Le quartier Saint-Quentin (Guyancourt / Montigny-le

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Le quartier Saint-Quentin (Guyancourt / Montigny-le
Le quartier Saint-Quentin (Guyancourt / Montigny-le-Bretonneux)
Le quartier Saint-Quentin est situé sur les communes de Guyancourt et de Montigny-le-Bretonneux.
Il a été réalisé en grande partie en 1987.
En effet, contrairement aux autres villes
nouvelles de la région parisienne, SaintQuentin-en-Yvelines ne possède pas encore
son centre-ville, au début des années 80.
Entre les premiers projets inachevés des
années 70 et l’inauguration en 1987, il
faudra 15 années de longues négociations
pour aboutir à une solution obtenant l’aval
de tous les acteurs : l’EPA et les élus locaux
représentés par le Syndicat d’agglomération
nouvelle.
Le quartier Saint-Quentin, à Montigny-le-Bretonneux
© D. Huchon. Coll. Musée de la ville
Pour décrire ce centre dans ses grands principes, on peut utiliser l’image d’une ville haute et d’une
ville basse. L’architecte-urbaniste Yves Draussin, l’un des concepteurs, explique qu’il a travaillé
selon deux échelles : l’une favorise les axes routiers automobiles, l’autre les cheminements piétons.
Le maître mot de l’ensemble sera « créer de la densité » : densité d’habitants, densité d’activités
commerciales et culturelles, présence de bureaux, d’entreprises et présence de l’eau, d’un canal.
Elaboré par plusieurs urbanistes dont Michel Ducharme, Yves Draussin et Jean Guillaume, ce
centre va tenter de façonner un nouveau modèle de centre commercial. Situé en ville basse, il se
caractérise par son hypermarché "en souterrain » et ses petites boutiques à l’air libre le long de la
rue Colbert.
Tout autour, est créé le boulevard Vauban, sorte de rempart symbolique d’une ville ancienne, qui
encercle par le sud-est ce nouveau quartier, dont il trace ainsi une limite précise. La grande majorité
des espaces à l’intérieur du boulevard sont des espaces piétonniers.
Autre nouveauté, les boutiques sont en rez-dechaussée d’immeuble de logements. Cette
opération a remporté, en 1990, le VIe palmarès
national de l’habitat. Pour y accéder, il faut
prendre des escaliers dérobés, et par l’intérieur
des îlots, traverser des jardins suspendus, semipublic.
Vue aérienne. 2004 © S. Joubert. Photothèque SQY-CA
Côté ville haute, la place Georges Pompidou, communément appelée place « ovale » magnifie
l’entrée du centre ville par ses grandes dimensions (9 600 m2).
Elle se caractérise par un tracé en ovale, bordé d’immeubles de bureaux et d’habitation, avec
arcades et réverbères futuristes , dont le centre conserve un terre-plein traité en place publique
monumentale.
Presque en son centre, visible de loin, se signale le théâtre, édifice culturel majeur du centre ville.
Sa façade mêle la pierre, le béton, l’acier, le verre, l’aluminium, autant de matériaux qui dessinent
ici une façade post-moderne et forme une juxtaposition inspirée de références anciennes,
d’emprunts à d’autres cultures que l’architecte Stanislas Fiszer revendique fièrement. Le bâtiment
achevé en 1993, comprend aussi une médiathèque (la médiathèque du Canal) dont l’accès se fait par
le côté, via un large escalier qui conduit le visiteur de la ville haute à la ville basse.
Autre élément fédérateur du quartier, le parcours de l’eau et la présence d’œuvres d’art qui
l’accompagnent. Depuis La Source, de Nessim Merkado jusqu’à La Perspective, de Marta Pan, ce
sont des symboles forts de la création de ce quartier.

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