femme (2) : la création au féminin

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femme (2) : la création au féminin
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femme (2) : la création au féminin
par Thierry Groensteen
[Février 2014]
Vers 1985, on comptait, en France, environ une dessinatrice de bandes dessinées pour vingt-cinq
dessinateurs. Si la parité, en ce domaine, paraît encore lointaine, la proportion d’auteures a triplé en
trente ans, pour atteindre au moins 12 % de la profession en 2014, peut-être davantage (les données
disponibles à cet égard sont sujettes à caution).
La présence des femmes reste comparativement très faible, par rapport à la position majoritaire
qu’elles occupent dans la littérature de jeunesse (environ 66 %). Quant aux « femmes de lettres »
(romancières, essayistes), si les statistiques manquent pour évaluer précisément leur nombre, il
semble que celui-ci ait considérablement augmenté dès la fin du… XIXe siècle, et que la proportion
(environ une écrivaine pour un peu plus de trois écrivains) soit, depuis, restée relativement stable.
C’est leur visibilité qui s’est accrue, les Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar,
Marguerite Duras et autre Nathalie Sarraute s’étant imposées au premier plan de l’histoire littéraire
du XXe siècle.
Le neuvième art compte désormais, lui aussi, quelques femmes aux avant-postes. Ainsi, en 2013, Julie
Maroh (dont l’album Le Bleu est un couleur chaude a inspiré le film d’Abdelladel Kechiche La vie
d’Adèle, palme d’or à Cannes) et Chloé Cruchaudet (dont Mauvais genre, l’histoire d’un déserteur
qui choisit de vivre en travesti, entrait en résonance avec le début des commémorations de la
Première Guerre mondiale) ont été l’une et l’autre très médiatisées.
L’essor tardif, et encore trop timide, de la littérature graphique au féminin semble vérifier la thèse de
Jean-Christophe Menu (affirmée dans les premières pages de L’Éprouvette No.1, en 2006) selon
laquelle la bande dessinée serait décidément un art « en retard ».
Longtemps, il est vrai, la bande dessinée n’a pas réservé beaucoup de place aux femmes. Ni dans
la création, où rares étaient les dessinatrices qui parvenaient à s’imposer dans une profession
presque exclusivement masculine, ni dans l’imaginaire que la littérature graphique proposait à ses
lecteurs. En dehors de quelques magazines édifiants pour jeunes filles, les héros des « illustrés »
déclinaient toutes les incarnations possibles de la figure de l’aventurier mâle : détective, cow-boy,
reporter ou pilote de course (voir l’article Femmes 1 : Représentation de la femme).
Dessinatrice elle-même, l’américaine Trina Robbins œuvre depuis longtemps pour une réévaluation
de l’apport des femmes à l’histoire de la bande dessinée. Ayant choisi de se désigner comme «
Herstorian », elle est l’auteure de plusieurs livres sur le sujet (dont il est à regretter qu’ils se focalisent
sur le seul domaine américain). Ces mises en perspective font ressortir d’un oubli complet ou relatif
quantité de dessinatrices très compétentes qui n’avaient pas su ou pas pu, en leur temps, s’imposer
au premier plan, ou dont les historiens ont occulté les contributions. Ainsi de Kate Carew (Angel
Child), Etel Hayes (Flapper Fanny, Marianne), Martha Orr (Apple Mary), Tarpe Mills (Miss Fury),
Marjorie Henderson (Little Lulu), pour ne citer qu’elles.
Les créatrices qui ont bénéficié d’un succès important et durable sont, de fait, très peu nombreuses.
Nous retiendrons six noms qui se détachent tout particulièrement à travers l’histoire de la bande
dessinée. Au plan international, ce sont ceux de Rose 0’Neill, Mary Tourtel, Tove Jansson, Machiko
Hasegawa et Posy Simmonds. En France, celui de Claire Bretécher.
Rose O’Neill (1874-1944) donne naissance à The Kewpies en 1909. Ces petits chérubins joufflus (dont
le nom dérive de celui de Cupidon) sont publiés sous la forme d’illustrations dans quantités de
magazines mais font aussi l’objet d’un newspaper strip. Les poupées à leur effigie qui, produites en
Allemagne, connurent une diffusion internationale, sont un témoignage suffisant de leur popularité.
Mary Tourtel (1874-1948) crée Rupert the Bear en 1920 pour le Daily Express et le dessine jusqu’en
1935. Les continuateurs des aventures du petit ourson resteront très fidèles à son style et le
personnage est encore aujourd’hui très apprécié en Grande-Bretagne.
Femme de lettres et peintre, la Finlandaise Tove Jansson (1914-2001) invente en 1939 les personnages
qui deviendront les plus emblématiques de la culture de son pays : les Moomin. D’abord héros de
livres pour enfants, ils peupleront la bande dessinée à partir de 1954, avec un égal bonheur (cette
version « dérivée » étant reprise assez rapidement par Lars Jansson, le frère de l’auteure).
Phoebe Gloeckner (née en 1960) fit scandale avec le recueil A Child’s Life And Other Stories (1998),
dont plusieurs histoires furent interdites à l’importation en Angleterre et en France, au motif qu’elles
contiendraient des scènes de pornographie infantile. En 2002, son livre suivant, The Diary of a
Teenage Girl − qui n’est plus une bande dessinée mais plutôt un texte ponctué d’illustrations −
revient sur les mêmes expériences vécues : son premier béguin, la prise de drogue, son initiation
sexuelle par l’amant de sa mère, son amour pour une autre fille. Cette confession s’appuie sur les
journaux intimes que Gloeckner tenait adolescente, mais l’auteure prête ce parcours chaotique à
un double fictionnel répondant au nom de Minnie Goetze, et s’autorise certaines entorses à la vérité.
Linda Barry créera, pour sa part, le concept d’autobifictionalography (que l’on qualifiera plus
facilement d’autofiction dessinée). Son livre One Hundred Demons (2002) relate son enfance et la
perte de l’innocence. Tandis que dans Daddy’s Girl (1996), Debbie Drechsler évoque le trauma des
relations incestueuses que son père lui infligea de façon répétée.
Le féminisme ne joua pas, en France, le même rôle fédérateur ; il n’y eut pas d’affirmation collective
des femmes créatrices de bande dessinée. Pourtant, les Humanoïdes associés prirent l’initiative de
lancer un magazine, Ah ! Nana, inspiré du Wimmen’s Comix américain. Réalisé par des femmes (au
premier rang desquelles Montellier et Claveloux), Ah ! Nana consacra des dossiers à des sujets tabou
comme l’inceste, l’homosexualité ou les violences subies par les femmes. Après 9 numéros publiés
entre 1976 et 1978, le titre fut frappé d’une interdiction de vente aux mineurs, qui entraîna sa
disparition.
Il fallut attendre 2002 et la création d’une jeune maison d’édition indépendante, les éditions de l’An
2, pour retrouver une initiative éditoriale en faveur des femmes. Aux côtés d’auteures francophones
(Anne Herbauts, Jeanne Puchol, Johanna – sous le pseudonyme de Nina –, Sandrine Martin…), la
collection “Traits féminins” accueille aussi des dessinatrices étrangères : la néerlandaise Gerrie
Hondius, la finlandaise Kati Kovacs, la britannique Simone Lia, l’allemande Barbara Yelin, la tchèque
Lucie Lomová, l’américaine Gabrielle Bell... D’autres femmes publient à l’An 2 en dehors de cette
collection (Geneviève Gauckler, Mine Okubo, Pénélope Paicheler ou Francizska Themerson). Au
total, 40 % des œuvres originales publiées par l’éditeur entre 2002 et 2006 portent la signature d’une
femme, ce qui témoigne d’une volonté affirmée d’ouvrir la création aux sensibilités féminines.
Dans le même temps, deux phénomènes eurent un impact déterminant sur l’essor de la bande
dessinée au féminin : le triomphe de l’œuvre de Marjane Satrapi Persepolis et la traduction massive
de mangas créés par des femmes pour un public de lectrices.
Née en Iran (pays sans aucune tradition de bande dessinée) en 1969, Satrapi a publié les quatre
volumes de l’œuvre autobiographique qui l’a rendue célèbre entre 2000 et 2003, à l’Association.
Traduit dans le monde entier, vendu à plus d’un million d’exemplaires et porté au cinéma en 2007,
l’ouvrage évoque, comme l’on sait, la fin du régime du Shah, la révolution khomeiniste et
l’instauration de la dictature des mollahs, telle que Satrapi (âgée d’une dizaine d’années lors de la
chute du régime monarchique) et sa famille les ont vécues. Au fil des volumes, l’auteure grandit,
quitte l’Iran pour faire des études à Vienne, retourne à Téhéran, puis choisit l’exil parisien. Tout au
long de son témoignage, les souvenirs personnels se fondent dans l’histoire collective.
Le retentissement de l’œuvre de Satrapi donna un surcroît de visibilité tant à l’édition indépendante
qu’à la bande dessinée de femme. Si l’auteure de Persepolis avait été encouragée et inspirée par
David B., son exemple semble avoir « autorisé » d’autres jeunes femmes à travers le monde à
s’exprimer à travers la bande dessinée. On peut, à cet égard, citer les noms de Parsua Bashi,
iranienne elle aussi, installée en Suisse depuis 2004, et dont l’album autobiographique Nylon Road a
paru en 2006 à Zurich ; de Zeina Abirached, qui vit entre Paris et Beyrouth où elle est née en 1981, et
dont les livres (Mourir, partir, revenir, le jeu des hirondelles, ou Je me souviens) évoquent ses souvenirs
d’enfance et d’adolescence dans un Liban en guerre ; d’Asia Alfasi, dessinatrice musulmane née en
Lybie en 1984, élevée en Ecosse, vivant à Birmingham, qui dessine dans un style dérivé du manga ;
ou d’Amruta Patil, née en Inde en 1979, dont le premier livre, Kari (2008), relatait la vie d’une jeune
fille rebelle assumant son homosexualité dans une société partagée entre tradition et modernité ;
elle a entrepris ensuite de transposer le Mahabharata en bandes dessinées.
Même s’il y aurait toutes sortes de nuances à établir entre elles, la plupart des « blogueuses » parlent
de leur vie de tous les jours et de leurs petits soucis avec les flirts, les amants, les enfants, les voisins, les
bonnes copines ou les kilos en trop. Toute considération de talent mise à part, on peut regretter que
le registre du girly cantonne la femme dans la sphère domestique (ce qui s’explique en partie,
évidemment, par le quotidien des dessinatrices elles-mêmes, qui travaillent chez elles) et, surtout,
dans celle de la futilité.
On a raison de dénoncer l’omniprésence, dans la BD de grande consommation (et bien sûr aussi
dans l’univers du jeu vidéo), du stéréotype de la femme aux gros seins, armée d’une épée ou d’une
arme de gros calibre et vêtue de manière outrageusement sexy ; mais faut-il que les femmes
répliquent à cette imagerie caricaturale par une autre caricature, même si celle-ci est proposée
cum grano salis ? C’est ce qui semble se passe trop souvent dans le girly. Les albums d’Hélène Bruller
vont dans le même sens : faire rire de femmes moitié hystériques, moitié décervelées, dont les
préoccupations sont obstinément nombrilistes. (On ne sait pas dans quel camp il faut ranger la série
à succès Les Blondes, qui, en dépit de sa misogynie épaisse, est coécrite… par une femme).
Les écritures de l’intime en bande dessinée ne se limitent fort heureusement pas au blog. Les albums
à caractère autobiographiques, centrés sur l’expression et la mise en scène du Moi, se sont multipliés
depuis deux décennies, et c’est sans doute le seul genre où les femmes, qui en ont produit quelques
fleurons incontestables, font jeu égal avec les hommes.
L’écriture du Moi, telle que la pratiquent les dessinatrices, ne peut être interrogée sans un rappel de
ce qui s’est produit sur la scène littéraire.
C’est au milieu des années 1970 qu’en France, les femmes ont pénétré le milieu éditorial et le monde
des revues. On assiste alors à l’apparition des Éditions des femmes (créées en 1974 par Antoinette
Fouque) et de collections consacrées à la production littéraire « féminine », voire « féministe ». Dans
la droite ligne des revendications de l’époque, quelques écrivaines, comme elles demandent à être
appelées, défendent une littérature de la spécificité. L’universitaire Audrey Lasserre, à qui j’emprunte
ces données, le rappelle : « Dans un essai fondateur, Parole de femmes, Annie Leclerc énonçait en
1974 les lignes programmatiques de ce qui ne fut ni un mouvement ni une école : l’écriture féminine.
Face à des siècles de phallo-centrisme, la motivation première d’Hélène Cixous, de Chantal
Chawaf, Jeanne Hyvrard, Marie Cardinal fut de promouvoir la littérature de femmes au sein de
l’institution et d’affirmer, en les inscrivant au sein même du texte littéraire, les valeurs dites “féminines”
telles que la maternité ou la sexualité (féminine). » Il s’agissait d’inventer ou de réinventer « une
nouvelle langue, propre aux femmes, passant par l’inscription textuelle du corps féminin. » Selon
Luce Irigaray (Spéculum de l’autre femme, 1974), il existait « une expérience différente de la
corporéité, qui entraînait une catégorisation différente de l’espace, du temps et des valeurs. Pour
Hélène Cixous, il [s’agissait] de faire advenir le corps féminin dans l’écriture, contre la forclusion à
laquelle l’avait contraint la société patriarcale. »
Comme l’écrit toujours Audrey Lasserre, « la notion d’écriture féminine apparaît datée dès le milieu
des années 1980. Pourtant, à lire les œuvres des femmes contemporaines, on ne peut que constater
l’omniprésence du corps, ce qui n’exclut pas d’autres approches (Lydie Salvayre, Leslie Kaplan). En
réalité, le mouvement est bipolaire. Les femmes d’une génération plus ancienne, comme Annie
Ernaux, Geneviève Brisac ou Nancy Huston, témoignent des expériences qui ont jalonné leur vie de
femme (avortement, contraception, maternité, sexualité). Une autre génération, née après 1959 –
comme Marie Nimier, Marie Darrieussecq, Catherine Cusset, Christine Angot, Anne Garréta, Virginie
Despentes –, reprend ces thèmes en les détournant, en leur apportant un nouvel éclairage,
notamment celui du commerce du corps des femmes et de leur image, ou des relations de
domination inhérentes aux rapports sociaux de sexe. »
Ajoutons que, depuis les années 1990, les femmes ont ravi aux hommes le monopole de la
pornographie. Comme le constatait en
mai 2004 le magazine Art Press dans un hors-série intitulé X-Elles : le sexe par les femmes, « une
grande partie de ces "images de désir" sont aujourd’hui crées par des femmes... » (Bettina Rheims,
Catherine Breillat, Ovidie…)
On a vu que la représentation du corps féminin et l’évocation de la sexualité féminine ont occupé
une place centrale dans les comix underground et post-underground publiés en Amérique du Nord.
Sur le mode d’une autodérision décomplexée chez Aline Kominsky ou Julie Doucet, sur un mode
traumatique chez Phoebe Gloeckner ou Debbie Drechsler. La bande dessinée américaine
indépendante ne fut certes pas « en retard » sur ce terrain.
En France, Aurelia Aurita, auteure d’origine sino-cambodgienne, a fait sensation avec cette ode à
l’amour, et singulièrement au désir et à la passion charnelle, qu’est Fraise et chocolat (deux volumes,
2006 et 2007). Dans cette œuvre totalement désinhibée, la jeune dessinatrice met en récit et en
images ses pratiques sexuelles, ses fantasmes et ses orgasmes, revendiquant pour elle-même le statut
d’« exploratrice du sexe ».
Un autre thème important commun à plus d’un album autobiographique est celui de la filiation, du
rapport aux parents. On le retrouve notamment chez Johanna, Alison Bechdel, Karlien de Villiers et
Dominique Goblet.
Dans Née quelque part (2004), Johanna relate son retour à Taïwan – le lieu où elle est née, qu’elle a
quitté à 3 ans et demi − pour élucider un secret de famille, lié aux fonctions qu’occupait son père làbas et au contexte politique.
Dans Fun Home (2006), Alison Bechdel interroge son homosexualité au prisme de celle de son père,
et tente d’élucider les circonstances de la mort de celui-ci. L’auteure récidive en 2013 avec C’est toi
ma maman ?, véritable radiographie de ses relations avec une mère peu affective.
Karlien de Villiers a vécu en Afrique du Sud une enfance marquée par les conflits entre les parents,
avec en toile de fond la chute du régime de l’apartheid. Dans Ma mère était une très belle femme
(2007), elle ressucite ce passé à l’occasion de son retour en Afrique du Sud, treize ans après le décès
de sa mère (emportée par un cancer à l’âge de 39 ans).
De son côté, la Belge Dominique Goblet évoque, dans Faire semblant c’est mentir (2007), la
maltraitance dont elle a été victime dans son enfance de la part de sa mère, aux côtés d’un père
dans le déni.
Il est un dernier genre que la bande dessinée féminine cultive avec une certaine prédilection, c’est
la biographie de « Grandes Femmes » ayant marqué l’Histoire. Catel consacre des livres-portraits à
Kiki de Montparnasse, Benoîte Groult, Olympe de Gouges, Puchol ressuscite Jeanne D’Arc, Montellier
retrace le destin de Camille Claudel, Marie Curie ou Christine Brisset... La revalorisation de ces
parcours féminins apparaît comme l’expression d’un militantisme féministe. À l’heure où la
République s’interroge sur l’opportunité de faire entrer de nouvelles femmes au Panthéon (elles ne
sont encore que deux à y reposer, pour soixante-et-onze hommes), la multiplication des biographies
dessinées vient consacrer de possibles candidates.
Les limites de cet article ne permettent évidemment pas de citer toutes les dessinatrices de talent
que compte le neuvième art. Elles sont désormais trop nombreuses pour pouvoir être citées toutes,
tant en France (Anouk Ricard, Aude Picault, Aude Samama, Gabrielle Piquet, Nadja…) qu’à
l’étranger (Anke Feuchtenberger, Johanna Hellgren, Gabriella Giandelli, Anneli Furmark…), sans
parler des scénaristes (Marguerite Abouet, Anne Baraou, Valérie Mangin, Delphine Rieu...).
Les filles étant désormais majoritaires dans les écoles spécialisées, on peut parier que la bande
dessinée va continuer d’attirer à elles un nombre croissant de jeunes femmes, et c’est tant mieux.
Mais la bande dessinée de femme n’est pas qu’un phénomène générationnel, et il est à noter que
certaines dessinatrices ont donné leur œuvre majeure en fin de carrière (ainsi Melinda Gebbie avec
Lost Girls − en 2006, sur scénario de son mari Alan Moore −, ou Joyce Farmer avec Special Exits − en
2010 ; publié en France sous le titre Vers la sortie – qui avaient toutes deux débuté dans les années
1970), voire ne sont venues à cette discipline qu’à soixante ans passés (Miriam Katin, Seules contre
tous, 2006).
Thierry Groensteen
Bibliographie
Horn, Maurice, Women in the Comics, vol. 3, Philadelphia : Chelsea House Publishers, 2001. / Lasserre,
Audrey, « Ecrire au féminin ? », in Travaux et Documents pour la Classe : Femmes-Hommes, quelle
égalité ?, No.848, 15 janvier 2003, pp. 22-23. / Robbins, Trina, A Century of Women Cartoonists,
Northampton, Kitchen Sink, 1993 ; From Girls to Grrrlz : A History of Women’s Comics from Teens to
Zines, San Francisco, Chronicle Books, 1999 ; The Great Women Cartoonists, New York, WatsonGuptill, 2001 ; Pretty In Ink, Seattle, Fantagraphics Books, 2013.
Corrélats
amour – autobiographie – biographie – blog – femme (1) : représentation de la femme –
homosexualité – underground