Nous avons tous été bouleversé par la photo d`Aylan cet enfant

Nous avons tous été bouleversé par la photo d’Aylan cet enfant syrien de trois
ans, échoué sur la plage de Bodrum en Turquie, retrouvé mort, noyé comme sa
maman et son frère Galip âgé de 5 ans. Je ne peux pas commencer cette messe
sans penser à eux, à tous ceux qui fuient l’enfer des pays en guerre et du
fanatisme, pour trouver loin de chez eux la paix, la liberté et de meilleures
conditions de vie. La mort d’Aylan, malheureusement, illustre cette tragédie
migratoire dont personne ne voit la fin. Je n’oublie pas non plus nos sœurs et
frères chrétiens d’Orient qui, pour les mêmes raisons quittent leur pays.
Déjà dans son homélie à Lampedousa le 8 juillet 2013, le Pape François a voulu
réveiller nos consciences pour que ces tragédies ne se répètent plus. Plus de
deux ans après, elles n’ont pas cessées. Dans cette homélie émouvante, il
appelait à la responsabilité fraternelle. Il appelait aussi à ne pas nous habituer à
la souffrance de l’autre.
Ces paroles fortes de notre Pape je les entends encore :
« Qui de nous a pleuré pour ce fait et pour les faits comme celui-ci ?
Qui a pleuré pour la mort de ces frères et sœurs ?
Qui a pleuré pour ces personnes qui étaient sur le bateau ?
Pour
les
jeunes
mamans
qui
portaient
leurs
enfants
?
Pour ces hommes qui désiraient quelque chose pour soutenir leurs propres
familles
?
Nous sommes une société qui a oublié l’expérience des pleurs, du « souffrir avec
».
Pour Aylan, pour toutes celles et ceux qui ont péri avec lui, je nous invite à
prendre un temps de prière silencieuse en les confiant à l’amour maternel de la
Vierge Marie. ND de Font Romeu.