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m o n d e
a r a b e
L E T T R E H E B D O M A D A I R E D ' I N F O R M AT I O N S S T R AT É G I Q U E S
Directeur : Guy Perrimond - Rédacteur en chef : Rashid Saeed - 28 novembre 2013 - n° 799
ISRAËL : NE PAS IRRITER PÉKIN
Sanctuarisation
Le gouvernement israélien, qui se veut à la pointe de la lutte antiterroriste et a tendance à donner des leçons aux autres pays sur ce front,
est très embarrassé par une affaire impliquant la Chine. Sous la pression de
Pékin, les autorités auraient en effet interdit à un ancien agent du Shin Beth de
témoigner devant un tribunal américain, à la demande des familles de
22 victimes d'attentats-suicides palestiniens en Israël. Cet agent, Uzi Shaya,
est en mesure de fournir des informations sur des transferts de fonds effectués
par la Bank of China par l'intermédiaire de ses branches américaines et
européennes pour financer des organisations terroristes. Selon les autorités
israéliennes, il pourrait révéler des secrets d'Etat, notamment des informations
sur le contre-terrorisme. A en croire les médias israéliens, le Premier ministre,
Benjamin Netanyahu, a mis son veto à ce témoignage, pour ne pas compromettre les échanges commerciaux très fructueux entre Israël et la Chine. Les
familles des victimes accusent la Bank of China, un établissement public,
d'avoir servi pour le transfert de fonds destinés au Hamas et au Djihad
islamique. Parmi les plaignants figurent les proches de Daniel Wultz, un jeune
américain de 16 ans tué par un kamikaze palestinien du Djihad islamique en
2006 à Tel Aviv. Les familles réclament des centaines de millions de dollars de
dédommagements auprès de tribunaux américains en se fondant sur la
législation antiterroriste outre-Atlantique. Leur dossier dépend, toutefois, en
grande partie du témoignage d'Uzi Shaya, qui est en mesure de détailler à quel
point la Bank of China était au courant des transferts de fonds effectués au
profit du Hamas et du Djihad islamique. Cet agent a notamment fait partie
d'une délégation de responsables du contre-terrorisme qui ont rencontré leurs
homologues chinois lors d'une visite à Pékin en avril 2005. A cette occasion,
les Israéliens avaient prévenu les Chinois que la Bank of China procédait à
d'importantes opérations financières «suspectes» au bénéfice dʼorganisations
palestiniennes, tout en pressant les autorités de Pékin d'y mettre fin. Uzi Shaya
devait comparaître devant un tribunal de New York ces derniers jours. Dans
une lettre adressée le 29 août aux avocats des familles de victimes, cet agent
a affirmé qu'il avait reçu un ordre formel de ne pas témoigner. Attaqué par les
médias, le bureau de Benjamin Netanyahu a affirmé, la semaine dernière, que
tout en étant «fermement engagé dans la lutte contre le terrorisme et la sécurité des Israéliens», il était obligé de s'assurer que les informations recueillis
par des agents israéliens restaient confidentielles. (suite page 2)
En visite à Tripoli, le 21 novembre, le secrétaire dʼEtat britannique des Affaires étrangères pour
le Moyen-Orient, Hugh Robertson,
a pressé les autorités libyennes
de renforcer la mise au pas des
milices islamistes qui contrôlent
la plus grande partie du pays. Sa
visite intervient deux jours après
les déclarations de la ministre
italienne des Affaires étrangères,
Emma Bonino, selon laquelle des
éléments djihadistes et des membres d'Al-Qaida pourraient se
trouver parmi les migrants qui
débarquent à Lampedusa en
provenance des côtes libyennes.
La responsable italienne a indiqué que le Comité politique et
de sécurité (COPS) et le Comité
permanent de sécurité intérieure
(COSI) au sein du Conseil européen devraient bientôt se pencher
sur la situation en Libye. LʼUnion
européenne redoutant de plus en
plus que ce pays se transforme
en un sanctuaire dʼAl-Qaida et
dʼautres groupes djihadistes. Sur
le terrain, de violents affrontements ont opposé, cette semaine,
les forces gouvernementales
libyennes et Ansar al-Charia,
important groupe djihadiste
présent à la fois en Tunisie et
en Libye, qui a attaqué la base
militaire de Barak, dans le sudouest du pays. Les assaillants
auraient réussi à mettre la main
sur dʼimportantes quantités
dʼarmes et de munitions. Cela
alors quʼun ancien responsable
de lʼarmée libyenne, le général
Khalifa Haftar, a admis que des
groupes salafistes dirigés par
Abdelhakim Belhadj avaient mis
la main sur une dizaine de
missiles Scud dans les arsenaux
de lʼancienne armée libyenne. Ils
auraient transféré quelques uns
de ces missiles aux combattants
dʼAQMI dans le sud et le sudouest libyen.
Prolifération salafiste au Yémen
La mort du jeune Algérien
Machroum Ahmed, lors dʼune
attaque à la roquette, par des
rebelles houthistes, dʼune madrassa
salafiste de Dammaj, près de Saada
(nord du Yémen), met en lumière le
rôle de ces institutions sunnites qui
constituent un vivier pour Al-Qaida.
Des dizaines dʼautres étudiants
étrangers, notamment algériens,
avaient été tués dans cette région,
au cours des dernières semaines.
Le conflit entre rebelles houthistes
(de confession zaïdite), soutenus
par lʼIran, et les mouvements salafistes dans cette zone voisine de
la frontière saoudienne (voir TTU
n° 797) tend à sʼétendre. Les mouvements salafistes liés à Al-Qaida,
combattus par lʼarmée gouvernementale dans le sud du Yémen,
sʼimplantent à présent dans le nord,
montagneux et difficile dʼaccès,
profitant de lʼabsence de lʼarmée et
de lʼétat dʼanarchie qui y règne. De
là, certains éléments djihadistes
sʼinfiltrent en territoire saoudien
et gagnent lʼIrak et la Syrie.
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Politique et stratégie
TTU MONDE ARABE - N° 799 - 28 NOVEMBRE 2013
➤ Priorité à la sécurité
Le nouveau vice-ministre algérien
de la Défense, le général Ahmad
Gaïd Salah, qui est également
chef dʼétat-major de lʼarmée, est
très médiatisé depuis la rentrée
à Alger du président Bouteflika
en juillet dernier, suite à son
hospitalisation en France. Avec
le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, cʼest le responsable gouvernemental qui a été reçu le
plus souvent par le président, du
moins si lʼon en croit les médias
officiels, avec une dernière apparition télévisée le 23 novembre.
Ce qui illustre la priorité aux
questions de sécurité quʼaffiche
le pouvoir. Ainsi, la protection des
frontières est désormais au cœur
du dispositif sécuritaire du pays
comme lʼa montrée lʼannonce, au
début du mois, de la création de
80 postes-frontières, essentiellement dans le Sahara, chacun
étant gardé par une unité dʼune
quarantaine de soldats. Sur le
plan intérieur, la lutte contre le
terrorisme islamique nʼa pas
permis de réduire lʼactivité des
groupes retranchés dans les
divers maquis algériens. Depuis
le mois de janvier dernier, près
de 200 terroristes ont été abattus,
principalement en Kabylie et
autour des Aurès, soit sensiblement le même chiffre quʼau cours
de la même période de lʼannée
2012. Cette stagnation sʼexplique
par la dégradation de la sécurité
dans les pays voisins (Libye, Mali
et Tunisie), qui servent de sanctuaires à divers groupes terroristes. A noter enfin que les forces
armées du pays bénéficient de
moyens accrus. En effet, la loi
de finances pour 2014, votée
le 12 novembre, consacre une
hausse annuelle dʼun milliard de
dollars des crédits alloués à la
Défense, à 12,45 milliards. Les
forces navales sont les premières
bénéficiaires de ces dépenses, le
contrat pour lʼacquisition de deux
sous-marins russes Kilo 636M
étant notamment sur le point
dʼêtre signé.
ISRAËL : NE PAS IRRITER PÉKIN (suite de la page 1)
«Après un examen du dossier, l'Etat d'Israël est arrivé à la conclusion qu'il ne
peut pas permettre à un responsable officiel de dévoiler des d'informations
portées à sa connaissance durant ses fonctions officielles. La divulgation de
telles informations nuirait à la sécurité du pays et interférerait dans la coopération
internationale qui s'est instaurée dans la lutte contre le terrorisme», a indiqué un
communiqué embarrassé du Premier ministre. Selon plusieurs médias israéliens,
les Chinois ont refusé de fermer les comptes utilisés par les organisations
palestiniennes, malgré les mises en gardes israéliennes. Pour faire pression sur
Pékin, les autorités israéliennes ont, dans un premier temps, soutenu la plainte
déposée par les familles des victimes. Benjamin Netanyahu, responsable en tant
que Premier ministre du Shin Beth, chargé de la lutte antiterroriste, a toutefois
fait volte-face à la suite de pressions. Les responsables chinois auraient
notamment menacé, selon les médias, d'annuler la visite que Netanyahu a
effectuée à Pékin en mai dernier.
PARIS SʼOCCUPE DU DOSSIER LIBANAIS
Après lʼaccord intérimaire sur le programme nucléaire iranien et l'annonce
de la date de la conférence Genève II sur la Syrie, la diplomatie française
tente de garantir la stabilité du Liban. Subissant les répercussions du conflit
syrien, cette stabilité est de plus en plus écornée, notamment par les
affrontements intercommunautaires à Tripoli et une série dʼattentats meurtriers,
dont le dernier en date a visé lʼambassade dʼIran à Beyrouth (voir TTU n° 798).
En outre, les autorités libanaises sont confrontées à un afflux de réfugié syriens,
dont le nombre atteindrait 1,4 million de personnes, dont beaucoup sont parqués
dans des camps de réfugiés frontaliers. Paris sʼinquiète également du blocage
politique, le nouveau président du Conseil, Tammam Salam, nommé en avril
dernier, nʼayant toujours pas réussi à former de gouvernement. Ce qui augure
mal de la possibilité dʼélire un successeur au président Michel Sleiman, dont le
mandat expire en mai 2014. Pour parer à l'éventualité dʼun vide institutionnel à
cette échéance, la diplomatie française s'active dʼores et déjà. Ainsi, le ministre
des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a reçu cette semaine, au Quai dʼOrsay,
le président du Conseil démissionnaire, Najib Mikati, tandis quʼà Beyrouth,
lʼambassadeur de France, Patrice Paoli, a organisé un dîner avec deux députés
du Hezbollah, Ali Fayad et Nawar Sahili, ainsi que le responsable des relations
internationales de ce parti, Ammar Moussaoui. Malgré lʼinscription de l'aile
militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de lʼUnion
européenne, Paris maintient donc le dialogue avec cette formation, qui sʼest
octroyée la représentation de la communauté chiite libanaise. Par ailleurs, des
contacts discrets se sont déroulés récemment à Paris avec l'ancien président du
Conseil Saad Hariri et le dirigeant druze Walid Joumblatt, qui nʼauraient
néanmoins débouché, pour lʼinstant, sur aucun résultat. Si le Hezbollah maintient
son exigence du “tiers de blocage” dans le prochain gouvernement hypothétique
de Tammam Salam, Saad Hariri, chef du camp sunnite, campe sur une position
dure, subordonnant le dialogue avec le Hezbollah à son désengagement du
conflit syrien. Face à ce blocage, Paris sʼemploie à activer des médiations
régionales, notamment celle de lʼArabie Saoudite (où réside Hariri), afin dʼéviter
au Liban un vide politique semblable à celui des années 2007-2008.
BPC “DIXMUDE” : UNE QUESTION DE COÛTS
Le BPC “Dixmude” de la marine française, parti officiellement patrouiller
dans le Golfe de Guinée, transporte du matériel roulant et des blindés qui
seront débarqués à Douala (Cameroun). Des unités blindées en partance pour
Bangui... Parmi les raisons expliquant lʼenvoi du BPC “Dixmude” plutôt que le
choix dʼun moyen de transport aérien, figurent les impératifs dʼéconomies
budgétaires. Le ministère français de la Défense a préféré éviter le recours aux
Antonov An-124 ukrainiens, dont la location aurait coûté beaucoup plus cher que
lʼenvoi du bâtiment de la marine française.
Politique et stratégie
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TTU MONDE ARABE - N° 799 - 28 NOVEMBRE 2013
LIBYE : UN ACCORD EN TROMPE LʼŒIL
Avec la poursuite des protestations populaires à Tripoli, la pression
sʼaccentue sur le gouvernement dʼAli Zeidan, surtout après que le président
du Conseil local de Tripoli (municipalité), Sadat Al-Badri, eut pris la défense des
manifestants. Le déploiement de près de 3 000 soldats à Tripoli, après le retrait
des milices, est accueilli avec scepticisme par les observateurs, qui doutent que
ces éléments obéissent réellement au chef dʼétat-major de lʼarmée. Après les
violents affrontements de la semaine dernière (voir TTU n° 797), le gouvernement a conclu un accord avec les milices, notamment celles de Misrata, ce qui
avait permis leur retrait de la capitale et leur retour dans leurs bases. Alors que
les hommes du Conseil militaire de Tripoli, commandés par Abdelhakim Belhadj
demeurent en ville, les milices de Zenten auraient rejeté lʼaccord. Leurs forces
se seraient déployées à 20 km au sud-ouest de Tripoli, dans les régions de
Saaïdiya, Sabiʼa et Bir Ghanam, qui sont sous le contrôle de la grande tribu des
Ouarchafana. Rappelons que les milices de Zenten étaient les premières à
entrer à Tripoli à la chute de lʼancien régime, en août 2011. Elles représentent
toujours une force importante, réparties principalement entre les brigades dʼalQaaqaa (7 500 hommes), de Sawaʼek (9 500 hommes) et de Madani (750
hommes). Par ailleurs, selon des sources occidentales, les éléments algériens
et tunisiens appartenant au groupe tunisien Ansar al-Charia ont traversé le
territoire libyen pour se rendre en Cyrénaïque et prêter main forte aux groupes
salafistes locaux. Ils ont été poursuivis par des forces de sécurité libyennes, ce
qui a entraîné de violents affrontements à Benghazi depuis le début de cette
semaine. La section libyenne du groupe Ansar al-Charia est pointée du doigt
dans divers attentats terroristes, notamment l'attaque contre le consulat
américain à Benghazi, en septembre 2012, qui avait provoqué la mort de
l'ambassadeur Christopher Steven. Après la capture dʼAbou Anas al-Libi à
Tripoli le mois dernier, Washington exerce toujours des pressions sur les
autorités de Tripoli afin quʼelles mettent la main sur les auteurs de cette attaque
et procèdent à lʼarrestation du Tunisien Abou al-Ayad, chef dʼAnsar al-Charia,
qui se trouverait toujours en Libye.
UNE NOUVELLE ÉTAPE AU MALI
Le premier tour des élections législatives maliennes, qui sʼest tenu le
24 novembre, a davantage mobilisé les observateurs que les électeurs, avec
un taux de participation de 38 % (contre plus de 50 % à lʼélection présidentielle).
En même temps, 8 000 observateurs avaient été déployés pour le scrutin :
6 000 nationaux accrédités par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et 2 000 internationaux, de lʼUnion européenne, avec une centaine
de délégués, de la CEDEAO, de lʼUnion africaine, ou encore de lʼOrganisation
internationale de la Francophonie (OIF). La mission européenne, qui a évalué
«positivement les opérations électorales» et sʼest félicitée du contexte
sécuritaire globalement apaisé et de «grande liberté dʼexpression» dans lequel
ce premier tour sʼest déroulé, ne sʼest en pas vraiment inquiétée : dans son
rapport de mission dʼobservation (MOE UE) du 25 novembre, lʼUE se contente
dʼen appeler à la «mobilisation de la classe politique et des citoyens pour
améliorer le taux de participation au second tour». Considéré par la communauté internationale comme la dernière étape dans le processus de stabilisation
politique du pays, ce scrutin focalise toute lʼattention des partenaires étrangers
et des bailleurs de fonds multilatéraux. La relance de lʼéconomie et la mise en
œuvre effective des projets de développement et de reconstruction, dont
certains sont déjà financés, sont en effet conditionnées à lʼinstallation dʼune
gouvernance avec des institutions de lʼEtat légitimées par les urnes. Dʼoù la
nécessité dʼun dispositif visible et important de surveillance pour parer à toute
accusation dʼirrégularités qui lʼentacheraient et nuiraient à la phase suivante.
De son côté, lʼambassade américaine a également organisé une mission
dʼobservation, preuve dʼune volonté de parier sur lʼavenir du pays. Les EtatsUnis, qui sʼétaient pourtant montrés hostiles, tout au long de la crise malienne,
à une intervention militaire prônée par Paris, ont en effet investi près de dix
millions de dollars pour contribuer à lʼorganisation de ces élections.
➤ Nomination à Islamabad
Après des semaines de spéculations, le président pakistanais a
approuvé la proposition du Premier
ministre Nawaz Sharif de nommer
le général Raheel Sharif chef dʼétatmajor de lʼarmée, en remplacement
du général Ashfaq Pervez Kayani.
Avant sa promotion au grade de
général, Raheel Sharif occupait le
poste dʼinspecteur général en
charge de l'évaluation et de la
formation à lʼétat-major pakistanais.
Il a notamment commandé le XXXe
Corps (Gujranwala) basé dans le
Penjab, de même que lʼacadémie
militaire de Kakul, après avoir
notamment servi au sein du IVe
corps basé à Lahore. Pour sa part,
le lieutenant-général Haroon Aslam,
considéré comme lʼun des principaux favoris pour succéder à
Kayani, devrait partir à la retraite au
printemps prochain. Egalement
promu, le général Rashid Mehmood
a été nommé président du comité
des chefs dʼétat-major. Le général
Mehmood, qui dirigeait le IVe corps
depuis 2010, fut notamment le
secrétaire militaire de l'ancien président Rafiq Tarar. Il a occupé le
poste de directeur adjoint des
services de renseignement (ISI)
sous le commandement du général
Kayani. La cérémonie de passation
de commandement devrait avoir
lieu à la fin de la semaine à
Rawalpindi.
➤ Lʼagonie de Radio Surobi
La radio communautaire Radio
Surobi, créée à lʼinstigation des
forces françaises en décembre
2009 sur la base militaire de Tora,
dans le district de Surobi, nʼen finit
plus dʼagoniser. Elle continuait
dʼémettre depuis la base, malgré
le départ des troupes françaises en
juillet 2012, et désormais sous
lʼautorité de lʼarmée afghane, grâce
à des fonds de lʼambassade de
France, par le biais de lʼAgence
Acbar, qui coordonne lʼaction dʼune
centaine dʼONG en Afghanistan.
Or, Radio Surobi sera à court de
fonds à la fin décembre. La radio
semble de nouveau victime de la
suspicion quʼon lui a prêtée depuis
sa création en décembre 2009, à
savoir être un vecteur des opérations militaires dʼinfluences (OMI).
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Industrie et matériels
TTU MONDE ARABE - N° 799 - 28 NOVEMBRE 2013
➤ M346 pour la Pologne
“BAGUETTE MAGIQUE” : INCERTITUDES FINANCIÈRES
Le futur avion d'entraînement
avancé de l'armée de l'air polonaise
pourrait être “made in Italy”. C'est du
moins ce que laissent entendre des
sources polonaises. L'offre dʼAlenia
Aermacchi (M346) serait la plus
intéressante du point de vue financier par rapport à celle des deux
autres concurrents en lice, en
l'occurrence BAE Systems et
Lockheed Martin. Le prix proposé
par l'avionneur italien est de
1,16 milliard de zloty, chiffre qui
correspond au budget prévu par
Varsovie, soit 1,2 milliard de zloty
(280 millions d'euros environ), alors
que ceux de BAE Systems et de
Lockheed Martin s'élèvent respectivement à 1,7 milliard et 1,8 milliard
de zloty. Varsovie devrait faire
connaître son choix d'ici à la fin
du premier trimestre 2014.
Le nouveau système israélien d'intervention de roquettes et de missiles,
surnommé Magic Wand (baguette magique), a passé un important test
technique, mais des incertitudes budgétaires planent sur ce projet.
Initialement cet équipement, dont le développement est en partie financé par
les Etats-Unis, devait devenir opérationnel l'an prochain, mais cette échéance
devrait être repoussée à 2015. Magic Wand a été développé pour intercepter
des engins de moyenne portée. Rappelons que le système Arrow, déjà
opérationnel, a été conçu contre des missiles balistiques, alors que les
batteries dʼIron Dome sont destinées à détruire en vol des roquettes à courte
portée. Magic Wand, développé par Rafael et le groupe américain Raytheon
(qui met au point le lanceur), est parvenu pour la première fois à intercepter
une roquette dans le désert du Néguev. Parmi les innovations de Magic Wand
figure notamment la tête du missile intercepteur, qui n'est pas symétrique,
contrairement à tous les autres missiles. Il a la forme d'un dauphin tout en
étant équipé d'un grand nombre de détecteurs. Le système est censé couvrir
l'ensemble du pays et peut détruire en vol des missiles de croisière iraniens
volant à basse altitude. Les coupes dans les budgets de la défense
israélienne et américaine pourraient toutefois retarder la mise au point des
dernières phases du projet dans la mesure où les commandes fermes sont,
pour le moment, insuffisantes.
➤ Le Spartan pour Lima
Le ministère péruvien de la Défense
a sélectionné Alenia Aermacchi
(groupe Finmeccanica) pour la
fourniture de deux avions de transport tactique C-27J Spartan. La
valeur du contrat, qui sera finalisé
d'ici la fin de l'année, est de l'ordre
de 100 millions d'euros, celui-ci
comprenant le support logistique
et la formation des équipages.
La décision péruvienne intervient
après trois ans de négociations
avec l'avionneur italien. Outre
l'Aeronautica Militare Italiana (AMI),
le Spartan a été commandé en
74 exemplaires par plusieurs pays
(Australie, Bulgarie, Etats-Unis,
Grèce, Lituanie, Maroc, Mexique,
Roumanie et Tchad). Le C-27J a
été sélectionné également par la
Slovaquie (contrat en cours
de définition).
➤ Palagos à DCI
Jean-Michel Palagos, directeur
adjoint du cabinet du ministre
français de la Défense, est depuis
la semaine dernière membre du
conseil dʼadministration de DCI.
Il devrait être élu président par
ses pairs, le 9 décembre, et sera
remplacé à son poste par Paul
Serre, conseiller économique et
financier de Jean-Yves Le Drian.
UN SAUT QUALITATIF POUR LA MARINE ÉGYPTIENNE
Malgré lʼannonce du gel des livraisons de matériel militaire américain au
Caire, la marine égyptienne vient de réceptionner le “Soleiman Ezzat”, le
premier des patrouilleurs rapides lance-missiles de type Ambassador MK III
commandés par Le Caire en 2004 auprès du chantier américain VT Halter
Marine. Une seconde unité, le “Fouad Abou Zekry”, devrait être transférée en
Egypte avant la fin de l'année, suivie des deux dernières unités de la série en
2014. Avec un déplacement de 500 tonnes pour 60 mètres, ces bâtiments
peuvent atteindre une vitesse de pointe de 41 nœuds et affichent un rayon
dʼaction de 3,700 km à 15 nœuds. Ces unités de surface, mises en œuvre par
une trentaine dʼhommes et dotées de huit missiles antinavires RGM-84
Harpoon Block 1G et dʼun canon de 76 mm Super Rapid dʼOto Melara,
devraient représenter un saut qualitatif important pour la marine égyptienne.
En matière de défense aérienne, ces navires sont notamment dotés dʼun
lanceur Mk-31 à 21 missiles surface-air à courte portée RIM-116 RAM et dʼun
canon à tir rapide de 20 mm de type Phalanx.
RIYAD RENFORCE SES CAPACITÉS AÉRIENNES “ISR”
Des “spotters” britanniques ont noté, début novembre, lʼescale sur
lʼaéroport de Londres-Luton de deux bi-turbopropulseurs Beechcraft King
Air 350i portant les marquages de la force aérienne saoudienne. Selon
certaines sources, plusieurs autres appareils de ce type affichant des marquages saoudiens ont été observés, ces dernières semaines, sur le site de
lʼindustriel, à Wichita (Kansas). En 2012, Riyad avait fait part de son intérêt
pour lʼacquisition de huit appareils de ce type, afin de renforcer ses capacités
de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR). Un contrat
alors estimé à environ 250 millions de dollars pour une première tranche de
quatre appareils. Dérivés des MC- 12W Liberty, mis en œuvre par l'US Air
Force en Irak et en Afghanistan, les King Air 350i saoudiens devraient être
dotés dʼun radar à ouverture synthétique (SAR) et de divers systèmes de
renseignement électronique (SIGINT/ELINT). Lʼarmée de lʼair saoudienne
disposait déjà de deux King Air 350i mis en œuvre par le 19e escadron installé
sur la base aérienne dʼAl Kharj. Ces nouveaux appareils de renseignement
pourraient être attribués à deux escadrons de la force aérienne saoudienne,
constitués pour lʼoccasion.
Industrie matériels
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TTU MONDE ARABE - N° 799 - 28 NOVEMBRE 2013
ADCOM PRÉSENTE LE “GLOBAL YABHON”
Le constructeur émirati ADCOM Systems a dévoilé au Salon
aéronautique de Dubaï, qui sʼest tenu du 17 au 21 novembre, son
projet de drone de type HALE (haute altitude et longue endurance),
baptisé Global Yabhon. Mesurant 18 m de long, pour 25 mètres, le Global
Yabhon offre, selon le constructeur, un poids maximal au décollage de 10
tonnes, soit une charge utile de 6,5 tonnes. Tout comme le Yabhon United
40, un autre drone HALE développé par ADCOM, le Global Yabhon est
doté et deux plans dʼailes permettant de générer plus de portance quʼun
appareil conventionnel et notamment d'opérer avec des moteurs moins
puissants. Alors que l'appareil était présenté à Dubaï équipé de deux
turboréacteurs sous les ailes, une version dotée de deux turbopropulseurs
pourrait également être développée, selon le groupe, qui table sur un
premier vol dʼessai dès lʼannée prochaine. Ce drone HALE, susceptible
dʼêtre employé pour des missions de combat, était muni, sur des points
dʼemport externes, de deux missiles air-sol Namrod ainsi que de deux
torpilles légères A244 de la société WASS (Whitehead Sistemi
Subacquei). Cette entreprise, filiale du groupe Finmeccanica, a en effet
passé un accord avec le groupe ADCOM Systems pour l'intégration d'un
système d'arme anti-sous-marine sur un drone Yabhon United 40. Ce futur
système HALE sera ainsi le premier drone au monde en mesure
d'effectuer des missions de ce type. Pour ces torpilles, ADCOM Systems
indique avoir développé un kit leur permettant de réaliser un vol plané de
70 km avant leur entrée dans lʼeau. A noter que la société WASS est déjà
présente aux Emirats Arabes Unis, où elle a livré aux forces armées
locales des torpilles légères pour unités de surface et hélicoptères de lutte
anti-sous-marine. Enfin, le drone était présenté au Salon de Dubaï avec,
sous son fuselage, deux maquettes dʼun missile dʼune portée de 200 km,
en cours de développement par le groupe émirien.
ALGER SʼINTÉRESSE AUX DRONES ÉMIRIENS
LʼAlgérie figure parmi les clients intéressés par les drones du
constructeur émirien ADCOM Systems, indiquent des sources industrielles. Alger a longtemps misé sur une possible acquisition de MQ-1
Predator / MQ-9 Reaper américains, mais les lenteurs des négociations
avec lʼadministration américaine semblent désormais pousser à
lʼexploration dʼautres pistes dʼéquipements. Lʼarmée de lʼair algérienne ne
dispose actuellement que de drones tactiques Seeker, du groupe sudafricain Denel Dynamics, et de drones Falco de lʼItalien Selex. Des engins
jugés inadaptés à des missions de surveillance, notamment des zones
frontalières, et de protection des sites pétroliers dans le sud du pays,
exposés à des attaques de groupes terroristes. Alger pourrait ainsi
notamment évaluer le drone Male (Medium altitude/longue endurance)
Yabhon-R2 ; mais surtout le drone de type HALE (High altitude/longue
endurance) Yabhon United 40 Block 5, qui a effectué son premier vol en
mars dernier. Ce drone turbopropulsé, dʼune envergure de 17,53 m pour
11,3 m de long, afficherait une vitesse de croisière de 120-200 km /h et
disposerait dʼune autonomie de plus de 100 heures, pour un plafond
opérationnel de plus de 7 000 mètres. Le Yabhon-40 Block 5 peut être
doté dʼun radar à ouverture synthétique (SAR) et emporter 1 050 kg de
charge utile, dont quatre missiles air-sol Namrod dʼun poids de 30 kg et
dʼune portée de 60 km, installés sur des points dʼemport externes.
Lʼappareil dispose, en outre, dʼun barillet permettant le stockage et le
lancement de six missiles Namrod stockés en soute. Au début de cette
année, la Russie a également fait part de son intention d'acquérir au
moins deux engins de ce type.
➤ “Combat Caravan” à Dubaï
A lʼoccasion du Salon de Dubaï, les
Emirats Arabes Unis présentaient
pour la première fois des Cessna
AC-208 Combat Caravan, mis en
œuvre par la force aérienne émirienne. Une version armée du turbopropulseur de Cessna, jusquʼà
présent officiellement en service
aux seins des armées libanaise
et irakienne. Equipé dʼune boule
électro-optique L-3 Wescam MX-15D
installée sous le nez, lʼappareil
émirien était présenté doté de deux
pylônes sous voilure permettant la
mise en œuvre de quatre missiles
AGM- 114 Hellfire. Lʼarmée de lʼair
émirienne dispose dʼune demidouzaine de Cessna C-208.
➤ Plagiat pakistanais
Lʼarmée pakistanaise a réceptionné
ses premiers drones de conception
locale, baptisés Burraq et Shahpar,
indique un communiqué de lʼétatmajor pakistanais. Le drone Shahpar
avait été dévoilé lʼan dernier lors
du Salon IDEAS 2012 de Karachi
et présenté comme un engin offrant
une autonomie de sept heures
pour un rayon dʼaction de 250 km.
Cependant, lʼengin présenté à
Karachi et une photographie
diffusée de la maquette du drone
Burraq viennent renforcer les
présomptions selon lesquelles les
deux engins ne sont que des
variantes du drone chinois CH-3.
En 2009, les responsables de
lʼarmée de lʼair pakistanaise avaient
fait part de leur intérêt pour ce
drone, capable dʼemporter notamment deux roquettes AR-1 à
guidage laser chinoises.
➤ La DARPA et le cyber
La DARPA américaine lance une
nouvelle compétition à lʼattention
des industriels et des universitaires
en matière cyber. Le Cyber Grand
Challenge récompensera de
2 millions de dollars pour la
première place, 1 million pour la
seconde et 750 000 dollars pour
la troisième, les équipes parvenant
à créer de nouveaux algorithmes
permettant de détecter et de
contrer en quelques secondes
toute intrusion cyber.
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Repères
TTU MONDE ARABE - N° 799 - 28 NOVEMBRE 2013
Afrique du Nord : des pays sous perfusion
Depuis la fin de lʼété dernier, à la suite du renversement du président
Mohammed Morsi, le Qatar, jusquʼalors ostensible soutien des Frères
musulmans, a disparu de la scène nord-africaine. Un effacement qui sʼest
accentué avec le remplacement à Doha de lʼémir Hamad ben Khalifa Al Thani
par son fils Tamim. Lʼinfluence qatarie a été immédiatement remplacée par celle
de lʼArabie Saoudite, des Emirats et du Koweït (voir TTU n° 784), des pays
désireux dʼappuyer financièrement le nouveau régime égyptien et les courants
opposés aux fondamentalistes dans la région, notamment en Tunisie. Dʼautres
concours se sont également manifestés, tels ceux de la Banque européenne
pour la reconstruction et le développement (BERD) et de la Banque européenne dʼinvestissement (BEI), même si, pour lʼinstant, une certaine réserve
prévaut encore de leur part vis-à-vis de lʼEgypte des généraux. La méfiance à
lʼégard du Qatar est désormais telle quʼelle va jusqu'à remettre en cause le
développement de projets pétroliers. Elle a ainsi provoqué le retrait de Qatar
Petroleum International dʼun projet de raffinerie jusquʼalors préparé conjointement avec Tunis. Dʼune capacité de 250 000 à 300 000 barils/jour pour un
investissement de 3 milliards de dollars, lʼusine aurait permis au pays de
renforcer ses ressources en devises grâce à lʼexportation des produits raffinés.
Mais le pétrole brut alimentant le projet devait, en raison de lʼinsuffisance de la
production locale, provenir de Libye et dʼAlgérie. Un schéma trop incertain,
compte tenu de lʼimage désormais négative de Doha dans la région. Dans ce
contexte, ce sont maintenant auprès des institutions financières européennes
et internationales quʼaffluent les demandes dʼassistance au financement des
projets dʼinfrastructures des pays du Maghreb. Le “Partenariat de Deauville sur
les pays en transition en Méditerranée”, créé en 2011 par le G8, joue un rôle
moteur à cet égard. Outre les concours financiers déjà accordés dans ce cadre
par quatorze pays, cʼest sous son ombrelle que la BERD a approuvé dès 2012
un fonds spécial de 1,3 milliard de dollars destinés au Maroc, à la Tunisie, à
lʼEgypte et à la Jordanie. Des financements bilatéraux sont également en place
parmi lesquels la contribution de la France auprès de ces mêmes quatre
bénéficiaires atteint 2,3 milliards de dollars, dont 1,9 milliard dans lʼénergie
verte et le développement urbain et rural. La Turquie a aussi accordé des
facilités financières à hauteur de 500 millions de dollars à la Tunisie,
200 millions à la Libye et 2 milliards à lʼEgypte. Rappelons quʼen novembre
2012, le Premier ministre turc Erdogan sʼétait félicité dʼune nouvelle ère qui
sʼouvrait entre les deux pays et avait établi des relations quʼil avait qualifiées de
stratégiques avec le gouvernement de Morsi. Par la même occasion, il avait
signé pas moins de vingt-sept accords commerciaux. Mais, aujourdʼhui, le
soutien quʼAnkara continue dʼapporter ouvertement aux partisans des Frères
musulmans a abouti à une nouvelle détérioration de ses relations avec Le
Caire. Les deux pays ont donc décidé de rappeler leurs ambassadeurs respectifs, reléguant leurs relations diplomatiques au niveau des chargés
dʼaffaires. Et à présent que les investissements turcs sont suspendus en
Egypte, ce pays a fait savoir quʼil pourrait se tourner vers la Chine ou la Russie
pour remplacer les importations en provenance de Turquie. Une situation dont
lʼArabie Saoudite compte bien profiter pour imposer son influence, grâce à
lʼeffort massif quʼelle déploie depuis lʼété : 10 milliards de dollars sous forme
dʼassistances diverses à lʼEgypte, outre 3 milliards au Maroc et 750 millions à
la Tunisie. Des aides entre les pays de la région pourraient aussi intervenir sous
lʼégide de lʼUnion du Maghreb arabe créée en 1991 par lʼAlgérie, la Libye, le
Maroc, la Tunisie et la Mauritanie. Une réunion de celle-ci est prévue le
16 décembre prochain à Tunis, afin de lancer les opérations de son vecteur
financier, la Banque du Maghreb arabe pour lʼInvestissement et le Commerce.
Doté dʼun capital de 500 millions de dollars, le nouvel organisme, dont le siège
sera aussi à Tunis, devrait accompagner les projets dʼinfrastructures communs
aux cinq Etats membres et renforcer leur intégration mutuelle.
➤ Un point pour lʼIran
Signe du dégel qui sʼamorce entre
lʼIran et la communauté internationale, Mohamed Hossein Adeli
a été désigné comme prochain
secrétaire général du Forum des
pays exportateurs de gaz (FPEG),
au cours de la réunion ministérielle qui sʼest tenue début novembre à Téhéran. Le Forum est un
organisme inter-gouvernemental
visant à défendre les intérêts
des principaux pays producteurs
de gaz naturel. Il compte parmi
ses membres la Russie, lʼIran,
le Qatar, le Venezuela et lʼAlgérie,
qui contrôlent ensemble 73 % des
réserves mondiales et 42 % de la
production. Diplomate de carrière,
ancien gouverneur de la Banque
centrale dʼIran, Adeli a été
conseiller du ministre du Pétrole,
Bijan Namdar Zanganeh, dans
le gouvernement du président
Khatami. Cette nomination a été
acquise malgré lʼopposition des
pays arabes producteurs. Ils sont
également hostiles au candidat
de Téhéran, Gholam Hussein
Nozari, ancien ministre du Pétrole
de 2007 à 2009, au poste de
secrétaire général de lʼOPEP. La
nomination requiert lʼunanimité.
Celle-ci nʼayant pu être acquise,
le mandat de lʼactuel titulaire, le
libyen Abdallah Al Badri, avait été
prolongé fin 2012 pour un an.
➤ Relève au sud du Liban
Des éléments de la brigade
“Granatieri di Sardegna” ont
relevé, lundi dernier, ceux de
la brigade "Pozzuolo del Friuli"
dans le secteur ouest de la Finul,
qui est placé sous commandement italien.
➤ Nouveau commandant
Le général finlandais Mauri
Koskela a été nommé chef d'étatmajor de la Mission des Nations
unies au Libéria, la MINUL. Il était
jusqu'à présent chef du personnel
de l'armée finlandaise et avait,
entre autres, dirigé le contingent
finlandais en Afghanistan.
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