Monologue Pour Camisole De Couple

Transcription

Monologue Pour Camisole De Couple
EDITO
L’équation de la vie ? Peuplée d’inconnu((e)s).
Impossible de tracer les grandes lignes d’un si vaste
problème, chacun de nous a ses propres solutions.
Des solutions pas souvent universelles...
Certains multiplient les actes de division, d’autres s’en
soustraient, et préfèrent s’ajouter à une liste d’initiatives
plus ou moins rationnelles...
Il est important de ne pas s’emprisonner dans nos
sphères, ces cercles qui nous rassurent autant qu’ils
nous séquestrent. Le volume de la vie est tellement
plus riche que sa surface.
Avançons dans ce monde de probabilités, sans tenir
compte des statistiques et de tous ces indicateurs qui
s’imposent, à tort, comme des vérités.
Seule certitude, nous sommes tous présents dans cette
équation, et les opérations qui adoucissent les angles
de l’existence, on les fait toujours à plusieurs.
Ensemble.
« Ils ont les chiffres, on a le nombre »
BG
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Sommaire
06 News
08 T’entends ? T’as lu ?
11 Tu lis quoi ? C’est bien ? T’en es où ?
12 24 fenêtres, chronique d’images en mouvements
13 Enfant du Rap : Le crépuscule des crews
14 Les instants damnés du Fléau : 5 sens, 5 angles, 1 vision
16 Monologue pour camisole de couple
18 Thomas Canto sans trucages
20 L’Atlas : l’Art Tellurique Lié Au Sens
28 Customania
30 Arles : capitale française de la photographie
32 Live Pics
34 LAST Music Live @ Batofar
36 Burton : Vérites sur un empire
39 Vente privée
40 Voyage voyage : Costa Rica !
41 LAST Bar saison 4
42 Globe Toyers
46 Boulettes de clous façon Nono
48 LAST & FIRST games
couv by L’Atlas (photo : Maeva Bac)
http://www.latlas.net/
Merci à vous : Jules & Louise, Eastpak, Steph et Protest, Bouba de L’Opéra, Sylvain Rice & Beans, les chroniqueurs
les plus fidèles, Kitchen93, b., Tetsouille, nos lecteurs de la première ou dernière heure, Laurent Vilarem, les plaques
d’égouts, b_fresh, Ludo et l’équipe Customania, Noenoeil, Lili, Bébé, Mamie, Papi, Cassis, Lilou, Capucine, Olivier et les
V.U., Loïc et Artprint, Lucile, Kid Koala, Dj Mitsu the Beats et Sundae, Goloom, Kactus, le Batofar, DJ Marky, Mc Youthstar
et Elisa Do Brasil, Dj Science, Big Red, Mc Youthman, Mac Manus, Danakil, Enfants 2la basse vivement les 2 Alpes, Mist
et Tilt, Kwela, Burton, Guillaume VK, Nicolast & Tata, LAST Magalie, tous les numéros de l’équipe des petites ***** de
Tijuana, les Tanneurs de Dijon, Vayo mon poto, Johan et Jac, Yc et Michael, Nono et les petits clous.
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Edité par la société LAST ACTION SARL au capital de 7500 euros
PIT Pompignane (Bat T2) - Rue de la vieille poste - 34055 Montpellier Cedex 1
30.000 exemplaires / Distribution dans plus de 400 points en France.
Copyright 2007 / Dépôt légal : ISSN 1766-5345
Directeur de la publication :
Nicolas Pinelli ([email protected]) / 06.87.03.64.26
Rédacteur en chef :
Bruno Giordano ([email protected]) / 06.82.94.78.67
Equipe Rédactionnelle :
Yacine_, Stéphane Krzywoglowy, Guillaume Baron, Diegbass, Le F.L.E.A.U. aka
Sylvain de la Sanction divine, TrukMush, Akwel, Lucile Pescadere
Infographie / Graphisme / Dessins : Truk avec les précieuses collaborations de
Arknot, Seyr, MiD et BeeKei. + Photos : Haze
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Envoyez vos news et articles à la rédaction : [email protected]
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bi-portrait OU UN PRÉTEXTE À LA RENCONTRE
Il est des concepts sortis de l’au-dela, simples et riches de sens.
On peut ainsi qualifier le projet de Mickaël Phelippeau : une série
de photographies réalisées selon une logique qui, tout en étant
unique, jete un regard sur un monde riche : celui de la difference.
Chemise jaune, pantalon marron et bottes de cuir, voici la panoplie
invariable que portent toutes les personnes invitées à poser dans
ce cadre défini. Ceci fait, Mickaël se pare des affaires du modèle et
réalise une photographie « miroir ». Le caractère contextuel ajoute
un impact capital à la démarche ; cet échange pousse à faire prendre du recul sur ce truc à la con qui parfois nous catalogue, nous
rapproche, nous sépare : la dégaine...
www.bi-portrait.tk
< News >
Festival Marsatac #07
Nos potes Mos Def et M.O.P...
Photo : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)
Vibrations Urbaines de Pessac 10 ANS !
La 9éme année en 2006 avait déjà vu déferler 12000 spectateurs pour plus de 120 skateurs inscrits à ce
contest “pour et par” les riders. 2007, c’est les 10 ans, donc ça se fête avec un park tout neuf, spécialement
dessiné et conçu pour l’évent avec des 10aines de skateurs (suite au jeux concours) et plusieurs pro du
milieu comme Recréation Urbaine Concept, Christophe Mossu, Seb Daurel, Marco Haziza, Lorenzo, John
Petit … si on couple ça à un plancher bois au sol et si je vous dis que Marco Haziza (pour le SK8) et John
Petit (pour le BMX) ont suivi de très prêt l’agencement, forcément ça va tout casser !
Coté pratique, le contest de Skate aura lieu les 27 et 28 oct à Pessac (près de Bordeaux) avec Prize money
d’au moins 5000 euros et 10 000 euros de matos en AM. Le contest de BMX sera lui les 3 et 4 nov avec la
venue de pas mal de riders européens pour cette 10ème. Et puisqu’il n’y pas que la glisse dans la vie, on a
aussi des oreilles pour allez voir High Tone le 26 ou Redman le 27 octobre… pour les yeux il aura aussi une
expo de Boards en série limitée avec Art Print, projection de Z Boy au ciné… et pleins d’autres choses !
www.vibrations-urbaines.net pour le programme complet et des boards à gagner !
Sofarida - video makers
Sofarida est un nouveau projet Vidéozine, il se présente sous forme d’un
mini coffret incluant un DVD et quelques sticks des acteurs de celui-ci. Le
montage du DVD est original, dynamique et le contenu est très instructif
et complet, scindé en 2 parties, street
artistes et zicos, le numéro zéro était
très prometteur avec la participation
de L’Atlas et Sich. Le numéro 1 sera
des plus abouti avec comme contenu
des reportages sur Lilea Narrative, X
Makeena, Dj Vadim, Fingathing, JetSex en musique et Oré, Babou, Sun7,
Lksir en street art ! A suivre, la sortie
est prévue pour la fin de l’année. D’ici
là rendez vous sur : http://www.sofarida.com ou myspace.com/sofarida
pour voir ou se le procurer.
KAWS x DARTH VADER
Après avoir détourné Mickey et le Bibendum Michelin, voici venuele tour de Darth Vader ! Kaws s’approprie une nouvelle fois une
icône et toujours avec autant de succès. Déjà sorti dans son shop
Original Fake et bientôt sur son site perso : www.kawsone.com
Rhabille toi !
Après de nombreuses collab avec Flying Fortress rockawayfarm.com lance une nouvelle série de tee à 200
ex avec cette fois des artistes français, de quoi te rhabiller !
Quoi, sa gueule... Mais qu’est ce qu’elle a sa gueule ?
Son album « le fils du commissaire » sortira le 21 Janvier 2008 ; en attendant, on a déjà commencé à gouter du James Deano
à travers son titre « Les blancs ne savent pas danser ». A cheval entre le one man chaud et le concert hybride de rock-hip-hop,
Deano bouffe la scène et y débite son flow atypique... « Venir faire du rap comique en France quand on est Belge et fils de flic,
c’est comme jouer à la roulette russe avec 5 balles dans le barillet ». On ne sent pas spécialement le mec en confiance dans cette
citation, il n’empêche qu’il nous a préparé un album riche, où l’introspection côtoie la fiction délirante. On revient sur son cas dans
le prochain numéro, l’occasion de réaliser un dossier plat pays. www.myspace.com/jamesdeano
Shop & Gallery !
Les shops accompagnés d’une galerie fleurissent dans toute la France. Ce nouveau concept de shop qui
propose un espace pour exposer des artistes plus ou moins reconnus séduit les visiteurs, un nouveau
moyen d’attirer les clients dans les street spots en leur proposant une vrai expo originale. C’est le cas de
Artoyz à Paris et Lyon, de Vibes à Montpellier et dernièrement de Rice and Beans à Toulouse, Toys and
Noise à Strasbourg et de Organe 3 à Caen et Strasbourg.
Rentrée des classes
Eastpak lance une nouvelle Artist Serie avec des sacs à dos aux couleurs
de Prodigy, Kaiser et Hives ! En série
limitée !
Des petits trous !
Kr3w fabrique des trous de boulette sur ses fringues ?!? Le
seul moyen de vous faire griller, c’est qu’une personne remarque un défaut dans la régularité des trous, restez vigilents...
« Produits 100% fibres organiques »
C’est le nom de l’expo qui aura lieu du 28 Sept au 7 Oct à la Société des Arts du Forez à St Etienne. L’occasion de voir les oeuves organiques de Iemza et Gilbert1.
< /News >
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T’entends ?
Keb Darge & Cut Chemist - Lost & Founds (Rock a Billy & Jump Blues) - BBE/Ping Pong
Les compils oldies sont à la mode. Tous le monde y va de sa sélection : des 500 meilleurs morceaux de tous les temps du magazine Rolling Stones
au top 100 du Billboard des années 60 (1962 est un bon cru). Dans tout ça on a du très bon, souvent méconnu mais on risque aussi de se retrouver,
au détour d’un shuffle, face à un bono, trop plein de bons sentiments qui met pas la péche... BBE, qui nous a en général habitué à des invités de
qualités, recadre le concept et permet à Keb Darge pourvoyeur de funk de s’allier avec l’ex DJ de Jurassic 5 et éternel cratedigger : Cut Chemist. Les
deux compéres sont allés creuser du côté des Hillbillies. Vous savez, ces jeunes du sud des états unis qui se faisant chier dans les années soixante,
se sont retrouvés dans des caves pour jouer de la musique alternative plus festive à leurs yeux que celle de l’époque. Une espèce de punk attitude
mais à l’époque où Elvis était maigre et encore vivant. Pour ce qui est de la patate on est servi (et je ne parle pas des samples) et il est bon de sauter
sur ce que les auteurs aiment appeler du Jump Blues... Un vrai filon d’énergie, de fumée de cigarette et de gomina. Seyr
Vitalic - V live (different)
Un live indispensable de l’incontournable Pascal Arbez, Dj qui sévit sous le nom de Vitalic. Cela fait déjà plusieurs années que « La Rock 01 »
est entré au techno hall of fame mais c’est seulement en 2005 que Vitalic décide de sortir son premier album « OK cowboy ». Dans la foulée, le
dijonnais nous livre « V live », un set intense enregistré en Belgique fin 2006 qui comporte 8 titres ne figurant pas sur l’album. Amateurs de musique
électronique, ruez vous sur ce live et courrez voir Vitalic en vrai si ce n’est déjà fait. Diegbass
Unkle - War stories (Surrender all)
Le départ de Dj Shadow semble être complètement digéré pour Unkle, le groupe revient avec une nouvelle identité faite d’un mélange de post-rock,
de new-wave, et d’électro instrumentale. Le fantôme de l’excellent album XTRMNTR de Primal Scream est omniprésent dans War Stories ( qui s’en
plaindra ? ). On retrouve toute la puissance des lives d’Unkle dans cet album et si vous projetez de l’acquérir, préférez l’édition spéciale avec le CD
bonus de versions instrumentales ( on en vient même à s’interroger sur l’utilité du chant ! ). Diegbass
Digitalism - Idealism (Virgin Music)
Après avoir remixé Daft Punk, les Futureheads, Depeche Mode, The Cure ou encore les Klaxons, ce duo Allemand sort son premier album en
revendiquant clairement ses influences, à savoir Daft Punk et Cassius. Ces pionniers de l’électro-punk, au même titre que Justice à qui on pense
inévitablement en écoutant Idealism, semblent avoir trouvé la recette pour s’adresser à un public relativement large sans pour autant faire de
concessions sur la qualité. Des tubes comme Zdarlight, Pogo ou Digitalism in Cairo laissent entrevoir un bel avenir pour cette formation dont on a
déjà hâte de découvrir les prochaines productions. Diegbass
Mokobé du 113 - Mon Afrique (Jive-Epic/Sony-BMG)
Qui l’eût cru ? Avec, à tout casser, une douzaine d’apparitions sur toute la discographie du 113, Mokobé livre pourtant un solo étonnant de maîtrise.
A l’aise partout, il invite Salif Keita sur une rythmique Dirty South, prend son pied sur de l’afro-beat et réussit à amuser à partir de concepts plutôt
casse-gueule (le futur hymne des crasseuses « Beyoncé Coulibaly », une chanson sur le marabout des has-been….). Mieux, Mokobé s’efface
derrière ses invités et laisse Booba livrer un couplet de fou dans « Maman Dort » ou encore DJ Lewis appeler les auditrices à lui faire des bisous
(le joyeux, indescriptible et bien nommé « Bisou »). Loin d’une image figée, il fait se succéder les tranches de vie et donne sa vision d’un continent
marqué par les épreuves, mais surtout bien vivant et constamment en mouvement. Yacine_
T'as lu ?
LE CARRE COMICS
« Ex-Machina 1 : Les 100 Premiers Jours » (Vaughan/Harris)
« 100 Bullets : Dos Rond pour le Daron » (Azarello/Risso)
« Superman : DC Archives 1959 » (Binder-Finger/Boring-Swan)
Oreiller d’herbe - Soséki - Rivages Poche/Bibliothèque étrangère
Le personnage central est peintre. Fuyant le fracas tokyoïte, il cherche l’impassibilité pour être en
mesure d’appréhender le Beau et ainsi arriver à
l’exprimer dans ces peintures. Ses pérégrinations
vont le mener dans la campagne japonaise où,
seul pensionnaire d’une auberge chargé d’histoire
il va découvrir l’amour faute d’impassibilité (les femmes...). Soséki est professeur de littérature à Tokyo. Dans oreiller d’herbe il aborde à la manière
d’un roman-Haïku l’ineffable problématique de la subjectivité du beau. A la
fois moderne et empreint d’une culture japonaise omniprésente, ce roman
intemporel fais autant réfléchir que sourire et, malgré les distances culturelles, on acquiesce allègrement quand on se rappelle s’être émerveillé
comme le héros devant des choses anodines. Pour les MCs suicidaires un
Haïku c’est 19 mesures en trois parties 7-5-7, bon courage ! Seyr
Décidément, le suffrage universel suit vraiment des règles bizarres. Mais au moins, dans les
comics, le résultat est rigolo, avec ce super-héros à la retraite élu à la mairie de New-York.
Fort bien rythmé, « Ex-Machina » raconte donc comment un ancien justicier découvre les
rouages de la politique tout en faisant face aux meurtres d’employés municipaux. Une série à
suivre de près. Sinon, « Dos Rond pour le Daron » (suite de « 100 Bullets », chroniqué dans
notre n°18) raconte vachement bien une histoire de paternité dans le monde des truands.
Les personnages deviennent familiers en une réplique, l’émotion ne dit pas son nom et l’ultra-violence prend le lecteur à la gorge. Excellent malgré un abus de gros mots, mais je suis
pudibond, ces jours-ci. Enfin dans le recueil rétro Archives 1959, Superman, bizarrement
transformé en vieillard, décide de combattre le crime déguisé en Père Noël. Ce qui m’amène
à me demander (sans offense à l’idole de mon enfance) ce que s’enquillaient les auteurs de
l’époque avant de se mettre devant leur machine à écrire. A défaut de réponse, je vous laisse
et je pars finir une histoire où Superman croise, lors d’une visite au zoo, un singe irradié à la
Kriptonite. La suite au prochain numéro... Yacine_
L’Art modeste sous les bombes
Edité par Kitchen93 et à l’occasion
de l’exposition Graffiti stories à
Sète, ce catalogue recense le travail d’artistes internationaux reconnus comme Futura, Jonone, Mist qui
ont participé à cette exposition qui se
poursuit au Musée International des
Arts Modestes jusqu’au 13 janvier
2008 à Sète. L’ouvrage retrace l’histoire du graffiti et les techniques utilisées au fil des années. www.miam.org
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Salah, 24 ans, paria volontaire
Tu lis quoi ? Autoportrait de Claude Berri, très gros producteur du cinéma français (Astérix, Les Trois Frères…). C’est le journal qu’il a tenu durant
sa dépression, suite aux décès de sa femme et de son fils.
C’est bien ? Oui parce qu’il y a plein d’anecdotes amusantes sur son enfance, ses débuts. Il parle aussi de sa passion pour l’art contemporain… Tout
est mélangé et d’un paragraphe à l’autre, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Ce n’est pas du tout une lecture déprimante.
T’en es où ? Là, il dit du mal d’un critique de « Télérama » qui lui lèche les bottes dès qu’il le croise dans la vie, mais qui défonce dans la presse
chacun de ses films.
François, 25 ans, I want to live like common people
Tu lis quoi ? Au-delà de l’Avenue D, de Philippe Marcadé. C’est l’autobiographie d’un gars qui a
quasiment tout vécu du New York underground des années 70, partageant un loft avec les Ramones et se défonçant dans les toilettes des clubs les plus rock’n’roll de NY…
C’est bien ? Ca ressemble à une chanson des Clash ou des Ramones, c’est direct, rapide et sans
pause Pourtant, c’est très fin, souvent drôle et le casting ferait pâlir d’envie n’importe quelle rétrospective sous prozac de Rock & Folk ! C’est un joyeux bordel, à travers lequel on distingue malheureusement l’issue tragique de certains qui on trop voulu jouer avec les excès de l’époque…
T’en es où ? Quand la copine de Sid Vicious est retrouvée morte dans la salle de bain de son
hôtel, poignardée avec l’arme du célèbre bassiste. Sid mourra trop tôt pour qu’on puisse connaitre
la vérité…
Arknot, 26 ans, ex-customisateur frustré
Tu lis quoi ? Prototype de packaging en carton d’Edward Edison qui est l’un des meilleurs experts en design industriel. On y trouve une multitude de gabarits de
packagings, avec leurs historiques respectifs, à scanner et à faire soi-même, ainsi qu’une description des
différentes sortes de pliages, collages, etc.. On passe
ainsi par les boites à CD, sandwichs, bouteilles, livres,
nouilles, biscuits et des centaines d’autres prototypes
variés, classes et toujours réalisables.
C’est bien ? C’est terrible si vous êtes des fétichistes du packaging, que vous collectionnez les sachet
de nouilles chinoises ou que vous rêviez de pouvoir
customiser vos packs de bières... Le petit historique du
packaging en intro est vraiment intéressant.
T’en es ou ? A « l’étui à sandwichs chauds »
qui va me permettre de délirer
pendant un bon moment, je pense.
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Madeleine, 24 ans, consultante
personnelle senior en abdos et
fessiers
Tu lis quoi ? XXL 96, un mag’ américain sur le rap, avec beaucoup de
portraits et d’interviews de rappeurs.
Dans ce numéro, y’a Kanye West,
Common …
C’est bien ? Ca dépend des artistes
traités. Mais sinon, les articles sont
fouillés, écrits un peu comme des nouvelles, avec plein d’anecdotes et tout.
Ca se lit bien et ce n’est pas prise de
tête. Les photos sont classes, aussi.
T’en es ou ? A une interview hallucinante du rappeur Pimp C qui déclare
«Je n’ai rien contre les homos mais si
tu baises des mecs, ne pourris pas ensuite la chatte des meufs avec ta sale
bite toute pleine de merde». Comme
vous voyez, ça ne parle pas que de
musique, il y a aussi des vrais sujets
de société…
LE CREPUSCULE DES CREWS
Avis à tous ceux qui envisagent de monter un crew tentaculaire pour mieux conquérir le rap game. Un petit conseil : attendez un peu. Ca va sûrement passer, mais les épopées collectives n’ont plus trop la côte ces jours-ci. Alors, affaire de cycles ou fin d’une époque ?
C’est un fait : l’illusion d’unité, si longtemps vantée dans le rap, a du plomb dans l’aile ces tempsci. Qu’à la limite, les bandes rivales s’insultent
sur youtube et se coursent Porte de Pantin, c’est
dommage mais ça relève d’une certaine tradition,
façon dixième discipline du hip hop. Mais si la plupart des groupes qui me faisaient bouger la tête
pendant l’adolescence disparaissent, violemment
ou d’une lente agonie silencieuse, je le dis tout
net : c’est une autre histoire.
Et je ne peux m’empêcher de grimacer de dépit
quand la Fonky Family se sépare après douze
ans d’activité ; dont cinq à tenter d’enregistrer
leur troisième album, quand même… Pire, quand
Mystik traite Bruno Beausir, aka Doc Gyneco, de
« gros bâtard », sur le disque de Stomy Bugzy,
et avec la bénédiction de celui-ci. Tout ça parce
que Gyneco soutient Sarkozy… Moi aussi, je suis
plutôt opposé à la création d’une franchise sur
les actes médicaux (cf numéro précédent), mais
n’est-ce pas un peu léger pour tirer un trait sur leur
amitié de vingt ans ? Il y a aussi Vicelow du Saian
Supa Crew qui racontait il y a quelques mois sur
un forum qu’il avait appris par communiqué de
presse que son pote Leeroy quittait le groupe...
A ce rythme-là, même Rockin’Squat sera tenté
de s’auto-exclure d’Assassin pour rester dans le
coup. J’en viens donc à bénir IAM d’être encore
au complet après toutes ces années, Et malgré
un dernier album plutôt embarrassant, je les
supplie de rester unis, au nom du hip hop. Dans
le contexte actuel, même le départ de Kephren
serait une crise majeure pour mon moral.
/// Carnet DVD
24
fenetres
Chronique d’images en mouvements
Faut comprendre, la séparation d’un groupe de
son adolescence, c’est comme le divorce de ses
parents : on ne s’en remet jamais complètement.
Les groupes de rap qu’on écoute plus jeune représentent un peu la bande de potes idéale, où
chacun sait tenir son rôle, du leader qui prend
bien la lumière, au rigolo qui assure des blagues
sur les côtés. «I play my position», répètent les
cainris ; jolie manière pour dire «je sais rester à
ma place». Un peu comme dans les équipes de
super-héros, quoi. Mais là où les X-Men restent
éternellement unis face au malin qui ne dort que
d’un œil, les groupes de rap finissent toujours par
se lasser de diviser leurs cachets par sept.
J’extrapole à peine, c’est une des raisons
avouées par Rza pour le retard du cinquième
album du Wu-Tang. « Un album du Wu rapporte
environ 100 000 dollars à chaque membre. Mais
pour certains, ça ne semble pas être assez »,
disait-il, je ne sais plus où. Mais le Wu se déchire publiquement depuis déjà un moment.
Ca passe encore quand U-God raconte que les
autres membres sont de sales racistes qui l’ont
toujours méprisé parce que c’est un noir clair
de peau. On comprend aussi que Method Man
ait traité ODB de « gros con de radin » car ce
dernier réclamait trop d’argent pour un refrain.
Après tout, ils sont peut-être trop nombreux pour
pouvoir tous se saquer. Mais l’embrouille entre
Capadonna et Rza, juste avant la sortie de « Iron
Flag » en 2001, a pris une proportion stalinienne
quand Rza a supprimé la voix de Capadonna de
TOUS les morceaux de l’album. Mieux, il l’a aussi
effacé de la pochette du disque ! Enfin, plutôt à
l’arrache, si vous voulez mon avis. Je ne suis pas
graphiste, hein, mais regardez donc la pochette
Par Guillaume Baron, qui avait prévenu. Transformers c’est génial !
Quand on parle de Forest Whitaker, on pense à
Charlie Parker, à Ghost Dog ou à The Shield. Cet
acteur exceptionnel a enfin reçu la statuette qui
fait la différence, à Hollywood. Pour son interprétation hallucinée du dictateur Amin Dada, Whitaker s’est vu remettre l’Oscar du meilleur acteur.
Le film n’est pas une réussite exemplaire et vaut
surtout pour son acteur principale, possédé par
ce personnage fanatique, bancal, persuadé que
le Monde comprendra sa folie, car de toute manière le Monde est aussi fou que lui. On pourra
toujours préférer le documentaire d’époque de
Barbet Schroeder (Général Idi Amin Dada), plus
percutant. Le dernier roi d’Écosse aura au
moins servi d’écrin à un des diamants les plus
bruts du cinéma américain. Et ça, c’est déjà une
qualité.
Belle surprise que les résultats d’exploitation de
La vie des Autres en France. Un film qui parle
de la police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est
a-t-il ses chances face à des blockbusters toujours plus omniprésents ? Quand le degré d’excellence du projet se situe si haut, la réponse est
heureusement oui. Les personnages de ce thriller
psychologique (ce terme fait un peu trop Laurent
Weil mais là, il est on ne peut plus approprié) donnent un coffre énorme à cette histoire qui nous
renvoie aux Conversations Secrètes de Coppola.
Si vous l’avez raté en salle, ne passez pas à côté
de ce film étourdissant de maîtrise, brillant dans
sa mise en scène et son propos. Un classique
instantané (là aussi ça fait un peut Weil, mais
bon, ce film est un chef d’oeuvre).
Mel Gibson réalisateur, c’est l’assurance d’un film
original, tourné dans une langue morte, ultra violent et bourré de symbole jusqu’à la gueule. Apocalypto, son dernier opus, ne déroge à aucune
de ces règles. Cette fois, les Incas (ou les mayas,
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Plus jeune, avant de dormir, j’aimais bien dépiauter les pochettes de disques, en m’attardant sur
les photos des groupes. Je me demandais ce
que les rappeurs faisaient ensemble en dehors
de la musique, comment ils s’étaient rencontrés
et ce qu’ils s’étaient trouvés en commun… Avec
le temps, il m’est apparu que les réponses aux
deux dernières questions tenaient en général
en un seul mot : la galère. Comme si seule l’adversité des débuts pouvait souder les aventures
collectives. Souvent, les premiers serments de
loyauté prennent fin au moment de péter le
champagne et les membres des groupes commencent à vouloir garder leur succès pour eux.
Petit à petit, d’albums solos incertains aux réussites irrégulières, en projets communs de moins
en moins bien synchronisés, la chose est faite :
au bout de quelques années, la plupart d’entre
eux n’ont plus rien à faire ensemble. Ce qui rend,
quand la dèche survient, leurs morceaux de retrouvailles longs et tristes comme un dîner entre
anciens amis de lycée. Alors, méfiez-vous la
prochaine fois que vous écouterez un posse-cut
embouteillé débordant de complicité.
Et faites bien attention à celui qui dit « pour toujours, on est là, la famille » à la fin du titre ; ce
sera sûrement le premier d’entre tous à foutre
le camp.
Yacine_
Illustration : Seyr (www.shils.net)
Allez, c’est reparti pour un tour. Impôts, travail, collègues de boulot qui auront comme principale ambition de raconter leurs vacances à la grande
motte ou au Club Med. On oublie vite le tube de l’été, on remet le bleu de chauffe. La dernière ligne droite de 2007 a commencé. En attendant les
grosses sorties cinéma du dernier trimestre (American Gangster, 3h10 pour Yuma, l’assassinat de Jesse James, Halloween...), petit point sur les DVD
marquant de cette rentrée pas si malvenu que ça.
Épopée guerrière aux limites du fantastiques et
du peplum, 3OO, fut foudroyé par une partie de
la presse lors de sa sortie en salle. Vite catalogué comme une parabole sur le bien fondé des
actions de l’armée américaine en Irak, le film de
Zack Snyder aura, on l’espère, une deuxième
chance avec son DVD. Réduire la dernière bataille de Léonidas à un pamphlet pro-Bush, voilà
bien une acrobatie de journaliste zélé made in
France. Certes les Spartes étaient de vaillants
guerriers. Oui ils étaient violents et considéraient
la guerre comme partie prenante de leur culture.
Le seul détail, et d’importance, c’est que là, les
Spartes se défendent. Ils ne vont ni chercher du
pétrole, ni modeler une région du Monde selon
leur bon vouloir. Les métaphores oui, les raccourcis de bobo blasé, non. Au fait, le film est bien.
de près. Observez les jambes des membres présents sur la photo et vous en remarquerez une de
trop. Normal, c’est celle de Capadonna (véridique). Depuis, il paraît que ça va mieux, même si
Ghostface et Raekwon ont traîné des pieds pour
participer à « 8 Diagrams », l’album de réunion,
prévu pour l’hiver. J’espère de tout cœur qu’il
sera bon, même si je ne me fais pas d’illusion sur
l’ambiance qu’il y avait dans les studios.
je sais jamais) lui servent de civilisation, d’excuse même pourrait-on dire. Quand on sait que
sa volonté première était de filmer une chasse
à l’homme, LA chasse à l’homme, on comprend
mieux la fureur qui court du début à la fin de ce
film démesuré. Du grand spectacle purement et
magnifiquement décadent.
Il est possible qu’un nom hante depuis longtemps
des discussions, autour de vous, un nom qui
revient comme une légende urbaine, dans un
chuchotement quasi mystique. Ceux qui en parlent savent. Ceux qui ont découvert Twin Peaks
lors de sa première diffusion sur la 5 n’oublieront
jamais. La série qui changea les séries, c’est
elle. Crée par David Lynch, ce show fit rentrer
définitivement la série télé dans une ère nouvelle.
Ambitieuse, intelligente, riche et ultra addictive.
Lynch saupoudra ces éléments, que l’on retrouve
aujourd’hui dans de nombreuses productions (de
Oz à Lost en passant par Carnival, 24, Weeds
etc...). Le nom, c’est Laura Palmer. Et si vous
voulez savoir qui l’a tuée, c’est maintenant ou
jamais.
Bonne rentrée à tous, on se retrouve dans
deux mois, avec une cargaison de gros films
dont je me ferai un plaisir de tresser des lauriers.
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Les instants damnés du Fléau
|
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la verticale
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Mon ami imaginaire réel
Mon âme son
Mon tueur de temps
Mon agence de voyage
instantanée
Mon premier souvenir
d’enfance
Mon objet vivant
Mon inhibiteur sans dédo
ublement d’impersonn
alité
Mon alibi durant les péri
odes, de feuilles blanches
,
d’écrans vides
Miles davis, Pink Floy
d, Serge Regianni, Biz
Markie,
NiN &… à la fois
, de mœurs que l’on
La rue, une succession de murs
quand l’architecture
touche par ébriété interposée,
moyen domestiqué
accuse le coup et que l’ingénieur
u’on l’y autorise.
en semaine s’affranchit lorsq
des courants d’air,
On y trouve, on y fuit, des gens,
à jamais depuis jadis
son ombre, une perfection créée
l’esprit, une circulation
par les mains maladroites de
dominatrice soumise.
suspendue en chute libre, une
hésitantes, ses pleins et
De poignées de rien en lèvres
ns,
déliés usés pour les conjugaiso
iller.
guettent la nuit pour se maqu
érature ambiante
Un bitume réputé froid, à temp
mauvais payeurs au
éprouvé charnellement par les
ur,
moment où ils défient l’apesante
trouver à qui parler.
soit par inattention, soit pour
récusent leurs choix
Les journées en attaché-case
sant la couche de
en fermentation de la veille, médi
marqueurs, à ces
mots en roue libre apposée aux
elées puis liftées,
vitrines humaines abîmées, morc
municipales,
elles présentent à l’aube des
nstance.
en façade une moralité de circo
sses abyssales au sein
creva
en
s
inant
culm
ets
somm
De
téléguide les plans
du même passage clouté, le relief
n sans commissaires,
autonomistes d’une urbanisatio
mne pour commuer
le trottoir aux abois scrute l’auto
g ; larmes destituées de
une flaque d’eau en aquaplanin
construisant l’absence au
surprenant
noms propriétés d’un visage
érants, un pouls anecdotique
grès du silence.
des croisées orchestrant les bellig
passive, nous piste.
in, pour suffisances en parallèle,
ibuteurs et voyeurs, cette mort
contr
entre
dien,
t,
quoti
Des embûches semées d’un chem
ge
t, une puce que l’on loue à crédi
de violence pour honorer le ponta
s ne sont plus ce qu’elles étaien
leurs possesseurs, un besoin
avec des âmes de paysagistes
l’esquivant car les lignes droite
en
me
tout
d’hom
nter
cœur
l’arpe
au
ns
pour
raiso
ite
Besoin d’un satell
à chaque enfant, pour des
un badge qu’on nous promet
Morceau de plastique
d’usine, mordu, battu par
une
autiste extravertie.
Mmmmh, le son dans
mon casque ne serait pas
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prenant et si je n’avais
i
rien à dire, j’écrirai un
album
pour Hocus Pocus.
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L.E. F.L.E.A
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Monologue Pour Camisole De Couple
(l’Age Du Plan B)
« Représentation et Représentativité…
« Identité Nationale & Produits De Banlieues...
...Entre Origines Contrôlables & Génétique Contrôlée »
Créationnisme :
Identité : soit, la reconnaissance de ce que l’on est, par soi-même ou par les autres.
Produits : soit, le résultat d’une multiplication, ou une expression qui identifie les facteurs à multiplier
En Mode Foetus :
À l’aube du monde, l’Homme concédait son identité à l’instinct en survivant au moment présent, mais en le simulant, l’être
s’est acquis, sachant que les paramètres du réel sont basés sur l’alchimie, donc l’échange équivalent, l’obtention de la conscience
de soi au travers des autres s’accompagne de circonscrire les autres dans un temps imparti, objecté par soi.
L’iconographie rend l’individu à son sens originel en hiérarchisant son utilisation, donc sa commercialisation, en somme
la réalisation unique de séries où la différence est le standard. L’échographie prétend façonner les unités en entités, convertir les
perceptions en immatriculations, de sorte que l’historique s’accoutume à l’atavisme au nom de l’art.
À la fin du moule, le dépistage prémonitoire régira la méritocratie en avalisant l’innée de l’idée ou l’idée de l’innée, le
protéiforme succombera au multiracial et la géographie éduquera la philosophie, de ce fait l’identité est sérendipitique et le produit
est holistique.
Théorie Du RubiCube :
La composition du casting requiert deux composants pour une configuration minimal, la recognition et l’insu en duo avec
la manufacturation et l’issu, le national se privatise au grès des phobies populaires, des frontières invisibles, des Opa identitaires car
certains produits s’affranchissent de leur liberté mutualisant leurs stigmatisations en actif.
L’identité retranscrit les fondements d’un individu en les adaptant à la norme sociale, car la fabrication de stéréotypes
donne une légitimité à un produit erroné.
La représentation devient un produit d’appel civique, le dénominateur commun des errances des éléments identifiés.
Les personnalités sont personnalisables car perméables aux mutations législatives et pénales, l’identité collective se
forge et se fond dans la nation, en deux axes, l’indifférence des fonctions, l’autre mensonge de la nature.
Le Boulier & La Francaise Des Je :
Les mémoires se commercialisent, commandités par les pouvoirs publics, l’immédiate perpétuelle des cicatrices historiques, anesthésie les cicatrisations conjoncturelles de sorte que le regard de l’objecteur se fait réalité objective.
L’orgueil et les phobies des géographies alimentent les industries du nationalisme, en administrant les singularités
groupales au nom de la loi du marché.
Le produit de banlieue est le fruit d’une identité nationale, elle-même établie sur le regroupement territorial, la négation
du sédentarisme économique conditionne le nomadisme culturel faisant du sur-place.
La mondialisation banlieurise les états et les hommes, les nations deviennent des dividendes d’une réalité holistique, la
multiplication des offres des produits est antinomique d’une demande indivisible et sécuritaire.
Un siphon... font... fond :
Le mode opératoire de cette concurrence des schémas de reproduction au sein d’une même entreprise a une seule
incidence, le désagrégement de la tribu en tant que noyau social, cette externalisation du un, rend claniques les sociétés écrans,
la quête identitaire est alors aussi fantasmagorique qu’indispensable aux représentations des natures fonctionnelles en présence,
quitte à porter un nom autant posséder celui qui nous renie le moins et nous aliène le plus.
Sylvain de la Sanction Divine
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/// Artworks
Galerie N2O
Thomas Canto, artiste et gérant, a ouvert cette galerie en mars 2006 à Lyon. Elle est une fenêtre ouverte
en permanence sur les arts graphiques contemporains
issus de la rue.
Récemment, Thomas s’est emparé de son espace pour y
tracer les grandes lignes de son art trashy-géometrique.
Une composition complexe parsemée de points de fuite et de
perspectives à redécouvrir à chaque pas au sein de la galerie.
Gravité B - Post-graffiti de Thomas Canto - Jusqu’au 3 Novembre 07
Galerie N2O / 2 rue Romarin, Lyon 1er (06 78 32 20 11)
Photo : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)
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Entretien avec l’artiste qui transforme la rue en galerie Entretien avec l’artiste qui transpose la rue au sein des galeries.
ou
l’Art Tellurique Lié Au Sens.
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Ton blaze se balade entre les hauteurs marocaines et les étagères de bibliothèques, peux-tu nous exposer tes derniers trips ?
Je reviens de Shanghai où j’ai fait une performance (créée par mes soins) pour Adidas ORIGINALS nommé MAGIK CUBE avec Tanc,
Sun7 et Gzus. Il s’agit d’un cube fractal (la partie est égale au tout) de 2 mètres sur 2 composé de 400 petits cubes en plexiglas ; la
performance consistait à peindre le cube avec toutes sortes de matériel : scotch, gaffer, tampons, markers, rouleau, vaporisateur,
peintures fluorescentes... A la fin de la soirée les gens pouvaient repartir avec un cube chacun.
Quels sont tes projets d’expo à venir ?
J’expose en Novembre à Shanghai, en Décembre prochain à Brooklyn, l’année prochaine à Sao Paolo et au Caire.
Il y a deux ans, je me suis rendu à un festival de graffiti en Indonésie avec Sun7; le festival s’appelait « REPUBLIK ART » et se
déroulait à Joghjakharta. Notre présence appuyait le coté « international » du festival. On a eu la possibilité de peindre un mur
en rouge et blanc, qui sont les couleurs de Java. C’était un mur adjacent à une mosquée ; je décidais alors d’écrire une
phrase en arabe littéraire au dessus de mon logo : « Les actions parlent plus fort que les mots ». Un des himams est venu m’en demander la signification, je la lui ai donnée, il n’a rien dit et a disparu. Deux
jours plus tard, deux explosions de peinture grise venaient orner la fresque, et je dois dire
que c’est exactement ce qu’il manquait...
Comment réagissent les autochtones à tes travaux ?
Je recherche l’UNIVERSEL et ce, à travers une écriture « atlasienne » qui évoque aux gens des
sentiments ou des appartenances de sens, quelles que soit leur culture ; par exemple, quand j’étais
en Chine au sommet du mont Wudang avec mon maître de Tai Chi, je portais un t-shirt avec
un L’ATLAS en latin kouffisé... un chinois m’a arrêté, là, au bout du monde, et a regardé
mon t-shirt jaune et noir (couleurs de la lumière et des ténèbres chez eux) et m’a dit
que cet « idéogramme » signifiait le mot « montagne » ! Une autre fois au Caire,
dans un carrefour très agité, sur un autre t-shirt avec un autre L’ATLAS en
latin kouffisé, un égyptien s’est efforcé de lire mon t-shirt (noir et blanc
cette fois-ci) dans sa langue et m’a dit qu’il y avait écrit « l’ennui ». Le
plurisémantisme des signes est infini, ensuite il suffit de composer,
ça peut donner « l’Atlas ou l’ennui de la montagne face à
l’agitation du monde. »
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photo : Jérome Vallain
Tu réalises des empreintes de plaques d’égouts sur toiles, quel est l’accueil du public concernant ce délire atypique ?
Le public ne connaît pas encore bien ce travail. Je prépare une exposition à l’espace Beaurepaire à Paris durant le mois de Janvier, afin de le faire
découvrir. Mes premières empreintes ont déjà été exposées au musée Montparnasse aux cotés d’oeuvres de Jean faucheur. Il s’agit de prendre le
négatif de la ville par un système d’empreintes. La rue garde des points cosmiques, chromes, constellations telluriques des déplacements urbains.
Avec ce travail, je fais de la ville mon atelier et peut continuer à arpenter les rues tout en continuant à produire des toiles.
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www.latlas.net
Qui achète tes toiles ?
Cela va de Carole Bouquet à toi qui me pose des questions !
Tu as travaillé le volume avec quelques créations, c’est une nouvelle direction pour toi ?
Avec la troisième dimension, le labyrinthe prend tout son sens.
Ton rêve artistique le plus fou ?
Mon rêve serait de créer un musée labyrinthique dans lequel dormiraient toutes mes œuvres.
propos recuellis par np
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/// Artworks
Customania
A l’heure de la production en série, de la consommation de masse et de l’art fabriqué en usine, une association nordiste (Respir : www.myspace.com/respir) a décidé de monter un concept « salon-expo-ateliers-performances » autour de la customisation et des arts alternatifs. Ludo,
membre de l’asso, nous fait un topo sur cet événement qui s’est déroulé du 7 au 23 Septembre à Lille. Just do it yourself...
Expo custom VISUAL CONTENT.
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Ateliers Créatifs sur Customania
« Petite recette de cuisine : Prenez un collectif
de personnes passionnées d’art. Ajoutez-y une
volonté de fer, un projet un peu farfelu, une dose
de créativité ainsi qu’un budget limité. Saupoudrez d’une pincée de convivialité, d’un soupçon de
bonne humeur et d’un zest de bière. Mélangez le
tout et vous obtiendrez « CUSTOMANIA », le 1er
salon entièrement dédié à la customisation.
Six mois plus tard, après avoir contacté les artistes, démarché les prestataires nécessaires, communiqué sur les dates de l’événement et procédé
« Supermamie » par Eliz Deram
En théorie, ca paraît simple présenté comme cela.
Mais en pratique, ce n’est plus la même histoire et
les difficultés n’ont pas tardées à se faire sentir.
Tout d’abord, essayez de faire comprendre en une
phrase simple à un individu lambda ce qu’est la
customisation : l’art de détourner, personnaliser,
réactualiser, rénover ou décorer un objet, un
meuble, un vêtement abîmé, abandonné, désuet
ou obsolète pour le remettre au goût du jour et
lui donner une seconde vie. Une démarche qui,
aux premiers abords, ressemble à une mise en
pratique d’astuces de grand-mère mais qui, finalement, se révèle être une prouesse aussi fonctionnelle qu’artistique.
Passées les tribulations à se faire comprendre
vis-à-vis des tenants et aboutissants du projet,
le problème majeur inhérent à toute organisation
événementielle apparu : le nerf de la guerre. Trouver le financement nécessaire pour réaliser cet
événement n’a pas été une mince affaire. Après
de multiples réunions, rendez-vous, concertations
et autres briefings, les partenaires étaient trouvés
et le projet réellement mis en route.
Lundi 3 septembre, 8h00 : imaginez une grosse
quinzaine de bénévoles motivés sur les startingblocks, un lieu culturel prêt à se laisser inonder
par une vague customisante et un climat plus ou
moins propice à l’organisation d’une manifestation
partiellement en plein air. Tout était enclin au bon
déroulement de l’installation du salon.
Lundi 10 septembre, 8h00 : imaginez une équipe
fatiguée, usée, lessivée voir décomposée, un lieu
culturel encore plein d’odeur d’aérosols, de peinture et de vernis, et un climat bien moins propice
au démontage de l’événement artistico-culturel de
la rentrée.
à la mise en place d’un calendrier d’actions, la manifestation était sur le point de prendre forme.
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ET
-ANAUD
Un bref passage mouvementé par la capitale,
un dernier ravitaillement au pays des moulins,
une dépense d’énergie sur la Braderie de Lille et
l’aventure arrivait à sa concrétisation.
Entre ces deux dates : un vernissage qui a défié
tout les pronostics en matière de fréquentation
(près de cinq cent personnes en moins de trois
heures), un salon de qualité avec des ateliers
d’initiation à la customisation qui ont ravi petits et
grands, des performances en direct réalisées par
Nasty / Monovisua / Shade / Manioc / Spia79...,
une soirée dans un style des plus Old-SchOol
qui soit et, à l’arrivée, une satisfaction au-delà de
toutes espérances autant pour les artistes et exposants que pour les organisateurs qui prévoient
déjà de reconduire l’initiative pour une 2nde édition l’année prochaine. »
REL=
;ÌL/FlCE#ULTU
Au sein de l’exposition CUSTOMANIA était conviée l’expo custom itinérante
VISUAL CONTENT. Un projet qui propose à des artistes de customiser un
packaging (boite transparente en pvc) et de placer un objet à l’intérieur.
Plus de 70 participants ont déjà rejoint l’aventure, français et étrangers.
Aucune sélection n’a été faite, pour que tous les participants, quels que soient
leur niveau et leur âge, puissent exposer. Un moyen de mélanger des artistes
plus ou moins reconnus et de poursuivre ce travail de métissage si important
de nos jours.
Sur le même mur, on retrouve des artistes issus du graphisme, du stylisme, du
graffiti, du tatouage, de l’illustration, de la sculpture… De quoi satisfaire tous
les goûts et de toutes les couleurs.
Le projet étant itinérant et toujours par mont et par vaux, retrouvez les prochaines dates sur http://www.myspace.com/pvcontent et si vous souhaitez voir ce
projet prêt de chez vous, n’hésitez pas à proposer un lieu d’expo à l’organisation qui ne compte pas s’arrêter là !
CONTACT VISUAL CONTENT
NicoLOEILPARTOOkeepITopen : 06 11 23 72 08
[email protected]
29 / www.last-mag.com
ou Tel-Aviv. JR n’avait alors d’autre objectif que
d’apostropher les passants sur la représentation
médiatique des jeunes de banlieue ou sur la
ressemblance existant entre deux peuples qui se
déchirent. Avec cette exposition « officielle », JR
envoie ses visages grimaçants à la face du public arlésien, le forçant par la même à réfléchir.
Puis l’air rien, il se fait une jolie place aux côtés
des stars de la photo (Cartier-Bresson, Capa,
Depardon).
De Juillet à Septembre, Arles se transforme en
une gigantesque galerie d’art. Eglises, cloîtres,
anciens entrepôts industriels, musées se muent
en étonnants espaces d’exposition. Par exemple,
je ne sais pas qui a eu l’idée d’installer les œuvres d’Alberto Garcia-Alix sur les murs de l’Eglise
Saint-Anne, mais c’est sans doute l’une des choses les plus originales qui soient. Peut-être estce la photographie «J’ai dormi avec une vierge»
qui a inspiré les organisateurs… Dans tous les
cas, ceux-ci ne manquent ni d’audace ni d’imagination. Ceux qui connaissent l’artiste espagnol
savent en effet qu’il n’a pas grand-chose à voir
avec les culs bénis. Dans le monde de GarciaAlix, les femmes ne sont pas vraiment vierges (les
hommes non plus d’ailleurs) et ses amis côtoient
plus souvent les rivages des paradis artificiels
que ceux de l’Eden.
JR est également présent au sein de l’exposition thématique « Madame La Présidente » . Le
concept, prometteur, invitait 40 photographes à
donner leur vision d’une femme présidente en
2007. Mais le résultat se révèle globalement peu
inspiré. Faussement décalée, l’expo enchaîne
les poncifs (une mère donnant le sein devant un
drapeau, une femme voilée, un transsexuel…) et
devient vite prévisible. Comme quoi en photo, il
suffit parfois d’un rien pour étonner, alors que la
surprise fonctionne vraiment mal sur commande.
Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer le portrait d’Elena aussi appelée « La femme qui aime
montrer ses bottes » (sans doute par ce qu’elle
ne porte que ça ?) ou celui de Nacho Vidal, homologue espagnol de Rocco Sifredi. Les scènes
de vie quotidiennes du genre « Après-midi d’été »
(charmantes petites séances de shoot entre amis)
sont elles aussi … éloquentes. Mais ces images
apportent un éclairage sur la jeunesse espagnole
des années 1980. Alors que le pays est libéré
du franquisme, celle-ci franchit, à l’image des
artistes de la Movida, les frontières d’un monde
plutôt trash. Pour autant, Garcia-Alix se défend
aujourd’hui d’être issu de ce courant et se définit
comme encore plus marginal.
/// Festival
Arles 2007 : Entrepots et lieux de cultes...
En Arles (désolée c’est moche, mais c’est comme ça qu’on dit), il y a autant d’appareils photo au mètre-carré qu’il y a de touristes devant
la tour Eiffel. Pourquoi ? Parce que cette ville est la capitale française de la photographie et car c’est ici que se déroule durant chaque été,
depuis 1969, l’un des plus prestigieux festivals de photo du monde.
Textes & photos : Lucile Pescadère
(*)Face 2 Face. Editions Alternatives. 29 euros
28 mm. Editions Alternatives. 15 euros
Au-delà du témoignage, l’artiste, considéré comme le plus grand photographe espagnol contemporain, offre des clichés, toujours en noir & blanc,
d’une grande beauté. Le détail d’une robe brodée
d’une cascade de brillants devient « Pleurant pour
celle qui a cru m’aimer » et la façade d’un immeuble parisien où n’apparaissent que deux points
de lumière évoque un « Décor pour un délit ».
Alors tant pis si quelques images ont pu choquer
une poignée d’âmes sensibles. Certaines ont
même demandé la fermeture du lieu. Mais plus
nombreux étaient les visiteurs qui ont apprécié
le travail de Garcia-Alix, comme ces trois gamins
postés sur le perron de l’Eglise et qui, depuis
l’extérieur, louchaient allégrement sur les bottes
d’Elena. Rien que pour leurs sourires espiègles,
le détournement de lieu de culte en espace d’exposition de photographies limite pornographiques
était plutôt réjouissant.
C’est un peu comme l’occupation des anciens
entrepôts de la SNCF, société la moins glamour
qui soit, transformés pour deux mois en immense
terrain de jeux pour amateurs de photographie.
Entre friches et bâtiments désaffectés, l’emplacement permet toutes les extravagances. Un endroit
rêvé pour imaginer des installations originales et
présenter les images hors normes d’un photographe comme JR. Après avoir investi les supports
urbains de New York, Paris ou Jérusalem avec
ses formats XXL, le Français placarde ses portraits plein cadre en Arles. Cette fois, pas d’affichage sauvage (sa marque de fabrique), mais
une exposition plus conventionnelle, organisée
dans une galerie à ciel ouvert. Et comme d’habitude, ses photos des jeunes de la Cité des Bosquets de Montfermeil (93) ou encore les figures
hilares des Palestiniens et de leurs frères israéliens interpellent l’ensemble des passants.
C’est ce qui se produisait déjà lorsque JR accrochait ses affiches dans les rues pour ses projets
« 28 mm » et « Face 2 Face »(*). Déjà, il réalisait
des portraits au 28 mm et à 10 centimètres des
personnes photographiées, puis les imprimait sur
des affiches 6 sur 8 mètres et les collait dans les
endroits les plus en vue de villes telles que Paris
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photo : S
Disk Jockey et disques choqués...
Les Dj (et j’en suis) seront unanimes à ce sujet : c’est lourd, souvent chiant de se trimballer avec mais on se dit qu’on a pas trop le choix...
Avec ces quelques indications (et une touche de cynisme), on pourrait penser qu’il s’agit de la personne partageant leur vie.
Car c’est également quelque chose qu’ils trifouillent avec entrain, les excite (d’une certaine façon) et adorent bourrer.
Je veux bien entendu parler du bac de vinyles, le contenant qui voit se prosterner tous ses possesseurs.
Dj Mitsu the Beats (ci-dessus) et Sundae (ci-dessous) ont écumé les festivals cet été.
La tête dans les bacs entre chaque enchainement, un instant de choix...
TruK / photos : Laurent Vilarem (www.derive-communication.com)
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/// Musique
LAST Music Live @ Batofar
Samedi 8 Septembre 2007. Le LAST Concept s’est emparé du Batofar pour proposer une soirée éclectique et suintante. De 18h à 7h du matin, les
artistes et le public ultra chaud ont tangué à l’unisson sur des sets reggae, drum n’ bass saupoudrée de hip hop et de ragga...
De haut en bas et de gauche à droite : Dj Marky aux commandes / Mc youthstar et Elisa Do Brasil / Dj Science, Big Red n’est pas loin... / Mac Manus pour
cloturer la party / Souquez ferme moussaillons ! / Marky et Goloom
La veille à Londres, le lendemain à Barcelone pour assister au concert de Police, le surlendemain à Ibiza... Tout le monde était ravi de recevoir le souriant
et remuant dj Marky, point d’orgue d’une soirée attaquée en souplesse avec
les roots Danakil, puis en muscles avec les Enfants 2la Basse. On a vu défiler
Science et Big Red, l’infatigable duo, tout comme celui composé par Elisa do
Brasil et Mc Youthstar. Son acolyte Mc Youthman était dans les parages
et on a pu compter sur Goloom et Mac Manus pour clôturer le bal des corps
vivants. Prochaine étape ? Ca se passera aux 2 Alpes durant les Mondiaux du
snowboard et du ski, à l’Opéra avec l’arrivée de dj Pone, Crazy B, General
Levy et de nombreux invités... A suivre sur www.last-nights.com
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35 / www.last-mag.com
/// Glisse
Burton : Verites sur un empire
En 30 ans, Burton snowboards est devenu la marque de référence. Son influence sur le snowboard a été considérable : techniquement,
sportivement et philosophiquement. Une certaine idée du sport devenue une institution : la maison B13.
Craig Kelly Le pionnier
Pendant plus de 15 ans, Craig a laissé une trace indélébile par son style de ride, ses idées et sa passion.
Il fut une source permanente d’inspiration pour beaucoup.
Terje Haakonsen : « Je n’ai jamais vu quelqu’un aimer la montagne autant que lui. Ni quelqu’un avec autant
de style et de grâce pour descendre les montagnes. Il restera toujours mon plus grand mentor »
Dave Downing : « Le regarder rider, c’était comme regarder l’eau couler le long de la rivière »
Craig Kelly est décédé à l’âge de 37 ans dans une avalanche.
Terje Haakonsen La Légende
En 1990, un jeune norvégien débarque à Tignes et remporte l’épreuve de half-pipe de la Kebra Classic. Cet anonyme, c’est Terje.
La personnalité la plus influente du snowboard moderne, le « sprocking cat » norvégien continue de fasciner et d’inspirer.
Il boycotte les J.O. de Nagano alors qu’il est au sommet, fonde le TTR et l’Artic Challenge, des compétitions alternatives.
Garant de l’esprit, il est aujourd’hui très impliqué dans une épicerie spécialisée dans les aliments bio qu’il tient avec quelques amis chez lui en Norvège.
Comme tous les amateurs de snowboard, j’attends chaque début de saison le nouveau catalogue Burton dans ma boîte aux lettres. J’ai presque
30 ans et 15 ans de snowboard derrière moi mais
j’ai toujours l’impatience d’un teenager à l’idée de
dévorer le pavé et ses nouveautés de l’hiver.
Comme presque chaque automne dans son
traditionnel édito, Jake Burton, le fondateur, va
nous marteler qu’il a ridé plus d’une centaine
de jours l’hiver dernier. Comme Alain Afflelou,
Jake est le garant de l’image de sa marque. Mais
plus qu’un argument marketing, l’engagement de
Jake pour le snowboard est un mythe fondateur,
une réalité qui a forgé la culture de son entreprise
: Jake est un passionné. Il aime le snowboard et
ses riders. Le regard de Shaun White vers le boss
après sa médaille d’or aux J.O. de Turin est de
ceux qui traduisent la reconnaissance, le respect
et l’amitié. A l’écoute de ses riders, Jake s’est
laissé imposer par Craig Kelly, l’idée que la marque devait être « rider-driven ». Une philosophie
puis un process qui sont à l’origine des innovations techniques et de la réputation de Burton : la
pratique influence la technologie qui influence la
pratique. Le socle d’un cercle vertueux de développement était posé et allait dépasser toutes les
espérances.
Plus que son apport technique, ce parti pris
est une impulsion morale qui influence encore
profondément l’esprit de ce sport. L’arrivée de
l’olympisme dans le snow est particulièrement significative de ce postulat. Juste avant 1998 et les
premières épreuves de Nagano, le milieu, qui est
encore un microcosme, est déchiré entre les pro
et les anti J.O. Entre ceux qui y voient un vecteur
de démocratisation du sport et ceux qui crient à
l’exception culturelle, entre ceux qui anticipent
des retombées médiatiques mirobolantes et ceux
qui craignent la spoliation d’une certaine idée du
snow par les fédérations de ski. A ce moment là,
il faut choisir son camp, on est « pour » ou on est
« contre ». Burton choisit alors de ne pas choisir,
de ne pas imposer de position et de laisser libres
ses riders : aller chercher l’or avec un dossard ou
boycotter les jeux pour des horizons plus lointains.
Une attitude qui a pu apparaître comme de l’opportunisme mais qui s’est révélé être un signe
d’ouverture, particulièrement bien traduits dans le
documentaire « For right or wrong » sorti en 2006.
Les destins croisés de Shaun White, Nicolas Muller et Jeremy Jones témoignent dans ce film qu’il
n’y a pas d’approche imposée : half-pipe, freeride
ou jib… mais un voie toute personnelle à trouver,
le snowboard est un mix de culture, ski, skate et
surf que chacun est libre de doser à sa manière.
Revenons aux prémices, tout commence dans
les années 60 quand Jake découvre le snurfer,
l’ancêtre du snowboard. Passionné et las de
voir le sport stagner, ce jeune new-yorkais rejoint
Manhattan… dans le Vermont (si, si, ça existe !)
pour fonder Burton snowboards. Les poncifs de
la success story à l’américaine veulent que Jake
fabrique les planches dans son salon, démarche
tout seul jusqu’à 10 shops par jour et envoie ses
commandes pendant la nuit. Au fur et à mesure
de la croissance de la firme, le siège est transféré
à Londonnery en 1981 puis à Burlington en 1992
www.last-mag.com / 36
dans les locaux actuels.
Mais le véritable tournant dans l’histoire de la
marque va se faire en 1985. Jake et sa femme,
Dona débarquent en Europe en espérant professionnaliser leur affaire. L’Europe représente
énormément de stations de sports d’hiver et donc
de débouchés… mais aussi d’immenses perspectives au niveau de la recherche et du développement. L’industrie du ski est majoritairement
basée en Europe et elle a, à ce moment là, une
large avance technologique sur le snowboard.
Au contact de cette industrie, Jake va apprendre,
s’inspirer et faire progresser le snowboard. Il en
profite aussi pour trouver des distributeurs à sa
marque, qui à l’inverse, ne sont pas issus de
l’industrie du ski (ce qui aurait été en apparence
plus facile pour développer ses ventes) mais des
passionnés qui vont mettre beaucoup d’énergie
au développement de Burton et contribuer à sa
croissance exponentielle.
Aujourd’hui, travailler au siège de Burton
dans le Vermont, ça veut dire skater la rampe
qui trône derrière le bâtiment, venir avec son
chien au bureau, bénéficier d’un forfait saison
dans les stations aux alentours. Et quand il
tombe plus de 2 pieds de poudreuse : on ne va
pas travailler, on emprunte le télésiège qui passe
au dessus du parking et on va rider.
Un empire n’est rien sans seigneurs... Je vous propose donc de refermer cet article avec quelques
« figures » empiriques...
Akwel
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/// Glisse
www.private-surfshop.com
Pour ceux qui surfent sur Internet, sur l’océan et autres pistes enneigées, les ventes privées sur le web accueillent un nouveau site
destiné aux riders. Magali, au coeur du projet, nous en dis plus :
Comment vous est venue l’idée de lancer un site de vente privée axé
glisse ? L’idée est née de discussions entre potes, simplement en voyant
les sites de ventes événementielles qui proposaient des fringues et du matos glisse, et ce en même temps que tous autres produits. Bon concept
mais qui oblige à recevoir des invitations non ciblées. Nous souhaitons
répondre aux demandes de la cible glisse tout en communiquant avec ses
valeurs et aller plus loin dans la recherche de marques.
Nicolas Muller L’esthète
Nicolas est un modèle de ride complet, à la fois technique et inspiré :
« I look for inspiration in the beauty of life, love, and nature.
Anything beautiful gives me a reason to live and makes me respect the
maker of it all. If it’s the art of board-riding, a giant snow covered mountain
or a bird flying through the air is what inspires me.
If you are full of love, you are connected with life, and only then can you
seek inspiration and growth. »
Shawn White Le prodige
Physique d’anti-héro, modeste et ultra doué. Le nouvel ambassadeur
du snowboard est un ogre de compétitions qui rafle tout… mais qui sait
varier les plaisirs. L’été, pendant que les autres répètent les tournicotis
à Mt Hood, il skate pour retrouver l’inspiration (il a un pro-model chez
Birdhouse et fait quelques apparitions sur le circuit pro de vert) et
développe actuellement un jeu vidéo à son nom avec Ubisoft
Quelle en est son ambition ? Notre ambition est d’être le leader sur ce
secteur de la vente privée spécialisée glisse tout en développant la partie
communautaire du site en créant une réelle valeur ajoutée pour l’internaute.
Peux-tu nous présenter l’équipe à l’initiative de ce projet ? Alors,
moi-même Magali, snowboardeuse et skieuse confirmée, professionnelle
du e-marketing. La touche féminine du projet, je m’occupe de designer le
site et de gérer la communication et le positionnement on-line et off line.
Guillaume, surfeur et snowboarder, dans le business depuis des années.
C’est notre commercial. Son rôle, dégoter les meilleurs plans aux meilleurs
tarifs auprès des marques pour nos membres. Thomas, fondu de sports de
glisse, surfeur, kiteur et snowboarder. C’est le gérant, et aussi développeur
/ intégrateur du site. Il a pour rôle d’offrir un service en ligne de qualité.
Comment vont se dérouler les ventes privées ? A quelle fréquence ?
Les ventes vont se dérouler marque par marque, à une fréquence moyenne
de 2 à 4 par mois.
Qui peut participer ? Et comment les internautes doivent procéder
pour être invité à ces ventes ? Tous les aficionados de sports de glisse
et fashion victims sont les bienvenus sur le site. Pour participer il suffit de
se connecter sur le site www.private-surfshop.com, de cliquer sur « devenir
membre », et de remplir un formulaire. Pour l’e-mail du parrain, LAST Mag
vous parraine : [email protected]
Quels types de produits vont être disponibles à la vente ? Plutôt technique ou wear ? Et à quel prix ? Aussi bien technique que wear : du matos
de snow, kitesurf, surf, sk8… et des fringues pour les hommes, les femmes,
les kids. Et tout ça, de – 30 à -70% par rapport aux prix boutiques.
Quels autres services allez vous proposer sur ce site ? Nous allons
développer une partie plus communautaire sur le site, c’est le SurfshopBlog www.blog.private-surfshop.com. Les membres y retrouveront tous
nos riders ambassadeurs, l’actu glisse, l’actu marques, surf report et plus
encore… L’internaute pourra réagir sur la plupart de ces rubriques.
Comment les marques du secteur glisse ont accueilli le projet ? Les
marques ont accueilli le projet avec beaucoup d’enthousiasme, réaction
très encourageante pour notre équipe.
Quelles marques ont déjà accepté de lancer une vente privée ? Pour
n’en citer que quelques unes, (nous n’allons pas encore tout dévoiler !)
Split, Bear, Rietveld, Lost, Mada, Cell Dvs, Spider surfboard… et bien
d’autres encore.
Quand est prévu le lancement du site ? Le site est déjà en ligne, le lancement des premières ventes s’est déroulé courant septembre.
Quel objectif vous êtes vous fixé à 1 an ? Notre objectif est d’acquérir
de la notoriété pour accueillir une communauté d’environ 50 000 membres
dans un an.
Dans 5 ans comment vous projetez-vous ? Du ride, souvent, une belle
équipe, bien sûr, et d’être toujours sur la même vague qui nous porte
aujourd’hui...
propos recueillis par np
www.last-mag.com / 38
39 / www.last-mag.com
/// LAST Bar Alpe d'Huez Saison 4 !
Ouverture pour la Toussaint du 26 octobre au 7 novembre.
Puis pour la saison d’hiver du 26 novembre à début Mai.
En Décembre : Expos de toiles de Troublemaker et de b.
D’autres artistes vous attendnt le reste de la saison !
Et toujours :
- les boeufs du mardi soir, avec instruments sur place.
- Les dégustations de fromages locaux associés à différents vins.
- La scène de nuit avec DJ Goloom (X-Ray production / LAST Concept) and guests : MC
Youthstar / Taiwan / Wayan Balik...
Le LAST Contest #03 fin Mars, commencez a vous chauffer !
/// Voyage Voyage
www.last-bar.com
Costa Rica !
Fin février 2007, je suis en compagnie de Tata, fêtarde notoire dans les
locaux du LAST Bar, autour de quelques verres. Elle évoque le Costa Rica,
enchaine des noms de playas fantastiques, les paysages imaginaires et
des couleurs jamais vues ailleurs, c’est mon premier appel de la « vida
tropical »… Il n’en faudra pas plus pour que l’on se décide à prendre deux
billets direction San José, départ le 11 mai...
13 bonnes heures de voyage, nous voici arrivés.
On chope un taxi pour se diriger vers une « guest
house » en plein San Jose, quartier Barion
Amon. Le Tranquilo Bakpackers, bien roots, est
truffé de hamacs et arbore des couleurs chaleureuses en pleine ville. On y croise des Canadiens,
Israéliens, Latinos, Européens, et de très nombreux Américains. Ce n’est pas loin de chez eux
et tout est adapté pour les recevoir : le dollar est
accepté presque partout alors qu’on trime dans les
petits villages à changer des euros… Après avoir
compris qu’il fallait toujours avoir du billet vert sur
soi en plus de la monnaie locale, nous voici partis
à la rencontre des autochtones. Première nuit,
première fiesta au pueblo en pleine finale de ligue
nationale de football. L’occasion de gouter les
énormes Nachos et la bière locale, la Imperial. On
passe au rhum maison, et on décortique le Lonely
Planet. On prendra la route de Puerto Viejo, dès
le lendemain (Côté caraïbe Sud), dit la petite Jamaïque du Costa Rica ! Je vous laisse imaginer...
La nuit est agitée dans la rue : sous la fenêtre, un
«lady-boy» prend une bastos dans la jambe à 4h
du mat, cris, pleurs, le côté plus glauque de cette
vie nocturne.
Nous partons le matin, les paysages, les parfums
et les couleurs durant le trajet apaisent la fatigue
accumulée depuis le départ de Bordeaux. L’atmosphère de Puerto Viejo se fait sentir a l’approche de la côte caribéenne, avec l’air sec et chaud
et la rencontre de la population rasta anglophone.
Le son ragga-reggae à l’entrée de la ville nous
annonce que l’ambiance va être bonne ! Direction
hôtel Puerto Viejo dans le centre, pour poser les
affaires. Bungalows individuels, bonnes vibes et
10$/nuit. Le lendemain matin, cocktail de balades,
vélo, baignade, et ici, le surf bat son plein de décembre à avril. On décide d’y rester 6 jours pour
profiter des teufs ragga et à l’occasion, se reposer
un peu. Ensuite, pourquoi ne pas partir 5 jours au
Panama, la frontière est à 60km ? Puis enchainer
sur la côte Atlantique où la saison surf commencera à peine... Quelques bars à kiffer avec les locaux locos : le Johnny’s bar sur la plage à côté de
la police, le Maritza hôtel et le Baba Yaga ! Le bon
déroulement est assuré grâce à Tata, mon maître
linguistique pendant ces 6 semaines de trip. La
voyant apprendre à parler espagnol aux Ticos et
Ticas, (tel que l’on nomme les habitants du Costa
Rica) et s’entendre à merveille avec eux, comment
ne pas se sentir en confiance…
Départ pour Panama, passage de la frontière sur
un pont vétuste, et direction les îles Bocas Del
Toro, un petit Bora Bora du Panama. Le programme : balades, bateau, virée sur les îles aux
alentours de Isla Colon, la principale, plongée et
décompression… Toujours dans le mouvement,
on retourne à Puerto Viejo et partons 3 jours plus
tard pour Jaco, côté Pacifique via San José. 10
heures de trajet supplémentaires au compteur, on
trouve une « cabina » (chambre d’hôtel typique,
souvent douche et lit intégré et le salvateur ventilo)
toujours tenus par des familles colombiennes.
Je trouve une board dans le petit surf shop du
coin, une 6’3 d’occasion bien propre pour 120 $.
Direction Playa Jaco puis Playa Hermosa, les
spots du coin… La ville ressemble a Lacanau ou
Hossegor, des Américains de partout comme sur
toute la cote pacifique, c’est ce qui nous pousse à
bouger vers le Nicaragua, beaucoup plus paisible
et moins fréquenté par les touristes… mais aussi
plus pauvre et plus dangereux dans les grandes
villes. Le Monkey bar et le Jungle bar sont à découvrir, l’ambiance latine et le bon son y règnent !
Le 30 mai, départ vers San Jose pour rejoindre le
nord en passant par la Fortuna, Arenal Riviera,
le coin des volcans et sources d’eau chaude, puis
Liberia et Tamarindo et ses plages au sable
blanc, aux jolies vagues, et surpeuplées… La
vie et très cosmopolite et très moderne, Internet
cuisine fusion Asiatique/Francaise… La clientèle
surf y représente une grosse part de l’économie
de la ville.
Après 4 jours coté Nord Costa Rrica, départ furtif
vers le Nicaragua pour retrouver du calme vers
les îles Ometepe, sur le lac, près de la frontière
Sud. L’île, avec ses deux volcans, dessine un
énorme huit. Le tour est faisable en une journée
et la population est complètement déconnectée
de la vie du pays, seul un petit ferry les ravitaille
en nourriture…
On se dirige vers Playa Domingo, île calme et
paisible. Nuit à l’Hospedaje Buena Vista, cabinas
sur la plage du lac au pied du volcan (5$ la nuit)
et spot de ouf ! Retour à Moyogalpa, chambre
prise à l’Hospedaje Central, et tour de vélo vers
la Punta de Jesus Maria : c’est une langue de
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sable qui glisse dans le lac, au pied du volcan. A
l’apéro, on découvre le Nica Libre à base de rhum
local, el flore de cana, on bascule sur le trottoir en
face de l’auberge dans le seul bar disco du corner,
tenu par un français de l’Oise de 40 ans et son fils,
depuis deux ans. On parle du pays durant cette
soirée, avec des espagnols catalans réfugiés ici
depuis 4 ans, sans papiers, et nous voici remplis
de flore de cana, on re-bascule au trottoir d’en
face pour aller sombrer dans le lit… Dure la vida
tropical !
Le 7 juin, nous rejoignons San Juan Del Sur, coté
Pacifique Sud. On décide de finir le trip ici pour se
poser un peu profiter des vagues de playa Madera, à 5 km du pueblo. Il y a 2 ou 3 surf shops et
des cabinas et autres hôtels plus standing. Petite
ville paisible et agréable qui se développe vite, la
plupart des commerces sont tenus par les habitants du coin, très typique, et le surf est excellent.
Les endroits pour sortir sont remplis de personnes
sympas et buvant du rhum et de la bière locale (la
Tona) en parlant du surf de la journée. Le Mary’s
bar, face océan, est rempli de surfeurs et de Nicas, ainsi que le Repubika où l’on peut se poser
pour fumer une chicha. De nombreux sodas (restos typique) et établissement internet se trouvent
dans le centre de San Juan.
La fin du voyage se fait sentir, le plein d’exotisme,
de rencontres et de vagues sont faits, mon espagnol est en progrès. Me reste à revendre ma
board, un Espagnol logé au même hôtel m’en
donne 100$, cool pour une dernière session
shopping à San José avant l’avion ! Retour le 17
juin aéroport de Bordeaux… Il parait qu’on doit
reprendre une « vie normale »… Bah, pas trop
longtemps alors !
/// LAST Bar would like to thanks
LAST thanks aux BELGES & NORDISTES : Max, Karl, Constant et l’Egyptienne / Jé
rasta fou et Cathy sa douce, Laurie & Guillaume, Denis le colos, Fab le pat, petite pute
(directeur d’un harem), Fab, Shub & madame Shub, Julie la fausse portugaise / fat
beat (west coast) / Émilie et son fréro / Turo et Jim bean / L’équipe de la galerie de
l’ours / Fab renard & sa grande famille from LA FONDUE EN FOLIE / Sév / Sandrine
& Guillaume from LOLIPOP / Tom-béquilles et tee-shirt fantaisie / Fab, Linda & Kevin
(futur rider) PIZZATCHAO / Jean fi, Loic & Camille aux commandes de GASTON /
LE MONTAGNARD qui nous a bien dépanné (merci encore !) / LES EPICIERS avec
Thibault et Aurélien pour nous avoir calé le ventre avant le boulot / l’équipe du ROYAL
OURS BLANC / L’AGUA avec Remy et sa troupe : maître twang au sushi, chacha au
service et maître zai au burger / Marion, et Sylvie du PRINTEMPS, Dorothée, alexandra,
encore chacha, Anne so & bout de kekette ( LES MEUFETTES) / la PISICNE avec
charline, Sylvain, Hugo, Tinny, Eli, Virginie, FACE TO FACE avec Max, Jé, Sabine &
Marley (Landes en force) / JP et loic, mu mu et lego, Nono, Adriana, David le breton,
gd Nico et nico le souple / Juanito et ses doigts magiques / l’équipe CLUB MED avec
Antony et Manu, Marc le grand homme et tous les autres / les TWINNERS avec Tata et
Léa, tom tom, Pauline, Stef tiger / Alex responsable shop, José & le Fred pour sa bonne
humeur, Lucie et pékin, Greg et Alex bo gosse, Lucile et ludo au grand bouc / L’ORIFICE
DU TOURISME avec stef DJ, Laurent, Lionel, Cloe, Céline et son clone Elo, Audrey ex
membre, gamin, Gino, la blatte / lulu fajitas (trop bon…), Ingrid et Virgigon ainsi que
fab, et sahra / l ‘équipe de l’ALTIPORT avec Malek et la cuisine / Les doyennes de l’Alpe
avec petite leat et pascale (retraitée), Véro, Fred, vé vé, Jérome (pour ses gueulantes),
Domino, Faustine, ludo, cousin Cyril, lilas / la pudding team avec Nanie, Nico, et julien
/ les PISTEURS avec max (Merci pour ta voix sensuelle), Fab, JB, Francis, Philou (chef
canoë) et les autres / la team ESF avec Amandine, Charlotte, Laurine, Stef, Jacquot
(Une descente impressionnante), pote Damien, Eric, Chris, Fred Forest, Dom, Julien,
Cédric, Mathieu, Damien sata, Fanky et Lorie , la pintade, Emerique / les MMV / Relais
soleil / VVF/ la FLEUR DE L’ALPE avec Gilles & Fred / les CAVES avec Nat, Caro,
Seb, Nico chef, John, Ben / Le Benj de FRANCOIS SPORT et l’équipe / Nico rochelles /
John du SIGNAL / Yannick Curtis / Romain et le team Grenobloise / Laetitia et Barbara
du Snack 2000 / l’ESI avec Lucas, Pierrot & les jeunes stagiaires / Jimmy (88 en force
!), Maria & Laurent (pour leur repas dominical) / L’équipe médicale avec Brigitte, Nadine
& Vlad,Karine / Elisabeth de la COIFFURE / sissi et Fab / Karen et Virginie / le PUIT
DES SAVEURS avec Pat, Darling et Chouchou / Alfred et Amélie (courage les parents)
CREPERIE DES JEUX / la CREMAILLERE (Lolo) / le PETIT CREUX / Rodolphe , DAHUT GRILLE / Martin (retraité) et Alain du Zoo / Béa et Romu, Judicaël et Adan / Les
ANGLAIS du SMITHY’S Nif, SAM & Andy, Mariane, Louise, Lara, Kery, Manon, Lewi’s,
Mo, March, Nathan…
A tous les participants du LAST Contest #02, à Planet surf, Protest et tous les autres
sponsors.
Aux LAST Dj et Artistes de l’année : Goloom, Kactus, Kapich (fréquence sonore), Blatte,
Wayan Balik (Danakil), Stiff et Daddy Stanbul (higth tone), Elisa do Brasil et MC Youthstar, Prince Keman (Rezident), MIST, et Nikus qui traîne par là...
Aux Potos, Deanna, Robertine, Virge, Ramoule, Seb et miss Bonny, Anna, Sister, Binok, Vincent de Royan, Stan, l’anguille, Emilie, Mélanie, Romain, Salim, Seven, les
vosgiens, le fréro rom’s, Caroline élue deux fois Barwomen de l’année, OTIS et la famille
Truk et LeMush.
Nicolast et Tata.
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/// Interview
N.Y.C :
Nous vous avions présenté LE projet de DVD sur la culture Toys au sein de LAST Mag #18. Jac et Johan viennent de rentrer de leur petit
tour du monde (HK, Tokyo, Londres, Paris, Lille, Berlin, NYC, L.A., San Francisco) et attaquent le montage et la post prod. Ils ont tout de
même trouvé le temps de nous conter quelques mésaventures. Une interview enjouée et en jouets...
Johan : Brian Flynn (Super 7), un barbecue sur les
hauteurs de San Francisco avec en point d’orgue
le feu d’artifice du 4 juillet. Et sa collection d’un
autre monde...
Jac : Un mec qui connaît aussi bien les toys, qui
possède une collection à faire pâlir tous les nerds
et qui en plus m’a trouvé un Jumbo Machinder
Dragun d’époque, neuf et en boite ne peut être que
quelqu’un de bien !
Johan : Lev de Toy Tokyo, une encyclopédie vivante du mouvement du jouet de designer.
Jac : Ouais !
Globe Toyers
San Francisco :
L.A. :
Johan : Gary Baseman, un vrai génie illuminé.
Jac : Le voir peindre pour finir a temps son expo
tout en répondant à nos questions, c’était cool et
j’adore ses nouveaux « Choochoo ».
La galère inoubliable ?
Johan : Le jeu de cache-cache avec Medicom.
Jac : Johan bloqué à NYC et moi me tapant un
Carls junior 6 dollars Angus Burger con guacamole
à L.A., dur !
Petit tour du monde des rencontres toyesques inoubliables
Japon :
Johan : Devilrobots, les meilleurs, les plus sympas, les plus humbles, les plus plus.
Jac : LES devilrobots, Tofu forever
Le toy ou la collection qui vous a marqué ?
Johan : Sans nul doute les prochains Tofu
Chogokin qui reprennent le thème des films Baby
Cart, et la collection hallucinante de Brian Flynn
de Super 7.
Jac : Sans oublier les collecs de Kaws, de Lev
de Toy Tokyo et de Mark Nagata qui possède la
plus grosse collection de Ultraman / Mirrorman du
monde.
HK :
Johan : Kenny’s work (ex brothersfree), pour son accueil et son
invitation dans un excellent restaurant tout droit sorti de
«The Killer» de John Woo.
Jac : Michael Lau et son loft de malade, avec tous les gardeners
en live, même si les raviolis du restos valaient le detour !
Le souvenir que vous avez ramené ?
Johan : Mon ticket pour l’avant première de Transformers à L.A.
Jac : Mon ticket du double feature Grindhouse à
NYC, des BXH KAWS-Ku, des 2 Jumbo Machinder
américains, un Garada k7 Unifive blanc, 2 Mazingers de 60 cms et des gardeners de Hong Kong,
quelques Jarvis de Londres, des Tofus, des Kaijus,
des Be@rbricks, des Kubriks, des robots, des vinyls,... je continue ?
France :
Johan : Pedro Winter, un mélange de Casimir et d’Albator (tellement gentil, mais toujours sur le départ, donc insaisissable).
Jac : J’ai beaucoup aimé Superdeux pour son accueil à Lille, mais
tous les Lillois etaient sympas.
Londres :
Johan : Pete Fowler et son manager Rob, l’exacte définition de
l’humour absurde anglais .
Jac : Pete et sa dance masquée, faut le voir pour le croire !
Et pourquoi ?
Johan : «Parce que sans audace, pas de gloire».
Jac : «Un bon toy est un toy qui est sur une de
mes étagères»
www.last-mag.com / 42
43 / www.last-mag.com
Avez-vous assisté au lancement d’un jouet,
avec la première vente au grand public ?
Quelle en était l’ambiance ?
Johan : Le vernissage de l’exposition Obey à
Brooklyn, 500 invités, un super mauvais Dj (qui
devenait acceptable après plusieurs passages à
l’open bar...), et de jolies new yorkaises par centaines. Je vous laisse imaginer l’ambiance.
Jac : La sortie du dernier toy de Michael Lau pour
X-large en plein coeur de Hong Kong. Un dimanche après-midi, une queue de 100 mètres devant
le shop et des gens qui en achetaient des sacs
pleins. Tu te dis qu’il doit y avoir un peu de black
market là-dessous, mais tu te dis aussi que cette
culture est super vivante ! Et quand Michael Lau te
dit qu’il a des fans qui le suivent depuis le début et
qui viennent à chacune de ses sorties où qu’elles
soient, tu vois l‘amour qu’ils lui portent.
Vous voyagez dans le monde entier à la recherche d’acteurs de la scène toys, sur votre chemin comment ressentez-vous les différences
de cultures, les traditions culinaires et autres
coutumes des pays que vous traversez ?
Johan : C’est sûr que de passer de Tokyo à
Londres ça fait un choc. D’un côté l’humilité et la
retenue toute japonaise d’artistes comme Devilrobots et de l’autre l’exubérance et la folie d’un Pete
Fowler. Nous avons été très très bien accueillis
à de très rares exceptions près. Il y a donc une
valeur universelle qui ne diffère pas d’une ville à
l’autre durant cette aventure : l’hospitalité.
Jac : Faire le tour de l’hémisphère Nord en deux
mois ça te permet de garder l’esprit ouvert. Surtout que la grande majorité des gens que l’on a
pu rencontrer sont des créatifs et qu’ils ont tous
une manière bien a eux d’appréhender le monde.
Chaque artiste a son univers et même si au japon
on voit pas le toys de la manière qu’à L.A. et que
les références et les inspirations ne sont évidemment pas toutes les mêmes, tu sens une certaine
unité dans le mouvement, une envie d’en faire
un truc vraiment qui marque le temps ! Ce qui te
frappe dans cette culture, c’est vraiment l’énorme
potentiel artistique qui gravite autour de tout ca.
Après quand tu te poses, tu peux plus rester en
place, ton sang circule plus vite et les idées fusent,
ça fait vraiment du bien. Sinon pour la cuisine, les
Spicy Mantis Shrimps du marché de Mong Kok,
les sushis et les curry rice de Shibuya c’est au top,
par contre 3 semaines de burgers aux states c’est
un calvaire...
Coincée entre le Japon et les Etats-Unis. La majorité des artistes Français ont la trentaine, ce sont
les enfants de Goldorak et des X Men, de Récré
A2 et de Special Strange. Je n’ai pas perçu de
réelle touche française, à part peut-être chez Fafi,
et c’est, je trouve, ce qui fait l’intérêt de la scène
hexagonale : elle digère pour mieux renouveler.
Jac : La «France touche» c’est un mélange d’influences encore plus subtiles et plus dissolues que
les autres, et ce qui en sort est super intéressant,
j’ai d’ailleurs hâte de voir le prochain Mist fini.
Combien d’heures de tournages avez-vous
accumulées ? Et combien de temps durera le
DVD au final ?
Johan : Nous avons plus de 50 heures de rush et
le film durera environ 90 minutes avec un énorme
disque supplémentaire bourré de friandises pour
vos yeux !
Jac : L’ambition, c’est de faire un film ultime sur la
culture du vinyl toy, on aurait pu faire 2 voyages
et faire un métrage qui survolerait le truc, on a
préféré prendre le temps et faire un film générationel qui aille en profondeur, et surtout on tenait
vraiment à aller voir les gens chez eux, sur place
pour sentir cette culture partout, c’était vraiment
important pour nous et je pense que cela se sentira dans le film. C’est un peu le road movie de
la culture toy.
Quelles étapes vous reste t’il à accomplir ? Et
que nous présenterez-vous dans le prochain
LAST Mag ?
Johan : Montage, post prod et un milliard d’autre
choses. Dans le prochain LAST Mag, nous vous
raconterons plein de belles histoires pour faire des
goûters avec ses copains et copines au creux de
l’hiver .
Jac : On parlera peut être un peu de toys, mais
rien n’est moins sur ! A tout moment, on peut vous
raconter comment faire les «pasteis de bacalhau»
y’a pas de règles !
Avez-vous une idée de la date de sortie du DVD
Vinyl & Co ?
Johan : J’ai trop été déçu par les artistes musicaux
qui ne tenaient pas leurs délais pour donner une
date à mon tour...
Jac : Comme on dit dans nos teasers, « STAY
TUNED ! ».
Propos recueillis par LeMush
Weblinks
http://www.myspace.com/vinylandco
http://www.vinylandco.blogspot.com/
www.vinylandco.com
Comment situez-vous la France par rapport
aux autres pays selon ces éléments ?
Johan : La France est à la croisée des chemins.
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/// Recette
Boulettes de clous facon Nono
proposée par LeMush
« Moi je mange des clous ouh ouh, tout le monde pense que je suis fou… »
100 g de lentilles blondes ou de clous
30 cl de bouillon de légumes
1 oignon
1 gousse d’ail
1 cuillère à soupe de fines herbes
1 cuillère à soupe de chapelure
1 trace de curry
1 trace de sel et poivre
Façonner les boulettes.
« …Qu’est ce qu’ils sont
bons mes p’tits clous… »
Porter le bouillon de légumes à
ébullition et intégrer les lentilles.
Laisser à feu doux jusqu’à évaporation de l’eau. Faire refroidir.
«…C’est mieux les p’tits
clous que les cachous…»
Passer les boulettes au four 25
minutes à 220 degrés.
« …Malgré tous mes
engrenages, je suis bien
sage… »
Incorporer et mélanger tous les
ingrédients.
« …C’est la manie des petits robots oh oh, s’amuser
toujours sans faire bobo… »
Hacher finement l’ail et l’oignon.
«…Ca cogne dans mon
petit cœur, mais je reste de
bonne humeur… »
Dévorer accompagné de salade, puis tremper dans une sauce fromage blanc et fines herbes.
« …Moi je mange des clous ouh ouh, tout le monde pense que je suis fou
ouh ouh, c’est bon les p’tits clous, c’est bien plus marrant que les cachous,
moi j’mange des clous ouh ouh !!!!!! »
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LAST games
FIRST games
Je ne crois plus au hasard...
Vous connaissez tous ce héros ultime, celui qui est intensément adulé dans la trilogie Matrix… Imaginez qu’il
ait des petits avec ce fameux inventeur prolifique issu de l’univers des canards de Disney, ce maître absolu de
l’innovation et de l’imaginaire scientifique. Neo / Geo (Trouvetou). Tiré par les cheveux, ok... Mais voici quoiqu’il en
soit un duo de personnages affublés de caractères que l’on retrouve dans la relation entre la machine de SNK (véritable
bijou technologique) et son détenteur (l’élu). Car la Neo Geo, à l’ère des consoles 16 bit, c’est un peu comme si on accédait
à la réalité virtuelle en notre ère PS3… Un bond numérique et une qualité qui se payaient au prix fort. Du coup, une rareté sur le
marché et dans les salons, qui transformait les possesseurs de la console en vertueux représentant de la surpuissance amicale.
Histoire
Non, non, vous ne rêvez pas, votre chronique préférée sur les jeux vidéos est bien de retour après son absence dans le dernier numéro. Ne souhaitant
pas à nouveau être privé des desserts concoctés par LeMush, je profite de la rentrée pour jouer les élèves studieux et m’engage à continuer à passer
au crible l’actualité vidéo ludique. D’ailleurs, moi, la rentrée ça me fait penser à l’époque où mon prof principal me demandait de remplir une fiche
d’informations. Et outre le fait qu’il fallait que je précise si mes parents étaient divorcés, si j’avais des frères et sœurs, blablabla… Je devais écrire le
métier que je voulais faire « plus tard ». Ça vous rappelle quelque chose à vous aussi ? Si je vous raconte cette petite anecdote ce n’est pas pour vous
dire que j’avais marqué : « testeur de jeux vidéos », mais ça m’a inspiré le thème de la rubrique. Une antisèche ou plutôt un tour d’horizon des métiers
que vous allez pouvoir exercer avec votre console. Reste à savoir si ce genre d’expérience compte dans un C.V.
Trauma Center : Second Opinion
Editeur : Nintendo / Support : Wii
Petit, on rêve d’être pompier, policier, vétérinaire,
astronaute, instituteur, footballeur... Ensuite on se
rend compte que les filles aiment bien jouer au
docteur et après quelques expérimentations avec
notre panoplie du parfait médecin, on se voit bien
ausculter, d’autant plus quand on voit comment
la gente féminine fantasme sur les docteurs de
Grey’s Anatomy. Alors quand un jeu vidéo me
propose d’enfiler une blouse bleue pour incarner
un chirurgien, ni une ni deux, j’accepte d’être de
garde. Mais aussi bizarre que ça puisse paraître,
cette simulation ne vous permet pas de vérifier
ce que portent les infirmières sous leur blouse
blanche. Et oui, avec Trauma Center : Second
Opinion, vous allez pouvoir suivre votre première
formation dans le milieu médical, mais dans un
univers moins glamour que celui que vous vous
êtes toujours imaginé. Anesthésies, incisions,
greffes, j’en passe et des meilleures… Mais rassurez-vous, pour arrêter une hémorragie, soigner
une tumeur, extraire des morceaux de verres,
réanimer un patient… vous bénéficierez d’une
réelle assistance au bloc opératoire. Si vous avez
été bercé par des jeux vidéos où il fallait que le
sang coule à flot pour passer les niveaux, il vous
faudra un temps d’adaptation. Le but n’étant pas
d’incarner le professeur Strauss ! Le niveau de difficulté est bien dosé et le fait qu’il est possible de
le régler permet une véritable progression. On se
prend rapidement au jeu et le scénario n’ y est pas
pour rien. La jouabilité fait partie des points forts
de ce titre et le fait qu’il faille utiliser la Wiimote
et le Nunchuk offre un réalisme et une précision
à vous donner des sueurs froides. Mis à part les
graphismes qui mériteraient d’être plus travaillés,
ce titre offre une copie quasi parfaite et l’on ne
peut que se réjouir d’une suite baptisée « Trauma
Center : New Blood » annoncée. Un mode multijoueurs sera le bienvenu !
Ratatouille
Editeur : THQ / Supports : PC - PS2 - PS3 - Wii
NGC - Xbox 360 - GBA - DS - PSP
Vous ne vous sentez pas apte à manier le bistouri, ni à vous engager dans de longues études
et encore moins à finir à la Clinique du Golf, si
vous voyez ce que je veux dire. Que diriez-vous
alors d’enfiler un tablier blanc pour voir si vous
avez votre place derrière les fourneaux pour
devenir un grand chef de cuisine ? C’est ce que
vous propose le jeu Ratatouille qui est ni plus ni
moins l’adaptation vidéo ludique du film qui était
à l’affiche cet été. Certes le métier de grand chef
cuisinier n’est pas de tout repos mais ce titre
vous plonge dans les coulisses de la profession
et vous donnera peut être envie de faire carrière
dans la gastronomie française. Le jeu existe sur 9
plateformes différentes et exploite plus ou moins
bien les points forts de chaque console. Une préférence pour la version Wii pour le côté gameplay
même si sur console next-gen, le jeu bénéficie
d’un rendu graphique haut def de qualité. Si sur
PSP, le jeu manque un peu d’intérêt, la version DS
bien que faible en durée de vie est fun grâce au
stylet qui permet d’éplucher, d’émincer, de touiller,
de couper et de mélanger. Grâce au micro, vous
pouvez souffler sur les plats pour éviter qu’ils ne
brûlent. En plus des défis cuisine où vous devez
composer des plats le plus rapidement possible,
de nombreuses aventures vous attendent, comme
par exemple l’exploration de la cuisine à la recherche d’aliments pour vos futures compositions. Ratatouille vous permettra également de créer des
recettes dignes des plus grands restaurants français, d’échapper à la vigilance d’ennemis coriaces
et de faire face au « coup de rush » du dîner. Ce
jeu de plate forme vous propose une vraie formation et après investigation dans les coulisses des
restaurants 3 étoiles, vous saurez si vous êtes prêt
à entendre : « Oui chef ! »
Super Paper Mario
Éditeur : Nintendo / Support : Wii
Je vous propose de poursuivre ce cours d’orientation en nous intéressant à un tout autre métier.
Avec Super Paper Mario, vous n’êtes pas sans
savoir que vous incarnerez le plombier pixélisé le
plus célèbre de tous les temps. Et si vous voulez
un tuyau, sachez que ce n’est pas un métier de
tout repos, d’autant que dans ce nouveau volet,
il a pour mission de sauver le monde. Si le plombier a toujours le bon rôle dans un certain type de
film, comme par exemple dans « Dépannage à
domicile », il faudrait penser un jour à réhabiliter
la vérité sur ce métier, histoire de ne pas dérouter
les jeunes apprentis. Tout comme dans les précédents volets de la série des Paper Mario, les personnages de cette nouvelle aventure sont aussi
plats qu’une feuille de papier. Mais il y a un mais
! Et pas des moindres puisque que vous pourrez
passer de l’univers de la 2D à celui de la 3D, ce qui
peut s’avérer fort utile. Pourquoi ? Certains obstacles, de toute évidence infranchissables, seront en
réalité aussi fins qu’une feuille de papier lorsque
vous les découvrirez en 3D, et vous pourrez ainsi
faire progresser votre héros facilement dans les
donjons. Et vice versa en fait ! Comme quoi le
plombier doit faire preuve d’ingéniosité. Je ne sais
pas si ce jeu vous apprendra les ficelles du métier
mais il satisfera les gamers à coups sûr. Un must
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du genre qui fait honneur à la Wii. Et si jouer les
plombiers vous va comme un gant, vous ne serez
pas en reste avec la sortie de Super Mario Galaxy,
mi novembre sur Wii.
Stuntman Ignition
Editeur : THQ / Supports : PS2 - PS3 - Xbox 360
Si la routine « Métro, boulot, dodo », ce n’est pas
votre truc, sachez que nous avons pensé aux
mauvais élèves, ceux qui rêvent de métiers atypiques. Stuntman Ignition devrait ainsi vous satisfaire puisque le jeu vous propose d’être cascadeur
pour les meilleures productions. Les compétences
requises diffèrent des métiers précédemment
énoncés, même s’il vous faudra aussi faire part
de précision, de rigueur, de sang froid… Et il faut
l’avouer, d’une grosse part d’audace et de prise
de risque. Vous vous sentez l’âme d’un cascadeur
et rêvez de suivre les traces de Remy Julienne ou
de pouf le cascadeur dans un autre genre, ce jeu
peut s’avérer être une formation à moindre coût.
Les tôles froissées, mieux vaut les avoir en virtuel
et ce n’est pas votre assureur qui dira le contraire.
Ce titre vous demande d’être aussi talentueux
avec une moto, un buggy, un pick-up, une voiture de sport, qu’avec un hovercraft. En suivant
les consignes des réalisateurs vous parviendrez
à gravir les marches vers la célébrité, de façon à
décrocher des contrats juteux ! Ne lâchez pas la
manette aux moindres crashs… Dites vous que
c’est le métier qui rentre. Les effets spéciaux sont
réussis, le gameplay travaillé, les doublages et
bruitages convainquants… Ce qui donne un rendu
final de qualité et confère à ce titre une bonne note
générale.
Juillet 1978, Osaka, la société SNK (Shin Nihon
Kikaku : littéralement «Nouveau Projet Japonais»)
voit le jour. Son premier métier tourne autour de
l’édition de jeux vidéo d’arcade, en plein balbutiement de cette facette ludique de la société de l’entertainment. 1986, les premiers succès déclinés
sur console (Famicom / Nes, Atari ST, Amiga…)
émergent : Ikari warriors et Victory Road. SNK
va boucler les eighties en produisant des jeux de
qualité lui conférant une belle réputation de hit maker. Le plus gros virage est négocié en 1990, avec
la sortie de matériel hardware, baptisé Neo Geo
et produit pour deux applications : Tout d’abord,
en salle d’arcade, le MVS (Multi Vidéo System), à
la technologie déroutante pour l’époque, offrant la
possibilité de mettre jusqu’à 6 jeux dans la même
borne d’arcade. Ensuite, le truc de fou : la « Neo
Geo Advanced Entertainment System » (Neo Geo
AES) c’est exactement le même hardware mais
en version console de salon ! En 1990, le palier
qualitatif est colossal entre jeux d’arcade version
« insert coins » et consoles de salon. Le marché
est dominé par Sega et Nintendo, et SNK se positionne bien au dessus de ses concurrents, technologiquement et en matière de prix pour le grand
public. Guillemot s’occupe de la distribution de la
console en France dès 1991, elle sera proposée
à 3000 francs (avec une manette et un jeu) et les
cartouches entre 1500 et 2000 francs ! Le pari est
osé, la console est excessivement chère, mais va
rencontrer un public de passionnés prêts à tout
pour avoir leur baraque à jeu sur l’écran du salon.
Accessoires
Mis à part une petite memory card, et la légendaire manette ultra résistante à quatre boutons,
les accessoires n’ont pas été l’apanage de cette
console dont l’excellence intrinsèque se suffisait
à elle même. A quoi bon proposer bazookas ou
autres gadgets quand le simple fait d’enclencher
une lourde cartouche ouvre déjà les portes de
l’adrénaline divine ? SNK s’est donc concentré
sur les...
Jeux
Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler des
jeux sur lesquels il m’a été personnellement donné
de passer des nuits blanches. Et il est temps de
vous avouer que j’ai eu la chance de goûter à cet
intérêt (vite ressenti) que l’on suscite lorsqu’on dispose d’une telle machine de guerre à la maison.
J’ai été possesseur d’une Neo Geo, puis possédé
par elle... Mais permettez-moi de commencer par
le commencement :
Mon voisin, la trentaine (tiens, le temps passe
vite, j’en serai bientôt !?!) vivait dans une caravane déglinguée, puait grave la clope et possédait
l’objet de cette chronique, cet objet de convoitises
nous échappant à l’époque, manque de référent oblige, et noyés que nous étions dans nos
convictions : « Sega c’est plus fort que toi » et
« Nintendo c’est les meilleurs », ils avaient mis
au monde Zelda. Du haut de nos misérables 13
piges, nous connaissions tous les jeux d’arcade et
bandions furieusement sur le superbe Fatal Fury.
Nous avions tout juste écho de l’existence de la
mythique Neo Geo, la console parfaite qui restituait des jeux de cette qualité à domicile. Vincent,
Un bon conseiller d’orientation vous préconiserait une bonne dose d’heures supplémentaires
derrière votre console… En effet, l’offre est large
tendance, « casual games » oblige. Et au rang
des professions qu’il est possible d’incarner,
vous pourrez, jouer les serveuses avec Diner
Dash, vous mettre dans la peau d’un directeur de
parc d’attraction dans Thrillville, cultiver l’art de
la cuisine dans Cooking Mama 2, apprendre les
rudiments du dressage dans Cats Academy, vous
immerger une nouvelle fois dans le monde hospitalier avec Lifesigns : Hospital Affairs, faire la pluie
et le beau temps en tant que directeur de chaîne
dans TV Giant, lancer des modes avec Fashion
Designer et vous prendre pour une rock star avec
Guitar Hero 3 ou Jam Sessions.
mon voisin, me dévoila un jour qu’il en avait une
dans sa caravane. Avec du recul, c’eût été un
moyen efficace pour un mec aux idées douteuses
de ramener de la chair fraîche dans sa tanière.
Non, j’étais juste transi, en train de faire tourner
Fatal Fury dans sa caravane glauque, avec le
sentiment que quelque chose s’était brisé en
moi... Une palpation infantile du bonheur, simple,
fondamentalement inutile mais... orgasmique.
a- Le jour où il me l’a prêtée pour 2 semaines, je
commençais ma pratique addictive et développait
l’envie d’en avoir une rien qu’à moi, quitte à tuer
quelqu’un ou à avoir des bonnes notes à l’école.
b- Le jour où il me l’a vendue avec quelques cartouches, j’étais amené à devenir le meilleur pote
de plein de potes. Et puis, plus on est de fous...
plus on est de fous. Un autre gars s’en est démerdé une, puis un autre... les cartouches s’échangeait, nous vivions un putain d’âge d’or.
Au programme, des parties mémorables de Baseball 2020 et de Soccer Brawl, avec tous ces droïdes qui envoyaient des patates atomiques jusqu’à
s’en faire exploser la mécanique...
Des crises de nerf sur Magician Lord, l’un des plus
difficiles à terminer de ma carrière de joueur.
Du tir à gogo avec les non moins difficiles shoot’
em up cultes, Last Resort et Viewpoint.
Et évidemment, de la grosse baston. MiD le souligne dans cette illustration, la Neo geo, c’est avant
tout le paradis de la branlée en tous genre. Avec
des beat’em up énervés tels que Robo Army,
Mutation Nation ou Buning Fight. Bienvenue dans
l’ambiance Final Fight, le jeu de Capcom qui aura
toujours fait défaut sur cette console. On se sera
rattrapés sur ces deux titres bien foutus mais aux
durées de vie relativement faibles.
Me revient à l’esprit un vieux 3 Count Bout (malhabilement nommé Fri Counte Boot, on commençait
à peine les cours d’anglais hein !) le jeu de catch
qui nous a offert de belles tranches de pains.
Enfin, les jeux de baston un contre un. Du coup,
retour sur Fatal Fury, avec ses multiples épisodes
et la présence de nos personnages fétiches : les
frères Bogard et Joe Higashi. J’entend encore résonner les « One Three » de Terry Bogard, cri accompagnant les rangées de flamme qu’il envoyait
pour bien éclater ses adversaires... On a eu notre
période Art of Fighting 2, jeu innovant de par le
fait que le plan se resserre quand les personnages s’affrontent au corps à corps (cette technique
était apparue avec Samurai Shodown). Les personnages étaient marqués par leurs combats et
disposaient de super attaques plus fraîches que
de l’ultrabrite congelé. Entre les séries de King of
Fighters et de World Heroes, la Neo Geo était bel
et bien la reine de la giclée d’hémoglobine...
Epilogue : Quelques années plus tard, je l’ai revendue une bouchée de pain à un copain, Mansour.
Aujourd’hui, je suis toxico à la clope, nomade...
et je ne crois définitivement plus au hasard.
Gaylord Pedretti
TruK / Illustration : MiD (www.latong.net)
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