XVIes JEUX D`HIVER
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XVIes JEUX D`HIVER
LES RÉSULTATS Les XVIes Jeux Olympiques d’hiver se sont déroulés du 8 au 23 février 1992. Les compétitions olympiques ont eu lieu non seulement à Albertville, mais encore aux Arcs, à Courchevel, aux Menuires, à Méribel, à La Plagne, à Pralognan, aux Saisies, à Tignes et à Val-d’Isère, faisant de ces Jeux ceux de la Savoie tout entière. 163 BIATHLON Saso Grajf, de Slovénie, dans le 20 km. Caractéristiques générales des épreuves Inscrit pour la première fois au programme des jeux olympiques d’hiver à Squaw Valley en 1960, le biathlon est un composé de ski de fond et de tir. Cette discipline est ouverte aux femmes pour la première fois à Albertville. Six épreuves sont prévues. Les 10 km, 20 km, et le relais 4 x 7,5 km hommes et les 7,5 km, 15 km et le relais 3 x 7,s km femmes. Les pistes sont moins éprouvantes que celles du ski de fond, les athlètes portant une carabine 22 long rifle de 4,5 kg. Les épreuves individuelles se disputent contre la montre, chaque départ s’effectuant toutes les minutes. Les départs des relais se déroulent en ligne, le vainqueur étant le 164 premier arrivé. Le style de ski est libre, le pas de patineur est donc largement pratiqué. Sur un pas de tir situé à proximité de l’aire de départ et d’arrivée, offrant aux spectateurs une bonne vue de l’épreuve, les athlètes doivent effectuer plusieurs séries de tir sur des cibles, comprenant cinq visuels, placées à 50 m et qui aux Saisies étaient électroniques, une première aux Jeux. Le biathlète qui peut tirer debout ou couché dispose de 5 cartouches en course individuelle et de 8 en relais. A chaque visuel manqué correspond un temps de pénalité (1 minute pour les épreuves de 20 et 15 km et une boucle sur l’anneau de pénalité pour les 10 et 7,5 km et le relais.) XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS 10 KM HOMMES 1 KIRCHNER, Mark GER 2 GROSS, Ricco GER 3 ELORANTA, Harri FIN 4 TCHEPIKOV, Sergei EUN 5 KIRIENKO, Valeri EUN 6 STEINIGEN, Jens GER 7 ZINGERLE, Andreas ITA 8 CYR, Steve CAN 4 X 7,5 KM HOMMES 1 GER 2 EUN 3 SWE 4 ITA 5 NOR 6 FRA 7 TCH 8 FIN 1 GROSS STEINIGEN KIRCHNER FISCHER 3 JOHANSSON ANDERSSON WIKSTEN LOFGREN 5 EINANG LOBERG FENNE KVALFOSS 7 RYPL KOS HOLUBEC MASARIK 26’02”3 26’18”0 26’26”6 26’27”5 26’31”8 26’34”8 26’38”6 26’46”4 1 h 24’43”5 1 h 25’06”3 1 h 25’38”2 1 h 26’18”1 1 h 26’32”4 1 h 27’13”3 1 h 27’15”7 1 h 27’39”5 2 MEDVEDZEV POPOV KIRIENKO TCHEPIKOV 4 LEITGEB PASSLER CARRARA ZINGERLE 6 BLOND GERBIER DUMONT FLANDIN 8 HIETALAHTI NIEMI ELORANTA KATAJA 20 KM HOMMES 1 REDKINE, Evgueni EUN 2 KIRCHNER, Mark GER 3 LOFGREN, Mikael SWE 4 POPOV, Alexander EUN 5 ELORANTA, Harri FIN 6 HIETALAHTI, Vesa FIN 7 PASSLER, Johann ITA 8 LOBERG, Frode NOR 57’34”4 57’40”8 57’59”4 58’02”9 58’15”7 58’24”6 58’25”9 58’32”4 7,5 KM DAMES 1 RESTZOVA, Anfissa EUN 2 MISERSKY, Antje GER 3 BELOVA, Elena EUN 4 ALEXIEVA, Nadezda BUL 5 ADAMICKOVA, Jirina TCH 6 SCHAAF, Petra GER 7 BRIAND, Anne FRA 8 BLAGOEVA, Silvana BUL 3 1 2 3 4 5 6 7 8 1 X 7,5 KM DAMES FRA GER EUN BUL FIN SWE NOR TCH NIOGRET CLAUDEL BRIAND 3 BELOVA RESTZOVA MELNIKOVA 5 LAMPINEN SIKIO MARKKANEN 7 TROSTEN FOSSEN KRISTIANSEN 24’29”2 24’45”l 24’50”8 24’55”8 24’57”6 25’10”4 25’29”8 25’33”5 1h 1h 1h 1h 1h 1h 1h 1h 15’55”6 16’18”4 16’54”6 18’54”8 20’17”8 20’56”6 21’20”0 23’12”7 2 DISL MISERSKY SCHAAF 4 BLAGOEVA ALEXIEVA SCHKODREVA 6 EKLUND BJORKBOM STADIG 8 SUVOVA KULHAVA ADAMICKOVA 15 KM DAMES 1 MISERSKY, Antje GER 2 PECHERSKAIA, Svetlana EUN 3 BEDARD, Myriam CAN 4 CLAUDEL, Véronique FRA 5 ALEXIEVA, Nadezda BUL 6 BURLET, Delphine FRA 7 NIOGRET, Corinne FRA 8 SANTER, Nathalie ITA Pour la première fois aux Jeux d’hiver, les femmes ont concouru en biathlon. 51’47”2 51’58”5 52’15”0 52’21”2 52’30”2 53’00”8 53’06”6 53’10”3 165 BIATHLON Au cours du relais 7,5 km féminin. Mark Kirchner. AUX SAISIES L es compétitions de biathlon aux Saisies ont permis aux Allemands de conserver le flambeau de la GDR. Précis dans leurs tirs qu’ils manquent rarement, ils disposent d’une technique à skis impressionnante d’où des résultats excellents dont ils se partagent les honneurs avec l’Equipe unifiée. En relais, on trouve donc et pour la première fois de son histoire, sur la première marche du podium, l’équipe allemande composée de Kirchner et Gross, or et argent du 10 km. Elle laisse la deuxième place à la championne olympique en titre, l‘Equipe unifiée conduite par Medvedzev, médaille d’argent du 10 km à Calgary. Les Suédois se classent troisième, résultat encourageant après la septième place obtenue en 1988. Dans cette équipe se distingue Lofgren qui prendra le bronze du 20 km, derrière Kirchner, lequel avec trois fautes laisse l’or à Redkine, champion du monde junior en 1990. 166 Les femmes faisaient leurs premiers pas olympiques aux Saisies, avec des équipes venues du fond principalement. Anfissa Restzova est donc devenue la première championne olympique de biathlon en s’emparant de l’or du 7,5 km. Après avoir remporté l’argent du 20 km et l’or du relais 4x5 km en ski de fond, à Calgary, elle avait cessé la compétition. Jeune maman, elle ne retrouve pas sa place dans l’équipe de fond et se tourne vers le biathlon sous I’œil de son entraîneur et mari. Dans le relais, ce sont les Françaises qui étonnent, après un chassé-croisé palpitant avec les Allemandes et les Russes, elles montrent une dynamique enjouée qui les mènera à la victoire. Habiles au tir elles ont évité les tours de pénalité. En ne manquant aucune cible - «Je n’avais pas le droit à l’erreur » Briand, reprend l’avantage. Il n’en reste pas moins que l’Allemagne, grâce à Miserski, meilleur temps individuel, tirant ses coéquipières de la quatrième à la seconde place XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS et l’Equipe unifié, avec Restzova et son troisième meilleur temps, ont toutes les deux menées à un moment ou à un autre dans cette compétition où la précision du tir a été déterminante. Miserski le confirmera en remportant la semaine suivante le 15 km, effaçant de son pas véloce une pénalité d’une minute, pour une cible manquée. «J’étais heureuse avec les deux médailles d’argent mais çela vient couronner une Pecherskaia, bonne performance ». médaille d’argent avec une cible manquée à son deuxième tour, n’est pas une inconnue, gagnante de la Coupe du monde de l’an dernier elle est également championne du monde de la discipline en 1990 alors Davidova. encore qu’elle s’appelait Bedard, pour sa part, qui a manqué une cible à la seconde et à la troisième série de tirs, était tout étonnée de prendre le bronze. Victoire de l’Allemagne au relais 7,5 km. Anfissa Restzova, médaille d’or au 7,5 km, BOBSLEIGH Au départ, l’engin est placé 15 m en retrait de la ligne. Quant le départ est autorisé, l’équipage a 60 secondes pour lancer le bob et s’asseoir très vite à l’intérieur. Cette phase de poussée peut être déterminante dans la course. Au bout de quatre manches (2 par jour), les quatre temps sont additionnés pour le classement final. Et ce, aussi bien pour l’épreuve de bob à 2 que celle de bob à 4. Dans le mince couloir de glace vive de 1,40 m de large, les équipages, qui doivent impérativement participer aux quatre manches, atteignent des vitesses de pointe de 130 km/h et supportent une force centrifuge de 4 G. A DEUX 1 WEDER, Gustav & ACKLIN, Donat SUI 2 LOCHNER, Rudolf & ZIMMERMANN, Markus GER 3 LANGEN, Christoph & EGER, Gunther GER 4 APPELT, Ingo & SCHROLL, Thomas AUT 5 HUBER, Gunther & TICCI, Stefano ITA 6 TOUT, Mark & PAUL, Lenox GBR 7 SHIMER, Brian & WALKER, Herschel USA 8 RAINER, Gerhard & BACHLER, Thomas AUT Le bob autrichien vainqueur dans la course à quatre. Caractéristiques générales des épreuves Le bobsleigh est inscrit au programme olympique depuis les Jeux de Chamonix en 1924. Le poids et la longueur des bobs varient selon l’épreuve. Bob à deux (« boblet »): 390 kg, bob à 4 : 630 kg. Largeur maximum: 67 cm. Sous le châssis, deux patins fixes sont disposés à l’arrière, tandis qu’à l’avant, deux patins pivotants sont dirigés par le pilote à l’aide de deux poignées. Le frein à la forme d’une herse, il est actionné après le passage de la ligne d’arrivée par l’équipier placé en dernière position. 168 4’03”26 4’03”55 4’03”63 4’03”67 4’03”72 4’03”87 4’03”95 4’04”00 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS A LA PLAGNE A QUATRE 1 2 3 4 5 6 7 8 AUT GER SUI CAN SUI GER GBR FRA 1 APPELT WINKLER HAIDACHER SCHROLL 3 WEDER ACKLIN SCHINDELHOLZ MORELL 5 MEILI GERBER REICH LOFFLER 7 TOUT FARRELL FIELD PAUL 3’53”90 3’53”92 3’54”13 3’54”24 3’54”38 3’54”42 3’54”89 3’54”91 2 HOPPE MUSIOL KUHN HANNEMANN 4 LORI LEBLANC LANGFORD MAC EACHERN 6 CZUDAJ BONK JANG SZELIG 8 FLACHER DASSE TRIBONDEAU FOURMIGUE L a piste de bobsleigh à La Plagne favorisait les plus fins pilotes sans négliger néanmoins la force déterminante des pousseurs, sur les 22 mètres de la piste de lançée(un record), pour propulser l’engin. Celui-ci, toujours plus Iéger grâce au carbone ou au Kevlar, matériaux des carénages dont les formes assurent la meilleure pénétration dans l’air, peut atteindre plus de 140 kilomètres à l’heure. Ce sont Weder et Acklin, deux Suisses, quatrièmes en 1988, qui ont surgi le deuxième jour pour gagner l’or du bob à deux. Cinquième après les deux premières descentes, ils ont finalements upplanté le bob britannique qui tenait les temps intermédiaires. Les Allemands, champions du monde en titre, cinquième à Calgary, ont pris l’argent avec le plus petit écart depuis 1968; suivis de deux de leurs compatriotes à la troisième place. L’équipage d’Autriche I quant à lui a remporté l’or du bob à 4 sous la conduite du bijoutier Ingo Appelt avec une avance de deux centièmes de secondes sur l’Allemagne, le plus petit écart jamais enregistré en bob à 4 olympique. Championne à Calgary, Ia Suisse a pris le bronze à seulement 23 centièmes. Le bob suisse a remporté la course à deux. 169 HOCKEY SUR GLACE L’Equipe unifiée a battu le Canada le jour de la clôture. Caractéristiques générales des épreuves Douze équipes participaient au tournoi olympique, réparties en deux poules A et B de six équipes, pour lesquelles la phase préliminaire s’est déroulée en simple round robin, chacune des équipes disputant cinq matches. Le classement des équipes dans chaque poule a été obtenu par addition des points: 1 victoire: 2 points, 1 match nul: 1 point, 7 défaite: 0 point En cas d’égalité, entre deux équipes ou plus, on a tenu compte des résultats du match ayant opposé les équipes en question. Notons que les règles d’application, au cas où l’égalité subsiste, envisagent tous les cas de figure. Pour la finale, si à la fin de la prolongation de 10 minutes, le résultat était resté nul, alors on aurait eu recours immédiatement à la séance de tirs aux buts. La belle : Tous les matches de belle étaient sous forme de 1/4 et 1/2 finales éliminatoires. Des matches entre les perdants successifs permettant le classement de toutes les équipes, la finale étant jouée le dernier jour des Jeux. 170 1 EUN 2 CAN 3 TCH 4 USA 5 SWE 6 GER 7 FIN 8 FRA Quarts de finale: USA-FRA 4-l ; EUN-FIN 6-1 ; TCH-SWE 3-1 ; CAN-GER 6-5. Demi-finales : EUN-USA 5-2 ; CAN-TCH 4-2. Finale : EUN-CAN 3-1. XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS À MÉRIBEL L e tournoi, dans la patinoire, presque intime de Méribel, au plus près des joueurs en tous cas, aura réservé bien des surprises, à commencer par la nouvelle formule de classement qui ajoute émotion et suspense bienvenus; tout étant toujours possible. A la finale, cependant, au terme d’un match entre les deux géants du palet : Canada/Equipe unifiée, sept titres olympiques chacun, joué dans le dernier tierstemps, la meilleure équipe s’est logiquement imposée. Victor Tikhonov, l’entraîneur comblé, fait avec cette troisième médaille d’or aussi bien qu’Anatoli Tarasov, le créateur du hockey soviétique. Autres surprises de ce tournoi: la grande frayeur des Canadiens ne s’imposant aux Allemands que par des tirs aux buts, la victoire de l’équipe tchécoslovaque sur les Suédois champion du monde, grâce à une belle précision de tir, et aussi le premier classement en quart de finale de l’équipe française après un match plein de rebondissements contre la Norvège. Elle ne s’inclinera malheureusement que de très mauvaise grâce devant les Américains. Canada contre Tchécoslovaquie. 1 ANDRIEVSKI, Alexandre BOURE, Pavel BOUTSAYEV, Viatcheslav GORDIOUK, Viktor DAVYDOV, Yevgueni JAMNOV, Alekseï JITNIK, Alekseï KAMENSKI, Valéri KOVALENKO, Andreï KOZLOV, Viatcheslav KRAVTCHOUK, Igor MALAKHOV, Vladimir MARTYNIOUK, Sergueï MARIINE, Alekseï MIRONOV, Dmitri POTAITCHOUK, Andreï PROKHOROV, Vitali SEMAK, Alexandre SMIRNOV, Alexandre TITOV, Guerman TREFILOV, Andreï TIOURIKOV, Vladimir OUVAYEV, Viatcheslav FILIMONOV, Dmitri CHTALENKOV, Mikhaïl YOUCHKEVITCH, Dmitri 2 ARCHIBALD, Dave BROST, Todd BURKE, Sean DAHL, Kevin DYKHUIS, Karl GILES, Curt HANNAN, Dave HYNES, Gordon JOSEPH, Fabian JUNEAU, Joe KIDD, Trevor KONTOS, Chris LEBEAU, Patrick LINDBERG, Chris LINDROS, Eric MANDERVILLE, Kent PLAVSIC, Adrien RATUSHNY, Dan ROY, Stéphane SAINT-LAURENT, Sam SCHLEGEL, Brad SCHREIBER, Wally SMITH, Randy TIPPETT, David TUTT, Brian WOOLEY, Jason 3 AUGUSTA, Patrick BRIZA, Petr DRAGAN, Jaromir GUDAS, Leo HORAVA, Hiloslav HRBEK, Petr JANECKY, Otakar JELINEK, Tomas KADLEC, Drahomir KASTAK, Kamil LANE, Robert LIBA, Igor LUBINA, Ladislav PROCHAZKA, Frantisek ROSOL, Petr SHENLIK, Richard SVENLA, Robert SCERBAN, Bedrich SLEGR, Jiri SVOBODA, Oldrich TOUPAL, Radek VESELOVSKY, Peter ZENLICKA, Richard 171 LUGE SIMPLE HOMMES 1 HACKL, Georg GER 2 PROCK, Markus AUT 3 SCHMIDT, Markus AUT 4 HUBER, Norbert ITA 5 MULLER, Jens GER 6 MANZENREITER, Robert AUT 7 HASELRIEDER, Oswald ITA 8 FRIEDL, Rene GER 3’02”363 3’02”669 3’02”942 3’02”973 3’03”197 3’03”267 3’03”276 3’03”543 DOUBLE HOMMES J. Kohoutek (TCH). 1 KRAUSSE, Stefan & BEHRENDT, Jan GER 2 MANKEL, Yves & RUDOLPH, Thomas GER 3 RAFFL, Hansjorg & HUBER, Norbert ITA 4 APOSTOL, loan & CEPOI, Liviu ROM 5 BRUGGER, Kurt & HUBER, Willi ITA 6 KOHALA, Hans & LINDQUIST, Carl-Johan SWE 7 GLEIRSCHER, Gerhard & SCHMIDT, Markus AUT 8 DEMTSCHENKO, Albert & SELENSKI, Alexei EUN Caractéristiques générales des épreuves Pratiquée sportivement depuis 1935, la luge est olympique depuis les Jeux d’lnnsbruck en 1964. La luge de course actuelle pèse au plus 22 kg en monoplace et 25 kg en biplace. Ses dimensions sont de 1,28 m à 1,35 m de long, 45 cm de large et 15 cm de haut. Georg Hackl vient de remporter la médaille d’or. 172 A La Plagne, pendant les Jeux, les compétitions se sont déroulées sur la piste de bobsleigh, mais les départs des lugeurs sont donnés plus bas que celui des bobeurs. Conformément au règlement, le tracé comporte un minimum de difficultés tels un virage à gauche, un à droite, une épingle, un «S», une ligne droite... L’épreuve en monoplace Hommes et Dames est disputée en quatre manches, soit deux par jour Victoire au meilleur temps totalisé en quatre manches. En biplace (les hommes uniquement), le classement est déterminé par addition de deux manches courues le même jour. 1’32”053 1’32”239 1’32”298 1’32”649 1’32”810 1’33”134 1’33”257 1’33”299 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS SIMPLE DAMES 1 2 3 4 5 6 7 8 NEUNER, Doris AUT NEUNER, Angelika AUT ERDMANN, Susi GER WEISSENSTEINER, Gerda ITA MYLER, Cammy USA KOHLISCH, Gabriele GER TAGWERKER, Andrea AUT JAKOUCHENKO, Nataliia EUN 3’06”696 3’06”769 3’07”115 3’07”673 3’07”973 3’07”980 3’08”018 3’08”383 monde. Il a conquis le titre qui lui manquait: « le couronnement de ma carrière » avec les trois descentes les plus rapides, malgré une neige fraîche le deuxième jour. Markus Prock, sans médaille en 1988, mais vainqueur de la Coupe du monde de la saison dernière, s’est finalement placé devant son compatriote Markus Schmidt tandis que le champion de Calgary Jens Muller n’a fait que cinquième. Les lugeurs allemands ont récidivé en réussissant un beau doublé en bi-place. Krausse et Behrendt, qui avaient remporté l’argent à Calgary pour la RDA, ont signé le meilleur temps dans chacune des deux manches devant leurs compatriotes de Winterberg, laissant la troisième place aux Italiens, pourtant vainqueurs de la Coupe du monde de la saison. Doris Neuner en route vers la victoire. En bas, le double allemand. Après les Goitschel à Grenoble, deux sœurs remportent une médaille et dans la même épreuve : les sœurs Neuner s’emparent de l’or et de l’argent, les deux premières médailles autrichiennes dans la discipline. Un beau doublé là aussi qui laisse la championne du monde en titre à la troisième place. À LA PLAGNE L es lugeurs sont des athlètes qui savent allier ingéniosité e t d o i g t é , p o u r construire puis conduire leur drôle de petite machine, sur laquelle, la tête à l’horizontale, ils filent en toute légèreté et aérodynamisme à plus de 120 kilomètres à l’heure. Dans ce petit milieu, tout le monde attendait Georg Hackl, l’enfant de la luge de Berchtesgaden qui débuta à l’âge de dix ans, remporta l’argent en 1988 et à deux reprises les championnats du 173 PATINAGE ARTISTIQUE La prestation est sanctionnée par deux notes: une pour le «mérite technique »et l’autre pour « l’impression artistique » qui éventuellement départager les peut concurrents. Si les mouvements entraînant une chute ne sont pas notés, l’appréciation finale s’en ressent.... Pour les deux programmes, le jury est composé de neuf juges de nationalités différentes, accompagnées d’un juge arbitre et d’un juge arbitre assistant. Ils utilisent l’échelle de notes suivante: 0 - non exécuté: 1 = mauvais, 2 = faible, 3 = moyen, 4 = bien, 5 = très bien, 6 = parfait; décimales en plus. Chaque concurrent obtient une place accordée par chaque juge. Depuis que les « figures imposées » ont été supprimées en 1990, le classement final est déterminé d’après les places obtenues dans le programme original (coeff. 0,5) et le programme libre (coeff. 1) qui sont reconverties en points. Le vainqueur a le plus petit total de points. Kristi Yamaguchi. Viktor Petrenko. 174 Caractéristiques générales des épreuves La compétition se déroule en deux temps. Avec le programme original d’abord: exécuté pendant 2 min 40 au plus, sur une musique choisie par le(s) concurrent(s), il doit comporter huit éléments de patinage libre (une combinaison de sauts, deux sauts, trois pirouettes, deux petits pas). Deux notes sont alors attribuées: une note «éléments exigés », et une autre <(présentation ». La première prévaut en cas d’égalité de points. Le programme libre ensuite. Plus long, d’une durée de 4 min pour les Dames et de 4 min 30 pour les Hommes et les Couples, il fait intervenir la capacité technique, la valeur artistique, le synchronisme des mouvements en musique, l’originalité du morceau choisi, la qualité d’exécution... XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS HOMMES 1 2 3 4 5 6 7 8 PETRENKO, Viktor EUN WYLIE, Paul USA BARNA, Petr TCH BOWMAN, Christopher USA OURMANOV Alexei EUN BROWNING, Kurt CAN STOJKO, Elvis CAN ZAGORODNIUK, Viatcheslav EUN 1.5 3.5 4.0 7.5 7.5 8.0 10.0 13.0 DAMES 1 YAMAGUCHI, Kristi USA 2 ITO, Midori JPN 3 KERRIGAN, Nancy USA 4 HARDING, Tonya USA 5 BONALY, Surya FRA 6 CHEN, Lu CHN 7 SATO, Yuka JPN 8 PRESTON, Karen CAN 1.5 4.0 4.0 7.0 7.5 10.5 10.5 14.0 COUPLES 1 MICHKOUTENIOK, Natalia & DMITRIEV, Artour EUN 2 BETCHKE, Elena & PETROV, Denis EUN 3 BRASSEUR, Isabelle & EISLER, Lloyd CAN 4 KOVARIKOVA, Radka & NOVOTNY, Rene TCH 5 CHICHKOVA, Evguenia & NAOUMOV, Vadim EUN 6 KUCHIKI, Natasha & SAND, Todd USA 7 SCHWARZ, Peggy & KONIG, Alexander GER 8 WOTZEL, Mandy & RAUSCHENBACH, Axel GER 1.5 3.0 4.5 6.0 7.5 9.0 11.0 13.0 DANSE SUR GLACE Caractéristiques générales des épreuves danse sur glace La danse sur glace est une discipline olympique depuis 1976. Moins athlétique et plus poétique que le couple en patinage artistique, la discipline évolue selon des règles différentes où les sauts, pirouettes et portés sont absents des chorégraphies. En revanche, les danses imposées sont encore obligatoires en compétition. Leur définition: «Une composition de pas et de séries de pas qui forment le schéma précis de chaque danse avec son placement repéré sur la piste; la musique de chacune d’elles ordonne un rythme et un tempo parfaitement définis.” Natalia Michkouteniok et Artour Dmitriev. Ces imposées, tirées ou spécifiées dans le programme, doivent être exécutées dans un temps imparti: une minute par exemple pour une valse américaine ou européenne ou quatre séquences complètes pour un fox-trot, rocker fox trot, quick-step ou rumba, etc. Les notes attribuées représentent 20 % de la note finale. 175 PATINAGE ARTISTIQUE DANSE 1 KLIMOVA, M & PONOMARENKO, S EUN 1 DUCHESNAY-DEAN & DUCHESNAY, P FRA 3 USOVA, M & ZHULIN, A EUN 4 GRITSCHUK, O & PLATOV, E EUN 5 CALEGARI, S & CAMERLENGO, P ITA 6 RAHKAMO, S & KOKKO, P FIN 7 ENGI, K & TOTH, A HUN 8 YVON, D & PALLUEL, F FRA 2.0 4.4 5.6 8.0 10.0 12.4 13.6 16.6 À ALBERTVILLE ictor Petrenko (EUN), médaille de bronze à Calgary et vice-champion du monde en 1990 et 1991, est enfin parvenu sur la plus haute marche du podium olympique à Albertville. La médaille d’argent est allée à Paul Wylie (USA) et la médaille de bronze à Petr Barna (TCH) après une succession de chutes des principaux favoris, le triple champion du monde Kurt Browning (CAN) et Christopher Bowman (USA). V Marina Klimova et Sergei Ponomarenko. Seconde partie du programme: la danse de création. Le couple peut choisir la composition et l’originalité de l’exécution sur une musique de l’ISU. Le jury note la composition et la présentation qui représentent 30 % de la note finale. Quant à la danse libre, dernière partie, elle laisse aux couples inspirés la possibilité d’exprimer en quatre minutes tout leur talent, la grâce et l’émotion artistique. Ils sont jugés pour le mérite technique (difficulté, originalité, variété, netteté et sûreté) et l’impression artistique (sélection musicale, composition, utilisation de la piste, facilité, sûreté, vitesse...) Soit 50 % de la note finale. L’échelle des notes est comprise entre 0 et 6. Le jury est composé de neuf juges de nationalités différentes, d’un juge arbitre et d’un juge arbitre assistant. En cas d’égalité de points c’est la note impression artistique qui prévaut. 176 La championne du monde Kristi Yamaguchi (USA) remporta la compétition féminine de patinage artistique avec une première place à la fois dans le programme original et dans le programme libre. C’est la première fois qu’une Américaine gagne la médaille d’or en patinage artistique depuis Dorothy Hamill en 1976. Grâce à son triple axel en programme libre, Midori Ito (JPN) put remonter de la quatrième place en programme original que lui valut une chute sévèrement sanctionnée dans le triple lutz, pour se placer sur la deuxième marche du podium. Nancy Kerrigan (USA) enleva la médaille de bronze tandis qu’une autre Américaine, Tonya Harding, prit la quatrième place devant la championne d’Europe Surya Bonaly (FRA), reléguée de la troisième place en programme original à la cinquième place après une quadruple boucle piquée, exécutée imparfaitement et suivie de plusieurs chutes au cours d’une de ces soirées où même la main de la championne est venue toucher la glace. XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS Toutefois, sous la baguette du nouvel entraîneur de Marina Klimova et Sergei Ponomarenko, Tatiana Tarassova, la différence tenait finalement moins au style qu’à la musique: Bach pour les Russes en programme libre contre Bernstein pour les Français. La médaille d’or de Klimova et Ponomarenko était incontestablement acquise après leur première place dans le blues et le paso doble du programme imposé - que la danse sur glace est la seule discipline à retenir - ainsi que dans la polka en original, et une autre première place dans le programme libre, avec cinq juges sur neuf leur ayant attribué la meilleure note contre quatre pour le coupleDuchesnay-Duchesnay-Dean qui prenait ainsi la deuxième place dans leur spécialité, le libre, ainsi qu’au classement général. Les Moscovites Maia Usova et Alexander Zhulin qui flottaient littéralement sur « Les quatre saisons » de Vivaldi, se sont placés troisièmes. Midori Ito. Isabelle Duchesnay-Dean et Paul Duchesnay. Avec neuf 5.9 en impression artistique dans leur programme libre, les champions du monde en titre Natalia Michkouteniok et Artour Dmitriev de l‘Equipe Unifiée ont poursuivi la série ininterrompue depuis 1956 de victoires de l’ex-U.R.S.S. en patinage artistique par couples. Leurs compatriotes Elena Betchke et Denis Petrov ont remporté la médaille d’argent après une chute qui coûta au couple canadien Isabelle Brasseur et Lloyd Eisler une seconde place acquise en programme original. Bronze, argent, or ... Marina Klimova et Sergeï Ponomarenko (EUN) mari et femme, ont gravi tour à tour les trois marches du podium depuis leur première médaille de bronze aux Jeux de 1984 - la danse sur glace est devenue olympique en 1976. Les journalistes avait tablé sur une lutte serrée entre deux styles opposés, l’un plus classique du couple russe et l’autre plus novateur de Paul Duchesnay et Isabelle Duchesnay-Dean (FRA), frère et soeur qui, couronnes champions du monde en 1991, ont fait bien du chemin depuis leur adaptation de «Tarzan et Jane » aux Jeux de Calgary, avec l’aide de leur chorégraphe, l’ancien champion olympique Christopher Dean. 177 PATINAGE DE VITESSE Bart Veldkamp. Caractéristiques générales des épreuves 10 épreuves à l’affiche : le 500 m, le 1000 m, le 1500 m, le 5000 m et le 10 000 m pour les hommes; le 500 m, le 1000 m, le 1500 m, le 3000 m et le 5000 m pour les dames. Le règlement olympique impose de les programmer selon un ordre défini. Les courses opposent toujours 2 athlètes de nationalités différentes qui doivent parcourir l’un des deux couloirs de 4 m de largeur, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Lorsque les virages sont abordés - la courbe intérieure mesurant 26 m, et la courbe extérieure 30 m - les deux patineurs engagés dans les deux lignes droites de 100 m doivent changer de ligne 178 sur un tronçon marqué de 70 m pour annuler cette différence, sous peine de disqualification ! Pour ne pas se gêner lors des croisements, celui qui court sur la piste extérieure a priorité sur l’autre. Il est également interdit aux patineurs de couper la ligne de neige, la ligne peinte ou celle marquée avec des plots mobiles. Les positions intérieure (brassard blanc) ou extérieure (brassard rouge) sont tirées au sort. Un premier tirage est effectué sur trois groupes représentant trois niveaux de valeur. Au second tirage, le premier sorti des deux prend la piste intérieure. Si la composition des paires est établie d’après les résultats obtenus à la distance précédente, le meilleur des deux se positionne sur la piste intérieure. XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS 500 M HOMMES 1 MEY, Uwe-Jens GER 2 KUROIWA, Toshiyuki JPN 3 INOUE, Junichi JPN 4 JANSEN, Dan USA 5 VAN VELDE, Gerard NED 5 MIYABE, Y JPN 7 GOLOUBEV, Alexandre EUN 8 JELEZOVSKI, Igor EUN 500 M DAMES 00’37”14 00’37”18 00’37”26 00’37”46 00’37”49 00’37”49 00’37”51 00’37”57 1000 M HOMMES 1 ZINKE, Olaf GER 2 KIM, Yoon-Man KOR 3 MIYABE, Yasunori JPN 4 VAN VELDE, Gerard NED 5 ADEBERG, Peter GER 6 JELEZOVSKI, Igor EUN 7 THIBAULT, Guy CAN 8 GOULIAEV, Nikolai EUN 1’14”85 1’14”86 1’14”92 1’14”93 1’15”04 1’15”05 1’15”36 1’15”46 1’54”81 1’54”85 1’54”90 1’55”70 1’56”33 1’56”74 1’56”96 1’56”98 01’21”90 01’21”92 01’22”10 01’22”60 01’22”63 01’22”85 01’22”97 01’23”06 1 BOERNER, Jacqueline GER 2 NIEMANN, Gunda GER 3 HASHIMOTO, Seiko JPN 4 POLOZKOVA, Natalia EUN 5 GARBRECHT, Monique GER 6 BAJANOVA, Svetlana EUN 7 HUNYADY, Emese AUT 8 WARNICKE, Heike GER 02’05”87 02’05”92 02’06”88 02’07”12 02’07”24 02’07”81 02’08”29 02’08”52 Gunda Niemann. 3000 M DAMES 06'59"97 07’02”28 07’04”96 07’06”33 07’08”00 07’11”15 07’11"32 07’11”38 10.000 M HOMMES 1 VELDKAMP, Bart NED 2 KOSS, Johann NOR 3 KARLSTAD, Geir NOR 4 VUNDERINK, Robert NED 5 SATO, Kazuhiro JPN 6 HADSCHIEFF, Michael AUT 7 BENGTSSON, Per SWE 8 JOHANSEN, Steinar NOR 1 BLAIR, Bonnie USA 2 YE, Qiaobo CHN 3 GARBRECHT, Monique GER 4 AAFTINK, Christine NED 5 HASHIMOTO, Seiko JPN 6 DASCALU, Mihaela ROM 7 TIOUCHNIAKOVA, Elena EUN 8 LUDING, Christa GER 1500 M DAMES 5000 M HOMMES 1 KARLSTAD, Geir NOR 2 ZANDSTRA, Falco NED 3 VISSER, Leo NED 4 DITTRICH, Frank GER 5 VELDKAMP, Bart NED 6 FLAIM, Eric USA 7 KOSS, Johann NOR 8 SANAROV, Eugeni EUN 00’40”33 00’40”51 00’40”57 00’40”63 00’40”66 00’40”83 00’40”98 00’41”10 1000 M DAMES 1500 M HOMMES 1 KOSS, Johann NOR 2 SONDRAL, Adne NOR 3 VISSER, Leo NED 4 RITSMA, R NED 5 VELDKAMP, Bart NED 6 ZINKE, Olaf GER 7 ZANDSTRA, F NED 8 KARLSTAD, Geir NOR 1 BLAIR, Bonnie USA 2 YE, Qiaobo CHN 3 LUDING, Christa GER 4 GARBRECHT, Monique GER 5 AAFTINK, C NED 6 AUCH, S CAN 7 SHIMAZAKI, K JPN 8 HAUCK, A GER 1 NIEMANN, Gunda GER 2 WARNICKE, Heike GER 3 HUNYADY, Emese AUT 4 ZIJLSTRA, Carla NED 5 BOIKO, Svetlana EUN 6 VAN GENNIP, Y NED 7 BAJANOVA, Svetlana EUN 8 BOERNER, Jacqueline GER 04’19”90 04’22”88 04’24”64 04’27”18 04’28”OO 04’28”10 04’28”19 04’28”52 5000 M DAMES 14’12”12 14’14”58 14’18”13 14’22”92 14’28”30 14’28”80 14’35”58 14’36”09 1 NIEMANN, Gunda GER 2 WARNICKE, Heike GER 3 PECHSTEIN, Claudia GER 4 ZIJLSTRA, Carla NED 5 PROKACHEVA, Liudmila EUN 6 BOIKO, Svetlana EUN 7 BAJANOVA, Svetlana EUN 8 VAN SCHIE, Lia NED 7’31”57 7’37”59 7’39”80 7’41”10 7’41”65 7’44”19 7’45”55 7’46”94 179 PATINAGE DE VITESSE Johann-Olav Koss. Olaf Zinke. À ALBERTVILLE ontrairement à Calgary en 1988, dont la patinoire couverte, maintenant célèbre sur le circuit mondial, a été le théâtre d’une vague de records, Albertville n’en a enregistré aucun sur sa piste extérieure, uniquement construite pour la période des Jeux, et dont la glace était particulièrement exposée aux variations de températures et aux doux après-midi rappelant le printemps. Si les records semblent maintenant réservés aux patinoires couvertes, leur absence n’en a pas pour autant porté préjudice à l’ambiance, les spectateurs allemands, américains, néerlandais et japonais étant venus nombreux agiter une marée de drapeaux et encourager leurs patineurs. C La victoire de Bart Veldkamp dans le 10 000 mètres a apporté aux Néerlandais leur première médaille d’or en patinage de vitesse depuis celle de Piet Kleine dans cette épreuve en 1976. Le détenteur du record du monde, Johann-Olav Koss, a obtenu l’argent à trois secondes du vainqueur et son coéquipier, Geir Karlstad, le bronze; mais la paire norvégienne a dominé les autres épreuves: une médaille d’or pour Koss dans le 1 500 mètres et une autre pour Karlstad dans le 5 000 mètres. 180 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS Jens-Uwe Mey, l’Allemand vainqueur du 500 mètres à Calgary a remporté 31 des 42 courses qu’il a couru sur la distance au cours des quatre dernières années. Il ne s’est pas laissé voler l’or, suivi par deux Japonais. Un centième de seconde a permis à un autre Allemand, Olaf Zinke, de remporter l’or du 1 000 mètres, le Coréen Yoon Man Kim ayant livré une lutte acharnée pour l’argent. neuses de I’ex-Allemagne de l’est. Doubles médaille d’or, Niemann et Blair, se sont lancées pour finir à la poursuite de la couronne olympique dans le 1 500 mètres. Le résultat fut loin de leurs espérances quoique Niemann ait terminé à cinq centièmes de seconde derrière sa coéquipière, Jacqueline Borner, mais l’Américaine n’a obtenu que la 21ème place, le bronze allant à Seiko Hashimoto. Gunda Niemann. Bonnie Blair dans le soleil couchant, qui remporta elle aussi deux médailles d’or. L’Américaine Bonnie Blair (USA) a elle aussi conservé son titre olympique de 1988 dans le 500 mètres, et s’est adjugée l’or également dans le 1000 mètres. Suivie chaque fois par Ye Quiabo à 18 centièmes de seconde dans le 500 mètres et à 2 centièmes de seconde dans le 1 000 mètres. La jeune patineuse avait pourtant été génée dans un dépassement dans le 500 mètres. Celà ne l’empêche pas de devenir la première Chinoise à remporter une médaille aux Jeux d’hiver. Le bronze revenant aux Allemandes chaque fois. L’Allemande Gunda Niemann, spécialiste de longue distance s’est attribué l’or dans le 3 000 et Je 5 000 mètres, tandis que dans cette dernière épreuve, l’argent et le bronze revenaient dans un beau triplé à deux de ses compatriotes, démontrant avec brio la qualité constante des pati- 181 PISTE COURTE HOMMES 1000 M 1 KIM, Ki-Hoon KOR RM 2 BLACKBURN, Frederic CAN 3 LEE, Joon-Ho KOR 4 MCMILLEN, Mike NZL 5 O’REILLY, Willy GBR 6 BLANCHART, Geert BEL 7 LACKIE, Mark CAN 8 DAIGNAULT, Michel CAN 1’30”76 1’31”11 1’31”16 1’31”32 1’36”24 1’36”28 1’36”28 1’37”10 HOMMES RELAIS 5 KM 1 KOR 2 CAN 3 JPN 4 NZL RM 7’14”02 7’14”06 7’18”18 7’18”91 RM 4’36”62 4’37”85 4’42”69 4’44”50 DAMES 3 KM 1 CAN 2 USA 3 EUN 4 JPN Ki-Hoon Kim, dans le relais d’où il ramènera la médaille d’or. Cathy Turner. 182 Caractéristiques générales des épreuves Les épreuves ont lieu dans une patinoire traditionnelle sur un circuit de 111 m; les lignes droites sont très courtes: 28.85 m. Aux Jeux, les Hommes courent le 1000 m et le relais 5000 m; les Dames, le 500 m et le relais 3000 m. Le procédé des courses est simple; il s’agit de séries avec élimination directe jusqu’à la finale. Après son succès à Calgary, elle fait son entrée au programme olympique à Albertville. Selon la distance ou les séries, le départ est donné en ligne avec 6 ou 4 concurrents. Seule la place compte. Vingt minutes de repos sont accordées entre les courses. Les deux premiers de chaque séries sont qualifiés pour le tour suivant, jusqu’à la finale. En relais, plusieurs équipes de quatre patineurs prennent le départ. Chacune d’elles a au moins un patineur en action pendant un ou plusieurs tours: ils peuvent se relayer dans les lignes droites. 27 ou 45 tours auront été parcourus en fin de course. DAMES 500 M 1 TURNER, Cathy USA 2 LI, Yan CHN 3 HWANG, Ok Sil PRK 4 VELZEBOER, Monique NED 5 PYLAEVA, Marina EUN 6 LAMBERT, Nathalie CAN 7 VLASOVA, loulia EUN 8 WANG, Xiulan CHN 47”04 47”08 47”23 47”28 48”42 48”50 48”70 1’34”12 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS veau record du monde de son compatriote dans la finale en 1’30”76 pour s’emparer de la médaille d’or. Au relais 5000m,arrivée au photo-finish entre les patineurs coréen et canadien, Kim Ki Hoon bondissant littéralement sur la ligne à un poil de Michel Daignault. L’équipe britannique, médaille d’or et d’argent aux championnats du monde de l’an passé, n’a pu se placer que troisième en demi-finale. Ki-Hoon Kim. L’Américaine Cathy Turner, jeune espoir du patinage de vitesse classique dans les années soixante-dix, qui abandonne la compétition en 1981 pour reparaître sur la scène sportive en piste courte À ALBERTVILLE « R egardez un peu ça! » lance un commentateur de la télévision en présentant le patinage de vitesse sur piste courte. Cette toute jeune discipline dont la première compétition officielle remonte à moins de vingt ans, a fait son chemin. Sport de démonstration à Calgary, c’était une discipline à part entière à Albertville qui de surcroît s’est révélée terriblement passionnante. Avec l’avantage d’avoir lieu sur une patinoire de taille normale contrairement au patinage de vitesse classique, à savoir sur une piste de 111 m au lieu de 400 m, les épreuves de piste courte se déroulent par séries avec élimination directe. Six ou quatre concurrents par série prennent le départ et les deux premiers qui franchissent la ligne d’arrivée se qualifient pour le tour suivant. Plus facile à dire qu’à faire lorsque les coureurs prennent les virages en U en touchant la glace de leur main pour garder l’équilibre, à parfois plus de 50 km/heure. Frissons et chutes garantis. Dans la demi-finale du 1000m,Joon Ho Lee de Corée établit un record du monde en 1'31"27 tandis que le champion du monde de 1991 O’Reilly, vainqueur des 500 et 1000m à Calgary, tombe dans le sixième tour. Kim Ki Hoon améliore encore le nou- après avoir suivi les démonstrations aux Jeux de 1988 à la télévision, faillit tomber dans le 500m féminin avant de battre la Chinoise Li Yan de 4 centièmes de seconde. La championne du monde Sylvie Daigle du Canada avait été éliminée après une chute en quart de finale. Cathy Turner avait déjà obtenu une médaille d’argent dans le relais 3000m, remporté par les Canadiennes. La puissante équipe chinoise avait été éliminée dans les séries de qualification après une chute, à quinze mètres seulement de l’arrivée, de Yangmei Zehng qui ne s’en consolera pas. Sylvie Daigle. 183 SKI ALPIN Caractéristiques générales des épreuves DESCENTE Le tracé de la piste de descente est matérialisé par des portes de direction de couleur rouge de 1m x 0,70m, laissant un passage d’au moins 8 m de large. Des entraînements sont prévus pendant trois jours avant la compétition afin de permettre aux concurrents de se familiariser avec la piste. Les médaillés de la descente hommes. Page suivante : le vainqueur de la descente : Patrick Ortlieb, dossard no 1. Le duo italien Polig et Martin, après sa victoire dans le combiné. D’après les normes internationales, la course doit durer environ deux minutes. Départ foutes les deux minutes. Les quinze meilleurs descendeurs mondiaux sont tirés au sort et partent les premiers; les suivants prennent le départ selon l’ordre du classement FIS. Une chute en course n’entraîne pas la disqualification, seulement une perte de temps si le concurrent revient dans le tracé... Les portes manquées sont sanctionnées. Le chronométrage est seul « juge » : victoire au meilleur temps ! La descente de la Face a été conçue par Bernhard Russi, champion olympique de descente à Sapporo en 1972. COMBINÉ Le combiné alpin associe descente et slalom. La compétition se déroule sur deux jours en commençant par la descente combiné, un peu différente de la «grande » descente - à Val d’Isère, le départ se situait 150 m plus bas - mais le déroulement est le même sur un tracé matérialisé par des portes de direction de couleur rouge de 1 m x 0,75 m, laissant un passage d'au moins 8 m de large. Même système de départ que pour la descente avec un départ toutes les minutes trente. Le slalom ensuite. Deux manches piquetées de portes serrées (55 à 75 maximum) imposant des virages à court rayon. Ces portes laissant un passage de 5 m sont espacées d’au moins 75 cm. Une reconnaissance du parcours est prévue avant chaque manche (les deux tracés sont différents). L’ordre de départ du slalom est le même qu’à la descente et les quinze premiers de la première 184 manche partent dans l’ordre inverse des résultats obtenus dans cette première manche, les suivants se présentent au départ en fonction de l’ordre d’arrivée de la première manche. «Enfourcher» ou manquer une porte entraîne la disqualification, mais pas une chute si le coureur revient dans le tracé. Les temps réalisés sont transformés en points course (ou pénalités obtenues par calcul arithmétique), additionnés afin d’obtenir le classement final du combiné. SLALOM GÉANT Le tracé du slalom géant est délimité par des portes alternativement rouges et bleues, surmontées de calicots de 0,75 m de large par 0,50 m de haut. Le nombre de portes utilisées est de 12 à 15 % du dénivelé en mètres (36 à 45 portes pour 300 m). Elles doivent laisser un passage de 4 à 8 m au plus, et être distantes d’au moins 10 m. L’épreuve est courue en deux manches chronométrées, disputées le même jour sur des tracés différents. Les concurrents peuvent effectuer une reconnaissance de chaque tracé avant la compétition mais ne doivent pas essayer de franchir les portes ou d’exécuter des virages parallèlement aux portes en imitant le tracé sous peine de disqualifïcation. Le départ est donné toutes les minutes trente. Le système de départ est le même que pour le slalom du combiné. « Enfourcher »ou manquer une porte entraîne la disqualification, mais pas une chute si le coureur revient dans le tracé. Victoire au meilleur temps par addition des deux manches. SLALOM Les «slalomeursu de la piste doivent venir à bout de deux manches piquetées de portes serrées (55 à 75 portes maximum), laissant un passage de 4-5 m, fous les 75 cm au moins. Une reconnaissance est prévue avant chaque manche. Victoire Finale au meilleur temps par addition des deux manches. SKI ALPIN Marc Girardelli. HOMMES : SUPER G HOMMES : DESCENTE L’épreuve de super géant (ou super G) est la dernière née des épreuves de ski alpin, courue pour la première fois en Coupe du monde en 1985, intégrée au programme olympique dès 1988 à Calgary Compromis entre la descente et le géant, le super G est devenu l’épreuve de prédilection des skieurs polyvalents, sur une pente à la dénivellation un peu moins importante qu’en descente (240 m de moins sur La Face). Contrairement à la descente, aucun entraînement ne précède l’épreuve : les concurrents doivent mémoriser le tracé, le relief, et évaluer les vitesses atteintes aux différents passages lors d’une reconnaissance prévue deux heures avant le départ. Les portes utilisées sont celles du géant (les banderoles font 0,75 m de large par 0,50 m de haut), rouges en alternance avec des bleues disposées en nombre égal (et maximum) à 10 % de la dénivelée (ex: 500 m 50 portes). Il n’y a qu’une manche. Le départ donné toutes les minutes trente s’effectue dans le même ordre que celui de la descente. 1. ORTLIEB, Patrick AUT 2. PICCARD, Franck FRA 3. MADER, Guenther AUT 4. WASMEIER, Markus GER 5. THORSEN, Jan Einar NOR 6. HEINZER, Franz SUI 7. TAUSCHER, Hansjoerg GER 8. ARNESEN, Lasse NOR 1’50”37 1‘50”42 1’50”47 1’50”62 1’50”79 1’51”39 1’51”49 1’51”63 HOMMES : COMBINÉ 1 POLIG, Josef ITA 2 MARTIN, Gianfranco ITA 3 LOCHER, Steve SUI 4 CRETIER, Jean-Luc FRA 5 WASMEIER, Markus GER 6 GHEDINA, Kristian ITA 7 FURUSETH, Ole Christian NOR 8 GIGANDET, Xavier SUI 14’58 14’90 18’16 18’97 32’77 38’96 40’47 41’21 HOMMES : SLALOM GÉANT 1 TOMBA, Alberto ITA 2 GIRARDELLI, Marc LUX 3 AAMODT, Kjetil Andre NOR 4 ACCOLA, Paul SUI 5 FURUSETH, Ole Christian NOR 6 MADER, Guenther AUT 7 SALZGEBER, Rainer AUT 8 NYBERG, Fredrik SWE 2’06”98 2’07”30 2’07”82 2’08”02 2’08”16 2’08”80 2’08”83 2’09”00 HOMMES : SLALOM SPÉCIAL 1’44”39 1 JAGGE, Finn Chr. NOR 1’44”67 2 TOMBA, Alberto ITA 1’44”85 3 TRITSCHER, Michael AUT 1’45”44 4 STAUB, Patrick SUI 1’45”48 5 FOGDOE, Tomas SWE 1’45”62 6 ACCOLA, Paul SUI 7 VON GRUENIGEN, Michael SUI 1’46”42 1’46”57 8 NILSSON, Jonas SWE HOMMES : SUPER G 1 AAMODT, Kjetil Andre NOR 2 GIRARDELLI, Marc LUX 3 THORSEN, Jan Einar NOR 4 FURUSETH, Ole Christian NOR 5 POLIG, Josef ITA 6 HANGL, Marco SUI 7 MADER, Guenther AUT 8 STIANSEN, Tom NOR 186 1’13”04 1’13”77 1’13”83 1’13”87 1’13”88 1’13”90 1’14”08 1’14”51 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS DAMES : DESCENTE Caractéristiques de l’épreuve Le tracé de la piste de descente est matérialisé par des portes de direction de couleur rouge de 7 m x 0,70 m, laissant un passage d’au moins 8 m de large. La course doit durer plus d’1 min. 40 s. La descente du Roc de Fer a également été conçue par Bernhard Russi. Pour le reste, le réglement est identique à celui de la descente hommes. 1 LEE-GARTNER, Kerrin CAN 2 LINDH, Hilary USA 3 WALLINGER, Veronika AUT 4 SEIZINGER, Katja GER 5 KRONBERGER, Petra AUT 6 GUTENSOHN, Katrin GER 7 SADLEDER, Barbara AUT 8 GLADISHIVA, Svetlana EUN 1’52”55 1’52”61 1’52”64 1’52”67 1’52”73 1’53”71 1’53”81 1’53”85 DAMES : COMBINÉ 1 KRONBERGER, Petra AUT 2 WACHTER, Anita AUT 3 MASNADA, Florence FRA 4 BOURNISSEN, Chantal SUI 5 BERGE, Anne NOR 6 MCKENDRY, Michelle CAN 7 BOKAL, Natasa SLO 8 MEDZIHRADSKA, Lucia TCH 2’55 19’39 21’38 24’98 35’28 39’02 42’60 47’43 DAMES : SLALOM GÉANT 1 WIBERG, Pernilla SWE 2 ROFFE, Diann USA 2 WACHTER, Anita AUT 4 MAIER, Ulrike AUT 5 PARISIEN, Julie M J USA 6 MERLE, Carole FRA 7 TWARDOKENS, Eva USA 8 SEIZINGER, Katja GER DAMES : SLALOM SPÉCIAL Petra Kronberger. 1’32”68 1 KRONBERGER, Petra AUT 1’33”10 2 COBERGER, Annelise NZL 3 FERNANDEZ OCHOA, Blanca ESP 1’33”35 1’33”40 4 PARISIEN, Julie M J USA 1’33”68 5 BUDER, Karin AUT 1’33”72 6 CHAUVET, Patricia FRA 1’33”96 7 SCHNEIDER, Vreni SUI 1’34”22 8 BERGE, Anne NOR 2’12”74 2’13”71 2’13”71 2’13”77 2’14”10 2’14”24 2’14”47 2’14”96 DAMES : SUPER G 1 COMPAGNONI, Deborah ITA 2 MERLE, Carole FRA 3 SEIZINGER, Katja GER 4 KRONBERGER, Petra AUT 5 MAIER, Ulrike AUT 6 LEE-GARTNER, Kerrin CAN 7 GERG, Michaela GER 8 TWARDOKENS, Eva USA 1’21”22 1’22”63 1’23”19 1’23”20 1’23”35 1’23”76 1’23”77 1’24”19 Kerrin Lee Gartner. 187 SKI ALPIN Alberto Tomba après la course. A VAL-D’ISÈRE AUX MENUIRES A MÉRIBEL L e tracé de la descente homme sur la Face de Bellevarde à Val d’Isère, de même que celui de la descente femmes sur le Roc-deFer à Méribel, réalisés par Bernhard Russi, auront permis aux spectateurs d’apprécier les courses pratiquement de bout en bout. Si les skieurs ont eu diverses réactions quant à ces pistes : trop technique ou trop lente pour certains, annonçant l’avenir de l’épreuve pour d’autres, les 30 000 personnes qui ont suivi la descente à Bellevarde ont pu goûter une compétition captivante et complexe, riche en émotion et en rebondissements. Tous les favoris devaient voir leurs espoirs déçus, incapables de faire mieux que le 1’50”37 du dossard numéro 1, l’Autrichien Patrick Ortlieb, qui a attendu le passage de cinquante-cinq autres concurrents avant d’être sûr qu’il avait remporté l’or et son premier titre international à cinq centièmes de seconde du Français Franck Piccard, bronze à Calgary et pour lequel ce fut un remarquable retour en forme dans sa région natale. Le combiné réservait également sa part de mauvaises surprises pour le Luxembourgeois Girardelli qui fit une nouvelle chute dans la descente et pour le Kjetil Aamodt en pleine action. Champion olympique de Calgary Hubert Strolz qui manqua une porte et pour Paul Accola, grand favori suisse,qui fit une erreur d’appréciation dans le slalom. Les Italiens, Polig et Martin, profitèrent de l’aubaine pour capturer l’or et l’argent, le bronze revenant à Steve Locher, qui remportait ainsi l’une des rares médailles de l’équipe suisse. Kjetil Aamodt et Jan Einar Thorsen, or et bronze dans le Super G, ont démontré que les Norvégiens n’étaient pas uniquement venus pour leur lot traditionnel de médailles en combiné nordique. Si Franck Piccard, champion en titre, n’a tenu que vingt secondes sur le parcours, au grand désespoir des spectateurs venus nombreux pour lui au pied de la piste, Marc Girardelli en remportant l’argent, a finalement rompu son mauvais sort olympique. Dans le slalom géant, Alberto Tomba, l’irrésistible, encouragé avec force fracas par des milliers d’Italiens, est devenu le premier skieur à conserver son titre olympique en remportant l’épreuve à 32 centièmes de Girardelli, qui lui obtenait ainsi sa deuxième médaille 188 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS d’argent, devant la Norvège, avec Aamodt. On la retrouve encore en tête dans le slalom avec Jagge. En effet, malgré des efforts surhumains, Tomba ne sauvera pas son deuxième titre olympique de Calgary. Après une première manche assez lente où il finit à près d’une seconde du Norvégien, la « Bomba » réussira presque son pari avec un extraordinaire et fulgurant 51”66 dans la seconde manche. Bien que perdant de son avance au fur et mesure de sa descente, Jagge parviendra néanmoins à conserver 28 centièmes de seconde d’avance, pour monter sur la plus haute marche du podium. montée sur la plus haute marche du podium en slalom. Elle était suivie par la Annelise Coberger qui avec un bond de la huitième à la deuxième place - elle a réalisé la meilleure deuxième manche - a ainsi obtenu la première médaille olympique des Jeux d’hiver pour l’hémisphère sud où sa course a été retransmise en direct à la télévision à 3h00 du matin. Julie Parisien a terminé à la quatrième place à cinq centièmes, un battement de cil, de Blanca Fernandez Ochoa, qui, cinquième à Calgary, a suivi l’exemple Grâce à une descente particulièrement rapide, Petra Kronberger remportera le combiné sur sa compatriote et tenante du titre olympique, Anita Wachter, qui n’a pu combler l’écart malgré sa première place dans les deux manches du slalom. La Française Masnada s’est attribué le bronze. médaille d’or à Sapporo dans cette même épreuve. Avec le bronze, elle est la première skieuse espagnole à détenir une médaille olympique. Skieuse complète depuis trois ans, Kronberger qui, record sans précédent, a remporté cinq épreuves en Coupe du monde, au cours de la saison 1991 est également De nombreuses skieuses se sentant plus à l’aise sur une neige dure et glacée, la descente, sous la neige, a été dominée, par deux Nord-Américaines: Kerrin Lee Gartner de Calgary, une inconnue en 1988, et Hilary Lindh, or et argent. Elles n’ont laissé que le bronze à l’Autrichienne Wallinger. En s’adjugeant la première place du Super G à 1”41 de Carole Merle, Deborah Compagnoni, qui s’entraîne avec Tomba, a remporté la deuxième médaille d’or de ski alpin féminin italien. Elle l’espérait dans le slalom géant mais elle a chuté, de même que Petra Kronberger, sixième à Calgary. L’épreuve a été remportée par Pernilla Wiberg, première suédoise à obtenir une médaille en ski alpin, à plus d’une seconde de l’Américaine Roffe. Pernilla Wiberg, première Suédoise à remporter une médaille en ski alpin. Annelise Coberger, qui donne sa première médaille d’hiver à la Nouvelle-Zélande. 189 SKI ARTISTIQUE A TIGNES C hampions du monde de bosses, Edgar Grospiron (FRA) et Donna Weinbrecht (USA) se sont attribué les premières médailles olympiques en ski acrobatique dans une ambiance de carnaval sous une neige dense. La musique qui accompagnait les concurrents tout au long de la piste de 250 mètres, n’a pu couvrir les encouragements des 10 000 spectateurs, qui, français pour la plupart, ont démontré la popularité de ce jeune sport. Grospiron a lui-même commencé le ski acrobatique à 12 ans car le ski alpin l’ennuyait... Un autre Français, Olivier Allamand, a remporté l’argent tandis que le bronze est revenu à l’Américain, Nelson Carmichael. Elizaveta Kojevnikova de l’Equipe unifiée a obtenu la médaille d’argent chez les femmes avec la descente la plus rapide (39”47), et Stine Hattestad la médaille de bronze. Edgar Grospiron et.. . BOSSES HOMMES 1 GROSPIRON, Edgar FRA 2 ALLAMAND, Olivier FRA 3 CARMICHAEL, Nelson USA 4 BERTHON, Eric FRA 5 SMART, John CAN 6 PAAJARVI, Jörgen SWE 7 BRASSARD, Jean-Luc CAN 8 PERSSON, Leif SWE 25.81 24.87 24.82 24.79 24.15 24.14 23.71 22.99 BOSSES DAMES . . . Donna Weinbrecht, champions du monde, ont obtenu la première médaille d’or des bosses olympiques. 190 1 WEINBRECHT, Donna USA 2 KOJEVNIKOVA, Elizaveta EUN 3 HATTESTAD, Stine NOR 4 MITTERMAYER, Tatjana GER 5 STEIN, Birgit GER 6 MCINTYRE, Liz USA 7 MARCIANDI, Silvia ITA 8 MONOD, Raphaelle FRA 23.69 23.50 23.04 22.33 21.44 21.24 19.66 15.57 Caractéristiques générales des épreuves Les épreuves de ski de fond, d’après le règlement international, doivent se dérouler sur une piste comportant un tiers de montée avec des pentes de 9 à 18%, un tiers de descente et un tiers de plat ou de relief vallonné. Jusqu’en 1985, seule la technique classique était pratiquée en compétition. Mais le pas de patineur, plus rapide (25km/h de moyenne, soit un gain de temps de 5 à 10%), est progressivement adopté par la majorité des coureurs. Cette nouvelle technique dite “libre”, comprenant tous les mouvements du ski de fond, est maintenant officiellement acceptée en compéti- tion. Deux épreuves sont courues en technique classique (10 et 30, 5 et 15 km), deux autres en libre (15 et 10 km poursuite, 50 et 30 km). 4 X 5 km dames dans le décor somptueux des Saisies. Le principe des courses individuelles s’effectue contre la montre avec un départ toutes les trente secondes. La course poursuite se dispute en deux manches sur deux jours. La première manche est un contre la montre en technique classique: le meilleur skieur de la première manche part en première position de la deuxième manche courue en libre le surlendemain, le suivant est imputé d’un handicap correspondant à l’écart de temps de sa première manche, etc. Le premier arrivé a gagné. SKI DE FOND 191 SKI DE FOND Vegard Ulvang et Harri Kirvesniemi (FIN) à gauche. En bas, Bjorn Daehlie. RELAIS 4 X 10 KM HOMMES 1 NOR 1 h 39’26”0 2 ITA 1 h 40’52”7 3 FIN 1 h 41’22”9 4 SWE 1 h 41’23”1 5 EUN 1 h 43’03”6 1 h 43’41”7 6 GER 7 TCH 1 h 44’20”0 1 h 44’51”1 8 FRA 1 LANGLI 2 PULIE ULVANG ALBARELLO VANZETTA SKJELDAL DAEHLIE FAUNER 3 KUUSISTO 4 OTTOSSON KIRVESNIEMI MAJBACK RASANEN FORSBERG MOGREN ISOMETSA 5 KIRILLOV 6 BAUROTH SMIRNOV BEHLE BOTVINOV REIN PROKUROROL MUHLEGG 7 NYC 8 REMY BUCHTA SANCHEZ BENC AZAMBRE KORUNKA BALLAND 10 KM HOMMES 1 ULVANG, Vegard NOR 2 ALBARELLO, Marco ITA MAJBACK, Christer SWE DAEHLIE, Björn NOR JONSSON, Niklas SWE KIRVESNIEMI, Harri FIN VANZETTA, Giorgio ITA STADLOBER, Alois AUT 27’36”0 27’55”2 27’56”4 28’01”6 28’03”l 28’23”3 28’26”9 28’27”5 POURSUITE HOMMES 11 DAEHLIE, Björn NOR 2 ULVANG, Vegard NOR 3 VANZETTA, Giorgio ITA 4 ALBARELLO, Marco ITA 5 MOGREN, Torgny SWE 6 MAJBACK, Christer SWE 7 FAUNER, Silvio ITA 8 SMIRNOV, Wladimir EUN 1 1 1 1 1 1 1 1 h h h h h h h h 05’37”9 06’31”3 06’32”2 06’33”3 06’37”4 07’17”0 07’34”9 07’35”8 30 KM HOMMES 1 ULVANG, Vegard NOR 2 DAEHLIE, Björn NOR 3 LANGLI, Terje NOR 4 ALBARELLO, Marco ITA 5 JEVNE, Erling NOR 6 MAJBACK, Christer SWE 7 JONSSON, Niklas SWE 8 PONSILUOMA, Jyrki SWE 1 1 1 1 1 1 1 1 h h h h h h h h 22’27”8 23’14”0 23’42”5 23’55”7 24’07”7 24’12”1 25’17”6 25’24”4 50 KM HOMMES 1 DAEHLIE, Björn NOR 2 DE ZOLT, Maurilio ITA 3 VANZETTA, Giorgio ITA 4 PROKUROROV, Alexej EUN 5 BALLAND, Herve FRA 6 NYC, Radim TCH 7 MUHLEGG, Johann GER 8 BENC, Pavel TCH 2 h 03’41”5 2 h 04'39"1 2 h 06’42”1 2 h 07’06”1 2 h 07’17”7 2 h 07’41”5 2 h 07’45”2 2 h 08’13”6 XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS 5 KM DAMES 1 LUKKARINEN, Marjut FIN 2 EGOROVA, Lyubov EUN 3 VALBE, Elena EUN 4 BELMONDO, Stefania ITA 5 NYBRATEN, Inger Helene NOR 6 DANILOVA, Olga EUN 7 LASUTINA, Larisa EUN 8 PEDERSEN, Solveig NOR 14’13”8 14’14”7 14’22”7 14’26”2 14’33”3 14’37”2 14’41”7 14’42”l 15 KM DAMES 42’20”8 43’29”9 43’42”3 44’01”5 44’02”4 44’02”7 44’18”6 44’31”5 1 EGOROVA, Lyubov EUN 2 LUKKARINEN, Marjut FIN 3 VALBE, Elena EUN 4 SMETANIA, Raisa EUN 5 BELMONDO, Stefania ITA 6 KIRVESNIEMI, Marja-Liisa FIN 7 NYBRATEN, Inger Helene NOR 8 DYBENDAHL, Trude NOR POURSUITE DAMES 40’07”7 40’31”8 40’51”7 41’05”1 41’26”9 41’28”2 41’35”1 41’48”8 1 EGOROVA, Lyubov EUN 2 BELMONDO, Stefania ITA 3 VALBE, Elena EUN 4 LUKKARINEN, Marjut FIN 5 NILSEN, Elin NOR 6 WESTIN, Marie-Helene SWE 7 NYBRATEN, Inger Helene NOR 8 LASUTINA, Larisa EUN Podium réjoui: celui du 15 km dames. 30 KM DAMES 1 BELMONDO, Stefania ITA 2 EGOROVA, Lyubov EUN 3 VALBE, Elena EUN 4 NILSEN, Elin NOR 5 LASUTINA, Larisa EUN 6 Dl CENTA, Manuela ITA 7 WESTIN, Marie-Helene SWE 8 OPITZ, Simone GER 1 h 22’30”1 1 h 22’52”0 1 h 24’13”9 1 h 26’25”l 1 h 26’31”8 1 h 27’04”4 1 h 27’16”2 1 h 27’17”4 1 VALBE SMETANINA LASUTINA EGOROVA 2 PEDERSEN NYBRATEN DYBENDAHL NILSEN 3 VANZETTA Dl CENTA PARUZZI BELMONDO 4 KIRVESNIEMI MAATTA SAVOLAINEN LUKKARINEN 5 STANISIERE GIRY ROUSSET VILLENEUVE MANCINI 6 BALAZOVA NEUMANOVA HAVRANCIKOVA ZELINGEROVA 7 GORLIN WALLIN SATERKVIST WESTIN 8 WEZEL HESS OPITZ KUMMEL RELAIS 4 X 5 KM DAMES 1 2 3 4 5 6 7 8 EUN NOR ITA FIN FRA TCH SWE GER 0 0 1 1 1 1 1 1 h h h h h h h h 59’34”8 59’56”4 00’25”9 00’52”9 01’30”7 01’37”4 01’54”5 02’22”6 193 SKI DE FOND AUX SAISIES L Marjut Lukkarinen et, à droite, Stefania Belmondo. es Norvégiens savent se démener aussi bien pour gagner que pour encourager, les Italiens aussi d’ailleurs, il fallait pour en juger être aux Saisies pour les compétitions de fond, chaleur de kermesse, drapeaux et banderoles, cornes, cloches et crecelles, pour une ambiance sportive, bruyante et bon enfant sous un soleil éclatant. Le site des Saisies est donné comme le paradis du fond. Le cadre est enchanteur mais pour les coureurs, l’altitude où il est situé demande une grande adaptation et, si les pistes sont excellentes, elles n’en n’ont pas moins un relief particulièrement accidenté. Autant de difficultés auxquelles les Norvégiens sont venus à bout pour remporter des titres olympiques tant espérés depuis seize ans. Au 30 km, Vegard Ulvang, bronze en 88,entouré de Daehlie et Langli ont couvert les podiums de bleu et rouge. On comprend le délire des supporters. Au 10 km, Ulvang réédite l’exploit malgré un baton de cassé. D’autres erreurs provoquent la chute du favori Langli qui cède la place à Albarello, lequel avait pourtant chuté. Au 15 km libre poursuite, qui fait son apparition aux Jeux, la Norvège se reprend de plus belle et c’est l’affrontement entre Daehlie et Ulvang, le premier l’emporte. Le second n’apprécie pas. Le bronze s’est joué entre deux Italiens qui aiment la poursuite : Vanzetta et Albarello. Les Italiens qui font d’ailleurs encore parler d’eux au 50 km, l’ultime compétition de fond où tout le monde attend De Zolt. A 42 ans, le grillon a encore toutes ses chances, champion du monde de l’épreuve en 1987, il remporte la médaille d’argent à Calgary et se classe troisième mondial en 1991. Mais les légendes s’effacent les unes devant les autres. C’est le Norvégien Daehlie qui va s’imposer, nouveau héros en perspective pour Lillehammer. Le 15 km qui ouvrait les compétitions olympiques de fond féminin en a surpris plus d’un. L’or est revenu à Lyubov Egorova outsider au départ et l’argent à une inconnue Marjut Lukkarinen, laissant le bronze à la favorite Elena Valbe. Le 5 km n’était pas bien différent, avantage à la Finlandaise sur Egorova. C’est la première médaille d’or finlandaise de ces Jeux mais la troisième 194 dans cette épreuve depuis Sarajevo. Le 10 km poursuite, pour Egorova, est l’occasion de continuer sa moisson de médailles, Valbe reste fidèle au bronze, laissant s’intercaler Stefania Belmondo, spécialiste du pas de patinage. Au relais il y a quelques petits changements, mais avant tout c’est l’apothéose de « Mamie Raïssa » Smetnanina qui, en remportant là sa dixième m é d a i l l e ( q u a t r i è m e e n o r depuis 1976),devient la médaillée la plus âgée de l’histoire . . . à 40 ans! Mais en deuxième position sur une neige particulièrement dure, on retrouve les Norvégiennes, dont Nybraten, de l’équipe tenante du titre à Sarajevo. A Lillehammer, on reparlera sans doute de Mancini, qui place l’équipe française quatrième derrière l’équipe italienne dont fait partie Belmondo. Celle-ci, avec son imbattable pas de patinage, et sous les hourrahs d’une foule survoltée, va remporter le 30 km devant les deux indétrônables de l’Equipe unifiée. Le podium du combiné individuel. Caractéristiques générales des épreuves Saut et ski de fond, telle est la combinaison de cette discipline nordique pour skieurs très complets. Les compétitions se déroulent sur deux jours. Premier jour: saut sur tremplin de 90 m. Le style est noté sur 20 par cinq juges qui prennent en compte l’élan, la détente, le vol, la réception. La meilleure et la moins bonne note sont annulées: les trois restantes sont additionnées. Note maximale: 60 points. Quant à la longueur du saut, elle est mesurée visuellement, à 50 cm près, par des mesureurs placés le long de la réception, et aussi notée: 60 points pour le plus long saut réalisé par manche de concours et 1,6 points en moins par mètre de retard (ex: plus long saut: 88 m - 60 points, un saut de 85 m - 55,2 points). Les deux meilleurs sauts sur les trois effectués sont retenus. Le résultat en points est converti en pénalités de temps qui déterminent l’ordre de départ de la course de fond qui a lieu le deuxième jour. C’est la méthode Gundersen, du nom de son inventeur. Le sauteur classé premier part donc en tête, les suivants partent avec un retard calculé d’après les points obtenus au saut (ex: 9 points de retard - 1 min de pénalité). En course poursuite, le deuxième jour, le temps final détermine le classement: le premier arrivé a gagné. Deux épreuves de combiné sont courues: individuelle sur le K 90 et 15 km de parcours de fond; par équipe; les classements additionnés en saut (sur le K 90) de trois concurrents de même nationalité déterminent l’ordre de départ et l’échelonnement du retard de l’équipe de 3 x 10 km relais de ski de fond. La médaille d’or revient à la 1ère équipe arrivée. Podium bondé : les équipes médaillées du combiné nordique. 195 COMBINE NORDIQUE INDIVIDUEL 1 2 3 4 5 6 7 8 GUY, Fabrice FRA GUILLAUME, Sylvain FRA SULZENBACHER, Klaus AUT LUNDBERG, Fred NOR OFNER, Klaus AUT LEVANDI, Allar EST OGIWARA, Kenji JPN USTUPSKI, Stanislaw POL Saut 222’1 208’1 221’6 211’9 228’5 206’4 215’3 202’6 15 km 44’28”l 45’16”5 45’34”4 45’54”8 45’57”9 46’02”2 46’25”5 46’56”2 5 POHL DEIMEL DUFTER 6 KOVARIK KUCERA MAKA 7 SAAPUNKI MANTILA SUMMANEN 8 HOLLAND TETREAULT HECKMAN A COURCHEVEL n doublé français dans le combiné à Courchevel a eu pour effet de révéler plusieurs choses aux Français, le combiné nordique tout d’abord, déjà au programme à Chamonix en 1924, des athlètes déterminés à gagner et enfin un public de Jurassiens enjoués prêts à se déplacer pour faire une claque à l’italienne à leurs champions. La France n’en n’est pas tout à fait revenue: Fabrice Guy lui a apporté l’or et Sylvain Guillaume l’argent. U Guillaume rattrapant Sulzenbacher. PAR ÉQUIPE 1 2 3 4 5 6 7 8 196 JPN NOR AUT FRA GER TCH FIN USA Saut 645.1 569.9 615.6 578.4 609.7 546.7 561.2 591.3 1 1 1 1 1 1 1 1 3x10km h 23’36”5 h 18’46”9 h 22’49”6 h 20’19”0 h 25’24”9 h 24’29”2 h 25’44”3 h 28’15”8 1 MIKATA KONO OGIWARA 2 APELAND LUNDBERG ELDEN 3 OFNER KREINER SULZENBACHER 4 REPELLIN GUILLAUME GUY Dans le saut, Guy avait pris une avance (87,50; 85,50) et, bien soutenu par une équipe soudée, pouvait raisonnablement parier sur la victoire le lendemain devant les Autrichiens et les Japonais. Finalement, c’est de Guillaume qu’est venue la surprise, sur le superbe parcours tracé non loin du tremplin de Courchevel. Remontant de très loin - la 13e place - il est venu chiper d’arrache-pied la seconde place pourquoi pas? s’est-il dit- à l’Autrichien Sulzenberger qui de ce fait prendra la troisième position. Une place à laquelle ce dernier se maintiendra avec son équipe dans le relais, une belle épreuve équilibrée de grande qualité. Mais, pour les Français, déconcentrés, l’aubaine ne se reproduira pas. Cette compétition par équipe reviendra aux meilleurs sauteurs: les Japonais, qui remportent ainsi leur première médaille d’or depuis Sapporo. Grâce à leurs résultats au saut, ils bénéficiaient au relais de plus de deux minutes d’avance qu’ils mettront à profit pour placer Mikita, leur coureur le plus faible, au départ. Les Norvégiens, après une remarquable remontée, se sont glissés derrière à 1’26”4. Et la course ultime opposera, dans un mouchoir jusqu’à la ligne d’arrivée Elden, le Norvégien, à Ogiwara qui l’emportera dans l’allégresse des nombreux Japonais qui avaient fait le voyage. SAUT À SKIS Caractéristiques générales des épreuves Aux championnats du monde ou aux Jeux, le saut se déroule sur deux types de tremplin: le 90 m et le grand tremplin de 120 m, longueurs correspondant au point critique (point K). Ils présentent une piste d’élan, une piste de réception et une piste de décélération. Objectif du sauteur: sauter loin et être beau en vol. Le style est noté sur 20 par cinq juges placés dans la tour (à gauche), qui prennent en compte l’élan, la détente, le vol, la réception. Deux types d’épreuves sont programmés: le saut individuel d’une part, sur le K90 et le K120 comprenant un saut d’essai (non obligatoire), et deux sauts de compé- tition dont le total compte pour le classement: le saut par équipe (quatre sauteurs) d’autre part, sur le K 120 comprenant deux séries de sauts dont les trois meilleurs de chacune d’elles sont retenus et additionnés pour un classement final établi sur les deux séries. Toni Nieminen, la nouvelle gloire finlandaise. La meilleure et la moins bonne note sont annulées: les trois restantes sont additionnées. Note maximale: 60 points. Quant à la longueur du saut, elle est mesurée visuellement, à 50 cm près, par des mesureurs placées le long de la réception, et notée elle aussi: 60 points si le point K est atteint, 1,6 points ajoutés pour chaque mètre en moins sur tremplin normal, 1,4 sur grand tremplin. 197 SAUT A SKIS PAR EQUIPE K120 1 2 3 4 5 6 7 8 1 Ernst Vettori. INDIVIDUELS K90 Longueur du Saut Points 1 VETTORI, Ernst AUT 088.0 222’8 2 HOLLWARTH, Martin AUT 090.5 218’1 3 NIEMINEN, Toni FIN 088.0 217’0 4 KUTTIN, Heinz AUT 086.0 214’4 5 LAITINEN, Mika FIN 085.5 213’6 6 FELDER, Andreas AUT 087.0 213’5 7 HUNGER, Heiko GER 087.0 211’6 8 MOLLARD, Didier FRA 085.0 209’7 INDIVIDUELS K120 1 2 3 4 5 6 7 8 198 Longueur du Saut Points NIEMINEN, Toni FIN 123.0 239’5 HOLLWARTH, Martin AUT 120.5 227’3 KUTTIN, Heinz AUT 117.5 214’8 HARADA, Masahiko JPN 116.0 211’3 PARMA, Jiri TCH 111.5 198’0 DELAUP, Steeve FRA 106.0 185’6 LUNARDI, Ivan ITA 110.5 185’2 PETEK, Franci SLO 107.0 177’1 Points 644.4 642.9 620.1 571.0 544.6 543.3 538.0 537.9 FIN AUT TCH JPN GER SLO NOR SUI NIKKOLA LAITINEN LAAKKONEN NIEMINEN 2 KUTTIN VETTORI HOLLWARTH FELDER 3 GODER JEZ SAKALA PARMA 4 KAMIHARAKO HARADA KASAI SUDA 5 HUNGER THOMA DUFFNER WEISSFLOG 6 KOPAC ZUPAN PETEK GOSTISA 7 OLIJNYK JOHANSEN OTTESEN BREDESEN 8 GAHLER TRUNZ FREIHOLZ ZUEND A COURCHEVEL E n ce premier jour des Jeux, le vent souffle dans le sens de l’Autriche. Ernst Vettori déjà titulaire de 14 victoires dans la coupe du monde, remporte son premier titre olympique sur le tremplin du K90, laissant l’argent à Höllwarth, son compatriote. Le Finlandais qui a dominé la Coupe du monde pendant toute la saison devra se contenter du bronze, battant néanmoins le record de l’âge. A 16 ans et des poussières, il est le plus jeune médaillé des Jeux d’hiver avant de devenir, avec un saut de 123 mètres sur le tremplin du k 120, le plus jeune a décrocher une médaille d’or qu’il apporte à son équipe, laissant les Autrichiens loin derrière. Même chose et encore mieux dans l’épreuve individuelle. Le saut change. On est passé aujourd’hui au style en V et le jeune Finlandais, qui croit vivre un rêve, est bien l’hommeoiseau de ces Jeux. Une habitude pour les Finlandais et les Autrichiens n’y peuvent rien. DÉMONSTRATION SKI ACROBATIQUE SAUTS HOMMES 1 LAROCHE, Philippe CAN 2 FONTAINE, Nicolas CAN 3 MEDA, Didier FRA 4 BACQUIN, Jean-Marc FRA 5 FEDDERSEN, Kris USA 6 BONATTI, Hugo AUT 7 WORTHINGTON, Trace USA 8 STOECNER, Alexander AUT 237’47 228’88 219’44 206’71 201’74 198’15 192’16 187’67 Colette Brand à gauche en pleine exhibition de sauf. BALLET HOMMES 1 BECKER, Fabrice FRA 2 KRISTIANSEN, Rune NOR 3 SPINA, Lane USA 4 PEIRCE, Richard CAN 5 BAUMGARTNER, Heini SUI 6 WEISS, Armin GER 7 FRANCO, Roberto ITA 8 WINTERSTEEN, Jeffrey USA BALLET DAMES SAUTS DAMES 1 BRAND, Colette SUI 2 LINDGREN, Marie SWE 3 SIMCHEN, Elfie GER 4 CURRY, Jilly GBR 5 TCHERIAZOVA, Lina EUN 6 LID, Hilde NOR 7 MARSHALL, Kristie AUS 8 SCHMID, Maja SUI 28’15 28’00 27’40 27’30 25’85 25’65 25’50 24’80 157’51 155’10 153’94 151’13 150’01 144’65 139’55 129’47 1 KISSLING, Conny SUI 2 FECHOZ, Cathy FRA 3 PETZOLD, Sharon USA 4 SNELL, Julia GBR 5 JOHANSSON, Annika SWE 6 BREEN, Eilen USA 7 SCHMID, Maja SUI 8 GUTIERREZ, Raquel ESP 25’30 25’20 24’10 22’85 22’80 22’30 21’60 21’50 199 DEMONSTRATION A TIGNES SKI ARTISTIQUE SKI DE VITESSE S HOMMES ix ans après leur premier championnat du monde à Tignes, tandis que les bosses sont entrées aux programme officiel, les épreuves de ballet et de saut étaient de retour en démonstration pour la seconde fois après Calgary en demonstration. Croisement entre la gymnastique la trampoline et la planche, le saut artistique a été dominé par les Canadiens et notamment le champion du monde Philippe Laroche et Nicolas Fontaine aux performances spectaculaires. Le Français Didier Méda, deuxième à Calgary, bondira de joie quand même en prenant ici la troisième place. Pour sa part, La Suissesse Colette Brand remporte l’épreuve féminine avec élégance. Pour le ballet, qui a quelque chose du patinage artistique mais sur de la neige, il faut être le saltimbanque parfait. L’Américain Spina, second à Calgary, a pris la troisième place derrière Kristiansen qui avait mis l’accent sur les prouesses en l’air. Tous les deux ont laissé les honneurs au Français Fabrice Becker qui a gagné aux points sur la composition et le style pour une sorte de tango très bien chorégraphié. Prouesse chez les femmes avec Conny Kissing qui remportait là sa 102e victoire, juste devant Cathy Fechoz, l’enfant de Courchevel. RM 1 PRUFER, Michael FRA 2 GOITSCHEL, Philippe FRA 3 HAMILTON, Jeffrey USA 4 SISTACH, Laurent FRA 5 BASILE, Claude FRA 6 KAKES, Petr TCH 7 MORGAN, James USA 8 WEBER, Franz AUT 229’299 228’717 226’700 225’000 223’464 223’325 222’910 222’222 DAMES 1 MULARI, Tarja FIN RM 219’245 2 PETTERSEN, Liss NOR 212’892 3 KOLAROVA, Renata SUI 210’526 4 MORIN, Anna SWE 209’790 5 DIMINO-SIMONS, Melissa USA 203’620 SKI DE VITESSE AUX ARCS D ans leurs combinaisons moulantes, leurs casques aérodynamiques et leurs ailerons aux mollets les skieurs du kilomètre lancé ont battu des records de vitesse vertigineux malgré une neige très froide sur la piste spécialement aménagée à leur intention aux Arcs, l’un des hauts lieux de cette discipline de démonstration. Michael Prufer, médecin savoyard de 31 ans a pulvérisé son propre record du monde, soit une amélioration de 5.558 km/h par rapport à 1988. Philippe Goitschel, neveu de la championne olympique de ski française s’est classé deuxième quant à lui avec 228,717 km/h, devant l’Américain Hamilton Jeffrey avec 226,700 km/h. Record aussi chez les femmes avec la Finlandaise Tarja Mulari et son 219,245 km/h (qui remplace I’ancien214,723). Des performances où les petits gabarits sont favorisés mais qui ne sont possibles que par une préparation poussée. Le reste est affaire de concentration et de détermination. Triste souvenir cependant pour cette compétition qui a été endeuillée par la mort accidentelle, au cours d’un entraînement sur une piste voisine, du Suisse Nicolas Bochatay, 27 ans. XVIes JEUX D'HIVER - LES RESULTATS L’équipe du Japon contre celle de la Grande-Bretagne. CURLING A PRALOGNAN D ans la superbe patinoire de Pralognan, malgré la présence échauffante de supporters canadiens et suisses, pour une ambiance minimum, le tournoi de Curling n’a pas fait le plein de spectateurs et les journalistes ne se sont guère intéressés à ce sport de démonstration pratiqué cependant dans plus de vingt-cinq pays. Sur la piste de glace, l’atmosphère est toute de retenue et de bon ton, L’équipe suisse, contre les Norvégiens, remporte le tournoi masculin, une revanche sur Calgary qui avait donné le résultat inverse, mais pour les troisième et quatrième places, Canadiens et Américains retrouvent un ordre identique à celui de 1988. Chez les femmes, ce sont en revanche les Norvégiennes qui ont pris l’avantage sur les Allemandes, laissant la troisième place aux Canadiennes, premières à Calgary, qui finalement l’emporteront sur les Danoises. HOMMES DAMES 1 2 3 4 5 6 7 8 1 GER 2 NOR 3 CAN 4 DEN 5 SWE 6 GBR 7 FRA 8 JPN SUI NOR USA CAN GBR FRA AUS SWE 201