Eau chaude sanitaire

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Eau chaude sanitaire
EAU CHAUDE SANITAIRE
FICHES TECHNIQUES
Eau chaude sanitaire

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
Maîtrise des consommations d'eau
Contexte de réhabilitation et choix des solutions
Confort d'utilisation
Systèmes de production
Renseignements devant figurer sur le devis
FICHES TECHNIQUES
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GUIDE DES BONNES PRATIQUES POUR LA RENOVATION ENERGETIQUE DES LOGEMENTS
EAU CHAUDE SANITAIRE
Les consommations d’énergie pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS)
représentent une part importante des besoins d’un logement après rénovation
énergétique.
Ces consommations dépendent principalement du nombre d’occupants.
Leurs habitudes influencent autant, sinon plus, les besoins que l’efficacité
des systèmes de production de l’ECS. Il est donc nécessaire d'agir sur
l'utilisation de l'eau chaude si l’on souhaite diminuer les niveaux de
consommation.
Il est donc difficile d’estimer les besoins réels sans connaître les
consommations particulières d’un ménage. Pour une personne, on comptera
entre 500 et 1000 kWh par an soit, en fonction des profils et des énergies
utilisées entre 30 et 150 € auxquels il faudra ajouter le prix de l’eau, lui–
même particulièrement variable d’une commune à une autre (entre 1,5 et 6 €
le m3 avec un prix moyen constaté autour de 3,5 €).
Les choix d’investissement seront donc fortement conditionnés par le profil de
consommateurs (économes ou non) et la taille du ménage.
L’hygiène corporelle (bains et douches) est le premier poste de consommation
d’eau chaude.
Maîtrise des consommations d'eau
Par souci d'économie, on privilégiera d'abord, outre la généralisation des
"écogestes1", le choix et l’installation de matériels hydro-économes.
"Une douchette dont le débit est limité à 8 litres par
minute permet une réduction de 60 % des besoins
énergétiques par rapport à une douchette standard !"
Les matériels hydro-économes
Le premier investissement à réaliser est l’installation d’appareils à débit régulé :
 Douchette limitée à 8l/min.
 Robinets de lavabos à 4,5 l/min
 Robinets d’évier à 6,5 l/min. Certains équipements permettent d’obtenir des débits
plus importants en cas de besoin (remplissage de casseroles, bassines, etc.)
Pour la robinetterie neuve, on choisira de préférence du matériel titulaire de la marque NF
"Robinetterie sanitaire" faisant l’objet d’un classement ECAU (E, débit maximum – C, confort et
économie d’énergie – A, qualité acoustique – U, résistance à l’usure). Voir Tableau ci-contre.
Source Ecoperl
1
Pour les écogestes, voir www.pactes-energie.org
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Classement ECAU
E0
(9 l/min ≤ q < 12 l/min)
A1
20 dB (A) < Lap ≤ 30 dB (A)
E1
(12 l/min ≤ q < 16 l/min)
A2
15 dB (A) < Lap ≤ 20 dB (A)
E2
(16 l/min ≤ q <20 l/min)
A3
Lap ≤ 15 dB (A)
E3
(20 l/min ≤ q <25 l/min)
E4
(25 l/min ≤ q )
U1
usage normal
C1
Le classement C1 prend en compte des caractéristiques d'ergonomie :
effort de manœuvre, facilité de nettoyage, facilité d'utilisation, etc.
U2
usage intensif ou utilisation sévère
U3
usage intensif et utilisation sévère
C2
Mitigeurs répondant aux exigences du classement C1 et étant équipés
d'une position économie d'eau matérialisée par un bouton ou un "point
dur". Pour cette position, le débit doit être compris entre 6,6 et 8,4
l/min sur toute la plage de température. Dans tous les cas, l'utilisateur
doit pouvoir utiliser le mitigeur à plein débit.
C3
Le classement C3 a pour objectif de prendre en compte les mitigeurs
mécaniques dont la conception permet d'économiser la consommation
d'eau chaude. Certains fabricants proposent des produits dont la
manette en position fermée est "naturellement" sur la position eau
froide. Sauf action volontaire pour obtenir de l'eau mitigée ou de l'eau
chaude, l'ouverture du mitigeur ne provoque qu'un écoulement d'eau
froide. (Rappelons que lorsqu'un mitigeur est fermé et que sa manette
est en position médiane, l'ouverture provoque un écoulement d'eau
mitigée, ce qui n'est pas toujours le but recherché.)
Par ailleurs, le classement C3 est attribué aux mitigeurs
thermostatiques limitant la température de l'eau à 50°C dans les pièces
destinées à la toilette.

L’utilisation d’un robinet thermostatique dans la douche permet aussi de
réduire d’environ 10 % les consommations d’eau de ce poste.

La taille et la forme des baignoires influent aussi : préférer une baignoire
étroite (70 cm) et galbée ("près du corps"), ce qui permet de réduire de
90 litres de la contenance de la baignoire (de 240 à 150 litres pour une
longueur de 170 cm).
Baignoire galbée, Source Condor

Enfin, un réducteur de pression réglé sur 3 bars doit être installé sur
l’ensemble de l’installation (et non simplement avant une chaudière, au
risque sinon de polluer le réseau d’eau froide) si la pression du réseau est
supérieure à 4 bars.
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Sécurité et hygiène
La disponibilité de l’eau courante et de l’eau chaude sanitaire a eu un impact
important sur la santé publique. Pour garantir celle des utilisateurs d’une
installation donnée, il importe d’éviter les risques liés notamment aux
légionnelles (bactéries responsables d’une maladie pulmonaire grave) et aux
brûlures.
Après tout travaux, un rinçage de l’installation sera réalisé.
Légionnelles
Pour limiter le développement des légionnelles, éviter les "bras morts" avec
de l’eau stagnante à température ambiante, leur développement étant
maximal entre 25 et 45°C, et prévoir d’augmenter une fois par semaine la
température de l’eau chaude à 65°C pendant une heure (certains matériels
sont équipés d'une programmation permettant cela).
En cas de stockage, la température sera au minimum de 55°C (obligatoire si le
volume est supérieur à 400 litres).
Brûlures
Le danger est souvent sous-estimé et concerne principalement les jeunes
enfants et les personnes âgées.
On veillera donc à limiter la température aux robinets à 50°C dans les salles
de bain (mitigeur thermostatique de classe C3). Il convient également de
régler les thermostats des appareils de production et de stockage entre 55 et
60°C.
Durée d’exposition provoquant une brûlure de 2e degré
Température de l’eau
Adulte en bonne santé
Enfant de moins
de 5 ans
50°C
5 min
2.5 min
55°C
30 s
10 s
60°C
5s
1s
70°C
1s
instantanée
Cette précaution permettra également de limiter l’entartrage, celui-ci étant
fortement accéléré à partir de 60°C.
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Contexte de réhabilitation et choix des solutions
Dans le cas où un système de production d'ECS en état de marche est présent dans le logement avant la rénovation, la question de le garder ou de le changer va
dépendre de plusieurs facteurs :
 Répond-il à mes besoins d'eau chaude : volume, niveau de confort…
 Est-il suffisamment performant ?
 Est-il fiable : âge du matériel, état de fonctionnement… ?
Le choix se fera aussi en fonction des équipements de chauffage choisis dans le projet.
Dans le cadre d’une rénovation énergétique ambitieuse, la production d’eau chaude sanitaire doit être optimisée. Du fait de la réduction des consommations de
chauffage, son impact devient proportionnellement plus important et, si l’on veut atteindre le niveau BBC* qui est exprimé en énergie primaire*. L’utilisation d’un
chauffe-eau électrique à accumulation va peser lourdement sur le bilan.
Un exemple :
Pour un logement de 150 m2 ayant besoin de 10 000 kWh pour le chauffage et de 3 000 kWh pour l’eau
chaude, si celle-ci est électrique, cette consommation sera, en énergie primaire, de 3 000 x 2,58 =
7 740 kWh ce qui, rapporté au mètre carré, fait passer le projet de 86 à 118 kWh/m2.an, soit audessus du seuil BBC rénovation.
On choisira donc un matériel performant, en tenant compte du retour sur investissement, les
consommations relatives à l’ECS restant relativement limitées et dépendant fortement, comme nous
venons de le voir des comportements des utilisateurs.
Il faut évidemment envisager la production d’ECS en parallèle de celle du chauffage. En effet, si en
logement collectif, il peut paraître pertinent de séparer ces deux systèmes, en habitat individuel les
surcoûts liés à ce choix ne se justifient pas forcément.
S.O.S FICHES
"Chauffage"
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Coût global comparé de solutions de chauffage et ECS
(sur 15 ans - augmentation des énergies 0%)
Poêle bois bûches + CE électrique
Poêle bois bûches + CE thermodynamique
Poêle bois bûches + CE solaire
Poêle bouilleur bûches + CE électrique
Chaudière gaz seule
Poêle bouilleur bûches + CE thermodynamique
Il convient d’aborder ces données avec prudence : le chiffrage pouvant être sensiblement différent pour chaque logement.
Poêle bouilleur bûches + CE solaire
Chaudière bois bûche seule
Chaudière à granulés seule
De même, dans ce graphique, le prix des
énergies reste constant sur toute la durée.
Il faut intégrer dans la réflexion sur le choix
des systèmes le rapport entre le coût de
fonctionnement et le montant de l’investissement : un investissement plus
élevé peut limiter l’impact de hausses de
prix potentiellement importantes sur une
telle durée !
Chaudière bois bûche + CE thermodynamique
Chaudière bois bûche + CE électrique
Chaudière bois bûche + CE solaire
Chaudière fioul seule
Chaudière à granulés + CE thermodynamique
Chaudière à granulés + CE électrique
Chaudière à granulés + CE solaire
Enfin, la durée de vie des différents systèmes est variable : de nombreux chauffe-eau
solaires fonctionnent encore sans problème
particulier 30 ans après leur mise en
service.
Radiateurs électriques + CE thermodynamique
Radiateurs électriques + CE électrique
PAC Air/eau seule
Radiateurs électriques + chauffe-eau solaire
PAC Eau/eau seule
0€
Investissement
A titre d’exemple, Rénov’ACT vous propose
une estimation du coût global des principales options existantes pour coupler production d’eau chaude et chauffage en habitat individuel. Les montants d’investissements ont été considérés pour les appareils de production hors éventuels travaux
de raccordement et hors distribution. Les
consommations et les coûts d’entretien
courant sont estimés sur 15 ans (durée de
vie conventionnelle des équipements). Les
résultats sont exprimés en euros.
Entretien
Légende : CE, Chauffe-eau – PAC, Pompe à chaleur
5 000 € 10 000 € 15 000 € 20 000 € 25 000 € 30 000 € 35 000 € 40 000 €
Consommations de chauffage
Consommations ECS
Par contre, il est recommandé de mettre en
perspective
les
différentes
solutions
envisagées pour votre projet sur la base de
devis réels et en utilisant les projections
réalisées par un audit énergétique.
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Le confort d’utilisation
L’efficacité de l’installation d’eau chaude sanitaire a un impact important sur la sensation de confort
d’un logement. Volume journalier d’eau chaude disponible, stabilité de la température et temps
d’attente entre l’ouverture d’un robinet et l’arrivée de l’eau chaude sont à ajuster.
Temps d’attente
Regrouper les pièces d’eau pour limiter les longueurs de tuyaux (ne pas dépasser 8 mètres) ou
installer des systèmes de production décentralisés, solution plus coûteuse à la fois en investissement
et en fonctionnement, afin de ramener ce temps d’attente en dessous de 10 secondes.
Dans le cas d’une production centralisée éloignée des points de puisages, il devient indispensable de
faire un bouclage sanitaire pour limiter les temps d’attente et éviter l’eau stagnante, l’eau chaude
circulant en permanence à une température supérieure à 55°C. Cette solution est doublement
énergivore par la consommation électrique de la pompe et par le refroidissement continu de l’eau
chaude. Un calorifugeage* soigné (épaisseur d'au moins 19 mm – R>4) de cette boucle est
indispensable.
Volume d'eau chaude disponible
Les systèmes de production d’ECS sont de deux grands types :
La production par accumulation permet de limiter les puissances. Cela est adapté aux solutions de
production d’ECS par l’électricité, les puissances nécessaires ayant un fort impact sur le coût de
l’abonnement. Solution demandant une place relativement importante, il faut néanmoins éviter
d’installer les ballons dans un espace non chauffé.
La production instantanée fournit en continu l’eau chaude demandée. Pour assurer un débit
suffisant, cela exige une puissance importante, environ 20 000 Watts.
Il existe des systèmes "hybrides" à micro-accumulation (de 20 à 40 litres) fonctionnant sur le principe
de la production instantanée mais améliorant fortement le confort en maintenant la stabilité de la
température de l’eau chaude.
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Accumulation
Instantanée
Micro-accumulation
Température stable
Température instable
Température stable
Limité
Illimité
Illimité
entre 1 200 et 2 000 W
entre 19 000 et 24 000 W
entre 19 000 et 24 000 W
Pertes en stockage
Bonne
Risques de pertes pour le
maintien en température
Autre
Permet d'utiliser une énergie
quand elle est disponible en
quantité ou à un tarif plus
avantageux
Matériel peu coûteux
Confort accru par rapport à
l’instantanée
Précautions à prendre
A situer en volume chauffé
Adapter le volume au nombre
d'occupants
Adapter la puissance aux débits
pouvant être demandés (si
plusieurs salles de bain…)
Adapter la puissance aux débits
pouvant être demandés (si
plusieurs salles de bain…)
Confort
Volume disponible
Puissance nécessaire
Efficacité énergétique
Dimensionnement des ballons d’accumulation
Le volume de stockage doit être suffisant pour satisfaire les besoins des occupants entre deux périodes de production
d’ECS. On envisage en général une production quotidienne.
A titre d’exemple, et bien que cette solution ne trouve normalement pas sa place dans une rénovation BBC, voici les
volumes exigés par le label Promotélec pour un chauffe-eau électrique :
Capacité minimale d'un chauffe-eau électrique
à accumulation vertical
Type de logement
Volume (litres)
studio
2 pièces
3 pièces
4 pièces
5 pièces et plus
90
130
170
215
260
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Les systèmes de production de l’eau chaude sanitaire
1/ Les systèmes indépendants du chauffage
Chauffe-eau électrique
Massivement installé dans les logements depuis les années 70, il présente
l’avantage de nécessiter un faible investissement, mais son rendement est
dégradé par les pertes en stockage, notamment s’il est installé en-dehors des
volumes chauffés, et par la conversion de l’énergie primaire en électricité.
Il peut être utile pour alimenter un point d’eau éloigné de la production
principale. On peut aussi dans ce cas envisager un chauffe-eau électrique
instantané, mais la puissance est importante (3 kW au minimum pour un
lavabo) et peut nécessiter d’augmenter le coût de l’abonnement.
Choisir un modèle le mieux isolé possible. Certains chauffe-eau sont dotés
d’une programmation "intelligente" en fonction des usages.
Limiter la température de stockage à 55-60°C
Chauffe-eau thermodynamique
Le chauffe-eau thermodynamique (CET) est une pompe à chaleur air/eau dédiée exclusivement à la production d’ECS.
Il existe plusieurs types de CET selon leur source de chaleur :
 air extérieur : il doit alors posséder un système de dégivrage. Le
ballon sera situé dans un espace chauffé.
 air ambiant : il doit être installé dans une pièce non chauffée, d’un
volume suffisant et proche des points d’utilisation, avec un taux de
renouvellement de l’air et des apports gratuits (solaires, chaleur
"fatale"…) permettant de lui apporter de l’énergie. En effet, si la
réserve d’énergie n’est pas suffisante, le local va se refroidir et
entraîner une augmentation des déperditions de l’espace chauffé
contigu. Prévoir une entrée d’air suffisante pour alimenter le CET sans
mettre le local en dépression. Le préserver des poussières, matières
grasses ou volatiles (terre battue, etc.)
 air extrait : Les CET sur air extrait permettent de valoriser l’énergie
contenue dans l’air évacué par la ventilation simple-flux. Il s’agit d’un
équipement spécifique : un CET standard ne doit pas être utilisé pour
assurer la ventilation du logement ni être raccordé à ce réseau.
Comme pour tout système de ventilation, la compatibilité avec les
appareils à combustion (poêles à bois, chaudières, etc.) doit être
vérifiée afin d’assurer un tirage suffisant pour ces derniers. Cet
équipement existe aussi en ventilation hygroréglable A et B ou double
flux.
 Les puissances des CET sont relativement faibles : ils demandent un temps de chauffe plus
long qu’un chauffe-eau électrique classique.
 Eviter le surdimensionnement : premier facteur de dégradation des performances.
S.O.S FICHES
"Ventilation"
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 Les CET font l’objet d’une étiquette énergie et d’un classement NF Performance électricité
(choisir un modèle 3*)
 Pour les CET raccordé à des gaines, préférer des conduits semi-rigides aux souples (comme
pour tout système de ventilation) et limiter le nombre de coudes, de raccords en évitant les
courbures de faible rayon.
Dimensionnement du stockage
Ballon CET sur air extérieur ou ambiant
Ballon CET sur air extrait
volume nécessaire (litres)
volume nécessaire (litres)
Type de logement
studio
2
pièces
3
pièces
4
pièces
5 pièces et
plus
Nombre d'occupants
1à2
1à2
3à4
4à5
5 et plus
Volume
recommandé
150
200
à
150
300
à
175
300
à
225
300
à
Type de logement
studio
2
pièces
3
pièces
4
pièces
5 pièces et
plus
Nombre d'occupants
1à2
1à2
3à4
4à5
5 et plus
100
100
100 à
200
175 à
250
175 à 250
Volume
recommandé
275 à 300
Chauffe-eau solaire individuel
Un chauffe-eau solaire individuel (CESI) est composé de 3 éléments principaux : capteurs – boucle primaire assurant le transfert de l’énergie – ballon de
stockage, le tout piloté par une régulation et relié à un appoint assuré par une
autre énergie, le soleil assurant entre 40 et 70 % des besoins d’ECS.
Un CESI nécessite aussi une place suffisante pour installer le ballon de
stockage, en général plus volumineux qu’avec une autre énergie (compter
entre 50 et 100 litre par m2 de capteur) et d’une capacité couvrant de une à
deux fois les besoins journaliers en fonction du type d’appoint.
Comme pour le chauffage solaire, les CESI nécessitent un emplacement
convenablement orienté (de Sud-Ouest à Sud-Est), bien exposé (pas d’ombres
portées) et d’une surface suffisante. Celle-ci est beaucoup plus réduite pour
la seule production d’ECS : dans la zone climatique considérée par Rénov’ACT
(Rappel : Région Franche-Comté), il faut compter environ 0,8 m2 à 1 m2 par
occupant.
L’emplacement est de préférence dans le volume chauffé ou dans un local
fermé et correctement isolé le plus proche possible des points de puisage
(salles d’eau, cuisine) et des capteurs solaires.
Pour éviter le surdimensionnement qui entraîne un surcoût et des risques d’usure prématurée et de dysfonctionnement, une étude précise des consommations d’eau
chaude sanitaire doit être réalisée afin de déterminer le profil des utilisateurs : économes, moyens, fortement consommateurs. (Rappel : les consommations
peuvent être multipliées par 3 selon les ménages).
FICHES TECHNIQUES
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Les températures atteintes grâce à une installation solaire peuvent être très élevées : cela implique d’utiliser des
matériaux et des composants adaptés ainsi que d’installer les systèmes de sécurité limitant la température dans la
distribution des points de puisage.
Chauffe-eau gaz instantané
Chaudière dédiée uniquement à la production d’ECS : leur bon rendement ne justifie sans doute pas le coût de
l’abonnement (et de l’entretien annuel obligatoire) pour ce seul usage dans l’habitat individuel. On s’orientera plutôt
vers une chaudière "double-service".
2/ les systèmes reliés au chauffage
On parle aussi de chaudières (ou de PAC) "double service". Ces systèmes sont décrits dans la fiche Chauffage. Dans le
cadre d'une rénovation BBC, les puissances nécessaires au chauffage sont en général plus faibles que celle nécessaire
à la production instantanée d'ECS. On envisagera donc souvent une production par accumulation ou sinon, on veillera
à ce que la chaudière présente une grande capacité de modulation de sa puissance : un bon rendement à faible
puissance (chauffage) et à pleine puissance (ECS).
Pour optimiser les rendements d’une production par accumulation, en fonction des systèmes utilisés, on envisagera
de restreindre les horaires de production d’ECS (la nuit seulement par exemple) ou encore de choisir d’avoir 2
régimes de températures différents : une température "confort" lors des pics de consommation dus aux douches et
une température réduite le reste de la journée.
Ballon solaire, Source Effilogis
Système solaire combiné
Mêmes contraintes que le chauffe-eau solaire, la surface de capteur étant généralement comprise entre 10 et 20 m2
en habitat individuel. Un système solaire combiné produit environ 70 % de l’énergie pour l’ECS et jusqu’à 50 % du
chauffage.
Pompe à chaleur double-service
La production d’ECS par une PAC est toujours à accumulation. Un appoint (électrique intégré) peut être nécessaire si
la PAC ne peut pas produire l’eau à haute température ou si le climat est trop froid.
Le coefficient de performance (COP*) peut être fortement dégradé en été par le maintien en veille de la PAC.
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Ballon PAC double service
volume nécessaire (litres)
nombre de
personnes
2
3
4
5
réchauffage
nocturne
uniquement
145 à
160
215 à
240
280 à
315
245 à
385
2 réchauffages
par jour
100 à
120
150 à
180
195 à
240
245 à
300
70 à 120
100 à
180
135 à
240
165 à
300
en continu
Par ailleurs, pour limiter le nombre de démarrages, il sera avantageux de programmer des heures de
production de l’ECS en fonction des besoins (la nuit uniquement par exemple). En saison de chauffe,
ce type de programmation sera moins problématique pour le chauffage, celui-ci pouvant fonctionner
en mode réduit sans dégradation du confort. Les performances seront meilleures mais il faut prévoir
un ballon assez important (couvrant la totalité des besoins journaliers).
En saison de chauffe, l’alternance chauffage/production d’ECS peut provoquer un inconfort
thermique : la priorité étant accordée à l’ECS. Par grand froid, seul l’appoint électrique va chauffer
l’ECS, la PAC se concentrant sur le chauffage. La PAC peut assurer quand même les deux fonctions
mais avec une puissance souvent diminuée et une disponibilité pour l’ECS réduite engendrant de longs
temps de réchauffage et/ou un chauffage du logement insuffisant.
Priorité ECS permanente : maintien en température du ballon et arrêt du chauffage pendant le temps
de réchauffage (limite programmable pour éviter de trop fortes baisses de température dans le
logement). Ballon de taille réduite : fournit les besoins d’une seule pointe de consommation (le
matin, par exemple).
Températures différentes selon les heures de la journée : montée à 55°C deux fois par jour, 40°C le
reste du temps. Il s'agit d'un compromis entre les solutions précédentes : diminution de la
consommation et de la taille du ballon (qui doit fournir les "pointes" de consommation du midi et du
soir ou du matin et du midi). Légère diminution du confort (eau à 40°C une partie de la journée)
L’évolution possible du nombre d’occupants est à prendre en compte ainsi que le nombre de pièces
du logement.
Chaudière à condensation
Les chaudières à condensation, gaz ou fioul produisent l’ECS en accumulation (>80 litres) ou micro-accumulation. Les chaudières récentes présentent des
rendements de production corrects en période estivale (environ 70%) mais moins élevés qu’en utilisation mixte chauffage et ECS. La dégradation de ce rendement
peut inciter à coupler cette production à un chauffe-eau solaire, ce qui permettra également d’augmenter la durée de vie de la chaudière en réduisant ses durées
d’utilisation.
Il y a également intérêt à programmer les plages horaires de production (avant le matin et dans l’après-midi) pour limiter le nombre de démarrages et les pertes
thermiques des ballons.
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Chaudière à bûches
Si une chaudière à bûches couplée à un ballon d’hydro-accumulation peut être utilisée pour produire l’eau chaude toute l’année, un appoint prenant le relais pour
la période estivale est pertinent. Un chauffe-eau solaire en est le complément idéal en partageant les mêmes volumes d’hydro-accumulation.
Dans le cas d’un poêle bouilleur, l’appoint est indispensable et fonctionnera seul une part importante de l’année.
Chaudière à granulés
Les chaudières à granulés peuvent assurer la production d’eau chaude tout au long de l’année. Là encore, le couplage avec un appoint solaire peut améliorer le
rendement global de l’installation et allonger la durée de vie de l’équipement en réduisant les sollicitations de la chaudière. Cependant, les chaudières à granulés
sont généralement adaptées à la production d'ECS et leur coût de fonctionnement maîtrisé grève la rentabilité de ce surinvestissement dans le solaire. Là encore,
une étude au cas par cas est à réaliser.
Renseignements devant figurer sur le devis

Marque, modèle, puissance

CESI : nombre et surface de panneaux solaires

Volume du ballon le cas échéant

CET, PAC : Coefficient de performance

Raccordement énergétique (électricité, gaz…)

Raccordement au réseau d’eau sanitaire

Raccordement à l’évacuation (groupes de sécurité, soupapes…)

En cas de bouclage ECS : calorifugeage intégral de la boucle (R>4m2k/W)

Traitement de l’étanchéité à l’air : rebouchage des passages de tuyauteries
Si vous souhaitez solliciter des aides publiques, renseignez-vous auprès des Espaces info énergie sur les critères techniques exigés (COP minimum, rendement,
émissions de polluants, etc.) : ils devront figurer sur la facture pour attester de l’éligibilité du matériel.
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