Palais des Congrès 2008 Compte-rendu du spectacle Par Véro
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Palais des Congrès 2008 Compte-rendu du spectacle Par Véro
Palais des Congrès 2008 Compte-rendu du spectacle Par Véro Tours, avant-première du spectacle de Sylvie Vartan au Palais des Congrès. Le vendredi 1er février 2008, il pleut averse sur Tours et le ciel est bas. En face de la gare, la salle du Vinci semble bien triste et même l’exposition internationale des chats qui y a lieu ne peut l’égayer sous ce ciel gris. Mais dans les sous-sols du bâtiment, telles des fourmis, les techniciens s’activent et achèvent le montage des infrastructures et des décors. Bientôt, les répétitions pourront commencer. Le lendemain matin, comme par magie, le vent de la nuit a chassé les nuages et un franc soleil réveille la ville. Il fait très froid, mais la journée s’annonce splendide ! En fin d’après-midi, les gens peu à peu se massent devant les portes d’entrée du Vinci et un car arrive par l’artère principale de la ville. Il vient de Paris avec à son bord 50 fans de Sylvie Vartan, qui ont fait le déplacement à Tours pour assister à l’avant-première de son nouveau spectacle. Leur chauffeur Ali actionne l’ouverture automatique des portes du car et les admirateurs de la chanteuse peuvent enfin respirer l’air tournois. Stéphane est l’accompagnateur de cette joyeuse troupe. Après un repas dans un restaurant proche du centre des congrès Vinci, le moment est enfin venu de découvrir la salle où aura lieu le concert. Les portes s’ouvrent et après le contrôle des billets, on accède au bar. Un passage par le stand du « merchandising » s’impose, avant de rejoindre la salle. Une fois installés dans les jolis fauteuils roses et mauves, on a tout loisir de découvrir le décor. Sur la scène, pas de rideau et on aperçoit au centre un juke-box illuminé. Il trône sur l’estrade avec devant lui un disque vinyl qui fera office de plateau. De chaque côté sont installés les instruments des musiciens. A gauche, 4 cuivres, le piano puis une guitare et à droite les 3 micros des choristes, la basse, la batterie et les claviers. Peu à peu, la salle se remplit et les gens prennent place dans le fauteuil qui leur a été attribué. Les lumières s’éteignent et les musiciens arrivent sur la scène. Ca y est, le spectacle commence et les premières notes résonnent dans la grande salle du Vinci. La foule crie « Sylvie ! » et elle ne tarde pas à arriver, tout droit sortie du Juke-Box du fond de scène. Au fil du spectacle, on oublie le temps, on oublie tout et on voyage dans les sixties avec bonheur, parfois même un peu de mélancolie. Sylvie se fait grave, parlant de son cher ami Carlos, décédé le 17 janvier dernier d’un cancer foudroyant. Elle explique qu’il était là dans tous les moments importants de sa vie et qu’elle souhaite lui rendre hommage en chantant leur chanson : 2’35 de bonheur. Elle ajoute qu’elle n’aura pas la force d’entendre sa voix et que ses choristes le remplaceront. Cette chanson légère devient alors un émouvant hommage, où Sylvie parle à son Ami en regardant le ciel. Mais aussitôt après, elle enchaîne avec des chansons gaies et entraînantes. Elle twiste, virevolte et on en oublie la meneuse de revue pour découvrir une chanteuse, qui tient son public en haleine pendant plus de deux heures, sans danseurs ni chorégraphe. La mise en scène est signée de son époux, le producteur américain Tony Scotti, qui l’a voulue sobre, mais efficace. Sylvie termine son spectacle par « Souvenirs, souvenirs » et quitte la scène avec un petit geste de la main, épuisée, mais heureuse. C’est alors qu’on lui apprend qu’un car de ses admirateurs a fait le déplacement tout exprès de Paris à Tours et s’apprête à rejoindre la capitale. Sylvie décide d’aller les remercier d'être venus et monte dans le car quelques instants. Puis elle s’en va en voiture avec son mari et son assistant, rejoindre ses musiciens et choristes au restaurant, non loin de là et encore ouvert à cette heure tardive. Son repas léger avalé, Sylvie prend congé de sa troupe et avec son mari Tony, ils quittent le restaurant pour rejoindre leur hôtel. Le retour vers Paris se fera le lendemain par le train. La Première à Paris En ce mardi 5 février 2008, c'est le soir de la Première au Palais des Congrès de Paris. Le Tout-Paris est là et une nuée de photographe attend l'arrivée des derniers retardataires. Il est 20h51 et les lumières viennent de s'éteindre dans le grand amphithéatre du Palais des Congrès de Paris... Tony vient de s'installer à la régie, le show commence ! Standing Ovation. Johnny et Laetitia viennent de s'installer à quelques mètres de la scène (depuis 1996 il n'était plus revenu applaudir Sylvie). La foule est en délire. Mais il y a également d'autres visages connus dans l'assistance: Nana Mouskouri et son mari, la Ministre Roselyne Bachelot, Chantal Goya et Jean-Jacques Debout, Dorothée, Mireille Darc et son mari, Yves Rénier, Michelle Torr, Didier Barbelivien, Dave et Patrick Loiseau, le producteur Gilbert Coullier et son épouse Nicole, Michel Boujenah, Enrico Macias, Roger Hanin, Dominique Besnehard, Laurent Gerra, Enrico Macias, Mimi (fidèle amie de Sylvie), Keiko (productrice japonaise des spectacles à Tokyo), Patrick Balkany, Etienne Daho, David Hallyday accompagné de Darina, Illona et Emma, etc. La Critique de L'Express: "Sylvie Vartan enflamme le Palais des Congrès" Avec une fièvre communicative, Sylvie Vartan a inauguré hier soir sa série de galas au Palais des Congrès de Paris. Au fond de la scène, un juke-box géant estampillé sixties est chargé de faire scintiller les mémoires : tubes d’un jour, tubes de toujours. Et parmi les 1000 chansons enregistrées par Sylvie, quelques bonnes dizaines sont descendues dans la rue. En tailleur blanc, bandes lamées or, ou en robe bleue "Peau d’âne" constellée d’étoiles, Sylvie Vartan rappelle avec vitalité ses mélodies d’hier période Elvis : Locomotion fait danser une foule en ébullition ; La plus belle pour aller danser, revu en parler-chanter, a fière allure. Les classiques de toujours (Leonard Cohen, Les Beatles) égrenés dans son dernier album Nouvelle vague gagnent en épaisseur. La chanteuse apporte de subtiles nuances à ces standards qu’elle n’avait jamais interprétés. Sur ce répertoire charpenté, Sylvie peut laisser échapper sa veine volcanique ou lyrique quand l’heure est aux chansons de profundis : Rupture, La Maritza ou Mon Père - chanté à la demande spéciale de Johnny, présent dans la salle - où elle atteint ses sommets. La dernière partie du show se fait "à la criée". Les spectateurs votent en chœur pour faire tourner quelques pages musicales : L’Amour c’est comme une cigarette, Georges, Nicolas… Dans la salle, Johnny, debout, réclame Darina. Près de lui, on remarque Laetitia, David Hallyday, Etienne Daho, Enrico Macias, Nana Mouskouri… Mais la nostalgie a aussi des couleurs politiques. Roselyne Bachelot ou Patrick Balkany font partie des invités. Nicolas Sarkozy a envoyé un mot. Tard dans la nuit, un dîner privé réunissait les amis de Sylvie chez Maxim’s. Jean-Jacques Debout chantait Charles Trénet. Laurent Gerra imitait Aznavour. Et comme tous les fumeurs, Johnny sortait griller sa clope sur le trottoir. Le Japon Après la tournée française, Sylvie achève son "Nouvelle Vague Tour" par le Japon. Depuis 1965, Sylvie Vartan vient régulièrement au Japon et son public nippon lui rend bien cette fidélité exemplaire. Ce dimanche 30 mars 2008, tout le monde est déjà là pour la répétition. Tony Scotti accueille chaleureusement l’équipe de Nos Tendres et Douces Années dans les coulisses du théâtre Orchard Hall et s’installe au piano, improvisant quelques accords de jazz en attendant l’arrivée des musiciens et de sa célèbre épouse. Sylvie arrive, très concentrée, et répète « Chance », puis « Caro Mozart ». Les dernières mesures posent problème. Alain Lanty, pianiste (ndlr : et directeur musical en l’absence de Jannick Top) donne le tempo. Sylvie en a terminé, elle remercie son équipe et quitte le plateau. L’orchestre répète « Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ! » et « I don’t want the night to end ». Pendant ce temps, une foule endimanchée attend l’ouverture des portes du Théâtre. On distingue même quelques femmes vêtues du costume traditionnel, mais aussi une quinzaine d’admirateurs français (et une Belge) ayant fait le déplacement. Il est 15 heures et le spectacle commence. « Konichiwa Tokyo ! » lance Sylvie Vartan à son arrivée. Très émue lorsqu’elle interprète 2’35 de bonheur, elle pense à celui qu’elle surnommait affectueusement « Ploum Ploum » et avec qui elle a fait les quatre cents coups au Japon par le passé : Carlos. Le spectacle continue. Lors de sa première représentation japonaise, elle a interprété un potpourri « pluie » en s’abritant sous un joli parapluie bleu, esquissant même quelques pas de danse à la Gene Kelly sur l’air de « Singing in the rain », mais ce soir, elle a choisi de s’accouder au piano et de chanter « En écoutant la pluie », tout simplement… LA chanson de Sylvie au Japon : « La plus belle pour aller danser » reçoit un accueil triomphal. Nombre de bouquets de fleurs odorantes, de cadeaux, etc. jonchent le sol du plateau et le piano. Elle s’exclame : « Les plus belles fleurs sont au Japon ! Merci beaucoup ! Je vous aime, c’est difficile de partir ! ». Une fois encore, Sylvie a touché en plein cœur ce public du bout du monde, qui lui porte respect et admiration depuis plus de 40 ans. Un dernier geste de la main, elle disparaît dans l’ombre du fond de scène et les lumières s’éteignent. Pourtant, la soirée est loin de s’achever et Sylvie a troqué sa troisième et dernière tenue de scène contre un élégant ensemble pantalon sobre et sombre. Elle retrouve ses admirateurs japonais et français pour partager le verre de l’amitié avec son équipe. Soudain, elle prend la parole et dit : « Vous rendez-vous compte qu’ici, ils ont même un bulletin spécial, au même titre que la météo, pour indiquer l’état de floraison des cerisiers. Un bourgeon éclôt et tout Tokyo est informé. C’est fou ça, vous ne trouvez pas ? ». Ses admirateurs français acquiescent. Demain, il sera temps de quitter le Japon pour l’équipe. Quant à Sylvie et son époux, ils ont choisi de prolonger leur séjour pour quelques jours encore… La Dernière au Palais des Congrès 12 avril 2008 Sylvie et Tony arrivent vers 14h30 au Palais des Congrès pour les ultimes répétitions de cette dernière représentation. Même spectacle, même salle et pourtant, lorsque les lumières s'éteignent, l'émotion est palpable. Sylvie apparaît dans la fumée du Juke Box et le spectacle commence. Elle est triste que cette tournée s'achève et lorsqu'elle prend la parole, c'est avec quelques sanglots dans la voix qu'elle dit: "Cette soirée est particulière puisque c'est la dernière. Nous n'allons pas nous revoir avant un certain temps...". Un frisson d'émotion parcourt l'assistance. Plusieurs surprises ont été réservées au public présent. David Hallyday est là rejoint sa mère sur scène pour un duo de choc. Puis il revient et s'installe au piano. Sylvie l'écoute et David interprète "About You", une très belle chanson d'amour de ses anciennes compositions. L'ami de toujours JeanJacques Debout est là aussi et ils interprètent tous les deux plusieurs des chansons qu'il a écrites pour elle. Jean-Jacques explique, avec l'humour et la sincérité qu'on lui connaît, comment lui sont venues les idées pour écrire ses chansons. Un joli moment d'amitié et de partage, sous les yeux ravis du public présent. Mais le public a lui aussi réservé une surprise à sa chanteuse préférée. Pendant l'entr'acte, des papiers ont été distribués à tous les spectateurs présents. Après les rappels, la salle entière brandit les papiers sur lesquels est inscrit un seul mot "Merci". Sylvie et ses musiciens n'en reviennent pas et l'émotion est à son comble. A son tour, Sylvie remercie tout le monde: son équipe, ses musiciens, le public et son mari Tony, qui fut aussi le metteur en scène de ce spectacle. Poussé sur la scène, Tony rejoint son épouse quelque instants, avant de disparaître en coulisses. Sylvie a bien du mal à prendre congé et elle revient une dernière fois en peignoir, sans micro, pour un dernier geste de la main en guise d'au revoir au public qui s'en va... Ce fut une soirée mémorable !