Entre Oui et non Scénario – Louis Paccalin
Transcription
Entre Oui et non Scénario – Louis Paccalin
Entre Oui et non Scénario – Louis Paccalin Pitch : Je suis fière de vous présenter la nouvelle production preparts film, un court métrage adapté de la nouvelle d’Albert Camus intitulé Entre oui et non. Le protagoniste du film est un jeune émigrés du Maroc, le film est la conscience du personnage principal, la structure narrative se forme autour des souvenirs du jeune homme, le but du film étant de transmettre en matière audiovisuel l’état d’esprit d’un jeune homme marqué par une image d’enfance. C’est dans un bar du quartier maghrébin de Bruxelles que l’adolescent va méditer sur son vécu et sa nostalgie. « Je ramène vers moi du fond de l'oubli, le souvenir intact d'une pure émotion, d'un instant perdu dans l'éternité ». C’est au travers de l’image d’une mère indifférente que le garçon va faire renaître le paysage de son enfance, l’odeur de sa maison, les bruits de quartiers, la silhouette de sa maigre mère seul a la maison, son accident, le rétablissement, le chat mort, les repas de famille, l'éducation par sa grand-mère et un père jamais connus. La cinématographie et de la direction théâtrale va traduire la peinture psychologique du personnage qui bascule entre l’envers et l’endroit, une angoisse et absence d’emprise sur le monde et à la fois une beauté, un amour pour l’incompréhensible. Le file temporel est plat et non linéaire, il n’est pas structuré par des causes, le passer ne précède pas le présent et n’est pas succéder par le futur mais le passer et le futur existe sur la même plaine. L’écran lui-même est la perspective intérieure d’une psychologie, le film n’est pas premièrement construit par l’espace et le mouvement mais par la transparence du temps. Schéma narratif : Protagoniste : Le jeune garçon, sa mère Secondaire : Grand-mère, frère et sœurs, voisins, barman, joueur d’échec, épicière, Objectif : Refaire la rencontre avec sa mère après une longue séparation Obstacle : l’espoir de vivre et le dégout de vivre Moyen : la mémoire, une image, un souvenir d’enfance Résolution : Il revoit sa mère Act 1 : Scène 1 : La première image du film, cadré de manière à ce que le cadre soit séparé en deux partie grace a une ligne vertical au centre. Une sombre et une claire. Le personnage incertain marche d’un coter, puis reviens de l’autre. Il traverse un casino ou des personnages joues aux jeux seuls. Puis traverse la salle des jeux pour enfants ou ils joues eux aussi seul. A l’extérieur un groupe de jeune semble fixer leur téléphone. Le garde de sécurité joues au solitaire sur son ordinateur. Scène 2 : Intérieur aquarium. Le garçon est debout immobile, Il se tient face à la gigantesque pieuvre de l’océan pacifique Il observe ses mouvements, ses couleurs, sa solitude. Garçon « Je passe mon temps à t’observer, ta solitude et sérénité, Sans espérance, mais avec doute Dans l’espoir de me voir changer, toi qui change de forme et couleur, Changes tu aussi de l’intérieur ? Enfermé dans la surface d’un aquarium, Il est vrai que les seuls paradis sont ceux qu’on a perdus Ne serait-on pas mieux dans les profondeurs de l’océan, A l’abri du regard des autres spectateurs de ce monde. » Scène 3 : Le jeune homme marche au travers du quartier industriel, Il arrive au quartier magrébin de la ville Il observe des détails, Des gestes de vieux marocains discutant au coin de la route, Un arbre dans le paysage, le son des pats d’une femme marchant sur le trottoir Deux vieux arrêtent le garçon et échange quelque mots Vieux 1 « C’est difficile de vivre. » Vieux 2 « La pire erreur c’est encore de faire souffrir. » Garçon « Je peux vous proposer une partie de jeu d’échec ? Ou bien de carte ? » Vieux 1 « Ça fait longtemps que je ne joue plus » Scène 4 : La nuit tombe, le jeune homme s’arrête dans un bar maure, un salon de thé arabe, vide Il commande un thé à la menthe et s’assoies sous les lumières au fond de la terrasse Le barman, l’observe du comptoir accroupis le ver vide pendant que le jeune homme rêvasse la tête en arrière fixant le ciel étoilé. Le garçon sucre son thé et le touille dans le sens inverse d’une montre, a contre temps. Il est distrait par l’image d’une femme de dos, belle et ravissante, elle marche sur le passage piéton à coter de la terrasse, elle porte un chignon en spiral dans ses cheveux. Elle longe le bar et continus sa route, dans le mouvement des yeux du garçon, elle disparaît et laisse place dans le cadre a une vieille dame assise sur la table en face du jeune garçon, le dos courbé, les mains appauvrie, elle fixe la table. Acte 2 : Scène 5 : Le garçon est rapatrié dans le corps de son enfance, dans son quartier natale, il a 8ans. Il court dans les escaliers, joues avec ses voisins La grand-mère prépare le tajine, les enfants l’aide. Grandmère « Mohammed arrêtes d’embêter ta sœur ou je vais sortir la cravache, venez éplucher les patates tous les deux tiens ! Et toi garçon au lieu de me fixer, va me chercher le pain, la menthe et la crème chez l’épicier du coin. » Le garçon croise deux vieux hommes devant l’épicerie, Vieux 1 « Samalecum mon enfant, salut ta grand-mère mon grand. » Vieux 2 « Ça fait longtemps que tu n’es pas venue jouer au échec chez ton Oncle Hamdula, passes à la terrasse demain soir. » Garçon « Oui monsieur. » Il rentre dans la boutique, Le client de devant termine sa commande Client « Merci, que dieu soit avec vous, à ce soir à la prière. » Epicière « Salam, a se soir. Oui mon grand, qu’es que tu as besoin aujourd’hui ? » Garçon : « Un grand marocain, deux bote de menthe s’il vous plait » Le garçon rentre à pied les sacs de course à la main, Un homme lui caresse le haut de la tête. « Salam » Le vieux maintenant assis sur la terrasse d’échec de l’autre côté de la route cris Vieux «A demain garçon, bon appétit. » Scène 6 : Ils descendent des chaises et mangent devant sa maison avec sa grand-mère, ses frères et sœurs et ses voisins. La mère reste en haut, assises sur une chaise elle ne bouge pas. La grand-mère discute avec le garçon dans la cuisine. Grand-mère Ta mère ne te parle jamais de ton père mon grand, mais tu dois savoir que ton père c’était un grand homme. A 12 ans il travaillai déjà avec les adultes a l’abattoir, il était digne, fière et fort, il a grandi sans son père, exactement comme toi, mais sa famille était très pauvre, c’est lui qui a tous fait pour les a sortir de la misère, a 18ans il a ouvert son propre business, il avait une vrai force de vie. Et puis à 19ans il a marié ta mère. Garçon Pourquoi les papa meurt tôt dans la famille ? Grand-mère Parce que ce sont des battants, ton père était membre et activiste du front militant de gauche, La cause de sa mort, l’intolérance. La culture est pourtant la plus belle chose de notre identité, mais elle créait aussi les pires incompréhensions. Ton père n’a pas que fait dénoncer l’injustice, mais a donné sa vie pour la cause. Comme ton père, sois digne mon grand, sache ce que tu veux, et questionne toujours pourquoi, la sagesse et la dignité sont les qualités d’un homme. Faits tes devoirs, remplit tes responsabilité. (un silence passe) Portes le gigot et rejoins les autres Le père des voisins organise souvent des repas, sa femme et ses enfants sont une famille idéale. Il se montre comme heureux, fière de sa famille le père aime inviter ses voisins à diner. Ils ont une fille et un jeune garçon, la jeune fille est prête à se marier, elle a rencontré un marocain anglophone, avec les papiers anglais. La famille fête le départ futur de leur fille en Europe. Père voisin Voilà, le gigot, apportes le ici garçon, je vais te montrer comme on tranche un gigot, Tu vois jeune garçon, il faut que tu maries une anglaise ou une française. Mère voisine Une femme au pays, c’est tres bien aussi, voyons, n’influences pas les enfants à renier leurs culture Père voisin Tous ce que je désir, c’est qu’ils ai le choix, les papiers c’est la liberté. Bien sur que les femmes marocaine sont les plus seine, mais notre fille a trouvé un très bon garçon anglais, elle nous a fait comprendre que c’est ce qu’elle veut et que ça ne sera pas autrement. Mère voisin Tu sais que les anglais n’ont aucune dignité culturelle, la religion, le mariage, ce ne sont que des biens pour eux, Qu’ils croient posséder pour remplir leurs vie vide de spiritualité. Père voisin Tu sais bien que si il divorce elle a droit a la moitié de ses biens, il originaire d’une riche famille, ses parents travail a l’ambassade, on s’en mettra plein les poches! En rigolant La mère voisine donne un coup de serviette au père voisin Mère voisin Tu oses parler devant les enfants avec une telle vulgarité ! Elle le renverse de sa chaise, il se relève et lui embrasse la main, Ils dansent. La musique a la radio accélère, ils dansent, les chats se baladent, un ivrogne chante et salut la famille, ils répondent en criant avec énergie, les parents voisins dansent, les enfants servent la nourriture de bol en assiette. Dans ce quartier pauvre on ressent une forte richesse de vie. Scène 7 : Le lendemain, le garçon fixe sa mère, assise sur la même chaise Elle ne bouge pas, désintéresser, elle ne le caresse pas, on n’aperçoit pas les détails de son visage, encontre jour éblouie, on voit une forte silhouette noir fumant une cigarette. Garçon « A quoi penses-tu ? » Mère « A rien. » Scène 8 : Deux hommes rentre dans le bar, le premier rentre et ne dit rien, il s’assoie doucement a table, donnant l’aire d’avoir très mal au dos, puis reste immobile. Le deuxième commande deux thés au bar et le jeu d’échec, les deux hommes fixe la table, ne parle pas, Il ne font aucun mouvement. Le garçon regarde son ver vide, sec. Le garçon compte les pièces qu’il a dans sa poche, Il se dirige au comptoir du bar, le barman est assis derrière le comptoir, courbé et fatigué. Il commande deux thés, Il en apporte un à la vieille dame et retourne s’asseoir La vieille lève la tête, elle ne souris pas, elle parle très lentement. Vieille dame « Pourquoi m’offres-tu un thé ? Tu ne me dois rien. » Garçon « Je vous dois de la reconnaissance. » Vieille dame « La reconnaissance n’évite pas la douleur… Les proches demandent de la reconnaissance, mais ce n’est qu’un égarement … On nous demande de faire nos devoirs et remplir nos responsabilité, d’avoir un sentiment de valeur pour sois même et les autres … ou es que sa nous emmène sa ? … dans un bar sordide comme celui-ci. » Scène 9 : Le jeune garçon joue aux échecs contre le vieux voisin Vieux « Es que tu sais pourquoi on ne peut pas passer son tour aux échecs? » Garçon « Non » Vieux « Il y a beaucoup de choix à faire aux échecs, chacun donne suite à un jeu différent, il n’y a pas de hasard, on ne peu que prendre un choix, une fois pris, c’est irrervsible, La destiné du jeu est dicté, il faut que penser au choix futurs disponible, oublier le passer, et focaliser son attention sur le prochain choix, accepté avec sagesse les mauvais pour les éviter à la prochaine partie. » Le vieux mange la tour du garçon sur le jeu d’échecs Scène 10: La mère est sur son balcon, assise sur une chaise, les lèvres coller au fer de la barrière, elle observe les gens, la ville se réveille, les commerces, balayeur, ramassage des poubelles, Les gens faisant leurs courses, puis les magasins se ferment, le soleil tombe. Ce soir-là, elle sort marcher la nuit, elle est fragile et frêle. Un homme surgit derrière elle, la brutalise, la traine et s’enfuit. Elle ne gémit pas, reste allongé au sol silencieuse. Le père des voisins la porte jusque dans la maison. Un docteur vient la soigner à la maison. Père voisin « Prends soin de ta mère, elle a besoin de toi » Scène 11 : Souffrante, le jeune garçon dort a ses coter, Ils dorment, la mère gigote, bouge, Ce qui réveille le garçon de sueur Les deux êtres sont atteints de la fièvre, enfermée dans la même pièce Il ressente une désespérante et tendre solitude à deux. Scène 12 : Le feu se recouvre de cendre dans le foyer Tel des hallucinations l’imaginaire se mêle à des souvenirs. Dans son corps d’homme il est face a un cadre de miroir, au travers duquel il voit son corps de jeune garçon, il cligne des yeux, pour un instant, la réfection redonne sur son corps d’homme. Le garçon fixe la pieuvre géante dans l’aquarium. Des images de l’intérieur du fier, des personnages bizarres, sordide et maure. Dans son quartier il y a plein de chat errant. Une chatte est maigre, grise et vilaine. Le garçon trouve un chaton à moitié manger par sa mère, le garçon est assis au milieu de l’urine, le caca et le sang, assis au milieu de cette misère, il fixe les yeux verts de la chatte Il a le sentiment que le monde se dissous, que plus rien n’existe, plus d’ambition, d’études ou de couleur préféré, rien que la maladie et la mort dans laquelle il est plongé. Scène 13 : Garçon « Dans un intervalle entre l’envers et l’endroit, je recueille la transparence et la simplicité des paradis de ma mémoire. Au regard d’une certain transparence de la vie plus rien n’a d’importance Jusqu’ou ira cette nuit ou je n’appartiens plus ? Plus rien ne conduit a plus rien, ni l’espoir ni le désespoir paresse fondés et la vie tout entière se résume dans une image. » Act 3 : Scène 14 : Il achète des fruits et du thé a l’épicerie. Il marche jusqu'à l’appartement de sa mère. Il sonne, elle ne répond pas, mais la porte s’ouvre, il monte les escaliers et rentre au travers de la porte. La mère est assise a la fenêtre en contre jour, elle se lève et s’assoie sur la chaise du salon ou pour la première fois son visage est éclairé complètement. En silence, face à face, ils se fixent. Garçon « Alors maman, alors voilà, tu t’ennuies ? Je ne parle pas beaucoup ? Mère « Oh tu n’as jamais beaucoup parlé » Ils sourient FIN