Réponses fiche pratique « Made in India »

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Réponses fiche pratique « Made in India »
Réponses fiche pratique « Made in India »
Geeta – ramasseuse de vieux papier et aide sanitaire
1. Son père est mort très tôt, sa mère devait vendre de la viande pour nourrir la famille. Geeta est issue
d’une caste inférieure et essaie de maîtriser ses problèmes économiques et financiers en ramassant le
vieux papier. La SEWA lui offre un cadre favorable. Elle ne travaille pas toute seule et peut compter sur
l’appui du syndicat.
2. Un principe essentiel emprunté à Mahatma Gandhi est le respect et l’égalité de toutes les religions. Les
femmes appartiennent à diverses castes inférieures et n’ont guère de droits. A la SEWA, c’est différent ;
elles remarquent qu’elles ont de nombreux points communs avec les autres femmes et qu’elles peuvent
assumer ensemble leur sort. Un autre principe, c’est l’« empowerment » : cela signifie qu’un cadre est
créé de manière à permettre aux femmes de s’organiser elles-mêmes, de prendre elles-mêmes les
décisions et d’acquérir davantage d’assurance.
3. Après de graves épidémies de peste, il a fallu améliorer très rapidement l’hygiène dans l’environnement
humain, car les épidémies étaient étroitement liées aux mauvaises conditions sanitaires. C’est ainsi que
des ramasseuses de papier comme Geeta ont été dotées d’un rôle nouveau, celui de « soeurs de la
santé ». Par leur activité, elles contribuent à nettoyer la ville.
Ranbai – récolteuse de résine
1. Elle récolte la résine de petits arbres et buissons et la vend à des intermédiaires qui lui dictent leur prix.
Son gain est donc modeste.
2. Les principaux problèmes sont la sécheresse et la mauvaise qualité de l’eau dans les puits pollués. De
surcroît, il est de plus en plus difficile de trouver du travail à la campagne et de vendre ce que l’on produit
de manière à réaliser un bénéfice. Concernant la récolte de la résine, il s’ajoute à cela que Ranbai a une
production illégale et qu’elle doit, de ce fait, accepter n’importe quel prix.
3. En devenant membre de la SEWA ; le syndicat est intervenu par tous les moyens auprès de l’Etat (administration des forêts) pour que des femmes comme Ranbai obtiennent une licence de récolteuses de
résine. Cela leur a permis de tripler leur gain et a accru leur estime de soi. Le syndicat s’est employé en
outre à faire en sorte que l’administration des forêts ouvre de nouveaux marchés pour écouler la résine.
Shakri – vendeuse de légumes et aide sanitaire
1. Elle a dû apprendre d’abord à proposer sa marchandise de manière professionnelle et à fixer les prix.
Ensuite, elle s’est mise à vendre ses produits dans les quartiers plus aisés de la ville, ce qui lui a permis
d’accroître son chiffre d’affaires. C’est la banque SEWA qui a mis à sa disposition le capital de départ qui
lui manquait.
2. Malgré des efforts et un travail incroyables, il manquait souvent aux femmes les outils et les machines
indispensables pour une production efficace et, avant tout, le capital de départ nécessaire. Elles devaient
s’adresser aux banques et quémander de l’argent. Etant analphabètes, elles ne pouvaient ni lire ni signer
les contrats. Ainsi, les femmes ont réuni les 100'000 roupies nécessaires pour avoir à disposition le
capital de départ permettant de créer une banque. Les femmes peuvent s’informer maintenant des
possibilités d’épargne et de crédit et se faire enregistrer avec une empreinte digitale et une photo.
3. A la campagne, des déléguées sont désignées pour les « filiales » et ce sont elles qui établissent le
règlement, fixent le taux d’intérêt et tiennent la comptabilité. Si les conditions sont remplies, elles
reçoivent de la banque SEWA un prêt global qu’elles peuvent répartir entre eux comme bon leur semble.
Rami – brodeuse
1. Jusqu’alors, les marchands n’achetaient que des produits de masse et dictaient les prix. Ils n’étaient pas
intéressés à la qualité et à des prix équitables. Le revenu des femmes était donc faible.
2. Au début, les hommes ont tenté d’empêcher les efforts des femmes de manière agressive et violente ; ils
interdisaient à leurs épouses de participer à la communauté des artisanes. Ils ont constaté néanmoins
peu à peu que les femmes devenaient plus sûres d’elles et cessaient de respecter les interdictions.
Finalement, les hommes ont bien dû tolérer leurs nouvelles activités et se sont même mis à les soutenir ;
ils ont fini par se rendre compte que les efforts des femmes profitaient à l’ensemble de la famille.
3. La majorité des femmes de la SEWA sont issues de la classe ouvrière et des castes inférieures. Elles
n’ont donc guère eu la possibilité d’aller à l’école et de s’instruire. Dans cette société qui reste malgré tout
très patriarcale, elles étaient opprimées et discriminées. L’université destinée aux femmes pauvres leur
donne pour la première fois l’opportunité de se former, de découvrir de nouveaux moyens de
communication et de devenir plus sûres d’elles.