-parole de la présidence
intérimaire. « Ziad Bahaa Eldin sera très probablement nommé Premier ministre et Mohamed
ElBaradei vice-président », a indiqué Ahmad alMouslimani, porte-parole de la présidence qui
s’exprimait sur la chaîne privée ONTV quatre
jours après le coup militaire qui a déposé le président islamiste Mohamed Morsi, contesté par
des manifestations d’une ampleur sans précédent.
Le président par intérim Adly Mansour
« penche en faveur des nominations de Bahaa
Eldin et Baradei », a-t-il ajouté, en indiquant
qu’une décision finale était attendue « demain »
(hier). Dans la nuit de dimanche à lundi cependant, le chef du parti salafiste al-Nour a rejeté
Z
cette nomination en raison de l’ « affiliation » de
M. Bahaa Eldin au Front du salut national (FSN,
principale coalition de l’opposition à M. Morsi).
« Nous n’avons pas d’objection personnelle (contre M. Bahaa Eldin) qui est une figure économique importante (...) nous rejetons sa candidature parce qu’il fait partie du Front du salut
national », a déclaré Younès Makhyoun sur la
chaîne satellitaire Al-Arabiya. Al-Nour, associé à
la transition menée principalement par des mouvements laïques, « veut un technocrate qui fasse
consensus ou soit accepté par 80% à 90% » des
Egyptiens, a-t-il ajouté.
Le choix de M. El Baradei, ancien directeur
de l’Agence internationale de l’énergie atomique
(AIEA) et prix Nobel de la Paix comme chef du
gouvernement, annoncé samedi soir par l’agence
officielle Mena et plusieurs sources politiques et
militaires, s’était déjà heurté aux objections d’alNour. Alors que la transition a été lancée avec la
nomination d’Adly Mansour comme président
par intérim et la dissolution de la chambre haute
dominée par les islamistes, les nouvelles autorités ne souhaitent pas s’aliéner les salafistes,
alors que les partisans de M. Morsi, issu des
Frères musulmans, maintiennent une forte
mobilisation dans la rue. M. Bahaa Eldin,
48 ans, un avocat d’affaires de formation, a
dirigé plusieurs institutions chargées des investissements étrangers ou de la surveillance des
marchés, puis fait partie du conseil d’administration de la banque centrale. Il est entré en politique après la chute de Hosni Moubarak début
2011 comme l’un des dirigeants d’une formation
laïque de centre-gauche, le parti social-démocrate égyptien, et avait été élu député d’Assiout
(sud) fin 2011. Il est le fils d’un écrivain et intellectuel égyptien renommé, Ahmed Bahaa Eldin.
S’il est nommé, ce choix traduirait une
volonté des nouvelles autorités de s’attaquer en
priorité aux graves difficultés économiques du
pays, en proie à une chute du tourisme, un effondrement des investissements étrangers et une
chute de ses réserves de devises notamment.
Préoccupation sur la scène internationale
es tirs de soldats et policiers
égyptiens, hier au Caire,
contre des manifestants
pro-Morsi, qui ont fait 42 morts et
que les Frères musulmans qualifient de « massacre », préoccupent
de nombreux pays qui craignent un
arrêt du processus démocratique en
Egypte. L’UE a été l’une des premières à réagir : « Nous condamnons et nous regrettons la violence.
On exige que le processus politique (en Egypte) soit suivi de façon
pacifique », a déclaré Michael
Mann, le porte-parole du chef de la
diplomatie européenne, Catherine
Ashton.
L’UE, qui a prévu de fournir à
l’Egypte près de cinq milliards
d’euros, sous forme de prêts et de
L
dons, pour la période 2012-2013,
n’a pas exclu de suspendre cette
aide. « Nous examinons en permanence notre aide à l’Egypte et, en
fonction de la situation sur le terrain, nous pouvons changer », a
averti M.Mann qui a fait part de
« la grande préoccupation » de la
communauté européenne.
La Turquie, emboîtant le pas
aux Frères musulmans d’Egypte, a
également qualifié de « massacre »
les tirs des soldats et policiers égyptiens contre des pro-Morsi. « Je
condamne vivement ce massacre,
pendant la prière du matin, au nom
des valeurs fondamentales de l’humanité que nous avons toujours
défendues », a écrit le ministre turc
des Affaires étrangères Ahmet
17
Davutoglu dans un message sur
Twitter. « L’Egypte représente
l’espoir des aspirations montantes
à la démocratie au Moyen Orient, et
la Turquie sera toujours solidaire
du peuple égyptien », a-t-il poursuivi.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Ghaza, a
condamné « le massacre de dizaines
de civils égyptiens pacifiques ».
Dans un communiqué, « il a
exprimé sa profonde douleur et
appelle à épargner le sang du peuple égyptien » L’Iran a jugé « inacceptable et inquiétante » l’intervention des forces armées dans les
affaires politiques égyptiennes. Le
porte-parole du ministère iranien
des Affaires étrangères, Abbas
Araghchi, a estimé que « la bipolarisation de la société égyptienne »
était « dangereuse » et a mis en
cause « les Occidentaux et le régime
sioniste » (Israël) qui ne « veulent
pas d’une Egypte forte ».
Le Qatar, principal soutien des
Frères musulmans, a dénoncé « des
actes déplorables » qu’il dénonce
« avec force ».
Un porte-parole du ministère
des Affaires étrangères a exhorté
les autorités égyptiennes à « protéger les manifestants pacifiques et
leur droit à s’exprimer » et à « préserver les acquis de la révolution du
25 janvier 2011 » qui avait provoqué la chute de Hosni Moubarak et
abouti à la victoire des islamistes
aux élections de 2012.
Culture
MARDI 9 JUILLET 2013
FESTIVAL DE LA DIGNITÉ À ORAN
Mohamed Allaoua subjugue les Oranais
LE SPECTACLE de Mohamed Allaoua est une belle fresque d’une clôture mémorable d’un festival
qui vient de boucler sa 3e édition.
I WAHIB AÏT OUAKLI
CLÔTURE DU FESTIVAL
ARABO-AFRICAIN
À TIZI OUZOU
Amel Wahbi
enflamme
le public
féminin
I KAMEL BOUDJADI
La clôture du Festival araboafricain de danse folklorique s’est
déroulée dimanche dernier dans
l’après-midi dans un climat de
joie et de fête. Au grand bonheur
des invités, les spectacles du tomber de rideau n’ont pas été de
moindre beauté que ceux de l’ouverture. Les troupes de plusieurs
pays ont présenté des spectacles
grandioses et haut en couleur.
Une clôture sous l’œil bienveillant du wali de Tizi Ouzou qui
a récompensé dans la foulée les
prestations du Ballet national.
Toujours au chapitre de la clôture, les pouvoirs publics qui ont
veillé à la réussite de cet événement ont tenu à rappeler l’importance de ces manifestations dans
les échanges culturels entre les
peuples de différentes cultures.
C’est ainsi que la culture du peuple amazigh a eu à découvrir des
spécificités et à se confronter aux
diverses cultures africaines et
moyen- orientales. Comme invité
spécial de cette 8e édition, les
organisateurs ont eu l’idée de
choisir l’Autriche. C’est un signe
de reconnaissance, affirme-t-on,
pour le rôle et l’aide des citoyens
de ce pays européen à la lutte du
peuple algérien pour son indépendance. C’était donc avec un vif
intérêt et un grand plaisir que le
public a découvert en spectacle de
clôture la troupe Shuhplatter,
troupe de danse traditionnelle
qui signifie « hommes qui tapent
leurs chaussures ».
Par ailleurs, comme la clôture
s’est déroulée le long de l’aprèsmidi, il a été constaté que le
public attendait surtout le don de
la soirée programmé à 21h. A
l’heure exacte, une longue acclamation s’ensuivit lorsque Amel
Wahbi apparut. La salle était
déjà archicomble des heures
avant le début du spectacle de la
chanteuse arabe. Un public composé essentiellement de la gent
féminine qui s’entassait et s’impatientait de voir la chanteuse
qui n’apparaissait habituellement que sur les écrans de télé.
Habituée aux grands événements
de la scène artistique arabe, la
chanteuse a su captiver le public
durant plusieurs heures. Une clôture donc en apothéose.
Enfin, il est à signaler que les
organisateurs et les pouvoirs
publics qui n’ont pas été avares
en moyens financiers en vue de la
réussite de ce rendez-vous culturel international ont axé cette
année leur attention sur le rôle de
ces festivals dans le développement économique. Des conférences traitant de ce sujet ont justement été présentées pour vulgariser et mettre l’accent sur la
nécessité de rendre ces manifestations rentables économiquement au lieu de les laisser budgétivores.
K. B.
a 3e édition du Festival de la
dignité, dont l’organisation
revient à la commune
d’Oran, a été clôturée en beauté par
l’interprète de la chanson kabyle
Mohamed Allaoua. L’enthousiasme
est monté d’un cran lorsque
Mohamed Allaoua a été annoncé
par les animateurs. Ce dernier n’a
pas manqué, ni lésiné un seul
instant durant tout son spectacle à
enflammer le théâtre de verdure
Hasni, tout en créant une ambiance
particulière.
Plusieurs carrés du théâtre,
tous pleins à craquer, ont vibré sous
les chansons de Mohamed Allaoua
telles Allo l’tricité, El Houbiw
Amezwaru, Alili, Afus, Baba
Cheikh, Assed et beaucoup d’autres
titres qui n’ont pas laissé le public
indifférent. Dès son apparition,
Mohamed Allaoua, propulsé par
son orchestre et ses choristes indéniablement professionnels et performants, est entré en osmose avec
un public connaissant par cœur
toutes ses chansons, reprises en
chœur, infatigablement. Imposant,
tantôt majestueux et souvent sensible et sensuel, mais toujours raffiné, Mohamed Allaoua, encouragé
par un public connaisseur, a su et
pu créer une chaude ambiance en
maintenant le même rythme trépident, jusqu’à une heure tardive de
la nuit de dimanche à lundi derniers. Pendant plus d’une heure,
l’artiste a chanté et encensé l’assistance en quête de gaieté. Allaoua a
évoqué l’amour de l’autre, la paix et
la joie. Comme il a chanté la JSK,
tamazight et l’Algérie. Des hommes
et des femmes, même des enfants
ne sont pas restés passifs. Ils dansaient et jubilaient comme dans
une grande chorégraphie sans
aucune retenue. Le spectacle de
Mohamed Allaoua est une belle
fresque de clôture d’un festival qui
L
Une fin au rythme du son entraînant kabyle
vient de boucler sa 3e édition. Les
présents scandaient les slogans
favorables à la JSK, et la cause
amazighe. Donnant libre cours à
leur spontanéité, ils n’ont, à aucun
moment, pensé à quitter la piste
pour un quelconque motif ni sous
aucun prétexte.
Le spectacle, étant à son summum, Allaoua répondait sans rechigner aux exigences des présents.
Oubliant que le spectacle doit tirer
à sa fin, ils lui demandaient de
chanter encore tout en scandant
son nom «Allaoua, Allaoua,
Allaoua». Le public chante et
danse sur des rythmes entraînants.
Des vagues de holas de plusieurs
minutes traversent le théâtre, et les
applaudissements rythmés des
spectateurs
attestent
que
Mohamed Allaoua est surdoué dans
son chant tandis que sa réussite
n’est pas un fait du hasard. Le
public, déchaîné, a dansé sans
arrêt, Allaoua a été l’architecte
d’une communion complète qui l’a
lié à son public connaissant parfaitement son répertoire.
En somme, Allaoua a offert un
concert impressionnant, plein de
qualités mélodieuses, mais surtout
d’émotion. Avant lui, ce sont les
Raïna Raï qui, dans un nouveau
design, avec de nouvelles têtes non
moins importantes dans le paysage
artistique national, ont mis de
l’ambiance en chantant des nouvelles et anciennes chansons. Le célèbre arrangeur Amine Dehane et
son frère El Mouatassim (batteur)
se sont joints à la troupe.
Le vocaliste batteur Hachemi
Djellouli semble avoir lâché la batterie pour se mettre à la façade en
se mettant en face à face avec le
public. Hachemi Djellouli, qui jubilait comme le faisait le défunt
Djilali Amarna, a laissé une belle
impression en prenant le micro
pour affronter un public qui n’est
pas près d’oublier de sitôt le fameux
parcours des Raïna Raï.
W. A. O.
SON PROCHAIN ALBUM SERA SUR LE MARCHÉ AVANT DÉCEMBRE PROCHAIN
Cheb Mami en duo avec un chanteur égyptien
BONNE NOUVELLE pour les amoureux du raï, et en particulier les fans de cheb Mami, dont le nouvel
album sera disponible sur le marché d’ici décembre prochain.
I ILHEM TERKI
e prince du raï a retrouvé ses fans dimanche dernier, après une longue absence de
la scène artistique algérienne, Mami, qui
est revenu cette année sur les planches du Casif
de Sidi Fredj, a enchanté son public qui l’attendait avec impatience.
Le nouvel album du prince du raï sera disponible sur le marché dans quatre ou cinq mois.
Cette nouvelle qui fera le plaisir des amoureux
du raï, en particulier les fans de Mami, a été
livrée par le chanteur, lui-même, lors d’un point
de presse au théâtre de verdure de Sidi Fredj.
Mami estime que le bon travail nécessite un peu
de temps « L’album que je suis en train de préparer est composé de 11 chansons, je travaille
beaucoup sur cet album, je sais que j’ai un public
fidèle, qui attend quelque chose de nouveau et de
spécial et comme vous le savez la qualité
demande un peu de temps. »
Le prince du raï a annoncé qu’il prépare un
duo avec un chanteur égyptien. Mais cheb Mami
préfère garder secret le nom du chanteur, afin
de garder intact l’effet de surprise pour ses fans.
En parlant des duos et de ses succès, Mami
estime que son duo avec le chanteur américain
Sting est celui qui a marqué le plus sa carrière
artistique en lui ouvrant les portes vers la gloire
et le succès mondial. «Le duo avec Sting m’a permis d’avoir un public plus large notamment sur
le plan international. »
Par ailleurs, Mami trouve que la scène artistique et la chanson du raï sont pleines de bons
chanteurs comme cheb Billal « Il y a des chanteurs qui font de belles choses comme cheb Bilal
qui est vraiment un bon artiste ».
L
Le retour
du fils prodige
du raï
Le chanteur a également tenu à rendre hommage à cheb Akil décédé, il y a de cela quelques
semaines suite à un accident de voiture au Maroc
« Cheb Akil est un frère avant d’être un collègue,
que Dieu aît son âme, c’est une perte pour la
chanson du raï, il était un très bon chanteur, un
bon parolier et surtout quelqu’un de très
sérieux », a-t-il indiqué.
Mami, dément les rumeurs sur sa dispute
avec cheb Khaled, et qualifie leur relation de
normale et professionnelle. « Ma relation avec
cheb Khaled est une relation normale, il n’y a
21
aucun problème entre lui et moi. » Sa condamnation de prison en 2009 pour tentative d’avortement forcé de son ex-compagne, a porté préjudice à sa célébrité sur la scène nationale et internationale.
Le prince du raï, essaye de s’imposer à nouveau, de tourner la page et de tracer sa carrière
en donnant plus de temps et d’énergie à son travail pour revenir plus fort, « C’est une période
qui est passée donc tournons la page et oublions
les mauvais souvenirs », a souligné cheb Mami.
I. T.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
L’ANP FRAPPE FORT À BOUIRA ET TAMANRASSET
14 terroristes abattus en 48 heures
DES MILLIERS DE SOLDATS sont mobilisés de jour comme de nuit, que ce soit au niveau des maquis
ou au niveau des frontières.
I IKRAM GHIOUA
as de répit pour les forces de
sécurité ! Faisant suite à leur
engagement, elles font de la
lutte antiterroriste leur priorité
principale. Ainsi, pas moins de
14 terroristes ont été abattus, alors
que deux autres ont été arrêtés
durant les dernières 48 heures dans
trois opérations distinctes qui interviennent au lendemain des déclarations du ministre de l’Intérieur et
des Collectivités locales Daho Ould
Kabilia, selon lesquelles les mesures sécuritaires prises pour le mois
du Ramadhan seront les mêmes que
celles en vigueur actuellement.
Des mesures que même si elles
demeurent analogues donnent des
résultats probants faisant état de la
neutralisation de sept terroristes
près du tracé frontalier avec le Mali.
Les forces des GGF qui avaient agi
sur la base de renseignements, ont
coordonné leur action avec des unités spéciales de l’ANP pour dresser
une embuscade aux groupes terroristes en provenance du Mali.
Les assaillants, selon des sources très au fait du contexte sécuritaire, projetaient de marquer un
début de Ramadhan sanglant.
Cependant, la vigilance des services
de sécurité a prévalu sur les méditations subversives d’Al Qaîda au
Maghreb islamique. Surpris par le
dispositif mis en place par les forces
de sécurité, qui ont mobilisé des forces héliportées, les sept terroristes
qui semblent être tous des Maliens
ont tenté d’échapper à l’encerclement des militaires, mais seront
rattrapés par les tirs des hélicoptères. L’accrochage qui s’ensuivait a
permis la neutralisation des sept
criminels.
Une importante quantité d’armes et de munitions a été saisie en
la circonstance par les services de
sécurité. Nos sources précisent que
cette action a été préparée sur la
base du renseignement opération-
P
Plus de
700
familles habitant
des
logements
de type F1
dans des
immeubles
c o n s t r u i ts
durant la
période coloniale à la cité
Boudraâ-Salah
(ouest
de
Constantine), ont été relogées,
hier, à la nouvelle ville
Massinissa. Les familles bénéficiaires
étaient
heureuses,
comme en témoignent les
youyous fusant de partout, de
quitter un habitat exigu et insalubre et de pouvoir enfin disposer
d’un appartement flambant neuf,
attribué la veille du mois sacré de
Ramadhan. L’opération de relogement s’est déroulée dans de
« bonnes conditions », a affirmé
le chef de la daïra de
Constantine, précisant que tous
les moyens humains et logistiques ont été mobilisés pour la
réussite de cette action. Il a également fait part du rôle « fondamental » des comités de quartiers dans l’organisation et la préparation de cette opération
QUATRE NOYADES
À AÏN TÉMOUCHENT
Mission accomplie pour nos militaires
nel
sur un sol désertique, à
Tamanrasset, au niveau de la localité de Tinzaouatine. Les terroristes, ajoutent les mêmes sources,
étaient à bord de deux véhicules
tout-terrain. Le groupe avait pour
mission de préparer le terrain pour
des attentats contre des bases et
postes militaires durant le mois de
Ramadhan.
Dans une opération similaire,
deux terroristes affiliés à ce qu’on
appelle le Mujao, ont été arrêtés en
possession d’une quantité d’explosifs au niveau des frontières algérolibyennes. Ces explosifs étaient destinés également à des attentats
contre les bases pétrolières à Hassi
Messaoud. Des sources concordantes confirment, par ailleurs, que
sept autres terroristes ont été abattus dans la nuit de samedi à dimanche dernier sur les hauteurs de
Chréa, à El Ajiba, située à une quarantaine de kilomètres de la wilaya
de Bouira. Les terroristes ont été,
avant leur neutralisation, localisés
par les forces de sécurité qui progresseront de nuit vers la position
des criminels.
Les injonctions des militaires
lancées aux terroristes pour se rendre n’ont pas abouti. Les terroristes
ont tenté d’user de leurs armes,
mais la riposte leur sera fatale. Le
groupe sera entièrement anéanti et
ses armes récupérées. Des milliers
de soldats sont mobilisés de jour
comme de nuit, que ce soit au
niveau des maquis ou au niveau des
frontières.
Ils procéderont à préserver l’intégrité territoriale durant le mois
du Ramadhan avec le même rythme
et la même cadence que les autres
jours. Faisant face à la menace terroriste, ces mêmes forces sont
confrontées à la contrebande et aux
narcotrafiquants auxquels s’ajoutent le trafic d’armes, de munitions
et des explosifs, ainsi que les tentatives d’infiltration. Un début de
Ramadhan qui s’annonce a priori
I. G.
chaud.
ILS ONT SIGNÉ AVANT-HIER UNE CONVENTION
Mobilis et Air Algérie épaulent les hadjis
« CE PARTENARIAT permettra aux hadjis algériens de bénéficier de diverses prestations
dont des SMS pour leur fournir des informations sur leurs vols. »
I ILHEM TERKI
our permettre aux milliers de hadjis
algériens de réaliser leur rêve dans
l’accomplissement du 5e pilier de l’Islam,
le grand pèlerinage, et afin de leur faciliter ses
rites, Mobilis et Air Algérie ont signé avant-hier,
une convention. C’est la troisième année consécutive que les deux partenaire viennent épauler
les hadjis par cette convention en vertu de
laquelle les pèlerins algériens bénéficieront de
diverses prestations.
Le président-directeur général de Mobilis,
Saâd Damma, a souligné que cette convention
est au profit de nos hadjis « Ce partenariat permettra aux hadjis algériens de bénéficier de
diverses prestations dont des SMS pour leur fournir des informations sur leurs vols » en ajoutant
que chaque hadji algérien bénéficiera d’une puce
téléphonique avec un crédit contenant un
montant initial de 1 000 DA outre le service rooming qui leur permettra de contacter leurs proches en Algérie selon des tarifs préférentiels en
commun accord avec le partenaire saoudien de
téléphonie mobile. « Pour la saison Hadj-2013,
des lignes prépayées Mobilis, dotées d’un crédit
initial de 1 000 DA, des communications et de
roaming à des tarifs préférentiels, fixés en accord
avec les partenaires de Mobilis, en Arabie
Saoudite », indique le P-DG de Mobilis en précisant que « nous avons conclu avec nos partenaires saoudiens de téléphonie mobile, en l’occur-
P
700 FAMILLES RELOGÉES
À CONSTANTINE
rence Mobily d’avoir la tarification la moins
chère du marché
et joindre nos
pèlerins à raison
de 24 DA la
minute en Arabie
Saoudite ».
« Nous estimons également
procéder à la
fourniture des
gourdes aux normes internationales afin de les
remplir
d’eau
bénite
(m’aa
zemzem)
»,
indique
le
responsable de
communication,
M.
Mohamed
Salah Daâs.
La nouveauté
pour
cette
La cérémonie de signature
année, selon le
responsable de la
recevoir régulièrement des SMS d’informations.
communication de Mobilis, est que l’opérateur
Pour sa part, le président-directeur général d’Air
téléphonique constituera un fichier clients pour
Algérie, M. Mohamed Saleh Boultif, a salué la
les pèlerins avec toutes leurs coordonnées, lequel
convention signée entre les deux entreprises
sera mis à la disposition d’Air Algérie pour
publiques, appelant au développement de ce parcontacter les hadjis en cas de changement d’hoI. T.
raires de vol. Ce fichier permettra aux hadjis de tenariat.
Les
éléments
de
la
Protection civile de la wilaya
de Aïn Témouchent ont repêché, dimanche en mer le corps
sans vie d’un étudiant, portant
au nombre de quatre les personne noyées depuis l’ouverture de la saison estivale, a
annoncé, hier, ce corps d’intervention. Il s’agit d’un étudiant
de l’Université de Tlemcen,
âgé de 24 ans, porté disparu
depuis vendredi dernier. Un
autre corps, un jeune homme
âgé de 27 ans et résidant à
Tlemcen, a été également
repêché vendredi et trois autres baigneurs sauvés d’une
mort certaine, a-t-on ajouté.
Ces deux décès portent à quatre le nombre de personnes
noyées au niveau des plages
de
la
wilaya
de
Aïn
Témouchent, depuis l’ouverture de la saison estivale. Une
autre noyade a également été
enregistrée samedi au niveau
d’oued Tafna, dans la commune de Beni Saf. La victime,
âgée de 18 ans, est originaire
de Sidi Bel Abbes.
L’ALIMENTATION EN EAU
2013 SERA MEILLEURE
L’alimentation en eau potable
durant l’été 2012 « sera
meilleure par rapport à l’été dernier » avec un élargissement des
plages horaires de la distribution
de cette ressource, a rassuré,
hier à Blida, le ministre des
Ressources en eau, Hocine
Necib. « Les efforts déployés par
le ministère pour améliorer la
situation, le taux de remplissage
des barrages et les projets réalisés en termes d’énergie électrique nous permettent d’espérer
de réduire sensiblement le problème de pénurie d’eau potable », a indiqué M. Necib, en
marge d’une visite de travail et
d’inspection dans la wilaya de
Blida.
RECRUTE
Agents
commerciaux
Envoyer CV
au 021 68 98 33
ou 021 28 02 29

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