Smartphones et tablettespersos gagnent le bureau
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Smartphones et tablettespersos gagnent le bureau
-,/ 1- --/, /- LA TECHNOLOGIE A L’ŒUVRE Mensuel, sauf juillet t Douzième année t Numéro 127 t Mai t4 EUR t www.smartbiz.be Smartphones et tablettes persos gagnent le bureau tAutoriser ou non? tQuid des coûts supplémentaires? tComment éviter les maliciels? BRING YOUR OWN DEVICE ET AUSSI: t Les logiciels comptables comme MANAGEMENT p. 32 t Faire des BÉNÉFICES avec l’open source? p. 12 t Gérer seul une ENTREPRISE p. 16 tCe que nous enseigne LE PARRAIN Bureau de dépôt: Anvers X - P 2A9067 p. 50 tQuand les PRIMES (ne) sont-elles (pas) une p. 18 bonne idée? 001_001_SBS127_Cover_FR.indd 1 26/04/12 12:06 Can you afford not to invest in software testing? Put our knowledge and experience to work for you Training ps_testware is not only an accredited provider of all ISTQB-courses, but also offers certification, on-demand and tailor made trainings on structured software testing and related fields, like for example agile, requirements and security testing. 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Le premier centre de désintoxication pour les drogués du BlackBerry a ouvert à Boston il y a plusieurs années. Il s’adresse donc aux gens qui deviennent agités lorsque le témoin de leur appareil commence à clignoter indiquant qu’ils ont reçu un nouveau message. L’idée de ne pas être joignables ou que les autres n’arrivent pas à les joindre les rend anxieux. Je connais des gens qui emportent toujours leur téléphone avec eux, même s’ils vont au restaurant ou à un entretien d’embauche. Même si les appareils mobiles sont addictifs, ils n’en sont pas moins tolérés. C’est le deuxième lien que j’établis avec les drogues douces. Lors d’une récente conférence, un analyste de chez Forrester m’a raconté l’histoire du CEO d’une grande entreprise qui avait oublié son iPad dans le taxi. C’était particulièrement ennuyeux parce qu’il contenait pas mal d’informations d’entreprise (lisez confidentielles). Il s’est avéré que le département IT ne savait pas que le brave homme utilisait son iPad pour le travail. WILLIAM V ISTERI N Rédacteur en chef En général, c’est précisément la direction qui a encore un soupçon d'influence pour exiger du département IT qu'il soutienne son appareil personnel. Si les cadres supérieurs élèvent la voix, l’IT doit suivre. Mais c’est surtout la piétaille qui, en plein dans la tendance du BYOD ou Bring Your Own Device, amène ses appareils personnels au bureau. Il semble que plus d’un travailleur sur sept utilise un appareil privé à des fins professionnelles. Mais les entreprises sont nettement moins nombreuses à en autoriser officiellement le soutien. Elles appliquent une sorte de politique de tolérance. Smartphones et tablettes sont les drogues douces du bureau. -&$&006#-*&40/*1"%$0/5&/"/5%&4 */'03."5*0/4%&/53&13*4&%"/4-&5"9* P.-S.: Bienvenue dans Smart Business 127. Nous y parlons notamment des logiciels comptables qui deviennent un cockpit de gestion, des primes, du marketing mobile, du modèle d’affaires de la source libre et de la manière dont vous pouvez gérer seul une entreprise milliardaire. Tirez-en avantage! RÉDACTEUR EN CHEF8JMMJBN7JTUFSJOtXJMMJBNWJTUFSJO!NJOPDDPNRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT4UFG(ZTTFMTtTUFGHZTTFMT!NJOPDDPNTRADUCTION5SBEVUFDONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO#BSU#FUUFOT#FO$BVESPO%PNJOJRVF%FDLNZO.FSJKO(FMFOT7ÏSPOJRVF(FPSHF1JFUFS)PFLTUSB3PXBME1SVZO#BSU4UPèFMT"E7BO1PQQFM"CSBN8BHFOBBSMISE EN PAGES /BESVL%JBO(FFSUT.BSMJFT4UBQQBFSUTWWW.SMARTBIZ.BE +PIBO7BOUPNNFSALES MANAGER +PIBO/ZTtKPIBOOZT!NJOPDDPNSENIOR ACCOUNT MANAGER *OHSJE-PZBFSUTtJOHSJE MPZBFSUT!NJOPDDPN.JDIFM.PMtNJDIFMNPM!NJOPDDPNSALES ASSISTANT :VBOH.FO5BOHtZN!NJOPDDPN5ÏM'BYTBMFT!NJOPDDPNMARKETING MANAGER +PIBO7BOEFDBTUFFMFtKPIBOWBOEFDBTUFFMF!NJOPDDPN5ÏMMARKETING ASSISTANT%BOB.PMFOCFSHITtEBOBNPMFOCFSHIT!NJOPDDPN5ÏMABONNEMENTS "CPOOFNFOUFO!NJOPDDPNÉDITEUR RESPONSABLE %JFEFSJL7BOEFXPVFSCONTACT AVEC LA RÉDACTION 3ÏBDUJPOTDPNNVOJRVÏTEFQSFTTFFUJOWJUBUJPOTEFQSÏGÏSFODFQBSFNBJMË TNBSUCVTJOFTT!NJOPDDPN Minoc Business Press NV Parklaan 22/10 2300 Turnhout Tél: 014/46.23.00 Fax: 014/46.23.66 .JOPD#VTJOFTT1SFTTQVCMJFÏHBMFNFOU'8%FU4)005MFTNFOTVFMT1$."(";*/&FU$-*$,9."(";*/&FUMFTQVCMJDBUJPOTFOMJHOF;%/FUXXX[EOFUCF JUQSPGFTTJPOBMCFFUJUSFTFMMFSCF "VDVOFQBSUJFEVQSÏTFOUOVNÏSPOFQFVUÐUSFSFQSPEVJUFTBOTMBDDPSEÏDSJUQSÏBMBCMFEFMÏEJUFVS5PVTESPJUTSÏTFSWÏTª.JOPD#VTJOFTT1SFTT/7 SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 003_003_SBS127_Edito_FR.indd 3 3 26/04/12 12:03 SOMMAIRE 8 La décennie du client 8 Windows 8 pour tablette: la route est encore longue 9 Qui possède l’Internet? Amazon, Google ou… l’industrie du sexe? 9 4 leçons à retenir de Facebook et d’Instagram 10 Quatre raisons de changer de nom Les changements de nom sont très à la mode. Mais les raisons qui incitent une organisation à changer de nom sont très disparates. 11 Pourquoi l’homme domine toujours l’ordinateur Calculer, jouer aux échecs et depuis peu répondre à un quiz. Autant de domaines où l’homme doit mettre les pouces. Les ordinateurs seront-il bientôt plus intelligents que nous? 16 38 12 Un milliard d’arguments pour la source libre Le distributeur Linux Red Hat réalise aujourd’hui un milliard de dollars de chiffre d’affaires. S’agit-il d’un pionnier ou de l’exception qui confirme la règle d’une tendance? BUSINESS 14 Le smartphone comme outil de marketing mobile Les smartphones offrent aux mercaticiens une foule de possibilités pour approcher et appâter les consommateurs. Qu’est-ce qui est possible et qu’est-ce qui est permis? 22 46 DOSSIER BYOD DOSSIER COMPTABILITÉ 16 L’entreprise milliardaire virtuelle Pouvez-vous faire tourner une entreprise qui réalise environ 40 milliards de chiffre d’affaires sans un seul employé? En posant les bons choix, vous pouvez déjà aller très loin dans cette direction. 18 Combien voulez-vous en prime? Les salaires variables ne sont pas nécessairement mauvais, à condition de bien les utiliser: combien, à qui et pourquoi. TECHNOLOGIE 42 L’équipe de test n’est pas une île La division test a considérablement évolué ces dernières années. Et c’est tant mieux parce qu’il ne faut pas sousestimer l’importance de tests approfondis. 46 Votre smartphone peut-il faire crasher un avion? Il est interdit d’utiliser des appareils électroniques au décollage, à l’atterrissage et parfois aussi pendant le vol. Les différents signaux et fréquences pourraient en effet provoquer des interférences indésirables avec les instruments de bord de l’avion. Est-ce vrai? ET AUSSI 3EJUPr6$PVQEFDSBZPOr20 Chronique: Ben Caudron r48$ISPOJRVF4UFG(ZTTFMTr48 Chronique: Pieter )PFLTUSBr38 Event Report: Regardez dans la tête de votre PSHBOJTBUJPOr495JNF0VU-FCPOIFVSFUMBTDJFODFr 50 La liste: Ce que nous enseigne Le Parrain 22 Quid des bricoleurs? Avez-vous une réponse à apporter aux membres du personnel qui amènent et utilisent leurs propres appareils? Toute la lumière sur le phénomène BYOD (bring your own device). 26 Vos appareils mobiles sont-ils vraiment sûrs? Popularité croissante des smartphones et des tablettes oblige, de plus en plus de gens se promènent avec Internet dans leur poche. Devez-vous davantage craindre les maliciels pour autant? 32 Nouvelles dimensions des logiciels comptables Les logiciels comptables sont parfois appelés le cœur battant de l’entreprise. Alors, qu’estce qui fait battre votre cœur encore plus vite? 34 La parole aux utilisateurs Pixular, Ethias, Bopro et MSC, quatre entreprises différentes avec une caractéristique commune: un nouveau logiciel leur apporte une plus-value évidente. 28 Comment maîtriser votre facture télécoms? Pour votre organisation, la tendance BYOD ne simplifie pas la facture télécoms. Le telecom expense management (TEM) vole à votre secours. Index des annonceurs Aca IT-Solutions..................................................................................3C Admisol ..........................................................................................................5 Check Point ............................................................................................4C Combell Group ....................................................................................43 4 Dell ..........................................................................................................insert Exact Software ......................................................................................27 I.T. Works....................................................................................................13 Inaras..............................................................................................................15 LCL Belgium .........................................................spot couverture PS Testware .............................................................................................2C Sage Bob Software.............................................................................19 Sogeti Belgium ......................................................................................49 WinBooks..................................................................................................31 Wings ............................................................................................................23 SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 004_004_SBS127_Inhoud_FR.indd 4 26/04/12 16:46 Admisol administrative solutions Avez-vous déjà été à la recherche d’un programme de comptabilité qui: 2000 - 2012 12 ans d’expérience comptable en ligne DVSpFL¿TXHPHQWpWpFRQoXSRXUO¶DGPLQLVWUDWLRQ belge Admisol Office HVWXWLOLVDEOHVXUFKDTXHSODWHIRUPHLQIRUPDWLTXH DYHFXQHFRQQH[LRQLQWHUQHW Admisol Travel HVWGLUHFWHPHQWXWLOLVDEOHVDQVDYRLUjSUpLQVWDOOHU XQSURJUDPPH Admisol Electro IDLWDXWRPDWLTXHPHQWOHVUpFRQFLOLDWLRQVEDQFDLUHV HVWWUqVIDFLOHG¶XWLOLVDWLRQYRXVIHUH]WRXWHYRWUH comptabilité sans effort JpQqUHDXWRPDWLTXHPHQWGHVERQVGH FRPPDQGHVGHVRIIUHVHWJqUHYRWUHLQYHQWDLUH Admisol professions libérales Admisol Stock Admisol Retail UHVWHWUqVDERUGDEOHPDOJUpWRXWVRQpYHQWDLO d’avantages ! Admisol Immo Ouvrez gratuitement votre cession test sur www.admisol.be 2XFRQWDFWH]QRXVDX soit par e-mail à [email protected] Admisol Accountancy Adaptable suivant vos besoins Déjà 12 ans d’expertise comptable en ligne Essais gratuit: www.admisol.be Admisol sa Victor Braeckmanlaan 367 B 9040 Gent Tél 092/185.185 e-mail [email protected] admisol_A4_FR.indd 1 26/04/12 13:12 RADAR CARTOON & QUOTES "Après deux heures de concertation, on se dirige vers un consensus sur le hashtag pour la réunion." “Ce n'est plus tant le nombre d'erreurs trouvées qui importe, mais bien la qualité du logiciel après les tests", Jorge Van der Straten, pre-sales consultant testing chez CTG, en page 42. “Les appareils exotiques ne sont pas autorisés", JeanLuc Delvaux, international security solutions manager chez Belgacom, en page 24. “Les ordinateurs sont forts avec tout ce qui est dénombrable et exact, mais tout ce qui compte n'est pas dénombrable", Bennie Mols, en page 11. “Le reporting se fait souvent sous la forme de modules d'extension reposant sur Excel, car cela reste jusqu'à nouvel ordre le principal éditeur de BI au monde", Peter Derycke, business development manager chez Christians Computer Services, en page 44. 6 SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 006_006_SBS127_Radar_cartoon_FR.indd 6 26/04/12 11:59 -,/ 1- --/, /- LISEZ Smart Business Strategies SMART BUSINESS STRATEGIES: AUSSI AU FORMAT NUMERIQUE NUMÉRIQUE Smart Business Strategies est le seul magazine belge qui relie avec succès technologie et management. Pas un magazine IT pur, mais un magazine de management avec une colonne vertébrale technologique qui explique de manière claire et lisible comment la bonne implémentation de la technologie peut mener à une plus grande efficacité. Smart Business Strategies est également disponible numériquement au format PDF: rendez-vous à l’adresse www.smartbiz.be, enregistrez-vous et téléchargez gratuitement la version numérique dans un format PDF pratique. www.smartbiz.be Clickx | Shoot | FWD I PC Magazine | Smart Business Strategies | ZDNet.be I ITProfessional.be ADV_SBS_digital_2011_210_297_FR.indd 1 26/04/12 11:24 RADAR IT En 2011, le marché mondial des semiconducteurs a réalisé un chiffre d’affaires de 307 milliards a calculé l’analyste Gartner. C’est près de 2% de plus qu’en 2010. Intel détient ici 16% de parts de marché, près du double de son poursuivant Samsung, qui en détient 9%. Le marché du PC a également connu une légère hausse au premier trimestre de 2012, cette fois selon IDC. Le nombre de PC vendus a augmenté de 2,3% et atteint 87 millions de pièces. HP reste en tête avec un peu plus de 15 millions de PC vendus. Lenovo décroche la deuxième place devant Dell, avec près de 12 millions de PC. Sony, le géant de l’électronique japonais, va probablement licencier 10 000 personnes dans le monde entier. Pour Sony Europe Belgium, 55 des 350 travailleurs devraient quitter l’entreprise. IBM a lancé une nouvelle génération de systèmes intégrés, appelée PureSystems. C’est la première véritable tentative de système convergent d’IBM. Et il regorge d’intelligence artificielle afin de pouvoir raisonner comme un manager système. Le marché des systèmes de sécurité Unified Threat Management (UTM) a franchi l’an dernier le cap du milliard de dollars et progressé de près de 20%. Fortinet, SonicWall, Juniper et Check Point en sont les principaux acteurs. 8 La décennie du client STEF GYSSELS Les technologies disponibles ont fortement changé notre société. Mais l’inverse est vrai aussi: les technologies sont tout autant déterminées par les tendances sociétales. L’analyste Gartner a répertorié quelques tendances qui, selon lui, auront le plus d’influence sur les technologies dans les dix prochaines années. Nous en avons choisi six: 1. Le temps, c’est de l’argent C’est à prendre vraiment au pied de la lettre: bien que tout aille plus vite grâce aux technologies, la plupart des gens ont l’impression de perdre toujours plus de temps. Les clients sont prêts à débourser toujours plus pour des services les aidant à récupérer une partie de ce temps perdu. 2. Où sont les femmes? Dans les années à venir, les femmes auront encore plus leur mot à dire au sujet des budgets, qu’ils soient consacrés aux technologies ou à d’autres choses, tant dans les ménages que dans les entreprises. Les entreprises technologiques doivent s’y préparer, notamment en recrutant davantage de talents marketing et créatifs féminins. 4. La fidélité de la clientèle se mérite Les gens ne font plus confiance aux pouvoirs traditionnels – banques, gouvernement, entreprises corrompues – et sont à la recherche de nouvelles organisations et de nouvelles marques en qui ils peuvent avoir confiance. Les entreprises qui démontrent qu’elles sont dignes de confiance peuvent à présent construire une relation qui peut durer particulièrement longtemps. 5. Une seule marque, beaucoup de canaux Pour vous les canaux – détail, en ligne, contact personnel – sont peut-être tous différents, mais pour le client, vous n’êtes qu’une seule marque, une seule entreprise. Le défi qui se pose à vous est de savoir quel canal le client choisit pour quelle interaction, et de modifier votre organisation en conséquence. 3. Les réseaux sociaux changent les règles Le marché des consommateurs s’articulera de plus en plus dans et autour des réseaux sociaux. C’est là que le client va chercher les informations et c’est donc là que chaque entreprise pourra aussi se profiler et interagir. Certaines organisations seront obligées de revoir complètement leurs modèles d’affaires. Windows 8 pour tablette: la route est encore longue Windows 8, le nom officiel du nouveau système d'exploitation de Microsoft, ne sera décliné qu'en quatre versions, dont celle pour les tablettes PC vivement commentée. Les ordinateurs dotés d'un processeur x86 peuvent choisir entre Windows 8 et Windows 8 Pro, sachant que selon Microsoft, la version Pro convient à des applications d'entreprise comme “le chiffrement, la virtualisation et la gestion de PC.” La troisième version, Windows 8 Enterprise, est spécifiquement conçue pour les grandes entreprises qui ont conclu un contrat Software Assurance avec Microsoft. L e quatrième membre de la famille, le plus révolutionnaire et dont on parle le plus, est Windows 8 RT. Cette version est spécialement conçue pour les PC et les tablettes avec des processeurs ARM. Elle sera uniquement préinstallée et comportera une version spéciale de Microsoft Office pour les écrans tactiles. Avec Windows 8, Microsoft veut devenir un acteur significatif sur le marché des tablettes qui est aujourd'hui toujours dominé par les 6. Mort à la complexité Le client déteste la complexité. Il veut de plus en plus de fonctionnalités, mais leur utilisation doit être de plus en plus simple. Le grand défi pour les entreprises technologiques dans les années à venir est de répondre à cette demande: avec des interfaces plus simples mais aussi des modèles de prix plus simples et un service clientèle plus fiable en cas de problèmes. ROWALD PRUYN & WILLIAM VISTERIN iPad et les appareils Android. Selon le bureau Gartner, la part de Windows sur ce marché passerait à 4% en 2012 et à près de 12% en 2016. La route est donc encore longue dans ce domaine. Il n’y a pas encore de date de lancement pour Windows 8. On s'attend à ce que les premiers appareils à en être équipés fassent leur apparition fin 2012. Microsoft obtient du reste un meilleur résultat que prévu malgré la concurrence d'entreprises comme Google et Apple. Les résultats trimestriels de l'éditeur récemment publiés sont par exemple supérieurs à ce qu'avaient prévu les analystes. La tendance positive vaut pour toutes les divisions, à l'exception de la division "Entertainment & Devices", qui est notamment celle de la Xbox. SMART BUSINESS STRATEGIES MEI 2012 008_009_SBS127_Radar Shortcuts_FR.indd 8 26/04/12 11:58 EN BREF Qui possède l'Internet? Amazon, Google ou… l’industrie du sexe? WILLIAM VISTERIN Si l’Internet est un média mondial et décentralisé, le trafic y est en réalité en grande partie généré par une poignée d'entreprises et de secteurs. Une récente étude du spécialiste en analyse de données DeepField Networks indique qu’environ 1% du trafic Internet mondial passe par l’infrastructure d’Amazon. L'entreprise possède quelques clients, comme Dropbox, Netfl ix et Instagram, qui s’en chargent. 1%, c’est beaucoup, mais c’est nettement moins que d’autres "grands" comme Facebook et Google. Arbor Networks, un spécialiste en sécurité en ligne, a par exemple calculé que Google est responsable de 6 à 7% du trafic Internet global. M algré ces chiff res impressionnants, il y a un secteur qui dépasse tous les autres: l’industrie du sexe. L'enquête du site Web ExtremeTech, spécialisé en IT, conclut que les sites pour adultes représentent environ 30% du trafic Internet mondial. “Un site porno comme YouPorn est à lui seul déjà à l'origine de 2% de toutes les données sur Internet, et il s'agit essentiellement d'images vidéo”, 4 leçons à retenir de Facebook et d’Instagram L’acquisition d’Instagram par Facebook a été controversée à bien des égards et l’observateur attentif peut en apprendre énormément. Nous avons déjà noté les leçons suivantes: 1 Pensez visuellement Une image en dit plus que des milliers de mots, nous le savons déjà depuis des siècles. Mais Mark Zuckerberg en a aussi tiré la conclusion logique: si Facebook veut continuer à croître et à prospérer, il doit aussi rester très fort au niveau visuel. La reprise du réseau social de partage de photos le plus populaire (hormis Facebook lui-même évidemment) coule donc de source et un milliard de dollars n’est rien par rapport au potentiel publicitaire que Facebook pourrait rater à terme. 2 Un antitrust n’est pas l’autre Facebook semble avoir réussi sans effort ce que Microsoft n’aurait jamais pu rêver de faire: le rachat de son seul rival majeur sur un marché spécifique, à vrai dire surtout pour préserver la part de marché. Facebook à beau arguer que les deux services sont gratuits, cela restreint bien sûr le choix, ce qui peut donc au fi nal s’avérer potentiellement négatif pour le client. 3 Size doesn’t matter Dans ce numéro (page 16), nous nous demandons si une personne peut à elle seule gérer une entreprise milliardaire. Le chiff re d’aff aires consolidé d’EMC, leader de marché dans les solutions de stockage, a atteint 5,1 milliards de dollars, soit une augmentation de 11% sur une base annuelle. TÉLÉCOMS déclare Sebastian Anthony de chez ExtremeTech. YouPorn atteint chaque jour 100 millions de pages vues et diff use près de 1 pétaoctet (= 1 000 téraoctets). “Les sites porno sont non seulement populaires auprès de l'internaute, mais ils peuvent aussi le captiver plus longtemps”, dit-il. “Alors qu'un internaute passe en moyenne 3 à 6 minutes sur un site d'actualité, il peut vite rester 15 à 20 minutes sur un site porno.” Provenance du trafic Internet mondial Amazon: 1% Google: 7% Industrie du sexe: 30% STEF GYSSELS Les gens de chez Instagram étaient en tout cas à deux doigts d'y parvenir. Avec seulement treize employés, ils ont réussi à construire une organisation qui a fi nalement été cédée pour un peu plus d’un milliard de dollars. Rares sont ceux qui s’approcheront autant du rêve américain. 4 Facebook = Zuckerberg = Facebook La décision de racheter Instagram et les négociations connexes étaient déjà pliées avant que le conseil d’administration en soit informé. "Informé" est effectivement le mot juste car il n’était plus vraiment question de demander conseil. Cela montre une fois de plus combien l’entreprise, qui s’est pourtant échinée à construire une structure complète, reste encore un ‘one man show’. Si vous avez une bonne proposition d’affaires pour Facebook, vous avez donc tout intérêt à chercher le numéro direct de Mark Zuckerberg en personne. Mobistar présente de nouveaux plans tarifaires. L’opérateur utilise maintenant des noms d’animaux, comme écureuil, kangourou, dauphin ou panthère pour désigner les formules. La nouveauté la plus frappante est que l’on peut chaque mois passer gratuitement d’une formule à l’autre. Nokia continue à trinquer. Au premier trimestre de 2012, le fabricant de GSM a indiqué avoir enregistré une perte de 1,3 milliard d’euros sur un chiff re d’aff aires de 7,35 milliards d’euros. Le directeur des ventes internationales a été immédiatement limogé. Dans les prochains mois, le marché des smartphones va être inondé d’appareils comportant du matériel Intel. Le premier provient de l’entreprise indienne Lava International. Suivront ensuite notamment Lenovo et Motorola. KPN cherche un repreneur pour Base. Il n’était pas encore connu au moment de la mise sous presse de ce numéro. Telenet et Voo sont les noms les plus fréquemment cités, mais plusieurs investisseurs, dont le milliardaire français Xavier Niel, seraient candidats. Les actionnaires de Belgacom ont approuvé un dividende de 2,18 euros par action. En tant qu’actionnaire majoritaire, l’Etat belge percevra 394 millions de dividendes. Selon un document interne, Apple enquêterait activement sur des problèmes Wi-Fi rencontrés par la troisième génération d’iPad. EN LIGNE Le projet de loi SOPA a un successeur: le Cyber Intelligence Sharing and Protecting Act (CISPA). Il insiste moins sur la fermeture de sites Web mais comporte encore beaucoup de munitions pour une ingérence gouvernementale. Les géants du Web lui ont cette fois pourtant déjà promis leur soutien. Après l’URL d’origine de The Pirate Bay, l’alternative belge depiraatbaai.be est à présent elle aussi bloquée par le tribunal. C’est également le cas de l’alternative moins populaire baiedespirates.be. Microsoft élargit son Windows Store. L’éditeur soutient désormais aussi un app store belge et hollandais pour Windows 8. Le changement à la tête de Google a permis à Eric Schmidt de faire son beurre. L’ancien PDG du groupe Internet a gagné pas moins de 101 millions de dollars en 2011. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 008_009_SBS127_Radar Shortcuts_FR.indd 9 9 26/04/12 11:58 RADAR Quatre raisons de changer de nom Nouveaux directeurs, nouvelles lois, nouvelles activités ou catastrophe… Depuis toujours, les entreprises changent de nom et ce pour diverses raisons. Il semble que nous assistions cependant actuellement à une épidémie de changements de nom. Kyocera Mita est par exemple récemment devenue Kyocera Document Solutions. Android Market s’appelle désormais Play Store et Dexia s’est muée en Belfius. WILLIAM VISTERIN Les changements de nom sont chers. Celui de l’entreprise télécoms américaine Cingular en AT&T avait coûté environ 2 milliards de dollars. Pour Belfius, il s’agirait d’environ 35 millions d’euros. Ils prêtent parfois le flanc à la moquerie. Belfius a ainsi rapidement été interprété en ‘Belgium finances us' sur Twitter. Ils sont pourtant inévitables. Chaque entreprise – jeune ou vieille – y passe. Google s’appelait au départ BackRub. Et même la centenaire IBM s’est appelée Computing Tabulating Recording Corporation jusqu’en 1924. Les raisons qui amènent une entreprise à changer de noms sont cependant très variées. 1. Repartir à zéro C’est le type de changement le plus visible. Le discrédit est tombé sur une entreprise qui se choisit un nouveau nom pour redorer son blason. Ainsi, le groupe d’assurance Ageas voulait mettre un terme à la débâcle Fortis grâce au changement de nom. Dexia Bank et Belfius rentrent aussi dans cette catégorie. C’est cependant souvent une réorganisation totale qui est à l’origine du changement de nom et la volonté de tirer un trait sur le passé n’est qu’un motif parmi d’autres. Cette catégorie comprend aussi les entreprises qui veulent se donner une apparence plus moderne ou plus contemporaine. Pensez par exemple au rebranding de Belgian Post Group en BePost sous le slogan "prête pour demain". 2. Par besoin Certaines entreprises changent de nom parce qu’elles ne peuvent tout simplement plus utiliser leur nom actuel. Orange est par exemple devenue Base parce qu’elle n’était plus autorisée à utiliser son nom d’origine. Un autre exemple connu est celui d’Arthur Andersen et Andersen Consulting, ultérieurement repabtisées Accenture, qui ont mené une bataille juridique concernant l’utilisation du nom Andersen. C’est Accenture qui a perdu. La perte du nom Andersen fut à l’époque un coup dur. Mais Accenture poussa plus tard un soupir de 10 soulagement lorsque le nom Andersen périclita suite à la faillite Enron. L’entreprise avait reconnu que l’un de ses partenaires avait détruit des documents relatifs aux contrôles comptables effectués chez Enron. Bien que l’on ait fait appel à une firme spécialisée pour trouver un nouveau nom, c’est finalement Accenture, proposé par un employé norvégien qui a été retenu. 3. Nouveaux directeurs, nouveaux noms Le changement de nom des entreprises est souvent dû à leur implication dans l’une ou l’autre forme de consolidation. Lors d’un rachat, c’est souvent la proie qui perd son identité. C’est dans cette catégorie que les exemples sont les plus parlants: AB Inbev, AOL Time Warner ou PricewaterhouseCoopers. Il s’agit parfois d’une simplification: Fujitsu Siemens Computers est par exemple ainsi devenue Fujitsu Technology Solutions. 4. Le nom et sa signification Certaines entreprises changent de nom parce qu’il ne correspond plus du tout à leurs activités. Dell Computer est par exemple devenue Dell parce que l’entreprise fait désormais bien plus que vendre uniquement des ordinateurs. L’exemple le plus évident est Yahoo!, qui s’appelait au début Jerry's Guide to the World Wide Web. Mais dans la plupart des cas, plusieurs raisons entrent en ligne de compte. Le passage de Kyocera Mita à Kyocera Document Solutions met l’accent sur le flux complet d’informations au sein d’une organisation plutôt que sur la seule impression des informations. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 010_010_SBS127_Radar Namen_FR.indd 10 26/04/12 11:57 LIVRE Pourquoi l’homme domine toujours l’ordinateur Calculer, jouer aux échecs et depuis peu répondre à un quiz. Autant de domaines où l'homme doit mettre les pouces. Les ordinateurs seront-il bientôt plus intelligents que nous? WILLIAM VISTERIN Turings Tango, Waarom de mens de computer de baas blijft, Bennie Mols, 2012, Nieuw Amsterdam, 222 pages, ISBN: 9789046812372. “Je souhaite la bienvenue à notre nouvel ordinateur suprême”, déclarait Ken Jennings, un des meilleurs joueurs de quiz au monde lorsqu'il a été battu par Watson, le superordinateur d'IBM, lors du jeu télévisé Jeopardy! voici environ un an. La victoire de Watson est plus étonnante que celle de Deep Blue, l'ordinateur nettement plus célèbre spécialisé dans le jeu d'échecs, lors de son fameux match contre le champion du monde Gary Kasparov. Aux échecs, les règles sont fixes et les positions des pions limitées, ce qui n’est pas le cas des faits de culture générale. Qui plus est, un quiz comme Jeopardy! requiert un certain sens de la langue. Si les ordinateurs battent les humains aux échecs et aux quiz, ne pourrions-nous pas les transformer en machine pensante. C'est à peu près le point de départ de Turings Tango, le livre du journaliste scientifique Bennie Mols. Dans les années '50, le scientifique britannique Alan Turing avait imaginé un test. Si, après cinq minutes de conversation – avec l’homme ou la machine – vous ne pouviez pas distinguer qui était l'homme et qui était la machine, on pouvait officiellement affirmer que la machine pouvait "penser". Le test de Turing devint rapidement culte auprès des scientifiques, des philosophes et du grand public. avions peuvent par exemple atterrir en pilotage automatique, même si cela se déroule toujours sous l'œil vif du "vrai" pilote. Là où le test de Turing cherchait à savoir quand la machine remplacerait l'homme, il s'agit à l'avenir de savoir quelle est la meilleure combinaison possible entre l'homme et la machine. Lors du tournoi d'échecs récemment organisé par Kasparov, auquel pouvaient participer aussi bien des équipes humaines que des équipes de machines, ce n'est ni l'équipe d'un grand maître des échecs ni celle d'un superordinateur qui a gagné. Non, c'est une équipe d'amateurs qui a raflé le prix parce qu'elle a pu compter sur une bonne collaboration mutuelle et sur le feedback de trois ordinateurs spécialisés dans le jeu d'échecs. L'homme et la machine sont voués à travailler ensemble pendant des années encore. Aujourd'hui, cinquante ans plus tard, aucun ordinateur n'a encore réussi le test et il semble en outre que cela n'arrivera pas de sitôt. Un demi-siècle après Turing, les machines qui pensent comme l’homme demeurent une utopie, car elles échouent sur des exigences clés. Watson et Deep Blue ont vaincu l’homme sur la base de la puissance de calcul brute non pas sur des connaissances acquises. Dépourvu de sens, qui permettent de percevoir le monde, un ordinateur ne peut pas acquérir cette connaissance seul. Elle doit y être explicitement programmée. Les ordinateurs ne sont pas non plus créatifs et peinent à reconnaître et à interpréter des schémas comme le visage de votre voisin ou le son d'une sirène de police. “Les ordinateurs sont forts avec tout ce qui est dénombrable et exact, mais tout ce qui compte n'est pas dénombrable”, résume Bennie Mols dans son livre. Tango L'intelligence artificielle n'a pas changé l'homme, mais a enrichi et élargi l'intelligence humaine. Voilà pour le "tango” dans l’ouvrage de Mols. Nous utilisons des moteurs de recherche, des filtres antispam, des planificateurs de route, la reconnaissance faciale et les robots en complément de nos capacités humaines. Certains de ces systèmes pourraient être améliorés, d'autres sont plutôt au point. Les SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 011_011_SBS127_Radar Boek_FR.indd 11 11 26/04/12 11:55 RADAR Un milliard d’arguments pour la source libre? Le mois dernier, Red Hat paradait avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars. Ce distributeur Linux était ainsi la première entreprise à parvenir à franchir ce cap avec une offre entièrement conçue sur la base de la source libre. Red Hat est-il le pionnier ou l’exception qui confirme la règle d’une tendance? STEF GYSSELS Le chiff re d’aff aires - 1,13 milliard de dollars pour être précis – dépassait de 25% celui de l’année précédente, ce qui est déjà un mérite en soi vu le climat économique toujours houleux. Ce jalon a bien sûr suscité la joie au sein de la communauté open source. “Ces résultats prouvent que l’argument selon lequel ‘personne ne peut gagner de l’argent avec l’open source’ peut défi nitivement être rangé au placard”, écrit à ce sujet Jim Zemlin de la Linux Foundation sur son blog Linux.com. Source libre: pas que les logiciels Outre les secteurs logiciels tels que les serveurs Web, les intergiciels, les environnements de développement, les navigateurs et les programmes de messagerie électronique/instantanée, la source libre a également séduit d’autres secteurs en dehors des TIC. Quelques initiatives remarquables: Boissons: la bière Vores Øl, mise au point par un groupe d’étudiants danois, et l’OpenCola ; Produits pharmaceutiques: des initiatives pour les pays en voie de développement telles que la Tropical Diseases Initiative et l’Institute for one World Health se tournent plus spontanément vers la source libre que les acteurs établis ; Sciences: Science Commons était une tentative visant à permettre aux chercheurs et aux scientifiques de partager leurs connaissances sans les coûts juridiques qui vont généralement de pair. Le milieu universitaire et le monde de l’enseignement en général font également preuve de plus d’empressement à partager des idées et du matériel didactique, ce que l’on peut aussi appeler de la source libre ; Autres secteurs, tels que la robotique, les pouvoirs publics et même le secteur automobile, avec OScar, la voiture conçue selon les principes de la source libre comme exemple le plus connu. 12 Zemlin pointe par ailleurs d’autres indicateurs prouvant que la source libre s’est définitivement fait une place dans le monde TIC d’aujourd’hui et de demain: plus de 10 milliards de dollars investis dans Linux, des milliards d’utilisateurs de systèmes fonctionnant sous Linux, à savoir TV, distributeurs automatiques de billets, GSM, etc. Et d’ajouter: “Il faut savoir que Facebook, qui est en peu de temps devenu une entreprise valant probablement cent milliards de dollars, a utilisé Linux lors de sa création.” C’est un exemple de l’effet Midas: le succès appelle le succès. Si Facebook bâtit un empire sur la base de Linux, d’autres acteurs seront davantage enclins à faire de même. Facebook apporte en outre d’innombrables lignes de code qui contribuent à rendre le système d’exploitation plus sûr pour les entreprises, ce qui est bénéfique pour tous ces imitateurs potentiels, et vice versa. Novell prouve cependant que Linux – et par extension la source libre – n’est pas intrinsèquement une garantie de réussite. Novell dominait autrefois le marché des logiciels avec son propre SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 012_013_SBS127_Radar Open Source_FR.indd 12 26/04/12 11:52 OPEN SOURCE système d’exploitation et ses logiciels mais aussi avec WordPerfect, jadis redoutable adversaire de Microsoft Word. L’entreprise a fait de la source libre un fer de lance, mais cela n’a à ce jour pas non plus suffi à redorer son blason. Novell a à peine réalisé un dixième du chiffre d’affaires annuel de Red Hat, avant d’être reprise par Attachmate en 2011. Don’t miss our Seminars and Workshops ARCHIMATE 2.0 CERTIFICATION COURSE 9-10 May 2012 Presented by Rob Kroese (BiZZdesign) Quelle est la différence entre les deux? D’après Rajiv Sodhi, country manager Benelux chez Red Hat, elle porte surtout sur l’angle d’approche: “Nous nous focalisons entièrement sur la source libre et nous n’avons pas de logiciel propriétaire à défendre, comme c’est le cas de certains concurrents. La source libre n’est pas un truc que vous pouvez faire en plus sur le côté, c’est un modèle à part entière et viable.” Cette focalisation se reflète aussi dans le modèle d’affaires qu’adopte Red Hat: le distributeur partage effectivement son code source avec tout le monde, mais si les entreprises veulent une version du système d’exploitation fiable, prête à l’emploi et soutien inclus, elles doivent la payer. Ce paiement s’effectue selon une formule d’abonnement: les clients paient un montant annuel ou triennal pour l’utilisation du logiciel. AGILE, SCRUM EN KANBAN IN DE PRAKTIJK 16 May 2012 Presented by Sander Hoogendoorn NIEUWE TECHNOLOGIE EN ARCHITECTUREN VOOR BUSINESS INTELLIGENCE Si les systèmes d’exploitation libres peuvent conduire à la réussite financière, ils ne la garantissent pas pour autant. Voyons comment se présente le reste du marché open source? Il semble nettement plus morcelé. Quelques-uns des plus célèbres produits libres, comme le navigateur Firefox et le client de messagerie Thunderbird, appartiennent à l’organisation Mozilla, qui est justement une asbl. Tout comme l’organisation derrière le serveur Web Apache, du reste. D’autres ex-coryphées de la source libre tels que le serveur d’applications JBoss et OpenSolaris de Sun, ont été rachetés respectivement par Red Hat et Oracle. Ce dernier possède également Java, le langage et l’environnement de programmation que Sun Microsystems orientait de plus en plus vers la source libre jusqu’à sa reprise par Oracle. Le géant du logiciel Oracle fait également un usage intensif de Red Hat, d’Apache et d’autres produits libres et génère aussi beaucoup de code, mais n’est manifestement pas emblématique de la façon dont une entreprise peut se hisser parmi les grandes par le biais de la source libre. 23-24 May 2012 in Diegem Presented by BI-expert Rick van der Lans FROM AGILE REQUIREMENTS AND SMART USE CASES TO UML 6-7 June 2012 Presented by Sander Hoogendoorn SOCIAL BUSINESS ALIGNMENT 31 May 2012 Presented by Jo Caudron and Steven Warmoes TOGAF 9.1 FOUNDATION TRAINING 13-14 June 2012 Presented by Patrick Derde and Remco Blom (BiZZdesign) Il existe par ailleurs plusieurs domaines dans lesquels la source libre semble avoir ses chances. La gestion de contenu, par exemple, où d’abord Alfresco et à présent aussi notre fierté nationale Acquia – de l’entrepreneur Dries Buytaert et à qui l’on doit le produit de gestion de contenu Web Drupal - sont bien placées. Nous ne pouvons toutefois que les qualifier de prometteuses, car aucune des deux ne paraît pouvoir survivre indépendamment de ses investisseurs, même si Acquia a vu son chiffre d’affaires augmenter de 150% l’an dernier. BUSINESS ANALYSE TECHNIEKEN 20-21 June 2012 Presented by Christian Gijsels and Mark Willems N’oublions pas non plus les nombreuses petites entreprises qui poussent comme des champignons et uniquement sur la base de services pour les produits libres. Il faudra cependant encore plusieurs années avant qu’elles se fassent remarquer au niveau international. MASTERING THE REQUIREMENTS PROCESS PART 1 16-18 October 2012 Presented by James Robertson Une hirondelle ne fait donc pas le printemps, même s’il s’agit d’une hirondelle d’un milliard. Red Hat a néanmoins prouvé qu’il est possible de créer de solides modèles d’affaires basés sur une approche ‘open source only’ et nul doute qu’elle fera des émules. Il faudra pourtant patienter encore un peu avant de voir une second Red Hat. Autrement dit, la source libre est un juteux business que de nombreuses entreprises milliardaires ont déjà adopté mais qui n’a encore actuellement rapporté des milliards qu’à très peu de distributeurs complètement open source. Pour la plupart des observateurs, ce n’est cependant qu’une question de temps. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 012_013_SBS127_Radar Open Source_FR.indd 13 @itworks 13 WWW.ITWORKS.BE 26/04/12 11:52 BUSINESS Le smartphone comme outil de marketing mobile Les smartphones offrent aux mercaticiens une foule de possibilités pour approcher et appâter les consommateurs, grâce à l’Internet mobile. Qu’est-ce qui est possible et qu’est-ce qui est permis? AD VAN POPPEL Le cas du supermarché virtuel HomePlus (Tesco) en Corée du Sud est en passe de devenir un classique. Le géant des supermarchés britannique était l’an dernier numéro deux sur le marché sud-coréen, et voulait devenir numéro un. Sans toutefois ouvrir de nouveaux points de vente. D’où la solution des affiches dans le métro: elles montraient des rayons et le voyageur n’avait qu’à se promener le long des étagères et à scanner ce qu’il désirait. Home-Plus livrait les emplettes à leur domicile ou dans un point d’enlèvement. Cet exemple est cité dans de nombreux congrès pour illustrer les possibilités de marketing mobile via le GSM (lisez smartphone). Avec le marketing mobile, les entreprises peuvent pour ainsi dire arriver jusque dans la poche de pantalon ou le sac à main du consommateur. Les mercaticiens peuvent utiliser les fonctionnalités offertes par les smartphones et des entreprises comme Google. Le smartphone est l’axe sur lequel s’articulent les nouveaux développements. Pour Julien Blanchez, responsable marketing chez Google dans notre pays, le 14 smartphone est beaucoup plus humain qu’un ordinateur. “Les smartphones ont un cerveau, des “yeux” pour voir et savent où vous êtes. Ils off rent aussi plus de possibilités aux consommateurs et aux annonceurs”, dit-il. Vous pouvez par exemple aussi faire une recherche sur la base d’images dans Google. “Vous photographiez un bâtiment avec votre smartphone et Google cherche toutes les informations à son sujet”, précise Blanchez. Et la fonction GPS d’un tel téléphone le rend encore plus intéressant parce qu’elle autorise les location-based services (LBS). Social La combinaison avec les médias sociaux rend le smartphone encore plus intéressant pour les mercaticiens. ‘SoLoMo’ est un nouveau phénomène qui est déjà repris comme thème dans des congrès. L’abréviation signifie 'Social, Local and Mobile' et relie le Web (à la fois social et non social) à la localisation de l’utilisateur mobile. Le concept a été inventé par John Doerr, partenaire chez le capital-risqueur Kleiner Perkings, lors d’un événement Th ink Mobile de Google. Cela fait déjà longtemps que l’on présente les LBS comme possibilité parce que le téléphone mobile sait où vous êtes. Il s’agit du modèle LoMo, local et mobile. L’idée est que les entreprises puissent vous envoyer des messages si vous êtes dans les environs. Un restaurant peut vous faire une off re lorsque vous passez devant. C’est évidemment tout différent du panneau avec le menu et l’off re du jour qui bloque le trottoir. L’élément social rend ce genre de marketing push via smartphone et LBS moins intrusif. Et il renforce aussi nettement la pertinence des efforts de marketing, pense Brice le Blévennec de l’agence de communication numérique Emakina. SoLoMo repose sur des applications program interfaces (API), de sorte que différents programmes informatiques peuvent communiquer entre eux. On profite ainsi de ce que des amis ont raconté sur le Net via Facebook, SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 014_015_SBS127_Business Mobile Marketing_FR.indd 14 26/04/12 11:42 MOBILE MARKETING 6ÌÀiÊV«Ì>LÌj `ëLiÊ«>ÀÌÕÌÊÃ>à ÛiÃÌÃÃiiÌÃÊjÀiÕÝ "VÌ«Õà Hyves ou Netlog. Supposez qu’un ami a déjà mangé dans le restaurant qui a placé un panneau publicitaire sur la rue et qu’il a déjà donné son avis à ce sujet sur Facebook. Vous faites une recherche sur image et l’API relie le résultat de la recherche au message de cet ami. Idem pour des livres, du vin, des vêtements. “De cette manière, le système peut vous renseigner sur ce que vos amis ont acheté dans tel magasin. Ces amis forment votre tribu et ce qu’ils font est pertinent pour vous. Lorsque vous faites du shopping, vous avez votre smartphone avec vous. Vous ne devez plus être assis devant votre PC et surfer sur votre navigateur. Cela combine les réseaux sociaux, les recommandations d’amis et la technologie mobile”, explique B. Le Blévennec. Des rumeurs disent que certains magasins débranchent le Wi-Fi dans leurs bâtiments. Avec votre smartphone, vous pouvez non seulement consulter vos amis au sujet de l’appareil devant lequel vous vous trouvez, mais vous pouvez aussi acheter cet appareil ailleurs en ligne, où il est moins cher, sur le conseil de ces amis. Il suffit d’un réseau 3G pour que vous soyez à nouveau sur le Net, même s’il vous en coûtera plus cher. >ÊV«Ì>LÌjÊ«>ÀʽÌiÀiÌ Est-ce permis? Si tout est techniquement possible, tout est-il permis pour autant? Tout ce qui concerne le marketing est soumis aux règles opt-in. Le marketing push location-based "pur et dur" tombe sous le coup de ces règles, déclare Dominique Pissoort, collaborateur juridique de WDM Belgium et de la Belgian Direct Marketing Association. “Si votre entreprise souhaite approcher une personne via son smartphone, elle doit d’abord avoir son consentement. C’est aussi simple que cela. C’est comme envoyer un SMS vers un GSM. Le principe opt-in est ici aussi d’application”, dit D. Pissoort. “L’opt-in signifie que vous devez avoir une vraie autorisation.” Comment une entreprise doit-elle procéder? “Il n’y a pas de règles spécifiques, mais l’entreprise doit pouvoir prouver qu’il s’agit d’un opt-in, que cette personne a donné son accord.” Si vous appelez la personne sur son GSM/smartphone, ce consentement opt-in n’est alors pas d’application. “Cela revient à appeler quelqu’un via une ligne fi xe. Pour beaucoup de gens, recevoir des appels sur leur GSM est un sujet sensible. En termes de sensibilité, un numéro de GSM est à comparer à un numéro privé.” Pour les applications SoLoMo, il semble du reste que l’initiative provienne de l’utilisateur et que l’opt-in ne soit donc pas d’application. L’utilisateur a en effet lancé lui-même une recherche et a volontairement “recherché” ses amis sur le Net. 6OTRECOMPTABILITÏACCESSIBLEDENIMPORTEOá 4RÒSlABLESIMPLEEFlCACEETFACILEÌUTILISER 'RANDESÏCURITÏSAUVEGARDESAUTOMATIQUES 0RIXAVANTAGEUXPASDINVESTISSEMENT 0ASDEMISESÌJOURONÏREUSESDULOGICIEL !MÏLIORATIONDUSUIVIDESDOSSIERS 2ENFORCEMENTDELACOLLABORATIONAVECLECOMPTABLE )NCITATIONAUTRAVAILÌDOMICILE Le mobile progresse Le grand changement qui se produira dans les médias dans les prochaines années concernera une “mobilisation” et une numérisation accrue. On s’attend à ce que 50% des médias soient numériques dans cinq ans, et même 80% en 2020. !CCÒSSIMULTANÏPOURPLUSIEURSCOLLABORATEURS 2ÏDUCTIONDESFRAIS La croissance des PC avec Internet en ligne fixe diminue tandis que l’Internet mobile progresse. En 2008, la pénétration de l’Internet fixe et mobile était identique. En 2009, l’Internet mobile a doublé. La consommation de médias se déroule de plus en plus via les appareils mobiles. $ÏCLARATION46!ÏLECTRONIQUE SANSSUPPLÏMENTDEPRIX $EMANDEZLEDOSSIER DINTRODUCTIONSUR La vente de PC fixe stagne, celle ces PC portable et des tablettes augmente. En 2013, on vendra même plus de tablettes que de PC traditionnels. Le smartphone gagne sans cesse du terrain. Au cours de ces trois derniers mois, on a vendu 149 millions de smartphones dans le monde, soit une croissance de 47% par rapport à la même période en 2010 (source Gartner). On dénombrait 472 millions de smartphones fin 2011, soit 58% de plus qu’en 2010. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 014_015_SBS127_Business Mobile Marketing_FR.indd 15 $JU¹DPNNFiNB¾USFBDIBUw QBS1$803-% 15 ÜÜÜ°iV«Ì>°Li 15 SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 26/04/12 11:42 BUSINESS L’entreprise milliardaire virtuelle Pouvez-vous faire tourner une entreprise qui réalise environ 40 milliards de chiffre d’affaires sans un seul employé? Probablement pas d’un point de vue pratique, mais en posant les bons choix, vous pouvez déjà aller très loin dans cette direction, selon Frederic De Meyer. STEF GYSSELS “Cela peut aller vite dans le monde des affaires”, constatait récemment Frederic De Meyer, fondateur de l’Institute for Future Insights, lors du dernier événement Beltug VIP: “Mattel a vécu la plus grande crise de son histoire parce qu’elle n’avait pas compris que les petites fi lles ne voulaient plus être une princesse, mais une star de la pop comme Shakira ou Beyoncé. Coca-Cola a connu de sérieux problèmes en Inde parce que l’entreprise a fait preuve de laxisme avec la gestion de l’eau. Et Hummer a vu son chiff re d’affaires dégringoler d’au moins 85% entre 2006 et 2009. Et que dire de Ford qui a presque raté le coche au début du 20e siècle parce qu’elle refusait de s’écarter de ses produits standard?” Tous ces exemples montrent comment une tendance à long terme – comme la progression du respect de l’environnement – peut avoir un impact à court terme sur l’avenir d’une entreprise. Heureusement, il ne s’agit pas toujours d’un impact forcément négatif. De Meyer 16 fait ainsi référence à une série de tendances que vous pouvez adopter en tant qu’entrepreneur pour réagir rapidement sans devoir pour ce faire recruter des milliers de collaborateurs. Cela l’amène à poser une question dérangeante: “Une entreprise qui réalise 40 milliards de chiff re d’affaires peut-elle être unipersonelle? Cela semble absurde mais réfléchissez à tout ce que vous pouvez déjà externaliser aujourd’hui.” Recherche & développement “Nous évoluons vers une époque où le monde peut être votre centre R&D”, déclare F. De Meyer, “il suffit de penser SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 016_017_SBS127_Business Virtueel Bedrijf_FR.indd 16 26/04/12 11:38 MODÈLE D'AFFAIRES aux plateformes libres pour l’innovation comme Innocentive ou IdeaConnection. Et les petites entreprises ne sont certainement pas les seules à utiliser le monde extérieur pour leur innovation: la plupart des entreprises Fortune 500 y ont recours dans une plus ou moins grande mesure.” peut même conduire à une situation où quelqu’un du business met simplement une idée dans le nuage et la voit se concrétiser peu de temps après par le biais d'un programme développé en externe.” La source libre, la publication du code logiciel et d’autres sources pour l’innovation, se généralise elle aussi de plus en plus (lire aussi en page 12). Et – last but not least – le nombre d’initiatives faisant appel à l’utilisateur fi nal et au reste du monde pour aider à renouveler la gamme de produits augmente à vue d’œil. L’histoire de Lego, qui a commercialisé plusieurs nouveaux jouets imaginés par le monde extérieur, est désormais bien connue. “Mais la Fiat Mio a aussi vu le jour grâce aux avis de plus de dix mille clients ”, ajoute encore De Meyer. Donc? Fabriquer des produits Il n’est plus non plus nécessaire de posséder une grande usine pour fabriquer des produits, constate De Meyer. Une autre alternative est encore venue s’ajouter à l’externalisation de la production vers les pays à bas salaires désormais entrée dans les mœurs: l’impression 3D. “L’impact de l’impression 3D sur le processus de production, le transport, la logistique et les pièces de rechange peut être énorme. “A l’avenir, nous ne vendrons plus de produits, mais seulement des codes et des logiciels pour les transformer en instructions d’impression”, dit encore De Meyer. Marketing Le crowdsourcing peut déjà remplacer beaucoup d’activités de marketing. Mais d’après De Meyer, un changement encore plus fondamental se déroule. “Les plateformes de social buying telles que Groupon et Outspot peuvent confier le marketing de nombreux produits et services directement aux mains de centaines de milliers de clients potentiels. Mais la caractéristique la plus remarquable de ce modèle est qu’il ne nécessite aucun investissement en marketing. Le seul “investissement” nécessaire, c’est la remise que l’on est prêt à accorder.” Sales Le monde peut aussi être votre équipe de vente, estime De Meyer, et il cite l’exemple d’Amazon Associates: “Cela vous permet de placer une partie de la boutique Amazon sur votre propre blog. Si vous le faites, vous obtenez une commission de maximum 10% sur chaque affaire réalisée avec un internaute qui est arrivé sur ce site via votre blog. Amazon détient ainsi une force de vente potentielle de 150 millions de personnes.” Technologie “Des tendances telles que le cloud computing, le DIY (selfservice computing) et la consumérisation de l’IT pourraient bien faire perdre au département IT le contrôle et la responsabilité de l’IT”, pense F. De Meyer, “à terme, cela Une entreprise milliardaire peut-elle être gérée par une seule personne? “Sur papier, oui”, conclut F. De Meyer, “mais cela n’ira pas aussi loin en réalité. Aucune entreprise ne parviendra à exploiter toutes les tendances, mais ces tendances se produiront dans une certaine mesure, de sorte que mieux vaut en tenir compte. Bon nombre de ces tendances rendent les entreprises “plus souples” pour innover et pour réagir rapidement face aux opportunités. Elles représentent de plus en plus des avantages concurrentiels cruciaux. Il ne fait par conséquent aucun doute que les entreprises vont devenir plus virtuelles, malgré les inconvénients que cela présente (voir encadré).” Les fonctions actuelles continueront probablement à exister au sein des entreprises, mais seront interprétées différemment, conclut F. De Meyer. “Le chef du département R&D sera un community expert, le directeur du département fabrication sera plutôt un code design manager et le directeur de ventes devra faire place à un online affi liate (littéralement: personne ou fi liale associée) developer. Le CIO deviendra un complexity manager, qui devra tirer du “sens” de l’augmentation des interactions plus complexes avec le monde extérieur. Il devra en outre devenir un catalyseur de nouveaux modèles d’affaires, parce que ceux-ci interviendront de plus en plus dans la lutte concurrentielle. Avantages et inconvénients de l’entreprise virtuelle Avantages Inconvénients Meilleure rentabilité Plus maniable Innovation constante Plus grande fidélisation de la clientèle Complexité Moins de contrôle Moins de fidélisation des employés (indépendants) SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 016_017_SBS127_Business Virtueel Bedrijf_FR.indd 17 17 26/04/12 11:38 BUSINESS Combien voulez-vous en prime? Les primes élevées accordées aux managers apparaissent régulièrement dans les médias et mènent à de houleux débats. Or, les salaires variables ne sont pas nécessairement mauvais, à condition de bien les utiliser. “Une prime de 4% est courante pour des fonctions managériales. Une prime de 30% est le maximum et une de 100% s’avère vite excessive et contreproductive.” Mais outre le pourcentage, la question est aussi de savoir qui reçoit une prime dans votre entreprise et pourquoi. WILLIAM VISTERIN Les médias se font régulièrement l’écho d’un haut dirigeant ayant obtenu une prime élevée alors que l’entreprise qu’il dirigeait a sombré. Si l’on s’intéresse tant aux primes, c’est en partie à cause de la crise mondiale du crédit. “Elles sont même considérées comme un catalyseur de cette crise”, constate Patricia de Wit, spécialiste en matière de recherches sur la rémunération et auteur du livre Bonussen, de werking van de variabele beloning. Courant et dangereux Si les systèmes de primes peuvent effectivement récompenser les efforts et les prestations d’une personne, ils peuvent aussi avoir des effets négatifs. Un comportement indésirable ou manquant d’éthique professionnelle, par exemple, comme le département clientèle qui n’effectuait plus d’enquêtes qu’auprès de clients supposés contents, de manière à atteindre son objectif. Les primes encouragent parfois aussi Combien voulez-vous en prime? 4%: pourcentage moyen pour un poste de direction 30%: pourcentage maximum pour les fonctions commerciales supérieures 18 les comportements à risque et la réflexion à court terme, comme lorsque le salaire de base ne représente qu’une fraction du salaire global, par exemple. Elles renforcent aussi la tendance qu’ont de nombreux employés à servir leurs propres intérêts et peuvent même engendrer une dépendance. “Donnez un euro à vos enfants parce qu’ils ont mis la table et ils ne voudront plus jamais le faire pour rien”, compare P. de Wit. “Et après l’avoir fait quelques fois, cela ne les amusera plus et ils ne voudront même plus le faire pour ces quelques euros. En ce sens, on peut parfois comparer l’effet des primes à la toxicomanie.” Il n’empêche que les primes représentent une forme de rémunération courante pour de nombreuses entreprises. De 30 à 50% des travailleurs d’une organisation sont, d’une manière ou d’une autre, rétribués par une prime. Ce sont plutôt les grandes entreprises qui appliqueront cette forme de rétribution. Des secteurs tels que les TIC, l’industrie et la prestation de services aux entreprises sont les plus enclins à adopter un système de primes. Selon P. de Wit, les primes peuvent certainement être utiles, mais les entreprises doivent s’en servir de manière réfléchie. Une entreprise a intérêt à adopter ici une approche en trois étapes: Pourquoi? Les salaires variables sont précaires. Seule une réflexion très précise peut mener à une politique des salaires efficace. Et dans ce cas, l’entreprise passe toujours avant l’individu. “La première question que chaque organisation devrait se poser est: pourquoi voulons-nous une rémunération variable?”, pense P. de Wit. “Les entreprises doivent uniquement introduire un système de primes s’il soutient leur stratégie et leur vision.” Un système de primes est, selon elle, par exemple plus indiqué pour une entreprise qui vise une stratégie reposant sur de faibles coûts et un chiff re d’affaires élevé. Mais la stratégie de différenciation adoptée SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 018_020_SBS127_Business Bonus_FR.indd 18 26/04/12 11:35 SALAIRE VARIABLE par des marques comme Porsche, Nike et Apple consiste à se distinguer grâce au caractère unique ou supérieur d’un produit ou d’un service. “Dans ce type d’entreprises, des systèmes de primes sont beaucoup moins logiques.” L’attribution de récompenses poursuit des buts très différents. Elles peuvent notamment servir à stimuler les performances, partager les bénéfices, favoriser l’implication, attirer de bons collaborateurs, compenser des désagréments. “Bien que les organisations qui accordent des primes poursuivent des buts très différents, les systèmes de primes peuvent uniquement servir à stimuler le chiffre d’affaires. Et il s’agit d’une mesure privilégiant la quantité, avec une vision à court terme et sur une base individuelle”, résume-t-elle. “Offrir une prime pour fidéliser le personnel est une mesure inefficace, inutilement complexe et rapidement perçue comme injuste.” Comment et qui? A qui s’adresse un système de primes dans l’organisation et quel objectif poursuit-il? “Tout le monde n’entre pas en ligne de compte, bien que beaucoup d’organisations aient tendance à le croire”, déclare P. de Wit. “Mais vous pouvez aussi parvenir à l’égalité grâce à des formes de rémunération alternatives, comme un pourcentage supplémentaire sur un salaire fixe ou de nombreuses possibilités de formation.” Selon P. de Wit, une organisation peut être scindée en trois parties: le volet exécutif, le volet changement – qui est responsable de l’innovation – et le volet stratégique qui est responsable de la continuité de l’ensemble et qui détermine quels marchés sont desservis. Les effets secondaires potentiels diffèrent souvent pour chacun de ces trois groupes. Pour le volet stratégique, il s’agit d’un comportement à risque Désormais votre comptabilité ne sera plus jamais la même ! Découvrez Sage BOB 50 ! 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Certains sont orientés résultats ("plus de bénéfices"), d’autres sont plutôt orientés sur la tâche ("plus de contacts clients"). “Les employés doivent avoir leur mot à dire dans la défi nition de leurs objectifs”, estime P. de Wit. “Il convient toutefois de limiter le nombre d’objectifs par employé, sinon on risque vite de s’éparpiller.” Il est en outre fondamental que l’employé puisse agir sur les objectifs. Il doit être en mesure de prendre les décisions qui sont nécessaires pour atteindre le résultat. Quoi? La dernière question est d’ordre pratique: qu’allonsnous faire exactement? Dans lequel de ces trois volets organisationnels devons-nous choisir des indicateurs de performances quantifiables, permettant de mesurer objectivement l’output? Parmi les exemples, citons le nombre de clients visités par semaine, le délai moyen entre l’indication d’une erreur et sa résolution ou le nombre d’erreurs par 100 lignes de logiciel. Chaque objectif requiert en général plusieurs indicateurs. Si un département des ventes veut par exemple maximiser ses contacts clients, cela concerne notamment le nombre d’entretiens face à face par semaine, mais aussi le nombre de conversations téléphoniques (inbound et outbound) par jour. “LES SYSTÈMES DE PRIMES PEUVENT UNIQUEMENT SERVIR À STIMULER LE CHIFFRE D’AFFAIRES, PAS À FIDÉLISER LE PERSONNEL.” La dernière étape consiste à établir des normes par indicateur, de manière à savoir ce que représente une prestation normale. “Il est donc nécessaire de mesurer régulièrement l’indicateur et d’analyser ces mesures. On défi nit alors le niveau de performances minimal et ce qu’un score de 10% supérieur apporte comme valeur ajoutée à une organisation.” Enfi n, il faut associer des récompenses aux résultats potentiels. Ni trop élevées, ni trop faibles car une prime de quelques pour cent ne stimulera pas le personnel ou passera inaperçue. “Une prime jugée intéressante s’élève déjà à 7%”, dit P. de Wit, pour qui les primes très élevées ne sont pas souhaitables, parce qu’elles plongent les gens dans l’incertitude. “Sur le marché, les primes vont de 4% pour les fonctions managériales à 30% pour les fonctions les plus difficiles ou très commerciales. Les primes de 100% sont excessives et nuisent à la vision à long terme.” 20 La vie à travers des lunettes roses? BEN CAUD RON Les ordinateurs ne se contentent pas de devenir sans cesse plus rapides, ils rétrécissent pour se glisser à nos côtés et ressemblent aussi de moins en moins à une machine. Sans ordinateur, pas de téléphone intelligent, pas de voix amicale qui vous guide dans le trafic. Et parce que nous, consommateurs mortels, craquons tous pour chaque nouvel “emballage” dans lequel un tel ordinateur est présenté et concrétise sans hésiter les nouvelles possibilités indispensables, les géants de la technologie se livre une bataille sans merci afin d’être le premier à proposer une nouvelle gâterie. A peine avons-nous digéré le succès fou de l’introduction de la tablette PC qu'arrive déjà le prochain must-have. Il s’agit bien sûr d’un appareil doté d’une puissance de calcul, qui se retrouve cette fois-ci dans des lunettes. Si l’on en croit les rumeurs, Apple, Google et d’autres ont déjà bien progressé et ce n’est qu’une question de temps avant que nous puissions en chausser une paire sur notre nez. On ne sait pas clairement ce qu’Apple a en tête et on ne le saura probablement que lors d’une grand-messe, avec le slogan ‘available in 24 countries next week’ en guise d'apothéose. Parce que l’enjeu va au-delà de la simple commercialisation d’un nouvel appareil et parce que Google a une autre culture d’entreprise, nous savons depuis peu comment Google voit précisément les lunettes. La semaine dernière, Google a en effet sorti une vidéo présentant la Project Glass. Vous n’y verrez pas les lunettes. Pourquoi le devriez-vous car après tout, vous voyez à peine celles que vous portez. Les lunettes ne servent pas à être vues, elles servent à mieux voir. Ou pour voir plus de choses dans le cas des Google Glasses – Apple optera-t-elle pour iGlass? – car ce que font avant tout les lunettes, c’est doter la réalité de couches d’informations supplémentaires. Cette réalité augmentée n’est en soi pas une nouveauté. J’ai sur ma tablette quelques applis qui me permettent de scruter le ciel et de localiser chaque planète. Sauf que j’ai un peu l’air bête avec cet appareil devant mon visage. Ces lunettes ne fonctionnent bien sûr que si elles sont en permanence connectées à un réseau, car les informations doivent bien venir de quelque part. Il faut en outre que quelqu’un les crée. Autrement dit, ce nouveau succès potentiel cache une nouvelle activité économique non négligeable. Et comme je ne veux pas directement aborder le respect de la vie privée dans cette première chronique consacrée aux lunettes intelligentes, la conclusion actuelle est évidente: Google et consorts voient l’avenir à travers des lunettes roses avec ordinateur intégré. BEN CAUDRON est sociologue et pionnier de l'Internet. Il conseille les entreprises en matière de stratégie et d'innovation. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 018_020_SBS127_Business Bonus_FR.indd 20 26/04/12 11:35 L’ é d i t e u r d e l ’ è r e n u m é r i q u e GETEST CINEMA PHILIPS 21:9 ED en 3D Full-L Nieuw: met - € 5,99 - www.fw 10 MYTHES SUR LE CLOUD COMPUTI NG: SERT-IL UNIQUEMENT À RÉDUIRE SUPPLÉMENT P88 MPUTEREN VERDIENVERGCO E TEST ELIJKEND GETEST GET UD B ELECTRABEL OF MEER DE GROTE WELKE PROCESSOR HEB JIJ NODIG? BOUW JE P EIGEN AP N ER EN VERDIE GELD MEE P66 VAN DIASHOW TOT VIDEO-DVD O’S EN TOON JE FOT TV FILMPJES OP dd 1 P48 tIEDERE VIA WIFI tMETEEN ONLINELISEREN MET GPS tFILMPJES LOCA nt 18 keer per P95 P42 PIXTON IEDEREEN STRIPTEKENAAR GETEST DE WERELD VAN Clickx verschij X - P 2A9067 7 ngsnummer P90803 en X - Erkenni 0 0 1 2 4 2099 Antwerp Afgiftekantoor 07/02/12 14:07 NIEUWE ULTRABOOKS SKYPEN IN FULL HD VIDEOCHAT MET LOGITECHS C920 huwelijks fotograaf als jaargang 4 I MAAR OOK BETER? TOT 8 UUR OP ÉÉN BATTERIJ retro-jasje SH18_cover_v1.in dd 2 MAAK JE SMARTPHONE ONKRAAKBAAR 9 BEVEILIGINGSTIPS nummer 18 I verschijnt tweema andelijks I april - mei 2012 I 4,99 euro Mensuel, sauf juillet t Douzième année Numéro 126 t Avril t4 EUR www.smartbiz.be 26/03/12 11:59 jaar - € 4,99 01253 0 1 2 5 6 CLARA REVIEWS Iomega StorCenter px6-300d, Cooler Master Cosmos II, Norton 360 6.0, Lenovo ThinkPad Tablet, Trend Micro SafeSync, Logitech C920, BenQ Joybee GP2, TuneUp Utilities 2012, HP Folio 13, Sitecom X6, Chrome for Android bèta, Intel SSD 520, Samsung Series 5 Ultra, Sony Xperia S CLEYMANS MET DE IPAD|3 FWD | Shoot Clickx I PC Magazine | Smart Business Strategies I Clickx.be I ITProfessional.be | ZDNet.be | BusinessMeetsIT OP SCHOOT P12 MAKKELIJK MET P90 MERA’SEK COOLENEIN CA BEELD MET BREEDHO GETEST 4 Fujifilm X-Pr o1 Topkwaliteit in IETS OP? Bureau de dépôt: Anvers X - P 2A9067 P52 YLISTS OP SPOTIFY-PLA ZEISS n D4 Aan de slag 000040 P26 van CARL e? De eerste ind rukken van een topcam era ALLES OVER INTEL, AMD EN ARM-CHIPS snummer P509441 n X - Erkenning 2009 Antwerpe Afgiftekantoor P40 prachtlens nouvelle politiqu goedkoper én beter foto’s ontwik kelen 1 CPU-GIDS P WORKSHO RIPPEN BLU-RAYS t dan je denk Makkelijker -,/ 1- -- -/, /- 001_001_SG08_Cover_FR.indd COMBIEN COÛTE UN EMPLOYÉ? DOSSIER 6 ANDERE SPOTIFY VS COMPUTERS & TECHNOLOGIE IENSTEN ? MUZIEKD APRIL 2012 - 8,99 EURO van de cd nabij Is het einde ro? or 349 euCPU'S dkwaliteit vo MOBIELE VERGELEKEN Koop je beel ST VERMIJD TRAGE LAPTOPS TE MASSA TOBOEKEN WORKSHOP KETENS JE BEST TEN FO 14 MICRO EELZIJDIG BIJ WIE BESTELIEKJES? ONBEKENDE APPARA & V best? JE COMMUNIEK IN LE K N kt het WINDOWS 8: set klin HERKENNE Maar welke UZIEK TOPM RADICAAL ANDERS MAAKT SOUNDMATCH MAAT OOK MAAR LEVERT HET een 85mm Cursus Light room L’heure d’une WACHTWOORDEN AVANTAGES EXTRALÉGAUX Niko 7TV19’S BOX SMART ENERGY RUIK HOUDT JE VERB TEN IN DE GA P16 STRATEGIES management LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE LAPTOP t DESKTOP t TABLET t SMARTPHONE 10 TIPS R TE OM ZUINIGE P18 VERGEET NOOIT MEER GETEST MARANTZ COMBI Ultieme prestaties voor stereo en surround 414206 BEKIJK OOK DE VIDEO’S -/, / DE 8 BESTE TOOLS VOOR WACHTWOORDBEHEER MET POOBIES AARTEN MAKEN P38 FRAAIE WENSKOFFLINE LEZEN MET READ IT LATER P46 WEBARTIKELS CHERM MET F.LUX BEELDS E P51 EEN BETER DE FACEBOOK TIMELIN P54 DOE MEER METMET TRIPADVISOR P56 PLAN JE REIS FLEET MANAGEMENT BP 5 NR. 253 LES COÛTS? WIN Fleet SUPPLÉMENT dépôt: Anvers 10 + D L E G BESPAAR € 50 EN ENERGIE 24 APRIL 2012 - INCLUSIEF DVD 1- -- Bureau de WORKSHOPS EN -,/ GETEST CANTON LD YOUR WOR Multiroom voor iPhone en iPod WWW.CLICK X.BE VOOR À SMART BUSINESS 0 1 2 1 8 / April 2012 BP 5 4 1 4 2 06 31031 6 dmagazine.be e - Februari andelijks Magazin FWD 40 - Tweema Portfolio_april2012_FR_A4.indd 1 6 07000 5 5 41420 X - P 30997 Antwerpen Afgiftekantoor: BP 5 4 2 5 0 0 0 1 4 0 0 5 4 ZIFF DAVIS MEDIA TM Afgiftekantoor: Antwerpen X - P408466 PC Magazine België verschijnt maandelijks, behalve in juli I jaargang 15 nr. 156 I 8,99 EURO AUTHORISED PUBLISHER 6/04/12 11 26/04/12 13:24 DOSSIER BYOD QUID DES BRICOLEURS? Un fantôme hante votre bureau. Il s’appelle ‘Bring Your Own Device’, BYOD en abrégé, et voit les membres du personnel apporter et utiliser leurs propres appareils au bureau. Votre entreprise sait-elle comment réagir ou continue-t-elle à se battre contre les fantômes? Nous examinons concrètement le phénomène et discutons avec une série d’entreprises – grandes et petites – de la manière dont elles abordent le BYOD. “Le volet technique est encore le plus facile.” WILLIAM VISTERIN Le BYOD est une conséquence directe de la consumérisation, la tendance qui voit l’électronique et les applications grand public s’immiscer dans les entreprises. Avec une conséquence importante: l’utilisateur fi nal connaît les possibilités et affiche nettement sa préférence quant aux appareils qu’il souhaite utiliser au bureau. Il s’agit d’une évolution à laquelle pratiquement chaque organisation est aujourd’hui confrontée. Les chiffres: New kids on the block Bienvenue dans l’ère post-PC. Dans notre pays, on a vendu 1,2 million de smartphones en 2011, soit plus que le nombre de PC portables, indiquent les chiff res de GFK Retail & Technology. La vente de tablettes a atteint les 350 000 unités selon GfK, soit une hausse de 400% par rapport à l’année précédente. Aujourd’hui, un employé a tôt fait de disposer de trois appareils (mobiles) tels que PC portable, smartphone et tablette au travail. 22 Les appareils et les travailleurs gagnent non seulement en mobilité, mais aussi en diversité. Il suffit de penser à Samsung ou à Google, la force motrice derrière Android, le système d’exploitation de premier plan. En outre, le marché évolue très vite. “Un département IT qui travaille sur un projet de trois ans n’est plus vraiment de cette époque”, pense Jo Caudron, consultant en nouveaux médias. “Dans le domaine des appareils mobiles, chaque année correspond en fait à un nouveau jalon. Les entreprises et leurs départements IT doivent en être conscients.” Le BOYD est une réalité quotidienne De plus en plus d’appareils privés font leur apparition au bureau. En Belgique aussi, le BYOD n’est désormais plus une tendance mais une réalité quotidienne: 71% des travailleurs belges utilisent un appareil privé à des fi ns professionnelles. Un sur cinq en utilise même déjà deux. C’est l’une des conclusions de l’enquête que Cisco a effectuée le mois Objets trouvés à l’aéroport de Zaventem 483 PC portables 718 GSM & smartphones 49 tablettes PC Trouvés à Brussels Airport en 2011. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 022_025_SBS127_Dossier BYOD Trends_FR.indd 22 26/04/12 11:33 TENDANCES dernier auprès d’un peu plus de 1 000 utilisateurs fi naux et responsables TIC en Belgique, au Danemark, aux Pays-Bas, en Norvège et en Suède. 71% DES TRAVAILLEURS BELGES UTILISENT UN APPAREIL PRIVÉ À DES FINS PROFESSIONNELLES. Que font les systèmes de Mobile Device Management? Ils gèrent et sécurisent les appareils. Gartner résume en détail une série de fonctions que doit comporter une solution de mobile device management: - Bloquer l’appareil - Remote wipe: effacer à distance - Forcer un mot de passe - Authentification basée sur des certificats - Détecter la version du système d’exploitation - Filtrer l’accès au serveur de messagerie électronique - Chiffrer les données - Débrancher les éléments matériels et logiciels -… 57% DES ENTREPRISES BELGES INTERDISENT L’UTILISATION D’APPAREILS PRIVÉS. Source: Trend Micro, Cisco Ce sont en grande partie les collaborateurs indépendants qui sont à l’origine de l’idée du BYOD. Ils travaillent pour une certaine entreprise pendant une période limitée, durant laquelle ils sont souvent en contact avec des logiciels critiques et des données sensibles, puis ils passent au contrat suivant, souvent dans une autre entreprise et peut-être même un concurrent potentiel. “En principe, j’apporte mon appareil personnel lorsque je vais travailler chez un client”, déclare Raf Francken, project manager chez Projective, une société de conseils dans le secteur fi nancier. “Là, j’ai accès au réseau sans fi l réservé aux hôtes pour mon smartphone et mon PC portable. Il me suffit alors d’un navigateur pour pouvoir notamment vérifier mon courriel. Mon client n’y voit aucun inconvénient, mais m’a toutefois prié d’utiliser un mot de passe plus fort sur mon smartphone”, dit-il. La politique est plutôt contre le BYOD Les raisons pour lesquelles les travailleurs veulent utiliser leurs propres terminaux au travail tombent sous le sens. Ils veulent travailler de manière mobile, préfèrent la facilité d’utilisation et la possibilité de combiner utilisation professionnelle et utilisation privée. Si le besoin est bien présent chez les travailleurs, la réponse l’est nettement moins dans les entreprises. Une récente étude du spécialiste en sécurité Trend Micro indique en effet qu’en Belgique, plus d’une entreprise sur deux (57%) interdit l’utilisation d’appareils privés sur le lieu de travail. Notre pays est donc nettement moins tolérant à ce sujet que les Pays-Bas, l’Italie et la France. Les principales raisons sont un manque de connaissances en matière de sécurité et de confidentialité SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 022_025_SBS127_Dossier BYOD Trends_FR.indd 23 23 w w w.w i n g s . b e ‘Nous vous aidons à quitter le nid’ conversion LOGICIEL DE GESTION WINGS Mécontent de votre suite comptable actuelle ? Nous vous migrons sans problème vers Wings. Wings soutient une facturation 100% électronique, mais offre également une solution efficace pour la phase de transition. Il vous suffi t simplement de scanner les factures papier entrantes. Optez sans attendre pour Wings et nous assurons une conversion complète de vos données. Découvrez Wings sur www.wings.be SMART BUSINESS STRATEGIES Plus d’informations: [email protected] MAI 2012 ou appelez gratuitement le 0800 84 029 23 26/04/12 11:33 DOSSIER BYOD et le danger de mélanger les données privées et professionnelles. Les chiff res ont été confi rmés lors de notre recherche d’entreprises belges ayant une stratégie BYOD. Il existe effectivement des entreprises qui sont plus tolérantes et qui autorisent un nombre limité de types d’appareils, mais il ne s’agit pas de BYOD à 100%. Une société comme SD Worx prend une série d’appareils en charge sur le plan technique, mais ceux qui ne rentrent pas dans cette catégorie sont soutenus selon le principe ‘ best effort’. D’autres entreprises mettent un certain Charte d’utilisation: les points importants du BYOD Il est évident qu’il faut établir et appliquer une charte d’entreprise pour le BYOD. Ivo Postelmans, product manager chez Nextel et spécialiste en BYOD, énumère quelques points importants: Principes: - Le BYOD est-il d’application pour certains groupes d’utilisateurs ou pour tout le monde? - S’inscrit-il dans la stratégie d’entreprise ou est-ce une concession faite à la jeune génération? - Qu’est-ce que votre entreprise veut autoriser via les appareils mobiles (par ex. uniquement le courriel, l’agenda…)? - La charte d’utilisation des appareils s’applique-t-elle uniquement au bureau ou partout? Coûts: - La carte SIM de l’appareil est-elle fournie par l’entreprise ou par l’employé? - Les employés passent-ils des appels au frais de l’entreprise? - Y a-t-il un contrôle des coûts sur le trafic mobile voix et données? - Comment s’effectue le paiement des coûts professionnels et privés? Forfait mensuel, split bill…? Help desk: - Comment organisez-vous le help desk IT pour les questions relatives au BYOD? - Pour quel type d’appareils et de systèmes opérationnels le soutien IT est-il prévu? - Quid du téléchargement et de l’installation d’applis? Sécurité: - Faut-il rendre les informations confidentielles et les informations concernant les clients uniquement accessibles via VPN? - L’accès au smartphone est-il sécurisé via un (bon) mot de passe? - Existe-t-il une fonctionnalité de suppression à distance? - L’accès au courriel de l’entreprise, au calendrier est-il sécurisé? 24 montant à disposition du travailleur qui doit alors choisir lui-même dans une liste d’appareils. Chez Projective, qui emploie une cinquantaine de personnes actives dans les institutions fi nancières, on avait jusqu’il y a peu adopté l’approche BYOD, mais on a récemment doté chaque employé d’un iPhone et d’un iPad. Ce sont souvent les entreprises IT qui sont le plus avancées dans le BYOD. Un phénomène que l’on peut comparer au “Nouveau Monde du Travail”, pour lequel les entreprises IT sont également en avance, souvent parce qu’elles fournissent la technologie ad hoc. Une entreprise de télécommunications comme Belgacom a ainsi sa propre approche du BYOD. “Les appareils privés sont autorisés”, raconte Jean-Luc Delvaux, international security solutions manager chez Belgacom. Mais nous avons toutefois dû tenir compte de plusieurs conséquences (importantes). “Quiconque se sert de ces appareils pour son travail doit signer une charte d’utilisation”, explique Delvaux. Les courriels doivent en outre être cryptés et les appareils “exotiques” ne sont pas autorisés. En effet, l’IT ne prend pas en charge tous les appareils. Approche technique: deux options La percée du BOYD a éveillé l’intérêt pour une nouvelle sorte d’applications de gestion: les systèmes de mobile device management, qui servent notamment à gérer et à sécuriser les appareils mobiles comme les smartphones et les tablettes. “C’est une approche comparable à la gestion des PC à distance”, explique Bert Vanhalst, researcher chez Smals, un fournisseur de services IT pour les pouvoirs publics qui se prépare à adopter l’approche BYOD. L’organisation emploie 1 600 personnes, dont une quarantaine – principalement des managers – dispose d’un smartphone de société, soit un BlackBerry, soit un smartphone Android de Samsung. Les autres ont souvent leurs propres smartphones privés, mais ne peuvent pas les connecter au réseau de l’entreprise pour accéder au courriel, par exemple. “Beaucoup d’entreprises se trouvent dans notre situation”, présume Vanhalst. “Il n’est pas évident de gérer et de soutenir d’emblée tous ces appareils. Le volet technique est encore le plus facile”, dit-il. Sur le plan technique, le BYOD se divise en principe en deux grands courants. Il y a d’une part les systèmes de mobile device management cités plus haut, qui installent un client sur les appareils afi n d’établir une connexion avec un serveur central. “Cela permet notamment de faire respecter des chartes précises sur l’appareil comme un mot de passe sûr ou le verrouillage de l’écran lorsqu’il n’est pas utilisé pendant un certain temps. En veillant par exemple à ce que les données ne soient pas (trop rapidement) accessibles en cas de perte des appareils.” Ce n’est du reste pas un SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 022_025_SBS127_Dossier BYOD Trends_FR.indd 24 26/04/12 11:33 TENDANCES luxe quand on sait que l’on retrouve chaque année plus de mille appareils mobiles comme des PC portables et des smartphones à l’aéroport de Zaventem. Le marché de la gestion des appareils mobiles est en plein développement. “Même si tout dépend beaucoup des appareils qu’ils soutiennent. Tous les appareils ou systèmes n’autorisent par exemple pas le chiff rement des données”, remarque Vanhalst. Le marché de la gestion des appareils mobiles est un marché en pleine croissance avec des acteurs de divers horizons. Il y a les applications spécifiques comme celles de Mobile Iron et de Good Technology. Des fabricants comme RIM, avec son BlackBerry, mettent aussi l’accent sur ce marché. BlackBerry Fusion permet ainsi le soutien d’autres types que BlackBerry. Par ailleurs, les éditeurs de systèmes de gestion “classiques”, comme Microsoft et Kaseya, s’activent aussi, tout comme les spécialistes en sécurité tels que McAfee, Kaspersky et Symantec. On note souvent des différences entre les solutions. Wouter Mariën de chez Symantec insiste aussi sur l’approche concernant les applications. “Outre la gestion des appareils mobiles, le mobile application management, qui consiste à gérer quelles applications les travailleurs utilisent, est aussi nécessaire.” Symantec propose par exemple une application de gestion qui, outre le chiff rement des données, permet aux utilisateurs d’avoir accès à des applications qui se trouvent dans le nuage et donc plus sur les appareils, et ce à partir de n’importe quel dispositif. Le raisonnement selon lequel les données se trouvent à l’extérieur – et donc plus dans l’appareil de l’utilisateur fi nal – est du reste primordial dans la virtualisation, le second grand courant caractérisant l’approche BYOD. Ici, les données et les applications sont isolées du matériel luimême. “C’est en soi beaucoup plus clair pour l’organisation, même si vous devez toutefois examiner certaines choses si vous l’envisagez ”, remarque B. Vanhalst. “La virtualisation a parfois un impact négatif sur les performances des appareils. Et il n’est par ailleurs pas évident de virtualiser ensemble des appareils provenant de différents fabricants.” Policy: la tâche du management Le volet le plus difficile concerne les RH et la direction. Qui peut par exemple prétendre au BYOD? Pour quels appareils et quelles applications? Allez-vous par exemple uniquement soutenir le courriel ou aussi des applications d’entreprise spécifiques? Vous devez en outre bien savoir à l’avance quel soutien vous allez proposer à partir du help desk. La responsabilité incombe en effet à la direction. C’est à elle d’établir des directives de sécurité et des procédures. Si une entreprise se lance dans l’approche BYOD, elle doit avoir conscience de plusieurs choses. “Les employés redoutent qu’un employeur puisse en principe savoir où ils se trouvent et quels messages privés ils envoient. Le sentiment d’être contrôlé est encore bien présent”, explique B. Vanhalst. Vous devez avant tout bien savoir quel but vous poursuivez avec votre projet BYOD. “Vous devez vous lancer dans un projet BYOD pour satisfaire l’employé et augmenter sa productivité, pas pour réduire les coûts. Les employeurs qui pensent que cela leur permettra uniquement de réduire les coûts pourraient bien rentrer bredouilles.” BlackBerry et Apple pour le monde des entreprises D’abord le BlackBerry, puis l’iPhone et ensuite le Windows Phone. C’est l’ordre à suivre si vous devez choisir une plateforme mobile pour votre organisation. Pour autant que la sécurité et la gestion priment. Ce sont les conclusions d’une enquête effectuée par Alimeter Group, Enterprise Mobility Foundation, Bloor Research et Trend Micro. Si l’on examine les chiffres plus en détail, on s’aperçoit que BlackBerry 7.0 obtient le résultat le plus élevé, suivi par Apple iOS5, Windows Phone 7.5 et Android 2.3 de Google (bien qu’il s’agisse d’une version antérieure). Chacune de ces plateformes a été jugées sur la base d’une combinaison de critères, dont la sécurité intégrée, la sécurité des applications, l’authentification, le pare-feu et la virtualisation. Un point fort de BlackBerry est sa capacité à annuler le nombre d’activités à risque des utilisateurs – telles que la suppression des mots de passe – dès sa connexion au BlackBerry Enterprise Server (BES). Avec BlackBerry, le département IT gère complètement l’appareil. Ce n’est pas le cas d’Apple, où le département IT peut seulement configurer des items si l’utilisateur l’y a autorisé. Par ailleurs, l’architecture iOS d’Apple garantit la sécurité aux utilisateurs parce toutes les applications sont intégrées dans leur propre environnement protégé. Windows Phone de Microsoft a également obtenu d’assez bons résultats dans cette enquête. “Microsoft a tiré les leçons du passé et a créé un système d’exploitation pour smartphone suffisamment robuste et sécurisé.” SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 022_025_SBS127_Dossier BYOD Trends_FR.indd 25 25 26/04/12 11:33 DOSSIER BYOD Vos appareils mobiles sont-ils vraiment sûrs? Popularité croissante des smartphones et des tablettes oblige, de plus en plus de gens se promènent avec Internet dans leur poche. Devezvous davantage craindre les maliciels pour autant? MERIJN GELENS, ABRAM WAGENAAR ET WILLIAM VISTERIN Nous connectons de plus en plus d’appareils à notre réseau d’entreprise et par extension à Internet. Cela rend notre travail beaucoup plus facile, mais aussi moins sûr. Chaque appareil relié au monde extérieur court en effet le risque d’être la proie de maliciels. L’ampleur du risque dépend en partie du type d’appareil mobile, à savoir les tablettes PC et en particulier les smartphones. Deux types dominent en ce moment le marché: l’iPhone d’Apple et les appareils sous Android. Un troisième système vient lentement rejoindre les deux meneurs: Windows Phone 7. Citons encore Research in Motion avec le BlackBerry, qui est bien représenté dans le monde des entreprises. Android dans le viseur Les smartphones Android représentent la majeure partie de l’off re actuelle, ce qui pose un sérieux problème. Les cybervoleurs ciblent en effet d’office le numéro un sur le marché. L’ancien petit maliciel mobile de rien du tout fait donc un prodigieux bon en avant. Si les développeurs de maliciels ont jeté leur dévolu sur Android, cela s’explique également par le fait que quiconque veut développer une application pour l’iPhone ou l’iPad doit d’abord montrer patte blanche chez Apple avant que son logiciel ne soit admis dans l’App Store. Idem pour Windows Phone 7. Android est du reste un système libre, ce qui signifie que personne ne peut bloquer le développement d’une quelconque application, comme Flash sur le téléphone, et que les développeurs de maliciels peuvent plus facilement écouler leur camelote. Se pose aussi un problème fondamental intrinsèque à la conception d’Android. Lors de l’installation d’une application, le téléphone vous demande si vous voulez autoriser cette appli à effectuer une série d’actions sur 3 325% Juniper Networks a calculé que les attaques de maliciels sur les appareils Android ont augmenté de 3 325% l’an dernier. Selon Juniper, les maliciels pour plateformes mobiles sont arrivés à maturité et s’en prennent surtout aux appareils sous Android. Les espiogiciels et les chevaux de Troie via SMS sont un élément important de ces attaques, tout comme les ‘fake installers’, de fausses versions d’applications populaires. 26 l’appareil. Pour un utilisateur, il est difficile d’évaluer correctement ce que cela implique. Or, si vous autorisez l’installation d’une application, vous approuvez également toutes les applications de ce distributeur et vous laissez ainsi la porte grande ouverte. L’iPhone n’est par ailleurs pas invulnérable aux maliciels, mais il est cependant plus difficile d’en développer pour ce téléphone. Reste encore à voir comment les criminels aborderont Windows Phone. Pickpockets Quels risques courez-vous précisément lorsque des escrocs ont pris votre téléphone pour cible? On peut distinguer grosso modo deux types de menaces. Il y a d’une part les applications qui pratiquent le vol à la tire numérique, le plus souvent par le biais d’un service SMS très cher qui envoie ensuite automatiquement des messages à votre téléphone infecté. Il y a d’autre part les espiogiciels grâce auxquels les criminels dérobent des données. Votre smartphone contient habituellement des courriels et des photos et peut-être vous arrive-t-il aussi de l’utiliser pour accéder au service de banque en ligne. Ces informations sont également visibles pour le criminel qui a infecté votre téléphone. Google ne reste pas non plus les bras croisés. L’entreprise a annoncé qu’elle allait rechercher activement les logiciels indésirables dans l’A ndroid Market, récemment rebaptisé Google Play. Les développeurs feront notamment l’objet d’une surveillance. Cette mesure aura un certain effet, mais elle ne pourra pas arrêter complètement l’afflux. Il vous suffit de surfer sans le savoir sur une autre boutique d’applis. Une astuce très utilisée pour infecter les téléphones SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 027_027_SBS127_Dossier BYOD Security_FR.indd 26 26/04/12 11:32 MALICIELS provient en effet du monde informatique. Les criminels publient une réclame sympa pour un splendide logiciel (généralement gratuit). Vous cliquez sur la bannière et tout vous donne l’impression d’être dans l’A ndroid Market sécurisé alors que vous installez en réalité l’appli provenant de la boutique d’un tiers. Les balises QR sont une astuce plus récente: elles vous mènent à un site Web infecté lorsque vous les scannez avec votre téléphone. Google a du reste montré l’an dernier avoir sous la main une option pour faire face aux infections graves. Le maliciel Android DroidDream avait alors très rapidement contaminé 250 000 téléphones. Une fois le maliciel retiré des rayons, Google l’a automatiquement supprimé à distance de tous les téléphones infectés. Tablettes Si un téléphone est aussi peu sûr, qu’en est-il des tablettes? Une tablette est, selon votre angle d'approche, soit un grand smartphone, soit un petit ordinateur portable. Dans les deux cas, vous pouvez l’utiliser comme un ordinateur. Ici aussi, un environnement de développement libre s’avère plus risqué. L’iPad domine pour l’instant le marché des tablettes, mais cela changera probablement au cours des prochains mois parce que d’autres appareils vont percer. Comme beaucoup d’applis conçues pour un téléphone tournent aussi sur une tablette, le développement de maliciels évoluera vraisemblablement au même rythme que pour les smartphones. Etant donné qu’une tablette est plus intéressante pour surfer sur Internet et effectuer des opérations bancaires en ligne, il est très probable que les criminels se concentreront davantage sur les maliciels et espiogiciels pour ces appareils, afi n de dérober les données de votre carte de crédit et d’autres infos personnelles. Que faire? Vous pouvez éviter la plupart des problèmes en n’installant pas tout et n’importe quoi. Quand vous installez une nouvelle application sur votre téléphone ou votre tablette, vérifiez d’abord qui l’a conçue et assurezvous de bien saisir la fi nalité de l’appli. Même si vous ne comprenez pas tout, une sonnette d’alarme devrait retentir lorsqu’un jeu nécessite l’accès à la fonctionnalité SMS du téléphone. Si vous envoyez beaucoup de données sensibles avec votre téléphone ou si vous voulez être sûr, choisissez une marque suscitant moins l’intérêt des criminels. Vous pouvez aussi (voir encadré) installer un logiciel de sécurité sur le téléphone. Par ailleurs, la protection numéro un est et reste le bon sens. Méfiez-vous toujours de ce qui semble trop beau pour être vrai. Outils de sécurité mobile contre le vol et les maliciels Si le risque de tomber sur un virus reste encore très faible, le nombre de menaces n’en augmente pas moins pour autant. La plupart des solutions de sécurité proposent de nombreux extras, visant essentiellement à vous prémunir du vol, et sont donc indubitablement utiles. PC Magazine a récemment testé 9 de ces applications, dont les prix allaient de 30 euros aux applications de Symantec, Lookout et ESET qui sont gratuites. Les fonctionnalités de ces applications sont larges et vous prémunissent à la fois des maliciels et du vol, ainsi que du blocage, du traçage ou de la suppression de données et les protègent. ESET contrôle par exemple toutes les applis, tous les dossiers et fichiers téléchargés, y compris sur la carte mémoire. Il offre un filtrage complet des appels et des SMS, tant entrants que sortants et des fonctions antivol: en cas de changement de la carte SIM, une alerte SMS est envoyée à un appareil préalablement spécifié. A partir de ce numéro, vous pouvez envoyer un SMS pour effacer les données présentes dans votre téléphone ou recevoir un SMS avec les coordonnées géographiques de votre appareil. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 027_027_SBS127_Dossier BYOD Security_FR.indd 27 27 Vos projets de croissance. Votre entreprise a le vent en poupe. Le nombre de départements, de fonctions, de fournisseurs et de clients augmente. La gestion de l’entreprise devient plus complexe. Comment restez-vous maître de cette évolution? Comment faites-vous pour garder la maîtrise et une vue d’ensemble? Comment faites-vous pour que vos collaborateurs continuent à collaborer de façon efficace? Bienvenue chez Exact. Nos logiciels renforcent la structure de votre organisation, relient les départements opérationnels entre eux, stimulent la collaboration, et améliorent les prestations. Vous intégrez ainsi l’administration, la logistique, la gestion du personnel et des clients tout en limitant les frais généraux. Vous pouvez adapter continuellement les logiciels d’Exact à vos besoins. Vous pouvez donc vous développer librement. Exact, ce qu’il vous faut. Vous aussi, vous voulez vous développer avec Exact? www.exact.be Software for your business SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 27 26/04/12 11:33 DOSSIER BYOD COMMENT APPRIVOISER VOTRE FACTURE TÉLÉCOMS? Le Telecom Expense Management, TEM pour les intimes, est une application logicielle relativement nouvelle mais déjà très populaire pour la gestion de budgets télécoms. De quoi s’agit-il exactement et – question primordiale – est-ce susceptible de vous intéresser? STEF GYSSELS 28 SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 028_031_SBS127_Dossier BYOD TEM_FR.indd 28 26/04/12 11:32 TELECOM EXPENSE MANAGEMENT Pourquoi? Le TEM (telecom expense management) devient peu à peu un concept familier du monde des entreprises. Qui aurait pensé que la facture téléphonique naguère si simple serait devenue à ce point complexe que nous aurions besoin d’outils pour la comprendre? Les factures télécoms sont si détaillées et si compliquées qu’une organisation est difficilement en mesure de les contrôler correctement. Cette complexité ne concerne bien sûr pas uniquement la facture. Les technologies télécoms deviennent elles aussi plus sophistiquées vu la prolifération de nouveaux appareils, services et connexions. De nos jours, les organisations possèdent une série d’abonnements pour la téléphonie mobile, les services Internet, les connexions fi xes et autres services VoIP. Les fournisseurs font tout leur possible pour proposer des contrats et des tarifs taillés sur mesure. Tout dépend en effet du volume et dans le cadre de gros contrats, c’est surtout le prix qui est mis sous pression. La complexité du processus de facturation s’explique principalement par la croissance des services de télécommunication et le nombre incalculable de contrats personnalisés. La gestion des services et le contrôle des factures sont des tâches pratiquement impossibles pour beaucoup d’organisations. Le TEM pourrait leur apporter la solution. Quoi? Au départ, ce n’était rien de plus qu’un outil des fournisseurs pour lire des factures reçues par voie électronique. Mais la plupart des organisations reçoivent des factures de plusieurs fournisseurs. La nécessité d’un aperçu complet des coûts des télécoms a conduit à l’élaboration de systèmes capables de lire et d’analyser les factures de tous les fournisseurs télécoms. Le TEM ne se limite toutefois pas à la lecture des factures et à la compréhension des coûts; ce ne sont là que quelquesunes des tâches de gestion qu’un tel outil peut effectuer. Différents fournisseurs ont fait du TEM un écosystème complet pour la gestion des télécoms, qui comporte les huit éléments suivants: Gestion des factures et rapports Pouvoir confier la lecture des factures de tous les fournisseurs est en soi déjà une grande victoire. Maintenant que toutes les données sont réunies dans une seule base de données, il vous est possible de créer toutes sortes de rapports. Au sujet des abonnements ou des connexions que vous payez mais que vous n’utilisez plus, par exemple. Un tel rapport vous montre en un clin d’œil quels services vous pouvez résilier. Dans de nombreux cas, c’est l’un des premiers gains tangibles à l’installation d’un système TEM. Les estimations concernant les économies réalisées divergent, mais dans la majorité des cas, vous pouvez compter sur une réduction d’environ 20% du budget télécoms global sur une base annuelle. De ce fait, l’achat et l’installation du système TEM sont souvent en grande partie, si pas entièrement, rentabilisés. Un autre type de rapport très répandu est un récapitulatif de la consommation par service. Si un abonnement mobile génère un coût extrêmement élevé, cela peut vous inciter à avoir une discussion sur ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. L’abonnement peut aussi être mieux adapté à vos besoins. L’utilisateur qui prend conscience des coûts réagit généralement en réduisant sa consommation. Gestion des actifs et contrôle des factures Beaucoup d’organisations n’ont pas une vision claire des services qu’elles achètent. Le nombre de connexions augmente souvent au fi l des ans, mais en général plus personne ne sait si elles sont encore utilisées ou non. On oublie souvent de mettre fi n aux services non utilisés et les contrats peuvent parfois encore être prolongés automatiquement pendant des années. Les changements de personnels fréquents entraînent de nombreuses mutations. Pour la pluparts des services IT, les départements d’automatisation utilisent une base de données de gestion des configurations, dans laquelle figurent tous les produits achetés. Curieusement, c’est rarement le cas pour les services télécoms. Les systèmes de TEM modernes off rent de vastes possibilités permettant d’enregistrer tous les biens et de les comparer aux contrats conclus avec les fournisseurs. Ces rapports comparatifs peuvent aussi faire apparaître des services résiliés que l’on continue à payer. Une organisation peut ainsi directement contrôler les factures du fournisseur. Gestion de contrats et refacturation La mémorisation des accords contractuels dans le système de TEM permet de contrôler si le fournisseur facture bien les tarifs convenus. L’expérience montre que les fournisseurs ne sont pas toujours en mesure d’établir des factures correctes en raison de l’énorme variété d’accords et de contrats personnalisés. Un environnement TEM basique peut comparer les factures reçues et Fonctions du TEM Gestion des contacts Gestion des factures Refacturation Processus de paiement TEM Rapports Telecom Expense Management Contrôle des factures Gestions des actifs Prévisions SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 028_031_SBS127_Dossier BYOD TEM_FR.indd 29 29 26/04/12 11:32 DOSSIER BYOD les accords contractuels et mettre rapidement à jour les inexactitudes dans la facturation. Dans de nombreux cas, cela permet aussi de gagner de l’argent. Un bon système de gestion des actifs comporte aussi des informations sur les personnes ou les départements qui utilisent chaque service. Cela s’avère utile lorsque l’organisation veut refacturer ces coûts aux utilisateurs. Si un fournisseur est aussi capable de coupler l’outil TEM à un système fi nancier, tout le processus de facturation, contrôle et refacturation peut être entièrement automatisé. Calculez un peu le temps que cela peut faire gagner à une organisation sur un an! Processus de commande et prévisions Les systèmes TEM les plus sophistiqués proposent aussi des modules permettant d’effectuer des modifications et des commandes directement chez le fournisseur. De ce fait, le système de gestion des actifs est toujours actualisé. Résiliations, ajouts et nouveaux services sont directement repris dans les récapitulatifs et les factures sont vérifiées sur la base de ces changements. Ce processus se déroule encore mieux quand il existe un lien direct avec les systèmes des fournisseurs Les commandes et les résiliations sont automatiquement traitées dans les deux systèmes. L’environnement TEM est maintenant apte à gérer tout le processus de la commande à la facturation presque automatiquement. Cela réduit sensiblement le risque d’erreurs et augmente visiblement l’intégrité du système de gestion des actifs. Comment choisir? Pour la plupart des organisations, la mise en œuvre d’un système TEM se déroulera selon un itinéraire précis (voir schéma 2). Le point de départ est ici la gestion électronique des factures, mais on peut pousser le développement jusqu’à la gestion de tout le cycle achat-paiement des services télécoms. Les systèmes de gestion du cycle de vie sont eux Le carré magique de Gartner leaders challengers Rivermine Tangoe IBM Global Technology Services ability to execute Vodafone Global Enterprise Accenture Invoice Insight ProfitLine Telesoft Avalon Global Solutions Anatole TNX Symphony Services CSC MDSL AT&T Ezwim Avotus HCL Technologies niche players visionaries completeness of vision 30 aussi en plein essor pour le moment. Mais comment savoir quel fournisseur est à même de répondre aux besoins de votre organisation? De nombreuses entreprises prétendent fournir des progiciels TEM, mais s’agit-il en fait d’un simple petit outil ou d’un écosystème complet? Selon la définition que vous utilisez, on estime qu’il existe une centaine de fournisseurs TEM actifs dans le monde entier. Seuls quelques-uns sont affi liés à une association professionnelle. Ainsi, la Telecom Expense Management Industry Association (TEMIA) compte actuellement 35 membres. Matrice TEM Un questionnaire de notre confrère Telecom Magazine adressé à tous les fournisseurs TEM actifs dans le Benelux nous a permis d’épingler plusieurs critères de sélection, qui peuvent vous aider lors de votre choix fi nal. Plateforme: Le produit est-il indépendant d’une plateforme? Est-il proposé selon le modèle SaaS (software as a service)? Nécessite-t-il un client local? Le logiciel peut-il lire les factures de tous les fournisseurs? Rapports: Est-il possible de personnaliser les rapports selon le style propre au département et/ou à l’entreprise? Le logiciel permet-il aussi d’établir des rapports concernant l’accessibilité d’un service particulier? Intégration: Si l’environnement TEM devait fi nir par gérer tout le processus d’achat dans l’organisation, une liaison avec les systèmes des fournisseurs télécoms est indispensable. Est-ce possible avec votre logiciel? Est-il possible de passer directement commande chez le fournisseur depuis le logiciel TEM? Et d’autres questions concernant l’intégration peuvent encore se poser: le logiciel peut-il traiter des informations en provenance d’un PABX ou d’un autre système de téléphonie, par exemple? Votre logiciel MDM (mobile device management) peut-il être transposé ou intégré à votre système TEM? Adaptabilité: De nos jours, les organisations changent régulièrement de fournisseur. Votre système TEM peut-il transférer les données qu’il contient à un autre système? Cela semble une évidence, mais environ un tiers des fournisseurs qui ont répondu au SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 028_031_SBS127_Dossier BYOD TEM_FR.indd 30 26/04/12 11:32 TELECOM EXPENSE MANAGEMENT questionnaire – soit les meilleurs élèves de la classe – ne paraissait pas en mesure de le faire. Nul doute que ce pourcentage soit nettement plus élevé en réalité. Normes ouvertes et source libre: Le fournisseur utiliset-il des normes ouvertes? Fait-il appel à la source libre? Cela peut parfois être une pierre d’achoppement pour les organisations gouvernementales. Langues: Le logiciel supporte-t-il les différentes langues nationales ainsi que d’autres langues? Ce dernier point est important pour les entreprises qui ont des fournisseurs télécoms internationaux: les factures sont en effet établies dans la langue du pays d’origine. Pour une entreprise possédant une filiale russe, cela peut par exemple être un critère supplémentaire à prendre en considération. Qui? Pour un aperçu des principaux acteurs sur ce marché, nous nous référons au carré magique de Gartner ci-contre. Un premier coup d’œil sur les carrés nous apprend que le TEM est surtout une affaire américaine, de sorte que les nombreux acteurs régionaux restent dans l’ombre. Anatole et Ezwim sont deux acteurs européens qui ont réussi à se faire un nom dans le segment des acteurs de niche. MDSL, implanté à New York, Kent, Tokyo et Macau, est considéré comme un visionnaire. Accenture, officiellement implanté à Dublin en Irlande, se retrouve dans le carré des challengers. Parmi les fournisseurs télécoms, seul Vodafone a réussi à se faire une place dans le carré des leaders. Selon Gartner, il est en outre faux de penser que seules les grandes entreprises pourraient profiter des services des fournisseurs TEM. La taille de l’entreprise n’a aucune influence dans ce contexte, ajoute l’analyste. Quels sont les avantages? Dans la pratique, on s’intéresse essentiellement aux économies potentielles que l’on peut réaliser avec un progiciel TEM. “C’est tout à fait justifié”, estime Joe Basili, président de TEMIA, une organisation qui regroupe des dizaines de fournisseurs TEM, “car chaque jour sans politique de gestion des coûts des télécoms est un jour de perdu. Vous ne pouvez en effet pas réclamer rétrospectivement les économies manquées.” Quand on parle des économies, on fait en réalité encore parfois une distinction entre l’argent liquide et l’argent flou, ce qui exaspère Basili. “Il s’agit d’une distinction artificielle qui ignore le fait que l’on peut aussi récupérer beaucoup d’argent de manière indirecte.” Il fait ici allusion aux économies indirectes qui découlent d’un respect plus strict de la politique d’achat, d’une meilleure rationalisation des processus et d’une meilleure collaboration entre collègues mais aussi des effets bénéfiques d’une meilleure observation des dispositions légales, de la libération de fonds de roulement, de meilleurs processus décisionnels et d’une utilisation plus efficace du personnel parce que l’on peut maintenant s’atteler à des activités offrant une valeur ajoutée. Pour établir un business case solide, il importe de cartographier chaque type d’économie séparément et de prévoir une politique ad hoc. Les factures téléphoniques comportent pratiquement toujours des erreurs. Eplucher ces factures et demander l’envoi de notes de crédit peut permettre de réaliser en moyenne de 2 à maximum 15% d’économies directes sur le budget télécoms global. L’approvisionnement stratégique est aussi une bonne option. Les économies vont ici de 5 à 25%. Il permet souvent d’obtenir de meilleures conditions contractuelles et des tarifs plus intéressants. Mais l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, la résiliation des contrats pour lesquels il n’y a plus d’utilisateurs et le fait d’éviter des pénalités pour retard de paiement vous permettent aussi de grappiller chaque fois quelques pour cent. Si l’on additionne le tout, cela fait bien sûr une coquette somme. Les économies réalisées au niveau des coûts d’exploitation proviennent surtout d’une meilleure affectation du personnel et de l’automatisation des processus administratifs. Received the award ”Best Accounting Software“ Get a life. Get WinBooks. ppp'pbg[hhdl'[^ 028_031_SBS127_Dossier BYOD TEM_FR.indd 31 26/04/12 11:32 DOSSIER COMPTABILITÉ NOUVELLES DIMENSIONS DES LOGICIELS COMPTABLES Rares sont les logiciels aussi répandus et familiers que les logiciels comptables. On les appelle parfois le cœur battant de l’entreprise. Alors, qu’est-ce qui fait battre votre cœur encore plus vite? Quelles nouvelles fonctions pour votre progiciel comptable peuvent encore vous enthousiasmer? Essentiellement l’élargissement et l’approfondissement, dirait-on. STEF GYSSELS Si nous nous appuyons sur les témoignages de clients que vous lirez plus loin dans ce numéro, deux tendances sont indéniables: les entreprises veulent mieux comprendre les informations qui se trouvent dans leurs logiciels comptables. Et elles veulent relier ces logiciels à un maximum d’autres systèmes – tant en leurs murs qu’à l’extérieur – afin de rendre plus efficaces les processus dont le progiciel comptable est la plaque tournante. Connexions Le choix d’un logiciel comptable repose de plus en plus souvent sur les possibilités d’intégration avec d’autres systèmes, tant pour l’intégration avec le reste des logiciels d’entreprise internes que pour une connectivité poussée avec d’autres entreprises et avec les instances légales. Il suffit de penser à l’échange électronique de données 32 au format XML avec l’application Intervat et au format XBRL pour le dépôt des comptes annuels à la Banque Nationale. Les applications internes et les systèmes des sociétés mères ou sœurs doivent aussi pouvoir être parfaitement intégrés. La société d’armateurs MSC a même été jusqu’à d’abord installer le logiciel comptable afin de savoir parfaitement où devait se dérouler l’intégration avec le système de gestion global, un système qui est aussi utilisé par l’armateur principal à Genève et avec lequel beaucoup de données financières sont échangées. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 032_033_SBS127_Dossier Boekhouden Trends_FR.indd 32 26/04/12 11:31 TENDANCES Les données financières internes doivent donc trouver leur chemin vers les systèmes externes, mais l’on se bouscule aussi dans le sens inverse: les factures arrivent dans le système comptable via des systèmes externes comme Isabel ou Certipost, mais aussi via le système de gestion de contenu qui est relié au scanner ou tout simplement par PDF sous la forme d’une pièce jointe à un courriel. La facturation électronique peut avoir un impact énorme sur le fonctionnement d’un département financier. Selon l’analyste Gartner, le traitement électronique des factures peut être dix fois plus rapide que le traitement manuel d’antan. Un calcul que ne manqueront pas de faire les entreprises qui traitent des dizaines ou des centaines de milliers de factures. D’autres systèmes doivent encore être intégrés au système comptable, comme les catalogues des fournisseurs dont les codes produits peuvent être directement lus dans le système à chaque nouvelle commande. Enfin, la connectivité joue bien sûr un grand rôle dans le cas des logiciels comptables ‘as a service’ ou ‘ in the cloud’: vous devez ici pouvoir accéder au logiciel à partir de n’importe quelle plateforme. Une bénédiction pour des entreprises telles que Pixular (page 34) qui ont choisi de travailler sur Mac: elles peuvent partager leur logiciel avec leur comptable quelle que soit la plateforme qu’il a choisie. C’est généralement aussi le cas des bureaux comptables et de leurs clients, qui ne doivent plus procéder à un échange de fichiers pour calculer les derniers résultats trimestriels et créer des rapports. Compréhension Un thème brûlant domine le monde ERP depuis un certain temps déjà: les systèmes transactionnels ne sont pas complets sans une bonne compréhension des données et processus qui sont gérés avec ces systèmes. Le niveau transactionnel se limite à “bien faire les choses” ; si on y ajoute la business intelligence, on en arrive à “faire les bonnes choses”. Mais que ce passe-t-il si votre système financier est le cœur de votre entreprise parce que vous n’avez pas besoin d’un système ERP? Une bonne compréhension est plus que bienvenue dans ce cas aussi. C’est d’ailleurs le fil rouge des témoignages des utilisateurs. Pour MSC, la promesse que le logiciel pourrait créer des rapports selon leur manière de tenir la comptabilité sans qu’il soit nécessaire de le personnaliser a été un argument décisif. “Dans chaque dossier de logiciel comptable, le reporting est pointé comme une exigence”, dit Peter Derycke, business development manager chez Christian Computer Service, “en général sous la forme de modules d’extension reposant sur Excel, car cela reste jusqu’à nouvel ordre le principal éditeur de BI au monde.” Le besoin de mieux comprendre les données comptables s’inscrit aussi dans une autre tendance: le désir d’une plus grande autonomie dans le chef des entreprises, afin de moins dépendre des bureaux comptables pour n’importe quelle décision. Avec l’intelligence nécessaire intégrée dans le logiciel comptable, le chef d’entreprise peut personnellement avoir une vue d’ensemble de la situation. De ce fait, il ne devra plus faire appel au bureau comptable que pour des questions plus complexes. Une tendance dont se réjouissent aussi la plupart des bureaux comptables, car ils préfèrent montrer leur valeur ajoutée au niveau stratégique qu’au niveau opérationnel. Les rapports sont étroitement liés à la compréhension. Les progiciels comptables capables de générer automatiquement et si possible aussi d’envoyer, de manière standard, les rapports requis par la loi (déclaration TVA, déclaration Intrastat, etc.), comme chez Ethias (voir page 35), ont bien sûr une longueur d’avance. Pour faire apparaître correctement ces informations dans un rapport, il faut parfois encore passer par des tâches manuelles. Chez Bopro, par exemple, certaines métadonnées doivent être ajoutées aux factures de chauffage et d’électricité, afin que l’on utilise la bonne clé de répartition pour les différents locataires. Un effort supplémentaire dont on est récompensé lors du traitement automatique de ces factures. Les deux Certains éditeurs combinent les deux dimensions. B2Boost, par exemple, a développé une plateforme pour l’entreprise britannique BT Global Services depuis laquelle les clients peuvent au choix télécharger leurs factures ou les recevoir par courriel sous la forme d’un PDF signé électroniquement. La business intelligence de Business Object, filiale de SAP, a récemment été intégrée à cette plateforme, de sorte que BT et ses clients peuvent analyser directement les données qui y sont disponibles. Une tendance qui continuera sans aucun doute à se développer à l'avenir. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 032_033_SBS127_Dossier Boekhouden Trends_FR.indd 33 33 26/04/12 11:31 DOSSIER COMPTABILITÉ CASE 1 Pixular Vitesse et cockpit Si le bureau de communication Pixular a opté pour un nouveau progiciel comptable, c’est surtout parce que la version précédente était désespérément lente et désuète. La solution SaaS d’Exact lui a apporté la vitesse, la flexibilité et un cockpit fiable. STEF GYSSELS Qui? Pixular est un bureau de communication en ligne de Roulers. Plus précisément, l’entreprise développe des sites et des applications Web pour les PME et les institutions. Pixular envoie également des lettres d’information électroniques et guide ses clients dans le déploiement stratégique de médias sociaux comme Twitter, Facebook et LinkedIn. Pixular a été fondé en 2000 par ses deux administrateurs délégués, Stefaan Lammertyn et Patrick Maes. Pourquoi? “Au départ, la comptabilité était pour nous surtout une obligation. Le programme de base avec lequel nous avons commencé s’est avéré ne plus répondre à nos attentes après un certain temps. Il était compliqué, pas convivial et prenait beaucoup trop de notre précieux temps”, déclare Stefaan Lammertyn. Quoi? Le choix s’est porté sur Exact Online, une solution SaaS qui a été mise en service l’an dernier. Résultat? “Pour moi, la comptabilité s’apparente désormais beaucoup plus à “pouvoir” qu’à “devoir” grâce à la facilité d’utilisation d’Exact Online”, dit Lammertyn. Il est particulièrement séduit par le modèle SaaS: “Comme notre comptabilité se déroule à présent dans le ‘cloud’, je peux la consulter n’importe où et n’importe quand. C’est très pratique car je ne dois plus venir au bureau pour récupérer ou introduire des données. C’est en outre très sûr et vous travaillez avec la même facilité que si vous utilisiez votre propre PC. Vous ne devez par ailleurs pas vous préoccuper des sauvegardes et des mises à jour car tout se déroule automatiquement”, conclut-il. “Exact Online fonctionne très bien sur le Mac, ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres programmes”. Management cockpit Pour S. Lammertyn, le principal avantage d’Exact Online réside dans le fait qu’il peut utiliser son logiciel comptable comme un outil de gestion. “Avec Exact Online, je sais en un coup d’œil quelle est la situation financière de Pixular. J’utilise pour ce faire volontiers la page cockpit qui me fournit directement un état de la situation”, poursuit Lammertyn. Exact Online est un progiciel modulaire qui peut être composé selon les besoins spécifiques de chaque client. Pixular utilise ainsi le module bancaire en plus du module de base. “La liaison avec la banque permet la lecture directe 34 STEFAAN LAMMERTYN, co-administrateur de Pixular: "Pour moi, la comptabilité s'apparente désormais plus à "pouvoir" qu'à "devoir"." des relevés de compte bancaire dans Exact Online. Nous utilisons en outre aussi la formule d’abonnements pour nos factures récurrentes. Les factures périodiques (mensuelles/annuelles) sont ainsi établies automatiquement. Cela s’avère particulièrement utile pour nous parce que nous avons énormément de factures récurrentes de par la nature de nos activités”, dit S. Lammertyn, “et le lien avec Graydon me fournit directement toutes les données pertinentes sur les clients. Depuis l’entrée en service d’Exact Online, le rôle du comptable est limité. Lammertyn utilise Exact Online tous les jours et le comptable surveille son travail à distance. Il veut faire le plus possible lui-même parce que cela lui permet de surveiller en permanence la situation. Et s’il a une question spécifique, le comptable se connecte et peut le conseiller à distance. Le comptable se charge également du dépôt de bilan annuel et de la clôture de l’exercice. “Depuis que nous utilisons Exact Online, notre administration est beaucoup plus performante et plus rapide. Je sais de plus en un clin d’œil où en est Pixular aujourd’hui en tant qu’entreprise et cela nous permet de prendre des décisions stratégiques orientées vers l’avenir”, conclut S. Lammertyn. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 34 26/04/12 11:30 CASES CASE 2 Ethias Une famille nombreuse gérée avec un seul progiciel La compagnie d’assurance Ethias doit aussi gérer diverses petites entités juridiques. C’est la raison pour laquelle l’organisation était à la recherche d’un logiciel qui pourrait gérer tout facilement et en toute transparence. La solution qu’elle a trouvée offre aussi des perspectives pour la facturation automatique et l’intégration avec Banksys. STEF GYSSELS Qui? Ethias, fondée à Liège en 1919, est un acteur majeur dans le monde de l’assurance belge et s’occupe de plus d’un million de clients via un réseau de 1 800 employés. Ethias vise les particuliers, les communautés et les entreprises. Elle s’intéresse désormais aussi aux PME et au secteur non lucratif. Le nom Ethias SA regroupe plusieurs petites entités juridiques, dont des holdings financiers et des groupes immobiliers. Quoi? Ethias SA a chargé son partenaire en informatique NRB d’une mission spécifique: présenter un nouveau programme de comptabilité pour la gestion de plusieurs petites entités juridiques. Rudy Malou, business relationship manager chez Ethias SA: “Nous avons demandé à NRB de nous présenter le meilleur produit sur le marché, un produit qui se démarquait aussi par ses possibilités de reporting. Le choix s’est finalement porté sur Sage BOB 50.” Ethias et NRB se sont tournés vers Brainstorming pour l’achat d’une licence Sage BOB 50 et pour l’assistance nécessaire à la mise en œuvre et la formation. Résultat? Aujourd’hui, le logiciel de comptabilité est utilisé quotidiennement par cinq personnes pour la gestion des factures, les paiements à l’aide de l’application bancaire Isabel intégrée, pour la récupération automatique des extraits de compte et pour la comptabilité. Au sein d’un groupe comme Ethias, le suivi financier est RUDY MALOU, business relationship manager chez Ethias: "Aujourd'hui, il n'y a plus de documents papier." une priorité absolue. Les utilisateurs apprécient en particulier les capacités de reporting du logiciel. Outre les rapports standard (déclaration TVA, déclaration Intrastat et soumission du bilan), les utilisateurs peuvent aussi bénéficier des options d’exportation flexibles de Sage BOB 50: “Le module BOB-ole nous offre l’opportunité de créer des rapports personnalisés dans Excel sur la base de données qui ont été directement distillées du logiciel de comptabilité”, donne comme exemple David Nicosia, responsable de la consolidation et de la gestion des filiales chez Ethias. “Aujourd’hui, il n’y a plus de documents papier: avec Sage BOB 50, le déroulement des processus est beaucoup plus rationalisé qu’avant. Le module “gestion des contrats” nous permet par exemple d’automatiser efficacement l’émission de factures périodiques”, souligne R. Malou. Le logiciel est hébergé par NRB sur un serveur virtuel, à la satisfaction d’Ethias, qui n’a pas dû procéder à l’achat d’un ou plusieurs serveur(s) physique(s). Cette structure, dûment sécurisée par NRB, garantit en outre mieux la continuité en cas de catastrophe et la mise à jour nécessaire. Et maintenant? Ethias est actuellement en train d’évaluer un élargissement fonctionnel: il s’agit d’utiliser Sage BOB 50 en parallèle avec les applications existantes, qui ont été développées par NRB, dans le but d’offrir aux membres du personnel la possibilité d’effectuer des activités en ligne, de gérer les paiements via un terminal Banksys et enfin d’établir automatiquement des factures à partir du logiciel comptable. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 35 35 26/04/12 11:30 DOSSIER COMPTABILITÉ CASE 3 Bopro Tourné vers l’avenir et la réalité d’entreprise Bopro est passée à Microsoft Dynamics NAV pour sa comptabilité. Cette plateforme lui a offert la possibilité d’optimiser et d’automatiser le flux de factures entrantes et sortantes. Et de garder une perspective d’avenir pour les prochaines années. STEF GYSSELS Qui? Bopro est un prestataire de services dans tous les domaines liés à l’immobilier. A la demande de sociétés de leasing, de banques, des pouvoirs publics, de maisons de repos et d’autres clients, l’entreprise prend en charge le cycle de vie complet des bâtiments. Cela va de la réalisation d’audits et d’études en régie à la supervision de projets de construction et à l’entretien et la gestion de bâtiments existants. Pourquoi? Lorsque Bopro a racheté une société possédant un autre logiciel comptable, le besoin d’une comptabilité intégrée au sein d’un progiciel unique qui resterait viable à long terme s’est fait sentir. C’était aussi l’occasion de procéder à une extension fonctionnelle, à savoir la possibilité d’effectuer directement la répartition des coûts entre les locataires d’un immeuble directement dans la comptabilité. Auparavant, ces informations étaient conservées dans des fichiers Excel et Access, en dehors de la comptabilité. Bopro voulait une solution qui engloberait ces informations dans la comptabilité. Quoi? Bopro a choisi Microsoft Dynamics NAV et en a confié la mise en œuvre à iFacto. En deux mois, ce partenaire avait achevé l’installation de Microsoft Dynamics NAV. Un second projet a suivi la mise en œuvre de Dynamics NAV: la numérisation et l’automatisation du traitement des factures d’achat. Pour ce faire, Bopro a opté pour l’installation de PPM.net par Ex Arte. Cette solution est entièrement intégrée à Dynamics NAV, ce qui a sensiblement réduit la durée de la mise en œuvre. Résultat? Avant l’arrivé de PPM.net, les employés du département comptabilité devaient saisir les données d’une facture d’achat dans quatre à cinq systèmes différents. Cela prenait beaucoup de temps et le fait de retaper les données entraînait inévitablement des erreurs. Ce travail s’avérait en outre peu efficace: il était très difficile, voire impossible de suivre le statut d’une facture ou de savoir pourquoi une facture était refusée. Le traitement et le suivi des factures entrantes se déroulent à présent suivant un flux clairement défini. La numérisation s’effectue à l’aide d’une application qui apprend d’ellemême. Le système reconnaît les informations dont il a besoin: le nom du client, le numéro de TVA, le montant de 36 la facture, etc. A ce jour, le système reconnaît environ 85% des factures automatiquement. Sur la base des données mentionnées sur la facture, le système reconnaît de quel type de facture ou de projet il s’agit. Il lance alors le bon workflow, de manière à impliquer les bonnes personnes dans le processus d’approbation. Durant ce processus, le logiciel permet aussi aux employés d’ajouter des informations analytiques aux factures. C'est très important parce qu’en tant qu’entreprise immobilière, Bopro a énormément de travail avec les formules d’attribution, à savoir que certaines factures (chauffage, électricité) doivent être réparties entre plusieurs locataires. Les factures sont donc directement encodées avec les bonnes informations analytiques. Ainsi, les comptables peuvent à tout moment voir le statut d’une facture. Ils savent s’il y a des remarques et si la facture a déjà été approuvée. C'est alors seulement qu'ils la consignent dans Microsoft Dynamics NAV. Et maintenant? Bopro entend poursuivre la numérisation de son administration. L’entreprise veut en effet optimiser les processus liés aux factures refusées, aux lettres de réclamation et aux notes de crédit. Aujourd’hui, les collaborateurs perdent encore beaucoup de temps à faire le lien entre ces documents et la bonne facture. A l’avenir, facture et note de crédit seront liées et encodées ensemble dans le progiciel comptable. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 36 26/04/12 11:30 CASES CASE 4 MSC La comptabilité au cœur de l’automatisation Pour son implantation belge, l'armateur MSC a décidé de mettre en oeuvre un système de comptabilité avant de déployer un grand système de gestion. Le logiciel devait s'intégrer rapidement au système de gestion de l'entreprise, il devait générer rapidement différents types de rapports et ne devait pas nécessiter de personnalisation. STEF GYSSELS Qui? MSC (Mediterranean Shipping Company) est une société d’armateurs suisse établie à Anvers depuis 1976. Il s’agit de la deuxième plus importante société d’armateurs au monde. En Belgique, l’entreprise compte environ 330 employés. Pourquoi? Il y a quatre ans, MSC Belgium a décidé de mettre définitivement fin à la personnalisation à outrance et s’est lancée à la recherche d’une solution globale. MSC a décidé de remplacer le système opérationnel par MSCLink, un progiciel pour SQL Server de l’éditeur Interlink. MSC Belgium a cependant choisi de mettre en œuvre un nouvel environnement financier avant de migrer vers MSCLink. MSC a imposé des conditions strictes pour ce nouveau progiciel. La solution devait en premier lieu être facile à relier à MSCLink. Le progiciel devait permettre de tenir une comptabilité analytique poussée, afin de soutenir aussi le volet technico-opérationnel de la comptabilité. Le système devait en outre offrir plus de transparence, notamment au niveau de la TVA, et faciliter le reporting. “Nous voulions instaurer une nouvelle manière de tenir la comptabilité”, déclare le CFO Patrick van Dessel. “Nous avons dès lors cherché un progiciel qui nous apporterait un meilleur soutien au niveau de la nouvelle législation sur la TVA. Mais il y avait avant tout une condition sine qua non, à savoir aucun travail sur mesure supplémentaire.” Quoi? Lors de la sélection, MSC n'a examiné que deux solutions, dont Agresso Business World d’UNIT4, un progiciel qui répondait à toutes ses exigences. La mise en œuvre a commencé en juillet 2010 et le 1er janvier 2011, MSC mettait le logiciel en service. “Nous avons assez vite décidé de déployer d’abord Agresso Business World, puis MSCLink”, explique P. van Dessel. “Agresso Business World a été le plus petit projet des deux. Nous supposions que la mise en œuvre nous permettrait de tirer de nombreux enseignements qui nous viendraient ensuite bien à point pour le projet MSCLink plus vaste." Le nouveau logiciel a permis à MSC d’automatiser complètement le processus d’autofacturation – la facturation entre l’agence et l’armateur. “Dans le nouveau système, nous conservons désormais un lien avec la facture originale”, précise Marianne Van Looveren, budgeting & reporting manager chez MSC Belgium. Le système sélectionne les lignes de comptabilité qui sont pertinentes pour l’autofacturation. Ce processus renseigne les numéros de référence nécessaires au système, de sorte que MSC peut ensuite toujours voir de quelle manière telle facture de vente ou d’achat est conclue. “Nous sommes ainsi parvenus à supprimer une grande quantité de travail manuel. Cette nouvelle approche offre en outre un contrôle complet et nous sommes parfaitement en règle avec la TVA d’un point de vue technique”, poursuit M. Van Looveren. Et maintenant? MSC Belgium a aussi mis en service le module de vente d’UNIT4 et ainsi automatisé le flux de facturation en provenance du système opérationnel, et ce pour un volume de 300 000 factures de vente par an. “Pour l’instant, elles sont toujours imprimées, mais lors d’une prochaine étape, elles seront envoyées par voie numérique à partir d’Agresso Business World. Le logiciel s’intègre ainsi parfaitement à notre stratégie visant à utiliser autant que possible des processus sans papier”, déclare P. van Dessel. MSC veut encore explorer plus de possibilités du progiciel et pense notamment à l’automatisation du contrôle des achats. “Nous pourrons encore en retirer un avantage significatif. Le système comparerait alors automatiquement la facture au bon de commande puis transmettrait l’ordre de paiement”, précise-t-il. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 37 37 26/04/12 11:30 EVENT REPORT Regardez dans la tête de votre organisation Données et processus métier, ou encore business intelligence et business process management. Ces deux thèmes figuraient à l’ordre du jour du séminaire très couru “Business Meets IT”, organisé par Minoc Business Press, l’éditeur de ce magazine. Les différentes présentations ont fait ressortir trois mots-clés: simplicité, vue d’ensemble et valeur. WILLIAM VISTERIN A première vue, business intelligence (BI) et business process management (BPM) ne sont pas étroitement liés. La BI consiste à analyser les données dans le but de prendre de meilleures décisions d’affaires. Le BPM se focalise sur les processus métier et sur la façon de mieux rationaliser votre organisation. Or, les deux se rejoignent, par exemple dans des domaines tels que la process intelligence et le business activity monitoring, qui concernent respectivement l’analyse et le suivi des processus métier. Nains Selon le professeur Hans Mulder de l’Antwerp Management School qui a prononcé le discours d’ouverture du séminaire, on peut souvent comparer l’approche actuelle des processus métier à la construction d’une maison avec des briques, des poutres et des tuyaux. “Mais cette approche est chère, complexe et ne privilégie pas l’apport de modifications ultérieures. Ce qui est précisément le cas dans les organisations”, dit H. Mulder. Vous devez donc, selon lui, trouver une manière de réduire la complexité et de garder une vue d’ensemble. La priorité est notamment ici d’établir une distinction entre ce qui est primordial et ce qui est secondaire. “Cela revient aussi à ne pas penser de manière séquentielle, mais à déceler des schémas bien précis”, souligne Mulder. La transparence complète de l’essence de votre organisation est l’élément clé. Tout comme la reconnaissance des gens en 38 tant que “perles” de votre organisation, l’identification claire des données et l’appropriation des processus. “Le fait de dévoiler la structure sous-jacente des processus métier vous permet de réduire la complexité de plus de 95%, tout en accédant à une bien meilleure compréhension des processus.” L’Antwerp Management School a pour ce faire conçu un modèle avec trois sortes de “nains”: le rouge pour agir, le vert pour réfléchir et le bleu pour documenter. Google Earth Dans sa présentation, Jacques Vandepitte, senior project manager chez Ricoh Belgique, a insisté sur la valeur et l’augmentation de la valeur. “Vous pouvez l’obtenir en permettant au personnel, tant du département IT que d’autres départements comme la production, de collaborer sur un projet à propos duquel un consensus existe. Mais il est tout aussi important de maintenir ces efforts”, déclare Vandepitte, dont l’entreprise, Ricoh, SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 038_041_SBS127_Event Datacenters_FR.indd 38 26/04/12 11:34 BI & BPM Le séminaire Business Meets IT très fréquenté a non seulement offert contenu et interactivité, mais aussi des possibilités de réseautage. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 038_041_SBS127_Event Datacenters_FR.indd 39 39 26/04/12 11:35 EVENT REPORT compte plus de 600 collaborateurs dans notre pays. “Ce que la valeur représente pour nos clients, elle le représente aussi pour nos actionnaires. Il s’agit de la productivité, d’une meilleure structure de coûts et de maximiser l’utilisation des moyens existants.” Vandepitte souligne lui aussi l’importance de la simplicité. “Cela implique la suppression des activités qui ne génèrent pas de valeur et de la communication hermétique. Appropriation et responsabilités sont primordiales.” Il s’agit aussi de garder une vue d’ensemble. “Vous pouvez comparer les processus métier à Google Earth. Vous voyez la Terre et vous pouvez toujours zoomer plus en détail jusqu’à votre jardin”, explique Vandepitte. Il en va exactement de même dans votre entreprise. Vous visualisez la big picture grâce à un ‘overall process chart’, mais vous pouvez détailler davantage en allant vers le business process model. Il est parfois nécessaire de pousser l’examen encore plus loin, jusqu’aux ‘process flows’. A titre de comparaison, Ricoh compte 16 processus principaux pour les clients et le support et quelque cinq cents activités sousjacentes. Remplacer Excel par Excel Outre le BPM, nous nous sommes aussi intéressés à la BI par le biais du témoignage de Borealis, fabricant d’articles en plastique. Dans cette entreprise, il était question de corporate performance management (CPM). “Il s’agit de l’ensemble des processus, méthodes, normes et systèmes permettant de mesurer et de gérer les performances d’une organisation”, clarifie Christiaen Volckaert, project manager chez Borealis. “L’objectif était d’exceller grâce à notre soutien”, poursuit-il. “Le développement et la mise en œuvre des processus, des systèmes et des structures devait transformer ce département en un centre de soutien florissant au sein de Borealis.” L’un des problèmes rencontrés par Borealis était l’absence d’un outil d’aide à la décision, de planification et de prévision accessible à tous. “Beaucoup de connaissances étaient stockées dans la tête des employés, via des applications individuelles telles que des fichiers Excel”, explique Volckaert. Avec la nouvelle approche, l’entreprise évalue et met en œuvre des applications selon les besoins des départements business. “Tout s’articule cependant sur la data governance, une bonne gestion des données et de leur taille. La saisie des données s’effectue par exemple par les personnes concernées afi n que les analystes puissent se concentrer sur l’analyse, le défi et le business support et non sur la collecte et la copie des données.” En fonction de l’application de planification, on a remplacé Excel par… Excel. “A la différence près que le moteur sous-jacent est complètement différent et permet davantage d’obtenir une vue d’ensemble.” Bref, l’approche de Borealis montre qu’il est parfois bon de regarder de temps en temps dans la tête de votre organisation. Ce qu’insinuait déjà un dessin de Dilbert – avec le même slogan – apparu lors de l’une des présentations. Le marché de la BI en Belgique: croissance ET saturation 16% 4% 10% 16% 5% 3% 10% 10% 11% 4% 4% 10% 6% 69,0% 4% 8% 3% 6% 6% 6% 6% 60,1% 4% 8% 8% 10% 74,4% 10% 3% 3% SAS 13% 11% 18% 49,8% 6% 63,7% 10% apparaissent chacune dans leur carré, montre par exemple aussi que le marché est arrivé à maturité en termes d’acteurs de premier plan. Dans sa dernière édition, le carré se compose toutefois presque exclusivement d’entreprises leaders et de niche. Des acteurs comme MicroStrategy et Microsoft n’apparaissent pas dans le graphique ci-dessus. Ce dernier joue cependant un rôle via Microsoft Excel, qui est encore l’application de BI principale dans la majorité des entreprises belges. Les chiffres de Smart Business Strategies révèlent que 38% des entreprises belges utilisent Microsoft Excel pour analyser leurs données, tandis que 32% font appel à un (autre) progiciel de BI. Microsoft est également un acteur de premier plan en ce qui concerne la base de données utilisée (DBMS ou système de gestion de base de données). 74,7% Le marché des applications de business intelligence (BI) est en pleine expansion: 40% au cours de ces six dernières années. La BI reste une priorité, mais l’on note dans le même temps une certaine saturation au niveau des fournisseurs de BI. Seule une poignée d’acteurs domine le marché. C’est ce qui ressort des chiffres compilés par Computer Profile à la demande de ce magazine. Computer Profile s’est pour ce faire adressée à 3 600 entreprises belges de 50 salariés ou plus. SAP et dans une moindre mesure IBM détiennent la majeure partie du marché. Les chiffres indiquent que la grande bataille est pour l’instant terminée sur le marché de la BI, en partie à cause de plusieurs acquisitions (comme Business Objects par SAP et SPSS & Cognos par IBM). Le récent ‘Magic Quadrant’ de Gartner, dans lequel les entreprises leaders, visionnaires, challengers et de niche QLIKTECH 40,2% 42% 64% 41% 55% 42% 52% 49% Services IT, Telecom & Utilities Wholesale & Retail Construction Transport Manufacturing Total All BI solutions at sites with 50 or more employees / Belgium Note: construction and education have a limited number of BI installments SAP National Enterprises Sites with BI and 50 or more employees / Belgium Medium sized business MYSQL IBM DB2 15,0% 13,1% 17,6% 15,0% Multinational & Fortune500 8,8% 68% Education 10,3% 65% Healthcare 6,5% 44% Government 6,6% IBM 17,9% ORACLE 16,6% 28,4% CUSTOM BUILD 41,8% 22% 29% 12% 40,7% 19% 26% Public Domain ORACLE DBMS Total MICROSOFT SQL SERVER Source: Computer Profile / Mars 2012 40 SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 038_041_SBS127_Event Datacenters_FR.indd 40 26/04/12 11:35 Nos sponsors pour ce séminaire ‘Business Process Management & Business Intelligence’ Trouvez les plus dans votre société! 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Rien n’indique Le coût de la mauvaise qualité 1 sur 100 Le rapport entre le coût de la réparation d’une erreur découverte lors de la phase de test et le coût d’une erreur lorsqu’elle n’apparaît qu’en phase de production. 30% la part moyenne des tests dans le coût total d’un projet de développement. 40% le pourcentage d’indisponibilité provoquée par des logiciels de mauvaises qualité. 100 000 dollar le coût moyen d’une heure d’indisponibilité d’une application. Source: Capers Jones 42 toutefois que tout le monde a bien retenu ce chiff re récurrent de 1 sur 100: résoudre une erreur découverte lors de la phase de test ne coûte qu’un centième de ce que cela coûterait si elle apparaissait durant la phase de production. Difficile d’imaginer meilleur argument en faveur d’une bonne campagne de tests. Les chiff res peuvent peut-être sembler exagérés et sont régulièrement remis en question, mais cela tient à la complexité du coût, précise Olivier Vandekerkhove, testing & quality management manager chez Capgemini Belgium: “Il y a bien sûr les coûts visibles, mesurables – pensez par exemple aux heures consacrées à trouver l’erreur et à réparer les dégâts. Mais quand on comptabilise également les coûts logistiques, le rappel des produits, l’organisation d’un help desk, etc., le calcul des coûts est déjà moins évident. La tâche la plus ardue est de quantifier les coûts “invisibles”. Que coûte une image de marque ternie? Quel est le prix d’une opportunité manquée?” Vandekerkhove note également que si les nombreuses erreurs sont effectivement résolues, elles ne sont pas documentées. Si tel était le cas, le ratio coût des tests/coût des erreurs serait encore plus à l’avantage des tests. Or, aucun des deux experts ci-dessus ne plaident pour un maximum de tests les plus complets possible. Cela montre aussi clairement comment les tests se sont rapprochés du business: on sous-pèse toujours le coût de tests supplémentaires et le coût d’une erreur éventuelle qui passerait inaperçue lors de la phase de test. “Les tests SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 042_043_SBS127_Technologie Testen_FR.indd 42 26/04/12 11:22 TESTS coûtent chers et il faut donc toujours faire une analyse coûts/bénéfices”, explique Vandekerkhove, qui se dit donc favorable à ce qu’il appelle le ‘risk-based testing’: “Quand et comment on effectue le test dépend directement des risques liés au produit: la probabilité qu’une erreur détectée fasse échouer le produit dans son ensemble. Le risk-based testing est une stratégie qui vise à rentabiliser au mieux votre argent. L’objectif n’est pas tant de tester la majeure partie du produit, mais bien de trouver les erreurs importantes, et ce à un coût le plus bas possible.” J. Van der Straten utilise l’expression ‘cost of quality’: “L’accent porte sur le dépistage complet des zones à risques des applications, plus sur une approche “bulldozer” de toutes les erreurs possibles. On a compris que l’on aborde mieux les zones moins critiques ultérieurement.” Cela se reflète aussi dans les critères que l’on établit pour une campagne de tests réussie: “Ce n’est plus tant le nombre d’erreurs trouvées qui importe, mais bien la qualité du logiciel après les tests. Autrement dit, le fait que l’équipe de tests ait retrouvé cinquante erreurs ne signifie rien en soi. Il faut se demander si toutes les erreurs sont à présent éliminées ou s’il en reste encore des centaines.” Mouton à cinq pattes Cette imbrication plus poussée du département de test et des départements business de l’organisation a aussi un impact sur les autres aspects des tests. Sur la méthode de test, par exemple: on opte de plus en plus pour l’‘agile testing’ ou du moins pour des cycles courts de développement et de test de petits modules, au lieu de la méthode “en cascade”, qui consiste à tout développer avant de passer à des tests approfondis. “De grandes organisations pratiquent encore de la sorte”, déclare J. Van der Straten, “mais il y en a aussi qui ont déjà tout compris. Les business acceptance tests ont cependant encore souvent lieu en fin de projet, en particulier dans le secteur des soins de santé.” Ce dernier point inspire encore de l’inquiétude, estime aussi O. Vandekerkhove: “Le problème est que cette phase est la dernière du processus de développement. S’il s’avère à ce moment que le produit ne répond pas aux attentes, il est très probable que l’on doive retourner à la planche à dessin. Pour travailler de façon rentable, il importe donc que le produit soit testé en fonction des attentes de l’utilisateur final/du client au cours des différentes étapes du développement.” Dans l’idéal, le client (interne) est donc lui aussi impliqué chaque fois que l’on évalue la qualité, mais il est en réalité encore souvent difficile de le convaincre d’être présents. C’est en partie pour cette raison que le testeur doit sans cesse mieux comprendre quelles sont les attentes du client et donc avoir une bonne compréhension du business. “En fait, un testeur doit aujourd’hui être un mouton à cinq pattes”, dit J. Van der Straten, “il doit être techniquement compétent dans la technologie utilisée tout en étant fortement orienté business, et doit en outre aussi posséder une bonne dose de savoirs comportementaux afin d’amener tout le monde à tendre vers le même but.” Mais comme on rencontre toujours peu de moutons à cinq pattes sur le terrain, on est déjà content de pouvoir réunir toutes les compétences au sein d’une grande équipe de développement ou de test. “Les profils qui ont un bagage technique jouent ici plus la carte de la vérification (“est-ce bien développé?”) et ceux qui ont un bagage business jouent plutôt la carte de la validation (“développons-nous ce qu’il faut?”). En d’autres termes, pour que les tests soient efficaces, on a besoin de profils complémentaires”, conclut O. Vandekerkhove. QUE FAIT VOTRE ENTREPRISE ENCORE AUJOURD’HUI AVEC UN SERVEUR EN INTERNE ? Passez sans plus attendre au Cloud. Celui-ci est plus sûr, plus fiable et vraiment toujours disponible. Ainsi, vous investissez à nouveau dans votre cœur de métier – et non pas dans des serveurs en interne, qui font bien trop de bruit et qui dégagent bien trop de chaleur. www.combell.com/cloud 0800 26 235 - [email protected] SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 042_043_SBS127_Technologie Testen_FR.indd 43 43 26/04/12 11:22 21 JUIN 2012 LE NOUVEAU TRAVAIL À la maison, en déplacement et au bureau INSCRIVEZ-VOUS DÈS AUJOURD’HUI! DATE: 21 juin 2012 de 9h30 à 13h00 LOCALISATION: ALM Anvers Berchem PRIX: Gratuit* INSCRIPTIONS www.businessmeetsit.be A ujourd’hui, nous travaillons partout: à la maison, en déplacement et au bureau, et même là, nous n’occupons plus un poste fixe. Dans ce séminaire sur le ‘Nouveau Travail’, nous vous expliquons ce concept au moyen de chiffres, de tendances et de cas pratiques et nous examinons de quelle manière votre entreprise peut implémenter ce ‘Nouveau Travail’. Ce séminaire est également un guide pour les entreprises qui veulent travailler de manière plus mobile. Nous abordons ce thème dans son sens le plus large. Nous vous présentons le trajet RH idéal pour votre entreprise, l’importance de la communication et nous vous fournissons des conseils au niveau de l’approche managériale. Nous nous penchons également sur les implications juridiques de ce Nouveau Travail. Enfin, nous examinons en 1 MATINÉE profondeur la technologie qui sous-tend le Nouveau 1 ÉTUDE DE MARCHÉ Travail: du cloud computing à la VoIP en passant par 1 KEYNOTE la technologie mobile, la vidéoconférence, les tablettes +3 CUSTOMER CASES et les smartphones. Comme toujours, ce séminaire Business Meets IT s’ouvre sur une enquête exclusive menée en collaboration avec Smart Business Strategies sur le Nouveau Travail dans les entreprises belges. Dans quelle mesure est-il utilisé? Sous quelle forme? Que peuton en attendre? Nous enrichissons ce programme passionnant avec un orateur keynote et trois cas concrets d’organisations belges. * Les fournisseurs, consultants, consultants engagement et sélection ou collaborateurs de bureaux publicitaires/de relation publique en matière du Nouveau Travail et/ou de domaines similaires peuvent participer à ce séminaire pour le prix de e 695,- (hors TVA) par personne. Ce prix inclut la documentation, les rafraîchissements et le lunch. Un organisation de ITProfessional.be et Smart Business Strategies Remerciments à: Easynet Global Services est un fournisseur international de réseaux MicroStrategy propose un logiciel intégré de reporting, d’analyse et administrés, d’hébergement, et de services de visioconférence, de surveillance qui aide des organisations à prendre des décisions en disposant d’une expertise locale et d’un service sur mesure. Huit millions meilleure connaissance de cause. La plateforme de business intelligence de d’utilisateurs finaux sur le réseau, une clientèle dans plus de 50 pays et MicroStrategy fournit des informations directement utilisables via le web ou une couverture dans plus de 190 pays, placent Easynet parmi les acteurs sur iPhone, iPad et BlackBerry. Les entreprises choisissent MicroStrategy pour principaux sur le marché. la facilité d’emploi de ses produits, leurs fonctions d’analyses fouillées et leur évolutivité supérieure tant au niveau des données que des utilisateurs. BMI19_spread_FR.indd 2 26/04/12 12:53 SÉMINA IRE GRAT NOMBR PLACES L E DE IMITÉ UIT* AGENDA KEYNOTE: WIM STUYCK (AUTEUR, ORATEUR, PERSONAL COACH) + UNE ÉTUDE DE MARCHÉ DIRIGER À DISTANCE: QUE FAIRE LORSQU’IL Y A UN PROBLÈME? L’internationalisation toujours accrue des entreprises et les soucis de circulation font progresser la demande de travail à distance. Des équipes virtuelles sont donc parfois une solution pratique, voire indispensable. Mais comment donner des instructions à des gens que vous ne voyez pas (régulièrement)? Wim Stuyck se plonge dans les trois dimensions de l’équipe virtuelle, les défis et les compétences du Distance Manager, l’importance de l’engagement par rapport au contrôle et la manière de reconnaître et de développer les caractéristiques d’une équipe virtuelle efficace. Il montre pourquoi la manière traditionnelle de donner des instructions ne fonctionne pas avec une équipe virtuelle et les compétences que vous devez développer à ce niveau. Son intervention reprendra également les choses à faire et ne pas faire et des conseils pratiques qui peuvent être utilisés immédiatement. Comme toujours, ce séminaire Business Meets IT s’ouvre sur une enquête exclusive menée en collaboration avec Smart Business Strategies sur le Nouveau Travail dans les entreprises belges. Dans quelle mesure est-il utilisé? Sous quelle forme? Que peut-on en attendre? + 3 CAS PRATIQUES NOS AUTRES SÉMINAIRES 2012** UÊ-iVÕÀÌÞÊEÊ-ÌÀ>}iÊ£nÉä UÊiÊLÕÀi>ÕÊÕjÀµÕiÊÓäÉ££ UÊÕÃiÃÃÊ ÌÕÌÞÊ£nÉ£ä UÊ/i`>ViÃÊ>ÀiÌ}ÊÓäÉ£Ó ÕÃiÃÃÊiiÌÃÊ/ÊÃiÊ`ÃÌ}Õi]ÊViÊViÃÊ«ÕLV>ÌÃ]Ê«>ÀÊiÃÊvÀ>ÌÃÊ`j«i`>ÌiÃÊiÌÊLiVÌÛiÃÊ«À«ÃjiðÊ>ÃÊÃÊÃj>ÀiÃ]ÊÕÃÊVLÃÊÕÊÛiÌÊ Ì jÀµÕiÊÃÕÀÊiÊÃÕiÌÊ>LÀ`jÊ>ÛiVÊÌÀÃÊV>ÃÊ«À>̵ÕiÃʵÕÊÛÕÃÊvÕÀÃÃiÌÊ`iÃÊvÀ>ÌÃÊ`ÀiVÌiiÌÊ>««V>Lið Telenet for Business propose, en dehors des services télécoms, Steelcase aide les personnes et les entreprises du monde entier à travailler également des solutions axées sur l’hébergement, le « cloud plus efficacement en fournissant des connaissances, des produits et des computing » et la sécurisation des données à un large éventail services qui permettent de créer un environnement de travail porteur de petites, moyennes et grandes entreprises et institutions d’inspiration. L’entreprise atteint cet objectif en intégrant architecture, publiques en Belgique et au Luxembourg. www.telenet.be/ meubles et technologie. Depuis 1974, Steelcase est le leader mondial du business mobilier de bureau. www.steelcase.be BMI19_spread_FR.indd 3 26/04/12 12:53 TECHNO LOGIE AVIONS Votre smartphone peut-il faire crasher un avion? Emirates Airlines et Cathay Pacific ont toutes deux l’intention d’autoriser cette année la téléphonie mobile et Internet dans leurs appareils. Est-il subitement devenu sûr de téléphoner en avion? WILLIAM VISTERIN & PC MAGAZINE Toute personne qui prend régulièrement l’avion connaît le rituel. On vous demande de ne pas utiliser d’appareils électroniques au décollage, à l’atterrissage et parfois aussi pendant le vol. Les différents signaux et fréquences pourraient en effet provoquer des interférences indésirables avec les instruments de bord de l’avion. Quelle est la gravité de ces interférences? Une étude menée par l’International Air Transport Association auprès de 125 compagnies aériennes montre que 75 incidents attribuables selon elles aux appareils mobiles se sont produits entre 2003 et 2009. Cela allait des perturbations du pilote automatique et du train d’atterrissage aux problèmes de moteurs et du système de navigation. L’horloge du cockpit a tourné à l’envers et le GPS a donné de mauvaises instructions de navigation dans un seul cas. Il s’est ensuite avéré que les coupables étaient deux ordinateurs portables à proximité du cockpit. Les altimètres peuvent aussi être influencés par la téléphonie mobile. Les passagers qui refusent d’éteindre leurs appareils mobiles mettent donc tous les autres en danger. Preuves? L’équipage est parfois lui aussi en faute. Un avion s’est ainsi écrasé en Nouvelle-Zélande en 2003, parce qu’un téléphone mobile avait provoqué des perturbations dans le système de navigation. Huit personnes sont décédées. Le pilote, qui avait téléphoné chez lui peu de temps avant le décollage, a finalement été déclaré responsable. Il avait laissé son GSM allumé pendant le vol, de sorte que le système de navigation a reçu de mauvaises coordonnées lors de l’atterrissage. Il n’existe pas encore de preuves irréfutables que les appareils mobiles puissent perturber le trafic aérien. Différents tests ont démontré qu’il n’existe absolument aucune interaction entre les instruments de bord et les appareils mobiles en de nombreux moments, alors que l’on 46 constate bien des interférences à un autre moment. La manière dont ces problèmes surviennent reste pour l’instant un mystère. Lufthansa Pourquoi Emirates Airlines et Cathay Pacific veulent-elles malgré tout intégrer la téléphonie et Internet dans leurs avions? Elles estiment que l’on ne peut toujours pas téléphoner ni surfer lors du décollage et de l’atterrissage, mais que le danger devient minime dès que l’avion est en l’air. N’oublions pas les considérations commerciales. En Amérique, de nombreuses lignes régulières proposent déjà le Wi-Fi pendant le vol. Les deux compagnies pensent que l’Internet haut débit sera un sérieux atout. Lufthansa a elle aussi des projets en ce sens. Dès 2004, elle a par ailleurs lancé le Wi-Fi à bord en partenariat avec une filiale de Boeing. Mais ce ne fut pas vraiment une réussite commerciale. 75 INCIDENTS EN 5 À 6 ANS. Cela confirme en tout cas que les avions sont de plus en plus puissamment équipés quant aux technologies proposées aux passagers. Dans certains avions, notamment ceux de Singapore Airlines, la plateforme de divertissement pour les passagers (avec vidéo, jeux électroniques et autres gadgets) possède désormais plus de puissance de calcul que le cockpit. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 046_046_SBS127_Technologie Vliegtuigen_FR.indd 46 26/04/12 11:20 APPRENDRE À PROGRAMMER Quel est l’intérêt d’un cours accéléré en programmation? Il est de notoriété publique les métiers d'informaticien, et plus particulièrement de programmeur, sont en pénurie. Mais peut-on facilement enseigner en un an les rudiments de la programmation à un biologiste, un historien, un emballeur ou un bourgmestre? WILLIAM VISTERIN & PC MAGAZINE Au début de cette année, le maire de New York a indiqué sur Twitter qu’il avait l’intention d’apprendre à programmer en un an. Avec ce tweet, Bloomberg tentait de promouvoir le secteur IT. En période de crise, le secteur informatique est en effet un milieu de travail attrayant. On peut cependant se demander s’il est fait pour tout le monde. La programmation n’est certes pas de la microchirurgie, mais elle demande néanmoins un certain temps et une certaine dose de patience. Bloomberg utiliserait Codecademy, un service en ligne qui vous apprend à programmer par l’intermédiaire d’un cours par e-mail hebdomadaire. Tout le cours se déroule en outre dans un environnement de programmation. La première leçon, basée sur JavaScript, explique à l’utilisateur, à l’aide d’exemples simples, comment saisir et convertir un code en programme informatique opérationnel. Seulement, la saisie de codes de programmation est le volet le plus facile de la programmation. Dans la formation de programmeur, créer le code ne représente qu’une première étape. Il est non seulement important de comprendre le code et de pouvoir le créer, mais il faut aussi bien appréhender le programme. Et il s’agit d’un processus que l’on ne peut pas enseigner, mais qui doit se développer grâce à l’expérience. Persévérance Un bon programmeur doit avant tout savoir bien analyser. Il doit déceler ce qui se trouve déjà dans le code et ce qui fait encore défaut, et par-dessus le marché ajouter les informations manquantes le plus vite possible. Ce n’est pas une mince affaire. Si le codage proprement dit est assez simple, arriver à comprendre la structure du programme est ce qui rend la programmation si difficile. Dans de nombreux cas, vous devez en outre être familiarisé à du matériel spécifique. Les programmeurs de talent peuvent avant tout s’adapter à une situation précise pour résoudre les problèmes, ce qui demande une technique complètement différente du simple codage. Effectuer l’analyse représente du reste la tâche la plus ardue: vos collègues vendent un nouveau produit, pour lequel vous devez adapter la boutique en ligne et les systèmes informatiques. Mais un certain nombre de problèmes pratiques apparaissent, qui viennent compliquer ce processus. Comment réussir votre mission malgré tout? Le codage réel du programme, ce que vous avez donc appris à faire avec Codecademy, passe dans ce cas-ci au second plan. Vous pouvez effectivement apprendre un peu de code en un an, mais cela ne signifie pas que vous pourrez vous lancer dans le secteur IT à la fin de cette période. La persévérance est la qualité principale d’un programmeur. Il est peu probable qu’un manuel ou un cours fasse de vous un spécialiste chevronné en informatique. Des sites comme Codecademy et des actions comme celle de Bloomberg ne sont cependant pas inutiles. Ils peuvent faire comprendre ce qu’est la programmation au grand public et la raison de son importance. Ou comme l’a écrit un journaliste américain: “Il est temps que les gens se mettent à manipuler le code informatique de la même manière que l’alphabet.” SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 047_047_SBS127_Technologie Coderen_FR.indd 47 47 26/04/12 11:19 VIEWS Virtuel STEF GYSS ELS, Rédacteur en chef adjoint - “Pirson!” - “Oui, monsieur le directeur?” - “Avez-vous lu ça dans Smart Business? Une petite entreprise de 13 personnes a été rachetée un milliard de dollars par Facebook!” - “Oui, monsieur le directeur.” - “Et j’ai entendu dire qu’IBM veut licencier 75% de son personnel et le remplacer par des équipes virtuelles. De quoi augmenter le bénéfice par action.” - “Oui, monsieur le directeur. ” - “Je ne comprends pas bien, Pirson. Cela fait déjà des années que votre collègue de l'IT s’occupe de virtualisation et regardez le résultat: dix fois plus de puissance de calcul avec dix fois moins de machines. Pourquoi ne pouvez-vous pas en faire autant avec les RH? Flexibilité, extensibilité, élasticité: voilà le secret, Pirson! Regardez, encore dans Smart Business: gérez seul une entreprise milliardaire! Prenez-en de la graine!” - “Vous avez raison, monsieur le directeur, j’ai mon plan.” - "Je suis toute ouïe, Pirson!” - "Pour commencer, nous externalisons le R&D: on trouve partout des fous prêts à travailler sur de tels projets pour une bouchée de pain. Nous pouvons aussi facilement externaliser les tests de qualité. Inutile de garder quelqu’un pour le faire en interne. Nous confions le marketing à Groupon et d’autres sites de réduction. Et pour les ventes, nous comptons sur Internet et les vrais détaillants. Il vaut mieux que nous prenions en charge le service clientèle et le soutien technique car nous risquons sinon de compromettre la qualité et d’avoir de nombreuses plaintes supplémentaires et ce n’est pas le but, n’est-ce pas monsieur le directeur?” - “En effet, Pirson, une entreprise ‘ lean and mean’ doit avancer et ne pas s’attarder sur les erreurs passées!” - “Et nous trouverons bien un excellent partenaire pour la logistique et le transport. Avec le budget économisé sur le personnel, nous pourrons même apposer nos logos sur leurs camions. Avec une jolie fi lle, ça marche toujours.” - “Bloquez déjà un jour pour le shooting photo dans mon agenda, Pirson!” - “Et d’ici là, il restera si peu de personnel que vous n’aurez plus besoin de moins non plus, monsieur le directeur. Je calculerai une belle prime de départ pour mes derniers collègues et moi, et vous serez alors complètement seul avec ce beau chiff re d’affaires et ce bénéfice encore plus beau. Ah oui, monsieur le directeur, encore une chose…” - “Oui, Pirson?” - “Si vous voulez fêter vos gains record le soir même et qu’il ne reste plus personne dans l’entreprise, dois-je embaucher quelqu’un pour déboucher le champagne avec vous?” - “Laissez, Pirson…” - “Bien, monsieur le directeur!” 48 12 ans et accroc à Twitter PIETER HO EKSTRA Une maman divorcée est récemment venue passer un week-end chez nous avec ces deux enfants. “Je suis accroc à Twitter et mon père à World of Warcraft”, nous dit en entrant Tiany, 12 ans et copine de ma fi lle. La famille arrivait des Pays-Bas et le roaming sur le GSM de Tiany était heureusement désactivé, afi n de limiter les frais à l’étranger. Elle ne tenait dès lors pas en place car elle n’avait pas d’accès et nous a aussitôt demandé le mot de passe de notre réseau Wi-Fi... Deux jours plus tard, ma femme, mes quatre enfants et moi disons au revoir à la petite famille. La discussion porte ensuite rapidement sur le fait que la copine n’avait pas vraiment joué. Elle était constamment sur Twitter. Mon fi ls de six ans a voulu en savoir plus à ce sujet. “Est-ce que c’est vraiment bon de twitter?”, demandat-il, car il avait entendu ses sœurs aînées dire que Tiany était accro. Je lui ai dit qu’il s’agissait d’un jeu consistant à écrire un petit message que tout le monde peut lire sur Internet, pour toujours. Et que l’on pouvait aussi mettre le nom d’un ami dans le message afi n qu’il sache que l’on s’adresse à lui. “Mais tout le monde peut toujours le lire?”, demanda mon fi ls. Je lui ai répondu que c’était effectivement le cas de la plupart des messages. Et j’ai donc lu comment notre jeune invitée avait passé son week-end en regardant ses 200 derniers tweets. Tout ce que nous avons fait était matière à son jeu Twitter et elle a partagé cela avec un petit groupe d’amies. Je comprends maintenant pourquoi Tiany a vaguement participé à beaucoup de jeux. La partie de cartes réelle a vite avorté parce qu'elle avait déjà fait une photo et posté un tweet et que, dans son monde, le jeu n'avait plus d'attrait. Le tour en vélo n’a lui aussi duré que 4 minutes car la photo était déjà prise et le tweet envoyé. J’ai d’abord pensé, très inquiet: Tiany ne peut plus jouer réellement. Elle est constamment dans le monde virtuel, ce qui n’est heureusement pas le cas de mes enfants. Puis je me suis dit: au fond, qu’est-ce que le monde réel? Ne dois-je pas illico ouvrir un compte Twitter à mes enfants? Et où en serons-nous dans 10 ou 20 ans? Notre famille aura-t-elle alors généré un millions de tweets? Et combien d’entre eux auront encore été tapés à la main? Je m’imagine en train d’expliquer à mon petit-fi ls que dans le temps, on écrivait ces messages en appuyant sur des lettres dans un ordre précis. Et qu’en cas d’erreur, on appuyait sur la touche retour. Et je vois son visage étonné, en chair et en os ou à l’écran. Non, sous la forme d’une image directement projetée dans mon cerveau, pour économiser l'énergie. Comment appelait-on encore cela naguère? Ah oui, rêver! PIETER HOEKSTRA est country manager de Quint Wellington Redwood, un bureau de conseil en organisation stratégique, et a en outre une expérience en thérapie de couple et life coaching. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 048_048_SBS127_Views_FR.indd 48 26/04/12 13:18 TIME OUT Le bonheur et la science Rien n’est aussi abstrait que le “bonheur”. Or, rares sont les sujets à propos desquels on a autant écrit. Non seulement les poètes, les romantiques ou les adolescents, mais aussi des milliers de scientifiques dans le monde qui ont consacré toute leur vie à ce sujet. STEF GYSSELS L’auteur et rédacteur Leo Bormans a contacté cent de ces scientifiques et leur a demandé si leurs recherches pouvaient fournir une réponse à la question: "qu’est-ce que le bonheur et quelle en est la recette?". Le résultat est une brique de près de 300 pages décrivant le bonheur sous toutes ses coutures. Il est pratiquement impossible de résumer tous les résultats, mais les 14 directives données par le professeur canadien Gary T. Reker sont déjà un pas dans la bonne direction: 1. Soyez plus actif et occupez-vous 2. Consacrez plus de temps aux autres 3. Soyez productif dans un emploi valorisant 4. Organisez-vous et fixez-vous des objectifs 5. Ne vous inquiétez pas: 90% de vos préoccupations ne se réaliseront de toute façon jamais 6. Nourrissez des attentes et des ambitions modestes 7. Pensez de manière positive et optimiste 8. Vivez dans le présent 9. Tendez vers une personnalité saine 10. Développez une personnalité extravertie et sociale 11. Soyez vous-même 12. Chassez le négatif 13. Privilégiez les relations solides 14. Appréciez le bonheur Le raisonnement est le suivant: si vous voulez être heureux, vous devez penser et agir comme une personne heureuse. Vous pouvez donc en grande partie construire votre bonheur, même si vous avez une fâcheuse tendance à avoir la poisse. Un livre idéal à laisser sur la table de chevet. 20JUNE2012 BELUX2012CONFERENCE RECORDED FUTURE Social Media, The Mobile Web, The Cloud and The Internet of Things generate an exponential data flow. This huge amount of information also referenced as Big Data raises many questions for companies: how to manage it, which information is relevant, how to use it to predict the future? If you want concrete insights on this hot topic, the 6th Sogeti Belux Conference on June 20th around Recorded Future is the place to be! During the Plenary session, Sogeti visionaries Michiel Boreel and Menno van Doorn will go into discussion with well-known experts from universities and industry David Weinberger, Luciano Floridi, and Paul Zikopoulos. More information and registration to this free event : www.sogeti.be/beluxconference2012 SMART BUSINESS STRATEGIES APRIL 2012 049_049_SBS127_Time Out_FR.indd 65 65 27/04/12 09:00 LA LISTE MAFIA Ce que nous enseigne Le Parrain Qu’ont en commun une entreprise et son CEO et les personnages principaux de la famille mafieuse du succès hollywoodien Le Parrain. Plus que vous ne pensez. Nous vous proposons cinq leçons qu’un manager peut en retirer. An offer you can’t refuse. WILLIAM VISTERIN C’est l’entrepreneur IT CEO de l’entreprise Axcient spécialisée en technologie de stockage, qui a fait le lien entre faire des affaires et la mafia dans le magazine professionnel Fast Company. Mais ce lien est loin d’être nouveau. Preuve en est le récent ouvrage à succès Les règles d’or de la mafia – Le secret de votre réussite professionnelle d’un certain Louis Ferrante, ex-membre de la famille Gambino des Etats-Unis, devenu écrivain après des années de prison. Il n’y est pourtant pas question de meurtres sanglants, mais bien des conseils à retenir de la mafia pour votre propre entreprise 1. Construisez un réseau solide “Un jour, ce jour ne viendra peut-être pas, je vous demanderai de faire quelque chose pour moi”, déclare Vito Corleone dans Le Parrain. Une belle illustration de la manière dont l’homme tisse un réseau loyal avec les gens à qui il a un jour filé un coup de main. Dans le monde des affaires, une bonne collaboration entre les entreprises et leurs dirigeants est aussi primordiale. 2. Responsabilisez les gens Le Parrain nous rappelle l’importance de se montrer strict et dur si nécessaire. De rappeler aux gens ou aux collaborateurs leurs devoirs et leurs responsabilités, ne serait-ce que par instinct de conservation. “Dans le monde des affaires, l’incitant n’est pas aussi radical”, reconnaît J. Moore. “Mais la détermination est ici aussi l’une des clés de la réussite.” 3. Masquez vos émotions Le monde des affaires est une compétition et il y est donc question de victoire ou de défaite. Ou au sens figuré: de manger ou d’être mangé. Keep your friends close, but your enemies closer. Cela signifie donc que vous devez avoir une longueur d’avance. “Vous devez respecter la concurrence, mais dans le même temps saisir toutes les occasions de l’éliminer pour finalement l’emporter”, pense Moore. 50 Indépendamment de votre égo et de vos sentiments personnels. “Les décisions qui reposent sur des émotions sont souvent de mauvaises décisions”, dit-il. 4. Tranchez Le film met beaucoup de gens mal à l’aise parce que Le Parrain tue des membres de sa propre famille. Une forme de détermination quelque peu extrême et lugubre: Don Corleone sait précisément ce qu’il veut et force le respect en prenant des décisions rapides et tranchées. “Sachez qui fait les bons choix dans votre équipe et comptez que ces personnes prendront aussi des actions décisives. Les hésitations au bureau conduisent en effet trop souvent à des occasions manquées.” 5. Passez du temps avec votre famille “Un homme qui ne se consacre pas à sa famille ne sera jamais un homme”, est une autre réplique du film. Un conseil qui va résolument à l’encontre des 100 heures de travail par semaine auxquelles se tiennent de nombreux cadres supérieurs. Mais un chef d’entreprise ne peut réussir à faire preuve de créativité pour résoudre les problèmes que s’il (ou elle) est connecté(e) aux autres en dehors de son travail. Et en premier lieu à sa propre famille. SMART BUSINESS STRATEGIES MAI 2012 050_050_SBS127_DeLijst_FR.indd 50 26/04/12 11:17 Untitled-5 1 26/04/12 15:09 distributed by THE AVERAGE DATA BREACH COSTS 5,5 MILLION EURO CAN YOU AFFORD THAT ? www.checkpoint.com Contact us at +32 2 461 01 70 Or scan for more information Canyouaffordthat_SmartBusiness.indd 1 28/02/12 14:53