Légendes et histoire de la franc

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Légendes et histoire de la franc
CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
POURQUOI TANT DE MYSTÈRES ?
Légendes et histoire de la
franc-maçonnerie écossaise en France
CONFÉRENCE PAR JEAN-PIERRE MAYEUX
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Email : [email protected]
Site : www.alderan-philo.org
conférence N°1000-342
POURQUOI TANT DE MYSTÈRES ?
Légendes et histoire de la franc-maçonnerie écossaise en France
Conférence de Jean-Pierre Mayeux donnée le 17/01/2014
à la Maison de la philosophie à Toulouse
La Franc-maçonnerie, par son histoire, sa structure, son expression et son parcours
jalonné de serments est perçue comme une société secrète aux multiples mystères qui
relève bien souvent de légendes absurdes et de falsifications historiques. La réalité est
autre, il n’y a, ni secrets, ni mystères dans la démarche maçonnique. Le seul mystère qui
existe, c’est celui de la vie, de l’homme et de son étrange pouvoir de penser. Quant au
plan historique, contrairement à ce que l’on pense généralement, la Franc-maçonnerie
ne dérive pas du Compagnonnage tel qu’il subsiste encore de nos jours, pas plus que le
Compagnonnage ne dérive de la Franc-maçonnerie. On peut en revanche considérer
que les rituels de la Maçonnerie spéculative des hauts grades des Rites Ecossais, se
sont inspirés des Ordres Chevaleresques et celui du Temple plus particulièrement,
notamment pour les rituels des loges écossaises et irlandaises «stuartistes» installées en
France, bien avant la «Franc-maçonnerie officielle» du XVIII°siècle du pasteur James
Anderson et ceci dès le milieu du XVII°siècle.
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POURQUOI TANT DE MYSTÈRES ?
Légendes et histoire de la franc-maçonnerie écossaise en France
Conférence de Jean-Pierre Mayeux donnée le 17/01/2014
à la Maison de la philosophie à Toulouse
La Franc-maçonnerie, par son histoire, sa structure, son expression et son parcours
jalonné de serments est perçue comme une société secrète aux multiples mystères qui
relève bien souvent de légendes absurdes et de falsifications historiques. La réalité est
autre, il n’y a, ni secrets, ni mystères dans la démarche maçonnique. Le seul mystère qui
existe, c’est celui de la vie, de l’homme et de son étrange pouvoir de penser. Quant au
plan historique, contrairement à ce que l’on pense généralement, la Franc-maçonnerie
ne dérive pas du Compagnonnage tel qu’il subsiste encore de nos jours, pas plus que le
Compagnonnage ne dérive de la Franc-maçonnerie. On peut en revanche considérer
que les rituels de la Maçonnerie spéculative des hauts grades des Rites Ecossais, se
sont inspirés des Ordres Chevaleresques et celui du Temple plus particulièrement,
notamment pour les rituels des loges écossaises et irlandaises «stuartistes» installées en
France, bien avant la «Franc-maçonnerie officielle» du XVIII°siècle du pasteur James
Anderson et ceci dès le milieu du XVII°siècle.
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POURQUOI TANT DE MYSTÈRES ?
Légendes et histoire de la franc-maçonnerie écossaise en France
PLAN DE LA CONFÉRENCE
«Ce que nous sommes, nous le sommes dans et par l’histoire.
Ce que nous sommes n’est pas seulement sorti du temps, mais c’est essentiellement
un héritage culturel, le résultat du travail de toutes les générations antérieures…
notre permanence spirituelle est ancrée dans notre continuité historique»
Henri Tort-Noguès : «l’ordre maçonnique»
Guy Trédaniel 1996
1 - La Franc-maçonnerie
- une société secrète aux multiples mystères qui relève de légendes absurdes et de falsifications
historiques ;
- Le seul mystère qui existe, c’est celui de la vie, de l’homme, de son étrange pouvoir de penser ;
- une tradition : des cérémonies rituelles destinées à un processus initiatique ;
- l’universalité du besoin qu’a l’homme de se regrouper pour réfléchir et méditer sur place au sein de
l’univers ;
- d’où le rattachement évident du franc-maçon à «l’homo religiosus» ;
- son rôle : proposer son aide au développement harmonieux de l’humanité ;
- permettre de réaliser en chaque individu ce besoin inné de spiritualité qui est le propre de l’homme ;
- la voie proposée : l’initiation qui fait appel à la pensée symbolique ;
- provoquer un certain état de conscience par la fonction symbolique ;
- Les philosophes décrivent des symboles intellectuels et des symboles émotifs : ceux qui sont
destinés à éveiller des images et des idées et ceux qui sont destinés à éveiller des émotions. C’est à
ces derniers qu’Aristote fait allusion dans le «Fragment 15» : «Ceux que l’on initie ne doivent pas
apprendre quelque chose mais éprouver des émotions et être mis dans certaines dispositions». Et la
valeur de la Franc-Maçonnerie Ecossaise tient au fait qu’ils essaient d’impliquer les adeptes dans
cette double conception du symbolisme sur la voie initiatique.
- elle ne dérive pas du Compagnonnage pas plus que le Compagnonnage ne dérive de la Francmaçonnerie ;
- On peut considérer que les rituels de la Maçonnerie spéculative des hauts grades des Rites
Ecossais, se sont inspirés des Ordres Chevaleresques, notamment pour les rituels des oges
écossaises et irlandaises «stuartistes» installées en France, bien avant la «Franc-maçonnerie
officielle» dite anglaise du XVIII°siècle.
La Franc-Maçonnerie moderne dite spéculative implique un acte de création et non
d’évolution.
Et si rien ne peut nous autoriser à dire qu’elle ait pu commencer en France, nous
pouvons par contre avancer que les «Ecossismes» ne sont pas nés en Ecosse mais que
l’origine des premiers degrés écossais est purement française.
A)
LES ORIGINES ECOSSAISES DE LA FRANC-MAÇONNERIE OPÉRATIVE
1) Les «freemasons»
- Les «freemasons» ont leur origine dans les anciennes corporations de maçons opératifs ;
- des Maçons tailleurs de pierre ayant accompli leur apprentissage et ayant acheté leur liberté ;
- présence des «freemasons» à la fin du XVI° siècle et au XVII° siècle, en Ecosse et en Angleterre,
- la grande inspiration de l’aventure de la maçonnerie se joue au cœur de deux organisations : les
guildes et les loges des grands chantiers de construction du Moyen Age.
2) Le Guildes
Les corporations ou guildes apparurent en Ecosse sous les formes élaborées d’organisations
professionnelles aux finalités économiques et sociales, subordonnées à la ville ou aux bourgs, qui
régulaient la vie professionnelle des artisans .
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3) Les Loges
- Les maçons mobiles créèrent leur propre organisation : les loges de chantier à usages multiples
qui avaient une existence prolongée sur de nombreuses années et regroupaient des maçons
étrangers à la localité
- ces loges de chantier créèrent leurs propre règlements.
4) Disparition des Loges de chantier
- au XVI° siècle, on ne retrouve trace de ces loges qu’en Ecosse ;
- Il n’y a pas de continuité structurelle entre l’ancienne maçonnerie opérative intégrée dans les
corporations ou guildes locales et le système des loges indépendantes qui fut reconstitué, au début
du XVII° siècle ;
5) Un acte de création et non d’évolution
- L’apparition de la franc-maçonnerie, implique un acte de création et non d’évolution ;
- Elle s’appuie sur la tradition qui lui offre l’inspiration des traditions initiatiques de l’Orient associée à
l’influence spirituelle de l’ésotérisme judéo-chrétien.
6) La maçonnerie spéculative
- La franc-maçonnerie moderne, dite spéculative, s’est constituée sur un tronc commun qui hérite à
la fois des :
- traditions du métier,
- de la philosophie antique,
- de la liberté de pensée,
- des grands courants de sagesse de l’humanité ;
Ce contenu fondamental commun, s’est traduit par la pratique de rites de contenus différents.
7) La Franc-Maçonnerie moderne n’est pas née de quatre loges en Angleterre 1717
- les plus anciennes loges spéculatives du monde sont écossaises (1599 ) ;
- il n’y a aucune preuve de l’existence des loges permanentes en Angleterre jusqu’à la fin du XVII°
siècle ;
- on ne peut pas prendre en compte cette croyance savamment entretenue par les Anglais
selon laquelle la franc-maçonnerie moderne est née en Angleterre en 1723, à la suite du
rassemblement en 1717 de quatre loges, pour devenir rapidement la Grande Loge de Londres ;
- ces quatre loges étaient les dernières héritières des loges qui avaient admis en 1666 des
«freemasons» écossais modernes pour reconstruire, le quartier détruit et la cathédrale Saint-Paul ;
- c’est à partir de l’existence de ces quatre loges : que le Pasteur Jean-Théophile Desaguliers
(1683-1739) récupéra une maçonnerie spéculative Ecossaise déjà existante qui s’était transformée
peu à peu ;
- après compilation des Anciens Devoirs - «Old Charges» - et Rituels (1356) relatant l’histoire
légendaire des maçons médiévaux, le Pasteur James Anderson rédigea en 1723, «la
Constitution d’Anderson» à caractère résolument déiste ; la maçonnerie andersonienne va faire
évoluer le concept de la franc-maçonnerie spéculative en se référant aux monuments majeurs cités
par la Bible et en induisant l’idée d’architecture.
B)
LES ORIGINES ECOSSAISES DE LA FRANC-MAÇONNERIE SPÉCULATIVE
1) Les années 1580 jusqu’à 1720 : la dynastie des Stuart
"
- le grand problème du passage de la maçonnerie opérative à la franc-maçonnerie spéculative dite
moderne et de la genèse des «Ecossismes» réside dans la compréhension de ce qui sʼest passé
dans les années 1580 jusqu’à 1720 ;
- C’est durant cette période où s’opéra la transition et la transformation que nous voyons apparaître
en Angleterre au XVIII° siècle en 1717 et 1723 le nom de franc-maçonnerie, dans lequel il y a un
apport récupéré de l’Ecosse ;
- Les premiers repères temporels concernent, bien avant la création de la Grande Loge de Londres
en 1723, les affaires de «la Maison des Stuart».
1603 Mort d’Elisabeth Tudor : l’absolutisme stuartiste règne sur l’Ecosse et l’Angleterre
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- suite au décès d’Elisabeth Tudor, le 24 mars 1603, son cousin Jacques VI d’Ecosse, fils de
Marie- Stuart et initié franc-maçon en 1601 dans une loge écossaise, devient roi
d’Angleterre, sous le titrede Jacques I .
1649 Charles I° son fils est décapité
- son fils Charles I° lui succèdera, sera décapité en 1649, sur ordre du Parlement anglais
pour s’être opposé à lui ainsi qu’à la noblesse presbytérienne écossaisse.
1651 Charles II est couronné roi d’Ecosse contre Cromwell puis part en exil
- l’Ecosse couronne le fils de Charles I°, Charles II, roi d’Ecosse en 1651, qui va se retourner
contre Cromwell et sera contraint à l’exil.
1658 Charles II est restauré roi d’Angleterre à la mort de Cromwell
- à la mort de Cromwell en 1658, Charles II Stuart est restauré roi d’Angleterre et d’Ecosse en
1660. Admirateur de l’absolutisme français, il tentera d’affirmer son pouvoir face au Parlement
anglais anti-catholique et aux presbytériens toujours protestataires en Ecosse, s’appuyant sur les
«Tories», contre les presbytériens, les «Wiggs».
1663 Création de la «Royal Society» par Charles II et influence de la «Royal Society» sur la francmaçonnerie moderne
- Charles II créait la « Royal Society » en 1663, un des premiers foyers de l’avancée des
sciences en Europe, qui influera profondément sur la franc-maçonnerie moderne.
1668 Conversion du roi Jacques II au catholicisme
- en 1668, un évènement historique majeur s’est produit pour le royaume d’Angleterre et
d’Ecosse, quand le petit-fils de Jacques I°, frère et successeur de Charles II en 1685,
Jacques II se convertit au catholicisme.
1689 Jacques II est chassé du pouvoir par Guillaume d’Orange
- Jacques II, est chassé du trône afin de sauver les lois et la religion d’Angleterre par sa
propre fille Mary et son gendre Guillaume de Nassau, prince d’Orange. dorénavant tout
catholique est exclu de la succession à la couronne.
1689 exil des Stuart, Jacques II installe sa cour à Saint Germain-en Laye : la Franc-Maçonnerie fait
son entrée en France par la voie de l’Ecossisme
- en 1689, Jacques II est chassé des trônes d’Angleterre et d’Ecosse où la Francmaçonnerie est intimement liée à la dynastie des Stuart ;
- Il se réfugie en France, où le rejoignent des milliers de partisans, les « Jacobites », dont un
grand nombre sont francs-maçons ;
- à partir des années 1640, la quasi-totalité des hommes connus pour leur appartenance à la
franc-maçonnerie, sont des fidèles de la dynastie des Stuarts ;
- Jacques II et ses partisans mèneront une lutte progressive de la reconquête du pouvoir
avec l’appui de la France ;
- Louis XIV lui offre comme résidence d’exil le Château-Vieux de Saint-Germain en Laye, où
il constitue une cour importante ;
1701 Jacques III fils de Jacques II reconnu par la France comme prétendant légitime au trône
d’Ecosse et d’Angleterre
1715 Jacques III s’installe à Rome
- la mort de Louis XIV, le renversement d’alliance du traité d’Utrecht et l’issue
catastrophique d’une tentative infructueuse de retour en Ecosse forcent Jacques
III à quitter la France pour Rome.
1752 fin de l’aventure des Stuart
- le fils de Jacques III, Charles Edouard échoue dans sa tentative de reconquête ;
- Il sera chassé de France en 1748 puis de l’enclave d’Avignon en 1749 ;
- l’aventure sera définitivement close en 1752 par un ultime échec, celui du complot
d’Ellibank, à Londres.
2) Les Fondements d’une institution maçonnique nouvelle
L’influence des nouveaux courants de pensée dans la maçonnerie naissante
- dès la fin du XV° siècle et pendant tout le cours des XVI° et XVII° siècles, on voit se développer
dans toute l’Europe de nouveaux courants de pensée ;
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- de nombreuses associations plus ou moins secrètes avaient pour objectifs de trouver des solutions
aux guerres et querelles religieuses et de rénover la société ;
- résoudre les problèmes du monde en créant une nouvelle synthèse religieuse qui permettrait une
nouvelle compréhension du divin, de l’univers et de l’homme ;
- ces initiatives allaient des tentatives chrétiennes à des tentatives panthéistes avec pour trait
commun, la croyance en la sagesse des civilisations perdues ;
- l’inspiration était portée par les nouveaux systèmes de pensée de la fin de la Renaissance qui
recherchaient le sens de l’origine et de son devenir dans le mouvement hermétique contenue dans
philosophies antérieures qui étaient jugées supérieures au christianisme ;
- cette quête de la redécouverte de la sagesse par l’alchimie, la Kabbale, la magie, l’astrologie,
l’ésotérisme, le savoir perdu de l’hermétisme était intimement liée à la recherche de son origine
dans l’antique civilisation égyptienne.
- Les penseurs de la pensée moderne :
- des penseurs eurent une influence capitale dans l’émergence de la pensée maçonnique
moderne :
- Francis Bacon (1560-1626) proche et influent conseiller de
- Jacques I° avec sa «Nova Atlantis» - Oeuvre dans laquelle il étudie la symbolique du
temple de Salomon ;
- Rabelais et l’Abbaye de Thélème ;
- Thomas More (1436-1535) et son programme de réforme démocratique dans l’île
imaginaire d’Utopie ;
- Paracelse, Jacob Boehme, Robert Fludd, Giordano Bruno,
- Valentin Andrae et le mouvement Rose-Croix avec ses deux seuls écrits : la «Réformation
(1615)» et la «Fama fraternitatis (1641)».
- Hermès inspirateur de la Franc-Maçonnerie moderne et de l’Ecossisme :
- Deux hommes ont tout particulièrement inspiré la naissance de la Franc-Maçonnerie moderne
et plus particulièrement l’Ecossisme :
- Marcile Ficin fondateur en 1460 de l’Académie Platonicienne de Florence, traducteur du
«Corpus Hermeticum» attribué à un sage égyptien Hermès et des œuvres de Platon et
Plotin dans lesquelles il trouvait un développement philosophique directement inspiré des
systèmes de Zoroastre, Hermès, Orphée, Pythagore, de la Kabbale juive et la philosophie
chrétienne ;
- Pic de la Mirandole (1463-1494) ;
- Tous les deux furent les initiateurs des courants de pensée dans lesquels la francmaçonnerie spéculative naissante, puis plus tard l’Ecossisme puisèrent les fondements de
leurs développements philosophiques, spirituels et initiatiques ;
- la référence au rôle d’Hermès dans l’histoire légendaire des métiers contenue dans les
Anciens Devoirs donne à la franc-maçonnerie un essor phénoménal ;
3) L’acte de création de la maçonnerie moderne
- le 28 décembre 1598 à Edimbourg et le 28 décembre 1599 à Holyroodhouse, William Schaw,
maître des ouvrages du roi Stuart Jacques VI d’Ecosse futur roi d’Angleterre sous le nom de
Jacques I°, initié en 1601, et surveillant général des maçons d’Ecosse, remodela l’héritage médiéval
des maçons, dont les Anciens Devoirs attestés en Ecosse en 1581 contenaient les thèmes de la
Renaissance à la mode, pour fournir les fondements d’une institution nouvelle qui prit naissance en
Ecosse à l’aube du XVII° siècle ;
- des statuts que l’histoire a retenu sous le nom de «Statuts Schaw»
4) La mise en valeur des métiers de la construction
- les «Statuts Schaw» ont introduit dans le savoir traditionnel et les institutions des métiers de la
construction, un mélange complexe d’influences de la Renaissance tardive qui pouvait être relié à la
tradition ancestrale et aux Anciens Devoirs de ceux qui avaient réalisé ces constructions de l’époque
médiévale que tout le monde admirait :
- l’importance du rôle de l’Architecte et du prototype de la construction : le Temple de
Salomon ;
- la réhabilitation des métiers manuels, l’artisan est plutôt considéré comme un artiste ;
- les sept arts libéraux, en particulier l’art de la mémoire dans la rhétorique jugée appropriée
pour la transmission orale des secrets et connaissance des Anciens Devoirs ;
- l’usage des thèmes symboliques universels.
- Les premiers articles prescrivent l’obéissance, l’honnêteté et prévoient une initiation d’une
grande simplicité avec prestation de serment et communication du «Mot de Maçon».
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5) Le «Mot de Maçon» ou le secret des francs-maçons
- Il est porteur d’une maçonnerie spéculative ésotérique qui, à partir des «statuts Shaw» s’organise
et se met en place ;
- Le Maçon Ecossais était dépositaire de secrets compris comme «Mot de Maçon» vocable qui
recouvrait les mots, signes, gestes et attouchements de reconnaissance entre opératifs qui
n’existera en Angleterre qu’au début du XVIII° siècle ;
- le «Mot de Maçon», correspond aux deux mots donnés en référence aux deux colonnes du Temple
appelées Boaz , celle où l’on reçoit son salaire, et Jakin qui évoque le «Mot de Passe» des maçons
qualifiés ;
- Il était transmis le plus souvent oralement dans son contexte rituellique pour l’admission des
nouveaux membres .
6 ) Un nouveau type de loge
- naissance de nouveaux types de loges spécifiquement maçonniques entre qui se singularisaient par :
- une histoire légendaire du métier de constructeur et de ses traditions consignées dans les
anciennes Chartes ou Anciens Devoirs probablement vers la fin du XVI° siècle, qui font
référence à Hermès, à Abraham qui enseigna aux Egyptiens les sept arts libéraux, à
Euclide, à David, à Salomon et la construction du premier Temple ;
- l’identification de l’art de bâtir avec les mathématiques et la géométrie ;
- l’idée d’école de formation professionnelle et morale ; le collège fondé par Euclide en Alexandrie ;
- des rites d’admission dans le métier avec signes de reconnaissance, gestes, attouchements,
mots et un serment du secret ;
- le caractère international de l’institution les maçons voyageaient d’un pays à l’autre et
pouvaient être de nationalités différentes ;
- un lieu d’accueil appelé loge où les ouvriers se rassemblaient et organisaient leur vie
professionnelle et personnelle ;
- un esprit de solidarité de métier et d’assistance mutuelle ;
- le patronage de Saints ou des autorités locales religieuses ou civiles qui, bien souvent
étaient les responsables des loges de chantier. C’est pourquoi, initiés ou non aux secrets de
métier, il y eut toujours dans les loges des membres non-opératifs acceptés, si ce n’est le
promoteur financier de la construction.
- pour la première fois apparaissent les grades d’Apprenti et de Compagnon, alors qu’on ne
pouvait être admis dans la corporation locale qu’après sept ans d’apprentissage ;
- au début du XVIII° siècle, le grade de Compagnon fut scindé entre Compagnon en cours
de formation et Compagnon fini appelé Maître ;
- ce système en deux grades, présente dans la cérémonie du deuxième grade FrancMaçonnerie Ecossaise un élément essentiel pour la suite de l’histoire de la Maçonnerie
Française, qui la différencie de la Franc-Maçonnerie anglaise ;
- au cours de cette cérémonie, les «cinq points du Compagnonnage» et le «Mot de
Compagnon» différent du «Mot de Maçon», qui sont transmis au nouveau Compagnon ne
sont autres que ceux du grade du rituel Ecossais de «Maître Ecossais» moderne ;
d’essence «Salomonienne», lié à l’histoire et à la légende d’«Hiram» de la construction du Temple ;
- Le système moderne en trois degrés de l’Ecossisme était ainsi en gestation.
7) Initiation des non-opératifs «hermétisants»
- dès 1630, des «non-opératifs», hommes de sciences «hermétisants», furentinitiés au sein des
loges opératives écossaises, à la différence de la Franc-Maçonnerie anglaise qui, dans son
développement, ne reçut que des non-opératifs, gentilshommes, nobles, bourgeois
- en 1690, lorsqu’on connut les catéchismes des premières loges écossaises et la description du
local à l’intérieur duquel se déroulait le rituel, la signification symbolique attribuée aux outils, objets
et que différentes parties de la loge pouvaient être interprétées, la loge était devenue la recréation
du Temple de Salomon.
8) Des Anciens aux Modernes, des Opératifs aux Spéculatifs
- dès 1710, des loges de francs-maçons étaient bien établies en Ecosse, surtout dans les BassesTerre d’Ecosse, des Marches jusqu’au confins des Highlands. Toutes les grandes villes et un grand
nombre d’agglomérations possédaient une loge ;
- le rituel maçonnique était, comme aujourd’hui, fondé sur la tradition médiévale du métier, sur des
interprétations symboliques et allégoriques d’évènements imaginaires ainsi que celle des outils, des
matériaux et des pratiques de tailleurs de pierre, les «freemasons» ;
- elle représente une morale sans être une religion et sans référence particulière à une religion
spécifique ;
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- cette morale rendit la Franc-Maçonnerie attractive ceux qui évoluaient vers des attitudes
religieuses et déistes à partir :
- des principes humanistes ;
- des thèmes symboliques liés à l’architecture ;
- à la construction du Temple de Salomon ;
- à la disposition des loges ;
- aux signes de reconnaissance en usage dans le métier ;
- du Mot de Maçon ;
- du serment du secret ;
- aux ingrédients des cérémonies de réception ;
- des réunions dans les loges ;
- un remarquable phénomène culturel et social va se développer et se répandre rapidement.
9) Une réponse à de nouveaux besoins sociaux
- on doit pour beaucoup cette progression à l’intérêt pour la franc-maçonneri des gentilshommes
non-opératifs, intérêt démontré par leur irruption dans les loges anciennes et par leur création de
loges nouvelles ;
- ce mouvement répondait à de nouveaux besoins sociaux et intellectuels principalement dus,
surtout, après l’œuvre d’Isaac Newton, au développement des sciences nouvelles par les
mathématiques qui permettaient de décrire et de comprendre l’univers ;
- la démarche maçonnique qui avançait avoir pour centre d’intérêt les talents du maçon, à la fois
architecte et mathématicien, ne pouvait que susciter du désir auprès des profanes non-opératifs.
10) Les loges : un nouvel espace sociétal
- les loges maçonniques devaient offrir un espace où pouvait s’épanouir la passion grandissante
pour une sociabilité informelle ;
- on venait rechercher la fraternité et l’amitié autour de discussions sérieuses d’intérêts partagés,
avec le sentiment d’appartenir à une organisation qui prétendait détenir, par la pratique des rituels
ésotériques, le secret des origines antiques et des arcanes du savoir ;
- des artisans aux Comtes, des hommes n’appartenant pas au métier, avec peu de tendances
claires et définies, mais s’intéressant aux mathématiques au profond désir de devenir des maçons
architectes, venaient rejoindre les loges maçonniques écossaises.
11) Influence des loges écossaises sur les loges anglaises
- les activités des francs-maçons écossais devaient rapidement exercer une influence au sud, en
Angleterre, même si ces loges anglaises étaient très différentes des loges écossaises ;
- les loges anglaises devinrent occasionnelles et non permanentes comme les loges écossaises ;
- elles avaient fait siennes, avec tout l’esprit de liberté qui sied aux anglais, ce principe d’accepter
des «freemasons» modernes sur leurs colonnes ;
- en 1703, la loge Saint-Paul avait déjà pris une décision favorable à la promulgation de la francmaçonnerie spéculative : «les privilèges de la maçonnerie ne seront plus réservés seulement aux
ouvriers constructeurs, mais seront étendus aux personnes de tous les états qui voudront y prendre
part, pourvu qu’elles soient dûment présentées, que leur admission soit autorisée et qu’elles soient
initiées d’une manière régulière».
12) Les loges anglaises s’éloignent du système écossais
- la plupart des loges écossaises conservèrent pendant très longtemps des liens étroits avec les
maçons opératifs ;
- les loges anglaises furent fondées par des gentilshommes qui ne recherchaient pas une légitimité
en développant des liens avec les «vrais» maçons ;
- la bonne société des loges anglaises innova en fonction de leurs besoins ou de leurs options tout
en se fondant sur les Anciens Devoirs - les Old Charges -, les rituels, les Degrés initiatiques, les
Secrets, importés d’Ecosse ;
- cette liberté d’agir favorisa l’accroissement de ses membres et de plus en plus de rituel et de
mythologie ;
- Les francs-maçons anglais ne se sentant plus dépendant du système écossais qu’ils avaient en
grande partie adopté, pouvaient l’adapté pour le rendre attrayant à un public plus large,
contrairement aux loges écossaises qui demeuraient dans leurs traditions opératives.
13) Les deux voies de la Franc-Maçonnerie moderne
- dès la fin de la seconde décennie du XVIII° siècle, deux grandes orientations allaient se faire sentir :
- l’une à dominante philanthropique, humanitaire et même politique ;
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- l’autre philosophique et spiritualiste, aristocratique avec des structures hiérarchisées et des
formes rituelles plus élaborée puisée dans les traditions grecque, judéo-chrétien et dans les
humaniste de la Renaissance et l’hermétisme ;
- c’est la grande aventure de l’Ecossisme en faveur de la création de la Franc-Maçonnerie
française avec l’émigration, après la chute du roi Jacques II en 1688 et de l’intelligentsia
jacobite des proscrits des Hautes Terres écossaises.
C)
NAISSANCE DE LA FRANC-MAÇONNERIE FRANÇAISE
1) Les «jacobites» responsables de la propagation de la Franc-Maçonnerie en France
- en 1689, Jacques II, chassé des trônes d’Angleterre et d’Ecosse où la Franc-Maçonnerie est
intimement liée à la dynastie des Stuart, doit se réfugier en France où le rejoignent des milliers de
partisans, les «Jacobites», dont un grand nombre sont francs-maçons ;
- Louis XIV lui offre comme résidence d’exil le Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, où il
constitue une cour importante ;
- c’est à Saint-Germain-en Laye que la Franc-maçonnerie fait son entrée en France avec deux loges
issues des traditions écossaises et irlandaises arrivées à Saint-Germain-en-Laye en 1689 avec les
régiments de la garde du roi catholique Stuart Jacques I°, «la Bonne Foi», loge du régiment
écossais du colonel Dillon et «la Parfaite Egalité» loge du régiment de la garde irlandaise du colonel
William Warrington.
2) Fondation en 1726 de la première loge française jacobite, la loge «Saint-Thomas»
- la première maçonnerie française, ne doit rien à la Grande Loge de Londres ;
- Sa première implantation a vu le jour, dans le premier tiers du XVIII° siècle vers 1725, avec la
création, par trois fervents jacobites Charles Radclyffe, lord Derwentwater, James-Hector Mc Lean of
Duart et Dominique O’ Heguerty et une large majorité des membres de la loge écossaise de SaintGermain-en-Laye «la Bonne Foi» ;
- ensemble, ils fondèrent la première loge française sous le nom de «Saint-Thomas» en souvenir de
Saint-Thomas de Canterburry, le saint vénéré de l’Angleterre des Stuarts ;
- Charles Radclyffe reçut le «Mot de Maçon» d’Allan Cameron of Lochiel, gentilhomme de la
chambre du prince Edouard fils Jacques VII, membre de la loge écossaise mixte d’opératifs et de
non-opératifs de Dunblane ou de James Hector Mc Leane of Duart, agent de liaison des jacobites
du clan des Highlands et futur Grand Maître des sept Loges du Royaume de France ;
- Charles Radclyffe petit-fils de Charles II Stuart lui succèdera en 1736 ;
- Charles Radcliffe et son frère James seront décapités à la Tour de Londres en 1716 et 1746.
3) Fondation en 1732 de la première Loge orangiste-hanovrienne protestante «whigs» de la
Grande Loge de Londres en France
- devant les progrès de la Franc-Maçonnerie jacobite en France, la Franc-Maçonnerie anglaise
s’inquiéta ;
- à partir de 1732, la loge de «Saint Thomas», sous l’influence du duc de Montaigu crée une loge
mixte jacobite et orangiste : «le Louis d’argent Saint-Thomas» ;
- en 1735, cette nouvelle loge reçoit les représentants de la Grande Loge d’Angleterre, le duc de
Richmond et Jean Théophile Desaguliers, en présence de l’ambassadeur d’Angleterre, lord
Waldegrave, membre de la loge londonienne «l’oie et le grill» ;
- lord Waldegrave, poursuivant cette politique de présence maçonnique orangiste sur le territoire
français, intervient auprès du premier ministre de Louis XV, le cardinal de Fleury ;
- la Grande Loge d’Angleterre concrétisa son implantation en France en ne donnant des patentes
officielles de régularité qu’aux seules loges : le «Louis d’argent» à Paris, «la Parfaite Union» à
Valenciennes, la loge d’Aubigny et la loge anglaise de Bordeaux. Toutes les autres loges étaient
d’origine jacobite.
D)
LA NAISSANCE DE L’ÉCOSSISME
1) Michel Ramsay introduit en 1736 le noyau du symbolisme Ecossais en France
- le Chevalier Ecossais Andrew Michel Ramsay, en 1736, prononça devant les membres de la loge
jacobite «Saint-Thomas au Louis d’Argent» de lord Dewentwater, son célèbre Discours qui donne à
la Franc-Maçonnerie spéculative, un système spécifique de principes moraux, voilé sous des
allégories, illustré par des symboles et dans lequel :
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- il dit que la Franc-Maçonnerie avait été introduite en Europe par les Rois, les Princes et les
Seigneurs Croisés de Palestine ;
- il intègre les grades chevaleresques cavec le «Chevalier de l’Orient ou de l’épée», le
«Prince de Jérusalem», le «Chevalier d’Occident», le «Chevalier de Palestine, de l’Ancre ou
de l’Espérance ou des Adeptes de l’Aigle, du Pélican de Saint-André ;
- il montre une relative indifférence à l’égard des religions au profit d’une religion universelle
comprise dans le sens de Fénelon, ;
- il s’inspire pour les derniers grades de l’Apocalypse, mais surtout de la Kabbale ou de
l’Alchimie ;
- il exprime la volonté d’un universalisme maçonnique ;
- il précise les buts essentiels de l’Ordre :
- former de bons citoyens, inviolables dans leur promesse ;
- adorateurs du Dieu de l’Amitié ;
- plus amateurs de Vertu que de récompenses ;
- s’intéressant aux Confréries des métiers, des Ordres monastiques et de la Chevalerie ;
- il précise les Origines traditionnelles de l’Ordre :
- Adam, Noé, Enoch et le Temple de Salomon ;
- un Ordre moral fondé de toute antiquité et renouvelé dans la Terre Sainte par nos ancêtres.
- Ramsay doit être reconnu comme le précurseur des Ecossismes en général et tout
particulièrement du «Rite de Perfection».
2) Les deux courants de la Franc-Maçonnerie Française
- chacun dans sa loge faisait ce qui lui plaisait, ne retenant de la réglementation anglaise que les
cérémonies initiatiques, dont ils ne comprenaient pas le symbolisme ;
- à ce moment de l’histoire deux courants de la Franc-Maçonnerie Française s’expriment ;
- le courant anglais par Louis de Pardaillan, le duc d’Antin pair de France, élu en 1738 à la Grande
Maîtrise de la «Grande Loge de France» et par son successeur en 1743, Louis, prince de BourbonCondé, comte de Clermont ;
- la «Grande Loge de France» pratique le rite à deux degrés, jusqu’en 1755 de la «Grande Loge
d’Angleterre» ;
- elle condamne dans l’article 20 de ses règlements, les prétentions et les exigences des «Maîtres
Ecossais» «dont on trouve, est-il dit, aucune trace dans les anciennes archives et coutumes des
loges répandues sur la surface de la terre… et qu’ils ne seront considérés par les frères que comme
les autres apprentis compagnons, dont ils doivent porter l’habillement sans aucune marque de
distinction quelconque».
- le courant écossais porté par Charles Radclyffe, lord Derwentwater, «Grand Maître de la très
ancienne et très illustre société des francs-maçons du royaume français», conférait de son côté, aux
loges les trois degrés symboliques mais encore deux autres degrés de «Maître Ecossais» ;
- en 1737 la première loge faisant explicitement référence à l’Ecossisme de Ramsay pratique le
«Rite de Perfection» ;
- le troisième degré de Maître dévoile la légende d’Hiram et le rituel correspondant et les Maîtres
voyagent de l’Orient vers l’Occident pour chercher ce qui a été perdu à savoir la «Parole» ;
- Si par le passé les francs-maçons étaient obligés de professer la religion catholique, désormais il
est demandé d’être chrétien.
3) L’évolution du paysage maçonnique français
- les loges écossaises jacobites allaient modifier le paysage maçonnique français ;
- La «Grande Loge anglaise de France» devait succomber et décida le 4 juillet 1755 de prendre le
titre de «Grande Loge de France» ;
- devant l’ampleur du phénomène dit Ecossais, elle finit par reconnaître dans son règlement de 1756
le degré Maître ;
- Elle administrait au sein des loges, les trois premiers degrés sans pour exercer son contrôle sur les
«Parfaites Loges Ecossaises», c’est-à-dire les loges créées directement par la «Mère Loge
Ecossaise» de Bordeaux d’Etienne Morin ;
- l’article 20 de 1743 des règlements de la «Grande Loge anglaise Française» avait laissé des
traces irréversibles parmi les Ecossais ;
- On voit se préciser, dans le droit fil du Discours de Ramsay, l’émergence du système écossais,
celui des «Hauts Grades» au-dessus des trois premiers degrés d’apprenti, compagnon et maître ;
- Les Maîtres Ecossais du Royaume se réunirent entre eux pour procéder à des initiations à ce degré ;
- Une Loge Mère Ecossaise : «La Parfaite Loge d’Ecosse de Saint-Jean de Jérusalem» en 1744 fut
créée à Bordeaux par Etienne Morin qui va devenir la cheville ouvrière du «Rite de Perfection» futur
Rite Ecossais Ancien et Accepté».
4) Le Rite de Perfection
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- en 1758, se constituent des chapitres des «hauts grades Ecossais» qui sont à l’origine du
développement de l’Ecossisme, mais aussi du grand schisme de la Franc-Maçonnerie Française de 1773 :
- le «Conseil des Empereurs d’Orient et d’Occident» qui dressait en 1762, une liste des 25 degrés ;
- la même année, le «Grand Consistoire des Princes du Royal Secret» adopte à Bordeaux,
les règlements et constitutions de la «Maçonnerie de Perfection»
- «Les Grandes Constitutions de Berlin de 1762» fut ratifié à Berlin le 25 octobre .
- La même année une scission se produisit dans le «Conseil des Empereurs» ;
- Un nouveau conseil des «Hauts Grades» se forma, les «Chevaliers de l’Orient et d’Occident».
5) La Patente d’Etienne Morin
- la «Grande Loge de France» finit par reconnaître les prérogatives des «Maître Ecossais» ainsi que
des «Hauts Grades» qui donnèrent naissance à des «consistoires» et désignèrent des «Grands
Inspecteurs Généraux» afin de transmettre la «maçonnerie de perfection», mais également
administrer celle-ci sur un territoire donné ;
- Etienne Morin reçut, le 27 août 1761 la Patente par la «Grande Loge des Maîtres de Paris» et en
son Grand Conseil des Grands Inspecteurs Elus, afin de propager l’ensemble des grades, y compris
et surtout les «Sublimes Degrés de la plus haute perfection» aux Antilles, dont la clef de voûte est le
grade de «Prince Royal Secret» ;
- Etienne Morin, puis plus tard Henry Andrew Francken, transmirent, entre 1761 et 1771, un système
correspondant à trois paliers où les grades sont communiqués :
- la «loge écossaise» pour les grades de 10 à 14 ;
- le «Conseil des Chevaliers d’Orient» dirigé par ceux qui possèdent le grade de «Prince de
Jérusalem» ;
- le «Conseil des Chevaliers Sublimes Princes du Royal Secret», cercle interne à un Conseil
de Grands Inspecteurs Elus Chevaliers Kadoch,l’ultime autorité, secrète mais réelle de l’Ordre.
6) L’organisation des hauts Grades du «Rite de Perfection»
- à la mort de Morin, Francken prend le plus grand soin dans le choix des ses cinquante Grands
Inspecteurs ;
- à chacun, était remis, en vue de la création d’une «Loge de Perfection» le et les «Manuscrit(s) dit
de Francken» dans lequel sont précisés les rituels et les principales dispositions réglementaires et
«Constitutions de 1762» régissant le «Rite de Perfection».
7) La Création par le Suprême Conseil des 33° degrés pour les Etats Unis d’Amérique du Rite
Ecossais Ancien et Accepté
- à la fin du XVIII° siècle, les nombreuses «loges de Perfection» qui s’étaient constituées dans
les «îles françaises du vent et sous le vent d’Amérique» vont donner rapidement lieu en 1802 à la
constitution par son fondateur Auguste de Grasse-Tilly du «Suprême Conseil de Saint-Domingue» et
du «Suprême Conseil des Etats-Unis d’Amérique» par John Mitchell qui avait reçu à Charleston en
Caroline du nord communication d’un «33° degré» ainsi que des «Grandes Constitutions de 1786» ;
- le «Rite Ecossais Ancien et Accepté» était ainsi définitivement organisé et pouvait sans distinction,
au nom de la tolérance et de la fraternité, recruter du 4° au 33°degré.
8) La méthode synthétique du Rite Ecossais Rectifié
- un autre rite, s’inspirant du Discours du chevalier Ramsay fut élaboré simultanément, jouant un
rôle mystique de premier plan : «le Rite Ecossais Rectifié» ;
- son origine remonte à au système de la «Stricte Observance», fondé en Allemagne en 1756 par le
Baron Hund qui avait été initié à dans les Hauts Grades à Paris en 1754 ;
- ce système, revendique l’ascendance de l’ «Ordre du Temple» et se compose :
- de «Loges symboliques de Saint-Jean» pour les apprentis, compagnons et maîtres ;
- des «Loges de Saint-André» pour les maîtres écossais ;
- de l’«Ordre Intérieur» pour les écuyers novices et chevaliers bienfaisants de la cité Sainte
que dirige un «Grand Prieuré» organisé en préfectures et commanderies.
- il est prêté serment sur l’Evangile de Jean, d’«être fidèle à la Sainte religion chrétienne, à son
Souverain et aux lois de l’Etat, d’être bienfaisant envers tous les hommes» ;
- «L’Ordre Intérieur» proclame en outre son attache avec l’Ordre du Temple tel que le fit à son
origine son premier Grand Maître Hugues de Payens ;
- dans son Discours, Ramsay ne fait aucunement référence à l’«Ordre du Temple», mais à l’«Ordre
des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem».
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E)
L’IMPOSSIBLE UNITÉ DE LA FRANC-MAÇONNERIE FRANÇAISE
- avec le départ en 1758 de la Grande Maîtrise du comte de Clermont et à la veille de la Révolution
Française, le spectacle offert par la Franc-Maçonnerie Française est affligeant ;
- une période de dissensions commence au sein de la Grande Loge de France ;
- Un nouveau paysage maçonnique français, sous l’influence des nouvelles Loges qui délivraient
Constitutions et Patentes, se dessinait ;
- une véritable sécession commence le 19 mai 1760 qui aboutira en 1773 à la scission ;*
- à partir de cette époque, des influences divergentes de certaines loges et des Chapitres des Hauts
Grades tentent de s’imposer, en lieu et place de la «Grande Loge de France», puis au sein de celle-ci ;
- en premier lieu, la «Mère Loge Ecossaise» de Marseille et la «Souveraine loge des princes
chevaliers très libres de l’Orient» qui accordent les Constitutions à la loge «Saint-Jean» de Toulon.
1) La guerre des Loges
- influence est des «Maîtres de loge de Paris» qui eux aussi délivrent des patentes ;
- la lettre circulaire du 14 août 1766, la «Grande Loge» annule toutes les constitutions données par
une «Loge Mère» et défend à toute «loge symbolique» de s’adresser à aucun collège, soit écossais,
Chevalier d’Orient ou autres dont la juridiction ne serait pas reconnue».
2) La guerre des Hauts Grades
- les Chapitres des Hauts Grades :
- le «Souverain Conseil des Empereurs d’Orient et d’Occident»,
- la «Sublime Loge Ecossaise du Grand Globe de France», proposent pour leur part de
former une seule autorité ;
- devant l’opposition des «Chevaliers d’Orient», la «Grande Loge», décide en 1767, de suspendre
les travaux ;
- les «Empereurs d’Orient et d’Occident» et les «Chevaliers d’Orient» témoignent leur désaccord ;
- les «Empereurs d’Orient et d’Occident» reprendront à leur compte les travaux et sollicitent l’appui
du duc de Chartres et du duc de Montmorency-Luxembourg pour la succession du comte de
Clermont à la «Grande Maîtrise» ;
- les «Empereurs d’Orient et d’Occident» feront en 1772, éteindre définitivement l’influence des
«Chevaliers d’Orient et d’Occident» ;
- les «Empereurs d’Orient et d’Occident» feront accepter par le duc de Luxembourg, la fusion de
la «Grande Loge de France» et du «Souverain Conseil des Empereurs d’Orient et d’Occident et de
la Sublime Mère Loge Ecossaise», qui prendra le nom de «Grande Loge Nationale».
3) La scission de 1773 et la naissance du «Grand Orient de France»
- lors de la Saint-Jean d’été du 24 juin 1773, autour du duc de Luxembourg, la «Grande Loge
Nationale» prend le nom de «Grand Orient de France» ;
- il s’ est constitué autour du «Rite Français» qu’il rédige et codifie ;
- en 1782, il créera la «Chambre des grades» chargée de la rédaction des grades symboliques, de
tout ce qui concerne ces grades et de ceux qui pourront naître dans les loges ;
- la scission est ainsi faite entre «le Grand Orient de France» et la «Grande Loge de France»
4) L’unité retrouvée autour du Grand Orient de France
- après la prise de la Bastille, la Convention et la Terreur, les esprits sont fatigués des querelles des
parties et oublient les antagonismes passées ;
- des pourparlers soit engagés en 1798 entre les deux Obédiences pour réaliser l’unité ;
- en 1799, elles aboutissent à un traité d’union perpétuelle ;
- l’Ordre reconstitué un et indivisible prend le titre de «Grand Orient de France» sous la présidence
de Roettiers de Montaleau.
5) Le Rite Ecossais Ancien et Accepté arrive en France : création d’un Suprême Conseil et de
la Grande Loge Générale Ecossaise de France
- la réaction écossaise ne se fait pas attendre ;
- la loge parisienne «Saint- Alexandre d’Ecosse» qui venait de réveiller ses travaux et de reprendre
le titre de «Mère Loge Ecossaise» refuse de se placer sous l’Obédience du «Grand Orient de France» ;
- Auguste De Grasse, marquis de Tilly, qui avait été élevé au 33° degré par le «Suprême Conseil de
Charleston» et Souverain Grand Commandeur ad vitam du Suprême Conseil des «Iles françaises
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d’Amérique du vent et sous le vent», amène la connaissance et la pratique du «Rite Ecossais
Ancien et Accepté» en France ;
- en vertu des droits que lui conféraient les «Grandes Constitutions», il entreprend la création en
octobre 1804 d’un «Suprême Conseil» ;
- les loges frappées d’anathème par le «Grand Orient» se placent sous la bannière du «Suprême
Conseil» pour s’ériger le 22 octobre 1802, en «Grande Loge Ecossaise de France».
F)
L’ECOSSISME AU CŒUR DES ÉVÈNEMENTS MAÇONNIQUES, POLITIQUES RELIGIEUX ET
PHILOSOPHIQUES
1) L’Eccosisme sous «Concordat»
- Napoléon I°, fait signer un «Traité d’union ou Concordat» le 3 décembre 1804 qui réunit en un seul
corps au sein de «Grand Orient de France», les Rites Français et Ecossais ;
- Le Suprême Conseil de France conserve l’administration des Hauts Grades ;
- en 1811, Cambacérès alors Grand Maître du Grand Orient de France arrête «les statuts et
Règlements» qui vont régir le Rite Ecossais Ancien et Accepté.
2) L’unification le renouveau et l’essor de la famille Ecossaise
- le retour de Louis XVIII va permettre au «Suprême Conseil» de se consacrer à l’unification de la
famille Ecossaise et préparer la fusion du 7 mai 1821 du Suprême Conseil d’Amérique au sein du
«Suprême Conseil de France» ;
- le 23 février 1834, le Suprême Conseil de France contracte un «Traité d’Alliance» avec les
Suprêmes Conseils de Belgique, du Brésil et l’Hémisphère Occidental ;
- il réaffirme qu’aucune Puissance de Rite Ecossais Ancien et Accepté ne peut se fondre dans une
Puissance d’un autre Rite, sous peine de perdre son indépendance, son autorité et jusqu’à son existence.
3) Une nouvelle offensive du Grand Orient de France rapproche les Maçons Français
- le maréchal Maignan, un profane porté par le second Empire à la Grande Maîtrise du Grand Orient
de France, veut absorber le Suprême Conseil de France et ses ateliers qui témoigne d’une
résistance à l’égard du gouvernement impérial.
4) L’affirmation d’un Principe créateur et le respect de la liberté de conscience
- la chute brutale du second Empire, ravive l’effervescence des loges symboliques, gagnées à la
cause républicaine et exacerbées par les virulentes campagnes anti-maçonniques ;
- la querelle du «Grand Architecte de l’Univers, se rallume renforcée par l’audience croissante des
novateurs qui au nom de la liberté de conscience, veulent supprimer l’obligation d’invoquer le
«Grand Architecte de l’Univers» ;
- en septembre 1875, le Suprême Conseil prend l’initiative de réunir un «Convent Universel» à
Lausanne qui va approuver un «Manifeste» incluant une «Déclaration des Principes» qui concilie
l’affirmation d’un Principe créateur, le respect de la liberté de conscience, le maintien de la devise
universelles des Suprêmes Conseils «deus meumque jus», avec la possibilité d’y adjoindre une
devise nationale de son choix.
5) L’émancipation des Loges Symboliques
- à la fin des années 1880, la subordination des loges bleues au Suprême Conseil était mal
supportée. Neuf d’entre elles firent sécession et constituèrent la «Grande Loge Symbolique Ecossaise» ;
- finalement, le Suprême Conseil se résout à placer les autres loges du 1° au 3° degré sous la
«Grande Loge de France» deuxième du nom, fondée le 25 février 1895 et qui adhère aux principes
de Lausanne ;
- l’année suivante, la «Grande Loge Symbolique Ecossaise» s’unit à elle ;
- en 1907, que le Suprême Conseil accorde sa complète autonomie à la «Grande Loge de France» ;
- l’Obédience et la Juridiction vont préserver conjointement l’unité du Rie Ecossais Ancien et
Accepté dans les respect de leur spécificité respective et de leur complémentarité.
6) La reconstruction après les années noires
- Durant la seconde guerre mondiale, la Franc-Maçonnerie Française et de nombreux maçons vont
connaître les affres de la déportation et de la mort ;
- le Général de Gaulle abroge à Alger par l’ordonnance du 15 décembre 1943, les mesures antimaçonniques du Gouvernement de Vichy ;
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- la Franc-Maçonnerie Française Ecossaise se met en conformité avec la tradition de l’Ordre en
généralisant à tous les ateliers la présence du «Volume de la Loi Sacrée» sur «l’Autel des Serments» ;
- en 1959, elle rompt ses relations inter-obédientielles avec le «Grand Orient de France»
7) L’Unité de la famille Ecossaise se brise
- à la suite d’une ratification d’une convention administrative appelée «Traité d’Alliance» entre la
«Grande Loge de France» et le «grand Orient de France», Charles Riandley, le Grand Commandeur
du Suprême Conseil, interdit à l’Obédience, la «Grande Loge de France», de se réclamer du «Rite
Ecossais Ancien et Accepté» ;
- Désavoué, par le «Suprême Conseil de France» et remplacé, il est réinitier en tous ses degrés par
les Suprêmes des Etats-Unis, du Canada et des Pays-Bas et fonde en 1965 un deuxième Suprême
Conseil, le «Suprême Conseil pour la France» ;
- ce coup d’Etat sans précédent dans l’histoire du Rite Ecossais Ancien et Accepété aura pour
conséquence d’en briser l’unité.
G)
LA SPÉCIFICITÉ DE LA SPIRITUALITÉ ECOSSAISE
- l’Ecossisme et le Rite Ecossais Ancien et Accepté, postule l’existence d’un Principe créateur,
fondement spirituel de l’Univers ;
- il n’a aucun parti pris religieux ou philosophique ;
- il reste étranger à leurs controverses : sa neutralité et son universalité font qu’il les transcende toutes ;
- il laisse à ses membres la libre détermination et la pratique privée de leurs convictions dont il n’a
pas à se préoccuper ;
- chacun s’engage à donner toute la mesure de sa liberté de conscience dans une voie initiatique
traditionnelle en trente-trois degrés lui permettant d’édifier sa vie intérieure vers toujours plus de
spiritualité dans le cadre de la pratique du Rite ;
- cette voie l’invite à devenir un agent coopérant au Principe créateur à l’œuvre dans le monde, à
ressentir l’unité de la vie, à devenir solidaire de toute existence ;
- l’Ecossisme du Rite Ecossais Ancien et Accepté engage ses adeptes à tourner leur regard vers la
«Lumière» et agir concrètement ;
- l’éveil spirituel qu’il induit devant se concrétiser dans l’ici et maintenant de leur vécu quotidien
comme dans leur engagement personnel et responsable dans la Cité.
Une Spiritualité ouverte sur le XXI° siècle, tolérante, universaliste et unifiant, offrant à nos
contemporains en recherche de sens et de perspective, une voie de réalisation
personnelle et collective.
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POUR APPROFONDIR CE SUJET, NOUS VOUS CONSEILLONS
- La Franc-Maçonnerie en France des origines à 1815, Gustave Bord, hachette livres- BNF
- Loges et Chapitres parisiens du Grand Orient de France, Le Bihan, BNF
- L’ordre Maçonnique, Henri Tort-Noguès, Trédaniel, 1996
- Le Rite de Perfection (1992) ; La genèse du Rite Ecossais Ancien et Accepté (1993), Claude Guérillot,
Trédaniel
- Histoire abrégée de la Franc-Maçonnerie, Robert Freke Gould, Trédaniel, 1989
- Recherche sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté, J. E Duruty, Demeter, 1988
- La Franc-Maçonnerie, Paul Naudon, PUF, 1986
- La spiritualité de la Franc-Maçonnerie, Jean-Pierre Bayard, Dangles, 1982
- Histoire de la Franc-Maçonnerie Française (en 3 vol.), Albert Lantoine, Slatkine, 1981
- La Franc-Maçonnerie, Daniel Ligou, PUF, 1977
- Histoire de la Franc-Maçonnerie (en 3 vol.), Pierre Chevallier, Fayard, 1974
- La Franc-Maçonnerie templière et occultiste aux XVIII ° et XIX ° siècles, René Le Forestier, Aubier-Montaigne,
1970
- Les origines de la Franc-Maçonnerie, Jean-Yves Tournié, Dangles
- Le Rite Ecossais pour l’Ecosse, R.S Lindsay, Le Symbolisme, 1961
- De l’Ecosse à l’Eccossisme (2 vol.), Louis Trébuchet, Ubik éditions, 2012
- Naissance et premiers développements de l’Ecossisme jusqu’à la mort d’Etienne Morin, Alain Bernheim
(1771), VDH, 1990
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