Du mobilier Made in France - Enseigner le français avec TV5MONDE

Transcription

Du mobilier Made in France - Enseigner le français avec TV5MONDE
Du mobilier Made in France
Voix off
Un lent ballet de chaises, de bancs et de tables. 500 000 pièces suspendues chaque année qui
attendent la touche finale. Ultime danse pour ces pièces de métal qui ont été forgées, polies et
soudées ici dans l’Ain. Née d’un ancien atelier de maréchal-ferrant à la fin du XIXe siècle, l’entreprise
n’a rien oublié de ses origines.
Bernard Reybier, directeur général Fermob
Voilà une chaise inspirée de la tradition : ses arabesques, ses perforations. Pour la petite histoire, elle
était sur la liste de mariage de Lady Di.
Voix off
Car aujourd’hui la marque a largement dépassé les frontières de la France. La moitié de la production
est vendue à l’étranger. Berlin, New York ou encore Séoul, les chaises françaises sont partout. Elles
s’affichent en une des magazines de décoration du monde entier, et même les étudiants de la
prestigieuse université d’Harvard aux États-Unis leur rendent hommage. Au total, la marque a conquis
une quarantaine de pays. La recette du succès pour le patron, c’est avant tout une histoire d’image.
Bernard Reybier, directeur général Fermob
Lorsque des étrangers achètent nos produits, je suis convaincu qu’ils achètent un coin de France,
qu’ils achètent une part de l’Histoire de France, qu’ils achètent un peu de nostalgie peut-être de leur
passage à Paris.
Voix off
C’est dans les années 90 que le patron fraîchement arrivé mise sur l’international. Pas facile au début
de convaincre la dizaine de salariés de l’époque plutôt effrayés par l’aventure de l’export.
Bernard Reybier, directeur général Fermob
J’avais une personne dans les bureaux et je lui ai dit : « Comment dit-on table ? », « Table » ;
« Comment on dit chaise ? », « Chair ». Très bien, vous êtes apte à prendre les commandes à
l’export.
Voix off
Résultat, 25 ans de croissance continue et aujourd’hui presque 200 salariés. À une centaine de
kilomètres de là, une autre pointure du mobilier de jardin Made in France. Deux millions de pièces
sont produites chaque année dont les deux tiers partent à l’étranger.
Homme interviewé
Nous avons des fauteuils qui partent pour le Japon. Ici, nous avons des chaises qui partent également
pour le Japon. Des tables basses qui partent pour l’Espagne et des bains de soleil qui partent en
Turquie.
Voix off
Un succès qui repose sur un choix industriel : le plastique. Des chaises plus légères, plus faciles à
transporter. Au départ, ce sont des granulés. Billes de matière et de colorant sont ensuite mélangées
dans une machine, chauffées à 210 degrés pour devenir une pâte, puis injectées dans des moules.
Les chaises sont faites d’un seul bloc pour plus de solidité. Un produit qui a conquis la planète. Pour le
patron, c’est une fierté mais aussi une sécurité.
Laurent Blum, directeur général Grosfillex
Dans un métier aussi où le climatique est fort, c’est important. Il peut y avoir un mauvais été en
France, mais très bon aux États-Unis. Il est clé* pour nous d’avoir cette aura internationale pour
assurer qu’on se vende en tout temps, en toute saison.
Voix off
Aujourd’hui, ces chaises sont vendues dans près de 80 pays, essentiellement en Europe et en
Amérique. Prochain objectif, la conquête du Moyen-Orient et de l’Europe de l’Est notamment.
* L'expression « il est clé » n'existe pas en français. On dit : « Il est essentiel de... » ou « Il est
important de... ».