Notre chat Simba a disparu
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Notre chat Simba a disparu
DOSSIER ANIMAUX DISPARUS 2 samedi 8 et dimanche 9 octobre 2016 «Notre chat Simba a disparu» Chaque année, des centaines de chats et chiens sont perdus ou abandonnés par leurs propriétaires. Comment augmenter ses chances de les retrouver? Des professionnels nous donnent leurs conseils. Où est passé Simba? Maïa et Fabrizio ont perdu leur chat. Les asiles et vétérinaires, habitués à mener l'enquête pour retrouver un animal, ou son propriétaire, donnent leurs conseils pour remonter jusqu'au matou fugueur... De notre journaliste Romain Van Dyck imba, âgé de 8 ans, a disparu à Bonnevoie depuis plus d'une semaine. Il porte un chip (NDLR : une puce électronique) avec nos coordonnées. Contactez-nous si vous l'avez vu et n'hésitez pas à partager ce post!» Fin septembre, Maïa et Fabrizio appellent leurs amis à l'aide sur Facebook : leur beau chat roux a encore pris la clé des champs! «Son envie de fugue est surtout forte avec les beaux jours. Il aime alors découvrir les parages un peu plus loin. Et parfois il disparaît aussi quelques jours après une bagarre, car les chats aiment se reposer dans leur coin quand ils sont blessés», constate Maïa. Mais cette fois-ci, Simba a découché depuis plus d'une semaine... Inquiets, ils ont donc dû se résoudre à passer une annonce : «On a mis un avis de recherche sur tous les groupes Facebook possible. J'ai aussi passé une annonce à la radio», poursuit Maïa. Finalement, explique Fabrizio, «on l'a retrouvé il y a quelques jours, grâce à sa puce! Simba était chez une dame à quelques rues de chez nous. Cette dame le nourrissait quotidiennement, mais un jour, elle a dû partir en vacances, donc elle a confié notre chat à sa voisine.» Une voisine qui a pris la peine d'aller chez le vétérinaire. Elle a bien fait : le vétérinaire a vu que le chat avait une puce, et donc une adresse. C'est ainsi que Simba a retrouvé ses propriétaires! > J'ai perdu mon chat, que faire? Que faire lorsqu'on perd son animal de compagnie? Pour Tania Duarte, comportementaliste et assistante au cabinet vétérinaire Lemaire à Esch-sur-Alzette, contacter les vétérinaires est un bon début : «Une bonne chose à faire, c'est de nous appeler, en nous donnant les détails de l'animal, sa couleur, sa race, l'endroit où il a été perdu. Si cela ne nous dit rien, on va ensuite appeler les refuges.» Le cabinet vétérinaire peut également faire jouer ses relations, en version 2.0 : «On poste assez souvent des photos sur notre page Facebook, c'est très efficace, car Photo : archives lq S Contacter les vétérinaires et les asiles (ici celui de Dudelange) est indispensable pour augmenter ses chances de retrouver son animal. à chaque fois on atteint environ 30 000 personnes! Les trois derniers chats perdus ont retrouvé comme ça leurs propriétaires en moins de 24 heures.» Autre solution : mettre des affiches chez les vétérinaires. «Une dame avait trouvé un chat, et en venant chez nous elle l'a reconnu sur une affiche de recherche!» À l'inverse, quand un animal a perdu ses propriétaires, le vétérinaire va d'abord regarder s'il a un chip. Quand la puce est enregistrée sur le réseau luxembourgeois, on peut facilement remonter jusqu'au propriétaire : les vétérinaires, les asiles et refuges, ainsi que la police sont équipés de lecteurs de chip qui livreront tous les détails utiles. Quand le chip est étranger, c'est plus compliqué. Tout dépend du pays. «Le réseau portugais marche très bien, souvent, en quelques secondes, ils nous répondent. Le réseau français, c'est plus long. Avec la centrale canine française par exemple, on peut voir les détails sur le chien, mais pas sur son propriétaire.» Liliane Ferron, présidente de la section Bertrange-Strassen-Kopstal-Bridel de la Ligue nationale pour la protection des animaux, connaît bien cette problématique. «Effectivement, quand l'animal vient de France, ça prend plus de temps, car ils sont très sévères, mais c'est bien, ils font des vérifications pour éviter fraudes et trafics…» > «Il faut toujours mettre un chip à son animal» L'asile pour animaux situé dans le quartier de Gasperich recueille fréquemment des animaux perdus ou fugueurs. Mais seulement les chats et les chiens. «Des gens nous appellent parfois pour des rongeurs, des oiseaux, des reptiles perdus, donc on leur donne les bonnes adresses.» Elle aussi insiste sur l'utilité du chip : «Il faut toujours chiper son animal, que ce soit un chien ou un chat. Pour les chiens, de toute façon, c'est obligatoire. Mais nous, si on récupère un chat, on lui met d'office un chip.» Pourquoi une médaille ne suffirait-elle pas? «Dans le temps, on avait des médailles avec le numéro de l'animal dessus. Mais une médaille, ça s'abîme ou ça s'enlève beaucoup plus facilement qu'un chip!» C'est grâce à ce dernier que «l'on retrouve généralement le propriétaire, après quelques recherches». Évidemment, cela ne surprendra personne que «les chats sont davantage fugueurs que les chiens». Tania Duarte confirme : «Les chats sont des habitués des avis de recherche. C'est pourquoi on recommande nous aussi aux propriétaires de les chiper. Même les chats d'appartement.» Car il faut rappeler qu'un chat non chipé n'appartient à personne. Donc impossible de le réclamer s'il est récupéré et qu'il préfère la gamelle de la voisine! N'est-ce pas, Simba? Les bonnes adresses Pour retrouver votre animal disparu : - Contactez le vétérinaire le plus proche (sur l'annuaire yellow.lu par exemple). - Contactez les asiles et refuges pour animaux à proximité (www.deierenasyl.lu, www.asile.lu, www.sos-animaux.lu, etc.). - Diffusez un avis de recherche sur les réseaux sociaux (comme Pet Alert Luxembourg sur Facebook). 500 LE CHIFFRE En 2015, l'asile de Gasperich a recueilli entre 450 et 500 chiens (perdus ou abandonnés). Pour les chats, qui restent les premiers fugueurs, l'asile en a recueilli entre 300 et 350. À vous de jouer le «Petective» Ils sont quatre : Lucas Iorio au marketing, Maxence Di Blasi et Adrien Pignet au design, et Cédric Cornelis au développement web mobile. Sauf Adrien qui nous vient de Strasbourg, l'équipe est composée de jeunes Villeruptiens (France). Nous rencontrons Cédric Cornelis : «C'est une application mobile de recherche solidaire, qui permet de pré-enregistrer une fiche pour chacun de vos animaux, avec tous les détails nécessaires à leur identification. Elle va vous servir à envoyer une alerte pour prévenir toute la communauté. L'alerte est instantanée et géolocalisée, donc les autres utilisateurs à proximité vont recevoir une notification.» La communauté peut ainsi enquêter, garder un œil averti, commenter les alertes. > Appli locale, gratuite et sans limite! Autre particularité, elle est entièrement gratuite, sans limite d'annonces! Et elle fonctionne au Luxembourg comme partout dans le monde où l'on trouve une connexion internet. Lancé en septembre, Petective a «enregistré 650 inscriptions en deux semaines. C'est déjà bien, mais on espère beaucoup plus», se réjouit Cédric. Donc téléchargez et partagez! R. V. D. www.petective.fr Disponible sur l'Apple Store et sur Google Play. Photo : petective S eptembre 2015, j'entends un chaton miauler près de mes poubelles. Je m'approche pour le caresser, mais il se sauve pour se cacher sous des buissons. Le lendemain, j'ouvre ma boîte aux lettres et trouve un avis de recherche pour Cacahuète, le fameux chaton de la veille. Il appartient à une de mes voisines, et aujourd'hui, il reste introuvable… Si j'avais eu l'information directement, j'aurais pu prévenir ma voisine que son chat se trouvait à quelques mètres de sa maison.» Et c'est ainsi qu'est née l'idée de l'application Petective, expliquent ses concepteurs sur le site de financement participatif Ulule, où ils ont récolté les 5 000 euros nécessaires à son lancement. L'application Petective, gratuite, permet de partager des avis de recherche géolocalisés, avec l'aide de tous les amis des animaux.