1ere-Semaine-Hispano-Marocaine-damitié-et-de
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1ere-Semaine-Hispano-Marocaine-damitié-et-de
FEDERATION DES AGENCES INTERNATIONALES POUR LE DEVELOPPEMENT 1ère SEMAINE HISPANO - MAROCAINE D’AMITIÉ ET DE COOPÉRATION Date: Du 9 au 14 Novembre 2015 Lieu: Hôtel La Tour-Hassan (Rabat) RAPPORT 1 Mardi 10 Novembre 2015 La 1ère semaine hispano-marocaine d’amitié et de coopération s’est ouverte mardi 10 novembre à l’Hôtel Tour Hassan de Rabat sous le signe "pour un avenir commun à visage humain", à l’initiative de l’Agence internationale pour le développement (AIDE-FEDERATION). Dans son intervention à l’ouverture de cette rencontre, M. El Hakkaoui Abdelkbir, Président de l’Agence internationale pour le développement (AIDEFEDERATION), a remercié toutes les parties ayant contribué à l’organisation de cette semaine, notamment le ministère chargé des marocains à l’étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et la mairie de Grenade. La mairie de Grenade a accordé à l’agence deux immeubles pour une durée de 40 ans avec option d’achat, a-t-il dit notant que le premier immeuble est le palais Agreda, datant du 16e siècle, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, qui sera un espace multiculturel de dialogue et de rencontre des civilisations arabo andalouse, un espace de débat sur l’histoire, un lieu d’exposition permanente artisanale et artistique. Le deuxième immeuble, qui est l’annexe de la Casa Agreda, sera un espace d’accueil, d’accompagnement et d’insertion de personnes en situation de précarité, a relevé M. El Hakkaoui, notant que cet espace a pour objectif, par les différentes prestations qu’il propose, de redynamiser les populations fragilisées sans une distinction de couleur ou de religion et de lutter contre la pauvreté, la précarité, l’exclusion sociale, l’isolement et toutes les formes de 2 discrimination afin de contribuer de manière opérationnelle à la sauvegarde du droit à la dignité des personnes en situation de précarité et d’exclusion. Toutes les actions de l’agence à Grenade sont destinées à la population locale, régionale, nationale ou internationale dans le but de favoriser la diversité et l’égalité des chances, a-t-il insisté. A travers de ses actions au palais Agreda, AIDE-FÉDÉRATION cherche à souligner l’importance d’entretenir de bonnes relations entre les différents groupes de la société, notamment les jeunes, et à abolir les stéréotypes, les préjugés et la violence, a relevé le président de l’Agence internationale pour le développement, faisant observer que les actions dans l’immeuble annexe sont orientées vers le renforcement des garanties sociales et à mettre fin ou au moins d’atténuer le degré de pauvreté qui s’est aggravée au cours des derniers siècles dans le monde. De son côté, le secrétaire général du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Khalid Barjaoui a souligné l’excellence de la coopération entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine migratoire, et qui repose, selon lui sur 4 points essentiels, relevant en ce sens que les membres de la communauté marocaine en Espagne, au nombre de près de 800 mille, constituent la deuxième communauté étrangère d’Espagne et la première hors Union européenne. Leur intégration dans la société espagnole se fait sans problèmes, a-t-il dit. Cette communauté contribue de manière considérable au développement aussi bien d’Espagne que leur pays d’origine, a indiqué le responsable marocain, notant que le deuxième point est lié à la gestion par les deux pays d’une opération annuelle inédite et unique en matière de gestion des flux de personnes sur les deux rives de la Méditerranée. 3 Cette opération Marhaba de transit des membres de la communauté marocaine établie à l’étranger pendant l’été permet le transit de 2,5 millions de personnes pendant une période de 3 mois, soit un total de près de 5 millions de personnes qui transitent par les différents points frontaliers lors des phases aller et retour de cette opération, a-t-il noté, soulignant que les deux pays déploient des moyens considérables aussi logistiques qu’humains pour réussir cette opération unique de son genre. Le 3ème point concerne la coopération dans le domaine de la gestion des frontières et des flux migratoires vers l’Europe, a relevé M. Barjaoui, qui a mis en exergue que l’exemplarité de cette coopération est illustrée par les chiffres sur les flux vers l’Europe en partance des côtes marocaines qui ont baissé de manière significatives ces dernières années, entrainant notamment le changement des routes migratoires vers d’autres pays comme la Libye. Lors du sommet de la Valette, le Maroc et l’Espagne vont présenter une proposition commune pour montrer l’exemplarité de la coopération nord-sud dans le domaine de la gestion migratoire, a relevé le responsable marocain, notant que le dernier point illustrant cette parfaite symbiose entre les deux Royaumes est la décision d’organiser un forum annuel Maroc-Espagne sur la question migratoire, dont la première édition se déroulera à Madrid les 19 et 20 novembre 2015 en tant qu’espace d’échange, de partage, de coordination, d’évaluation des questions liées à la migration mais aussi de la gestion des questions de la diaspora, notamment les marocains résidant en Espagne et les Espagnols ayant choisi de résider au Maroc. 4 Pour sa part, M. Camilo Vierino, ministre conseiller de l’ambassade à Bayonne, a relevé que la coopération entre le Maroc et l’Espagne va au-delà des questions migratoires pour toucher le cultuel, l’éducation, le commerce et l’économie en général, faisant observer que l’Espagne est actuellement le principal partenaire économique du Maroc alors que ce dernier constitue le principal marché d’exportation pour les produits espagnols après les États-Unis d’Amérique. Les sociétés civiles marocaine et espagnole jouent un rôle fondamental dans le rapprochement entre les deux pays, a-t-il remarqué, relevant que vu la complexité de la relation bilatérale entre deux pays voisins, il est de l’ordre des choses que des difficultés puissent voir le jour mais sans pour autant avoir de graves répercussions sur les relations exemplaires entre les deux pays. Pour M. Francisco Ledesma Palomino, de la mairie de Grenade, la participation de représentants de la mairie de Grenade reflète le succès d’un projet reposant sur l’amitié solide et l’échange de visites entre les deux pays, notant que la multiplication de ces rencontres et visites a mis en évidence la solidité des relations entre le Maroc et l’Espagne. La signature de l’accord de concession de la maison Agreda à AIDEFÉDÉRATION servira non seulement à consolider les relations entre le Maroc et l’Espagne, mais aussi bénéficiera aux populations de Grenade, ajoutant que la mairie est déterminée à accompagner tout projet visant le bien-être et l’épanouissement social des populations. 5 Prenant la parole, Mme Ferdaouss Bougalala, directrice de l’agence Albaicin-Granada, s’est attardée entre autres sur l’histoire de la ville de Grenade, la déclaration d’Albaicin comme patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO et l’action de l’agence Albaicin pour protéger et conserver ce patrimoine. MM. Eduardo Ortiz Moreno et Isidoro Garcia Avila, architectes de “La maison Agreda et l’Albaicin” ont présenté la composition architecturale de cet édifice et expliqué le modus-operandi et les techniques suivis pour la réhabilitation et la préservation de la maison Agreda, située dans l’emblématique quartier d’Albaicin qui abritera les activités de l’agence AIDE à Grenade. Par ailleurs, Mme Beatriz Moreno Molina et M. Eduardo Ortiz Moreno ont fait une exposition sur une proposition concernant la typologie du logement social et des techniques constructives, rappelant les efforts fournis par le Maroc dans ce domaine, notamment l’usage des énergies renouvelables. Il s’agit d’un projet de logement durable respectueux de l’environnement que AIDE-FEDERATION entend implanter au Maroc, ont-ils indiqué, présentant par la même occasion les différents prototypes de logements proposés dans le cadre de ce projet en faisant recours notamment à l’énergie solaire en tant que source d’énergie renouvelable. 6 Pour sa part, M. Domingo Barrera, directeur du Centre pour les initiatives et la coopération au développement de l’Université de Grenade, a relevé l’étroite coopération existant entre l’Université de Grenade et les universités marocaines et la société civile dans son ensemble, faisant part de la détermination de cet établissement à renforcer davantage ces relations à tous les niveaux. Et M. Barrera, qui s’exprimait au nom de la doyenne de l’université de Grenade, de souligner que cette rencontre constitue une occasion pour définir d’autres champs de coopération, s’attardant par la même occasion sur l’histoire de l’Université de Grenade comme lieu de rencontre multiculturelle, son fonctionnement et sa programmation académique, ainsi que ses programmes de coopération avec ses homologues à l’extérieur, notamment marocaines. Dans son intervention, M. Antonio Marmolejo, doyen de la Faculté des sciences sociales de Melilla, a présenté un diapositif sur l’aspect lié à l’internationalisation de l’université de Melilla, ses études et diplômes. Le vice-président de l’association Coopération et développement avec l’Afrique du Nord Codenaf-Andalousie, M. Mounim Badih, a procédé à son tour à une présentation de son ONG, qui a vu le jour à Grenade en 1996, à l’initiative d’un groupe de migrants en provenance du nord du Maroc, relevant que Codenaf a permis de trouver des réponses réelles aux besoins des émigrés marocains et de connaître de première main tous leurs soucis. Codenaf travail sur deux aspects principaux, a-t-il dit, à savoir l’intervention au profit des migrants en leur offrant un service intégral et la coopération avec l’Afrique du Nord, ajoutant que l’association est présente très activement sur l’ensemble de l’Andalousie avec un staff de près de 50 salariés et une grande équipe de volontaires. 7 Pour sa part, M. Othman, de Codenaf-Andalousie, a présenté les différents champs d’intervention de l’ONG aussi bien au niveau de l’action sociale en faveur des migrants que la coopération internationale avec l’Afrique du nord, notamment le Maroc et le Sénégal. Pour sa part, Mme Angelina Molina Lopez, de l’Association GEA, s’est attardée sur "l’importance du bénévolat face aux nouveaux défis du 21ème siècle" et la philosophie du bénévolat dans ses différents aspects. GEA est née d’un esprit d’éthique et d’humanisme universels en tant qu’une canalisation du meilleur des valeurs au service de l’être humain, a-t-elle dit ajoutant que le bénévolat est une force intérieure qui oriente les personnes vers une cause noble, en l’occurrence aider les personnes démunies, fournir un logement décent aux familles défavorisées et surtout apprendre aux gens à s’autofinancer, entre autres actions. Miguel Angel Padilla Moreno, président du Réseau international des éthiques universelles, a consacré son intervention à la thématique “Éthique, paix, cohabitation et développement”, soulignant que l’éthique est le pilier fondamental de toute action et de tous les facteurs du progrès, non seulement une éthique sociale de solidarité, mais aussi une éthique personnelle et individuelle. Au-delà des différences culturelles, religieuses et éthiques existant de par le monde, il existe une éthique universelle inhérente à la condition humaine, a-til affirmé, notant que parallèlement à une grande transformation que connaissent les sociétés actuelles, on assiste aussi à une déshumanisation de ces sociétés, laquelle est à l’origine de grands problèmes au niveau mondial. 8 Cette déshumanisation est accompagnée, selon lui, d’une grande misère morale, d’un vide de valeurs éthiques, qui en plus d’être à l’origine de tous les fanatismes et de l’ignorance, sont responsables de l’intolérance, de la misère physique et du déclin socio-culturel. Le monde a besoin de vivre avec honnêteté et l’intégrité personnelle, en toute cohérence avec "nos propres principes et le sens que nous avons du bien et de justice", a relevé M. Padilla Moreno, notant que l’honnêteté est l’unique voie qui conduit à l’Exemple, moteur indispensable pour la transmission de valeurs et de la confiance. De son côté, Daniel Iglesias Gomez, avocat de "Maat Abogados y Asociados", est revenu sur les aspects juridique de la coopération entre le Maroc et l’Espagne en matière notamment de résidence, de travail et de santé. Dans son intervention, il a souligné que les deux pays disposent d’une tradition très importante très ancienne en matière d’accords de coopération notamment dans les domaines de l’émigration, sportif, culturel et social …, en passant par le système juridique dans les deux pays. Il a évoqué en ce sens les conventions relatives à la concession des cartes de séjours et les permis de travail dans les deux pays, rappelant la signature en 1996 l’accord de résidence et de travail, ainsi que l’accord sur la main d’œuvre qu’il a qualifié de flexible. 9 Mercredi 11 Novembre 2015 Les travaux de la 1ère semaine hispano - marocaine d’amitié et de coopération se sont poursuivis avec les travaux de la 2e journée mercredi 11 novembre sur le rôle de la société civile dans le renforcement des liens hispano-marocains. Intervenant à cette occasion, M. Manuel Navarrete Mayas de la fédération AIDE-Grenade, s’est félicité du choix de la ville de Grenade pour abriter le siège de la fédération pour l’Espagne, notamment en raison de la diversité culturelle, ethnique et religieuse que cette ville représente. Il s’est arrêté en ce sens sur les raisons derrière le choix de cette ville historique en tant que siège de la fédération. Son confrère dans la fédération, M. Francisco Javier Garrido Carrillo a abordé les projets que l'AIDE compte mener au sein de la maison Agreda, au-delà du projet de réhabilitation et de préservation de cet édifice historique. AIDE entend ainsi faire de la maison Agreda un centre de coopération et de développement en faveur des communautés les plus défavorisées à travers plusieurs actions, en premier lieu la réhabilitation de l’un des édifices de cette construction historique en tant que centre de rencontres, d’accueil et de promotion de l’esprit d’initiative. AIDE vise à faire de cet espace un centre pour aider les personnes à contribuer au co-développement, a-t-il fait remarquer, notant que cet espace sera ouvert à toute la population. Les travaux de ce centre, relève-t-il, s’articuleront autour de la mise en place d’un centre culturel hispano-arabe, d’une bibliothèque dotée d’un important fonds documentaire sur l’histoire arabo-hispanique pour aider les étudiants et les chercheurs dans leurs travaux, d’une salle d’exposition, l’organisation de festivals thématiques et de rencontres culturelles. Pour sa part, l’architecte M. Alejandro Daza Garcia a centré son intervention sur les considérations à propos des interventions sur le patrimoine hispano-musulman. 10 Se basant sur des diapositifs et des images explicatives, il a souligné que dans leur approche concernant ce projet mené au sein du palais de l’Alhambra durant plus d’un an et demi, les architectes en charge ont travaillé principalement sur la conception de nouvelles lignes d’investigation, notamment en ce qui concerne la relation entre l’architecture et le jardin, principal aspect de l’art hispano-musulman. De son côté, Farah Abdullah Mohammad, également architecte, s’est arrêtée sur la réalisation d’une étude systématique, objective et précise qui a été divisée en deux parties, la première en liaison avec les aspects en rapport avec les formes des différents aspects essentiels de l’espace. Le second, a-t-elle expliqué, a trait aux sensations et réactions que ces espaces étaient capables de susciter chez le visiteur. A leur tour, Mostafa Lazaoui Nasri, Mohsin Martinez et Ismael Abderrahman, de "l’Association culturelle Al-Yanub. Diffusion de la langue et culture arabe", ont évoqué les différentes activités de l’association, dont la principale mission est de diffuser la langue et la culture arabe, notant qu’une panoplie d’initiatives ont été prises par l’association, notamment la mise en place de groupes de conversation en arabe pour encourager les jeunes à l’étude de la langue arabe et à communiquer en cette langue, des excursions historiques et des conférences. L’association compte aussi organiser un cycle de cinéma, des sessions de lecture de la littérature en rapport avec le monde arabe et un projet ambitieux pour la diffusion y la numérisation de manuscrits arabes en Espagne. Pour sa part, M. Allal Bachar Elhosri, imam de la mosquée de Marbella, a souligné que le rôle de la mosquée ne se limite pas seulement à la pratique du culte, mais il le transcende à toutes les œuvres de bienfaisance, relevant que la religion est une composante essentielle de la vie humaine. Et de relever que cette première rencontre hispano-marocaine reflète l’échec des «dieux de la terre» qui ont terrorisé les gens par la peur, la crise économique et les maladies fatales produites dans les laboratoires. C’est dans ce contexte particulier que des gens comme les associations présentes lors de cette rencontre ont pris l’initiative de créer des ONG en vue 11 de contribuer à l’entente entre les peuples et les pays et même au sein d’une même famille, a dit l’imam, notant que ces associations représentent l’espoir pour le monde, à un moment où une religion est divisée en plusieurs religions ; plusieurs judaïsmes, plusieurs catholicismes et plusieurs islams, alors que Dieu n’est qu’Un. Pour sa part, Abdelkader Komhia, a souligné la nécessité de faire valoir un esprit positif, faisant état d’un manque de données officielles sur les musulmans de Grenade. Les mosquées de la ville, au nombre de dix, couvrent les besoins de la communauté musulmane dans toute la région, a-t-il dit, notant que ces mosquées s’érigent en symbole de l’esprit du bénévolat. Dans son exposition sur “Le mouvement associatif marocain et féminin en Espagne: Apports et limites”, Mme Sabah Aoufi, présidente de l’association des femmes immigrantes 8 mars, a souligné que cette rencontre constitue une occasion pour donner la parole à la femme marocaine migrante de parler de ses problèmes et de ses aspirations et de la sortir de "l’invisibilité", notant que de par le passé, la femme migrante ne jouissait pas de cette possibilité. Le mouvement associatif féminin marocain en Espagne est né dans le sillage de la période immédiatement antérieure à la crise économique internationale avec la hausse des processus migratoires entrepris par les femmes marocaines de manière autonome. Avec cette hausse, on a commencé a parlé de la féminisation de la migration marocaine en tant que phénomène de grande intensité et d’importance, a souligné Mme Aoufi, relevant que 33 pour cent des femmes migrantes en Espagne sont des marocaines, alors qu’au sein du collectif marocain, elles représentent le 47 pc du total. L’association vise à promouvoir l’égalité entre homme et femme, la participation de la femme migrante dans la vie politique et sociale, favoriser la cohabitation entre la femme migrante et celle du pays d’accueil et promouvoir la communication interculturelle, Pour sa part, Mme Laila Chiadmi, investigatrice et membre de l’association AINVEX, a abordé dans son intervention l’intégration des investigateurs étrangers en Espagne. 12 Jeudi 12 Novembre 2015 Prenant la parole à l’ouverture des travaux de la troisième journée, M. David Toledano, membre du Conseil de la communauté juive au Maroc président de la communauté juive de Rabat, a focaliser son intervention sur le dialogue interreligieux, notant que le Maroc est à ce titre un exemple où tout le monde peut pratiquer son culte son contraintes ni entraves. Le Maroc est un pont et un exemple dans le monde en matière de convivialité et de cohabitation, a-t-il dit, relevant que la communauté juive est présente au Maroc depuis plus de 2000 ans, une présence qui ne s’est jamais arrêtée jusqu’aujourd’hui donnant lieu à un enrichissement culturel extraordinaire. Et de citer en exemple le geste de feu SM Mohammed V qui avait protégé les juifs marocains lorsque le gouvernement Vichy avait demandé au Souverain d’imposer aux juifs marocains le port de l’étoile jaune. Pour leur part, Juan Francisco Montes, Estrella Gil Gacia et Noemi Romero Moreno ont présenté le projet de l’association ARACMED baptisé “Le projet ARACMED: réseau pour la réutilisation social durable du patrimoine culturel” notant qu’il s’agit d’un projet à but non lucratif ayant vu le jour en Italie qui cherche à ce que les participants s’autofinancent et devient autonome par eux-mêmes. Ce projet vise entre autres la récupération et la revitalisation des centres historiques et la mise en place de centres de rencontres culturelles et de dialogue, centres de développement de projets en vue de répondre aux différentes problématiques sociales à travers des solutions dynamiques et novatrices, ont-ils affirmé. Le projet vise aussi la mise en place d’activités éducatives, culturelles, sociales, promouvoir un changement de conscience et une amélioration des conditions de vie de personnes défavorisées. Revenant sur la thématique de la migration, le politologue Marcos Suarez Sipmann a relevé dans son exposé intitulé “ le plus grand défi de l’Europe. L’immigration dans l’Union européenne. 13 « Émergence et opportunité », a estimé que la région méditerranéenne qui comprend l’Europe, l’Afrique du nord, le Proche Orient et des pays comme l’Irak et l’Afghanistan est plongée dans une tragédie que "ne nous sommes pas en mesure de cerner", notant que le problème ne réside pas dans les populations sinon dans les leaders des pays européens. Et de relever que l’Europe a besoin plus que jamais d’une politique commune pour affronter le problème de l’immigration, ajoutant que le problème ne réside pas dans la société d’autant plus que lors de la dernière crise migratoire de réfugiés en Europe, les jeunes, les plus touchés par les problèmes issus de la migration, ont donné des exemples éloquents de générosité. Selon lui, certains politiques intégrant des partis populistes européens essaient d’offrir des solutions faciles à des problèmes très complexes, notant que ces personnes essaient de véhiculer l’idée selon laquelle la nouvelle génération en Europe est égoïste. Pour le politologue espagnol, la solidarité est un principe basique de la politique européenne, estimant qu’il s’agit toutefois d’une notion très complexe à définir. L’Europe ne répond pas à une obligation juridique pour accueillir des migrants et des réfugiés sur son territoire, mais elle a une responsabilité morale claire d’aider, relève-t-il. Les interventions ont été suivies par un débat ouvert à toute l’assistance, notamment les étudiants, qui ont été vivement invités par le modérateur de la session à formuler leurs observations, commentaires et propositions en vue d’enrichir les travaux de cette rencontre. Clôture de la semaine Hispano-marocaine d’amitié et de coopération. ************************************ 14