Eviter le cancer du sein : le droit de toute femme
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Eviter le cancer du sein : le droit de toute femme
COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 17 Mai 2013 Eviter le cancer du sein : le droit de toute femme Risques, prévention, traitements, où en est la recherche ? La position de la Fondation ARC La décision de l’actrice Angelina Jolie de subir une mastectomie préventive des deux seins est une décision très difficile à prendre pour toute femme. Si ce n’est pas une procédure répandue en France, elle l’est davantage dans d’autres pays et permet clairement de diminuer son risque de développer un cancer du sein. Le Cancer du sein en chiffres : N°1 : Cancer le plus fréquent chez la femme 53 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2011 11 350 décès lié à la maladie en 2011, cancer le plus meurtrier chez les femmes. Mais un taux de survie relative à 5 ans élevé : 85% 5 à 10 % seulement des cancers du sein dus à des facteurs héréditaires Les femmes porteuses des gènes BRCA1 et BRCA2 mutés ont entre 40 et 80 % de risques de développer un cancer du sein (contre seulement 8 % pour les autres femmes) et de 10 à 63 % de risques de développer un cancer des ovaires (contre seulement 1 % pour les autres femmes) Le point de vue de la recherc he en cas de mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 Le Docteur Suzette Delaloge, oncologue spécialisée dans la prise en charge des cancers du sein, précise qu’il n’y a que deux solutions, équivalentes en termes d’espérance de vie, pour les femmes porteuses des gènes BRCA1 et BRCA2 : la mastectomie et la surveillance intensive par des mammographies, échographies et IRM tous les 6 mois. Parfois nécessaire, la mastectomie est une solution radicale. La solution de la surveillance en revanche, n’empêchera en aucun cas la survenue du cancer et celui-ci sera traité comme les formes de cancers non héréditaires. La décision de procéder à une mastectomie préventive ou d’accepter de vivre avec une probabilité élevée de développement d’un cancer du sein et une surveillance médicale permanente est une décision individuelle et intime. Elle requiert un dépistage oncogénétique préalable pour les femmes à risque (femmes ayant une mère, une sœur ou une tante atteinte de cancer du sein ou de l’ovaire) ainsi qu’un accompagnement médical et psychologique approprié. COMMUNIQUE DE PRESSE Les pistes de recherc he sur le cancer du sein Plus un cancer est dépisté tôt, plus il est facile à soigner. Pour cela, la recherche en prévention continue, afin de développer une méthode de dépistage plus précoce, ou encore de détecter des lésions précancéreuses que l’on pourrait traiter. Par ailleurs il existe de nombreuses autres voies de recherche sur le cancer du sein visant à améliorer les traitements. A travers une animation web, la Fondation ARC propose de découvrir cinq d’entre elles, particulièrement porteuses d’espoir pour les malades : Afin de faciliter et d’affiner le diagnostic, une étude est en cours afin de remplacer la biopsie (prélèvement chirurgical d’un fragment de la tumeur) par une prise de sang contenant des cellules tumorales échappées de la tumeur. Une seconde étude se concentre davantage sur l’administration des traitements et la durée des radiothérapies. En effet, la durée des radiothérapies est parfois longue et se déroule dans des conditions contraignantes. Dans le but de réduire cette durée de traitement, des chercheurs travaillent actuellement au développement d’une nouvelle technique consistant à irradier l’emplacement de la tumeur pendant l’opération qui vise à la retirer. Cette procédure devrait diminuer le risque de rechute tout aussi efficacement qu’une radiothérapie classique. Un traitement efficace en première intention peut malheureusement ensuite devenir inefficace. Il faut donc contrer la résistance au traitement. La tumeur étant composée de plusieurs types de cellules, il est possible que le traitement initial ait détruit la majorité des cellules cancéreuses, mais que des cellules minoritaires restantes se soient multipliées par la suite. Pour cela, une troisième étude a pour objectif de comprendre et de contrer cette résistance, avec l’espoir de pouvoir combiner plusieurs médicaments de façon simultanée. Une quatrième équipe étudie actuellement la manière de prévenir la formation de métastases osseuses, de manière à empêcher les cellules d’aller se loger dans d’autres tissus en traitant non seulement les cellules, mais également les tissus où elles essaient de se loger. Enfin, la cinquième équipe poursuit ses recherches pour traiter les cancers « triple-négatifs ». Ces cancers très particuliers ne répondant à aucun des traitements disponibles (hormonothérapie et thérapie ciblée), il est urgent de trouver des médicaments adaptés. C’est notamment en identifiant les anomalies moléculaires spécifiques de ces formes de cancer que l’on pourra en faire les cibles de nouveaux médicaments. Pour plus d’information sur les différentes voies de recherche, découvrez notre animation sur http://www.5voiesderecherche.com COMMUNIQUE DE PRESSE Un témoignage ple in d’espo ir et confiant en la recherche Pour Laetitia, porteuse du même gène muté BRCA2, la surveillance intensive proposée aux femmes porteuses de ces gènes n’était pas suffisante. Elle a donc choisi de subir une mastectomie il y a plusieurs années. Avant de sélectionner le spécialiste et le centre où elle allait subir son intervention, elle raconte avoir souffert d’être seule dans sa situation, personne autour d’elle ne connaissant cette procédure et pouvant lui en parler. Elle a finalement choisi l’institut qui lui proposait un accompagnement psychologique avec l’intervention. Si Laetitia a été soutenue par sa famille, malgré le tabou omniprésent sur ce sujet, elle reconnait que cela n’a pas toujours été facile. Cependant, elle déclare ne pas voir cette intervention comme un sacrifice, tout en reconnaissant qu’il lui a fallu du courage pour le faire et assumer sa décision. C’est pourquoi elle réagit aujourd’hui à la déclaration d’Angelina Jolie en la remerciant d’utiliser sa notoriété pour évoquer ce sujet de façon publique. Avec cette opération, Laetitia a considérablement réduit ses risques de développer un jour la maladie. Maman d’une petite fille, elle déclare : « avancer avec son temps, c’est également faire confiance à la recherche. J’espère donc qu’un jour une solution existera pour que ce risque soit neutralisé pour ma fille et ses enfants. » La position de la Fondation ARC La décision de subir une mastectomie est une décision lourde et difficile. C’est une démarche qui doit être mûrie et fondée sur des éléments scientifiques pertinents. Chaque femme à risque doit pouvoir accéder au dépistage oncogénétique et être encadrée par le corps médical dans chaque étape de sa décision. La décision d’Angelina Jolie de dévoiler publiquement son opération est un geste extrêmement altruiste et courageux. Raconter publiquement son expérience force le respect et l’admiration et la Fondation ARC lui en est aujourd’hui reconnaissante d’avoir accepté d’en parler, d’ouvrir le débat et de permettre à toutes les femmes concernées de se poser la question et d’envisager cette option, en leur âme et conscience. * * * Contacts Fondation ARC: Xavier Brunschvicg, Directeur de la communication [email protected] Tel : 06 72 07 45 80 Anne-Gaëlle Le Quentrec, Attachée de Presse [email protected] Tel : 01 45 59 59 03