Etablissements d`enseignement supérieur et réseaux d`anciens

Transcription

Etablissements d`enseignement supérieur et réseaux d`anciens
lesnotes
n° 31 - Juin 2011
de CampusFrance
Etablissements d’enseignement supérieur
et réseaux d’anciens étudiants étrangers :
les résultats d’une enquête CampusFrance
a Note CampusFrance n°31 a pour objet initial de réactualiser la Note n°20, parue en 2010, sur les
réseaux d’alumni et, plus particulièrement, sur les Clubs France qui ont été créés partout dans le
monde.
CampusFrance a souhaité offrir ici un éclairage plus large, en intégrant dans cette étude une analyse
des résultats d’une enquête sur l’existence de ces réseaux d’anciens étudiants menée auprès des
248 établissements d’enseignement supérieur adhérents de l’Agence (voir résultats synthétiques en dernière
page), ainsi qu’un tour d’horizon des pratiques en vigueur dans les autres organismes de promotion à l’étranger.
Avant-propos
L
Dans son discours d’ouverture de la réunion sur l’attractivité de l’enseignement supérieur organisée à l’occasion de la
présidence française du G20 et du G81, le 10 mai 2011, Alain Juppé, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et
européennes, soulignait que “ces étudiants étrangers, après être passés sur notre sol, dans nos universités, sont le plus
souvent des amis de la France pour la vie et des ambassadeurs inlassables de notre pays et de nos valeurs.” De même, dans
la Charte de qualité pour l’accueil des boursiers du gouvernement français, publiée en 2006, le MAEE exprimait la nécessité
pour la France de créer et d’animer des réseaux d’anciens étudiants, l’argument principal étant “de valoriser l’investissement
français et de constituer des réseaux d’influence actifs”. Les Postes diplomatiques ont constitué ces réseaux sous le nom de
Club France et ils commencent à acquérir importance et légitimité.
Parallèlement, dans la logique de cette démarche, CampusFrance2 a désormais pour mission “la valorisation et la promotion
à l’étranger du système d’enseignement supérieur et de formation professionnelle français, y compris par le suivi régulier des
ressortissants étrangers ayant accompli tout ou partie de leur cursus dans le système français d’enseignement ou le réseau
d’enseignement français à l’étranger”.
Afin d’évaluer le nombre d’établissements déjà engagés dans l’animation de réseaux d’anciens étudiants (en particulier
d’étudiants étrangers) et afin de connaître de quelle nature est cette animation, CampusFrance a interrogé les services de
Relations Internationales de ses adhérents, par le biais d’un questionnaire3 diffusé en janvier 2011.
En complément, cette Note dresse un panorama de la façon dont les différents organismes de promotion de l’enseignement
supérieur (British Council, DAAD, Nuffic, Universidad.es, Institute of International Education et Study-in-Australia) mettent en
avant leur réseau d’anciens étudiants, en particulier sur leur site internet.
1- A l’occasion de la présidence française du G20 et du G8, Alain Juppé, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes, et Valérie Pécresse,
ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont ouvert le mardi 10 mai la réunion consacrée à l’attractivité de l’enseignement supérieur.
Cette manifestation intitulée “Accroître l’attractivité de l’enseignement supérieur dans le monde”, organisée par CampusFrance, a réuni les représentants
des huit premiers pays d’accueil des étudiants internationaux. L’Allemagne, l’Australie, le Canada, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Japon
et le Royaume-Uni étaient présents, ainsi que l’Inde.
2- Selon la loi n° 2010-873 du 27 juillet 2010 relative à l’action extérieure de l’Etat, publiée au Journal Officiel du 28 juillet 2010, portant création de l’EPIC
CampusFrance.
3- Il est à noter que les réseaux d’anciens élèves peuvent être créés et animés par différents services à l’intérieur d’un même établissement y compris par les
anciens élèves eux-mêmes. Les résultats de l’enquête présentés ici ne peuvent donc pas être exhaustifs mais permettent de connaître au moins une partie
de l’existant.
www.campusfrance.org
les notes de CampusFrance I n° 31 - Juin 2011 - 1
partie
1
Des réseaux d’anciens étudiants,
pour quoi faire ?
Les associations d’anciens élèves ou d’alumni existent
depuis longtemps. Traditionnellement, en France les
grandes écoles ont la réputation d’avoir pour grand
avantage leur réseau d’anciens élèves qui facilitent les
carrières des diplômés d’une même école. Aux EtatsUnis, les universités, conscientes que leurs étudiants
vivent une expérience culturelle intense au moment de
leurs études, prolongent le lien ainsi créé après les études
en animant un réseau d’étudiants structuré par l’université
elle-même. Parallèlement à ces associations d’anciens
bien établies, il existe partout dans le monde des
initiatives spontanées, nées du dynamisme des étudiants
eux-mêmes qui créent leurs propres associations d’anciens.
Nouer des contacts, constituer
un réseau personnel et professionnel
• Pour l’ancien étudiant ou élève, il peut exister une double
motivation à rester en contact avec son établissement
d’enseignement supérieur :
- il peut s’agir, d’une part, d’une motivation professionnelle.
L’association d’anciens permet aux jeunes diplômés,
comme aux anciens, de rester en contact les uns avec
les autres et de faire jouer la solidarité. Dans un contexte
de crise économique et de fort taux de chômage, “faire
jouer le réseau” est une méthode reconnue pour trouver
un emploi ;
- d’autre part, il peut s’agir de motivations personnelles
nées de la volonté de garder des liens et de faire vivre
un sentiment d’appartenance à une communauté ayant
reçu la même formation intellectuelle.
• De leur côté et pour plusieurs raisons, les établissements
d’enseignement supérieur s’intéressent de plus en plus à
leurs anciens étudiants.
Pour les grandes écoles comme pour les universités, il s’agit
bien de permettre aux nouveaux diplômés, anciens élèves
ou étudiants, d’instaurer ce contact, de faire jouer la solidarité
pour favoriser l’insertion professionnelle ou pour accélérer
les progressions de carrières. Cette préoccupation est
relativement récente pour les universités. Aujourd’hui encore,
les écoles de commerce ont une longueur d’avance dans
la gestion des alumni. Il suffit pour s’en convaincre d’aller
visiter leurs sites internet. Les anciens élèves disposent
d’outils de mise en relation les plus actuels. Par exemple,
HEC propose une application i-Phone permettant de
télécharger l’annuaire des anciens. Ils peuvent s’inscrire à
toutes sortes de clubs, professionnels ou de loisirs. L’ESSEC
gère de son côté l’ADGE (Associations des diplômés du
Groupe ESSEC), soit 12 associations de diplômés, 22 clubs
professionnels, 16 clubs loisirs et sports, 17 clubs régionaux…
Ils peuvent aussi compter sur les réseaux internationaux qui
faciliteront leur intégration personnelle et professionnelle
dans les pays étrangers.
Lever des fonds
Simultanément, la collecte de fonds est (ou est en train de
devenir) une nécessité pour de nombreux établissements
d’enseignement supérieur à travers le monde. Or, un moyen
pour récolter ces fonds, dont l’efficacité a été prouvée aux
Etats-Unis, consiste non à solliciter les entreprises mais à
s’appuyer sur les anciens élèves : ils peuvent verser des fonds
à titre personnel à leur établissement de formation contre certains
avantages fiscaux. En France, les anciens étudiants peuvent
en outre inciter les entreprises dans lesquelles ils travaillent ou
qu’ils ont créées à verser la taxe d’apprentissage à leur ancien
établissement plutôt qu’ailleurs.
Columbia University : les anciens élèves mis à contribution
La campagne lancée par l’université de Columbia aux Etats-Unis
à l’automne 2006 avait un objectif initial de levée de fonds de quatre
milliards de dollars et devait se finir à la fin de l’année 2011. Le
succès de l’opération a conduit l’université à revoir son objectif à
la hausse : ce sont maintenant cinq milliards de dollars que l’Université
s’apprête à récolter avant fin 2013. Au moment de son annonce,
cet objectif était le plus ambitieux de l’histoire de collecte de fonds
aux Etats-Unis.
La meilleure source de financement s’est révélée être celle des
anciens élèves, contactés au moyen d’internet, des clubs d’alumni
et des réseaux. “La plus grande stratégie a été la création de la
Columbia Alumni Association en 2005”, déclare Jerry Kisslinger,
Directeur exécutif pour la communication du Bureau des anciens
et du développement, “auparavant, il n’existait pas une association
d’anciens vraiment forte”.1
Certes, récolter de l’argent et animer un réseau d’anciens
étudiants demandent des moyens financiers et du temps.
C’est ainsi qu’une grande université de la Côte est des EtatsUnis indique, de façon officieuse, que son activité de
fundraising (levée de fonds) mobilise 600 personnes et
dispose d’un budget total de 60 millions de dollars. Ce
budget inclut le lien avec les alumni, la production et la
diffusion gratuite de magazines, les mailings ou tout autre
moyen nécessaire pour récolter ces fonds.
• La création de fondations
Cependant, Le Figaro2 soulignait récemment que la création
des fondations s’est accélérée en France depuis trois ans
pour récupérer de l’argent auprès des entreprises, aussi bien
dans les grandes écoles que dans les universités, qui peuvent
désormais, grâce à la loi sur l’autonomie des universités,
entrer dans la course. C’est ainsi qu’en 2010, HEC a pu lever
14 millions d’euros et l’Université de Strasbourg a récolté
7 millions d’euros.3 Ces montants restent loin des 100 millions
d’euros récoltés par an par l’Université de Manchester au
Royaume-Uni. Et la concurrence devient de plus en plus dure
pour drainer l’argent des entreprises.
Même si la professionnalisation des levées de fonds est
assez récente en France, les grandes écoles affichent
1- Jerry Kisslinger, Executive director for communications at the Office of Alumni and Development.
(www.columbiaspectator.com/2010/10/18/cu-nears-4-billion-capital-campaign-goal).
2- Source : Le Figaro 18/02/2011.
3- Le Figaro précise même, le 08/06/2011, que sur 83 universités, 39 fondations ont été créées, qui auraient levé pour l'instant 80 millions d’euros.
2 - Juin 2011 - n° 31 I les notes de CampusFrance
www.campusfrance.org
aujourd’hui des objectifs ambitieux (ESSEC : 150 millions
d’ici 2015 ; HEC et Sciences Po : 100 millions chacune d’ici
2013)1. Pour atteindre ces objectifs, ces écoles lancent des
campagnes internationales de fundraising. A titre d’exemple,
à la suite de ses concurrents HEC et Sciences Po, l’ESSEC
a organisé en septembre 2010 une soirée à New York auprès
de ses anciens élèves, en invitant des chefs d’entreprise de
haut niveau.
Il n’est donc pas surprenant que les grandes écoles et
désormais les universités soient de plus en plus soucieuses
de garder un lien avec leurs anciens étudiants. Pour les
grandes écoles comme pour les universités, il s’agit certes
avant tout de permettre aux anciens qui le souhaitent de
rester en contact. Cependant, au-delà de cette réelle volonté
de fournir d’abord et avant tout un service de mise en relation,
les établissements d’enseignement supérieur peuvent
aujourd’hui vouloir s’appuyer sur les anciens étudiants comme
source possible de financement.
s’est constitué en Sciences Po Alumni UK Charity Trust en
2008, afin que les donateurs puissent bénéficer d’avantages
fiscaux. Ce réseau affiche un objectif de récolte de fonds de
6 millions d’euros d’ici à la fin 2013.
uPour en savoir plus : www.sciencespo.fr
Utiliser les sites internet pour informer
Les sites de collecte de fonds sont pour certaines grandes
écoles très bien organisés, avec une explication détaillée de
l’emploi des fonds récoltés, des bénéfices que l’entreprise
peut retirer du versement de la taxe d’apprentissage et
des grands enjeux à satisfaire.
• Les alumni sur le site de l’ESSEC
Un chapitre Alumni apparaît dès le menu de la page d’accueil
du site de l’ESSEC. Avec 37 000 membres, l’Association
des diplômés du Groupe ESSEC (ESSEC Alumni) se targue
de constituer l’un des réseaux le plus fort des écoles et
des universités mondiales. A travers son association dédiée
à l’international, l’ESSEC se donne des missions consistant
non seulement à trouver des stages pour les étudiants et
des ouvertures de carrière pour les diplômés, mais s’engage
aussi à mieux faire connaître le Groupe ESSEC aux autorités
institutionnelles du pays (Ambassade, Chambre de commerce,
Ministères concernés, universités, cabinets de recrutement
locaux, etc.) et à relayer les campagnes de fundraising.
D’ailleurs, sur le même site, ces campagnes de collecte de
fonds peuvent s’appuyer sur des pages entières qui détaillent
de façon très didactique tous les avantages qu’une entreprise
ou un particulier peuvent retirer de leurs dons, et l’utilisation
de ces dons.
uPour en savoir plus : ww.essec.fr
• Le portail alumni du site de Sciences Po
Sciences Po se fixe trois axes de développement (Recherche,
Patrimoine, Elèves) et explique comment le versement des
dons peut aider à remplir ces objectifs.
La rubrique des anciens élèves apparaît dès la page d’accueil
du site internet. Elle donne accès à un menu qui permet de
choisir entre différents services : la possibilité de postuler
pour devenir professeur à Sciences Po, une rubrique
recrutement et une rubrique “Faire un don” accompagnée
d’une liste d’une cinquantaine d’élèves prestigieux, allant de
Jacques Attali à Simone Veil, en passant par Marcel Proust.
A l’étranger, Sciences Po a créé une fondation aux EtatsUnis en 2009. Au Royaume-Uni, le réseau d’alumni qui existait
à l’initiative d’une ancienne élève depuis les années cinquante,
• Le site de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC)
En trois ans, l’UPMC a retrouvé 60 000 anciens étudiants
soit 30% de l’ensemble des étudiants diplômés de l’université.
L’objectif affiché ici est de mettre en relation les diplômés
et de savoir ce qu’ils deviennent, comme le souligne
Véronique Raoult, Directrice de la communication. Ainsi, il
est possible “d’informer les lycéens sur les débouchés de
nos formations, dans un contexte de désaffection pour les
sciences”. L’objectif n’est pas “d’organiser des levées de
fonds auprès des anciens comme le font les universités
américaines”.2 Le site créé pour animer ce réseau d’anciens
fait apparaître le référencement de plus de 1 000 entreprises
et de près de 500 offres d’emplois et de stages.
uPour en savoir plus : www.pro.upmc.fr
Le réseau de l’AEFE : créer un trait d’union entre les anciens des lycées français
C’est le 10 avril 2010, au cours des premières Rencontres mondiales
de l’association des élèves des lycées français, que s’est tenue
l’assemblée générale constitutive des Anciens des lycées français
du monde (ALFM). Cette association porteuse de grandes ambitions
bénéficie du soutien de l’AEFE. Elle a ainsi organisé un 2e Forum des
anciens élèves qui s’est tenu à Casablanca (Maroc), le 23 avril 2011.
Jusqu’à ces premières Rencontres mondiales, il n’existait en effet
que des associations locales, proches d’un établissement scolaire.
L’objectif a été de fédérer ces structures, de rassembler plus largement
les anciens élèves et de favoriser un apport mutuel entre les anciens
et le réseau des établissements.
Concrètement, il s’agit :
- d’établir et développer des relations amicales et des liens de solidarité
entre les anciens élèves des établissements d’enseignement français
à l’étranger ;
- de soutenir, dans le monde entier, les associations locales d’anciens
élèves de l’enseignement français ;
- d’apporter à ses membres un soutien dans leurs parcours
universitaires et professionnels ;
- de faciliter le développement des relations professionnelles et d’affaires
entre ses membres ;
- de mettre en valeur le dénominateur culturel commun et l’esprit de
respect ; de soutenir les établissements d’enseignement français
dans le monde.
uPour en savoir plus :
www.aefe.fr/tous-publics/anciens-eleves/lassociation-mondiale
www.alfm.fr/
1- Source : Les Echos, 28/09/2010.
2- Source : L’Usine Nouvelle : “Paris VI anime son réseau d’anciens élèves”, 09/09/2010.
www.campusfrance.org
les notes de CampusFrance I n° 31 - Juin 2011 - 3
partie
2
Quelles pratiques dans les établissements
d’enseignement supérieur ?
Afin de prendre la mesure de ce qui existe en France en
matière de réseaux d’anciens étudiants, CampusFrance
a procédé à une enquête en ligne auprès des services
des Relations Internationales de ses adhérents en janvier
2011. Cette enquête donne essentiellement une vision
de ce qui existe dans les établissements qui ont déjà
un réseau d’anciens étudiants. Elle permet aussi de
mesurer le nombre d’établissements (des universités
pour la plupart) qui songent à en créer un.
Au total, l’enquête a permis de recueillir 116 réponses
sur les 248 adhérents de l’Agence.
Répartition des 116 répondants
58% des établissements ont un réseau d’anciens étudiants,
mais les trois quart des universités n’en ont pas encore.
Parmi les 116 réponses, 67 répondants, soit 58%, ont indiqué
qu’il existe un réseau d’anciens étudiants et 49 d’entre eux
(soit 42%) qu’il n’en existait pas encore mais que
l’établissement songeait à en créer un.1 Les trois quarts des
établissements qui n’ont pas encore de réseau d’anciens
sont des universités. Seules 6 universités annoncent avoir
créé un réseau d’anciens étudiants.
Un suivi des étudiants étrangers
pour 80% des établissements
oui
Votre fichier prend-il en compte
les anciens étudiants étrangers ?
54
non
9
Seulement pour les
étudiants étrangers
4
Pour les 67 répondants ayant déjà un réseau, le suivi
des étudiants étrangers est une préoccupation. Quatre
établissements ont même un réseau uniquement dédié aux
anciens étudiants étrangers. Ce sont logiquement deux
établissements de langues mais aussi une université et un
institut.
Des réseaux qui ont plus de 10 ans
Date de création du réseau
Nombre
%
4
6%
10
15%
9
13%
44
66%
< 1 an
entre 1 an et 3 ans
entre 3 et 10 ans
> 10 ans
Une forte proportion d’établissements a créé son réseau
d’anciens élèves depuis plus de 10 ans : 44 répondants,
soit 66%.
Les quatre établissements ayant un suivi d’étudiants étrangers
exclusif annoncent que leur réseau existe depuis au moins
1 an et souvent depuis plus de 2 ans (réponse “entre 3 et
10 ans”).
En termes d’informations recueillies, 97% des établissements collectent l’adresse mail, 88% l’adresse postale. Les
établissements sont nombreux à rechercher une information,
soit sur le diplôme obtenu (84%), soit sur la date d’entrée
ou de sortie de l’établissement (82%).
A noter que la discipline ou les filières suivies sont un peu
moins souvent collectées (72%). Le métier ou la fonction
occupée est renseignée par 87% des répondants. En
revanche, le CV n’est demandé que par 34%.
La nationalité ne fait pas toujours l’objet d’une question
(40% des répondants ne la demandent pas), un
établissement soulignant que c’est pour respecter les
contraintes de la CNIL 2 . Pour autant, ces mêmes
établissements ont identifié les étudiants étrangers comme
faisant bien partie de leurs réseaux d’anciens étudiants.
Différentes informations collectées
Informations collectées
Oui
Non % Oui % Non
nom/prénom
67
0
100%
0%
adresse mail
65
2
97%
3%
adresse postale
59
8
88%
12%
métier/fonction occupée
58
9
87%
13%
diplôme obtenu
56
11
84%
16%
date d’entrée/date de sortie de l’établissement
55
12
82%
18%
discipline/filière
48
19
72%
28%
nationalité
40
27
60%
40%
CV
23
44
34%
66%
1- Les libres commentaires des établissements n’ayant pas de réseau d’alumni laissent apparaître que, pour certains, l’enjeu est d’avoir un réseau d’anciens
étudiants étrangers. Dans ce cas, le répondant souligne qu’il peut exister des associations d’anciens étudiants au niveau de l’établissement ou au niveau des
filières (Master, notamment) ou bien qu’il peut y avoir une difficulté pour le service des Relations Internationales ou le bureau d’accueil des étudiants
internationaux à accéder aux informations sur les étudiants inscrits. D’autres répondants indiquent que le projet de constituer un réseau est soit en cours
d’élaboration soit qu’il vient d’être créé et qu’il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions.
2- La Commission Nationale Informatique et Liberté règlemente la mise en place des collectes d’informations de données de personne sur informatique. Il est à
noter que si la CNIL interdit en effet la collecte de certaines informations dites discriminantes, la nationalité n’est pas considérée comme un élément
“discriminant”.
4 - Juin 2011 - n° 31 I les notes de CampusFrance
www.campusfrance.org
Des objectifs clairs : mettre en relation et favoriser
l’insertion professionnelle
La principale raison annoncée par les établissements pour
constituer ce fichier est de pouvoir “mettre en relation les
anciens et les nouveaux étudiants”. Vient ensuite la volonté
de “favoriser l’insertion professionnelle”. A ces deux objectifs,
s’ajoutent ceux de faire de ce réseau un “outil de promotion
et de valorisation de l’établissement” et d’accroître “l’influence
de l’établissement”, en mettant en avant la “valeur de leurs
témoignages auprès des nouvelles recrues”.
La volonté de “répondre à la demande des anciens étudiants”
vient en assez bonne position dans les réponses des
établissements. En revanche, la volonté de “mesurer sur le
long terme l’adéquation formation/emploi” et celle de “pouvoir
lever des fonds” viennent loin après. Dans tous les cas, la
possibilité de lever des fonds auprès d’une population
d’anciens étudiants n’est pas majoritairement présentée
comme un objectif prioritaire. Seule une université l’affiche
comme son premier objectif, d’autres établissements (écoles
de commerce et d’ingénieurs essentiellement) le placent en
7e ou 8e position.
Une motivation attribuée aux étudiants :
constituer son réseau professionnel
La principale motivation des étudiants à participer à un réseau
d’anciens serait, selon les établissements, le souhait de “se
constituer un réseau professionnel”, pour 61% d’entre
eux. La dimension “amicale” représente près de 20% des
motivations attribuées aux étudiants et celle “d’accéder à
des offres d’emploi ou de stages ciblées”, 12%. Il est vrai
que la formulation de la question, délibérément orientée pour
connaître la principale raison, n’exclut pas que toutes ces
réponses soient valides en même temps. Cependant, on
constate une perception d’une motivation assez vaste (“se
constituer un réseau professionnel”), par opposition à une
recherche plus pointue (“offres d’emploi ou de stages ciblées”).
Une forte utilisation des réseaux sociaux
pour constituer les fichiers
La constitution du fichier se fait logiquement par le recueil
de données administratives. Il est frappant de constater que
des “campagnes de recensement (via des réseaux sociaux
par exemple)” sont organisées par 61% des répondants, y
compris par des établissements ayant constitué leurs réseaux
d’alumni depuis plus de 10 ans qui le réactualisent et
l’élargissent de cette façon.
De 1 000 à 10 000 inscrits
pour 56% des établissements
55 répondants ont renseigné le nombre d’étudiants
enregistrés dans leur réseau. En nombre total d’étudiants
inscrits, un seul établissement affiche près de 80 000 noms.
La plupart annoncent entre 1 000 et 5 000 étudiants (29%)
et entre 5 000 et 10 000 étudiants (27%).
Parmi les répondants ayant renseigné le nombre d’étudiants
enregistrés, 75% (soit 41) ont également indiqué la proportion
de membres actifs.2
La majeure partie des établissements indique avoir plus de
50% de membres d’actifs. On peut relever que l’établissement
qui affiche près de 80 000 noms recense 15% d’actifs, ce
qui représente quand même 12 000 étudiants actifs.
Différents services offerts
Quel(s) service(s) votre réseau d’alumni
apporte-t-il ?
Oui Non % Oui % Non
- information sur l’établissement
60
7
90%
10%
- offres d’emploi/de stage
56
11
84%
16%
- mise en relation
56
11
84%
16%
- séminaires et conférences
44
23
66%
34%
- activités ludiques/sportives/culturelles en France
35
32
52%
48%
- activités à l’étranger
34
33
51%
49%
- conseils d’orientation
28
39
42%
58%
- accès aux ressources documentaires/bibliothèque 17
50
25%
75%
Les services apportés par l’établissement au réseau sont
d’abord et avant tout des “informations sur les actualités de
l’établissement” (90%). Suivent les “offres d’emploi et de
stages” et la “mise en relation” (84%), puis la participation
à “des séminaires ou des conférences” (66%).
Plus de 50% proposent soit des “activités ludiques/sportives/culturelles” en France, soit des “activités à l’étranger”,
mais seulement 42% donnent accès à un “conseiller
d’orientation” et 25% aux “ressources documentaires/
bibliothèque”.
Des contacts mensuels :
mails, internet, newsletters
En termes de moyen de contacts, la majeure partie des
répondants utilise le mail (96%) et le site internet (81%).
L’utilisation d’une newsletter ou des réseaux sociaux se
fait à respectivement 67% et 62% (sachant que la périodicité
des newsletters est très variable mais le plus souvent au
minimum mensuelle).
Des réseaux spécifiques
aux anciens étudiants étrangers
Les établissements qui prennent en compte spécifiquement
les étudiants étrangers cherchent d’abord, à plus de 80%,
à “mettre en relation les alumni dans leur pays”.
Une mise en relation des alumni dans leur pays
Quel(s) service(s) apporte-t-il qui soit spécifique
aux anciens étudiants étrangers ?
Oui
Non % Oui % Non
- mise en relation des alumni dans le pays
44
23
66%
34%
- activités ludiques/sportives/culturelles
dans le pays
21
46
31%
69%
- séminaires et conférences dans le pays
18
49
27%
73%
- accès aux ressources
documentaires/bibliothèque par internet
11
56
16%
84%
Pour 39% d’entre eux, il s’agit ensuite de communiquer sur
“les activités ludiques/sportives/culturelles dans leur pays”
ou sur les “séminaires et conférences dans leur pays”, pour
33% d’entre eux.
1- On peut citer l’exemple de l’UPMC qui s’est servie des réseaux sociaux pour retrouver les coordonnées de plus de 4 700 anciens étudiants, grâce à un jeu
organisé sur Facebook et Viadéo. Source : Manuel Canévet, Directeur associé de l’Agence Campus Communication in la Lettre de l’Etudiant n°1026,
09/05/2011.
2- En général, les membres sont dits actifs quand ils sont à jour de leur cotisations.
www.campusfrance.org
les notes de CampusFrance I n° 31 - Juin 2011 - 5
Des cotisations entre 20 et 100 euros par an
Une cotisation est demandée par 67% des répondants.
Parmi les 41 établissements ayant renseigné le montant de
la cotisation demandée, ce montant est majoritairement
compris entre 20 et 100 euros. Toutefois, 11 répondants
annoncent demander une cotisation annuelle de plus de
100 euros.
Des budgets de fonctionnement
compris entre 0 et 4,5 millions d’euros
Le budget dont disposent les établissements qui ont bien
voulu communiquer ce renseignement (soit 16 répondants)
s’établit entre 0 et 4,5 millions d’euros.
Plus de la moitié fonctionnent avec un budget de moins de
6 000 euros. Cinq établissements annoncent en effet ne pas
avoir de budget, quatre établissements ont un budget de
moins de 6 000 euros, quatre établissements ont un budget
allant de 20 000 à 500 000 euros, deux ont un budget
compris entre 200 000 et 250 000 euros, un seul annonce
un budget de 4,5 millions d’euros.
Une personne en charge d’animer le réseau
Le nombre de personnes dédiées à l’animation de ce réseau
est bien logiquement corrélé au budget disponible. C’est
ainsi que les établissements ayant mentionné avoir un budget
supérieur ou égal à 200 000 euros ont plus d’une personne
Equivalent Temps Plein (ETP) en charge.
Au-delà de ces cas spécifiques, la majorité des établissements
annonce avoir une personne ETP en charge du réseau (55%).
Des fichiers utilisés
par les services Communication et RI
Enfin, la dernière question posée aux établissements portait
sur les utilisateurs des fichiers. Ce sont les services
Communication et RI qui les utilisent, celui des RH ne l’utilisant
qu’à hauteur de 30%, ce qui laisse penser que les
établissements ne se sont pas encore complètement
appropriés ces réseaux dans toutes leurs dimensions.
partie
Voir aussi, en dernière page, le tableau récapitulatif.
3
Les Clubs France ou comment réunir les
“amis de la France” ?
Les réseaux d’anciens étudiants étrangers ayant effectué
des études en France constituent un élément important
de l’attractivité française, en termes de démultiplication
et de pérennisation des relais d’influence. Aussi la France
a-t-elle commencé, grâce à la création des Clubs France,
une démarche soit de recensement, soit de création
de réseaux d’anciens étudiants, avec la volonté de les
fédérer et de les animer. Ces réseaux sont en effet animés
par les Ambassades de France qui associent à leur projet
des partenaires locaux (associations, entreprises,
chambres de commerce et d’industrie…).
6 - Juin 2011 - n° 31 I les notes de CampusFrance
C’est ainsi qu’il existe dans certains pays des réseaux
d’anciens très actifs :
- sous le nom de Club France en Chine et au Maroc notamment,
avec plusieurs milliers d’anciens inscrits et actifs ;
- sous le nom d’associations existantes qui peuvent ellesmêmes fédérer d’autres associations par exemple !Fan en
Inde ou Comunidade au Brésil.
Ces réseaux fonctionnent d’autant mieux que, comme le
souligne l’Ambassade de France en Chine, la constitution
du réseau répond aux attentes de ses membres. C’est
tout d’abord un réseau “facilitateur de carrière”, avec la
mise en ligne d’offres d’emploi ciblées et d’un annuaire
des anciens. C’est ensuite un réseau social qui permet à
ses membres de maintenir un lien avec la France.
3.1 Les Clubs France et d’autres réseaux en Asie
• Le Club France CHINE (8 700 membres)
Origine et objectifs
Club France, le réseau des anciens étudiants et stagiaires
chinois ayant effectué des études ou un stage en France,
a été lancé le 18 octobre 2008 par l’Ambassade de France.
Animé par les équipes de CampusFrance Chine, Club France
a pour vocation de rassembler les anciens étudiants chinois
diplômés en France et de maintenir le lien d’amitié établi
avec la France.
Après deux ans d’existence, Club France compte déjà
8 700 inscrits sur le site internet communautaire
(www.clubfrancechine.org), grâce au déploiement du réseau
dans les principales métropoles de Chine, et 2 900 membres
actifs. Ce développement rapide s’explique dans la mesure
où le réseau répond aux attentes de ses membres, en jouant
deux rôles essentiels. C’est d’abord un réseau “facilitateur
de carrière”, avec la mise en ligne sur le site communautaire,
en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie
Française en Chine (CCIFC), d’offres d’emploi ciblées et d’un
annuaire des anciens. En 2010, Club France a aidé les
nouveaux diplômés chinois de France à trouver un emploi
en Chine, en diffusant gratuitement sur son site plus de 300
offres d’emploi des entreprises françaises et de la CCIFC.
Club France organise également des forums sur les carrières,
des visites d’usines et des conférences thématiques.
C’est ensuite un réseau social qui permet à ses membres
de maintenir un lien avec leur pays de formation, la France.
Club France les invite ainsi à participer à des activités
artistiques, intellectuelles ou scientifiques inscrites dans la
culture française.
• Le Club France JAPON (1 750 membres)
Le suivi des anciens étudiants japonais en France repose
sur deux réseaux principaux qui correspondent aux deux
associations d’anciens boursiers du gouvernement français :
- l’ABC (Association des Anciens Boursiers Culturel du
gouvernement français) ;
- l’ABSCIF (Association des Anciens Boursiers Scientifiques
du gouvernement français).
Tous les deux ans, ces deux associations publient chacune,
avec l’aide de l’Ambassade, un annuaire de leurs membres.
L’ABC compte environ 750 membres actuellement (1 600
boursiers depuis 1933). De son côté, l’ABSCIF recense
www.campusfrance.org
environ 1 000 membres depuis sa création en 1979. Le suivi
est assuré conjointement par ces associations et par les
services culturels et scientifiques de l’Ambassade.
• Le Club France HONG KONG (2 000 participants)
Il s’agit de la French Alumni Association (FAA, www.faa-hk.com),
fondée en 2004 par le Consulat général, qui a pour mission
de développer et d’encourager les relations avec les jeunes
hongkongais et macanais qui ont étudié en France. Les
membres du bureau sont des anciens élèves ayant suivi une
partie de leurs études supérieures en France.
Pour ses membres, la FAA est un lieu pour pratiquer ou pour
améliorer leur connaissance de la langue et de la culture
françaises, mais aussi un lieu de développement personnel
et professionnel.
Ces dernières années, la FAA a organisé plus de 130 activités
regroupant 2 000 participants. La FAA travaille en relation
avec différents partenaires : le Poste diplomatique,
CampusFrance, l’Alliance française de Hong Kong et de
Macao, FMBA (France Macau Business Association),
AtoutFrance (anciennement Maison de la France), ainsi que
des relais d’opinion locaux.
Une mise à jour de la base de données en ligne des membres
de l’association est actuellement en cours.
• Le Club France THAILANDE
L’Espace CampusFrance Thaïlande et l’Association des Anciens
Etudiants thaïlandais de France (AAEF) ont décidé de mettre
en place, en mai 2011, des activités permettant l’animation
du réseau des anciens étudiants. L’Espace souhaite en effet
fédérer les nombreuses petites associations d’anciens étudiants
à Bangkok autour de l’AAEF, association qui lui paraît la plus
active. Un Club France pourrait bientôt voir le jour.
Régulièrement dans l’année, des rencontres avec les anciens
sont organisées à l’Ambassade ou à l’Alliance française.
Par ailleurs, l’Espace CampusFrance à Bangkok et l’AAEF
souhaitent organiser ensemble un Forum emploi, en
collaboration avec la Chambre de commerce franco-thaïe
qui a montré son intérêt pour ce projet.
La mise en place d’un site internet dédié aux anciens étudiants
thaïlandais ayant obtenu un diplôme en France, avec un lien
sur le site CampusFrance local, est également prévue, avec
possibilité pour les étudiants d’actualiser leurs coordonnées.
Un groupe Alumni sera également créé sur la page Facebook
CampusFrance Thaïlande afin de mettre en relation les anciens
étudiants et les étudiants actuels.
• Le Club France TAIWAN (700 membres)
Ouvert depuis l’été 2008, un site internet entièrement bilingue
français/chinois (www.fr-alumni.org.tw) est dédié au réseau
des anciens étudiants taïwanais en France. Il compte
actuellement 694 inscrits.
En plus de la présentation d’actualités, d’événements
artistiques et culturels liés à la France, ainsi que d’offres
d’emplois, le réseau des anciens étudiants taiwanais en
France propose régulièrement de gagner des billets gratuits
pour des expositions, des films français, etc. Depuis l’été
2010, le site présente dans sa section Témoignages une
série d’entretiens avec des anciens étudiants, ces films sont
aussi disponibles sur You Tube.
www.campusfrance.org
• Le Club France COREE
En Corée du Sud, les anciens diplômés sont regroupés au
sein de sociétés savantes qui maintiennent des relations
étroites avec le Poste diplomatique. C’est ainsi que les
professeurs de langue et de littérature françaises se réunissent
au sein de six grandes associations.
Une réception a été organisée en l’honneur des anciens
boursiers, en novembre 2010, dans le but de lancer
l’animation d’un réseau. Grâce à cette initiative, l’annuaire
des anciens boursiers est en cours de réactualisation.
Le projet de constitution d’un Club France Corée à Séoul
est ainsi à l’étude. La démarche d’identification des diplômés,
soutenue par la Chambre de Commerce française en Corée
et par le Service économique de l’Ambassade, entre dans
une perspective plus large de valorisation des cercles
francophones dans les établissements avec lesquels le Poste
diplomatique entretient des liens privilégiés.
• Le réseau des anciens étudiants en France
au VIETNAM
Un réseau d’anciens étudiants vietnamiens en France est
en train de se structurer grâce à l’Union des anciens étudiants
vietnamiens en France (UAFV, www.uafv.org), association
officiellement créée en 2010 au sein de l’Association d’amitié
et de coopération Vietnam-France.
L’Ambassade de France et l’UAFV travaillent ensemble pour
construire une démarche pérenne permettant au réseau
de se développer et de se consolider.
• Le réseau des anciens étudiants en France en INDE
(5 000 membres)
Lancé en février 2007 et inauguré officiellement par la Ministre
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors de la
visite présidentielle en Inde de janvier 2008, !FAN est un
réseau d’alumni indien ayant en commun d’avoir étudié en
France et d’alumni français ayant suivi une formation en Inde.
Le réseau compte aujourd’hui plus de 5 000 membres,
ingénieurs, hommes d’affaires, administrateurs, journalistes,
artistes. !FAN a l’ambition de jouer, pour les alumni, un rôle
de fédérateur de réseaux d’anciens déjà existants.
Aujourd’hui, !FAN dispose d’un site internet doté d’une
rubrique spécialement dédiée aux annonces d’emploi
(www.ifan.in).
Ce réseau a également pour vocation d’encourager les
étudiants indiens à venir étudier en France, mais aussi
d’encourager les étudiants français à se rendre en Inde pour
des séjours d’études et de recherche. Par les liens qu’il
entretient, il permet de renforcer les relations que ses
membres conservent avec les grandes écoles et les
universités.
Basé à Delhi, !FAN entend être mobilisée dans tous les lieux
où ses membres se trouvent pour organiser des événements
mettant en avant l’excellence des relations franco-indiennes.
Le réseau d’alumni a aussi pour mission de favoriser les
contacts entre les entreprises au sein desquelles ses membres
travaillent et les étudiants nouvellement diplômés.
les notes de CampusFrance I n° 31 - Juin 2011 - 7
• Le Club France INDONESIE (4 500 contacts)
Le suivi des étudiants indonésiens se fait à travers un annuaire
des anciens étudiants (boursiers et non boursiers), mis à
jour et réédité tous les deux ans (dernière mise à jour en
2009). Le nombre de personnes répertoriées, qui représentent
des générations successives depuis les années 1970, s'élève
aujourd'hui à 4 500 environ.
Parmi eux, environ 2 000 font partie d'associations d'anciens
boursiers. Il en existe deux en Indonésie :
- l'IAPPU (500 membres), association créée en 2002 qui
regroupe uniquement des anciens étudiants en travaux
publics et en aménagement du territoire. La plupart travaillent
aujourd'hui au Ministère des travaux publics Indonésien et
ont des postes de haut niveau.
- l'IAPI (1 500 membres), association créée dans les
années 1980 et qui regroupe des anciens boursiers du
gouvernement français de tous horizons.
Ces deux associations ont des activités variées en lien avec
l’Ambassade : réunions mensuelles, mise en place d'un
centre de documentation française dans la bibliothèque du
Ministère des travaux publics, séminaires et échanges
d'expertise, stages de formation dans différents domaines.
L'animation du réseau des anciens étudiants en France a
pris aussi d’autres formes : conférences dans les principaux
centres universitaires, soutien aux deux associations par le
biais de subventions, invitation aux manifestations culturelles
et scientifiques, organisation de séminaires, etc.
3.2 Les Clubs France en Amérique Latine
• Le club France BRESIL (13 000 membres)
Le site internet de la Comunidade França-Brasil
(www.comunidadefb.com.br) a été créé par le CenDoTec et
par l’Espace CampusFrance Brésil en 2007, à l’initiative de
l’Ambassade de France.
La Comunidade est non seulement un portail d’informations
et de ressources en ligne dans les domaines des sciences,
de l’innovation et de l’enseignement supérieur, mais elle est
aussi un réseau social dynamique dans lequel interagissent
les membres ayant enregistré leur profil, ce dernier indiquant
notamment le type de lien entretenu avec la France.
Trois ans après son lancement, la Comunidade compte plus
de 13 000 membres, dont 10 300 anciens étudiants en
France (plus de 20% de doctorants et de post-doctorants).
Sur les 310 communautés créées par les membres, plus de
130 concernent les études en France et permettent aux
anciens étudiants brésiliens en France de se regrouper.
Les anciens étudiants se retrouvent aussi dans des
communautés thématiques, pour des échanges sur des
sujets aussi divers que le monde des affaires, le cinéma, la
danse, la mode, la gastronomie ou les auteurs français.
Ce premier outil ayant fait ses preuves, une deuxième initiative
sera lancée en 2011, sous forme d’un premier annuaire
d’anciens boursiers BRAFITEC (élèves ingénieurs), qui servira
de base à l’animation d’un réseau d’anciens.
• Le Club France CHILI (1 300 membres)
L’Ambassade de France au Chili a créé le Club Parisantiago
(www.parisantiago.com) qui s’adresse à différents
publics : les chiliens ayant réalisé un séjour d’études
8 - Juin 2011 - n° 31 I les notes de CampusFrance
supérieures ou un stage en France ; les anciens élèves de
lycée français au Chili ; les professeurs de français ou les
anciens assistants d’espagnol. Ses principaux objectifs sont
de favoriser les contacts et d’entretenir les liens professionnels
et affectifs créés avec la France.
Ce site offre une série d’avantages et d’activités aux membres
du Club, comme par exemple un annuaire en ligne, des
réductions sur des produits et des services, des places pour
des festivals de cinéma, une bourse emploi, un service
d’entraide, des invitations à des conférences... Parisantiago
permet également de suivre l’actualité des relations francochiliennes ou des événements politiques et culturels entre
le Chili et la France.
• Le Club France MEXIQUE
Depuis deux ans, le Service de coopération universitaire
de l’Ambassade de France réfléchit à la constitution de ce
type de réseau au Mexique. L’existence d’un réseau des
anciens au Mexique, encadré par l’Ambassade, permettrait
en effet :
- d’inciter les étudiants de retour d’échange ou de stage à
poursuivre leurs études en France à un niveau académique
plus élevé ;
- de créer un réseau d’influence pour la France ;
- de s’appuyer sur les anciens pour la mise en place de
nouvelles bourses, des accords ou des partenariats
académiques ou autres.
Plusieurs actions ont été menées, telles qu’une diffusion
régulière d’information, grâce à l’annuaire des anciens de
l’Espace CampusFrance, sur les événements culturels, sur
les offres d’études en France, sur des propositions ou des
demandes de stages.
En collaboration avec l’Alliance française, CampusFrance
et le Service de coopération universitaire ont organisé, en
novembre 2010, une réception d’anciens étudiants avec
ceux d’entre eux qui étaient récemment de retour au pays.
Cet événement a permis de renforcer le lien avec la France,
mais aussi de créer une dynamique pour le développement
d’un réseau social qui va s’appuyer sur des membres actifs.
Par ailleurs, la mise en place d’un site internet est à l’étude.
Aujourd’hui, il existe déjà plusieurs groupes sur Facebook
reliant les Mexicains et les Français.
A noter qu’un groupe d’Amitié France-Mexique s’est constitué
à la chambre des députés mexicaine, pouvant servir de
relais pour des opérations de haut niveau.
• Le Club France PEROU
Le projet de mettre en place un véritable suivi des alumni
au Pérou est à l’étude. Pour l’instant, seul existe un groupe
“J’ai étudié en France” sur un compte Facebook.
• Le Club France BOLIVIE
L’Ambassade de France en Bolivie maintient une présence
auprès des anciens étudiants boursiers à travers l’organisation
annuelle d’une réception qui permet de réunir anciens et
nouveaux boursiers, ainsi qu’à travers une page Facebook.
De même, il existe une association d’anciens boursiers et
d’étudiants en France, mais elle se révèle assez peu
dynamique, les jeunes “recrues” ne se manifestant pas autant
que les anciens.
www.campusfrance.org
• Le Club France REPUBLIQUE DOMINICAINE
L’Ambassade de France en République Dominicaine se
heurte au problème de temps que demande l’animation d’un
réseau d’anciens étudiants. Malgré tout, dans une volonté
de constituer un réseau, elle a pu collecter les coordonnées
des anciens étudiants depuis 2001 et commence à réfléchir
à la mise en place d’un Club France, conjointement avec
l’Alliance française. Ce Club France, dont les actions restent
à définir, souhaite créer un site ou un blog comme moyen
de communication.
3.3 Les Clubs France en Afrique
• Le Club France MAROC (1 300 membres)
Le Club France Maroc qui s’est lancé, à l’image du Club
France Chine, au début de l’année 2010, a pour objectif
de créer un lien entre les diplômés et les acteurs économiques
au Maroc, dans le cadre du plan Emergence lancé par le
gouvernement marocain.
Le Club France Maroc est conçu comme un espace
d’échanges, d’information et de services. Ses acteurs et
bénéficiaires sont : les entreprises, les institutions, les
partenaires académiques, les étudiants, les diplômés, les
associations, etc. A titre d’exemple, les entreprises
partenaires à ce jour vont de Maroc Telecom à la Société
Générale, en passant par Renault Maroc, L’Oréal, Total,
Veolia, Alstom ou EADS Maroc Aviation.
L’activité du Club est tout d’abord structurée autour d’un
site internet dont l’accès est réservé aux membres (étudiants
et diplômés marocains de l’enseignement supérieur français)
et aux partenaires (entreprises, acteurs académiques et
associations de diplômés). Le site propose, outre la diffusion
d’informations sur les secteurs économiques clés du Maroc,
des services (annuaire, annonces, agenda) et des forums
de discussions.
Un programme événementiel vient compléter ces activités :
le Club est présent sur des salons et des forums spécialisés
tels que le Forum Horizons à Paris ou France Expo à
Casablanca. Par ailleurs, les Entretiens du Club France Maroc,
inaugurés en février 2011, sont des manifestations
s’intéressant à la mobilisation des compétences marocaines
formées en France et aux besoins en termes de recrutement
des entreprises du Maroc. Les Entretiens rassemblent des
membres du Club, des institutions et des entreprises autour
de ces thèmes au rythme de deux fois par an.
Le Club compte à ce jour 70 partenaires et plus de 1 300
membres.
• Le Club France TUNISIE
En Tunisie, le Poste diplomatique, qui a choisi en 2010 d’axer
sa politique de promotion sur les études doctorales, a en
projet la création d’un réseau de Tunisiens titulaires d’un
Doctorat obtenu en France, construit autour d’une base
de données accessible en ligne.
• Le Club France CONGO
L’Ambassade de France au Congo est dans la logique de
création d’un Club France Congo, mais pour l’instant cela
se traduit surtout par la création d’un groupe Facebook à
partir des coordonnées collectées depuis 2007. Cette page
permet de recueillir un certain nombre de témoignages mais
le taux de “perte” est assez important.
www.campusfrance.org
A noter que l’Ambassade a pour objectif de se rapprocher
de la vingtaine de doctorants et de post-doctorants, via la
fondation Kastler.
EGYPTE :
CampusFrance sollicité par l’Ambassade de France
pour développer un site internet dédié aux alumni
Le projet de création d’un site internet pour le réseau des anciens
boursiers du gouvernement français et des anciens diplômés du
Pôle Universitaire Francophone (PUF) d’Egypte repose sur la volonté
de rendre accessible toute l’information relative aux anciens et de
faciliter leur mise en réseau.
Concrètement, le site a pour vocation :
• de développer une base de données, sur le principe d’adhésion
volontaire, d’anciens étudiants égyptiens du Pôle universitaire
francophone, d’étudiants actuels et d’anciens boursiers ;
• de les accompagner dans la constitution de réseaux personnels
et professionnels ;
• de diffuser une information aux candidats potentiels contribuant
au renforcement de l’attractivité des formations universitaires
francophones en Egypte et des études en France.
Le site développera des services adaptés aux besoins d’un public
ciblé (anciens étudiants et étudiants actuels égyptiens du PUF,
anciens boursiers, candidats potentiels).
Il proposera :
• des informations spécifiques et régulières dans les domaines
économiques, académiques et institutionnels de la coopération
franco-égyptienne ;
• des espaces interactifs entre les membres et les partenaires du
site ;
• des services réservés aux membres : annuaire, forums de
discussion thématiques, offres d’emploi ciblées.
3.4 Les Clubs France
et les autres réseaux en Europe
• Association des anciens boursiers
du gouvernement français en HONGRIE
(1 000 membres)
Créé en 1997, à l’initiative du Poste et des anciens boursiers
eux-mêmes, AABGF (Association des anciens boursiers
du gouvernement français, www.aabgf.net) comprend
1 000 membres dont 200 actifs (versant de façon facultative
leur cotisation annuelle d’environ 20€).
L’association est gérée par des anciens boursiers et est en
partie subventionnée par l’Ambassade de France.
Les services offerts par l’AABGF sont :
- l’organisation de débats d’idées, liant la Hongrie et la France.
Ces débats réunissent anciens boursiers, universitaires
français (invités) et hongrois et se déroulent dans des
établissements d’enseignement supérieur hongrois ou à
l’Institut français en Hongrie ;
- l’organisation d’événements festifs ou culturels : bal des
anciens et excursion “découvertes”.
Par ailleurs, l’Ambassade assure son propre suivi des anciens
boursiers et met en relation anciens et futurs boursiers.
Elle dispose d’un annuaire qu’elle transmet à la Chambre
de Commerce hongroise pour faciliter l’insertion professionnelle des boursiers.
les notes de CampusFrance I n° 31 - Juin 2011 - 9
• Le Club France POLOGNE (1 000 membres)
Le Club France Pologne, lancé officiellement le 21 mai 2011,
s’appuie sur l’Association France Pologne, association
des diplômés francophones de Pologne créée en 1995 sur
la base du double diplôme Master exécutif liant HEC et
SGH1.
Le Club recense plus de 1 000 membres, mais il a vocation
à attirer tous les étudiants polonais ayant suivi un parcours
d’études supérieur en France : alumni de l’enseignement
supérieur français, boursiers du gouvernement français et
alumni des formations universitaires francophones en Pologne.
Il offre différents services à ses membres :
- un annuaire électronique, qui permet d’accéder aux
coordonnées de l’ensemble des membres inscrits ;
- une lettre d’information électronique, destinée à offrir une
information sur l’actualité universitaire franco-polonaise
et sur la vie culturelle française en Pologne, à promouvoir
les carrières franco-polonaises, à valoriser les formations
universitaires francophones en Pologne.
- des avantages pratiques pour les membres du Club, tels
que réductions sur le prix des cours de français ou gratuité
dans les médiathèques des instituts français de Varsovie
et de Cracovie.
partie
• Le Club France RUSSIE (700 étudiants inscrits)
Le Service de coopération universitaire de l’Ambassade de
France en Russie a lancé, en octobre 2010, le premier réseau
social des formations franco-russes (www.unifr.org).
Ce site met en relation les établissements de formation
français et russes, les étudiants et anciens étudiants des
cursus franco-russes, ainsi que les entreprises françaises
présentes en Russie.
Un moteur de recherche permet de retrouver des camarades
de promotion par lieu de résidence ou par entreprise. Les
entreprises partenaires peuvent également y proposer des
stages, des emplois et consulter des profils et CV. Des
informations sur les formations franco-russes, ainsi que
sur l’activité culturelle et scientifique française en Russie y
sont également affichées.
Le site www.unifr.org est bilingue français-russe. Plus de
680 étudiants, 90 universités et une dizaine de grandes
entreprises y sont actuellement inscrits.
4
Quelles approches dans les autres
organismes nationaux de promotion
de l’enseignement supérieur ?
4.1 L’exemple de la gestion des alumni par le DAAD
Le DAAD dispose d’une base de données d’environ
260 000 contacts d’anciens boursiers étrangers et allemands.
L’offre du DAAD auprès des anciens est ainsi d’une grande
richesse et se déploie sur de nombreux supports.
• Portails internet
Un portail alumni est accessible à tous à partir du site internet
du DAAD. Ce portail donne des informations sur les activités
des alumni, sur les nouveautés du DAAD, propose des offres
d’emploi, etc. En outre, un forum spécifique est réservé aux
anciens boursiers.
Il existe aussi l’Alumni-Portal Deutschland qui est un site
dédié à tous ceux qui ont vécu en Allemagne où les
entreprises sont invitées à mettre en ligne des offres d’emploi.
• Editions
Une newsletter centrale et d’autres newsletters destinées
aux boursiers seulement, sont accessibles en ligne. La revue
DAAD-Letter, en allemand, est également envoyée trois fois
par an à 28 500 anciens boursiers du DAAD. Elle contient
des informations sur les nouveautés dans l’enseignement
supérieur et la recherche en Allemagne et sur les activités
du DAAD.
• Conférences
Environ 300 conférences thématiques sont organisées par
an (entre 10 et 100 personnes, des non-boursiers pouvant y
participer).
Une douzaine de grandes conférences thématiques régionales
par an sont par ailleurs gérées par le DAAD, en collaboration
avec les représentations à l’étranger.
• Soutiens financiers et aides matérielles
Un réseau de plus de 100 000 étudiants étrangers
en contact avec la France
Au total, ce sont plus de 40 000 anciens étudiants qui se sont
identifiés et qui restent en contact avec la France par l’intermédiaire
des associations locales et des Clubs France.
Les 60 000 étudiants qui se sont par ailleurs inscrits sur le site
de CampusFrance et qui s’apprêtent à venir étudier en France
devraient aussi constituer à terme un réseau d’alumni auquel
pourrait s’ajouter le réseau des anciens boursiers du gouvernement
français.
Les anciens boursiers sont incités à créer des clubs d’alumni
à l’étranger : actuellement environ 130 clubs existent. Il est
possible de bénéficier d’un soutien financier pour la création
de clubs d’alumni.
Les alumni des pays en voie de développement employés
par un établissement d’enseignement supérieur peuvent
aussi bénéficier de matériel.
• Propositions ciblées de prolongations d’études
pour certains anciens boursiers
Le DAAD peut inviter d’anciens boursiers, qui occupent un
poste dans un établissement, dans une administration, dans
un ministère ou dans une entreprise de leur pays d’origine,
à venir en Allemagne pour faire des recherches ou des études
pendant trois mois supplémentaires.
1- SGH, Szkola Glowna Handlowa Warsawie, Ecole supérieure de commerce de Varsovie.
10 - Juin 2011 - n° 31 I les notes de CampusFrance
www.campusfrance.org
4.2 La mise en valeur des réseaux d’alumni sur les
sites internet d’autres organismes de promotion
d’enseignement supérieur
La promotion des anciens étudiants sur les sites des
organismes d’enseignement supérieur varie selon les pays.
• Espagne
Le pays où les anciens étudiants sont le plus fortement incités
à s’inscrire est l’Espagne.
Sur le site d’universidad.es, un cartouche apparaît dès la
page d’accueil. Cet encadré met en valeur le fait que
l’inscription donne la possibilité de recevoir une newsletter,
d’obtenir des tarifs attractifs pour des activités culturelles
ou d’apprentissage de la langue, des invitations pour des
événements organisés en Espagne, la possibilité d’être
informé de bourses pour des compléments d’études ou
de recherches, etc.
La rubrique souligne également l’intérêt de pouvoir être en
contact avec des étudiants ou des chercheurs ayant suivi
des cours en Espagne.
• Pays-Bas
Comme le DAAD, les Pays-Bas ont un site dédié aux alumni.
Ce site est composé de trois services : l’un pour les étudiants,
l’autre pour les associations et le dernier pour les institutions,
la plupart des pages étant en accès réservé.
Les menus permettent cependant de voir que le site propose
notamment un répertoire, des informations sur les
événements, l’accès à des offres d’emploi et un service
d’aide à la création d’une association d’anciens.
• Royaume-Uni
Le British Council ne propose pas de site exclusivement
dédié aux alumni, il s’appuie sur les réseaux des établissements et institutions britanniques et sur le site général
du British Council. Celui-ci est mis en avant comme moyen
de rester en contact avec le Royaume-Uni, par le biais de
l’apprentissage de la langue, d’une newsletter ou grâce aux
réseaux sociaux existants (Twitter ou Facebook).
La radio The selector est également fortement mise en valeur
comme moyen de rester en contact avec le Royaume Uni
(www.selector-radio.com).
L’intervention du British Council auprès des anciens étudiants
se concrétise par l’organisation d’événements locaux
prestigieux, tels que Keeping in touch with the UK en France,
dans les locaux de l’Ambassade du Royaume-Uni à Paris,
ou encore Going global à Hong Kong.
C’est ainsi qu’en France, le British Council s’appuie sur les
réseaux d’alumni existants des établissements et des
institutions britanniques tels que ceux de l’Université d’Oxford,
de la London Scool of Economy (LSE) ou celui des Boursiers
de l’Entente cordiale pour organiser des événements.
A cette occasion, sont présentés les derniers outils interactifs
permettant de “rester en contact”, notamment la présentation
d’un blog dédié aux événements liés au Royaume Uni se
déroulant en France. Le lien avec le monde du travail est
assuré par la présence d’entreprises à ces manifestations.
• Australie
L’Australie, avec son site Study-in-Australia, met essentiellement en valeur quelques témoignages d’anciens. On
peut aussi trouver une liste de sites locaux dont la vigueur
dépend de l’implication des anciens localement.
Dans un texte d’introduction, le site énonce clairement que
ce réseau permet de garder le contact avec les amis que
l’on a pu se faire en Australie. Il représente aussi une source
d’opportunité d’emploi, localement et à travers le monde.
• Etats-Unis
Aux Etats-Unis, le site de l’Institute of International Education
(IIE) propose de manière visible sur la page d’accueil un
sous-chapitre Alumni qui renvoie à une liste d’associations
d’anciens, notamment les boursiers de la commission
Fulbright1.
Il dresse parallèlement quelques portraits d’anciens et liste
des événements passés et à venir. En complément, le site
EducationUSA 2 permet d’accéder à quelques réseaux
d’anciens étudiants locaux.
Il est à noter que les sites des associations comme celui
de la commission Fulbright propose une rubrique “Join
Today”, dès la page d’accueil.
1- Financé en partie par le gouvernement fédéral américain, le programme Fulbright propose des bourses pour étudiants ou pour chercheurs. Les anciens
boursiers sont très fidèles : 75% d’entre eux gardent des liens avec la commission Fulbright, rapporte Arnaud Roujou de Boubée, Directeur de la commission
franco-américaine Fulbright.
2- Le réseau Education USA gère des centres de conseils pour les étudiants du monde entier qui souhaitent étudier aux Etats-Unis.
Pour en savoir plus : http://educationusa.state.gov/
www.campusfrance.org
les notes de CampusFrance I n° 31 - Juin 2011 - 11
Table
Partie 1 (pages 2 et 3)
Des réseaux d’anciens
étudiants, pour quoi
faire ?
Partie 2 (page 4 à 6)
Partie 3 (page 6 à 10)
Les Clubs France ou
comment réunir les “amis
de la France” ?
Quelles pratiques dans les
établissements d’enseignement
supérieur ?
En bref
(Résultats d’une enquête CampusFrance
auprès des établissements adhérents)
Partie 4 (pages 10 et 11)
Quelles approches dans
les autres organismes
nationaux de promotion de
l’enseignement supérieur ?
Les réseaux d’anciens étudiants étrangers :
résultats de l’enquête CampusFrance auprès des établissements adhérents
• 58% des établissements ont un réseau d’anciens étudiants, mais
les trois quart des universités n’en ont pas encore.
• 42% ne possèdent pas ce type de réseau, mais songent à en
créer un.
• 80% des établissements ayant un réseau d’anciens s’adressent
également aux étudiants étrangers.
• 4 établissements ont un réseau constitué uniquement d’anciens
étudiants étrangers.
• 66% des établissements ayant un réseau l’ont constitué depuis
plus de 10 ans.
• 97% des établissements collectent l’adresse mail des anciens
étudiants.
• 87% des établissements se renseignent sur leur métier ou sur la
fonction qu’ils occupent.
• Mettre en relation les anciens et les nouveaux étudiants et favoriser
l’insertion professionnelle sont les deux objectifs principaux
annoncés.
• Constituer son réseau professionnel est la principale motivation
attribuée aux étudiants qui s’inscrivent.
• Mettre en relation les alumni dans le pays d’origine est le principal
service offert dédié aux étudiants étrangers.
• 61% des répondants organisent des campagnes de recensement
(via des réseaux sociaux par exemple) pour augmenter le nombre
d’inscrits.
• Le nombre d’étudiants par réseau se situe principalement entre
1 000 et 5 000 étudiants (29%) et entre 5 000 et 10 000 étudiants
(27%), avec en moyenne 50% de membres actifs.
• Les informations sur les actualités de l’établissement, les offres
d’emploi et de stages et la simple mise en relation sont les
principaux services offerts.
• Mails et sites internet sont les moyens utilisés pour contacter
les anciens étudiants, avec une fréquence de contact mensuelle.
• La cotisation demandée s’élève en général entre 20 et 100 euros.
• Les budgets de fonctionnement sont compris entre 0 et
4,5 millions d’euros.
• Une personne est en charge du réseau.
• Les services Communication et RI sont les principaux utilisateurs
des fichiers.
Directeur de la publication :
Gérard Binder, Président du Conseil d’administration
Comité éditorial :
Béatrice Khaïat, Directrice déléguée
Claude Torrecilla, Responsable de la communication
Anne Benoit, Responsable des études
Nina Voltz, Chargée d’études et d’analyses
Cette Note a été réalisée et rédigée par Anne Benoit.
Nina Volz a collaboré à l’élaboration du questionnaire pour l’enquête menée auprès des adhérents (partie 2)
et a également rapporté des éléments sur les activités du DAAD (partie 4).
L’Agence CampusFrance remercie les adhérents qui ont bien voulu répondre au questionnaire sur les réseaux d’anciens
élèves mis en ligne en janvier 2011 et dont les résultats sont publiés ici.
L’Agence CampusFrance remercie également les Responsables des Espaces pour les informations transmises sur les Clubs
France et les associations locales d’anciens étudiants que les Coordonnateurs géographiques de CampusFrance ont remis
à jour (Amaëlle Mayer & Bun-Tieng Ung, Olivier Chiche-Portiche & Andrea Marin, Anne Plaine & Johanna Rasplus,
Yoann Le Bonhomme & Michelle Sciandra, Bastien Parlermo-Chevillard & Clarisse Zerbib).
Edition : Claude Torrecilla – [email protected]
Réalisation : Agence Signature Graphique - Paris
Impression, diffusion : Graphoprint - Paris
Agence CampusFrance
Groupement d’intérêt public
79 avenue Denfert-Rochereau – 75014 Paris
Tél. : 01 53 63 35 00 – www.campusfrance.org
Les Notes CampusFrance sont imprimées
sur papier PEFC-FSC issu de forêts gérées durablement.
Juin 2011
12 - Juin 2011 - n° 31 I les notes de CampusFrance
lesnotes
n° 31 - Juin 2011
de CampusFrance
www.campusfrance.org