Le concours national de la Résistance et de la déportation (C
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Le concours national de la Résistance et de la déportation (C
Le Concours National de la Résistance et de la Déportation Le concours a pour objectif de perpétuer chez les jeunes Français le souvenir des sacrifices consentis pour le rétablissement de la légalité républicaine. Il leur donne l'occasion de rencontrer directement déportés et résistants, et d'établir à ce titre un lien tangible entre les générations. 1) Les origines du concours Le Concours de la Résistance et de la Déportation est né progressivement de la volonté des associations de résistants et de déportés relayés par les pouvoirs publics, d'associer les jeunes à la commémoration de la Libération. Le 25 février 1954, un arrêté signé par le ministre des anciens combattants, André MUTTER, constituait un Comité national des deux anniversaires pour la commémoration de la Bataille de la Marne ( 1914 ) et la commémoration de la Libération du territoire ( 1944 ). En novembre 1955, la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance ( CNCVR ), réunie en Assemblée générale à Paris, a adopté une motion qui : - demandait aux pouvoirs publics « de prendre toutes les mesures nécessaires à la rénovation de l'enseignement civique et moral à tous les degrés de l'Education nationale … » ; - insistait « pour que dans tous les examens ou concours, la place tenue par ces disciplines soit nettement revalorisée … » ; - appelait toutes ses Unions départementales à promouvoir « l'organisation de prix de civisme et de morale devant récompenser les élèves des établissements scolaires qui se sont distingués dans l'étude des questions civiques et morales … » ; - souhaitait que « l'esprit et les exemples de la Résistance soient largement utilisés par le corps enseignant pour la formation civique et morale de la jeunesse … ». Cette motion est à l'origine de la création, dans un certain nombre de départements, de prix de la Résistance. En mai 1958, à Lyon, lors de la 3e Assemblée générale de la CNCVR, son président, constatant qu'il n'existait qu'une trentaine de prix départementaux de la Résistance, demanda aux Unions départementales de généraliser dans toute la France l'organisation de ces prix, et réclama la création d'un Prix national de la Résistance. La première session de ce prix fut organisée en 1960 dans certains départements. La Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance qui était l'initiatrice de ce prix fut rejointe par la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance ( FNDIR ) et le Réseau du Souvenir du père RIQUET. 2) La création du concours Le concours national de la Résistance et de la déportation (C.N.R.D.) a été créé officiellement en 1961 par Lucien Paye, ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’associations et particulièrement de la confédération nationale des combattants volontaires de la résistance (C.N.C.V.R.). Ce concours a pour objectif de perpétuer chez les jeunes Français la mémoire de la résistance et de la déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui. Les circulaires du 6 mars et du 20 avril 1964 adressées aux Recteurs et aux Inspecteurs d'Académie ont fixé le cadre de la participation des établissements scolaires à la commémoration du 20ème anniversaire de la Libération : recherche de documents ; projections de films ; expositions consacrées à la Résistance et à la Déportation ; participation active aux cérémonies commémoratives. La circulaire du 25 février 1965 a précisé les modalités du Concours scolaire de la Résistance dont le thème était consacré à la déportation et au système concentrationnaire à l'occasion du 20ème anniversaire de la libération des camps. Ces modalités ont été reprises pour l'essentiel chaque année, et ce concours est devenu le Concours national de la Résistance et de la Déportation. Le Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) est le premier concours scolaire organisé chaque année. Placé sous l’autorité du ministère de l’éducation nationale et du ministère de la défense, il mobilise jusqu’à 46 000 candidats. Ces jeunes sont issus de lycées d’enseignements généraux, technologiques, professionnels et agricoles, ainsi que des classes de troisième pour les collégiens. 3) l’organisation du concours Depuis 2009, le concours n’est plus départemental mais académique. Les sujets des devoirs individuels sont élaborés, pour chaque académie, par une commission présidée par un inspecteur d'académie-inspecteur pédagogique régional d'histoire et de géographie, désigné par le recteur. Cette commission est composée de représentants des jurys départementaux dont au moins un représentant des associations de résistants ou de déportés par département. Des professeurs engagés dans la préparation du concours y sont associés. Catégories de participation Les élèves peuvent : se présenter individuellement et rédiger un devoir en classe ; réaliser un travail en groupe dont la forme est libre et variée (mémoire, exposition, œuvre littéraire ou artistique etc.) ; réaliser, uniquement en groupe, un travail audiovisuel (films ou documents radiophoniques). Le concours comporte donc six catégories de participation : catégorie 1 - lycée : rédaction d'un devoir individuel en classe, portant sur le sujet académique (3 h) catégorie 2 - lycée : réalisation d'un travail collectif, par exemple un mémoire associé ou non à d'autres supports, sur le thème annuel catégorie 3 - lycée : réalisation d'un travail collectif exclusivement audiovisuel sur le thème annuel catégorie 4 - collège : rédaction d'un devoir individuel en classe, portant sur le sujet académique (2 h) catégorie 5 - collège: réalisation d'un travail collectif, par exemple un mémoire associé ou non à d'autres supports, sur le thème annuel catégorie 6 - collège : réalisation d'un travail collectif exclusivement audiovisuel sur le thème annuel Calendrier fin de l'année scolaire précédente : annonce du thème du concours au Bulletin officiel au début de l'année scolaire : consignes complémentaires données par les inspecteurs d'académie (recensement des candidatures) fin du mois de mars : épreuves individuelles sur table et remise des travaux collectifs (pour les dates exactes, consulter la note de service annuelle du ministère) avril : réunions des jurys départementaux mai : remises des prix départementaux et transmission des meilleurs travaux au ministère juin-septembre : réunions du jury national et établissement du palmarès novembre-décembre : remise des prix par le ministre de l'Éducation nationale et le secrétaire d'Etat à la Défense et aux anciens combattants lors d'une cérémonie officielle. 4) Thème du concours 2012 Pour l'année scolaire 2011-2012, le thème retenu est "Résister dans les camps nazis". Les candidats sont invités à aborder ce thème en présentant les différentes formes qu'a pu prendre cette résistance et les valeurs qu'en transmettent les déportés par leur témoignage. http://eduscol.education.fr/cid45607/concours-national-resistance-deportation.html Calendrier 2011 - 2012 Public concerné Le concours est ouvert aux élèves des établissements publics et privés sous contrat : collèges ; lycées d'enseignement général et technologique ; lycées professionnels ; lycées de la défense ; lycées agricoles ; établissements français à l'étranger. Sont concernés : au collège, les élèves des classes de troisième uniquement ; au lycée, les élèves de toutes les classes. Peuvent également participer au concours : les jeunes placés dans les centres éducatifs fermés ; les mineurs et jeunes majeurs scolarisés dans les établissements pénitentiaires. Partenaires Le concours est mis en œuvre avec la participation : des associations et des fondations de mémoire (Fondation de la Résistance, Fondation pour la mémoire de la Déportation, Fondation de la France libre, Fondation pour la mémoire de la Shoah, Fondation Charles de Gaulle, etc.) ; de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la défense et des anciens combattants ; de l'Association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG) ; du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) ; des correspondants qui servent de relais entre les jurys départementaux et le ministère de l'éducation nationale dans chaque inspection académique. Droit à l'image des personnes participant aux réalisations des élèves Formulaire de captation à faire remplir par les personnes concernées et à joindre au travail des élèves lors de son envoi à l'inspection académique puis au ministère. Formulaire - autorisation de captation (majeurs) Formulaire - autorisation de captation (mineurs) Ressources Chaque année, une brochure pédagogique est publiée sur le thème du concours. Elle est diffusée notamment sur les sites suivants : Centre régional de documentation pédagogique (CRDP) de l'académie de Créteil Fondation de la Résistance Fondation pour la mémoire de la Déportation Fondation de la France libre Un bulletin pédagogique annuel est édité par le Musée de la Résistance nationale et le CRDP de l'académie de Créteil dans le cadre de la préparation du Concours national de la Résistance et de la Déportation. De nombreux musées ou services des archives accompagnent les enseignants et les élèves dans la préparation du concours. Ces derniers peuvent se renseigner auprès des délégués académiques à l'éducation artistique et à l'action culturelle (DAAC) de leur académie. À consulter 2010-2011 La répression de la Résistance en France par les autorités d'occupation et le régime de Vichy Le palmarès 2009-2010 L'appel du 18 juin du général de Gaulle et son impact jusqu'en 1945 Le palmarès et les travaux des lauréats - La remise des prix en vidéo 2008-2009 Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi Le palmarès 2007-2008 L'aide aux personnes persécutées et pourchassées en France pendant la seconde guerre mondiale : une forme de résistance Le palmarès 2006-2007 Le travail dans l'univers concentrationnaire nazi Le palmarès 2005-2006 Résistance et monde rural 2004-2005 1945 : libération des camps et découverte de l'univers concentrationnaire ; crime contre l'humanité et génocide 2003-2004 Les Français libres 2002-2003 Les jeunes dans la Résistance