steve jobs, patron d`apple
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N° 39 - Du 19 au 26 sept. 2005 0,50 euros LE PREMIER HEBDO DE L’ÉCO GRIPPE : À VOS VACCINS ! Le vaccin anti-grippe est en vente cette semaine. Le virus coûte tous les ans plusieurs millions d’euros à l’État. Actu Éco p. 4 ÉCONOMIE MATIN À LA CONQUÊTE DE L’OUEST Associé au Nouvel Ouest, votre hebdomadaire économique arrive en Bretagne. Interview d’Hervé Louboutin, directeur du mensuel Nouvel Ouest Médias p. 16 IMMOBILIER : ACHETER AVEC UN CNE Les Contrats Nouvelle Embauche fragilisent les emprunts à long terme. Votre Argent p. 17 Dans la main du créateur du Macintosh, le baladeur qui assure l’avenir de la firme STEVE JOBS, PATRON D’APPLE LE B-A BA DU BUSINESS PLAN Outil indispensable du créateur d’entreprise, le business plan doit répondre à quelques questions précises. Entreprendre p. 21 Le magicien p. 8/9 EP1693-SME-AP_EconomieMatin230x300 31/08/05 16:08 Page 1 Le salon des petites entreprises et des indépendants - 7 ème édition 27-29 septembre 2005 Palais des Congrès - Porte Maillot-Paris Conseils, méthodes et idées pour vous développer : > 150 exposants et 300 experts > EXCLUSIF ! 140 heures de formations gratuites > Speed Business Meetings .../ Soho Agency - Crédit photo : Getty Images Un petit pas pour vous, un grand pas pour votre entreprise. Venez au salon. Badge d’accès gratuit sur salonmicroentreprises.com En partenariat avec : Le Salon des micro-entreprises, un événement organisé par Planète micro-entreprises, 220 boulevard Jean Jaurès, 92100 Boulogne-Billancourt. ÉCLAIRAGES L’éditorial de JEAN-BAPTISTE GIRAUD directeur de la publication d’Économie Matin Les mensonges du carburant vert La semaine vue par Éric Revel VILLEPIN À NEW YORK Retrouvez Éric Revel tous les soirs sur LCI pour le Journal et l’Invité de l’économie En pleine guerre d’Irak, Dominique de Villepin avait fait donner les trompettes du gaullisme pour dire avec le ton approprié que la France, ce « cher et vieux pays » ne comptait pas rester aphone sur la scène mondiale ! Cette fois, le même Villepin s’est rendu à l’Onu toujours dans la même ville. La grande différence pour lui c’est que cette fois, il était à New York comme « président bis » en l’absence de Jacques Chirac, convalescent... Et l’on se rappelle des images de Nicolas Sarkozy en Chine ou aux États-Unis mettant en scène un cérémonial présidentiel autour de sa personne pour montrer aux Français qu’il avait l’étoffe des héros qui grimpent le perron de l’Élysée. En termes d’image, Villepin le grille aujourd’hui : le Premier ministre est dans l’action là où Sarkozy était dans la représentation. LE COMMERCE FRANÇAIS FOUT LE CAMP ! On croyait avoir trouvé la solution. Les centaines de milliers d’hectares de terres mises en jachère un peu partout en Europe, et en particulier en France, sur ordre de Bruxelles, allaient pouvoir servir à quelque chose d’utile : produire du carburant vert. Des années que l’on nous parle du diester de colza ou de l’éthanol de betterave comme potentiel remplaçant de notre bon vieux pétrole, quand celui-ci deviendra trop cher, ce qui semble être le cas aujourd’hui. Il paraît même que nous en consommons tous les jours sans le savoir, puisqu’ils entrent, dit-on, à hauteur de 1 % dans la composition des carburants servis à la pompe. Alors, miracle ? Une réquisition générale des champs, des moissonneusesbatteuses et des derniers paysans qui les servent, et voilà nos campagnes couvertes de derricks aux pieds verts ? Malheureusement non. On peut même dire que la réponse était, comme trop souvent, dans la question. Produire des biocarburants, selon l’Université américaine de Cornell, dans l’état de New York, consomme de 30 à… 120 % d’énergie de plus que ce qu’ils sont en mesure de fournir ! Même dans un système keynesien poussé à l’extrême, le modèle économique ne tient pas. Désormais, il faut définitivement admettre que l’ère des carburants sera bientôt révolue, pour céder la place, sans nulle doute, à la fée électricité. Encore faut-il que la pile à combustible, l’hydraulique ou l’éolien prennent enfin leur essor… s’il n’est pas déjà trop tard. Jean-Baptiste Giraud Résumé des épisodes précédents... Forte baisse du chômage en France à la rentrée. Les « Centjours » de Villepin donnent l’impression que la victoire est proche sur le front de l’emploi. Mais voilà... Depuis l’annonce du recul surprise du nombre de demandeurs d’emplois dans notre pays, les mauvaises nouvelles s’amoncellent : la production industrielle a brutalement chuté. Le commerce extérieur, mois après mois, continue d’accumuler les milliards d’euros de pertes financières qui sonnent comme autant de fuites de parts de marchés internationaux... 14 milliards de déficits cumulés en sept mois... Last but not least, l’inflation a repris de la hauteur en août. C’est la faute au prix du pétrole crient en chœur les experts ! DES JEUX ET DU PAIN ! De quoi remonter le moral des Français ! Football : Lyon a mis sa raclée au Real de Madrid, et 1 et 2 et 3... zéro ! Le lendemain Thierry Breton, ministre des Finances, annonce pour 3,5 milliards d’euros de réductions d’impôts sur le revenu. Personne ne sait encore comment l’on financera de telles largesses... Les Français n’en ont cure : leur pouvoir d’achat devrait augmenter, c’est la bonne nouvelle. Du pain et des jeux. La recette fait toujours des miracles. LES BONNES IDÉES FRANÇAISES La moitié des compagnies aériennes américaines sont en quasi faillite.. En Europe, Olympic Airlines et Alitalia sont à l’agonie. Depuis les événements du 11-Septembre et le choc pétrolier actuel, le secteur aérien est plongé dans de grandes difficultés financières. C’est pourtant le moment que choisit la France pour lancer du haut de la tribune des Nations Unies l’idée... d’une taxe sur les billets d’avion ! Le but est louable : aider les pays pauvres. Le moyen curieux. La France n’a jamais eu de pétrole mais toujours des idées ! p. 3 interview éco ‘‘Les loyers augmentent toujours, mais moins vite’’ La Fédération nationale des agents immobiliers – FNAIM – a publié l’évolution des loyers enregistrés en 2004 et sur les six premiers mois de 2005. Quelles sont les tendances ? En 2004, les loyers ont progressé de 3,7 % par rapport à 2003. Ils avaient progressé de 5,6 % entre 2002 et 2003. La hausse des loyers est donc en train de ralentir. Et la tendance se confirme, avec une hausse limitée à 3,5 % sur le premier semestre 2005, comparé au premier semestre 2004. Comment expliquez-vous ce ralentissement ? La croissance et la consommation des ménages sont au ralenti. Les propriétaires revoient donc à la baisse leurs prétentions. De même, les prix de vente progressent toujours, + 13,5 % entre juin 2004 et juin 2005, mais moins vite que les années précédentes. Ce qui a donc un impact sur les loyers. C’est pourquoi nous nous réjouissons de la réforme du calcul des hausses des loyers, basée jusqu’à présent sur le seul indice du coût de la construction, l’ICC. Le prochain indice, applicable à compter de juillet 2006, prendra également en compte les prix à la consommation et le coût des travaux d’entretien d’amélioration. Il sera plus réaliste. Un exemple : calés sur l’ICC, les loyers ont crû de 4,8 % en 2004, alors que les loyers de marché n’ont progressé que de 3,5 % ! C’est la preuve qu’un loyer est plus influencé par l’offre et la demande que par le coût de la construction. Les incendies qui ont touché récemment plusieurs immeubles insalubres posent la question du logement de certaines personnes défavorisées. Quelle est votre posiRENÉ PALLINCOURT tion ? président de la Fédération Si les pouvoirs publics n’ont pas les nationale de l’immobilier (FNAIM) moyens d’assurer les besoins en logements sociaux, ils doivent donner les moyens aux acteurs privés d’agir. Ça passe par la création d’aides fiscales pour inciter les propriétaires à proposer leurs biens à des loyers minimums. Aujourd’hui, le dispositif de la loi Robien sur l’ancien est trop complexe. Il permet aux propriétaires d’appartements anciens de bénéficier d’aides s’ils rénovent pour louer. Mais les appartements qui en bénéficient doivent répondre à des critères beaucoup trop sélectifs. L’État doit se donner les moyens de ses objectifs. Propos recueillis par Muriel Roy 19,8 euros le mètre carré loué à Paris 10,1 euros le mètre carré loué à Lyon source : FNAIM, premier semestre 2005. p. 5 ACTU ÉCO éco plus TEMPS DÉGAGÉ SUR L’EMPLOI DES CADRES Le marché de l’emploi pour les cadres continue de progresser. L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) a publié 14 150 annonces en juillet, ce qui représente 24 % de progression sur un an. Les cadres les plus recherchés sont les informaticiens (+ 52 % sur un an) et les pro en recherche-développement (+ 31 %). QUE PENSENT LES CHEFS D’ENTREPRISE ? Demandez- leur. Ce qu’a fait notre confrère Chef d’entreprise Magazine pour son n° 1. 300 entrepreneurs employant de 10 à 100 salariés ont lâché la bonde : « Venez sur le terrain on vous aidera à comprendre » est le cri du cœur majoritaire adressé aux pouvoirs publics. Ça n’empêche pas les sondés, à 88,5 %, d’envisager de se « développer fortement ou au moins raisonnablement ». Mais 4 patrons de petites entreprises sur 10 « coincent » à l’idée de dépasser le cap des 50 salariés – comité d’entreprise oblige. On a beau dire, 92 % des entrepreneurs se disent « satisfaits de leur choix de carrière ». transports Voiture chère : le rail grappille des clients « En ville, sans ma voiture ! », ce sera un seul jour, le 22 septembre, pour la 6e édition de la Journée internationale sans voiture à laquelle participent 775 villes à travers 22 pays. Une occasion de rappeler que la voiture reste un mode de transport très cher et polluant… « En moyenne et tout compris, une voiture type Clio coûte 4 536 euros par an à son propriétaire et une 307 diesel 7 324 euros. Mais ces chiffres vont encore augmenter avec la flambée du prix des carburants » explique Josiane Gorgibus, déléguée générale de la Fédération française des automobile-clubs et des usagers de la route (FFAC). Ainsi, dit-elle, mieux vaut se passer de voiture si on parcourt moins de 11 000 kilomètres par an avec un moteur essence. Le seuil de rentabilité passe à 20 000 kilomètres pour un diesel. Mais le coût de la voiture est aussi et surtout écologique : les transports routiers sont responsables de plus de 40 % des rejets de particules en suspension dans l’atmosphère. En dépit des efforts de la SNCF et de la RATP qui ont multiplié les offres d’abonnements et de formules tarifaires avantageuses, la voiture reste le moyen de transport préféré des Français : en moyenne, 2 déplacements sur 3 contre 1 sur 10 en transports en commun. La tendance évolue au profit du rail avec la hausse des prix à la pompe : depuis le début de l’année 2005, la fréquentation des trains express régionaux (TER) a progressé 5 140 € dépenses de transports des ménages en 2004, soit 14,9 % de leur budget. Source Insee Première, septembre 2005 de 5,3 % et celle des Transiliens de 3,4 %. La fréquentation pour les déplacements domicile-travail a augmenté de 10,5 % ! à suivre… en septembre L M 5 6 12 13 19 20 26 27 M J V S D 7 14 21 28 1 8 15 22 29 2 9 16 23 30 3 10 17 24 4 11 18 25 500 000 et 1 million de barils par jour, afin de stabiliser les marchés. MARDI 20 distribuées au cours de l’année. APPLE EXPO 2005. Le salon « Mac » en Europe. Rendez-vous d’Apple et de ses 250 partenaires. Jusqu’au samedi 24 septembre, Porte de Versailles à Paris. LUNDI 19 SORTIE AUX ÉTATSUNIS DE LA GAME BOY MICRO. Les Américains vont pouvoir s’offrir le dernier bébé de Nintendo pour 129,95 dollars. Nintendo a écoulé 67,77 millions d’exemplaires de Game Boy, tous modèles confondus, au cours des quatre dernières années. L’AIEA SURVEILLE L’IRAN. L’Agence internationale de l’énergie atomique, sous la p. 6 - Économie Matin N°39 Sandrine Allonier CONGRÈS HR’2005. Rendez-vous des décideurs en Ressources Humaines qui réunit, deux fois par an, près de 500 décideurs grands comptes au Sofitel Porte de Sèvres à Paris. Jusqu’au 22 septembre. JEUDI 22 SANTÉ. Mise en vente du vaccin anti grippe dans les pharmacies. JOURNÉE SANS VOITURE. houlette des Nations Unies, va se pencher, à Vienne, sur la situation de l’Iran, après la découverte d’activités nucléaires suspectes dans le pays pendant 18 ans. RÉUNION DE L’OPEP. Il est probable qu’une augmentation de la production soit annoncée, comprise entre Analysez sa portée en lisant l’article de cette page... MERCREDI 21 CONSOMMATION DES MÉNAGES. Publication de l’indicateur Insee de la consommation des ménages en produits manufacturés pour le mois d’août. LES HUISSIERS L’OUVRENT. Journée portes ouvertes dans toutes les études. Infos : 0 805 56 00 92, suivi du numéro du département concerné. ACTU ÉCO éco plus LES PRIX MONTENT Les prix à la consommation sont repartis à la hausse en France. Après avoir enregistré une baisse de 0,2 % en juillet par rapport à juin, ils ont augmenté de 0,4 % en août, soit 1,8 % sur douze mois, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), mardi 13 septembre. LÉGÈRE BAISSE À LA POMPE Deux ou trois centimes de baisse dans les stations essence. La pression du ministre de l’Économie Thierry Breton sur les compagnies pétrolières Total, BP et Esso ont abouti à une (très) légère diminution de tarifs. Le ministre a réuni une cellule de crise. RÉFORME FISCALE, L’ESSENTIEL Êtes-vous imposé à 5,46 %, 15,34 %, 22,60 %... ? Votre déclaration de revenus en 2006 (pour les impôts payables en 2007) devrait vous simplifier la vie : fini les 7 tranches d’imposition, avec deux chiffres derrière la virgule. Selon la réforme fiscale annoncée, l’imposition se repartira autour de quatre taux : 5,5% (pour les tranches comprises entre 5 515 et 10 846 euros), 14 % (entre 10 847 et 24 431), 30 % (entre 24 432 et 65 558) ou 40 % (audessus de 65 559 euros). La réforme, qui devrait s’accompagner pour certains d’une baisse d’impôts, coûtera 3,5 milliards d’euros à l’État. BOSSER DANS UNE START UP Envie de vous investir dans une jeune entreprise ? Pour rapprocher les créateurs d’entreprise et les demandeurs d’emplois, l’Agence pour la création d’entreprises (APCE) ouvre un espace de rencontre sur son site Internet. Rendez-vous sur apce.com. CHASSEUR DE TÊTE POUR « HAUT POTENTIEL » C’est l’idée des créateurs du CHP, le Cercle des hauts potentiels, un cabinet de conseil en ressources humaines, certes, mais ultrapointu dans son métier : accompagner et placer des cadres supérieurs ou dirigeants… en rupture ou prérupture de carrière. Symptomatique : même un tel profil connaît parfois des difficultés pour retrouver un poste à la hauteur. Moyennant rétribution (mais après sélection), le « profil » est alors pris en charge par 5 consultants, analysé, remotivé, accompagné pendant 4 ou 5 mois. Résultat garanti ? Non, bien sûr, mais après un tel « traitement de tête », le candidat coaché aura du mal à se « planter » ! entreprises PME : trop de petites, pas assez de moyennes « L’Allemagne compte 8 000 PMI entre 100 et 500 salariés, contre 4 000 seulement en France, alerte Yvon Jacob, président du Groupe de fédérations industrielles. « On observe un trou démographique entre nos très grandes entreprises internationales et un grand nombre de petites entreprises peu exportatrices et très sensibles aux difficultés conjoncturelles françaises. » Plombées par une fiscalité trop lourde, un droit social inadapté et un manque de financement, les petites structures peinent à atteindre la taille critique pour aborder les marchés internationaux. En France, seulement 4 % des petites et moyennes entreprises exportent, contre 18 % en Allemagne ! Le gouvernement, conscient de ce potentiel de croissance, vient donc à leur rescousse. Plus de capitaux avec le lancement d’Alternext, (marché boursier dédié aux PME), plus d’innovation avec le renforcement du crédit d’impôt recherche, plus de souplesse avec la création du contrat nouvelle embauche (CNE)… Dernière mesure en date, le Pacte PME doit faciliter l’accès des PME aux grands comptes, publics et privés. Inaugurée le 8 septembre au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, cette initiative du Comité Richelieu (association de PME innovantes) et d’Oséo (ex Anvar) propose aux grands comptes signataires de s’engager à renforcer leurs relations avec les PME, 96 % des entreprises françaises sont constituées par des entreprises de moins de 20 salariés. Source : ministère des Petites et Moyennes Entreprises notamment en leur confiant plus de marchés. A2iA, PME de 30 personnes, a par exemple bénéficié de ce programme pour signer un accord commercial avec le ministère de la Défense et un projet avec La Poste. Avec de tels clients, petite entreprise deviendra… moyenne ! Marie Gourod santé publique Grippe : mortellement chère… T ube de l’automne : le vaccin anti-grippe saison 2005-2006 arrive le 22 septembre dans les bacs… des pharmacies ! Vendu au prix unique de 6,26 euros, il est remboursé par l’Assurance Maladie pour les plus de 65 ans et les malades atteints d’une affection de longue durée (diabète, mucoviscidose, insuffisance cardiaque grave, coût estimé d’une intervention efficace contre la grippe aviaire au plan mondial. Source : Organisation mondiale de la santé (OMS) 120 millions € etc.). Mais la vaccination est recommandée à tous : le virus touche chaque année 5,7 millions de personnes en moyenne en France, dont presque la moitié ont entre 15 et 64 ans. Or la grippe de la population active coûte très cher au pays : jusqu’à 840 millions d’euros lors de la grosse épidémie de l’hiver 1999 ! Un bilan lourd, mais essentiellement économique. Le spectre grippal prend cependant cette année une coloration aviaire, et donc mortelle. Depuis le décès d’une Asiatique la semaine passée, on dénombre 64 personnes tuées par une souche mutante du virus, passé de l’oiseau au porc puis à l’humain. « Le scénario serait complètement différent d’une grippe saisonnière classique, explique le docteur Anne Mosnier, coodinatrice des Groupes régionaux d’observation de la grippe, les bien nommés Grog. On compterait de nombreux décès, des hospitalisations – dont le coût n’est pas négligeable, et la perte de production serait fortement majorée. » Les pouvoirs publics ont déjà acheté plusieurs millions de médicaments antiviraux contre la grippe aviaire en attendant la mise au point d’un vaccin opérant sur ce virus bien spécifique. Un investissement indispensable pour prévenir une pandémie comparable aux pestes moyenâgeuses... Laure Japiot p. 4 - Économie Matin N°39 ECONOMIE MATIN 230 X 300 1/08/05 9:21 Page 1 4 Chrysler PT Cruiser et des milliers d’euros cash à gagner ! du 5 septembre au 1er octobre Le présent règlement est déposé en l'étude de Maître S. Manceau, huissier de justice 130 rue St Charles 75015 Paris et disponible gratuitement à l'adresse suivante : Nostalgie 22 rue Boileau 75016 Paris (timbre remboursé au tarif lent en vigueur sur demande). Tout participant dispose d'un droit d'accès de modification ou de radiation aux informations le concernant en écrivant à l'adresse ci-dessus. Frais d'appel remboursés sur la base de 0,34 € / minute au tarif France Telecom en écrivant à la même adresse (timbre remboursé au tarif lent en vigueur sur demande). Jeu gratuit sans obligation d'achat du lundi au samedi du 5 septembre au 1er octobre 2005. Chrysler - Marque déposée de Daimler Chrysler Corporation, Aubern Hills (Michigan) USA. ÉVÉNEMENT APPLE EXPO, DU 20 AU 24 SEPTEMBRE édito VISIONNAIRE Pourquoi consacrer la « une » d’un journal économique au fondateur d’Apple, Steve Jobs ? Après tout, ce constructeur d’ordinateurs est un nain du marché ! Est-ce parce que son baladeur numérique iPod, en 4 ans, a conquis le monde ? D’autres success stories vaudraient bien des livres... Non, la vraie raison tient en cet homme, ce magicien du business, ce visionnaire qui a appris l’homme à l’ordinateur, Jobs. On l’oublie : la génération des 30/40 ans élevée à la souris, au clic, à l’Internet facile sait-elle que Windows s’est inspiré du Système Macintosh inventé en 1984 ? Qu’avant le Mac on tapait des combinaisons de touches face à un écran noir aux caractères verts figés incapables d’afficher la moindre image ? Avec son génial complice Wozniak, inventeur de l’Apple II, Steve Jobs, à 20 ans, crée Apple, s’en fait « jeter » quelques années plus tard, crée NeXT – autre creuset d’idées neuves – revient chez Apple, refond la gamme, impose la plupart des musts familiers aux ordis et aux mobiles et dépasse Sony avec 42 grammes de magie musicale (le Nano). Riche comme Jobs... Olivier Magnan, rédacteur en chef Le premier Apple icônes/souris, le Lisa (1983), coûtait 10 000 $… 14 milliards $ Chiffre d’affaires Apple 2005 prévisionnel 1 182 000 Mac – tout modèle – vendus du 1er janvier au 25 juin 2005 6 155 000 d’iPod vendus dans la même période 80 % de parts de marché pour l’iPod aux États-Unis L’inventeur du Mac décroche le jack-pot avec la musique baladeuse A pple, un cas. Un phénomène. Presque un mythe. Le créateur de l’ordinateur Macintosh est aujourd’hui, pour son 3e trimestre fiscal 2005, au top de ses résultats : bénéfice net trimestriel de 320 millions de dollars (260,5 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires de 3,52 milliards de dollars (2,90 milliards d’euros). Soit 75 % d’augmentation du CA sur un an et… 425 % de bonus du bénéfice ! Détenteurs d’actions Apple, rendez grâce : le cours accroche un sommet (infographie). Pour autant, les « ordis » blancs nacrés, portables comme fixes, n’atteignent pas aujourd’hui 5 % de l’équipement de la planète. À plusieurs reprises, la Pomme a même failli finir en compote au cours des trente ans de son aventure. Le paradoxe Apple est tout entier là : cet innovateur fabuleux a façonné notre quotidien high tech depuis 1976 (lancement de la vraie ECONOMIE MATIN - EVENEMENT informatique personnelle CP090905130 X avec 85 l’Apple II, inventé par Steve Jobs et Steve Wozniak), mais n’a jamais été un leader sur son marché. Pourtant, les « pre- OM > L’action Apple a créé des millionnaires... (cours de l'action Apple en dollars sur 25 ans) : 1980 : Apple entre en Bourse. La “courbe des températures” va traduire dès lors coups de blues et embellies. En 1999, l’arrivée du “supercalculateur” personnel (G4) et des iMac propulse le titre. Mars 2000 : l’éclatement. Toutes les valeurs du Nasdaq plongent. Janvier 2004 : ascension inouïe dans un climat de confiance total que suit un réajustement. Dernière hausse en 2005 : Apple annonce son choix des processeurs Intel... 40 iPod 30 iMac G5 iMac G4 iPod Nano 20 10 0 81-82 83-84 84-85 86-87 88-89 90-91 92-93 94-95 96-97 98-99 00-01 02-03 04-05 Économie Matin - Source : L’Aventure Apple (www.aventure-apple.com). Avec nos remerciements. La journée de Josh Macintosh 1 2 9 heures : Josh Macintosh n’est pas peu fier de son nom. Ce Canadien installé en France, consultant pour Renault, s’est senti prédestiné quand le Macintosh d’Apple est apparu en 1984. Depuis, il n’utilise que la gamme Apple. À telle enseigne que son contrat avec Renault le comble : il jette un œil au réseau informatique, le serveur Xserve (Apple) gère sans faiblesse les 15 000 Mac connectés de l’entreprise, et même le parc PC ! 1 p. 8 - Économie Matin N°39 mières » de la firme ont donné le ton techno : icônes, souris, fonctionnement « intuitif » des origines avec le Macintosh, puis, entre autres, trackball, CD-Rom en standard, PDA (Newton), appareil photo numérique (QuickTake, 1994), transfert haut débit, Wifi (1999), graveur de CD (2000), portable à écran 17’’ (2003), etc. Apple et ses Mac ont beau ne tenir que des « niches » (graphisme, éducation, presse…), ils jouent sur le registre de l’affectif. Un peu court désormais pour compenser une logithèque moins étendue que celle du monde PC (en attendant courant 2006 les nouveaux Mac à processeur Intel Pentium qui devraient clore le débat). Pourtant, en 2001, coup de génie : le chairman d’Apple, Steve Jobs, impose le iPod – un baladeur numérique « tendance » – qui assure depuis à la marque près de 40 % de son chiffre (lire page 9). Le phénomène Apple se cristallise tous les ans à Paris – Apple Expo. Steve Jobs triomphant y sera. En coulisses. 3 9 h 30 : booooong… Il allume son G5 à écran plat. Mail relève les derniers messages. iLife (la « suite » qui remplace Word) prend le relais, le temps de rédiger quelques courriers. Un virage par Safari (le navigateur) depuis le Mac Mini connecté via Airport de son assistant pour relever son compte .mac. Josh file en réunion. 2 édito iPod : le baladeur nain qui manager a transformé Apple en géant le « look ». Le succès de l’iPod passe par l’intégration parfaite du logiciel, iTunes, et du matériel. Apple lui doit sa résurrection. Tout juste dévoilé, le successeur du iPod « original » (et de sa déclinaison en iPod Mini) se nomme iPod Nano. Forcément, il est minuscule. 0,7 cm d’épaisseur pour 42 grammes, il stocke 500 à 1 000 chansons en mémoire « flash », donc sans disque dur (Apple achète le quart de la production mondiale de mémoire flash à Samsung !). Reste le prix, aberrant en France, 319 euros (il en vaut 219 en Allemagne). Raison ? Le système de taxe français sur la copie privée élaboré en 2001, aujourd’hui complètement UN IPOD SUR UN SMARTPHONE dépassé. Sur un iPod On attendait un iPod-téléphone. On diagnostiquait une « bombe » « classique » à disque dur Apple-Motorola capable de recevoir par satellite en direct la musique de 209 euros, la taxe en des iTunes Music Stores. Au final, ce sera un Motorola E398 relooké en pèse 8. Sur le Nano à mé« blanc iPod », doté d’écouteurs stéréo mais… coupant la musique à moire flash, elle grève le chaque appel entrant. Ce Motorola Rokr (prononcez « rockeur »), GPRS prix de 40 euros. De quoi (haut débit), déçoit un peu. Pas question de dépasser le cap des 100 pousser à attendre : une morceaux stockés sur la carte mémoire de 512 Mo quand la star du moment, le Sony Ericsson walkman W800i, lui aussi doté d’écouteurs commission planche sur stéréo, est capable d’en stocker au moins 150. L’ « iPhone » reste à cette taxe. Pourvu qu’elle inventer... JH réagisse en nano délais… OM, avec JH ‘‘Apple est passé du flowerpower à l’iPod generation’’ PASCAL CAGNI Vice-président d’Apple Europe Le Mac, malgré ses qualités, n’a jamais été leader. L’iPod, oui. Que s’est-il passé ? Peut-être la leçon est-elle apprise. Avec l’iPod, Apple boucle deux réussites : on peut innover et réussir, et même montrer la voie. Quand la part de marché de notre baladeur atteint 80 % aux ÉtatsUnis, on se rend compte à quel point Apple est figure de proue. Au moment où le grand propos, aujourd’hui, est « quoi faire des données », pouvoir gérer vidéo, son, partager, entrer dans la vie numérique. Apple constructeur d’ordinateurs va-t-il se dissoudre peu à peu dans la musique en ligne ? Non bien sûr. Nous entrons dans le deuxième business du Mac en partie grâce au halo effect que suscitent les quelque 21 millions d’iPod vendus 4 dans le monde. On peut s’attendre à ce que ce succès « tire » l’équipement informatique. La gamme Mac sera renouvelée courant 2006. Ne craignez-vous pas que les ventes actuelles ne stagnent ? La transition se fera en douceur. Quand on dispose d’une gamme qui démarre à 400 euros, le Mac Mini, pour aboutir à un Macintosh G5 17’’ double processeur, l’on peut ne pas craindre d’attentisme. En 2006, avec un « Pentium Intel inside », les nouveaux Mac seront-ils des « compatibles PC » ? Pas si simple, ce ne sera pas l’assurance d’un accès complet au monde Windows. Mais les éditeurs vont redoubler d’efforts. On laissera faire le marché. Propos recueillis par OM 5 6 5 62 ans, directeur des laboratoires d’essais et des études de la Fnac. Véritable encyclopédie vivante des tendances technologiques, il intervient notamment sur RMC le samedi de 12 heures à 14 heures (De quoi j’m mail). IL EXISTE UNE AFFINITÉ ENTRE CLIENTS FNAC ET APPLE… J’utilise tous les jours un Macintosh. J’ai la faiblesse de penser que c’est l’environnement informatique le plus génial, le plus sympathique, le plus élégant… mais qui n’a pour autant pas rencontré le succès commercial qui aurait dû l’accompagner. On en connaît les raisons : prix, longtemps élevé, des ordinateurs de la marque, développement très vertical d’Apple… Mais la Fnac constitue une sorte d’exception dans cet « apartheid » informatique dont a pu souffrir la firme : nous avons toujours attiré un noyau d’acheteurs Mac, des « Macophiles ». Pourquoi ? Sans doute par une sorte d’affinité entre l’esprit Fnac et celui d’Apple. Encore récemment, le stand Mac pouvait représenter jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires du rayon microinformatique… Du reste, la Fnac a vendu des Macintosh avant que n’existe Apple France. J’allais à San Francisco négocier des machines ! Quant aux annonces produits du moment, elles me ravissent : je retrouve dans le iPod Nano un vrai iPod et ses qualités, ce baladeur au succès mondial alors qu’il n’est pas le moins cher. Le Nano concentre tout : un écran couleur, des usages multiples dont la photo, le tout dans un encombrement… inespéré. Chapeau. Je suis moins enthousiaste pour le Motorola Rockr, pas vraiment un baladeur au sens où je le conçois : un appareil dans lequel embarquer une sélection de sa discothèque, classée par albums. La question n’est pas « Que vaisje emporter ? », mais « Que vais-je écouter… ? » Victor Jachimowicz 7 19 heures : et pour la bande son ? Les répétitions sont pour ce soir, avec GarageBand pour un mix réussi. Un dernier coup de fil de travail sur son tout nouveau Motorola Rokr (lire page 9), et Josh se plonge dans ses photos de vacances. Choisir une chanson dans iTunes, lancer la fonction diaporama d’iPhoto... c’est parti pour une soirée souvenirs sur PowerBook avec les copines au resto ! 12 h 30 : pause déjeuner. Un coup d’œil sur son portable PowerBook connecté sans fil en Wifi pour relever ses mails perso. Le temps de lancer iTunes pour refaire le plein de morceaux choisis de son iPod Nano ramené des États-Unis et Mac (pour les potes) part retrouver son Mac... 14 heures : rendez-vous avec le créatif de l’agence de pub. Quelques derniers calages sous iMovie (montage), et la séance commence avec iDVD (visionneur). 4 VICTOR JACHIMOWICZ Enquête Judikael Hirel P lus de 20 millions d’exemplaires vendus en 4 ans. L’iPod Apple a bouleversé la firme qui a inventé, selon les aficionados, le meilleur ordinateur au monde sans s’assurer la suprématie du marché. Désormais numéro 1 mondial de la musique numérique en ligne, Apple a détrôné le walkman de Sony et dématérialisé les CD. Cette fois, le génie des designers – le iPod séduit par sa molette de navigation tactile et sa silhouette – a convaincu les consommateurs de décibels en poche dans le monde entier. Pas seulement pour 6 p. 9 chiffre parlant RÂPER DES CAROTTES POUR 3 700 € PAR MOIS Confier à un traiteur le soin d’éplucher, de râper et d’assaisonner des carottes revient très cher. On paie ce service plus de 22 € de l’heure… ce qui correspond à un salaire brut mensuel de 3 700 € . Démonstration : Prix d’1 kilo de carottes :1,20 €. Prix d’1 kilo de carottes râpées et assaisonnées : 8,70 € . combien ça coûte ? VOTRE ÉCONOMIE Lunettes : les fabricants français voient loin ECONOMIE MATIN - EVENEMENT CP090905- 130 X 85 > À partir d'une monture de référence à 100 je paie les verres... Acheter le temps des autres se révèle coûteux… Gérard Huguenin Auteur de Argent, ce qu’il faut faire, et que vous ne savez pas… Eyrolles > Prêt immobilier … unifocaux (avec traitement anti-reflets) … unifocaux (pour voir de loin ou de près) 3,10% > TAUX VARIABLE Taux effectif moyen 2,55% Prêt à la consommation CRÉDIT AUTO 6,21% CRÉDIT PERSONNEL 6,39% Taux effectif moyen ART PRESSE > Prix de l’essence SANS PLOMB 95 1,30 € DIESEL 1,11 € Les taux d’intérêt à long terme des marchés financiers ont fortement baissé au cours des dernières semaines et franchissent de nouveaux records. Ils ne devraient pas augmenter jusqu’à la fin de l’année 2005. Toute l’info sur www.meilleurtaux.com p. 10 - Économie Matin N°39 150 80 Economie matin - Source : Évaluation Afflelou C hanel, Dior, Gucci… Ce n’est pas un défilé de haute couture, mais de hautes montures ! À l’origine simples orthèses (appareils correcteurs) pour vue déficiente, les lunettes (de « petites lunes », la forme des verres) sont devenues de vrais accessoires de mode, avec un prix en conséquence : 313 euros en moyenne, selon le Groupement des industries françaises de l’optique (Gifo). Pas moyen d’y échapper pour les malheureux presbytes, myopes, hypermétropes ou astigmates qui renouvellent leurs lunettes tous les quatre ans en moyenne. Il se vend environ 10 millions de paires de bésicles par an en France pour équiper 38 millions de porteurs de lunettes ou lentilles de contact. Mais 4 % des Français (plus de 1,5 million) se passent de correction ! (ils déclarent un défaut visuel sans porter d’équipements correcteurs). Principal frein ? Le faible remboursement : sur prescription médicale, la Sécurité sociale rembourse verres et monture à 65 % sur la base d’un tarif forfaitaire fixé à 2,84 euros pour les adultes (plus de 18 ans)… Soit une généreuse prise en charge de 1,85 euro ! Mieux vaut donc compter sur une assurance complémentaire santé qui peut garantir 150 ou 200 % de ce fameux tarif officiel, voire au-delà (mais attention aux primes d’assurance…). Enfin, outre les lentilles (encore plus chères), vous pouvez opter pour la chirurgie ophtalmique au laser : l’opération coûte 1 500 à 3 000 euros. Un investissement lourd, mais rentable à moyen terme, et plus esthétique. Quoique, si les lunettes sont un accessoire de mode… Sur un marché français de 3,5 milliards d’euros, trois secteurs se partagent le gâteau de l’optique oculaire : lunetterie (monture et composants), optique (verres et lentilles) et distribution (opticiens). Les lunetiers français, essentiellement regroupés dans le Jura, sont reconnus mondialement mais souffrent aujourd’hui de la concurrence italienne et asiatique à moindre coût. Pour se différencier, design et « griffes » de luxe sont devenus leurs nouveaux mots d’ordre. Côté fabricants de verre, la stratégie est l’innovation permanente : Essilor, leader mondial du marché, consacre 4 % de son chiffre d’affaires à la recherche et au développement. Un choix payant puisque la production française de verres ophtalmiques a augmenté son chiffre d’affaires de 5,6 % en 2004, à 458 millions d’euros. Les opticiens ont tendance à se regrouper sous des enseignes comme Optic 2000 ou la Guilde des Lunetiers (Krys, Vision +…) ou des réseaux de franchises comme Alain Afflelou ou Grand Optical pour résister à la progression de la grande distribution sur ce secteur. Les 9 050 points de vente français réalisent en moyenne un chiffre d’affaires annuel de 386 000 euros. Très réactive, l’industrie des lunettes dispose d’une excellente visibilité… Laure Japiot combien ça rapporte ? TAUX FIXE Taux effectif moyen … progressifs (pour voir de loin et de près) 300 Différence : 7,50 €. Considérant qu’il faut environ 20 minutes pour éplucher, râper et assaisonner 1 kilo de carottes, le coût horaire s’établit à 22,50 € (3 fois 7,50 € ). Soit un salaire net mensuel de 3 150 € (22,50 € x 35 heures x 4 semaines, 3 700 € bruts). , revue de presse France avec Dernier tango pour Suez en Argentine Hewlett-Packard supprime un quart de ses effectifs en France Après une bataille acharnée contre le gouvernement argentin à propos de la reconduction de la concession d’Aguas Argentinas, sa filiale qui assurait la gestion de l’eau de Buenos Aires, le spécialiste de l’électricité et de l’environnement a décidé de se retirer du pays. Le groupe reproche au gouvernement de ne pas avoir accepté, avant les prochaines élections, une hausse de ses tarifs, laquelle hausse était pourtant prévue par une clause contractuelle en cas de dévaluation du peso. Une procédure auprès du Tribunal arbitral international est en cours. La direction du groupe américain HewlettPackard a annoncé la suppression de 1 240 emplois dans l’hexagone sur un total de 4 800 salariés. Cette décision s’inscrit dans un vaste plan de restructuration qui devrait se traduire par la suppression de 14 500 emplois dans le monde, alors même que le groupe a annoncé un profit net de 3,5 milliards de dollars pour son dernier exercice. Le ministre délégué à l’emploi, Gérard Larcher, a fait savoir qu’il « veillerait à ce que l’entreprise assume toutes ses responsabilités dans cette affaire ». BNP Paribas recrute... Le Crédit Agricole siffle hors-jeu la Banque Postale Alors que la Banque Postale n’a pas encore vu le jour, la Fédération nationale du Crédit Agricole dénonce les aides d’État dont l’établissement pourrait bénéficier. Les critiques du Crédit Agricole – de loin la banque qui a le plus à perdre de l’arrivée de ce nouveau concurrent – portent en particulier sur le Livret A et sur les sommes provisionnées (70 milliards d’euros) pour financer le système de retraite de l’établissement. « 400 postes sont à pourvoir en Île-deFrance ». Du 19 au 23 septembre, BNP Paribas apposera cet avis sur les vitrines de quinze de ses établissements. Une façon originale de recruter sans passer par de petites annonces ni faire appel à des cabinets de recrutement. Une manière également, selon les dirigeants du groupe, d’attirer des candidatures atypiques et de « susciter des vocations auprès de personnes que le circuit traditionnel exclut ». ...Veolia aussi ! Pour faire face au vieillissement de sa pyramide des âges et à un turn over particulièrement élevé, Veolia Environnement lance une importante campagne de recrutement : 3 000 personnes seront embauchées en France d’ici au 30 octobre 2005, puis 6 000 en 2006 et 8 000 en 2007. 1 500 euros pour aller travailler… ailleurs Interrogé par Le Parisien, le ministre de l’Économie Thierry Breton a dévoilé deux mesures fiscales destinées à inciter les chômeurs à chercher du travail en dehors de leur lieu de résidence. D’une part, un crédit d’impôt de 1 500 euros pour toute personne qui accepterait un emploi à plus de 150 kilomètres de son domicile. D’autre part, un allègement d’impôt sur les revenus locatifs pour tout propriétaire de sa résidence principale qui serait contraint de déménager pour son emploi et ne souhaiterait pas revendre son logement. p. 11 ACTU ÉCO éco in femme de la semaine Angela Merkel veut marquer l’Allemagne RETOUR DE VIVENDI UNIVERSAL SOUS LES PROJECTEURS Voilà une entreprise qui revient de loin. Après avoir frôlé la catastrophe sous l’ère Jean-Marie Messier, Vivendi Universal (VU) vient d’annoncer d’excellents résultats pour le premier semestre : les bénéfices ont été multiplié par 3,3 à 1,16 milliard d’euros. Le nouveau patron de la maison, Jean-Bernard Lévy a assuré que le groupe dépasserait ses prévisions de résultats pour 2005. Aujourd’hui, l’activité de VU est dopée par les excellents résultats de SFR, qui annonce 300 000 clients à son service de télévision sur téléphone (UMTS). Le groupe, qui possède également Universal Music, Canal + et Maroc Télécom, va se séparer de son activité jeu ludo-éducatif Cocktel. VU va également postuler à la privatisation de Tunisie Télécom. Muriel Roy éco out LE NIGER OUBLIÉ PAR LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE Comme le tsunami en Asie du Sud-Est l’hiver dernier, le cyclone Katrina fait aujourd’hui la une de tous les médias. Entre-temps, le Niger crie famine dans l’indifférence générale… Selon les chiffres de l’Onu, plus de 2,5 millions de Nigériens – dont 800 000 enfants – sont gravement affectés par la malnutrition. Sécheresse, mauvaise récolte et dysfonctionnements de l’économie sont en cause. Mais la communauté internationale, habituée à la pauvreté structurelle de cette région, a réagi trop tardivement à l’alerte donnée dès décembre 2004 par plusieurs organisations non gouvernementales. Après un premier appel peu entendu, l’Onu a porté sa demande de fonds à 81 millions de dollars (66,3 millions d’euros) le 5 août. Début septembre, le Niger n’en avait reçu que la moitié… Laure Japiot p. 12 - Économie Matin N°39 5,2 millions nombre record de chômeurs allemands en mars 2005, soit 12,5 % de la population active « Angie » Merkel sera-t-elle la Maggie Thatcher allemande ? Première femme à briguer le poste de chancelière, la présidente de l’Union chrétiennedémocrate (CDU), parti conservateur allemand, incarne une position très libérale pour redresser un pays en crise. À 51 ans, Angela Merkel a toutes les chances de remporter les élections législatives du 18 septembre. Un défi l’attend : championne du monde de l’ex- portation, l’Allemagne connaît une situation intérieure difficile. Croissance du PIB inférieure à 1 % par an, consommation stagnante et près de 5 millions de chômeurs… Après sept années au pouvoir, son prédécesseur social-démocrate Gerhard Schröder est sanctionné pour ce lourd bilan. Les douloureuses réformes de l’emploi réalisées durant son second mandat, qui réduisaient les aides sociales, n’ont entraîné que de vastes manifestations sans enrayer la hausse du chômage. Le nouveau programme de Schröder, plus à gauche, n’a pas convaincu des électeurs désormais plus favorables au discours d’Angela Merkel. Elle souhaite notamment un assouplissement des règles sur le marché du travail. En revanche, ses propositions économiques et fiscales ne font pas l’unanimité : un taux d’imposition unique à 25 % pour gros et petits revenus serait jugé anti-social, tandis qu’une hausse de deux points de la TVA (de 16 % à 18 %) diminuerait encore davantage le pouvoir d’achat des ménages… Angela Merkel devra sans doute adapter certaines de ses positions pour réformer efficacement une Allemagne sur la défensive. La troisième puissance mondiale ne s’annonce pas facile à gouverner ! Laure Japiot entreprise de la semaine Aïe ! Ça fait du bien là où ça fait mal… V oulez-vous gagner des millions ? Répondez à cette question : Synthol, est-ce… A.- Une petite ville de province. B.- La petite amie de Gaston Lagaffe. C.- Un sirop des Vosges. D.- Une lotion anti-bobo qui soulage aussi les maux de bouche. Si votre dernier mot est la réponse D, vous avez, comme le laboratoire GlaxoSmithKline, gagné 18 millions (chiffre d’affaires Synthol, valeur Nielsen 2005). En l’occurrence, GSK Santé Grand Public a acquis cette increvable panacée ambrée inventée en 1925 par un pharmacien d’Orléans. Immédiatement plébiscité à la surprise de son propre créateur, ce médicament que connaissent 93 % des Français* fête ses 80 ans en grande forme. Le flacon récemment retouché – à peine – hante les pharmacopées domestiques à raison de 4 millions d’unités vendues chaque année. Pour Vincent Cotard, président de GSK France – 3e groupe pharmaceutique, 3,23 milliards d’euros de CA en 2004 – « Synthol est une marque créatrice de lien avec le consommateur. » Il n’hésite pas à lui consacrer en ce moment même une campagne de publicité de 1,5 million d’euros, dominée par un Gaston Lagaffe familier des gnons. Produit 68 % des Français soignent eux-mêmes leurs bleus et bosses. Source : GSK typique OTC – Other the Counter – autrement dit d’automédication, comme la pastille Valda ou la Pulmoll (propriétés de GSK), ces « remèdes de bonne femme » se heurtent à un ennemi de marché « qui fausse la donne » regrette Vincent Cotard, les « semi-éthiques ». Des médicaments prescrits (et remboursés) ou vendus « OTC » (non remboursés), tel le Paracétamol. Ils troublent quelque peu la splendide rentabilité de ces formules centenaires… Olivier Magnan * Étude Usages et attitudes GSK/Research International, 2005 jolivet economiematin 230X300 16/09/05 14:29 Page 1 HAPPY SHOW ET DOMINANTE PRÉSENTENT Comic symphonic MARC JOLIVET 3D : Antoine Maignien pour Milk / Scher Lafarge. Licence en cours d’attribution ET L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE LYONNAIS DIRIGÉ PAR PHILIPPE FOURNIER AU CASINO DE PARIS DU 20 AU 25 SEPTEMBRE 2005 LOCATION : 08 926 98 926 (0,34 € la minute) www.casinodeparis.fr, Fnac, Carrefour, Virgin, Auchan, Leclerc, agences et points de vente habituels Ecoutez aussi Rire & Chansons sur : www.rireetchansons.fr Liste des fréquences au 08 92 68 52 52 (0,34€ la minute) 5 CONTINENTS éco plus UN SOLEIL LIBÉRAL SE LÈVE SUR LE JAPON Le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, a les mains libres pour mettre en place ses réformes d’inspiration libérales. Son Parti libéral démocrate (PLD), a remporté une victoire historique lors des élections législatives dimanche 11 septembre. En jeu notamment, le projet de privatisation de la poste nippone, rejeté préalablement par le Sénat. Bonne nouvelle pour le Premier ministre : le produit intérieur brut (PIB) du Japon a été révisé à la hausse pour le second trimestre. Estimée initialement en progrès de 0,3 %, la croissance aurait atteint 0,8 %, soit 3,3 % en glissement annuel. catastrophe Katrina : un coût supérieur à celui du 11 septembre... 10 000 eBAY EMPORTE SKYPE SANS ENCHÈRE Un mariage de géants du Net. CHER AVION… Il court, il court le cours du pétrole… et la facture s’alourdit pour les compagnies aériennes. L’Association internationale de transport aérien (AITA) estime que les compagnies vont perdre 1,4 milliard de dollars (1,14 milliard d’euros) de plus que prévu lors de la dernière estimation fin mai à cause de la flambée du prix du carburant. Le trou final pour l’année 2005 est estimé à 7,4 milliards de dollars (6 milliards d’euros). Certaines compagnies augmentent leur prix en conséquence. En France et au Royaume-Uni, les passagers paieront – en plus ! – 5 euros par billet à partir de 2006. Les deux pays ont décidé d’appliquer l’idée de Jacques Chirac d’une taxe supplémentaire sur les billets d’avions pour alimenter un fonds de solidarité internationale. Ce nouvel impôt pourrait rapporter 10 milliards d’euros par an selon Thierry Breton, le ministre de l’Économie. ORACLE S’OFFRE SIEBEL L’éditeur de logiciels professionnels Oracle débourse 4,75 milliards d’euros pour s’offrir son concurrent Siebel. C’est la septième acquisition de l’année pour le groupe de Larry Ellison. APPEL À TOUS LES PROPRIÉTAIRES DE PLAYSTATION 2 Vous possédez une PlayStation 2 ? Vérifiez votre adaptateur. Sony en rappelle 3,5 millions pour risques de surchauffe. Les adaptateurs concernés ont été fabriqués entre août et décembre 2004, et ont été vendus essentiellement en Europe. Détails de l’échange sur www. playstation.fr. p. 14 - Économie Matin N°39 sans emplois la 1ère semaine. Déficit de 400 000 emplois attendu fin 2005. L Source : Labor Department américain e coût total des dégâts provoqués par le cyclone Katrina ? On en aura une idée définitive quand la reconstruction aura commencé. Mais quelques chiffres fixent les idées. Le Congrès américain estime la note finale à 150 milliards de dollars (120 milliards d’euros), soit la moitié des crédits déjà approuvés pour la guerre d’Irak (300 milliards de dollars, 240 milliards d’euros). Le Congrès va débloquer régulièrement de nouveaux fonds : 10,5 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros), puis 51,7 milliards (41,5 milliards Pourquoi pas chez nous ? Le numéro un mondial des enchères en ligne, l’américain eBay, a acheté le 12 septembre le numéro un des logiciels de téléphonie Internet, Skype, pour 2,1 milliards d’euros. Un montant que pourrait compléter un bonus de 1,1 milliard d’ici à trois ans si Skype atteint un certain niveau de performance. Une opération surprenante car les deux acteurs ont peu de points communs. eBay veut-il permettre à ses acheteurs en ligne de converser avec les vendeurs avant d’enchérir sur un objet ? « d’euros) dans un premier temps. La rénovation des digues qui protègent la Nouvelle Orléans, assurée par l’United States Army Corps of Engineers (USACE) qui compte 34 600 civils et 650 militaires, est estimée à 3 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros). La Maison Blanche pensait dépenser pendant la phase aiguë de la crise 500 millions de dollars (402 millions d’euros par jour pour faire face aux conséquences immédiates de la catastrophe, en fait le budget a dépassé les 2 milliards de dollars par jour). La FEMA (Federal Emergency Management Agency) versera à chaque famille touchée une somme de 2 000 dollars (1 600 euros) via une carte de retrait MasterCard. Combien de foyers ? De l’ordre de 450 000 personnes. Reste le bilan humain, de toute façon considérable, quels que soient les chiffres retenus après le départ de l’eau. Quelques centaines ? Quelques milliers ? Les assureurs pensent rembourser entre 40 et 60 milliards de dollars (33 à 50 milliards d’euros), donc plus que le 11-Septembre. Presque toutes les raffineries tournent à nouveau, la hausse des importations compense l’arrêt, provisoire ou définitif, de certaines plates-formes (21 ont coulé) dans le golfe du Mexique. Le prix moyen de l’essence pourrait donc redescendre en dessous des 3 dollars/gallon (2,4 euros pour 3,8 litres) contre 2,4 dollars (1,9 euro) avant Katrina. Gilles Klein Les Nippons sans cravate pour lutter contre l’effet de serre Sans chemise, sans pantalon » ? Au Japon, ce serait plutôt « Sans cravate, sans veste »… Raisons écologiques obligent ! Le gouvernement nippon a lancé en juin une campagne baptisée Cool Biz pour inciter les cadres à tomber la veste et la cravate pendant l’été. Cette décontraction vestimentaire, qui rompt avec le très conservateur code vestimentaire nippon, a un objectif bien précis : réduire la climatisation dans les bureaux et limiter ainsi les rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. En signant le protocole de Kyoto, le Japon a pris l’engagement de réduire de 6 % ses émissions par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2012. Pour montrer l’exemple, cet été, les membres du gouvernement, le Premier ministre Koizumi en tête, ont adopté la cool biz attitude en apparaissant au public en bras de chemise… Une nouvelle mode qui a permis de maintenir la température dans les bâtiments administratifs à 28 degrés minimum ! Résul- tat attendu, 27 000 tonnes de rejets polluants en moins et 70 millions de kilowatts/heure d’électricité économisés – soit de quoi alimenter en énergie 240 000 foyers pendant un mois, selon Tokyo Electric Power Co (Tepco), la première compagnie électrique japonaise. Du coup, le ministère lancera aussi cet hiver la campagne Warm Biz pour inciter les salariés à venir travailler en gros pull et écharpe dans des bureaux chauffés à seulement 20° C. En France, la dépense énergétique et les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître et la multiplication des systèmes de climatisation n’y est pas pour rien. Chaque année, selon le Centre d’études et de recherches sur l’énergie (Ceren), près de 4,3 milliards de kilowatts/heure d’électricité sont consommés par les installations de climatisation dans les bureaux. Alors pourquoi pas chez nous ? Sandrine Allonier revue de presse internationale avec Des retraites inégales au Royaume-Uni Allianz veut devenir un groupe européen Le syndicat britannique Trades Union Congress veut profiter de son congrès annuel pour relancer le débat sur les retraites en Grande-Bretagne. Il vient ainsi de publier un rapport accablant montrant que très peu de salariés seront réellement assurés de toucher une pension décente d’ici à 2025. Ce rapport souligne en outre que les administrateurs des grandes entreprises britanniques sont, eux, à l’abri de cette future crise. Les administrateurs des 100 plus grandes entreprises britanniques peuvent compter sur un fonds totalisant 1 milliard de Livres Sterling (1,47 milliard d’euros) pour leur retraite. Le géant allemand de la finance et des assurances Allianz a décidé de racheter 100 % de sa filiale italienne RAS pour un montant de 5,7 milliards d’euros. Il souhaite ainsi profiter de ce rachat pour devenir une société européenne et se débarrasser de son statut de droit allemand. La nouvelle entité, qui s’appellera Allianz SE, gardera toutefois son siège à Munich. On ne peut pas plaire à tout le monde en Bourse ? Croissance indienne au top L’économie indienne est en très grande forme, portée notamment par son industrie des services. Dix-huit segments de cette industrie devraient ainsi connaître des niveaux de croissance compris en- tre 20 et 60 % cette année, et près de 17 autres devraient croître de 10 à 20 %. Parmi ces segments, on trouve les transports (route, rail et aérien), les services postaux ou les télécommunications. Le groupe Endemol, détenu en majorité par la firme télécom espagnole Telefónica, va faire prochainement son entrée à la Bourse d’Amsterdam. Telefónica souhaite proposer entre 20 et 30 % du capital de la sulfureuse société productrice d’émissions de téléréalité, parmi lesquelles les émissions françaises On ne peut pas plaire à tout le monde ou Les Enfants de la Télé. p. 15 MÉDIAS fil de pub pub and co Motorola fait un BBDO à Ogilvy Le Nouvel Ouest à la conquête des femmes HERVÉ LOUBOUTIN créateur du Nouvel Ouest Q uatre nouveaux féminins locaux et un partenariat avec Économie Matin… Pour Hervé Louboutin, directeur de la publication du mensuel Nouvel Ouest, la rentrée 2005 s’annonce pleine de projets. À 8 jours du lancement d’Économie Matin-Grand Ouest, il dévoile ses ambitions. Quel est le concept du pôle féminin du groupe Nouvel Ouest ? Il y a 2 ans, nous avons lancé Nantes Femmes, Rennes Femmes, Angers Femmes et Bordeaux Femmes, des magazines féminins de proximité. Ces « city magazines locaux », tirmestriels, se veulent en opposition totale avec les féminins nationaux, souvent trop cantonnés à un univers parisien… M Ces magazines sont-ils rentables ? Pensez-vous étendre le concept à d’autres villes ? Les féminins ont très vite été rentables grâce à la publicité, à 90 % locale et régionale. Aujourd’hui, ils représentent 50 % du chiffre d’affaires du groupe et garantissent ainsi l’indépendance financière et éditoriale du mensuel Nouvel Ouest. Quatre autres sont en projet : dès fin 2005, nous lancerons Lille Femmes, puis Strasbourg Femmes, et en 2006 et 2007, Marseille Femmes et Paris Femmes. Lequel a vocation de déclencher de la publicité nationale, puisqu’il s’agit d’un projet anti-parisien, à destination des parisiennes qui veulent revivre en province ou s’y évader le week-end. otorola, numéro deux mondial des fabricants de téléphones portables, devrait confier son budget de communication, estimé à 100 millions de dollars, à BBDO Worldwide (Omnicom), selon le site Internet du magazine américain Advertising Age. Le budget était géré par Ogilvy (WPP) depuis 5 ans. Quels sont les avantages pour le Nouvel Ouest de s’associer à Économie Matin ? Économie Matin-Grand Ouest, avec ses pages locales supplémentaires, va nous permettre de diffuser nos informations régionales gratuitement et à de nombreuses entreprises. Et, grâce à des pages d’autopromotion, nous pourrons mieux faire connaître les féminins et le Nouvel Ouest… Sandrine Allonier eader de notre baL romètre de visibilité médiatique des entre- BAROMÈTRE ECONOMIE MATIN / DATOPS Thalès rafle la mise Les patrons dont on parle Noël Forgeard Les entreprises dont on parle Martin Bouygues u co u n d e o i n s ss tio ur re lu o vo de B og r É P DU 9 AU 15 SEPTEMBRE 2005 Noël Forgeard (EADS) Martin Bouygues (BOUYGUES) Jean-Bernard Lévy (VIVENDI UNIVERSAL) Bernard Liautaud (BUSINESS OBJECTS) Carlos Ghosn (RENAULT / NISSAN Jürgen Schrempp (DAIMLER CHRYSLER) Gérard Mestrallet (SUEZ) Marcel Frydman (MARIONNAUD PARFUMERIES) Paul Hermelin (CAPGEMINI) Jean-François Roverato (EIFFAGE) rs rs Jean-Bernard Lévy DU 9 AU 15 SEPTEMBRE 2005 + 29 - 1,5 % THALES + 53 - 1,7 % BOUYGUES + 83 + 1,8 % AGF + 71 - 0,3 % ALCATEL 7,92 + 10 + 1,1 % EADS 17,77 15,65 14,46 8,84 u co u n d e o i n s ss tio ur re lu o vo de B og r É P 13,31 12,81 + 41 - 1,8 % + 33 - 1,7 % 10,82 + 54 + 3,2 % 10,76 -1 + 2,5 % +9 - 1,5 % 9,93 7,73 + 24 - 1,7 % VOLKSWAGEN -- - 1,2 % 7,37 +1 - 1,7 % NOKIA 8,60 + 27 + 4,8 % 7,18 + 78 - 2,5 % CARREFOUR 8,21 + 57 - 0,5 % 6,63 + 15 + 1,9 % PEUGEOT 8,11 +9 0% 6,45 + 16 - 0,3 % RHODIA 8,05 + 19 - 4,5 % Sorties du palmarès : Jean-Marc Espalioux (ACCOR), Henri Giscard d'Estaing (CLUB MED), Lindsay Owen-Jones ( L'OREAL), Henri de Castries (AXA), Vincent Bolloré (BOLLORE), Thierry Desmarest (TOTAL), Patrick Le Lay (TF1), Bernard Arnault (L.V.M.H), Didier Lombard (FRANCE TELECOM) 9,40 Sorties du palmarès : FRANCE TELECOM, ACCOR, CREDIT AGRICOLE, AIR FRANCE, L'OREAL, AXA, GAS NATURAL, ENDESA prises cette semaine, Thalès connaît une belle actualité : contrat avec les Aéroports de Paris, commande ferme de sous-marins pour l’Inde, annonce d’un bénéfice net stable au premier semestre 2005… Le groupe industriel a en outre été cité par Noël Forgeard, coprésident d’EADS, pour un rapprochement éventuel. De quoi propulser M. Forgeard en tête de notre classement des patrons ! La deuxième place des deux baromètres revient à Bouygues, après l’annonce d’un bénéfice net en hausse de 39 % au premier semestre et de possibles investissements dans le nucléaire. Troisième patron de la semaine, Jean-Bernard Lévy bénéficie des excellents résultats semestriels de Vivendi Universal. p. 16 - Économie Matin N°39 Médias.indd 1 16/09/05 19:48:22 VOTRE ARGENT sicav avec Flexibilité et rendement absolu d’un fonds obligataire ! L patrimoine Acheter avec un « contrat nouvelle embauche » ? L es banques vont devoir définir de nouvelles positions. Deux critères sont essentiels dans l’acceptation d’un prêt immobilier : le niveau d’endettement (la part des revenus consacrés au remboursement). Et la pérennité des revenus sur une longue durée. Pour les salariés, les banques accordent sans souci le crédit si la période d’essai du CDI est terminée. Mais analysent le dossier avec attention dans le cas contraire. Quid du contrat nouvelles embauches « CNE » ? Il tient donc à la fois du CDI avec période d’essai non terminée et du CDD. Pour un salarié seul, l’accès au crédit sera difficile, sauf à être en poste depuis une durée au moins égale à 6 mois. Justifier d’une antériorité professionnelle d’au moins 3 ans sans période d’inactivité et disposer d’un apport personnel conséquent seront des atouts. Pour un salarié en couple, le conjoint devra être salarié en CDI avec période d’essai terminée. Pour déterminer le montant empruntable, les établissements bancaires analyseront l’endettement du couple en deux temps : un premier calcul intégrera le salarié en CNE et un second l’exclura. Puis une partie seulement des revenus du salarié en CNE (sans doute 50 %) devrait être prise en compte, à condition qu’une caution solidaire et indivisible d’un tiers solvable, limitée en montant mais pas en durée, soit sollicitée. Bref, un parcours du combattant… Christophe Cremer PDG de meilleurtaux.com e rêve : générer du rendement absolu avec un niveau de risque relativement faible ! Optez pour un fonds tourné vers l’ensemble des produits de l’univers obligataire – moins risqué que les actions – capable de performer dans chaque cycle économique. L’objectif est d’exploiter la forte sensibilité des obligations aux évolutions macroéconomiques. Le fonds Pioneer Euro Strategic Bond, géré par Greg Saichin, adopte cette stratégie avec brio. Totalement flexibles, ses choix d’investissement tentent de capter les mouvements de hausse et de baisse des cycles économiques au travers des différents produits obligataires. À titre d’exemple, le fonds se réserve la possibilité d’acheter des obligations d’État et des durations courtes lorsque la croissance est molle ou montre des signes de ralentissement (c’est le cas aujourd’hui). En période d’expansion, le gérant se tourne plutôt vers des produits de taux plus risqués mais plus rémunérateurs : les obligations de longue échéance (duration longue). Il s’expose davantage aux obligations émises par les entreprises privées. Toutes les stratégies sont possibles et toutes les classes d’actifs obligataires sont mises à contribution : les obligations du secteur privé, à haut rendement, les obligations des marchés émergents, les obligations convertibles, les marchés des dérivés de crédit, etc. Même les marchés de devises. La gestion est encadrée par un contrôle du risque rigoureux. Lequel s’articule autour d’une diversification forte du portefeuille pour limiter les effets de contagion d’une classe d’actif obligataire sur d’autres. De seuils de limitation d’exposition à certaines classes d’obligations risquées (mauvaise notation), à certains émetteurs ou secteurs d’activités. Bien que le fonds soit encore jeune, l’équipe de gestion se montre capable de prendre des décisions stratégiques et tactiques aussi réactives que pertinentes. Elles reflètent également une corrélation faible avec les autres marchés financiers (actions ou obligataires), ce qui présente un intérêt dans le cadre d’une diversification de portefeuille ou de recherche de performance absolue. Florence Chatelet analyste Sicavonline votre argent en clair avec Engouement pour la Chine P armi les nouveautés de l’été, une opportunités de placement : la société de gestion Lyxor a mis sur le marché un tracker Chine, c’est-àdire un fonds coté en temps réel à la Bourse de Paris qui réplique l’indice HSCEJ de la Bourse de Hong-Kong. L’un des intérêts des trackers réside dans l’absence de frais d’entrée (si ce ne sont les frais de Bourse), comme dans les frais de gestion réduits (0,65 % contre plus de 1,50 % en moyenne pour un fonds actions conventionnel intervenant sur le marché chinois). Sans oublier la possibilité de jouer lesdits marchés chinois sans aucun tracking error (aucune différence par rapport à l’indice puisque ce fonds reproduit la performance de l’indice hongkongais). Enfin ce tracker est logeable dans votre PEA, ce qui intéresse les investisseurs individuels. • Parmi les bonnes surprises de l’été, un fonds BRIC lancé par la société de gestion DWS (BRIC pour Brésil, Russie, Inde et bien sûr Chine). Quatre pays qui, selon la banque américaine Goldman Sachs, devraient représenter près de 45 % de l’économie mondiale d’ici à 2050 avec, à cette date, un PIB chinois supérieur au PIB américain : près de 45 000 milliards de dollars contre 35 000 milliards pour les États-Unis. DWS rappelle que l’on trouve 43 % de la population de 15 à 64 ans dans la zone BRIC contre 5 % seulement aux États-Unis. Et que le marché chinois affiche une décote en termes de PER (béné- fices sur cours) de l’ordre de 35 à 50 % par rapport aux marchés américains. Il faut s’intéresser à l’Empire du Milieu. Frédéric Lorenzini rédacteur en chef de Morningstar p. 17 CONSO bonne assiette voyage Douceurs des séjours d’arrière-saison les 40 degrés du plein été ! Le Palais d’Hôtes, parmi d’autres riads, ancré sur les hauteurs de la médina, marie luxe et raffinement dans un décor authentique. Petit « plus » de l’endroit, un spa avec hammam en fait le lieu idéal pour un séjour dédié au bien-être et à la détente. À partir de 136 euros la chambre double avec petits-déjeuners. www.maroc-selection.com. L’ANDALOUSIE TRANQUILLE Voici une région qui s’apprécie particulièrement à l’automne. Les grosses chaleurs sont passées mais le temps reste au beau fixe et les hordes de touristes ont déserté les lieux. L’occasion de découvrir la richesse des paysages et de la culture andalouse. Au programme de ce périple : Cadix et ses ruelles des vieux quartiers, Séville bien sûr, Cordoue, Grenade, pour terminer par quelques heures de baignade et de farniente sur la Costa del Sol. À partir de 695 euros (hors taxes d’aéroport) par personne chez Jet Tours avec vol A/R au départ de Paris et séjour de 8 jours/7 nuits en chambre double et petits déjeuners. Location d’une voiture de catégorie A pendant 7 jours. Du 1er au 21 octobre 2005. CHARME ET BIEN-ÊTRE À L’EST Ville romantique par excellence, Prague s’apprécie particulièrement en automne pour un week-end à deux au cœur de la vieille ville. Installé dans un bâtiment historique du début du 19e siècle, l’hôtel trois étoiles Prague Centre est considéré comme l’un des trésors architecturaux de la ville, récemment rénové. À 10 minutes de la Place Venceslas, il offre un havre de paix dans une ambiance très « cosy ». À partir de 282 euros ttc, week-end de trois jours du 21 au 23 octobre en chambre double et petitsdéjeuners. www.promosejours.com. Stéphanie Clément-Grandcourt LE MAROC EN RIAD C’est la plus ancienne des villes impériales du Maroc et sans doute la plus belle. Gardienne des traditions, Fès offre, entre autres, deux vertus aux touristes. Elle est loin d’être surpeuplée et surmédiatisée comme Marrakech, et les vols directs mis en place par Corsair ou Royal Air Maroc la 210_70_ECO_MATIN_44941 1/04/05 17:24 Page 1 rendent accessible aux voyageurs. En automne, d’octobre à novembre, le soleil ne dispense plus EN ROUTE VERS L’ANGLETERRE Réservez dès maintenant sur ou par téléphone au 0810 63 AVEC EUROTUNNEL www.eurotunnel.com 03 04 (prix appel local) La navette Eurotunnel c’est : • Rapide : seulement 35 min de traversée • Économique : un prix par voiture quel que soit le nombre de passagers. * Prix à partir de 140 €. Valable pour un A/R 5 jours ou plus, incluant 9 € de réduction accordée lors d'une réservation via Internet. Offre valable jusqu’au 22/05/05 pour un voyage A/R en voiture effectué avant le 31/12/05. Réservation minimum 1 jour avant la date de départ. Non remboursable, modifiable avec des frais minimum de 48 €, sous réserve de disponibilités. Départ de Calais/Coquelles entre 12 h 00 et 16 h 00, retour de Folkestone après 12 h 00. Les conditions générales de vente et de transport d'Eurotunnel s'appliquent à cette offre et sont disponibles sur www.eurotunnel.com – Gedess 179093 Rev 1. p. 20 - Économie Matin N°39 Adieu distributeurs, bonjour distrimaman ! Les distributeurs de sodas/gâteries dans les lycées/collèges sont au piquet. La rentrée s’est déroulée sans eux. Lutte contre l’obésité oblige. Tout ceci part d’un noble sentiment. Mais ces messieurs qui décrètent et sermonnent depuis leurs bureaux ont oublié, une fois de plus, de consulter les mamans. Car ce sont elles, confrontées chaque matin au refus catégorique de leurs gamins d’avaler un petit déjeuner à peine réveillés, qui héritent du casse-tête : si elles leur donnent, malgré tout, quelque chose à manger pour tenir le coup toute la matinée, elles ont la culpabilité de devenir elles-mêmes distributrices des fameuses barres chocolatées sucrées interdites de séjour dans les distributeurs ! Parce que passé dix ans, on ne fait pas avaler ce qu’on veut à un collégien sous influence de la pub et des copains. Parce que deux collégiens sur trois ne prennent rien avant de partir de la maison. On aurait pu imaginer de conserver les distributeurs mais pour y disposer des produits moins nocifs et tout aussi attractifs. Ça existe ! Fromages portions sous coque rigide, compotes allégées en berlingots à sucer, dont certaines aux céréales, lait et fruits... De bonnes idées, amusantes et équilibrées, à glisser dans les cartables. Nathalie Hutter-Lardeau directrice d’Atlantic Santé www.agence.atlantic-santé.info 8 000 machines ont été supprimées, soit une perte de 112 millions d’euros. 140 €* par voiture l’aller-retour de Calais/Coquelles à Folkestone OLIVIER BERTRAND PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GROUPE DE RESTAURATION BERTRAND Trouver Économie Matin dans tous nos restaurants, c’est pour nos clients une attention utile, appréciée Économie Matin est distribué à 2 500 exemplaires dans 21 restaurants du Groupe Bertrand, Arpège, Latina Café, Libre Sens, TSE, Sir Winston et dans tous les Toastissimo et les Bert’s parisiens. Vous aussi recevez Économie Matin dans votre entreprise comme 600 grands comptes à Paris Lyon Monaco et Nice et bientôt en Bretagne et dans les Pays de Loire à partir de 100 exemplaires : [email protected] Bertrand.indd 1 16/09/05 20:48:46 CONSO baromètre conso déjeuner d’affaires Sélection PriceRunner pour Économie Matin Apple Mac Mini G4 1.25 GHz / 256 MB / 40GB / DVD / CDRW NOMBRE DE MARCHANDS 7 LE MOINS CHER www.vepenet.com Prix : 452,57 € TÉLÉVISEUR LCD 66CM LG RZ-26LZ50 NOMBRE DE MARCHANDS 28 LE MOINS CHER www.laboutiquedunet.com Prix : 735 € TÉLÉPHONE MOBILE 3G Nokia 6630 LE MOINS CHER www.multe-pass.com Prix : 332,54 € GPS DE VOITURE NOMBRE DE MARCHANDS 17 LE MOINS CHER www.cdiscount.com Prix : 424,99 € LECTEUR DVD COMPATIBLE MPEG-4 H&B DX-3255 L a terrasse de l’hôtel-boutique Radisson SAS cultive la discrétion, diraiton ! Chic (parquet en chêne blanchi) et hyper confortable, elle se veut surtout intimiste en n’accueillant qu’une poignée de gourmets privilégiés (25 places). Gourmets et privilégiés car la cuisine de Didier Pioline se mérite : pas de menu (aïe !), mais une carte courte, rythmée par l’humeur du chef et du marché. Que ce soit le croustillant de tourteau, la queue de lotte cloutée aux anchois ou le thon mi-cuit au saté, voilà de quoi décoincer la cuisine d’hôtel. À vous réconcilier avec la crème brûlée : ni écœurante ni indigeste mais fondante et (presque) légère, enfin ! En plus, les assiettes ne sont pas chiches du tout (le carpaccio de foie gras cru en entrée suffit largement au déjeuner) et c’est très joliment servi ! N’oubliez pas de demander le(s) suggestion(s) du jour… Le service est gentil et attentif, ce qui ne gâche rien. Exactement ce que l’on cherche pour un déjeuner un peu confidentiel quand on a les moyens. NOMBRE DE MARCHANDS 25 Navman iCN-510 La Place NOMBRE DE MARCHANDS 23 LE MOINS CHER www.pixmania.com Prix : 47,55 € NB : les prix indiqués ne tiennent pas compte des frais de livraison Date de collecte des prix : 15 septembre 2005, 12h00 / Source : www.pricerunner.fr p. 18 - Économie Matin N°39 Alex Germane La Place (Radisson Hôtel SAS), 78 bis avenue Marceau, 75008 Paris. Tel : 01 53 23 43 43. adresse ORDINATEUR DE BUREAU Mieux vaut réserver pour déjeuner en terrasse. style Cuisine : française Prix : pas de menu… compter 60 € à la carte. Qualité : 8,5/10 • Service : 8,5/10 • Ambiance : 8/10 automobile Nouveau Grand Cherokee : une Jeep à l’européenne E lle a tenu le haut du pavé au 22e salon du 4x4 de Val d’Isère tant il est vrai qu’une nouvelle déclinaison du Grand Cherokee est toujours un événement. Les designers de Chrysler ont gardé les fondamentaux du gros SUV (Sport Utility Vehicule) : des phares ronds et la calendre habituelle à 7 entrées d’air – sa signature. Mais ils ont pris un risque, celui de diminuer la surface des vitres pour donner à la voiture une ligne plus trapue. La nouvelle silhouette est d’ailleurs assez réussie. Chrysler tient à conserver les qualités de franchissement de sa voiture. D’où cette promenade hors pistes osée aux abords du Tourmalet, dans les Pyrénées. J’ai grimpé des pentes de près de 40 % en toute facilité. Roulé dans le lit des torrents. C’est en mettant pied-àterre (hauteur oblige) que je me suis aperçu de ce que je venais de franchir ! (une balade autorisée, autant le dire, par les maires des communes traversées qui n’ont rien contre la pratique du 4x4, pourvu qu’elle reste raisonnable). Pour animer le gros engin, un moteur diesel Mercedes, le 3 litres CRD de 218 chevaux. Les synergies entre les deux marques, Daimler et Chrysler, commencent à « coller ». Ce moteur équipe aussi la classe M de Mercedes. Cette version marque la naissance d’un Grand Cherokee à l’européenne beaucoup plus utilisable sur nos routes que le V8 de 5,7 litres. Une Chrysler se fabrique désormais en 36 heures, c’est-à-dire 13 heures de moins qu’en 1997 (objectif 30 heures !). Des efforts de productivité en partie redonnés au client puisque le nouveau Grand Cherokee est vendu au même prix que la version précédente : 47 690 euros en version luxe, dite Limited… En bonne position par rapport à la concurrence. Gérard Jouany ENTREPRENDRE ouvre-boîte vos droits Le business plan, sésame de la création L e business plan ! Nul projet sans ce sésame chiffré. Nulle création d’entreprise qui ne passe par ce document – généralement un tableau de chiffres commenté. Il groupe l’ensemble des éléments constitutifs du projet et les met en adéquation avec tous les autres paramètres et facteurs extérieurs. Il est le document de référence : une fois le « business » lancé, les résultats sont-ils conformes ? Un moyen de vérifier la viabilité et élaborer des hypothèses pour l’avenir. Le business plan est votre porte-parole. Il se traduit par un document s’articulant autour de deux parties principales. La première intègre un volet « qualitatif » : les choix, la stratégie et les plans d’action. Et un second volet, « quantitatif », contient les données chiffrées issues de ces choix et plans d’actions. La seconde partie renferme les annexes. Deux parties à relier clairement dans un ensemble homogène. Son contenu : les objectifs du projet et les moyens de les atteindre. Cinq familles de question conditionnent la réussite d’un projet de développement : quelle est la finalité de l’entreprise ? Quelle stratégie générale conditionne-t-il ? Quelles stratégies fonctionnelles sont applicables et quels plans d’action y sont attachés ? Quels sont les moyens à mobiliser et quels en sont les objectifs chiffrés ? Quelle rentabilité financière en attendre ? Pour répondre à ces questions, un triptyque générique est le bienvenu : présentation du projet (facteurs clés de succès et avantages concurrentiels, planning de mise en œuvre, perspectives de rentabilité et de développement). Analyse des marchés (environnements concurrentiels, risques et opportunités). Stratégie générale et déclinaison en stratégies fonctionnelles (plans d’actions, incidences organisationnelles et financières). Les tableaux « livrables » à fournir : formation du résultat et de la capacité d’autofinancement, un bilan prévisionnel, un tableau d’impact des coûts par fonction sur le résultat, un plan de trésorerie à douze mois, un calcul du point mort et un plan de financement à trois ans. Quelques conseils : éviter trop d’optimisme dans l’évaluation de votre chiffre d’affaires et de votre point mort (le moment à partir duquel le chiffre d’affaires sera supérieur aux charges fixes). Les banquiers ont accès à des moyennes par profession et par région. Présenter une ou plusieurs études de marché crédibles. Une simple liste des concurrents ne convaincra pas, sauf si elle est commentée avec une évaluation de leur positionnement, d’offre et de prix. Mentionner vos points faibles ou « risques » afin de crédibiliser votre business plan. Vous montrez que vous en avez connaissance et savez comment y remédier. Stéphanie Missonier doctorante en gestion ADMEO/CNRS, Université de Nice stephanie.missonier@idefi.cnrs.fr ? LA F ‘‘Comment fonctionnent les quotas de pollution industrielle QUESTION au gaz carbonique ?’’ in juin s’est ouverte à Paris Powernext, la première Bourse française du « gaz carbonique ». Après le EEX en Allemagne, le NordPool en Scandinavie et l’ECX au Royaume-Uni. Si ces marchés remontent à 1992 (Sommet de la Terre de Rio de Janeiro), ils ont pour source le protocole de Kyoto qui prévoit une réduction de 5 % des émissions de gaz atteintes en 1990. Dès 1998, la Communauté européenne avait de son côté organisé une répartition des efforts entre ses membres (taux de réduction remonté à 8 %). On établit à l’époque une grille des perspectives de croissance économique, la situation énergétique et la structure industrielle de chaque État membre. C’est cette grille qui constitue la base de ces marchés boursiers. Leur fonctionnement est alors assez simple dans le principe : les entreprises qui ont reçu des quotas au début 2005 devront rendre à l’État un nombre de ton- nes métriques de gaz équivalent à ce qu’elles auront produit au cours de l’année. Puis vendre l’excédent si elles n’ont pas dépassé le quota, ou, dans le cas de dépassement, recourir au marché pour acheter les quotas manquant (et éviter de payer les pénalités). Le marché des quotas devrait créer un cercle vertueux. Comme leur nombre en Europe reste limité, leur prix sur le marché devrait monter et donc inciter les industriels à chercher des solutions pour réduire leurs émissions et se rembourser partiellement par la cession de leurs quotas en surnombre. Début 2005, les États ont procédé à la distribution gratuite de plus de 2 milliards de quotas aux 12 000 sites industriels polluants d’Europe dont, pour la France, 156 millions de quotas pour 1 126 exploitations. Le vent de la dénonciation soufflera-t-il sur les entreprises françaises ? La loi Sarbanes Oxley, adoptée aux États-Unis dans la foulée des grands scandales financiers, impose aux sociétés cotées sur le marché américain la mise en place de diverses procédures : il s’agit notamment de recevoir et de traiter les observations adressées de façon anonyme par des salariés qui auraient constaté des anomalies de nature comptable ou financière dans leur entreprise. Plusieurs sociétés américaines s’étaient déjà dotées de tels systèmes de dénonciation anonyme, dits de « whistleblowing » (littéralement « le coup de sifflet », rendu en français par « dénonciation civique »). Ils ne se limitaient d’ailleurs pas aux infractions financières mais pouvaient concerner tout type de comportements suspects, tels que, par exemple, le harcèlement moral ou sexuel. Désormais, les groupes de sociétés doivent appliquer la loi Sarbanes Oxley sur l’ensemble de leur périmètre, dont la France. C’est là que le bât blesse. La Cnil* a refusé, dans deux délibérations rendues le 26 mai dernier, d’autoriser les systèmes mis en place par les sociétés McDonald’s et CEAC. À cette occasion, la Cnil a clairement fait savoir qu’elle était par principe hostile à tout système de dénonciation, provoquant un certain émoi parmi les sociétés concernées en France : elles se trouvent prises entre le marteau des directives imposées par leur maisonmère et l’enclume des sanctions pénales de la loi « Informatique et Libertés ». Les ajustements nécessaires se feront selon nous au cas par cas, dans le contexte de chaque groupe et de façon compatible avec l’environnement juridique et social français. Le tout sans oublier l’objectif premier du dispositif qui est celui de la transparence financière… Isabelle Renard avocat associée du cabinet august&debouzy * Commission nationale informatique et liberté, autorité administrative indépendante chargée du respect de la législation « Informatiques et Liberté » sur la protection des données personnelles. SVP conseil en management www.svp.fr p. 21 ENTREPRENDRE CV de la semaine Quel poste recherchez-vous ? Fasquel Jean-Jacques fr Directeur de la communication / Directeur du marketing fonie. jj.fasquel@in 40 ans Profit, people and planet : où est l’erreur ? Les Anglo-Saxons ont le chic pour trouver des formules choc. Profit, people and planet, c’est ainsi que certains consultants caractérisent les trois missions de l’entreprise : faire du profit, permettre aux collaborateurs de se développer et protéger l’avenir de la planète. Il est intéressant que ce mot d’ordre viennent par eux, tant on peut ressentir parfois l’impression chez nous que ne compte pour ces grands libéraux que le profit. Si les processus qui conduisent les entreprises au profit sont bien connus et largement exploités, il n’en va pas de même pour les ressources humaines et encore moins pour l’équilibre de la planète dont on ignore encore presque tout. C’est vrai qu’il est sans doute grand temps de penser à rééquilibrer ces trois dimensions faute de quoi nous risquons une catastrophe collective. Cette triple orientation devient incontournable car c’est la seule qui soit pérenne. On imagine mal la révolution que ces trois composantes clés représentent. Le jour où l’entreprise s’estimera devoir être au service de tous les hommes qui la font vivre (actionnaires, collaborateurs, clients et fournisseurs), c’est la position de tout le management qui devra bouger. Le collaborateur n’y sera plus seulement un moyen d’obtenir une production aux meilleures conditions. Il deviendra un acteur économique considéré. Sa satisfaction professionnelle prendra une place comparable à la satisfaction du client. Son moral viendra au centre des préoccupations de l’organisation. En tout cas, le management ne pourra plus le regarder comme un seul moyen de production, mais aussi comme un aspect de ses objectifs. Ça fait du bien de rêver… Olivier Devillard conseil de direction [email protected] p. 22 - Économie Matin N°39 Quels sont vos principaux atouts ? lles professionne Expériences (4 ans) ge lla Vi y rc Directeur de Be promotion de la Responsable (2 ans) es d’Infonie.fr m m ra og pr s de n io at ic un comm Directeur de la on (3 ans) Ly de é th Pa du multiplexe Champigny néma Pathé de Directeur du ci (2 ans) isateur de oint de l’organ Directeur-adj ts (4 ans) er achnée Conc spectacles Ar J’ai quinze ans d’expérience dans la communication et le marketing opérationnel (communication interne, publicité, hors média, partenariats, événementiel, relations presse, relations publiques, gestion de crise…). Notamment dans les secteurs des loisirs et de la culture (musique, cinéma, internet, événementiel, fun shopping, spectacles...). En outre, j’apporte un intérêt certain et une expertise dans le développement durable. Je suis disponible immédiatement. Formation ermont 1988 : ESC Cl publicité) n marketing/ io at (spécialis prises stion des Entre 1985 : DUT Ge Combien vous paieriez-vous ? 70 000 euros. Les mots écos d’Hervé Fauvin 1 I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 HORIZONTALEMENT I. Roublardise. Liquide sur le relevé. Roi de la nuit. II. Centre d’accueil de pupille. Le vaccin anti-grippe fait la sienne le 22 septembre prochain. III. Ville du Népal. Cuivre. IV. Père du Lieutenant Blueberry. Lulu pour les intimes. V. Telle la gamme Mac actuelle… VI. Oubliée. Traînes. VII. Chez le boucher. À la manière de. VIII. Sans bavure. Solution. Cri de bête. IX. Ne tourne pas autour du pot. X. Habitant de la zone torride. Cinéaste italien. XI. Génisse. Ville du Danemark. Va droit au but. XII. Thème central de votre hebdo préféré. Celle de la semaine est consacrée à un magicien. VERTICALEMENT 1. Glacial. S’est donc fait mal. 2. Facteur. Ouïe. Sur la charrue. 3. Évaluation. 4. Orifice respiratoire. Atome. 5. Craquette. iPod pour Apple. 6. Dieu. A libéralisé l’accès à la contraception en France. Rouleau chinois. 7. Bagne. Comètes. Nickel. 8. Supprimés. Couleur. 9. Diplôme. L’écolier en a plein le dos. 10. Fils de MéhémetAli. 11. Telle l’augmentation des loyers d’après la FNAIM. 12. Inexpérimentés. Apparu. Personnel. ÉCONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25 www.economiematin.com – initialenom@econ omiematin.com « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi . » Article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789. Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédactrice en chef adjointe : Muriel Roy – Rédaction : Éric Revel, Gilles Klein, Gérard Jouany, Laure Tosin, Judikael Hirel, Laure Japiot, Sandrine Allonier – Analystes datops : Patricia Lefrère, Jean-Christophe Lahary – Éco Baromètre datops : Xavier Simon, Pierre-Antoine de Metz – Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment. Administration : Virginie de Gouberville. Conception graphique : Nathalie Sautière. Contacts publicité : 01 56 43 24 21, publicité@economiematin. com - MRE (emploi-formation), Claudie Duboisset, 01 47 38 50 49, claudie.duboisset@mre-mediasfr. – Multifinances Conseils Europa (publicité financière) 01 57 28 39 46. Marketing Développement : Aude de Rose – assistante : Soizic Laurent, [email protected]. Opérations/Diffusion - Finance/ Gestion : Frédérick Fabry, [email protected]. 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Une : 2005 Apple Computer Inc. – page 3 : MAE/DCI, CE, Christophe Chevalin/LCI – page 4 : MAE/DCI – page 6 : MAE/DCI, Dean Calma / IAEA – page 9 : Pascal Cagni, MacGénération – page 10 : Optic 2000 – page 11 : André Tudéla/La Poste, WHO/Marko Kokic – page 12 : CDU, Deroubaix/Gamma – page 14 : Gene Dailey/American Red Cross – page 15 : Communauté européenne, 2005 – page 17 : Sandrine Gautier – page 20 : Jet Tours – page 21 : Business Plan, DR. HORIZONTALEMENT I. Dol. Gab. Dj. II. Iris. Rentrée. III. Bhatgaon. Cu. IV. Gir. Lucien. V. Renouvelable. VI. Isolée. Erres. VII. Esse. Instar. VIII. Net. Clé. Ahan. IX. Orbite. X. Ascien. Olmi. XI. Io. Odense. Om. XII. Économie. Une. VERTICALEMENT1. Sibérien. Aïe. 2. Rh. Esse. Soc. 3. Diagnostic. 4. Ostiole. Ion. 5. Grue. Credo. 6. Râ. Veil. Nem. 7. Geôle. Néo. Ni. 8. Annulés. Rose. 9. Bt. Cartables. 10. Ibrahim. 11. Décélération. 12. Jeunes. Né. Me. avis de coach PPub Eco / Les ComT2 14/09/05 18:05 Page 1 Les Commerciaux T2 © Bamboo Édition – Radôche, Plumeri & Boitelle – www.bamboo.fr L'oeil vif, le cheveu brillant, le costard repassé et la cravate bien nouée, nos amis les commerciaux sont de sortie. Dignes représentants de l'humour made in Bamboo, ils vous proposent une profusion de gags à un prix défiant toute concurrence. Découvrez leurs aventures dans votre hebdomadaire Économie Matin. applexpo-230x300-Economiematin 3/08/05 19:27 Page 1 A ne pas oublier. Paris. Du 20 au 24 septembre. Venez découvrir les dernières nouveautés Apple et celles des 250 exposants à Paris Expo, Porte de Versailles, Hall 5. Inscrivez-vous dès maintenant sur www.apple-expo.com © 2004 Apple Computer, Inc. Tous droits réservés. Apple expo PARIS, FRANCE 20 - 24 SEPTEMBRE 2005